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24H du Mans – Buemi récidive
Buemi récidive
Buemi récidive
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Performance intéressante de Sébastien Buemi qui est parvenu à inscrire deux victoires aux 24 Heures du Mans en à peine plus de douze mois.
Par Gérard Vallat
L’histoire ne retiendra pas l’édition 2019 des 24 Heures du Mans comme étant l’une des plus disputées, c’est une évidence. Néanmoins la magie de l’épreuve agit toujours, malgré le manque de concurrence dans la classe LMP1 Hybride. Boucler 24 heures de course à plus de 200 km/h de moyenne requiert toujours la même implication des hommes, comme des machines. Cette année, Toyota était encore seul favori de l’épreuve avec ses deux prototypes TS050, dont aucun n’avait course gagnée. Au Mans, tout peut arriver, Sébastien Buemi est bien placé pour en parler, après sa mésaventure de 2016, lorsque sa Toyota est tombée en panne à 4 minutes de l’arrivée, alors qu’il fonçait fers sa première victoire. Cette année, le bras de fer entre les deux voitures japonaises a tourné à l‘avantage de la N°8 de Buemi/Alonso/Nakajima, après que la seconde Toyota Conway/Lopez/Kobayashi ait connu des problèmes de crevaison à une heure de l’arrivée. Avec ses deux succès en Sarthe, Sébastien Buemi a signé la sixième victoire suisse aux 24 Heures du Mans depuis 2011. (Fässler : 20112012-2014 – Jani : 2016 – Buemi : 2018-2019)
Courses dans la course
Signe des temps, la grille de départ LMP1 était un peu «maigrichonne» avec huit voitures seulement, mais on a pu se réjouir de la richesse des plateaux LMP2, LMGTE et LMGTE Am regroupant respectivement vingt, dix-sept et seize voitures. Par Gérard Vallat
Evoluant au sein de ces catégories, les ressortissants helvétiques se sont particulièrement distingués. Vainqueur pour la quatrième fois de la classe LMP2, Nicolas Lapierre a inscrit un nouveau record au Mans. Pilote Alpine, le Genevois quitte la formation Alpine pour rejoindre le Cool Racing, où il aura un rôle de formateur pour ses équipiers Antonin Borga et Alexandre Coigny. Très en vue également dans cette classe, Jonathan Hirschi s’est élancé de la pole position au volant de l’Oreca Graff racing. Hélas, des problèmes de démarreur l’ont empêché de défendre ses chances (9e). Plus heureux, Mathias Beche a fait une pige remarquée au sein de la petite équipe High Class, pour laquelle il a ramené l’Oreca à la 11e position. En évidence également, Marcel Fässler avait un potentiel de succès au volant de la Corvette C7R, malheureusement une mauvaise manœuvre d’un retardataire a expédié le Schwytzois dans le mur du virage Porsche. Moins de soucis pour Rahel Frey qui a ramené la Ferrari 488 qu’elle partageait avec deux autres féminines au 9e rang de la classe GT Am.
Extraordinaire série pour Nicolas Lapierre qui a remporté ses quatrième 24 Heures du Mans LMP2. Une performance qui a permis à son team Alpine et ses équipiers André Negrao-Pierre Thiriet de décrocher le titre mondial. Véloce, le Neuchâtelois Jonathan Hirschi s’est élancé de la pole position. Malheureusement des problèmes ont limité ses ambitions, il s’est classé en 9e position
Mis sur la touche par Rebellion, Mathias Beche a fait une pige en LMP2 avec une jeune équipe. Expérience conclue par une 11e place finale. Ferrari Rahel Frey et portrait Belle performance de Rahel Frey qui a ramené la Ferrari 488 de Kessel racing en 9e position.
24 Heures du Mans colorées pour Rebellion qui alignait ses deux R13 décorées spécialement pour cette course. Un effort qui s’est poursuivi jusqu’à la traditionnelle parade des pilotes. Sportivement, les choses ne se sont pas déroulées de la meilleure des manières, avec une foule de problèmes accablant les deux voitures. Mieux classée des deux, la N°1 de Neel Jani/André Lotterer/Bruno Senna s’est classée en 4e position. A noter que c’était la dernière apparition de Neel Jani en LMP1, le Seelandais se destinant désormais à la Formule E avec Porsche.