Recherche Agronomique Suisse 2 0 1 0 | N u m é r o
7 – 8
Agroscope | OFAG | HESA | AGRIDEA | ETH Zürich
J u i l l e t – A o û t
Listes variétales
Liste recommandée des variétés de céréales pour la récolte 2011 Encart
Environnement
Contrôle de l’ambroisie: l’agriculture n’est pas seule concernée Page 260
Production animale Systèmes d’antennes RFID fixes pour l’identification des porcs Page 272
Sommaire Juillet – Août 2010 | Numéro 7–8
L’examen du comportement au champ des nombreuses v ariétés de céréales proposées à la pratique est un des gros mandats o fficiels confiés à Agroscope. La «Liste recommandée des v ariétés de céréales» met à jour chaque année les données sur les cultivars les mieux adaptés à nos conditions de culture. (Photo: Gabriela Brändle, ART)
Impressum Recherche Agronomique Suisse / Agrarforschung Schweiz est une publication des stations de recherche agronomique Agroscope et de leurs partenaires. Cette publication paraît en allemand et en français. Elle s’adresse aux scientifiques, spécialistes de la recherche et de l’industrie, enseignants, organisations de conseil et de vulgarisation, offices cantonaux et fédéraux, praticiens, politiciens et autres personnes intéressées.
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Editorial
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Environnement
Contrôle de l’ambroisie: l’agriculture n’est pas seule concernée
Christian Bohren, Nicolas Delabays et Stephanie Waldispühl
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Environnement
Claudio Defila Production animale 272 Systèmes d’antennes RFID fixes pour
l’identification des porcs Frank Burose, Tim Anliker, Thomas Jungbluth et Michael Zähner
Editeur Agroscope Partenaires b A groscope (stations de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW; Agroscope Liebefeld-Posieux ALP et Haras national suisse HNS; Agroscope Reckenholz-Tänikon ART) b Office fédéral de l’agriculture OFAG, Berne b Haute école suisse d’agronomie HESA, Zollikofen b Centrales de vulgarisation AGRIDEA, Lausanne et Lindau b Ecole polytechnique fédérale de Zurich ETH Zürich, Department of agricultural and foodscience Rédaction Andrea Leuenberger-Minger, Recherche Agronomique Suisse / Agrarforschung Schweiz, Station de recherche Agroscope LiebefeldPosieux ALP, Case postale 64, 1725 Posieux, Tél. +41 26 407 72 21, Fax +41 26 407 73 00, e-mail: info@rechercheagronomiquesuisse.ch Judith Auer, Recherche Agronomique Suisse / Agrarforschung Schweiz, Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW, Case postale 1012, 1260 Nyon 1, e-mail: info@rechercheagronomiquesuisse.ch Team de rédaction Président: Jean-Philippe Mayor (Directeur général ACW), Eliane Rohrer (ACW), Gerhard Mangold (ALP et HNS), Etel Keller-Doroszlai (ART), Karin Bovigny-Ackermann (OFAG), Beat Huber-Eicher (HESA), Philippe Droz (AGRIDEA), Jörg Beck (ETH Zürich) Abonnements Tarifs Revue: CHF 61.–*, TVA et frais de port compris (étranger + CHF 20.– frais de port), en ligne: CHF 61.–* * Tarifs réduits voir: www.rechercheagronomiquesuisse.ch ou info@rechercheagronomiquesuisse.ch Adresse Nicole Boschung, Recherche Agronomique Suisse/Agrarforschung Schweiz, Station de recherche Agroscope Liebefeld-Posieux ALP, Case postale 64, 1725 Posieux, tél. +41 26 407 72 21, Fax +41 26 407 73 00, e-mail: info@rechercheagronomiquesuisse.ch Internet www.rechercheagronomiquesuisse.ch www.agrarforschungschweiz.ch ISSN infos ISSN 1663 – 7917 (imprimé) ISSN 1663 – 7925 (en ligne) Titre: Recherche Agronomique Suisse Titre abrégé: Rech. Agron. Suisse
étrospective phénologique de R l’année 2009
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Production végétale
est de 29 nouvelles variétés de T ray-grass d’Italie Daniel Suter, Hansueli Hirschi, Rainer Frick et Stéphane Chapuis
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Production végétale
es micro-ondes pour lutter D contre le rumex Roy Latsch et Joachim Sauter
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Eclairage
L e cours du pétrole détermine-t-il le prix des produits agricoles ? Daniel Erdin
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Eclairage
uroWheat: une plateforme internet E d'appui à la lutte intégrée contre les maladies du blé Caterina Matasci et Fabio Mascher
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Portrait
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Actualités
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Manifestations
Listes variétales Encart Liste recommandée des variétés de céréales pour la récolte 2011 L. Levy, J.-F. Collaud, R. Schwärzel, M. Bertossa, J. Hiltbrunner, M. Anders, P. Stoll et D. Peter
© Copyright Agroscope. Tous droits de reproduction et de traduction réservés. Toute reproduction ou traduction, partielle ou intégrale, doit faire l’objet d’un accord avec la rédaction.
Berner Fachhochschule Haute école spécialisée bernoise Schweizerische Hochschule für Landwirtschaft SHL Haute école suisse d’agronomie HESA
Editorial
L'ambroisie, une adventice emblématique Chère lectrice, cher lecteur
Nicolas Delabays, Agroscope Changins-Wädenswil ACW
«Une plante dont on n’a pas encore découvert les vertus» est la définition positive d’une mauvaise herbe. Face à cet optimisme, l’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia) semble un cas désespéré, tant elle paraît dépourvue d’aspects bénéfiques. Actuellement, la plante fait l’unanimité contre elle: non contente d’être une adventice redoutée dans les parcelles cultivées, une néophyte potentiellement menaçante pour l’équilibre de milieux naturels, elle produit, par-dessus le marché, de grandes quantités de pollen violemment allergène, qu’elle relâche dans l’atmosphère. Au début des années 2000, lorsque les premiers foyers importants ont été repérés dans des parcelles agricoles de notre pays, cette conjonction de défauts a motivé le lancement d’une action concertée au niveau national: des recherches sur sa biologie, la mise au point de stratégies de lutte (voir l’article de Bohren et al. en p. 260), son inscription sur la liste des organismes particulièrement nuisibles pour l’agriculture, une campagne d’information auprès des professionnels et du public, l’organisation de journées d’arrachage, etc. Avec le recul, on peut estimer aujourd’hui que ces démarches ont permis de limiter efficacement le développement et la dissémination de cette espèce en Suisse; un résultat souvent cité en exemple ailleurs en Europe, notamment là où l’ambroisie provoque de graves problèmes, comme la région RhôneAlpes en France ou la plaine du Pô en Italie. Cependant, cette attention portée à l’ambroisie ne doit pas faire oublier les problèmes posés par d’autres espèces végétales. En agriculture, la majeure partie des baisses de rendement des cultures est imputable aux mauvaises herbes. Récemment, la FAO a d’ailleurs qualifié les adventices d’Ennemi numéro 1 des paysans (www.fao.org/news/story/en/item/29402/ icode/), rappelant qu’elles provoquent des pertes équivalant globalement à 95 milliards de dollars (contre 85 milliards pour les maladies et 46 milliards pour les ravageurs). Au niveau environnemental, les néophytes envahissantes sont une des principales menaces qui planent sur la biodiversité des milieux naturels ou semi-naturels. Même si l’Europe (et la Suisse) restent relativement peu touchées, des déséquilibres inquiétants sont aussi observés dans notre pays: le développement impressionnant de la renouée du Japon au bord de nombreuses rivières de notre pays en est un exemple concret. Le problème posé par l’ambroisie devrait être l’occasion de prendre conscience des enjeux liés à la gestion de la flore spontanée dans l’agri culture et de la nécessité de protéger la biodiversité des milieux naturels.
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E n v i r o n n e m e n t
Contrôle de l’ambroisie: l’agriculture n’est pas seule concernée Christian Bohren1, Nicolas Delabays1 et Stephanie Waldispühl2 Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW, 1260 Nyon 2 Inforama Rütti, 3052 Zollikofen Renseignements: Christian Bohren, e-mail: christian.bohren@acw.admin.ch, tél. + 41 22 363 44 25
Photo: ACW
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L’ambroisie colonise tous les espaces libres du champ et produit un pollen hautement allergène et nocif pour la santé.
Introduction Depuis son aire d’origine en Amérique du Nord, Ambrosia artemisiifolia L. (ambroisie à feuilles d’armoise ou ambroisie élevée) a été introduite involontairement dans les zones tempérées de l’Europe et dans d’autres parties du monde. Dans les régions d’Amérique du Nord
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et d’Europe les plus fortement envahies, l’ambroisie est la principale responsable des allergies au pollen. La propagation continue de l’ambroisie en Europe constitue un problème croissant pour la santé humaine (Taramarcaz et al. 2005). En agriculture, les mesures supplémentaires de lutte et les pertes de récolte liées à cette adventice engendrent des charges supplémentaires se chiffrant
Contrôle de l’ambroisie: l’agriculture n’est pas seule concernée | Environnement
Les essais d’ACW Herbicides: dans le but d’évaluer l’efficacité de la plupart des herbicides autorisés en Suisse, de nombreux essais au champ et en serre ont été menés à Changins et dans le Canton de Genève, entre 2003 et 2009. Au cours de ces années, plus de 50 substances actives différentes ont été appliquées (avec quatre répétitions) sur de petites parcelles de 7 m² peuplées uniquement d’ambroisie, en tenant compte des délais spécifiques à chaque culture. Les traitements ont été appliqués au moyen d’un pulvérisateur à dos (Bohren et al. 2008a). Fauche: sur les sites où l’utilisation d’herbicides est interdite (bords de routes, gravières, réserves naturelles, rives des cours d’eau et des lacs), la fauche reste souvent le seul moyen de contrôler efficacement l’ambroisie. Les essais de fauche au champ devaient montrer si une seule coupe suffit pour empêcher la formation de semences aptes à germer, ou si plusieurs coupes espacées de quelques semaines sont nécessaires (Bohren et al. 2008b). Fauche et herbicide: l’expérience a montré que, après une mesure de lutte non létale, l’ambroisie repousse toujours et peut toujours produire des graines et du pollen, même si c’est en moindre quantité. Dans des essais au champ, une combinaison des procédés a été testée, comprenant une coupe avant la floraison suivie d’un traitement herbicide, afin de limiter la production de pollen et d’empêcher la formation de semences à faculté germinative (Delabays et al. 2008). Série d’essais internationaux: les résultats de ces essais ont rapidement fait le tour du monde. Les possibilités de lutte contre cette plante au pollen extrêmement allergène ont éveillé un grand intérêt. La collaboration internationale a abouti en 2009 au projet EUPHRESCO du réseau européen de recherche ERA-NET, qui participe au programme-cadre de l’UE pour la promotion de la communication internationale sur les questions de protection des végétaux (FP7). Des spécialistes danois, allemands, slovènes et suisses se sont regroupés pour mener à bien des essais interlaboratoires sur l’effet des herbicides, pour étudier la réaction de l’ambroisie aux mesures de lutte mécanique ou chimique, ainsi que le comportement de cette plante en situation de concurrence avec des plantes cultivées (Buttenschøn 2010).
Résumé
en millions de francs. Cette plante annuelle à floraison estivale possède un énorme potentiel de propagation, dû au grand nombre de semences produit par plante et à leur forte faculté germinative (Fumanal et al. 2007). Dans nos régions, l’ambroisie germe principalement à la fin du printemps, commence à produire des semences en août et meurt au plus tard à la première gelée. La plante passe l’hiver uniquement sous forme de graines (Hegi 1908).
Ces dernières années, la réaction d’Ambrosia artemisiifolia L. aux mesures de lutte a fait l’objet d’essais au champ et en serre réalisés dans le canton de Genève et à Changins, ainsi que d’analyses interlaboratoires effectuées dans différents pays européens dans le cadre d’un projet EUPHRESCO. Il apparaît que l’ambroisie réagit à une lutte non létale par un nouveau débourrement et une nouvelle production, toutefois moins importante, de pollens allergènes et de semences viables. Le choix de la méthode de lutte dépend du degré d’invasion et des alentours du site. Quelle que soit la méthode, la stratégie essentielle est d’empêcher la formation de semences capables de germer. Cet article rend compte des expériences de lutte dans et en dehors de l’agriculture.
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Environnement | Contrôle de l’ambroisie: l’agriculture n’est pas seule concernée
Photo: Ch. Bohren, ACW
lisées individuellement ou en combinaison, afin de limiter la germination des graines. Le choix de la méthode dépend du nombre de plantes, de leur stade phénologique, du site et de l’utilisation du sol.
Figure 1 | Il n’y a pas d’herbicide efficace dans les cultures de tournesols: un peuplement dense d’ambroisie peut entraîner des pertes de rendement.
Stratégies et méthodes De par le nombre de graines produites annuellement par chaque plante ou par surface de peuplement, l’ambroisie est une plante invasive. Ce grand nombre de semences produites et leur grande faculté germinative confèrent à l’ambroisie un énorme potentiel de multiplication. Le cycle de vie de cette plante annuelle d’été est simple: elle germe au printemps, produit des semences en été et meurt en automne, soit après la formation des semences, soit à l’arrivée du gel. La graine est la seule partie de la plante qui survive à l’hiver et constitue le point sensible de l’ambroisie. La propagation de l’espèce dépend ainsi du bon hivernage des semences. La stratégie de lutte doit donc viser ce point faible de son cycle vital. Les stratégies de lutte doivent tenir compte de la situation actuelle des sites où l’ambroisie doit être combattue: i) régions ou surfaces où l’invasion est au stade initial, ou ii) régions ou surfaces où l’invasion est déjà avancée. Une zone nouvellement peuplée ne contiendra pas ou seulement un très petit stock de semences. Dans une zone où l’invasion est déjà avancée, beaucoup de graines seront aptes à germer dans le stock semencier du sol. L’observation répétée des sites après les mesures de lutte constitue donc un élément déterminant de la stratégie à appliquer annuellement. À long terme, la seule méthode vraiment efficace consiste à empêcher la formation de semences à pouvoir germinatif, pour pouvoir réduire le stock semencier dans le sol et ainsi enrayer l’invasion. La meilleure stratégie est d’empêcher à la fois la production de semences et de pollen. Différentes méthodes peuvent être appliquées pour lutter contre A. artemisiifolia. Celles-ci peuvent être uti-
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Lutte mécanique Arrachage: l’arrachage systématique de toutes les plantes d’un site doit être effectué de préférence avant la floraison, afin d’éviter la propagation du pollen. Lorsque les peuplements sont petits à moyens, l’arrachage des plantes avant la maturité des semences est efficace. Les plantes qui ne portent pas de fleurs ou de fruits devraient être soigneusement séchées, puis compostées. Pour éviter la pousuite de la croissance, les plantes arrachées doivent être débarrassées de la terre accrochée aux racines et stockées dans des sacs en plastique, sans contact avec le sol, jusqu’à leur complet dessèchement. L’arrachage des peuplements d’ambroisie entraîne une perturbation de la surface du sol. Les surfaces concernées devraient être ensemencées avec des espèces couvrantes. Sarclage: le sarclage au stade deuxième feuille permet de lutter efficacement contre l’ambroisie dans les cultures de maïs et de tournesol. Il peut aussi être effectué manuellement sur de petites parcelles. Par temps sec, sans pluie, les résultats obtenus sont bons. Fauche: la fauche sert à empêcher la production de semences et à épuiser la plante, dans les régions où les peuplements d’ambroisie sont importants et où la lutte chimique est interdite ou impossible pour d’autres raisons. La coupe doit se faire aussi bas que possible, afin de réduire au minimum la repousse, sans pour autant perturber la surface du sol. Le moment du fauchage est crucial, parce qu’il influence fortement les possibilités de repousse et de floraison de la plante. Une coupe régulière peut empêcher la floraison et la production de fruits; cependant, les plantes peuvent développer après la coupe des tiges secondaires horizontales, qui portent des fleurs et croissent à la surface du sol. Ces rameaux seront difficiles, voire impossibles à couper ensuite. Le fauchage ne doit pas intervenir lorsque les graines sont mûres, car le risque de propagation des semences augmente. Pour avoir plus d’effet, la fauche devrait être combinée avec d’autres méthodes de lutte. Une coupe avant la floraison combinée à l’application d’un herbicide sur les repousses garantit une lutte efficace. Un fauchage mécanique, par exemple à la faucheuse à fléaux, est avantageux sur de grandes surfaces infestées à faible relief. Si le peuplement est restreint ou qu’il se trouve dans un lieu inadapté au fauchage mécanique,
Contrôle de l’ambroisie: l’agriculture n’est pas seule concernée | Environnement
par exemple en forte pente, il est conseillé d’effectuer la coupe à la main à l’aide d’une faux ou d’une débroussailleuse. Quand c’est possible, l’arrachage est préférable à la fauche. Labour: le labour doit être réalisé en profondeur, de manière à enterrer les graines d’ambroisie à plus de 10 cm de profondeur pour empêcher leur germination. Un labour superficiel ne suffit pas. L’année suivante, le labour ramènera à la surface les semences de l’année précédente. Enherbement: l’ambroisie peut être étouffée en enherbant le sol avec des plantes indigènes annuelles hivernales. La couverture du sol par des plantes indigènes couvrantes à croissance rapide doit être dense, afin de contrecarrer le repeuplement par l’ambroisie. Paillage: un paillage permet de limiter la germination des graines sur de petites surfaces, par exemple dans les cultures spéciales. Les paillis (foin, herbe coupée, copeaux de bois, etc.) ou autres types de couverture empêchent les rayons du soleil, nécessaires à la germination et à la croissance, d’atteindre les semences ou les plantules de mauvaises herbes. Film plastique: le paillage peut être remplacé par un film plastique (noir) afin de réduire durablement l’apport de lumière à la surface du sol et d’élever la température du sol pour tuer les plantules et empêcher la germination des semences. Pâture: en dépit de la teneur assez élevée en protéines brutes et de la digestibilité au printemps de l’ambroisie, la pâture n’est pas prise en considération comme méthode de lutte, car l’ingestion de grandes quantités de cette plante peut se révéler nocive pour les animaux. Des produits laitiers issus de vaches ayant mangé de l’ambroisie ont été reportés comme ayant une odeur et un goût désagréables (Weedscanada 2009). Enfin, le piétinement dû au pâturage intensif, qui serait nécessaire à la lutte contre l’ambroisie, favoriserait par ailleurs sa germination. Lutte chimique L’utilisation de produits chimiques pour lutter contre l’ambroisie est limitée par les réglementations légales. En outre, le type de site infesté détermine le choix des substances actives et la faisabilité du traitement. Les herbicides combinant des effets foliaire et racinaire ou les herbicides de contact ont souvent donné les meilleurs résultats. Les herbicides racinaires appliqués en automne sur du colza ou des céréales d’hiver sont restés pratiquement sans effet. Les traitements séquentiels (application d’une dose d’herbicide normale en deux étapes ou traitement fractionné) ont souvent montré une meilleure efficacité qu’une application unique. Le
volume de la dose partielle dépendait du stade de la croissance au moment de l’utilisation. Des faibles doses ne devraient être utilisées qu’à un stade précoce de croissance. Les herbicides sont recommandés en cas d’infestation de surfaces importantes en zone agricole. L’ambroisie peut développer une résistance à certains herbicides. En Amérique du Nord, la résistance au glyphosate et en Hongrie une résistance à la triazine sont décrites. Outre leur effet létal, les herbicides peuvent avoir un autre effet utile: dans nos essais, le clopyralid a montré, lorsqu’il est appliqué juste avant la floraison, qu’il ne tue pas la plante mais réduit nettement la faculté germinative de la semence (Bohren et al. 2008c). La recherche dans ce domaine pourrait être encore approfondie. Efficacité des herbicides: dans les traitements effectués lors de cette série d’essais, beaucoup ont réduit la biomasse de l’ambroisie, mais pas tous. Le positionnement de l’application influençait leur effet. La meilleure efficacité a été obtenue avec un traitement précoce, avant le stade quatrième feuille. Dans les traitements suivants, de nombreux herbicides était souvent moins efficaces, même à plus forte dose. Les traitements fractionnés usuels dans différentes cultures peuvent optimiser l’effet des herbicides et réduire la quantité de matière active utilisée. La dose d’herbicide de la deuxième partie du traitement peut être adaptée en fonction de l’efficacité de la première application. Lutte biologique Actuellement, il n’existe en Europe aucun moyen de lutte biologique efficace contre l’ambroisie (EPPO/OEPP 2008). Une lutte biologique classique a été essayée en Russie, en Ukraine et en ex-Yougoslavie, entre 1969 et 1990, plusieurs insectes ont été introduits à cet effet. Toutefois, jusqu’ici, le plus prometteur d’entre eux, Zygogramma suturalis (Coleoptera, Chrysomelidae), n’a pas permis de faire régresser l’infestation. Une poursuite des travaux s’impose dans ce domaine (CABI 2010).
Discussion Tous les essais ont montré que, lorsque des mesures de lutte ne sont pas assez efficaces, l’ambroisie est capable de repousser. Lutte dans l’agriculture: dans les surfaces agricoles où l’ambroisie fait partie de la végétation adventice, les traitements herbicides peuvent dans de nombreux cas suffire à éviter des pertes de rendement. Dans certains cas particuliers, comme dans les cultures de tournesol (fig. 1) – botaniquement apparenté à l’ambroisie – il
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n’existe pour l’instant aucun herbicide sélectif suffisamment efficace, si bien qu’il faut recourir à la rotation des cultures pour réduire le stock de graines présentes dans le sol. L’obligation de lutter contre l’ambroisie stipulée dans l’Ordonnance sur la protection des végétaux contribue largement à empêcher la propagation invasive de l’ambroisie dans les zones agricoles. Compétitivité de l’ambroisie: dans nos essais en pot ou au champ, l’ambroisie ne s’est pas montrée très compétitive. Elle est très sensible à la concurrence des cultures présentes. La combinaison de l’effet des herbicides et de la concurrence a montré un effet cumulatif. La végétation environnante a une grande influence sur le comportement invasif de l’ambroisie. Les plantes confrontées à une concurrence ont accusé un certain retard dans leur développement phénologique. Ce point faible peut être mis à profit à divers égards dans les stratégies de lutte. Des cultures ou des plantes très denses peuvent ralentir efficacement la croissance des ambroisies, mais la production de semences ne peut pas être entièrement réprimée. Surfaces agricoles: lors de l’infestation de cultures, les herbicides doivent être utilisés de manière à avoir un effet optimal sur l’ambroisie. Un traitement fractionné peut favoriser une meilleure efficacité. Les cultures très compétitives peuvent augmenter l’efficacité des herbicides. En agriculture biologique, on peut profiter de la faible compétitivité de l’ambroisie en utilisant des peuplements végétaux denses. Chantiers: les sols perturbés des chantiers constituent des lieux propices au développement de l’ambroisie. Des couvertures végétales denses composées de plantes couvrantes ou l’utilisation de film plastique peuvent réduire de manière significative la croissance de l’ambroisie, et de ce fait la production de semences capables de germer. Bords des routes: les bandes herbeuses bordant les routes sont tondues au début de l’été pour des raisons
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de sécurité, ce qui favorise la pousse de l’ambroisie. Les plantes doivent être arrachées individuellement à la main afin d’éviter la formation de graines. Dans les zones où l’ambroisie est très abondante, il faudrait en outre la combattre à l’aide d’un herbicide, afin d’obtenir le meilleur résultat possible. Jardins et parcs: une couverture végétale dense ralentit efficacement l’invasion par l’ambroisie. Les peuplements végétaux individuels doivent être arrachés avant la floraison et entièrement détruits. Sites naturels: sur les surfaces où l’invasion débute, les plantes doivent être arrachées individuellement et entièrement détruites afin de stopper la propagation. Les sols perturbés devraient dans la mesure du possible être couverts par un peuplement dense de plantes indigènes. Les méthodes d’assainissement devraient être adaptées aux conditions des zones infestées.
Encadré | Consignes de sécurité Seuls les pollens ont un effet allergène. Dans de rares cas, la plante elle-même peut provoquer des irritations de la peau. Les personnes sensibles à l’ambroisie ne devraient pas participer à des actions de lutte. Tous les intervenants devraient porter des vêtements de protection couvrant entièrement le corps. Durant la période de floraison, il convient de porter des masques à oxygène et des lunettes de protection appropriées. Liens internet : www.ambrosia.ch Directives pour la lutte contre l’ambroisie à feuilles d’armoise (dt., fr., it., eng.) http://www.agrsci.dk/ambrosia/outputs/guidelines.html
Controllo dell’ambrosia – non solo in agricoltura Nel contesto di un progetto EUPHRESCO, svolto in vari paesi europei basato su prove parallele eseguite nel corso del 2009 e su prove eseguite in pieno campo e in serra nel canton Ginevra e a Changins, durante gli ultimi anni, si è analizzata la reazione di Ambrosia artemisiifolia L. a diverse misure di lotta. Si è constatato che l’Ambrosia risponde, in caso di lotta a esito sub letale, formando dei ricacci e con la conseguente produzione, anche se in misura ridotta, sia di polline allergenico, sia di semi viabili. La scelta dei metodi di lotta dipende dal grado d’infestazione e dall’ambiente circostante al luogo. La strategia di tutti i metodi deve mirare ad impedire la produzione di semi viabili. L’articolo presente descrive le esperienze fatte con i vari metodi di lotta sia in agri coltura, sia in ambiente non agricolo.
Bibliographie ▪▪ Bohren C., Delabays N. Mermillod G., 2008a. Ambrosia artemisiifolia L.: Feldversuche mit Herbiziden. Agrarforschung 15, 5, 230 – 235. ▪▪ Bohren C., Delabays N., Mermillod G., Baker A., Vertenten J., 2008c A mbrosia artemisiifolia L: Optimieren des Schnittregimes. Agrarforschung 15 (7): 308 – 313. ▪▪ Bohren C., Mermillod G. & Delabays N., 2008b. Ambrosia artemisiifolia L. Control measures and their effects on its capacity of reproduction. Journal of Plant Diseases and Protection, Special Issue XXI, 311 – 316. ▪▪ Buttenschøn R. M. (Ed.), 2010. Leitlinien für den Umgang mit der Beifussblättrigen Ambrosie, Ambrosia artemisiifolia . Resultate des EUPHRESCO Projects «Strategies for Ambrosia control (AMBROSIA) 2008 – 2009». Forest & Landscape, 53 p. ▪▪ CABI, 2010: http://www.cabi.org/default.aspx?site=170&page=2014 ▪▪ Delabays N., Bohren C., Mermillod G., Baker A. & Vertenten J., 2008. Lutte contre l’ambroisie ( Ambrosia artemisiifolia L.): briser le cycle de la plante pour épuiser son stock semencier dans les sites infestés. Revue suisse Agric. 40 (4) : 191 – 198.
Summary
Riassunto
Contrôle de l’ambroisie: l’agriculture n’est pas seule concernée | Environnement
Ambrosia control: not only in agriculture! The reaction of Ambrosia artimisiifolia L. was studied in recent years using field and greenhouse trials in Geneva and in Changins and 2009 in ring tests in various European countries within a EUPHRESCO project. The results showed that ambrosia reacts on a non-lethal control with re-sprouting and is able to produce – even in reduced quantities – pollen and viable seeds. The choice of control methods depends on the status of the invasion and on the type of the site. The main strategy of all methods must aim preventing the formation of viable seeds and must contain a sequential observation of the treated site. This paper discusses experience on control methods within and outside of agriculture in Switzerland. Key words: Common Ragweed, weed control, herbicide, competition, EUPHRESCO, Switzerland.
▪▪ EPPO/OEPP 2008. Ambrosia artemisiifolia. EPPO/OEPP Bulletin 38, 414 – 418. ▪▪ Fumanal B., Chauvel B. & Bretagnolle F., 2007. Estimation of pollen and seed production of common ragweed in France. Ann. Agric. Environ. Med., 2007, 14, 233 – 236. ▪▪ Hegi G., 1908 – 1931. Illustrierte Flora von Mitteleuropa: mit besonderer Berücksichtigung von Deutschland, Österreich und der Schweiz. Lehmann, München. ▪▪ Taramarcaz P., Lambelet C., Clot B., Keimer C. % Hauser C., 2005. Ragweed (Ambrosia) progression and its health risks: will Switzerland r esist this invasion? Swiss Med Weekly, 135, 538 – 548. Weedscanada, 2009: http://www.weedscanada.ca/poisonous_weeds.htm
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E n v i r o n n e m e n t
Rétrospective phénologique de l’année 2009
Photo: Thomas Herren, MétéoSuisse
Claudio Defila, Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse, 8044 Zurich Renseignements: Claudio Defila, e-mail: claudio.defila@meteoswiss.ch, tél. +41 44 256 94 05
La floraison du tilleul signale le début de l’été sur le plan phénologique.
Introduction et méthode La rétrospective phénologique de l’année 2009 est basée sur les données figurant dans le tableau 1 et les bulletins phénologiques diffusés sur le site Internet de MétéoSuisse (http://www.meteosuisse.ch). Les dates d’observation des phases phénologiques et leur répartition en 5
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classes (de très précoce à très tardive) permettent d’évaluer l’état de développement de la végétation. Les bulletins phénologiques sont basés sur les annonces immédiates: 40 des 160 stations d’observations phénologiques que compte le réseau, situées dans des régions et à des altitudes variées, annoncent 17 phases phénologiques dès qu’elles sont observées. Ces 17 phases phénologiques
ont été choisies de façon à couvrir l’entier de la période de végétation (de la floraison du noisetier à la coloration des feuilles du hêtre). La rétrospective météorologique est un résumé des bulletins mensuels de MétéoSuisse.
Résultats Avec un excédent de chaleur de 1,3 degrés, l’année 2009 a été parmi les sept plus chaudes depuis le début des mesures en 1864. C’est surtout à basse altitude que les écarts positifs ont été les plus grands. Ces excédents de chaleur ont surtout eu lieu en avril, mai et août, ainsi qu’en novembre dans le nord du pays. Il y a eu moins de précipitations en 2009 qu’en moyenne des années 1961 – 1990. Dans l’ouest du pays et une partie des Grisons, les valeurs ont même été inférieures à 90 % de la norme. Par contre, au sud des alpes et dans le Haut-Valais, quelques excédents de pluie ont été enregistrés. Le Plateau a été significativement plus ensoleillé que la moyenne des années 1961 – 1990. Hiver 2008 – 2009 Dans l’ouest de la Suisse et en altitude, l’hiver 2008 – 2009 a commencé en décembre avec un léger déficit de températures. Par contre, dans les régions de basse altitude de Suisse orientale il a fait un peu trop chaud. Au sud de la Suisse, des précipitations abondantes ont amené beaucoup de neige en altitude. En janvier 2009, le temps a été nuageux et froid en plaine, les températures sont ainsi restées au-dessous de la moyenne des années 1961 – 1990. C’est surtout dans le nord du pays que les précipitations ont été plus faibles qu’habituellement. Février a amené des déficits de températures au nord des Alpes et en particulier sur les sommets. Grâce au foehn soufflant du nord, les températures sont restées légèrement supérieures à la norme au sud des Alpes. Alors que le temps est resté un peu trop sec en plaine au nord des Alpes, le sud du pays a reçu plus d’averses que la normale, ce qui s’est traduit par de grandes quantités de neige en altitude.
Résumé
Rétrospective phénologique de l’année 2009 | Environnement
En 2009, les températures moyennes au-dessus de la norme, et surtout les mois d’avril, mai et août extrêmement chauds, ont notablement influencé le développement de la végétation en Suisse. En revanche, la sécheresse qui a prévalu temporairement n’a pas influencé les phases phénologiques observées. Le début normal à tardif de la période de végétation, floraison du noisetier en mars et du tussilage fin mars-début avril, a fait place à une végétation en avance sur son développement habituel au moment des dernières phases phénologiques printanières, en particulier la floraison précoce des marguerites. Un mois d’avril chaud et des températures exceptionnellement élevées en mai sont à l’origine de ce renversement de situation. L’arrivée précoce de l’été phénologique a été vraiment exceptionnelle, avec quelques nouvelles dates record. Ainsi, en été 2009, une avance de deux à trois semaines par rapport à la norme a été observée temporairement, liée à la chaleur survenue en mai et août, qui a accéléré le développement de la végétation. Les vendanges et la floraison du colchique d’automne ont eu lieu à des dates très précoces. En revanche, l’arrivée des phases phénologiques automnales comme la coloration et la chute des feuilles a été nettement retardée.
Printemps En mars, une alternance de périodes douces et froides a résulté en des températures normales pour cette période de l’année dans la plupart des régions de Suisse. Dans tout le pays, sauf à l’ouest et en Valais, le climat a été trop humide. Avril a apporté un temps extrêmement chaud au nord des Alpes. Entre le 3 et le 15 avril, la température s’est élevée entre 5 et 7 degrés au-dessus de la norme. Ces conditions météorologiques ont provoqué une importante sécheresse avec seulement 10 à 50 % des précipitations d’un avril normal. Des précipitations supé-
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 266–271, 2010
267
Photo: Thomas Herren, MétéoSuisse
Environnement | Rétrospective phénologique de l’année 2009
Figure 1 | Les fleurs de marguerite sont le marqueur phénologique de la fin du printemps.
rieures à la moyenne ont cependant été mesurées dans le Haut-Valais, au Tessin et en Haute-Engadine, concentrées sur les fortes pluies de fin avril. En mai, le temps est resté extrêmement chaud et ensoleillé. Dans de nombreuses régions de Suisse, ce mois a été le deuxième mois de mai le plus chaud depuis le début des mesures en 1864. A Lugano, ce fut même le plus chaud jamais mesuré. A Sion, le 25 mai, on a mesuré 35,1 degrés. Par conséquent, il a fait sec dans tout le pays et même très sec à l’ouest, au Tessin et dans les Grisons. Eté Juin a présenté en plaine sa face ensoleillée. Des nuages et de l’humidité se sont toutefois accrochés dans les Alpes. Les conséquences furent un excès de chaleur relatif au nord et plus important au sud. Les quantités de précipitations ont fortement varié d’une région à l’autre. En juillet, dans toute la Suisse, il a fait un peu plus chaud et dans la plupart des régions il a plu plus que la moyenne des années 1961 – 1990. Comme déjà en avril et en mai, les températures se sont envolées en août, ce qui a eu pour conséquence un nouvel épisode de sécheresse. Automne En septembre, dans toute la Suisse il a fait chaud, jusqu’à 2 degrés au dessus de la norme des années 1961 – 1990. Dans la plupart des régions, un déficit pluviométrique
268
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 266–271, 2010
important s’est créé. En particulier le pied sud du Jura, le versant nord des Alpes, le Bas-Valais et les Grisons ont reçu très peu de pluie. Dans certaines parties des Grisons par exemple, il n’est tombé qu’entre 15 et 30 % des précipitations d’un mois de septembre normal. Il a fait particulièrement chaud du 6 au 9 octobre. Le 7 octobre, dans plusieurs stations, on a mesuré des températures de plus de 25 degrés, ce qui correspond à une journée estivale. Sur l’ensemble du mois, il n’y a qu’en altitude que les températures ont été légèrement inférieures à la normale. Dans les autres régions, elles ont correspondu à la moyenne. A l’exception du versant nord des parties centrales et est des Alpes, il a fait très sec dans toute la Suisse. Il y a eu très peu de pluie sur l’ouest du Plateau, en Valais et au Tessin. Novembre a été extrêmement doux. Dans plusieurs endroits, depuis 1864 seul novembre 2006 avait été encore plus chaud. Novembre a été le seul mois d’automne à apporter des précipitations supérieures à la moyenne. Développement précoce de la végétation au moment des phases estivales Pour la station d’Arogno, il n’y a pas de données cette année, aucun observateur phénologique n’ayant été trouvé. Les excédents de chaleur de l’année 2009 et en particulier les mois d’avril, mai et août extrêmement chauds ont influencé le développement de la végétation en Suisse.
26.03. o
04.05. o
27.03. o
14.04. o 20.05. +
16.05. --
23.04. -
08.05. -
23.05. o 15.05. ---
Le Locle
1020
Les Ponts-de-Martel
1120
05.05. ++
22.05. o
08.06. --
10.07.
17.05. o
480
20.03. o
08.04. o
09.04. o
Fiesch
1100
05.04. o
10.05. o
Les Plans-sur-Bex
1100
Floraison du colchique d’automne (Colchium autumnale)
02.05. o 30.06. ++
29.04. o
Vendanges
12.05. o
16.04. o
Floraison de la vigne
23.04. o
Fenaison
04.07. o
20.05. o
Floraison du poirier
Floraison du pommier
530 660
Floraison du cerisier
Moutier L'Abergement
Floraison du tilleul à larges feuilles (Tilia platyphyllos)
1. Jura
Floraison de la marguerite (Leucanthemum vulgare Foto: Andreas Stampfli, SHL )
Floraison du pissenlit (Taraxacum officinale)
Floraison du tussilage (Tussilago farfara)
Rétrospective phénologique de l’année 2009 | Environnement
28.08. o
18.05. -04.06. -02.06. --
2. Valais/Vallée du Rhone Leytron
Gryon
1100
St. Luc
1650
25.05. o
27.06. o
02.05. o
30.04. o 12.04. o
17.04. --
13.04. o
05.06. -- 09.10. o
15.05. o
12.06. --
27.04. ---
02.07. o
20.08.
03.05. --
14.05. o
25.05. --
14.05. o
30.05.
29.05.
12.07. +
20.10. +++
3. Suisse centrale Sarnen
500
27.02. -
03.04. -
30.04. --
10.06. --
13.04. o
22.04. -
20.04. o
21.04. --
Entlebuch
765
10.04. +
27.04. -
25.05. -
04.06. --
19.04. -
13.05. o
04.05. o
19.05. o
Escholzmatt
910
09.04. ++
25.04. -
25.05. -
25.06. --
25.04. --
09.05. -
03.05. -
03.06. o
Gadmen
1205
24.04. o
19.05. -
29.05. --
08.05. --
12.06.
12.10.
08.06. -- 16.10. o
23.08. 22.08. -
13.06. --
4. Plateau Liestal
350
23.03. +
13.04. o
07.05. -
06.06. --
12.04. o
22.04. -
13.04. o
03.06. +
Cartigny
400
18.03. +
17.04. o
13.05. o
29.05. --
10.04. o
22.04. o
20.04. o
24.05. -
Rafz
515
16.03. o
15.04. -
12.05. -
12.06. --
15.04. -
30.04. o
18.04. --
Wiliberg
650
01.04. +
15.04. -
14.05. --
20.06.
15.04. -
23.04. --
23.04. -
03.06. -- 23.09. 11.06. -
Posieux
680
02.04. o
27.04. o
13.05. --
14.06. --
20.04. -
03.05. -
30.04. o
05.05. --
Wyssachen
850
03.04. o
01.05. o
17.05. -
14.06. --
24.04. o
08.05. o
27.04. -
19.05. -
15.06. o
07.10. -
02.09. o
26.05. -- 08.10. -
15.10. +
5. Suisse orientale et centre des Grisons Sargans II
480
10.03. o
14.04. o
20.05. o
20.04. o
21.04. o
18.04. o
12.05. o
Wattwil, SG
625
17.03. o
02.05. +
17.05. -
23.04. o
07.05. -
02.05. o
19.05. o
Thusis
700
01.04. o
22.04. -
19.05. o
15.04. o
01.05. o
22.04. -
20.05. -
10.05. o
06.05. o
20.05. -
14.05. o
07.05. -
30.05. --
13.05. --
12.05. o
29.06. o
02.09. o
13.06. --
07.09. o
Seewis Dorf
960
04.04. o
12.05. +
24.05. o
Andeer
985
04.04. +
07.05. -
26.05. -
30.06. -
02.05. o
08.07. -
10.05. o
Wildhaus
1100
22.04. o
05.05. o
05.06. o
Vals
1250
14.04. +
16.05. o
05.06. -
Davos-Dorf
1560
15.04. o
17.05. --
14.06. -
12.05. -
19.08. -18.09. o 20.06. -
08.10. o
25.08. o 27.08. --
6. Engadine et sud des Grisons Brusio-Piazzo
800
Stampa
1000
26.03. o
30.05. -25.05. o
Martina
1050
15.04. +
10.05. o
26.05. -
Scuol
1240
01.04. -
10.05. +
28.05. --
Sent
1440
St. Moritz
1800
14.04. o
30.04. o
05.05. o
26.04. o
06.05. 06.07. o
16.05. --
05.05. o
05.05. o
08.05. --
12.05. -
12.05. o
19.05. -
17.05. -
19.06. o
13.09. o
05.06. ---
05.10. +
07.05. o
29.05. --
03.05. ++
18.05. o
08.06. --
20.06. --- 15.10. --
04.04. o
26.04. --
08.04. o
18.04. o
18.05. o
29.04. o
03.06. o
25.06. +
12.04. o
14.04. o
14.04. o 23.06. ++
02.04. +
22.05. ++
25.05. o
28.06. -
28.04. +
13.05. +
11.05. +
10.07. o
21.09. + 26.08. o
7. Tessin Vira / Gambarogno
210
Cevio-Cavergno
430
Arogno
660
Prato-Sornico
750
Vergeletto
1100
24.05. -
Légende du tableau 1: --- nouveau record -- très précoce - précoce 0 normal + tardif Pas de qualification: série d’observations trop courte ou pas de donnée pour cette année
06.04. o
11.04. o
09.04. o
04.05. ---
31.05. o 23.09. --
06.04. o
13.04. o
13.04. o
27.05. o
27.05. -
++ très tardif
27.09. -
28.06. o
+++ nouveau record
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 266–271, 2010
269
Environnement | Rétrospective phénologique de l’année 2009
Comme les phases phénologiques de printemps et d’été sont fortement influencées par la température, il n’est pas étonnant que de très nombreuses phases aient été enregistrées très tôt, en particulier pendant l’été. Les épisodes de sécheresse n’ont par contre eu que peu d’influence sur la phénologie. On aurait pu s’attendre à ce qu’ils provoquent la coloration prématurée des feuilles, mais cela n’a pas été le cas. Contrairement à la coloration des feuilles du hêtre et du marronnier, les vendanges et la floraison du colchique d’automne ont été généralement précoces.
Discussion Printemps Le printemps phénologique 2009 peut être qualifié de normal à précoce. 54 % des annonces appartiennent à la classe «normale», 35 % aux classes «précoce» et «très précoce» et seulement 11 % aux classes «tardive» et «très tardive». Début février, les premiers noisetiers ont fleuri au sud des Alpes. Dans les autres régions, la floraison du noisetier a eu lieu dans la première moitié de mars et, en altitude, début avril. Pour cette phase phénologique, la plupart des annonces ont été tardives. La floraison du tussilage a également été observée tar divement, au cours de la deuxième moitié de mars en plaine et début avril en altitude (tabl. 1). Le mois d’avril chaud a permis à la végétation de rattraper le retard pris dans son développement, si bien que les phases phénologiques de printemps (floraisons du pissenlit, de la marguerite et des arbres fruitiers) ont pour la plupart pu être rangées dans les classes «normale», «précoce» et même «très précoce». La floraison de la marguerite a eu lieu particulièrement tôt. Cela n’est pas étonnant, car mai a été extrêmement chaud et ensoleillé. Les arbres fruitiers ont également fleuri plus tôt que d’habitude en de nombreux endroits. Pour la floraison du pommier et pour celle du poirier, un nouveau record a été enregistré (une date aussi précoce n’avait jamais encore été notée dans cette station d’observation). Eté L’été phénologique est caractérisé dans le tableau 1 par la pleine floraison du tilleul à grandes feuilles et de la vigne ainsi que par le début de la fenaison. L’été phénologique 2009 peut être considéré avec certitude comme le plus précoce de la dernière décennie. 67 % de toutes les annonces sont classées «précoce» et «très précoce» et seulement 24 % «normale» et 9 % «tardive» et «très tardive». Au total, trois nouveaux records (date la plus précoce depuis le début des observations) ont été enregistrés. La floraison du tilleul à grandes feuilles a été
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Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 266–271, 2010
observée très précocement, surtout en Suisse centrale et sur le Plateau. En général, les trois phases phénologiques d’été ont été observées plus tôt que d’habitude. Dans certains cas, une avance du développement de la végétation de deux à trois semaines par rapport à la norme a été enregistrée. Les causes principales de cet été phénologique 2009 de tous les records sont les températures extrêmement chaudes de mai et chaudes de juin. Automne Les données contenues dans le tableau 1 montrent que les phases automnales ont été précoces, avec 39 % des observations dans les classes «précoce» et «très précoce», 48 % dans la classe «normale» et seulement 13 % dans les classes «tardive» et «très tardive». Seules deux phases phénologiques d’automne (les vendanges et la pleine floraison du colchique d’automne) sont cependant répertoriées dans ce tableau. Celles-ci ne sont pas les seules représentatives du développement de la végétation, ce résultat ne doit donc pas être surévalué. Les données concernant la coloration et la chute des feuilles du hêtre et du marronnier expriment une tendance contraire avec des annonces phénologiques plutôt tardives (34 % de tous les cas dans les classes «tardive» et «très tardive». La coloration automnale des feuilles des arbres à feuilles caduques est généralement perçue par les gens comme le signe caractéristique de l’arrivée de l’automne. Sous cet aspect, l’automne phénologique 2009 doit être considéré comme tardif. Il est également important de noter que le calendrier de la coloration et de la chute des feuilles n’est pas affecté par les mêmes facteurs que les vendanges et la floraison du colchique d’automne. Pour les vendanges, à côté des facteurs météorologiques, les décisions humaines jouent un rôle important. Les facteurs qui influencent la floraison du colchique d’automne sont encore mal connus.
Conclusions L’année phénologique 2009 restera caractérisée par un été très précoce avec quelques nouveaux records. Le printemps était légèrement précoce et l’automne, d’après la coloration et la chute des feuilles, significativement plus tardif que la norme. Pour les vendanges et la floraison du colchique d’automne, de nombreuses dates précoces ont été enregistrées. Les températures de 2009 supérieures à la moyenne, en particulier aux mois d’avril, mai et août, très chauds, sont la cause de l’apparition précoce des phases phénologiques cette année. n
Retrospettivo fenologico dell'anno 2009 Le elevate temperature medie del 2009 e, in particolare, per i mesi estremamente caldi di aprile, maggio e agosto, hanno influenzato in modo marcato lo sviluppo vegetativo in Svizzera. Per contro, i periodi di siccità registrati non hanno evidenziato particolari ripercussioni. Il normale fino a tardivo inizio del ciclo vegetativo con la fioritura del nocciolo a marzo e del tussilago a fine marzo e inizio aprile si è tramutato, grazie a un aprile caldo e alle temperatura estremamente elevate di maggio, in un ciclo fenologico precoce nelle normali fasi fenologiche tardive primaverili. La fioritura della margherita è risultata particolarmente precoce. I cicli fenologici estivi sono risultati straordinariamente precoci con alcuni valori da primato. Infatti, si è registrato, in parte, un anticipo di 2 – 3 settimane nello sviluppo vegetativo rispetto alla norma. Anticipo ricondu cibile alle temperature estremamente elevate nei mesi di maggio e agosto. La vendemmia e la fioritura del colchico hanno avuto luogo in una fase piuttosto precoce, mentre vi è stata una chiara tendenza al ritardo rispetto alla norma nella colorazione e nella caduta delle foglie del faggio e dell’ippocastano.
Summary
Riassunto
Rétrospective phénologique de l’année 2009 | Environnement
Phenological retrospective 2009 In 2009, average temperatures above the norm, and especially the extremely warm months of April, May and August, significantly influenced the development of vegetation in Switzerland. In contrast, the drought that prevailed temporarily did not influence this development. The growing season began in normal time or slightly delayed with hazel flowering in March and coltsfoot late March-early April. Few weeks later, last spring pheno logical phases were early, in particular the daisy flowering. A warm April and unusually high temperatures in May are responsible for this turnaround. The early arrival of phenological summer was truly exceptional, with some new record dates. Thus, in summer 2009, due to the heat in May and August, an advance of vegetation development from two to three weeks compared to the standard was temporarily observed. Grape harvesting and Autumn crocus flowering took place at a very early date. In contrast, the fall of 2009 showed a clear trend to the late occurrence of autumnal phenological phases like leaf colouring and leaf fall. Key words: phenology, seasonal growth, meteorology, climate change.
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 266–271, 2010
271
P r o d u c t i o n
a n i m a l e
Systèmes d’antennes RFID fixes pour l’identification des porcs Frank Burose1, Tim Anliker1, Daniel Herd2, Thomas Jungbluth2 et Michael Zähner1 Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, 8356 Ettenhausen 2 Université de Hohenheim, Institut de technique agricole, D-70593 Stuttgart Renseignements: Michael Zähner, e-mail: michael.zaehner@art.admin.ch, tél: +41 52 368 33 13
1
Photo: ART
lement car ils sont détenus, transportés, déchargés et anesthésiés en groupe. La technique utilisée actuellement pour l’identification électronique des animaux à l’aide de marques auriculaires ISO permet certes l’identification automatique d’un animal, mais pas de l’isoler dans un groupe. Pour des raisons techniques, seul un transpondeur peut être enregistré jusqu’à présent dans le champ de lecture. Afin de pouvoir enregistrer plusieurs transpondeurs dans un champ de lecture donné, un procédé anti-collision a été développé. Avec ce système, les transpondeurs transmettent leur code à des intervalles de temps aléatoires et ne se «gênent» pas les uns les autres (Finkenzeller 2006). Le champ de lecture d’une antenne peut identifier au maximum une centaine de transpondeurs à la fois, pratiquement en même temps. L’algorithme anticollision des transpondeurs est basé sur le «tag talk onlySystem», c’est-à-dire que les transpondeurs n’émettent que leur propre code.
Porcelet sevré avec une marque auriculaire électronique.
Introduction L’identification actuelle officielle des porcs en Suisse à l’aide de la marque auriculaire en plastique jaune n’est pas spécifique à l’animal. Le numéro à quatre chiffres sur la partie mâle de la marque revient périodiquement. Par conséquent, il n’est pas possible d’enregistrer les porcs individuellement sans recourir à l’électronique. Or, il est indispensable de pouvoir identifier les porcs individuel-
272
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 272–279, 2010
L’essai avait pour but: ••de développer un système d’identification électronique des animaux permettant de repérer automatiquement un individu dans un groupe ••de développer et de tester la fiabilité des marques auriculaires électroniques traditionnelles répondant au standard ISO et celle d’un prototype muni d’un algorithme «anti-collision» lors du passage d’un système d’antenne fixe. Le but d’un tel système est d’isoler et de saisir électroniquement un porc à l’engrais dans un groupe, pour traiter ses données (exploitation d’origine, date de naissance, sexe, génétique, lieux d’élevage et d’engraissement, etc.) de manière rationnelle et le suivre systématiquement de la naissance à l’abattage.
Matériel et méthode Les transpondeurs à basse fréquence examinés disposaient d’un protocole anti-collision, permettant l’isolement des animaux dans un groupe (transpondeur AC, 125 kHz), ou répondaient aux standard ISO 11784 et
Photo: ART
Résumé
Systèmes d’antennes RFID fixes pour l’identification des porcs | Production animale
Figure 1 | Partie mâle, partie femelle et transpondeur d’une marque auriculaire ISO
11785 et ne pouvaient traiter les animaux qu’un par un (transpondeur ISO, 134,2 kHz; fig. 1). Ils ont été amenés dans le champ magnétique d’un système d’antenne fixe et identifiés. Différentes variantes ont porté sur le nombre de transpondeurs, leur orientation par rapport au champ de lecture et leur vitesse de passage à travers le champ de lecture de manière à simuler le passage d’un groupe de porcs. Chaque variante caractérisée par les trois paramètres – nombre de transpondeurs, position et vitesse – a fait l’objet de dix passages de mesure. Le taux de lecture (%) a été défini selon la formule encadrée cidessous. Les transpondeurs AC et ISO ont été fixés sur une plaque en plastique (chariot) et tirés par un câble sur deux rails en bois (fig. 2). Les transpondeurs placés sur le chariot représentaient un groupe de porcs passant ensemble à travers une antenne fixe. Neuf transpondeurs étaient utilisés pour simuler un groupe de porcelets sevrés de 10 kg, quatre pour des porcs d’élevage de 30 kg et deux pour des porcs à l’engrais de 110 kg (fig. 3). Les transpondeurs ont été placés symétriquement sur le chariot de façon à avoir les mêmes conditions pour les mesures dans les deux sens (passage aller et retour sur le banc d’essai). Les antennes étaient placées à gauche et à droite des rails les unes en face des autres à une distance de 50 cm. Le test des transpondeurs AC a été effectué avec deux antennes verticales. Ces antennes rectangulaires mesuraient 40 × 60 cm. Trois antennes ont été utilisées pour la
L’utilisation de dispositifs d’identification électronique chez les animaux de rente permet d’identifier automatiquement les bêtes à l’aide de systèmes d’antennes fixes. La présente étude a testé le système d’identification déjà utilisé dans d’autres branches d’exploitation pour lire les transpondeurs de groupes de porcs à l’engrais. Afin d’évaluer différents systèmes d’antennes, des transpondeurs montés sur une plaque en plastique ont été déplacés sur un banc d’essai conçu de manière à simuler le passage d’un groupe de porcs. Le paramètre prioritaire était la fiabilité d’identification (pourcentage de lecture) des transpondeurs qui traversaient le champ de lecture en nombres différents, dans plusieurs positions et à des vitesses variables. Les appareils utilisés étaient des transpondeurs ISO standard et des transpondeurs avec algorithme anti-collision (transpondeurs AC). Sur la moyenne des variantes testées, la simulation de groupes de porcelets sevrés, de porcs d’élevage et de porcs à l’engrais a permis d’identifier automatiquement entre 43 et 48 % des transpondeurs AC et entre 68 et 85 % des transpondeurs ISO. Une corrélation hautement significative a été mise en évidence entre le taux de lecture et les variables explicatives type de marque auriculaire, direction et vitesse. Les résultats de lecture pour identifier un animal isolé dans un groupe ont montré le potentiel de cette technique. Toutefois, les pourcentages de lecture n’étant pas assez élevés, cette technique n’est pas encore prête pour une application pratique.
Nombre de transpondeurs lus au moins une fois lors d’un passage de mesure × 100 = taux de lecture Nombre maximum de transpondeurs lisibles
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 272–279, 2010
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Production animale | Systèmes d’antennes RFID fixes pour l’identification des porcs
Figure 3 | Position des transpondeurs sur le chariot (1 à 9 max.) lors de la simulation du passage des porcs [cm].
Légende:
Figure 2 | Représentation schématique du banc d’essai avec a ntennes ISO et antennes anti-collision (AC) [cm].
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Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 272–279, 2010
lecture des transpondeurs ISO. Comme dans la variante transpondeurs AC, deux antennes ISO ont été disposées verticalement. Leur réseau plastique rectangulaire mesurait environ 40 x 180 cm. La troisième antenne ISO était posée à plat sur le sol dans le sens de la longueur. Elle comportait six nœuds de réception et mesurait 40 × 215 cm. Le chariot faisait passer les transpondeurs à travers le champ de lecture à mi-hauteur des antennes pour simuler la masse corporelle des groupes d’animaux. Celle-ci était déterminée par la hauteur de l’oreille du porc ou Légende: plutôt de la marque auriculaire par rapport au sol. Les transpondeurs ont été testés dans des positions différentes par rapport au champ magnétique des antennes fixes (fig. 4). Dans la position de base, l’angle du support en plastique (orientation 1 et 2) était tourné vers l’avant à l’aller. Il a été admis que la marque auriculaire, suivant la forme de l’oreille (oreille dressée ou oreille pendante), le port de tête et les conditions du passage (p. ex. vitesse) peut prendre au minimum les sept positions suivantes (1 à 7): 1 = transpondeur horizontal 2 = transpondeur incliné de 45 degrés vers l’avant 3 = support tourné de 45 degrés vers la droite, transpon- deur incliné de 45 degrés vers l’avant 4 = support tourné de 90 degrés vers la droite, transpon- deur incliné de 45 degrés vers l’avant 5 = support tourné de 90 degrés vers la droite, transpon- deur vertical, perpendiculaire par rapport au sens de la marche 6 = support tourné de 135 degrés vers la droite, trans- pondeur vertical 7 = support tourné de 180 degrés, transpondeur vertical, en longueur par rapport au sens de la marche.
Systèmes d’antennes RFID fixes pour l’identification des porcs | Production animale
Ohrmarkenlochteil mitauriculaire AK- oder ISO-Transponder Partie femelle de la marque avec transpondeur AC ou ISO
le système d’antenne (type de transpondeur) ••le nombre de transpondeurs (animaux) ••l’orientation des transpondeurs ••la vitesse à laquelle les transpondeurs passent le champ de lecture. Les hypothèses du modèle ont été vérifiées à l’aide d’une analyse graphique des résidus. Le niveau de signification a été fixé à 5 %.
Résultats Kunststoff-Halterung für Ohrmarkentransponder Support en plastique pour le transpondeur de la marque auriculaire Figure 4 | Support en plastique avec transpondeur anti-collision (AC) ou ISO (à gauche: position 1, au centre: disposition pour les orientations 2, 3 et 4, à droite: disposition pour les orientations 5, 6 et 7).
Les vitesses de traction du chariot et de passage des transpondeurs dans le champ de lecture étaient réglables en continu par la tension générée par un moteur électrique. La lisibilité des transpondeurs a été testée à cinq vitesses différentes: a = 0,5 m/s b = 1,0 m/s c = 1,5 m/s d = 2,0 m/s e = 3,0 m/s. Dans un modèle linéaire à effets mixtes (Pinheiro et Bates 2000), le pourcentage de lecture des marques auriculaires (variable cible) a été décrit à l’aide de quatre paramètres variables:
Entre les trois groupes d’animaux testés (porcelets sevrés, porcs d’élevage et porcs à l’engrais), le pourcentage de lecture du système d’antenne avec transpondeurs AC a varié de 43 à 48 %, soit nettement en dessous des variantes avec antennes ISO (68 – 85 %; tabl. 1). Le taux de lecture a été de loin le plus bas lorsque le transpondeur était en position horizontale (tabl. 2). Dans le cas des transpondeurs AC, 150 passages ont eu lieu sans qu’aucun transpondeur ne soit lu. Dans les variantes avec système ISO, seuls quelques transpondeurs isolés ont été reconnus, et ceci uniquement dans le groupe des porcelets sevrés. Quels que soient le groupe d’animaux et le modèle de transpondeur (AC ou ISO), ce sont les positions six et sept qui ont fourni les meilleurs résultats: avec les transpondeurs AC, le pourcentage de lecture était de 77 et 80 %; avec le système ISO, 95 et 98 % des transpondeurs ont été identifiés. La position deux est celle où les différences les plus importantes ont été relevées entre les transpondeurs AC et ISO. Dans le système AC, le pourcentage de lecture était de 6 %, contre 59 % dans le système ISO. L’influence de la vitesse s’est avérée nettement plus importante dans le cas des transpondeurs AC que des transpondeurs ISO (tabl. 3). Avec les transpondeurs AC,
Tableau 1 | Pourcentage de lecture des systèmes d’antennes fixes lors de la simulation du passage des porcs
Systèmes d’antennes
AC
ISO
Pourcentage de lecture [%]
Transpondeurs [n]
Poids des animaux (simulé) [kg]
Variantes [n]
Répétitions [n]
min.
max.
Ø
9
10
35
10
0
100
46
4
30
35
10
0
100
43
2
110
35
10
0
100
48
9
10
35
10
2
100
68
4
30
35
10
0
100
85
2
110
35
10
0
100
73
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Production animale | Systèmes d’antennes RFID fixes pour l’identification des porcs
Tableau 2 | Pourcentage de lecture des transpondeurs anti-collision (AC) ou ISO dans sept postions différentes lors de la simulation du p assage des porcs
Systèmes d’antennes
AC
ISO
Pourcentage de lecture [%]
Groupe d'animaux (simulé)
Position des transpondeurs
Moyenne
1
2
3
4
5
6
7
Porcelets sevrés
0,0
15,6
58,7
72,9
28,9
70,0
77,6
46,2
Porcs d’élevage
0,0
1,5
65,0
66,5
25,5
73,0
71,0
43,2
Porcs à l’engrais
0,0
0,0
74,0
85,0
0,0
89,0
90,0
48,3
Moyenne
0,0
5,7
65,9
74,8
18,1
77,3
79,5
45,9
Porcelets sevrés
4,2
66,7
76,0
72,7
77,1
85,1
92,7
67,8
Porcs d’élevage
0,0
95,5
100,0
100,0
97,0
100,0
100,0
84,6
Porcs à l’engrais
0,0
15,0
100,0
100,0
97,0
100,0
100,0
73,1
Moyenne
1,4
59,1
92,0
90,9
90,4
95,0
97,6
75,2
Position des transpondeurs: 1 = transpondeur horizontal 2 = transpondeur incliné de 45 ° vers l’avant 3 = support tourné de 45 ° vers la droite, transpondeur incliné de 45 ° vers l’avant 4 = support tourné de 90 ° vers la droite, transpondeur incliné de 45 ° vers l’avant 5 = support tourné de 90 ° vers la droite, transpondeur vertical, perpendiculaire par rapport au sens de la marche 6 = support tourné de 135 ° vers la droite, transpondeur vertical 7 = support tourné de 180 °, transpondeur vertical, en longueur par rapport au sens de la marche
100
80
80
60
60
40
40
Pourcentage
100
20
20
Lesequote 0 von Ohrmarken [%]
0 von Ohrmarken [%] Lesequote
Pourcentage
AC ISO Type de Transpondeurs
2
100
100
80
80
60
60
40
40
4 Animaux [n]
9
20
20
Lesequote 0 von Ohrmarken [%] 1
2
3
4 5 Position
0 von Ohrmarken [%] Lesequote 6
7
0.5
1 1.5 2 Vitesse [m/s]
3
Figure 5 | Pourcentage de lecture des marques auriculaires en fonction des paramètres type de transpondeur auriculaire, animaux, position et vitesse, représenté sous forme de boxplots (minimum, quartile inférieur, médiane, quartile supérieur, maximum).
indépendamment de leur position, le taux de lecture en moyenne des trois groupes d’animaux oscillait entre 26 (3 m/s) et 65 % (0,5 m/s). Avec les transpondeurs ISO, les valeurs allaient de 73 (3 m/s) à 78 % (0,5 m/s). Le pourcentage de lecture augmentait plus les transpondeurs traversaient le champ de lecture lentement, pour atteindre son maximum avec une vitesse de 0,5 m/s. Le taux le plus bas a été obtenu avec une vitesse de 3 m/s.
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Evaluation statistique Les résultats du modèle linéaire à effets mixtes avec la variable cible «pourcentage de lecture des marques auriculaires» lors de la simulation du passage des porcs en groupe ont été obtenus à partir d’un total de 210 variantes (deux types de transpondeurs * trois catégories d’âges (animaux) * sept positions * cinq vitesses; tabl. 4). Le type de transpondeur, la position des transpondeurs et la vitesse à laquelle les transpondeurs sont passés dans le champ de lecture étaient hautement significatives (p < 0,0001). Le paramètre «animaux», symbolisé par le nombre de transpondeurs sur le chariot-test, n’était pas significatif (p = 0,1381). La figure 5 se compose de quatre boxplots, chacun présentant le taux de lecture mis en relation avec un paramètre variable. Ils illustrent le résultat de l’analyse statistique. Les distances entre les interquartiles et les médianes varient parfois considérablement dans les boxplots. Le meilleur classement du transpondeur ISO décrit dans les résultats avec un pourcentage de lecture plus élevé dans l’ensemble apparaît également dans le boxplot «type de marque auriculaire». Le boxplot «position» met en évidence le rapport très net entre le pourcentage de lecture des marques auriculaires et la position du transpondeur (fig. 5). Très peu de transpondeurs ont été identifiés dans la position 1 (10 % maximum), tandis que le taux de lecture était nettement plus élevé dans toutes les autres positions. Avec les quatre meilleures d’entre elles (3, 4, 6, 7), la médiane a atteint 80 à 100 %, l’interquartile était compris au moins entre 65 et 100 %.
Systèmes d’antennes RFID fixes pour l’identification des porcs | Production animale
Tableau 3 | Pourcentage de lecture des transpondeurs anti-collision (AC) ou ISO à cinq vitesses différentes lors de la simulation du passage des porcs Pourcentage de lecture [%] Systèmes d'antennes
Groupe d'animaux (simulé) Porcelets sevrés
AC
ISO
Vitesse [m/s] 0,5
1
1,5
2
3
69,2
51,7
38,7
41,7
29,7
Moyenne 46,2
Porcs d’élevage
69,3
54,6
36,1
37,1
18,9
43,2
Porcs à l’engrais
56,4
54,3
55,0
47,1
28,6
48,3
Moyenne
65,0
53,6
43,3
42,0
25,7
45,9
Porcelets sevrés
74,1
69,7
67,5
64,9
62,7
67,8
Porcs d’élevage
85,7
85,4
85,7
83,6
82,9
84,6
Porcs à l’engrais
73,6
72,1
73,6
72,9
73,6
73,1
Moyenne
77,8
75,7
75,6
73,8
73,0
75,2
••la position du transpondeur par rapport à l’antenne ••la vitesse à laquelle le transpondeur passe dans le champ de lecture.
Le boxplot «vitesse» montre l’influence de la durée de séjour du transpondeur dans le champ de lecture sur le pourcentage de lecture (fig. 5). A la vitesse la plus basse (0,5 m/s), l’interquartile oscille entre 50 et 100 %. Plus la vitesse augmente, plus le quartile inférieur baisse jusqu’à atteindre pratiquement 0 %.
Distance entre le transpondeur et l’antenne La portée de lecture détermine la distance maximale entre l’antenne et le transpondeur pour que l’animal puisse être identifié lorsqu’il passe l’antenne. La distance entre le transpondeur et l’antenne du système de lecture fixe est en étroite relation avec la taille des animaux et la largeur du passage qu’ils doivent traverser.
Discussion En principe, la position optimale des antennes est une condition indispensable pour obtenir le meilleur champ de lecture magnétique possible. La probabilité qu’un transpondeur soit lu lorsqu’il passe dans le champ de lecture dépend en outre de plusieurs paramètres, dont les principaux sont: ••le système d’antenne (type de transpondeur) ••la distance entre le transpondeur et l’antenne, plus le nombre d’antennes
Position du transpondeur par rapport à l’antenne La position du transpondeur par rapport aux lignes du champ magnétique est décisive pour que le transpondeur puisse être activé et finalement identifié. L’alimentation en énergie de la bobine de cuivre du transpondeur est idéale lorsque ce dernier est placé verticalement
Tableau 4 | Critères de l’évaluation statistique des systèmes d’antennes fixes lors de la simulation du passage des porcs avec la cible «pourcentage de lecture» et les paramètres variables «types de transpondeur, animaux, position et vitesse» Paramètre variable
Degré de liberté [n]
DG résiduels [n]
Valeur F
Valeur p
Type de transpondeur
1
196
106,98
< 0,0001
Animaux
2
196
2,00
0,1381
Position
6
196
79,52
< 0,0001
Vitesse
4
196
6,67
< 0,0001
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Production animale | Systèmes d’antennes RFID fixes pour l’identification des porcs
par rapport aux lignes de champ. Les conséquences d’une position «suboptimale» du transpondeur dans le champ de lecture transparaissent très bien dans les résultats de la simulation. La position du transpondeur a une très grande influence sur le pourcentage de lecture. Les transpondeurs fixés horizontalement sur le chariot n’ont été identifiés que sur très peu de trajets de mesure à cause de leur position défavorable par rapport aux lignes du champ magnétique. Les 50 trajets de mesure où les transpondeurs étaient dans cette position et pour lesquels pratiquement aucune lecture n’a été enregistrée, se répercutent sur le résultat final. Cependant, comme les animaux modifient la position du transpondeur en bougeant, la probabilité d’une lecture lors de leur passage en réalité est plus élevée. Vitesse du transpondeur à travers le champ de lecture Plus l’animal se tient longtemps dans le champ de lecture du système d’antenne fixe, plus il est probable que son transpondeur soit identifié. Il existe plusieurs mesures pour maximiser la durée de séjour d’un transpondeur dans le champ de lecture. Un rabattage défensif, des obstacles dans le passage ou l’obscurité réduisent la vitesse des porcs. Pour traverser un champ de lecture long, les animaux ont besoin de plus de temps que pour traverser un champ de lecture court. Plus la vitesse de passage augmente, moins il est probable que tous les transpondeurs d’un groupe puissent être identifiés. C’est la preuve que la longueur du champ de lecture exerce une influence prépondérante. Le temps passé par un transpondeur AC dans le champ de lecture était inférieur d’un tiers par rapport aux transpondeurs ISO. Dans des conditions similaires, les transpondeurs AC n’avaient pas assez de temps pour se charger et donc être lus. Système d’antenne et type de transpondeur Les résultats différents entre les types de transpondeurs AC et ISO s’expliquent d’une part par les différents types d’antennes ou de transpondeurs et d’autre part par la durée de séjour variable des types de transpondeurs dans le champ de lecture. Un test avec des antennes AC et un champ de lecture plus long (trois antennes au lieu d’une) pourrait clarifier la question. En outre, le nombre de transpondeurs qui se trouvent au même moment dans le champ de lecture a également un impact sur le taux de lecture.
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Conclusions ••Les résultats des essais sur les systèmes d’antennes fixes et les marques auriculaires électroniques remettent une fois de plus en question la fiabilité d’un système d’identification des porcs à l’aide de marques auriculaires électroniques dans la pratique. ••Les animaux portant une marque électronique peuvent être identifiés automatiquement au sein d’un groupe à l’aide de cette technologie. Bien que les résultats ne soient pas encore satisfaisants en termes de pourcentage de lecture, ils montrent néanmoins le potentiel que recèle cette technique. ••D’autres essais devront servir à l’amélioration du pourcentage de lecture. Le but doit être de créer une situation dans laquelle les animaux d’un groupe passent sans stress l’antenne fixe, c’est-à-dire sans obsta cle visible. n Abréviations AC anti-collision ISO International Organization for Standard- ization (Organisation internationale de normalisation) kHz kilohertz m/s mètre par seconde valeur p valeur statistique RFID identification par radio-fréquence
Sistemi ad antenna fissa RFID per l'identificazione remota di suini L'impiego di un'etichetta elettronica (tag o trasponder) per il bestiame da reddito agricolo consente d'identificare automaticamente gli animali attraverso un'antenna fissa. Nello studio in oggetto il sistema d'identificazione chè consente di leggere contemporaneamente più transponder, già impiegato in altri settori economici, è stato testato sui suini da ingrasso. Per valutare i diversi sistemi, è stata simulata l'attività di un gruppo di suini facendo muovere, mediante un carrello appositamente concepito, i transponder montati su un supporto di plastica. Ci si è concentrati sulla percentuale di lettura (read rate) dei transponder in movimento in numero, direzione e velocità variabile nel campo di lettura. Oltre a transponder standard (ISO) ne sono stati utilizzati anche altri con algoritmo anticollisione (transponder AC). Nella media delle varianti testate, nella simulazione di un gruppo di suinetti svezzati, suinetti da allevamento e suini da ingrasso, è stato possibile identificare il 43 – 48 per cento dei transponder AC e il 68 – 85 per cento di quelli ISO. Le variabili interpretative relative a tipo di marche auricolari, direzione e velocità sono correlate in maniera estremamente significativa alla percentuale di lettura. I risultati della lettura dei singoli animali del gruppo mostrano il potenziale di questa tecnica, che tuttavia, data la percentuale di lettura non sufficientemente alta, non è ancora pronta per essere applicata nella pratica.
Summary
Riassunto
Systèmes d’antennes RFID fixes pour l’identification des porcs | Production animale
Stationary RFID Antenna Systems for Pigs Identification The use of an electronic labelling system for livestock enables the animals to be automatically identified with stationary antenna systems. In the present study, the recognition system for reading individual transponders from a group (bulk reading), already in use in other industrial sectors, was tested with fattening pigs. To evaluate different antenna systems, transponders mounted on a plastic plate were moved by a newly develo ped test bench and simulated the movement of a group of pigs. The focus was on the identification certainty (read rate) of the transpon ders guided through the reading field in different numbers, direction and speed. In addition to standardised (ISO) transponders, others with an anti-collision algorithm (AC transpon ders) were also used. On average for the variants tested, 43 to 48 % of the AC transponders and 68 to 85 % of the ISO transponders were automatically identified in the simulation of a group of weaners, rearing piglets and fattening pigs. A very highly significant correlation with the read rate was determined for the explanatory variables of ear-tag type, direction and speed. The results for reading individual animals from the group highlighted the potential of this technique. Owing to insufficiently high read rates, however, it is not yet ready to be used in practice. Key words: electronic ear tags, lowfrequency transponder, stationary antenna systems, radiofrequency identification, pigs.
Bibliographie ▪▪ Finkenzeller K., 2006. RFID-Handbuch – Grundlagen und praktische Anwendungen induktiver Funkanlagen, Transponder und kontaktloser Chipkarten. Carl Hanser Verlag, München Wien, 490 p. ▪▪ Pinheiro J. C. & Bates D. M., 2000. Mixed-Effect Models in S-Plus. Springer, New York, 528 p.
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P r o d u c t i o n
v é g é t a l e
Test de 29 nouvelles variétés de ray-grass d’Italie Daniel Suter1, Hansueli Hirschi1, Rainer Frick 2 et Stéphane Chapuis2 Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, 8046 Zurich 2 Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW, 1260 Nyon 1 Renseignements: Daniel Suter, e-mail: daniel.suter@art.admin.ch, tél. +41 44 377 72 79
Photo: ART
1
Le ray-grass d'Italie donne une structure à tous les mélanges f ourragers d'une durée de 2 ans, comme ici le mélange standard Mst 240.
Introduction Une croissance rapide et un bon rendement Dans les régions favorables à la croissance des plantes fourragères, le ray-grass d’Italie Lolium multiflorum Lam. var. italicum Beck, fig. 1) peut se révéler très productif. Grâce à son installation très rapide, il donne de bons rendements l’année du semis déjà. Associé au trèfle violet (Trifolium pratense L.), le ray-grass d’Italie se prête idéalement à l’obtention de prairies temporaires de courte durée, pour une utilisation en fourrage vert ou pour l’ensilage (Mosimann et al. 2008). Le matériel riche en feuilles récolté l’année du semis notamment, mais aussi à la première pousse au printemps, est très savoureux. Le bétail le préfère même au ray-grass anglais (Lolium perenne L.; Ombabi et al. 2001). Malheureusement, le
280
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 280–285, 2010
ray-grass d’Italie forme des tiges non seulement à la première pousse, mais aussi lors des suivantes. En conséquence, la qualité du fourrage baisse rapidement pendant la croissance, ce qui diminue fortement la souplesse d’utilisation de cette espèce. Ce désavantage se marque surtout si le mélange contient beaucoup de ray-grass d’Italie et peu de trèfle. Le ray-grass d’Italie fait partie des graminées les plus productives cultivables en Suisse, mais ses conditions de croissance sont aussi parmi les plus exigeantes. Il a besoin de sols moyennement lourds, riches en éléments nutritifs et bien approvisionnés en eau non stagnante. Des précipitations annuelle de 900 à 1200 mm sont optimales. Il importe aussi que la température annuelle moyenne atteigne 8 à 9 °C. C’est pourquoi il est recommandé de ne pas utiliser le ray-grass d’Italie au-delà de 700 m d’altitude si le climat est rude; dans les zones protégées, cette limite peut être reculée jusqu’à 900 m, mais le risque de pertes de rendement augmente avec l’altitude. Ceci s’explique facilement si l’on sait que le ray-grass d’Italie supporte mal les gels sans neige, de même que la présence prolongée d’un manteau neigeux. Ce dernier favorise l’apparition de fusarioses comme la pourriture des neiges (Microdochium nivale) qui peuvent gravement abîmer les plantes (fig. 2). Pendant l’été, le flétrissement bactérien (Xanthomonas translucens pv. graminis) peut également provoquer de graves dommages (Schmidt et Nüesch 1980); toutefois, des différences notables s’observent d’une variété à l’autre.
Matériel et méthodes 29 nouvelles variétés sous la loupe De 2007 à 2009, les Stations de recherche Agroscope ART et ACW ont examiné 29 nouvelles obtentions de raygrass d’Italie en procédant à des essais comparatifs sur leur aptitude à être cultivées dans les conditions suisses. Les 10 variétés déjà recommandées ont également été réexaminées. En Suisse, comme les espèces de trèfles et
de graminées sont presque toujours utilisées en mélange, la force de concurrence des variétés est un critère non négligeable. Les variétés à examiner ont donc été cultivées non seulement en semis pur, mais aussi en association avec du trèfle violet. Les données relatives au semis et aux lieux d’essais figurent dans le tableau 1. A chaque pousse, les cultures pures ont été fertilisées avec 50 kg N/hectare sous forme de nitrate d’ammonium. Dans les cultures en mélange, les apports d’azote ont été réduits de moitié. Les notes des observations et des mesures ont été portées sur une échelle à neuf points. Les rendements en matière sèche des cultures pures ont été convertis en neuf classes de rendement à l’aide de méthodes statistiques, afin de pouvoir intégrer ce critère dans l’appréciation globale. La même méthode de conversion a servi au calcul des teneurs en matière organique digestible (MOD); ces teneurs ont d’abord été déterminées par spectométrie dans le proche infrarouge (Norris et al. 1976.), puis validées avec la méthode d’incubation dans du jus de panse, selon Tilley et Terry (1963). Les données sur la vitesse d’installation, l’aspect général (impression générale, vigueur de la repousse, densité), la persistance, la tolérance aux conditions hivernales, ainsi que la résistance aux maladies foliaires et au flétrissement bactérien ont été relevées dans les cultures pures à l’aide d’estimations basées sur une échelle à neuf points un étant la meilleure note et neuf la plus mauvaise. La force de concurrence a été évaluée en calculant la part en pour-cent du rendement de la variété à examiner par rapport au rendement global en matière sèche du mélange. La note a été calculée de la façon suivante:
Résumé
Test de 29 nouvelles variétés de ray-grass d’Italie | Production végétale
De 2007 à 2009, les Stations de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART et Agroscope Changins-Wädenswil ACW ont examiné au total 39 variétés de ray-grass d’Italie, dont 29 nouvelles sélections, dans des essais comparatifs réalisés sur cinq sites. L’évaluation des variétés est basée sur des relevés systématiques du rendement, de l’aspect général, de la vitesse d’installation, de la force de concurrence, de la persistance, de la tolérance aux conditions hivernales, des résistances aux maladies foliaires et au flétrissement bactérien ainsi que de la matière organique digestible. Quatre des nouvelles obtentions ont fourni des résultats permettant leur inscription sur la Liste des variétés recommandées de plantes fourragères: Morunga, Zebra, Elvis et LI 0455. Cette dernière ne pourra être inscrite sur la liste que lorsqu’elle aura rempli les exigences légales de mise en circulation en Suisse. L’ancienne variété recommandée Abercomo s’est montrée trop peu performante pour une future recommandation et sera radiée de la liste.
Note = 9 – (0,08 × part de rendement en %) L’appréciation globale d’une variété a permis de définir une valeur d’indice résultant de tous les critères relevés. Dans le calcul de cet indice, une valeur comptant double a été attribuée au rendement, à l’aspect général, à la force de concurrence, à la tolérance aux conditions hivernales et à la résistance au flétrissement bactérien. Pour être inscrite dans la Liste des variétés recommandées de plantes fourragères (Frick et al. 2008), une nouvelle variété doit présenter un indice d’au moins 0,2 point inférieur à la moyenne des anciennes variétés recommandées (valeur témoin). Une ancienne variété recommandée est déclassée et radiée de la liste si son indice dépasse de 0,2 point ou plus la valeur témoin (une valeur plus élevée étant moins bonne). En outre, une variété n’est pas recommandée si l’un des critères importants dépasse de 1,5 point ou plus la moyenne de la valeur témoin.
Figure 1 | Ray-grass d’Italie. Dessins extraits du Manuel «Wiesengräser» de Walter Dietl et al ., Landw. Lehrmittelzentrale, Zollikofen, 1998. (Dessins: Manuel Jorquera, Zurich. Tous droits réservés. Copyright: AGFF, Zurich. Avec l’aimable autorisation de l’AGFF.)
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 280–285, 2010
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Production végétale | Test de 29 nouvelles variétés de ray-grass d’Italie
Photo: ART
Pour la résistance au dangereux flétrissement bactérien, cette variété a obtenu la note de 1,6 qui lui vaut la deuxième place derrière Gemini, déjà recommandée, et Zebra, nouvellement sélectionnée. Ces deux qualités contribuent certainement à faire de Morunga la plus persistante de toutes les variétés. LI 0455 s’est aussi montrée peu sensible au flétrissement bactérien avec une note de 1,7. Mais, en termes de rusticité, elle n’atteint pas tout à fait le niveau des trois autres variétés qui répondent aux critères agronomiques pour être recommandées. D’ailleurs, LI 0455 ne pourra être inscrite sur la liste que lorsqu’elle aura rempli les exigences légales de mise en circulation, ce qui n’est pas encore le cas actuellement. Au niveau du rendement, les nouvelles sélections Zebra et Elvis ont obtenu toutes les deux la note de 3,5, derrière Morunga et LI 0455. Ce résultat est toutefois un peu supérieur à celui de Caribu qui présente le meilleur rendement des anciennes variétés recommandées.
Figure 2 | Ray-grass d’Italie après l’hiver. La pourriture induite par le gel et la neige peuvent avoir des conséquences différentes d’une variété à l’autre.
Résultats Morunga, Zebra et Elvis nouvellement recommandées Quatre des 29 nouvelles sélections ont obtenu un indice leur permettant d’être recommandées (tabl. 2), toutes des variétés tétraploïdes. Ces dernières constituent désormais la majorité, avec 55 %, par rapport au dernier examen du ray-grass d’Italie (2002 – 2004), qui ne comptait que 29 % des nouvelles obtentions tétraploïdes. Au niveau du rendement, Morunga et LI 0455 ont obtenu les meilleures notes de ces quatre variétés, avec 3,1 points (tabl. 3). Par ailleurs, les rendements de ces deux variétés étaient les plus élevés de tout l’assortiment examiné. Lors du test, Morunga a présenté des peuplements végétaux denses, très homogènes et luxuriants, qui lui ont valu la meilleure note d’aspect général des 39 variétés examinées. Son installation très rapide et sa grande force de concurrence expliquent ce résultat. Concernant la tolérance aux conditions hivernales – un critère important pour les ray-grass d’Italie – Morunga s’est placée en tête de l’ensemble des variétés testées.
Les quatre meilleures nouvelles obtentions se sont aussi révélées peu sensibles aux maladies foliaires. Il convient d’évoquer ici la très bonne digestibilité propre à Elvis, qui obtient 4,3 et dépasse ainsi d’un point entier la note de la valeur témoin. Dans tout l’assortiment examiné, parmi les variétés à rendement élevé, un tel résultat n’a été obtenu qu’avec quatre nouvelles obtentions. L’ancienne variété recommandée Abercomo n’ayant que moyennement répondu à d’importants critères, sa valeur d’indice trop faible lui a valu d’être déclassée dans la catégorie 2/3. Elle ne pourra être mise en circu lation comme variété recommandée que jusqu’à la fin n de 2012.
Tableau 1 | Lieux et dates des essais variétaux de ray-grass d'Italie 2008 – 2009
Altitude (m)
Date du semis
Changins, VD
430
Reckenholz, ZH
Lieu, canton
1
282
Coupes**
Semis pur1
Mélanges2
2008
2009
12/04/2007
1*
–
–
–
440
12/04/2007
4
–
5
5
Oensingen, SO
460
11/04/2007
4
3
5
5
Ellighausen, TG
520
12/04/2007
4
3
5
5
Goumoens, VD
630
16/04/2007
3
2
4
4
Relevé de la précocité Semis purs: 2 Mélanges: *
Nombre de répétitions
** Avec le relevé du rendement dans les semis purs 270 g/100 m² de ray-grass d'Italie (variété «Rangifer» comme témoin de la quantité de semis) 200 g/100 m² de ray-grass d'Italie (variété «Rangifer» comme témoin de la quantité de semis) + 150 g/100 m² de trèfle violet de longue durée «Temara»
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Test de 29 nouvelles variétés de ray-grass d’Italie | Production végétale
Tableau 2 | Variétés examinées de ray-grass d'italie, indice de précocité et classification en catégories Nom de la variété
Ploïdie
Requérant
Indice de précocité1
Catégorie2
1
Tigris
2n
DSP/ART, CH
53a
1
2
Caribu
2n
DSP/ART, CH
53a
1
3
Oryx
2n
DSP/ART, CH
53a
1
4
Axis
2n
DSP/ART, CH
52b
1
5
Gemini
4n
ILVO, BE
53a
1
6
Zebu
4n
DSP/ART, CH
53a
1
7
Ellire
4n
DSP/ART, CH
53a
1
8
Rangifer
2n
DSP/ART, CH
53a
1
9
Alces
4n
DSP/ART, CH
52b
1
10
Abercomo
2n
IBERS, UK
53b
11
Morunga (LI 0055)
4n
DSP/ART, CH
52b
1 (nouvelle)
12
Zebra (LI 0035)
4n
DSP/ART, CH
52b
1 (nouvelle)
13
Elvis
4n
DLF-Trifolium, DK
53a
1 (nouvelle)
14
LI 0455
4n
DSP/ART, CH
53a
15
LI 9935
2n
DSP/ART, CH
53a
3
16
Altria (RGIP 479)
2n
R2n, FR
53b
3
17
LI 0105
2n
DSP/ART, CH
53a
3
18
Melquatro
4n
Freudenberger, DE
53a
3
19
Kudu (LI 0225)
2n
EURO GRASS, DE
53b
3
20
Davinci
2n
DLF-Trifolium, DK
53b
3
21
AberEpic (Bb 2408)
2n
Germinal Holdings, GB
53a
3
22
Madlen (IT 39)
4n
Carneau, FR
53a
4
23
ADV LM 2352
4n
DLF-Trifolium, DK
53a
4
24
Dorike (ZLm 98 – 049)
4n
EURO GRASS, DE
53a
4
25
IN LM 2084
2n
DLF-Trifolium, DK
53a
4
26
CL 97 – 2051
2n
DLF-Trifolium, DK
53a
4
27
Florus (R 3613)
4n
Jouffray-Drillaud, FR
53a
4
28
ZLm 024047
2n
EURO GRASS, DE
53a
4
29
Virgyl (TRIP 460)
4n
R2n, FR
53a
4
30
0320 SyN 1
2n
Žitovice, CZ
53b
4
31
Ycar (IT 46)
4n
Carneau, FR
53b
4
32
Jeanne (DP 85 – 51)
4n
DLF-Trifolium, DK
53a
4
33
NPZ 45/03
4n
NPZ-Lembke, DE
53a
4
34
Lascar
2n
Carneau, FR
53a
4
35
R 4741
2n
Jouffray-Drillaud, FR
53b
4
36
LM BOR 172 – 13/05
2n
SZ-Steinach, DE
53a
4
37
LM BOR 172 – 11/05
4n
SZ-Steinach, DE
53b
4
38
0121 N-OK
4n
Žitovice, CZ
53b
4
39
Gaza
4n
MHR HBP, PL
53a
4
2/3
1*
Nom de variété en caractères gras = ancienne variété recommandée 1 Indice de précocité: Le premier chiffre indique le mois et le deuxième la décade; a indique la première et b la deuxième moitié de la décade. Exemple 53a = 21 – 25 mai. 2 Classification des variétés en catégories en fonction des résultats des essais: Catégorie 1: inscrite sur la Liste des variétés recommandées de plantes fourragères en Suisse. Catégorie 1*: ne pourra être recommandée qu'une fois remplies les exigences légales de mise en circulation imposées en Suisse (voir l'ordonnannce du DFE sur les semences et plants, RS 916.151.1). Catégorie 2/3: variété qui ne sera plus recommandée à partir du 1er janvier 2013. Catégorie 3: présente des qualités ni bonnes ni mauvaises. Catégorie 4: non appropriée à la culture en Suisse.
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Production végétale | Test de 29 nouvelles variétés de ray-grass d’Italie
Tableau 3 | Ray-grass d'italie: Résultats des relevés du rendement et notations de 2007 à 2009
Rende- Aspect Nom de la variété
Vitesse
Force de
ment1* général* d'installation concurrence*
Persis-
Résitance/tolérance:
tance
Conditions
Maladies
Flétrissement
Valeur
hivernales*
foliaires
bactérien*
MOD
2
d'indice
1
Tigris
3,9
3,2
2,5
4,2
4,3
3,9
3,4
1,8
6,0
3,59
2
Caribu
3,6
3,5
2,9
3,4
4,1
4,5
3,6
2,5
5,3
3,63
3
Oryx
4,0
3,4
2,8
4,7
4,2
4,0
3,4
2,0
5,0
3,70
4
Axis
5,3
3,6
2,9
4,5
4,3
4,4
3,6
1,8
5,0
3,91
5
Gemini
4,4
3,7
2,8
5,5
4,7
4,4
3,5
1,5
5,3
3,95
6
Zebu
4,6
3,9
2,8
4,7
4,8
4,6
3,2
1,9
5,3
3,97
7
Ellire
5,0
3,7
2,7
5,1
4,6
4,6
3,1
2,0
5,0
4,01
8
Rangifer
4,5
3,4
2,7
5,6
4,1
4,5
3,3
1,9
6,3
4,01
9
Alces
5,3
4,0
3,2
4,5
5,0
4,9
3,0
1,7
5,0
4,05
10
Abercomo
4,8
3,5
3,4
4,6
4,5
4,7
4,4
2,8
4,7
4,12
4,5
3,6
2,9
4,7
4,4
4,5
3,5
2,0
5,3
3,89
11
Moyenne (témoin) Morunga (LI 0055)
3,1
3,1
2,9
4,0
3,5
3,9
2,5
1,6
5,0
3,24
12
LI 0035
3,5
3,5
3,1
4,2
4,3
4,0
2,8
1,5
5,3
3,50
13
Elvis
3,5
3,8
3,2
4,7
4,3
4,1
2,5
2,2
4,3
3,63
14
LI 0455
3,1
3,6
3,3
4,7
4,2
4,6
2,8
1,7
5,7
3,67
15
LI 9935
4,4
3,4
3,4
4,0
3,9
4,4
3,2
2,1
5,3
3,73
16
Altria (RGIP 479)
4,4
3,7
3,7
3,7
3,9
4,9
2,7
2,2
4,7
3,76
17
LI 0105
3,8
3,4
3,9
4,1
4,6
4,4
3,4
1,8
6,0
3,77
18
Melquatro
3,1
3,9
4,0
4,3
4,7
4,8
3,0
2,5
4,3
3,80
19
Kudu (LI 0225)
4,6
3,7
3,6
4,4
4,8
4,4
3,3
1,9
4,7
3,89
20
Davinci
4,6
3,9
3,1
4,2
4,8
4,6
3,5
2,6
5,3
4,03
21
AberEpic (Bb 2408)
4,3
3,4
3,3
5,2
3,9
4,9
3,6
3,2
5,0
4,11
22
Madlen (IT 39)
5,1
4,2
2,6
4,8
5,3
4,9
3,2
2,6
4,3
4,19
23
ADV LM 2352
4,8
4,1
3,3
5,4
5,4
5,0
2,9
1,9
5,0
4,19
24
Dorike (ZLm 98 – 049)
5,3
4,4
3,3
4,6
5,7
4,7
2,9
2,3
4,7
4,22
25
IN LM 2084
4,6
4,1
2,9
5,1
4,2
5,3
3,1
3,4
5,0
4,29
26
CL 97 – 2051
4,8
4,1
3,6
4,8
4,7
5,2
3,3
2,9
5,3
4,32
27
Florus (R 3613)
4,6
4,3
3,8
5,4
4,3
5,4
2,6
2,7
5,0
4,33
28
ZLm 024047
5,8
4,0
3,7
4,9
4,5
5,5
3,0
2,9
4,7
4,43
29
Virgyl (TRIP 460)
6,3
4,2
3,4
5,4
5,0
5,0
3,1
2,1
5,0
4,45
30
0320 SyN 1
6,0
4,3
3,3
3,8
5,1
5,2
3,7
3,7
4,7
4,49
31
Ycar (IT 46)
5,4
4,3
3,4
6,0
4,7
5,4
2,9
2,8
4,7
4,52
32
Jeanne (DP 85 – 51)
5,9
4,5
3,5
5,0
5,2
5,4
3,3
3,4
4,7
4,65
33
NPZ 45/03
5,5
4,7
3,4
5,4
5,5
5,9
3,5
2,9
4,3
4,69
34
Lascar
5,4
4,2
3,2
6,4
4,9
5,4
3,0
3,4
5,3
4,72
35
R 4741
6,6
4,8
4,1
4,5
5,4
5,6
3,3
3,2
4,7
4,76
36
LM BOR 172 – 13/05
6,5
4,7
4,0
4,5
5,7
5,5
3,5
3,6
5,3
4,86
37
LM BOR 172 – 11/05
6,5
4,8
3,9
5,8
6,2
5,8
3,2
3,6
4,7
5,06
38
0121 N-OK
7,8
5,9
3,2
5,7
6,9
5,7
3,3
5,3
4,3
5,60
39
Gaza
8,0
5,9
3,8
6,9
7,2
6,0
3,3
3,8
4,0
5,67
Nom de variété en caractères gras = ancienne variété recommandée Echelle de notation: 1 = très élevé ou bon; 9 = très bas ou mauvais 1 Notes du rendement des 4 sites d'essais, avec 4 à 5 relevés en 2008 et 4 à 5 relevés en 2009 2 MOD = Matière organique digestible: moyenne des 3 résultats obtenus en 2008 sur le site de Reckenholz * Critère principal doublement pondéré
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Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 280–285, 2010
29 nuove varietà di loglio italico testate Tra il 2007 e il 2009 le stazioni di ricerca Agroscope Reckenholz-Tänikon ART e Agroscope Changins-Wädenswil ACW hanno esaminato, nell'ambito di test varietali comparabili condotti in cinque siti diversi, un totale di 39 varietà di loglio italico, tra cui 29 nuove ottenzioni. Per valutare le varietà sono state prese sistematicamente in considerazione le seguenti caratteristiche: resa, aspetto generale, precocità, forza di concorrenza, persistenza, idoneità allo svernamento, resistenza a malattie fogliari e batteriche, nonché digeribilità della sostanza organica. Visto i risultati ottenuti, 4 delle nuove varietà testate hanno potuto essere iscritte nella «Lista delle varietà raccomandate di piante foraggiere». Si tratta delle varietà Morunga, LI 0035, Elvis e LI 0455. Per il momento soltanto, le prime tre varietà menzionate possono essere raccomandate, poiché LI 0455, per motivi legali, non può essere ancora messa in commercio. La varietà Abercomo è stralciata dalla lista in quanto non risponde più ai requisiti necessari per essere una varietà raccomandata.
Bibliographie ▪▪ Frick R., Jeangros B., Bertossa M., Suter D., Hirschi H. U. & Briner H. U., 2008. Liste 2009 – 2010 des variétés recommandées de plantes fourragères. Revue suisse Agric. 40 (5), I–VIII. ▪▪ Mosimann E., Frick R., Suter D. & Rosenberg E., 2008. Mélanges standard pour la production fourragère: Révision 2009–2012. Revue suisse Agric . 40 (5), 1–12. ▪▪ Norris K. H., Barnes R. F., Moore J. E. & Shenk J. S., 1976. Predicting f orage quality by infrared reflectance spectroscopy. Journal of Animal S cience 43, 889–897.
Summary
Riassunto
Test de 29 nouvelles variétés de ray-grass d’Italie | Production végétale
Testing of 29 new Italian ryegrass breeds From 2007 to 2009, Swiss research stations Agroscope ReckenholzTänikon ART and Agroscope ChanginsWädenswil ACW tested 39 varieties of Italian ryegrass, including 29 new breeds, in comparative variety trials at five locations. The evaluation of the varieties was based on systematic observations of yield, vigour, juvenile development, competitive ability, winter hardiness, resistance to leaf diseases and bacterial wilt and of digestible organic matter. Four new breeds attained results allowing for registration in the List of Recommended Varieties of Forage Plants: Morunga, Zebra, Elvis and LI 0455, of which only the three former can be recommended. LI 0455 cannot be now added to the list because it is not eligible for trade in Switzerland yet. The formerly recommended variety Abercomo did not achieve results allowing for future recommendation and will be omitted from the list. Key words: Lolium multiflorum Lam. var. italicum Beck, Italian ryegrass, variety testing, yield, digestibility, disease resistance.
▪▪ Ombabi A., Süderkum K.-H. & Taube F., 2001. Untersuchungen am Primäraufwuchs zweier Weidelgräser zur Dynamik der Veränderungen in der Verdaulichkeit und der Futteraufnahme durch Schafe. Journal of A nimal Physiology and Animal Nutrition 85, 385 – 405. ▪▪ Schmidt D. & Nüesch B., 1980. Resistance to bacterial wilt ( Xanthomonas graminis) increases yield and persistency of Lolium multiflorum . Bulletin OEPP/EPPO Bulletin 10, 335 – 339. ▪▪ Tilley J. & Terry R., 1963. A two stage technique for the in vitro digestion of forage crops. Journal of the British Grassland Society 18, 104–111.
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 280–285, 2010
285
P r o d u c t i o n
v é g é t a l e
Des micro-ondes pour lutter contre le rumex Roy Latsch et Joachim Sauter, Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, 8356 Ettenhausen Renseignements: Roy Latsch, e-mail: roy.latsch@art.admin.ch, tél. +41 52 368 33 63
Photo: ART
Matériel et méthodes
Prototype II (puissance de chauffage de 18 kW) d’appareil à microondes autotracté en action à Saxerriet (SG).
Introduction
Lors d’essais réalisés sur le terrain dans différents sites, le rumex a été traité à l’aide de deux prototypes de micro-ondes autotractés, construits en coopération avec les fabricants suisses Gigatherm à Grub et Odermatt Landtechnik à Hunzenschwil. Les données techniques clés figurent dans le tableau 1. Les deux unités à micro-ondes sont activées par un générateur de courant attelé au véhicule tracteur. Les micro-ondes produi tes par le magnétron sont introduites directement dans le sol en passant par un guide d’ondes ouvert. Les ouvertures sont protégées des salissures par une plaque de mica interchangeable, qui est transparente pour les micro-ondes. Avant le traitement, des rumex des différentes prairies ont été marqués séparément et calibrés à l’aide d’un GPS-RTK (Real-Time-Kinematik-GPS) à haute précision en vue de la notation. Les plantes ont été soumises à des temps de chauffage différents afin d’établir la durée optimale (tabl. 2). L’humidité du sol dans les sites a été déterminée à l’aide du système TdR (Time Domain Reflektometrie; Moisture Point, Environmental Sensors Inc., Victoria, CA). Le contrôle visuel de la repousse a eu lieu quatre, huit et douze semaines après le traitement. Les variantes suivantes ont été testées:
Le rumex à feuilles obtuses (Rumex obtusifolius) est une plante très répandue, mais peu appréciée dans les prai- Variante 1: chauffage continu, à pleine puissance de ries et les pâturages. Cette espèce, extrêmement con sortie (100 %). currentielle, détourne à son profit l’espace et les sub- Variante 2: chauffage intermittent, à pleine puissance de stances nutritives nécessaires à de précieuses plantes sortie (intermittent). Ici, le chauffage est interrompu par fourragères. En agriculture biologique, l’arrachage de moment afin que la température se répartisse mieux cette adventice se fait traditionnellement à la main avec une fourche à rumex. Afin d’alléger ce travail physique- dans les racines: p. ex. 10 s de chauffage – 10 s d’attente ment très pénible, des solutions de remplacement – 10 s de chauffage, etc. s’imposent. La technologie des micro-ondes peut offrir Variante 3: chauffage continu, à 25 % de puissance de une possibilité d’éliminer les plantes sans remuer la terre sortie (25 %). Ce réglage doit indiquer si une diminution et d’éviter ainsi que des semences de rumex germent: de la puissance de chauffage et une prolongation corres le principe est de chauffer les racines à tel point que les pondante du temps de chauffage permettent d’optimiser protéines sont dénaturées, l’ADN anéanti et que la la méthode du point de vue énergétique. plante meurt.
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Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 286–289, 2010
Des micro-ondes pour lutter contre le rumex | Production végétale
Résumé
Résultats et discussion Le prototype I a traité 971 plantes sur six sites différents. Le prototype II a été appliqué sur trois sites avec 265 plantes de la variante 1, 157 de la variante 2 et 86 plantes de la variante 3. Un seuil de maximal 20 % a été fixé pour le taux de repousse (fig. 1). Les temps de chauffage théoriquement optimaux peuvent ainsi être calculés par régression linéaire. Ce temps est de 45 secondes pour la variante examinée avec le prototype I. Pour le prototype II, il est de 28 secondes pour le chauffage continu et de 27 secondes pour le chauffage intermittent, auxquelles s’ajoute encore le temps des pauses intermittentes (tabl. 2). Dans la variante avec 25 % de puissance de sortie, le temps de chauffage a ainsi presque quadruplé pour atteindre 101 secondes. Ces valeurs servent de base à la comparaison des variantes du point de vue énergétique. Les estimations statistiques des séries d’essais réalisées avec le prototype II à l’aide de la méthode MCG (Moindres Carrés Généralisés ou generalised least squares gls) ne laissent apparaître aucune interaction significative entre l’humidité du sol, la durée de chauffage et le chauffage intermittent (test F). La durée de chauffage et le chauffage intermittent exercent une influence significative sur les taux de repousse. Le traite-
L’application de la technologie des microondes a été examinée comme alternative à la méthode traditionnelle de lutte contre le rumex dans les surfaces herbagères. Deux appareils à micro-ondes autotractés, d’une puissance de chauffage de 4,8 et 18 kilowatts, ont été testés à cet effet sur différents sites et dans diverses conditions climatiques. Les temps de chauffage optimaux pour obtenir un taux de repousse maximal de 20 % ont été déterminés pour trois variantes. La technologie des micro-ondes s’avère géné ralement appropriée à la lutte contre le rumex, mais le temps de chauffage nécessaire et donc la quantité d’énergie requise sont très élevés.
Tableau 1 | Puissance des prototypes de micro-ondes, variantes d’essais et temps de chauffage Puissance de sortie
Nombre de magnétrons
Surface chauffée
Densité de puissance
[kW]
[pièces]
[cm²]
[W/cm²]
Type I 100 %
4,8
6
193
24,9
1
10, 20, 30, 40, 50, 60, 70
Type II 100 %
18,0
12
302
59,6
1+2
5, 10, 15, 20, 25, 30, 35
Type II 25 %
4,5
12
302
14,9
3
60, 80, 100, 120, 140
Variante
Variante d’essai
Temps de chauffage [s]
Tableau 2 | Consommation d’énergie et coûts des micro-ondes pour 80 % de réussite Puissance de chauffage
Puissance du générateur
Temps de chauffage
Intervalles de temps mort
Besoin en carburant par rumex
Coûts de carburant par rumex
[kW]
[kW]
[s]
[s]
[l]
[CHF]
Type I 100 %
4,8
9,6
45,0
0,04
0,07
Type II 100 %
18
36
27,9
0,09
0,15
18
36
27,2
0,11
0,18
4,5
9
101,3
0,08
0,13
Variante
Type II 100 % intermittent Type II 25 %
6
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 286–289, 2010
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Production végétale | Des micro-ondes pour lutter contre le rumex
ment des plantes soumises à un chauffage intermittent est d’environ 5 % plus efficace en moyenne que le traitement avec chauffage continu (F1,25 = 6,26, p = 0,02). En prolongeant le temps de chauffage d’une seconde, le taux de mortalité des plantes augmente d’environ 3 % (F1,25 = 122,78, p < 0,001). L’énergie de chauffage par surface [Ws/cm] exprime la quantité d’énergie nécessaire pour obtenir un taux déterminé de mortalité dans cette configuration de machine (fig. 2). Le seuil du taux de repousse de 20 % au maximum est atteint vers 1070 Ws/cm² pour le prototype I et à environ 1550 Ws/cm² pour le prototype II, ce dernier traitant une plus grande surface (tabl. 1). La variance des données indique que le
site (série) joue un rôle secondaire dans la réussite du traitement. Le degré d’efficacité lors de la production de microondes correspond à environ 50 % de l’énergie emmagasi née. Un générateur de courant requiert donc une puissance électrique de sortie deux fois plus élevée que la puissance de chauffage du micro-ondes. Selon Rinaldi et al. (2005), un groupe électrogène diesel d’une puissance de 36 kWh nécessite 272 g de carburant par kWh. La densité moyenne du carburant diesel est de 0,83 kg/l. Les coûts du diesel sont estimés à 1 fr. 65 par litre. Ces bases permettent d’établir le calcul prévisionnel des coûts de consommation d’énergie présenté dans le tableau 2.
100
type I 100%
90
type II 100%
n total = 1479 plantes
R² = 0,95
80
type II 100 %, intermittent type II 25%
Repousse [en %]
70
linéaire (type I, 100%)
60
linéaire (type II, 100%)
50
linéaire (type II, intermittent)
40
linéaire (type II, 25%) R² = 0,93
30
R² = 0,84
20 Wiederaustrieb [%] 10
Valeur cible R² = 0,67
0
Temps de chauffage [en s] 0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
120
130
140
150
Figure 1 | Proportion de plantes qui ont repoussé après avoir été traitées avec deux prototypes de micro-ondes (type I: 4,8 kW, Type II: 18 kW) pendant différents temps de chauffage.
2]
2200
type I 100%
Energie de chauffage / surface [Ws/cm²]
2000 1800 1600 1400
y = -16,57x + 1885,50 y = -16,57x + 1885,50 R² = 0,83 R² = 0,83
type II 100%
y = -12,94x + 1327,74 R² = 0,51
type II 25%
type II 100%, intermittent
linéaire (type I 100%)
1200
linéaire (total type II)
1000 800 600 400 Valeur cible
200 0
10
20
Repousse [en %] 30
40
50
60
70
80
90
100
Figure 2 | Energie de chauffage par surface et taux de repousse dans toutes les séries d’essais sur le terrain.
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Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 286–289, 2010
Des micro-ondes pour lutter contre le rumex | Production végétale
Riassunto
Tecnologia a microonde per combattere il romice comune Per offrire un'alternativa ai tradizionali metodi di lotta al romice nelle superfici inerbite, è stata condotta una serie di analisi sull'impiego della tecnologia a microonde. A tal fine sono stati testati due dispositivi a microonde semoventi, rispettivamente da 4,8 e 18 kilowatt, impiegati in condizioni atmosferiche e luoghi diversi. È stato fissato il tempo di riscaldamento ottimale per un tasso di ricrescita massimo del 20 per cento considerando tre varianti. In generale l'impiego della tecnologia a microonde è indicato per la lotta al romice, tuttavia il tempo di riscaldamento necessario e il conseguente consumo di energia sono molto elevati.
Photo: ART
••Les essais sur le terrain présentés ici montrent que le principe de fonctionnement des micro-ondes permet de lutter contre le rumex. ••Ils indiquent aussi qu’un prolongement des temps de chauffage et une réduction de la puissance de sortie sont plus efficaces au point de vue énergétique. ••La consommation de carburant reste toutefois importante. En admettant une densité modérée de 2000 rumex par hectare, le traitement nécessite 80 à 220 litres de diesel par hectare. ••Les coûts globaux à prendre en compte pour cette méthode englobent non seulement le carburant pour le chauffage et pour la puissance à vide entre les traitements, mais aussi les coûts de consommation d’énergie du véhicule tracteur, ceux d’acquisition et d’autres coûts fixes et variables. ••En raison des durées de chauffage prolongées dans la variante à chauffage intermittent et à puissance
réduite, la productivité à la surface par heure est comparativement plus faible, ce qui se répercute sur les coûts de la méthode. ••Les besoins élevés en énergie, et partiellement aussi en temps, des méthodes étudiées ne permettent pas de les recommander pour la pratique. n
Figure 3 | Appareil prototype I à 4,8 kW de puissance de chauffage.
Summary
Conclusions
Microwave technology for controlling broad-leaved dock The suitability of microwave techno logy to provide an alternative to conventional Rumex control in grassland was investigated. For this, two self-propelled microwave devices with respectively 4.8 and 18 kW heat output were tested at different sites and under different weather conditions. The optimal heating times required to obtain a maximal shoot regrowth rate of 20 % were determined in three different variants. Most of the time, the use of microwave technology proved to be helpful in controlling dock plants, but the heating time needed and thus the amount of energy are very high. Key words: broad leafed dock, Rumex obtusifolius, weed control, microwave technology, grassland.
Bibliographie ▪▪ Rinaldi M., Erzinger S. & Stark R., 2005. Treibstoffverbrauch und Emis sionen von Traktoren bei landwirtschaftlichen Arbeiten. Station de r echerche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, Comptes-rendus FAT 65, Ettenhausen, 92 p.
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 286–289, 2010
289
E c l a i r a g e
Le cours du pétrole détermine-t-il le prix des produits agricoles ?
Photo: USP
Daniel Erdin, Union suisse des paysans USP, 5201 Brugg Renseignements: Daniel Erdin, e-mail: daniel.erdin@sbv-usp.ch, tél. +41 56 462 54 41
Qui pense face à cet image au prix du pétrole?
Le cours du pétrole semble influer sur le prix de certains produits agricoles. Quelques bons arguments viennent d’ailleurs étayer cette théorie. Ainsi, les huiles végétales et leurs dérivés peuvent remplacer certains produits pétroliers et le maïs peut être transformé en éthanol, qui peut se substituer aux carburants pétroliers. Dans les lignes qui suivent, la relation entre le cours du pétrole et celui des produits agricoles sur le marché mondial est examinée.
290
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 290–293, 2010
Cette étude est basée sur une sélection de prix mensuels moyens publiés sur Internet par le Fonds monétaire international (FMI). Cette source a été choisie d’une part parce qu’elle était libre d’accès et d’autre part en raison du statut du FMI, qui confère neutralité et objectivité aux données. Nous avons sélectionné à la fois des produits supposés dépendre du cours du pétrole (huiles végétales, maïs) et des produits sans relation apparente avec celui-ci (produits animaux, thé, cacao, café), pour
Le cours du pétrole détermine-t-il le prix des produits agricoles ? | Eclairage
Tableau 1 | Résultats de la régression des séries chronologiques
Modèle complet
Caoutchouc naturel
<0,0001
0,2585
0,7032
0,168
0,805
Orge
<0,0001
0,6300
0,4350
0,352
0,753
Le prix mondial du produit p au moment t s’explique par la moyenne μ, par la tendance linéaire (a) de ce produit (évent. inflation) et par le prix mondial du pétrole au moment t, e correspondant à la variation résiduelle. L’impact du cours du pétrole pouvant s’exprimer en pour-cent et une éventuelle tendance devant, selon toute probabilité, se traduire de manière proportionnelle, nous avons utilisé les valeurs logarithmiques des séries chronologiques. Ces dernières ont présenté une autocorrélation. Afin de tenir compte de cet élément dans le modèle, nous lui avons introduit un effet d’autocorrélation ainsi qu’un effet de moyenne mobile d’ordre 1 (ARMA 1,1). Pour effectuer les évaluations statistiques, nous avons utilisé la méthode MCG (moindres carrés généralisés: Fox 2002; Pinheiro et Bates 2000), qui permet d’effectuer une régression des séries chronologiques en tenant compte des effets d’autocorrélation et de moyenne mobile. Quant à la méthode d’estimation, nous avons choisi le principe du maximum de vraisemblance, afin de rendre possible une comparaison statistique de différents modèles. Notre hypothèse nulle supposait qu’il n’y aurait aucun lien entre le cours du pétrole et le prix mondial des produits sélectionnés. C’est pourquoi nous avons supprimé du modèle la covariable prix du pétrole:
Huile de soja
<0,0001
0,0804
0,4150
0,570
0,863
Huile de coco
<0,0001
0,3016
0,3892
0,322
0,787
Graines de soja
<0,0001
0,0258
0,3834
0,692
0,829
Huile de palme
<0,0001
0,1104
0,3525
0,495
0,747
Oranges
0,0004
0,8574
0,6381
0,102
0,441
Farine de soja
0,0005
0,0061
0,3241
0,751
0,807
Peaux animales
0,0011
0,0196
0,4860
0,275
0,631
Maïs
0,0015
0,0669
0,2799
0,657
0,808
Viande d’agneau
0,0017
0,1489
0,4901
0,034
0,425
Huile d’olive
0,0017
0,1221
0,2649
0,706
0,849
Saumon élevage, Norvège
0,0089
0,1210
0,4550
0,213
0,421
Blé
0,0141
0,2798
0,2382
0,501
0,741
Huile de tournesol
0,0187
0,6777
0,2933
0,065
0,115
Viande de bœuf
0,0242
0,8197
0,4462
0,017
0,155
Café, Amérique latine
0,0283
0,0049
0,3493
0,507
0,575
Farine de poisson
0,0364
0,0097
0,1860
0,573
0,624
Bois de sciage, foncé
0,0554
0,0429
0,2145
0,669
0,772
Sucre, marché mondial
0,0622
0,0518
0,2306
0,230
0,229
Café Robusta
0,0623
0,0356
0,1520
0,585
0,685
Bois dur, brut
0,0725
0,0074
-0,1646
0,850
0,816
[2] log[prix(p,t)] ~ μ(p) + a(p) × moment(t) + e(p,t)
Cacao
0,0968
0,0012
0,1545
0,803
0,817
Bois tendre, brut
0,1997
0,0487
-0,1649
0,585
0,616
Porc
0,2517
0,0253
0,2456
0,206
0,277
Arachide
0,2552
0,5770
0,0627
0,366
0,503
Crevette, USA
0,2912
0,2793
-0,2118
0,121
0,131
Riz
0,2968
0,0115
0,0747
0,682
0,705
Poulet
0,3919
0,1648
0,0372
0,648
0,639
Bois de sciage, tendre
0,6929
0,0598
0,0818
0,191
0,182
Thé
0,7573
0,0056
0,0547
0,422
0,427
Bananes
0,8056
0,0013
-0,0385
0,456
0,454
[1] log[prix(p,t)] ~ μ(p) + a(p) × moment(t) + b(p) × log[prix(pétrole,t)] + e(p,t)
Afin de tester notre hypothèse nulle, nous avons comparé les résultats du modèle complet à ceux du modèle réduit, la valeur de «p» nous permettant d’apprécier la signification statistique de la covariable prix du pétrole. Afin d’évaluer la pertinence du lien, nous avons à chaque fois calculé le coefficient de régression standardisé de la covariable prix du pétrole. Ce coefficient indique de combien d’écarts-types la variable dépendante fluctue lorsque le cours du pétrole est modifié d’un écart-type. En cas de relation causale pure, le coefficient est de 1, tandis que si celle-ci est inexistante, il tend vers 0.
Produit
Hypothèse nulle
Coefficient de détermination
Coefficient de régression standardisé Cours du pétrole
Pertinence
Valeur p a Tendance
Signification
Valeur p b Prix du pétrole
vérification. L’étude porte sur une période de cinq ans, d’octobre 2004 à septembre 2009. Pour chacun des 32 produits sélectionnés, les données ont donc été relevées à 60 reprises. Le choix de la période s’explique par la forte augmentation du cours du pétrole à partir de 2005 et par l’importance croissante des sources d’énergie renouvelables au cours de la même période. Pour chaque produit, une régression de la série chronologique a été réalisée conformément au modèle suivant:
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 290–293, 2010
291
Eclairage | Le cours du pétrole détermine-t-il le prix des produits agricoles ?
Le cours du pétrole joue un certain rôle Le tableau 1 présente les principaux résultats de l’analyse statistique. Les données ont été triées dans l’ordre croissant de la signification statistique du coefficient du cours du pétrole. Afin d’évaluer la pertinence de l’influence du cours du pétrole, nous y avons aussi fait figurer le coefficient de la covariable prix du pétrole et, à titre d’information complémentaire, la valeur «p» de la tendance linéaire. Enfin, la comparaison entre le coefficient de détermination du modèle complet et celui du modèle réduit (hypothèse nulle) permet elle aussi de se faire une idée de la qualité du modèle appliqué. La signification statistique du coefficient du cours du pétrole est la plus forte pour le caoutchouc naturel, l’orge, les diverses huiles végétales et les graines de soja. Pour les six premiers produits du tableau, si le cours du pétrole variait d’un écart-type, le prix de ces produits fluctuerait de plus d’un tiers d’écart-type.
Que faut-il en conclure? Le lien entre le cours du pétrole et le prix de certains produits agricoles est très clair. S’agissant du caoutchouc naturel et des huiles végétales, cela s’explique facilement, car ces produits sont en concurrence directe avec des dérivés du pétrole. En ce qui concerne le maïs, la production de bioéthanol a aujourd’hui une grande importance (Conseil international des céréales 2009) et dépend fortement du cours du pétrole. L’orge peut lui aussi entrer dans la production d’éthanol, mais il est surtout utilisé dans les fourrages comme alternative au maïs grain. La même explication vaut aussi pour le blé. Enfin, un accroissement de la demande en huile de soja se répercute évidemment sur le prix des graines et de la farine de soja. Pour les autres produits, la relation causale est faible, voire non significative dans de nombreux cas. D’ailleurs, d’un point de vue statistique, il se peut que, sur les 32 produits étudiés, l’un ou l’autre résultat
Preise für Erdöl und Sojaöl, Fit für den Sojaölpreis 1600 1400 1200 US$ par tonne resp. par 1000 litres (logarithmique)
Prix du pétrole en US$ par 1000 litres 1000
Prix de l’huile de soja en US$ par tonne Estimation en US$ par tonne
800
600
400
200 2005
2006
2007 Année
Figure 1 | Prix du pétrole, de l’huile de soja et estimation du prix de l’huile de soja.
292
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 290–293, 2010
2008
2009
Le cours du pétrole détermine-t-il le prix des produits agricoles ? | Eclairage
soit dû au hasard. Fondamentalement, la corrélation positive entre cours du pétrole et prix du produit s’explique aussi par l’augmentation des coûts de transformation, d’emballage et de transport. De plus, cette corrélation peut aussi être due à un troisième facteur, comme la conjoncture économique. Cependant, pour les produits dont la signification est nette et dont le coefficient de régression standardisé est élevé, l’influence du cours du pétrole semble bien être principalement due à la concurrence directe entre ressources énergétiques ou matières premières industrielles (p. ex. le caoutchouc). Dans deux cas seulement – la viande d’agneau et le saumon d’élevage – cette théorie ne permet pas d’expliquer la corrélation, qui est toutefois nettement plus faible, ou bien moins significative, que pour d’autres produits. Pour certains produits, le modèle aurait pu être amélioré en sélectionnant avec soin la période étudiée et en tenant compte d’un éventuel décalage entre les séries chronologiques des produits et celles du pétrole. Dans l’ensemble toutefois, l’effet retardateur n’était que peu pertinent, ce qui est particulièrement vrai pour les produits dont le prix présente, avec le modèle appliqué, une forte dépendance au cours du pétrole. Généralement, nous avons observé la plus forte corrélation en superposant les séries chronologiques même si, pour quelques produits, la corrélation est légèrement plus
forte avec un décalage de -1 ou +1 mois environ. La faiblesse de l’effet retardateur s’explique par la transmission rapide des informations sur les marchés mondiaux. Ainsi, il n’est pas étonnant que, lorsque le lien est fort, les prix évoluent quasi simultanément. Une comparaison de la corrélation des rangs entre diverses périodes de 1990 à aujourd’hui, pour les dix produits présentant la plus forte dépendance au cours du pétrole, a montré que l’influence du cours du pétrole s’est renforcée ces dernières années. Avant 2005, la plupart des séries de prix, notamment celle du pétrole, étaient plus stables. Vu cette faible variation, on ne peut donc pas s’attendre à observer une corrélation nette entre les séries chronologiques étudiées. En effet, la corrélation est une mesure de la covariance, c’est-à-dire de la variance commune de deux séries de données. Par conséquent, le fléchissement de la crise économique et une nouvelle hausse du cours du pétrole devraient à l’avenir se traduire par une hausse plus soutenue des prix des produits agricoles concernés et l’on devrait retrouver une situation semblable à celle des années 2007 – 2008. Toutefois, l’offre et la demande étant déterminées par de nombreux facteurs, et le présent modèle faisant état de variances notables non expliquées, il s’agit là uniquement d’une déclaration d’ordre qualitatif. n
Bibliographie ▪▪ Conseil international des céréales, 2009. Rapport sur le marché des c éréales. Publication mensuelle, résumé disponible sur Internet. Adresse: http://www.igc.org.uk/en/publications/default.aspx [11.10.2009] ▪▪ Fonds monétaire international, 2009. IMF Primary Commodity Prices. Adresse: http://www.imf.org/external/np/res/commod/index.asp [20.10.2009] ▪▪ Fox J., 2002. Time-Series Regression and Generalized Least Squares. A dresse: http://cran.r-project.org/doc/contrib/Fox-Companion/appendixtimeseries-regression.pdf [1.10.2009] ▪▪ Pinheiro J. C. & Bates D. M., 2000. Mixed-Effects Models in S and SPLUS. Springer, ISBN 0 – 387 – 98957 – 9 ▪▪ R Development Core Team, 2009. R: A Language and Environment for Statistical Computing. R Foundation for Statistical Computing. Vienna, Austria, ISBN 3 – 900051 – 07 – 0. Adresse: http://www.R-project.org [20.10.2009]
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 290–293, 2010
293
E c l a i r a g e
EuroWheat: une plateforme internet d'appui à la lutte intégrée contre les maladies du blé
Photo: ACW
Caterina Matasci et Fabio Mascher, Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW, 1260 Nyon Renseignements: Fabio Mascher, e-mail : fabio.mascher@acw.admin.ch, tél. +41 22 363 47 33
Feuille de blé avec des pustules de rouille brune ( Puccinia triticina). Des nouveaux pathotypes de ce champignon sont apparus récemment en Europe. EuroWheat suit le développement des populations du champignon.
La plateforme internet EuroWheat (http://www. eurowheat.org) est une initiative européenne qui veut promouvoir et faciliter la lutte intégrée contre les pathogènes du blé. EuroWheat permet d’accéder aux connaissances issues de la recherche nationale des différents pays européens. Ces informations sont souvent difficilement accessibles ou dispersées. Le site internet EuroWheat est donc conçu comme soutien pour les agriculteurs, les vulgarisateurs, les sélectionneurs et les
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Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 294–297, 2010
industries impliquées dans la lutte contre les maladies du blé. Il a pour tâche d’analyser, de documenter et de présenter ces connaissances à un public le plus large possible dans différentes langues, à un niveau transnational et dans un contexte européen. La plateforme est née dans le cadre du réseau d’excellence ENDURE (European Network for the DURable Exploitation of crop protection strategies), un projet soutenu financièrement par la Commission Européenne.
EuroWheat: une plateforme internet d'appui à la lutte intégrée contre les maladies du blé | Eclairage
Figure 1 | Page d'accueil de la plateforme EuroWheat (www.eurowheat.org).
Contenu du site internet Le site internet réunit les informations et les dernières nouvelles sur les pathogènes du blé en Europe; il informe de manière détaillée sur les pathogènes et la fréquence des pathotypes dans différents pays et dans le temps, sur les méthodes de lutte, les classements de variétés résistantes et sensibles ainsi que sur l’efficacité de fongicides; il présente également des documents et sources de littérature permettant d’approfondir ses connaissances dans les différentes thématiques (fig. 1). La rouille jaune (Puccinia striiformis) est une maladie bien présente dans les cultures de blé au nord de l’Europe. Les équipes travaillant avec ce champignon ont déposé dans la section «Pathogènes» des informations sur la fréquence des pathotypes dans les différents pays et dans le temps, ce qui permet d’en suivre la progres-
sion. La fusariose sur épi et l’accumulation de mycotoxines qu’elle provoque dans les grains des céréales sont des problèmes redoutés dans toutes les régions climatiques. La lutte se base avant tout sur les bonnes pratiques de production (HGCA 2007) et l’utilisation de variétés de blé résistantes. La section «Pathogènes» du site propose une liste actualisée des espèces de Fusarium pathogènes sur blé, avec leur potentiel de production de mycotoxines et une description des méthodes d’analyse des mycotoxines appliquées dans les différents pays. Un classement des variétés résistantes dans les différents pays est également disponible. La section «Pathogènes» est complétée par une liste des maladies du blé dans les différentes langues et des tableaux montrant l’impact des maladies sur le rendement. La section «Fongicides» inclut un classement de l’efficacité de fongicides utilisés contre l’oïdium (Blumeria gra-
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Photo: ACW
Eclairage | EuroWheat: une plateforme internet d'appui à la lutte intégrée contre les maladies du blé
Figure 2 | Epi de blé de printemps présentant une forte infection d’oïdium ( Blumeria graminis). La présence de pustules dans les épis est synonyme d’une très forte attaque du champignon. Dans de telles situations, de fortes réductions de rendement ont été observées.
minis f. sp. tritici), la fusariose sur épi (Fusarium spp.), la septoriose sur feuille (Mycosphaerella graminicola), le piétin-verse (Oculimacula spp.), la septoriose des épis (Phaeosphaeria nodorum), la rouille jaune (Puccinia striiformis), la rouille brune (Puccinia triticina) et l’helminthosporiose (Pyrenophora tritici-repentis) dans différents pays européens. Une revue des problématiques liées aux résistances des pathogènes aux fongicides ainsi qu’une liste des principes actifs des fongicides et des noms commerciaux utilisés y sont présentées. Une statistique sur l’utilisation de fongicides, leur efficacité et leur impact sur le rendement complète ces informations. La section «Variétés références» fournit des liens et des références sur les bases de données variétales des différents pays, des classements de niveaux de résistance et des informations sur les gènes de résistance utilisés. L’ensemble de ces informations détaillées sur les variétés, les fongicides et les pathogènes est à la base de la lutte intégrée. La section «Lutte intégrée» résume les différents systèmes d’aide à la décision (decision support systems), les connaissances sur les seuils d’intervention, les systèmes de surveillance des pathogènes sur le territoire et les mesures culturales appliquées.
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Développement futur du réseau En tant que plateforme basée sur internet, EuroWheat est un instrument d’information dynamique qui doit être mis à jour continuellement. Les travaux imminents concernent le complément de certaines parties et la traduction du contenu. Actuellement, la majeure partie du site est en anglais, mais les traductions en français, allemand, italien, polonais et autres langues sont en cours. Le site est hébergé sur un serveur à l’Université de Aarhus, au Danemark, pour une période indéterminée. Lancé par un réseau scientifique, EuroWheat devait prendre fin en décembre 2010; cependant, les institutions impliquées se sont mis d’accord pour poursuivre cette activité, et donc régulièrement entretenir et actualiser le site dans le futur. Cette mise à jour doit être réalisée à moindres frais. EuroWheat: Treize organisations de neuf pays Treize organisations appartenant à 9 pays participent activement à Eurowheat: Aarhus University, Faculty of Agricultural Sciences (AU) et Danish Agricultural Advisory Service (DAAS), Danemark; Institut national de la recherche agronomique (INRA), Association de coordi-
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nation technique agricole (ACTA) et ARVALIS – Institut du végétal, France; Julius Kuehn Institute (JKI) – Federal Research Centre for Cultivated Plants, Allemagne; Rothamsted Research (RRES) et National Institute of Agricultural Botany (NIAB), Royaume-Uni; Plant Breeding and Acclimatization Institute (IHAR), Pologne; Jordbruksverket (SJV) Växtskyddscentralen, Suède; Servizio Fitosanitario - Emilia-Romagna Region (SFRER), Italie et Szent István University (SZIE), Hongrie. Le laboratoire de phytopathologie du groupe amélioration des plantes d’Agroscope Changins-Wädenswil (ACW), Suisse, participe à EuroWheat. n
Les auteurs remercient le réseau d’excellence ENDURE pour son soutien lors de la réalisation de ce travail. ENDURE est financé par la Commission Européenne (No. projet : 031499).
Bibliographie ▪▪ Aarhus University, Faculty of Agricultural Sciences, Department of Agroecology and Environment, 2010. EuroWheat. Accès: http://www.eurowheat.org/EuroWheat.asp [30.04.2010] ▪▪ Délégation au Partenariat avec les Entreprises, 2010. ENDURE: un réseau d’excellence européen pour le développement d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Accès: http://www.inra.fr/les_partenariats/collaborations_et_partenaires/entreprises/en_direct_des_labos/ endure_un_reseau_d_excellence_europeen_pour_le_ developpement_d_une_agriculture_plus_respectueuse_de_l_environnement [30.04.2010] ▪▪ Endure, 2010. ENDURE – Diversifying Crop Protection. Accès: http:// www.endure-network.eu/fr/ [30.04.2010]
Encadré | ENDURE ENDURE est un réseau de recherche européen financé par la Commission Européenne (CE) dans le cadre du 6e programme-cadre. La CE a donné mandat à des institutions de recherche de pointe de développer des stratégies de protection des plantes, pour les exploiter de manière durable. L'objectif principal du réseau est donc de mettre au point des stratégies de protection des cultures plus respectueuses de l'environnement, plus proches des attentes des consommateurs et compatibles avec une agriculture rentable (Délégation au Partenariat avec les Entreprises, 2010). Le réseau a été lancé le 21 février 2007, pour une période de 4 ans. Il compte plus de 300 chercheurs de disciplines diverses (agronomie, génétique, écologie, économie, sociologie) appartenant à 18 organisations de10 pays européens. Agroscope est le partenaire suisse du réseau.
▪▪ Nistrup Jørgensen L., Hovmøller M. S., Hansen J. G., Lassen P., Clark B., Bayles R., Rodemann B., Jahn M., Flath K., Goral T., Czembor J., du Cheyron P., Maumene C., de Pope C. & Nielsen G. C., 2010. Wheat Case Study – Guide Number 3. EuroWheat.org: a new research-based website supporting integrated disease management in wheat. Accès: http://www. eurowheat.org/upload/eurowheat/document/NewGuide3eurowheat.pdf [30.04.2010] ▪▪ HGCA. 2007. Guidelines to minimise risk of fusarium mycotoxins in cereals. Accès: http://www.eurowheat.org/upload/eurowheat/document/FusariumGuide_20071.pdf [01.06.2010]
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P o r t r a i t
Geert Kleijer veille sur la biodiversité végétale suisse En cette année internationale de la biodiversité, Geert Kleijer, chef du groupe Ressources génétiques et Qualité boulangère d’Agroscope Changins-Wädenswil ACW, joue un rôle clé dans la préservation de ce patrimoine si menacé. Sous sa houlette, la banque de gènes d'ACW continue à collecter, comme autant de trésors, quelque 11 000 variétés de céréales et de légumes dont certaines étaient traditionnellement cultivées en Suisse. Geert Kleijer a quitté sa Hollande natale en 1973, juste après ses études, pour venir s’installer en Suisse. «Changins recherchait un cytogénéticien, et mon dossier a été retenu». Bientôt 40 ans donc que ce chercheur, aujourd’hui deux fois grand-père, promène sa longue silhouette dans les laboratoires et les champs de Changins. En 1980, le jeune scientifique a repris la collecte des variétés, commencée il y a plus de 100 ans par les ancêtres d’Agroscope. La plus ancienne variété conservée en Suisse (le blé ‘rouge de Gruyère’) datant de 1900 se trouve toujours dans la banque de gènes de Changins. «Au début du XXe siècle, les semences collectées étaient multipliées chaque année. Le stockage en chambre froide a permis de repousser la mise en culture à tous les 5 ans, puis tous les 10 ans. La congélation en sachets d’aluminium hermétiques permet désormais de conserver durant 50 ans la plupart des espèces», explique le gardien de ce «temple» bien particulier. Une copie de nos graines au Spitzberg Le but de la banque est double: les variétés locales constituent à la fois un patrimoine génétique national et une réserve à utiliser en cas de besoin, car la sécurité alimentaire peut être menacée à tout moment par une nouvelle maladie ou par les effets du changement climatique. En outre, ACW a dupliqué l’essentiel du matériel et l’a envoyé en 2009 dans la fameuse «Arche de Noé verte», entrepôt mondial de graines enfoui dans une montagne du Spitzberg, en Norvège, à l’abri de tous les cataclysmes. A l’initiative de Geert Kleijer, les Commissions pour la conservation des plantes cultivées (CPC) et des plantes sauvages (CPS) ont vu le jour en 1991. «A l’époque, beaucoup d’organisations privées travaillaient dans le domaine de la conservation des plantes, sans communiquer entre elles. Une rencontre organisée en 1990 à Changins a permis de les rassembler». Le développement intense des activités de la CPC réjouit le chercheur:
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«Nous avons commencé avec 1 poste à temps partiel, contre 4 personnes à temps partiel aujourd’hui». Financée par l’OFAG, la CPC réunit des organisations publiques et privées autour d’un but commun: l’utilisation durable et la conservation des plantes traditionnellement cultivées en Suisse. En contact étroit avec les organisations nationales et internationales impliquées, Geert Kleijer a pu participer à l’élaboration du Traité international sur les ressources génétiques des plantes. Sept ans de négociations ont été nécessaires pour que 150 pays signent ce texte juridiquement contraignant sur l’accès et le partage des avantages des ressources génétiques. Geert Kleijer consacre encore 50 % de son activité à l’analyse de la qualité boulangère des blés, autre vaste sujet qui mériterait à lui seul une présentation. Sur son temps libre, Geert Kleijer aime s’occuper de son jardin (où il cultive plusieurs variétés de tomates), se promener en montagne ou encore voyager, notamment au Japon où son fils a vécu plusieurs années. Sibylle Willi, AMTRA
A c t u a l i t é s
Aktuell Actualités 20.08.2010 Untertitel Temperate and Tropcial Crop Science – Lauftext A seminar to celebrate the 65th birthday of Prof. Peter Stamp ETH Zurich La série d’exposés intitulée «Temperate and Tropical Crop Science: Developments, Challenges and Perspectives» a pour but de sensibiliser les participants à l’importance et à la beauté de la recherche agronomique
Temperate and Tropical Crop Science:
Developments, Challenges and Perspectives
A seminar to celebrate the 65th birthday of Prof. Dr. Peter Stamp ETH Zurich, August 20, 2010 For further information and registration: www.kp.ipw.agrl.ethz.ch/Seminar
végétale, de relever les problèmes des cultures agricoles et de présenter, le cas échéant, des initiatives visant à les résoudre. Ces exposés seront en outre complétés par des expériences personnelles liées à des projets réalisés en coopération avec le professeur Stamp. Ainsi son 65e anniversaire sera l’occasion de mettre en avant son inconditionnelle mobilisation en faveur de l’agronomie durant ces nombreuses années. Public ••Toute personne évoluant dans l’enseignement, la recherche, le développement ou la pratique de l’agronomie végétale et/ou s’intéressant à l’agriculture nationale et internationale (spécialement les cultures). ••Les collègues et collaborateurs présents et passés du professeur Stamp ••Les étudiants en agronomie
Untertitel Symbioses entre champignons et plantes: utilité pour l’agriculture
Lauftext
Les mycorhizes sont des champignons qui jouent un rôle important pour les sols agricoles. La majorité des grandes cultures et des herbages vit en symbiose étroite avec eux. Les mycorhizes aident les plantes à accéder aux éléments nutritifs. En outre, ils améliorent la structure du sol et protègent les plantes contre les agents pathogènes et le stress. Plusieurs chercheurs spécialistes des mycorhizes, qui étudient l’importance de ces champignons pour l’agriculture, se sont réunis et leurs travaux sont subventionnés par l’action COST 870 de l’Union européenne (From production to application of arbuscular mycorrhizal fungi in agricultural systems: a multidisciplinary approach). Fin 2009, ces chercheurs se sont rencontrés en Belgique afin d’échanger leurs derniers résultats. Des chercheurs espagnols ont montré que les jeunes plants de vigne, par exemple, pouvaient nettement mieux survivre lorsqu’ils étaient inoculés avec des mycorhizes. La Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART a montré que les communautés de mycorhizes sont en moyenne nettement plus diversifiées dans les parcelles biologiques que dans les parcelles exploitées de manière conventionnelle (Verbruggen et al. 2010), faisant des mycorhizes d’excellents indicateurs biologiques, notamment quant à l’intensité d’exploitation et au type de sol (Oehl et al. 2010). Bibliographie ▪▪ Oehl F., Laczko E., Bogenrieder A., Stahr K., Bösch R., van der Heijden M. G. A. & Sieverding E., 2010. Soil type and land use intensity affect the composition of arbuscular mycorrhizal fungal communities. Soil Biology & Biochemistry 47, 724–738. ▪▪ Verbruggen E, Röling W. F. M., Gamper H., Kowalchuk G. A., Verhoef H. A. & van der Heijden M. G. A., 2010. Positive effects of organic farming on belowground mutualists – large scale comparison of mycorrhizal communities in agricultural soils. New Phytologist. Accès: http://www3.interscience.wiley.com/journal/123327586/abstract?CRETRY=1&SRETRY=0
Marcel van der Heijden, Station de recherche Agroscope ReckenholzTänikon ART
Les informations complémentaires sont disponibles sous www.kp.ipw.agrl.ethz.ch/Seminar
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Actualités
Le changement structurel agricole au centre de l’actualité internationale En avril 2010, le 114e séminaire de l’Association européenne des économistes agricoles a réuni environ 90 participants. Sous le titre «Structural Change in Agriculture: Modelling Policy Impacts and Farm Strategies», les nouveaux résultats relatifs aux facteurs déterminants du changement structurel agricole ont été présentés aussi bien dans le cadre de la conférence plénière que dans celui des trois cycles de conférences parallèles. La Suisse était représentée par la Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART avec deux exposés et deux posters.
La première des présentations suisses a porté sur le modèle SWISSland qui permet d’effectuer des prévisions sur les développements agricoles sur la base de données comptables, d’évaluations SIG et de résultats d’enquêtes. La seconde a traité des répercussions des instruments de politique agricole sur le recours à la main-d’oeuvre familiale, aux employés et aux entreprises de travaux agricoles. Stefan Mann et Gabriele Mack, Agrarökonomie und Agrartechnik, Forschungsanstalt Agroscope Reckenholz-Tänikon ART
Nouvelles publications
Rapport ART 721
Recommandations pratiques pour préserver la diversité des insectes et des plantes des prairies humides avec des jachères tournantes marécageuses Mai 2010
Auteurs Andreas Gigon et Sabine Rocker, Ecologie végétale et protection de la nature, Institut de biologie intégrative EPF, Zurich andreas.gigon@env.ethz.ch sabine.rocker@env.ethz.ch Thomas Walter, ART thomas.walter@art.admin.ch Impressum Edition: Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, Tänikon, CH-8356 Ettenhausen, Traduction Regula Wolz, ART Les Rapports ART paraissent environ 20 fois par an. Abonnement annuel: Fr. 60.–. Commandes d‘abonnements et de numéros particuliers: ART, Bibliothèque, 8356 Ettenhausen T +41 (0)52 368 31 31 F +41 (0)52 365 11 90 doku@art.admin.ch Downloads: www.agroscope.ch ISSN 1661-7576
Fig. 1: Damier de la succise (Euphydryas aurinia); (Photo: Albert Krebs, Agasul).
Depuis les années 1970, les prairies humi des à litière ne sont plus fauchées comme par le passé, en petites surfaces et à diffé rentes périodes pendant l’automne, mais au contraire en grandes surfaces et en peu de jours, à l’aide de grosses machines, ce pour des raisons économiques. Par con séquent, de nombreux petits animaux comme les coléoptères, les punaises, les sauterelles, les chenilles de papillons ou les araignées ne peuvent plus se réfugier dans les zones non fauchées et ne survi vent généralement pas à la récolte de la litière. En l’absence de possibilités d’hiver nage dans des touffes d’herbes, des tiges anciennes et dans du mulch, plusieurs espèces de petits animaux ne disposent plus des structures indispensables à leur survie. C’est pourquoi ces espèces ont dis paru de nombreuses régions marécageu ses ou y sont très rares. Il existe une solu tion efficace pour lutter contre cette évolution négative: les jachères tournan tes marécageuses (JaTouMa).
Il s’agit de bandes marécageuses de plu sieurs centaines de mètres carrés non fau chées ou laissées en friche (bande herba gère non fauchée, îlot non fauché). Chaque année, une nouvelle bande est aménagée directement à côté de la précédente, et ainsi de suite. Au bout de trois à cinq ans, on revient à la position initiale (rotation). Après l’année de jachère, la bande concer née est fauchée, comme le reste de la prai rie à litière, à la fin de l’été ou à l’automne, et la litière est récoltée. Un dispositif de jachère tournante JaTouMa comprend l’en semble de la surface sur laquelle la bande de jachère se déplace pendant toute une rotation, ce qui peut représenter une sur face de trois à cinq bandes parallèles sui vant la durée de la rotation. Le présent rapport ART décrit en détails quinze recommandations écologiques et organisationnelles pour la mise en place et l’exploitation des jachères tournantes marécageuses, ainsi que sept erreurs fré quemment commises.
Recommandations pratiques pour préserver la diversité des insectes et des plantes des prairies humides avec des jachères tournantes marécageuses Rapport ART 721 Depuis les années 1970, les prairies humides à litière ne sont plus fauchées comme par le passé, sur de petites surfaces et à différentes périodes pendant l’automne, mais au contraire sur de grandes surfaces et en peu de jours à l’aide de grosses machines, pour des raisons économiques. Par conséquent, de nombreux petits animaux, comme les coléoptères, les punaises, les sauterelles, les chenilles de papillons ou les araignées, ne peuvent plus se réfugier dans les zones non fauchées et ne survivent généralement pas à la récolte de la litière. En l’absence
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de possibilités d’hivernage dans des touffes d’herbes, des tiges anciennes et dans du mulch, plusieurs espèces de petits animaux ne disposent plus des structures indispensables à leur survie. Ces espèces ont ainsi disparu de nombreuses régions marécageuses ou se sont fortement raréfiées Les jachères tournantes marécageuses (JaTouMa) constituent une solution efficace pour lutter contre cette évolution négative. Il s’agit de bandes marécageuses de plusieurs centaines de mètres carrés non fauchées ou laissées en friche (bande herbagère non fauchée, îlot non fauché). Chaque année, une nouvelle bande est aménagée directement à côté de la précédente, et ainsi de suite. Au bout de trois à cinq ans, on revient à la position initiale (rotation). Après l’année de jachère, la bande concernée est fauchée, comme le reste de la prairie à litière, à la fin de l’été ou à l’automne, et la litière récoltée. Le dispositif de jachère tournante JaTouMa comprend l’ensemble de la surface sur laquelle la bande de jachère se déplace pendant une rotation, soit une surface de trois à cinq bandes parallèles selon la durée de la rotation. Le présent rapport ART donne en détail quinze recommandations écologiques et organisationnelles pour la mise en place et l’exploitation des jachères tournantes marécageuses et décrit sept erreurs fréquemment commises. Andreas Gigon et Sabine Rocker, Institut de biologie intégrative EPF Zurich Thomas Walter, Station de recherche Agroscope ReckenholzTänikon ART
Actualités
ART-Tagungsband | 3.–5. Juni 2010
ahmen
ements n Tierhaltungssystemen ungssystemen, Umsetzung von Forsc-
24. IGN-Tagung | Nachhaltigkeit in der Wiederkäuer- und Schweinehaltung
chweinehaltung
gssysteme in der Wiederkäuer- und s findet in der praktischen Umsetzung ng widmet sich der Frage, in welchen werden müssen, um eine tiergerechte te der Tagung sind:
24. IGN-Tagung 2010 Nachhaltigkeit in der Wiederkäuer- und Schweinehaltung
Partner Internationale Gesellschaft für Nutztierhaltung IGN
Détention de ruminants et de porcs répondant aux exigences d’un développement durable Compte-rendu ART de la 24e Conférence IGN 2010: le dossier de la conférence réunit les vastes connaissances disponibles sur les systèmes de détention respectueux du bien-être des ruminants et des porcs. Dans la pratique cependant, ces connaissances sont appliquées de manière très variable. La conférence voulait établir pour quels domaines de la durabilité il était nécessaire de trouver des solutions pour garantir des formes de détention respectueuses des animaux de rente. Les principaux sujets étaient: Dilemme? Coûts – utilité des mesures de protection des animaux, protection de l’environnement – protection des animaux, performance des animaux – bien-être des animaux, souhaits des consommateurs – souhaits des animaux. La conférence portait en outre sur le bien-être des animaux dans la pratique: influence du management, méthodes d’évaluation de la durabilité des systèmes de détention d’animaux et méthodes d’encouragement des systèmes de détention respectueux des animaux, application des résultats de recherche dans la pratique. Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, Tänikon 1, CH-8356 Ettenhausen, doku@art.admin.ch, www.agroscope.ch
Biodiversité en Suisse – Etat des lieux La biodiversité est essentielle à notre vie; sa valeur économique, écologique, sociale et esthétique ne pourra jamais être suffisamment respectée. En 2003, les ministres de l’environnement européens ont donc décidé de stopper le recul de la biodiversité d’ici 2010. Avons-nous atteint cet objectif? Ces dernières années, plus de 80 chercheurs ont analysé des données actuelles, des statistiques antérieures et de nombreuses études afin de savoir si la disparition des espèces a été stoppée en Suisse et si les biotopes nécessaires au maintien de la diversité des espèces ont été préservés. Le livre «Evolution de la biodiversité en Suisse depuis 1900. Avons-nous touché le fond?», qui vient de paraître, dresse le bilan – très accessible également aux profanes – et propose des réponses solides à ces questions. Sur la base des meilleures données disponibles, l’analyse détaillée montre comment la biodiversité a évolué en Suisse depuis 1900, sous différents aspects. L’ouvrage présente l’influence de l’agriculture et du développement de l’urbanisation sur la biodiversité et jette également un regard sur l’avenir. Les résultats montrent qu’il reste encore beaucoup à faire. C’est pourquoi le livre contient également des recommandations concrètes à l’intention de la société et de la sphère politique. Evolution de la biodiversité en Suisse depuis 1900. Avons-nous touché le fond? 230 photos, 60 graphiques, 40 tableaux, brochure dépliante. Editions Haupt, 2010. CHF 34.–. ISBN 978 – 3 – 258 – 07569 – 3
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Actualités
Communiqués de presse
www.agroscope.ch 22.06.2010 / ACW Le jardin aux deux cents plantes adventices Pour son vingtième anniversaire, le jardin des adventices de Wädenswil a été réaménagé et une nouvelle brochure descriptive vient de sortir. Le jardin de la Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW héberge deux cents espèces différentes. Outre les adventices, importantes en agriculture, le jardin abrite des plantes médicinales, des espèces importantes du point de vue écologique et des espèces exotiques. Cette collection vivante sert de terrain d'expérimentation aux étudiants et aux apprentis. Le jardin est accessible à tous et est ouvert toute l'année.
08.06.2010 / HNS Le Haras national suisse HNS réédite ses mani festations du jeudi Pour la troisième année, il est possible de participer aux Jeudis au Haras à Avenches. Visiteuses et visiteurs sont attendus le 15 juillet, ainsi que les 5 et 12 août au Haras national suisse HNS. Au programme: les numéros de la collection 2010 et des visites des ateliers.
AgRAR foRSchung Schweiz RecheRche AgRonomique SuiSSe
04.06.2010 / ART Bien-être de l'animal et environnement en équilibre Les animaux de rente ont besoin de sortir et il y a aujourd’hui de plus en plus d’aires d’exercice extérieures. Or, ce type de surfaces ouvertes favorise le dégagement de gaz toxiques dans l’environnement. De nouveaux systèmes de nettoyage pourraient résoudre le problème.
31.05.2010 / ACW Agroscope et biodiversité, une relation qui dure La Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW possède une banque de gènes parmi les plus anciennes d'Europe. En effet, ACW a collecté des variétés de céréales cultivées par les paysans suisses depuis 1900, variétés toujours disponibles dans la banque de gènes nationale d'ACW. Sans ces collections, toutes ces variétés auraient disparu suite à l'abandon de leur culture ou de leur remplacement par d'autres variétés.
Informations actuelles de la recherche pour le conseil et la pratique: Recherche Agronomique Suisse paraît 10 fois par année et informe sur les avancées en production végétale, production animale, économie agraire, techniques agricoles, denrées alimentaires, environnement et société. Recherche Agronomique Suisse est également disponible on-line sous www.rechercheagronomiquesuisse.ch
VEAU
NOU
Commandez un numéro gratuit! Nom / Société Recherche Agronomique Suisse/ Agrarforschung Schweiz est une publication des stations de recherche agronomique Agroscope et de leurs partenaires. Les partenaires sont l’office fédéral de l’agriculture ofAg, la haute école suisse d’agronomie de zollikofen heSA, AgRiDeA Lausanne & Lindau et l’ecole polytechnique fédérale de zurich eTh zürich, Department of agricultural and foodscience. Agroscope est l’éditeur. cette publication paraît en allemand et en français. elle s’adresse aux scientifiques, spécialistes de la recherche et de l’industrie, enseignants, organisations de conseil et de vulgarisation, offices cantonaux et fédéraux, praticiens, politiciens et autres personnes intéressées.
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Prénom Rue/N° Code postal / Ville Profession E-Mail Date Signature Talon réponse à envoyer à: Rédaction Recherche Agronomique Suisse, Agroscope Liebefeld-Posieux ALP, Case postale 64, 1725 Posieux, Tél. +41 26 407 72 21, Fax +41 26 407 73 00, e-mail: info@rechercheagronomiquesuisse.ch www.rechercheagronomiquesuisse.ch
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Actualités
Liens Internet
Manifestations
Ambrosia artemisiifolia www.ambrosia.ch Ambrosia artemisiifolia, l’ambroisie à feuilles d’armoise, compte parmi les néophytes invasives de plusieurs régions d’Europe et de Suisse. Dans l’Ordonnance sur la protection des végétaux, la Suisse a classé en 2006 l’ambroisie parmi les mauvaises herbes «particulièrement dangereuses». Depuis lors, il est obligatoire d’annoncer les foyers d’ambroisie et de prendre des mesures pour lutter contre son invasion. L’ambroisie possède un pollen fortement allergène. De ce fait, cette plante représente un danger pour la santé et peut causer des coûts élevés (voir chapitre Santé et pollen). Ce site internet souhaite donner aux lecteurs les principales informations concernant cette plante: les risques de confusion avec d’autres espèces, les moyens de lutte contre l’ambroisie, ses habitats en Suisse et dans le monde, ainsi que les effets possibles du pollen sur la santé humaine.
Dans le prochain numéro Septembre 2010 / Numéro 9 La qualité Das Walliser des ensilages Schwarznasenest prischaf wird in der warmen Jahmordiale dans l’alimentation des reszeit gLaesömmert. hat auf bovins. Station deACW recherche einer Alp im Oberwallis VersuAgroscope Liebefeld-Posieux ALP chemandatée mit Umtriebsweide est pour testerbei lesder nouSchafsagents ömmerung durchgeführt. veaux d’ensilage pour Die Schafe derde Versuchsherde l’amélioration la fermentation gehörten Rassen «Weisses lactique ouden pour la stabilité aéroA lpenschaf» und d’herbe «Walliser bie des ensilages et de Schwarznasenschaf» an. maïs.
••Agents conservateurs d’ensilage et stabilité aérobie. Résultats des tests 2009, U. Wyss ALP ••Conservation des ensilages pour chevaux à l‘affour ragement, U. Wyss ALP ••Conditions agrométéorologiques sur le plateau suisse de 1864 à 2050, P. Calanca ART ••Positions face aux stratégies de haute performance et de pâture intégrale, M. Lips ART ••Essais de variétés de ray-grass hybride et de vulpin des prés (2007 – 2009), R. Frick, E. Mosimann ACW et D. Suter, H. U. Hirschi ART ••Phoma du tournesol: faut-il traiter selon des seuils de température?, P. Frei ACW
Août 2010 06.08.2010 Tag der offenen Tür in Maran zum Jahr der Bio diversität Agroscope Reckenholz-Tänikon ART Maran bei Arosa 12.08. -12.08.2010 AGFF-Futterbautagung AGFF, Landwirtschaftliches Zentrum SG, ART Neu St. Johann (SG) 13.08.2010 Journée Info Plantes aromatiques et médicinales (PAM) Agroscope Changins-Wädenswil ACW, Centre de recherche Conthey Chez Fam. Theiler, Hergiswil près Willisau 14.08.2010 Güttingertagung 2010 Agroscope Changins-Wädenswil ACW und BBZ Arenenberg Versuchsbetrieb Güttingen, Güttingen TG 19.08.2010 Journée d’information arboriculture fruitière Agroscope Changins-Wädenswil ACW Ecole d’agriculture de Marcelin, Morges 20.08.2010 Temperate and Tropical Crop Science - A seminar to celebrate the 65th birthday of Prof. Peter Stamp ETH Zürich, Zurich Informations: www.kp.ipw.agrl.ethz.ch/Seminar Septembre 2010 08.09.2010 AGFF-Futterbautagung AGFF, Inforama, ART Flugplatz Meiringen, Unterbach (BE) 16.09.2010 Agrarökonomie Informationstagung Agroscope Reckenholz-Tänikon ART Tänikon, Ettenhausen 28.09.2010 Journée d'information ALP 2010 Agroscope Liebefeld-Posieux ALP + Agridea Lausanne, Posieux
Informations: www.agroscope.admin.ch/veranstaltungen
Recherche Agronomique Suisse 1 (7 – 8): 299–303, 2010
303
Haute école spécialisée bernoise Berner Fachhochschule Haute école suisse d’agronomie HESA Schweizerische Hochschule für Landwirtschaft SHL
Equigarde ® Plus Formation continue au niveau Haute école spécialisée. Nombreux thèmes pointus : comportement, alimentation, formation des jeunes chevaux, management etc. Prochains modules : • Formation et entraînement du cheval • Le cheval au naturel www.shl.bfh.ch
Mardi, 28 septembre 2010
Journée d’information ALP 2010
Les thèmes de la journée seront les suivants: • Métabolisme énergétique des vaches au pâturage • Streptococcus uberis – un nouveau germe problématique en production laitière? • Influence des ensilages ou du foin humide sur la qualité des ali ments pour animaux, la consommation des vaches, la production laitière et la qualité du fromage • Actualités sur la production de lait de brebis et de chèvre en Suisse • Efficacité de différents traitements antibiotique dans la préven tion de la pneumonie chez les veaux à l’engrais lors de leur mise en étable • Un intervenant invité de l’INRA: Lactation et reproduction
sont-elles conciliables chez la vache laitière? Résultats d’essais en systèmes pâturants, avec des vaches de races Holstein et Normande • Observatoire de la tendreté de la viande bovine en Suisse: première collecte d’échantillons Lieu: ALP salle de conférence, Tioleyre 4, 1725 Posieux Inscription: jusqu’au 17.09.2010: Agridea, cours, Jordils 1, 1000 Lausanne 6 www.agroscope.ch Schweizerische Eidgenossenschaft Confédération suisse Confederazione Svizzera Confederaziun svizra ALP fait partie de l'unité ALP-Haras
Département fédéral de l'économie DFE Station de recherche Agroscope Liebefeld-Posieux ALP