AUTO ACS 266 (mars)

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AUTO

N° 266 | mars 2017 | CHF 4.50

Magazine de l’Automobile Club de Suisse

A RT

LES ARTISTES S AU TOMOBILE 18-21

87 Salon international de l automobile de Genève e

Interview exclusive

LE DERNIER VERROU DE L A16 VA SAUTER

SÉBASTIEN BUEMI

La parole à Alain Koenig, ingénieur

Je ne suis pas en train „ d admirer mon palmarès ‘

LES NOUVEAUTÉS DE A À Z

Événement

Numéro Spécial Salon


87e

Salon de l’auto international

et accessoires

9–19 mars 2017 Genève

www.gims.swiss

#GimsSwiss


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SOMMAIRE

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5-13

AUTO

Éditorial – Thomas Hurter.............................................. 4 Dossier Spécial Salon de Genève.....................5-13 Publireportage – My CarWash Mobile................. 39

INTERVIEWS

Design – Axel Breun, designer Renault....... 14-17 Art – Transmetteurs d’émotions.................... 18-21 Événement – Alain Koenig, l’A16.................. 22-24 Interview exclusive – Sébastien Buemi..... 26-29 Création – Georges Gachnang......................... 30-32

14-17

18-21

SPORT AUTOMOBILE

Formule E – Sébastien Buemi......................... 34-35 Débuts en douceur.......................................................... 36 Pilote du mois – Grégoire Saucy............................ 37

VOTRE CLUB

La vie des sections ACS...................................... 40-45 Le coin des membres.................................................... 46

34-35

26-29

22-24

AUTO N  266 | MARS 2017 | O

TIRAGE CONTRÔLÉ 15’248 exemplaires ÉDITEUR ACS | info@actualpub.ch ABONNEMENT 8 numéros CHF 38.paraît 8 fois l’an PRIX DE VENTE CHF 4.50

PROCHAINE PARUTION : 24 MARS 2017 (RETOUR SUR LE SALON DE GENÈVE)

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Dominique Poupaert RÉDACTION Gérard Vallat Pierre Thaulaz Roland Christen

ADRESSE RÉDACTION Case postale 68 CH-1213 Onex T 022 342 80 00 F 022 342 65 68 info@actualpub.ch

RÉALISATION ET CRÉATION AA Actual Pub SA Benoît Stolz PHOTOS ARC, Ef-Figie studio, Journalistes IMPRIMÉ EN SUISSE Stämpfli SA

PUBLICITÉ AA Actual Pub SA CP 68 | CH-1213 Onex T +41 22 343 03 43 F +41 22 432 65 68 info@actualpub.ch

Le contenu des articles n’engage pas le magazine. Toute reproduction interdite sans autorisation. Magazine vendu en kiosque, distribué aux membres de l’Automobile Club de Suisse, aux abonnés, lors de manifestations automobiles, dans les garages et restaurants de Romandie

ISSN 2297-3575


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ÉDITORIAL

DES ACTIONS RAPIDES DOIVENT SUIVRE

APRÈS LE OUI AU FORTA :

C’EST AVEC UNE IMMENSE SATISFACTION QUE L’ACS SALUE LE OUI NET, PRONONCÉ PAR LE PEUPLE SUISSE EN FAVEUR DU FONDS POUR LES ROUTES NATIONALES ET LE TRAFIC D’AGGLOMÉRATION (FORTA). Par Thomas Hurter, président central de l’ACS

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ors de la votation du 12 février 2017, 62 % des électeurs ont approuvé le FORTA et exprimé ainsi sans équivoque la volonté de notre pays, si diversifié, de posséder une infrastructure de transport performante. Il est donc urgent et nécessaire d’éliminer au plus vite les goulets d’étranglement en souffrance et de mettre en place une amélioration continuelle de l’infrastructure routière – tout particulièrement dans les agglomérations. Car 73 % de la population vit en ville ou dans ses agglomérations.

En tant que défenseurs du transport individuel, nous sommes fiers d’avoir contribué de façon déterminante, ensemble avec nos associations partenaires, à l’élaboration du fonds et au bon résultat de la votation. L’ACS attend désormais que les déclarations soient suivies d’actions, et que les projets de développement soient mis en œuvre rapidement. Rappelons que les partis ayant agi en faveur du FORTA se sont déclarés prêts à assumer un compromis portant sur une augmentation de 4 centimes de l’impôt sur les huiles minérales, dès 2019, qui atteindra alors 34 centimes. Finalement, l’argent en provenance de l’impôt sur les automobiles, de l’impôt sur les huiles minérales et des recettes de la vignette sera utilisé à des fins bien déterminées. Avec l’adoption du FORTA, l’équilibre entre l’infrastructure ferroviaire et routière est enfin mis en œuvre. En considérant la décision populaire antérieure en faveur du fonds d’infrastructure ferroviaire (FAIF), le OUI tranché assure au fonds pour les routes nationales

FABIEN PRODUIT NOUVEAU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ACS Le 3 janvier dernier, Fabien Produit a démarré ses activités de secrétaire général de l’Automobile Club de Suisse au sein de l’administration générale, à Berne. Il s’est imposé avec succès face à plus de 80 candidates et candidats, et sa nomination peut être qualifiée de recrutement de premier choix pour cette position importante au sein de l’ACS. Avec ce Valaisan de 35 ans, l’ACS peut compter sur un dirigeant jeune et dynamique, disposant de vastes compétences en marketing, qui consacrera toute son énergie à la prospérité et au développement du Club.

et le trafic d’agglomération (FORTA) le financement futur de l’infrastructure de transport suisse. A partir de ce jour, les systèmes de trafic dans les villes et les agglomérations peuvent continuer à être développés judicieusement. L’ACS considère le FORTA comme une solution pour tous. Les régions de montagne et les campagnes en profiteront également, car à l’avenir, elles seront mieux reliées aux centres urbains. Le FORTA financera aussi le coûteux entretien des nombreux ponts, tunnels et galeries. Et comme la Confédération assumera et entretiendra en plus environ 400 km de routes cantonales, les communes disposeront de plus de moyens pour la construction et l’entretien du réseau des routes nationales et communales. L’adoption du FORTA est aussi déterminante pour l’économie suisse, affectée fortement aujourd’hui par les quelque 23’000 heures de bouchons annuelles. De plus, une infrastructure de transport moderne et bien dimensionnée est un facteur déterminant dans le maintien à long terme de la prospérité en Suisse.

Outre sa langue maternelle, le français, Fabien Produit parle très bien l’allemand et l’anglais. Son parcours professionnel antérieur s’est déroulé dans l’hôtellerie, notamment à l’École hôtelière de Lausanne. De plus, le Valaisan, marié et père d’un enfant, a effectué des formations continues dans le secteur management à l’école centrale, respectivement à Berne et à Lucerne. De 2003 à 2012, Fabien Produit a travaillé pendant 5 ans en qualité de directeur au sein de l’école Alpadia Language School. A partir de 2012, il a œuvré comme directeur à Ovronnaz Tourisme et à Raffles 4 Vallées S.A. Par Markus Rutishauser


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SALON DE RUBRIQUE GENÈVE DOSSIER SPÉCIAL

SALON INTERNATIONAL DE L’AUTOMOBILE DE GENÈVE LE 87e SALON INTERNATIONAL DE L’AUTOMOBILE DE GENÈVE AURA LIEU DU 9 AU 19 MARS PROCHAIN DANS LES HALLES DE PALEXPO.

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our cette édition 2017, quelque 900 modèles dont 148 premières mondiales/ européennes seront présentées pour votre plus grand plaisir. 180 exposants se partageront la vedette durant les dix jours d’exposition. Vous retrouverez grands constructeurs, fabricants de séries exclusives, préparateurs, designers ou encore accessoiristes qui seront là pour vous faire vivre une expérience unique dans l’univers de l’automobile.

TRANSPORT ET ENTRÉE/ OFFRES COMBINÉES

Le billet combiné transport et entrée au Salon permet de voyager et d’accéder au Salon à prix réduit. En effet, chaque année, de nombreux visiteurs utilisent les transports publics afin de rejoindre le Salon de l’automobile en toute tranquillité. Les CFF mettent en circulation plusieurs trains spéciaux à destination et au départ de Genève-Aéroport.

87e

Les TPG, quant à eux, augmentent la fréquence des bus entre le centre-ville et Palexpo. AFFLUENCE

Les week-ends sont traditionnellement les jours de visites les plus chargés. Dans la mesure du possible, une visite en semaine est fortement conseillée. Elle sera encore plus agréable (et à moindre frais) dès 16h00*. L’affluence sera moins importante les jeudi 9 mars, lundi 13 mars au matin et mardi 14 mars toute la journée. *Rabais de 50% sur tous les billets vendus sur place dès 16h00. Non cumulable avec toute autre offre.

BILLETTERIE

Achat en ligne sur le site internet du Salon, aux caisses de Palexpo, aux guichets de gares et à la FNAC.

Salon de l’auto international

et accessoires

9–19 mars 2017 Genève

www.gims.swiss

#GimsSwiss

HORAIRES Lundi à vendredi de 10:00 à 20:00 Samedi à dimanche de 09:00 à 19:00

Source : espace presse du site Internet du Salon de Genève

Vous trouverez le stand de l’ACS dans la halle 2, n° de stand : 2043

Vous trouverez le stand de l’ACS dans la halle 2, n° de stand : 2043

SALON INTERNATIONAL DE L’AUTOMOBILE DE GENÈVE DU 09 AU 19 MARS 2017

VERRE DE BIENVENUE ET SNACK

Réduction de CHF 3.– sur votre billet.

La remise de ce talon vous donne droit à un verre de bienvenue et un snack au stand ACS

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N° d’adhérent ACS :

N° d’adhérent ACS:

1. 2. 3. 4. 5.

Valable uniquement pour l’achat d’un billet aux caisses du Salon de l’automobile 2017 Bon valable sur présentation de la carte d’adhérent ACS Le cumul d’autres offres réduites n’est pas autorisé (offres combinées, tarif de groupe etc.) Les billets réduits à partir de 16h sont exclus de l’action Aucun remboursement possible

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SALON DE GENÈVE

CE SALON QUI FAIT TOURNER LES TÊTES… DU 9 AU 19 MARS, MODÈLES DE SÉRIE ET SUPERCARS EXCLUSIVES S’OFFRENT UN PETIT TOUR DE MANÈGE À L’OCCASION PLUS BEAU SALON AUTOMOBILE DE LA PLANÈTE. REVUE D’EFFECTIFS DANS NOS PAGES SPÉCIALES, DE A COMME ALPINE À Z COMME ZENVO. Par Pierre Thaulaz ALPINE

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’Alpine, le modèle qui manquait encore à la gamme Renault (voir interview du designer Axel Breun, pages 14 à 17) ! Présentée sur le stand Alpine, l’héritière de l’A110 est l’une des grosses vedettes du Salon. Sa plateforme en aluminium est gage de performance, au même titre que son aérodynamisme. La maîtrise des flux d’air a été particulièrement soignée sur ce bolide doté d’un fond plat. Grâce à un véritable diffuseur situé sous le bouclier, l’Alpine bénéficie d’un excellent appui arrière.

BENTLEY CONTINENTAL SUPERSPORTS

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éjà présentée au Salon de Detroit, la Bentley Continental Supersports n’en mérite pas moins une certaine considération. Boostée par son W12 6 l. de 710 ch, elle est tout simplement la 4-places la plus rapide au monde (336 km/h)!

BMW SÉRIE 5 TOURING

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a nouvelle Série 5 Touring sera l’une des attractions du stand BMW. A peine plus longue que la berline (4,94 m contre 4,93 m), la 5e génération hérite d’un volume de chargement de 570 litres (contre 560 litres pour le break de l’ancienne génération et 530 litres pour la berline 2017), d’un hayon électrique et d’une lunette arrière

s’ouvrant indépendamment du hayon. La gamme de motorisations essence se compose du 4-cylindres 2.0 l de 252 ch (530i) et du 6-cylindres 3.0 l de 340 ch (540i). Côté diesel, on retrouve le 4-cylindres 2.0 l de 190 ch (520d) et le 6-cylindres 3.0 l de 265 ch (530d). La transmission automatique à 8 rapports est proposée en option.


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CITROËN C-AIRCROSS CONCEPT

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réfigurant le futur SUV compact de la marque aux chevrons, le C-Aircross Concept sera examiné sous toutes ses coutures à Palexpo. Ce véhicule de 4,15 m plutôt haut sur pattes réinterprète les codes esthétiques de la Citroën C3. Les élargisseurs d’aile et les protections latérales «à la sauce Airbums» lui donnent un petit air de baroudeur… des villes.

DENDROBRIUM

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lle porte le nom d’une variété d’orchidée, mais elle n’est franchement pas destinée aux âmes sensibles. La Dendrobrium est une supercar électrique développée par le groupe de Singapour Vanda Electrics, en collaboration avec Williams Advanced Engineering, un département de la structure F1. A mitrailler sans modération à Palexpo !

FERRARI 812 SUPERFAST

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ncore une nouveauté Ferrari réservée en primeur aux visiteurs du Salon de Genève. La 812 Superfast, une dénomination qui rappelle la 500 Superfast de 1964, est présentée comme la Ferrari de route la plus puissante de l’histoire de la marque. Propulsée par un V12 de 6,5 litres de 800 ch, la 812 arbore quatre feux ronds à l’arrière, clin d’oeil au riche passé de la firme de Maranello qui fête par ailleurs son 70e anniversaire.

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SALON DE GENÈVE

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FORD GT

ropulsée par un moteur V6 EcoBoost de 3,5 l., la Ford GT revendique 647 ch pour une vitesse de pointe de 345 km/h. Les 500 exemplaires de cette sportive pure et dure dotée d’une carrosserie allégée en fibre de carbone et de structures en aluminium sont d’ores et déjà vendus. Et on comprend aisément pourquoi…

HALLE 7

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ans doute moins glamour que les halles 4 ou 6 réservées aux premières mondiales, la halle 7 dédiée aux accessoires, pneumatiques, pièces détachées, fournitures et équipement de garage n’en est pas moins incontournable pour nombre d’entre nous, professionnels ou simples bricoleurs du dimanche. 53 entreprises suisses sont regroupées dans cet espace qui accueille pour la première fois une exposition organisée par l’association des équipementiers après-vente «Swiss Automotive Aftermarket ».

HONDA CIVIC TYPE R

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ix mois à peine après la présentation du concept car au Mondial de Paris, Honda dévoile à Genève la version de série de sa Civic Type R, dotée du 4-cylindres 2 l. turbo essence. Si l’architecture de base est celle de la nouvelle Civic 5 portes – commercialisée à partir de ce mois –, la Type R présente un design affirmé et une aérodynamique optimisée.


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KIA PICANTO

a Kia Picanto 3e génération ne dépasse toujours pas les 3,6 m en longueur, même si son coffre grimpe à 255 l. La finition GT Line est sans doute la plus séduisante. A signaler, outre les moteurs 1 l. et 1,25 l. MPI de 67 ch et 84 ch, l’apparition d’un nouveau bloc 1.0 l. turbo (T-GDI) de 100 ch qui devrait mettre tout le monde d’accord.

MAZDA CX-5 LEXUS LS 500

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ancée officiellement au Salon de Detroit, en janvier dernier, la Lexus LS 500 5e génération est équipée d’un V6 3,5 l biturbo de 415 ch (couple de 600 Nm) associé à une boîte automatique à 10 rapports. La LS 500h, version hybride de ce vaisseau roulant de 5,24 m de long, sera dévoilée à Genève.

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évélé en première mondiale au Salon de Los Angeles, fin 2016, le Mazda CX-5 millésime 2017 est présenté en première européenne à Genève. Extérieurement, cette évolution de la génération précédente se démarque par sa nouvelle calandre. Côté équipements technologiques, à noter le réglage optimisé des suspensions destiné à minimiser le niveau de bruits et de vibrations, ainsi que le système G-Vectoring Control (GVC), lequel contribue à améliorer le confort de conduite et la tenue de route. Le conducteur bénéficie aussi d’un nouvel affichage tête haute.

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SALON DE GENÈVE

MCLAREN 720S

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MERCEDES-MAYBACH G65

a McLaren Super Series deuxième génération, alias 720S, s’offre un V8 4 l. biturbo qui devrait flirter avec les 720 ch. Le constructeur de Woking a même prévu un système d’éclairage du compartiment moteur qui s’allume lors de l’ouverture du bolide !

e Mercedes-Maybach Classe G65 «Landaulet» est sans doute l’un des 4x4 les plus iconoclastes de l’édition 2017 du Salon. Ce baroudeur de 5,34 m de long sur 2,11 m de large est propulsé par un V12 6.0 biturbo de 630 ch pour 1000 Nm de couple. Il est doté d’une capote en toile électrique.

MITSUBISHI ECLIPSE CROSS

OPEL INSIGNIA SPORTS TOURER

aptisé Eclipse Cross, ce SUV compact au hayon très incliné reprend la dénomination Eclipse du coupé commercialisé par Mitsubishi jusqu’en 2012. De quoi fêter dignement le centenaire de la marque aux trois diamants. C’est en effet en 1917 que Mitsubishi Shipyard a lancé son premier véhicule de série, le Modèle A basé sur une Fiat.

nspirée du Monza Concept présenté en 2013, l’Opel Insigna Sports Tourer est équipée d’une boîte automatique à 8 rapports, de la transmission intégrale et du châssis FlexRide. Allégé de 200 kilos par rapport à la génération précédente, ce break tutoyant les 5 m est proposé avec un large choix de motorisations essence et diesel turbo.

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PAGANI HUAYRA ROADSTER

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enève rime année après année avec voitures d’exception. La preuve avec cette Pagani Huayra Roadster fabriquée à 100 exemplaires et qui fait la part belle aux matériaux composites (carbone-titane). Propulsé par un V12 6 l. biturbo de 764 ch conçu par AMG, le roadster de 1280 kilos (plus léger de 80 kilos que la Huayra classique!) est doté à choix d’un toit en tissu et carbone ou d’un toit en fibre de carbone et verre.

PININFARINA H600

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utre une supercar conçue en collaboration avec le double champion du monde F1 Emerson Fittipaldi, Pininfarina expose à Genève un concept car dans l’air du temps. Baptisée H600, cette berline haut de gamme dite «éco-durable» a été dessinée et fabriquée par Pininfarina pour le compte de Hybrid Kinetic Group, à Hong Kong.

SCG003S

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a SCG003S de la Scuderia Cameron Glickenhaus est l’une des hypercars les plus folles du Salon. Propulsée par un V8 4,4 l. biturbo de 750 ch, cette routière directement issue de la compétition (en l’occurrence de la SCG003C) et dotée d’un châssis en fibre de carbone pèse à peine 1300 kilos. Elle a été conçue et assemblée par Manifattura Automobili Torino.

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SALON DE GENÈVE

SKODA OCTAVIA RS 245 SEAT IBIZA

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naugurant la nouvelle plateforme MQB A0 du groupe VW, la Seat Ibiza 5e génération présente un empattement allongé de près de 10 cm et gagne 8 cm en largeur, gage de davantage de confort pour les occupants. A partir de juin prochain, le consommateur suisse pourra choisir entre deux motorisations essence (1.0 MPI de 65 ou 75 ch et 1.0 TSI 3 cylindres de 95 ou 115 ch), en attendant le bloc essence 1.5 TSI de 150 ch et les diesel 1.6 TDI de 95 et 115 ch. Jusqu’à 95 ch, les moteurs sont associés à une boîte à 5 rapports, la boîte 6 étant réservée aux puissances supérieures. La boîte à double embrayage à 7 rapports sera disponible en option.

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’est tout simplement l’Octavia la plus puissante jamais produite ! Version vitaminée de le la berline récemment restylée, l’Octavia RS 245 (pour 245 ch, soit 15 ch de plus que sa devancière) hérite du bloc essence 2.0 TSI turbo de la Golf GTI Performance, couplé à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports ou à la transmission automatique à double embrayage DSG7. Une vraie sportive, comme en témoignent le châssis sport abaissé de 14 mm, ses voies arrière élargies de 38 mm et son différentiel à glissement limité.

SUZUKI SWIFT

D SUBARU XV

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’est à Genève que Subaru présentera officiellement son nouveau crossover compact baptisé XV AWD, dévoilé l’an dernier sous forme de concept car dans le cadre du même Salon. Le lancement en Suisse est prévu pour la fin de l’année.

éjà commercialisée au Japon, la nouvelle Suzuki Swift sera présentée officiellement à Genève. Très légèrement allongée par rapport à sa devancière, elle hérite d’une calandre plus affirmée. Rappelons également que la Swift est l’un des véhicules les plus populaires du marché indien (14’545 exemplaires vendus rien qu’en janvier !), au même titre que plusieurs autres modèles Maruti-Suzuki, en particulier l’Alto.


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TAG HEUER

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AG Heuer organise pour la troisième année consécutive une exposition de voitures d’exception dans le cadre du Salon de Genève. Un stand de 1000 m2 qui accueille notamment le showcar de la Red Bull Racing 2017 F1 chère à Sébastien Buemi (voir interview pages 26 à 29), ainsi que de nombreux simulateurs de course.

VW GOLF RESTYLÉE

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a VW Golf ne s’est pas contentée de se repoudrer le nez. C’est à l’intérieur que se cachent les nouveautés du bestseller de la marque, à commencer par le nouveau moteur 1.0 TSI de 85 ch. Egalement au menu, le système d’info-divertissement «Composition Colour» (écran couleur 6,5 pouces), la radio DAB+, la préparation pour téléphone, les feux diurnes à LED et les feux arrière à LED.

ZENVO TS1 GT

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istoire de fêter dignement son dixième anniversaire, le petit constructeur danois Zenvo débarque à Genève avec dans ses bagages une édition spéciale de sa supercar TS1. Equipée d’un V8 6 l. biturbo annoncé à 1165 ch, la Zenvo TS1 GT millésime 2017 dépasserait la barrière des 400 km/h. Mais est-ce bien raisonnable ?

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DESIGN

«UN TRAVAIL SUR LA COHÉRENCE…» DIRECTEUR DESIGN DES PROGRAMMES SPÉCIAUX DU LOSANGE APRÈS AVOIR ÉTÉ RESPONSABLE DES CONCEPT CARS, AXEL BREUN EST L’UN DES PRINCIPAUX SOLISTES DE LAURENS VAN DEN ACKER, L’HOMME QUI A RÉVOLUTIONNÉ LA GAMME RENAULT. Par Pierre Thaulaz

AXEL BREUN A DÉMARRÉ SA CARRIÈRE DE DESIGNER CHEZ VOLKSWAGEN, AVANT D’INTÉGRER LES RANGS DE RENAULT FIN 1989, PRATIQUEMENT EN MÊME TEMPS QUE PATRICK LE QUÉMENT, LE PRÉDÉCESSEUR DE LAURENS VAN DEN ACKER. LA PLUS GRANDE PARTIE DU DESIGN EST CONCENTRÉE AU TECHNOCENTRE DE GUYANCOURT, PRÈS DE PARIS, LEQUEL REGROUPE 12’000 PERSONNES, DONT 400 ACTIVES DANS LE DESIGN. 29 NATIONALITÉS SONT REPRÉSENTÉES AU SEIN DE CE DÉPARTEMENT.

Axel Breun au côté du concept car DeZir.


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TREZOR REPRÉSENTE EN QUELQUE SORTE LE FRUIT D’UN TRAVAIL QU’ON A ENTAMÉ EN 2009, AVEC L’ARRIVÉE DE LAURENS VAN DEN ACKER. IL FALLAIT RENOUVELER NOTRE LANGAGE FORMEL, DÉFINIR UNE IDENTITÉ VISUELLE POUR LES FACES AVANT.

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UTO : En quoi TreZor, qui vient d’être élu plus beau concept car au Festival automobile international, va-t-il influer sur les futurs modèles de la marque ? Axel Breun : TreZor représente en quelque sorte le fruit d’un travail qu’on a entamé en 2009, avec l’arrivée de Laurens van den Acker. Il fallait renouveler notre langage formel, définir une identité visuelle pour les faces avant. On avait trois mots clés, «simple, sensuel et chaleureux», éléments que l’on devait retrouver sur les concept cars, puis sur tous les véhicules de notre gamme de production. Ça a commencé avec la Clio 4, suivie par Captur, Talisman, Espace et Scenic. TreZor, c’est la prochaine étape. Extérieurement, le véhicule s’inscrit dans une certaine continuité par rapport au premier concept car DeZir présenté en 2010 : toujours très sculpté, encore plus sensuel, plus racé et plus sportif et affichant des proportions améliorées. La grande différence, c’est l’intérieur qui montre notre ambition de proposer une vraie rupture en la matière, avec un grand écran derrière le volant que l’on peut configurer à sa guise. Tout est intégré, les joints qui séparent l’écran de navigation de la planche de bord ont disparu. Ceci, on va le retrouver sur nos futurs véhicules électriques. Le design intérieur est-il devenu aujourd’hui aussi important que le design extérieur ? Tout à fait. Et avec tout ce débat autour des véhicules autonomes, l’intérieur va encore gagner en importance. Car on va passer plus de temps encore dans la voiture.

Est-ce que le client finira par se décider en fonction de l’intérieur ? C’est d’abord l’attractivité du design extérieur qui capte le regard. On a eu quelques exemples par le passé, comme la Vel Satis, où l’intérieur était adoré mais pas l’extérieur. Finalement, peu de gens ont découvert l’intérieur car ils n’ont pas aimé l’extérieur. Ça a été une grande leçon pour nous. Qu’est-ce qui fait la spécificité du langage Renault ? C’est en premier lieu le côté sculpté de l’objet. Si vous regardez le dernier Scenic, vous voyez une certaine simplicité de la carrosserie. Après, on joue avec des éléments très graphiques, comme la découpe du vitrage sur le côté. On retrouve cette découpe très graphique du vitrage sur la Talisman. Cette petite vague vers l’arrière, c’est un élément qui fait qu’on reconnaît une Renault. L’autre élément, c’est la face avant. Je viens d’un pays, l’Allemagne, où l’on roule assez vite sur l’autoroute. Quand on regarde dans le rétro, on voit la face avant d’une autre voiture, et celle-ci impressionne ou non. On a défini aujourd’hui une face avant très identitaire que l’on retrouve sur toutes les Renault. En même temps, ce n’est pas un copié-collé, on joue avec les proportions entre l’entrée d’air et les projecteurs. La signature lumineuse est elle aussi très identitaire. On peut donc parler d’une certaine simplicité de la carrosserie, quelque chose de très latin, de très sculpté, avec une découpe du vitrage qui a une certaine originalité, et surtout une face avant très identitaire. Suite page 16

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DESIGN Le bicolore à l’honneur avec le Captur.

Une Renault sur la route aujourd’hui, c’est presque un outil marketing ? C’était le but et je crois pouvoir dire qu’on a réussi. Il y a quand même de petites différences d’un modèle à l’autre au niveau stylistique ? Oui, parce que ça peut aussi être un danger. On a aussi bien sûr analysé la concurrence, et avec tout le respect que j’ai pour mes collègues de chez Audi et Volkswagen, je crois qu’il faut faire attention de ne pas aller trop loin. Même pour nous spécialistes, c’est parfois très difficile de différencier les faces avant d’une Audi A4, A5 ou A6. On voulait absolument éviter ça, on joue donc avec la taille des projecteurs et de l’entrée d’air, les parties chromées et non chromées ou la taille du logo. Le bicolore, c’est à nouveau dans l’air du temps ? Oui, mais on a aussi un passé dans ce domaine, notamment avec l’Avantime. C’est un élément qu’on a toujours adoré, et aujourd’hui, grâce aux usines qui offrent plus de flexibilité pour les lignes de peintures, on peut l’appliquer sur beaucoup de voitures de notre gramme. Vous avez plusieurs départements design, dont un spécialisé dans les couleurs ? Le service couleurs et matières joue un rôle très important aujourd’hui. Il regroupe une vingtaine de personnes qui viennent de différents horizons, de la mode, du graphisme, de la publicité. La première chose que vous reconnaissez sur une voiture, c’est la couleur, puis vient la forme, le sculpté. On a développé toute une ligne de couleurs assez cohérente avec les concept cars. On applique désormais ces couleurs aux peintures de lancement. Ainsi, la couleur du Scenic est quasiment identique à celle du concept car R-Space. On joue aussi avec les émotions grâce à la couleur ? Absolument. La grande émotion, c’était justement avec DeZir, c’est pour ça qu’on avait choisi le rouge à l’époque.

Le jaune du concept car R-Space...

... a été repris sur la Scenic.


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AU LANCEMENT DE LA CLIO 4, ON A CONSTATÉ UN VÉRITABLE AMOUR POUR CETTE VOITURE, ET LA COURBE DES VENTES NE STAGNE PAS, AU CONTRAIRE ELLE MONTE TOUJOURS LÉGÈREMENT, CE QUI EST INCROYABLE POUR UNE VOITURE QUI A 4-5 ANS.

Renault-Nissan a vendu près de 10 millions de véhicules en 2016. Grâce au design ? Je crois qu’on peut l’affirmer. Les retours de la direction commerciale sont extrêmement positifs, c’est clairement le design qui est un facteur déclenchant pour le client. Au lancement de la Clio 4, on a constaté un véritable amour pour cette voiture, et la courbe des ventes ne stagne pas, au contraire elle monte toujours légèrement, ce qui est incroyable pour une voiture qui a 4-5 ans. Tous les véhicules qu’on a sortis depuis marchent très bien. La grosse surprise, c’est le succès du Captur ? Ce n’est pas forcément une surprise parce que les sondages indiquaient à l’époque que le client était dans l’attente d’un petit SUV. On était donc assez confiant. On verra le nouveau Koleos cette année ? Oui, c’est prévu. Les voitures avaient pris du volume. La tendance n’est-elle pas en train de s’inverser ? Tout à fait. Bien sûr, il faut augmenter le porte-à-faux avant pour répondre aux critères de sécurité, et ça, c’est

incontournable. Mais sinon on essaie de rester discipliné et sage au niveau des dimensions. J’estime que certains SUV sont devenus trop grands, c’est même parfois un problème pour certains clients. On a l’impression que la voiture électrique se différencie moins de la voiture traditionnelle que par le passé ? Avec mon équipe, j’ai travaillé à l’époque sur le showcar de la Zoé. On avait l’impression que le véhicule électrique était fait pour une petite minorité, des gens qui voulaient se différencier. De notre côté, on voulait être plus en ligne avec ce que l’on fait sur tous les autres véhicules. On n’a donc pas suivi le chemin de BMW avec sa i3, déjà parce que Renault est un constructeur populaire qui fabrique pour le plus grand nombre. Par le passé, on avait créé des voitures que les designers avaient adorées, comme Avantime ou Vel Satis, mais pas le grand public. Donc on voulait éviter ce piège en proposant une voiture électrique un peu plus consensuelle. Quand vous entendez dire que toutes les voitures se ressemblent aujourd’hui ? C’est quelque chose que j’ai entendu dans les années 70, 80, c’est toujours

Le succès de la Clio ne se dément pas.

pareil. Une automobile, c’est devenu d’abord un objet fonctionnel, mais on peut se démarquer de la masse, et c’est ce qu’on essaie de faire. Après, les proportions jouent énormément. Il y a toujours une voie pour se démarquer un peu. Quel est le modèle qui manque encore à la gamme Renault ? L’Alpine. J’ai eu le plaisir de travailler sur le concept car Alpine A110 à l’époque, et les réactions étaient extrêmement positives. C’est une voiture qui manque depuis longtemps à la gamme. Tous les 5 ans on a réalisé un essai et cette fois ça a l’air de marcher. Elle sera présentée à Genève ? Tout à fait. Si vous deviez définir ce que sont les programmes spéciaux de Renault ? C’est un département pas forcément visible pour le grand public, mais important pour nous en interne. De par le travail effectué sur les concept cars de 2009 à 2014, on a une gamme de produits bien visibles. Mais on pense pouvoir aller encore plus loin, et c’est mon travail de montrer le potentiel de cette gamme. Cela se traduit par la création de variantes de carrosseries, comme un Espace Coupé ou un shooting-break Talisman. Avec Renault Tech, une petite société qui fait partie de Renault, j’ai développé un Espace 4 places très confortable dédié principalement aux dirigeants d’entreprises. A l’arrière, une grande console séparant les deux sièges accueille i-Pad, téléphone, etc. Des variantes sportives en vue ? Oui. J’ai réalisé quelques projets sur des variantes de Twingo. Après, c’est testé en interne et j’espère bien que dans 2 ou 3 ans quelques objets sortiront. Qu’est-ce qui a vraiment changé depuis le départ de Patrick Le Quément ? Laurens van der Acker est arrivé avec un regard très frais. Il a posé beaucoup de questions, a partagé ses observations, ses réflexions avec nous. Il n’a pas changé les équipes, donc en même temps il a un esprit très ouvert. Il a réorganisé le design, parce que ce dernier était séparé entre différents studios spécialisés dans les petites voitures, le milieu de gamme ou le haut de gamme. Aujourd’hui, on a un grand studio extérieur et un grand studio intérieur, tout le monde parle avec tout le monde et je crois que ça se voit sur les véhicules. Ce travail sur la cohérence, c’est vraiment la signature de Laurens.

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TRANSMETTEURS D’ÉMOTIONS UN NOMBRE INCALCULABLE D’ACTIVITÉS MÊLANT PROFESSIONNELS ET AMATEURS GRAVITENT DANS LE VASTE UNIVERS AUTOMOBILE. PARMI CES DERNIERS, ON RETROUVE ÉNORMÉMENT D’ARTISTES, PEINTRES, SCULPTEURS ET PHOTOGRAPHES QUI SAISISSENT ET TRANSMETTENT L’ÉMOTION AU TRAVERS DE LEURS ŒUVRES. Par gérard Vallat

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ien que les amateurs connaissent surtout le nom du Vaudois Willy Richard, cet insatiable passionné qui peint la F1 depuis des décennies dans son antre-atelier de Gollion, nous avons pris le parti cette fois de mettre en lumière un autre amoureux d’automobiles, méconnu celui-là. Rencontré par le plus grand des hasards, et pour cause, son métier n’est pas peintre mais directeur d’école. Pierre-Yves Duparc a répondu banco quand nous lui avons proposé de créer au pied levé une représentation de la Sauber F1 exposée sur notre stand ACS au Salon de l’automobile. Comment un directeur d’école devient-il peintre ? Ma vie s’est faite dans l’enseignement, mais aussi loin que je me souvienne j’ai toujours dessiné. Lorsque j’étais écolier, puis étudiant, je dessinais souvent pendant les cours, ce qui m’a parfois valu quelques problèmes. Pour moi, le dessin est un besoin, une activité qui m’apporte l’équilibre. J’ai toujours un bout de papier et un crayon à portée de main. Vous dessinez principalement des voitures ? Beaucoup, mais pas exclusivement. Durant une période, je peignais essentiellement des paysages et des portes, avant de revenir aux voitures. L’automobile est ma seconde passion, c’est pourquoi je la lie au dessin. Mais au-delà de mon intérêt pour la voiture, il y a également l’émotion qu’elle dégage et les enjeux techniques et les difficultés que pose sa représentation. Parlez-nous de ces difficultés ? Rendre l’aspect du sujet, sa matière par exemple un pneu, une jante avec des effets de brillance, ou encore le rendu du chrome et les reflets de la peinture, parfois de la rouille, mais aussi la transparence, ce qui donnera la profondeur. Finalement, l’objet de mes dessins est le travail de la matière. Ensuite, la situation dans laquelle je mets les voitures que je dessine correspond à des souvenirs, ou à un moment important et parfois à une situation précise. Souvent, le «scénario» d’un dessin se


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POUR MOI, LE DESSIN EST UN BESOIN, UNE ACTIVITÉ QUI M’APPORTE L’ÉQUILIBRE. J’AI TOUJOURS UN BOUT DE PAPIER ET UN CRAYON À PORTÉE DE MAIN.

trouve dans ma mémoire. Pour moi, le travail est satisfaisant lorsque la voiture sort du papier. Le dessin prend sa dimension à ce moment, et il arrive qu’il faille ne pas terminer complètement, ne pas prendre le risque de tracer le trait de trop. Après, pour ce qui est de l’émotion, si je peins la victoire d’un pilote sur une course mythique, j’essaie de rendre toute l’émotion et le vécu de cette course. Quelle technique utilisez-vous ? Je n’ai jamais pris de cours de dessin et je n’ai pas une place spécifique pour peindre, alors c’est très simple, je pose un dessin au crayon sur le papier, ensuite je peins avec de la gouache. J’ai très peu de matériel, seulement une boîte scolaire avec des petites pastilles de peinture, ce qui offre l’avantage d’être très peu encombrant et de ne dégager aucune odeur. Je travaille sur la table de la cuisine, de préférence lorsqu’il y une course à la télévision, ce qui pose l’ambiance. L’autre grand avantage de cette technique est qu’il est toujours possible de reprendre un dessin pour le retravailler. Où prenez-vous l’inspiration de vos sujets ? Dans mes souvenirs. En ce moment, je travaille sur James Hunt qui était une idole pour moi lorsque j’étais adolescent. Il y a aussi les Matra du Mans, Henri Pescarolo et beaucoup de souvenirs surgissant de mon enfance et ma jeunesse. J’ai aussi une attirance particulière pour Porsche.

Pourquoi ne pas avoir pris cette voie artistique, au lieu de l’enseignement? Tout d’abord parce que je n’ai pas vraiment été encouragé par mes parents, et ce à juste titre et pour mille raisons, et parce que je prends énormément de plaisir dans mon métier. Je suis heureux d’avoir gardé en parallèle ma passion pour le dessin et l’automobile. Le contraire n’aurait pas été jouable. Néanmoins aujourd’hui, une école de design me ferait rêver, hélas ce n’était pas possible il y a 35 ans.

Revenons sur l’objet de notre rencontre. Vous avez accepté de réaliser ce dessin dans un temps record. Vous aviez carte blanche, expliquez votre choix? D’abord, je suis honoré de faire la première page de ce magazine. Ensuite, Sauber représente beaucoup de choses pour moi, comme pour la Suisse en général j’imagine. C’est une petite équipe qui se bat contre de grosses machines, ce genre d’aventure me plait énormément et je serais encore plus heureux si un pilote suisse était au volant d’une Sauber. Les couleurs de la voiture me plaisent et, pour démarrer le travail, je me suis inspiré de nombreuses photos. J’avais envie que l’on voie la voiture sous différents angles, raison pour laquelle j’ai fait cette composition, avec la bande rouge évoquant le clan suisse. Tout est rentré sur mon format de prédilection qui est le 50/70. Suite page 20

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ILS PEIGNENT LA COURSE... OBSERVATEURS PASSIONNÉS D’AUTOMOBILES, D’INNOMBRABLES ARTISTES, DESSINATEURS, ILLUSTRATEURS ET PEINTRES SAISISSENT LA BEAUTÉ DES COURBES ET LE MOUVEMENT DES PLUS BELLES VOITURES. POUR IMMORTALISER L’OBJET DE LEUR INSPIRATION, CHACUN TRADUIT SON REGARD AU TRAVERS DE STYLES ET TECHNIQUES SOUVENT TRÈS DIFFÉRENTES. NOUS EN AVONS RENCONTRÉ QUELQUES-UNS, SUISSES, FRANÇAIS ET ALLEMANDS, TOUS UNIS PAR LA MÊME PASSION.

CAROLINE LLONG Artiste peintre automobile autodidacte, Caroline Llong s’exprime au travers de l’art numérique, une technique nouvelle avec laquelle elle entretient la confusion entre le numérique et l’art plastique. Peinture ou photo ? Une question que l’on se pose en observant les œuvres de cette inconditionnelle de Porsche qui cède également aux charmes de Ferrari et Aston Martin.

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FABRICE LACHAVANNE Pâtissier confiseur pratiquant son métier avec la ferveur d’un artiste, Fabrice Lachavanne voue une irrépressible passion à l’automobile. Une passion qu’il fait vivre en restaurant quelques voitures anciennes en marge de sa fantastique collection de modèles réduits, mais surtout en immortalisant sur la toile les voitures des années 30 à 60. www.fabricelachavanne.ch

www.e-motion-art.fr

WILLY RICHARD Peintre de la F1, photographe, architecte, auteur de bandes dessinées, organisateur du célèbre Grand Prix de Gollion, au cœur des années 80, Willy Richard est surtout connu des amateurs d’art automobile, notamment par la fresque qu’il a consacrée à Ayrton Senna après la disparition du champion brésilien. Infatigable devant le chevalet, le Vaudois privilégie la peinture à l’huile. En Mussel : 1124 Gollion - CH


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Pascal Picci, président de Sauber.

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ULI EHRET Emmené par son père sur le circuit de Hockenheim pour assister à une course, Uli Ehret avait 7 ans lorsqu’il a été contaminé par le virus de l’automobile. Designer de profession, il a abandonné son métier il y a une douzaine d’années pour vivre de sa peinture en utilisant l’aquarelle. On le rencontre aux 24 Heures du Mans, au coeur de la course qu’il privilégie par sa peinture. www.ulis-racing-legends.de

SAUBER ENTAME SA RÉVOLUTION

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epuis le rachat de Sauber Motorsport, en juillet 2016, par le groupe Longbow Finance basé à Lutry, dans la périphérie Lausannoise, les choses bougent à Hinwil, et dans le bon sens. Tout d’abord, l’équipe est revenue du mode «survie» dans laquelle elle se débattait depuis plusieurs mois pour repasser en version «compétiteur», une injection de capitaux ayant permis de reprendre en fin de saison le développement, et surtout la fabrication des évolutions restées à l’état de projet. Le travail de Longbow s’est concrétisé en décembre, lorsque Pascal Picci, le président, a pris la parole à Hinwil pour expliquer aux quelque 300 employés que l’entreprise était désormais sortie de la zone dangereuse d’une possible faillite, une nouvelle saluée avec soulagement par une belle ovation. Depuis, le renforcement de la structure s’est poursuivi, matérialisé par l’arrivée – le retour, plutôt – du directeur technique Joerg Zander, venu de chez Audi, et l’engagement du 3e pilote Mercedes Pascal Wehrlein aux côtés du Suédois Marcus Ericsson. Pascal Picci en a profité pour réaffirmer la volonté de Longbow d’agir sur le long terme, avec des objectifs clairs pour l’avenir: ne plus dépendre d’un motoriste en tant que simple client payant, comme ce sera encore le cas – mais pour la dernière fois – avec Ferrari dans le championnat du monde de F1 2017, et donner une identité toujours plus

suisse à l’équipe dirigée par Monisha Kaltenborn. Ce qui passera idéalement par l’arrivée de sponsors nationaux, et – surtout – d’un pilote du pays, en rupture totale avec le passé : «Je suis convaincu qu’il faut un jeune Suisse (Romand de préférence) dans une Sauber», admet Pascal Picci, qui avoue suivre d’un oeil très intéressé l’évolution du jeune Genevois Louis Delétraz, vice-champion de la formule V8 3.5 en titre : «Tout indique qu’il s’agit d’un talent très prometteur avec un gros potentiel». Fascinante perspective ! ML

La toute nouvelle Sauber C36, présentée le 20 février dernier.


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ÉVÉNEMENT

LE DERNIER VERROU DE L’A16 VA SAUTER ! LE 3 AVRIL PROCHAIN, DORIS LEUTHARD FERA SAUTER LE DERNIER VERROU DE LA TRANSJURANE, 9,4 KILOMÈTRES RELIANT COURT À LOVERESSE. IL SERA ALORS POSSIBLE D’EFFECTUER LE TRAJET BONCOURT-BIENNE EN MOINS D’UNE HEURE. LA PAROLE À ALAIN KOENIG, INGÉNIEUR RESPONSABLE DE L’A16 POUR LE JURA BERNOIS. Par Pierre Thaulaz

Des pieux forés sur certaines parties de ce tronçon ? Des pieux, il y en a partout, soit systématiquement pour les grandes fouilles et l’ensemble des viaducs et ponts. C’est la solution la mieux adaptée à ce genre de terrain.

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UTO : Un dernier tronçon truffé de difficultés techniques ? Alain Koenig : Il est assez révélateur des difficultés que l’on peut rencontrer sur l’A16. Ce sont des terrains assez difficiles. Heureusement, c’est le dernier secteur construit, et on peut se prévaloir d’une grande expérience. Les techniques de construction ontelles évolué au cours des décennies ? Certains éléments ont évolué, notamment au niveau de la surveillance des terrains. On parle aujourd’hui de méthode observationnelle pour le dimensionnement interactif des ouvrages. On prévoit par exemple des soutènements qui s’adaptent au mieux à la géologie du lieu, plutôt que des grands murs de soutènement, comme cela se pratiquait notamment dans les années 60.

La vallée de Tavannes, un terrain glissant ? Oui, et l’on s’en rend compte même lors de la construction d’une maison. On privilégie dès lors des fouilles talutées ou renforcées. Dans le cas de l’A16, on doit composer en plus avec des glissements en profondeur. Un gros travail en amont ? Certains glissements ont été identifiés, d’autres sont potentiels. En procédant à des fouilles plus profondes, on risque de déclencher certaines choses, d’où la méthode observationnelle. On parle de molasse hétérogène ? C’est en effet la formation géologique prédominante. On la reconnaît facilement puisqu’elle est parfois bleue, grise, brune, gréseuse ou sableuse.

Un percement des tunnels de Court et de Loveresse assez particulier ? On a commencé en effet par l’excavation de la calotte. On connaît bien la roche car on a procédé à de nombreuses reconnaissances, mais on n’est pas à l’abri de quelques surprises, des venues d’eau par exemple. Une fois que cette étape est maîtrisée, une bonne partie des problèmes sont résolus. L’excavation des parties intermédiaire et inférieure se fait en une ou deux fois. Ça dépend des tunnels. Une technique utilisée pour tous les tunnels ? Non. Lorsqu’on évolue dans du calcaire, ce qui était le cas du tunnel du Graitery inauguré en 2013, on peut percer à l’explosif. Ce n’était pas possible sur ce tronçon. Un tronçon un peu délicat. C’est pour ça que les travaux ont commencé après ? Non. La planification du canton de Berne n’était pas vraiment coordonnée avec celle du canton du Jura. Les priorités, c’était la montée depuis le Taubenloch, puis la liaison avec le Jura. Il s’agissait surtout d’éviter les gorges de MoutierCourt, des secteurs particulièrement dangereux.


IL Y A UNE GRANDE ATTENTE DE LA PART DE LA POPULATION. CE SERA UN SOULAGEMENT POUR LES VILLAGES QUI SONT ENCORE TRAVERSÉS PAR DU TRAFIC.

Y a-t-il eu une concertation entre les deux cantons pour la construction de l’A16 ? Pas officiellement. Mais même s’il n’y a pas eu d’étroite collaboration dans la planification et les travaux, on s’est vu assez régulièrement entre professionnels. Par ailleurs, les bureaux d’ingénieurs sont les mêmes et le responsable de l’information était intercantonal. Le 3 avril, un soulagement ? ll y a une grande attente de la part de la population. Ce sera un soulagement pour les villages qui sont encore traversés par du trafic. Mais je pense que ça l’était davantage encore à Choindez, avant que les Jurassiens n’ouvrent le tunnel. Une fois la Transjurane terminée, restera encore à réaliser l’évitement de Bienne ? Il y a deux parties. Normalement, la branche Est sera ouverte en octobre 2017, alors que le projet de la branche Ouest sera mis à l’enquête au début de l’année prochaine. Pas de calendrier en vue pour la branche Ouest ? Personne ne peut établir un calendrier. Le chantier ne pourra démarrer que le jour où seront levées les oppositions. Malheureusement, je ne pense pas que les travaux vont pouvoir s’enchaîner. C’est dommage pour toute l’équipe expérimentée qui a travaillé sur l’A16. Suite page 24

En haut : Tunnel de Court. En bas : Viaduc de la Rosière.

L’A16 EN CHIFFRES La Transjurane (A16), ce sont 84,5 km entre Boncourt et Bienne, soit 47,8 km sur le territoire du canton du Jura (les travaux ont démarré en 1987) et 36,7 km côté Jura bernois (démarrage des travaux en 1989).


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ÉVÉNEMENT

Des travaux qui ont l’air moins difficiles, en regard des ouvrages de l’A16 ? Techniquement, les travaux urbains sont difficiles car ils sont réalisés en grande partie en souterrain. N’était-il pas possible d’anticiper ces travaux ? Les études du contournement de Bienne, ça fait très longtemps qu’elles existent. Mais il n’y a pas vraiment eu de consensus entre ville, canton et Confédération, ce qui fait que ça a traîné énormément. Pour revenir à ces 9,4 km, peut-on dire que c’est un tronçon intégré au paysage ? Oui. Il y a eu un énorme effort d’intégration. Les études d’impact sur l’environnement ont permis cette ligne assez fine dans le paysage. C’est une réussite. Etes-vous resté fidèle au trajet originel de l’A16 ? On est obligé de se tenir au projet général approuvé par le Conseil fédéral. Les déviations éventuelles, c’est une histoire de mètres...

Tunnel de Loveresse.

ON N’A PAS PRÉVU DE SALAGES AUTOMATIQUES MAIS DES DÉTECTEURS DE VERGLAS. LE CENTRE D’ENTRETIEN N’EST PAS LOIN, IL EST POSSIBLE D’INTERVENIR SUR LE CHAMP.

Avez-vous découvert des traces de dinosaures, comme dans le Jura ? Non. La molasse est une roche beaucoup plus récente, donc pas de traces de dinosaures à signaler, mais des dépôts lacustres et des fours à chaux. Connaissez-vous d’autres autoroutes présentant autant de tunnels, galeries, viaducs et ponts ? Pas à ma connaissance. Il faut dire que dans d’autres pays, on fait moins attention à la population et aux paysages. Les galeries couvertes, par exemple, on ne serait pas obligé de les couvrir… C’est clairement une spécialité suisse. Des protections antibruit ? Pas sur le tracé lui-même, mais on en a prévu à la sortie des ouvrages. Un revêtement spécial ? Un revêtement traditionnel au Jura, adapté aux conditions climatiques de gel-dégel. On n’a pas prévu de salages automatiques mais des détecteurs de verglas. Le centre d’entretien n’est pas loin, il est possible d’intervenir sur le champ. Pas beaucoup de tronçons à 120 sur l’ensemble de l’A16 ? Très peu. On en recense dans le Jura, mais aucun dans le Jura bernois.

Chemin de fuite du tunnel de Loveresse.


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INTERVIEW EXCLUSIVE

«JE NE SUIS PAS EN TRAIN D’ADMIRER MON PALMARÈS…» F1, ENDURANCE, FORMULE ÉLECTRIQUE : À 28 ANS ET DES POUSSIÈRES, SÉBASTIEN BUEMI EST L’UN DES PILOTES LES PLUS COMPLETS DU CIRCUIT. ITINÉRAIRE D’UN PETIT AIGLON DEVENU AIGLE. Par Pierre Thaulaz

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UTO : Votre titre de champion du monde de formule E a-t-il atténué votre déception des 24 Heures du Mans 2016 ? Sébastien Buemi : Honnêtement non. La formule E, c’est une autre catégorie, une autre implication, en fait ça n’atténue pas grand-chose. Le Mans, c’est l’un des très gros objectifs de l’année, d’autant plus lorsque l’on court pour une équipe comme Toyota. L’effort déployé par le team pour tenter de l’emporter est énorme, et ce dès les tests d’endurance de janvier. Passer si près de la victoire et la rater, je ne

suis pas sûr que je m’en remettrai un jour. Mais c’est la course, on ne peut pas faire autrement, et je ne vais quand même pas me jeter en bas d’un pont. Il faut continuer et revenir. Ça vous laisse la possibilité de le gagner cette année ? Tant qu’on est là, on a la possibilité de gagner, mais encore une fois, lorsqu’on est si près de la victoire, c’est un peu dur à accepter. On se dit : «Mais qu’estce qu’on a fait au bon Dieu pour que la pièce lâche à quelques petites minutes de la fin ?»

Vous avez roulé le 28 janvier dernier à Daytona. Pourquoi avoir accepté l’offre de Rebellion, en plus de votre engagement chez Toyota, Renault e.dams et Red Bull ? Je connais bien Monsieur Pesci puisque je suis ambassadeur de la marque Rebellion. Dès lors, ça me tenait à cœur de faire quelque chose avec cette équipe, mais naturellement pas en championnat du monde d’endurance puisque je roule déjà pour Toyota. Lorsque s’est présentée l’opportunité de pouvoir participer aux 24 Heures de Daytona et aux 12 Heures de Sebring, je n’ai pas hésité longtemps.


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Vous avez quatre employeurs. Un programme démentiel qui rappelle un certain Jo Siffert ? Il courait beaucoup, je le sais, malheureusement je n’ai pas pu connaître cette époque. C’est sûr qu’il est très difficile de faire beaucoup de choses aujourd’hui, parce qu’on a beaucoup d’interdictions. Pour moi, c’est peutêtre une coïncidence, un coup de bol qui fait que les choses se sont bien imbriquées. Je ne sais pas si ce sera possible dans le futur de continuer comme ça. Objectivement, je ne le crois pas.

Un plaisir particulier de passer d’une voiture à l’autre et d’une compétition à l’autre ? Oui et non. J’a toujours l’impression que ce n’est pas optimal et après, en y réfléchissant, je me dis que c’est même un avantage. En formule E, la voiture est très spéciale et les courses sont spéciales. Tu as très peu de temps pour connaître la piste, car en général tu ne la connais pas. Il y a des murs partout, donc si tu en fais un peu trop tu tapes un mur. Tout se déroule sur une journée, donc ça demande une capacité d’adaptation rapide. La même chose en endurance, où il y a beaucoup de trafic.

TANT QU’ON EST LÀ, ON A LA POSSIBILITÉ DE GAGNER, MAIS ENCORE UNE FOIS, LORSQU’ON EST SI PRÈS DE LA VICTOIRE, C’EST UN PEU DUR À ACCEPTER. ON SE DIT: «MAIS QU’EST-CE QU’ON A FAIT AU BON DIEU POUR QUE LA PIÈCE LÂCHE À QUELQUES PETITES MINUTES DE LA FIN?»

Là aussi, ce ne sont pas des courses normales. Tu vas devoir dépasser une Corvette par l’extérieur, une Porsche par ici, une Ferrari par là. Il s’agit de perdre le moins de temps possible sans faire d’accident. Pour résumer, j’ai l’impression que le fait de sauter d’une compétition à l’autre m’a plus apporté de positif que de négatif. La mise au point de la Red Bull F1, une démarche opposée ? Ça n’a en effet rien à voir. Là, tu cherches vraiment les détails des détails des petits détails, que ce soit à l’occasion de tests de pneus au Mugello ou sur le

simulateur. En endurance, tu vas aussi essayer d’aller chercher les détails, mais c’est au dixième près. D’un tour à l’autre, il peut y avoir une seconde, voire 2 secondes de différence en fonction du trafic. En formule E, du fait que tu dois économiser énormément d’énergie, c’est difficile d’être très constant tour après tour, tandis qu’en F1, il faut vraiment être très rapide, très constant, et chercher le millième de seconde. C’est bien parce que ça te force à ne rien lâcher. Chaque chose que tu fais doit être calculée pour être optimisée

au maximum. Là aussi, j’ai l’impression que ça me sert pour les autres compétitions. Encore faut-il être bien organisé, afin de débarquer sur une course dans des conditions optimales. Une certaine frustration d’être dans une F1 virtuelle et pas en championnat du monde ? Bien sûr, d’autant plus que j’ai l’impression que je pourrais me battre à ce niveau. Les choses se sont passées telles qu’elles se sont passées, j’ai Suite page 28

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INTERVIEW EXCLUSIVE

appris, j’ai fait ce que je pouvais, je n’ai pas démérité. Sans doute que je méritais mieux, mais la vie est ainsi faite, il faut l’accepter. De nouveau, c’est un peu comme perdre Le Mans dans le dernier tour. Tu t’arrêtes de vivre et tu ne fais plus rien ? Non, tu continues et tu essaies de prouver ton talent. Champion du monde de formule E après avoir été champion du monde d’endurance, un sacré palmarès à 28 ans ? Je suis content, après ce n’est jamais assez. L’objectif est de faire toujours plus et toujours mieux. Pour le moment, je ne suis pas en train d’admirer mon palmarès. Je le ferai le jour où j’aurais terminé.

L’italien, je l’ai appris grâce au karting car j’étais souvent là-bas. En plus, j’ai passé 2 ans chez Toro Rosso. Depuis quand pensiez-vous devenir pilote de formule 1 ? Depuis que j’ai reçu mon kart. A 7-8 ans, mon objectif, mon rêve, c’était ça. A partir de 4-5 ans, je regardais les Grands Prix avec mon père. Je me rappelle la course de Donington, lorsque Senna dépasse tout le monde au volant de sa McLaren. C’était mon objectif, mon rêve, mais à 10 ans on ne se rend pas compte de tout ce que ça demande en investissements. Plus on grandit et plus on se rend compte que c’est difficile, mais en même temps plus je me rapprochais de l’objectif.

Vous repensez parfois aux sacrifices de vos parents, à ces mercredis après-midis karting à Levier ? Je suis bien sûr très reconnaissant pour tout ce qu’ils ont fait. Etre arrivé là où je s’en suis avec les moyens qu’on avait, c’est assez extraordinaire, parce que je ne pouvais pas le faire tout seul. J’y pense aussi car j’ai eu un petit garçon et automatiquement on se dit : «Qu’est-ce que j’ai envie de faire avec lui plus tard ?» Vous étiez paraît-il un élève particulièrement doué ? J’avais une bonne relation avec le directeur de l’école qui était vraiment à fond pour le sport. La situation était la suivante : si ça suivait à l’école, il me donnait des possibilités de rattraper et je pouvais bénéficier des congés qu’il fallait. Par contre, si ça ne suivait pas, ce n’était plus possible. J’ai donc fait le nécessaire pour que ça se passe bien. C’était la seule solution que j’avais pour pouvoir partir et faire des courses. Ça vous a stimulé, en fait ? Oui, mais je n’ai pas eu l’impression que c’était quelque chose de terrible. Mais la maturité, j’ai tout de suite vu que ça n’allait plus être possible. C’est sûr qu’à un certain moment il fallait choisir, d’autant que Red Bull m’avait pris sous contrat. Je me suis dit : «Je vais faire ça du mieux que je peux. Si ça ne va pas, je le saurais bien assez tôt et j’aurais le temps de retourner étudier.»

Ça a beaucoup évolué depuis que vous êtes pilote ? Pas depuis que je suis en formule 1, mais depuis les années 90, oui. A l’époque, Frentzen sur la Jordan faisait des trucs fantastiques, alors que l’équipe n’avait pas le budget de Ferrari. Aujourd’hui, tout le monde a une soufflerie, tout le monde a une CFD (réd. : soufflerie numérique), tout le monde a un simulateur, et à un certain moment trop de performances passent par l’argent investi. La question est de savoir combien de personnes vont travailler là-dessus.

Les langues, vous les avez apprises dans la perspective de faire du sport automobile ? C’était tout calculé, en effet. J’ai pris des cours intensifs d’anglais de 11 à 13 ans, en plus de l’école. L’allemand, je l’ai appris à l’école, puis en vivant une année en Allemagne, puis en Autriche.

Quel regard portez-vous sur votre grand-père qui construit encore des voitures de course ? Il est passionné, il a du plaisir, il sait pourquoi il se lève le matin, et ça peut simplement aider à le maintenir en forme le plus longtemps possible. Je suis content et fier de tout ce qu’il fait.

Pour vous, c’était important de quitter Monaco et de retrouver Aigle, vos racines ? Ce qui est important, c’est que ma famille se sente bien. Monaco, ce n’était plus la solution, surtout avec le petit. J’étais un peu dans l’inconnu, il fallait faire en sorte que ma femme se sente bien, que ce soit le plus facile possible pour elle, d’autant plus que je ne suis jamais là. Je n’allais pas lui dire : «Reste toute seule là-bas !»

JE SUIS CONTENT, APRÈS CE N’EST JAMAIS ASSEZ. L’OBJECTIF EST DE FAIRE TOUJOURS PLUS ET TOUJOURS MIEUX.


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VAINCRE LE SIGNE INDIEN

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a saison 2016-2017 de formule E a démarré le 9 octobre dernier à Hong Kong, pour se poursuivre le 12 novembre à Marrakech et le 18 février à Buenos Aires. Surfant sur son titre de champion du monde 2015-2016, Sébastien Buemi a réussi le coup du chapeau : trois victoires en trois courses, dont une dernière très importante en Amérique du Sud, histoire de vaincre le signe indien. «On y est déjà allé deux fois, confiait le Vaudois à l’heure de l’interview, réalisée avant Buenos Aires. C’est l’un des seuls circuits qui est demeuré au calendrier de la

formule E tout au long des trois années, alors que d’habitude on découvre la piste. Lors des deux premières éditions, je n’ai pas eu de réussite. La première année, j’ai réalisé la pole position, j’étais en tête de la course avant de toucher un mur. La 2e année, j’étais en train de signer la pole mais je suis sorti dans le dernier virage. Je suis parti dernier pour remonter à la 2e place. Alors, j’espère que cette année sera la bonne.» Comme quoi il suffisait d’y croire… Prochaine course le 1er avril à Mexico.

Elle ne vient pas sur les courses ? Non. Pour moi, ce serait un stress supplémentaire, car si je la faisais venir, j’aurais envie qu’elle soit bien. Mon père ou mon frère, c’est différent, ils savent de toute façon se démerder. Je sais où ils sont et le soir, si je mets 2 heures de plus, eh bien ils attendent. Ce ne serait pas possible avec ma femme et le petit… Qu’avez-vous offert à Jules à Noël ? On lui a offert des voitures, pour changer. Des petits jouets, des trucs ludiques pour qu’il évolue. Et vous, avez-vous gardé votre premier kart ? Oui. On a quasiment tout gardé dans un entrepôt...

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CRÉATION

«POURVU QU’ELLE SOIT JOLIE…» LA SAGA CEGGA EST UNE HISTOIRE SANS FIN. APRÈS LA MASERATI BIRDCAGE, CLAUDE ET GEORGES GACHNANG ENCHAÎNENT AVEC UNE FERRARI CAN-AM RÉINTERPRÉTÉE DE A À Z. Par Pierre Thaulaz


C’EST L’UNE DES PLUS BELLES AUTOMOBILES FABRIQUÉES PAR FERRARI. ET ELLE RESSEMBLE BEAUCOUP À UNE VOITURE QU’ON AVAIT CONSTRUITE À L’ÉPOQUE…

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UTO : A quoi ressemblera votre dernier bébé ? Georges Gachnang : Elle rappellera les Ferrari 350 Can-Am équipées à l’origine d’un moteur V12 4,2 litres. Ce sera une vraie Cegga, propulsée par un V12 4 litres 2 arbres que j’ai fait modifier en version course, avec des pistons spéciaux. Un moteur en très mauvais état qu’il a fallu entièrement réviser avant de l’accoupler à la boîte de vitesses, une ZF, comme sur les Ford GT40. Pourquoi le choix d’une Ferrari Can-Am ? C’est l’une des plus belles automobiles fabriquées par Ferrari. Et elle ressemble beaucoup à une voiture qu’on avait construite à l’époque… C’est donc une création ? Oui. J’ai acheté des tubes carrés pour faciliter l’ajustage et, avec mon frère, on a commencé à souder. J’ai placé à côté mon proto V12 Maserati pour les mesures. Elle est plus longue car elle a un plus gros moteur. On a également prévu un peu plus de place pour le pilote, lequel mesure plus de 1 m 80. Une voiture pour votre fils Olivier ? Il a vu que j’étais content de me lancer dans ce nouveau défi. A 86 ans, c’est la dernière occasion parce que bon, entre nous, par moment je n’ai plus tellement l’énergie. Mais l’idée de renoncer ne vous vient jamais à l’esprit ? Non. La voiture sera terminée à la fin de l’année. J’ai rendez-vous le 17 mars chez le carrossier en Angleterre, le même qui a habillé la Maserati Birdcage. J’ai fait réaliser une réplique au 12e de la voiture. Comme on n’a pas de plans, je vais amener ce modèle réduit en Angleterre. Il sera scanné, et le carrossier proposera quelque chose qui ressemblera à ça. Mais je ne suis pas obligé d’être exact. Pourvu qu’elle soit jolie !

C’est la passion qui prime ? C’est la passion de créer… Mon frère et moi, nous sommes mécaniciens constructeurs de métier. Certains disent ça ne sert à rien de faire ça, que ça ne vaut rien. Mais pour nous, que la voiture ait une valeur de 1000 francs, 100’000 ou 1 million, ce n’est pas très important. Je n’ai aucune idée du travail avec ordinateur. Je vois le tube soudé, si ça ne va pas, un coup de meule, je scie et je recommence. On travaille comme à l’époque. On n’est pas capable de faire une voiture moderne, de travailler le carbone et le kevlar. C’est aussi l’instinct qui parle ? On a quand même des notions de carrossage. Les angles, les suspensions, on connaît. Ce n’est pas la première qu’on fait. Une carrosserie en aluminium ? Oui. J’ai eu des propositions pour du polyester mais j’ai renoncé, parce que dans les années 60, c’était de l’alu. Une voiture assez lourde ? D’après mes calculs, elle devrait peser 720 kilos. Le châssis et les roues, c’est 240 kilos, le moteur 200 kilos, la boîte 210-220 kilos, et après il y a encore les réservoirs et la carrosserie. Prendrez-vous le volant de cette voiture ? A mon âge, je n’ai plus tellement envie de rouler, mais j’en suis capable. J’ai amené ma Birdcage par la route pour faire la photo officielle d’Ollon-Villars 2017 (réd. : Georges en est le président d’honneur). Cette voiture, c’est du rustique, mais elle a son caractère.

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CRÉATION la licence, mon frangin m’a dit : «Saute dans cette voiture, regarde ce qui se passe.» J’ai effectué 3 tours et je me suis qualifié pour le GP, sans connaître le circuit. Finalement, Caillet n’a pas voulu que je prenne le départ. Plusieurs personnes, dont Colin Chapman, sont venues regarder la voiture qui présentait certaines nouveautés. On avait percé les freins, allégé les disques, et on avait déjà le radiateur plat. Puis Guerino Bertocchi, de Maserati, m’a fait cette proposition : «Vous avez un vieux moteur de 140 ch, on vous confie un moteur de 165 ch, vous faites Monaco et on s’occupe de la mécanique !» Finalement ça ne s’est pas fait, pour des raisons privées. Par la suite, j’ai racheté cette voiture et j’ai gagné toutes les courses de côte. D’ailleurs, j’étais devant Jim Clark à Ollon-Villars…

Le moteur V12 Ferrari de la nouvelle Cegga.

Justement, serez-vous au départ d’Ollon-Villars, les 26 et 27 août prochains ? C’est prévu. Je possède quatre Cegga qui sont opérationnelles, mais je ferai Ollon-Villars avec la Birdcage, si j’ai la santé…Peut-être verra-t-on ma petite-fille Natacha au volant du proto 12 cylindres, tandis que la Cooper-Monaco sera pilotée par mon ami Greg Martin. La quatrième voiture, la monoplace Maserati, je la prêterai sans doute à mon cousin. Ce sera une très belle édition !

SI J’AVAIS ÉTÉ UNIQUEMENT PILOTE, J’AURAIS UN BEL ALBUM PHOTOS, MAIS JE N’AURAIS PAS CRÉÉ LES GARAGES.

Les nouvelles dates rappellent la grande époque ? Oui. La rétrospective était agendée jusqu’ici durant le Jeûne fédéral, du coup on était toujours en concurrence avec le Festival de Goodwood. On a donc rétabli les dates originales, soit le dernier week-end d’août, lorsque la course Ollon-Villars comptait pour le championnat d’Europe. Vous avez toujours conjugué pilotage et construction de voitures de course… Je savais que je ne serais de toute façon pas pilote professionnel. D’ailleurs, je ne voulais pas l’être, car lorsque j’ai commencé les courses j’avais d’autres idées. Des gars comme Regazzoni ou Siffert ont tout donné pour être des pilotes d’usine. Bon, j’aurais pu faire le GP de Monaco pour Maserati, en 1961. Mon frère avait construit une formule 1 avec un moteur Maserati 1500 pour Maurice Caillet. Au GP de Pau qui précédait le GP de Monaco, Caillet ne s’est pas qualifié. Un quart d’heure avant la fin des essais, il s’est arrêté en disant que ça n’allait pas du tout. Comme j’avais

Des tubes carrés pour faciliter l’ajustage.

Des regrets ? Si j’avais été uniquement pilote, j’aurais un bel album photos, mais je n’aurais pas créé les garages. On a une entreprise de 40 personnes, et ça continue avec les enfants…


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SPORT AUTOMOBILE

CHAMPION EN TITRE DE LA FORMULE E, SÉBASTIEN BUEMI S’EST PLACÉ SUR L’ORBITE DE SA PROPRE SUCCESSION EN REMPORTANT D’AFFILÉE LES TROIS PREMIÈRES COURSES DE LA SAISON 3.

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lliant son immense talent de pilote à une gestion de l’énergie confinant à la science, Sébastien Buemi fait figure d’épouvantail dans un championnat de monoplaces électrique, dont l’irrésistible montée en puissance pourrait révolutionner l’esprit même du sport automobile. Vice-champion en 2015, champion l’an passé, le Vaudois est plus que jamais l’homme à battre. Déjà vainqueur à Marrakech et Hong-Kong, le pilote Renault e.dams s’est encore imposé à Buenos-Aires, portant son score à 9 victoires, et réalisant au passage le premier hat-trick de la Formule E. Parti de la troisième place sur la grille de départ, suite à une légère erreur en qualifications, Sébastien Buemi ne s’est pas fait prier pour remonter à sa position de prédilection. Avalant JeanEric Vergne, avant de se débarrasser de son «grand ami» Luca Di Grassi, il pointait au commandement de l’épreuve dès le sixième tour. Une position qu’il ne quittera plus jusqu’au drapeau à damier. Coéquipier de l’Aiglon, l’autre vaudois Nicolas Prost s’est classé à la quatrième place, après s’être incliné face à Luca Di Grassi, avec lequel il challengeait la troisième marche du podium. Au classement intermédiaire du championnat, Sébastien Buemi occupe la première place, avec 75 points, devant Lucas Di Grassi (46) et Nicolas Prost (36).


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ET UN…ET DEUX… ET TROIS…BUEMI !

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SPORT AUTOMOBILE

DÉBUTS EN DOUCEUR L

’hiver perdant de son intensité les beaux jours approchent, avec eux le début d’une nouvelle saison de sport automobile qui va mettre en scène de nombreux porteurs du passeport rouge à croix blanche. Pour certains, les choses sérieuses ont déjà commencé, à l’image de Sébastien Buemi (Formule E et Endurance) et Nico Prost (Formule E), mais aussi pour Neel Jani, Mathias Beche, Nicolas Lapierre et

Marcel Fässler qui se sont retrouvés au départ des 24 heures de Daytona, mais aussi au double tour d’horloge de Dubaï pour les deux derniers nommés. D’autres, tels Edoardo Mortara et Nico Muller rongent leur frein avant l’ouverture du DTM, tout comme le trio Antonin Borga/ Lucas Légeret/David Droux qui fera équipe en ELMS au volant d’une Ligier LMP3 aux couleurs suisses engagée par le team Duqueine.

Coup de maître pour l’équipe Rebellion qui, en revenant à la classe LMP2 avec deux Oreca-Gibson, engage une voiture aux Etats-Unis avec un équipage de choc composé de Neel Jani, Sébastien Buemi, Nick Heidfeld et Stéphane Sarrazin. Hormis Heidfeld, les trois autres pilotes poursuivent bien entendu avec Porsche et Toyota en WEC et au Mans. Aux 24 heures de Daytona, le quatuor n’a pas vraiment connu de réussite. Pannes électriques et autres les ont plongés aux tréfonds du classement.

Cette fois il n’y a plus aucun doute, Edoardo Mortara sera pilote Mercedes en DTM. Une nouvelle qui transpirait depuis plusieurs mois, mais qui n’a été confirmée que tout début 2017, contrat Audi oblige. Ainsi, après six saisons avec le constructeur d’Ingolstadt, le Genevois défendra les couleurs de la marque à l’étoile. Face à lui, le Bernois Nico Muller a renouvelé le bail avec Audi, remplaçant Edoardo Mortara au sein de l’équipe ABT, où il aura Mathias Ekström pour équipier.

Maintenu au sein de la formation Rebellion, après un remaniement qui a coûté leur baquet à Matheo Tuscher et Alexandre Imperatori, Mathias Beche a fait une pige aux 24 heures de Daytona, au volant d’une Oreca-Gibson américaine, avec laquelle il a pris la 5e place de la classe LMP2, meilleur classement suisse en Floride cette année.

Surfant sur la vague de l’endurance qui porte si haut nos couleurs, un trio composé d’Antonin Borga, David Droux et Lucas Légeret sera aligné en ELMS et VdeV par le team Duqueine.

Pilote éclectique, à l’aise en GT, rallye et sport prototype, Jonathan Hirschi retrouvera cette saison le baquet d’un prototype LMP2 Oreca-Gibson O7, au sein du team britannique CEFC Manor TRS Racing. Engagé en championnat du monde, il partagera son baquet avec l’alémanique Simon Trummer, ex-pilote LMP1 pour le compte de l’équipe Kolles.

Egalement pressenti pour piloter l’Oreca-Gibson Rebellion aux USA, Marcel Fässler a décliné l’offre pour honorer son contrat le liant à Chevrolet pour les 24 heures de Daytona, 12 heures de Sebring et Petit le Mans. Ce qui lui devrait lui laisser la possibilité de retrouver Neel Jani et Sébastien Buemi dans le cockpit de l’Oreca à Watkins Glen. Vainqueur de la classe GTLM l’an dernier, le Schwytzois n’a pas réédité la performance cette année, suite à un accrochage et un problème électrique de sa Corvette.


PILOTE DU MOIS

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LES CHOIX DE GRÉGOIRE SAUCY IMMERGÉ DÈS SA NAISSANCE DANS LE CHAUDRON DES SPORTS MÉCANIQUES, NÉ D’UN PÈRE CO-PILOTE DU RALLYMAN OLIVIER BURRI, MAIS ÉGALEMENT DIRIGEANT D’UNE PISTE DE KARTING, GRÉGOIRE SAUCY NE POUVAIT PAS ÉCHAPPER À L’APPEL DE LA COMPÉTITION. Par Gérard Vallat

I

nscrit dans ses gênes, le destin de Grégoire Saucy l’a conduit à passer du baquet de son kart à celui d’une Formule Renault 2.0. Du haut de ses 16 ans, le jeune jurassien s’est crânement attaqué au championnat français VdeV. Une discipline au sein de laquelle il a rapidement fait sa place, malgré son statut de néophyte. Ce qui ne l’a pas empêché de s’accrocher à la bataille jusqu’aux ultimes joutes pour le podium final. A l’heure du bilan, après avoir découvert la voiture, la discipline et les circuits, Grégoire Saucy a ponctué cette première expérience de trois podiums, ce qui l’a finalement amené à la quatrième place du championnat. Cerise sur le gâteau, ces débuts encourageants ont trouvé de l’écho auprès de personnes proches de l’organisation Red Bull. Influents, ces derniers ont décroché deux tickets d’entrée au simulateur F1, afin de tester les capacités de Grégoire dans cet environnement. Une expérience concluante, qui a poussé le jeune suisse à faire le grand saut vers l’Eurocup de formule Renault 2.0. On ne te connait pas vraiment, qui es-tu, d’où viens-tu et quels sont tes projets ? Je m’appelle Grégoire Saucy, j’ai 17 ans depuis décembre 2016 et j’habite Bassecourt dans le Jura. J’ai terminé et quitté l’école obligatoire pour me consacrer entièrement au sport automobile pendant deux à trois ans. Mes débuts en monoplace ont eu lieu en formule Renault 2.0, dans le championnat français VdeV. Ce n’est pas un risque d’avoir quitté l’école si tôt ? Oui et non, parce que le sport représente aussi une forme d’apprentissage et certainement une grande école de vie. Je vais tenter ma chance pendant

trois ans dans le sport automobile et je veux mettre tous les atouts dans mon jeu. Si cela ne débouche pas sur quelque chose de concret, si la progression n’est pas celle que j’attends, alors je reprendrai des études ou un apprentissage. Quelle expérience avais-tu avant tes débuts en monoplace ? Mes parents exploitant une piste à Develier, je suis presque né sur un kart. J’ai eu mon premier châssis à l’âge de trois ans. C’est Jérôme, mon frère ainé qui me l’avait construit sur mesure. Avec ce kart je me suis beaucoup entrainé, puis j’ai commencé la compétition en championnat suisse à sept ans. Comment se sont déroulés tes débuts en formule Renault 2.0 ? Après ma dernière saison de kart, on m’a proposé deux jours de tests en formule Renault 2.0 avec l’équipe RC Formula. Les chronos étant concluants, ce qui nous a encouragés à s’engager en VdeV avec RC, ensuite je suis passé chez GFK Grand Prix pour le reste de la saison. Cela ne s’est pas mal passé, avec trois podiums et la quatrième place finale du championnat.

Un bilan qui t’a donné la confiance nécessaire pour t’attaquer à l’Eurocup ? Pour un jeune pilote, le championnat VdeV est un bon chemin pour débuter la monoplace, avant de s’engager sur un championnat comme l’Eurocup. En fin de saison, j’ai fait des essais à Barcelone, en même temps que plusieurs pilotes qui ont disputé l’Eurocup 2016. Durant ces journées, je me suis classé très près d’eux, ce qui m’a encouragé à prendre cette direction. Avec mon père, nous avons pris la décision de m’inscrire dans ce championnat. C’est un grand pas, qui nécessite de réunir le budget nécessaire. Pour cela, j’ai la chance d’être bien entouré de quelques personnes décidées à m’aider pour réunir le financement. Quel est ton objectif proche et à terme ? Mon but est de progresser régulièrement, sans objectif obsessionnel et surtout emmagasiner de l’expérience pour une deuxième saison en Eurocup. Ensuite, il est trop tôt pour parler de mes objectifs à terme, mais je souhaite pouvoir devenir pilote professionnel et vivre de ma passion. Je suis né dedans, je fais tout pour y rester.

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PUBLIREPORTAGE MY CARWASH MOBILE

LE NETTOYAGE ÉCOLOGIQUE MY CARWASH MOBILE PROPOSE UN SERVICE DE NETTOYAGE SUR SITE POUR LES VÉHICULES (VOITURES, MOTOS, BUS, ET BATEAUX). LES MÉTHODES ET PRODUITS UTILISÉS SONT SPÉCIALEMENT CONÇUS POUR LE NETTOYAGE AUTOMOBILE. Le nettoyage vapeur est un concept écologique particulièrement novateur.

T

âches rebelles, moquette noire de saleté… vous avez tout essayé pour nettoyer mais rien n’y fait ? My CarWash Mobile a une solution pour vous : le nettoyage vapeur ! L’entreprise propose ses services de nettoyage et préparation automobile dans les cantons de Genève, Valais et Vaud. Grâce à la chaleur, la vapeur détache et dissout la saleté et désinfecte, libérant et retenant sur son passage toutes les particules qui la composent : gras, germes, bactéries et acariens. Le nettoyage vapeur permet de dégraisser et de nettoyer les vitres, les portes, videpoches et les surfaces dures pour une remise à neuf visible. Pour la carrosserie, l’utilisation de la vapeur permet de réaliser de grandes économies en eau, de plus, l’action de la vapeur permet de retirer les saletés des pores de la peinture de la carrosserie, ce qui n’est pas le cas du nettoyage traditionnel.

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GENÈVE

SECTIONS ACS SLALOM DE GENÈVE

NOUS AVONS LE PLAISIR DE VOUS INFORMER QUE LA 5e ÉDITION DU SLALOM DE GENÈVE SE TIENDRA LES 8 ET 9 JUILLET 2017 À PALEXPO.

Les inscriptions seront ouvertes au mois d’avril 2017 (max. 110 voitures par jour). Le parcours reste identique à celui de 2016. Ce slalom comptera pour le championnat suisse des slaloms. Samedi et dimanche, Slalom LOCal ouvert à toute personne possédant son

permis de conduire ainsi qu’une voiture immatriculée. Dimanche, ouvert aux pilotes licenciés avec voiture de course (licences étrangères autorisées). Toutes les infos à suivre sur : www.slalom-de-geneve.ch ou sur la page facebook du slalom.

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SECTIONS ACS

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VALAIS

ACS VOYAGES ACS VOYAGES SE DOTE D’UN NOUVEAU SITE INTERNET ! L’ACS Valais, seule section romande à être aussi une agence de voyages depuis plus de 25 ans, lance son site web flambant neuf. Vous pourrez y découvrir offres spéciales, informations générales, astuces et livre d’or ! WWW.ACSVOYAGES.CH

A vos clics et merci à tous nos clients fidèles qui se reconnaîtront. L’équipe d’ACS Voyages

VAUD

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

REMERCIEMENT FORTA

113e ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’ACS VAUD - PRÉAVIS

RETOUR SUR LES VOTATIONS QUI ONT EU LIEU LE 12 FÉVRIER DERNIER.

L’ACS Vaud invite ses membres à réserver la date du jeudi 18 mai 2017, dès 17h00, pour son assemblée générale ordinaire et annuelle qui se tiendra au Centre de formation routière (CFR), à Savigny.

Complémentaires, donc efficac

PROGRAMME

17h00 17h30 18h30 19h00

FO

Accueil des participants Assemblée générale statutaire Partie récréative Apéritif

O

PARTIE RÉCRÉATIVE

A l’issue de la partie statutaire, M. Mathias Doutreleau présentera le Concours d’Elégance Suisse dévolu aux mécaniques d’exception et qui se tient chaque année au Château de Coppet. L’invitation officielle sera encartée dans le prochain numéro de notre magazine (numéro 267).

L’ACS Vaud se félicite du résultat de la votation sur le fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA) et remercie ses membres et ses partenaires de leur mobilisation grâce à laquelle plus de 74 % des électeurs vaudois ont glissé un oui dans l’urne en février dernier.

le 12

www.forta-oui.ch


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SECTIONS ACS

NEUCHÂTEL

CE MOIS-CI, NOUS FAISONS UNE INCURSION HORS CANTON, ET PLUS PRÉCISÉMENT DANS LE JURA. DANS CE CANTON DE PLUS DE 71’000 HABITANTS EST NÉ UN NOUVEL ESPOIR QUI ÉVOLUE À LA VITESSE D’UNE FORMULE RENAULT FR 2.0 : GREGOIRE SAUCY. Du haut de ses 16 ans, c’est le premier Jurassien à sillonner les rues de Monaco, opposé aux espoirs de l’Eurocup Formula Renault 2.0, dans un univers concurrentiel extrêmement relevé. Gérer la pression de la compétition, comprendre le fonctionnement d’une monoplace pour en tirer le meilleur profit : c’est là que les pilotes assimilent les bases de leur métier ! En véritable école de la monoplace, la Formule Renault 2.0 permet de confirmer ou de révéler le talent d’un pilote. L’Eurocup va conduire Grégoire sur les plus beaux circuits de F1, avec, cerise sur le gâteau, le circuit de Monaco en ouverture du GP F1.

En décembre 2015, c’est sur le circuit de Chamblais, dans l’est de la France, que Grégoire fait ses premiers tests en monoplace au volant d’une Formule Renault FR 2.0. C’est également là que tout va commencer ! Lors de ses deux premiers jours de tests, Grégoire va battre le record du circuit. 2016, c’est le grand pas vers la monoplace ! Grégoire n’a que 16 ans et il choisit le championnat V de V en catégorie monoplace pour sa 1re saison. Un choix des plus judicieux qui va lui apporter pleine satisfaction et qui va lui permettre de se distinguer parmi l’élite des pilotes.

signer la pole position. Il n’a que 16 ans et 2 courses au compteur. Sur le circuit Motorland, à Aragon, en Espagne, une nouvelle fois Grégoire se qualifie dans les 3 premiers. 2e pole position de sa jeune carrière, sur le magnifique circuit du Mugello en Italie. Pour la 3e fois de la saison, Grégoire part de la première ligne sur la grille de départ. Un record pour un pilote qui participe à sa première saison en monoplace, dans le championnat VdeV.

2016 LE GRAND PAS VERS LA MONOPLACE Pour Grégoire, tout débute par des premiers tours en karting à l’âge de 3 ans. Il effectue sa toute première course en Mini Kart Comer 60 cm3 à 7 ans et quelques mois. A 13 ans, il participe au championnat suisse KF3. A 15 ans, il poursuit son ascension en championnat suisse Rotax-Max.

Pour ses premiers tours de roues en monoplace, 1er test sur le circuit de Barcelone, il surprend tout le monde en réalisant le 3e chrono de la séance. 4e place sur la grille de départ pour la 1re course de sa carrière. Déjà au pied du podium lors de son 1er meeting à Barcelone. Lors de sa 3e course sur le circuit du Castellet, Grégoire réussit l’exploit de

3 podiums à Magny-Cours le même week-end et encore une première ! Grégoire en profite pour signer le meilleur tour en course.

A Estoril, à l’occasion du dernier meeting VdeV 2016, Grégoire va battre tous les records. Il signe un chrono record de 1’36’’949 lors la deuxième séance d’essais libres. Ce temps ne sera jamais approché de tout le week-end.


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SALON DE L’AUTOMOBILE À GENÈVE DU 9 AU 19 MARS 2017 Photo Christophe Hurni et Grégoire Saucy.

Pour la 1re course de la saison à Barcelone sur le circuit de Catalunya, il se classe en 4e position sous la pluie. Tout simplement incroyable ! Dès la 1re course sur le très sélectif circuit de Barcelone, il va faire la démonstration de son talent. Il réussit l’exploit de terminer 4e de sa 1re course sur une piste détrempée. Grégoire réussira un 2e exploit dès sa 3e course en obtenant la pole position sur le circuit du Castellet. Grâce à ses bons résultats lors de sa première saison en monoplace, Grégoire a eu la chance de démontrer son talent de pilote sur le simulateur Red Bull. En deux séances seulement, il a réussi l’exploit de s’approcher à 8 petits centièmes du temps de référence réalisé par un pilote actuellement en F1. Il pourra d’ailleurs profiter du simulateur Red Bull durant la saison 2017, afin de se former sur les différents circuits avec les ingénieurs Red Bull. L’objectif est d’intégrer la Red Bull Junior Team et d’essayer d’atteindre le plus haut niveau du sport automobile. Effectuer ces tests sur le simulateur Red Bull était une chance inouïe pour ce jeune pilote. L’occasion de mettre les gaz pour atteindre le rêve ultime de devenir un jour pilote professionnel. C’est en se démarquant et en osant soutenir les jeunes pilotes que la section neuchâteloise donne un coup de pouce à ces talents sportifs qui nous feront vibrer demain.

A VOS AGENDAS ! Pour votre information, le calendrier ACS 2017 est disponible sur notre site internet, www.acs.ch/neuchatel. Prenez connaissance des journées sur circuit avec notre solide partenaire Sports-Promotion pour l’année 2017.

A l’occasion du Salon Automobile de Genève, nous vous proposons une offre spéciale de transport pour les membres de la section neuchâteloise : Le mercredi 15 mars et le samedi 18 mars sur présentation de votre carte de membre ACS, vous bénéficiez d’un aller-retour au 86e Salon de l’Automobile. PRIX

membre de la section CHF 20.--/pers. non-membre CHF 35.--/pers. (Cette offre ne comprend pas le billet d’entrée au Salon de l’automobile et est admissible uniquement sur présentation de la carte de membre ACS). DEUX DÉPARTS

è La Chaux-de-Fonds devant le Bâtiment LP 65-67 (ancienne chambre d’horlogerie) à 08h00 è Neuchâtel à la Rue des Beaux-Arts (derrière le collège de la Promenade) à 08h30 (Arrêts possibles dans les localités situées sur le passage du car)

SORTIE CIRCUIT LIGNIÈRES

INSCRIPTION(S) AUPRÈS DE NOTRE PARTENAIRE

Autocars Hertzeisen-Giger SA Avenue Léopold-Robert 114 2300 La Chaux-de-Fonds T + 41 32 913 75 24 F + 41 32 913 47 82 infos@hertzeisen-giger.ch www.hertzeisen.com IMPORTANT

Le paiement s’effectue auprès du chauffeur avec une carte d’identité ou un passeport valable. ANNULATION

4 à un jour(s) ouvrables avant le départ : 50 % de frais. Non présentation au départ, 100 % de frais.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 25 AVRIL 2017

D’ores et déjà, nous pouvons vous communiquer que notre Assemblée générale se tiendra le mardi 25 avril 2017 à 19h00 à l’Hôtel-Restaurant La Croisée à Malvilliers, 2043 Boudevilliers.

05 MAI 2017 Comme l’année précédente, nous avons le plaisir de renouveler une après-midi de pilotage sur le circuit de Lignières en collaboration avec notre partenaire la Scuderia Tayfin. Nous nous réjouissons de vous accueillir le vendredi 05 mai 2017 de 13h30 à 17h00. Retrouvez toutes les informations nécessaires en ligne sur notre site internet www.acs.ch/ neuchatel ou celui de la Scuderia Tayfin www.scuderia-taifyn.net !

Un apéritif dînatoire sera servi aux membres participants après la partie officielle. Une invitation personnelle vous sera adressée ultérieurement par courrier postal. Merci de bien vouloir vous inscrire à l’aide du coupon réponse qui est également disponible sur notre site internet : www.acs.ch/ch-fr/sektionen/neuchatel/ Nos_Activites_ACS/Nos_Activites_ACS.asp ou par téléphone au 032 725 81 22 ou par e-mail à acs.neuchtel@acs.ch. Venez nombreux !

JOURNÉES ESSAIS LIBRES POUR GT ET MONOPLACES 10 avril 25 mai 20 et 21 juin 21 et 22 août 20 septembre Décembre

SPA-Francorchamps GP (7.0 km) Paul Ricard Le Castellet GP (5.8 km) Dijon-Prenois (3.8 km) Magny-Cours GP (4.4 km) Hockenheim GP (4.6 km) Yas Marina GP Abu Dhabi (5.6 km)

STAGE DE PILOTAGE EN FORMULE RENAULT 2.0 11 mai

Magny-Cours Club (2.6 km)

Sports-Promotion Sàrl — Case postale 112 — CH-2019 Chambrelien tél et fax +41 (0)32 8422649 — portable +41 (0)79 2406251 — info@sports-promotion.ch

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FRIBOURG

SECTIONS ACS SORTIE ACS SECTION FRIBOURG

VISITE DES USINES LAMBORGHINI, PAGANI ET DUCATI PROGRAMME

Dimanche 7 mai 06H00 à Départ de Fribourg, repas en route, arrivée vers 16h00 environ. à Prise des chambres et soirée libre. Lundi 8 mai à Matin libre après le petit-déjeuner. à Repas de midi ensemble. à Visite de l’usine et du musée Pagani. à Repas du soir ensemble.

Mardi 9 mai à Petit-déjeuner et visite de l’usine

Ducati et de son musée. à Repas de midi ensemble. à Visite de l’usine Lamborghini et de

son musée. à Retour en Suisse avec arrêt sur

autoroute. PRIX PAR PERSONNE membre acs

En chambre double CHF 845.En chambre simple CHF 895.Supplément pour non-membre CHF 100.-

INCLUS

à Voyage en car confortable de

la Compagnie Buchard. à Café croissants vers 09h30, à 2 nuits à l’hôtel à Modène avec petit-déjeuner. à 4 repas et boissons. à Visite des usines Lamborghini, Ducati, Pagani et de leurs musées. à G r o u p e d e 1 5 p e r s o n n e s lors de la visite – guide franco phone et en allemand.

Attention : le prix peut varier selon le nombre de participants. Délai d’inscription : le 10 avril prochain INSCRIPTION

secrétariat ACS : 026 341 80 20 ou par e-mail : acs.fribourg@acs.ch Rocco Muscillo : 079 409 39 44 e-mail : rocco.muscillo@bluewin.ch


AUTO 266

SORTIE ANNUELLE AU SALON DE L’AUTOMOBILE DE GENÈVE LES RANGIERS

LES 15 ET 18 MARS 2017. Comme chaque année, la section Les Rangiers prévoit deux dates pour une journée au Salon de l’automobile de Genève. La 87e édition de cet événement mondial ne fait pas exception. Avec quelque 220 exposants sur plus de 100’000 m2 répartis dans les 7 halles de Palexpo, le Salon de Genève est l’événement annuel de l’automobile. A ne rater sous aucun prétexte! Depuis des années, l’ACS accueille ses membres sur son stand et leur permet de profiter d’un espace qui leur est réservé au milieu des centaines de nouveautés européennes ou mondiales. En collaboration avec son partenaire et sur présentation de la carte de membre ACS, les membres de la Section Les Rangiers bénéficient de la promotion spéciale «Salon de l’auto». PRIX

DÉPARTS

mercredi et samedi

06h30 06h45 07h00 07h30

MOUTIER - Gare DELEMONT Halle des expositions GLOVELIER Garage Hertzeisen SAIGNELEGIER Place du 23-Juin

(Arrêts possibles dans les localités situées sur le passage du car) INSCRIPTION(S) AUPRÈS DE NOTRE PARTENAIRE

Autocars Hertzeisen SA Route de la Raisse 2 2855 Glovelier T 032 426 72 68 infos@hertzeisen-giger.ch IMPORTANT

Paiement au chauffeur, carte d’identité ou passeport valable ANNULATION

uniquement sur présentation de la carte de membre

Membre de la section CHF 20.--/ pers. car uniquement Non membre CHF 35.--/pers. car uniquement

4 à un jour(s) ouvrable(s) avant le départ : 50 % de frais. Non présentation au départ, 100 % de frais.

PETITES ANNONCES INSERTION D’UNE PETITE ANNONCE EN RAPPORT AVEC L’AUTOMOBILE

Texte à publier (3 lignes gratuites)

À VENDRE 4 pneus maxi clous 10/59 x 13 MF - 222 clous T 076 306 27 41

À VENDRE 4 pneus été pour Peugeot, Citröen 175/65.14 neufs avec jantes pour CHF 160.- (région Bienne) T 079 637 65 86

À VENDRE Diverses pièces mécaniques et carrosserie pour BMW (e-30) et OPEL Manta + roues T 079 231 29 65

3 lignes gratuites Ligne supplémentaire CHF 1.80/ligne, en timbre-poste Photo CHF 25.- en timbre-poste A joindre à votre annonce Délai matériel 15 jours avant parution À envoyer à AUTO ACS | Case postale 68 | 1213 Onex

À VENDRE Lotus Europa Hemi 807 1972 | 50’000 km | Rouge T 079 345 85 60

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AUTO 266

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AUTO 266

LE COIN DES MEMBRES

CONTACTEZ VOTRE SECTION Automobile Club de Suisse Wasserwerkgasse 39 CH-3000 Berne 13 T +41 31 328 31 11 F +41 31 311 03 10 info@acs.ch

ACS Section Berne Eigerstrasse 2 CH-3007 Berne T +41 32 323 15 25 F +41 32 323 71 69 acs.bern@bluewin.ch

ACS Fribourg Case postale 105 CH-1701 Fribourg T +41 26 341 80 20 F +41 26 347 15 25 acs.fribourg@acs.ch

ACS Genève Clos de la Fonderie 19 | CP 1205 CH-1227 Carouge T +41 22 342 22 33 F +41 22 301 37 11 acs.geneve@acs.ch

ACS Neuchâtel Rue du Crêt-Taconnet 12a CH-2000 Neuchâtel T +41 32 725 81 22 F +41 32 725 81 21 acs.neuchatel@acs.ch

ACS Les Rangiers Case postale 130 CH-2882 Saint-Ursanne T +41 32 422 65 22 F +41 32 421 42 15 acs.lesrangiers@acs.ch

ACS Valais Rue du Scex 33 CH-1950 Sion T +41 27 322 11 15 F +41 27 322 33 21 acsvalais@acs.ch

ACS Vaud Chemin des Gavardes 7 | CP 136 CH-1073 Savigny T +41 21 331 27 22 F +41 21 331 27 29 acs.vaud@acs.ch

HOTLINE +41 26 341 80 20

ACS - LE SHOP

NUMÉRO DE DÉPANNAGE +41 44 628 88 99

NOS OFFRES SPÉCIALES

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Disponible dès maintenant. Carte routière officielle Automobile Club de Suisse avec 10 plans de villes. Prix ACS CHF 12.-(au lieu CHF 16.80)

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Avec ouverture et fermeture automatique | Protège du vent Prix ACS CHF 23.30 (au lieu CHF 28.70)

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Serviette de conférence au format A4 en similicuir luxueux avec fermeture éclair et divers compartiments y compris 2 porte-stylos et bloc quadrillé 50 feuilles 1 pièce Prix ACS CHF 23.40 (au lieu CHF 28.80) Je profite avec plaisir de ces offres et commande (merci de bien vouloir remplir les blancs) _______(nombre) Carte routière 2017 _______(nombre) Parapluie ________(nombre) Serviette de conférence Nom......................................................Prénom............................................... Rue................................................................ NPA...................... Ville........................................................................... Téléphone................................................................. Mail.......................................................... Numéro de membre ACS........................................................................................ Date.................................................................................Signature........................................................................................ Prière de remplir le talon et de le retourner à ACS-Shop • Wasserwerkgasse 39, 3000 Berne 13, par fax au +41 31 311 03 10, ou sur Internet www.acs.ch | Prix hors frais d’envoi : (CHF 6.-/commande) | Offre valable dans la limite des stocks disponibles !

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