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Les biofertilisants, pour améliorer naturellement les performances des cultures
Les biofertilisants sont des solutions naturelles qui permettent d’obtenir un meilleur équilibre du sol (en optimisant et régulant son fonctionnement), dans le but d’améliorer les performances des cultures durablement. Ils ne possèdent cependant pas la capacité de remplacer totalement l’usage d’engrais issus de la chimie minérale. Leur utilisation vient donc compléter l’utilisation d’engrais, et non remplacer leur usage.
Photo Lallemand
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Après avoir été considéré comme un simple support de production, le sol constitue aujourd’hui un facteur de production à part entière. De son entretien et sa conservation dépendent ses performances. Grâce à leur système racinaire, les plantes puisent l’eau et les minéraux stockés dans le sol, pour leur nutrition. Mais le sol ne joue pas uniquement le rôle de «réservoir à nutriments» pour les végétaux, il s’agit d’un écosystème complexe. Et même s’il possède un capital nutritionnel conséquent, une fraction des apports servant à nourrir la plante peut être immobilisée, donc indisponible pour celle-ci. C’est à ce stade qu’interviennent les micro-organismes du sol. Ils participent à des mécanismes permettant d’améliorer la biodisponibilité des nutriments, favorisant ainsi le développement de la plante. Un biofertilisant est un produit qui optimise les fonctions du sol et sa fertilité grâce à l’action des micro-organismes vivants qu’il contient. A noter que tout fertilisant désigné comme bio ou utilisable en agriculture biologique n’est ainsi pas nécessairement un biofertilisant. Plusieurs types de biofertilisants peuvent être différenciés, en fonction des micro-organismes qui les composent. A l’heure actuelle, les micro-organismes identifiés comme ayant les propriétés les plus intéressantes pour une utilisation agricole sont: - les bactéries fixatrices d’azote dont la fonction principale est de capter l’azote présent dans le sol et dans l’air. - les bactéries solubilisatrices de phosphore qui permettent de transformer le phosphore présent dans le sol sous une forme soluble et biodisponible pour la plante. - les champignons mycorhiziens qui ont la particularité d’être en symbiose avec les racines de certaines espèces de plantes.
Il existe une grande variété de biofertilisants, ce qui implique des conditions de conservation et d’application spécifiques en fonction des organismes vivants qu’ils contiennent. Selon le type de micro-organismes utilisé (bactérie, mycorhize, …), le mode d’application (au sol, …), ou encore la formulation (granulés, liquide, poudre, …), les recommandations d’utilisation et de conservation peuvent varier. Il est donc important de comprendre les spécificités et mécanismes d’actions du produit employé, afin de maximiser ses chances d’implantation et optimiser son efficacité.
Bien utiliser ses biofertilisants
n’échappent pas à la règle des précautions d’emploi et des conditions d’application qui varient selon la nature du micro-organisme appliqué (aérobie, résistance aux UV, …). En fonction de la formulation utilisée pour concevoir un produit, certaines conditions climatiques ou de stockage peuvent altérer la viabilité des micro-organismes. De mauvaises conditions de conservation peuvent ainsi avoir une incidence directe sur l’efficacité du produit. Il faut donc toujours consulter les préconisations d’emploi de l’étiquette. De la même manière que pour les conditions de conservation, les conditions d’application d’un biofertilisant peuvent influer indirectement sur l’efficacité du produit. Afin d’optimiser leur utilisation, il y a quelques règles de bon usage qu’il convient de respecter : - La saison : certains micro-organismes s’implantent mieux et montrent une activité plus importante en fonction de la saison à laquelle on les applique. Dans un souci d’optimisation de leur efficacité, il faut se référer à leur notice d’utilisation ou demander conseil à un expert en la matière. - Le moment de la journée : les micro-organismes peuvent, selon leur nature, être sensibles aux UV. Il est donc préférable d’éviter une application en pleine journée par temps ensoleillé. Préférer plutôt une application en fin de journée ou par temps nuageux. Pour exemple : les bactéries fixatrices d’azote (pseudomonas, azotobacter, …) font partie des micro-organismes sensibles aux UV. Après application, il faut veiller à effectuer un enfouissement superficiel (covercrop, …) - Le sol : pour assurer la survie et la multiplication des bactéries, il est nécessaire que le sol contienne un minimum de matière organique. Un enfouissement superficiel de résidus de culture est donc par exemple plus favorable à la multiplication des bactéries. - La période de culture recommandée pour l’application d’un biofertilisant est très variable selon le produit et la culture cible. Il existe ainsi de nombreuses possibilités : en raie de semis, en surface avant travail du sol, en foliaire, etc. Il faut donc se référer à leur notice d’utilisation ou demander conseil aux entreprises spécialisées pour une utilisation optimale. - La protection de l’utilisateur : après manipulation du produit, se laver les mains. Les produits de formulation peuvent être légèrement irritants, comme c’est le cas de nombreux produits liés à la nutrition des cultures.
Incompatibilités avec les produits chimiques
Les produits phytosanitaires et les produits chimiques en général peuvent altérer de façon significative la viabilité des micro-organismes. Par exemple, de par leur nature, les endomycorhyzes (Rhizophagus irregularis, …) sont incompatibles avec les fongicides, insecticides et herbicides. Dans la même optique, il est conseillé de rincer plusieurs fois à l’eau claire le réservoir qui servira à appliquer des biofertilisants s’il a précédemment été utilisé avec des produits de ce type.
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N
P K
Ca Mg Fe Zn B
Mn
Cu S
Mo
Ca