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Ngozi Okonjo-Iweala

Ngozi Okonjo-Iweala, la dame de fer

Cette histoire illustre parfaitement la détermination de Ngozi Okonjo-Iweala. À 15 ans, en 1969, en pleine guerre du Biafra, la Nigériane a porté sur ses épaules, pendant une dizaine de kilomètres, sa petite sœur, victime d’une crise de malaria. Arrivée dans une clinique, l’enfant sera sauvée par une dose de… chloroquine. Un antipaludique qui croise à nouveau la route, dans la lutte contre le Covid-19, de l’ex-directrice générale de la Banque mondiale, seule femme parmi les quatre envoyés spéciaux de l’Union africaine (UA). À 65 ans, elle est l’une des femmes les plus influentes d’Afrique. Comme ses compères, elle a été retenue par l’UA pour son carnet d’adresses planétaire, mais aussi pour son caractère bien trempé. Au Nigeria, elle est surnommée la « dame de fer », ou plus trivialement par

ses détracteurs, « Okonjo-Wahala » (« l’emmerdeuse » en langue yoruba). Formée au Massachusetts Institute of Technology (MIT), Ngozi OkonjoIweala est d’abord reconnue pour son parcours de vingt-cinq ans à la Banque mondiale et avoir été à deux reprises ministre des Finances de son pays, de 2003 à 2006, puis de 2011 à 2015. Si ses résultats économiques ont souvent été salués, la femme politique a également été critiquée pour avoir servi dans des gouvernements corrompus. Depuis 2015, la Nigériane est la présidente du conseil d’administration de Gavi Alliance, une organisation internationale qui a permis de vacciner 580 millions d’enfants dans le monde depuis sa création, en 2000. Un atout de taille dans son nouveau combat contre le Covid-19. ■ J.-M.M.

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