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www.epaulette.org
L’Epaulette Revue de l’association des officiers de recrutement interne et sous-contrat
N°170 - Avril 2010
Le travail pour loi, l’honneur comme guide
Dossier :
L’État, la Nation le Soldat
Page 16
Vie d’officier : Page 40 Hommage au chef d’escadron honoraire René Pierre Costa
Libres propos : Page 42 Environnement et défaitisme
Le Politique et l’Officier : quelle relation ? Pages 16-17 « Adaptons la formation des officiers ! » Page 31
Actualités militaires :
Sainte-Genevière, allocution du GA Jacques Mignaux Page 34 Éditorial du président le général (2s) Jean-François Delochre Page 2
Journée nationale du samedi 6 février 2010 Encart central 12 pages Page 32
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SOMMAIRE 2 Le travail pour loi, l’honneur comme guide.
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24 Ce numéro comprend un encart central de 12 pages « Procès-Verbal de la Journée nationale du samedi 6 février 2010 » inséré entre les pages 32-33.
ÉDITORIAL -
N° 170 AVRIL 2010
En couverture
L’officier, l’ambition et les plafonds de verre par le GBR (2s) Jean-François Delochre. > P 3 - Nominations : les généraux Giaume et Baptiste obtiennent une étoile supplémentaire. Ouverture de l’AG : procès-verbal de la journée nationale du samedi 6 février 2010 > + encart P. 32 > P 4 - Extraits de l’intervention France-Otan-PESD, de M. Yves Fromion, député du Cher, aux autorités lors de l’assemblée générale de L’Épaulette, le samedi 6 février 2010. > P 6 - Allocution du général d’armée Elrick Irastorza chef d’état-major de l’armée de Terre à l’assemblée générale de L’Épaulette, le samedi 6 février 2010. > P 9 - Intervention du général de division Jean-Yves Saffray, représentant le directeur général de la gendarmerie devant l’assemblée générale de L’Épaulette, le samedi 6 février 2010. > P 12 - Lettre du président de L’Épaulette au CEMAT. > P 13 - Lettre de réponse du CEMAT. > P 14 - Les vœux de l’AG de L’Épaulette au MINDEF. > P 15 - Lettre de réponse du CEMAT.
LE DOSSIER -
En couverture - L’État, la Nation, le Soldat.
> P 16 - Le Politique et l’Officier : quelle relation ?, par le GDI (2s) Daniel Brûlé. > P 18 - Qu’est-ce qu’être militaire en 2010 ?, par le Colonel Bruno Mignot. > P 20 - De la place des valeurs militaires au sein de la société civile : le citoyen, le soldat et l’individu à l’heure de la professionnalisation des armées, par le Commissaire capitaine Romain Petit. > P 23 - Une éthique militaire pour un monde meilleur, par le général d’armée (2s) Jean-René Bachelet.
ACTUALITÉS MILITAIRES
> P 24 - Mémoire. Hommage de la Nation à Philipe Seguin (biographie). > P 25 - Biographie. Hommage au Lieutenant colonel Fabrice Roullier. > P 25 - Hommage au Caporal chef Enguerrand Libaert du 13e BCA de Chambéry. > P 34 - Allocution du général de corps d’armée Jacques Mignaux à l’occasion de la Sainte-Geneviève 2009. > P 36 - Discours Sainte-Geneviève 2009 du président du comité d’entente. > P 37 - Célébration du 2S aux écoles de Saint-Cyr Coëtquidan le 28 novembre 2009. > P 41 - Hommage aux gendarmes morts en service. > P 44 - Nominations : les généraux Puga et de Villiers obtiennent une cinquième étoile. > P 44 - La Force de Gendarmerie Européenne en Afghanistan. > P 45 - Enquête 2009-2010 - Objectifs statutaires de L’Épaulette. > Relance de L’Épaulette. > P 47 - Bienvenue aux OSC/P - P comme pilotes, par le général Yann Pertuisel commandant l’EALAT. > P 48 - Le prix « Armées et Défense » 2009 a été décerné au LCL (H) Armand Bénésis de Rotrou.
>
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TRIBUNE LIBRE
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VIE D’OFFICIER
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VIE PRATIQUE
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VIE DE L’ÉPAULETTE
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CARNET
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BIBLIOGRAPHIE
> P 26 > P 29 > P 31 > P 42 -
Impression de Kaboul par le colonel Michel Goya. Une autre facette de la communication opérationnelle, par le Capitaine Tillette de Clermont Tonnerre. « Adaptons la formation des officiers ! » par le CBA Arnaud de Richoufftz. LIBRES PROPOS - Écologie. Environnement et défaitisme, par le Général (2s) Serge Douceret.
> P 40 - Hommage au chef d’escadron honoraire René Pierre Costa, prix de L’Épaulette 2010.
> P 48 - Le droit à pension de réversion des officiers. > P 49 - Le droit à pension de retraite des officiers sous contrat (OSC).
• GROUPEMENTS DÉPARTEMENTAUX ET PROMOTIONS : > P 50 - Groupement Dordogne : compte rendu du 7 mai 2009. - Groupement 66 et de l’Aude. > P 51 - > Groupement 87 Haute-Vienne. > P 52 - Groupement 51 - de la Marne - CR de l’AG départementale du 11 février 2010 à Suippes. > P 53 - Groupement des Pyrénées Orientales 66 - Journée dép. du 17 février 2010. > P 54 - La promotion Serment de Koufra. > P 54 - Journée calédonienne aux antipodes. > P 55 - Journée de L’Épaulette du 28 mai 2009 à Nancy en Meurthe & Moselle. En couverture n°170 : Dossier / L’État, la Nation, le Soldat CCH Christophe Fiard/Dicod Michel Guillon - Droits réservés/L’Épaulette
> P 56 - Mariages. - Naissances. - Adoption. - Décès. - > P 57 - Mesures nominatives. - > P 59 - Décorations. - Succès.
Nos sélections livres…
Issue de la Versaillaise, reconnue d’utilité publique le 23 février 1924 - Président fondateur : Général de corps d’armée Paul Gandoët, Présidents d’honneur : Général de corps d’armée (2s) Norbert Molinier, Président national : (1988-1993) - Général de corps d’armée (2s) Jean-Louis Roué, Président national (1993-1997) - Général (2s) Claude Sabouret, Président national (1997-2000), Général (2s) Jean-Pierre Drouard, Président national (2000 à 2005) - Général de division (2s) Daniel Brûlé (Président national (2005 à 2009) - Président national : Général (2s) Jean-François Delochre - La revue L’Épaulette est publiée par la mutuelle du même nom. - Crédits photos : DR L’Épaulette - Conception et réalisation : Michel Guillon, Impression : R2N Impression, 40, rue des vignobles 78400 Chatou Tél.: 01 39 57 00 23 - Dépôt légal : n°35254 - Directeur de la publication : Général (2s) Jean-François Delochre Rédacteur en chef (par intérim) - Directeur administratif et financier : Général (2s) Alain Bourdenet - Siège social : Fort Neuf de Vincennes - Cours des Maréchaux - Adresse postale : Case n°115 - Fort Neuf de Vincennes - Cours des Maréchaux 75614 PARIS Cedex 12 - Tél. : 01 41 93 35 35 - Fax : 01 41 93 34 86 - E-mail : lepaulette@wanadoo.fr - Site Internet : http://www.epaulette.org - Intitulé du CCP : L’Épaulette n° 295-97 B Paris.
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ÉDITORIAL L’officier, l’ambition et les plafonds de verre
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Général (2s) JeanFrançois Delochre Président national de L’Épaulette
« L’ambition donne la volonté et la force qui permettent de s’élever. Rappelons-nous la belle devise de Saint-Maixent : « S’élever par l’effort ».
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permettant peu l’anticipation du fait de leur transparence relative et qui mettent à rude épreuve les volontés insuffisamment affirmées. Les plafonds de verre1. J’ai emprunté ce terme à une conversation récente avec des responsables d’une grande entreprise internationale. Outre son caractère poétique, je trouve qu’il décrit avec une force particulière certaines mesures d’accompagnement des nouveaux parcours professionnels mis en œuvre (quand il ne s’agit pas des parcours professionnels euxmêmes). Insidieuses car peu visibles jusqu’au moment où on s'y trouve confronté, ces mesures viendront encore compliquer le labyrinthe des cursus, multipliant les culs-de-sacs, réduisant les sorties. En morcelant nos parcours elles menacent notre cohésion. Cette évolution, vous la présentez, voire la ressentez déjà. Ce sentiment, partagé par nombre d’officiers de nos origines que je rencontre, est à l’origine des vœux adressés, notamment au Ministre, au lendemain de l’Assemblée générale de février. Vous en trouverez le texte dans cette revue. Lisez-le. Exprimez-vous. N’oubliez pas cependant que nos objectifs restent la cohésion du corps des officiers, son unité dans les épreuves et pas la lutte des classes ! GBR (2S) Jean-François Delochre, Président national de L’Épaulette 1 Vous noterez que dans l’illustration le plafond de verre est étoilé… Ce n’est donc bien qu’une image de la réalité !
Comment aller au delà du « plafond de verre » (XVIe siècle).
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oyez rassuré, je n’ai ni le talent ni la vocation de fabuliste. De plus mon sujet n’a rien d’une fable. Cette revue fait une large place à notre dernière Assemblée générale. Elle aborde aussi, dans son dossier, la place de l’officier dans notre société contemporaine. Les orientations et le contenu de la première visent à valoriser la seconde. Ces deux volets ne sont donc pas déconnectés. L'officier. Officier nous le sommes tous devenus par envie, certains diront par vocation. Cette envie s’est forgée au fil du temps. Dès la vie « civile » pour les uns, choix qui s’est imposé lors des premiers pas dans le « métier » pour d’autres, résultat d’un plus long mûrissement enfin, pour quelques uns d’entre nous. On pourrait penser que cette variété est source de différences. Pourtant, malgré ces parcours différents, je vois une majorité d’hommes et de femmes simples, guidés par le sens du service, l’esprit de corps et l’acceptation de sacrifices… qui peuvent parfois être suprêmes. Ces mots ne sont pas des mots creux pour eux. Ce sont de vraies références dont la somme créée leur identité. Elles constituent une réalité qui les fait parfois vivre en dehors de l’air du temps. Être officier n’est pas un « travail » banal. Mais cet engagement là, ils le connaissent bien, ils en sont fiers et l’assument à ce jour sans compter, par conviction, mais aussi avec une part légitime d’ambition. L’ambition. Ce mot n’est ni vulgaire ni méprisable. Tout dépend de la cause qu’il sert. L’ambition donne la volonté et la force qui permettent de s’élever. Vous trouverez dans le dossier de cette revue certains des repères exigeants qui font la grandeur du métier d'officier. Rappelons-nous à cet instant la belle devise de Saint-Maixent : « S’élever par l’effort ». Des obstacles existent. Et alors ? Avec « Le travail pour loi… » ! Ces obstacles là, qui jalonnent naturellement toute vie d'homme et de femme, nous savons les affronter, souvent les surmonter. En revanche, se multiplient aujourd’hui des « plafonds de verre »,
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> Nominations Le travail pour loi, l’honneur comme guide.
Les généraux Giaume et Baptiste obtiennent une étoile supplémentaire Biographie du général de corps d’armée Giaume
Biographie du général de division Baptiste
M. BOUFFET / DICOD
Le général de division Christian, Henri, Bernard Baptiste est né le 20 mars 1954 à Cholon. Il est marié et père de deux enfants. D’origine EMIA, il entre en service en 1975 et choisit l’infanterie à la sortie de l’Ecole militaire interarmes. Il rejoint l’école d’application de l’infanterie de Montpellier en 1980, avant d’être affecté au 6ème régiment parachutiste d’infanterie de marine de Mont-deMarsan. Promu capitaine en 1985, il effectue son temps de commandement d’unité au 8ème régiment parachutiste d’infanterie de marine de Castres. En 1990 il est désigné, dans le cadre l’Assistance militaire technique, pour effectuer un séjour au Togo comme conseiller technique du commandement, au cours duquel il est promu chef de bataillon.A son retour en métropole, en 1992, il est muté à l’école d’application de l’infanterie pour commander le groupe d’officiers stagiaires d’active. En 1994 il est admis au cours supérieur d’état-major, comme stagiaire de la 108ème promotion, puis au collège interarmées de défense (3ème promotion). En 1997, à l’issue de sa formation militaire supérieure il rejoint le Service d’information et de relations publiques des armées comme adjoint au chef de service et, après avoir effectué une mission extérieure en Ex-Yougoslavie, il devient chef du centre opérationnel militaire de la presse internationale de défense. En 1998, il est nommé chef du département « médias » de la Délégation à l’information et à la communication de la Défense. Puis il est désigné pour commander le 33ème régiment d’infanterie de marine à Fort de France, dont il sera le chef de corps de 1999 à 2001. Son temps de commandement terminé, il est muté, en 2001, à l’état-major des armées en qualité de conseiller communication du CEMA. En 2004, il rejoint l’ambassade de France en Israël, à Tel Aviv, comme attaché de défense. Nommé général de brigade en 2007, il est affecté au ministère de la Défense au poste d’adjoint au délégué à l’information et à la communication de la Défense. Il est promu au grade de général de division en 2010 et maintenu dans sa fonction. Le général de division Christian, Henri, Bernard Baptiste est Officier de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du mérite. Il détient la Croix de la valeur militaire avec une citation à l’ordre du régiment. La Rédaction
PHOTOS MICHEL GUILLON-L’ÉPAULETTE
ADC BRUNO BIASUTTO / DICOD
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Le général de corps d’armée Hervé Thierry Giaume est né le 18 février 1954 à Constance. Il est marié et père de quatre enfants. D’origine EMIA, il choisit l’arme de l’artillerie à la sortie de l’Ecole militaire interarmes et rejoint l’école d’application de l’artillerie de Draguignan. Il est affecté au 11ème régiment d’artillerie d’Offenbourg l’année suivante. Promu capitaine en 1984, il effectue son temps de commandement d’unité élémentaire au 8ème régiment d’artillerie de Commercy. En 1988, il est muté à l’école d’application du train à Tours en qualité d’instructeur artillerie. Promu chef d’escadron en 1989, il est admis à l’Ecole supérieure de guerre, en 1991, comme stagiaire de la 105ème promotion. En 1993 il est nommé lieutenant-colonel et il rejoint le bureau « planification finances » de l’EMAT où il est chargé du budget de fonctionnement. De 1997 à 1999, il commande le 32ème régiment d’artillerie d’Haguenau et accède au grade de colonel durant cette période. A l’issue de son temps de chef de corps, il retourne à l’EMAT comme chef de la Mission d’audit financier des formations de l’armée de Terre. En 2000, il est muté à l’Inspection de l’armée de terre, en qualité d’officier expert à la cellule budget-MAFFAT. En 2003, il est désigné comme adjoint au sous-directeur des dépenses ordinaires de la Direction des affaires financières, poste qu’il occupe jusqu’en 2006. Il est nommé général de brigade à cette date. Après une courte période où il est chargé de mission à l’état-major des armées, il est affecté à la cellule « opérations » du Commandement des forces logistiques terrestres puis il rejoint l’EMA comme adjoint au major général des armées, chef de la division « études et stratégie militaire » en 2007 puis chef de la division « études-synthèsesmanagement » en 2008. Il est promu général de division en 2009 et exerce la fonction d’inspecteur des forces en opérations et de la défense du territoire. En 2010, il est nommé inspecteur des armées et élevé au rang de général de corps d’armée. Le général de corps d’armée Hervé Thierry Giaume est chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’Ordre national du mérite. La Rédaction
Le général Jean-François Delochre déclare ouverte l’assemblée générale.
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L
assemblée générale de L’Épaulette s’est tenue le samedi 6 février 2010 à l’École militaire, sous la présidence du général (2S) Jean-François Delochre, président national. Le président ouvre la séance à 9h30. Après la présentation de l’ordre du jour, il est rendu hommage aux disparus. Le président du bureau de vote annonce que le quorum est atteint et que l’assemblée générale peut délibérer valablement.
>>> Lire notre encart central 12 pages inséré entre les pages 32-33. PROCÈS VERBAL DÉTAILLÉ DE LA JOURNÉE NATIONALE DU SAMEDI 6 FÉVRIER 2010 >>>
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ALLOCUTION-AG
En couverture
MICHEL GUILLON / LÉPAULETTE
Extraits de l’intervention de M. Yves Fromion, député du
M. Yves Fromion, député du Cher, membre de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale.
«
En avril 2009, lors du sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, organisé à Strasbourg-Kehl, le Président de la République a décidé que la France reprendrait sa place au sein des structures de l’Alliance, exception faite pour le comité des plans nucléaires. Voici de larges extraits du propos tenu sur ce sujet par M. Yves Fromion, Député du Cher, membre de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, à l’occasion de la tribune « La défense européenne et les défis à relever pour sa mise en œuvre sous les aspects national et interallié » qu’il a présidée à l’Ecole militaire lors de la journée nationale de L’Épaulette, le 6 février dernier, et qui était animée par M. Didier François journaliste à Europe 1.
Le concept stratégique de l’Alliance tend « n décidant de reprendre toute sa place au sein de à répondre à la l’OTAN la France s’est assignée des objectifs préglobalisation cis : des enjeux Tout d’abord, peser et influer, en étant présent là où stratégiques et les décisions qui engagent potentiellement la vie de nos des menaces. soldats sont prises, en participant aux mécanismes de
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décision de l’Alliance atlantique qui est historiquement, politiquement, diplomatiquement et militairement notre Alliance. Elle constitue un des aspects centraux de notre politique de défense. Il s’agit également de mettre nos actes en conformité avec les faits puisque nous participons en réalité à toutes les opérations de l’Alliance. Construire, ensuite, en développant la défense européenne dans la continuité du travail déjà accompli (développement de structures et capacités opérationnelles, mise en place d’opérations extérieures, développement d’une doctrine, …) et en participant à la nécessaire rénovation de l’Alliance et au processus de transformation dans le cadre d’un monde multipolaire, tout en garantissant notre sécurité en toute indépendance et dans le respect de notre souveraineté. Obtenir, enfin, un nouveau partage des postes à responsabilité au sein du commandement intégré conforme à l’ampleur de nos engagements et à notre statut de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. La France a obtenu le commandement stratégique de la transformation avec à sa tête le Général Abrial. La participation à la rénovation et au processus de transformation de l’Alliance dans le cadre d’un monde multipolaire et le développement de la défense européenne dans le prolongement du travail déjà
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accompli sont les deux objectifs qui me paraissent devoir retenir notre attention. Les deux derniers concepts stratégiques datent de 1991 puis de 1999. Dans le concept stratégique de 1991 la sécurité des pays membres demeurait l’objectif fondamental de l’OTAN mais allait de pair avec l’obligation spécifique d’œuvrer en vue d’améliorer et d’étendre la sécurité dans l’intérêt de l’ensemble de l’Europe au moyen de partenariats et de la coopération avec les anciens adversaires. Les années qui suivirent furent marquées par : • 1994 : création du partenariat pour la paix : Autriche, Finlande, Irlande, Suède, Balkans, Géorgie, Ukraine, Caucase du Sud, Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan, Russie, • 1994 : Dialogue méditerranéen : Algérie, Egypte, Israël, Jordanie, Maroc, Mauritanie, Tunisie, • 1995 : conflit en Bosnie, • 1998: Saint Malo, • 1999 : Kosovo. Avec le Concept stratégique 1999, les alliés s’engagent, au-delà de leur défense commune, à garantir la paix et la stabilité de l’ensemble de la Région EuroAtlantique à partir : • d’une approche large de la sécurité englobant des moyens politiques, économiques, sociaux et environnementaux, ainsi que les questions de défense concernant l’Alliance ; • d‘un engagement ferme à l’égard des relations transatlantiques ; • du maintien des capacités militaires de l’Alliance pour garantir l’efficacité des opérations militaires, • du développement de capacités européennes au sein de l’Alliance ; • du maintien de structures et de procédures appropriées de prévention des conflits et de gestion des crises ; • de la mise en place de partenariats efficaces avec des pays non membres de l’OTAN, sur la base de la coopération et du dialogue ; • de l’élargissement de l’Alliance et de l’adoption d’une politique de la porte ouverte à l’intention des nouveaux membres potentiels ; • de la poursuite des efforts en vue de parvenir à des accords de grande portée dans les domaines de la maîtrise des armements, du désarmement et de la non-prolifération. • du maintien de structures et de la procédure appropriées de prévention des conflits et de gestion des crises. Le concept stratégique de l’Alliance tend à répondre à la globalisation des enjeux stratégiques et des menaces. Il est sans doute aussi révélateur de la dynamique de puissance des USA « en charge des affaires du monde », qui pousse « au large » l’ensemble de l’Alliance. L’attentat du 11 septembre 2001 contre les USA fait-il écho à cette évolution ? On constate que depuis l’effondrement de l’URSS, l’OTAN n’a cessé d’étendre son champ d’action.
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La tribune : FRANCE-OTAN-PESD
L’Irak puis l’Afghanistan confirment bien que l’Atlantique Nord « ne forme qu’un avec toutes les mers du globe ». Dès lors l’Alliance doit s’interroger sur ses objectifs : • Force de maintien de l’ordre planétaire ? • Bras armé de l’ONU ? • Repli sur les fondamentaux de l’Alliance ? • Structure civilo-militaire chargée de la prévention des tensions ?
Évolution de la politique européenne de sécurité et de défense
Dans le même temps, comment a évolué la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) ? C’est parce que notre pays ne pouvait pas se tenir en dehors de la réflexion existentielle avec laquelle l’OTAN et le monde ont rendez-vous, qu’il était indispensable qu’il reprenne toute sa place dans l’Alliance. A la France maintenant de tenir cette place en s’en donnant les moyens. S’en donner les moyens c’est pour la France contribuer à faire émerger une « Europe puissante » dotée des moyens de défense adéquats. La PESD est une dynamique chaotique mais effective comme l’attestent les évènements majeurs survenus dans ce domaine ces dernières années : • 1992 : Traité de Maastricht, c’est la mise en place d’une politique étrangère et de sécurité commune (PESC), Missions de Petersberg ; • 1998 : sommet franco-britannique de SaintMalo, OCCAR et LOI ; • 1999 : création de la PESD, partie intégrante de la PESC, les accords de Berlin (mise à disposition des moyens de l’Alliance, sous direction UE), accords d’Helsinski : objectifs globaux militaires de l’UE, COPS,CMUE, EMUE ; • 2000 : transfert des moyens de l’UEO à l’Union Européenne ; • 2002 : Sommet de Prague et Berlin plus (droit de tirage sur les moyens de l’Alliance sans participation de cette dernière) ; • 2003 : L’UE adopte une stratégie européenne de sécurité. Opérations UE en Macédoine et au Congo ; • 2004 : Bosnie Herzégovine. Création de l’AED ; • 2005 : Le Soudan ; • 2008 : Le Kosovo. Coopération AED-OCCAR ; • 2010 : le traité de Lisbonne.
L’émergence de la PESD et de la Coopération structurée permanente (CSP)
• En dix ans la PESD a accompli des efforts constants et enregistré des avancées non négligeables. Mais au-delà des multiples embuches qui ont freiné la progression de l’Europe de la défense il faut constater que la position française par rapport à l’OTAN restait difficilement compréhensible pour beaucoup de nos
partenaires, notamment chez nos alliés issus du Pacte de Varsovie. La volonté française de construire une Europe de la défense était perçue comme destinée à créer une concurrence à l’OTAN, d’où leurs réticences à soutenir ce projet majeur de l’Union. La réintégration de la France dans le commandement de l’OTAN, au moment où le traité de Lisbonne peut enfin entrer en application, ouvre une perspective majeure à la PESD par la mise en œuvre de la Coopération Structurée Permanente (CSP).
Quel est l’apport de la Coopération Structurée Permanente ?
La Coopération Structurée Permanente est d’abord une base institutionnelle communautaire permettant de fonder la défense européenne conformément aux objectifs de la PESD. Elle n’est ni une alternative à l’OTAN ni antagoniste avec l’Alliance. Elle vise à la constitution d’un pilier européen au sein de l’OTAN doté d’une grande autonomie de décision et d’action pour répondre aux objectifs de la PESD. La CSP s’adresse aux pays de l’Union qui consentent à amplifier leur effort en matière de défense et elle peut être mise en œuvre dès l’entrée en application du Traité de Lisbonne. C’est une structure ouverte dans laquelle les membres de l’Union peuvent s’incrémenter dans le temps. La CSP est dotée d’une gouvernance particulière et ses membres sont en relation avec le Haut-représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et de défense, avec pour contrepartie l’absence de financement communautaire. De manière inclusive ou exclusive, elle intervient dans la définition des critères d’adhésion des Etats membres, procède au développement des capacités de défense et à l’interopérabilité des forces multinationales par le biais des principaux programmes européens d’équipement, de l’activité de l’Agence européenne de défense, de la recherche, de l’acquisition et de l’armement.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Cher, aux autorités lors de l’assemblée du 6 février 2010
« La participation à la rénovation et au processus de transformation de l’Alliance dans le cadre d’un monde multipolaire et le développement de la défense européenne dans le prolongement du travail déjà accompli sont les deux objectifs qui me paraissent devoir retenir notre attention.
La France, dont l’effort de défense ne représente que 1,7/1,8 % de son PIB ne pouvait prendre le risque d’une marginalisation suicidaire dans l’espace européen. Son retour dans le commandement intégré de l’OTAN lui offre une double opportunité : • Contribuer à l’élaboration du concept stratégique d’une Alliance en expansion ; • donner une impulsion décisive à la PESD- CSP, rendue possible par la dynamique expansionniste de l’Alliance et celle du traité de Lisbonne. I
Yves Fromion, député du Cher, membre de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale.
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ALLOCUTION-AG Allocution du général d’armée Elrick Irastorza à l’assemblée générale de L’Épaulette, le same
MICHEL GUILLON-L’ÉPAULETTE
Messieurs les officiers généraux Mes chers camarades, En préambule, je voudrais remercier le général Delochre de son invitation.
« Le général d’armée Elrick Irastorza lors de son allocution.
Sur tous les théâtres, nous avons de bons soldats, bien commandés, bien équipés, qui reconnaissent eux-mêmes être bien préparés et ne manquer de rien.
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otre armée de Terre a absolument besoin d’un lien étroit avec les associations partageant ses valeurs, et je me félicite de l’appui apporté par L’Épaulette en période d’engagement opérationnel soutenu et de transformation, de son soutien indéfectible dans les épreuves parfois dramatiques que nous traversons, je pense à la mort récente au combat du LCL Fabrice Roullier et de deux sous-officiers. Il est donc important que vous suiviez les évolutions de l’armée de Terre et son actualité, permettez moi donc de commencer par vous faire un bref tour d’horizon. La transformation de l’armée de Terre a d’ailleurs un lien direct avec la question de la défense européenne. En effet, il y a des convergences de vues entre l’armée de Terre française et les autres armées de Terre européennes sur la nature des menaces, et depuis 20 ans, nous ne comptons plus les engagements opérationnels communs. Nous partageons aussi avec elles la conduite d’un certain nombre de chantiers, dont celui des transformations internes que je vais maintenant évoquer pour ce qui concerne notre armée de Terre.
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2010 est pour l’armée de Terre l’année pivot de sa transformation Elle verra en effet le champ de ses actions s’articuler désormais en un triptyque mission-hommes-équipements, reposant sur un socle d’administration générale et de soutien commun qui sera assuré par des prestataires de services, interarmées pour la plupart.
Sur le volet central, celui des missions, nous poursuivons avec acharnement nos efforts pour permettre à nos soldats engagés en opérations de remplir au mieux leurs missions. Evoluant dans un cadre espace-temps-ressourcescapacités dans lequel s’inscrivent ses engagements actuels, l’armée de Terre est en mesure de remplir le contrat opérationnel maximal (30+10+5) défini par le Livre Blanc, • sans bouleversements ni déstructurations en termes d’effectifs, car elle dispose des ressources humaines strictement nécessaires, • au terme d’un processus de remontée en puissance pour une partie des équipements et des muni-
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tions. Avec 2 500 hommes désengagés des théâtres en 2009 (RCI, Tchad, Kosovo), l’armée de Terre est actuellement sur un « point bas » avec 7 700 hommes en OPEX, 4 100 en MCD, (soit avec un total inférieur à 12 000 hommes, moins que la seule division Daguet), 700 en MISSINT et 6 500 en posture d’alerte. J’estime donc qu’elle est en mesure de tenir dans la durée et sans aucune difficulté un rythme de projection instantanée de 14-15 000 hommes, renforcement des forces de présence et de souveraineté compris, à l’instar des Britanniques. Elle est aujourd’hui clairement une armée employée, qui combat régulièrement, notamment aux côtés de l’armée afghane. Sur tous les théâtres, nous avons de bons soldats, bien commandés, bien équipés, qui reconnaissent eux-mêmes être bien préparés et ne manquer de rien. Ils s’engagent avec courage et professionnalisme, en allant au bout de leur engagement au service de notre pays, nous rappelant ainsi que lorsque l’on a choisi ce métier, on n’en choisit plus ensuite les missions. Ils montrent aussi que nous exerçons un métier à nul autre pareil, que le fait d’armes n’est pas un fait divers, comme l’a rappelé le président de la République lors de ses vœux aux armées à Vannes. Il faut d’ailleurs se souvenir des raisons qui ont entraîné la professionnalisation : • l’incapacité à participer à un juste niveau aux opérations de la 1re Guerre du Golfe (la Division Daguet alignait péniblement 12 500 hommes) ; • la volonté d’atténuer la charge émotionnelle provoquée par la perte de soldats du contingent au cours d’opérations menées loin du sanctuaire national (attentat du Drakkar au Liban en 1983). Nous avons désormais de bonnes unités professionnelles et de bons soldats de métier. Sur le deuxième attendu, les évolutions ne sont pas tout à fait produites comme escomptées. Une constante heureuse qui a survécu à la conscription est que la vie du soldat de métier a conservé le même prix que celle du conscrit. • En revanche, nous sommes passés de l’acceptation du sacrifice patriotique – vertu portée par la conscription – au refus de la perte au combat, désormais vécue comme un accident du travail qu’il convient non seulement d’expliquer mais surtout de justifier. • Le fait d’armes apparaît comme un fait divers, entraînant la recherche d’une responsabilité de « l’employeur », et donc à l’irruption du fait judiciaire dans la conduite tactique des opérations, sphère de l’incerti-
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tude et du danger. Cette judiciarisation est désormais un fait, dont nous ne devons pas avoir peur tant que nous exerçons les diligences normales de notre métier (article 16 du SGM). Néanmoins, nous encourons un risque réel d’inhibition individuelle dont la somme pourrait mener à la paralysie collective de nos armées. Pour parer ce risque, nous devons : • Etre parfaitement clairs sur les règles, du recrutement à la fin de carrière. On ne doit pas venir et rester chez nous en ignorant que ce métier « exige en toute circonstance esprit de sacrifice, pouvant aller jusqu’au sacrifice suprême» (article 1 du SGM). • Former sans relâche nos cadres, en école bien sûr, mais surtout de manière continue dans les unités et les EM. • Renforcer l’esprit de corps au sein de nos unités, en prenant soin de l’élargir plus qu’actuellement aux familles. Votre aide dans ce domaine est plus que bienvenue. • Bien évidemment, poursuivre nos efforts financiers, humains, matériels, tendus vers l’engagement opérationnel. Nos soldats et nos unités suivent une PREPAOPS bien charpentée, et articulée en 4 niveaux successifs : formation initiale, maîtrise des missions communes de l’armée de Terre, maîtrise des savoirfaire de métier et interarmes, mise en condition avant la projection, par essence différenciée suivant le théâtre d’opérations. En toute logique, l’armée de Terre fait effort sur les OPEX et joue la bascule des efforts en équipements et préparation opérationnelle, dont toutes les unités bénéficient par le jeu des rotations sur les théâtres. Le débat sur une armée à deux vitesses n’a pas de sens, nous n’en sommes plus aux temps de la FAR et du Corps Blindé Mécanisé. Sur le 2e volet du triptyque, les hommes, 2010 doit être l’année du virage vers plus de maturité professionnelle. En quelques mots, je voudrais d’abord rappeler les caractéristiques de notre armée de Terre. Elle est composée à 72% de contractuels, ce qui lui est dicté par l’obligation de jeunesse de ses soldats. Cette obligation de jeunesse conduit à un volume de recrutement annuel de 14 000 soldats, soit un rythme de turn-over du personnel encore trop rapide. Elle est enfin un escalier social indiscutable, dans lequel 67% des officiers de carrière sont issus du recrutement interne, plus 55% provenant du corps des sous-officiers, et dans lequel plus de 50% des sous-officiers sont issus des EVAT. Mon objectif est de passer d’une gestion collective normée à la gestion individuelle au mérite.
Pour les EVAT, il s’agit de rendre de la perspective professionnelle. Cela veut-dire : • mieux former (les CFIM), • supprimer les barrières technocratiques aux renouvellements de contrats en ne retenant plus que 5 conditions : > vouloir servir, > savoir servir (irréprochabilité du comportement), > pouvoir le tenir physiquement, > pouvoir le tenir techniquement. > pourvoir un poste existant. • responsabiliser et considérer davantage au quotidien, • mieux promouvoir en passant rapidement à plus de 55% de semi-directs et de rang et en amorçant le recrutement officiers. Pour les sous-officiers, il s’agit avec la rénovation du BSTAT de privilégier les acquis de l’expérience opérationnelle. Pour les officiers, il s’agit de clarifier les parcours professionnels. La voie EMS2 reste bien sûr accessible aux officiers de recrutement semi-direct, et donc l’accès au grade de colonel pour les brevetés voire le généralat pour les meilleurs. En fait, il s’agit pour l’armée de Terre de faire sienne la devise de l’ENSOA « s’élever par l’effort ».
Sur le volet équipement : nous devons poursuivre le renouvellement à peine entamé, le 3e cycle d’ampleur depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. 2009 a été une bonne année en termes de commandes et de livraisons et le débat sur notre sous-équipement – individuel notamment – est provisoirement derrière nous. 2010 devrait nous voir poursuivre sur cette voie, qu’il s’agisse des programmes majeurs ou des urgences opérationnelles. En 2010, l’armée de Terre a pour priorité le lancement du VBMR. Ce successeur de notre bon vieux VAB surexploité est l’urgence absolue des prochaines années. Elle a deux préoccupations constantes : • concilier préparation du long terme et réponse aux urgences du moment, sans sacrifier l’un à l’autre. Nous devons donc concevoir les équipements futurs prévus pour durer comme des matériels basiques offrant de fortes possibilités d’évolution dans les domaines de l’électronique, de la protection, de l’armement de bord, voire de la propulsion.
• poursuivre les efforts de maîtrise des coûts de MCO, en menant à bien toutes les réformes visant à regagner des marges de manœuvre au profit des théâtres et de la PREPAOPS. Cette préoccupation est commune à toutes les armées européennes. Quelques mots enfin sur la réorganisation du socle de l’administration générale et des soutiens communs (AGSC). L’armée de Terre est très touchée par cette réforme de l’AGSC qui lui fait abandonner la pratique culturellement bien
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
chef d’état-major de l’armée de Terre edi 6 février 2010
« 2010 doit être l’année du virage vers plus de maturité professionnelle.
ancrée d’autonomie administrative de ses régiments. Mais, pour préserver les capacités opérationnelles dont nous avons besoin, nous ne pouvons plus désormais fonctionner de cette manière. En conséquence, les BdD sont une incontournable nécessité si on veut payer la déflation. A terme, en 2014, la ressource humaine « Terre » sera répartie entre l’armée de Terre « du BOP » (94 000 PM et 9 000 PC) et les grandes entités interar- •••
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Général d’armée Elrick Irastorza
« Si les volontés politiques et militaires sont fortes, elles tiennent aussi compte des réalités du moment.
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mées nouvellement créées (35 000 PM en 2014). Je suis attentif à ce que les parcours professionnels privilégient des premières parties de carrière au sein de l’AdT stricto sensu et ouvrent ensuite des perspectives en interarmées. Il en va de la cohésion et de la cohérence de la collectivité « Terre », notamment parce que COMIAS, SCA, SIMU… fourniront l’AGSC des forces terrestres en OPEX. Il est essentiel que les organisations retenues pour les bases de défense soient connues avant l’été 2010 pour qu’elles puissent être mises en œuvre dès l’été 2011. C’est là le seuil d’acceptabilité des risques. Voici dressé à grands traits ce qui attend l’armée de Terre en 2010.
J’en viens maintenant plus particulièrement à l’armée de Terre et à la défense européenne Comme je l’ai dit en préambule, nous avons des convergences de vue et des chantiers en commun. J’en retiendrai 3. Le premier est le reformatage des outils de défense, chacun regardant ce que fait l’autre. Je l’ai évoqué en ce qui concerne notre armée de Terre. Le second est celui de l’organisation du commandement, son positionnement au sein des structures de commandement de l’OTAN et ses modalités d’emploi. Nous sommes très présents dans ces structures (EMUE, PC opératifs lorsqu’ils sont activés (les OHQ), EUROFOR, CRR-E, BFA), et contribuons aux groupements tactiques 1 500 de l’UE. Ces états-majors sont employés mais il est clair qu’il y a aujourd’hui un nécessaire équilibre à trouver entre ces structures et celles de l’OTAN, afin d’éviter les redondances. Le troisième chantier est celui de la banalisation de la coopération entre les différentes armées européennes et de l’émergence d’une véritable culture, d’une pratique militaire commune. Dans ce domaine, les progrès sont significatifs : passer d’un état-major à l’autre ou d’une école à l’autre est désormais courant, et nous menons des engagements et des préparations opérationnelles communs. Nous entretenons une coopération tous azimuts avec des axes privilégiés : axe franco-britannique, axe franco-italien avec l’étude d’une brigade franco-italienne, axe franco allemand à propos duquel je citerai simplement deux évènements qui en sont emblématiques : • Le 24 novembre 2008, notre chef de l’Etat et la chancelière allemande prenaient la décision de réorganiser la BFA et de la redéployer de part et d’autres du Rhin.
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> avec l’installation en 2010-2011 d’un bataillon allemand, à Illkirch-Graffenstaden près de Strasbourg. > avec le maintien du 3e régiment de Hussards et son transfert à Metz en 2010-2011. > 20 ans après sa création, la BFA aura ainsi enfin acquis sa véritable nature de brigade franco-allemande. Il nous reste à travailler sur la planification d’engagements communs permettant d’employer la BFA en temps que tel. • Le 7 novembre dernier, mon homologue allemand et moi-même remettions ensemble leurs casoars à des élèves officiers allemands formés en France et des élèves-officiers français formés en Allemagne. Le CEMAT allemand, le général Budde a bien résumé en une phrase la portée de cet évènement : « quel plus beau geste de confiance que de confier la formation de ses jeunes officiers à un autre pays ». > Un tel évènement aurait été difficilement envisageable il y a encore quelques années et est finalement aujourd’hui naturel tant nos valeurs sont partagées. Je suis donc convaincu que nous allons vers plus de fluidité dans nos coopérations. Si les volontés politiques et militaires sont fortes, elles tiennent aussi compte des réalités du moment : • Les contraintes budgétaires, qui font que nos ressources ne sont pas extensibles et que nous ne pouvons nous permettre des duplications et des redondances, tant en termes de structures permanentes que de multiplication des dispositifs d’alerte ou d’alourdissement des processus de certification opérationnelle. Nos états-majors et unités doivent ainsi être capables de s’engager dans n’importe quel cadre (national, UE, ONU, OTAN…). • Les contraintes de politique nationale en matière d’équipements, qui sont très compréhensibles dans le contexte économique que nous connaissons. • Le positionnement par rapport à l’OTAN. Sur ce point et ce sera ma conclusion, je crois que nous pouvons être optimistes. J’ai retenu une phrase du « Green Book » britannique qui me semble assez bien résumer l’état d’esprit de la plupart des pays européens : « Our security increasingly relies on effective international relationships. The continuing commitment of all NATO allies to collective defence and international security remains the critical underpinning of our security. The EU also plays an increasing role in promoting our interests. » Si le fondement de la sécurité collective reste l’OTAN, le rôle de l’Union Européenne, s’il apparaît en second, est non seulement désormais reconnu, mais sa croissance est connotée de manière positive. Je vous remercie de votre attention.
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représentant le Directeur général de la gendarmerie devant l’assemblée générale de L’Épaulette, le samedi 6 février 2010
Monsieur le Président, Messieurs les représentants d’associations, Mes chers anciens, chers amis, ous m’avez demandé aujourd’hui de réfléchir au lien entre la gendarmerie nationale, d’une part, et la défense européenne et ses défis de mise en œuvre, d’autre part. Comme vous le savez la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) assure aujourd’hui la responsabilité politique et la conduite de 3 opérations militaires et de 10 missions civiles. En France, le livre blanc sur « la défense et la sécurité nationale » a mis en valeur l’impératif d’intégrer objectifs de défense, de politique étrangère et de sécurité intérieure face aux nouvelles menaces. Ce nouveau concept souhaité par le Président de la République permet d’envisager notre sécurité et notre défense dans le continuum « paix-crise-guerre » en tout temps et tout lieu. La gendarmerie, force militaire, comme le réaffirme l’article 1er de la loi du 3 août 2009, et force policière relevant du ministère de l’intérieur, s’inscrit parfaitement dans cette nouvelle approche. Par sa présence permanente hors du territoire national, aux côtés ou non des armées françaises, elle participe pleinement à la défense et à la sécurité européennes. Elle a su par ailleurs être à l’initiative de la création d’outils de stabilité ou de gestion de crise comme la force de gendarmerie européenne qui permet d’apporter une réponse efficace au besoin de sécurité. Après avoir souligné la totale pertinence politique de la gendarmerie en qualité d’acteur majeur de la PSDC, j’évoquerai l’enjeu stratégique du lien entre PSDC et sécurité intérieure ainsi que les difficultés de mise en oeuvre pour la gendarmerie.
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Les forces de gendarmerie, un atout majeur de la PSDC La crise géorgienne a donné un coup de fouet à la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) devenue aujourd’hui politique de sécurité et de défense commune (PSDC) et je n’emploierai plus que cette appellation dans mon propos. Elle a donné à la PSDC une visibilité qu’elle n’avait pas atteinte jusqu’ici. Pour la première fois depuis des années, une guerre éclate dans un territoire proche de l’Union euro-
péenne (UE) et les autres organisations internationales ne peuvent pas intervenir : • l’ONU est paralysée par son fonctionnement intergouvernemental et son système de droit de véto ; • l’OTAN souffre de son statut de quasi-belligérant et de la place dominante des Américains en son sein ; • les autres organisations régionales telles que l’OSCE ou le Conseil de l’Europe n’ont pas les moyens réels pour intervenir. Seule reste en scène l’UE, dont l’absence d’unité en matière de politique européenne est une garantie d’impartialité pour les belligérants et autorise une intervention. Elle ne sera pas militaire, mais civile. L’accord du 8 septembre 2008 valide le déploiement de 200 observateurs avant le 1er octobre. Le secrétariat général du conseil (SGC) fait appel dans un premier temps à une nation susceptible d’assurer le déploiement d’une opération temporaire. La gendarmerie déclare sa capacité à accomplir seule cette mission si nécessaire. Au final elle sera le premier contingent de cette mission et assurera les fonctions de chef de mission adjoint. Cet exemple illustre parfaitement la véritable plus-value de la gendarmerie nationale pour la PSDC, à savoir une capacité de projection rapide d’une force de police pouvant intervenir dans un environnement dégradé. Naturellement, cette capacité ne saurait exister sans le soutien de nos armées en termes d’équipement et de formation spécifiques ou de projection stratégique. Avant d’aller plus loin, je me dois de vous rappeler l’engagement de la gendarmerie française dans les missions hors des frontières nationales. La gendarmerie est forte de 100 000 hommes et femmes. Sur cet effectif global, 703 militaires dont 191 au sein de 8 missions de l’UE sont déployés en mission extérieure. Cet effort est très significatif et j’y reviendrai tout à l’heure. Forte de son expérience engrangée en vingt années de participation au sein de missions multinationales, la gendarmerie s’est résolument engagée dans deux directions, le soutien des initiatives du SGC en matière de PSDC et le renforcement de ses capacités par la structuration de l’outil gendarmerie. La gendarmerie s’est spécialisée dans le développement de la doctrine d’emploi et de l’interopérabilité des unités de police intégrées (IPU) et des unités de police formées (FPU) qui font partie du concept de déploiement rapide d’éléments de police du SGC dans le cadre de la PSDC. Concrètement, elle conçoit et conduit depuis 2001 au sein de son centre national d’entraînement des forces de gen-
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Dans son discours prononcé le 6 février 2010 à l’École militaire lors de la tribune de la journée nationale de L’Épaulette, dont voici de larges extraits, le général de division Jean-Yves Saffray nous parle de la plus-value de la Gendarmerie nationale pour la politique de sécurité et de défense commune tout en soulignant les difficultés que lui cause sa mise en œuvre.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Intervention du général de division Jean-Yves Saffray,
« Le Général de division Jean-Yves Saffray lors de son intervention.
La Gendarmerie nationale est une véritable plus-value pour la PSDC.
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ALLOCUTION-AG Intervention du général de division Jean-Yves Saffray, représentant le directeur général de la gendarmerie
«
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••• darmerie de Saint-Astier des exercices rassemblant, lors de la dernière session, plus de 600 policiers et gendarmes issus de 27 forces et de 22 états membres de l’UE. Ces exercices renvoient à deux enjeux majeurs pour l’UE : • la capacité opérationnelle à faire face de façon globale à une crise civilo-militaire majeure par le déploiement C’est dans cette rapide d’une police efficace prompte à réagir en toutes circonsoptique que la force tances ; de gendarmerie • le développement et la promotion de standards euroeuropéenne (FGE) péens indispensables à la bonne réalisation d’une mission de a été créée gestion civile de « moyenne intensité ». en 2004 sur une C’est dans cette optique que la force de gendarmerie initiative de européenne (FGE) a été créée en 2004 sur une initiative de Michèle Alliot Marie Michèle Alliot Marie, alors ministre de la Défense. Elle alors ministre de repose sur une déclaration d’intention de 2004 et sur un la Défense. traité signé en 2007, en cours de ratification par notre parlement. La FGE est une force autonome, distincte de l’UE et de toute autre organisation internationale, en mesure d’intervenir à tous les stades d’une crise, sous autorité civile ou militaire. Elle dispose d’un état-major permanent et projetable de 34 officiers et sousofficiers (dont 6 français), situé à Vicence en Italie. L’objectif de la FGE est de contribuer à renforcer l’Europe de la défense par la mise en place de capacités de déploiement rapide de forces de police à statut militaire. Elle affiche une capacité initiale de déploiement de 800 gendarmes Le GDI Jean-Yves Saffray, à la tribune entouré dans un délai de 30 jours. Son concept de Didier François journaliste à Europe1 opérationnel prévoit deux scénarios d’inet du député Yves Fromion, du CEMAT GA tervention, mais aussi la participation à Elrick Irastorza et du GBR Eric Bonnemaison. des opérations humanitaires. La FGE, c’est un instrument européen de la Défense. C’est dans le contexte de l’Europe de la défense qu’elle a été engagée en Afghanistan, en réponse à la demande américaine de mars 2009. Elle peut donc ainsi être mise à la disposition de l’UE, de l’ONU, de l’OSCE, de l’OTAN et d’autres organisations internationales ou d’une coalition ad hoc, elle peut aussi être déployée de façon autonome. La FGE est d’ores et déjà un outil opérationnel, engagée depuis novembre 2007 dans le cadre de l’unité de police intégrée (IPU) de l’opération militaire EUFOR Althéa en Bosnie-Herzégovine. En Afghanistan, c’est sous commandement OTAN que sont déployés depuis fin 2009 les 120 gendarmes français présents pour former la police de sécurité publique (ANCOP) et assurer le tutorat de la police en uniforme (AUP) au sein des districts. Ces forces participent concrètement et de façon visible à la priorité qu’est la formation de forces de sécurité afghanes crédibles et opérationnelles. Enfin, elle est sur le point d’apporter à la MINUSTAH en Haïti le renfort demandé par le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) à l’UE. Près de 300 militaires, dont 73 gendarmes français, pourraient parti-
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ciper à cette opération. Couvrant la totalité des missions de police (maintien de l’ordre, sécurité publique, police judiciaire, recherche et exploitation du renseignement), pouvant se substituer aux forces de police locales défaillantes, ou bien les renforcer en les accompagnant par des actions de formation et de tutorat, la FGE dote les Européens d’un outil de gestion de crise robuste et crédible et contribue, conformément aux priorités défendues par la France, à renforcer les capacités disponibles de l’UE, de l’OTAN, ou des Nations Unies.
Le lien entre PSDC et sécurité intérieure constitue une approche stratégique forte Si en France le livre blanc permet de décloisonner et de faire converger les politiques de défense et de sécurité, au niveau européen, la stratégie européenne de sécurité, rédigée en 2003 et en cours de révision, intègre maintenant très fortement les préoccupations de sécurité intérieure, dans une logique d’actualisation des menaces à prendre en compte. Cette convergence est appelée à se renforcer avec l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne qui fait disparaître les trois piliers. Ce nouveau traité actualise d’ailleurs les missions de Petersberg et ainsi élargit les compétences de l’Union en matière de défense. L’article 43 précise clairement que les nouvelles « missions de prévention des conflits » ou « opérations de stabilisation à la fin des conflits » pourront contribuer à lutter contre le terrorisme. L’engagement des gendarmeries, comme des polices nationales, sur les théâtres d’opérations répond aussi à la nécessité de renforcer la sécurité intérieure de leur pays d’appartenance en contribuant à la stabilisation des nations en difficulté. Concrètement, il s’agit de soutenir les volets de lutte contre le crime organisé des missions internationales et de participer aux différentes initiatives de réforme des systèmes de sécurité. Il n’y a pas contradiction absolue entre sécurité intérieure et opération extérieure bien au contraire. Les missions OPEX aident à réduire les risques de conflits entre Etats ou à l’intérieur des Etats en participant à leur stabilisation. Elles contribuent ainsi à la paix internationale. Au-delà, elles agissent aussi, indirectement, sur les effets collatéraux causés par l’instabilité des Etats, je veux parler des trafics des êtres humains, de drogues ou d’armes par exemple. Le crime organisé se développe dans les zones grises. Il participe, par ses effets, à entretenir l’instabilité de ces zones, voire à l’encourager pour en tirer bénéfice. Parce qu’elles interviennent dans les pays en situation de crise ou de post-crise comme la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, la République démocratique du Congo, la Guinée ou l’Afghanistan pour ne citer que certains théâtres, ces missions agissent le plus souvent dans des pays touchés par ces fléaux. Leur travail aide à la stabilisation des Etats et donc à
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Malgré une importante contribution, mobiliser et financer des personnels déployables au sein des missions et peser dans le processus décisionnel ne vont pas sans certaines difficultés : En premier lieu, pour les raisons que je viens d’évoquer la demande, qu’elle émane de l’UE ou de l’ONU pour des forces de police rapidement déployables, solides et robustes est en constante augmentation. Même s’il s’agit d’une évidence je me dois de rappeler que les forces de police des Etats membres ont comme mission première la sécurité des citoyens. Or, en l’absence de réservoirs dédiés, les forces projetées dans ce type de missions sont dans leur majorité prises sur des unités territoriales sur lesquelles existe une attente très forte en termes de résultats contre la criminalité locale. C’est ainsi qu’en interne, les mises à disposition en faveur des missions civiles de la PSDC sont souvent perçues comme un surcoût par les administrations d’origine, qui, dans un contexte budgétaire contraint, font valoir leur vocation première à assurer des tâches régaliennes (justice, sécurité) sur le territoire national. C’est la raison pour laquelle la gendarmerie nationale qui a aujourd’hui 1348 personnels déployés à l’étranger dont la moitié au sein d’opérations extérieures s’efforce de ne pas dépasser ce volume. Il est parfois nécessaire de recourir à des arbitrages interministériels, qui tendent à devenir un mode de gestion ordinaire de nos contributions civiles aux missions de la PSDC. En second lieu, force est de constater qu’en matière de gestion civile de crise, la France, même si elle est le premier pays contributeur pour les missions civiles PSDC, ne dispose pas de l’influence qui devrait lui revenir. La gendarmerie est sous représentée dans les instances bruxelloises telles que la Direction commune de planification (CMPD) ou la
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Capacité de planification et de conduite des opérations civiles (CPCC) et occupe peu de postes à responsabilité dans les missions. Or, c’est par l’occupation de tels postes que la France peut peser sur les concepts opérationnels et les doctrines d’emploi. Ce problème est pris en compte très sérieusement et fait l’objet d’une véritable politique de formation de nos officiers qui passe par un renforcement de leurs capacités linguistiques, leur acquisition progressive d’expérience au sein de missions internationales et par la spécialisation d’officiers de haut niveau à la planification des opérations de police.
Dans ces conditions, quels peuvent être nos objectifs, sous l’angle du rapprochement Police-Gendarmerie ?
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
la réforme des systèmes de sécurité en réduisant l’instabilité et parfois comblant la vacuité étatique dont les réseaux criminels ont besoin pour agir. Il est toutefois difficile d’exploiter le lien entre les missions extérieures et la sécurité intérieure. Tout d’abord, certaines difficultés sont liées au mandat même des missions. Si la plupart des missions de police incluent dans leur mandat une action en matière de lutte contre la corruption, peu de missions extérieures sont directement concernées par les questions de lutte contre la criminalité organisée. Pour les autres missions, l’effet de ces dernières est donc diffus, lent et indirect. Le retour en sécurité intérieure, la réduction concrète des menaces qui affectent les Européens sont une manière essentielle de justifier envers nos parlements et nos citoyens les efforts et les risques que nous consentons sur les théâtres dangereux qui leur paraissent lointains. Pour intensifier les liens, la dimension justice affaire intérieure de la politique extérieure de l’UE devra donc être intégrée plus en amont dans la PSDC. A ce titre, l’engagement au Kosovo est pour la gendarmerie et pour la France un champ expérimental particulièrement intéressant en termes d’organisation de la remontée du renseignement d’ordre judiciaire vers l’agence Europol.
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Tout d’abord le développement de la capacité de veille et d’anticipation du ministère, exploitation partagée du renseignement stratégique comme opérationnel, la participation au travail interministériel et dans les divers fora internationaux et européens, l’approfondissement des partenariats dans des aires géographiques ciblées, l’intégration pleine et entière de la problématique liée à la prévention et à la gestion des crises comme des opérations de maintien de la paix, tous ces champs nous sont ouverts. Le défi à relever est d’autant plus délicat qu’il s’inscrit, nous le savons tous, dans un contexte financier mais aussi de gestion de la ressource humaine qui impose en permanence la recherche de la meilleure adéquation coût/efficacité…
D’autres défis d’envergure nous attendent pour l’année à venir dans la sphère internationale : élaboration du programme de Stockholm en vue de l’approfondissement de l’espace de justice, de liberté et de sécurité en Europe ; entrée en vigueur du Traité de Lisbonne amenant indéniablement à une nouvelle manière de concevoir et de vivre la coopération européenne dans le domaine de la sécurité intérieure et de la défense ; approfondissement de l’Union pour la Méditerranée ; mise en oeuvre du plan sahélo-saharien élaboré sous le pilotage du SGDSN ; participation au sein de la cellule interministérielle AFPAK ; rénovation profonde des relations avec le continent africain comme souhaité par le Président de la République dès l’année 2010.
Les missions OPEX aident à réduire les risques de conflits entre Etats ou à l’intérieur des Etats en participant à leur stabilisation.
MICHEL GUILLON L’EPAULETTE
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Le Général de division Jean-Yves Saffray à la tribune.
La complexité des crises actuelles et futures oblige à définir des stratégies réunissant l’ensemble des instruments, diplomatiques, financiers, civils, culturels et militaires, aussi bien dans les phases de prévention et de gestion des crises proprement dites, que dans les séquences de stabilisation et de reconstruction après un conflit. Le caractère dual de la gendarmerie, force militaire par son statut, son entraînement et ses matériels, et force de police par ses missions, en fait certainement l’un des outils les plus aboutis en matière de gestion des crises en ce début de siècle.
Général de division Jean-Yves Saffray L’Épaulette n° 170 • avril 2010 •
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LETTRE AU CEMAT Lettre du président de L’Épaulette au CEMAT
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Général (2s) Jean-François Delochre Président national de L’Épaulette
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Lettre de réponse du CEMAT LETTRE DU CEMAT L’Épaulette n° 170 • avril 2010 •
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Les vœux de l’AG de L’Épaulette au MINDEF
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Lettre de réponse du CEMAT LETTRE DU CEMAT
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En couverture
L’État, la Nation, le Soldat
Poser ce sujet c’est manifester l’idée que nous aimerions bien que les hommes politiques s’intéressent davantage à la chose militaire. C’est aussi d’une certaine façon affirmer que les politiques méconnaissent ou ignorent les militaires, alors que ces mêmes politiques leur demandent de plus en plus d’interventions pour la sécurité du monde et ne semblent pas donner l’impression de les défendre lorsqu’il le faut.
e trouve assez stérile les procès d’intention sur ce sujet dont certains se délectent volontiers dans des milieux avides de querelles et de controverses bien gauloises. Mon expérience militaire puis civile au sein de l’industrie m’a montré que la relation entre l’officier et le politique ne fonctionne pas si mal. J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer à ce sujet dans un numéro récent de L’Épaulette. Des progrès sont bien sûr possibles. Ils se rapportent tout autant à l’organisation et à la nature de nos relations qu’à la qualité du dialogue.
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Notre préoccupation ne devrait pas être d’épiloguer sans fin sur ce qui culturellement semble séparer l’officier du politique mais bien d’assurer dans l’action, la cohérence de cet attelage. De quelle action s’agit-il ? Cette action, c’est la mise en condition des forces qui relève de la stratégie des moyens et l’emploi des forces qui relève de la stratégie opérationnelle. C’est sur ces deux points que je peux le mieux donner ma vision des choses.
Concernant le premier point, l’officier ne peut se contenter d’apparaître comme simple expert des armes. En effet, dans ses responsabilités de commandement, d’administration, de conception des systèmes de forces et lorsqu’il consomme des ressources, il engage l’Etat dans des dépenses considérables et la manière dont il les engage est un acte politique. On se rappellera à ce sujet les propos de monsieur
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Le Politique et l’Officier : quelle relation ?
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Hervé Morin, ministre de la défense qui évoquait justement l’an dernier, lors de la présentation de la modernisation de l’armée, cette globalité de la politique de l’Etat. La presse en général et votre revue en avaient parlé avec objectivité. Il va de soi que dans ses actes et dans ses décisions, l’Officier doit être solidaire de l’Etat et de sa stratégie.
Il me semble intéressant d’affirmer ensuite que l’Officier n’a pas le monopole de la stratégie. A haut niveau de responsabilités, il partage la stratégie avec le politique. Peu importe en fait que l’on parle de stratégie nationale, de stratégie totale ou de stratégie intégrale. Ce qui compte c’est la dimension stratégique de l’Etat et donc du pouvoir dévolu au politique mis en place par la voie démocratique à laquelle nous sommes attachés. Ce qu’on attend du politique c’est qu’il se batte en permanence pour porter chacune des forces de la nation - économique, technologique, sociale, culturelle, diplomatique, militaire - à un niveau approprié de puissance et de capacité, dans le cadre global d’un projet de politique générale. L’officier doit comprendre cette raison politique comme il doit comprendre la globalité de l’opération ou du système dans lequel s’insère sa mission.
Si l’on considère maintenant la question de l’emploi des forces, le politique ne peut pas se substituer au militaire pour la conduite des opérations parce que la conduite de l’action militaire requiert des techniques que le politique ne maîtrise
pas. Encore faut il le dire de manière professionnelle, incontestable, en rappelant aux politiques que nous sommes au service de l’Etat et que cela implique des devoirs bien sûr mais surtout l’exercice de responsabilités qui ne se partagent pas.
Il est donc tout à fait primordial que l’officier comprenne la raison politique et qu’il dépasse sa dimension d’expert tout en assumant pleinement sa place dans les rouages de l’Etat. Dans ses relations personnelles, son avis sera écouté avec attention du moment qu’il se situe au bon niveau. Je voudrais évoquer ce petit témoignage pour illustrer mon propos. En Décembre 2007, nous avions organisé à l’ETAP (Pau) une cérémonie commémorative du crash du Noratlas de la promotion Général Koenig. Un député de la commission de la défense nationale y participait. Nous avons tous pu observer son intérêt pour discuter longuement avec le colonel commandant l’ETAP parce qu’il savait trouver auprès de celui-ci les arguments pratiques qui lui seraient utiles dans le cadre de son mandat du moment. De nombreux exemples comme celui-là pourraient sans doute être cités car tout officier qui a été chef de corps ou a commandé à haut niveau a probablement été amené ainsi à s’exprimer dans la cadre de ses responsabilités.
Examinons maintenant un autre aspect plus juridique. Selon la Constitution de 58, l’autorité militaire est subordonnée au pouvoir politique. Mais subordination n’est pas soumission. La
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subordination n’oblige pas à obéir sous la pression de la conformité sociale ambiante ni par contagion émotionnelle, pas plus que le devoir de réserve ne contraint au silence. C’est la raison pour laquelle lors de la campagne pour la présidentielle de 2007, L’Épaulette avait fait la démarche d’interroger officiellement les candidats. C’est pour la même raison qu’elle avait sollicité le ministre en juin 2008 pour qu’il présente les orientations du Livre Blanc(*) aux associations d’officiers un moment oubliées, alors qu’il l’avait fait devant le commandement et devant les syndicats. Ces démarches de notre association visaient à rappeler aux politiques que les officiers sont aussi des citoyens. Sait-on ce que les politiques attendent des officiers ? Quand il s’agit de décisions politiques, en général ils attendent des avis à la fois techniques et parfois politiques, des avis exprimés avec franchise et construits sur des leçons apprises et sur notre expérience du terrain. J’ajoute qu’ils cherchent aussi parfois des avis sur les objectifs de la politique de défense et sur l’adéquation des moyens aux objectifs. Je les crois sincères, raisonnablement sincères ! Notre rôle, en fonction de notre rang et du niveau de responsabilité exercé, c’est donc d’apporter les réponses attendues ou… inattendues. En toutes circonstances les réponses doivent être élaborées, pertinentes et crédibles. Je pense nécessaire d’ajouter sur ce sujet des relations entre l’officier et le
politique, que le rôle de l’officier, c’est aussi de faire connaître et de défendre les hommes dont il a la responsabilité. Inutile d’invoquer Lyautey, tout le monde a lu ses écrits. L’officier, c’est le Commandement par essence. Or dans l’armée, c’est le Commandement qui apporte au politique ce qu’il doit connaître des militaires, de leurs besoins et des effets de ses décisions sur leur moral et en finale sur leurs aptitudes et la réalité des capacités… Ce n’est pas le rôle des syndicats comme c’est le cas dans d’autres professions ou dans certaines armées. On évite ainsi toute tentation politicienne, mais qui peut dire si à l’avenir les militaires ne seront pas amenés à envisager les choses autrement, à l’instar d’autres corps d’Etat ? Que dire d’une autre idée fréquemment exprimée du peu d’intérêt du politique pour le militaire ? Je dirais attention, danger ! Danger pour trois raisons, d’abord la professionnalisation et peutêtre tout autant la modernisation inscrite dans le Livre Blanc de 2008 et le retour dans le commandement intégré de l’OTAN : ces trois décisions ont apporté de grands avantages à la défense, chacun a son idée là-dessus, mais ces trois décisions ont aussi pour effet de changer fondamentalement la nature des relations de la nation à son armée, la relation des élus à l’armée de la nation. Le danger serait que l’armée soit classée au rang d’un service public comme un autre auquel le pouvoir politique délègue un domaine d’action, celui d’aller au bout du monde
De quelle action s’agit-il ? Cette action, c’est la mise en condition des forces qui relève de la stratégie des moyens et l’emploi des forces qui relève de la stratégie opérationnelle.
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Poste de tir de missiles Milan, de la 27e Brigade d’Infanterie de montage (BIM). École militaire, l’Officier doit être solidaire de l’État et de sa stratégie.
assurer par les armes des intérêts plus ou moins compréhensibles par nos concitoyens. Ce danger là existe et je crois par conséquent qu’il est du plus grand intérêt de le faire connaître à ceux qui sont au pouvoir.
Avec ce dernier point, on entre en plein dans un autre enjeu qui est celui de la communication. La communication commune hommes politiques - officiers est très importante. Il est évident à ce sujet que les politiques doivent comprendre les bons messages mais il est tout aussi évident que les officiers doivent y contribuer et ne jamais sous estimer ce rôle. A l’heure de l’apparition de nouveaux enjeux stratégiques et des grands débats plus que confidentiels en coulisses sur l’évolution des forces, de leurs capacités ou de leur engagement, il importe de promouvoir des arguments réfléchis pour qu’ils servent bien sûr la construction de la défense et de ses capacités. C’est notre responsabilité d’officiers, que nous soyons sous l’uniforme ou recasés dans le civil. Sommes nous certains d’être suffisamment convaincants auprès de nos représentants politiques et assez critiques envers ceux qui font l’opinion ? Le débat est ouvert. I L’officier et le politique, L’Épaulette n°166 octobre 2008, p 8. (*)
GDI (2s) Daniel Brûlé Président d’honneur de L’Épaulette Promotion Général Koenig (EMIA 70-71) ••• L’Épaulette n° 170 • avril 2010 •
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QU’EST-CE QU’ÊTRE MILITAIRE EN 2010 ?
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ffervescence dans les armées », « mécontentement des bidasses », « grogne chez les gendarmes » : fréquentes sont les assertions dans les médias relayant les (éventuels) états d’âme des militaires, ou plutôt de certains d’entre eux. Les blogs sur internet comme « Secret défense » de Jean-Dominique Merchet du quotidien Libération, « Armées.com », « Gendarmes et citoyens » ou « Tribunes ouvertes » de Jean Guisnel du Point sont alimentés en permanence par des soldats, des marins, des aviateurs ou des gendarmes, militaires du rang, sous-officiers ou officiers faisant part ouvertement – sous pseudonyme s’entend – de leur inquiétude sur l’avenir. Peut-on dès lors affirmer que la condition militaire se dégrade, que les militaires n’ont plus la foi, que la vocation s’étiole, que l’éthique est violée ? Ce serait faire une généralisation hasardeuse. Non, comme disait Pascal, « le mal est bavard et le bien discret ». Risquons-nous à interpréter ces propos en affirmant que les minorités savent se faire entendre et que la majorité a tendance à se taire1. Néanmoins, si l’on applique le principe des 602 aux contributions posées sur le web par les militaires, on est en droit de s’interroger sur l’étendue du spleen ressenti par la communauté militaire, dont les autorités politiques sont d’ailleurs conscientes. Il faut donc raison garder, tout en faisant preuve de vigilance car il existe effectivement des sujets de réflexion, pour ne pas dire de préoccupation. Il est proposé au lecteur d’en aborder deux. En premier lieu, il y a lieu d’être surpris quand un commandant de police demande à une personne dans la rue – malheur à lui, il s’agissait de l’auteur de ces lignes ! – de l’appeler « Mon commandant ». L’appropriation de la symbolique militaire – uniformes, grades, appellations, drapeau, traditions … – par la société civile est en effet un des phénomènes de ces vingt dernières années qui a conduit à banaliser le métier militaire, notamment par l’amalgame entre missions de défense et tâches de sécurité. La spécificité du militaire s’est diluée : ainsi, le sacrifice suprême auquel seuls les militaires consentent ne fait plus recette en raison de la banalisation de la violence que connaît notre société actuelle, la police et la gendarmerie étant les premières touchées. Par ailleurs, hier exceptionnelles, les missions de service public tendent à devenir quotidiennes et les
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moyens du ministère de la défense sont de plus en plus utilisés comme supplétifs de ceux du ministère de l’intérieur ou de celui des finances en raison du manque de moyens dédiés. Ainsi, on mêle allégrement risques et menaces et chacun y va de sa communication pour montrer son utilité et préserver son format. La marine vante sa participation à l’action de l’Etat en mer en y affectant presque 30 % de son activité, l’armée de terre fait du « contrôle de foule » en opération extérieure pour ne pas dire qu’elle réalise la même mission de maintien de l’ordre que les gendarmes, l’armée de l’air utilise ses AWACS pour détecter les flying boats des trafiquants entre la côte marocaine et l’Espagne. Si cela y ressemble, cela n’est en rien un chant du cygne pour les armées. On ne doit donc pas s’en offusquer mais s’adapter. La 27 Brigade d’Infanterie de montagne, (BIM) e Les missions utiles ne manquent (un contrôleur, au brassard blanc) sur le théatre a pourtant pas et, faut-il le rappeler, les armées ont pour vocation de défendre la et depuis longtemps, le bruit du canon. Et population. Il n’est évidemment pas quesc’est bien. On ne peut pas ne pas se félicition de discuter les priorités gouverneter de l’éloignement du spectre de la mentales contre le terrorisme, le dégazage guerre causé par la construction eurodes bateaux en mer, le trafic de drogue ou péenne. Le phénomène actuel est que l’émigration clandestine puisqu’elles ont d’un côté, les militaires assurent des mispour objectif de préserver le bien-être des sions de contre insurrection hautement Français. Hier formés comme Drogo au risquées en Afghanistan, en perdant des fort Bastiani à défendre le sanctuaire leurs périodiquement, et d’un autre, ils national contre les hordes de chars soviéposent le fusil et aident les administratiques prévues de déferler tions civiles à assurer via la trouée de Fulda, les leurs missions de sécumilitaires sont dorénavant rité. Cela ressemble à un employés à l’extérieur du Non, comme disait grand écart peut-être proterritoire pour maintenir Pascal, « Le mal blématique à gérer au la paix – à des degrés difest bavard et le quotidien et ne faisant férents, l’Afghanistan ne pas forcément l’affaire bien discret ». pouvant être comparé au des bureaux de recruteKosovo ou à la Côte ment : que vanter auprès d’Ivoire – et sur le terrides jeunes ? Le sable toire pour pallier les manques de moyens chaud ou Vigipirate ? Alors, avec une spécivils de traitement des risques naturels, cificité diluée dans un panier sécuritaire industriels ou environnementaux. Leur où l’on a tendance à fourrer tout ce qui utilité n’est donc pas remise en cause. touche de près ou de loin à la violence Seul leur emploi varie et selon des critères légale, on peut se demander s’il est encore différents de ceux de la Guerre froide possible de mobiliser les esprits – nous pour lesquels nombre de militaires se sont parlons de la fonction hautement vitale engagés. Comment ne pas comprendre ce d’assurer la relève – avec les mêmes phénomène à l’heure où les frontières du valeurs qu’hier, d’autant que la société en territoire – mais de quel territoire parle-tmanque terriblement ; c’est l’objet de on ? De la France ou de l’Europe ? notre deuxième constat. Assurément de l’Europe ! – sont repousLa perte de valeurs est en second lieu sées à chaque entrée d’un Etat dans ce qui caractérise la société française l’Union européenne ! Le phénomène de actuelle. Ainsi, l’incivilité, le repli sur soi, date pas d’hier puisqu’en 1998, déjà, le l’individualisme et la recherche du colonel de Richoufftz se demandait confort sont autant de traits dominants « Pour qui meurt-on ? »3 La guerre, la relayés et amplifiés par les nouvelles vraie, se passe désormais bien loin de technologies de l’information s’opposant chez nous et la population n’entend plus, au respect des anciens, à l’esprit de corps, e
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en exercice d’évaluation des démineurs afghan, dans la province de Kapisa.
Né en 1962, le colonel Bruno Mignot est issu de la promotion 1983 de l’Ecole de l’air. Pilote de chasse puis de transport et d’hélicoptères, il est breveté de l’enseignement militaire supérieur, a servi au Service d’information et de relations publiques des armées et au Secrétariat général de la défense nationale. Professeur à l’école de guerre de Paris, il a dirigé celle de Yaoundé avant de rejoindre le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes. Auteur de deux ouvrages publiés tout deux chez L’Harmattan – Regard d’un militaire sur la société française – La République nous appelle (juin 2007) et Il était une fois des militaires – Chronique d’une mutation en cours (décembre 2009) –, le colonel Mignot porte un regard attentif à la place du militaire dans la société depuis près de quinze ans.
à la solidarité et au sens de l’effort des militaires. Donc ces derniers sont confrontés à un autre grand écart qui est celui des valeurs existant entre l’armée et la nation, l’une émanant de l’autre. Et c’est bien là que se situe l’enjeu : l’armée émane de la nation. A l’heure où, grâce aux médias, l’on vante l’immédiateté, la liberté totale d’expression et la recherche du moindre effort, comment pérenniser la persévérance, le devoir de réserve et le sens du service ? Devant la partition de la société française en de multiples chapelles, le formatage des esprits et les dommages causés par la pensée unique, le recours systématique à l’Etat providence, il est difficile de dire à la jeune recrue de
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faire un « reset » et de changer de peau ! Face au communautarisme, à la perte d’autorité de l’Etat, au refus d’intégration de certaines minorités, au rejet du modèle familial traditionnel, à la société de consommation à tout prix et à la défense pugnace des privilèges acquis, il est difficile de prôner l’adoption de valeurs de tolérance, de discipline ou de fraternité. Le décalage est patent. Pour autant, il ne faut surtout pas se retrancher dans une tour d’ivoire. Peut-on dès lors dire que tout oppose société civile et communauté militaire ? Certes non car l’armée ne peut emprunter un chemin inverse, même parallèle, à celui de la société dont elle est issue. En revanche, on constate des évolutions inquiétantes, voire des dérives, qui laissent à penser que le ver est entré dans le fruit. En effet, qui ne s’est pas heurté à un grand silence au bout du téléphone un vendredi après-midi dans un régiment, un bateau ou une base aérienne ? Pourquoi le port de la coiffe n’est-il plus de rigueur ? Pourquoi les uniformes sont-ils si absents des rues de nos villes ? Pourquoi un tel silence des autorités militaires vis-à-vis du port abusif par des civils d’uniformes, que ce soit dans la rue ou sur un plateau de télévision ? Faut-il parler de laxisme ou d’évolution inéluctable, de grand écart ou d’adaptation nécessaire ? Assurément, la société évolue au rythme des nécessités du moment, celle des militaires aussi et cela est depuis que le monde est monde. Alors, en fonction de ce qui vient d’être énoncé, faut-il considérer la situation comme affligeante et crier au « tout fout le camp » ? L’histoire répond à cette question. En effet, il y a beaucoup de périodes dans l’histoire de France au cours desquelles la gent militaire s’est sentie embarrassée. Que penser du moral des militaires de 1895 ballotés pendant l’affaire Dreyfus ? Eux si admirés pour préparer la revanche contre l’Allemagne se voient divisés et surtout deviennent du jour au lendemain défiés de la population après que le ministère de la guerre s’est enfermé dans son mensonge. Que dire du moral des troupes pendant la débâcle de juin 1940 et de leur sentiment après l’appel du Général de Gaulle ? Les militaires déconsidérés par l’issue tragique d’une guerre mal préparée doivent choisir entre un pouvoir licite personnalisé par un maréchal ayant sauvé la France vingtquatre années plus tôt à Verdun et un sursaut d’honneur légitimé par un obscur général réfugié à Londres chez un allié s’étant plus ou moins investi à repousser
l’envahisseur sur le continent. Et quel traumatisme chez ceux d’Algérie devant le choix entre leur serment de garder le département dans le giron national que défendent quatre généraux putschistes en 1961 et la fidélité à un pouvoir politique qui le mène tout droit vers l’indépendance ? On pourrait citer nombre d’autres cas de conscience mais ces trois affaires sont vraisemblablement à l’origine d’une méfiance de la part de l’intelligentsia française voire d’un antimilitarisme latent au sein de la population4. Assurément, le militaire de 2010 n’est pas mis devant de tels choix éthiques ; il y a donc lieu de calmer les esprits et de comparer ce qui est comparable. Les appels à 80 000 démissions dans la gendarmerie, comme on le voit parfois dans les blogs cités plus haut, sont en totale disproportion avec la réalité du temps présent. Non, plutôt que de parler de crise violente, il serait plus raisonnable de parler d’une rupture douce dans les mentalités… assortie d’un double grand écart difficilement gérable au quotidien. Or, chacun sait que l’évolution des mentalités d’une société est le phénomène le plus difficile à contrer. Jusqu’à espérer « une bonne petite guerre » pour remette les pendules à l’heure, certains jusqu’auboutistes pourraient faire le pas. Ce n’est pas là que réside le danger. En revanche, le recrutement demeurant l’enjeu essentiel de toute armée de métier, rien ne dit que la situation actuelle remplit les conditions d’une pérennisation sans nuage. Tout simplement, l’armée de demain sera celle que méritera la nation. Hier, le militaire était en service actif, aujourd’hui, il est davantage en service public. La véritable question consiste à savoir s’il est acceptable que le métier militaire relève désormais d’un projet professionnel plus que d’une réelle vocation. La qualité des futurs combattants en dépendra. I
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Colonel Bruno Mignot Ce n’est pas toujours le cas, à en voir le résultat des élections législatives qui ont suivi les troubles de mai 1968. 2 Les entreprises commerciales considèrent que pour une lettre reçue d’un client mécontent qui s’est donné la peine d’écrire, ce sont soixante clients qui le sont réellement. 3 Pour qui meurt-on ?, Emmanuel de Richoufftz, ADDIM, 1998 (prix Vauban en 2000). 4 Force est de constater que l’antimilitarisme actif est aujourd’hui très discret et par conséquent, qu’il n’est pas source d’inquiétude, sauf à considérer son caractère passif devant le peu de cas fait par la société des militaires quittant l’institution, en particulier les officiers supérieurs et généraux. 1
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De la place des valeurs militaires au sein de la société civile : le citoyen, le soldat et l’individu à l’heure de la professionnalisation des armées par le Commissaire capitaine Romain Petit 1 du Groupement des écoles d’administration de l’armée de l’air (GEAAA) Cet article est extrait de la revue « Penser les Ailes Françaises » n° 21. Avec l’aimable autorisation de la rédaction en chef et de son auteur. armi toutes les valeurs cardinales pouvant concourir à la définition de la spécificité militaire, les notions de cohésion, de discipline, d’abnégation et de sens du devoir nous paraissent être les plus significatives2. Lesdites notions, vitales au bon exercice du métier des armes, sont autant une source d’identité que de fierté au sein des armées alors que ces dernières semblent de plus en plus contestées au sein de la société civile. A l’heure où notre armée est professionnalisée, il importe donc de s’interroger sur la portée réelle de ces dernières afin de mieux comprendre si celles-ci doivent faire l’objet d’une adaptation à la société ou si leur sens profond échappe finalement aux préjugés de notre époque. En fait, c’est bien la question du sens et de la reconnaissance de la notion d’autorité qui se pose ici. En d’autres termes, le serviteur de l’Etat œuvrant sous l’uniforme et le citoyen lambda s’entendent-ils sur l’importance à accorder à l’autorité ? La cohésion et la discipline permettent le maintien et l’unité d’un même corps. En ce sens, ces dernières peuvent être perçues comme le ciment qui lie les éléments fondateurs du moral des armées. En effet, force est de constater que la cohésion et la discipline rendent possible l’esprit de corps en entretenant chez chaque militaire le goût de la dévotion au groupe. C’est pourquoi, on peut dire que ces dernières impliquent le primat du collectif sur l’individuel, logique contraire à l’idéologie individualiste semblant dominer la société civile française contemporaine. A ce titre, la cohésion vise à renforcer l’estime de l’individu à hauteur de la dévotion que celui-ci portera au bien-être du groupe. Par ailleurs, la cohésion et la discipline exigent de l’individu un certain renoncement au niveau de l’expression de sa singularité afin que rayonne le groupe. Ainsi, la cohésion réclame du militaire une certaine dose d’abnégation au nom de la survie du
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groupe à l’instar de ce que toute société requiert de renoncement de la part de chacun de ses membres pour que le vivre ensemble demeure possible. Notons toutefois que chez les militaires, du primat du collectif dépend bien souvent la survie du combattant en milieu hostile. En d’autres termes, la cohésion des armées exige davantage d’abnégation que n’en réclame l’harmonie de la société civile car l’exercice du métier des armes possède la spécificité d’être un métier où l’on peut être amené à tuer ou à être tué. C’est pourquoi, l’esprit de corps qui règne au sein d’une unité de combat est incomparable avec le sentiment d’appartenance qu’un salarié peut ressentir au sein d’une entreprise et ceci malgré l’impact que peut avoir une culture d’entreprise sur chaque individu qui la compose. Prendre conscience du sacrifice que sous-entend la cohésion au sein de l’institution militaire, c’est saisir tout le sens du rituel militaire. En effet, le sens du cérémonial vise à rendre vivant une tradition en honorant l’individu devant le groupe et ceci, toujours en liaison avec la raison d’être de ce groupe : « Vecteur idéal pour le respect et la culture des traditions, le cérémonial militaire peut susciter une réflexion personnelle de l’individu sur son engagement pour autrui tout en concourant à promouvoir l’image de la collectivité militaire3 ». Autrement dit, il s’agit de promouvoir l’image de la collectivité via l’individu. La cohésion au sein des armées signifie donc que la réussite, si elle se focalise sur un individu, est toujours le fait de la collectivité. En ce sens, cohésion et abnégation sont deux notions complémentaires pour le bon exercice du métier des armes. De toute évidence, l’armée tend à créer une cohésion et à donner une identité au groupe via le respect de certaines qualités humaines au cœur desquelles nous trouvons l’abnégation. Ce dévouement à une cause qui suppose désintéressement et altruisme, s’exprime dans les forces armées via les notions d’obéissance, de disponibilité absolue et de sacrifice de
soi. Qu’est-ce à dire ? Tout d’abord, que l’abnégation se traduit par le sens de l’obéissance. Obéissance à l’ordre donné qui implique respect de la hiérarchie et sens du vertical4. Or ce sens de la verticalité est contraire à l’horizontalité dominante au sein de la société civile. En effet, force est de constater qu’aujourd’hui l’amalgame le plus complet se fait entre démocratisation et nivellement5. Ce goût du nivellement, que Nietzsche aurait qualifié de nihilisme actif, voit sa matérialisation via la prédominance du thème de l’absence de sens que traduisent les expressions zéro mort, tolérance zéro, zéro défaut, libido zéro, risque zéro… Il y a derrière ce champ lexical de la nullité faite reine, la trace d’une absence de responsabilité et donc par extension, la marque de l’infantilisation de notre société qui passe très vite d’un tout est égal à un tout m’est égal. Or, l’institution militaire signe le refus de l’indifférence du sens qui caractérise notre société de consommation car derrière cette indifférence c’est la mort et le sacrifice inutile qui apparaît et l’abnégation requise chez le soldat ne l’est pas à titre gratuit. Beaucoup reste à communiquer sur le sens de l’obéissance chez le militaire qui, bien compris, signifie finalement responsabilité assumée6. Notons enfin que l’abnégation chez le militaire est présente au sein de sa vie quotidienne tant il est vrai que la disponibilité implique non seulement un système d’astreinte mais aussi de départ en opérations extérieures qui signifie pour chaque soldat d’être séparé d’avec sa famille de manière fréquente et récurrente. C’est pourquoi, on peut dire que l’abnégation du militaire ne se comprend pas sans le sens du devoir qu’elle sous-entend. En ce sens, le sens du devoir qui caractérise si fortement la spécificité militaire est une notion de moins en moins compréhensible au sein de la société civile. L’une des principales caractéristiques du sens du devoir pour le militaire tient à la primauté de la bonne exécution de la mission sur toute autre considération. Ce primat de la mission s’accom-
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pagne d’un très fort sens des responsabilités France : « Un Dieu catholique, particulariste qui se décline sous la forme de la prise en […] était remplacé par un Dieu séculier : la compte des possibles ne nuisant pas au bien patrie et ses symboles vivants, l’armée et le être des subordonnés et des populations drapeau9 ». civiles. En ce sens, le devoir du soldat franDernier reliquat de cette époque, le sens çais s’inscrit dans le respect du droit de notre du devoir chez le soldat s’exerce au travers pays aussi bien que du droit international de ce qui lui est encore inculqué comme humanitaire. Ainsi, le militaire est bien un étant le plus important de tous les devoirs, à citoyen à part entière en ceci qu’en tant savoir : le devoir envers la patrie10. Apparent qu’individu, il adhère aux règles ainsi anachronisme que ce sacerdoce qui met le qu’aux finalités de la Cité qu’il a pour mis- soldat face à l’incompréhension d’une jeusion de défendre voire de représenter lors de nesse qui préfère servir des devoirs qu’elle missions à l’étranger . Le sens du devoir entend se créer. Or, les devoirs que se donne chez le militaire est semblable à cette exi- la jeunesse possèdent cette caractéristique gence qui conduit l’individu à dépasser ses que pour être, dans la majorité des cas, axés faiblesses et ses opinions pour devenir un sur l’humanitaire, ces derniers tendent vers citoyen, c’est-à-dire un homme responsable une forme renouvelée de générosité et de au service du bien être de fratrie. Reste que cette la cité dont il mérite générosité, au demeurant d’être un des membres. fort louable, a ceci d’emLa cohésion C’est pourquoi, à l’heure barrassant qu’elle ne au sein des armées prend pas en compte le où chacun veut ériger ses croyances en dogme sans nécessaire devoir de signifie donc rien assumer de la resdéfense permettant l’exque la réussite, ponsabilité de ce qu’impression de cet élan de si elle se focalise plique pareil exercice de fratrie. En effet, sans perla liberté, le militaire fait sonne pour assurer la sur un individu, figure d’exception car permanence de ce devoir est toujours incarnant des valeurs de défense, il n’y aurait qu’il se doit de servir en bientôt plus en France de le fait de les faisant siennes via le possibilité de définir les la collectivité. dépassement des préjunouveaux devoirs dignes gés de son époque. Servir d’être ceux d’une nouavec loyauté son pays velle génération, tout nécessite de la part de celui qui se destine à simplement parce qu’il n’y aurait plus de pareil destin un sens moral aigu doublé France. De fait, sans devoir s’imposant à d’une intelligence exercée dans le sens d’une l’ensemble pour le bien de tous, pas de mystique de l’abnégation que le penseur rhé- défense et donc pas de nation. nan Maître Eckhart appelait sens du détache- Reconnaissons néanmoins que la réalité du ment8. La correspondance établie avec un type de devoir dont nous parlons ne se concept d’essence religieuse se justifie en ce conjugue que très rarement avec le mot plaisens qu’en France depuis la IIIe République, sir tant en général : « La majesté du devoir n’a l’Ecole et l’armée, via la transmission du rien à faire avec la jouissance de la vie11». savoir et l’apprentissage de la discipline Par ailleurs, il y a dans l’expression ainsi que du service de l’Etat, ont crée une devoir de défense une dimension sacrifinouvelle forme de sacerdoce laïc basé cielle qui, bien que ne s’accordant pas avec sur le catéchisme de l’instruction civique. En l’hédonisme caricatural de notre époque, d’autres termes, depuis la IIIe République en n’en n’est pas moins réelle et digne du plus
La spécificité militaire, les notions de cohésion, de discipline, d’abnégation et de sens du devoir nous paraissent être les plus significatives… « La majesté du devoir n’a rien à faire avec la jouissance de la vie ».
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DR CHRISTOPHE FIARD / DICOD
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profond respect. Notre époque semble avoir perdu à ce point le sens du sacrifice nécessaire au bien d’une nation, qu’elle ne s’interroge même pas sur ce qui conduit des millions de personnes à glorifier des héros virtuels tel le général Maximus au service de l’empereur Marc Aurèle dans le film Gladiator12, alors qu’elle ignore sciemment le sacrifice de certains de ses enfants allant risquer leur vie aux quatre coins de la planète pour le renom de la France et sa prospérité13. Le patriotisme n’est pas une maladie honteuse, il diffère du caractère belliqueux et exclusif du nationalisme14. Le patriotisme15 en France ne va pas sans un goût de l’universel contenu dans les notions de Liberté, d’Egalité et de Fraternité qui forment la devise idéale de notre pays. Or, chacune de ces notions est propre à faire rêver tous les pays où le peuple désire devenir souverain. Mais cette souveraineté a un prix, c’est celui du sacrifice qu’elle exige et qui s’appelle le devoir de défense. En d’autres termes, un peuple qui ne se défend pas lui-même n’est plus un peuple souverain, c’est un peuple mis sous tutelle, un peuple d’enfants ou d’« adulescents » comme le veut le néologisme consacré. Il y a donc un enjeu civique de taille qui caractérise notre époque ; celui qui consiste à réconcilier l’individu et le citoyen au sein de notre société : « Un humanisme bien tempéré pourrait nous garantir contre les errements d’hier et d’aujourd’hui. Rompons les associations faciles : revendiquer l’égalité de droits de tous les êtres humains n’implique nullement de renoncer à la hiérarchie des valeurs ; chérir l’autonomie et la liberté des individus ne nous oblige pas à répudier toute solidarité ; la reconnaissance d’une morale publique n’entraîne pas inévitablement la régression au temps de l’intolérance religieuse et de l’Inquisition16». Au cœur de cette réconciliation se joue l’avenir de notre société et la possibilité même que perdure esprit et devoir de défense au sein de notre pays. Si l’uniforme impose neutralité, abnégation et loyalisme, ••• L’Épaulette n° 170 • avril 2010 •
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L’État, la Nation, le Soldat
De la place des valeurs militaires au sein de la société civile
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1 Docteur en histoire, le commissaire capitaine Petit est titulaire d’un master II en philosophie, en défense et en droit public. 2 Cf. article 1 de la loi du 24 mars 2005 portant Statut général des militaires (SGM) repris aujourd’hui au sein du Code de la défense art. L.4111-1. 3 Commandant VANDENBOGAERDE, « La cohésion, ciment de nos armées », Penser les ailes françaises, n°5, février 2005, 80 p., p.62. 4 Par verticalité, nous voulons parler de ce que Maurice Merleau-ponty nomme transcendance active. Autrement dit, constitution de ma liberté par tension vers la constitution de cette dernière via l’arrachement à la naïveté de l’attitude naturelle qui est perception non consciente de soi. A ce sujet lire : Maurice Merleau-ponty, Phénoménologie de la perception, Paris, Gallimard, 1945, 531 p. 5 John Rawls dénonce cette symétrie abusive faite entre égalité et justice qui finit par ne plus respecter les mérites de chacun : John Rawls, La Justice comme équité, Paris, La Découverte, 2003. Lire aussi : Dominique Schnapper, La Démocratie providentielle, Essai sur l’égalité contemporaine, Paris, Gallimard, « NRF essais », 2002. 6 Lire sur ce point l’article 8 du SGM de 2005. 7 Ainsi que le rappelle le code du soldat. 8 Nous faisons ici référence au sermon Du détachement du mystique rhénan. A ce sujet lire : Maître Eckhart, Œuvres de Maître Eckhart, Sermons et traités, Paris, Gallimard, 1942. 9 Eugen Weber, La fin des terroirs, La modernisation de la France rurale 1870 1914, Paris, Fayard, 1983, p.485. 10 Le programme d’instruction civique en vigueur dans les années 1910 mettait l’accent sur
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Films de Claude Chabrol et de Jean-Pierre Melville, évoquant le courage ou la grandeur de certains épisodes de notre histoire collective.
de fragilisation de la nation si les devoirs du citoyen s’estompent et que l’armée ne participe plus de la normalisation de ces devoirs via l’exemplarité, et non la singularité, de sa spécificité. Dès lors, l’importance primordiale du lien unissant armée et société civile, lien garant du pacte social et de l’avenir de la République française, n’en est que plus sacrée. I Commissaire capitaine Romain Petit
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••• le citoyen qui revêt ce dernier a besoin de la reconnaissance de la nation. La spécificité militaire appelle pour exister un plébiscite quotidien de la société qu’elle fait serment de défendre. Mais pour que cela soit, le métier de soldat doit être compréhensible en son fondement. Or, la spécificité militaire repose à la fois sur un modèle d’autorité traditionnelle et sur un modèle d’autorité légale-rationnelle où la compétence prime la coutume, d’où la difficulté d’expliciter la tension fondatrice de la condition du militaire qui repose sur la contrainte acceptée. Le militaire, de par la spécificité de son statut, incarne l’idéal de l’individu au service du citoyen via le primat accordé, de fait, au bien-être de la collectivité sur le bien-être personnel. Pour le soldat de la République, discipline ne signifie pas absence de distance critique tout comme abnégation ne rime pas avec masochisme. Le soldat est au service de l’autorité de l’Etat tant que ce dernier demeure soumis aux services des principes démocratiques qui le fondent. Le militaire français n’est pas un mercenaire agissant au nom d’intérêts pécuniaires, son obligation de désintéressement ainsi que sa vocation de servir l’idéal de nos valeurs démocratiques est à l’origine du respect que peut lui témoigner la nation. Reste que s’il n’y a pas entente sur une normalité civique qui doit être le propre de chaque citoyen, on ne pourra bientôt plus parler de spécificité militaire mais de société militaire tant cette dernière sera distincte de la société civile. Il y a là un risque de fragilisation du lien civique qui rassemble la spécificité militaire et l’exigence citoyenne. Autrement dit, il existe un risque
le fait qu’il fallait aimer sa patrie, se dévouer à cette dernière, obéir à ses lois et comprendre ce que la France attendait de chaque citoyen. A ce sujet lire : Brigitte Krulic, op. cit., p.103. 11 Emmanuel Kant, Critique de la raison pratique, 1788, livre I, chapitre III, trad. Picavet, Paris, PUF, p.93. 12 Ridley Scott, Gladiator, 2000. 13 Dans le même ordre d’idée, on ne peut être que frappé par l’amnésie qui touche le cinéma français contemporain ne produisant que très rarement des films évoquant le courage ou la grandeur de certains épisodes de notre histoire collective. Notons que nous ne parlons pas de cinéma à vocation propagandiste mais bien plutôt d’un cinéma de qualité de celui ayant donné le jour à des films tels que L’armée des ombres de Jean-Pierre Melville, La ligne de démarcation de Claude Chabrol ou bien encore Lacombe Lucien de Louis Malle ou plus proche de nous Indigènes de Rachid Bouchareb. 14 Même si dans le cas français, le nationalisme n’est pas une notion aisée à définir. Ainsi, si l’on se réfère à l’ouvrage de Raoul Girardet Le nationalisme français, il y aurait eu pas moins de quatre types de nationalismes différents sur notre territoire entre 1871 et 1914. En ce sens, le nationalisme d’expansion mondiale de Ferry s’oppose au nationalisme de rétraction continentale défendu par Clemenceau, ces deux derniers se distinguant du nationalisme boulangiste qui sera radicalisé par Maurras et Barrès définissant un nationalisme de repli et de protection contre des menaces extérieures (l’expansion allemande) et contre des menaces intérieures (cosmopolitisme ; groupes d’influence). Notons enfin que l’armée sera la seule référence commune dont se réclameront tous ces nationalismes durant cette période. 15 Le patriotisme ne doit pas être confondu avec le chauvinisme, qui est une manifestation agressive du sentiment de fierté d’appartenir à un pays, ni avec le nationalisme qui est une idéologie politique. Selon la célèbre formule du Général de Gaulle : « Le patriotisme, c’est aimer son pays. Le nationalisme, c’est détester les autres ». 16 Tzvetan Todorov, Nous et les autres, La réflexion française sur la diversité humain , Seuil, 2001, p.523. 17 Sur ce point nous renvoyons le lecteur aux analyses d’Hannah Arendt développées dans son ouvrage La Crise de la culture. Notre époque semble avoir perdu à ce point le sens du sacrifice nécessaire au bien d’une nation, qu’elle ne s’interroge même pas sur ce qui conduit des millions de personnes à glorifier des héros virtuels tel le général Maximus au service de l’empereur Marc Aurèle dans le film Gladiator de Ridley Scott.
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Une éthique militaire pour un monde meilleur Une éthique fondée sur le principe d’humanité.
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L’armée : une institution d’Etat, détentrice de la force des armes. L’armée est une organisation détentrice du pouvoir que lui donnent les armes dont elle est équipée. Autrement dit, du redoutable pouvoir de provoquer la destruction et la mort, Elle relève d’un Etat, sinon ce n’est pas une armée, mais une bande ou une milice. Son caractère hors normes en fait l’une des expressions les plus fortes du pouvoir de cet Etat. Or, la fonction première de l’Etat est d’assurer la protection des citoyens face aux violences du monde. L’armée est ainsi, au service de cet Etat, le moyen le plus significatif de détourner et, si nécessaire, d’affronter et de vaincre ces violences. Mais comment l’usage de la force que cela suppose, avec sa capacité de destruction et de mort, peut-il être compatible avec l’exigence de service du bien commun, subordonné au « principe d’humanité » ? Autrement dit, à quelles conditions l’emploi de la force armée est-il légitime ? Telle est la question à laquelle doit répondre l’éthique militaire. Légitimité du recours à la guerre. Cette question s’est posée depuis des siècles. La réponse élaborée en Occident dès le Moyen Age trouve aujourd’hui un regain d’actualité. Le recours à la guerre est légitime, • si l’autorité qui en décide est elle-même légitime, • si l’on a épuisé tout autre moyen de parve-
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a conscience de l’unité du genre humain s’est imposée progressivement au cours des siècles. Paradoxalement, on peut penser que l’ampleur des régressions barbares du XXème siècle et l’horreur qu’inspirent des images relayées par les moyens de communication modernes ont contribué à élargir cette pleine conscience à ce que l’on appellera le principe d’humanité : Tous les hommes, quels que soient leur race, leur nationalité, leur sexe, leur âge, leur opinion, leur religion, appartiennent à une commune humanité et chacun a un droit imprescriptible au respect de sa vie, de son intégrité, de sa dignité. Ce principe, qui se situe au cœur du bien commun de notre monde désormais global, se décline sous trois aspects : • l’universalité de l’homme • la valeur de la personne humaine, de sa vie, de son intégrité, de sa dignité • l’exigence que nous avons d’œuvrer pour un monde meilleur.
nir à ses fins, vie et à son intégrité physique. Ces exi• si l’intention est droite, c’est-à-dire que gences se heurtent aux réalités : celles du l’objectif est bien le retour à la paix et non combat, avec l’ivresse meurtrière qui peut pas quelque autre but caché, s’emparer des combattants ; celles aussi de • si les moyens mis en œuvre sont à propor- spectacles insoutenables qui peuvent appetion du péril à combattre, ler à la vengeance ou aux représailles. • si les dégâts occasionnés ne risquent pas Or, dans ces situations concrètes, ce ne d’être supérieurs à ceux que l’on veut éviter, sont pas les grands principes qui sont le res• si, enfin, il y a des chances raisonnables de sort de l’action. L’ultime ressort, parfois le succès. Or, dans la période récente, on a dis- seul, c’est la force de cohésion du groupe. tingué, des « opérations autres que la guerre Elle repose sur la « fraternité d’armes », ce », avec des militaires armés pour la seule lien qui unit aussi bien les camarades entre autodéfense, généralement sous égide de eux, que ceux-ci à leurs chefs, et grâce l’ONU. auquel se développe une exceptionnelle • des opérations de guerre, confiance collective. Mais avec la mise en œuvre d’emc’est, bien sûr, pour le blée de moyens de destruc- Le « droit des conflits meilleur ou pour le pire. armés » d’aujourd’hui, tion considérables. C’est pourquoi le rôle L’expérience a montré l’inaratifié par toutes les des chefs est déterminant. nité du concept. leur revient de capter la nations du monde, Ilconfiance, En effet, dans le premier cas, d’abord par leur la « force », impuissante face a redonné vigueur, compétence, mais aussi aux violences déchaînées, par un exercice de l’autolà aussi, ainsi qu’on a pu le voir en rité combinant une nécesBosnie dans les années 92-95, à l’idéal multiséculaire saire fermeté avec une trahit par défaut les valeurs exemplarité sans faille et d’une qu’elle prétend défendre. attention bienveillante « guerre sans haine ». une portée à chacun de leurs Dans le deuxième cas, subordonnés. Ainsi pouravec l’ampleur des destructions et des ront-ils les former et les commander de « dégâts collatéraux », on les trahit par excès. sorte que soient dominées les pulsions de En fait, l’action militaire est une : c’est haine et de meurtre. toujours, potentiellement au moins, l’usage Il leur revient aussi, dans ces situations de la force à la mesure des violences à com- terribles où il n’est pas de bonne solution, battre, du plus bas niveau d’intensité, au de cultiver le discernement et le caractère plus élevé si nécessaire. Mais une force qui leur permettront de choisir la moins dosée, maîtrisée, ni trop, ni trop peu. mauvaise et de décider, dans leur pleine Ainsi, les conditions de la légitimité de liberté d’hommes. la guerre rappelées ci-dessus sont-elles plus que jamais d’actualité ; pour s’en convain- Pour conclure… cre, il suffît de penser à la funeste guerre Pour un militaire, œuvrer pour un d’Irak en cours. monde meilleur, c’est concilier la nécessité, parfois, d’user de la force avec l’exigence Légitimité dans la conduite du principe d’humanité. Pour cela, le rôle de la guerre. des chefs est primordial. A supposer que la guerre soit légitime, La conscience de leurs immenses resencore faut-il qu’aux niveaux d’exécution, ponsabilités en la matière et les expériences les comportements des militaires n’enta- positives qu’ils peuvent en avoir ne doivent chent pas cette légitimité par leur cruauté ou toutefois pas les aveugler. Le pouvoir exorleur barbarie. bitant qui est, de fait, le leur, est soumis, Le « droit des conflits armés » d’au- pour ne pas courir le risque d’être dévoyé, à jourd’hui, ratifié par toutes les nations du une double injonction : une subordination monde, a redonné vigueur, là aussi, à l’idéal stricte du militaire au politique, garant du multiséculaire d’une « guerre sans haine ». bien commun, - des liens étroits à cultiver Il peut se résumer en deux exigences : avec la société civile, dont l’armée n’est que Les belligérants doivent avoir le souci la délégataire dans des valeurs partagées. Il d’épargner ceux qui ne portent pas les y va, là aussi, de l’édification d’un monde armes, autrement dit les populations civiles ; meilleur. I • L’adversaire doit être respecté ; lorsqu’il est désarmé, blessé ou prisonnier, ce Général d’armée (2s) respect dû à sa dignité d’homme s’étend à sa Jean-René BACHELET
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ACTUALITÉS MILITAIRES
DR PRÉSIDENCE FRANÇAISE
> Mémoire Hommage de la Nation à Philippe Seguin
DR SIRPA
Biographie
DR SIRPA
Le cercueil recouvert du drapeau français, porté par dix tirailleurs, sortant de l’église Saint-Louis, est entré dans la cour d’honneur des Invalides sur La marche funèbre de Frédéric Chopin.
é en 1943 à Tunis, Philippe Seguin est décédé à son domicile parisien le 7 janvier dernier, à la suite d’un accident cardiaque. Ses obsèques ont été célébrées quatre jours plus tard en l’église Saint-Louis des Invalides par le cardinal-archevêque de Paris, monseigneur André Vingt-Trois. En présence de sa famille, du Président de la République accompagné de son épouse, du premier ministre et de la plupart des membres du gouvernement, de nombreux responsables politiques, comme les deux anciens Présidents de la République, les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale et des membres de l’opposition, des personnalités de la culture, de la justice, de la presse… qui ont pris part à ce dernier adieu au président de la Cour des comptes, fonction qu’il occupait depuis 2004. A la fin de la cérémonie, le Président de la République dans son éloge funèbre, a souligné les vertus républicaines de l’homme politique et du haut fonctionnaire que fut ce grand serviteur de l’Etat, travailleur infatigable qui fut ministre, président de l’Assemblée nationale et premier président de la Cour des comptes à laquelle il a redonné sa véritable dimension ainsi que le rôle et la place qui lui reviennent parmi nos institutions.
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Philippe Séguin, né le 21 avril 1943 à Tunis, est mort le 7 janvier 2010 à Paris, il fût un haut fonctionnaire et un homme politique français. Gaulliste social, il est ministre des Affaires sociales et de l’Emploi durant la première cohabitation (1986-1988). Partisan emblématique du « non » au référendum sur le traité de Maastricht, il est président de l’Assemblée nationale de 1993 à 1997. Président du Rassemblement pour la République jusqu’en 1999, il se porte candidat à la mairie de Paris en 2001, mais les divisions de la droite contribuent à son échec face à Bertrand Delanoë. Premier président de la Cour des comptes de 2004 à sa mort, Philippe Séguin, grâce à sa notoriété, a redonné de la visibilité à cette institution, en intensifiant le nombre de rapports et en lançant une importante réforme des juridictions financières. Son père, l’aspirant Robert Séguin combattit au sein du 4ème régiment de tirailleurs tunisiens pour la Libération de la France, fut tué à l’âge de 23 ans, en septembre 1944, à Clerval (Doubs), alors que Philippe était âgé d’un an. Il lui rendra hommage lors de son premier discours de président de l’Assemblée nationale. Pupille de la nation, il s’inscrit au lycée Carnot à Tunis. À l’indépendance de la Tunisie, sa mère, Denyse Séguin Daniele, institutrice, décide de rentrer en France pour vivre à Draguignan (Var) et Philippe poursuit ses études à l’École normale d’instituteurs du Var, puis de Nîmes (Gard) où il passe son baccalauréat (philo). Licencié es lettres à la Faculté des lettres d’Aix-enProvence, il est ensuite diplômé d’études supérieures d’histoire et diplômé de l'Institut d'études politiques d’Aix-en-Provence en 1967, il en est devenu le président du conseil d’administration de septembre 2007 à sa mort. Il intègre ensuite l’ENA, promotion « Robespierre » (janvier 1968 - mai 1970) et entre à la Cour des comptes en juin 1970, tout d’abord en tant qu’auditeur de seconde classe ; en décembre 1971, il devient auditeur de première classe. > Un demi-siècle plus tard, maire d’Épinal et député des Vosges, il parvint à convaincre le ministre de la Défense François Léotard de rebaptiser le 170 ème régiment d’infanterie, qui tient garnison à Épinal, en 1er régiment de tirailleurs. Ce fut fait le 1er mai 1994. Les traditions de l’Armée d’Afrique étaient relevées, et le 1er Tir possède sa nouba (musique), ses tenues de tradition nord-africaines et son bélier. À l’époque, les régiments d’infanterie mécanisée possèdaient des chars AMX-30 et l’un d’entre eux portait le nom d’aspirant Séguin.
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> Biographie
Avec la mort au combat du capitaine Fabrice Roullier, officier sous contrat, c’est l’ensemble du corps des officiers qui est concerné. Sous le feu, il n’y a plus que des hommes. Le sang versé se charge de gommer la différence des origines et la mesquine étroitesse des préjugés. Seule la multiplication des talents mis en commun contribue à sauver des vies. e capitaine Fabrice Roullier est décédé de ses blessures le mardi 12 janvier 2010 matin. Il avait été grièvement blessé la veille, en milieu de matinée, alors qu’une section de l’armée nationale afghane (ANA) et son OMLT française étaient prises à partie par des insurgés au cours d’une patrouille à pied dans le village d’Alasay. Agé de 39 ans, le capitaine Fabrice Roullier (né le 11.03.1970 à Caen), après avoir effectué son service militaire en tant qu’aspirant au 21e régiment d’infanterie de marine (21e RIMa) en 1995, avait décidé de s’engager en décembre 1996 comme ORSA (officier de réserve en situation d’activité). Il avait alors rejoint le 9e régiment de chasseurs parachutistes (9e RCP) à Pamiers – qui deviendra le 1er RCP en 1999 – où il servira en tant que chef de section jusqu’à l’été 2002. Promu au grade de capitaine le 1er juillet 2002, le capitaine Roullier est muté au 3e RSMA (Cayenne- Guyane) où il sert deux ans comme officier adjoint d’une compagnie. Durant les quatre années suivantes (été 2004 – été 2008), il revient en métropole et rejoint le groupement de camp de Mourmelon. Il y effectue d’abord un remarquable temps de commandement à la tête de la 3e compagnie stationnée à Sissonne, avant de servir en tant qu’officier traitant au Centre d’Entraînement des Brigades (CEB) de Mailly. Depuis le 1er juillet 2008, le capitaine Roullier servait au bureau emploi des forces au sein de la cellule projec-
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DR TIM
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Le capitaine Fabrice Roullier, agé de 39 ans est décédé de ses blessures le 12 janvier dernier. Il a été promu lieutenant-colonel et décoré de la Légion d’honneur par le Président de la République, à titre posthume.
tion de la 1re brigade mécanisée (1re BM) de Châlons-en Champagne. Au cours de ces quinze années de services, le capitaine Fabrice Roullier, officier expérimenté, avait été engagé dans de nombreuses opérations extérieures : deux fois au Liban (1998 et 2008), au Tchad (septembre 1999 – février 2000), au Gabon (2001). Particulièrement apprécié par ses chefs comme de ses subordonnés, le capitaine Roullier était un officier exigeant, pragmatique et chaleureux. Ses qualités tant professionnelles qu’humaines l’avaient tout naturellement amené à être désigné pour servir au sein des Operational Mentoring and Liaison Teams (OMLT) en Afghanistan. Il s’y était préparé de façon très assidue pendant près de neuf mois (de janvier à septembre 2009) avec une cinquantaine d’autres soldats de la 1re brigade mécanisée (1re BM), suivant une préparation opérationnelle approfondie durant laquelle les efforts avaient notamment porté sur les missions à remplir avec l’armée afghane, le combat en altitude, le déplacement en montagne, le tir et le secourisme, les spécificités du théâtre afghan ou encore le travail en multinational. Le capitaine Roullier avait rejoint l’Afghanistan le 21 septembre 2009. Titulaire de la médaille d’or de la Défense nationale (agrafe troupes de marine et missions d’assistance extérieure) et de la de la médaille OutreMer (agrafe Liban et Tchad), le capitaine Fabrice Roullier était marié sans enfant.
ACTUALITÉS
DR SIRPA
Hommage au Lieutenant colonel Fabrice Roullier (1 BM)
> Hommage au soldat de 1er classe Enguerrand Libaert du 13e BCA de Chambéry e soldat de 1ère classe Enguerrand Libaert, chasseur alpin au 13ème Bataillon de chasseurs alpins de Chambéry, est mort pour la France en service commandé dans la vallée d’Alasay, en Kapisa. Lors de la mission d’accompagnement d’un convoi logistique qui rejoignait un poste avancé de l’armée Afghane, l’unité de protection à laquelle il appartenait a été engagée dans une embuscade organisée par les insurgés Talibans, au cours de laquelle il a été mortellement touché par un tir d’armes légères. Ces types d’accrochages se multiplient malheureusement depuis l’annonce par l’OTAN de l’envoi de nouveaux renforts dans la région de Kapisa. Célibataire de vingt ans, engagé volontaire pour cinq ans, le soldat de 1ère classe Enguerrand Libaert avait signé un contrat en octobre 2008 et avait rejoint les montagnes afghanes en décembre 2009. Quarantième soldat de France à mourir depuis le début de l’intervention française en 2001, il faisait partie de ces jeunes engagés volontaires courageux et altruistes, emprunts de valeurs morales et civiques et d’un sens du devoir peu commun qui avaient choisi la voie de l’Institution militaire pour servir leur Pays. Il nous appartient à jamais de lui rendre, ainsi qu’aux autres, un profond hommage pour son choix et de faire en sorte que son sacrifice suprême ne soit ni vain ni oublié car, curieusement, l’anagramme de son nom est « Liberta », ce qui, sur le versant transalpin des Savoies veut dire liberté, cette liberté qu’il a défendue jusqu’au sacrifice de sa vie. Le soldat de 1ère classe Enguerrand Libaert a été promu Caporal-chef et décoré de la croix de chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume par le Président de la République.
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TRIBUNE LIBRE
DR DICOD
DR DICOD
Impression de Kaboul
L’organisation de la formation des officiers afghans, cœur de la mission d’Epidote, est un bon exemple de ce que peut donner ce dispositif.
Le principal intérêt de cette mission a été d’échanger avec ces officiers afghans mais aussi de rencontrer, outre le personnel d’Epidote, le chef de corps du Battra, des officiers des OMLT et de certains membres français du QG ISAF.
e me suis rendu à Kaboul du 5 au 15 octobre, invité par l’opération Epidote afin de prononcer des conférences à l’équivalent du CID et du CHEM afghan (soit au total sept officiers généraux et vingt colonels) et suivre, avec eux, le stage de contreinsurrection de trois jours organisé par les Américains. Le principal intérêt de ma mission a été d’échanger avec ces officiers afghans mais aussi de rencontrer, outre le personnel d’Epidote, le chef de corps du Battra, des officiers des OMLT et de certains membres français du QG ISAF. Mon regret est de ne pas avoir pu me rendre en Kapisa, mais je suis en contact régulier avec le bataillon sur place.
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La formation de l’armée nationale afghane
La Coalition apparaît comme une immense machine tournant un peu sur elle-même et souvent pour elle-même, en marge de la société afghane. Le QG de l’ISAF (2000 personnes) et les différentes bases de Kaboul forment un archipel fermé sur l’immense majorité de la population. Les membres de la Coalition se déplacent en véhicules de bases en bases comme de petits corps étrangers, blindés et armés. Pour les Afghans, ces bases constituent des oasis de prospérité dont ils
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profitent bien peu. Prendre ses repas dans la base américaine Phoenix (où est logé Epidote) est surréaliste par l’abondance de ses produits, tous importés des EtatsUnis, et ses écrans plans sur les murs passant en boucle les émissions de la chaîne des forces armées US (1/3 de base-ball, 1/3 de football et 1/3 de conseils et slogans militaires), univers aseptisé dont les Afghans sont absents sauf pour le nettoyer. Outre son caractère égoïste, cet archipel combine trois autres défauts : il est intimement associé à un gouvernement et une administration corrompus, il est multinational, avec ce que cela suppose comme « usines à gaz », et il est sous domination d’une culture militaire américaine, dont on connaît l’inadéquation à ce type de conflit. L’organisation de la formation des officiers afghans, cœur de la mission d’Epidote, est un bon exemple de ce que peut donner cette organisation. Même si les Français sont plutôt leaders dans cette formation, les ordres sont donnés par un organisme conjoint Coalition-Ministère de la défense afghan dominé par les Anglo-saxons. Le résultat est un empilement de périodes de formation. De l’ESM au CHEM, un saint-cyrien suivra sept périodes de ce type, là où le cursus de l’officier afghan, dans une armée, qui n’est qu’une grosse infanterie et surtout
est en guerre, en comprend neuf, avec toutes les difficultés que cela pose pour lui de venir à Kaboul à chaque fois, sans logement et avec une maigre solde. Durant ces différentes périodes de formation, il recevra des manuels qui ne sont que des traductions intégrales d’énormes manuels américains, réalisées (à prix d’or) par la société privée MPRI (qui s’occupe aussi de la formation, essentielle, des commandants de bataillon). Au delà de la volonté sincère d’aider les Afghans, cette galaxie de la formation est aussi un champ de bataille feutré entre Alliés. Les Canadiens, qui veulent donner des gages après leur retrait annoncé de Kandahar, mènent ainsi une campagne secrète pour dominer la future université de défense afghane. Le pire est que les officiers qui sortent de cette machine à former sont ensuite gérés par le ministère de la défense afghan. Pour, entre autres, les raisons pratiques évoquées plus haut, les stagiaires sont originaires de Kaboul et ne demandent qu’à y rester, quitte à « acheter » leur poste. Le facteur ethnique est également omniprésent et intervient dans toutes les décisions ou presque (j’ai vu des stagiaires pashtounes se plaindre d’avoir reçu des calculatrices plus petites que celles données aux Hazaras). On se retrouve ainsi avec un décalage énorme
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DR CARTE TIM
afghans (soit un total d’environ 200 à 300 millions de dollars par an, dans une guerre qui en coûte plus de 40 milliards aux seuls contribuables américains) pour d’une part, diminuer sensiblement le taux de désertion et d’autre part attirer les guerriers qui se vendent au plus offrant (pour l’instant les Talibans). Mais il est vrai que personne ne demande vraiment leur avis aux officiers de l’ANA, comme lorsqu’il a été décidé d’échanger les increvables AK-47 dont les Afghans maîtrisent le fonctionnement dès l’enfance, par des M-16 trop encombrants pour eux.
La guerre à l’américaine
entre le corps des officiers formé à Kaboul et celui qui combat dans les brigades et kandaks. Et encore, les officiers désertent-ils peu par rapport aux sousofficiers et militaires du rang (3% contre respectivement 12% et 34 % !). Au total, l’ensemble du système de formation de l’armée afghane apparaît comme une machine à faible rendement. L’investissement humain et matériel (pourtant très faible par rapport aux dépenses induites par les actions de combat) est démesuré par rapport au résultat obtenu, alors que l’on baigne dans une culture guerrière et que la ressource humaine est plutôt de qualité. On ne permet pas aux Afghans de combattre à leur manière, en petites bandes très agressives (c’est-à-dire comme les rebelles qui nous avons en face de nous) tout en ayant du mal à en faire des bataillons et des brigades manœuvrant à l’occidentale. On est donc en droit de s’interroger sur la réalisation du programme de multiplication par deux voire trois d’ici à 2013 demandé par le général Mac Chrystal. L’idée est évidemment louable, tant il est vrai que rien ne remplace les hommes dans ce type de guerre, mais où trouverat-on les afghans pour encadrer et les coali-
TRIBUNE LIBRE
ÉPIDOTE : Il s’agit de la formation des militaires de l’ANA. Sous commandement américain et intégrée à ENDURRING FREEDOM, elle comprend pour la partie française un détachement d’instruction opérationnel de 40 militaires. - Carte d’Afghanistan extraite de TIM.
Ma plus grande surprise a concerné les Américains. J’avais constaté à plusieurs reprises il y a presque vingt ans, la médiocrité tactique de leurs petits échelons d’infanterie2 mais j’étais persuadé de leur progrès considérable après des années de combat en Irak et en sés pour « mentorer » cette armée dilatée1 ? Afghanistan. Les témoignages de pluLa tentation est alors très forte de dimisieurs officiers insérés dans des opéranuer considérablement les durées des tions américaines tendent à prouver que je stages de formation des hommes (la forme trompais et que les critiques de l’anamation initiale des militaires du rang pourlyste (américain) William Lind3 étaient rait passer de 20 à 8 semaines) au risque valides lorsqu’il dénonçait il y a peu la d’un effondrement de la compensation de cette qualité, déjà assez aléamédiocrité par la puissance toire. On évoque même la Ils sont sidérés de feu, auto-entretenue par solution d’un service milipar le décalage la jeunesse et le turn-over taire, ce qui effraie beaudes recrues. Finalement, entre les dépenses coup de monde. d’un point de vue tactique, faramineuses Les généraux afghans les méthodes américaines ne des coalisées avec qui j’évoquais cette sont guère différentes de question considèrent que et la faiblesse de la l’époque de la guerre du solde des soldats Vietnam (à l’exception du la ressource humaine est Afghans suffisamment abondante moral des troupes qui reste pour fournir les effectifs élevé) et dont on connaît les nécessaires, à condition nombreux effets pervers. Au d’augmenter très sensiblement les soldes. sein d’une culture afghane féodale, guerIls sont sidérés par le décalage entre les rière et mystique, cette puissance de feu dépenses faramineuses des coalisées et la écrasante est comme un Midas qui transfaiblesse de la solde des soldats afghans forme en héros ceux qui s’opposent à elle, (le coût d’une sortie moyenne d’un Rafale en martyr ceux qui en sont victimes et en en Afghanistan (50 000 euros x 4 heures) vengeurs les proches de ces martyrs. représente la solde mensuelle d’un Inversement, ceux qui se protègent derbataillon afghan), d’autant plus qu’il rière elle et refusent le combat rapproché existe un « marché de l’emploi guerrier ». apparaissent comme des lâches. Bien éviIl suffirait probablement de doubler, et demment, et malgré les innombrables pré- ••• pourquoi pas tripler, la solde des militaires L’Épaulette n° 170 • avril 2010 •
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TRIBUNE LIBRE Impression de Kaboul
Cette manière de faire la guerre à distance est incontestablement perdante à terme et toute la volonté de la directive Mac Chrystal est d’enrayer cette spirale « vietnamienne », mais il s’agit là d’un combat à mener contre la culture de sa propre armée. Ce combat a été gagné en Irak, il n’est pas évident qu’il le soit en Afghanistan.
Les Français
Les Français, qui conservent une bonne image5, paraissent coincés au sein de cet ensemble complexe, et, jusqu’à la formation de la Task force La Fayette, agir sans cohérence. Il est très étonnant de constater le décalage entre la situation entre les deux zones occupées par les GTIA français. En Surobi, les combats sont très rares, en Kapisa, ils sont incessants. Il est vrai que la densité militaire est plus importante dans le premier cas (40 000 habitants) que dans le second (au moins 350 000) mais cela n’explique sans doute pas tout. Il est certain en tout cas que la situation en Kapisa est plus difficile que prévu et que le calme qui a succédé à l’action du 27e BCA était un leurre puisque jamais les attaques contre les Français n’ont été aussi nombreuses qu’aujourd’hui.
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Le chef des armées ayant refusé tout renfort, il est à craindre une nouvelle dégradation de la situation à l’été 2010. Conscient de l’impossibilité de contrôler toute sa zone avec ses moyens limités, le 3e RIMa se concentre sur une action indirecte concentrée sur la construction des routes et le repoussement des rebelles qui veulent s’y opposer, sans chercher à les traquer et les détruire (à l’exception des chefs radicaux et/ou extérieur à la zone). Cette approche a fait l’unanimité des officiers afghans à qui je l’ai présenté mais elle reste une posture défensive. De son côté, l’opération Epidote, pourtant essentielle, ne dispose que d’un budget de 700 000 euros (dont 450 000 consacrés à la location d’une vingtaine de véhicules que l’on aurait pu acheter depuis longtemps6). Beaucoup de Français ont le sentiment d’une opération de guerre menée sans vision à long terme, à bas bruit et à bas coût, sorte de guerre d’Indochine en modèle réduit.
Stratégie afghane
II faut être conscient que cette guerre sera longue et difficile, mais qu’elle est gagnable ne serait-ce que parce que les Talibans sont largement détestés. Elle ne peut probablement être gagnée qu’à l’afghane et donc avec les Afghans. Encore faut-il leur demander leur avis.
Avec une grande franchise, tous les officiers afghans rencontrés se plaignent de la gestion politique de cette guerre, ne comprenant d’ailleurs pas que la coalition
L’énergie de la fusion
D’un point de vue tactique, on voit bien également toutes les difficultés des petites armées occidentales « tertiairisées ». Comme dans les entreprises occidentales modernes, les fonctions de commandement, d’encadrement et de conseil tendent à prendre le pas sur le combat, qui concerne finalement directement très peu d’hommes et à qui on fait prendre le moins de risques possibles. Les bataillons
Secteur de la vallée de Tizin. Cette guerre sera longue et difficile, mais elle est gagnable ne serait-ce que parce que les Talibans sont largement détestés…
DR CYNTHIA GLOCK / DICOD
••• cautions (qui du coup en réduisent considérablement l’efficacité), cette dépendance au feu et notamment aérien conduit régulièrement à des bavures catastrophiques, d’autant plus facilement exploitées médiatiquement qu’il n’y a pas de contre-propagande. Avec le temps, l’effritement du soutien de l’opinion publique et, ce qui va de pair, avec la sensibilité croissante aux pertes, conduit mécaniquement à une plus grande distanciation de l’ennemi mais aussi de la population, jusqu’au rejet final. La bavure de Kunduz le 4 septembre dernier, lorsque les Allemands ont demandé aux Américains de détruire deux camions citernes détournés par les rebelles et offerts par ces derniers à la population, est symptomatique de cette spirale négative. Les officiers afghans, assez choqués, ne comprennent pas que les Allemands n’aient pas envoyé une unité terrestre pour aller récupérer ces citernes, apparemment si importantes, et qu’ils n’aient pas compris qu’elles seraient entourées de civils4.
n’ait pas pris elle-même les choses en main à la fin de 2001, éventuellement sous l’autorité morale du roi Zaher (à la manière du couple Mac Arthur-Hiro Hito au Japon en 1945), au lieu de faire appel aux seigneurs de la guerre et à Karzaï. L’action militaire continuation d’une politique corrompue ne peut qu’être corrompue elle-même. Tous réclament donc une action ferme de la Coalition sur l’administration. Le deuxième pilier de la victoire, selon eux, viendrait de l’arrêt total du soutien pakistanais aux mouvements rebelles. Ses deux conditions (considérables) réunies, il sera facile, selon eux, de soumettre les mouvements nationaux, au moins celui d’Hekmatyar. Le djihad international d’Aï Qaïda, déjà moribond, s’en trouverait encore affaibli, et quant aux centaines de mouvements locaux, ils n’ont pas la masse critique pour contester vraiment le contrôle de l’Etat central. Cette « pakistanophobie » entraîne d’ailleurs une certaine schizophrénie dans le corps des officiers supérieurs, souhaitant une armée suffisamment puissante pour s’opposer à la fois au Pakistan et aux rebelles intérieurs. Ils ne voient pas d’incompatibilité entre ces deux formes d’armée, malgré leur passé de moudjahidins.
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Colonel Michel Goya 1 Le COFAT éprouve déjà du mal, semble-t-il, à trouver suffisamment de volontaires.
2 En l’occurrence l’infanterie des Marines au cours de trois exercices communs.
3 William Lind, The priée ofbad tactics, www.military.com, 24 février 2009. 4 Détail intéressant, il m’a fallu plusieurs minutes pour expliquer le pacifisme allemand aux Afghans, le concept de pacifisme leur étant étranger et le mot n’existant pas en langue dari. 5 Déclaration d’un colonel afghan : « II n’ya que deux contingents qui respectent vraiment la population : les Turcs et les Français ». Un ancien moudjahidin est venu également me dire qu’il n’avait pas oublié l’action des médecins français lorsqu’il combattait avec Massoud.
6 Mais les fonds ne sont pas pris sur les mêmes budgets selon qu’il s’agit d’une location ou d’un achat, ce qui explique la persistance de cette aberration.
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Kosovo
TRIBUNE LIBRE
Des solutions simples existent pourtant qui permettraient une beaucoup plus grande efficacité grâce à une meilleure fusion avec le milieu humain. L’association de la compétence tactique des cadres occidentaux et de la connaissance du milieu des guerriers locaux a toujours donné d’excellents résultats tactiques, dans les guerres au milieu des populations, jusqu’à la bataille de Bagdad en 2007. Dans ce cas, pourquoi ne pas engager des Afghans dans nos unités combattantes, à la manière des compagnies « jaunes » de nos bataillons en Indochine. L’idée de prendre des Afghans directement sous contrat et encadrés par des Français, non seulement ne choque pas les officiers afghans mais les enthousiasme plutôt, à condition que les soldes ne soient pas trop supérieures à celles de l’ANA. On pourrait ainsi, par exemple, former à moindre coût au moins une section de reconnaissance afghane par GTIA ou, plus efficace encore, des « commandos de chasse » franco-afghans. On peut encore faciliter la « greffe » du corps français dans le corps afghan, soit en formant des officiers français des affaires afghanes, parlant le dari et connaissant parfaitement un district, soit, au contraire, en prenant sous contrat des officiers afghans. Une autre idée pourrait consister à inclure une structure SMA au sein des FOB. L’adaptation réactive ne doit pas concerner que les équipements, elle doit concerner aussi nos méthodes.
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restent ainsi des « corps étrangers », à tous les sens du terme, d’autant moins greffés dans le milieu qu’ils changent au bout de quelques mois.
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HQ KFOR « Press Affairs Office ».
Une autre facette de la communication opérationnelle Désigné pour assurer le poste de « chef de la cellule Media Brief » inséré au Press Affairs Office (PAO) du HQ KFOR à Pristina, le capitaine Tillette de Clermont tonnerre de l’EMAT/ SIRPAT/Images a été mis en place le 21 janvier 2009 pour une durée de 6 mois. Sa mission a pris fin le 21 janvier 2010.
a cellule Medias brief, insérée au sein du PAO « Press Affairs Office » du HQ de la KFOR de Pristina, est composée de deux officiers : son chef (poste français) et un adjoint du grade de lieutenant ou capitaine (poste italien). Très proche conseiller du chef du PAO, le chef de cellule Médias brief est responsable de divers objectifs pour le compte du PAO/KFOR mais aussi pour celui du général REPFRANCE en tant que conseiller médias: • création des éléments de langage de la KFOR par la production de « Talking Points » dérivés en « Key messages ». Ces éléments créés à Pristina sont systématiquement liés à une chaine de validation interne au HQ/KFOR, mais aussi à l’état major de niveau supérieur de Naples, voire du niveau de SHAPE. Les éléments de langage sont principalement destinés aux forces présentes sur le territoire du Kosovo. Ils font l’objet de nombreux ajustement dans tous les domaines (la KFOR au Kosovo, la réduction des troupes, la KSF,….). • réponses aux questions posées
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par les médias (TV, Radio ou Presse écrite) de Pristina, mais aussi du niveau international. Le traitement de ce genre de dossier est relativement délicat. Il nécessite une parfaite coordination avec le chef du PAO, mais aussi avec le JEC/Psyops, voire d’autres bureaux de l’état-major. • maintien du contact avec le JOC (Joint Operation Center), salle opération, qui permet de sentir, de se tenir au courant de la situation opérationnelle, de vivre l’activité sur le terrain en fonction des événements. • maintien d’un contact journalier avec les PIO (Press Information Office) de « Task Forces » dans tous les domaines qui intéressent la cellule Média brief. • avoir un contact journalier avec le niveau supérieur qu’est le PAO de SHAPE par le biais d’une conférence téléphonique matinale et hebdomadaire. • assurer des compte rendus papiers hebdomadaires (agenda Média brief et rapport pour Naples) avec le niveau supérieur pour faire part des activités de communication de la KFOR, du niveau du HQ/KFOR mais aussi de celui des « Task Forces ». • préparer et suivre les actions de communication sur le terrain lors des exercices majeurs qu’organise le J3/CONOPS. De nombreuses réunions permettent de connaître l’enjeu de ces objectifs d’entrainement, d’accueillir sur le terrain les médias pour les faire participer aux événements d’entrainement des forces. Le retour de presse est positif pour la force. Ces actions sont généralement coordonnées avec les PIO de « Task Forces ». • réaliser les Press release, Media advisory qui permettent aux médias de ••• L’Épaulette n° 170 • avril 2010 •
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La pratique de la langue anglaise (écrit, lu et parlé) est absolument nécessaire. Le travail intellectuel de traduction dans un sens comme dans l’autre, la compréhension du discours lors des meetings, la compréhension par l’interlocuteur adverse sont des facteurs qui en cas de méconnaissances peuvent altérer le bon fonctionnement de la cellule Media brief. L’image de linguiste à l’aise dans son discours est très importante vis-à-vis de la relation interalliée. Dans ce domaine, les Français n’ont en aucun cas à rougir de l’état de pratique de la langue anglaise. De cette bonne connaissance dépend sérieusement la réactivité d’appréciation et de production au profit de la mission, en particulier dans la relation aux journalistes sur le terrain ou dans leurs questions. La mise à disposition d’une passerelle de traduction directement incluse dans le logiciel de Word 2003 est un atout incomparable. S’il ne doit pas servir exclusivement de facilitateur, il permet une correction et un apprentissage très utile pour tout utilisateur.
travail personnel qui passe par la recherche d’informations par le biais des canaux internet (site de la KFOR, site canadien ‘opération de paix’ riche en informations à jour, site des journaux locaux,….), des lectures diverses de livres politiques ou d’histoire du pays. Les médias sont bien présents au Kosovo. Outre les organes nationaux et quelques agences privées, il y a de plus en plus de correspondants de grands vecteurs tels Reuters, AFP, AP, …… Chez certains le professionnalisme est bien instauré, pour la plupart ils apprennent encore leur métier. D’une manière générale, le journaliste est assez timide dans ses questions. Dans le domaine des équipements, les agences sont très bien équipées avec du matériel léger (caméras A1 ou Z1, peu de XDCAM). La réaction à la mise en ligne ou à la diffusion de l’information captée est bonne, voir immédiate pour certains comme Kosovo Live (pratiquement en temps réel). Toutes les grandes agences ont leur site qui est alimenté de façon très correcte. La transcription de l’information est assez fidèle et peu de corrections sont apportées après diffusion, voire aucune. Les conditions de vie au Kosovo, en particulier sur le site de Film city sont sans équivalent à celles connues sur d’autres théâtres d’opérations extérieures. Les moyens de tous ordres sont présents et permettent de travailler dans d’excellentes conditions. La connaissance des alliés est incomparable. Il est totalement permis de ne pas se dévaluer de ses compétences dans le travail en milieu OTAN.
La connaissance du théâtre du Kosovo est primordiale. Dans le cadre de sa MCP, le personnel affecté sur ce poste doit impérativement se préparer plusieurs mois avant pour mieux appréhender sa mission. Le passage au CERT, le contact préliminaire avec l’ENSOME, le passage au DPSD et la prise de consignes à l’EMA/COM ont été de gros atouts pour la réalisation de cette mission. Ces derniers n’excluent pas le
Capitaine Hervé TILLETTE de CLERMONT TONNERRE - Officier Rang 1997
••• suivre l’actualité de la KFOR. Compte tenu des réserves nombreuses d’éléments de langage, des renseignements donnés par les FRAGO (Ordre Opération), et des contacts avec les autres PIO de « Task Forces », cette tache est assez aisée. Le travail combiné avec la cellule analyse du PAO pour la traduction en albanais et en serbe et le NMIC (centre de presse en ville) pour la diffusion est fondamental. Le retour de presse, notamment écrite, est bon tant dans le fond que dans la forme, mais aussi en terme de réactivité. • participer en tant qu’officier du PAO aux exercices d’entrainement de l’état-major du HQ/KFOR, les CATEX. Ils reviennent normalement une fois par mois et sont adossés à des sujets touchant à la réalité du terrain et du Kosovo. • assurer la préparation de diapositives d’actualité du Kosovo ou internationales en vue de la présentation hebdomadaire à 18h00 lors de la réunion de « l’Evening Update », devant l’ensemble du staff de l’état-major. • réaliser un compte rendu hebdomadaire de presse à destination du général REPFRANCE. Ce rapport se construit tout au long de la semaine (le matin, en cours de journée et le soir) par l’étude des comptes-rendus de presse (Morning, Sumary et Evening Monitoring) produits par la cellule analyse du PAO. Ce compte-rendu est résumé sur un document de deux à trois pages, proposé au comité de lecture du samedi après midi présidé par le REPFRANCE, en compagnie de ces principaux conseillers (POLAD/CONSRENS/CONSECO/ FRENIC et MA2). Il est adressé à l’EMA COM en fin de semaine, avec d’autres éléments attenants tels statistiques, rapport des activités médiatiques franco-française, de temps à autre un article sur le pays. • mettre en œuvre un document dédié à l’information interne (Le petit Canard du KFORIEN) du personnel français inséré ou non, vivant sur le quartier de Film City. • accueillir, accompagner les voyages de presse français quand ils viennent sur le théâtre du Kosovo. Le chef de la cellule Médias brief ne suit que ceux qui intéressent directement le REPFRANCE. Quelques commentaires s’imposent pour compléter ce panorama.
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Une autre facette de la communication opérationnelle
HQ médias en Opex, TV, Radio ou Presse écrite avec pratique de la langue anglaise.
Cette mission comme chef de la cellule Media Brief aura été bénéfique dans tous les domaines. Elle aura permis d’en ressortir grandi dans l’apprentissage des métiers de la communication opérationnelle en abordant une autre facette liée principalement à l’utilisation et la mise en œuvre du « bon mot ».
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« Adaptons la formation des officiers ! »
u fur et à mesure que la pacification s’affirme, le pays se cultive, les marchés se rouvrent, le commerce reprend. Le rôle du soldat passe au second plan ; celui de l’administrateur commence ». Ces instructions du Général Gallieni à Madagascar en 1898 trouvent toute leur actualité aujourd’hui. En effet, les opérations menées actuellement par les armées françaises sont complexes. Elles recouvrent un volet militaire mais aussi sécuritaire voire purement civil. Elles exigent donc de la part des officiers des connaissances qui vont bien au-delà de la seule instruction militaire. Ceux-ci doivent posséder une connaissance approfondie du fonctionnement et des mécanismes décisionnels des structures administratives étatiques et territoriales. Est-ce le cas aujourd’hui ? «
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L’interaction entre monde civil et militaire est devenue la norme. Nous assistons depuis quelques années à une modification significative de la conflictualité. La croissante complexité des crises a imposé une évolution des méthodes pour parvenir à leur règlement. La doctrine des armées occidentales a évolué d’un traitement spécifiquement militaire vers une approche globale 1 de la gestion des conflits. Désormais, l’engagement militaire est intégré dans un faisceau d’actions de natures diverses (économique, politique, sécuritaire, humanitaire, etc…). C’est la convergence des efforts de l’ensemble des acteurs, civils ou non, qui permet d’obtenir la normalisation d’une situation. Le militaire reste cependant celui qui intervient en premier pour garantir un niveau de sécurité satisfaisant mais aussi pour agir face aux urgences humanitaires. Déployé en Irak en 20032 pour pacifier la région de Mossoul, le Général Chiarelli, commandant la 1ère division de cavalerie américaine, a fait former son état-major par la mairie d’Austin (Texas) afin que celui-ci disLe Sigem, séminaire interarmées des grandes écoles militaires, à lieu à Paris chaque année en mars à l’EM, l’affiche 2010.
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Alors que nous sommes entrés dans une période de forts changements tant stratégiques qu’institutionnels, la connaissance des structures et des modes de fonctionnement des organismes de l’Etat et territoriaux n’est que peu prise en compte dans la formation des officiers. L’appropriation d’un solide savoir dans ce domaine permettrait de parfaire l’efficience des officiers amenés à servir dans les organismes centraux et présenterait un intérêt opérationnel majeur.
pose des connaissances nécessaires pour gérer une municipalité. Cette initiative lui permit, après avoir sécurisé la région, de rétablir les fonctions essentielles de la vie courante (eau, électricité, administration) et de gagner « les cœurs et les esprits ». Les opérations extérieures, mais également celles conduites sur le territoire national, mettent en évidence la nécessité d’une coordination étroite entre structures militaires et civiles, soulignant ainsi l’importance d’une connaissance réciproque.
TRIBUNE LIBRE
« La valeur de l’homme d’action à tous les degrés décuple s’il sait s’extérioriser, garder le contact de toutes les manifestations humaines, ne pas se spécialiser dans son compartiment. » Maréchal Lyautey
De même, l’interaction avec la société civile est le paradigme dominant dans le fonctionnement quotidien des armées. La recherche de l’optimisation du fonctionnement ainsi que la réduction du format ont conduit à accroître le nombre des personnels civils dans la Défense (civilianisation) ou à sous-traiter certaines tâches (alimentation, blanchisserie, sécurité des emprises) dans le cadre de l’externalisation. La « normalisation » du fonctionnement de la Défense est totale. L’essentiel de ses particularismes, budgétaires ou ceux liés aux ressources humaines ont disparu, les armées obéissent aux mêmes règles que l’ensemble de l’administration (LOLF3, code des marchés publics). Elles ont adopté des méthodes de management importées du monde de l’entreprise. Cette tendance est accentuée par les réformes en cours. La Revue générale des politiques publiques (RGPP) accélère le processus d’uniformisation des ministères. La nouvelle réforme de la Défense initiée par le Livre blanc de 2008 accroît la coopération interministérielle. L’ouverture au monde civil est donc permanente pour les armées d’aujourd’hui. Récemment le général d'armée Georgelin, chef d’état-major des armées, indiquait que: « si nous voulons que les armées soient performantes, il faut que les élites militaires connaissent parfaitement leur monde mais aussi les mondes qui interagissent avec lui ». Il soulignait ainsi la nécessité pour les officiers de posséder les connaissances indispensables pour agir efficacement dans un contexte de coopération civilomilitaire en pleine mutation. ••• L’Épaulette n° 170 • avril 2010 •
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TRIBUNE LIBRE « Adaptons la formation des officiers ! » de fournir les « armes » utiles pour mener les combats « du temps de paix » dans les domaines clés tels que les ressources humaines, les finances ou les programmes d’équipements.
Face à ces évolutions, force est donc de constater que le contenu de l’enseignement militaire n’a que peu évolué. Il reste centré sur « le cœur de métier » l’action militaire, et se déroule principalement en interne. La prise en compte de cette transformation de la Défense reste négligée au profit de l’adaptation de la formation opérationnelle aux conflits d’aujourd’hui. Cela ne semble pourtant pas antinomique !
Enfin : la constitution de réseaux d’influence. Un tel dispositif permettrait à la fois d’accroître la capacité de coopération et de renforcer le lien arméesNation entre les élites du pays. Deux pistes pourraient être envisagées. D’une part, l’ouverture de certains stages, comme le CID, à des cadres civils (diplomates, fonctionnaires, journalistes) d’autre part, le renforcement des affectations en mobilité extérieures (MOBEX)4 qui représentent un vecteur de rayonnement et de connaissance mutuelle.
Il est par conséquent nécessaire de faire évoluer la formation des officiers afin qu’ils puissent répondre pleinement aux défis qu’attendent les armées et la Nation. Le système de formation militaire français est efficace et reconnu tant en France qu’à l’étranger. Des adaptations sont nécessaires et doivent permettre, de manière pragmatique et ciblée, de donner à des officiers les outils et les connaissances utiles pour mener à bien leurs missions. Il paraîtrait présomptueux de donner ici des solutions à cette problématique. Les enjeux sont multiples et toute hypothèse mériterait des études poussées. On peut cependant d’ores et déjà identifier des champs d’action possibles. Premièrement : la connaissance du fonctionnement de l’Etat et des structures administratives territoriales. Il conviendrait de donner aux officiers des bases théoriques et pratiques solides dans ce domaine. Une telle formation, destinée essentiellement aux officiers d’état-major tactiques et opératifs, permettrait de faciliter la coopération entre unités militaires et organismes civils (ONG, missions civiles de l’ONU) agissant dans le cadre de missions de stabilisation ou de secours aux populations. Deuxièmement : la maîtrise des processus décisionnel en interministériel. Destiné aux officiers brevetés amenés à servir en administration centrale, il s’agirait de les former aux processus, théoriques et réels, de prise de décision de la haute administration. L’objectif est
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Ces propositions ne sont que des axes de réflexions. La mise en place de tels aménagements devrait faire l’objet d’études approfondies afin de ne pas alourdir un plan de formation déjà important pour les armées. Compléter la formation des officiers en donnant une connaissance solide des structures administratives et de leur fonctionnement concret semble crucial en cette période caractérisée par le changement. C’est l’un des moyens les plus sûrs de permettre aux chefs militaires de mener à bien les missions qui leurs sont confiées aujourd’hui, missions qui se L’affiche 2006 du Sigem, avait pour thème « La préparation de l’avenir au Mindef ». DR DICOD
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déroulent dans un environnement mouvant et couvrent un spectre d’actions toujours plus vaste. En poursuivant la réflexion, on peut même se demander s’il ne serait pas nécessaire de doter notre pays d’une structure intégrée de la coopération interministérielle, sorte d’EMA des opérations civilo-militaire, ce qui exigerait de pouvoir y affecter des cadres civils et militaires maîtrisant les savoir-faire dans ce domaine et habitués à travailler ensemble. En outre, l’ensemble de la société française retirera les bénéfices d’un renforcement des interactions entre cadres militaires et civils. Non seulement, les armées verront leur rayonnement favorisé; de plus larges échanges avec la société dont elles sont issues contribueront à une diffusion accrue des idées et des valeurs de l’institution militaire. Mais surtout, le monde civil s’enrichira de l’expérience, de la capacité d’adaptation et de réforme des officiers et aura ainsi la possibilité de redécouvrir les qualités fondamentales de l’institution militaire. En cette période difficile où notre pays s’interroge sur son identité et sur la pérennité de ses valeurs fondatrices, est plongé dans une crise économique qui fragilise la société toute entière et est confronté à un défi sécuritaire, favoriser de tels échanges devrait permettre à la Nation de se réapproprier certains repères fondamentaux. Cet enrichissement mutuel pourrait contribuer à renforcer la cohésion et la sécurité des Français. CBA Arnaud de Richoufftz EMIA stagiaire CID Voir Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (p 58). 2 Lire à ce sujet l’article « Démocratie 101 » du Lcl GOYA dans les Cahiers du CESAT n°6 - octobre 2006. 3 LOLF : Loi organique relative aux lois de finances votée en 2001, qui régit les procédures budgétaires de l’ensemble des ministères. 4 Discours d’ouverture de la 17ème promotion du Collège interarmées de défense (CID) le 15 septembre 2009. 1
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Messieurs les généraux, Messieurs les présidents et représentants d’associations, Messieurs les aumôniers, Mesdames et Messieurs les officiers, sous-officiers, d’active, de réserve et retraités, Mesdames et Messieurs les gendarmes adjoints, Mesdames et Messieurs les personnels civils, Mesdames et Messieurs,
e directeur général a été ce matin, comme un certain nombre de gendarmes, appelé par les nécessités du service – il accompagne le ministre de l’intérieur en Corse et regrette évidemment de ne pouvoir participer à cette célébration si importante qui nous voit ressaisir tous les ans ce qui nous rassemble. Je sais qu’il a ce matin une pensée pour nous tous qui le soutenons chaque jour dans son action. Il n’est bien sûr pas le seul gendarme à évoluer aujourd’hui loin de ses bases pour les impératifs du service – et je n’oublie pas, mon cher Jean-Marc, les gendarmes projetés en Afghanistan dans le cadre d’une mission aussi complexe que délicate qu’ils accompliront avec toute la rigueur qui nous caractérise ; je n’oublie pas non plus ceux qui servent sur d’autres théâtres lointains et sensibles : en Irak, en Géorgie, comme dans un certain nombre d’autres régions éloignées ils font prévaloir tous les jours, dans un contexte parfois troublé, les valeurs de notre institution. Je les associe, ainsi que leurs familles, à cette célébration de cohésion. Il y a un an mon cher Jean-Marc un certain nombre d’inquiétudes affleuraient, de bonne foi, dans l’esprit de celles et ceux qui voyaient derrière les changements en cours, un amoncellement de risques et d’obstacles : dévaluation de notre identité, fusion larvée avec la police, disparition de nos liens avec la communauté militaire, étranglement budgétaire, amputation de nos missions principales, démantèlement de notre système d’arme, dangers encou-
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Allocution du général de corps d’armée Jacques Mignaux à l’occasion de la Sainte-Geneviève 2009
rus pour l’Etat lui-même... Je pourrais poursuivre longtemps cette litanie de doutes qui s’expliquaient essentiellement à la fois par l’attachement viscéral des gendarmes actuels et anciens à leur gendarmerie, et par l’incertitude inhérente aux périodes de changement. Nous étions il y a un an au milieu du gué. Pessimistes et optimistes s’y disputaient, les premiers en prédisant une noyade immédiate, les seconds en se croyant déjà ou toujours sur la rive. Nous étions bien au milieu du gué et nous sommes aujourd’hui sur la rive – sans nous être noyés, sans rien avoir perdu ou abandonné de notre héritage. Parmi les obstacles qu’on nous annonçait, un certain nombre ne se sont jamais manifestés et ne se manifesteront pas ; d’autres sont apparus et ont été surmontés. D’autres sont en cours d’examen, dans d’excellentes conditions, par l’ensemble des acteurs concernés. Et nous voilà, unis, confiants, dans l’intégrité de nos moyens, au rendezvous de cette Sainte Geneviève – la première pour la gendarmerie au sein du ministère de l’intérieur. Je n’ignore rien des grésillements qui demeurent – sache, mon cher JeanMarc, qu’ils ne nous parasitent pas, pas plus qu’ils ne nous éloignent de notre mission, de notre chemin. Nous tenons notre place au sein de l’architecture de sécurité et de défense – rien que notre place mais toute notre place, et nous continuons à avancer sans nous laisser déstabiliser. Comme elle a révélé aux Parisiens
qui doutaient, que leur destin n’était remis dans aucune autres mains que les leurs, Sainte-Geneviève rappelle une fois par an à la gendarmerie que son destin est remis entre ses mains. En cette fin d’année 2009, la route de la gendarmerie apparaît tracée d’une façon très claire : • tracée d’abord par la loi votée le trois août qui donne à notre institution toute sa place dans le paysage de la sécurité intérieure, • tracée ensuite par les modalités tout à fait satisfaisantes, je tiens à en témoigner, des conditions concrètes de notre intégration au ministère de l’intérieur, • tracée enfin par la confiance que nos concitoyens placent en nous et dont les responsables politiques se font régulièrement l’écho à tous les niveaux. La loi sur la gendarmerie La loi sur le gendarmerie traduit l’entière reconnaissance que la Nation voue à une de ses plus anciennes institutions. Cette loi nous permet d’évoluer sereinement dans l’espace qu’elle nous détermine : • nous nous y retrouvons d’abord parce qu’en nous associant étroitement à sa préparation, le gouvernement et le parlement ont permis qu’elle soit la plus représentative et la plus fidèle possible ; • nous nous y retrouvons ensuite parce qu’en réaffirmant l’existence d’une force de police à statut militaire présente sur l’ensemble du territoire elle dessine une gendarmerie conforme aux valeurs qui la fondent – une gendarmerie dont le statut et les missions sont repris à la lettre dans un texte législatif qui a su capter son esprit ; • nous nous y retrouvons enfin parce qu’en nous plaçant sous l’autorité du ministre de l’intérieur elle nous confère en droit la place que nous occupions depuis longtemps en réalité au sein de l’architecture rénovée de sécurité intérieure. Elle consacre notre rôle majeur de force de sécurité intérieure. Si le législateur a si bien su ressaisir avec cette loi le dénominateur commun de nos missions et de nos valeurs, c’est d’abord grâce à l’engagement quotidien des gendarmes :
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Les excellentes conditions de notre intégration au ministère de l’intérieur Cet engagement trouve toute sa place au sein d’un ministère en ordre de bataille pour faire baisser la délinquance. Signe fort de cette intégration au sein de notre nouveau ministère, le directeur général, comme tu l’as souligné, s’est installé lundi avec son cabinet place Beauvau, à proximité immédiate du ministre. Ce projet d’installation place Beauvau est contemporain du projet de loi relative à la gendarmerie nationale. Dans une forme à la fois éminemment symbolique et extrêmement concrète, il s’agit bien pour la gendarmerie de venir occuper la place que le Parlement et le Gouvernement lui ont désignée. C’est ce que le ministre a voulu souligner au cours d’une cérémonie et d’une allocution riches de sens. La gendarmerie est donc aujourd’hui partie intégrante d’un grand ministère de la sécurité intérieure, où travaillent en véritable synergie l’ensemble des forces et des administrations dédiées à cette mission fondamentale. Elle y conserve toute sa spécificité de force armée, comme l’a rappelé le ministre la semaine dernière lors de la séance plénière du CFMG. En cette première allocution du ministre de l’intérieur en clôture d’une session du CFMG, il a redit son attachement très fort à notre mode de concertation ancrée dans la communauté militaire. La confiance des responsables de notre pays C’est dans ce contexte que la gendarmerie doit continuer à gagner la confiance dont elle bénéficie à ce jour : • elle bénéficie de cette confiance grâce à la qualité des résultats qu’elle a obtenus dans la lutte contre la délin-
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• dans l’équilibre quotidien entre les quance depuis plusieurs années – elle impératifs d’une force armée et les exidoit faire encore baisser l’insécurité gences d’une force humaine. dans les zones dont elle a la charge ; Un écrivain à la fois moderne et épris • elle bénéficie de cette confiance grâce à la proximité qu’elle a su mainde traditions, qu’on appelait le connétatenir avec la population au travers de ble des lettres, nous a livré séparément deux pensées qui ensemble font sens et ses missions de sécurité et de souveraivous donnent une direction que ne renieneté - elle doit développer encore cette rait pas Sainte-Geneviève. proximité ; Un sens à comprendre, qui détermine • elle bénéficie de cette confiance une direction à prendre. parce qu’elle a toujours été forte sans Cet écrivain nous dit deux choses qui jamais cesser d’être humaine – elle doit touchent au coeur même de l’existence conserver et développer cette double d’une institution comme la nôtre : filiation de force armée et de force il dit d’abord qu’ « Un pouvoir doit être humaine, de force de souveraineté et de absolument Pouvoir, faute de quoi il n’est force de sécurité. Disposant de cette confiance héritée qu’une des formes de l’impuissance » ; il et sans cesse renouvelée de la population, dit ensuite que « Dans les choses où le la gendarmerie voit la coeur n’est plus, la main route de son avenir partin’est jamais puissante ». A la force armée que culièrement dégagée – il La gendarmerie constitue la gendarmerie, il ne lui reste, et c’est l’esest donc rappelle d’abord que si elle sentiel, qu’à l’emprunter. aujourd’hui partie n’assumait pas pleinement la Il lui faut donc poursuiintégrante d’un puissance publique qui lui vre son travail quotidien est confiée, elle serait vouée en étant toujours plus grand ministère à se fragiliser, et à fragiliser professionnelle et perforde la sécurité mante. l’autorité de l’Etat. Il nous intérieure. Cette exigence de rappelle qu’il n’importe pas performance ne fragilise tant de gérer la force qui pas notre identité : c’est nous est confiée que de l’inelle au contraire qui l’éprouve et la forge vestir chaque jour au profit de la populacomme elle l’a éprouvée et forgée aux tion, pour que l’autorité de l’Etat puisse époques antérieures. toujours prévaloir. Il nous revient donc Car c’est bien au contact de la popude nous engager pour traduire en mililation sur le territoire, à l’épreuve de la taires, dans le domaine de la sécurité, la délinquance et de la criminalité, que s’est force de l’Etat. A la force humaine que constitue la toujours forgée dans le présent de chaque gendarmerie, il rappelle ensuite que si époque l’identité de la gendarmerie. elle cessait d’adhérer aux valeurs qui fonCette identité n’est ni un dogme dent son identité, elle risquerait de perdre immuable ni une simple traduction de à la fois sa force et sa substance. Il nous l’esprit du temps : elle est ce socle comrappelle qu’il n’importe pas tant de pratimun de valeurs qui évolue dans la lettre quer notre état de gendarme que de le mais demeure dans l’esprit ; elle est la vivre. Le pratiquer sans le vivre c’est se réponse que nous écrivons en actes aux contenter d’œuvrer faiblement ; le vivre problèmes que nous rencontrons dans c’est nécessairement le pratiquer avec l’exercice de nos missions. force et enthousiasme, c’est adhérer pleiC’est là que se joue le destin du gennement et susciter la pleine adhésion. darme, dans le service indéfectible qu’il C’est dans ce sens que je souhaite doit à la population sur le territoire – à la affirmer, en pleine concordance avec population dont il est issu, sur le territoire l’esprit de Sainte-Geneviève, que notre qui l’a vu grandir. avenir est remis entre nos mains pour que C’est là que se joue le destin de la nous en fassions avec le cœur ce que gendarmerie : • dans l’investissement quotidien d’un nous souhaitons qu’il soit. héritage immuable au profit d’une réalité éminemment changeante et instable • dans la rencontre quotidienne entre un ordre juste à défendre et une somme de menaces à affronter, GA Jacques Mignaux
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• un engagement quotidien qui a su gagner, dans la continuité des années, la confiance de la population, en travaillant pour elle et avec elle à sa sécurité, • un engagement quotidien dont l’exécutif et le corps législatif, qui en mesurent chaque jour la qualité, n’ont eu de cesse de rappeler l’importance et la grandeur, • un engagement quotidien dont le sens s’éprouve et se conforte chaque jour – sens militaire, sens du territoire, sens du droit et sens du service.
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Discours Sainte-Geneviève 2009 du président du comité d’entente sion des finances du Sénat ne soient pas faits pour nous rassurer. Nous en avons débattu. Le comité d’entente a eu l’occasion de s’exprimer devant les commissions parlementaires. Nombreux furent ceux qui ont fait valoir leurs points de vue et leurs arguments dans nos revues respectives et sur nos forums parfois même au travers de notes ou d’articles dont la presse s’est parfois faite l’écho. Il n’y a pas eu des bien-pensants et des mal-pensants. Il n’y a pas eu de velléités purement corporatistes. Il y a seulement eu, et c’est heureux et réconfortant, un débat et des leur protection sur ce théâtre difficile et confrontations d’avis de la part de tous sensible, en parfaite coopération avec ceux qui ont un égal attachement à l’état-major des armées et l’armée de l’institution au sein de laquelle ils ont terre en particulier. Ils sauront, nous en servi et un égal désir de la voir tenir sommes sûrs, au travers de leur total toute la place singulière qu’elle occupe engagement et de la manifestation de dans le paysage institutionnel français, leurs compétences et de leur courage, place qui fait plus que jamais référence porter haut les valeurs attachées à leur et modèle dans des pays en voie état de militaire et de de démocratisation, n’en soldat de la loi, valeurs déplaise à certains. héritées des générations Au sein du comité qui les ont précédés. Affirmer plus d’entente et après que nous Mais cette célébraayons pris notre juste part encore notre tion de l’an 2009 revêt aux débats en exprimant cohésion et également un goût nos désaccords et nos l’esprit de particulier pour tous craintes à l’égard de cerles anciens que nous solidarité taines dispositions du prosommes. jet, nous considérons désqui doit nous D’aucuns, et ils sont ormais qu’il n’est plus animer… nombreux il est vrai, temps d’épiloguer et que la prétendent en effet loi étant votée et promulqu’elle marque une nouguée, il convient maintevelle ère, ère qui dessinant de la faire vivre dans nerait une tout autre gendarmerie, éloisa lettre et son esprit, lourde charge qui gnée de ses valeurs traditionnelles et de est désormais la vôtre. ses fondamentaux séculaires, au point La loi est la loi et elle est faite pour d’ailleurs de douter parfois fortement être appliquée et ne plus être discutée de son existence pérenne. D’autres, et par quelque institution que ce soit. Elle j’en suis, même s’ils ont manifesté leurs réaffirme solennellement le statut de la inquiétudes et leurs préoccupations eu gendarmerie et de ses personnels, elle égard à certaines dispositions contenues fixe avec grande précision comme dans le projet de loi initial, ont volonjamais ce fut le cas le périmètre de ses tiers admis que la loi promulguée le missions, elle consacre la place origi3 août dernier était porteuse, grâce aux nale d’une force armée chargée de misamendements apportés par les sénateurs sions de police et de missions militaires et les députés, de garanties suffisantes et ces dispositions légales s’imposent à e pour asseoir une gendarmerie du XXI tous. siècle ancrée dans ses traditions et ses Non monsieur le secrétaire général valeurs et prenant toute sa place, sans du syndicat Alliance de la police natiorenier son originalité, dans la nale, rapprochement et complémentanouvelle architecture de sécurité intérité ne sont pas synonymes de fusion. rieure... encore que les propos récents Non monsieur Delage, le conseil de tenus par le rapporteur spécial sur la l’Europe n’a jamais affirmé que le stamission sécurité au sein de la commistut militaire était incompatible avec DR SIRPA GENDARMERIE
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elon une heureuse tradition désormais bien établie, nous voici aujourd’hui à nouveau rassemblés aux Invalides, en ce lieu ô combien symbolique pour tous les militaires , afin de célébrer en famille et en toute amitié la fête de Sainte-Geneviève, notre patronne. Ayant été reconduit à la présidence du Trèfle il y a quelques semaines au terme d’un premier mandat de trois ans et ce dans l’attente espérée d’un futur successeur, j’ai une fois encore l’honneur et le privilège de vous adresser quelques mots, au nom de mes amis les présidents des associations membres du Comité d’entente, et au delà, au nom de toutes celles et ceux qui ont servi au sein de notre institution et ont conservé un profond attachement à celle-ci en même temps qu’ils éprouvent confiance, reconnaissance et estime pour celles et ceux qui y servent aujourd’hui.
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Puisque ce jour n’est autre que la manifestation concrète de ce qui doit nous animer au quotidien, j’évoque le sentiment d’appartenir à une même famille et de partager les mêmes valeurs, j’évoque l’esprit de cohésion, j’évoque la nécessité d’une profonde solidarité, je voudrais d’abord et en premier lieu exprimer avec force notre indéfectible soutien et nos pensées toutes particulières aux personnels de tous grades qui viennent d’être projetés en Afghanistan pour l’accomplissement de missions importantes mais ô combien délicates et exposées, même si nous savons tous les efforts qui ont été déployés ces derniers mois pour les préparer efficacement et garantir au mieux
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Non, nous ne pensons pas que le poste d’inspecteur général des arméesgendarmerie soit subitement devenu le 3 août dernier une sorte de « bâton de maréchal dispendieux et inutile », sauf à méconnaître la place et le rôle de la gendarmerie au sein de la communauté de la défense en même temps que les attributions et prérogatives du collège des inspecteurs généraux des armées. Non, nous n’estimons pas qu’il soit désormais devenu opportun de s’écarter de l’enseignement militaire supérieur interarmées au seul prétexte que la part réservée aux missions militaires représente une part limitée de l’activité missionnelle, donnée d’ailleurs qui n’a pas soudainement été bouleversée le 3 août dernier. Au demeurant, la cour des comptes, dans un
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référé récent relatif à la gendarmerie ne s’y est pas trompée en estimant nécessaire de conserver de nombreuses mutualisations avec les écoles des armées, une des conditions, selon elle, du maintien de l’identité militaire et de la dualité des forces. Non, nous ne considérons pas non plus qu’une grande institution telle que la gendarmerie au périmètre missionnel si particulier doive se priver d’un centre de recherche, pas plus qu’elle ne doit renoncer à disposer de ses propres canaux d’information interne et externe, a fortiori dans une période où nombreux sont ceux qui doivent être dûment éclairés sur les évolutions et phénomènes en cours. Mon général directeur général, chers amis, vous l’avez bien compris : nous avons pris acte, après en avoir désapprouvé certaines dispositions, du contenu de la loi du 3 août 2009, loi qui à l’évidence, et les mois et les années à venir le démontreront, sera à l’origine de profondes mutations par rapport aux schémas et aux pratiques que les anciens que nous sommes avons connus et vécus au cours de nos carrières respectives. Car au delà de la lettre de la loi du 3 août 2009, nombreux sont et seront les dossiers qui constituent autant d’enjeux propres à conditionner tout à la fois le positionnement de la gendarmerie dans les architectures de sécurité et de défense en même temps qu’ils influenceront, selon les conclusions qui y seront apportées, le climat en interne, le tout s’inscrivant dans un contexte tendu de réduction des dépenses publiques, contexte qui pourrait être également compliqué par une tension accrue en matière de dialogue social sous l’effet d’éléments polluants que chacun ici peut avoir à l’esprit. Alors oui, au final, même si nous voulons aujourd’hui manifester fortement notre confiance dans l’avenir, nous voulons aussi, conscients des enjeux du moment, vous témoigner notre total soutien. Les quelques commentaires ou constats que je viens de délivrer au nom de mes camarades du Comité d’entente ne peuvent que nous inviter à affirmer plus encore notre cohésion et l’esprit de solidarité qui doit nous animer, toutes générations confondues, afin que la gendarmerie de demain que vous construisez aujourd’hui, forts des principes et des valeurs auxquels nous vous savons attachés, nous permette de partager pour très longtemps encore et sans y avoir perdu notre âme, de belles et réjouissantes fêtes de Sainte Geneviève. Que vive la Gendarmerie. GA (2s) Denizot Ancien DGGN - Président du Trèfle
Célébration du 2S aux écoles de Saint-Cyr Coëtquidan le 28 novembre 2009
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l’exercice d’une fonction de police. Non monsieur Delage, la défense des intérêts des personnels de la gendarmerie et de la juste reconnaissance de leur engagement et de leur travail ne vous appartient pas. En militaires qu’ils sont, ils ont suffisamment l’occasion de s’exprimer dans le cadre d’instances propres à leur état sans avoir recours à votre organisation que nous respectons comme vous devez respecter ce qui fait notre statut et les devoirs qui s’y attachent. Ce rapprochement, voulu par le Président de la République et approuvé par la représentation nationale, concrétisé par le rattachement organique au ministère de l’intérieur, symbolisé en quelque sorte par la très récente installation du directeur général et de son cabinet à Beauvau, dans des conditions remarquables comme nous avons pu en juger lundi dernier, ce rapprochement, disaisje, suppose et impose sans nul doute des nécessaires évolutions en terme d’organisation, en terme de fonctionnement ou en terme de pratiques de même qu’il justifie plus encore la recherche d’une véritable parité globale de traitement entre policiers et gendarmes, sans pour autant faire fi des spécificités propres à chacun des corps concernés. Cette logique, chacun la comprend bien et nous sommes disposés à l’admettre. Mais faut-il pour autant au prétexte de se conformer au mouvement d’intégration au ministère de l’intérieur, s’évertuer à suggérer avec quelque audace, ainsi que nous avons pu en prendre connaissance à la lecture d’une tribune libre parue dans une revue associative sous la plume d’un universitaire fin connaisseur de notre institution, certaines mesures ou décisions qui ne feraient que nous éloigner encore davantage de notre statut pourtant réaffirmé de force armée.
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Lors de la journée du 2S qui s’est déroulée à Coëtquidan le 28 novembre dernier, les promotions des écoles de saint-Cyr Coëtquidan toutes origines confondues, fortes de leur identité et de leurs traditions, ont voulu témoigner de l’esprit de corps qui les unit, au travers du souvenir de leurs anciens. A cette occasion, dans son ordre du jour N°3 reproduit intégralement, le général Bonnemaison, commandant les écoles, fait l’apologie de l’indispensable cohésion du corps des officiers unis par « une même communauté de valeurs qui projette une lumière vers le futur pour construire ensuite quelque chose de grand que l’on ne pourrait ••• faire tout seul ». L’Épaulette n° 170 • avril 2010 •
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VIE D’OFFICIER > Rappel des cotisations…
> Hommage au chef d’e Prix de L’Épaulette 2010,
> Ceux et celles qui ne seraient pas à jour de leur cotisation, sont invités à régulariser leur situation dans les meilleurs délais. L’Épaulette les en remercie vivement ! « Renforçons les moyens de réaliser ensemble notre communication ». Catégories
e parents originaires du Piémont, le chef d’escadron honoraire René Pierre Costa est né en 1923 à Kénitra, au Maroc, où il passe toute son enfance. A la suite du débarquement des forces américaines en novembre 1942, il quitte son lycée de Rabat, après avoir obtenu son baccalauréat, et s’engage dans l’armée d’Afrique en espérant participer à la libération de la France. Il devient officier de l’armée Française à laquelle il consacre vingt-cinq années marquées par plusieurs campagnes en Algérie, au Maroc, et en Indochine où comme sous-lieutenant, chef de peloton, il a bien connu le Cambodge entre juillet 1946 et juin 1947 pour y avoir effectué les reconnaissances de l’ensemble du réseau routier et participé aux opérations de réoccupation de la province de Battambang rétrocédée par la Thaïlande.
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Officiers généraux et colonels ..................................... Lieutenant-colonels et commandants....................... Officiers subalternes...................................................... Veufs ou veuves .............................................................
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Merci de bien vouloir nous la communiquer :
Par courrier au siège : à l’adresse postale :
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NOM : .................................................................................................................. Prénoms : ............................................................................................................. Promotion : .......................................................................................................... Grade : ................................................................................................................. Sexe : ................................................................................................................... Né (e) le, à : ......................................................................................................... Célibataire - Marié (e) - Concubin (e) - Divorcé (e) - Pacsé (e) - Veuf (ve)*
Adresse : .............................................................................................................. .............................................................................................................................. Code Postal : ........................................................................................................ Ville : ................................................................................................................... Pays : .................................................................................................................... Tél. : ................................................ Fax : ................................................ Portable : ................................................... E-mail : ................................................................................................................. Affectation : ......................................................................................................... .............................................................................................................................. ..............................................................................................................................
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DR COLLECTION CDT R.P. COSTA
Tél. : Par Fax. : Par E-mail :
L’ÉPAULETTE Fort Neuf de Vincennes Case n°115 - Cours des Maréchaux 75614 Paris Cédex 12
Carte du Cambodge réalisée en 1947, par le lieutenant René Pierre Costa.
Au cours de sa carrière militaire, il commande à diverses reprises des unités de spahis et de tirailleurs marocains, ce qui lui vaut de parfaire ses connaissances sur l’Islam, la langue arabe et, surtout, sur le comportement de ses hommes pour lesquels il manifeste un très grand attachement. De ces expériences acquises sur le terrain, en vivant quotidiennement au milieu d’eux dans des conditions difficiles, il rapporte les récits authentiques de marches et opérations effectuées dans les rizières des deltas Tonkinois et du fleuve jaune, dans la jungle et autres forêts du Laos, au sud-Vietnam…
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En couverture
DR COLLECTION CDT R.P. COSTA
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escadron honoraire René Pierre Costa décédé le 12 mars 2010
année, le prix de L’Épaulette. Chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la croix de guerre TOE et de la valeur militaire, le chef d’escadron honoraire René Pierre COSTA est décédé le 12 mars 2010 à l’issue d’une longue et douloureuse maladie contre laquelle il a lutté jusqu’au dernier moment. II laisse une épouse, trois enfants et douze petits enfants. La rédaction
Retiré dans les Pyrénées orientales en 1985, il va alors se consacrer à sa dernière passion, l’écriture, s’essayant à tous les genres littéraires, l’analyse historique, le pamphlet politique, le journal de marche, sans oublier les articles et lettres publiées dans bon nombre de revues. Ses écrits sont emprunts d’une grande sensibilité et révèlent tout ce qui fait sa personnalité : rigueur, vision, clarté, précision et justesse. La richesse de ses témoignages de soldat sur les campagnes coloniales, décrits dans des ouvrages romancés, à la fois historiques et autobiographiques, comme « les Rivières de la Fraternité », « Le Cambodge : la décomposition » ou « Derniers combats du 3ème Bataillon du 2ème Régiment de tirailleurs marocains » et les nombreux articles qu’il a rédigés pour la revue L’Épaulette font honneur aux officiers du recrutement interne et à l’Institution militaire tout entière. Fidèle et comptant parmi les adhérents les plus anciens de l’association, le chef d’escadron honoraire René Pierre Costa a largement contribué à la notoriété et au rayonnement de L’Épaulette. C’est à ce titre que lui a été décerné, cette
Le 16 février dernier un hommage solennel a été rendu dans la cour d’honneur des Invalides aux onze militaires de la gendarmerie, dont deux officiers, qui ont perdu la vie en service en 2009 ainsi qu’aux trois autres tués en Haïti depuis le début de l’année 2010. Cette manifestation, coprésidée par les ministres de l’Intérieur, Monsieur Brice Hortefeux, et de la Défense, Monsieur Hervé Morin, s’est déroulée en présence du général d’armée Roland Gilles, directeur de la gendarmerie nationale, de Monsieur Eric Besson, ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire et de hautes autorités militaires et civiles de Paris. L’Épaulette était représentée par le général (2S) de la gendarmerie Robert Bernard, Vice président de l’association. A l’issue de la cérémonie militaire qui comportait un salut au drapeau et une revue des troupes, Monsieur Brice Hortefeux a prononcé un discours dans lequel il a renouvelé son soutien aux familles et salué le courage et le dévouement de ces militaires morts pour la France.
Le 3 septembre 1954, à la plantation d’hévéas de Binh-An, le général Allard s’entretient avec le capitaine Bedot et les commandants de compagnie du 3/2e R.T.M. Au premier plan, le lieutenant Costa parlant au général. De face, le capitaine Bedot visiblement satisfait.
R. PELLEGRINO/ECPAD
DR COLLECTION CDT R.P. COSTA
Sa carrière militaire prend fin en 1967, au premier régiment du Train, quand, diplômé de l’école supérieure des transports, il quitte le service actif pour débuter une nouvelle vie dans le privé. C’est à la « Générale de transport et d’industrie » qu’il exerce pendant près de 15 ans des fonctions de direction, toujours orientées vers le terrain, le plus souvent au contact de ses hommes qui apprécient particulièrement ses qualités de meneur. Mais c’est à METZ en Moselle, à la présidence du réseau du grand Est, qu’il va s’épanouir réellement, créer, innover et rayonner auprès des autorités et des élus. Son action au sein de la Fédération nationale des transporteurs routiers sera également reconnue et il contribuera au cours de ces années à professionnaliser la branche. Son action sociale, sans doute avant-gardiste, lui vaudra d’être désigné comme chargé des affaires sociales au sein de la direction du groupe, deux années avant de prendre sa deuxième retraite en 1984.
HOMMAGE AUX GENDARMES MORTS EN SERVICE
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Environnement et défaitisme omme tout citoyen, je crois juste et nécessaire de me préoccuper des problèmes d’environnement ; la Terre vaut bien la peine que l’on s’inquiète pour elle. Certes, je ne suis pas qualifié pour parler du réchauffement planétaire : je laisse ce soin à Messieurs Claude Allègre et Nicolas Hulot. A vrai dire certains faits du passé me font douter. Sans parler des cycles connus sous le nom « des 7 années de vaches maigres, suivies des 7 années de vaches grasses », je me souviens qu’en 1970 d’éminents climatologues annonçaient un refroidissement dramatique de 3’5°Celsius. N’a-t-il pas été admis aussi qu’en 1850, la Terre sortait de ce qui fut appelé « le petit âge de glace » qui avait duré tout de même 500 ans ! Je suis donc très souvent agacé par le ton que prennent d’importuns Aliborons sur la plupart des questions abordées dans ce domaine. Les commentaires sont systématiquement pessimistes, débouchant sur des menaces incroyables sur notre santé. Ces menaces régulièrement annoncées par des médias et des ONG semblent orchestrer une sorte de business de la peur ; il est vrai que c’est un bon moyen de récupérer pour les uns un accroissement d’audience et pour les autres des effectifs et de l’argent. Que l’espérance de vie soit passée de 60 ans en 1950 à 81 ans de nos jours, ou bien que les études sur la santé des Français ne justifient en rien un quelconque catastrophisme, aucun argument ne résiste aux prophètes du malheur. Prenons l’exemple de la vache folle : à l’époque, le chiffre avancé par les médias fut de 150000 morts probables. Sous la pression d’une opinion affolée, le gouvernement de l’époque a pris des mesures qui coûtent la baga-
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telle de 1,5 milliard d’euros par an ! Or, en dix ans il y a eu 23 cas de cette maladie, à comparer aux dizaines de milliers de morts sur la route pour la même période. C’est un exemple, mais les médias ont trouvé bien d’autres sujets d’épouvante, nous démontrant que nous sommes aux limites de l’empoisonnement. Au lieu de faire peur, ne vaudrait-il pas mieux encourager par l’exaltation de tout ce qui peut enrichir notre avenir : comment investir dans la recherche et l’innovation, comment soutenir les entreprises en situation possible de leadership mondial ? A mes yeux deux domaines me semblent devoir être prioritaires pour l’avenir de notre planète : celui de l’eau et celui de l’énergie. Il y a là, pour notre Etat, nos ingénieurs et nos entrepreneurs une possibilité d’hégémonie non négligeable. L’eau d’abord. Sa pénurie est un problème menaçant, et déconcertant puisque oscillant entre les extrêmes que sont les inondations et les sécheresses. Pour produire l’eau nécessaire à l’alimentation et à l’irrigation il faut développer les moyens de résoudre plus efficacement les trois problèmes que sont : le captage de l’eau, sa mise en réserve et son transport de régions en abondance vers celles en pénurie. Le captage se fait selon plusieurs modes : collecte de l’eau de pluie, utilisation des sources et nappes phréatiques, dessalement de l’eau de mer, récupération des eaux usées et détournement des eaux des fleuves (dont l’exemple le plus typique et réussi en France, est celui du canal latéral de la Durance qui alimente la Provence). Vaste programme. Pourquoi l’Espagne estelle en pointe dans le dessalement d’eau de mer alors que la France construisit les premières usines de ce type ?
La réserve de l’eau s’effectue essentiellement par des barrages. Barrages dont la construction fait immédiatement se lever hauts cris et manifestations notamment des écologistes. Et pourtant lorsque l’on voit les ravages occasionnés par les inondations à répétition, n’est-il pas plus raisonnable d’essayer par des travaux de construction de petits barrages et de bassins d’expansion, de retenir une eau qui servira plus tard à atténuer les effets d’une sécheresse ? Enfin le transport à grande distance vers des régions défavorisées est un problème qui reste à résoudre. On fait bien des pipe-lines pour acheminer le pétrole, y compris des conduits sousmarins ; une solution identique ne permettrait-elle pas de transporter l’eau des Alpes ou des Pyrénées vers les régions ou les pays voisins, l’Espagne par exemple, qui importe de l’eau par bateau-citerne ? Pour en terminer avec ce problème de l’eau, comment a-t-on pu sous la pression des écologistes renoncer au canal Rhin-Rhône : immense bêtise quand on pense que la voie d’eau est celle qui consomme le moins d’énergie et que l’on a renoncé là à un enrichissement de toute une région par la mise en
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N’a-t-il pas été admis aussi qu’en 1850, la Terre sortait de ce qui fut appelé « le petit âge de glace » qui avait duré tout de même 500 ans !
DR ALAIN GUILLON
Ci-contre, grand lac proche du Périto Moréno dans le sud de l’Argentine, près de la ville Kalafaté.
place de la liaison fluviale la plus courte entre la Mer du nord et la Méditerranée. Le problème de l’énergie qui est à la base de tout développement offre encore plus de possibilités de recherche et de développement. Les écologistes se plaignent avec raison des méfaits du rejet dans l’atmosphère de gaz carbonique mais s’opposent à l’utilisation de l’énergie nucléaire, prônant les énergies non polluantes que sont les énergies solaire et éolienne. Outre que l’on puisse dire que l’énergie nucléaire n’est pas polluante, il faut se souvenir que les énergies de substitution ne pourraient couvrir à
terme que 20% de l’énergie totale nécessaire. Par ailleurs est-il concevable de dénaturer nos campagnes et nos côtes par des champs de panneaux solaires et des forêts de tours éoliennes. Déjà bien des habitants proches de telles installations s’élèvent contre leurs nuisances. Il faut donc avoir le courage d’investir et de développer de nouvelles centrales nucléaires plus performantes que celles actuelles, y compris au plan de la sécurité. Il a été aberrant de ce point de vue de voir un gouvernement fermer sous la pression d’écologistes, notre prototype de réacteur à neutrons rapides de Creys-Malville. La France a
dans le domaine nucléaire un certain leadership qu’il convient de ne pas laisser s’évanouir. Il serait aussi coupable me semble-til de délaisser les recherches sur l’énergie solaire. Il y a là pour l’humanité la seule source inépuisable d’énergie. Il s’agit de trouver des procédés de miniaturisation et de valorisation de capteurs solaires permettant des applications dans la vie courante, voire le transport. Pourquoi l’Allemagne est-elle leader mondial en matière d’énergie solaire photovoltaïque, alors que son ensoleillement est faible ? La réponse va de soi. Ainsi donc pour nos savants et nos entreprises de nombreuses solutions existent pour d’une part améliorer la vie sur terre, d’autre part donner à notre pays des domaines de compétences voire d’hégémonie. Citons, en résumé, des usines nucléaires, des usines de dessalement d’eau de mer, des canalisations d’eau douce, des barrages de régulation d’eau…. Sans doute la France s’est-elle laissé trop influencer par les lobbies du pétrole et les taxes rapportées par ce dernier. Mais le pétrole est une matière première aux prix fluctuants qui pèse sur l’économie et nous a fait prendre du retard dans les domaines de substitution (sauf le nucléaire). Ne nous laissons donc pas influencer par les prophètes du pire, par la peur du futur, par la démission, par le renoncement, par le catastrophisme. Développons au contraire notre volonté et nos capacités : notre Passé nous a donné maintes preuves de celles-ci et il n’y a aucune raison pour que l’Avenir ne les confirme pas. Général (2s) Serge Douceret Promotion Union Française (52-53)
AUX FUTURS AUTEURS DE L’ÉPAULETTE > Quelques consignes pratiques ! Adressez vos projets d’articles à L’Épaulette de préférence sous forme de fichiers informatique type Word, au format RTF (lepaulette@wanadoo.fr) . Il est demandé que les projets ne dépassent pas trois pages de la revue (soit 3000 signes/page) iconographie à ajouter. Adressez des illustrations, soit sous forme de tirages photos couleurs, soit sous forme de fichiers numériques, format jpeg, définition de 300 pixels/cm. L’envoi de textes et ou d’illustrations à L’Épaulette vaut acceptation par l’auteur de leur reproduction et de leur publication sans droits. La rédaction > Nous recommandons aux futurs auteurs, de bien vouloir signer leurs articles et de compléter ceux-ci du nom de leur promotion.
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ACTUALITÉS MILITAIRES La Force de Les généraux Puga et de Villiers obtiennent une cinquième étoile Gendarmerie Européenne en Afghanistan > Nominations
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Biographie du général d’armée de Villiers Le général d’armée Pierre François Marie Le Jolis de Villiers de Saintignon est né le 26 juillet 1956 à Boulogne, en Vendée. Il est marié et père de six enfants. Saint-cyrien d’origine, il entre en service en 1974 et choisit de servir dans l’arme blindée et cavalerie. A la sortie de l’Ecole spéciale militaire, il rejoint l’EAABC à Saumur. En 1978, il est affecté au 2ème régiment de dragons de Haguenau. Il est promu au grade de capitaine en 1982. En 1985, après un passage au bureau « planificationfinances » de l’EMAT, il commande l’EED/7 du 5ème régiment de dragons du Valdahon. Promu chef d’escadrons en 1988, il est admis à l’Ecole supérieure de guerre l’année suivante, comme stagiaire de la 103ème promotion, avant d’être muté à nouveau au bureau « planification-finances » de l’EMAT. En 1992, il est promu lieutenant-colonel et accède au grade de colonel en 1997. Il commande alors la division d’instruction de l’EAABC depuis 1995. De 1998 à 2000, il est chef de corps du 501ème/503ème régiment de chars de combat de Mourmelon. Au cours de cette période, il commande le bataillon d’infanterie mécanisée de la brigade Leclerc engagée en Ex-Yougoslavie. A l’issue de son temps de commandement en 2000, il est muté à la Direction des affaires financières avant d’être désigné comme auditeur au CHEM/IHEDN en 2003. L’année suivante, il est affecté au Cabinet militaire du Premier ministre. Nommé général de brigade en 2005, il commande de 2006 à 2008 la 2ème brigade blindée d’Orléans, à la tête de laquelle il intervient en Afghanistan, dans la région de Kaboul. Promu général de division à la fin de son temps de commandement, il devient chef du cabinet militaire du premier ministre et obtient une quatrième étoile en 2009. Elevé au rang de général d’armée en 2010, il accède à la fonction de major général des armées la même année. Le général d’armée Pierre François Marie Le Jolis de Villiers de Saintignon est commandeur de la Légion d’honneur et officier de l’Ordre national du mérite. Il détient la croix de la Valeur militaire avec une citation à l’ordre la brigade. I
La rédaction
CHRISTOPHE FIARD/DICOD
Le général d’armée Benoît Marie Puga est né le 30 janvier 1953 à SaintMandé (94). Il est marié et père de onze enfants. Saint-cyrien d’origine, il entre en service en 1973 et choisit de servir dans l’infanterie à la sortie de l’Ecole spéciale militaire. Il rejoint l’Ecole d’application de l’infanterie de Montpellier en 1975 avant d’être affecté au 1er groupe de chasseurs de Reims l’année suivante. Promu capitaine en 1980, il effectue son temps de commandement au 2ème régiment étranger de parachutistes de Calvi, à l’issue duquel il est muté à l’EMAT. En 1985, il est promu chef de bataillon et maintenu dans son affectation comme officier de quart du centre opérationnel de l’armée de terre, puis comme chargé de mission au groupe d’études stratégiques du SGDN. En 1987, il est admis à l’Ecole supérieure de guerre comme stagiaire de la 101ème promotion. Promu lieutenant-colonel en 1989, il rejoint les écoles de Coëtquidan pour commander le bataillon de l’Ecole spéciale militaire. De 1992 à 1996, il retrouve l’EMAT, au sein de la cellule « organisation » et obtient le galon de colonel en 1994. Au cours de cette période, il participe à quatre opérations extérieures en Ex-Yougoslavie dans le cadre de la Forpronu et de la conférence internationale mise en œuvre à l’issue des accords de Paris. En 1996, il est désigné pour commander le 2ème régiment étranger de parachutistes de Calvi. Durant son temps de commandement, il effectue quatre missions extérieures de courte durée au Tchad (opération Epervier), en République Centre Africaine (opérations Almandin II et III), au Congo (opération Pélican II). En 1998, il est affecté au collège interarmées de défense en qualité de cadre professeur, avant de rejoindre le CHEM/IHEDN, l’année suivante, comme stagiaire de la 49° session et auditeur de la 52° session. Muté à l’état-major des armées-COIA comme adjoint « terre » en 2000, il est nommé général de brigade en 2002 et maintenu dans son affectation avec la fonction d’adjoint « conduite » du centre de planification et de conduite des opérations jusqu’en 2003, date à laquelle il devient chef de centre. Il est promu général de division en 2005, alors qu’il commande les opérations spéciales de Taverny puis de Villacoublay. En 2007, il obtient une quatrième étoile et la fonction de sous-chef d’état-major « opérations » de l’EMA, avant d’accéder à la fonction de directeur du renseignement militaire en 2008. Elevé au rang de général d’armée en 2010, il est nommé, la même année, chef de l’état-major particulier du Président de la République.
Le général d’armée Benoît Marie Puga est commandeur de la Légion d’honneur, grand Officier de l’ordre national du mérite et détient huit citations dont deux à l’ordre du corps d’armée, trois à l’ordre de la brigade et trois à l’ordre du régiment. I
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ADC BRUNO BIASUTTO / DICOD
Biographie du général d’armée Puga
Participation de la Force de Gendarmerie Européenne (FGE) à la mission de formation de l’alliance en Afghanistan (NATO Training Mission Afghanistan ou NTM-A).
pprouvée en avril 2009 à Strasbourg, lors du sommet marquant le 60èmeanniversaire de l’OTAN et le retour de la France dans ses structures de commandement intégrées, la participation de la Force de Gendarmerie. Européenne (FGE) à la mission de formation de l’alliance en Afghanistan (NATO Training Mission Afghanistan ou NTM-A) a été planifiée en liaison avec l’OTAN par son etatmajor permanent de Vincenza. Elle est pleinement opérationnelle depuis décembre 2009. Armée par près de 400 militaires appartenant aux forces de type Gendarmerie de sept pays membres ou observateurs de la FGE, dont 150 gendarmes français, celle-ci réalise sur le théâtre une double mission, relative d’une part à la formation, au conseil et à l’accompagnement opérationnel de la police afghane (Police Operational Mentoring Liaison Team, POMLT), d’autre part à la formation de policiers, de sous-officiers et d’officiers de police afghans. Cette projection opérationnelle constitue la première opération majeure de la FGE, organisation européenne créée en 2004 à l’initiative de la France • Extrait de la Newsletter RMF UE N°XII janvier 2010.
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> La consultation lancée dans le n°169 de la revue relève d’une démarche prospective qui a pour but de préparer l’avenir de L’Épaulette à l’horizon 2015. Sur les 6200 questionnaires diffusés seul une centaine de réponses sont parvenues au siège. Ce nombre est nettement insuffisant pour permettre de proposer les axes d’orientation et les modes d’actions à mettre en œuvre pour répondre avec certitude aux nouveaux besoins et attentes des officiers de recrutement interne et sous contrat, consécutifs à l’évolution de la société et de l’Institution militaire. En conséquence, cette consultation est relancée en souhaitant vivement qu’elle sera suivie d’une participation massive, afin d’assurer toute l’influence et la notoriété de L’Épaulette à cette échéance.
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Encadrement. Spécialiste. 3 Ils doivent être titulaires au minimum d’un bac, avoir satisfaits aux tests de sélection et être aptes médicalement. 4 Une cinquantaine d’OSC/P recrutés annuellement. 5 Responsable de la conduite de la mission de l’appareil. 6 Formation de 2 à 3 hélicoptères. 7 Environ 600 pour 1000 pilotes au total (les autres étant du COA et de recrutements tardifs). 1 2
DR STÉPHANE DZIOBA / MARINE NATIONALE
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avoir passé quelques mois avec leurs camarades OSC au sein du 4ème bataillon à Coëtquidan. Ils ont vocation à être pilotes les premières années, avant de devenir commandants de bord5 et terminer pour certains d’entre eux chefs de patrouille6. Un tout petit nombre pourra commander une escadrille en fonction du besoin. Il faut de plus préciser que tous les pilotes sous-officiers ont été invités à passer OSC/P et qu’une très grande majorité a franchi le pas. Les OSC/P constitueront donc à terme la grande majorité des équipages des hélicoptères de l’armée de Terre. Bienvenue donc à nos jeunes camarades (et moins jeunes pour les anciens sous-officiers) qui rejoignent et viennent grossir les rangs de la population des officiers d’origine « autre que St Cyr ». Au-delà d’être des « techniciens » de la 3ème dimension, ils sont avant tout des officiers de l’armée de Terre, conscients des devoirs qui s’attachent à leur condition. Général Yann Pertuisel commandant l’EALAT Promotion LCL Broche, EMIA (79-80) DR EMA
ous avez dit OSC/P, mais quelle est donc cette nouvelle « race » d’officiers sous contrat ? Après les OSC/E1 et OSC/S2, voici donc les OSC/P, P comme Pilote, spécifiques à la fonction aéromobilité. En fait, l’armée de Terre a décidé de n’avoir dorénavant que des pilotes officiers pour ses hélicoptères. Les raisons qui ont conduit à cette évolution majeure pour l’ALAT sont de trois ordres. C’est tout d’abord l’interarméisation sans cesse croissante du monde de l’hélicoptère qui est entre autre à l’origine de cette évolution. En effet, nos camarades des autres armées n’ont que des officiers aux commandes de leurs appareils. Tous se côtoient en formation initiale à l’EALAT à Dax, puis sur les théâtres d’opérations, et les dernières différences de statut qui pouvaient exister sont ainsi en partie gommées. Ensuite, le niveau technologique atteint aujourd’hui par les hélicoptères de nouvelle génération, tels que le Tigre et bientôt le NH 90, ainsi que les niveaux d’emploi de ces appareils, militaient pour confier la mise en œuvre de tels systèmes à des équipages du grade d’officier. Enfin, dans le cadre de la politique de recrutement des pilotes d’hélicoptère de l’armée de Terre, il est apparu que le statut d’officier offrait un intérêt supplémentaire dans la concurrence que se livrent les armées pour capter la ressource. Les premiers de ces officiers recrutés directement du civil3 sont actuellement en formation à l’école4, après
DR DICOD
Voici donc les OSC/P, P comme Pilotes, spécifiques à la fonction aéromobilité. l’armée de Terre a décidé de n’avoir dorénavant que des pilotes officiers pour ses hélicoptères.
ACTUALITÉS
Bienvenue aux OSC/P P comme Pilotes
En haut, Gazelle Vivianne, lors d’une opération militaire de renseignement, montée sur la base d’informations fiables et recoupées. Au centre, Tigre en manœuvres sur le batiment Mistral, pour obtenir sa « navalisation ». En bas : Puma de l’armée de Terre déposant du fret humanitaire.
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VIE VIE PRATIQUE DE L’ÉPAULETTE > Le droit à pension de réversion « retraite » ous avez été nombreux à demander une information complète sur le droit à pension en cas de décès. Avant de développer ce thème relativement complexe, Regard sur la retraite fait le point sur quelques sujets d’actualité qui ont des conséquences sur la retraite.
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L’article 65 de la loi n°2009-1646 du 24 décembre 2009 modifie notamment, pour les pensions de retraite prenant effet au 1er avril 2010 et au delà : Les conditions d’octroi de la majoration de durée d’assurance pour enfants nés à compter du 1er janvier 2010, applicables aux pensions de retraite du régime général. Les conditions d’ouverture du droit à pension de retraite anticipée au titre des carrières longues. Ne sont plus prises en compte pour l’ouverture du droit : • la majoration de durée d’assurance définie ci-dessus, • la majoration de durée d’assurance attribuée aux fonctionnaires et ouvriers de l’Etat pour les enfants nés à compter du 1er janvier 2004, • la bonification pour enfants nés avant le 1er janvier 2004.
Décret n°2009-1744 du 30 décembre 2009 pris pour l’application de l’article 13 de la loi n°84-834 du 13 septembre 1984 relative à la limite d’âge dans la fonction publique et le secteur public. Ce décret prévoit que les fonctionnaires dont l’emploi est classé dans la catégorie active (avec la limite d’âge inférieure à 65 ans) peuvent, sur leur demande, lorsqu’ils atteignent cette limite d’âge, être maintenus en activité jusqu’à l’âge de 65 ans, sous réserve de leur aptitude physique. Cette prolongation d’activité peut être accordée après application, le cas échéant, des droits à recul de limite d’âge et à prolongation d’activité (cf. Regard sur la retraite n° 2). Seuls sont concernés par cette disposition, les surveillants des services médicaux et les infirmiers civils de l’institution nationale des invalides (INI) (cf. note d’application sur l’intrasga : vie professionnelle/retraites).
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> Selon les lettres d’information « Regard sur la retraite » n°s16 et 17, publiées par la Sous-direction des pensions (SDP) 5 place de Verdun -17016 La Rochelle Cedex 1 Tél. : 05 46 50 23 08 - Fax. : 05 46 50 23 99 < pensions@sga.defense.gouv.fr >
Décès (hors circontances exceptionnelles) Après le décès d’un militaire, d’un fonctionnaire ou d’un ouvrier de l’Etat, la veuve ou le veuf, un ancien conjoint, les enfants, peuvent sous certaines conditions bénéficier d’une pension dite de réversion.
Les bénéficiaires (ayants-cause) : • le conjoint (veuve ou veuf) ; • le conjoint divorcé ou séparé de corps ; • les orphelins de moins de 21 ans ; • les orphelins infirmes de plus de 21 ans à la charge de l’agent lors du décès. > Les personnes qui vivent en concubinage ou les partenaires liés par un pacte civil de solidarité (PACS) sont exclus du droit.
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Conditions d’attribution pour la veuve, le veuf ou les ex-conjoints (décès en activité ou en retraite) Le droit à pension de réversion est reconnu : > dès qu’un enfant est issu du mariage ; ou > si le mariage a duré au moins 4 ans, qu’il ait été contracté avant ou après la cessation d’activité ; ou > si l’intéressé a obtenu ou pouvait obtenir une pension de retraite (15 ans de services) et que, depuis la date du mariage jusqu’à celle de sa radiation des contrôles, qu’il ait accompli deux années au moins de services valables pour la retraite. Si l’intéressé a été radié des cadres pour invalidité ou décède en activité, il suffit que le mariage soit antérieur à l’événement qui a provoqué sa mise à la retraite pour invalidité ou son décès pour qu’un droit soit ouvert. > Les droits à pension de réversion sont les mêmes pour les hommes et les femmes.
Aucune condition d’âge ou de ressources n’est exigée pour qu’ils perçoivent la pension de réversion mais le mariage et sa durée conditionnent le droit.
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En ce qui concerne l’ex-conjoint : S’il justifie des conditions citées ci-contre, le droit à pension lui est ouvert : > s’il n’est pas remarié avant le décès de l’agent ; > s’il s’est remarié avant le décès, et : > si sa nouvelle union est dissoute ; > s’il ne bénéficie pas d’une autre pension de réversion ; > et si, à la cessation de sa nouvelle union, le droit n’était pas déjà ouvert au profit d’un autre conjoint ou d’un orphelin.
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Conditions d'attribution pour l’orphelin (enfant dont la filiation a été établie ou enfant adoptif) : Conditions d’âge : > être âgé de moins de 21 ans ; > être âgé de plus de 21 ans si, au jour du décès de l’agent, il se trouvait à sa charge effective, par suite d'une infirmité permanente le mettant dans l’impossibilité de gagner sa vie. > Si l’invalidité de l’enfant survient après le décès de l’agent mais avant son 21ème anniversaire, la pension est maintenue audelà de cet âge. Conditions de ressources : • Le salaire brut mensuel perçu par l’orphelin au titre de l'activité qu'il peut exercer ne doit pas être supérieur à 839 € au titre de l’année 2009. Ce montant maximum est périodiquement revalorisé.
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Calcul de la pension de réversion pour la veuve, le veuf ou les ex-conjoints : > 50% de la pension qui était (ou aurait été) servie à l’agent décédé, (En cas de pluralité de mariages (50% maximum) lire complément d’information sur Regard sur la retraite n °17).
> Le montant de la pension d’un conjoint ou ex-conjoint disposant de ressources inférieures à l’allocation de solidarité aux personnes âgées peut être élevé à ce minimum (677,13 € au 1er avril 2009). > Si au moment du décès, la situation d’un ex-conjoint n’est pas connue (non remarié, marié, décédé...), sa part lui est réservée. I
LE PRIX « ARMÉES ET DÉFENSE » 2009 A ÉTÉ DÉCERNÉ AU LIEUTENANT–COLONEL (H) ARMAND BÉNÉSIS DE ROTROU Le président, le conseil d’administration et la direction de L’Épaulette adressent leurs vives félicitations au Lieutenant-colonel (H) Armand Bénésis de Rotrou à l’occasion de la remise du prix « Armées et défense » qui lui a été décerné en 2009 pour son livre Commando « Georges » et l’Algérie d’après qui, selon la critique littéraire, amène à « la remise en question d’idées reçues » concourant à l’amélioration des relations franco-algériennes. Cet ouvrage a été présenté dans la bibliographie du n°168 de L’Épaulette paru au mois de juillet 2009.
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> Le droit à pension de retraite des officiers sous contrat (OSC)
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EMPLOYEURS : N’exposez pas vos agents bientôt retraités au risque de la rupture de ressources. Vous devez envoyer les dossiers de demande de pension de retraite à la Sous-direction des pensions Bureau P1. Place de Verdun 17016 LA ROCHELLE Cedex 1, trois mois au plus tard avant la date de radiation des cadres de vos agents. Ce délai correspond à l’obligation réglementaire de l’article 5 du décret n° 80-792 du 2 octobre 1980 (JO du 7/10/80) tendant à accélérer le règlement des droits à pension de retraite de l’État des fonctionnaires et des militaires. Ne pas le respecter entraîne une rupture de revenus entre le dernier traitement ou solde d’activité et le premier paiement de la pension.
LES OFFICIERS SOUS CONTRAT (OSC) > La limite de durée de services d’un officier sous contrat est fixée à 20 ans de services. L’OSC qui atteint sa limite de durée de services peut, sur sa demande, être maintenu en service pour une durée maximum de 10 trimestres, (22 ans ½ de services) et dans la limite de la durée d’assurance nécessaire pour obtenir le pourcentage maximum de la pension. Cette prolongation de services est prise en compte au titre de la constitution et de la liquidation du droit à pension. Le temps passé dans l’une des situations de position de non-activité suivantes est pris en compte dans la durée totale des services du militaire servant en vertu d’un contrat : • congé parental ; • situation de retrait d’emploi ; • congé pour convenances personnelles ; • congé complémentaire de reconversion ; • congé du personnel navigant. Le service national n’est pas pris en considération pour l’appréciation des 20 ans de services en qualité d’OSC. Cependant, il est pris en compte pour la constitution et la liquidation de la pension (se reporter au Regard sur la retraite n° 15). Les services militaires rémunérés par une solde de réforme expirée ne sont pas pris en compte dans le cadre des 20 ans de services exigés pour atteindre la limite de durée de services. Ils sont retenus pour la constitution du droit à pension et non pas pour la liquidation. Les périodes d’études rachetées ne sont pas non plus retenues pour parfaire les 20 ans de contrat. Par contre, ces périodes sont prises en compte, selon l’option choisie (se reporter au Regard sur la retraite n° 5) pour la constitution du droit à pension permettant ainsi de réunir les 15 ans de services exigés pour bénéficier d’une pension militaire de retraite à paiement différé à l’âge de 50 ans. Ainsi, un OSC qui a bénéficié d’un premier contrat de 5 ans puis d’un deuxième de 8 ans, soit 13 ans de contrat, peut obtenir un droit à pension (à paiement différé) s’il demande le rachat de 8 trimestres d’années d’études au titre de l’option « liquidation » ou « liquidation et durée d’assurance ».
À titre d’exemple : Un capitaine, âgé de 38 ans, 5è échelon, indice 563, demande le 1 décembre 2009 le rachat de 8 trimestres d’années d’études au titre de l’option « liquidation ». Le coût du rachat s’élèvera à : 55,2871€(valeur du point d’indice au 01/10/2009) x 563 (indice) x 6,2% (en fonction de l’âge) = 1929,85 €pour 1 trimestre soit, 15 438,81 €pour 8 trimestres. Les modalités de paiement sont précisées dans Regard sur la retraite n°5. Les cotisations de rachat sont déductibles du revenu net imposable. NB - Si le rachat d’années d’études (option 1 et 3) permet de satisfaire la condition des 15 ans pour ouvrir un droit à pension, il ne permet pas au militaire de démissionner ou de résilier son contrat sans accord préalable de son autorité. er
• Les années d’études rachetées ne sont pas prises en considération pour le calcul de la bonification du cinquième du temps. > Une calculette permettant d’estimer le coût du rachat d’années d’études selon les différentes options est accessible sur la page d’accueil du simulateur de calcul de pension • Intradef SGA : vie professionnelle > retraites > simulateur de calcul Internet :
www.defense.gouv.fr/SGA > communauté defense > les militaires > simulateur
ATTENTION : Le simulateur de calcul de pension ne tient pas compte des règles de décote des OSC.
> Pour bénéficier d’une pension de retraite à liquidation immédiate, l’OSC doit réunir : • 20 ans de services en qualité d’OSC ; • ou 25 ans de services civils (en qualité de fonctionnaire ou d’ouvrier de l’État) et de services militaires effectifs (y compris la carrière effectuée avant le contrat) ; • ou 50 ans d’âge et 15 ans de services civils (fonctionnaires ou ouvrier de l’État) et militaires (s’il ne réunit pas 20 ans de contrat ou 25 ans de services) ; • aucune condition de durée de services, s’il est rayé des contrôles par suite d’infirmités ; • 15 ans de services s’il est parent de 3 enfants vivants ou décédés par fait de guerre ou d’un enfant vivant de plus d’un an atteint d’une infirmité égale ou supérieure à 80%, à condition qu’il ait interrompu son activité pendant au moins 2 mois après la naissance de chaque enfant ; • 15 ans de services si son conjoint est atteint d’une infirmité ou d’une maladie incurable le plaçant dans l’impossibilité d’exercer une profession quelconque.
> Le paiement de la pension est différé à l’âge de 50 ans si l’OSC est radié des contrôles sans avoir atteint la limite de durée de services (20 ans de contrat). Les règles de liquidation de la pension sont celles applicables au moment de sa mise en paiement. La solde est revalorisée pendant la période comprise entre la date de radiation des contrôles et la mise en paiement de la pension militaire. > Le coefficient de minoration ou décote (se reporter au Regard sur la retraite n° 4) s’applique à l’OSC qui n’a pas atteint l’âge de 50 ans, qui part à la retraite soit, à sa limite de durée de services soit, au moment où il réunit 25 ans de services et, dans la mesure où il ne totalise pas, en durée d’assurance, le nombre de trimestres permettant d’obtenir le maximum de pension. Ce coefficient est calculé par rapport au nombre de trimestres manquants pour accomplir 22 ans ½ de services effectifs d’OSC ou 27 ans ½ de services militaires effectifs, dans la limite de 10 trimestres. > Pour ce mode de calcul, seuls, les services militaires effectifs sont pris en compte. Un second calcul est effectué par rapport au nombre de trimestres manquants pour atteindre le nombre de trimestres nécessaires, en durée d’assurance (tous régimes confondus) pour obtenir le pourcentage maximum de pension. Le pourcentage de décote par trimestre manquant est déterminé en fonction de l’année d’ouverture du droit. Il s’applique au montant de la pension. 1er exemple : Un OSC (capitaine), né le 1er mai 1970 est rayé des contrôles à sa limite de durée de services, le 1er juillet 2010. Il totalise : Durée du contrat : 20 ans (80 trimestres) Bonification 1/5è du temps : 4 ans. 44 trimestres Bénéfices de campagne : 7 ans. Trimestres CNAV : 8 trimestres. Durée des services et bonifications liquidables : 80 tr. + 44 tr. = 124 trimestres. Durée des services militaires effectifs : 20 ans. Durée d’assurance : 124 tr. + 8 tr. = 132 trimestres. Année d’ouverture du droit : 2010. Nombre de trimestres requis en 2010 : 162 trimestres. Taux de décote par trimestre en 2010 : 0,625%.
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> OSC sans droit à pension de retraite militaire L’OSC, rayé des contrôles sans totaliser le minimum de 15 années de services civils et militaires effectifs (sauf en cas de radiation pour invalidité) ou, sans avoir bénéficié d’une solde de réforme, est rétabli dans les droits qu’il aurait eus au titre du régime général de la sécurité sociale et du régime complémentaire de l’institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’État et des collectivités locales (IRCANTEC) s’il avait été assujetti à ces régimes pendant les périodes soumises aux retenues pour pension. Cette période sera alors prise en compte dans la pension de retraite du régime général. Le rétablissement est une affiliation rétroactive qui doit être réalisée dans l’année qui suit la radiation des contrôles sans droit à pension. Elle est effectuée d’office, sans qu’il y ait lieu d’exiger une demande de l’intéressé, par l’organisme payeur de la solde d’activité. I
DERNIERS TEXTES PARUS - Décret n°2009-1053 du 26 août 2009 portant création du service des retraites de l’État. - Décret n°2009-1052 du 26 août 2009 portant organisation du service des retraites de l’État. - Décret n°2009-1054 du 26 août 2009 instituant un comité de coordination stratégique en matière de retraites de l’État. - Arrêt du Conseil d’État du 29 mai 2009 (Kucharski) Un congé maternité d’au moins deux mois pris au titre de la naissance de jumeaux ouvre droit à bonification pour chacun des deux enfants. - Arrêt du Conseil d’État du 2 septembre 2009 (Freiermuth) Tout recours contre une décision relative à la solde de réserve doit être examinée par la commission des recours des militaires.
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VIE PRATIQUE
ette information traite essentiellement du droit à pension de retraite des officiers sous contrat accordée aussi bien aux militaires qu’aux fonctionnaires et aux ouvriers de l’État. Avant de développer ce sujet, il apparaît utile de faire un petit rappel à l’attention des employeurs :
1. Calcul du nombre de trimestres manquants pour obtenir le nombre de trimestres requis : - 162 tr. (trimestres requis) – 132 tr. (durée d’assurance) = 30 trimestres ramenés à 20 trimestres. 2. Calcul du nombre de trimestres manquants pour accomplir 22 ans ½ 22 ans ½ : - 20 ans = 2 ans ½ soit 10 trimestres. La décote sera calculée sur le plus petit nombre de trimestres soit 10 trimestres. Taux de la décote à appliquer sur le montant de la pension : 10 tr. x 0,625% = 6,25%. 2er exemple : Un OSC (lieutenant) issu des sous-officiers, né le 2 février 1965, est rayé des contrôles le 1er décembre 2009. Il totalise : Services en qualité de sous-officier : 18 ans. (72 trimestres). Services en qualité d’OSC : 8 ans (32 trimestres). Bonification 1/5è du temps : 5 ans. Bénéfices de campagne : 4 ans. 36 trimestres Trimestres CNAV : 7 trimestres. Durée des services et bonifications liquidables : 72 tr. + 32 tr. + 36 tr. = 140 trimestres. Durée des services militaires effectifs : 18 ans + 8 ans = 26 ans (104 trimestres). Durée d’assurance : 140 tr. + 7 tr. = 147 trimestres. Année d’ouverture du droit : 2008. Nombre de trimestres requis en 2008 : 160 trimestres. Taux de décote par trimestre en 2008 : 0,375%. 1. Calcul du nombre de trimestres manquants pour obtenir le nombre de trimestres requis : 160 tr. (trimestres requis) – 147 tr. (durée d’assurance) = 13 trimestres. 2. Calcul du nombre de trimestres manquants pour accomplir 27 ans ½. 27 ans ½ - 26 ans = 1 an ½ soit 6 trimestres. La décote sera calculée sur le plus petit nombre de trimestres soit 6 trimestres. Taux de la décote à appliquer sur le montant de la pension : 6 tr. x 0,375% = 2,25%.
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VIE DE L’ÉPAULETTE > Groupement Dordogne : compte rendu du 7 mai 2009
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mots sur les dénominateurs communs à la Gendarmerie et à l’Armée de Terre et sur les interrogations soulevées par la nouvelle subordination de la Gendarmerie et l’impact sur L’Épaulette du recul d’un an de la limite d’âge inférieure de présentation au concours d’entrée à l’E.M.I.A. Nous avons la chance d’avoir un cadre d’active par table : le Colonel Quenelle, le Lieutenant-Colonel Blériot, également du C.N.E.F.G. et le D.M.D., le Colonel Magny adhérent de notre groupement. Vers 14h00, nous sommes invités à reprendre le car qui nous emmène au village Pôle 1. Avant de monter dans une tour de commandement, deux gendarmes nous détaillent leurs équipements. En raison de l’ardeur du soleil, nous avons chaud pour eux tout en prenant conscience de leur mérite. Puis, nous nous dirigeons vers le hangar des Connétables où une démonstration d’Intervention Professionnelle et une présentation d’armements nous permettent, si besoin était, de faire confiance au professionnalisme de nos camarades gendarmes. Et ceci sera encore confirmé en voyant la récupération acrobatique et rôdée d’un manifestant brandissant une banderole à mi-hauteur de la tour TITI. L’heure est déjà bien avancée. Dans le car, le Colonel Quenelle vient nous saluer une dernière fois en remettant au président de groupement un « pavé » souvenir, une belle photo de groupe et un C.D. sur le Centre et sur la journée. Il y a longtemps que L’Épaulette Dordogne n’avait pas été accueillie de la sorte et nos remerciements vont dans ce sens. Pour clore cette journée et toujours dans le car pour gagner du temps, le président fait un tour d’horizon rapide de notre association. La parution récente du dernier bulletin facilite sa tâche ! Il salue encore la présence, pour la première fois, du Lieutenant-Colonel Coirier Amédée, verbicruciste émérite de 88 ans que TF1 a présenté récemment. Au moment de se séparer, chacun exprime sa satisfaction sur l’intérêt de cette réunion et, en aparté, notre adhérent gendarme interpelle le président sur : « En effet, L’Épaulette a vocation à accueillir tout officier non Saint-Cyrien issu de l’Armée de Terre » (cf bulletin n° 167). Cette remarque fera l’objet ultérieurement d’une mise au point amicale et motivée avec le siège. C’est aussi l’intérêt de nos rencontres ! Colonel Yves Schricke Président du Groupement Dordogne Promotion Narvik (67-68) DR GROUPEMENT DORDOGNE
n cette année 2009, le Groupement Dordogne se met au bleu. En effet, ce jeudi 7 mai, notre rencontre annuelle se déroule chez nos camarades gendarmes de Saint-Astier où est implanté le Centre National d’Entraînement des Forces de Gendarmerie (C.N.E.F.G.). Le programme préparé avec le Colonel Coste et le Cen Sausin promet d’être dense et très instructif. Les 27 participants ne tarderont pas à s’en rendre compte. Le Capitaine Ropital, notre accompagnateur pour la journée, nous accueille sur le parking et nous dirige vers le P.C. où nous attend le Colonel Quenelle, Chef de Corps. Après la traditionnelle photo, celui-ci nous présente, en personne, le Centre qui fête ses 40 ans. Pendant près d’une heure, nous découvrons toutes les missions du C.N.E.F.G. et son organisation. Sont abordés : • le maintien de l’ordre, • l’intervention professionnelle, • le rôle élargi, • le rayonnement international, • le Centre d’excellence européen dans le domaine de l’ordre public. Quelques chiffres : • 13 000 stagiaires et visiteurs par an dont 1000 étrangers et plus de 500 fonctionnaires des autres administrations françaises, • 125 escadrons de gendarmerie mobile par an en stage de perfectionnement du M.O. • 212 personnels militaires et civils, • une emprise de 136 hectares. Après cet exposé magistral et sans langue de bois pour les sujets qui fâchent, nous faisons la visite du Centre avec ses zônes d’exercice et d’instruction. Plusieurs escadrons sont en action contre des manifestants (en fait des gendarmes qui appliquent les méthodes de l’adversaire). Au passage, le gaz lacrymogène fait sortir quelques mouchoirs et invite le conducteur du bus à accélérer ! A 11h45, nous nous retrouvons sur la place d’armes en présence du Chef de Corps et des commandants de division. Avant le dépôt de gerbe et la sonnerie aux morts , le président de groupement lit quelques vers de sa composition. L’Épaulette se souvient. A 12h00, nous découvrons le nouveau Cercle Mixte. L’accueil chaleureux et la qualité du repas méritent d’être soulignés. Aux remerciements adressés à nos hôtes, le président ajoute quelques
> Groupement 66 et de l’Aude > Visite du Centre Départemental de Mémoire des PyrénéesOrientales nnoncée lors de notre journée départementale 2009, la visite du Centre Départemental de Mémoire des Pyrénées-Orientales à Perpignan a eu lieu le 21 octobre 2009. Le groupement de l’Aude, en la personne de son président et de quelques uns de ses adhérents, était associé à cette manifestation. Le général (2S) Jean-Jacques Florimond, concepteur et président du Centre, nous a guidés dans la découverte des lieux.
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En 2003, le constat de : • la disparition progressive des Anciens, entraînant la perte de leur vécu, • la perte par les enfants d’une part de repères du passé, d’autre part de repères de valeurs, conduit en 2004 à l’élaboration d’un projet. Le but affiché du Centre est de conserver la mémoire des Anciens pour la transmettre aux jeunes générations. Il ne s’agit ni d’un musée ni d’un tribunal de l’Histoire ni d’une apologie de la guerre. « Il est conçu principalement comme un outil pédagogique à la disposition des enseignants ». Les locaux appartiennent à la ville de Perpignan qui en a assuré la réhabilitation tout en y intégrant l’ensemble des dispositifs, circuits électriques et
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> Groupement 87 - Haute-Vienne
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Colonel (H) Christian Talarie CS-OA promotion capitaine Vergnaud (72-74) Président du groupement 66 Le but affiché du Centre est de conserver la mémoire des Anciens pour la transmettre aux jeunes générations.
réunion, fait l’appel des promotions des divers recrutements, proclamé l’ordre du jour traditionnel et lancé le chant de L’Épaulette. Le vin d’honneur et un dîner dansant dans les salons de l’Hôtel de Commandement nous ont ensuite menés tard dans la nuit, et même jusqu’à 3 heures du matin pour les fanas de la danse. Une nouvelle fois, de l’avis général, la prestation du Cercle du 15e Bataillon du Train fut d’un excellent niveau et le DJ très pro. Ce fut donc une soirée très réussie, qui a fait le plein, réunissant 85 personnes autour de 37 adhérents dont 16 officiers en activité, soit une participation de 44% de l’effectif du Groupement. Au cours de la réunion une quête a permis de faire un geste significatif pour les sinistrés d’Haïti. Merci à tous de cette fidélité aux activités du Groupement 87. Depuis, à l’occasion de l’assemblée générale du 6 février à Paris, le lieutenant colonel Caland a été élu au conseil d’administration de L’Épaulette ce qui, avec le capitaine Royère élu l’an dernier, représente bien le Groupement au siège de notre association. Rendez-vous à la mi-juin pour une prochaine réunion ! Colonel (er) Lucien Suchet EMIA- Belvédère (63-64) Groupement de L’Épaulette de Haute Vienne. Lcl Caland nouvel administrateur.
DR CGROUPEMENT 87
e 26 novembre 2009, 43 personnes présentes au « Belvédère », 27 adhérents dont 8 officiers en activité, soit 33% des 82 adhérents du Groupement, ont accueilli le lieutenant-colonel Lelogeais, adhérent recruté à l’EMF 4 et le lieutenant-colonel Caland, affecté au Groupement départemental de la Gendarmerie Nationale à l’été 2009. Le président a mis l’accent sur l’adaptation des structures de L’Épaulette pour répondre à la diversité de ses recrutements et souligné l’intérêt de participer à l’assemblée générale annuelle à Paris. Par la suite, les conversations de la soirée ont pris tournure, le verre à la main, puis dans le partage d’un dîner de bonne facture, dans une ambiance toujours sympathique, jusqu’à 23 heures. Le 29 janvier 2010, nous étions nombreux à la messe célébrée en l’église Saint Pierre à la mémoire de nos anciens et de tous les militaires défunts, par le nouvel aumônier, le Père Bruno Ducoux. A la fin de l’office, sous la baguette du lieutenant-colonel Blaise, nous avons chanté la « Prière », rappelant ainsi la forte implication dans L’Épaulette des officiers issus de l’EMIA. Notre soirée de gala a ensuite débuté par une liaison en direct avec le général de division Lechevallier, commandant l’EMF 4, actuellement adjoint au général commandant l’ISAF à Kaboul, désireux de marquer l’intérêt qu’il porte à l’Épaulette et de garder le lien avec la garnison depuis l’Afghanistan, où nombre de nos adhérents de Limoges ont déjà servi, dont le colonel Laplace, le lieutenant-colonel de Coniac, le chef de bataillon Denis, le capitaine Royère, présents à la soirée. Puis le président a évoqué le sens de la
DR CGROUPEMENT 87
Le colonel Joret, à droite, face au lieutenant colonel Caland.
DR COLONEL TALARIE
VIE DE L’ÉPAULETTE
informatiques nécessaires (environ 7000 mètres de câbles). La vaste et haute pièce principale permet la présentation de panneaux fixant des repères d’Histoire en y associant des objets, peu nombreux, mais à haute valeur symbolique. Il convient de souligner le soin apporté à la prise en compte de la sensibilité des Anciens pour l’élaboration de certains panneaux (Résistances intérieure et extérieure, évadés de France, …). L’unité de lieu permet, dans un seul regard, d’embrasser l’ensemble de notre passé. Aux références nationales s’ajoutent des références catalanes. En effet, le nom de la commune du Boulou est inscrit sur les parois de l’Arc de Triomphe à Paris ; cinq futurs maréchaux de France et deux cents futurs généraux sont nés en Roussillon. Le Centre dispose également d’une vaste bibliothèque de 1800 ouvrages référencés par thèmes dans une base de données informatiques, offrant ainsi de vastes perspectives à toute personne en quête d’informations. Après plus de deux heures passionnantes, nous avons pu mesurer l’ampleur du travail accompli par le général Florimond, et les bénévoles qui l’entourent, et apprécier la très haute valeur des résultats obtenus. > Ce lieu remarquable est accessible à tous et est doté d’un site internet www.cdm66.fr.
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VIE DE L’ÉPAULETTE > Groupement 51 - de la Marne CR de l’AG départementale du 11 février 2010 à Suippes Chers camarades et chère amie,
omme le veut désormais la tradition, le groupement de la Marne de L’Épaulette se réunit le jeudi soir qui suit l’assemblée générale de Paris. En 2010, cette dernière s’est tenue le 6 février et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés le 11 février à « la Bombarde », ordinaire du 40e RA, que le chef de corps, le colonel Lecorguillé, a bien voulu mettre à notre disposition. Qu’il en soit ici remercié ainsi que le lieutenant colonel Trzcialkowski, second du 40e RA et membre de L’Épaulette, qui a largement contribué à la préparation de cette soirée. Nous étions 30 dont 8 épouses; cet effectif représente 28% des adhérents du groupement de la Marne (à rapprocher des 20% de notre réunion 2009). Nous sommes donc en progrès ; mais cela reste à confirmer en 2012…..il nous appartient donc d’inciter nos camarades à faire un effort de participation.
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La soirée a débuté par un dépôt de gerbe au monument aux morts du 40e RA où nous avons observé une minute de silence en mémoire de tous les camarades décédés, connus et inconnus, de l'association. Nous y avons associé le CNE Roullier (EM 1e BM - Châlons en Champagne), le SCH Toinette (402e RA - Châlons en Champagne), le SGT Diop (517° RT - Châteauroux) et le chasseur Libaert (13 BCA – Chambery), tous quatre morts au combat les 11,12,13 janvier et 9 février 2010. Nous nous sommes ensuite rendus à « la Bombarde » où nous avons tenu notre réunion départementale annuelle au cours de laquelle le président de groupement a rendu compte de l'AG de Paris :
AG du 6 février 2010- Paris – Ecole militaire. Vous trouverez le compte rendu détaillé de l’assemblée générale dans la prochaine revue. Il convient de noter qu’au cours de la matinée, en lieu et place des exposés traditionnels du CEMAT et du DGGN, nous avons pu apprécier un débat fort intéressant sur la Défense européenne, présidé par monsieur Yves Fromion (ancien officier), député du Cher et membre de la com-
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mission de la Défense Nationale, accompagné du CEMAT, du général adjoint OPS de la DGGN et du général Bonnemaison, patron des Ecoles de Coëtquidan, et animé par un journaliste d’Europe 1.
S’agissant de l’AG à proprement parler, il me semble cependant utile de vous donner, à chaud, les quelques informations qui figurent ci-après. • Le président rappelle que notre association compte dans ses rangs des officiers de 28 origines statutaires différentes et que les OAEA sont, en volume, les deuxièmes. • Une anecdote assez révélatrice : certains IA ont transformé la devise de leur école « le travail pour loi, l’honneur pour guide » en le « travail pour moi, l’honneur pour lui »…. • L’association a adopté un budget par objectif ce qui a pour effet de permettre au président et au conseil d’administration de mieux cerner leur marge de manœuvre financière. • La création des collèges, envisagée à un moment, est abandonnée au profit de la création de quatre « référents catégoriels » au sein du conseil d’administration : • retraités et OGX deuxième section, • officiers de recrutement direct ou semi-direct terre et services interarmées en activité, • officiers de gendarmerie, • officiers sous contrat. Ainsi, chaque membre aura un correspondant privilégié au sein du CA. • La revue et l’alpha.com, sont très bien perçus. Le siège est toujours « preneur » des articles que les membres voudront bien lui envoyer… • Le site internet a été complètement repensé. Il sera ouvert avant la fin du mois de février ; il faudra attendre encore quelques semaines pour avoir accès au forum qui y sera ouvert. • A l’unanimité de l’AG moins une voix, il a été décidé d’adresser les vœux de l’AG de L’Épaulette au ministre. Ce document sera reproduit dans la prochaine revue. EMIA : • La promotion actuelle est articulée en deux brigades de deux sections pour un effectif de 85 éléves officiers… c’est peu.
• Une licence « générale » est accordée à tous les élèves ayant réussi leur scolarité. EMCTA : • La promotion actuelle sera la dernière promotion de cette école. En effet, après la dissolution de l’EMSAM de Montpellier et la création simultanée de Ecole d’administration militaire dès la rentrée prochaine à Coëtquidan, les élèves seront admis dans cette nouvelle école.
OAEA et Rang : • maintien de la semaine de cohésion à Coëtquidan et de la participation au triomphe. S’agissant des OAEA, le siège est à la recherche des différents noms de promotion qui ont leur ont été attribués au fil du temps….A bon entendeur…..
OSC « encadrement » : • la durée de formation est portée à six mois aux Ecoles de Coëtquidan plus six mois de stage dans un corps de troupe avant de rejoindre leurs camarades de Cyr et de l’IA en école d’application. Activités du siège : Vous pourrez en lire le détail dans la revue. Pour l’essentiel, elles ont consisté à : • poursuivre l’action déterminée sur les objectifs fonctionnels de L’Épaulette en faisant effort sur les objectifs statutaires, dans l’esprit d’entraide et de solidarité, • rénover la communication de l’association dans sa globalité, • redéfinir l’organisation de L’Épaulette pour mieux répondre aux attentes de ses adhérents. Santé de l’association : Les effectifs sont pratiquement stables ; nous sommes actuellement 6200 dont 5776 à jour de cotisations. Le nombre des adhésions reste cependant encore inférieur à celui des décès et des radiations. Nous devons donc continuer notre effort pour convaincre en vue de recruter. Pour la deuxième année consécutive le bilan financier est positif (+18689€). Le siège veut mettre à profit une partie de cette ressource pour renforcer les aides et actions de solidarité, volonté
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affichée de notre président. Ce dernier a toutefois souligné que les demandes d’aides 2009 avaient toutes été satisfaites mais que leur montant était en deçà du prévisionnel.
’est avec un plaisir non dissimulé que nous nous retrouvons par cette froide journée venteuse. Nous souhaitons la bienvenue au général (2s) Pirson et au chef de bataillon Ogier respectivement délégué de la Saint-Cyrienne et président de La Fraternelle pour les PyrénéesOrientales, ainsi qu’au général (2s) Florimond, président de l’Association du Centre Départemental de Mémoire. Après avoir cité les absents excusés, le colonel Christian Talarie fait procéder à la lecture de l’ordre du jour. Puis, il fait observer quelques instants de silence à la mémoire des disparus de la Saint-Cyrienne et de La Fraternelle, aucun décès n’étant heureusement à déplorer dans nos rangs. Néanmoins, par le jeu des mutations et des démissions, nos effectifs sont à nouveau légèrement en baisse. Dans ce contexte, il convient de souligner l’attitude remarquable d’un officier d’active qui, radié suite à des cotisations non réglées, a décidé de réintégrer nos rangs en régularisant ses cotisations antérieures et en optant pour le prélèvement automatique. Parmi les évènements heureux, relevons la nomination du commandant Charles de Chillaz au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ainsi que l’obtention par le colonel (er)
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Élection du nouveau conseil d'administration : Au cours de l’AG, il a été procédé à l'élection du nouveau conseil d'administration; vous trouverez sa composition dans la prochaine revue. Sachez toutefois que le général Delochre est reconduit dans ses fonctions de président.
Conclusion du président de groupement : Notre département, très militarisé, doit pouvoir faire croître les effectifs du groupement d'une façon significative. Lors de notre réunion de 2009, j’exprimais le vœu que nous soyons une quarantaine à cette réunion de 2010. Nous avons atteint un objectif intermédiaire. Dans ces conditions, l’objectif 2011 reste fixé à 40 participants... Mais il nous faut avant tout RECRUTER de nouveau membres. 78 adhérents, c’est peu compte tenu du fort potentiel qui existe dans notre département. En un an il doit être possible de convaincre 22 officiers de nous rejoindre pour atteindre la barre des 100 membres. Avec l’appui efficace des correspondants de formation, cet objectif est tout à fait réaliste. Nous devons tous continuer à « expliquer pour convaincre »
Antoine Guerrero, trésorier du groupement, de la seconde année d’un mastère d’Histoire avec la mention « Très Bien » sans oublier les naissances d’arrièrepetits-enfants et de petits-enfants chez nos amis Marcel Philbert, Emmanuel Alis et Gérard Blanc. L’attribution du prix de L’Épaulette à notre ami le chef d’escadron (er) René-Pierre Costa est incontestablement le point d’orgue de ces bonnes nouvelles. Nos plus vives félicitations Mon Commandant. Le président résume succinctement la Journée nationale du 06 février 2010 (moins de chiffres, interventions plus fluides) mais procède à la lecture intégrale de la lettre de notre Président National au CEMAT et des vœux devant être adressés au Ministre de la Défense et aux hautes autorités militaires. A l’issue, le hasard, par l’entremise de boules numérotées, a décidé de l’attribution des places (un peu étroites aux épaules) auxquelles chaque convive a pu apprécier le repas avant d’entonner le chant de L’Épaulette..
Colonel (H) Christian Talarie CS-OA Capitaine Vergnaud (72-74) Président du groupement des Pyrénées-Orientales.
Nous souhaitons la bienvenue au général (2s) Pirson et au chef de bataillon Ogier respectivement délégué de la Saint-Cyrienne et président de La Fraternelle pour les Pyrénées-Orientales, ainsi qu’au général (2s) Florimond, président de l’Association du Centre Départemental de Mémoire.
Notre soirée s’est terminée par un excellent dîner préparé par l'équipe de l'adjudant chef Van Nuffelen qu'il convient une nouvelle fois de remercier. Vers 23h15... retour dans nos bases. Pour terminer en forme de clin d’oeil et faire saliver les absents – ils seront peut être moins nombreux l’an prochain.
Colonel (er) Alain Schantz Président du groupement de la Marne Promotion Plateau des Glières EMIA (69-70)
DR
Bien amicalement à vous tous et au plaisir de vous retrouver.
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VIE DE L’ÉPAULETTE
> Groupement des Pyrénées Orientales 66 - Journée dép. du 17 février 2010
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VIE DE L’ÉPAULETTE > La promotion Serment de Koufra (EMIA 62/63)
> Journée calédonienne aux antipodes (EMIA 03/04)
a promotion Serment de Koufra s’est rassemblée du 8 au 11 septembre 2009 dans les environs de Vannes, 1’ancienne Darioritum des Vénètes. Les organisateurs, Claudine et Francis Avargues, secondés par un couple ami de Baden (10 km de Sainte-Anne d’Auray) Geneniève et André Le Boissetier,ont choisi pour support de nos activités le célèbre lieu de pèlerinage de Sainte-Anned’Auray, le troisième de France. Installés dans l’hôtel « La croix blanche » (Brit Hôtel) et disposant d’un car grand luxe à deux niveaux, les camarades de promotion et leurs épouses ont pu redécouvrir le « midi breton » par un temps superbe. C’est ainsi que nous nous dirigeâmes vers la presqu’île de Quiberon pour embarquer pour Belle-île. La côte sauvage fut vite atteinte pour nous livrer ses vallons entaillés de hauts rochers et ses fameuses aiguilles de Port-Coton immortalisées par l’impressionniste Claude Monet. Mais ce fut surtout le site grandiose de la Pointe des Poulains qui avait tant séduit Sarah Bernhardt et qui a été bien réaménagé,qui attira notre attention : le phare,la villa des cinq parties du monde (construite par le fils de la tragédienne) avec son musée ludique, le fort où la « dame de Belle-île » avait installé sa demeure. Il fallut faire la queue pour s’assoir sur son « fauteuil de pierre », face à la mer. Le retour à été agrémenté par les inévitables alignements de Carnac. La journée suivante fut celle du Souvenir avec la visite de deux musées : celui du Souvenir de Coëtquidan dont un projet d’extension et de modernisation est initié avec pour objectif 1’inauguration du nouveau musée à l’horizon 2012 à l’occasion de centenaire de sa création ; celui de
l’occasion de la Journée nationale de L’Épaulette et en avance de phase du fait du décalage horaire, le colonel Troistorff, chef de corps du Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique – Nouvelle Calédonie, a tenu a rassembler lors d’un repas de cohésion sous le faré du Cercle mess de PLUM tous les officiers de recrutement indirect de l’armée de Terre que compte le Caillou. Nous fûmes ainsi trente sept « Dolos », OSC, OAEA et officiers issus du rang à nous retrouver sous le soleil calédonien en cette magnifique journée du 6 février 2010. Le repas, présidé par le colonel de Hautecloque, adjoint terre du COMSUP, a permis à l’ensemble de faire plus ample connaissance dans un cadre autre que le métier des armes, de se remémorer des souvenirs de promo et de carrière, et surtout de tisser de nouveaux liens que chacun a souhaité renforcer lors d’une prochaine activité.
LCL (er) Gilbert Moutard secrétaire de Promotion Promotion Serment de Koufra (62-63)
A
Capitaine Balanche Promotion général de Lanlay EMIA 2003-2005
DR PROMO GAL DE LANLAY
L
la Résistance bretonne de Saint-Marcel avec ses 1500 m2 d’exposition permanente sur la vie et l’engagement des bretons « durant la seconde guerre mondiale et ses 6 hectares de parc boisé et aménagé par des reconstitutions grandeur nature. Il rappelle l’histoire du maquis le plus important de Bretagne et son rôle lors du débarquement des Alliés en Normandie. » Elle se termina par un office religieux dans l’église de Baden à la mémoire de nos camarades disparus. Le vendredi fut consacré à la visite du patrimoine local : la ville de Vannes et le Golfe du Morbihan. Nous nous sommes souvenus que ce fut dans l’hôtel de ville de cette « ville d’art et d’histoire » que nous avions organisé la « Nuit de 1’EMIA » le 27 avril 1963. Nous nous sommes promenés le long du port de plaisance puis des remparts qui représentent un remarquable exemple de l’évolution de l’architecture défensive nous avons flâné dans les rues bordées de maisons à pans de bois et d’hôtels particuliers en pierre. Le siège de l’association mondiale « des plus belles baies de Monde » se trouve à Vannes, il fallait embarquer pour « la petite mer ». La croisière fut un ravissement et l’escale à l’île aux Moines la « perle du golfe » intéressante. La soirée se termina par un dîner de gala avec le Cercle celtique de Ploêmel « Danserion Bro Plenuer » en costume du Pays d’Auray. Notre prochaine réunion en septembre 2011 aura pour cadre le pays Basque et sera organisée par Bernadette et Maxime Morel.
Nous fûmes ainsi trente sept « Dolos », OSC, OAEA et officiers issus du rang à nous retrouver sous le soleil calédonien en cette magnifique journée du 6 février 2010.
DR PROMO KOUFRA
> BULLETINS REÇUS DES PROMOTIONS
Nous nous sommes souvenus que ce fut dans l’hôtel de ville de cette « ville d’art et d’histoire » que nous avions organisé la « Nuit de l’EMIA » le 27 avril 1963.
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• L’Épaulette n° 170 • avril 2010
NOUVEAU BAHUT (N° 39) EXTRÊME-ORIENT (N° 104) LAPERRINE (N° 63) TERRE D'AFRIQUE (N° 45) MARECHAL DE LATTRE (N° 64) SERMENT DE KOUFRA (N° 35) GARIGLIANO (N° 109) AMILAKVARI/FRANCHET d'ESPEREY (N° 67) VICTOIRE (N° 61) LIEUTENANT-COLONEL JEANPIERRE (N°20)
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> Journée de L’Épaulette du 28 mai 2009 à Nancy en Meurthe & Moselle
a Journée de L’Épaulette 2009, en Meurthe & Moselle, s’est déroulée à Nancy le 28 mai dans le cadre prestigieux du Palais du Gouvernement, siège de l’Autorité depuis 1755, à l’invitation du Général Olivier Jumelet, Gouverneur militaire de Nancy, Commandant de la 4e Brigade aéromobile. A cette occasion, nous avons eu l’honneur et le plaisir de recevoir notre président national, le Général (2s) JeanFrançois Delochre, accompagné du Directeur administratif et financier, le Général (2s) Alain Bourdenet. Après l’observation d’une minute de silence à la mémoire des officiers disparus, ce fut la lecture de l’Ordre du Jour par le LTN Imbert de la Cie de Gendarmerie de Lunéville. Ensuite, nous avons eu un exposé du Général (2s) JG Blanc, président de l’ANOCR 54-55 et membre de notre Association, sur plusieurs points : la menace qui pèse sur la CNMSS, la revalorisation des retraites, les pensions de réversion et l’augmentation des cotisations de l’UNÉO. Puis le Général Jumelet est intervenu pour souligner l’aide à apporter à une association fondée sur la solidarité, vertu cardinale pour les militaires. Il a insisté sur le fait que la Défense vit une réforme sans précédent dont on ne mesure pas complètement l’ampleur. Elle vient après une autre réforme non terminée, la professionnalisation, dont l’objectif était clair. Fondée sur la RGPP, la réorganisation du ministère de la Défense a lieu simultanément avec la réduction de la dette publique qui oblige chacun à faire un effort. C’est un discours pas très positif. Par ailleurs, il faut s’engager plus avec une diminution d’effectif significative (-54000 H). Là encore, la fin de carrière ne sera plus la même. C’est une période où la solidarité va jouer très fort en raison d’un flux important de départs. Il va donc falloir aider les partants. C’est un vrai projet à mettre en œuvre. Le Général (2s) Delochre prit la parole pour dire que L’Épaulette était mal connue et donc poursuivre « la bataille des effectifs » (actuellement 6200 adhérents dont 50% d’OA). La cible sont les promotions d’élèves-officiers à Coëtquidan. Un plan de communication est engagé avec une étudiante
en Master de com. pour réaliser une étude sur les moyens de com. à utiliser. Ainsi, la plaquette « AdhésionCotisation » va être améliorée et le logo changé pour être mis en place à la prochaine AG. Il a évoqué la nécessité d’une comptabilité analytique ou par objectifs pour gérer au mieux l’argent des cotisants. Enfin, il a conclu sur les actions menées par L’Épaulette (livre III du code de la mutualité) : actions de solidarité et d’entraide…, développement moral, culturel, intellectuel et
Colonel (er) JH de Ribier Pdt du Grpt de L’Épaulette en M&M. Promotion 50e anniversaire de Verdun (EMIA 65-66)
La place Stanislas voulue par le duc de Lorraine Stanislas Leszczynski, construite entre 1751 et 1755 sous la direction de l’architecte Emmanuel Héré.
DR L’ÉPAULETTE
DR
L
physique des membres-adhérents. Le pot de l’Amitié a réuni une assistance malheureusement peu nombreuse en raison du nombre important de camarades d’active, détachés en OPEX.
Le Général (2s) Delochre prit la parole pour dire que L’Épaulette était mal connue et donc poursuivre « la bataille des effectifs ».
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CARNET > Maxime, dix septième petit-enfant du
> Colombe, née en France le 10 janvier
> Galahad, deuxième enfant du Capitaine
> Joel, né le 21 octobre 2008 au Gabon, est arrivé au foyer du Chef de bataillon Gael LE DOUARON (GEN-EMIA-Capitaine Barrès91/93) et de Madame, le 24 octobre 2009.. I
Général François GAUDY (CS-EMIAConnétable Du Guesclin-66/67) et de Madame, le 15 décembre 2009, au foyer de Michel et Diane RIVETTE.
MARIAGES
> Clothilde, fille du Commandant Christian BRIÈRE (CTA-GEN-80/81) et de Madame, avec Monsieur Renaud LABAYE, le 24 avril 2010 à Candes Saint Martin. > L’Épaulette adresse ses meilleurs vœux de bonheur aux jeunes mariés.
Guillaume VEYS (TRS-15/2-2000) et de Madame, le 22 décembre 2009 à Sainte Florine.
> Laetitia, quatrième petit-enfant du Lieutenant-colonel Gérard BLANC (MATOA-72) et de Madame, au foyer de Guillaume et Nathalie BLANC, le 24 décembre 2009.
2009, est arrivée au foyer du Chef de bataillon David MICHEL (INF-EMIAGénéral Gandoët-96/98) et de Madame.
> L’Épaulette adresse ses félicitations aux parents et grands-parents.
> Geoffroy, deuxième enfant du Capitaine Guillaume CHAGNEAU (MAT-EMIACampagne d’Italie-99/01) et de Madame, le 31 décembre 2009 à Nîmes.
> Louise, deuxième enfant du Capitaine
NAISSANCES > Constance, le 9 mai 2008 et Erwan le 12
septembre 2009, premier et deuxième petitsenfants du Lieutenant-colonel Jean WEBRE (INF-EMIA-Centenaire-81/82) et de Madame, au foyer de Anne-Laure et LouisMarie CHRISSEMENT.
> Larena, neuvième petit-enfant du Capitaine Guy BOUSSARD (ART-OT-70) et de Madame, le 2 septembre 2009 à Orthez, au foyer de Sandra et Michel. > Bérénice HALBACH, seizième petit-
enfant du Colonel Gérard SAINT-MARTIN (ABC-Lieutenant-colonel Amilakvari54/56) le 15 septembre 2009 à Toronto (Ontario) Canada.
> Aymeric, quatrième enfant du Capitaine
Alain FAIVRE (MAT-EMIA-Capitaine Biancamaria-01/02) et de Madame, le 11 octobre 2009 à Dax.
Willy, troisième petit-enfant du Lieutenant-colonel Eugène MONORY (GND-EOGN-Capitaine Prudhomme-80) et de Madame, au foyer WELSCH-MONORY, le 19 octobre 2009 à Wavrin.
>
> Isilde, quatorzième petit-enfant du
Colonel Patrick BUREAU (CTA/GSEMESMIA-Terre d’Afrique-58/59) au foyer de Sylvain et Marie BUREAU, le 22 octobre 2009 à Tours.
Dominique ROUX (CSSA-EMCTALieutenant Général Dejean-01/02) et de Madame, le 3 janvier 2010 à Clamart.
> Roman, enfant du Capitaine SIMONETFORTIER (ABC-EMIA-Campagne d’Italie99/01) et de Madame, le 10 janvier 2010 à Saumur.
> Vincent, cinquième petit-fils du Colonel Claude PARIS (CS-Secrétaire de la promotion Général Koenig-70/71) et de Madame, au foyer de Monsieur et Madame Stéphane PARIS, le 17 janvier 2010 à Beaumont.
> Brune, quinzième petit-enfant du Colonel
> Lieutenant-colonel Roger AMIEL (INFOA-42) le 3 juin 2008 à Muret.
> Capitaine Jean MARTINEZ (INF-OR-81) en juillet 2008 à Sète.
DAUCE (GEN-EMIA-Capitaine Coignet00/02) et de Madame, le 29 janvier 2010 à Nogent le Rotrou
> Lieutenant-colonel François MENARD
> Evence, sixième enfant du Capitaine Eric
> Paul, premier petit-enfant du Colonel Philippe LAFOIX (GND-EMIA-Général Laurier-78/79) et de Madame, au foyer de leur fille Cécile et de l’Enseigne de vaisseau de réserve Augustin MIGNOT (X 2001), le 8 février 2010 à Paris.
> Rose, septième petit-enfant du Lieutenantcolonel Claude JOUSSEMET (MAT-OAESLieutenant Laffitte-77/78) et de Madame, au foyer de leur fils Jean-Noël et de Géraldine PUYECO, le 23 février 2010 à Balaruc-lesBains. I
> Colonel Pierre PIOVANO (GEN-OA-42) en 2009 à Paris.
(INF-EMIA- de Belsunce-76/77) le 14 avril 2009 à Lafox.
> Lieutenant-colonel Jean-Michel BRUZEAU (ABC-ESMIA-Nouveau 45/47) le 30 avril 2009 à Rennes.
Bahut-
> Lieutenant-colonel Jean-Daniel CIMADOMO (TDM-OAEA-77) le 1er mai 2009 à Goos.
> Lieutenant-colonel Pierre MESTROT (TDM-EMIA-Connétable Du Guesclin66/67) le 2 mai 2009 à Espéraza.
> Lieutenant-colonel Albert COUSSOT (ABC-OR-Rhin Français-44/45) le 21 mai 2009 à Colonzelle.
> Colonel François LE BORGNE (INF-
EMIA-Indochine-46/47) le 23 juin 2009 à Mimizan.
> Chef de bataillon Jacques CHAPUIS
> Guillaume, enfant du Capitaine (ITA)
• L’Épaulette n° 170 • avril 2010
44) le 26 novembre 2007 à Bordeaux.
> Lieutenant-colonel Joseph RAGUIDEAU (GND-OR-52) en 2009 à Frontenay-Rohan.
Jeanne, neuvième petit-enfant du Lieutenant-colonel Bernard FAYAUD (TDM-EMIA-Belvédère-63/64) et de Madame, le 6 novembre 2009 à Islamabad.
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> Chef de bataillon Jean FORIE (INF-OR-
Patrick BUREAU (CTA/GSEM-ESMIATerre d’Afrique-58/59) au foyer de PierreEtienne et Gaëtane BUREAU, le 22 janvier 2010 à Sèvres.
>
Bertrand DUTHEIL (GND-EOGNLieutenant Bricot-98/00) et de Madame, le 11 décembre 2009 à Auxerre.
DÉCÈS
ADOPTION
(INF-EMIA-Victoire-45/46) en juillet 2009 à Joué-Les-Tours.
> Colonel Roland RATELADE (INF-
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> Colonel Gérard MATHIEU (INF-
OR-68) le 13 juillet 2009 à Pleumeur Bodou.
> Colonel Louis PERRUCHE (GENEMIA-Indochine-46/47) le 6 février 2010 à Besançon.
> Capitaine Robert PETILLON (CTA/TRS-
> Lieutenant-colonel Jacques COTTIN (ABC-EMIA-Victoire-45/46) 2009 à Lyon.
le 20 juillet
> Lieutenant-colonel Jean LAVAULT (INFOAEA-60) le 16 août 2009 à Paris.
> Madame Catherine BERNARD, épouse du Lieutenant-colonel Michel BERNARD (GND-EOGN-Hondschoote-87) le 27 octobre 2009 à Strasbourg.
> Lieutenant-colonel Raoul LARTIGUE
(TDM-OR-62) le 28 octobre 2009 à Montpellier.
> Monsieur Lucien PIHÈRY, ancien com-
battant et prisonnier de guerre, beau-père du Colonel René CARLETTO (GND-EMIAGénéral Laurier-78/79) le 28 octobre 2009 à Guer.
> Commandant René ALLANDRIEU (MAT-OA-54) le 1er novembre 2009 à Villeurbanne.
> Colonel André RAMON (INF-EMIAVictoire-45/46) le 5 novembre 2009 à Saix.
> Lieutenant-colonel Justin LALLEMENT (MAT-OA-55) le 6 novembre 2009 à Auray.
> Colonel Daniel BOULY (TRN-OAEA-62) le 9 novembre 2009 à Tours.
ESMIA-Amilakvari-54/55) le 24 janvier 2010 à Arveyres.
> Colonel Guy ALQUIER-BOUFFARD (ABC-OR-45) le 11 février 2010 à Sendets.
> Chef de bataillon Maurice GUERRIER (INF-OA-39) le 14 février 2010 à La Baule.
> Chef de bataillon Emile d’AGON de LACONTRIE (INF-ESMIA-Rhin Français44/45) le 16 février 2010 à La Bouexière.
OA-62) le 11 décembre 2009 à SaintDomineuc.
> Commandant Jean MARTIAL (CSESMIA-Union Française-52/53) le 19 décembre 2009 à Orléans.
> Colonel Joseph BERNARD-GUÊLE (INF-ESMIA-Maréchal Franchet d’Esperey55/56) le 25 décembre 2009 à Saint Didier au Mont d’Or.
> Colonel Claude BASTIAN (ABC-EMIA-
Victoire-45/46) le 26 décembre 2009 à Aix en Provence.
> Lieutenant-colonel Henri de CASTELLANE (ABC-ESMIA-Général Leclerc46/48) le 26 décembre 2009 à Riberac. > Colonel Bernard LEFEBVRE (INF-OR-
45) le 27 décembre 2009 à Rennes.
> Colonel Roger FLAMAND (INF-EMIAVictoire-45/46) le 11 janvier 2010 à Pau.
Au grade de capitaine Pour prendre rang du 1er août 2009 > le lieutenant Nicolas VIGNON JORF du 13 décembre 2009 Décret du 10 décembre 2009 portant nomination et promotion dans l’armée active ARMÉE DE TERRE
Corps des officiers des armes
ESMIA-Général Laperrine-57/58) le 28 février 2010 à Villeneuve-les-Maguelone.
Au grade de colonel Pour prendre rang du 1er octobre 2009
Nouveau Bahut-45/47) le 11 mars 2010 à Lattès.
> le lieutenant-colonel Paul DANVY (ABC).
> Colonel Jacques CHAILLER (INF> Colonel Georges FERRIER (MAT-ESMIA-
> Chef d’escadron Honoraire René-Pierre COSTA (TRN-Rhin Français-44/45) le 12 mars 2010 à Perpignan. I
> L’Épaulette partage la peine des familles éprouvées par ces deuils et leur adresse ou leur renouvelle ses condoléances attristées.
OFFICIERS DE CARRIÈRE
Au grade de lieutenant-colonel Pour prendre rang du 1er décembre 2009 > les commandants : François CALCAGNO (TDM/INF) - Laurent VONDERSCHER (INF) - Stéphane LESCOFFIT (TRN) - Laurent TESTA (TRN) - JeanFrançois CUIGNET (TRN) OFFICIERS SOUS CONTRAT
Lieutenant-colonel Jacques GICAILLAUD (MAT-OT-76) le 23 novembre 2009.
> Capitaine Michel CHATAIGNER (MAT-
> le capitaine Sébastien MAHEY.
> Lieutenant-colonel Georges GENEVES (CTA/CAT-OA-38) le 16 février 2010 à Crest.
> Madame GICAILLAUD, mère du
> Lieutenant-colonel René MOUGEL (TRN-ESMIA-Maréchal de Lattre-51/52) le 24 novembre 2009 à Veigne.
Pour prendre rang du 1er juillet 2009
VIE DE L’ÉPAULETTE
ESMIA-Général Laperrine-57/58) le 7 juillet 2009 à Niort.
MESURES NOMINATIVES JORF du 16 septembre 2009 Décret du 14 septembre 2009 portant nomination et promotion dans l’armée active
Corps technique et administratif de l’armée de terre Au grade de commandant Pour prendre rang du 1er décembre 2009 > le capitaine Lionel PIN Au grade de capitaine Pour prendre rang du 1er décembre 2009 > le lieutenant Alexandra ARRIGHI
GENDARMERIE NATIONALE OFFICIERS DE CARRIÈRE
SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉES
Corps des officiers de gendarmerie
OFFICIERS DE CARRIÈRE
Au grade de lieutenant-colonel Pour prendre rang du 1er juillet 2009
Corps technique et administratif du service des essences des armées
> les chefs d’escadron : Georges FOUR-
CADE - Rémy BIGUENET - Patrick BERNARD - Philippe CALAND - Patrice JOUBERT - Jean-Christophe DELSIRIĒ Thierry ROUANET - Christian DUVIGNEAU.
Au grade de chef d’escadron
Au grade de commandant Pour prendre rang du 1er octobre 2009 > le capitaine Wojciech KARNAT JORF du 22 décembre 2009 Décret du 21 décembre 2009 portant promotion ou nomination ••• L’Épaulette n° 170 • avril 2010 •
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CARNET
•••
d’officiers généraux
Pour prendre rang du 1er mars 2010
Article 2
> À M. le général de division Hervé
Est nommé dans la 2ème section des officiers généraux de l’armée de terre : Au grade de général de brigade Pour prendre rang du 5 janvier 2010 > M. le colonel de l’artillerie Alain TOURON.
JORF du 1er janvier 2010 Décret du 31 décembre 2009 portant affectation d’officiers généraux ARMÉE DE TERRE > M. le général de division Hervé GIAUME
est nommé inspecteur des armées.
JORF du 28 janvier 2010 Décret du 26 janvier 2010 portant promotion et nomination dans la 1re et 2e section et affectation d’officiers généraux ARMÉE DE TERRE Article 1 Est promu dans la 1ère section des officiers généraux de l’armée de terre, avec maintien dans ses fonctions : Au grade de général de division Pour prendre rang du 1er février 2010 > M. le général de brigade Christian BAPTISTE.
JORF du 21 février 2010 Décret du 19 février 2010 portant élévation aux rang et appellation de général de corps d’armée, affectation et élévation aux rangs et appellation d’ingénieur général hors classe de l’armement, promotions et nominations dans la 1re et 2e section d’officiers généraux ARMÉE DE TERRE Article 1 Les rang et appellation de général de corps d’armée sont conférés dans la 1ère section des officiers généraux de l’armée de terre, avec maintien dans ses fonctions :
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• L’Épaulette n° 170 • avril 2010
GIAUME.
JORF du 7 mars 2010 Décret du 5 mars 2010 portant nomination et promotion dans l’armée active
BOURDIER - Philippe BERTHET Schemseddin HERMI - Mickaël LEFEBVRE - Jordane PARIS - Valentin BRUS Julien LEROUX - Baptiste LACAZE Cyril BOLLE - Guillaume NOUGAYREDE - Jean-Christophe SOURT - Matthieu VASSEUR - Jean-Edouard TALARMIN.
Corps technique et administratif de l’armée de terre
ARMÉE DE TERRE Corps des officiers des armes
Au grade de lieutenant
Au grade de lieutenant
Pour prendre rang du 1er août 2009
Pour prendre rang du 1er août 2009
ÉCOLE MILITAIRE SUPÉRIEURE D’ADMINISTRATION ET DE MANAGEMENT DE L’ARMÉE DE TERRE
ÉCOLE MILITAIRE INTERARMES > les sous-lieutenants : Sylvain PICHENOT - Gabriel CHAUMIER - Yann de CLOSMADEUC -Fabien CATALLO - Djamel GUEMAGUEMA - Nicolas LOTTENBERG - Bruno THOORENS - Emmanuel ROBERT de RANCHER - Matthieu GLAMAZDINE -Arnaud VILLENAVE - JeanBaptiste PATOIS - Julien MARCEAUX William MĒZIĒRES - Pierre-Yves HERBERT - Angélique MARTINOLI - David PORTELATINE - Cyril KIFFEL - Laurent DUPASQUIER - Yann BINET - Gürhan TEL - Gautier de WARREN - Emmanuel GOULUT - Guillaume ARRAULT - Julien POIXBLANC - Rémy MOUTEL - Julien BRONOEL - Jeremy BOUZIER - Kévin AMACHANTOUX - Benoit HERON Flavien EGON - Guillaume ABADIE Pierre CHARTIER - Fabien JANIGA Erwan MARIE - Elodie MUSSO - Cédric DUARTE - Benjamin MĒLLĒ - David DURAND - Christophe TAILFER Guillaume CAILLE - Jordane DURANT Godefroy THOUVENIN - Christophe MUTET - Pierrick EON - Raphaël GILBERT - Samuel MULLIEZ - FrançoisXavier CAUMARTIN - Cédric CHAMOT Loïc MARIN - Alexis COULON - Florent STRUYVEN - Gérald BASTIN - Arthur d’AVOUT d’AUERSTAEDT - FrançoisXavier AUBAN - Thomas CATALA Emilien BARRAIS - Artus GUERRE Cyprien MARTIN - Xavier TOMAS Antoine ROBLIND - Cédric BAUDE Michaël LEFEVRE - Julien ARNAUD Loïc CAVELL - Alexandre OLIVIERI Thomas GRATIOLET - William POL Laurent ESPOSTI - Jean-Marie DUVAL Sébastien POEYDOMENGE - Jean HERISSON - Pierre DROUINEAU - Sébastien VERGNES - Emmanuel BRETAGNE Gérard BLAISE - Antoine JUBĒ - Audrey SELVE - Rémi BARJOT - Benoît VALADIER - Antoine CASASOLE - Nadège HUART - Guillaume LECLERC - JeanCharles OGIER - Julien VERFAILLIE Louis VILLEMAIN - David LE DAIN Jonathan GEFFARD - Pierre WAUQUIER Franckie SMITH - Olivier TAULEIGNE Guillaume LAMBERT - Tristan BLANCHARD - Lilian LAUBER - Mikaël PETRIQUE - Sébastien DELECOUR - Karl
> les aspirants : Arnaud de CATHELINEAU - Anne-Laure NICOLAU Benjamin MEYER - Ana de LIMA -Marc PARADIS - Aurore BANCEL - Olivier VERDIER. Pour prendre rang du 1er août 2009 Au titre de l’article 5 (4°) du décret n° 2008-945 du 12 septembre 2008 ÉCOLE MILITAIRE INTERARMES > les sous-lieutenants : Hugues CARRELET de LOISY - Marina THĒBAULT. SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉES Corps technique et administratif du service de santé de armées Au grade de lieutenant Pour prendre rang du 1er août 2009 ÉCOLE DU VAL-DE-GRÂCE > les aspirants Guillaume LERICOLAIS Béatrice AUSTRY - Alice ESCOBAR Laetitia GRIVART - Sébastien MOULIN Laetitia JOFFROY - Etienne SONGUE MINEH. SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉES Corps technique et administratif du service des essences des armées Au grade de lieutenant Pour prendre rang du 1er août 2009 BASE PÉTROLIÈRE INTERARMÉES
> les aspirants : Philippe BRENIAUX Boévi LAWSON-ZANKLI - Mathilde MATHONNET - Matthieu TRUTAUD. I
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> CEN François-Xavier ALARY - CEN Christophe HERRMANN - CEN JeanFrançois MOREL - CEN Henri RUL. ARMÉE DE TERRE
DÉCORATIONS ORDRE NATIONAL DE LA LÉGION D’HONNEUR JORF du 1er janvier 2009 Décret du 31 décembre 2008 portant promotion et nomination Grande chancellerie de la Légion d’honneur Au grade de chevalier > Lieutenant-colonel Jacques LELEUX, conseiller juridique de la Société d’entraide des membres de la Légion d’honneur ; 45 ans d’activités professionnelles et de services militaires. ORDRE NATIONAL DU MÉRITE JORF du 8 novembre 2009 Décret du 6 novembre 2009 portant promotion et nomination Militaires appartenant à l’armée active Au grade de commandeur ARMÉE DE TERRE > Général LEGRAND.
de
brigade
Didier
Au grade d’officier GENDARMERIE NATIONALE > Colonel Philippe LAFOIX ARMÉE DE TERRE > LCL Henri CADENET (TDM) - LCL Xavier CLOCHARD (TDM) - LCL Pascal JURY (ART) - COL Yann KERVIZIC (INF) - LCL Jean-Jacques LANCELOT (INF) - LCL Christian LEMAIRE (TDM) - COL Alain MARC (TRN) - LCL Michel MAUFRAIS (GEN) - LCL Michel SAVARY (INF). Au grade de chevalier
> LCL Laurent ANSART (TRS) - LCL Guerric d’ARCHE de PESSAN (TDM) - LCL Arnaud d’AVIAU de TERNAY (ABC) - CBA Jean-Christophe BERGER (TDM) - CNE Pierre BERTEN (GSEM) - CBA Michel BOURGOIN (GEN) - CBA Gérald BOUTOLLEAU (GEN) - CES Michel BRUSCO (ABC) - CDT Raoul BUROLLET (MAT) CBA Jean-Baptiste BUSUTTIL (INF) LCL Bruno CACHAU (TRS) - LCL Thierry CHIPAUX (ART) - LCL Gilles CHOUAN (INF) - LCL Christophe CONTANT (INF) - CBA Philippe CUENCA (GEN) - CNE Denis DEMERSCASTEL (TRN) - LCL JeanPierre DEPAUW (TRS) - CBA François DEVOUGE (GEN) - CBA Christophe DUCAT (GEN) - CBA Michel FRANCO (GEN) - CEN Régis FRANÇOIS (ART) - LCL Patrice GAILLON (MAT) - LCL Jean-Michel GASPERMENT (MAT) - CEN Bernard GODINI (ART) - LCL Martine GRADELER, épouse GERARDIN (GSEM) - CBA Xavier GUESDON (GEN) LCL François GUILLEMINOT (TRS) LCL Yann HENRY (ABC) - CDT Raphaël HUMBERT (MAT) - CBA Jean-Luc KOCH (TRS) - LCL Eric LAGATHU (CS) - LCL Pierre LAOUFI (INF) - CBA Joël LECRU (GEN) - CDT Jean-Christophe MARTIN (GEN) - LCL Olivier MASQUIN (ABC) - CBA Pierre MAZERAN (INF) - LCL Jérôme MICHELET (INF) LCL Jean-Michel MONNIER (TDM) CBA Bertrand MOREL (INF) - CBA Thierry NARCÈS (GEN) - LCL Ambroise PERMALNAÏCK (MAT) LCL Hervé PEYRE (ABC) - CBA Patrick PIZON (TDM) - LCL Dominique POIREAU (TDM) - CNE Emmanuel SALEN (GSEM) - LCL Jean-Michel SAMSOEN (TRS) - CBA Pascal SCHMIT (TRS) - CBA Laurent VANNET (TRS) - CEN Philippe VOGEL (TRN) - LCL Georges XAVIER (MAT). JORF du 8 novembre 2009 Décret du 6 novembre 2009 Militaires n’appartenant pas à l’armée active portant élévation
portant promotion et nomination Au grade d’officier GENDARMERIE NATIONALE > Colonel Jean-Marie GRANDRY. ARMÉE DE TERRE > Commandant Maryvonne PERDREAUX épouse BLÉRIOT (CS). I
SUCCÈS ATTRIBUTION DU BREVET TECHNIQUE D'ÉTUDES MILITAIRES SUPÉRIEURES JORF du 12 février 2010 Arrêté du 2 février 2010 ARMÉE DE TERRE Corps des officiers des armes A compter du 1er août 2009 > CDT Frédéric AUBANEL (INF) - CDT (TA) François AUDY (TDM/ABC) - CDT Laurent BANSEPT (INF) - CDT PierreHenri BERTIN (GEN) - CDT Bertrand GUTTER (ALAT/MAT) - CDT Ronan LAHUEC (ABC) - CDT Hugues LATOURNERIE (INF) - CDT Laurent MILLOT (INF) - CDT (TA) Philippe PAYRE (ART) - CDT Louis de PERIER (INF) - CDT Arnaud de RICHOUFFTZ de MANIN (GEN) - CDT Jean-Charles SANSGUILHEM (ABC). ATTRIBUTION DU BREVET TECHNIQUE D'ÉUDES MILITAIRES GÉNÉRALES ARMÉE DE TERRE Corps des officiers des armes A compter du 1er décembre 2009 > Les lieutenants-colonels Jean-Didier
SUDRIE (TRN) - Pascal TALANDIERDUPEYROT (ART).
Corps des officiers du cadre spécial > Lieutenant-colonel Olivier de POMPERY. Corps technique et administratif
À la dignité de grand officier ARMÉE DE TERRE > Colonel Robert SEJALON (INF).
> Lieutenant-colonel MELOT. I
Jean-François
> L’Épaulette adresse ses félicitations aux lauréats.
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VIE DE L’ÉPAULETTE
GENDARMERIE NATIONALE
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BIBLIOGRAPHIE CAHIERS D’HISTOIRE DE LA GUERRE N° 16 ASPECTS DE LA GUERRE D’INDOCHINE Par le Général Michel Prugnat Préface du Contrôleur Général des Armées Jacques Bonnetête En 1945, au lendemain de la Libération, André Allix, « le recteur de la Résistance », avait créé une commission chargée de recueillir scientifiquement toute la documentation possible sur la guerre qui allait s’achever. Composée d’une part de représentants des collectivités territoriales et des grandes administrations et d’autre part d’anciens résistants et déportés, elle avait pour dessein de servir, avec la plus grande objectivité, l’Histoire et la vérité. Depuis soixante trois ans, cette tâche a été poursuivie sans relâche. Au cours de ses réunions du troisième mardi de chaque mois, la Commission a réuni un fonds d’archives considérable. Il constitue une mine exceptionnelle de renseignements vérifiés, mise à la disposition des étudiants, des chercheurs, des historiens, des familles, etc. Elle a publié des monographies (des Cahiers) sur de grands thèmes de notre histoire régionale. Ces ouvrages sont distribués gratuitement à toutes les bibliothèques des villes de plus de mille habitants du département, à l’intention des jeunes notamment.
LA GENDARMERIE DANS LA GUERRE D’ALGÉRIE Par Emmanuel Jaulin Préface de Monsieur Pierre Mutz Ancien Directeur de la Gendarmerie Nationale Quel a été l’impact réel de la guerre d’Algérie sur les forces armées françaises ? Opérations militaires, moyens mis en œuvre, évolution du rôle de l’armée, échecs, victoires et déchirements : tous ces sujets ont déjà inspiré d’innombrables mémoires et témoignages, et ont fait l’objet, principal ou accessoire, de nombreuses études. Mais au sein même de l’ensemble des forces de l’ordre, chargées de lutter contre la « rébellion », quelle a été la perception du conflit ? Plus précisément, comment la gendarmerie et l’armée, deux parties complémentaires et distinctes de cet ensemble, ont-elles vécu ces événements ? Minutieusement documenté, à partir des archives de la gendarmerie, et nourri d une série d’entretiens avec des anciens officiers d’Algérie, l’ouvrage s’attache à répondre à ces questions. Il montre comment les missions et la place de la gendarmerie au sein des forces armées, c’est à dire essentiellement par rapport à l’armée de terre, changent au cours du conflit en fonction de son intensité, du degré d’intégration de la gendarmerie à l’armée de terre, de leurs moyens respectifs et surtout de l’environnement politique. Ce dernier évolue profondément de l’indécision initiale à l’engagement total contre la « rébellion » de 1956 à 1959 puis à la volonté progressivement exprimée de retrait de 1960 à 1962. Si les circonstances de la lutte contre la rébellion rapprochent les deux armes jusqu’en 1959, l’évolution politique du gouvernement à l’égard de l’avenir du territoire se traduit ensuite par des tensions entre elles qui reflètent bien leurs différences de nature et de rôle que les circonstances avaient momentanément occultées. 496 pages Format : 14,8 x 21 - Editions Lavauzelle-Graphic Service Editions - BP 8 - 87350 PANAZOL
TOI, CE FUTUR OFFICIER Par le Général Éric Bonnemaison Préface de Pierre Tapie, Président de la Conférence des Grandes Écoles Avant-propos du père Guy Gilbert
143 pages Format : 15,5x 24 Général Michel Prugnat 9 rue du Lac 69003 LYON
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IL ETAIT UNE FOIS DES MILITAIRES CHRONIQUE D’UNE MUTATION EN COURS Préface d’Emmanuel Caulier C.E.S.D. L’armée française est aujourd’hui davantage utilisée comme un prestataire de services plutôt qu’un ultime recours. En effet, le traitement de menaces très éloignées du territoire national et l’emploi
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des militaires sur le terrain font croire que leur vocation n’est plus de se préparer ou de conduire la guerre mais de maintenir la paix sans user de violence. Ensuite, les militaires ayant été petit à petit dépossédés de leur symbolique propre, le métier des armes se trouve fortement banalisé et la spécificité militaire considérablement diluée. Dans l’inconscient collectif, l’heure étant à la sécurité des personnes et des biens plutôt qu’à la défense du sanctuaire national, le militaire d’aujourd’hui ressemble de plus en plus à un super policier et on peut se demander à quoi il ressemblera demain. Après s’être dans un premier temps intéressé aux évolutions de la société française dans son premier ouvrage Regard d’un militaire sur la société française, le colonel Mignot porte ici sa réflexion sur la vision qu’entretient la société civile sur la fonction militaire. Sans faire preuve de bienveillance ou de langue de bois dans ses constats mais toujours avec le souci du bon sens, il tente de dresser un portrait aussi fidèle que possible des conditions dans lesquelles servent aujourd’hui les forces armées.
Ce livre s'adresse au jeune étudiant qui réfléchit à devenir officier. Aucun ouvrage, récent en tout cas, n'avait encore pris ces jeunes et leurs parents pour cible, afin de tenter de leur parler, avec des mots du début du 21e siècle, de la guerre et du terrorisme, mais aussi de morale et d'amitié, de courage et de volonté. Et d'amour et de vertus, et de principes. Et de discipline et de sacrifice et de générosité, qu'il a en quantité à condition qu'on lui explique comment il va en faire le meilleur usage Ses propos intéresseront aussi tous ceux qui, même en dehors des corps armés, s'interrogent sur l'énigme de l'homme face à la violence. 244 pages Format : 15.5 x 24 - Editions Economica 49, rue Héricourt 75015 PARIS
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206 pages Collection Diplomatie et stratégie Editions L’Harmattan 5-7 rue de l’Ecole Polytechnique 75005 PARIS
LES GAULOIS EN GUERRE Stratégies, tactiques et techniques Essai d’histoire militaire (IIe - Ier siècles av. J.-C.) Par Alain Deyber La guerre dans la civilisation celtique n’a été que rarement évoquée, et jamais sous un angle militaire. Pourtant, dans la société gauloise de la fin de l’Indépendance, la guerre était un phénomène quasi permanent. Plutôt que de se référer à la simple histoire événementielle, basée en particulier sur le récit de Jules César, l’auteur propose ici d’examiner d’autres causes, plus profondes : longues traditions guerrières et violence latente
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528 pages - Format : 16 x 24 Editions Errance 7 rue Jean du Bellay 75004 PARIS
SECRET DÉFENSE LA PROTECTION DE LA RAISON D’ETAT ? Un flic sort de l’ombre Par Jacques Nain Préface de Raymond CAZORLA Condamné à un an de prison ferme dans l’affaire de l’Angolagate, vaste trafic d’armes en direction de
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LES NOUVEAUX DANGERS PLANÉTAIRES Chaos mondial, décèlement précoce Par Xavier Raufer
Par son ambition théorique, cette somme sans équivalent renouvelle en profondeur la connaissance des processus qui déterminent notre sécurité. Cybercriminalité, guérillas reconverties dans le narcotrafic, méga-gangs, États voyous, terrorisme transnational… A l’heure du chaos planétaire, comment lutter efficacement contre la multiplication des dangers ? Face à la re-tribalisations du monde, comment prévenir, contrôler, réprimer ou attaquer ? Toute stratégie de sécurité globale cherchant ses références dans les règles et les normes du passé est vouée à l’échec. Pour répondre aux défis du nouveau désordre mondial, l’État souverain doit optimiser la collecte et l’analyse de l’information stratégique, la rendre moins coûteuse, et concevoir une doctrine fondée sur l’alerte précoce. Par son ambition théorique, cette somme sans équivalent renouvelle en profondeur la connaissance des processus qui déterminent notre sécurité. Une étude fondamentale pour comprendre la face noire de la mondialisation et lutter contre les fléaux du troisième millénaire. 256 pages Format : 14 x 22 Editions CNRS 15 rue Malebranche 75005 PARIS
RES MILITARIS DE L’EMPLOI DES FORCES ARMÉES AU XXIe SÈCLE Par le Colonel Michel Goya Préface du Général Jean-Louis Georgelin Chef d’état-major des Armées Depuis la brillante victoire de 1991 contre l'armée irakienne, les armées occidentales ont vu leur efficacité relative décliner face aux organisations armées du grand Moyen-Orient, pour des coûts humains et financiers qui, au contraire, se sont envolés. Les forces armées françaises n'ont pas échappé à ce phénomène de «stagflation tactique» et une réflexion en profondeur s'est imposée afin de mieux accorder l'outil de défense, les nécessités stratégiques du temps et les ressources de la nation. Res militaris regroupe l'ensemble des fiches rédigées, en toute liberté d'esprit pendant deux ans, pour le Général d'Armée Jean-Louis Georgelin, Chef d'état-major des Armées (CEMA). 264 pages - Format : 15.5 x 24 Editions Economica 49 rue Héricart 75015 PARIS
l’Angola, le sénateur Charles Pasqua, ancien ministre de l’Intérieur, a demandé à Nicolas Sarkozy de lever le « secret défense » sur les transactions, liées à l’armement, de la France à l’étranger... Le sénateur, qui fait appel de sa condamnation, note les « coïncidences » entre ses ambitions présidentielles de 2000 et le début de ses « ennuis »... L’usage de l’estampille « secret défense » serait-il galvaudé ? C’est à cette question que répond ce troisième volet de la trilogie professionnelle d’un flic de l’Antigang passé à la DST. Et si nous n’étions que des pions manipulés par des intérêts cachés, dénués de scrupules, prêts à tout pour assouvir leur soif de pouvoir ? Professionnel du renseignement, Jacques Nain s’attaque cette fois au « secret défense » et à sa pratique dans notre pays. Il corrige les idées fausses et autres approximations répandues par la rumeur et les médias sur un sujet particulièrement sensible, celui de la protection de la raison d’État. De la guerre froide à la guerre économique, de l’espion isolé à l’agent d’accès, de l’officier traitant aux bataillons de veilleurs, du système d’écoute américain Échelon aux grandes oreilles de notre République, de la cyberguerre aux affaires de terrorisme, l’auteur dévoile le dessous des cartes et révèle que KGB, SVR, MI 5, CIA, Mossad, RG, DST, DGSE... sont autant d’acronymes qui dissimulent un monde parallèle, invisible et extrêmement puissant. De la rue de Bièvre, domicile privé du président Mitterrand, aux sites protégés de la recherche nucléaire, en passant par les oreilles du pouvoir, dans les sous-sols des Invalides, le policier entraîne le lecteur dans les eaux troubles de dossiers nauséabonds qui représentent une menace pour la sécurité de notre pays. Sans complaisance, révélations à l’appui, l’auteur met au jour lobbys politiques, industriels, commerciaux, financiers ou personnels, qui sont autant de manifestations de la dérive d’un système que certains cherchent à s’approprier. 240 pages Format : 15,5 x 23,5 Editions l’Esprit du Livre 22 rue Jacques Rivière 92330 SCEAUX
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BIBLIOGRAPHIE
multiforme aboutissant parfois à un hallucinant carnage, conceptions religieuses exaltant le héros et le sacrifice suprême, société dont les fondements matériels reposent sur une véritable « économie de la guerre », le tout sur fond de conflits avec l’étranger. L’art de la guerre à La Tène D ou finale (IIe/ Ier s. av. J.-C.) a connu de profondes mutations par rapport à la période antérieure : mise en place progressive d’un processus de décision codifié, structuration des, forces, accroissement des effectifs, développement d’un art du commandement avec des préoccupations stratégiques embryonnaires et leur traduction tactique sur le terrain modifiant la manière traditionnelle de combattre. La diversification de l’armement précède ou accompagne le développement des armes « tactiques » et, en particulier, celui des troupes montées, véritable fer de lance des armées. Dans l’infanterie, on assiste à la substitution partielle de formations plus légères et mobiles à l’antique phalange grecque. C’est aussi l’époque du développement des fortifications et des premiers balbutiements dans l’art de la poliorcétique (ou science du siège des places fortes). Certains nobles celtes - les equites - tentent alors de détourner cette force naissante à leur seul profit, faisant de la guerre un métier à part, une activité de professionnels et non plus un spectacle d’amateurs en quête d’émotions fortes. Cet ouvrage, issu d’un travail de doctorat, aborde les divers aspects de ce problème central de l’Histoire et suggère des voies de recherche novatrices qui intéresseront les historiens mais aussi les militaires et un public cultivé.
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BULLETIN D’ADHÉSION À L’ÉPAULETTE NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénoms : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sexe : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Né (e) le : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Célibataire - Marié (e) - Concubin (e) - Divorcé (e) - Pacsé (e) - Veuf (ve)* Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code Postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Numéro de téléphone : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Courriel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Situation militaire : Active – Retraite* Affectation : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Grade : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Année du grade :
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Année de nomination sous-lieutenant d’active : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Arme ou Service : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Origine : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . École d’officiers d’origine : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nom de Promotion : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Diplôme militaire le plus élevé : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Décorations : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cotisations : Général et Colonel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 euros Lt-colonel et Commandant : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45,5 euros Officier subalterne : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 euros Elève en 1ère année : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Gratuit Conjoint d’adhérent décédé : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 euros Je souhaite adhérer à L’Épaulette et je joins au présent bulletin un chèque de euros (C.C.P. : 295-97 B PARIS). Pour les cotisations ultérieures, j’opte pour le prélèvement automatique et je joins ma demande : OUI - NON* L’ÉPAULETTE - Case N°115 - Fort Neuf de Vincennes - Cours des Maréchaux - 75614 Paris Cédex 12 Fait à .................................................................................. le ............................................................................................. Signature : * Rayer les mentions inutiles
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LES AVIONS DE RENSEIGNEMENT ÉLECTRONIQUE 50 ANS D’ACTIVITÉS SECRÈTES RACONTÉES PAR LES ACTEURS Témoignages recueillis par le Comité Historique de l’Association Guerrelec Qui se souvient des C 47 Gabriel de l’armée de l’air, hérissés d’antennes, qui survolaient l’Algérie à la fin des années 1950, à l’écoute des transmissions des rebelles ? Les Noratlas Gabriel ont pris leur relève au début de la Guerre Froide pour promener leurs « grandes oreilles » sur le théâtre européen, des côtes de la mer Baltique à la frontière tchécoslovaque et dans les couloirs de Berlin. Pendant quarante-cinq ans, les avions de Renseignement Electronique français ont participé silencieusement à l’évaluation de la menace que constituaient les forces du Pacte de Varsovie et à la reconstitution de leur ordre de bataille. A bord, des équipes d’opérateurs écoutaient, enregistraient et analysaient leurs transmissions et leurs émissions radar, pour connaître leur état de préparation, les performances de leurs matériels, leurs procédures de combat et pour découvrir leurs intentions. Au fil du temps, les techniques ont progressé, les besoins et les moyens aériens ont évolué. Les Transall ont remplacé les Noratlas. Deux DC 8 Sarigue ont couvert le besoin « stratégique », deux Transall, le besoin « tactique », et un hélicoptère spécialisé, le besoin « technique ». Avec ses Neptune, ses Breguet Alizé ou Atlantic et, aujourd’hui encore avec ses Atlantique II, l’aéronautique navale a largement contribué au recueil du Renseignement d’origine électromagnétique. C’est l’histoire de ces avions de Renseignement Electronique et de leurs missions que le Comité Historique de l’Association Guerrelec a entrepris de retracer dans cet ouvrage, au travers des témoignages de vingt-huit acteurs de cette aventure peu connue. Tous les auteurs de ces récits ont participé à ces activités, soit en préparant ou en réalisant les programmes techniques au niveau de l’industrie, de la DGA et des états-majors, soit dans les unités opérationnelles en effectuant ces missions très spéciales tenues secrètes pendant la Guerre Froide. 416 pages - Format : 14,8 x21 Editions Lavauzelle Graphic Service Editions - BP 8 87350 PANAZOL
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CAMPAGNE D’ITALIE 1943-1944 CASSINO – ROME – SIENNE L’AFFRONTEMENT DES CINQ ARMÉES Par François de Linarès Préface de Monsieur le Général d’Armée (2S) Pierre de Percin, Président de l’Union des Tirailleurs Les Armées de cinq nations étaient en présence en Italie en 1943, Américaine, Britannique, Française, Polonaise et Allemande, et leur affrontement fut un des plus cruels de la deuxième guerre mondiale, autant pour les combattants que pour la population civile, dont on ne parle jamais. Devant la résistance à outrance des troupes allemandes sur la Ligne Gustav au sud de Rome, les Alliés se sont trouvés dans l’impossibilité de remonter vers la capitale italienne, « sans l’Armée française d’Afrique, jamais les Alliés, bloqués devant Cassino, ne seraient parvenus à percer le front ». Une page glorieuse de notre histoire militaire a été écrite là par ces soldats d’Afrique du Nord, avec les Algériens, les Marocains, les Tunisiens et leurs officiers. Malheureusement leur épopée héroïque a été volontairement occultée après la guerre pour de mesquines raisons politiques. Ce livre incroyablement précis raconte la vérité sur ces combats, les manoeuvres magnifiques, les erreurs criminelles, les hauts-faits d armes et à chaque page le courage et la fraternité des combattants. Aussi était-il juste que les descendants de tous ces magnifiques soldats de la guerre en Italie sachent la vérité. Puisse ce livre y contribuer. 512 pages - Format : 14,8 x21 Editions Lavauzelle-Graphic - Service Editions - BP 8 87350 PANAZOL
LES HOMMES ET LES FEMMES DE L’ANCIEN RÉGIME, DE LA RÉVOLUTION, DE L’EMPIRE ET DE LA RESTAURATION VUS PAR LEURS CONTEMPORAINS Du début du règne de Louis XVI (1774) à la fin de celui de Charles X (1830) Par Clément Bily L’ouvrage présente 778 personnages qui ont traversé la scène politique, religieuse, littéraire ou artistique pendant plus d’un demi-siècle, de 1774 à 1830. Encensés, brocardés ou vilipendés par leurs contemporains, des hommes et des femmes, plus ou moins connus, s’y dévoilent dans plus de 3300 « portraits ».Au lecteur de confronter ces jugements avec ceux qu’il peut avoir aujourd’hui sur ces personnages, la patine du temps étant venue adoucir ou noircir davantage leurs traits. 996 pages - Format : 21 x 29,5 Editions Muller 25 rue des Bas - 92600 ASNIÈRES SUR SEINE
ASSUMER À VINGT ANS ! TÉMOIGNER AUJOURD’HUI… GUERRE D’ALGÉRIE PÉRIODE 1960 - 1961 Par André Malichier Préface de Monsieur le Général Marcel Bigeard Né en Limousin en 1940, et appelé en février 1960, à l’âge de 20 ans, André Malichier a su saisir l’opportunité de préparer avec succès le P.P.O.R. en France et de faire bonne figure à l’Ecole Militaire Interarmes de Cherchell, en Algérie. Il sera nommé Officier. Il est affecté, à la sortie, au 51° Régiment d’Infanterie, basé à MILA, pour une période de neuf mois. Il poursuivra sa conscription au 126° Régiment d’Infanterie de BRIVE, en qualité d’Instructeur, encadrant par deux fois, le cycle P.P.O.R. des candidatures pour l’entrée à l’Ecole Militaire. Son parcours et plus particulièrement celui effectué en Petite Kabylie, est le témoignage fort et de raison, sans élargissement à l’Histoire, d’un appelé du Contingent, vécu avec énergie et enthousiasme, abnégation et pondération. A la tête d’une section de combat isolée dans le djebel et composée de supplétifs, (les harkis), il a mené, sans relâche, sur son secteur, la double mission de quadrillage et de guérilla d une part, et celle, beaucoup plus noble, de la pacification, d autre part. Il y a obtenu des résultats probants et a été cité à l’ordre du Régiment, pour fait de guerre. De retour en Métropole, il a donné le meilleur de luimême, pour former les générations d’après. Mais il n’a pas souhaité poursuivre l’aventure... Malgré cela, et en accompagnement d un parcours professionnel réussi, il n a pas décroché de la vie militaire, ayant été, jusqu à 49 ans, Officier de Réserve opérationnelle, ayant participé à une multitude de missions se rapportant à la défense. Homme de bien, libre de tous engagements et mandats, il se déploie encore aujourd’hui, sur un parcours de réserve citoyenne, éclectique et suivi. Son sens des responsabilités n a pas changé et son quotidien se décline, avec le monde combattant, par le civisme, le devoir de mémoire et l’action sociale. Il ne se défait pas du professionnalisme sans détour de la vie militaire, qui, pour lui, est une Institution. Il reste en éveil vis-à-vis de la jeunesse et disponible pour mener des actions de solidarité, de projets scolaires, de citoyenneté. « Je fais ce que je sais faire et ce que j’ai appris à faire », se complait-il à répéter… 288 pages + 1 cahier photos Format : 14,8 x21 Editions Lavauzelle-Graphic Service Editions - BP 8 87350 PANAZOL
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