marrakech ROCK LA KASBAH
02 FRANÇAIS//ANGLAIS
FEZ MANIA...
édito
Photo : Othman Zine
mouna anajjar
Merci !
Choukran !
! u o Y k n Tha
Le succès, Marrakech Mag vous le doit… A vous, lecteurs amis dont le regard est précieux. A vous, artistes généreux dont le talent sigle notre inspiration. A vous, annonceurs fidèles dont le soutien étoffe notre passion.
Marrakech Mag’s success is thanks to you… Our dear readers, whose outlook has proved invaluable. Our generous artists, whose talent signs our inspiration. Our loyal advertisers, whose support strengthens our passion.
Vous nous avez aimé, fièrement partagé et sincèrement adopté ! A l’occasion des grandes vacances, Marrakech Mag a voyagé dans vos valises : sur un yacht en Côte d’Azur, dans un Yellow Cab à New York, autour d’un thé à Londres, sur une terrasse à Paris… Le magazine est devenu le must de la ville en perpétuelle ébullition créative. Pour preuve, ce numéro 2 est encore plus riche et audacieux. Vibrez avec Marrakech Art Fair, la première foire d’art contemporain. Cap sur la création avec Animal Dream, le premier collectif international de Street Art à s’exprimer dans la Ville Rouge. Rêvez, avec l’édition spéciale 10 ans du Festival International du Film de Marrakech, dédiée au cinéma français. Savourez les confidences ludiques de nos Fashion designers : ils nous habillent, mais eux, que portent-ils ? Voyagez avec les photos Quelle époque, où des personnalités se projettent dans leur meilleur des mondes... Réinventez la mode, avec la complicité de Jean-François Fourtou qui ouvre sa Maison de Géant et celle Tombée du Ciel pour nous projeter au cœur de l’émotion. Découvrez de jeunes talents... Fêtez l’art de vivre marrakchi, avec 6 soins sensuels et incontournables ou le fabuleux Stage Harem. Dégustez nos meilleurs restaurants d’un tour de table. Lisez, sortez, écoutez…
You have loved, proudly shared and sincerely adopted us! During the summer holidays, Marrakech Mag has travelled in your suitcases: on a yacht on the Côte d’Azur, in a Yellow cab in New York, drinking tea in London, or on a cafe terrace in Paris… The magazine has become a must-have item in this exciting, creative and perpetually evolving city. This proof lies in the fact that this second edition is even richer and more daring than the first. Let yourself be thrilled by the Marrakech Art Fair, the first modern art fair. Set sail for a creative world with Animal Dream, the first iinternational Street Art collection to express itself in the Red City. Dream with the special 10th anniversary edition of the Marrakech International Film Festival, dedicated to French cinema. Savour our Fashion designers’ fun secrets: they create clothes for us but what do they wear themselves? Travel with Quelle époque photos, in which the city’s personalities imagine themselves in the best of worlds… Reinvent fashion with the help of Jean-François Fourtou, who is opening his Giant’s House and his House Fallen from the Sky for a host of emotions. Discover young talents... Celebrate the Marrakech way of life, with 6 sensual and essential treatments or the fabulous Stage Harem. Savour our best restaurants in a tour of the city. Read, experience, listen…
Exclusif, arty, ambitieux, Marrakech Mag rock la kasbah : entrez dans la danse !
The exclusive, arty and ambitious Marrakech Mag rocks the kasbah, so join in the dance!
sommaire MM02 8 / NEWS 16 / PANNEAUX CAPITAUX 18 / CQFD ICI 24 / CQFD AILLEURS 28 / ROMANS 30 / BEAUX LIVRES 32 / LE FIFM FETE SES 10 ANS 36 / FATIHA ZEMMOURI 38 / REDOUANNE HARJANE 40 / MARRAKECH ART FAIR 46 / ANIMAL DREAM 50 / ZID ZID 52 / JULIO MIRANDA THIEL 54 / SHOPPING PALMIER 56 / KARIM OSMANI 58 / SHOPPING LIEGE 60 / CHILI TERRE D’AVANT GARDE 66 / QUELLE EPOQUE... 76 / ATTENTION TALENT 78 / FASHION DESIGNERS 86 / MODE - LOST IN NOWHERE 100 / BIENVENUE AU HAREM 102 / VINCINI 104 / MODE - LUMA AU PAYS DES MERVEILLES 116 / MUST HAVE 118 / 6 HIT BEAUTE 120 / MODE - GUERRIERES BERBERES 132 / WORLD WIDE FOOD 138 / CORNE DE GAZELLE 140 / ESCALE 142 / RESTEZ ZEN ! 146 / LA QUESTION QUI TUE 148 / ITHAQUE 150 / TOKYO - KYOTO 156 / L’OUKAIMEDEN 161 / TRADUCTIONS
S E T Y L O AC 006/CONTRIBUTEURS
Ang elo Cric chi
Ph ot aut ograp re i he n plu i s g terna talien tion , né ran fran d al e ç s ti pub ais e tres e, tou t viva t ja nt à r licit n d é e p tra vau aires onais pres e vers Rom s po .E e, x e tale la nt, plus p ur Ke n 19 italien pho Ange t 9 àd o n n e 7 z e de lo Cr ,i o éco rson icc m nel , Miss l déci et mo u vr hi a s de ndi ode. ir d Six d’a S d a ans -cour ty, l e o e n , f on d com goû bord nos ts-m Byb e los m t ét m r sér ies rages , Die sa pr e iD du na ené u ma op sel t ne mo , vi u rel re ,A g c d de “Lu éos d nton mais azine, et la arrièr ed s io M on ma ’art L e a ns ’a de au e a pro Repu ualité thlèt pay t exp rras. b d . i o b sd nn e pro lic ph . Pro uctio es et m n, L a, le ée de fessio me oto. Ro ost M s n rve illes arrak ordu & F lling es im nel av Sto age ech de l oun ” (p a ’im n s o nt d’ age d, M en nt r pui e ou 104 ag a age, e s An enc nco apid déma fait ) et g e r elo e le haî rre me “Gu app r ne s e err ave s Elle nt séd une ière l à so e con ital cd u sac ns sb i t le ie es e erb r s cam n, ère ns de e aus s p s” (pa la lum i à d’ agne ge a s 120 ière e utres tà ). son
e n i Z n a m Oth
se école la fameu s n a d a ise sans Ciném it et aigu ouvre le rr c u é o d rojets n il e ù ù il s a, o et ses p l’image o e la Vltav la photo d e r s d u e o e p d rg e e n n rab à mo aux b assio Monde A né par le ont sa p n u itecture, fr d h io l s e rc a s d v A a ti l’ e p s n s mè étudié r le Fe partage ux, est s facette méro, il talentue e, où il a idéo pou u le v e m n ip s u o lt e n q R u o m ti le à m re scènes euxiè aux stalla humb s du Tib our ce d mises en et des in , l’artiste e, aussi P g s m ). to e in 2 o o d m 2 h Des rive p r o p e e h u a ns gin ne pag surtout, expositio qu’à ima e, ce jeu u caméra e article 66)... Et allant jus praguois ppareil o ent deux (voir notr e , A ir g m 0 . d a 1 lle n té 0 (p e t lui ! ili 2 ra ” tu ib g e sens re et poqu ctobre e devan are ac a vu naît lieu fin o cesse sa e dessin “Quelle é s. Il prép l’ s i t ra u lm e u re fi ) q a 8 iè e i e 7 rr u d ill q v e ca ations bitude”, ers” (pag sur cette e longue de réalis ème “Ara pétillant n design uivre, un io th s rd h a à s le g t a r n u re “F s le n l, so ges n ta Montréa e 86). U de plus, s nos pa ere” (pag uvrir dan , une fois h o s c w u é o o d n n à c in ave ost réativité, mode “L ues de c re série iè m fantastiq re p sa signe ici Othman
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008/WASSUP?
S W E N S W E N S W E N
Melting Pot : le nouveau café culturel de Marrakech
Les Jardins de la Médina en beauté La demeure princière de la kasbah marrakchia, muée en hôtel de luxe prisé par les hôtes du monde entier, vient de s’offrir une beauté. Déco repensée, pour des chambres lumineuses ré-accessoirisées, avec une place de choix au design artisanal marocain. Le spa, le bar et la piscine nous invitent à une agréable redécouverte, en toute convivialité. www.lesjardinsdelamedina.com
Tantôt élaborée, tantôt aléatoire, la programmation de ce nouveau café culturel marrakchi se veut suffisamment variée, et renouvelée, pour faire du Melting Pot cet endroit de rencontre d’esprits, d’idées, de goûts et de potentiels. Son espace galerie, fraîchement inauguré en septembre, met conjointement à l’affiche 2 expositions jusqu’au 18 Octobre : “Contemplation”, pour admirer et se procurer les toiles et encadrés de l’artiste peintre céramiste Hind Benjilany (lauréate du “Prix Khmissa“ 2007) et “Parle à ma Main” avec les tirages noir et blanc du photographe Redouane Stoti. Une pause café s’impose... Artistique ! Rue de Yougoslavie, Résidence Al Andalous V, Guéliz, Marrakech
Bravo ! L'opération "Un cartable, un enfant", menée par l’association Save Cinemas In Marocco, a été une réussite. Les dons récoltés pendant les Charity ftour, qui se sont déroulés en septembre dernier à Paris, Rabat, Casablanca et Marrakech, ont été redistribués à 120 enfants de la Médina de Marrakech. Les membres de l’association ont même fait du porte-à-porte pour s’assurer de l’efficacité de la redistribution. Désormais, c’est le suivi de la scolarisation qui reste à accomplir, ainsi que la mise en place d’une bibliothèque, grâce aux livres collectés, qui permettra d’offrir des cours de lecture aux enfants défavorisés de la Médina et de leur donner le goût d’apprendre... Nous on dit bravo !
Meubles green 100% artisanaux Spécialisés dans la création de meubles originaux à partir de matériaux naturels, Green Sahara Furniture fait fabriquer chaque pièce à la main par des artisans marocains. Eco-citoyens du monde, ils transforment du bois de récupération en véritables œuvres d’art, et s’engagent à replanter des arbustes pour l’avenir des forêts. Ainsi, chacun de leur meuble raconte une véritable histoire…
www.savecinemasinmarocco.com
www.greensaharafurniture.com
Les surfers se mobilisent pour l’océan
Akkal + Amira + Via Notti = Fenyadi Les 3 marques incontournables de vaisselle, bougies et linge de maison de Sidi Ghanem voient les choses en grand : elles se sont regroupées sous le nom de Fenyadi et ont investi un espace d’exposition de plus de 400 m2, dont l’inauguration est prévue en novembre 2010. L’artisanat marocain a de beaux jours devant lui... Fenyadi : 219, Q.I. Sidi ghanem, Marrakech - Tel : +212 5 24 33 59 38
On applaudit les surfeurs quand ils se mobilisent pour la protection de l’environnement... Et cela ne date pas d’hier : la Surf Rider Foundation est née à Malibu en 1984, puis une antenne européenne a été créée, et c’est enfin au Maroc que ces justiciers de l’environnement se sont installés cette année. Christophe Rebecchini, surfeur gadiri, incarne cette association ayant pour but “la défense, la sauvegarde, la mise en valeur et la gestion durable de l’océan, du littoral, des vagues et de la population qui en jouit.” Un vaste programme qui passe avant tout par la sensibilisation dans les écoles et veut s’étendre à tout le littoral marocain une fois que le projet sera suffisamment épanoui dans la région d’Agadir. Facebook : Surfrider Foundation Maroc
Une Golf Academy... ultra royale ! Le Royal Golf de Marrakech forme les futures générations de golfeurs Pros dans son école David Leadbetter Golf Academy. Dès 4 ans, les enfants suivent 1h30 de leçons hebdomadaires, encadrés par des pros dans le cadre luxuriant du plus ancien golf de Marrakech. Une idée de loisir ludique… et tellement chic ! www.royalgolfmarrakech.com
010/WASSUP?
Médina’s Bazar
S W E N S W E N S W E N
La petite place qui se situe sous la Terrasse des Epices est en passe de devenir un coin shopping incontournable en Médina. Une dizaine de créateurs de tous bords en ont investi les échoppes où ils exposent bijoux, vêtements, sacs, chapeaux… De nouvelles boutiques sont en préparation, ce qui fait de ce coin une adresse sûre pour les chineurs avertis. A découvrir, vite ! Souk Chérifia, Sidi Abdellaziz, Médina Marrakech
L’art, la lumière... et les tifs ! La galerie Fan Wa Nour, bouillonnante d’art et de culture, ajoute une nouvelle corde à son arc en ouvrant au sein de son espace shopping et exposition un salon de coiffure monoplace tout blanc : D en particulier. D comme Danièle, une coiffeuse studio originaire de Bruxelles, qui vient une semaine par mois pour relooker les chevelures marrakchies.
Après la fnaque berbère, la FNAC, la vraie !
Fan Wa Nour : 16 bis, Q.I. Sidi Ghanem Marrakech - Tel : +212 5 24 33 69 60
Virgin a ouvert le bal de la grande distribution de produits culturels et technologiques au Maroc, en s’implantant cette année à Marrakech ; c’est à la Fnac d’annoncer sa future ouverture, fin 2011 au Morocco Mall de Casablanca (sa 1ère adresse en Afrique !). 3.000 m2 de livres, disques, vidéos, matériel High tech… Un vrai bouillon de culture rien que pour nous !
Casablanca : boulevard de la mode 2010 est une année placée sous le signe du luxe pour Casablanca. La capitale économique, mais aussi capitale de la mode, a en effet vu cette année l’ouverture de la boutique Yves Saint Laurent, 1ère en Afrique. Habillé sur le thème du parfum Opium, ce sublime espace a notamment été inauguré par l’actrice Vahina Giocante. Toujours dans le domaine du luxe, c’est à présent la marque italienne de vêtements sportifs haut de gamme, Paul & Shark, qui se dote de son adresse casablancaise…
www.moroccomall.net
Le shopping, ça creuse… Rendez-vous dans le désert... avec l’Amour Quand l’amour naît au creux d’une dune, cela ressemble à un joli scénario de film… Une histoire qui sera peut-être celle de certains participants du “Desert Dating” de l’agence Terre Maroc : un Raid 4x4 pour célibataires au cœur du Sahara marocain. Plusieurs dates sont déjà programmées pour vivre cette aventure faite de découverte, d’émotions et… de rencontres ! www.desertdating.com
Le Design dans de beaux draps Hicham El Madi a redonné vie au showroom marrakchi de Balzatex : lignes épurées et tonalités immaculées pour plus de clarté. Des meubles blancs en chêne patinés, du plexiglas, et un comptoir fait d’arrondis en plâtre, le tout donnant plus de visibilité sur les collections de cette ligne de linge de maison qui mise tout sur la couleur.
Thaï, indien, chinois, japonais, méditerranéen, italien, américain… voici pour la liste des nationalités représentées dans le 1er Food Court du Maroc, situé à l’étage du centre commercial Al Mazar. Le Groupe Venezia Ice vient d’inaugurer ce nouveau concept de restauration rapide qu’il a importé d’Amérique du Nord. Un shopping gourmand en perspective !
Balzatex : 33, avenue My Hassan I, centre Kawkab, Marrakech - Tel : +212 5 24 43 15 84
Centre commercial Al Mazar Quartier Aguedal, Marrakech
KOLLECTOR’S
GALERIE D’ART CONTEMPORAIN OBJETS DE COLLECTION - ART AFRICAIN 467, Sidi Ghanem - Marrakech - Maroc Tel : +212 6 64 00 07 20 - alainobjilere@hotmail.com
012/WASSUP?
S W E N S W E N S W E N
Quand Cartier s’attaque aux tendances masculines, cela donne une ligne "Piqûre sellier" en cuir souple grainé. Tannage à l’ancienne, points de bride faits à la main... La façon artisanale de cette maroquinerie résolument élégante ne retire rien à l’actualité de la ligne : elle est faite pour voyager, pile-poil dans la tendance d'art de vivre d’aujourd’hui ! 3 bis, Rue Aïn Harrouda, quartier Racine Casablanca
A l’abordage moussaillons !
Le luxe dans la peau Coup de cœur pour la Galerie des Tanneurs qui fabrique depuis 25 ans des vêtements et accessoires en peau sur-mesure. Sacs, ceintures, blousons et bagagerie, avec une mention spéciale pour ces sublimes sacs de golf en cuir et ces malles hypra chics. Un atelier réalise toutes ces merveilles de façon artisanale, pour une qualité de finitions exceptionnelle. 4, rue Moulay Rachid, Marrakech Tel : +212 5 24 42 34 11
La Mamounia fait salon à l'aéroport La Mamounia a inauguré son salon VIP au sein de l’aéroport Marrakech Ménara, faisant d’elle l’unique palace de Marrakech à développer un tel service. Ce salon de 52 m2 est une parfaite réplique des espaces Lounge de l’hôtel, signés par Jacques Garcia, de quoi plonger les hôtes dans l’ambiance du mythique Palace, dès leur atterrissage… www.mamounia.com
Majorelle à l’heure du Concept Store Après l’Amanjena, Monique Bresson s’attaque à un nouveau Concept Store à côté du Jardin Majorelle, où elle réunira ses coups de cœur et ses créations. Cet espace prévu pour l'automne intègrera également le Kawa, bar à jus et snack bio, ainsi qu’une galerie d’art… 33, rue Majorelle, Marrakech Tel : +212 6 61 24 93 30
Stéphane Gallois@cartier 2010
L'affaire est dans le sac !
Du nouveau sur la planète Food marrakchia Des plats traditionnels marocains viennent côtoyer les spécialités libanaises du Azar ; un bar à vin et à tapas, le Psyché, s’installe au Yellow Sub ; tandis que de nouvelles adresses sont en train d’éclore... Commençons par le déjeuner, au snack chic Amaia, par exemple, qui fait valser recettes savoureuses, bar à soupes, pâtes et salades. Quand on dispose d’un peu plus de temps, on peut faire une pause horizontale au Myah Bay : sun beds, immense piscine, musique lounge et carte sympathique du matin au soir. Da Luciano, quant à lui, nous régale de ses pâtes fraîches, pendant que le Sky Bab nous sert des grillades en altitude et qu’un nouveau restaurant dédié à la cuisine française traditionnelle, le Souab, a pris ses quartiers dans la Médina, à la place du Tatchibana... Azar : +212 5 24 43 09 20 - Yellow Sub : +212 6 72 56 98 64 - Amaia : +212 5 24 45 71 81 - Myah Bay : +212 5 24 36 03 60 - Da Luciano : +212 5 24 45 82 51 - Bab Hotel : +212 5 24 43 52 50 - Le Souab : +212 5 24 38 71 71
Oasiria ne cesse de nous surprendre et de nous divertir. Après l’ouverture d’une piscine calme, c’est une piscine couverte qui sera opérationnelle cet hiver pour toute la famille. Bébés nageurs, Club des Moussaillons, jacuzzi, grande paillotte restaurant... Une façon de prolonger les bons moments toute l'année. Route d’Amizmiz, Marrakech Tel +212 5 24 38 04 38
L’info auto autrement Nous souhaitons la bienvenue à la version marocaine du magazine Interception, dont la ligne éditoriale repose sur l’idée que tous les moyens de transport sont intégrés à un art de vivre contemporain. Il s’agit d’un “autre angle d’observation de l’industrie automobile, sans la complexité d’une revue technique exhaustive…” que l’on doit à Patrick Meignan (Interception France) et Medhi Hadj Khalifa (magazine d’architecture marocain : Balak Balak). En kiosque dès le mois d’octobre
Nespresso by Andrée Putman... What esle ? La marque d’expresso préférée de Georges Clooney crée encore le buzz en faisant appel au Studio Andrée Putman pour imaginer un service à café à l’esthétique contemporaine... Et ça donne une gamme : “Ritual Collection”, dont chaque détail exalte la sensorialité du café. Elégance et raffinement purs... What else ? Club Nespresso : 080 200 1200
014/WASSUP?
Vignes marocaines : promesse tenue
S W E N S W E N S W E N
Depuis quelques années, les vignes marocaines affichent une progression qualitative impressionnante. Une réussite confirmée par le nouveau domaine viticole La Ferme Rouge, qui a lancé cette année sa première récolte de Terres Rouges, Terres Blanches et Le Rosé Collection. La récolte 2010 est très attendue, d’autant qu’elle est uniquement disponible dans certains restaurants du Royaume… www.lafermerouge.ma
Make up poétique "Fini pétale", "Poudre de teint si fin", "Fards à lèvres"… Il s’agit bien de maquillage, décliné en teintes aux noms lyriques : "Roman rouge" ou "Compliment beige"… Et enfin, le mascara "œil pour œil" qui vient étoffer cette année la gamme de Make Up signée Serge Lutens. Ses nécessaires de beauté, qui prennent la forme de coffrets en soie grise, et son packaging nacré ne sont pas sans rappeler l’univers si poétique du mystérieux parfumeur…
Chic et équitable !
Boutique Serge Lutens à la Mamounia Tel : +212 5 24 38 86 83
En 2005, Bono (du groupe U2) et son épouse Ali ont fondé la marque de vêtements éthique Edun dans le but de développer le commerce à but humanitaire avec l’Afrique et de mettre en avant les opportunités qu’elle offre aux entreprises du secteur de la mode. En 2009, LVMH en a acquis la moitié des parts, confirmant son implication dans le commerce équitable. Résultat : une ligne de sacs co-signés par Louis Vuitton et Edun, fabriqués à la main en Afrique et portant l’inscription : “every journey began in Africa”…
Ma navette à moi
www.louisvuittonjourneys.com
Avis à tous les voyageurs qui aiment chronométrer leur déplacement : ma-navette.com est le premier site web marchand qui permet de réserver et prépayer sa navette pour les transferts aéroport (partagée ou privée) et les déplacements inter-villes. Confort, sécurité et tarifs compétitifs : à vous les voyages sans mauvaise surprise ! www.ma-navette.com
Marrakech sans sacs plastiques : On dit oui ! C’est le rêve que souhaitent réaliser les jeunes membres de l’association Mawarid en menant des campagnes de sensibilisation dans les écoles, en distribuant des flyers, avec des exemples d’éco-gestes en Darija, et en formant des commerçants aux lois qui imposent désormais d’acheter des sacs à la traçabilité lisible et aux normes en vigueur. Ils installent leurs stands dans les souks pour aller au plus près des consommateurs et des commerçants qui font circuler les “mika”... Et bientôt, des journées de ramassage seront organisées en partenariat avec les autorités concernées. Rejoignez le combat pour un Maroc éco-conscient ! Facebook : Mawarid
Des Mini pour un Maxi raid Avec l’appellation officielle de “Maroc Mini Raid”, pas de doute, ce véritable raid de près de 3.000 km entre Marseille et Marrakech, du 26 octobre au 3 novembre, est exclusivement réservé aux petites Mini, toutes générations confondues. Grâce à un encadrement de professionnels, les concurrents de tous âges, mais aussi de toutes cultures, auront à parcourir de très nombreuses étapes, avec à la clé des secteurs de régularité. Ils auront aussi la chance de traverser le Maroc, du nord (Tanger) au sud (Marrakech), en longeant l’Atlas (Fès, Meknès) par des routes peu empruntées, au milieu de paysages inoubliables. Avis aux amateurs, le bonheur sera à son comble : vous pourrez admirer toutes les versions ayant été produites, de la célébrissime Cooper en passant par le très rare Break Woody, sans oublier les mini dernière génération, et les cabriolets bien sûr ! www.rallyeminimaroc.com
L’Italie nous met au parfum L’Italie prend ses quartiers à Sidi Ghanem avec l’ouverture de Scène d’Interni, meubles sur-mesure de la designer milanaise Luciana Luongo. De ses créations de luminaires, tables, sofas et autres travaux de tapisserie d’inspiration baroque se dégagent des effluves enivrants… Ceux de Keros, ligne de parfums d’ambiance signée par Massimo Guadagno, qui s’est inspiré de fragrances et d’essences orientales, mêlées à ses souvenirs olfactifs de Provence : boisés, fleuris ou empreints de thé vert... Tout simplement irrésistibles ! 18, Q.I. Sidi Ghanem, Marrakech Tel : +212 6 61 33 36 69
Sahraoui : la cosmétique qui fait mâle Les Sens de Marrakech lance sa 1ère gamme cosmétique pour hommes : Sahraoui. Une ligne résolument masculine qui se décline en huile corporelle, crème de rasage, crème hydratante et gel douche corps et cheveux. 4 produits aux vertus hydratantes et antioxydantes grâce à des ingrédients naturels : glycérine, aloe vera, rosemary et huile d’argan. Parce qu’on les aime beaux et naturels... www.lessensdemarrakech.com
016/ACTU Par : Katia Sahli
6
panneaux capitaux Petit manuel
A
partir de ce 1er Octobre, va surgir dans notre quotidien un énorme bouleversement qui n’en finira pas de susciter débats et controverses : le nouveau code de la route entre en vigueur. Projet ambitieux au départ -trop pour certains- qui a fini par voir le jour au prix de multiples concertations, amendements et remaniements, afin d’arriver à un véritable consensus national. Le premier objectif du nouveau texte est de garantir le droit des individus et des communautés à la vie et à la sécurité des déplacements. Les mesures adoptées visent à initier un changement radical des mentalités, et des comportements sur les routes, afin d’endiguer l’hécatombe qui, chaque année, fait de plus en plus de morts : les statistiques sont tout simplement affolantes, un véhicule au Maroc tue 13 fois plus qu’en France et 18 fois plus qu’en Suède... La combinaison explosive : analphabétisme, corruption, civisme à peine perceptible et véhicules en piteux état n’a de chance d’être désamorcée que par la voie de ce genre de “tsunami” législatif, tout raser pour reconstruire sur des bases saines. Seulement pour l’heure, l’application des textes est encore à l’état embryonnaire, c’est le flou artistique total, de nombreuses questions quant à la mise en œuvre des nouvelles mesures restent sans réponse... Et bien qu’il faille nécessairement une période de transition afin de permettre à tous de se familiariser avec un nouveau cadre de référence, mais aussi d’intégrer tous les changements induits par cette mutation profonde, cette dernière législation n’en demeure pas moins immédiatement applicable. Alors, comme “nul n’est censé ignorer la loi”, voici un petit guideline, avec un tour en image, des changements les plus significatifs intervenant dans les mois à venir.
l usage du bon
MONEY, MONEY, MONEY...
Les ATF ou amendes transactionnelles forfaitaires ressemblent à s’y méprendre à nos anciennes amendes, mais, bonne nouvelle, elles pourront êtres réglées sur place par tous moyens de paiement : chèque, carte bleue ou espèces (reste à équiper les agents en terminaux…). Si retrait de permis il y a, le conducteur pourra le récupérer dans sa ville d’origine ; pour les dépassements de vitesse, plus de “chipotages” à 2 ou 3km près, désormais le nouveau code permet de prendre en compte les infractions de vitesse selon leur degré de gravité, un dépassement de 10%, dans la limite de 7km/h, n’est par exemple plus une infraction. En revanche, en ce qui concerne le barème des prix, c’est une très mauvaise nouvelle : l’amende minimum est de 300 DH et peut aller jusqu’à 700 DH !
SOuRiez, vOuS eteS fLASHeS !
ses responsabilités, et payer son amende quand il est en faute, les choses risquent bien de ne pas changer, car, ne l’oublions pas, le citoyen est le premier maillon de la chaîne corruptive.
ATTENTION A L’ALCOOL AU VOLANT !
La conduite sous l’effet de l’alcool est sanctionnée, le code ne fait pas de distinction entre l’état d’ébriété et l’état d’ivresse, autrement dit : tolérance zéro. Cette infraction est ainsi qualifiée de délit et est passible d’une peine d’emprisonnement de 6 mois à une année et/ou d’une amende de 5.000 à 10.000 DH, ainsi que la suspension du permis de conduire pour une durée variant entre 6 mois et une année... Il faut préciser que ce test a un caractère préventif et qu’il peut donc être effectué sur n’importe quel conducteur, sans distinction d’origine ou de religion, et à n’importe quel moment.
diReCtement A LA CASe PRiSOn...
PeRmiS A POintS Au POint ? Vous êtes priés de restituer votre permis de conduire en papier rose contre un tout nouveau spécimen high-tech avec puce électronique intégrée… mais à points ! Votre capital de départ est de 30 points, qui seront entamés à chaque infraction selon un barème préétabli. Pour récupérer son précieux pécule, soit on se tient tranquille pendant 1, 2 ou 3 ans -ce qui est assez utopique comme vous en conviendrez-, soit on retourne sur les bancs de l’école pour une session d’éducation à la sécurité routière. Pour ceux qui pensent que garder son permis papier éviterait un retrait de points, qu’ils se désillusionnent : le retrait reste de mise !
Les flashs vont crépiter sur nos routes, et dorénavant, radars fixes et mobiles se transforment en véritable paparazzi des routes avec, en prime, une photo qui vous coûtera cher... Mais ces moyens techniques de précision ont l’avantage de permettre une constatation objective des infractions, en réduisant le pouvoir discrétionnaire des agents, et de mettre ainsi fin à la mauvaise foi des uns et des autres !
SUCRERIES INTERDITES Le nouveau code a mis en place de nombreuses dispositions pour lutter contre la corruption, absence de badges, contrôle par appareils fixes, délai de 15 jours pour récupérer le permis, etc. Mais sans l’effort de tout un chacun pour prendre
Le nouveau code ne modifie pas les sanctions privatives de liberté en cas d’accident suite au non respect des règles de conduite ayant causé la mort ou des blessures : la procédure reste la même, avec enquête administrative pour déterminer les causes et les responsabilités de l’accident et le déclenchement automatique de l’instruction judiciaire en cas d’accident mortel.
018/AGENDA
CQFD Ici :
Par : Nicolas Cardosel
meLting POt CuLtuReL
t n e r u a L t n i Sa et le Maroc… De fin novembre 2010 à mars 2011 :
Expo YSL au Jardin Majorelle de Marrakech P
ropriété de la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent depuis 2009, le Jardin Majorelle accueille à partir de fin novembre et jusqu’en mars 2011 la plus brillante des expositions jamais consacrée à Yves Saint Laurent. Une expo riche en couleurs, qui témoigne de l’histoire avec le Maroc de l’un des plus célèbres couturiers français, alors que Paris vient tout juste de rendre hommage au couple mythique Bergé-Saint Laurent avec l’apparition sur les écrans de “L’amour fou“. Le documentaire de Philippe Torenton revient sur un demi siècle de la vie et de l’amour des deux hommes, ponctué d’anecdotes sur la naissance et la dispersion de leur fabuleuse collection d’art, sur fond de témoignages et d’images jet set de l’époque. Mais s’il est un lieu qui a transcendé l’inspiration du couturier et offert les moments les plus heureux de l’existence du couple, c’est très certainement Marrakech. “Lorsque nous sommes arrivés à Marrakech pour la première fois en 1966, raconte aujourd’hui Pierre Bergé, Yves Saint Laurent et moi ne savions pas que cette ville allait jouer un rôle aussi important dans notre vie, que nous y achèterions trois maisons, dont celle de Majorelle avec son célèbre jardin, ni que le Maroc allait devenir notre pays d’adoption, notre deuxième patrie.“ C’est donc dans l’idée de “rendre un hommage aux
Marocains, au ciel de Marrakech, à ses couleurs et à sa lumière” que Pierre Bergé a voulu mettre en place l’exposition de Majorelle. Plus d’une quarantaine de modèles –dont la toute première saharienne de 1968vont être présentés aux visiteurs, tous accessoirisés et accompagnés de photos, légendes, textes et extraits du documentaire “Tout terriblement“ que Jérôme Missolz avait consacré à Saint Laurent en 1994. Au fil des modèles exposés, on retrouve toute l’influence marocaine qui a plané sur les créations du couturier, qui s’est approprié caftans, capes, djellabas et autres sarouels pour donner à la mode un essor oriental. Passionné de jardins et de couleurs, Saint Laurent s’est laissé griser par celles de Marrakech en particulier : “J’ai découvert Marrakech très tard, disait-il, et ça a été un choc extraordinaire. Surtout pour la couleur. Cette ville m’a amené la couleur…“ Et ce sont bien les couleurs qui dominent l’exposition, par le truchement de ces capes brodées bougainvilliers, de ces perles de bois, de ces ensembles en raphia, de ces coiffures hallucinantes, de ces bleu, rouge ou jaune qui enlacent les beige et teintes de terre fidèles de la ville ocre. Ces couleurs, qui mieux que n’importe quel texte, racontent le génie créatif d’un couturier français qui a marqué la mode du sceau de Marrakech.
020/AGENDA
CQFD Ici :
meLting POt CuLtuReL Par : Katia Sahli
Les 29 et 30 Octobre 2010 à Agadir
UN MICHEL BOUJENAH AFFRANCHI Michel Boujenah, en tournée depuis le début de l’année dans toute la France et la Belgique, a choisi de faire une halte au Maroc pour un spectacle exceptionnel, “Enfin Libre”, les vendredi 29 et samedi 30 octobre au Royal Atlas d’Agadir. Dans son nouveau one man show, l’artiste, à 55 ans, n’a qu’un seul credo : la liberté. Liberté de ton, liberté d’improviser, de revenir sur des sujets qui lui tiennent à cœur, de vibrer dans l’instant avec son public, de se libérer de toutes les contraintes et carcans, sauf un : le plaisir de jouer et de partager. “J’aborderai les rapports entre les hommes et les femmes, la difficulté
d’être soi-même, de s’accepter comme on est, grand ou petit, beau ou laid, et de trouver où se cache la véritable beauté d’un être humain...”. La liberté pour Michel, c’est aussi la possibilité de naviguer entre la foule de personnages qu’il a inventés et lui-même, de plonger, mine de rien et si ça lui chante, dans un feuillet de Shakespeare ou Corneille, ou de demander au public de l’aider à comprendre quelque chose à la notice de son portable... Un moment de pure émotion, où Michel nous convie à “rire de mourir et mourir de rire”, car oui il est libre, Michel, oui il est affranchi !
Du 20 au 24 octobre 2010 à Casablanca
LE FESTIVAL DU TANGO ARGENTIN AU MAROC Avec le développement et le succès mondial du Tango Argentin, le Maroc n’échappe pas à la règle. L’association culturelle Arts Métisses et le complexe artistique Casa Del Arte à Casablanca reconduisent leur 3ème Festival MaTango dans la Ville Blanche : premier point de rencontre entre le Maghreb et le Tango. Danseurs, compagnies, orchestres nationaux et étrangers viennent faire découvrir cette danse, et la culture argentine, aux Marocains, passionnés, amateurs et autres curieux en quête de nouveauté. Spectacles, concerts, cinéma, expositions, conférences, master class et Milonga (bals) sont au programme. Laissez-vous emporter par la mesure délicate du “pas en avant, pas en arrière”, et par les rythmes de Buenos Aires... symboles forts de l’Argentine, mais aussi de la douceur de vivre empreinte de sensualité de tout un continent. www.matango.ma
Du 9 au 13 novembre 2010 à Agadir
FESTIVAL INTERNATIONAL DE DOCUMENTAIRES Pour sa 3ème édition, le Festival International de Documentaires d’Agadir ouvre une nouvelle lucarne sur le monde, à travers une quarantaine de films de tous formats, sélectionnés parmi 500 films d’une cinquantaine de pays. En plus de la sélection officielle (compétition internationale et programmes thématiques)
et des projections en plein air dans différents quartiers de la ville, on se réjouit cette année d’une programmation spécifiquement dédiée aux étudiants pour les sensibiliser aux “économies alternatives“, avec des films évoquant les enjeux du développement durable. www.fidadoc.org
022/AGENDA
CQFD Ici :
meLting POt CuLtuReL Par : Sylvie Brignon et Katia Sahli
Rencontre avec fRAnçOiSe AtLAn Artiste à la double culture, ses racines judéo-berbères l’ont amenée tout naturellement à se passionner pour le patrimoine vocal méditerranéen, en particulier les traditions judéo-espagnoles et judéo-arabes, tout en poursuivant sa carrière de chanteuse lyrique. Elle est installée dans la Ville Rouge et en a fait son refuge entre deux tournées. Elle prépare actuellement, pour la seconde année consécutive, la direction artistique du Festival Des Andalousies Atlantiques d’Essaouira, qui aura lieu du 28 au 31 octobre. Rencontre. M.M. : Ta vie à Marrakech... F.A. : Cela fait maintenant 7ans que j’y suis installée. Je voulais continuer mes collectages de musique berbère du haut Atlas, après avoir vécu à Fès dans le cadre de mon Prix Villa Médicis “Hors Les Murs”... J’aime la couleur de Marrakech, son odeur, ce côté impudique et solaire. Mais avec le temps, je découvre aussi la beauté intérieure de cette ville, une ville sainte, avec ses sept marabouts. Ma vie ici est consacrée à la recherche, ma famille, mes élèves. Je jongle entre ombre et lumière, “sol y sombra”, condition essentielle pour préserver mon énergie.
M.M. : Ta sensibilité ? F.A. : Elle a d’abord été forgée par le legs de mes parents, mes origines judéo-berbéro-maghrébine, puis ma culture occidentale universitaire. C’est grâce au Maroc et à mes Maîtres que je me suis réconciliée avec cette double culture.
métier d’artiste, à travers le contact avec mes pairs, le choix des programmes... J’essaie de faire attention à chaque instant, demander les choses avec simplicité et humilité. L’humilité c’est fondamental pour moi, une qualité essentielle pour un artiste. S.B.
www.francoiseatlan.com M.M. : Tes chants ? F.A. : Ils sont pluriels, à l’image de ce Matrouz : point fort de l’édition du Festival cette année, qui est de la broderie linguistique, poétique, musicale, littéraire, à la croisée du sacré et du profane... S‘inspirant de la tradition poétique judéo-arabe et se rattachant au creuset hébraïque, musulman et chrétien de l’Andalousie pluriculturelle, il ouvre sur des passerelles artistiques, un dialogue des cultures, dans le respect de leurs différences. M.M. : La direction artistique du festival, pourquoi ? F.A. : Peut être parce que je suis une artiste, que j’ai des choses à dire, à faire connaître. J’ai toujours l’impression d’avoir besoin d’apprendre, et cette nouvelle responsabilité me le permet. C’est quelque chose de complémentaire, une autre approche de mon
"Arty-stress"
La toute nouvelle galerie Kollector's vient d'ouvrir ses portes le 15 septembre dernier à Marrakech avec l'exposition d'Alain Objilère, un artiste qui définit son travail comme une "peinture anti-stress" aux couleurs flamboyantes et maîtrisées. Kollector's c'est aussi une exposition permanente de peintres du début du XXe siècle : Eugène Baboulène
ZOOM : Deux Marrakchis au Festival du Monde Arabe de Montréal Faten Safieddine, artiste aux multiples talents (journaliste, critique d’art, écrivain et vidéaste) et Othman Zine (photographe, réalisateur et accessoirement le chouchou de notre rédaction) ont uni leur savoir-faire et leur art le temps de participer du 29 octobre au 14 novembre au 11ème Festival du Monde Arabe à Montréal, sur le thème “Arabitude”. Cet événement unique en son genre en Amérique du Nord s’alimente aussi bien de la diversité de la culture arabe que de son universalité. Egalement lieu d’échange, il propose des œuvres actuelles, qui interpellent autant les patrimoines que le vécu des hommes, et des créations originales en danse, musique, théâtre, arts multidisciplinaires ainsi qu’en
arts visuels et médiatiques. L’occasion pour nos deux artistes de dévoiler une large palette de leurs créations, à travers deux expositions photo : “Ombres voilées“ et “Corps voilés-dévoilés”, une installation vidéo : “La Chrysalide”, et une lecture de l’œuvre littéraire de Faten Safiedinne et Pierre-André Dupire, “Mots Croisés”, avec, en simultané, une projection de photos. Il est à noter que Faten Safieddine est chargée par l’équipe organisatrice de ce Festival de développer l’événement à l’international, notamment pour une plus grande participation marocaine aux prochaines éditions. K.S.
www.festivalarabe.com
"le plus songeur des figuratifs", Roudil, Raoul Dufy, mais aussi une belle collection d'antiquités et d'objets de curiosités, comme ces clubs de golf vintage et affiches anciennes, qui côtoient des objets d'Art Premier Africain, masques, bronzes, statues... K.S.
Tel : +212 6 64 00 07 20
024/AGENDA
CQFD Ailleurs :
Le tOuR deS exPOSitiOnS Par : Sylvie Gassot
VERSAILLES
Takashi Murakami, le roi du manga
“Murakami Versailles“ : Du 14 septembre au 12 décembre au Château de Versailles Star de l’art contemporain, l’artiste tokyoïte installe 24 œuvres dont 8 créations au cœur du Château. Cette rétrospective invite, grâce au mécénat du Qatar, à découvrir son univers onirique au travers d’un parcours de 15 salles, de la Galerie des Glaces au salon d’Hercule. Ses créations inspirées de l’imagerie manga et du Cartoon américain entrent en dialogue ou en résistance avec Versailles. Sa nostalgie de l’enfance questionne la violence de l’adulte. Coqueluche des collectionneurs, il assume avec son entreprise:la Kaïkaï Kiki Corporation, une sorte de Factory à la Andy
Warhol, la valeur marchande de son art. Popularisant son talent (peluche, t-shirt, porte-clé...), il explose les records de vente aux enchères : plus de 15 millions de Dollars pour sa sculpture en résine “Hiropone“ ! Une pièce entière, dite “all over”, accueille vidéo, toiles, installations et même une moquette exclusive autour du thème de la fleur. C’est par le jardin et un spectaculaire “Oval Boudha” de 6 mètres que s’achève la visite. Tourné vers le soleil couchant à la gloire de Louis XIV en hommage du Japon, son antenne connectée au ciel, lie le réel à l’universel. Takashi Murakami a non seulement l’art, mais les manières… www.chateaudeversailles-spectacles.fr
Jusqu’au 30 janvier 2011 au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris “Basquiat” En l’honneur des 50 ans de sa naissance à Brooklyn, le musée d’Art Moderne célèbre Jean-Michel Basquiat. L’artiste, qui signait à 17 ans ses graffitis SAMO (same old shit) avec une couronne en guise de copyright, laisse une œuvre vertigineuse. Inspirée des mythologies, du vaudou et de la bible, autant que de la pub ou la BD, sa peinture passe de la rue au tableau imposant ; une contre-culture underground où il affirme sa négritude. Avec Warhol, il se conforte dans le néo-expressionnisme habité par le racisme et sa destinée brûlante. Il meurt d’une d’overdose à 27 ans au sommet de son art comme, en témoigne cette centaine de peintures, dessins et objets réunis sous l’égide de la Fondation Beyeler. www.mam.paris.fr
Jusqu’au 26 février 2011 à la Mairie de Paris “Andrée Putnam, ambassadrice du style“ Première grande rétrospective consacrée à l’œuvre de la designer et architecte d’intérieur qui a érigé le noir et blanc en style et la sobriété en signature. Artiste touche à tout, elle fait de l’audace la bande-annonce de sa longue carrière et ne cesse de s’interroger sur : “Ce que l’on peut faire d’un peu fou pour alléger la vie ?”. En reconstituant de multiples intérieurs : bureaux de Ministère, suite du Morgans à New York…, l’exposition offre à celle qui a inventé le concept de boutique-hôtel une belle vitrine d’où est banni le bon goût sans originalité. Un vrai pari sur la création ! www.paris.fr
PARIS Jusqu’au 24 janvier 2011 au Musée du Louvre “Stella Art Foundation : De l’icône au musée en passant par l’art contemporain“ Dans le cadre de l’année de la Russie en France, le Louvre accueille au cœur des anciens fossés médiévaux, du donjon à la Salle Saint Louis, la Stella Art Foundation. Cette profileuse de talents, qui dirige deux espaces majeurs à Moscou, présente ici une quinzaine d’artistes confirmés : Erik Boulatov, Vadim Zakharo, Olga Shernysheva... Elle a conçu la scénographie de ce parcours riche en émotions où la plupart des talents créent une œuvre originale en résonance avec l’utopie architecturale du lieu. Yuri Albert, invite même le public à une visite les yeux bandés pour accroître les sensations ! www.louvre.fr
026/AGENDA
NEW YORK Jusqu’au 2 janvier 2011 à l’Asia Society Museum “Yoshinoto Nara“ Créateur majeur du mouvement pop art au Japon dans les années 1990, Yoshinoto Nara croque des enfants à la frontière du manga et du cartoon. L’air furax, le cheveu en ordre de bataille, ses personnages aux grands yeux inquisiteurs sont devenus de véritables icônes. Même croquée sur de simples enveloppes, dont il a fait le symbole de son œuvre, leur révolte universelle n’a rien de naïf ! Plus d’une centaine d’œuvres majeures sont rassemblées pour cette exposition événement qui célèbre vingt ans de travail de cet artiste rare, aussi doué que conceptuel et terriblement précurseur. www.asiasociety.org
BERLIN Jusqu’au 9 janvier 2011 au CO Berlin “Peter Lindbergh on Street : photographies et films, 1980-2010“ Peintre de formation, Peter Lindbergh a véritablement bouleversé les codes de la photographie de mode. Il est à la fois celui qui a lancé l’ère des supers tops modèles et l’artiste qui, par sa perception de la lumière, l’angle furtif de ses prises de vue et ce grain unique dans son noir et blanc aux 1.000 couleurs, a su capter une vie pétrie d’énergie dans ses tirages. Exceptionnelle, cette exposition offre une sélection de 120 photos et films. Pour la première fois, on découvre l’émotion de ses polaroïds qui figent l’instant pour l’éternité ainsi que divers documentaires dont il a signé la réalisation. Elevé dans la Ruhr, fils de l’expressionnisme allemand et des tournesols de Van Gogh, l’homme a toujours recherché l’âme du sujet. “Peter Lindbergh on street” présente l’essence même de ce grand artiste lumineux. www.co-berlin.com
LONDRES Jusqu’au 11 janvier 2011 au Victoria&Albert museum “Diaghilev et l’âge d’or des ballets russes : 1909-1929“ Figure emblématique du XXe siècle, Serge Diaghilev, en créant l’extraordinaire compagnie des ballets russes, a embrassé tous les arts, innovant un mariage d’excellence entre la danse, la musique, les arts décoratifs, la mode… Nombre de génies -comme Stravinsky, Coco Chanel, Picasso, Matisse, Georges Braque et Nijinsky- sont parmi les ténors qui, d’un pas de deux, ont enflammé ses créations... Plus de 300 costumes, dessins et maquettes de décor racontent cet âge d’or du ballet révolutionnaire dans sa forme. En retraçant l’itinéraire de cette troupe, cette magnifique exposition confirme l’influence toujours présente à travers le monde de cet artiste qui insuffla au mouvement un nouvel oxygène. Eblouissant ! www.vam.ac.uk
BILBAO Jusqu’en mars 2011 au Musée Guggenheim “Haunted : photographie-video-performance contemporaine“ Comment la photo, en envahissant l’art contemporain dans ses multiples expressions (sculptures, peintures, vidéos, performance ou installations…), traduit-t-elle l’obsession mélancolique d’un retour au passé ? Sur ce thème, certaines œuvres font rejaillir des épisodes traumatiques du passé historique, d’autres offrent des images fantasmagoriques ou analysent le rôle des archives : ruines, paysages apocalyptiques… D’Andy Warhol à Sophie Calle, de Nan Goldin à Cindy Sherman, de Joseph Beuys à Christian Boltanski, c’est toute l’avant-scène d’un demi-siècle de talents qui s’exprime. De nouvelles œuvres majeures, d’Andréas Gursky à Hiroto Sugimoto, acquises par le Guggenheim, enrichissent le propos. Et de cette confrontation des regards et des œuvres jaillit toute une histoire : la nôtre ! www.guggenheim-bilbao.es
HASSAN BENADDI - MOUTON D’OR - CREATION DE TAPIS Showroom sur rendez-vous - Guéliz - Marrakech - 06 61 33 28 66 - 05 24 43 46 47 - www.mouton-dor.com
028/CULTURE
LIVRES
Par : Sylvie Gassot
Une sélection de bonnes feuilles pour voyager dans l’imaginaire de belles plumes…
LA CARTE ET LE TERRITOIRE “Je veux rendre compte du monde… je veux simplement rendre compte du monde” témoigne en 423 pages, le héros du Houellebecq en piste pour le Goncourt. La gloire, Jed Martin, photographe célèbre pour sa peinture, y fait justement face. Dans son atelier parisien du XIIIe arrondissement, ce fils d‘un PDG à l’agonie, et d’une mère suicidée, découvre le succès. Réjouissant artifice pour croiser les stars tous azimuts : Jean-Pierre Pernaut, l’émouvant Frédéric Beigbeder et l’irruption -effet comique garanti- de Michel Houellebecq ! “Solitaire à fortes tendances misanthropiques”, il n’échappe pas au jubilatoire jeu de massacre dont, en 5 romans, l’auteur au style épuré est passé expert. Son ironie destructrice dissèque au microscope cette pathologie qu’est la vie sociale. Sexuel ou professionnel, le plaisir endort-t-il la précarité de l’homme en sursis, rongé de frustrations, de fantasmes et de médiocrité ? “La Carte et le territoire” sillonne d’un pessimisme modéré la France profonde des cartes Michelin. Particule élémentaire et mélancolique, Houellebecq souffle une liberté d’esprit où flotte la possibilité d’un prix… “La carte et le territoire“ de Michel Houellebecq - Flammarion
C’EST UNE CHOSE ETRANGE A LA FIN QUE LE MONDE Comme une conversation subtile et enjouée, le nouvel opus de Jean d’Ormesson offre une rêverie sur la condition humaine. Celui qui fut le benjamin de l’Académie Française médite sur le sens de la vie, à l’aune de la sienne qu’il couronne “d’une indifférence passionnée”. Au menu du roman : le big-bang, la foi, la métaphysique avec pour guests, prestigieux d’intelligence, Homère, Platon, Darwin… “Dieu est le plus grand des romanciers“, alors pour une fois, pas un mot sur Jean d’Ormesson : “C’est ma délicieuse modestie“, souligne l’agrégé de philosophie trop érudit pour préférer le Panthéon au Paradis. Grave et mélancolique, il questionne admirablement l’art de vivre et l’existence de Dieu, avec un esprit et une légèreté qui soulagent. A 80 ans, le plus sémillant des écrivains français a trop d’azur dans le regard pour nourrir des regrets, et bien trop de savoir-vivre pour que la mort ne devienne un sujet de conversation. Reste une interrogation profonde et aimable qui caracole comme un refrain : “Est-ce qu’un souvenir heureux c’est triste ?” “C’est une chose étrange à la fin que le monde” de Jean d’Ormesson - Robert Laffont
REQUIEM POUR LOLA ROUGE Au bal des débutants, Pierre Ducrozet brille, catégorie champion ! Son “requiem pour Lola rouge” est une échappée belle en littérature. Il frappe les mots d’une ironie rebelle, tendue d’une folle fringale d’amour. Aiguisée par des charrettes d’espoir, sa plume dessine une géographie amoureuse d’Hanoi à Séville, de Paris à Manhattan, d’extase en fracas. Fascinant roman en lignes de fuite, où les mots cavalent au rythme de cette boule d’émotion qui nous saisit en approchant Lola. Nerveux, le style implacable de ce jeune homme vivant à Barcelone apporte une bouffée d’espoir entre les lignes. Tissée serrée, l’intrigue zoome sur ces prisons qu’on appelle vies, où seule l’autre, et même son absence, scie les barreaux. Et c’est avec une écriture au scalpel, entre dérives et petites magouilles, que le héros s’envole à la poursuite d’un bonheur. Inspiré, décalé, authentique, ce tendre requiem souffle un vent océan. “Le soleil commençait à m’emmerder sérieusement, et la pluie aussi.“ Mais Lola, -est-ce une illusion ?- efface la météo avec beaucoup de panache et autant de malice. “Requiem pour Lola Rouge“ de Pierre Ducrozet – Grasset
LE GRAND CARMOUZIER Mais qu’est-ce qu’une Carmouzerie ? Fidèle compagnon d’antenne de Christophe Dechavanne sur TF 1, Patrice Carmouze nous rafraîchit les neurones : “Une maladresse, un ratage, un bide, un fiasco !” Bref, cette incapacité à faire fonctionner un objet, qu’il soit hautement technologique ou banalement quotidien. Cette seconde nature qui le caractérise finit toujours, “Ciel mon mardi !”, par un fou rire complice… Roi du détournement, l’auteur baptise donc à juste titre toute action ratée, alors même qu’elle paraît simple, en “Carmouzerie”. Voilà bien, au vu de l’actualité, la chose au monde qui semble la mieux partagée : publicité, politique, économie, technologie, football, musique, cinéma… Patrice Carmouze s’amuse des petites histoires des grands ratages de nos amis les stars. Parmi les pépites, on apprend que Jean Dujardin a refusé de tourner dans “Les Ch’tis”, passant à côté d’un rôle à 20 millions d’entrées, et qu’Aristote tenait le cœur, et non le cerveau, pour berceau de l’intelligence ! Mais si vous voulez savoir si Patrice Carmouze fait exprès de rater toutes ses démonstrations, là il vous faut ouvrir le livre ! “Le grand Carmouzier“ de Patrice Carmouze - Chiflet&Cie
ETAT DES LIEUX Il en va des romans comme des rencontres amoureuses : certaines, même furtives, vous tatouent le cœur pour l’éternité ! L’antihéros de Zineb El Mejboud, écrivain née à Marrakech avant de travailler à Paris dans la publicité, dégage cette émotion avec fracas. Journaliste licencié, il sombre dans l’alcool, la solitude, mord la poussière et finit par rejoindre “la vie des locataires du bitume.” Commence alors une descente sur le toboggan de l’enfer où il combat la rue, amadoue ses codes, tente de s’intégrer, pour prosaïquement survivre. Rien n’est épargné au lecteur : ni l’avilissement physique, ni la torture psychologique qui éreinte les mots jusqu’à la griffure. Après des années d’errance, surgit un ami d’enfance prêt à l’aider, un soutien sous condition, comme une arme à double tranchant, qui pourrait se révéler fatale… Avec une véracité troublante, l’univers de cette délicate romancière au regard chirurgical, capte les émotions. Elle zoome sur un monde en dérive et dissèque de ses mots à l’encre très noire l’horreur des villes de grande solitude. Poignant. “Etat des lieux“ de Zineb El Mejboud à télécharger sur www.edilivre.com APOCALYPSE BEBE En orchestrant une enquête au cordeau autour de la disparition de la jeune Valentine, dont les 15 ans sonnent comme une déflagration, Virginie Despentes scanne l’époque. Sans concession, avec des mots qui cognent, elle introduit ses personnages comme un travelling sur nos symptômes dépressifs. Au générique : un père écrivain à la gloire fanée, préoccupé par une belle-mère dont l’ado nihiliste rêve chaque nuit qu’il la quitte pour une autre. Une mère évaporée à sa naissance, sans laisser de traces… l’école où les garçons servent de pansements contre ce tourbillon infernal vers le mépris de soi. Mais quels exemples donnent les adultes ? La Hyène, détective lesbienne, avance sans foi ni loi. As de la manipulation, la grand-mère se révèle un ogre. La douceur du sucre des barres chocolatées épongent-elle la rengaine des mensonges ? En faisant swinguer ses dialogues, Virginie Despentes décrit un tableau déchirant de violence. Maîtrisée, haletante, torturée, l’intrigue chemine d’indices en chaos avec une maîtrise spectaculaire, généreuse et envoûtante. “Apocalypse bébé“ de Virginie Despentes - Grasset
030/CULTURE Par : Sylvie Gassot
BEAUX-LIVRES
Des livres grand format pour se laisser envoûter par l’image et captiver par le texte…
KATE MOSS Depuis 20 ans, la star des photographes, Mario Testino, capture l’héroïne chic qui cavale en tête de l’industrie glamour. Elle est au siècle ce que le miroir est à l’homme : un phénomène qui donne à réfléchir ! Au fil des pages et du temps, elle capte tout, les ailes de la lumière, l’époque comme un instantané et les hommes dans son mystère. Pygmalion, il pioche dans ses archives 100 photos, souvent inédites, de la reine du cool, rock, romantique, élégante ou délurée. Les yeux sur le cœur, il sait l’icône sexy quand elle l’ignore: “Mario m’a emmenée à un nouveau niveau de glamour. Lorsqu’il marche dans une pièce, c’est comme si un feu était allumé.” Confession de muse caressant de sa plume l’artiste qui hisse l’alphabet Kate Moss -Burberry à Versace- en bande-annonce de sa vie. “J’ai rencontré Kate après son premier spectacle Galliano. En la félicitant, j’ai vu qu’elle pleurait... Pour la consoler, je lui ai dit : dans la vie, il y a le parfum et l’eau de Cologne. Il faut beaucoup d’eau de Cologne pour que l’odeur persiste, il suffit d’une goutte de parfum. Vous êtes un parfum ! J’ignorais à quel point cela allait se révéler vrai !“ Audacieux, ce coffret de plexi rouge passion livre un abandon et une complicité sans ride de Magic Kate Moss ! “Kate Moss“ par Mario Testino –Taschen Tirage limité de 1.500 exemplaires signés par l’artiste L’ANIMATION JAPONAISE : DU ROULEAU PEINT AU POKEMON Amateur de manga, fan de Goldorak et nostalgique de Candy, ce magnifique album, avec 450 illustrations, remonte le cours de l’histoire de cet art qui, depuis 10 siècles, s’illustre à la pointe du raffinement. Professeur à l’université de Tokyo, Brigitte Koyama-Richard étudie les évolutions techniques et artistiques de l’animation au Japon. Elle offre la panacée des rouleaux peints aux estampes, des films noir et blanc, puis couleur. Riche d’une vingtaine d’interviews inédites des stars du genre, son analyse très fine de l’animation ausculte tous les genres : conte, romance, fantastique, cyberpunk… En créant un pont entre l’histoire de l’art et cette forme d’expression, aujourd’hui fortement créatrice de tendances, elle célèbre sa finesse et ses valeurs ancestrales. Source inépuisable d’inspiration pour les créateurs de mode, les architectes et bien sûr le cinéma international, l’animation se livre ici au travers des processus de création des studios les plus fameux. Forte d’une culture traditionnelle, l’animation anticipe l’avenir avec fougue et offre ici un voyage au cœur de la création. Passionnant ! “L’animation japonaise : du rouleau peint au pokemon“ de Brigitte Koyama-Richard Flammarion
FEMMES Navigateur à succès, reporter apprécié pour ses carnets de voyage, Titouan Lamazou promène son regard en alerte d’un continent à l’autre. Ses photos tableaux, une centaine de clichés en argentique ou numérique pris sur le vif puis réunis en atelier, dépeignent chacun l’univers d’une femme : Mandy, chanteuse de jazz à Los Angeles, Zanouba, réfugiée du Darfour, Mariea, secrétaire d’État à la condition des Roms à Buccarest... Intensité d’un regard, pudeur d’un geste, authenticité d’une émotion, cadrage d’une attitude témoignent d’autres cultures. Photographe singulier, ses tirages panoramiques empruntent à la peinture et à l’art du portrait une esthétique nourrie d’ivresse. En quête de sens entre instant et durée, le théâtre vivant de Titouan Lamazou épouse la réalité d’une sincérité poignante jusqu’au vertige. A la réalité, il ajoute le mystère d’un parfum de rébus. Insatiable voyageur, il nous embarque pour un périple envoûtant, de Sibérie en Mauritanie, de Chine en Colombie… Offrant la parole à ces femmes dont l’image témoigne, il signe son principe de réalité d’une sincérité désarmante et puissante. “Femmes, Photography“ de Titouan Lamazou – Glénat
ROCHEBOBOIS A l’occasion des 50 ans de Rochebobois, Philippe Tretiack, spécialiste en architecture, décrypte un demi-siècle d’art de vivre et retrace l’évolution de nos intérieurs : la folie du mobilier scandinave des années 60, l’apparition de la télé qui métamorphose nos salons avec la mode psychédélique des seventies, le retour de l’armoire de grand-mère et des meubles de métier avec l’engouement pour les résidences secondaires des années 80. Aujourd’hui, l’art du voyage prône le métissage et ouvre la palette des styles. Au fil du temps, c’est la crème des designers, de Pierre Paulin à Cédric Ragot, qui a signé la notoriété de la marque, héraut de la décoration contemporaine à la française. Captivant, le texte est porté par les nombreuses illustrations, publicités, photos de catalogue au charme vintage. A l’affût des prouesses technologiques comme des éléments de style, Rochebobois, qui vient de faire appel à Jean Paul Gaultier, tient toujours le haut du pavé. Ainsi, le Musée des Arts Décoratifs de Paris expose les pièces les plus emblématiques, offrant une belle vitrine à cette déco Success story! “Rochebobois“ de Philippe Trétiack Chêne
LA VILAINE LULU En 1956, alors qu’il travaille chez Christian Dior, le jeune Yves Saint Laurent s’amuse, le soir venu, à crayonner les aventures d’une sale gamine qui s’inspire du caractère bien trempé d’un de ses proches collaborateurs. “Souvent après 18 heures, il se déguisait en remontant son pantalon jusqu’au genou. Il portait de longues chaussettes noires et avait trouvé dans une cabine de mannequin un jupon de tulle rouge et un chapeau de gondolier. Tout petit, presque inquiétant avec son air rusé et têtu, il m’avait impressionné et je lui avais dit : tu es la vilaine Lulu. Le personnage était né !” Ainsi, Yves Saint Laurent croque avec voracité cette petite fille espiègle, envahissante, parfois méchante qui apporte un éclairage ironique et cruel sur l’univers impitoyable de la mode. Une véritable Diablesse s’habille en Saint Laurent, au parfum délicieusement vintage et enfin réédité dans sa version originale. Toujours aussi décapante grâce à la créativité et à la liberté de ton de son illustre créateur, cette unique bande dessinée signée YSL a tout d’une pépite véritablement collector. “La vilaine Lulu“ Yves saint Laurent La Martinière
LE LIVRE DES PALMIERS Ode aux palmiers, ce trésor encyclopédique est une référence hors pair. Il est le fruit d’une expédition -du Brésil au Pérouparrainée entre 1817 et 1820 par le Roi Maximilien Ier de Bavière. Carl Friedrich Philip von Martius, professeur de botanique à l’Université de Munich et directeur du Jardin Botanique Royal, parcourt avec le zoologue Johann Baptist von Spix l’Amazonie, région la plus riche du monde en variété de palmiers. Dessins de spécimens, descriptions des arbres et premières cartes de biogéographie des palmiers forment une compilation classifiée des espèces connues. Insolite, l’ouvrage inclut des diagrammes transversaux révélant l’architecture interne de ces arbres majestueux que les Européens auraient autrement eu du mal à imaginer avec précision. Tout aussi remarquables, les paysages en couleur présentent diverses espèces d’arbres d’une beauté simple et élégante. Ecologique avant l’heure, ce travail de botaniste invite à contempler et sauvegarder la Palmeraie avec plus de conviction grâce à la science de ce Martius, baptisé à l’époque “Roi des palmiers“ ! “Le livre des palmiers“ de Carl Friedrich Philip von Martius – Taschen
032/CINEMA Par : Sylvie Gassot
Le
Festival
International
Film fĂŞte ses 10 ans ! du
IN THE MOOD OF MARRAKECH DANS LA PEAU DE JOHN MALKOVICH Président d’honneur du jury de cette prestigieuse 10ème édition. Pénétrons, derrière l’écran, la magie de ce festival au beau fixe…
EN COULISSES, John Malkovich vient de raccrocher son portable et barre d’un trait de stylo bille la semaine du 3 au 11 décembre sur son agenda. Pour l’acteur, il est urgent de n’accepter aucun engagement autre que son nouveau rôle de Président. Une semaine à Marrakech à voir des films, rencontrer des talents et… croire que l’on a 10 ans ! Cette année, après le Maroc, l’Espagne, l’Italie, la Grande- Bretagne et la Corée du Sud, la France est à l’honneur. Et pour notre Américain, c’est aussi un hommage à son pays d’adoption depuis qu’il a posé ses valises sous le soleil du Vaucluse. MOTEUR ! Alors que la Ville Rouge s’habille de “Red Carpet”, décidera-t-il de porter pour la soirée de gala l’une de ses créations signées Technobohemian, la griffe de prêt-à-porter qu’il dirige ? Chic et casual, c’est en Français, langue qu’il parle doublée de cachemire -Cocorico !-, qu’il va déclarer : “ouverte cette 10ème édition du Festival du Film International de Marrakech”. La voix traînante, nasillarde et “légèrement orgasmique”, comme nous le rappelle le quotidien britannique The Guardian, qui ajoute : “Il est possible qu’aucun acteur ne se soit autant distingué du point de vue vocal depuis Cary Grant.” Messieurs les organisateurs, prévoyez donc une loge de secours pour fans en détresse… Les stars entretiennent toujours des “Liaisons dangereuses” avec leur public ! ZOOM ARRIERE sur 40 ans de cinéma français. Deux mots qui vont toujours si bien ensemble… La France, berceau historique du 7ème Art grâce au génie des frères Lumière, ne cesse de tisser avec la pellicule une “Love story” où fourmillent les prétendants et les jolies fiancées. De Césars
en Oscars, ce féerique voyage de noces exporte l’incomparable French touch de Los Angeles à Cannes, de Venise à Sundance, de Berlin à Toronto et pose l’ancre à Marrakech. La présidente du CNC, l’énergique Véronique Cayla, joue la porte-parole de la délégation française. Avec une fréquentation de 201 millions d’entrées en 2009 -du jamais vu depuis 1982 !-, elle a “Le beau rôle”. Le cinéma en France est une valeur-refuge ! Une cohorte de célébrités internationales viendront témoigner de sa considérable influence mondiale… ZOOM AVANT sur le Es Saadi où John Malkovich savoure la vie de Palace et l’art de vivre marrakchi. Osera-t-il, au bord de la piscine, commander un Nespresso sans que –comme dans la pub- plane l’ombre de son acolyte Georges Clooney ? Nous offrira-t-il une leçon de dégustation de gâteaux Oréo -scène culte de “Rounders”, le film de John Dahl- si on lui suggère une petite partie de poker, quitte à le favoriser d’un brelan d’as ? Madame la directrice de l’hôtel, prévoyez aussi une loge de secours pour cœurs sensibles ! TRAVELLING AVANT sur les partenaires de notre héros, un très bon moyen pour mesurer son aura. Aucun doute, avec Michele Pfieffer, Uma Thurman, Cameron Diaz, et Milla Jojovitch…. il boxe dans la catégorie champion ! Toutes les magnifiques actrices françaises, déjà présentes lors des précédents Festivals : Elsa Zilberstein, Sandrine Bonnaire, Ludivine Sagnier, Fany Ardant… occuperont leur siège d’honneur à côté des nouvelles stars. Séances de dédicaces arrachées comme des baisers volés entre les projections de films en compétition où, chef de file de son jury, John
Malkovich bravera la foule tentant s’échapper à bord de sa limousine.
de
Avant les nombreux Tributes en tenues de soirées, le Président fera son possible pour assister à l’une des 4 Master Class, rendez-vous intime et magique entre réalisateurs et cinéphiles. Lui, qui après avoir tourné avec Steven Spielberg, Spike Jonze, Stephan Frears, Clint Eastwood… a attrapé le virus de la réalisation (“The Dancer upstairs”), sans négliger le théâtre où il débuta. Molière 2008 de la mise en scène pour “Good Canary”, il produit la même année l’excellent film “Juno” de Jason Reitman. SCENE DE NUIT, place Jamaâ El Fna. Ce fils d’un père croate, d’une mère allemande et écossaise, né dans l’Illinois (USA), incarne à lui seul l’ébullition culturelle, la diversité et le brassage dont se nourrit le cinéma. Ira-t-il humer l’effervescence du public marocain en assistant incognito à une projection en plein air ? ETOILE D’OR, prix du jury, prix de la meilleure actrice, du meilleur acteur, cette année, comme au scrabble, les récompenses comptent double placées sous le duo : label Spécial 10 ans, cuvée John Malkovich. GROS PLAN sur le 9 décembre. Ragaillardi par ce bain de jouvence -mais quand John Malkovich a-t-il soufflé 10 bougies pour la dernière fois ?-, ce soir, heureux hasard du calendrier, c’est son anniversaire ! En une seule prise, le plus beau générique de cinéma sera heureux de lui chanter “Happy birthday Mister President” ! Poupoupidou…
034/CINEMA
Sean Connery & Laurence Fishburne
Roman Polanski
10 ANS DEJA !
Sigourney Weaver
Christopher Walken
xceptionnel, le générique des 10 ans du Festival International du Film de Marrakech affiche un palmarès brillant. Petit flash-back joyeux sur les 10 dernières années : C’est Charlotte Rampling qui a ouvert le bal de la Présidence du jury en 2001, suivie de Jeanne Moreau qui y fit une pause dans “Tourbillon la vie” en 2002. Puis trois réalisateurs d’exception ont imprimés leurs choix : Volker Schöndorff (2003), Alan Parker (2004) et Jean-Jacques Annaud en 2005. Avec Jamel Debbouze, Sandrine Bonnaire et Ludivine Sagnier dans son jury, Roman Polanski en assume la présidence en 2006. C’est à Milos Forman que revient l’honneur l’année suivante puis Barry Levinson préside la session 2008 et Abbas Kiarostami l’an dernier. Au cours de cette décennie flamboyante, les Tribute ont honoré par ordre d’apparition : Omar Sharif, Francis Ford Coppola, Oliver Stone, Sir Sean Connery, Martin Scorcese, Susan Sarandon, Léonardo di Caprio, Sigourney Weaver et Sir Ben Kingsley ! Tous ont rendu un hommage unanime au producteur Daniel Toscan du Plantier, initiateur et co-fondateur de ce festival, dirigé depuis sa brutale disparition en 2003 par son épouse Mélita Toscan du Plantier.
E
Charlotte Rampling
Sir Ben Kingsley
“CINECOLES”: 1er concours de court-métrage pour jeunes talents e Festival International du Film de Marrakech lance le 1er concours de courts-métrages, destiné aux élèves des Instituts et écoles de Cinéma du Royaume. La Fondation du FIFM ouvre ainsi un espace de création cinématographique et d’insertion professionnelle au profit des cinéastes en herbe. Pour concourir, les Jeunes talents doivent présenter à un jury d’éminentes personnalités du cinéma un film d’une durée maximum de 29 minutes, tourné en numérique, en 16 ou en 35 mm. Les 10 œuvres les plus créatives seront projetées lors de la 10ème édition du Festival International du Film de Marrakech, véritable plate-forme d’échange entre professionnels et
L
Martin Scorsese & Leonardo Di Caprio
jeunes talents. Doté par son Altesse Royale Le Prince Moulay Rachid, Président de la Fondation du Festival International du Film de Marrakech, d’un montant de 300.000 dirhams, le Grand Prix sera décerné sur des critères artistiques. Cette somme, sous la gestion de la Fondation du FIFM, sera consacrée exclusivement à la réalisation d’un second court-métrage, qui devra être réalisé dans les 3 ans qui suivent le Palmarès. Le lauréat bénéficiera du soutien permanent de la Fondation du FIFM –production, écriture, réalisation- qui interviendra à titre de producteur ou co-producteur du film à hauteur de ses engagements au regard du budget global du
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036/PEINTURE
fatiha zemmouri
Le primitif dans toute sa splendeur
Par : Nathalie Rigoulet
es œuvres de Fatiha Zemmouri sont troublantes à bien des égards, elles surprennent par le choix des matériaux utilisés, mais surtout par la poésie et l’émotion qui se dégagent dès le premier coup d’œil. La contem-
L
plation des créations de cette artiste casablancaise est une invitation à percer les petits secrets que dévoilent la céramique et des matériaux que l’on côtoie tous les jours, comme le carton et le charbon de bois. Après un pas-
sage à la Biennale de Saint Etienne en 2004, plusieurs expositions au Maroc (Galerie Ré à Marrakech et Nadar à Casablanca) et en France (“Design Maghrébin” à Toulouse), un séjour à La Cité des Arts à Paris en 2009 et une participation à La Biennale de Dakar en 2010, Fatiha se dévoile toujours plus créative et déterminée. Difficile d’expliquer avec des mots ce qui est de l’ordre du sensible et de l’émotion, pourtant c’est une page de vie qui s’offre au regard, une intrusion dans l’histoire intime de l’artiste… A l’époque de sa formation à l’Ecole des Beaux Arts de Casablanca, Fatiha commence par la peinture figurative avant de se laisser glisser vers l’abstraction à travers une approche de la matière, une recherche sculpturale qui se dévoile en volume et relief. Puis, c’est une magnifique rencontre avec un céramiste et son coup de foudre pour la poterie primitive qui la transportent dans un désir insatiable d’apprendre le “raku nu” : une technique japonaise de cuisson des céramiques dans laquelle, après cuisson, à maturité de l’émail, les pièces sont enfumées pour noircir les craquelures, puis refroidies dans l’eau pour éclater la couche d’émail. Fatiha s’approprie cette technique et sort la céramique de son contexte décoratif pour offrir des œuvres d’art où se superposent de délicates feuilles blanches en céramiques qui se marient comme un charme avec les calligraphies arabes, les galets, le papier… Une façon pour elle d’interroger, à travers ses œuvres, son cheminement de femme bercée par ses deux cultures, marocaine et française, de questionner son identité et de réécrire son histoire en posant sur le monde un regard neuf. Au travers de ses dernières créations en charbon, carton et galets, elle transcende les matériaux bruts : un magnifique travail sur la mémoire collective et les traditions, un saut dans l’authentique, le primitif dans toute sa splendeur. Parmi ses futurs projets, une ligne de bijoux en argent 100% artisanale et des recherches en perspective sur de nouveaux matériaux comme le béton.
Fatiha Zemmouri : +212 6 61 15 65 39 fatihazemmouri.unblog.fr
036/PEINTURE
fatiha zemmouri
Le primitif dans toute sa splendeur
Par : Nathalie Rigoulet
es œuvres de Fatiha Zemmouri sont troublantes à bien des égards, elles surprennent par le choix des matériaux utilisés, mais surtout par la poésie et l’émotion qui se dégagent dès le premier coup d’œil. La contem-
L
plation des créations de cette artiste casablancaise est une invitation à percer les petits secrets que dévoilent la céramique et des matériaux que l’on côtoie tous les jours, comme le carton et le charbon de bois. Après un pas-
sage à la Biennale de Saint Etienne en 2004, plusieurs expositions au Maroc (Galerie Ré à Marrakech et Nadar à Casablanca) et en France (“Design Maghrébin” à Toulouse), un séjour à La Cité des Arts à Paris en 2009 et une participation à La Biennale de Dakar en 2010, Fatiha se dévoile toujours plus créative et déterminée. Difficile d’expliquer avec des mots ce qui est de l’ordre du sensible et de l’émotion, pourtant c’est une page de vie qui s’offre au regard, une intrusion dans l’histoire intime de l’artiste… A l’époque de sa formation à l’Ecole des Beaux Arts de Casablanca, Fatiha commence par la peinture figurative avant de se laisser glisser vers l’abstraction à travers une approche de la matière, une recherche sculpturale qui se dévoile en volume et relief. Puis, c’est une magnifique rencontre avec un céramiste et son coup de foudre pour la poterie primitive qui la transportent dans un désir insatiable d’apprendre le “raku nu” : une technique japonaise de cuisson des céramiques dans laquelle, après cuisson, à maturité de l’émail, les pièces sont enfumées pour noircir les craquelures, puis refroidies dans l’eau pour éclater la couche d’émail. Fatiha s’approprie cette technique et sort la céramique de son contexte décoratif pour offrir des œuvres d’art où se superposent de délicates feuilles blanches en céramiques qui se marient comme un charme avec les calligraphies arabes, les galets, le papier… Une façon pour elle d’interroger, à travers ses œuvres, son cheminement de femme bercée par ses deux cultures, marocaine et française, de questionner son identité et de réécrire son histoire en posant sur le monde un regard neuf. Au travers de ses dernières créations en charbon, carton et galets, elle transcende les matériaux bruts : un magnifique travail sur la mémoire collective et les traditions, un saut dans l’authentique, le primitif dans toute sa splendeur. Parmi ses futurs projets, une ligne de bijoux en argent 100% artisanale et des recherches en perspective sur de nouveaux matériaux comme le béton.
Fatiha Zemmouri : +212 6 61 15 65 39 fatihazemmouri.unblog.fr
y 040/EVENEMENT
MARRAKECH
ART
FAIR Dans les règles de l’art Pour sa première édition, Marrakech Art Fair, foire internationale d’art moderne et contemporain, séduit une formidable sélection de galeries internationales au cœur du féerique Palace Es Saadi…
Par : Sylvie ParGassot : Sylvie Gassot
vènement prestigieux, “Marrakech Art Fair“ s’annonce comme un rendez-vous international d’échanges entre marchands, artistes, collectionneurs et amateurs. Conçue autour du marché de l’art et du foisonnement de la découverte culturelle, cette foire offre deux vastes espaces d’expositions au Palace Es Saadi, entre patios et luxuriants jardins. Sa propriétaire, Elisabeth Bauchet-Bouhlal, fervente collectionneuse, soutient avec conviction la création contemporaine de longue date. Elle peut se féliciter d’accueillir une cinquantaine de galeries internationales au gré d’un beau parcours. D’une part, une trentaine de stands, dont la moitié issue du monde arabe, majoritairement d’Afrique du Nord, constituent un ensemble du meilleur niveau entre Orient et Occident. On distingue les galeries Tindouf, David Bloch et 127 de Marrakech, Shart, Loft et Atelier 21 de Casablanca, Violon Bleu de Sidi Bou Saïd et El Marsa de Tunisie. Isabelle Van Den Eynde vient de Dubaï et Ward Art&Culture Center du Caire. L’autre moitié vient d’Europe, comme la galerie JGM de Paris, avec Jean-François Fourtou, un artiste familier de Marrakech, et Hussenot avec Mounir Fatmi. La Bank, Guy Pieters, Laurent Godin, et le célèbre Enrico Navarra, présentent leurs artistes prestigieux comme leurs coups de cœur. D’autre part, une quinzaine de galeries exposent un projet thématique sur “l’Histoire de l’art, de l’orientalisme à nos jours” au cœur du Ballroom du Es Saadi. Emblématiques, les galeries Jérôme de Noirmont, Di Méo, Rive Gauche ou Venise Cadre de Casablanca annoncent des œuvres exceptionnelles illustrant ce thème. Investi, Jean Brolly propose un face à face artistique entre Mahjoub Ben Bella et François Morellet. Au centre de cette manifestation initiée par Hicham Daoudi, Président d’Art Holding Marocco, et scénographiée par l’architecte designer Philippe Délis, officient Renaud Siegmann -excurateur pour l’Unesco et critique d’art- comme commissaire général, Zineb Daoudi, au poste de directrice et Brahim Alaoui -historien qui dirigea le musée de l’Institut du Monde Arabe à Paris- en tant que directeur culturel. Voilà bien la place du marché de l’art dans le monde arabe qui triomphe. Diverses tables rondes au Es Saadi
E
évoquent le rôle des mécènes, des collectionneurs, et s’interrogent sur la place de l’art au Maroc à l’ère de la globalisation. Et un colloque sur l’indispensable enseignement artistique est organisé en partenariat avec l’excellente Ecole Supérieur des Arts Visuels (ESAV) de Marrakech. Pour célébrer l’art de vivre si fameux dans la Ville Rouge, un “Golf Art Cup“ offre aux acteurs du marché de l’art une compétition dont le trophée est réalisé par un artiste marocain. Et c’est Marrakech toute entière qui vibre au rythme de la création ! Le rappeur marocain Big présente 6 graffeurs rayon Street Art, de nombreux palaces s’ouvrent au luxe et à la volupté du design, de la photo… Un parcours culturel invite à découvrir fondations, riads, ateliers et résidences d’artistes, comme Al Magam (du peintre Mourabiti) à Tahanaout. Dans la Médina, le musée de Marrakech expose “Résonances : artistes contemporains marocains du monde“, et invite une quinzaine de créateurs marocains vivant en Europe ou en Amérique à exprimer la notion d’identité sur divers médiums : peinture, installation, vidéo… Place Jamaâ El Fna, l’ancienne agence de la Banque du Maroc expose la fabuleuse collection d’art africain d’André Magnin. Et c’est à travers l’exposition “Autour de l’arbre à Palabres“ que la Fondation Dar Bellarj orchestre un dialogue entre l’artiste Farid Belkahia et le poète Adonis. Enfin, la Fondation Fourtou, qui soutient activement les artistes contemporains soucieux de mettre leur art au service d’un dialogue culturel franco-marocain, comme en faveur d’actions humanitaires, ouvre ses portes. Elle dévoile les extraordinaires “Maison tombée du ciel” et la “Maison de géant“ de Jean-François Fourtou qui ont enthousiasmé Marrakech Magazine. Nous avons choisi de rencontrer l’artiste, et nous avons également invité Hassan Sefrioui, fondateur de la galerie Shart à Casablanca, Nathalie Locatelli, de la Galerie 127 à Marrakech, et le célèbre galeriste parisien Enrico Navarra, à définir les enjeux de ce premier “Marrakech Art Fair“ qui célèbre l’art en majesté !
Marrakech Art Fair : Du 8 au 11 octobre au Palace Es Saadi, rue Ibrahim El Mazini Hivernage, Marrakech
042/ARTFAIR
y
Galerie Shart
HASSAN SEFRIOUI
“Marrakech Art Fair est un formidable outil de promotion.”
Hassan Sefrioui
Najia Mehadji - Galerie Shart
De Casablanca, la galerie Shart d’Hassan Sefrioui rayonne jusqu’à New York et Paris grâce au talent et à la diversité de ses artistes. Passionné, il analyse l’impact de cette manifestation internationale qui propulse l’art contemporain sur le devant de la scène.
et Madrid. Rayon photo, j’expose Lamia Naji, classée à New York parmi les 100 meilleures artistes issues de pays émergents. Et le dessin est illustré par Moulay Youssef Elkahfai, maître graveur diplômé de l’école des beaux-arts de Tétouan, qui vit à 50 km de Marrakech.
M.M. : Qu’attendez-vous de cette première foire internationale ? H.S. : Cet outil de promotion est une rampe de lancement tout à fait bienvenue ! Une occasion formidable de mettre des artistes marocains vivant à l’étranger, ou au Maroc, au contact de grandes galeries internationales. J’espère que la durée de l’événement, 3 jours au lieu de 5 pour les grandes foires internationale, ne pénalisera pas le nombre de visiteurs.
M.M. : Galeriste depuis 2006, d’où vous vient cette passion de l’art ? H.S. : Mon père collectionnait l’art flamand. Enfant, je me souviens de mon premier choc artistique face à une toile de Rembrandt dans un musée. Adolescent, le pop art m’a conquis, puis j’ai acheté ma première toile : Milan, un artiste yougoslave que j’ai toujours gardé. En quittant l’industrie, après avoir beaucoup voyagé, je me suis inspiré des galeries Caja Negra à Madrid et Kamel Mennour à Paris pour ouvrir, sur 200m2, ma Galerie Shart, qui signifie une condition, un trait ou un must !
M.M. : Sur quel critère sélectionnez-vous les artistes exposés parmi les 17 que vous représentez ? H.S. : J’ai choisi d’articuler mon stand autour de techniques différentes. Côté peinture : Abouelouakar est un cinéaste russe (lauréat du grand prix 1991) qui, faute de moyens, a fait évoluer sa passion du story board vers la toile, en s’installant à Casablanca. Pour la sculpture, l’artiste voyageur Selfaji, diplômé de la faculté des arts de Madrid, tourne entre Tanger, Paris, New York
M.M. : Quel conseil donnez-vous aux jeunes collectionneurs ? H.S. : La fameuse règle de trois : lire – aimer – acheter, surtout si c’est un peu au-dessus de vos moyens !
Galerie Shart 12, rue El Jihani, Casablanca
Soo, triptyque "L'éthérée", 2010
semblent plus réceptifs, mais les esprits s‘ouvrent… L’espagnol Toni Catany, qui a inauguré ma première exposition, a rencontré un vif succès. Depuis, j’ai présenté 25 photographes du monde entier : de la Française Marie Laure de Decker, à la Malaisienne Diana Lui. Sur 4 ans, mes clients favorisent les petits tirages, l’essence même de la photo argentique, et dépensent en moyennes 1.200 euros. M.M. : Les Marocains préfèrent la photo couleur ou noir et blanc ? N.L. : Spontanément, leur goût va vers la couleur qui les rapproche de la peinture, un art qu’ils aiment et les rassure ! Mon ambition est de les initier au fait qu’une photo ne s’accroche pas toujours, elle se pose au sol ou sur une étagère… M.M. : Comment organisez-vous votre stand ? N.L. : Je construis d’abord une histoire autour d’une thématique avant de choisir les artistes. Je vais privilégier le portrait, sans doute le portrait de femmes, puis définir les talents autour de cette logique. M.M. : Parmi vos collectionneurs, il y a le Roi du Maroc, SM Mohamed VI... N.L. : Sa visite à la Galerie 127 est une forte reconnaissance de mon travail. Il possède véritablement un goût averti pour la photo et ses achats couronnent le talent de mes artistes. Leila Alaoui, "Souk de Boumia", série "Les Marocains", 2010
NATHALIE LOCATELLI
“Le Maroc et la photo tissent une histoire d’amour évidente” Après 25 ans de carrière au sein du groupe Richemond où elle participe à la création de la Fondation Cartier, Nathalie Locatelli ouvre en 2006 à Marrakech, la Galerie 127, l’unique galerie du Maghreb dédiée à la photo. Internationalement réputée, elle expose à Paris Photo et se félicite de la manière dont la photo est enseignée à l’ESAV (L’Ecole Supérieure des Arts Visuels de Marrakech). Pour elle, la MAF s’annonce comme l’occasion de prouver qu’au Maroc la photo a véritablement sa place au sein du marché de l’art. M.M. : A Marrakech, quel public s’intéresse à la photo ? N.L. : Les amateurs, entre 30 et 50 ans, ont compris que la photo est un art à part entière qui se développe au sein d’un marché. Traditionnellement, les juifs marocains ont investi, à partir de la photo, le marché de la carte postale et
M.M. : Quels sont vos projets ? N.L. : Je rêve d’ouvrir à Marrakech, comme il en existe partout dans le monde, un musée consacré à l’Histoire de la photo. Le Maroc et la photo tissent une histoire d’amour évidente. Les plus grands talents de la planète, photographes, réalisateurs, architectes, artistes, ont sorti ici leur appareil photo avec une émotion folle. Il est temps qu’un musée favorise un travail d’archivage, de valorisation et d’exposition autour de ce patrimoine fascinant.
Galerie 127 : 127, avenue Mohamed V Guéliz, Marrakech Denis Dailleux, "Le port de St James, la Voile", Ghana 2009
044/ARTFAIR
y
Jean-François Fourtou dans sa Maison miniature
JEAN-FRANÇOIS FOURTOU
“J’aime l’ébullition qui règne à Marrakech”
Sculpture Cheval
Jean-François Fourtou et sa sculpture Girafe
Artiste familier de Marrakech et des grandes foires internationales : la Fiac, Art Basel…, JeanFrançois Fourtou nous ouvre son atelier de Bab Atlas, derrière la Palmeraie. Plasticien de formation, diplômé de l’école des Beaux-Arts de Paris, son œuvre et sa vie s’épousent dans une quête spirituelle exigeante. Sculpteur, il s’abreuve sans nostalgie à la source de l’enfance et son œuvre onirique réchauffe le monde. Le célèbre designer Ora-Ito cohabite fièrement, dans son loft parisien, avec une de ses girafes grandeur nature... et on l’envie ! Sur le stand de la galerie JGM, au Palace Es Saadi, son bestiaire magique enchante nos imaginations. A Dar El Sakada, où il travaille, exceptionnellement ouvert pour Marrakech Art Fair, l’architecture, comme une passion, transcende ses projets personnels. “La Maison de géant” bouscule nos repères, invitant d’un flash back à s’interroger sur l’enfance évaporée. “La Maison tombée du ciel”, à l’identique de celle de son grand-père mort il y a 30 ans, transcende une espérance d’amour. Par ses photos, où son œil offre un arrêt sur image, ce Dorian Gray de l’art, signe sa quête d’un paradis spirituel à l‘encontre du temps qui file… Artiste de la mémoire et de l’espoir, pétri d’interrogations et de talents, il nous invite à pénétrer délicatement son processus de création… M.M. : Après 15 ans en Espagne, pourquoi déménager votre atelier à Marrakech ? J.F.F. : Je suis venu ici pour la première fois à 22 ans comme accompagnateur d’un groupe de touristes. Puis, mes parents ont construit une maison au cœur d’un immense domaine, couplé avec la Fondation Fourtou qui aide les jeunes en difficulté -notamment ceux de l’orphelinat de Marrakech- au travers de la création artistique. Elle soutient les artistes contemporains qui mettent leur art au service d’un dialogue culturel franco-marocain, ou en faveur d’actions humanitaires. Je suis toujours venu à Marrakech,
mais souvent en résistance car c’était un lieu très lourd à gérer. Aujourd’hui, même si j’y vis dans une bulle à l’image d’un monastère, il règne ici une ébullition qui me charme. M.M. : ...Et qui contraste avec votre goût de la discipline ? J.F.F. : La discipline c’est ma nature ! J’attaque la journée au lever du soleil avec le chant des oiseaux et 2 à 3 heures de méditation, ou diverses pratiques intimes entre yoga et respiration. Au petit-déjeuner, je retrouve mon équipe et commence le tour des chantiers : construction, atelier de sculpture, Fondation... On poursuit après le déjeuner. Mon travail s’est beaucoup diversifié et je suis toujours en situation d’urgence. Comme beaucoup d’artistes, il m’arrive de passer plus de temps derrière mon ordinateur que sur la matière… Mon luxe aujourd’hui serait de prendre le temps de faire des recherches avec un bout de ficelle, de la colle et du papier ! M.M. : Qu’allez-vous exposer à Marrakech Art Fair ? J.F.F. : Sur le stand de Jean-Gabriel Mitterrand, un troupeau d’oies en promenade, une bibliothèque escargot, des tortues… Et à Dar El Sakada, où je travaille, la “Maison tombée du ciel“. Celle de mon grand-père, posée sur le toit exactement comme si, 30 ans après sa mort, il me l’envoyait pour m’aider à terminer un travail de deuil. À côté, la “Maison d’Alice au pays des Merveilles” bouscule les repères : table, lit, chaise… tout est démesurément grand et invite le visiteur à un flash-back sur son enfance perdue. Ma fille de 6 ans est une source d’inspiration constante ! Enfin, je termine une Maison Ruche pour mes parents qui, comme les abeilles, travaillent sans cesse dehors… Ici, ma vocation d’architecte s’épanouit vraiment !
Keith Haring 1982 untitled
ENRICO NAVARRA
"L’art est un langage universel” D’origine napolitaine, Enrico Navarra est un des marchands d’art contemporain les plus emblématiques… Courtier dès sa tendre jeunesse entre Paris, New York et le Japon, il possède un flair aiguisé, une curiosité panoramique et un sens de l’événement spectaculaire. Dans son sillage, défile un générique de génies : Andy Warhol, Basquiat, Arman, César, Nicki de Saint Phalle, Jean-Pierre Raynaud… Producteur d’expositions gigantesques, au succès international : "L’Art à la plage", "Le Corps mutant", "Mr. Chow"…, il confie à Rudy Ricciotti, Grand Prix National d'Architecture 2006, la réalisation au Muy, dans le sud de la France, du bâtiment consacré à la première galerie internet. Amoureux de la Ville Rouge depuis 33 ans, il participe à Marrakech Art Fair avec la conviction qu’après la Chine et l’Inde, le monde arabe s’ouvre à la création avec ferveur : "Nous partageons aujourd’hui avec le Maroc un patrimoine culturel plus étendu que jamais. Bien audelà de l’intérêt confirmé et grandissant des collectionneurs, grâce à la globalisation et internet, l’appétit du public pour l’art ne cesse de croître. L’art est véritablement un langage universel. Cette foire nous invite à prendre date avec toute l’importance d’un premier rendez-vous !" Sur son stand, il présente deux artistes marocains : Hicham Lahlou, designer vivant à Casablanca, et les installations poétiques d’art conceptuel de Younès Rahmoun. A couper le souffle de modernité, l’acrylique sur papier : "Photographs" de Keith Haring côtoie l’œuvre terriblement émou-
vante de Jean-Michel Basquiat de 1981. Editeur d’art ambitieux -somptueuse monographie de Jean-Michel Basquiat, collection Made by : Chinese, Indians…-, Enrico Navarra dévoile aussi son dernier opus : "In the Arab World…Now". Voici l’ouvrage sous le signe de l’art, du design, de l’architecture, de la mode, de la photo et du cinéma que la planète art attendait avec impatience ! Plus qu’un inventaire du nouvel Eldorado des artistes, collectionneurs et acteurs du marché de l’art, les trois tomes dirigés par Fabrice Bousteau révèlent la scène artistique contemporaine dans le monde arabe, et notamment au Maroc. En 10001 pages, ce tableau vivant d’une scène artistique en pleine mutation témoigne d’un bouleversement sans précédent. Auréolé d’une remarquable qualité de reproductions, ce carnet de voyage nourri de rencontres passionnantes : 53 artistes, 11 architectes designers, 10 galeries… témoigne du dynamisme d’une région éclectique. En multipliant les points de vue de Marrakech à Dubaï en passant par Beyrouth, il ouvre un dialogue entre Orient et Occident, sur la place complexe du monde arabe dans le paysage international. Cet exhaustif voyage dans l'immédiat, à l'image de l'univers foisonnant qu'il esquisse, est l’indispensable passeport pour appréhender le marché de l’art, ses talents et son avenir !
Galerie Enrico Navarra 75, rue du faubourg Saint Honoré 75008 Paris
Jean-Michel Basquiat 1981 untitled
Enrico Navarra
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JUNGLE FEVER A MARRAKECH Happening explosif, “Animal Dream” transforme le Crystal BallRoom du Pacha Marrakech en pop-up galerie…
us en partie du if d’artistes, iss ct lle co ch un d’ n age de “Marrake remière expositio ue le plus sauv tiq tis s nt ar t le ta en s m de 2 graffiti, l’événe 4 au 10 octobre, sur 1.200 m , du cieux et da au , es Art Fair“ invite un Je r… ’ils rugir de bonheu be à la main qu bruts à vous faire t avec une bom es c’ t, ar de up et pl lte ur la de révo autodidactes po me pour nourrir ête à l’école du bitu s et toujours en qu tté pe ci fro in nt pr so r se pa re ad -c rs d’hui, ils éations. Ho nstruits. Aujour liberté leurs cr de vivre les a co ur et exposent aux re e fu in ra ur le po , de sens scène contem la de ris), L1ES vé pa du Mekhnache, Pa tiennent le haut : YAZE (Yassine e èt , Paris), an dé pl Dé la es de ul quatre coins ), L’ATLAS (J ng Ko ng Ho et e et Paris ratiel, Barcelon (Lyès Sidhoum, ), OVNI (Anna Ta ris (Abuja Pa IE , OZ as AL on ), (J m 7 SUN co, Amsterda ar (M Y CK Tous ont rejoint OR ). M at HOUNI (Rab Amsterdam), HC AK M E AN er) et IM , célèbre peintre Onyihiroha, Nig ed MOURABITI am oh ion M r, ie rn e de e semi abstract le 15 septembr bassadeur d’un am ec la le av t, ab ou rn na ou nt ha tistique de Ta marrakchi, inco ar e nc de ine si rm ré te t dans sa nde des 9 sincère. Et c’es zelle, que la ba ga 4 la le de s té dè ci es lo la vé nt dévoilé force du lion et s, llectives qui sero se co eu et in s ig rt lle ve ue es vid lations mural al les œuvres indi st In e a. ct te ch hi Pa oom du ée par l’arc octobre au BallR anifestation, initi m la .. sa s. de éo n vid uratio ges, peintures, colla pagne de l’inaug is Kabbaj, s’accom e situ sur le parv in in te Am in hi pe kc ra ra se i mar qu e al ue én iq ance un ton phénom if. Une perform sculpture en bé emble du collect ns l’e r pa m oo du BallR C. DJ parisien TAN s artistes dont rythmée par le lez découvrir se Vo ? s êt Pr ? es qu ar Alors, à vos m grées ! entons les pédi nous vous prés
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YAZE Comme un boxeur acharné sur son uppercut, Yassine Mekhnache, alias Yaze, attaque à Paris depuis 1997 ses toiles avec fureur, urgence et précision. Adepte de l’autoportrait, il s’autopsie, imprimant à son art gestuel sueur, sang, doutes et coups de boule, comme autant de fulgurances graphiques. Habité par son œuvre en perpétuelle ébullition, ce chasseur d’imaginaire est à l’affût, volubile et impatient. Il courtise le désir, allant jusqu’à se frustrer de peinture pendant des semaines pour ré-initialiser le boulimique désir de son art intempestif. Peintre du débordement, il quitte la toile, sonde hors-cadre les murs du sol au plafond et invite l’art à coloniser sa vie, s’imposant de vivre physiquement ses multiples expositions, toujours spectaculaires ! Reconnu à Shangaï, en Chine, à Hong Kong, à Alger où le musée d’art contemporain vient d’acquérir un triptyque, l’artiste, primé par l’Unesco, explore l’univers comme un défi vital.
SUN 7 Fasciné par le graphisme, Sun7 découvre le graffiti en 1990 dans les rues de Paris, les métros et les murs new-yorkais. Il peint sa première fresque murale à 16 ans, nourri par Keith Haring, Basquiat et Soulages. A la recherche d’un équilibre entre expression et composition, il éclabousse l’œuvre de couleur. La maturité lui apporte une gestuelle libératrice où la finesse du détail honore son goût pour la calligraphie constructive. Proche de l’Action Painting, sa démarche favorise la fluidité, la spontanéité et l’énergie du geste, comme catalyseur d’émotions profondément enfouies : désir, amour, haine, passion, violence, souffrance... A l’image de son âme généreuse et torturée, son univers mixe graffiti et écriture automatique frénétique maîtrisée jusqu’à la limite de l’abstraction. À travers ses déclinaisons d’écriture, Sun7 élabore un alphabet riche en contrastes, déjà exposé au Palais de Tokyo et au Grand Palais de Paris.
Par : Sylvie Gassot
ALOZIE Sculpteur et plasticien, Onyihroha Alozié est né en 1974 au Niger. Diplômé de l’université de Nsukka, il enseigne les arts appliqués dans son pays. Inspiré par les techniques
traditionnelles de poterie, il en explore les limites comme un témoignage sur la nature éphémère de la vie, la condition d’homme et la dégradation de l’environnement. En plaçant le recyclage au cœur de son œuvre, il défend l’écologie, questionne la faim et dénonce l’injustice. Egalement spécialiste de l’argile, son œuvre poétique défend une conscience citoyenne no limit. Peut-être l’avez-vous croisé dans la Médina à la recherche de canettes et de bouteilles en plastique vides, car c’est à base de matériaux de récupération qu’il a choisi de créer l’œuvre présentée à l’occasion d’”Animal Dream”. Si l’homme est un animal qui pense, l’œuvre bouleversante d’Alozie donne, elle, à réfléchir…
MORCKY D’origine Italienne, Marco Galmacci vit depuis 2002 à Amsterdam où sa notoriété d’illustrateur, de vidéaste et de graffeur s’amplifie en parallèle d’une belle carrière internationale. L’œuvre de Morcky, largement construite autour du noir et blanc tranchant comme un manifeste, étonne par le rythme de la composition et le sens de la perspective, offrant au regard une narration comme un langage universel. De Beyrouth (2005) à Lisbonne (2008) où il participe à une “Wild Painting Party“, de Los Angeles (2009) à Hong Kong cette année, d’expos en installations, son univers puissant s’inscrit dans une modernité tonique. À noter, la publication de son premier livre : “Day.and.Night”, un hymne de 160 pages à son obsession pour la lumière et l’obscurité. Une belle histoire en clair-obscur de contraires qui s’attirent pour séduire.
OVNI Espagnole, Anna Taratiel, alias Ovni, intervient sur l’espace avec ses installations, privilégiant des compositions structurées autour d’importantes formes colorées. Figuratif, son monde interroge l’ordre et le désordre avec le souci permanent de libérer les formes et les traces. Sa réflexion sur le statique et l’organique ouvre un imaginaire vivant, coloré et spectaculaire. Pour nourrir ce jeu d’opposition entre matériau brut et matière transformée par la main de l’homme, elle découpe, colle puis assemble, créant une architecture témoin du mouvement où sa nature semble avoir horreur du vide. Egalement réputée pour ses toiles et ses collages, son univers dégage une force empreinte d’optimisme et d’une grande délicatesse.
L’ATLAS D’une enfance parisienne il garde un attachement pour son compas, avec lequel il grave chaises et bureaux avant de taguer, adolescent, les rues de Marseille, Toulouse ou Barcelone… Intrigué par le Maroc où il pioche son nom d’artiste, il y apprend la calligraphie arabe classique qu’il mixe à la typographie latine. Fan de cinéma, il étudie le montage, tourne des documentaires sur divers métiers du geste, dont l’art de la rue. Sa rencontre avec un calligraphe syrien lui ouvre les portes de la transgression, dessinant l’ossature même entre dessin et écriture de son talent. A présent, il réalise de grandes affiches de 4 m sur 3, collées sur des panneaux publicitaires, oriente des boussoles sur les trottoirs, orne les plaques d’égout de labyrinthes et peint des séries de toiles qu’il fait voyager avant de les exposer, funambule, entre l’Orient et l’Occident... L’Atlas cherche l’équilibre du corps et de l’esprit, ses mots contre les maux semblent le fil qui relie l’idée à sa forte intuition.
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L1ES Né en Ardèche d’un père algérien et d’une mère italienne, Lyès Sidhoum grandit avec le sentiment d’être partout chez lui mais surtout nulle part chez lui ! A 12 ans, il se réveille à 5 heures du matin, un marqueur à la main et graffe : MAG1C ! De quête d’identité en interrogation sur le métissage, il court de terrains vagues en graffitis ; termine l’école en 1997 et travaille l’évènementiel. Murs peints, déco, marketing… 300 projets plus tard, et autant de marques séduites -BNP Paribas, Kenzo, Toyota, Total- étoffent suffisamment son compte en banque. L1ES, en 2008, largue les amarres, direction Hong Kong ! Finit les commandes, vive l’envie, la spontanéité, l’art… Et bonne nouvelle : L1ES fait escale à Marrakech, chic !
IMANE MAKHCHOUNI Jeune plasticienne née à Rabat, Imane Makhchouni étudie à l’école des beaux-arts de Casablanca puis de Lyon, en France, avant de se libérer des contraintes de l’apprentissage. Passionnée de graphisme, procédant par flash, cette artiste intuitive qualifie ses inspirations d’inconscientes. Comme par magie elle laisse son imaginaire flotter, et après s’être immergée d’images éclatées, géométriques et baroques, elle les projette sur la toile. Son parcours libéré d’influences témoigne d’un tempo régulier où la calligraphie géométrique noue et dénoue à l’infini un territoire plus vaste. Un début, un ailleurs, et entre eux deux, la fuite d’un chaos, comme un labyrinthe arachnéen où l’araignée bute sur de fines pierres. Un travail tourmenté d’une franche poésie.
MOURABITI Si elle pouvait nous parler, la peinture de Mohamed Mourabiti dévoilerait nombre de secrets sur l’inquiétude du monde… Car l’artiste attaque la toile comme on entame une discussion : en toute simplicité, avec une sensibilité profonde. Modeste et autodidacte, il exprime avec brio une semi abstraction où sa fascination pour l’espace et le paysage, loin de la contemplation, domine. Son œuvre témoigne d’un don inné pour l’agencement des formes et des couleurs, avec une belle intelligence et une forte sensibilité. Son art, tel une caresse, matérialise une multitude de sensations imbriquant le rationnel au sensuel. Au Maroc comme à l’étranger, de très nombreuses expositions individuelles et collectives célèbrent le fondateur d’Al Magam, lieu de rencontre et résidence d’artistes où le collectif “Animal Dream” vient de se retrouver.
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C’est un monde qui ressemble à un coin de Médina façon “Alice au pays des merveilles“. Imaginez une chambre d’enfant peuplée de babouches argentées, tuniques revisitées, mini poufs acidulés et tables basses assorties, animaux et poupées en tissu, plaids aux motifs poétiques…
e monde de Zid Zid Kids, frais et rigolo, sort tout droit de l’imagination de Julie Klear, illustratrice et professeur d’Arts Plastiques d’origine américaine, qui s’est lancée dans cette incroyable aventure avec son époux, Moulay Ahmed Essakalli. Le métissage de leurs deux cultures et chemins de vie a donné naissance à cette marque de déco et jouets absolument craquante, qui cartonne dans de nombreuses boutiques pour enfants du monde entier, de New York en passant par Tokyo, et qui leur a valu de prestigieux prix tels celui du “Meilleur produit enfant” au salon parisien Maison & Objet, “Meilleur ligne de produit Lifestyle” au Kleine Fabriek d’Amsterdam, “Plus beau stand” à l’AmericasMart’s Children’s World d’Atlanta... ou encore le “Trophée de l’entreprise exportatrice de l’année” par le Centre National du Commerce Extérieur de Casablanca. Et c’est à Marrakech qu’ils vivent en famille et dirigent leur atelier, où leurs précieux artisans déploient la quintessence de leur savoir-faire pour donner vie à des produits 100% fabriqués à la main, selon des principes de commerce éthique. On adore les sacs à dos en forme d’avion ou de bus, les peluches et masques personnalisables par les feutres de nos chérubins… et on adhère aux valeurs de Zid Zid, auxquelles le respect de l’environnement et de l’écologie est intrinsèque. L’usage de matières naturelles, la récupération de chutes industrielles de tissus, le rembourrage avec du coton recyclé et l’emballage à l’aide de carton recyclé, sont autant de pratiques qui leur permettent de limiter l’impact potentiellement polluant de leur production sur l’environnement. Rendez-vous donc dans leur show room de Sidi Ghanem pour un délicieux voyage dans un monde onirique, le temps de découvrir leur nouvelle collection “Maroc” : tuniques, éco-poufs, pochettes pour ordinateurs… ou au Kids Club du Royal Mansour, entièrement décoré et meublé par Zid Zid pour un résultat aussi ludique que poétique.
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252, Q.I. Sidi Ghanem, 1er étage Tel : +212 5 24 33 53 07 www.zidzid.com
Par : MĂŠlanie Polatova
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MarchĂŠ des potiers
Par : Sylvie Gassot
Création Julio Miranda
Voyage en poterie, au cœur de la passion de
Julio Miranda Thiel
Atelier de Julio Miranda
Marrakech et la poterie sont deux mots qui vont très bien ensemble ! Pourtant cet artisanat séculaire pourrait perdre son âme face à une industrialisation galopante. La folie du tadelakt effacera-t-elle l’art du motif ? Passionné, Julio Miranda Thiel, potier d’art géant aux pieds d’argile, a œuvré pour raviver la tradition. Il nous ouvre son atelier… Jean-Dominique Leymarie et Julio Miranda
’œil vif à la Picasso, une pointe d’accent espagnol dans le timbre de sa voix, Julio Miranda Thiel a gardé de l’enfance au creux de ses doigts courts et volontaires. Dans son vaste atelier coloré, où sa fidèle équipe de 5 assistants transforme ses rêves en réalité, il pointe un grand tagine blanc au chapeau Art Déco livré au restaurant marocain de Yannick Alléno au Royal Mansour. Pierre Bergé, lui, a opté pour une argile délicieusement miel et traditionnelle. Au sol, une importante commande de tasses à thé, inspirée d’une jarre à eau, s’apprête à s’envoler pour le Japon… Les Happy few du monde font appel au talent de ce voyageur du monde. Né au Chili : “Un pays qui ressemble vraiment au Maroc”, il s’installe à Marrakech après une vie d’architecte d’intérieur à New York puis Paris. Toujours en avance d’une mode, il crée des cahiers de tendance pour Li Edelkoort. En 1997, grâce à l’ONG Heartwear, il parcourt le Maroc pour dynamiser la poterie traditionnelle et l’ouvrir au marché international. Infatigable, il sillonne Salé, Safi, Essaouira, Fès, Kénitra, la vallée de l’Ourika… et réveille le savoir-faire endormi d’artisans au détour de ruelles, au hasard des portes… Il a la baraka ! Julio trouve des talents et crée des lignes d’objets décoratifs. Succès oblige, ses services de tables, bougeoirs, luminaires
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design sont vite copiés et génèrent des bénéfices notables : mission accomplie ! Marrakchi dans l’âme, il poursuit alors dans l’atelier du Beldi Country Club, grâce au soutien dynamique du propriétaire JeanDominique Leymarie, un nouvel objectif : former de nouveaux potiers aux formules magiques de la tradition d’hier. Après avoir observé, comme un historien, l’art artisanal sous toutes ses coutures, il conclut : “Pot, jarre, tagine… les proportions ancestrales sont si parfaites que je me suis rendu compte que je pouvais les élargir ou les diminuer, ça restait parfait !” Cette révélation guide son travail. Comme la rencontre inouïe au fond d’un village de Zayan avec un des derniers élèves du céramiste kabyle, Boudjemaâ Lamali, fondateur de l’Art Déco. Il découvre alors une grande partie de la collection de l’artiste formé à l’Ecole de Sèvres, couronné à l’Exposition Universelle et bientôt exposé au musée des Arts Premiers de Paris. Notre Professeur Tournesol cherche alors à coup de mélange d’oxyde la formule magique de l’ Art Nouveau : “C’est dangereux, il y a des réactions chimiques, les oxydes se bagarrent entre eux”. Mais bingo : il trouve ! Aujourd’hui dans son atelier, l’argile arrive rouge de Safi, blanche d’Espagne et terre de l’Ourika. Il apprend aux enfants à se sentir à l’aise avec la matière. “Se mettre dedans, sans contrôler la créativité : tu commences à toucher, les formes naissent et tu deviens potier!” Ses assistants -pédale au pied- font naître des formes tournées, chaque pièce est unique. Dans le vaste four à gaz qui monte à 1.000 degrés après 6 heures de cuisson, il faut en attendre le double pour ouvrir la porte. Vient alors la délicate phase de l’émail… Dans la galerie d’art du Royal Mansour, Julio Miranda Thiel vient de se décider à signer enfin ses œuvres. Après avoir participé à sauver l’artisanat de la concurrence industrielle, il s’engage sur la route de l’Art, chic !
Julio Miranda : Atelier du Beldi Country Club km 6, route du barrage Tel : +212 6 67 96 40 60
Marché des potiers
LE MARCHE DES POTIERS, UNE VITRINE DES POSSIBLES… A Marrakech, une dizaine d'échoppes au nom suggestif : poterie de la Palmeraie, de l'Atlas, de la Koutoubia, du Golf, de l'Or… vous accueillent avec une grande gentillesse, pour partager dans l'atelier qui les prolonge un moment de leur savoir-faire. Là, un artisan polit avec son galet un grand pot de deux couches de tadelakt crème. Ici, au marteau de bois recouvert de cuir, un autre grave une plaque de cuivre dorée. Un trait de cirage plus tard, elle semble une antiquité. D'un trottoir à l'autre, on découvre le cycle entier de production. Vous pouvez acheter à prix raisonnable, ou commander, l'objet de vos rêves… Au sol, l'arc-enciel de poteries invite à une géographie intime du Maroc : vert profond de Tamegroute (au sud de Zagora), bleu de Salé, motifs travaillés ou géométriques de Fès… Entre jarres à tanjia, tables en zelliges, vaisselle, fontaines, pots, boîtes, tirelires serties d'un trait bleu Majorelle, on craque pour des gobelets d'argile et leur jarre à eaux tatouée de motifs noirs, fabriqués à Tamsloht, près de Marrakech. Le ketrane, peinture au goudron, parfume de son fumet l'eau et éloigne les scorpions. Parole de potier !
Marché des potiers : Rue El Golf Souk Errabii Bab Ghmat
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Touche pas
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PALME DE LA SAUVEGARDE
Les 13.000 hectares de la Palmeraie menacée d’urbanisation excessive, de pollution et de sécheresse récurrente, bénéficient depuis 2007 d’un programme national de sauvegarde et de développement durable. La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, présidée par SAR la Princesse Lalla Hasnaa, en collaboration avec les autorités régionales et locales, préserve avec l’Observatoire de la Palmeraie de Marrakech (OPM) l’écosystème de ce patrimoine vivant. L’arrachage, comme le trafic de palmiers du Sud, interdits par la loi de janvier 2006, sont punis d’amende : 10.000 dirhams (900 euros) par arbre. La FM6 invite, avec l’OPM, les enfants du Maroc, comme les jeunes visiteurs, à planter leur propre palmier. A ce jour, déjà 320.000 arbres redonnent vie à la Palmeraie alors que l’on en prévoit 430.000 sur 10 ans. Plus qu’une nécessité, une urgence Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement : www.fm6e.org Par ailleurs, un projet d’architecture et de design humaniste, initié par Morocco experience & projects (Me&p), récupère les troncs de palmiers morts invitant architectes et décorateurs à les recycler. La fabrication de briques en badouille de troncs de palmiers morts, séchées à l’air libre, alimente chauffage, cuisine, fours de hammams, potiers, et s’avèrent un efficace moyen d‘isolation. Enfin, Me&p lutte avec ses partenaires –Institut Français de Casablanca, OPM, Ciments du Maroc, Fondation CDG, stylistes, hôtels et riads…- contre le fléau des sacs plastiques en créant des sacs éco-solidaires initiés par Aniko Boehler : “Pour lutter contre la pollution et la déforestation, il faut un message ludoéducatif couplé à la création d’activités génératrices de revenus.” morocco_ep@me.com - facebook : morocco experience & projects
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es…
4 Par : Sylvie Gas-
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1 - PALME D’OR Ce bracelet en or blanc, jaune ou rose, orné de diamants par Nicoletta Liviani, célèbre le charme de 2 amours de palmiers touffus et symboliques. 1.000 dirhams la chaîne en or - 2.500 dirhams le palmier en or - 3.000 dirhams le palmier en or avec 3 diamants. Gold &Coffee : 48, Dar al Bacha, Médina Tel : +212 5 24 38 31 41 2 - PALME DU JEU La sauvegarde du palmier est un casse-tête, sauf en puzzle ! Large choix en Médina pour alerter nos enfants en les divertissant. A partir de 40 dirhams. Art de Thuiya : 28, souk des teinturiers, Médina Tel : +212 6 64 65 66 39 3 - PALME DE LA DECO Carrelage de ciment stylisé de palmes éclatantes sur un fond ocre dont la douceur s’accorde aux pièces d’eau. Carrelage Caitlin Dowe-Sandes, Popham Design Tel : +212 5 24 38 26 95 4 - PALME DU CHIC D’un rouge profond, cette pochette en cuir surligne de fil noir l’ombre d’un rempart sur lequel veillent deux vigoureux palmiers. 300 dirhams. Maison Rouge : 6, rue de la Liberté Guéliz Tel : +212 5 24 44 81 30 5 - PALME DU DESIGN L’abat-jour de ce lampadaire en fer forgé -photo noire et blanc de palmes dansant sous la brise- illumine de poésie nos intérieurs. 2.400 dirhams l’abat-jour et 2.200 le pied. La Boutique de l’Atelier : 315, Q.I. Sidi Ghanem Tel : +212 5 24 33 52 67 6 - PALME DE L’ACCESSOIRE Quand l’accessoire devient essentiel, le palmier se pavane. Avec le It Bag de Laetitia Trouillet, pour le palmier l’affaire est dans le sac ! Sac “Rosa” de Lalla, toile Vintage et Cuir. Edition limitée. Prix : 750 dirhams. Lalla From Marrakech with love : Souk Chérifia, 1er étage (sous La Terrasse des Epices), Médina Tel : +212 6 61 47 72 28 7 - PALME DE LA SEDUCTION Porter haut les couleurs du palmier est affaire de conviction ! Salima Abdel Wahab et sa collection de t-shirts, de la taille baby au XXL, offre à chacun son bonheur... Chez Kata Batic 315, QI Sidi Ghanem - Tel : +212 6 54 33 64 97. Et chez Kif Kif : 8 derb Laksour, Bab Laksour, Médina Tel : +212 661 08 20 41
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8 - PALME DU CONFORT L’excellence du linge de maison Chez Zoé offre avec ce peignoir luxueusement brodé de palmiers un confort irrésistible à vos sorties de bain. Prix : 1.200 dirhams. Boutique Chez Zoé de la Mamounia : 197, Derb Jdid Derb Dabachi, Médina - +212 5 24 33 61 44 9 - PALME DE LA CREATIVITE Les “palmiers addicts” les admirent dehors et les célèbrent sur leurs murs grâce à l’artiste Nathalie Rigoulet au talent si poétique. 4.000 dirhams. Nathalie Rigoulet : +212 6 19 37 55 97 10 - PALME DE LA FRAICHEUR Pour se désaltérer comme Humphrey Bogart ou Lauren Bacall, la bière blonde Casablanca offre un zeste de cinoche. Zoom sur l’étiquette qui honore notre trophée palmier! Bière Casablanca : chez les cavistes et supermarchés. 11 - PALME DU REVE Le coussin en lin tissé par Florence Teillet -fan des Caraïbes installée à Marrakech- invite à inventer un baiser palmier avant d’y fermer les yeux… 650 dirhams (50/30 cm). Florence Teillet : Sidi Ghanem (show room au dessus de Karim Tassi) Sur rendez-vous : +212 6 61 22 59 05 12 - PALME ECOLO Kiosquier militant, Ismail lutte contre le plastique avec ses sacs écosolidaires 100% coton, invitant à devenir éco-citoyen en anglais, arabe et français. Pour faire passer ce message créateur d’emplois, portez-le, comme nous ! Sac éco-citoyen (30 sur 40 cm) : 30 dirhams. Ismael Abatourab, kiosque de la rue Ibn Toumerte Marché central n°26, Guéliz - Tel : +212 6 68 79 78 43 13 - PALME DE LA PHOTO Vincent T’Sas cadre la majesté et la fragilité des palmiers avec émotion. Jamais cliché, son travail -petit format noir et blanc ou grand tirage couleur- dégage une force artistique envoûtante. Toile montée sur un châssis, finitions encadrement lamelles de bois (sorti d’une série de 4 illustrations photographiques) Format : 100 H x 27 L x 2,5 P cm Prix : 1.500 dirhams. Poyo Foto (Vincent T’Sas) : www.poyofoto.com
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Budda
Par : Nicolas Cardosel
Karim
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i n a m s O p Autodidacte du design Karim Osmani est l’un des designers qui monte, qui monte... Sa plus grande fierté est de réussir là où on ne l’attend vraiment pas.
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n Belgique, Karim Osmani est une star du design. On ne compte plus les réalisations les plus incroyables de cet autodidacte de la déco : Tasso, le restaurant branché de Bruxelles –un ancien dépôt royal de la Poste-, c’est lui ; à Anvers, le bar Mogador, le restaurant Ferrier, ou l’aménagement de la Plage... pour ne citer que quelques exemples, c’est encore lui ! Depuis une quinzaine d’années, Karim, d’origine tunisienne, navigue entre la Belgique et le Maroc, entre Anvers et Marrakech en particulier où il a établi un atelier de création. “Vous savez, il y a de nombreux points communs entre ces deux villes, dit-il avec humour, Anvers la rouge socialiste et Marrakech la rouge remparts…” Le secret de son succès : un appétit insatiable pour la création, le mélange des genres, le mariage des cultures. Avant de porter sa casquette de designer, Karim a touché un peu à tout : au cinéma, au théâtre, au dessin, à la photo ou encore à la mode, jusqu’au jour où le Maroc lui donne définitivement envie de se consacrer pleinement au design. “C’est le premier pays où j’ai été confronté à mes racines, explique t-il, et c’est ici que j’ai ressenti l’énergie qui allait me permettre de créer.“ Et côté créativité, Karim Osmani n’est jamais à cours d’idée. “Ce que j’aime surtout, c’est qu’avec mon travail tout le monde soit gagnant, c’est-à-dire que je ne vais pas me contenter de mettre des couleurs et dessiner des lignes. Je dois connaître la personnalité de mes clients, ressentir l’atmosphère qu’ils ont envie de donner au lieu et comprendre le petit truc qui sera pour eux une façon de s’évader de leur quotidien. J’arrive avec des idées, mais je précise que chacun doit
être l’acteur de son propre film, un peu comme un scénario auquel je donnerai toute liberté d’interprétation.“ Et le résultat est surprenant : du classique mobilier Louis XV qu’il transforme pour l’extérieur aux terrasses tendance zen, cuivre blanc ou noir, du lustre aux 8.000 boules de verre soufflé aux candélabres de tadelakt –une de ses matières préférées dont il a appris la technique dans l’Atlas-, des décors théâtraux pour restaurants aux salons plus cosy de particuliers… Osmani jongle avec les matières naturelles, marie la mosaïque et le fer, l’aluminium et le bois, la laine et la céramique, réinvente des couleurs, revisite des objets. Actuellement, il a carte blanche pour créer Daarkom à Bruxelles, un espace culturel maroco-flamand, où il compte bien relier l’architecture traditionnelle marocaine à l’architecture flamande. Un défi de taille ! “Ça va marcher, dit-il, parce que ce sera une façon de réconcilier les gens avec leurs origines dans un décor qui va jouer avec la réalité de leur espace quotidien.” Dernier projet en date sur lequel il travaille ici à Marrakech : la création d’une ligne de peinture totalement bio aux couleurs de la nature de l’Atlas, avec l’originalité de la doter des parfums naturels comme le bois de cèdre, la rose sauvage et les multiples fragrances que l’on respire au Maroc. Pour conclure, Karim avoue que sa dernière source d’inspiration est Ziggy Issaac, son fils de 4 ans. “Il me réapprend à voir la vie de façon vierge, à ré apprivoiser la nature, et chacune de ses interrogations est une fantastique stimulation de mon énergie créatrice.” t www.karimosmani.com
Daarkom theater
Plage d'Anvers
Plage d'Anve
rs
058/TENDANCE
Le
Liège cache bien son jeu ! Le liège. Que dire de lui ? Qu’il est léger et étanche ; qu’il flotte et ne brûle pas. Pas de trace, de rayure, de coups : le liège encaisse tous les chocs. En un mot, il est imperturbable.Si son usage remonte à la nuit des temps, le liège ne fait son comeback sur la scène design que depuis quelques années seulement. Utilisé par le chef de file du design minimal dès 2007, l’anglais Jasper Morrison, qui créa une chaise et série de tabourets mono-matières pour Vitra Edition : la mode du liège était lancée. Depuis, le matériau inusable a retrouvé ses lettres de noblesse : escarpins Louboutin, casques pour cyclistes, lampes flottantes, gobelets isolants, tatamis ou chaises longues, le liège s’invite dans tous les univers créatifs. Comme quoi, il y a une autre vie après celle de bouchon !
APPO : série de plateaux à fixer sur une bouteille dessinée par Carlo Trevisani.
(c) Fabrice Gousset,
DENEB : vase soutenu par un plateau en liège imaginé par Guillaume Delvigne pour Specimen Editions.
POIDS PLUME : casque en liège imaginé par Kevin Goupil, étudiant à l'ESAD.
Courtsey Galerie kre
o
SIMPLE BOXES : boîtes de rangement minimales dessinées par Martin Szekely pour la galerie kreo.
Par : Marie Le Fort
CATENITA : un talon ultra-glamour -et ultra léger!- signé Christian Louboutin.
Inclassable, la CORK CHAIR de Jasper Morrison pour Vitra est entrée dans l'histoire du design !
Ensemble de suspensions FLOAT -un clin d'œil aux bouchons de liège qui flottent- imaginées par Benjamin Hubert.
NOMU : ensemble "théière + verre isolant" dessiné par Lee West.
060/ARCHIDAILLEURS
Par : Marie Le Fort
Le Chili
terre d’avant-garde
PAyS meCOnnu, Le CHiLi RenOue AveC SeS COuRAntS d’AvAnt-gARde. deteRmine, CReAtif et inSPiRe, iL tutOie LA mOdeRnite POuR Se L’APPROPRieR, LOin deS SentieRS ARCHiBALiSeS de LA mOndiALiSAtiOn. Petit tOuR d’HORizOn d’un PAySAge ARCHiteCtuRAL, et d’une SCene ARtiStique, en PLein RenOuveAu. ays de contrastes et exception géographique, le Chili est une terre qui tremble. Animé de tremblements politiques -dictature de Pinochet, première femme président en Amérique du Sud, nouveau président milliardaire- et de tremblements géologiques qui créent une tension constante pour qui dort, marche et court, le Chili apparaît de prime abord comme une terre d’exil. Et pourtant, passé le barrage de la Cordillère des Andes, les vers de Pablo Neruda prennent tout leur sens, évoquant la démesure de ses étendues qui ont le Pacifique pour seul vis-à-vis. “The Pacific Ocean overflowed the map. There was no place to put it on. It was so big, unruly and blue that it fitted nowhere. That’s why they left it in front of my window” (Pablo Neruda, The Sea, 1966). Et là, face à un océan Pacifique indomptable et colérique, certaines résidences d’architecte (Casa en Punta Pite signée Antonia Lehman, House of the Horizon imaginée par Cristian Undurraga, Casa Poli dessinée par Pezo von Allrichshausen, pour n’en citer qu’une poignée) dialoguent avec l’horizon, avec la légèreté d’un chorégraphe. D’un côté, on sait que l’on a atteint le bout du monde, de l’autre, on réalise que l’on est à la pointe, aux avantpostes de l’architecture contemporaine mondiale. Poètes dans l’âme, gentiment complexés par la capacité de séduction de leurs voisins argentins, les Chiliens n’en restent pas moins incroyablement déterminés ; voire visionnaires. Surnommé “La Jaguar de l’Amérique Latine“, le Chili est à la tête, depuis le nouveau millénaire, d’un fleuron économique. Et naturellement, cet essor permet au pays de renouer avec sa profonde nature créative, tant sur le plan artistique qu’architectural. Fort de nombreuses réalisations –pour la plupart des résidences- qui ont influé sur le cours de l’architecture chilienne, Luis Izquierdo et sa femme Antonia Lehmann (Izquierdo Lehmann Arquitectos) confirment l’avènement d’une nouvelle donne architecturale : “depuis une décennie, le continent sud-américain renoue dans son ensemble avec certains courants d’avant-garde. N’oublions pas que, marqué par le style d’Oscar Niemeyer, l’enseignement universitaire chilien donnait naissance, dans les années 60, à l’école de Valparaiso –mouvement indépendant qui reposait sur l’événement poétique comme fondement de l’architecture. Liée à la plastique, au voyage et à la redécouverte du continent, cette école de pensée a rayonné à travers toute l’Amérique. Si l’avènement au pouvoir du Général Pinochet a ensuite quelque peu verrouillé la discipline et cassé cet élan, la fin du régime dictatorial a permis le retour à une grande liberté et une surenchère créative similaire à celle qu’a connue l’Espagne, portée par le boom économique et immobilier, à la fin du régime de Franco“, ajoute Luis Izquierdo.
P
Casa Punta Pite
062/ARCHIDAILLEURS
Casa Manifiesto (c) Antonio Corcuera
Chapelle Auco
Patricia Ready Art Gallery
MAVI
Cruz del Sur building
Université Alvarez Ibanez
Faisant écho au pavillon barcelonais de Mies van der Rohe dans ses lignes, la galerie d’art contemporain Patricia Ready (imaginée par Izquierdo Lehman) incarne ce renouveau : perspectives ouvertes, jeux de lumière, espaces privés séparés par des murs coulissants. La fluidité, l’espace et la lumière avant tout ! Autre espace dédié à l’art, le MAVI Musée des Arts Visuels de Santiago, récemment livré par l’architecte Cristian Undurragase découvre comme une boîte ouverte sur plusieurs étages. In situ, la lecture des différentes galeries d’exposition se fait à livre ouvert alors que la complexité spatiale de cet écrin creusé dans le sol défie bien des contraintes.
Plus complexe encore, le bâtiment construit par José Cruz Ovalle, pour accueillir les étudiants de troisième cycle dans l’Université Adolfo Ibanez, réconcilie courbe et ligne brisée avec brio. Prônant l’éclatement spatial et le cheminement logique pour stimuler l’esprit et décupler l’imagination, l’architecte signe ici une de ses œuvres majeures. Incompréhensible au premier regard, tant les passerelles qui relient les différents niveaux déploient dans l’air avec complexité, l’espace cathédrale central coule pourtant avec fluidité, engageant celui qui s’y aventure à repousser les limites de son propre savoir. Une “Architecture of Knowledge” vi-
sionnaire qui donne envie de retourner étudier, pour percer de nouvelles disciplines ou systèmes de pensée. Tout aussi énigmatique de prime abord, la chapelle Auco défie les lois de l’apesanteur : bâtiment en croix encastré dans le sol, ou plutôt suspendu en deçà de quatre murs porteurs, il ramène la lumière sous terre, au niveau du sol. Réfutant le principe que dans un édifice religieux la lumière vienne du haut pour symboliser l’élévation, la légèreté se déploie ici au niveau du sol (laissant à la pesanteur le soin de créer une échappe protectrice), augurant un rapport terrestre au divin. Lumineux.
064/ARTDAILLEURS
Alvaro & Jacinta
utre écho à l’essor créatif chilien, l’exposition “Chili, l’Envers du Décor” dressait, ce printemps, le portrait de sa nouvelle scène artistique contemporaine à l’Espace Louis Vuitton, Paris. “Entre isolement géographique, latitudes extrêmes et jeune expérience démocratique –née au lendemain de la dictature instaurée par Pinochet-, l’âme et l’identité chiliennes se cherchent et se déploient, à fleur de peau, par-delà la Cordillère”, explique MarieAnge Moulonguet, directrice de l’Espace. In situ, on pouvait découvrir, entre autres, un mur composé avec soin de l’artiste Tomás Rivas : habile avec son cutter, il découpe plans et perspectives dans du papier pour donner vie, à l’aide de fines couches de papier, à des moulures imparfaites. Ce faisant, il questionne l’héritage architectural de son pays, recrée un contexte historique d’une subtile fragilité, là où il n’existe plus. Autre artiste, autre exploration de l’idée même d’”absence-présence”. Travaillant ses clichés comme un aquarelliste, le jeune photographe Tomás Rodriguez explore le monde comme un halo coloré : sa série “Oscillantes“ oscille justement entre anonymat et apesanteur, contours fantasmés et empreinte tangible, non sans rappeler les couleurs des toiles géométriques de Paul Klee ou les portraits flous de Gerhard Richter. Plus jeunes et fougueux, le couple d’artistes Alvaro & Jacinta travaillent ensemble depuis leur atelier d’artiste dans deux directions opposées : tirant vers l’abstraction, le travail d’Alvaro Izquierdo cherche dans la profondeur de la matière et la densité des couches superposées le ressort de sa peinture. Plus facile d’accès, le travail de Jacinta donne vie à des créatures venues d’ailleurs, entre street art et bande dessinée. Un brin révoltés contre l’absence d’un réel réseau –et terrain fertile- pour l’art contemporain au Chili, ils se serrent les coudes et peignent de plus belle depuis leur atelier-résidence, loin des enjeux hyper-spéculatifs des grandes places mondiales. Et si la sous-exposition (under-exposure) permettait un retour aux vraies aspirations/inspirations ? Illustrant cette hypothèse, le jeune peintre Carlos Eguiguren Wullfrodt, 25 ans, tutoie les anges avec une maturité qui interpelle, depuis son atelier perdu au milieu de nulle part. “Messagers de la vie, ils –Gabriel, Zadkiel ou Raphaël– créent des connections invisibles entre la gravité et l’immobilisme, le vent et les êtres”, explique Carlos qui livre ici des toiles monumentales entre héritage cubiste et fresques ornementales. De là à tracer le parallèle avec d’autres grands peintres, il n’y a qu’un pas.
A
Rupcich Big Pool
Jacinta
Carlos Eguiguren Wullfrodt - Gabriel Ivan Navarro - Drumi
Izquierdo Lehmann : www.izquierdolehmann.com Cristian Undurraga : www.undurragadeves.cl © Sergio Pirrone James & Mau : www.jamesandmau.com © Antonio Corcuera Tomás Rivas : www.tomasrivas.com Alvaro & Jacinta : www.flickr.com/photos/alvaroizquierdo www.flickr.com/photos/jazkaiser1 © Monica Navarro Tomás Rodriguez : www.tomasrodriguez.cl Carlos Eguiguren Wullfrodt : http://archangels.tumblr.com
066/SCENARIO
Time machine A QUELLE EPOQUE AURIEZ-VOUS AIME VIVRE ?
ADRIANA BITTENCOURT - Créatrice vêtements bijoux, Nour by Adriana “Je ne suis pas attachée à une période en particulier mais plus à un état d’esprit. Je pense que notre passé construit notre présent et que notre présent bâtit notre avenir...” Adriana Bittencourt est ce que l’on peut appeller une "gypsetteuse", une âme nomade emplie d’une extravagante élégance. Ici, elle trône au milieu du désert d'Agafay, où on l’a imaginée en Kahina, cette reine berbère du VIIe siècle, fougueuse et indomptable.
Par : Katia Sahli Photographe : Othman Zine
D
ans notre premier numéro, nous avions fait vider leurs sacs à certains Marrakchis... Ici, nous demandons à d'autres des personnes qui, à leur manière et dans leur domaine, ajoutent une note aux rythmes de la ville- de nous dire à quelle époque ils auraient aimé vivre. Leurs révélations ouvrent les portes de notre imaginaire vers une autre dimension du temps et d’elles-mêmes... Petit tour débridé en images.
Remerciements : La Mamounia (photo Isabelle Mazet au Bar Churchill), Riad lotus Perle (Photo Sandra Zwollo), La Caravane du Désert (photo de Adriana Bittencourt), Serge Lutens (coiffure et maquillage de Christine B. Alaoui), Paul-François Matraja (coiffure et maquillage de Sandra Zwollo et Isabelle Mazet), Emmanuel Balestra de La Mamounia (pianiste photo Isabelle Mazet), Isabelle et Jean-Charles Mazet (photo Jimmy Abounouom), Aziz et Christine B. Alaoui, Jimmy Abounouom, Malika Zine et Mourad Larachi.
068/SCENARIO
CHRISTINE B. ALAOUI - Photographe "J'aurais aimé être une "flapper", c'est à dire une garçonne subversive âgée de 20 ans dans les années 1920 (…) Ces femmes à la silhouette androgyne, qui s'habillaient comme des hommes, aux vies sentimentales très agitées, qui fumaient, conduisaient des automobiles, voyageaient, pratiquaient des sports en plein air jusque là réservés à ces messieurs." Subjuguante métamorphose de Christine B. Alaoui, signée par Monsieur Serge Lutens, posant dans le parc de sa somptueuse demeure Art Déco dans la Palmeraie de Marrakech. Moment de grâce, atmosphère parfaite, on pourrait se laisser aller à imaginer le grésillement lointain d’un gramophone d'où s’échapperaient les notes étouffées de Lili Marlène…
mARCeL CHiCHe - Le Comptoir darna "Je suis un homme de maintenant. Le passé et le futur restent pour moi des concepts." Marcel Chiche vit dans le moment présent, il est dans "l’Ici et le Maintenant", il laisse transparaître une philosophie de vie en dehors de tout stéréotype, faite d’une pincée de hippie, d’un soupçon de zen et d’une bonne dose de panache... mais toujours résolument ancrée dans l'instant. Nous l’avons transposé dans un lieu hors du temps, immaculé, suspendu, aérien : une sorte de "non-époque".
070/SCENARIO
ISABELLE MAZET - Paysagiste, Un jardin en Plus "Je dirais "Ici et Maintenant". Car si je n’ai pu décider du moment ni du lieu de ma naissance, j’ai par contre choisi il y a plus de 17 ans de quitter Paris pour m’installer à Marrakech. Et cet endroit m’a donné beaucoup d'énergie, de rencontres, la réalisation de rêves et de projets qui me paraissaient presque impossibles... et cela encore aujourd’hui." Et "l’Ici et le Maintenant" d’Isabelle Mazet, c’est un nouveau cri du cœur : le chant, le jazz surtout, son nouvel horizon, qui n’aurait pu trouver plus bel écrin que le Bar Churchill de La Mamounia. Un instant à la croisée des mythes : le lieu… la femme… l’icône.
REDA BENGELLOUNE - Riads et Club Lotus & Ultimo Bacio "La Dolce Vita, le raffinement à l’italienne mêlé à la douceur de vivre, comme dans "Les vacances romaines" de William Wyler." Nous avons transformé Réda Bengelloune en Sergio Paparazzo, le jeune photographe qui accompagnait Marcello Mastroianni dans la Dolce Vita de Federico Fellini, et qui a donné son nom aux fameux Paparazzis. Réda saisit le moment fugace où une star s'oublie devant la beauté de la Palmeraie... Un fragment d'intimité, immortalisé sur sa pellicule.
072/SCENARIO
MARC VANDEN BOSSCHE - Galerie Fan Wa Nour "J'aurais aimé vivre au XXe siècle, car c'est l'époque des grandes découvertes, comme le téléphone, les lignes de chemin de fer internationales (…) le vêtement pour homme chic et bien coupé, la prohibition, les années 20-30, l’essor des stations balnéaires, le jazz, les années 50, la Dolce Vita..." Nous avons converti Marc en gangster des années 30, à l'image de ces hommes qui, organisés en mafia pour instaurer une corruption généralisée, avaient réussi à amasser des fortunes grâce à la prohibition durant laquelle ils exploitaient les Speakeasies (bars clandestins) et autres commerces illicites. Ils ont autant défrayé les chroniques mondaines que judiciaires... C'était des jouisseurs, bagarreurs, ils étaient dangereux, mais ils fascinaient les foules... Le cinéma les a élevés au rang d'idoles.
SANDRA ZWOLLO - Le Café du Livre "J'aurais aimé vivre à Tanger dans les années 50-60." Tanger des années 50-60, ville internationale, au confluant de la Méditerranée et de l’Atlantique, un terreau fertile pour les artistes, les milliardaires en mal d’aventure et les femmes sophistiquées... Tous faisaient vibrer cette ville magique par leur charme, à l'instar ici de Sandra... Elegance is an attitude !
074/SCENARIO
JIMMY ABOUNOUOM - Dune Films "J’aurais aimé poser mes valises dans les années 60-70." Les hippies, les beatniks, Jimmy Hendrix, Nass El Ghiwane (groupe marocain mythique des 70's), le Maroc des années 60... Tout un univers qui faisait partie du mouvement Peace and Love de cette époque, et que Jimmy a vécu. Il en garde la nostalgie d'une douce insouciance qui donnait à la vie les couleurs de l’arc-en-ciel !
HADRIEN VILLEDIEU - Chef de cuisine "Dans le futur, le XXVe siècle, en 2482… Sur une station orbitale, entre Mars et Marrakech, dans laquelle je créerai le premier restaurant intergalactique de cuisine fusion moléculaire, vue sur l’espace ! Parce que ca m’intrigue, de savoir comment le monde, les êtres humains, les nouvelles technologies vont évoluer." Dans son restaurant intergalactique, Hadrien nous a concocté un couscous martien, brillamment revisité par sa machine de fusion moléculaire. Vêtu de sa djellaba cybernétique, ce "cuistonaute" d’avant-garde nous reçoit dans la cuisine du tout premier restaurant "gastrocosmique" de l’espace : Le Cousmos.
076/ZOOM Par : Nathalie Rigoulet
Attention
talents ! RHySLAine Ben ABBeS
ous avez peut-être dans votre entourage des amis ou connaissances avec un vrai talent créatif, une âme d’artiste… Des personnes qui bricolent et créent pour le plaisir, pour la beauté du geste, pour se faire du bien, le bonheur de lâcher prise de temps en temps. Nous sommes allés à la rencontre de quatre de ces artistes qui aiment parler de leur passion jusqu’alors restée confidentielle.
V
médecin acupuncteur, spécialisée dans les médecines énergétiques, née à marrakech, travaille et vit à Paris M.M. : Il y a-t-il un lien entre votre métier de thérapeute et votre passion de photographe amateur ? R.B.A. : Mes photos correspondent exactement à ce que je recherche en thérapie : libérer l’énergie pour accéder à une harmonie de vie et regarder le monde avec d’autres yeux, la réalité n’est pas figée... Je ne suis pas une photographe mais je suis une passionnée d’images et fascinée par les couleurs. Pour moi, la photo est un outil d’expression, une façon de représenter une vision du monde, Ma vision du monde. Elle me permet de capter un instant de beauté, et des techniques très simples de traitement d’image me servent à créer une ambiance, un rêve, livrer au regard ma vision intérieure. Je m’amuse à extraire des formes, créer des transparences, des superpositions, rajouter des filtres... juste pour le goût de la création et le plaisir de me procurer un magnifique instant de liberté.
yveS CLOviS BOudOn
entrepreneur né, vit et travaille à marrakech M.M. : Depuis de nombreuses années vous utilisez le bois dans votre travail, mais vous réalisez aussi des sculptures et des lampes pour le plaisir, d’où vous vient cette passion ? Y.C.B : Mon amour pour le bois remonte à mes jeunes années d’étudiant à l’Ecole des travaux publics dans la section Bois. J’ai découvert ce fabuleux matériau et j’ai appris à le travailler. Plus tard j’ai construit mon propre bateau sur lequel j’ai navigué dans les territoires d’Outre mer, j’ai bossé en Afrique noire aussi, autant d’expériences très enrichissantes... Ces dernières années, dans mon boulot, je me suis spécialisé dans la fabrication de maisons en bois ; et lorsque j’ai un peu de temps, je récupère de gros bouts de tuya tordus dans les forêts près d’Essaouira, je les décape et je les sculpte en essayant de leur laisser leur caractère. Un vrai plaisir ! Depuis un an, je fabrique aussi des lampes très nature, simples avec du bambou, du bois d’iroko et du faux parchemin pour les abat-jours. J’aime la décoration, les objets... et ce qui me trotte dans la tête en ce moment c’est de fabriquer une table avec du bois de récupération. A suivre...
s e l l e i t n e d i f n o c s n o i s s a p e d e g Parta JEAN-PAUL HENRIOT
NADIA ALAMI
Retraité heureux Né à Orléans et Vit à la campagne, à Oumnast, à 30 min de Marrakech
L’Hôtellerie, une histoire de famille Née à Rabat et vit à Marrakech depuis 6 ans
M.M. : Jean-Paul, pouvez-vous nous raconter l’histoire du violon que vous avez fabriqué ? J.P.H. : J’ai fait plein de boulots dans ma vie, mais c’est dans mon bar à Orléans que j’ai rencontré Bruno Dreu, un excellent luthier qui est devenu mon ami. J’allais souvent dans son atelier pour refaire le monde et discuter boulot parce qu’il m’aidait très souvent à organiser des soirées musicales, cafés littéraires ou philosophiques. J’ai vu toutes les étapes de la fabrication d’un violon, j’étais fasciné d’autant que j’adore tout ce qui est manuel. Un jour, Bruno découvre les sculptures en pierre et fer que je faisais chez moi à l’époque, et me demande de lui fabriquer une tête de violon en bois. Je relève le défi et mon ami luthier est emballé par le résultat. Il me propose plus tard de fabriquer un violon, mon violon, c’était extraordinaire ! Il m’a guidé et je suis parvenu à fabriquer un violon en érable et épicéas, modèle Stradivarius, avec un très bon son, je l’ai terminé en 2001. Depuis, j’en ai commencé un autre, un alto celui là ! Et ensuite, peut-être une guitare ?! Je ne suis pas violoniste, j’ai fabriqué ce violon pour la beauté du geste et ça me suffit.
M.M. : Vous êtes plutôt une businesswoman dans la vie... Et pourtant, vous trouvez le temps de créer des bijoux depuis quelques années, racontez-nous… N.A. : J’aime les bijoux en général mais aussi les accessoires de mode, je trouve qu’un beau bijou habille une femme, qu’il la sublime. Il est vrai que je travaille beaucoup mais j’essaie de m’aménager des moments de détente. Avant, c’était le piano ; maintenant, plutôt les colliers. Il y a 9 ans, j’ai eu la chance de visiter le Salon Bijorhca à Paris, et là j’ai vu des pierres impressionnantes de beauté, une pure merveille. J’ai toujours rêvé de dessiner des bijoux mais je ne m’en sentais pas capable. Ma mère m’a encouragée à acheter des pierres et le matériel nécessaire pour débuter... puis, j’ai doucement commencé à fabriquer des colliers avec des pierres semi-précieuses, principalement : turquoise, corail, cristal de roche, améthyste, onyx noir et bien d’autres dont la forme, la couleur et le toucher me séduisent. Le côté manuel de la fabrication me plait beaucoup, je me fais plaisir, c’est l’envie qui me guide, aucune obligation, la détente c’est tout !
nARdjeS BenSAAd
Architecte d’intérieur née à Alger et vit à marrakech M.M. : Vous avez réalisé un rêve en participant à l’événement Caftan 2008, pouvez-vous nous raconter cette belle aventure ? N.B. : Je suis passionnée de couture depuis toute petite : à l’âge de 8 ans, je bricolais déjà sur ma première machine à coudre. A Montréal, où j’ai vécu 10 ans, j’ai suivi une formation en Design de mode, un apprentissage très intéressant. Un jour, j’ai vu à la télé le défilé Caftan et je suis tombée sous le charme, je rêvais d’y participer un jour. Lorsque je suis venue m’installer à Marrakech en 2007 avec ma famille, j’ai repris mon boulot de designer architecte d’intérieur et j’ai dessiné une ligne de meubles en fer forgé. Parallèlement, je préparais mon dossier pour Caftan 2008. Je me suis inscrite... et oh surprise ma candidature a été retenue ! C’était incroyable ! Le travail du fer forgé et le cubisme, un mouvement artistique que j’adore, m’ont beaucoup inspirée. J’ai alors crée une collection de caftans couleurs feu en soie sauvage, velours de soie, mousseline, satin et broderies en sabra, accompagnés de bijoux en maillechort. Ce fut un grand moment de bonheur, d’émotion... une aventure extraordinaire. Mais je n’ai pas souhaité vendre mes créations, je les garde amoureusement.
/FASHIONDESIGNERS Par : Sylvie Gassot Photos : Othman Zine
L’HABIT FAIT-IL LE CREATEUR ? Ces couturiers vous habillent. Des collections nées de leur talent à leur dressing privé, il n’y a qu’un pas que Marrakech Magazine, de fil en aiguille, a franchi…
A L I FAD
I D A G EL
Le matin, pour vous habiller, vous allez à l’accessoire ou à l’essentiel ? Je choisis toujours mes chaussures en premier, puis je m’habille en conséquence. C’est le haut qui détermine ce que vous portez en bas, ou l’inverse ? En général, je commence par choisir ce que je veux porter en bas et le reste suit… Plutôt rapide ou lente pour choisir ? Tout dépend de ma météo intime, de mon humeur et bien sûr du temps qu’il fait dehors… Si le chic n’est pas le fric c’est… Une élégance portée par une attitude, une question d’allure indifférente au portefeuille. L’argent ne permet pas toujours tout… Fadila El Gadi : au Bab Hôtel, Angle bd Mansour Eddahbi et rue Mohamed el Beqal Guéliz, Marrakech
e la Médina de Salé où, gamine, fascinée par les tisseurs, elle rêve d’un monde enveloppé d’étoffes soyeuses et légères, à Marrakech où son nom est synonyme de couture, Fadila El Gadi respire l’élégance. Son allure de mannequin gracile et l’exigence de son style baroque tissent une mode riche en émotion, forte en création. Son nom voyage de brocarts en taffetas dans un esprit contemporain. Ce charme opère de Paris à Milan et Saint Tropez, on craque toutes…
D
/FASHIONDESIGNERS
E N I D E R R U O N
AMIR
rtiste dans l’âme, Nourredine Amir voyage en haute couture au cœur de la pureté. Né à Rabat, c’est au cœur du Maroc Saharien qu’il sculpte, teint et tatoue les plus nobles matières dans une quête quasi monastique de l’épure parfaite. Architecte du vêtement, il crée des costumes pour le théâtre et le cinéma. La scénographie de son superbe Riad-atelier à Marrakech valorise la qualité de son travail. Mesdames et messieurs : attention talent ! Délicieusement réservé, l’homme au mot toujours juste, poursuit chaque début de phrase que nous lui avons proposé :
A
Le vêtement c’est… C’est pas facile de vous répondre ! Pour moi, c’est toujours une histoire… Je ne suis jamais la mode ni aucune tendance. Un beau vêtement doit me plaire maintenant et pour toujours. Mon apparence doit… Être toujours simple. Je tiens à la simplicité. Je m’interdis de… Porter des imprimés et des couleurs vives. J’essaie, j’en achète, mais c’est toujours très compliqué. Finalement, tout reste dans mon placard. Je porte toujours la même chose. Je déteste… Les habits moches, l’absence de goût. J’adore… Le blanc, le noir, les couleurs terre. Les vêtements pratiques car je me déplace beaucoup: un jean, chemise ou polo, une veste… Mon dernier smoking… Noir évidemment! Je l’ai porté pour faire plaisir à une amie qui se mariait. Mais je suis rarement en tenue classique.
Villa Amir : 7, rue de la Mosquée, Guéliz Marrakech
/FASHIONDESIGNERS
E N A L Z I I L H H G SSAARNEFORS Pour vous habiller, quelle est la règle du jeu ? Ne jamais assortir les couleurs et penser au talon haut pour allonger la jambe. Pour doubler la mise, quel est votre accessoire fétiche ? Les chaussures toujours… un vrai pêché mignon ! Enceinte pendant près de 5 ans, j’ai appris à me venger sur les accessoires avec un gros faible pour Jimmy Choo, Fendi, Sergio Rossi… “Si Maman si”… Si vos filles vous demandent de vous habiller comme elles ? Impossible ! Elles sont très différentes : chacune sa personnalité. Le copier-coller mère/fille n’est pas du tout dans l’esprit maison. Côté mode, qu’est-ce qui vous fout les jetons ? J’ai horreur du total look ! Je crée par instinct un univers coloré, mais je me sens simple dans mon excentricité, même si on me remarque… Les dés sont jetés : vous voilà prête à sortir, quel compliment vous touche ? Si je sens que je suis habillé de manière juste et que mon mari me dit : “Tu es très belle chérie”, c’est gagné, j’ai de la chance ! Alrazal : 55 rue Sourya, Guéliz Marrakech
près des études d’architecture, la vie entraîne, de Paris à Monaco, cette femme pétillante au sourire en bandoulière qui vit à Marrakech dans la maison du bonheur. Ses trois filles et son fils l’inspirent pour ouvrir un atelier de confection pour enfant. En 2006, Alrazal souffle un vent de modernité sur les caftans et tenues de fête. Le raffinement des coupes et finitions, comme son goût pour les associations de couleur, signe le succès de la marque. Une joie qui transparaît dans son propre look…
A
/FASHIONDESIGNERS
M I R A K SSI TA
Dans quel état d’esprit vous habillez-vous le matin ? Objectif confort : trouver le bon T-shirt dans le dressing du salon et un sarouel Karim Tassi en lin. Là je suis prêt pour partir faire du sport… Votre style, c’est “too much“ ou “top cool“ ? J’aime les extrêmes : masculin/féminin, confort/luxe, Orient/Occident, et suis un adepte des deux. Volontiers tailleur basket pour femmes ; Moi, je mixe les effets jusqu’au trait de Khôl le soir. Vous êtes uni ou imprimé ? J’adore le monochrome, ma nouvelle collection est mauve. J’ai déjà célébré le gris perle, le marron glacé et le bleu Majorelle : ma palette est décidément unie. L’habit montre ou cache ? Intelligemment, les deux. Habiller son corps c’est avoir conscience de sa ligne. Les femmes cherchent du sex-appeal, les hommes aussi, entre pull en V sur pectoraux et pantalon taille basse qui flattent un beau cul. Le sexy syndrome nous a contaminé… Plutôt cravate club ou chèche ? Ni l’un ni l’autre, volontiers le Fez. Après les babouches et les chaussures, je commence à créer ces chapeaux. Quel est le comble du mauvais goût ? Avoir trop de goût ! Trop en faire, je trouve cela fade… Tassi : Q.I. de Sidi Ghanem 344 Marrakech
é à Casablanca, d’un père marocain et de mère française, ce jeune homme à la silhouette longue et l’humour attachant a la Baraka ! Diplômé en stylisme, il réalise plusieurs collections : Tassi Atelier, rayon haute couture, Tassi, griffe mixte pour dandys et élégantes et K.Tassi jeans, un street wear à la notoriété internationale. A Paris, fan de Jean Paul Gaulthier et d’Alaïa, il crée des “tubes” pour Sandro, Maje… avant de sigler à Marrakech, où il vit, ses créations d’une touche d’orientalisme. Elle coule dans ses veines comme sa passion du vêtement.
N
/SERIEMODE
Photographe : Othman Zine. Stylisme : Katia Sahli. Réalisation : Katia Sahli et Othman Zine. Coiffure : Paul François Matraja (Directeur du Salon Jean-Michel Faretra - La Mamounia). Maquillage : Samuel Anajjar (Make Up Technology Center). Mannequins : Louloua Melihi, Yassine Bentebbaa, Youssef Benhayoun-Sadafi, Yasmine Kaissouni, Youness Berrada et Samar Bennis. Remerciements : Alrazal, Karim Tassi, boutique Mellow-yellow, Jimmy Abounouom et à Rasta.
LOULOUA : Trench coat Sonia Rykiel, robe H&M, Chaussures Sergio Rossi, sac rouge Chanel - YOUSSEF : Chemise Jesus (vintage), jeans Levi’s Strauss (Limited édition).
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De gauche à droite : SAMAR : Pantalon en soie rayé Valentino (vintage), chemise en mousseline Yves Saint-Laurent (vintage), burnous en cachemire, chaussures Emmanuel Ungaro - YASSINE : Teeshirt Piazza Italia, veste Thierry Mugler (vintage) - YASMINE : Robe Armani Privé (vintage), chaussures Prada (vintage) - LOULOUA : Caftan Alrazal, chaussures cuir et corne Mellow Yellow - YOUSSEF : Veste smoking David Meyer, tee-shirt Muhamad Ali ZARA, bottes Hush Puppies - YOUNES : Veste ZARA, chemise Gucci, nœud papillon Armani, jeans noir Levi’s, chaussures vernies noires Kenneth Cole.
De gauche à droite : YOUNES : Veste en velours violet Karim Tassi, Chemise Armani Jeans - LOULOUA : Robe noire ZARA, chaussures Marc Jacobs, sac Mellow Yellow - SAMAR : Robe en mousseline violette Maje, sac Chanel - YOUSSEF : Veste de smoking Karim Tassi, pantalon Gucci - YASMINE : Robe en tricot Chloé, chaussures Paul Smith, sac Gucci - T Manteau velours violet Karim Tassi, pantalon ZARA, chaussures Paul Smith.
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De gauche Ă droite : YOUSSEF : Pantalon Sonia Rykiel, tee-shirt Stunami, veste de chasse Gucci (vintage) - YOUNES : Veste brodĂŠe or Daniele Alessandrini, chemise saharienne Yves Saint Laurent, pantalon velours camouflage David Meyer, chaussures Converse - YASSINE : Tee-shirt Gazal, veste Viviane Westwood - SAMAR : Veste en cuir Burberry, tee-shirt Karim Tassi, bottes rouges Free Lance, sac Yves Saint Laurent (vintage)
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De gauche Ă droite : YOUSSEF : Tee-shirt bleu H&M, saroual bleu et sac de voyage Karim Tassi, bottes Harley Davidson. YASMINE : Veste smoking Yves Saint Laurent (vintage), saroual en jeans Karim Tassi, Chaussures Cesare Pacciotti - LOULOUA : Robe bleu Zip Daniele Alessandrini, trench coat bleu Karim Tassi, chaussures paillettes Miu Miu, pochette dorĂŠe Mellow Yellow.
En haut, de gauche à droite: YOUSSEF : Veste toile et Cuir Scotch and Soda, tee-shirt H&M - SAMAR : Doudoune GAP, pull Ed Hardy, chaussures Sonia Rykiel - YOUNES : Veste velours et satin Costume National, chaussures Superga Donald by Disney, cartable Jamâa El Fna. En bas, de gauche à droite : LOULOUA : Gilet en cuir Karim Tassi, jeans slim Stradivarius, chaussures Fendi. - YASSINE : Veste en velours beige Massimo Dutti, tee-shirt Galliano, bottes Chambord Aigle - YASMINE : Jeans pattes d’eph’ Pepe Jeans, chemise Chloé, veste marine Stradivarius.
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De gauche à droite : YASMINE : Manteau Agatha Ruiz de La Prada, robe Marc Jacobs, Chaussures Louis Vuitton - YOUNES : Saharienne Yves Saint-Laurent, jean blanc Paul Smith - LOULOUA : Burnous en satin duchesse Alrazal, robe Mellow Yellow, chaussures Sergio Rossi - SAMAR : Robe Mellow Yellow, gilet fourrure sans manches Mango, chaussures René Caovilla - YOUSSEF : Veste Gucci, bermuda Karim Tassi.
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De gauche à droite : YASSINE : Manteau velours bleu Courrèges Homme (Vintage), jeans Paul & Joe - YASMINE : Veste smoking velours Maje, jupe DKNY, chaussures Giuseppe Zanottit, sac doré Chanel - SAMAR : Saroual Top Shop, ballerines ZARA, Tee-shirt mosaic Karim Tassi, saharienne cuir ZARA - YOUNES : Bermuda Karim Tassi, perfecto Harley Davidson (vintage), bottes Harley Davidson - LOULOUA : Robe en laine Paul & Joe, perfecto blanc Uniglo - YOUSSEF : Veste en velours ZARA, jeans couture rouge Levi’s (édition limitée), bottes Camper.
100/EXCLUSIF Par : Sylvie Gassot
BIEN-ETRE
Le bonheur est dans le Harem nterdit aux hommes, les stages “Harem” font fureur à Marrakech et lèvent le voile sur le mystère de leur succès… Bien au-delà d’un effet de mode, les stages “Harem” de Sandra Zwollo, au cœur de la chicissime Dar El Sadaka à Bab Atlas, séduisent la planète glamour. Inauguré il y a quelques mois par cette ravissante hollandaise, célèbre dans la Ville Rouge pour son délicieux Café du Livre (Guéliz), le concept fait la Une de la presse internationale du Vogue Italie au New York Times. Sa première cliente à réserver cette semaine de remise en forme positive a fait le voyage d’Australie ! Nous avons percé par le menu le secret de ce succès annoncé qui offre aux femmes un havre de paix et d’opulence dont la recette est empruntée à nos aînées. “Le harem, souligne notre hôte, est un lieu sacré interdit au Sultan. Les femmes, toujours en sur-régime pour plaire à tout le monde : mari, enfants, vie sociale…, viennent y lâcher prise et se ressourcer sans culpabiliser !“ L’espace d’une semaine, ce lieu magique de 12 hectares, en lisière de Palmeraie, offre à 14 privilégiées une bulle d’oxygène
I
dans ses 11 chambres et suites au luxe raffiné et intelligent. D’emblée, djellaba blanche, babouche ou caftan invitent à quitter les apparences au profit d’un abandon réparateur. Lors de cette parenthèse enchantée, aucune décision à prendre. Une équipe de 17 professionnels, du bienêtre à la diététique, proposent ; vous disposez sans contrainte... Riche en offres, l’agenda invite à renouer avec son bon plaisir. Tisane de thé blanc à la citronnelle du jardin embaume le réveil d’un effet détox. Yoga et initiation à la méditation dessinent une personnalité endormie par les impératifs d’un quotidien musclé. Déstressant, les bains de pieds, massages du corps, du cuir chevelu, et rituels du henné, boostent les énergies. Autour de la fabuleuse piscine en plein air chauffée, on nage bronzée en plein bonheur. Un nutritionniste, seul homme admis au village des femmes, épaule en rendezvous privé les aspirations individuelles. Organiques et exquis, les repas, toujours pris en commun, sont personnalisés. Dans l’espace soin, 2 esthéticiennes aux doigts d’or défatiguent d’huile d’argan et d’ex-
traits de figue de barbarie (LB Cosmétique) visages et silhouettes. Une initiation autour de l’art contemporain, et des 40 œuvres du domaine où l’artiste Jean-François Fourtou vient d’emménager son atelier, alimente avec le traditionnel tea time une détente nourrie de découvertes culturelles et intimes... À l’apéritif, une dégustation de rosés du Maroc délie langues et pudeur. Les amitiés se tissent avec le dîner, suivi de projections de films sur la place de la femme ou de spectacles de danse orientale. Réparateur, le sommeil apaise les efforts du vélo ou jogging, autant que les failles d’un nécessaire retour sur soi. “Et pour ne pas se sentir coupable de prendre enfin un peu de bon temps pour soi, précise Sandra Zwollo, 80% des bénéfices sont reversés à l’orphelinat de Marrakech pour aider les jeunes adultes à s’autonomiser en leur louant un appartement.“ Se faire du bien pour en offrir aux autres, s’aimer plus pour aimer mieux... et si la clé du bonheur était dans ce partage ?
Stages Harem : www.haremescape.com Tel : +212 6 72 09 18 86
102/SURMESURE Par : Mélanie Polatova
Vincini i
La chaussure comme seconde peau
l était une fois un Bordelais d’origine italienne qui se passionna pour le métier de cordonnier… Après 11 ans d’apprentissage et de métier à Paris, sa passion et sa maîtrise de la cordonnerie traditionnelle s’est muée en désir de fabriquer lui-même des chaussures, et ce, dans le respect des traditions. C’est à ce moment que le Maroc et ses artisans du cuir l’interpellent… Jean-Michel Davanzo a ainsi choisi d’installer son atelier à Marrakech, en important avec lui un savoir-faire précieux et exclusif. Il lui aura fallu quelques années pour former ses artisans et trouver des modélistes (maillon indispensable de la chaîne de fabrication), avant de pouvoir ouvrir sa jolie boutique, Vincini, en 2005. Mais le choix du Maroc a été motivé par un autre avantage, et pas des moindres pour ses clients : le coût de la fabrication lui permet de commercialiser du sur-mesure à des prix 4 fois moins élevés qu’en Europe ! Ce qui ne l’empêche pas d’importer ses “petits veaux” (la meilleure qualité de cuir) des tanneries du Puy, dans le Massif Central, pour réaliser chaque paire de chaussures entièrement à la main. “Ma boutique est un catalogue dans lequel mes clients peuvent choisir le
modèle de leurs rêves : Bottines, Derbys, mocassins, Richelieu, sneakers… Mais ils n’emportent aucun des modèles exposés : les chaussures qu’ils achètent auront été spécialement créées pour leurs pieds.” En plus d’un service de cordonnerie traditionnelle (Vincini est agréé pour les Weston), ces messieurs peuvent en effet choisir parmi une cinquantaine de modèles à la carte ; une fois leurs mesures prises, et le conseil de l’expert donné, ils ont à leur disposition un éventail de formes, de patines (aux nuances infinies), de doublures, et de types de semelles, sans parler du choix de ceintures assorties ! Chaque paire de soulier est ainsi unique et exclusive, elle ressemble véritablement à celui qui l’a choisie : elle reflète sa personnalité, tout en épousant son pied telle une seconde peau… Délai de fabrication : 2 à 3 semaines. Les chaussures sont livrables à l’étranger après essayage (3 ou 4 jours après la commande). 36, rue Ibn Aïcha, Guéliz Tel : +212 5 24 42 17 91 ou +212 6 61 48 36 88 www.vincinibottier.com
SERIEMODE
Luma
au Pays des Merveilles...
Photographe : Angelo Cricchi (Lost & Found Studio - Rome) Assistante photographe : Lili d'atri Digital Artwork : Claudio Palmisano (10b Photography - Rome) Mannequins : Luma Grothe (Women Direct -Milan) et Marta Razza (Model Management - Rome) Stylisme : Karim Tassi Coiffure : Paul Franรงois Matraja (Directeur du Salon Jean-Michel Faretra - La Mamounia) Maquillage : Samuel Anajjar (Make Up Technology Center) Remerciements : Jean-Franรงois Fourtou (www.darelsadaka.com - Bab Atlas, Marrakech)
Robe Antonio Marras (rĂŠalisĂŠe pour un concert de Marilyn Manson).
SERIEMODE
Burnous Noureddine Amir en mlifa noir, T-shirt TĂŞte de mort K. Tassi Jeans, jupe danseuse gabardine noire et jupon tulle noire Zara, collants Dim, ballerines de danse Repetto.
Top gris chinĂŠ perlĂŠ au dos Dior, Leggins bicolore Kauki chez Et Cetera,
Jupon vintage en dentelle et bretelles cuir crĂŠation Topolina, T-shirt noir Kechmara de Klara chez Et Cetera, ballerines Fendi, mi-bas Dim, bague Dior, sac Kif Kif.
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Robe Antonio Marras, ballerines Repetto.
Robe vintage crĂŠation Topolina, collants et mi-bas Dim, escarpins vernis noir Gucci, pendentif main de fatma strass Y-eyes.
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Burnous mlifa et pantalon papillon mousseline de soie Tassi, top Ballerine Zara, toque YSL vintage en agneau de Mongolie.
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Robe en soie blanche Bessini, cache-cœur en mousseline noir Tassi, collants Dim customisés par Tassi façon henné gold (sur commande), sur la table foulard en soie imprimé main de Fatma Kechmara de Klara chez Et Cetera.
Tunique mousseline noire brodĂŠe de sequins Tassi, collants Dim, chaussettes montantes avec ruban de soie Dior.
116/MUSTHAVE
Lunettes mitzah dior Sac Libertine renard, Dior Porte clés Dior
Chapeau marron Dior
Manchette Goldmine camel, fendi
chaussures en sequins Dior
Lèche-vitrines du côté de LA MAMOUNIA 16 Musts Automne-Hiver 2010-2011 La rédaction livre, en 16 best of, la tendance de cette saison Automne-Hiver du côté des 3 grandes maisons du luxe –Dior, Fendi et Gucci- qui ont, depuis tout juste un an, élu domicile au Palace le plus mythique. Après des années d’extravagances, de fantaisies et de “fast fashion”, la tendance s’inverse : on est plus à la recherche d’une allure au chic intemporel, on se laisse séduire par les fondamentaux du style, privilégiant les grands classiques aux folies. Lors des défilés, Fendi, sous le crayon de Karl Lagerfeld, a confirmé la règle, avec une collection sobre, féminine, riche de formes graphiques et transparences ; tandis que John Galliano, chez Dior, inspiré par les années 60, a dévoilé des modèles un brin Barbie, un brin garçonne. Rayon accessoires, on n’a que l’embarras du choix. La cuissarde est de retour, sachez-le ! On raffole du tout dernier sac Libertine chez Dior n°3 (en renard, un must !)... On aime la version nubuck du Joy de Gucci (n° 14)... Mais la bonne nouvelle, qu’on se le dise, c’est que le tant convoité sac Peekaboo (uniquement sur commande, avec des listes d’attente pouvant durer des mois) est disponible immédiatement dans la boutique Fendi de Marrakech... Palace oblige ! Par : Yasmin Verdès
Cuissardes noires dior
Sac Joy nubuck camel et marron, Gucci
Bracelet vert, ligne Boule, Fendi
Chaussures en daim beige, Gucci
Valise Gucci
Minaudière noire, ligne Boule, Fendi
Sac noir, ligne Classico, Fendi Chaussures ligne Fendista en colubro, Fendi
Allure garçonne et hommage aux rayures, collection Cruise 2011 Dior
Sac Peekaboo en veau rasé Fendi
Chaussures Fendishire noisette et taupe, Fendi
118/BEAUTE
s i h c k a r r a m é t u a e B s t i H 6
PODOLOGUE En partant de la plante des pieds…
MASSAGES MADE IN ASIA En parcourant la colonne vertébrale…
Pour attaquer chaque saison du bon pied, rien de tel qu’un rendez-vous chez le podologue, le vrai. Mais à Marrakech, désormais, c’est le podologue qui se déplace chez vous… Que voulez-vous, on est chic, ou on ne l’est pas ! Brice Nicham est le premier podologue de la Ville Rouge, diplômé d’état en podologie et spécialisé en posturologie. Il traite les pathologies du pied, qu’il met ensuite en beauté : un savoir-faire médical auquel s’ajoute une touche esthétique, comme un gommage au sucre divin, un massage énergisant ou une pose vernis à élire parmi le vaste choix de coloris 0.P.I… Et ce perfectionniste abandonne ses clientèles de Paris et de New York 10 jours par mois pour venir bichonner les petits petons marrakchis… Un homme à ses pieds, avouez-le, c’est le must ! Sur rendez-vous : bricenicham.presse@yahoo.fr Tel : +336 61 13 32 06
Dans les Riads Angsana, ce sont des thérapeutes thaïlandaises qui perpétuent les bienfaits de l’Asie. Toutes sont formées dans l’un des quatre Spa Academy du prestigieux groupe Banyan Tree (auquel Angsana appartient) ; leur parfaite connaissance des points musculaires et énergétiques leur permet de prodiguer des massages en fonction des besoins du corps de chacun. Choisissez le parfum qui accompagnera votre séance : eucalyptus, orange ou citronnelle ? Quelle pression désirez-vous ? Quelles zones voulez-vous privilégier ? Rien n’est laissé au hasard, ici on s’enquiert des moindres de vos désirs. A la fin de la séance, vos cheveux ne seront pas graissés, le surplus d’huile aura été soigneusement ôté de votre peau, avant de vous voir offrir une tasse de thé et quelques morceaux de Kiwis frais… Moment de douceur asiatique Dar Zaouia, Riad Zitoun Jdid Derb NaKouss Tel : 212 (0)5 24 38 89 04
HAMMAM En passant par le rituel oriental incontournable Le temple du bien-être à l’orientale, Les bains de Marrakech, s’étend désormais sur une superficie de 1.700 m2, en plein cœur du quartier de la kasbah. Ses hammams privatifs et cabines de soins ont été distribués intelligemment autour du patio et de sa piscine, pour une circulation intérieure en toute intimité. Ici, les rituels de beauté orientale sont magnifiés et modernisés : hammam, gommage, massage drainant ou relaxant, tonifiant aux serviettes chaudes ou synchronisé à 4 mains, mais aussi shiatsu, chocolate zen massage, douche à affusion et réflexologie plantaire. Le comble du délassement : une formule de bain et massage en duo, aromatisée au bois de cèdre rafraîchissant ou à l’orange amère relaxante… Après votre soin, vous êtes installé dans le patio pour vous réveiller lentement du rêve que vous venez de vivre, en dégustant un jus ou un thé à la menthe. Sinon, un plongeon dans la piscine sera particulièrement efficace pour un réveil plus énergique… 2, Derb Sedra, Bab Agnaou, Kasbah Tel : +212 5 24 38 14 28
Par : Mélanie Polatova
6 Musts de la tête aux pieds
AROMATHERAPIE En offrant relaxation à son corps et son esprit L’ouverture du Spa du Palace Es Saadi est l’événement beauté de cette fin d’année. 3.000 m2 de bien-être réunissant 5 marques exceptionnelles : rituels d’orient, cosmétique marine, soins capillaires, expertise beauté et anti-âge, et, celle que nous avons testé pour vous, l’aromathérapie contemporaine. Micheline Arcier, dont la marque porte le nom, a créé une technique de traitement unique basée sur une gamme d’huiles pour le visage et le corps. Son programme de soins tend à aider ses patients à développer un style de vie holistique, centré sur la santé, l’harmonie et la satisfaction personnelle. Le soin “Holistic Harmony” visage et corps agit sur le système nerveux à travers les points de réflexologie placés le long de la colonne vertébrale ; il apporte une profonde relaxation tout en stimulant la circulation sanguine et lymphatique… On sort de là rééquilibrée et détendue. Une pause au restaurant bio du Spa, et nous voilà comme neuve ! Rue Ibrahim El Mazini, Hivernage Tel : +212 5 24 33 74 00
BARBIER CHIC En dessinant le visage de ces messieurs… En pénétrant au sein de La Mamounia, on se sent déjà privilégié. L’impression d’exclusivité se confirme en descendant les marches qui mènent au salon de coiffure. Rabie, le barbier du Palace, vous accueille pour un pur moment de bonheur. Son expérience de coiffeur barbier –à Dubaï notamment-, alliée à la formation Mamounia et aux produits Shiseido, sont les garants d’un protocole dans les règles de l’art. Un diagnostic de votre peau augure la séance de rasage dont chaque étape est agrémentée d’une serviette chaude sur le visage. Nettoyage de peau, gommage purifiant, massage à la crème hydratante, puis préparation de la peau dans le sens du poil… Un massage du crâne précède le rasage en deux temps, puis une lotion adaptée à chaque type de peau est appliquée avant l’épilation au fil pour un fini parfait. Enfin, un massage des mains, et des trapèzes, et l’application d’un tonifiant après-rasage closent la séance pour vous laisser repartir en arborant un visage nec plus ultra, rehaussé d’un irrépressible sourire. Avenue Bab Jdid Tel : +212 5 24 38 86 00
BEAUTÉ DES MAINS En se faisant belle jusqu’au bout des doigts Chez Carlota, le salon parisien qui a élu domicile au Bab Hotel, les mains sont à l’honneur. La toute dernière trouvaille réside dans le procédé de “Gel Bio Sculpture”, un produit révolutionnaire qui permet de renforcer les ongles fragiles tout en les embellissant pour 3 semaines de tenue infaillible, couleur et éclat non-stop. Quant à la French manucure et l’huile de soin à l’amande, ce sont les deux incontournables de l’institut, qui a compris que l’âge d’une femme est souvent trahi par… ses mains ! C’est dans cette optique que Carlota leur offre le même soin rajeunissant que pour le visage : le peeling Alpha-Beta. Ce soin anti-âge novateur consiste en une correction immédiate et durable des signes du vieillissement, grâce à un processus d’exfoliation contrôlée et d’augmentation de l’hydratation. Une dernière touche, et pas des moindres, avant de repartir avec des mains douces et soignées jusqu’au bout des ongles : la ligne de vernis Carlota aux coloris appétissants. Plutôt cerise griotte ou chocolat noir ? Angle Bd Mansour Eddahbi et rue Med Beqal Guéliz - Tel : +212 5 24 43 52 50
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Photographe : Angelo Cricchi (Lost & Found Studio - Rome). Assistante photographe : Lili d'Atri. Digital Artwork : Claudio Palmisano (10b Photography - Rome). Mannequins : Luma Grothe (Women Direct -Milan), Marta Razza (Model Management - Rome) et Oussama Lahlal. Stylisme : Karim Tassi. Coiffure : Paul François Matraja (Directeur du Salon Jean-Michel Faretra - La Mamounia). Maquillage : Samuel Anajjar (Make Up Technology Center). Remerciements : Jean-Paul Lance (www.tigmi.com - Km 24, Route d'Amizmiz, région de Marrakech) et Sofia Tazi (Designer) pour le prêt de vêtements YSL vintage.
LUMA : Gilet fourrure et blouse Liberty Zara, pantalon Sarouel Et Cetera, ceinture YSL vintage, bracelet argent Micheline Perrin, collier Max&Jan chez Et Cetera, coiffe étoles Zara. MARTA : Bustier YSL vintage en brocard lurex or, pantalon sarong kaki Et Cetera, étole Zara brodée or, ceinture berbère tissée main Atelier Moro, bracelets du Bénin Micheline Perrin, bijoux berbères anciens.
Jupe volants en dentelle écrue Antonio Marras, ceinture berbère tissée main et bijoux berbères en perles Atelier Moro, coiffe avec étoles Zara.
Veste écrue Dior, sarouel en maille imprimé Narjes chez Et Cetera, ceinture YSL vintage, étole Gucci, fichus multicolores vintage Topolina, sur la coiffe fibule berbère ancienne.
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MARTA : Jupe boule noire création Topolina, étole violette Lucy chez Et Cetera, coiffe étole Zara, ceinture perlée berbère Atelier Moro. OUSSAMA : Pantalon Sarouel en lin Tassi, collier Max&Jan chez Et Cetera. LUMA : Jupe tulle avec pampilles et plumes d'autruche YSL vintage, col fourrure vintage création Topolina, bijoux et coiffe étoles Atelier Moro.
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Veste cuir YSL vintage, jeans Sarouel K. Tassi Jeans, manteau vintage création Topolina, ceinture et sac en bandoulière YSL vintage, coiffe étole berbère noire brodée multicolore et bijoux berbères Atelier Moro.
MARTA : Blouson Antonio Marras, jupe YSL vintage en brocard lurex or, collier Max&Jan chez Et Cetera, ceinture YSL vintage macramé et coquillages, collants Dim customisés par Tassi façon henné gold (sur commande), coiffe étole Zara, bijoux berbères anciens sur coiffe. OUSSAMA : Pantalon Sarouel en lin Tassi, étole en jersey Zara.
Combinaison mérinos cachemire Dior, blouse multicolore Et Cetera, étole tricot renard Fendi, ceinture brocard de Fès Tassi, col fourrure vintage création Topolina, coiffe étole Zara, pendentif fibule berbère ancienne.
Gilet fourrure et blouse Liberty Zara, pantalon Sarouel Et Cetera, ceinture YSL vintage, bracelet argent Micheline Perrin, collier Max&Jan chez Et Cetera, coiffe ĂŠtoles Zara et Atelier Moro.
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LUMA : Manteau vintage création Topolina, veste Tassi customisée (sur commande), gilet maille et pantalon Sarouel Zara, ceinture et sac besace à franges YSL vintage, coiffe étoles Zara. OUSSAMA : Pantalon Sarouel en gabardine noir et ceinture cuir découpée au laser smoking Tassi. MARTA : Blouson daim YSL vintage, jupe longue jersey et blouse crêpe viscose Et Cetera, veste longue tricot Zara, coiffe étoles Zara et Atelier Moro.
132/RESTOS
( ) World Wide Food
Petit tour des restaurants marrakchis par spécialité Jusque-là réputée pour l’incroyable foisonnement de ses adresses gourmandes marocaines : de l’institutionnel Yacout à Dar Moha l’avant-gardiste, en passant par la cuisine féminine de Al Fassia, Marrakech s’est doucement muée en une vaste table cosmopolite. Elle nous fait aujourd’hui survoler les 5 continents, en partant de France pour atterrir en Asie, après un arrêt remarqué en Italie et un petit stop Yankee aux Etats-Unis... Bon voyage !
Le Français de La Mamounia Dar Enassim
Cour des Lions
Lotus Club
DU COTE DES FRANÇAIS Le Lotus : Un come back réussi. Une nouvelle déco très Coco Chanel pour ce restaurant club niché dans l’hivernage, une jolie terrasse où il fait bon dîner sous l’arbre protecteur, 2 nouveaux grands maîtres des fourneaux en cuisine, venus tout droit de France : le chef Jacques Ruivo et le chef pâtissier Xavier Daverdin. Résultat : une excellente cuisine française, exaltée, ludique et originale… Et une promesse de soirée animée en Live, ou rafraîchissante dans le jardin. La nouvelle table marrakchie qui vaut le détour ! Tel : +212 5 24 42 17 36 Le Crystal : So chic. On ne présente plus les frères Pourcel, quatre mains pour 2 étoiles Michelin, qui ont choisi le restaurant français du Pacha pour apposer leur illustre signature. Une cuisine nouvelle aux notes méditerranéennes –on adore le Risotto Carnaroli aux gambas !- et
Jean-Michel Barbate, Le Souab
une clientèle très sélect. Tel : +212 5 24 38 84 80 Le Français de La Mamounia : Gastronomie à l’état pur. Le célèbre chef Jean-Pierre Vigato a saupoudré son savoir–faire parisien d’une délicate touche orientale. Les produits du terroir, transformés en recettes traditionnelles françaises, sont encensés, que ce soit dans un tagine, une tarte aux légumes ou des côtelettes d’agneau grillées… Un bonheur gustatif ! Tel : +212 5 24 38 86 00 Le Dar Ennassim : La maison des saveurs. Le buffet froid du brunch dominical est à tomber, tandis que les soirées à thème sont de plus en plus prisées. Cadre raffiné, en bord de golf et de piscine, où arborer une coupe de Champagne en guise d’apéritif est vivement conseillé. Tel : +212 5 24 33 43 08
La Cour des Lions : Grandeur et délices. Le cadre, façonné dans la tradition architecturale arabo-andalouse, et sa vue panoramique valent à eux seuls le déplacement. Le Palace Es Saadi y a installé un Chef à la hauteur des lieux, Sébastien Bontour, qui livre aux gastronomes une “interprétation française des saveurs marocaines”... A découvrir. Tel : +212 5 24 44 88 11 Le Souab : Tradition française en Médina. La pure tradition française du chef Jean-Michel Barbate (ex Aéropostale, Casa) vient de prendre ses quartiers dans un décor turquoise et chocolat, cosy à souhait, à la place de l’ancien Tatchibana. Jarret de bœuf en terrine, bœuf Bourguignon, blanquette de veau à l’ancienne… et des desserts tout aussi exquis, comme le légendaire Paris-Brest. Cocoricooo ! Tel : +212 5 24 38 71 71
Par : Mélanie Polatova
in tHe mOOd Of ASiA Amanjena : Raffinement made in Thaïlande. Un paradis de paix et d’élégance, une équipe thaïlandaise en cuisine, une atmosphère chaleureuse délicatement éclairée à la bougie, et une vaisselle sublime pour servir une cuisine thaï des plus recherchées, à la hauteur de la réputation de ce resort de luxe. Cédez aux Fresh spring rolls, fraîchement élaborés dans la minute : à tomber ! Ou demandez la belle Assiette de dégustation thaï... Un véritable voyage dans le pays du Siam. Tel : +212 5 24 40 33 53 Maï Thaï : Bobo zen. Un lieu habillé de bois et une cuisine habitée par des chefs venus tout droit du Mandarin Oriental de Bangkok ! Belle clientèle qui cadre parfaitement avec le quartier de l’Hivernage... On retient la Salade de bœuf ou le fameux Phad Thaï, sans aucune fausse note. Tel : +212 5 24 45 73 01 Jardins de Bala : Indien perché. Sur le toit de l’hôtel Les Jardins de la Koutoubia, cette adresse indienne tenue par un couple franco-indien, peu fréquentée par les résidents marrakchis, promet un dépaysement total grâce à sa déco, ses arômes exotiques.... et sa vue imprenable sur la Koutoubia. Le Tikka Massala et ses Cheese naan se dégustent en toute intimité… Tel : +212 5 24 38 88 00 Katsura : La cantine asiatique du Guéliz. Dans un cadre très design, l’assiette est fraîche et savoureuse, surtout qu’on a le choix entre Sushis et plats thaïlandais. Souvent très animé, surtout le midi en semaine, fréquenté par la classe “exécutive” de la ville. Bon plan déjeuner. Tel : +212 5 24 43 43 58 Ocha Sushi : Fraîcheur immaculée. Un décor tout blanc sur lequel règne un remarquable maître sushi qui fait de nos repas de purs moments de délectation. Les sashimis de saumon en disent long sur la fraîcheur des produits. Le Must : emporter sa barquette dans un élégant sac en papier blanc… Tel : +212 5 24 42 00 88
Maï Thaï
Jardins de Bala
Amanjena
Katsura
Ultimo Bacio
Aqua Pazza
LittLe itALy
La Trattoria
Catanzaro : L‘indémodable. Depuis 20 ans, on vient y manger en famille, y organiser ses repas d’affaire… et y faire la queue midi et soir pour se sustenter d’une escalope milanaise ou d’une pizza au feu de bois, dans un cadre vieillot mais indémodable. Réservation conseillée. Tel : +212 5 24 43 37 37 Ultimo Bacio : L’italien contemporain. Ce restaurant très urbain, décoré aux couleurs de l’Italie par Antoine Van Doorne, crée l’évènement avec sa cuisine authentique et abordable concoctée par deux chefs napolitains, natifs de Capri. Midi et soir, on y croise les incontournables de la ville. Tel : +212 5 24 45 89 13 Aqua Pazza : Sous les étoiles exactement. Dîner au-dessus de la belle Marrakech, c’est tout simplement divin. Surtout quand les produits sont d’une fraîcheur remarquable : mozzarella di Buffala, jambon de Parme, roquette croquante… et un risotto exceptionnel ! Tel : +212 5 24 33 77 77
La Trattoria de Giancarlo : La dolce vita for ever… Passer une soirée dans sa villa cossue ou aux abords de sa piscine : c’est le plan romantique par excellence. L’apéritif se prend en terrasse sous les arbres, ou devant la cheminée l’hiver… La clientèle est essentiellement composée de fidèles marrakchis qui y viennent depuis 25 ans ! Tel : +212 5 24 43 26 41 Da Luciano : La pasta fresca. Ici ce sont les pâtes fraîches qui méritent le déplacement. Celles que Luciano prépare inlassablement pour sa clientèle marocaine et italienne. Spéciale mention pour les Penne salsa da Luciano : recette secrète et succès fou ! Tel : +212 5 24 45 82 51 Casanova : Familial. Régulièrement, l’équipe se déguise à la façon de la Comedia dell’arte… L’accueil et le cadre en font une adresse intime où les habitués viennent manger une pizza sur le pouce à midi, ou prendre le temps le soir, pour déguster une belle assiette d’antipasti augurant un repas dans la pure tradition italienne. Tel : +212 5 24 42 37 35
134/RESTOS
( ) World Wide Food
Bab Hotel
Coffee Marrakchic
Jardins du bô-zin
Yellow Sub
Kosybar
MODE FUSION
Comptoir Darna
Comptoir Darna : World cuisine. On ne peut visiter Marrakech sans faire un tour dans ce temple de la nuit orientale dont la carte fusion navigue entre curry, burger et tangia marrakchia. On vient pour goûter son Tigre qui pleure, et on reste pour l’ambiance garantie… Tel : +212 5 24 43 77 02 Kosybar : Riad éclectique. Dans une maison authentique de la Médina, on découvre un bar à vin chaleureux au rez-de-chaussée, et à l’étage, une sublime terrasse brumisée, vue imprenable sur la Koutoubia. Ici, 3 continents se sont donné rendez-vous en cuisine, avec des spécialités françaises, marocaines et japonaises… Tel : +212 5 24 38 03 24 Yellow Sub : Beattles attitude. Sub Burger ou Coquillettes au jus de truffes ? La carte fait le grand écart entre plaisirs régressifs et grands classiques... Et le bar à vin, le Psyché, inauguré récemment, nous régale de tapas et vins au verre. Déco et musique purement seventies, ambiance cool et sympathique. Entre amis, c’est le must ! Tel : +212 6 72 56 98 64 Coffee Marrakchic : Inspiration yankee dans un cadre chic. Même clientèle branchée,
même carte américanisée que le célèbre Coffee Parisien, dans le 6ème arrondissement de Paris. Là, on se permet de craquer pour un Burger, un vrai, ou des Œufs Benedict... Tout comme on peut rester dans un registre light, avec la grande liste de salades, César notamment. Le brunch reste un des meilleurs moments pour voir et être vu. Mention spéciale pour la musique. Tel : +212 6 44 49 79 91 bô-zin : The place to be. Cuisine fusion entre Asie et Méditerranée à déguster dans un jardin désormais mythique. Nems ou noix de Saint-Jacques : une carte cosmopolite pour une des étapes incontournables de la nuit marrakchie, surtout quand Cyril, le maître des lieux, s’empare des platines… Tel : +212 5 24 38 80 12 Bab Hotel : Urban and trendy. Quelques touches de couleur dans un univers immaculé… Ici, la carte ressemble aux lieux : elle est sans fioritures. Des saveurs métissées entre Asie et Méditerranée –tataki, vapeurs, foccacia, tandoori…-, un brunch dominical et un Sky Bab où l’on se rencontre et se croise… Tel : +212 5 24 43 50 52
GRAND CAFÉ RESTAURANT DE LA POSTE Angle boulevard El Mansour Eddahbi et avenue Iman Malik Guéliz - Marrakech Tél. : 00 212 (0)5 24 43 30 38 Resa@grandcafedelaposte.com www.grandcafedelaposte.com
136/RESTOS
Grand Café de la Poste
FAÇON BRASSERIE Le Zinc
L’Annexe
Le Azar
Le 16 Burger du 16 Café
TENDANCE SNACKING La 16 Café : Pause acidulée. Le lieu est rafraîchissant, et la vitrine, remplie de petits plaisirs sucrés : Macarons, Cogolin, madeleines… Pause gourmande à toute heure, avec notamment, dans le rayon salé, un Club sandwich et une ardoise du jour qui sustentent une clientèle pressée. A l’étage, une salle vitrée accueille les envies de calme et de discrétion. Tel : +212 5 24 33 96 70 Kechmara : La cantine design. Une étape quotidienne pour la population du Guéliz, qui y prend soit son Café-Croissant au comptoir le matin, soit une salade César ou un croquemonsieur, le midi en terrasse... ou quelques tapas le soir en écoutant les artistes en Live. Il y a fort à parier que vous ayez envie d’en faire autant ! Tel : +212 5 24 42 25 32 Amaia : Snacking chic. Un Huge brunch à la française ou à l’anglaise pour commencer la journée, un déjeuner rapide ou un encas à toute heure, avec son riche bar à salades et
Kechmara
ses recettes de plats surgelés à emporter, ce nouveau lieu, juste à côté du Yellow Sub, est idéal pour un repas rapide, bon et délicat. Tel : +212 5 24 45 71 81 Karobase : Light & white. Une carte très féminine, avec plats hypocaloriques et salades copieuses, des Smoothies et plein d’idées de grignotage dans un espace blanc et lumineux. Sur la terrasse, se croise une clientèle pressée, souvent connectée wifi. Tel : +212 5 24 42 28 08 La Crêperie de Marrakech : A l’aise Breizh ! Dans un tout autre genre, ce petit resto sans prétention offre un petit coin de Bretagne, reconstitué pour les nostalgiques de crêpes au sarrasin, arrosées d’une bonne petite bolée de cidre. Rien de tel qu’une Crêpe caramel au sel de Guérande pour clore ce repas en compagnie de Hook le perroquet. Familial. Tel : +212 5 24 43 22 08
Bagatelle : Depuis 3 générations. Tous les Français de Marrakech y ont leurs habitudes. La nouvelle version, faussement surannée, n’a rien perdu de son charme (sauf la terrasse où la vigne pousse encore) ; et la carte contente toujours les nostalgiques de la cuisine de mamie... Tel : +212 5 24 43 02 74 Le Café de la Poste : L’institution. La brasserie franco-française par excellence, dans une déco résolument coloniale. Certains optent pour la terrasse à l’heure de l’apéritif, la banquette pour le dîner, ou le bar de l’étage pour une ambiance Lounge tamisée. Incontournable ! Tel : +212 5 24 43 30 38 La Renaissance : Brasserie nostalgique. L’hôtel du centre-ville est revenu à la vie, et avec lui, sa brasserie Art Déco. On y prend son petit déjeuner en feuilletant la presse quotidienne, on s’y délecte d’une bonne entrecôte à midi, avec en sourdine le concert de klaxons qui nous rappelle qu’on est au cœur de la ville... Un charme fou. Tel : +212 5 24 33 77 77 Fouquet’s : Le mythe parisien. La brasserie légendaire des Champs Elysées installée tout près de la Médina : le comble du chic ! Ici, l’esprit parisien a été parfaitement recréé, plongeant ses clients dans une ambiance feutrée. A la carte : tradition marocaine et plats mythiques français. Tel : +212 5 24 45 90 00 L’Annexe : Bouchon canaille. Un cadre brasserie et une carte bistro, voilà les ingrédients de ce restaurant goûteux apprécié par les Marrakchis fans de cuisine canaille. Croustillant de queue de bœuf, cuisses de grenouilles à la provençale… viandes en pagaille, clientèle de connaisseurs et une séduisante formule midi sur l’ardoise. Tel : +212 5 24 43 40 10 Le Zinc : Bistro des copains. Un vrai décor parisien à l’ancienne avec sa grande ardoise au mur et son comptoir en zinc… Le Chef Damien Durand réinvente quotidiennement de succulentes recettes pour sa clientèle de Sidi Ghanem et les fidèles qui viennent guincher aux soirées Jazz. Ouvert le soir désormais. Tel : +212 5 24 33 59 69 Kanzamane : Le franchouillard. Plus connu sous le nom de Chez Pascal, car ici, le Chef est omniprésent dans la cuisine et dans la salle. Une carte de délices, telle la franchouillarde tête de veau Gribiche, la Choucroute maison... et la gouaille du patron. Un vrai bistrot ! Tel : +212 5 24 44 74 15 Azar : Etape libanaise. Le cadre est celui d’une brasserie chic très design, signé par Younes Duret, où l’assiette est largement à la hauteur du décor. Tagines et mezzés cohabitent en toute harmonie pour une carte 100% orientale. Son cabaret aux têtes de chameaux vaut le détour après dîner ! Tel : +212 5 24 43 09 20
138/RECETTE
La corne de gazelle fait recette Bouchra Belkebir est l’une des chefs pâtissiers les plus en vogue de Marrakech. Nous l’avons connue par un délicieux bouche à oreille et elle nous a joyeusement ouvert son atelier (pâtesserie Bel Kebir, rue de la Liberté dans le Guéliz) pour nous initier à la fabrication de cornes de gazelle. Voilà 39 ans qu’elle est entrée en gourmandise, initiée enfant à la pâtisserie traditionnelle par des parents professionnels. Entre autres délices, elle vend chaque jour 20 à 40 kilos de cornes de gazelle. Au-delà de sa passion, elle possède un secret...
lle cornes de gaze la e d s lo i k 2 là à V oi ter. On a l’eau s gu é d à s e t rê p s? bouche, et vou
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Son tablier enfil é, Bouchra prépa re sa pâte. Généreuse en farine blanche, beurre et fleur d’oranger extraite par ses soins.
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sà la consi sel ajoute ’oranger à la e d e cé n i eur d Une p trait de fl cette. tance, un un sourire à la re saveur,
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Mélodieusement, le robot mixer tourne 5 à 10 minutes, la cuisine embaume.
Du Frigidaire, Bouchra sort le bol de pâte d’amande. Elle a enlevé la peau, les a réduites en poudre fine, mélangées au sucre blanc, au beurre plus huile, et parfumées de fleur d’oranger.
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En cuis inant dent, se, elle sourit à pleine s son cœuyeux rient, r aussi !
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Ast pour garder la uce : d’oranger, Bou saveur de sa fleur chra bouchon de la glisse sous le bo un film plastiuteille que.
Par : Sylvie Gassot Photos : Othman Zine
ûr, Le geste s ain, elle fait am s e d e m t des u de la pa ître en les roulan nde. appara s de pâte d’ama quenelle
s Sortie du mixer, la pâte roulée dan un film plastique repose...
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Notre artiste, ex pâtisserie, pass perte en rouleau à e obtenir une fine et repasse jusqu’à pellicule de pâte , sans trous...
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C’est l’heu délicatement,re de l’assemblage : la pâ pare d’un filmte d’amande se de pâte.
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fée, Atelier sculpture : sous ses doigts desnai d pren lle gaze de e corn chaque . sance, unique et pourtant jumelle.. pâte Au centre, une montagne ourlée de d’amande, du grand art ! J’essaie, je m’applique et le résultat est... original !
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ujours ’œuf, tocornes de d e n u ja s Avec du u pinceau, lecouleurs. s éa e u d q t li n p e p a prenn gazelle
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Bouchra s’ en de beurre fo duit les doigts nd que la pâteu pour éviter ne colle.
Après avoir ba la plaque d digeonné au pincea chaque gâteu four de beurre fondu, u au y trouve sa place.
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: four à feu doux, Opération cuisson mi-heure... de e un pendant
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rantée, roulette c Avec une ne lestement les elle dessi tés de la pâte. extrémi
Prêtes à offrir. D on peut les co ans leur jolie boîte, Mais parole de nserver un mois ! gourm n’a testé ce su and, personne pp surtout pas no lice... us !
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140/BOUTIQUEHOTEL Par : Sylvie Gassot
En plein cœur du Guéliz, ce boutique-hôtel design, inaugure la plus belle des terrasses de Marrakech. Nous l’avons testé en 24 heures chrono ! appé à midi par la fraîcheur blanche du marbre, le hall de l’hôtel La Renaissance offre une escale apaisante. Trois ans de travaux ravivent la mémoire de ce lieu historique construit en 1952. Au fil des générations, le plus haut immeuble de la Ville Rouge est devenu une institution ! Rendez-vous incontournable des nostalgiques du Marrakech d’antan, sa célèbre brasserie sur la place des Négociants retrouve sa vocation de Quartier Général. Comme de nombreux hommes d’affaires en quête de tranquillité et copines en pause shopping, je me dirige au R dont la décoration du designer Jonathan Amar s’inspire des célèbres brasseries parisiennes. Entre ombre et soleil, alors que la ville pulse, j’opte pour l’un des succulents clubs sandwich et sa salade fraîcheur.
H
ZEN ET CONTEMPORAIN L’heure de la sieste invite à profiter du calme d’une des 35 chambres ou 10 suites résolument zen et contemporaines. La décoration prône le métissage, associant bois, cuir, marbre, stuc, granito et peinture tadelakt sur une harmonie de blanc, zestée de touches de couleurs dans un esprit pop. Lit moelleux, draps de coton frais et double vitrage invitent au farniente. Mais déjà sonne l’heure de plonger dans la piscine du 6ème étage pour profiter de sa vue loin de l’agitation de la ville. À débordement, sobre dans son habit de mosaïque noire et or, elle offre un “splash” rafraîchissant, d’autant plus apprécié qu’on y domine entièrement Marrakech. Quelques brasses et le spectacle du soleil couchant s’annonce… Il est temps de se faire agréablement élégante… Dans des effluves d’huiles essentielles de jasmin, la chambre est un havre de fraîcheur.
Marrakech évasion
ESCALE A LA RENAISSANCE Style, époque et culture signent le cadre sans en faire trop pour que l’on puisse vivre le décor. Savon au ghassoul, shampoing à l’orange amère et mules en éponge autour de la baignoire XXL ajoutent au bien-être un sentiment de luxe. L’ATLAS EN KINEPANORAMA L’arrivée au Sky Bar est un moment privilégié : du 7ème étage, la vue sur l’Atlas se dévoile en kinépanorama. Lovée dans un fauteuil club, entre bulles et tapas, le temps coule avec la douceur d’une caresse. L’adresse s’anime : les filles sont rieuses, les hommes prévenants -certains célèbres…-, tous reçus par le jovial Michel Schmitt, propriétaire attentif de La Renaissance. A quelques marches, l’italien Aqua Pazza fait salle comble. Délice de jambon de parme sur figues, raviolis à la ricotta et tiramisu gourmand ajoutent au bonheur des yeux celui des papilles. Il est temps de descendre au Dahab Lounge Bar pour écouter une mélodie en sous-sol dans ce club jazzy aux couleurs psychédéliques. Après une vraie nuit de sommeil bercée de douceur de vivre, un rapide coup d’œil aux mails – l’hôtel est wi-fi-, aux infos sur grand écran Samsung, et objectif petit-déjeuner pour capter du 6ème étage, le concert des oiseaux. Le pain croustille, le café est revigorant, les crêpes marocaines rebondies. Bon pied, bon œil, cette récré tire à sa fin. Des émotions plein le cœur, enrichie du sourire d’un service dévoué, me voilà prête à affronter l’urgence de la ville, la Renaissance m’a gagnée…
Hôtel La Renaissance Angle boulevard Zerktouni et Av. Mohamed V Tel : +212 5 24 33 77 77
Crédit photo: magenta.production1@gmail.com
ART * DESIGN * MODE * BIJOUX * DECORATION * COSMETIQUES * EXPOSITIONS * LIVRES * CHAUSSURES POUR ENFANTS * VERRE SOUFFLE * SALON DE COIFFURE * MOBILIER * LUMINAIRES * LINGE DE BAIN * TISSUS * INTERRUPTEURS SUR MESURE * BAR A THE * SAVEURS CULINAIRES * ARCHITECTURE D’INTERIEUR * MAROQUINERIE * GALERIE * LINGE DE LIT * OBJETS VINTAGE * & BEAUCOUP DE PEPS !
16 bis Fan Wa Nour soutient la Fondation
pour l’art contemporain
16 bis quartier industriel de Sidi Ghanem - 40000 Marrakech + 212 (0) 524 33 69 60 - contact@fanwanour.com - www.fanwanour.com
142/EVASION Par : Stéphane Roux et Nathalie Rigoulet
Etapes magiques... Restez zen Notre sélection d’écolodges, des lieux magiques, autant d’étapes où le temps semble s’être arrêté pour nous laisser savourer des instants de bonheur dans la pure simplicité. Suivez le guide !
Le CAmPement AgAfAy : A deux pas de marrakech our atteindre ce véritable lodge, seules vingt petites minutes en voiture vous suffiront à partir des remparts de la Ville Rouge. Et là, on découvre un bivouac raffiné, à la fois magique et singulier. Ce campement isolé, pour ne pas dire perdu, a été conçu comme un lodge d’Afrique... Sauf qu’ici, pas de lion ni de rhinocéros mais un univers de quiétude et de relaxation totales. Les 10 lodges sont aménagés avec goût et offrent une décoration digne des camps nomades, avec des aménagements simples mais confortables qui participent au bien-être de leurs hôtes. De nombreux espaces sur le site permettent à chacun de s’approprier son petit coin de bonheur, avec des univers très différents allant d’un bar à une terrasse de méditation, sans oublier le potager planté d’oliviers et savamment cultivé pour ensoleiller vos repas... Au quotidien, plusieurs activités sont proposées : balades dans le désert d’Agafay, randonnées équestres ou motorisées en quad ou en 4X4... Pour les plus contemplatifs, lecture, peinture, photos et même méditation sont autant d’idées loisirs à choisir selon ses goûts et envies du moment.
P
S.R.
Tel : +212 6 61 08 44 39
dAR itRAne : Bouffée d’oxygène dans le Haut Atlas Central i vous ne connaissez pas les environs du Haut Atlas Central, l’écolodge Dar Itrane est l’endroit idéal pour une escapade découverte de cette belle région. A partir de Marrakech, prenez la route de Fès jusqu’à Azilal, puis direction la Vallée Aït Bouguemez et le village d’Imelghas. A deux pas, dans un des villages alentours, se niche Dar Itrane (185m), avec sa vue spectaculaire sur le massif du M’Goun qui culmine à 4.071m. Une jolie maison conçue dans le style berbère, en pisé, calme et confortable, avec salons, salle à manger, terrasses, patios, bibliothèque, hammam traditionnel et chambres avec salles de bain privatives. Côté restauration, c’est un vrai régal, les notes locales sont à l’honneur. Le lodge propose aussi de multiples activités pour satisfaire petits et grands et en prendre plein les yeux : circuits découverte des modes de vie berbères, randonnées dans la vallée ou ascension du M’goun, location de mules ou de VTT... Engagé dans un tourisme durable, le lieu tente également de préserver le patrimoine et traditions berbères, tout comme il implique la population locale dans son fonctionnement et veille au respect de l’environnement (gestion des déchets, économies d’eau et utilisation d‘énergies renouvelables). Sur le tarif de vos nuitées, 30 DH sont utilisés au profit d’un projet de développement local : une belle action N.R. citoyenne ! Tel : +212 6 61 40 52 85
S
144/EVASION
SAMRA : Le bonheur est dans le douar itué aux pieds du géant de l’Atlas, le Mont Toubkal qui culmine à 4.167 mètres, le gîte Samra (1.860m) est adossé à la montagne dans un authentique douar berbère : Tamartet. Perché au sommet du douar, et uniquement accessible à dos d’âne, le lieu, sans électricité, offre la possibilité de vivre au rythme de la nature et de savourer les plaisirs simples dans un cadre chaleureux et hospitalier. L’accueil de Jacqueline Brandt, la maîtresse des lieux (une Suissesse), est convivial ; ici, pas de manières, chacun se sent chez soi... au point d’éteindre les bougies, et elles sont nombreuses lorsque la patronne est déjà partie se coucher ! Le plaisir est aussi dans les assiettes, le tagine aux légumes du potager, mijoté par Rachida, vaut à lui seul de détour. Samra, ancienne bergerie berbère, a été entièrement restaurée il y a 4 ans sur des principes d’éco-tourisme. Non seulement la restauration du gîte a été réalisée avec l’aide de tous les hommes du village, veillant à préserver un patrimoine architectural qui se transmet de père en fils, mais surtout, elle vise à profiter aux villageois, notamment en mettant en valeur l’artisanat berbère de leur région. Rustique mais confortable, ce petit paradis est sans aucun doute la bonne adresse à retenir pour tous ceux qui apprécient la nature dans sa dimension pure…
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S.R.
Tel : +212 5 24 37 86 05
146/INSOLITE
La question
QUI TUE Quand on était petit, il y avait des expressions, des mots, des “concepts”, que l’on comprenait d’une autre façon. Avec notre regard d’enfant, on leur donnait un tout autre sens. On était crédule, ou parfois lucide, à choisir... “Petite, je croyais qu’à la radio, les chanteurs étaient en file indienne derrière le micro, et que chacun attendait son tour pour chanter sa chanson.... Allez, à toi Gainsbarre !”
Mouna Anajjar
Karl Fournier (Architecte Studio KO) Quand j’étais petit (ce qui a duré assez longtemps), je croyais qu’il y avait quelqu’un enfermé dans la cabine du photomaton. Une sorte de photographe, avec tout son matériel, qui ne sortait que la nuit pour rentrer chez lui se coucher. Je collais mon visage sur la vitre pour essayer de le voir dedans... et c’est là que le flash partait ! Il fallait s’y reprendre à deux ou trois reprises pour avoir une pose convenable. J’ai été très déçu le jour où j’ai compris ce qu’était réellement un photomaton : je trouvais le job génial...
“Et vous, quand vous étiez petit, que croyiez-vous ?”. Reconnexion avec des souvenirs lointains, des croyances parfois perdues, mais assurément des moments magiques. Peut-être qu’un petit exercice de mémoire s’impose ! Voyons voir ce que ça donne...
Clémentine (Fashion Addict) Que pour obtenir du parfum, il suffisait de récolter toutes les pétales de roses du jardin et les laisser infuser dans l’eau durant plusieurs semaines. Ma grand-mère s’est longtemps demandée pourquoi, à chaque été, ses magnifiques roses à l’odeur inégalable disparaissaient...
Othman Zine (Photographe) Quand j'étais petit, une des choses que je ne comprenais pas, et qui revenait souvent dans les conversations de ma mère avec ses amies, était l'expression "t'exagères", "il exagère"... Moi, ne sachant pas vraiment de quoi il s'agissait, je la ressortais à mes camarades (filles) pour les narguer, comme si c'était un adjectif (tu es Xagère) : "Ah, alors là vraiment, tu es trop Xagère !". Aujourd'hui, à chaque fois que j'utilise cette expression, j'ai l'impression de retomber en enfance... Souvenirs , souvenirs !!!
Younes Duret (Designer) Enfant, j’avais pour habitude d’aller à Casablanca tous les étés. Un jour, ma mère nous a emmené à Marrakech. Me voilà donc flânant dans les ruelles de Jamaâ El Fna pour la première fois, émerveillé par l’étendue de l’endroit, l’opulence et la variété des objets qui s’y trouvaient... De retour en France, j’accompagnai ma mère au supermarché. A la caisse, une dame plongeait nerveusement ses mains dans son sac en s’exclamant : “il y a un véritable souk dons mon sac !”. Et là, je me suis mis à imaginer que dans son tout petit sac, il y avait des milliers de boutiques et objets, tout comme à Jamaâ El Fna... C’est cette idée qui m’a, par la suite, inspirée le livre “Le petit Mouloud”.
Soumaya Toufiq (Décoratrice d’intérieur) Moi, quand j’étais petite, je croyais que si je voulais quelque chose, mais d’important à mes yeux, il suffisait d’y penser sans cesse, de ne jamais abandonner, d’insister, d’agir, d’en parler à tout le monde, de ne pas avoir peur des refus, de pleurer parfois, mais toujours avec une inébranlable confiance... Et bien, ça finissait toujours par m’arriver, que ce soit un évènement heureux ou l’acquisition d’un objet de valeur. Quand je suis devenue plus grande, j’ai cessé “ces enfantillages”, les jugeant trop fatigants. Ces derniers temps, grâce à une année sabbatique traversée par d’intenses introspections, je suis redevenue cette enfant un peu puérile mais qui convainc justement car convaincue, qui entraîne et fédère par son enthousiasme... Parce que nous avons tous été et demeurerons des enfants quelque part !
Luc Fougère (Jardins de la Médina) Quand j’étais petit (c'est-à-dire il n’y a pas si longtemps de cela...), j’avais découvert, dans la bibliothèque de ma baby-sitter, un album des Schtroumpfs dans lequel le méchant Gargamel décrivait la potion magique pour se transformer en petit homme bleu… De mémoire : quelques feuilles de Salsepareille, de l’Ellébore et d’autres ingrédients (sans doute, et probablement, de la bave d’un animal visqueux) à récolter idéalement soit au clair de lune, soit à la rosée du matin… Rêvant d’un avenir idéal en tant que Schtroumpf gourmand, j’ai le souvenir d'avoir usé de mes nerfs, et de la patience de cette baby-sitter, qui utilisa tous les prétextes inimaginables pour reporter cette excursion au clair de lune (hélas !) où l'on devait cueillir les menus ingrédients… Depuis, je suis devenu grand, et si je ne crois plus au père Noël, il m’arrive parfois de croiser des Schtroumpfs grognons, et leur Schtroumpfette, je fais alors des vœux aux étoiles filantes... Mais j’ai gardé dans la tête ce petit souvenir d’enfant qui voulait devenir tout bleu pour un temps !
Paul-François Matraja (Coiffeur Mamounia) Quand j’étais enfant, j’étais sûr que j’avais des “pouvoirs magiques” : je croyais qu’il suffisait de fermer les yeux en pensant à quelque chose très très très fort... et qu’en les rouvrant, comme par magie, le souhait se réalisait. Comme des fois ça marchait, alors j’ai continué à le faire.... Aujourd’hui encore, de temps en temps, je me mets dans un endroit calme, je ferme les yeux... et ça marche toujours !
Yasmina Bouazzaoui J’étais vraiment convaincue (mon père avait du me le dire pour plaisanter) que mes parents m’avaient acheté au souk pour 100 rials (5 dhs à l’époque), et qu’ils m’avaient ramenée dans un petit panier en osier... J’essayais même de me souvenir de mes petits compagnons du souk. N’y arrivant pas, je décidais de rester bien sage pour ne pas y retourner !
Soulaimane B. Alaoui (Serge Lutens Mamounia) Quand j’étais petit, j’avais toujours peur que les poules me mordent quand “elles auront des dents”... Que les trous dans la muraille de Marrakech servaient d‘aération... Que tous les bonhommes en djellaba sur leur mobylette prenaient quand même d’énormes risques de s’envoler, à gonfler comme des montgolfières !
Majdouline Ajaouane (Riad Ksar Anika) Que les lapins pondaient des œufs car chaque année à Pâques... on avait des œufs de Pâques !
Françoise Atlan (Chanteuse) Mon père me disait : “alors on va à Montpellier ?“. Et moi de répondre : “non non, on va à Tonpellier !“... Ou alors, “tu veux de La vache qui rit ?“, “non je préfère la vache qui pleure !!!”.
Arnaud Foltran (Kechmara) Moi quand j’étais petit, je croyais que la lune était habitée, car c’était allumé tous les soirs... Depuis, je suis un poète !
148/FERMECHIC
Par : Sylvie Gassot
Ithaque LA CULTURE DU LUXE PALAiS d’HOte, ReSidenCe d’ARtiSte, SPA… Ce jARdin meRveiLLeux Aux ALLuReS de feRme CHiC ReSSuSCite CAndide ! 13 Km de Marrakech, la route de l’Ourika lèche un canal et dissipe les repères urbains. Chocolat, les dômes des 8 maisons Ithaque réveillent la vallée bordée d’orangers en oliviers. Le bonheur est sur le chemin de ce paradis hôtelier de 11 hectares et sa résidence d’artistes de 1.000m2, initiés par Redha Moali. Cet as de la finance au physique très Yannick Noah renonce à 35 ans aux ors d’une banque suisse pour jouer, en jean et basket, “Les Aventuriers de l’arche perdue” : “L’argent est un moyen de mettre en œuvre une conception du monde. Après l’avoir parcouru, j’ai décidé en 2006 de m’installer ici. J’y vois des richesses et des talents que je veux associer à Ithaque.” Algérien d’origine, né en banlieue parisienne, il est le symbole d’une réussite fulgurante comme l’éducation laïque en permet parfois. Décoratrice, sa femme Houria construit leur maison, puis celle des copains, un collectif de
A
talents unis comme “Les Trois Mousquetaires”. Ensemble, ils inventent un projet immobilier comme un nouvel Eden qui ne cesse d’évoluer grâce à la valeur des lieux et des habitants. A taille humaine, l’architecture d’Ithaque résonne d’un esprit loft à tous les étages, et rien n’arrête le regard vers la magie sur l’Atlas. Peinture tadelakt, zellige aux sols, murs vitrés et volumes XXL accueillent un mobilier industriel et design comme les Egg Chair relookées. Le Palais d’hôte et les 8 Ksars (maisons chocolat) trouvent leur style : contemporain, luxueux sur fond de technologie intelligente. Un ingénieur de chez Mac crée “Télémaque”, un catalogue de films et documentaires pour que les 140 hôtes puissent choisir leur télé sans la subir. En parallèle, Redha Moali, amateur d’art contemporain, initie une résidence d’artistes : “Je suis une quiche en art, plaisante-t-
il, mais je sais bien m’entourer et n’imaginais pas vivre ici sans accueillir des créateurs de toute nationalité. Dar-Al-Ma’Mun privilégie les projets artistiques en collaboration avec les artisans marocains dont nous répéterions les savoir-faire exceptionnels.“ Peintres, dessinateurs, sculpteurs, photographes et vidéastes, de 25 à 40 ans, sous l’égide de la Fondation Ricard et de la galerie Kamel Mennour notamment, donnent vie à sa mini-villa Médicis qui sera inaugurée lors de la première édition de Marrakech Art Fair ! Guidé par ses passions, Redha Moali, qui pratique la philo comme une médecine douce, a voulu une bibliothèque inspirée de celle de Sainte Geneviève à Paris. Avec 10.000 livres en français et en arabe, plus un pôle de recherche en traduction des textes anciens, Ithaque s’annonce aussi comme un voyage au centre des idées. Puisant son énergie chez Paul Valéry : “Que de choses il faut ignorer pour agir !“, Redha Moali joue la carte de l’innovation jusque dans l’assiette. Il croit au plaisir d’une gastronomie différente. Avec Corto Issalaman (ex-La Pérouse) qui abandonne son restaurant parisien, il ouvre Démocrite, le premier restaurant de cuisine moléculaire au Maroc. D’entrée, une molécule géante, en suspension, illumine de leds rouges les tables en racine de teck sous plateau de verre. L’immense hauteur sous plafond accueille une fontaine lumineuse et les baies vitrées célèbrent la splendeur de l’Atlas. Les paysans y fournissent légumes, huile d’olive, miel et herbes aromatiques, comme au restaurant champêtre et à L’Epicerie, un bar aux allures de bocal. “Un voisin propose le meilleur thé à la menthe de la région. Ses cocktails de plantes médicinales soulagent. Et si Monsieur n’est pas à l’aise avec Madame, s’amuse Redha, il aura une suggestion.“ L’apothicaire, échappé du “Bon, la Brute et le Truand”, s’appuie sur une assistante bimbo pour traduire ses conseils… Et comme un esprit sain s’accorde d’un corps sain, c’est à l’ombre de la piscine en ardoise qu’un Spa Thaï prodigue ses massages. Sous l’œil de Bouddha, les matelas flottent à fleur d’eau, alors qu’au loin, poules, ânes, chèvres et chevaux participent à la fête. Pour harmoniser cette végétation luxuriante, Valentin Green, diplômé de l’Ecole Nationale du Potager du Roi à Versailles, a conçu le domaine comme une expérience sensorielle. “Dès l’arrivée, citronnier, abricotier, oranger et verveine de Buenos Aires créent un choc olfactif. Les eucalyptus bordent les potagers, bambous et bananiers dessinent une alcôve végétale autour de la bibliothèque. Les dunes du bassin nénuphar guident l’œil vers l’Atlas, et la piscine, entourée de cactus et d’agaves, offre un décor version “Arizona dream”“. Ecologique, Ithaque renonce au gazon et garde l’eau pour les plantations. Epeautre, tomates, courgette, culture sous serre, framboises et groseilles colorent ce jardin des délices qui attend son vivier. Impassible, un dromadaire blanc grandeur nature, en résine sur plâtre, ignore son reflet dans l’eau de la piscine et semble refaire le monde… Redha Moali l’exposera t-il dans sa résidence d’artiste ? Car le secret d’Ithaque n’est-il pas de réveiller l’Ulysse ou la Pénélope qui sommeille en nous...
Ithaque : Km 13 route de l’Ourika Marrakech Tel : +212 6 19 69 95 72 www.ithaque-marrakech.com
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Par : Marie Le Fort
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Ambassador Suite
Grand Hyatt Tokyo
L’exception nippone L’exception culturelle japonaise a de beaux jours devant elle. Fidèles à leurs traditions, les Japonais embrassent la modernité et l’innovation comme aucune autre nation. Azimuté, fasciné, subjugué par la surenchère créative et architecturale de Tokyo, on gagne Kyoto d’un coup de Shinkansen (ou Bullet Train) pour flâner entre ses temples, jardins de mousse et marchés séculaires avant de passer la nuit sur un tatami ou un capsule hôtel futuriste ! Suivez le guide.
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inesse, transparence et légèreté, telle est la règle d’or qui définit l’esthétique et la création japonaises. Respectueuse des traditions, tout en leur ajoutant une touche de modernité, l’architecture japonaise de Kengo Kuma se fait le porte-parole au nouveau Nezu Museum of Asian Art. Ancré au cœur de Tokyo, à deux pas d’Omote Sando, le bâtiment s’impose sans bruit : une allée de bambou en guise de sas de transition s’ouvre sur un toit protecteur allégé à l’aide de parois transparentes. Partout à portée de regard, le jardin s’invite à l’intérieur par capillarité, les maîtres jardiniers (œuvrant ici, de père en fils, depuis des décennies) ont domestiqué chaque arbuste en suivant la philosophie zen, allant même jusqu’à orchestrer leur reflet dans l’eau. Au milieu, un pavillon transparent semble se hisser sur la pointe des pieds, dans le plus grand silence. Glissant entre les arbres, une boîte transparente prolonge la vue, offrant au visiteur une immersion en pleine nature au sein de ce pavillon dont le toit, doublé de papier de riz (version vinyle), relaie, à l’intérieur, l’ombre des branchages alentour comme un cadran solaire. Une architecture contemplative qui vaut tous les détours. De retour dans le grand capharnaüm urbain qui définit élégamment Tokyo, on échappe avec bonheur (après une journée d’exploration inten-
sive) à son langage indéchiffrable en poussant la porte du Grand Hyatt Tokyo. Campé entre le Mori Art Museum et une avenue de boutiques internationales, l’hôtelt fait figure de favori auprès des stars qui souhaitent voyager de manière anonyme, des grands comptes du luxe et des voyageurs soucieux de confort. Véritable petite ville, l’hôtel accueille une suite présidentielle, dont la piscine court sur le toit en surplombant la ville à l’infini, mais également un temple shinto doublé d’un sas entièrement noir où des chutes d’eau peintes par Hiroshi Senju coulent avec douceur ; plus loin, une église en bois signée SuperPotato se découvre comme un entrelacs de branchages dirigés vers le haut. Abritant une dizaine de restaurants, du traditionnel tepanyaki (Keyakizaka) au sushi bar contemporain (Roku-Roku), en passant par China Room qui propose une sélection rare de bœuf de Kobe, le Grand Hyatt Tokyo est tout entier dédié à l’art de bien vivre, et à l’Art, tout court. Entre sculptures, esquisses, photos et toiles, le regard est partout happé par le règne du détail parfait. Autre habitué du détail parfait, le cher français Pierre Gagnaire collectionne les étoiles Michelin comme d’autres des timbres ; aussi l’inauguration au printemps dernier d’un restaurant gastronomique au dernier étage de l’Ana Intercontinental est venu ajouter d’autres étoiles
à sa galaxie. Et si le décor semble minimal à première vue dans ses tons gris souris et caviar d’aubergine, c’est pour laisser les assiettes respirer et surprendre par leur complexité colorée. Ecoutez plutôt, car les plats se lisent comme des haïkus : Rouelles de langouste à la nacre, nage gélifiée et salade de choux-fleurs ; Liebig à la coriandre fraîche ; Sorbet champagne, morceaux modestes. Ou, Morilles à la réglisse ; Bambou frais, légumes du moment ; Crème pourpre. Ou encore, pour les amoureux de fromage : Crème glacée de mozzarella, mikados d’Ossau-Iraty, griottes ;
152/DESTINATION
Pierre Gagnaire Restaurant
Mâche et fleurs de shiso ; Biscotte de Roquefort, marmelade de fruits secs au safran ; Reblochon enveloppé dans une feuille de vin jaune, racine gluante. Tout un art. Complétant la perfection du lieu, les uniformes du personnel, imaginés par la créatrice japonaise Junko Koshino, ajoutent une touche de style à leurs allées et venues. Et quand il s’agit de style (et de stylisme), les créateurs de mode japonais dictent depuis longtemps leur vision du chic. Justes, les collections Laula dessinées par Setsusko Nakajima revisitent les basics avec une touche girly et une pointe d’insolence bienvenue. Entre salopette en soie kaki rebrodée de dentelle et blouse marine rétro, ses looks sont à la fois sophistiqués et péchus. Sans aucun doute la “it-brand“ du moment.
Collection Laula
Nezu Museum
so different, so orenzo Marrakech Km 9 route de l'Ourika -Tel : +212 524 380 329 gsm 00212 666 922 818
Nice 4 rue Alexandre Mari - Tel : +33 4 93 62 13 78 www.orenzodesign.com
154/DESTINATION
9h Capsule Hotel
Hoshinoya
Kyoto, à l’époque des cerisiers en fleurs, l’air semble fragilisé par des milliers de pétales qui volent en essaims laiteux. Comme arrêté, le temps s’immobilise au contact des vicissitudes des empereurs japonais : temples tout droit sortis d’un film de samouraïs, arbres inclinés au gré des intempéries, jardins de pierre mimant la force des éléments et mouvements cosmiques… l’Histoire, et la poésie, semblent prendre le pas sur la réalité. C’est aussi ce que l’on se dit en remontant la rivière en barque pour se rendre au Ryokan Hoshinoya, à la lisière ouest de Kyoto. Récemment rénové, Hoshinoya se compose d’une poignée de maisons traditionnelles en bois qui abritent 25 suites au décor contemporain épuré –canapés en bambous, suspensions en papier de riz, touches de laque rouge et noire. Orchestrée autour de petits jardins japonais, d’allées de graviers ratissées, de passages surmontés de tonnelles en bois clair, chaque suite s’inscrit de plain-pied dans le paysage et dialogue avec la nature. Un bar en ardoise contemporain, un espace librairie piqué de compositions florales, une salle de dessin habillée de tatamis, c’est tout l’art de vivre japonais qui se conjugue ici au quotidien, loin du bouillonnement urbain. Loin du monde plus proche des étoiles. Autre passerelle entre le Japon d’antan et son esthétique contemporaine, le Hyatt Regency Kyoto réconcilie le talent visionnaire de l’agence SuperPotato et les traditions séculaires du savoir-faire nippon : le comptoir à sushi est un bloc de granit taillé de manière irrégulière en suivant les veines de la pierre, le restaurant
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9h Capsule Hotel
s’ouvre sur un jardin japonais moussu, des masques de théâtre nô habillent les partitions d’esprits vifs, de vieux livres reliés s’accumulent pour composer un mur de papier… les espaces publics sont un cadeau pour les sens. Moins créatives, les suites mettent en scène pureté et esthétique minimale : tatamis, dessus-de-lits revêtus de tissus de kimono, partitions en bois clair doublé d’écran shoji. A mi-chemin entre tradition et modernité, on reconnecte avec soi même, surtout, quand, les jours de pluie, de fins rideaux se dessinent devant les fenêtres. Autre surprise : le marché. Car pour ceux qui écument les marchés du monde, celui de Kyoto a une saveur toute particulière : l’air sent le fumé et le roussi, piqué de notes caramélisées et torréfiées. Et pourtant, rien de sucré en vue : anguille, poulpe et pâtes de riz mènent la danse. Enveloppé de papier cellophane, un bébé poulpe se pavane au bout d’un pic en bois : devenu sucette, il prend la pause. Plus loin, une montagne d’alevins translucides s’achète à grand prix, tandis que de retour de l’école, les enfants se ruent sur des brochettes végétariennes, étonnamment caoutchouteuses, qu’une main habile extrait d’un bain de vapeur. Et le regard est à nouveau happé de plus belle : poissons crus et fritures, légumes violacés ou condiments enveloppés de sauce miso, couleurs et textures se superposent à l’infini déclinant un alphabet qui nous est inconnu. Le meilleur moyen de découvrir l’essence même de la cuisine japonaise ? Grappiller au fil des étals, en commençant par les crackers de riz, les lamelles de radis vinaigrés, les sashimis de
Quelques délices du marché de Kyoto
thon rouge, voir les filets d’anguille grillés. Ou, pour les puristes qui souhaitent voyager dans le temps à la découverte du Fu (gluten de blé), on se dirige vers Hanbei-Fu qui utilise les mêmes recettes qu’au 17e siècle, et travaille la noble pâte en la faisant confire, griller, bouillir ou frire (en tempura). Envie de faire un grand écart, de plonger dans l’hyper-technologie et ultra-modernité nippone ? La vie kyotoïte s’enflamme aussi pour les concepts avant-gardistes. Imaginez un univers immaculé, blanc optique avec une signalétique graphique pour seul guide. Bienvenu à 9h Capsule hotel où il est recommandé de rester 9 heures en moyenne. Pour une quarantaine d’euros, on y dépose ses chaussures à l’entrée dans un casier, se rend à l’étage homme ou femme pour passer à travers un espace Douche tout droit sortit d’un magasin Muji. Et puis là, passé une porte blanche taguée d’un grand “chut”, on accède à une sorte de petit tunnel creusé de capsules à la verticale sur tout un côté. Casiers à lapin, trous de termites ? La première sensation est celle de régresser vers un règne animal, de se cacher dans un trou, de creuser son nid sous une couette tout aussi blanche que cet univers futuriste. On grimpe une échelle pour accéder à la cellule allouée, et comme l’on peut compter sur l’absolue pudeur respect, silence et discrétion des Japonais, on s’endort comme un bébé… réveillé à l’heure de son choix par une alarme lumineuse qui ne laisse échapper aucun son. Une chose est certaine, les Japonais savent écrire le Futur au Présent.
/MONTAGNE
Par : Nicolas Cardosel
’intérêt pour le ski au Maroc remonte aux années 30, où l’on montait en 6 ou 7 heures à dos de mulet à Oukaïmeden depuis Asni. Les 1ers championnats du Maroc y sont organisés en février 1942 et ce n’est qu’en 1948 que la 1ère piste carrossable est ouverte entre Marrakech et la station via Tahanaoute. A la fin des années 50 et jusqu’aux seventies, tout va très vite : on construit une trentaine de chalets privés, les deux 1ers remonte-pentes, un télésiège de 2.300 m, et la nouvelle route qui permet de rejoindre la station par la vallée de l’Ourika (74 km). C’est aujourd’hui la plus haute station d’Afrique de sports d’hiver avec un domaine skiable de 300 hectares situé sur le flanc nord du Mont Oukaïmeden, entre 2.620 et 3.270 m d’altitude et 6 téléskis d’une capacité de 6.000 skieurs par heure. On peut s’y adonner aux joies de la glisse entre la mi-décembre et la mi-avril en fonction de la météo et de l’enneigement -120 jours par an en moyenne-, sur les 22 pistes aménagées -3 noires, 8 rouges, 4 bleues et 3 vertes. Aujourd’hui, les hôtels, restaurants et lieux d’hébergement peinent à répondre à la demande face à l’affluence des visiteurs en haute saison -24.000 chaque week-end- ce qui n’est pas sans susciter quelques embouteillages et cafouillages de la circulation puisque plus de 8.000 voitures montent à l’assaut de l’Oukaïmeden chaque fin de semaine. Du côté ski, la station est devenue une véritable référence avec des rendez-vous annuels comme le "Trophée International Prince Moulay Rachid" qui accueille début février des champions du monde entier, ou la "Coupe de l’Information" qui a permis l’année dernière à quelque 300 journalistes de troquer stylos et caméras contre bâtons et moon boots, le temps d’un week-end. Enfin, pour ceux qui préfèrent l’Histoire au sport, l’Oukaïmeden abrite de nombreuses gravures rupestres qui datent de 2100 ans avant J.C. Quoiqu’il en soit, l’Oukaïmeden est l’un des joyaux naturels les plus prestigieux de l’arrière pays de Marrakech –à 1 heure seulement en voiture- en toutes saisons. La balade vaut vraiment le coup.
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Où loger ? Auberge Chez Juju Tel : +212 5 24 31 90 05 Hôtel Le Courchevel Tel : +212 5 24 31 90 92 Hôtel Louka Tel : +212 5 24 31 90 80
/MONTAGNE Par : Yasmin Verdès
L’adresse de charme de l’Oukaïmeden i Juju demeure aujourd’hui encore l’institution de Louka, ce n’est pas par hasard. En plus d’être le seul établissement ouvert toute l’année, cette adresse de charme, nichée sur les cimes enneigées du mont Oukaïmeden, à 2.700 mètres d’altitude, offre depuis 1950 aux amoureux de la montagne, été comme hiver, l’ambiance d’une auberge familiale où chaleur de l’accueil et amour de la tradition se conjuguent façon chalet. Ici la cuisine est toujours au bois. Le chef, Houcine, 30 ans de maison, avait appris le métier avec Mme Julien, fondatrice du lieu dans les années 40. Même si depuis, il s’est vu offrir une installation dernier cri, avec équipements modernes, deux fours et “le tout, en lumière du jour, ce qui est rarissime”, nous confie Alain Caillé, le directeur des lieux, Hocine continue d’utiliser son piano à bois car c’est ce qu’il préfère… et il a raison. La tradition, c’est ce que recherchent les clients qui viennent ici. Une carte qui change tous les jours, que des produits frais (exit le congelé), des légumes en provenance directe de leur potager… On se délecte du rôti braisé, du cassoulet et du boeuf bourguignon, on savoure la tarte à l’oignon, et le soir, on se réchauffe avec le délicieux potage aux légumes… Et puis, qui ne connaît pas la tarte aux pommes de Chez Juju ? Un péché mignon qui, à lui seul, vaut le détour. Un détour largement rehaussé par la constante bonne humeur de Omar, Bihi, et les autres piliers de la salle qui, depuis 20 ans, prodiguent un service irréprochable sans jamais être à court d’anecdotes. Russes, Australiens, surfeurs des Alpes, Marrakchis en quête de hauteur, familles casablancaises et R’baties, businessmen de Bangkok, et quelques têtes couronnées des Emirats… ont tous leurs habitudes Chez Juju où, bonne nouvelle, 80% des chambres viennent de subir un lifting pleinement réussi. Car si la tradition et l’accueil sont les maîtres mots, le confort, lui, est loin d’être un songe.
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Chez Juju, c’est : - Des chambres à partir de 480 DH. - Une “annexe” à l’arrivée des télésièges (3.260m) : un snack avec des repas légers et boissons. - La recommandation de guides connus et agrées (moniteurs de ski et guides d’escalades) pour vos séjours découverte de la montagne, de la faune et la flore et des gravures rupestres.
Tel : +212 5 24 31 90 05 Alain Caillé : +212 6 61 11 68 58 www.hotelchezjuju.com
IMMOBILIER
VENTE D’ExCEPTION Située au pied de l’Atlas, à 20 minutes des 3 prestigieux golfs d’Amelkis, Golf Royal et Golf d’Al Maaden, magnifique propriété de 650m2 habitable sur 2ha clos, comprenant 5 chambres toutes équipées (avec cheminée, chauffage central, climatisation, toilette, porte serviette chauffant, réception satellite) dont 1 chambre de maître à l’étage avec une grande terrasse. Cuisine équipée, chambre froide, lingerie, logement personnel.1 piscine intérieure chauffée face à un petit salon cheminée, Hammam et solarium sur le toit. Grande piscine extérieure de 25m avec son pool house, court de tennis en terre battue, terrain de boules, parking couvert, maison de gardien. Très beau jardin arboré (oliviers centenaires, palmiers, roseraie…) Prix : nous consulter.
Situated at the foot of the Atlas Mountains, 20 minutes from the prestigious Marrakech Royal Golf Club and the Golf d’Amelkis, a stunningly beautiful property in open countryside set in 4.45 acres of private enclosed land, 6,000 square feet of habitable property including 5 en-suite bedrooms each with its own fireplace, including a master bedroom on the first floor with roof terrace. Luxuriously finished, central heating, air conditioned throughout, satellite television reception, interior heated pool and steam room (hammam), cold store and cellar. Beautifully landscaped and irrigated garden including olive, palm and rose trees, including a 25m swimming pool with pool house, tennis court (terre battue), separate gatehouse for security/housekeeper, well. Price: contact us.
maison rouge immobilier Claude Kestelyn - +212 6 78 95 10 20 maisonrougeimmobilier@yahoo.fr
IMMOBILIER
U NE MAISON Ex CEPTIONN ELL E Au cœur de la Palmeraie et à 15 minutes du centre de Marrakech Construite sur un terrain de 1 hectare et demi dans le cadre d’une propriété gardée de 6 hectares, cette maison est l’œuvre de l’architecte Elie Mouyal. D’une surface d’un peu moins de 2000 m2, elle est située au milieu d’une magnifique végétation de palmiers et d’oliviers et bénéficie d’une vue unique sur la chaîne de l’Atlas. Cette propriété n’est pas meublée, ce qui permet à d’éventuels acquéreurs d’y mettre leur « touche » personnelle, mais l’architecture de la maison constitue par ellemême un décor, avec ses matériaux traditionnels de la plus haute qualité. Elle se compose de : 8 chambres avec salles de bain qui donnent sur des terrasses privées, un très grand salon prolongé par une galerie couverte au sud qui donne sur les jardins et des bassins traversants. Une grande cuisine, une salle de gymnastique, une salle de projection, un ascenseur, un hammam, un grand sous-sol avec salles de sport et de nombreuses caves, chauffage central et air conditionné, très nombreuses cheminées, une piscine avec pool house, lingerie et autres services. Prix : nous consulter.
This house, built on a beautiful 3.7-acre land, located in a 15-acre park with all security, was designed by the architect Elie Mouyal. With a house surface of almost 2.000 square meters surrounded by a magnificent palm-trees and olive-trees plantation, it offers a wonderful view over the Atlas Mountains. Unfurnished to allow future owners to bring their own touch, the architecture of the house is a splendid set in itself, as it was built with traditional materials of high quality. It comprises 8 bedrooms with private bathroom, dressing and terrace, a spectacular lounge extended with a covered gallery overlooking the garden on the south side and beautiful perspective ponds, a large kitchen with conservation room, laundry with all service rooms, lift, hammam, a large basement with fitness room, home cinema, wine cellars, central heating and air conditioned, many chimneys; separate swimming pool and pool house. Asking price: please contact us.
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NEWS NEWS NEWS P.8 100% handmade eco-friendly furniture Specialised in creating original furniture from natural materials, Green Sahara Furniture has each piece of furniture made by hand by Moroccan artisans. These eco-citizens of the world transform salvaged wood into true works of art, and promise to replant small shrubs for the forests’ future. Thus, each of their pieces has its own story to tell… www.greensaharafurniture.com
Akkal + Amira + Via Notti = Fenyadi Sidi Ghanem’s 3 major china, candle and house linen brands do things on a large scale: they have come together under brand name Fenyadi and are setting up shop in an exhibition space of more than 400 m2 and whose inauguration is scheduled for November 2010. Moroccan craftsmanship has good times ahead… Fenyadi : 219, Q.I. Sidi ghanem, Marrakech Tel : +212 5 24 33 59 38
Medina gardens in all their splendour The princely residence of Kasbah Marrakchia, transformed into a luxury hotel highly prised by guests from the world over, has treated itself to a makeover. The new interior decoration and bright re-accessorised rooms give pride of place to Moroccan artisanship and design. The spa, bar and swimming pool invite you to rediscover the premises in a welcoming atmosphere. www.lesjardinsdelamedina.com
Eco-warrior surfers One can but commend surfers who take action to protect the environment… This state of play goes back a long way: the Surf Rider Foundation was born in Malibu in 1984, a European branch was then created and these dispensers of environmental justice finally came to Morocco this year. Surfer Christophe Rebecchini embodies this association, which aims to “defend, protect, highlight and sustainably manage the ocean, the coast, the waves and the people who enjoy it”. This vast programme raises awareness in schools and is looking to spread along the Moroccan coast once the project is sufficiently developed in the Agadir region. Facebook : Surfrider Foundation Morocco
Bravo! The “One satchel, one child“ operation carried out by the Save Cinemas In Marocco association has been a resounding success. The donations collected during the Charity Ftour, held in Paris, Rabat, Casablanca and Marrakech in September, were distributed to 120 children in the Medina in Marrakech. The members of the association even did some door-to-door promotion to ensure that the distribution took place efficiently. Now, it is the children’s schooling that remains to be followed up as well as the setting up of a library, thanks to the books collected, that will enable reading lessons to be offered to underprivileged children from the Medina, giving them a taste for learning. All we can say is…Bravo! www.savecinemasinmarocco.com
A very regal Golf Academy! The Marrakech Royal Golf Club trains future generations of golfers at the heart of its very own David Leadbetter Golf Academy. From 4 years of age, children can follow 1 ½-hour weekly lessons accompanied by professionals in the lush setting of the oldest golf course in Marrakech. A idea for a fun and oh-so-chic leisure activity! www.royalgolfmarrakech.com
After the Fnaque Berbère bookshop, the FNAC itself comes to town! Virgin made the first move on the cultural and technological product mass marketing scene in Morocco by setting up shop this year in Marrakech; the Fnac has in turn announced its future store, scheduled to open
next year in Casablanca’s Morocco Mall (its first African store!). 3,000 m2 of books, CDs, DVDs, and hightech equipment… A true blend of culture just for us! www.moroccomall.net
From the Desert… with Love Love unfurling its wings in the dunes makes for a seemingly lovely film script… This might turn out to be the case for the participants of “Desert Dating” organised by the Terre Maroc agency: a four-wheel drive trek for singletons in the heart of the Moroccan Sahara. A number of dates have already been scheduled for this adventure of discovery, emotions, and encounters! www.desertdating.com
Medina Bazar The little square located under the Spice Terrace is in the throes of becoming, yes, well, OK, an absolute Must of a shopping corner in the Medina. Around a dozen designers of all kinds have invested in little shops where they display jewellery, clothing, handbags, hats…you name it! New shops are being fitted out, making the area an absolute Must-See for astute bargain hunters. Definitely an address to check out without further ado. Souk Chérifia, Sidi Abdellaziz, Médina, marrakech
Art, light… hair! The Fan Wa Nour gallery is buzzing with art and culture and adding a new string to its bow by opening a one-seater hairdressing salon, decked out in white, at the heart of its shopping and exhibition space: D in particular. D for Danièle, a studio hairstylist from Brussels, who comes over for a week every month to revamp Marrakech hair. Fan Wa Nour : 16 bis, Q.I. Sidi Ghanem, Marrakech
Designer sheets Hicham El Madi has given a new lease of life to Balzatex’s Marrakech showroom with clean lines and immaculate hues for a brighter space. White patinated oak furniture, Plexiglas, and a curvy plaster counter give more visibility to this home linen collection that is going all out for colour. Balzatex : 33, avenue My Hassan I, centre Kawkab, Marrakech
Casablanca: a Mecca for fashion 2010 is set to be a luxurious year for Casablanca. The economic and fashion capital of Morocco has indeed seen the opening of the Yves Saint Laurent boutique this year, the very 1st in Africa. Decorated with an Opium perfume theme, this magnificent space was notably inaugurated by actress Vahina Giocante. Still in the luxury sector, the Italian upmarket sportswear brand, Paul & Shark, is also opening up a Casablanca store…
Shopping gives you a real appetite… Thai, Indian, Chinese, Japanese, Mediterranean, Italian, American… this is the list of nationalities represented in Morocco’s first Food Court, located on the first floor of the Al Mazar shopping centre. Indeed, the Venezia Ice Group has just inaugurated this new fast food concept imported from North America. A tasty spot of shopping ahead! Al Mazar shopping centre:
Aguedal quarters, Marrakech Tel : +212 5 24 33 69 60
La Mamounia has its airport lounge La Mamounia inaugurated its VIP lounge at the Menara airport of Marrakech, making it the only luxury hotel in the city to offer this service. The 52 m2 lounge is a perfect replica of the lounge areas in the hotel, signed by Jacques Garcia, plunging guests into the legendary atmosphere of La Mamounia from the moment they land. www.mamounia.com
Majorelle Concept Store After Amanjena, Monique Bresson is opening a new
Concept Store next to the Majorelle Gardens, bringing together all of her favourite products and her own creations. This venue is scheduled to open this winter and will be home to Kawa, an organic juice and snack bar, as well as an art gallery…
It’s in the bag! When Cartier attacks male trends, the result is a “saddle stitch” line in soft grained leather. With its classic tanning method and hand-stitched strapped point, the craftsmanship of this resolutely elegant leather line in no way detracts from its modernity. It is made for travelling, right at the heart of today’s trends in terms of art de vivre! 3 bis, Rue Aïn Harrouda, quartier Racine, Casablanca
Luxury under your skin Immediate enthusiasm for the Tanners‘ Gallery that has been making made-to-measure leather garments and accessories for the last 25 years. Handbags, belts, jackets and luggage, with a special mention for the sublime golf bags in leather and their super-chic steamer trunks. All of these items are made in the traditional fashion by skilled leather crafters in their workshop and the quality of the finish is quite exceptional. 4, rue Moulay Rachid, Marrakech Tel : +212 5 24 42 34 11
News from the Marrakech Food planet There have been new developments in the Marrakech Food world: traditional Moroccan dishes are now rubbing shoulders with Lebanese specialities from Azar; a wine and tapas bar, Psyché, has been set up in the Yellow Sub; and new restaurants are starting to appear… Let us start with lunch, at chic snack bar Amaia, for example, which proposes exciting and tasty recipes, a soup bar, pasta and salads. If you have a little more time on your hands, have a rest at Myah Bay, with its sun beds, huge pool, lounge music and great menu from morning to night. Da Luciano treats us to fresh pasta, the Sky Bab serves up grilled meats at high altitude and a new restaurant dedicated to traditional French cuisine, Souab, has taken the place of the Tatchibana in the Medina… Azar : +212 5 24 43 09 20 - Yellow Sub : +212 6 72 56 98 64 - Amaia : +212 5 24 45 71 81 - Myah Bay : +212 5 24 36 03 60 - Da Luciano : +212 5 24 45 82 51 - Bab Hotel : +212 5 24 43 52 50 - Le Souab : +212 5 24 38 71 71
Storm the ship, my hearties! Oasiria never ceases to surprise us and entertain us. After the opening of a “calm” swimming pool, this winter a new covered pool will be opened for the whole family. Baby Swimmers, Club for Cabin Boys, Jacuzzi, big open air cafeteria… A wonderful way to prolong happy times the whole year round. Route d’Amizmiz, Marrakech Tel +212 5 24 38 04 38
A different take on auto information Welcome you to the Moroccan version of the magazine Interception, whose editorial line is based on the idea that all methods of transport are integrated into a modern lifestyle. We owe this “other perception of the automobile industry, putting aside the complex nature of an exhaustive trade journal…“ to Patrick Meignan (Interception France) and Medhi Hadj Khalifa (Moroccan architecture magazine: Balak Balak). On sale from October
Nespresso by Andrée Putman... What else ? George Clooney’s favourite brand of espresso is creating yet more buzz by calling on the services of the Andrée Putman Studio and asking them to design a coffee set with modern lines… This venture resulted in the “Ritual Collection” range, whose every detail extols the sensorial nature of coffee. Pure elegance and refinement... What else? Club Nespresso : 080 200 1200
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Chic and fair!
Sahraoui: cosmetics for men
In 2005, Bono (from the band U2) and his wife Ali founded ethical clothing brand Edun, whose aim is to develop humanitarian trade with Africa as well as the opportunities it offers businesses in the fashion sector. In 2009, LVMH bought up half their shares, confirming its commitment to fair trade. The result is a range of bags created jointly by Louis Vuitton and Edun, made by hand in Africa and bearing the inscription: “every journey began in Africa”… www.louisvuittonjourneys.com
Sens de Marrakech is launching its first cosmetic range for men: Sahraoui. A resolutely masculine line including body oil, shaving cream, moisturiser and a shower gel for body and hair. Four products with moisturising and anti-oxidant properties thanks to their natural ingredients: glycerine, aloe vera, rosemary and argan oil. Because we love them beautiful and natural… www.lessensdemarrakech.com
A plastic bag-free Marrakech: Yes we can! This is the dream of the young members of the Mawarid association who lead awareness campaigns in schools, hand out flyers with examples of environmentally friendly actions in Darija, and inform shopkeepers of the law that now requires everyone to buy plastic bags with proper traceability and that meet the standards in force. They set up their stand in the souks to meet consumers and shopkeepers who hand out the famous “mika”... Soon, collection days will be organised in partnership with the relevant authorities. Join the combat for an eco-conscious Morocco! Facebook : Mawarid
Poetic make-up “Petal finish”, “So fine powder base”, “Lip rouge”… Yes, this really is make-up, in a variety of tints with lyrical names: “Roman rouge” or “Compliment beige”… And finally, the “Eye for an Eye” mascara to round out this year’s Make-Up range signed Serge Lutens. These beauty accessories, taking the form of grey silk coffers, and their mother-of-pearl packaging are reminiscent of the poetic universe of the mysterious perfume maker. Serge Lutens Boutique at La Mamounia Tel: +212 5 24 38 86 83
My own shuttle Notice for all travellers who like to time their voyage: ma-navette.com is the first e-commerce website that lets you book and prepay your airport shuttle (shared or private) and your inter-city transfers. Comfort, safety and competitive prices: so it’s up to you, travellers - no nasty shocks! www.ma-navette.com
Minis for a Maxi raid With the official naming of the “Maroc Mini Raid”, this real rally of close to 3,000 km between Marseille and Marrakech, to be held from 26 October to 3 November, is reserved exclusively for Minis of all generations. Thanks to professional supervision, competitors of all ages, but also of all cultures, will be able to drive through several stages, including TSD sectors. They will have a chance to travel through Morocco, from the north (Tangiers) to the south (Marrakech), along the Atlas (Fez, Meknes), over little-travelled routes and through unforgettable landscapes. Mini aficionados, please note: this adventure will offer the utmost in pure thrills. You will be able to admire all versions of the Mini ever produced, from the legendary Mini Cooper to the rare Woody Wagon, not to mention the latest generation of Minis and the open sports models, of course! www.rallyeminimaroc.com
The scent of Italy Italy is setting up quarters in Sidi Ghanem with the opening of Scène d’Interni, offering made-to-measure furniture from Milanese designer Luciana Luongo. An intoxicating perfume floats up in the air from her lamps, tables, sofas and other upholstered creations inspired by the baroque period… That of Keros, a range of home perfumes created by Massimo Guadagno, who took inspiration from oriental fragrances and essences, combined with his olfactory memories of Provence: woody, floral or tinged with green tea… Quite simply irresistible! 18, Q.I. Sidi Ghanem, Marrakech Tel : +212 6 61 33 36 69
The keyword is Zen... New-Zealand yoga teacher Aisha recently opened up her centre dedicated to wellbeing and holistic practices, overlooking the Marrakech Palm Grove… Choose from yoga lessons and courses (alone or with your family), healthy and sporty Sunday brunches, meditation, therapeutic massages, a traditional Turkish bath and Detox courses… well away from modern civilisation. Ideal for a Zen retreat! www.yoga-marrakech.com - Tel : +212 6 75 73 64 48
A SHORT GUIDE TO GOOD DRIVING... OR THE 6 DEADLY SIGNS P.16 From 1 October of this year, our everyday lives will be greatly affected by an event that has brought about no end of debates and controversies: the new Highway Code is coming into force. An ambitious project from the start – too ambitious for some – has ended up seeing the light after many meetings, amendments and modifications, in order to achieve a true national consensus. The new law’s first objective is to guarantee individual and community rights to life and safe transport. The measures adopted aim to initiate a radical change in mentalities and behaviour on the roads, in order to curb the carnage and increasing number of deaths every year. The statistics are quite simply alarming: a vehicle in Morocco kills 13 times more than in France and 18 times more than in Sweden… The explosive combination of illiteracy, corruption, an almost imperceptible civic awareness and vehicles in a pitiful state of repair can only be defused via this type of legislative “tsunami”, pulling everything down in order to start again with a clean slate. However, for the time being, the law’s application is still in an embryonic state, everything is still very vague, and various questions regarding the implementation of these new measures remain unanswered… Regardless of the need for a period of transition allowing the population to get accustomed to this new reference framework and integrate the changes entailed by this deep transformation, this last piece of legislation remains none the less immediately applicable. Since “ignorance of the law is no excuse”, the following guidelines and pictures look at the most significant changes to take effect in the following months.
Driving licence at the ready? You have been asked to exchange your pink paper driving licence for a brand new high-tech specimen with an integrated electronic chip… and a penalty point system! Every driver starts with a capital of 30 points, which will decrease with each offence following a preestablished scale. In order to retrieve your precious points, you can either sit pretty for 1, 2 or 3 years – fairly utopian, as I’m sure you’ll agree – or go ‘back to school’ for a lesson in road safety. For those who think that keeping their paper licence can save loosing points, refrain: you risk loosing your driving licence altogether!
Money, money, money... ATF or ‘amendes transactionnelles forfaitaires’ are very much like our old fines but the good news is they can be paid immediately using any form of payment: cheque, credit card or cash (even though officers are still waiting to be equipped with machines…). If your driving licence is revoked, you will be able retrieve it from your hometown. For speeding, the days of “quibbling” over 2 or 3 km are over: the new code now considers speeding offences according to their level of seriousness. For example, a 10% excess over the
speed limit (up to and including 7 km per hour) is no longer seen as an offence. However, the bad news is that the scale of fines has increased: the minimum fine is of 300 dirham and can go up 700!
Smile, you’ve been filmed! Flashes will be now be going off up and down our roads as fixed and mobile speed cameras are turning into true road paparazzi, with very expensive photos to top it all off… Nevertheless, these technological highprecision methods have the advantage of offering an objective recording of the offence, reducing the officers’ discretionary powers, and thus putting an end to any doubtful behaviour from either side!
Backhanders forbiden The new code has implemented a number of measures to fight against corruption, lack of badges, fixed camera checks, 15-day period to retrieve your driving licence, etc… However, without everyone making efforts to take on their responsibilities and pay their fines when there has been an offence, things could remain exactly as they are since, least we forget, citizens are the first link in the corruption chain.
Beware of drinking and driving Driving under the influence of alcohol is a punishable offence and the code does not to distinguish between the state of inebriation and drunkenness: in other words, there is zero tolerance for alcohol. This offence is thus qualified as a crime and is punishable by 6 months’ to a year’s prison sentence and/or a fine of 5,000 to 10,000 dirham, as well as a driving licence suspension of 6 months to a year… This test is preventative in nature and can therefore be carried out at any time and on any driver, regardless of their origins or religion.
Go straight to jail... The new code does not alter prison sanctions in the event of an accident following disregard for the Highway Code leading to death or injury. The procedure remains the same: a public inquiry determines the accident’s causes and responsibilities, and a legal investigation is automatically triggered if the accident has had fatal consequences.
CQFD ICI P.18 Saint Laurent and Morocco… from end November 2010 to March 2011: YSL exhibition at the Majorelle Gardens in Marrakech The property of the Pierre Bergé-Yves Saint Laurent Foundation since 2009, the Majorelle Gardens will host the most brilliant exhibitions ever devoted to Yves Saint Laurent, from the end of November 2010 to March 2011. The exhibition will be bursting with colour, a reflection of the special attachment that one of the most famous French couturiers has for the country of Morocco, while Paris was only just beginning to pay homage to the legendary couple of BergéSaint Laurent with the appearance on screen of “L’amour fou“. Philippe Torenton’s documentary revisited a half century of the life and love of the two men, punctuated with anecdotes on the birth and spread of their fabulous art collection, against a backdrop of testimonials and images of the jet set at that time. If there is a place that transcended the couturier’s inspiration and that offered the couple some of the happiest moments in their life together, it was certainly Marrakech. “When we arrived in Marrakech for the first time in 1966”, reminisces Pierre Bergé today, “neither Yves Saint Laurent nor I imagined that this city was going to play such an important role in our life, such that we bought three houses here, including the one at Majorelle with its famous gardens. We also did not know that Morocco was going to become our adopted country, our second home.” It was therefore with the idea of “paying homage to the Moroccans, under the Marrakech sky, its colours and its light” that Pierre Bergé wanted the exhibition to take place in the Majorelle Gardens. More than forty models – including the very first safari jacket of 1968 – will be on display for visitors to admire, all with their accessories and
29 and 30 Octobre 2010 in Agadir A Michel Boujenah set free Michel Boujenah, on tour since the beginning of the year throughout France and Belgium, chose to call a halt in Morocco for an exceptional show entitled “Enfin Libre”, on Friday 29 and Saturday 30 October at the Royal Atlas in Agadir. In his new one-man show, the 55-year-old artiste only has one credo: freedom. Freedom of tone, freedom to improvise, to revisit subjects close to his heart, to resound in the moment together with his public, to free himself of all constraints and fetters, except one: the pleasure of playing and sharing. “I would approach relationships between men and women, the difficulty of being yourself, of accepting yourself the way you are, tall or small, handsome or ugly, and of finding where the true beauty of human beings lies.” Freedom for Michel is also being able to navigate between the crowd of characters that he invents and of being able to plunge, himself, as the whim takes him and if he feels like it, into a Shakespeare or Corneille piece or to ask the public to help him understand something on his cell phone. A moment of pure emotion where Michel invites us to “laugh about dying and die laughing”. Yes, Michel really is free and has broken out of his shackles!
From 20 to 24 October 2010 in Casablanca : The Argentinian Tango Festival in Morocco With the development and worldwide success of the Argentinian Tango, Morocco has not escaped from its influence. The cultural association Arts Métisses and the arts complex Casa Del Arte in Casablanca are holding their 3rd MaTango Festival in the White City: a first meeting point between the North African Arab speaking countries (the Maghreb) and the Tango. Dancers, companies, national and foreign orchestras will be converging to present this dance, and the Argentinian culture, to the Moroccans, enthusiasts and other curious attendees on the lookout for novelty. Shows, concerts, cinema, exhibitions, conferences, master classes and Milonga (balls) are all on the programme. Let yourself be blown away by the delicate measure of the “one step forward, one step back” and by the rhythms of Buenos Aires - strong symbols of Argentina but also of the easy lifestyle, overlaid with sensuality, of the whole continent. www.matango.ma
From 9 to 13 November 2010 in Agadir : The International Documentary Festival For its third edition, the International Documentary Festival of Agadir will be opening a new window on the world, through about forty films in all formats, selected from among 500 films submitted by fifty or so countries. In addition to the official selection (international competition and theme-based programmes) and the open-air projections in various neighbourhoods of the city, this year will also include a programme specially devoted to students with the aim of raising their awareness of “alternative economies”,
with films evoking the challenges of sustainable development. www.fidadoc.org
Meeting with Françoise Atlan Artiste with a double culture, her Jewish-Berber roots brought her quite naturally to a deep passion for the Mediterranean vocal heritage, in particular that of the Spanish Jewish and Arab Jewish traditions, while pursuing her career as an opera singer. She has settled in the Red City and it is her refuge between two tours. At the moment, for the second year running, she is preparing to fulfil the role of artistic director of the Festival of Atlantic Andalucias at Essaouira, that will be taking place from 28 to 31 October. We met with her. M.M.: Your life in Marrakech... F.A.: It’s now seven years since I settled here. I wanted to continue my collections of Berber music from the upper Atlas area, after having lived in Fez for my Villa Médicis Prize “Hors Les Murs” (Outside the Walls). I love the colours in Marrakech, its smell, its brazen and sunny side. But over time, I have also discovered the inner beauty of the city, a holy city with its Seven Holy Men. My life here is devoted to research, my family and my students. I juggle between shadow and light, “sol y sombra”, an essential condition for preserving my energy. M.M.: Your sensitivity? F.A.: Firstly, this was forged by the legacy of my parents, my Jewish-Berber-North African Arab origins, then by my western university culture. It’s thanks to Morocco and my Masters that I have been able to reconcile myself to this double culture. M.M.: Your songs? F.A.: They are plural, reflecting Matrouz: the highlight of this year’s Festival, a linguistic, poetic, musical and literary embroidery at the crossroads of the sacred and the profane. Inspired by the Jewish-Arab poetic tradition and linked to the Hebrew, Muslim and Christian crucible of multi-cultural Andalucia, it opens up onto artistic foot bridges, a dialogue between cultures, respecting their differences. M.M.: Artistic director for the Festival - why? F.A.: Perhaps because I am an artiste, I have something to say and knowledge to share. I have always had the impression that I need to learn and this new responsibility fulfils this desire. It’s something complementary, another approach to my profession as an artiste, through contact with my peers, the selection of programmes, etc. I try to pay attention to each moment, asking things with simplicity and humility. Humility is a fundamental value for me, an essential quality for an artiste. www.francoiseatlan.com
TV phenomenon: “Okba lik” “We wish you the same”, or “Okba Lik” in Darija (the expression par excellence that is used to wish a young woman luck in finding a husband); this is the name of the Ramadan-esque series broadcast on 2M and that made a sensation with its 26 episodes. Neither “Desperate” nor “House” and not even “Wives”, but the story of young thirty-something women, independent, single and faced with the contradictory (some even might say schizophrenic) realities of Moroccan society. Episodes à visionner sur: www.youtube.com
Zoom: Two Marrakechis at the Festival of the Arab World in Montreal Faten Safieddine, a multi-talented artiste (journalist, art critic, writer and video maker) and Othman Zine (photographer, film maker and, on the side, the darling of our publication) united their know-how and art for the time it takes to participate in the 11th Festival of the Arab World in Montreal on the theme of “Arabitude“, from 29 October to 14 November. This event, unique of its kind in Northern America, is fuelled by the diversity of Arab culture as well as by its universality. Also a place of exchange, it proposes current works that question both the heritage and the life experiences of man, and the original creations in dance, music, theatre, multi-disciplinary arts and visual and media arts. This is an opportunity for our two artistes to unveil the rich palette of their creations, via two
photographic exhibitions: “Ombres voilées“ (veiled shadows) and “Corps voilés-dévoilés“ (bodies veiled and unveiled), a video installation entitled “La Chrysalide“ (the chrysalis) and a reading of the literary work of Faten Safiedinne and Pierre-André Dupire, “Mots Croisés” (crosswords) with a simultaneous projection of photos. It should be noted that Faten Safieddine has been charged by the team organising this Festival with developing the event to international level, in particular with the aim of increasing Moroccan participation in future editions. www.festivalarabe.com
Melting Pot: The new Cultural Café of Marrakech Sometimes elaborate, sometimes random, the programming of this new Marrakechi cultural café is sufficiently varied and frequently renewed to make the Melting Pot a place for meeting kindred spirits, exchanging ideas, tastes and potentials. Its gallery area, freshly inaugurated in September, is displaying 2 exhibitions at the same time, up until 18 October: “Contemplation”, to admire and buy the canvases and framed works of the painter and ceramics artist Hind Benjilany (winner of the “Prix Khmissa” in 2007) and “Parle à ma Main” with the black and white prints of the photographer Redouane Stoti. A coffee break is much needed... Artistic! Rue de Yougoslavie, Résidence Al Andalous V, Guéliz, Marrakech
CQFD AILLEURS P.24 Exhibition: the manga king Takashi Murakami, at Versailles! This Tokyo artist and star of modern art is exhibiting 24 of his works including 8 new creations in the heart of the Château de Versailles. Thanks to Qatar patronage, this retrospective invites us to discover his dreamlike world, as shown in 15 different rooms, from the Hall of Mirrors to the Hercules Drawing Room. His art takes inspiration from Manga and American cartoon imagery and either enters into dialogue with or puts up resistance to Versailles itself. His childhood nostalgia questions adult violence. With his company, the Kaïkaï Kiki Corporation - a kind of Andy Warhol Factory - the darling of collectors accepts the market value of his art. Having democratised his art (soft toys, t-shirts, key rings…), he has broken all records of sale by auction, with his resin sculpture “Hiropone“, an “all over” piece incorporating video, paintings, installations and even an exclusive floral-themed carpet, going at more than 15 million dollars! The visit ends in the gardens with a spectacular 6-meter-high “Oval Buddha“. Facing the setting sun in praise of Louis XIV and as a tribute to Japan, its aerial connected to the sky unites the real and the universal. Indeed, Takashi Murakami not only excels in his art but he does it in style… “Murakami Versailles”: From 14 September to 12 December. Château de Versailles: www.chateaudeversailles-spectacles.fr
PARIS Up until 24 janvier 2011 at the Louvre “Stella Art Foundation: from museum icon via contemporary art” Within the framework of the year of Russia in France, the Louvre hosts the Stella Art Foundation in the heart of its ancient mediaeval moats, from the keep to the Saint Louis Hall. This Foundation that is a promoter of talent, already managing two major exhibition areas in Moscow, is presenting here fifteen or so well-known artistes including Erik Boulatov, Vadim Zakharo and Olga Shernysheva. It has designed the setting for this exhibition that is rich in emotions and where most of the artistes have created original works in harmony with the architectural utopia of the site. Yuri Albert even invites the public to a visit with blindfolds to heighten the sensation! www.louvre.fr Up until 30 January 2011 at the Museum of Modern Art in Paris “Basquiat” In celebration of the 50 years since his birth in Brook-
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accompanied by photos, captions, texts and extracts from the documentary “Tout terriblement“ that Jérôme Missolz devoted to Saint Laurent in 1994. Viewing the models displayed, one by one, the Moroccan influence underpinning the couturier’s creations becomes evident: the kaftans, capes, djellabas and other sarouels, lending the fashions an oriental exoticism. impassioned by gardens and colours, Saint Laurent was particularly enamoured of those of Marrakech: “I discovered Marrakech very late in life”, he used to say, “and it was an extraordinary shock. Above all for the colour. This city brought me colour… ” . And it is colour, of course, that dominates the exhibition, through these bougainvillia-coloured embroidered capes, the wooden buttons, the raffia ensembles, the hallucinatory hairdos, these blues, reds and yellows threading through the beige and earthy tones loyally reflecting the ochre city: colours that, better than any words, recount the creative genius of a French fashion designer who left the stamp of Marrakech on the fashion world.
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/TRANSLATION lyn, the Museum of Modern Art in Paris pays homage to Jean-Michel Basquiat. The artist, who at 17 years old signed his graffitis SAMO (same old shit) with a crown as his trademark, leaves behind him a formidable collection of work. Inspired by myths, voodoo and the Bible as much as by advertisements or comic strips, his work evolves from the street to imposing canvases, an underground counter-culture that affirms his negritude. With Warhol, he found his niche in neo-expressionism inhabited by racism and its burning destiny. He died from an overdose aged 27 when he was at the zenith of his creativity, as witnessed by these hundred or so paintings, drawings and objects brought together under the patronage of the Beyeler Foundation. www.mam.paris.fr Up until 26 February 2011 at the Paris Town Hall “Andrée Putnam, ambassadress of style“ The first major retrospective devoted to the works of this interior designer and architect who has elevated black and white to style and sobriety to signature. An artiste who tries her hand at everything, she has made daring the keynote of her long career and never ceases to pose the question: “What can we do that is a little crazy to lighten up our lives?” Redesigning a number of interiors (the offices of the Ministry, the Morgans suite in New York, etc.), the exhibition offers the designer who was responsible for inventing the boutique hotel concept a wonderful showcase from which good taste without originality is banned. A real challenge to creation! www.paris.fr
LONDON Up until 11 January 2011 at the Victoria & Albert museum: “Diaghilev and the golden age of the Russian ballet: 1909-1929” An emblematic figure of the 20th century, Serge Diaghilev, in creating his extraordinary Russian ballet company, embraced all of the art forms, fashioning a perfect marriage between dance, music, the decorative arts and fashion. A number of geniuses such as Stravinsky, Coco Chanel, Picasso, Matisse, Georges Braque and Nijinsky are among the influences that, in a pas de deux, impassioned his creations. Over 300 costumes, sketches and models of scenery recount this golden age of the revolutionary ballet in his form. Retracing the itinerary of this troupe, this magnificent exhibition confirms the ever-present influence of this artist who breathed new life into the movement throughout the world. Absolutely stunning! www.vam.ac.uk
foreground of a half century of talents that is expressing itself. New major works, from Andréas Gursky to Hiroto Sugimoto, acquired by the Guggenheim, enrich this concept. And from this confrontation of looks and works surges up a whole history: ours! www.guggenheim-bilbao.es
BERLIN Up until 9 January 2011 at the C/O Berlin “Peter Lindbergh’s On Street: photographs and films, 1980-2010” A painter by profession, Peter Lindbergh really turned fashion photography on its head. He is both the person who launched the era of super top models and the artist who, through his perception of light, the furtive angle of his shots and the unique grain of his black and whites in 1,000 colours, captured a life bursting with energy in his prints. Exceptional, this exhibition offers a selection of 120 photos and films. For the first time, we discover the emotion of his polaroid photos that capture an instant for eternity, and various documentaries whose production bears his signature. Raised in the Ruhr, son of German expressionism and Van Gogh’s sunflowers, the man has always searched out the essence of his subjects. “Peter Lindbergh On Street” presents the very essence of this great and luminous artist. www.co-berlin.com
THE INTERNATIONAL FILM FESTIVAL CELEBRATES ITS 10TH ANNIVERSARY! P.32 IN THE MOOD OF MARRAKECH
NEW YORK Up until 2 January 2011 at the Asia Society Museum “Yoshinoto Nara” A major creator of the Pop Art movement in Japan during the ‘nineties, Yoshinoto Nara sketches children at the frontiers of Manga and cartoons. With wild fury, hair in battle style, his characters with their huge inquisitor eyes have become true icons. Even sketched on simple envelopes, which he has made a symbol of his work, their universal revolt has nothing naïve about it! Over a hundred major works have been gathered together for the exhibition-event celebrating twenty years of fertile artistic creation by this rare artist, as talented as he is conceptual, very definitely a major precursor in his field. www.asiasociety.org
BILBAO Up until March 2011 at the Guggenheim museum “Haunted: Contemporary Photography/Video/Performance“ How does a photo, by invading contemporary art in its multitude of expressions (sculpture, painting, video, performance or installation), reflect the melancholic obsession of a return to the past? On this theme, certain works provoke traumatic episodes from the historical past while others offer phantasmagorical images or analyse the role of archives: ruins, apocalyptic landscapes, etc. From Andy Warhol to Sophie Calle, from Nan Goldin to Cindy Sherman, from Joseph Beuys to Christian Boltanski, it is the whole
Shadowing John Malkovich, honorary president of the jury for this prestigious 10th edition of the International Film Festival, we penetrate behind the screen to savour the magic of this festival and its continuing success. Behind the scenes, John Malkovich finishes speaking on his cell phone and crosses through the week from 3 to 11 December in his diary with a ballpoint. For the actor, it is essential not to accept any engagements other than that of his new role as President. One week in Marrakech watching films, meeting the talent and… . being 10 years old again! This year, after Morocco, Spain, Italy, Great Britain and South Korea, it is France’s turn to be honoured. And for our American, it is also an opportunity to pay homage to the country he adopted as his own since he set down his suitcases in the sunny Vaucluse. Action! While the Red City rolls out the red carpet, will he decide to wear one of his Technobohemian creations for the gala evening, the label of the ready-towear company he runs? Chic and casual, he is going
to declare, in his softly accented French, this 10th edition of the International Film Festival of Marrakech open, in his languorous, nasal and “slightly orgasmic“ voice, as described by the UK’s The Guardian newspaper, that adds: “It is possible that no actor has been so distinguished from a vocal point of view since Cary Grant.” So, dear Organisers, you had better make sure there is a first aid room for distressed fans! The stars always enjoy “Dangerous liaisons“ with their public! Flash back over 40 years of French cinema: two words that always go together well. France, the cradle of the Seventh Art thanks to the genius of the Lumière brothers, never ceases to weave its “Love story” with the world of film and its myriad hopefuls and pretty fiancées. From Césars to Oscars, this fairytale honeymoon exports the incomparable French Touch from Los Angeles to Cannes, from Venice to Sundance, from Berlin to Toronto, finally casting anchor in Marrakech. The president of the CNC, the energetic Véronique Cayla, is spokesperson for the French delegation. With 201 million attendees in 2009 (a first since 1982!), she has “the best role“. In France, cinema is a hedge investment! A host of international celebrities will bear witness to its considerable worldwide influence. Flash forward to the Es Saadi where John Malkovich savours the luxury hotel and life of luxury and the Marrakechi art of living. Will he dare, as he relaxes poolside, to order a Nespresso without the shadow of his acolyte George Clooney overshadowing him like in the TV commercial? Will he offer us a tasting session of Oreo cookies, the cult scene of John Dahl’s movie “Rounders” if he is invited for a game of poker, as long as he holds a hand of aces? So, dear lady director of the hotel, you had better also provide a recovery room for sensitive hearts! Travelling forwards to the partners of our hero, an excellent way of measuring the potency of his aura. No doubt about it, with Michele Pfieffer, Uma Thurman, Cameron Diaz and Milla Jojovitch, he is definitely boxing in the champion category! All the magnificent French actresses, already present at previous Festivals (Elsa Zilberstein, Sandrine Bonnaire, Ludivine Sagnier and Fanny Ardant, for example) will be occupying their seats of honour together with the new stars. Autograph signings grabbed like stolen kisses between projections of the films in the competition where, leader of his jury, John Malkovich will brave the crowds in making his escape by limousine. Before the numerous Tributes in evening dress, the President will make every effort to attend one of the four Master Classes, intimate and magical meetings between producers and cinema lovers. After having worked with Steven Spielberg, Spike Jonze, Stephan Frears and Clint Eastwood, he caught the producer virus (“The Dancer upstairs”), not to mention the theatre which is where he started. Winner of a Molière in 2008 for directing “Good Canary”, in the same year he produced the excellent film “Juno” by Jason Reitman. Night scene in Jamaâ El Fna square. This son of a Croatian father, German and Scottish mother, born in Illinois, USA, is a living incarnation of a cultural melting pot, the diversity and rich texture on which cinema thrives. Will he savour the effervescence of the Moroccan public by attending an open air projection incognito? The Golden Star award, the Jury Prize, the Best Actress and Best Actor award: this year, like in Scrabble, the prizes count for double when placed under the double bonus of Special 10th year celebration, John Malkovich vintage. Close-up of 9 December. Invigorated by this fountain of youth (by the way, when did John Malkovich blow out 10 candles for the last time?), this evening, a happy coincidence of scheduling, it’s actually his birthday! In a single shot, the most beautiful cinema credit will be happy to sing “Happy Birthday, Mr. President” for him (poo poo pee doo)!
10 years old already Exceptional: the credits of the Marrakech International Film Festival’s 10 years represent a brilliant record. A brief but joyous flashback over the last ten years: It was Charlotte Rampling who opened the Autumn Ball for the Presidency of the Jury in 2001, followed by Jeanne Moreau for whom the role represented a break in her “Le Tourbillon de la vie“ (The Whirlwind of Life)
“Cinécoles” (cinema schools): the 1st short film competition for young talents The International Film Festival of Marrakech is launching its first short film competition destined for students of the Kingdom’s cinematography institutes and schools. The FIFM Foundation is thus opening up a space for cinema creation and professional career opportunities for young film makers. In order to compete, the young talents must present a film lasting a maximum of 29 minutes to a jury of eminent cinema personalities. The film must be shot digitally, in 16 or 35 mm. The ten most creative works will be projected during the 10th edition of the Marrakech International Film Festival Festival, a veritable platform of exchange between professionals and young talent. With a donation of 300,000 dirhams from H.R.H. Prince Moulay Rachid, President of the Marrakech International Film Festival Foundation, the Grand Prize will be awarded on the basis of artistic criteria. This sum, managed by the FIFM Foundation, will be devoted exclusively to the realisation of a second short film, to be made within the three years following the award. The winner will benefit from the permanent support of the FIFM Foundation (production, script writing, realisation) that will take part as producer or co-producer of the film to the extent of its commitments towards the overall budget for the film.
FATIHA ZEMMOURI: PRIMITIVE ART IN ALL ITS GLORY P.36 The works of Fatiha Zemmouri are disquieting in many respects; they are surprising in their choice of materials, and even more so in the poetry and emotion that emanate at first glance. This Casablanca artist’s creations are an invitation to uncover small secrets that unveil ceramics and everyday materials such as cardboard and coal. With a trip to the Saint Etienne Biennial in 2004, a number of exhibitions in Morocco (Ré Gallery in Marrakech and Nadar in Casablanca) and in France (“Design Maghrébin” [North African Design] in Toulouse), not forgetting a visit to the Cité des Arts in Paris in 2009 and the Dakar Biennial in 2010, Fatiha has proved ever more creative and determined. It is so difficult to put feelings and emotions into words: nevertheless, she proffers a slice of life and an intrusion into her personal story… When training at the Ecole des Beaux Arts in Casablanca, Fatiha began to look at figurative painting before shifting towards abstraction via work on texture and research into volume and relief. A wonderful meeting with a ceramic artist and the discovery of primitive pottery then led to an insatiable desire to learn “naked raku“, a Japanese firing technique during which, when the slip has fully reduced, the pieces are smoked to blacken the crackles and cooled in water to break up the layer of slip. Fatiha learnt this technique and started to ceramics out of its decorative context in order to offer pieces with several layers of delicate white ceramic flowers blending in perfectly with Arabic calligraphy, pebbles, and paper… Her work is a way for her to question her path, having grown up with two cultures (Moroccan and French), her identity, rewriting her story by looking at the world in a new light. Through her latest coal designs, she transcends raw materials with magnificent work on collective memory and traditions, a leap
into all that is authentic and the primitive in all its glory. One of her next projects is a range of 100% hand-made silver jewellery and she plans to look into new materials such as concrete. Fatiha Zemmouri: +212 6 61 15 65 39 fatihazemmouri.unblog.fr
REDOUANNE HARJANE: P.38
This artist travelled to Marrakech with the “Jamel Comedy Club” for his first stand-up comedy show. An absolute hit! 25-year-old Redouanne Harjane has already visited a fair few places in the world. Now back from Marrakech, we met up with him in a Paris cafe just next to the Europe 1 radio station. As if by magic, passed by three very popular humorists in France: Raphaël Mezrahi, Titoff and Laurent Baffie. In this talented line-up, this “One man show” newcomer has won his place in the limelight. Combining his gifted piano playing and his gift for talking of the absurd, he takes us on a quirky and entertaining journey. Born of a Moroccan father and an Algerian mother, this timid child and rebellious adolescent turned into a remarkable young man. Hats off to you, Redouanne! Marrakech Mag: You have just come back from Marrakech and triumphant success at the Palais des Congrès. What were your perceptions of the city and the audience? Redouanne Harjane: I am Moroccan from my father’s side, from Casablanca. But since he was never there, I grew up in Metz with my amazing Algerian mother! As a child, I remember coming to Marrakech. It was so hot I burnt my feet when crossing the street! When I was there with the “Jamel Comedy Club”, I lived at the Atlas Médina hotel and was surprised by the number of cranes and building sites as well as a little panic-stricken by all of these show homes like something out of Texas in “Indiana Jones”. This said, it was honestly the first time that everything went so well on stage! I had never performed in front of a 1,300 people before and the character I play does not reach out to the audience to win their affection. But as soon as I was introduced by Jamel Debbouze, who came in dancing on my piano, I cracked: “A boomerang is like a Frisbee for people without friends” and people laughed and continued to do so for an entire hour of aphorism… M.M.: What is Moroccan about you? Redouanne Harjane: I really understand the mentalities here because I am very shy. I tap into lively attitudes. And even though I grew up in the Lorraine region, I always dreamt of being elsewhere. Anywhere where I knew battles were being won with the heart, like in Morocco… M.M.: In the Koran, Redouanne means guardian of the gates of paradise. Does this name influence your relationship to religion? Redouanne Harjane: I was brought up to be very tolerant and I judge men, not their religions. Today, with everything that is going on in the world, I am working
on this very subject, coming up with the following for example: “I do mental arithmetic in Hebrew but I cheat a bit: I use Arab numerals.” M.M.: You are self-taught, so what path led you to the stage? Redouanne Harjanne: I left school in Metz at 16 years of age. I was angry and had no aim. After having led the wild life, my eldest brother put my name down for the Saint-Nazaire independent school created by Daniel Cohn-Bendit’s brother. I spent the 3 greatest years of my life there, I was so dull before! I met my first best friend there who is now making organic wine in New York, discovered the piano, women and a teacher who taught me about life. He was a jazz fan and taught physics. I helped him do up the school’s music studio… and for a year, 5 to 6 hours a day, I learnt to play a Chopin waltz by ear. He came by my house every day to ask me if I wanted to attend class and was never disappointed when I refused to follow him. I preferred to stay at the piano, and he believed in me. I also discovered Pablo Neruda’s poetry, such an amazing shock! When I read a novel, I feel very alone but the narrative is efficient and goes straight to the point in poetry or short stories. I worked on Antonin Artaud, the Cuban author Reinaldo Arenas. And as I had a gift for music, I signed up for bass guitar lessons at a jazz school in Nancy. I was formatted to become a studio musician but refused that lifestyle! M.M.: And so everything began in Paris? Redouanne Harjane: I went though my Saint-Germain des Prés phase minus the jazz clubs and the great thinkers. Nevertheless, I improved my English thanks by watching films. From casual jobs to squatting on friends’ sofas, I registered with the Cours Simon acting school. When the theatre class’ director saw me working on Nero and Britannicus, she got me to skip a year. I started writing my own shows and landed a show at the Splendid by bluffing, pretending I had come for a scheduled meeting. After a difficult break-up, I left with a friend for a world motorbike tour. After India, our Che Guevara epic ended in Nepal. Back in Paris, I got hooked on humour from Steven Wright, Jim Jarmusch’s scriptwriter known for his shows. I wrote furiously and increased the number of stand-up routines I was performing to an ever-greater audience. With the “Juste pour rire” production company, I flew to Montreal… M.M.: And you met Jamel Debbouze… Redouanne Harjane: He had heard about me and came to say hello before a show. Two months later, I became a member of the “Jamel Comedy Club” company with a promise that he would help me to produce my own show! I now know that I make two types of audiences laugh: women who are really in tune and 20-25-year-olds. I love women and I’m 25 years old so it couldn’t be better! M.M.: You are now on the Paris radio station, Nova, so what more could you wish for? Redouanne Harjane: To be a calm and happy. If I can be that whilst performing worthy shows, of which I am proud, to audiences and make my career last by going into cinema, I could not ask for more!
MARRAKECH ART FAIR” BY THE RULEBOOK P.40 For its first edition, the international modern art “Marrakech Art Fair” has attracted an incredible range of international galleries to the heart of the magical Es Saadi Palace … The prestigious Marrakech Art Fair promises to be an international meeting place giving dealers, artists, collectors and art lovers an opportunity to exchange. With the current art market and cultural expansion in mind, this fair offers two large exhibition spaces in the Es Saadi Palace nestled in amongst patios and lush gardens. Its owner, the fervent collector Elisabeth Bauchet-Bouhlal, is a long-standing and fervent supporter of modern art. As such, she has succeeded in bringing together fifty international galleries in a wonderful display of talent. On the one hand, thirty stands - half of which originate from the Arab world - make for the best of standards from the East and the West. The following are particularly worth mentioning: the Tindouf, David Bloch, Ré and 127 galleries from Marrakech, Shart, Loft and Atelier 21 from Casablanca, Vi-
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in 2002. Then three exceptional producers left the imprints of their selections: Volker Schöndorff (2003), Alan Parker (2004) and Jean-Jacques Annaud in 2005. With Jamel Debbouze, Sandrine Bonnaire and Ludivine Sagnier in his jury, Roman Polanski took over as President in 2006. Then it was Milos Forman who was given the honour the following year and Barry Levinson who presided in 2008 with Abbas Kiarostami as President last year. During this flamboyant decade, tributes were paid to, in order of appearance, Omar Sharif, Francis Ford Coppola, Oliver Stone, Sir Sean Connery, Martin Scorsese, Susan Sarandon, Léonardo di Caprio, Sigourney Weaver and Sir Ben Kingsley! Unanimously, they all paid homage to the producer Daniel Toscan du Plantier, initiator and co-founder of the Festival, directed by his wife Mélita Toscan du Plantier since his sudden death in 2003.
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HASSAN SEFRIOUI: “MARRAKECH ART FAIR IS A WONDERFUL PROMOTION TOOL.”
olon Bleu from Sidi Bou Saïd and El Marsa from Tunisia. Isabelle Van Den Eynde comes from Dubaï and Ward Art&Culture Center from Cairo. The other half comes from Europe, such as the JGM gallery from Paris with Jean-François Fourtou, a regular artist visitor to Marrakech and Hussenot exhibiting Mounir Fatmi. La Bank, Guy Pieters, Laurent Godin, and the famous Enrico Navarra, are presenting prestigious artists as well as their favourite newcomers. Fifteen galleries are also exhibiting a themed project on “The History of Art: from Orientalism to the Present Day” in the Es Saadi Ballroom. The emblematic galleries Jérôme de Noirmont, Di Méo, Rive Gauche and Venise Cadre de Casablanca are set to show exceptional work illustrating this theme. Indeed, the enthusiastic Jean Brolly is announcing an artistic encounter between Mahjoud Ben Bella and François Morellet. Central to this event initiated by Hicham Daoudi, President of Art Holding Morocco, and staged by the architect/designer Philippe Délis, with ex-curator for Unesco and art critic Renaud Siegmann as general organiser, Zineb Daoudi as director and Brahim Alaoui – a historian who directed the Musée de l’Institut du Monde Arabe in Paris- as cultural director, the Arabworld art market is triumphant. Various round table sessions at Es Saadi evoke the role of patrons, collectors and looks at the place of art in Morocco in this era of globalisation. A symposium on essential artistic education is being organised in partnership with the excellent visual arts school Ecole Supérieur des Arts Visuels (ESAV) in Marrakech. To celebrate the Red City’s famous ‘art de vivre’, the “Golf Art Cup” awards art market players a trophy made by a Moroccan artist. All of Marrakech is moving to the rhythm of creation! Moroccan rapper Big is introducing six street artists and various markets are opening up to luxury and the delights of design and photography... A cultural journey invites you to discover foundations, riads, workshops and artists’ residences, such as painter Mourabiti’s Al Magam in Tahanaout. In the Medina, the Marrakech museum is exhibiting “Echoes: Moroccan modern artists in the world”, and has asked fifteen Moroccan artists living in Europe or America to express their notion of identity through a range of different media: painting, art installations, videos... On Jamaâ El Fna Square, the ex Banque de Maroc agency is exhibiting André Magnin’s wonderful African art collection. Through the exhibition “Autour de l’arbre à Palabres” [Around the village tree], the Fondation Dar Bellarj is organising a dialogue between artist Farid Belkahia and poet Adonis. Finally, the Fondation Fourtou, which actively supports modern artists wishing to put their art at the service of a Franco-Moroccan cultural exchange or in aid of humanitarian action, is opening its doors. It unveils Jean-François Fourtou’s extraordinary “Maison tombée du ciel” [House fallen from the sky] and “Maison de géant” [Giant’s house] which have filled Marrakech Magazine with so much enthusiasm. We have chosen to meet the artist and have also invited Hassan Sefrioui, founder of the Shart gallery in Casablanca, as well as Nathalie Locatelli, from gallery 127 in Marrakech and the famous Parisian gallery owner Enrico Navarra, to describe the stakes involved in this first Marrakech Art Fair, celebrating art in all its glory! Marrakech Art Fair: from 8 to 11 October at the Es Saadi Palace. Rue brahim El Mazni, Hivernage, Marrakech
Hassan Sefrioui’s Casablanca art gallery is known in as far as New York and Paris thanks to its artists’ talent and diversity. This passionate art lover analyses the impact of this international event that is propelling modern art to the foreground. M.M.: What results do you expect from this first international fair? H.S.: This promotion tool is a very welcome springboard! A wonderful occasion to put Moroccan artists living abroad or in Morocco in contact with large international galleries. I hope that the length of the event, 3 days instead of 5 for larger international fairs, will not influence the number of visitors. M.M.: Which criteria have you picked to select the 17 artists you are exhibiting? H.S.: I have chosen to articulate my stand around different techniques. As far as painting is concerned, Abouelouakar is a Russian filmmaker (winner of the 1991 award) who, due to a lack of financial resources, has developed his storyboard passion onto canvas, choosing to settle in Casablanca. Najia Mehadji, an artist-painter of French and Moroccan origins, who lives and works in Paris and Essaouira, and whose latest digital pieces develop her artistic reflection on tracks and lines, on the link between the cosmic and human, the spiritual and the sensitive, the East and the West… For sculpture, the travelling artist Selfaji, a graduate of the arts faculty in Madrid moving between Tangiers, Paris, New York and Madrid, is representing sculpture. In the photography section, I am exhibiting Lamia Naji, classified as in New York one of the 100 best artists from emerging countries. Drawing is illustrated by Moulay Youssef Elkahfai, a master engraver who studied at the Ecole des Beaux-arts in Tétouan and who now lives 50 km from Marrakech. M.M.: You have owned a gallery since 2006 but where does this passion for art come from? H.S.: My father collected Flemish art. As a child, I can remember my first artistic shock in front of a Rembrandt painting in a museum. As a teenager, I was won over by Pop Art, and bought my first painting, by a young Yugoslav called Milan, a piece I still own. On leaving the sector and after much travelling, I took inspiration from the Caja Negra gallery in Madrid and Kamel Mennour in Paris to open my 200m2 gallery Shart, which means a condition, a line or a must! M.M.: What advice do you give to young collectors? H.S.: The famous golden rule: read – love – buy, especially if it’s a little more than you can afford! Galerie Shart: 12, rue El Jihani, Casablanca
NATHALIE LOCATELLI: “ MOROCCO AND PHOTOGRAPHY HAVE WOVEN AN OBVIOUS LOVE STORY!” After 25 years working within the Richemond group where she helped to create the Cartier Foundation, Nathalie Locatelli opened in Marrakech in 2006 the only North African gallery dedicated to photography. This internationally renowned woman has exhibited at Paris Photo and has influenced the way in which photography is taught at the ESAV (L’Ecole Supérieure des Arts Visuels de Marrakech). For her, MAF is the occasion to prove that photography has a true place in the Moroccan art market. M.M.: What kind of audience is interested in photography in Marrakech? N.L.: Art lovers 30 to 50 years of age have understood that photography is an art in its own right, and is expanding within the market. Traditionally, the Jewish Moroccan invested the picture postcard market, using photography, and seem more receptive, but people are becoming more open-minded... The Spaniard Toni Catany, who inaugurated my first exhibition, has achieved great success. I have since introduced up to 25 photographers from across the world, including French artist Marie Laure de Decker and Malaysian Diana Lui. Over 4 years, limited editions - the essence of traditional photography - have been very popular with my customers, who spend an average of 1,200 euros.
M.M.: Do Moroccans prefer colour or black and white photography? N.L.: They are spontaneously attracted to colour, which brings them closer to painting, an art form they love and find reassuring! My ambition is to show them that photography does not always need to be hung on a wall; it can be propped up on the floor or on a shelf... M.M.: How have you organised your stand? N.L.: First, I built a story using a theme before choosing the artists. I give pride of place to portraits, women’s portraits in particular, and I then pick talents based on this reasoning. M.M.: Your collectors include His Majesty Mohamed VI, the King of Morocco... N.L.: His visit to the 127 gallery was true recognition for my work. He has a very well informed taste for photography and his purchases crown my artists’ talent with success. M.M.: What are your future projects? N.L.: I dream of opening a museum dedicated to the History of photography in Marrakech, as can be found elsewhere in the world. Morocco and photography have woven an obvious love story. This planet’s greatest talents, photographers, directors, architects, artists, have taken photos here filled with a huge amount of emotion. It is time for a museum to encourage archival, development and exhibition work based on this fascinating heritage. Galerie 127: 127, avenue Mohamed V, Gueliz, Marrakech
JEAN-FRANCOIS FOURTOU: “I LOVE THE EXCITEMENT THAT REIGNS IN MARRAKECH”
A regular Marrakech and major international fair artist, such as the Fiac, Art Basel…, Jean-François Fourtou opened up his workshop in Bab Atlas, just behind the palm grove. Having trained as a visual artist and studied at the Ecole des Beaux-Arts in Paris, his work and life unite in a demanding spiritual quest. This sculptor takes inspiration from childhood, but not nostalgia, and his dreamlike pieces add warmth to the world. The famous designer Ora-Ito proudly shares his Parisian loft with one of his life-size giraffes... and how we envy him! On the JGM gallery stand in Es Saadi Palace, his magical menagerie enchants our imaginations. The architecture of Dar El Sakada where he works and which has been specially opened for the Marrakech Art Fair, transcends his personal projects like a passion. “La Maison de géant” jostles our references points in a flashback that questions long-lost childhood. “La Maison tombée du ciel”, a house identical to that of his grandfather who died 30 years ago, transcends a hope for love. Through his freeze-frame like photos, this Dorian Gray of art signs his quest for a spiritual paradise against the passing of time... This artist of memory and hope is full of questions and talent, gently inviting us to enter his creative process... M.M.: After 15 years in Spain, why move your workshop to Marrakech?
M.M.: What are you going to exhibit at the Marrakech Art Fair? J.F.F.: A gaggle of geese out for a walk, a snail bookcase, turtles on Jean-Gabriel Mitterand’s stand... And in Dar El Sakada, where I work, the “Maison tombée du ciel”, my grandfather’s house, placed on the roof as if he has sent it down to me to help me finish my grieving process 30 years after his death. Next door, the “Maison d’Alice au pays des Merveilles” [Alice in Wonderland’s House] toys with your reference points: the table, the bed, the chair... everything is disproportionately large and gives visitors a flashback on lost childhood. My 6-year-old daughter is a constant source of inspiration! Finally, I am finishing off a Maison Ruche [Beehive House] for my parents who, much like bees, are always working outside... This project lets me truly develop my architectural vocation!
ENRICO NAVARRA: “ART IS A UNIVERSAL LANGUAGE.” Neapolitan Enrico Navarra is one of the most emblematic modern art dealers… A broker from youth in Paris, New York and Japan, he has a sharp flair, panoramic curiosity and a taste for spectacular events. A list of geniuses lies in his wake: Andy Warhol, Basquiat, Arman, César, Nicki de Saint Phalle, Jean-Pierre Raynaud… The producer of largescale exhibitions with international success : “Beach arts“, “Le Corps mutant” [Mutant body], “Mr. Chow”… , he asks Rudy Ricciotti, winner of the Grand Prix National d’Architecture in 2006, to design a building in Muy in the south of France dedicated to the world’s first internet gallery. Having fallen in love with the Red City 33 years ago, he is taking part in the Marrakech Art Fair with the conviction that, after China and India, the Arab world is ardently opening up to creation: “We now share with Morocco an ever-growing cultural heritage. Far beyond the asserted and growing interest of collectors, thanks to globalisation and internet, the public’s appetite for art is ever increasing. Art is truly a universal language. This fair is an important invitation to a very first meeting!” Two Moroccan artists, Hicham Lahlou, a designer living in Casablanca, and Younès Rahmoun, with his poetic conceptual art installations, are being exhibited on his stand. The breathtakingly modern acrylic on paper “Photographs” by Keith Harrings sits alongside greatly moving work by Jean-Michel Basquiat from 1981. An ambitious art publisher – sumptuous monograph by Jean-Michel Basquiat, Made by: Chinese, Indians… collection-, Enrico Navarra is also unveiling his latest opus: “In the Arab World…Now”. This art, design, architecture, fashion, photography and cinemabased publication has been eagerly awaited by the art world! So much more than an inventory of the new Eldorado of artists, collectors and art market players, these three volumes edited by Fabrice Bousteau reveal the modern art scene in the Arab world, and notably in Morocco. This 10001-page living tableau of an art
scene in full transformation bears witness to unprecedented change. Crowned with remarkably good quality reproductions, this travel journal encourages fascinating encounters with 53 artists, 11 designer architects, 10 galleries and bears witness to the dynamic nature of an eclectic region. With various viewpoints from Marrakech to Dubai and Beirut, it opens up a dialog between the East and the West, on the complex place of the Arab world in an international landscape. This presently exhaustive journey, as seen in the lavish picture it paints, is an essential passport to understanding the art market, its talents and future! Galerie Enrico Navarra : 75, rue du faubourg Saint Honoré, 75008 Paris
JUNGLE FEVER IN MARRAKECH P.46 The explosive happening “Animal Dream” is transforming the Crystal BallRoom at the Pacha Marrakech into a pop-up gallery… The first exhibition of an artist collective, some hailing from the graffiti movement, the wildest artistic event at the “Marrakech Art Fair” is inviting over 1,200 m2 of talent raw enough to make you roar with pleasure from 4 to 10 October … These young, daring and for the most part self-taught artists learnt in the streets, aerosol paint in hand, to feed the rebellion and freedom in their creations. With a principle of always thinking outside the box and an ongoing quest for meaning, their passion for life has made them who they are. Today, they are the leading light of the modern art scene and exhibit their work across the planet: YAZE (Yassine Mekhnache, Paris), L1ES (Lyès Sidhoum, Paris and Hong Kong), L’ATLAS (Jules Dédé, Paris), SUN 7 (Jonas, Paris), OVNI (Anna Taratiel, Barcelona and Amsterdam), MORCKY (Marco, Amsterdam), ALOZIE (Abuja Onyihiroha, Niger) and IMANE MAKHCHOUNI (Rabat). On 15 September, they joined Mohamed MOURABITI, the famous painter from Marrakech, a key ambassador of an honest form of semiabstraction. In his artistic residence in Tahanaout, this band of 9 are putting the finishing touches, with the power of the lion and the swiftness of the gazelle, on their individual and collective pieces set to be unveiled on 4 October in the Pacha’s BallRoom. Exhibiting breathtaking wall installations, paintings, collages, and videos, the event, initiated by Marrakech architect Amine Kabbaj, is accompanied by the inauguration of his phenomenal concrete sculpture that will painted on site at the BallRoom by the entire collective. A unique performance to the rhythm of Parisian DJ TANC. So, are you ready? Set? Go and discover these artists’ fabulous pedigrees!
YAZE Like a boxer working away furiously at his uppercut, Yassine Mekhnache, aka Yaze, has been working on his pieces in Paris since 1997 with passion, urgency and precision. This lover of self-portraits examines himself, imprinting blood, sweat and tears, as well as doubts and emotions, in his gestural art, making for searing graphic intensity. In the grip of his perpetually evolving work, this artist is on a quest for the imaginary and is lying in wait, voluble and impatient. He courts desire, to the point of starving himself of painting for weeks in order to re-initialise his untimely art’s voracious desire. This explosive painter sets aside the canvas, probes outside the box from walls to ceiling and invites art to colonise his life, making it a rule to experience physically his various highly spectacular exhibitions! Renowned in Shanghai, China, Hong Kong, and Algiers, whose modern art museum has just bought a triptych, the Unesco-recognised artist explores the universe like a vital challenge.
L1ES Born in Ardèche from an Algerian father and an Italian mother, Lyès Sidhoum grew up with the feeling of being at home everywhere and nowhere at once! At 12 years of age, he woke up at 5 o’clock in the morning, a marker in his hand, and created his first tag MAG1C! In search of identity and continually questioning the mixing of cultures, he ran from wasteland to graffiti, finished school in 1997 and worked in the event
management sector. Murals, interior decoration, marketing… 300 projects later and as many brands under the charm - BNP Paribas, Kenzo, Toyota, Total – had sufficiently filled his bank account for L1ÈS to set sail for Hong Kong in 2008! No more commissions and three cheers for desire, spontaneity and art… The good news is that L1ÈS is stopping over in Marrakech. Great!
ATLAS From his Parisian childhood remains affection for his compass, with which he carved into chairs and tables before creating street art, as a teenager, in the streets of Marseille, Toulouse and Barcelona… Intrigued by Morocco, a destination that inspired his artist’s name, he learns classic Arab calligraphy there, which he combines with Latin typography. This movie fan studied editing, shot documentaries on various creative professions, including those involved with street art. His meeting with a Syrian calligrapher opened the doors made him reach further, designing the very backbone of his talent that lies somewhere between drawing and writing. He is now creating large 4 by 3 metre posters, stuck on billboards, adjusts compasses on pavements, decorates manhole covers with labyrinths and paints a series of paintings he has taken around the world before exhibiting them like a tightrope walker between the East and the West… Atlas is looking for a balanced body and mind; his words sooth our pains and seem to be the thread that links ideas to his strong intuition.
SUN 7 Fascinated by graphic arts, Sun7 discovers graffiti in 1990 in the streets of Paris, underground stations and New York walls. He paints his first mural at 16 years of age, inspired by Keith Haring, Basquiat and Soulages. In the search for a balance between expression and composition, he dazzles his work with colour. Maturity brings liberating movement where the tiniest details pay homage to his taste for constructive calligraphy. Akin to Action Painting, his approach encourages flow, spontaneity and energetic strokes, much like a catalyst of deeply seated emotions of desire, love, hate, passion, violence, suffering… Like his generous and tortured soul, his world blends graffiti and frenetic, automatic writing, controlled right up to the edge of abstraction. Through his various forms of writing, Sun7 is elaborating an alphabet that is rich in contrasts, an alphabet that has already been show at the Palais de Tokyo and the Grand Palais in Paris.
OVNI [UFO] The Spaniard Anna Taratiel, aka Ovni, fills a space with her installations and her a preference for structured compositions based on large coloured shapes. Her figurative world questions order and chaos with the permanent search for freeing shapes and traces. Her reflexion on static and organic elements opens up a lively, colourful and spectacular imagination. To feed into this use of opposition between raw and manmade materials, she cuts up, glues then assembles, creating a standard architecture for movement in which his nature seems to abhor a vacuum. Also renowned for her paintings and collages, her world exudes an optimistic and greatly sensitive force.
MORCKY Of Italian origins, Marco Galmacci has been living in Amsterdam in 2002, where his notoriety as an illustrator, video director and tag artist seems to be developing in parallel to a wonderful international career. Morcky’s work is largely based on black and white, as clear-cut as a manifesto, astonishing in the composition’s rhythm and the meaning of the perspective, offering the viewing audience a story of a universal language. From Beirut (2005) and Lisbon (2008) where he took part in a “Wild Painting Party”, to Los Angeles (2009) and Hong Kong this year, from exhibitions to installations, his powerful world falls in line with an invigorating sense of modernity. His first published book, “Day.and.Night”, is a 160-page hymn to his obsession for light and darkness. A wonderful chiaroscuro tale of opposites attracting…
ALOZIÉ
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J.F.F.: I first came here 22 years ago as a guide for a group of tourists. Then, my parents built a house in the heart of a huge estate, combined with the Fondation Fourtou, which helps young people with difficulties - notably those in Marrakech orphanages – through artistic creation. It supports modern artists that put their art at the service of a Franco-Moroccan cultural dialogue, or in aid of humanitarian action. I have been visiting Marrakech for a very long time now, but often with a fair amount of resistance, since it is a very heavy-going place to deal with. However today, even if I live in a bubble that resembles a monastery, there is still a certain bustling excitement that I find charming. M.M.: ...And does this bustle contrast with your taste for discipline? J.F.F.: Discipline is in my nature! I start the day with the dawn chorus and 2 to 3 hours of meditation, or various yoga and breathing exercises. At breakfast, I meet up with my team and start visiting work in progress: building, sculpture workshop, Foundation... This continues after lunch. My work has diversified and there is always an emergency. Like many artists, I sometimes spend more time behind the computer than actually creating... It would be luxury today for me to take the time to do some research with a bit of string, some glue and some paper!
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/TRANSLATION This sculptor and visual artist Onyihroha Alozié was born in 1974 in Niger. This graduate of the University of Nsukka teaches decorative arts in his country. Inspired by the traditional techniques of pottery, he explores the limits, like an account of the fleeting nature of life, the human condition and damage to the environment. Placing recycling at the heart of his work, he defends ecology, questions hunger and denounces injustice. He is also an expert in clay and his poetic work defends boundless social awareness. You might have crossed paths with him in the Medina on his search for empty cans and plastic bottles since he has chosen to create the work presented at “Animal Dream” based on these recycled materials. If man is an animal who thinks, Alozie’s very moving work is certainly food for thought…
IMANE MAKHCHOUNI A young visual artist born in Rabat, Imane Makhchouni studied at Art College in Casablanca then in Lyon, France, before freeing herself of the constraints of learning. Passionate about graphics and working in flash sessions, this intuitive artist describes here inspiration as subconscious. As if by magic, she lets her imagination float and after immersing herself in fragmented, geometric and baroque images, she projects them onto the canvas. Her career liberated from any influences bears witness to a regular tempo, in which calligraphy infinitely forms and breaks up a vaster territory. A beginning, another place and between the two an escape from chaos like a gossamer labyrinth in which the spider stumbles over small stones. Tortured work with candid poetry.
MOURABITI If it could talk, Mohamed Mourabiti’s paintings would unveil a number of secrets on the troubles in the world… Indeed, the artist works on canvas as you would start a conversation: quite simply, with deep sensitivity. This modest, self-taught artist expresses semi-abstraction brilliantly, in which his fascination for space and landscapes, far from contemplation, is omnipresent. His work shows his innate gift for laying out shapes and colours, with great intelligence and great sensitivity. His art caresses you and brings to life a multitude of feelings interweaving the rational and the sensual. A large number of individual and collective exhibitions in Morocco as well as abroad have celebrated the founder of Al Magam, a meeting place and artists’ residence where the collective “Animal Dream” meets.
ZID ZID KIDS P.50 Alice in Medinaland This land looks like a slice of “Alice in Wonderland” in the heart of the Medina. Imagine a child’s room populated with silver babouches, a modern take on tunics, mini fruity coloured poufs and matching coffee tables, fabric animals and dolls, blankets with poetic patterns… The fresh, fun Zid Zid Kids world is straight out of the imagination of Julie Klear, illustrator and visual arts teacher from the United States, who embarked on this incredible adventure with her husband, Moulay Ahmed Essakalli. The intermingling of their two cultures and lives has given birth to this wonderful home decoration and toy brand, which is doing brilliantly in a great number of children’s stores around the world, from New York to Tokyo. They have earned prestigious awards such as “Best children’s product” at the Parisian tradeshow Maison & Objet, “Best Lifestyle product range” at Kleine Fabriek® in Amsterdam, “Most attractive stand” at AmericasMart’s Children’s World® in Atlanta... and even the “Export business of the year trophy” at the Centre National du Commerce Extérieur [National External Trade Centre] in Casablanca. The family lives and runs its workshop in Marrakech, where their invaluable artisans use their expertise’s quintessence to give life to products entirely made by hand, according to ethical trading principles. We love the airplane or bus-shaped backpacks, the soft toys and masks that can be personalised by our little cherubs with felt-tip pens… and we fully subscribe to the values of Zid Zid, for which the environment and ecology is an intrinsic part of what
they do. The use of natural materials, the salvaging of industrial fabric offcuts, the recycled cotton stuffing and the packaging made from recycled cardboard are as many practices that enable to limit their production’s potentially damaging impact on the environment. Discover their Sidi Ghanem showroom for a delightful journey into a dreamlike world with their new collection “Morocco” and its tunics, eco-poufs, and computer sleeves… or the Royal Mansour Kids Club, a space entirely decorated and furnished by Zid Zid for a fun and poetic look. 252, Q.I. Sidi Ghanem, 1st floor Tel : +212 5 24 33 53 07 www.zidzid.com
A CERAMIC JOURNEY TO THE HEART OF JULIO MIRANDA THIEL’S PASSION P.52 Marrakech and pottery are two words that go well together! Nevertheless, this secular artisanship could loose its spirit to soaring industrialisation. Will the tadelakt craze wipe out the art of the pattern? The passionate Julio Miranda Thiel, a giant ceramic idol with feet of clay, has worked tirelessly to revive tradition. He welcomed us in his studio… With a lively Picasso-like look and a hint of a Spanish accent in the tone of his voice, Julio Miranda Thiel has kept a touch of childhood in the hollow of his short but wilful hands. In his vast colourful studio, where his loyal team of 5 assistants transform his dreams into reality, he points out a large white tagine [earthenware cooking pot) with an Art Deco lid created for Yannick Alléno’s Moroccan restaurant at the Royal Mansour whereas Pierre Bergé has chosen a deliciously honeycoloured, traditional clay. On the ground, a large order of teacups, inspired by the shape of a water jar, is ready to be shipped to Japan… Indeed, the planet’s happy few call upon the talent of this globetrotter. Born in Chile, “A country so similar to Morocco”, he settles down in Marrakech after a career as an interior decorator in New York and Paris. Always one step ahead of fashion, he creates trend books for Li Edelkoort. In 1997, thank to the NGO Heartwear, he travels throughout Morocco in order to stimulate the craft of traditional pottery and open it up to an international market. This indefatigable traveller crosses Salé, Safi, Essaouira, Fès, Kénitra, the Ourika valley… and reawakens the dormant expertise of artisans as he happens on alleys and knocks at doors… Luck is truly on his side! Julio found talent and created collections of decorative objects. These successful dinner services, candleholders, and designers lights are quickly copied and generate significant benefits: mission accomplished! An inhabitant of Marrakech at heart, he then journeys on to the workshop of the Beldi Country Club, thanks to the dynamic support of the owner Jean-Dominique Leymarie, with a new objective: training new potters in mastering the magical formulas of the traditions of yesteryear. After having examined arts and crafts from every angle and in great details, he concluded: “Pots, jars, tagines… ancestral proportions are so perfect that I realised that I can make them bigger or smaller and they still remain perfect!” This revelation guides his work, much like the incredible meeting at the heart of a Zayan village with one of the last pupils of Kabyle ceramic artist Boudjemaâ Lamali, the founder of Art Deco… He then discovered a large part of the artist’s collection, an artist who trained at the Ecole de Sèvres, was given an award at the World Fair and will soon be exhibited in the Museum of Primitive Arts in Paris. Our Mad Professor then decides to search the magic formula for Art Nouveau by testing different oxide blends: “It’s dangerous, there are chemical reactions, and oxides fight it out amongst themselves”. But bingo: he finds it! Today in his workshop, red clay arrives from Safi, white from Spain and terracotta from Ourika. He teaches children to feel at ease with this raw material. “You put your heart into it, without controlling your creativity: you start to touch, shapes start to appear and
that’s how you become a potter!” In the meantime, his assistants – their feet firmly on the pedal –throw shapes and every piece is unique. Even though it takes 6 hours of firing for the vast gas oven to reach 1,000 degrees, you have to wait another six to open the door. Then comes the delicate enamelling stage… In the Royal Mansour art gallery, Julio Miranda Thiel has finally taken the decision to sign his pieces. Having played a part in saving craftsmanship from industrial competition, he is finally taking the Artist’s way! Julio Miranda: Beldi Country Club Studio - km 6, route du barrage – Tel: +212 6 67 96 40 60
KARIM OSMANI, SELFTAUGHT STAR OF DESIGN P.56 Osmani is one of those designers who just keeps climbing. His greatest pride is to be able to succeed where you don’t expect him to. In Belgium, Karim Osmani is a star of design. It’s impossible to keep track of the number of incredible creations made by this self-taught designer: Tasso, the “in” restaurant of Brussels (a former Royal Post depot), the Mogador bar and the Ferrier restaurant in Antwerp or the refurbishing of the Plage, just to give a few examples! For around fifteen years, Karim, of Tunisian origin, navigates between Belgium and Morocco, between Antwerp and Marrakech in particular where he has set up a design studio. “You know, there are a number of points in common share dbetween these two cities,” he says with humour. “Antwerp is the red socialist and Marrakech has the red ramparts.” The secret of his success is an insatiable appetite for creation, a mixing of genres, the marriage of cultures. Before wearing his designer hat, karim tried a little of everything: cinema, theatre, drawing, photography and fashion, until the day when Morocco gave him his definitive desire to devote himself entirely to design. “It is the first country where I was confronted with my roots,” he explained, “and it is here that I felt the energy that allowed me to create.” And from the creativity point of view, Karim Osmani is never short of ideas. “What I like most of all is that with my work we can all be happy. What I mean is that I do not content myself with simply applying colours and drawing lines. I need to knowI need to know my customer’s personality, feel the atmosphere that they want to give to the place and understand that little detail that will enable them to escape from their daily life. I arrive with my ideas but I specify that each person must be an actor in his or her own film, a little like a scenario in which I give them an opportunity to improvise.” And the result is surprising: from a classic Louis XV piece of furniture that he transforms for outside use on Zen type terraces, black or white copper, from the chandelier with the 8,000 blown glass balls to the candelabras in Tadelakt, one of his favourite materials whose technique of working he learnt in the Atlas, from theatrical decors for restaurants to the cosier sitting rooms of private homes: Osmani juggles with natural materials, marries mosaic with iron, aluminium with wood, wool with ceramic, reinventing colours and revisiting objects. At the moment, he has a free hand to create Daarkom in Brussels, a Moroccan-Flemish cultural space. A real challenge! “It’s going to work”, he says, “because it will be a way of reconciling people with their origins in a decor that will reflect the reality of their daily space.” The last project he is working on in Marrakech to date is the creation of a line of completely organic paints in
SHOPPING: P.54 AN ODE TO PALM TREES… Marrakech’s enchanting logo, the palm tree, has inspired a host of initiatives and shopping experiences that truly carry off the palm… SAVE THE PALM The 13,000 hectares of Marrakech’s palm grove, threatened by excessive urbanisation, pollution and recurrent drought, have since 2007 been included in a national protection and sustainable development programme. The Mohammed VI Foundation for Environmental Protection, presided by Her Royal Highness Princess Lalla Hasnaa, is preserving the ecosystem of this natural heritage in collaboration with the regional and local authorities and alongside the Observatoire de la Palmeraie de Marrakech (OPM) research institute. Uprooting as well as trafficking palm trees from the South, both outlawed in January 2006, are punishable by a fine of 10,000 dirham (900 euros) per tree. The FM6E as well as the OPM are inviting Moroccan children and young visitors to the country to plant their own palm tree. 320,000 trees are already been added and 430,000 should be bringing the palm grove back to life in 10 years’ time. This is not only matter of necessity but also an urgent one at that! Mohammed VI Foundation for Environmental Protection: www.fm6e.org In addition, an architecture and humanist design project, launched by Morocco experience & projects (Me&p), is salvaging the trunks of dead palm trees and asking architects and decorators to recycle them. Bricks en badouille manufactured from the trunks of dead palm trees dried in the open-air make for excellent fuel for heating systems, kitchens, Turkish baths, potters, and are proving to be an efficient insulation material. Last but not least, Me&p is fighting with its partners – the French Institute in Casablanca, OPM, the cement manufacturer Ciments du Maroc, the development foundation CDG, designers, hotels and riads…- against the scourge of plastic bags by creating environmentally-friendly bags, as imagined by Aniko Boehler: “To fight against pollution and deforestation, you need a fun and educational message combined with income-generating activities.“ morocco_ep@me.com - facebook : morocco experience & projects THE GOLDEN PALM This bracelet in white, yellow or pink gold and decked out in diamonds by Nicoletta Liviani, celebrates the charming nature of 2 bushy, symbolic palm trees. 1,000 dirham for the gold chain- 2,500 dirham for the gold palm tree- 3,000 dirham for the gold palm tree with 3 diamonds. Gold &Coffee : 48, Dar al Bacha, Médina Tel : +212 5 24 38 31 41 FUN-LOVING PALM Protecting palm trees is a true brainteaser, except in a puzzle! A large choice of them are available in the Medina to raise our children’s awareness and to entertain them at the same time. From 40 dirham. Art de Thuiya : 28, souk des teinturiers, Médina Tel : +212 6 64 65 66 39 DECORATIVE PALM Cement tiles decorated with vivid palm trees on a soft ochre background will be perfect in any bathroom or shower room. Carrelage Caitlin Dowe-Sandes, Popham Design Tel: +212 5 24 38 26 95
PALM OF STYLE A thin black line draws the shadows of the city walls on this deep-red leather bag, watched over by two vigorous palm trees. 300 dirhams. Maison Rouge : 6, rue de la Liberté Guéliz Tel: +212 5 24 44 81 30
and white format or large colour prints – is never a cliché and releases a spellbinding artistic force. Mounted canvas, wood-strip frame finish (from a series of 4 photographic illustrations) Size: 100Hx27Lx2.5D cm Prix : 1,500 DH. Poyo Foto (Vincent T’Sas) : www.poyofoto.com
DESIGNER PALM The lampshade of this cast iron standard lamp – a black and white photo of palm leaves swaying in the breeze – will light up our homes with a poetic touch. 2,400 dirham for the lampshade and 2,200 for the base. La Boutique de l’Atelier : 315, Sidi Ghanem Tel: +212 5 24 33 52 67
CHILE: AN P.60 AVANT-GARDE COUNTRY
ACCESSORY PALM Palm trees strut their stuff on this essential accessory. Laetitia Trouillet’s It Bag is in the bag! “Rosa” bag by Lalla, Vintage canvas and Leather. Limited edition. Price: 750 dirham. Lalla From Marrakech with love: Souk Chérifia, 1st floor (under La Terrasse des Epices), Médina Tel: +212 6 61 47 72 28 PALM OF SEDUCTION You have to believe in them in order to fly the flag for palm trees! Salima Abdel Wahab and her collection of baby size to XXL t-shirts has something for everyone... From Kata Batic 315, QI Sidi Ghanem - Tel: +212 6 54 33 64 97. From Kif Kif : 8 derb Laksour, Bab Laksour, Médina - Tel : +212 661 08 20 41 COMFORT PALM This quality Chez Zoé household linen offers irresistible comfort as you slip on this bathrobe luxuriously embroidered with palm trees as you come out of the bathtub. Price: 1,200 dirhams. Boutique Chez Zoé de la Mamounia: 197, Derb Jdid Derb Dabachi, Médina - +212 5 24 33 61 44 PALM OF CREATIVITY “Palm tree addicts” admire them outdoors and celebrate them on their walls thanks to artist Nathalie Rigoulet and her poetic talent. 4,000 dirhams. Nathalie Rigoulet : +212 6 19 37 55 97 PALM FRESH To quench your thirst in Humphrey Bogart or Lauren Bacall style, this Casablanca lager offers a zest of movie sparkle. The label even honours our prized palm tree! Casablanca beer: from wine merchants and supermarkets. DREAM PALM The linen cushion woven by Florence Teillet – a fan of the Caribbean living in Marrakech - invites you to imagine the sound of the sun-kissed breeze in the palm trees as you close your eyes… 650 dirham (50/30 cm). Florence Teillet : Sidi Ghanem (showroom above Karim Tassi) By appointment only: +212 6 61 22 59 05 SOUVENIR PALM Rasta fabric bracelet and its palm tree charm. 30 dirham. Moro workshop: 114 place de la Fontaine Mouassine, Médina – Tel : +212 5 24 39 16 78 ECO-FRIENDLY PALM The militant newspaper seller Ismail is fighting against plastic bags with his 100% cotton environmentally friendly bags, inviting you to become an eco-citizen in English, Arab and French. Use it proudly and put across this job-creating message, just like us! Eco-citizen bag (30 x 40 cm): 30 dirham. Ismael Abatourab, kiosk rue Ibn Toumerte : Marché central n°26, Guéliz - Tel : +212 6 68 79 78 43 PHOTOGRAPHIC PALM Vincent T’Sas frames the majesty and fragility of palm trees with great emotion. His work – in small black
The little-known country of Chile is reviving its avantgarde movements. Determined, creative and inspired, it rubs shoulders with modernity in order to make it its own, far from the well-trodden footpaths of globalisation. Here is a short overview of an architectural landscape and an artistic scene in full renewal. A country of contrasts and geographic wonder, Chile is shaking itself up, driven by political quakes – Pinochet’s dictatorship, the first female president in South America, a new billionaire president – and geological tremors that create constant tension for whoever sleeps, walks and runs; At first sight, you could be forgiven for thinking that Chile is a land of exile. Nevertheless, once past the barrier of the Andes cordillera, Pablo Neruda’s verses take on their full meaning, evoking the sheer size of its territory with only the Pacific in full view. “The Pacific Ocean overflowed the map. There was no place to put it on. It was so big, unruly and blue that it fitted nowhere. That’s why they left it in front of my window” (Pablo Neruda, The Sea, 1966). And there, in front of the uncontrollable and quick-tempered ocean, architects’ residences (Casa en Punta Pite created by Antonia Lehman, House of the Horizon imagined by Cristian Undurraga, Casa Poli designed by Pezo von Allrichshausen, to name but a few) interact with the horizon, with the lightness of a choreographer. On the one hand, you know you have reached the end of the world, on the other, you also realise that you at the cutting edge and outpost of international modern architecture. Poets through and through, nicely hung up about their Argentinean neighbours’ ability to seduce, the fact remains that the Chileans are incredibly determined, not to say visionary. Nicknamed “The Jaguar of Latin America”, Chile has been at the helm of an economic flagship since the new millennia. Naturally, this rapid development enables the country to revive its deepest creative nature, on an artistic as well as an architectural level. With so many achievements under its belt – for the most part, dwellings – that have influenced the course of Chilean architecture, Luis Izquierdo and his wife Antonia Lehmann (Izquierdo Lehmann Arquitectos) confirm the advent of a new architectural order: “for the past decade, the South-American continent as a whole has been reviving certain avantgarde movements. Let us not forget that, marked by the style of Oscar Niemeyer, Chilean university education gave birth in the 1960s to the Valparaiso school – an independent movement based on poetic events as the founding stone of architecture. Drawn by plastic arts, travelling and rediscovering the continent, this school of thought influenced all of America. Even though General Pinochet’s coming to power somewhat blocked this subject and quashed its momentum, the end of the dictatorial regime enabled us to return to great freedom and a creative build-up that Spain experienced, carried by the economic and real estate boom, at the end of Franco’s regime”, added Luis Izquierdo.
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the natural colours of the Atlas, with the originality of giving them natural fragrances such as cedar wood, wild rose and the multitude of fragrances inspired by Morocco. In conclusion, Karim admits that his latest source of inspiration is Ziggy Issaac, his four-year-old son. “He teaches me once again to see life with completely unsullied eyes, to tame nature again and each of his questions is a fantastic stimulation of my creative energy.”
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/TRANSLATION Its lines echoing the Barcelona Mies van der Rohe edifice, the Patricia Ready modern art gallery (designed by Izquierdo Lehman) embodies this renewal with its open perspectives, use of light and private spaces separated by sliding walls. Free flow, space and light are essential! Another space dedicated to art, the MAVI – the Visual Arts Museum in Santiago recently delivered by architect Cristian Undurraga – resembles a multistorey open box. In situ, the different exhibition galleries can be read like an open book whereas the spatial complexity of this partially embedded showcase defies many constraints. The building, designed by José Cruz Ovalle to welcome post-graduate students from the Adolfo Ibanez University, is more complex still, brilliantly reconciling curves and broken lines. Advocating spatial fragmentation and logical progression to stimulate the mind and develop the imagination, the architect has created one of his masterpieces. Incomprehensible at first glance, with so many bridges linking different levels spreading out into the air with complexity, the central cathedral-like space nevertheless flows naturally, encouraging the adventurous visitor to push back the limits of their own knowledge. This visionary “Architecture of Knowledge” makes us want to return to learn more and uncover new subjects or systems of thought. Just as enigmatic at first, the Auco chapel defies the laws of gravity: a building laid out as a cross, sunk into the ground, or rather suspended below four loadbearing walls, it brings light back down to the underground, at ground level. Refuting the principle that light should come from above in a religious building to symbolise elevation, lightness unfurls here at ground level (leaving weightlessness the task of creating a protective bubble), symbolising a terrestrial link with the divine. A brilliant idea! Another example of Chilean creative expansion, the exhibition “Chile, Behind the Scenes” painted, this spring, the portrait of its new modern art scene in the Louis Vuitton Space in Paris. “Between geographic isolation, extreme latitudes and a new democratic experience – born just after the dictatorship established by Pinochet – the Chilean spirit and identity are being sought and deployed, with sensitivity, on the other side of the Cordillera”, explained Marie-Ange Moulonguet, the Gallery’s director. In situ, you were able discover, amongst other things, a wall carefully designed by artist Tomás Rivas, who skilfully cuts out plans and perspectives from paper with a craft knife to give life to imperfect mouldings with the help of thin layers of paper. He thus questions his country’s architectural heritage and recreates a subtly fragile historic context, which no longer exists. Another artist, another exploration of the idea of “absence and presence”. Working his negatives like a watercolourist, the young photographer Tomás Rodriguez explores the world like a coloured halo: his series “Oscillantes” does in fact oscillate between anonymity and weightlessness, fantasized contours and tangible marks, not unlike Paul Klee’s colourful geometric paintings or Gerhard Richter’s blurred portraits. The young and spirited artist duo Alvaro & Jacita work together in their artist’s studio but in two opposite directions. Moving towards abstraction, Alvaro Izquierdo’s work searches in the depths of texture and the density of superimposed layers for the spirit of his painting. Jacinta’s work is more easily accessible and gives life to creatures from another place, in a style that sits halfway between street art and comic strip drawings. A little appalled by the lack of a real network – and fertile ground – for modern art in Chile, they stick together and paint with renewed vigour in their studio-home, far from the hyper-speculative stakes of big international markets. Indeed, what if under-exposure helped artists to get back to their true aspirations/inspirations? Illustrating this theory, the young 25-year-old painter Carlos Eguiguren Wullfrodt is with appealing maturity on familiar terms with the angels, from his studio lost in the middle of nowhere. “These messengers of life – Gabriel, Zadkiel and Raphael – create invisible connections between gravity and a failure to act, between the wind and beings”, explained Carlos, who creates monumental paintings of cubist and ornamental fresco heritage. There is no use trying to drawing a parallel with other great painters: it is simply unique. Izquierdo Lehmann: www.izquierdolehmann.com
Cristian Undurraga: www.undurragadeves.cl © Sergio Pirrone James & Mau: www.jamesandmau.com © Antonio Corcuera Tomás Rivas: www.tomasrivas.com Alvaro & Jacinta: www.flickr.com/photos/alvaroizquierdo www.flickr.com/photos/jazkaiser1 © Monica Navarro Tomás Rodriguez: www.tomasrodriguez.cl Carlos Eguiguren Wullfrodt: http://archangels.tumblr.com
TIME MACHINE P.66 What era would you have liked to live in? In our first number, we asked certain Marrakechis to empty out their handbags for us. Here, we asked others, people who, in their own way and in their own field add a note to the rhythms of the city, to tell us which era they would have liked to live in. Their revelations opened the doors of our imaginations towards another dimension of time and towards themselves. So let’s take an unbridled little tour through pictures.
Adriana Bittencourt Designer of bijou clothing, Nour by Adriana “I am not particularly attached to any one period but rather to a state of mind. I think that our past builds our present and that our present builds our future.” Adriana Bittencourt is what may be called a “gypsy setter“, a nomad sole filled with an extravagant elegance. Here, she reigns in the middle of the desert; we pictured her in Kahina, this Berber queen of the 8th century, fiery and indomitable.
Christine B. Alaoui “I would like to have been a flapper, a subversive modern girl of about 20 in the 1920s. (…) Those women with their androgynous figures who dressed like men, with highly agitated love lives, who smoke, drove cars, travelled and played sports in the open air, domains hitherto reserved for the male population”. The subjugating metamorphosis of Christine B. Alaoui, signed by Serge Lutens, posing in the park of her sumptuous Art Deco home in the Palm Garden of Marrakech. A moment of grace, a perfect atmosphere and it is not difficult to imagine hearing the eery notes of a gramophone and the muted tones of a Lili Marlene song.
Isabelle Mazet Landscape gardener, One More Garden “I would answer “Here and Now”. Because although I cannot decide the moment or the place of my birth, I could choose, seventeen years ago, to leave Paris and settle in Marrakech. This place has given me an enormous amount of energy, meetings and has allowed me to realise dreams and projects that I had thought almost impossible. And I still feel like this today.” And Isabelle Mazet’s “Here and Now” is a new cry from the heart: singing, and jazz in particular, is her new horizon and she could not have found a more beautiful setting than the Churchill Bar at La Mamounia. A moment at the crossroads of legend: the place, the woman and the icon.
Hadrien Villedieu Chef and Consultant “In the future, the 25th century, in 2482. On a space station orbiting between Mars and Marrakech, in which I would create the first intergalactic restaurant for molecular fusion cuisine seen in space! Because I am intrigued to discover how the world, human beings and technology are going to evolve.” In his intergalactic restaurant, Hadrien concocted a Martian couscous for us, brilliantly revisited by his molecular fusion machine. Dressed in his entirely cybernetic Djellaba, this avant-garde cook-o-naut welcomed us into the kitchen of the very first gastrocosmic restaurant in space: Le Cousmos.
Marc Vanden Bossche The Fan Wa Nour Gallery
“I would like to have lived in the 20th century because it was the era of great discoveries, such as the telephone, international railways (…), elegant, well-tailored men’s clothing, prohibition, the ‘twenties and ‘thirties, the flourishing of seaside bathing resorts, jazz, the Dolce Vita, the ‘fifties, etc.” We transformed Marc into a gangster of the ‘thirties, like those men who, organised into the Mafia to ensure generalised corruption, managed to amass a vast fortune from prohibition, operating clandestine Speakeasies and other illicit trade. Their exploits peppered the society press as much as they were reported in the annals of the judiciary. They enjoyed life, they fought, they were dangerous, but they fascinated the crowds. The cinema elevated them to the ranks of idols.
Sandra Zwollo Le Café du Livre “I would have liked to live in Tangiers in the ‘fifties and ‘sixties.” Tangiers in the ‘fifties and ‘sixties, an international city at the confluence of the Mediterranean and Atlantic, a fertile land for artists, billionaires seeking adventure and sophisticated women, all of whom made this magic city vibrant with their charm, just like Sandra does here: Elegance is an attitude !
Jimmy Abounouom Dune Films “I would have liked to set my suitcases down in the ‘sixties and ‘seventies.” Hippies, beatniks, Jimmy Hendrix, Nass El Ghiwane (a legendary Moroccan group famous in the ‘seventies), Morocco in the ‘sixties… A whole universe that was part of the Peace and Love movement of that time and that Jimmy experienced. He still has a certain nostalgia for the gentle carelessness that breathed life into the colours of the rainbow!
Marcel Chiche Le Comptoir Darna “I am a man of the present. The past and the future are just concepts to me.” Marcel Chiche lives in the present, he is in the “Here and Now”, revealing a philosophy of life that lies outside all stereotypes, made from a pinch of Hippy, a soupçon of Zen and a good dose of panache…but always resolutely anchored in the present. We have transposed him into a place outside time, immaculate, suspended and aerial: a sort of “non-era”.
Réda Bengelloune Riads and Club Lotus /Ultimo Bacio “The Dolce Vita, Italian refinement mixed with gracious living, like in William Wyler’s “Roman Holiday”. We have transformed Réda Bengelloune into Sergio Paparazzo, the young photographer who accompanied Marcello Mastroianni in Federico Fellini’s Dolce Vita and who gave his name to the famous paparazzis. Réda seizes the fleeting moment in which a star forgets herself before the beauty of the Palm Grove… A fragment of intimacy, immortalised on film.
CALLING ALL TALENTS! SHARING CONFIDENTIAL PASSIONS P.76 You might have friends or acquaintances in your entourage with a real creative talent, artists through and through… People who tinker around and create as a hobby, for the beauty of the technique, for their own wellbeing, for the happiness of letting go from time to time. We went out to meet four of these artists who love to talk of their passion, which has remained, up until now, confidential.
Jean-Paul Henriot Happy pensioner Born in Orléans and Living in the countryside in Oum-
I came to live in Marrakech in 2007 with my family, I took up my old job of interior design and created a range of cast iron furniture. In parallel, I was preparing my application for Caftan 2008. I sent it in… and to my greatest surprise, was successful! This was incredible! Cast iron work and cubism, an artistic movement that I love, really inspired me. I then created a fiery-coloured range of wild silk, chiffon, satin and saba embroidered caftans, accompanied with nickel silver jewellery. This was a great moment of happiness, emotion… and an extraordinary adventure. However, I did not want to sell my creations, and have looked after them lovingly ever since.
DOES CLOTHING A DESIGNER MAKE? P.78 These couturiers design clothes for you. From tal-
Rhyslaine Ben Abbes Doctor and acupuncturist, specialised in energy-boosting medicine Born in Marrakech, works and lives in Paris M.M.: Is there a link between your job as a therapist and your passion for amateur photography? R.B.A.: My photos correspond exactly to what I am looking for in therapy: to free energy for a harmonious life and to look at the world with other eyes, since reality is not so rigid… I am not a photographer but rather someone who is passionate about pictures and fascinated by colours. I use photography as a tool for expressing myself, to represent a vision of the world. My vision of the world. It enables me to capture a moment of beauty, and very simple image processing techniques enable me to create an atmosphere, a dream, and display my inner vision. I have fun extracting shapes, creating transparencies and layers and adding filters, just to satisfy my taste for creation and for the pleasure of giving myself a wonderful moment of freedom.
Yves Clovis Boudon Entrepreneur Born, lives and works in Marrakech M.M.: For a number of years now, you have been using wood in your professional life, but you have also been creating sculptures and lamps for pleasure. Where does this passion come from? Y.C.B: My love of wood goes back to my student days at Civil Engineering school in the Wood section. I discovered this fabulous material and learnt to work with it. Later, I built my own boat and sailed in the French overseas territories. I also worked in Africa. So many enriching experiences… These past few years, I have specialised professionally in making wooden houses; and when I have a little time, I salvage big bits of bent thuya in the forests near Essaouira, I strip them down and sculpt them, trying to retain their character. A real pleasure! For the past year, I have also been making very natural, simple lamps from bamboo, iroko wood and fake parchment for the lampshades. I love decorating, objects… and my current project is making a table with salvaged wood. Watch this space…
Nardjes Bensaad Interior designer Born in Algiers and lives in Marrakech M.M.: You made a dream come true by taking part in the Caftan 2008 event, can you tell us about this wonderful adventure? N.B.: I started sewing at a very early age: from the age of 8, I was already messing around on my first sewing machine. In Montreal, where I lived for 10 years, I followed a very interesting Fashion design course. One day, I saw the Caftan fashion show on television and was captivated, dreaming of taking part one day. When
French mother, this tall young man with an endearing sense of humour is full of Baraka! This dress-designing graduate has created a number of collections: Tassi Atelier, in the haute couture section, Tassi, a mixed brand for dandies and fashionable women and K.Tassi Jeans, an internationally-renowned street wear range. In Paris, this fan of Jean Paul Gaulthier and Alaïa creates “hits“ for Sandro, Maje… before adding a touch of the oriental to his creations in Marrakech where he lives. It is a part of him, much like his passion for clothing. What frame of mind are you in when you dress in the morning? I look for comfort: finding the right t-shirt in the lounge’s dressing room and a pair of linen Karim Tassi sarouel. Then I am ready to go and exercise… Is your style “too much” or “so cool”? I like the two extremes: masculine/feminine, comfort/luxury, Eastern/Western, and am a fan of both. I think suits and trainers for women are great; as for me, I combine style right up to the line of Kohl in the evening. Do you prefer plain fabrics or prints? I love monochrome: my new collection is mauve. I am already well known for dove-greys, glace chestnuts and Majorelle blue: my palette is decidedly plain. Should clothes show off or hide? Intelligently, both. Clothing your body is being conscious of your figure. Women look for sex appeal, men too, with V-necked jumpers over their pecs and lowon-the-waist trousers that show off a nice but. The sexy syndrome has infected us all… Do you prefer club ties or a cheich? Neither one, but I’ll gladly don a Fez. Along with babouches and shoes, I am starting to design this type of headwear. And what is the height of bad taste? Having too much taste! Overdoing it is so dull… Tassi: Z.I. de Sidi Ghanem 344, Marrakech Tel: +212 5 24 33 52 11
GHIZLANE SAHLI-SARNEFORS
ented collections to their private dressing rooms, Marrakech Magazine is set to reveal all…
NOURREDINE AMIR An artist through and through, Nourredine Amir travels in the world of haute couture and to the heart of all that is pure. Born in Rabat, he sculpts, dies and prints the noblest of materials in a quasi-monastic quest for perfect clean lines, all of this in the heart of Saharan Morocco. This architect of clothing creates costumes for theatre and cinema. The stage design of his superb Riad cum workshop in Marrakech is the perfect backdrop for his work. Ladies and gentlemen: talent ahead! This delightfully reserved, wise man agreed to finish the following sentences: Clothing is… That’s not an easy question! For me, it is always a story… I never follow fashion or trends. A beautiful piece of clothing must appeal to me now and forever. My appearance must… Always be simple. I care about simplicity. forbid myself from… Wearing prints and bright colours. I try, I buy some, but it always ends up being very complicated. In the end, everything stays in my cupboard. I always wear the same thing. I hate… Ugly clothing, the absence of taste. I love… White, black, earthy colours. Practical clothing since I move around a lot: jeans, shirts or polo shirts, a jacket… My latest dinner suit… Black, of course! I wore it to please a friend who was getting married. However, I rarely wear classic clothing. Villa Amir: 7, rue de la Mosquée Guéliz - Marrakech
KARIM TASSI Born in Casablanca, from a Moroccan father and a
After studies in architecture, life leads this sunny, bubbly woman from Paris to Monaco and then Marrakech, where she now lives in the house of Happiness. Her three daughters and son give her inspiration to start up a clothing business for children. In 2006, Alrazal breathes new life and modernity into caftans and festive outfits. The refinement of the cuts and finishes, as well as her taste for colour combinations, makes for the brand’s success. Happiness also shows through in her own look… What rules do you follow when dressing? Never mix and match colours and remember to wear high heals to lengthen your legs. What is your favourite accessory when going all out? Shoes, always… a real weakness! Having been pregnant for more than 5 years, I learnt to take my revenge with accessories and a real soft spot for Jimmy Choo, Fendi, Sergio Rossi… If your daughters were to ask you to dress like them? Impossible! They are all very different: each has her own personality. The mother/daughter copy and paste look is not at all part of the company spirit. What really gives you the jitters in fashion? I absolutely hate total looks! I instinctively create a colourful world but I feel quite down-to-earth in my eccentricity, even though I do stand out… The die is cast: you are all dressed up to go out, which compliment touches you the most? If I feel well dressed and my husband says: “You look very beautiful”, it’s in the bag, I am very lucky girl indeed! Alrazal: 55 rue Sourya, Guéliz, Marrakech
FADILA EL GADI From the Medina in Salé where, as a child, fascinated by the weavers’ work, she dreamt of a world enveloped in light, silky fabrics, to Marrakech where her name is synonomous with couture, Fadila El Gadi radiates elegance. Her slender model looks and the demanding nature of her baroque style weave a fashion rich in emotions and brimming with creation. Her name travels from brocades to taffetas for a modern style. The charm takes effect from Paris to Milan and Saint Tropez: no one can resist… When dressing in the morning, do you go for acces-
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nast, 30 min from Marrakech M.M.: Jean-Paul, can you tell us the story of the violin you made? J.P.H.: I have had many different kinds of jobs in my life, but it’s in my bar in Orléans that I met and became friends with Bruno Dreu, a very talented instrument maker. I often visited his workshop to put the world to rights and talk shop because he very often helped me to organise musical events, book groups or philosophical meetings. I saw all of the stages that go into making a violin and was fascinated, since I love all things manual. One day, Bruno discovered the stone and iron sculptures I was making at home at the time, and asked me to make him a fiddlehead out of wood. I took up the challenge and my instrument-making friend was thrilled with the result. He later asked me whether I wanted to make a violin. My very own violin, how extraordinary! He guided me and I succeeded in making a violin from maple and spruce, a Stradivarius model with a very nice sound, which I finished in 2001. I have since then started making another, an alto this time! And after that, why not a guitar?! I’m not a violinist, I made this violin for the beauty of the technique and that is satisfying enough for me.
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/TRANSLATION sories or essentials? I always choose my shoes first, and dress accordingly. Does the top determine what you wear on the bottom, or is it the other way round? I generally start by choosing what I wish to wear on the bottom and the rest follows… Are you quick or slow to choose? Everything depends on my personal forecast, my mood and of course the weather outside… If money doesn’t give you style then… Elegance is borne by an attitude; it is a question of style regardless of the bank balance. Money does not always get you everything… Fadila El Gadi: at the Bab Hôtel, on the corner of bd Mansour Eddahbi and rue Mohamed el Beqal, Gueliz, Marrakech
WELLBEING HAPPINESS IS IN THE HAREM P.100 Barred to men, the “Harem” sessions are proving immensely popular in Marrakech, raising the veil on the mystery of their success. Reaching well beyond a simple fashion trend, the “Harem” sessions run by Sandra Zwollo, at the heart of the ultra chic Dar El Sadaka at Bab Atlas, are set to seduce the glamour seekers. Inaugurated a few months ago by this ravishing Dutch lady, famous in the Red City for her delicious Café du Livre (Guéliz), the concept has made headlines in the international press from Vogue Italy to the New York Times. Her first customer to book a positive wellbeing session this week came all the way from Australia! We decided to look into the secret of this reported success, offering women a haven of peace and opulence whose recipe is borrowed from our elders. “The harem”, explains our hostess, “is a sacred place which the Sultan is forbidden from entering. The women, constantly on their toes to please everyone around them (husbands, children, social set) come to relax there and regain their strength and morale without feeling guilty!” Within the space of just one week, this magical place of 12 hectares, on the edge of the Palm Grove, offers 14 privileged customers a bubble of oxygen in its 11 rooms and suites of refined and intelligent luxury. First of all, a white djellaba, babouche or kaftan urge you to forget about appearances and to let yourself go with restorative abandon. During this enchanted parenthesis, you have no decisions to make. A team of 17 professionals in the fields of wellbeing to dietetics offer you a full range of treatments and all you have to do is take up their offers without constraint. Rich in content and proposals, the agenda invites you to rediscover pure pleasure. An infusion of white tea perfumed with lemon grass from the garden resuscitates your awakening with a detox effect. Yoga and initiation to meditation soothe a personality made sluggish by the imperatives of a tough daily routine. Destressing, the foot baths, body massages, scalp massages and henna rituals boost the energies. Around a fabulous outdoor heated pool, you can swim and tan in pure contentment. A nutritionist, the only man admitted to this village of women, supports individual aspirations in a private consultation. Organic and exquisite, the meals, always taken with the others, are customized. In the treatment area, two beauticians with golden fingers smoothe argan oil and prickly pear extract (LB Cosmetics) onto faces and bodies. An initiation into the world of contemporary art, and the 40
works in the domain to which the artist Jean-François Fourtou has just moved his studio, fill a time of leisure, together with the traditional tea time, enriched with cultural and intimate discoveries. At pre-dinner drinks, you can savour the rosés of Morocco which loosen the tongue and encourage relaxed good humour. Friendships are formed over dinner, followed by film projections in the women’s square or oriental dance shows. Restorative sleep smoothes away the efforts of biking or jogging, eliminating the obstacles to an essential refocusing on oneself. “And to make sure you don’t feel guilty about finally devoting some time to yourself,” adds Sandra Zwollo, ”80% of the profits are donated to the Marrakech orphanage to help young adults become independent through the rental of an apartment.” Doing yourself good by doing good to others, appreciating yourself more to be able to appreciate others better: could the key to happiness lie in this sharing? Harem sessions: HYPERLINK “http://www.harem-escape.com.T” www.harem-escape.com - Tel : +212 6 72 09 18 86
VINCINI: SHOES THAT FIT LIKE A GLOVE P.102 There was once a Bordeaux man of Italian origins who became fascinated with the trade of shoemaking… After 11 years of apprenticeship and work in Paris, his passion and skill for traditional shoemaking turned into a desire to make his own shoes using traditional techniques and headed the call from Morocco and its leather artisans… Jean-Michel Davanzo chose to set up his workshop in Marrakech, importing with him his precious and exclusive expertise. It took a few years to train his artisans and find suitable shoe designers (an essential link in the manufacturing chain), before being able to open his pretty boutique, Vincini, in 2005. The choice of Morocco was also motivated by another advantage, and not the least for his customers: manufacturing costs allow him to sell made-to-measure products 4 times cheaper than in Europe! This does not stop him from importing the best quality leather from Puy tanneries in the Massif Central in order to make each pair of shoes entirely by hand. “My boutique is a catalogue from which my customers can choose the model of their dreams: Ankle boots, Laceups, Moccasins, Oxfords, Tennis shoes… However, they never leave with any of the models on show: the shoes they take home will have been specially created for their feet.” Aside from the traditional cobbler services (Vincini is a registered Weston shoe repairer), gentlemen can choose from fifty models one offer; once measurements have been taken and expert advice given, they have at their disposal a range of shoes, patinas (with infinite hues), linings, and types of soles, not to mention a choice of assorted belts! Each pair of shoes is therefore unique and exclusive, and truly resembles the person who selected them: they reflect their personality and fit their feet like a glove… Manufacturing time: 2 to 3 weeks. Shoes can be delivered abroad after fitting (3 to 4 days following order). 36, rue Ibn Aïcha, Guéliz – Tel: +212 5 24 42 17 91 or +212 6 61 48 36 88 - www.vincinibottier.com
6 HITS FOR MARRAKECHI BEAUTY: 6 MUSTS FROM HEAD TO FOOT P.118 PODOLOGIST Starting from the soles of the feet… To meet each season on the right foot, nothing works as well as an appointment with the podologist. But in Marrakech the podologist comes to you. Well, what do you expect? We do things the elegant way here! Brice Nicham is a state-qualified podologist, specialising in posturology. He treats pathological conditions of the feet before making them beautiful: medical skill with the addition of an aesthetic touch, such as an exfoliation with divine sugar, an energising massage or painting your nails in the colour of your choice, selected from a vast range of O.P.I. varnishes. And this
perfectionist abandons his customers in Paris and New York for 10 days every month to come and pamper the little feet of Marrakechi ladies. A man at your feet is an absolute Must! On appointment: HYPERLINK “mailto:bricenicham.presse@yahoo.fr” bricenicham.presse@yahoo.fr - Tel: +336 61 13 32 06
MASSAGES MADE IN ASIA Working down the spine… In the Riads Angsana, the therapists perpetuating the wonders of Asia are Thai. They have all been trained in one of the four Spa Academies of the prestigious Banyan Tree group (to which Angsana belongs); their perfect knowledge of the muscular and energetic points enables them to perform massages depending on the needs of each individual. You can choose the fragrance to go with your massage session: eucalyptus, orange or lemon grass? What level of pressure would you prefer? Which are the areas you would most like to work on? Nothing is left to chance; here, your slightest whims are sought out. At the end of the session, your hair is not greasy, the excess oil has been removed from your skin before you are offered a cup of tea and a few slivers of fresh kiwi. A sublime moment of Asian sweetness. Dar Zaouia, Riad Zitoun Jdid, Derb NaKouss - Tel: 212 (0)5 24 38 89 04
THE ELEGANT BARBER Forming the face of gentlemen… Penetrating into the luxury of the hotel La Mamounia, you already feel privileged. The impression of exclusivity is confirmed as you walk down the steps leading to the hairdresser’s salon. Rabie, the resident barber at La Mamounia, welcomes you for a pure moment of happiness. His experience as a barber hairdresser acquired in Dubai in particular - allied with his training at the Mamounia with Shiseido products guarantee a state-of-the-art protocol. A skin diagnosis precedes the shave whose every step is enhanced with a hot towel over the face. Skin cleansing, purifying exfoliation, a massage with moisturising cream then preparation of the skin in the direction of the hair growth. A massage of the scalp precedes the shave, performed in two steps, then a lotion specially adapted to each skin type is applied before individual hair removal for a perfect finish. Finally, a massage of the hands and the trapezoids and application of an after-shave toner to finish the session, leaving you to take your departure with an absolutely perfect face enhanced by a wide smile of contentment. Avenue Bab Jdid - Tel: +212 5 24 38 86 00
AROMATHERAPY Offering relaxation to body and mind The opening of the Spa at the Palace Es Saadi hotel is the beauty event of this year’s end. 3,000 m2 of wellbeing under five exceptional brands: rituals of the orient, marine cosmetics, hair care, beauty expertise and anti-aging and the one we tested for you, aromatherapy. Micheline Arcier, after whom the brand is named, has created a unique treatment tech unique based on a range of oils for face and body. Her treatment programme is aimed to help her patients develop a holistic lifestyle focusing on health, harmony and personal satisfaction. The treatment “Holistic Harmony” for face and body acts on the nervous system via reflexology points placed along the spine; it brings a sensation of profound relaxation while at the same time stimulating blood and lymph circulation. You come out feeling balanced and relaxed. A break at the Spa’s organic restaurant and here we are, as good as new! Rue Ibrahim El Mazini, Hivernage Tel: +212 5 24 33 74 00
HAMMAM Not forgetting the essential oriental ritual The temple of wellbeing, oriental fashion, The Baths
BEAUTIFUL HANDS Making yourself beautiful to your finger tips At Carlota, the Parisian salon located in the Bab Hotel, hands are all important. The latest discovery is revealed in the “Gel Bio Sculpture” process, a revolutionary product that strengthens fragile nails while beautifying them at the same time, for three weeks of unfailing perfection, colour and non-stop brilliance. As for the French manicure and almond oil treatment, these are the Institute’s two essential treatments for those of us who know that the age of a woman is often betrayed by ... her hands! It is from this viewpoint that Carlota offers the same level of youth-giving treatment for hands as for the face: the Alpha-Beta peeling. This innovative anti-age treatment consists in an immediate and durable correction of the signs of ageing, thanks to a controlled exfoliation process and increased hydration. A last touch, and not the least important, before leaving with the softest of hands cared for to the fingertips: Carlota’s line of nail varnishes with their appetising colours. Maraschino cherry or black chocolate? Angle Bd Mansour Eddahbi et rue Med Beqal, Guéliz Tel: +212 5 24 43 52 50
WORLD WIDE FOOD P.132 A quick tour of Marrakech restaurants and its specialties Until now renowned for the incredible profusion of great Moroccan restaurants, from the institutional Yacout to the avant-garde Dar Moha and the feminine touch of Al Fassia, Marrakech has gradually turned into a vast cosmopolitan eatery. You can now travel the 5 continents, starting in France and landing in Asia, after a noteworthy stop in Italy and a short Yankee stopover in the United States… Bon voyage! Dinner with the French Le Lotus: A successful comeback. With its new very Coco Chanel décor, this restaurant cum night club nestled in the Hivernage offers a pretty terrace where you can enjoy a meal under shady trees whilst 2 new chefs straight from France, Jacques Ruivo and master pastry chef Xavier Daverdin, cook up a delightful meal. The result is excellent, exciting, fun and original French cuisine… as well as the promise of a Live evening or a refreshing time in the garden. This new Marrakech restaurant is worth a visit! Tel: +212 5 24 42 17 36 Le Crystal: So chic. One no longer needs to introduce the Pourcel brothers and their two Michelin stars, who chose the French Restaurant Le Pacha to make their illustrious mark. Come for the nouvelle cuisine with Mediterranean flavours – we loved the Risotto Carnaroli with prawns!- and the very select clientele. Tel: +212 5 24 38 84 80 Le Français de La Mamounia: Gastronomy at its best. The famous chef Jean-Pierre Vigato has added a delicate touch of the orient to his Parisian expertise. Local produce is transformed into amazing traditional French recipes such as tagines, vegetable tarts or grilled lamb cutlets… Happiness for your taste buds! Tel: +212 5 24 38 86 00 Dar Ennassim: The house of flavour. The cold buffet for Sunday brunch is to die for, and the themed
evenings prove increasingly popular. A refined setting, alongside the golf course and swimming pool, for sipping a glass of champagne before dinner. Tel: +212 5 24 33 43 08 La Cour Des Lions: Great delights in store. The décor inspired by Arab-Andalusian architectural heritage and its panoramic view are worth the trip alone. The Palace Es Saadi has introduced a chef equal to the venue, Sébastien Bontour, who offers the gourmets among us a “French interpretation of Moroccan flavours“... A real discovery. Tel: +212 5 24 44 88 11 Le Souab: French tradition in the Medina. The purest French traditional cooking from Chef Jean-Michel Barbate (ex Aéropostale, Casa) who has taken up quarters in a cosy turquoise and chocolate décor, taking the place of the restaurant Tatchibana. Beef jarret pâté, bœuf Bourguignon, old-fashioned blanquette of veal… and similarly exquisite deserts, such as the legendary Paris-Brest. Vive la France! Tel: +212 5 24 38 71 71
In the mood of Asia Amanjena: Refinement made in Thailand. A haven of peace and elegance, a Thai team in the kitchen, a welcoming atmosphere delicately lit with candles, and sublime china to serve some of the most sought-after Thai dishes, equal to the reputation of this luxury resort. Give in to the Fresh spring rolls, made onsite to order: to die for! Or ask for the beautiful Thai gourmet sampler plate… A true journey into the land of Siam. Tel: +212 5 24 40 33 53 Maï Thaï: Middle-class bohemian Zen. A venue decked out in wood and a kitchen filled with chefs straight from the Mandarin Oriental in Bangkok! A beautiful clientele that tallies with the Hivernage quarters… Try the Beef salad or the famous Phad Thaï, without any hesitation. Tel: +212 5 24 45 73 01 Jardins de Bala: High-up Indian. On the roof of the hotel Les Jardins de la Koutoubia, this Indian restaurant run by a Franco-Indian couple and little frequented by Marrakech residents, promises a total change of scenery thanks to its décor, exotic aromas… and amazing views on the Koutoubia. The Tikka Massala and its Cheese naan are perfect for this intimate setting… Tel: +212 5 24 38 88 00 Katsura: An Asian canteen in Guéliz. In a very designer-looking setting, the dishes served are fresh and tasty, and you can choose from sushi and Thai dishes. Often very lively on a weekday lunchtime and popular with the city’s “executive” class. A great place for lunch. Tel: +212 5 24 43 43 58 Ocha Sushi: Immaculate freshness. An entirely white décor ruled over by a remarkable sushi master, who makes of our meals true moments of delight. The salmon sashimi is proof enough of the freshness of the products. Try taking away your meal in an elegant white paper bag… Tel: +212 5 24 42 00 88
Little Italy Catanzaro: Classic. For 20 years, people have been bringing their families here or booking for a business lunch… and queuing up noon and night to take sustenance from a Milanese escalope or an oven-baked pizza in an old-fashioned but classic setting. Booking advised. Tel: +212 5 24 43 37 37 Ultimo Bacio: Modern Italian. This urban restaurant, decorated in the colours of Italy by Antoine Van Doorne, is creating real buzz with its authentic and affordable cooking thought up by two Neapolitan chefs born in Capri. The city’s key figures come here noon and night. Tel: +212 5 24 45 89 13 Aqua: Under the stars. Dining above the beautiful city of Marrakech is quite simply divine. Especially when the products are remarkably fresh: with mozzarella di Buffala, Parma ham, crisp rocket… and an exceptional risotto! Tel: +212 5 24 33 77 77 La Trattoria de Giancarlo: Dolce vita for ever… Spend an evening in its opulent villa or near its swimming pool: this is the romantic outing par excellence. Drinks can be taken on the terrace under the trees, or in front of the fire in winter… The clientele is essentially made up of loyal Marrakech residents who have been coming here for the past 25 years! Tel : +212 5 24 43 26 41 Da Luciano: La pasta fresca. The fresh pasta alone is worth the trip, those tirelessly prepared by Luciano for his Moroccan and Italian clientele. We would particu-
larly like to mention the Penne salsa da Luciano : a very popular and special recipe! T el: +212 5 24 45 82 51 Casanova: For the family. The team regularly dresses up in Comedia dell’arte costume… The welcome and setting are an essential element of this cosy restaurant, where regulars come to eat a quick pizza at lunchtime or when they have more time in the evening, to savour a wonderful plate of antipasti before a meal in the purest Italian tradition. Tel: +212 5 24 42 37 35
Trendy Fusion Comptoir Darna: World cuisine. You cannot visit Marrakech without visiting this temple of eastern nights whose fusion menu navigates from curries, to burgers to tangia marrakchia. Come and taste the Weeping tiger in a wonderful atmosphere… Tel: +212 5 24 43 77 02 Yellow Sub: Beatles attitude. Sub Burger or Pasta shells in a truffle sauce? The menu is a fine balance between childhood favourites and great classics… The recently inaugurated wine bar, Psyché, offers tapas and wine by the glass. The decoration and music are straight out of the seventies, the atmosphere is cool and friendly. Perfect for meeting friends! Tel: +212 6 72 56 98 64
Coffee Marrakchic: Yankee inspiration in a chic setting. The same hip clientele, the same Americanised menu as the famous Coffee Parisien in the 6th arrondissement in Paris. Treat yourself to a Burger - a real one - or Eggs Benedict… Or keep to the lighter version and choose from the long list of salads, in particular the Cesar. Brunch remains one of the best times to see and be seen. Not to mention the great music. Tel: +212 6 44 49 79 91 bô-zin: The place to be. A fusion between Asian and Mediterranean cuisine to be savoured in the now mythical garden. Nems or scallops makes for a cosmopolitan menu for one of the unmissable stopping places for a night on the town, especially when Cyril, the owner, takes to the mixing deck… Tel: +212 5 24 38 80 12 Bab Hotel: Urban and trendy. A few touches of colour in an immaculate setting… The unadorned menu resembles the venue. Mixed flavours from Asia and the Mediterranean – tataki, steamed dishes, foccacia, tandoori…- a Sunday brunch and a Sky Bab to meet and rub shoulders… Tel: +212 5 24 43 50 52 Kosybar: Electric riad. In an authentic Medina house, discover a friendly wine bar on the ground floor, and on the first, a sublime terrace with breathtaking views of the Koutoubia. 3 continents have chosen to meet up in this restaurant with specialties from French, Moroccan and Japanese cooking…
Brasserie style Bagatelle: for the past 3 generations. All French people in Marrakech come here. The new version, delightfully old-fashioned, retains all of its charm (and the terrace where the vine still grows); the menu still appeals to those feeling nostalgic about traditional cooking… Tel: +212 5 24 43 02 74 Le Café de la Poste: an institution. A Franco-French brasserie par excellence in a resolutely colonial setting. Some customers opt for drinks on the terrace, the wall seats for dinner or the bar on the first floor for a subdued Lounge ambiance. Not to be missed! Tel: +212 5 24 43 30 38 La Renaissance: A nostalgic brasserie. The town centre hotel has come back to life and with it, its Art Deco brasserie. You can take you breakfast there whilst flicking through the daily newspapers, enjoy a great rib steak at lunchtime, with the concert of car horns on mute reminding you that you are indeed at the heart of the city… Absolutely charming.
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of Marrakech, now extend over a surface area of 1,700 m2, right in the heart of the casbah district. Its private hammams and treatment booths have been cleverly scattered around the patio and its swimming pool, allowing perfectly private circulation within. Here, the oriental beauty rituals are magnified and modernised: hammam (Turkish bath), exfoliation, draining or relaxing massage, toning with hot towels or synchronised with four hands, but also Shiatsu, a Zen chocolate massage, an effusion shower and reflexology of the soles of the feet. The peak of relaxation: a dual bath and massage formula, with the fragrance of refreshing cedar wood or relaxing bitter orange. After your treatment, you can settle in the patio to wake up gradually from the dream you have just experienced, sipping fruit juice or mint tea. Otherwise a dip in the pool is particularly effective in waking up more energised. 2, Derb Sedra, Bab Agnaou, Kasbah Tel: +212 5 24 38 14 28
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/TRANSLATION Tel: +212 5 24 33 77 77 Fouquet’s: A Parisian myth. The legendary brasserie on the Champs Elysées has opened right next to the Medina: as stylish as it gets! Here, the Parisian atmosphere has been perfectly recreated, casting its customers into a muffled atmosphere. Moroccan cuisine and typical French dishes are on the menu. Tel: +212 5 24 45 90 00 L’Annexe: Homemade cooking. A brasserie setting and a bistro menu: those are the ingredients that make this tasty restaurant, popular with Marrakech residents who like traditional cooking, work. The crispy oxtail, frogs’ legs à la provençale… a selection of meats, an expert clientele and an appealing set midday menu on the board. Tel: +212 5 24 43 40 10 Le Zinc: A friendly bistro. A real old-fashioned Parisian décor with its large blackboard on the wall and zinc counter… Chef Damien Durand reinvents delicious recipes on a daily basis for his Sidi Ghanem customers and Jazz concert regulars. Now open in the evenings. Tel: +212 5 24 33 59 69 Kanzamane: Typically French. More commonly know as Chez Pascal, since the Chef is omnipresent in the kitchen and in the dining room. A menu of gourmet delights, such as the typically French calf’s head, homemade Sauerkraut… and the boss’s cheeky humour. A real bistro! Tel: +212 5 24 44 74 15 Azar: A Lebanese haven. The menu resembles that of a very chic, designer brasserie, created by Younes Duret, and the dishes are equal to the décor. Tagines and mezze sit harmoniously side by side for a 100% oriental menu. The cabaret is definitely worth a gander after dinner! Tel: +212 5 24 43 09 20 Snacking trend La 16 Café: A fruity break. The venue is refreshing, and the window full of small childhood pleasures such as macaroons, madeleines and other delights… A tasty break at any time of day, with Club sandwiches and a daily menu offering sustenance to busy customers. Head up to the first floor if you are looking for a calmer, more discreet atmosphere. Tel: +212 5 24 33 96 70 Kechmara: The designer canteen. A daily stopover for the population of Gueliz, for a coffee and a croissant at the counter in the morning or a Cesar salad or sandwich at midday on the terrace… Tapas are also available in the evening to the sound of live bands. You will no doubt be tempted too! Tel: +212 5 24 42 25 32 Amaia: Chic snacking. If you have an urge for a French- or English-style brunch to start the day, a quick lunch or a snack at any time of the day, the extensive salad bar or frozen meals to takeaway, head for this new snack bar, just next door to the Yellow Sub, for a quick, taste and delicate meal. Tel: +212 5 24 45 71 81 Karobase: Light & white. A very feminine menu with low-calorie dishes and copious salads, Smoothies and lots of ideas for snacks in a radiant, white space. Busy customers rub shoulders and surf on internet from the terrace. Tel: +212 5 24 42 28 08 La Crêperie de Marrakech: Brittany forever! In a quite different style, this small unpretentious restaurant offers customers a little corner of Brittany for those with a fondness for Saracen crepes accompanied by a nice bowl of cider. Nothing beats a Butterscotch crepe to finish off your meal in the company of Hook the parrot. A family restaurant. Tel: +212 5 24 43 22 08
‘CORNES DE GAZELLE’ ARE A BIG SUCCESS P.138 Bouchra Belkabir is one of the most fashionable master confectioners in Marrakech. We discovered her through delicious word of mouth and she happily opened up her workshop to show us how to make ‘cornes de gazelle’, pastry-covered marzipan-laden crescents. 39 years ago, she was born into a gourmet world, learning about traditional pastries and cakes as a child from her confectioner parents. Amongst many other delights, she now sells 20 to 40 kilos of ‘cornes de gazelles’ a day. She is not only passionate about what she does, she also as a secret… Having donned her apron, Bouchra prepares her pas-
succulent club sandwiches and fresh salad.
try, generous in white flour, butter and orange-flower water she extracts herself. The mixer hums melodiously 5 to 10 minutes as the kitchen fills with lovely aromas. She bakes with a big smile, laughing eyes and a happy heart! A pinch of salt adds to the consistency, a drop of orange-flower water to the flavour, and a smile brings wonders to the recipe. Bouchra gets out a bowl of marzipan from the refrigerator. She makes it by removing the skin from the almonds, crushing them to a fine powder, mixing them with butter then oil and scenting them with orangeflower water. Tip: to retain all of the orange-flower water’s flavour, Bouchra puts some cling film under the bottle stopper. Almond paste crescents are expertly rolled in the palm of her hand. Taken out of the mixer, she rolls the pastry in cling film and lets it stand… Bouchra covers her fingers in melted butter to prevent the pastry from sticking. Our artist is an expert with a rolling pin and works diligently to obtain a thin layer of pastry, free of any holes… It is now time to assemble the pastries: the almond paste is delicately adorned with a layer of pastry. With a pastry-cutting wheel, she deftly cuts out the pastry shapes. Sculpture workshop: with nimble fingers, each ‘corne de gazelle’ takes shapes, unique and yet so alike… At the centre can be found a great work of art: a mountain embroidered with almond paste! My turn to have a go and despite my best efforts, the result is… original, to say the least! Each pastry is neatly positioned on an oven tray brushed with melted butter. Egg yolk is in turn brushed onto the ‘cornes de gazelle’ for a little colour. They are then baked at a low temperature for half an hour… There: 2 kilos of ‘cornes de gazelle’ ready to be savoured. Mouth-watering, don’t you think? All wrapped up in their pretty box, they can be kept for up to a month, but I can’t see anyone holding out that long… especially not us! Pâtisserie Belkabir: 48 rue de la Liberté, Gueliz Tel: +212 6 70 60 79 02 or +212 6 40 60 79 02
MARRAKECH ESCAPE A RENAISSANCE STOPOVER P.140 In the heart of Gueliz, this designer boutique-hotel is opening the most beautiful terrace in Marrakech. We tested it in 24 hours flat! Attracted at midday by the white freshness of the marble, the Renaissance hotel lobby offers a soothing port of call. Three years of work have brought the memory of this historic place built in 1952 back to life. Over the generations, the tallest building in the Red City has become an institution! An essential rendezvous for nostalgic visitors of the Marrakech of yesteryear, its famous brasserie on the Place des Négociants has regained its vocation of General Headquarters. Like many an executive looking for a little tranquillity or friends on a break from shopping, I head straight for the R whose interior decoration from designer Jonathan Amar takes inspiration from the famous Parisian brasseries. Amongst the shadows and sunlight, as the city continues to pulse, I order one of their
Zen and modern Afternoon naptime invites you to take advantage of one of the resolutely Zen and modern 35 rooms or 10 suites. The decoration lauds mixed cultures, combining wood, leather, marble, stucco, terrazzo and tadelakt painting in a harmony of whites and a zesty touch of pop art colours. A soft bed, fresh cotton sheets and double-glazing are the perfect invitation to relax. It is soon time to take a plunge in the swimming pool on the 6th floor and take advantage of its view far from the agitation of the city. This sober black and gold mosaic infinity pool offers a refreshing “dip” and offers a very special moment as you look down on the whole of Marrakech. A few strokes and you are in for a treat with the spectacular sunset. Time to dress up in something a little more elegant… The room, scented with jasmine essential oil, is a haven of freshness. The style, era and culture make for a beautiful understated and liveable environment. Ghassoul soap, bitter orange shampoo and towel slippers add a touch of luxury to your wellbeing. The Atlas in wide-screen format Arriving at the Sky Bar is always a special moment: from the 7th floor, the view on the Atlas unfurls like a widescreen film. Comfortably seated in a club armchair, the time gently passes by with bubbly and tapas. The venue then starts to liven up, the girls start laughing, the men – some famous… - become more attentive, all welcomed by the jovial Michel Schmitt, the considerate owner of La Renaissance. A few steps away, the Italian restaurant Aqua Plaza is filling up. The delightful Parma ham on figs, ricotta ravioli and tasty tiramisu are as attractive to the eye as they are to the taste buds. Time to head down to the Dahab Lounge Bar to listen to a tune in this jazzy psychedelic-coloured basement club. After a proper night’s sleep lulled by the gentle way of life, a quick check of emails – the hotel is equipped with Wi-Fi -, a look at the news on the Samsung widescreen television, and breakfast is being served on the 6th floor to catch the dawn chorus. The bread is crispy, the coffee reviving, and the Moroccan pancakes fluffy. Fit as a fiddle, this welcome break comes to an end. With a heart brimming with emotions and enriched by the sunny, devoted service, I am now ready to face the rush of the city, the Renaissance has won me over … Hôtel La Renaissance Corner of boulevard Zerktouni and Av. Mohamed V Tel: +212 5 24 33 77 77 www.renaissance-hotel-marrakech.com
MAGICAL STAYS KEEP ZEN… P.142 Our selection of some of the most magical ecolodges, places where time seems to stand still allowing us to savour moments of happiness in pure simplicity. This way please!
Agafay camp: just outside Marrakech Twenty minutes by car from the Red City walls are all it takes to reach this refined, magical and unique bivouac of a place. This isolated - not to say lost camp has been designed to resemble a South African
Samra: happiness is in the douar Located at the foot of Mount Toukbal, the Atlas range giant reaching 4,167 metres at its highest point, Samra lodge (1,860m) backs against the mountain at heart of Tamartet, an authentic Berber douar [nomadic camp]. Perched at the top of the douar and only accessible with donkeys, this electricity-free stopping point offers the possibility of living to the rhythm of nature and of savouring the simple pleasures in life in a friendly and hospitable setting. Swiss host Jacqueline Brandt is there to give you a warm welcome: no need to put on airs, everyone is made to feel at home… to the point of having to blow out all the candles - and there are a fair few of them - after the owner has gone to bed! Pleasure also lies in the meals: the garden vegetable tagine lovingly prepared by Rachida is worth the trip alone. Samra, an old Berber sheepfold, was entirely restored 4 years ago following eco-tourism principles. Not only has the shelter been renovated with the help of all of the men in the village, ensuring the preservation of an architectural heritage passed down through the generations, it especially aims to benefit the villagers, making notable use of the region’s Berber craftsmanship. This small, rustic but comfortable paradise is undoubtedly a great place to visit for all those who appreciate nature in its purest form… Tel : +212 5 24 37 86 05
Dar Itrane: a breath of fresh air in the Central High Atlas If you have yet to discover the area surrounding the Central High Atlas, the Dar Itrane ecolodge is the ideal stopping place during a trip in this beautiful region. From Marrakech, take the road to Fèz until you get to Azizal, then head for the Aït Bouguemez Valley and the village of Imelghas. A little further on in one of the surrounding villages nestles Dar Itrane (185m) with its spectacular views of the M’Goun massif that reaches 4,071m at its highest point. A pretty, calm and comfortable adobe house has been designed in Berber style, with sitting rooms, a dining room, terraces, and patios, a library, a traditional Turkish bath and rooms with en suite bathrooms. The food on offer is a true delight and homage to local cooking. The lodge also offers multiple activities to satisfy old and young alike and a promise of unforgettable experiences: trips to discover the Berber way of life, walks in the valley or a climb up the M’goun, mule or mountain bike rentals… Committed to a sustainable form of tourism, this destination also strives to preserve Berber heritage and traditions, involving the local population in its running and ensuring environmentally friendly practices (waste management, water conservation and use of renewable energies). 30 dirham from your room rate will be given to a local development project: a wonderfully responsible gesture! Tel : +212 6 61 40 52 85
ITHAQUE: P.148 A LUXURY CULTURE A luxury hotel, an artists’ residence, a Spa… this wonderful garden cum chic farm is bringing Candide back to life! 13 km from Marrakech, the road to Ourika tails a canal and does away with any urban reference points. Ithaque’s eight chocolate-domed houses liven up the valley lined with orange and olive groves. Happiness can be found on the road to this 11-hectare
hotel paradise and its 1,000m² artists’ residence, opened by Redha Moali. This financial whiz kid with Yannick Noah looks turned down the potential fortune he could have made working for a Swiss bank at the age of 35, to play at “Raiders of the lost ark” in jeans and trainers: “Money is a means to implement a conception of the world. After having travelled it, I decided to settle here in 2006, where I come across the wealth and talent I wish to associate with Ithaque”. This man of Algerian origins born in the suburbs of Paris is the symbol of symbol of the dazzling success sometimes initiated by the French public and secular school system. His wife Houria, an interior decorator, built their house, followed by ones for their friends, a talented team as close-knit as “The Three Musketeers”. Together they invented a real estate project as a continually evolving new Eden thanks to the values of the place and its inhabitants. Ithaque’s human scale architecture offers a loft spirit on every floor, and nothing stands in the way of the magical view out onto the Atlas. Tadelakt paint, zellige floor tiles, picture windows and XXL volumes house industrial designer furniture such as a new take on Egg Chairs. The Guest palace and 8 Ksars (chocolate houses) have found their own style: modern, luxurious on a backdrop of intelligent technology. A Mac engineer designed “Télémaque”, a catalogue of films and documentaries enabling the 140 guests to choose their television programmes rather than being subjected to them. In parallel, Redha Moali, a lover of modern art, has launched an artists’ residence: “I am rubbish at art, but good at meeting the right people and never imagined living here without welcoming artists from all over the world. Dar-Al-Ma’Mun encourages artistic projects in collaboration with Moroccan artisans regarded as having exceptional expertise.” Painters, designers, sculptors, photographers and video directors, from 25 to 40 years of age, under the aegis of the Ricard Foundation and the Kamel Mennour gallery in particular, give life to his mini ‘Villa Medicis’ scheduled to be opened during the first edition of the Marrakech Art Fair! Guided by his passions, Redha Moali, who practices philosophy as a natural medicine, wanted a library inspired by Sainte Geneviève in Paris. With 10,000 books in French and Arabic, plus a research pole in ancient text translation, Ithaque is also set to be a journey to the centre of ideas. Drawing his energy from Paul Valéry -“There are so many things you have to ignore to take action!” - Redha Moali innovates right down to the food he has on offer. He believes in the pleasures of a different gastronomy. Alongside Corto Issalaman (ex-La Pérouse) who left his Parisian restaurant behind, he opened Démocrite, the first molecular gastronomy restaurant in Morocco. From the outset, a giant molecule suspended from the ceiling lights the tables made from teak roots under glass tabletops with its red LEDs. The vast ceiling height welcomes an illuminated fountain and the picture windows celebrate the splendour of the Atlas Mountains. Local farmers supply vegetables, honey and herbs, for the country restaurant and the Grocery shop, a fish bowl of a bar. “A neighbour offers the best mint tea in the region. His medicinal plant-based cocktails are soothing. And if a man needs a little encouragement with his Mrs, he also has suggestions…”. This apothecary, who looks as if he has come straight out of “The Good, the Bad and the Ugly”, relies on a bimbo assistant to translate his advice… A sound mind in a healthy body: Thai Spa massages are given besides the slate swimming pool. Under the watchful eye of Buddha, inflatable mattresses float on the water, whereas chicken, donkeys, goats and horses join in but at a distance. To harmonise this luscious vegetation, Valentin Green, graduate of the Ecole Nationale du Potager du Roi at Versailles, has turned the estate into a sensorial experience. “Lemon trees, apricot trees, orange trees and Buenos Aires verbena create an olfactory shock on arrival. Eucalyptuses line the vegetable gardens and bamboos and banana trees make for a green alcove around the library. The water lily pool’s dunes lead your gaze out over the Atlas and the swimming pool, surrounded by cacti and agaves offer an “Arizona dream” style décor”. The environmentally friendly Ithaque has given up the idea of a lawn and saves water for its plants. Spelt, tomatoes, courgettes, greenhouse plants, raspberries and red
currants colour this garden with gourmet delights. An impassive white life-size resin on plaster dromedary ignores its reflection in the swimming pool and seems to be putting the world to rights… This is the work of a taxi driver whom Redha Moali hopes to welcome in his artists’ residence! Ithaque’s secret might indeed be to awaken the Ulysses or Penelope that lies within us. Ithaque: Km.13 route de l’Ourika, Marrakech Tel: +212 6 19 69 95 72 www.ithaque-marrakech.com
TOKYO-KYOTO: P.150 JAPANESE EXCEPTION
Japanese cultural exception has good times ahead. Loyal to their traditions, the Japanese embrace modernity and innovation like no other country. Enthralled, fascinated and captivated by the creative and architectural profusion in Tokyo, we travelled to Kyoto by Bullet Train to stroll around its temples, moss gardens and age-old markets before spending the night on a tatami or in a futuristic capsule hotel! This way, please! Finesse, transparency and lightness: this is the golden rule that defines Japanese aesthetics and design. Respectful of tradition whilst adding a touch of modernity, Kengo Kuma’s Japanese architecture acts as the mouthpiece for the new Nezu Museum of Asian Art. Anchored in the heart of Tokyo, a short distance from Omote Sando, the building asserts itself noiselessly: a path of bamboos as a transition area opens up onto a protective roof made lighter with transparent partition walls. As far as the eye can see, the garden invites itself indoors by capillary action; the master gardeners (working here for generations decades at a time) have tamed each and every shrub in the Zen philosophy, even going as far as orchestrating their reflection in the water. In the centre, a transparent pavilion seems to stand up on tiptoes, in the greatest silence. Slipping between the trees, a transparent box prolongs the view, offering visitors an immersion into nature at the heart of this pavilion, whose roof, lined with rice paper (the vinyl version), takes over, like an indoor sundial, from the shadows of the surrounding branches. A contemplative architecture that is very much worth a visit. Once back in the great urban cacophony that elegantly defines Tokyo, one happily escapes (after a day of intensive exploring) into its indecipherable world by pushing the door of the Grand Hyatt Tokyo. Located between the Mori Art Museum and an avenue of international boutiques, the hotel is very popular with stars who wish to travel anonymously, big luxury accounts and travellers looking for a high level of comfort. The hotel is veritable small town all to itself and houses a presidential suite, whose infinity swimming pool runs along the roof overlooking the city, as well as a Shinto temple coupled with an entirely black entrance space painted by Hiroshi Senju with trickling waterfalls. A little further on, a wooden church created by SuperPotato resembles an interlacing of branches pointing to the sky. Harbouring a dozen or so restaurants, from the traditional teppanyaki (Keyakizaka) to the modern sushi bar (Roku-Roku), not forgetting the China Room with its rare selection of Kobe beef, the Grand Hyatt Tokyo is entirely dedicated to the art of the good life and to Art, nothing more, nothing less. In amongst sculptures, sketches, photos and paintings, you are constantly attracted by the reign of the perfect detail. Another master of the perfect detail, French chef Pierre Gagnaire collects Michelin stars like some
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lodge and a world of total tranquillity and relaxation make up for the lack of lions and rhinoceroses… 10 lodges are tastefully decorated in nomadic camp style, with simple but comfortable facilities helping guests feel at home. Different areas onsite allow everyone to find his or her little corner of happiness, in very different atmospheres ranging from a bar to a meditation terrace, not forgetting the vegetable garden planted with olive trees and skilfully cultivated to bring sunshine to your plate… Various activities are offered on a daily basis: walks in the Agafay desert, horse treks, and rides in quad bikes or four-wheel drives... The more contemplative among you can choose from reading, painting, photography and even meditation depending on your tastes or cravings of the time. Tel : +212 6 61 08 44 39
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/TRANSLATION would collect stamps; thus, the inauguration last spring of a gastronomic restaurant on the top floor of the Ana Intercontinental added other stars to his galaxy. The décor may seem minimalist at first, with its squirrel grey and aubergine hues, but lets the dishes breathe and allows their coloured complexity to catch you unawares. Do not forget to listen attentively, since the dishes can also be read like haikus: Slices of lobster à la nacre, nage gélifiée and cauliflower salad; Fresh coriander Liebig; Champagne sorbet, morceaux modestes. Or Liquorice morel; Fresh bamboo, seasonable vegetables; Crimson crème. Yet again, for those cheese-lovers among you: Mozzarella ice cream, Ossau-Iraty mikado, Morello cherries; Corn salad and Shiso flowers; Roquefort toasts, dried fruit marmalade with saffron; Reblochon wrapped in a yellow vine leaf, racine gluante. Quite an art. Adding the perfect final touch to the venue, the staff’s uniforms, created by Japanese designer Junko Koshino, add style to their comings and goings. Talking of style (and dress designing), Japanese fashion designers have long been dictating their vision of chic. The judicious Laula collections designed by Setsusko Nakajima offer a new take on the basics, along with a girly touch and a welcome hint of insolence. With khaki silk dungarees re-embroidered with lace and retro navy blouses, the looks are both sophisticated and full of energy: without a doubt the “it-brand” of the moment. In Kyoto, during the cherry blossom season, the air is filled with thousands of petals drifting down in pastelcoloured swarms. Time seems to stand still when in contact with Japanese emperors’ vicissitudes: temples straight out of samurai films, trees bowing to the weather, stone gardens imitating the force of the elements and cosmic movements… History, and poetry, seems to take over from reality. The same feeling flows over you when going up the river in a barge to visit Ryokan Hoshinoya, on the edge of Kyoto. Recently renovated, Hoshinoya is made up of a handful of traditional wooden houses, sheltering 25 suites with clean contemporary lines – bamboo sofas, rice paper ceiling lights, touches of red and black lacquer. Orchestrated around small Japanese gardens, paths of raked gravel, alleyways topped with light wood arbours, each suite is on a par with the landscape and converses with nature. A modern slate bar, a bookshop area punctuated with floral compositions: the Japanese art of living is practiced here on a daily basis, far from the urban chaos. Far from the world and closer to the stars. Another footbridge between the Japan of yesteryear and its modern aesthetics, the Hyatt Regency Kyoto reconciles the visionary talent of the SuperPotato agency and the secular traditions of Japanese expertise. The sushi bar is therefore a block of granite, irregularly cut following the stone’s veins; the restaurant opens out onto a mossy Japanese garden; Noh theatre masks adorn the partition walls with lively spirits; and old bound books are stacked up to create a wall of paper… The communal areas are indeed a gift for the senses. The less creative suites incorporate purity and minimalist aesthetics, including tatamis, bedspreads covered in kimono fabric and light wood partitions coupled with a shoji screen. Midway between tradition and modernity, you can reconnect with yourself, especially when, on rainy days, curtains of rain fall down before the windows. The market holds another surprise. For those who go in search of the world’s markets, the one in Kyoto has a very special aroma: the air smells of smoke and cinder, punctuated with notes of caramel and roast coffee. Nevertheless, there is nothing sweet on show: only eels, octopus and rice pasta lead the way. Wrapped up in cellophane paper, a baby octopus struts around on a wooden spike: this oversized lolly is striking a pose. Further on, a mountain of young translucent fish are being bought up at quite a price, whereas, on their way home from school, children pounce on strangely rubbery vegetarian kebabs, deftly extracted from a steam cooker. Your eyes again alight on something new: raw and fried fish, purplish vegetables or condiments enveloped in a miso sauce, infinite layers of colours and texture making for an unknown language. The best way to discover the essence of Japanese cooking itself is to glean at every stand, starting with rice crackers, slices of pickled radish, red tuna sashimi, and even grilled eel filets.
For the purists who are looking to travel in time to discover Fu (wheat gluten), head for Hanbei-Fu, where the same recipes as in the 17th century are used, working the noble pastry by preserving, grilling, boiling or frying it (in tempura). If you feel the need to make a 180° turn and delve into Japanese hyper-technology and ultra-modernity, Kyoto is also very passionate about avant-garde concepts. Imagine a pure optical-white world with only graphic signs to guide you. Welcome to the 9h Capsule hotel, which recommends an average stay of 9 hours. For forty euros, you leave your shoes in a locker, head for the men’s’ or ladies’ floor to pass through a Shower area straight out of a Muji store. Then, once you have stepped through a doorway marked with a very big “shush”, you end up in a kind of small tunnel hollowed out on one side with vertical capsules. Are they rabbit hutches or termite holes? The first sensation is that of reverting to a certain animality, of hiding in a hole, or building your nest under a duvet as white as this futuristic world. A ladder gives you access your allocated cell, and because you can count on the Japanese’s absolute sense of modesty, respect, silence and discretion, you go to sleep like a baby… to be woken up at the hour of your choosing by a luminous and non-sonorous alarm. One thing is certain: the Japanese have a knack for creating the Future in the Present.
slopes (3 black, 8 red, 4 blue and 3 green). Today, the hotels, restaurants and other accommodation solutions have a hard time satisfying demand with the affluence of visitors in the high season (24,000 every weekend which inevitably causes certain bottle necks and traffic jams since over 8,000 cars drive up to the Oukaïmeden every weekend). With regard to the skiing, the resort has become a real point of reference with its annual events like the International Prince Moulay Rachid Trophy competition attended by champions from all over the world, and the Information Cup which enabled around 300 journalists to exchange their pens and cameras for skis and moon boots over an exciting weekend. And finally, for those who prefer history to sport, the Oukaïmeden has a number of rock engravings dating back to 2100 BC. Whatever your interest, the Oukaïmeden is one of the most prestigious natural jewels of Marrakech’s hinterland – only an hour’s drive from the city and in all seasons. A visit is certainly worth the trouble. The Inn “Chez Juju” - 05 24 31 90 05 The Hotel “Le Courchevel” - 05 24 31 90 92 The Hotel “Louka” - 05 24 31 90 80
”Chez Juju” – arguably the most
Address book TOKYO Nezu Museum 6-5-1 Minami-Aoyama, Minato-Ku Tel: +81 3 3400 2536 - www.nezu-muse.or.jp/en Grand Hyatt Tokyo 6-10-3 Roppongi - Minato-Ku - Tokyo 106-0032 - Tel: +81 3 4333 1234 - www.grandhyatttokyo.com Pierre Gagnaire 35F, ANA InterContinental Tokyo, 1-12-33 Akasaka, Minato-ku - Tel: +81 03-3505-1111 www.pierregagnaire.com Laula Available from United Arrows, Isetan or Barneys New York. - #602.3-13 Daikanyama-cho Shibuya-ku Tel: +81 03-6809-0701 - www.laula.co.jp
KYOTO Hoshinoya Genrokuzancho 11-2, Arashiyama, Nishikyo-ku - Tel: +81 75 871 0001 - kyoto.hoshinoya.com/en Hanbei-Fu 433 Shonin-Cho, 2 Chome, Gozyo-Sagaru, Tonya-Machi, Higashiyama-Ku - Tel: +81 75 525 0008 Hyatt Regency Kyoto 644-2 Sanjusangendo-mawari, Higashiyama-ku, Kyoto - Tel: +81 (0)75 541 1234 http://kyoto.regency.hyatt.com/hyatt/hotels/index.jsp 9h Capsule Hotel Nine Hours Kyoto Teramachi, 588 Teianmaeno-cho, Shijyo, Teramachi-dori, Shimogyo-ku, Kyoto - Tel: +81 75 353 9005 - http://9hours.jp
SKIING IN OUKAÏMEDEN P.156 The interest in skiing in Morocco dates back to the ‘thirties when one had to ride a mule for 6 or 7 hours to the Oukaïmeden ski resort from Asni. The first championships in Morocco were organised in February 1942 and it was not until 1948 that the first proper road was opened linking Marrakech to the ski resort via Tahanaoute. At the end of the ‘fifties and up until the ‘seventies, things moved very fast. Around thirty private chalets were built together with the first two skilifts, a 2,300 m chairlift and the new road enabling visitors to reach the resort through the Ourika valley (74 km). Today, it is the highest winter sports resort in Africa with a ski area of 300 hectares located on the northern flank of Mount Oukaïmeden, between 2,620 and 3,270 m in altitude and with 6 ski-lifts with a capacity to transport 6,000 skiers an hour. Downhill skiing can be enjoyed between mid-December and mid-April depending on weather conditions and snowfall (on average 120 days per year) on the 22 prepared
charming inn in Oukaïmeden If Juju is still today an institution in Louka, it is not by chance. Besides being the only establishment open all year round, since 1950 this charming inn, nestling on the snowy peaks of Mount Oukaïmeden, at 2,700 metres altitude, has been offering mountain lovers, in summer as well as winter, the atmosphere of a family inn where the warmth of the welcome and love of tradition come together in a chalet-like ambiance. Here, the cooking is always done on a wood fire. The chef, Houcine, who has been at the Inn for 30 years, learnt his trade from Mme Julien, founder of the Inn in the ‘forties. Although since then he has been offered a kitchen of the latest design with all the most modern equipment, two ovens and “everything in the light of day which is extremely rare”, Alain Caillé, the director, confides to us, Hocine continues to use his woodburning stove because he prefers it – and he is right. Tradition is what the clients of Chez Juju are looking for. And they are offered a menu that is changed every day, only fresh produce (no frozen) and vegetables picked directly from the kitchen garden. You can enjoy braised roasts, cassoulet or boeuf bourguignon, savour onion tart and, in the evenings, warm up with a delicious vegetable soup. Then who hasn’t heard of the delicious apple tarts at Chez Juju? A very special treat which, by itself, makes the detour worth it, a detour largely enhanced by the constant good humour of Omar, Bihi and the other pillars of the restaurant who, for twenty years, have been offering impeccable service without ever running out of anecdotes. Russians, Australians, Alpine surfers, Marrakechis eager for the heights, Casablanca families and R’baties, businessmen from Banjkok and certain crowned heads from the Emirates, all have become habitués of Chez Juju where (good news!) 80% of the rooms have just undergone an entirely successful facelift. Although tradition and a warm welcome are the key words, comfort is far from being neglected. Chez Juju: Rooms from 480 DH. -An “annex” at the arrival point of the skilifts (3,260m) where you can enjoy a snack, a drink or a light meal. -Recommendation of reputable and certified guides (ski instructors and climbing guides) for discovery of the mountain, the fauna and flora and the rock engravings.