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www.epaulette.org

L’Epaulette N°174 - août 2011

Revue de l’association des officiers de recrutement interne et sous contrat

Le travail pour loi, l’honneur comme guide

Dossier

Les Blessés en Opex > Le soutien santé des opérations extérieures, la CABAT Pages 6 à 18 Tribune libre : Page 38 À mes jeunes camarades : hier en charge d’un office, et aujourd’hui ?

Vie pratique : Page 48 Le service civique

Actualités militaires : > L’EMIA, il y a 50 ans, des débuts difficiles ! Page 24

> L’EAM participe à un tournoi européen de gestion Page 26 > Hommage de la Nation aux soldats morts en Afghanistan Page 28 > De la guerre et du débat stratégique… Page 30 Éditorial du président le général (2s) Jean-François Delochre Page 2

Cinquantenaire de l’EMIA samedi 14 mai 2011 à l’hôtel des Invalides Page 20


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SOMMAIRE 2 ÉDITORIAL -

Le travail pour loi, l’honneur comme guide.

En couverture

2012, année des capitaines, par le GBR (2s) Jean-François Delochre. > P 2 - Hommage au général Bruno de Castelbajac. > P 3 - Association nationale des participants aux opérations extérieures. - Hommage au Lieutenant-colonel Henri Dumont Saint-Priest. > p 4 - La Gendarmerie maritime - Missions multiples auprès du chef d’état-major de la Marine nationale.

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> Les Blessés en Opex Le soutien santé des opérations extérieures. > par le Médecin général des armées Gérard Nédellec, Directeur central du service de santé des armées.

N° 174 AOÛT 2011

LE DOSSIER - En couverture - Les blessés en Opex

> P 6 - Le contexte. Le soutien santé des opérations extérieures, par le Médecin général des armées Gérard Nédellec, Directeur central du service de santé des armées. > P 8 - Le soutien médical. > P 10 - Le soutien humain. > P 12 - La CABAT : « Tour de contrôle » du suivi des blessés de l’armée de Terre, soutien aux familles de nos soldats décédés. > P 13 - Les principaux partenaires de l’entraide. > P 14 - Interview du chef de la Cellule d’Aide aux Blessés de l’Armée de Terre (CABAT), le Lieutenant-colonel Thierry Maloux. > P 16 - Le soutien apporté par la Direction des ressources humaines du ministère de la Défense aux blessés en opérations extérieures (OPEX) et à leurs familles. > P 17 - Le GSPI : groupement de soutien du personnel isolé, par Lieutenant-Colonel David Mastorino Commandant le GTAPI, les Capitaines Christophe Cuvelier et Hervé Begel, Commandant la CAPI. > P 18 - « Ad Augusta » - Accompagner au-delà du handicap par devoir de reconnaissance.

ACTUALITÉS MILITAIRES

> P 20 - Cinquantenaire de l’EMIA à l’Hôtel national des Invalides, samedi 14 mai 2011. > P 22 - Gala du cinquantenaire de l’EMIA, discours du CEMAT, > P 23 - Mot du lieutenant-colonel Cyrille Becker, Commandant l’École militaire interarmes. > P 24 - Cinquantenaire de L’EMIA au Liban. > L’EMIA Il y a 50 ans, des débuts difficiles ! > P 26 - L’EAM participe au tournoi européen de gestion organisé par l’Ordre des Experts-Comptables, par la Sous lieutenant Anne-Lise Meunier Ecole militaire d’administration/EMCTA. > P 27 - Hommage aux soldats décédés en Afghanistan. > P 28 - In memoriam - Hommage de la Nation, aux soldats décédés en Afghanistan, par Nicolas Sarkozy, Président de la République. - Homélie de Monseigneur Luc Ravel, évêque aux Armées. > P 29 - Défense Mobilité - L’agence « Carrefour Emploi Défense Mobilité » fait peau neuve. ACTUALITÉ DÉFENSE > P 30 - De la guerre et du débat stratégique… > P 31 - Allocution prononcée par le chef d’état-major des armées, l’amiral Édouard Guillaud, à l’hôtel de Brienne le 24 mai 2011. > P 33 - Allocution du chef d’état-major des armées, l’amiral Édouard Guillaud, à l’Institut des hautes études de la Défense nationale, le 20 mai 2011. P 36 - Motion de soutien aux parlementaires - Pour une Commémoration le 11 novembre, des militaires morts pour la France.

38

TRIBUNE LIBRE

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VIE D’OFFICIER

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HISTOIRE

48

VIE PRATIQUE

> Lire page 6.

52

> P 38 - « Faire le job » À mes jeunes camarades : hier en charge d’un office, et aujourd’hui ? par le Vice-Président de L’Épaulette colonel (er) Christian Max.

> P 40 - Lieutenant-colonel Louis Pignot, officier de France, né sous la 3eme République, ou le parcours atypique d’un Grognard fidèle et dévoué. > P 42 - Colonel (h) Michel René Lemmonier, Soldat, diplomate et homme d’affaires, serviteur inconditionnel de la France.

> P 44 - Témoignage - Maroc 1954-1955 : commandement avant l’indépendance, par le Colonel Roger Cunibile EOA Infanterie Promotion Saint Maixent 42. > P 46 - La céleustique : un patrimoine militaire en cours de disparition.

par vos référents catégoriels *

> P 48 - Le service civique. > P 50 - Bonifications d’annuités pour les pères de famille - Relèvement transitoire des limites d’âge et des limites des services du 1er juillet 2011 au 31 décembre 2016 - présenté par le lieutenant-colonel Jean-Marie Mosèle*. > P 51 - La villa Furtado à Nice. Nouvelle augmentation de la retraite du combattant et des pensions d’invalidité, présenté par le commissaire colonel Michel Botella*.

VIE DE L’ÉPAULETTE

• GROUPEMENTS DÉPARTEMENTAUX : > P 52 - Groupement 87. - Groupement 29 journée du 2 avril 2011. > P 53 - Groupement 06 Var et Alpes Maritimes. Groupement 54 journée de la Meurthe et Moselle. > P 54 - Remise des prix de fin d’année à l’EOGN de Melun. Remise des prix aux lieutenants de l’Infanterie. - Remise des prix aux lieutenants artillerie. > P 55 - > L’Épaulette aux « Portes Ouvertes » du 48e Régiment de Transmissions à Agen. - La promotion « Capitaine Bourgin » à Mouilleron-en-Pareds.

Photos de couverture n°174 Dossier : Les blessés en Opex Droits réservés : Service de santé des armées Michel Guillon / L’Épaulette.

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CARNET

> P 56 - Mariages - Naissances - Adoption - Décès. - > P 57 - Mesures nominatives. - > P 59 - Décorations - Succès.

BIBLIOGRAPHIE

> PP - 60, 61, 63 - Nos sélections livres…

Issue de la Versaillaise, reconnue d’utilité publique le 23 février 1924 - Président fondateur : Général de corps d’armée Paul Gandoët (†) (1965-1970) - Présidents d’honneur : Général de corps d’armée (2s) Alain Le Ray (†) (1970-1982) - Général d’armée (2s) Bernard Lamattre (†) (1982-1988) - Général de corps d’armée (2s) Norbert Molinier, (1988-1993) - Général de corps d’armée (2s) Jean-Louis Roué (†) (1993-1997), - Général (2s) Claude Sabouret (†) (1997-2000) - Général (2s) Jean-Pierre Drouard (2000 à 2005) - Général de division (2s) Daniel Brûlé (2005 à 2009) - Président national : Général (2s) Jean-François Delochre - La revue L’Épaulette est publiée par la mutuelle du même nom. - Crédits photos : DR L’Épaulette - Conception et réalisation : Michel Guillon - Impression : R2N Impression, 40, rue des vignobles 78400 Chatou - Tél.: 01 39 57 00 23 - Dépôt légal : n°35254 - Directeur de la publication : Général (2s) Jean-François Delochre - Rédacteur en chef - Directeur administratif et financier : Général (2s) Alain Bourdenet - Siège social : Fort Neuf de Vincennes - Cours des Maréchaux - Adresse postale : Case n°115 - Fort Neuf de Vincennes - Cours des Maréchaux - 75614 PARIS Cedex 12 Tél. : 01 41 93 35 35 - Fax : 01 41 93 34 86 - E-mail : lepaulette@wanadoo.fr - Site Internet : http://www.epaulette.org - Blog du Président : http:/alphacom.unblog.fr - Intitulé du CCP : L’Épaulette n° 295-97 B Paris.

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ÉDITORIAL 2012, année des capitaines lors que l’on constate un maintien, voire une légère hausse des adhésions à l’Épaulette, une seule catégorie est moins présente aujourd’hui qu’il y a 4 ans : celle des capitaines qui ne constitue plus que 17% de notre effectif au lieu des 27% de 2007. Pourquoi les officiers qui sont au cœur des engagements en OPEX et l’un des pivots de la chaîne de commandement sont-ils moins présents dans les débats du quotidien ? La réponse serait-elle uniquement dans la question ? Sinon que faire ? Le CEMAT du moment, le général DELAUNAY, certainement confronté à une interrogation de même nature quoique fondée sur d’autres constats, avait déclaré 1983 « Année des capitaines ». Vingt-huit ans déjà, c’est presque une génération d’officiers. Vingt-huit ans c’est aussi l’âge de nos jeunes capitaines. Il est temps de remettre l’ouvrage sur le métier… au moins à l’Épaulette ! J’ai retrouvé dans mes archives de belles définitions du général BOONE, gouverneur militaire de Lyon et commandant de région, qui écrivait ainsi à ses chefs de corps à la suite de cette décision du CEMAT : « …le capitaine à la tête de son unité est la clef de la voie hiérar-

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Général (2s) JeanFrançois Delochre Président national de L’Épaulette

« «… le capitaine, celui qui inscrit votre volonté au cœur des hommes. »

chique, le lien entre les hommes qui commandent et ceux qui exécutent… entre la pensée et l’action ». On retrouve par ailleurs : «… le capitaine, celui qui inscrit votre volonté au cœur des hommes. » Face aux difficultés que traverse notre armée de Terre à laquelle s’imposent des réorganisations sans fin la bousculant de refondation en modernisation, consacrant le primat du « comment faire » par rapport au « avec qui faire », il serait symbolique - et le symbole serait fort - d’inverser enfin les priorités pour « remettre l’homme au centre du projet » (autre slogan d’un autre CEMAT). Faire de 2012 une nouvelle « Année des capitaines »… « ça aurait de la gueule » comme l’aurait dit notre regretté général BIGEARD. Pour cela, pas besoin de mettre sur pied des commissions ou groupes de travail. Simplement plaçons systématiquement sur le dessus de la pile tout dossier qui comporte le mot « CAPITAINE ». Vous y aviez pensé…l’Épaulette le fera ! GBR (2S) Jean-François Delochre, Président national de L’Épaulette promotion Souvenir EMIA 1971-1972

BLOG > Participez à la marche de votre association en intervenant sur le blog du Président. http://alphacom.unblog.fr

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e général de brigade Bruno de Castelbajac est né le 8 octobre 1954 à Toulouse. Il est marié et père de quatre enfants. Officier de recrutement semi direct, Il est entré en service le 1er février 1975. Il est issu de l’Ecole militaire interarmes, promotion Général Laurier (1978-1979), et choisit l’Arme Blindée Cavalerie à la sortie de sa formation initiale. Il rejoint l’Ecole de Saumur en 1979, avec le grade de sous-lieutenant, pour effectuer son stage d’application. En 1980, il nommé lieutenant et affecté au 1er Spahis comme chef de peloton, fonction qu’il occupera pendant trois ans, avant de devenir officier adjoint d’unité élémentaire. En 1984, il est promu capitaine et muté à l’École de l’Arme Blindée Cavalerie de Saumur pour commander la brigade des élèves sous officiers d’active. En 1986, il est affecté au 1er régiment de cuirassiers de Saint-Wendel comme officier-adjoint de l’escadron AMX 30 et en prend le commandement l’année suivante. En 1990, à l’issue de son temps de commandement, il rejoint le 1er régiment de Hussards parachutistes à Tarbes en qualité d’adjoint au chef du bureau « opérations-instruction » et prépare activement le concours de l’enseignement militaire du second degré. En 1991 il est nommé chef d’escadrons et réussit brillamment le concours du brevet. En 1992 il intègre la DEMSAT pour suivre les cours du brevet technique d’études militaires et du cours supérieur d’études militaires au sein de la 106ème promotion. L’année suivante il est stagiaire au Collège interarmées de défense. En 1994, doté du brevet d’études militaires supérieures, il est muté à l’état-major de la Circonscription

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militaire de défense de Lille, sur le poste de chef de la section « emploi ». Il est promu lieutenant-colonel en 1995 et désigné pour effectuer une mission courte durée avec le 1er régiment de Hussards parachutistes au sein de la Division multinationale sud-est, en ex-Yougoslavie. A son retour à Lille, il retrouve sa fonction à la Circonscription militaire de défense pendant deux ans. En 1998, il rejoint le 501-503ème régiment de chars de combat à Mourmelon pour prendre le commandement du Groupe d’escadrons 501. Durant son temps de commandement il effectue une opération extérieure comme chef du bureau « opérations » du Bataillon d’infanterie mécanisée au Kosovo. En 2000, après son temps de commandement, il est nommé colonel et affecté à l’Ecole de l’Arme Blindée Cavalerie de Saumur sur le poste d’adjoint au Directeur général de la formation puis comme commandant de la division des capitaines. En 2003, il est muté à l’état-major de la Région Terre sud-ouest à Bordeaux avec la fonction de chef du bureau « organisation-effectifs ». Nommé général de brigade Le 1er février 2009, il quitte le service actif la même année. Il est chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’Ordre national du mérite. Adhérent fidèle de L’Épaulette, le général de brigade Bruno de Castelbajac est décédé le 12 juillet 2011 des suites d’une longue maladie. Le général (2S) JeanFrançois Delochre, président national de L’Épaulette, la Direction de l’association et les adhérents présentent à sa famille et à ses proches leurs condoléances attristées.

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Hommage au général Bruno de Castelbajac

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Adhérent de l’Épaulette issu de l’EMIA Promotion Général Laurier (1978-1979).


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Actualité Défense

Logo de Anopex

Association nationale des participants aux opérations extérieures

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combattants des OPEX pour tous les militaires d’active ou anciens des OPEX. Elle regroupe 22 000 adhérents. Elle fait partie du « groupe des 12 » associations représentatives du monde combattant, régulièrement consultées par le ministre de la défense et des anciens combattants. Formée, conformément aux dispositions de la loi du 1er Juillet 1901 et le décret du 16 août 1901, elle est composée des personnes titulaires de la carte du combattant ou du titre de reconnaissance de la Nation du fait de leur participation soit à des conflits armés, soit à des opérations ou missions menées conformément aux obligations et engagements internationaux de la France, ainsi que des veuves, des veufs, orphelins ou ascendants des militaires et civils décédés du fait de leur participation à ces opérations. Elle a pour but : • de constituer un réseau de solidarité et de soutien mutuel au profit de ses adhérents en contribuant à la défense de leurs droits moraux et matériels, en appliquant des principes de mutualité et d’entraide sociale ; • de sauvegarder le patrimoine matériel et moral des Anciens Combattants et plus particulièrement des OPEX, de perpétuer le culte de la mémoire ; • de participer à toutes actions destinées à promouvoir le maintien de la Paix, la Liberté, la Justice et la démocratie dans le respect des valeurs patriotiques et nationales ; • d’assurer la représentation de ses membres auprès de tout organisme public ou privé au plan national ou international.

L’association se réunit en Assemblée Générale une fois par an. Elle est administrée par un Conseil d'administration composé de 12 membres élus par l’Assemblée Générale pour 6 ans, renouvelables par moitié tous les trois ans. Son bureau comprend un président, deux vices-présidents, un secrétaire général, un trésorier général, un secrétaire adjoint, un trésorier adjoint. Le Conseil d’administration est chargé de la gestion de l’association. Il se réunit en séance ordinaire au moins trois fois par an, sur convocation de son président et en séance extraordinaire sur la demande expresse d'au moins un tiers de ses membres. L’ANOPEX est laïque et apolitique. Toute discussion d'ordre politique ou religieux est rigoureusement interdite au sein des réunions de l’association et des assemblées. Tous les titulaires d’un contrat souscrit auprès de La France Mutualiste au 22 mars 2010, date de notification aux adhérents de la Mutuelle de la reconnaissance de l’ ANOPEX par l’administration, sont réputés en être membres dès lors qu’ils n’ont pas exprimé une volonté contraire. Tout titulaire d’une carte du combattant et/ou d’un titre de reconnaissance de la Nation au titre des OPEX ou remplissant les conditions pour y prétendre peut adhérer à l’ANOPEX.

« L’ANOPEX regroupe 22 000 adhérents, elle fait partie du « groupe des 12 » associations représentatives du monde combattant.

Adresse postale : 44, Avenue de Villiers - 75017 Paris Tel : 01 42 67 28 73 (contact@anopex.fr) Secrétaire permanent : Fabrice Morand Président : GCA (2s) André Soubirou Tel : 06 18 11 56 71 (andre.soubirou@wanadoo.fr)

undi 28 mars 2011, à l’hôpital de Rennes, en fin de journée, le Lieutenant-colonel Henri Dumont Saint-Priest est brutalement décédé d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Adhérent de l’Épaulette, il est issu de l’école militaire interarmes (Promotion Lieutenant Leclerc de Hauteclocque 1982-1983). Henri Dumont Sant-Priest a débuté sa carrière au sein de la Légion Étrangère où ses qualités de chef et son sens aigu des relations humaines l’avait d’emblée fait remarquer. Passionné de communication, il avait rejoint le Sirpa Terre en 1992, avant de tenir le poste de directeur de la communication des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan et celui de chef de cabinet. Homme de fortes convictions, il avait obtenu en 2006 le commandement de la cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre (CABAT) à Paris où il avait pu exprimer pendant 4 ans son sens de la solidarité au profit des blessés et de leurs familles avec un total dévouement. Interrogé sur son action, il avait déclaré : « Le blessé, déjà confronté à la douleur physique et à la détresse morale ainsi que, parfois, a des bouleversements professionnels et fami-

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liaux, traverse naturellement des périodes de doute. Il doit alors pouvoir compter, en toutes circonstances et aussi longtemps qu’il le faut, sur la solidarité de la « famille Terre ». L’armée de Terre a perdu un homme de valeur. Directeur de cabinet de l’officier général commandant la zone de défense ouest depuis l’été dernier, le lieutenant-colonel Henri Dumont Saint-Priest, âgé de 53 ans, était marié et père de trois enfants. La Direction de l’association et les adhérents présentent à sa famille et à ses proches leurs condoléances attristées.

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Hommage au Lieutenant-colonel Henri Dumont Saint-Priest

Passionné de communication, il avait rejoint le Sirpa Terre en 1992, avant de tenir le poste de directeur de la communication des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan et celui de chef de cabinet. L’Épaulette n° 174 • août 2011 •

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ACTU DÉFENSE

est une jeune association, déclarée au Journal ’ ANOPEX Officiel du 12 février 2011, annonce 1679, créée par des


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ACTUALITÉS MILITAIRES La Gendarmerie maritime a Gendarmerie maritime, dont l’existence est attestée dès 1340, est une formation spécialisée de la Gendarmerie nationale, placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la Marine nationale. Elle est de fait une composante opérationnelle à part entière de la marine nationale. Force résolument tournée vers la mer, elle participe à garantir la souveraineté de la France dans le deuxième plus grand espace maritime au monde. Elle est en effet présente sur l’ensemble du littoral métropolitain et outre-mer mais également dans les emprises de la marine nationale et certains grands ports civils.

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Forte de 1100 militaires, dont 470 sont officiers de police judiciaire, la gendarmerie maritime comprend : • trois groupements placés auprès des préfets maritimes, • une section de recherches, • un centre national d’instruction, • 73 unités, dont 32 unités navigantes, assurant un « maillage territorial » en métropole et outre-mer. La diversité et la complémentarité des moyens permettent aux gendarmes d’intervenir en mer pour protéger l’environnement, préserver la ressource halieutique, lutter contre toutes sortes de trafics illicites, assurer la sûreté maritime des grands ports, en complément des missions de défense qui leurs sont dévolues. Seule force déployée en mer disposant d’un pouvoir de police générale, la gendarmerie maritime mène des missions de police administrative sous l’autorité du Préfet maritime et des enquêtes judiciaires importantes, souvent sensibles, sous la responsabilité des magistrats. Les gendarmes maritimes interviennent ainsi dans tous les domaines de l’action de l’État en mer.

La sauvegarde maritime

Quotidiennement nos patrouilleurs, vedettes et brigades de surveillance du littoral contrôlent les navires pour s’assurer qu’ils respectent la réglementation en matière de sécurité et d’aptitude

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DOMINIQUE VIOLA / DICOD

Missions multiples auprès du chef d’état-major de la Marine nationale

Les gendarmes maritimes interviennent dans le cadre de la police des pêches

professionnelle. En coordination avec les CROSS, ils participent aux opérations de secours en mer. Ils mènent systématiquement des investigations lors d’abordages ou de naufrages.

La protection de l’environnement

« PRESTIGE », « ERIKA », « NICOLAS M »… autant de navires tristement célèbres. Ces quatre dernières années, 16 enquêtes de flagrant délit de pollution (constatées par la marine nationale ou les douanes) ont été confiées à la Gendarmerie maritime ce qui représente 13 navires détournés et immobilisés pour un total de 23 000 000 euro de caution exigée des pollueurs par la justice.

La préservation de la ressource halieutique

Dans le cadre européen de la préservation des espèces, nous procédons annuellement à plus de 5000 contrôles de police des pêches dont la moitié s’effectuent en mer. La police des pêches inclut également un volet « délinquance financière ».

Lutte contre les trafics illicites par voie de mer

Notre implication dans la lutte contre les différents trafics illicites nous a amené en matière d’immigration clandestine par exemple, à intercepter, en 2010, 36 embarcations transportant plus de 800 clandestins et à déférer 51 passeurs devant la justice.

La sûreté maritime

La Gendarmerie maritime contribue à l’application du code ISPS (International Ship and Port Security)

dans les grands ports d’importance vitale. Des unités spéciales assurent la sureté des approches maritimes et des plans d’eau intérieurs des principaux ports français. Elles offrent une capacité de réaction (24/7/365) et d’investigation au profit des Préfets (Maritime et Terrestre), des magistrats (lutte contre les trafics illicites par voie maritime) et des autorités militaires (défense maritime, recherche du renseignement).

La Police Judiciaire

Les contrôles en mer et à terre amènent la Gendarmerie maritime à constater de nombreuses infractions. Celles-ci souvent complexes, nécessitent des investigations longues et techniques confiées alors aux unités de recherches. Depuis le 1er décembre 2009 la Section de Recherches à été créée. Unité à compétence nationale, elle est directement rattachée au commandant de la Gendarmerie maritime. Elle se compose de trois détachements, un par Préfecture Maritime. Chargée de constater, tant au sein de la marine nationale que du monde maritime en général, les infractions à la loi pénale, d’en découvrir les auteurs et les présenter à la justice, ses missions principales restent prioritairement les enquêtes liées aux opérations de contreterrorisme maritime et la lutte contre la criminalité organisée, sous toute ses formes, dans les ports et arsenaux, dans les eaux territoriales comme en haute mer, dans le cadre et le respect des conventions et traités internationaux ratifiés par la France. Le champ de compétence de la SR Maritime reste empreint d’un fort caractère interministériel, s’étendant aussi, dans le cadre de l’AEM, aux infractions, aux


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PHOTOS DOMINIQUE VIOLA / DICOD

ACTUALITÉS

lois, codes et règlements en vigueur dans le monde maritime.

Coopération internationale

Des opérations conjointes de contrôle à terre et en mer sont régulièrement effectuées entre nos unités frontalières et leurs homologues des pays riverains (Grande-Bretagne, Belgique, Espagne et Italie). La connaissance des personnels dans l’application des règlements européens et internationaux en matière de police de la navigation et des pêches, et leur maîtrise dans l’emploi des moyens hauturiers, amène le commandement à effectuer des missions d’expertise comme de formation au profit de forces étrangères de type garde-côtes (Tunisie, pays Baltes, Afrique du Sud, Yémen, Qatar, Côte-d’Ivoire). 

PHOTOS DOMINIQUE VIOLA / DICOD

ainsi que dans tous les domaines de l’action de l’État en mer.

Missions de police administrative sous l’autorité du Préfet Maritime avec des enquêtes judiciaires importantes, souvent sensibles. Protection du littoral et encadrement sécurisation du Tour de France.

SIRPA GENDARMERIE NATIONALE

Article proposé par le colonel Commandant la Gendarmerie maritime, adressé par le colonel Jean-Marc Delétang Promotion Capitaine Cozette EMIA 1980-1981.

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En couverture

DOSSIER

Ce dossier a été réalisé à partir de la revue de presse « Les blessés en opérations » rédigé au mois de mars 2011 par le colonel Olivier Sastre (EMIA 1986-1988 – promotion Dalat), adjoint communication du Gouverneur militaire de Paris. Il est publié avec l’aimable autorisation du général Gouverneur militaire de Paris et complété par deux articles sur la Cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre et le Groupe de soutien du personnel isolé.

> Le contexte Très engagée, partout dans le monde, l’armée de Terre est au combat au quotidien et ses soldats représentent 86% des hommes et des femmes déployés en opérations extérieures. En 2010, les soldats de l’armée de Terre ont mis en œuvre 98% des munitions tirées au combat et ont été impliqués dans pas moins de 350 accrochages et 108 actions indirectes. Cette même année, 21 soldats sont morts en opérations et 282 autres ont été blessés en service. Ces chiffres illustrent le retour en force de la guerre dans le quotidien des soldats français. Plus largement, considéré dans leur occurrence en service et hors service, le nombre total des tués et blessés au cours d’une année dans l’armée de Terre, rapporté à un échelon tactique, représente l’équivalent d’une compagnie d’infanterie pour les tués et la moitié d’un régiment pour les blessés. Le durcissement des opérations ne fait aucun doute et la prise en charge du soldat blessé et de son environnement familial revêt une importance toute particulière. La blessure est définie juridiquement comme une « lésion soudaine, consécutive à un fait précis de service » (jurisprudence Crosset du Conseil d’Etat du 12 octobre 2009). Le fait précis de service est, quant à lui, un événement survenu pendant le temps où le militaire est sous la responsabilité du commandement et dont on peut donner le jour et l’heure. Toute blessure ou maladie qui, par sa nature et sa gravité, est susceptible d’entraîner plus tard des séquelles fait l’objet d’un rapport circonstancié ; pièce maîtresse pour la détermination de l’imputabilité au service et l’établissement du dossier de pension militaire d’invalidité. Ainsi, la blessure, quelle soit physique, psychique ou « celle du cœur » pour les familles de décédés, engendre une prise en charge immédiate par le commandement militaire, les partenaires médicaux et sociaux, et les différentes associations d’entraide. En 2010, le chef d’état-major de l’armée de Terre a décidé de doubler les effectifs de la cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre (CABAT) en les portant de huit à seize personnes, militaires et civiles, et en lui confiant en plus de ses missions traditionnelles auprès des blessés, le suivi des familles des soldats tués. C’est dans ce contexte, marqué par un regain d’intérêt des médias mais aussi paradoxalement par une « indifférence relative » de nos compatriotes pour le soldat blessé ou tué en service, que ce dossier est réalisé en partenariat entre le gouvernement militaire de Paris et le service de santé des armées afin de mieux faire connaître le monde sensible et douloureux, mais aussi empli d’espoir et de projets des soldats de l’armée de Terre qui ont été blessés ou tués au service de leur pays. 6

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Le soutien santé des opérations des armées est le cœur même de notre Service.

SIRPA TERRE

Les blessés en OPEX

DR SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉES

Le soutien santé en Opex

Médecin général des armées Gérard Nédellec, Directeur central du service de santé des armées.

> Le soutien santé des opérations extérieures xtraits de la lettre de la Direction centrale du service de santé des armées « Amarante n° 1 » du mois de mai 2011 publiés avec l’aimable autorisation du Directeur central, le Médecin général des armées Gérard Nédellec.

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Les dix-huit derniers mois se sont caractérisés par l’engagement des forces françaises sur de nombreux théâtres opérationnels. Partout et toujours le soutien santé est présent. Le soutien santé des opérations des armées est le cœur même de notre Service. L’année 2010 et ce premier semestre 2011 ont confirmé, d’une part, la nécessité pour les forces de pouvoir compter sur les capacités opérationnelles du service de santé des armées et, d’autre part, l’intégration réussie


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du service au sein des structures de l’OTAN. Notre leadership dans le « rôle 3 » de l’aéroport international de Kaboul (Hôpital militaire de campagne de KAIA) est apprécié de tous nos partenaires et notre mandat a été prolongé. La moyenne de nos capacités opérationnelles déployées en permanence durant l’année 2010, a été de trois « rôles 2 » (antenne chirurgicale), de cinquante « rôles 1 » (poste médical), de deux cent soixante-dix personnels. Ils représentent la palette complète des métiers de soins : médecins, chirurgiens, infirmiers, dentistes, pharmaciens, vétérinaires et officiers du corps technique et administratif du service de santé des armées. Leur activité au sein des différentes structures déployées a été de 83000 consultations, 2700 hospitalisations, 2350 interventions chirurgicales sous anesthésie générale et 52 évacuations médicales stratégiques vers le territoire métropolitain. Ces quelques chiffres ne résument pas à eux seuls l’action du service de santé des armées. Ils soulignent que malgré les contraintes extérieures, la mission de soutien santé des forces est remplie. 

SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉES

Ci-contre embarquement d’un blessé à Pristina en mars 2008.

SIRPA TERRE

DOSSIER

Très engagée, partout dans le monde, l’armée de Terre est au combat au quotidien et ses soldats représentent 86% des hommes et des femmes déployés en opérations extérieures.

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> Le soutien médical e soutien médical du blessé commence par la prise en charge sur le terrain, puis l’hospitalisation et, si besoin, une rééducation. Le stress opérationnel est, quant à lui, pris en compte avant, pendant et au retour de mission, voire dans la durée si nécessaire. Une véritable chaîne de prise en charge médicale se met ainsi en place.

L

La médicalisation de l’avant

Bénéficier d’une chaîne santé complète et efficace est essentiel. Le soutien médical au plus près des combattants participe pleinement à l’efficacité opérationnelle. Il s’agit donc d’intégrer le domaine santé dans la conduite tactique. Pour satisfaire à ces exigences, le service de santé des armées a décliné un concept d’intervention reposant sur trois principes : • la médicalisation de l’avant au plus près du combattant (extraction des blessés, mise en sécurité sans s’exposer, mise en condition d’évacuation) ; • la « chirurgicalisation » - réanimation de l’avant (traitement des hémorragies, des plaies, stabilisation des fractures et prévention des infections) dans une formation hospitalière de théâtre ; • la systématisation des évacuations médicales précoces pour libérer la capacité hospitalière de l’avant et ramener les blessés dans les hôpitaux d’instruction des armées où leur traitement sera complété, jusqu’à la rééducation. La prise en charge initiale des blessés repose sur trois actions fondamentales : • la mise en œuvre des soins par l’entourage du combattant dans les dix premières minutes. En amont de la chaîne santé, tous les soldats projetés reçoivent un enseignement sur le sauvetage au combat de premier niveau pour maîtriser certains gestes salvateurs (pose de garrot par exemple) ; • l’insertion dans les sections ou groupes de combat d’auxiliaires sanitaires formés aux techniques spécifiques du sauvetage au combat de deuxième niveau. • les premiers soins médicaux, et la mise en condition d’évacuation dans les postes médicaux.

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Le patient dans la globalité de sa rééducation est pris en charge à travers une action pluridisciplinaire.

Cette chaîne de soutien opérationnel permet aujourd’hui au service de santé des armées de médicaliser très rapidement un blessé et de l’évacuer vers la France en 24 heures, en moyenne.

L’hospitalisation et la rééducation

Cette période correspond à l’arrivée en France dans les hôpitaux militaires. Les actions médicales qui sont alors menées peuvent être regroupées en trois temps distincts.

Une phase primaire qui débute à l’arrivée du patient à l’hôpital. Sa durée est variable, de quelques jours à trois mois. C’est un temps de prise en charge dans l’aigu et l’urgence qui se fait pour le plus grand nombre dans les services de réanimation, de chirurgie et de psychiatrie. Pour certains, ce seront des gestes médicaux, réanimatoires et chirurgicaux, avec la mise en jeu du pronostic vital. Durant cette période, l’importance du retentissement psychique et fonctionnel doit d’emblée être prise en compte. C’est aussi à ce temps-là que débute la prise en charge médicosociale : accueil et prise en charge des familles avec trois intervenants : la cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre, l’assistante sociale référente du service d’accueil en lien avec celle de l’unité et la chefferie de l’hôpital. Ce temps initial est crucial car de sa qualité dépendra la relation de confiance entre le militaire blessé, ses proches et l’ensemble des intervenants.

DOMINIQUE VIOLA / DICIOD

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Une phase secondaire, toujours en hospitalisation, qui s’inscrit dans la durée (les temps de séjour pouvant dépasser un an). C’est le pronostic fonctionnel au sens large, tant physique que psychique, qui est en jeu. Pour le patient et sa famille, c’est un temps contrasté où se mêlent l’espoir d’une récupération ad integrum et l’appréhension face à la perspective du handicap et aux incertitudes du devenir. La plupart du temps, cette étape se déroule dans le service de rééducation et réadaptation fonctionnelle. Elle s’élabore autour d’un projet de rééducation visant, dans un premier temps, à l’autonomisation du patient dans les actes de la vie quotidienne puis, une fois ces objectifs atteints, autour d’un projet de réadaptation et de réinsertion sociale et professionnelle. Le patient dans sa globalité est pris en charge à travers une action pluridisciplinaire. Le cas échéant, des gestes chirurgicaux itératifs seront discutés et réalisés, un suivi psychiatrique assuré en concertation avec l’équipe qui conduira les soins. Durant cette période et dès que possible, des permissions thérapeutiques s’inscrivant dans le projet de soins vont progressivement permettre une évaluation de la qualité de la remise en situation sociale dite « écologique » : retour dans la famille, immersion dans le tissu social d’appartenance et souvent reprise de contact avec l’unité. A ce stade, les orientations médico-militaires se précisent (congé maladie, congé longue maladie, congé longue durée maladie) et d’autres


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Les actions médicales qui sont menées peuvent être regroupées en trois temps distincts.

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Le commandement militaire y est très aspects tenant à la réparation intervienattentif. Depuis quelques années, il s’est nent : assurances, pension militaire d’inadjoint le concours de divers spécialistes validité, dossiers d’accès aux maisons (officiers psychologues, départementales des perconseillers facteurs sonnes handicapées, etc. humains) pour tenter de Une phase tertiaire C’est le rôle prévenir et de limiter qui intervient à la sortie du patient après la phase du service de santé l’impact déstabilisateur des situations vécues sur hospitalisation(s). Les des armées que les terrains d’opération. soins médicaux s’effectuent sur un mode ambude leur apporter les Ainsi, dans l’Armée française, on cherche latoire. Le patient a sousoins que nécessite désormais à mieux vent réintégré son domiaguerrir le soldat, à opticile et retrouvé une vie leur état avec miser son potentiel physociale et familiale. Pour un dispositif sique et psychique, à lui certains, le retour à l’unité a pu être envisagé. cohérent et adapté. apprendre à mieux gérer son stress tout en se D’autres restent en situamontrant attentif à l’ention de non activité et semble de son « environnécessitent un suivi plus nement humain ». régulier posant à terme la question de leur Mais malgré cela, les contraintes sont aptitude à reprendre un jour le service parfois telles que certains individus préactif. Lorsque celui-ci ne s’avère pas possentent des troubles de souffrance psysible, c’est le problème de la réinsertion chique nécessitant une prise en charge en milieu professionnel civil. Dans un médico-psychologique. nombre limité de cas qui concernent les C’est le rôle du service de santé des patients aux handicaps les plus lourds armées que de leur apporter les soins que (cérébrolésés graves, locked-in syndrom), nécessite leur état avec un dispositif cohéle retour au domicile ne peut être envisagé rent et adapté. Dans ce cadre, les blessés et le recours à une institutionnalisation physiques bénéficient d’une attention pardans des structures de long séjour s’imticulière. pose (service des pensionnaires de Certains de ces troubles représentent l’Institution nationale des Invalides ou de véritables blessures psychiques. Ce maisons d’accueil spécialisées). sont notamment les états de stress post (1) traumatiques (ESPT). On évalue à enviLe soutien psychique ron 10% le nombre de militaires présenL’équilibre psychique du combattant tant aujourd’hui un ESPT au retour est une donnée opérationnelle essentielle.

d’Afghanistan. Il existe une part d’imprécision de ces chiffres liée, tout autant à la nature de la pathologie, qu’au vécu que peut en avoir le militaire. Il existe donc un important enjeu de repérage de ces troubles afin de permettre au militaire de s’engager dans des soins et donc d’en limiter les conséquences. La « chaîne santé » est tout entière mobilisée pour cela, depuis les acteurs de terrain jusqu’aux spécialistes des hôpitaux militaires. Certaines situations exceptionnelles ont un impact particulièrement déstabilisateur sur l’individu et sur le groupe militaire nécessitant alors une intervention extérieure. C’est le rôle de la cellule d’intervention et de soutien psychologique de l’armée de Terre (CISPAT) que d’intervenir en ces circonstances conjointement au psychiatre de théâtre. Enfin, l’ensemble des militaires est désormais sensibilisé à la nécessité d’un repérage précoce de la souffrance psychique et de ses modes d’expression. Cette attention se poursuit au retour, une des particularités des troubles post traumatiques étant de pouvoir se révéler tardivement, parfois plusieurs mois ou années après l’événement traumatique. On peut signaler la mise en place récente d’un « sas » de fin de mission, destiné à aider le militaire dans la transition difficile que constitue le retour à la vie « post-opérationnelle ». Un plan de prévention est actuellement mis en œuvre visant à renforcer la formation des médecins et des infirmiers des forces pour mieux identifier et traiter les troubles psychiques post-traumatiques, avec l’objectif de développer des réseaux de soin de proximité autour du médecin d’unité référent (Plan de prévention des troubles psychiques post-traumatiques dans les armées).  (1) Le soutien psychique a deux facettes complémentaires : le soutien psychosocial qui relève du commandement et le soutien médico-psychologique du ressort du service de santé des armées.

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DOSSIER

On peut signaler la mise en place récente d’un « sas » de fin de mission, destiné à aider le militaire dans la transition difficile que constitue le retour à la vie « post-opérationnelle ».

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près la prise en charge médicale, le blessé de l’armée de Terre bénéficie d’un réseau d’assistance qui se met en place à son niveau, mais aussi au profit de sa famille. La cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre (CABAT) assure la coordination de ce soutien. Véritable « tour de contrôle » du suivi du blessé, elle veille au respect des droits des blessés, tout en coordonnant l’action des différents acteurs de l’entraide.

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Les droits des blessés

En cas de blessure engendrant une inaptitude, l’Etat maintient la rémunération du soldat en fonction des différents types de congés proposés au commandement par le service de santé des armées :

• congé maladie : le militaire blessé est alors statutairement placé en congé maladie. Ce congé peut durer au maximum 180 jours, pendant lesquels le blessé continue de percevoir sa solde pleine ;

• congé longue maladie : à l’issue du congé maladie, si l’état de l’intéressé lui interdit encore toute reprise de service, il peut être placé en congé longue maladie, pour une durée maximale de 3 ans, sans distinction de grade ou d’ancienneté. Pendant cette durée, le blessé perçoit sa solde indiciaire entière. A ce stade, il est placé en situation de non activité pour raison de santé ;

• congé longue durée maladie : ce congé peut durer au maximum 8 ans. Le blessé perçoit sa solde entière pendant 5 ans, puis une 1/2 solde pendant les trois autres années. Si le taux d’invalidité du blessé atteint 10%, il percevra pour le restant de ses jours, une pension militaire d’invalidité.

Si un blessé en service est rayé des contrôles à la suite d’une infirmité, il perçoit une pension qui peut être de trois ordres :

• pension de retraite qui est due à tout militaire radié des contrôles par suite d’infirmités. Cette pension est sans condition d’ancienneté de service ou d’âge. Elle est perçue immédiatement après décision ;

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• pension militaire d’invalidité qui s’ajoute à la pension de retraite et à la solde lorsque le blessé est radié des contrôles. Son montant est déterminé en fonction du taux d’invalidité. • allocations chômage.

En outre, lorsqu’un militaire est définitivement rayé des contrôles en raison d’infirmités imputables au service, le fonds de prévoyance auquel il est affilié lui verse une allocation. Si sa blessure est survenue au cours d’une opération extérieure, cette allocation bénéficie d’une majoration de 50%. A noter, trois cas particuliers : • le statut de « grand mutilé », attribué aux blessés à partir de 85% d’invalidité. Il ouvre droit à des allocations spéciales majorant le montant de la pension d’invalidité ; • le titre de reconnaissance de la Nation, dans le cadre des opérations extérieures. Il permet de constituer une retraite complémentaire : la retraite mutualiste du combattant ; • si le blessé se voit attribuer la carte du combattant, il pourra bénéficier de la retraite du combattant dès l’âge de 65 ans. Enfin, depuis l’arrêt Brugnot du Conseil d’Etat de 2005, l’Etat indemnise également le préjudice : • extra-patrimonial : pretium doloris (douleur physique éprouvée) ; • esthétique ; • d’agrément (réparation de l’impossibilité pour le blessé de continuer à pratiquer des activités sportives, de loisirs qui étaient régulières avant l’accident, mais aussi de se livrer à des actes normaux de la vie courante).

La cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre (CABAT) : « Tour de contrôle »

Dans un contexte d’accroissement des opérations extérieures, le besoin s’est fait sentir au sein de l’armée de terre de créer une structure capable de venir en aide aux blessés et à leurs familles. Créée le 1er septembre 1993, la cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre, (CABAT) est placée sous l’autorité du Gouverneur

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> Le soutien humain

militaire de Paris. Implantée au sein de l’Hôtel national des Invalides, à une trentaine de minutes des hôpitaux parisiens et à proximité de l’administration centrale de l’armée de Terre, la CABAT a ouvert depuis sa création plus de 5 000 dossiers de suivi de blessés. En 2010, sur ordre du chef d’étatmajor de l’armée de Terre, ses missions ont été étendues au suivi des familles de décédés, appelées « les blessées du cœur ». Pour remplir pleinement ses nouvelles missions, ses effectifs ont été doublés(2). Aujourd’hui, la CABAT s’impose comme « la tour de contrôle » du suivi des blessés de l’armée de Terre et des familles des soldats décédés en service. Son action est indissociable de celle du régiment et de l’action sociale des armées. • La mission de la CABAT La cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre a pour mission de permettre à tout militaire blessé en service de retrouver sa place dans la société. Elle possède une expertise dans quatre domaines (juridique, action sociale, réinsertion et ressources humaines) qui lui permet d’assurer le suivi du blessé à court, moyen et long termes. Destinataire du compte-rendu immédiat d’accident, la CABAT est ainsi en mesure d’agir sans délai et de participer à la coordination générale des actions entreprises avec le commandement militaire, les partenaires médicaux et sociaux, puis à terme avec les différentes associations.


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Agir sans délai, participer à la coordination générale des actions entreprises avec le commandement militaire, et les partenaires médicaux et sociaux…

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L’assistant du service social en régitance de la famille dans ses démarches, ment est systématiquement activé avec la aide complémentaire pour la constitution cellule d’aide aux blessés de l’armée de des dossiers en liaison avec le personnel Terre. Il assure également le conseil dans de l’échelon social et du bureau d’assisla constitution des dossiers tance aux familles). administratifs liés aux > le président de La CABAT possède ouvertures de droits et catégorie (accompadans la réorganisation pragnement en permanence une expertise tique et matérielle de la vie du camarade blessé et dans quatre domaines de la victime ou de ses mise à disposition des familles). (juridique, proches.  • L’action sociale des armées

action sociale, réinsertion et ressources humaines) qui lui permet d’assurer le suivi du blessé à court, moyen et long termes.

(2) L’effectif de CABAT est désormais de 16 personnes.

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Elle est ainsi chargée d’assurer un suivi adapté de manière à constituer le lien avec l’armée de Terre : > en prenant en compte le blessé dès son hospitalisation en métropole, tout en facilitant la présence de ses proches ; > en prolongeant activement son action jusqu’à ce que l’intéressé ait assuré sa réinsertion sociale ; > en étendant son action de suivi à la famille du décédé ou du blessé (recherche d’un emploi au sein du ministère de la Défense ou dans le milieu civil par exemple). Cette action de suivi se prolonge même lorsque le militaire est rayé des contrôles, la CABAT signalant alors aux formations la présence de blessés réformés installés dans leur zone. • Le rôle du régiment Acteur clef du soutien aux blessés, l’implication du régiment dans le suivi des blessés est fondamentale. Son rôle est notamment de permettre aux blessés qui le souhaitent de continuer à servir en son sein, en leur apportant toute l’aide nécessaire pour que ce projet soit réalisable et viable. Le soutien au niveau du régiment s’articule autour de trois acteurs principaux : > le chef de corps (coordination des actions, mise en place de la cellule de crise pour permettre l’accueil et la prise en charge des familles, annonce de la blessure ou du décès à la famille). > le bureau environnement humain (conseil technique et d’assis-

DOSSIER

Créée le 1er septembre 1993, la cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre, (CABAT) est placée sous l’autorité du Gouverneur militaire de Paris. Implantée au sein de l’Hôtel national des Invalides, à une trentaine de minutes des hôpitaux parisiens et à proximité de l’administration centrale de l’armée de Terre.

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> La CABAT : « Tour de contrôle » du suivi des blessés de l’armée de Terre, soutien aux familles de nos soldats décédés

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> Les principaux partenaires de l’entraide e réseau d’entraide intervient pour prendre en charge en tout ou partie les frais annexes, non couverts par les assurances ou les mutuelles (aides immédiates tels que l’hébergement, le repas, le trajet pour les familles, les appareillages ou d’autres subventions). La mission de la CABAT s’étend à la coordination des actions des partenaires institutionnels, des associations et des partenaires privés.

DOSSIER

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> Les

principaux partenaires institutionnels L’Office national des anciens combattants et victimes de la guerre (ONACVG) est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du ministère de la Défense. Il devient le guichet unique du traitement des pensions avec ses services départementaux et ses 11 centres d’expertise médicale et commissions de réforme (Paris, Lille, Metz, Rennes, Tours, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Marseille et Ajaccio). L’ONAC, c’est aussi 9 écoles de reconversion qui peuvent offrir aux blessés une formation professionnelle dans une cinquantaine de métiers. En savoir plus : www.onac-vg.fr/fr L’Institution nationale des invalides (INI) est un établissement au service des anciens militaires, combattants blessés en service, victimes d’attentats et handicapés civils. L’INI est un établissement public administratif sous tutelle du ministère de la Défense qui accueille, à titre permanent, de grands invalides qui ne peuvent plus vivre à leur domicile. Il est doté d’un centre médico-chirurgical spécialisé dans le traitement des blessés et d’un cercle sportif. • Les principales associations : Partenaire privilégié de la CABAT, l’association Terre Fraternité a pour vocation d’apporter un soutien moral, matériel et financier aux blessés et à leurs familles. Elle agit pour toute la « famille Terre » sans distinction d’origine, de grade, d’arme ou de spécialité. Ce soutien peut être apporté dans l’urgence, pour permettre aux proches de rejoindre celui ou celle qui a été blessé. En savoir plus : www.terre-fraternite.fr Agissant en partenariat avec Terre Fraternité et l’action sociale des armées, l’Association pour le développement des œuvres d’entraide dans l’armée (ADO) apporte un soutien moral et financier aux militaires et civils de toutes armées et services, de tous statuts et grades, en activité

ou non. La structure de l’ADO repose sur la présence de 13 délégations animées par un représentant local en lien avec le commandement et le réseau social de la défense. En savoir plus : www.entraide-defense.fr

L’association Solidarité défense apporte un soutien aux jeunes engagés et propose des aides personnalisées aux militaires gravement blessés ou aux familles en difficulté. Le soutien apporté peut être de nature différente : moral, financier, matériel, visite, conseil juridique ou administratif. En savoir plus : www.solidarite-defense.org

L’entraide est la vocation essentielle de La Saint-Cyrienne, association des élèves et des anciens élèves de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr. Son action se matérialise par une aide morale, matérielle, juridique, etc. En savoir plus : www.saint-cyr.org

Société amicale mutualiste des officiers d’active des recrutements interne, et contractuel l’Épaulette maintient les liens de camaraderie et la cohésion militaire en aidant les membres et leurs familles en difficulté. En savoir plus : www.epaulette.org L’association Les Ailes Brisées dispense une assistance morale et matérielle aux navigants accidentés en service aérien et à leurs familles. En savoir plus : www.ailesbrisees.asso.fr

L’Union des blessés de la face et de la tête (UBFT) apporte une aide matérielle et morale aux militaires et à leur famille, participe au financement de différents organismes et établissements. En savoir plus : www.gueules-cassees.asso.fr

L’Association nationale des femmes de militaire (ANFEM) accueille et apporte une aide matérielle et morale aux épouses de militaires, aux militaires féminins et aux femmes de la communauté de la défense. En savoir plus : www.anfem.org L’Association de réflexion, d’information et d’accueil des familles de militaires en activité (ARIA) accompagne des familles (logement, scolarité des enfants, etc.). En savoir plus : www.aria-paris.org

> Les principales associations d’armes :

> Entraide parachutiste militaire. > Amicale des troupes de marine. > Association entraide montagne.

> Les principaux partenaires privés :

Association générale de prévoyance militaire (AGPM) En savoir plus : www.agpm.fr

Groupement militaire de prévoyance des armées (GMPA) En savoir plus : www.gmpa.fr

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Interview du chef de la Cellule d’Aide aux Blessés de l’Armée de Terre (CABAT), le Lieutenant-colonel Thierry Maloux L’Épaulette - Quelle est la nouvelle mission donnée par le CEMAT à la CABAT ? > Chef CABAT - La nouvelle directive(1) diffusée au mois de février décrit la CABAT comme « La tour de contrôle des blessés et des familles de soldats décédés de l’armée de Terre ». Dans cette phrase on retrouve sans limite de temps la notion de contrôle c'est-à-dire de point de convergence des informations concernant les blessés et les familles de soldats décédés. La CABAT fait la synthèse des informations entre de multiples acteurs, facilite, coordonne les actions. Elle agit aussi dans l’urgence en liaison avec l’unité dans le cas des rapatriements sanitaires sur les hôpitaux parisiens et dans le cadre du plan hommage. L’Épaulette - Vos effectifs et l’organisation de votre cellule ont-ils évolués ? > Chef CABAT - Nous avons maintenant une organisation en mesure de faire face aux différentes missions et surtout d’appréhender dans leur globalité les problèmes liés au suivi médicosocial. En effet, nous sommes 15 personnels répartis en un groupe de suivi et trois groupes d’expertise dans les domaines juridique, social et réinsertion professionnelle. Les référents du groupe de suivi sont des traitants RH qui prennent en compte tous les aspects des blessés et des familles de décédés dont ils ont la charge, en liaison avec l’unité ou le GSPI(2). Par ailleurs ces groupes sont en mesure de se transformer en cellule de crise dans le cadre d’un arrivage important de blessés ou de tués. L’Épaulette - Quelle quantité de blessés suivez-vous ? > Chef CABAT - Depuis la création de la CABAT en 1993, 5300 dossiers ont été ouverts Ils concernent des blessés en service subissant une interruption de service supérieur à 1 mois. Près de 3000 blessés ont fait l’objet d’un accompagnement médicosocial plus ou moins long. Actuellement un peu plus de 300 blessés

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sont suivis activement dont plus de trente sont considérés comme des dossiers lourds. L’Épaulette - Quelle est votre action vis à vis des familles de décédés ? > Chef CABAT - Nous suivons actuellement une trentaine de dossiers de familles de décédés. Nous les rencontrons lors du plan hommage puis, nous les recontactons régulièrement jusqu’à un an après le décès où un point de situation administratif et social très exhaustif est fait. Nous sommes ensuite sur la résolution de problèmes liés à la réinsertion des veuves et aux scolarités des enfants. L’Épaulette - Quel est le profil des blessés que vous suivez ? > Chef CABAT - Le profil est particulier pour les blessés les plus graves touchés en Afghanistan. La typologie des blessures est significative : une majorité de blessures aux extrémités du corps puis à la tête et au cou. L’abdomen et le thorax sont aujourd’hui bien protégés. Les blessures par IED sont les plus importantes, avec des fractures complexes qui demandent des séjours d’hospitalisation assez longs, un suivi conséquent et donc une prise en charge souvent assez complexe de la famille. L’Épaulette - Ce travail vous demande certainement de construire une relation de confiance avec les médecins ? > Chef CABAT - En effet, nous travaillons en pleine coordination avec le Service de santé des armées (SSA). Nous suivons le rapatriement heure par heure dès le déclenchement de l’EVASAN afin d’anticiper sur l’accueil du blessé en hôpital puis l’accueil de la famille en liaison avec les cadres de santé des services et les assistantes sociales des hôpitaux. Ensuite, sur le moyen et long terme, nous suivons en liaison avec les médecins le parcours de réadaptation du blessé dans toute la complexité du traitement médicosocial. Nous avons mis en place avec les chefs de service de l’HIA de Percy (qui

DR SERVICE DE SANTE

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Le Lieutenant-colonel Thierry Maloux chef de la cellule d’Aide aux blessés de la CABAT.

reçoit la majorité de nos blessés) une Commission consultative de réadaptation des blessés en opération (C2RBO) qui permet de faire un suivi physique, psychologique et social précis de chaque blessé afin de mettre en place une stratégie de réinsertion. Ces objectifs prennent en compte tous les paramètres RH liés à la réintégration ou à la réorientation ou d’envisager une reconversion dans le secteur civil public ou privé. L’Épaulette - Quel est votre relation avec les associations ? > Chef CABAT - L’une des principales missions de la CABAT (qui n’a pas de moyens financiers dédiés) est en effet de coordonner l’action des associations au profit d’un blessé ou d’une famille de soldat décédé. C’est au départ un échange d’informations entre les différents acteurs (Service social des armées, grandes associations nationales, Entraides d’arme, mutuelles, assurances référencées, IGESA, ONAC…) qui aboutit à une action concertée de soutien médicosocial : transport, logement, appareillages spécifiques, formations particulières, bourses etc.… L’Épaulette - Quel est la place de Terre Fraternité dans cette organisation de l’Entraide ?


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DOSSIER

Aujourd’hui, il est difficile pour un blessé de parler de son expérience et de ses souffrances dans un milieu civil relativement éloigné de ce sujet. « Peu m’importe qu’on nous dise merci mais au moins qu’on sache ce que nous avons fait ».

nous devons être certains que leur réin> Chef CABAT - Terre Fraternité est pour la CABAT un des acteurs privilésertion est durablement stabilisée. giés de cette entraide. En effet, il nous Ensuite, nous devons nous préparer à la permet dans les actions d’urgence, une nouvelle génération de prothèses qui réactivité très appréciable et très appréseront très bientôt proposées sur le marciée pour apporter un ché. Leur fonctionnesoutien matériel aux ment permet d’obtenir familles. Cette action une autonomie inégaTerre Fraternité dans l’urgence est ancrée lée pour nos blessés par ses les actions mais, leurs coûts dans les savoir-faire de cette association. Par aildépassent largement d’urgence, nous leurs, Terre Fraternité les forfaits de remcouvre tout le spectre du boursement. Cela va permet une soutien et de l’entraide modifier les stratégies réactivité très partageant avec les autres de soutien et la coordiacteurs les besoins de nos appréciable et très nation des acteurs de militaires et de leurs l’entraide. Enfin, nous appréciée pour familles. Mais, il est évivoudrions en partenadent qu’au regard de la apporter un soutien riat avec le Centre multiplicité des acteurs et sportif de l’Institut matériel aux de la complexité de cernational des Invalides tains cas, la CABAT par (CSINI) faire bénéfifamilles. son expertise et sa cier chaque blessé connaissance des dosrelevant d’un handicap siers, a toute sa place lourd d’un « pack pour éclairer, conseiller, faciliter et découverte multisports ». Le CREPS coordonner les actions. de Bourges va devenir l’espace de référence de ce stage permettant aux blessés de découvrir ou de redécouvrir leurs L’Épaulette - Quels sont les défis capacités dans le cadre d’activités très auxquels vous êtes actuellement diverses. confrontés ?

de 200 000 « gueules cassées ». Aujourd’hui, il est difficile pour un blessé de parler de son expérience et de ses souffrances dans un milieu civil relativement éloigné de ce sujet. « Peu m’importe qu’on nous dise merci mais au moins qu’on sache ce que nous avons fait ». Les blessés parlent aussi de la légitimité de leurs blessures « J’espère que je n’ai pas perdu ma jambe pour rien ». Ce sujet rejoint d’ailleurs celui de la reconnaissance. Enfin, le grand enjeu pour ceux qui sont les plus touchés c’est de « se réinventer une vie après la blessure ». C’est tout particulièrement dans ce cadre que la CABAT remplit sa mission : soutenir un nouveau projet de vie pour le blessé et pour sa famille ; pour les veuves, les orphelins et tous les proches. C’est aussi dans ce cadre qu’il faut savoir éclairer un nouveau chemin pour et avec tous les acteurs qui entourent les militaires et les familles qui souffrent ou ont souffert. J’ai commencé par vous parler de « tour de contrôle » mais j’aime beaucoup aussi l’image du phare qui éclaire, guide, rassure et qui reste pour longtemps un repère…  La rédaction

L’Épaulette - Quels sont justement les attentes des blessés ? > Chef CABAT - Les blessés comme les familles de soldats décédés sont dans l’attente de reconnaissance. Celle de l’institution est visible. Celle de la société l’est beaucoup moins. Après la Première Guerre mondiale la France vivait au milieu de plusieurs millions de blessés plus ou moins graves dont près

(1) Directive n° 400108 DEF/RHAT-EP/CPEH/SYN 07 du 10 février 2011 portant organisation du soutien, au sein de l’armée de Terre, des militaires blessés en service ou ayant contracté une maladie à l’occasion du service, de leurs familles et des familles de militaires décédés en service. (2) Groupement de soutien du personnel isolé.

> Chef CABAT - Parmi les nombreux défis à relever, il nous faut continuer l’énorme travail de recensement pour savoir ce que sont devenus les anciens blessés gardant des séquelles de leur blessure (handicaps physiques et psychologiques). Nous suivons bien la trace des blessés jusqu’en 2000, au-delà nos informations sont plus parcellaires. Cela est important car pour tous ceux qui se sont reconvertis dans le civil

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Le soutien apporté par la Direction des ressources humaines du ministère de la Défense aux blessés en opérations extérieures (OPEX) et à leurs familles

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Le soutien social au profit des militaires en opérations extérieures et de leurs familles, et en particulier des blessés, est l’une des priorités essentielles de la politique d’action sociale du ministère de la Défense et des Anciens combattants. L’engagement croissant des forces armées sur les théâtres d’opérations extérieures a conduit le ministère à renforcer, ces dernières années, le dispositif d’accompagnement social.

LE RÔLE ESSENTIEL DU RÉSEAU SOCIAL action sociale de la Défense repose notamment sur le principe de proximité, c'est-à-dire sur un important maillage territorial, avec 311 échelons sociaux, qui permet aux assistants de service social d’accompagner les familles de militaires en OPEX avant leur départ, pendant leur mission et après leur retour. Soutien et conseils sont ainsi proposés par l’assistant de service social le plus proche du domicile de la famille du militaire projeté pendant et durant toute la

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ADC OLIVIER DUBOIS

Le soutien santé en Opex

Resserrer les liens par le soutien aux familles, telle est l’action continue apportée soldats blessés en Opex. Ici, lors d’une visite à l’hôpital Percy, une responsable s o réunis au chevet d’un adjudant du 6e BIMa blessé au Gabon. À droite, des bénévol ciation Solidarité Défense, pour confectionner les colis à destination des soldats e

durée de sa mission, mais aussi avant son retour. Des réunions collectives d’informations sont organisées par l’assistant de service social afin d’aborder des problématiques inhérentes à l’absence prolongée du conjoint : gestion de l’absence auprès des enfants, questions de conjugalité, gestion du budget familial, etc. Les familles peuvent également solliciter un entretien individuel avec l’assistant de service social de l’échelon de proximité. Les actions sont prioritairement destinées aux proches du militaire en mission et, s’étendent en cas d’événements graves, à la famille au sens large, notamment aux ascendants, pour les aider à surmonter cette épreuve et à les orienter dans les démarches d’aides ou de soins. Ce soutien social trouve particulièrement à s’exercer lorsque le militaire est blessé en opération extérieure. Les assistants de service social affectés dans les neuf hôpitaux d’instruction des armées (HIA) assurent ainsi le soutien des intéressés pendant toute la durée de leur séjour. Ils mettent en œuvre les mesures nécessaires à la prise en charge des frais d’hébergement et de transport des familles sur place, en coordination avec les unités concernées, la cellule d’assistance aux blessés de l’armée de Terre (CABAT), les mutuelles et associations. De longues immobilisations hospitalières peuvent entraîner pour les familles concernées des difficultés nécessitant un soutien financier. Les assistants de service social peuvent alors prévoir, après évaluation sociale, un secours financier en complément ou dans l’attente de la délivrance de prestations réglementaires.

UN ACCOMPAGNEMENT RENFORCÉ CES DERNIÈRES ANNÉES Depuis 2008, l’accompagnement des familles de militaires projetés ou blessés en OPEX a été renforcé par la direction des ressources humaines du ministère afin de mieux prendre en considération la spécificité de certains théâtres d’opérations extérieures. Cette évolution s’est traduite par trois actions majeures : > Le dispositif ministériel de soutien psychologique aux familles Opérationnel depuis le 7 mars 2011, ce dispositif expérimental est destiné aux familles de militaires et civils en OPEX en Afghanistan. Son objectif est de faire face à tous types de situations anxiogènes et/ou potentiellement traumatiques, susceptibles d’affecter les familles, et ce, dans le cadre d’une prise en charge individuelle, familiale et/ou collective. L’institut d’accompagnement psychologique et de ressources (IAPR), qui intervient dans le cadre d’un marché public, dispose d’un réseau d’environ 350 psychologues répartis sur l’ensemble du territoire, France métropolitaine, départements, collectivités et pays d’outremer et Djibouti. L’assistance psychologique intervient en complément des actions menées par le commandement, le service de santé des armées et le réseau social. > Les séjours gratuits dans les centres IGeSA pour les blessés graves en OPEX et leurs proches Mesure de reconnaissance du ministère de la Défense et des Anciens combattants pour les blessés au cours d’une opération


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Le GSPI : groupement de soutien du personnel isolé DR GSPI

par les responsables et les membres de la CABAT auprès des ociale de Terre Fraternité et un caporal-chef de la CABAT sont les civils et des militaires rassemblés dans le cadre de l’assoen Opex.

extérieure, ce protocole d’accord, signé le 9 juin 2010 par l’Institution de gestion sociale des armées (IGeSA) et la Direction des ressources humaines du ministère de la Défense, est entré en vigueur avec effet rétroactif au 1er janvier 2008 afin d’y inclure les blessés d’Afghanistan. Elaboré en liaison avec les armées, le dispositif permet aux militaires concernés de séjourner dans un des centres de vacances IGeSA en compagnie de ses proches à titre gratuit (famille ou personnes de son choix). > Les hébergements d’urgence et de longue durée des familles de blessés en OPEX hospitalisés en région parisienne La cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre (CABAT), l’association Terre Fraternité et l’IGeSA ont signé le 1er juin 2011, une convention de partenariat. Dans ce cadre, l’IGeSA s’est engagée à faciliter l’hébergement d’urgence et l’hébergement de longue durée des familles de blessés en OPEX, hospitalisés en région parisienne. Cet hébergement, financé par l’association Terre Fraternité, est assuré dans les résidences de l’IGeSA, situées Porte d’Italie (résidence Voltaire) et Porte de Gentilly (résidence Raspail). La Direction des ressources humaines du ministère de la Défense s’est ainsi attachée à adapter son dispositif d’aide et de soutien à la complexité liée aux opérations et leurs conséquences sur la vie des familles. Les militaires blessés en OPEX ont fait l’objet d’une attention toute particulière. Et afin de favoriser une prise en charge globalisée et répondre à l’urgence de situations complexes, la DRH-MD a décidé de privilégier des mécanismes de coopération avec des acteurs institutionnels multiples. 

DOSSIER

DR SOLIDARITÉ DEFENSE

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La caserne Guynemer à Rueil-Malmaison.

nité récente issue de la fusion d’administration du personnel isolé étendu district de transit de Paris et due aux trois armées. Ainsi, la Compagnie du groupement administratif du d’administration du personnel isolé personnel isolé, le groupement (CAPI) deviendra le Service d’administrade transit et d’administration du tion du personnel-postes permanents à personnel isolé (GTAPI), implanté dans la l’étranger (SAP-PPE). caserne Guynemer à Rueil-Malmaison, Ce service, faisant temps de remplissait des missions au profit de l’ar- commandement d’unité élémentaire mée de Terre. (TCUE), sera chargé d’administrer le perA compter du 1er septembre 2011, il sonnel des trois armées affecté sur un deviendra un poste permaorganisme nent à l’étranConstitué de deux services interarmées, le ger, notamspécifiques « Terre » groupement de ment au sein et de deux services interarmées, soutien du perde l’OTAN ou sonnel isolé de l’Union fort de personnes (GSPI). Il quiteuropéenne. tera alors la Le soutien ( militaires et civils). sphère de l’arfinancier et mée de Terre, matériel de ce ce qui le contraindra à reverser le drapeau même personnel sera assuré par le service du 67ème RIMa dont il était dépositaire, achats finances-postes permanents à pour être placé sous l’autorité du centre de l’étranger (SAF-PPE), né de la fusion de pilotage et de conduite du soutien de la Direction administrative et financière l’état-major des armées. du GTAPI, du Service financier de Constitué de deux services spécifiques l’EMA/REPREMIL (Représentation mili« terre » et de deux services interarmées, taire à l’étranger) ainsi que d’une partie du fort de 163 personnes (108 militaires et 55 bureau des missions de l’EMA. civils), le GSPI deviendra ainsi le groupeEnfin, et depuis début juin 2011, la ment de soutien atypique de cette chaîne, Compagnie administrative régionale par les missions qui lui incombent. (CAR) a intégré la Section d’administraLe GSPI continuera à assurer la mise tion du personnel isolé (SAPI) de la CAPI en route, par voie aérienne civile et mili- afin de créer le Service d’administration taire, du personnel et du fret de l’armée de du personnel-personnel isolé terre (SAPTerre, de la Gendarmerie et des services PIT). Ce service, spécifiquement dédié à communs. Il assurera également le soutien l’armée de Terre, et faisant également du personnel isolé partant en mission de TCUE, est chargé d’administrer le personcourte durée (paquetages, ANVP, arme- nel affecté hors structure organique ment), et l’accueil des engagés ultra- (Présidence de la République, cabinet du marins et des stagiaires étrangers. Premier ministre, cabinets ministériels, Dorénavant, le GSPI verra sa mission COFRAS, etc.), les détachés au titre des •••

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Le soutien santé en Opex

Lieutenant-Colonel David Mastorino Commandant le GTAPI Les Capitaines Christophe Cuvelier et Hervé Begel, Commandant la CAPI

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Explication des sigles :

BAF : Bureau d’aide aux familles. CTAC : Centre territorial d’administration et de comptabilité CABAT : Cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre. DRHAT : Direction des ressources humaines de l’armée de Terre. DRHMD : Direction des ressources humaines du ministère de la Défense. FE : Formation d’emploi. GSBDD : Groupement de soutien de base de défense. HIA : Hôpital d’instruction des armées. SAP-PIT : Service d’administration du personnel – personnel isolé Terre. SCA : Service du commissariat des armées. SPA : Service des pensions des armées.

Le Capitaine Michel Pech (OAEA) est affecté à la Division de la formation au comportement militaire au sein de la Direction des formations d'élèves.

DR

••• articles L4139-2, L4138-8 du code de la Défense (intégration au sein des trois fonctions publiques) et enfin, les militaires temporairement dépourvus d’emplois, placés en congé pour convenance personnelle, en disponibilité et les militaires « accidentés de la vie », grièvement blessés ou atteints de longue maladie. Cette dernière mission, au profit du personnel placé en congé pour état de santé, est partagée entre le soutien purement administratif et le soutien humain. En effet, les gestionnaires de cette unité sont bien souvent, et pour les malades tout particulièrement, le dernier lien avec l’institution militaire. Tous ces militaires sont affectés « administrativement » au sein de ce service dès lors qu’ils atteignent 180 jours de congé de maladie. Il s’agit des blessés en opérations, des blessés de guerre ou par accident, des blessés en service et hors service, ainsi que des malades. Dix huit gestionnaires, civils et militaires, sont affectés à l’administration de ces malades et blessés qui sont environ un millier à l’instant « T ». En revanche, sur une année civile, et compte-tenu des entrées et sorties, ce sont près de 1600 personnes qui sont administrées. Pôle d’expertise de la non-activité au profit des militaires de l’armée de Terre, le SAP-PIT est en lien avec de nombreux organismes, comme en témoigne le schéma ci-contre. Le rôle des gestionnaires est très sensible car ces malades et blessés, ainsi que leurs familles, traversent une période extrêmement difficile et doivent faire face à des situations délicates et compliquées. Au-delà du traitement administratif de leur cas, ces militaires ont donc souvent, et avant tout, besoin d’un contact où l’humain prend toute sa place. 

Organisation du GSPI. Armes logo du GSPI

DR GSPI

> Le GSPI

Au-delà du traitement administratif de leur cas, ces militaires « accidentés de la vie » ont donc souvent, et avant tout, besoin d’un contact où l’humain prend toute sa place.

« AD AUGUSTA » - ACCOMPAGNER AU-DELÀ DU HANDICAP PAR DEVOIR DE RECONNAISSANCE Au cœur des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, sous l’impulsion d’officiers d’origines diverses, a été fondée une association loi 1901 reconnue d’intérêt général nommée « Ad Augusta »(1). Dédiée prioritairement à nos blessés au combat, handicapés physiques, mais aussi aux handicapés de la Défense, ce centre de formation intervient en complément des structures déjà existantes au sein des armées. Le centre offre à toute personne volontaire la possibilité de suivre une formation dont le concept repose sur des mises en situation de responsabilité au sein de groupes de travail. Ad Augusta permet ainsi aux handicapés physiques de maîtriser de nouveaux outils méthodologiques adaptés à leur handicap et les conduisant à des prises de décision. L’objectif est de démontrer qu’une mise en œuvre rigoureuse de ces outils associée à un travail collectif structuré permet de diminuer les effets du handicap dans la réalisation d’un objectif. Il s’agit de redonner confiance aux handicapés en mettant en lumière le potentiel de chacun. Ainsi, en toute clairvoyance et par choix personnel, chacun d’entre eux pourra construire un nouveau projet professionnel, que ce dernier se développe au sein de l’institution ou en milieu civil. AD AUGUSTA Michel Pech Camp de Coëtquidan - 56381 GUER cedex E-mail : augusta.reconnaissance@gmail.com (1). N’hésitez pas à soutenir sans réserve cette association dont l'objet honore ses fondateurs.


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Cinquantenaire de l’EMIA à l’Hôtel national des Invalides, samedi 14 mai 2011

> Intervention de M. Gérard LONGUET, ministre de la Défense et des anciens combattants Ordre du jour pour la cérémonie d’attribution de la Croix de chevalier de la Légion d’honneur au drapeau de l’Ecole militaire Interarmes Cour d’honneur des Invalides, fficiers, élèves officiers, et anciens de l’École militaire interarmes. Nous sommes réunis, aujourd’hui, dans cette Cour d’honneur du site historique et plus de trois fois centenaire des Invalides, afin de célébrer, dans une grande fierté, le cinquantenaire de l’École militaire interarmes.

Cette cérémonie de la remise de la Croix de chevalier de la Légion d’Honneur au drapeau de L’EMIA dans la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides était présidée par M. Gérard Longuet ministre de la Défense et des anciens combattants, accompagné par le général d’armée Elrick Irastorza, CEMAT.

Officiers, vous représentez, devant moi, la quasi-totalité des promotions qui se sont succédé depuis la création de l’École militaire interarmes par le Général de Gaulle, en 1961. A ce titre, et parce que vous en portez le drapeau, vous êtes les gardiens du passé de gloire et d’honneur d’une école bâtie sur un double héritage.

Celui, d’abord, des lendemains de la guerre de 1870.

Dans une France affaiblie, mise en déroute par l’armée prussienne, écrasée par le poids d’une indemnité de guerre colossale, humiliée par le traité de Francfort qui voit une partie des terres qui me sont si chères annexées par l’Empire

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allemand ; dans cette France humiliée, la reconstruction de l’armée paraît à tous le préalable indispensable au redressement national et à la reconquête de l’honneur perdu.

C’est dans ce contexte de fierté blessée et d’ardente volonté de rebâtir la France que sont créés au sein des écoles d’armes, les premiers cours destinés à former des sous-officiers appelés à devenir officiers. Fondé sur le mérite passé, mais plus encore sur l’expérience intime et indis-

pensable des contraintes du combat au plus petit niveau, sur l’intelligence à appréhender, analyser et gérer des situations complexes et sur le désir courageux de s’élever et d’accéder au commandement, ce recrutement interne repense fondamentalement la formation et la composition des élites militaires.

Héritière de cette conception nouvelle, l’École militaire interarmes s’inscrit également dans la filiation singulière du Centre d’instruction de Cherchell Médiouna. Créée en 1942, dans une Algérie libérée, coupée de la France


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métropolitaine dont la zone libre est désormais envahie, l’École de Cherchell va édifier l’ossature des unités de l’armée de la Libération. De tout l’Empire et de la France occupée, au plus fort de la Seconde Guerre mondiale, de jeunes officiers rejoignent ses rangs pour prendre les armes et combattre l’ennemi. L’École militaire interarmes est ainsi dépositaire d’un double esprit de reconquête : la reconquête de l’honneur bafoué et la reconquête de la liberté perdue.

Le Lieutenant-colonel Cyrille Becker commandant l’École militaire interarmes. « Il ne vous sera pas seulement demandé d’être des chefs à la tête d’unités plus ou moins importantes au gré de vos carrières et de vos progressions en grade. » Gérard Longuet.

> En portant ce drapeau, vous êtes les gardiens du passé de gloire et d’honneur d’une école, bâtie sur un double héritage.

Cet esprit, vous en êtes tous les héritiers. Officiers et élèves officiers, à l’image des anciens qui vous entourent, vous avez décidé d’emprunter une voie escarpée, celle de la remise en question, celle de l’effort et de l’inconfort. Vous, anciens sous-officiers et militaires du rang, avez accepté de vous priver momentanément de la dure, mais exaltante expérience des théâtres d’opérations. Par l’instruction, vous avez fait le choix de vous préparer à accéder au commandement. « Et toi aussi assume la charge du commandement ! ». Cette belle inscription associée en latin à l’insigne de l’École de Cherchell doit vous inspirer et vous faire méditer : il ne vous sera pas seulement demandé d’être des chefs à la tête d’unités plus où moins importantes au gré de vos carrières et de vos progressions en grade. L’exigence à laquelle vous acceptez de vous soumettre est celle de la responsabilité collective du commandement. Elle vous conduira à assumer avec détermination et loyauté des choix et des décisions qui ne seront que partiellement les vôtres, mais dans lesquels vous vous impliquerez totalement. Elle requerra en contrepartie que vous ayez toujours le courage de dire à vos supérieurs en toute

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sincérité les doutes auxquels vous êtes confrontés, les difficultés que vos hommes éprouvent. Elle ne sera enfin pleinement remplie que si vous vous efforcez toujours à l’audace intellectuelle. Celle qui permet de dépasser les idées communément répandues et d’imaginer des solutions hardies et novatrices afin de faire progresser la collectivité. Aujourd’hui, alors que votre école fête son cinquantenaire, soyez fiers de votre passé, fruit du labeur et des sacrifices de vos anciens, et confiants en votre avenir. Que chacun d’entre vous, officiers

« Et toi aussi assume la charge du commandement ! » français et étrangers issus de l’École militaire interarmes, soit ambitieux pour lui-même, bien sûr, pour son école, et pour son pays. L’ambition est belle, mais la vraie ambition n’est pas celle que l’on s’applique à soi, c’est celle que l’on déploie pour construire. Que cette ambition s’arme du souvenir des 1 072 soldats formés sous ce drapeau et tombés au champ d’honneur. Pour que leur gloire vous accompagne toujours, j’ai décidé que l’École militaire interarmes arborera désormais sur son emblème la Croix de la Légion d’honneur, accordée par décret du 3 mai 1963 à l’École militaire de Cherchell. Mesurez bien cependant que la participation à la gloire des morts exige un don en retour. Vous n’avez le droit de vous réclamer d’eux que parce que vous introduisez dans votre vie une dignité, une profondeur et une ascèse nouvelle. Celles de votre magnifique devise à laquelle, je le sais, vous demeurerez toujours fidèles : le travail pour loi, l’honneur comme guide.  M. Gérard LONGUET Ministre de la Défense et des anciens combattants L’Épaulette n° 174 • août 2011 •

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Pré Catelan soirée du samedi 14 mai 2011

DR EMIA

ous me permettrez d’abord d’avoir une pensée pour nos camarades en opérations, ceux qui nous ont quittés pour être allés au bout de leur engagement, avec une pensée particulière pour le chef de bataillon Dupin, ceux qui luttent sur leur lit d’hôpital pour reprendre leur place parmi nous et leurs familles dans la peine. Mais je les entends dire, où qu’ils soient, que la vie doit l’emporter et que ces instants d’intense camaraderie qui nous rassemblent ce soir font partie de notre vie de soldat et nous fortifient dans l’action. Vous me permettrez ensuite de saluer Madame du Puy-Montbrun, épouse du parrain de la promotion « colonel Déodat du Puy-Montbrun » et de remercier le sous-lieutenant Alexis Trégou, Grand Prévôt de la promotion, pour son mot d’accueil. Je remercie également les élèves de l’EMIA de leur cadeau qui me touche, je serai particulièrement heureux de réentendre des chants qui me rappelleront les triomphes que j’ai présidés. Cette journée fera date dans l’histoire de l’Ecole militaires interarmes. Je ne reviendrai pas ce soir sur la filiation et la riche histoire de l’Ecole, ni sur les services qu’elle a rendus à notre pays. Tout a été dit ce matin par notre ministre. Sa présence, celle de tant d’anciens de l’Ecole dans la cour d’Honneur des Invalides et la croix de chevalier de la Légion d’honneur désormais fixée sur la cravate de votre drapeau parlent d’eux-mêmes. Je veux vous parler d’avenir. L’avenir de l’Ecole militaire interarmes tout d’abord. Votre école représente la quintessence des perspectives professionnelles que l’armée de Terre a le devoir d’offrir aux meilleurs de ses jeunes sous-officiers et militaires du rang. Nous avons des soldats extraordinaires, du général au grenadier-voltigeur de pointe, courageux, généreux, durs à la peine. Leur comportement au combat, en opérations, en atteste chaque jour. • Il n’était que justice de leur rendre des perspectives à la hauteur de leurs aspirations, de leurs mérites et de leurs capacités. • Il n’était que justice de tirer toutes les conclusions de 10 années de professionnalisation, et notamment de donner à ceux qui ont fait le choix délibéré de servir d’abord comme EVAT, de vraies possibilités de devenir sousofficiers et pour les meilleurs d’entre eux, officiers. Les évolutions récentes de l’EMIA n’ont pas d’autre but que de réaliser cette volonté de l’armée de Terre :

• semestrialisation de la scolarité et attribution de la licence ; • ouverture du concours aux militaires du rang, dont les 2 premiers ont intégré les rangs de la 50e promotion l’été dernier - et j’ai une pensée toute particulière pour l’EOA Montaigne que tous mes vœux de rétablissement accompagnent ; • ouverture cette année d’un concours sur titre, ouvert aux sous-officiers et militaires du rang titulaires d’un BAC + 2 validé, en symétrie du recrutement sur titre à l’ESM. Votre école est donc désormais l’Ecole par excellence de la promotion interne dans l’armée de Terre. Votre avenir maintenant, sous-lieutenants de la promotion « colonel Déodat du Puy-Montbrun » et élèves-officiers de la 50e promotion. Dans l’armée de Terre on s’élève par l’effort à partir de dispositions initiales. Vous-mêmes avez commencé votre carrière militaire au sein de nos régiments comme sous-officiers ou militaires du rang. • Il n’y a ni exclusions doctrinales pour les uns, ni prédestinations assurées pour d’autres. • Il n’y a que la compétence, le travail et la réussite aux concours qui permettent de prendre la mesure de l’une et de l’autre. • Certains d’entre vous accèderont par leurs mérites au généralat, d’autres aux galons de colonels, les autres aux galons panachés de lieutenant-colonel, ce qui n’est pas si mal. Mais tout cela est encore bien loin et dans l’immédiat une seule chose doit vous obséder : la capacité opérationnelle de votre future section ou équivalent. C’est là que tout se jouera, pour vousmême bien sûr, mais aussi et surtout pour les hommes qui vous seront confiés et que vous aurez à conduire au combat.

Vous avez donc : • le devoir d’apprendre inlassablement votre métier de chef au combat, car de votre compétence dépendront la réussite de la mission et le destin des hommes qui vous seront confiés ; • le devoir de bien connaître vos hommes pour mieux les considérer. Certains seront plus expérimentés que vous, mais tous auront confiance en leur nouveau chef ; • le devoir de ne jamais vous écarter, ni tolérer qu’on s’écarte, des lois, des règlements qui fondent notre métier et des règles éthiques qui sont l’honneur des soldats français ; • le devoir de constamment cultiver : • la vertu de bravoure, qui procède de tout ce que vous aurez appris en école et inlassablement répété à l’entraînement, • et la vertu de courage, qui procède du sens donné à l’action, de la pensée réfléchie, marque du chef. • Lorsque vous serez assaillis par le doute ou tentés par la facilité, dans ces moments difficiles, souvenez-vous de ceux qui n’ont jamais renoncé, jamais manqué de bravoure ni de courage : • vous les sous-lieutenants, souvenezvous de votre parrain, le colonel Déodat du Puy-Montbrun, Grand-Croix de la légion d’Honneur, lui l’audacieux qui n’a jamais renoncé ; • vous les élèves-officiers de la 2e brigade, lorsque votre promotion aura reçu son nom de baptême, souvenez-vous de votre parrain. Mais j’ai déjà trop parlé, et aux plus anciens comme aux plus jeunes, je veux simplement souhaiter une excellente soirée de convivialité et de rayonnement, soirée qui clôturera de belle manière le cinquantenaire exceptionnel d’une école d’officiers qui n’a pas pris une ride.  Général d’armée Elrick Irastoza


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Cinquantenaire

Mot du lieutenant-colonel Becker Commandant l’École militaire interarmes

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de cet évenement. Que tous soient ici remerciés ! Après un office religieux et avant un séminaire consacré à I’EMIA et au recrutement interne dans la sociéte française, le point culminant de la journée rassemblera toute 1’École militaire interarmes dans la cour d’Honneur du site plus de trois fois centenaire des Invalides. Seront présents sur les rangs des officiers appartenant aux promotions qui se sont succédé depuis la création de la première EMIA en 1944,

Quel programme historique !

depuis I’EMIA de Coëtquidan de 1945 a 1947 et I’ESMIA de 1947 à 1961, enfin depuis la lignée ininterrompue des cinquante promotions nées après 1961. Le ministre de la Défense et des Anciens combattants remettra à cette occasion la Croix de la Légion d’honneur au drapeau de 1’Ecole. Ainsi, la nation récompense légitimement notre École pour ses mérites éminents à titre militaire au service de la France. Elle reconnait aussi pleinement sa filiation avec 1’Ecole militaire interarmes de Cherchell. Enfin, ne 1’oublions pas, le gala marquera aussi la fin de la lere année pour la 50e promotion et la fin de la formation initiale pour les sous-lieutenants de la promotion colonel du Puy-Montbrun. Cette soirée représente donc la joie et la fierté légitimes de quitter bientôt 1’École après une scolarité au rythme intense et soutenu, et parce que se rapproche le temps des véritables responsabilités de jeune officier. A la promotion qui bientot sortira de Coëtquidan nous disons donc : conservez toujours les valeurs et les vertus qui vous ont été enseignées ! Soyez généreux envers vousmême et envers vos subordonnés ; soyez fidèles envers vos chefs et votre patrie ! Au fil des années, surtout, entretenez 1’enthousiasme et 1’idéal dc votre jeunesse ! Enfin commandez d’amitié et de cœur les hommes que notre pays vous confiera et avec lesquels vous vous engagerez peut-être au combat ! L’héritage de I’EMIA ne sera, je 1’espère, jamais clos. « La Prière » résonnera toujours sur la cour Rivoli, un premier samedi de novembre, parce que 1’EMIA continue de s’adapter pour répondre aux exigences de formation des officiers motivés par les différents engagements de l’armée de Terre. L’histoire des officiers français s’est aussi faite avec les officiers issus des corps de troupe, les « gardiens du Feu » qui, par leur valeur et leur travail, méritent la juste place qui est la leur au sein de l’armée française. Que le Cinquantenaire de I’EMIA, préparé avec faste et humilité, soit célébré noblement et avec fierté, aux côtés de tous nos camarades officiers présents aujourd’hui ! Et pour toujours, que 1’Honneur nous guide en prenant le travail pour loi !  Lieutenant-colonel Cyrille Becker Commandant l’École militaire interarmes. L’Épaulette n° 174 • août 2011 •

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ACTUALITÉS

our toutes les promotions rassemblées aujourd’hui, la scolarité passée a 1’École militaire interarmes, c’était hier. Le temps s’écoule, l’attachement intime et la reconnaissance demeurent. Impression d’être dix, vingt, ou cinquante ans en arrière, voire plus pour ceux qui ont connu la toute première École militaire interarmes à Cherchell ou à Coëtquidan. Pour chacun, anciens élèves de I’EMIA, Sous-lieutenants de la promotion colonel du Puy-Montbrun et élèvesofficiers de la 50e promotion, 1’affection que nous portons à notre École - héritière des écoles d’armes, des écoles d’outremer, de 1’École d’élèves-aspirants de Cherchell enfin de nos ainés des « Corps de troupe » de Coëtquidan - est réelle, sincère et fidèle. Faisons en sorte que la portée de notre engagement pour notre pays soit ressentie comme telle, en cette journée du 14 mai 2011 qui marque la célébration du cinquantenaire d’une nouvelle École militaire interarmes qui, le 13 septembre 1961, a remplacé I’ESMIA. Cette commémoration a été préparée avec soin, pugnacité et détermination, car elle contribue une manifestation majeure qui témoigne de la cohésion et de la solidarité des promotions ainsi que de la qualité des officiers issus de I’EMIA. Un trés grand nombre d’élèves et d’officiers se sont investis sans compter pour la réussite


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ACTUALITÉS MILITAIRES Cinquantenaire de L’EMIA L’EMIA au Liban Il y a 50 ans, des débuts difficiles ! a journée commémorative du cinquantenaire de l’École militaire interarmes, qui s’est déroulée à Paris, le 14 mai 2011, et au cours de laquelle Monsieur Gérard Longuet, ministre de la Défense, a remis la croix de chevalier de la Légion d’honneur au drapeau de l’école, s’est déroulée avec faste et a connu un succès mérité. Elle a rappelé à tous le chemin parcouru. Elle a montré que l’EMIA avait désormais acquis ses lettres de noblesse, qu’elle était une école reconnue, dont notre armée de Terre peut aujourd’hui s’enorgueillir. Mais, pour les anciens de la 1ère promotion (« Cne Bourgin »), dont quatre représentants étaient présents à cette commémoration, ce cinquantenaire a rappelé aussi que les débuts furent difficiles. Les premiers candidats, persuadés et heureux de suivre la même filière que leurs anciens, furent en fait victimes d’une chausse-trappe !

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Douze « Dolos » se sont retrouvés le 14 mai dernier pour fêter au LIBAN le cinquantième anniversaire de leur école. Lieutenant-colonel VERZELETTI de la promotion Lieutenant BORGNIET Lieutenant-colonel DARTENCET de la promotion VALMY Chef de bataillon GILIBERT de la promotion Capitaine BARRES Chef de bataillon MASSE de la promotion Lieutenant SCHAFFAR Chef de bataillon LUQUE de la promotion GRANDE GUERRE Capitaines DELAGE et STEVANT de la promotion BIANCAMARIA Lieutenants CHEVALIER et RIPES de la promotion Colonel DELCOURT Lieutenants BLANCHARD, CHARTIER et DELECOURT de la promotion Général LE RAY

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> Ces officiers sont projetés au Liban depuis le mois de janvier 2011, au sein du GTIA AUVERGNE DAMAN XIV.

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1961 - La 2e brigade de l’Emia aux ordres du capitaine de Boissoudy sur le Marchfeld de l’ancIenne École. 1961 - Le chef de bataillon Verguet Cdt l’Emia et la petite garde (EOA Bretez). L’officier général le plus à gauche est le général Craplet, Cdt les Écoles. 6 novembre 1961 : remise du drapeau de l'EMIA à la garde de la 1ère promotion (Cne Bourgin) par M. Michel Debré, Premier ministre, sur le Marchfeld de l’ancienne école de Coëtquidan.

Souvenons-nous. Deux ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et jusqu’en 1961 (promotion « Jean-Pierre »), c’est à dire pendant une quinzaine d’années correspondant grosso modo à la période des guerres d’Indochine et d’Algérie, il n’y eut qu’une seule et même école de for-


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1961 - La 1e promotion de l’Emia (Cne Bourgin) sur le Marchfeld de l’ancienne école de Coëquitan.

mation des officiers d’activé, à savoir l’École spéciale militaire interarmes de Saint-CyrCoëtquidan (héritière de l’EMIA de Cherchell), où rentraient des candidats issus : • soit du concours direct (c.à.d des corniches civiles et militaires), • soit du concours corps de troupe (c.à.d du PPESMIA de Strasbourg, qui regroupait des sous-officiers d’activé [Sgt - Sch - Adj] et des officiers de réserve). Les premiers suivaient un cursus de deux ans ; ils intégraient à leur arrivée le 3e bataillon et passaient en deuxième année au 1er bataillon. Les seconds, ne faisant qu’une année, intégraient directement le 2e bataillon et l’on considérait alors que leur infériorité en instruction générale était compensée par leur expérience militaire. Ce système, dit de « l’amalgame », voulu par le général de Lattre de Tassigny après la Seconde Guerre mondiale, faisait de tous ces candidats, quelle que soit leur origine, des Saint-Cyriens à part entière, portant le même uniforme, ayant un même drapeau et le même nom de promotion (les 1er et 2e bataillons sortaient en effet la même année avec le même nom de promo). Tous se retrouvaient d’ailleurs sur un même plan, l’année suivante, en école d’application. Par la suite, pour les uns comme pour les autres, c’était le mérite et la réussite aux concours de l’enseignement militaire supérieur qui prévalaient pour l’avancement. En septembre 1961, ce système qui donnait apparemment toute satisfaction fut brusquement battu en brèche et remis en cause par une décision de commandement restée toujours un peu mystérieuse, mais vraisemblablement prise sous pression de certains lobbys nostalgiques d’un passé révolu. À leur arrivée à Coëtquidan, les 161 candidats issus du PPESMIA et donc admis à l’ESMIA (JO du 25 août 1961 - p. 7994) furent mis au pied du mur. On leur annonça de but en blanc que l’ESMIA (c.à.d l’école pour laquelle ils avaient postulé et passé le concours) n’existait plus et qu’elle était désormais remplacée par deux écoles distinctes : l’ESM et l’EMIA. La façon pour le moins cavalière et brutale d’annoncer cette nouvelle en révolta plus d’un (y compris parmi nos camarades du concours

direct - la future promotion « Vercors ») et un vent de démission collective souffla un moment sur la « Bourgin » qui ne portait pas encore ce nom de baptême. Mais, ce qui « sauva », si l’on peut dire, cette promotion née un an plus tôt à Strasbourg, dans la période trouble du désengagement en Algérie et des attentats de l’OAS, ce qui l’empêcha d’aller jusqu’au bout de sa révolte fut curieusement son manque de cohésion du moment : • à Strasbourg, il y avait eu les pro-Algérie française et les autres, • à Coëtquidan, il y eut les réfractaires à cette abolition du principe de l’amalgame et les indifférents. De sorte que la division apparue au sein du PPESMIA à Strasbourg, du fait des prises de position des uns et des autres au regard de la situation en Algérie, fut ainsi entretenue à Coëtquidan par cette décision aussi sournoise qu’inopportune qui, à la limite, aurait pu : • soit être prise et annoncée en début d’année préparatoire à Strasbourg, • soit être différée d’un an dans son application. Car on voit bien en définitive que, plus encore que le principe de la réforme - qui de toute façon était « ficelé » et ne semblait plus devoir être remis en cause - c’est la manière et le moment choisi pour l’annoncer qui heurtèrent les esprits. D’autant que rien n’avait été véritablement préparé à Coëtquidan pour nous recevoir dans le cadre de cette nouvelle école : • on nous relégua d’abord à une extrémité du camp, dans de vieux baraquements désaffectés, à 50 ou 60 par chambre ; • on nous fit percevoir un paquetage initialement prévu pour l’ESMIA, mais qui ne convenait plus à notre nouveau statut et dont il fallut rendre certains effets, notamment le « grand U » ; • à la place de ce dernier, on nous attribua en guise de tenue de parade la très ordinaire tenue « Jaspé » (le tenue bleue ne fera son apparition que bien des années plus tard) ; • on déstocka à notre intention, pour les prises d’armes et exercices de défilé, de vieux lots de sabres d’adjudant d’infanterie, avec peut-être la louable volonté de nous valoriser

aux yeux de nos camarades de l’ESM, qui, eux, continuaient à manoeuvrer en fusil (Mas 36) (Cette curieuse décision obligea d’ailleurs nos instructeurs, qui en furent également dotés, à apprendre en même temps que nous le maniement du sabre)... Bref, le moral n’y était pas et les relations entre les responsables de la promo et la hiérarchie demeurèrent longtemps assez tendues. J’en veux pour preuve l’accueil un peu frondeur réservé par les deux écoles réunies en amphi (la « Vercors » ayant fait bloc avec nous), début novembre 1961, à MM. Michel Debré (1er ministre) et Pierre Messmer (ministre des armées), venus pour la remise officielle de son drapeau à l’EMIA ! Mais, l’unanimité en vue d’un recours en Conseil d’État n’ayant pas réussi à se faire (à l’époque, ce genre de revendication n’était pas vraiment dans l’air du temps), les tensions s’atténuèrent peu à peu et les plus « remontés », vaincus par une introuvable issue, finirent par rentrer dans le rang. La raison l’emportait. Alors, la promo créa les premières traditions de cette nouvelle école, ainsi que son insigne, œuvre de notre camarade Maurice Bunel, et son chant (« La prière »), imaginé par un autre petit co, Christian Bernachot, violoniste émérite, qui eut l’idée d’adapter le très célèbre texte de l’aspirant Zirnheld à la mélodie de la marche consulaire de Marengo. Le 6 novembre 1961, l’EMIA recevait son drapeau des mains de Monsieur Michel Debré, 1er ministre. C’est ainsi que l’EMIA vit le jour, un peu au forceps, l’intransigeance et une certaine duplicité des décideurs du moment ayant finalement eu raison d’une promotion quelque peu désemparée après l’annonce de cette « surprenante » nouvelle et qui ne sut pas aller jusqu’au recours qui aurait peut-être pu lui être salutaire. Le 6 novembre 1961 : la remise du drapeau de l’EMIA à la garde de la 1ère promotion (Cne Bourgin) par M. Michel Debré, Premier ministre, sur le Marchfeld de l’ancienne école de Coëtquidan. Comme la plupart de mes camarades, j’ai bien sûr regretté sur le moment la disparition de L’ESMIA. Mais, 50 ans après, avec le recul du temps et une certaine sagesse que confère l’ancienneté, je suis heureux de voir la façon dont l’EMIA a évolué et le niveau d’excellence auquel elle est aujourd’hui parvenue. Et si j’ai un souhait à formuler, c’est qu’elle continue à recruter des personnels de qualité et que son étoile brille encore longtemps aux côtés de celles de nos autres écoles de l’armée de Terre.  Col (h) Bertrand Churlet secrétaire de la promotion « Cne Bourgin »

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> L’EAM participe au tournoi européen de gestion organisé par l’Ordre des Experts-Comptables

n concurrence avec 13 équipes, notre mission est simple : maximiser la rentabilité de notre entreprise, une société voyagiste qui possède deux villages de vacances, l’un dans les Alpes, l’autre sous les tropiques. Face à nous, toutes les équipes sont composées d’étudiants en master d’audit, comptabilité et autres spécialités juridico-financières. Seule une autre école militaire participe au tournoi : la Fachschule der Luftwaffe, que nous connaissons bien car elle était jumelée avec l’EMCTA. Adaptation, réactivité et créativité, tels sont les mots que nous avons dû garder à l’esprit lors de ce tournoi dont la finalité est de remporter le maximum de challenges, 5 au total : communication, marketing, publicité, rentabilité et gestion de trésorerie. L’exercice est donc complet : de la satisfaction client à l’équilibre des comptes, en passant par la conception d’un logo, il faut être sur tous les fronts ! La création d’une publicité jouée sur scène nous permet d’abandonner un moment les chiffres pour laisser libre cours à notre créativité. Grâce aux connaissances et aux compétences acquises dans le cadre de la formation reçue à l’EAM et à l’université de Rennes I nous avons su nous adapter aux différents challenges dans des domaines qui étaient parfois totalement nouveaux pour nous. La remise des prix arrive comme un moment d’angoisse.

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Les 24 et 25 mars, quatre sous-lieutenants de l’Ecole d’Administration Militaire (EAM) se sont rendus à Strasbourg pour participer au tournoi européen de gestion, organisé par l’Ordre des Experts-Comptables. Une occasion ludique pour les futurs gestionnaires que nous sommes de mettre en pratique les connaissances acquises à Coëtquidan ainsi qu’à la Faculté des sciences économiques de Rennes I.

Nous sommes appelés pour la remise du 3e Grand Prix, qui récompense de bonnes performances dans tous les domaines.

Nous sommes finalement appelés pour la remise du 3e Grand Prix, qui récompense de bonnes performances dans tous les domaines. Nous sommes d’autant plus heureux que la concurrence fut rude, face à des équipes plus aguerries que nous en matière de guerre économique. L’expérience, courte mais intense, fut des plus enrichissantes, nous permettant de nous mettre dans la peau d’un chef d’entreprise l’espace de quelques jours.  Sous lieutenant Anne-Lise Meunier Ecole militaire d’administration/EMCTA Promotion Groupe Rochambeau 2ème DB Liste des équipes participantes • École de Management de Strasbourg Master Comptabilité Contrôle Audit. • Université de Strasbourg - Master de gestion juridique et financière.

• IFA Pôle Formation CCI – Strasbourg Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion. • École de Management Strasbourg Master Comptabilité Contrôle Audit. • Centre Europe – Strasbourg - Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion. • Fachhochschule Ludgwigshafen Bachelor of Science. • Duale Hochschule Baden Wurttemberg Villingen Schwenningen - Bachelor of Arts. • Lycée Camille Sée – Colmar- Diplôme de Comptabilité et de Gestion. • Lycée René Cassin – Strasbourg Diplôme de Comptabilité et de Gestion. • CFAU Alsace – Mulhouse - Diplôme Supérieur de Comptabilité et Gestion.

• École d’Administration Militaire – GuerLicence 3 AES.

• UHA - Faculté Sciences Économiques – Mulhouse - Master Sciences du Management.

• Fachschule der Luftwaffe – Fassberg Staatlich geprüfter Betriebswirt.

• Duale Hochschule Baden-Württemberg Mannheim - Bachelor.


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> Hommage AUX SOLDATS DÉCÉDÉS EN AFGHANISTAN Biographie du caporal Alexandre Rivière

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Biographie du parachutiste de 1ère classe Florian Morillon

é le 7 octobre 1989 à Grenoble (Isère), Florian Morillon décide de s’engager pour cinq ans en juin 2008, au titre des troupes aéroportées au 1er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP de Pamiers). Jeune parachutiste motivé et professionnel, il rejoint la lere compagnie de combat, à l’issue de six mois de formation initiale, pour y servir en tant que grenadier voltigeur. Dès son arrivée dans son unité, il y montre de belles qualités de soldat et est élevé à la distinction de lére classe le 1er janvier 2009. Solide et rigoureux, animé d’un excellent état d’esprit, le parachutiste de lere classe Morillon est apprécié tant de ses chefs que de ses pairs. Au cours de ses trois premières années de service, le parachutiste de lère classe Florian Morillon sert deux fois en opération : de janvier à juin 2009, au Gabon, dans le cadre d’un renfort temporaire à l’étranger au titre du Guépard au sein du 6e bataillon d’infanterie de marine, puis de mars à mai 2010 en République centrafricaine dans le cadre de l’opération Boali. Déployé en Afghanistan depuis mi-mai 2011 au sein de la Task Force Lafayette - Battle Group (BG) RAPTOR qui arme le GTIA Kapisa, le parachutiste de lère classe Florian Morillon a été tué ce samedi 18 juin à la suite d’un accrochage au cours d’une patrouille à pied en Kapisa. En milieu d’après-midi, engagée dans le cadre de l’opération Endurance pour assurer le contrôle, dans la durée, du sud de la vallée de Tagab, la patrouille à pied a été prise à partie par des insurgés au Sud-ouest de la vallée de Bédraou. Grièvement blessé dans les combats, le parachutiste de lere classe Florian Morillon a été immédiatement évacué en véhicule blindé vers le poste de combat 52 (COP 52) qui se trouve à proximité, puis par hélicoptère vers l’hôpital militaire français de Kaboul où il est décédé des suites de ses blessures. Décoré de la médaille Outre-mer avec agrafe « République centrafricaine » ainsi que de la médaille de bronze de la Défense nationale avec agrafe « troupes aéroportées », le parachutiste de lere classe Florian Morillon est mort le 18 juin au combat au service de la France. Agé de 20 ans, célibataire, le parachutiste de lere classe Florian Morillon est le 62e militaire français mort en Afghanistan depuis 2001. 

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Biographie du caporal Loïc Roperh

e caporal Loïc Roperh, du 13e régi ment du génie de Valdahon (13e RG) est décédé le 10 mai, en fin de matinée, en Afghanistan. Il a été tué par l’explosion d’un engin explosif improvisé, alors qu’il progressait à pied en phase d’ouverture d’itinéraire. Célibataire, âgé de 24 ans, le caporal Loïc Roperh avait choisi de s’engager pour trois ans au 13e régiment du génie de Valdahon (13e RG) en mars 2009. Après six mois de formation initiale, il rejoint la lre compagnie où il sert en tant que sapeur. Il y montre d’emblée de belles qualités de soldat et est déclaré titulaire du certificat technique élémentaire « combat du génie » en décembre 2010. Jeune engagé dynamique, animé du goût de l’action et bien intégré à sa section, le 1ère classe Roperh se prépare avec motivation à sa mission en Afghanistan dès la fin de l’année 2010. Il y montre un réel potentiel dans sa spécialité et rejoint l’Afghanistan avec la section de protection-dépollution du détachement d’ouverture d’itinéraire piégé (DOIP) le 3 avril 2011. Il était décoré de la médaille de bronze de la Défense nationale (« agrafe génie »). Dès l’annonce de son décès, le Président de la République a présenté à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances et s’est associé à leur douleur. Il réaffirme son soutien au peuple afghan et aux autorités afghanes et exprime la détermination de la France à continuer d’œuvrer au sein de la force internationale d’assistance à la sécurité. M. Gérard Longuet ; ministre de la Défense et des anciens combattants, a exprimé sa plus vive émotion. Le ministre salue le dévouement et le très grand courage des forces françaises engagées sur ce théâtre d’opération et leur réaffirme son soutien et sa confiance dans leur détermination à poursuivre leur action pour le rétablissement de la paix en Afghanistan. L’armée de Terre, unie dans la peine, partage le deuil de ses proches et de ses camarades. 

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HOMMAGE

ercredi 20 avril 2011, le caporal Alexandre Rivière, du 2e régiment d’infanterie de marine (2e RIMa) d’Auvours, a été tué lors d’une mission de contrôle en Kapisa. Agé de 23 ans, marié et père d’un enfant, le caporal Alexandre Rivière s’est engagé au titre des troupes de marine au 2e régiment d’Infanterie de marine (2e RIMa) d’Auvours, en février 2007. Marsouin remarquable et exemplaire, il démontre de très bonnes connaissances techniques et tactiques. Militaire sportif et enthousiaste, il était unanimement apprécié par ses chefs comme par ses pairs. Au cours de ses quatre années de service, le caporal Alexandre Rivière sert au Tchad dans le cadre de EUFOR en 2008, et en République de Côte d’Ivoire dans le cadre de l’opération LICORNE en 2009. Déployé en Afghanistan au sein de la Task Force Lafayette depuis décembre 2010, le caporal Rivière participait ce 20 avril 2011 à une mission de contrôle de zone. En fin d’après-midi, son véhicule de l’avant blindé (VAB), a été touché par l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED). Dès l’annonce de son décès, le Président de la République a présenté à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances et s’est associé à leur douleur. Ses pensées vont également à ses 9 compagnons d’armes blessés auxquels il souhaite un prompt rétablissement. M. Gérard Longuet, ministre de la Défense et des anciens combattants, a exprimé sa plus vive émotion. Il tient à saluer le dévouement des soldats français actuellement projetés en Afghanistan et leur réaffirme tout son soutien. L’armée de Terre, unie dans la peine, partage le deuil de ses proches et de ses camarades. Nos pensées accompagnent également les autres militaires blessés à ses côtés. 


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ACTUALITÉS MILITAIRES

In memoriam

> Hommage de la Nation AUX SOLDATS DÉCÉDÉS EN AFGHANISTAN « Soldats qui êtes morts pour la France, pour accomplir la mission qu’elle vous avait confiée, soldats qui avez rejoint par-delà la mort la

longue cohorte de tous ceux qui sont tombés un jour au champ d’honneur, vous êtes à votre tour aujourd’hui comme le furent ceux qui vous ont précédés, vous êtes le visage meurtri de la France, le visage dans lequel la France reconnait ses plus belles valeurs humaines ».

Homélie de Monseigneur Luc Ravel, évêque aux armées

Vous n’êtes pas morts pour rien, car vous vous êtes sacrifiés pour une grande cause. », a affirmé le Président de la République Nicolas Sarkozy, sous une pluie battante. C’est par ces mots, que le chef de l’État à rendu un hommage national vibrant aux sept soldats français tombés le 13 juillet, lors d’un attentat-suicide en Afghantistan. Lors de la cérémonie du 19 juillet 2011, dans la cour d’honneur des Invalides, le chef de l’État a rendu un hommage appuyé à l’Armée, qui « n’est pas seulement un instrument parmi d’autres d’une politique », mais « l’expression la plus achevée de la continuité de la Nation française dans l’Histoire ». Après l’office religieux en la cathédrale Saint-Louis des Invalides, les honneurs militaires ont été rendus dans la cour d’honneur et l’éloge funèbre prononcé par le Président de la République.

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Promus au grade supérieur à titre posthume, le capitaine Thomas Gauvin (1e RCP), l’adjudant-chef Laurent Marsol (1e RCP), l’adjudant-chef Jean-Marc Gueniat (17e RGP), l’adjudant-chef Emmanuel Techer (17e RGP), le sergent Sébastien Vermeille (SIRPA TERRE de Lyon), le brigadier-chef Clément Kovac (1er RC) et le Maitre Benjamin Bourdet (ALFUSCO) ont été faits chevalier de la Légion d’honneur.

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Recueillons-nous, prions, implorons la miséricorde. Le flot de nos sentiments C’est du cœur que partent nos paroles. Laissons notre cœur marquer d’abord nos paroles avec les sentiments qui l’habitent. Parmi ces sentiments, il y a bien sûr une peine immense : comment ne pas être profondément et personnellement atteint par la disparition de 7 jeunes hommes et derrière eux 63 autres, fleurons de notre nation, fils de nos familles, camarades de nos unités ? Mais dans cette peine se glissent d’autres sentiments. Car la tristesse n’arrive pas seule quand nous sommes en face de ces cercueils recouverts de notre drapeau. La douleur n’étouffe pas la palpitation de la fierté : une sobre mais grande fierté nous habite parce que ces hommes là ne sont pas décédés par accident ou de maladie. Ils sont morts pour la France. Notre admiration pour leur courage se transforme en fierté d’appartenir à ce peuple, à ce grand corps aux mille visages dont les membres sont capables de donner leur vie pour ceux qu’ils aiment. Nous avons raison d’être fiers quand notre équipe nationale triomphe sur les stades. Mais nos joueurs n’y risquent que leur réputation. Ici, nos soldats jettent leur vie devant nous. C’est là leur noblesse de soldat, c’est là notre grandeur de Français. Etre militaire Cette noblesse du soldat nous invite à redire ce que signifie être militaire : être militaire, ce n’est pas d’abord être disponible ou même porter les armes. Etre militaire, c’est avant tout ne plus s’appartenir, ni même appartenir à sa propre famille : j’ai conscience de la dureté de ces propos en présence de nos familles éprouvées par le deuil. Etre militaire, c’est appartenir à la Nation. Exister et agir pour elle. Vivre et mourir pour elle. Et ceci nous renvoie à notre histoire. En 1919, une énorme question s’était posée : devions-nous enterrer nos morts ensemble dans des cimetières nationaux ou rendre aux familles les corps identifiés ? La polémique fit rage. Le père Doncoeur militait avec d’autres pour que restent ensemble ceux qui avaient péri ensemble. Dans un texte intitulé « Champ d’honneur », il écrivait cet émouvant appel aux mères et aux veuves : « Il est mort au champ d’honneur, Vous l’enlevez du champ d’honneur Vous lui ravissez sa gloire Et vous vous décevez. » (Paul Doncœur Aumônier militaire, éditions de la Loupe, pages 179). En 1920, la France va finalement rassembler

ses morts dans d’immenses mausolées dignes de l’héroïsme de ses fils. Nous ne sommes plus en 1920, mais nous restons de ces hommes fixés sur l’éternel militaire : vivants ou morts, nous appartenons à notre Patrie plus qu’à nos proches. Etre soldat ne relève pas de la sphère privée même si à la base il y a un choix personnel. Alors que certains s’interrogent sur l’opportunité d’aller mourir pour les Afghans voire pour rien nous répondons inlassablement : c’est pour la France que nous mourons. Ici ou au bout du monde : ce n’est pas la première fois que nos soldats meurent pour la France ailleurs qu’en France. C’est un oiseau qui vient de France Puis-je justement illustrer ce propos avec une chanson créée en 1885 et intitulée : « C’est un oiseau qui vient de France » ? Ce chant raconte l’histoire d’un oiseau qui « dans une bourgade lointaine, vint montrer son aile d’ébène. » Le voyant virevolter au-dessus d’un territoire ennemi et dangereux, l’enfant, le vieillard puis la fillette, tous trois aux cœurs palpitant d’espérance, s’écrient successivement : « sentinelles, ne tirez pas. C’est un oiseau qui vient de France. » Ils ne seront pas entendus ainsi que le dit le dernier couplet : « Il venait de la plaine en fleur Et tous les yeux suivaient sa trace, Car il portait nos trois couleurs, Qui flottaient gaiement dans l’espace. Mais un soldat fit feu, Un long cri part et l’hirondelle, Tout à coup refermant son aile, Tombe expirante du ciel bleu. » Et le refrain conclut : « Il faut au cœur une espérance, Rayon divin qui ne meurt pas, Mais l’oiseau qui chantait là-bas, Mais l’oiseau qui chantait là-bas, Ne verra plus le ciel de France. » « Il faut au cœur une espérance. » Sinon comment résister ? L’espérance est à portée de main : sachons la cueillir au bord de notre route. Elle porte en elle la certitude de la vie qui traverse, transperce et exténue la mort. L’Espérance chrétienne, nous l’avons dans l’exacte mesure où nous sentons en nous une vie que rien ne peut arrêter, pas même la mort. Et cette espérance ne trompe pas car le Christ est ressuscité d’entre les morts. Alors pour tous ceux qui ne verront plus le ciel de France, tenons ferme la force de l’espérance. 

(Avec l’aimable autorisation du diocèse catholique aux armées).


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> L’agence « Carrefour Emploi Défense Mobilité » fait peau neuve

éfense Mobilité, dont la mission est d’accompagner le personnel militaire et civil de la Défense au titre d’une mobilité professionnelle vers les secteurs privé et public, est la passerelle entre la Défense et l’emploi civil. Elle devient de ce fait un acteur incontournable du monde de l’emploi. Co-organisé avec l’établissement d’utilité publique « Carrefours pour l’Emploi », ce forum de recrutement est ouvert à l’ensemble des militaires, aux civils de la Défense en reclassement professionnel et aux conjoints de ressortissants de la Défense et de la Gendarmerie. La première campagne de communication de Défense Mobilité est visible dès à présent dans les médias Défense, et le sera jusqu’en juin. Des insertions publicitaires ont également été publiées en mars et en avril dans les médias RH et Management, ainsi que des bannières sur une sélection de sites web (Cadremploi, Keljob…). L’objectif de cette campagne est double : il s’agit à la fois d’accroître la notoriété de Défense Mobilité auprès des candidats à une transition professionnelle, et de la positionner auprès des entreprises et des fonctions publiques comme un acteur incontournable de l’emploi du personnel de la Défense et de son remarquable vivier de compétences. Tout naturellement, l’agence chargée de la stratégie de communication de Défense Mobilité a développé un univers graphique qui exprime de manière visuelle cette mobilité et incarne le rôle de Défense Mobilité, en tant que facilitateur de continuité professionnelle. Le visuel choisi est un univers onirique, dans lequel on exprime symboli-

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quement le passage de la frontière invisible qui sépare les univers militaires et civils. Ce sont des hommes, des femmes, qui franchissent une porte symbolique, animés d’un élan qui les aidera à s’installer dans leur nouvel environnement. Ce visuel s’adresse à toutes les catégories de personnel, tous les âges et tous les métiers. L’annonce incite à faire appel à un conseiller Défense Mobilité pour montrer au candidat tout l’intérêt d’être accompagné dans cette étape importante de sa vie professionnelle. Afin de l’aider à se projeter dès aujourd’hui dans sa vie future, les personnages en cours de transition professionnelle sont déjà représentés en civil. Défense Mobilité, service unique à compétence nationale rattaché au Directeur des Ressources Humaines du ministère de la Défense remplit depuis 2009 l’importante mission d’accompagnement de l’ensemble du personnel militaire et civil de la Défense (ainsi que de leur conjoint et ceux de la Gendarmerie nationale). L’agence est composée d’une

direction à Paris (Balard) ainsi que de 10 pôles régionaux, (Bordeaux, Brest, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Paris, Rennes, Toulon, Toulouse) et 50 antennes dans les bases de Défense, pour être au plus près des besoins de ses candidats et des recruteurs. L’agence s’est d’ores et déjà engagée dans une offre de service de qualité pour offrir à chaque candidat les meilleures prestations, afin que la transition professionnelle ne soit plus une étape redoutée, mais la promesse pour chacun de s’épanouir dans le métier son choix. Pour ses candidats ne bénéficiant pas d’acquis directement transposables, Défense Mobilité propose un choix unique de 400 formations professionnelles directement qualifiantes, et ce grâce notamment au Centre Militaire de Formation Professionnelle (CMFP) de Fontenay Le Comte. En 2010, 73%des candidats inscrits à Défense Mobilité ont retrouvé un emploi, que ce soit dans le secteurprivé ou dans le secteur public. 

> Le prochain « Carrefour Emploi Défense Mobilité » aura lieu le 22 novembre 2011 de 9h à 13h dans l’enceinte de l’École Militaire (Rotonde Gabriel) à Paris. > Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.defense-mobilite.fr > ou appelez le 01 53 95 15 15 Il permettra aux candidats de s’informer tout en rencontrant plus de 100 entreprises de tous secteurs confondus. Tous les profils sont ciblés, de tout niveau de compétence, de qualification et d'expérience... Postes en CDD, CDI, contrats à temps partiel, missions à l'international... Afin de préparer au mieux votre rencontre avec les recruteurs, il est indispensable de vous munir de CV, de consulter la liste des exposants et des offres à pourvoir sur le site :

www.reconversion-militaire.fr ou d’appeler le 01 53 95 15 15 L’Épaulette n° 174 • août 2011 •

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ACTUALITÉS

Depuis 2009, Défense Mobilité est l’agence chargée d’accompagner la transition professionnelle du personnel du Ministère de la Défense. Elle inaugure aujourd’hui une toute nouvelle identité visuelle, lance son nouveau site internet, un hub (plateforme de discussion) sur Viadeo, ainsi qu’une campagne de communication nationale presse et bannières.


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ACTUALITÉ DÉFENSE

Au terme d’un premier semestre bien fourni en événements stratégiques, la revue de la Défense nationale propose entre autres sujets quelques éléments de réflexion autour de la guerre et du débat stratégique. Ces deux thèmes ont fait l’objet de deux interventions récentes du Chef d’état-major des armées, l’amiral Guillaud.

a revue de la Défense nationale La guerre d’abord. On en parle aborde des dossiers complexes, beaucoup, en tout cas beaucoup plus qu’il s’agisse de la transformation qu’avant. Ce « gros mot », pour reprendre des armées, du projet d’Hexagone à une expression du CEMA qui a été Balard, de l’adaptation et de la réactivité conduit à l’évoquer à maintes reprises ces opérationnelle de notre appareil de derniers temps, est aujourd’hui d’actuadéfense. L’emploi de la force terrestre, le lité, tant sont souvent intenses les comdéveloppement de la puissance aérospabats que conduisent les forces françaises tiale et la défense océadéployées à l’extérieur. nique sont les trois volets Mais notre inconscient colLe débat d’une dynamique de lectif bute sur ce mot car de défense risque défense et de sécurité qui comme le prophétisait en d’être le parent répond à une conflictualité 1965 le général Beaufre, dont les territoires de pré« la grande guerre et la pauvre d’une dilection évoluent rapidevraie paix » seront mortes campagne ment. L’espace exo-atmoensemble. Mais il disait présidentielle qui sphérique, décisif pour le aussi que le prix à payer, portera sur d’autres c’est « la lutte maintenue soutien des opérations priorités. aéroterrestres et aéromarisur un registre mineur, qui times, le cyberespace, nousera alors devenue permaveau champ de vulnérabilinente ». Si nous sommes tés et de combats indirects, les voies océaen situation de guerre, certes en mode niques, artères exposées de la mondialisamineur, nous ne sommes pas en état de tion et du développement, les terrains priguerre, au sens juridique du droit des vilégiés de cette nouvelle conflictualité. conflits armés, au sens politique ou budIls sont l’objet de nécessaires travaux gétaire. Et annoncer le retour de l’état de d’approfondissement avant la prochaine guerre sur le sol d’Europe n’est pas crédiéchéance présidentielle. La RDN étoffe ble, les Français le savent. C’est bien la son offre et vous propose de consulter sa difficulté du jour et sans doute la diffiTribune et sa Boutique. culté pour longtemps. Y a-t-il des prinAu terme d’un premier semestre bien cipes de la crise, des conflits comme il y fourni en événements stratégiques, sa eut les principes de la guerre ? Et comrevue du mois de mai vous propose entre ment articuler les règles de la stratégie, autres sujets, dans l’éditorial de Jean liberté d’action et économie des moyens Dufourcq, quelques éléments de réflexion avec d’autres priorités nationales légiautour de la guerre et du débat stratétimes, l’emploi, la protection sociale, le gique. territoire ? Quelle part accorder à la sécu-

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Position stratégique tenue par des casques bleus Français, en Opex.

DR SIRPA TERRE

De la guerre et du débat stratégique…

rité individuelle, à la sécurité collective, à la solidarité, au développement, à la prospérité ? Comment répartir la richesse nationale entre ces exigences puisqu’on n’est pas en état de guerre ? Le débat stratégique. Ce débat est nécessaire pour éclairer et mobiliser l’opinion publique, les parlementaires et les responsables publics sur les perspectives de sécurité de la France. Or aujourd’hui le débat est ailleurs, entre les mains expertes des médias et des marchés qui dictent le rythme de leurs exigences souvent émotionnelles et comptables. Comment animer le débat stratégique et le conduire efficacement sans verser dans les ornières de la surenchère politique, du corporatisme militaire, des intérêts industriels ? Comment examiner le cadre stratégique nouveau qui se transforme sous nos yeux par l’émergence de forces économiques, sociales, techniques et aussi par le jeu de nos actions et inactions et des limites de nos responsabilités collectives ? On voit bien que le débat de défense risque d’être le parent pauvre d’une campagne présidentielle qui portera sur d’autres priorités, celle de Français qui ne se sentent pas en danger mais qui sont dans la précarité et l’insécurité d’une crise aux effets perturbateurs. La RDN, comme en 2002 et 2007, questionnera les candidats pour connaître leurs analyses et leurs propositions. Aidez-nous à formuler les questions.  La rédaction de la revue Défense nationale


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n guerre ! Voilà une accroche pour le moins audacieuse ! C’est celle que vous m’avez proposée, c’est elle que j’ai adoptée pour ce propos liminaire. En guerre ! Il y a dix ans, ce terme était sinon un « gros mot », du moins un terme que l’on s’attachait à ne pas employer (y compris dans les cercles militaires) de peur de choquer ou d’affoler ! La guerre était considérée comme anachronique ! Crise, conflit, opération de basse intensité ou de haute intensité, opération de stabilisation ou de coercition étaient autant d’artifices sémantiques ou d’euphémismes qui masquaient la réalité tragique de ces guerres qui taisaient leurs noms. Je rappelle que dans les années 90, nous avons eu 84 tués en Bosnie ! En guerre ! Il ne vous aura pas échappé que notre ancien ministre de la Défense, M. Juppé a rebaptisé le collège interarmées de défense, école de guerre ! Ce changement d’appellation est tout sauf anecdotique. En guerre ! De quoi s’agit-il ? Pour reprendre la fameuse question posée par Foch face à un problème donné. C’est ce que je me propose de développer ce matin avec la volonté délibérée de me détacher d’une actualité toujours pressante qui laisse peu de place au temps long de la réflexion. En fait, « en guerre » traduit une réalité: Cette réalité, c’est le retour de la guerre ! Avait-t-elle disparu ? Non, bien sûr ! Mais elle s’est transformée, elle s’est dénaturée, elle s’est même dissoute dans un concept « hors limites » qui nous contraint à repenser la guerre ! Je sais parfaitement que dans l’inconscient ou l’imaginaire collectif européen la guerre renvoie toujours aux images apocalyptiques d’un déferlement de violence, avec une ligne de front et deux armées qui s’affrontent pour le contrôle d’un territoire. La guerre se raisonne entre stratèges qui sur une carte élaborent de subtiles manœuvres d’encerclement pour contraindre un adversaire bien identifié dont le chef devra « se soumettre ou se démettre ». La guerre se juge alors en victoire pour l’un et défaite pour l’autre. Cette guerre est celle du XIXème et du XXème siècle ; une guerre classique, une guerre symétrique, une guerre clausewitzienne où la bataille décisive conditionne la victoire. C’est la guerre totale, la guerre industrielle, la guerre des Etats et des peuples, la guerre des idéologies, la guerre des blocs ! C’est une guerre

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déchiffrable, lisible dont on connait l’enjeu, dont on identifie l’ennemi, dont on attend une issue par la victoire de l’un ou l’autre camp. La guerre froide a pérennisé ce modèle de guerre. La guerre froide est une guerre clausewitzienne qui n’a pas éclaté ! Pourquoi ? Parce que Clausewitz n’avait pas même envisagé un quelconque phénomène de dissuasion ! Les guerres bilatérales en Asie (Corée, Inde, Chine, Pakistan, Vietnam) lointaines pour les Européens, étaient encore sur ce modèle clausewitzien même si pour nous, militaires, les guerres de conquêtes et d’indépendances coloniales annonçaient les guerres que nous connaissons aujourd’hui. Cette guerre clausewitzienne est celle que nos sociétés européennes ont voulu oublier en tirant parti ou profit de ce que l’on a appelé « les dividendes de la paix » après la guerre froide. Mais une autre guerre a fait irruption dans l’actualité d’un monde en ébullition. Nous vivons des situations de crises multiples et complexes… ces crises nous imposent de véritables opérations de guerre. Aujourd’hui ce sont des opérations en Lybie et en Afghanistan, hier en Côte d’Ivoire, en Bosnie ou au Kosovo. Si nous ne sommes véritablement pas en guerre au sens clausewitzien du terme, nous le sommes dans le sens où Sun Tzu l’entend. Ce sont bien des opérations de guerre que nous avons menées et que nous menons ; des opérations qui génèrent des larmes et du sang, des opérations où des soldats paient le prix du sang leur engagement au service de leur Patrie ! Il faut savoir le rappeler, notamment sur la place publique. Nous sommes confrontés à une forme de guerre plus nébuleuse donc plus insidieuse ; elle porte différents noms : guerres irrégulières ou asymétriques, guerres bâtardes ou hybrides… Ce sont des guerres paradoxales ; des guerres limitées, des guerres d’usure, des guerres qui durent. Ces guerres lentes et longues sont perçues comme des bourbiers ou des impasses parce que ce sont des guerres sans victoire militaire. Et l’absence de victoire n’est pas nécessairement une défaite comme l’absence de défaite peut être perçue comme une victoire ! Ce sont des guerres où la violence maîtrisée par le droit s’oppose à une violence où « la règle est l’absence de règle ». Ce sont des guerres de légitimité, des guerres de perceptions où

ACTUALITÉ DÉFENSE

Allocution prononcée par le chef d’état-major des armées, l’amiral Édouard Guillaud, à l’hôtel de Brienne le 24 mai 2011

l’omniprésence de l’information porte devant le tribunal des opinions publiques le moindre de nos actes. Ce sont des guerres dont les buts ou les enjeux ne sont pas forcément lisibles, notamment par ces mêmes opinions publiques. Ce sont aussi des guerres lointaines, des guerres perçues comme technologiques, je dirais des « guerres confortables » pour nos sociétés qui n’en subissent pas directement les effets. La guerre est un acte politique. Elle l’a toujours été. Mais la guerre aujourd’hui est plus politique que jamais, puisqu’elle se joue davantage qu’hier sur le champ psychologique, dans les esprits, les volontés et les opinions ! L’action militaire n’est plus centrale. L’outil militaire reste indispensable mais pas suffisant dans ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui l’approche globale. Ce concept d’approche globale est toujours difficile à circonscrire. Mais il exprime bien la nécessité d’une réponse interministérielle, « transgouvernementale » et multidimensionnelle des crises auxquelles nous sommes confrontés. La réintroduction du mot « guerre », trop longtemps banni, même de notre vocabulaire militaire traduit donc une réalité. La réalité d’une nouvelle forme de guerre que nos sociétés n’ont pas perçue ou n’ont pas comprise. La guerre n’a pas disparu, elle s’est déguisée, travestie, éloignée voire banalisée mais elle est le quotidien de nos armées et de nombreux pays du Monde, elle demeure un ultima ratio pour assurer notre sécurité et pour défendre les valeurs qui fondent nos sociétés. Notre Nation ne doit pas avoir peur des mots : la guerre est une réalité ! - Accepter cette réalité, c’est accepter le prix du sang inhérent à la guerre. - Accepter cette réalité, c’est accepter les coûts que représente notre outil de défense. - Accepter cette réalité, c’est enfin accepter l’idée qu’une paix et une prospérité durables sont une paix et une prospérité que l’on peut et que l’on doit défendre ! La réintroduction de la guerre dans le discours renvoie donc à deux conséquences : ••• L’Épaulette n° 173 • avril 2011 •

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La première, c’est la nécessité d’une prise de conscience collective, une prise de conscience nationale et européenne. C’est prendre conscience que la guerre, quelle que soit sa forme, demeure une constante tragique de l’Histoire, un modus operandi des relations internationales, et qu’elle ne s’improvise pas au dernier moment ! L’insurrection libyenne l’apprend à ses dépens. La guerre se prépare sur le long terme : il faut du temps pour construire un outil de défense qui n’est pas le temps d’une législature ! • Il faut du temps pour recruter, former, et entraîner des forces armées ; entre 5 et 10 ans. • Il faut du temps pour acquérir, développer, maîtriser et entretenir des savoir faire techniques et tactiques; entre 10 et 15 ans. • Il faut du temps pour concevoir et mettre en œuvre un système d’armes ; entre 15 et 20 ans. • Il faut du temps pour apprendre à combiner, coordonner, synchroniser les outils, les hommes qui les servent, les chefs qui les commandent ; plus d’une génération. Mais il ne faut que quelques instants d’inattention politique pour détruire un outil si patiemment construit ! Un outil de défense complet, tel que nous le possédons et le maîtrisons encore aujourd’hui réclame du temps. Et, je ne vous apprends rien : le temps lui aussi a un coût ! Sinon, ce sont les équilibres de notre outil de défense qui sont touchés ! Un outil qui se déconstruit beaucoup plus rapidement qu’il ne se construit ! C’est aujourd’hui ma préoccupation principale. La guerre, c’est aussi prendre conscience que le désarmement militaire de nos sociétés européennes est un corollaire de leur angélisme et de leur naïveté qui conduit tout droit à ce désarmement moral irresponsable dans un monde en ébullition et qui réarme. Nous n’avons pas d’ennemi à nos frontières, certes ! C’est bien là un argument du passé ! Aujourd’hui, « ce sont les menaces qui n’ont plus de frontières » ! Il faudrait alors que les Européens dépassent cette vision de la guerre clausewitzienne liée à cette dialectique qui oppose le « hard

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power » au « soft power ». C’est la concepdiscours belliciste afin de promouvoir une tion même de puissance qui mérite d’être militarisation de la société ! Il s’agit très redéfinie. simplement de tirer les leçons de l’Histoire Aujourd’hui, nous en restons encore au et de se prémunir contre l’improbable. Il débat Europe puissance, Europe influence. s’agit de ne pas céder aux pressions du court L’Europe puissance au sens « hard terme pour préserver un outil militaire cohépower » du terme est celle que symbolise le rent qui puisse répondre à nos ambitions traité de Lancaster House. C’est la coopérainternationales, à notre rang et au spectre tion franco-britannique entre deux pays qui des nombreuses menaces et des risques du entendent disposer d’un outil militaire comXXIème siècle. Nous pouvons être surpris, nous n’avons pas le droit d’être démunis. plet, une dissuasion nucléaire et un siège au Cette prise de conscience passe par un CSNU. débat ; un débat politique : je souhaite que la Ce sont des instruments de puissance défense soit un sujet ; non pas un enjeu, hérités de la guerre froide et des empires mais un sujet. coloniaux, certes ! Mais, à mes yeux, ils renA l’aube d’une révision programmée du voient à des exigences et à des responsabiliLBDSN de 2008, à l’heure d’échéances tés légitimes. électorales majeures pour notre pays… les L’Europe influence au sens « soft questions de défense ne doivent pas être power » est l’Europe sensible aux sirènes reléguées au second plan. Notre avenir pacifistes ; et notre sécurité l’exigent ! elle s’appuie sur la puissance écono« La défense est la première mique et ses relais d’inraison d’être de l’Etat. Il n’y fluence pour défendre ses peut manquer sans se intérêts. Aujourd’hui, détruire lui-même » nous C’est une Europe qui rappelle le général de voudrait se voir en grande « ce sont les Gaulle ! Il savait de quoi il confédération helvétique, mais sans même en accepter menaces qui n’ont parlait. La deuxième nécessité, les exigences en termes de plus de après la prise de conscience défense ! frontières » ! du nouveau paradigme de la L’Europe ne peut éviter guerre, c’est réaffirmer la de se reposer cette question place particulière des milide fond sur sa puissance, sa taires et des armées au sein stature internationale et son de la Nation, mais aussi au sein des opérarôle dans la mondialisation au risque de tions, sur nos théâtres d’engagements. n’être ni une « Europe puissance », ni une C’est faire comprendre que le militaire « Europe influence » mais une Europe sans est bien le dépositaire des armes de la défense et sous influence, une Europe specFrance et délégataire de la violence légitime tatrice de l’Histoire, à terme victime de de l’Etat. Un soldat est envoyé là où il y a l’Histoire ! des risques. C’est son métier ! C’est le cœur La prévision stratégique est un art aléade sa vocation. Le militaire est donc un pratoire… la surprise stratégique est aussi une ticien de la guerre, aujourd’hui, un praticien constante de l’Histoire. de ces guerres hybrides que j’évoquais il y a Il suffit de regarder notre étranger quelques instants. proche et le « printemps arabe ». Il suffit de Praticien, mais aussi théoricien. Le milireprendre les 20 dernières années ! Il suffit taire doit s’imposer comme penseur prosde relire l’Histoire : pectif, conseiller politique au sens noble du Aristide Briand ne disait-il pas le 31 terme, capable d’imagination et d’anticipajuillet 1914 : « les Allemands ne nous déclation stratégique pour les questions de reront pas la guerre, ce ne sont pas des défense qui relèvent de ses compétences. idiots. Ils ne sont pas fous. Je vous le dis, ils Le militaire doit être un véritable acteur ne feront pas la guerre ! » de la réflexion stratégique. Je peux encore citer Golda Meir la veille Pour conclure en deux mots, nous n’en de la guerre du Kippour affirmant : « l’idée avons pas fini avec ces guerres d’un nouque les Arabes puissent franchir le canal de veau type ! Elles vont durer et elles pourront Suez est une insulte à l’intelligence ! ». Ces encore nous surprendre. exemples illustrent l’aveuglement des Je vous le disais, nous pouvons encore hommes, toujours pétris de certitudes, ou être surpris, mais il est de notre responsabiréfugiés dans le déni de réalité, préférant le lité de ne pas nous trouver démunis face à confort du court terme à la lucidité du long l’adversité ! C’est une responsabilité collecterme. tive qui n’incombe pas seulement au petit Il ne s’agit pas de jouer les monde de la défense ! C’est une responsabi« Cassandre » ni de surfer sur la vague séculité collective qui réclame une éducation de ritaire de nos sociétés vieillissantes toujours notre société à l’esprit de défense ! C’est un en mal de sécurité ! Il ne s’agit pas non plus enjeu pour notre sécurité collective !  d’adopter la dialectique du complot avec un


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vant de répondre à vos questions je souhaiterais, en guise d’introduction à notre débat, vous donner ma perception des principales évolutions d’une carte stratégique en mutation. Votre session se sera en effet déroulée à un moment particulièrement intéressant de la vie des relations internationales, mais aussi de la vie de nos armées. De la vie des relations internationales parce qu’avec le printemps arabe, nous avons vécu une de ces accélérations dont l’Histoire a le secret. De la vie de nos Armées parce que dans un contexte opérationnel particulièrement tendu, elles ont poursuivi la mise en œuvre d’une profonde réforme, la plus importante qu’elles aient connue depuis la fin de la guerre d’Algérie ; réformes majeures liées, comme vous le savez, à la parution du Livre blanc de 2008 et aux décisions découlant de la Révision générale des politiques publiques (RGPP). Sans me lancer dans un jeu dangereux de prospective géopolitique, je voudrais néanmoins dans un premier temps vous livrer ma perception stratégique des évolutions en cours. J’en tirerai ensuite les premières leçons pour notre outil de défense.

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Premier point : les tendances stratégiques de l’effet « Venturi », c’est à dire ce phénomène d’accélération que l’on étudie dans la mécanique des fluides. J’identifie cinq tendances ; elles sont importantes à prendre en compte dans nos réflexions, Notamment à l’heure où nous approchons d’une actualisation du LBDSN de 2008 programmée en 2012. Première tendance : la pertinence de l’idée de « surprise stratégique » dans un monde complexe, fragile et dangereux. La « surprise stratégique » n’est pas un vain mot. Il suffit de regarder ces 20 dernières années: • 1989 : le mur de Berlin s’effondre à la stupéfaction générale en une nuit, celle du 9 au 10 novembre 1989 ; • 2001 : c’est le traumatisme des attentats du World Trade Center, • 2008 : une crise financière sans précédent ébranle nos modèles économiques. • 2010 / 2011 : ce sont les révolutions du monde arabe qui font irruption dans un ordre établi dont nous avions oublié les

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Allocution du chef d’état-major des armées, l’amiral Édouard Guillaud, à l’Institut des hautes études de la Défense nationale, le 20 mai 2011

fragilités structurelles. manent des opinions publiques, véritable Ces crises ont deux points communs : contre-pouvoir politique. • Personne ne les avait anticipées ni C’est donc le règne de la compassion et même imaginées du moins sous cette forme ; de l’émotion au détriment de la réflexion et • Elles reconfigurent un modèle de de la modération. monde fragile dont la durée de vie est aléaNos sociétés sont plus fragiles aussi : la toire. sophistication de nos organisations nous Si nous n’avons pas anticipé ou identirend plus sensibles aux aléas ou aux déchaîfié ces bouleversements ; nements des forces de la nature, plus vulné• c’est sans doute d’abord à cause de rables à d’autres facteurs irrationnels tout nos œillères géo- centrées ou simplement aussi déstabilisants ! euro-centrées ; Cette fragilité est ren• c’est aussi à cause de forcée par l’application à notre myopie intellectuelle nos structures humaines des L’effet avec cette incapacité à nous principes de rentabilité éco« Venturi », projeter au-delà de la prenomique que sont le flux c’est à dire ce mière étape d’un raisonnetendu et le zéro stock. ment compliqué ; Notre monde est donc phénomène • c’est enfin à cause de plus dangereux, d’accélération que nos visions plus statiques que • parce que la guerre l’on étudie dans la souvent absente des disréellement dynamiques : cette mécanique des attitude qui consiste à ne cours reste une réalité traconsidérer que des photogragique de notre temps quelle fluides. phies instantanées, sans que soit sa forme, prendre la peine de dérouler • parce que la force le film complet. militaire reste un mode d’expression de la Nous avons toujours autant de mal à puissance, partout, même en Europe ; nous remettre en question. Europe qui s’obstine d’ailleurs à le nier Et donc, nous ne sommes pas à l’abri de dans une attitude de schizophrénie incapanouvelles surprises avec un monde plus citante ! complexe et des sociétés plus fragiles. Plus • parce que les haines et les ressenticomplexe : ments des hommes restent des matrices • parce qu’il n’y a plus de blocs et donc incontrôlables des conflits armés. plus une, deux voire trois références ! Observons encore notre étranger proche ! • parce que les menaces se sont multiNotre monde est donc dominé par son pliées, diluées et surtout combinées (terroincertitude, son instabilité et sa faible lisibirisme, prolifération, cyber-attaques, États lité ! faillis…) • parce que les enjeux associés aux Deuxième tendance : la confirmation défis écologiques et énergétiques, aux défis de l’arc de crise avec une instabilité chroéconomiques et démographiques, aux défis nique pour la prochaine décennie. alimentaires et sanitaires, mais aussi, aux Le Livre blanc de la Défense nationale défis systémiques, sociaux et culturels sont de 2008 avait parfaitement identifié l’arc de porteurs de crises et de guerres. crise avec ses quatre sous ensembles cri• parce que la mondialisation a modifié tiques : la zone saharo-sahélienne et la le paradigme des frontières géographiques corne de l’Afrique, le Proche-Orient et la et de la souveraineté associée. Méditerranée orientale, le golfe arabo• parce que l’omniprésence de l’inforpersique et la péninsule arabique, mation a un triple effet : l’Afghanistan et le sous-continent indien. • elle est d’abord mondiale et imméLa confirmation de l’arc de crise, c’est diate, nous forçant à porter un jugement bien la boîte de Pandore ouverte par le prinrapide avec une vision partielle ou parceltemps arabe et ses issues incertaines – laire des données. qu’elles soient heureuses ou malheureuses • elle agit ensuite comme un véritable avec des situations par pays très hétérolevier politique : ce sont les révolutions gènes. arabes ! En effet, la situation égyptienne n’est • elle convoque enfin un tribunal peren rien comparable à la situation tunisienne, ••• L’Épaulette n° 174 • août 2011 •

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marocaine ou yéménite. Les rives sud et est de la Méditerranée sont entrées dans une période d’instabilité et de recomposition avec des risques de crispations identitaires, politiques, économiques et sécuritaires que nous ne pouvons pas ignorer ou négliger.

Troisième tendance : le piétinement d’une Europe cacophonique ou aphone, selon les cas, incapable de se concevoir en puissance globale sur la scène internationale. La crise libyenne est un révélateur de la défaillance européenne et des divisions de l’Union sur la conception même de la puissance. C’est ce débat de fond qui n’est toujours pas tranché et qui paralyse tous les efforts de construction d’une Europe de la défense. D’un côté, nous avons les partisans de l’Europe puissance au sens « hard power » du terme. Cette Europe est celle que symbolise le traité de Lancaster House. C’est la coopération franco-britannique entre deux pays qui entendent disposer d’un outil militaire complet, d’une dissuasion nucléaire et d’un siège au CSNU. Ce sont des instruments de puissance hérités de la guerre froide et des empires coloniaux, certes ! Mais à mes yeux ils renvoient à des exigences et des responsabilités légitimes ! De l’autre côté, nous avons les partisans de l’Europe influence au sens « soft power » du terme, toujours sensible aux sirènes pacifistes ; elle s’appuie sur la puissance économique et ses relais d’influence pour défendre ses intérêts. A l’extrême, ce serait une Europe qui se verrait – with all your respect - en grande confédération helvétique mais sans en accepter les exigences en termes de défense ! Cette dialectique devra être dépassée. Car, dans l’avenir, la question ne sera plus celle de l’Europe de la Défense, mais bien celle de la Défense de l’Europe. L’Europe ne pourra pas éviter de se poser cette question de fond au risque de n’être ni une « Europe puissance », ni une « Europe influence », mais une Europe sans défense et sous influence ! Aujourd’hui, l’Europe ne semble pas vouloir tirer les leçons de la Bosnie ni de la deuxième guerre d’Irak. Les outils offerts par le traité de Lisbonne pour une Politique de sécurité et de défense commune opératoire font long feu. Sans une volonté politique collective des Etats membres, la PSDC ne pourra pro-

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gresser et l’UE restera dans l’impasse. Pour autant, avec la crise libyenne, l’OTAN a offert un cadre capable de rassembler des pays européens pour être le bras armé de la résolution 1973. Il y a donc bien une autre manière de travailler au sein de l’OTAN avec les Etats-Unis en retrait ! De là à reléguer l’UE au « soft power » selon le schéma de D.RUMSFELD, il n’y a qu’un pas, oh combien dangereux !

D’autres comme la Chine ou la Turquie ont démontré des capacités autonomes d’action, notamment pour les évacuations de leurs ressortissants. Je remarque aussi que nos partenaires stratégiques que sont l’Inde et le Brésil ne nous ont pas soutenus politiquement ! En effet, le premier mode d’affirmation de la puissance est souvent d’abord dans l’opposition ! Il faudra donc veiller à travailler avec eux afin de ne pas les laisser se cantonner à cette opposition systématique pour exister sur la scène internationale. Ces quelques faits méritent toute notre attention : il faut compter sur l’émergence de ces acteurs stratégiques locaux ou régionaux. Il n’est pas dit qu’à l’avenir, des alliances de circonstances ne puissent pas venir compromettre des projets comme celui que nous avons porté au Conseil de sécurité des Nation Unies contre la Lybie ! La redistribution des cartes au niveau mondial et régional est en cours. Notre capacité d’influence en sera nécessairement modifiée, ne serait-ce que par notre poids économique relatif.

Quatrième tendance : un repositionnement américain conforme à la politique de M. OBAMA qui favorise un « multi partner world ». Victoire paradoxale de l’idée bien française de « multipolarité » ! Les Etats-Unis souhaitent nouer de nouveaux partenariats stratégiques. Mais, l’Europe n’est que l’un de ses partenaires ; elle doit en tenir compte ! Le retrait relatif, mais réel des EtatsUnis pose la question de la Défense de Deuxiéme point : l’Europe que j’évoquais il y a un instant ! Quelles leçons pour nos armées ? La question libyenne est un bon révélateur de la nouvelle attitude américaine visLa première leçon, à-vis de ses alliés européens : c’est que la possession d’un leur volonté de ne pas se plaoutil militaire complet et cer au premier plan est une cohérent est la condition première. Dans la crise sine qua non pour porter une Elle montre l’intention libyenne, mais volonté politique sur la américaine de laisser les Européens prendre leurs res- aussi dans la crise scène internationale. ivoirienne, de Aujourd’hui, peu d’acponsabilités dans leur zone teurs stratégiques détiend’influence régionale en nouvelles voix se nent une armée utilisable, s’appuyant à la fois sur le sont faites à caractère expéditionnaire couple franco – britannique entendre. et sont capables de porter et sur une structure otaune volonté politique qui nienne qui a déjà fait ses puisse s’imposer à la compreuves. munauté internationale. La France et le Royaume-Uni sont les Cinquième tendance : une affirmation seuls en Europe. Leur réseau diplomatique des « émergents ». et leur capacité d’influence hérités de leur Les « émergents » (BRIC) ne forment passé de « grande puissance » ont permis pas un groupe homogène, mais revendid’emporter la résolution 1973. quent, chacun à leur manière un statut dans le concert des nations. La deuxième leçon, c’est la qualité et Ils ont aussi bien compris que l’affirmala crédibilité de notre outil de défense qui a tion de leur puissance, même régionale exipermis de répondre à toutes les sollicitageait un appareil militaire complet et au tions de notre pouvoir politique, dans niveau de celui du monde occidental. l’urgence et avec succès. Je rappellerais qu’avec plus de 10 000 Dans la crise libyenne, mais aussi dans la hommes déployés en opérations extérieures crise ivoirienne, de nouvelles voix se sont nous avons conduit simultanément des opéfaites entendre. rations hautement sensibles, au Sahel, en Le Qatar et les EAU au sein des pays Afghanistan, en République de Côtearabes ont tenu à jouer un rôle. d’Ivoire, et bien sûr en Lybie, tout en étant Le Nigeria, l’Afrique du Sud, mais aussi déployés au Liban et en assurant la posture l’Ouganda et l’Ethiopie se sont affirmés permanente de sûreté et de sauvegarde. comme acteurs influents au sein de l’UA.


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Aujourd’hui,: trois facteurs nous sont favorables

Le premier, c’est la pertinence d’une chaîne décisionnelle très courte. Elle permet d’agir et de réagir dans l’urgence pour faire face à une situation opérationnelle délicate. C’est une caractéristique française.

Le deuxième facteur favorable repose sur un format d’armée en cohérence - enfin presque - avec ses contrats opérationnels. Les capacités d’appréciation, de décision et d’action autonomes permettent encore aujourd’hui une efficacité opérationnelle associée à notre niveau d’ambition, celui déterminé par l’autorité politique. Sans ces capacités complètes, cohérentes, réactives et flexibles, nous n’aurions pas su assumer la simultanéité, la diversité, la sensibilité et l’urgence de ces opérations : - nous n’aurions pas pu intervenir dans la crise des otages au Sahel en quelques heures ; - nous n’aurions pas pu évacuer les ressortissants français mais aussi étrangers de RCI, ni soutenir le président légitimement élu, M. OUATTARA ; - nous n’aurions bien évidemment pas pu sauver BENGHAZI in extremis des forces de Kadhafi. Le troisième facteur concerne la qualité du personnel de la défense : un personnel professionnel, formé et entraîné, animé par des forces morales qui font toute sa résilience. Quand je parle de forces morales, je veux parler d’abnégation et de loyauté, d’honneur et de générosité, de sens du service et du bien commun, autant de valeurs qui ne sont pas simplement des mots, mais un savoir-être, un savoir donner et un savoir servir dans nos armées. Dans nos sociétés individualistes et hédonistes, cela ne va pas de soi ! Ce sont grâce à ces forces morales que nos armées tiennent la barre et se réforment en serrant les dents tout en accomplissant leurs missions opérationnelles. Ces forces morales, nous les devons à un système de sélection et de formation performant qu’il soit technique, tactique, mais surtout humain et éthique. Ces forces morales, sont le cœur et l’âme de notre institution. Elles doivent être cultivées, au quotidien.

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Néanmoins à ce qui est perçu comme un de Gaulle ! Il savait de quoi il parlait. satisfecit, je mettrai quelques bémols ! Les Enfin, nos armées sont fragilisées par la armées sont aujourd’hui fragiles et fragili- distance qui existe entre le monde militaire sées. Il ne faut pas le nier, ni se voiler la face : et le monde civil ; distance, qui n’est pas nous sommes dans une situation difficile. nouvelle, mais distance qui semble s’accroître. C’est un fait ! Elles sont d’abord fragilisées L’absence d’universalité, puis la suspenpar cette réforme de fond qui vise à rationa- sion de la conscription ont conduit à l’ignoliser notre administration et notre soutien, à rance grandissante de la chose militaire, l’aune des conclusions du Livre Blanc et notamment chez les élites de notre pays, dans le cadre de la RGPP. celles qui étaient exemptées depuis si longCette transformation est mise en œuvre temps et qui sont aujourd’hui aux affaires. au moment où nous absorbons les conséL’absence d’ennemi visible et intelligiquences d’une crise financière et écono- ble, l’éloignement de nos interventions, l’ilmique majeure : celle de l’automne 2008. lusion persistante des dividendes de la paix Cette transformation renforcent aussi cette remet en question nos méconnaissance des structures, nos organisaquestions de Défense. tions, nos procédures et A ces facteurs, Quand je parle nos modes traditionnels j’ajouterai la diminution de fonctionnement. Cette des implantations et les de forces morales, transformation ce n’est réductions de formats qui je veux parler pas seulement la réduisent l’empreinte suppression de militaire sur le territoire d’abnégation 54 000 postes au sein de et donc dans notre et de loyauté, la Défense, ce sont plus société. Le sens de l’action de 80 dossiers de d’honneur et de réformes. C’est une vérimilitaire n’est donc plus générosité, de sens toujours très bien comtable révolution tous azimuts. Pour l’armée de pris pour le citoyen, pour du service et terre, par exemple, la l’homme de la rue. En Base de défense remet en démocratie, c’est lui qui a du bien commun. cause une structure le pouvoir Pour conclure, je régimentaire vieille de cinq siècles ! souhaite vous dire, que Vous comprendrez notre pays et nos armées aisément que dans un contexte budgétaire ont besoin d’un esprit de défense. C’est cet esprit de défense qui permettra à contraint, la conduite d’une telle réforme nos concitoyens de comprendre leur Armée. puisse fragiliser l’édifice ! Mais, l’esprit de défense n’est pas l’apanage Elles sont aussi fragilisées par des contraintes financières importantes qui grè- des seuls militaires comme la Défense n’est pas vent aujourd’hui notre endurance opération- de la seule responsabilité des militaires. Il serait dangereux de croire que l’esprit nelle, mais qui demain pourraient remettre en cause notre « régénération » c’est à dire, de défense gagnerait instantanément les notre aptitude à assumer les missions qui Français à l’heure où l’Histoire ferait irruption dans leur vie quotidienne ! nous sont confiées. J’ai l’intime conviction que nous avons La cohérence de notre outil de défense repose non seulement sur des capacités notre rôle à jouer dans cette approche adaptées aux missions, mais aussi sur une civique de la défense, comme l’éducation formation et une préparation opérationnelle nationale a un rôle à jouer dans l’éducation qui garantissent l’emploi de ces capacités et à l’esprit de défense ! Cela passe par cette l’exécution de ces missions. Aujourd’hui, en sensibilisation individuelle et collective aux tirant sur les cordes de la préparation opéra- enjeux de la défense. Cela passe par la promotion et la tionnelle et de la formation, nous touchons aux équilibres de notre outil. C’est ma défense de nos valeurs, celles de la préoccupation principale. A l’aube d’une République que nous servons, celles de nos révision programmée du Livre blanc de trois couleurs pour lesquelles des soldats 2008, à l’heure d’échéances électorales aujourd’hui payent le prix du sang. Innerver l’esprit de défense, passe par majeures pour notre pays… les problématiques qui touchent notre outil de défense ne notre action au quotidien. Quel que soit notre poste de responsabilité, nous en doivent pas être reléguées au second plan. Je souhaite que la Défense soit un sujet ; sommes les relais ! C’est l’une des missions non pas un enjeu, mais un sujet. Notre ave- de l’IHEDN. nir et notre sécurité l’exigent ! Vous êtes donc les acteurs de ce rayon« La défense est la première raison nement.je compte aussi sur vous pour dond’être de l’Etat. Il n’y peut manquer sans se ner un corps et une âme à « notre esprit de détruire lui-même » nous rappelle le général défense ».  •••

ACTUALITÉ DÉFENSE

La troisième leçon, c’est que nous devons savoir durer. Les guerres aujourd’hui sont des guerres lentes et longues, des guerres d’usure, des guerres qui durent ! Pour durer, il nous faut encore une fois combattre notre aveuglement, notre incapacité à anticiper et notre vulnérabilité à l’imprévu !

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ACTUALITÉ DÉFENSE Motion de soutien aux parlementaires Pour une Commémoration le 11 novembre, des militaires morts pour la France •••

e comité d’entente s’est réuni le 15 juin 2011 à la Maison des associations du 7ème arrondissement, sous la présidence du général de corps d’armée (2s) Dominique Delort, président de la Saint-Cyrienne. Vingt associations étaient présentes. Le général (2s) Jean-François Delochre, président de L’Épaulette, était représenté par le délégué général de L’Epaulette, le général (2s) Alain Bourdenet. Cette réunion avait pour but de faire le point sur la proposition adressée au Président de la République d’instaurer le 11 novembre comme journée de « Commémoration de tous les militaires morts pour la France ». Ce projet qui a la faveur du Ministre de la Défense et des Anciens combattants, a fait l’objet d’une proposition de loi déposée par 49 députés, enregistrée le 1er juin par l’Assemblée Nationale et transférée à la Commission de la Défense nationale de l’assemblée pour étude. Les associations présentes ont décidé, à l’unanimité, de rédiger une motion de soutien pour appuyer cette initiative parlementaire et demander que cette mesure puisse entrer en vigueur dès le 11 novembre 2011, pour un premier hommage national à tous les Morts pour la France.

L

MOTION DE SOUTIEN A la proposition de loi du 1er juin 2011 visant à renforcer les commémorations nationales Le Comité d'entente élargi, s'exprimant collectivement au nom de 40 associations représentant sensiblement plus d'un million d'adhérents, apporte son entier soutien aux principes posés par l'initiative parlementaire visant à renforcer les commémorations nationales. Une proposition de loi en ce sens a été présentée le 1er juin par 49 députés. Les parlementaires proposent, pour redonner de la force à notre devoir de mémoire, de mettre en exergue au niveau national trois dates centrées chacune sur des valeurs structurantes de notre société et forgées à travers des temps forts de notre histoire : • Le 11 novembre permettra de se souvenir des militaires morts dans tous les

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conflits, y compris dans le cadre des opérations extérieures ; • Le 8 mai permettra de rappeler la victoire contre le nazisme et la barbarie et de mettre en valeur les droits de l’homme et la citoyenneté ; • Le 14 juillet, Fête nationale, permettra de réunir les Français autour des valeurs et des symboles de la République française. Les autres dates ne seront pas supprimées mais les célébrations seront laissées à l’initiative locale, comme c’est déjà le cas pour certaines. Ce dispositif n’empêchera pas l’organisation de journées exceptionnelles, à l’occasion d’anniversaires symboliques. Avec les parlementaires le Comité d'entente élargi considère que l’évolution de la société française, l’actualité internationale, l’œuvre du temps qui bouscule les générations, imposent, plus que jamais, de redonner du sens aux journées de célébrations nationales ainsi qu’aux commémorations des différentes guerres qui ont endeuillé notre nation. Le Comité d’entente élargi demande que, dans l’alinéa 2 de l’article 1er de la proposition de loi, les termes « …pour honorer les Morts pour la France dans tous les conflits… » remplacent ceux de « …pour faire mémoire des militaires morts dans tous les conflits… ». Le Comité d'entente élargi souhaite vivement que, malgré un calendrier parlementaire chargé, le dispositif ainsi proposé puisse entrer en vigueur dès le 11 novembre 2011, pour un premier hommage national à tous les Morts pour la France.

PROPOSITION DE LOI visant à renforcer les commémorations nationales EXPOSÉ DES MOTIFS L’évolution de la société française, l’actualité internationale, l’œuvre du temps qui bouscule les générations, imposent, plus que jamais, de redonner du sens aux journées de célébrations nationales ainsi qu’aux commémorations des différentes guerres qui ont endeuillé notre nation.

ONAC

Verdun, cimetière de Douaumont, ce lieu de mémoire historique rassemble près de 350 000 visiteurs chaque année.

En novembre 2008, la commission de réflexion sur la modernisation des commémorations publiques, présidée par l’historien André Kaspi, remettait à Monsieur le secrétaire d’État aux anciens combattants un rapport reprenant les conclusions de ses travaux. Cette commission a auditionné les associations d’anciens combattants ainsi que de nombreuses personnalités pour répondre aux trois missions qui lui avaient été confiées : « 1e […] dresser le bilan de la situation actuelle, en ce qui concerne le nombre, les formes et le contenu des commémorations publiques existantes. « 2e […] formuler des propositions susceptibles de renforcer l’appropriation des commémorations par les citoyens et notamment les jeunes générations : calendrier des commémorations, contenu et sens mémoriel, déroulement des cérémonies. « 3e […] formuler toutes recommandations de nature pédagogique, culturelles ou liées au tourisme de mémoire quant à leur déroulement. » Depuis la remise de ce rapport, les mentalités ont évolué et notamment en ce qui concerne la nécessité d’impliquer davantage la jeunesse aux côtés des acteurs de la Mémoire collective. Pour cela, il faut que le sens des journées nationales soit clairement redéfini afin que chacun puisse y apporter une contribution adaptée. Nos concitoyens sont bien souvent perdus devant la multiplication des commémorations dont le nombre ne cesse d’augmenter et qui amène souvent à l’effet inverse de celui recherché, à savoir une perte de sens dans la Mémoire collective. Aussi, pour redonner de la force à notre devoir de mémoire, il est proposé de garder trois dates centrées chacune sur des valeurs structurantes de notre société et forgées à travers des temps forts de notre histoire. De plus, ces thèmes pourront, dans une déclinaison universelle, être progressivement partagés par les autres pays européens.

• Le 11 novembre permettra de se souvenir des militaires morts dans tous les conflits, y compris dans le cadre des opérations extérieures, et de rendre hommage aux populations civiles victimes des guerres ; • Le 8 mai permettra de rappeler la victoire contre le nazisme et la barbarie et


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de mettre en valeur les droits de l’homme et la citoyenneté ; • Le 14 juillet, Fête nationale, permettra de réunir les Français autour des valeurs et des symboles de la République française.

Les autres dates ne seront pas supprimées mais les célébrations seront laissées à l’initiative locale, comme c’est déjà le cas pour certaines. Ceci n’empêchera, pas bien sûr, l’organisation de journées exceptionnelles, à l’occasion d’anniversaires symboliques.

PROPOSITION DE LOI Article 1

> Ceux et celles qui ne seraient pas à jour de leur cotisation, sont invités à régulariser leur situation dans les meilleurs délais. L’Épaulette les en remercie vivement ! « Renforçons les moyens de réaliser ensemble notre communication ».

Catégories

1er janvier 2010

Officiers généraux et colonels .................................... Lieutenant-colonels et commandants ...................... Officiers subalternes .................................................... Veufs ou veuves ............................................................

52 € 45,5 € 34 € 17 €

Nouvelle adresse ?

Merci de bien vouloir nous la communiquer :

er

Le calendrier commémoratif français comprend trois dates:

• le 11 novembre, pour faire mémoire des militaires morts dans tous les conflits, y compris dans le cadre des opérations extérieures ; • le 8 mai, pour faire mémoire de la victoire sur le nazisme, célébrer les luttes contre toutes les barbaries, les droits de l’homme et la citoyenneté ; • le 14 juillet, Fête nationale, pour réunir les Français autour des valeurs et des symboles de la République française.

Ces trois journées nationales sont fériées et chômées. Elles sont organisées sous la responsabilité des autorités de l’État. Les pouvoirs publics sont représentés, ainsi que les autorités militaires dans le cadre des disponibilités locales. La population est associée à travers les contributions propres au devoir de mémoire et notamment en direction de la jeunesse.

Article 2 La commémoration des autres dates est laissée à la libre appréciation des collectivités territoriales et des associations. Pour ces autres commémorations, la participation des pouvoirs publics est laissée à leur appréciation, compte tenu des circonstances locale. La rédaction

 Par courrier au siège : à l’adresse postale :

 Tél. :  Par Fax. :  Par E-mail :

L’ÉPAULETTE Fort Neuf de Vincennes Case n°115 - Cours des Maréchaux 75614 Paris Cédex 12

01 41 93 35 35 01 41 93 34 86 lepaulette@wanadoo.fr

Vos nouvelles coordonnées personnelles :

NOM : .................................................................................................................. Prénoms : ............................................................................................................. Promotion : .......................................................................................................... Grade : ................................................................................................................. Sexe : ................................................................................................................... Né (e) le, à : ......................................................................................................... Célibataire - Marié (e) - Concubin (e) - Divorcé (e) - Pacsé (e) - Veuf (ve)* Adresse : .............................................................................................................. .............................................................................................................................. Code Postal : ........................................................................................................ Ville : ................................................................................................................... Pays : .................................................................................................................... Tél. : ................................................ Fax : ................................................ Portable : ................................................... E-mail : ................................................................................................................. Affectation : ......................................................................................................... .............................................................................................................................. ..............................................................................................................................

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ACTUALITÉ DÉFENSE

> Rappel des cotisations…


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TRIBUNE LIBRE > À mes jeunes camarades : hier en charge d’un office, et aujourd’hui ?

MICHEL GUILLON / L’ÉPAULETTE

Faire le job

Vice-Président de L’Épaulette colonel (er) Christian Max.

Le soldat de la guerre froide défendait la Patrie bon gré, malgré. Nonobstant, une partie de la population qui pouvait contester sa légitimité à le faire et ne lui témoignait qu’une affection bien chiche ou de circonstance et une place mesurée dans la société.

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t que dire de l’homme politique qui se défiait de lui, à tort ou à raison. Circonspect à lui reconnaître la reconnaissance et l’honneur dus à celui qui offrait sa poitrine comme ultime rempart aux barbares qui assurément devaient venir de l’Est, il se montrait pourtant bien prompt à lui assigner des missions de service public en périodes de grèves. Souvenez vous : il arrivait même que l’on fasse un « break » dans la manœuvre, parfois sous le regard satisfait et un rien soixante-huitard de certains élus locaux, pour nettoyer les routes à grand renfort de balais, sans vouloir distinguer entre la boue abondamment répandue par les tracteurs agricoles et celle que nos engins de combat avaient pu disséminer. Mais voilà : le soldat d’hier, les soldats que nous étions, un peu en mal d’affection, n’avaient pas de question à se poser. Il était nul besoin de leur expliquer longuement leur engagement, de disséquer leurs motivations et d’intéresser leur vocation : parce que dans la semaine qui suivait la Patrie pouvait être en danger et que tous le savaient. Il n’est qu’à se souvenir des exercices d’alerte et de ramassage dans les « cités cadres » : ils étaient monnaie courante en pleine nuit et nul ne songeait à s’en gausser à d’autre dessein que celui de les vouloir plus réalistes. La Nation d’ailleurs savait si bien l’impérieuse nécessité de couvrir un risque vital que c’est bien à ce soldat qu’elle confiait ses enfants pour faire la guerre, et qu’elle lui accordait assez facilement les outils jugés nécessaires à sa mission. Elle y consentait d’autant plus facilement que dans le camp occidental qui revendiquait la défense de la Liberté l’analyse était commune et les réponses à peine nuancées. Et la mission était simple, unique et démesurée, comme les combats sacrificiels qu’il fallait préparer au point de vouloir les éviter. Parce qu’était admis un besoin impérieux d’organiser la survie de ce qui, en définitive, ne pouvait qu’être nommé « Patrie », le moteur qui animait ces soldats là était collectif. Il émanait d’une grande idée dans laquelle se retrouvait celle de la France et dont ils étaient les héritiers et les nou-

E

veaux porte-drapeaux. La solidarité occidentale était davantage une résultante logique de ces idées qu’elle n’y était inscrite en dogme. Alors que dire du soldat d’aujourd’hui ? Est-il soldat de France, soldat d’Europe, soldat de l’OTAN ou de l’ONU ? Est-il tantôt l’un ou l’autre ou toujours tous à la fois ? A bien y réfléchir la seule question qui vaille est d’essayer de savoir où il puise ses ressources intimes : pourquoi est-il soldat, pour quoi et pour qui ? Le soldat d’aujourd’hui vaut bien celui d’hier. Mais il n’a pas cette facilité d’appuyer sa vocation sur une grande idée unanimement partagée. S’ils en est qui trouvent encore matière à l’exprimer et à s’accomplir dans la conviction - ou au moins la sérénité - d’une exigence patriotique, ils méritent en quelque sorte déjà autant, voire plus de considération et de reconnaissance que leurs ainés. Le soldat de ce pays1 est maintenant aimé : il s’en assure à grands renforts d’enquêtes et le croit d’autant plus volontiers qu’il n’est plus cet espèce d’ogre qui avalait des contingents de jeunes pour les embrigader, les abrutir, en faire des tueurs réactionnaires et leur apprendre tous les vices par le désormais légendaire « service militaire ». Et pour ceux qui savent que ce n’était qu’un cliché, ceux là-même qui « l’ont fait », ils lui reconnaissent maintenant tant de mérites qu’ils l’encensent et font du même coup l’éloge de ceux qui en avaient la charge ! De la sorte maintenant, jeunes et anciens, tous les Français aiment leurs soldats. Tous ou presque, car la représentation politique ne craint plus rien de ceux qui furent des séditieux en puissance, des chevaliers moralisateurs et autres moines-soldats, tant elle a renouvelé l’expérience qu’ils pouvaient avaler réductions et dégraissages, digérer réformes, transformations, réorganisations, restructurations et refondations2, et être les outils de leurs « aménagements territoriaux ». Ces faciles calculs ont été bien servis par les « dividendes de la paix » qui ne se mesurent que dans l’instant, quand la responsabilité historique exige une autre échelle du temps. Devenue à l’occasion un instrument de cette petite politique, plutôt que de la


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TRIBUNE LIBRE

politique, la carte militaire existe aujourd’hui comme celle de la Justice ou de la Santé, sans évoquer d’autres institutions que l’Etat serait bien en mal de remettre en cause sur une quelconque carte, au risque de mettre dans la rue la pléthore des fonctionnaires qu’elles alimentent. Soit, mais si donc la chose militaire n’est ni mieux ni moins mal aimée que d’autres, et considérée dans une fonction qui peut leur être comparée, elle devrait au moins être servie à la même aune. Mais non, c’est elle, et bien plus que d’autres qui paie la taille. Et alors, quand il faut tailler dans le vif ... Et que dire de certaines missions, dictées et organisées par le seul dessein des politiques ? Ce sont parfois des situations impossibles, surréalistes ou, pire, qui couvrent parfois notre soldat du plus grand ridicule quand lui-même doit y aller à reculons, mais y va quand même en bon et loyal serviteur3. Hier turbulent, mal considéré, mais bien pourvu. Aujourd’hui assurément assagi, aimé mais mal loti, tout s’arrange pour, que le soldat soit au mieux un fonctionnaire comme un autre. Alors comme un autre, en bon professionnel, le soldat « fait son job ». Et il semble bien que ce soit la seule chose qu’on lui demande : « faire le job », comme un anglo-saxon, comme un autre fonctionnaire, comme un salarié, peut-être même en se hissant au rang d’un dépositaire de la force publique ou d’un agent européen. Mais nul ne peut ou ne veut - lui offrir de prétendre à plus, encore qu’il puisse y ajouter à sa guise abnégation et dévouement, voire un brin de passion, pour peu que le tout ne soit pas trop affiché. Vous croyez encore détenir un office dont témoignent vos grades ? De moins en moins, à telle enseigne que vos grades ne sont plus votre apanage, mais qu’ils sont partagés par bien des corps de fonctionnaires. Je me détacherais bien facilement d’une considération aussi mesquine, si je n’y observais l’effet pervers et diffus d’une dénaturation fondamentale : « vous prenez mon apparence - et ses avantages - sans en prendre les contraintes et l’essence. Si bien qu’alors pour ma part je trouve une légitimité à discuter ces contraintes et que de votre côté vous tendez à me fondre dans votre état social et professionnel ».

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Patrie ? France ? Valeurs ? De quoi sement de soi, de droits, de devoirs, de parlez-vous donc ? Bientôt le marché mission ... que sais-je encore ? n’existera plus. Et en bonne logique Mais c’est plutôt votre personne que commerciale point de marché parce que l’on met en valeur, fut-ce au travers des point de demande, et déjà bien peu bienfaits que vous pourriez rendre à d’offres. Ne demandez donc plus à d’autres ou des sacrifices à consentir. défendre la Patrie. « Faites le job », et C’est davantage votre ego qui est sollice sera bien ... cité plutôt qu’un feu sacré qui n’a plus Mes jeunes camarades, hier notre vraiment matière à chauffer le cœur qui office était bien lourd, mais parce qu’il était hier unique à tous les soldats. était bien plus qu’un métier il était Alors, avec un projet devenu essenfacile, il nous abritait et nous pouvions tiellement individuel, je comprends que nous y réfugier. l’on vous demande de Pour vous, il en va « faire le job », et je autrement. Vous n’êtes comprends que vous le plus des exceptions fassiez ainsi. Et nous « Faire le job » : nationales, morale ou vous en sommes oui, sociétale. Vous êtes les reconnaissants, car c’est l'inévitable seuls, et une part4 seu« faire le job » lement d’entre vous, à contexte qui l’impose et aujourd’hui est probacroire encore que vous plus difficile les Anciens doivent le blement portez des valeurs qui que « servir » hier. servent un grand descomprendre. Mais ceux d’entre sein national, de ceux vous qui dépassent Mais, songez à y mettre qui dépassent l’indicette ambition indiviâme et la passion, vidu pour se donner duelle, qui savent trouaux autres par le en considérant que la ver et accommoder la métier des armes. Des grande idée qui les vocation de « servir » chevaliers, au sens le rassemble avec le réadoit encore plus noble, de ceux qui lisme des temps ont fait vœu de protémodernes et de la y trouver matière ger et de défendre par supranationalité, ceuxà s'exprimer. principe plutôt que par là, sachez le bien, je intérêt. Et si vous le les admire encore plus croyez c’est bien utile et je suis d’une car on tentera de vous confiance totale en demander plus, mais gardez pour vous leur confiant mon lendemain avec celui cet habillage encombrant on vous en de ma Patrie. sera plutôt reconnaissant. Car je crois que ceux-là échapperont C’est dans cet esprit que, pour vous à ce qui peut arriver de pire à ceux qui recruter, on vous parle bien peu de la n’y auront pris garde : devenir de simFrance. Je le comprends assez facileples fonctionnaires dans la plus malment et je ne m’en offusque pas outre heureuse acception du terme, peut-être mesure. Le temps qui a passé entre nous syndiqués et revendicatifs, avant toute et vous est infime au regard des boulechose soucieux de leurs retours sur versements qui ont accompagné les investissement et résumant l’intérêt colgénérations séculaires qui nous ont prélectif à leur environnement immédiat, cédés et cette observation doit nous au seul horizon que leur permettra de engager à beaucoup de mesure et de percevoir un regard devenu trop bas. modestie. C’est donc dans l’ordre norEn un mot, le pire serait de tendre mal des choses et il nous faut bien l’acvers la déshumanisation d’un métier cepter, faute d’y adhérer. dont la vocation est avant tout de préPour vous motiver on vous dit plus server l’homme considéré aussi bien volontiers intérêt personnel, qu’il comme individu que comme collectis’agisse d’apprentissage de métier, de vité de valeurs. difficultés, de carrière, de seconde carA-t-on songé que c’est à ceux là que rière, de carrière civile, d’enrichissel’on demandera peut-être le grand sacriment, d’honneurs, de dépaysement, fice ? A-t-on songé que tout pourrait d’épanouissement, de risque, de dépasrecommencer car l’Histoire est cyclique ? ••• L’Épaulette n° 174 • août 2011 •

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En leur âme et conscience pourront-ils tout redécouvrir au plus profond d’euxmêmes ce jour là ? Et quand bien même, quand tout cela n’adviendrait pas, comment donner en « notre nom » le droit de tuer à celui qui en ferait seulement un « job ». A moins d’accepter que « notre nom » ait également disparu, que notre Patrie ne soit plus devenue qu’un agrégat d’individualités et de communautés aux intérêts vaguement communs. Alors, « faire le job » : oui, c’est l’inévitable contexte qui l’impose et les Anciens doivent le comprendre. Mais, songez à y mettre âme et la passion, en considérant que la vocation de « servir » doit encore y trouver matière à s’exprimer. A cette condition, « faire le job » ne sera pas une fin en soi et l’officier, soldat avant tout, méritera encore d’être celui qui perçoit une solde plutôt que de toucher un salaire, qui détient un office plus qu’il ne remplit une fonction. Il restera celui qui peut avoir le devoir de donner la mort à quelques-uns parce qu’il lui est accordé le privilège extraordinaire de défendre la vie de tous. Colonel (er) Christian Max EMIA 74-75 Promotion Capitaine Cazeaux

1 Comme moi vous aurez sûrement noté les sentiments de fierté et d’amour que nous avions à dire « la France » ou « notre Pays » et avec quel détachement, quel froid recul et quelle tristesse presque tous, gent politique en tête, citent aujourd’hui ce pays, comme s’ils le montraient du doigt en se gardant bien de revendiquer leur appartenance... ringarde. 2 Liste non exhaustive : d’autres substantifs évocateurs et néologismes sont encore disponibles pour l’avenir... 3 Les exemples ne manquent pas. L’un des derniers en date, l’épisode du BPC Mistral dépêché toutes affaires cessantes au large de la Tunisie en mars 2011 pour une non-mission n’en est pas le moins affligeant. 4 Je suis assez confiant pour croire que le moment n’est pas encore venu de dire « une petite partie ».

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VIE D’OFFICIER Lieutenant-colonel Louis Pignot, officier de Fr République, ou le parcours atypique d’un Grog La vocation viendra plus tard avec la découverte de l’institution militaire, à travers sa rigueur, sa cohésion, l’esprit d’équipe, les responsabilités et le commandement, comme sous officier d’abord puis, comme officier dans les différentes affectations et les fonctions que j’ai assumées. L’Épaulette - Quelles ont été ces différentes affectations et fonctions ?

> L.P - En 1974 je suis désigné, avec le grade de sergent-chef, pour intégrer le peloton des élèves officiers de réserve à Coëtquidan. Nommé aspirant de réserve en1975, je suis affecté au 1er régiment de chasseurs parachutistes à Pau où je commande la 3ème section de la 3eme compagnie. Six mois plus tard, je rejoins le centre d’entraînement commando de PontSaint-Vincent comme instructeur commando. Je suis nommé sous-lieutenant de réserve à la même date. Suite à un très grave accident en service, je prends la fonction d’officier d’ordinaire du centre en 1977, nouveau domaine dans lequel je m’implique avec beaucoup de conscience. Le 1er octobre de la même année, je suis promu lieutenant de réserve. Admis à l’Ecole d’application de l’infanterie de Montpellier en septembre 1978, je suis le stage d’intégration en vue de mon recrutement comme officier de carrière. En 1979, je suis promu lieutenant et je rejoins le 5eme régiment d’infanterie à Beynes pour prendre le commandement

Lieutenant-colonel Louis Pignot, chef de cabinet à la Dicod. Plus de quarante années consacrées à l’Institution militaire.

L’Épaulette - Mon colonel Louis Pignot, en 2012 vous allez quitter la carrière après plus de quarante années consacrées sans réserve à l’Institution militaire. D’où vient cette vocation profonde qui vous a animé tout au long de ce parcours ?

> L.P - En effet, en octobre 2011, j’aurai quarante et une années de service actif et il me restera encore quatre mois pour atteindre le « royaume des ombres ». Je me suis engagé en octobre 1970 comme élève sous-officier d’active à l’Ecole d’application de l’Infanterie de Montpellier, mais à Saint-Lô, le capitaine devant lequel je signais mon contrat en a décidé autrement, sans doute pour le bien du service ; ça remuait fort au Tchad à l’époque… En fait je devais rejoindre le 1er RPIMa à Bayonne. Ma mère n’a appris mon affectation véritable que trois mois plus tard lorsqu’elle a eu la visite des gendarmes qui me recherchaient en tant qu’appelé déserteur. Parler de vocation à l’époque est un bien grand mot. J’étais un fils de rien, orphelin à quatre ans et demie, issu d’un milieu bas-normand d’une pauvreté sans nom, mais digne. Je n’avais rien demandé à personne. Plus tard, à l’Ecole des sous officiers d’active, je me souviendrai toute ma vie du regard stupéfait du commandant chef du bataillon ESOA qui me reçut au bout de dix jours pour l’entretien d’accueil, lorsqu’il me demandait mes premières impressions, je lui répondis tout de go : « on mange bien ! » Peut-être n’avait-il jamais eu faim. Il convenait de « rester soi-même ».

Avril 1973, La Courtine, sergent au 5e RI, en compagnie du Sergent-chef Hildéral. « Ne jamais oublier d’où l’on vient… »

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> Faire le job…

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de la section mécanisée. Je renoue avec l’Ecole d’application de l’infanterie de Montpellier en août 1982, en qualité de commandant de la brigade des élèves officiers de réserve. Le 1er août 1983, je suis promu capitaine. En 1984, je retrouve à nouveau le 5eme régiment d’infanterie à Beynes où j’occupe successivement les fonctions d’officier-adjoint au bureau instruction, de commandant d’unité au sein de la 4eme compagnie de chars et, enfin, d’officier renseignement. En 1988, je rejoins le 625eme centre mobilisateur à Aire sur la Lys comme chef des services administratifs. Deux ans plus tard, je suis affecté à la Direction de la protection et de la sécurité de la Défense à Paris en qualité de Chef du bureau budget et matériel. Je suis promu commandant le 1er juillet 1992. En septembre 1993, je suis muté à l’établissement de communication et de production audiovisuelle des armées à Ivry-sur-Seine pour occuper la fonction de chef du bureau ressources humaines et en décembre 1995, je rejoins officiellement le Service d’information et de relations publiques des armées à Paris, en qualité d’adjoint au chef d’étatmajor et chef du bureau des ressources humaines. A l’été 2002, je suis désigné pour occuper la fonction de chef de cabinet de la Direction de la fonction militaire et du personnel civil, où je suis plus particulièrement chargé de l’organisation d’événements présidés par le ministre. Au mois d’août août 2006, je prends la fonction de chef du district social de Paris et en juin 2008, je suis affecté à la Délégation à l’information et à la communication de la défense à Paris sur le poste de Chef de cabinet où je mettrai un point final à ma carrière le 7 février 2012. L’Épaulette - Pour quelles raisons avez-vous été versé dans le cadre spécial ? > L.P - Je suis en effet du cadre spécial pour avoir été grièvement blessé dans deux accidents en service dont l’un m’a valu de recevoir le 21 août 1976 à 15h00, la bénédiction d’un aumônier militaire ayant valeur de dernier sacrement, alors que j’étais dans le

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coma à l’hôpital militaire de Nancy. Ce Cadre « spécial » fut créé par nos grands anciens de nos blessés, à nos invalides de la vie ou autres. J’y suis donc de droit depuis juillet 1990, mon taux d’invalidité étant supérieur aux 40% requis. Son statut échange de l’argent contre du temps, le personnel du Cadre Spécial n’ayant pas droit aux échelons exceptionnels, mais ayant une limite de service supérieure à celle des autres statuts. Le cadre spécial sera supprimé début 2012 et je quitte l’institution à cette même date, sinon qu’aurait-on pu faire de moi ?

sergents-chefs à nous retrouver en décembre 1974 pour suivre ce peloton EOR, à la surprise de l’encadrement non-informé. Au cours de l’examen obligatoire de fin de peloton préparatoire, à l’atelier « ordre-serré », j’ai dû présenter le 2éme temps du « présentezarmes » à un sergent appelé complètement ébahi. Maladresse révélatrice de l’opinion que portait la hiérarchie aux sous-officiers en général et aux sergents-chefs en particulier. Le plus drôle était que tous les quatre, nous avions commandé ou encadré le peloton préparatoire EOR dans nos régiments respectifs. Deuxième anecdote. Lorsque je me suis retrouvé démantibulé après une L’Épaulette - Durant votre carchute libre de 30 mètres, mais miraculé rière auriez-vous connu quelques quand même, ma seule hantise était déceptions ? Avez-vous des d’être « viré » pour inaptitude physique. regrets aujourd’hui ? J’ai donc demandé au chirurgien militaire de mettre « la pédale douce » sur > L.P - Des regrets on en a toujours les dégâts dans le dossier d’invalidité lorsque l’on s’attache à servir avec car je souhaitais rester soldat. Il faut dévouement et fidélité. Il arrive forcédire que j’étais lieutement que l’on soit insanant « ORSA », donc tisfait de ses actions, de consommases décisions et de ses Au-delà de ces qualités «blequantité », comme cela se omissions. Quant aux disait à l’époque dans déceptions, j’en ai intrinsèques, les « popotes ». Mais, connu quelques unes, pour durer dans le c’était amical ! Qui se mais il est toujours métier des armes souvient qu’à l’été embarrassant de les 1976 trois cents lieuexprimer quand on a il faut poursuivre son tenants et sous-lieuteconscience, étant issu idéal et conserver nants ont été remerde rien, de devoir son ciés dans le cadre du parcours aux circonsson enthousiasme. ? tances et à l’institution. Il faut accepter ce qu’on PlanCeLagarde n’est absoluAussi, pour ne pas être ne peut éviter et ment pas lié, mais à ce soupçonné de vouloir moment-là il ne s’est « cracher dans la surtout ne pas trouvé personne pour soupe » ou « ne pas devenir aigri ou amer. me conseiller ni me avoir la reconnaissance renseigner sur les du ventre » je préfère conséquences de ma plutôt parler d’anecdemande, ne serait-ce que sur le plan dotes dont il faudrait tirer quelques financier. enseignements au profit des plus Troisième anecdote. Ce qui pourjeunes. rait me peiner dans ce modeste témoiPremière anecdote. Pour ceux gnage, c’est que, compte tenu des qui s’en souviennent, les années postes que j’ai occupés dans les unités 70 ont été très fortes en matière d’antiopérationnelles, les organes de direcmilitarisme exacerbé avec l’appel des tion et, depuis 1990, au cœur du cœur « 100 », le contre-appel des « 200 », de l’administration centrale, mon par« crosse en l’air », « col rouge » etc… cours puisse étonner. Il est sans doute Servant comme sergent au régiment de atypique, mais conforme aux règles de Navarre, j’ai été placé, avec quelques gestion existantes. Durant toutes ces camarades, sur le devant de la scène et années, j’ai acquis une bonne expéj’ai gardé longtemps la photo de rience et une grande connaissance des « ROUGE » ou de « Charlie-Hebdo » hommes et de l’administration, notamoù j’apparaissais comme un dangereux ment en ma qualité de « greffier » de suppôt du pouvoir, selon les dires d’un multiples réunions au cours desquelles brillant fils de général récupéré par les des destins, des décisions, des reniegendarmes à son retour de Katmandou, ments et des « affaires » ont été, disons, via le Larzac. Alors que j’allais passer « évalués ». J’ai même été porte-parole mon certificat technique n°2, j’ai été du ministère pour deux opérations afridésigné pour suivre le peloton des caines particulières et j’ai obtenu un élèves officiers de réserve ! témoignage de satisfaction du ministre Réaction du Commandement, sans pour avoir su gérer tout le personnel du doute pour redonner un peu de respecSIRPA central et de l’ECPA pendant tabilité à des sous-officiers vilipendés, toute la dernière campagne d’essais mal payés et en prise directe avec les nucléaires. Il devait y avoir, à priori, problèmes de la société du moment ? une bonne raison ? Mais cela n’a pas ••• De mémoire, nous étions ainsi quatre

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ance, né sous la 3 g nard fidèle et dévoué

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«« > Lcl Louis Pignot,

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M. Teisseire, Directeur délégué de la Dicod, remerciant le Lieutenant-colonel Pignot, lors de son adieu aux armes.

••• pour autant apporté de plus-value à ma carrière. Je vous rassure tout de suite un témoignage de satisfaction, soit-il du ministre, n’a que peu de valeur pour le gestionnaire. L’Épaulette - Mon colonel Pignot, vous êtes chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’Ordre national du mérite. Par votre engagement plein et entier au service de notre pays et la qualité exceptionnelle de vos états de service, vous incarnez « la méritocratie républicaine » pratiquée au sein de l’institution militaire. Quels messages enverriez-vous aux jeunes officiers des recrutements interne et contractuel à l’aube de leur carrière ?

> L.P - Pour ma part, je suis très heureux et je n’ai jamais oublié d’où je viens. La pauvreté de l’enfance m’a appris la patience de la hyène et l’humilité, ce qui m’a permis de toujours rester à ma place et de ne pas demander plus que ce à quoi je pouvais prétendre. Je remercie la République car sans la loi Debré, ma vie aurait été sacrément rude et je ne serais pas ici à donner des conseils. Je me rends compte de la chance que j’ai eue : issu de rien, issu du corps des sous-officiers, issu des officiers de réserve (article 15.2) et sans le baccalauréat, c’est par la reconnaissance de mes qualités humaines, physiques, intellectuelles et morales ainsi que professionnelles que s’est fait la différence. Au-delà de ces qualités intrinsèques, pour durer dans le métier des armes il faut poursuivre son idéal et conserver son enthousiasme. Il faut accepter ce qu’on ne peut éviter et surtout ne pas devenir aigri ou amer.

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VIE D’OFFICIER Colonel (h) Michel René Lemmonier, Soldat, diplomate et homme d’affaires, serviteur inconditionnel de la France en Algérie, au mois de novembre de la e Colonel (h) Michel René même année, avec le 9ème régiment de Lemonnier est né le 12 juillet Chasseurs d’Afrique (Aures, Arris). 1928 à Saint-Ouen du Breuil Chef de peloton blindé, il déjoue les pre(Seine-Maritime). Engagé mières embuscades et se trouve parmi volontaire en 1945 en Algérie, les premiers cités. En 1957, il est choisi au titre du 2ème régiment de Spahis algépar le général Vanuxem pour lui servir riens, il est envoyé en occupation à d’aide Camp, à Batna (Aures, Berlin, puis désigné pour servir en Nemencha) puis à Bone (Est constantiExtrême-Orient. nois). Nommé brigadier, il effectue un preEn 1958, il demande un commandemier séjour en Indochine, de 1947 à ment et créé une unité de recherche de 1949, avec le 2ème régiment de spahis renseignement le long de la frontière Marocains. Blessé, il est promu tunisienne, « Les Eclaireurs spéciaux », Brigadier-chef en fin de séjour mais ne agissant comme les rengage pas. fellaghas qui le surAu cours des trois nomment « Fatas » années qui suivent son En 1978 il devient (le teigneux !). retour à la vie civile, il En 1961, il est attaché des Forces rassemble les anciens promu capitaine et du Corps expéditionarmées suit les cours de pernaire d’Extrême-Orient près l’Ambassade fectionnement des de Haute-Normandie de France à officiers subalternes à dont il devient le secrél’École d’application Kuala Lumpur, taire, puis le président de l’Arme Blindée en Seine-Maritime. Il en Malaisie, Cavalerie de Saumur. créé le premier bulletin où il s’impose comme L ’ u n i t é des de liaison « L’Ancre en « Éclaireurs spéciaux » collaborateur Indochine ». est dissoute en son Durant cette période estimé de absence. Il est cité à il suit les cours des l’Ambassadeur. l’ordre du corps d’arélèves-officiers de mée. réserve et est nommé De retour en sous-lieutenant de réserve en 1952. Algérie, il est affecté au 1er régiment de Cette même année il entame un Chasseurs d’Afrique à Sétif, puis à deuxième séjour volontaire en Alger, jusqu’à l’indépendance, en 1962. Indochine où il sert en situation d’actième Au cours de cette période, il traite plurégiment de Spahis vité au 2 sieurs incidents, sans accrochage, avec Marocains comme chef de peloton l’armée de libération nationale et découblindé, puis de commandant du sousvre un charnier. quartier de Vinh-Kim. En fin de séjour il De retour en métropole en 1963, il est à la tête de 1200 supplétifs répartis sert dans diverses formations, apprend sur 23 postes. Blessé et cité, ses le russe, se forme dans le domaine des méthodes de pacification humaine armes spéciales, suit le cours supérieur entraînent le ralliement de son homod’artillerie, entraine les équipes de penlogue Vietnamien et conduisent le tathlon. Vietminh à ordonner son assassinat. De À partir de 1973, il oriente sa carjanvier à Juillet 1954, il devient chef de rière vers les affaires internationales au commando de choc, avant d’être envoyé

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Colonel (h) Michel René Lemonnier, élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’honneur, décoré par le général d’armée Elrick Irastorza.

lettre de félicitations du Chef d’étatmajor des armées. En 1981, pensionné à 90% pour blessures et maladies, il demande sa mise à la retraite qu’il obtient avec l’échelon exceptionnel du grade de colonel. Devenu civil, en homme d’action infatigable, il poursuit ses activités dans la réserve, comme conseiller militaire des groupes industriels de l’armement, en liaison étroite avec la Direction des relations internationales et la Délégation générale de l’armement, assurant la promotion des équipements aéronautiques

MICHEL GUILLON / L’ÉPAULETTE

profit de la Délégation générale de l’armement. Il est désigné comme Officier de zone de tous les pays socialistes et, plus spécialement, de l’URSS, de la Chine, de la Yougoslavie et de la Roumanie. Nommé secrétaire des commissions mixtes Franco-Soviétique, pour le domaine aéronautique, et Franco-Yougoslave pour l’industrie militaire, il contribue, par son action personnelle, à l’obtention du contrat pour la réalisation de l’oléoduc de l’aéroport de Moscou et de très gros contrats signés dans les domaines « terre et aéronautique », en relation directe avec le général directeur des approvisionnements Yougoslave. En 1978, il devient attaché des Forces armées près l’Ambassade de France à Kuala Lumpur, en Malaisie, où il s’impose comme collaborateur estimé de l’Ambassadeur. Sa disponibilité, sa connaissance approfondie des problèmes asiatiques et son adresse dans les relations nouées avec les autorités locales permettent un développement efficace des affaires d’armement et une exploitation utile du renseignement. Au cours de son séjour, son action envers les réfugiés vietnamiens dans les îles Malaisiennes lui vaut l’attribution d’une

et militaires français en Indonésie. Il organise deux expositions à Bandung et participe activement à tous les salons du Bourget et aux présentations de matériels terrestres de Satory. Dans le même temps, il s’investit dans la vie associative, au profit de plusieurs amicales régimentaires et d’anciens combattants, de la société d’entraide des membres de la Légion d’honneur, de la Fondation André Maginot… Membre de la société Les écrivains combattants, il a publié « Eclaireurs spéciaux », récit biographique qui traite de la recherche du renseignement, sans l’utilisation de la torture en Algérie. Le Colonel Michel René Lemonnier a été élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’honneur. Cette décoration lui a été remise aux Invalides par le général Chef d’état-major de l’armée de terre, le 12 juillet 2011. Il est également Grand Officier de l’Ordre national du mérite et possède la croix de guerre TOE avec quatre citations (une à l’ordre de l’armée, deux de la division une de la brigade), la croix de la valeur militaire avec six citations ( deux à l’ordre du corps d’armée, quatre de la division), la croix de la vaillance vietnamienne avec une citation, la croix du combattant volontaire, la médaille de la jeunesse et des sports. La rédaction

Cérémonie de remise des décorations à l’Hôtel des Invalides, le mardi 12 juillet 2011, en présence du général chef d’Étatmajor de l’armée de Terre et du général Gouverneur militaire de Paris.

AUX FUTURS AUTEURS DE L’ÉPAULETTE > Quelques consignes pratiques ! Adressez vos projets d’articles à L’Épaulette de préférence sous forme de fichiers informatique type Word, au format RTF (lepaulette@wanadoo.fr). Il est demandé que les projets ne dépassent pas trois pages de la revue (soit 3000 signes/page) iconographie à ajouter. Adressez des illustrations, soit sous forme de tirages photos couleurs, soit sous forme de fichiers numériques, format jpeg, définition de 300 pixels/cm. L’envoi de textes et ou d’illustrations à L’Épaulette vaut acceptation par l’auteur de leur reproduction et de leur publication sans droits. La rédaction > Nous recommandons aux futurs auteurs, de bien vouloir signer leurs articles et de compléter ceux-ci du nom de leur promotion.

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HISTOIRE

> Témoignage

Officier de la promotion Saint-Maixent 42, le colonel Roger Cunibile ancien du groupement 87 a longuement servi en Afrique du Nord, notamment au Maroc. C’est ainsi qu’après avoir suivi le Cours du Service des affaires indigènes du Maroc, promotion 1952-53, il fut affecté chef de poste dans le Rif le 1er juillet 1953. Il fait part d’un épisode difficile vécu avant l’indépendance du Maroc. aroc 1954-55 - prélude au soulèvement. Juillet 1953, je suis chef d’un poste accolé au douar de Boured, une centaine d’habitants, dans la circonscription d’Aknoul dirigée par le commandant Roch, lui-même sous les ordres du colonel Georges responsable du territoire de Taza, région de Fès. Dans le massif du Rif, à 1000 mètres d’altitude, le poste est bâti sur une falaise haute d’une centaine de mètres, couverte de ronces et d’épineux, inaccessible par sa face nord, du côté de la ligne de démarcation franco-espagnole qui est à moins de cinq kilomètres. Nous sommes quatre ménages français dans un territoire de 500 km/2 dont je contrôle l’administration. Cette partie du Rif en zone berbère concerne environ un tiers de la tribu des Gueznaïas, tribu paisible qui a soutenu la cause française en ménageant probablement « la chèvre et le chou ». Elle est menée de main ferme par le Caïd Si Boutahar Ben Moquaddem, qui siège près d’Aknoul à 40 km. Je suis chargé de trois fractions au nord de la tribu, soit 18 douars pour 2478 foyers et une population de quelque 11 200 personnes. Cheikh Mohamed Ben Messaoud, chef de la fraction Béni Acem Tamdjount, habite à cent mètres du poste. Nous avons des liens amicaux,

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Maroc 1954-1955 : commandement avant l’indépendance

renforcés par le fait que son fils aîné est sous-lieutenant en dernière année à l’école des élèves officiers marocains de Dar El Beïda et que son fils cadet vient d’y entrer. Mon épouse et moi lui ayant fait visite peu après notre arrivée, il nous fait la surprise et l’honneur de nous présenter à sa femme, chose exceptionnelle. Les deux femmes ont ensuite quelques rencontres sympathiques avec l’aide, cela va de soi, d’une servante parlant notre langue. En outre, ma fille de cinq ans va souvent chez le Cheikh, père de deux ou trois enfants du premier âge. De ce fait je l’ai toujours soupçonné d’avoir plusieurs épouses… sujet tabou. Au nord, de l’autre côté de la ligne franco-espagnole, est le fief de feu l’Emir Mohamed Ben Abdelkrim, de son nom de guerre Si Mohand, surnommé le Vercingétorix berbère, plus souvent Rogui, territoire de la tribu des Béni Ouriaghel, capitale Ajdir, où Abdelkrim est né en 1882. La tribu est contrôlée par un officier des affaires indigènes espagnoles. Elle est éminemment agitée, fière de son héros qui mena une guerre d’indépendance du Rif, et non du Maroc, contre les espagnols de 1921 à 1923, puis séparément contre les Français et les Espagnols de 1923 à 1925, enfin contre l’alliance francoespagnole de 1925 à 1926. S’étant finalement rendu au Résident Général au Maroc le 5 juin 1926, Abdelkrim fut exilé avec 29 personnes de sa famille et de sa suite à l’île de la Réunion où il resta 22 ans. En mai 1927, embarqué pour la France sur le « Katoomba », il

s’évade avec sa famille à l’escale de Suez. Plus tard, Nasser lui accordera l’asile politique et il participera activement en Egypte au soutien du FLN algérien. Il meurt à 81 ans le 6 novembre 1963 au Caire. Nasser lui fit des funérailles de chef d’Etat. C’est de cette tribu Béni Ouriaghel, liée à l’Istiqlal, mouvement pour l’émancipation du Maroc, que partira la révolte de 1955, prémices de l’indépendance obtenue le 2 Mars 1956. Premier avertissement. Un jour du printemps 1954, Messaoud vint me trouver, à mon bureau, au lieu de mon domicile à quelques mètres de là. Il ne parlait pas le français, je parlais l’arabe appris au cours de Rabat, donc pas très aisément. Il me dit d’emblée : • Je veux te voir seul. Comme je lui proposais mon ordonnance pratiquant un français correct, il répondit: • Non, toi seul. Il avait donc quelque chose de secret ou de très important à me confier. • Je viens te dire que s’il advenait des événements graves, ne restez surtout pas au poste. Ta femme, ta gamine et toi, venez vite chez moi. Vous y serez en sécurité. • Cheikh, tu es bon de me dire cela, grand merci, mais sais-tu quelque chose de plus précis ? • Non, mais je préfère te prévenir. Fais comme je te dis. • Voyons Cheikh, tu ne peux sans doute pas me dire tout ce que tu sais, mais ces événements que tu m’annonces, est-ce pour bientôt ou pour un


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Drapeau et armoiries du Maroc.

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avenir lointain ? • Ni l’un ni l’autre, mais pour dans peu de temps. Au revoir, Inch Allah ! Cela me laisse songeur et j’en fais part à mon chef de circonscription, qui me répond : • Il y a un peu d’agitation en Béni Ouriaghel, rien d’inquiétant en ce moment, rassurez-vous. Deuxième avertissement. Un mois plus tard je décide d’une tournée dans la fraction Béni Acem Izikriten dirigée par le Cheikh Mohamed Ben Abdesselem Zembib, qui a autorité sur sept villages, soit 959 foyers et une population évaluée à 4 300 personnes. Pour ce faire je dois parcourir son territoire après avoir traversé une partie de celui de Messaoud, qui y possède une ferme, et, j’y songe sans preuve, sans doute deux ou trois autres femmes dont il ne m’a jamais parlé ! Aucune piste ne permet un déplacement automobile. C’est à cheval que je fais ma tournée, accompagné de mon chaouch, sergent-chef marocain chef de mes moghazenis, et de trois d’entre eux dont mon très fidèle ordonnance Ahmed. Ce raid de cinq cavaliers parmi les villages est très bien accueilli, au point que je m’attends parfois à devoir guérir les écrouelles ! Tous les trois ou quatre kilomètres nous devons boire le traditionnel thé à la menthe jusqu’à en être écœuré. Le premier soir nous sommes chez Messaoud qui a organisé une diffa (fête), réduite à ma demande. Pour m’être agréable il a acheté chez le juif à Boured un litre d’un infâme vin, que j’affirme excellent. Pour l’anecdote, me trouvant chez lui un mois

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plus tard il me sert le reste de ce que je place les feux et les personnels qui les n’ai pas bu. Je lui explique que le vin est alimentent. Ce sont des postes de garde depuis devenu vinaigre. Au matin, nous pour assurer ma protection. Moralité, il partons sur les terres de Zembib, où pouvait craindre lui-même un quell’accueil des villageois est plus réservé, conque coup de main qui heureusement quoiqu’encore bon. Qu’est-ce à dire n’eut pas lieu. Le matin, en quittant le pensais-je ? Le soir j’ai « la puce à Cheikh je le félicite de son accueil et de l’oreille ». Nous sommes hébergés chez la surveillance qu’il a fait assurer pour Zembib. Le dîner est très convenable, me protéger. Avec mes quatre cavaliers car on reçoit toujours bien en terre arabe je poursuis de manière accélérée ma ou berbère, mais un peu morne. Mon tournée des villages frontaliers, tandis hôte a convié quelques chefs de village. que mon fidèle Ahmed me dit « Mon Autour de la mechta trois ou quatre feux capitaine, ne restons pas trop longtemps sont entretenus, chacun par une demi dans ce coin, les gens ne sont pas intédouzaine de fellahs. Quand vient l’heure ressants ». D’abord persuadé que ce du coucher, le cheikh Zembib me n’est là qu’un prétexte pour rentrer à la conduit dans une longue pièce étroite maison, j’en viens à penser qu’Ahmed blanchie à la chaux, d’une rigoureuse lui aussi a dû apprendre quelque chose propreté, au sol recouvert de tapis. qu’il n’ose ou ne peut me dire. Après Autour de la pièce une banquette est deux jours de chevauchée nous retroucouverte elle aussi de tapis et de cousvons avec joie le calme et la tranquillité, sins. C’est à la fois monacal et sompapparente, de la vie à Boured. Je rédige tueux. mon rapport de sortie en tribu en faisant • Voilà ta chambre. Veux-tu que ton part de ces deux mises en garde et de ordonnance couche dans ta chambre ? mes déductions : « Attention, danger ! » • Prenant un air Troisième avertisétonné et le sourcil sement. Fin août 1954, interrogateur, Pourquoi, à quatre ans de grade « Mon capitaine, Cheikh ? de capitaine, je suis • Eh bien ! Pour ta avisé d’avoir à accomle règlement protection répond-il. plir mon temps de est ainsi fait, • Voyons, Cheikh, commandement de je suis dans ta maison, on vous a jugé capable compagnie. Comme je sous ta protection et m’étonne, puisque j’ai avec deux galons comme j’ai confiance déjà commandé penet on veut savoir si en toi, je n’ai rien à dant deux ans et demi vous l’êtes aussi craindre. une compagnie en opéavec trois » Ma réponse le satisrations en Indochine, fait ou le met dans le colonel Georges l’embarras. La fronprécise « Mon capitière avec les Beni-Ouriaghel est à taine, le règlement est ainsi fait, on vous moins d’un kilomètre. Côté espagnol se a jugé capable avec deux galons et on trouve une poignée d’agitateurs fanaveut savoir si vous l’êtes aussi avec trois ». tiques de l’Istiqlal prêts à tout. Zembib J’ai suis donc appelé à la tête du 46e le sait certainement et les connaît sûreGoum marocain à Talsinnt, grosse bourment. Veut-il se dédouaner à l’avance de gade à 385 km sud de Meknès, en plein ce qui pourrait m’arriver de fâcheux désert de reg du Tafilalet, circonscripchez lui ? Ou bien, acceptant la protection aux ordres du capitaine Guy Bertot, tion de mon ordonnance, dans ma chamchargé aussi du poste de Béni Tadjit tenu bre, a-t-il vu le moyen de faciliter le trapar le lieutenant Rattez, quarante kilovail des nationalistes ? Je veux être mètres plus au sud près du centre d’exfranc, ma confiance n’est pas aveugle. ploitation des mines de phosphate de la Je me sens chez lui moins en sûreté que Pennaroya. Je rejoins Talsinnt le 21 sepchez Messaoud. Réflexion faite je suis tembre 1954. Il y a sur place une colonie satisfait de ma réponse négative, car une civilo-militaire française d’une trentaine réponse positive, donc méfiante, aurait de personnes, y compris les cadres franrévélé de la peur de ma part. Je m’étends çais et les familles du Cercle et du tout habillé, quittant seulement mes Goum. Le chef de circonscription a bottes, et place à tout hasard mon pistoautorité sur deux tribus essentiellement let sous le coussin qui me tient lieu semi-nomades, dont les Caïds sont très d’oreiller. Réveillé plusieurs fois au attachés à la cause française. L’un d’eux cours de la nuit, j’entends des murd’ailleurs, le Caïd Hamidou, s’illustra mures, des conciliabules à voix basse en 1927 ce qui lui valut la légion d’honpar les fenêtres ouvertes aux grilles de neur. Il vient justement me voir un jour fer forgé très artistiques. M’étant levé, où, en l’absence du chef de circonscripje remarque que le cheikh a laissé en tion, j’assume l’intérim. Voici quasi tex- •••

HISTOIRE

Lorsque le lieutenant Despax, qui commandait le poste en 1927, a été tué par un soulèvement de la population, c’est moi qui suis intervenu avec mes cavaliers pour disperser les rebelles et sauver la population européenne de l’époque…

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HISTOIRE > La céleustique : un patrimoine militaire en cours de disparition

Village Berbère dans le Haut Atlas (vallée de l’Imlil).

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tuellement l’échange de propos, dont je me souviens comme s’il était récent : • Mon capitaine, je viens te dire quelque chose d’important. Tu te rappelles que lorsque le lieutenant Despax, qui commandait le poste en 1927, a été tué par un soulèvement de la population, c’est moi qui suis intervenu avec mes cavaliers pour disperser les rebelles et sauver la population européenne de l’époque ? • Oui, Si Caïd, je le sais et suis encore heureux de pouvoir t’en féliciter et te remercier. Mais pourquoi dis-tu cela aujourd’hui ? • Je dis cela car si des événements analogues venaient à se produire je ne pourrais plus venir à ton aide, car maintenant mes cavaliers ne me suivraient plus. • Si Caïd, si tu me dis cela, c’est que tu sais quelque chose ? Quoi ? • Non, rien, c’était tout simplement pour te prévenir. • Bon, je vois que tu es tenu par la confidence et que tu ne peux rien dire d’autre. Mais je te demande une seule précision, pour quand ? Pour l’immédiat ou dans quelque temps ? • Non, pas pour tout de suite, mais pour bientôt. • Merci mille fois Si Caïd, Allah y barek fik (que Dieu t’accorde sa grâce) et j’informais sans délai le chef de Cercle de Rich et le colonel Niox chef du territoire à Ksar es Souk. Cette conversation revêtait une grande importance prémonitoire. C’était le troisième notable qui en 18 mois m’avertissait d’une épée de Damoclès sur notre tête. Le colonel me dépêcha dès le lendemain un peloton blindé de la Légion. Quid des avertissements ? Le 2 octobre 1955 on apprend avec stupeur l’attaque simultanée de quatre postes dans la soirée du 1er au 2 octobre. Il s’agit du poste du commandant Baud, saint-cyrien, ancien de la Légion, chef de l’annexe d’Immouzer du Kandar, des postes de Boured, Bou Zineb, dépendant de Boured en zone espagnole, et d’Aknoul dans le Rif. Pour Bou Zineb je n’ai aucun renseignement. Le poste d’Immouzer fut investi par un grand nombre d’émeutiers, qui ont assassiné le commandant Baud, un contrôleur civil

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> Maroc 1954-1955

invité ce soir là, et plusieurs moghazenis tentant en vain de défendre le poste. Madame Baud et ses enfants eurent le temps de se dissimuler. Le poste de Boured, mon ancien poste, quitté treize mois plus tôt, je n’en revenais pas ! Mon successeur, le capitaine Taddei, a subi l’attaque comme il me l’a précisé plus tard. Une meute de quelque 200 assaillants armés s’est subitement abattue sur les trois côtés du poste, ceint de murs pourtant élevés. Le quatrième côté était réputé infranchissable, on se souvient, en surplomb d’une falaise couverte de ronces et d’épineux, somme toute une défense naturelle efficace. Une quinzaine de moghaznis assurant la protection du poste, dont quelques-uns la faction de nuit, tentèrent d’endiguer ou de retarder l’investissement du poste. Les autres, logés dans le village, ne purent venir au secours des assaillis. Capturés à leur domicile, ils furent conviés à déserter et à se joindre aux émeutiers ou à être assassinés. Le capitaine Taddéi et son épouse furent sauvés par leur ordonnance. Le brave garçon les a en effet entraînés par un itinéraire connu de lui dans la roncière inextricable au flanc du poste. Les rebelles l’assassineront en représailles. Au poste de douane les deux douaniers français furent massacrés en tentant de rejoindre la colonne de secours. Bilan, 6 morts, les 2 douaniers et 4 moghaznis, 5 blessés et 6 disparus. Bien souvent je me suis interrogé. Si nous étions restés à Boured au lieu d’être mutés à Talsinnt, aurions-nous eu la même chance que le ménage Taddéi ? Avec notre fille de sept ans aurions-nous pu descendre dans les ronces et autres obstacles jusqu’aux abords de la route d’Aknoul ? Et là, qu’aurions-nous fait sans voiture ? Et, aurions-nous eu le temps et la possibilité de nous réfugier chez Cheikh Messaoud à cent mètres du poste, comme il nous l’avait conseillé « s’il se passait des événements graves » ? Enfin, aurait-il eu l’autorité suffisante pour assurer notre sécurité ? Questions heureusement sans réponse. Colonel Roger Cunibile EOA Infanterie Promotion Saint Maixent 42

endant des siècles, musiques, cliques et fanfares ont eu comme mission première la transmission des ordres aux unités. Clairons et tambours ont rythmé la vie au quartier, en manœuvres et sur le champ de bataille. Rappelons-nous comment l’armistice fut annoncé dans les tranchées en 1918 ! Chaque régiment avait son refrain identitaire - à ne pas confondre avec le refrain de la marche du régiment. Il permettait de lui transmettre des ordres spécifiques ainsi qu’aux compagnies ou escadrons. Les instrumentistes ne connaissaient pas toujours les notes de musique pour lire les partitions. Ils apprenaient à l’oreille et avaient inventé des paroles pour s’en souvenir. Elles étaient souvent « gratinées », mais avaient leur raison d’être. Une petite histoire relate qu’un jeune clairon, à peine formé, a sonné « la soupe » au lieu de « Aux Champs » à l’arrivée d’un général ! On ne lui avait sans doute pas appris les paroles ! La « céleustique » est l’étude de ces sonneries, batteries d’ordonnance et autres refrains régimentaires… oubliés, hélas, pour la plupart. Aujourd’hui les clairons et trompettes ne sonnent plus dans les casernes pour la vie courante. Les sonneries journalières se sont fait entendre jusque dans les années 50 environ. Seules subsistent celles qui concernent le cérémonial. Avec l’apparition du téléphone et de la radio cette fonction a commencé à perdre de son intérêt. Cette tendance s’est accélérée avec la révolution numérique que connaît l’époque actuelle et le nombre des formations musicales militaires a chuté au rythme de la disparition des régiments qui en étaient dotés. Le patrimoine historique qu’elle représente est en train de disparaître. Pourtant, la « céleustique » est l’une des traditions les plus anciennes de l’histoire militaire. Elle mériterait d’être mieux connue des jeunes géné-

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Le capitaine Chef de Musique Octave Guillon, décédé le 12 juin 1946, compositeur délicat et chef de musique hautement apprécié. Il mit à jour toute sa science musicale et consacra tous ses efforts jusqu’à Vérone en Italie en 1918, pour que sa musique fut appréciée à Angoulème et classée une des meilleures parmi les quatre de la 23e division réunies, lors des tirs de guerre à La Courtine.

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rations. Mais pour cela, il faut faire vite pour retrouver les paroles et les notes de ces refrains régimentaires et sauver ce qui peut l’être en la matière. Un appel est lancé par le général Roland Hervé auprès de tous ceux qui ont été clairons, tambours, musiciens, chef de clique ou de fanfare, chef de musique qui ont peut-être conservé des livrets, des partitions, des notations, voire des instruments qui ont eu une histoire, dans leurs archives, leurs caves, leurs greniers… Cette collecte devrait faire l’objet d’une exposition à l’occasion du 70ème anniversaire de la création de l’arme des Transmissions, en 2012, et les paroles et les partitions ainsi recueillies pourraient être retranscrites sur un C.D. enregistré par une musique militaire, en collaboration avec le Conservatoire militaire de musique de l’armée de Terre ! La rédaction

La musique du 149e régiment d’Infanterie d’Épinal en mai 1905. Le capitaine Chef de Musique Octave Guillon, reçu la Croix de la Légion d’honneur le 12 juillet 1916, pour avoir sauvé son régiment sous le feu de l’ennemi, le 21 août 1914. Recevant le baptême du feu, en Belgique, ses soldats déposèrent leurs instruments, et sous ses ordres, prirent les brancards et sauvèrent de la mort ceux qui avaient été blessés.

LIBRES PROPOS

COLLECTION PARTICULIÈRE MICHEL OCTAVE GUILLON

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Les résultats de ces recherches sont à communiquer au général Roland Hervé demeurant 8, rue des prés Mario, 22410 Saint-Quay Portrieux 06 96 70 91 50 ou Roland.HERVE@wanadoo.fr L’Épaulette n° 174 • août 2011 •

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VIE PRATIQUE

Le service civique Avec la loi du 10 mars 2010 et son décret d’application du mois de mai de la même année (*), le code du service national s’enrichit d’un service civique destiné principalement à offrir aux jeunes de 16 à 25 ans qui se portent volontaires l’opportunité de servir les valeurs de la République et de s’engager en faveur d’un projet collectif en effectuant une mission d’intérêt général auprès d’une personne morale agréée. a loi précitée et son décret d’application précisent, par l’intermédiaire de l’Agence du service civique créé pour la circonstance, les conditions de l’agrément délivré aux structures d’accueil, les conditions d’exercice du service civique et son financement .

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La structure d’accueil peut être un organisme sans but lucratif (donc les organismes mutualistes) ou une personne morale de droit public. Cependant, les associations cultuelles, politiques, les congrégations, les fondations d’entreprise et les comités d’entreprise ne peuvent pas être agréés.

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service civique ou de conditions d’accueil ou d’exercice des activités constituant un danger immédiat pour la santé ou la sécurité du jeune ou celle des tiers.

Le dossier d’agrément est téléchargeable sur le site du ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative (www.service-civique.gouv.fr).

1> Les notifications à l’autorité administrative ayant délivré l’agrément. Toute modification des statuts ou de tout autre acte constitutif de l’organisme agréé postérieure à la délivrance de l’agrément de service civique ou toute modification des conditions d’accueil des volontaires déclarées en vue de la délivrance de l’agrément de service civique sont notifiées sans délai à l’autorité administrative ayant délivré l’agrément. S’agissant des unions et des fédérations régies par le code de la mutualité, elles sont tenues de notifier sans délai à l’autorité administrative ayant délivré l’agrément les modifications apportées à leurs statuts ou à ceux de leurs membres postérieurement à la délivrance de l’agrément ainsi que les modifications apportées aux conditions d’accueil des volontaires déclarées en vue de la délivrance de l’agrément. L’organisme agréé rend compte à l’autorité administrative ayant délivré l’agrément, pour chaque année écoulée,

L’agrément d’engagement de service civique est accordé pour une durée maximale de 2 ans renouvelable. L’agrément accordé à une union ou à une fédération relevant du code de la mutualité qui justifie disposer d’au moins deux mutuelles ou unions membres ayant leur siège dans des régions différentes vaut agrément des organismes membres de ces unions ou fédérations.

Les conditions d’agrément de la structure d’accueil

L’agrément peut être retiré : • lorsque l’une des conditions relatives à sa délivrance n’est plus satisfaite ; • en cas d’atteinte à l’ordre public ou à la moralité publique ou en cas de non-respect des obligations générales qui incombent à la structure d’accueil ; • ou pour un motif grave tiré de la violation du contrat d’engagement de

DR SOLIDARITÉ DÉFENSE

La structure d’accueil doit : • justifier au moins d’une année d’existence, sauf dérogation accordée par l’Agence du service civique au regard de l’intérêt des missions présentées par l’organisme d’accueil; • prévoir d’accueillir des volontaires âgés de dix-huit à vingt-cinq ans ; • justifier, le cas échéant, des conditions particulières d’accueil de volontaires mineurs de plus de 16 ans ; • proposer des missions d’intérêt général reconnues prioritaires pour la nation et justifier de sa capacité à les exercer dans de bonnes conditions ; • disposer d’une organisation et des moyens compatibles avec la formation, l’accompagnement et la prise en charge des volontaires qu’ elle envisage d’accueillir ou de mettre à disposition ; • présenter un budget en équilibre et une situation financière saine dans la

limite des trois derniers exercices clos, sauf dérogation accordée sur la durée d’existence par l’Agence du service civique. L’agrément est délivré par l’Agence de service civique ou ses délégués territoriaux. Un arrêté du 14 mai 2010 publié au journal officiel du 21 mai 2010 détaille la composition du dossier de demande d’agrément que doit présenter l’organisme qui souhaite accueillir des personnes au titre de l’engagement de service civique.*

Lorsque le motif du retrait tient à la situation d’un organisme membre d’une union ou d’une fédération agréée, l’autorité administrative ayant délivré l’agrément prononce le retrait de celuici à raison des membres concernés par cette situation.

Jeunes étudiants bénévoles de l’Onac, lors d’une journée de préparation à la réalisation des colis de Noël pour les soldats en Opex, distribués par l’association Solidarité Défense.


de son activité au titre du service civique et, le cas échéant, de celles de ses mutuelles membres ou de personnes morales tierces qui ont bénéficié d’une mise à disposition de volontaires.

Quelles sont les conditions requises pour effectuer un engagement de service civique ? Le jeune doit être âgé de 16 à 25 ans et posséder la nationalité française, celle d’un Etat membre de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen ou justifier d’un séjour régulier en France depuis plus d’un an. Pour les mineurs de 16 à 18 ans, une autorisation parentale est exigée. Le jeune volontaire et la structure d’accueil doivent cosigner un contrat de service civique qui a notamment pour objet l’accomplissement d’une mission d’intérêt général à caractère social, humanitaire, familial, culturel ou encore une mission de prévention. Ce contrat fixe les modalités d’exécution de la collaboration entre le jeune volontaire et la structure d’accueil. Aux termes de la loi, il ne relève pas des dispositions du code du travail. La relation entre le jeune volontaire et la structure d’accueil est une relation de collaboration et non de subordination. Le contrat de service civique souscrit auprès d’un organisme sans but lucratif agréé peut prévoir la mise à disposition de la personne volontaire auprès d’une personne morale tierce non agréée, mais qui remplit les conditions d’agrément. Cette mise à disposition est effectuée sans but lucratif. Dans ce cas, le contrat de service civique mentionne les modalités d’exécution de la collaboration entre l’organisme sans but lucratif agréé, la personne volontaire et la personne morale au sein de laquelle est effectué le service civique.

Quelles sont les missions susceptibles d’être accomplies dans le cadre d’un service civique ? Les missions d’intérêt général susceptibles d’être accomplies dans le cadre d’un service civique peuvent être effectuées dans les domaines les plus divers, notamment social, humanitaire, familial ou culturel ou dans ceux de la prévention. La personne volontaire ne peut réaliser son service civique auprès d’une

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personne morale agréée dont elle est salariée ou au sein de laquelle elle détient un mandat de dirigeant bénévole. Il ne peut s’agir d’une mission accomplie au préalable par un salarié de la structure d’accueil dont le contrat de travail a été rompu au cours des 12 derniers mois. La mission de service civique dure de 6 à 12 mois et n’est pas renouvelable. La durée de travail doit être d’au moins 24 heures par semaine et peut atteindre 48 heures au plus, réparties au maximum sur six jours. Pour les mineurs de 16 à 18 ans, cette durée hebdomadaire maximale est limitée à 35 heures, réparties au maximum sur cinq jours. 2> Les obligations de la structure d’accueil envers le jeune volontaire. En début de mission, la structure d’accueil assure au jeune une phase de préparation aux missions qui lui sont confiées, et un accompagnement dans la réalisation de ses missions. En cours de mission, la structure d’accueil accompagne le jeune dans la réalisation de ses missions. Elle lui assure une formation civique et citoyenne. Enfin de mission, la structure d’accueil accompagne le jeune dans sa réflexion sur son projet d’avenir ayant pour objet son insertion professionnelle. Cet accompagnement permet d’analyser les aspirations et les compétences du jeune, notamment celles mises en œuvre pendant le service civique, et de définir son parcours ultérieur. Un tuteur est désigné par la structure d’accueil. Il est chargé de concourir à la préparation du volontaire aux missions qui lui sont confiées ainsi qu’à son accompagnement dans la réalisation de ces missions. A l’issue de sa mission, le jeune se voit remettre par l’Etat une attestation de service civique et un document qui décrit les activités exercées, les aptitudes recensées, les connaissances et les compétences acquises pendant la durée du service civique. L’évaluation de ces aptitudes, connaissances et compétences est réalisée conjointement par la personne morale agréée, la personne volontaire et le tuteur. Ce document pourra être intégré dans le livret de compétence ou le passeport orientation et formation du volontaire. De plus, le service civique est valorisé dans les cursus de formation.

VIE PRATIQUE

Les conditions d’exercice du service civique

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Ce livre édité en 2005 chez Glénat concept, par le Ministère de la Défense, la Direction du Service National, et le SGA, à introduit le « Parcours de Citoyenneté » et renouvelé le déroulement de la JAPD. Sa vocation était de redonner du sens en terme de connaissance de l’Esprit de Défense, en terme de connaissance de nos armées et en terme de conscience de la responsabilité que chaque citoyen a dans la société… La JAPD doit être ce moment particulier où des jeunes, ont l’impression de n’avoir que des droits, vont enfin apprendre que dans notre société, ils ont aussi des devoirs…

L’évaluation du jeune volontaire est réalisée conjointement avec la personne morale agréée et le tuteur. Le financement du service civique L’accueil d’un jeune volontaire dans le cadre du service civique est financé par l’Etat. Il donne lieu au versement d’une indemnité mensuelle et ouvre droit à un régime complet de protection sociale (sécurité sociale, retraite) pris en charge par l’Etat. Le jeune reçoit également de la part de la structure d’accueil une aide en nature ou en espèces correspondant à la prise en charge de ses frais d’alimentation et de transports. L’organisme sans but lucratif agréé peut percevoir une aide mensuelle de 100 € afin de couvrir une partie des coûts relatifs à l’accueil et à l’accompagnement du volontaire à son service. (*) L’article 8 de la loi n° 2010-241 du 10 mars 2010, codifié à l’article L. 120-1 du code du service national, a créé le service civique destiné principalement à offrir aux jeunes de 16 à 25 ans qui se portent volontaires l’opportunité de servir les valeurs de la République et de s’engager en faveur d’un projet collectif en effectuant une mission d’intérêt général auprès d’une personne morale agréée. La loi précitée et son décret d’application n° 2010-485 du 12 mai 2010 précisent les conditions de l’agrément délivré par l’Agence du service civique aux structures d’accueil (1.), les conditions d’exercice du service civique (2.) et son financement (3.).

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VIE PRATIQUE DE L’ÉPAUVIE > Reférent pour les officiers d’active > Le lieutenant-colonel Jean-Marie Mosèle

> Relèvement transitoire des limites d’âge et des limites des services du 1er juillet 2011 au 31 décembre 2016

> Bonifications d’annuités pour les pères de famille

tratif de Paris devant lequel le Conseil d’Etat avait renvoyé son dossier. Cette procédure curieuse a permis de faire connaître l’existence d’un texte nouveau (le décret n° 164/2010 du 22 février 2010) qui a modifié le code des pensions (article R 311-1) rendant désormais inutile le passage en Conseil d’Etat pour les officiers. Pour ce qui concerne le Colonel Blas, d’autre part, cet officier est passé par l’ANR dont l’avocat lui a appliqué le même traitement qu’aux plaignants étant inscrits à l’association des retraités de La Poste. Son dossier a été envoyé au tribunal administratif de Rouen où il est en cours de traitement. Le jugement qui sera prononcé devrait permettre aux plaignants de bénéficier d’une procédure plus rapide. Ces deux officiers recommandent aux futurs intervenants de s’adresser à un avocat s’ils devaient aller en appel. Un certain nombre de ceux-ci disposent des imprimés tout prêts pour rédiger les mémoires. C’est le cas de celui de l’ANR, par exemple, dont les honoraires sont moins avantageux pour les plaignants non inscrits à l’association des retraités de la Poste. Le siège de L’Épaulette se tient à la disposition de ses adhérents qui souhaitent connaitre les coordonnées d’un avocat à contacter. La rédaction

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e décret n° 2011-754 du 28 juin 2011 portant relèvement des bornes d’âge de la retraite des militaires est paru au journal officiel n° 0149 du 29 juin 2011 (texte n° 40). Il permet l’application des dispositions de la loi n° 2010-1330 portant réforme des retraites en ce qui concerne l’âge d’ouverture des droits à la retraite, les limites d’âge et des services minimales. Il précise, sous forme de tableaux dans ses articles 6, 7 et 8 du chapitre III, les modalités du relèvement transitoire des limites d’âge, des limites de service et des âges dans le maintien en première section des militaires. Ce décompte se fait à partir des années fixées dans l’article L 4139-16 du code de la Défense, combinées, dans leur version antérieure à la loi du 9 novembre 2010, à celles de l’article 91 de la loi n° 2005-270 du 24 mars 2005 portant statut général des militaires. D’une manière générale les durées du relèvement de l’âge de la retraite et des limites des services sont de quatre mois par an à compter du 1er juillet 2011 pour atteindre 2 ans en 2016. Ces conditions sont détaillées dans les tableaux des articles 6, 7 et 8 cités ci-dessus. La Rédaction

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> Rappel des cotisations…

> Ceux et celles qui ne seraient pas à jour de leur cotisation, sont invités à régulariser leur situation dans les meilleurs délais. L’Épaulette les en remercie vivement ! « Renforçons les moyens de réaliser ensemble notre communication ». Catégories

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Officiers généraux et colonels ..................................... Lieutenant-colonels et commandants....................... Officiers subalternes...................................................... Veufs ou veuves ............................................................. DR

ans le rapport d’activité présenté lors de son assemblée générale du 20 mai 2011, l’Union nationale de coordination des associations militaires (UNCAM) apporte des précisions supplémentaires en matière des bonifications d’annuités pour les pères de famille. Elles complètent l’information donnée dans la rubrique « Vie pratique » du n°172, page 43, de la revue L’Epaulette du mois de décembre 2010. Ce sujet concerne de nombreux membres des associations partenaires de l’UNCAM – dont L’Épaulette – et c’est la raison pour laquelle cette dernière s’y est intéressée et a établi une procédure avec des correspondants de l’Association des retraités de la poste (ANR). L’UNCAM explique à nouveau ce qui est en cours sur le fond et la forme de cette affaire car des rebondissements sont intervenus. En effet, sur le fond, le litige initial entre Bruxelles et Paris vient de s’éteindre : la commission de l’Union Européenne a fini par abandonner la mise en demeure adressée à notre pays de rétablir l’égalité homme/femme, vis à vis des bonifications d’annuités pour éducation des enfants, et ce avec effet rétroactif. Mais dans la forme, le litige secondaire, portant sur les retraites liquidées entre mai 1990 et décembre 1996, peut être poursuivi selon la procédure fixée par l’ANR, y compris pour les officiers dont le passage en Conseil d’Etat n’est plus obligatoire. L’avocat de l’ANR, moyennant une inscription (temporaire) chez les retraités de La Poste (arrêté M. Bourrachot) utilise le tribunal administratif de Paris ou celui de Rouen, plus rapides. Deux plaignants poursuivent leur action dans cette voie qui s’est révélée efficace pour la plupart de ceux qui sont déjà intervenus. Ces deux cas méritent une attention particulière car ce sont des officiers qui théoriquement devraient passer devant le Conseil d’Etat, mais qui ont choisi des voies différentes et leur résultat mérite toute l’attention. Il s’agit, d’une part, de l’ICETA Dugué, ancien de la DGA, qui a agi seul, sans avocat d’abord et d’une façon particulière. Il a demandé l’annulation de son titre de pension - et non une révision qui n’est pas possible légalement - ainsi que l’établissement d’un nouveau titre et un rappel établis sur la reconnaissance des annuités acquises. Il a obtenu gain de cause auprès du tribunal adminis-

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> Reférent pour les retraités > Le commissaire colonel Michel Botella

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a villa Furtado de Nice est réservée aux officiers et aux fonctionnaires de catégorie A du ministère de la Défense. Cette bâtisse, située au bord de la Promenade des Anglais, date de la fin du XVIIIe siècle.

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La villa Furtado est un joyau de l’époque néo-classique : salons cossus, mobi-

dédié à la villa Furtado, également appelée villa des officiers. Il comprend tous les renseignements nécessaires à la réservation de votre séjour (tarifs, réservations, contacts, coordonnées…), ainsi que l’histoire de cet établissement, une galerie photos et des informations sur Nice. « Cette villa est connue des habitués, maintenant il faut la faire connaître aux plus jeunes. Ce en quoi le site Internet nous aidera », explique Mme Bibé, directrice de l’établissement.

L’établissement dispose de 36 chambres individuelles ou doubles, face à la Méditerranée ou côté parc. Leur équipement est plus que complet : climatisation, téléviseur et coffre-fort. Dans le jardin, des plantes exotiques côtoient des roses, des nénuphars et des orangers. Entre les bassins et fontaines, s’étale une flore issue de tous les continents. Ce parc représente un endroit idéal pour une balade paisible, une lecture sous l’ombre des palmiers ou pour se ressourcer tout simplement. Un lieu plein de charme respirant la sérénité.

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lier Louis Philippe, fresques, sculptures… A Nice, sur la célèbre Promenade des Anglais, la bâtisse aux façades jaune pastel s’élève, depuis la fin du XVIIIe siècle, au milieu d’un parc de 4 000 m2.

L’Institution de gestion sociale des armées (Igesa) lance le 1er juillet le site Internet

n arrêté du 19 avril 2011 a porté à 13,85 euros la valeur du point d’indice servant au calcul du montant des pensions militaires d’invalidité, de la retraite du combattant et du plafond majorable des rentes mutualistes anciens combattants. Cette augmentation a pris effet le 1er octobre 2010 dernier et tous les intéressés toucheront un rappel lors de leur prochaine échéance. De ce fait, la retraite du combattant s’élève donc à 595,55 euros par an, soit 297,775 euros à l’échéance semestrielle de règlement. Rappelons que, pour percevoir cette somme il faut avoir plus de 65 ans, être possesseur de la Carte du Combattant et avoir fait demande de cette retraite. Cette carte du Combattant, comme le Titre de Reconnaissance de la Nation, permettent également de se constituer une rente mutualiste ancien combattant subventionnée par l’Etat (12,50 à 60 %) dont les versements sont déductibles du revenu imposable (moins d’impôt à payer, voire la non imposition selon les cas), rente mutualiste non imposable, capital - selon les options - reversé intégralement sans droit de succession au bénéficiaire désigné, lors du décès du rentier mutualiste.

> Informations L'Igesa est l'opérateur social du ministère de la Défense. Il gère des établissements de vacances pour familles et/ou juniors, en France, en Outre-mer et propose des séjours à l'étranger. Il offre aussi aux ressortissants de la Défense de nombreux services sociaux. • Pour réserver votre séjour, il suffit de contacter la villa Furtado directement au 04 93 37 51 00 ou de remplir le formulaire en ligne, dans la rubrique « réservations ». • La villa Furtado est exclusivement réservée aux officiers, actifs ou à la retraite. Mais aussi aux élèves officiers, aux personnels de catégorie A du ministère de la Défense, aux officiers étrangers dans une structure militaire française à titre transitoire, à la famille de l’ayant droit et à son conjoint ainsi qu’aux veufs/veuves d’un ayant droit. Les enfants de l’ayant droit sont admis à partir de 8 ans. • La page du site « réservations »(1) permet de vérifier si vous avez accès à cette résidence, dont les conditions sont définies par l’acte de donation du 17 octobre 1895. (1) www.villa-officier-nice.fr

Errata La rédaction précise que dans l’article « La place du soldat dans la société » publié pages 20 à 22 de la revue n° 173 du mois d’avril 2011, d’une part, les tables rondes du colloque se sont déroulées dans les locaux de l’Assemblée nationale et qu’elles ont été organisées conjointement par les associations CiDAN, Solidarité défense et Union-IHEDN. D’autre part, Mesdames Monique Castillo et Blandine Kriegel ne font pas partie de la Commission de la défense nationale de l’Assemblée nationale, comme le mentionne la légende de la photo. Elles sont toutes deux philosophes et professeures des universités.

L’article « Rôle des aumôniers militaires dans les armées françaises » publié pages 10 et 11 de la revue n° 172 du mois de décembre 2010 a été proposé par le commissaire capitaine Charles Mangier, adjoint au Chef d’état-major des armées.

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VIE PRATIQUE

> Nouvelle augmentation de la retraite du combattant et des pensions d’invalidité

> La villa Furtado à Nice


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VIE DE L’ÉPAULETTE

la lecture de ces lignes la garnison de Limoges aura vécu. L’Épaulette en Haute-Vienne s’en trouve ainsi réduite à quarante adhérents. Mais, le 14 juin, lors de la visite de notre Président national et de son épouse, la garnison bougeait encore. Certes, quelques-uns avaient déjà le nez dans les cantines, l’EMF4 « cohésait » une dernière fois dans la verte avant sa dislocation, et l’état-major de la 3e BM partait le lendemain en exercice pour une dernière pointe d’effort. Pourtant, les uniformes de huit officiers d’active, merci à vous les fidèles, parvenaient à colorer agréablement l’assemblée des 65 personnes qui entouraient le Général Delochre. Il faut dire que notre Président a fait un tabac, que sa présence a assuré la réussite de la réunion du Groupement. En place avant l’heure, le général a accueilli et échangé quelques mots avec tous les participants, dont certains lui étaient connus, sapeurs ou non. Il a aussi rencontré l’ingénieur en chef de 2e classe Laurençot directeur de l’établissement d’infrastructure de la défense, le colonel (er) Dudognon délégué de la Saintcyrienne, le Lieutenant-colonel (r) Courtiaud président de l’AOR du Limousin, tous trois invités pour la circonstance, et M. Sauvage directeur de l’ensemble scolaire privé de Limoges où se tenait la réunion. Contacts faciles et spontanés que tous ont appréciés. Dans son mot d’accueil, le Colonel Suchet a remercié tout un chacun et prononcé l’adieu aux partants : Lieutenantcolonel Pinaud reconversion en Corrèze, lieutenant-colonel de Coniac CERAT Saumur, lieutenant-colonel Vandal et capitaine Liva ESID Bordeaux, chef de bataillon Denis EM 3e BM Clermont-Ferrand, capitaine Royère DID Djibouti. Profitant de la présence du colonel Algre, retraité récent à Aubusson et seul creusois présent, il a précisé le projet d’intéresser les adhérents de la Creuse à nos activités, avec l’idée de les réunir à terme, s’ils le souhaitent, dans une entité 87-23 ; un Groupement du Haut Limousin en somme. Le général a tenu le pupitre une bonne heure, sans lasser, et répondu clairement aux questions. Même les épouses ont a postériori confié l’intérêt de cette redécouverte de

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l’Épaulette sauce Delochre, c’est-à-dire vivante, vigilante vis-à-vis des évènements, des projets, des décisions touchant l’avenir des officiers de nos recrutements. Ceux qui lisent l’édito de la revue, en particulier celui du n° 173, pile dans la cible de ce que souhaite nos adhérents, connaissent la teneur du combat du Président de l’Épaulette au profit de nos jeunes camarades. Le problème des moyens, les adhérents, les cotisations qui sont 95% de nos ressources, ont aussi été présentés comme vitaux par le général. Tenir les effectifs, recruter, ne pas perdre la trace des officiers mutés, c’est le rôle des Groupements et des correspondants d’école. Ensuite, grâce aux talents d’organisateur du capitaine Biletta, intendant-général de l’ensemble scolaire privé, la réunion s’est poursuivie jusqu’à la tombée de la nuit, autour d’un cocktail dînatoire très réussi, tout comme le sont les remarquables photos du colonel Marilly - Merci à vous deux et au commandant Drault qui a veillé en aval à la trésorerie - Pour terminer, le colonel Cunibile, notre ancien, EMI Saint-Maixent 42, a réussi à attirer chez lui le général, très intéressé par ses écrits personnels. Le Lieutenant-colonel Bignaud, autre ancien, EMIA Victoire 1945, devait normalement nous parler des « Chantiers de la Jeunesse Française » de juin 1940 à juillet 1944. Il n’a pas eu le temps d’intervenir et a donné son accord pour prendre la parole à notre réunion d’octobre. Le Général Delochre envisagerait de revenir à Limoges à cette occasion... Donc à bientôt mon général, les Chantiers vous attendent ! Colonel (er) Lucien Suchet EMIA Belvédère 1963-1964 Président du groupement de la Haute-vienne

Louis Roué, ancien Président national de l’Épaulette, le Lieutenant-colonel Solange Ruer, épouse de notre ami, le Lieutenant-colonel Michel Ruer, le Capitaine Bernard Fredet, Antoine 4 ans et demi, il était le petit-fils du Colonel Gaston Moal, un adhérent de longue date. Les camarades morts et blessés au combat en Afghanistan ou sur d’autres théâtres d’opération et les familles dont nous mesurons tous la peine ont été associés à cet hommage. A l’issue, il a été rendu compte aux participants du contenu de l’assemblée générale qui a eu lieu le 05 février à Paris. En marge de ce compte rendu, le Président cède la parole au Colonel Gabriel Esnault qui intervient avec brio, à partir de documents faisant le point sur l’armée de terre jusqu’en 2014. La cérémonie religieuse qui devait être présidée par Monseigneur Gourves, Evêque Emérite de Vannes, a été annulée en raison d’un parterre insuffisant pour cette occasion. La journée a été consacrée à des activités culturelles qui se sont toutes déroulées à l’Hôtel Restaurant « le Clos de Vallombreuse ». Le repas a permis de passer un agréable moment. Notre brillant historien, le Lieutenant, Colonel Guy Malbosc, a passionné les auditeurs par sa causerie sur le thème : « les combattants du 18 juin 1694 », la vie courante et les personnages marquants de l’époque. Les membres de l’Épaulette se sont séparés à une heure avancée de l’après midi, sans oublier le chant de tradition et en prenant d’ores et déjà rendez vous pour l’année prochaine à Quimper. Le Président remercie tous les membres du Bureau pour leur collaboration, sans oublier notre valeureux popotier : le Colonel Gabriel Esnault. Lieutenant-colonel (er) Martial Le Goff OAEA Lieutenant Rusconi - 79-80 Docteur en Histoire Président du Groupement du Finistère

> Groupement 29 journée du 2 avril 2011

e Groupement 29 de l’Épaulette a tenu sa traditionnelle assemblée générale le samedi 02 avril 2011 dans la salle de réunion du « Clos de Vallombreuse » à Douarnenez. Après un accueil-café et des souhaits de bienvenue, le Président Martial Le Goff ouvre la séance en présence du Général Hervé Le Bot, Président de la section sud d’entraide des membres de la Légion d’Honneur, du Colonel Pierre Jorrot, Délégué de la Saint Cyrienne du Finistère, du Colonel Guy Danigo, Président de l’ANOCR 29, du Colonel Pierre Didailler, Président de l’Association des Officiers de Réserve de Quimper et de Cornouaille. Le Président du Groupement fait observer quelques instants de recueillement en mémoire des amis trop tôt disparus en 2010 : Le Général de CA Jean-

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> Groupement 87

Regroupement au « Clos de Vallombreuse » à Douarnenez..


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Regroupé au quartier Vassoigne du 54ème Régiment d’artillerie à Hyères.

la visite des installations dédiées à MARTHA (plate-forme de formation et d’instruction décentralisée) et à la présentation du système très courte portée (SATCP) MITRAL. De retour en amphi, le LCL (er) Philippe Dentinger, président du groupement, assisté du LCL (er) Michel Allo, vice-président, a effectué le bilan de l’A.G. avant d’entamer un sujetdébat sur le thème principal de l’A.G. concernant « les associations d’officiers : partenaires du dialogue social ? » ainsi que la problématique du recrutement interne. L’intervention du GDI (2S) Robert, notre grand ancien d’origine ESMIA (!), toujours aussi affuté dans ses termes et bénéficiant d’une grande expérience sur la formation des officiers, a apporté un éclairage personnel sur les évolutions de carrière entre IA et ESM (assez significatif…). Nous étions une trentaine lors de cette journée, ce qui semble peu pour ce genre de manifestation qui reste cependant un lien unique et d’information à privilégier. Merci aux épouses présentes qui ont montré un intérêt tout particulier à la visite et aux amphis en posant des questions très techniques voire pertinentes. L’année prochaine, nous nous retrouverons normalement au 21ème RIMa de Fréjus. Lieutenant-colonel (er) Philippe Dentinger, Président du groupement Var et Alpes Maritimes Promotion IA Ltn Chézeau (1977-1978)

Colonel (er) Jean-Hugues de Ribier EMIA (1965-1966) Promotion Cinquantenaire de Verdun

> Groupement 54 Journée de la Meurthe et Moselle

l’occasion de la « Journée de L’Épaulette 2011 » du groupement Meurthe et Moselle, qui s’est déroulée le 23 juin dernier (seule date possible un peu tardive en fin d’année !) pour la première fois au Cercle mixte de Nancy et non plus au Palais du Gouvernement (Grandeur et restructurations obligent), j’ai transmis aux 22 participants que nous étions, en majo-

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a réunion du groupement 83-06 s’est tenue cette année au quartier Vassoigne du 54ème Régiment d’artillerie à Hyères le 8 mars 2011. Notre groupement a incontestablement la chance de pouvoir s’appuyer sur une infrastructure militaire particulièrement dense (environ 25 organismes et formations distinctes réparties sur les deux départements) dont une douzaine à considérer comme unités « référentes ». La mise en place des bases de défense (Draguignan et Toulon en l’occurrence) change à présent considérablement la donne, pas forcément en termes d’effectifs, mais surtout dans le domaine de la gestion des personnels d’active. Ce système complexe qui se met progressivement en place est en effet un outil très performant de suivi des officiers de recrutement interne. Cet aspect est par ailleurs un souci du Siège de l’Épaulette qui reste encore à finaliser et organiser, en particulier au plan local, avec des modalités en cours d’études. Après l’Ecole d’artillerie (2008), l’UIISC7 de Brignoles (2009), l’EAALAT (2010) c’était au tour du 54e RA d’accueillir notre réunion annuelle dont le but essentiel est de faire un débriefing de l’A.G. parisienne de février tout en permettant aux participants (active et retraite) de découvrir à chaque fois un nouveau régiment. Hyères-les-Palmiers, quelle belle destination en cette période ! Nous avons été accueillis lors d’un sympathique café par le LCL Taprest, correspondant de cette formation, qui nous a ensuite présenté l’organisation de ce régiment, ses missions notamment en OPEX (à vocation défense sol-air) ou en Proterre et son fonctionnement. La complexité de son rattachement opérationnel à la 7e Brigade blindée stationnée à Besançon, et administratif à la nouvelle Base de défense de Toulon a largement été évoquée, ce qui a permis de mieux comprendre la restructuration de l’armée de Terre avec la création des bases de défense et des groupements de soutien (GSBdD) respectifs. La présentation du régiment s’est poursuivie avec une partie théorique, mais cependant inévitablement technique, sur le système MARTHA (MAillage des Radars Tactiques pour la lutte contre Hélicoptères et Aéronefs). À la pointe de la technologie actuelle dévolue à la coordination dans la 3e dimension, ce régiment en est actuellement La référence. Après un excellent repas pris au mess de la gendarmerie au Golf Hôtel de Hyères, l’après-midi a été consacré à

rité de retraités, l’amical souvenir du président national et des membres de la direction. J’ai présenté nos félicitations aux impétrants que sont le Colonel honoraire Michel Lemonnier, élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d’honneur et le Général (2s) Blanc promu au grade de Commandeur de l’Ordre national du mérite. Puis, après avoir remercié les invités de L’Épaulette locale, dont le nouveau Gouverneur militaire de Nancy : l’Ingénieur général de 1ère Classe des Essences Dominique Clauzon, et le directeur de la DELPIA qui avait pris à sa charge l’impression de 150 cartons d’invitation, j’ai rappelé l’annonce du général Chef d’état-major de l’armée de Terre au sujet du recrutement tardif des sous officiers qui passerait de 50% à 70% et, par voie de conséquence, sur l’incidence qu’une telle décision fait peser sur celui des officiers de nos rangs et, peut-être même, à mon sens, sur l’avenir de l’ENSOA, école que nous envient les Américains ? Ensuite, j’ai insisté sur le fait qu’il est important, plus que jamais, d’adhérer à L’ Épaulette, force incontournable de proposition au Commandement pour défendre notre « corporation recrutements interne et contractuel » en insistant, en particulier, auprès des Capitaines, car cette catégorie d’officiers de par leur position dans la hiérarchie et au travers notamment de leur temps de commandement est la mieux placée pour convaincre et fidéliser les indécis. Enfin, j’ai passé la parole au Général (2s) Blanc en sa qualité de président du Groupement de l’ANOCR de Meurthe et Moselle et de la Meuse, qui a appelé à la vigilance sur les décisions relatives aux retraites et, en particulier, sur le coup de force des sénateurs qui augure mal de l’avenir dans ce domaine ? La réunion s’est terminée autour du verre de l’amitié.

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> Groupement 06 Var et Alpes Maritimes


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VIE DE L’ÉPAULETTE > Remise des prix de fin d’année à l’EOGN de Melun

> Remise des prix aux lieutenants de l’Infanterie

a traditionnelle remise des prix « Le Trèfle-l’Épaulette » s’est déroulée le lundi 27 juin à 11 heures, dans l’amphithéâtre Moncey de l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale. Le prix du Trèfle récompense les sous-lieutenants et aspirants désignés en tant que « meilleurs camarades » et le prix de l’Épaulette récompense les majors des deux groupements. Cette cérémonie était présidée par le général Robiquet, commandant en second l’école, le général de division Saffray assistant à la cérémonie de fin d’année de l’Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Police de Cannes-Ecluse. Le général d’armée (2s) Denizot, président du Trèfle, était présent. Le Lieutenant-colonel Arnaud Girault, membre du conseil d’administration de l’Épaulette, représentait à cette occasion le général Delochre, président. Le sous-lieutenant Frédéric Sanchez, du 1er groupement et l’aspirant Yannick Buffet du 2ème groupement, tous deux officiers de recrutement semi-direct, ont ainsi été récompensés. Cette remise de prix s’est déroulée dans l’ambiance sympathique et décontractée qui prévaut en cette fin d’année scolaire. Un déjeuner présidé par le Général Robiquet a réuni les représentants du Trèfle et de l’Épaulette, les commandants de groupement, les « récipiendaires », le grand prévôt et le sénéchal. Dès 14 heures, une prise d’armes placée sous la présidence du Ministre de l’Intérieur a donné lieu au baptême de la 117ème promotion d’élèves officiers de la gendarmerie et à la fin de scolarité de la 116ème promotion « Général Colonna d’Istria ». Cette très belle prise d’armes, sous une très forte chaleur, a été le point d’orgue de cette année scolaire et a permis aux deux promotions de montrer leur cohésion. Lieutenant-colonel Arnaud Girault

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Un déjeuner présidé par le Général Robiquet a réuni les représentants du Trèfle et de l’Épaulette, les commandants de groupement, les « récipiendaires », le grand prévôt et le sénéchal.

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ela fait presque un an que l’ex-EAI de Montpellier a rejoint la Dracénie pour former avec l’EAA les EMD (Ecoles Militaires de Draguignan) ! Mais c’est aussi, en ce 17 juin 2011, la fin de « l’année scolaire » pour nos lieutenants fantassins ! Le général de division Ribayrol, commandant les EMD, a tenu à féliciter l’exceptionnelle qualité du travail fourni par la DA et notamment les OAEA qui ont brillé tant par leur remarquables résultats que par leur esprit de cohésion et de camaraderie surtout envers les plus jeunes. Il a insisté également sur l’importance de la diversité des origines pour les officiers ainsi que sur l’attachement qu’il porte à cette remise des prix qui crée un lien fort entre tous les officiers, jeunes et moins jeunes, d’active ou en retraite. Vint ensuite le moment de la remise des prix aux majors des lieutenants de l’infanterie. Alors que le général représentant la section locale de la Légion d’Honneur remettait son prix au major des officiers étrangers (un Libanais), celui de la Saint-Cyrienne gratifiait à son tour le major des lieutenants d’origine directe (ESM). Le lieutenant-colonel (er) Dentinger étant excusé, c’est au lieutenant-colonel (er) Allo (vice-président du groupement) que revenait l’honneur de représenter notre association après des EMD. Ainsi, au nom de l’Épaulette le magnifique ouvrage sur les Officiers Français de Recrutement Interne (de 1875 à nos jours) a été remis aux majors de ces trois types d’origine : • LTN Van Keymeulen Thibault (EMIA), • SLT Rapaly Nicolas (OAEA), • SLT Campoy Nicolas (OSC/E). Et puisque nos trois brillants lauréats ont choisi de vivre leur première expérience de jeune officier en pays Cathare (au 3ème RPIMa de Carcassonne pour les 2 premiers et au 8ème RPIMa de Castres pour le 3ème), souhaitons leur que « la piste, si dure et souvent si cruelle, » les épargne et que Saint-Michel les tienne en sa sainte protection, ainsi que leurs sections et leurs familles ! A l’issue de cette petite cérémonie attachante, le général Ribayrol nous invitait tous à partager le verre de l’amitié qui allait être suivi d’un superbe buffet autour desquels langues et papilles se sont déliées pour aller bon train. LcL (er) Michel Allo Vice-président du groupement 83-06 Promotion LcL Broche (1979-1980)

> Remise des prix aux lieutenants artillerie

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Prix de l’Épaulette remis par le Lieutenant-colonel Philippe Dentinger, et le général Hubert Trégou commandant l’école d’artillerie.

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Prix de l’Épaulette remis par le général de corps d’armée Hervé Giaume, inspecteur général des armées, en présence du général Hubert Trégou commandant l’école d’artillerie.

près la remise des prix aux lieutenants de l’école de l’infanterie (voir article par ailleurs), les majors du groupement d’application de l’école d’artillerie ont été récompensés le 29 juin lors d’une cérémonie qui s’est déroulée au musée de l’artillerie. Cette manifestation, présidée par le général Hubert Trégou, adjoint au général commandant les écoles militaires de Draguignan (EMD) et commandant l’école d’artillerie, trouvait tout naturellement sa place dans l’ensemble des activités dédiées à la commémoration de la bataille de Wagram. A noter qu’à cette occasion très émouvante, les chefs de Corps et étendards des régiments d’artillerie étaient présents sur la mezzanine du musée face à la promotion rassemblée. Le Général de corps d’armée Hervé Giaume, inspecteur des armées, en visite aux EMD a remis au Lieutenant Delord (major EMIA) le livre de l’Épaulette avant de céder la parole au Lieutenantcolonel (er) Philippe Dentinger, président de L’Épaulette du groupement Var et Alpes maritimes. Celui-ci a rappelé la dédicace de M. Messmer en préambule de ce livre qui précise que « le recrutement interne à fourni à notre armée plus d’officiers que le recrutement direct »… et…

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Recueillement et mémoire aux morts de la « Cne Bourgin ».

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Les Lieutenants lauréats de l’EAA et de l’EMD.

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> L’Épaulette aux « Portes Ouvertes » e du 48 Régiment de Transmissions à Agen

« nombre d’officiers d’active ainsi recrutés sont devenus célèbres par leurs exploits ou par leurs victoires ». Ceci est d’autant plus valable aujourd’hui et le sera encore d’avantage dans le futur. Le président a ensuite remis les prix au Lieutenant (F) Lenormand (major OSC) et au Lieutenant Kaufman (major OAEA), en terminant par cette désormais célèbre citation « Et par la giberne, vive l’Épaulette ». Cette cérémonie s’est achevée dans le « patio Estienne » par un cocktail rafraîchissant et particulièrement bienvenu par cette forte chaleur.

es « Portes Ouvertes » du 48e Régiment de Transmissions, organisées samedi 28 mai au quartier Toussaint à Agen, rassemblaient une bonne quinzaine d’Associations parmi lesquelles l’Épaulette, du Groupement 47, figurait en bonne place. Il convenait, en effet, de remercier par une présence plus active le Régiment et son Chef de Corps de l’aide qu’ils nous apportaient lors de nos prestations. Il était nécessaire aussi de prendre et de reprendre contact avec nos camarades d’active, de susciter l’intérêt pour notre Association et d’enregistrer des adhésions nouvelles. Sur notre emplacement réservé étaient disposés, prêtés par le Siège parisien, de larges panneaux d’information et d’explication. Etaient présentés l’historique, l’organisation, les buts de notre Association, le nombre et l’origine de ses adhérents, autant d’informations commentées et étayées par la présentation en boucle d’une vidéo projection. Il était également remis à chaque visiteur, en plus de nombreux dépliants, un CD Rom détaillant en outre l’administration, l’assemblée générale de février 2011 ainsi que les orientations du Président. L’information et l’effort de présentation ont été importants. Le nombre des visiteurs est resté cependant modeste. Néanmoins le Colonel Bordeles, accompagné des autorités locales, dont le Directeur de l’ONAC, s’est montré particulièrement intéressé par les buts et objectifs de notre Association, par l’effort de cohésion effectué par l’Épaulette, au sein des officiers d’origine et de recrutement si divers. Merci au Colonel de Maillard du Groupement de Gironde et au SousLieutenant Verzini correspondant suppléant de l’Épaulette du 48e RT pour l’aide efficace qu’ils ont apportée tout au long de cette journée. Colonel (er) Jean-Paul Broda Président du groupement 47 Origine OR

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Lieutenant-colonel (er) Philippe Dentinger Président du groupement Var et Alpes maritimes EMIA (1977-1978) promotion Lieutenant Chézeau

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« Portes Ouvertes » du 48e Régiment de Transmissions, organisées le samedi 28 mai 2011 au quartier Toussaint à Agen.

ans le cadre des manifestations marquant l’année de son cinquantenaire, la promotion « Capitaine Bourgin », première promotion de l’EMIA, s’est rendue à Mouilleronen-Pareds, le dimanche 22 mai 2011, avec une délégation d’une douzaine de membres accompagnés de leurs épouses, pour honorer la mémoire du Maréchal Jean de Lattre de Tassigny. C’est en effet dans ce modeste village vendéen qu’est né et que repose aux côtés de son épouse et de son fils unique Bernard, mort au combat en Indochine, ce connétable des temps modernes, le « Roi Jean », comme le surnommaient avec un peu d’ironie teintée d’affection ses contemporains. Ajoutons pour la petite histoire que c’est également là, dans ce bourg de quelques centaines d’habitants, qu’ont vu le jour deux autres éminents personnages : Monsieur Georges Clemenceau dont la renommée n’est plus à faire et Charles-Louis Largeteau, polytechnicien et astronome de réputation internationale. Cette journée, dédiée au Maréchal de Lattre, avait pour objet de rappeler combien notre école fut marquée à ses débuts par l’empreinte de ce grand chef militaire qui porta toujours un vif intérêt à la formation et à la promotion des cadres de tous niveaux de notre armée et de souligner par là même tout ce dont nous lui sommes redevables aujourd’hui encore. Après l’office religieux, les petits cos de la Bourgin se retrouvèrent donc au cimetière, pour une cérémonie intime sur la tombe du Maréchal, en présence de Monsieur Michel Geevers, maire de Mouilleron-en-Pareds. La journée se poursuivit par un sympathique déjeuner dans une auberge du village, suivi des visites de la maison natale du Maréchal de Lattre, puis du musée des « 2 Victoires », qui établit un singulier parallèle entre les destinées de ces deux grands hommes que furent de Lattre et Clemenceau. L’après-midi s’acheva par un pèlerinage sur la colline des moulins, sise aux abords du village, où a été érigé un mémorial à la gloire des combattants d’Indochine. Dans son allocution, prononcée sur la tombe du Maréchal de Lattre, le secrétaire de promotion rappela les mérites de ce remarquable chef militaire, fervent partisan du principe de « l’amalgame », qui considérait qu’une de ses plus belles victoires avait été de réussir à fusionner l’armée d’Afrique à celle des Forces françaises de l’intérieur, c’est à dire à intégrer au sein de l’armée « régulière » des unités de la Résistance. Et, c’est fort de ce principe qu’il instaura à Coëtquidan, peu après la fin de la 2ème guerre mondiale, une école unique de formation des officiers d’active : l’École spéciale militaire interarmes (ESMIA), qui, pendant une quinzaine d’années, forma des promotions d’officiers dont beaucoup trouvèrent une mort glorieuse en Indochine et en Algérie, et dont l’EMIA est l’héritière. Col (h) Bertrand Churlet Secrétaire de la promotion « Cne Bourgin »

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VIE DE L’ÉPAULETTE

> La promotion « Capitaine Bourgin » à Mouilleron-en-Pareds


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CARNET > Emy, premier petit-enfant du Lieutenantcolonel Michel MARQUANT (GNDEMIA-Général Laurier-78/79) et de Madame, le 9 mars 2011.

MARIAGES > Geoffroy, fils du Colonel Claude SIGNO-

RET (ART-EMIA-Belvédère-63/64) et de Madame, avec Mademoiselle Cécile VALADE, le 19 mars 2011 à Reims.

> Marie-Savine, fille du Lieutenant-colonel

Francis CAUWE (ABC-EMIA-Capitaine Cozette-80/81) et de Madame, avec le Lieutenant de Vaisseau Vincent ABSIL, le 4 juin 2011 à Courthézon.

> Marine, fille du Lieutenant-colonel

Yannick LE THÉRY (MAT-EMIA-Les Combats de Tu-Lé-92/94) et de Madame, avec Monsieur Adrien TRUCHONBARTES, le 22 juillet 2011 à Arcachon.

> Amandine, petite-fille du Chef de

Bataillon Lucien ROUSTIT (TRS/TDMESMIA-Union Française-52/53) et fille du Lieutenant-colonel Pascal ROUSTIT (TRSEMIA-Lieutenant Chezeau-77/78) et de Madame, avec Monsieur Jérémy DEBEZE, le 23 juillet 2011 à Albi.

> France, petite-fille du Lieutenant-colonel Guy KLEPPER (TDM-Poitiers-39) et de Madame, petite-fille du Général Michel LAFITTE (TDM-ESMIA-Maréchal de Lattre-51/52) et de Madame, et fille du Lieutenant-colonel Pierre KLEPPER (INFEMIA-Général Laurier-78/79) et de Madame, avec le Lieutenant Ivan EPHRITIKHINE (Saint-Cyr-Ces Franconville-08/11), le 6 août 2011 à Caissargues.

> Commandant Jean-Raymond DRAULT (CTA/GSEM-Ponts de Saumur-64/64) avec Mademoiselle Christiane PACCOU, le 27 juin 2011 à Nexon.

> Thomas, fils de Lieutenant-colonel Francis CAUWE (ABC-EMIA-Capitaine Cozette-80/81) et de Madame, avec Mademoiselle Colombe LE TARNEC, le 3 septembre 2011 à Fourcès. 

> Louis, fils du Chef de bataillon Christophe POULAIN (TRS-EMIA-Cadets de Cherchell-94/96) et de Madame, le 12 mars 2011 à Paris.

LIN (ART-EMIA-Capitaine Florès-08/10) et de Madame.  > L’Épaulette adresse ses félicitations aux heureux parents et grands-parents.

> A rthur, troisième petit-enfant du Général

Christian CAVAN (ART-EMIA-Général Koenig-70/71), Vice-président de L’Épaulette, et de Madame, au foyer du Capitaine Nicolas CAVAN (CTA.GSEM) et de Madame, le 15 mars 2011 à Lille.

> Clément, petitenfant du Lieutenantcolonel Jean-Louis CAMISULI (ARTEMIA-De Belsunce76/77) et de Madame, au foyer de Caroline CAMISULI et Bruno FEUGIER, le 21 mars 2011 à Dubaï.

> A lbane, quatrième enfant du Lieutenant

Gaspard MUNSCH (EMIA-Lieutenant de La Bâtie-06/08) et de Madame, le 13 avril 2011.

> Loïc, dixième petit-enfant du Lieutenant-

colonel Hervé ARZEL (TDM-ESMIAExtrême-Orient-50/52) et de Madame, au foyer de Pierre-Yves, le 21 avril 2011 à Londres.

> Sixtine, vingt et unième petit-enfant du

Général François GAUDY (CS-EMIAConnétable Du Guesclin-66/67) et de Madame, au foyer de Diane et Michel RIVETTE, le 15 mai 2011.

DÉCÈS

> Lieutenant-colonel Gabriel DELAVAUD (GEN-OA-39) le 27 février 2010 à Talence.

> Lieutenant-colonel André SEYNAEVE (CS-OR-47) le 6 mars 2010 à Toulon.

> Colonel Jean-Michel LEVACHER (TDM/ABC-EMIA-Plateau des Glières69/70) le 23 juin 2010 à Chartres.

> Lieutenant-colonel Paul MEUNIER (CSOR-47) en 2011 à CHATELLERAULT.

> Lieutenant-colonel Marc BIGAUT (MATEMIA-Général Laurier-78/79) le 17 janvier 2011 à Saint-Sylvestre.

> Lieutenant-colonel Christian DUBOUE (ABC-OR-58) en mars 2011. > Madame Noëlle PALMA, épouse du Colonel Francis PALMA (GND-EMIA-Du Souvenir-71/72) le 28 mars 2011 à Montpellier.

> Gabriel, petit-fils du Lieutenant-colonel Jean-Louis GÉRARD (MAT-EMIA-de Belsunce-76/77) et de Madame, au foyer de leur fils Frédéric et de Mademoiselle Delphine VERNHET, le 23 juin 2011 à Béziers.

> Madame Elisabeth DUNOYER, mère du

Jean-Claude PANNEQUIN (GND-EMIAAspirant Zirnheld-64/65), au foyer de Pierre et Sandrine, le 3 juillet 2011 à Annecy. 

> Lieutenant-colonel Louis MASSOTTE (CS-EMIA-Victoire-45/46) le 14 avril 2011 à Saint-Cyprien.

> Capucine, sixième petit-enfant du Colonel

> L’Épaulette adresse ses meilleurs vœux de bonheur aux jeunes mariés.

Lieutenant-colonel Hervé DUNOYER (ABC-EMIA-Lieutenant Borgniet-83/84) le 1er avril 2011 à Le Dorat.

> Lieutenant-colonel René ERRECART (GND-OR-48) le 6 avril 2011 à Bayonne.

> Magali, fille du Lieutenant-colonel JeanLouis BIDALLED (ABC-EMIA-Général Brosset-73/74) et de Madame, le 26 avril 2011 à Nantes.

> Capitaine René TOUCHE (TRN-78) le 2 mai 2011 à Gap.

> Madame Aliette AUROY, mère du Lieutenant-colonel Hervé AUROY (TRNEMIA-Capitaine Legrand-87/89) le 23 mai à Pau.

ADOPTION

NAISSANCES > Gabrielle, arrière petite-fille de Madame Josette LAIRÉ (veuve du Général Jean LAIRÉ-49/51) le 25 février 2011.

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> Baudouin, né le 17 août 2010 à Santafe de Bogota, est arrivé au foyer du L i e u t e n a n t E m m a n u e l ROLAND-GOSSE-

Colonel René BRANA (INFEMIAVictoire-45/46) le 5 juin 2011 à Eaubonne.

>

> Madame Ginette CASTELLANI, le 12 octobre 2010 et Monsieur Charles CASTELLANI, le 5 juin 2011, mère et père du Capitaine Christian CASTELLANI (INFOAEA-Lieutenant-colonel d’Ornano-86).

> Lieutenant-colonel Jean DOUENCE (OA-


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ARMÉE DE TERRE

> le lieutenant-colonel Christian CAZOULAT.

OFFICIERS DE CARRIÈRE

> Colonel Pierre BERLAND (CTA/MAT-

Corps des officiers des armes

Corps technique et administratif de l’armée de terre

> Général Bruno de CASTELBAJAC

Au grade de colonel

Au grade de lieutenant-colonel

OA-53) le 9 juillet 2011 à Perpignan.

(ABC-EMIA-Général Laurier-78/79)) le 12 juillet 2011 à Bordeaux. 

> L’Épaulette partage la peine des familles

éprouvées par ces deuils et leur adresse ou leur renouvelle ses condoléances attristées.

er

Pour prendre rang du 1 avril 2011 > le Lieutenant-colonel Charles ABALLÉA (INF).

Au grade de lieutenant-colonel Pour prendre rang du 1er janvier 2011 > les commandants : Pierre CATANES (TRN) - Robert CHAMPONNOIS (TRS). Pour prendre rang du 1er avril 2011

MESURES NOMINATIVES JORF du 30 décembre 2010 Décret du 28 décembre 2010 portant nomination et promotion dans la réserve opérationnelle ARMÉE DE TERRE Corps des officiers des armes Au grade de colonel de réserve Pour prendre rang du 1er décembre 2010 > LCL Vincent RABOT (TDM) - LCL Daniel REMOLEUX (MAT).

JORF du 25 janvier 2011 Décret du 24 janvier 2011 portant élévation aux rang et appellation de général de corps d’armée, promotions et nominations dans la 1ère et la 2ème section et affectations d’officiers généraux GENDARMERIE NATIONALE Art. 5 - Est nommé dans la 2ème section des officiers généraux : Au grade de général de brigade Pour prendre rang du 4 mai 2011 > M. le Colonel Philippe LAFOIX. JORF du 30 avril 2011 Décret du 28 avril 2011 portant nomination et promotion dans l’armée active

> les commandants : Jean-Luc PASCAL

(TDM/ART) - Denis URBAIN (INF) Jacques VINCENT (TDM/INF) - Gilles BOUCHET (TRN) - Moulay JAMAA (GEN) - Patrice DANGÉ (TDM/INF) .

Pour prendre rang du 1er janvier 2011 > le commandant Jean-Jacques BRENN. Pour prendre rang du 1er avril 2011 > les commandants : Denis PERBAL Isabelle PETIT - Olivier CHEYLAN. Au grade de commandant Pour prendre rang du 1er janvier 2011 > les capitaines : Philippe BELLY - Pierre GERZAIN. OFFICIERS SOUS CONTRAT Corps des officiers des armes

Au grade de commandant

Au grade de lieutenant

Pour prendre rang du 1er janvier 2011

Pour prendre rang du 1er janvier 2011

> les capitaines : Thierry BOYER (ALAT/INF) - Jean-François POMARES (ABC) - Samuel MAI (GEN) - Guillaume de MONTS de SAVASSE (ABC) - JeanLouis PALÉ (GEN) - Patrice HUBERT (GEN) - Alexandre ROTHÉ (ABC) Claude LA SCOLA (TRN) - Philippe KLAINE (ABC) - Eric LANCELOT (GEN) - Christophe DÉANTONI (TRN) - François RAVAT (GEN) - Régis-François HALLER (ART) - Martial TURCK (GEN) - Alain RIETSCH (TRN) - Patrick CORNÉE ( GEN) - Guillaume SAINTEMARIE (ABC) - Christophe VIGNES (ALAT/INF) Thierry MARIEN (INF) - Christophe BARANGER (ABC) - Ludovic PETIT (TRS) - Dominique VERDUN (MAT) - Eric POITRIMOULT (INF) - Sébastien BERGER (INF) - Xavier BUTTAY (TRS) Alain BENOIT (MAT) - Emmanuel ALLARD de GRANDMAISON (TDM/INF) - Cristobal MIRANDA (MAT) - Jean-François LESGOURGUES (TRS) Damien CHARBONNIER (MAT) - Gérald LE BRIS (ALAT/MAT) - Pierre SAVY (INF) - Denis BURTIN (TRS) - HenrySébastien DUPETY (ABC) - Jean-Philippe MOLLARD (INF) - Laurent REYSSIER (GEN) - Nicolas HOUMEAU (MAT) - Yves LAMATY (TRN) - Sébastien WILLEM (GEN) - Jean-Sébastien L’HUILLIER (INF) - Stanislas LABOUREAU (MAT) Christophe ALLO (ART) - Emmanuel GUILLEZ (ABC).

VIE DE L’ÉPAULETTE

Saumur), père du Lieutenant-colonel Olivier DOUENCE (MAT-EMIA-Lieutenant Bernard de Lattre de Tassigny-84/85), le 1er juillet 2011 à Villandraut.

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> les sous-lieutenants : Thibault VALLE (MAT) - Jonathan de MARI (MAT).

DIRECTION GÉNÉRALE DE L’ARMEMENT Corps technique et administratif de l’armement OFFICIERS DE CARRIÈRE Au grade d’officier en chef de 2ème classe Pour prendre rang du 1er février 2011 > l’officier principal Nicolas JACOB. JORF du 5 mai 2011 Décret du 3 mai 2011 portant promotion dans l’armée active GENDARMERIE NATIONALE OFFICIERS DE CARRIÈRE Corps des officiers de gendarmerie Au grade de lieutenant-colonel Pour prendre rang du 1er mars 2011

Corps des officiers du cadre spécial Au grade de colonel

> les chefs d’escadron : François BOMPAS - Christophe PIGNARD - Serge LEROY Laurent LACROIX.

Pour prendre rang du 1er janvier 2011

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CARNET •••

Pour prendre rang du 1er mai 2011

> le chef d’escadron Fabien GLEMET. Pour prendre rang du 1er juin 2011 > les chefs d’escadron : Jean-Marc CHAMBON - Stéphane AYZAC - Benoît CHAUVIN.

Pour prendre rang du 1er novembre 2011 > les chefs d’escadron Christian BROUDIN - Henri RUL.

JORF du 17 mai 2011 Décret du 16 mai 2011 portant affectation et élévation aux rang et appellation de général de corps d’armée, promotions et nominations dans la 1ère et la 2ème section, admission par anticipation et sur demande et affectations d’officiers généraux ARMÉE DE TERRE Art. 4 - Sont promus ou nommés dans la 2ème section des officiers généraux de l’armée de terre : Au grade de général de division Pour prendre rang du 1er août 2011 > M. le général de brigade Didier LEGRAND (TDM/INF). Au grade de général de brigade Pour prendre rang du 8 septembre 2011 > M. le colonel des troupes de marine Marc JEANNEAU.

JORF du 18 mai 2011 Décret du 16 mai 2011 portant nomination et promotion dans l’armée active ARMÉE DE TERRE OFFICIERS DE CARRIÈRE Corps des officiers des armes

GOMART (INF) - Philippe MOREAUX (TDM/ART).

Au grade de lieutenant-colonel Pour prendre rang du 1er juillet 2011 > les commandants : Luc LEMONNIER (TDM/ABC) - Numa GEYER (INF) - Alain CAMPAGNE (TRN) - Philippe BOHN (TRS) - Jean-Baptiste BUSUTTIL (INF) Richard PINA (GEN) - Bertrand LIHOREAU (INF) - Olivier REINBOLD (TRN) Albéric de RAMBURES (TDM) - Pascal ROSSINI (TDM/INF) Gérard MARENGO (ABC) - François DEVOUGE (ALAT/INF) - Jean-Louis LACOMBE (ALAT/ABC) - Laurent BALLA (GEN) Laurent VANNET (ALAT/INF) - JosephHenri CARDONA (INF) - Hervé LESTIEN (TDM/INF) - Gérard RE (GEN) - Pierre CHAPTAL de CHANTELOUP (ABC) Christophe DUCAT (GEN) - Bertrand TADDEI (ART) - Bernard GODINI (ART) Jean-Philippe MOUILLE (ART) - Pierre MAZERAN (ALAT/INF) - Richard LEFEVRE (TRN) - Dominique CHANSON (INF) - Maxime SIGUIER (TDM/INF) Tristan CHARTAUD (GEN) - Xavier PREVISANI (TRS) - Laurent MILLOT (INF) Luc LE COZ (INF) - Ludovic LABOULBENE (MAT) - Arnaud MÉTHOU (TRS) Jean-Jacques BIGEARD (MAT) - Fabrice LESSEUR (ART) - Amaury DAMASE (MAT) - Loïc DAVAILLON (ART) - Patrick SIMO (ART) - Thierry JACQUEMOT (MAT) - Thierry DEHECQ (GEN) - Thierry CROUZET (TRS) - Olivier DUBOULET (TRN) - Frank SCHABER (MAT) François-René LETUPPE (TRS) - Richard ROME (ART) - Christophe POULAIN (TRS) . Corps technique et administratif de l’armée de terre Au grade de lieutenant-colonel Pour prendre rang du 1er juillet 2011 > le commandant Philippe MOISAN. OFFICIERS SOUS CONTRAT

Au grade de capitaine

VANDENBERGHE est nommé adjoint au directeur des soutiens et des finances de la direction générale de la gendarmerie nationale à compter du 29 décembre 2011.

JORF du 21 juin 2011 Décret du 20 juin 2011 portant affectation et élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, promotions et nominations dans la 1ère et la 2ème section, admission par anticipation et sur demande et affectations d'officiers généraux ARMÉE DE TERRE Art. 3 - Sont nommés dans la 1ère section des officiers généraux de l’armée de terre : Au grade de général de brigade Pour prendre rang du 1er août 2011 > M. le Colonel du matériel Thierry GABALDA, maintenu dans ses fonctions. > M. le Colonel de l’infanterie Louis BOYER, nommé commandant du Centre national des sports de la défense et commissaire aux sports militaires, à la même date. > M. le Colonel des troupes de marine Fernand GEORGES, nommé commandant de l'école militaire de spécialisation de l'Outre-mer et de l'étranger, à la même date. > M. le Colonel des troupes de marine Franck REIGNIER, nommé chargé de mission auprès du chef d'état-major des armées, à la même date. JORF du 29 juin 2011 Décret du 27 juin 2011 portant intégration dans le corps des officiers de carrière GENDARMERIE NATIONALE Corps technique et administratif de la gendarmerie nationale

Pour prendre rang du 1er mai 2011

Au grade de colonel Pour prendre rang du 1er juillet 2011

JORF du 9 juin 2011

> les lieutenants-colonels : Bruno BUCHERIE (TDM/ABC) - Vincent LAVILLE (INF) - Xavier PORTAIL (TDM) - Hubert

portant affectation d’officiers généraux

• L’Épaulette n° 174 • août 2011

> M. le général de brigade Jean-Michel

Corps des officiers des armes

> les lieutenants : Hélène LAMY (TRN) -

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GENDARMERIE NATIONALE

Thomas GAILLARD (TRN).

Décret du 7 juin 2011

Au grade de capitaine A compter du 1er août 2011 > le capitaine sous contrat : Delphine ROZIÈRE. 


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JORF du 6 mai 2011 Décret du 5 mai 2011 portant élévation à la dignité de grand’croix et de grand officier Militaires n’appartenant pas à l’armée active

BRIAND (TRN) - CNE Dominique DURUT (ABC) - CBA Frédéric ETTORI (TDM) - CNE Philippe FORT (GEN) - CNE Georges HERNANDEZ (MAT) - CNE Monji KAHLA (INF) - LCL Stéphane MOREAU de LIZOREUX (TRS) - CNE Françoise PORTEYRON épouse ZERBINATI (MAT) - LCL Stéphane SIMONUTTI (GEN) - CEN Jean-Michel VERCASSON (TDM). 

ARMÉE DE TERRE A la dignité de grand’croix

DÉCORATIONS ORDRE NATIONAL DE LA LÉGION D’HONNEUR JORF du 6 mai 2011 Décret du 5 mai 2011

> Général de brigade Bernard JOSZ (INF) - Colonel Abdelaziz MELIANI (INF).

A la dignité de grand officier > Général de brigade Paul ROLLAND (CS).

Militaires n’appartenant pas à l’armée active

portant promotion et nomination

portant élévation

Au grade de commandeur

A la dignité de grand’croix Sans traitement ARMÉE DE TERRE > Général de corps d’armée Jacques LEMAIRE (INF). A la dignité de grand officier > Colonel Michel LEMONNIER (ABC) Colonel Roger SAINT-PÉ (ART).

portant promotion Au grade de commandeur > Colonel Henri ALBY (INF) - Colonel

Louis LEDANOIS (INF) - Colonel JeanPaul MARCADET (CS).

Au grade d’officier > LCL Yves BIENBOIRE (TDM) - LCL Roger BUSCH (ART) - COL René DELMAS (ART). JORF du 4 juin 2011 Décret du 3 juin 2011 Militaires appartenant à l’armée active portant nomination Au grade de chevalier ARMÉE DE TERRE > Capitaine Victor ESTEVES (GEN).

SUCCÈS

> Général de brigade Jean BLANC (CS).

JORF du 29 avril 2011 Arrêté du 16 mars 2011

Au grade d'officier

portant attribution du brevet de qualification militaire supérieure

> Colonel Jacques LOIRAT (GEN). Au grade de chevalier > Capitaine Pauline-Marie ALBERTINI

Le brevet de qualification militaire supérieure est attribué, à compter du 1er janvier 2011, aux officiers de gendarmerie suivants :

Militaires appartenant à l'armée active

> Colonel Paul GUILPAIN - Colonel Pascal LEGER - Colonel Philippe MIAILHES.

(CTA) - Capitaine Henri VEYSSIÈRE (INF).

portant promotion et nomination JORF du 29 juin 2011 Arrêté du 9 juin 2011

Au grade de commandeur ARMÉE DE TERRE

portant attribution du brevet de qualification militaire supérieure

> Général de brigade Frédéric THUET (INF). Au grade d'officier > Lieutenant-colonel Guy GIBEAU (INF) Lieutenant-colonel (INF).

Bertrand MOREL

Au grade de chevalier GENDARMERIE NATIONALE > Chef d'escadron Michel IGNATOVITCH. ARMÉE DE TERRE > LCL Christian du BREIL de PONT-

Le brevet de qualification militaire supérieure est attribué, à compter du 1er janvier 2011, aux officiers suivants : les lieutenants-colonels : Laurent ALLANO (TDM/INF) - Rémy BODLENNER (TRN) - Lionel BRODIER (ART) Wilhelm BUSCH (INF) - Serge CLAUDE (TRN) - Yves DEPIT (TDM/ABC) - Marc FORNELLI (CTA/CAT) - Bruno ROBERT (ART) - Philippe SARRON (GEN). 

>

> L’Épaulette adresse ses félicitations aux lauréats .

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VIE DE L’ÉPAULETTE

ORDRE NATIONAL DU MÉRITE


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BIBLIOGRAPHIE LES LÉGIONS FACE AUX BARBARES

LES MARINES DU DANUBE 1526-1918 Noël Buffe Préface de Jean Bérenger L’auteur a suivi une carrière dans l’armée de terre pendant 35 ans. Après l’épreuve du combat, il a été amené à acquérir une connaissance approfondie des réalités historiques économiques et politiques. Descriptif

L’Empire Ottoman se trouve engagé à partir de la fin du XVème siècle, dans une politique de conquête des anciennes provinces byzantines et de la Hongrie. La réalisation de ce projet sera la cause pendant plus de quatre cents ans d’une suite presque ininterrompue de conflits qui l’opposeront principalement à l’Autriche et à la Hongrie. Les traces profondes de ces conflits sont encore sensibles dans le Monde moderne. Les particularités climatiques et géographiques du théâtre d’opération balkanique ont fait que le Danube s’est très tôt imposé comme la voie de communication indispensable aux économies et à la logistique des armées des Etats riverains. L’Empire Ottoman avait su adapter sa puissante marine de Méditerranée aux conditions de navigation sur le Danube et y imposer sa suprématie. Les Etats autrichien et hongrois ont dû, pour faire face à la menace d’une marine turque puissante et bien organisée, créer une force fluviale capable de lui résister. A l’origine fondée sur des bases modestes à partir de la batellerie du fleuve, elle devait au XVIIIème siècle apparaître comme une escadre de haut bord et pendant la Première Guerre Mondiale constituer une force navale puissante et moderne autour de cuirassés de rivière ou « monitors ». Cette marine, alors nommée « Flottille du Danube » devait sombrer pavillon haut, en même temps que la Monarchie Austro-hongroise sans avoir jamais démérité. 320 pages - Format 14,8 x 21 cm Editions Lavauzelle BP 8- 87350 PANAZOL

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LE SERVICE MÉDICAL AU SERVICE DE LA FRANCE LIBRE

La colonne de Marc Aurèle

DU 18 JUIN 1940 AU 18 JUIN 1942

Georges DEPEYROT

Histoire Bernard François MICHEL André QUELEN

La colonne de Marc Aurèle, construite par son fils Commode, raconte, comme celle de Trajan, les victoires impériales. Ce sont, en fait, les derniers moments d’un empire conquérant, capable de mener de vastes opérations offensives. Parties des rives du Danube, les légions se lancent à la poursuite des Barbares d’Europe centrale. La colonne ne raconte pas toutes les guerres de Marc Aurèle, mais uniquement quelques années, celles auxquelles est associé son fils, le futur empereur Commode. Les gravures nous présentent une armée romaine très différente de celle de Trajan. Davantage d’auxiliaires, des soldats portant de longues épées, des cottes de mailles. L’adversaire est plus difficile à vaincre, capable de défaire ou d’assiéger les Romains. La diversité des tribus montre une Europe centrale en pleine recomposition. L’ouvrage présente l’intégralité des scènes de la colonne. La narration est découpée en 126 scènes, toutes illustrées et commentées. 235 pages - Format : 24 x 16 cm Editions Errance 7 rue Jean du Bellay 75004 PARIS

PASSION CLAIR-OBSCUR Alain BADIRAC L’auteur

Enfant solitaire, Alain BADIRAC aime à se réfugier dans les livres. Il rêve d’équipées lointaines et prend l’uniforme un soir de septembre 1969. Le danger soviétique se profilait. Militaire, il sillonnera plus de vingt ans l’Est de la France, notamment. Le mur de Berlin tombe, il écrit des nouvelles pour des publications militaires. Ses nouvelles missions, à l’Etat-major des armées, le conduisent à parcourir surtout l’Afrique Francophone. Il y vit des aventures fascinantes. Nous sommes en l’an 2000, alors Colonel, il quitte l’armée et change de vie. L’immobilier le capte. Il aime les mots de la vie réelle, il adore ceux de la fiction. Il décide d’écrire. Le livre

Amoureux des grands espaces, Paul recherche les sensations extrêmes, voire les dangers imprévisibles. Il aime se ressourcer au coeur d’un cloître improvisé, aux murs de livres. Un matin, le téléphone déchire la solitude de sa vie. Sylvie l’implore de la secourir, en pleurs. Elle avait disparu sept ans plus tôt, brisant leur avenir. La flamme de la passion renait sous l’armure de l’homme de l’ombre. Il se laisse aveugler par un regard vert pomme. Il sent que l’horloge du présent s’efface devant celle du passé. Mais que cache ce retour inespéré ? 320 pages - Format 14,8 x 21cm Editions Libre Label BP 84 - 33460 MARGAUX

• L’Épaulette n° 174 • août 2011

Les auteurs ont souhaité, par cet ouvrage, apporter un témoignage sur les hautes valeurs morales du métier de médecin qui peuvent l’amener, dans des circonstances exceptionnelles, à un engagement sans faille au service de la Nation, éventuellement les armes à la main. Dans l’œuvre de reconstruction nationale entreprise par le général De Gaulle, à partir de l’appel du 18 juin 1940, les médecins et étudiants en médecine, dont 38 ont été distingués comme Compagnons de la Libération, ont apporté une contribution discrète mais déterminante. Dans la crise sans précédent que traverse le monde, c’est sans nul doute, en s’inspirant de l’exemple de ce que leurs aînés ont réalisé, au péril de leur vie, particulièrement entre 1940 et 1942, que les jeunes étudiants en médecine d’aujourd’hui pourront participer à construire la Médecine de demain. « …Science sans conscience N’est que ruine de l’âme… » Docteur François Rabelais 250 pages - Format 14,8 x 21 cm Éditions Elzévir 11, Rue Martel 75010 PARIS

L’ÉPREUVE DU GUERRIER RÉCITS DE GUERRES Mémoires Jean ARRIGHI Lorsque les deux têtes roulèrent dans ce trou, on eu dit que les voix infernales, subitement assourdies, se taisaient et s’éloignaient ; ce fut comme si la nuit, brusquement, envahissait le monde,


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Officier de la Légion d’Honneur, Médaillé militaire, Croix de Guerre des TOE, Croix de la Valeur Militaire, Croix du Combattant Volontaire. Grand mutilé de guerre. École de Saint Maixent. Centre des Hautes études administratives pour l’Afrique et l’Asie moderne. Collège libre des sciences sociales et économiques. Sociétaire des écrivains combattants. 216 pages - Format : 15,5 x 24 cm Indo Editions 61 rue de Maubeuge 75009 PARIS

L’AVIATION LÉGÈRE DE L’ARMÉE DE TERRE EN ALGÉRIE 1954-1962 Pierre DUFOUR Préface du Général Yann PERTUISEL Pierre Dufour a collecté dans un livre-album les témoignages de pionniers de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) qui ont servi en Algérie. « L’aviation légère de l’armée de

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LE GUIDE DU COMBATTANT Jean-Louis FIFRE L’auteur :

Jean-Louis FIFRE, Colonel en retraite a longtemps servi à l’administration centrale du ministère de la Défense, puis comme responsable du service juridique et social de l’UNC.

Descriptif

A l’occasion d’événements récents douloureux, les Français semblent découvrir que nos soldats font la guerre. Pourtant, depuis la fin de la guerre d’Algérie (1964), la France est présente sur de nombreux théâtres d’opérations extérieurs (Tchad, Mauritanie, Liban, Golfe persique et Golfe d’Oman... Côte d’Ivoire et Afghanistan). Ce guide s’adresse donc à ceux qui ont participé à une ou plusieurs opérations militaires, sur ordre du gouvernement français; soit sous commandement français, allié ou OTAN, ou ONU... sur un théâtre d’opérations extérieur. Il a pour seule ambition de faire un point de situation ( à la date de la rédaction) des textes applicables aux militaires - et parfois aux civils - dans un contexte de conflits se déroulant sous tous les cieux de la planète. Ceux qui n’ont pas participé à des OPEX mais sont ressortissants de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONAC-VG), pour avoir été blessés en service par exemple, trouveront dans ce guide des informations concernant directement les pensions militaires d’invalidité, la reconversion... Il s’adresse également à tous ceux qui, à un moment ou à un autre, ont porté l’uniforme. Par cet honneur, ils font partie du « monde combattant » ; ce guide leur apportera des informations d’ordre général. Par la diversité de ses informations, le lecteur de ce guide s’imprégnera de l’esprit de l’Union Nationale des Combattants (UNC). Association du monde combattant, l’UNC rassemble dès 1917 (officiellement depuis 1918), toutes les générations. Depuis de nombreuses années elle est ouverte aux nouvelles générations, avec pour point commun le port de l’uniforme, en temps de « guerre » ou en temps de « paix ». Les informations de ce guide, nécessairement figées au moment de l’impression, seront actualisées, si nécessaire par des mises à jour publiées dans La Voix du Combattant, le journal de l’UNC, 18 rue Vézelay, 75008 PARIS. 160 pages - Format 14,8x21 cm Edition Lavauzelle BP 8 - 87350 PANAZOL

LE PEUPLE DE L’OCÉAN L’art de la navigation en Océanie Vice-Amiral Emmanuel DESCLEVES Préface de Michel ROCARD Le Peuple de l’Océan fait renaître la civilisation maritime océanienne, présentée pour la première fois dans un très large contexte maritime, historique et culturel. Sont ici dévoilés les secrets de l’art de la navigation sans cartes ni instruments d’aucune sorte, l’invention des praos volants et des catamarans, le savoir-faire des équipages et les méthodes inédites d’exploration de l’Océan. C’est très logiquement dans ces immenses espaces océaniques que le génie des marins a atteint sa plénitude. 310 pages Editions L’Harmattan 7, rue de l’Ecole Polytechnique 75005 PARIS

Terre en Algérie, 1954-1962 » évoque 50 ans plus tard la mémoire des hommes au béret bleu roi de l’ALAT pendant la guerre d’Algérie. Pierre Dufour retrace l’épopée des précurseurs de l’aéromobilité, grâce à leurs récits et aux très nombreux documents d’époque qu’il a rassemblés. Préfacé par le général Yann Pertuisel, commandant de l’ALAT, cet album évoque l’histoire de la 3e dimension à travers le rôle essentiel des hélicoptères dans la guerre d’Algérie. « Les procédés de combat n’ont pas fondamentalement changé depuis cette époque, ni les hommes, d’ailleurs, qui servent toujours avec la même foi et la même passion », assure le g é n é r a l Pertuisel.

BIBLIOGRAPHIE

comme si la civilisation d’un seul coup s’en retirait et comme si, enfin, une ombre gigantesque, poussée par la mort, descendait dans la fosse pour y fermer les yeux de ces martyrs… « … Dans la folie de ces assauts terrifiants, quelle autre force irrésistible poussait donc tous ces êtres, comme impatients d’entrer dans l’éternelle nuit ? C’était un peu comme si leurs chefs perpétraient, à travers l’exigence de ces sinistres assauts, un homicide collectif et admis… » Face aux détracteurs de l’Armée toujours mise au banc des « accusés » : l’ancien guerrier se révolte et nous livre des pages vraies, tragiques et douloureuses, suivies d’un plaidoyer pour nos morts. Jean ARRIGHI, Commandant honoraire. Né à Paris. Auteur des deux ouvrages « Indochine, les combats oubliés » et « Mémoires de Paix ». Le commandant Jean ARRIGHI a servi aux Commandos Parachutistes, aux Commandos NordVietnam et au Régiment de Corée en Indochine, ainsi qu’à la Légion Étrangère en AFN.

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Album relié 214 pages Format 23 x 31 cm Conception et réalisation Pierre Dufour Éditions Lavauzelle BP 8 - 87350 PANAZOL

HISTOIRE DE LA GENDARMERIE Éric ALARY Héritière des « gens d’armes », qui traquaient dès la fin du Moyen-Age voleurs de grands chemins et soldats débandés, la Gendarmerie a été l’un des piliers de l’affermissement de l’État en France. Eric Alary, chercheur associé à Sciences-Po Paris (et fils de gendarme), réalise ici la première grande synthèse historique sur cette « arme » singulière, à la fois militaire et judicaire, légitimiste par nature, mais si présente dans les campagnes que les Cahiers de doléances de 1789 la qualifiaient de « corps le plus utile à la Nation ». De l’édit de François 1er qui précise en 1536 les attributions de la Maréchaussée aux récente réformes qui rappochent Gendarmerie et Police nationale, c’est à une relecture de l’histoire du pouvoir en France que nous invite cette passionnante histoire de la Gendarmerie. 320 pages Éditions Perrin, collection Tempus

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BULLETIN D’ADHÉSION À L’ÉPAULETTE NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénoms : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sexe : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Né (e) le : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Célibataire - Marié (e) - Concubin (e) - Divorcé (e) - Pacsé (e) - Veuf (ve)* Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code Postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Numéro de téléphone : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Courriel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Situation militaire : Active – Retraite* Affectation : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Grade : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Année du grade :

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Année de nomination sous-lieutenant d’active : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Arme ou Service : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Origine : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . École d’officiers d’origine : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nom de Promotion : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Diplôme militaire le plus élevé : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Décorations : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cotisations : Général et Colonel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 euros Lt-colonel et Commandant : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45,5 euros Officier subalterne : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 euros Elève en 1ère année : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Gratuit Conjoint d’adhérent décédé : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 euros Je souhaite adhérer à L’Épaulette et je joins au présent bulletin un chèque de euros (C.C.P. : 295-97 B PARIS). Pour les cotisations ultérieures, j’opte pour le prélèvement automatique et je joins ma demande : OUI - NON* L’ÉPAULETTE - Case N°115 - Fort Neuf de Vincennes - Cours des Maréchaux - 75614 Paris Cédex 12 Fait à .................................................................................. le ............................................................................................. Signature : * Rayer les mentions inutiles

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ENGAGÉ Lieutenant Nicolas BARTHE avec la collaboration d'Alexandre Kauffmann 2003. Nicolas Barthe, 22 ans, devient le lieutenant Barthe, futur chef de section de combat au 21e Régiment d'Infanterie de Marine. Peut-on encore donner sa vie pour sa patrie ? Quel idéal a pu pousser ce jeune homme bien né, diplômé de Sciences Po, à partir de battre au Kosovo, et surtout, en Afghanistan, dans l'une des vallées les plus dangereuses et les plus meurtrières du pays, à Tagab en Kapisa ? Et puis, que signifie faire la guerre ? Vivre loin des siens, enfermé sur une base avec des centaines d'hommes, aller sur le terrain, rencontrer l'ennemi, le combattre. Voir ses camarades blessés. Perdre des frères d'armes. Le lieutenant Barthe raconte ici son expérience. Il nous dit tout de sa passion, de ses convictions, de ses peurs et de ses doutes aussi. Une plongée dans les coulisses de la guerre, à travers le rare témoignage d'un « engagé ». 280 pages Format : 13 x 20,5 cm Éditions Grasset & Fasquelle 61, rue des Saints-Pères 75006 PARIS

DANS L’ŒIL DU CYCLONE A la tête de la Forpronu Ex-Yougoslavie Juillet 1993-Mars 1994 Général Jean COT En 1991, une guerre ethnique embrase l’ex-Yougoslavie. Vingt ans après, le général d’armée

Préface d’André ROSS Ambassadeur de France Le Docteur Raffier, Médecin général du Service de Santé des Armées, nous livre sa parfaite connaissance de l’Afrique à travers des personnages ou des lieux très connus. Il nous fait partager également son attachement à ce continent et à ses habitants. Ouvrage broché 320 pages + 32 pages de photos Format 14,8 x 21 cm Editions Lavauzelle-Graphic BP 8 - 87350 PANAZOL

ENFANCE EN PAYS NIÇOIS RÉCITS ET HISTOIRES D'UN MONDE PASSÉ Jean-Pierre et Armand BASSINO-ROBBI

Il est apparu aux frères BASSINO-ROBBI, après de longues conversations, que le passé méritait d’être conservé et transmis. Ils ont donc écrit, à deux mains, les anecdotes, les situations et le mode d’existence, les moments de leur vie jusqu’à l’adolescence, évoquant en particulier les personnages qui ont marqué ce monde passé. Un monde récent, mais qui s’estompe pourtant rapidement. Cette coupure entre l’univers de jadis et celui d’aujourd’hui, marqué du sceau de l’éphémère – ou de l’instantané – leur semble regrettable. Ils ont donc décidé de faire appel à leurs souvenirs pour restituer ce qui perdure de leur enfance en pays niçois. Ce livre se veut donc une description fidèle d’une société qui s’est évanouie. Au fil de dix chapitres, ils évoquent leurs aïeux, leurs souvenirs d’Utelle, les villages de leurs parents, les vacances à Valderoure, à Cuebris et en Corse, le quartier de la Bornala à Nice. Le fil conducteur de leur récit est la certitude que le matérialisme ambiant contribue à la perte des repères. Ils espèrent que ces quelques écrits contribueront à une réflexion sur les conditions de l’homme d’aujourd’hui.

332 pages Format 15,5 x 23,5 cm Editions L’Esprit du Livre 22 rue Jacques Rivière 92330 SCEAUX

190 pages - Format 16 x 24 cm Editions du Losange 61 boulevard Edouard Herriot 06200 NICE

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BIBLIOGRAPHIE

L’AFRIQUE de A à Z Docteur Gilbert RAFFIER

Jean Cot, commandant la FORPRONU de juillet 1993 à mars 1994, revient sur les difficultés de sa mission, hautement politique... Ce livre-témoignage du général Jean Cot rapporte le quotidien du commandant en chef de la force de l’ONU la plus importante qui ait été déployée depuis la guerre de Corée, la Forpronu, en exYougoslavie, dont la création a été approuvée par le Conseil de sécurité le 21 février 1992. Dans son « journal de campagne », tenu presque au jour le jour pendant neuf mois, il raconte ses actions et livre ses réflexions, ses espoirs et ses doutes. Il évoque la difficulté de ses rapports - plus politiques que militaires - avec les autorités onusiennes, avec celles de l’OTAN, et aussi ses relations parfois tendues avec son propre gouvernement. En mars 1994, le militaire qui refuse de faire le jeu des politiques est rappelé par Paris, à la demande de M. Boutros-Ghali. Dans ses contacts avec les populations désemparées, comme dans sa relation particulière avec les soldats de la Forpronu, on mesure la sensibilité et la passion d’un officier de terrain dont « l’engagement total et inlassable au service de la paix est dans la ligne des traditions militaires de notre pays et de ses forces armées », comme l’affirme François Léotard, alors ministre de la Défense, lorsqu’il lui décerne une citation, le 17 mars 1994. Ces « pensées pour moi-même », pour reprendre le titre du recueil de l’empereur Marc-Aurèle, sont éclairées, enrichies, complétées par des réflexions ultérieures de l’auteur, par des documents officiels inédits, par des correspondances avec les chefs politiques et militaires de l’ex-Yougoslavie, les dirigeants de l’ONU et de l’OTAN, les hauts responsables politiques et militaires français, enfin par des articles de presse de l’époque. Il s’agit donc à la fois d’un témoignage intime et d’un « livre-document ».


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