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Maïs, le progrès par la génétique

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Le maïs est aujourd’hui la première céréale mondiale. Sa production dépasse le milliard de tonnes, et devrait continuer à progresser pour les prochaines années. Le maïs est en effet une ressource essentielle, destinée aux trois quarts à l’alimentation animale. Quelles sont les raisons d’un tel essor ?

Des rendements qui progressent toujours La première raison de la place du maïs au niveau mondial tient en un mot : ses rendements. La culture a bénéficié d’un formidable progrès génétique depuis plus de 50 ans. A titre d’illustration en France, en 1948, le maïs était cultivé sur 300 000 ha avec un rendement moyen de 14 q/ha, 20 ans plus tard, les surfaces doublaient, et les rendements aussi. 40 ans plus tard, les rendements enregistrés avaient de nouveau doublé et approchaient les 60 q/ha. En 2017, la France a produit 14 millions de tonnes de maïs grain, avec un rendement moyen de 103 q/ha. Le gain de rendement a été régulier et ne ralentit pas. Aujourd’hui, il est estimé de 1,2 %/ha/an toutes précocités et régions confondues. En grain, cela représente entre 1 et 1,2 q/ha/an, et en fourrage entre 0,10 et 0,15 tonne de MS/ha/an. C’est aujourd’hui la seule culture cultivée en France dont les rendements continuent d’augmenter, puisque à titre de comparaison les rendements en céréales à paille et en oléagineux stagnent depuis les années 2000.

Un progrès génétique pour des variétés toujours plus rustiques Un tel essor des rendements est dû à une sélection dynamique qui explore différentes voies de progrès.

Parmi celles-ci, il faut citer le travail lié à la résistance aux températures basses lors du démarrage de la culture. C’est ainsi que le maïs a pu rapidement conquérir les grandes zones d’élevage, et gagner sa première place dans les auges des exploitations de ruminants. Les plantes cultivées aujourd’hui valorisent également mieux l’eau et résistent bien au stress hydrique, gardant des rendements élevés même lors d’étés difficiles. Il existe aussi une meilleure résistance aux températures parfois extrêmes rencontrées dans les zones continentales ou dans le sud. Ainsi, les feuillages restent verts plus longtemps, et la photosynthèse se poursuit tout au long du cycle, y compris pendant la phase de remplissage des grains. Il faut également souligner que les sélectionneurs ont progressivement réalisé un tri variétal vis-à-vis des principales maladies rencontrées (l’helminthosporiose, les fusarioses…).

Pour choisir sa variété, l’agriculteur dispose aujourd’hui d’une multitude de critères : attention tout de même à bien les choisir. Il existe donc un panel de critères de choix dans lesquels il est vrai, il est assez difficile de s’y retrouver. Le choix d’une variété se fera dans un premier temps sur des critères agronomiques, la valeur alimentaire interviendra pour départager des variétés de rendement proche. Le choix de la variété doit se décider essentiellement sur des résultats d’essais dans votre petite région qui permet au mieux d’évaluer le potentiel des différentes variétés. Bien sûr, il reste nécessaire de varier sa sole de maïs en plusieurs variétés permettant ainsi de limiter les risques. Quant au choix de nouvelles variétés, il est recommandé de ne pas les généraliser dans un premier temps, il est préférable de garder des valeurs sûres.

Des variétés adaptées aux besoins des animaux Depuis les premières études spécifiques liées à la qualité des maïs pour l’alimentation animale, la sélection n’a jamais ralenti pour proposer aux éleveurs des variétés adaptées aux besoins des animaux. L’évaluation de la valeur alimentaire du maïs fourrage a toujours fait l’objet de travaux importants, y compris récemment à travers un travail qui a abouti en 2017 à une meilleure prédiction de la digestibilité et de la valeur énergétique du maïs. Il est important de souligner que l’estimation précise de la valeur alimentaire du maïs permet d’améliorer sa valorisation dans la ration, et de satisfaire au plus près les besoins des animaux, pour une meilleure compétitivité des exploitations d’élevage.

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