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Dakar au club des producteurs de gaz

hydroélectriques de l’Impératrice Eugénie (sur la rivière Ngounié) et FE2 (sur la rivière Okano). Le coût de ces infrastructures est estimé à plus de 450 millions de dollars.

Le FGIS est le premier fonds souverain africain à rejoindre l’Alliance financière pour des émissions nettes zéro. Créée en 2019, celle-ci s’est engagée à réaliser la transition de ses portefeuilles d’investissement vers la neutralité carbone d’ici 2050. Elle regroupe notamment des assureurs européens (Allianz, Caisse des dépôts, Swiss Re, Generali…) et rassemble au total plus de 4 000 milliards de dollars d’actifs.

Les green bonds sont exclusivement destinés à financer des projets contribuant à la transition écologique. En 2021, le volume d’émissions vertes a atteint plus de 522 milliards de dollars, selon les chiffres de la Climate Bonds Initiative, soit une progression de 75 % par rapport à 2020. Les investisseurs auraient même tendance à les considérer comme une solution de repli, un signe de solidité de ces placements éthiques : lors de la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19, les obligations vertes avaient mieux résisté, l’indice Green Bonds de Bank of America perdant 5 % de rendement dans les premiers mois de 2020, contre plus du double pour l’indice corporate général, selon UBS. En août dernier, la Banque africaine de développement (BAD) a émis une obligation verte de 200 millions de rands, arrivant à échéance en septembre 2023. L’investisseur japonais Sony Bank va s’en servir pour financer des projets environnementaux sur le continent. « Le produit des obligations vertes contribuera à renforcer la résilience des pays africains face au changement climatique », explique la BAD. ■

Dès 2023, le projet Grand Tortue Ahmeyim devrait produire 2,5 millions de tonnes de gaz par an.

Le Sénégal fait son entrée en tant qu’observateur au FPEG.

Lors de sa 24e conférence ministérielle au Caire le 25 octobre, le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) a officiellement ouvert ses portes au Sénégal, en passe de devenir son vingtième membre. Créé à Téhéran en 2001, le FPEG constitue l’équivalent gazier de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Ses membres pèsent près de trois quarts de la production gazière à travers le monde.

En juin, l’ambassadeur du Sénégal au Qatar (le siège étant à Doha), Mouhamed Habibou Diallo, avait reçu une délégation du Forum : le pays est pour le moment accueilli sous le statut d’observateur (c’est-à-dire sans pouvoir décisionnel) et deviendra membre de plein droit lorsque débutera l’exploitation du gisement de Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Dès 2023, celui-ci devrait produire 2,5 millions de tonnes de gaz par an, puis jusqu’à 10 millions de tonnes annuelles lors de la prochaine décennie.

Dominé par la Russie, l’Iran et le Qatar, le FPEG a largement ouvert ses portes au continent ses dernières années : l’Algérie, l’Égypte, la Libye, le Nigeria et la Guinée équatoriale en sont déjà membres, tandis que l’Angola, le Mozambique – et désormais le Sénégal – y sont accueillis en tant qu’observateurs. Et pour la première fois depuis sa création, son secrétaire général est un Africain, l’Algérien Mohamed Hamel. La compagnie BP, qui va exploiter le gisement off-shore de GTA, évalue les réserves du Sénégal à 1 400 milliards de mètres cubes. ■

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