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HIVER 20E13-20
n°32
LE MAGAZIN UNAUTÉ DE LA COMM ES DE COMMUN
ÉLECTIONS Ce qui va changer en mars 2014 pour la C.C.E.D.
TRI ■ Où vont les sacs jaunes ?
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NOS VOISINS P6-7
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Varaville
MUSIQUE P10-11
■ Musique Assistée par Ordinateur
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ÉDITO
LA C.C.E.D. EN PLEINE ACTIVITÉ
Olivier COLIN, Président de la C.C.E.D. Communauté de Communes de l'Estuaire de la Dives
Estuaire de la Dives N°32 - Hiver 2013-2014 Magazine de la Communauté de Communes ZAC de la Vignerie, rue des entreprises, 14160 Dives-sur-Mer Tél. : 02 31 28 39 97 www.cc-estuairedeladives.fr accueil@cc-estuairedeladives.fr Directeur de la publication : Olivier COLIN Rédaction : Florence EVAIN Dépôt légal à parution - ISSN : 1779-9031 Photos : Florence Évain ; © Dominique VERNIER, © scorcom - Foltolia.com Conception et Réalisation : AGIR Communication - Tél. : 02 35 12 24 12 Impression : Escandre-Sorel Tél. : 02 31 81 34 24 Imprimé sur papier recyclé avec des encres végétales
Pour recevoir ce magazine
Si vous habitez en dehors de la Communauté de Communes de l'Estuaire de la Dives et si vous souhaitez recevoir ce magazine chez vous 4 fois par an, vous pouvez nous adresser 4 enveloppes grand format, timbrées à 1,45 € sur lesquelles vous inscrivez votre nom et votre adresse. A envoyer à : CCED, service Communication, ZAC de la Vignerie, rue des entreprises, 14160 Dives-sur-Mer. Nous vous ferons parvenir le magazine dès sa sortie.
A l’approche des élections de mars 2014, et donc de la fin de mandat de tous les élus locaux, qu’ils se représentent ou pas, vous pourrez constater encore une fois dans ces pages, qu’à la C.C.E.D. le travail ne faiblit pas. Les actions en cours sont suivies soigneusement et de nombreux projets sont en préparation. Votre bien-être quotidien et le respect de l’environnement sont toujours notre préoccupation. C’est pourquoi, grâce à de prochains travaux d’assainissement, de nouveaux logements pourront être raccordés à l’assainissement collectif (p.3). Le respect de l’environnement, vous l’avez aussi, chers concitoyens. Vous triez, vous remplissez un sac jaune ou un bac jaune. Que deviennent vos sacs ? Où vont ces emballages triés ? Nous vous l’expliquons p.6-7 et espérons que nos conseils renforceront encore le geste-tri. Pour assurer la collecte des déchets, pour faire fonctionner la déchetterie, des hommes habillés en jaune fluo travaillent chaque jour et aiment leur métier. Rencontrons-les et écoutons-les, page 8. Un dossier important a, enfin, trouvé sa solution grâce à la concertation, celui de l’aire de grand passage des Gens du Voyage. Des engagements ont été pris et signés dans une convention qui garantit que cette aire sera parfaitement intégrée dans le paysage, qu’elle ne sera ouverte qu’en saison estivale et qu’avec une convention d'occupation (p.9). Les bateaux au mouillage, qui donnent tant de charme à l’estuaire de la Dives, seront toujours là mais ne seront plus gérés par la C.C.E.D. à partir du printemps. Pour plus de complémentarité et un meilleur équilibre financier, les mouillages vont rejoindre Port Guillaume qui va être confié par le Conseil Général du Calvados à un nouveau délégataire (p.9). Nous avons eu le plaisir, au fil de nos précédents magazines, de faire plus ample connaissance avec « nos voisins », c'est-à-dire les communes réunies pour former la C.C.E.D. Voici pages 10 et 11, Varaville, la dernière à vous présenter puisque nous avions choisi de le faire par ordre alphabétique ! Une seule commune mais, vous le découvrirez, deux entités : le bourg et le Home, et une histoire marquée par le Débarquement. Les jeunes musiciens qui fréquentent l’École de Musique de la C.C.E.D. ont bien de la chance. Depuis la rentrée de septembre, ils s’initient à la M.A.O., la Musique Assistée par Ordinateur. Mais cela ne remplace pas l’instrument, vous le verrez p.12, il faut avoir cinq ans d’apprentissage d’un instrument de musique pour pratiquer la M.A.O. La C.C.E.D. est en pleine activité. Ses élus actuels ont été au service de tous les habitants. Vos prochains élus poursuivront la mission de service public de la C.C.E.D. Olivier COLIN, Président de la C.C.E.D.
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VISITEZ LE SITE INTERNET DE LA C.C.E.D. www.cc-estuairedeladives.fr
> ASSAINISSEMENT
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Des travaux d’assainissement à Gonneville-sur-Mer et à Houlgate > ÉLECTIONS
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Fin mars, de nouvelles règles d’élection pour le Conseil Communautaire > GESTION DES DÉCHETS
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Que devient le sac jaune déposé sur le trottoir ? > UN METIER DE LA C.C.E.D.
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Une équipe en jaune fluo
> AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE P9
• GENS DU VOYAGE Une aire de grand passage sera créée
• MOUILLAGES Ils ne seront plus gérés par la C.C.E.D. > NOS VOISINS
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Varaville > MUSIQUE
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La Musique Assistée par Ordinateur
Le Président de la C.C.E.D., Olivier COLIN, tient une permanence sans rendez-vous tous les mercredis de 13h45 à 15h : C.C.E.D., ZAC de la Vignerie, rue des entreprises, à Dives-sur-Mer. Pour rencontrer Olivier COLIN un autre jour, prendre contact avec la C.C.E.D., tél. 02 31 28 39 97
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> ASSAINISSEMENT
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GONNEVILLE-SUR-MER :
QUARTIER DE LA GARE
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a créée
HOULGATE : RUE ROCHEREAU
Du quartier de l’ancienne gare de Gonneville-sur-Mer jusqu’à la limite de la commune avec le chemin du monument à Auberville, d’importants travaux d’assainissement sont entrepris par la C.C.E.D. Grâce à cela, des habitations en assainissement individuel vont être raccordées en collectif. Le terrain étant vallonné dans ce quartier, un poste de refoulement sera implanté près de la voie ferrée pour renvoyer les eaux usées collectées jusqu’au niveau de la route de Lisieux. Des canalisations suivront ensuite la route de Lisieux jusqu’à l’entrée d’Auberville, en collectant les eaux usées des maisons bordant la route et des chemins perpendiculaires situés à Gonneville-sur-Mer. Le chemin de l’église, à St-Vaast-en-Auge, bénéficiera ensuite de ce dispositif. Un petit poste de refoulement, chez chaque particulier, injectera dans le réseau les eaux usées. Cette technique dite « ramifiée sous pression » est économique car elle permet la pose d’un long linéaire de canalisation en petit
> VOILE
L’ancienne gare de Gonneville-sur-Mer est aujourd’hui désaffectée mais un train TER de la Côte Fleurie circule toujours. Une dizaine de maisons dans ce quartier de la gare seront raccordées à l’assainissement collectif.
diamètre, tout en raccordant un maximum de logements. Le poste de refoulement, situé actuellement chemin du monument à Auberville, va être remplacé et déplacé à une centaine de mètres, au bord de la D142, pour améliorer son fonctionnement. Ce déplacement permettra aussi de raccorder à l’assainissement collectif les maisons du chemin Hamel. Au total, 4 500 mètres de réseaux seront posés et une quarantaine de logements pourront se raccorder. Le montant de l’opération est de 550 000 € financés par la C.C.E.D., avec une subvention de 30 % de l’Agence de l’Eau et 20 % de prêt à taux zéro. Les travaux doivent débuter mi-février et devraient être achevés fin juin.
Réseaux d’assainissement et d’eau potable vétustes, projet de réfection de voirie, voilà de bonnes raisons pour la C.C.E.D. et la commune de Houlgate de former un groupement de commande pour partager les frais des travaux de la rue Rochereau et de la rue Tillaye. La C.C.E.D. prend en charge les travaux d’assainissement, la mairie assure ce qui est de sa compétence, l’eau potable et la voirie. La C.C.E.D. va remplacer 180 mètres de réseau unitaire (eaux usées et eaux pluviales) par une canalisation gravitaire en fonte de 300 mm de diamètre. Le coût total des travaux d’assainissement est de 90 000 €, financés par une subvention de 30 % de l’Agence de l’Eau, un prêt à taux zéro accordé par l’Agence de l’Eau et le solde par la C.C.E.D. Le chantier a démarré début février pour une durée de deux mois environ.
Voir la côte depuis un bateau, un magnifique spectacle !
LES STAGES DE VOILE DU PRINTEMPS
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L’École de voile de la C.C.E.D. prépare déjà le printemps ! Inscrivez-vous vite aux stages prévus pendant les vacances scolaires d’avril-mai car il y aura peu de journées de navigation possibles. • Stage de 3 jours : du mercredi 16 au vendredi 18 avril • Stage de 5 jours : du lundi 28 avril au vendredi 2 mai Les séances durent 3 h 30. Tarifs : de 58 € à 158 € le stage selon la durée et le type de bateau.
Inscriptions : Pôle Nautique Tél. 02 31 91 43 14 pole-nautique@cc-estuairedeladives.fr En savoir plus sur l’École de voile, flashez ce QRCode avec votre smartphone.
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> ÉLECTIONS
ÉLECTIONS 2014 > Beaucoup de règles changent pour les prochaines élections en mars 2014. Voici ce qu’il faut savoir. CE QUI CHANGE Les nouvelles dispositions pour l’élection des conseillers municipaux et des conseillers communautaires sont issues des lois du 16 décembre 2010 et du 17 mai 2013. • Pour la 1ère fois, les scrutins municipaux et intercommunaux sont liés. • La loi abaisse à 1 000 habitants (au lieu de 3 500) le seuil au-delà duquel les conseillers municipaux seront élus au scrutin proportionnel de liste à 2 tours (Houlgate, avec 2 086 habitants, est concernée). • Dans les communes de plus de 1 000 habitants, le principe de la parité homme/femme est appliqué : les listes doivent être composées d’autant de femmes que d’hommes, avec alternance obligatoire une femme/un homme (ou inversement). • Obligation de déclaration de candidature (il n’est plus possible d’élire une personne qui n’a pas été candidate). • Les élections départementales et régionales, prévues en 2014, sont repoussées à 2015
3 ÉLECTIONS EN 2014 • Élections municipales et intercommunales : 23 et 30 mars • Européennes : 25 mai • Sénatoriales : en septembre (suffrage indirect)
Auberville
Habitants
Nombre de conseillers municipaux
Nombre de conseillers communautaires
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Cabourg
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1ÈRE FOIS Pour la 1ère fois en mars 2014, dans les trois communes de plus de 1 000 habitants, Houlgate, Cabourg, Dives-sur-Mer, les conseillers qui siègeront à la C.C.E.D. vont être élus, dans le cadre des élections municipales, au suffrage universel direct : le bulletin de vote comportera deux listes, l’une municipale, l’autre intercommunale. Cette réforme est destinée à conférer une véritable légitimité démocratique aux Communautés de Communes.
COMMUNES DE - 1 000 HABITANTS :
COMMUNES DE + 1 000 HABITANTS :
Auberville, Gonneville-sur-Mer, Varaville
Houlgate, Cabourg, Dives-sur-Mer
L es c o n sei l le r s m un i ci p a ux d e s communes de moins de 1 000 habitants sont élus au scrutin majoritaire à deux tours : sont élues les personnes ayant obtenu le plus de voix. Le dépôt de candidature en préfecture ou sous-préfecture est désormais obligatoire. Les candidats peuvent se présenter seuls ou en groupe, sans nécessité de former une liste complète. Le panachage est autorisé (on peut ajouter ou supprimer des noms). La parité n’est pas requise. Les suffrages sont décomptés individuellement par candidat, et non par liste. Obtiennent un siège au conseil municipal dès le premier tour, les candidats ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés et recueilli au moins un quart des suffrages des électeurs inscrits. Pour les sièges restant à pourvoir, un second tour d’élections est organisé le dimanche suivant. L’élection a alors lieu à la majorité relative, les candidats obtenant le plus grand nombre de voix sont élus. Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés (et non élus) « dans l’ordre du tableau », c'est-à-dire le maire, les adjoints puis les conseillers municipaux.
L e s co n s e ille rs m un icip aux de s communes de plus de 1 000 habitants sont élus au scrutin proportionnel de liste. Pour la 1ère fois, les électeurs verront deux listes sur le même bulletin de vote : la liste des conseillers municipaux et la liste des conseillers communautaires. La liste de candidats au Conseil Communautaire doit comporter un nombre de candidats égal au nombre de sièges à pourvoir plus deux candidats (si au moins 5 sièges à pourvoir à l’intercommunalité : voir tableau ci-contre). Au 1er tour, la liste qui obtient la majorité absolue des suffrages exprimés (50 % des voix + 1) reçoit la moitié des sièges. Les autres sièges sont répartis, entre les listes ayant obtenu plus de 5 % des suffrages exprimés, à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne. Si aucune liste n'atteint la majorité absolue, un second vote est nécessaire le dimanche suivant. Au 2 ème tour, seules les listes ayant obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés au 1er tour peuvent se maintenir. La répartition des sièges se fait comme au 1er tour. Le dépôt de candidature est obligatoire. Les listes doivent être complètes et respecter la parité homme/femme. Le panachage n’est pas autorisé, aucune modification n’est possible sur le bulletin de vote.
OPPOSITION L’opposition municipale peut désormais être représentée au sein de l’intercommunalité. La liste arrivée en tête obtient la moitié des sièges à pourvoir à la Communauté de Communes, les autres sièges sont répartis à la proportionnelle entre les listes ayant recueilli au moins 5 %.
6 ANS Les conseillers communautaires sont élus pour 6 ans (même durée que leur mandat municipal)
DISPARITION DES SUPPLÉANTS Il n’y aura plus de suppléants dans les conseils communautaires. Un conseiller absent pourra confier une procuration au conseiller communautaire de son choix, issu de sa commune ou d’une autre commune.
Pour en savoir plus, regardez la vidéo "3 minutes pour comprendre l'intercommunalité" sur le site internet de la C.C.E.D. www.cc-estuairedeladives.fr
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> GESTION DES DÉCHETS Les équipes de la C.C.E.D. collectent plus de 1 000 tonnes par an de sacs jaunes.
LE VOYAGE D’UN SAC JAUNE > Nous trions les emballages à recycler dans le sac jaune ou le bac jaune de la C.C.E.D. avant de les déposer sur le trottoir pour la collecte. Que deviennent-ils ensuite ? Suivons, étape par étape, le voyage d’un sac jaune. > Mercredi 7h45 Thierry, le chauffeur du camion-benne de la C.C.E.D. ralentit. Devant cette maison, Jacky et Philippe, les rippeurs habillés en jaune fluo pour leur sécurité, descendent du camion et collectent les sacs jaunes posés sur le trottoir.
> Mercredi 11h30 La benne du camion de collecte est pleine. Le camion se rend à Périers-en-Auge et vide son contenu sur la plate-forme. > Mercredi 12h15 Les tas de sacs jaunes sont chargés dans des caissons. > Jeudi 8h Deux caissons pleins quittent Périersen-Auge sur un camion avec remorque. Direction : la zone portuaire du Havre, via le Pont de Normandie.
> Jeudi 9h15 Le poids lourd arrive au centre de tri Seine Estuaire de Véolia. La benne passe sur le pont-bascule pour peser son chargement. > Jeudi 9h25 Une fois par mois, une « caractérisation » est effectuée. Il s’agit d’un contrôle des
sacs : un échantillon d'environ 70 kg de sacs jaunes est prélevé. Les sacs sont ouverts et triés manuellement pour vérifier si les consignes de tri sont bien respectées. Mais… la conformité des sacs n’est pas toujours au rendez-vous ! Ce qui n’est pas conforme est classé en « refus de tri ». Le taux de refus de tri va alors s’appliquer à l’ensemble des camions arrivant de la C.C.E.D. jusqu’au prochain contrôle le mois suivant. Plus ce taux est élevé, moins la C.C.E.D. pourra revendre de matériaux et percevoir de soutiens financiers de la part d'Eco-Emballages. Elle verra donc ses recettes diminuer.
> Vendredi 6h Tous les sacs jaunes déchargés des caissons, mis en tas, vont partir vers la chaîne de tri. Ils vont d’abord être ouverts mécaniquement par un ouvreur de sacs (une roue dentée) > Vendredi 6h02 Le contenu du sac passe dans un trommel (un tamis cylindrique comme un tambour de lave-linge) à 3 grosseurs de mailles pour séparer les emballages et les papiers selon leur taille. > Vendredi 6h04 Les emballages en mélange circulent sur
Après un tri mécanique, le tri manuel des papiers qui redeviendront de la pâte à papier.
un tapis roulant : • des machines optiques repèrent et séparent par soufflage les différents matériaux (papiers, cartons, bouteilles en plastique opaque, bouteilles en plastique transparent, briques alimentaires) dirigés vers de grandes cellules de stockage temporaire. • des électro-aimants attrapent les emballages en acier dirigés vers une cellule spécifique. • Les papiers et l'aluminium subissent, en plus, un tri manuel. Ils passent à grande vitesse sur des tapis roulants devant lesquels des employés, équipés de gants, enlèvent tous les « intrus » qui ne doivent pas être acheminés vers les usines de pâte à papier et de recyclage de l'aluminium.
> Vendredi 7h45 Quand une cellule de stockage est pleine, son contenu est envoyé vers une presse pour y être compacté en d’impressionnantes balles colorées.
> Les jours suivants Les balles sont expédiées chez les recycleurs. L’emballage, trié à la maison, va poursuivre son parcours. Grâce au geste-tri, le déchet est devenu une nouvelle ressource !
Les boîtes de conserve et les canettes, compactées, deviennent une nouvelle ressource en acier.
Le recyclage des bouteilles en plastique permet d’économiser du pétrole et de fabriquer de nouveaux objets.
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Sur la plate-forme à Périers-en-Auge, les sacs jaunes en attente de chargement pour partir vers le centre de tri du Havre.
Arrivés au centre de tri, les sacs jaunes sont ouverts pour séparer les matériaux recyclables.
NOUVELLE VIE
A SAVOIR
Que deviennent nos emballages recyclés ?
Dans les sacs et les bacs jaunes :
Bouteilles et flacons en plastique : broyés sous forme de paillettes puis fondus en granulés, ils se transforment en fibres pour la confection de vêtements en matière polaire, de couettes, oreillers, pour la fabrication de nouveaux objets en plastique.
• Plastique : - Uniquement les bouteilles et les flacons en plastique - Bien vidés (inutile de rincer) - Les bouchons doivent être sur les bouteilles (pas à part) - Aplatir les bouteilles dans le sens de la longueur (pas en accordéon)
Acier : fondu pour fabriquer de nouveaux outils, des caisses métalliques, des casseroles, des lave-linge…
• Acier, alu : Boîtes de conserve, canettes, bombes aérosols, bien vidées
Aluminium : fondu en lingots, il redeviendra vélo, bombe aérosol, trottinette, chaise de jardin…
• Briques alimentaires : Sans la paille sur les boissons
Cartonnettes : elles vivront une nouvelle vie de boîtes à œufs, de boîtes à chaussures…
• Cartonnettes : Tous les emballages en carton sauf les boîtes à pizza ou à pâtisseries souillées
Papier : Broyé et désencré, il redeviendra de la pâte à papier pour fabriquer des cahiers en papier recyclé, des mouchoirs en papier, de l’essuie-tout… Briques alimentaires : elles sont déchiquetées pour séparer les composants (aluminium, plastique, papier).
• Papier : - Retirer le film plastique autour des brochures et des revues - Tous les papiers se recyclent sauf papier peint, papier photo, tickets de loterie.
DÉMARRAGE DES TRAVAUX POUR LA NOUVELLE DÉCHETTERIE > Le 20 janvier, les premiers travaux en vue du réaménagement complet du site de Périers-en-Auge ont débuté. Comme annoncé dans le magazine de l’automne 2013, la C.C.E.D. a pour projet de transformer entièrement sa déchetterie de Périers-en-Auge ainsi que le quai de transfert où sont déchargés chaque jour les camions de collecte des déchets. La première étape, réalisée en janvier-février, représente en réalité une phase de travaux préparatoires. Sur ce site, exploité pour le broyage des ordures ménagères de 1977 jusqu’en 2007, trois massifs de déchets avaient été laissés sans mesures de précaution pour l’environnement. La C.C.E.D., qui a repris la gestion des lieux depuis 2008, a eu obligation par arrêté préfectoral de confiner ces massifs de déchets résiduels avant d’entreprendre le réaménagement du site. Sur un total de 7 600 m², la végétation a été défrichée afin de recouvrir ces déchets d’une couche d’argile et de terre végétale qui sera ensuite engazonnée. Des fossés drainants vont être creusés sur le pourtour pour collecter les eaux de ruissellement. Les études de sols ont heureusement prouvé qu’il n’y avait pas de pollution diffuse. Le chantier de création de la nouvelle déchetterie débutera, lui, fin 2014.
Les chauffeurs et les rippeurs de la C.C.E.D. qui collectent chaque jour nos déchets sont allés, en deux groupes, visiter au mois de janvier le centre de tri au Havre où sont envoyés tous les sacs jaunes et bacs jaunes collectés par la C.C.E.D. Une visite très intéressante pour comprendre ce que devient le contenu des sacs jaunes organisée par Marina Jardin-Guillemine, responsable-adjointe du service Gestion des déchets de la C.C.E.D.
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> UN MÉTIER
Dans chaque numéro de ce magazine, nous allons à la rencontre des divers métiers exercés au sein de la C.C.E.D.
UNE ÉQUIPE EN JAUNE FLUO > Quatre personnes ont un rôle très important pour le bon fonctionnement du site de Périers-en-Auge.
De gauche à droite, Jacques Rioche, Dominique Dumont, Philippe Dubosq et Olivier Cauvin, qui accueillent public et professionnels à la déchetterie de la C.C.E.D. à Périers-en-Auge.
DOMINIQUE DUMONT À L'ACCUEIL OLIVIER CAUVIN AUX MANETTES Quand les camions qui collectent nos ordures ménagères sont pleins, ils vont vider leur benne sur le site de Périers-en-Auge, dans une fosse au quai de transfert. Là, depuis une tourelle vitrée au-dessus de la fosse, Olivier Cauvin manœuvre une grue qui reprend les déchets et les charge dans des caissons qui partiront ensuite vers un centre d’enfouissement. Plus tard, à un autre endroit, Olivier Cauvin est aux commandes d’une chargeuse pour remplir de sacs jaunes collectés, des bennes qui seront dirigées vers le centre de tri. Ou bien pour charger les déchets verts qu’un recycleur viendra chercher pour fabriquer du compost. Agé de 50 ans, il explique « Je travaille ici depuis 11 ans. J’avais été licencié d’Eurocel à Dives-sur-Mer en 2001. Ce n’était donc pas un choix de venir ici. Mais il n’y a pas de honte à travailler dans les poubelles, j’ai un boulot et j’en suis content ! ».
JACQUES RIOCHE AU PONT-BASCULE Embauché à la C.C.E.D. en 2011, Jacques Rioche, 49 ans, reçoit au pont-bascule les véhicules professionnels qui viennent déposer leur cargaison à la déchetterie. « Tous les professionnels doivent faire peser leurs déchets et présenter leur carte d’accès. Je vérifie l’immatriculation, la nature des déchets et j’enregistre le poids du camion. Quand ils ont vidé leur chargement à la déchetterie, ils reviennent sur le pont-bascule pour une nouvelle pesée à vide. Je leur remets un ticket de pesée, j’enregistre sur informatique ces données qui permettront une fois par mois la facturation par la C.C.E.D. » Formé en comptabilité, Jacques Rioche n’aimait pas son travail. « Je l’ai quitté pour venir à la C.C.E.D. J’aime les contacts, je viens avec plaisir le matin. Et la prochaine évolution des lieux avec la nouvelle déchetterie, ça va valoriser notre travail ! »
« Au terme de gardien de la déchetterie, je préfère celui d’« accueil », explique Dominique Dumont. Accueillir le public et les professionnels c’est être aimable tout le temps, avec tout le monde, et accepter les réflexions pas toujours agréables des grincheux ! » A chaque véhicule qui entre à la déchetterie, Dominique Dumont demande sa carte d’accès, évalue et enregistre le volume des déchets, et oriente selon la nature des déchets vers les bennes adéquates. A 55 ans, il est là depuis 2006. « J’ai travaillé dans le commerce, je tenais un bar-restaurant, mais je n’ai pas vu mes enfants grandir… Ici, j’aime la diversité de mon travail. « J’suis poubelleux » mais ça ne me complexe pas ! Je travaille pour nourrir ma famille. Et l’argent n’a pas d’odeur ! » s’exclame-t-il en riant.
PHILIPPE DUBOSQ, CHEF D'ÉQUIPE Philippe Dubosq, 58 ans, chef d’équipe, est le plus ancien sur le site de Périers-en-Auge puisqu’il est arrivé en 1977 à l’ouverture des lieux. « Ce n’était pas une déchetterie, expliquet-il, à l’époque c’était l’usine de broyage des ordures ménagères, seules les communes venaient, le public ne venait pas, chaque commune avait sa décharge ! » Depuis 2008, la C.C.E.D. a repris la gestion du site, Philippe Dubosq est sous la responsabilité de Damien Freyermouth, responsable du service « Gestion des déchets » de la C.C.E.D. « Je travaille comme les autres, précise Philippe Dubosq, ici on est tous les quatre polyvalents. On est une petite équipe, avec une bonne ambiance, on se remplace les uns les autres ». Le rôle du chef d’équipe est de « voir si tout est bien fait, prévoir chaque jour pour le lendemain le nombre et les enlèvements des bennes pleines, et surtout entretenir le matériel. Nous avons une pelle mécanique, une chargeuse, deux types de compacteurs, un camion ampliroll pour le transport des bennes. Réparer, souder, graisser, c’est un défi à relever à chaque fois. Il n’est pas possible de rester en panne et de stopper les tournées de collecte ! » Comme ses collègues, Philippe Dubosq regarde vers l’avenir : « Ça va être intéressant de voir la réhabilitation du site ». Des travaux qui devraient débuter en fin d’année ou au début de l’année prochaine et qui, une fois terminés, offriront à l’équipe sur place ainsi qu’au public, un lieu agréable.
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> AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
UNE AIRE POUR LES GRANDS PASSAGES D’ÉTÉ l’année, elle s’adresse à des familles qui souhaitent stationner plusieurs mois (pour la scolarisation des enfants, pour des personnes vieillissantes) mais qui ne veulent pas vivre ailleurs que dans leur caravane. Cette aire permanente, avec logement de gardien sur place, très bien entretenue par la C.C.E.D., ne pose aucun problème. Ce dossier, délicat, a enfin trouvé sa solution. Une aire dite « de grand passage » va être aménagée pour le stationnement temporaire l’été des grands groupes des Gens du Voyage. La loi oblige la Communauté de Communes à organiser deux types d’accueil, une aire permanente et une aire de grand passage. L’ a i r e p e r m a n e n t e , c o m p t a n t 20 emplacements en location avec blocs sanitaires, a été réalisée par la C.C.E.D. en 2008 à Dives-sur-Mer. Ouverte toute
Mais en saison estivale, chaque année, d’importants groupes de Gens du Voyage arrivent sur la côte et cherchent où stationner leurs caravanes. Jusqu’alors, ils s’installaient dans les marais de Varaville sur un terrain non autorisé par la Préfecture car situé en zone naturelle protégée. Fin 2013, un accord a enfin été trouvé entre la C.C.E.D. et les communes de Varaville et Cabourg. L’aire de grand passage va être implantée en face du terrain occupé jusqu’alors, de l’autre
LA C.C.E.D. NE GÉRERA PLUS LES BATEAUX DANS L’ESTUAIRE
L’estuaire de la Dives et ses bateaux, un site exceptionnel.
côté de la route D513, à la limite de Varaville et Cabourg. Pour que toutes les parties prenantes soient satisfaites sur le long terme, une convention quadripartite (C.C.E.D., Varaville, Cabourg, État) a été rédigée. Elle précise que le site sera soigneusement aménagé pour être parfaitement intégré dans l’environnement. Un comité de pilotage, supervisé par la Préfecture, suivra la réalisation des travaux puis se réunira chaque année pour que tous les engagements pris soient respectés. Le terrain sera clos, l’accès des caravanes ne se fera qu’après signature d’une convention entre la C.C.E.D. et un représentant des Gens du Voyage. L’ouverture de cette nouvelle aire se fera en 2015.
> A partir du 1er avril 2014, changement d’organisation sur le port. Sur le port de Dives-sur-Mer, en dehors des bateaux de pêche professionnels, il existait deux entités : le bassin de plaisance « Port Guillaume », géré par le Département, et les mouillages – ou bouées d’amarrage - dans l’estuaire jusqu’à Cabourg, gérés par la C.C.E.D. C’est par une DSP, une Délégation de Service Public accordée par le Département, que la C.C.E.D. avait, depuis 2007, la responsabilité des mouillages. Mais la gestion séparée de Port Guillaume et des mouillages n’était pas cohérente, entraînant inévitablement une concurrence alors qu’une complémentarité est nécessaire. La Communauté de Communes et le Département se sont mis d’accord pour mettre fin à la DSP. A partir du 1er avril prochain, un nouveau gestionnaire prendra place dans la capitainerie pour gérer à la fois le bassin de plaisance et les mouillages dans l’estuaire.
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> NOS VOISINS
LES COMMUNES DE LA C.C.E.D. Nous avons déjà présenté dans ces pages, cinq des six communes de la C.C.E.D. Après Auberville, Cabourg, Dives-sur-Mer, Gonneville-sur-Mer et Houlgate dans nos précédents numéros, faisons connaissance avec Varaville.
En juin, dans les marais de Varaville, on peut observer des nids de cigogne, l’un d’eux occupé ici par deux jeunes cigogneaux aux pieds d’un parent. Le coquet office de tourisme de Varaville était l’ancienne gare de la ligne Caen-la Côte Fleurie.
DEUX COMMUNES EN UNE
Joseph Letorey, maire de Varaville, vice-président de la C.C.E.D. en charge des équipements culturels et sportifs, et de la petite enfance.
LE MAIRE Joseph Letorey est venu habiter à Varaville il y a près de 30 ans parce qu’il aimait la mer. « La commune de Varaville m’a semblé la plus agréable à vivre avec son environnement, ses dunes, ses marais, et c’est toujours vrai ! » affirme-t-il. Né près d’Orbec, âgé aujourd’hui de 64 ans, Joseph Letorey a d’abord travaillé chez Moulinex puis a fait une carrière d’ingénieur-recherche chez Seb, en région caennaise. Conseiller municipal à Varaville de 1989 à 1995, il se présente aux élections de 2008 et est élu maire.
La particularité de Varaville est d’être en deux parties. Le « Bourg », appelé ainsi, était à l’origine une commune rurale au cœur des marais avec sa mairie, son école, son café. Fin 19ème siècle-début 20ème, le littoral de la commune, appelé « Le Home », se construit avec la mode des loisirs balnéaires. Une mairie-annexe est ouverte puis une nouvelle mairie prend place dans le nouveau cœur de la commune. Aujourd’hui le Bourg compte 300 habitants, Le Home 600 résidents à l’année. Mais la population atteint 4 000 habitants l’été, et Varaville recense près de 1 000 résidences secondaires. Parmi les six communes de la C.C.E.D., Varaville a la plus grande superficie avec 1 649 hectares, dont 1 400 hectares de marais.
LES MARAIS A quelques pas de l’animation de la côte, les marais forment un monde à part. Ces territoires reconnus « zones humides » sont d’une grande importance pour la biodiversité. La faune et la flore sont à découvrir dans le silence de ces grands espaces. En particulier les cigognes dont on peut voir au printemps, dans les nids hauts perchés, le long bec de leurs petits. Les marais de Varaville comptent aussi une quarantaine de gabions, occupés
en automne et en hiver, la nuit, par les chasseurs. L’élevage est l’activité agricole principale. Trois haras sont aussi présents. 20 km de chemins sillonnent les marais et sont parcourus par les randonneurs à pied et les cyclistes. La commune a balisé tous les chemins du marais et édité une carte de randonnée, disponible à l’office de tourisme.
UNE PLAGE PROPRE 2,2 km de plage et de dunes bordent le littoral de Varaville, entre Cabourg et Merville-Franceville. « Nous avons une plage naturelle, commente Joseph Letorey, nous faisons un ramassage manuel des déchets sur la plage pour ne pas faire passer un tracteur qui détruirait la vie très riche de la laisse de mer, cette bande de coquillages et d’algues qui abrite de nombreuses espèces vivant dans le sable et contribuant à fixer les plages et à nourrir les oiseaux ». Les eaux de baignade font aussi la fierté du maire : « Cet été 2013, les eaux de baignade de Varaville ont été les plus propres du département ! C’est la seule plage où toutes les analyses réalisées pendant la saison estivale par l’Agence Régionale de Santé, étaient sans reproches. Nous sommes donc classés « Excellent » dans la nouvelle réglementation européenne. Cela est aussi le résultat des investissements de la C.C.E.D. pour sa station d’épuration performante ! »
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VARAVILLE
La belle plage naturelle de Varaville A l’entrée du bourg de Varaville, la stèle en hommage aux soldats canadiens parachutés le 6 juin 1944.
UN GOLF CENTENAIRE 43 hectares qui vont des marais jusqu’aux dunes, avec un trou n°16 qui a vue sur mer : le golf de Varaville est remarquable. Il a été créé en 1907 par la Ville de Cabourg qui avait acheté des terrains sur la commune de Varaville pour un golf 9 trous. Aujourd’hui ce golf 18 trous est géré par un syndicat intercommunal regroupant Cabourg et Varaville.
ANCIENNE GARE Le petit bâtiment très original qui abrite l’office de tourisme de Varaville était à l’origine l’ancienne gare du Decauville qui reliait Caen à la Côte Fleurie. Ce petit train faisait cinq arrêts au Home jusqu’en 1924. En pans de bois, il a été démonté et déplacé sur le site actuel, en bordure de l’avenue du président René Coty. Aujourd’hui, l’office de tourisme et une agence postale communale, ouverts à l’année, ont remplacé le vendeur de billets de train.
HOMMAGE AUX SOLDATS Le Jour J (ou D-Day), le 6 juin 1944, Varaville est l’une des trois zones de saut du Débarquement. Mais les parachutistes canadiens et anglais, largués dans la nuit du 5 au 6 juin, subissent de lourdes pertes : près de 200 d’entre eux vont périr noyés dans les marais, inondés sous un
mètre d’eau par Rommel. Les survivants réussissent malgré tout à faire sauter le pont sur la Divette, à la sortie du bourg. Le 9ème bataillon britannique, réduit à 20 % de ses effectifs du fait de ces nombreux morts, va ensuite s’emparer de la batterie de Merville. Varaville sera libéré deux fois. Le 6 juin, les Alliés vont se replier et Varaville sera réoccupé par les Allemands dès le lendemain. Ce n’est que le 17 août, que le 3ème commando britannique va libérer le bourg et le 20 août, les Belges de la Brigade Piron, vont libérer Le Home et, une à une, toutes les communes de la côte. Le bourg a été largement détruit par les combats et les bombardements. L’architecture de la majorité des maisons, ainsi que celle de l’église, est typique de la Reconstruction. La commune compte quatre stèles en hommage aux soldats qui ont libéré le territoire en 1944. Une au Home, en souvenir de la Brigade Piron. Deux stèles dans le bourg, en mémoire des Canadiens tués le 6 juin. Et, chemin dit d’en bas, un square porte le nom du 3ème commando britannique.
(Guillaume le Conquérant et l’estuaire de la Dives ; L’église de Dives et ses graffiti marins) sortira en mars un nouveau livre « Un fleuve pour la liberté, la bataille de la Dives » aux éditions OREP. L’ouvrage relate heure par heure, du 5 juin au 21 août, les événements depuis le Débarquement jusqu’à la Libération, à Varaville et dans les communes voisines de la côte. L’association « Un fleuve pour la liberté, la Dives » a été créée fin 2012 pour soutenir ce projet et a reçu l’appui des communes de Cabourg, Dives-sur-Mer, Houlgate et Varaville. Elle organise des conférences sur le sujet et une exposition sur la 2ème Guerre Mondiale se tiendra du 6 au 8 juin à la mairie de Varaville (voir le site www.ladives1944.com).
UN LIVRE EN MARS Vi n c e n t C a r p e n t i e r, Va r a v i l l a i s , archéologue et docteur en histoire qui a déjà publié plusieurs livres sur la région
Le livre « Un fleuve pour la liberté, la bataille de la Dives » sortira en librairie le 1er mars.
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François étudie la guitare depuis cinq ans. « J’étais content d’arrêter le solfège, confie-t-il, avec l’ordinateur c’est plus amusant, plus motivant ! ».
Mathilde a le casque sur les oreilles mais utilise aussi son violon alto (à ses pieds sur la photo) en Musique Assistée par Ordinateur.
> MUSIQUE
NOUVEAU A L’ÉCOLE DE MUSIQUE :
n°3
LA MUSIQUE ASSISTÉE PAR ORDINATEUR Aline ZANUTEL, professeur à l’École de Musique de la C.C.E.D., nous explique l’intérêt de la Musique Assistée par Ordinateur, nouvelle discipline depuis la rentrée de septembre.
QUE PEUT-ON FAIRE AVEC LA M.A.O. ? La Musique Assistée par Ordinateur permet deux activités : • Éditer des partitions, c'est-à-dire les créer sur un écran, soit en plaçant les notes, soit en les jouant sur un clavier qui ressemble à un piano. Et ensuite imprimer ses partitions. • Enregistrer des sons à l’aide de micros ou en branchant directement un instrument sur la carte-son de l’ordinateur. On peut aussi enregistrer plusieurs instruments, l’ordinateur va les superposer et les faire jouer ensemble.
LA M.A.O. REMPLACE LES INSTRUMENTS DE MUSIQUE ? Non ! C’est un outil complémentaire à l’apprentissage de l’instrument. On garde à l’esprit que c’est de la musique, pas de l’informatique.
PRATIQUE Deux ateliers d’une heure, à 16h et à 17h le mercredi, sont animés par Aline ZANUTEL à l’École de Musique de la C.C.E.D. Ils sont réservés aux jeunes ayant déjà suivi le cursus de quatre années de formation musicale. Chaque élève a devant lui un ordinateur avec carte-son et logiciel M.A.O., et un clavier midi (comme un piano) connecté à l’ordinateur.
Il faut déjà savoir jouer de son instrument, c’est pourquoi ces ateliers sont ouverts aux jeunes en dernière année de formation musicale (solfège) qui ont au moins quatre années d’apprentissage d’un instrument. On utilise les notes, on étudie toujours les accords, les intervalles, l’oreille, la mélodie… comme un cours de solfège !
EST-CE L’ÉCOLE DE MUSIQUE DU 21ème SIÈCLE ? Le point-fort de la M.A.O., c’est la créativité avec son instrument. Dans les écoles de musique, l’aspect créatif n’est pas assez abordé. Les enfants savent lire leur partition mais n’ont pas la capacité d’inventer. Devant le clavier et l’écran, la M.A.O. leur fait même un peu peur car ils n’ont pas encore été confrontés à cette liberté de création ! Mais pour les adolescents, souvent récalcitrants au solfège, cette activité où ils vont pouvoir créer leur propre CD, leur plaît !
QUI PRATIQUE LA M.A.O. ? Aujourd’hui de nombreux musiciens classiques utilisent les logiciels de M.A.O., par exemple pour créer un environnement sonore quand ils sont seuls sur scène. Pour la chorale que j’anime à l’École de Musique, je prépare des partitions à plusieurs voix grâce à la M.A.O., pour entendre l’arrangement. Et j’envoie ensuite par mail à chaque choriste sa partie, c’est un outil très pratique qui les aide ! Chanteuse et musicienne professionnelle, j’utilise aussi la M.A.O. dans le groupe avec lequel je joue. La Musique Assistée par Ordinateur intéresse aussi bien les musiciens classiques que les musiques actuelles.
EST-ON SEUL FACE À SON ÉCRAN ? Au contraire, la M.A.O. permet d’être moins seul avec son instrument et de pouvoir communiquer avec les autres musiciens. C’est une autre façon de faire de la musique !
Autour d’Aline ZANUTEL (à droite), Mathilde, Guillaume et Philéas ont pour projet de graver leur composition sur un CD.
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