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www.epaulette.org
L’Epaulette N°178 - Septembre 2012
Revue de l’association des officiers de recrutement interne et sous contrat
Le travail pour loi, l’honneur comme guide
Tribune libre page 30
La Syrie en 2012, quelle issue ? Dossier DRHAT : interview et
réforme du soutien de l’homme > Page 8
TRIOMPHE du 21 juillet à Coëtquidan bienvenue à la promotion « Maréchal Bessières » > Page 22
Éditorial du président le général (2s) Jean-François Delochre Page 2
Bilan social 2011 réflexions sur la reconversion Page 37
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SOMMAIRE Le travail pour loi, l’honneur comme guide.
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ÉDITORIAL -
N° 178 SEPTEMBRE 2012
En couverture
> P 2 - Le moment est venu… par le GBR (2s) Jean-François Delochre. > P 3 - ACTUALITÉ DÉFENSE : la commémoration de la Première Guerre mondiale. > P 4 - 3 questions à M. Éric Lucas, contrôleur général des armées, directeur de la DMPA.
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DOSSIER DRHAT > P 8 - Réforme du soutien de l’homme. De la gestion du personnel à l’interarmisation du soutien de l’homme. > La réorganisation et la manœuvre des ressources humaines de l’armée de Terre. > Interview du GCA Philippe Renard - DRHAT. > P 12 - Le service du commissariat des Armées. > P 15 - SCA & gestion des ressources humaines : la réforme. > P 16 - Le corps des officiers spécialistes de l’armée de Terre (COSAT).
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> P 6 - > En hommage aux soldats tués en Afghanistan, cathédrale des soldats, introduction à la célébration du jeudi 14 juin 2012 de Monseigneur Luc Ravel, évêque aux armées françaises. - Hommage à un soldat tué en Afghanistan. > P 7 - Hommage aux deux gendarmes tuées dans le Var. - Hommage aux deux soldats tués en Guyane. > P 18 - Temps de commandement - année 2012. > P 19 - Un nouveau DRH MD, le contrôleur général des armées Jacques Feytis. > P 20 - Adieux aux armes du général de corps d’armée Hervé Giaume. > P 21 - EDHEC 2012 « Défi Général Bigeard ». > P 22 - Le Triomphe, 21 juillet 2012 à Coëtquidan, bienvenue à la promotion Maréchal Bessières. > P 24 - Le GMPA acteur engagé dans la protection sociale des forces de défense et de sécurité. > P 25 - Bulletin d’adhésion. > 26 - Le corps européen fête ses 20 ans !
© DR L’ÉPAULETTE
Dossier DRHAT : Interview et réforme du soutien de l’homme. Page 8
ACTUALITÉS MILITAIRES
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VIE D’OFFICIER
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TRIBUNE LIBRE
> P 28 - Portrait du général Albert Merglen. - P 29 - Portrait du lieutenant Mallasen.
> P 30 - La Syrie en 2012, quelle issue ? par le Lieutenant-colonel (er) Maurice Beaune. > P 32 - Faut-il juger les chefs militaires en opération selon le droit pénal ?
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HISTOIRE > P 34 - Les liens affectifs entre les Arméniens et la France.
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VIE PRATIQUE
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VIE DE L’ÉPAULETTE
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CARNET
par notre référent catégoriels * > P 37 - Bilan social 2011, présenté par le Lieutenant-colonel Jean-Marie Mosèle*. • GROUPEMENTS DÉPARTEMENTAUX : > P 40 - Journée 2012 du Groupement 24 Dordogne. - Journée 2012 du Groupement 59 Nord. > P 41 - Le groupement 87 Haut Limousin réuni avant l’été. > P 42 - Groupement Var Alpes-Maritimes - Remise des prix de L’Épaulette aux écoles militaires de Draguignan (EMD). > P 43 - Groupement du Vaucluse réunion du 6 juin 2012. - > P 44 - Remise du prix de L’Épaulette à l’École des officiers de gendarmerie. - Le baptême de la 118e promotion « Colonel Henry ». > P 45 - L’Épaulette, c’est vous : quel rôle ? Quelle contribution ? - > P 47 - Carrefour Emploi Défense Mobilité. > P 48 - Réunion des présidents de groupement et des correspondants.
> P 50 - Mariages - Naissances - Décès. - Mesures nominatives. > P 51 - Décorations. > P 52 - Succès. > P 53 - Associations : Trophée Cidan - Lauréats 2012 de la 11e édition du trophée civisme et défense sous le haut patronage de M. Jean-Pierre Bel, président du Sénat. En couverture n°178 : Dossier DRHAT : interview et réforme du soutien de l’homme.
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BIBLIOGRAPHIE > PP 54, 55, 56 - Notre sélection de livres…
Droits réservés : DRHAT / L’Épaulette
IIssue de la Versaillaise, reconnue d’utilité publique le 23 février 1924 - Président fondateur : Général de corps d’armée Paul Gandoët (†) (1965-1970) - Présidents d’honneur : Général de corps d’armée (2s) Alain Le Ray (†) (1970-1982) - Général d’armée (2s) Bernard Lemattre (†) (1982-1988) Général de corps d’armée (2s) Norbert Molinier, (1988-1993) - Général de corps d’armée (2s) Jean-Louis Roué (†) (1993-1997), - Général (2s) Claude Sabouret (†) (1997-2000) - Général (2s) Jean-Pierre Drouard (2000-2005) - Général de division (2s) Daniel Brûlé (2005-2009) - Président national : Général (2s) Jean-François Delochre - La revue L’Épaulette est publiée par la mutuelle du même nom. - Crédits photos : DR L’Épaulette - Conception et réalisation : Michel Guillon - Impression : Roto Press Graphic - Route Nationale 17- 60520 La Chapelle en Serval - Tél. : 03 44 54 95 95 - Dépôt légal : n°35254 Directeur de la publication : Général (2s) Jean-François Delochre - Directeur administratif et financier : Général (2s) Marc Delaunay - Rédacteurs en chef : Général (2s) Alain Bourdenet - Général (2s) Paul Moreaux - Siège social : Fort Neuf de Vincennes - Cours des Maréchaux - Case n°115 - 75614 PARIS Cedex 12 - Tél. : 01 41 93 35 35 - Fax : 01 41 93 34 86 - E-mail : lepaulette@wanadoo.fr - Site Internet : http://www.epaulette.org - Blog du Président : http:/alphacom.unblog.fr - Intitulé du CCP : L’Épaulette n° 295-97 B Paris. N° de commission paritaire : 0514 M 08374. - Diffusion : par routage adhésion/abonnement. Dépôt légal : septembre 2012.
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ÉDITORIAL Le moment est venu…
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Général (2s) Jean-François Delochre Président national de L’Épaulette
Les efforts demandés et reconnus, au moins dans les discours, sont sans précédent depuis plusieurs décennies. Les déclarations faites par nos chefs d’étatmajor d’armée ou des armées, montrent qu’une fois de plus des « seuils » sont atteints, qui seront certainement franchis.
« Le moment semble donc venu de donner priorité aux engagements menés de concert avec les autres structures associatives rassemblant des officiers et des sous-officiers.
Si les objectifs de L’Épaulette concernent en priorité ses adhérents et les catégories qu’ils représentent, ils ne peuvent cependant se concrétiser que dans un cadre favorable. Quand le cadre semble se fragiliser, c’est le cas aujourd’hui, nos actions doivent s’infléchir pour servir l’intérêt général puisqu’il conditionne dès lors les intérêts particuliers. Le moment semble donc venu de redonner priorité aux engagements menés de concert avec les autres structures associatives rassemblant des officiers et des sous-officiers de quelque origine ou position statutaire qu’ils soient. Mais ne nous trompons pas de voie.
Nos interventions ne sauraient être politisées ce qui nuirait à notre crédibilité et serait contraire à nos statuts. Pour autant elles doivent être déterminées, au service du commandement et en accord avec notre éthique d’officier. Nous disposons d’une liberté de ton et « d’interpellation » certaine, il serait coupable de la laisser sous le boisseau 2
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alors que se dessine l’avenir de nos armées et des hommes et femmes qui les servent.
Les moyens de fédérer nos énergies existent. Ainsi, les actions conduites dans le cadre du Comité d’entente qui regroupe plus de 40 associations de militaires ou sympathisants (IHEDN) ont déjà montré leur efficacité sur des sujets mémoriels comme récemment le 11 novembre, devenu journée nationale d’hommage aux morts pour la France.
Il est certainement possible de retenir d’autres objectifs en accord avec des priorités que nous dicte l’actualité. L’Épaulette œuvrera à cette inflexion. Elle sait pouvoir compter sur des membres influents de ce cercle pour avancer dans cette direction. Mais il serait vain de limiter ces engagements à ceux des sièges et bureaux ou conseils d’administration de nos organismes. C’est à chacun, et en particulier pour ce qui nous concerne aux correspondants et présidents de groupement, de développer cette dynamique inter-associative qui, le moment venu, pourra nous donner le poids du nombre pour relayer notre vision de l’esprit de défense, des valeurs qu’il porte et des moyens qui doivent y être associés. Je vous invite donc à initier ou rejoindre toute action locale qui viserait à faire émerger des positions communes sur les risques qui se présentent pour notre défense et sur le rôle qui peut être le nôtre dans les débats à venir. I
GBR (2S) Jean-François Delochre, Président national de L’Épaulette
> Participez à la marche de votre association en intervenant sur le blog du Président. http://alphacom.unblog.fr
a décision de modernisation de notre défense rend exécutoire à compter du 1er juillet 2013 le train de mesures de dissolution, réorganisation ou transfert voulu par le précédent gouvernement. Le nouveau pouvoir a déjà diffusé des pistes complémentaires, pour l’instant à l’étude, qui devraient permettre de poursuivre la « rationalisation » en 2013.
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Actualité défense
La commémoration de la Première Guerre mondiale ACTUALITÉ DÉFENSE
e centenaire de la grande guerre est un évènement international qui touche la France plus particulièrement. Un groupement d’intérêt public devra mettre en œuvre des actions préparées notamment par un rapport au président de la République (dans le calendrier ci-après) et une proposition du conseil général du Nord-Pas-deCalais commentée par le DMPA. Selon un arrêté publié par le Journal officiel du 15 avril, le général Elrick Irastorza, ancien chef d’état-major de l’armée de Terre, a été désigné pour présider le conseil d’administration du Groupement d’intérêt public « Mémoire du centenaire de la Première Guerre mondiale 1914-1918 ». Le même texte précise également que les parlementaires Claude Léonard, Joseph Bossé, Patricia Adam (vice-présidente de la commission de la Défense nationale et des forces armées à l’Assemblée), et Catherine Génisson feront partie de ce conseil d’administration en qualité de « personnalités qualifiées ». Les missions de ce groupement d’intérêt public seront de concevoir et de préparer l’organisation du programme des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale jusqu’au 31 décembre 2015 au plus tard. Outre le ministère de la Défense et des Anciens combattants, le groupement compte plusieurs membres qui auront voix au chapitre en fonction de leur contribution : notamment les ministères de la Culture et de la Communication, de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, des Affaires étrangères ou encore de l’Intérieur ainsi que l’Office national des anciens combattants (ONAC), le musée de l’armée, l’ECPAD (Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la défense) et le Souvenir français.
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Le calendrier du centenaire (extrait du rapport de M. Joseph Zimet au président de la République septembre 2011).
Le calendrier du centenaire
Le calendrier commémoratif proposé pour le centenaire pourrait se découper en quatre séquences : 1) Un premier cycle commémoratif, animé par l’Etat, en 2014, constituerait la « levée de rideau » du centenaire de la Première Guerre mondiale. L’action commémorative de l’Etat se concentrerait ainsi principalement sur l’année 2014, où le Gouvernement, avec le concours de l’ensemble de ses partenaires, assurerait l’organisation de six grands rendez-vous commémoratifs échelonnés entre le 28 juin et le 11 novembre 2014 : a) Une ouverture européenne, à Sarajevo, le 28 juin 2014, avec un grand rassemblement culturel européen et la réunion exceptionnelle des chefs d’Etat et de gouvernement européens pour une commémoration de l’événement déclencheur de la Première Guerre mondiale.
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Le général d’armée Elrick Irastorza, ancien chef d’état-major de l’armée de Terre.
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La force du mémorial de Notre-Dame de Lorette réside dans sa capacité à sublimer le sacrifice de tous les combattants en honorant dignement leur mémoire.
b) Une fête nationale, le 14 juillet 2014, mettant à l’honneur toutes les nations engagées dans la Grande Guerre, avec l’invitation des chefs d’Etat et de gouvernement pour le défilé du 14 juillet où seraient invités à défiler les soldats de tous les pays belligérants de la Grande Guerre. Après le traditionnel défilé, une parade géante serait organisée sur les Champs-Elysées, mise en scène par la troupe « Royal de Luxe », qui amènerait pour la première fois à Paris ses célèbres géants, déjà consacrés dans le monde entier. c) La commémoration du centième anniversaire de l’assassinat de Jean Jaurès, le 31 juillet 2014. d) Une commémoration décentralisée de la mobilisation générale et de l’entrée en guerre, le 2 août 2014, partout en France, avec le concours des communes. e) La commémoration de la première bataille de la Marne, au mois de septembre 2014. f) L’entrée au Panthéon de Maurice Genevoix, porte-parole légitime de la génération des combattants de la Grande Guerre, le 11 novembre 2014.
Un calendrier commémoratif du centenaire pour 2014-2018
L’ossuaire de Douaumont …souvenez-vous de Verdun. La bataille de Verdun, 21 février 1916 - décembre 1916, 300 jours et 300 nuits de combats acharnés, effroyables. 26 000 000 d’obus tirés par les artilleries soit 6 obus au m², des milliers de corps déchiquetés, environ 300 000 soldats français et allemands portés disparus.
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ACTUALITÉS DÉFENSE
La commémoration de la Première Guerre mondiale
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Maurice Genevoix fut blessé en avril 1915 près du village d’Éparges. Normalien, romancier, poète français, animé de la volonté de témoigner, il écrira entre les deux guerres ses récits les plus marquants (Ceux de 14, Raboliot, La dernière harde).
2) À compter de 2015, débuterait un deuxième cycle commémoratif, décentralisé, itinérant et intermittent, dont les collectivités territoriales seraient les hôtes et qui suivrait, durant trois ans, la chronologie et la géographie du champ de bataille. L’Etat accompagnerait les collectivités territoriales pour la production d’un certain nombre de grands événements commémoratifs tels que le centième anniversaire des offensives de Champagne, de la bataille de la Somme, de la bataille de Verdun ou de l’offensive sanglante du Chemin des Dames, etc. Concomitamment, les partenaires étrangers de la France marqueront eux aussi les temps forts de la Grande Guerre sur leurs territoires respectifs. Cette dimension internationale des commémorations de la Grande Guerre appellera un minimum de coordination entre les différentes initiatives menées au plan national.
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Poilus dans les tranchées, avant les assauts meurtriers.
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3) A la fin de l’année 2018, l’Etat prendrait à nouveau entièrement en charge l’organisation du centenaire de l’Armistice de 1918. Après le déroulement du cycle triennal décentralisé et itinérant du Centenaire, partout en France, l’Etat reprendrait la conduite du processus commémoratif du centenaire de la Première Guerre mondiale pour y mettre un terme, avec l’organisation des commémorations du centenaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, le 11 novembre 2018. 4) Enfin, viendrait l’épilogue du centenaire de la Grande Guerre, le point d’orgue commémoratif en 2019-2020, avec la commémoration du traité de Versailles et des sorties de guerre. Après le crépuscule du 11 novembre 2018, un certain nombre d’actions accompagneront ainsi decrescendo la fin définitive du cycle commémoratif du centenaire de la Première Guerre mondiale.
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> 3 questions à Monsieur Éric Lucas Contrôleur général des armées, directeur de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) au ministère de la Défense En quoi la convention signée entre le ministère de la Défense et la Région Nord – Pas-de-Calais, en avril 2011, marque-t-elle une évolution dans la mémoire menée par l’État ?
La convention du 13 avril 2011 est un texte important qui traduit la volonté de l’Etat d’accompagner, pour la première fois, une collectivité territoriale dans l’élaboration et la conception d’un projet mémoriel aussi ambitieux que celui mis en œuvre par la Région Nord – Pas-de-Calais. Plaçant au centre du projet un territoire marqué par les conflits contemporains, cette convention répond aux enjeux actuels de diffusion de la mémoire. Fournissant son expertise, son savoirfaire et s’impliquant dans chacune des dimensions de ce programme mémoriel, le ministère de la Défense accompagne ainsi la Région Nord – Pasde-Calais. Cette convention renforce la filière du tourisme de mémoire. En effet, celle-ci est devenue, en quelques années, un moteur du développement culturel et économique des collectivités territoriales dont certaines sont privées d’autres ressources. Tourisme de sens, le tourisme de mémoire éveille la conscience des citoyens à leur histoire. Véritable pédagogie par le voyage, le tourisme de mémoire participe à la construction de la citoyenneté et de ses valeurs. Au carrefour du tourisme, de la culture et de l’aménagement du territoire, cette convention prolonge la politique de mémoire portée, pour l’Etat, par le ministère de la Défense et souligne le dynamisme de la Région Nord – Pas-de-Calais dans la valorisation des traces des conflits du XXe siècle.
Quelle est selon vous la force essentielle du mémorial que la Région Nord-Pas-de-Calais va édifier sur le site de Notre-Dame de Lorette ?
L’une des forces essentielles du mémorial réside d’abord dans le choix du site où il sera érigé. Restée dans l’histoire comme la « butte sanglante », la colline de Notre-Dame de Lorette constitue l’un
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M. Éric Lucas, contrôleur général des armées, directeur de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) au ministère de la Défense.
Comment l’État va-t-il organiser les commémorations de la Grande Guerre sur la période 2014-2018 ?
Comme pour d’autres commémorations importantes de l’histoire de France, l’Etat s’implique dans la mise en œuvre et la coordination d’actions emblématiques pour célébrer le centenaire de la Première Guerre mondiale. Cycle mémoriel majeur, le centenaire de la Grande Guerre sera commémoré dans le monde entier durant plus de quatre années et avec l’en-
semble des pays belligérants de la Grande Guerre. A cet effet, au début de l’année 2012, un groupement d’intérêt public (GIP) baptisé « Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale 19142014 » a été créée (Cf. JO du 11 avril). Sa présidence a été confiée au général d’armée Elrick Irastorza, ancien chef d’état-major de l’armée de Terre. Cette structure a pour vocation la conception, la préparation et l’organisation du programme commémoratif du centenaire de la Première Guerre mondiale. Grâce à ce GIP, la France se donne les moyens de préparer ce grand rendez-vous mémoriel international. Dans cette perspective, un rapport de préfiguration rédigé par Monsieur Joseph Zimet, de la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives au ministère de la Défense et des anciens combattants, a été remis le 11 novembre 2011 au président de la République. Ce rapport propose une répartition des tâches entre l’Etat et les collectivités territoriales, avec une action des pouvoirs publics qui se concentrerait sur le début (2014) et la fin (2018) de la commémoration. Le programme commémoratif officiel du centenaire pour l’année 2014 serait articulé autour de six grands rendez-vous prenant place entre le 28 juin 2014, ouverture européenne du centenaire, et le 11 novembre 2014, date à laquelle un écrivain et ancien combattant de la Grande Guerre pourrait entrer au Panthéon. Ce programme insistera sur la transmission pédagogique de la mémoire de la Grande Guerre, le développement culturel et scientifique et le tourisme de mémoire. Ainsi, l’Etat assumera son rôle d’ordonnateur de la politique de mémoire de la Nation et prendra, avec le concours de la société civile et des collectivités territoriales, toute sa part dans l’animation du programme commémoratif du centenaire de la Première Guerre mondiale. Ce programme concentrera l’action de l’Etat sur le début (2014) et la fin (2018) de la commémoration et proposera dans l’intervalle aux collectivités territoriales et aux partenaires étrangers un cycle de commémorations décentralisées qui marquera les grandes étapes de la Première Guerre mondiale sur le territoire national. Le GIP associe plusieurs départements ministériels (défense, culture, éducation nationale, affaires étrangères, tourisme, intérieur), des établissements publics, notamment l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG), le musée de l’armée et l’établissement public de communication et de production audiovisuelle de la défense (ECPAD), mais également l’association des maires de France et le Souvenir français. I
ACTUALITÉS
des hauts-lieux de la mémoire de la Première Guerre mondiale. Les combats qui s’y déroulèrent, au cours de l’année 1914-1915, résument l’acharnement des soldats français et allemands à vouloir occuper cette position stratégique qui domine l’Arrageois et la plaine de Lens. Aujourd’hui, au centre de la colline, s’étend le plus vaste des cimetières militaires français : 40 058 corps y reposent, dont 20 060 dans des tombes individuelles et 19 998 dans sept ossuaires et une crypte. Dans ce monument, sont rassemblés les restes morts du Soldat inconnu de 1939-1945, de celui d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie et enfin la dépouille du Soldat inconnu de la guerre d’Indochine. Sa surface est de 25 hectares. L’autre force est ensuite dans le symbole qui surgit de ce projet. Sans oublier nos propres morts, le monument érigé aux abords de la nécropole de Notre-Dame de Lorette constitue d’abord une prouesse mémorielle. En effet, un siècle après la tragédie de la Grande Guerre, l’idée de rassembler en un même lieu tous les soldats alliés et ennemis sur un même monument, soit près de 600 000 noms, constitue bien un défi. Grâce à une méthode scientifique strictement appliquée de récolement, il y a, au travers de ce monument, une victoire de la mémoire sur l’oubli. Dans une « ronde des morts », les noms de ces soldats, dont beaucoup étaient âgés d’une vingtaine d’année, rappellent combien leur sacrifice fut grand. Aujourd’hui, en ces temps apaisés, il convenait donc d’honorer dignement et dans un esprit fraternel le souvenir de ces morts qui furent autrefois amis ou ennemis. S’intégrant parfaitement au site de Notre-Dame de Lorette, la force de ce mémorial réside donc dans sa capacité à sublimer le sacrifice tous les combattants, en honorant dignement leur mémoire. Ici, en ce lieu unique au monde, le visiteur pourra, en un seul coup d’œil, mieux mesurer tous les effets de la mort de masse. C’est pourquoi, à l’heure où le centenaire constitue, pour la première fois, un rendez-vous mémoriel international, il convient que l’Etat au travers du ministère de la Défense s’associe à ce projet porté par la région Nord – Pas-de-Calais.
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Cycle mémoriel majeur, le centenaire de la Grande Guerre sera commémoré dans le monde entier durant plus de quatre années et avec l’ensemble des pays belligérants de la Grande Guerre.
La rédaction
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ACTUALITÉS MILITAIRES
> Cathédrale des soldats, introduction à la célébration du jeudi 14 juin 2012 onsieur le président, mesdames et messieurs les ministres, autorités civiles, militaires et religieuses, familles de nos morts pour la France et vous tous ici, votre présence dans cette église des soldats élève très haut cet hommage national pour nos quatre morts. Soyez-en profondément remerciés. Sous ces voûtes, plus de cent fois déjà a retenti la sonnerie aux morts. Cent fois déjà le silence a conquis les corps et mille fois la prière a rempli les cœurs. Ici, chacun selon ses convictions mais tous d’un seul mouvement, nous nous recueillons et nous prions avec les familles, pour nos morts et pour les deux interprètes afghans qui les accompagnaient.
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Homélie Au moment où une peine très vive se mélange à une admiration profonde pour ces hommes qui ont donné leur vie pour notre patrie, je voudrais m’adresser à celles qui restent. Mères, sœurs, compagnes, filles, amies de nos militaires. Il y a quelques mois, un aumônier m’envoyait des lettres de son grand père, écrites entre le 6 août 1914 et le 8 octobre 1914, jour où il meurt pour la France, laissant sa femme et une toute petite fille. J’y trouve ces mots où s’entend déjà le grondement des canons : « Je ferai tout ce qu’il faut pour être fort… Il faut être énergique et surmonter ses peines, comme tu le feras toi aussi, douce chérie, car ton devoir est aussi noble à remplir que le mien. » (Patriote et de bon cœur. Dominique Rézeau, lettre du 6 août 1914) Deux jours plus tard, il complète : « si je ne te reviens pas demain, je partirai faire mon devoir avec toi sur mon cœur, ne te quittant pas un instant dans ma mémoire. » (8 août 1914). Par ces mots, femmes de France, tout est dit de ce que pensent vos militaires chéris. S’ils appartiennent à la nation par leur état, s’ils savent s’arracher à votre tendresse pour une aventure incertaine, si leur attention se concentre sur les ordres, leur amour les porte vers vous. Si leur vie est à la France, leur cœur est à vous. Et personne n’oublie que certaines d’entre vous affrontent les mêmes risques. S’ils servent leur pays, c’est parce que vous êtes là et qu’ils vous aiment. Et c’est parce qu’ils vous aiment que la France est belle. Malheur à ceux dont les yeux aveugles ne savent plus lire les cœurs. Nous savons, nous, qu’il n’y a pas un centimètre de ces guerres monstrueuses qui ne soit habité par la tendresse des hommes. L’armée ne vous les prend pas. Pas plus le hasard ou la folie délirante de ceux qui détournent le nom de Dieu. Ils donnent leur vie. Ils osent prendre un rude chemin, celui de l’action. Ils ne veulent pas assister impuissants à la débâcle de l’humanité. Le maréchal Lyautey écrivait : « il y a deux catégories d’êtres, ceux qui absorbent, les parasites, ceux qui rayonnent, l’élite. » (Lyautey, Maréchal de France, 1954, p. 24) Rayonner comporte toujours un risque : ici, il est mortel. Avec
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l’amour, le goût du risque habite le cœur du soldat. Peut être alors, dans un cœur de mère ou de femme, se glisse-t-il maintenant ce soupçon que je sentis quelque fois chez ma propre mère : pourquoi ce goût du risque ? Ne serait-il pas irresponsable ? En 1943, à Londres où elle est venue défendre sa patrie, Simone Weil écrivait contre les partisans de la honte : « Le risque est un besoin essentiel de l’âme. L’absence de risque suscite une espèce d’ennui qui paralyse autrement que la peur, mais presque autant… » (Simone Weil, Enracinement, Gallimard 1949, p.49) Et un philosophe ami rajoutait : « L’être qui court le moins de risques est ici-bas l’être le plus voisin du néant : qui ne risque rien n’est rien… La destinée de chaque homme est commandée par la réponse intérieure qu’il fait à cette question : de l’amour ou de la mort, lequel est une illusion? » (Gustave Thibon). Le risque appartient au soldat : il faut le lui laisser. Quitte à lui pardonner. Dans l’un de nos hymnes militaires, « loin de chez nous, en Afrique », un soldat frappé d’une balle s’adresse à son meilleur camarade en des murmures dévorés par la mort et l’amour : « Si tu retournes au pays, A la maison de ma mère, Parle-lui, dis-lui ces mots très doux. Dis-lui qu’un soir, en Afrique, Je suis parti pour toujours. Dis-lui qu’elle me pardonne Car nous nous retrouverons un jour. » « Dis-lui qu’elle me pardonne. » Pour ceux qui sont partis, pour ceux qui sont blessés, avec ceux qui sont auprès de vous, au nom de tous ces hommes qui partiront loin de vous, je vous demande de vous souvenir, de comprendre et de pardonner. Souvent il le faut. C’est en vous que commence le pardon qui permet au soldat de ne pas succomber à la haine. « Car nous nous retrouverons un jour. » Quelle espérance dans un cœur d’homme ! Les croyants le savent : la foi et de la prière, mêlées, font une espérance. N’est-elle pas en définitive cet élan souterrain et puissant qui jaillit quand la mort est proche ? Nous avons vu aussi cette femme, Marie, au pied de la croix : droite tandis que meurt son Fils. Quelle force et quelle espérance en elle ! D’où leur vient cette énergie ? Je reviens à l’une des dernières lettres de ce héros de la grande guerre : « au pied d’une meule de blé, je t’écris pour m’entretenir avec toi, pour avoir la force de supporter cette lourde croix comme tu dis. Mais nous la porterons ensemble bien vaillamment tous les deux, car au bout du chemin un bonheur nous est réservé. J’ai eu une vision dans un rêve, la veille que j’aille au feu… Dans un nuage lointain, je vis une croix lumineuse avec deux anges souriants derrière et un peu plus haut que la croix. J’en ai eu la vue deux secondes et depuis je me sens très fort car la confiance ne m’abandonne pas un instant. » (8 septembre 1914) Je vous souhaite à toutes, cette pure vision d’espérance absolue. I
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par Monseigneur Luc Ravel, évêque aux armées françaises
Hommage à un soldat tué en Afghanistan
gé de 45 ans, marié et père de trois enfants, l’adjudant-chef Franck Bouzet aura servi la France durant plus de 27 ans. Engagé en 1984 au titre du 13e bataillon de chasseurs alpins (13e BCA) à Barby, il s’illustre immédiatement comme un élément de très grande valeur. Ses excellentes qualités humaines et professionnelles lui permettent d’intégrer l’école nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) de Saint-Maixent, et d’accéder en 1992 au corps des sous-officiers de carrière. Sous-officier au comportement irréprochable, doué d’une capacité physique exceptionnelle et d’un remarquable état d’esprit, il se révèle un élément incontournable au sein de ses différentes affectations. Il s’avère un conseiller avisé du commandement et un modèle pour ses pairs, en particulier au 7e bataillon de chasseurs alpins (7e BCA) de BourgSaint-Maurice, où, durant deux ans, il cumule sa fonction d’adjoint au chef de section commando montagne avec celle de président des sous-officiers. L’adjudant-chef Bouzet a effectué de nombreuses opérations extérieures et missions de courte durée qui ont mis en avant son abnégation, son enthousiasme et ses remarquables qualités humaines : la Guyane en 1985, l’ex-Yougoslavie en 1994 et 1998, le Kossovo en 2000 et 2002, la République de Côte d’Ivoire en 2005 et 2007, la République Centrafricaine en 2009 et l’Afghanistan en 2011. Une nouvelle fois présent en Afghanistan depuis mai 2012 au sein d’une équipe de conseillers militaires français auprès de l’armée afghane, l’adjudantchef Bouzet a été mortellement blessé ce mardi 7 août en vallée de Kapisa. Alors que des militaires français étaient engagés dans une opération de sécurisation en appui de l’armée nationale afghane, un accrochage a eu lieu vers 5h30 à proximité du pont de Tagab. L’adjudant-chef Bouzet et un de ses camarades, ainsi qu’un militaire afghan, ont été touchés. L’adjudant-chef Franck Bouzet a succombé à ses blessures peu après son arrivée à l’hôpital à Kaboul. Dès l’annonce de son décès, le président de la République a présenté à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances. Il a également affirmé que le retrait de nos forces combattantes sera achevé, comme prévu, à la fin de l’année. L’armée de Terre, profondément unie dans la peine, partage le deuil des proches et des camarades de l’adjudant-chef Bouzet. Nous ne l’oublierons pas. Nos pensées accompagnent également son camarade blessé à ses côtés. I
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La cérémonie du 22 juin s’est déroulée en présence du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls et du directeur de cabinet adjoint du président de la République, le préfet Alain Zabulon.
Hommage aux deux soldats tués en Guyane a cérémonie d’hommage national aux deux militaires du 9e RIMa tués le 27 juin 2012 s’est déroulée dans la cour d’honneur de l’hôtel national des Invalides à Paris, mardi 3 juillet 2012. Présidée par monsieur Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, en présence de monsieur Victorin Lurel, ministre des Outre-mer, cette cérémonie a permis à la Nation de rendre hommage à nos deux camarades morts au service de la France. Le général d’armée Bertrand Ract Madoux, chef d’État-major de l’armée de Terre (CEMAT), aux côtés d’autorités civiles et militaires, a lui aussi honoré la mémoire de l’adjudant-chef Moralia et du sergent Pissot, en leur remettant la médaille militaire. Le ministre de la Défense les a faits chevaliers de la légion d’Honneur. Promus au grade supérieur à titre exceptionnel, l’adjudant-chef Moralia et le sergent Pissot avaient également reçu une citation sans croix avec attribution de la médaille d’or de la Défense Nationale à l’ordre de l’armée avec palme, lors d’une cérémonie en Guyane le 2 juillet 2012. Le Sirpa Terre a communiqué les biographies officielles des deux soldats tués mercredi en Guyane.
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Agé de 28 ans, l’adjudant Stéphane Moralia aura servi la France pendant plus de neuf ans. Engagé volontaire sousofficier à l’Ecole nationale des sous-officiers de Saint-Maixent l’école le 1er mars 2002, il est nommé sergent le 1er septembre suivant et rejoint le Régiment de marche du Tchad (RMT) alors à Noyon le 4 novembre. Chef de groupe infanterie AMX 10P puis chef de groupe anti-char courte portée, il est promu sergent-chef le 1er octobre 2006. Sous-officier adjoint au chef de section puis chef de section de combat de l’infanterie blindée, il est promu adjudant le 1er octobre 2011. Le remarquable parcours professionnel de ce jeune sous-officier est jalonné de nombreuses opérations extérieures. En 2003, il fait partie de l’opération LICORNE en République de Côte d’Ivoire. En 2005, il part pour l’Afghanistan dans le cadre de l’opération PAMIR. En 2007 il intervient au Kosovo pour l’opération TRIDENT. En 2008, il prend part à l’opération DAMAN au Liban. En 2009, il est pour la première fois sur le continent sud- américain, en Guyane, dans le cadre de la mission HARPIE. La même année, en 2011, il est envoyé en mission au Tchad pour l’opération EPERVIER, puis retourne en République de Côte d’Ivoire. Homme de terrain au charisme hors du commun, il brille par son exemplarité et par ses compétences techniques. Doué de remarquables qualités de chef, volontaire et motivé, il fait preuve d’un professionnalisme sans faille dans l’exercice de ses fonctions. Le 1er août 2011, il est affecté en Guyane, au 9e Régiment d’infanterie de marine 9e RIMa – Cayenne), comme sous-officier adjoint au sein des Commandos de recherche et d’actions en jungle (CRAJ) et il est engagé plus particulièrement dans le cadre de l’opération de lutte contre l’orpaillage illégal HARPIE. Le 27 juin 2012, engagé dans le secteur de Dorlin, dans le Sud-ouest de la Guyane, l’adjudant Moralia est grièvement blessé au cours d’un accrochage avec des tireurs embusqués. Il est évacué par hélicoptère vers Maripasoula sur une structure médicale. L’adjudant Moralia meurt des suites de ses blessures. Il est détenteur d’une citation du niveau régiment avec attribution de la croix de la valeur militaire, de la médaille d’outre-mer et de la médaille d’or de la Défense nationale avec citation à l’ordre du régiment. Célibataire et sans enfant, l’adjudant Stéphane Moralia a été tué dans l’accomplissement de sa mission au service de la France. I
Agé de 33 ans, originaire du Morbihan où vivent ses parents, le caporal-chef Sébastien Pissot aura servi la France durant plus de treize ans. Il s’engage au 1er Régiment d’infanterie de marine (1er RIMa – Angoulême) le 1er décembre 1998. 1re classe le 1er juillet 1999, il est nommé caporal le 1er décembre 2000. A l’issue de sa formation de spécialité initiale, il devient cavalier porté et intègre le 1er escadron. Il est promu au grade de caporal-chef le 1er octobre 2003, puis caporal-chef de 1re classe le 1er décembre 2009. En juillet 2004, il rejoint le 6e Bataillon d’infanterie de marine (6e BIMa) au Gabon, en tant que tireur sur véhicule blindé ERC 90. En 2006, il rejoint à nouveau le 1er RIMa et devient adjoint chef de patrouille sur véhicule blindé léger en 2008, puis chef de patrouille en 2010. En janvier 2011, il devient auxiliaire sanitaire de son unité. Le remarquable parcours professionnel de ce militaire du rang est jalonné de nombreuses opérations et missions extérieures. En 1999, il est en Côte d’Ivoire dans le cadre de l’opération LICORNE. En 2000, il est envoyé en mission à Djibouti. En 2001, il intervient au profit de la SFOR ONU en Ex-Yougoslavie. En 2002, il part pour Mayotte. En 2004, il intervient en Afghanistan, au profit de la mission HERACLES. Il part de nouveau pour Djibouti en 2008. En 2009, il participe à l’opération EPERVIER au Tchad. Enfin, en 2010, il retourne pour la 3e fois à Djibouti. Affecté depuis le 1er août 2011, à la compagnie de commandement et de logistique du 9e de Marine, le caporal-chef de 1re classe Sébastien Pissot est employé en qualité de chef d’équipe débarquée et d’auxiliaire sanitaire à la section de Commandos de recherche et d’actions en jungle (CRAJ). Particulièrement compétent et volontaire, il sert avec abnégation et montre une réelle maitrise des savoirfaire techniques et tactiques. Engagé régulièrement dans le cadre de l’opération HARPIE de lutte contre l’orpaillage illégal, il remplit toujours avec succès l’ensemble des missions en jungle qui lui sont confiées. Animé des plus belles qualités, il est apprécié de ses cadres et de tous ses camarades. Le 27 juin 2012, engagé dans le cadre de la mission Harpie de lutte contre l’orpaillage clandestin, dans le secteur de Dorlin, dans le Sud-ouest de la Guyane, le caporalchef de 1re classe Sébastien Pissot a été mortellement touché au cours d’un accrochage avec des tireurs embusqués, alors qu’il portait secours à un militaire blessé. Il est titulaire de la médaille d’outre-mer et de la médaille d’or de la Défense nationale. Pacsé avec un enfant à charge, le caporal-chef de 1re classe Sébastien Pissot a été tué dans l’accomplissement de sa mission au service de la France. I
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n hommage a été rendu vendredi 22 juin matin, à Hyères, dans le Var, aux deux gendarmes tuées le dimanche dans l’exercice de leurs fonctions dans le village de Collobrières. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls et du directeur de cabinet adjoint du président de la République, le préfet Alain Zabulon. « Aujourd’hui, c’est (...) la France tout entière qui est dans la peine et s’incline avec respect et infinie gratitude », a déclaré Manuel Valls. « Ces deux jeunes femmes gendarmes étaient à l’image de tous les gendarmes de France, de ces militaires qui, chaque jour, portent l’uniforme avec fierté et dignité, et accomplissent leur mission de sécurité publique », a-t-il ajouté. L’adjudante Alicia Champlon, 29 ans, et la maréchale-des-logis chef Audrey Berthaut, 35 ans, ont été tuées « dans des conditions d’une grande violence » alors qu’elles intervenaient sur une altercation consécutive à un vol de sac à main. NDRL : le président de la République s’est rendu dernièrement sur les lieux récent de ce drame.
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Hommage aux deux gendarmes tuées dans le Var
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De la gestion du personnel à l’interarmisation du soutien de l’homme Le GCA Renard a accordé un entretien à L’Épaulette à la veille de ses adieux aux armes, au terme de 4 années à la tête de la direction des ressources humaines de l’armée de Terre (2008-2012). L’objet de ce dossier est de mettre en perspective la montée en puissance de l’interarmisation du soutien de l’homme avec la « manœuvre RH » de l’armée de Terre conduite ces dernières années.
epuis l’automne 2010, l’état major des armées a entrepris la réforme du soutien de l’homme et de la réduction des corps statutaires, il s’agit de créer un corps d’officiers « à vocation administrative » à partir de la fusion des trois corps de commissaires actuels et de l’intégration de certains officiers provenant de l’extinction des CTA. Pour comprendre et suivre l’évolution de ces réformes importantes, L’Épaulette, rapporte régulièrement les avancées de ce chantier et en a dernièrement rencontrer 3 acteurs. En décembre 2010, la revue, dans son numéro 172, présentait le futur service du commissariat des armées (p 15 à 17, commissaire colonel France Kolb). En décembre 2011, le N° 175 présentait le projet de réforme des corps d’officiers à vocation administrative (p 42). En avril 2012, L’Épaulette a rencontré le commissaire en chef d’Elloy de Boninghen du SCA pour faire le point sur ce service qui doit avoir achevé ses réformes avec les armées d’ici 2016. Ces réformes ont évidemment un impact sur la gestion des ressources humaines de l’armée de Terre. Les 6 et 11 juin 2012, l’armée de Terre et le SCA ont convoqué les officiers CTA Terre (Juridiques, budget – finance et administratifs) pour leur présenter les perspectives d’une intégration dans le corps des commissaires des armées. Quelques jours plus tard, L’Épaulette a rencontré le GCA Renard, directeur des ressources humaines de l’armée de Terre. Les 3 chapitres ci-après présentent l’état actuel des transformations : La gestion des ressources humaines dans l’armée de Terre par le GCA Renard, DRHAT Le SCA, organisation et personnels par le commissaire en chef de première
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classe d’Elloy de Bonninghen, officier projet « GRH commissaires » du SCA. Le COSAT, d’après une présentation de la DRHAT et le témoignage du capitaine Rodriguez (CTA, GSBdD de Vincennes) qui assistait à la présentation DRHAT – SCA du 6 juin 2012. I
> La réorganisation et la manœuvre des ressources humaines de l’armée de Terre Interview du GCA Philippe Renard DRHAT Mon Général, pouvez-vous nous rappeler à grands traits de votre parcours ? Je suis entré à l’ESM en 1974 (promotion Lieutenant Darthenay, 19741976). A ma sortie de l’école, j’ai choisi l’arme des Troupes de marine, spécialité Arme blindée et cavalerie. À l’issue d’une première affectation à l’EED de la 2e DB de 1977 à 1979, j’ai servi comme chef de peloton blindé au 5e RIAOM à Djibouti pendant deux ans puis comme instructeur à l’EAI (19821984) avant de prendre le commandement de l’escadron blindé de reconnaissance du 23e BIMa à Dakar jusqu’en 1986. Après un passage au Commandement des écoles de l’armée de Terre (1986-1988), j’ai suivi les cours de la 102e promotion de l’école supérieure de guerre (1988-1990) puis
occupé différents postes à l’EMAT de 1990 à 1994 dans le domaine de l’organisation et des effectifs. Commandant en second du 5e RIAOM à Djibouti de 1994 à 1996, j’ai pris le commandement du 1er RIMa d’Angoulême en 1997, régiment avec lequel je suis parti en ex-Yougoslavie. De retour à l’EMAT en 1999, j’y ai occupé différents postes de responsabilités, notamment chef de section études et synthèse au bureau organisation effectifs, bureau dont je suis devenu le chef en 2002. Sous-directeur recrutement de la DPMAT de 2005 à 2006, j’ai été ensuite sous-chef d’état-major organisation ressources humaines de l’EMAT de 2006 à 2008. J’ai été directeur des ressources humaines de l’armée de Terre du 1er septembre 2008 à l’été 2012. Comment vous est venue cette appétence pour la fonction RH ? Avez-vous eu des choix de carrière à faire ? Je n’avais pas d’appétence particulière pour les ressources humaines. La
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Le général de corps d’armée Philipe Renard, lors de ses adieux aux armes, le jeudi 5 juillet 2012.
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tion personnel qui vous ont marquées ? Quelles leçons en avez-vous tirées ? Nous avons profondément modernisé la gestion des ressources humaines ; je dirais même qu’elle s’est « professionnalisée ». Au cours des années, l’armée de Terre a su développer des outils (SIRH CONCERTO, simulateur de gestion prévisionnelle des flux, de suivi et de pilotage des effectifs et de maîtrise de la masse salariale) et des processus (gestion prévisionnelle des effectifs des emplois et des compétences - GPEEC) qui lui permettent, parce qu’elle dispose désormais d’une situation précise de l’état de la ressource, d’une vision de moyen terme et de la capacité à anticiper par la simulation et la modélisation les grandes évolutions RH, de piloter sa ressource en temps réel en prenant les mesures nécessaires à la préservation des grands équilibres. Dans un contexte de pilotage des effectifs et de la masse salariale devenu extrêmement strict, ces évolutions étaient absolument nécessaires. Plus récemment, la réorganisation de la chaîne RH, qui s’est traduite par la création de la DRHAT, a permis de renforcer la cohérence du domaine en plaçant l’ensemble des compétences RH politique, recrutement, formation, gestion, solde et droits individuels –sous une autorité unique. La plus grande évolution réside finalement dans le changement de logique de fonctionnement de notre gestion des ressources humaines. Dans « l’ancien système » l’organisateur fixait les objectifs de gestion et la masse salariale était allouée en conséquence. Aujourd’hui, la masse salariale est devenue la donnée d’entrée à partir de laquelle se construit une pyramide par corps et grade dont on s’assure qu’elle est cohérente avec le contrat opérationnel. Cette nouvelle approche imposée par les financiers a un impact direct sur le recrutement et l’avancement mais également sur le niveau de contractualisation de l’armée de Terre. Le principal enseignement que je tire de ces années de restructurations permanentes, c’est l’obligation de développer une capacité à s’adapter, à être réactif et à anticiper pour toujours garder le temps d’avance suffisant et ainsi •••
décision de rejoindre le domaine RH a été prise, à l’époque, de manière unilatérale par mon gestionnaire qui a certainement dû considérer que je disposais des aptitudes nécessaires. Mon parcours s’est construit par la suite en fonction de l’expérience acquise et des résultats obtenus dans les différents postes que j’ai occupés, à l’EMAT puis à la DPMAT. Je n’ai jamais réellement eu de choix de carrière à faire, ayant toujours eu le sentiment que mon gestionnaire me bâtissait un parcours professionnel attractif et particulièrement valorisant dans un domaine où de nombreux postes de responsabilité sont offerts. Quelle est la place des RH dans votre vision du commandement ? L’armée de Terre est par nature un « système d’hommes » ; les hommes et les femmes qui la composent sont le cœur de sa capacité opérationnelle. A ce titre, la gestion des ressources humaines est l’un des contributeurs essentiels de l’efficacité opérationnelle.
Elle se situe donc au cœur de l’action de la chaîne de commandement et nécessite de sa part une implication totale. Si la mise en place des bases de défense a conduit à un émiettement des responsabilités dans le domaine RH, si elle a complexifié le système en introduisant un nouveau jeu d’acteurs, elle a néanmoins eu le « mérite » d’obliger les cadres de contact (chefs de corps, commandants d’unité, chefs de section) à se réapproprier ce que j’appelle « la RH de commandement », c’est-à-dire la responsabilité de décision en termes de gestion RH. Depuis la professionnalisation, cette dimension centrale de l’exercice du commandement avait été quelque peu abandonnée aux seuls spécialistes RH des formations qui sont désormais recentrés exclusivement sur la préparation administrative et l’exécution des actes RH. En mettant votre expérience de près de 40 ans dans l’armée de Terre en perspective, quelles sont les grandes évolutions de la fonc-
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••• éviter les à-coups en gestion dont les effets sont dévastateurs sur les parcours professionnels des administrés voire sur leur stabilité géographique et familiale à laquelle nous prêtons une grande attention.
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L’armée de Terre insiste souvent sur sa dimension humaine, sur le fait qu’elle soit avant tout un « système d’hommes ». Ce credo exigeant vous soumet au quotidien, sous la contrainte du « réel », au rude exercice de la gestion : comment le vivez-vous et le réalisez-vous ? Je voudrais tout d’abord rappeler qu’en termes de gestion, la mission de la DRHAT, et plus précisément du service de la gestion du personnel, est de répondre aux besoins de tous les organismes employant du personnel de l’armée de Terre qui sont formalisés par les documents d’organisation (REO). Il s’agit de mettre à leur disposition du personnel formé, apte à être employé dans une fonction de son niveau de qualification et éventuellement à être engagé en opération après avoir suivi une période de mise en condition avant projection. La difficulté pour le gestionnaire, c’est bien évidemment d’arriver à honorer ces besoins, ce qui est impératif, tout en prenant en compte les aspirations individuelles et souvent légitimes du personnel (travail du conjoint, accès à la propriété, etc.). D’où la nécessité d’informer, d’expliquer, d’entretenir le dialogue avec les acteurs RH locaux qui restent le principal relais d’une administration centrale souvent jugée, à tort, comme coupée des réalités du terrain. Il faut bien intégrer le fait que l’intérêt collectif prime toujours sauf en cas de problème grave et avéré. Ainsi, lorsque la situation l’exige, la DRHAT prend des décisions sur très court préavis en faisant abstraction de toute contrainte de gestion.
« La création du corps des officiers spécialistes de l’armée de Terre (COSAT) répond à un besoin en officiers experts de haut niveau ».
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Comment appréciez-vous l’interarmisation en cours de ce domaine ? Quelle place et quels défis pour l’armée de Terre ? Dans un contexte particulièrement tendu sur le plan budgétaire, il me paraît tout à fait légitime de chercher à optimiser nos structures et à harmoniser nos processus en nous inspirant de ce qui se fait de mieux au sein des différentes composantes de nos armées. Il nous appartient cependant de trouver le juste équilibre logique de milieu/dynamique interarmées et de veiller à la reconnaissance de nos spécificités et à la préservation d’une véritable culture Terre qui découlent directement de nos conditions d’emploi. A titre d’exemple, dans le cadre de la rationalisation de l’enseignement militaire supérieur du second degré, l’armée de Terre, soucieuse que soient bien distingués les besoins en formation militaire supérieure interarmées de ceux spécifiques à chaque armée, a obtenu pour compenser la disparition du Cours Supérieur d’État-Major la mise en place au sein de l’École de Guerre de trois mois d’enseignement spécifique consacrés à l’apprentissage de la conception des opérations interarmes. Vous côtoyez régulièrement des DRH d’autres organisations et entreprises : comment êtes-vous perçu, qu’avez-vous en commun, quelle est votre singularité ? Il existe aujourd’hui une véritable communauté RH en France dont les membres doivent relever les mêmes défis, rencontrent les mêmes difficultés et possèdent les mêmes préoccupations. C’est la raison pour laquelle, dans la continuité de mon prédécesseur, j’ai cherché à entretenir des liens étroits avec les différents acteurs RH du public comme du privé pour stimuler la réflexion, confronter les expériences et échanger les bonnes pratiques. Les différentes activités que nous organisons en partenariat avec le monde des DRH montrent que nous sommes finalement très peu sollicités sur les aspects techniques du domaine RH mais davantage sur des sujets liées à l’éthique, au leadership, au management du changement, c’est-à-dire sur ce qui nous distingue, sur ce qui fait notre force et qui les impressionne. Bien sûr, les solutions mises en œuvre, les postures adoptées ne sont pas forcément transposables en l’état d’un système à l’autre. Il faut bien comprendre que notre modèle de gestion « par flux » reste très différent de ceux de la fonction publique et du privé qui,
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En couverture > DRHAT et réforme du soutien de l’homme
« Nous sommes finalement très peu sollicités sur les aspects techniques du domaine RH mais davantage sur des sujets liés à l’éthique, au leadership, au management du changement... »
eux, gèrent des « stocks ». Concrètement, un officier « entre » dans l’armée de Terre par le bas de pyramide sur des emplois de première partie de carrière en unité opérationnelle et en « sort » par le haut de pyramide en quittant des emplois de deuxième partie de carrière, vécue le plus souvent en état-major au sein d’une dominante (RH, capacités, emploi, SIC, RENS etc.). Ce modèle spécifique garantit la cohérence et la régénération de notre système, qui reste soumis à l’impératif de jeunesse, donc le maintien de sa capacité opérationnelle. S’agissant de l’image que nous renvoyons vers le monde civil, et cela rejoint ce que je disais précédemment, je crois pouvoir dire qu’elle est celle de spécialistes du management. Ce constat a d’ailleurs conduit les écoles de Coëtquidan à mettre en place des partenariats avec plusieurs écoles civiles (ESCP Europe, HEC, etc.) afin qu’elles bénéficient de notre expertise dans le domaine de la formation des cadres à la gestion du stress, de la prise de décision rapide en situation éprouvante et au commandement. Les exigences de maintenir un volume d’officiers de recrutement direct et de stabiliser le recrutement des OSC pose la question du rôle dévolu aux officiers d’origine SD. Les officiers semi-directs occupent toute leur place au sein de la population des officiers. J’en veux pour preuve le chevauchement des plages de recrutement de l’ESM et de l’EMIA qui montre bien la complémentarité de ces deux populations. Comme pour leurs camarades directs, la première partie de carrière des officiers semi-directs est « sanctuarisée » : parcours de spécialiste pour les officiers du Corps technique et administratif, parcours
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Quelle évolution du rôle des associations d’officiers (NDLR : La Saint Cyrienne, L’Épaulette, Le Trèfle) entrevoyez-vous à l’avenir ? L’entraide, et à travers elle l’entretien de cet esprit de fraternité qui caractérise les officiers de l’armée Terre, doit rester la mission première des associations d’officiers. Cela me semble d’autant plus important dans une période marquée par de profondes réorganisations et un durcissement des opérations. Je les encourage tout de même à s’ouvrir encore davantage vers les associations en prise avec le monde du travail afin de développer des réseaux à même de reconvertir nos officiers dans les meilleures conditions quelle que soit leur origine. Il ne faut plus penser que l’on s’engage pour faire carrière dans l’armée de Terre jusqu’à sa retraite. « Parce qu’il y a plusieurs vies dans une vie », une carrière professionnelle est faite de deux, voire trois parcours : le parcours militaire est le premier d’entre eux. Au bilan, dans le regard de ceux que vous allez passer en revue pour la dernière fois le 5 juillet prochain, qu’estce que vous vous attendez à voir ? Je m’attends à voir de l’amitié, une amitié qui s’est forgée au cours des périodes inoubliables que j’ai eu la chance de passer à leurs côtés ou à leur tête en corps de troupe. De l’amitié donc de l’émotion. I
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La restructuration en cours de plusieurs corps et services (SID, CAT, CTA, etc.) pose beaucoup de questions à certains
voir dérouler leur deuxième partie de carrière dans le domaine de l’infrastructure, à postuler pour une admission dans le corps des ingénieurs militaires d’infrastructure de la défense (IMI), qui a été créé en 2010 dans le cadre de la montée en puissance du SID.
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opérationnel pour ceux issus de l’EMIA de nos adhérents. Quels messages avezincluant notamment un temps de comvous à leur adresser ? mandement d’unité élémentaire. En ce qui concerne la réforme de La seconde partie de carrière est l’administration militaire, je vous quant à elle très dépendante de la réusconfirme ce que j’ai dit devant les site au diplôme d’état-major, aux scolamembres du CFMT le 23 mai et à l’ocrités du diplôme technique, ou au casion des journées d’information orgaconcours d’accès à l’enseignement nisées au profit des officiers du CTA et militaire supérieur du second degré du CS les 6 et 11 juin. La création du (EMS2). Ainsi, un officier semi-direct corps des officiers spécialistes de l’arbreveté (14 en 2010, 16 en 2011, soit mée de Terre (COSAT) - qui se substi26 % du concours « sciences de l’homme tuera au CTA Terre et au CSP dès le 1er et relations internationales ») qui suit la scojanvier 2014 - répond à un besoin en larité de l’Ecole de Guerre est susceptiofficiers experts de haut niveau dans ble d’atteindre le grade de colonel, des spécialités (SIC, RI, RENS, RH voire le généralat et peut tout à fait se etc.) complémentaires de celles existant voir confier le commanau sein du COA. Le stadement d’un régiment. tut de ce nouveau corps Plus que l’origine de Un officier d’accueil, qui a fait l’obrecrutement, et sans nier jet d’une attention toute « entre » l’importance de l’âge particulière, reprend en dans l’armée de Terre qui détermine une longrande partie les disposipar le bas de pyramide gévité dans la carrière, la tions du statut du CTA sur des emplois de différenciation des caractuel, notamment le première partie de rières s’appuie donc maintien de la limite carrière en unité d’abord sur la qualité d’âge maximum à 62 opérationnelle et en des services rendus, le ans. L’évolution majeure « sort » par le haut de mérite, les compétences pourrait être l’introducdétenues et l’investisse- pyramide en quittant des tion d’une règle d’avanemplois de deuxième ment personnel. cement semi-automapartie de carrière. tique, sous condition de En 2011, l’armée de diplôme, au grade de Terre mettait en forcommandant qui contrimation environ 400 officiers du buera à la valorisation de ce nouveau COA ayant vocation à commander corps. Je vous confirme également une UE. Peut-on confirmer qu’une centaine d’OSAT relevant des aujourd’hui cet objectif, notamdomaines de spécialité PBF, ADM et ment aux officiers de recrutement RAJ ont vocation, sur la base du volontardif (OAEA) ? Sinon dans quelles tariat, à basculer entre 2014 et 2016 dans conditions peuvent-ils espérer le futur corps unique des commissaires exercer des responsabilités de qui verra le jour le 1er janvier 2013. même niveau ? S’agissant de nos officiers du Je vous confirme le message que domaine de spécialité « techniques j’ai martelé à l’occasion de la journée d’opérations d’infrastructure », je les des présidents des officiers, lors de ma incite fortement, s’ils souhaitent poutournée dans les EMSD et lors du stage des chefs de corps : au regard du format actuel tous les officiers semi-directs et semi-directs tardifs (OAEA) sont aujourd’hui assurés de commander une unité élémentaire, dans les forces ou au sein des GSBdD. Plus généralement, il est fondamental de garder à l’esprit que les recrutements semi-direct, semi-direct tardif et rang sont complémentaires du recrutement direct parce qu’ils permettent d’alimenter de manière planifiée et organisée les besoins en officiers supérieurs (commandant et lieutenant-colonel) servant en état-major, qui se situent au cœur du fonctionnement des armées.
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« Parce qu’il y a plusieurs vies dans une vie », une carrière professionnelle est faite de deux, voire trois parcours : le parcours militaire est le premier d’entre eux.
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> Le service du commissariat des Armées •••
Ce tableau définit les principes structurels et les domaines d’action.
L’organisation et les missions du service e SCA est désormais le service de soutien commun des armées en appui des bases de Défense. Le tableau ci-dessous décrit les principes d’organisation du Service selon une logique fonctionnelle et non plus territoriale, qui regroupe autour de 5 centres experts (cases roses) et d’organismes spécialisés chacun de ses 6 métiers (cases violettes).
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Aux termes de l’arrêté du 14 décembre 2009 portant organisation du service du commissariat des armées (SCA), la sousdirection règlementation études juridiques est l’une des quatre sous direction de la direction centrale du SCA. Elle : « 1. Participe à l’élaboration de la réglementation relative à l’administration générale et au soutien des armées et des textes réglementaires intéressant l’organisation des armées et services de soutien. 2. Prépare les textes réglementaires propres au service du commissariat des armées. 3. Assure la conduite de l’activité des organismes du service chargés du traitement des droits individuels, contribue dans ce domaine à l’évolution de la réglementation et à la prise en compte de ses incidences dans les systèmes d’information. 4. Analyse les questions juridiques spécifiques au service du commissariat des armées et participe aux études menées sur celles relatives à l’environnement juridique des forces en opération. 5. Administre les prises maritimes et traite les événements de mer, avec l’appui de la sous-direction « finances-budgetcomptabilité ». 6. Fournit aux bases de défense l’assistance juridique qu’elles requièrent, dans son domaine de compétence. 7. Assure, en liaison avec la direction des affaires juridiques, la coordination des services locaux du contentieux. 8. Assure le règlement des indemnités consécutives aux réquisitions mobilières et immobilières relevant du service. » Afin d’assurer ces missions, la sousdirection est composée de trois bureaux : • le bureau conduite des centres de droits individuels, • le bureau études juridiques, • le bureau règlementation. Cette sous direction est composée de
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SCA
Sous direction Règlementation / Etudes juridiques
militaires (commissaires des trois armées, officiers des armes) et de personnel civil du ministère de la défense.
Droits Individuels
Depuis le début de l’année 2010, la fonction « droits financiers individuels » a subi de profonds changements par rapport à ce qu’elle était jusqu’alors, en conséquence des évolutions majeures de l’organisation de la défense et en particulier de ses modalités de soutien. Ainsi, l’état-major des armées a pris à son niveau certaines attributions des armées, avec : la création de l’organisation interarmées des soutiens (OIAS), la création du centre de préparation et de conduite des soutiens (CPCS), la prise en compte par les GSBdD, généralisées depuis le 1er janvier 2011, du soutien des formations implantées dans le périmètre de la base de défense (BdD) concernée. À cette même date, les commissariats des 3 armées ont été dissous, et leurs attributions réparties entre le service du commissariat des armées (SCA), les armées, d’autres services du ministère, et pour cer-
taines externalisées. Parallèlement, une rationalisation des systèmes d’information (SI) réduit le nombre des applications existantes dans les armées, et généralise certains nouveaux SI fédérateurs. Dans le domaine des droits individuels, cette réforme a des conséquences très lourdes : 1/ Responsabilités : La direction des ressources humaines du ministère de la Défense (DRH-MD) est : • responsable de l’évolution de la réglementation, de son interprétation et de l’harmonisation des pratiques, • propriétaire des systèmes d’information: référentiel en organisation (CREDO), calculateur unique de la solde (Louvois), calculateur unique CR-DT (FD@Ligne) et noyau commun interministériel (NCI). Les directions des ressources humaines (DRH) de chaque armée, de la gendarmerie nationale et du service de santé des armées sont responsables de la gestion de leurs ressources humaines, propriétaires de leur système d’information « ressources humaines » (SIRH). La direction du service du commissariat des armées (DCSCA) est responsable
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La section assistance aux formations / droit interne apporte un conseil juridique à la direction centrale.
les certificats de reconnaissance de droits à rapatriement définitif, les suppléances « transport » (délivrance des bons uniques de transport – BUT). Le « bon » traitement des droits individuels passe donc par une compréhension rapide des ces nouveaux éléments, afin de prendre immédiatement en compte les nouveaux circuits administratifs et s’adresser directement au bon interlocuteur. Dans tous les cas, chaque individu n’a qu’un seul point d’entrée dans ce domaine : le service administratif et financier (SAF) de son GSBdD.
Juridique Le bureau réglementation Le bureau règlementation est composé de deux sections : • La section réglementation des organisations chargée de préparer les textes d’organisation du service, ainsi que certains textes d’accompagnement des évolutions organisationnelles des armées. Elle participe dans ce cadre aux travaux de consolidation juridique du nouveau dispositif interarmées de soutien. Elle entretient une expertise particulière en tant que correspondant de la DAJ pour l’immatriculation d’organisme à l’INSEE et la mise en œuvre de la loi « informatique et liberté ». • La section règlementation administrative : chargée de la refonte, selon une approche interarmées, des procédures administratives ne relevant pas d’un bureau spécialisé de la direction centrale. Elle procède en complément à toutes analyses approfondies de réglementation demandées par la direction centrale et l’état-major des armées. Responsable du soutien du service en matière de logistique, ainsi que de la liaison avec la CPBO pour la publication des textes pris sous timbre de la direction centrale, elle assure le suivi des arrêtés, instructions, circulaires, directives et décisions publiées relevant de la responsabilité du SCA. Le bureau études juridiques Le bureau études juridiques est lui aussi composé de deux sections : • La section assistance aux formations / droit interne apporte un conseil juridique à la direction centrale et aux organismes extérieurs du SCA. Egalement chargée de l’assistance juridique aux bases de défense, la section traite les demandes de
conseil juridique au commandement sollicitées par les cellules de conseil juridique des BdD auprès des services locaux du contentieux en cas de difficulté de traitement. A ce titre, elle transmet à la direction des affaires juridiques toute question qui nécessite une position de principe. La section a enfin pour mission d’organiser, de coordonner et de suivre l’activité des SLC. • La section assistance aux opérations / organisations internationales apporte une expertise juridique pour toutes les questions relatives aux forces en opération et/ou stationnées à l’étranger, dans la sphère de compétence du SCA. La SAO fournit également l’assistance et l’information juridiques nécessaires aux DIRCOM qui peuvent lui adresser des dossiers, directement en cas d’urgence ou via le « guichet unique » du CIAO. Grâce à son positionnement en direction centrale, cette section est ainsi en mesure d’animer une véritable chaîne de conseil juridique au profit des organismes hors métropole. La SAO a, en outre, vocation à participer aux travaux de réflexion de l’EMA ou de la DAJ sur l’environnement juridique des forces et à proposer aux organismes centraux extérieurs au SCA la refonte de textes réglementaires jugés obsolètes par les théâtres d’OPEX. Enfin, la section développe une expertise en droit douanier, orientée notamment sur les problématiques spécifiques à l’outre-mer (DICOM) et aux OPEX, dans le cadre de son partenariat avec le Bureau des Douanes Interarmées (BDIA du Centre Multimodal des Transports). La cellule bibliothèque administrative : a en charge la gestion du centre de documentation de la direction centrale (enregistrement des revues, archivage, gestion des abonnements…). Elle assure par ailleurs la veille juridique au profit de la sous direction règlementation-études juridiques.
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de la fonction d’opérateur chargé de l’administration et du paiement de la solde, des frais de déplacements et autres droits financiers individuels. 2/ Systèmes d’information (SI) : Le SI Louvois a vocation à devenir le calculateur unique de la solde du personnel militaire, alimenté par les données administratives qui lui sont directement transmises par les SIRH de chacune des armées et du SSA. Dès raccordement de l’armée considérée, la solde est payée par le trésorier militaire du centre interarmées de la solde (CIAS, du SCA), payeur unique ; Le SI FD@Ligne a vocation à devenir le système unique de traitement, de calcul et de paiement des changements de résidence et indemnités de déplacements temporaires du personnel civil et militaire du ministère. Dès raccordement de la base de défense concernée à ce SI, ces indemnités sont décomptées et payées par le centre d’administration ministériel des indemnités de déplacement (CAMID, du SCA), payeur unique. Le SI Alliance a vocation à devenir le système unique de gestion administrative et de paie du personnel civil du ministère, mis en œuvre progressivement par les centres ministériels de gestion (CMG, de la DRHMD). 3/ Organisation : Les organismes traitant des droits individuels dans les armées ont vocation à se concentrer, pour ne conserver, à terme, que : Un centre expert ressources humaines (CERH) par armée et le SSA pour leur personnel militaire, et 1 CERH pour l’ensemble du personnel civil (DRHMD). Ces centres experts traitent des cas complexes de rémunération, mais aussi, pour les militaires, de la préliquidation des pensions de retraites et de l’aide aux familles des militaires décédés en service. Un centre payeur unique de la solde (CIAS de Nancy, du SCA) ; Un centre payeur unique des CR et des DT (CAMID de Brest, du SCA). L’indemnisation du chômage est quant à elle en voie d’externalisation vers le Pôle Emploi. Enfin, les GSBdD ont repris à leur compte certains points gérés jusqu’alors comme des « droits individuels », à savoir : La signature des contrats d’engagement, Le paiement des honoraires médicaux,
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Le Contrôle Interne Comptable
La mission « Disposant dans son article 27 que « les comptes de l’Etat doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle de son patrimoine et de sa certification financière », la Loi Organique relative aux Lois de Finances (LOLF) du 1er août 2001 définit pour la première fois un objectif de qualité comptable. Le niveau d’atteinte de cet objectif de qualité comptable est évalué depuis 2007 par la cour des comptes aux moyens des travaux de certification des comptes de l’Etat. Ceux-ci se fondent sur l’analyse des risques de non atteinte des critères de qualité comptable (régularité, sincérité, exactitude, exhaustivité, imputation, rattachement à la bonne période ou au bon exerL’Épaulette n°178 • septembre 2012 •
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••• cice), et sur les dispositifs de Contrôle Interne Comptable (CIC) et d’audit interne comptable (AIC) mis en œuvre au sein de chaque ministère en général et du ministère de la défense en particulier.
Les finances La comptabilité Les finances • Recueillir et synthétiser les besoins exprimés par les commandements, directions et bases de défense. • Transmettre la synthèse assortie de son analyse des diverses évolutions proposées dans le cadre des directives annuelles du RBOP. • Mettre en œuvre de la politique financière décidée par la DCSCA et formuler des propositions techniques dans le cadre de l’élaboration des directives de la DCSCA.
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> Budget : les évolutions majeures de l’organisation de la Défense, obligent les droits financiers, à s’adapter à la nouvelle réglementation.
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Le Centre expert : le CACIC Afin de répondre aux exigences de qualité comptable de la LOLF, des responsables du CIC ont été désignés au sein de chaque armée pour fiabiliser, sur un périmètre donné, l’ensemble des procédures et des opérations comptables. C’est à cette fin que le Centre d’Analyse et de Contrôle Interne Comptable (CACIC) a été créé à l’été 2010 avec des objectifs en matière de contrôle interne comptable (CIC) et d'analyse financière. CIC : Valider avec ou sans réserve ou invalider la qualité des comptes sur le périmètre des producteurs de données comptable du SCA et des GSBdD et harmoniser le déploiement du CIC sur le périmètre des armées et du SIA pour le CEMA. Analyse financière : Mettre en oeuvre les outils d'analyse des données comptables et assurer l'expertise comptable au profit du CEMA dont il conviendra de définir précisément le périmètre. Concernant plus particulièrement les activités de CIC2 du CACIC, celles-ci s’articulent en 4 temps : Temps 1 : assister les producteurs de données comptables en rédigeant et en aidant au déploiement des documents fonctionnels (logigramme, les référentiels de CIC, organigramme fonctionnel, fiche d’autocontrôle) ; Temps 2 : opérer le CIC2 en analysant les procédures de CIC1, et en opérant des contrôles directs dans les comptes ; Temps 3 : valider avec ou sans réserve, ou invalider la qualité des comptes contrôlés ; Temps 4 : rendre compte des activités de CIC2.
• Coordonner, réguler et animer les opérateurs financiers du SCA (SE) et des armées (GSBdD). • Mettre en place un reporting adapté au profit de la DCSCA • Établir et analyser les comptes rendus annuels de gestion. La comptabilité Consolider et restituer des données comptables. Ces opérations se rapportent : • Aux immobilisations et aux stocks ne relevant pas d’une autre direction de service. • Aux opérations de rattachement de l’exercice. • Aux crédits consommés au niveau des services exécutants, le cas échéant par l’intermédiaire de trésoriers militaires. • Au suivi des trésoreries subsistant dans les armées. Le Centre expert : le CESGA Le Centre d’expertise et de soutien général aux armées a pour missions principales de : • Mettre en œuvre la politique ministérielle d’achat courant. • Pourvoir aux besoins communs des forces, des organismes du ministère et autres entités de l’Etat, en particulier d’assurer le soutien « courant » des bases de défense. • Veiller à la sécurisation et à la performance économique des achats courants. • Exercer des attributions dans le domaine financier, en matière de pilotage et d’analyse budgétaire concernant le fonctionnement courant. • Exercer des attributions dans le domaine de la comptabilité, au titre duquel il est responsable des opérations de consolidation et de restitution des données comptables en matière de stocks et d’immobilisations. • Exercer des attributions de pilotage de la fonction alimentation.
Sous direction Achats Soutien Les achats La mission • Collationner les besoins exprimés par les utilisateurs et prescripteurs, et assurer le suivi de la « qualité » et de la « performance économique » de l’exécution des prestations. • Réguler l’activité, en arrêtant les programmes d’acquisition et de réalisation, des plates formes « achats-finances » à partir des besoins exprimés et des priorités fixées par les commandements et directions. • Suivre l’exécution des programmes et prendre les mesures correctives. • Assurer le conseil et l’assistance juridique aux plates formes « achatsfinances » (PFAF) qui lui sont rattachées. • S’assurer des mesures de contrôle de la sécurité de l’Etat pour les marchés publics passés par les entités du SCA. • Centraliser les renseignements concernant l’activité des entités d’achat. • Assurer la restitution des informations financières, comptables ou relatives à l’avancée des plans de charges au profit des organismes du ministère de la Défense.
Pourvoir aux besoins et assurer le soutien « courant » des bases de défense.
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Missions Le service du commissariat des armées (SCA) en tant que service d’administration générale des armées participe à leur soutien pour l’exercice de leurs missions. Il dispose d’un contrat opérationnel (PIA 00.300). Le SCA contribue directement aux missions opérationnelles des armées par la mise à disposition d’effectifs, d’équipements, de ravitaillements, d’expertises et de compétences, dans quatre domaines du soutien. Le soutien du combattant (équipements individuels du combattant, équipements collectifs d’alimentation, service mortuaire…). L’administration militaire (administration du personnel, des formations, état civil). Le soutien financier (achats, finances, contrôle interne comptable et budgétaire). Le soutien juridique (conseil juridique au commandement, réglementations douanière et fiscale, règlement des dommages, contentieux et protection juridique).
Un service spécialisé : le SSLT Le Service spécialisé de la logistique et du transport (SSLT) : il satisfait tous les besoins de transport (maritime, de surface, aérien ou multimodal), stratégique ou organique, qui nécessitent la passation d’un marché. Il est le correspondant privilégié du CMT. I
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tions, échelon de synthèse et de coordination pour toutes les questions relatives au soutien aux opérations. Le Centre d’expertise de soutien du combattant et des forces (CESCOF) : organisme expert et centre technique, il pourvoit aux besoins logistiques des armées dans le domaine du soutien de l’homme. Il est le correspondant privilégié du CICLO.
Soutien du combattant en opération
Le SCA contribue directement aux missions opérationnelles des armées par la mise à disposition d’effectifs, et le soutien du combattant en OPEX.
> SCA & gestion des ressources humaines : la réforme
éjà entrée en vigueur, la réforme se pourIl aura des emplois et missions variés, suivra jusqu’au 1er janvier 2016. Elle se comparables aux autres corps d’encadrement fait en 4 étapes. supérieurs de l’Etat (conception, direction, contrôle, expertise, audit) dans les domaines L’extinction des corps de commissaires administratif, juridique, logistique et enviau 1er janvier 2013. ronnemental. Le nouveau corps des commissaires des Il aura des voies de recrutement diversiarmées aura les aspects statutaires suivants : fiées (externes Bac + 3, titres, semi-directe, Il sera chargé de l’encadrement supérieur précoce, latérale) et un ancrage d’armée dès de l’administration générale et des services l’entrée dans le corps. comptables des armées et des services du minisUn avancement au choix à partir du tère de la défense. grade de CR2. •••
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RESPONSABILITÉS Le SCA, en tant qu’expert de l’administration générale et du soutien commun, intervient en appui et sous l’autorité de l’EMA sur le processus opérationnel, principalement à trois niveaux. Les concepts et la doctrine : le SCA a ainsi plus particulièrement participé aux travaux de doctrine sur l’organisation financière, l’externalisation, civil et les affaires mortuaires en opérations. La génération de force et la rédaction des directives administratives et logistiques, sous l’autorité du CPCO l’identification du personnel projetable : il participe en liaison avec le CPCS à la création et au suivi d’un réservoir projetable, puis à la prospection et à la désignation du personnel.
Ce tableau définit la répartition interarmées des commissaires.
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ORGANISATION Le soutien aux opérations repose plus particulièrement sur deux centres experts et un service spécialisé. Deux centres experts : le CIAO et le CESCOF Le Centre interarmées d’administration des opérations (CIAO) : il est chargé de la conduite du soutien administratif et financier des forces en opérations. Il agit sous l’autorité fonctionnelle du CPCO (J8). Il faut noter que la direction centrale du SCA s’est dotée d’une cellule opéra-
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Les emplois seraient répartis de la façon suivante (chiffres indicatifs au 1er mars 2012). Le recrutement comporterait 46% de directs, 18% de semi-directs, 36% d’officiers sous contrat. La composition du corps serait de 61% de directs, 23% de semi-directs et 16% d’officiers sous contrat L’ouverture de l’école des commissaires des armées au 1er septembre 2013. La formation initiale des commissaires des armées se fera sur deux ans à l’école du commissariat des armées à Salon-deProvence (directs et semi-directs), conduisant à un master 2 délivré par l’université d’Aix. Le choix de l’armée d’ancrage (terre, marine, air) se fera à l’issue du concours, avec option santé, en fin de première année. Le cursus de formation alternera les périodes de formation communes à tous les élèves et les périodes de formation de milieu dans les armées. L’accent sera mis sur la modularité et le caractère appliqué et pratique de la formation. Le parcours professionnel sera ensuite jalonné par deux passages en école. Voir cidessous l’exemple du parcours professionnel d’un commissaire des armées ancrage terre, dominantes relations humaines et juridiques. La mise en extinction des corps d’officiers techniques et administratifs entre janvier 2014 et janvier 2016 (voir chapitre suivant sur le COSAT pour le CTA Terre et le CS). Une phase d’intégration des officiers du CTA dans le SCA entre 2014 et 2016. Le nombre et les spécialités des officiers à vocation technique ou administrative sont variables selon les armées et les services. Les cibles d’effectifs à intégrer par le service du commissariat des armées sont les suivants : Service de santé (OCTASSA) : la totalité du corps passe dans le SCA, soit environ 310 officiers (40 issus de la branche technique). Armement (OCTAArmement) : la totalité du corps soit environ 170 officiers. CTA Terre : une centaine d’officiers (corps d’environ 3 000 officiers dont 1 200 administratifs RH et Adm/Fin). CTA Marine : une cinquantaine d’officiers (corps d’environ 150 officiers). Officiers des bases de l’Air : une centaine d’officiers (corps d’environ
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SCA
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Ce tableau définit la répartition par concours des postes de commissaires en/hors ancrage Terre.
2 200 officiers dont 570 RH, Adm/Fin). CS Terre : très peu (corps d’environ 200 officiers, principalement Lieutenant-colonel et Colonel, 70% > 30 ans de service). CTA des Essences : très peu (corps d’environ 180 officiers dont 15 administratifs). Le dispositif, étalé sur 2014 et 2015, comporte : Une commission avec des représentants des corps d’origine et d’accueil. Elle donne un avis au ministre. Deux sessions, l’une en 2014 pour une intégration en 2014, l’autre en 2015 pour une intégration en décembre 2015. Il n’y a pas de nombre prédéfini de places offertes. il n’y a pas de classement entre les candidats mais un examen de chaque candidature suivi de l’établissement d’une liste en fin de session. Les candidats seront évalués selon leur dossier (lettre de motivation, CV, notation, avis du gestionnaire) et l’audition du candidat à la diligence de la commission d’intégration. I
> Le corps des officiers spécialistes de l’armée de Terre (COSAT)
ertains officiers administratifs (PBF, RAJ, ADM) pourront rejoindre le service du commissariat des armées selon le dispositif décrit ci-dessus mais l‘armée de Terre a besoin de ses officiers spécialistes, elle les intégrera donc dans un corps des officiers spécialistes de l’armée de Terre (COSAT). Ce nouveau corps, propre à l’armée de Terre et clairement identifié par la
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Le statut du COSAT a été présenté cette année (CFMT / CSFM). Le projet de décret précise que les officiers spécialistes de l’armée de Terre : • Constitueront un corps : de direction, d’encadrement et de contrôle ; recentré sur un cœur de métier (domaines techniques et logistiques) ; offrant des parcours professionnels revalorisés et des perspectives de promotion sociale réaffirmées ; • Composé : de diplômés de l’enseignement supérieur recrutés par spécialité ; de non-officiers de l’armée de terre accédant à l’épaulette ; d’officiers sous contrat de l’armée de terre qui changent de situation statutaire ; • Qui comprendra des diplômés de l’enseignement supérieur titulaires d’une licence ou d’un master ; dont les concours d’accès en école seront désormais organisés par spécialité ; • Qui recrutera également parmi : les élèves officiers des armes de l’armée de terre réorientés ; les officiers sous contrat de l’armée de terre accédant à la carrière ; les militaires non officiers de l’armée de terre (recrutement « semi-direct jeunes », recrutement « semi-direct confirmés » dont les modalités sont élargies, recrutement « semi-direct tar-
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dif » ). Pour l’armée de Terre, le COSAT est un corps : • Qui répond à un besoin avéré d’officiers spécialistes au sein de l’armée de Terre dans tous les domaines ; • Aux compétences techniques indispensables au besoin opérationnel de l’armée de Terre ; • Qui s’inscrit dans la continuité des règles statutaires du CTA ; • Qui répond également à la nécessité d’un corps d’accueil aux règles non contraignantes (par exemple les blessés) ; Il comporte des évolutions majeures et positives : 1. Un avancement semi-automatique encadré au grade de commandant (créneau d’avancement sous condition de diplôme) ce qui vise à valoriser le corps grâce au cumul de 2 dispositions favorables (limite d’âge et avancement). 2. L’ouverture des concours internes aux MDR alors qu’il ne l’était qu’aux seuls sous officiers auparavant, ce qui vise à favoriser la progression des meilleurs. Il comporte des éléments complémentaires également positifs : La continuité statutaire avec le maintien de la limite d’âge maximum (62 ans). Le transfert d’office des officiers CTA et CSP le 1er janvier 2014. Des mesures transitoires favorables Une forme plus claire et plus lisible du statut. Pour les officiers concernés (CTA et CSP) le COSAT offre des évolutions et des immuabilités. Des domaines de spécialité seront davantage partagés avec les commissaires, des colonels du COSAT accéderont à des postes aujourd’hui fermés aux CTA et que le corps des commissaires ne pourra pas honorer (voir schéma de déroulement de carrière §
école des commissaires ci-avant). Les postes offerts aux commissaires évolueront dans l’armée de Terre (cf même schéma que ci-dessus). Le nombre d’officiers terre des domaines de spécialité concernés évoluera, le domaine de spécialité évoluera aussi. Certains domaines de spécialité (GRH par exemple) ne changeront pas, la gestion par compétence et non par corps se maintiendra et l’armée de terre aura toujours besoin de ses officiers spécialistes dans tous les domaines. La question du ralentissement éventuel de l’avancement des capitaines et commandants du CTA face à l’arrivée des colonels et lieutenant-colonels du CSP dans le COSAT a été posée. La réponse est négative car « l’avancement au sein des corps est conditionné par l’effectif global des grades au sein de l’armée de terre, pas par le pyramidage des corps. Par conséquent, les perspectives d’avancement des capitaines et commandants issus du CTA restent les mêmes dans le COSAT. Le transfert des officiers du COSAT vers le SCA. La mise en extinction du CTA s’achèvera le 1er janvier 2016. C’est durant cette période de deux ans que les transferts seront rendus possibles pour les volontaires remplissant les conditions vers le nouveau corps de commissaires. Entre 2014 et 2016, l’armée de Terre transférera environ 120 officiers du COSAT dans le corps des commissaires. Ces officiers volontaires, des spécialités budget finance (PBF), administration (ADM) et juridique (RAJ), qu’ils soient officiers de carrière ou sous contrat, présenteront un dossier qui sera étudié comme précisé ci-dessus (partie SCA, personnels, § 4 « phase d’intégration »). La DRHAT insiste sur la qualité personnelle du choix. En effet, chacun selon sa situation particulière (direct ou semi direct, voulant ou non passer le concours de l’EMS2, sous contrat spécialiste, de recrutement tardif (OAES et rang) ou du cadre spécial) doit faire son chemin de carrière et opter pour ce qui convient le mieux à nos armées et à lui-même. De nombreux officiers sous contrat spécialistes étaient présents, comme le capitaine Rodriguez du GSBdD de Vincennes qui a participé à la rédaction de cet article. Elle apporte cette précision : corps des commissaires ou COSAT, les perspectives d’un officier sous contrat restent les mêmes dans les deux corps en termes de durée des contrats ou d’intégration dans l’active. I La rédaction
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qualité de ses spécialistes, continuera à répondre au besoin en officiers disposant de compétences spécifiques sans pour autant être soumis à des contraintes de temps de troupe ou de temps de commandement pour l’avancement Il sera constitué des officiers de l’actuel CTA et des officiers du cadre spécial. Le COSAT, réforme et statuts Ce corps sera créé le 1er janvier 2014, et le transfert de tous les officiers du CTA et du CSP se feront simultanément le 1er janvier 2014.
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ACTUALITÉS MILITAIRES > Temps de commandement - année 2012 FORMATION 3e REGIMENT DU GENIE - CHARLEVILLE-MEZIERES 13e BATAILLON DE CHASSEURS ALPINS - BARBY CENTRE D’ENTRAINEMENT DES BRIGADES MOURMELON LE GRAND 4e REGIMENT DU MATERIEL - NIMES 7e REGIMENT DU MATERIEL - LYON 12e BASE DE SOUTIEN DU MATERIEL - NEUVY-PAILLOUX 15e BASE DE SOUTIEN DU MATERIEL - PHALSBOURG 1er REGIMENT ETRANGER - AUBAGNE GROUPEMENT DE RECRUTEMENT DE LA LEGION ETRANGERE FONTENAY-SOUS-BOIS DIRECTION INTERARMEES DES RESEAUX D’INFRASTRUCTURE ET DES SYSTEMES D’INFORMATION DE LA DEFENSE - CAYENNE CENTRE NATIONAL DE SOUTIEN OPERATIONNEL - ORLEANS CENTRE D’ETUDES ET DE DEVELOPPEMENT INFORMATIQUE DU MATERIEL DE L’ARMEE DE TERRE - BOURGES GROUPEMENT DE SOUTIEN ET DE SECOURS DE LA BSPP - PARIS REGIMENT DU SERVICE MILITAIRE ADAPTE GUYANE - SAINT LAURENT DU MARONI GROUPEMENT DE RECRUTEMENT ET DE SELECTION SUD-EST - LYON GROUPEMENT DU SERVICE MILITAIRE ADAPTE DE MAYOTTE - DZAOUDZI DIRECTION D’INFRASTRUCTURE DE LA DEFENSE DE DAKAR - DAKAR GROUPEMENT DE SOUTIEN DE LA BASE DE DEFENSE DE DRAGUIGNAN - DRAGUIGNAN GROUPEMENT DE SOUTIEN DE LA BASE DE DEFENSE DE MOURMELON-MAILLY - MOURMELON LE GRAND GROUPEMENT DE SOUTIEN DE LA BASE DE DEFENSE DE CLERMONT-FERRRAND - CLERMONT-FERRAND ÉCOLE INTERARMEES DES SPORTS - FONTAINEBLEAU
TC DE CDC NIVEAU 1 NIVEAU 1 NIVEAU 1
CHEF DE CORPS COL (GEN) Brice BERTRAND LCL (TA) (INF) Cyrille BECKER COL (INF) Vincent LAVILLE
NIVEAU 1 NIVEAU 1 NIVEAU 1 NIVEAU 1 NIVEAU 1 NIVEAU 2
LCL (TA) (MAT) Olivier VIALADE LCL (MAT) Salvador ESTEBAN LCL (MAT) Renaud GODARD LCL (MAT) Philippe SUTTER LCL (INF) Damien de BESOMBES LCL (GEN) Thierry MORVAN
NIVEAU 2
LCL (TDM/A) Guy CLAUDE
NIVEAU 1 NIVEAU 2
LCL (TRS) Stéphane CAVALLOTTO LCL (MAT) Olivier RUFFIN
NIVEAU 1 NIVEAU 1
LCL (TA) (GEN) Didier ALLAERT LCL (TA) (TDM/B) Jean-Philippe DECROCK
2e TC NIVEAU 2 NIVEAU 1 NIVEAU 1
COL (INF) Hubert GOMART LCL (TDM/B) Stéphane GUILLAUME-BARRY LCL (GEN) Jean-Pascal BROCHIER LCL (ART) Christian CAUREZ
NIVEAU 1
LCL (TA) (TRS) Christian MOREL
NIVEAU 2
LCL (ART) Jean-Jacques SMAGGHE
NIVEAU 2
LCL (INF) Hubert TISSIER
TEMPS DE RESPONSABILITÉS- ANNÉE 2012 INTITULÉ DU TR CHEF DE LA SECTION «VOIE FERREE» A LA DIVISION EMPLOI SOUTIEN A L’ETAT-MAJOR DE L’ARMEE DE TERRE - PARIS ATTACHE DES FORCES TERRESTRES ADJOINT AUX ETATS-UNIS - WASHINGTON OFFICIER PILOTAGE DES SYSTEMES D’INFORMATION OPERATIONNELS ET DE COMMUNICATION A LA DIVISION «COHERENCE DES PROGRAMMES INTERARMEES» A L’ETAT-MAJOR DES ARMEES - PARIS CHEF DU CENTRE DE MISE EN ŒUVRE REGIONAL DE METZ - METZ CHEF DU CENTRE INTERARMEES DES RESEAUX D’INFRASTRUCTURE ET DES SYSTEMES D’INFORMATION DE MARSEILLE - MARSEILLE
DOMAINE TR LOG NIVEAU 2
OFFICIER DÉSIGNÉ LCL (TRN) Christian MORIN
REG NIVEAU 1 SIC NIVEAU 2
LCL (ADMSE) Claire NESTIER LCL (ADMSE) Didier ANDOUCHE
SIC NIVEAU 2 SIC NIVEAU 2
LCL (TRS) Frédéric CHARRIER LCL (ADMSE) Bruno HILLION
SERVICE DU COMMISSARIAT DES ARMÉES AM2 - FORMATION DCSC - ETABLISSEMENT SPECIALISE DU COMMISSARIAT DES ARMEES DE BERGERAC- BERGERAC
TC DE CDC NIVEAU 2
CHEF DE CORPS LCL (MAT) Alain SALGARELLA
TEMPS DE COMMANDEMENT D’OFFICIERS SUPÉRIEURS - ANNÉE 2012 DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES DE L’ARMÉE DE TERRE FORMATION DEPARTEMENT RECRUTEMENT DU GROUPEMENT DE RECRUTEMENT ET DE SELECTION NORD-OUEST - RENNES
OFFICIER DÉSIGNÉ LCL (ABC) Hervé PEYRE
COMMANDEMENT DES FORCES TERRESTRES CENTRE D’ENTRAINEMENT DE L’INFANTERIE AU TIR OPERATIONNEL - LA CAVALERIE 6e REGIMENT DU MATERIEL - DETACHEMENT DE GRESSWILLER - GRESSWILLER CENTRE DE FORMATION INITIALE MILITAIRE 27e BRIGADE D’INFANTERIE DE MONTAGNE - GAP
LCL (TDM/I) Roland BRIANE LCL (ART) Patrice APPOURCHAUX CBA (INF) David HAUBOIS
FORMATION 3e REGIMENT D’HELICOPTERES DE COMBAT - BATAILLON APPUI AEROMOBILE - ETAIN ROUVRES 5e REGIMENT D’HELICOPTERES DE COMBAT - BATAILLON APPUI AEROMOBILE - UZEIN 5e REGIMENT INTERARMES D’OUTRE-MER - DETACHEMENT DE L’AVIATION LEGERE DE L’ARMEE DE TERRE DE DJIBOUTI - DJIBOUTI DEPARTEMENT D’EVALUATION DU GROUPEMENT DE RECRUTEMENT ET DE SELECTION SUD-OUEST - BORDEAUX GROUPEMENT INTERARMEES DES ACTIONS CIVILO-MILITAIRES - LYON GROUPEMENT INTERARMEES DES OPERATIONS MILITAIRES D’INFLUENCE - LYON CENTRE DE FORMATION INITIALE MILITAIRE 11e BRIGADE PARACHUTISTE - CAYLUS
OFFICIER DÉSIGNÉ LCL (ART/A) Philippe GOISNARD LCL (INF/A) Emmanuel WOLFF LCL (ABC/A) Thibault de LA FONTAINE de FOLLIN
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LCL (GEN) Yves JUSTINIEN LCL (GEN) Fabrice CLEE LCL (ABC) Jean-Christophe ROGÉ LCL (INF) Richard FAUVEAU
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ES > Rappel des cotisations… DR
Le Contrôleur général des armées Jacques Feytis (Promotion EMIA Bataillon de Corée 1989-1991).
Catégories
> Un nouveau DRH MD
e Contrôleur général des armées Jacques Feytis a été nommé directeur des ressources humaines du ministère de la Défense lors du conseil des ministres du 11 juillet 2012. Jacques Feytis est né le 23 juillet 1962 à Toulouse. Il est marié et père d’un enfant.
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Parcours professionnel : Mars 2009 – mai 2012 AFPA Directeur Général Adjoint. Mai 2007 – Mars 2009 Conseiller social du ministre de la Défense. Avril 2004 – Mai 2007 Secrétaire général du Conseil Supérieur de la Fonction Militaire (CSFM). Septembre 2000 – Avril 2004 Contrôle des affaires relatives au personnel civil du ministère de la Défense. Juillet 1997 – Septembre 2000 Contrôleur de la Région Maritime Atlantique. Mai 1997 Admission par concours au sein du Contrôle Général des Armées. Août 1993 – Mai 1997 Officier d’administration de l’armée de Terre au sein de la Direction du Service national Décembre 1984 – Août 1993 Officier des armes de l’armée de Terre (Troupes de marine puis Train). Formation : Auditeur de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (IHEDN) 55e session. Diplôme de l’École militaire interarmes (EMIA Bataillon de Corée 19891991). Maîtrise d’histoire. Licence en droit. Licence en sciences économiques. Le CGA Feytis est l’ancien conseiller social d’Hervé Morin. L’Épaulette se réjouit de voir un officier de recrutement interne parvenir à un tel niveau de responsabilité au sein du ministère de la Défense. I
01 janvier 2011
Officiers généraux et colonels ..................................... Lieutenant-colonels et commandants....................... Officiers subalternes...................................................... Veufs ou veuves .............................................................
52 € 45,5 € 34 € 17 €
Une nouvelle adresse ?
Merci de bien vouloir nous la communiquer :
J Par courrier au siège : à l’adresse postale :
J Tél. : J Par Fax. : J Par E-mail :
L’ÉPAULETTE Fort Neuf de Vincennes Case n°115 - Cours des Maréchaux 75614 Paris Cédex 12
01 41 93 35 35 01 41 93 34 86 lepaulette@wanadoo.fr
Vos nouvelles coordonnées personnelles :
NOM : .................................................................................................................. Prénoms : ............................................................................................................. Promotion : .......................................................................................................... Grade : ................................................................................................................. Sexe : ................................................................................................................... Né (e) le, à : ......................................................................................................... Célibataire - Marié (e) - Concubin (e) - Divorcé (e) - Pacsé (e) - Veuf (ve)* Adresse : .............................................................................................................. .............................................................................................................................. Code Postal : ........................................................................................................ Ville : ................................................................................................................... Pays : .................................................................................................................... Tél. : ................................................ Fax : ................................................ Portable : ................................................... E-mail : ................................................................................................................. Affectation : ......................................................................................................... .............................................................................................................................. ..............................................................................................................................
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VIE D’OFFICIER
> Ceux et celles qui ne seraient pas à jour de leur cotisation, sont invités à régulariser leur situation dans les meilleurs délais. L’Épaulette les en remercie vivement ! « Renforçons les moyens de réaliser ensemble notre communication ».
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ACTUALITÉS MILITAIRES Adieux aux armes du général de corps d’armée Hervé Giaume ORDRE DU JOUR N° 24 Officiers, sous-officiers, brigadiers-chefs, brigadiers et artilleurs n ce 203e anniversaire de la bataille de Wagram, au cœur de la famille de l’artillerie, nous fêtons ce soir une victoire de la grande armée mais surtout le rôle décisif et la contribution déterminante de l’artillerie dans le succès des armes de la France. En union de pensée avec tous les artilleurs d’hier et d’aujourd’hui, notamment tous ceux qui sont morts dans l’accomplissement de leur mission, cette cérémonie solennelle est l’occasion de renforcer le lien qui unit les générations d’artilleurs. Elle souligne l’importance, dans un monde incertain et dangereux, de conserver les valeurs et la posture vigilante que l’artillerie apporte au spectre des opérations qui va du renseignement d’objectifs à l’appui feu, comme ce fut le cas déjà en 1809, à Wagram. L’année qui vient de s’écouler aura vu l’artillerie aux avant-postes, notamment en Afghanistan, mais elle aura aussi été marquée par les rudes coups portés dans ses rangs par les hasards de la guerre. Je tiens à saluer la mémoire de nos camarades du 93e régiment d’artillerie de montagne et du 40e régiment d’artillerie et assure leurs chères familles de mon soutien chaleureux dans l’épreuve. Je souhaite aussi que nos blessés retrouvent aussi rapidement que possible leur place parmi les leurs et parmi nous. L’occasion nous est également offerte ce soir d’honorer le général de corps d’armée Hervé Giaume, premier général inspecteur des armées et actuel aîné des Artilleurs en service, qui quitte l’institution après plus de 36 ans passés aux avant-gardes et au contact permanent de la troupe et du terrain. Devant les plus jeunes et les étendards de nos régiments d’artillerie, je souhaite honorer ce chef qui symbolise à lui seul ce que l’on attend de tout artilleur: l’efficacité, la disponibilité et l’humilité dans la fidélité. Efficace par son parcours et par les choix qu’il a assumés, le général Giaume aura égrené tous les grades et toutes les expériences de la vie de l’artilleur en régiment, en école et en état-major, depuis le 93e RAM où il a commencé sa carrière comme sous-officier en 1976 en passant
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par la promotion général Laurier de l’EMIA. dont il est le secrétaire charismatique, le 1er RA d’Offenburg où il sert comme lieutenant sur 105 HM2, la 1ère batterie de tir du 8e RA de Commercy et, entre 1997 et 1999, le commandement du 32e RA sur AUF1, régiment dont il aura le triste privilège d’être le dernier chef de corps mais qui, ce soir, revit par la présence de son étendard sur la place d’armes. Cet officier général aura ainsi servi tous nos calibres avec une vraie efficacité. Tirant partie de la devise de ce régiment prestigieux « œil pour œil, dent pour dent » et des résultats qu’il a obtenus, le chef d’état-major de l’armée de Terre lui confie, en 1999, la création de la mission d’audit financier des formations de l’armée de terre. Pendant 10 ans, il examinera le processus de professionnalisation en cours avec une méthodologie bien supérieure au théodolite ou au désignateur laser. Affecté à la direction des affaires financières du ministère pendant trois ans, il a été le visionnaire interarmées et l’homme des solutions en des périodes de batailles financières et budgétaires difficiles où ses talents d’observateur ont permis de régler bien des tirs de contrebatterie. Chef de la division opérations du commandement des forces logistiques, puis adjoint du major général des armées, poste où il m’a, à ma demande, succédé, il se distingue dans ces fonctions importantes comme un contrôleur avancé discret mais sachant toujours observer, comprendre et frapper à bon escient. Le général Giaume aura également affiché tout au long de sa carrière une disponibilité sans faille, valorisant son rôle de facilitateur jusqu’au niveau le plus élevé, celui de conseiller direct du chef
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d’état-major des armées, comme inspecteur des armées pendant trois ans. Cette disponibilité s’est ainsi exercée de façon continue pour appuyer tout d’abord ses subordonnés qui ont pu apprécier sa compétence et son ingéniosité. Elle s’est exprimée ensuite dans son dévouement au service de la réforme de l’armée de terre et des armées qu’il a accompagnée avec précision et enthousiasme, notamment au travers des très nombreuses missions d’audit qu’il a effectuées dans les implantations françaises de métropole, d’outremer et de l’étranger. Soucieux d’améliorer toujours le fonctionnement des unités et la vie des hommes, il est à l’origine de nombreuses évolutions favorables, adoptées ou encore à l’étude. Le général Giaume est enfin et surtout un soldat et un chef qui aura su, sans faire de bruit, faire évoluer les sujets et réformer avec un savoir faire unique. L’humilité était son attitude quotidienne, réprouvant les honneurs et les mondanités, leur privilégiant la convivialité, l’échange et l’écoute du petit. L ’humilité marquait aussi son engagement et ses convictions personnelles rayonnées avec persévérance, rigueur et exemplarité, mais également les succès qui ont émaillé sa carrière. Ayant pratiqué les différentes composantes de l’artillerie de campagne, il aura, dans tous les postes qu’il a tenus, su conserver un angle de tir optimal et amener ses coups au but pour le plus grand bénéfice de tous. A l’heure où d’autres perspectives s’ouvrent pour cet ambassadeur de son arme et de l’esprit de Wagram, je tiens à lui exprimer, en mon nom personnel, mes sentiments de reconnaissance et de fidèle amitié, et au nom de l’armée de Terre, ma grande estime ainsi que ma gratitude pour la tâche accomplie au service des hommes et des femmes de notre institution dont nombreux ont tenu à être ici à ses côtés. Que l’exemple de ce bel officier alimente et consolide la motivation et l’enthousiasme de tous ceux qui améliorent ici leurs connaissances en artillerie et à qui je souhaite, sans oublier leurs familles, une belle fête de Wagram. I Général d’armée Bertrand Ract-Madoux Chef d’état-major de l’armée de Terre À Draguignan, le 4 juillet 2012
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EDHEC 2012 « Défi Général Bigeard » ACTUALITÉS
De l’équipe Mer qui a concouru à bord d’un voilier JPK 110, aux équipes Terre, Logistique et Promotion, toutes quatre sont fières de la réussite du projet.
n sortant du long tunnel de la DGER(2), après deux semestres académiques en compagnie des « Rats », nous, sous-lieutenants, Dolos de la promotion « Général Bigeard », sommes partis à La Rochelle hisser haut les couleurs de l’EMIA et la cause des blessés de l’Armée de Terre du 13 au 21 Avril 2012. En effet, c’est en cette terre (et cette mer) charentaise que s’est déroulée la 44e Course croisière EDHEC, épreuve à laquelle les dolos ont déjà participé à 25 reprises. Après une absence remarquée en 2011, nous avons décidé de reprendre le flambeau et de redonner sa place à notre belle école au sein du 1er évènement étudiant d’Europe. Nous avons repris le projet, malgré des incertitudes notamment de budget en cette difficile période économique, mais certains partenaires ont été prompts à nous soutenir, comme la Société Générale qui nous suit depuis de nombreuses années, mais également L’Épaulette qui s’est rapidement intéressée à notre projet et nous a apporté une aide précieuse.
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DR PHOTOS EDHEC PROMO GAL BIGEARD
La 44e Course croisière EDHEC(1), épreuve à laquelle les « dolos » ont déjà participé à 25 reprises.
Notre groupe s’est divisé en trois équipes : Une équipe Mer qui a concouru sur l’eau à bord d’un voilier JPK 110, skippé par Fred Beauvillain. Au terme de la semaine de régate et en dépit du manque d’entraînement, nous nous sommes classés 3e de notre catégorie.
Une équipe Terre qui a participé à de nombreuses épreuves (Course, Run & Bike, Course d’orientation, Kayak…). Après avoir brillamment remporté le prologue et deux épreuves de la semaine, l’équipe s’est qualifié pour la finale et finit 7e sur 150 équipes.
Une équipe logistique chargée du soutien des deux autres équipes et du rayonnement au contact des étudiant(e)s. Le groupe de la promotion nous a rejoints pour un concert sur le village. C’est fiers de la réussite du projet et de nos résultats, et heureux de l’expérience vécue que nous sommes rentrés à Coëtquidan des images nautiques pleins
les yeux. Ce serait mentir de dire que la nostalgie de l’ambiance de la course ne nous a aucunement saisis lorsque nous sautions de kékés qui piquent en fougères pendant les manœuvres avec troupes une semaine plus tard, ou lorsque nous marchions à la rencontre d’un partisan imaginaire durant le monitorat commando.
Nous laissons désormais le projet à nos cadets de la 51e promotion en leur souhaitant « bon vent » à l’EDHEC 2013.
L’équipe EDHEC de la Bigeard adresse ses sincères remerciements et souhaite longue vie à L’Épaulette qui nous a soutenus tout au long de notre projet. I (1) École des Hautes Etudes Commerciale du Nord. (2) Direction générale de l’enseignement et de la recherche.
Sous-lieutenant Bruno Steimle Chef du projet « Défi Général Bigeard » et de l’équipe Mer L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 •
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ACTUALITÉS MILITAIRES
Le stand de l’Épaulette, a permis au président de présenter le bilan de l’association, et d’accueillir nos visiteurs et sympathisants.
Le Triomphe : 21 juillet 2012 à Coëtquidan
DR ÉPAULETTE
e Triomphe 2012 a été l’occasion, pour l’équipe du siège, de revenir cette année à Coëtquidan à la rencontre de ses adhérents, actuels et futurs. La veille, en début d’après-midi, à l’amphithéâtre Napoléon, le général Delochre s’est adressé en compagnie du président du Trèfle aux futurs officiers de recrutement semi direct (OAEA, rang, OAES, OSC pilotes ALAT) baptisés le lendemain avant de se rendre à l’inauguration de la nouvelle édition du beau Salon du livre organisé par les ESCC. Au cours de cette longue journée ensoleillée, le stand de L’Épaulette, placé à côté de celui de la Saint Cyrienne près du Musée du Souvenir, cour Rivoli, a permis au président d’accueillir nos visiteurs et sympathisants, toujours nombreux à revenir aux sources de la formation dans la lande bretonne. Les élèves officiers de l’EMIA ont, de manière conviviale et efficace, renforcé nos rangs ; un merci particulier aux capitaines (F) Bégot et Debourse. Avant la remise de prix et la cérémonie nocturne, la Promotion Général Bigeard avait tenu, avant de quitter l’école, à remercier L’Épaulette pour son soutien en tant que sponsor à sa participation à la Course croisière de l’EDHEC. Il semble d’ores et déjà acquis que la promotion Maréchal Bessières, nouvellement baptisée, fourmille elle aussi de projets de promotion. Nous en reparlerons.
Présentation des matériels et activités
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PHOTOS DR ÉPAULETTE
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De haut en bas, le déploiement des matériels VBCI, le Caesar, l’AMX Leclerc, l’he ́ litreuillage, le Tigre.
Merci, enfin, au général Bonnemaison et aux Écoles de Coëtquidan pour leur accueil. Bon vent à tous. I La rédaction
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DR ÉPAULETTE
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ACTUALITÉS
Deux pelotons des promotions prirent place sur le marchfeld pour rendre les honneurs au CEMAT, le général d’armée Bertrand Ract-Madoux. Puis suivirent les activités de la journée sur le stand de L’Épaulette autour du général Jean-François Delochre.
• Nota du GBR (2S) J-F Delochre Président de L’Épaulette : « Beaucoup d’entre nous -j’en fais partie- ont regretté le court-circuit intervenu lors du Triomphe et qui nous a privés de la « Prière ». Erreur due à la précipitation… Présent à la cérémonie et au cocktail qui l’a suivie, au cours duquel les questions ont été nombreuses, je peux témoigner qu’il n’y a eu là aucune volonté de frustrer nos officiers-élèves et le public. »
DR SYLVAIN AUCHÉ
La cérémonie nocturne, comme celle de jour, étaient présidées par M. Jean-Yves le Drian, ministre de la Défense, qui était accompagné du général d’armée Bertrand Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de Terre et du général de division Eric Bonnemaison, commandant les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan.
DR SYLVAIN AUCHÉ
DR SYLVAIN AUCHÉ
Passation du drapeau
Cette année, la promotion de l’EMIA portera le nom de « Maréchal Bessières ».
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ACTUALITÉS MILITAIRES
Acteur engagé dans la protection sociale des forces de défense et de sécurité Tous les jours, les militaires, gendarmes, pompiers ou policiers, engagés sur le territoire français et partout dans le monde, sont confrontés à des situations mettant en danger leur intégrité physique, morale et psychique. Fondé en 1949 pour renforcer la protection sociale des personnes exerçant des métiers à risques, le GMPA est une association au service des membres des forces de défense et de sécurité et de leur famille. t Lors des évènements en opération, le commandement, les partenaires médicaux et sociaux, les différentes associations d’entraide, ainsi que les organismes de protection sociale, tels que le GMPA, sont en première ligne pour apporter leur soutien aux familles du personnel blessé ou décédé. t Ce sont aujourd’hui 330 000 personnes, adhérentes du GMPA, qui bénéficient d’une couverture valable en tout temps, tous lieux, toutes circons-
tances, et tout particulièrement lors de missions opérationnelles. t Être membre du GMPA, c’est surtout partager des valeurs d’entraide fortes et un sens profond de la solidarité. Celui-ci se manifeste tout particulièrement au travers de l’action sociale du GMPA. L’Association considère en effet que l’une de ses missions fondamentales consiste à accompagner de façon étroite les adhérents et leurs familles confrontés à des situations difficiles, dont, au premier chef, celles qui découlent de sinistres subis en opération. Cet engagement permet d’apporter un soutien financier, une assistance, un conseil, une écoute qui vont bien au-delà des prestations des contrats d’assurance. t Le GMPA consacre chaque année 1,5 millions d’euros en action sociale d’accompagnement de ses adhérents les plus touchés par les aléas de la vie. Cette action est au coeur de son engagement, au service de la communauté des femmes et des hommes, qui oeuvrent au profit de la sécurité de leurs concitoyens.
Le GMPA est fier d’apporter son soutien à Nicolas Mingasson et aux éditions Acropole pour la publication de cet ouvrage, qui contribue à mieux faire connaître les réalités actuelles du métier de soldat français. Groupement Militaire de Prévoyance des Armées (GMPA) Association déclarée régie par la loi du 1er juillet 1901, fondée en 1949 Autorisation ministérielle n°08365 MA/CMK du 27-2-1963, annule et remplace la décision n°7 E.M.G.F.A.A/LEG du 4.1.1950
www.gmpa.fr
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VIE DE L’ÉPAULETTE
Bulletin d’adhésion Association d’officiers de recrutements internes et contractuels
Historique Issue de la fusion des amicales La Versaillaise, La Saint-Maixentaise, La Saumuroise et La Vincennoise, l’amicale des anciens élèves officiers d’active (AAEOA) est créée le 24 novembre 1964 par le général Gandoët (1902-1995) qui en assure la première présidence. L’AAEOA devint L’ÉPAULETTE le 16 novembre 1979.
Adhérents • Les officiers en activité,ou en toute autre position statutaire, appartenant à l’armée de Terre, à la Gendarmerie ou aux Services communs. • Les élèves-officiers et les officiers-élèves répondant à ces mêmes critères d’origine. • Les conjoints des adhérents décédés. L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 •
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ACTUALITÉS MILITAIRES Le corps européen fête ses 20 ans !
ans sa lettre N° 17, le chef d’état-major de l’armée de Terre nous rappelle que le corps européen a 20 ans. Il ne s’agit pas d’un corps d’armée bien sûr mais d’un état-major projetable de niveau LCC(1)/ corps d’armée. Le ministre de la Défense, JeanYves Le Drian, a souhaité saluer cet anniversaire pour réaffirmer son attachement au développement de l’Europe de la Défense. Le corps européen est un quartier général de pointe en Europe. Il dispose de tous les moyens de commandement et de contrôle nécessaires, légers et aérotransportables ou lourds. Il a été certifié par l’OTAN à la fois comme force à haute disponibilité (HRF(2)) et force de réaction de l’OTAN (NRF(3)). Cet état-major a aussi une légitimité particulière : tout engagement du corps européen est l’expression de la volonté politique et diplomatique commune de cinq nations européennes. En octobre 1991, le Président François Mitterrand et le Chancelier Helmut Kohl affichèrent leur volonté d’intensifier les signes visibles de la réconciliation entre la France et l’Allemagne et de promouvoir l’idée d’une défense européenne. En 1992, les deux gouvernements décidèrent de mettre sur pied à Strasbourg un quartier général de corps d’armée franco-allemand où les deux nations se partageraient les charges et le commandement de manière égale. Rapidement les deux gouvernements décidèrent d’ouvrir le quartier général à d’autres pays européens. Ainsi, la Belgique rejoint le corps en 1993, l’Espagne en 1994, le Luxembourg en 1996, constituant les nations-cadres. D’autres nations, les nations associées (Autriche, Grèce, Italie, Pologne, Turquie, et dans un futur proche la Roumanie et les États-Unis) ont progressivement rejoint le quartier général prouvant l’intérêt grandissant que sus-
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cite le corps européen. La Pologne a d’ailleurs entamé le processus pour devenir nation-cadre.
MISSION COMPOSITION MATÉRIEL Organisation - Un commandement tournant.
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La structure est similaire à celle des quartiers généraux otaniens. Tous les deux ans, un général de corps d’armée d’une des nations cadres à l’exception du Luxembourg prend le commandement. Le lieutenant-général d’armée allemand Domroese commande le corps européen depuis septembre 2009. Le prochain général commandant sera français. Le comité commun composé des chefs d’État-major des armées et des directeurs politiques des ministères des affaires étrangères des cinq nations cadres est l’organe suprême de décision et de commandement du corps euro-
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péen. Cependant la décision d’engager le corps demeure du ressort du gouvernement des cinq nations. Les liaisons avec la structure de commandement de l’OTAN et le comité militaire de l’union européenne sont assurées au niveau des États-majors des Armées. En temps de paix, le Corps Européen a deux grandes unités sous son commandement : • une brigade multinationale d’aide au commandement qui a sous ses ordres le bataillon multinational de soutien • la brigade franco-allemande, force d’entrée en premier, placée sous commandement opérationnel. De plus, les nations affectent des unités en fonction des besoins opérationnels.
MISSIONS Même si le corps européen reste capable de prendre part à la défense collective de l’Alliance, sa structure et son entraînement sont maintenant axés sur les opérations de gestion de crise, d’assistance humanitaire, de maintien ou d’imposition de la paix à la disposition de l’UE, de l’OTAN, de l’ONU ou encore de l’organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Les récentes évolutions de la politique européenne de sécurité et de
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DES ENGAGEMENTS OPÉRATIONNELS TRÈS VARIÉS Déclaré pleinement opérationnel en 1995, le corps européen est très expérimenté. Le premier engagement du Corps Européen a eu lieu en 1998 en Bosnie-Herzégovine sous commandement OTAN. En 2000, au Kosovo, il a pris pour la première fois le commandement d’une opération. Le défi suivant, et point culminant pour le corps européen, fût l’engagement en Afghanistan d’août 2004 à février 2005. Entre ces deux engagements, il a constamment amélioré ses savoir-faire professionnels en passant la certification OTAN pour les forces terrestres.
Certifié force à haute disponibilité (HRF) en 2002, le corps européen est aussi certifié force de réaction de l’OTAN (NRF). Il a même été le premier quartier général à obtenir sa pleine capacité opérationnelle en 2006 suite à un déploiement au Cap-Vert. À de nombreux égards le corps européen peut être considéré comme un quartier général de pointe en Europe. Sa crédibilité est entérinée par deux facteurs-clé : il dispose de tous les moyens de commandement et de contrôle nécessaires, qu’ils soient légers et aérotransportables ou lourds et il a été certifié par l’OTAN à la fois comme HRF et NRF. Mais cet état-major a aussi une
légitimité particulière : tout engagement du corps européen est l’expression de la volonté politique et diplomatique commune de cinq nations européennes. Le traité de Strasbourg entré en vigueur en février 2009 lui octroie de plus une pleine capacité juridique ainsi que des responsabilités additionnelles majeures dans la gestion financière et matérielle. L’évolution politique actuelle de l’Europe de la défense laisse à penser que le corps européen pourrait jouer un rôle d’avant-garde dans ce processus au cours des toutes prochaines années.
LES ÉVOLUTIONS DE L’EUROCORPS À la fois force de l’union européenne et de l’OTAN, l’EC s’est progressivement adapté à ces structures : • 1993 : création du corps d’armée pour la défense collective, • 1997 : capacité de réponse aux crises selon les accords de Petersberg, • 1999 : transformation en corps de réaction rapide,
• 2002 : certification au titre de l’OTAN comme corps de réaction rapide, • 2006 : certification au titre de la NRF. 9 Nations y participent désormais : France, Allemagne, Luxembourg, Belgique, Espagne, Grèce, Pologne, Turquie et Autriche.
IMPLANTATION
L’état-major du corps européen est implanté au Quartier Aubert de Vincelles - BP 70082 - 67020 Strasbourg.
OPÉRATIONS RÉALISÉES
• 1998-2000 : stabilisation en Bosnie ( SFOR) ; • 2000 : Kosovo (KFOR) ; • 2004-2005 : intervention en Afghanistan (ISAF : Internatinal Security Assistance Force) ; • 2006-2007 : prise d’alerte au titre de la NRF 7 ; • 2010 : prise d’alerte au titre de la NRF 15. I La rédaction
(1) Land Component Command. (2) High Readiness Forces. (3) NATO Response Force.
L’Eurocorps, au camp de Wildflecken - Allemagne.
DR V. BORDIGNON
Défense, avec le renforcement progressif des instances militaires de l’UE, donnent au corps européen l’occasion de se focaliser de plus en plus sur la défense européenne, son dessein originel. Le corps européen ne se détourne pas pour autant de l’OTAN il a pris le tour NRF 15 de juillet à décembre 2010 et se partage, avec le NATO Rapid Deployable Corps espagnol, les 275 postes du QG de la force internationale d'assistance et de sécurité en Afghanistan (ISAF) en 2012.
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ACTUALITÉS
Vue aérienne de l’état-major du corps européen à Strasbourg.
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VIE D’OFFICIER Portrait du général Albert Merglen Un grand soldat est parti...
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e général Albert Merglen, membre de L’Épaulette (origine O.R.) est décédé le 20 juin 2012 à Dijon. Né le 17 juin 1915 à Sélestat, dans cette Alsace annexée par l’Allemagne en 1871, il fut, sa vie durant, un farouche patriote et républicain. Après de brillantes études au lycée SaintJoseph de Dijon, où il obtient deux baccalauréats avec mention Bien, il veut concrétiser sa vocation militaire en s’inscrivant en classe préparatoire à Saint-Cyr. Ayant refusé de se plier aux brimades humiliantes du bizutage, il est contraint de démissionner. Il mène alors, de front, ses études - licences d’allemand et de lettres -, le professorat d’allemand et la préparation militaire supérieure. Admis 6 e sur 2 000 candidats à Saint-Maixent en 1937, il en sort aspirant et rejoint le 18e B.C.A. à Grasse (06). La guerre déclenchée, et son bataillon dirigé vers les frontières de l’Est, il prend le commandement du groupe franc à la tête duquel il obtiendra trois citations, la Légion d’honneur le 13 mai 1940, sera blessé et fait prisonnier le 16 juin 1940. Enfermé à l’OFLAG II D de Grossborn en Pomeranie, il s’en évadera en fin 1940 pour rejoindre le Maroc où ses compétences en langues seront mises à contribution pour contrecarrer l’action de la commission d’armistice franco-allemande à Casablanca. A ce titre, il participe activement au soutien au débarquement américain du 8 novembre 1942, faisant évader le consul américain, le cachant à son domicile puis assurant avec lui la liaison avec les troupes U.S. Pour ces actions, il sera décoré de la Bronze Star américaine... et se verra infliger des arrêts par le général Noguès, resté fidèle à l’Etat français. Les Allemands débarquant en Tunisie avec l’aval du gouvernement de Vichy, il gagne Alger où il est breveté parachutiste, rejoint le Groupe des commandos d’Afrique Algérie, Corse - puis ce qui deviendra le BCRA. Il effectuera alors plusieurs missions en France occupée, avec débarquement en sous-marin sur les côtes espagnoles, trois traversées à pied des Pyrénées afin de ramener des renseignements, exfiltrer des personnalités ou traiter des collaborateurs. Fin 1944, il rejoint la 1re Armée Française et grâce à sa connaissance de l’allemand, s’infiltre avec de petites équipes de germanophones sur les arrières allemands afin d’obtenir la reddition de plusieurs unités. Pour toutes ces actions, il ne sera jamais récompensé, étant plus présent sur le terrain que dans les bureaux d’Alger. Après 2 années au cercle de Rottweil, il occupe de 1947 à 1950 les fonctions de gouverneur militaire du cercle de Tettnang, près du lac de Constance. A ce titre, il participe activement à la reconstruction de la région de Friedrichshaffen, une action dont la population lui sera toujours reconnaissante, au point de lui envoyer des représentants tous les ans jusqu’au
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moment de son décès, et de baptiser de son nom une école de la ville en 1994. Ce sera une des grandes fiertés de sa vie. Activé au grade de capitaine en 1949, il rejoint l’Algérie en 1950, ayant demandé à servir dans les BEP en Indochine. Il y gagnera encore six citations, sera promu officier de la Légion d’Honneur et, sous son commandement, le 2e BEP recevra une palme à sa croix de guerre des T.O.E. De retour en Algérie en fin 1953, il prépare le concours de l’École supérieure de guerre en un an, et est admis avec le rang de 2e. En 1957, compte tenu de son expérience professionnelle, il est affecté comme officier de liaison à l’École de l’infanterie et des troupes aéroportées de Fort Benning (USA). De retour en 1960, et après un bref interim en Etat-major à Paris, il prend le commandement de la 11e Demi-brigade de parachutistes de choc, répartie entre la métropole, la Corse et l’Algérie. Sous son autorité, cette grande unité mènera plusieurs actions importantes. Fin 1963, et compte tenu de la déflation des effectifs consécutive à la fin de la guerre d’Algérie, le ministre de la défense décide de dissoudre la demi-brigade, dissolution accélérée par l’activisme politique de quelques cadres. Grâce à son action énergique, il obtient que la garde du drapeau et les traditions de la 11e DBPC soient confiés au Centre national d’entraînement commando (CNEC), nouvellement créé. Il est alors affecté à la 5e Division blindée de Fribourg, au poste de chef d’état-major, où il fait encore la preuve du vaste éventail de ses compétences ainsi que le signale le général commandant à son départ. À l’été 1965, et pour plus de 4 ans, il prend le commandement de l’École des troupes aéroportées à Pau, y insufflant un vent de modernisme, lançant les nouvelles techniques de saut à grande hauteur, activant les manœuvres internationales, notamment avec les allemands (Colibri). Ses connaissances en langues étrangères lui sont alors très utiles, d’autant qu’il a encore appris l’espagnol et le russe. Malgré toutes ces activités, il fait la preuve de sa puis-
sance intellectuelle en soutenant, en 1969, une thèse d’histoire intitulée « Les forces allemandes sur le front ouest en 1939 » qu’il obtient avec la mention très bien. La rédaction de cette thèse s’était appuyée sur ses recherches dans les archives nationales allemandes et américaines. Trouvant ses fonctions trop calmes, il quittera l’armée en 1970 avec le grade de général de brigade, après un an comme adjoint à la 11e Division parachutiste, pour se réinvestir comme expert en études de marchés et investissements dans le domaine du cuivre et des demi-produits non ferreux, ainsi que comme historien militaire. A ce titre, il sera membre de nombreuses associations, dont l’Institut des Etudes Stratégiques de Londres, et différents comités d’histoire français ou internationaux. Il donnera une centaine de conférences, en plusieurs langues, à travers le monde, et effectuera de très nombreux voyages, en Extrême-Orient, Moyen-Orient et Afrique, au cours desquels il sera reçu par les chefs d’Etat et hauts responsables militaires, notamment dans des pays encore très fermés, tels que la Chine, la Mongolie et la Corée du Nord. En 1979, il se sentira honoré d’être choisi comme parrain vivant de la promotion Lieutenant-colonel Broche de l’École militaire interarmes. Le général Merglen était titulaire de 9 citations, Commandeur de la Légion d’honneur, Grand officier de l’ordre national du mérite, Commandeur du mérite allemand, et de nombreux ordres étrangers. Il avait effectué plus de 700 sauts à ouverture automatique ou commandée, dont 2 opérationnels, écrit une douzaine de livres traduits en 5 langues, et plusieurs centaines d’articles. Sa valeur n’avait d’égales que sa discrétion et sa modestie. I Ce texte a été écrit par son fils, le colonel Pierre Merglen Kerprat 56 450 THEIX
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Portrait du lieutenant Mallasen
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Au moment des grandes transhumances des mutations pensez à signaler votre changement d’adresse afin que nous puissions continuer à vous faire parvenir la revue et garder le contact avec vous. Trop de revues nous reviennent avec la mention : Pli Non Distribuable (environ 700 par an). Ces retours ont un coût :
vre audacieuse a été le principal artisan de la réussite de ce combat qui a coûté aux rebelles douze tués et six prisonniers, Grièvement blessé au cours de l’action, est décédé des suites de ses blessures ». Telle fut la carrière de Jean Mallasen, officier de la Légion d’honneur, Médaillé militaire, 8 citations. Tel est notre parrain. Comme lui nous aurons foi en l’avenir de notre Pays. Comme lui nous saurons donner le meilleur de nous-mêmes pour que vive la France. I
Extrait de l’album de la promotion EOA Lieutenant Mallasen – École d’application de l’infanterie de Saint Maixent - 1961. La rédaction
• en temps (denrée stratégique) pour effectuer des recherches pour vous la ré-adresser ; • financier car il nous faut la ré-affranchir pour vous la faire parvenir. > En dépit des recherches, il n’est parfois pas possible de retrouver l’adresse, notamment lorsque la rupture résulte d’un départ à la retraite. • A cette occasion, pensez également à la possibilité de prélèvement automatique qui vous est offerte. • Vous y gagnez en sérénité. Nous aussi !
Cela évite de consacrer du temps (encore) et des finances (toujours) pour rappeler des échéances souvent oubliées dans le tourbillon de la vie quotidienne. En outre, ce choix du prélèvement automatique permet aux « primo adhérents » à titre onéreux (que ce soit en école d’application ou après une période d’éloignement de l’association) d’acquitter une « première » cotisation réduite de moitié. Le revers de ce prélèvement automatique est qu’il conduit à « oublier » L’Épaulette et donc à ne pas signaler son changement d’adresse, ce qui ramène au premier sujet abordé. Le prélèvement automatique ne dispense pas de signaler un changement d’adresse. Bonne installation à ceux qui sont concernés.
La rédaction
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VIE D’OFFICIER
e lieutenant Mallasen est né le 17 Janvier 1924, à Palalda, dans les Pyrénées-Orientales. Il commence sa carrière en Afrique du Nord, au 8e Régiment de tirailleurs marocains comme engagé volontaire en février 1942. En 1943, il est dirigé sur le théâtre d’opérations d’Italie et participe aux campagnes qui mènent le 8e R.T.M. de la Sicile au Danube. Sa brillante conduite au feu lui vaut quatre citations dont une à l’ordre de l’armée comme homme de troupe puis sousofficier. Après un bref séjour en métropole, il débarque à Saïgon au début de 1947 et il effectue en Indochine une campagne de deux ans. Chef de section, chef de poste, sa brillante conduite est récompensée par trois citations et la nomination au grade d’adjudant. 1952 le retrouve en Indochine pour un deuxième séjour au cours duquel une septième citation lui est attribuée. En 1954, il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Rapatrié comme adjudant-chef, il est reçu au concours d’entrée aux écoles d’armes en 1955, promotion Commandant Pégot. Sous-lieutenant en 1956, il débarque en Algérie en 1957 et est affecté au 2e bataillon du 7e Régiment de tirailleurs algériens. C’est le 25 Avril 1959 qu’il trouve une mort glorieuse à la tête de sa compagnie, méritant la citation suivante : « Officier de grande classe et au remarquable passé militaire, qui, au cours des campagnes auxquelles il a participé, s’est acquis de brillants titres de guerre. Depuis dix-huit mois dans les Aurès, a fait preuve des plus belles qualités de courage et de sang-froid et s’est fait remarquer au cours de nombreux engagements à la tête de son unité et notamment les 4, 5 et 6 Avril 1959 dans les djebels Chafez et Tichao (Arrondissement de Corneille - Zone sud-constantinois) en réduisant un adversaire farouchement déterminé et retranché dans une grotte, permettant ainsi la récupération d’un armement important, de documents et de matériel. Le 25 Avril 1959, au Kef Saidane (Arrondissement de Barika - Zone sudconstantinois) placé une nouvelle fois au cœur de l’action, a entraîné son unité à l’assaut d’une bande rebelle importante, solidement armée, par sa manœu-
> Pensez : changement d’adresse et prélèvement automatique.
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TRIBUNE LIBRE « La Syrie en 2012, quelle issue ? »
par leLieutenant-colonel (er) Maurice Beaune
La Directrice générale de l’UNESCO lance un appel en faveur de la protection du patrimoine culturel syrien endredi 30 mars 2012, la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a lancé aujourd’hui un appel en faveur de la protection du patrimoine culturel en Syrie. « A la suite d’un certain nombre de reportages faisant état des menaces qui pèsent sur le patrimoine culturel syrien en raison du conflit actuel, je souhaite faire part de ma profonde préoccupation quant aux dommages éventuels causés à ces précieux sites et j’exhorte toutes les parties impliquées dans le conflit à assurer la protection de cet héritage culturel exceptionnel que la Syrie abrite sur son sol… Six sites syriens –l’ancienne ville de Damas, l’ancienne ville de Bosra, le site de Palmyre, l’ancienne ville d’Alep, le Krack des chevaliers et Qal’at Salah El-Din, les villages antiques du Nord de la Syrie-sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. I
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Syrie – Russie des relations commerciales et culturelles D’après Ellen Barry, correspondante du New York Times à Moscou (Figaro du 6 juillet) nviron 20 000 épouses russes sont installées en Syrie. Dès les années 60, de nombreux jeunes Syriens, étudiants à Moscou ou à Leningrad, ont épousé des jeunes filles russes qui se sont installées en Syrie. Les familles se sont développées et la Russie suit avec attention le sort de ces citoyens russo-syriens. La Russie a des intérêts économiques et militaires en Syrie puisqu’elle équipe l’armée syrienne en armement et qu’elle a sa dernière base militaire en dehors de l’ex union –soviétique dans le port syrien de Tartous. I
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Massacre en Syrie : HOULA le 25 mai, 108 morts dont de nombreux enfants. affaire de la fameuse photo de BBC News montre des rangées de corps recouverts, publiée pour illustrer l’information sur le massacre de Houla de mai 2012 en Syrie. Elle s’avère être une photo prise en Irak, en 2003. L’auteur de cette photo, Marco di Lauro, s’est plaint et a reçu comme réponse, à peine embarrassée, que la photo porte la mention « les sources n’ont pu être vérifiées ». Résolution de l’ONU le 1 juin : Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a accepté vendredi 1er juin une résolution demandant à la commission d’enquête indépendante internationale sur la Syrie de mener une « enquête spéciale » sur le massacre de Houla en vue de traduire en justice les responsables. Rapport de la commission d’enquête le 27 juin : « La commission d’enquête est incapable de déterminer l’identité des responsables pour l’instant, néanmoins la commission considère que les forces loyales au gouvernement peuvent avoir été responsables de nombreux morts ». I
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Une contribution à la compréhension de la complexité syrienne par le Lieutenant-colonel (er) Maurice Beaune – EMIA Promotion du Souvenir 1971-1972. Le 3 juillet 2012 En raison de l’intérêt que j’ai gardé pour le Proche-Orient et que je manifeste de temps à autre autour de moi, j’ai récemment été sollicité par un ami pour donner mon avis à l’occasion de la publication du témoignage d’un ecclésiastique intitulé : « Témoignage de l’abbé Philippe Tournyol du Clos, prêtre français en mission permanente au Moyen-Orient : LA VÉRITÉ SUR LA SITUATION ACTUELLE EN SYRIE ». Ce témoignage est accessible sur Internet par le lien suivant : http://www.calameo.com/books/00041324 109cf2f6836ad Voici, en substance, la réponse que j’ai, sans détour, apportée à mon ami avec lequel je me livre volontiers à de francs échanges et que je propose à L’Épaulette pour une éventuelle parution en « Tribune libre » afin de permettre à ses lecteurs d’affiner le regard qu’ils peuvent porter sur le dossier syrien.
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e texte communiqué aborde lucidement de vrais aspects de la question syrienne. Voici le fond de ma pensée sur ce sujet. Ce texte de Monseigneur Philippe Tournyol du Clos me conforte dans mon attitude plutôt circonspecte vis-à-vis de l’enchainement des évènements depuis début 2011 en Syrie et de la relation qui en est faite dans les médias occidentaux. Il me renforce dans mon scepticisme, strictement personnel, face à la ligne diplomatique des gouvernements de certains pays. En tout cas, il me semble en conformité avec ce que j’avais retenu de mon séjour de 15 mois à Damas (avril 1986 - juillet 1987) et de mes visites régulières (environ une par trimestre entre juillet 1993 et juillet 1995) en Syrie : • Je peux témoigner qu’à l’époque où j’y étais, les nombreuses familles chrétiennes, souvent très cultivées, et les quelques rares familles juives qui résidaient à Damas, vivaient très paisiblement avec le reste de la population majoritairement musulmane (indistinctement sunnite ou chiite) non prosélyte. Elles ne subissaient aucune oppression, ni ostracisme, dès lors qu’aucune ne menaçait l’existence-même des dirigeants qui étaient loin de mettre leur peuple à feu et à sang, ce qui autorisait une coexistence pacifique malgré les divergences d’opinions, de croyances
> En référence à cette tribune libre, nous vous proposons une sélection des ouvr
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a paix en Syrie pourrait être sauvée si chacun disait la vérité. De retour à Damas en ce mois de mai 2012, il me faut bien constater qu’après une année de conflit, la réalité du terrain ne cesse de s’éloigner du tableau catastrophiste qu’en imposent les mensonges et la désinformation occidentale. Le mois de février a marqué un coup d’arrêt aux provocations des islamistes radicaux. Les troubles, en majorité circonscrits à Hamma et à Homs, auraient d’ailleurs été plus vite résorbés si la pression internationale n’avait freiné l’intervention de l’Armée. Les zones frontalières de la Turquie, de la Jordanie et du Liban – par lesquelles s’infiltrent les mercenaires – restent encore sensibles. Dans la capitale, ce que l’on appréhende le plus sont les voitures piégées et les attentats à la bombe, la plupart du temps, le fait de kamikazes alléchés par
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l’appât du gain, le désir du paradis d’Allah, ou bercés du rêve sunnite de la fin des alaouites au terme de 40 ans de règne et l’avènement de Jésus au haut du minaret, accompagné du dernier prophète Al Mahadi pour le Jugement dernier. Petit rappel historique. La conquête de la Syrie par les arabes (636) n’a jamais été sanglante. À Damas, tandis que les chrétiens byzantins tentaient de leur résister, les chrétiens syriaques leur ouvraient les portes de la ville et leur offraient spontanément leurs services pour construire des habitations. Sait-on que pendant 70 ans, chrétiens et musulmans prièrent ensemble dans l’Église Saint Jean-Baptiste ? Quand celle-ci fut devenue trop petite, sur la demande des musulmans, elle devint la Mosquée des Omeyyades (705) que l’on admire encore aujourd’hui ; et pour dédommager les chrétiens, les musulmans leur construisirent les quatre premières églises damascènes. « Le témoignage intégral de Mgr Tournyol transmis pour avis par Bertrand Lerolle (Colonel de la promotion EMIA « Plateau des Glières » et Président du Groupement Hérault de L’Épaulette) et dont ce cartouche ne donne qu’un extrait, est à l’origine de l’article de Maurice Beaune. » I
René Dussaud. Topographie de la Syrie antique et médiévale. Cet ouvrage remarquable, fruit d’une patiente application et d’une érudition immense, fournit l’instrument indispensable pour mieux reconstituer le passé de la Syrie, c’est à dire d’une contrée dont l’importance fut capitale dans la lutte séculaire entre l’Orient et l’Occident et qui joua un rôle considérable dans le développement de la civilisation méditerranéenne. I
ou d’intérêts (ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, notamment depuis un certain « Printemps arabe »...) • En revanche, les hypothétiques foyers de menace à la stabilité du régime (Frères musulmans notamment, mais toute autre menace potentielle également) ont toujours fait l’objet d’une surveillance étroite par les services de renseignement omniprésents (censure, écoutes, etc. dont nous percevions nous mêmes des effets), surveillance avec laquelle il était parfaitement possible de vivre paisiblement et sans que cela soit forcément à considérer comme de l’oppression. C’est un peu à cause de tout cela que, personnellement, je pense qu’il faudrait ne pas hurler trop vite au massacre du peuple syrien par son tyran et par « l’armée loyaliste » et ne pas trop pousser à la roue pour une intervention armée extérieure au beau prétexte, donné par quelques commentateurs belliqueux voire bellicistes, de « sauver un peuple ». Une telle ingérence aboutirait à donner aveuglément raison aux insurgés de « l’Armée syrienne libre » qui n’ont pour objectif, depuis le début des manifestations du 18 mars 2011 à Deraa (protestations suggérées par les « printemps arabes » qui ont dégénéré ensuite), que de renverser purement et simplement le régime (certes contestable)
Conférence de presse du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius le mercredi 4 juillet.
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de Bachar el Assad. Le « remède » risque, à terme, d’être plus nocif que le mal et de conduire la Syrie au chaos. La leçon de la malheureuse expérience irakiene, consécutive à la destitution de Saddam Hussein, n’aurait-elle pas suffi ?... Pour instaurer un ordre mondial harmonieux, nos diplomates occidentaux, chantres de la démocratie avec un grand D, se livrent parfois à une gesticulation bien brouillonne. Pour parvenir à des relations internationales apaisées et fructueuses, les Grands de ce Monde feraient bien de d’abord discerner, lucidement et sans parti pris, les véritables ressorts des situations conflictuelles, dont la Syrie n’est qu’un exemple ! En définitive, la situation désastreuse dans laquelle s’enfonce la Syrie, ne serait-elle pas de la responsabilité conjuguée de son peuple et de son régime, qui, l’un et l’autre, ont démontré leur incapacité à procéder paisiblement aux réformes impérieuses auxquelles tout le monde aspire ? C’est donc bien aux Syriens, et à eux seuls, qu’il revient de sortir de l’impasse par des voies pacifiques et à la Communauté internationale de les y encourager. Le salut proviendra, non pas du chaos, mais d’une transition intelligemment conduite vers la satisfaction des aspirations. I
ction des ouvrages publiés en page 54 de la bibliographie sur ce sujet d’actualité.
l faut « avoir recours au chapitre 7 (à l’ONU) pour rendre obligatoires les dispositions du plan Annan», « Nous travaillons en ce sens et nous espérons que cette mesure interviendra rapidement ». « Lorsque massivement des groupes appartenant à un même peuple se déchirent et s’entretuent, si on n’appelle pas cela une guerre civile, alors on ne peut pas qualifier ce qui se passe ». « Ce régime est un régime de massacreurs, mais dans l’horreur il passe maintenant un degré supplémentaire ». I
12 juillet 2012 : M. Kofi Annan poursuit sa mission et a présenté à l’Iran une nouvelle approche de la crise, suggérée par la Syrie, visant à une désescalade des tensions… Il rendra prochainement compte au conseil de sécurité de l’ONU. 4 août M. Kofi Annan donne sa démission. I
La Syrie éléments de référence. La Constitution Syrienne investit le parti Baas des fonctions nécessaires pour conduire l’État et la société. Elle donne par ailleurs de larges compétences au président.
e président est élu après un référendum pour un mandat de sept ans. En plus d’exercer la charge de chef de l’État, il est le secrétaire général du parti Baas et le chef du Front national progressiste, qui regroupe toutes les organisations politiques légales. L’armée Syrienne est la deuxième puissance armée arabe après l’armée Égyptienne. I
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uant au régime syrien lui-même, il ne fait aucun doute dans mon esprit que c’est un régime autoritaire, brutal et fermé. Mais le régime syrien n’est pas la dictature d’un homme seul, ni même d’une famille… Bashar el-Assad n’est que la partie visible d’un iceberg communautaire complexe et son éventuel départ ne changerait strictement rien à la réalité des rapports de pouvoir et de force dans le pays. Il y a derrière lui 2 millions d’Alaouites…et plusieurs millions de minoritaires qui ont tout à perdre d’une mainmise islamiste sur le pouvoir… »
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• Extrait tiré d’une conférence à l’IHEDN de Nice le 27 juin 2012, faite par Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE, reconnu bien au-delà de l’Hexagone pour son expertise du monde arabo-musulman. Le texte complet (6 pages) est à demander à l’Association Régionale Nice Côte d’Azur de l’IHEDN (AR29). I L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 •
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Le printemps syrien par Mgr Philippe Tournyol du Clos
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Faut-il juger les chefs militaires en opération selon le droit pénal ? Par le GBR (2S) Paul Moreaux
n peut répondre à cette question froidement en juriste disant le droit international, constitutionnel et pénal. On peut aussi répondre très humainement en soldat qui sait son métier et qui aimerait tant ne rien ajouter à la peine des parents du camarade tombé.
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Article premier Les Puissances contractantes donneront à leurs forces armées de terre des instructions qui seront conformes au Règlement concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre, annexé à la présente Convention. Article 2 Les dispositions contenues dans le Règlement visé à l’article 1er ainsi que dans la présente Convention, ne sont applicables qu’entre les Puissances contractantes et seulement si les belligérants sont tous parties à la Convention. Commentaires Ce qu’on appelle le droit de la guerre est un droit international de protection des populations. Ce n’est pas un droit qui prévoit la sanction des actes de guerre conduits par les soldats et leurs chefs lorsque les morts et les destructions ont été limités, en respect des règles et coutumes de la guerre. Ces règles et coutumes n’excluent pas la mort des soldats.
Droit constitutionnel français Constitution de 1958, Art 35 Modifié par la loi constitutionnelle N° 2008-74 du 23 juillet 2008 (alinéas 2 à 4). Article 35 « La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement. Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote.
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Droit international Droit et coutumes de la guerre 4e convention de La Haye 1907.
Lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement. Il peut demander à l’Assemblée nationale de décider en dernier ressort. Si le Parlement n’est pas en session à l’expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l’ouverture de la session suivante. »
Droit pénal français Le droit pénal est il applicable aux soldats pour les actions de guerre menées lors des interventions armées à l’étranger ? En tant que citoyen militaire ? Ou en tant que chef d’entreprise militaire ? « Citoyen militaire » Le code pénal prévoit des sanctions pour « la mise en danger de la vie d’autrui », pour la « non assistance à personne en danger », pour les « meurtres » et pour les « destructions de biens ».
Commentaires Le mot important de la constitution est-il « guerre » ou « déclaration » ? La France a participé à la guerre contre l’Irak en 1991. Le président de la République avait alors dit qu’il n’allait pas déclarer la guerre à l’Irak. Il n’avait donc pas besoin de l’autorisation du Parlement. Les soldats français sont partis en intervention selon quel droit puisqu’ils n’étaient pas en guerre ?
Commentaires Le droit pénal ne prévoit pas de sanctionner un chef militaire ni un soldat parce qu’ils risquent leur vie et qu’ils risquent de tuer lors d’interventions armées, tout simplement parce que ces interventions échappent (en théorie parce que le peuple français l’a voulu) au droit commun.
La modification de 2008 change-t-elle la donne ? Non, elle a pour seul but de mettre un peu de démocratie dans la décision d’employer les armées. En effet, dans un régime démocratique, un homme seul ne pas décider que les citoyens soldats échappent soudain au droit commun. Il n’y a que la Nation qui puisse le faire à travers les représentants du peuple, c’est-à-dire le Parlement.
En reprenant les termes de l’article 122-5 du code pénal, relatif à la légitime défense (« n’est pas pénalement responsable celui qui… »), le peuple français (lorsqu’il aurait autorisé l’intervention) considèrerait que le soldat et le chef militaire ne sont pas pénalement responsables des actes de guerre commis lorsque le gouvernement de leur pays les envoie en intervention à l’étranger.
Employer l’armée avec ses armes, c’est la mettre en état de guerre. Il n’y a pas besoin de modifier la constitution, il suffit de la relire et de dire que le mot important, c’est le mot guerre. Dès lors, le président de la République ne peut pas décider d’envoyer l’armée en intervention, il lui faut l’autorisation du parlement, c’est-à-dire celle du peuple français.
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Commentaires Les militaires savent qu’il n’existe jamais deux situations de combat identiques, c’est à eux de ne pas ériger leurs savoirs et leurs expériences en « règles immuables » qui auraient valeur de loi car, dans l’action, les soldats réagissent à la situation réelle, celle qui n’est souvent décrite dans aucun règlement. Les militaires sont comptables des vies que la nation leur confie, c’est à eux de s’assurer, lorsque leur unité est très loin de l’action, que les conditions d’engagement opérationnel sont optimales. Si les actions de combat en interventions ou opérations extérieures répondaient à des règles précises et intangibles (« obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi et le règlement ») et que le chef militaire, au moment de l’action, n’aurait pas appliqué ces règles, seraitil justiciable d’une responsabilité personnelle ? Il convient d’attendre la réponse de la Justice sur le point précis de cette situation d’Uzbin, de l’assimilation à la loi, au moment de l’action de combat, des règles d’entraînement et de préparation des unités militaires à la guerre. Les parents ont le droit d’utiliser la Justice comme le rappelle l’arrêté de la cour de cassation (« aucune fin de non recevoir ne peut être opposée à la mise en mouvement de l’action publique… »). Parents de soldats et fils de soldats, nous le sommes aussi. La chaleur et le sang du combat, nous ne saurons jamais les simuler en entraînement. La compassion s’impose, la fierté aussi…et la douleur ne s’en ira pas.
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Conclusion Aux parents, la transparence, le respect et la considération sont dus, nous sommes leurs fils et fille... Mais à nous de poursuivre inlassablement notre entraînement et notre préparation… et de rendre compte de ce qui ne va pas. Les militaires doivent obtenir de ceux qui les emploient les conditions optimales de leur engagement opérationnel. La principale de ces conditions est de faire reconnaître que le mot important de l’article 35 de la Constitution est le mot « guerre », pas le mot « déclaration » car « déclaration de guerre », c’est aussi bien déclaration de l’état de guerre que déclaration de la guerre à un Etat. Mettre certains de ses citoyens (les soldats) hors du droit commun, dans des situations dangereuses où ils risquent de prendre des vies et de perdre la leur, cela s’appelle mettre son armée en état de guerre. Seule la Nation peut le décider, c’est donc au Parlement d’autoriser l’envoi de l’Armée française pour mener des actes de guerre en interventions ou en opérations extérieures. I
Uzbin : chronologie des actes
MICHEL GUILLON / L’ÉPAULETTE
L’article 121-1 du code pénal dispose que « Nul n’est responsable pénalement que de son propre fait ».
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La résolution 1386 du Conseil de sécurité des Nations unies a été adoptée à l'unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies le 20 décembre 2001. La résolution, qui place le texte sous le chapitre VII, de la charte des Nations unies, après avoir réaffirmé toutes les résolutions sur la situation en Afghanistan, en particulier les résolutions 1378 (2001) et 1383 (2001), autorise la création de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS ou ISAF) afin : « d’aider l’Autorité intérimaire afghane à maintenir la sécurité à Kaboul et dans ses environs, de telle sorte que l’Autorité intérimaire afghane et le personnel des Nations Unies puissent travailler dans un environnement sûr ». 15 novembre 2001 : déploiement à Mazar-ESharif du 21e RIMa. Le président et le premier ministre ont décidé d’un commun accord. Le parlement n’est pas consulté et ne vote pas. L'embuscade d'Uzbin s'est déroulée les 18 et 19 août 2008. Dix soldats français ont été tués, 21 autres ont été blessés et de 10 à 80 talibans ont été tués. Le 10 septembre, le général Jean-Louis Georgelin, chef d'état-major des armées est auditionné devant les commissions de la défense et des affaires étrangères de l'assemblée nationale. Le 12 septembre, les familles des soldats se rendent en Afghanistan, accompagnées du ministre de la défense Hervé Morin. En octobre 2009, des familles des soldats français morts au combat annoncent le dépôt d'une plainte contre X pour « mise en danger de la vie d'autrui ». Les plaintes sont classées sans suite en février 2010. Le 30 janvier 2012, la cour d'appel de Paris autorise l'ouverture d'une enquête judiciaire pour « homicides involontaires », estimant qu’il y avait « pu avoir une maladresse, une imprudence, une inattention, une négligence ou un manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement, ayant causé directement ou indirectement la mort des soldats français ». I
AUX FUTURS RÉDACTEURS DE L’ÉPAULETTE > Quelques consignes pratiques ! Adressez vos projets d’articles à L’Épaulette de préférence sous forme de fichiers informatique type Word, au format RTF (lepaulette@wanadoo.fr). Il est demandé que les projets ne dépassent pas trois pages de la revue (soit 3000 signes/page) iconographie à ajouter. Adressez des illustrations, soit sous forme de tirages photos couleurs, soit sous forme de fichiers numériques, format jpeg, définition de 300 pixels/cm. L’envoi de textes et ou d’illustrations à L’Épaulette vaut acceptation par l’auteur de leur reproduction et de leur publication sans droits. La rédaction > Nous recommandons aux futurs rédacteurs de bien vouloir signer leurs articles et de compléter ceux-ci du nom de leur promotion.
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TRIBUNE LIBRE
« Chef d’entreprise militaire » Peut-on mettre en cause le chef d’une « entreprise militaire » en intervention armée à l’étranger, pour une « faute professionnelle ayant entraîné la mort d’autrui» ?
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HISTOIRE Les liens affectifs entre les Arméniens et la France Par l’association des anciens combattants et résistants arméniens (ANACRA). eaucoup de pans d’histoire passent dans l’oubli, sauf pour ceux dont le cœur est particulièrement touché ou dont les fonctions font ressurgir les actes glorieux et les évènements douloureux du passé. Le 5 juillet 2012, une cérémonie au monument de la shoah rappelait l’histoire des Arméniens, pas seulement celle des « Justes parmi les Nations », mais aussi celle de ce lien affectif très fort entre les Arméniens et la France.
est détruit. Les Anglais et les Allemands dirigent le ravitaillement et commencent à organiser leurs ambulances à Adana. Il s’avère nécessaire que la France y organise à son tour un centre de soins et de ravitaillement.
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Juillet 1915 : La ville de Yoghonolook est une petite Naples, une résidence, avec une nature délicieuse, les habitants reçoivent l’ordre d’évacuer la ville dans 8 jours... Les Arméniens décident de se retirer sur la montagne de Moussa Dagh, emportant comme nourriture et ressources tout ce qu’ils peuvent transporter. 4 000 hommes, femmes et enfants creusent des tranchées et organisent la défense militaire. Les
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6 mai 1909. — Le Jules-Michelet termine la remise à terre à Bazit des Arméniens rapatriés lesquels retournent chez eux, le mutessarif se portant garant de leur sécurité. Les bâtiments français distribuent quelques caisses de biscuits et de farine à Bazit, Adana et Alexandrette. Le rapport constate, en ce qui concerne les habitations et les quartiers chrétiens d’Adana, de Marach, de Hadjın, d’Antioche et de Kessab, que presque tout
25 avril 1909. — Le paquebot français des Messageries Maritimes le Niger, se rendant de Larnaca à Tripoli, embarque sur la réquisition de l’agent consulaire Français à Latakié, M. Geofroy, 2 200 chrétiens réfugiés dans la baie de Bazit après la destruction de la ville et des villages chrétiens de la région de Kessab.
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Printemps 1915 : Zeïtoun est une ville de 7.000 habitants, tous Arméniens, au cœur des montagnes du Taurus. A la fin du printemps, 6 000 soldats turcs arrivent et attaquent… Et ainsi 300 ou 400 familles prennent le chemin, à pied, presque sans nourriture, des déserts d’Anatolie ou d’Arabie. « Le premier jour de marche nous épuise. La nuit, les muletiers turcs nous volent les ânes et les mules que nous avions. Le lendemain, nous atteignons Marach. Les enfants ont les pieds enflés et pleins d’ampoules »…
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Les massacres de Cilicie d’avril 1909. Le 17 avril 1909, les autorités françaises, averties des sanglants massacres d’Arméniens qui se déroulaient principalement en Cilicie et dans le NordOuest de la Syrie, avaient décidé de faire acte de présence. L’engagement de la marine se fit au départ sans directives précises. Dans cette difficile affaire, il s’agissait à la fois de contenter les victimes et de ne pas mécontenter les bourreaux. Petit à petit, la confrontation directe à la réalité des événements et à la souffrance des hommes, allait infléchir cette intervention en la transformant aussi en intervention humanitaire. Les officiers de marine prirent en charge une bonne part de l’action diplomatique régionale. Fallait-il intervenir militairement ? Le dialogue fut entamé avec les autorités locales, dont l’implication dans les massacres ne faisait déjà pas de doute. On insistait également sur la nécessité d’empêcher la réalisation d’un nouveau massacre que la rumeur annonçait imminent (rapport du 23 avril 1909). L’effet dissuasif de la présence des marines (France, Royaume uni, Allemagne, Italie, Etats Unis…), n’empêcha pas le massacre. L’action de sauvetage est alors entreprise…avec retard par la France qui suivit les exemples anglais et allemand.
26 avril 1909. — Le Jules-Ferry après avoir tiré quelques coups de canon à blanc mouille face à la plage de Bazit à 10 h00 « et a aussitôt envoyé ses embarcations à terre pour recueillir les fugitifs qui sortaient de leurs cachettes, descendaient en tous sens sur les pentes des collines voisines et accouraient vers la plage ». L’embarquement des 1 450 personnes (dont plus des deux tiers de femmes et enfants), exténués de fatigue et mourant de faim, dure de 10 h30 à 17 h40.
Turcs attaquent avec 3 000 hommes, ils sont repoussés. Les jours passent, les Turcs font un blocus avec 15 000 hommes. Il reste 15 jours de vivres… serait-il possible de s’échapper par la mer ? Aucun navire n’était en vue. Les femmes firent deux immenses drapeaux. Sur l’un, blanc : « Chrétiens en détresse ; au secours ! », sur l’au-
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En échange de son hospitalité, les Arméniens ont versé pour la France le meilleur de leur sang, après lui avoir fait abandon de leur cœur.
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Défilé des engagés volontaires Arméniens (photo ci-dessus). Le 21 Août 1914 - De nombreux Arméniens de Paris ont défilé spontanément aux Champs-Élysées, avant de se rendre aux bureaux de recrutement des Invalides (Excelsior. 22 Août 1914.) Il ne s’agit plus seulement de compassion et de pitié pour des victimes innocentes. L’Arménie, qui lutte elle aussi pour l’humanité et la liberté, en apportant un concours précieux à nos alliés du Caucase ; l’Arménie, qui n’a été que trop sacrifiée, mérite qu’on fasse état de la justice de sa cause. Elle ne sera point oubliée au jour des règlements des comptes (Le Temps, 4 Août 1915). Les Arméniens sont les victimes volontaires de leur sympathie envers les Alliés et, proportionnellement à leur nombre, sont les plus éprouvés de la présente guerre. Dès la première heure, ils ont attaché leur sort à celui des Alliés et, dans la mesure de leurs moyens, ont donné tout ce qu’ils pouvaient mettre au service de la grande cause et cela sans aucun marchandage ; en mettant leur confiance dans la justice des Alliés, ils sont persuadés qu’au moment du règlement des comptes ils seront récompensés selon leur sacrifice (Le Soleil du Midi. 9 Février 1916).
1914-1918 FRONT FRANÇAIS Les Arméniens, qui à la suite de l’appel patriotique de Turabian ont signé un engagement pour la durée de la guerre, ont été d’autorité versés dans la Légion Étrangère, la loi n’admettant pas d’étrangers dans les unités françaises combattantes. Ils deviendront les héroïques et légendaires légionnaires de la Grande Guerre et contribueront à ajouter un fleuron de plus à la couronne de gloire de la Légion. Le 9 Mai 1915, le 2e Régiment de Marche, auquel était affectée la plus grande partie des Volontaires Arméniens, est engagé en Artois. Il fallait conquérir les Ouvrages Blancs et la côte 140. Malgré l’artillerie ennemie qui crachait le fer et le feu, la fureur des mitrailleuses et les pertes subies, une heure et demi après l’heure H, l’objectif était atteint. Mais les effectifs avaient fondu dans l’effrayante fournaise d’Artois et de Champagne… « L’association des volontaires arméniens », ancêtre de l’actuelle ANACRA, est créée à Paris en 1917.
HISTOIRE
tre, blanc aussi : une grande croix rouge. Le 53e jour de la résistance, la Providence se révéla sous la forme d’un croiseur français, le Guichen. Il a compris les signaux de détresse, il approche, rejoint par deux autres navires de guerre. Les Turcs sont bombardés. Alors, le lendemain des radeaux sont construits, les Arméniens s’alignent sur la rive. Une première manœuvre tire les radeaux sur le rivage, et les réfugiés s’entassent ; une seconde manœuvre ramène les radeaux vers les embarcations éloignées de 30 mètres et portent leurs précieux fardeaux aux navires. Enfin, la plage est vide. Mais les combattants ? Ils sont restés en haut et luttent pour tenir l’ennemi éloigné. Le lendemain, les canons de l’escadre fouillent toutes les hauteurs, et, divisés en 20 groupes, les derniers Arméniens se replient, successivement embarqués dès qu’ils arrivent. I
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1918 – 1920. Le Régiment de Marche de la Légion d’Orient est presque ignoré… C’est pourtant lui qui remporta la victoire décisive de l’Arara (Syrie), et c’est lui qui sut planter sur ce sommet réputé imprenable, grâce à l’héroïsme de ses soldats, le glorieux Drapeau Français. Après cette bataille mémorable, c’est encore lui qui se distinguera partout où il passera jusqu’en 1920, et qui sera l’objet de plusieurs ordres du jour, consacrant définitivement sa valeur de régiment d’élite. ••• L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 •
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HISTOIRE > Les liens affectifs entre les Arméniens et la France
1943 – 1945 La résistance arménienne en France » Les Arméniens font leur devoir pour leur patrie adoptive comme ils l’auraient fait pour leur pays d’origine. Une amitié plusieurs fois séculaire unit les deux peuples et c’est dans la douleur que la véritable amitié donne toute sa mesure. Les Arméniens se trouvent dans la résistance aux côtés de leurs frères français, armés de courage et de dévouement. A Paris, Lyon, à Grenoble, à Nice et à Marseille, ils forment des groupes de Francs-Tireurs et partisans. Le Front National Arménien est né. Il coordonne son activité avec celle des Résistants français. » I Gaston LAROCHE, Colonel F.T.P.F.
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• L’Épaulette n° 178 • septembre 2012
L’AFFICHE ROUGE Vous n’avez réclamé la gloire ni les larmes Ni l’orgue ni la prière aux agonisants Onze ans déjà que cela passe vite onze ans Vous étiez servis simplement de vos armes La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans. Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants L’affiche qui semblait une tache de sang Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles Y cherchait un effet de peur sur les passants. Nul ne semblait vous voir Français de préférence Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE Et les mornes matins en étaient différents. Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant. ARAGON
5 juillet 2012 Mémorial de la Shoah : « Pourquoi les Arméniens, qui n’étaient pas recherchés par la gestapo, aidaient-ils les juifs ? Parce qu’ils avaient subi tant d’atrocités qu’ils ne pouvaient pas admettre que d’autres en souffrent ». Alfred-François Beurkdjian, fils de Yervante et Elis Beurkdjian distingués parmi les Justes parmi les Nations pour avoir hébergé la famille Goldhamer de Colombes. Alfred-François Beurkdjian est également mentionné dans le livre des Justes de France pour son héroïsme, quoique âgé de 10 ans seulement à l’époque des faits (il était chargé du guet pendant que ses parents opéraient). Photo ci-desous. Le nom des 25 justes de la diaspora arménienne seront rappelés (10 sont français). I Merci à M. Antoine Bagdikian, président de l’ANACRA. Pour compléments voir le site : www.anciens-combattants-armeniens.org.
Après leur exécution, les 23 Résistants de l’AFFICHE ROUGE furent chargés sur un camion-benne et jetés dans une fosse commune du cimetière d’IVRY...
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1940 – 1945 Prisonniers de guerre. « Au début de l’année 1941, les Allemands entreprirent de réunir au Stalag XI-A (Altengrabow) les Arméniens faits prisonniers dans les rangs de l’Armée française. Entre 1 200 et 1 500 prisonniers furent rassemblés. Tous les prisonniers arméniens, enrôlés dans l’Armée française, restèrent fidèles à leur patrie d’adoption, malgré les innombrables propositions des Allemands.
« En zone nord, particulièrement dans la région parisienne, l’Arménien Missak Manouchian devint le chef des T.T.P.F.M.O.I. et du détachement « Stalingrad ». Le travail de liaison est assuré par l’épouse de Manouchian, Mélinée. Le détachement « Stalingrad » participa, en 1943, à des dizaines d’attaques audacieuses à Levallois, Belleville, Clichy, Saint-Ouen, Montrouge, Issy-lesMoulineaux, dans le 16e arrondissement. »
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1940 La campagne de France. Le 22e régiment de marche des volontaires étrangers est cité à l’ordre de l’armée : « Jeté dans la bataille bien qu’incomplètement équipé et à peine amalgamé, s’est particulièrement distingué sous les ordres du Chef de Bataillon Hermann au cours des journées des 5, 6 et 7 juin 1940. Complètement entouré par les Unités blindées ennemies, violemment bombardé tant par avions que par l’artillerie, a résisté héroïquement pendant quarantehuit heures à toutes les attaques, réussissant pendant ce temps à conserver l’intégrité des localités qui constituaient l’ossature de la position confiée à sa garde. N’a cédé que faute de munitions et écrasé par une supériorité matérielle considérable. A, par sa résistance, fait l’admiration de l’ennemi. » Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec Palme. le 2 juillet 1941.
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Le premier contingent d’hommes, qui servit de pépinière à sa formation, fut constitué en 1915 par les rescapés du MOUSSA - DAGH.
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Mme Dubois aumônier israélite aux armées remet la médaille de l’aumônerie à M. Beurkdjian au mémorial de la shoah. À droite de la photo, M. Bagdikian, président de l’ANACRA.
Bilan social 2011 a DRHMD a publié son bilan social 2011, il est consultable en intégralité sur le site internet WWW.DEFENSE.GOUV.FR/SGA
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L’année 2011 se caractérise par un volet ressources humaines important en termes de réduction d’effectifs, de conditions d’octroi du minimum garanti pour les pensions et d’évolution des systèmes de reconversion.
LE VOLET RH DE LA LOI DE PROGRAMMATION MILITAIRE
2009-2014 (LPM) : réduction des formats et adaptation de la gestion des ressources humaines.
RÉDUCTION DES FORMATS
La LPM souligne la nécessité de disposer d’une armée jeune qui garantit l’aptitude au combat, et de maintenir un recrutement de qualité. Cet objectif nécessite d’optimiser la formation, vecteur de l’adaptation des forces armées à l’évolution de leurs missions. Il s’agit également de valoriser les métiers de la défense, par la dynamisation des parcours professionnels des militaires et en assurant l’attractivité des réserves. La LPM prévoit par ailleurs le recentrage progressif du personnel militaire sur les métiers opérationnels et l’augmentation de la proportion de personnel civil dans les métiers de soutien commun, dès lors que ceux-ci ne feront pas l’objet d’une externalisation. L’approche métier fait de la compétence le principe d’organisation des parcours professionnels. Cette seconde étape de la civilianisation, après celle liée à la professionnalisation des armées entre 1997 et 2002, vise ainsi à renforcer la complémentarité entre les personnels civils et militaires en articulant de manière optimale les spécificités statutaires de chacune de ces catégories. Par ailleurs, le développement de la reconversion, par la mutualisation des compétences et l’amélioration de leur lisibilité externe au profit des différents acteurs publics et privés, est également recherché. Outre ces orientations, la LPM prévoit une réduction des effectifs d’une ampleur exceptionnelle se fondant : • pour le personnel militaire : sur une régulation mesurée des flux d’en-
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Reférent pour les officiers d’active > Le lieutenant-colonel Jean-Marie Mosèle
trées/sorties, un doublement des postes offerts dans les fonctions publiques au titre du reclassement ainsi qu’une incitation financière aux départs ciblée en encourageant à une seconde carrière professionnelle par le biais d’un pécule ; • pour le personnel civil : sur le non remplacement d’un départ en retraite sur deux, un encouragement à la mobilité fonctionnelle et géographique dans les trois fonctions publiques et une incitation financière au départ par le biais d’une indemnité de départ volontaire.
LE SYSTÈME D’INFORMATION DES RESSOURCES HUMAINES MINISTÉRIEL UNIQUE
L’opérateur national de paye (ONP) est le service à compétence nationale chargé de professionnaliser la gestion de la paye des agents de l’État par un raccordement des SIRH des ministères sur son système de paye. Le processus de modernisation de la défense ainsi que l’émergence de l’ONP conduisent à de profondes mutations des systèmes de gestion des ressources humaines civiles et militaires du MINDAC. Dans le cadre de cette réforme, le ministère a créé la Mission SI-RH. Placée sous la responsabilité du directeur des ressources humaines du ministère de la Défense, son rôle consiste à mettre en œuvre les décisions de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) pour les projets « Gestion des ressources humaines » et « Solde, paye et droits individuels », et à piloter l’ensemble des travaux contribuant au raccordement du ministère à l’ONP. Pour permettre le raccordement à l’ONP, le ministère doit : • harmoniser et simplifier les processus et les procédures des métiers RH, puis préparer leur déploiement au sein des différentes filières ressources humaines ; • instaurer de nouvelles organisations en conformité avec les orientations de l’ONP ; • créer un système d’information RH ministériel unique ; • optimiser l’intégration de la solde et de la paye dans la gestion des ressources humaines. Ainsi, tous les SIRH d’armées actuellement utilisés par les gestionnaires RH (Concerto pour le personnel
de l’armée de Terre, Arhmonie pour le personnel du service de santé des armées, Rh@psodie pour le personnel de la marine nationale, Orchestra pour le personnel de l’armée de l’air) sont progressivement raccordés au nouveau calculateur de paye militaire, Louvois. Parallèlement, le MINDAC développe un système d’informations RH ministériel unique, le SIRH SOURCE, pour l’ensemble des populations civiles et militaires. Cet outil, reposant sur une organisation rénovée, intègre la dimension Solde/Paye. Son objectif principal est d’optimiser le travail de l’ensemble des acteurs de la chaîne RH-Solde et GA-paye. Il permet aux gestionnaires des nouvelles organisations RH du ministère (CMG, GSBdD, DRH, etc.) de travailler sur un outil commun, sur la base de modes de travail harmonisés entre les armées, directions et services. Pour les administrés, ce nouveau SIRH préserve un conseil RH de qualité, concernant par exemple les évolutions de carrière, les formations, les pensions. Par ailleurs, il s’appuie sur une simplification des procédures de gestion des ressources humaines afin de réduire le temps de traitement des demandes (mutation, logement, situation familiale, arrêts maladie, etc.). Le SIRH ministériel unique SOURCE sera raccordé à l’ONP fin 2016.
VIE PRATIQUE
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Le plan de revalorisation des grilles indiciaires des militaires Après la publication de la loi n° 2005-270 du 24 mars 2005 portant statut général des militaires et des décrets du 12 septembre 2008 portant statuts particuliers, le MINDAC a lancé la refonte de l’ensemble des statuts particuliers qui régissent les carrières militaires. L’échelonnement indiciaire de chaque statut a été revu à cette occasion et les indices associés ont été revalorisés selon un plan triennal 2009-2011. En 2009, la publication des sept décrets du 7 janvier 2009 achève la revalorisation indiciaire pour les militaires du rang, les sous-lieutenants et lieutenants. Le décret n° 2009-1790 du 31 décembre 2009 conclut en 2010 la revalorisation des indices de sous-officiers et d’officiers subalternes. L’année 2011 marque la fin du plan triennal par la modification des indices relatifs : • au corps militaire des ingénieurs ••• L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 •
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Reférent pour les officiers d’active > Le lieutenant-colonel Jean-Marie Mosèle
> Bilan social 2011 de l’armement ; • aux corps d’officiers de l’armement ; • au corps des ingénieurs militaires de l’infrastructure de la défense ; • aux praticiens des armées ; • aux officiers supérieurs. Parallèlement, les mesures défense associées au plan d’adaptation des grades aux responsabilités exercées (MDA PAGRE) prévoyaient de revaloriser les indices des différents échelons terminaux de certains militaires non officiers entre 2004 et 2013. À l’initiative du ministre de la défense, la mise en œuvre de ce plan a été accélérée à compter de 2009 et s’est achevée en 2011 selon le même calendrier que les grilles indiciaires.
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VIE PRATIQUE informations administratives, juridiques et sociales.
LA RÉFORME DES RETRAITES
L’année 2011 s’est également caractérisée par l’entrée en vigueur, le 1er juillet 2011, de la loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites. Elle prévoit, pour le personnel militaire et civil, un allongement de deux ans des limites d’âge et des durées de service nécessaires à la pleine jouissance d’une pension. Ces mesures, mises en oeuvre progressivement, trouveront leur pleine application en 2015. En outre, cette réforme modifie les conditions d’octroi du minimum garanti. Ouvert jusqu’alors aux militaires non officiers à 15 ans de service, le minimum garanti est attribué à au moins 17,5 ans de services depuis le 1er janvier 2011, avec une augmentation progressive de cette durée minimale pour atteindre 19,5 ans en 2016. Pour certains militaires du rang, en particu-
Soldes mensuelles nettes théoriques du personnel militaire en 2011
lier ceux quittant les armées assez jeunes, cette évolution risque d’entraîner une baisse de pension. Dans ces conditions, afin de faciliter la reconversion de ces militaires quittant l’institution avant d’atteindre l’ancienneté requise pour bénéficier du minimum garanti, une indemnité proportionnelle de reconversion (IPR) a été mise en place, de façon transitoire, pour compenser, sous forme de capital, la perte engendrée par cette réforme.
LA RECONVERSION
Dans le domaine de la reconversion, les conventions avec Pôle emploi et des entreprises se sont développées, de nombreuses rencontres professionnelles entre employeurs et candidats ont été organisées et une grande campagne de communication sur la reconversion a été lancée. L’agence de reconversion de la défense, Défense mobilité, accompagne aujourd’hui toutes les catégories de personnel qui opèrent une transition professionnelle en assurant un accompagnement individuel et personnalisé aux candidats. Défense mobilité dispose à cette fin d’un réseau de professionnels de la reconversion répartis sur l’ensemble du territoire. I Cette politique se traduit par des incitations comme le prix de la reconversion des militaires :
Remarques de L’Épaulette
Prix de la reconversion des militaires Édition 2012 Placé sous le Haut patronage du ministre de la Défense, le « Prix de la reconversion des militaires » est organisé par l’Association des entreprises partenaires du ministère de la Défense en liaison avec Défense Mobilité, l’Agence de reconversion de la Défense. Ce prix a pour objectif de récompenser chaque année un projet de création ou de reprise d’entreprise par un personnel militaire en situation d’activité, inscrit ou non dans un parcours reconversion, devant rejoindre la vie civile au plus tard un an après la remise du prix.
SOURCE SGA
Le jury du prix est composé de deux parlementaires, de deux représentants de Défense Mobilité, l’Agence de reconversion de la Défense, du chef de la Mission retour à la vie civile des officiers généraux (MIRVOG) et de praticiens du monde de l’entreprise. …
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… Les prix remis aux lauréats sont composés d’une couverture médiatique et de produits et prestations offerts par les sponsors et destinés à être une aide pratique dans le cadre de la création ou de la reprise d’une entreprise.
Date limite de remise des dossiers : 1er septembre 2012. www.entreprisespartenairesdeladefense.fr DR SGA
www.defense-mobilite.fr www.defense.gouv.fr/mirvog
Mais aussi par des réductions de crédits comme la non reconduction de la convention Défense - ARCO, (extraits de la lettre du DRHMD au président de l’ARCO le 21 juin 2012).
LA QUESTION DE L’AVENIR DE L’ARCO
L’ARCO a tenu une assemblée générale le 12 juillet pour étudier les conséquences de cette décision. Le cadre en est présenté sur le tableau cidessous en bas de page.
L’augmentation permanente des carrières courtes (250 officiers sous contrats chaque année à comparer aux 85 officiers interarmes) et la réduction constante des effectifs des armées font du dispositif de reconversion le démarrage d’une seconde partie de carrière. Cela doit se préparer au même titre que les concours qui permettent de faire cette seconde partie de carrière au sein de l’institution. L’Épaulette fera une présentation du dispositif « Mobilité défense » dans son prochain numéro (décembre) et incite ceux qui sont déjà engagés dans cette voie à postuler pour le concours du « prix de la reconversion des militaires 2013 » (le numéro 178 paraît trop tard pour 2012). Les évolutions prévues par L’ARCO, valorisant son potentiel « cabinet RH » et développant une nouvelle collaboration avec le ministère de la Défense seront également présentées. De même qu’un nouveau rôle des associations partenaires de L’ARCO – au sein de laquelle L’Épaulette a toujours tenu une place de premier planqui pourrait être redéfini en collaboration avec le Ministère de la défense comme le suggère le DRHMD dans sa correspondance. Nos associations trouveraient certainement là un moyen efficace, utile et cohérent avec leurs statuts de s’insérer dans le dialogue interne de la défense. I La rédaction
> Informations à lire page 47 Carrefour Emploi Défense Mobilité Vous donne rendez-vous le mardi 13 novembre 2012 École Militaire (Rotonde Gabriel) de 9 h à 13 h.
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VIE PRATIQUE
Le dossier de candidature complet est disponible notamment auprès de Défense Mobilité et sur le site de l’Association des entreprises partenaires de la Défense.
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• la nouvelle tenue du motocycliste équipée d’un airbag, • la moto Honda très appréciée pour ses performances, • un cinémomètre débarqué avec relevé automatique des infractions, • les jumelles laser nécessitant une interception des contrevenants. Nous savons à quoi nous en tenir ! • la cellule « Identification criminelle » avec son véhicule spécialisé. Le major est fier des excellents résultats obtenus par la Gendarmerie dans ce domaine. • le Centre d’opérations et de renseignement de la Gendarmerie (CORG), outil récent de coordination des interventions et de suivi de l’ordre public. Un cas concret, vécu en direct, nous montre son utilité et son efficacité. À 12h10, nous nous regroupons pour la photo de la journée et, devant la stèle, pour honorer par une minute de silence et par un bouquet aux couleurs nationales madame Laburthe décédée le 14 août 2011, les deux gendarmes tuées à Collobrières et les militaires français morts en mission en Afghanistan. Après un court déplacement à pied, nous nous retrouvons au Bartola pour déjeuner. Le choix des menus étant fait, le président fait une courte intervention sur les points essentiels de L’Épaulette au niveau local et national. Un petit mot sur les excusés, en particulier sur le lieutenant-colonel Eymery, malheureusement décédé depuis notre réunion. Puis le leitmotiv sur la relève du président, sujet abordé lors de la réunion du 1er juin au siège. Savoir partir sans laisser de vide ! La quadrature du cercle ! L’ambiance est des plus conviviales, comme l’écrit le nouveau venu, le colonel Christian Lagarde, et la cuisine toute aussi excellente. Nous ne savions pas que les événements du Var mettraient à l’honneur la Gendarmerie, certes dans de tristes circonstances, mais nous sommes sûrs que notre journée de L’Épaulette, au sein du groupement 24 de la Gendarmerie, n’a fait que renforcer la solidarité interarmées. I Le colonel (er) Yves Schricke président du groupement Dordogne. Promotion NARVIK, EMIA 1967-1968
> Journée 2012 du Groupement 59 Nord a section lilloise de l’Epaulette s’est réunie ce 5 juin 2012 au cercle Général Frère. C’est à l’initiative du colonel Dominique Cambournac, représentant notre association au sein du CFT, que les adhérents de la garnison de la capitale des Flandres se sont retrouvé de manière conviviale, et pour une fois sans écrans ni claviers. Ce fut l’occasion de rencontrer des camarades du Groupement de soutien des bases de défense et du CRR-Fr pour ne citer qu’eux, Lille restant une garnison dense en termes d’implantations militaires. Si l’atmosphère était décontractée, les messages délivrés par le colonel Cambournac se voulaient tout à la fois emprunts de sérieux et rassurants. Il a ainsi rappelé que L’Épaulette fait partie des associations militaires qui comptent et qui jouissent d’une réelle crédibilité auprès des instances militaires et politiques liées aux armées. Reçue par notre nouveau mÏinistre de la Défense, elle ambitionne toujours de défendre les intérêts des officiers de recrutement interne, sans perdre de vue l’intérêt de l’institution militaire. L’Épaulette veut aussi devenir la colonne vertébrale d’un réseau d’entraide entre ses membres en activité et ceux ayant rejoint le monde civil. Ce vœu ne pourra pleinement se réaliser que si notre association conserve un poids en terme d’affichage, qui ne peut passer que par l’adhésion des plus jeunes et par la fidélité des plus anciens. Si beaucoup a déjà été fait, il nous reste encore du travail… et notre guide. Lieutenant-colonel Philippe Payre EMIA 1994-1996
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DR GRPT NORD
DR GRPT DORDOGNE
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DR GRPT NORD
voir comme adhérent un commandant de groupement de Gendarmerie était l’opportunité à ne pas laisser passer pour organiser notre rencontre annuelle de L’Épaulette chez lui ! Et c’est avec beaucoup de spontanéité que le colonel Thierry Quintard accepta cette proposition, en nous demandant seulement d’éviter la période électorale. Ainsi, le 21 juin 2012, le groupement Dordogne se retrouva dans la caserne Clech à Périgueux. Parking balisé… café d’accueil préparé… un ancien retrouvé…. Une bonne ambiance se crée spontanément. Dans un premier temps, le colonel Quintard nous présente le groupement qu’il commande qui surveille 97 % du territoire et 98% des communes du département avec 603 gendarmes d’active logés dans 55 casernes. Ces chiffres, à eux seuls, mettent en évidence toute la problématique de la Gendarmerie. Impossible d’être partout et tout le temps ! En conséquence, l’efficacité opérationnelle est liée à une analyse fine de la délinquance. Et le colonel Quintard nous donne quelques exemples concrets qui corroborent parfaitement cette approche. Il en profite alors pour nous informer sur les méthodes des cambrioleurs d’aujourd’hui et sur les précautions élémentaires à prendre pour s’en protéger. En ce qui concerne la loi du 3 août 2009, relative à la Gendarmerie nationale qui se trouve dorénavant sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, elle ne pose aucun problème de fonctionnement au niveau d’un groupement puisqu’elle ne fait qu’entériner le vécu local : le préfet était et reste le responsable départemental de l’ordre public. Dans un deuxième temps, nous sommes invités à découvrir trois ateliers : • l’Escadron départemental de sécurité routière (EDRS) qui nous présente :
DR GRPT DORDOGNE
> Journée 2012 du Groupement 24 Dordogne
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3) La brigade de transmission et d’appui au commandement (BTAC). La brigade de transmission et d’appui au commandement de Douai est subordonnée au commandement des forces terrestres (CFT). Elle fournit l’appui au commandement par la mise en œuvre de systèmes d’information et de communications, de moyens de soutien de quartier général et de moyens nécessaires à la formation des personnels et aux expérimentations de matériel. I
Aperçu militaire du département La base de défense de Lille
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> Le Groupement 87 Haut Limousin réuni avant l’été
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2) Le corps de réaction rapide français (CRR-Fr) Le quartier général du corps de réaction rapide-France est un état-major qui a la capacité d’entrer en premier sur un théâtre d’opérations et de conduire des engagements opérationnels allant de la basse à la haute intensité. Il peut être engagé dans un environnement interarmées et multinational dans le cadre d’un mandat de l’OTAN, de l’Union Européenne ou d’un mandat national si les circonstances l’exigent. Il est implanté dans la citadelle de Lille.
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VIE DE L’ÉPAULETTE
1) Le commandement des forces terrestres « Le moteur opérationnel de l’armée de Terre ». Véritable tour de contrôle des forces terrestres (FT), le commandement des forces terrestres (CFT) s’attache à tout mettre en oeuvre pour remplir le contrat opérationnel de la France, à savoir la protection du territoire national, la prévention par un engagement permanent des forces pré-positionnées, et la projection.
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atherine et Jean Blaise nous accueillent le 15 juin dans leur domaine de « La Bouchie », à une quinzaine de kilomètres sud-ouest de Limoges. Dans ce mois pluvieux, nous profitons d’un magnifique créneau de beau temps et d’une fin de journée ensoleillée, douce à souhait. Nous sommes quarante à en profiter. Le colonel Algre et le lieutenant-colonel Jacquier sont venus de Creuse, dans le cadre du groupement commun des adhérents Creusois et Haut – viennois, entériné début juin lors d’une réunion de Bureau de l’Épaulette. Le colonel Guilleminot opéré du genou, le lieutenant-colonel Levavasseur opéré du cœur, les colonels Augereau et Jolivet très fatigués, n’ont pu nous rejoindre. Parmi les fidèles, le lieutenant-colonel Gavinet aux Baléares, le capitaine Biletta avec Johnny au stade de France, et quelques autres retenus par le service… ou France Ukraine de foot étaient excusés. (Bilan : 23 adhérents présents sur un effectif de 58). Un instant de recueillement est d’abord observé à la mémoire de nos soldats morts en Afghanistan. Puis, le président présente le chef d’escadron de Gendarmerie Ressayre, EMIA promotion Grande guerre 1997-1999, correspondant de l’Épaulette à l’EM de la Région de Gendarmerie du Limousin. Ensuite, le lieutenant-colonel Pinaud est vivement remercié de son soutien et de son action de recruteur d’une dizaine d’officiers de l’EID de Limoges jusqu’en 2011. Aujourd’hui, après une année de reconversion dans les métiers de la forêt, avec son épouse, à Meymac (19), notre camarade va créer son entreprise dans cette filière, dans sa Bretagne natale. Bonne chance à Bernard et Isabelle ! Notre ancien, le colonel Cunibile,
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94 ans et toujours l’esprit vif, présente alors son livre, « De l’ennemi vert-degris à l’ennemi rouge », par « Editions Dualpha ». Enfin, le président termine par le compte rendu de la réunion des présidents et correspondants de formations, tenue le 1er juin au Fort de Vincennes. Il insiste sur le message du général président national qu’il résume ainsi… « l’Épaulette n’est pas seulement une Amicale. Elle est une organisation qui agit pour la défense des carrières des officiers de nos différents recrutements. Elle doit aussi saisir les opportunités pour informer les élus et les décideurs des problèmes de l’Armée et de la situation des militaires (cf. lettre du président national à la secrétaire nationale du parti socialiste) ». La soirée s’est poursuivie autour d’un remarquable buffet et de quelques activités présentées par le lieutenantcolonel Blaise, notamment le rucher et l’atelier de reliure. Après une longue formation notre camarade excelle dans la réhabilitation des vieux livres et nos amis ont beaucoup apprécié sa démonstration, la beauté du domaine et l’amabilité de nos hôtes… Tout cela nous a mené jusqu’à 22 h… après la fin du match ! I Colonel (er) Lucien Suchet Belvedère EMIA 1963-1964 président du groupement de la Haute-Vienne
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VIE DE L’ÉPAULETTE > Groupement Var Alpes-Maritimes Remise des prix de L’Épaulette aux Écoles militaires de Draguignan (EMD)
Côté artillerie :
d’artillerie de Draguignan a ’ École organisé les 3 et 4 juillet 2012 le 203 anniversaire de la bataille de e
Wagram. Un rendez-vous annuel lors duquel les élèves artilleurs se rassemblent. Chaque année, les élèves officiers et sous-officiers de l’École d’artillerie de Draguignan commémorent l’anniversaire de la bataille de Wagram. Cette bataille a opposé, les 5 et 6 juillet 1809, la grande armée française de Napoléon Ier à l’armée autrichienne de l’archiduc Charles. Elle s’est soldée par une victoire pour la France grâce, en particulier à l’engagement décisif de la « grande batterie ». Pour le 203e anniversaire, la commémoration se déroule sur deux jours. Le 3 juillet est consacré à l’artille-
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Côté infanterie :
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rie. Après une remise des prix aux lieutenants et l’accueil des chefs de corps, un concert de la musique de l’artillerie de Rennes est organisé. Il aura lieu au parc Haussmann à Draguignan. Il sera également suivi d’une cérémonie au monument aux morts. Le 4 juillet est une journée interarmes et interarmées. Le pôle équipements armements sera inauguré. Avant l’adieu aux armes du général de corps d’armée (GCA) Hervé Giaume, des conférences ainsi qu’une visite du musée de l’artillerie et une prise d’armes ouverte aux familles sont prévues. I Lieutenant Karine Desfolies Officier communication EMD Artillerie Écoles militaires de Draguignan
est au cours du bal annuel des
de l'infanterie que ’ lieutenants s'est déroulée le 22 juin der-
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WAGRAM
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Pour les OSC, un prix a été remis au lieutenant OST Clément Gaubert (40e RA) par le capitaine Sanchez, pour les OAEA, au sous-lieutenant Jérémie Quesnel (68e RAA) par le capitaine Bettling.
Un prix a été remis au sous-lieutenant Yann Brun (affecté au 68e RAA) par le colonel Vasseur, (promotion Lieutenant Lhuillier 1985-1986), directeur de la division des études et de la prospective.
DR EMD DRAGUIGNAN
Lieutenant-colonel Benoit de Bergevin, correspondant des EMD Promotion Capitaine Cozette 1980-81
DR EMD DRAGUIGNAN
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nier la remise du prix de L’Épaulette. Ce prix s'adresse à trois officiers non saint-cyriens qui se sont distingués par leurs excellents résultats, au cours de leur scolarité à la division d'application. Ont été récompensés cette année le lieutenant Yoann Mulot issu de l'école militaire interarmes, le sous-lieutenant Jean-Marc Delagnes issu des officiers d’active des écoles d’armes et le sous-lieutenant Valentin Hugou officier sous contrat de la filière encadrement. Ces trois jeunes officiers rejoindrons respectivement le 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine pour le lieutenant Mulot et le
DR EMD DRAGUIGNAN
a traditionnelle et très symbolique remise des prix aux lieutenants s’est déroulée le 3 juillet 2012 dans le cadre des journées de Wagram, sous la présidence du général Hubert Trégou, adjoint au général commandant les EMD et commandant l’École d’artillerie. La 66e promotion du groupement d’application était rassemblée au musée de l’artillerie en présence de tous les chefs de corps artilleurs et des présidents de catégories. Le lieutenant-colonel de Bergevin, correspondant de L’Épaulette des EMD, a orchestré cette cérémonie en déléguant judicieusement aux officiers d’active les plus représentatifs de l’EA la remise du livre sur « Les officiers français de recrutement interne » aux lieutenants méritants de leur origine de recrutement. Ainsi, pour l’EMIA, cet ouvrage a été remis au sous-lieutenant Yann Brun (affecté au 68e RAA) par le colonel Vasseur, (promotion Lieutenant Lhuillier 1985-1986) directeur de la division des études et de la prospective, pour les OSC, au lieutenant OST Clément Gaubert (40e RA) par le capitaine Sanchez, pour les OAEA, au sous-lieutenant Jérémie Quesnel (68e RAA) par le capitaine Bettling. Cette cérémonie au caractère très officiel du fait du cadre symbolique choisi pour marquer cette occasion, s’est achevée par le pot traditionnel. I
CBA Éric Richard (Délégué pour l’EI) Vendredi 15 juin s’est déroulée la cérémonie de fin de scolarité, présidée par le général de division Patrick Ribayrol, commandant l’École de l’infanterie et les Écoles militaires de Draguignan. Les emblèmes des Écoles ont été transférés des officiers élèves aux cadres permanents. Au cours de cette prise d’armes, un hommage particulier a été rendu aux morts pour la France, ceux de Cherchell en présence de membres de l’ANCORRE (association nationale des cadres de Cherchell, officiers de réserves et élèves). I Lieutenant-colonel (er) Philippe Dentinger Président du groupement 83-06 Promotion Lieutenant Chézeau 1977-1978
> Groupement du Vaucluse CR de la réunion du 6 juin 2012 ans le Vaucluse le DMD est aussi commandant de la Base Aérienne 115 Caritas d’Orange. Le contact a été facile pour organiser cette visite et nous avons rejoint la BA 115 le 6 juin à 9 heures. J’avais choisi le 6 juin pour que nous nous souvenions aussi du débarquement.
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Nous étions 30 dont 6 membres de l’Épaulette, le comité d’accueil se composait surtout de personnels féminins du bureau des relations publiques de la base. Un car était mis à notre disposition pour les déplacements qui comme vous pouvez vous en douter correspondent à des distances importantes. Nous avons commencé par la zone technique des Mirages 2000. Un commandant nous a accueilli avec quelques explications sur l’entretien et le suivi technique des appareils. Nous avons pu grimper dans le poste de pilotage d’un Mirage et poser des questions aux personnels d’entretien qui étaient présents. Nous avons continué notre visite par le centre de simulation en vol. Le chef de centre nous a fait visiter un simulateur dans lequel un pilote péruvien s’entraînait. C’est très impressionnant de se retrouver comme dans un poste de pilotage de Mirage avec le ciel et le sol qui se déplacent et qui vous entourent. Le paysage et l’environnement étaient celui du Vaucluse, il était facile de reconnaître les villages et villes du département, ce qui est un plus pour les habitants du Vaucluse. Nous avons aussi assisté à un combat aérien entre l’instructeur et l’élève, un peu comme dans un jeu vidéo. La visite s’est poursuivie par un élément très intéressant pour des officiers de l’armée de Terre. Nous avons rejoint après un long parcours le site des l’hélicoptère Fennec, dont l’un d’eux était en alerte. Cet appareil est prêt à décoller dans le cadre d’une intrusion aérienne d’un aéronef lent que les Mirage 2000 ne peuvent intercepter. L’alerte est à 10 minutes de jour et 15 minutes de nuit. Nous avons découvert que cet appareil avait un équipage armé. Dans un premier temps l’hélicoptère s’approche de l’aéronef suspect et lui montre des panneaux avec des ordres comme « contact radio sur telle fréquence » ou « posez-vous », puis dans un deuxième temps s’il n’y a pas de réaction, le tireur peu envoyer des
fusées vertes d’abord, puis rouge avec un fusils à pompe. Et pour finir le tireur d’élite avec son chef de pièce collé à son dos et sur ordre du pilote chef de l’équipe, tirer à balles réelles sur l’appareil. Nous avons pu toucher ce fusil, il a un viseur particulier copié sur celui des avions de chasse. Un petit écran de 3 centimètres de côté avec un léger grossissement posé à la place de l’oeilleton. Sur l’écran on voit la cible, un cercle rouge et un point rouge, il suffit, les deux yeux ouverts, de mettre le point rouge sur la cible, et jusqu’à 200 mètres si nécessaire le coup va droit au but avec une précision de quelques centimètres. La journée s’est poursuivie par un repas de très bonne qualité au mess des officiers de la base. J’en ai profité pour faire une petite réunion d’information pour les membres de l’Épaulette, et en particulier pour faire le point sur les effectifs du groupement de Vaucluse : Nous sommes 33 dont, 17 retraités, 3 veuves, 7 officiers en activités du 1er REC d’Orange, et 6 officiers en activités du 2e REG de Saint Christol. Les origines sont variées, 13 IA, 7 OR, 4 OAEA, 2 OSC. Comme chaque année j’ai offert ma démission comme président, et comme chaque année j’ai été reconduit pour une année de plus. Je pense que l’année prochaine nous visiterons le 1er REC. I
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8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine pours les sous-lieutenants Delagnes et Hugou. I
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DR DMD VAUCLUSE
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DR DMD VAUCLUSE
Lieutenant-colonel (er) Jean-Jacques Hanriot Président du groupement du Vaucluse
Nous étions 30 dont 6 membres de L’Épaulette, le comité d’accueil se composait surtout de personnels féminins du bureau des relations publiques de la base.
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VIE DE L’ÉPAULETTE > Remise du prix de L’Épaulette à l’École des officiers de gendarmerie
Devant le GDI Saffray, commandant l’EOGN, l’aspirant Mickaël Bonsens remercie L’Épaulette pour ce prix dédicacé.
DR EOGN
La cérémonie a débuté par une présentation au drapeau suivie d’une revue des troupes par le ministre de l’Intérieur. La 118e promotion s’est ensuite avancée vers les tribunes officielles afin de se faire baptiser par le Général Jean-Yves Saffray et de se voir confier la garde du drapeau de l’École. Une biographie du Colonel Adrien Henry a été lue au cours de la cérémonie. Cet officier de gendarmerie, Grand officier de la Légion d’honneur, blessé quatorze fois, cité à l’ordre de l’armée, est titulaire d’une trentaine de décorations. Engagé volontaire dans l’infanterie pendant la Première Guerre mondiale, le Colonel Adrien Henry a joué un rôle majeur dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, renseignant notamment les Alliés sur le déplacement d’une division SS. La promotion, fraîchement nommée « Colonel Adrien Henry », a ensuite entonné un chant en hommage à son parrain. Cette prise d’arme saluait également le départ de la promotion « Chef d’escadron Fernand Daucourt ». Lors de son discours, le ministre de l’Intérieur s’est de nouveau associé à la douleur de la gendarmerie qui a perdu récemment deux de ses militaires à Collobrières. S’adressant plus particulièrement aux officiers-élèves affectés le 1er aout dans diverses unités de
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Lieutenant-colonel Arnaud Girault École des officiers de la gendarmerie nationale 2e groupement
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> Le baptême de la 118e promotion « Colonel Adrien Henry » e 26 juin a été le jour le plus important de l’année 2012 pour la 118e promotion de l’École des officiers de la gendarmerie nationale. Il marque l’avènement effectif d’une nouvelle promotion d’élèves-officiers qui s’efforceront à l’avenir d’être dignes de leurs « Anciens ». Sous la présidence du nouveau ministre de l’Intérieur, Monsieur Manuel Valls, le baptême de la 118e promotion s’est déroulé en présence du Directeur général de la gendarmerie nationale, le général d’armée Jacques Mignaux, et du général de division Jean-Yves Saffray, commandant de l’École. Des membres de la famille du Colonel Adrien Henry étaient également présents, parmi lesquels son fils, le Colonel de gendarmerie Michel Henry, et son petit-fils qui a publié un livre sur son illustre grand-père.
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Allocution du ministre de l’Intérieur M. Manuel Walls.
DR PROMOTION ADRIEN HENRY
e lundi 25 juin 2012 a eu lieu la traditionnelle remise des prix de l’Épaulette aux majors des premiers et deuxième groupements de l’École des Officiers de la Gendarmerie nationale. En présence du GDI Jean-Yves Saffray, commandant l’EOGN, le lieutenant-colonel Arnaud Girault, correspondant de l’Épaulette et représentant le général Delochre, a remis ces prix au sous-lieutenant Vincent Pardonneau, officier de gendarmerie de recrutement semi-direct (OGSD), major de la promotion Daucourt et prochainement affecté à la brigade des recherches de Cannes, ainsi qu’à l’aspirant Mickaël Bonsens, OGSD également et major de la 118e promotion au terme de la première année de scolarité. Le lendemain, mardi 26 juin 2012, a eu lieu la prise d’armes de fin de scolarité pour la « Daucourt » et le baptême de la 118e promotion, devenue officiellement « promotion Colonel Henry ». I
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La promotion défile devant le directeur de l’enseignement Le GDI Safray remet le drapeau de l’école à la promotion Colonel Henry.
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Aspirant Ducrest – 4e Peloton
> L’Épaulette, c’est vous. Quel rôle ? Quelle contribution ?
VIE DE L’ÉPAULETTE
DR PROMOTION ADRIEN HENRY
Lettre aux membres adhérents de L’Épaulette
la gendarmerie, le ministre a donné la consigne d’être « fermes et déterminés face aux actes de délinquance qui sont parfois de plus en plus violents dans notre société ». Il a également annoncé la création prochaine de zones de sécurité prioritaires et réaffirmé son soutien à la gendarmerie : « la France a besoin de rassemblement, d’apaisement, j’ai confiance en votre courage, en votre engagement et vous pouvez compter sur moi ». Le baptême de promotion s’est clôturé avec une brillante démonstration des motards de la Garde républicaine, suivie du défilé des 1er et 2e groupements, garde au drapeau en tête, soutenu par la musique de la Garde républicaine. Le baptême de la 118e promotion de l’École des officiers de la gendarmerie nationale marque la fin d’une première année riche en enseignements et en souvenirs « kakis » et affirme le statut d’officier des membres du 2e groupement. En choisissant ce parrain comme exemple, la promotion « Colonel Adrien Henry » montre qu’elle veut s’inscrire dans la digne lignée des officiers de gendarmerie. Nul doute que cette cérémonie restera gravée dans la mémoire des participants de cette prise d’arme. I
Lieutenant-colonel Arnaud Girault Admistrateur et correspondant de L’Épaulette à L’EOGN.
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la suite de notre numéro spécial consacré aux 50 ans de l’EMIA, nous nous interrogeons sur l’action à mener pour répondre aux attentes de nos adhérents. Se retrouvent-ils dans nos lignes ? C’est-à-dire : avons-nous suffisamment d’échanges ou savons nous leur demander quelles sont leurs centres d’intérêt et leurs besoins ? Cette question renvoie à la diversité de nos recrutements : les officiers interarmes (auxquels nous associons les 15-2 et 15-3), les officiers d’armes des écoles d’arme ou des services (OAEA, OAES), les officiers rang, les officiers du corps technique et administratif (CTA), les officiers du cadre spécial (deux corps bientôt regroupés dans le corps des officiers spécialistes de l’armée de terre : le COSAT), les officiers sous contrat et -armée distincte mais si proche- la Gendarmerie.
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Tous ces corps sont spécifiques et n’ont pas forcément les mêmes attentes, ni surtout la même cohésion. Nous avons fait dans le numéro 172 de décembre 2010, une étude statistique que nous allons tâcher d’exploiter. Quels est le point fort qui nous caractérise ? Nous partageons une même expérience, celle des théâtres dont l’actualité parle souvent si mal. Chaque recrutement a son expérience à faire valoir (tous peuvent se retrouver dans les paragraphes suivants, n’y voyez pas une catégorisation).
Une remarque : nous servons notre pays donc nous ne reproduirons pas d’opinions qui mettraient en porte à faux notre gouvernement, nos chefs et ceux qui sont en train d’agir sur les théâtres d’opérations. > Les officiers interarmes (15-2, 15-3).
Savez-vous quelque chose ? Avez-vous une opinion ? La réponse est oui. Quand on a vécu 6 mois, 2 ans, 5 ans dans une région au contact des populations, avec une mission d’interposition, de protection, de préparation à un transfert, de vérification… On en sait toujours plus que le journaliste qui se rend sur place et, orienté par son contact, nous délivre un avis sans appel… Dans ce numéro 178, nous avons donné la parole à un officier interarmes qui a servi dans une région au cœur de l’actualité (la Syrie). Il nous livre son opinion. Nous avons encadré cette opinion d’éléments historiques, d’éléments officiels, d’articles de journaux et de références bibliographiques. Le résultat vous plaît-il ? Qui a servi au Mali ? En Tunisie ? En Egypte ? En Côte d’Ivoire ? Ailleurs… Avec ce genre d’article, non seulement, nous nous retrouvons mais, en plus, nous offrons à nos camarades les plus jeunes, une ouverture et une expérience qui leur seront profitables (concours, présentations ou opérations…). > Message aux promotions : vous savez qui a des savoirs et tout officier peut représenter sa promotion.
> Les officiers d’arme des Écoles d’arme et des services. Ce qui est vrai pour les IA est vrai pour vous aussi mais vous n’avez pas une organisation de promotion aussi élaborée. Vous êtes beaucoup plus individuels, beaucoup plus attaché à votre arme ou service. Mais cette arme, ce service vous les connaissez mieux que les autres. Des anniversaires où l’arme a brillé ? Des améliorations techniques qui ont bouleversé l’organisation du travail ? Des officiers exceptionnels de votre arme ou service ? Vous avez aussi la particularité d’un long temps proche des soldats et des sous ••• L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 •
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Lettre aux membres adhérents de L’Épaulette
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> L’Épaulette, c’est vous. Quel rôle ? Quelle contribution ? •••
officiers. Vous avez une connaissance profonde de l’évolution des mentalités. Le soldat est-il encore ce qu’il était ? Qu’est ce qui a changé ? Pouvez-vous nous donner des réponses ? Méfiez-vous du bon vieux temps où tout était clair et clairement dit… regardez les ordres qu’ont reçus les marins en 1909 et en 1915 (article sur les Arméniens et la France)…
> Les officiers Rang sont, à l’image des OAEA – OAES, d’excellents connaisseurs du détail de leur arme ou service. Pas de Promotion chez vous, donc un individualisme encore plus fort. Mais nous pouvons vous demander la même chose qu’aux OAEA – OAES.
> Le Corps technique et administratif. Vous allez devenir le corps des officiers spécialistes de l’armée de terre (COSAT). Ce numéro y consacre une large part. Vous, vous avez une vision du fonctionnement et des rouages qui permettent aux hommes et femmes d’une unité militaire de « tourner » ensemble. Si l’armée de Terre a estimé qu’elle ne pouvait pas se passer de ses spécialistes, c’est sans nul doute qu’elle en a besoin. Le corps, il faut lui faire un esprit. Spécialiste, c’est tellement particulier. Comment voyez-vous cet esprit de corps ?
> Le Cadre spécial est un corps très restreint qui a une particularité administrative plutôt que de corps. Un avis du cadre spécial sur le COSAT contribuerait à la définition de l’esprit de ce corps.
> Les Officiers sous contrat. Le format, le modèle de notre armée font de ces officiers, le corps le plus nombreux (environ 250 par an à comparer aux 85 d’une promotion IA). Mais vous êtes dans une situation paradoxale. Nos armées ont un immense besoin de vous mais pour un temps court. C’est donc simultanément l’attirance et le rejet qui caractérisent la situation des OSC. De plus, par construction vous êtes divisés en 4 parties : • des anciens qui ont intégré l’active ; • des anciens qui ont rejoint la vie civile ; • des jeunes qui servent pour la durée de leurs contrats ; • des jeunes qui préparent leur retour à la vie civile. Faire une carrière en deux parties,
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dont la deuxième partie est à l’extérieur de l’institution militaire, c’est votre profil. Etes-vous bien préparés à la première partie de carrière ? La deuxième partie de carrière ? Vous êtes peu nombreux dans nos rangs, la question de la reconversion se pose et nous présenterons le dispositif « défense mobilité » dans le prochain numéro, mais quoi d’autre ? Maintenant, à vous : aidez (conseils d’un OSC à ceux qui rentrent), témoignez (comme tous les officiers vous partez en OPEX), demandez (L’Épaulette a un poids non négligeable et peut aider à la prise en compte des spécificités qui sont les vôtres : meilleure formation initiale, meilleure préparation au départ). > La Gendarmerie. C’est une armée, c’est un corps très structuré et très solide. Nous sommes toujours heureux de votre attachement et de vos contributions à L’Épaulette. Les réformes ont fermé l’accès à la Gendarmerie pour les IA. Gageons que ceci est provisoire mais préparons nous à avoir un vide temporaire de jeunes gendarmes IA. Nous comptons sur la fidélité des anciens. Voici un extrait de la maquette de notre prochain numéro (N°179, décembre), vous avez naturellement matière à en enrichir la réalisation.
Dossier Défense Europe : Le dossier Europe est un dossier qui va poser la question du caractère national de la défense (pas de réponse, il s’agit de présenter des éléments du débat) : Présentation de l’Europe de la défense actuelle (de l’UEO à Lisbonne). Fontenoy. Composition de l’armée de Louis XV, commandement de cette armée. Conclusion : l’armée du roi de France n’est pas nationale. Naissance de l’armée nationale : symbole Valmy mais l’armée de l’empereur était multinationale. L’armée nationale existe sous Louis Philippe ? Premier texte de loi qui définit cette dimension nationale de l’armée ? La Légion étrangère : exception (Louis Philippe). La Brigade Franco Allemande (BFA) : Qui commande quoi, selon quels règlements (juridique et social) ? Brigade binationale mais soldats et règlements nationaux. Une brigade de l’ONU. Caveat et
autres « Représentant d’Etat » (y compris Rep France). Brigade multinationale mais soldats, règlements et autorisations d’emploi nationaux. Nations autorisant l’engagement de soldats étrangers (GB pour le Commonwealth, la légion étrangère espagnole, d’autres ?) Autres questions du droit d’engager des non nationaux dans une opération de guerre. La réaction d’urgence Européenne et l’état major de l’Union Européenne. Le Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale 2008. La résilience. Toute contribution appuyée sur l’expérience et argumentée sera la bienvenue (Une double page texte et images par rubrique).
Histoire : 1812 - 2012 La Berezina c’était il y a 200 ans. Les faits, l’impact catastrophique (présentation historique). L’opération de franchissement rétrograde : Le 126 RI participe à la couverture. Les régiments du génie fabriquent les ponts. L’artillerie appuie le franchissement et la couverture. La cavalerie ? Le train ? Vous êtes férus de l’histoire de vos régiments ? Vous avez certainement des pages magnifiques dans les livres de vos salles tradition, des souvenirs de présentations, des documents… Une double page de texte avec des croquis, le drapeau du régiment de votre arme… est votre contribution attendue. Libres opinions… Tribunes libres… Territoires en guerre, actualité défense, rôle et place sociales des officiers... I
> Contributions à envoyer sous forme électronique à L’Epaulette : msg (prévenez pour le 15 octobre) + PJ (au plus tard le 15 novembre). www.epaulette.org lepaulette@wanadoo.fr
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Communiqué
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> Carrefour Emploi Défense Mobilité Rendez-vous le mardi 13 novembre 2012 École Militaire (Rotonde Gabriel) de 9 h à 13 h e prochain « Carrefour Emploi Défense Mobilité » a lieu le mardi 13 novembre 2012 de 9h à 13h dans l’enceinte de l’École Militaire (Rotonde Gabriel) à Paris. Défense Mobilité, dont la mission est d’accompagner les personnels militaire et civil de la Défense au titre d’une mobilité professionnelle vers les secteurs privé et public, est la passerelle entre la Défense et l’emploi civil. Elle devient de ce fait un acteur incontournable du monde de l’emploi. Co-organisé avec l’établissement d’utilité publique « Carrefours pour l’Emploi », ce forum de recrutement est ouvert à l’ensemble des militaires, aux civils de la Défense en reclassement professionnel ainsi qu’aux conjoints de ressortissants de la Défense et de la gendarmerie. Il permet aux candidats de s’informer tout en rencontrant plus de 100 entreprises de tous secteurs confondus. Tous les profils sont ciblés, de tout niveau de compétence, de qualification et d’expérience... Postes en CDD, CDI, contrats à temps partiel, missions à l’international... Afin de préparer au mieux sa rencontre avec les recruteurs, il est indispensable de se munir de CV, de consulter la liste des exposants et des postes à pourvoir sur le site : www. emploi-reconversion.fr ou d’appeler le 01 53 95 15 15.
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> Plan d’accès >
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DR CDT JEAN-CLAUDE MARTIN / L’ÉPAULETTE
> Réunion des présidents de groupement et des correspondants
La réunion annuelle des présidents de groupement et des correspondants d’école et de formation a rassemblé le 1er juin dernier au siège plus d’une soixantaine des membres de notre réseau. oulue comme un moment privilégié pour l’information mutuelle et les échanges au sein du « réseau L’Épaulette » sur les sujets de fond, cette édition 2012, commencée le matin à 10h00 et conclue à 17h00, a été un succès. Le président a introduit les débats avant que le siège ne fasse un tour d’horizon de la vie de l’association et des affaires en cours (évolution des effectifs et de nos finances, réaménagement du siège, évolution de la revue,...). Les aspects « objets de tradition » ne pouvant être abordés dans un ordre du jour serré, un questionnaire a été adressé fin juillet à l’ensemble du réseau et sera mis en ligne sur le site internet qui va connaître prochainement une rénovation grâce à notre webmestre, Michel Rohan. Après un déjeuner convivial au cercle du GSBdD de Vincennes, le programme de l’après-midi a porté sur l’adaptation de notre organisation à la nouvelle donne de l’organisation des armées. La synthèse qui suit, faite par le
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général (2s) Christian Cavan, vice-président et secrétaire général, a permis de lancer un débat fructueux. Il reste encore à formaliser notre effort d’adaptation et à (re)nouer les relations avec les BdD et les GSBdD sur les futures bases établies en commun.
Organisation territoriale par le GDI (2S) Christian Cavan omme cela a été indiqué le 4 février 2012, lors de l’assemblée générale, un groupe de travail dirigé par le bureau et composé des membres du conseil d’administration, des présidents de groupement et des correspondants d’école et de formation a étudié l’incidence de la nouvelle organisation des armées sur celle de notre association, notamment au niveau local. De l’étude et du vaste débat qui l’a accompagnée il ressort que l’organisation en elle-même reste pertinente, mais que son fonctionnement doit être amélioré au niveau local entre président de groupement et correspondant de formation, et appuyé par le bureau sous le contrôle du conseil d’administration. La trame de l’organisation actuelle reposant sur des présidents de groupement départementaux et des correspondants, qui correspond en quelque sorte au schéma bien connu : structure territoriale (fixe et pérenne), structure opérationnelle (par nature susceptible
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d’évanescence ou de résurgence) est celle qui permet de mieux satisfaire aux besoins et aux attentes des deux grands groupes d’adhérents composant l’Épaulette : les officiers en activité et les retraités.
Dans un premier temps, ces derniers souhaitent garder un contact avec le ministère de la défense et rester informés de l’évolution des forces et de leur système d’hommes auquel ils ont appartenu. Ils prennent encore plaisir à se retrouver et échanger entre eux, voire à s’impliquer dans les manifestations patriotiques locales. Dans le temps, avec l’âge leurs besoins évoluent vers les actions de solidarité (aide aux déplacements notamment…) ou celles de soutien (aides administratives diverses par exemple recherche de maisons de retraite, de services d’aide à la personne, questions liées à la pension ou aux droits sociaux divers…). Le président de groupement, généralement officier nouvellement retraité, est le mieux à même de satisfaire à ces attentes grâce aux réseaux qu’il a pu développer ou aux contacts que sa fonction, officialisée par une lettre d’introduction signée du président de L’Épaulette, lui ouvre. Ledit président de groupement est donc de fait le représentant officiel de L’Épaulette au niveau local, introduit auprès du préfet de département avec l’appui du DMD ou de son adjoint et auprès des autorités militaires. Les officiers d’active ont quant à eux des préoccupations principalement
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ette présentation analytique pourrait conduire à une simplification préjudiciable distinguant retraités et officiers d’active et assimilant le président de groupement aux uns et le correspondant de formation aux autres. Or le lien intergénérationnel est le fondement même de notre regroupement. Les retraités constituent sa légitimité, les officiers d’active sa force. Ainsi, le lien entre présidents de groupement et correspondants de formation est essentiel au bon fonctionnement de L’Épaulette. Le président, généralement officier retraité, dispose d’une plus grande disponibilité que les correspondants et d’une certaine expérience. Son détachement du système hiérarchique lui permet un contact plus aisé pour traiter de cas particuliers d’adhérents avec les autorités militaires locales. Son « recul » lui offre la possibilité de guider les correspondants (qui disposent eux des moyens et sont en contact avec la « ressource »), notamment dans la recherche des adhérents potentiels et la diffusion de l’infor-
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mation descendant du siège. La synergie entre président de groupement et correspondants de formation devient ainsi évidente, sa mise en œuvre, en dépit des bonnes volontés, est plus aléatoire et la limite entre entrisme ou « activisme exagéré » pour l’un, sans réticence ou « mauvais prétextes » pour les autres est souvent difficile à apprécier. À cet égard, les prescriptions de l’aide mémoire à leur usage restent globalement valables. À supposer les questions de fonctionnement résolues au niveau local, l’étude a également mis en évidence le rôle de coordination que doivent exercer le bureau et le conseil d’administration. Ayant désormais une meilleure vision de l’implantation des forces et de leur nouveau mode de fonctionnement avec la création des bases de défense et grâce à un outil informatique développé par un membre du CA, il est désormais possible en le croisant avec le fichier des adhérents d’apprécier la situation « du terrain » et ainsi de mieux cerner les difficultés de certains et leur apporter l’appui du niveau central, si cela s’avère nécessaire. Cependant, avant d’en arriver là il apparaît nécessaire de régénérer le réseau des présidents de groupement qui s’étiole au fil du temps et peine à se renouveler. Des regroupements sont naturellement envisageables, notamment dans les « déserts militaires », mais il est confirmé (sans surprise) que la géographie (nivellement, planimétrie, identités locales…) conserve toute son importance. L’idéal serait donc de disposer d’un président de groupement par département. Dans certains cas la confusion des fonctions de président de groupement et de correspondant de formation serait envisageable. Dans les cas extrêmes : « désert militaire », peu d’adhérents, pas de président de groupement départemental…, il serait possible de rattacher les adhérents isolés au groupement le plus proche de leur domicile.
L’action du président de groupement. Son rôle de coordinateur locale est absolument fondamental. En conclusion, le pion essentiel de l’organisation territoriale de L’Épaulette est le président de groupement. Son rôle
de coordination locale est absolument fondamental, mais aussi particulièrement délicat et parfois ingrat. Impliqué dans la vie locale, il doit être en mesure de répondre aux attentes des adhérents officiers retraités ou en activité et faire remonter au niveau central celles qu’il n’est pas en mesure de satisfaire. Avec doigté il doit entretenir un lien confiant avec le correspondant de formation pour transmettre l’information interne à l’association et recueillir les besoins exprimés par ses membres en activité. Cette vaste étude dont certains trouveront sans doute les conclusions décevantes était nécessaire au moment où l’organisation des forces avait subi une nouvelle transformation. Elle n’a pas mis en évidence de difficultés structurelles, mais en revanche un besoin de « gouvernance » rénovée et de relations locales rétablies selon la nouvelle configuration des armées sur le territoire. Plus que jamais il est nécessaire de nous rassembler et de nous organiser pour offrir un véritable service correspondant aux statuts de notre association et susceptible d’anticiper des évolutions qui paraissent fortement probables. Un premier bilan sera présenté au cours de l’assemblée générale de février 2013. Les présidents et correspondants ont reçu des consignes (de mémoire, suite à la réunion de juin) : Relations Président – correspondants. Tous (?) ont reçu mission de faire évoluer –autant que de besoin et localement- leurs rapports et modes d’action selon leur situation (grosse garnison à désert militaire) et les besoins ou les attentes des membres de L’Épaulette. Compte rendu général lors de la prochaine AG… À paraître dans la rubrique « Vie de L’Épaulette » selon rythme local. Réponses aux besoins des officiers. Certains groupements (?) ont reçu des directives particulières pour étudier certaines lignes de cette nouvelle gouvernance : Grpt 83 06 (?) liens avec GSBdD (?) ; Grpt 78 (?) : étude des besoins des officiers en préparation de reconversion (personnellement et pour la famille) (?) ; Grpts 18, 49, 37 (?) attentes des OSC (?)… Comptes rendus groupés lors de la prochaine AG, CR individuels paraîtront dans la rubrique « Vie de L’Épaulette ». I L’Épaulette n° 178 • septembre 2012 •
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liées à leur vie professionnelle (déroulement de carrière, accès aux examens, mutations, décorations, perspectives de reconversion…). Avec le développement du célibat géographique des besoins de solidarité s’expriment de plus en plus (garde d’enfant, soutien moral au conjoint isolé, aide administrative d’urgence…). Le correspondant de formation, désigné par le chef de corps sur suggestion du président de L’Épaulette, est naturellement le mieux à même de répondre à ces attentes en guidant les demandeurs vers les structures institutionnelles existantes (hiérarchie, présidents des officiers, cellules diverses d’aide aux familles, services sociaux…). Il est un relais indispensable dans la transmission de l’information venant du siège en complément des moyens traditionnels (revue, site internet, blog du président…), mais surtout dans le sens « remontant » pour permettre au niveau central d’intervenir à bon escient quand l’information, agrégat de cas individuels, devient une généralité exemplaire. Immergé dans les forces, le correspondant de formation est le mieux placé pour promouvoir l’action de L’Épaulette auprès de ses camarades et convaincre les indécis de rejoindre l’association.
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CARNET et de Madame, le 24 avril 2012 à Paris. > Valentine, deuxième enfant du Capitaine Laurent PETIT (CTA/GRH) et du Capitaine Alexandra MAIORNIKOFF (CTA/COM-Maréchal Berthier2001), le 25 avril 2012 à Metz.
MARIAGES
> Sous-Lieutenant Erik BREHIER (EMIA-Général Bigeard-10/12), fils du Lieutenant-colonel Xavier BREHIER (EMIA-LTN Bernard de Lattre de Tassigny-84/85) et de Madame, avec Mademoiselle Anaïs BERTHELOT, le 30 juin 2012 à Ouistreham.
> Lauriane, fille du Général Daniel PERSONNE (TRS-EMIA-Du Souvenir-71/72) et de Madame, avec Monsieur Loïc BAIL, le 7 juillet 2012 à Conflans Sainte Honorine.
> Clémence, fille du Lieutenant-colonel Hervé LESTIEN (TDM/INF-EMIALes Combats de Tu-Lé-92/94) et petitefille du Général LESTIEN (ESMIAGénéral Frère), avec Monsieur Xavier TRANCHANT, le 11 août 2012 à Arlebosc. > Chef d'escadrons Guillaume MALERGUE (Cyr-00/01), petit-fils du Colonel ABBADIE (†) (Union Française-52/53) et de Madame, avec Mademoiselle Aurélie GRENOUILLEAU, le 18 août 2012 à Angoulême. I
> L’Épaulette adresse ses meilleurs vœux de bonheur aux jeunes mariés.
> L in a, première petite-fille du Colonel Daniel BOUCHEZ (GNDHondschoote-86/89), au foyer de Céline et Jean-Baptiste DAL’MOLIN, le 28 mai 2012 à Caen.
> E m m an u el, troisième petit enfant du Lieutenant-colonel MAGNERE (TRN-EMIA-Du Souvenir-71/72) et de Madame, premier enfant du Lieutenant Thibault DELORME (TRN-EMIA-LTN de la Bâtie-06/08) et d’Isabelle, le 1er juin 2012 à Nîmes.
> Joshua, troisième petit enfant du Colonel Steve VIDIC (EMIA-LTN Chezeau-77/78) et de Madame, au foyer de Jocelyn VIDIC et Elfie BOGAERTS, le 6 juin 2012.
> S y lv ain , premier enfant du Lieutenant-colonel Patrice DANGE (TDM/INF-CNE Le Fournier-91/92) et de Madame, le 12 juin 2012.
> J u liet t e et L ou is, petits-enfants du Colonel Olivier SASTRE (ABCEMIA-Dalat-86/88) et de Madame, au foyer de Aude-Aline et Arnaud DESSEIN, le 19 juin 2012 à Toulouse.
M at h ild e , deuxième enfant > du Chef d’escadron Bertrand DUTHEIL (GND-LTN Bricot98/00) et de Madame, le 22 juin 2012 à Paris.
> Rafael, cinquième enfant du Capitaine Gérald MAHEO (OAESDébarquement de Provence-03/04) et de Madame, le 11 juillet 2012. I
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> Colonel Paul BAISLE (INF-OR-47), le 17 juin 2012 à Montpellier.
> Général Albert MERGLEN (INFOR-38), le 20 juin 2012 à Dijon.
> Lieutenant-colonel Romain LANG (LTN Bernard de Lattre de Tassigny84/85), le 25 juin 2012. > Madame Chantal FRANOT en juillet 2012 à Nice.
> Madame Andrée LARNAUDIE, belle-mère du Général Jean-François DELOCHRE, Président national de L’Épaulette, (GEN-EMIA-Du Souvenir-71/72) et mère de Madame DELOCHRE, le 3 juillet 2012 à Angers.
> Général Henry RENAULT (INFWeygand-44) le 4 juillet 2012 à Cheverny. > Général Marcel CERONI (ABC-39) le 7 juillet 2012 à Toulouse.
> Colonel Jacques MEUNIER (MATOA-61) le 20 juillet 2012 à Bernay. > Général Jean ROUX (TDM-OR-44) le 6 août 2012 à Hourtin.
> Général Jean-Claude DAUBIGNY (GND-EMIA-Aspirant Zirnheld-64/65), président du groupement des Côtes d’Armor de L’Épaulette, le 4 août 2012 à Lannion.
> Monsieur Louis MARQUELET, directeur d’école honoraire, père du Colonel Bernard MARQUELET (TDM/ABCEMIA -Du Souvenir-71/72), président du groupement de Corse de L’Épaulette, le 20 août 2012 à Besançon. > Colonel Jacques THIERY (INFEMIA-Rhin Français-45/46) le 25 août 2012 à Danizy. I
NAISSANCES
> A n ton in , troisième enfant du Capitaine Guillaume CHAGNEAU (MAT-EMIA-Campagne d’Italie-99/01)
DÉCÈS
> L’Épaulette adresse ses félicitations aux parents et grands-parents.
> L’Épaulette partage la peine des familles éprouvées par ces deuils et leurs adresse ou leurs renouvelle ses condoléances attristées.
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Un hommage particulier sera rendu dans le prochain numéro aux généraux Marcel Ceroni et Jean-Claude Daubigny décédés cet été.
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HOMMAGE
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ARMÉE DE TERRE
> M. le général de brigade Yann PERTUISEL est nommé chargé de mission auprès du chef d’état-major de l’armée de terre à compter du 1er août 2012. JORF du 10 juillet 2012 Décret du 9 juillet 2012 portant promotions et nominations dans la 1re et 2e section et affectations d’officiers généraux Article 6
Est nommé dans la 2e section des officiers généraux de l’armée de terre :
MESURES NOMINATIVES JORF du 20 juin 2012
Au grade de général de brigade
Pour prendre rang du 1er septembre 2012
> M. le colonel du matériel Philippe SAMIE. JORF du 18 juillet 2012
Décret du 16 juin 2012 portant promotions et nominations dans la 1re et 2e section, affectations d’officiers généraux
Décret du 16 juillet 2012 portant affectation d’officiers généraux
Article 1
ARMÉE DE TERRE
Sont promus ou nommés dans la 1re section des officiers généraux de l’armée de terre : Au grade de général de division
> M. le général de brigade François VAQUIER est nommé chargé de mission auprès du chef d’état-major de l’armée de terre à compter du 1er septembre 2012.
DÉCORATIONS ORDRE NATIONAL DE LA LÉGION D’HONNEUR JORF du 7 juillet 2012 texte n° 3 Décret du 6 juillet 2012 portant promotion et nomination Militaires appartenant à l’armée active Au grade d’officier ARMÉE DE TERRE
> Lieutenant-colonel Olivier BARIETY (INF) - Colonel Philippe TROISTORFF (TDM). JORF du 7 juillet 2012 texte n° 4
> M. le général de brigade Franck REIGNIER est nommé chef de la division régions de l’état-major des armées à compter du 1er août 2012.
Décret du 6 juillet 2012 portant promotion et nomination
Au grade de général de brigade
Décret du 16 juillet 2012 portant nomination dans l’armée active
Au grade d’officier
Pour prendre rang du 1er août 2012
OFFICIERS SOUS CONTRAT
Pour prendre rang du 1er août 2012
> M. le général de brigade Dominique ARTUR, nommé inspecteur de la fonction personnel à l’inspection de l’armée de terre à la même date.
> M. le colonel du matériel Richard ANDRÉ, nommé chef de la division maintenance de l’état-major du commandement des forces terrestres à la même date. Décret du 16 juin 2012 portant affectation d’officiers généraux
Militaires appartenant à l’armée active
GENDARMERIE NATIONALE
ARMÉE DE TERRE
> M. le général de division Jean-Michel VANDENBERGHE.
Corps des officiers des armes
ARMÉE DE TERRE
Au grade de sous-lieutenant
Pour prendre rang du 1er avril 2012 > l’aspirant Alexandre GOIRE. I
> LCL Marcel ABBONEN (INF) COL Christian BARTHLEN (CS) COL François BORDIER (ABC) COL Bruno HELUIN (TDM) - LCL Daniel LOMBARD (INF) - COL •••
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CARNET •••
Philippe ROBIN (INF) - COL Philippe SEPTIER (TRN) - GBR François VAQUIER.
JORF du 22 août 2012 Décret du 20 août 2012 portant nomination
Au grade de chevalier ARMÉE ACTIVE GENDARMERIE NATIONALE
> LCL Philippe CALAND - COL Charles DUDOGNON - LCL JeanFrançois GACHET - LCL Fabien GLEMET - LCL Benoît GUYON - LCL Daniel HESTAULT. ARMÉE DE TERRE
> CBA Pierre-Norbert ANSSEAU (INF) - CES Georges ARNÉ (ABC) CBA Thomas BILLARD (TRS) - LCL Christian BILLOT (TRN) - CNE JeanMarie BRETON (INF) - LCL Jacques CALERO (TRN) - CBA Stéphane CAUDÉRAN (GEN) - LCL Philippe CHAUVIE (ABC) - CBA Patrice CLÉRO (TDM) - LCL Bruno CORNÉLIS (TDM) - LCL Christian CORNU (ABC) - CBA Olivier COUSSEMACQ (TDM) - CBA Philippe CREUSET (INF) - CDT Bruno CRUZEL (MAT) - CBA Benoît DESJARS de KERANROUE (TDM) - LCL YvesHenri DONTENWILLE (ABC) - LCL Eric DORLIAT (INF) - CBA Eric DUPONT (TRS) - CBA Philippe EBINGRE (TDM) - LCL Vincent FAUVELL-CHAMPION (INF) - LCL Hubert FAVROT (INF) - CEN Antoine FLORES (TRN) - CES François GODFROY (ABC) - CBA Patrice HUBERT (GEN) - LCL Philippe JOB (INF) LCL Eric JOUIN (CS) - CBA JeanPierre JURDANA (TDM) - LCL Pierre KNECHT (TDM) - CES Philippe LAURENTIE (ABC) - CBA Yann LE BASTARD (INF) - LCL Luc LE COZ (TDM) - LCL Jean-Michel LEBLANC (MAT) - LCL Hervé LECOÛTRE (TRS) - LCL Jean-François LENOAN (ABC) - CBA Josselin de METZ (INF) - CBA Philippe MOUGEOT (INF) LCL Eric MOYNARD (TRN) - CES Alexandre ROTHÉ (ABC) - LCL Emmanuel RUFFAT (TRN) - CBA Jean-Paul SCHILL (INF) - LCL Didier TASTEVIN (GEN) - LCL Jérôme THIEBAUT (TRN) - CBA Pierre URVOY (TDM) - CEN Jean-Luc VANDAMME (ART).
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Au grade de chevalier Avec effet du 13 février 2012 ARMÉE DE TERRE
> Capitaine Simon LEDOUX (ART), 10 ans de services. Grièvement blessé dans l’accomplissement de son devoir le 20 janvier 2012. Cité. I
SUCCÈS JORF du 23 juin 2012 Arrêté du 31 mai 2012 portant attribution du brevet de qualification militaire supérieure Est attribué, à compter du 1er janvier 2012, aux officiers ci-après :
> Les lieutenants-colonels : Philippe BIALAIS - Etienne ESCUDIER Stéphane JOLY - Louis NEGRE Didier ROSSI - Jean-Claude SEYNAEVE - Jean-Claude ZILLIOX. I
BULLETINS DE PROMOTIONS REÇUS • Garigliano 49/51 - Mai 2012 • Ceux de Diên Biên Phu 53/54 - Juin 2012 • Extrême-Orient 50/52- Juin 2012 • Maréchal de Lattre 51/53 - Eté 2012 • Amilakvari 54/56 - Franchet d’Esperey 55/56 Juillet 2012 • Victoire 45/46- Juillet 2012
ERRATUM & PRÉCISIONS EMIA, il y a 50 ans, des débuts difficiles. J’ai beaucoup apprécié votre N° spécial sur le 50e anniversaire de notre école, notamment le texte du Colonel Churlet, sauf qu’il est inexact d’écrire : « Les 1er et 2e bataillons sortaient, en effet, la même année avec le même nom de promo ». Inexact car, pour notre cas par exemple, le 1er Bat était de « l’Union Française » et nous, le 2e Bat, de la « Ceux de Dien Bien Phu ». En École d’application nous étions donc avec les directs de la promo précédente. C’était, d’ailleurs, un des inconvénients mineurs du système qui faisait que nous connaissions mieux nos « anciens » que nos « ptits Cos ». Tant il est vrai, qu’à Coët, nous n’avions pas beaucoup de contacts avec les « bazars » du 3e bat. J’étais vorace à Coët lorsque l’ESMIA fut remplacée par l’ESM et l’EMIA. Il est vrai que nous avons tous, sans distinction d’origine, étaient choqués par la brutalité de l’annonce. Surprise désagréable – c’est le moins que l’on puisse dire – même pour l’encadrement des trois bataillons. Quant à la fronde lors de la venue du Premier Ministre et de son ministre de la Défense, elle fut peut-être exacerbée par cette situation mais la cause en était principalement « l’affaire algérienne » et sa solution envisagée. Je n’en veux pour preuve que le geste irréfléchi, viscéral, d’un élève du 3e bat décrochant la photo officielle du Président de la République dans une salle du restaurantélèves. C’est exact, le moment était on ne peut plus mal choisi ! A qui doit-on cette décision ? La question reste posée. Colonel Jacques Ciccione « Ceux de Dien Bien Phu » Tableau « groupements L’Épaulette » Le Colonel Dominique Cambournac, président du groupement Épaulette 59 est colonel d’active et non « ER » comme nous l’avons indiqué par erreur. La rédaction présente ses excuses au colonel Cambournac, ainsi qu’à tous ceux que cette annonce a surpris.
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www.cidan.org
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Associations
cidan@free.fr
Trophée CIDAN
Lauréats 2012 de la 11e édition du trophée civisme et défense sous le haut patronage de Jean-Pierre Bel, président du Sénat
aris, jeudi 14 juin 2012. La 11e édition du TROPHÉE CIV ISME ET DEFENSE s’est déroulée dans le prestigieux salon Boffrand du Sénat, sous le haut patronage de Monsieur Jean-Pierre BEL, président du Sénat et sur invitation de Jean Boyer, sénateur de Haute-Loire. Sous les applaudissements de l’assistance, un bel hommage a été rendu aux lauréats 2012, quatre organismes français récompensés pour des programmes de civisme exemplaires, mis en place au sein de leurs structures respectives. Comme son nom l’indique, le Trophée Civisme et Défense a pour vocation de mettre en lumière des actions exemplaires ayant une portée civique. Ce Trophée récompense les meilleures réalisations de citoyenneté et solidarité entre la société civile et les armées. Les principaux domaines sont : l’information et l’éducation à la Défense, les actions à caractère social, le travail sur la mémoire, les actions concrètes favorisant le lien entre les armées et la société civile.
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Palmarès 2012 : • Trophée : Bataillon des MarinsPompiers de Marseille (13). • Prix spécial du jury : collège Gustave Courbet, Pierrefitte sur Seine (93). • Premier prix : classe « 3e7 Défense », collège « Les Allobroges », La Roche sur Foron (74). • Deuxième prix : association Espoir Jeunes, Rouen (76). • Mention du Jury : école élémentaire Moliens (60) ; Inspection académique Rouen / École élémentaire de Val de Saane (76) ; Groupement de Soutien de Base de Défense Vincennes (94) ; collège Jean Lemaire de Belges, Bavay
(59) ; lycée professionnel Suzanne Valadon, Paris XVIIIe ; Groupement des Fusiliers Marins, Toulon (83) ; lycée professionnel Léon Blum, Draguignan (83).
À PROPOS DU JURY 2012 Présidé par William Marois, recteur de l’académie de Créteil (94), le Jury 2012, était composé de personnalités du monde institutionnel, de l’entreprise et associatif : Pierre Bayle (Directeur de la communication de EADS), Yves Béraud (Directeur Général de CiDAN), Corine Bouteille (Responsable de l’esprit de défense et sécurité, Service du Haut fonctionnaire de défense et sécurité), Henri Bulit (Délégué général de Solidarité-Défense), Eric Dumont (Conseiller Affaires sociales, Santé, Politique de la ville et Défense Présidence de l’Assemblée nationale), Rémy Duval (Secrétaire général Commission Armées-Jeunesse), Rémy Enfrun (Préfet, Directeur de l’ONAC), Renaud Ferrand (Sous-directeur action culturelle et éducative, Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives, MINDEF), Jacques Gagniard (Président Fédération nationale des combattants volontaires), Maurice Gambert (Président Fédération nationale André Maginot), Antoine Lefort (Délégué Général AGPM Paris), Jean-Marie Lenzi (Haut fonctionnaire adjoint de défense et sécurité, ministère de l’Education nationale), Gérard Moukbirian (Secrétaire général Association des Villes Marraines), Patrick Riffart (attaché parlementaire), Jacques Sonnet (Président de CiDAN), Serge Thebaut (Délégué général UnionIHEDN), Hubert Tison (Président APHG).
À PROPOS DU CIDAN : www.cidan.org CiDAN (CIVISME DÉFENSE ARMÉE NATION) est une association loi 1901, reconnue d’intérêt général. Créée en 2000, sa vocation première est de promouvoir le civisme et la citoyenneté ainsi que les liens entre la société civile et le monde de la défense, militaire mais aussi économique et civil. Elle cherche aujourd’hui à valoriser toutes les actions contribuant à la cohésion nationale, au « vouloir vivre ensemble », ainsi qu’à la compatibilité entre patriotisme national et citoyenneté européenne ou mondiale. Elle accueille toute personne intéressée par ces questions, quelles que soient ses opinions, croyances, origines sociales et professionnelles. L'association a pour objectif de transmettre l’importance qu’il faut accorder à ces questions : • aux enfants, aux jeunes et aux moins jeunes, • au niveau régional, national, européen et mondial.
LES PARTENAIRES DU TROPHÉE CIVISME ET DÉFENSE Sénat, Ministère de la Défense et des Anciens Combattants – DMPA, Ministère de l’Education Nationale, Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Commission Armées-Jeunesse, Fédération Nationale André Maginot, AGPM, Association des Villes Marraines, Solidarité Défense, Union IHEDN, EADS, Thalès, Chemin Lisant, Rose. I
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BIBLIOGRAPHIE KAMAL JANN
LE ROMAN DE LA SYRIE Didier Destremau Christian Sambin Comme l’arbre peut cacher la futaie, les événements actuels en Syrie peuvent faire oublier que derrière ce drame plus que douloureux, il existe une Syrie, magnifique « forêt » primaire aux trésors millénaires qu’il ne faut en aucun cas escamoter. « Une fois les chaos actuels dépassés, vers ce pays fabuleux qu’est la Syrie, déferleront des milliers d’êtres humains fascinés à la fois par sa richesse et son rôle dans l’Histoire. » C’est la conclusion des auteurs présentés ci-dessous. Christian Sambin : Bénévole au Secours catholique mais aussi dans le cadre de l’Union européenne, Christian Sambin s’est rendu, à ce dernier titre, six fois en Syrie. Ancien dirigeant d’entreprise, ayant beaucoup voyagé, il a appris au fil de ses expériences l’histoire, la culture et les réalités du pays et de la région. Didier Destremau : Retraité des Affaires Etrangères, Didier Destremau est bénévole à Caritas depuis six ans où il s’occupe du lobbying international sur tous les continents. 288 pages - Format 15 x 24 cm Edition du Rocher 28 rue Comte Félix Gastaldi 98015 Monaco info.editionsdurocher@ddbeditions.fr
COMMENT UN DRAPEAU SAUVA QUATRE MILLE ARMÉNIENS Un récit personnel par l’un des participants à la tragique histoire des Arméniens au Moussa Dagh : Andreasian, Dikran Paris : Librairie Fischbacher, 1916. 15 pages. Document numérique de l’University of Wisconsin digital collections Consultable sur le site www.imprescriptible.fr
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LES QUARANTE JOURS DU MUSA DAGH Franz Werfel
Dominique Eddé
L’épisode héroïque et tragique du sauvetage des Arméniens est internationalement connu et immortalisé grâce au fameux livre du romancier Franz Werfel. Le contexte dans lequel Werfel a rédigé l’épopée est particulier : il commence la rédaction en 1932, juste après le succès des nazis aux élections de Juillet, et l’achève en automne 1933. Paru fin novembre 1933, il connait un certain succès en Autriche et en Suisse, alors qu’il est confisqué et interdit dès février 1934 en Allemagne. Werfel sera exclu de l’Académie des arts et ses œuvres brûlées. Elie Wiesel, extrait de la préface du livre : « Ecrit avant l’avènement du régime hitlérien en Allemagne, ce roman semble préfigurer l’avenir. » 704 pages - Format 22,5 x 14,5cm Editions Albin Michel 22, rue Huyghens 75014 Paris
TOPOGRAPHIE HISTORIQUE DE LA SYRIE ANTIQUE ET MÉDIÉVALE René Dussaud (Bibliothèque archéologique et historique du Service des Antiquités t. IV). Paris, Geuthner, 632 pp. et 16 cartes. Edition 1927. Pour comprendre l’histoire d’un pays, il est essentiel d’en connaître la topographie. L’ouvrage remarquable de M. René Dussaud, fruit d’une patiente application et d’une érudition immense, fournit l’instrument indispensable pour mieux reconstituer le passé de la Syrie, c’est à dire d’une contrée dont l’importance fut capitale dans la lutte séculaire entre l’Orient et l’Occident et qui joua un rôle considérable dans le développement de la civilisation méditerranéenne. Librairie Biblio-Orient 8, rue Lacaille - 75017 Paris Site de vente en ligne : AbeBooks Vendeur Libraire : Librairie biblio-Orient (vente uniquement par correspondance).
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Kamal Jann, Syrien de 40 ans, avocat d’affaires à Manhattan, est un mystère. Sa réussite professionnelle recouvre son drame : son oncle, chef des services de renseignements syrien, homme redoutable et redouté, a fait tuer ses parents quand il avait 12 ans, mais il a aussi financé ses études à New York. Quand, début septembre 2010, la CIA l’avertit que son frère djihadiste, resté en Syrie, va commettre un attentat terroriste à Paris, Jann comprend qu’il va devoir cette fois s’engager dans la toile d’araignée des services secrets occidentaux pour faire tomber son oncle et le pouvoir syrien. Un roman puissant et sombre. Entre Damas, Beyrouth, New York ou Paris, une mosaïque de personnages liés par des relations ambiguës où le pouvoir, le désir, la manipulation, la survie poussent leurs pions sur un échiquier dément et sanglant. Une chorégraphie puissamment orchestrée où violence, trahison, peur, lâcheté, mensonge et corruption rendent impossible le moindre règlement politique au Moyen-Orient tant que les dictateurs en place serviront les intérêts de tous ceux qui ont le pouvoir en ce monde. Kamal Jann est le produit de ces interactions, de cette schizophrénie arabe, de cette conscience éclatée, pour qui l’appartenance au clan, la révolte et la liberté sont incompatibles. Née à Beyrouth en 1953, Dominique Eddé est romancière, essayiste. Intellectuelle engagée, elle participe à de nombreux débats sur le Moyen Orient et vit entre France, Liban et Turquie. Dernier ouvrage, Le crime de Jean Genet (Seuil, 2007). 450 pages Editions Albin Michel > ou téléchargez la version eBook.
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> Pour compléter nos rubriques « tribune libre » et « histoire » nous vous proposons une sélection d’ouvrages sur la Syrie. .LE
social, particulièrement lors les drames vécus sur les théâtres d’opérations avec leurs conséquences pour les individus comme pour leurs familles.
CORPS FRANC POMMIÈS
Le corps franc Pommies fut un groupe de la Résistance. Le général Marcel CERONI a écrit ce livre en deux tomes qui retracent les actions de ceux qui ont refusé la défaite.
Le GMPA soutient la publication du livre « Afghanistan : la guerre inconnue des soldats français ».
Le Corps Franc Pommiès : organisation de résistance de l’armée. Tome 1 - La clandestinité
192 pages - Format 19 x 26 cm ÉDITIONS ACROPOLE 12, Avenue d'Italie 75627 PARIS Cedex 13 E-mail : acropole@placedesediteurs.com
AFGHANISTAN La guerre inconnue des soldats français
BIBLIOGRAPHIE
Marcel CERONI
Nicolas Mingasson Les forces armées françaises sont engagées sur plusieurs terrains d’intervention à travers le monde. La présence française en Afghanistan, depuis 2001, montre l’engagement de la France dans des missions de maintien de la paix et sa volonté d’aider activement à la reconstruction d’un Etat libre et indépendant. Ce conflit reste largement méconnu et incompréhensible dans l’opinion française. Le reporter Nicolas Mingasson a partagé, avec l’autorisation de l’armée française, le quotidien d’une unité de combat durant une année. De cette expérience, Nicolas Mingasson nous livre un ouvrage sans censure et illustré par le témoignage de jeunes soldats qui découvrent la promiscuité de la vie au camp, l’enfer des missions et les risques omniprésents. Devant ces épreuves, une véritable solidarité soude les soldats de l’unité. Le GMPA apporte son soutien financier à Nicolas Mingasson et aux éditions Acropole pour la publication de ce livre. Il s’associe à cet hommage et soutient avec conviction la démarche de son auteur qui contribue à nous faire prendre conscience des réalités actuelles du métier de soldat. Le GMPA a pour mission de renforcer la protection sociale de ces femmes et ces hommes qui, par la spécificité de leur métier, prennent des risques sur leur intégrité physique, morale ou psychique. En partenaire actif de l’institution militaire, le GMPA est pleinement dévoué aux personnels des forces de défense et de sécurité. Fort de 330 000 adhérents, il leur assure une couverture valable en tout temps, tous lieux, toutes circonstances. L’association accorde une grande importance à l’accompagnement
Tome 2 - La lutte ouverte (Édité en 1984).
Cette histoire comporte 2 tomes (réédités fin 2007), que l’on peut se procurer auprès de : ANAC CFP / 49 RI - Maison du Combattant 4 rue Ledru-Rollin 47000 AGEN > ou (éditions 80 et 84) d’occasion sur les sites de vente en ligne.
> Pour ceux qui ont des écrits personnels ou familiaux jamais publiés… ou qu’ils souhaiteraient republier… S’adresser directement à Elzévir, L’Épaulette n’a qu’un rôle d’annonceur.
UNE FEMME FUYANT L’ANNONCE David Grossmann Ora, une femme séparée depuis peu de son mari Ilan, quitte son foyer de Jérusalem et fuit la nouvelle tant redoutée : la mort de son second fils, Ofer, qui, sur le point de terminer son service militaire, s’est porté volontaire pour « une opération d'envergure » de vingt-huit jours dans une ville palestinienne. Comme pour conjurer le sort, elle décide de s’absenter durant cette période : tant que les messagers de la mort ne la trouveront pas, son fils sera sauf. La randonnée en Galilée qu’elle avait prévue avec Ofer, elle l’entreprend avec Avram, son amour de jeunesse, pour lui raconter son fils. Elle espère protéger son enfant par la trame des mots qui dessinent sa vie depuis son premier souffle, et lui éviter ainsi le dernier. À travers le destin bouleversant d’une famille qui tente à tout prix de préserver ses valeurs et ses liens affectifs, l’auteur nous relate l’histoire de son pays de 1967 à nos jours et décrit avec une force incomparable les répercussions de cet état de guerre permanent sur la psyché des Israéliens, leurs angoisses, leurs doutes, mais aussi la vitalité, l’engagement, et l’amour sous toutes ses formes. David Grossman, né à Jérusalem en 1954, est l'auteur réputé de nombreux romans abondamment primés, d’essais engagés qui ont ébranlé l'opinion israélienne et internationale dont Le Vent jaune, qui a précédé la première Intifada. En 2010, •••
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BIBLIOGRAPHIE
••• il a reçu le prix de la Paix des éditeurs et des libraires allemands. Il est officier de l'ordre des Arts et des Lettres.
PRÉPARER L’AVENIR : NOUVELLE PHILOSOPHIE DU DÉCIDEUR
666 pages - Paru en 08/2011 Editions du Seuil 25, bd Romain Rolland 75014 Paris > existe en version liseuse.
Henri Hude
« Le libéralisme tardif, écrit Henri Hude, revendique […] pour l’individu le droit de croire qu’il a seulement les devoirs qu’il lui plaît d’avoir et le droit d’agir sans contrainte conformément à cette croyance arbitraire. » « Le libéralisme idéologique postmoderne ou l’idéologie libérale postmoderne » qui « inspire la démocratie médiatique et le capitalisme mondialisé financiarisé » abolit les principes fondateurs de la pensée héritée des Lumières : la Raison et le Devoir.
saire pour que, un demi-siècle après, ils s'expriment sans aucune retenue. De par leur provenance et leur variété, les témoignages publiés constituent une fresque émouvante de la Guerre d'Algérie et des dernières années de la présence française en Afrique du Nord. Un livre de 332 pages + un cahier de 16 pages de photos en noir & blanc Couverture en couleur Format 155 x 240 Un livre articulé en huit parties enrichies par une soixantaine de témoignages Exemplaires numérotés et dédicacés disponibles auprès de l'auteur Patrick-Charles Renaud 113, avenue Foch 54270 Essey-lès-Nancy
Broché 144 pages EUR 17,10 Editeur : Economica (16 avril 2012).
GUERRE D’ALGÉRIE UNE GÉNÉRATION SACRIFIÉE 50 ans après, des appelés et rappelés témoignent Patrick-Charles Renaud
VOYAGE DU GÉNÉRAL GALLIENI
Prix littéraire Raymond Poincaré 2003.
Cinquante ans après la fin des combats et l'indépendance, les « événements » d'Algérie nous interrogent. En les plongeant malgré eux dans un conflit aux contours mal définis, les gouvernements français de l'époque ont laissé les soldats du contingent face à leur conscience... Ce livre laisse essentiellement la parole à tous ces Appelés et Rappelés qui ont constitué la grande majorité des effectifs engagés en Algérie. Leurs témoignages sont authentiques et racontent ce qu'ils ont vécu, simplement, avec leurs mots. Ils évoquent leur parcours, leur état d'esprit à l'époque, leur départ, leur premier grand voyage qui leur a fait traverser la Méditerranée, leur découverte de l'Afrique du Nord et d'une autre civilisation, leur service militaire, leurs combats, leurs doutes, leurs angoisses, leurs souffrances. Septuagénaires ou octogénaires, certains d'entre eux rompent le silence pour la première fois. Si au crépuscule de leur vie les images dérangeantes sautent encore à la figure, le temps écoulé et la sagesse ont donné le recul néces-
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> Les liseuses (ebook pour livres électroniques) sont un moyen léger de se déplacer avec une foule de livres. Le téléchargement des liseuses est très simple, aussi bien avec des livres qu’avec des documents de travail qu’on souhaite relire (attention, la liseuse n’est pas un ordinateur, on lit… on n’écrit ni ne corrige avec une liseuse). > Les sites permettent de télécharger les ouvrages récents, anciens et même parfois très anciens qui ont ou n’ont pas été édités et vendus. Les prix des livres électroniques varient d’un montant proche de l’édition papier récente à la gratuité (tous les sites vendeurs de livres ont des livres électroniques gratuits, notamment des classiques qui n’ont plus de droits d’auteurs). > Les liseuses se trouvent aux environs de 150 Euros. > L’Épaulette indique désormais l’existence de la version électronique des livres présentés. Par ailleurs, LÉpaulette recommande à ses lecteurs passionnés par l’histoire ou simplement désireux de parfaire leur culture, le site « ebooksgratuits » sur lequel on trouve par exemple ce compterendu du voyage du général Gallieni à Madagascar (lire ci-contre).
• L’Épaulette n° 178 • septembre 2012
Le général Gallieni a, pendant les mois de juin, juillet, août et septembre 1898, fait le tour de Madagascar, afin de résoudre sur place un certain nombre de questions d’ordre militaire, administratif ou économique. C’est le récit de cet intéressant voyage, écrit par un des officiers qui accompagnaient le général, que nous publions. Note sur l’édition Le texte a été établi à partir de l’édition originale. La mise en page doit tout au travail du groupe Ebooks libres et gratuits (http://www.ebooksgratuits.com/) qui est un modèle du
genre et sur le site duquel tous les volumes de la Bibliothèque malgache électronique sont disponibles. Je me suis contenté de modifier la « couverture » pour lui donner les caractéristiques d’une collection dont cet ouvrage constitue le trentecinquième volume. Sa vocation est de rendre disponibles des textes appartenant à la culture et à l’histoire malgaches. Toute suggestion est la bienvenue, à l’adresse : bibliotheque.malgache@gmail.com. Pierre Maury, novembre 2007.