AMBASSADE DE FRANCE EN GRECE
Le fil hellène Date de parution
Le 18 novembre 2015, n° 24
Dans ce numéro : Edito de la semaine
1
Politique intérieure
2
Economie
3
Affaires étrangères
4
Crise des migrants
5
Vivre en Grèce
5
Sur la France, les français
6
KATHIMERINIKATHIMERINI- « Durs dilemmes » « Ce qui s’est passé vendredi soir à Paris ainsi que ce que nous vivons en Grèce avec le « tsunami » de la crise des réfugiés montrent que nous vivons l’un de ces épisodes que l’Histoire réserve à l’humanité tous les 50 ou tous les 100 ans. Personne n’a les solutions, mais c’est la panique qui va les imposer et ceci est inquiétant. Les frontières fermées, les opérations militaires destinées à couper les côtes européennes du reste du monde, ne serait-ce que l’idée (catastrophique) de « nouvelles croisades », tout cela figurera à l’agenda. L’insécurité combinée à la crise de la classe moyenne poussera de toute façon le système politique jusqu’aux extrêmes, à l’isolationnisme et, très probablement, vers le racisme. Il est trop tôt pour dire ce que tout cela signifie pour la Grèce. Depuis longtemps, le Premier ministre et certains membres de l’équipe gouvernementale sont au courant des menaces et des risques. Autrefois, il était certain que la Grèce ne serait pas la cible d’attentats terroristes. Aujourd’hui, il n’y a plus de certitude sur ce sujet. Les djihadistes ne font pas de distinction entre la Grèce et le Danemark ou la France et la relation stratégique et indispensable de la Grèce avec Israël fait du pays une cible potentielle pour des milieux extrémistes. Le risque tactique ne concerne pas des cibles grecques mais des cibles étrangères ou « modérées », comme par exemple des hôtels ou des bateaux de croisière. Le risque stratégique serait d’enclencher un jeu de domino conduisant à la fermeture des frontières, ce qui ne manquerait pas de placer la Grèce devant un dur et tragique dilemme : ou bien elle fermerait, elle aussi, ses frontières, en laissant des centaines de personnes mourir à quelques milles de ses côtes, ou bien elle deviendrait un dépôt de réfugiés et autres migrants, sans aucune perspective, ni de départ, ni de retour ». par Alexis Papahélas