AI-Luxembourg News Mars 2019

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AI-LUXEMBOURG NEWS LE MAGAZINE D’AMNESTY INTERNATIONAL LUXEMBOURG DAS MAGAZIN VON AMNESTY INTERNATIONAL LUXEMBOURG

N° 1/201 9 | M A R S N° 1/2019 | MÄRZ

LES FEMMES NE SE TAIRONT PLUS FRAUEN SCHWEIGEN NICHT LÄNGER UNE FIN D'ANNÉE AGITÉE EIN EREIGNISREICHES JAHRESENDE

DES JEUNES FEMMES DANS LE BRÉSIL DE BOLSONARO JUNGE FRAUEN IN BOLSONAROS BRASILIEN

QUATRE IDÉES POUR AGIR EN 2019 VIER IDEEN UM 2019 AKTIV ZU WERDEN


DANS CE NUMÉRO D'AIL NEWS IN DIESER AUSGABE DER AIL NEWS ­­­­NOTRE ACTUALITÉ Découvrez les dernières nouvelles sur les actions d’Amnesty International Luxembourg.

PAGES 3 - 4

CÉLÉBRONS LE COURAGE Retour sur nos activités à l'occasion des 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

PAGES 5 - 7

LES JEUNES ACTIVISTES Les enseignant·e·s et les élèves ont apporté une importante contribution à notre campagne de fin d’année 2018.

PAGE 8

LA RÉSISTANCE DES FEMMES Les femmes sont en première ligne du combat pour les droits humains mais la situation des droits des femmes reste désolante.

PAGES 9 - 12

LES JEUNES MILITANTES AU BRÉSIL Focus sur les jeunes militantes des droits humains dans le Brésil de Bolsonaro.

PAGES 13 - 14

MOBILISEZ-VOUS Comment s'engager pour les droits humains ? Nous vous présentons des idées concrètes pour vous mobiliser en 2019.

PAGES 15- 18

­­­­NEUIGKEITEN AUS DER SEKTION Hier finden Sie die neuesten Nachrichten über die Aktionen von Amnesty International Luxembourg.

SEITEN 3–4

FEIERN WIR DEN MUT Ein Rückblick auf unsere Aktivitäten anlässlich des 70. Jahrestages der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte.

SEITEN 5–7

JUNGE AKTIVIST*INNEN Lehrende und Schüler*innen leisteten einen wichtigen Beitrag zu unserer Jahresendkampagne 2018.

SEITE 8

FRAUEN LEISTEN WIDERSTAND Die Frauen stehen in der ersten Reihe im Kampf für die Menschenrechte, aber um die Frauenrechte ist es weiterhin schlecht bestellt.

SEITEN 9–12

JUNGE AKTIVISTINNEN IN BRASILIEN Fokus auf die jungen Aktivistinnen, die in Bolsonaros Brasilien um die Menschenrechte kämpfen.

SEITEN 13–14

AKTIV WERDEN Wie kann man sich für die Menschenrechte engagieren? Wir haben konkrete Ideen für Ihren Einsatz im Jahr 2019.

SEITEN 15–18

Photo de couverture : Une sympathisante d'Amnesty International à la marche des femmes à Washington DC, le 21 janvier 2017. Titelbild: Eine Amnesty-Unterstützerin beim Frauenmarsch in Washington DC, 21. Januar 2017. © Lauren Murphy/Amnesty International


ÉDITO : POUR MARIELLE

EDITORIAL: FÜR MARIELLE

Lorsque l’on m’a proposé de rédiger l’édito de cette édition, avec un Als mir angeboten wurde, das Editorial über Menschenrechtsverteidigercontenu dédié aux femmes défenseures des droits humains, je me suis innen für diese Ausgabe zu schreiben, fragte ich mich, wo ich anfangen demandé par où commencer. Et puis j’ai pensé à Marielle. soll. Und dann dachte ich an Marielle. Marielle Franco a été assassinée, ainsi que son chauffeur Anderson Marielle Franco wurde ermordet, ebenso wie ihr Chauffeur Anderson Gomes, alors qu'elle sortait d'un débat public en plein centre de Rio de Gomes, als sie von einer öffentlichen Debatte im Zentrum von Rio de Janeiro Janeiro. J’ai imaginé le nombre d’obstacles auxquels une personne née kam. Ich stellte mir die Anzahl an Hindernissen vor, die eine Person, die als femme, Noire et bisexuelle au Brésil, devait faire face pour avoir la vie dont Frau, Schwarz und bisexuell in Brasilien geboren wird, überwinden muss, elle rêve. um das Leben zu haben, von dem sie träumt. J’ai pensé à toutes celles qui, comme elle, ont grandi dans la favela Ich dachte an all jene Menschen, die wie sie in den Favelas von du Complexo da Maré, faisant face aux violences policières qui ont empiré Complexo da Maré aufwachsen; der Polizeigewalt ausgesetzt, die sich seit avec le placement de la sécurité publique de Rio sous la responsabilité Übertragung der Verantwortung für die öffentliche Sicherheit in Rio an die de l’armée fédérale. J’ai imaginé ce que cela faisait de grandir Noire dans nationale Armee noch verschlimmert hat. Ich stellte mir vor, wie es ist, un pays dans lequel, parmi les quelque als Schwarzer Mensch in einem Land trente mille jeunes assassiné·e·s chaque aufzuwachsen, in dem unter den dreißigannée, 76,5 % sont des personnes tausend jungen Ermordeten pro Jahr afro-descendantes. Un pays dans lequel 76,5% Afrobrasilianer*innen sind und les femmes Noires représentent 27 % de in dem Schwarze Frauen zwar 27% der la population mais seulement 2,53 % des Bevölkerung ausmachen, aber nur 2,53% élues au Parlement. der Abgeordneten im Parlament. Je me suis demandé comment l’on Ich fragte mich, wie man es schafft die pouvait assumer sa bisexualité lorsque eigene Bisexualität anzunehmen, wenn l’on sait qu’en 2016 au Brésil, 343 perman weiß, dass im Jahr 2016 in Brasilien sonnes lesbiennes, gays, bisexuelles, 343 Lesben, Schwule, Bisexuelle, Transtransgenres et intersexuées (LGBTI) ont und Intergeschlechtliche (LGBTI) aufété tuées en raison de leur sexualité (un grund ihrer Sexualität getötet wurden (die chiffre qui n’avait jamais été aussi élevé höchste Anzahl seit 1980). In einem Land, depuis 1980). Dans un pays où, depuis in dem es Psycholog*innen seit Februar février 2018, les psychologues sont désor2018 erlaubt ist, Therapien zur sogenanmais autorisé·e·s à recourir à des théranten „Umwandlung“ durchzuführen, die pies dites « de conversion » dont le but Le 14 mars 2018, la défenseure des droits humains Marielle Franco a été darauf abzielen, die sexuelle Orientierung est de changer l’orientation sexuelle de assasinée. Elle avait 38 ans. | Am 14 März 2018 wurde die Menschenrechtsihrer Patient*innen zu ändern. verteidigerin Marielle Franco ermordet. Sie war 38 Jahre alt. © Mídia Ninja leurs patient·e·s. Ich fragte mich, wie Marielle es trotz Je me suis demandé comment, malgré tous ces handicaps, Marielle all dieser Nachteile geschafft hatte, in den Gemeinderat der Stadt Rio de est parvenue à se faire élire conseillère à la Chambre municipale de la ville Janeiro gewählt zu werden. In ihren fünfzehn Monaten als Stadträtin legte sie de Rio de Janeiro. En seulement quinze mois de présence, elle a réussi à sechzehn Gesetzesentwürfe vor. Die Themen reichten von der Regularisierung présenter seize projets de loi sur des sujets aussi divers que la régularisation der Mopedtaxis, einem wichtigen Transportmittel in den Favelas, über des mototaxis, important moyen de transport dans les favelas ; les condie vom Rathaus mit sozialen Gesundheitsorganisationen geschlossenen trats conclus par la mairie avec des organisations sociales de santé, cibles Verträge, welche häufig Gegenstand von Korruptionsuntersuchungen fréquentes d’enquêtes sur la corruption ; la garantie d'accès à l'avortement sind, den sicheren Zugang zur Abtreibung in den gesetzlich festgelegten dans les cas prévus par la loi ou sur l'ouverture des crèches la nuit. Parmi Fällen bis hin zur Öffnung von Kindergärten während der Nacht. Von all tous ces projets de lois, deux ont été votés. En tant que présidente de la diesen Gesetzentwürfen wurden zwei angenommen. Als Präsidentin des Commission de défense des femmes, Marielle avait également consacré Ausschusses für den Schutz von Frauen verwandte Marielle auch viel Zeit beaucoup de temps à analyser les informations sur les violences liées au auf der Analyse von Informationen über geschlechtsspezifische Gewalt in genre à Rio et les attaques contre les personnes LGBTI. Rio und Angriffen gegen LGBTI. À l’heure actuelle, les assassinats de Marielle et Anderson n’ont toujours Die Morde an Marielle und Anderson wurden bisher nicht aufgeklärt. pas été élucidés. Il faut dire qu’au Brésil, en 2017, au moins 58 défenEs ist festzuhalten, dass 2017 in Brasilien mindestens 58 Menschenseur·e·s des droits humains ont été assassiné·e·s. Cette impunité a un prix : rechtsverteidiger*innen umgebracht wurden. Die Straflosigkeit hat einen la peur, la démotivation et l’autocensure. Une situation qui semble ne pas Preis: Angst, Demotivation und Selbstzensur. Diese Situation scheint sich aller en s’améliorant depuis l’élection du nouveau président Jair Bolsonaro, durch die Wahl des neuen Präsidenten Jair Bolsonaro nicht zu verbessern, qui a publiquement justifié les crimes d’État, y compris la torture, perpétrés der öffentlichen Verbrechen des Staates, einschließlich der während der par la dictature militaire. Dans ces circonstances, il faut espérer que la Militärdiktatur ausgeübten Folter, rechtfertigte. Unter diesen Umständen ist communauté internationale garde un œil sur le Brésil et l’incite à poursuivre zu hoffen, dass die internationale Gemeinschaft Brasilien im Blick behält ses efforts pour la protection et la garantie les droits humains. und dazu ermutigt, die Bemühungen zum Schutz und der Garantie der Menschenrechte fortzuführen.

Sandrine Gashonga

Secrétaire générale du Conseil d'administration d'Amnesty International Luxembourg

Sandrine Gashonga Generalsekretärin des Vorstands von Amnesty International Luxembourg

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L’ACTUALITÉ

Maria Guryeva d'Amnesty Ukraine discutant avec Charles Goerens, député européen, dans un débat animé par le journaliste Lucien Montebrusco du Tageblatt. | Maria Guryeva von Amnesty Ukraine und der Europaabgeordnete Charles Goerens bei der vom Tageblatt-Journalisten Lucien Montebrusco moderierten Diskussion. © Amnesty International

« LE PROCÈS. L’ÉTAT DE RUSSIE CONTRE OLEG SENSTOV »

En collaboration avec le Bureau du Parlement européen au Luxembourg, nous vous avions invité·e·s à la projection-débat du documentaire « Le Procès. L’état de Russie contre Oleg Senstov » le 31 janvier 2019 au Kinepolis. Le réalisateur ukrainien Oleg Sentsov purge une peine de 20 ans de réclusion dans une colonie pénitentiaire de Sibérie occidentale après avoir été condamné à l’issue d'un procès inique sur la base d’accusations motivées par des considérations politiques car il s’est opposé activement à l’annexion de la Crimée par la Russie. En mai 2014, accusé de « préparer des actes terroristes », il est arrêté et transféré à Moscou par les services secrets russes. Le film réalisé par Askold Kurov retrace étape par étape le procès spectacle qui s'ensuit. Lors du débat suivant la projection, Maria Guryeva, porte-parole d’Amnesty International Ukraine, nous a donné des nouvelles d’Oleg Sentsov qui, selon ses informations, va mieux et reprend des forces après une grève de la faim de plusieurs mois. Il reste optimiste et écrit beaucoup : des scénarios, des livres mais aussi des réponses aux lettres de solidarité. Pourtant, sa situation reste désolante et il a besoin de soutien. Maria Guryeva insiste sur l’importance de continuer à écrire des lettres même si les résultats ne sont pas toujours évidents : « Les lettres ont au moins une influence sur l’administration de la prison car elles montrent que le monde est attentif à la situation d'Oleg et ainsi, il est moins probable qu'il soit maltraité. » Elle rappelle aussi qu’il y a beaucoup d'autres Ukrainien·ne·s de Crimée emprisonné·e·s en Russie. Le soutien apporté à Oleg Sentsov, célèbre réalisateur, bénéficie également à tou·te·s les autres prisonniers·ières politiques et activistes encouragé·e·s par la solidarité internationale. Charles Goerens, député européen et membre de la sous-commission « droits de l’homme », s’est joint à ce message optimiste en déclarant que les militant·e·s ne devaient pas désespérer lorsque les résultats se font attendre car, bien souvent, la discrétion dans le développement des négociations est le garant de la sécurité des victimes de violation des droits humains. Le lendemain, Maria Guryeva avait répondu à une invitation du groupe des jeunes activistes du Lycée de garçons à venir s'exprimer devant près de 200 élèves sur la détention d'Oleg Sentsov et à évoquer la situation des droits humains en Ukraine. Elle a été particulièrement touchée de voir la plupart des participant·e·s écrire des messages de solidarité au prisonnier politique.

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„DER PROZESS: DER RUSSISCHE STAAT GEGEN OLEG SENTSOV” In Zusammenarbeit mit dem luxemburgischen Büro des Europäischen Parlaments luden wir zur Vorführung des Dokumentarfilms „Der Prozess: Der russische Staat gegen Oleg Sentsov” am 31. Januar 2019 im Kinepolis ein. Der ukrainische Filmemacher Oleg Sentsov sitzt eine Haftstrafe von 20 Jahren in einer Gefängniskolonie Westsibiriens ab, nachdem er in einem unfairen Gerichtsverfahren aufgrund politisch motivierter Anklagen verurteilt worden war, weil er sich aktiv gegen die russische Besetzung der Krim eingesetzt hatte. Im Mai 2014 wurde er wegen der „Vorbereitung terroristischer Handlungen” festgenommen und vom russischen Geheimdienst nach Moskau überführt. Der Film des Regisseurs Askold Kurov verfolgt Schritt für Schritt den sich anschließenden Schauprozess. In der auf die Vorführung folgende Debatte berichtete Maria Guryeva, Sprecherin von Amnesty International Ukraine, über die neuesten Nachrichten von Oleg Sentsov, dem es ihr zufolge besser geht und der sich von einem mehrmonatigen Hungerstreik erholt. Er bleibt optimistisch und schreibt weiterhin viel: Szenarien, Bücher, aber auch Antworten auf Solidaritätsbotschaften. Trotzdem bleibt seine Situation desolat und er braucht weiterhin Unterstützung. Maria Guryeva betont, dass es wichtig sei, Nachrichten zu schreiben, auch wenn die Ergebnisse nicht immer offensichtlich sind: „Die Briefe haben mindestens einen Einfluss auf die Gefängnisverwaltung, weil sie zeigen, dass die Welt zuschaut und dadurch die Wahrscheinlichkeit sinkt, dass Oleg misshandelt wird.” Sie erinnert auch daran, dass viele andere Ukrainer*innen von der Krim in Russland inhaftiert sind. Die Unterstützung für Oleg Sentsov als bekanntem Regisseur kommt auch den anderen politischen Gefangenen und Aktivist*innen zugute, die durch die internationale Solidarität ermutigt werden. Charles Goerens, Europaabgeordneter und Mitglied des Unterausschusses für Menschenrechte, schloss sich der optimistischen Botschaft Maria Guryevas an, dass Aktivist*innen nicht verzweifeln sollten, wenn Ergebnisse auf sich warten ließen. Es sei normal, dass einige Entwicklungen hinter verschlossenen Türen blieben, und dies sei oft notwendig, um die Betroffenen zu schützen. Am Tag nach der Filmdebatte besuchte Maria Guryeva das Lycée des Garçons in Luxemburg, um vor knapp 200 Schüler*innen über Oleg Sentsov und die allgemeine Lage der Menschenrechte in der Ukraine zu sprechen. Sie freute sich besonders, als die meisten Anwesenden Solidaritätsbotschaften an diesen politischen Gefangenen schrieben.


LES BANQUES ET LES ARMES

Trois ans après la sortie du rapport Banks, arms and human rights violations, nous constatons que les pouvoirs publics et le secteur financier n'ont pas bougé. Dans cette analyse, notre section a mis en évidence les insuffisances de la loi en matière de financement des armes strictement interdites par le droit international et des armes qui, bien qu'autorisées, sont destinées à perpétrer des violations graves du droit international et des droits humains. Si la loi du 27 juin 2018 relative au contrôle de l’exportation, du transfert, du transit et de l’importation des biens de nature strictement civile, des produits liés à la défense et des biens à double usage constitue une étape positive vers un meilleur encadrement du commerce des armes, les mesures prises par le gouvernement demeurent insuffisantes. Nous notons que dans l’accord de coalition 2018-2023, le gouvernement a affirmé que « l’engagement du Luxembourg pour un monde plus sûr avec moins d’armes sera poursuivi » et espérons que cet engagement sera rapidement concrétisé. Par ailleurs, nous regrettons que le Plan d’action national 2018-2019 du gouvernement luxembourgeois pour la mise en œuvre des principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme ne prévoie aucune action relative aux activités financières liées aux armes illégales ou destinées à un usage illégal.

DES ONG ATTAQUÉES EN INDE

En octobre 2018, Amnesty International Inde a été prise pour cible par le gouvernement indien et fait l'objet d’une série de « perquisitions » manifestement motivées par des considérations politiques. Les comptes bancaires de la section indienne ont été gelés, ce qui de fait l’empêche de poursuivre ses activités. L'une des lois répressives que les autorités gouvernementales utilisent souvent pour entraver le travail des organisations non gouvernementales (ONG) est la loi relative à la réglementation des contributions étrangères. Les autorités invoquent des « irrégularités » financières et des activités contraires à « l'intérêt public » et à « l'intérêt national » pour annuler l’autorisation de recevoir des financements étrangers, dont des ONG bénéficient en vertu de cette loi. Parmi les organisations ainsi prises pour cible figurent Greenpeace, Lawyers Collective, People’s Watch, Sabrang Trust et Navsarjan Trust. Dans le cadre d’une série de mesures de répression brutales visant les personnes qui défendent les droits humains dans le pays, dix militant·e·s de premier plan ont été arrêté·e·s entre juin et août 2018 en vertu d'une loi draconienne de lutte contre le terrorisme fréquemment utilisée pour faire taire les personnes critiques à l’égard du gouvernement. Pourtant, une décision de justice entérine la position d’Amnesty International vis-à-vis d'une autre plainte à caractère politique : le 8 janvier, un tribunal a ordonné que l’affaire intentée contre Amnesty Inde le 15 août 2016 sur la base d’une plainte pour sédition déposée par un représentant du Conseil étudiant pan-indien soit close.

BANKEN UND WAFFEN Drei Jahre nach der Veröffentlichung des Berichts Banks, arms and human rights violations stellen wir fest, dass sich weder die Regierung noch der Finanzsektor bewegt haben. In dieser Analyse hat unsere Sektion hervorgehoben, dass die gesetzliche Regelung zum einen über die Finanzierung von durch das Völkerrecht streng verbotenen Waffen und zum anderen für Waffen, die zwar legal sind, mit denen jedoch schwere Verletzungen des Völkerrechts und der Menschenrechte begangen werden, unzulänglich ist. Obwohl das Gesetz vom 27. Juni 2018 über die Kontrolle des Exports, des Transfers, der Durchfuhr und des Imports von ausschließlich zivilen Waren, von Verteidigungsgütern und von Produkten mit doppeltem Verwendungszweck einen positiven Schritt in Richtung einer besseren Regulierung des Waffenhandels darstellt, bleiben die von der Regierung getroffenen Maßnahmen doch unzureichend. Sie bekräftigt im Koalitionsabkommen 2018-2023, dass „das Engagement Luxemburgs für eine sicherere Welt mit weniger Waffen weiterhin bestehen bleibt” und wir hoffen, dass diese Verpflichtung bald verwirklicht wird. Wir bedauern zudem, dass der Nationale Aktionsplan 2018-2019 der luxemburgischen Regierung für die Umsetzung der Leitprinzipien der Vereinten Nationen für Wirtschaft und Menschenrechte keine Maßnahmen vorsieht, die Finanzierungen illegaler oder zu illegaler Verwendung bestimmter Waffen betreffen.

berufen sich auf finanzielle „Unregelmäßigkeiten” und auf Aktivitäten, die dem „öffentlichen Interesse” und dem „nationalen Interesse” zuwiderliefen, um die Erlaubnis zum Erhalt ausländischer Finanzmittel von NGOs gemäß diesem Gesetz zu annullieren. Zu den betroffenen Organisationen gehören Greenpeace, Lawyers Collective, People's Watch, Sabrang Trust und Navsarjan Trust. Von Juni bis August 2018 verfolgte Indien eine besonders harte Linie gegen Menschenrechtsverteidiger*innen: Zehn bekannte Aktivist*innen wurden auf der Grundlage eines repressiven Antiterrorgesetzes festgenommen, das häufig dazu genutzt wird, um Regierungskritiker*innen zum Schweigen zu bringen. Immerhin bestätigte eine Gerichtsentscheidung die Position von Amnesty International bezüglich einer anderen politisch motivierten Beschwerde: Am 8. Januar verfügte das zuständige Gericht, das Verfahren wegen Aufwiegelung vom 15. August 2016 gegen Amnesty Indien einzustellen.

NGOS IN INDIEN ATTACKIERT Im Oktober 2018 wurde Amnesty International Indien von der indischen Regierung ins Visier genommen und zum Gegenstand offensichtlich politisch motivierter „Durchsuchungen”. Die Bankkonten der indischen Sektion wurden eingefroren, weshalb sie ihre Tätigkeiten nicht fortsetzen kann. Eines der Gesetze, die die Regierungsbehörden oft anwenden, um die Arbeit von Nichtregierungsorganisationen (NGOs) zu behindern, ist das Gesetz über die Regulierung ausländischer Zahlungen. Die Behörden

Nous sommes aux cotés de nos collègues en Inde. | Wir stehen an der Seite unserer Kolleg*innen in Indien. © Amnesty International

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LE FESTIVAL

Des sympathisant·e·s d'Amnesty International se sont réuni·e·s sur la Place d'Armes pour la traditionnelle marche aux flambeaux. | Amnesty-Unterstützer*innen versammelten sich am 10. Dezember 2018 zum traditionellen Fackelzug auf dem Place d'Armes. © Etienne Grimée

CÉLÉBRONS LE COURAGE

Dans le cadre de notre Festival des droits humains et à l'occasion du 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, notre section a rappelé ce document fondamental, adopté le 10 décembre 1948 après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Nous avons également rendu hommage aux femmes courageuses qui luttent contre l'injustice. Plus que jamais, nous les voyons au premier rang de la lutte pour les droits fondamentaux, et ce malgré les énormes difficultés et les hostilités qu'elles doivent surmonter en tant que femmes. Le festival, organisé sous la thématique « Célébrons le courage – nous en avons besoin », a une nouvelle fois reçu le soutien de la Ville de Luxembourg et du partenaire média Tageblatt. S'y est ajoutée cette année la collaboration avec le Musée national de la Résistance pour une exposition en plein air, à Esch-sur-Alzette, sur les neuf défenseures des droits humains pour lesquelles nous nous sommes mobilisé·e·s lors du marathon de lettres mondial « Écrire pour les droits ». À l'occasion de la traditionnelle marche aux flambeaux du 10 décembre, Journée internationale des droits de l'homme, nous avons mis en lumière le rôle des femmes dans la lutte pour les droits humains et avons rappelé les articles de la Déclaration universelle des droits de l'homme. La journée s’est clôturée au Konrad Café où, dans une ambiance chaleureuse, animée au son de la musique live du projet Thalamus, les participant·e·s ont pu écrire des lettres aux autorités afin de soutenir les neuf femmes du Marathon des lettres 2018 et exprimer leur solidarité en rédigeant des cartes postales. Une femme courageuse était également au centre du film « A Cambodian Spring » diffusé le 7 décembre : Tep Vanny, pour laquelle nous nous sommes mobilisé·e·s au Luxembourg, est l'un des personnages principaux de ce documentaire sur les manifestations pour les droits fonciers au Cambodge. L'anthropologue Catherine Scheer a livré ensuite des informations contextuelles ainsi que sa propre analyse sur ce que les spectateur·trice·s venaient de voir et a répondu aux questions des participant·e·s. Enfin, l'attribution de l'Amnesty Medienpräis 2018 (voir page suivante) a été l’occasion de discuter de l'érosion de la liberté d'expression en Europe et du rôle du journalisme dans la défense des droits humains.

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FEIERN WIR DEN MUT Anlässlich des 70. Jahrestages der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte erinnerte unsere Sektion im Rahmen unseres Festivals der Menschenrechte an dieses wichtige Dokument, das nach den Schrecken des Zweiten Weltkrieges am 10. Dezember 1948 verabschiedet wurde. Darüber hinaus würdigten wir die Rolle der mutigen Frauen, die gegen Ungerechtigkeiten kämpfen. Mehr denn je sehen wir sie in vorderster Front beim Einsatz für die fundamentalen Rechte, trotz der enormen Widrigkeiten und aller Anfeindungen, die insbesondere Frauen zu überwinden haben. Unterstützt wurde das Festival, das unter dem Titel „Feiern wir den Mut – wir können ihn gebrauchen” stattfand, auch in diesem Jahr wieder von der Stadt Luxemburg und dem Medienpartner Tageblatt. Hinzu kam diesmal die Zusammenarbeit mit dem Musée national de la Résistance für eine Freiluftausstellung in Esch-sur-Alzette über die neun Menschenrechtsverteidigerinnen, für die wir uns beim weltweiten Briefmarathon „Schreib für Freiheit“ einsetzten. Beim traditionellen Fackelzug am 10. Dezember, dem Internationalen Tag der Menschenrechte, hoben wir die Rolle von Frauen für den Einsatz für die fundamentalen Freiheiten hervor und erinnerten an die Artikel der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte. Anschließend luden wir die Anwesenden dazu ein, in gemütlicher Atmosphäre zu den Klängen der Live-Musik von Thalamus Project im Konrad Café Briefe an die jeweils zuständigen Behörden zu schicken, um die neun Frauen des Briefmarathons 2018 zu unterstützen und ihnen in Postkarten ihre Solidarität auszudrücken. Eine mutige Frau stand auch im Mittelpunkt des Filmes A Cambodian Spring, den wir am 7. Dezember zeigten: Tep Vanny, für die auch wir uns in Luxemburg eingesetzt haben, ist eine der Hauptpersonen dieser Dokumentation über die Proteste für Landrechte in Kambodscha. Die Anthropologin Catherine Scheer lieferte im Anschluss Hintergrundinformationen sowie eigene Einschätzungen zum Gesehenen und beantwortete Fragen des Publikums. Anlässlich der Vergabe des Amnesty-Medienpräis 2018 (s. folgende Seite) wechselten wir das Thema, um über die Erosion der Meinungsfreiheit in Europa und die Rolle des Journalismus bei der Verteidigung der Menschenrechte zu diskutieren.


L'AMNESTY MEDIENPRÄIS 2018

Amnesty International Luxembourg a remis son prix des médias, le « Medienpräis 2018 », à Armand Back pour son article intitulé Hoffentlich rettet uns Europa (« Espérons que l'Europe nous sauvera »). « Ce texte a été écrit en réponse à une déclaration de Matteo Salvini, qui a dénigré les Roms peu de temps après son arrivée au poste de vice-président du Conseil et ministre de l'Intérieur en Italie », a expliqué le journaliste du Tageblatt au sujet de son article. « Il a dit qu'il fallait tous les recenser et expulser celles et ceux sans citoyenneté. Il regrettait de ne pouvoir expulser les Roms italien·ne·s. Je me suis demandé ce que cela faisait à ceux qui sont concernés. » Lors de la cérémonie de remise de prix qui s'est tenue le 4 décembre aux Rotondes dans le cadre du Festival des droits humains, Armand Back a également présenté sa vision du rôle du journalisme dans la défense des droits humains : « On ne doit pas être partial en tant que journaliste, mais donner une voix à ceux qui n'en auraient pas autrement. Aujourd'hui, un ministre peut convoquer une conférence de presse ou toucher un large public sur Facebook. Quelqu'un de pauvre ou minoritaire ne peut pas faire cela – donner la parole à ces personnes est une partie importante du journalisme. » Le jury, composé de journalistes ainsi que de membres d'Amnesty International et d'autres organisations de la société civile, a également attribué une mention spéciale au documentaire « Grand H (umanité) » de Frédérique Buck. La deuxième place a été décernée à Maryse Lanners pour sa vidéo « Grande Synthe chez Dunkerque. La police dissout un camp avec plus de 1 500 réfugiés kurdes », diffusée par RTL Télé Lëtzebuerg. La troisième place est revenue à Charlotte Wirth du magazine en ligne Reporter pour son article « Génocide au Rwanda. Le football l'a sauvé ». À travers le Medienpräis, Amnesty International souhaite reconnaître la contribution des médias luxembourgeois au débat public sur des sujets liés aux droits humains et encourager les professionnel·le·s à continuer à s’engager contre l’injustice. Le prix a été remis pour la troisième fois. En 2017, il a été attribué à Laurence Bervard et en 2016 à Frédéric Braun.

AMNESTY-MEDIENPRÄIS 2018 Armand Back wurde für seinen Artikel „Hoffentlich rettet uns Europa“ mit dem Medienpräis 2018 von Amnesty International Luxembourg ausgezeichnet. „Der Text ist als Reaktion auf eine Äußerung Matteo Salvinis entstanden, der kurz nach seinem Amtsantritt als stellvertretender Ministerpräsident und Innenminister Italiens gegen Roma hetzte“, erklärte der Tageblatt-Journalist das Thema seines Artikels. „Er sagte, sie müssten alle gezählt und jene ohne Staatsbürgerschaft ausgewiesen werden. Es täte ihm leid, dass er nicht auch die Roma mit Staatsbürgerschaft ausweisen könne. Ich fragte mich, was das mit denen Menschen macht, die damit gemeint sind.“ Bei der Preisverleihung im Rahmen des Festivals der Menschenrechte am 4. Dezember in den Rotondes stellte Armand Back des Weiteren dar, wie er die Rolle des Journalismus bei der Verteidigung der Menschenrechte wahrnimmt: „Man sollte als Journalist nicht parteiisch sein, aber denen eine Stimme geben, die sonst keine haben. Ein Minister kann eine Pressekonferenz einberufen oder heutzutage über Facebook ein großes Publikum erreichen. Jemand der arm ist oder einer Minderheit angehört, kann das nicht – denen eine Stimme zu geben, ist ein wichtiger Teil des Journalismus.“ Die Jury, zusammengesetzt aus Journalistinnen sowie Vertreter*innen von Amnesty International und anderen Organisationen der Zivilgesellschaft, sprach darüber hinaus eine lobende Erwähnung für den Dokumentarfilm „Grand H(umanité)” von Frédérique Buck aus. Der zweite Platz ging an Maryse Lanners für den Video-Beitrag „Grande Synthe bei Dunkerque. Police léist Camp mat iwwer 1 500 kurdesche Flüchtlingen op“, der von RTL Télé Lëtzebuerg ausgestrahlt wurde, und der dritte Platz an Charlotte Wirth vom Online-Magazin Reporter für den Artikel „Völkermord in Ruanda. Der Fußball war seine Rettung“. Mit dem Medienpräis möchte Amnesty International den Beitrag der luxemburgischen Medien zur allgemeinen Debatte über Menschenrechte würdigen und Medienschaffende ermutigen, sich weiter gegen Ungerechtigkeiten zu engagieren. Die Auszeichnung wurde bereits zum dritten Mal vergeben. 2017 ging sie an Laurence Bervard und 2016 an Frédéric Braun.

Le lauréat Armand Back avec deux répresentantes du jury : Magali Paulus de Frères des hommes et Ines Kurschat, Présidente du Conseil de Presse. | Der Gewinner Armand Back mit zwei Vertreiterinnen der Jury: Magali Paulus von Frères des hommes und Ines Kurschat, Präsidentin des Presserats. © Etienne Grimée

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ÉCRIRE POUR LES DROITS

SCHREIB FÜR FREIHEIT

LA CAMPAGNE BOUGIES 2018

DIE KERZENKAMPAGNE 2018

Chaque année autour du 10 décembre, Journée internationale des droits Amnesty International organisiert jedes Jahr um den 10. Dezember, den de l’homme, Amnesty International organise un Marathon des lettres pour Internationalen Tag der Menschenrechte, einen weltweiten Briefmarathon, sortir de l’oubli des personnes dont les droits sont bafoués. En 2018, notre um Menschen, deren Rechte verletzt werden, aus der Vergessenheit mouvement a décidé de mettre en avant le courage des femmes défenseures zu holen. 2018 konzentrieren wir uns auf mutige Frauen, die die des droits humains et nous Menschenrechte verteidigen. nous sommes mobilisé·e·s pour Unsere Bewegung hat neun neuf d'entre elles : Geraldine MenschenrechtsverteidigerChacón (Venezuela), Marielle innen aus aller Welt ausgewählt: Franco (Brésil), Atena Daemi Geraldine Chacón (Venezuela), (Iran), Vitalina Koval (Ukraine), Marielle Franco (Brasilien), Pavitri Manjhi (Inde), Nonhle Atena Daemi (Iran), Vitalina Mbuthuma (Afrique du Sud), Koval (Ukraine), Pavitri Manjhi Nawal Benaissa (Maroc), Goulzar (Indien), Nonhle Mbuthuma Douichenova (Kirghizistan) et (Südafrika), Nawal Benaissa Awad (Soudan). (Marokko), Goulzar Douichenova Nous avons appelé la pop(Kirgisistan) und Awad (Sudan). ulation du Grand-Duché à les Wir haben die luxembursoutenir en écrivant des lettres gische Bevölkerung aufgefordert, aux autorités ou en signant nos diese Frauen zu unterstützen, pétitions. 5 620 actions ont été Nos activistes ont organisé des marathons de lettres partout aux Luxembourg, tel qu’au CID Fraen indem sie Briefe an die zustänainsi effectuées, dont 270 cartes an Gender (CID femmes et genre). | Unsere Aktivist*innen organisierten überall in Luxemburg digen Behörden schicken oder Briefmarathons, unter anderem im CID Fraen an Gender (früher CID femmes). de solidarité ! unsere Petitionen unterschrei© Clementina Vargas De leur côté, des symben. 5 620 Aktionen wurden pathisant·e·s d'Amnesty International ont organisé sept événements « Écrire verzeichnet, darunter 270 Solidaritätskarten! pour les droits » au au Luxembourg. Certain·e·s l'ont fait à la maison avec Unterstützer*innen von Amnesty International organisierten zudem leur entourage, d'autres ont mis sur pied des soirées d'écriture publiques. sieben Veranstaltungen in Luxemburg, einige mit Freund*innen und Familie L'idée était la même : se réunir avec d'autres personnes pour rédiger des zu Hause, andere stellten öffentliche Schreibabende auf die Beine. Die messages qui changent des vies. Merci à tou·te·s les participant·e·s du Idee war die gleiche: Mit anderen zusammenkommen, um Botschaften zu Marathon des lettres 2018 ! verfassen, die Leben verändern können. Vielen Dank an alle Teilnehmende des Briefmarathons 2018!

« Nous avons allumé une bougie qui ne s’éteindra jamais », a déclaré Peter Benenson, fondateur d’Amnesty International, le 10 décembre 1961, lorsqu’il a allumé la première « Bougie de la Liberté ». 57 ans plus tard, les bougies d’Amnesty International sont encore et toujours une lumière d’espoir qui brille chaque 10 décembre. En effet, chaque bougie achetée permet de financer nos actions de défense des droits humains. Un grand merci à tou·te·s celles et ceux qui, cette année encore, ont soutenu notre action en vendant ou achetant les bougies Amnesty. Pour cette campagne, vous l’avez probablement constaté, nous avons pris le parti de réduire l’assortiment à quatre couleurs dans un souci d’organisation et de logistique. Nous attendons le retour de l’enquête de satisfaction envoyée aux 112 bénévoles qui ont participé à la campagne, mais nous sommes d'ores et déjà ravi·e·s des résultats. Pour marquer le 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, nous avons fait produire une petite série de 300 bougies décorées avec trois articles de la déclaration qui correspondent aux campagnes actuelles de la section luxembourgeoise : le 3ème (le droit à la vie et à la sécurité), le 14ème (le droit d'asile) et le 19ème (le droit à la liberté d'opinion et d'expression). Ces bougies étaient disponibles exclusivement sur nos stands et en peu de temps la plupart ont été vendues en peu de temps, ce qui nous encourage à poursuivre dans cette voie. Nous espérons vous retrouver aussi nombreux et nombreuses pour la campagne 2019 !

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„Wir haben eine Kerze angezündet, die niemals erlöschen wird”, sagte Peter Benenson, Gründer von Amnesty International, am 10. Dezember 1961, als er die erste „Kerze der Freiheit” anzündete. 57 Jahre später sind die Kerzen von Amnesty International immer noch ein Zeichen der Hoffnung. Der Erlös jeder Kerze wird zur Finanzierung unserer Aktionen zur Verteidigung der Menschenrechte verwendet. Ein großes Dankeschön an alle, die Kerzen verkauft oder gekauft haben. Wie Sie sicher festgestellt haben, reduzierten wir unser Sortiment in diesem Jahr auf vier Modelle und starteten den Ausverkauf des Bestands an Kerzen in anderen Farben, um die Organisation zu vereinfachen. Wir warten noch auf die Rückmeldungen der Umfrage zur Zufriedenheit, die an die 112 Freiwilligen der Kampagne gesendet wurde, aber wir freuen uns über die bereits erhaltenen Ergebnisse. Anlässlich des 70. Jahrestages der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte hatten wir eine kleine Serie von 300 Kerzen mit drei Artikeln der Erklärung produziert, die den aktuellen Kampagnen der luxemburgischen Sektion entsprechen: Artikel 3 (das Recht auf Leben und Sicherheit), 14 (das Recht auf Asyl) und 19 (das Recht auf Meinungs- und Redefreiheit). Diese Kerzen wurden exklusiv an unseren Ständen vertrieben. Da die meisten schon von ihnen nach kurzer Zeit verkauft waren, sind wir guter Dinge, mit diesem Projekt fortzufahren. Wir hoffen, dass wir Sie zahlreich bei der Kampagne 2019 sehen werden!


LES JEUNES

ACTIONS DANS LES ÉCOLES Les enseignant·e·s et les élèves participant à notre campagne de fin d’année 2018 dans les écoles ont une fois de plus apporté une importante contribution qui renforce considérablement l’impact de notre travail. Pour cette édition spéciale de célébration du 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, les établissements scolaires ont été nombreux à vouloir marquer le coup en commémorant avec nous l'adoption de ce texte primordial. Les jeunes sont formés aux droits humains et aux moyens d'agir pour les défendre dans le cadre des ateliers de notre offre pédagogique que nous menons dans les écoles. À l'issue de chaque atelier, nous offrons la possibilité aux jeunes qui le souhaitent de mener une action en vue d'améliorer une situation de violation des droits humains dans le monde. Les jeunes activistes que nous encadrons dans les écoles ont également été très actifs en organisant eux-mêmes des activités pour sensibiliser et mobiliser leurs camarades et en les diffusant ensuite sur les réseaux sociaux. Au total, nous avons compté une mobilisation sans précédent de 2 287 actions de jeunes, comprenant des lettres aux autorités, des cartes de solidarité et des signatures de pétitions dans le cadre de notre marathon des lettres « Écrire pour les droits 2018 ». Très touchés par les épreuves que traversent les défenseures des droits humains soutenues par cette campagne, les jeunes ont pu leur exprimer leur empathie et leur soutien en leur écrivant des messages de solidarité. D'autre part, ces lycéens et lycéennes ont également fait part de leur indignation aux autorités responsables des violations des droits humains en leur adressant des lettres ou en signant des pétitions. Outre l’importante contribution qu’a apportée leur participation à la campagne bougies, certaines écoles ont organisé des activités au bénéfice de notre mouvement, comme le Lycée de Garçons de Luxembourg qui, à l’occasion d’une course relais menée par les élèves, a pu collecter des fonds que l’établissement nous a ensuite entièrement reversés (voir image ci-dessous). Cet intérêt nous ravit, car c'est grâce à toutes ces actions que nous pouvons mener à bien notre travail de défense des droits humains.

AKTIONEN IN DEN SCHULEN Die Lehrer*innen und Schüler*innen, die an unserer Jahresendkampagne 2018 teilnahmen, leisteten erneut einen wichtigen Beitrag, mit dem sie die Wirkung unserer Arbeit erheblich verbessert haben. In dieser Sonderausgabe anlässlich des 70. Jubiläums der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte

Des membres du groupe de jeunes activistes du Lycée de Garçons remettant un chèque à David Pereira, Président d’Amnesty International Luxembourg et Carla Vezo, chargée de l’Éducation aux droits humains et de la Jeunesse. | Mitglieder der Schulgruppe des Lycée de Garçons übergeben einen Scheck an David Pereira, Präsident von Amnesty International Luxemburg, und Carla Vezo, Verantwortliche für Menschenrechtsbildung und Jugend. © Stéphanie Altwies/Lycée de Garçons de Luxembourg

Élèves du Lycée Robert-Schuman célébrant l'anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme au cours de la campagne bougies 2018. | Schülerinnen des Robert-Schuman-Gymnasiums nehmen die Kerzenkampagne 2018 zum Anlass, um der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte alles Gute zum Geburtstag zu wünschen. © Jutta Ruhmann /Lycée Robert-Schuman de Luxembourg

wollten viele Schulen die Gelegenheit nutzen, um mittels unserer Kampagne an die Annahme dieses wichtigen Textes zu erinnern. Im Rahmen unserer Schulworkshops lernen Jugendliche die Menschenrechte kennen und erfahren, wie sie diese verteidigen können. Am Ende eines jeden Workshops bieten wir ihnen die Möglichkeit an, mit einer konkreten Handlung gegen eine Menschenrechtsverletzung auf der Welt vorzugehen. Die jungen Mitglieder unserer Amnesty-Schulgruppen organisierten auch selbst Aktivitäten, um ihre Klassenkamerad*innen zu informieren und zu mobilisieren und berichteten in sozialen Netzwerken darüber. Insgesamt verzeichneten wir die Rekordzahl von 2 287 Aktionen der Jugendlichen, einschließlich Briefen an Behörden, Solidaritätskarten und Unterschriften unter Petitionen im Rahmen unseres Briefmarathons „Schreib für Freiheit 2018”. Betroffen von den schweren Schicksalen der Menschenrechtsverteidigerinnen, die durch diese Kampagne unterstützt wurden, formulierten die Jugendlichen ihre Anteilnahme und Unterstützung für diese Frauen in Solidaritätsbotschaften. Zudem brachten die Schülerinnen und Schüler ihre Empörung gegenüber den für die jeweiligen Menschenrechtsverletzungen zuständigen Behörden zum Ausdruck, indem sie ihnen Briefe schickten oder Petitionen unterschrieben. Über ihren wichtigen Beitrag an der Kerzenkampagne hinaus organisierten einige Schulen Aktivitäten, die unserer Bewegung zugute kommen. Dazu gehört beispielsweise das Lycée de Garçons de Luxembourg, das mit einem Staffellauf der Schüler*innen Geld sammelte, welches die Schule uns dann vollständig spendete (s. Foto links). Wir freuen uns über ein solches Interesse, denn es ist all diesen Aktionen zu verdanken, dass wir unsere Arbeit zur Verteidigung der Menschenrechte durchführen können.

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FEMMES

Des militantes et militants pour le droit à l’avortement rassemblé·e·s à Buenos Aires attendent les résultats du vote du sénat sur un projet de loi légalisant l’avortement (Argentine, 8 août 2018). | In Buenos Aires versammelte Aktivist*innen für Abtreibungsrechte erwarten die Ergebnisse der Abstimmung des Senats über ein Gesetz zur Legalisierung der Abtreibung (Argentinien, 8. August 2018). © Reuters/Marcos Brindicci

LA RÉSISTANCE DES FEMMES Kumi Naidoo, Secrétaire général d'Amnesty International Un extrait de « Les droits humains aujourd'hui » 70 ans après l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme, nous voyons une économie mondiale en berne donner naissance à des personnages grandiloquents qui utilisent des postures machistes, misogynes, xénophobes et homophobes pour se donner l’apparence de dirigeants « durs à cuire ». Cela évoque la montée du fascisme dans les années 1930, survenue à la suite d’une dépression économique et qui a culminé avec les abominations de l’Holocauste. L’une des réponses apportées à ces événements a été l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui proclame que tous les êtres humains « naissent libres et égaux en dignité et en droits ». En 2018, nous avons vu nombre de ces dirigeants « durs à cuire » tenter de saper le principe même d’égalité qui constitue le socle des droits humains. Ils ont cherché à diaboliser et persécuter des groupes de population déjà marginalisés et fragilisés. Mais la lutte pour l’égalité s’est illustrée de façon particulièrement retentissante et visible dans le combat pour les droits des femmes.

LE POUVOIR DE LA VOIX DES FEMMES En 2018, dans le monde entier, des femmes ont été en première ligne du combat pour les droits humains. En Inde et en Afrique du Sud, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre les violences sexuelles endémiques. En Arabie saoudite et en Iran, des militantes ont bravé le risque d’une arrestation en résistant, respectivement, à l’interdiction de conduire et à l’obligation de porter le hijab (voile islamique). En Argentine, en Irlande et en Pologne, de très nombreuses personnes se sont rassemblées pour réclamer la suppression de lois répressives sur l’avortement. Aux États-Unis, en Europe et dans quelques parties d'Asie, des millions des personnes ont participé aux marches des femmes organisées dans le cadre

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du mouvement #MeToo, demandant la fin de la misogynie et des atteintes aux droits des femmes. Dans le nord-est du Nigeria, plusieurs milliers de femmes déplacées se sont mobilisées afin de réclamer justice pour les violences qui leur ont été infligées par des combattants de Boko Haram et par les forces de sécurité nigérianes. Le pouvoir grandissant de la voix des femmes ne doit pas être sous-estimé. Encouragé·e·s par les puissants appels qui ont été lancés pour que les droits des femmes soient enfin respectés, les Irlandais et Irlandaises ont massivement voté pour la suppression de l’interdiction de l’avortement. En Arabie saoudite, les femmes ont enfin obtenu le droit de conduire. En Islande et en Suède, de nouvelles lois ont été adoptées reconnaissant qu’un acte sexuel non consenti constitue un viol. Aux États-Unis, des accusations d’abus sexuels ont ébranlé le système patriarcal hollywoodien, remettant en cause des décennies d’impunité.

LA DURE RÉALITÉ DE LA SITUATION DES DROITS DES FEMMES Nous ne pouvons cependant pas célébrer cette formidable montée du militantisme féminin sans souligner les raisons pour lesquelles les femmes ont besoin de se battre si âprement. En effet, en 2018 encore, de nombreux gouvernements ont soutenu ouvertement des politiques et des lois qui assujettissent et répriment les femmes. À l’échelle de la planète, 40 % des femmes en âge de procréer vivent dans des pays où l’avortement reste soumis à de fortes restrictions, et quelque 225 millions de femmes n’ont pas accès à des moyens de contraception modernes. Malgré des campagnes militantes de grande ampleur, le Salvador a maintenu la répression pénale de l’avortement en toutes circonstances, et le Sénat argentin a rejeté, à une faible majorité, un projet de loi qui aurait autorisé l’avortement pendant les 14 premières semaines de grossesse. Parallèlement, en Pologne et au Guatemala, les décideurs politiques continuent de défendre un durcissement des lois sur l’avortement et,


aux États-Unis, la réduction du financement des centres de planning familial au travail, un combat mené depuis des décennies, voire des siècles, qui met en danger la santé de plusieurs millions de femmes. a cependant bénéficié d’un regain d’attention cette année avec les appels La violence liée au genre touche de façon disproportionnée les femmes, réclamant une diminution de l’écart de rémunération lié au genre, qui est les personnes transgenres et les personnes ne se conformant pas aux actuellement de 23 % à l’échelle mondiale. Non seulement les femmes à normes en matière de genre, mais les responsables politiques continuent de travers le monde sont moins payées, en moyenne, que les hommes, mais ne tenir aucun compte de cette véritable crise en matière de droits humains. en outre elles sont plus susceptibles de travailler sans rémunération et d’ocEn juillet, la Bulgarie a choisi de ne pas ratifier la Convention d’Istanbul, cuper des emplois informels, dangereux et peu qualifiés. Ce phénomène est un traité européen sur la lutte contre la violence domestique dû en grande partie aux normes sociales qui accordent une et la violence à l’égard des femmes, la Cour constitutionnelle moindre valeur aux femmes et à leur travail. bulgare l’ayant jugée « contraire à la Constitution ». En août, Sans l’égalité au travail, les femmes continueront d’être les le Luxembourg a été le 33e État à ratifier cette Convention. plus durement touchées par l’économie mondiale en fragile Toutefois, si un nombre relativement élevé d’États européens reprise. Au Royaume-Uni, les femmes ont, selon certaines se sont ainsi engagés à respecter ses dispositions, les chiffres informations, supporté 86 % du poids des mesures d’austérité continuent de faire état d’une situation très inquiétante. mises en place depuis 2010, en raison de leur dépendance à Une fille sur 10, à l’échelle planétaire, serait agressée sexl’égard des prestations sociales. uellement avant l’âge de 20 ans, et seulement un tiers des pays Tout au long de l’histoire ou presque, les femmes ont été de l’Union européenne reconnaissent que les actes sexuels en butte à une discrimination due à la hiérarchie hommesnon consentis constituent un viol. Dans d’autres régions du femmes et aux normes de genre. Il est essentiel qu’elles partides 31 31 ppays ne monde, lors d’entretiens avec des représentant·e·s d’Amnesty cipent aux affaires politiques pour que les lois qui confortent les des aysd'Europe d’Europe reconnaissent pas qu'un ne reconnaissent pas inégalités économiques et sociales puissent être combattues. International, des femmes vivant dans des zones de conflit au acte sexuel non consenti est qu’unun acte sexuel Même si un nombre record de femmes ont brigué une charge Nigeria, en Irak, au Soudan du Sud et au Myanmar ont décrit viol non consenti est un viol publique en 2018, les progrès réalisés restent malheureuseles terribles violences sexuelles qu’elles avaient subies, souvent 23 der 31 Länder Europas ment très lents. Actuellement, seulement 17 % des chefs d’État aux mains des forces de sécurité de leur propre pays. erkennen nicht an, dass ein sexueller Akt ou de gouvernement, et 23 % des parlementaires à travers le Partout dans le monde, des femmes en butte à des disohne Zustimmung eine monde, sont des femmes. criminations croisées – fondées notamment sur leur orientation Vergewaltigung ist sexuelle, leur identité de genre, leur appartenance ethnique, L’OCCASION DE FAIRE CHANGER LES CHOSES leur couleur de peau ou leur situation économique et sociale – Le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme nous sont victimes de violations des droits humains supplémentaires spécifiques. a donné l’occasion de réfléchir à ce qui a constitué, pour toutes les femmes En Somalie, les femmes handicapées sont souvent soumises au mariage et tous les hommes ayant participé à sa création, un succès historique. C’est forcé et à la violence domestique. Au Canada, les femmes autochtones grâce au travail de pression soutenu d’une femme – Hansa Mehta – que la risquent six fois plus d’être assassinées que les autres femmes. Nous qui formulation de l’article 1 de la Déclaration a pu être modifiée, passant de militons au sein de mouvements de défense des droits des femmes et des « Tous les hommes naissent libres et égaux » à « Tous les droits humains devons en faire plus pour que soient reconnues êtres humains naissent libres et égaux ». Hansa Mehta a eu les conséquences de ces formes croisées de discrimination et raison de s’inquiéter et de penser que les femmes allaient pour que les voix des femmes les plus marginalisées soient être exclues des protections mises en place. En effet, 70 ans entendues. plus tard, nous nous battons encore pour que les droits des Face à la résistance et au militantisme des femmes, des femmes soient reconnus en tant que droits humains. Pour groupes opposés à la promotion de ces droits en Amérique remédier à cette situation, les gouvernements doivent de latine et en Europe ont adopté une nouvelle stratégie de réprestoute urgence et de façon prioritaire s’engager véritablement sion, qui consiste à qualifier les féministes et les défenseur·e·s à respecter la Convention sur l’élimination de toutes les formes des droits des lesbiennes, des gays et des personnes bisexde discrimination à l’égard des femmes, qui constitue la déuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) de « partisans d’une claration internationale des droits des femmes, et veiller, en idéologie du genre » qui, selon eux, menacent l’existence même la mettant en oeuvre au niveau national, à ce que les femmes « des valeurs liées au mariage et à la famille ». Ces groupes pays pays ont des lois qui empêchent tentent souvent de réduire au silence les femmes et les per- ont soient protégées contre la discrimination et la violence. des lois qui empêchent les femmes d'occuper les certains femmesemplois d’occuper sonnes LGBTI engagées dans la défense des droits humains, Avec 189 États parties, cette Convention est le deuxième certains emplois notamment au moyen de campagnes insultantes en ligne. En traité relatif aux droits humains le plus ratifié. Cependant, les In 104 Ländern gelten conséquence, les personnes, quel que soit leur genre, qui miligouvernements doivent cesser de se contenter de reconnaître Gesetze, die es Frauen verbieten bestimmte Berufe tent contre les inégalités liées au genre doivent aussi se battre les droits des femmes en paroles uniquement. L’indéniable auszuüben pour défendre simplement leur droit de s’exprimer. flambée de militantisme féminin de l’année 2018 prouve bien Amnesty International a réalisé cette année une étude sur que les gens ne sont pas prêts à accepter cette situation. les droits humains et les violences en ligne contre les femmes – l’une des Nous non plus, nous ne l’acceptons pas. En 2019, Amnesty International premières de ce type. Celle-ci confirme ce que de nombreuses femmes va accroître son travail de pression sur les États pour qu’ils renoncent, avec savent déjà : les réseaux sociaux s’avèrent à la fois une bénédiction et un effet immédiat, à leurs réserves à la Convention sur l’élimination de toutes fléau. Les entreprises et les gouvernements n’ont absolument rien fait pour les formes de discrimination à l’égard des femmes et prennent les mesures protéger leurs utilisateurs face au déluge de violence en ligne, qui a conduit nécessaires pour que les droits des femmes soient pleinement respectés. de nombreuses femmes, en particulier, à s’autocensurer voire à abandonner Nous devons, maintenant plus que jamais, soutenir les mouvements de complètement ces plateformes. défense des droits des femmes, donner un écho aux voix des femmes À l’inverse, les réseaux sociaux ont donné une plus grande visibilité dans dans toute leur diversité, et lutter pour que tous nos droits soient reconnus. certaines régions du monde aux appels lancés par des femmes pour l’égalité J’espère que vous vous joindrez à nous.

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FRAUEN LEISTEN WIDERSTAND Kumi Naidoo, Generalsekretär von Amnesty International Ein Auszug aus „Menschenrechte heute” Sieben Jahrzehnte nach der Verabschiedung der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte können wir beobachten, wie eine schwache Weltwirtschaft aufgeblasene Führungsfiguren hervorbringt, die sich mit Macho-Getue, Frauen- und Homofeindlichkeit sowie Rassismus als „harte Kerle” inszenieren. Das erinnert an den Aufstieg des Faschismus in den 1930er Jahren, dem eine Weltwirtschaftskrise vorausging und der im Grauen des Holocaust gipfelte. Die Allgemeine Erklärung der Menschenrechte und der darin enthaltene Grundsatz „Alle Menschen sind frei und gleich an Würde und Rechten geboren” waren eine unmittelbare Reaktion darauf. 2018 erlebten wir, wie viele der „harten Kerle“ versuchten, diesen Gleichheitsgrundsatz zu untergraben. Sie legten es darauf an, an den Rand gedrängte und schutzbedürftige Bevölkerungsgruppen zu verteufeln und zu verfolgen. Der Kampf um Gleichheit war im vergangenen Jahr jedoch da besonders laut und sichtbar, wo es um Frauenrechte ging.

DIE MÄCHTIGEN STIMMEN DER FRAUEN Frauen führten den Kampf um die Menschenrechte 2018 weltweit an. In Indien und Südafrika gingen Tausende auf die Straße, um gegen die weit verbreitete sexualisierte Gewalt zu protestieren. In Saudi-Arabien und im Iran riskierten Aktivistinnen ihre Festnahme, als sie sich dem Fahrverbot und dem Kopftuchzwang widersetzten. In Argentinien, Irland und Polen gab es große Demonstrationen, die sich gegen repressive Abtreibungsgesetze richteten. In den USA, Europa und Teilen Asiens nahmen Millionen Frauen an Demonstrationen teil, die #MeToo-Aktivistinnen initiiert hatten, um gegen Frauenhass und sexualisierte Gewalt zu protestieren. Im Nordosten Nigerias schlossen sich Tausende geflüchtete Frauen zusammen, die Gewalt durch Boko-Haram-Kämpfer und nigerianische Sicherheitskräfte erlitten hatten,

und forderten Gerechtigkeit. Frauen meldeten sich unglaublich machtvoll zu Wort. Die eindringlichen Rufe, Frauenrechte endlich zu respektieren, führten in Irland dazu, dass eine große Mehrheit der Bevölkerung für die Abschaffung des Abtreibungsverbots stimmte. In Saudi-Arabien erhielten die Frauen endlich das Recht, Auto zu fahren. In Island und Schweden wurden Gesetze verabschiedet, die Sex ohne Einwilligung der Beteiligten als Vergewaltigung einstufen. In den USA lösten Vorwürfe sexualisierter Übergriffe Schockwellen im patriarchalen Hollywood aus und brachten die jahrzehntelange Straflosigkeit ins Wanken.

FRAUENRECHTE: DIE HARTE WIRKLICHKEIT Dass sich Frauen immer stärker zur Wehr setzen, ist beeindruckend. Doch wir dürfen nicht vergessen, warum gerade sie so hart kämpfen müssen. Die nüchterne Wahrheit ist, dass viele Regierungen auch 2018 noch unverhohlen politische Maßnahmen und Gesetze unterstützten, die Frauen bevormunden und unterdrücken. 40 Prozent der Frauen im gebärfähigen Alter weltweit leben in Ländern, in denen die Möglichkeit eines Schwangerschaftsabbruchs stark eingeschränkt ist, und rund 225 Millionen haben keinen Zugang zu modernen Verhütungsmitteln. El Salvador weigerte sich 2018, trotz vielfältiger Initiativen und Proteste, vom absoluten Abtreibungsverbot abzurücken, und der argentinische Senat stimmte mit knapper Mehrheit gegen ein Gesetz, das einen Schwangerschaftsabbruch in den ersten 14 Wochen gestattet hätte. In Polen und Guatemala verlangten Abgeordnete erneut strengere Abtreibungsgesetze, während in den USA Mittelkürzungen für Kliniken, die Familienplanung anbieten, die Gesundheit von Millionen Frauen gefährdeten. Geschlechtsspezifische Gewalt trifft in besonderem Maße Frauen, transgeschlechtliche Menschen und andere, die nicht den Geschlechternormen entsprechen. Diese Menschenrechtsproblematik wird von Politiker*innen

Des manifestant·e·s rejoignent le mouvement #MeToo à l'occasion de la Journée internationale de la femme à Séoul. | Demonstrant*innen schließen sich am Internationalen Frauentag in Seoul der #MeToo-Bewegung an. © Reuters

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aber nach wie vor ignoriert. Im Juli entschied Bulgarien, das Übereinkommen des Europarats zur Verhütung und Bekämpfung von Gewalt gegen Frauen und häuslicher Gewalt (Istanbul-Konvention) nicht zu ratifizieren, nachdem das bulgarische Verfassungsgericht es als „verfassungswidrig“ eingestuft hatte. Im August ratifizierte Luxemburg die Istanbul-Konvention als 33. Land. Doch obwohl sich inzwischen verhältnismäßig viele europäische Staaten dazu verpflichtet haben, diese Konvention einzuhalten, zeichnen die Statistiken immer noch ein düsteres Bild. Berichten zufolge erlebt jedes zehnte Mädchen bis zum 20. Lebensjahr einen sexualisierten Angriff, gleichzeitig erkennt nur ein Drittel aller EU-Staaten Sex ohne Einwilligung als Vergewaltigung an. Frauen aus Konfliktregionen in Nigeria, Irak, dem Südsudan und Myanmar schilderten Amnesty International die furchtbare sexualisierte Gewalt, die sie erlitten haben. Oft waren Sicherheitskräfte ihres eigenen Landes die Täter. Weltweit erleben Frauen spezifische Menschenrechtsverletzungen, weil sie in mehrfacher Weise diskriminiert werden – zum Beispiel aufgrund ihrer sexuellen Orientierung, ihrer Geschlechtsidentität, ihrer ethnischen Zugehörigkeit, ihrer Hautfarbe oder ihres sozioökonomischen Hintergrunds. So sind in Somalia Frauen mit Behinderungen häufig von Zwangsverheiratung und häuslicher Gewalt betroffen. In Kanada werden indigene Frauen überdurchschnittlich oft Opfer von Gewalttaten – ihr Risiko, ermordet zu werden, ist sechsmal höher als für andere Frauen. Als Teil der Frauen- und Menschenrechtsbewegungen müssen wir die Auswirkungen dieser Mehrfachdiskriminierungen stärker in den Blick nehmen und dafür sorgen, dass die Stimmen der am stärksten ausgegrenzten Menschen Gehör finden. Der Widerstand und die Protestaktionen von Frauen haben in Lateinamerika und Europa reaktionäre Gruppen auf den Plan gerufen, die sich einer neuen Strategie bedienen, um menschenrechtliches Engagement zu bekämpfen. Feminist*innen und Aktivist*innen, die sich für die Rechte von Lesben, Schwulen, Bisexuellen, Trans- und Intergeschlechtlichen (LGBTI) einsetzen, sind in ihren Augen Vertreter*innen einer „Gender-Ideologie“, die eine existenzielle Gefahr für „Ehe und Familienwerte“ darstellen. Diese Gruppen versuchen häufig, Frauen und LGBTI-Aktivist*innen, die sich für Menschenrechte stark machen, zum Schweigen zu bringen, zum Beispiel durch Hetzkampagnen in den sozialen Medien. Das bedeutet, dass Aktivist*innen jeglichen Geschlechts, die für Gleichberechtigung eintreten, zusätzlich noch darum kämpfen müssen, sich überhaupt äußern zu können. Amnesty International hat 2018 eine Untersuchung zu Gewalt gegen Frauen im Netz vorgelegt – eine der ersten Studien dieser Art. Sie bestätigt, was viele Frauen bereits wussten: Soziale Medien sind Segen und Fluch zugleich. Sowohl die entsprechenden Unternehmen als auch die Regierungen versagen auf ganzer Linie, wenn es darum geht, Nutzer*innen vor massiver Anfeindung in den sozialen Medien zu schützen. Dies führt vor allem bei Frauen zu Selbstzensur oder dazu, die Netzwerke ganz zu verlassen. Gleichzeitig haben soziale Medien in manchen Teilen der Welt dazu beigetragen, dass Forderungen von Frauen nach mehr Gleichberechtigung am Arbeitsplatz größere Verbreitung fanden. Dieser Kampf, der nicht erst seit Jahrzehnten, sondern seit Jahrhunderten geführt wird, ging 2018 weiter, indem einmal mehr die Forderung erhoben wurde, Frauen endlich gleich zu entlohnen. Das Lohngefälle zwischen Männern und Frauen beträgt derzeit weltweit 23 Prozent. Frauen verdienen im Durchschnitt nicht nur weniger Geld als Männer für dieselbe Arbeit, sondern verrichten auch häufiger unbezahlte Arbeit und arbeiten öfter in informellen, unsicheren und unqualifizierten Jobs. Ein Hauptgrund für diesen Missstand sind soziale Normen, die Frauen und ihre Arbeit als minderwertig ansehen. Ohne Gleichberechtigung am Arbeitsplatz werden Frauen weiterhin diejenigen sein, die den Preis für den verhaltenen weltwirtschaftlichen

Aufschwung bezahlen. Berichten zufolge gehen in Großbritannien die Sparmaßnahmen der vergangenen Jahre zu 86 Prozent zu Lasten von Frauen, da sie vielfach auf Sozialleistungen angewiesen sind. Seit Menschengedenken herrscht in den meisten Gesellschaften ein Teufelskreis der Diskriminierung, der durch Geschlechterhierarchien und -normen aufrechterhalten wird. Die politische Teilhabe von Frauen ist unverzichtbar, um Gesetze abzuschaffen, die soziale und wirtschaftliche Ungleichheit festschreiben. Obwohl sich 2018 mehr Frauen als je zuvor für öffentliche Ämter zur Wahl stellten, geht der Fortschritt nur äußerst mühsam vonstatten: Derzeit sind lediglich 17 Prozent aller Staats- und Regierungschefs und nur 23 Prozent aller Abgeordneten weltweit Frauen.

225 M de femmes femmes de n'ont pas accès

pas accès àn’ont la contraception à la contraception 225 Millionen Frauen haben keinen Zugang zu Verhütungsmitteln

CHANCEN AUF VERÄNDERUNG Der 70. Geburtstag der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte bot Gelegenheit zum Rückblick. Für die Frauen und Männer, die an ihrer Entstehung mitwirkten, war die Menschenrechtserklärung eine epochale Errungenschaft. Auf Drängen einer Frau, nämlich der indischen Delegierten Hansa Mehta, wurde Artikel 1 der Erklärung, der in der englischen Version zunächst „All men are born free and equal“ lautete, in „All human beings are born free and equal“ abgeändert. Hansa Mehtas Befürchtung, Frauen könnten aus dem Menschenrechtsschutz ausgeschlossen werden, war berechtigt. Denn 70 Jahre später kämpfen wir immer noch darum, dass Frauenrechte als Menschenrechte anerkannt werden. Eine der dringendsten Aufgaben von Regierungen ist deshalb, das Übereinkommen zur Beseitigung jeder Form von Diskriminierung der Frau (CEDAW) zu erfüllen, diese internationale Grundrechte-Charta für Frauen auf nationaler Ebene umzusetzen und damit sicherzustellen, dass Frauen frei von Diskriminierung und Gewalt leben können. Mit 189 Vertragsstaaten ist das CEDAWÜbereinkommen der am zweithäufigsten ratifizierte Menschenrechtsvertrag. Doch den politischen Lippenbekenntnissen der Regierungen müssen endlich Taten folgen. Wenn die unbestreitbare Zunahme frauenrechtlichen Engagements in diesem Jahr etwas beweist, dann, dass die Menschen Lippenbekenntnisse nicht länger akzeptieren. Das gilt auch für uns. Amnesty International wird sich 2019 noch stärker als bisher dafür einsetzen, dass Unterzeichnerstaaten ihre Vorbehalte gegen einzelne Artikel des CEDAW-Übereinkommens aufgeben und notwendige, mutige Schritte unternehmen, um die Rechte von Frauen in vollem Umfang zu gewährleisten. Wir müssen Frauenbewegungen mehr denn je unterstützen, die vielfältigen Stimmen von Frauen verstärken und für die Anerkennung unser aller Rechte eintreten. Ich hoffe, Sie sind dabei! Im Dezember 2018 veröffentlichte Amnesty International die Zeitschrift „Menschenrechte heute” (engl. Titel: Rights Today), in der die Bedeutung von Aktivistinnen im Vordergrund steht.

des travailleuses n'ont aucun droit officiel à un congé maternité 60% der Frauen mit Job haben keinen gesetzlich geregelten Mutterschutz

40%

des femmes des femmes en âge de procréer

en âgedans de procréer vivent des pays vivent dans des pays où l'avortement est où l'avortement extrêmement limité est extrêmement limité

40% der Frauen im gebärfähigen Alter leben in Staaten mit sehr restriktiven Abtreibungsgesetzen

23%

des parlementaires sont des parlementaires desdes femmes sont femmes 23% der Parlamentsabgeordneten sind Frauen

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LES JEUNES MILITANTES QUI LUTTENT POUR LES DROITS HUMAINS DANS LE BRÉSIL DE BOLSONARO Suite à l’élection de Jair Bolsonaro sur base d'un programme ouvertement opposé aux droits humains, un climat de peur règne au Brésil. Pourtant, les jeunes femmes refusent de se laisser intimider et font entendre leurs voix. Cinq militantes révèlent à quoi ressemble la vie à Salvador da Bahia et comment elles luttent contre les violences à l’égard des femmes, le racisme et l’homophobie…

DIE MUTIGEN JUNGEN FRAUEN, DIE IN BOLSONAROS BRASILIEN FÜR MENSCHENRECHTE KÄMPFEN Nachdem Jair Bolsonaro mit einer offen menschenrechtsfeindlichen Agenda zum Präsidenten gewählt wurde, verbleibt in Brasilien ein Klima der Angst. Dennoch erheben sich junge Frauen und verschaffen sich Gehör. Fünf Aktivistinnen berichten vom Leben in Salvador, Brasilien, und wie sie Gewalt gegen Frauen, Rassismus und Homophobie bekämpfen... Photos : Shona Hamilton/Amnesty International

« MA MÈRE A ÉTÉ ASSASSINÉE PAR SON EX-MARI » - MAIRA, 32 ANS Lorsque j'avais 20 ans, ma mère a été assassinée par son ex-mari. Il était incapable d'accepter la fin de leur relation. La violence contre les femmes est monnaie courante au Brésil et le cas de ma mère est loin d’être unique. J’ai passé un an à la pleurer. Il a été difficile de trouver la force de continuer. J’avais toujours vécu seule avec ma mère – c'était la personne la plus importante dans ma vie. Il m'était difficile au début de travailler sur des sujets tels que la violence liée au genre et le féminisme, tant ils me tenaient à cœur. Aujourd’hui j’ai plus de courage pour en parler. J'ai puisé dans la force de femmes fortes, comme mes deux tantes. Sans elles, je ne serais pas la femme que je suis aujourd’hui. Elles m'ont soutenue et donné une raison de continuer à vivre. Depuis la mort de ma mère, voir l'injustice m'affecte vraiment. C'est ce qui m'a incitée à rejoindre le groupe Jeunes d’Amnesty International à Salvador. C’est incroyable de faire partie d’un groupe de personnes de même sensibilité. Elles soutiennent mes idées et nous les concrétisons ! Les prochaines années s’annoncent difficiles. Mais nous avons une force intérieure en nous et nous ne resterons pas silencieux·euses. Il y a un mouvement d’unité au Brésil – nous n’abandonnerons pas.

« MES DROITS SONT ATTAQUÉS PRESQUE CHAQUE JOUR » - JAMILLE, 26 ANS Le simple fait d'être une femme Noire m'a confrontée à un nombre incalculable d'obstacles. Mes droits sont attaqués presque chaque jour. Je suis étudiante à l'université de Salvador grâce aux quotas de diversité, donc les gens pensent que je ne mérite pas ma place ici, même si c’est mon droit. Mais j'ai encore de l'espoir. Vivre dans cette société m'inspire tous les jours. Je suis fière de dire queje suis une activiste des droits humains. C’est une façon de réaffirmer aux gens que les droits humains s'appliquent à tous et que nous devons les défendre. Compte tenu du climat actuel, je crains que rien ne change mais j'espère que nous créerons ensemble un monde moins inégalitaire et plus accueillant pour la diversité. C’est à nous de créer ce monde, ensemble.

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„MEINE MUTTER WURDE VON IHREM EX-MANN UMGEBRACHT” - MAIRA, 32 Als ich 20 war, wurde meine Mutter von ihrem Ex-Mann ermordet. Er konnte das Ende ihrer Beziehung nicht akzeptieren. Gewalt gegen Frauen ist in Brasilien weit verbreitet und der Fall meiner Mutter einer von vielen. Ich habe ein Jahr lang um sie geweint. Es war schwer, die Kraft zu finden, um weiterzumachen. Da waren immer nur meine Mutter und ich gewesen, sie war die wichtigste Person in meinem Leben. Anfangs fiel es mir schwer, zu Themen wie geschlechtsspezifische Gewalt und Feminismus zu arbeiten, da sie mir so am Herzen lagen. Heute habe ich mehr Mut, über diese Dinge zu sprechen. Ich habe Kraft von anderen starken Frauen, wie meinen beiden Tanten, geschöpft. Ohne sie wäre ich nicht die Frau, die ich heute bin. Sie haben mich sehr unterstützt und mir einen Grund gegeben, weiterzuleben. Seit dem Tod meiner Mutter trifft es mich hart, wenn ich Ungerechtigkeit sehe. Das Erlebnis hat mich angespornt, der Jugendgruppe von Amnesty International in Salvador beizutreten. Es ist wundervoll, Teil einer Gruppe von Gleichgesinnten zu sein. Sie unterstützen meine Ideen und wir setzen sie um! Die nächsten Jahre werden schwierig sein. Aber wir haben eine innere Kraft und wir werden nicht schweigen. Es gibt eine Bewegung der Einheit in Brasilien – wir geben nicht auf.

„MEINE RECHTE WERDEN FAST TÄGLICH ANGEGRIFFEN” - JAMILLE, 26 Ich musste so viele Barrieren überwinden, nur weil ich eine Schwarze Frau bin – meine Rechte werden fast täglich angegriffen. Ich bin Studentin an der Universität in Salvador dank einer Quotenregelung für mehr Diversität, deshalb glauben die Leute nicht, dass ich meinen Platz hier verdient habe, obwohl es mein Recht ist. Aber ich habe noch Hoffnung. Das Leben in dieser Gesellschaft inspiriert mich jeden Tag. Ich bin stolz darauf, dass ich eine Menschenrechtsaktivistin bin. Es ist eine Möglichkeit, den Leuten zu zeigen, dass Menschenrechte für alle gelten und wir sie verteidigen müssen. Angesichts des gegenwärtigen Klimas befürchte ich, dass sich nichts ändern wird, aber ich hoffe, dass wir zusammen eine Welt schaffen, die weniger ungleich ist und Vielfalt stärker willkommen heißt. Es liegt an uns, diese Welt gemeinsam zu erschaffen.


« TROUVER DES GENS QUI SE BATTENT POUR LES DROITS HUMAINS » - BLENDA, 24 ANS

„FINDE LEUTE, DIE FÜR MENSCHENRECHTE KÄMPFEN” BLENDA, 24

Salvador est la ville qui a la plus forte population Noire du Brésil, ce qui ne m’empêche pas de subir beaucoup de racisme. J'ai donc grandi avec un manque de confiance en moi et une anxiété qui m’ont menée à la dépression. J'étais enchantée de voir Amnesty International Brésil lancer sa campagne Jovem Negro Vivo [Jeune, Noir·e et en vie] à Salvador, car je n'avais jamais vu aucune autre ONG s'occuper des problèmes de racisme. Je suis activiste depuis trois ans maintenant. L'un de nos points forts est l'utilisation du QuilomBox pour notre travail. C'est une boîte contenant des outils de mobilisation et qui sert aussi de projecteur. Elle permet d’aborder les droits humains par le biais du slam, de la danse et du hip-hop. La boîte a été créée par des militant·e·s de tout le pays, avec le soutien d'Amnesty International. Elle constitue une ressource incroyable, car elle nous permet de nous inspirer des actions d’autres jeunes au Brésil. Les prochaines années vont être difficiles, en particulier pour les jeunes Noir·e·s. Il est important de trouver des personnes qui luttent pour améliorer la situation des droits humains. Ce sont ces personnes qui m’ont aidée et m’ont donné le sentiment de faire partie de quelque chose de plus grand.

Salvador hat die größte Schwarze Bevölkerung in Brasilien, aber ich bin trotzdem mit viel Rassismus konfrontiert. So bin ich mit geringem Selbstwertgefühl und Angstgefühlen aufgewachsen, die wiederum zu Depressionen führten. Als Amnesty International Brasilien in Salvador die Kampagne Black Youth Alive startete, war ich begeistert, da ich keine andere NGO gefunden hatte, die zu Rassismus arbeitete. Ich bin jetzt seit drei Jahren Aktivistin. Eines der Highlights ist die Nutzung der QuilomBox für unsere Arbeit: eine Kiste gefüllt mit Mobilisierungshilfen, die gleichzeitig als Projektor dient. Sie bietet die Möglichkeit, die Menschenrechte mithilfe des gesprochenen Wortes, Tanz und Hip-Hop zu thematisieren. Die Box wurde mit Unterstützung von Amnesty International von Aktivist*innen aus dem ganzen Land erstellt und ist eine unglaubliche Ressource, weil wir so von anderen jungen Leuten aus Brasilien lernen können. Die nächsten Jahre werden besonders für junge Schwarze Menschen schwierig werden. Es ist wichtig, Leute zu finden, die für bessere Menschenrechtsbedingungen kämpfen. Es sind diese Leute, die mir geholfen haben und mir das Gefühl geben, Teil von etwas Größerem zu sein.

« JE VIS DANS LA PEUR DEPUIS QUE JE SUIS TOUTE PETITE » - LIDIANE, 33 ANS

ihr in die Quere kommt. In den letzten Jahren ist die Situation eskaliert. Wir haben daher Ausgangssperren eingerichtet und überwachen die Situation ständig. Ich lebe seit meiner Kindheit mit der Angst. Das ist üblich in Salvador. Diese Angst hat meine Leidenschaft befeuert, für Gerechtigkeit zu kämpfen. Als ich zur Universität ging, wollte ich Jura studieren. Das eröffnete mir die Möglichkeit, innerhalb des Systems zu sein und die Bedürfnisse und Probleme meiner Gemeinschaft zu vertreten. Der Kampf für Gerechtigkeit war jedoch nicht ohne Hindernisse. Jeden Tag stehen mir drei Stereotypen gegenüber: Ich komme aus der Peripherie, ich bin eine Frau und ich bin Schwarz. Teil von Amnesty International zu werden, war ein Wendepunkt. Ich habe mein Leben lang damit verbracht, für die Menschenrechte zu kämpfen und die Ungleichheit der Geschlechter in Frage zu stellen. Bei meinem ersten Treffen habe ich Leute kennengelernt, deren Geschichten meiner eigenen ähnlich sind. Sie wollten einen anderen Weg gehen und ihre Gemeinschaften verändern. Als Anwältin arbeite ich an zwei Fällen aus meiner Gemeinde und gebe denen Unterstützung, die kein Geld dafür haben. Ich möchte anderen beweisen, dass wir das Recht haben zu träumen und dass die Barrieren überwunden werden können. Wir bewegen uns möglicherweise in Richtung eines zunehmend diktatorischen Staates, aber ich hoffe, dass wenn wir zusammenhalten, wir uns erheben, Widerstand leisten und die Richtung dieses Landes ändern können.

Ils sont là pour vous protéger, mais ils peuvent vous faire du mal à tout moment.Voilà l'image que j'ai des policiers depuis que je suis toute petite. En grandissant, je n’ai pas compris leur nature, mais à présent je sais combien ils sont meurtriers. J'habite dans une favela où la police se rend fréquemment. Elle attaque tous ceux qui se mettent en travers de son chemin. La situation s’est aggravée au cours des dernières années, alors nous avons instauré des couvre-feux et nous surveillons constamment la situation. Je vis dans la peur depuis que je suis toute petite. C’est courant à Salvador. Cette peur a nourri mon désir de lutter en faveur de la justice. Lorsque je suis entrée à l’université, je voulais étudier le droit. C’était pour moi un moyen d’être à l’intérieur du système et de représenter les besoins et les problèmes de ma communauté. La lutte pour la justice n’est toutefois pas sans obstacle. Chaque jour, je suis confrontée à trois stéréotypes : je suis de la périphérie, je suis une femme et je suis Noire. Devenir membre d’Amnesty International a été un tournant. J’ai passé ma vie à me battre pour les droits humains et à remettre en question les inégalités entre les sexes. Lorsque j'ai assisté à ma première réunion, j'ai rencontré des personnes qui avaient des histoires similaires à la mienne. Elles voulaient suivre une autre voie et transformer leur quartier. En tant qu’avocate, je travaille sur deux dossiers dans ma communauté, en apportant un soutien à celles et ceux qui n’ont pas les moyens de payer. Je veux prouver que nous avons le droit de rêver et qu'il est possible de surmonter les obstacles. Nous allons probablement vers un État de plus en plus dictatorial, mais si nous nous unissons, j’ai l’espoir que nous pourrons nous rassembler, résister et changer la direction de ce pays.

„ICH LEBE SEIT MEINER KINDHEIT MIT DER ANGST”- LIDIANE, 33 Sie sind da, um dich zu schützen, aber sie können dich jederzeit verletzen. Seit ich klein war, ist dies das Bild, das ich von der Polizei habe. Meine Kindheit war von Schüssen geprägt. Als ich aufwuchs, wusste ich nicht, was sie waren, aber jetzt weiß ich, wie tödlich sie sein können. Ich wohne in einer Favela, in die häufig die Polizei kommt. Sie greift jeden an, der

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MOBILISEZ-VOUS

CHAQUE LETTRE COMPTE

Depuis 50 ans, les militant·e·s d’Amnesty International écrivent des lettres en soutien aux victimes de violations des droits humains. Des milliers de vies ont ainsi pu être sauvées. Vous aussi, prenez votre plume ou votre clavier ! Sur cette page, nous vous présentons des personnes qui ont besoin de votre soutien – vous pouvez écrire votre propre lettre ou utiliser le modèle ci-dessous. Dans l'intérêt des personnes concernées, choisissez toujours des formulations polies lorsque vous vous adressez aux autorités. Encore mieux, faites-nous part de vos messages (par e-mail à activisme@amnesty.lu) !

JEDER BRIEF ZÄHLT

Seit 50 Jahren schreiben Amnesty-Aktivist*innen Briefe für Opfer von Menschenrechtsverletzungen und haben damit bereits tausende Leben gerettet. Nehmen auch Sie Ihren Stift oder Ihre Tastatur zur Hand und schreiben Sie los! Auf dieser Seite stellen wir Ihnen Menschen vor, die Ihre Unterstützung brauchen – verfassen Sie entweder selbst einen Brief oder benutzen Sie unsere Vorlage. Wir bitten Sie im Interesse der Betroffenen höflich formulierte Briefe an die unten angegebenen Behörden zu senden. Noch besser, informieren Sie uns über die von Ihnen verschickten Nachrichten per E-Mail an activisme@amnesty.lu!

TCHÉTCHÉNIE : STOP AUX VIOLENCES HOMO- TSCHETSCHENIEN: SCHLUSS MIT DER HOMOPHOBES (RUSSIE) PHOBEN GEWALT (RUSSLAND) Les autorités de cette république du sud de la Russie ont lancé une nouvelle vague d’attaques contre des personnes soupçonnées d’être gays ou lesbiennes. Au moins 40 d'entre elles ont été détenues arbitrairement et torturées ; et au moins deux seraient mortes des suites de ces actes de torture. Ces violences font écho aux événements de 2017, lorsque plus d’une centaine d’hommes soupçonnés d'être gays avaient été enlevés et torturés dans le cadre d’une campagne coordonnée par les autorités locales. Nous devons agir dès maintenant pour mettre fin à cette répression ainsi qu'à l’impunité de ses auteurs ! Modèle de lettre : Monsieur le Président,

Die Behörden dieser Republik im Süden Russlands haben eine neue Welle von Angriffen gegen als schwul oder lesbisch identifizierte Personen eingeleitet. Mindestens 40 Menschen wurden willkürlich inhaftiert und gefoltert. Berichten zufolge starben mindestens zwei Personen aufgrund der Folter. Die Gewalt schließt sich an die Ereignisse von 2017 an, als über hundert als schwul angesehene Männer im Rahmen einer von örtlichen Behörden koordinierten Kampagne entführt und gefoltert wurden. Wir müssen jetzt handeln, um diese Repression und die Straflosigkeit der Täter*innen zu stoppen!

Action d'Amnesty International et Stonewall devant l'ambassade de Russie à Londres.

Briefvorlage:

Je tiens à vous faire part de ma profonde Aktion von Amnesty International und Stonewall vor der russischen Botschaft in LonSehr geehrter Herr Präsident, inquiétude à la suite des informations don. © Amnesty International/Jon Cornejo ich möchte meine tiefe Besorgnis hinrapportant de graves violations des droits sichtlich der Berichte über schwerwiegende Menschenrechtsverletzungen in humains perpétrées en Tchétchénie par les autorités qui ont lancé une nouvelle vague Tschetschenien zum Ausdruck bringen, wo die Behörden Ende Dezember 2018 eine d’attaques homophobes depuis fin décembre 2018. Selon ces sources, environ 40 neue Welle homophober Angriffe begonnen haben. Personen, von denen angenommen personnes soupçonnées d’être gays ou lesbiennes ont été détenues dans un bâtiment wurde, dass sie schwul oder lesbisch seien, wurden in einem Regierungsgebäude in gouvernemental à Argun où elles ont été soumises à la torture et à d’autres formes de Argun festgehalten und dort Folter und anderen Formen der Misshandlung ausgesetzt. mauvais traitements. Au moins deux personnes seraient mortes des suites d’actes de Berichten zufolge starben mindestens zwei Personen an den Folgen der Folter, die torture, mais le nombre réel de victimes pourrait être plus élevé. Il semblerait que les tatsächliche Zahl der Opfer könnte jedoch höher sein. Die Behörden scheinen auch autorités détruisent en outre les passeports des personnes visées, ce qui les empêchera die Pässe der betroffenen Personen zu zerstören, was deren eventuell notwendige de fuir la Tchétchénie si nécessaire. Flucht aus Tschetschenien verhindert. L’absence d’enquête menée par les autorités russes sur les attaques perpétrées en Fehlende Ermittlungen der russischen Behörden zu den Angriffen im Jahr 2017, bei 2017, lors desquelles une centaine d’hommes et de femmes homosexuel·le·s ont été denen etwa hundert homosexuelle Männer und Frauen entführt und getötet wurden und enlevé·e·s et tué·e·s, et pour lesquelles personne n’a encore été amené à rendre des für die noch niemand zur Rechenschaft gezogen wurde, haben die Wiederaufnahme comptes, a permis la reprise de cette répression homophobe. La Fédération de Russie dieser homophoben Repression ermöglicht. Die Russische Föderation ist durch das est tenue par le droit international relatif aux droits humains d’interdire la discriminaVölkerrecht verpflichtet, Diskriminierungen zu verbieten, Hassdelikte zu untersuchen tion, d’enquêter sur les crimes haineux et de traduire leurs auteurs présumés en justice. und mutmaßliche Täter*innen vor Gericht zu stellen. Je vous demande instamment de diligenter une enquête efficace et approfondie menée Ich fordere Sie auf, so schnell wie möglich eine effektive und gründliche Untersuchung dans les meilleurs délais sur les informations faisant état de placements en détention, der Berichte über homophobe Inhaftierungen, Folter und Mord anzuordnen und d’actes de torture et d’homicides motivés par des considérations homophobes en sicherzustellen, dass alle an diesen Taten beteiligten Personen strafrechtlich verfolgt Tchétchénie, et de veiller à ce que toute personne reconnue coupable ou complice werden. Ich fordere Sie außerdem nachdrücklich auf, alle erforderlichen Maßnahmen de tels crimes soit traduite en justice. Je vous engage également à prendre toutes zu ergreifen, um die Sicherheit derer zu gewährleisten, die in Tschetschenien aufgrund les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des personnes qui pourraient être ihrer tatsächlichen oder vermeintlichen sexuellen Orientierung gefährdet sind, und en danger en Tchétchénie en raison de leur orientation sexuelle réelle ou supposée homophobe Äußerungen von Behördenvertreter*innen auf das Schärfste zu verurteilen. et à condamner avec la plus grande fermeté les déclarations homophobes de représentant·e·s de l’autorité envers des personnes à cause de leur orientation sexuelle réelle ou supposée. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération. Adresse : Mr. Vladimir Poutine, President of the Russian Federation, Ul. Ilyinka, 23 103132 Moscow, Russie Twitter : @KremlinRussia ou @KremlinRussia_E | Fax : +7 495 9102134

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Hochachtungsvoll Adresse: Mr. Vladimir Poutine, President of the Russian Federation, Ul. Ilyinka, 23 103132 Moscow, Russie Twitter: @KremlinRussia oder @KremlinRussia_E | Fax: +7 495 9102134


NOS VICTOIRES

RUSSIE

Que ce soit par texto, e-mail, lettre ou avec une signature sur une pétition : dans le monde entier des milliers de personnes participent aux actions d’Amnesty International pour demander la libération des militant·e·s pacifiques, l’arrêt de la torture, un procès équitable ou pour exiger le respect des droits humains. Les exemples de cette page montrent que notre mobilisation à tou·te·s peut changer des vies. Merci beaucoup pour votre soutien !

IGOR NAGAVKIN

UNSERE ERFOLGE

Ob per SMS, E-Mail, Brief oder mit der Unterzeichnung einer Petition: Tausende Menschen auf der ganzen Welt nehmen an den Aktionen von Amnesty International teil, um die Freilassung gewaltloser Aktivist*innen, den Stopp von Folter, einen fairen Prozess oder die Achtung der Menschenrechte zu fordern. Die Beispiele auf dieser Seite zeigen, dass unser gemeinsamer Einsatz Leben verändern kann. Vielen Dank für Ihre Unterstützung!

Am 16. November 2018 wurde Igor Nagavkin aus der Untersuchungshaft entlassen, in der er seit Oktober 2016 festgehalten wurde. Einige Wochen vor seiner Freilassung überreichten wir Präsident Putin 170 000 Unterschriften zur Unterstützung von Igor Nagavkin und weiteren russischen Menschenrechtsverteidiger*innen. Diese elf Personen bildeten das Team Brave, unsere Mannschaft der Champions der Menschenrechte, für die wir uns im Rahmen der Fußball-Weltmeisterschaft einsetzten.

HONGRIE

AHMED H.

Le Syrien Ahmed H. a été libéré le 19 janvier 2019. Il a été incarcéré pour « complicité d’acte terroriste » à la suite d'affrontements avec des gardes-frontières hongrois à la frontière hongroise – un chef d'inculpation pour lequel il n'aurait jamais dû être poursuivi et encore moins condamné. Sa libération après trois ans et demi passés en prison est un immense soulagement pour sa famille.

VIETNAM

Nguyen Ngoc Nhu Quynh, connue sous son pseudonyme de blogueuse « Mother Mushroom », a été libérée en octobre après avoir passé deux ans derrière les barreaux. Mais cette libération a un prix : l'exil. En 2017, elle a été condamnée à 10 ans de prison pour « diffusion de propagande contre la République socialiste du Viêt-Nam ». Plus d'une centaine de personnes se trouvent encore en prison dans ce pays pour s'être exprimées sans violence – en public, sur des blogs ou sur Facebook.

© Amnesty International

Nguyen Ngoc Nhu Quynh, als Bloggerin bekannt unter dem Pseudonym „Mother Mushroom”, wurde im Oktober freigelassen, nachdem sie zwei Jahre hinter Gittern verbracht hatte. Die Freiheit wurde ihr allerdings nur unter der Bedingung ihres Exils gewährt. 2017 wurde sie wegen „Verbreitung von Propaganda gegen die Sozialistische Republik Vietnam” zu zehn Jahren Gefängnis verurteilt. Mehr als hundert Menschen befinden sich immer noch im Gefängnis in dem Land, weil sie gewaltfrei ihre Stimme erhoben haben – in der Öffentlichkeit, auf Blogs oder auf Facebook.

© privé

MOTHER MUSHROOM

Der Syrer Ahmed H. wurde am 19. Januar 2019 freigelassen. Nach seiner Verhaftung bei Zusammenstößen mit ungarischen Grenzschutzbeamten an der serbisch-ungarischen Grenze wurde er wegen „Komplizenschaft bei terroristischen Anschlägen” verurteilt, einer vollkommen ungerechtfertigten Beschuldigung. Seine Freilassung nach dreieinhalb Jahren im Gefängnis ist eine immense Erleichterung für seine Familie.

INDONESIE

JOHAN TETERISSA Ce prisonnier d’opinion moluquois a été libéré en janvier. Il avait été condamné à 15 ans de prison pour avoir manifesté pacifiquement devant le président indonésien en 2007. Après sa libération, il a tenu à remercier tou·te·s les sympathisant·e·s d'Amnesty qui l’ont soutenu. Dieser gewaltlose politische Gefangene wurde im Januar freigelassen. Er war zu einer Gefängnisstrafe von 15 Jahren verurteilt worden, weil er 2007 friedlich vor dem indonesischen Präsidenten demonstriert hatte. Johan Teterissa dankte allen Amnesty-Unterstützer*innen, die sich für ihn eingesetzt haben.

© Amnesty International

© Amnesty International

En détention préventive depuis octobre 2016, Igor Nagavkin a été libéré le 16 novembre 2018. Quelques semaines avant sa libération, nous avions remis au président Poutine 170 000 signatures en soutien à Igor Nagavkin et d'autres défenseur·e·s des droits humains russes. Ces onzes personnes faisaient partie de la Team Brave, notre équipe de champion·ne·s des droits humains pour lesquel·le·s nous nous étions mobilisé·e·s dans le cadre de la campagne autour de la Coupe du monde de football.

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REJOIGNEZ LE MOUVEMENT

Vous partagez les valeurs d’Amnesty International, vous signez nos pétitions, vous suivez l’actualité des droits humains, vous avez envie de faire plus mais vous ne savez pas comment ? Nous vous proposons ci-dessous quatre idées concrètes de mobilisation et d'action pour vous inspirer. N'hésitez pas à nous contacter pour plus d'informations ou pour proposer vos initiatives en écrivant un e-mail à activisme@ amnesty.lu.

SCHLIESSEN SIE SICH DER BEWEGUNG AN Sie teilen die Werte von Amnesty International, Sie unterschreiben unsere Petitionen, folgen unseren Nachrichten über die Menschenrechte... aber möchten noch mehr tun? Wir haben vier konkrete Vorschläge für Sie, wenn Sie Inspiration für Ihr Engagement suchen. Zögern Sie nicht, uns zu kontaktieren, um weitere Informationen zu erhalten oder eigene Initiativen vorzuschlagen, indem Sie eine E-Mail an activisme@ amnesty.lu senden.

1. CRÉER VOTRE PROPRE GROUPE LOCAL

1. EINE LOKALE GRUPPE GRÜNDEN

Le travail des groupes est essentiel au fonctionnement de notre mouvement. Actuellement, quelque 7 800 groupes locaux répartis à travers le monde œuvrent à la défense et à la promotion des droits humains. Au Luxembourg, la section compte plus d’une dizaine de groupes travaillant sur diverses thématiques. Faire partie d’un groupe, c’est travailler en équipe et dans la durée pour faire connaître l'action d'Amnesty International et ainsi défendre et promouvoir les droits humains. L’origine de chaque groupe, leurs actions ainsi que leur composition sont très diverses. À travers leur travail, ils assurent la présence d'Amnesty International Luxembourg au niveau local et relaient les campagnes, actions et temps forts du mouvement. En collaboration avec l'équipe de la section luxembourgeoise, ils organisent des événements en tout genre. Les membres des groupes participent également à la vie démocratique du mouvement : débats, assemblée générale, vote des orientations et des stratégies de nos campagnes.

Die Arbeit der Gruppen ist essentiell für unsere Bewegung. Derzeit setzen sich weltweit rund 7 800 lokale Gruppen für die Verteidigung und Förderung der Menschenrechte ein. In Luxemburg gibt es mehr als ein Dutzend Gruppen, die zu diversen Themen arbeiten. Teil einer Gruppe zu sein, bedeutet langfristig im Team dafür zu arbeiten, die Aktivitäten von Amnesty International bekannt zu machen und so die Menschenrechte zu verteidigen und zu fördern. Der Ursprung, die Tätigkeiten und die Zusammensetzung jeder Gruppe sind sehr unterschiedlich. Durch ihre Arbeit sichern sie die Präsenz von Amnesty International Luxembourg auf lokaler Ebene und verbreiten Kampagnen, Aktionen und Höhepunkte der Bewegung. In Zusammenarbeit mit den Mitarbeiter*innen der luxemburgischen Sektion organisieren sie Veranstaltungen aller Art. Die Mitglieder einer Gruppe nehmen auch am demokratischen Leben der Bewegung teil: an Debatten, der Generalversammlung und Abstimmungen über die Ausrichtung und die Strategien unserer Kampagnen.

2. PROJETER UN FILM SUR LES DROITS HUMAINS Le cinéma est un médium de sensibilisation très efficace, raison pour laquelle Amnesty International projette souvent des films dans le cadre de ses campagnes. Cela permet de toucher un large public, de présenter l'actualité des droits humains et de faire réfléchir les personnes présentes. Vous aussi, vous pouvez organiser des séances de cinéma à votre échelle ! Pourquoi ne pas vous réunir avec des ami·e·s autour d'un film sur la situation des défenseur·e·s des droits humains en Gambie ? Le documentaire We Never Gave Up: Stories of Courage in Gambia, produit par Amnesty International, retrace l’histoire de personnes courageuses qui ont vécu pendant 22 ans sous le régime de l’ancien président Yahya Jammeh. Vous pouvez aussi proposer au centre culturel de votre commune de projeter un film sur les droits des réfugié·e·s comme L'ordine delle cose, qui met en évidence les violations des droits humains qui découlent des accords d’externalisation des frontières. Si vous êtes membre d'Amnesty, la salle de réunion de la section est disponible pour l'organisation de ce type d’événement. Nous mettons le matériel nécessaire à la projection à votre disposition. La salle peut accueillir jusqu’à 30 personnes.

Gambia. Der von Amnesty International produzierte Dokumentarfilm We Never Gave Up: Stories of Courage in Gambia erzählt die Geschichte mutiger Menschen, die 22 Jahre lang unter dem Regime des ehemaligen Präsidenten Yahya Jammeh lebten. Oder schlagen Sie dem Kulturzentrum Ihrer Gemeinde vor, einen Film über Flüchtlingsrechte wie L'ordine delle cose zu zeigen, in dem die Menschenrechtsverletzungen hervorgehoben werden, die sich aus den Vereinbarungen zur Externalisierung von Grenzen ergeben. Amnesty-Mitgliedern steht der Besprechungsraum der Sektion zur Verfügung, um diese Art von Veranstaltung zu organisieren. Wir haben die notwendige Ausrüstung für die Projektion und der Raum bietet Platz für bis zu 30 Personen.

2. EINEN FILM ÜBER DIE MENSCHENRECHTE ZEIGEN Das Kino ist ein sehr effektives Medium der Information. Amnesty International zeigt im Rahmen seiner Kampagnen oft Filme, um ein breites Publikum zu erreichen, eine aktuelle Situation der Menschenrechte darzulegen und Zuschauer*innen zum Nachdenken zu bringen. Sie können auch selbst Kinosessions nach Ihren Vorstellungen organisieren! Treffen Sie sich doch zum Beispiel mit Ihren Freund*innen zu einem Filmabend über die Situation von Menschenrechtsverteidiger*innen in

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Projection de film dans les locaux de notre section. | Filmvorführung in den Räumlichkeiten unserer Sektion. © Amnesty International


3. HÉBERGER UNE EXPOSITION Élaborée en collaboration avec le Musée national de la Résistance d'Eschsur-Alzette, l'exposition « Visages du courage » est prête à être hébergée chez vous et à faire le tour du pays ! Il s'agit d'une série de neuf portraits de courageuses défenseures des droits humains. L’objectif de cette exposition est de mettre en lumière le formidable travail que ces femmes accomplissent pour la défense des droits humains et pour la protection de l’environnement et inciter les spectateurs·trices à se mobiliser pour elles. La Marocaine Nawal Benaissa, l'Indienne Pavitri Manjhi, l'Iranienne Atena Daemi et tant d’autres sont en première ligne dans la lutte contre les discriminations, l'expulsion et l'oppression. Leur position de leader dans leurs communautés contraste avec les énormes défis qu’elles doivent surmonter. Ces femmes sont menacées, harcelées et l’une d’elles, Marielle Franco, a même été assassinée.

3. EINE AUSSTELLUNG ZEIGEN Die in Zusammenarbeit mit dem Musée national de la Résistance in Esch-surAlzette entwickelte Ausstellung „Gesichter des Mutes” kann nun durch das Land reisen und von unseren Mitgliedern gezeigt werden. Es handelt sich um eine Serie von neun Porträts von mutigen Menschenrechtsverteidigerinnen. Der Zweck der Ausstellung ist es, die großartige Arbeit dieser Frauen im Hinblick auf die Verteidigung der Menschenrechte sowie der Umwelt hervorzuheben und Passant*innen anzuregen, sich für sie einzusetzen. Die Marokkanerin Nawal Benaissa, die Inderin Pavitri Manjhi, die Iranerin Atena Daemi und viele andere stehen im Kampf gegen Diskriminierung,

Vertreibung und Unterdrückung an vorderster Front. Ihre Führungsposition in ihren Gemeinschaften steht im Gegensatz zu den enormen Herausforderungen, die sie überwinden müssen. Diese Frauen werden bedroht, schikaniert und eine von ihnen, Marielle Franco, wurde sogar ermordet.

4. DEMANDER UN DON PLUTÔT QU'UN CADEAU

4. SPENDEN STATT GESCHENKE WÜNSCHEN

Vous fêtez votre anniversaire, planifiez votre mariage ou prévoyez une fête de famille ? Vous vous réjouissez de passer ce moment avec vos proches et vous aimeriez faire un geste pour les droits humains à cette occasion ? Pourquoi ne pas proposer à vos invité·e·s de faire un don pour Amnesty International Luxembourg ? Vous faites ainsi deux bonnes actions en un seul geste : récolter de l'argent pour la défense des droits humains et informer d'autres personnes de notre travail. Pour cela, mentionnez dans l'invitation que vous ne voulez pas recevoir de cadeaux mais plutôt un don en faveur d’Amnesty International et précisez notre numéro de compte (IBAN : LU94 0019 1000 3907 2000, BIC : BCEELULL) ainsi que la mention à faire apparaitre sur le virement (« anniversaire de Mme/M. X »). Vous pouvez aussi envoyer la somme collectée lors de votre fête par virement bancaire en mentionnant le nom de votre événement sur le virement. Vous trouverez plus de détails ainsi que l'information sur l'attestation de don sur notre site Web : www.amnesty.lu/faites-un-don. Vous avez d'autres questions ? Contactez-nous au 48 16 87 ou sur fundraising@amnesty.lu.

Feiern Sie Ihren Geburtstag, planen Sie Ihre Hochzeit oder organisieren Sie eine Familienfeier? Sie freuen sich darauf, diesen Moment mit Ihren Lieben zu verbringen und möchten bei dieser Gelegenheit eine Geste für die Menschenrechte machen? Dann laden Sie Ihre Gäste doch ein, an Amnesty International Luxembourg zu spenden. So leisten sie zwei gute Taten auf einmal: Sie sammeln Geld für die Verteidigung der Menschenrechte und informieren gleichzeitig andere Menschen über unsere Arbeit. Erwähnen Sie dazu in der Einladung, dass Sie keine Geschenke, sondern eine Spende an Amnesty International erhalten möchten, und geben Sie unsere Kontonummer (IBAN: LU94 0019 1000 3907 2000, BIC: BCEELULL) sowie den Verwendungszweck für die Überweisung („Frau/Herr Xs Geburtstag”) an. Sie können den während Ihrer Feier gesammelten Betrag auch selbst übermitteln, indem Sie Ihre Veranstaltung bei der Überweisung nennen. Weitere Details und Informationen zur Spendenbescheinigung finden Sie auf unserer Website: www.amnesty.lu/faites-un-don. Haben Sie weitere Fragen? Kontaktieren Sie uns unter 48 16 87 oder fundraising@amnesty.lu.

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L'exposition « Visages du courage » sur la Place de la Résistance à Esch-sur-Alzette. Die Ausstellung „Gesichter des Mutes” auf dem Place de la Résistance in Esch-surAlzette. © Amnesty International

Délai rédactionnel : 08/02/2019 Coordination : Anne Ploetz Contributions : Sandrine Gashonga, Rosalía Núñez Méndez, Laure Oudet-Dorin, Isabelle Piton, Carla Vezo Amnesty International Luxembourg 23, rue des Etats-Unis, L-1019 Luxembourg Tél. : +352481687 | Fax : +352483680 | E-mail : e-mail@amnesty.lu www.amnesty.lu Compte : CCPL LU08 1111 0000 3333 0000 R.C.S. Luxembourg F545 Imprimé par Imprimerie Centrale. Tous droits de reproduction réservés. Entre 4 et 5 publications par an. ISSN : 2354-4708

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