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www.epaulette.org
L’Epaulette Revue de l’association des officiers de recrutement interne et sous-contrat
N°167 - Avril 2009
Le travail pour loi, l’honneur comme guide
Dossier :
Portraits : Deux OSC témoignent
Qui sont-ils ?
Pages 18 - 19
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OSC
L’OSC : et maintenant ? Éditorial du président le général (2s) Jean-François Delochre Page 2
Histoire, le récit : 1943-2008 : Il y a soixante-cinq ans, la Corse, « premier morceau libéré de la France ». Lire page 46
Journée nationale du samedi 7 février 2009 Assemblée générale à l’École Militaire
encart central 8 pages Page 36
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SOMMAIRE 2 Le travail pour loi, l’honneur comme guide.
ÉDITORIAL -
N° 167 AVRIL 2009
En couverture
« Nous rejoindre aujourd’hui c’est avoir la certitude d’agir » par le GBR (2s) Jean-François Delochre. > P 3 - Biographie : Un nouveau président pour L’Épaulette, le général (2s) Jean-François Delochre. Ouverture de l’Assemblée générale : procès-verbal de l’AG du samedi 7 février 2009 > encart P. 36 > P 4 - Allocution du général d’armée Elrick Irastorza chef d’état-major de l’armée de Terre à l’assemblée générale de L’Épaulette, le samedi 7 février 2009. > P 7 - Intervention du général d’armée Roland Gilles, directeur général de la gendarmerie devant l’assemblée générale de L’Épaulette, le samedi 7 février 2009. > P 9 - Hommage au GDI Daniel Brûlé par le GDI Christian Cavan, vice président de L’Épaulette. > P 10 - Intervention du général de division de Lardemelle commandant les écoles de SaintCyr Coëtquidan à l’assemblée générale de L’Épaulette le 7 février 2009. > P 14 - Discours de clôture du président de L’Épaulette, le général (2s) Jean-François Delochre.
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LE DOSSIER -
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ACTUALITÉS MILITAIRES
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-
En couverture
Les officiers sous contrat : qui sont-ils ? Statut, recrutement, formation…, Deux OSC témoignent : Atypique, mais surtout militaire, par le CNE Caron. Encadrement, et expertise « j’ai choisi le métier des armes », par le LTN Joiris. Les officiers servant sous-contrat… Une perspective historique. L’OSC : et maintenant ?
> P 24 - Un statut dans le pied, en marge du Livre Blanc. > P 29 - De l’égalité des chances et de la cohésion du corps des officiers. > P 31 - Sous-officiers et OSC S, « connaissez-vous le FTEM ?
Ce numéro comprend un encart central de 8 pages « Procès-Verbal de l’Assemblée générale du samedi 7 février 2009 » inséré entre les pages 36-37.
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VIE D’OFFICIER
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TRIBUNE LIBRE
>
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> P 34 - Hommage au général Jacques Bourry. > P 36 - Hommage au capitaine Patrice Sonzogni.
> > > >
P P P P
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-
Après l’assemblée générale 2009, par le GCA (2s) Norbert Molinier. Témoignage d’un « jeune ancien ». - De la prédestination. Navigabilité. > P 41 - L’Europe existe, je l’ai rencontrée… La défense au chevet du projet européen ?
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HISTOIRE
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COURRIER
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VIE DE L’ÉPAULETTE
> P 46 - 1943 - 2008 : Il y a soixante-cinq ans, la Corse, « Premier morceau libéré de la France ». > P 49 - Volontaire désigné d’office ou « Comment on fait des héros » par Yves Le Barbier. > P 50 - La Fondation de France, 40 ans d’entraide… par le général (2S) Jean-François Delochre. > P 51 - Ne cédons pas à la rumeur… > Dénomination de notre revue. > Bulletins reçus des promotions. > Bonjour.
• GROUPEMENTS DÉPARTEMENTAUX ET PROMOTIONS : > P 52 - Le cinquantenaire de l’EMIA préparatifs… 2011 c’est déjà demain ! > P 53 - Réunion des présidents des groupements départementaux. - Cérémonie du souvenir 2008. > P 54 - Groupement Corse - Journée nationale Lien ArméeNation et devoir de mémoire. > P 55 - Groupement de la Manche Journée annuelle. - Groupement Touraine, cocktail de rentrée. - Groupement Pyrénées-Orientales, visite le musée Joffre. > P 56 - Groupement 87 Réunion d’octobre à Limoges. - Promotion cinquantenairede Verdun, réunion de septembre à Bordeaux. > P 57 - CA de L’Épaulette du 28 janvier et du 6 février 2009. - Rappel des cotisations… > P 58 - Promotion Le Ray « Monaco Raid ». > P 59 - Promotion « Capitaine Bourgin ». Hommage au colonel Roland Morhain. > P 60 - Soirée de Gala réussie en Haute-Vienne.
En couverture n°167 : Dossier OSC qui sont-ils ? Droits réservés/L’Épaulette
• INFO PRATIQUE : > P 60 - Reconversion : la préparation psychologique et intellectuelle. - > P 61 - « Sacoche » une manifestation nouvelle de l’exigence de solidarité qui marque l’action de L’Épaulette. • CARNET : > P 62 - mariages, naissances, décès, avancement, décorations, succès. > P 66 - Éthique éditoriale, Déontologie. > P 71 - Bulletin d’adhésion à L’Épaulette. > P 72 - Paiement à L’Épaulette de la cotisation annuelle.
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BIBLIOGRAPHIE Nos sélections livres…
Issue de la Versaillaise, reconnue d’utilité publique le 23 février 1924 - Président fondateur : Général de corps d’armée Paul Candoêt, Présidents d’honneur : Général de corps d’armée (2s) Norbert Molinier, Président national : (1988-1993) - Général de corps d’armée (2s) Jean-Louis Roué, Président national (1993-1997) - Général (2s) Claude Sabouret, Président national (1997-2000), Général (2s) Jean-Pierre Drouard, Président national (2000 à 2005) - Président national : Général (2s) Jean-François Delochre - La revue L’Épaulette est publiée par la mutuelle du même nom. - Crédits photos : DR L’Épaulette - Conception et réalisation : Michel Guillon, Impression : R2N Impression, 40, rue des vignobles 78400 Chatou - Tél.: 01 39 57 00 23 - Dépôt légal : n°35254 - Directeur de la publication : Général (2s) Jean-François Delochre - Rédacteur en chef (par intérim) - Directeur administratif et financier : Général (2s) Alain Bourdenet - Siège social : Fort Neuf de Vincennes - Cours des Maréchaux - Adresse postale : Case n°115 - Fort Neuf de Vincennes - Cours des Maréchaux - 75614 PARIS Cedex 12 - Tél. : 01 41 93 35 35 - Fax : 01 41 93 34 86 E-mail : lepaulette@wanadoo.fr - Site Internet : http://www.epaulette.org - Intitulé du CCP : L’Épaulette n° 295-97 B Paris.
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ÉDITORIAL « Nous rejoindre aujourd’hui c’est avoir la certitude d’agir ».
ors de l’AG du 7 février, vous avez bien voulu m’accorder votre confiance et je vous en remercie. Je me mets, dès maintenant et sans réserve, à votre service. Notre association a retrouvé des bases saines grâce à l’action déterminée de mon prédécesseur, au soutien du commandement et à votre engagement personnel. Il nous revient dès aujourd’hui de poursuivre, résolument et par des actions concrètes, l’adaptation de notre mission aux cadres sans cesse mouvants de la Défense mais aussi de la société civile dans lesquels nous évoluons.
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Général (2s) JeanFrançois Delochre Président national de L’Épaulette
« Le premier effort porte sur l’adaptation de nos actions aux besoins particuliers nés de la diversité de nos origines.
Des chantiers sont déjà ouverts. Des pistes sont tracées. Le premier effort porte sur l’adaptation de nos actions aux besoins particuliers nés de la diversité de nos origines. En effet, L’Épaulette a vocation à accueillir tout officier non Saint Cyrien issu de l’armée de Terre. Même si je répugne à utiliser cette définition « en creux » de notre vocation, elle reste la plus pertinente face au risque d’une énumération incomplète donc blessante pour certains! Cette adaptation de l’action requiert en premier lieu celle de nos structures afin que chacun et chacune d’entre vous y soit mieux représenté, écouté et entendu. Des propositions seront faites en ce sens dès le mois de juin lors d’une réunion plénière de vos relais naturels que sont les présidents de groupement départementaux et les représentants d’écoles et de formation. Le second effort est imposé par nos obligations statutaire et morale d’entraide et de solidarité. Si la vigilance, le conseil et l’aide à la reconversion avec le projet « SACOCHE »1 demeurent ou deviennent des domaines d’intervention traditionnels, dont l’utilité n’est pas à remettre en cause, un nouveau champ s’ouvre à nous : celui du soutien financier. Cette voie n’est pas nouvelle. Ce qui est nouveau c’est l’émergence d’une capacité, certes encore faible, à l’exploiter. Le retour à l’équilibre budgétaire permet en effet, pour la seconde année consécutive, d’affecter une partie des ressources à ce poste. Il nous reste, là encore, à préciser les critères d’attribution de ces aides limitées mais pourtant bien réelles et parfois indispensables. Comme pour l’organisation « opérationnelle », l’échéance de l’été 2009 a été retenue pour la définition d’un cadre d’action. J’ai personnellement pris en charge ce dossier « régalien ».
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En revanche, l’efficacité de cette mesure dépend étroitement de nos ressources. Aussi, à ce jour, tout nouvel adhérent voit l’équivalent du montant de sa cotisation ou de son don affecté à ce « fonds de solidarité ». Le message est clair. Il se veut fort. Portez-le. « Nous rejoindre aujourd’hui c’est avoir la certitude d’agir. » Pour terminer mais sans les développer je voudrais évoquer deux autres sujets importants que traite le siège. La communication dans sa globalité, politique et outils, nécessite un toilettage. L’effort initial portera au plus tôt sur le site internet qui sera actualisé avant d’être refondu en cours d’année. Enfin, mais il s’agit là de fonctionnement, le suivi des adhérents doit impérativement être amélioré. Ce sont par exemple environ 1000 revues qui sont revenues cette année au siège... Aux frais de l’association! Les mouvements d’unités, qui vont marquer les années qui viennent, ne pourraient qu’aggraver ce dysfonctionnement sans votre attention. Dans votre « check list » de mutation, après assurances, eau, et électricité... n’oubliez pas « Épaulette ». Un mail au siège ou un coup de fil à votre correspondant local fera l’affaire ! Comme vous le constatez, toutes ces tâches ne sont pas nobles, elles sont cependant toutes utiles et vous en comprendrez les interactions ainsi que la part, même élémentaire, que chacun d’entre vous peut y apporter. Aussi, même si cette exhortation n’est pas neuve, Je compte sur votre fidélité et votre participation active aux projets de notre association.
Je me déplacerai fréquemment pour aller à votre rencontre dès lors que des regroupements d’adhérents et de sympathisants seront organisés par les correspondants locaux et qu’un temps d’échange significatif sera prévu. Ce besoin de contact direct fait partie de notre culture militaire. J’entends bien en conserver la richesse au sein de L’Épaulette. GBR (2S) Jean-François Delochre, Président national de L’Épaulette 1 Solidarité Active Concernant les Officiers Confrontés au Hasard de l’Emploi.
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Le travail pour loi, l’honneur comme guide.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
> Biographie UN NOUVEAU PRÉSIDENT POUR L’ÉPAULETTE, LE GÉNÉRAL JEAN-FRANÇOIS DELOCHRE Le général Jean-François Delochre est né le 8 mars 1949 à Vierzon dans une famille d’artisans et d’éleveurs. Il est marié à Claude depuis 1971, père de trois enfants et grand-père de bientôt sept petits-enfants. Il a commencé sa carrière militaire en 1968 comme sous-officier dans l’artillerie Sol-Air, avant d’accéder à l’épaulette en 1972 au sein de la promotion Souvenir de l’EMIA.
En 1991, à l’issue de son temps de troupe comme officier opérations au 3e RG, il se voit confier le poste de commandant de la division « formation à l’exercice de l’autorité » de l’école du Génie. Il deviendra ensuite directeur général de la formation avant d’être nommé en 1994 chargé de mission auprès du général commandant l’école et plus particulièrement chargé du développement de la filière MinEx1. De 1995 à 1997, il commande le 13e Régiment du génie, à Trèves, où il assume en même temps la responsabilité de commandant d’armes. Au cours de cette période, il conduit deux activités majeures : les engagements opérationnels en Bosnie et, pour ce qui concerne la garnison de Trêves, la préparation du départ vers la métropole des Forces françaises stationnées en Allemagne. De retour à l’ESAG en 1997 comme chef de corps, il quittera l’école deux ans plus tard pour rejoindre le Commandement de la formation de l’armée de Terre (CoFAT) à Tours, comme chef du bureau « Etudes et pilotage ». Il a pour mission de développer puis conduire, la chaîne de pilotage et de contrôle de gestion des trente trois organismes de formation de l’armée de terre. En 2001, il est retenu, au sein du même commandement, pour prendre les fonctions de chef d’état-major. Promu général de brigade en février 2003, il est muté au CDES comme adjoint responsable de l’enseignement supérieur. A la dissolution de cet organisme il prend en charge la création du Collège de l’enseignement supérieur de l’armée de Terre (CESAT). Il en assure le commandement jusqu’à l’été 2005, date à laquelle il rejoint la deuxième section des officiers-généraux. Le général Jean-François Delochre détient un DESS en maîtrise de l’énergie (aujourd’hui développement durable) et a été stagiaire au Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Maître nageur et sportif émérite, il a notamment pratiqué le triathlon en compétition au niveau national jusqu’en 1995. Passionné d’astronomie, il est conférencier et anime des stages en milieux scolaire et associatif. Il a rejoint depuis 2005 la Fondation de France où il est aujourd’hui instructeur de projet et référent régional de programme. Il a acquis dans ces fonctions une forte expérience dans les milieux associatifs et dans le domaine de la philanthropie. Son arrivée à la présidence d’une Epaulette redynamisée va, sans aucun doute et compte tenu de ses engagements, contribuer à la relance des actions d’entraide et de solidarité au profit de ses adhérents, tout en permettant la poursuite des actions en cours avec un regard nouveau. La Rédaction
PHOTOS MICHEL GUILLON-L’ÉPAULETTE
À sa sortie d’école, il choisit l’arme du Génie au sein de laquelle il servira majoritairement de 1973 à 1999. Comme officier subalterne, il y occupera en alternance les postes de commandement en unités de combat et ceux de formateur en école. La parenthèse de l’enseignement supérieur le conduira en état-major territorial à Tours avant de rejoindre, en 1987, la 101e promotion de l’Ecole supérieure de guerre.
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L
assemblée générale de L’Épaulette s’est tenue le samedi 7 février 2009 à l’École militaire, sous la présidence du général de division (2S) Daniel Brûlé, président national. Le président ouvre la séance à 9h30. Après la présentation de l’ordre du jour, il est rendu hommage aux disparus. Le président du bureau de vote annonce que le quorum est atteint et que l’assemblée générale peut délibérer valablement.
>>> Lire notre encart central 8 pages inséré entre les pages 36 - 37. PROCÈS VERBAL DÉTAILLÉ DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU SAMEDI 7 FÉVRIER 2009 >>>
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ALLOCUTION-AG Allocution du général d’armée Elrick Irast Terre à l’assemblée générale de L’Épaulett
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Messieurs les officiers généraux Mes chers camarades,
« Mon objectif, est de disposer d’un corps d’officiers riche de ses diversités mais surtout soudé.
’est pour moi un très grand plaisir de me retrouver parmi vous et je remercie le général Brûlé de son invitation. Par sa fidélité aux valeurs traditionnelles de l’armée de Terre, l’Épaulette contribue pleinement au rayonnement de notre institution et constitue, pour moi, un appui précieux. Je tiens à vous remercier de votre contribution à la cohésion du corps des officiers et de votre soutien sans faille dans les épreuves difficiles que nous traversons cycliquement. Naturellement je connais bien vos préoccupations sur l’avenir du recrutement interne et l’émoi qu’a suscité la relation imparfaite de mes propos devant la commission de la défense de l’assemblée nationale, malheureusement sortis de leur contexte et nonconformes à ce que j’ai exactement dit comme peuvent en attester les officiers qui m’accompagnaient. Affirmer que l’on a tous besoin d’un recrutement direct de qualité n’a jamais signifié que les autres recrutements ne l’étaient pas. Mon objectif, comme celui de tous mes prédécesseurs (et comment pourrait-il en être autrement ?), est de disposer d’un corps d’officiers riche de ses diversités mais surtout soudé. Pour faire bref, la suppression de l’EMIA n’est pas à l’ordre du jour car bien au-delà de la mise à profit d’une première expérience professionnelle significative comme sous-officier, il s’agit pour moi de pérenniser un principe de promotion sociale et professionnelle où nos hommes viennent puiser de fortes motivations à la condition expresse de bien vouloir continuer à « s’élever par l’effort », comme le clame si fort la devise de l’ENSOA. Je reviendrai sur tout cela dans quelques minutes, mais auparavant je souhaiterais vous brosser rapidement « l’état de l’Union ».
C
Vous le savez, les temps sont une fois encore difficiles car nous avons à conduire simultanément une restructuration de grande ampleur et des opérations n’autorisant pas le moindre faux pas. Nos dernières pertes en opérations (11 tués et 60 blessés depuis l’été) ont rappelé un peu brutalement à nos concitoyens et parfois dans nos propres rangs que, derrière les vocables désormais galvaudés d’opérations d’aide au retour à la paix, de stabilisation, de normalisation, se cachait une réalité que nous connaissons bien : la guerre. Elles ont aussi rappelé
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sans la moindre ambigüité qu’une fois choisi ce métier on ne choisit plus ses missions. Ceux qui n’en sont pas convaincus doivent avoir l’honnêteté de rapidement changer de métier ! Plus que jamais, c’est la complexité qui me semble caractériser nos engagements d’aujourd’hui avec des affrontements moins paroxysmiques qu’au siècle passé mais nettement plus longs ce qui a une incidence non négligeable sur nos hommes, nos équipements, notre préparation opérationnelle, nos modes d’action et le rythme de nos relèves. Ces engagements sont devenus plus durs par rapport à ceux auxquels nous étions habitués, mais à y bien regarder l’adversaire auquel nous sommes le plus souvent confrontés n’a rien à voir en termes de puissance militaire avec ce que représentait le Pacte de Varsovie. L’AK 47 et le RPG 7 constituent toujours depuis un demi-siècle l’armement de base de nos adversaires, les seules innovations majeures résultant du détournement à des fins militaires des progrès exponentiels de l’électronique notamment en piégeage et surtout d’une utilisation effrénée des médias allant de l’objectif au détestable. La diversification d’opérations désormais conduites dans des cadres très différents, otaniens, européens, onusiens, multinationaux et nationaux exige de nos hommes de réelles facultés d’adaptation en termes de règles d’engagement et de processus opérationnels et ce avec d’autant plus d’exigence que le droit national et international n’a jamais été aussi structurant qu’aujourd’hui dans la conduite des opérations militaires jusqu’aux plus petits niveaux. Enfin, nos théâtres d’opérations sont dispersés voire sur-dispersés, ce qui entraîne des élongations logistiques importantes et complexifie le soutien en opérations du fait de l’émiettement de nos moyens en spécialistes et en lots d’outillages spécialisés. Simultanément, l’armée de Terre s’est engagée dans une vaste réforme qui n’a qu’une ambition : dans un contexte budgétaire durablement contraint, donner la priorité absolue aux moyens de combat en rationnalisant au maximum le coût du fonctionnement courant et donc les effectifs, les structures et les processus qui lui sont consacrés. La mise en œuvre passe par un plan de restructuration ambitieux qui poursuit trois objectifs : densifier l’outil de combat en préservant l’infanterie, les forces spéciales, le renseignement, l’aéromobilité, en réorganisant les régiments blindés, et plus profondément l’artillerie et le génie ; adapter le soutien opérationnel à ces évolutions ; aller au bout de la rationalisation du fonctionne-
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En couverture
ment courant par la constitution de bases de défense. Cette restructuration se traduira par la dissolution de 18 régiments, l’abandon de 30 garnisons, et une réorganisation fonctionnelle profonde de la totalité des formations restantes. Nous continuerons donc d’évoluer dans un contexte budgétaire durablement contraint mais je relève que le Livre Blanc, le projet de loi de programmation et le président de la République notamment lors de ses vœux aux armées, ont souligné « l’effort particulier (à consentir) en faveur des moyens de combat, en particulier des moyens terrestres ». Il conviendra de s’assurer au cours des prochaines années que les ressources mises à la disposition des armées soient ensuite réparties conformément à ces orientations. Quelques mots sur les événements de l’été : Le drame de Carcassonne a malheureusement été le résultat de la distance prise insidieusement au fil du temps par une unité dont la valeur opérationnelle n’est pas à remettre en cause, avec les règles qui encadrent l’emploi des armes que nous confie la République et, le jour même, d’une incroyable légèreté professionnelle . Le cauchemar subi par un jeune légionnaire à Djibouti, nous incite à répéter inlassablement ce que disait Napoléon en son temps, « qu’on ne peut pas demander à un soldat que l’on a humilié par le fouet de mourir pour l’honneur de son pays ». Je n’ai pas lâché cet officier, j’ai simplement constaté, qu’il n’avait pas assimilé les valeurs que nous ne cessons d’inculquer avec force à nos jeunes cadres en école et dans nos régiments et qu’en conséquence il n’avait plus sa place dans nos rangs. Enfin les affrontements d’Uzbin nous ont rappelé qu’il n’y avait pas de modèle mathématique de la guerre et que tout n’y était qu’intelligence et instinct mais aussi courage et camaraderie, poussés jusqu’au sacrifice. • Je voudrais aborder maintenant très rapidement 5 points qui me semblent caractériser les principales problématiques de l’armée de Terre. • Ma priorité absolue reste la préparation à l’engagement opérationnel. • Avec près de 10 000 hommes en OPEX répartis sur 10 théâtres d’opérations dont 5 majeurs (soit 80% de l’effectif interarmées), 4250 en missions de courte durée dans nos DOM-COM et bases africaines, l’armée de Terre projette 45 000 hommes par an. Elle combat désormais quotidiennement, notamment en
Afghanistan et je vous assure que nos soldats se battent bien et hier encore dans la vallée d’Alasay pendant plus de 3 heures aux côtés de l’armée afghane contre une quarantaine d’insurgés. Depuis le mois d’août, nous avons eu près de 40 accrochages sérieux qui nous ont amenés à tirer plus de 400 000 cartouches de tous types, 6000 coups de canons de 20 et un millier d’obus de 120. Actuellement, 2000 véhicules sont déployés sur nos théâtres dont 1000 blindés. Les fondements de notre formation de base et de notre préparation opérationnelle sont solides mais il est clair que nous devons, in fine, adapter cette préparation à l’exigence et à la rugosité de chacun de nos engagements. Cette différentiation ne conduira bien évidemment pas à une armée à plusieurs vitesses puisque tout le monde y passera à tour de rôle. Je le réaffirme avec conviction, l’armée de Terre n’est pas une armée pauvre et elle est correctement équipée avec le meilleur de ce que nous pouvons nous payer. Je ne reviendrai pas sur l’âge moyen de nos parcs si ce n’est pour noter que nous venons de rentrer dans une phase de renouvellement et de revalorisation de l’existant qui n’est pas négligeable. De nombreux matériels ont été livrés en 2008 : 25 DRAC, 358 FELIN, 41 VBCI, 16 Caesar, 6 Tigre, 148 PVP et cet effort se poursuivra en 2009 : 35 DRAC, 2749 FELIN, 150 PVP, 96 VBCI, 30 Caesar et 8 Tigre. De plus, 2009 sera marquée par 6 commandes majeures : 332 VBCI, 16000 FELIN et 22 NH90 (report de 2008) mais aussi 53 VHM, 50 porteurs polyvalents terrestres (PPT) et le premier LRU. Le plan de relance économique nous permettra d’accélérer certaines de ces acquisitions. Enfin, nous améliorons nos parcs existants au prix d’un effort important d’adaptation réactive. Près de 109 M€ ont été consacrés en 2008 à l’équipement et à la protection de nos hommes projetés en Afghanistan. 60 tourelleaux téléopérés pour VAB 12,7 ; 31 cabines blindées pour GBC 180 et 22 pour camions SCANIA ; 150 Kits de protection « Last Armor » pour véhicules logistiques ; 24 LG automatiques de 40 5 Buffalo 9 millions d’équipements individuels. Avec plus de 550 M€, le maintien en condition opérationnel (MCO) est le deuxième poste de
dépense de l’armée de terre après la solde mais l’accroissement des coûts est tel qu’il nous faut procéder aujourd’hui différemment. La création du SIMMT, Service Interarmées de la Maintenance des Matériels Terrestres et du SMITER, Service de Maintenance Industriel Terrestre nous permettra de gagner en productivité et en efficacité mais la création au sein du Commandement des Forces Terrestres d’un Commandement de la Maintenance et la conservation de 6 Régiments du Matériel souligne, si besoin était, l’enracinement des maintenanciers militaires dans les forces.
ALLOCUTION-AG
orza chef d’état-major de l’armée de te, le samedi 7 février 2009
« L’armée de Terre n’est pas une armée pauvre et elle est correctement équipée avec le meilleur de ce que nous pouvons nous payer.
La poursuite de la montée en puissance de la politique d’emploi et de gestion des parcs (PEGP) a définitivement entériné que le temps du « tout, tout de suite et en permanence », était révolu et elle devrait nous permettre sans compromettre une préparation opérationnelle mieux ciblée et plus •••
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ALLOCUTION-AG Allocution du CEMAT
CCF CHRISTOPHE FIARD/DICOD
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« Il ne faut pas oublier que notre impératif de jeunesse nous impose en permanence de régénérer nos effectifs et donc de recruter.
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rigoureuse de contenir des coûts de MCO croissants. Au terme des expérimentations en cours, la mise en place progressive des bases de défense sera un bouleversement majeur qui viendra modifier le fonctionnement « séculaire » de nos régiments. Nous devrons trouver le meilleur compromis entre la conservation de notre cohérence opérationnelle et d’incontournables économies en fonctionnement courant.
500 unités élémentaires des forces terrestres, des écoles, des formations hors BOP (SMA, BSPP, UIISC.) seront commandées par des Saint-cyriens. Les autres TC seront occupés par des officiers issus de l’EMIA, des OAEA ou des OSC, la proportion entre ces origines étant déduite de la ressource offerte en officiers issus de l’EMIA. Au total, j’estime que nous aurons besoin chaque année, pour commander, d’environ 125 ESM et de 70 à 80 EMIA, objectif raisonnable compte tenu de la typologie du vivier potentiel en jeunes sous-officiers.
Enfin, la manœuvre RH impactera pratiquement toutes les formations de l’armée de Terre, concernera directement près de 50 000 personnes militaires et civiles et touchera 15000 conjoints et 28000 enfants. En fin de cycle, les effectifs du BOP Terre s’élèveront à 121 000 hommes, soit une réduction de 24 450 militaires et civils. Mais il ne faut pas oublier que notre impératif de jeunesse nous impose en permanence de régénérer nos effectifs et donc de recruter. C’est l’une de mes préoccupations majeures : si pour une raison ou pour une autre notre recrutement venait à ralentir l’armée de Terre s’effondrerait sur elle-même faute de combattants jeunes. Je vous demande de marteler autour de vous que bien que réduisant ses effectifs, l’armée de Terre recrute !
Il est aussi nécessaire de comprendre l’esprit des nouveaux décrets et notamment les principes de lisibilité et de différenciation. Désormais chaque recrutement a sa vocation propre, ce qui doit exclure tout esprit de concurrence entre origines de recrutement. Les officiers de recrutement semi-direct ont vocation à terminer leur carrière plutôt au grade de lieutenantcolonel, ce qui n’obère pas les chances des meilleurs de passer colonel (s’ils sont brevetés), voire général pour les plus performants. D’ailleurs, l’élargissement des créneaux d’avancement, institué par les nouveaux décrets, permet de « repositionner » les officiers les plus brillants issus de l’EMIA. Cette différenciation s’applique également aux créneaux d’âge de recrutement qui ne se recoupent plus : l’âge de recrutement à l’EMIA est passé de 22 à 23 ans (direct : moins de 22 ans, semi-direct : 23-29, OAEA : 31-38, rang : 40-50). Cet allongement d’un an permet d’asseoir ce recrutement sur une expérience de sous-officiers plus solide.
Je finirai, par l’avenir du recrutement semi-direct. Dans un contexte général de déflation des effectifs officiers (-250 par an), le recrutement à l’EMIA a diminué de 23% en 6 ans (130 à 100) et de 10% à l’ESM (181 à 163). Cette réduction des recrutements découle d’abord de la chute du nombre de candidats au concours (- 30% sur la même période : 498 à 346) qui a mécaniquement entraîné une baisse du taux de sélection de près d’un demi point (3,4 en 2008) qu’il nous faut juguler si nous voulons conserver un recrutement de qualité : « moins mais de qualité indiscutable ». Je souligne qu’il est totalement exclu que les OSC puissent intégrer l’EMIA, car ils ont déjà effectué leur année d’application et leur niveau académique (Bac + 3/4) est actuellement supérieur au niveau de sortie de cette école. A terme, je souhaite stabiliser l’ensemble de nos recrutements en partant du besoin de l’armée de Terre en capitaines commandants d’unités : la moitié des
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Au final, je m’efforce d’appliquer cette citation du général de Gaulle quelle que soit l’origine de recrutement : « une fois recrutés dans l’armée des hommes capables d’être des chefs, il s’agit de discerner leurs mérites et de faire en sorte que les meilleurs atteignent le sommet. » Et je crois que les officiers semi-directs ne sont pas lésés puisqu’ils représentent 20% des deux dernières promotions CID, 15% du dernier TA de colonel (dont 2 non brevetés) et 10% du volume de la liste d’aptitude et du nombre total de généraux (dont 2 généraux de corps d’armée). J’ai le sentiment d’avoir été long sans pour autant avoir répondu à toutes vos interrogations et me propose de répondre à vos questions soit maintenant soit par l’entremise de votre président plus tard. Je vous remercie de votre attention.
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’est avec un grand plaisir que je réponds à l’invitation de l’Epaulette – cette association qui participe, bien audelà de la cohésion et de la cohérence du corps des officiers, à la santé de la communauté militaire dans son ensemble.
C
À l’heure où la gendarmerie s’intègre au sein d’un grand ministère de la sécurité intérieure, et où, ce faisant, plus du tiers des militaires et plus du quart des militaires de carrière dépendront de ce ministère, nous sommes invités à réfléchir au sens de notre communauté militaire. Une telle démarche, qui nous conduit nécessairement à bousculer un certain nombre d’habitudes de pensées, passe par l’identification précise de ce qui fait la communauté militaire, bien au-delà des attributs dont l’ont revêtue les circonstances. Je veux donc vous proposer une réflexion qui vise à enrichir la définition actuelle de la communauté fondée sur le jeu institutionnel et une logique de métier pour faire émerger une définition nouvelle de la communauté fondée sur le statut commun et une logique de valeurs. Il est en effet imaginable de dissocier communauté institutionnelle et communauté réelle : le fait d’appartenir ou pas au ministère de la Défense n’est pas nécessairement un élément déterminant de l’identité militaire. Comme les sapeurs pompiers de Paris depuis longtemps et à l’exemple de nombreux pays étrangers, la gendarmerie peut, sans aucun préjudice de son appartenance à la famille militaire, inscrire son action au sein du ministère de l’intérieur. Il apparaît ensuite possible de dissocier communauté de métiers et communauté de valeurs : le fait de pratiquer ou de ne pas pratiquer un métier directement lié à la défense n’est pas nécessairement un élément déterminant de l’identité militaire. Comme les médecins des armées ou toujours les sapeurs pompiers de Paris, les gendarmes sont des militaires inscrits dans un métier particulier. Là où le médecin soigne en militaire et où le sapeur pompier porte secours en militaire, le gendarme veille en mili-
taire à la sécurité intérieure. En 2009, le constat objectif nous conduit à ne pas réduire la communauté militaire à la seule appartenance au ministère de la défense. De la même manière, je vous propose de ne pas limiter dans nos consciences le monde militaire au monde du soldat, ni le métier des armes au métier de la guerre. L’opportunité est ouverte pour notre communauté militaire de saisir, dans l’adversité budgétaire, ce qui nous rassemble. C’est dans ce domaine que L’Épaulette, comme les autres associations d’entraide et de rayonnement, sont appelées à jouer un rôle majeur. Nous avons besoin de vous pour que demeurent et se renforcent les liens durables qui unissent notre famille militaire – famille d’un seul ministère hier, famille interministérielle aujourd’hui. Dans cette optique, il me semble que 2009 ne sera pas tant pour la gendarmerie une année difficile qu’une année décisive : il lui faudra, dans un contexte budgétaire contraint, s’acquitter de ses missions du mieux possible ; il lui faudra, dans un nouveau ministère, continuer à s’intégrer sans se dissoudre ; il lui faudra continuer à rendre sur le territoire le service public de qualité qui lui vaut l’appréciation des Français et des élus. Les valeurs ne changent pas : seul change le positionnement institutionnel qui confirme une logique de métier – métier de la sécurité qui nous rapproche des responsables et agents de la police et de la sécurité civile, sans préjudice de la logique de valeurs – valeurs militaires qui nous rapprochent de nos camarades des autres armées. L’organisation et l’action de la gendarmerie, nous devons désormais les concevoir, les articuler et les vivre au sein du ministère de l’intérieur, dans le cadre que définit parfaitement le projet de loi voté au Sénat en décembre et qui doit être bientôt soumis à l’Assemblée Nationale. Au terme de cette loi, à la conception de laquelle nous avons été associés en permanence, trois grands principes émergent de façon à la fois durable et indiscutable : • La nature de la gendarmerie est réaffirmée : il s’agit d’une force armée dont le personnel opérationnel et la majeure partie du personnel de soutien est militaire.
MICHEL GUILLON-L’ÉPAULETTE
Monsieur le Président, Messieurs les représentants d’associations, Mes chers anciens, chers amis,
ALLOCUTION-AG
Intervention du général d’armée Roland Gilles, directeur général de la gendarmerie devant l’assemblée générale de L’Épaulette, le samedi 7 février 2009
« Les valeurs ne changent pas : seul change le positionnement institutionnel qui confirme une logique de métier…
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«
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• Les missions de la gendarmerie sont clairement définies et sanctuarisées dans le domaine de la sécurité intérieure : en matière d’ordre et de sécurité publiques, de police judiciaire, de renseignement, de défense et de coopération internationale notamment nous restons responsables et redevables de nos actions et de nos résultats. Parallèlement les missions militaires de la gendarmerie demeurent, permettant à l’Etat de répondre efficacement aux menaces en situation dégradée. • La triple tutelle historique de la gendarmerie est maintenue et clarifiée autour des trois ministres régaliens. Le ministre de l’Intérieur d’abord dispose de l’autorité organique et de l’emploi pour la police administrative et l’ordre public – autorité affirmée dès Bonaparte et vécue depuis deux siècles par les gendarmes et la population dans la sérénité. Le ministre de la D é f e n s e e n s u i t e conserve sa compétence pour les aspects statutaires de la gestion des ressources humaines et les missions militaires. Du recrutement à la formation initiale et continue, la gendarmerie continuera à développer sa culture militaire à tous les stades de la carrière. Ceci est particulièrement vrai pour les officiers qui seront amenés, de l’EOGN au CHEM en passant par le CID, à intégrer les méthodes de planification et de commandement qui font l’efficacité des armées en situation opérationnelle. Le ministre de la justice enfin jouit d’une pleine autorité pour les missions judiciaires – autorité aussi ancienne que la gendarmerie elle-même puisque contemporaine de sa naissance, quand les prévôts des maréchaux étaient chargés de faire respecter la loi aux armées débandées. MICHEL GUILLON-L’ÉPAULETTE
Nous avons besoin de vous pour que demeurent et se renforcent les liens durables qui unissent notre famille militaire.
Intervention du général d’armée Roland Gilles, directeur général de la gendarmerie
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Au travers de ces changements, la gendarmerie est plus que jamais déterminée à demeurer fidèle à ses valeurs quelles que soient les circonstances : c’est à cette condition qu’elle pourra envisager son arrivée au ministère de l’intérieur en conservant les attributs de son identité militaire ; c’est à cette condition qu’elle pourra envisager sa modernisation en conservant la plénitude de son efficacité militaire ; c’est à cette condition enfin qu’elle pourra envisager de renforcer le dialogue interne en conservant l’armature de son organisation militaire. La gendarmerie continuera donc à trouver dans la culture militaire de ses hommes les fondements de sa pratique professionnelle : • une pratique particulière qui nourrit chacune des dimensions de son action, du maintien de l’ordre à la police judiciaire, sur le territoire national et en OPEX ; • une pratique particulière qui lui permet de répondre au spectre des menaces et justifie pleinement le dualisme des forces de sécurité intérieure de notre pays. La gendarmerie continuera demain à agir avec les armées ou aux côtés des armées comme un acteur à part entière sur les théâtres d’opérations extérieures. Dans un contexte international où la menace tend à prendre naissance dans les failles de sécurité intérieure des états pour évoluer vers des conflits nationaux ou régionaux, la gendarmerie, force militaire de sécurité, contribue à l’action française à l’étranger. Au KOSOVO comme en GEORGIE, elle démontre chaque jour sa complémentarité avec les armées et les forces de police dans les missions complexes de réforme des systèmes de sécurité. Au moment où elle change de ministère dans le cadre d’une loi votée par le corps législatif, la gendarmerie a l’occasion de réaffirmer son statut de force militaire de sécurité. Elle se voit à même d’exercer efficacement son métier tout en préservant sa culture et son identité – cette culture et cette identité qui nous lient et qu’avec vous nous sommes déterminés à faire vivre. Je vous remercie de votre attention.
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ans cette enceinte, je suis certainement l’un ceux qui depuis le plus longtemps s’honore de ton amitié, dans le cadre professionnel de notre carrière d’officier commencée ensemble à Coëtquidan, dans nos cadres associatifs communs, mais aussi plus intimement dans nos cadres familiaux. C’est pourquoi au moment de ton départ, il m’a été demandé de prononcer quelques mots en présence de nos adhérents, mais aussi de nos invités et des autorités qui nous ont fait l’honneur d’être parmi nous ce matin. Pardonne-moi d’avance si je trahis quelques « secrets ». Toi l’enfant de l’Argoat ! Tu as su nous montrer en quatre ans que ton installation en pays d’Armor avait fait de toi un remarquable barreur de gros temps. Il y a quatre ans, par le hasard des relèves naturelles de commandement, tu as pris la barre de L’Épaulette dans des conditions dépressionnaires importantes et relevé le défi de ramener le vaisseau dans un port abrité pour effectuer des réparations et le relancer vers d’autres aventures et conquêtes. Cet objectif étant en vue, dès l’année dernière, tu m’as mis (moi dont entre temps tu avais fait l’un de tes seconds) dans le secret de ton intention de passer le commandement en 2009, pour qu’il soit possible de relancer cette action nouvelle, avec un commandant « neuf ». Au moment de toucher le havre, un passager n’a rien trouvé de plus pertinent que de détériorer la coque et tenter de fomenter une mutinerie. A cette occasion, tu as non seulement continué à maintenir fermement la barre pour éviter les écueils du chenal mal pavé, mais en même temps retenu l’équipage prêt à intervenir violemment et concentré son action sur l’essentiel : le colmatage et la délicate manœuvre de l’accostage. Le bateau est à quai. Le nouveau commandant est à bord. Nous ne voulions pas aujourd’hui te laisser franchir la coupée sans un souvenir de ces quatre années de navigation. Pour ton retour à terre, « à l’Argoat » et comme témoignage de ta présidence, nous avons choisi de t’offrir le symbole du comman-
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dement : une épée d’honneur de général gravée à ton nom. Alors, évidemment, lorsqu’ils en auront connaissance, certains commentateurs autoproclamés « avertis » ne vont pas manquer de trouver cela décalé… Nous aurions pu, en effet, choisir une Kalachnikov, mais c’est le symbole du terrorisme… Tu n’en es pas un… ! Nous aurions pu choisir un ordinateur et un abonnement à Internet, mais l’actualité est là pour nous montrer que ce peut être l’instrument de la lâcheté…Tu n’es pas un lâche… ! L’épée, c’est la rectitude de la lame et la dureté de l’acier. C’est avec elle que le chef montre la direction ; c’est ce que tu as fait. C’est avec elle que le chef lance la charge, mais aussi retient ses troupes et c’est beaucoup plus difficile à exécuter ; à maintes reprises je te l’ai vu faire. C’est enfin l’ultime instrument du combat où, d’estoc ou de taille, on regarde l’adversaire droit dans les yeux ; ce que, lorsque nécessaire, tu n’as jamais refusé. Je terminerai simplement sur un conseil. Si Aline te le permet, ce dont je ne doute, accroche cette épée dans ton musée personnel avec tes souvenirs où tu pourras la contempler avec la fierté de l’œuvre accomplie et la certitude de la poursuite de la route que tu as tracée. Merci pour tout ce que tu as fais tout simplement, mais c’est beaucoup, pour que L’Épaulette vive. GDI (2s) Christian Cavan Vice président de L’Épaulette
Mon cher camarade, cher Daniel,
L’épée, c’est la rectitude de la lame et la dureté de l’acier. C’est avec elle que le chef montre la direction.
Toute l’assemblée dans une «standing ovation», à rendu hommage au GDI Daniel Brûlé.
MICHEL GUILLON-L’ÉPAULETTE
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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Hommage au GDI Daniel Brûlé par le général de division Christian Cavan, vice président
MICHEL GUILLON
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RICHARD NICOLAS-NELSON/ECPAD
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ALLOCUTION-AG Intervention du général de division de Lardemelle commandant les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan à l’assemblée générale de L’Épaulette le 7 février 2009 e remercie le général Brûlé, président de l’Epaulette, de me donner l’occasion de faire le point de la formation initiale des officiers de l’armée de Terre et de vous informer des travaux en cours pour la faire évoluer. CCF CHRISTOPHE FIARD/DICOD
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Le GDI de Lardemelle commandant les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan
Le projet éducatif
Tout d’abord pour bien comprendre les évolutions en cours, il faut rappeler la finalité de la formation initiale des officiers. C’est de cette finalité que tout découle. La formation initiale de l’officier poursuit un objectif unique, quelle que soit l’école, décrit au sein du « projet éducatif » des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, document qui définit le but et l’esprit de la formation initiale. La clarté de l’objectif s’impose : il s’agit de former des chefs capables de décider en situation difficile, des chefs en vue du combat quelle que soit sa nature. L’officier doit être tout à la fois un citoyen, un soldat, un meneur d’hommes, un serviteur de l’Etat, un promoteur de la paix, animé d’une farouche volonté de gagner. Il s’agit d’apprendre à commander, c'est-àdire : • à discerner dans la complexité, et pour cela il faut forger l’intelligence de situation pour pouvoir comprendre sans avoir toutes les données, dans le brouillard ; • à décider dans l’incertitude : il faut développer la force de caractère pour prendre des risques calculés et oser avec audace ; • à agir dans l’adversité, il faut construire un « savoir être » permettant de fédérer les énergies, susciter l’action collective et décider en conscience. Au-delà des indispensables connaissances (le savoir) et de la maîtrise des techniques (le savoir faire), c’est bien le savoir être et le savoir penser qui permettront au jeune officier de savoir décider et commander, et d’inventer les solutions aux défis de demain, dont nous ne connaissons aujourd’hui ni la nature ni l’ampleur. Pour atteindre cet objectif les écoles délivrent une formation « intégrée », comprenant et combinant les formations académique, militaire et humaine. Elle se déroule dans la durée (de un
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à trois ans suivant l’école) afin de constituer ce « socle » solide sur lequel s’épanouira sa personnalité au fil des ans. Ces domaines de formation, et notamment la formation académique, s’inscrivent dans un champ des savoirs structuré autour des trois pôles d’excellence des écoles : • pôle « éthique et déontologie » ; • pôle « sécurité européenne » ; • pôle « action globale et forces terrestres ». Ces pôles ont vocation d’une part à focaliser les études menées au sein du centre de recherche, et en conséquence à irriguer les enseignements reçus par les élèves. Ils identifient d’autre part la spécificité des enseignements dispensés (sans être exhaustifs). Ils sont dès lors un vecteur essentiel du rayonnement et de la visibilité des écoles. Ce projet éducatif s’applique à toutes les écoles présentes à Coëtquidan, avec des densités différentes suivant les durées de scolarité (de trois ans à quelques mois), et bientôt également à l’EMSAM qui rejoindra le site en 2010.
Le projet stratégique de développement des écoles
Si le projet éducatif embrasse l’esprit et les finalités de la formation, le projet stratégique vise quant à lui à appréhender les évolutions nécessaires de l’outil de formation (les écoles). Il fixe les objectifs de développement pour s’adapter sans cesse aux évolutions de l’environnement. Sur le plan stratégique, les enjeux sont importants. La France a besoin d’officiers qui assurent l’excellence opérationnelle des armées françaises quelles que soient les nouvelles formes de crise. Mais elle a besoin aussi d’officiers qui se situent parmi les tout meilleurs en Europe ; en particulier en raison de la multi nationalité quasi-permanente de nos actions, et pour y faire valoir sa manière de faire. Ils doivent être reconnus comme tels. Leur place dans la Nation doit enfin être reconnue pour qu’ils puissent participer clairement, à leur place, aux décisions.
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C’est pourquoi les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, chacune à leur place, doivent être reconnues ensemble comme la grande école du commandement dans le concert des acteurs de formation internationaux. J’ajouterai que dans une Europe qui se construit, immanquablement les creusets de formation se concentreront, et Saint-Cyr doit exercer une forte attractivité auprès de nombreux pays qui souhaiteront s’appuyer sur leurs alliés pour former leurs officiers. Quant au contexte, les changements du monde se traduisent par des évolutions géostratégiques, technologiques, politiques, sociales qui impriment des avancées nécessaires aux « connaissances » délivrées. Elles forcent l’outil de formation à rester en phase, voire en avance de phase, avec les modifications du savoir, avec les acteurs extérieurs (anciens et nouveaux), avec les nouvelles techniques (de métier ou pédagogiques). Face à ces enjeux et dans ce contexte, pour accomplir leur projet éducatif, les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan sont en plein développement et doivent le poursuivre résolument. C’est l’objet du « Projet stratégique » des écoles qui vise à les adapter continuellement à un environnement en constante mutation et à affermir la performance de l’outil de formation. Quel est le modèle visé ? « Grande école du commandement, SaintCyr Coëtquidan est une grande école militaire, référence européenne et internationale, ouverte et rayonnante, mettant en œuvre un projet éducatif attrayant commun à tous les officiers, dont la finalité est de former les chefs de l’armée de Terre et de la Défense. »
Des axes stratégiques qui coordonnent les chantiers
Ce modèle sera consolidé et pérennisé par un ensemble d’actions menées selon des « axes stratégiques », qui structurent et encadrent actions concrètes et chantiers, dont le détail n’est pas rappelé aujourd’hui. Citons simplement ces sept axes que j’avais déjà présentés dans le détail l’an dernier.
• • • • • • •
Formation de haut niveau, clairement identifiée Adaptation permanente au besoin Référence et acteur international Partenariat et ouverture Recherche Garantie de qualité Moyens adaptés.
Aujourd’hui je donnerai simplement quelques exemples relatifs à l’axe de l’action internationale. Il s’agit de positionner les écoles comme un acteur majeur de la formation au commandement, au niveau international, et de les inscrire comme références internationales et européennes. Leur ouverture internationale doit conforter leur attractivité (accueil d’un nombre croissant d’élèves étrangers) : nous passerons de 12 % d’étrangers en scolarité longue au sein des écoles à 20 % ; nous augmenterons de 100 à 150 les cadets étrangers venant faire des stages courts (de quelques semaines à six mois). L’élargissement des étrangers en formation à Saint-Cyr Coëtquidan donnera la priorité aux pays d’Europe. Le programme ERASMUS militaire (inauguré par le ministre de la Défense français en décembre 2008 sur le site de SaintCyr Coëtquidan en présence de délégations des 27 pays de l’Union européenne) facilitera cette montée en puissance. La formation à l’étranger, fondamentale pour l’ouverture et l’adaptation aux complexités du monde, sera étendue à toutes les scolarités longues. Elle est déjà effective et performante à l’ESM, elle sera introduite dans la scolarité de l’EMIA 2010, et dans celle de l’EMCTA et des commissaires. Je rappellerai simplement qu’au sein de cet axe, figure également le projet d’implantation de Saint-Cyr au Qatar. Ce projet avance bien, l’accord entre les deux Etats pourrait être signé en 2009.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
MICHEL GUILLON - L’ÉPAULETTE
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« Ce projet éducatif s’applique à toutes les écoles présentes à Coëtquidan
Point de situation de l’EMIA en 2009
La photographie de l’EMIA est sans surprise. La dernière promotion 2008-2010 comprend 106 élèves officiers, dont 8 % d’étrangers et 4 % de jeunes femmes. La moyenne d’âge à ••• L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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••• l’entrée est de 25,5 ans ; plus de vingt pour cent ont un niveau supérieur au baccalauréat, ce qui motive aujourd’hui pour ceux-ci une scolarité académique externalisée en vue de la licence. Les flux futurs à l’EMIA devraient se situer entre 80 et 100 français, auxquels il conviendra d’ajouter les étrangers.
L’EMIA 2010
CCF CHRISTOPHE FIARD/DICOD
Parmi les chantiers de l’axe « Formation de haut niveau, clairement identifiée », figure l’important dossier de la nouvelle scolarité de l’EMIA : EMIA 2010. L’armée de Terre a fait ces dernières années le constat d’un affaiblissement de l’attractivité du métier d’officier, et d’une sociologie des candidats à l’EMIA qui ne reflétait pas celle des sous-officiers sortant quelques années plus tôt de l’ENSOA (sur environ 1 500 sous-officiers directs sortant de l’ENSOA chaque année, 250 à 300 ont un niveau bac + 2). Ajouté à la fin programmée du DEUG, et compte tenu des opportunités offertes par le système LMD, ce constat a conduit l’EMAT à réfléchir à la politique de recrutement interne des officiers.
« Quel est le modèle visé ? Une référence européenne et internationale.
Après avoir confirmé le principe d’un recrutement interne d’officiers à partir de jeunes sousofficiers ou soldats, les travaux menés s’intéressent au vivier des candidats possibles à l’EMIA (traçabilité, incitation), aux voies de recrutement et modes de sélection, à la scolarité de l’EMIA. Le nouveau concours deviendra effectif pour l’entrée en septembre 2010 à l’école. Les voies de recrutement seront au nombre de deux, et ouvertes à des candidats ayant entre 23 et 29 ans. La première voie de recrutement sera ouverte à des personnels non officiers, possédant trois ans d’ancienneté de service, titulaires au moins du baccalauréat, et la sélection se réalisera par concours. La deuxième voie de recrutement sera ouverte à des personnels non officiers, possédant trois ans d’ancienneté de service, déjà titulaires de 120 crédits ECTS (Bac + 2). La sélection sur titres sera opérée par une commission. Le diplôme de l’EMIA confèrera le grade universitaire de licence (180 crédits ECTS). La licence de l’EMIA sera généraliste et à finalité militaire. La scolarité sera en effet construite sur les principes du processus de Bologne : finalisa-
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tion des enseignements sur le métier militaire, semestrialisation du programme, internationalisation et part de formation à l’étranger, attribution de crédits ECTS par semestres, etc. La nouvelle scolarité sera organisée en quatre semestres : les premier et quatrième à dominante militaire, les deuxième et troisième à dominante académique. La scolarité sera sanctionnée par le diplôme de l’EMIA qui confèrera le grade de licence. Pour saisir le bien fondé de cette nouvelle scolarité EMIA 2010, il faut bien comprendre tous les avantages du système LMD (LicenceMaster-Doctorat, issu du processus de Bologne) dont Saint-Cyr a su saisir très vite les opportunités. Ce système, qui permet de définir un enseignement lié à une vocation professionnelle, permet de sortir d’une logique d’équivalence (qui nous forçait auparavant à aller conquérir cette dernière en réalisant strictement les contenus académiques imposés de l’université) pour passer à une logique de reconnaissance de nos propres enseignements (académiques en particulier) finalisés totalement sur le métier, c'est-àdire les questions de défense et militaires, le métier des armes et du commandement. Ainsi le système LMD redonne aux écoles la maîtrise des finalités, des rythmes et des contenus des enseignements, qui retrouvent toute leur pertinence. La contrepartie est d’en garantir la qualité et le niveau. Au demeurant cela participe fortement à l’attractivité de l’enseignement et à la confiance des élèves dans leur école. Ce changement majeur a d’ores et déjà produit de sérieux effets bénéfiques, même si la finalisation de tous les enseignements sur le métier militaire est une œuvre permanente. Il s’agit donc d’inscrire l’EMIA dans ce système qui est maintenant la référence et, de plus, très performant pour répondre aux besoins de l’armée de Terre et de la Défense. Au bilan, la réforme de l’EMIA a pour ambition de répondre, pour partie et en complément des autres écoles, aux enjeux cités plus haut : l’excellence opérationnelle de l’armée de Terre, l’influence de la France dans les opérations multinationales (par les unités et au sein des étatsmajors), la place de l’officier dans la Nation.
Recomposition de la formation militaire
De même cette nouvelle scolarité EMIA 2010 tiendra compte d’un chantier achevé en 2008, la « recomposition de la formation militaire », qui s’inscrit dans l’axe « Adaptation au besoin ». Cette recomposition vise à améliorer la for-
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Officiers sous-contrat
La formation initiale des officiers souscontrat évolue également. Constatant que cette population doit répondre au besoin opérationnel dans les emplois de chef de section et de commandant d’unité, et qu’une partie significative est ensuite activée, l’armée de Terre a d’ores et déjà décidé de dédoubler ce stage chaque année ( 2 stages) et d’en augmenter la durée (passage de 4 à 5 mois). Viennent de se lancer les travaux visant à étudier le passage à un an de cette scolarité. Il convient également de prendre en compte le changement concernant les pilotes de l’ALAT. Dorénavant tous les pilotes de l’ALAT seront officiers. Deux promotions par an suivront une formation de cinq mois à Coëtquidan pour un flux annuel d’environ 60 officiers pilote.
Intégration de l’EMSAM aux écoles de Saint-Cyr Coëtquidan en 2010.
Dans le cadre de mesures de modernisation de la Défense, l’armée de Terre a proposé une politique de regroupement des écoles, seule voie pour optimiser les moyens, en particulier en matière de ressources humaines. L’EMSAM va donc rejoindre les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan en 2010. Cette école forme les officiers et sous-officiers de l’armée
de Terre dans le domaine de l’administration et de la gestion des ressources humaines. Elle a aujourd’hui un peu plus d’une centaine de personnes permanentes de tous statuts, et forme un flux de stagiaires d’environ 1600 par an, dont 120 élèves en scolarité annuelle. Elle pourrait prendre le nom d’école de l’administration militaire, fusionnant l’EMCTA et l’EMSAM avec une revue des programmes des CTA et commissaires. En 2010, le site de Saint-Cyr Coëtquidan deviendra donc un pôle attractif à l’échelle interarmées, européenne et internationale avec deux vocations : la formation initiale des officiers (dont tous ceux de l’armée de Terre, y compris les commissaires), la formation « Administration militaire » initiale et continue.
Musée du Souvenir
Le musée du Souvenir actuel n’est plus viable, car il ne répond plus aux normes de conservation du patrimoine. Or, l’acquisition d’une identité, l’apprentissage des valeurs de notre pays, le partage des valeurs liées au métier d’officier constituent une part importante de la formation du jeune officier, mais concernent aussi les citoyens français. Il nous faut donc entreprendre une restauration et une modernisation du musée du Souvenir. Un projet est à l’étude sous l’autorité du commandement des écoles. Il vise à restaurer la partie mémorial (la statue de Bourdelle) et à lui rendre la solennité propice au recueillement et à la mémoire, mais également à développer un parcours muséographique moderne et pédagogique, pour tout public et en particulier les milieux scolaires, montrant l’officier, dans ses dimensions d’homme et de chef, au fil des âges et des conflits, ainsi que sa formation initiale. Nous tiendrons au courant l’Epaulette et ses membres de l’évolution de ce projet auquel toutes les populations d’officiers devraient adhérer.
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mation à la mission opérationnelle, c'est-à-dire la formation tactique du futur chef, en vue de développer le « savoir penser tactique » (sens tactique – sens du terrain– de l’emploi plus que de la mise en œuvre), c'est-à-dire l’apprentissage des fondamentaux de la manœuvre. Panel plus large de missions étudiées, apprentissage du niveau chef de section au plus tôt, processus pédagogique enrichi par une phase d’entrainement à la réflexion, meilleure exploitation du temps disponible, temps d’assimilation et de travail personnel redonné aux élèves, priorités redéfinies au profit des fondamentaux techniques du tir et de la topographie, apprentissage du combat en zone urbaine, définition d’une véritable politique de simulation permettant de démultiplier et optimiser les efforts sont les orientations de cette évolution. S’y ajoutera l’apprentissage du contexte multinational par un exercice de synthèse conjoint entre les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan et les cadets de Sandhurst (Grande Bretagne), expérimenté en 2008 et pérennisé chaque année. Tout ceci est la condition d’une meilleure qualité de la formation militaire d’une part, mais aussi d’une meilleure réponse au besoin de l’armée de Terre.
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« Une formation de haut niveau, clairement identifiée.
Conclusion
Les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan vivent donc une transformation permanente liée à l’évolution rapide du monde et à l’impérieuse nécessité de garantir l’excellence dans chaque domaine de formation. Chaque école y participe, avec des niveaux différents, mais avec un unique projet éducatif, qui vise à forger les mêmes aptitudes et confier les mêmes références à tous les officiers, certes d’origine différente, mais appelés à servir dans les mêmes unités, au coude à coude, au sein d’un corps des officiers uni et fort de ces richesses.
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ALLOCUTION-AG Discours de clôture du président de L’Épaulette, aux autorités le 7 février 2009
ADC BRUNO BIASUTTO/DICOD
Mesdames, messieurs les officiers, Mesdames, messieurs, Chers amis et anciens,
Le GBR (2S) JeanFrançois Delochre Président national de L’Épaulette
« LÉpaulette est régie par le code de la Mutualité, ce n’est pas une association loi 1901.
Adhérer c’est rejoindre une communauté d’officiers fiers de leur fonction et engagés solidairement.
ermettez-moi tout d’abord de remer-
cier le CA et le Président sortant pour la confiance qu’ils veulent bien m’accorder et pour les responsabilités qu’ils me confient aujourd’hui. Sans minimiser l’action des uns et des autres, c’est d’abord au général Brûlé que je veux transmettre ici le témoignage unanime de gratitude et d’amitié des membres de l’association.
P
Daniel, en dehors de quelques rares attaques fondées le plus souvent sur des ressentiments personnels dont il ne me revient pas de juger la pertinence, je n’ai perçu que des signes de reconnaissance et d’estime, tant pour le fond de ton action que pour son style et la qualité des relations que tu as entretenues dans le « premier cercle » du siège et au-delà. A ces titres, je vous demande de manifester publiquement une dernière fois vos remerciements au général Brûlé en souhaitant lui voir garder des contacts amicaux et constructifs avec L’Épaulette. Merci Daniel pour ton engagement sans réserve et tes résultats.
En choisissant de te retirer, tu as cependant révélé une facette inconnue de ta personnalité : le séducteur qui a réussi à m’attirer dans le piège de la présidence. Je ne sais pas encore si je dois t’en remercier ou te maudire ?
A ce stade, je ne vais pas vous infliger un tour de table de présentation, notre effectif et l’heure rendraient la tâche fastidieuse. Je vais simplement vous donner quelques repères sur le nouveau Président… C’est toujours utile pour éviter les maladresses !
Pour aller à l’essentiel, j’ai commencé mon métier de soldat comme maréchal des logis dans la sol-air à Nîmes en 1969 pour le terminer, pour ce qui concerne la période d’active, dans ces murs comme commandant du CESAT en 2005. Entre ces deux bornes, j’ai harmonieusement partagé mon temps entre les régiments du génie: le 3, le 34 et le 13 et les écoles, l’EMIA bien sûr au sein de la promotion « Souvenir », celle du Génie (5 fois !) et du Train. Pour faire bonne figure j’ai, comme beaucoup mais cependant moins que beaucoup, assumé un temps
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d’état-major en commandement territorial et au CoFAT. Aujourd’hui repu d’avoir croqué cette vie sans répit, et à l’approche de la soixantaine… Je continue de m’épanouir dans le travail pour garder un sain équilibre entre activités, vie de famille et loisirs qui, c’est important, ne doivent pas devenir l’activité principale pour rester des loisirs! Dans ce domaine, la pratique sportive (toujours soutenue), l’astronomie (sérieusement) et bientôt 7 petits-enfants, suffisent à me rassasier ! Parmi les points qu’il convient d’éviter d’aborder en ma présence en termes de critique acerbe: • le Berry, j’y suis né, • le Périgord, mon épouse en est native, • l’Armée de l’air, notre aîné vient d’y servir 15 ans comme sous-officier, • les profs, à cause de notre fille, • enfin les cyrards du fait d’un cadet capitaine au 2REG. Pour le reste je suis en général assez compréhensif voire assez perfide.
Peut être certains sont-ils déjà en train de regretter leur vote de ce matin… Trop tard.
Comme un président est choisi pour présider et agir (c’est de tradition aussi à L’Épaulette) je pense utile de vous faire part de premières réflexions qui vraisemblablement guideront mon action. Il s’agit bien, dans ce qui va suivre, de règles de déontologie de l’action associative et de principes à partir desquels je serai amené à donner la priorité à tel ou tel axe d’effort, voire à prononcer des arbitrages. Ces points que je vais rapidement détailler ne sont pas hiérarchisés. Leur liste n’est pas non plus exhaustive. La réalité des contacts plus directs et approfondis avec les uns et les autres et la confrontation de mes idées à une opposition constructive, qui ne manquera pas de s’exprimer, auront peut-être en partie raison de cette vision initiale. J’en suis au stade de la planification… Viendra la conduite!
L’Épaulette est régie par le code de la Mutualité, ce n’est pas une association 1901. En effet, les officiers n’avaient pas le droit d’association à l’époque de la fondation de notre regroupement initial et jusqu’à un passé récent. Même si le changement de statut est à l’heure actuelle un thème de réflexion, ce statut éclaire
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toujours ce qui a inspiré les fondateurs de notre association et notre champ d’action. Le cadre général est tracé dans l’article L111-1 du code de la mutualité et se retrouve dans les objectifs de l’association :
« A rt. L111-1: Les mutuelles sont des personnes morales de droit privé à but non lucratif. Elles mènent, notamment au moyen des cotisations versées par leurs membres, et dans l’intérêt de ces derniers et de leurs ayants droit, une action de prévoyance, de solidarité et d’entraide, dans les conditions prévues par leurs statuts, afin de contribuer au développement culturel, moral, intellectuel et physique de leurs membres et à l’amélioration de leurs conditions de vie. Ces statuts définissent leur objet social, leur champ d’activité et leurs modalités de fonctionnement (… ) » « Objectifs de L’Épaulette : • maintenir et resserrer les liens entre ses membres, • apporter aux adhérents en difficulté et à leur famille, appui et assistance, • aider à l’évolution intellectuelle et professionnelle de ses membres, • œuvrer à la cohésion des officiers , • suivre l’évolution de la condition militaire, • contribuer au rayonnement de l’armée dans la Nation. »
L’Épaulette a pour vocation d’agir, ce n’est pas une association contemplative. Son but n’est pas non plus de durer pour durer. Elle n’est pas davantage une centrale syndicale. Elle n’a cependant de sens que dans l’action. C’est pourquoi cette action doit resterancrée dans la réalité et être menée à partir d’une vision objective du cadre et des possibilités d’intervention. Il faut donc identifier les marges de manœuvre et les exploiter avec pugnacité et imagination. En un mot ne pas se disperser dans d’inutiles combats de rue pas plus que céder au syndrome de la citadelle assiégée qui conduit à n’agir qu’en réaction… Ce qui n’exclut pas la vigilance !
L’adhésion est un engagement. Adhérer c’est rejoindre une communauté d’officiers fiers de leur fonction et engagés solidairement à faire valoir au sein de la Défense et de la société, leur rôle et leur place. La vie d’une association doit être turbulente. Le siège doit (devrait) être plus un régulateur qu’un initiateur. Pour autant, toute action associative, aussi efficace soit-elle ne
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, le général de brigade Jean-François Delochre remplacera jamais la détermination et la prise en charge individuelles. On s’élève toujours plus par ses propres efforts que par ceux des autres. C’est donc ici aussi (le « aussi » fait référence à notre métier de soldat… donc nous devrions savoir bien faire !) la synergie entre les capacités individuelles et la force du collectif qui rendra notre action plus efficace. Ces quelques règles, dont la liste je le rappelle n’est pas exhaustive, permettent d’envisager des objectifs pour lesquels il est raisonnable de fixer l’atteinte à 3 ans, donc 2012. N’y voyez aucun rapport avec d’autres échéances, nationales celles-là ! Statut de mutuelle = ROLE et MISSION ÉTENDUS Il ne s’agit pas de se substituer aux structures « professionnelles » existantes (DRHMD, ARCO, ASA…) mais de fournir, par exemple, une aide au choix et à la décision avec une vision plus "fraternelle" des différentes options.
Objectif 1. Renforcer et réorganiser la "structure opérationnelle" pour faire de L’Épaulette une association d’officiers plus efficace dans l’ensemble du champ de ses attributions statutaires et de ses traditions (si elles en diffèrent?).
« L’action de L’Épaulette doit rester ancrée dans la réalité et être menée à partir d’une vision objective du cadre et des possibilités d’intervention.
Volonté d’action = RÉSEAU SPÉCIFIQUE Le but est d’élargir l’assise de nos actions et de diversifier nos moyens d’intervention.
Objectif 2. Développer un réseau opérationnel spécifique de professionnels de l’action en identifiant et associant formellement (convention, protocole, charte voire contrat) les partenaires externes intervenant dans les « champs » ouverts par notre statut. 1
Objectif 3. Dynamiser et diversifier les modes de communication en développant l’interactivité et en recherchant un impact, hors association et « hors milieu », sur les partenaires potentiels . 2
Adhésion = ENGAGEMENT ACTIF On peut retenir quelques éléments génériques, valables donc, quel que soit le niveau d’engagement, de Président à simple adhérent : • accroître la notoriété et l’attractivité de L’Épaulette ;
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« Faciliter l’implication des « acteurs de terrain » en (re) précisant le cadre d’action et les missions de chacun.
• Contribuer au développement des ressources ; • Participer à l’animation et au développement du réseau ; • Renforcer la mobilisation pour les causes choisies et les projets portés par L’Épaulette. Ces pistes d’action ont pour préalable notre capacité à recruter et à mobiliser. J’attire à cet instant votre attention sur le second point: contribuer au développement des ressources. Il est inutile de se « cacher derrière son petit doigt », la volonté d’apporter aux adhérents en difficulté et à leur famille, appui et assistance (une des missions majeures figurant dans nos statuts) impose une capacité de financement. Or aujourd’hui, où grâce à l’action du Président et au soutien du commandement, la situation est assainie, L’Épaulette ne peut dégager que quelques pourcentage de son budget au profit des actions de solidarité. C’est insuffisant. On peut en revanche considérer que le nombre d’adhérents n’engendre qu’une variation marginale du coût de fonctionnement. Ainsi, tout nouvel adhérent, donc toute nouvelle cotisation, alimente directement ce fonds de solidarité de L’Épaulette. C’est un message fort à diffuser. RICHARD NICOLAS-NELSON/ECPAD
…suite du discours de clôture du président, le GBR (2s) Jean-François Delochre
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C’est le sens des deux objectifs suivants.
Objectif 4. Créer une dynamique de continuité « promotion-association » en développant le lien direct avec les promotions d’officiers de Coëtquidan, qu’elles y effectuent des stages longs ou d’intégration.
Objectif 5. Faciliter l’implication des « acteurs de terrain » en (re) précisant le cadre d’action et les missions de chacun. Même si ces repères existent en partie dans le règlement de L’Épaulette ils nécessitent à mon sens de remettre l’ouvrage sur le métier : • code de l’adhérent ; • argumentaire pour l’adhésion ; • fiche de tâche des correspondants. Voici donc quelques pistes largement inspirées par les objectifs opérationnels 2008-2011
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retenus par le GDI Brûlé quant au fond, et par mes convictions personnelles en ce qui concerne la forme et certaines déclinaisons. Ces propositions ne sont, à ce stade, ni contractuelles ni exclusives. Je compte bien sûr sur les réflexions de chacun qu’il appartienne au CA ou ne soit que simple adhérent. Les propositions, d’où qu’elles viennent, seront étudiées avec intérêt en commission et soumises à l’approbation du CA.
Pour conclure et renouer avec un ton plus léger, je vous rappelle qu’en dehors de 4 salariés à temps partiel (2,5 ETP pour les puristes), l’ensemble des membres de la structure de l’association, dont le Président, sont des bénévoles consacrant du temps personnel à cette mission de solidarité. Le minimum pour entretenir notre motivation et s’assurer de notre dévouement est que nous trouvions dans cet engagement plus de satisfaction que de frustration. Dans ce domaine votre rôle est déterminant par votre dynamisme et votre force de proposition, que vous soyez officier élève, cadre en responsabilité ou retraité. Je précise qu’au sein de L’Épaulette comme au sein de l’ONU il n’y a, en théorie, ni hiérarchie, ni poids variable des voix de quelque corps statutaire ou physique qu’elles proviennent. Avant de rejoindre l’Arc de Triomphe pour un hommage à nos camarades disparus qui ont porté nos valeurs: travail, effort et sens de l’honneur, je tiens à remercier les organisateurs de cette journée de tradition et d’information ainsi que vous qui avez choisi de venir ici, aujourd’hui, pour témoigner de votre attachement à L’Épaulette. Je vous rappelle une dernière fois que je compte sur votre engagement solidaire et actif… Alors dès lundi et alors que L’Épaulette fête ses 30 ans cette année : « au boulot » avec la « pêche » des trentenaires que vous serez ou n’êtes plus ! Cordialement.
Le GBR (2s) Jean-François Delochre Président national de L’Épaulette 1 C’est -à dire regroupant des partenaires impliqués par vocation ou tradition dans les mêmes domaines d’intérêt et présentant des similitudes d’approche avec L’Épaulette (par ex. réunion des ORSEM, membres civils de l’association disposant d’une expertise professionnelle : juriste, recrutement…). 2 Un des principes pouvant être la participation médiatisée (« médiatisable ») à des manifestations nationales ou locales soutenant des causes auxquelles nous sommes attachés : solidarité, entraide et qui peuvent mobiliser activement les adhérents de tous âges, origine et capacité ou disponibilité du moment !
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DOSSIER
MICHEL GUILLON - L’ÉPAULETTE
En couverture
Les officiers sous contrat : qui sont-ils ? Statut, recrutement, formation… es officiers à part entière qui bénéficient d’un statut particulier mais qui exercent les mêmes fonctions que leurs homologues de carrière.
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Les officiers sous contrat (OSC) participent au commandement, à l’encadrement et au fonctionnement de l’ensemble des organismes relevant des armées. Lors de leur recrutement, ils ont la possibilité d’opter pour la voie « commandement » ou celle de « spécialiste ». Ils sont soumis, alors, en fonction de leur choix, aux dispositions statutaires relatives aux officiers de carrière : celles du corps des officiers d’active ( COA) pour la voie commandement et celles corps technique et administratif (CTA) pour les spécialistes. De ce fait, ils reçoivent les mêmes attributions et les mêmes fonctions que leurs homologues de carrière à grade, ancienneté et diplômes équivalents. Toutefois, les officiers sous contrat bénéficient d’un statut particulier, objet du décret n°2008-939 du 12 septembre 2008, publié au journal officiel du
16 septembre 2008, qui précise les dispositions qui les différencient des officiers de carrière de leur corps de rattachement. Des décisions, établies par délégation du ministre accordée aux directions des ressources humaines, ainsi que des directives et des instructions permanentes ou annuelles, viennent compléter ce décret. Elles concernent notamment les domaines du recrutement, de l’avancement, de la fin de contrat et de la formation militaire. Les OSC sont recrutés dans le premier grade du corps auquel ils sont rattachés pour un contrat qui ne peut excéder dix ans et qui peut être renouvelé, en fonction des besoins quantitatif et qualitatif de l’Institution, jusqu’à quinze ans de service pour la voie commandement et vingt ans pour la voie spécialiste. Leur avancement a lieu au choix. Ils concourent entre eux à l’intérieur de leur corps de rattachement et leur promotion au grade de lieutenant et de capitaine intervient dans les mêmes conditions que celles définies pour les
officiers de carrière appartenant à ce dernier. Arrivés à l’expiration de leur contrat, les OSC peuvent bénéficier, sous certaines conditions, de l’attribution d’une prime dont le montant varie en fonction de leur durée de service en position d’activité et qui, dans tous les cas, doit être supérieure ou égale à quatre ans. En matière de formation militaire, il convient de souligner que, afin de mieux répondre au besoin opérationnel de l’armée de Terre dans les emplois de chef de section et de commandant d’unité et dans la mesure où une partie significative des officiers sous contrat est appelée à être activée, la formation initiale qui leur est dispensée va évoluer. Le commandement a décidé d’effectuer deux stages par an d’une durée de cinq mois chacun au lieu d’un seul de quatre mois, actuellement. Il a lancé une étude pour que cette scolarité, dans l’avenir, passe à un an. La direction
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DOSSIER Atypique, mais surtout militaire En couverture
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Ayant fait partie des derniers officiers appelés du contingent, je me suis retrouvé à vivre de l’intérieur l’aventure de la professionnalisation des armées et le recours en nombre aux officiers sous contrat (OSC) spécialistes. Récit de mon parcours d’OSC communication. u café, du kaki et bientôt du Qatar… ! » C’est probablement par cette formule énigmatique qu’un publicitaire, quelque peu sarcastique, pourrait résumer mon parcours professionnel au sein du ministère de la Défense. Tout commence en février 1997, par deux mois de classes aspirant - promotion Lieutenant Thierry - dans la filière F3 communication à l’école d’application du Train de Tours. Au cours de cette période, je rencontre un officier orienteur de la DPMAT, qui me propose de faire mon service national au SIRPA central devenu DICOD en juillet 1998. Une proposition due à mon diplôme universitaire en sciences sociales, option communication, mais surtout à mon expérience de 5 ans au service communication de Nespresso. N’ayant aucun antécédent familial dans l’armée, j’ai l’opportunité, par mon affectation à la rédaction d’Armées d’aujourd’hui et par la variété des reportages qui me sont confiés, de découvrir à la fois l’institution Défense, les forces armées ainsi que la qualité des relations humaines et le sens des responsabilités qui y règnent. Séduit par ces valeurs, bien souvent malmenées dans le monde civil, je signe un VSL de 14 mois dans le but de voir la réalité du métier d’offi-
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Une rencontre avec la presse est toujours une mission à haut risque pour un officier « com », comme ici lors de la conférence de presse hebdomadaire de l’ONUCI (Abidjan, juin 2007).
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Deux OSC témoignent…
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Affecté au bureau communication de la Division multinationale Sud-Est pour ma 1re Opex, je découvre à la fois le travail en interalliés ainsi que certaines traditions militaires comme…
cier en OPEX. Ce sera en exYougoslavie, la destination du moment. Affecté au bureau communication de la Division multinationale Sud-Est, à Mostar, en tant qu’officier de presse d’août à septembre 1998, je découvre avec passion le travail en opération. Ce fut pour moi une expérience très marquante qui m’a fait réaliser que je suis certes un spécialiste « com », mais plus encore un militaire duquel on attend de la discipline, une éthique et un goût développé pour l’action. Désormais, Nestlé est loin, mes années « café » sont terminées, chassées par le « kaki », je veux m’engager au sein de l’armée de Terre. Je signe un premier contrat OSC d’une année probatoire, puis un premier « 8 ans » pendant lequel je suis muté en interne au centre de presse de la Dicod, où, spécialiste oblige, je suis toujours actuellement. Les opérations, exercices ou stages s’enchaînent : Kosovo, Côte d’Ivoire à deux reprises (Licorne 3 et ONUCI), Djibouti, Tanzanie, Tchad, Congo Brazzaville, Cameroun, mais aussi Guyane, Allemagne et Belgique. En métropole, les missions sont également variées et nombreuses avec entre autres les cérémonies commémoratives des débarquements de Normandie et de Provence, la réunion informelle des
ministres de la Défense de l’Otan, l’Union pour la Méditerranée au Grand Palais, plusieurs défilés du 14 Juillet aux Champs-Elysées, la réunion informelle des ministres de la Défense de l’UE à Deauville… Que d’aventures ! Sans oublier une année de mise à disposition en tant qu’attaché de presse au Centre d’accueil de la presse étrangère (CAPE) en 2001 – 2002 aux ordres d’un ambassadeur. Au bilan, je dirais que le métier d’officier « com » nécessite polyvalence, sens pratique, réactivité face au rythme de l’information et une bonne pratique de l’anglais pour mieux élargir le champ des possibles. Aujourd’hui, toujours sous statut OSC, je viens d’entamer mon second contrat 8 ans avec la ferme intention d’aussi bien le remplir que le premier. Pour cela, un nouvel horizon m’a été fixé : Doha, avec l’implantation de l’école Saint-Cyr Qatar, courant 2010. Un projet pour lequel je travaille déjà à temps partiel depuis un an avec l’équipe de marque dirigée par le général d’armée (2S) Wirth. Une affectation qui cette fois fera rimer pour moi, « kaki avec Qatar » ! Capitaine Sébastien CARON Centre de presse DICOD
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Expliquer le mandat des casques bleus à la population ivoirienne fait aussi partie des missions du porte-parole militaire adjoint de la force de l’ONUCI. (Bouna, mai 2007).
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DOSSIER
Le lieutenant Joiris est titulaire d’un DECF (Diplôme d’étude comptable et financière). « Je me suis rapidement adaptée à la vie militaire ».
Encadrement, et expertise - « j’ai choisi le métier des armes » Attirée par les responsabilités dans ma spécialité, et la cohésion. J’ai choisi le métier des armes, car il était le plus proche de ce que je recherchais sur le plan de l’encadrement et de l’esprit de corps. e 02 mai 2002, je suis entrée au 4e bataillon des écoles de Coëtquidan afin d’y suivre la formation de trois mois des officiers sous contrats spécialistes. C’est aux écoles que j’ai signé mon contrat de cinq ans. Initialement recrutée pour être officier trésorier au 517e RT, j’ai été affectée au poste d’officier budget. Titulaire d’un DECF (Diplôme d’étude comptable et financière), je me suis rapidement adaptée à la vie militaire, me rappelant mes années d’internat pour 1’esprit de corps ainsi qu’à ma spécialité, même si celle-ci était totalement différente de celle dite « civile ». Je suis restée
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cinq anneées au 517e RT, j’y ai occupé les postes d’officier budget (officier finances), adjoint au commissaire et directeur administratif et financier par suppléance. De toutes ces années, je retiens la gestion de projets variés comme la mise en place de la comptabilite partie double, l’accueil du Ve bataillon de 1’ENSOA, la préparation financière de certains exercices.... En février 2004, mon départ en OPEX m’a conduit à la BSVIA de Skopje en ERYM. Chef de la division finance matière, et adjoint au commissaire de 1’armée de 1’air, j’ai decouvert un systeme d’information comptable complétement différent de celui que je pratiquais. Rapidement, j’ai su que je voulais faire ma carrière au sein de 1’institution, ou 1’encadrement du personnel, les responsabilités, la diversité des missions qui vous sont confiées et la rigueur sont continuellement présents. Et c’est tout naturellement que j’ai présenté mon dossier pour 1’activation. La première année de mon inscription, j’ai passé 1’oral, mais je ne savais pas du tout ni sur quoi ni comment se déroulait celui-ci. Refusée. je me suis remise en question et j’ai décidé de le retenter car servir 1’institution était vraiment ce que je voulais faire. Marraine d’un candidat OAES, j’ai tra-
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…la commémoration de Bazeilles par le 3e Rima (Mostar, août 1998).
vaillé les points ou j’avais des lacunes et j’ai préparé 1’oral à ses cotés en lui posant mille questions. Plus et mieux préparée, je fus convoquée à 1’oral en avril 2006. Au mois de juin mon chef de corps m’a annoncé que j’étais recue. Je conseille à tous ceux qui veulent faire carrière au sein de 1’institution de tenter cette possibilité d’intégration. Même s’il faut refaire quatre ans de lieutenant (j’ai été activée le 01/08/06 et je devais passer capitaine le 01/08/07) je ne regrette rien car ces années sont parait-il les plus belles, et cette épée de Damoclès que chaque OSC voit au dessus de son renouvellement de contrat à disparu. Aujourd’hui mutée à la 2e BSC, je suis adjointe au commissaire, c’est vrai que c’est déjà ce que je faisais avant d’être integrée, mais j’apprends encore énormément à ce poste qui est eomplètement différent de celui que j’avais en régiment, et ceci est encore plus vrai avec les réflexions qui sont menées au sujet des BDD. Si je n’avais pas été intégrée au grade de lieutenant je n’aurais pas abandonné et j’aurais tenté de nouveau celleci au grade de capitaine. Lieutenant JOIRIS Officier trésorier au 517e RT
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DOSSIER Les officiers servant sous-contrat… Une perspective historique En couverture
’est la loi du 14 mars 2000, relative aux volontariats civils, qui crée la catégorie des officiers sous contrat (OSC). Cette dernière se substitue à celle des officiers de réserve en situation d’activité (ORSA), dont la disparition est une conséquence directe de la suspension du service national intervenue en août 2001. Jusqu’alors, le recrutement des officiers contractuels reposait sur un processus directement lié à la conscription. La création des OSC marque ainsi une rupture avec un processus ancien qui voulait que les officiers servant sous contrat soient statutairement des réservistes issus du service militaire, expression intangible du lien armées-nation. Dorénavant, le recrutement de cette catégorie d’officiers repose entièrement sur une filière volontaire. Afin de mettre ce changement en perspective et pour mieux comprendre la continuité de la nature de leur engagement, cet article se propose de revenir brièvement sur l’héritage historique des OSC, indissociable de celui de la conscription et de la réserve. Il faut attendre la révolution pour que la question de la conscription soit réellement posée. À l’exception d’un système de milices très impopulaire, l’organisation militaire de l’Ancien Régime reposait essentiellement sur des soldats ayant fait le choix du métier des armes. Cette situation va changer avec la Révolution, mais très progressivement. En effet, contrairement aux idées reçues, la notion de « nation en armes » ne s’impose pas naturellement aux révolutionnaires. Alors que la question militaire est débattue à l’Assemblée constituante, l’idée selon laquelle chaque citoyen devrait être un soldat est largement rejetée. Au contraire, l’Assemblée s’en remet aux volontaires en légalisant sous le nom de garde nationale les nombreuses milices révolutionnaires surgies un peu partout en France. Constituée de volontaires d’abord destinés à maintenir l’ordre dans les villes, la garde nationale est bientôt de toutes les batailles. Ce n’est qu’un an après Valmy qu’est prise une première mesure nonlégislative de circonstance, la levée en
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masse. Il s’agit d’une réquisition du temps de guerre de tous les hommes de 18 à 23 ans. On s’achemine alors vers ce que Raoul Girardet appellera la « phase du tirage au sort » avec l’adoption de la loi Jourdan en 1798. Son préambule a pourtant un avant-goût de conscription universelle, puisqu’on y lit que « tout Français est soldat et se doit à la défense de la patrie » mais en réalité le service militaire s’exécute par fractions de classes reposant sur un tirage au sort. Une nouvelle disposition permet de se faire remplacer moyennant finances, créant de fait une industrie florissante qui voit des jeunes gens sans le sou effectuer leur service militaire à la place d’autres plus fortunés. C’est ce système très inégalitaire et sans réserve qui perdure jusqu’au Second Empire. Napoléon III, conscient de cette faiblesse, entreprend en 1868 la transformation de la garde nationale en garde nationale mobile, dans laquelle tout citoyen volontaire pourrait s’entraîner et servir quinze jours par an. Le recrutement est un échec. Ainsi, au moment où la guerre franco-prussienne se déclenche, l’armée française ne connait que deux types d’officiers, ceux directement issus des écoles et les sous-officiers ayant accédé à l’épaulette. La défaite de 1871, due notamment à l’absence de réserve militaire, conduit la nouvelle république à mener une profonde réforme. Loin de soulever l’enthousiasme, la première grande mesure consiste à instaurer un service militaire obligatoire d’une durée de cinq ans. Pour renforcer l’encadrement des classes mobilisables, on décide de créer des cadres dits de « complément », soient des officiers auxiliaires issus du service militaire. Afin de ne pas priver le monde civil de ses élites pendant une période trop longue, la loi de 1872 dispose que les officiers de complément seront recrutés pour un service d’un an parmi des volontaires bacheliers ou ayant satisfait à un examen spécifique. Il leur faudra de surcroit verser une somme de 1500 francs et s’équiper eux-mêmes. Ce service spécial prend le nom d’engagement conditionnel et il
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De fait, la Grande Guerre marque un tournant dans la perception du métier d’officier par la nation. connait un franc succès parmi ceux qui sont prêts à tout pour ne pas passer cinq ans sous les drapeaux… Il ne fait d’ailleurs pas l’unanimité chez les officiers de carrière, peu enclins à reconnaître des officiers en ces auxiliaires formés en douze mois. Ils sont écoutés et la loi de 1873 impose de lourdes restrictions pour l’obtention du brevet de sous-lieutenant. Les engagements conditionnels représentent 10% du contingent incorporé en 1873, mais seule une minorité accède effectivement à L’Épaulette. En 1875, pour la première fois, la loi consacre le terme « officier de réserve » (OR). La plupart des OR sont d’anciens militaires d’active ou cadres de la garde nationale mobile, dissoute après la Commune. Un décret de 1878 précise que les OR sont une force d’appoint pour l’active, et les premières périodes d’instruction sont organisées. D’un point de vue général, la conscription demeure cependant inégale car le tirage au sort reste en vigueur. Enfin, en 1889, la loi Freycinet ramène le service actif à trois ans tout en réduisant l’importance du tirage au sort. Toutefois, la loi n’apporte pas de changement notable pour la réserve. Il faut attendre la loi de 1892 pour que soient constitués des régiments de réserve, créant de fait un important besoin en OR. Une des mesures prises pour y répondre consiste à admettre tous les anciens engagés conditionnels… au concours de sous-lieutenant. Malgré la loi de 1893, qui crée 10 généraux de division et 20 généraux de brigade des troupes de réserve, formant ainsi les premières divisions de réserve, le déficit en officiers perdure car le commandement impose des modalités de formation incompatibles avec la vie civile des officiers de complément. Enfin, en 1905, les radicaux au pouvoir adoptent une loi qui instaure un service universel de deux ans –
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DR ECPAD
L’engagement des OR est tel qu’à compter de 1915 ils sont plus nombreux à tomber au champ d’honneur que les officiers de carrière.
il sera porté à trois en 1913 –, obligatoire pour tous les hommes de 20 à 48 ans sous forme de service militaire direct, ou de réserve. Fait marquant, la formation des élèves officiers de réserve (EOR) est enfin intégrée dans leurs deux années de service militaire. Cette loi fondatrice donne à l’OR toutes ses prérogatives et, comme l’écrit Jean-Charles Jauffret, il devient le symbole vivant de la nation en armes. Cela ne va pas sans provoquer la réticence d’une partie du corps des officiers d’active, qui affiche un dédain marqué pour ces galonnés amateurs. Pourtant, la 1ère Guerre Mondiale va légitimer la place des OR par le sang versé pour la victoire. 620 000 réservistes sont mobilisés en 1914. Rapidement, les pertes en officiers sont telles qu’elles entraînent un effort de remplacement inédit. Les OR sont recrutés en nombre, notamment parmi les enseignants, tandis que de nombreux sous-officiers de réserve sont temporairement promus. Tous forment une classe d’officiers subalternes qui dépassent rarement le grade de capitaine et dont les officiers de carrière tiennent généralement à se démarquer. L’engagement des OR est tel qu’à compter de 1915 ils sont plus nombreux à tomber au champ d’honneur que les officiers de carrière. Ils contribuent grandement à la victoire de 1918, s’étant illustrés dans tous les postes qu’ils ont occupés, y compris dans l’aviation où la très grande majorité des pilotes sont des OR. De fait, la Grande Guerre marque un
tournant dans la perception du métier 1938. La mobilisation de 1939 voit des d’officier par la nation. OR intégrer tous les niveaux de responsaQuand la démobilisation s’achève, bilités, même s’ils fournissent en priorité 110 000 OR ont rejoint leurs foyers. Le des cadres subalternes aux 47 divisions service militaire est maintenu et le recrud’infanterie de réserve de France métrotement des OR se poursuit. La loi de 1923 politaine. Une fois encore ils ne vont pas crée la préparation militaire supérieure démériter au front pendant la campagne (PMS), qui permet aux bacheliers volonde France. Après la défaite de juin 1940 et taires d’obtenir un brela démobilisation, le desvet leur permettant de tin des OR suit les méanLa loi de 1923 devenir EOR pendant dres d’une période trouleur service militaire. crée la blée. Alors qu’un seul Les conscrits ayant officier d’active breveté, préparation suivi le cursus d’offile capitaine de militaire supécier avec succès quitHautecloque, répond à rieure (PMS), tent le service actif avec l’appel du Général de qui permet aux le grade de sous-lieuteGaulle, des dizaines d’OR bacheliers nant – ce qui restera la intègrent la résistance dès volontaires norme jusqu’en 2001. la première heure ou pard’obtenir un De retour dans la tent en Angleterre pour brevet leur vie civile, ils sont intégrer l’encadrement permettant de astreints à des périodes des Forces Françaises devenir EOR d’exercice. La loi de Libres. Leur engagement 1927 sur l’organisation pendant leur pour libérer la France va de l’armée autorise leur service militaire. contribuer à changer pour avancement au grade de un temps la physiologie lieutenant-colonel, voir de l’armée. exceptionnellement de colonel, s’ils satisA la fin de la guerre, plusieurs milliers font à la formation dispensée au sein des d’OR sont intégrés à l’armée d’active. nouvelles écoles de perfectionnement des Parallèlement, le processus de recruteofficiers de réserve (PEOR). La situation ment des OR connait une évolution. La des OR change peu jusqu’en 1939, malPMS n’est plus le seul moyen d’accéder à gré une baisse significative des moyens L’Épaulette. Tout appelé possédant au alloués à la réserve en 1936. Fait notable, minimum le baccalauréat se voit proposé on trouve 1768 OR titularisés dans l’arde devenir EOR. Un nouveau statut permée d’active jusqu’au grade colonel en met en outre à des OR d’être maintenus ••• L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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En couverture
Les officiers servant sous-contrat… Une perspective historique ••• par volontariat en situation d’activité à l’issu de leur temps légal de service. Les ORSA, sous contrat pour des périodes variables, viennent occuper les postes principalement subalternes d’une armée en pleine reconstruction. Pourtant, l’air du temps n’est plus à l’engagement citoyen et l’appartenance au corps des OR prend au fil des années une allure de plus en plus honorifique. Le réveil est brutal. Nous sommes alors en 1954 et les réservistes sont rappelés suite aux événements d’Algérie. Trois types de « réservistes » vont dès lors se côtoyer : les appelés, les rappelés et les ORSA. Appelés et rappelés comptent pour plus de 20% des officiers en activité en 1960, 30% en 1962. Tout au long de la guerre d’Algérie, ils ne sont pas moins de 41 000 à servir sous les drapeaux, dont 26 000 en Afrique du Nord, tandis que le nombre total des ORSA en service varie de 1660 à 1490 entre 1954 et 1962. La contribution des OR, quel que soit leur statut, s’est donc avérée primordiale pour l’encadrement de l’armée au moment de la guerre d’Algérie. Pendant les quatre décennies qui vont suivre, au gré de réformes qui verront le service militaire se transformer en service national, les appelés ayant fait le choix des EOR continueront à grossir les rangs de la réserve de mobilisation ou resteront en service en qualité d’ORSA pour des contrats plus ou moins longs. Le vrai bouleversement se produira avec le processus de professionnalisation des armées, qui aura pour conséquence la naissance de la réserve opérationnelle et le remplacement des ORSA par les OSC. Au moment où les armées de la France sont engagées en Afghanistan comme sur de nombreux autres théâtres d’opérations et que les OSC sont partout présents dans leurs rangs, l’histoire de ces officiers volontaires, reste à écrire. Douze ans de professionnalisation des forces n’ont pas encore permis de faire émerger de véritables talents, mais il serait étonnant que parmi eux ne se révèle pas, comme aux Etats-Unis, un Colin Powel 10. André RAKOTO
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1 Nous n’aborderons pas ici le cas particulier des Aspirants issus du volontariat, dont le statut est en quelque sorte celui d’un pré-OSC et que nous assimilerons donc à cette catégorie avec les officiers servant sous contrat avec d’autres statuts (98.1 par exemple). 2 C’est pour honorer la garde nationale commandée par La Fayette à Paris que les unités territoriales américaines vont peu à peu se baptiser National Guard, jusqu’à ce que cela devienne leur appellation officielle en 1903. 3 Discours devant la commission de défense, 1996. 4 CROUBOIS, Claude (sous la direction de), L’officier français des origines à nos jours, Ed. Bordessoules, St Jean d’Angley (1987) ; page 300. 5 CROUBOIS, Op. Cit. page 304. 6 Des 200 000 officiers en service entre 1914 et 1918, la moitié sont des « promus. » 7 Chiffre établi à partir des statistiques présentées dans Evolution du Recrutement des Officiers d’Active de l’Armée de Terre Métropolitaine, étude publiée par l’Armée en 1954 (Bibliothèque du DAT, réf. 4°/5181, SHD). 8 CROUBOIS, Op. Cit. page 411. 9 DUVAL, Eugène-Jean, L’Armée de Terre et son Corps d’Officier, 1944-1994, ADDIM, SaintMaixent (1996) ; page 311. 10 Il est peut-être utile de rappeler que le général Colin Powel, chef d’état-major des armées des Etats-Unis de 1989 à 1993, a commencé sa carrière comme officier sous contrat, après avoir suivi les EOR.
Bibliographie • BODIN, Jérôme, Les Officiers Français, Grandeur et Misère 1936-1991, Perrin, Paris (1992). • CROUBOIS, Claude (sous la direction de), L’officier français des origines à nos jours, Ed. Bordessoules, St Jean d’Angley (1987). • DUVAL, Eugène-Jean, L’Armée de Terre et son Corps d’Officier, 1944-1994, ADDIM, Saint-Maixent (1996). • Évolution du Recrutement des Officiers d’Active de l’Armée de Terre Métropolitaine, étude publiée par l’Armée en 1954 (SHD, Bibliothèque du DAT, réf. 4°/5181). • SERMAN, William, La Vie Professionnelle des Officiers Français au Milieu du XIXè Siècle, Editions Chirstian, Paris (1994). • CHALMIN, Pierre, L’Officier Français de 1815 à 1870, Marcel Rivière et Cie, Paris (1957). • BORGE, Jacques et VIASNOFF, Nicolas, Archives des Militaires, Ed. Michèle Trinckvel, Paris (1997). • BESSIN, Marc (sous la direction de), Autopsie du Service Militaire, 1965-2001, Ed. Autrement, Paris (2002).
L’OSC :
et maintenant Ce dossier sur les officiers sous contrat (OSC), qui complète deux articles parus dans la dernière revue L’Épaulette, conclut un travail entrepris depuis une année pour mieux connaître et faire connaître une population d’officiers nouvelle par son nombre, sa diversité et ses aspirations. oin d’être un aboutissement, ce dossier constitue en fait, le point de départ d’une nouvelle démarche interne de notre association pour donner une place à ceux de ces quelque 2700 officiers qui se reconnaîtront dans les valeurs que nous portons collectivement, et répondre aux attentes qu’ils expriment à son égard, dans le respect de ses statuts mutualistes. Le regard historique proposé par monsieur Rakoto, lointain à l’échelle de la vie humaine, mais au combien réduit par rapport à l’histoire de la France, montre avec pertinence la lente progression de la notion de volontariat des officiers depuis la révolution de 1789 qui dans notre pays marque l’avènement de notre société actuelle. Une plongée encore plus profonde dans nos racines historiques, aurait montré qu’à certaines époques le volontariat rémunéré, pour la durée limitée d’une campagne, constituait le mode de mise sur pied des forces guerrières. A l’analyse, nous constatons que jusqu’à la suspension de la conscription, la notion de volontariat n’était finalement qu’un phénomène marginal chez les officiers, dans la mesure où la jeunesse et la compétence nécessaires à l’encadrement de contact était disponible dans les rangs du personnel appelé, maintenu plus ou moins longtemps (voire rappelé) sous les drapeaux en fonction des besoins (28 mois en 1957-
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faite intégration dans le monde de la comà leur maturité, à leur niveau d’étude, mais munication militaire. Ce sentiment fort aussi à leur mode de formation qui en d’appartenance à l’institution ressort de la quelques semaines passées aux écoles de même façon du témoignage du lieutenant Coëtquidan ne permet pas de forger un fort Joiris, à tel point qu’elle a fait le choix de la esprit de cohésion, d’autant qu’à l’issue ils carrière dans les armées par la voie de « l’insont dispersés dans les formations et sertégration », quitte à en quelque sorte « revevices de l’armée de terre. Par la diversité de nir en arrière » en matière d’avancement. ses membres, de leurs expériences et par son Les esprits chagrins jugeront peut être que organisation et ses supports de communicaces témoignages constituent des exceptions. tion, L’Épaulette peut offrir le cadre d’acEvidemment, statistiquement ces deux cas cueil collectif et d’échanges, qui semble ne sont pas significatifs. Aussi, les colonnes pour l’instant faire défaut aux officiers sous de la revue comme le forum du site internet contrat. de L’Épaulette sont ouverts à ceux et celles À y regarder de près, il n’est pas sûr que qui veulent contribuer à parfaire la connaisl’individualisme soit la particularité des sance de la population des OSC et faire OSC. Le « moi » est la caractéristique de bénéficier leurs camarades de leur propre l’être humain, qui s’exprime dès la plus tenexpérience, dans le respect de la déontologie dre enfance. A observer les promotions et de l’association bien entendu. les témoignages de leurs membres, il n’y a À ce stade, le plus simple est fait. Ce pas de modèle identique, chaque individu dossier indique clairement que L’Épaulette est un cas particulier qui a eu à se détermine peut pas se désinténer, dans un environneresser de 17% des offiment donné avec des ciers et ne pas leur règles de gestion et des Les résultats offrir le même service perspectives en perpédu questionnaire associatif qu’aux autres tuelle évolution. De montrent types de recrutements telle sorte que chacun à cet égard, de l’armée de terre, d’entre nous est le prequ’au-delà des adapté aux besoins spémier artisan de son desclichés et de cifiques de cette poputin. Les OSC doivent lation, afin par là de servir de révélateur aux quelques réactions contribuer à la cohélibres acrimonieuses, autres recrutements car sion du corps des offidès l’origine de leur les OSC affichent ciers, condition impéengagement, ils sont la perception rative à la capacité opéconduits à se poser la d’une bonne rationnelle des forces. question de leur avenir. intégration Les résultats du En ce sens ils devienprofessionnelle. questionnaire montrent nent un modèle car si à cet égard, qu’au-delà pendant quelques temps des clichés et de quelques réactions libres la qualité d’officier a pu être comprise acrimonieuses les OSC affichent la percepcomme garantie à vie, peut-être désormais tion d’une bonne intégration professionn’est-elle qu’une étape dans un parcours nelle. Cela étant, il ne faudrait pas non plus professionnel dont la durée tend mécaniqueverser dans l’angélisme et ne pas entendre ment à s’allonger ? certaines interrogations émanant ici où là Devant l’incertitude de la période qui des rangs des officiers d’autres recrutes’est ouverte en 2008, L’Épaulette se doit ments. C’est pourquoi, la direction de d’être plus vigilante que jamais pour perL’Épaulette ouvre le vaste chantier de la mettre à ses membres de saisir les évolureprésentation des différentes catégories au tions du monde, les informer de leurs consésein de l’association, afin que chaque memquences sur leur propre destin et les aider à bre puisse se reconnaître dans un ensemble se déterminer dans leur choix. Une telle cohérent, la synthèse des besoins et des serambition ne peut évidemment reposer sur vices spécifiques se faisant au niveau du une équipe réduite, aussi toute contribution conseil d’administration et du bureau. à ces vastes perspectives, ouvertes par l’acAu-delà de la cohésion professionnelle, cueil des OSC dans l’association, sera-t-elle le questionnaire révèle aussi un certain indiaccueillie au siège avec intérêt. GDI (2S) Christian Cavan vidualisme des officiers sous contrat lié à la vice président de L’Épaulette durée variable de leur engagement temporel, L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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1958). C’est ainsi qu’à la fin des opérations d’Algérie les 1490 officiers de réserve en situation d’activité (ORSA), prédécesseurs des OSC d’aujourd’hui, ne constituaient que 5,5 % du corps des officiers d’active et servaient presque exclusivement à l’encadrement des unités de base (sections, pelotons…). Actuellement, les officiers sous contrat représentent 17% de la population des officiers. Parmi eux, 82% ont été recrutés pour leur spécialité de haut niveau (en moyenne BAC +4). A ce stade se pose évidemment la sempiternelle question des raisons de l’antinomie apparente entre ces recrutements de « hauts niveaux » et la durée statutairement limitée de leur volontariat. Les raisons en sont naturellement multiples, mais les deux principales tiennent à l’évolution rapide des techniques conjuguée aux besoins des armées et de l’armée de terre en particulier. Les armées ont un fort besoin de jeunesse pour tenir des postes de spécialistes dans les formations (juristes, « communicants », spécialistes de finance et comptabilité, informaticiens…), mais au-delà n’ont pas suffisamment de perspectives de carrière intéressantes à offrir à ces jeunes cadres de fort potentiel. Ainsi, pour ne pas les entraîner dans une impasse et ne pas dégrader par le temps leur acquis initial, le choix a-t-il été fait de limiter pour eux la durée du service dans les armées et organiser une reconversion leur permettant de poursuivre une seconde vie professionnelle. En outre, ce renouvellement de cadres permet de préserver la nécessité de jeunesse et de disposer de personnel formé aux techniques les plus actualisées dans tous les domaines. Pour autant, ce statut n’est pas une fatalité, pour peu d’avoir un projet de vie bien étayé. Les deux témoignages proposés indiquent des choix de carrière radicalement différents, permis par les dispositifs mis en place et l’un et l’autre assumés en toute lucidité. Quel cumul d’expériences et quelle ouverture sur le monde de ces dix dernières années est le parcours professionnel du capitaine Caron ! Au travers de ses lignes transparaissent l’enthousiasme, l’accomplissement personnel et finalement sa par-
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Un statut dans le pied, en marge du Livre Blanc
« R. PELLEGRINO/ECPAD
« D’ici 6 à 7 ans, le format global des armées, civils et militaires compris, sera de 225 000 hommes… ».
Hervé Morin, ministre de la Défense lors de son allocution aux responsables du MINDEF et des chefs de corps, le mardi 8 avril 2008, à l’École militaire l n’est pas ici question d’analyser le contenu du Livre Blanc, d’autres bien plus compétents l’ont déjà fait ; tout au plus s’agit-il de livrer quelques réflexions relatives à deux points s’y rapportant - la réduction des effectifs dans les armées et l’expression des militaires -, en parallèle avec les évolutions apportées par le nouveau statut général des militaires (SGDM) de 2005.
DR
I Le Livre Blanc avec « Les Débats », qui regroupe la retranscription des auditions publiques, aux éditions Odile Jacob, 2008.
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A - Une augmentation des limites d’âge à contretemps Dans les mois passés et plus particulièrement lors de son discours au Palais des congrès le 17 juin 2008, le chef des armées s’est livré à un « droit d’inventaire » sévère sur le modèle d’armée dont il avait hérité : « un modèle d’armée doux aux oreilles, mais dont sait qu’il ne sera pas financé ». Dans le même discours, il annonçait, la réduc-
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« L’obscure clarté » des chiffres
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Le Livre Blanc comme le président n’étant évidemment pas entré dans les détails, on a un peu de mal à se faire une idée précise des réductions pratiques du fait, en particulier, du mélange des effectifs civils et militaires. Les effectifs globaux annoncés pour 2014 sont clairs : 225 000 ; répartis entre Terre : 131 000 ; Mer : 44 000 ; Air : 50 000 ; mais ils incluent les personnels civils dont les volumes ne sont détaillés en aucun endroit. De plus, les effectifs 2008 de départ ne sont précisés que par un seul chiffre global 271 000. Souhaitant certainement exercer la sagacité des citoyens, les pourcentages de réductions sont néanmoins fournis : de 2008 à 2014, les effectifs Terre seront réduits de 17 %, Mer de 11 %, Air de 24 %. Un rapide calcul permet d’aboutir à une évaluation des situations 2008 conforme, ouf ! au total des 271 000 indiqués : Terre : 157 000 ; Mer 49 000 ; Air : 65 000. D’où les déflations respectives de 26 000 ; 5 000 ; 15 000, soit une déflation totale de 46 000 . Mais, quid des effectifs civils ? Grâce à l’exploitation du « Bilan social des armées de 2006 », on peut s’en faire une idée alors que les structures de la Lolf qui ont remplacé celles des « verts » d’antan ne le permettent plus. On arrive ainsi à des volumes de 23 500 civils « Terre », 5 500 « Mer » et 5 000 « Air ». Considérant que 80 % des personnels civils sont titulaires et que la volonté affichée est de leur faire occuper davantage de postes de soutien, on partira du principe que leurs effectifs ne seront pas réduits. De ce fait, les effectifs purement militaires pourraient évoluer de la façon suivante. Terre : De 133 500 à 107 500 ; Mer de 43 500 à 38 500 ; Air de 59 500 à 44 500 .
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Si les réductions brutes ne varient pas, il n’en est plus de même pour les pourcentages respectivement : Terre : 19.5 % ; Mer : 11.5 % ; Air : 25.2 %.
tion des effectifs. « D’ici 6 à 7 ans, le format global des armées, civils et militaires compris, sera de 225 000 hommes… ». On ne fera pas l’injure à ceux qui ont élaboré ces réductions de ne pas en avoir étudié la faisabilité, mais on insistera néanmoins sur le flou des annonces faites (voir encadré ci-dessus). et si les évaluations avancées dans cet encadré ne sont pas exactes, c’est avec le plus grand intérêt que l’on apprendra des services compétents les chiffres concernant les réductions des effectifs purement militaires. Cet aspect comptable mis à part, on soulignera surtout que cette réduction aurait été plus aisée avec l’ancien statut… Dans de précédents articles (parus dans Le Piège et Défense nationale ) on a montré comment l’étude du nouveau statut général des militaires publié en 2005 avait été « polluée » par le fait qu’on avait cru bon d’y introduire, en cours de route et à des fins d’affichage,
Dans le cas particulier de l’Armée de l’air, si on ajoute à cela, Bilan social dixit ! que plus des deux tiers de ses 34 500 sous-officiers sont de carrière, on a du mal à voir comment parvenir aux objectifs fixés sans des mesures incitatives très fortes que le contexte budgétaire ne permettra évidemment pas… CQFD ?
un allongement quasi-général des limites d’âge des militaires. Mesure destinée à montrer que les militaires prenaient leur part dans la réforme des retraites de 2003. Dans le même article, on insistait sur la confusion volontaire et permanente faite dans notre pays entre les retraites financées par l’activité économique et celles, des fonctionnaires et des militaires en particulier, financées, pour faire court, par les impôts. Dans ce dernier cas et tout aussi schématiquement, l’emploi à vie d’un fonctionnaire ne peut se justifier, pour l’équilibre des finances publiques au moins, que si son emploi continue d’avoir, jusqu’à la l’âge de la retraite, une utilité certaine. On le sait, le vieillissement de la masse des agents de l’État ayant logiquement conduit à engorger les strates supérieures des hiérarchies, on peut très souvent douter de cette utilité . Seules les limites d’âge liées au statut des militaires permettaient, encore, de conserver une structure un tant soit
peu pyramidale aux emplois militaires. L’allongement de 1 à 5 ans de ces limites d’âge - intéressant certes pour les intéressés… s’ils s’accommodent de ses effets induits – ne va pas dans le sens des intérêts du pays. De plus, les impératifs budgétaires étant ce qu’ils sont, le surcoût du maintien des gens en place se fera au détriment du recrutement des jeunes, d’où un vieillissement des unités… ce qui n’est pas forcément souhaitable pour une armée. Il ne faut pas être grand clerc pour voir que dans ces conditions, la réduction des effectifs annoncée va être encore plus compliquée. Il est vrai que les fermetures et permutations prévues vont amener le départ volontaire et prématuré d’un certain nombre de militaires de carrière, mais, dans la conjoncture économique du moment, il ne faut certainement pas se bercer d’illusions. Les cadres sont depuis longtemps « habitués » au célibat géographique et sans mesure incita- ••• L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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Un statut dans le pied, en marge du Livre Blanc
B – « Sans hésitation ni murmure » ? La « logique floue » du droit d’expression. Deuxième élément ayant à la fois un rapport avec le statut et le Livre Blanc, l’expression des militaires. Après la parution du Livre Blanc et durant quelques jours, l’affaire des critiques exprimées par des militaires anonymes du groupe dit Surcouf a fait la une des médias. Ce qu’on retiendra ici ne se rapporte pas au fond de ces critiques mais au fait que les multiples intervenants s’exprimant sur le sujet semblaient avoir chacun une conception particulière du droit d’expression des militaires et/ou de leur devoir de réserve. Pendant un temps même, on a évoqué la recherche des auteurs en vue de les sanctionner. Cette idée n’a, officiellement au moins, pas eu de suites et, dans un sens, on peut le regretter car les débats juridiques qui en auraient forcément résulté auraient peut-être permis de clarifier ces notions. Afin d’éviter d’être accusé de faire preuve d’une naïveté désarmante, indiquons être bien conscient qu’en la matière il restera vain d’espérer trouver des définitions précises relatives au droit de réserve – on y reviendra plus loin - et sur les limites à ne pas franchir. Toutefois, notre époque versant de plus en plus dans le juridisme pointilleux, il n’est peut-être pas inutile de rappeler, par delà les idées justes ou fausses reçues, sur quels textes officiels repo-
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Allocution du ministre Hervé Morin, aux responsables du MINDEF et des chefs de corps, à l’amphi Foch de l’École militaire.
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••• tive importante, on ne voit pas bien comment les faire partir avant la limite des 57 ans qui constitue dorénavant la norme pour la plupart d’entre eux. De façon tout aussi claire, les réductions vont donc essentiellement toucher les militaires sous contrat et dans la même logique les conditions pour passer de carrière vont se durcir pour le personnel engagé. Qu’en résultera-t-il ? Un nouveau vieillissement des troupes… Rendez-vous donc dans 6 à 7 ans, puisqu’il s’agit du délai fixé par le chef de l’Etat lui-même.
sent aujourd’hui le droit d’expression des militaires. On le sait, les autorités ont fait amplement savoir que la demande d’autorisation préalable pour s’exprimer sur un sujet militaire avait été supprimée dans le nouveau statut mais, militaires ou non, nos concitoyens savent-ils ce qui demeure ? C’est-à-dire l’essentiel.
Service et discrétion En se reportant à l’encadré 2 (page 30), on peut distinguer diverses dispositions prévues pour faire en sorte que les opinions ou croyances des militaires ne viennent pas interférer avec le service et ne pas se manifester à l’intérieur des enceintes ou bâtiments militaires, toutes choses de bon sens que peu remettront en question… passons donc. Le troisième alinéa de l’article L4121-2, pour sa part, enjoint aux militaires de « faire preuve de discrétion pour tous les faits, informations ou documents dont ils ont connaissance dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions ». On notera d’abord que ce troisième alinéa est identique à celui qui s’applique aux fonctionnaires civils dans l’article 26 de leur statut général, à ceci près qu’au lieu de « discrétion », il est écrit « discrétion professionnelle ». À voir le nombre de fonctionnaires civils venir, régulièrement et de leur propre chef, commenter à la télévision les péripéties
ou conséquences des actes de service de leurs collègues, on peut se demander si cet ajout leur vaut absolution… En général, comme dans le cas particulier du groupe Surcouf, à partir du moment où la discussion concerne un projet largement débattu par les élus et dans les médias, on voit qu’il est difficile pour les autorités de s’appuyer sur cette nécessaire discrétion des militaires liée aux faits connus dans « l’exercice de leurs fonctions » pour reprocher un manquement au statut.
Du compte rendu a posteriori à l’avertissement a priori Depuis longtemps on sait que la caractéristique des militaires est de rendre compte de l’exécution des ordres reçus. Ce principe est réaffirmé (art. 7 du RDG) mais l’évolution des choses comme l’actualité récente va certainement donner plus d’importance à deux autres : « Le militaire peut individuellement saisir de propositions visant à améliorer les conditions d’exécution du service » et « Quand il constate qu’il est matériellement impossible d’exécuter un ordre, il en rend compte sans délai » (art. 11 et 7 du RDG). Dans la tragique embuscade afghane, on a lu et entendu diverses accusations relatives au défaut de préparation et d’équipement des troupes ; si ces faits sont avérés et que les respon-
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d’avoir signé un papier collectif en infraction avec l’art. 11 du RDG. Mais là encore, si ce papier avait été signé par le seul général Durand ou Dupont, quel écho aurait-il eu ? Pour preuve, quelles réactions à l’article « Menace sur notre capacité militaire » du général Thomann paru dans Le Monde du 13 mai 2008 ?.
Hervé Morin, ministre de la Défense
sables sur le terrain plaident cette insuffisance de moyens, est-il exclu qu’on leur demande quand et sous quelle forme ils en ont averti leur commandement ? Ceux, civils ou militaires, qui se sont élevés contre la démarche de Surcouf au cri « un militaire ça ferme sa gueule et ça obéit aux ordres » ont certainement en tête une époque où il ne serait venu à personne l’idée de reprocher à un subordonné cette absence de réaction préalable. Au contraire, a-t-on jamais vu un décideur accueillir avec sérénité l’annonce ou la démonstration anticipée de l’échec de ses décisions ? Ajoutons qu’entre « rendre compte sans délai de l’impossibilité d’exécuter un ordre » et refuser de l’exécuter, il n’y pas un grand pas qui aurait été franchi, début octobre, par une unité néerlandaise en Afghanistan. Souhaitons que cela n’arrive pas en France mais que le législateur ne se voile pas la face, on ne peut vouloir rendre, éventuellement, les exécutants responsables de l’exécution des ordres reçus tout en continuant à leur interdire toute forme de discussion. N’oublions pas que si le RDG, que les militaires de 60 ans et plus ont connu, exigeait que les ordres soient « exécutés littéralement sans hésitation ni murmure », la suite de la phrase était «, l’autorité qui les donne est responsable et la réclamation n’est permise au subordonné que lorsqu’il a obéi ». Comment imaginer que ce change-
R. PELLEGRINO/ECPAD
Le devoir de réserve
ment de libellé est anodin et sans conséquences pratiques ?
Loyalisme, honneur et pétition Dans ces propos au Figaro du 13 juillet 2008, le ministre de la Défense rappelle que le droit d’expression des militaires « est encadré par deux obligations : le devoir de réserve et l’obligation de loyauté. » On reviendra sur le devoir de réserve mais concernant l’utilisation du terme « loyauté » à la place du loyalisme (voir encadré 2 page 30), on n’y verra qu’un simple lapsus dans la mesure où les termes sont proches même si la loyauté se rapporte plutôt au principe de fidélité à une personne alors que le loyalisme s’envisage davantage par rapport à un système gouvernemental. S’agissant de l’honneur, on peut penser que beaucoup n’associeront pas cette qualité avec le fait de s’exprimer de façon anonyme même si la déclaration du journal indiquant que le groupe des militaires est « tenu à l’anonymat » s’apparente plus à un coup de marketing éditorial qu’à une évidence légale ; deux jours après la parution de l’article en cause, le ministre de la Défense débattait du Livre Blanc, ainsi que de Surcouf, sur la chaîne parlementaire avec deux généraux parfaitement identifiés. L’autre point précis pouvant être reproché aux intervenants est celui
ACTUALITÉS
«
Le ministre de la Défense rappelle que le droit d’expression des militaires « est encadré par deux obligations : le devoir de réserve et l’obligation de loyauté. »
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Sans vouloir jouer sur les mots, notons d’abord que cette expression, ou sa sœur « l’obligation de réserve », est en quelque sorte l’Arlésienne des textes législatifs car si on la cite souvent, on ne la trouve dans aucune loi. Seul, un décret l’utilise « Les fonctionnaires de police peuvent s’exprimer librement dans les limites résultant de l’obligation de réserve à laquelle ils sont tenus et des règles relatives à la discrétion et au secret professionnels. » On note en la circonstance que réserve, discrétion et secret professionnel sont des notions non confondues. Pour les militaires, le statut (voir encadré page 28) évoque « la réserve exigée par l’état militaire » et le RDG demande de « faire preuve de réserve ». Le statut des magistrats (Art.10), de même, leur interdit « toute démonstration de nature politique incompatible avec la réserve que leur imposent leurs fonctions. » Pour sa part, la loi citée en note 5 ne fait état d’aucune « réserve » demandée aux fonctionnaires « classiques ». Pour autant, des fonctionnaires sont régulièrement sanctionnés pour ne pas avoir été suffisamment « réservés ». Si on se réfère à un site officiel , on lit que : « […] L’obligation de réserve est une construction jurisprudentielle complexe qui varie d’intensité en fonction de critères divers (place du fonctionnaire dans la hiérarchie, circonstances dans lesquelles il s’est exprimé, modalités et formes de cette expression). C’est ainsi que le Conseil d’État a jugé de manière constante que l’obligation de réserve est particulièrement forte pour les titulaires de hautes fonctions administratives en tant qu’ils sont directement concernés par l’exécution de la politique gouvernementale. À l’inverse, les fonctionnaires investis d’un mandat politique ou de responsabilités syndicales disposent d’une plus grande liberté ••• L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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Un statut dans le pied, en marge du Livre Blanc ••• d’expression. […]. » En effet, il apparaît, de façon paradoxale, que la seule manière de savoir, juridiquement, si un fonctionnaire a outrepassé les « limites de sa réserve » est que sa hiérarchie le sanctionne et qu’il intente ensuite une action en Conseil d’Etat. Peut-être existe-t-il des études approfondies sur la jurisprudence en la matière mais à défaut de les connaître, un rapide détour vers le site du Conseil semble indiquer que bien des cas sur lesquels cette juridiction doit statuer sont caractérisés par l’outrance des propos ou des comportements sanctionnés. De ce fait, elle donne souvent raison à la hiérarchie. Il lui arrive cependant de la désavouer… tout en reconnaissant qu’il y a eu manquement à la réserve : « … ces propos, qui ont pu constituer un
manquement au devoir de réserve auquel il était tenu, notamment en raison de son rang, des fonctions qu’il exerçait et de l’assistance devant laquelle il s’exprimait, n’ont pas revêtu une gravité de nature à justifier sa non admission dans le corps des officiers de réserve… » . En résumé, l’impression, superficielle certes, qui s’en dégage est bien que « les modalités et forme de cette expression » comptent pour beaucoup dans les arrêts du Conseil. Toutes choses égales par ailleurs, les militaires souhaitant s’exprimer seraient avisés d’en tenir compte.
En guise de conclusion. Les quelques éléments ci-dessus avaient pour but de montrer que si les
«
Paradoxalement, la seule manière de savoir, juridiquement, si un fonctionnaire a outrepassé les « limites de sa réserve » est que sa hiérarchie le sanctionne et qu’il intente ensuite une action en Conseil d’Etat.
Les textes officiels traitant de l’expression des militaires. Depuis 2005, il ne reste, sauf erreur, que trois textes officiels auxquels se référer : le statut général des militaires (SGDM), le règlement de discipline générale (RDG) et l’instruction d’application du RDG . Eliminons dés maintenant le troisième car son article 11 sur le droit d’expression indique clairement : « Cet article du décret n’appelle pas de complément ».
Les dispositions du statut Art. L4111-1 L’armée de la République est au service de la Nation. Sa mission est de préparer et d’assurer par la force des armes la défense de la patrie et des intérêts supérieurs de la Nation. L’état militaire exige en toute circonstance esprit de sacrifice, pouvant aller jusqu’au sacrifice suprême, discipline, disponibilité, loyalisme et neutralité. […]
Art. L4121-2 Les opinions ou croyances, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres. Elles ne peuvent cependant être exprimées qu’en dehors du service et avec la réserve exigée par l’état militaire. Cette règle s’applique à tous les moyens d’expression. Elle ne fait pas obstacle au libre exercice des cultes dans les enceintes militaires et à bord des bâtiments de la flotte. Indépendamment des dispositions du code pénal relatives à la violation du secret de la défense nationale et du secret professionnel, les militaires doivent faire preuve de discrétion pour tous les faits, informations ou documents dont ils ont connaissance dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions. En dehors des cas expressément prévus par la loi, les militaires ne peuvent être déliés de cette obligation que par la décision expresse de l’autorité dont ils dépendent. […]
Les précisions du règlement de discipline générale.
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Art. 5 – Obligations générales. […] le militaire doit : - obéir aux ordres reçus conformément à la loi ; - se comporter avec honneur et dignité ; - observer les règlements militaires et en accepter les contraintes ; - respecter les règles de protection du secret et faire preuve de réserve lorsqu’il s’exprime, notamment sur les problèmes militaires ; - […]
Art. 7 – Devoirs et responsabilités du subordonné. 1. Le subordonné exécute loyalement les ordres qu’il reçoit. […] 2. Le subordonné a le devoir de rendre compte de l’exécution des ordres reçus. Quand il constate qu’il est matériellement impossible d’exécuter un ordre, il en rend compte sans délai. […]
Art. 10 – Respect de la neutralité des armées et des formations rattachées. Dans les enceintes et établissements militaires ainsi qu’à bord des établissements de la flotte et, en général en tout lieu de séjour militaire, il est interdit d’organiser et de participera des manifestations ou à des actions de propagande philosophique, religieuse, politique ou syndicale.
Art. 11 – Droit d’expression. Tout militaire a le droit de s’exprimer librement dans le respect des dispositions du statut général des militaires. Le militaire peut individuellement saisir de propositions visant à améliorer les conditions d’exécution du service ou la vie en communauté … soit l’autorité supérieure, soit, s’il y a lieu les organismes créés à cette fin. Les manifestations, pétitions ou réclamations collectives sont interdites.
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Par le Général de brigade aérienne Michel Sarazin 1
Remarque anecdotique en passant, on n’a, sauf erreur, jamais vu ou entendu le moindre commentaire de l’actuel ministre de l’Intérieur sur le sujet. Il est vrai aussi que la loi du 27 janvier 2003 relative à la programmation militaire 2003-2008 porte, juste derrière celle du Premier ministre, la signature du ministre de l’Intérieur de l’époque. 2 Exemple mineur mais « illustratif » : Début juillet, la revue Challenges faisait deux pages sur « l’armée mexicaine de France 2 » : sur les 387 journalistes de la chaîne, 120 sont rédacteur en chef ou adjoint et 122 grand reporter (automatique à dix ans de présence) ; situation qui « reflète avant tout la pyramide des âges »… 3 Faute de mieux, celui de 2007 n’étant pas disponible à ce jour. 4 Loi n°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires 5 Ces deux généraux étaient certes en deuxième section mais on sait (Art. L.4141-4) que les dispositions de l’article L.4121-2 (voir encadré 2) leur sont applicables comme à ceux de la première section. 6 Art. 11 du décret du 18 mars 1986 portant code de déontologie de la police nationale. 7 Rapportée aux 5 millions et plus de membres des 3 fonctions publiques, la proportion est cependant infinitésimale. 8 http://www.fonctionpublique.gouv.fr/article518.html?artsuite=7#sommaire_1 9 CE du 17 janvier 1997. 10 Loi n° 2005-270 du 24 mars 2005 portant statut général des militaires. 11 Décret n° 2005-796 du 15 juillet 2005 relatif à la discipline générale militaire. 12 Instruction n° 201710/DEF/SGA/DFP/FM/1 du 4 novembre 2005 d’application du décret relatif à la discipline générale militaire.
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De l’égalité des chances et de la cohésion du corps des officiers
« Les hommes dignes d’être des chefs recrutés en nombre, il s’agit de discerner leurs mérites, et de faire en sorte que les meilleurs atteignent le sommet. » Capitaine de Gaulle (Préparer la guerre, c’est préparer les chefs-1921( ?)) st-ce notre origine et les conditions de notre recrutement qui doivent décider du déroulement de notre carrière ou nos capacités réelles à tenir des postes de responsabilité au sein de notre armée ? À cette question je réponds bien sûr sans hésitation par le second critère et je voudrais pour commencer reprendre ici quelques passages de l’ouvrage de référence de L’Epaulette : « Les Officiers Français de Recrutement Interne de 1875 à nos jours » . On peut ainsi y lire ce qu’écrivait le journaliste Henri Amouroux au sujet d’un sondage paru dans le Figaro en 1995 : « Lorsque les relations et les diplômes comptent davantage que la compétence et le travail, quelque chose ne va plus au beau royaume de France, comme quelque chose ne va plus quand les élites sont présentées comme fermées sur elles-mêmes » . On peut aussi y lire que « la société française pratique le culte du diplôme et oublie volontiers ses autodidactes, hommes politiques, intellectuels, découvreurs, grands patrons ou grands chefs militaires : André Malraux, écrivain et ministre de la culture n’avait pas
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dispositions statutaires et réglementaires limitent l’expression des militaires, elles limitent tout autant les mesures de rétorsion discrétionnaires pouvant être prises à leur encontre ; à chacun d’en juger au vu des pièces du dossier. On soulignera cependant le fait que si depuis soixante ans l’évolution de la société française tend à faire du militaire un citoyen à part entière, cette évolution est évidemment lente car assujettie au poids des traditions et idées reçues. Concernant le droit d’expression des militaires, elle ne pourra se concrétiser que si lesdits militaires s’appliquent à en user avec détermination – évidemment il faudra, comme toujours, des premiers pour sortir de la tranchée à leur risques et périls – et une intelligence en accord avec la … réserve exigée. En tout cas et contrairement peut-être à ce qu’ils pourraient croire, ou qu’on voudrait leur faire croire, le statut leur laisse, en la matière, une latitude certaine.
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son baccalauréat ; Jean Monnet, un des pères de l’Europe, avait quitté l’école à seize ans. Koenig, maréchal de France et ministre ; Marchand, héros de Fachoda et commandant avec éclat sa grande unité pendant la Grande guerre ; Psichari, écrivain, et tant d’autres, étaient des officiers de recrutement interne. L’universitaire explorateur Jean Malaurie écrit à ce propos : Nous avons des dirigeants qui sont garantis à vie par le seul fait d’avoir réussi le concours d’entrée à Polytechnique, à l’ENA , à Centrale… Chez nous, le seul fait d’être énarque ou polytechnicien vous désigne pour des postes de grandes responsabilités même si vous ne faites pas l’affaire (… ). C’est ridicule. Ce qui fait la vie, c’est ce qui bouge, c’est le précaire (… ). Il y a chez nous de grandes écoles pour tout, mais entre l’école et la réalité, la vie, la pratique, il existe un fossé. » Souhaitons que les décisions prises s’agissant des conditions de recrutement pour l’Ecole Militaire Interarmes ne vont pas nous conduire vers cette logique. La réorganisation du corps des officiers entre un corps de direction reposant essentiellement sur le recrutement direct et un corps d’exécution de recrutement « interne », pourtant jusqu’à ce jour rejeté au nom de « l’égalité entre les origines », pourrait devenir une réalité à terme si l’on n’y prend garde. Je ne reprendrai pas les réflexions et les idées développées dans les excellents articles consacrés à cette évolution du recrutement interne des officiers parus dans le numéro 164 d’avril 2008 de la revue L’Epaulette ; je les fais totalement miennes et je vous invite à lire ces articles. Je ne réfute absolument pas la nécessité d’augmenter le niveau des connaissances de nos jeunes officiers et leur bagage académique, bien au contraire, car l’évolution de la société et la comparaison que nous devons tenir ••• 3
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De l’égalité des chances et de la cohésion du corps des officiers •••
avec les grands corps de l’Etat nous y contraignent. Cependant, pourquoi alors retarder d’une année supplémentaire la possibilité de le faire pour ceux qui le peuvent, car c’est instaurer de fait une discrimination supplémentaire par rapport à nos camarades de recrutement direct. Car ce sont souvent les hasards de la vie qui ont voulu que nous n’ayons pas choisi la « voie royale » ; contexte et environnement familial, vocation tardive, « erreur d’aiguillage », … Ce n’est pas pour cela qu’un officier de recrutement interne ne pourra pas se révéler être un chef remarquable et un décideur de haut niveau au fil des années, des études et de l’expérience. Laissons donc le temps et donnons une chance à ces jeunes français qui ont décidé de s’engager dans cette voie plus tardivement ou par d’autres chemins avec, sans aucun doute, la même foi et la même détermination que leurs camarades Cyrards. Ils possèdent les mêmes qualités fondamentales que l’on est en droit d’attendre de l’officier : l’enthousiasme, la volonté, l’exemplarité, le goût de l’effort, le courage et le don de soi. Le futur colonel Trinquier disait un jour de l’un de ses supérieurs : « Il était Saint-Cyrien, breveté de l’Ecole de guerre. La science qu’il avait apprise dans les écoles lui paraissait la panacée pour résoudre tous les problèmes posés à une unité militaire. Pour lui, un officier non breveté de l’Ecole de guerre ne pouvait être que médiocre. Quand à moi, qui n’était même pas Saint-Cyrien, ce supérieur estimait impossible qu’il pût germer dans ma tête des idées ayant un intérêt quelconque » . Espérons que cette appréciation ne reste qu’un cas isolé (ce dont je veux me persuader) car une généralisation de ce genre de pensée ne pourrait avoir là aussi que des conséquences fâcheuses sur l’esprit de corps des officiers .
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Malheureusement, comment cette indispensable cohésion du corps des officiers ne peut-elle pas être fragilisée quand on peut lire dans un article paru dans Le Casoar d’octobre dernier les propos suivants : « C’est lorsque la proportion des Saint-cyriens a été la plus forte dans le corps des officiers (au moment de la Grande Guerre) que nous avons été victorieux et lorsqu’elle était la plus faible (1870, 1940) que nous avons été battus. L’exemple des armées étrangères où le recrutement massif d’officiers parmi les sous-officiers est inconnu, va dans le même sens ». 7
Je reprendrai à nouveau un passage du livre sur les officiers de recrutement interne préfacé par M. Pierre Messmer. On peut y lire que déjà en 1958 « le général chef de l’état-major de l’armée, pas plus que le directeur des personnels de l’armée de terre, ne sauraient retenir une telle solution , par trop contraire aux intérêts même de l’armée dont elle romprait l’unité, et aux saines traditions qui veulent que chacun y débute avec des chances égales. Il ne saurait y avoir dans l’armée française d’autre « noblesse » reconnue que celle du mérite et de la valeur militaire » . 8
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En 1940 le lieutenant-colonel Maurice Duprez débutait ainsi une lettre adressée à son neveu qui voulait devenir officier : « La carrière d’officier, mon cher Jean, est à mon sens la plus belle de toutes celles, hormis le service exclusif de Dieu, qu’un homme et un chrétien peut embrasser. Elle est un peu un sacerdoce, et il faut y être en quelque sorte « appelé ». Elle est belle, parce qu’elle suppose beaucoup de courage, d’énergie, d’abnégation. Je dis bien d’abnégation parce que, quels que soient les mérites d’un individu, les honneurs et les grades ne s’ensuivent pas automatiquement. » L’évolution des critères de recrutement de l’EMIA et de gestion de cette 10
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« Il ne saurait y avoir dans l’armée française d’autre « noblesse » reconnue que celle du mérite et de la valeur militaire ». M. Pierre Messmer (1958)
population d’officiers qui ont désormais « vocation » à accéder au grade de lieutenant-colonel s’ils sont diplômés de l’enseignement militaire supérieur, de colonel s’ils sont brevetés et exceptionnellement de général, ne doit cependant pas décourager nos jeunes camarades. Je souhaite vraiment que ceux qui veulent et peuvent accéder à L’Épaulette aient encore le courage de le faire par ce concours ; il en va de la diversité et de la richesse du corps des officiers. Pour terminer, je laisserai à nouveau la plume au lieutenant-colonel Duprez qui achevait la lettre à son neveu ainsi : « Mais on ne peut songer à être à la hauteur de cette tâche (celle d’officier) qu’en se faisant une âme forte, une âme assoiffée de dévouement, une âme profondément chrétienne enfin, et aussi par un travail sérieux de préparation d’abord, de perfectionnement ensuite. L’officier est devenu quelque chose comme un ingénieur, et la seule bravoure, encore qu’elle soit requise, n’est plus suffisante. Le bon officier est aujourd’hui celui qui joint aux qualités morales que j’indiquais plus haut, une large culture générale. Ainsi donc, mon cher Jean, si après avoir bien réfléchi, avoir prié pour demander à Dieu de t’éclairer, tu te décides à embrasser la carrière militaire, il faut d’abord beaucoup travailler. Il faut surtout du travail et de la persévérance, se fixer le but une fois pour toutes et tendre constamment vers lui. » De tels propos pourraient tout aussi bien être tenus aujourd’hui et c’est cette
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Sous-officiers et OSC S, connaissez-vous le FTEM ?
Je souhaite donc que la réforme engagée ne soit pas la fin annoncée d’un recrutement qui a donné à la France tant d’officiers qui ont fait sa grandeur et dont la liste des noms serait ici trop longue à citer, ainsi qu’un début de fracture de notre cohésion. Cette situation serait alors paradoxale, au moment où notre Pays met sans cesse en avant le principe d’égalité des chances (ou de « deuxième chance ») et que le gouvernement fait prendre des dispositions dans ce sens ! Général Yann Pertuisel (Promotion lieutenant- colonel Broche/ EMIA 1979- 1980) Edition Lavauzelle 1997. Page 40 « Les Officiers Français de Recrutement Interne de 1875 à nos jours ». 3 Page 40 « Les Officiers Français de Recrutement Interne de 1875 à nos jours ». 4 Passerelle ou pont de singe ? À propos du recrutement interne des officiers de l’armée de terre (GCA Norbert Molinier). Du bâton de Maréchal (GBR Jean-Yves A rnaud) 5 Extrait du livre « Les officiers français » de Jérôme Bodin-Perrin 1992. 6 Que la magnifique cérémonie du Triomphe symbolise si remarquablement aujourd’hui. 7 N° 191 : Nouveau format de l’armée de terre et recrutement à Saint-Cyr (CGA F. Cailleteau). 8 C’est-à-dire un corps de direction (recrutement direct) et un corps d’exécution (recrutement interne). 9 Page 41 « Les Officiers Français de Recrutement Interne de 1875 à nos jours ». 10 Nanti de son seul certificat d’études, il fut appelé sous les drapeaux en 1912 et promu officier au feu en 1915. 11 Extrait du livre « Les officiers français » de Jérôme Bodin-Perrin 1992. 1 2
Vous êtes sous-officier ou officier sous contrat spécialiste et affecté en état-major, ou le serez prochainement. Vous appréhendez ce poste pour vous inconnu du fait d’un milieu nouveau et d’un travail qui vous paraît bien obscur. Que fait-on dans un état-major ? Comment y travaille-t-on ? Connaissez-vous la formation aux techniques d’état-major (FTEM) dispensée à l’école d’état-major de Compiègne pour connaître les fondamentaux qui permettent de servir avec efficacité ?
haque année, 120 sous-officiers et une quinzaine d’OSC-S sont formés au cours des neuf stages proposés par l’école. Pourquoi un de ces stages ne vous serait-il pas dédié ? En quoi consiste cette formation ? Spécifiques aux OSC-S ou aux sousofficiers en deuxième partie de carrière (ou sujets à une réorientation) voire obligatoires pour le BSTAT de la filière renseignement, le FTEM est une des missions de l’école compiégnoise. Par promotion de 15 stagiaires, ces cadres sont formés aux méthodes, techniques et procédures propres aux états-majors de tous niveaux. On distinguera deux types de stage pour les sous-officiers, selon la vocation de l’état-major d’affectation : organique ou opérationnel. Une attestation de formation est alors délivrée au terme des 3 à 4 semaines.
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Le « FTEM OPS » pour le sous-officier affecté en état-major dans un poste opérationnel L’EEM a pour mission de former, en 4 semaines, des cadres dont les connaissances militaires sont limitées et sans expérience d’état-major. Elle s’appuie sur une pédagogie d'accompagnement mise en œuvre par le professeur de groupe et elle fait appel au travail en groupe. Ce dernier permet aux stagiaires de partager leurs expériences et leurs connaissances pour un meilleur apprentissage des fondamentaux.
ACTUALITÉS
seule démarche qui m’a toujours guidé tout au long de ma carrière. J’espère vivement que l’armée de terre ne se privera pas de la richesse de son recrutement semi-direct et qu’elle permettra encore à nos jeunes camarades d’appliquer leur devise « le travail pour loi et l’honneur comme guide », si ce n’est à égalité de chance, tout du moins à armes à peu près égales avec leurs camarades coiffés du Casoar qui « s’instruisent pour vaincre ».
Au cours du stage, vous allez acquérir des connaissances : • théoriques sur l’esprit et l’organisation du travail en état-major ; • nécessaires pour participer à la décision du chef grâce aux méthodes et techniques de raisonnement général et d’expression écrite ; • sur la forme et l’utilisation des principaux documents en usage dans les états-majors ; • pour la mise en œuvre des principaux logiciels de bureautique couramment employés dans les états-majors ; • pour la mise en œuvre du système d’information et de commandement des forces (SICF) ; • opérationnelles afin d’appréhender l’environnement et occuper un poste au sein d’un centre opérations (CO). Vous serez alors formé aux : • techniques d’expression écrite et à la méthode de raisonnement général ; • logiciels de bureautique générale et opérationnelle ; • connaissances générales et les procédures opérationnelles.
Le « FTEM ORG » pour le sous-officier affecté en état-major dans un poste organique ••• L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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ACTUALITÉS MILITAIRES Sous-officiers et OSC S, connaissez-vous le FTEM ?
L’attestation de stage reconnaît votre initiation aux : • techniques d’expression écrite et méthode de raisonnement général; • logiciels de bureautique ; • connaissances générales organiques et territoriales.
Le « FTEM OSC » pour l’officier sous contrat spécialiste Vous serez formé à participer aux travaux d’un état-major comme rédacteur. Quatre semaines durant, vous apprendrez à maîtriser : • les techniques d’expression écrite et la méthode de raisonnement général; • le logiciel de bureautique opérationnelle ; • les connaissances générales et les procédures opérationnelles. Vous vous verrez remettre une attestation de vos connaissances : • théoriques sur l’esprit et l’organisation du travail au sein d’un état-major ; • nécessaires aux travaux de votre section grâce aux méthodes et techniques de raisonnement général et d’expression écrite ;
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• sur la forme et l’utilisation des principaux documents en usage dans les états-majors ; • pour la mise en œuvre du SICF ou des connaissances en anglais opérationnel ; • opérationnelles afin d’appréhender l’environnement et d’élaborer une décision opérationnelle (MEDO) et les procédures indispensables pour occuper un poste au sein d’un centre opérations (CO). D’autres infos dans l’onglet « dossier de stage » de notre site Intraterre : www.eem.terre.defense.gouv.fr
bonne connaissance de la bureautique mais on apprend tous les jours et ces cours étaient aussi un vrai « plus » dans la formation. Concrètement, comment ce stage at-il modifié votre façon de travailler ? J’ai désormais une connaissance plus approfondie de la structure et du fonctionnement d’un état-major, ce qui n’est pas inutile même après un an dans ma fonction. Je saisis mieux les tenants et les aboutissants de mes missions. Avant, je me demandais « quel type de document utiliser pour répondre à telle ou telle demande ? ». Maintenant je sais formaliser mes envois, notamment en respectant la charte graphique.
ILS EN PARLENT…
L’adjudant-chef Denis Becam, sous-officier traitant à la 9e BLBMa, stagiaire FTEM OPS en septembre 2008. Mon adjudant-chef, quelles étaient vos attentes en abordant le stage ? Je suis venu pour tout découvrir : en première partie de carrière, en régiment, on est évidemment déconnecté de la réalité d’un état-major. Les attentes sont également fortes à la brigade en matière de numérisation, l’attestation d’usager SICF était donc un de mes besoins. Quels ont été les points forts de ces 4 semaines ? J’ai tout appris de la méthode de raisonnement général (MRG) et de la méthode d’élaboration d’une décision opérationnelle (MEDO). J’avais une
Auriez-vous un message à faire passer auprès d’autres sous-officiers susceptibles de suivre le stage ? Il se trouve que je suis PSO de la brigade ; à ce titre je relaye cette expérience auprès de mes camarades en disant que le FTEM est une étape nécessaire pour vraiment appréhender notre fonction en état-major. Si j’avais reçu cette formation avant ma récente projection au Tchad, j’aurais compris beaucoup plus de choses sur place (subordination, organisation et fonctionnement d’un état-major). Et puis la pédagogie et le dynamisme de l’actuel professeur de groupe ainsi que du professeur de bureautique sont de vrais moteurs. Le stage aurait pu durer 2 semaines de plus sans me déranger !
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Passées les 3 semaines de formation, vous qui devez vous intégrer dans une fonction organique d’un état-major aurez acquis des connaissances : • théoriques sur l’organisation du travail et le fonctionnement d’un étatmajor ; • nécessaires pour participer à la décision du chef par la mise en application de la méthode de raisonnement général et des techniques d’expression écrite ; • sur la forme et l’utilisation des principaux documents en usage dans les états-majors ; • pour la mise en œuvre des principaux logiciels de bureautique ; • sur les principes de l’infrastructure militaire, le budget de l’armée de terre et ses principales règles de fonctionnement, l’organisation des ressources humaines et la défense sur le territoire.
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Le major Gilles Llacer, adjoint au DMD des Pyrénées Orientales, et l’adjudant Thomas Karsenti, sous-officier
Mon adjudant, vous qui êtes déjà employé dans votre spécialité, qu’espériez-vous de ces 3 semaines ? Je suis venu chercher un complément à ma formation, dans les techniques mais aussi dans la méthodologie. Le travail en état-major nécessite des connaissances spécifiques. À l’heure de retrouver vos affectations respectives, comment jugezvous le stage ? Major Llacer : il a répondu à mes attentes en formalisant des connaissances souvent apprises « sur le tas ». J’aborderai certainement mes dossiers avec plus de sérénité, dorénavant. Adjudant Karsenti : il faudra encore voir avec le recul mais je note déjà que la bureautique enseignée ici a corrigé de mauvaises habitudes et va me simplifier les choses ! Quant à la MRG, par exemple, son efficacité est flagrante et je ne doute pas d’y avoir recours. C’est un stage que je recommanderai à d’autres sous-officiers. Le capitaine Philippe Lautridou, officier traitant à la section linguistique
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opérationnelle du CFT et le lieutenant Carole Irtan, chef de la cellule relations internationales – langues de la 3e BRIGMECA ; stagiaires FTEM OSC en juin 2008. Mon capitaine, 5 mois après votre passage par Compiègne, que gardez-vous du FTEM ? Je suis convaincu qu’il m’était absolument nécessaire. Pendant 2 ans, l’aspect rédactionnel m’avait manqué. Mes collègues de stage affectés cet été en état-major ont dû gagner beaucoup de temps. Il est d’autant plus nécessaire que, par comparaison avec d’autres capitaines qui suivent le DEM, eux sont d’emblée à même de remplir la mission. Le volet tactique a été une grande découverte. Il me sera indispensable pour le travail en CO lors d’une prochaine OPEX où la tactique sera le lot quotidien.
Lieutenant, vous aviez déjà une expérience de plusieurs années en état-major avant de suivre ce stage, en quoi vous a-t-il été utile ? J’avais effectivement appris à rédiger des documents courants, notamment la fiche, avec le temps au cours de mes affectations. Il n’était pourtant pas inutile de revoir ces fondamentaux. C’est davantage la partie tactique, en
particulier la MEDO, qui m’a été grandement utile. Pour appréhender le stage OREM 1, ces 4 semaines se sont avérées indispensables. A l’état-major de la brigade, cette compréhension de la tactique me permet également de faire des liens avec d’autres pans de la mission qui m’échappaient jusqu’alors.
EAABC
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Major, comment avez-vous entendu parler du stage FTEM ? Je fais l’objet d’une réorientation depuis 3 ans après une distorsion d’emploi en état-major opérationnel. C’est donc la DRHAT (anciennement DPMAT) qui m’a proposé cette formation.
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Le lieutenant-colonel Yann Boivin, chef de cabinet de l’EAABC et supérieur hiérarchique d’un adjudant-chef stagiaire FTEM ORG en février 2007. Mon colonel, en encourageant un de vos sous-officiers traitants à suivre un FTEM, qu’attendiez-vous de cette formation ? Je souhaitais qu’il y apprenne les règles de fonctionnement d’un étatmajor, qu’il y découvre des différents travaux propres à nos organismes, qu’il s’approprie les méthodes de raisonnement et enfin qu’il progresse en termes de rédaction. Estimez-vous l’objectif comme atteint ? Oui, mon adjudant-chef est revenu plus performant, même si nous savons lui et moi qu’il s’agit d’un premier vernis. Cette formation se complètera avec le temps et grâce à l’expérience des sous-officiers plus anciens. Je pense que ces 3 semaines – cette durée est d’ailleurs raisonnable – sont un passage indispensable après l’expérience souvent exclusive du régiment. Propos recueillis par le capitaine Stéphanie Peyré L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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ACTUALITÉS
traitant à la région terre Nord-Ouest, à deux jours de terminer le stage FTEM ORG d’octobre 2008.
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HISTOIRE VIE D’OFFICIER
Le général Jacques Bourry est décédé le 27 décembre 2008. La vie et la carrière exemplaires de ce grand soldat qui fut membre du conseil d’administration de L’Épaulette pendant 26 ans, militent pour que lui soit rendu un dernier hommage dans notre revue. La rédaction a choisi pour cela de publier quelques extraits de l’éloge funèbre prononcée par Alain de Lajudie, adhérent de L’Épaulette, lors de ses obsèques qui se sont déroulées le 9 janvier 2009, dans l’église du Sacré-Cœur à Marseille, en présence de nombreuses autorités du monde politique, des forces armées, du milieu associatif et des anciens combattants. a carrière militaire du général Jacques Bourry commence en 1939, lorsqu’il est appelé sous les drapeaux en qualité d’élève officier de réserve (EOR) à l’école de cavalerie de Saumur. Comme « Cadet de Saumur », il est rapidement engagé dans les combats sur la Loire où, avec ses camarades, il tient tête et bloque pendant quarante huit heures deux divisions blindées allemandes. Fait prisonnier, il s’évade. Mais réquisitionné pour le Service du travail obligatoire, il s’enfuit à nouveau pour rejoindre, en zone libre, le 11ème régiment de cuirassiers. Après l’invasion de cette zone et l’occupation totale de notre pays par les allemands, il revient dans la Somme où il entre en résistance et reprend le combat. Il commande alors, comme capitaine FFI, un bataillon des Forces Françaises de l’Intérieur. Deux fois blessé et cité au cours des combats de la libération, il reçoit la médaille de la résistance pour ses activités clandestines. De retour à Saumur à l’issue de la
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> Hommage au Gal Jacques Bourry
Cour des Invalides, le 7 mai 2004, Jacques Chirac, Président de la République, remet les insignes de Grand Officier de la Légion d’Honneur au général Bourry.
guerre, il est affecté, ensuite, en Indochine de 1949 à 1955 où, pendant 3 ans, il commande une compagnie au 2ème Régiment Etranger d’Infanterie, puis un commando vietnamien, avant d’être nommé chef du 2ème bureau au SudAnnam. En 1954, il est détaché à la Commission d’armistice. Au cours de son séjour, il est blessé deux fois, reçoit huit citations dont quatre à l’ordre de l’armée. Il est fait chevalier puis officier de la Légion d’Honneur à titre exceptionnel. De 1955 à 1958, il sert au sein des Forces Françaises en Allemagne. (FFA ). Nommé chef d’escadrons, il est muté en Algérie, jusqu’en 1960, sur le barrage marocain, où il est à nouveau cité et promu commandeur de la Légion d’Honneur. En 1963 il est de retour à l’école de Saumur jusqu’en 1965 puis, nommé colonel, il repart à nouveau en Algérie, au 1er Régiment étranger de cavalerie, avant de devenir chef d’état-major de la 3ème brigade mécanisée, aux FFA, en 1968. En 1971 il devient chef du poste de la sécurité militaire à l’état-major de la 7èmeRégion militaire à Marseille jusqu’en 1978, date à laquelle, promu général, il décide de quitter l’armée d’active. Mais son engagement, dont il porte les séquelles dans sa chair, supportant sans se plaindre les vieilles blessures reçues au cours des combats de la libération ou en Indochine, ne s’arrête pas au seul service de notre pays. Après avoir quitté le service actif en 1978, il s’est consacré, pendant trente longues années, à ses frères d’armes et anciens camarades de combat. Son désir
de servir l’a conduit a exercer des responsabilités au sein de plusieurs associations, comme membre du conseil d’administration et président pour la Région Provence - Côte d’Azur de « L’Épaulette » et, pendant douze ans, en qualité de président fondateur de l’Association de défense de l’armée française, afin de la soutenir dans son combat contre la subversion. Grand Officier de la Légion d’Honneur, onze fois cité dont quatre citations à l’ordre de l’armée, détenteur de quatre croix de guerre, de la croix du combattant volontaire de la Résistance, de la médaille de la Résistance, blessé à cinq reprises, le général Bourry a effectué une carrière militaire en tout point exemplaire avec un dévouement hors du commun qu’il a mis au service de son Pays et, par la suite, au profit de ses anciens compagnons d’arme pour lesquels il a largement contribué à la reconnaissance de leurs droits. Le général Bourry a publié « Itinéraire de soldat» aux éditions Tacussel (191, boulevard Baille 13005 Marseille). Il relate sa carrière et rend hommage à ses camarades de combat de 1940 à 1945, de la Résistance, d’Indochine et d’Algérie en les replaçant dans le contexte politique de chaque époque. Ouvrage remarquable. Son livre « Hier l’Indochine, aujourd’hui le Vietnam » (SOPIAC, 20 avenue Charles de Gaulle 08000 Charleville Mézières) retrace l’histoire de ce pays et le rôle positif que la France y a joué. LCL Alain de Lajudie, Président de I’ACUF (Association des combattants de l’union française)
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Mort en Afghanistan
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Bien qu’il ne fasse pas partie de ses adhérents, L’Épaulette en publiant ses états de service rend hommage à ce frère d’armes à la carrière en tout point exemplaire, marquée du sceau de l’action et qui porte témoignage de l’ascenseur social de notre institution. L’Épaulette s’associe au deuil de la famille et de la peine de ses compagnons d’armes. a cérémonie de levée du corps du capitaine Patrice Sonzogni, agé de 45 ans, décédé le mercredi 11 février 2009, a eu lieu le jeudi 12 février 2009 sur la place d’armes du camp de Warehouse. Le capitaine Sonzogni, du 35ème régiment d’artillerie parachutiste de Tarbes, avait rejoint le théâtre afghan le 23 novembre dernier. Volontaire pour faire partie des OMLT(operational mentoring and liaison team), il avait, après une longue préparation, rejoint le kandak appui de la 1ère brigade du 201ème corps de l’ANA au Sud de Kaboul dans la province du Logar, qui opère en étroite relation avec les troupes de l’ISAF du RC-Est.
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Engagé pour cinq ans le 1er janvier 1983, au titre de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) de Saint-Maixent, il est nommé caporal le 1er avril 1983 et promu caporal-chef le 1er mai suivant. Le 1er octobre 1983, il est affecté à l’Ecole d’application de l’artillerie (EAA) à Draguignan et est nommé au grade de maréchal des logis le 1er février 1984. Muté au 35e Régiment d’artillerie parachutiste à Tarbes le 8 mars 1984, le maréchal des logis Sonzogni est un chef de pièce d’artillerie énergique, compétent et disponible qui met en exergue ses belles qualités foncières. De janvier à mai 1986, il part en séjour en République Centrafricaine. Il se distingue particulièrement lors de la mise en alerte du groupement en février 1986. De nouveau en mission en République Centrafricaine de novembre 1988 à mars 1989, en qualité de mécanicien d’artillerie, il manifeste beaucoup de détermination et un excellent état d’esprit. Le 1er juillet 1989, il devient équipier de commandos de recherche et d’action dans la profondeur. Il est promu maréchal des logis-
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> Hommage au capitaine Sonzogni
chef le 1er octobre suivant et réussit la même année le certificat militaire du 2e degré. Il est envoyé en Arabie Saoudite au titre de l’opération Daguet le 11 février 1991. Equipier dans le groupe des commandos de recherche et d’action dans la profondeur, il franchit la frontière et pénètre sur le territoire irakien le 24 février. Blessé, il est rapatrié le 28 février 1991. Il réussit brillamment le certificat technique du 2e degré le 20 décembre 1991 Le 3 août 1992, il est muté au 1er Régiment d’artillerie (1er RA) à Montbéliard comme adjoint au chef d’équipe d’observation dans la profondeur. Passionné et endurant, il se montre exemplaire dans tous les domaines. Il est promu adjudant le 1er octobre 1993. En mission de courte durée en exYougoslavie de décembre 1995 à avril 1996, il obtient d’excellents résultats comme observateur. Le 5 août 1996, il est présent au 35e Régiment d’artillerie parachutiste à Tarbes. D’une grande honnêteté et doté d’indéniables qualités de commandement, il s’impose d’emblée comme officier traitant de l’artillerie dominant tous les aspects de cette nouvelle fonction. Il part en mission en République Centrafricaine de septembre à décembre 1996 en qualité d’officier observateur menant admirablement toutes les missions confiées et remportant d’élogieuses appréciations. Il effectue deux séjours consécutifs en ex-Yougoslavie comme chef d’équipe de commandos parachutistes. D’abord, de décembre 1997 à avril 1998, en Bosnie, où il a la tâche très difficile d’installer une équipe de recherche sur un nouveau site où règnent des conditions de travail très difficiles. Il obtient, en dépit d’une situation défavorable, de remarquables résultats grâce à la confiance qu’il inspire, à sa maîtrise des situations et à sa connaissance des hommes. Enfin, d’août à décembre 1998, à nouveau en Bosnie, il fait preuve au quotidien de son exceptionnelle motivation dans son métier. Il est promu adjudant-chef le 1er octobre 1998.
À son retour, il prend en charge la section de recherche aéroportée. Exemplaire et estimé de tous, l’adjudant-chef Sonzogni est un organisateur de talent, raisonnant avec méthode et rigueur. En ex-Yougoslavie sur le territoire du Kosovo, de décembre 2000 à avril 2001 comme chef d’équipe de liaison et d’évaluation, il fait des analyses de qualité et suscite autour de lui la cohésion. Durant ce séjour, il est nommé au grade de major le 1er janvier 2001. Fort d’une solide expérience professionnelle, d’une très grande ouverture d’esprit, le major Sonzogni est un sous-officier à la carrière exemplaire. Le 1er août 2001, il est nommé dans le corps des officiers des armes au grade de lieutenant puis il occupe la fonction de chef d’équipe des commandos parachutistes. Il part en ex-Yougoslavie de janvier à juin 2002. Chef de détachement de liaison, il se dépense sans compter et obtient d’excellents résultats grâce à sa grande expérience déjà acquise sur ce théâtre. À l’issue, il rejoint sa formation et continue à rendre les meilleurs services dans son emploi de chef de l’équipe de commandos parachutistes. De mai à septembre 2003, il est en mission en Macédoine où il commande des équipes légères de liaison françaises. Il fait preuve d’excellentes capacités professionnelles et humaines et prend une part considérable au succès de l’opération « Concordia ». Officier renseignement en juin 2004, il fait preuve d’une grande ouverture d’esprit en recherchant toutes les améliorations et innovations techniques applicables à l’organisation des techniques de combat qu’il met en oeuvre au Kosovo d’octobre 2004 à avril 2005. Promu capitaine le 1er août 2005, il participe à deux nouvelles missions dans les Balkans et se voit confier le commandement d’une unité élémentaire en juin 2006. Pendant son temps de commandement, il n’aura de cesse de confirmer qu’il est un officier hors pair, très rigoureux, à l’expérience avérée, aussi exigeant vis-à-vis de lui même que de ses subordonnés et animé d’un idéal élevé. Il est désigné pour effectuer une mission en Afghanistan le 23 novembre 2008. Le capitaine Patrice Sonzogni est chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille Militaire, d’une citation à l’ordre de l’armée avec attribution de la croix de guerre des TOE avec étoile de vermeil, d’une citation avec attribution de la croix de la valeur militaire, de la croix du combattant, de la médaille outre-mer agrafe Moyen-Orient, RCA, Congo, de la médaille d’or de la défense nationale agrafes TAP/MAE, de la médaille Commémorative EX YOUGOSLAVIE, de la médaille commémorative de la mission de l’union européenne « CONCORDIA », de la médaille OTAN non ART 5, du titre de reconnaissance de la nation, de la médaille de la libération du KOWEIT. La rédaction
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> Après l’assemblée générale 2009 ous étions encore quelques-uns à avoir participé aux activités de L’Épaulette depuis sa création en 1964, ce qui nous permet de donner un avis sur l’évolution des choses. Sous l’impulsion du charismatique GCA Paul Gandoët, le fondateur, puis des prestigieux GCA Alain Le Ray et GA Jean Lemattre, et des présidents qui ont suivi, nous avons vu L’Épaulette évoluer du rang d’amicale à celui d’une association majeure par le nombre de ses adhérents, reconnue, encouragée et appréciée par les plus hautes autorités. Quand j’étais président (19881993) elle approchait les 10.000 membres. Les assemblées générales étaient déjà honorées par la présence du général CEMAT, des directeurs centraux de la gendarmerie et des services communs ou de leurs adjoints et, plusieurs fois, par le général CEMA. Y assistaient aussi régulièrement les présidents des associations comparables des trois armées et de la gendarmerie et ceux des organismes communs de coordination comme le comité d’entente et l’UNCAM qui intervenaient souvent. Ce rappel pour dire que notre AG 2009 sera retenue comme l’une des plus importantes pour trois raisons : Le bilan annuel largement positif dans les domaines essentiels des effectifs et des finances, performance incontestable dans l’ambiance actuelle ; La relève inattendue pour raisons familiales mais très sérieusement préparée, du président, le GDI Daniel Brûlé, par le général Jean François Delochre ; Les décisions graves exposées par le GA Irastorza, CEMAT, sur le recrutement, la sélection, la formation des officiers IA. L’assemblée a largement manifesté son estime et sa reconnaissance et nos remerciements au général Brûlé. En tant que plus ancien de la lignée des présidents, je le félicite très chaleureusement. Après avoir sérieusement préparé sa prise de fonction, il a su s’entourer d’une équipe active, attentive et prospective. Avec méthode, détermination, beaucoup de dévouement, l’équipe a su convaincre et prendre les décisions, souvent courageuses, nécessaires. Les résultats sont là. Bravo à tous, notamment au général Rostain, secrétaire général, qui cesse ses fonctions pour cause de changement de résidence. La suite est moins agréable. Avec la même franchise et tout aussi nettement que le général CEMAT je veux dire, dans cette tribune libre, combien les décisions qu’il nous a annoncées sont gravissimes pour l’avenir du recrutement semi-direct des offi-
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française d’autre « noblesse » reconnue que ciers et sans doute pour la cohésion du corps celle du mérite et de la valeur militaire. » des officiers de l’armée de terre. C’est évident ! Si les mesures prises pour l’élévation Alors pourquoi ce changement brutal des études à l’EMIA, qui sera sanctionné dont je ne vois ni l’intérêt ni la logique ? par un diplôme de niveau licence, est évidemment bien accueillie, le vieillissement à C’est le cas pour la fixation de la limite 23 ans de la limite d’âge inférieure pour d’âge minimum à 23 ans afin, a dit le concourir et le plafonnement pratique des CEMAT, qu’il n’y ait pas recouvrement perspectives de carrière au grade de lieuteavec les plus âgés des Saint-Cyriens, l’annant-colonel avec un temps de commandenée supplémentaire offrant l’avantage d’une ment de niveau 2, m’ont beaucoup déçu et expérience plus assurée. C’est en fait un même choqué. inconvénient grave par le risque de démotivation, l’usure de la culture générale, et Ainsi, la scission de fait du corps des parce que l’ancienneté de service exigée officiers selon les origines est institutionnad’au minimum trois ans est bien suffisante, lisée alors qu’elle avait été repoussée par le alors que 17% des officiers de l’armée de conseil de défense du 23 février 1968, terre, les officiers sous contrat (OSC), sont notamment grâce à l’action de général Le formés en quelques mois ! De plus cette Ray, président de L’Épaulette, au nom de mesure leur interdit pratiquement l’accès à l’unité du corps des officiers, qu’il précisait l’enseignement militaire supérieur. ainsi : « Unité, ne signifie pas uniformité, univalence, interchanEst-ce logique alors geabilité, encore moins que l’on réduit et sélecégalité. Unité veut dire tionne davantage le recruappartenance à un tement semi-direct… et Le bilan annuel ensemble humain dont que l’on en élève notablela vocation est comlargement ment le niveau de formamune à tous ses memtion ? positif dans les bres et dont les statuts Qu’ils soient en garintérieurs respectent domaines nison ou en opérations les cette communauté. IA ont-ils démérité et se essentiels Unité suppose en partisont-ils montrés inféculier que les officiers, rieurs à ce point ? des effectifs et une fois sortis des Intérêt discutable, écoles, ou ayant obtenu des finances, logique non avérée, il y a l’épaulette par le rang, performance un risque de démotivation accèdent à part entière à de ce recrutement qui ne leur condition nouvelle incontestable peut que nuire à l’ensemet voient s’ouvrir ble. Il ne peut y avoir de dans l’ambiance devant eux des carrières motivation sans espéqu’ils seront libres de actuelle. rance. parcourir en fonction de Certes, le général leur qualité propre, de CEMAT a rappelé le rôle leur travail, de leur régulateur de la hiérarréussite, des plus-values chie, seule vraiment apte à juger la valeur de acquises, de leur choix et de leur chance. Les chacun et à orienter en conséquence. C’est antithèses de l’unité sont le clivage institutionvrai, j’en suis la preuve. Mais il suffit de nel du corps lui-même et la discrimination orilire un annuaire pour voir l’importance de la ginelle. » Peut-on mieux dire ? date de naissance. Une position sans cesse défendue et Ces décisions prises devraient être corcomprise par le commandement. Il serait rigées dans l’intérêt général, d’autant plus aisé de présenter un florilège des déclaraqu’elles n’ont pas d’impact budgétaire sentions faites dans nos assemblées générales, sible. notre revue, en réponse à nos démarches et au cours des entretiens accordés, à commenTous les officiers, en service, retraités cer par le GA Blanc en 1958 sur le projet de ou futurs, sont concernés. Ils doivent être création d’un corps de direction : « Le génésolidaires comme au combat. Il existe des ral CEMAT, pas plus que le DPMAT, ne organes consultatifs, le rapport sur le moral, sauraient retenir une telle solution, par trop les associations et les promotions d’anciens contraire aux intérêts même de l’armée dont de toutes origines pour se faire entendre et elle romprait l’unité et aux saines traditions comprendre. que chacun y débute avec des chances Encore faut-il s’exprimer ! égales. Il ne saurait y avoir dans l’armée L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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TRIBUNE LIBRE
Par le GCA (2s) Norbert Molinier
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TRIBUNE LIBRE Témoignage De la d’un « jeune ancien » prédestination ’ai assisté récemment à une conférence du général BRÛLÉ ayant pour but de présenter L’Épaulette et d’échanger avec les jeunes officiers de la division d’application. Je m’adresse dans ce texte aux jeunes officiers et à L’Épaulette.
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I - Aux jeunes officiers : J’ai commencé mon parcours professionnel dans l’Armée de terre en 1970, à 18 ans, comme élève sous officier d’active en école d’arme. Je me destinais donc à devenir sous-officier du Génie. Encouragé par l’encadrement, j’ai passé l’examen de l’Ecole militaire de Strasbourg, préparatoire à l’EMIA puis j’ai intégré en 1974 (22 ans). J’ai ensuite déroulé mon parcours d’officier, classique, jusqu’au grade que je possède aujourd’hui, après avoir fait un temps de commandement dit de niveau 2 (Cdt d’un groupement de CIRAT 94-97). En 1999, à 47 ans, j’ai décidé de mettre volontairement un terme à ma carrière militaire. Je suis parti dans le secteur privé comme chargé de recrutement et mon rôle consistait à aider les militaires en reconversion (99-2003) Dès 2001 j’ai été élu municipal jusqu’en 2008. Depuis 2004, je suis commissaire enquêteur dans mon département. L’exposé rapide de mon parcours jusqu’à ce jour pour vous dire que : • Je me suis « éclaté » dans mon parcours militaire que j’ai vécu intensément. • J’ai laissé à d’autres les angoisses métaphysiques de savoir quand ils seront colonel pour espérer terminer CEMAT ! • J’ai pris les choses comme elles venaient, me donnant à fond au service
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de l’institution et de la République. • Je témoigne que l’armée est un véritable « ascenseur social » dont j’ai bénéficié et j’en suis reconnaissant en étant aujourd’hui, entre autres, membre de L’Épaulette. • Grâce à l’enseignement reçu et à l’expérience acquise pendant mes 29 années de carrière, j’ai pu rebondir dans le privé, dans la gestion municipale et dans mes activités actuelles. Rassurez vous je prépare déjà à un nouvel avenir. Vous vous engagez dans un rapport « gagnant-gagnant » avec l’institution militaire ; donnez généreusement et cela vous sera rendu. II - À L’Épaulette : J’utilise une métaphore pour fixer selon moi le rôle de L’Épaulette, et mon propos va dans le sens de ce que j’ai entendu à la conférence. Notre association doit être, au-delà de l’amicale des anciens élèves, un observatoire, un clignotant d’alerte et un « Saint Martin ». L’observatoire pour prendre la température des membres de l’association en activité (60%) et apprécier le degré de satisfaction par rapport à la gestion de l’institution. Le clignotant pour aller tirer la manche des commandeurs militaires et du ministre, afin de les informer des remarques des membres de l’association. Un « Saint Martin » pour pouvoir comme ce militaire, fils de militaire, en 338 à Amiens, « partager le manteau », et en l’occurrence partager l’expérience, aider dans la vie militaire et aider dans la reconversion. À tous, la pêche et le moral. Bon vent. Georges BINEL Promotion Capitaine Cazaux 74-75
n temps de crise, l’instinct de survie incite au repli sur soi, à l’esprit de chapelle et à son corollaire, l’agressivité envers « l’autre ». Ainsi, le marasme économique actuel aurait-il pu conduire les Etats-Unis à un retour au protectionnisme. Mais le pire n’est jamais certain et le bon sens semble l’emporter. Toutes proportions gardées, la restructuration des armées et la réduction d’effectifs qu’elle entraîne, conjuguée à une diminution conséquente des nominations d’officiers généraux, pour ce qui concerne l’armée de terre notamment, pourrait inciter nos responsables à réserver formellement ces postes à des officiers issus de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. Pourtant, là aussi, gageons que l’intérêt collectif l’emportera sur les « revendications catégorielles » et que, sans céder à l’angélisme, ni même à une naïveté coupable, des portes resteront entrouvertes. D’abord parce que le filtre parfait n’a pas été découvert : le concours du CID écarte des officiers de valeur, et inversement ; l’échec d’un candidat au concours d’entrée à l’ESM ne signifie pas qu’il ne deviendra pas un excellent officier ; on peut réussir le concours de l’EMIA sans avoir présenté celui de l’ESM auparavant. Ensuite et surtout, parce qu’écrire (ou pire, faire en sorte) qu’un officier non issu de l’ESM restera cantonné, quelle que soit sa valeur, à des postes d’exécution, c’est décourager l’effort individuel, l’investissement personnel, le travail tout simplement qui, même s’ils n’impliquent pas automatiquement une reconnaissance de l’institution, constituent néanmoins indéniablement une des forces de notre armée. C’est, dans le même temps, flatter sinon la paresse, du moins un certain dilettantisme chez les « élus ». Nos sociétés occidentales louent les vertus de la libre concurrence, de la volonté d’entreprendre qui, combinées à la compétence,
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> Navigabilité a notion de navigabilité est un terme issu de l’aéronautique civile permettant de s’assurer de l’aptitude au vol des appareils. Cette notion, déjà ancienne est devenue une règle impérative pour tous les opérateurs aériens. Quelles sont ces normes de navigabilité, d’où viennent-elles, pourquoi les aéronefs militaires sont également concernés et comment ces changements vont-ils s’opérer ?
MICHEL GUILLON - L’ÉPAULETTE
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La 48e promotion, 5e compagnie, 1er section, de L’EMIA, rendant les honneurs au CEMAT lors de l’AG de L’Épaulette le 7 février 2009, à École militaire.
1- Définition : La navigabilité peut être définie comme l’aptitude d’un aéronef à effectuer des missions dans des conditions acceptables de sécurité vis-à-vis des passagers, des équipages transportés, des autres aéronefs et des territoires survolés. La navigabilité doit satisfaire à un ensemble d’exigences qui attestent la « santé technique des aéronefs ». Elle contribue à la sécurité aérienne au même titre que la formation des pilotes, les règles d’exploitation des aéronefs, la réglementation concernant les plateformes aéroportuaires et bien sûr l’em-
ploi opérationnel de l’aéronef. 2-
Historique de la navigabilité : un concept civil La navigabilité est un concept issu des travaux de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) créée en 1944 par la Convention de Chicago, au sein de laquelle les états membres travaillent au développement d’un transport sûr régulier et économique, sans pour cela posséder le pouvoir d’imposer le respect de ces règles. En 2003, l’Europe a créée l’Agence Européenne de Sécurité Aérienne (EASA), reprenant les textes de l’OACI pour les décliner en directives européennes applicables par les états membres. Le respect des exigences de navigabilité devient alors une obligation pour l’aéronautique civile. Cette exigence est cependant assortie d’une dérogation indiquant que les règlements européens ne s’appliquent pas aux exploitants d’aéronefs d’État. 3-
Pourquoi une application dans les armées : Le décret du 7 décembre 2006 relaRespecter les exigences de navigabilité avant le 9 décembre 2011 sans sacrifier une once de sa liberté d’action en termes d’emploi des aéronefs…
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permettent de progresser, d’insuffler une dynamique du succès, de « s’élever par l’effort ». Supprimer cette possibilité, en attribuant une valeur immodérée aux diplômes initiaux, c’est ignorer les ressorts de la nature humaine. L’intérêt évident de l’institution est de promouvoir les meilleurs d’entre ses membres, des échelons de contact aux plus hautes responsabilités (le « the right man at the right place » cher aux Anglo-Saxons). S’inspirant d’études menées pour de grands groupes civils, les armées ont tenté de s’approprier le concept de « haut potentiel », défini comme le produit d’une capacité par une énergie à l’exprimer, affecté d’un coefficient « conditions d’environnement ». Les créneaux de passage de grade ayant leurs raisons que la raison ignore, l’institution a assorti cette formule d’un facteur « âge » qui prend le pas sur les autres critères, permettant de redonner sans y paraître tout son poids au diplôme initial, les conditions de recrutement étant ce que l’on sait. En conclusion, les temps agités qui s’annoncent ne devraient-ils pas nous inciter à resserrer les rangs, en ayant à cœur de faire quotidiennement montre de notre valeur individuelle et de notre désintéressement, afin d’accroître notre efficacité collective, permettant, incidemment sinon accessoirement, aux plus capables d’entre nous, fussent-ils polytechniciens, d’atteindre le sommet de la hiérarchie ?
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Le respect des exigences de navigabilité devient alors une obligation pour l’aéronautique civile.
…Un défi pour l’ALAT.
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Colonel Thierry Beckrich (Promotion lieutenant Lhuillier/EMIA 85-86) L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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> Navigabilité
La navigabilité permet la mise en cohérence de tous les efforts produits jusqu'à maintenant et leur adaptation à la modernisation du monde aéronautique. ••• tif aux règles de navigabilité des aéronefs militaires et d’État définit la navigabilité « comme étant la condition d’un produit qui lui permet d’être mis en œuvre en respectant les objectifs de sécurité définis vis-à-vis des personnes à bord et des tiers ». Ainsi, l’État demande aux ministères exploitant des aéronefs de bien vouloir respecter au maximum les exigences de navigabilité civile avant le 9 décembre 2011. Pour décoller, tout avion civil a besoin d’un certificat de navigabilité « carte grise de l’aéronef » qui atteste de son aptitude au vol. Les aéronefs de l’armée de terre ne dérogeront bientôt plus à la règle. Il s’agit donc de se calquer sur le modèle civil tout en prenant en compte les contraintes opérationnelles des aéronefs militaires.
(accident, fait technique…). 4- Comment appliquer les exigences au sein de l’armée de terre : Dans un contexte de projection intensive des moyens aériens sur tous les théâtres d’opération et de politique de forte rationalisation des effectifs, l’armée de Terre doit mener une réflexion et mettre en place une structure robuste afin de respecter les exigences de navigabilité avant le 9 décembre 2011 sans sacrifier une once de sa liberté d’action en termes d’emploi des aéronefs. Il est donc indispensable de s’appuyer sur l’effectif existant sans affaiblir les capacités de maintenance tout en respectant les exigences de navigabilité mais sans compromettre la capacité
Dès 2006, le ministère de la Défense a choisi d’appliquer « au mieux » les textes civils. Ce choix a été dicté par un certain nombre de raisons et de nécessités :
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Conclusion : L’application des exigences de la navigabilité est donc une nécessité en terme de sécurité aérienne. La navigabilité permet la mise en cohérence de tous les efforts produits jusqu'à maintenant et leur adaptation à la modernisation du monde aéronautique. C’est un effort à produire par tous mais dont chacun devrait tirer très rapidement des bénéfices. La rédaction
Les avions fabriqués dans le même matériau que les boites noires réduisent à zéro le nombre d’accidents aériens.
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• utilisation d’un même langage entre civils et militaires au sein de l’Union Européenne, • développement de nouveaux programmes aéronautiques (A400M), • européanisation de la maintenance des aéronefs de nouvelle génération, • modernisation de nos systèmes permettant un allégement des procédures, gage d’une plus grande transparence et d’une meilleure visibilité, • optimisation des ressources en développant les procédures interministérielles en matière d’exploitation et d’entretien des appareils, • diffusion des informations à tous les utilisateurs, civils, militaires ou étatiques impliqués dans un événement
opérationnelle de l’ALAT par une application trop stricte des directives européennes. La mise en place des exigences de navigabilité est un chantier incontournable qui nécessite de fédérer toutes les énergies.
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u fait de mon expérience européenne à l’EMA, je représentais la France au sein de comités OTAN me conduisant jusqu’à Varsovie, Prague, Kiev…, j’ai été sollicité pour prononcer une série de conférences sur l’identité européenne : l’Europe jusqu’où ? Difficile challenge : lire tant de livres contradictoires sur le sujet (dont l’excellent « homme européen » de De Villepin et Semprun) , choisir entre glorification et repentance, rester neutre politiquement au moment même où une majorité de Français souhaitaient fixer une limite à l’union européenne et où le président Chirac affirmait que « la démocratie n’avait pas de frontières » !.. Je vous propose une synthèse de ces conférences.
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L’Europe existe par sa construction historique, son évidente identité culturelle, philosophique et religieuse ainsi que par son développement scientifique et économique sans équivalent dans le monde jusqu’au début du XXe siècle .
L’Europe existe par sa construction historique , son évidente identité culturelle, philosophique et religieuse ainsi que par son développement scientifique et économique sans équivalent dans le monde jusqu’au début du XXe siècle . La géographie d’abord : jusqu’au Moyen Âge, la frontière Est était le Don. Pierre le Grand, voulant ancrer la Russie à l’Europe a repoussé artificiellement cette frontière à l’Oural, mais la Turquie restait asiatique. L’Europe comporte deux fois plus de côtes que l’Asie, cette facilité naturelle de communication a favorisé le développement de son génie créateur . L’histoire ensuite, Michelet comme Hugo, compare l’Europe à un corps dont les membres sont les pays constitutifs. Diversité dans la complémentarité guidée par un même esprit : les guerres entre nations sont des guerres civiles… F. Braudel pour sa part affirme que « les frontières ne disparaissent jamais, ce sont des cicatrices qui s’ouvrent périodiquement » ; c’est ainsi que : • « l’Union de la méditerranée » chère à notre président, c’est l’Empire romain ! La frontière Nord de l’Empire
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constituant la frontière linguistique roman/germain (parlez-en aux Wallons …) ; • En 395, le partage de l’Empire passe par Sarajevo (coupure confirmée par le grand schisme de 1 054 entre Rome et Byzance) : la cicatrice est toujours béante ; • Jacques Chirac tente de nous convaincre que « l’Europe est née à Byzance » mais le centre de gravité bascule bientôt vers Paris : la France de Clovis devient alors la fille aînée de l’Église : la civilisation judéo chrétienne européenne y prend son essor ; • Puis l’Empire de Charlemagne : c’est l’Europe des 6 ! Et certains, aujourd’hui, confrontés à la difficulté de cheminer à 27, souhaitent recréer le noyau dur de Charlemagne au sein de l’U.E. ; comment ne pas évoquer ici Churchill : « Si l’Angleterre doit choisir entre le continent et le grand large (l’Amérique) elle choisira toujours le grand large »… • Les invasions barbares sont considérées aujourd’hui comme un facteur d’homogénéisation Nord/Sud de l’Europe ; les Scandinaves, selon Duby, la prenant notamment en tenaille : vikings à l’Ouest , varègues à l’Est , la tenaille se refermant en Sicile normande. • Les nations naissent ou se stabilisent au IXe siècle (traité de Verdun : 843 ) : l’Union Européenne, traumatisée à
l’origine par le nationalisme qui a conduit aux deux suicides européens du XXe siècle a sans doute trop favorisé la supranationalité ; aujourd’hui le mouvement s’inverse : la nation reste incontournable (mouvement bien analysé par Hubert Vedrine), d’ailleurs c’est le seul rempart crédible face aux excès du régionalisme européen. N’est-ce pas en partie pour préserver leur nation que les Irlandais viennent égoïstement de rejeter le nouveau traité ? • L’Europe gothique du XIIIe siècle : c’est grosso modo l’Europe des 25 ! Le Goff, notre grand médiéviste, affirme que « l’Europe est née au Moyen Âge » : la cohérence, l’identité et le fondement primordial de l’Europe sont chrétiens à la suite de son fondement greco-romain. Cela ne signifie nullement que les apports islamiques soient négligeables ; rappelons-nous la brillante civilisation de Cordoue et l’extraordinaire osmose catholique, orthodoxe, juive et musulmane du royaume normand de Sicile. L’affrontement violent entre le christianisme et l’Islam n’a pas fini de laisser des cicatrices : pour Le Goff, le bilan des croisades est nul, sans parler du sac de Constantinople en 1 204 où l’Occident catholique a voulu tuer l’Orient byzantin ; • L’Europe occidentale s’autodéchire à partir du XIVe siècle en une suite de guerres « civiles » : guerres de succession des princes, guerres de reli- ••• L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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VIE D’OFFICIER TRIBUNE LIBRE ••• gions… Comme si la peste noire de 1 346 n’avait pas suffi. À l’Est, la grande Pologne englobe l’Ouest de l’Ukraine : la vaste Europe baroque que j’ai rencontrée notamment en Europe centrale va ainsi s’étendre jusqu’à Kiev : le Dniepr constitue encore une cicatrice vivace entre uniates occidentaux (rattachés à Rome ) et orthodoxes russophones orientaux ; est-ce là la vraie frontière de l’Europe dans la mesure où la Russie manifestement ne rejoindra jamais l’U.E. ? • En 1453, la guerre de Cent Ans prend fin au moment où Constantinople tombe aux mains des Ottomans . Alors la Turquie est-elle la matrice de l’Europe , ou l’Europe s’est-elle consolidée face au péril turc ? En fait les mêmes arguments servent aux partisans et aux opposants de l’entrée de la Turquie dans l’U.E. Pour les uns, elle n’est pas assez laïque et l’islamisme radical serait alors aux portes de l’Europe, pour les autres la Turquie a besoin de l’Europe pour consolider sa fragile laïcité or ce grand partenaire de l’OTAN est un fidèle allié d’Israël… • Jacques Attali fait débuter l’Europe moderne à 1492, date de la découverte de l’Amérique. L’Europe redécouvre son héritage gréco-romain et l’esprit des lumières est en germe dans cette renaissance : laïcité, épanouissement personnel, libéralisme (au passage, l’ultralibéralisme actuel se situe à l’opposé de l’esprit libéral d’origine). Devant la fabuleuse créativité multidisciplinaire de L. de Vinci, le philosophe Michel Serres parle d’« exodarwinisme » : l’homme prolonge la nature et devient créateur d’évolution ; d’où l’extraordinaire développement culturel, scientifique, technique et économique de l’Europe par rapport au reste du monde et cela jusqu’au milieu du XXe siècle. Aujourd’hui certains prolongent cette idée en affirmant que « l’homme devient responsable de l’évolution de l’univers » (de Rosnay) : simple philosophie ou nécessaire écologie face aux dérèglements climatiques et
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> L’Europe existe, je l’ai rencontrée…
aux excès de la mondialisation ultralibérale ? • L’absolutisme européen du XVIIIè siècle (l’Europe classique) puis la révolution industrielle conduisent de manière inéluctable à l’ère des révolutions du XIXe siècle (Furet), à la suite de la révolution française et cela jusqu’à la révolution bolchevique de 1917. Sans conteste, l’homme émergeant de cette époque charnière, c’est Napoléon. rencontre, rare dans l’histoire du monde, entre un homme visionnaire et un peuple désemparé. Se plaçant au dessus des factions , il sauve la révolution, libère l’Europe et crée « l’état moderne » (de Gaulle ). Mais se proclamant empereur , emporté par sa gloire militaire inégalable, il recrée un népotisme d’ancien régime, s’embourbe en Espagne avant de s’effondrer en Russie. On rêve aujourd’hui d’une Europe napoléonienne qui aurait réussi en nous évitant les deux absurdes suicides européens du XXè siècle ! Car enfin , c’était une constante de la diplomatie française que de « travailler pour le roi de Prusse » (Richelieu, Louis XV…) ; alors que Goethe prophétisait à Valmy : « d’ici et de ce jour date une nouvelle ère dans l’histoire du monde », Napoléon a, sans le vouloir, fait émerger le nationalisme allemand ; • L’Europe romantique du XIXe siècle, c’est aussi celle du colonialisme : il nous faudra encore une bonne décennie de débats entre historiens pour distinguer ce qui relève de l’action civilisatrice lumineuse de l’occident (Lyautey, par exemple) de ce qui relève du pillage du tiers-monde ou du crime contre l’hu-
manité avec notamment la traite des noirs ; • L’Europe enfin s’effondre au XXe siècle : « les deux jumeaux hétérozygotes que sont Hitler et Staline » (P. Chaunu) ont conduit l’humanité au fond d’abîmes jamais atteintes ; c’est l’ère des génocides (arménien par les turcs, ukrainien par Staline, juif par Hitler… ) et le 5 août 1945, c’est Hiroshima : « pour moi l’ère chrétienne s’est arrêtée ce jour-là » (T. Monod). C’est bien l’horreur sans précédent de cette période qui va décider les Européens à instituer à tout jamais la paix en créant l’Union Européenne . En conclusion, il me semble que la meilleure définition de l’Europe est celle de V.G.E. : « j’appelle européenne toute terre qui a été successivement romanisée , christianisée et soumise à l’esprit et à la discipline des Grecs » j’ajoute « et qui a su conquérir la laïcité, la démocratie et les droits de l’homme ». L’Europe aujourd’hui forte de son identité artistique, scientifique et philosophique, ayant tiré les leçons de ses erreurs passées, a l’impérieux devoir de s’unir et de s’organiser pour éclairer notre monde contemporain désemparé. Sans naïveté toutefois car, pour parodier Balzac, une défense européenne sans diplomatie est peu de chose, mais une diplomatie européenne sans défense n’est rien ! Alors pourquoi pas une défense européenne sous l’égide de l’OTAN pour peu que l’équilibre Amérique / Europe y soit respecté ? Général (2s) Jean-Paul HAMON
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’on s’accorde à voir dans la défense
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à la fois la condition et le levier de la relance politique du projet européen tout en veillant à ce que la construction de cette autonomie si péniblement acquise ne soit constamment mise en concurrence avec les modalités existantes de sécurité et de défense sur le continent européen. C’est particulièrement vrai depuis le non irlandais qui en figeant les institutions européennes au traité de Nice, oblige à s’adapter aux dispositions existantes afin de faire garantir la légitimité de telles politiques, au regard des défis de démocratie et de transparence à l’égard des attentes des citoyens européens. L'Europe n’a ainsi plus pour seul objet la construction d’une union économique obtenue sous la présidence française mais également celle d’une union politique. Malgré les difficultés à énoncer politiquement des intérêts communs, un des principaux objectifs est désormais de faire de l'Europe un acteur influent dans le monde et de construire ensemble un dispositif commun de sécurité interne et externe, incluant la stabilisation des conflits. La Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD), auxquelles il convient désormais d’ajouter le nouvel acronyme de Politique de Sécurité et de Défense Commune (PSDC), nouvelles dispositions apportées par le Traité de Lisbonne, instruments de la première, répondent ainsi à une même nécessité légitimante, dans le cadre d’une réponse collective organisée, à travers des instruments, des objectifs capacitaires et des logiques communes et solidaires, sans pour autant annihiler le continuum autour de la souveraineté nationale autour du principe de coercition et de légitimité de l’usage de la force. C’est pourquoi la PESD s’inscrit dans une triple logique, celle de l’autonomisation dans
sa phase de planification stratégique, la consolidation opérationnelle et enfin l’approfondissement quant aux mécanismes de commandement et de contrôle institutionnel. Il convient de les analyser sous une démarche collective et comparative, eu égard aux différentes perceptions des forces armées des 27 États, du moins ceux qui considèrent l’Union européenne de défense comme une nécessité, propre à relancer le projet européen.
plémentarité dans la gestion des conflits en Afrique. Dans ce sens, le renforcement des capacités africaines de maintien de la paix, à travers notamment la sixième génération du programme RECAMP (renforcement des capacités africaines de maintien de la paix) dont les trois missions (équipement, formation et entraînement), pourrait être conduit sur la période 2007-2009 avec l'Union Africaine au nom de l'Union Européenne.
La France exerce depuis le 1er juillet la présidence de l’Union européenne et ce pendant le second semestre de l’année 2008. Cela devrait être l’occasion de confirmer le « retour de la France en Europe », tout en favorisant le « retour de l’Europe en France », comme le répète le Président français, Nicolas Sarkozy. Les avancées concrètes en matière d’Europe de la défense revêtent ainsi une importance capitale à l’aune d’une double actualité particulièrement riche avec, d’une part, le difficile contexte de ratification des 27 États membres du Traité institutionnel dit « simplifié » et, d’autre part, les élections européennes et la mise en place d’une nouvelle équipe dirigeante au sein de la Commission d’ici juin 2009.
La « défense européenne » n’est pas synonyme de défense collective contre une agression, mission dévolue à l’OTAN. En revanche, la PESD tend à se légitimer à travers la gestion des crises par le biais d’opérations de soutien à la paix (Peace Support Operations - PSO englobant les phases de peace keeping, peace enforcement, conflict prevention, peace making et peace building - engagées sous le chapitre VII de la Charte de l’ONU) ou de missions civilo-militaires et humanitaires regroupées sous le nom de « Missions de Petersberg » (concernant celles engageant les militaires dans du soutien logistique aux opérations humanitaires, l’aide aux populations réfugiées, l’assistance en cas de pandémies ou de catastrophes naturelles, la récupération des ressortissants, le maintien, l’imposition et le rétablissement de la paix), comme c’est le cas dans le cadre de l’Eufor au Kosovo, en RDC (Eufor RD Congo - mission Artémis), en Afghanistan (EUPOL Afghanistan depuis juin dernier) et depuis quelques jours au Tchad et en République centrafricaine (Eufor Tchad-RCA).
Dispositions multilatérales, pensée stratégique autonome et contraintes budgétaires partagées ? La PESD s’inscrirait donc dans une volonté de préserver les alliances, de partager le coût, de maintenir l’autonomie nationale de décision, tout en prenant en compte la multinationalisation des opérations extérieures, avec en filigrane le souci des engagements internationaux (Charte de l’ONU, relation transatlantique, partenariats avec les Organisations subrégionales), notamment militaires. La déclaration commune signée en mai 2006, portant sur la coopération entre les Nations unies et l’Union européenne dans la gestion des crises, tend à confirmer cette com-
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La rédaction avait imaginé profiter de la présidence française de l’Union Européenne pour proposer un dossier sur la défense. Les événements du début de l’été ont nécessité de différer ce projet, L’Épaulette souhaitant se tenir aussi près que possible de l’actualité. Aujourd’hui, elle propose ce texte qui conserve sa pertinence et le complète par les avancées réalisées dans ce domaine.
Cette dernière opération, née de la résolution 1778 du Conseil de Sécurité des Nations Unis du 25 septembre 2007, autorise la présence militaire de l’UE, aux côtés de la Mission des Nations-Unies en RCA et au Tchad (MINURCAT). Le Conseil européen des 15 et 16 octobre 2007 l’a validée. C’est ainsi la cinquième opération menée par l’UE hors recours aux moyens de l’OTAN, dans le cadre du dispositif de « Nation cadre » choisi, comme en 2003 en •••
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Ituri (RDC), pour la conduite d’une opération autonome de l’Union. L’Eufor Tchad-RCA, c’est ainsi 3700 soldats, dont 50% à 60% sont Français, mais également issus de 18 pays européens, qui - sous la coordination du général de corps d’armée irlandais Patrick Nash et le commandement opérationnel du général de brigade français Jean-Philippe Ganascia (dont l’Etat-major de niveau stratégique (OHQ) est situé au MontValérien près de Paris) - préfigure la légitimité de terrain propre à asseoir l’UE comme un acteur global, « bras armé » du multilatéralisme onusien. Bien évidemment, soumise aux atermoiements européens - nés de sa teinture jugée comme étant trop française -, et aux aléas de la politique tchadienne et des rapports de forces militaires locaux, qui virent la rébellion unifiée arriver au portes du Palais rose d’Idriss Déby à N’Djamena, sa mission ne sera pas des plus simple... S’y joue pourtant la validation de l’utilité du concept d’autonomie, d’une juste répartition des tâches dans le temps et les missions entre l’ONU et l’UE en matière de stabilisation et de gestion de crises sur le continent africain, ainsi que la mutualisation financière et humaine.
Une défense européenne qui existe mais qui a du mal à trouver sa légitimité La PESD correspond donc à une légitimité acquise par ajouts successifs (Traité instituant l’UEO en 1948, échec de la CED en 1954 puis timide relance via les Plans Fouchet en 19611962, démarche volontariste relancée lors du Sommet franco-britannique de Saint-Malo en 1998, puis à Helsinki en 1999, le Traité de Nice ou enfin la déclaration d’opérationnalité de Laeken en décembre 2001…). La défense européenne s’appuie sur une large panoplie d’outils (institutions, agences et objectifs) à disposition des États membres. En plus des organes structurants (Comité politique et de sécurité, Comité militaire de l’UE ou État-major de l’UE), les différents traités ont pris soin d’intégrer ces outils et des objec-
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tifs capacitaires, le tout dans une logique de renforcement des capacités de planification et de conduite des opérations propres à l’UE, complémentaire des mécanismes de prises de décisions propres à l’OTAN. La défense européenne s’inscrit, en effet, dans une logique « gagnant-gagnant » avec l’OTAN, particulièrement perceptible à travers les accords dits de « Berlin + », qui permettent l’accès de l’UE aux moyens et capacités de planification et de logistique de l’Alliance - sans que soit pour autant réglée la question du « droit de premier refus ». Néanmoins, sans cet outil, l’UE n’aurait pu mener simultanément les opérations Concordia - au niveau militaire - et Proxima au niveau des forces de police et le soutien à la formation en matière de sécurité - en Macédoine (2003), ni Althea (remplaçant ainsi la SFOR de l’OTAN depuis décembre 2004 en Bosnie Herzégovine et pour laquelle la présence de 2500 soldats « robustement » armés et la mise en place des équipes civilo-militaires de liaison et d’observation (LOTs) constituent des innovations significatives). A cet égard, le sommet de l’Alliance Atlantique, qui s’est tenu à Bucarest en avril dernier, est venu confirmer le rapprochement actuellement en cours entre l’OTAN et l’UE, comme tend à le prouver le dialogue fructueux engagé en matière de planification et de commandement au niveau du COPS de l’UE et le Comité des plans de défense de l’OTAN. D’ailleurs, les missions de l’OTAN assoient leur légitimité actuelle, sur des bases semblables à ce que l’UE tente de faire, notamment en Afrique et dans Les Balkans. En effet, le concept stratégique de 1999 reconnaît que la sécurité de l'Alliance repose sur deux piliers : la gestion des crises, y compris les opérations de réponse aux crises, et le partenariat associé à la coopération, à la stabilité et au dialogue. Même s’ils n'englobent pas « la décision
stratégique d'affirmer sa présence au niveau mondial et de mener des opérations militaires hors d'Europe », ces deux piliers sont néanmoins pleinement associés à la sécurité euroatlantique. Cette réalité formelle légitime davantage le recours à des partenariats le plus souvent recherchés avec d’autres organisations multilatérales, parmi lesquelles l’UE, via la PESC et la PESD, tend à devenir la plus régulière. Néanmoins, l’épineuse question du bouclier anti-missiles américain (DAMB) et de son installation en Pologne et en République tchèque, tendrait à nuancer ce rapprochement, pourtant ouvertement signifié par le truchement des déclarations des ministres de la Défense de l’Alliance atlantique en juin 2007… Sur le plan des affichages politiques, l’objectif global des forces européennes, baptisé « Headline goal » fixé à 60 000 hommes, réellement opérationnels, a été quelque peu oublié depuis. Par ailleurs, le concept « Battle Groups 1500 », c’est à dire des forces de réaction rapide composées de 1500 hommes disponibles dans un court laps de temps, ainsi que la poursuite des logiques d’intégration par armes (Eurofor, Euromarfor, Black sea For, Eurogendfor - réunissant l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas, le Portugal, la France et la gendarmerie militaire polonaise en tant que membre associé, sous la forme d’une force de 800 hommes déployables sous 30 jours, notamment pour la gestion de crise) traduit une volonté claire d’aboutir à « l’Europe des résultats » que le président José Manuel Barroso appelait récemment de ses vœux. Étudier la PESD et son impact sur les forces armées des États membres de l’UE implique de se préoccuper de deux axes préalables à une doctrine militaire convergente. Le premier angle s’inscrit dans un souci de rationalité financière. Les 27 États membres de l’UE dépensent deux fois et demie
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Au-delà des ces soucis comptables, la réflexion actuelle tend à aller dans la direction de critères de convergences des efforts de défense afin que chaque pays tende vers l’objectif de 2% du PIB (contre 4% consacrés à la défense outre-Atlantique). Le premier effet escompté, du moins proclamé, serait ainsi d’éviter les gaspillages liés à la multiplication des compétitions des programmes et des acteurs industriels européens, en considérant que les programmes bilatéraux doivent devenir l’exception et ceux élaborés en commun la règle (à l’instar de l’A-400M). Dans ce cadre, il convient ainsi de prendre en considération l’importance des travaux menés sur le « coût » de la non Europe.
La sécurité européenne : un test de fiabilité quant au projet collectif européen ? Si tout le monde s’accorde à penser que la défense peut être à la fois la condition et le levier de la relance politique, encore faut-il être déterminé à ce que la construction de cette autonomie si péniblement acquise ne soit constamment mise en concurrence avec les modalités existantes de sécurité et de défense sur le continent européen. L’adoption évoquée d’une nouvelle Stratégie européenne de sécurité devrait, à cet égard, permettre une définition plus affinée des intérêts de sécurité communs européens ainsi qu’une vision commune des risques et des moyens à mettre en œuvre pour y faire face. En effet, à défaut d’être un ministre des Affaires étrangères de l’UE, le Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, avec sa « double casquette » de Secrétaire général du Conseil de l’Union et de Vice-président de la Commission européenne, sera en mesure de s’appuyer sur un service européen pour l’action extérieure (SEE) qui a
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vocation à être composé de diplomates des Etats membres et de fonctionnaires de la Direction générale des Relations extérieures de la Commission et du Conseil. Toutefois, cet apparent volontarisme politique n’a de sens que s’il rejoint une nécessité d’ordre tactico-opératoire concrète, à travers la relance de l’idée d’un Livre blanc sur la sécurité européenne, laissé quelque peu en jachère depuis le « non-endossement » de celui élaboré en 2004 par l’Institut d’études de Sécurité de l’UE. Dans cette perspective, le Document Solana signé à Salonique en décembre 2003, qui devrait être actualisé au cours de la présidence française, n’est que la mise sur papier d’un pré-concept stratégique, les missions et tâches militaires n’étant précisées ni dans le domaine préventif, réactif ou coercitif. La première des garanties est de ne pas « s’aligner » sur les modèles existants, ce qui, faute de vision prospective, aboutirait à créer de nouvelles structures vides de sens, dans le contexte national et européen. A cet effet, le traité de Lisbonne, ratifié, pourrait remettre à l’ordre du jour l’idée d’une « Union de défense et de Sécurité », basée sur une coopération renforcée permanente (à l’instar d’ailleurs de l’article I-40 du PTCE qui instituait une coopération structurée), sorte de « noyau dur » d’Etats souhaitant aller plus vite que d’autres. De ce point de vue d’ailleurs, le Sommet de Tervuren d’avril 2003, dit « du chocolat », réunissant l’Allemagne, la France, la Belgique et le Luxembourg, s’inscrivait clairement dans la possible préfiguration de ce que beaucoup appellent un « Schengen de la défense ». Le Manifeste de l’Assemblée parlementaire de l’Union de l’Europe Occidentale, adopté en octobre 2006, ainsi que le rapport du député européen libéral Von Wogau allaient également dans ce sens. L'Europe n’a plus pour seul objet la construction d’une union économique, mais également celle d’une union politique. Malgré les difficultés à énoncer politiquement des intérêts communs, un des principaux objectifs est désormais de faire de l'Europe un acteur influent dans le monde et de construire ensemble un dispositif commun de sécurité interne et externe, incluant la stabilisation des conflits. C'est pourquoi se pose à présent la question essentielle de la légitimité de telles politiques, au regard des défis de démocratie et de transparence attendus pas les citoyens européens. Le problème de la sécurité à l'intérieur des
frontières, comme celui de la cohérence de l'action de l'Union dans le monde, est ainsi devenu implicitement un nouvel enjeu au regard des autres organisations multilatérales avec lesquelles, du reste, l’UE a bâti sa cohérence d’action. C’est peut-être d’ailleurs à l’aune de ce travail de pédagogie avec nos partenaires que l’on pourra mesurer le poids de l’UE comme acteur géopolitique suffisamment autonome pour être attractif et crédible, partout où elle est attendue.
Emmanuel Dupuy
Par Emmanuel DUPUY, Président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) et Catherine SARLANDIE DE LA ROBERTIE (Professeur des Universités, Présidente de l’AFUDRIS, CREC-ESM Saint-Cyr, Université Rennes 1). Fondation Robert Schumann. Lettre spéciale 18 décembre 2008. Etude de Jean-Dominique Giuliani. Une présidence réussie - Bilan de la présidence française de la Commission de l’Union européenne (p 6 & 7).
Quel est le bilan ? La France avait annoncé qu’elle entendait dynamiser la politique de défense européenne. Plusieurs initiatives ont été lancées ou accélérées pendant sa présidence : un rapport complétant et renforçant la stratégie européenne de sécurité adoptée en 2003 ; l’opération contre la piraterie en Somalie ; la modernisation des hélicoptères européens et l’entraînement des pilotes ; la mise en place d’une flotte de transport aérien européenne ; la création d’un groupe d’intervention navale et aérienne ; de nouvelles capacités pour le Centre satellitaire européen ; le renforcement du rôle de l’Agence européenne de défense. Ces initiatives ont donné lieu à une ratification du Conseil européen qui s’est clairement prononcé pour le renforcement des capacités militaires, l’amélioration de la réactivité des forces européennes, la coordination des opérations pour évacuer les citoyens européens des zones de conflit, la contribution des militaires pour la surveillance maritime, la mise en place de formation commune des officiers. L’Union sera capable de déployer 60 000 hommes en 60 jours, de conduire simultanément deux opérations importantes de maintien de la paix, ou deux opérations de réaction rapide et les Etats membres se sont engagés sur d’autres objectifs précis. La défense européenne prend corps. Elle acquiert une réelle crédibilité. L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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moins pour leur sécurité que les Etats-Unis, soit 160 milliards d’euros. A eux deux, la France et le Royaume-Uni représentent déjà 40% des budgets européens. Ajoutons à cela que les 21 États membres appartenant à la fois à l’OTAN et à l’UE dépensent 190 milliards de dollars, alors que les États-Unis en consomment approximativement le double, soit 385 milliards de dollars. Le second, qui rejoint le premier, est de viser à la construction de « champions européens de l’industrie de défense », afin de privilégier la mutualisation des moyens, notamment en ce qui concerne la recherche et le développement ou encore les capacités techniques qui entrent en jeu dans la sécurisation des frontières et des approvisionnements énergétiques.
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Jean Couturier, matelot sous-marinier du Casabianca en 1943
Le Casabianca en surface, en 1943, fût lancé le 2 février 1935 à Saint Nazaire. Baptisé ainsi en l’honneur de Luce de Casabianca, née à Vescovato (Corse).
Quand Jean Couturier évoque son épopée, il est plein d’admiration pour deux chef militaires hors pair : Philippe Kieffer et Jean L’Herminier, « Pacha » du sous marin « Casabianca ». L’aventure du Casa est aussi celle de cet homme remarquable, respecté en tant qu’officier. Refusant le sabordage ou la capture, il conduira son équipage hors des nasses du port de Toulon, puis participa à la reconquête de la Corse.
ans le cadre de la conservation de la mémoire combattante, l’évènement majeur en Corse en 2008, est indiscutablement la commémoration du soixante-cinquième anniversaire de la libération de l’île en 1943.
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Cette opération militaire n’a peutêtre pas donné lieu à des combats hors du commun, tels qu’à Bir-Hakeim ou Stalingrad. Elle restera tout de même, dans l’histoire de la seconde guerre mondiale, celle qui a connu la libération de l’île, vingt mois avant le territoire national.
La Corse pendant l’occupation
Le 10 juin 1940, alors que les unités allemandes envahissent le sol national depuis le 10 mai, l’Italie entre à son tour en guerre contre la France. Cette action a été qualifiée à l’époque de « coup de poignard dans le dos »
L’armistice franco-allemand est suivi le 24 juin par l’armistice francoitalien. Ce dernier impose en Corse la présence d’une commission d’armistice italienne. Certes, ce n’est pas l’occupation, mais cette présence présageait, à brève échéance l’annexion de l’île par
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l’Italie. Mussolini avait clairement clamé son objectif avant la guerre : « Récupérer Nice, la Corse, la Tunisie, Djibouti »
Réagissant au débarquement angloaméricain du 8 novembre 1942 en Afrique du Nord, Hitler fait occuper la totalité du territoire français. Mussolini le suit, et envoie en Corse, le 11 novembre 1942, le 7e Corps d’Armée aux ordres du général Magli. Quelques mois plus tard, les troupes d’occupation seront évaluées à 80 000 Italiens et 10 000 Allemands (Brigade Reichsfürer SS). A l’époque, la population de l’île était d’environ 203 000 habitants.
Dès décembre 1942, des liaisons s’instaurent entre la Corse, grâce – notamment – au sous-marin « Casabianca ». Ce bâtiment, refusant le suicide collectif de la flotte française, s’était évadé audacieusement de Toulon le 27 novembre. Aux ordres du commandant L’Herminier, il reprend aussitôt le combat contre l’envahisseur. Il s’illustrera en accomplissant, entre fin 1942 et septembre 1943, sept missions de transport d’armes et de munitions. Cela permettra l’organisation d’une résistance armée et structurée.
Les principaux artisans, entre autres, en seront Fred Scamaroni, le commandant de Saulle, le capitaine
Colonna d’Istria et le Front National.
• Fred Scamaroni est né à Ajaccio en 1914. Sous-préfet, il prend part aux combats de France en mai-juin 1940 avec le grade de lieutenant. Refusant la défaite, il rejoint Londres dès le 21 juin 1940 à bord d’un navire polonais. Volontaire pour l’expédition de Dakar, il est fait prisonnier puis transféré à Vichy où il accepte un poste modeste au service du ravitaillement. Cet emploi lui facilite le recueil de renseignements aussitôt transmis à Londres. En 1941, il, effectue deux séjours en Corse où il prend des contacts utiles pour l’avenir. Ses activités de « gaulliste » découvertes, il retourne à Londres où il est intégré au Bureau Central de Renseignement-Action (BCRA). Avide d’action en Corse, il débarque dans l’île le 7 janvier 1943, sous le pseudonyme de capitaine Severi, chef de la mission R2 Corse. Ce troisième séjour lui permet de consolider les structures mises en place. Il est arrêté le 17 mars par l’O.V.R.A. (Organisation de Vigilance et de Répression de l’Antifascisme). Pour garder ses secrets, il se suicide le 19 mars. La Croix de Compagnon de la Libération témoigne de son sacrifice. • Le Front National de l’époque est créé début 1941 sur le territoire métropolitain à l’initiative des communistes.
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Carte d'occupation de la Corse en septembre 1943 (Source : « Résistance et Libération de la Corse » – ONAC – 1993)
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rant des sites de parachutages, constituant des équipes, réceptionnant des armes et des munitions….., bref organisant la lutte préparatoire au débarquement allié. Recherché par l’O.V.R.A., parfois décelé, il échappe toujours à l’arrestation. Tirant la leçon des conséquences malheureuses de la disparition soudaine de Fred Scamaroni, il décentralise le commandement militaire et attribue de larges pouvoirs aux responsables locaux. En juillet 1943, les Alliés débarquent en Sicile. Le 25 juillet, Mussolini et le régime fasciste sont renversés. Les nouveaux dirigeants de l’Italie cherchent à sortir du conflit. La capitulation de l’armée italienne étant dans l’air, les dirigeants du Front National décident le 27 août « que les résistants passeront à l’attaque générale sitôt que l’Italie aura mis bas les armes » ( Paul Silvani – Et la Corse fut libérée – 1993)
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Ces mesures se révèleront capitales le 8 septembre au soir quand sera annoncée à la radio de Londres la signature d’un armistice entre l’Italie et les Alliés. Appliquées instantanément sur l’ensemble du territoire insulaire, elles permettront le soulèvement général dès le 9 septembre.
Il prendra de l’ampleur après le 22 juin 1941, date à laquelle Hitler – rompant le pacte germano-soviétique du 28 septembre 1939 – attaque l’Union Soviétique. En Corse, ce mouvement aura d’autant plus de succès que réside et progresse dans la population la crainte de l’annexion. Bien encadré, bien structuré, il devient au fil des mois la principale organisation de l’île. Il regroupe avec ses sympathisants la majeure partie des opposants au régime vichyste. S’agissant d’un mouvement clandestin, presque tous ignorent les noms des responsables et leur engagement politique. L’adhésion se fait autour d’un seul objectif : « Chasser l’envahisseur et libérer la patrie » • Arrive alors dans l’île, le 4 avril
1943, le capitaine Paulin Colonna d’Istria, alias « Cesari ». Cet officier est adjoint au général commandant la gendarmerie en Algérie. Impatient de reprendre le combat, il est détaché à la sécurité militaire. Représentant officiel du général Giraud, il reçoit mission d’unifier, et de coordonner, en Corse, les multiples mouvements de résistance. Se plaçant d’emblée hors des partis et constatant que, de tous les groupes de résistants, « le Front national était le seul debout sur lequel on pût s’appuyer », il réussit à convaincre toutes les organisations jusqu’alors réticentes de se rassembler pour la seule cause sacrée de la libération autour du Front National. Il en devient le responsable militaire.
Déployant une activité inlassable, il parcourt l’île dans tous les sens, repé-
Mais le 8 au soir, le capitaine Cesari s’inquiète de l’attitude de l’armée italienne et somme le général Magli de répondre avant minuit : « sans phrases, êtes-vous avec nous, contre nous ou neutres ? ». Parallèlement, Cesari rend compte à Alger et réclame d’urgence l’intervention militaire alliée. Or les Alliés, le 9 septembre, débarquent à Salerne au sud de Naples et y rencontrent une forte opposition. Il n’est donc pas question, pour le commandement allié, d’accorder une aide aux Français pour l’opération de Corse non programmée. Le général Giraud n’hésite pas : « J’ai promis d‘aider les patriotes corses. Il serait criminel de laisser isolés les braves gens qui ont préparé la libération de leur petite patrie, et il serait absurde de ne pas profiter du trouble jeté dans le camp adverse par la subite capitulation italienne » (Général Giraud – Un seul but, la victoire – 1949) L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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Les combats de la Libération
Le général Giraud déclenche l’opération « Vésuve » avec les seuls moyens français dont il dispose. Le nom « Vésuve » est choisi pour donner à penser aux éventuels espions ennemis qu’il s’agit de renforcer le débarquement allié près de Naples. Le 11 septembre, une compagnie du Bataillon de Choc, 109 hommes , part d’Alger à bord du sous-marin « Casabianca » et arrive à Ajaccio, libre d’ennemis, le 13 à 1 heure du matin. Le restant du bataillon (chef de corps commandant Gambiez) embarque à Alger le 13 sur les contre-torpilleurs « Fantasque » et « Terrible », à peine arrivés de Salerne. Ces deux navires atteignent Ajaccio le 14 dans la matinée. Enfin, ce sera une noria entre Alger et Ajaccio, mettant en œuvre une quinzaine de bâtiments légers des Forces Navales Françaises Libres qui transporteront, entre le 14 et le 26 septembre, les 6 500 hommes de la 4e Division Marocaine de Montagne aux ordres du général Henri Martin, et un commando de 400 américains affirmant la présence symbolique des Alliés. Pendant la même période, le commandement allemand avait prescrit l’évacuation de la Sardaigne et de la Corse pour renforcer les troupes opposées aux Alliés dans la botte italienne. Etaient concernés 30 000 combattants de la 90e Panzer Grenadier en Sardaigne et 10 000 hommes présents en Corse. L’évacuation sera réalisée à partir des ports et aéroports sur la cote orientale corse. A partir du 10 septembre, les patriotes corses – environ 12 000 – armés de mitraillettes, de fusils de chasse, de grenades et de quelques fusils-mitrailleurs, seuls ou aidés par des Italiens, avaient engagé le combat avec audace et courage contre les
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Allemands. Au fur et à mesure que les troupes françaises débarqueront, elles prendront la direction des opérations militaires, les patriotes à leurs cotés. Avec le Bataillon de choc, renforcé d’une 4e compagnie constituée de volontaires corses, ce seront des harcèlements continus et meurtriers sur les colonnes progressant entre Bonifacio et Bastia. Avec les Marocains de la 4e D.M.M., ce sera une vraie bataille pour la prise de Bastia qui s’achèvera le 4 octobre après le départ du dernier Allemand.
Les combats de la libération auront duré vingt-six jours. L’île deviendra dans l’Histoire « le premier morceau libéré de la France » (Général de Gaulle – discours du 8 octobre 1943 à Ajaccio).
L’après libération
Les conséquences de cet évènement seront perceptibles dans plusieurs domaines :
> Au plan psychologique, la résistance en métropole en fera un levier puissant pour renforcer sa volonté de lutte : • « L’exemple de la Corse concourra à galvaniser l’action des patriotes de
France » (Général de Gaulle – discours précité)
• « Par tous les moyens, abnégation et courage, dressez-vous contre l’occupant, à l’exemple de nos vaillants frères de Corse » (appel du Comité Parisien de Libération, 5 novembre 1943) • « L’étincelle de la Corse a fait revivre la flamme de la France » (Général Giraud – Mémoires) • A l’égard des Alliés, ce sera :
• « Un regain de prestige donné à la
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France renaissante » (Maurice Choury)
• « Ce fait d’armes, après ceux de Bir-Hakeim et de Tunisie, devait contribuer à effacer dans une large mesure chez nos alliés l’image du désastre de 1940 » (Général Gambiez).
> Au plan interne français, bien avant cette affaire, des dissensions existaient entre les deux co-présidents du Comité Français de Libération Nationale (C.F.L.N.). Le général de Gaulle n’ayant été informé de l’opération « Vésuve » qu’après son déclenchement a saisi cette occasion pour « clarifier » la haute direction de la France combattante : « Le C.N.F.L. décida qu’il n’y aurait plus à sa tête qu’un seul président : le général de Gaulle. Le général Giraud se voyant confier des attributions strictement militaires ». > Au plan militaire enfin, la Corse libérée a servi aux Alliés de porteavions et de base pour les bombardements et opérations en Italie (dont la conquête de l’île d’Elbe en juin 1944) et en Provence. De plus, environ 10 000 jeunes Corses, engagés et appe-
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Volontaire désigné d’office ou « Comment on fait des héros »
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Carte des opérations militaires, du 9 septembre au 4 octobre 1943 (Source : « Résistance et Libération de la Corse » – ONAC – 1993)
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Par Yves Le Barbier é à Perpignan le 18 septembre 1777, de Pierre Paul Pastre, secrétaire au Bureau des Fermes, et de Elisabeth Gaissiera, baptisé le surlendemain en la paroisse Saint-JeanBaptiste, Jean Pierre Jacques Féréol Pastre-Verdier fait ses études au collège de Pontarlier en 1793 lorsqu’il apprend que son père, accusé d’être venu en aide à un proscrit, risque d’être condamné à mort. Il se présente alors devant le Tribunal révolutionnaire pour solliciter sa grâce et l’obtient à la condition qu’il parte lui-même sur le champ pour l’armée. Il vient d’avoir 16 ans. Le voilà donc enrôlé le 20 vendémiaire de l’an II (11 octobre 1793) et il fait ses premières armes en Allemagne et en Italie. Nommé fourrier, puis maréchal des logis chef, il combat à Lodi, Castiglione et Lonato.
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lés, ont pu être incorporés dans la 1ère Armée Française du général de Lattre.
Bilan humain
Le général Gambiez, créateur et commandant du Bataillon de Choc, dont le premier engagement a été la campagne de Corse, en qualité de président de Commission française d’Histoire militaire et vice-président de la commission internationale d’Histoire militaire comparée, a cité, dans son ouvrage « Libération de la Corse » (Hachette – 1973) les pertes suivantes : > Pertes françaises :
Militaires : 75 tués, 239 blessés et 12 disparus. Civils : 99 morts pour faits de résistance. > Pertes italiennes :
Militaires : 245 tués et 557 blessés. > Pertes allemandes :
Evaluées à 3 300 hommes.
• Ce survol de l’histoire de la Corse pendant la deuxième guerre mondiale a mis en exergue le rôle primordial d’un des acteurs de la libération de l’île : le capitaine Paulin Colonna d’Istria. Cet officier a été qualifié par le général de Gaulle, dans sa citation lui attribuant la Croix de la Libération, comme « le principal artisan de la libération de l’Ile ». Après la fin de la guerre, il a poursuivi sa carrière dans la gendarmerie, qu’il a terminé comme général, Grand Officier de la Légion d’honneur. Voir l’ouvrage « Les officiers de recrutement interne » (L’Épaulette – Lavauzelle 1997)
En 1796, Pastre-Verdier est incorporé au 15e régiment de chasseurs à cheval et participe aux batailles de la Corona et de Rivoli. Il se distingue lors du passage du Tagliamento et le 16 germinal an VIII (6 avril 1799), il est blessé sous Vérone d’un coup de feu dans la jambe droite. En 1804, nous retrouvons le jeune homme avec le grade de sous-lieutenant sur les côtes du nord. En 1805, son régiment part pour l’Autriche où il est blessé d’un coup de sabre à la tête. Nommé aide de camp, il participe à la campagne de Prusse et reçoit un éclat d’obus à Friedland (le 13 juin 1807). Sa blessure ne l’empêche pas de continuer à se battre jusqu’au moment où, dans une charge contre une batterie ennemie, son cheval est tué sous lui. Entraîné dans sa chute, il se démet l’ épaule gauche. Douze jours plus tard (le 25
juin 1807), il est nommé lieutenant dans les grenadiers de la garde à cheval. Le 26 mai 1808, il est fait chevalier de la Légion d’honneur.
En 1809, Pastre-Verdier repart pour l’Autriche et le 20 juin de cette même année, il est nommé capitaine avant d’aller rejoindre le 26e régiment de chasseurs à cheval, avec lequel il participe aux campagnes d’Espagne de 1810 à 1812. Nommé commandant, PastreVerdier se fait remarquer pendant la campagne de Saxe à la bataille de Leipzig où il est blessé d’un coup de lance à la cuisse gauche (le 14 octobre 1813), et a deux chevaux tués sous lui le 16 octobre 1813.
Après la pénible campagne de France, le commandant rentre dans ses foyers où il est nommé officier de la Légion d’honneur. Il repart en 1815 et participe à la bataille de Waterloo, où il est encore une fois blessé. Cette même année, il vient d’avoir 38 ans et compte au total 22 ans, 10 mois et 15 jours de service à son actif, quand il se retire à Perpignan. Retraité le 29 octobre 1823, il obtient par ordonnance du 4 février 1824 le grade honorifique de lieutenant-colonel. Soumis à la situation difficile des « demi-solde », il travaille comme simple employé dans les bureaux de l’intendance militaire afin de pouvoir subvenir aux besoins de son vieux père.
Entre 1825 et 1830, il épouse Marie Julie Claret, veuve du chef de bataillon Jacques Trimaille. Jean Pierre Jacques Féréol Pastre-Verdier décède le 26 janvier 1852, au n°10 de la rue des Augustins à Perpignan à l’âge de 74 ans, sans laisser de descendance.
Des grenadiers de la garde à cheval, au système Felin la longue tradition de l’infanterie militaire…
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Colonel (er) R. Colombani Président du groupement régional de Corse Promotion Mal de Lattre (1952-53) L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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COURRIER La Fondation de France, 40 ans d’entraide…
MICHEL GUILLON - L’ÉPAULETTE
L’action de la Fondation est structurée en programmes qui regroupent les causes soutenues dans les domaines des solidarités, de l’enfance, de la santé, de la recherche médicale, de la culture et de l’environnement.
Le général (2s) Jean-François Delochre, vient de succéder à la présidence de L’Épaulette, le 7 février dernier.
Instructeur et référent régional de la Fondation de France depuis près de 3 ans, le général Delochre a pensé intéressant de nous faire partager son expérience à l’occasion du 40e anniversaire de la création de la Fondation. Peu ou mal connue, cette fondation privée est la plus active et la plus puissante du territoire avec quelque 80 millions d’€ investis chaque année au profit des solidarités, de l’enfance, de la recherche médicale et de la santé, mais aussi de la culture et de l’environnement. ontrairement à ce que son appellation laisse parfois penser, la FONDATION de FRANCE n’est pas une institution d’Etat. Elle est totalement privée, indépendante, ne collecte que des dons privés et ne reçoit aucune subvention publique. Reconnue d’utilité publique elle peut accepter des dons et legs. La majorité de ses ressources financières proviennent cependant des Fondations sous égide (près de 600), c’est-à-dire « hébergées » par la Fondation de France qui assure la ges-
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tion des dons et garantit le respect des objectifs des donateurs. Une soixantaine de ces fondations hébergées ont été créées par des entreprises, les autres sont le fait de mécènes particuliers. La Fondation fête en 2009 ses 40 années d’existence. Depuis sa création en 1969, elle a ainsi soutenu 57 000 projets associatifs. Actuellement, une année de travail de la Fondation de France représente plus de 7000 subventions, prix et bourses pour un montant de 80 millions d’€. Le fonctionnement de la Fondation fait largement appel au bénévolat. Ainsi, autour d’un noyau de quelque 120 salariés répartis entre le siège et les 7 délégations régionales gravitent environ 400 bénévoles recrutés sur la base de leur expérience professionnelle et des fonctions occupées. On retrouve la majorité d’entre eux au sein des délégations régionales mais ils constituent aussi le Conseil d’administration et l’ensemble des comités d’experts. Bien qu’agissant essentiellement en France, la Fondation est aussi active à l’étranger dans les pays en situation de grande urgence (Tsunami en Asie, tremblement de terre en Algérie, cyclone Mitch en Amérique centrale) et conduit des projets en faveur de la construction européenne. L’action de la Fondation est structurée en programmes qui regroupent les causes soutenues dans les domaines des solidarités, de l’enfance, de la santé, de la recherche médicale, de la culture et de l’environnement. Les programmes
sont déclinés en appels à projet auxquels peuvent répondre des associations locales. La Fondation n’intervient pas directement auprès de particuliers sauf dans le cas des bourses ou prix (par exemple bourse aux jeunes sans soutien familial). Les projets sont présélectionnés sur dossier par un jury d’experts puis, pour ceux retenus car conformes aux critères de la Fondation, étudiés « in situ » par un instructeur. Ce dernier rencontre à cette occasion le porteur de projet et des bénéficiaires de l’action. Enfin la subvention sera attribuée (ou non) lors d’un jury régional ou national. La Fondation finance ensuite l’association retenue « sur factures ». Cette procédure, parfois jugée lourde par les porteurs de projet, garantit l’affectation des dons à la cause choisie par le donateur. Elle est, notamment, une des conséquences de l’adhésion de la Fondation au Comité de la Charte du don en confiance qu’elle a contribué à créer en 1989 avec plusieurs autres organismes caritatifs. Ce sérieux de la Fondation, unanimement reconnu, n’est certainement pas étranger au fait que madame Carla Bruni-Sarkozy nous ait choisis pour mettre en œuvre les actions de solidarité financées par les bénéfices de la vente de son dernier disque. L’implication des bénévoles étant limitée à deux mandats de 4 ans, le « turn over » est important. N’hésitez pas à nous rejoindre vous trouverez au sein de la Fondation, outre le service des autres, toujours gratifiant, un enrichissement personnel certain et un professionnalisme qui ne pourra que satisfaire les plus exigeant(e)s d’entre vous. Les candidates sont plus particulièrement recherchées actuellement même si la féminisation de la Fondation va largement au-delà de la représentation constatée dans d’autres instances locales ou nationales. GBR (2S) Jean-François DELOCHRE Promotion Souvenir (1971-1972)
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> Ne cédons pas à la rumeur…
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> Dénomination de notre revue ertains d’entre vous se posent la question de dénomination de notre revue, qui va entrer dans sa quarante cinquième année avec ses 6200 abonnés et plus de 30 000 lecteurs. Certains s’interrogent sur son intitulé, « L’ÉPAULETTE », et semblent souhaiter un autre nom, plus actuel, davantage porteur des messages et des valeurs d’aujourd’hui.
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Pour sa part, votre Rédaction n’a pas encore d’idée arrêté. Le nom actuel, porte un sentiment très fort d’appartenance, en l’occurrence à une communauté inspirée par des valeurs partagées, c’est-à-dire des valeurs traditionnelles incontestables. C’est de toute évidence le rappel de notre héritage commun que traduit la dénomination L’ÉPAULETTE. Pour autant, notre association doit évoluer avec son temps, et il est peut être le moment de trouver un nouveau titre.
> Bulletins reçus des promotions BELVÉDÈRE (N°19) CONNÉTABLE DU GUESCLIN (N° 22) CAPITAINE MICHEL LEGRAND (N° 15)
Nouvelle adresse Merci de bien vouloir la noter :
L’ÉPAULETTE Case n°115 Fort Neuf de Vincennes Cours des Maréchaux 75614 Paris Cédex 12
GÉNÉRAL KOENIG (N° 25) GÉNÉRAL FRÈRE ASPIRANT ZIRNHELD (N° 17) GARIGLIANO (N° 107) NOUVEAU BAHUT (N° 38) UNION FRANÇAISE SERMENT DE KOUFRA (N° 34) MARÉCHAL DE LATTRE (N° 63) FRANCHET D’ESPÈREY (N° 42) GÉNÉRAL LAPERRINE (N° 62)
COURRIER
a vivacité de l’esprit humain et le hasard de la survenue de certains évènements sont parfois à l’origine d’une curieuse alchimie. Pourtant on cherche toujours la pierre philosophale. Enfin je le croyais, car depuis quelques jours -comment pourrait-il en être autrement n’étant élu à votre présidence que depuis le 7 février ?- l’or semble pouvoir aujourd’hui se transformer en plomb. C’est un comble avouezle ! Non, il n’y a aucun rapport entre le départ du GDI Brûlé de la présidence de L’Épaulette et le différend qui l’oppose, en tant que directeur de la publication de la revue, au président de l’amicale d’une promotion. Les contacts préliminaires à ce changement de direction, nous les avions entamés : le GDI Brûlé, moi-même et les autres candidats potentiels à sa succession, bien en amont de ce que certains appellent une « affaire ». Quel grand mot d’ailleurs quand cette « affaire » survient au moment même où des camarades perdent la vie en opération et laissent des familles dans la douleur ! Donc, de grâce, consacrons notre imagination et notre créativité à la résolution des vrais problèmes auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés. Ne cédons pas à la tentation de l’exercice mesquin de la rumeur. Fidèlement GBR (2S) Jean-François DELOCHRE
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MICHEL GUILLON - L’ÉPAULETTE
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N’étant pas les créateurs ni les propriétaires du titre « L’ÉPAULETTE », notre réflexion s’arrête ici pour le moment, mais votre rédaction sera heureuse de recevoir vos commentaires et vos éventuelles propositions. La Rédaction
> Bonjour,
e souhaiterais réagir à la tribune libre du colonel Blaise de Serezin, page 4. Je pense que le gouvernement a raison de recevoir le président syrien. En effet, il ne devait pas être au pouvoir en 1983 lors de l'attentat du Drakkar. Je comprends que cela puisse choquer les survivants mais la Syrie semble être depuis sur un chemin différent de celui emprunté il y a 25 ans. Le fondamentalisme religieux semble contenu dans ce pays et les femmes circulent dans la rue librement. Faut-il en vouloir au gouvernement français car il a abandonné ses supplétifs en Algérie, en Indochine ? Faut-il en vouloir au gouvernement français car Napoléon III a rétabli l'esclavage? Faut-il en vouloir au gouvernement français car il reconnait du bout des lèvres les cancers des 100000 personnes ayant participé de près ou de loin aux essais nucléaires ?
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VIE DE L’ÉPAULETTE > Le cinquantenaire de l’EMIA Préparatifs… 2011 c’est déjà demain ! ’EMIA aura cinquante ans en 2011. Tout porte à penser que les élèves officiers qui seront en formation à l’école cette année là feront diverses propositions pour célébrer cet anniversaire. Le sujet a déjà été évoqué au CEMAT et au Général commandant les ESCC par le Président de L’Epaulette. Qui peut douter que les promotions d’Anciens issues de cette école depuis sa création en 1961 ne proposeront pas de s’associer à ce grand évènement ? L’enjeu n’est pas mince. L’Épaulette va s’attaquer au sujet dès 2009, en partenariat avec l’EMAT, et de toute évidence, les ESCC, selon une organisation qui n’est pas encore définie. De nombreuses questions devront trouver réponse assez tôt…et de bonnes volontés pour les assumer ! Un cinquantenaire : pour faire passer quels messages ? • Sous quelle forme ? Un vaste rassemblement des Anciens ? Des cérémonies ? Un colloque ? Quel lieu ? • Avec quelle organisation pour le management ? Quel échéancier ? • Avec quel support juridique ? • Avec quel budget ? • Selon quel agenda ? Tout cela reste à définir. L’Épaulette accueille toutes suggestions, les bonnes volontés pour que la fête soit réussie ! La Rédaction
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siège de l’association à Vincennes. Cette réunion avait pour but d’examiner l’avancement des différentes activités prévues dans la feuille de route 2008/2009, rappelées par le secrétaire général, le général (2S) Olivier Rostain, ainsi que de confirmer ou redéfinir, avec les représentants du bureau national, les mesures à prendre, à l’avenir, pour mieux répondre aux besoins et aux attentes des adhérents. Après un point de situation des actions en cours présenté par le Général de division (2S) Daniel Brûlé, président national de L’Épaulette, les participants se sont répartis dans trois groupes chargés de réfléchir sur des thèmes d’actualité tels que la modernisation de la Défense, la réduction du format de l’armée de Terre, les dissolutions et les transferts d’unités avec leurs conséquences sur la condition militaire, l’impact sur les déroulements de carrière et la condition du personnel. Les résultats de leurs travaux vont contribuer à l’adaptation et à l’actualisation du plan stratégique 2009/2011 de l’association, notamment en ce qui concerne la relance de l’action sociale et l’activation d’un portefeuille d’adresses et de compétences, dont le concept a été présenté par le Colonel (er) Christian Max, en vue de l’aide à apporter aux officiers membres de L’Epaulette qui seraient amenés à s’orienter vers une seconde carrière dans la vie civile. En fin de séance quelques présidents ont fait part de leur témoignage sur la mise en œuvre « des bonnes pratiques » au sein de leur groupement, une mesure que le siège souhaite voir se généraliser. La prochaine réunion des présidents de groupement se déroulera le 20 juin 2009 à Vincennes.
La direction
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le samedi 18 octobre 2008, a ’Épaulette, réuni ses présidents départementaux au
ette année, aux écoles de Coëquidan, la journée du Souvenir de l’EMIA a eu lieu à l’occasion du 2S. Elle a été très différente de celle de 2007. La formule décidée par le Général commandant les écoles a pleinement satisfait les jeunes promotions de l’EMIA et c’est bien l’essentiel. L’hommage rendu à la mémoire des officiers morts pour la France est judicieux le jour du 2S, comme le faisaient les Saint Cyriens (y compris du temps de l’ESMIA) par le biais d’offices religieux et d’une cérémonie au musée du souvenir. Cet hommage avait pris récemment des formes séparées entre écoles. Vous avez été nombreux à le regretter. Or, il est bon de « se rapprocher dans le sou-
venir » car, quelles que soient les origines, les officiers tombent en compagnons d’armes, pour les mêmes causes et sur les mêmes champs de bataille. Les futures générations prendront les mêmes risques après s’être liées d’amitié dans les mêmes écoles, puis dans les mêmes unités. Il n’y a aucun malentendu sur la décision du commandement. Il n’est pas inutile de rappeler qu’à la suite du 14 décembre 2007, toutes les promotions d’Anciens ont été invitées à donner leurs idées. Une bonne majorité a bien voulu exprimer son point de vue et faire des suggestions qui ont été transmises par L’Épaulette aux écoles. Ajoutons aussi que depuis deux ans, L’Épaulette a été très bien informée des fondements de cette décision, et, pour aller plus loin, elle propose déjà d’être partenaire actif d’un projet de « Cinquantenaire de l’EMIA » en 2011. La Rédaction
AUX FUTURS AUTEURS DE L’ÉPAULETTE > Quelques consignes pratiques ! Adressez vos projets d’articles à L’Épaulette de préférence sous forme de fichiers informatique type Word, format RTF (lepaulette@wanadoo.fr) sinon tapés à la machine. Il est demandé que les projets ne dépassent pas trois pages de la revue (soit 3000 signes/page) iconographie à ajouter. Adressez des illustrations, soit sous forme de tirages photos couleurs, soit sous forme de fichiers numériques, format jpeg, définition de 300 pixels/cm. L’envoi de textes et ou d’illustrations à L’Épaulette vaut acceptation par l’auteur de leur reproduction et de leur publication sans droits. La rédaction > Nous recommandons aux futurs auteurs, de bien vouloir signer leurs articles et de compléter ceux-ci du nom de leur promotion.
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VIE DE L’ÉPAULETTE
> Cérémonie du > Réunion des présidents souvenir 2008 des groupements départementaux
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VIE DE L’ÉPAULETTE > Groupement Corse - Journée nationale
DR LCL RAOUL PIOLI
Lien Armée-Nation et devoir de mémoire
Conca le 29 septembre 2008, hommage des autorités.
’année 2008 a été, pour Ie Groupement de Corse, I’occasion de rencontres autour du lien Armée Nation et du devoir de mémoire. Au premier semestre, sous l’égide du commandant Laurent Morandini, président du groupement départemental de la Haute Corse, réunion Ie 8 juin pour la journée nationale. Ce jour là, la Nation rendait hommage aux morts des guerres d’Indochine, Chine et Corée. La cérémonie a eu lieu à Corte, devant le Mémorial régional des 520 Corses tombés au cours de ces conflits. Le choix du centre de l’île a été dicté pour deux raisons : • Déplacements les plus courts possible pour tous. • Ouverture de L’Épaulette en direction des associations patriotiques et de la société civile. De plus, nombre de nos adhérents ont combattu au sein du CEFO (Corps
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DR LCL RAOUL PIOLI
Le col Colombani et le col Neuville devant la stèle de l’asp. Michelin.
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Expéditionnaire Français d’Extrême Orient) et quasiment toutes les familles corses ont eu des parents impliqués dans la colonisation décolonisation de ces régions du monde. Régions qui leur sont toujours particulièrement chères. C’est en accord avec la section Corse de I’ANAI (Association Nationale des Anciens d’Indochine) que le président régional de L’Épaulette a lu, devant le Mémorial, le message officiel adapté à la circonstance, et a déposé une gerbe accompagné de deux adhérents, anciens d’Indochine particulièrement valeureux : le colonel Grisard et le lieutenant Guidicelli. Les honneurs étaient rendus par un piquet du 2e Régiment Étranger de Parachutistes, accompagné par le chef de bataillon de Stabenrath représentant le chef de corps, et les nombreux drapeaux mobilisés par le délégué local du Souvenir Français, le commandant Morandini. A I’issue de la cérémonie, après le vin d’honneur offert par la municipalité, les quelque trente adhérents présents se sont retrouvés à I’auberge Colonna, dans le site sauvage et grandiose de la Restonica, pour le traditionnel repas. Après le café, le président régional a diffusé la « bonne parole nationale » et annoncé le programme du deuxième semestre. La deuxième rencontre a eu lieu le 22 septembre à Conca, village de Corse du Sud, sur la côte orientale. Le lieutenantcolonel Jean Claude Piazza, DMD de la Haute Corse, membre de notre association, avait émis l’idée - lors de la réunion du 8 juin - que, dans le cadre du 65e anniversaire de la libération de la Corse, L’Épaulette pourrait rendre un hommage particulier à l’aspirant Michelin, chef de section au prestigieux bataillon de choc, tué le 22 septembre 1943 face aux Allemands.
Cet officier avait eu le privilège d’être le premier combattant de l’armée régulière française reconstituée en Afrique du Nord, tué au combat pour la libération du sol national. L’événement a eu lieu le 22 septembre 1943 à Conca. L’idée de notre camarade a été retenue avec enthousiasme. Le président régional obtient l’accord d’une part du général Roland Glavany, Grand’Croix de la Légion d’honneur, sous-lieutenant au 1er Choc en 1943, président d’honneur des anciens du Bataillon de Choc et bien sûr ami de l’aspirant Michelin, et d’autre part de monsieur Moscons, maire de Conca, heureux que son village soit ainsi mis à I’honneur, car, aux cotés de I’aspirant Michelin, étaient tombés également deux villages engagés dans la résistance insulaire. II a appartenu au lieutenant-colonel Raoul Pioli, président du groupement de la Corse du Sud, d’organiser la cérémonie avec le président de I’association locale des anciens combattants. Malgre I’éloignement et les difficultés de la route (durée du trajet trois heures entre Ajaccio et Conca) près de vingt-cinq adhérents ont répondu à I’appel dont le lieutenant-colonel Piazza. La cérémonie s’est déroulée selon les prévisions, en présence de la population de Conca et des villages proches, de leurs élus, des associations patriotiques, d’un piquet d’honneur de la B.A. 126 de Solenzara, du directeur départemental de I’ONAC, et de délégations de la gendarmerie, de I’aviation et de la DMD de Haute Corse. Le chef de corps du 2e REP était represente par le lieutenant-colonel Fauveau, OSA du régiment. Parmi les amis se trouvait le général de corps d’armée Franceschi, ancien inspecteur des Troupes de marine, fidèle à nos rencontres depuis seize ans. L’Épaulette a associé au dépôt de gerbe un de ses membres éminents, le lieutenant-colonel Pierre Neuville, président nouvellement élu de I’amicale régionale du Bataillon de Choc. L’expérience aidant (le président régional est en poste depuis 17 ans), les adhérents d'active n'étant plus disponibles, les adhérents en retraite vieillissant et ayant pour la plupart des problèmes de santé, le président régional estime que le seui moyen de mobiliser est de se réunir autour d'un thème attractif. Cette année le choix s’est porté sur le devoir de mémoire. II se réjouit d'avoir pu transmettre oralement, les messages nationaux à au moins un tiers de sa population, composée de fidèles et motivés. Col (h) René Colombani Président régional du groupement de la Corse
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Cocktail de rentrée
du groupement de l’Epaulette, puis le général Dupont, responsable départemental de la Saint-Cyrienne, a présenté les évolutions de la Gendarmerie, après la décision de son rattachement au Ministère de l’intérieur. Ces présentations ont donné lieu à des échanges entre les auditeurs. Le prêt de matériel audiovisuel par le capitaine de frégate Fouquet, délégué militaire départemental adjoint, a facilité le déroulement de cette matinée. L’ensemble des participants s’est ensuite dirigé vers l’Auberge de l’Abbaye, située à proximité de l’abbaye bénédictine fondée en 1145 par Guillaume Pesnel. Le repas pris en commun s’est déroulé dans la bonne humeur et chacun a posé avec le sourire pour la photo traditionnelle qui n’a pu avoir lieu à l’extérieur, le temps étant vraiment trop pluvieux, ce qui est surprenant en Normandie ! Rendez-vous a été pris pour le 2 décembre 2009, dans le nord du département.
e traditionnel cocktail de rentrée du groupement de Touraine s'est tenu le mardi 16 octobre 2008 au cerclemixte des Ecoles de la Logistique et du Train. Présidé par le Général Le Garrec, commandant les écoles, il a réuni près d'une centaine de participants dont plus de 40 lieutenants de la Division d'Application. Tous les officiers de recrutement interne ou sous contrat nouveaux arrivants dans la garnison sont invités, qu'ils soient adhérents ou non. Force est de reconnaître et de regretter que peu répondent à cette invitation. En quelques mots le Président de groupement a accueilli les nouveaux, excusant l'absence du Colonel Gusse, chef de corps de l'état-major du CoFAT, empêché au dernier moment, et remercié les présents pour leur fidélité. Puis le colonel Aguado a évoqué le futur pour souligner que le départ vers Bourges des écoles à l'été 2009, allait profondément modifier le vie du Groupement de Touraine en le privant d'une ressource nombreuse et jeune, un des éléments moteurs des activités du groupement. Dans sa réponse le général Le Garrec a assuré que même après le départ des écoles L'Épaulette continuerait à bénéficier de la présence du détachement de soutien du CoFAT.
Col (er) Michel Margotin, Président du groupement de la Manche
Col (er) Aguado, Président du groupement de la Touraine
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L > Groupement de la Manche Journée annuelle
a journée annuelle 2008 du groupement de la Manche s’est déroulée dans le centre du département, à Hambye. Elle réunissait, le 2 décembre, les membres de notre association et nos camarades manchois de la SaintCyrienne. Hambye, seigneurerie des Pesnel, puissante famille féodale normande, a été transmise au 15ème siècle à Louis d’Estouville, qui fut un vaillant défenseur du Mont-Saint Michel, haut-lieu de notre département.. La municipalité avait mis à notre disposition la salle du Buhot, sise dans une maison en pierre, typique de l’architecture manchoise . Après un point sur chaque association, un exposé sur les restructurations de l’Armée de terre a été fait par le président
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> Groupement PyrénéesOrientales Visite le musée Joffre
ivesaltes, commune des PyrénéesOrientales, est connue plus pour son muscat que pour 1’un de ses enfants, illustre. Joseph Joffre y a vu le jour le 12 janvier 1852. Polytechnicien (le plus jeune de sa promotion), officier général en 1901, généralissime de 1’Armée Française en 1914, élevé à la dignité de Maréchal de
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France en 1916, admis à 1’Academie Française en 1918, il meurt le 3 janvier 1931. La maison natale du Maréchal, située au cœur du village, accueille sur trois niveaux la présentation des étapes de sa vie d’homme d’action et de réflexion = le Tonkin, le Soudan, la conquête de Tombouctou, Madagascar, le Conseil supérieur de la Guerre (conception du Plan 17), la guerre de 1914 et plus particulièrement la bataille de la Marne, son rôle auprès des Etats-Unis. C’est sous la haute compétence du général (2s) Aristide CORTALE, adhérent de L’Épaulette et président du Comité du Musée JOFFRE, que, le mercredi 12 décembre 2008, nous avons suivi avec
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> Groupement Touraine
passion et émotion les diverses étapes de la vie de ce Catalan remarquable. Dans le cadre des relations entre associations, il convient de souligner la participation d’officiers de 1’Association Nationale des Officiers en Retraite de 1’Armee de 1’Air (ANORAA) conduits par leur président départemental, le Id (er) Gérard MORET. De passage dans notre région, incluez Rivesaltes à votre itinéraire, non sans avoir pris la précaution de vous renseigner sur les périodes et horaires d''ouverture du musée. Col (h) Christian Talarie CS-OA promotion capitaine Vergnaud (72-74) Président du groupement des Pyrénées-Orientales ••• L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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> Promotion cinquantenaire de Verdun
Réunion d’octobre à Limoges
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Réunion de septembre à Bordeaux
tés récemment, le LCL Vandal les SLT Besset et Costabadie, tous trois de l’établissement du Génie, permettant de maintenir à 80 l’effectif de L’Épaulette du département. Vint enfin la partie la plus attendue, apéritif, discussions animées, excellent dîner, et dislocation vers 23 h sauf pour quelques privilégiés conviés au champagne chez l’un de nos grands anciens, le LCL Bignaud, promotion Victoire 1945, qui raconta pour notre plaisir sa guerre d’Indochine et fut heureux de partager in fine le choum avec ses plus jeunes camarades. Colonel (er) Lucien Suchet Président du Groupement de la Haute-Vienne
Vint enfin la partie la plus attendue, l’apéritif, avec ses discussions animées, suivi d’un excellent dîner…
’est dans la Cité Capitale que Stendhal décrivait « sans contredit, comme la plus belle ville de France » autour et alentours, que la Promotion, avec épouses, était conviée du 10 au 12 septembre 2008 pour sa rencontre bisannuelle. Les Grognards girondins de la Promotion ont eu à cœur de nous accueillir pour que cette rencontre placée sous le signe de la plus franche camaraderie, de la convivialité, soit un enrichissement personnel pour chacun et plaisir pour tous. En cette dure période pour toute l’humanité, où l’économie, mais pas la pingrerie, est de rigueur, les organisateurs se sont démenés pour négocier au plus serré compatible avec notre dignité et la résistance des commerçants. C’est pourquoi nous nous sommes majoritairement hébergés dans le même hôtel trois* situé dans le quartier de Saint Augustin aux nombreuses échoppes, habitat typique bordelais, face au « Tripode » le CHU de Bordeaux II. Au pied de l’hôtel, le Tram pour rejoindre facilement le centre ville et ses nombreuses tentations. La première journée fut consacrée à l’assemblée générale, pendant que les épouses visitaient la ville et se termina par notre diner « de prestige ». Le lendemain pas question d’aller bronzer idiot sur les plages atlantiques, sauf pour les retardataires qui prendront leurs vacances à l’issue de la réunion pour aller découvrir le Bassin d’Arcachon et les charmes de l’ostréiculture ! Grâce à l’excellent programme concocté par les deux soudards des lieux nous graviterons entre trois cités inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco, Bordeaux, Saint-Émilion et Blaye, en effectuant une croisière (fraiche) sur la Garonne puis la Gironde, pour rejoindre la citadelle érigée par Vauban en vue d’interdire le passage sur le fleuve. Pendant cette navigation nous avons découvert la variété et l’étendue des vignobles des 1er côtes puis du Médoc. Chemin faisant nous avons traversé les installations portuaires et industrielles lourdes et contourné les nombreux vestiges navals de la dernière guerre qui
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algré nombre de nos adhérents en opex, la réunion du 24 octobre 2008 a rassemblé cinquante personnes au restaurant « Au Belvédère » - Faut-il rappeler que le président du groupement appartient à cette brillante promotion, parrainée par le général Gandoët, héros de la campagne d’Italie. Comme à l’accoutumée la soirée fut conviviale et les retrouvailles chaleureuses. Les officiers et les épouses, dont le général et madame de Fleurian, ont d’abord écouté poliment le « rapport du président » et les nouvelles fraîches rapportées de la réunion du 18 octobre au siège de L’Épaulette. En particulier, l’information concernant la démarche du colonel Max, qui met au point une formule originale d’aide au reclassement des adhérents tentés ou poussés vers une carrière civile, a reçu un bon accueil. La mise en relation de l’officier demandeur avec celui qui a déjà « fait le saut » apparaît en effet comme un atout dans la démarche de reconversion. Nous avons ensuite accueilli le colonel et madame Laplace, de retour à l’EMF4 après un temps de chef de corps, ainsi que l’épouse du chef d’escadrons Lopez en mission à Naples. Le président a évoqué les adhérents recru-
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Nous sommes majoritairement hébergés dans le même hôtel trois* situé dans le quartier de Saint Augustin aux habitats typiquement bordelais.
> Rappel des cotisations…
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> Ceux et celles qui ne seraient pas à jour de leur cotisation, sont invités à régulariser leur situation dans les meilleurs délais. L’Épaulette les en remercie vivement ! « Renforçons les moyens de réaliser ensemble notre communication ».
Une croisière (fraiche) sur la Garonne puis la Gironde, pour rejoindre la citadelle érigée par Vauban en vue d’interdire le passage sur le fleuve.
encombrent le fleuve, pour terminer sur la beauté architecturale des quais du XVIIIe du Port de la Lune. Le spirituel n’a pas été oublié : le soir une cérémonie religieuse était prévue en la Cathédrale Saint-André à la mémoire de ceux qui nous ont quittés et en communion avec ceux qui n’auront pu être des nôtres. La dislocation se fera le lendemain après quelques mouvements du coude dans les châteaux Saint-Émilion. Merci à Alain Guilley et François Tiquet pour ces excellentes journées.
Colonel (er) Reynold de Serezin Président de la Promotion Cinquantenaire de Verdun
> CA de L’Épaulette du 28 janvier et du 6 février 2009
> Le conseil d’administration de L’Épaulette s’est réuni les 28 janvier et 6 février 2009, en application de l’article 11 des statuts de l’association. Au terme de cette procédure exceptionnelle, sans précédent dans un passé récent, il a décidé d’exclure un adhérent qui par ses agissements a porté préjudice au renom de L’Épaulette, et de ne pas satisfaire aux exigences formulées par cette personne.
Catégories 01 janvier 2009 Officiers généraux et colonels ....................................................... 52 € Lieutenant-colonels et commandants........................................... 45,5 € Officiers subalternes...................................................................... 34 € Veufs ou veuves ............................................................................ 17 €
Nouvelle adresse ? Merci de bien vouloir nous la communiquer :
Par courrier au siège : à l’adresse postale :
Tél. : Par Fax. : Par E-mail :
L’ÉPAULETTE Fort Neuf de Vincennes Case n°115 - Cours des Maréchaux 75614 Paris Cédex 12
01 41 93 35 35 01 41 93 34 86 lepaulette@wanadoo.fr
Vos nouvelles coordonnées personnelles : NOM : .................................................................................................................. Prénoms : ............................................................................................................. Promotion : .......................................................................................................... Grade : ................................................................................................................. Sexe : ................................................................................................................... Né (e) le, à : ......................................................................................................... Célibataire - Marié (e) - Concubin (e) - Divorcé (e) - Pacsé (e) - Veuf (ve)* Adresse : .............................................................................................................. .............................................................................................................................. Code Postal : ........................................................................................................ Ville : ................................................................................................................... Pays : .................................................................................................................... Tél. : ................................................ Fax : ................................................ Portable : ................................................... E-mail : .................................................................................................................
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VIE DE L’ÉPAULETTE a principauté de Monaco accueille désormais depuis trois ans les promotions de l’École Militaire Interarmes pour cette épreuve nécessitant de réelles qualités physiques, techniques et de cohésion. L’intérêt en terme d’organisation, d’entraînement et de gestion de l’effort est très important pour les sous-lieutenants participants. À cet égard, l’épreuve s’inscrit dans la continuité de l’instruction reçue aux écoles de Coëtquidan, et les résultats souvent remarquables, sont un enjeu pour la Promotion qui a suivi les épreuves en direct via le site internet de la promotion (http://www.emia47.fr). 12 équipages à bord de semi-rigides Valiant DR 620 ont rivalisé du 1er au 5 octobre lors de plusieurs épreuves techniques particulièrement musclées d’orientation, d’endurance et de localisation de balises sur des itinéraires complexes imposés. Un semi marathon au cœur de la Principauté, une course de kayak et 1100 m de natation au large des côtes monégasques ont mis en exergue les performances physiques de ces sportifs émérites. Le sous-lieutenant Marin était responsable de l’organisation et de la réalisation du projet. L’équipe était composée des sous-lieutenants Marin, Guemeguema, Robert de Rancher de la promotion général Le Ray et de la sergent-chef Chamolet de la DEPS. Cette belle équipe a terminé la compétition à la première place devançant les équipes de Monaco et d'Angleterre. Félicitations à tous les quatre pour avoir si brillamment représenté l’EMIA et la promotion GCA Le Ray dans une compétition dont le niveau est chaque année plus élevé. Sous lieutenant Emmanuel Robert de Rancher « Tenant le GPS d’une main et cramponné au bateau de l’autre, je servais de co-pilote. Il s’agissait pour moi d’enregistrer les coordonnées et de programmer les itinéraires sur la machine, donner les corrections du cap et la distance à l’approche des balises. Dés que le GPS annonçait moins de 20 mètres, j’appuyais sur le
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DR PROMO LERAY
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Le paysage de la côte azuréenne qui défile à plus de 30 nœuds avec des creux de 1 à 3 mètres…
bouton du système e-track qui permettait de valider notre position via un satellite et la transmettait au directeur de course. Ajoutez à cela une embarcation semi-rigide de 150CV, le paysage de la côte azuréenne qui défile à plus de 30 nœuds des creux de 1 à 3 mètres, un accueil parfait… à quand la prochaine édition. » Sous lieutenant Djamel Guemaguema « Tout simplement exceptionnel ! Un cadre et une organisation de qualité pour une aventure aux frais du prince, qui fut intéressante sur plusieurs niveaux. C’était un raid exigeant tant par les épreuves moto-nautiques complexes qui demandaient beaucoup de précisions, que par les épreuves sportives nécessitant une solide préparation et un esprit d’équipe. Parmi toutes les équipes concurrentes nous avons su tirer notre épingle du jeu grâce à notre endurance, notre rusticité et notre cohésion, en étant au rendezvous sans jamais fléchir jusqu’à la dernière épreuve. »
Sergent chef Élodie Chamolet (DEPS Coëtquidan) « Le raid interarmées de Monaco 2008 a été une expérience très enrichissante, tant sur le plan humain que sur le plan physique. Le contact avec les équipes étrangères (Maroc, Italie, Allemagne...) nous a permis de comparer et de partager nos coutumes. De plus l’organisation G18 et la ville de Monaco nous ont « chouchouté », et ont fait en sorte que nous n’ayons qu’à nous concentrer sur la compétition. Toujours dans un esprit sain et très sportif. Ce fut également, comme tout grand effort sportif, une belle rencontre avec soi-même. Cela permet de se remettre en question régulièrement et donc d’évoluer ! Nous avons ainsi pu partager de beaux, grands et inoubliables moments de cohésion, dans « un autre monde... ». Sous lieutenant Loïc Marin Tout le temps de la compétition, le doute était présent lorsque l’on a vu le niveau sportif de certaines équipes. Nous nous sommes rendu compte qu’aucune erreur ne serait tolérée ; c’est pourquoi nous avons redoublé de vigilance lors des épreuves motonautiques de la deuxième journée. Avec une mer très agitée, ce moment fut difficile. Cependant nous avons réussi à allier vitesse et engagement en toute sécurité, ce qui nous a permis de nous hisser à la première place alors que certaines équipes nous avaient devancé en natation et en kayak. La régularité dans chacune des épreuves et la rusticité durant trois jours nous ont permis de triompher dans ce challenge unique. » Sous lieutenant Durand, secrétaire de la promotion Le Ray (2007-2009) Notre endurance, notre rusticité et notre cohésion, nous ont recompensés, en étant au rendez-vous de l’arrivée, sans jamais fléchir jusqu’à la dernière épreuve. DR PROMO LERAY
> Promotion Le Ray « Monaco Raid »
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De la vieille ville de ClermontFerrand et le mythique sommet du Puy de Dôme…
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à Saint-Nizier de Fomas (Loire), village d’où était originaire et où a été inhumé Pierre Bourgin ; de faire la prochaine réunion de promo en Normandie (région Bayeux-Caen), du 8 au 11 septembre, soit 47 ans après un voyage d’étude effectué au cours de notre année passée à Coëtquidan. Les deux journées suivantes, consacrées à la découverte des cunosités touristico-gastronomiques de la région, nous ont permis de faire connaissance avec le centre éducatif de « Vulcania », la vieille ville de Clermont-Ferrand et le mythique sommet du Puy de Dôme, sans oublier quelques spécialités culinaires locales telles la truffade, la potée auvergnate, les savoureux fromages de pays. L’intérêt présenté par ces visites, l’excellente météo et la bonne humeur générale ont fait de ce rassemblement un nouveau moment de bonheur. II a
également permis à la plupart d’entre nous de se faire une meilleure idée sur une région d’une sauvage beauté, que I’on a un peu tendance à délaisser. Depuis sa précédente réunion (07 sept.), la Bourgin a encore perdu quatre des siens et une épouse : André PETIT (ART-70 ans), le 25/09/07, à Nîmes ; Bernard MOUILLON (TDM-72 ans), le 14/12/07, à Canet-en-Roussillon ; Robert CHASBOEUF (TRS-71 ans), le 26/01/08, à Port-la-Nouvelle ; Paul GRINDA (TDM-73 ans), le 4/05/08, au Mans ; Lucienne MAUREL (épouse de Claude-Henry), le 11/12/07, à Béziers. Ce qui porte le total de nos disparus à 40 sur 155 (étrangers non compris). Amitiés a tous. Col (h) Bertrand Churlet, secretaire de la promotion Cne Bourgin, EMIA 1961-1962
> Hommage au colonel Roland Morhain e colonel Roland MORHAIN nous a quittés le 25 janvier 2009, au terme d’une longue maladie. Il est parti comme il a vécu : discrètement. Une discrétion naturelle qui se conjuguait heureusement avec l’affabilité et l’efficacité dont il a fait preuve dans toutes les fonctions militaires puis associatives qu’il a exercées, notamment au Bureau de L’Épaulette. Conscient, par expérience, de l’intérêt d’une représentation qualifiée des officiers de recrutement interne, il a fait partie des pionniers de notre association. Les plus âgés d’entre nous gardent le souvenir d’un camarade souriant, disponible, dévoué et désintéressé, d’abord pendant huit ans, comme directeur administratif sous les présidences du GCA Alain Le Ray et du GA Jean Lemattre puis, pendant deux ans, comme secrétaire général à mes côtés. Le colonel Morhain était le type même de ces officiers de l’Armée d’Afrique de toutes origines qui, formés en quelques mois parce que c’était la guerre, ont été de tous les com-
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bats pendant trente ans, en Europe, en Extrême-Orient et en Afrique du nord. Appelé en 1941 aux chantiers de jeunesse au Maroc, il est affecté au 6e régiment de tirailleurs marocains après le débarquement allié du 8 novembre 1942 et fait partie de la première promotion (Weygand) de l’école d’élèves aspirants de Cherchell-Médiouna. A la sortie, il retrouve son régiment avec lequel il est engagé sans tarder comme chef de section en Italie où il sera blessé deux fois. De 1945 à 1958, il sert au 4e régiment de tirailleurs tunisiens avec lequel il effectue deux séjours en Indochine, suivis d’une affectation à l’EM de Bizerte. De 1960 à 1962, au 94e régiment d’infanterie, il est engagé en Algérie (Kenchela). Son courage, son allant, son sang-froid, son calme réfléchi au combat sont soulignés par huit citations qui lui vaudront les promotions à titre exceptionnel aux grades de chevalier puis d’officier de la Légion d’honneur. De retour en métropole il sert dans la troupe (11e BCA à Barcelonnette et 152e RI à
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e dernier rassemblement annuel de la Bourgin (le 15e) s’est déroulé du 9 au 12 septembre 2008, en Auvergne, iI a réuni 34 petits cos de la promo (62 avec les épouses), dans le cadre verdoyant et reposant de l’Institut de gestion sociales des armées (IGESA) d’Enval (à 20 km au Nord de ClermontFerrand), où un excellent accueil nous fut réservé. Le premier jour, après les arrivées échelonnées des uns et des autres, l’installation et les diverses formalités d’usage, une réunion en salle permit, comme à l’accoutumée, de faire un point de situation sur la promo et d’évoquer certaines perspectives pour l’année à venir. C’est ainsi qu’il a été envisagé, pour 2009 : • de commémorer le 50e anniversaire de la disparition de notre patron de promotion, le Capitaine Pierre Bourgin, mort au combat le 1er mars 1959, en Algérie, dans la region de Souk-Arras, à la tête de la compagnie portée du 2e REP ; cette commémoration aura lieu
Colmar) et en étatmajor à Metz, Nancy et Paris (major de garnison). Il est promu colonel en 1974, commandeur de la Légion d’honneur en 1975 et quitte le service actif en 1978. Très attaché à la Tunisie où il a longtemps servi, il a tenu à l’exprimer concrètement au sein de l’association France-Tunisie dont il a été un secrétaire général apprécié, ce qui lui a valu la qualité de président d’honneur en 2005. Homme de cœur et homme d’action, profondément croyant, le colonel Roland Morhain est le parfait exemple des officiers que représente LÉpaulette qui, par cet hommage, exprime sa profonde sympathie et sa gratitude à son épouse et ses enfants.
GCA (2s) Norbert Molinier
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> Promotion « Capitaine Bourgin »
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VIE DE L’ÉPAULETTE > Soirée de Gala réussie en Haute-Vienne Le Groupement 87 à battu son record de participation et de vitalité.
e 30 janvier 2009, le Groupement 87 a battu un record de participation. Signe de vitalité, malgré l’absence de l’état-major de la 3e BM, en séjour au camp de Mourmelon, et quelques défections de dernière minute dues à diverses attaques virales, une vingtaine d’officiers d’active a pu se joindre à la soirée. Si bien que lorsque le général de division Lechevallier, qui préside la réunion, nous rejoint accompagné de son épouse, nous sommes quatre vingt dix, un peu à l’étroit, dans l’un des salons de l’hôtel de commandement, soit 43 adhérents, 34 épouses, 13 invités, dont le délégué de la Saintcyrienne et le président de l’AOR du département. « La Prière » de l’EMIA, chantée par un chœur d’officiers, les grandes orgues et la « Marche de Bonaparte à Marengo », avaient déjà, sous les voûtes de l’église Saint-Pierre, donné le ton de la solennité du jour quand le président départemental prit la parole. Il remercie le général, son épouse et les invités, les acteurs de la soirée, puis accueille quelques nouveaux adhérents : le colonel Leyrisse, les lieutenant-colonels Lopez, de Puch, Vandal et Laporte, le capitaine Martin, le sous-lieutenant Besset, remarquable « popotier » du jour, et donne des nouvelles du
Colonel (er) Lucien Suchet Président du Groupement de la Haute-Vienne PHOTOS COL MARILLY
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Groupement. Le lieutenant-colonel Claveau chevalier de la Légion d’Honneur, le capitaine Biletta chevalier de l’Ordre National du Mérite, le capitaine Pin au TA pour le grade de commandant, la candidature du capitaine Royère au conseil d’administration de L’Épaulette, sont en particulier des raisons de se réjouir. Puis vient le moment de la tradition, le rappel du sens de la réunion, de la diversité et du rôle de L’Épaulette, l’importance de son assemblée générale. Enfin, la lecture de l’ordre du jour, le souvenir de nos disparus, avec le beau « message d’un ancien » d’Erwan Bergot, l’appel de toutes nos promotions, le chant de tradition de L’Épaulette et le mot de sympathie du général, ouvrent magistralement une soirée très conviviale et animée. Vin d’honneur, dîner dansant jusqu’à deux heures du matin, quand il faudra « chasser les accros » du rock and roll, car toute bonne chose a une fin. La soirée est une réussite, les photos du colonel Marilly en témoignent. Le cercle du 15e Bataillon du Train et les personnels de l’hôtel de commandement ont fait une fois encore un « sans faute » qui mérite les éloges.
La soirée fut une réussite, les photos du colonel Marilly en témoignent… Du vin d’honneur, au dîner dansant jusqu’à deux heures du matin, quand le rock and roll laissa la place aux souvenirs.
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> Reconversion : La préparation psychologique et intellectuelle es entreprises n’ont pas de vocation philanthropique. On se présente sur le marché du travail non pas en demandeur d’emploi mais en offreur des services dont l’entreprise a besoin pour produire. La position de quémandeur aux mains vides est inefficace. Le point de départ de toute action préparatoire est donc la question fondamentale: que pourrai-je offrir ? Il est difficile d’y répondre puisqu’elle demande à l’officier de se situer par rapport aux entreprises qu’il connaît encore mal. Son premier mouvement est généralement de douter qu’il ait de grandes possibilités d’être utile. Les anciens officiers reconvertis témoignent que ces possibilités existent. Il lui faut donc développer ses points forts qui résultent d’une expérience, d’une formation, d’une aptitude ou d’un goût particulier. Il est souhaitable qu’une telle préparation s’étale au moins sur un an. Elle n’est pas facile parce qu’elle doit être menée concurremment avec les activités militaires et qu’il y correspond par définition deux états d’esprit différents. Elle peut demander un effort important alors que la décision définitive de départ n’est pas encore prise. Il faut se dire qu’il y a un intérêt immédiat à tirer de ce complément de culture et peut-être une utilisation pratique ultérieure. II est toujours souhaitable de commencer le plus tôt possible sa préparation. Ce qu’il est possible de faire en une année ne permet pas de développer une compétence véritable mais sera suffisant pour rendre plus profitable l’enseignement ultérieur des stages organisés. Si, à ce stade, s’offrait déjà une occasion d’emploi, ou de stage à titre personnel, l’employeur ne manquerait pas d’être sensible à des efforts qui témoignent qu’il n’a pas en face de lui un retraité en quête de sinécure mais un cadre animé de la volonté de réussir. Si les circonstances permettent de bénéficier d’un certain recul on doit d’abord se perfectionner dans une langue
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étrangère, l’anglais de préférence. Il faudrait pouvoir inscrire « Anglais courant » (et/ou Allemand, Espagnol, Portugais ...) sur son curriculum vitae, donc, mettre à profit, dès que possible, tous les moyens pour atteindre et conserver ce niveau. La connaissance d’une langue à un niveau « scolaire » est insuffisante. Parmi les enseignements complémentaires on pourra penser : • au droit (facultés - régime particulier d’études pour les salariés) ; • à la gestion (Institut d’Administration) ; • à l’organisation du travail, la gestion immobilière et autres enseignements dispensés au Conservatoire National des Arts et Métiers, par exemple, • à des cours de perfectionnement dans une spécialité utilisable dans le civil : par exemple informatique ou comptabilité. Par ailleurs des contacts avec le milieu civil peuvent fournir l’occasion de nouer des relations qui pourront, un jour, se montrer utiles. L’officier doit bien savoir que dès l’instant où il aura quitté l’uniforme, beaucoup de ses anciennes relations prendront, probablement, un caractère différent. Concernant les officiers de réserve leur efficacité en matière d’aide à l’emploi peut être importante lorsqu’un réseau permanent d’amitiés et de relations a pu être tissé entre les officiers de réserve, les anciens officiers d’active résidant sur place et les officiers en activité. Enfin une connaissance précise des fonctions de l’entreprise est indispensable. C’est le rôle du stage de reconversion de dispenser ces connaissances. Mais le volume des matières à étudier est important et il vaut mieux disposer au départ de bases solides. Elles seront encore plus nécessaires si le candidat a l’occasion d’un accès direct à l’entreprise sans stage préalable. Il est bien normal que le candidat à la reconversion ressente le besoin de conseils. L’Épaulette est là pour vous guider vers les meilleurs spécialistes. Général (2s) Olivier Rostain
> « Sacoche » une manifestation nouvelle de l’exigence de solidarité qui marque l’action de L’Épaulette ’ Épaulette met en place un disposi-
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tif pour appuyer ses adhérents qui « basculent » dans la vie active civile. Solidarité Active Concernant les Officiers Confrontés au Hasard de l’Emploi Le dispositif « SACOCHE » s’adresse aux membres qui sont en situation de questionnement au regard de leur insertion ou de leur retour dans la vie professionnelle civile. Son objectif principal est de proposer un appui à partir de conseils, de témoignages et d’aides techniques. Dans certains cas le développement de cette aide peut aller plus loin et même déboucher sur une sorte de tutorat qui accompagne le membre jusqu’à son insertion dans son nouveau milieu professionnel. Le principe de « SACOCHE » est simple : L’Épaulette met en relation l’Officier Demandeur d’Appui (ODA) avec un Membre Appui Terrain (MAT). Les MAT, volontaires pour se consacrer à leurs camarades, sont préalablement choisis pour la richesse et la variété que représentent leurs parcours de transition, leurs expériences professionnelles, leur répartition socioprofessionnelle, statutaire et géographique. Le recul qu’ils peuvent avoir sur le processus de reconversion et leur perception de l’ensemble des volets de ces questions sont des atouts majeurs du succès de la démarche. La pertinence de la démarche repose donc sur l’adéquation de la mise en relation entre ODA et MAT. « SACOCHE » n’est pas en contradiction avec les dispositions réglementaires, la chaîne reconversion et ses organismes : il les complète et s’inscrit dans la mise à profit de l’expérience particulière de ceux qui ont vécu le processus de « bascule », avec ses difficultés, ses errements, ses difficultés et aussi ses succès. L’originalité de « SACOCHE » réside dans deux caractéristiques : • Personnalisation. La mise en
relation ciblée est le seul mode d’action. Réalisée exclusivement au cas par cas, (en fonction des situations identifiées par les caractéristiques militaires, le milieu socio professionnel visé, le stade dans le processus de reconversion), elle garantit à la fois l’opportunité, la proximité, l’attention optimale et la confidentialité. • Caractère informel. Démarche non contractuelle, elle n’est formalisée par aucun engagement (sans préjuger de ceux que pourraient arranger directement entre eux MAT et ODA). Aucune obligation de résultat n’étant demandée par l’Epaulette, MAT et ODA ont le libre choix du niveau d’objectif qu’ils veulent atteindre ensemble. La seule contrainte voulue par le dispositif reste l’obligation morale de loyauté des membres, au double titre de leur état d’officier et de leur qualité d’adhérent de L’Épaulette. Comment bénéficier de « SACOCHE » ? Contactez L’Épaulette, en laissant vos coordonnées. Le « pilote » de l’action « SACOCHE », désigné par le Président, ou le DAF, vous contactera directement. Quelles conditions doivent être remplies ? l’ODA doit être membre adhérent de l’Epaulette au moment de sa mise en relation avec le MAT choisi, et potentiellement en situation de fin d’activité. Plus d’info ? : prochainement disponible sur le site internet, puis par les correspondants de formation. Enfin une information détaillée sera réalisée par courriel par le « pilote » en début de démarche d’ODA. « SACOCHE » est une manifestation nouvelle de l’exigence de solidarité qui marque l’action de L’Épaulette. Colonel (er) Christian Max Promotion Capitaine Cazaux L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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MARIAGES > RALPH, fils du Lieutenant-colonel Jean-Marc GALLANDT (INF-EMIAGénéral Brosset-73/74) et de Madame, avec Mademoiselle Delphine LEPOITTEVIN le 25 octobre 2008 à Mutzig. > ANTOINE, fils du Général François GAUDY (CS-EMIA-Connétable Du Guesclin-66/67) et de Madame, avec Mademoiselle Laetitia CALON, le 18 avril 2009 à Excideuil. I > L’Épaulette adresse ses meilleurs vœux de bonheur aux jeunes mariés.
(INF-EMIA-Capitaine Cazaux-74/75) et de Madame, au foyer de Laurent et Morgane CHIAVERINI, le 25 juin 2008. > NOELYNE, premier petit-enfant du Lieutenant-colonel Patrice BENDIYAN (MAT-Ceux de Luang Prabang-74/76), président du groupement du Lot, et de Madame, au foyer de Nicolas et Aurélie, le 24 septembre 2008 à Lambres-lesDouai.
> STANISLAS, quatrième petit-enfant du Colonel Michel LANGERON (GND-EMIA-Connétable Du Guesclin66/67) et de Madame, au foyer de Monsieur et Madame DEHAYE, le 5 octobre 2008 à Brétigny-sur-Orge. > EMILIE, deuxième enfant du Capitaine Renaud CARLIER (CTAOSC), administrateur de L’Epaulette, et de Madame l’Adjudant Gaëtane FLODROPS, le 20 octobre 2008 à Haubourdin.
NAISSANCES > ROMAIN, le 14 janvier 2008 à Aix en Provence, au foyer de Joël et Christelle GENTON et OKSANA, le 28 août 2008 à Pessac, au foyer de Franck et Sylvie WEHRLI, cinquième et sixième petitsenfants du Lieutenant-colonel Maurice GENTON (GEN-EMIA-Aspirant Zirnheld-64/65) et de Madame. > CLÉMENT, neuvième petit-enfant du Colonel Frédéric DUFAY (INF-EMIAGénéral Koenig-70/71), président du groupement du Finistère, et de Madame, et quatrième enfant du Capitaine Guillaume DUFAY (INF-EMIACapitaine Coignet-00/02) et de Madame, le 24 juin 2008 à Guer.
> ÉLÉA, première petite-fille du Lieutenant-colonel René CHIAVERINI
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> LOUIS, onzième enfant du Lieutenant-colonel François RIVET (GND-Bicentenaire-88/91) et de Madame, le 24 octobre 2008 à Nogentsur-Marne, treizième petit-enfant du Colonel Jean RIVET (GND-ESMIALaperrine-57/58) et onzième petitenfant du Colonel Michel MESLIER (Cyr-Ceux de Dien Bien Phu-54/56). > SOIZIC, enfant du Capitaine Grégoire ROCHER (ABC-EMIA-Campagne d’Italie-99/01) et de Madame, le 1er novembre 2008 à Tarbes.
> THIBAULT, neuvième petit-enfant du Général Alain LACORNE (INF-EMIAGénéral Brosset-73/74) et de Madame Pierre-Louis LAVIE DE RANDE, le 7 novembre 2008 à Marseille.
> LOUIS, fils du Chef de bataillon Xavier CHARBONNEL (INF-EMIACadets de Cherchell-94/96) et de Madame le Commandant Isabelle ABADIE (CTA-Lcl Cassaigne-92/93) le 8 novembre 2008 à Paris.
> JEAN-JOËL, fils du Capitaine JeanFrançois PLANTY (EMCTA-Agnès de Nanteuil-02/03) et de Madame, le 18 novembre 2008 à Fresnes.
> MATHIS, premier petit-fils du Colonel Jean CUVELOT (INF-EMIASerment de Koufra-62/63) et de Madame le Lieutenant-colonel Line CUVELOT née LECUYER ( C TA / G S E M - E M C TA - I n t e n d a n t Général Sabourin-78/79) au foyer de leur fille Caroline et de Jean-Philippe ALBA, le 25 novembre 2008 à Puyricard.
> ADRIEN, seizième petit-enfant du Général François GAUDY (CS-EMIAConnétable Du Guesclin-66/67) et de Madame, au foyer de Philippe et Madame GAUDY, le 5 janvier 2009 à Brest. > JULIEN, petit-fils du Capitaine José HOLIN (ART-OAEA-Lieutenant Rusconi-79/80) au foyer de Sébastien HOLIN et Olivia LOUREAU, le 8 janvier 2009 à Nancy.
> LÉANE, deuxième enfant du Chef d’escadron David FLOTAT (GNDEMIA-Général Gandoët-96/98) et de Madame, le 10 février 2009 à Rosnysous-Bois. I
> L’Épaulette adresse ses félicitations aux parents et grands-parents.
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OAEA-62) le 3 novembre 2008 à Ceyzeriat.
> Colonel Léon BOURDON (GENOR-45) le 27 novembre 2008 à Caen.
DÉCÈS > Chef de bataillon Olivier SIMONOT (INF-ESMIA-Extrême-Orient-50/52) le 17 avril 2007 à Bretteville L’Orgueilleuse. > Chef d’escadrons Jean ROLANDGOSSELIN (ABC-OR-45) le 9 janvier 2008 à Saint Julien l’Ars.
> Madame Renée GRANGIER, épouse du Lieutenant-colonel Louis GRANGIER (CTA Santé-Varsovie-39), le 10 avril 2008 à Reims. > Chef d’escadron Maurice POCHARD (TRN-OAEA-60) le 6 juin 2008 à Marseille. > Colonel Claude LISSANDRE (GENESMIA-Maréchal de Lattre-51/52) le 20 juin 2008 à Angers.
> Colonel Denis GIRARD (TDM- promotion Marchand), beau-père du Commissaire-Colonel Gaston FONTAINE (CAT-ESMIA-Extrême-Orient50/52), décédé le 26 juillet 2008 à Blérancourt, à la veille de ses 100 ans.
> Commandant Gérard PLIQUE (MATOA-59) le 18 septembre 2008 à Champagne.
> Commandant Joseph DESRUE (MATOA-60) le 22 octobre 2008 à Brest.
> Colonel Yves TATIN (TRN-ESMIACeux de Dien Bien Phu-53/54) le 26 octobre 2008 à Joué-les-Tours.
> Colonel Roger CARTOUX (GENESMIA-Amilakvari-54/55), ancien président du groupement de l’Allier, le 27 octobre 2008 à Yzeure. > Capitaine Paul BELLATON (TRN-
> Colonel Pierre DOLLA (GEN-OR45) en décembre 2008 à Nice.
> Chef de bataillon Bernard SCHEURER (INF-ESMIA-Maréchal Bugeaud-59/60) le 6 décembre 2008 à Saint-Jorioz. > Général Jean LAIRÉ (TRNESMIA-Garigliano-49/51) le 4 décembre 2008 à Saint-Avertin. > Lieutenant-colonel André PREYS (INF-ESMIA-Union Française-52/53) le 20 décembre 2008 à Souvigne.
> Général Jacques BOURRY (ABCOR-44), ancien membre du conseil d’administration de L’Épaulette et ancien président du département des Bouches-du-Rhône, le 27 décembre 2008 à Marseille. > Monsieur Denis BRANA, fils du Colonel René BRANA (INF-EMIAVictoire-45) le 13 janvier 2009 à Clamart.
> Lieutenant-colonel Robert PERRET (INF-OR-45) le 14 janvier 2009 à Frozes. > Colonel Roland MORHAIN (INFOR-Weygand-47) le 25 janvier 2009 à Paris.
> Madame LOUVRIER, mère du Colonel Jean-François LOUVRIER (ART-EMIA-Général Marceau-72/73), président des groupements des Landes et des Pyrénées Atlantiques, le 3 février 2009.
> Colonel Claude PRÉVOST (CTA/CA-OA-61) le 3 mars 2009 à Sainte-Croix de Quintillargues. I > L’Épaulette adresse ses sincères condoléances aux familles.
AVANCEMENT J.O. du 4 décembre 2008 Décret du 2 décembre 2008 portant nomination et promotion dans l’armée active ARMÉE DE TERRE OFFICIERS DE CARRIÈRE Corps des officiers des armes Au grade de colonel Pour prendre rang du 1er octobre 2008 > les lieutenants-colonels : Philippe TROISTORFF (TDM/ABC) – Christophe FOLLET (TDM). Au grade de commandant A compter du 1er mars 2008 > le commandant sous contrat : Hervé ILDISS (ART). Pour prendre rang du 1er octobre 2008 > les capitaines : Bernard GAILLOT (INF) – Thierry MICHEL (MAT) – Sven MEIC (ABC) – Ronan LAHUEC (ABC) – Patrick PIZON (TDM/INF) Thomas de RIOLS de FONCLARE (INF) – Michel BOUTELOUP (TRN) – L’Épaulette n° 167 • avril 2009 •
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Alexandre NOEL (INF) – David GUENANTEN (GEN) – Charles-Henri MATHOT (ABC) – Pierre-Norbert ANSSEAU (INF) – Philippe LAURENTIE (ABC) – Pascal NOEL (MAT) – Mickaël BRIOLLAIS (MAT) – Pierre MICHON (ART) – Josselin de METZ (INF) – Jérôme RZEPKA (MAT) – Christophe MASSE (ABC) – Renaud COLOMBET (TRS) – Stéphane CAUDÉRAN (GEN) – Jean-Claude Y BIOH KNUL (TRS) – Ronan QUINIOU (GEN) – Alain BESSON (MAT) – Pierre-Henri NUTTIN (MAT) – Thierry LONGUET (INF) – FrançoisXavier DUPILLE (INF) – Stéphane FONTAINE (INF) – Thierry SOURD (INF). - Vincent MONFRIN (MAT) – Gaëtan METRAS (MAT) – Hervé OLDRA (ABC) – Nicolas JAMES (INF) – Charles de CHILLAZ (TDM/INF) – Jean-Christophe OTT (INF) – Régis BASTIE (TRS) – Mickaël DUPUIS (TRS) – Pierre-Henri BERTIN (GEN) – Laurent BANSEPT (INF) – Arnaud Le SEGRETAIN du PATIS (GEN) – Gilles HUSSON (TRS). Corps technique et administratif de l’armée de terre Au grade de commandant Pour prendre rang du 1er août 2008 > les capitaines : Marc-Emmanuel PRIVAT – Christophe RENAULT. Pour prendre rang du 1er décembre 2008 > le capitaine sous contrat : Patrick FOLIO. OFFICIERS SOUS CONTRAT Corps des officiers des armes Au grade de commandant
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Pour prendre rang du 1er décembre 2008 > le capitaine David HAUBOIS (INF). Corps technique et administratif de l’armée de terre Au grade de capitaine Pour prendre rang du 1er décembre 2008 > les lieutenants : Philippe AGEZ – Alexandre-Richard KOHN – Mylène VINCENT
> M. le général de brigade Hervé GIAUME. J.O. du 27 janvier 2009 Décret du 22 janvier 2009 portant promotion et nomination dans la 1ère et la 2ème section d’officiers généraux ARMÉE DE TERRE Art. 2 – Est nommé dans la 2ème section des officiers généraux de l’armée de terre : Au grade de général de brigade
Au grade de lieutenant
Pour prendre rang du 1er février 2009
Pour prendre rang du 1er décembre 2008
> M. le colonel de l’arme blindée cavalerie Bruno de CASTELBAJAC
> les sous-lieutenants : Hélène DEWALLY – Yann GARTNER –Alexis LIMONET – Cyril DURUPT – Alice MELARD – Cédric LIGEONNET – Boris PRATTE – Claire LOMBARDI. J.O. du 23 décembre 2008 Décret du 19 décembre 2008
Le Commandant Benoît JEANNE a été nommé au grade de lieutenant-colonel dans la réserve citoyenne du service de santé des armées (OCTASSA) le 8 octobre 2008. I
portant maintien dans l’emploi, élévation aux rang et appellation de général de corps d’armée, promotion et nomination dans la 1ère et la 2ème section et affectation d’officiers généraux ARMÉE DE TERRE Art. 4 – Est promu dans la 1ère section des officiers généraux de l’armée de terre, avec maintien dans ses fonctions : Au grade de général de division Pour prendre rang du 1er février 2009
DÉCORATIONS ORDRE NATIONAL DU MÉRITE J.O. du 7 novembre 2008 Décret du 5 novembre 2008 portant promotion et nomination
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Au grade de commandeur CONTRÔLE GÉNÉRAL DES ARMÉES > Contrôleur général des armées Gérard BONNARDOT. ARMÉE DE TERRE > Général de brigade François LE JARIEL DES CHATELETS. Au grade d’officier GENDARMERIE NATIONALE > Colonel Géry PLANE – Colonel Jean-Michel VANDENBERGHE. ARMÉE DE TERRE > LCL François BORDIER (ABC) LCL Philippe BOUINIERE (GEN) – COL Willy BRUCKER (INF) – CNE Olivier COUSSEMACQ (TDM) – LCL Jean-Claude FROIDEVAL (TRS) – LCL Jean-Marie PICHOURON (TDM) – LCL Eric RICHARD (GEN) – LCL Jean-François RINALDI (ABC) – LCL Philippe TROISTORFF (TDM) – GBR François VAQUIER (ART) – COL Pascal VIGNERON (INF). Au grade de chevalier GENDARMERIE NATIONALE > CEN Benoît CHAUVIN – CEN Frédéric MADELÉNAT – CEN JeanPierre REYNAUD – CEN Gil ROCHETEAU. ARMÉE DE TERRE > CNE Philippe ARZEL (GSEM) – LCL Jean-Philippe BALCEROWIAK
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(ART) – LCL Patrick BALLOIS (ART) – LCL Pascal BARROIS (INF) – CEN Christophe BEAUMONT (ART) – CBA Jean-Philippe BERARD (TRS) – CNE Alain BESSON (MAT) – CNE Jean-Louis BILETTA (TRS) – CNE Christian BOURGEOIS (GSEM) – LCL Eric BRIOT (ART) – CNE Patrice CLÉRO (TDM) – LCL Laurent COLCOMBET (MAT) – LCL Régis de CONIAC (INF) – CNE Lancelot DAMPIERRE (INF) – LCL Blandine DAOULAS épouse SORBA (ART) – CBA Thierry DEHECQ (GEN) – CDT Christian DEVERRIERE (GSEM) – LCL Laurent DEVROUE (ART) – CBA Didier DUGUÉ (INF) – CBA Thierry DUSSUTOUR (TRS) – CNE Ange-Marie ESPINOSA (INF) – CES Louis GIRAUD (ABC) – CDT Philippe GRUDET (GSEM) – CNE Jean-Luc GUERARD (TRN) – LCL Laurent GUILLON (CS) – LCL François HERBOURG (ART) – CEN Eric JALABERT (ART) – CBA Brice KROELL (GEN) – CES Romuald KULIG (ABC) – LCL Franck LANGLET (INF) – CNE Pascal LAPIERRE (ABC) – CNE Hugues LATOURNERIE (INF) – LCL Jean LENOIR (INF) – CNE Thierry MARIEN (TDM) – CEN Philippe MAZY (ART) – CNE Sven MEIC (ABC) – CNE David MICHEL (INF) – CNE Eric MOISSENET (TRN) – CEN Rémy ONIMUS (ART) – CDT Denis PERBAL (CAT) – CDT Philippe PICQUE (GEN) – CNE Bruno PORWOL (TRS) – CEN Olivier REINBOLD (TRN) – LCL Didier ROUX (GEN) – CNE Jérôme RZEPKA (MAT) – CNE Guy-Pierre SEGUI (TDM) – CDT Christophe SIMON (GEN) – LCL Patrick TALHOUËT (ART) – LCL Jérôme THEUERKAUFF (MAT) – LCL Jérôme THIEBAUT (TRN) – CEN Jacques VAGANAY (ART). SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉES > CDT Bertrand SCHWOB.
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Militaires appartenant à l’armée active
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Militaires n’appartenant pas à l’armée active Au grade de commandeur ARMÉE DE TERRE > LCL Hélion de CASTELLANE (ABC) – COL Jean-Paul GODFROY (GEN) – COL Christophe LE DU (TRN). Au grade d’officier ARMÉE DE TERRE > COL François JOURDAN (TDM). I
SUCCÈS J.O. du 16 octobre 2008 Arrêté du 16 septembre 2008 portant attribution du brevet technique d’études militaires de la gendarmerie A compter du 1er novembre 2008 > CEN Georges FOURCADE – CEN Frédéric MADELÉNAT – CEN Laurent MAUMY-CAUVIN – CEN Jean-François MOREL. J.O. du 28 novembre 2008 Arrêté du 20 novembre 2008 portant attribution du brevet
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technique d’études militaires supérieures Est attribué, avec effet rétroactif, à compter du 1er novembre 2007, aux officiers de la 120ème promotion du cours supérieur d’état-major : ARMÉE DE TERRE Corps des officiers des armes > LCL Charles VINOT-PRÉFONTAINE (ABC). Est attribué, à compter du 1er novembre 2008, aux officiers de la 121ème promotion du cours supérieur d’état-major : ARMÉE DE TERRE Corps des officiers des armes > CBA Rémy CAZENAVE-LAVIE (INF) – CES Benoît CHAMBERLAND (ABC) – CEN Hilaire COURAU (ART) – CES Emmanuel DOSSEUR (ABC) – CBA Gabriel FOISEL (GEN).
> LCL Fabien CUISINIER (ART) – LCL Jean-Luc DELBECQ (TRS) – LCL Henri GIRAULT (INF) – LCL Daniel LOMBARD (INF) – LCL Eric MERCK (ART) – LCL Serge RÉGNIER (TRN). Corps des officiers du cadre spécial > LCL (TA) Christian BARTHLEN (INF). J.O. du 19 février 2009 Arrêté du 6 janvier 2009 portant attribution du brevet d’études militaires supérieures Est attribué, à compter du 1er août 2008, aux officiers de la 15ème promotion du collège interarmées de défense :
NOUVELLE ADRESSE ? Nous vous remercions de nous signaler votre changement d’adresse en cas de mutation. Tous les ans, plus de 1000 revues ne parviennent pas à leurs destinataires et sont imprimées en pure perte. Merci
ARMÉE DE TERRE > CBA Gérald BOUTOLLEAU (GEN) – CEN Jean-François CUIGNET (TRN) – CES Hervé de SOLAGES (ABC) – CNE (TA) Stéphane FONTAINE (INF) – CEN Stéphane LESCOFFIT (TRN) – CDT Philippe MOISAN (GSEM/TRS) – CBA Stéphane USÉO (TDM/INF). I > L’Épaulette adresse ses félicitations aux lauréats.
ÉTHIQUE ÉDITORIALE ’Épaulette à pour principe d’agir avec un Lneutralité esprit de discipline, de loyauté et de stricte politique et religieuse. L’éventuelle publication, dans la revue, d’un texte qui n’obéirait pas à ce principe, sans que lui soit jointe une explication appropriée, relèverait d’une inattention de la rédaction qu’il conviendrait de lui signaler sans délai. I
J.O. du 13 février 2009 Arrêté du 29 janvier 2009 portant attribution du brevet technique option « études administratives militaires supérieures de la gendarmerie » A compter du 1er décembre 2008 > COL Philippe MICHOU – COL Géry PLANE. portant attribution du brevet technique d’études militaires générales A compter du 1er décembre 2008
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DÉONTOLOGIE
’agissant des « articles signés » S adressés au sécrétariat du siège social de l’association, et destinés à la
publication de la revue L’Épaulette soit par courrier, ou par courrier électronique à l’adresse : <lepaulette@wanadoo.fr> Eu égard à la ligne éditoriale de la rédaction, la direction de la publication décline toutes responsablilités quant au sens déontologique des articles qui lui
sont adressés et destinés à être publiés dans la rubrique « Tribune libre ». La direction de la publication met en garde les futurs auteurs de ces articles. « Cette responsabilité engage seuls les signataires de leurs articles » sur le plan déontologique, comme devant des poursuites éventuelles. Merci de bien vouloir le prendre en compte lors de la rédaction de vos futurs articles. I
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BIBLIOGRAPHIE LIEUTENANT EN PAYS THAÏ INDOCHINE 1950 – 1954 MÉMOIRES par Alexandre Le Merre Ce livre est le témoignage, souvent drôle, parfois émouvant, d’un jeune officier engagé dans un conflit loin de chez lui. C’est aussi un formidable « journal de bord » de la vie au quotidien d’un officier français en poste au cœur du Pays Thaï. Une vie au milieu de ses partisans et supplétifs, loin de tout : de sa hiérarchie, d’un ravitaillement aérien aléatoire, à la merci du Vietminh qui tente d’infiltrer le pays. Au contact des populations locales, de leurs coutumes, le lieutenant Le Merre décrit, au fil de ces chroniques, avec beaucoup d’humour et un sens aigu de l’observation, ce que fut son expérience de chef de poste… Jusqu’au 18 novembre 1952, où, sous la pression du Vietminh, le poste de Bay Lay succombe sous l’assaut de cinq bataillons viets. Après une défense acharnée, à bout de munitions, le lieutenant Le Merre est capturé. Après une marche épuisante vers le Nord-Est du Tonkin, il rejoint le tristement célèbre Camp n° 1 où sont internés les officiers français. Il y passera 22 mois d’une éprouvante captivité où les séances d’endoctrinement et les privations de toutes sortes n’entameront jamais son optimisme naturel, avant de retrouver la liberté, en septembre 1954, et rejoindre enfin la Métropole. pages – Format : Prix : 25 € franco Indo Editions
CAHIER DE LA RÉFLEXION DOCTRINALE TÉMOIGNAGES NOUS AVONS PACIFIÉ TAZALT Journal de marche d’un officier parachutiste.
Par Jean-Yves Alquier Préface du Général de corps d’armée Bruno DARY, Gouverneur militaire de
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Missile sol-air « Histoire du HAWK, missile moyenne portée, dans l’armée de terre française » Sous la direction de Philippe Dentinger Président du groupement des départements du Var et des Alpes maritimes, le LcL (er) Philippe Dentinger a effectué toute sa carrière débutée en 1969 dans ce système d’armes comme sous officier lancement et adjoint à l’officier de tir tout d'abord. A l’issue du PPEMIA (1975-1977) et de l’EMIA (promotion lieutenant Chézeau 77-78), il revient tout naturellement vers cette arme en servant successivement aux 402 et 403e régiments d’artillerie stationnés à Châlons et à Chaumont. Il y tiendra toutes les fonctions dans ce système : chef de section, officier de tir puis commandant d’unité et assurera à cette occasion la mise en place d’une batterie HAWK au sein du dispositif Epervier au Tchad en 1986. Après quatre années au bureau sol air du Commandement de la Doctrine et de l’Entraînement (94-98), il revient au 402 en qualité de commandant en second avant de se voir confier en 2001 la direction de la division sol air puis des systèmes d'armes à l’école d'application de l’artillerie. Avec le soutien de l’Association des amis du musée de l’Artillerie et le musée de l’Artillerie. Ouvrage format 14,8 x 21 - 192 pages Code article : 8012590 Z ISBN N° 978 2 7025 1105 3 Prix public : 26 € - Franco de port : 30 €
LE CAMBODGE : LA DÉCOMPOSITION ! Des analogies entre Pol Pot et… Hitler Par René-Pierre COSTA Aussi ambitieux et entêtés, Hitler et Pol Pot étaient intimement persuadés que la condition humaine pouvait être modifiée par l’idéologie raciste que chacun avait respectivement forgée à cette intention machiavélique. Aussi chacun poursuivit-il, sans fin et sans états d’âme, son obsession : Hitler s’acharna à bâtir le Grand Reich fondé sur l’hégémonie de la race aryenne germanique tandis que Pol Pot s’acharna de son côté à restaurer la grandeur historique de la race Khmère. Pour ce faire, le dictateur nazi voulut détruire tous les Juifs d’Europe tandis que le tyran khmer communiste voulut exterminer tous les Vietnamiens de souche vivant au Cambodge. Pour l’un comme pour l’autre, l’objectif final justifiait l’ampleur des crimes et génocides qu’ils faisaient commettre par leurs troupes, S.S. et Khmers rouges. En s’effondrant sous le poids de la défaite militaire, chacune des deux dictatures offrit au monde le spectacle apocalyptique d’un amoncellement de ruines et de millions de morts. Ce fut l’ultime analogie entre ces deux régimes totalitaires ! Prix 07 € Editions Presses du Midi - 121 avenue D’Orient, 83100 TOULON
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Paris, commandant la région terre Ilede-France, commandant organique terre de l’outre-mer et de l’étranger. La dislocation du mur de Berlin, voici presque vingt ans et celle du Rideau de Fer qui suivit peu après ont entraîné la dissolution du Pacte de Varsovie, qui avait menacé l’Europe occidentale durant une génération. Pour la première fois de son histoire, la France n’avait plus de menace à proximité de ses frontières et voyait s’éloigner le spectre de la Guerre froide ; mais l’éloignement d’une guerre totale, telle qu’elle en avait vécue à deux reprises au XXè siècle, ne signifiait point la « fin de l’histoire », comme d’aucuns avaient pu l’annoncer, mais l’apparition, ou plutôt la réapparition d’une forme de guerre un moment oubliée, le conflit. Selon une grille de lecture militaire et sans tenir compte de la phase préliminaire qui consiste à chercher à prévenir une crise pressentie, ces conflits peuvent se décomposer en trois phases : l’intervention, la stabilisation et la normalisation. Or aujourd’hui, toutes les armées occidentales, et la nôtre ne fait pas exception, font face aux mêmes difficultés pour sortir de la crise, ce qui explique, au moins en partie, leur durée. 224 pages Format : 21 x 14,8 Centre de Doctrine d’Emploi des Forces
UN EMPIRE CONVOITÉ LE MAROC ET « LES PUISSANCES » DE 711 À 1942 (2° édition)
par Philippe Marchat L’ouvrage est consacré aux relations que l’Empire chérifien a entretenues, treize siècles durant, avec « les Puissances » - terme cher aux chancelleries, il débute par un bref rappel d’une histoire longue et fort troublée qui aide à mieux comprendre la suite. La grave crise internationale provoquée par les convoitises exté-
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840 pages – 13 iconographies Format : 15,5 x 23,5, à la française Prix : 43,51 € franco de port Muller édition – BP 122 – 92134 ISSY-LES-MOULINEAUX CEDEX
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L’EAU. UN BIEN ? UN DROIT ? Tensions et opportunités par Alexandre Taithe L’eau, dans des pays ou les effets de la pénurie sont plus criant, devient un facteur d’instabilité sociale et politique (précarisation dans les campagnes, effets sur l’exode rural, sur la santé des populations, multiplication de conflits entre utilisateurs et entre catégories d’usagers, différends transfrontaliers…) À cela s’ajoutent, à l’occasion de conflits locaux ou de débats internationaux, d’intenses questionnements d’ordres éthique et économique, qui portent sur l’opportunité de la participation du privé à la fourniture de services essentiels, sur la gratuité (virtuelle…) de l’eau, sa commercialisation, sur la reconnaissance d’un droit de l’homme à l’eau. Cependant, ces enjeux ne découleraient-ils pas d’un même phénomène : l’affirmation croissante de la dimension économique de l’eau ? Si le caractère économique de la ressouce s’intensifie, celui-ci n’est qu’une composante de l’eau, parallèlement à ses dimensions sociale et environnementale. Un nouvel équilibre entre les différentes valeurs de l’eau reste alors à trouver. Car au-delà de défis concrets (sanitaire, alimentaire…) et de solutions techniques, il s’agit de redéfinir les compromis sociaux qui premettront une gestion durable, et perçue comme équitable, de la ressource. Alexandre Taithe est chargé de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Politiste et juriste de formation, Alexandre Taithe travaille sur les politiques de l’eau, les régimes de propriété de la ressource, sa qualification et sa tarification. Ses recherches portent également sur le changement climatique. Ouvrage format 14,8 x 22 - 224 pages Stratégie et prospéctive Délégation aux Affaires Stratégiques (DAS) - UNICOMM ISBN N° 978 2-911436-38-3
IL Y A LA LÉGION Mémoires Par Pierre CHARTON
ARMÉ POUR LA VIE De Chemillé à l’enfer de Dak Doa Indochine 1953 - 1954 Mémoires d’André BOISSINOT Préface du Général Yves de Sesmaisons Ce livre retrace la vie tumultueuse et bien remplie d’un homme entré dès l’âge de 15 ans dans la Résistance et qui décida de poursuivre une carrière militaire en intégrant l’Ecole militaire de Saint-Cyr Coëtquidan. Affecté à la
186 pages Format : 15,50 x 24 – Prix 25,00 € Indo Editions – 61 rue de Maubeuge – 75009 PARIS
Le colonel Pierre Charton est sorti de Saint-cyr en 1925. Il a servi à la Légion Etrangère de 1928 à 1954. Il a participé à la conquête du Maroc, à la Seconde Guerre Mondiale et enfin à la campagne d’Indochine de 1946 à 1950. Fait prisonnier par le Vietminh, le 7 octobre 1950, il fut libéré le 5 septembre 1954. Dans son précédent ouvrage : « RC 4, la tragédie de Cao Bang », le colonel Charton y évoquait cette terrible bataille perdue et sa captivité chez les Viets. Dans ce livre intitulé : « Il y a la Légion… » (Titre inspiré d’une citation du colonel de Corta qui disait : - Il y a la Légion et puis il n’y a rien, ou du moins il y a le reste, et le reste c’est de la merde…), il nous promène de souvenirs en anecdotes vécues au cours de ses vingt-six années de Légion Etrangère. Ce livre est un témoignage sur la période s’étendant de 1928 à 1954. Il ressuscite pour nous quelques figures de proue de la vieille Légion Etrangère. 256 pages Format : 15,50 x 24 – Prix 25,00 € Indo Editions – 61 rue de Maubeuge – 75009 PARIS
1ère 1/2 Brigade de Commandos Coloniaux Parachutistes implantée à Vannes-Meucon, il se porte volontaire pour combattre en Corée, sous l’égide de l’ONU. En 1953, il rejoint l’Indochine et poursuit le combat au sein du prestigieux Groupe Mobile 100 (GM 100), en participant aux opérations d’An Son en limite de la Plaine des Jones puis, dans le cadre de l’opération « Atlante », aux nombreux combats sur les Hauts-Plateaux d’Annam. Le 17 février 1954, à la veille de l’attaque, il rejoint le poste de Dak Doa et ses 70 défenseurs. Ils subissent l’assaut de 10 000 combattants Vietminh. La bataille durera plus de dix heures… Alors que les combats s’engagent au corps à corps dans l’enceinte même du poste, il réclame par radio, le pilonnage de ses propres positions par l’artillerie amie. Blessé à deux reprises à court de munitions, il est fait prisonnier avec les quelques survivants du poste submergé. Après une marche longue de 1200 km, il rejoint le Camp LA 2 où il subit les conditions inhumaines de captivité imposées par le Vietminh. Libéré un mois après l’Armistice, il pèse tout juste 38 kg pour 1,80 mètre… En 1997, à l’occasion d’un voyage touristique au Vietnam et afin de « boucler la boucle », il retourne sur les lieux de la bataille et retrouve les quelques vestiges du poste de Dak Doa situé dans une zone interdite, ce qui lui vaudra des démêlés avec la police vietnamienne…
BIBLIOGRAPHIE
rieures conduit, au début du siècle dernier, à de laborieuses négociations qui aboutissent à doter le Maroc d’un double protectorat français et espagnol, et la ville de Tanger d’un « statut international » resté unique. Ces évènements sont décrits à partir des études effectuées par le père de l’auteur, diplomate qui, comme conseiller du gouvernement chérifien, fut notamment chargé de la liaison quotidienne entre le Résident général et le Sultan Mohamed V. Puis les archives du Quai d’Orsay font revivre ce qu’ont été, tant les relations internationales que la vie quotidienne entre juin 1940 et novembre 1942, date du débarquement américain qui ouvre pour le Maroc une ère nouvelle. Ces divers éléments historiques s’accompagnent, pour en rendre la lecture plus vivante et attrayante, d’une iconographie ainsi que d’anecdotes et de commentaires de l’auteur.
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UNE JEUNESSE A LA GUERRE D’ALGÉRIE Témoignage Par Daniel Tremblay Pierre, Jacques, Mohamed, André, Jean, Daniel… Beaucoup de récits retracent cette guerre d’Algérie. Mais tout n’a pas été dit, les inventaires de cette tragédie ne sont pas complets, il reste beaucoup de choses, de faits, de drames à conter. Ce livre est un témoignage pour comprendre l’Algérie, ce beau pays, comprendre pourquoi ce drame national, ces milliers de victimes, blessées à jamais dans leur chair, leur âme. Aujourd’hui le temps, avec son effet •••
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BIBLIOGRAPHIE Soldats du siècle ••• dévastateur, agit sur les témoins des drames vécus. Ils disparaissent du banquet de la vie, et il est grand temps avant de tourner la page des témoins de laisser place à l’Histoire. Ce récit de ces pages apporte un autre éclairage sur la guerre d’Algérie. Ce qu’était l’armée, la rigueur, les rapports, les ordres, la peur de chaque jour, l’éloignement des familles, la nostalgie de son pays. Que ces témoignages restent gravés dans la mémoire des générations futures pour qu’enfants et petitsenfants sachent et se souviennent de ce qu’est un devoir accompli. 234 pages Prix 17 € Editions Baudelaire - 11 cours Vitton – 69452 Lyon Cedex 06
SANS BLESSURES APPARENTES De Jean-Paul Mari Comment affronter l’épouvante, par un des plus grands reporters français. Depuis trente ans, Jean-Paul Mari a couvert toutes les guerres du globe. Il a parcouru les champs de bataille, de l’Irak au Rwanda, du Moyen-Orient à la Bosnie, au Sierra Leone, en Somalie, au Sri Lanka. Il a rencontré des héros et des assassins, il a vu des massacres, des villages brûlés, des enfants égorgés dans leur école, des civils découpés devant leur maison. Les plus grandes peurs comme les courages les plus admirables ont passé sous ses yeux. Il raconte. Que peut-ont faire de la douleur de la guerre ? Cette question obsédante, il l’a posée à des médecins qui tentent de rendre à la vie ceux qui ont vu la mort et s’en sont sortis « sans blessures apparentes ». Ceux-là ont vécu un moment d’effroi indicible, une rencontre avec la mort sous des formes diverses : une odeur, un regard, un cri, une vision insoutenable. Après quoi ils se sentent morts bien qu’ils soient vivants. Ils ne font plus partie de ce monde, ils peuvent devenir fous. Des milliers d’anonymes, mais aussi des écrivains, des peintres, des cinéastes ont subi et décrit cette expérience ultime. L’auteur aussi a vu la mort en face. Le premier mérite de Jean-Paul Mari
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Avant-propos de Michel ANFROL (ancien journaliste à l’ORTF). Parmi les témoignages, citons ceux du général Maurice SCHMITT (ancien CEMA et ancien gouverneur des Invalides) et du général Jean-Claude LAFOURCADE (ancien COFAT ). Qu’ils aient été à Verdun ou dans quelque désert de Lybie ou d’ailleurs, qu’ils aient vécu l’enfer de Cassino, de Dien Bien Phu ou les affrontements plus sournois du Constantinois ou des Aurès, qu’ils se soient interposés au Liban, en Afrique ou dans les Balkans, tous « Soldats dans le siècle » ils ont su s’élever au niveau de l’histoire de France dans ce qu’elle a de méritoire. Ce sont eux que transcendent deux ouvrages de prestige, grâce au concours de nombreuses associations patriotiques et aux témoignages d’acteurs particulièrement valeureux. Les textes sont enrichis de nombreuses illustrations originales. Édition : Art et Lumière Diffuseur : Club français des Bibliophiles Adresse : 79 avenue La-Bruyère, 94400 Vitry-sur-Seine Contact : Jacques QUENTIN (06 10 22 26 95 ou 01 55 53 52 00) soldatsdanslesiecle@neuf.fr Prix : Souscription nationale - Exemplaires numérotés et nominatifs
est d’avoir affronté l’épouvante pour en témoigner. Le second, probablement plus grand encore, est d’avoir enquêté, réfléchi, analysé. Il n’a pas voulu que restent enfouis l’horreur et les traumatismes. Il a choisi d’écrire pour sortir de ces ténèbres-là et affirmer que la vie peut être la plus forte. Biographie Grand reporteur au Nouvel observateur depuis vingt-cinq ans, Jean-Paul Mari a publié cinq livres traitant des drames humains dans les différents conflits internationaux. Il a reçu le prix Albert-Londres (1987), le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre (1997-1998), le prix Louis-Hachette (2001). Il est l’auteur des Carnets de Bagdad et de La Nuit algérienne (prix Méditerranée 2002). Editions Robert Laffont Parution : 9 octobre 2008 Format : 135x215 mm, 306 pages, 20 € ISBN : 978-2-221-10731-7
La 31e promotion de l’École militaire du corps technique et admmistratif est honorée de vous présenter son livre Ce livre retrace la genèse et les évolutions de la vie et des traditions de notre école.
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Cette histoire riche en évènements, en traditions, nécessitait l’édition d’un ouvrage, d’un repère pour ses élèves, une retrospective qui ranimera les souvenirs de tous ses anciens. Forte de ces 30 années d’existence, elle a connu des évolutions significatives, tant dans son organisation que dans sa scolarité. C’est Ie fruit du travail et de l’engagement des promotions précédentes que nous avons souhaité reunir dans ce livre, afin que certains évènements et traditions antérieurs ne tombent définitivement dans l’oubli. Vous y retrouverez dans une première partie, un historique « VAUBAN » sur l’EMCTA, de sa création en 1977 jusqu’a nos jours, soulignant les évolutions et traditions liées à cette écoles. Tous les élèves qui se sont succédés ont contribué à batir Ie patrimoine identitaire de notre école, et nous avons souhaité mettre, dans une seconde partie, un répertoire de chacune des promotions avec l’historique du parrain de promotion. • Pour l’acquisition de ce livre, il vous sera demandé d’envoyer votre commande à :
EMCTA Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan 56381 GUER CEDEX et d’y joindre un chèque a l’ordre de la 32e promotion, d’un montant de 10 euros si vous avez une adresse militaire ou 15 euros si cette adresse est civile.
ENTRE GUERRES ET PAIX ! Témoignages et fragments de vie d’une promotion de Saint-Cyriens Par la Promotion du Lieutenant-colonel JEANPIERRE Préface du Président Valéry GISCARD D’ESTAING Eté 1962. La guerre d’Algérie prend fin. L’Empire colonial français disparaît. Au même moment, les cinq cents saint-cyriens de la Promotion « Lieutenant-colonel Jeanpierre » sortent d’Ecole. Pour eux, dont la vocation est souvent née dans la rumeur des combats d’Indochine et d’Algérie, les portes de l’aventure semblent se refermer. Et pourtant, leur parcours ne sera pas banal. Découvrez leur histoire : comment ces soldats de la guerre froide contribueront à assurer la paix sur notre continent mais aussi à travers le monde ; comment, engagés dans les opérations internationales de maintien de la paix, ils connaîtront de drôles de guerres ; comment, enfin, officiers d’une armée de conscription, ils deviendront les artisans de l’armée professionnelle. Cinquante ans après, ils témoignent. Mémoire collective d’une promotion de saint-cyriens, Entre Guerres et Paix retrace, en filigrane, plus de quarante ans de l’histoire de l’Armée de Terre au cours de la deuxième partie du XXe siècle. 628 pages Format : 300 x 240 – Prix 70,50 € port compris. Editions L’Esprit du Livre. Commandes à adresser à Philippe Coeffet, président de l’Association de la promotion LCL Jeanpierre – 6, rue du pont Guilhemery – 31500 Toulouse. Tèl. : 05 61 34 22 48 – email : philippe.coeffet@free.fr
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BULLETIN D’ADHÉSION À L’ÉPAULETTE NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénoms : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sexe : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Né (e) le : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Célibataire - Marié (e) - Concubin (e) - Divorcé (e) - Pacsé (e) - Veuf (ve)* Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code Postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Numéro de téléphone : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Courriel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Situation militaire : Active – Retraite* Affectation : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Grade : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Année du grade :
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Année de nomination sous-lieutenant d’active : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Arme ou Service : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Origine : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . École d’officiers d’origine : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nom de Promotion : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Diplôme militaire le plus élevé : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Décorations : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cotisations : Général et Colonel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 euros Lt-colonel et Commandant : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45,5 euros Officier subalterne : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 euros Elève en 1ère année : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Gratuit Conjoint d’adhérent décédé : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 euros Je souhaite adhérer à L’Épaulette et je joins au présent bulletin un chèque de euros (C.C.P. : 295-97 B PARIS). Pour les cotisations ultérieures, j’opte pour le prélèvement automatique et je joins ma demande : OUI - NON* L’ÉPAULETTE - Case N°115 - Fort Neuf de Vincennes - Cours des Maréchaux - 75614 Paris Cédex 12 Fait à .................................................................................. le ............................................................................................. Signature : * Rayer les mentions inutiles
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