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Mémoire : ses bons amis et… ses ennemis

MÉMOIRE : SES BONS AMIS ET… SES ENNEMIS LES CONNAÎTRE PERMET DE L’OPTIMISER !

NOUS AVONS TOUS une plus ou moins bonne mémoire dans certains domaines, liée à nos centres d’intérêt. Mais globalement, pour entretenir au mieux nos neurones sur le long terme, on peut agir.

Commençons par l’alimentation. Pour son énergie, le cerveau a besoin d’un peu de sucres lents (pain, pâtes, riz…) à tous les repas. Et pour son oxygénation, de fer : de la viande rouge deux fois par semaine et, de temps en temps, des abats, comme le foie, et du boudin noir, très riches. La communication entre les neurones nécessite des oméga 3 : poissons gras, huile de colza ou de noix, oléagineux. Le jaune d’œuf contient aussi d’excellentes graisses. Les vitamines et les minéraux essentiels seront apportés par une alimentation diversifiée – si elle est méditerranéenne, c’est parfait.

Les jeux d’entraînement cérébral, type mots croisés, sont de bons stimulants. Mais il faut surtout diversifier ses activités et entretenir de bonnes relations avec les autres, discuter faisant travailler les réseaux cérébraux.

Du côté des ennemis maintenant, il faut compter les excès de mauvaises graisses et de sucres (néfastes au bon fonctionnement du cerveau), vite provoqués par les produits industriels. Les interruptions non-stop dans la journée (SMS, notifications) entraînent une baisse d’attention, une « saturation », et un moins bon enregistrement des infos. Un sommeil insuffisant empêche aussi la consolidation des informations. Enfin, la sédentarité est mauvaise, le cerveau ayant besoin d’être bien oxygéné en bougeant. ■ Julie Gilles

RÉAGIR À TEMPS FACE À LA MALADIE DE DUPUYTREN CETTE AFFECTION ENTRAÎNE PEU À PEU UNE FLEXION GÊNANTE DES DOIGTS DE LA MAIN.

D’ORIGINE GÉNÉTIQUE, la maladie de Dupuytren touche davantage les hommes que les femmes. Celle-ci se caractérise par un épaississement fibreux anormal d’une membrane sous la paume de main. De petits nodules durs et des « cordes » fibreuses se forment alors. Puis, les doigts (souvent l’auriculaire et l’annulaire au début, mais tous peuvent finalement être atteints) se rétractent peu à peu en flexion vers l’intérieur de la main. Cela entraîne des difficultés, parfois importantes, dans les gestes du quotidien.

Étant donné les déformations caractéristiques, le diagnostic peut être établi par examen clinique. Quand un ou plusieurs doigts commencent à se rétracter et que l’on ne peut plus mettre sa main complètement à plat sur une table, il faut intervenir, avant une aggravation. On recourt alors à l’aponévrotomie percutanée à l’aiguille : sous anesthésie locale, à l’aide d’une aiguille spécifique, le spécialiste va sectionner les cordes fibreuses à travers la peau. Cette technique est efficace dans la majorité des cas, et redonne l’extension complète aux doigts ainsi qu’une bonne mobilité à la main. On peut reprendre ses activités aussitôt, sauf pour les travailleurs manuels qui doivent s’arrêter quelques jours. En cas de récidive avec le temps, le geste médical peut être répété.

Mais lorsque la maladie est à un stade avancé, la chirurgie classique peut être nécessaire afin d’ôter le plus possible de tissus malades. Cette intervention doit être suivie d’une rééducation, et le port d’une attelle la nuit peut ensuite être préconisé durant deux à trois mois. ■ J.G.

COMMENT TENIR LE DIABÈTE À DISTANCE VOILÀ DES DONNÉES D’ÉTUDES PLUS QU’ENCOURAGEANTES, À METTRE EN PRATIQUE !

AU NIVEAU MONDIAL, le nombre de personnes diabétiques augmente continuellement. La sédentarité et la prise de poids apparaissent comme des éléments essentiels dans la fréquence de cette maladie, laquelle se caractérise par un taux de sucre sanguin trop élevé et peut notamment conduire à des complications cardiovasculaires.

Les données d’études internationales portant sur sa prévention ont été présentées en amont du 46 e congrès de la Société francophone du diabète (reporté en septembre). Beaucoup de ces recherches ont montré une diminution de 30 % de la survenue du diabète, à condition de faire de l’exercice physique 2 h 30 par semaine – cela peut être simplement 30 minutes de marche quotidienne soutenue, cinq fois par semaine. Chez des personnes à haut risque ou en prédiabète, toujours grâce à l’activité physique, une étude finlandaise a même mis en avant une réduction du risque de 50 %. Des chercheurs chinois, eux, ont démontré qu’il était possible, avec l’association exercices physiques et diététique, de diminuer dans la durée le risque de 46 %.

Le recul étant de cinq à dix ans, la démonstration est faite que la réduction de l’incidence du diabète passe par la perte de poids. L’activité physique agit favorablement sur ce plan, ainsi que via son action sur l’insuline, hormone qui « pompe » le sucre dans le sang.

Seconde donnée à connaître : il y a un lien entre cette maladie et la diminution du temps de sommeil. Plus précisément, le risque est minimal lorsque l’on dort en moyenne 7,7 heures, et plus élevé avec des nuits de 6 heures : on augmente ainsi son risque de 20 à 30 % avec un sommeil insuffisant. En effet, même durant quelques jours, celui-ci peut entraîner des perturbations métaboliques : il diminue alors la quantité d’insuline produite et son efficacité ; il réduit la tolérance aux glucides ; et l’hormone responsable de la sensation de satiété est moins sécrétée, d’où une augmentation de l’appétit, et ainsi de la prise alimentaire, avec une influence sur le poids. À noter, a contrario, qu’un temps de sommeil trop long (9 heures) élève également le risque de diabète. ■ A.B.

À lire

Le gras et ses aspects méconnus ◗ Que l’on veuille gérer son poids ou se débarrasser d’un surpoids, cet ouvrage inédit est à découvrir. S’appuyant sur les dernières données scientifiques, il nous donne les clés pour comprendre le fonctionnement du tissu graisseux, son impact, et apporte de multiples réponses pour améliorer sa santé. Le Monde merveilleux du gras, par le Dr Laurence Plumey, Eyrolles, 20 euros.

Un nouveau regard sur la médecine ◗ Ce livre révèle les liens profonds entre santé et relations sociales. Il expose l’effet placebo, ce phénomène de guérison qui opère sans médicaments, lorsqu’un docteur prend le temps de s’intéresser à nous. C’est la raison du succès de médecines qui proposent de longues consultations, la médecine moderne ayant perdu cela. Le Pouvoir de guérir, par Michel Raymond, HumenSciences, 17 euros.

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