GRAND REPORTAGE
À FUKUSHIMA
la vie continue
Trois ans après la catastrophe nucléaire, nos reporters se sont rendus dans la «zone interdite», où le taux de radioactivité est le plus élevé. Loin d’être déserte, c’est un vaste chantier où se côtoient réfugiés, yakuzas et ouvriers de la décontamination. PAR ALISSA DESCOTES-TOYOSAKI (TEXTE) ET JÉRÉMIE SOUTEYRAT (PHOTOS)
110 GEO
A Namie, à moins de 10 km de la catastrophe, cet ancien employé de la centrale, Takashi Ando, 60 ans, a pu passer chez lui prier devant l’autel dédié aux ancêtres. Son quartier est en cours de décontamination et les habitants peuvent y revenir en journée. Le reste du temps, Takashi, qui fait partie des 160 000 réfugiés de Fukushima, vit dans un village de préfabriqués.