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FOIRES
La Biennale Paris 2017, au centre, une armure de samouraï de la collection Anne et Gabriel Barbier-Mueller.
© Biennale Paris.
Le SNA tourne son regard vers l’avenir
« Il faut mener à bien l’évolution du SNA vers l’avenir, notamment en le rajeunissant et en le féminisant. »
Alors qu’il s’affaire à la préparation de la première édition du salon Fine Arts Paris & La Biennale, le Syndicat lance un chantier de réflexion pour se recentrer sur ses missions et réfléchir à l’avenir de la profession.
PAR CARINE CLAUDE
Sa devise est « Authenticité, Qualité, Honorabilité ». Le Syndicat National des Antiquaires (SNA), qui a soufflé ses 120 bougies l’an dernier, en a fait son code de déontologie. Fondée en 1901, l’une des plus anciennes associations de marchands d’art engage une réflexion en profondeur sur son avenir et celui de la profession. « Nous allons nous recentrer sur nos missions et nous concentrer sur la vie des antiquaires pour apporter des réponses concrètes aux problèmes qu’ils rencontrent au quotidien, annonce Anthony JP Meyer, membre du conseil d’administration du SNA. Il s’agit de faire réagir nos adhérents, car nos actions bénéficient à tous, y compris à nos collectionneurs. »
Fine Arts Paris, édition inaugurale au Carrousel du Louvre.
© Photo Tanguy de Montesson/Fine Arts Paris.
Recentrer ses missions
Fort de près de 250 membres, le SNA est le porte-voix des antiquaires. Aide juridique et fiscale, dispense de caution en douane pour les importations temporaires, informations sur les évolutions règlementaires, conférences gratuites et accessibles à tous... Une offre multifacette que le Syndicat compte bien déployer, notamment dans ses actions auprès de l’État. « Le Syndicat va se focaliser sur ses fondamentaux, tout en restant à l’écoute de ses membres, affirme Fabien Mathivet, secrétaire général suppléant du SNA. Le plus important, c’est l’action que nous portons auprès des pouvoirs publics. Nous avons déjà obtenu de très bons résultats, comme l’augmentation des seuils d’exportation des biens culturels, mais la lutte continue, par exemple sur la question de l’ivoire. À cause de la méconnaissance de nos métiers, des décisions politiques sont prises en dépit du bon sens et au détriment du commerce de l’art. Le SNA doit être présent pour apporter un discours en coordination avec les autres syndicats. » Le Syndicat entend ainsi renforcer sa coopération avec le Conseil National du Marché de l’Art (CNMA) et la Confédération Internationale des Négociants en Œuvres d’Art (CINOA) pour défendre les droits de la profession dans un marché de l’art mondialisé. Une envergure internationale défendue par Anthony JP Meyer : « Il faut fédérer les gens et travailler de concert pour se faire entendre, l’union fait la force. »
Rajeunir et féminiser la profession
Autant d’activités chronophages pour les bénévoles du Syndicat, qui trouvent enfin une respiration depuis l’alliance entre La Biennale, son événement phare, et le salon Fine Arts Paris, réunis désormais sous une même bannière. « Le marché de l’art a considérablement changé, constate un membre du bureau du Syndicat. Il faut mener à bien l’évolution du SNA vers l’avenir, notamment en le rajeunissant et en le féminisant. En réalité, toutes ces actions visent à transmettre l’amour de l’art et à ouvrir des pistes qui seront explorées par ceux qui nous succèderont. »