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En corrigeant un «défaut» majeur de la photosynthèse, des chercheurs sont parvenus à faire pousser des plants de tabac 40 % plus grands. Ils espèrent étendre cette technique aux principales cultures alimentaires (riz, soja...). Cette dernière pourrait répondre aux défis des besoins croissants en nourriture. Utopie ou révolution agricole ? Ces plantes OGM vont-elles résoudre la faim dans le monde ? Céline Deluzarche

« Nous avons réussi à «hacker » la photosynthèse », se félicite Amanda Cavanagh, biologiste à l’université de l’Illinois. Cette post-doctorante et ses collègues ont annoncé, ce 4 janvier dernier dans le magazine Science avoir réussi une percée majeure dans la productivité des plantes, permettant de doper leur rendement de 40 %.

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La photorespiration, un « concurrent» néfaste de la photosynthèse Au cœur de la photosynthèse figure une enzyme appelée Rubisco, qui permet aux cellules de produire des glucides à partir du dioxyde de carbone et de l’eau en présence de lumière. Mais cette enzyme a évolué dans des organismes vivant il y a des milliards d’années, lorsque les niveaux d’oxygène de l’atmosphère étaient plus bas. Aujourd’hui, elle s’avère d’une grande inefficacité : elle confond les molécules d’oxygène avec les molécules de CO 2 environ 20 % du temps. Une erreur qui aboutit à la formation de glycolate et d’ammoniac, deux composés toxiques qui doivent être dégradés rapidement avant qu’ils ne causent trop de dégâts. Pour cela, la plante met en œuvre un processus concuro- rent de la photosynthèse, appelé photorespiration, qui lui permet de se débarrasser de ces poisons. « Le problème est que cela coûte à la plante une énergie et des ressources précieuses qu’elle aurait pu investir dans la photosynthèse pour produire plus de croissance et de rendement », explique Paul South, le chef du projet, dans le Financial Times.

148.000 milliards de calories perdues, chaque année, aux États-Unis par la photorespiration Toutes les grandes céréales appelés C3 (blé, soja, riz...) ont ainsi recours à la photorespiration. Or, non seulement elles représentent les trois quarts des cultures qui fournissent les calories nécessaires à l’alimentation mondiale, mais « la Rubisco commet encore plus d’erreurs quand il fait chaud, ce qui aboutit à plus de photorespiration », explique Amanda Cavanagh. Le réchauffement climatique risque donc de faire baisser les rendements dans les années à venir. Éliminer la photorespiration apparaît alors comme la solution miracle : selon une précédente étude de 2016 parue dans Annual Review of Plant Biology, cela permettrait d’améliorer les rendements de soja de 36 % et de blé de 20 % mais également, de produire chaque année 148.000 milliards de calories supplémentaires de ces cultures pour la même surface aux États-Unis.

Compte tenu de l’augmentation de la population, de l’urbanisation et des modifications des choix alimentaires, il faudra augmenter la production de 50 % à l’horizon 2050, estime la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Or, la hausse de productivité des cultures n’est pas suffisante à l’état actuel pour atteindre cette cible. Cela signifie qu’il faudra accroître les surfaces cultivées, quitte à amputer les

forêts qui contribuent pourtant à limiter le réchauffement climatique.

Doper la photosynthèse : le graal des chercheurs en génétique Cela fait de nombreuses années que les chercheurs du monde entier s’échinent à améliorer le processus de photosynthèse. En 2016, les chercheurs avaient déjà réussi à faire pousser du tabac 20 % plus grand, en permettant aux plantes d’utiliser plus efficacement la lumière. D’autres études ont été menées sur l’utilisation de gènes d’algues vertes ou de cyanobactéries pour concentrer le dioxyde de carbone autour de la Rubisco et favoriser ainsi son activité carboxylase. Certains efforts ont aussi porté sur l’amélioration de la dégradation du glycolate. Finalement, Paul South et ses collègues ont exploré une troisième voie, en ajoutant un gène d’algue Chlamydomonas et une malate synthase provenant d’une citrouille pour

produire une enzyme bloquant le transport de réactifs à l’intérieur de la cellule et emprisonner le glycolate dans le chloroplaste. Libéré, le carbone perdu peut alors être utilisé par la plante pour la photosynthèse. Les essais sur des plants de tabac cultivés en champ ont montré des plantes poussant plus rapidement et 40 % plus grandes. « C’est une avancée extrêmement importante, sais à la pomme de terre, relativement proche, la dolique (une sorte de haricot grimpant), puis à la tomate, au soja, au riz et aux autres céréales.

De nombreux obstacles scientifiques et réglementaires Il reste néanmoins un long chemin

le premier progrès majeur dans la photosynthèse », reconnaît Maureen Hanson, biologiste à l’université de Cornell, qui a également conduit des recherches sur le sujet.

Une technologie en accès libre pour les petits exploitants Cette réussite couronne cinq ans d’efforts du programme RIPE (Realising Increased Photosynthetic Efficiency), un partenariat entre plusieurs universités américaines, européennes et chinoises pour améliorer la photosynthèse. La fondation Bill & Melinda Gates, la Fondation américaine pour l’Agriculture et la Recherche et le département britannique du Développement international y ont investi conjointement 70 millions de dollars. Comme le stipule la charte de la fondation Gates, toutes les avancées issues du projet seront mises gratuitement à disposition des petits exploitants agricoles, en particulier, en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est. Les recherches ont été menées sur le tabac, une plante communément utilisée comme modèle pour les expériences scientifiques car son génome est parfaitement connu. De toute évidence, cela n’a pas grand intérêt en terme commercial. C’est pourquoi les chercheurs comptent à présent étendre leurs es

avant de voir des champs de « superblé » pousser dans nos campagnes. « Il faudra au moins 10 à 15 ans avant d’obtenir les premières autorisations de mise sur le marché», reconnaît Paul South. Plusieurs questions restent également en suspens. Obtiendra-t-on réellement plus de graines de soja et de tomates ou bien la plante se contentera-t-elle de produire des feuilles et des tiges en masse ? D’autre part, le processus de photorespiration n’est pas totalement inutile pour les plantes : il lui permet de se protéger en cas de rayonnement solaire intensif par transfert de photons. Elle jouerait également un rôle important dans la synthèse d’acides aminés. De plus, la photosynthèse n’est, et de loin, pas le seul processus impliqué dans la croissance des plantes : la disponibilité en eau, en azote et en nutriments jouent également un rôle majeur. Enfin, on peut également s’inquiéter des risques de dissémination génétique ou de disparition d’espèces : de telles « superplantes » auraient vite fait de prendre l’avantage sur les variétés naturelles. Même à supposer que l’on réussisse à transposer cette modification génétique à toutes les plantes, on peut s’interroger sur l’attitude des consommateurs à leur égard, tant la méfiance face aux OGM semble ancrée en Europe et ailleurs dans le monde.

Yuksel Seeds Journées portes-ouvertes à Almeria

Les invités ont ainsi pu découvrir la station de recherche et d’essais de Yuksel Seeds installée depuis deux ans en plein cœur de la zone de production sous serre à El Ejido. La station s’étale sur une superficie de 5,5 ha majoritairement occupés par des serres où sont menés des programmes d’amélioration de différentes espèces comme la tomate, le poivron, l’aubergine et le concombre. Après les explications sur la station et son fonctionnement, les professionnels ont pu visiter les essais qui y sont menés et constater de visu les performances des différentes variétés au stade commercial et pré commercial, accompagnés par l’équipe Yuksel pour répondre à leurs interrogations. Beaucoup de ces variétés ont suscité un vif intérêt parmi les visiteurs pour leurs différentes caractéristiques: rendement, vigueur, meilleure nouaison, résistances, calibre, coloration, fermeté, moins de cracking, etc. L’objectif des essais est de trouver pour chaque marché des variétés présentant un équilibre entre différents caractères recherchés tout en privilégiant les innovations. Par exemple, la fermeté exceptionnelle des variétés de tomate présentées et la résistance au cracking sont des critères recherchés par les exportateurs marocains, car leur offrant la possibilité de toucher des marchés de plus en plus lointains. La tomate en particulier est l’une des cultures stratégiques de Yuksel . Le semencier propose aujourd’hui une gamme des plus riches en formes et en couleurs. Mais il accorde également une importance particulière aux saveurs. Ainsi, en plus des spécialités, il a commencé à développer depuis quelques années des variétés de gros calibre qui se distinguent par leurs qualités gustatives (Marmande noire, tomate rose, etc.) et dotées d’une bonne conservation. Comme l’explique M. Hicham Abba, Area Manager Europe de l’Ouest, Afrique du nord et Moyen Orient de Yuksel Seeds, « les échanges qui se font avec les professionnels lors de journées portes-ouvertes comme celles-ci sont très utiles pour comprendre les attentes des uns et des autres et adapter notre offre commerciale à la demande des marchés. A noter qu’en fonction de l’évolution des tendances de la consommation, une société semencière comme la nôtre se doit, non seulement de comprendre ces marchés, mais aussi de les prévoir afin de disposer au moment opportun de variétés performantes capables de donner entière satisfaction, depuis la production jusqu’à la consommation, sachant que la mise au point d’une nouvelle variété nécessite une dizaine d’années ». A propos de Yuksel Seeds Yuksel Seeds est une entreprise familiale turque, née il y a 34 ans dans la principale région horticole du pays, Antalya. Elle est spécialisée dans la sélection, la production et la commercialisation de semences potagères destinées aux professionnels. Avec plus de 500 variétés enregistrées, Yuksel Seeds est aujourd’hui le plus grand semencier en Turquie (30% du marché) et avance à grands pas pour Le semencier Yuksel Seeds a convié les 15 et 16 janvier dernier soixante-dix professionnels de 20 nationalités aux journées portes-ouvertes organisées dans sa station de recherche et d’essais à Almeria. Un groupe de 15 opérateurs marocains, principalement des gérants de domaines agricoles et de pépinières maraichères, a également pris part à cet évènement, accompagné par l’équipe d’Agrosem, distributeur exclusif de Yuksel Seeds au Maroc. Ce voyage a également été l’occasion pour les professionnels marocains de découvrir ce qui fait la force de cette région réputée pour être le potager de l’Europe, grâce à la visite d’unités de production, de conditionnement et de commercialisation de fruits et légumes.

devenir l’une des plus importantes sociétés grainières dans le monde. L’entreprise commercialise ses variétés dans 75 pays répartis comme suit : l’Asie (35%), l’Europe (30%), la zone Mena (30%) et l’Amérique latine (5%), et son professionnalisme lui permet de conquérir régulièrement de nouveaux marchés. Elle compte plusieurs filiales à traevers le monde, notamment un bureau de représentation au Maroc. Yuksel Seeds dispose de 5 stations de recherche à Antalya en Turquie en plus de celle d’Almeria et une autre au Pakistan. Sur les 380 ha de terrains dont dispose la société, 180 ha sont dédiés aux serres modernes utilisées dans le croisement, la production et la recherche. Grâce aux programmes de sélection qu’elle mène depuis plus de 34 ans, la société a pu développer des variétés hybrides de différentes espèces : tomate, poivron, aubergine, concombre, courgette, maïs doux, haricot, pomme de terre, brocoli, laitue, melon, pastèque et porte-greffes. Ces variétés ont été conçues pour répondre aux différents besoins des producteurs à travers le monde, selon les spécificités de leurs terroirs. A noter que la recherche représente une part importante des investissements et des effectifs de l’entreprise. Les différents départements, dont des laboratoires à la pointe de la technologie, travaillent en étroite collaboration afin de produire de nouvelles variétés et des semences de haute qualité. La parfaite maitrise de l’ensemble des process a d’ailleurs permis à Yuksel Seeds de bénéficier de la certification GSPP. Motivée par le dynamisme indéniable de la filière maraîchère marocaine, Yuksel Seeds est présent au Maroc depuis 2007 grâce à un solide partenariat avec son distributeur exclusif AGROSEM. Les deux partenaires ont pu développer de nombreuses variétés qui prennent en compte les spécificités des terroirs et des contraintes rencontrées par les producteurs marocains. Parmi les récentes introductions on peut citer les variétés de tomate Pamela (calibre 2) et Adriana (allongée) toutes les deux destinées à l’export, de même que les poivrons Princessa (type Kapia) et Cremy Elmas (type Cornoblanco). A noter également qu’à l’image de ces journées portes-ouvertes à Almeria, Yuksel et son distributeur Agrosem organisent régulièrement au Maroc des journées dans leur station expérimentale à Agadir pour présenter aux producteurs locaux les résultats des différents essais. D’autres tests sont parallèlement menés dans différents sites de la région chez des producteurs, afin d’observer le comportement des variétés dans différentes conditions agronomiques pour s’assurer de la stabilité de leurs performances avant le lancement commercial. En effet, les variétés de Yuksel jouissent d’une notoriété et d’une fiabilité prouvées du fait que la maison ne commercia

lise que des variétés testées et approuvées à travers de nombreux essais et sur plusieurs années.

Echange d’expériences Outre la découverte des spécificités et des nouveautés de Yuksel, le voyage a été une excellente opportunité pour l’échange d’expériences entre les professionnels venus du monde entier. Pour les opérateurs marocains présents, c’était l’occasion de découvrir les points communs avec l’agriculture marocaine ainsi que les problèmes vécus au quotidien par les agriculteurs espagnols et les solutions qu’ils ont trouvé pour les contourner. En effet, pour le Maroc comme pour le sud de la péninsule ibérique, l’agriculture représente un enjeu majeur, avec une grande similitude des conditions climatiques, édaphiques, cultures pratiquées et surtout la nécessité d’une bonne gestion des sols fatigués et des ressources hydriques limitées. A ces entraves d’ordre agronomique, s’ajoute l’évolution continue des exigences des chaines de distribution pour répondre aux attentes de clients à la recherche de fruits et légumes de grande qualité et sains, sans résidus de pesticides. Cette réalité a obligé ces exploitations agricoles à parier sur les nouvelles techniques et l’innovation afin de transformer les conditions adverses en opportunités, tout en privilégiant les solutions naturelles. De même, face à la concurrence (notamment marocaine) les producteurs espagnols adaptent en continu leur offre. Dans le cas de la tomate par exemple, ils se focalisent sur des segments qui ne sont pas produits par les producteurs marocains pour des raisons diverses, notamment la tomate grappe, les spécialités, les tomates colorées (jaune, orange, chocolat, zébrée…) e autres produits de niche. L’une des tendances constatées lors de ce séjour est l’orientation de plus en plus vers la tomate rose de gros calibre, appréciés sur les marchés russe, polonais, chinois et japonais. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, bien que présentant une coloration rose, ces tomates sont parfaitement mures et sont dotées de qualités gustatives bien supérieures à celles de la tomate ronde ordinaire. Ces variétés pourraient bien être cultivées au Maroc pour diversifier encore plus son offre en tomate qui reste stable ces dernières années en termes de surface mais évolue davantage en termes de segmentation. Le seul obstacle relevé par les professionnels serait le fait que 40% de la production des serres au Maroc est écoulée sur le marché local, où le consommateur pourrait être réticent à l’idée d’acheter une tomate rose, du fait que dans son esprit la couleur rouge est synonyme de pleine maturité du fruit. En Europe, globalement la tomate standard ronde a toujours sa place dans les étals. Mais de plus en plus de consommateurs recherchent des options plus gustatives et plus originales que ce soit

Visite de la coopérative CASI

dans les petits fruits (cerise, olivette), les tomates allongées, les grandes tomates (ananas, marmande, raf, coeur de boeuf, zébrée, noire de Crimée, etc.). Beaucoup de ces variétés étaient à la base des variétés OP avec une conservation limitée, mais quelques semenciers comme Yuksel Seeds sont parvenus à développer des hybrides à meilleure conservation sans pour autant altérer le gout. Au Maroc, certaines de ces variétés sont cultivées par quelques producteurs et de nombreux essais sont en cours. Ce qui limite leur expansion malgré leur intérêt c’est que dans nos conditions le cycle de production est très long, de ce fait il y a besoin de variétés offrant des plantes robustes. De plus, les fruits subissent de nombreuses manipulations (récolte, conditionnement, stockage, transport) ce qui n’est pas compatible avec la nature relativement fragile de ces variétés. Par contre, en Espagne, ces variétés se sont bien développées (deux cycles par an) vu que les fruits subissent moins de manipulations puisqu’elles sont écoulées directement sur le marché local et sur ceux des pays limitrophes. Par ailleurs, des observateurs s’attendent à ce que d’ici 2 ou 3 ans des producteurs marocains s’orientent eux aussi vers plusieurs cycles par an plutôt qu’un seul cycle long. Cette stratégie présenterait de nombreux avantages en rendement et en qualité. Ces aspects seront abordés en détails dans notre dossier spécial tomate export du nu

méro d’avril/mai.

Le modèle Almeria Parallèlement aux journées portes-ouvertes, les professionnels conviés par Yuksel ont eu la chance de réaliser plusieurs visites intéressantes dans la région d’Almeria qui concentre 90% de la tomate espagnole. Ils ont ainsi pu découvrir une exploitation agricole dans la localité de Nijar, ainsi que la bien connue coopérative CASI (la plus importante coopérative de tomate en Espagne) et en fin la structure de commercialisation de légumes la UNION basée à El Ejido. L’Espagne compte en effet sur un modèle qui a fait ses preuves, basé sur une excellente organisation professionnelle en plus d’un système commercial et un branding très efficaces. Les producteurs sont regroupés dans des coopératives, ellesmêmes regroupées au sein de grands groupes (Casi, Unica, Agroponiente, Vicasol, …). Chacune de ces structures dispose d’un système d’encadrement, de conseil et de suivi des producteurs adhérents. Leur gamme de produits est très large couvrant tomate, melon, pastèque, …. Concernant la tomate, tous les segments à haute valeur ajoutée sont produits par les adhérents (grappe, allongée, grappe cerise, mini plume, tomate ronde classique, cocktail grappe, raf et raf chocolat, mini plume grappe…). Des essais variétaux sont menés chaque année (400-500 variétés) pour orienter le choix des agriculteurs. Ces groupes disposent de bureaux commerciaux à Visite de la UNION

Visite de la UNION

Visite du palais Al Hambra à Granada

travers le monde et suivent de près les tendances des marchés pour adapter l’offre. Ils participent également à tous les grands salons internationaux de promotion des fruits et légumes à travers le monde. Un article complet sera consacré à la coopérative CASI dans la prochaine édition d’Agriculture du Maghreb en collaboration avec l’équipe Yuksel Seeds.

Des solutions naturelles pour une agriculture sans résidus

Fondée en 1998, Seipasa est une entreprise espagnole spécialisée en recherche, développement, fabrication et commercialisation de solutions naturelles pour l’agriculture, dont le siège est à L’Alcúdia (Valence). M. Mohcine Ousfani, responsable du projet de Seipasa en Afrique et Moyen Orient, nous donne plus de détails sur ce qui fait le succès des produits de cette entreprise innovante auprès des producteurs.

Agriculture du Maghreb :Pouvez-vous nous décrire les domaines d’excellence de Seipasa ? Mohcine Ousfani : La large gamme de biopesticides, biostimulants et produits nutritionnels actuellement proposés par SEIPASA est le résultat de grands efforts de recherche et développement, année après année, pour développer les meilleures solutions pour une agriculture durable, des rendements élevés et, bien sûr, des récoltes sans résidus. Ces produits contribuent ainsi à l’obtention de fruits et légumes à haute valeur ajoutée et très appréciés par les marchés internationaux. C’est une alternative efficace aux pesticides synthétiques traditionnels pour lutter contre les ravageurs et les maladies des cultures Par ailleurs, les producteurs exportateurs qui ont des problèmes avec les résidus, trouvent la solution idéale dans les produits Seipasa, tous d’origine naturelle et sans résidus.

AdM : Quelle est l’importance de la R & D & i pour une entreprise comme Seipasa M. O : Le succès de Seipasa commence au département R & D & i. En effet, 30% du personnel et 30% du budget annuel de l’entreprise sont dédiés à la R & D & i. Ainsi, depuis son inauguration en 2010, le centre expérimental SEIPASA a été un outil fondamental dans les progrès réalisés ces dernières années sur la voie de l’agriculture zéro résidus. Le centre, en collaboration avec le laboratoire de l’entreprise, centralise l’ensemble du processus de recherche, de développement de produits et de tests d’efficacité dans un espace unique capable

M. Mohcine Ousfani, responsable du projet de Seipasa en Afrique et Moyen Orient

de reproduire les conditions des cultures du client, garantissant ainsi l’efficacité et la stabilité des produits. Différents tests sont effectués afin d’évaluer les performances de nouveaux traitements avant de passer au stade précommercial. Il y a aussi une évaluation des divers adjuvants, des doses efficaces, du comportement des traitements dans les conditions réelles du terrain, ou des mélanges avec d’autres produits de Seipasa ou d’autres fournisseurs, entre autres paramètres.

AdM : Qu’est ce qui distingue les produits Seipasa des autres solutions biologiques ? M. O : Parmi les innovations importantes de Seipasa on peut citer l’obtention des formulations liquides très performantes comme le cas de la formulation patentée du produit FUNGISEI. Ce produit a été le gagnant de la cérémonie Agrow Awards 2017 comme la formulation la plus innovante de l’année. C’est un vrai challenge, formuler un biopesticide sous forme liquide avec une stabilité au-delà de deux ans - avec la difficulté que cela implique lorsque la base est constituée de micro-organismes - sans recourir à des conservateurs ou à tout type de substance chimique. La formulation liquide donne une plus grande facilité d’utilisation par rapport aux biopesticides dans d’autres formats, réduisant la manipulation et l’exposition. L’agriculteur obtient une meilleure distribution, grâce à des applications plus homogènes dans les surfaces, donnant ainsi de plus grands rendements. De plus, il évite les taches de récolte qui peuvent se produire avec les restes inertes de la forme de poudre mouillable. Des études sur le terrain ont montré que les nouvelles formulations conçus par SEIPASA offrent aux biopesticides une efficacité équivalente aux produits chimiques, avec le grand avantage de produire sans résidus, sans oublier les avantages pour la santé et l’environnement d’être une solution totalement naturelle. AdM : Pouvez-vous citer quelques exemples de vos solutions innovantes commercialisées au Maroc ? M. O : Sur le marché marocain, nous avons introduit 4 Biopesticides homologués pour de différents problèmes de culture. C’est le cas notamment de Fungisei que j’ai déjà cité précédemment et qui est à base d’une souche patentée du Bacillus Subtilis et qui représente une solution très efficace pour le control du Botrytis, de l’Oïdium, des maladies du sol, entre autres. Le Pyrecris est un insecticide polyvalent a base de la pyréthrine naturelle, homologué pour le control de la mouche blanche et le puceron. Le Seyland est une formulation naturelle pour stimuler les processus biologiques du sol et renforcer les racines. Le Nakar est un insecticide naturel qui présente un excellent contrôle par contact contre les insectes à carapace molle comme les pucerons, les cochenilles, les aleurodes et les acariens. Nous mettons également à la disposition des producteurs marocains une sélection de biostimulant et engrais foliaires formulés a base de matières premières de haute qualité.

Quelque chose à ajouter ? M. O : Je tiens en fin à souligner que le succès de Seipasa repose également sur une équipe jeune et dynamique qui allie expérience et passion pour l’agriculture naturelle à zéro résidus. Cette équipe hautement qualifiée regroupe agronomes, chimistes, pharmaciens, techniciens commerciaux et spécialistes en marketing.

Actu Actu Entreprise IRRITEC La pénurie des ressources hydriques et l’accroissement des besoins alimentaires ont favorisé le développement de l’irrigation goutte-à-goutte dans le monde entier. Depuis sa création, Irritec s’est fixée pour objectif d’améliorer l’efficience de l’utilisation de l’eau en offrant une large gamme de solutions pour l’agriculture, les espaces verts, l’adduction d’eau et le secteur minier. En ce qui concerne le secteur agricole, Irritec est devenue une référence mondiale grâce au développement de solutions couvrant tous les besoins. En effet, Irritec conçoit, fabrique et distribue des produits et des systèmes complets pour l’irrigation, à savoir : les systèmes de mico-irrigation, d’aspersion, les canalisations, les systèmes de filtration, les automatisme, dispositifs de fertigation, etc. Fournisseur de solutions innovantes d’irrigation

Depuis sa création, cette société sicilienne concentre ses efforts dans le domaine de l’irrigation et investit énormément dans la recherche et le développement de produits fabriqués en Italie en accord avec les objectifs de l’entreprise qui sont de simplifier le travail et d’optimiser l’utilisation de chaque goutte d’eau. De plus, les produits Irritec s’inscrivent dans une économie circulaire, car ils utilisent un plastique à faible impact tout en assurant les mêmes performances. Le but de ces produits est de fournir la bonne quantité d’eau à chaque culture individuelle, en garantissant un approvisionnement correct en nutriments aux bons moments et aux bonnes doses. Idéal à la fois dans les champs ouverts et dans les serres, les produits d’irrigation goutte à goutte Irritec sont la bonne solution pour tout type de culture, adaptés aux vergers, vignobles, cultures horticoles, serres et à toutes les situations où un débit précis est requis.L’un des produits les plus importants brevetés par Irritec, issu de la Recherche et du Développement, est la gaine eXXtreme™. L’innovation et le respect de l’environnement ont valu de nombreuses récompenses internationales à une entreprise qui se soucie avant tout des agriculteurs, des distributeurs et des revendeurs et d’avoir une irrigation d’excellence tout en préservant le bien le plus précieux de la planète: l’eau.

Evolution de l’entreprise Avant de figurer parmi les leaders mondiaux du secteur de l’irrigation, la société Irritec est passée par plusieurs étapes importantes : - En 1974, M. Rosario Giuffrè, avec son frère Cono et son fils Carmelo, a fondé Irritec. A cette époque, l’activité principale de l’entreprise était la fabrication de stores en PVC. Basée à Capo d’Orlando dans la province de

nalisations pour l’irrigation et les ouvrages hydrauliques. - Le début des années 90 a marqué le début du succès de l’entreprise : la production de lignes de goutteurs à Siplast (aujourd’hui Irritec) incluses dans le portefeuille Irritec a permis la fourniture de systèmes d’irrigation complets. En 1990, l’actuel directeur général, M. Carmelo Giuffrè, a décidé d’acheter un brevet qui a conduit Irritec à produire et à vendre la première série de lignes de goutteurs, suivie de la deuxième en 1991 et de la troisième en 1992. Aujourd’hui, Irritec distribue ses produits dans plus de 150 pays à travers le monde, compte plus de 700 employés, dispose d’une dizaine d’usines de production à travers le monde, ainsi que des succursales commerciales stratégiques dans plusieurs pays.

M. Bouchaib Idrissi, Responsable commercial et technique Maroc d’Irritec.

Messine, elle ne comptait que 18 employés. - Dans les années suivantes, Irritec a commencé à grandir et Carmelo Giuffrè, 25 ans, a proposé une manière différente de traiter les plastiques. L’importance de l’économie d’eau et l’idée d’un avenir dans le domaine de l’irrigation ont fait que l’entreprise se concentre sur le secteur de la micro-irrigation. - Dans les années 80, les pratiques de la micro-irrigation, principalement répandues dans les pays du Moyen-Orient, aux ÉtatsUnis et en Arabie, ont également atteint l’Italie. Pour répondre aux nouvelles exigences des nouveaux systèmes d’agriculture et d’irrigation des espaces verts, Irritec a élargi son offre avec la production de caIrritec au Maroc : Parmi les produits phares commercialisée par la société Irritec au Maroc, on peut citer : - la gaine avec labyrinthe la Irritec tape et aussi la dernière génération de gaine patentée Irritec la fameuse Exxtreme tape. - la gaine avec goutteur P1. - le goutteur intégré turbulent DPLINE. - le goutteur intégré autorégulant le Multibar C et la nouveauté de irritec Multibar F avec goutteur plat. - à cela s’ajoutent les stations de filtration automatique et les raccords en polyéthym- lène normal et agréé en eau potable.

Pour toute information sur les produits Irritec, contacter: M. Bouchaib El Idrissi GSM: 0635 633 818 Mail: bouchaib.idrissi@irritec.com

AGRIMATCO Fête ses 35 ans au service de l’agriculture marocaine

Depuis sa création Agrimatco n’a pas cessé de se d é v e l o p p e r pour devenir actuellement un des distributeurs leaders du pays en semences et en solutions de protection des plantes. Avec des produits de qualité et une présence permanente dans toutes les régions agricoles du Maroc, Agrimatco a su se positionner comme un partenaire privilégié des producteurs qu’ils soient petits ou grands, tournés vers l’export ou le marché local. Une bonne connaissance de leurs besoins, permet à la société d’introduire des solutions adaptées dont plusieurs sont même devenus des références que ce soit dans le domaine des semences, de la protection phytosanitaire, du matériel de traitement ou encore de l’irrigation, répondant parfaitement aux exigences de l’ensemble des cultures. Il faut dire qu’Agrimatco est très sélective vis-à-vis de ses fournisseurs et ne représente que des sociétés leader dans leur domaine, développant des produits adaptés aux conditions marocaines. Par ailleurs, faisant preuve d’une grande souplesse, Agrimatco suit de près l’évolution mondiale de l’agriculture. Ceci est notamment facilité par son appartenance à une multinationale implantée dans plus de 40 pays à travers le monde. La célébration du 35 e anniversaire a aussi été l’occasion pour Monsieur Mohamed Miloudi, Directeur Général d’Agrimatco, de féliciter son équipe pour la progression continue qu’ont connues les différentes activités de la société. La société Agrimatco a choisi la cité ocre Marrakech pour célébrer son 35 ème anniversaire, le 16 Janvier dernier. La cérémonie a eu lieu dans un cadre convivial avec la participation de l’ensemble des équipes administrative, technique, marketing et commerciale de la société. L’occasion également pour le groupe Agrimatco de tenir sa réunion annuelle pour présenter le bilan des réalisations 2019 et les objectifs 2020.

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