CINETIQUES ENZYMATIQUES INTRODUCTION I – Quelques définitions II – Facteurs indispensables III – Quelques rappels de thermodynamique IV – Notion de site actif V – Réaction à un substrat et un produit 1 – notion de complexe enzyme-substrat 2 – les différentes phases de la réaction 3 – l’équation de Michaelis et Menten 4 – constante de Michaelis ou KM 5 – cas où [S]<<KM 6 – représentations linéaires 7 – constante catalytique kcat
CINETIQUES ENZYMATIQUES V – Cinétique Michaelienne (suite) 8 – unités de vitesse d’une réaction enzymatique 9 – effet de la concentration en enzyme
VI – Inhibition enzymatique 1 – inhibition compétitive 2 – inhibition non compétitive 3 – inhibition incompétitive
VII – Effet des constantes physiques 1 – effet du pH 2 – effet de la température
VIII- Allostérie
CINETIQUES ENZYMATIQUES IX – Réactions à plusieurs substrats 1 – fixation aléatoire 2 – fixation ordonnée 3 – mécanisme Ping-Pong
Glossaire
Introduction
INTRODUCTION Contexte historique •1750-1760, Réaumur et Spallanzani Mise en évidence d’une activité enzymatique : expérience sur suc gastrique du gésier d'oiseaux (digestion in-vitro de viande ou grains prébroyés)
• 1833-1870 : Payen et Persoz extraits d'orge en germination peuvent transformer l'amidon
Introduction
• 1850 : Berzelius • 1890 : Fisher définit les compare catalyseurs propriétés principales chimiques et biologiques des enzymes = même processus protéines jouant rôle de catalyseurs biologiques à très forte efficacité • 1878 : Von Kühne Dans levures = substance • 1910 :V. Henri et responsable de Michaëlis = définition fermentations des paramètres cinétiques Il l'appelle enzyme (du grec "en" = dans et "zûmé" = le jus)
Introduction
• 1950 : Purification, identification et caractérisation de l'uréase par Sumner (prix Nobel) • 1960 : Sanger (deux fois Nobel) synthèse chimique RNase (la plus petite enzyme : 13 700 Da) • 1960 : J. Monod et Koshland étudient l'allostérie et la cinétique catalytique notion de régulation
Classification
Classification des enzymes On connaît environ 10.000 enzymes (dont 600 endonucléases de restriction) 1 : Oxydoréductases (transfert d'électrons, d’atomes d’hydrogène ou fixation d’oxygène) 2 : Transférases (transfert d'atomes ou de groupes d'atomes autres que ceux 1) 3 : Hydrolases (Coupure des liaisons avec fixation de radicaux H et OH issus de l’eau) 4 : Lyases (Coupure des liaisons par d'autres modes autres que l'hydrolyse). 5 : Isomérases (réaction conservant la formule brute du composé) 6 : Ligases (formation des liaisons CC, CO, CN, CS, CP, N-métal). Ce sont des synthétases utilisant l’énergie des XTP.
Nomenclature
Nomenclature Depuis 1961, l'Union Internationale de Biochimie a codifié la nomenclature et la classification des enzymes sous une nomenclature dite officielle. Toutes les enzymes actuellement connues sont répertoriées sous un numéro portant 4 nombres séparés par des points et précédés de EC (Enzyme Commission number) : (EC x1.x2.x3.x4). La signification des nombres est la suivante : X1 : Le premier nombre pouvant varier de 1 à 6 indique le type de réactions X2 : Le deuxième définit son mécanisme d'action. Dans le cas des oxydoréductases on distingue les déshydrogénases, les monooxygénases et les dioxygénases. X3 : Le 3e nombre désigne la nature de la molécule qui sert d'accepteur, lorsqu'il s'agit d'un transfert d'électrons. X4 : Le 4e nombre est un numéro d'ordre dans le groupe et dans le sousgroupe. Lorsqu'une enzyme se termine par 99, cela signifie qu'elle est incomplètement caractérisée
Nomenclature
Nomenclature
Exemples - Hexokinase (EC 2.7.1.1) -Glucokinase (EC 2.7.1.2) -Phospholipase A1 (3.1.1.32) -Phospholipase A2 (3.1.1.4) -la trypsine du pancréas ( 3.2.21.4) -la chymotrypsine (3. 4. 21. 1) du pancréas -la thrombine (3.4.21.5) du plasma sanguin -la papaïne (3.4.22.2) protéine végétale -collagénase (3.4.24;3) -les Nucléosidases (3.2.2.1) -Citrate synthase (4.1.3.7) Pour plus d’informations : http://www.chem.qmul.ac.uk/iubmb/enzyme/
CINETIQUES ENZYMATIQUES
I – Quelques définitions II – Facteurs indispensables III – Quelques rappels de thermodynamique IV – Notion de site actif V – Réaction à un substrat et un produit 1 – notion de complexe enzyme-substrat 2 – les différentes phases de la réaction 3 – l’équation de Michaelis et Menten 4 – constante de Michaelis ou KM 5 – cas où [S]<<KM 6 – représentations linéaires 7 – constante catalytique kcat
DEFINITIONS
Chez tous les organismes vivants, 99,9% des réactions chimiques sont catalysées par des molécules de nature protéique que l’on appelle enzymes.
Un ou une enzyme est un catalyseur biologique d’une réaction chimique se déroulant au sein du vivant.
Un enzyme accélère la transformation d’une ou de plusieurs molécules en une ou plusieurs autres molécules.
Les molécules transformées s’appellent substrats et les molécules obtenues sont appelées produits.
DEFINITIONS
CINETIQUES ENZYMATIQUES
I – Quelques définitions II – Facteurs indispensables III – Quelques rappels de thermodynamique IV – Notion de site actif V – Réaction à un substrat et un produit 1 – notion de complexe enzyme-substrat 2 – les différentes phases de la réaction 3 – l’équation de Michaelis et Menten 4 – constante de Michaelis ou KM 5 – cas où [S]<<KM 6 – représentations linéaires 7 – constante catalytique kcat
COENZYMES
Pour catalyser correctement une réaction chimique, un enzyme a parfois besoin d'une molécule "exogène". Le cofacteur d’un enzyme est une molécule qui apporte un groupement chimique important pour la catalyse enzymatique, groupement que ne possède pas l’enzyme seul. Il peut s’agir d’un ion ou d’un coenzyme. Il y a deux familles de coenzymes : - ceux qui ne sont que transitoirement liés à l’enzyme et que l’on considère alors comme des co-substrats (dialysable), - ceux que l’on nomme groupes prosthétiques et qui sont liés de façon covalente à la protéine.
COENZYMES
apoenzyme (inactif)
+
cofacteur
holoenzyme (actif)
COENZYMES
Cofacteur
Réaction impliquée
Biotine
Carboxylation
Coenzyme à cobalamine (vit B12) Coenzyme A Coenzymes flaviniques Acide folique Coenzymes à nicotinamide
Alkylation Transfert de groupe acyl Oxydo-réduction Transfert de groupe acyl Oxydo-réduction
Phosphate de pyridoxal
Transfert de groupe amino
Tétrahydrofolate
Transfert de groupe à un carbone
Thiamine pyrophosphate
Transfert de groupe aldéhyde
CINETIQUES ENZYMATIQUES
I – Quelques définitions II – Facteurs indispensables III – Quelques rappels de thermodynamique IV – Notion de site actif V – Réaction à un substrat et un produit 1 – notion de complexe enzyme-substrat 2 – les différentes phases de la réaction 3 – l’équation de Michaelis et Menten 4 – constante de Michaelis ou KM 5 – cas où [S]<<KM 6 – représentations linéaires 7 – constante catalytique kcat
Rappels de thermodynamique
E
S
P
E
CH2-COO HO-C-COO
aconitase
-
H-CH-COO citrate
-
-
CH2-COO H-C-COO
-
HO-CH-COO isocitrate
-
-
Rappels de thermodynamique
ENZYMOLOGIE
Énergie libre, G°
S
P
Réactif S
Énergie de GIBBS de la réaction
∆G°
Produit P
Coordonnées de la réaction
∆G°<0 d’où réaction SP possible
Rappels de thermodynamique
RAPPELS
∆G° = -RT ln Kéq ∆G° = -RT ln
[P] [S]
Si ∆G°<0 alors ln
éq
Équation de VAN'T HOFF R = 8,3145 J.K-1.mol-1
éq
[P] [S]
éq
>0 :
éq
on a donc, à l’équilibre, beaucoup plus de P que de S, la réaction est en faveur de la transformation de S en P.
Rappels de thermodynamique
Attention, un ∆G°<0 signifie : la réaction est thermodynamiquement possible.
L’oxydation complète du saccharose par l’O2 est très exergonique (∆G° très <0): saccharose + 12 O2 12 H2O + 12 CO2 + énergie (chaleur)
pourtant le sucre dans votre placard en contact avec l’O 2 de l’air ne s’enflamme pas en libérant eau et gaz carbonique.
La réaction est possible et elle a bien lieu, mais sans catalyseur, elle se déroule à une vitesse imperceptible. Pourquoi ?
Rappels de thermodynamique
Parce que la molécule S, pour se transformer en molécule P, doit passer une barrière d’énergie de GIBBS maximale.
Cette barrière correspond à l’énergie nécessaire pour que la molécule S soit sous une conformation correcte pour être transformée en molécule P, i.e. pour que S atteigne son état de transition.
Rappels de thermodynamique
Énergie libre, G°
État de transition (non catalysé) X‡
∆G°‡
Énergie de GIBBS d’activation
non catalysé
Réactif S
Énergie de GIBBS de la réaction
∆G°
Produit P
Coordonnées de la réaction
Rappels de thermodynamique
L’état de transition X‡ n’est obtenu en proportions appréciables que pour des températures très élevées.
La réaction dans des conditions douces de température n'est probable que pour un très petit nombre de molécules (très faible vitesse de l’ordre d’une centaine de réactions/min).
L’enzyme fixe le substrat et l’oriente de façon constante et optimale.
L’enzyme permet ainsi d’abaisser l’énergie de cet état de transition.
Rappels de thermodynamique
Énergie libre, G°
X‡
État de transition (non catalysé)
∆G°‡
EX‡
non catalysé
État de transition (catalysé)
∆G°‡ Énergie de GIBBS
Réactif S
catalysée
d’activation
∆G°
Produit P
Coordonnées de la réaction
Rappels de thermodynamique
soit
S1
S2
deux molécules pouvant réagir ensemble pour donner
P
une troisième molécule.
Le passage de S1+S2 à P est très favorable (∆G°<0). Pour qu’il ait lieu, S1 et S2 sont mélangés. Pour que les deux molécules puissent réagir, il faut qu’elles se rencontrent en un point bien précis : Rencontre productive
Rencontre non productive
Rappels de thermodynamique
On imagine alors que la probabilité d’avoir une rencontre productive, et donc une réaction, est faible. Afin de favoriser les rencontres productives, il est nécessaire d’augmenter le nombre total de rencontres en augmentant la température du milieu (agitation thermique). Seule une augmentation de température permettra un nombre suffisant de rencontres productives et donc une vitesse de réaction élevée.
Cinétique chimique Avec un enzyme, la situation est différente : la protéine fixe toujours de la même façon les molécules S1 et S2, de manière à ce qu’elles soient toujours orientées de façon optimale.
Rappels de thermodynamique
ENZYME Site actif S1
S2
Rappels de thermodynamique
En présence d’enzyme !
Dans ce cas, l’énergie thermique du milieu suffit à former le complexe enzyme-substrats, d’autant plus que les formes géométriques de ces molécules et leurs propriétés physico-chimiques sont complémentaires.
Une fois formé, le complexe enzyme-substrat(s) a de fortes chances de fabriquer le(s) produit(s) final(ux) sans qu’il ne soit apporté une énergie calorifique élevée au milieu.
L’enzyme permet donc d’accélérer fortement la réaction en augmentant la probabilité de rencontre de S1 et S2 en les fixant à proximité l’un de l’autre dans son site actif.
ANIMATION1
ANIMATION2
Rappels de thermodynamique
MODELE DE FISHER : CLE-SERRURE SUBSTRAT SUBSTRAT
+ ENZYME
ENZYME
Rappels de thermodynamique
1958-MODELE DE KOSHLAND : AJUSTEMENT INDUIT SUBSTRAT SUBSTRAT
+ ENZYME
ENZYME
CINETIQUES ENZYMATIQUES
I – Quelques définitions II – Facteurs indispensables III – Quelques rappels de thermodynamique IV – Notion de site actif V – Réaction à un substrat et un produit 1 – notion de complexe enzyme-substrat 2 – les différentes phases de la réaction 3 – l’équation de Michaelis et Menten 4 – constante de Michaelis ou KM 5 – cas où [S]<<KM 6 – représentations linéaires 7 – constante catalytique kcat
Notions de site actif
La structure tridimensionnelle de l’enzyme fait apparaître une zone qui lie les substrats et permet leur réaction. On appelle cette région de la protéine le site actif ou site catalytique. De par les repliements de la chaîne polypeptidique, le site actif ou site catalytique est constitué d’acides aminés qui peuvent être très éloignés les uns des autres dans la structure primaire. représentation schématique de l’uridine transférase +
NH3
1
380 62 79 129 141 180
site actif
282298
COO-
Notions de site actif
noyau uridine du substrat
H
R N
H N
O N
H O
β
O C
H H
Cα H CH3
chaîne latérale thréonine de l’enzyme
H O CH2
chaîne latérale sérine de l’enzyme
CINETIQUES ENZYMATIQUES
I – Quelques définitions II – Facteurs indispensables III – Quelques rappels de thermodynamique IV – Notion de site actif V – Réaction à un substrat et un produit
1 – notion de complexe enzyme-substrat 2 – les différentes phases de la réaction 3 – l’équation de Michaelis et Menten 4 – constante de Michaelis ou KM 5 – cas où [S]<<KM 6 – représentations linéaires 7 – constante catalytique kcat
Complexe enzyme-substrat
En 1903, le français Victor Henri montre qu’un enzyme peut fixer un ligand.
En 1913, Maud Menten introduit avec Leonor Michaelis un nouveau concept qui révolutionne les études des réactions biologiques.
Notion de complexe enzyme-substrat
Complexe enzyme-substrat
milieu rĂŠactionnel contenant Ă t=0 une concentration de substrat [S]0
Complexe enzyme-substrat
MolĂŠcules de substrat
Complexe enzyme-substrat
ajout de l’enzyme [E]T [E]T pour [E]TOTALE
milieu réactionnel contenant à t=0 une concentration de substrat [S]0
on est au temps 0
Complexe enzyme-substrat
Molécule d’enzyme
Complexe enzyme-substrat
E+S
ES
E+P
à t=0, la concentration en substrat est désignée [S]0
la concentration en enzyme est désignée [E]T et reste constante tout au long de la mesure
à t=0, la concentration du complexe enzyme-substrat, [ES], est égale à 0
à t=0, la concentration en produit est égale à 0
Complexe enzyme-substrat K1
K2
ES
E+S K-1
EP K-2
K3
E+P
K-3
Apparition du Produit au cours du temps [P]
La vitesse peut être mesurée avec l'apparition du produit.
Vitesse initiale
v=
d [ P] dt
t Phase préstationnaire
Phase stationnaire
[ES]
[S]>>[E]
L'enzyme se charge
Effet du produit
[EP]
Le produit qui s'accumule La vitesse ralentie la réaction est constante. (loi d'action de masse)
équilibre
[ES]
[EP]
La concentration du produit reste constante
En enzymologie classique, on s'intéresse à la phase stationnaire (linéaire) en mesurant la vitesse initiale. Il y a un maximum d'enzyme liée avec le substrat. D’où la vitesse maximale
Cinétique enzymatique P
La détermination de la vitesse initiale se fait en mesurant l 'apparition du produit en fonction du temps.
Détermination de la vitesse initiale pour différentes concentrations en substrat
La vitesse initiale correspond à la vitesse instantanée mesurée au temps t=0. Soit la pente de la tangente à l'origine. S 1 Vi1
T
Cinétique enzymatique : Mesure de Vi1 et report sur Vi=F(S)
P
Vi
Détermination de la vitesse initiale pour différentes concentrations en substrat
Vi1 S 1 Vi1
S1
T
S
Cinétique enzymatique : Mesure de Vi2 et report sur Vi=F(S)
Vi P
Vi2 S 2
Vi1
S 1 Vi1
Vi2
T
S1
S2
S
Cinétique enzymatique : Mesure de Vi3 et report sur Vi=F(S)
Vi P Vi3
S 3
Vi2 S 2
Vi1
Vi2 Vi3
Vi1
S 1 Vi4= Vi5
T
S1
S2
S3
S
Cinétique enzymatique : Mesure de Vi4 et report sur Vi=F(S)
Vi S 4
P
Vi4 Vi3
S 3
Vi2
S 2
Vi1
Vi2 Vi3
Vi1
S 1 Vi4= Vi5
T
S1
S2
S3
S4
S
Cinétique enzymatique : Mesure de Vi5 et report sur Vi=F(S)
S 5 S 4
P
Vi Vi5 = Vi4
S 3
Vi3 Vi2
S 2
Vi1
Vi2 Vi3
Vi1
S 1 Vi4= Vi5
T
S1
S2
S3
S4
S5
S
Cinétique enzymatique De P = f(T) à Vi = f(S)
Vi
S 5 S 4
P
Vmax Vi5 = Vi4 Vi3
S 3
Vi2
Vmax/2
S 2
Vi1
Vi2 Vi3
Vi1
S 1 Vi4= Vi5
T
S1
KM
S2
S3
S4
S5 S
Complexe enzyme-substrat état préstationnaire
[S]0
ES
E+P [P]
Concentrations
E+S
état poststationnaire
état stationnaire
[S] [E]libre [ES]
[E]libre [ES]
[P]
Temps
CINETIQUES ENZYMATIQUES
I – Quelques définitions II – Facteurs indispensables III – Quelques rappels de thermodynamique IV – Notion de site actif V – Réaction à un substrat et un produit
1 – notion de complexe enzyme-substrat 2 – les différentes phases de la réaction 3 – l’équation de Michaelis et Menten 4 – constante de Michaelis ou KM 5 – cas où [S]<<KM 6 – représentations linéaires 7 – constante catalytique kcat
Phases de la réaction
3 états lors de la cinétique état pré-stationnaire état stationnaire état post-stationnaire
Phases de la réaction
état pré-stationnaire ne dure que quelques secondes, le temps de mélanger enzyme et substrat
substrat
produit
Phases de la rĂŠaction
ĂŠtat stationnaire
Phases de la réaction état préstationnaire
Concentrations
E+S
état poststationnaire
état stationnaire
ES
E+P [P]
[S]
[P] [ES]
Vi
d[ES] =0 dt
[E]libre Temps
[S] [E]libre [ES]
Phases de la rĂŠaction
ĂŠtat post-stationnaire
Phases de la réaction
mesure d’une activité enzymatique La concentration en enzyme doit rester constante au sein de tous les essais.
Les paramètres physico-chimiques (température, force ionique et pH) du milieu doivent rester stables pour tous les essais.
Sauf expérience particulière, le seul paramètre variable doit être la concentration en substrat.
Phases de la rĂŠaction
[P]apparu [S]0 ď&#x192;¤
temps [E]T = cste dans tous les essais
Phases de la rĂŠaction
phase stationnaire
phase post-stationnaire
[P]apparu
Vi
temps [E]T = cste dans tous les essais
Phases de la réaction
[S] mM 0 0,5 1 2 5 10 20 30
Vi (µM de P/min) 0 35 50 88 160 280 300 310
Phases de la rĂŠaction
vitesse initiale (Vi)
Vmax
Hyperbole quadrilatère
[E]T cste concentration en substrat [S]
Phases de la réaction
Cinétique (phase stationnaire) en fonction de la concentration du substrat
Plus il y a de substrat, plus l'enzyme est rapide. C'est la loi d'action de masse.
Vmax V
Néanmoins, cette augmentation n'est pas infinie(comme tout processus biologique), et l'enzyme finit par être saturé à la vitesse Vmax. (réaction d'ordre 0) Attention, pour les mesures on atteint Vmax de façon asymptotique. En réalité, il est difficile de mesurer Vmax car il faut beaucoup de substrat pour vraiment atteindre Vmax (en théorie [S]=∞)
[S]
A faible concentration la vitesse est linéaire en fonction de la concentration de substrat. C'est une réaction d'ordre 1
[S]
courbe cinétique (V en fonction de [S]) classique des enzymes Michaeliennes. C'est une hyperbole
Phases de la réaction K1
K2
ES
E+S K-1
EP K-2
K3
E+P
K-3
Conditions (phase stationnaire). 1 On travaille à de très faible concentration de substrat 2 Il y a beaucoup plus de substrat que d'enzyme
[S]>>[P]
[S]>>[E]
3 les formes de l'enzyme libres et de l'enzyme lié au substrat sont en équilibre (rapide). Kd =
[ E ][ S ] [ ES ]
Avec ces conditions, on peut simplifier la réaction K1
E+S K-1
ES
K2
E+P
Comme, il y a peu de produit le retour K-2 est négligeable
CINETIQUES ENZYMATIQUES
I – Quelques définitions II – Facteurs indispensables III – Quelques rappels de thermodynamique IV – Notion de site actif V – Réaction à un substrat et un produit
1 – notion de complexe enzyme-substrat 2 – les différentes phases de la réaction 3 – l’équation de Michaelis et Menten 4 – constante de Michaelis ou KM 5 – cas où [S]<<KM 6 – représentations linéaires 7 – constante catalytique kcat
Équation de Michaelis-Menten
E+S
k k
1
ES
k
2
E+P
-1
La vitesse d’apparition du produit P (vitesse de la réaction catalysée par l’enzyme) dépend de k2 et de la concentration en ES.
vi = k2 [ES]
La [ES] dépend de sa vitesse de formation et de sa vitesse de disparition. vformation ES = k1 [E] [S] vdisparition ES = k-1 [ES] + k2 [ES] = (k-1 + k2) [ES]
Équation de Michaelis-Menten état préstationnaire
Concentrations
E+S
état poststationnaire
état stationnaire
ES
E+P [P]
[S]
[P] [ES]
Vi
d[ES] =0 dt
[E]libre Temps
[S] [E]libre [ES]
Équation de Michaelis-Menten
Pendant l'état dit "stationnaire" ou en "vitesse initiale", les vitesses de formation et de disparition de ES sont égales.
vformation ES = vdisparition
ES
(k-1 + k2) [ES] = k1 [E] [S] Si on réarrange l’expression mathématique :
k [E] [S] [ES] = (k + k ) 1
ou
-1
[ES] =
2
[E] [S]
(k-1 + k2)
k
1
Équation de Michaelis-Menten
[ES] =
[E] [S]
(k-1 + k2)
k
1
On simplifie l’équation en définissant une nouvelle constante, K M, appelée constante de Michaelis et Menten :
KM =
(k-1 + k2)
k
1
Si on réarrange l’expression mathématique :
[ES] =
[E] [S]
KM
Équation de Michaelis-Menten
[ES] =
[E] [S]
KM
Si l’on regarde le numérateur de cette équation, la [S] est égale (en approximation) à celle de départ ([S]0), puisque la concentration en substrat est très largement supérieure à celle en enzyme. La concentration en enzyme libre [E] est difficile à appréhender expérimentalement mais on sait qu'elle doit être égale à la concentration totale en enzyme ([E]T) moins la concentration en enzyme lié ([ES]).
[E] = [E]T – [ES] [ES] =
[E] [S] KM
devient
[ES] =
([E]T – [ES]) [S] KM
Équation de Michaelis-Menten
Si on développe
cela devient
([E]T – [ES]) [S]
[ES] = [ES] =
KM [E]T [S] – [ES] [S]
[ES] + [ES] ( 1 +
KM [ES] [S]
=
KM [S]
KM
[E]T [S]
) =
KM
[S] [ES] = [E]T
[E]T [S]
KM 1+
[S]
KM
KM
Équation de Michaelis-Menten
[S]
KM
[ES] = [E]T
1+ Vi = k2 [ES]
Or on sait que :
Donc on peut écrire :
[S]
KM [S]
KM
Vi = k2 [E]T
1+ On peut simplifier :
vi = k2
[S]
KM
[S] [E]T
KM KM
KM +
[S]
KM
= k2
[E]T
[S]
KM + [S]
Équation de Michaelis-Menten
vi = k2 [E]T
[S]
KM + [S]
On sait que lorsque toutes les molécules d’enzyme sont saturées, [ES] = [E]T et la vitesse de transformation du substrat en produit est alors maximale :
Vmax = k2 [E]T L’équation de Michaelis-Menten devient :
Vitesse initiale
vi = Vmax
[S]
KM + [S]
CINETIQUES ENZYMATIQUES
I – Quelques définitions II – Facteurs indispensables III – Quelques rappels de thermodynamique IV – Notion de site actif V – Réaction à un substrat et un produit
1 – notion de complexe enzyme-substrat 2 – les différentes phases de la réaction 3 – l’équation de Michaelis et Menten 4 – constante de Michaelis ou K M
5 – cas où [S]<<KM 6 – représentations linéaires 7 – constante catalytique kcat
Constante de Michaelis-Menten
vi = Vmax
[S]
KM + [S]
Peut-on attribuer à KM une signification concrète? [S] ½ Vmax = Vmax Si vi = ½ Vmax KM + [S] ½ (KM + [S]) = [S] ½ KM = [S] - ½ [S] ½ KM = ½ [S]
KM = [S] KM est la concentration en substrat pour laquelle l’enzyme fonctionne à la moitié de sa vitesse maximale
KM est inversement proportionnelle à l’affinité de l’enzyme. Plus l’affinité est élevée, et moins il faudra de substrat pour que l’enzyme fonctionne.
Constante de Michaelis-Menten
KM s’exprime en unité de concentration de substrat.
KM = [S] mole/L µmole/L mg/L g/L etc…
lorsque vi = ½ Vmax Nomenclature : M signifie Michaelis mais, officiellement, il faudrait écrire cette constante Km
Vitesse initiale (vi)
Constante de Michaelis-Menten
Vmax Pente initiale = Vmax/KM
½ Vmax
KM
concentration en substrat [S]
CINETIQUES ENZYMATIQUES
I – Quelques définitions II – Facteurs indispensables III – Quelques rappels de thermodynamique IV – Notion de site actif V – Réaction à un substrat et un produit
1 – notion de complexe enzyme-substrat 2 – les différentes phases de la réaction 3 – l’équation de Michaelis et Menten 4 – constante de Michaelis ou K 5 – cas où [S]<<K M
M
6 – représentations linéaires 7 – constante catalytique kcat
[substrat]<<KM
Vitesse initiale (vi)
vi = Vmax
[S]
KM + [S]
Vmax
[S]<<KM concentration en substrat [S]
[substrat]<<KM
t
[substrat]<<KM
vi = Vmax
[S]
KM + [S]
In vivo, la [S] est rarement saturante. Le rapport [S]/KM est compris entre 0,01 et 1 de sorte qu’au maximum la moitié des sites actifs est occupée par le substrat. Prenons une condition où KM >> [S] : si Vmax = k2 [E]T et
vi = Vmax
[S]
devient
KM + [S]
vi =
kcat
KM
Dans ces conditions [E]T ≈ [E]libre (puisque [S] très petit)
vi = kcat
KM
kcat
KM
[E] [S]
est une constante de vitesse (apparente d’ordre 2)
k2 = kcat [E]T [S]
[substrat]<<KM
kcat/KM est l’efficacité catalytique de l’enzyme. On l'appelle également k A.
Lorsqu’un enzyme peut utiliser plusieurs substrats, k cat/KM permet d’estimer quel sera le substrat le plus utilisé par la protéine.
Plus le substrat est « bon » et plus le rapport k cat/KM est élevé (forte activité catalytique donc forte kcat et forte affinité donc faible KM).
CINETIQUES ENZYMATIQUES
I – Quelques définitions II – Facteurs indispensables III – Quelques rappels de thermodynamique IV – Notion de site actif V – Réaction à un substrat et un produit
1 – notion de complexe enzyme-substrat 2 – les différentes phases de la réaction 3 – l’équation de Michaelis et Menten 4 – constante de Michaelis ou K 5 – cas où [S]<<K 6 – représentations linéaires M
M
7 – constante catalytique kcat
Représentations linéaires
On peut facilement déterminer KM et Vmax si l’on a les concentrations en substrats utilisées et les vitesses enzymatiques mesurées à ces concentrations. Pour cela il faut linéariser l’équation de Michaelis-Menten. Il existe plusieurs façon de procéder : Lineweaver - Burk Hanes Eadie - Hofstee Eisenthal - Cornish-Bowden
Représentations linéaires
Lineweaver - Burk
[S]
vi = Vmax
KM + [S]
Si on écrit l’équation en double inverse :
1
1
=
vi
ou
[S]
Vmax
KM +
[S]
1
En réarrangeant on obtient :
vi Or
1 vi
Vmax = k2 [E] = kcat [E] T
=
KM
kcat [E]
x T
1 [S]
+
KM +
[S]
vi
Vmax
[S]
KM
1
1
1
=
=
x
Vmax
[S]
+
Vmax
T
1
kcat [E]
ou T
[E] vi
T
=
1
kA
x
1 [S]
+
1
kcat
Représentations linéaires
Lineweaver - Burk 1 vi
pente =
1
KM Vmax
Vmax
-
1 1
KM
[S]
Il s'agit de la représentation la plus utilisée par les enzymologistes même s'il vaudrait mieux utiliser d'autres représentations plus adaptées… ANIMATION
Représentations linéaires
Hanes Si on multiplie l'égalité de Lineweaver-Burk par [S] :
1 vi
=
KM
x
Vmax
1
1
+
[S]
devient
Vmax
Graphique de Hanes ou de Woolf
[S] vi
=
KM Vmax
+
1
x [S]
Vmax
[S] vi KM
pente =
Vmax
- KM [S]
1 Vmax
Représentations linéaires
Eadie - Hofstee Il s'agit de multiplier l'égalité de Lineweaver-Burk par vi x Vmax :
1 vi
=
KM Vmax
1
x
+
[S]
1 Vmax
devient
vi = Vmax - KM x
vi Vmax
pente = KM
Vmax/KM
vi/[S]
vi [S]
Représentations linéaires
Eisenthal - Cornish-Bowden
vi = Vmax
L'équation de Michaelis-Menten peut se réécrire ainsi :
Vmax = vi +
vi
x KM
[S] Vmax V*max v5 v v34 v2 v1
-[S]5 -[S]4 -[S]3
-[S]2 -[S]1
K
* M
KM
[S]
KM + [S]
CINETIQUES ENZYMATIQUES
I – Quelques définitions II – Facteurs indispensables III – Quelques rappels de thermodynamique IV – Notion de site actif V – Réaction à un substrat et un produit
1 – notion de complexe enzyme-substrat 2 – les différentes phases de la réaction 3 – l’équation de Michaelis et Menten 4 – constante de Michaelis ou K 5 – cas où [S]<<K 6 – représentations linéaires 7 – constante catalytique k M
M
cat
Constante catalytique
k
2
est appelée constante catalytique ou
k
cat
.
Elle est proportionnelle au nombre de réactions que peut effectuer une molécule d’enzyme par unité de temps (les anglais appellent cela le «turn-over number»).
Vmax = kcat [E]T
µmole de P. mL-1.sec-1
µmole de E . mL-1 sec-1
Constante catalytique
Exemple : si dans un tube de 2 mL, on a 10 nmoles d’enzyme, une concentration saturante en substrat, et on mesure une vitesse d’apparition du produit de 30 µmoles/mL/min. Calculer le turn-over number.
Dans le tube il y a une concentration saturante en substrat donc l’enzyme fonctionne en Vmax.
Constante catalytique
On calcule la quantité de produit apparue dans le tube chaque minute : 2 mL x 30 µmoles/mL/min = 60 µmoles/min Il y a donc 60 µmoles de produit fabriquées par min par les 10 nmoles d’enzyme présentes dans le tube. 60 µmoles/min / 10 nmoles d’enzyme = 6000 réactions/min
ou 100 réactions/sec Le turn-over number est donc de 6000 réactions/min ou 100 réactions/sec. Chaque molécule d’enzyme catalyse 100 réactions chaque seconde. k2 ou kcat est égale à 100 sec-1.
Constante catalytique
S
E
k
1
E
E Ă&#x2030;tat de transition
P
E
k
2
Constante catalytique
S
E
k E
1
En approximation
E
Ă&#x2030;tat de transition
P
E
k
2
Constante catalytique Enzyme
Substrat
Acétylcholinestérase
Acétylcholine
Anhydrase carbonique
KM (mM)
kcat (s ) -1
kcat/KM (M-1·s-1)
0.095
14 000
147 368 421
CO2
12
1 000 000
83 333 333
HCO3-
26
400 000
15 384 615
1100
40 000 000
36 363 636
Catalase
H 2 O2
Chymotrypsine
N-acétylglycine éthyl ester
440
0.051
0.1
N-acétylvaline éthyl ester
88
0.17
1.9
0.66
190
287 878
Fumarate
0.005
800
160 000 000
Malate
0.025
900
36 000 000
25
10 000
400 000
0.006
0.5
83 333
N-acétyltyrosine éthyl ester Fumarase Uréase
Urée
Lysozyme
hexa N acetylglucosamine
On peut remarquer pour le lysozyme que malgré un mauvais Kcat, l'enzyme est efficace grâce un bon KM. De même l'anhydrase carbonique et la catalase ont une très mauvaise affinité pour leur substrat mais une très bonne constante catalytique. Ce qui en font les enzymes parmi les plus efficaces Grace à ces analyse ont peut déterminer les substrats "le plus physiologique" et l'activité probable de l'enzyme. (Une enzyme peut avoir plusieurs activité.) Ex chymotryspsine
Constante catalytique
Pourquoi mesurer Kcat et KM? Caractérisation On peut mesurer ces constantes pour caractériser une enzyme envers un substrats. Spécificité de l'enzyme En testant différents substrats on peut déterminer les type de substrat reconnu par l'enzyme (KM) et on peut voir l'efficacité Kcat) de la réaction selon la nature chimique du substrat (ex type de liaison). Rôle physiologique de l'enzyme Le rapport Kcat/KM peut nous aider à trouver le ou les substrats naturels de l'enzyme (ère génomique). Mutation rationnelle et mécanisme enzymatique. En testant différents mutants on peut déterminer les acide aminés impliqués dans la reconnaissance (il modifie le KM) et ceux directement impliqué dans la réaction (il modifie Kcat).
Constante catalytique
Biotechnologie La compréhension du mécanisme et la caractérisation de l'enzyme permet d'avoir un intérêt biotechnologique. Stabilisation (T°, pH, Sel,..), Mutants plus actifs, … Une mutation peut parfois changer la conformation d'une enzyme sans être directement impliquée. Mais en général, en modifiant un acide aminé, on peut changer la réactivité de l'enzyme. (Changement conformationnel, changement des propriétés physicochimiques, flexibilité, …) Et en changeant la réactivité on change KM ,donc Kcat et Km sont intimement liés.
KM =
( k−1 + kcat ) k1
D'autre part un acide aminé réactif est aussi lié à la fixation du substrat
CINETIQUES ENZYMATIQUES
V – Cinétique Michaelienne (suite)
8 – unités de vitesse d’une réaction enzymatique 9 – effet de la concentration en enzyme
VI – Inhibition enzymatique 1 – inhibition compétitive 2 – inhibition non compétitive 3 – inhibition incompétitive
VII – Effet des constantes physiques 1 – effet du pH 2 – effet de la température
VIII- Allostérie
Unités utilisées
Unités de vitesse
quantité / volume / temps mg µg mmole µmole
g
L
h min
mole
mL
sec
Exemple
vi = 600 µmoles de P / L / min
Unités utilisées
Unités de vitesse : système international Par convention, il a été décidé que chaque fois qu’une quantité d’enzyme donnée produirait 1 µmole de produit par min cela correspondrait à 1 U ou 1 UIE (unité internationale enzymatique).
Exemple
vi = 600 µmoles de P / L / min correspond à
vi = 600 U / L = 600 UIE / L
Unités utilisées
Unités de vitesse : système international Aujourd'hui, l'unité recommandée est le katal (kat). Elle correspond à l’apparition d’une mole de produit par seconde (activité énorme jamais retrouvée physiologiquement). On utilise donc des sous multiples le mkat, le µkat, le nkat, etc…
Exemple
vi = 600 µmoles de P / L / min correspond à
vi = 10 µmoles de P / L / sec donc à
vi = 10 µkat / L
CINETIQUES ENZYMATIQUES
V – Cinétique Michaelienne (suite)
8 – unités de vitesse d’une réaction enzymatique 9 – effet de la concentration en enzyme VI – Inhibition enzymatique 1 – inhibition compétitive 2 – inhibition non compétitive 3 – inhibition incompétitive
VII – Effet des constantes physiques 1 – effet du pH 2 – effet de la température
VIII- Allostérie
Effet de la concentration de E
Fixons [S] et faisons varier [E] : [P] [E3]>[E2]>[E1] [E3] [E2]
[E1]
t Plus il y a d'enzyme plus la rĂŠaction est rapide. Par contre cela ne change pas l'ĂŠquilibre
La courbe V = f ([E]) est une droite
(V = d[P] / dt)
CINETIQUES ENZYMATIQUES
V – Cinétique Michaelienne (suite)
8 – unités de vitesse d’une réaction enzymatique 9 – effet de la concentration en enzyme
VI – Inhibition enzymatique
1 – inhibition compétitive 2 – inhibition non compétitive 3 – inhibition incompétitive VII – Effet des constantes physiques 1 – effet du pH 2 – effet de la température
VIII- Allostérie
Mécanisme général d'une inhibition enzymatique
EI + S
Ki
k
1
k
-1
c
ESI
Ki
u
I I + k + k E+S ES E+P 1
k
-1
2
Inhibition Enzymatique (Mécanisme)
Equation et Description
Guide Animé
I
Compétitive
I
Non-compétitive
Substrat
S
E
S
E
I
Même Inhibiteur Site actif E + S← → ES → E + P + I ↓↑ EI [I] se lie seulement à [E] libre,en compétition avec [S]; L’excès de [S] chasse [I].
S
I
I
S
Incompétitive E
X I
I
Site différent E + S← → ES → E + P + + I I ↓↑ ↓ ↑ EI + S →EIS
S
I
E + S← → ES → E + P + I ↓↑ EIS
[I] se lie seulement à [ES], [I] se lie à [E] libre ou [ES]; l’excès de [S] ne chasse pas augmentation de [S] favorise l’ inhibition par[I] [I]. Juang RH (2004) BCbasics
Inhibition Enzymatique (courbes)
Courbe directe
I
Compétitive Vmax
vo
I
Non-compétitive vo
I
Km Km’
I
[S], mM
Doubles Inverses
Vmax inchangée Km augmenté 1/vo
Km = Km’
1/vo
I
Incompétitive
Vmax
Vmax
Vmax’
Vmax’
[S], mM
Vmax diminuée Km inchangé
I
I
Km’ Km
[S], mM
Vmax & Km diminués 1/vo
I
I
Deux lignes parallèles
1/ Vmax 1/Km
1/[S]
1/ Vmax 1/Km
1/[S]
1/ Vmax 1/Km
1/[S]
Juang RH (2004) BCbasics
Tableau résumé des modifications des paramètres cinétiques en présence de l'un des trois inhibiteurs précédents :
vi
Inhibition SANS
Compétitive
VM
VM .
.
[S0] ----------------------KM + [S0] [S0] -------------------------------------[I0] KM . (1 + ---------) + [S0] KI
VM ou VMapp
KM ou KMapp
KI
VM
KM
-------------
VM
[I0] KM . (1 + -----------) KI
KM . [I0] ------------------KMapp - KM
VM
Non compétitive
Tableau résumé-----------------des modifications des paramètres VMapp . [I0] [I0]de l'un des trois KM inhibiteurs--------------------cinétiques en présence VM - VMapp (1 + précédents ---------)
VM ---------------------- . [I0] (1 + ---------) KI
[S0] -----------------------KM + [S0]
KI
Incompétitive
VM -------------------- . [I0] (1 + --------) KI
[S0] ----------------------------------KM + [S0] -----------------[I0] (1 + ----------) KI
VM ------------------[I0] (1 + --------) KI
KM -----------------[I0] (1 + --------) KI
VMapp . [I0] ------------------VM - VMapp
Cas particulier : inhibition irréversible
Cas particuliers :
Il est parfois possible que de fortes concentrations de substrat inhibent un enzyme. Comment l'interpréter structuralement ?
E
vi
[S]
E
Effet Crabtree : dans la fermentation du Glc, chez la levure, La concentration élevée en glucose exerce une répression sur les enzymes de la respiration indépendamment de la présence en oxygène dans le milieu . Ce phénomène est très important pour la vinification. La cellule produira les enzymes suivant la [] de Glc du milieu.
CINETIQUES ENZYMATIQUES
V – Cinétique Michaelienne (suite)
8 – unités de vitesse d’une réaction enzymatique 9 – effet de la concentration en enzyme
VI – Inhibition enzymatique
1 – inhibition compétitive 2 – inhibition non compétitive 3 – inhibition incompétitive VII – Effet des constantes physiques 1 – effet du pH 2 – effet de la température
VIII- Allostérie
Effet du pH
Les enzymes sont des protéines constituées d’acides aminés pouvant porter des fonctions chimiques sensibles aux variations de pH. Ces fonctions chimiques peuvent se protonner ou se déprotonner selon le pH du milieu dans lequel se trouve l’enzyme. Zone de pH optimum
Vmax
pH
Effet du pH
Parfois le pH influe plus sur le substrat que sur l'enzyme lui-même. En effet, le pH du milieu peut avoir un effet sur l’état d’ionisation du substrat.
CH3-CHOH-COOH AH AH
CH3-CHOH-COO- + H+ A+ H+ A-
KM élevé et KM faible Donc à pH acide, l’enzyme ne fonctionne pas car le substrat est sous forme protonnée AH.
Effet du pH
Vmax
pepsine
crĂŠatine kinase
pH 2,2
7,9
CINETIQUES ENZYMATIQUES
V – Cinétique Michaelienne (suite)
8 – unités de vitesse d’une réaction enzymatique 9 – effet de la concentration en enzyme
VI – Inhibition enzymatique
1 – inhibition compétitive 2 – inhibition non compétitive 3 – inhibition incompétitive VII – Effet des constantes physiques 1 – effet du pH 2 – effet de la température VIII- Allostérie
Effet de la température
Augmentation de la probabilité de rencontres entre enzyme et substrat. Augmentation de la vitesse de la phase de transformation du substrat en produit (augmentation de kcat). A températures élevées, fluctuations importantes de la structure 3D de la protéine avec perte de structure tertiaire : dénaturation thermique, souvent irréversible.
Vmax
50
100
activation chimique
stabilité
0
CINETIQUES ENZYMATIQUES
V – Cinétique Michaelienne (suite)
8 – unités de vitesse d’une réaction enzymatique 9 – effet de la concentration en enzyme
VI – Inhibition enzymatique
1 – inhibition compétitive 2 – inhibition non compétitive 3 – inhibition incompétitive VII – Effet des constantes physiques 1 – effet du pH 2 – effet de la température VIII- Allostérie
Allostérie
Les enzymes allostériques Certaines enzymes dites allostériques (de allos, autre et stereos, site ou espace) possèdent, en plus de leur site actif, un site appelé site allostérique. Une substance appelée effecteur (on dit aussi modulateur ou regulator en anglais) peut se fixer sur ce site.
Une enzyme allostérique peut généralement avoir deux formes différentes. Une forme active et une forme inactive. L'effecteur, en se fixant sur son site allostérique, a pour effet de bloquer l'enzyme dans sa forme active ou dans sa forme inactive (ça dépend de l'enzyme). On parle alors d'effecteur inhibiteur et d'effecteur activateur.
Allostérie
Cas d’une enzyme à 2 sous-unités catalytiques :
k+2 ES
E + 1P
k1 E
K2 SES k1
k2
E+2P k+2
SE
E+1P k+2
Allostérie
Un effecteur inhibiteur a pour effet de bloquer une enzyme dans sa forme inactive. En se liant au site allostérique, l'effecteur inhibiteur modifie la forme de l'enzyme qui devient alors inactive. Tant que l'inhibiteur est lié au site allostérique, l'enzyme garde sa forme inactive. Elle ne fonctionne plus. Si l'inhibiteur se sépare du site allostérique, l'enzyme reprend sa forme active. Un effecteur activateur rend une enzyme normalement inactive, active en se fixant à son site allostérique. Lorsque l'activateur se fixe au site allostérique, l'enzyme prend sa forme active. Si l'activateur se sépare de l'enzyme, celle-ci reprend sa forme inactive. Bref, ce type d'enzyme ne fonctionne que si elle est liée à son effecteur. Sans l'effecteur, l'enzyme ne sert à rien.
AllostĂŠrie
Allostérie
Modèle de coopérativité concerté État T
État R Modèle Monod, Wyman et Changeux 1965. Modèle "CONCERTE" ou "SYMETRIQUE" - le ligand peut se lier à un protomère quelle que soit sa conformation. Seul le changement conformationnel modifie l'affinité
Allostérie
Modèle symétrique
Conformation “T” Peu d’affinité pour S Peu d’affinité pour A Haute affinité pour I
Conformation “R” Affinité élevée pour S Affinité élevée pour A Peu d’affinité pour I
Equilibre en faveur de T en l’absence de ligand
Allostérie
Modèle symétrique
S S
La liaison de S augmente l’abondance de la forme R, favorisant dès lors la liaison de nouvelles molécules de S
Allostérie
Modèle symétrique
S S
S S S
Allostérie
Modèles de coopérativité séquentiel
Modèle Koshland 1966 Modèle "SEQUENTIEL" - la liaison du ligand induit progressivement des changements conformationnels dans les sous-unités
Allostérie
La courbe cinétique est une sigmoide
v
Vmax
+ Activateur + Inhibiteur
Substrat
Allostérie
Exemple de l’ATCase
Allostérie
Régulation de l’ATCase
CTP
ATCase
130
Allostérie
Conséquences de l’Allostérie • Fréquemment utilisée pour contrôler l’activité des enzymes métaboliques: – Inhibition par le produit final de la voie métabolique; – Activation par un produit généré tôt dans la voie métabolique;
• Basé sur le principe de coopérativité: – La liaison d’une petite molécule à l’enzyme modifie la structure 3-D de ce dernier et interfère avec son habileté à catalyser la réaction;
Allostérie
Ex. Dans les chaînes métaboliques, le produit final obtenu en bout de chaîne peut être un effecteur inhibiteur d'une enzyme allostérique du début de la chaîne. Plus la quantité du produit final augmente, plus la réaction qui le produit ralentit. C'est ce qu'on appelle un mécanisme de contrôle par rétro-inhibition (plus l'effet augmente, plus la cause responsable de cet effet diminue).
En plus de remplir sa fonction propre dans la cellule, le produit F est un inhibiteur allostérique de l'enzyme 1. Si la concentration de F devient trop élevée dans la cellule, la voie métabolique qui le produit est alors bloquée.
AllostĂŠrie
Conclusion
CINETIQUES ENZYMATIQUES IX – Réactions à plusieurs substrats 1 – fixation aléatoire 2 – fixation ordonnée 3 – mécanisme Ping-Pong
Pour plus de détails consulter le site : http://ead.univ-angers.fr/~jaspard/Page2/COURS/4EnzymologieLicence/4DeuxSUBSTRATS/1Cours2SUBSTRATS.htm
Réactions à plusieurs substrats
Jusqu'à présent nous n'avons considéré que des cas simples d'enzymes ne catalysant que des réactions à un seul substrat ou à deux substrats, l'un d'eux étant l'eau ([H2O] = cste = 55,55 M).
Or, la plupart des enzymes catalysent des réactions complexes avec le plus souvent 2 substrats et 1, 2, voire 3 produits.
L'équation générale se présente de cette manière :
A + B
P + Q
Réactions à plusieurs substrats
Ces réactions à 2 substrats et 2 produits sont souvent des réactions de transfert de groupements chimiques d'une molécule à l'autre :
GX + Y
X + GY
A partir de là, un certain nombre de mécanismes réactionnels vont exister avec in fine des cinétiques caractéristiques. Mécanisme à complexe ternaire aléatoire ou fixation aléatoire Mécanisme à complexe ternaire ordonnée ou fixation ordonnée Mécanisme à enzyme modifié ou mécanisme Ping-Pong
CINETIQUES ENZYMATIQUES IX – Réactions à plusieurs substrats 1 – fixation aléatoire 2 – fixation ordonnée 3 – mécanisme Ping-Pong
Fixation aléatoire
EGY
EXG Y
XG
X
E
EXG-Y
E
complexes ternaires productifs
XG
Y
EX-GY
X
GY
EX
EY
A
B
P
Q EQ
EA E
EAB
EB B
GY
A
EPQ
EPEQ Q
P
E
Fixation aléatoire
Ka +
EA
+ B
A
Kb' EAB
E +
B
A
Kb
+
E+P+Q
Ka'
EB
Ka =
[E] [A] [EA]
Kb =
[E] [B] [EB]
[E]T = [E] + [EA] + [EB] + [EAB]
Ka' =
[EB] [A] [EAB]
Kb ' =
[EA] [B] [EAB]
vi = k2 [EAB]
d'où Ka ' x Kb = Ka x Kb '
vi [E]T
=
k2 [EAB] [E] + [EA] + [EB] + [EAB]
Fixation aléatoire Ka +
EA
vi
+ B Kb'
A
EAB
E +
B
A +
Kb
E+P+Q
k2 [EAB]
=
[E] + [EA] + [EB] + [EAB]
[E]T
K a'
EB
k2 [E] [A] [B] vi
Ka Kb'
=
[E]T
[E] +
[E] [A]
Ka
[E] [B]
+
Kb
[E] vi
= k2
[E]T
Ka Kb' Ka Kb' Ka Kb'
vi [E]T
= k2
[E] +
Kb' [E] [A] Ka Kb'
+
+
[E] [A] [B]
Ka Kb'
[A] [B]
Ka Kb' [E] [A] Ka Kb' Kb
+
[E] [A] [B]
Ka Kb'
[A] [B]
Ka Kb' + Kb' [A] +
Ka Kb' [A] Kb
+ [A] [B]
Fixation aléatoire
vi
= k2
[E]T
vi
= k2 [E]T
[A] [B]
Ka Kb' + Kb' [A] +
Kb
+ [A] [B]
[A] [B]
Ka Kb' + Kb' [A] +
vi = Vmax
Ka Kb' [A]
Ka Kb' [A] Kb
+ [A] [B]
[A] [B]
Ka Kb' + Kb' [A] +
Ka Kb' [A] Kb
+ [A] [B]
Fixation aléatoire
[A] [B]
vi = Vmax
Ka Kb' [A]
Ka Kb' + Kb' [A] +
1 vi
=
1
Ka Kb' + Kb' [A] +
Vmax
Kb
Ka Kb' [A] Kb
+ [A] [B]
+ [A] [B] Ka' x Kb = Ka x Kb'
[A] [B] 1 vi
=
1 Vmax
Ka'
( 1+
Kb'
+
[A]
+
[B]
Ka Kb' [A] [B]
)
On peut écrire 1 vi
=
1 Vmax
[ 1+
Kb' [B]
Ka Kb'
+ ( Ka' +
[B] 1 vi
=
1 Vmax
)
1 [A]
[ 1+
]
Ka' [A]
+ ( K b' +
Ka Kb' [A]
)
1 [B]
]
Fixation aléatoire 1
1/vi
vi
1 Vmax
[ 1+
pente = 1/Vmax (1 -
Ka' ) Ka
Kb' [B]
+ ( Ka' +
Ka Kb'
)
[B]
1 [A]
]
[B]
=
1/Vmax (Ka' -
Ka Kb' [B]
)
1/[A]
-1/Ka
1 1/vi
[A]
vi
pente = -1/Kb Kb' 1/Vmax (1 ) Kb
1/[B]
=
1 Vmax
[ 1+
Ka' [A]
1/Vmax (Kb' -
+ ( Kb' +
Ka Kb' [A]
)
Ka Kb' [A]
)
1 [B]
]
Fixation aléatoire
Maintenant si Ka = Ka' et Kb = Kb' 1 vi
=
1 Vmax
[ 1+
Kb [B]
+ ( Ka +
Ka Kb [B]
)
1 [A]
]
1 vi
=
1/vi
Vmax
[ 1+
Ka [A]
+ ( Kb +
Ka Kb [A]
)
1 [B]
]
1/vi
1/[A]
[A]
[B]
-1/Ka
1
1/[B]
-1/Kb
CINETIQUES ENZYMATIQUES IX – Réactions à plusieurs substrats 1 – fixation aléatoire 2 – fixation ordonnée 3 – mécanisme Ping-Pong
Fixation ordonnĂŠe
EXG Y
XG
E
EXG-Y
EX-GY
E
complexes ternaires productifs
X
GY
EX
A E
B
EA
P
EAB
EPQ
Q
EQ
E
Fixation ordonnée
Ka E + A
Kb EA + B
EAB
E+P+Q
C'est le cas de l'alcool déshydrogénase ou de la lactate déshydrogénase où le NAD réduit ou oxydé (selon le sens de la réaction catalysée) se fixe d'abord. Ka =
[E] [A] [EA]
Kb =
[EA] [B] [EAB]
[E]T = [E] + [EA] + [EAB] vi = k2 [EAB]
d'où
vi [E]T
=
k2 [EAB] [E] + [EA] + [EAB]
Fixation ordonnée Ka E + A
vi
Kb EA + B
EAB
E+P+Q
k2 [EAB]
=
[E] + [EA] + [EAB]
[E]T k2 [E] [A] [B] vi
Ka Kb
=
[E]T
[E] +
[E] [A]
Ka
+
[E] vi [E]T
= k2
Ka Kb Ka Kb Ka Kb
vi [E]T
= k2
[E] +
[A] [B]
Ka Kb+ Kb [A] + [A] [B]
[E] [A] [B]
Ka Kb [A] [B]
Kb [E] [A] Ka Kb
+
[E]
Ka Kb
vi = Vmax
[A] [B]
[A] [B]
Ka Kb+ Kb [A] + [A] [B]
Fixation ordonnée
[A] [B]
vi = Vmax
1 vi 1 vi
=
1 Vmax
( 1 +
Kb [B]
+
=
Ka Kb+ Kb [A] + [A] [B]
1 Vmax
Kb
( 1 +
Ka Kb
1
[B]
[A]
[B]
+
1
)
vi
1/vi
Ka Kb [A] [B]
=
1 Vmax
)
[( Kb +
Ka Kb
-1/Ka
[B]
]+
1 Vmax
1/vi
[B]
1/Vmax
[A]
)
1
[A]
1/[A]
1/Vmax
1/[B]
CINETIQUES ENZYMATIQUES IX – Réactions à plusieurs substrats 1 – fixation aléatoire 2 – fixation ordonnée 3 – mécanisme Ping-Pong
Mécanisme ping-pong
EG-X
E-GX
X
XG
E
EG
GY
Y
E-GY
A E
EA
EG-Y
P
FP
B
F
FB
Q
EQ
E
Mécanisme ping-pong
Ka E + A
EA
P Kb + E' + B E'B
E+Q
C'est le cas de l'aminotransférase ou de la chymotrypsine.
vi = Vmax
1 vi
=
1 Vmax
[A] [B]
Ka [B] + Kb [A] + [A] [B]
( 1 +
Kb [B]
+
Ka [A]
)
Mécanisme ping-pong P Kb + E' + B E'B
Ka E + A
EA
1
E+Q
=
vi 1
=
vi
1 Vmax
( 1 +
1/vi
Kb
+ Ka
[B]
1 [A]
1
)
vi
Vmax
+
Kb Vmax
x
( 1 +
Vmax
1
=
Vmax
( Kb
[B]
1/vi
intersection 1
1
1
1 [B]
pente
Ka
Vmax
Vmax
+
Ka
x
1 [B]
+
)
[A]
+1+
Ka [A]
)
[A]
Ka Vmax
x
1 [A]
pente
1 [B]
-
intersection 1 Ka
Kb Vmax
1/[B]
intersection Kb
[B]
Ka
intersection
1/[A]
-
Kb
-
Ka Kb
x
1 [A]
-
1 Kb
GLOSSAIRE - Apoenzyme : c’est une enzyme sans son cofacteur, c'est-à-dire la protéine à laquelle la coenzyme se liera pour produire une hétéroenzyme. L'apoenzyme est la partie activante, responsable de la spécificité envers le substrat. Schématiquement : coenzyme + apoenzyme = hétéroenzyme. - Catalyse : modification de la vitesse d’une réaction chimique par une substance rajoutée, appelée catalyseur, que l’on retrouve inaltérée en fin de réaction et qui ne modifie pas l’équilibre thermodynamique de cette dernière. - Catalyseur : Un catalyseur est une substance étrangère à la réaction, qui n'est pas consommée par la réaction et qui modifie l'évolution d'une réaction chimique, thermodynamiquement possible. Ces modifications se traduisent par une augmentation de la vitesse et parfois par une orientation de la sélectivité de la réaction. La réaction catalytique peut être effectuée soit en phase homogène, soit en phase hétérogène. Il n'existe pas de catalyseur universel et toutes les réactions ne peuvent pas être accélérées par un catalyseur. Le choix du catalyseur dépendra donc de la réaction considérée. - Cinétique chimique : C’est l'étude de la vitesse des réactions chimiques. Certaines réactions sont totales et très rapides voire violentes, comme les explosions. D'autres sont tellement lentes qu'elles durent plusieurs années (comme la formation de la rouille), voire plusieurs siècles (comme la formation du charbon ou du pétrole). Certaines sont même tellement lentes que les réactifs de départ sont considérés comme stables, par exemple l'oxydation de l'aluminium ou encore la transformation du diamant en carbone graphite. On parle alors d'états « métastables ». - Coenzyme : partie non protéique de certaines enzymes, indispensables à leur fonctionnement. Certaines enzymes utilisent des coenzymes spécifiques qui peuvent modifier leur structure ou prendre part à la réaction concernée. Certaines coenzymes sont dérivées de vitamines (vitamine B en particulier), d'autres sont des phosphoribonucléotides, d'autres enfin sont des métaux (zinc, cuivre, magnésium). La plus connue est la coenzyme A, coenzyme des transacétylases, qui se combine à différents métabolites par une liaison riche en énergie. Une autre coenzyme, le nicotinamide-adénine-dinucléotide-phosphate (NADP), est indispensable au processus de photosynthèse. Les coenzymes sont aussi appelées cofacteurs enzymatiques.
- Cofacteur : Corps chimique intervenant obligatoirement dans une réaction enzymatique : pour transporter ou compléter un substrat pour accepter un produit comme participant à la structure de l’enzyme. - Enzyme : Protéine catalysant une réaction biochimique. Il y a six classes d'enzymes : les oxydoréductases, les transférases, les hydrolases, les lyases, les isomérases et les ligases. Protéine volumineuse ; les enzymes ont pour mission d'accélérer (catalyser) les réactions chimiques dans les organismes vivants. Il existe un grand nombre d'enzymes spécifiques qui jouent un rôle important dans les processus physiologiques (digestion, conduction nerveuse, synthèse d'hormones, etc.) - Facteur cinétique : tout paramètre permettant d’influencer la vitesse d’une transformation chimique. La température, la concentration des réactifs, la présence de catalyseurs, la lumière ou encore l’emploi d’un solvant sont des exemples de facteurs cinétiques. - Inhibiteur : substance qui diminue la vitesse d'une réaction catalysée par une enzyme. En se liant sur une enzyme, un inhibiteur peut empêcher la fixation du substrat sur le site actif, ou provoquer une déformation de l'enzyme qui rend celle-ci inactive (inhibiteur allostérique). L'inhibition des enzymes joue un rôle important dans le contrôle des mécanismes biologiques, et notamment dans la régulation des voies métaboliques. En enzymologie, les inhibiteurs sont très utilisés pour déterminer le mécanisme d'action d'une enzyme. - Ligand : En biologie, molécule se fixant sur une protéine. Cette fixation déclenche en général un effet : modification d'une activité enzymatique dans le cas d'un ligand allostérique, réponse cellulaire dans le cas d'un récepteur membranaire, d'un récepteur cytoplasmique ou d'un récepteur nucléaire d'une cellule. - Produits : Molécules libérées par l'enzyme après réaction des substrats. - Réaction autocatalytique : C’est une réaction chimique dont le catalyseur figure parmi les produits de la réaction. On dit que cette transformation est "autocatalysée". De ce fait, l'évolution de la vitesse volumique de réaction au cours du temps est peu habituelle, particulièrement pour les transformations chimiques lentes ou très lentes. - Substrat : En biochimie, c’est une molécule utilisée comme produit de départ dans une réaction chimique catalysée par une enzyme (comme l'amidon pour l'amylase). Le ou les substrats se fixent dans le site actif de l'enzyme dans une géométrie qui favorise leur réaction, transformation ou dégradation.