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LA VIE, APRÈS

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MAUDITE PALME…

MAUDITE PALME…

Un récit ÉCOLOGIQUE

TROUBLANT, écrit huit ans avant la pandémie de Covid-19.

SOMMES-NOUS au seuil de la sixième extinction de masse, la première causée par l’homme ? Poursuivant dans le genre littéraire qui a fait son succès, Gert Nygardshaug (Zoo de Mengele) revient avec un « éco-thriller-SF », d’une actualité brûlante, enfin traduit en français. Redoutable d’efficacité, impressionnant dans sa précision scientifique et tétanisant dans sa façon d’aborder l’influence de l’homme sur la nature, ce roman d’anticipation plonge le lecteur dans un monde qui poursuit une course folle vers son déclin, entre crise écologique et crise économique. Très concerné par la cause environnementale, l’écrivain-voyageur prolifique norvégien, tour à tour bûcheron, charpentier, marin, conseiller municipal et professeur de philosophie, met en scène une équipe de scientifiques dans une forêt tropicale du Congo, en 2030, aux prises avec un virus redoutable, qu’ils vont nommer Chimera. Mais là où certains y voient une chose monstrueuse et une menace sans précédent, d’autres entrevoient une lueur d’espoir pour la planète… Saisissant. ■ C.F.

« ARTISTES VOYAGEUSES :

L’APPEL DES LOINTAINS (1880-1944) », musée de Pont-Aven (France), du 24 juin au 5 novembre. museepontaven.fr

EXPO

Le Regard Des Femmes

Au musée de Pont-Aven, plus de 150 œuvres de 30 ARTISTES VOYAGEUSES donnent une autre vision de l’Empire colonial français.

AVEC « Artistes voyageuses : L’Appel des lointains (1880-1944) », le musée de Pont-Aven, en Bretagne, met en lumière le travail peu connu d’une trentaine de femmes qui se sont affirmées professionnellement entre la Belle Époque et la Seconde Guerre mondiale, tout en parcourant le monde. À la fin du XIXe siècle, elles obtiennent des bourses de voyage, mais aussi des commandes pour les compagnies maritimes : Jeanne Thil, par exemple, travaille pendant plus de trente ans pour la Compagnie générale transatlantique, et la photographe Thérèse Le Prat pour la Compagnie des messageries maritimes. Leurs créations retracent l’expansion française au Maghreb, en Afrique occidentale, en Asie du Sud-Est, et au-delà. Un monde colonisé qu’elles observent avec un regard moins raciste et caricatural que leurs collègues hommes, n’hésitant pas à se rapprocher des populations locales, comme en témoignent les nombreux portraits et scènes de vie quotidienne. Parmi les femmes parcourant l’Afrique, la sculptrice Anna Quinquaud, la peintresse Marcelle Ackein ou encore la photographe engagée Lucie Cousturier, seule artiste à critiquer la vision « civilisatrice » de la colonisation, dès les années 1920. ■ Luisa

Nannipieri

PHOTOGRAPHIE

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