TDM 12 by La Tribune de Marrakech

N°12 15 sept. - 5 déc. 09

Journal d’humeur et d’information

La Tribune DE MARRAKECH

MAMOUNIA

chez zoé

Le linge de Zoé a trouvé sa maison... La Mamounia

BOUTIQUE

29 septembre

OPENING

Another Editions - 194, rue Mohamed El Beqal - Guéliz - 40 000 Marrakech - Tél. : 05 24 42 02 49 - Fax : 05 24 43 90 04 - Directeur de la publication : Jean-Jacques Fourny - 15 Dhs

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH... ET DE 9 ! Du 4 décembre au 12 décembre 2009 près le Maroc, pays honoré en 2004, l’Espagne en 2005, l’Italie en 2006, l’Egypte en 2007, et la Grande-Bretagne en 2008, le Festival International du Film de Marrakech rendra hommage cette année à la Corée, pays asiatique incontournable dans le paysage cinématographique mondial. Le Festival portera également un regard sur le cinéma thaïlandais qui, depuis

La renaissance d’un mythe A

les quinze dernières années, connaît une véritable floraison artistique.

ART MARRAKECH Arts in Marrakech, ou l’éloge de la création contemporaine et du métissage culturel. Une biennale internationale haute en couleurs !

ombien de temps un lieu mythique peut-il se permettre de fermer ses portes et se faire désirer, sans pour autant disparaître des esprits... ? La Mamounia s’est permise trois ans. Le légendaire palace de la Ville Rouge, ayant subi un vaste programme de rénovation orchestré par le célèbre décorateur français Jacques Garcia, rouvre enfin ses portes le 29 septembre à 9h09 précises. Retour, à travers un dossier spécial, sur les fondements d'un mythe oriental qui se conjugue à nouveau au présent. Lire page 21

C La Mamounia en 1935

Rencontre littéraire avec Yasmina Khadra ohamed Moulessehoul, alias Yasmina Khadra, s’est invité dans les salons du Sofitel à Marrakech en juillet dernier, lors d’une conférence de presse sur son dernier ouvrage “Ce que le jour doit à la nuit”, sorti en septembre 2008... Lire page 14

a 3ème édition de Arts in Marrakech (AIM), biennale internationale et transversale initiée par Vanessa Branson et Abel Demoussi en 2005, se tiendra cette année du 19 au 23 novembre. Et la manifestation, consacrée à la création contemporaine sous toutes ses formes, promet d’être placée une fois encore sous le signe de l’innovation, de l’inspiration et de l’intrigue… Lire page 17

Showroom Tassi Marrakech +212 5 24 33 52 11 Intensité Nomade Marrakech +212 5 24 43 13 33 Yamaka Agadir +212 5 28 82 82 88 Créateurs & Couturiers Paris +33 1 44 17 96 49

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Marrakech

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EDITO

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Sommaire...

03 : EDITO

32 : DECO

04 : CITYBUZZ

37 : MODE ET SEDUCTION

"Mamounia and the (Red) City"

10 : J’AI REVE D’UN AUTRE MONDE

40 : LOISIRS

Elle pourrait être l'héroïne d'une série cinématographique légendaire. La Mamounia, depuis sa première révélation au public en 1923, n'a cessé d'être sous les feux des projecteurs, successivement agrandie, réaménagée et relookée par de grands scénaristes de l'architecture et de la décoration. A sa dernière réapparition en 1987, la belle sultane s'était révélée grandiose, lumineuse. Marocaine fière de ses traditions ancestrales, elle inspirait néanmoins la fantaisie avec son côté Art Déco, invitant au rêve "made in Orient" et à l'évasion. On se souvient encore de scènes marquées par les va et vient de ses serveurs enrubannés, ses portiers portant le fez, le chant des oiseaux dans son magnifique parc au désordre étudié... Un chic mythique frôlant le mystique ! Puis en 2006, la star se replie à nouveau dans ses loges... Ainsi s'achève le feuilleton André Paccard. Le scénario du prochain est confié au célèbre décorateur français Jacques Garcia, amoureux de la belle depuis 40 ans. Un réaménagement en profondeur, loin des regards indiscrets : il faut montrer pates blanches pour pouvoir pénétrer les remparts de la forteresse. Après 3 ans, le truculent Garcia dévoilera enfin, le 29/09/2009 à 09h09 précises, une Mamounia rayonnante dans un décor hispano-mauresque. Réconciliée avec les fastes heures de son passé, de zelliges et de plâtres vêtue, sa muse arborera ses plus beaux atouts de séductrice -belles perspectives, colonnes en marbre, matériaux nobles, tissus, passementeries et boiseries- pour accueillir dans sa mystérieuse intimité, non sans fierté, le délicat hôte de passage et les nombreuses célébrités qui ont participé à sa gloire. (Voir notre dossier Spécial Mamounia page 21) Ainsi la "Queen Orientale" opère t-elle son retour "in the city". Dans cette même Ville Rouge qui devrait voir débarquer l'héroïne de l'autre série à succès, "Sex and the City". Sarah Jessica Parker, alias Carrie Bradshaw, ses copines délurées et son Mister Big s'apprêteraient à venir y tourner la suite de leurs tribulations newyorkaises. (Voir article page 08) Une transition entre deux mondes que la nouvelle Consule Générale de France, Chantal Chauvin, tente de faire ressentir par un extrait du livre "Le Roman de Marrakech" d’Anne-Marie Corre : "A New York, puissance géométrique, symétrique, électrique, on s’agite. A Marrakech, on médite. Il y a comme une sensation d’abandon, quelque chose de plus fort que l’action. S’arrêter, savourer, absorber, s’imprégner, se laisser aller à penser, sans fil et sans filet, c’est la "Marrakech addiction"". (Rencontre avec Mme la Consule page

13 : PAGE ECOLOGIE

44 : AUTO?MOTO

14 : CULTUROSCOPE

47 : LES BONNES TABLES

18 : SI ON CHANTAIT

52 : SORTIR

28 : MILLE ET UNE NUITS

54 : LE FOU D’AMOUR

SPECIAL MAMOUNIA EN PAGE 21

Abonnement de soutien ABONNEZ-VOUS ET RETROUVEZ OU QUE VOUS SOYEZ LE MEILLEUR DE MARRAKECH

08)

mouna anajjar

LA TRIBUNE DE MARRAKECH : Publication éditiée par la Sarl Another éditions Maroc - R.C. : 26 171 - Patente : 45191132 I.F. : 06520612 - CNSS : 7399464 - Bureaux : 194197, rue Mohamed El Beqal, résidence Firdaous, Guéliz, 40 000 Marrakech, Maroc E.mail : info@anothereditions.com - Tél : 05 24 44 97 09 - Fax : 05 24 42 21 28 - Directeur de la Publication : Jean-Jacques Fourny. E-mail : jjf@anothereditions.com - Directrice Générale Associée et Rédactrice en Chef : Mouna Anajjar. Tél : 05 24 44 97 09. E-mail : mouna@anothereditions.com Assistante DG : Nadia Ouazahrou. Tél : 05 24 42 02 49. E-mail : nadia@anothereditions.com - Rédaction : Nicolas Cardosel, Marie Le Fort, Corentin Huon de Penanster, Mélanie Polatova, Stéphane Roux, Hélène Zemmour Publicité : Constance Thiollier. Tél : 05 24 42 02 49. E-mail : constance@anothereditions.com - Michael Aouiz (éditions spéciales). Tél : 05 24 42 02 49. E-mail : commercial@anothereditions.com - Direction artistique : Another Editions. Tél : 05 24 42 02 49. E-mail : da@anothereditions.com - Photographes : Othman Zine, Fred Leloup, mmmmarrakech.com - Ont collaboré à ce numéro : Wassim Ayoub, Julie Chaudier, Georges Colleuil, Fabrice Pontegnier, Katia Sahli - Impression: Direct Print, Casablanca Dossier de presse : 07/14 - Dépôt légal : 2007/0118 - ISSN : En cours - Tous droits de reproduction réservés (titres, textes et photos).

QUELQUES DATES A RETENIR l Vers le 20 ou 21 septembre : Aïd Al Fitr, fin du ramadan. l 6 novembre : la Marche verte. l 18 novembre : fête de l'Indépendance. l Vers le 19 novembre : Aïd el Kebir, la fête du mouton. A MARRAKECH l 1er au 2 octobre : 1ère édition de l'Utra Trail Atlas Toubkal. Course d'endurance dans les magnifiques paysages de l'Oukaïmeden. l 1er au 4 octobre : 2ème Festival International de Salsa, au Palmeraie Golf Palace. Au programme, spectacles animés par des chorégraphes internationaux, soirées "spéciales salsa et latino", cours de danses latines et une "closing party" au Nikki Beach. l 23 au 25 octobre : 2ème Festival Art Continu. Un rendezvous sur les arts visuels, avec des installations artistiques dans toute la ville. l 19 au 23 novembre : 3ème édi-

tion de Arts in Marrakech, biennale internationale consacrée à la création contemporaine sous toutes ses formes. A CASABLANCA l 21 au 24 octobre : 1er Pollutec. Salon international des équipements, technologies et services liés aux problématiques de l'environnement. l 25 octobre : 2 ème grand Marathon International. l 21 octobre au 1er novembre : Baytouna "Maison et Objets" à l'Office des foires et expositions. l 3 au 5 novembre : Med-IT. Salon international sur les technologies de l'information et de la communication. A RABAT l 19 au 24 octobre : 14 ème Festival des Cordes, à la salle Bahnini (Ministère de la Culture). RDV musical avec concerts animés par des artistes d'Europe, Amériques du sud et Maroc.

Abonnement pour 1 AN (5 numéros par an + hors séries) : Maroc : 250 DH. France : 55 Euros. l En nous écrivant à : Another éditions 197, r. Mohamed El Beqal, Rés. Firdaous - 4 è Etage. 40 000 Guéliz - MARRAKECH l Ou en nous envoyant un mail à : info@anothereditions.com

CITY-BUZZ Bravo à l’équipe d’ophtalmologie

DU CHU MOHAMMED VI

’est une grande première qui vient d’être réalisée au CHU Mohammed VI de Marrakech : une greffe de cornée qui a permis à une dame malvoyante de 65 ans de recouvrer la vue. L’intervention effectuée par 2 professeurs en ophtalmologie et 2 professeurs assistants en anesthésie, outre un staff médical et paramédical, a duré une heure et demie. "La cornée greffée a été obtenue grâce à un don de greffon de l’agence française de biomédecine et grâce

aux efforts du ministère de la Santé", a précisé le professeur Abdeljalil Moutaouakkil, chef du service d’ophtalmologie du CHU Mohammed VI. “L’opération a été un peu difficile, d’autant que la patiente avait perdu son œil gauche dès l’enfance, ce qui a développé chez elle une dystrophie de la cornée de l’œil droit la rendant ainsi malvoyante." Le CHU marrakchi développe depuis peu un programme de greffe d’organes et de tissus qui offre désormais à la population locale de nouvelles perspectives de soins. Pour conclure, le professeur Moutaouakkil s’est félicité "de la grande compétence de la jeune équipe d’ophtalmologie du CHU Mohammed VI, qui ouvre le champ au développement de cette technique au niveau de Marrakech et de sa région."

encore 4 salles qui ont été condamnées, et la triste réalité réside bien dans les chiffres : sur les 250 salles qui existaient dans le Royaume il y a 30 ans, il n’en demeure aujourd’hui que 51. Joyau architectural et patrimoine culturel, l’Eden en plein cœur de la Médina de Marrakech devrait abriter une salle de cinéma, un espace réservé aux expositions, un espace vert et un café théâtre. Mais surtout, cette première rénovation devrait inciter les jeunes à retrouver le chemin du cinéma pour que les salles revivent enfin.

60.000 jobs pour l’hôtellerie

i Marrakech s’est dotée d’une stratégie “anticrise“ en ce qui concerne le tourisme en particulier, si le CRT a mis les bouchées doubles en faisant la promotion de nouvelles formes de tourisme –on reviendrait dans la Ville Rouge à un tourisme luxe avec l’ouverture de plusieurs palaces, le Naoura Barrière , le Royal

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SHOPPING DETAXE… Une aubaine !

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L’EDEN NE VA PAS MOURIR millions de DH, c’est la somme qui sera nécessaire à la réhabilitation du plus ancien cinéma de Marrakech, l’Eden. Le projet, qui devrait être lancé en 2010, grâce à l’association Sauvons les salles de cinéma au Maroc, devient un véritable symbole du combat que souhaite mener Tarik Mounim, le président de l’association. “La rénovation de l’Eden sera notre 1ère action, en collaboration avec l’ESAV de Marrakech, l’école nationale d’architecture de Rabat et l’école spéciale des travaux publics de Paris. Il faut que tout le monde se mobilise, affirme Tarik, les professionnels du cinéma, les comédiens, les exploitants de salle, mais aussi les ministères, de la Culture, de la Communication, du Tourisme ou de l’Intérieur et tous ceux, institutions ou particuliers, qui ne veulent pas voir mourir les salles obscures au Maroc.“ L’année dernière, ce sont

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Mansour, et la réouverture de La Mamounia , entre autres exemples-, le ministre du Tourisme a quant à lui annoncé la création au Maroc de quelques 60.000 nouveaux emplois directs pour le secteur de l’hôtellerie, et ce d’ici 2012. Les régions de Marrakech, Tanger et Agadir sont bénéficiaires à 80% de ces emplois, comme l’a expliqué Mohamed Boussaïd à l’occasion des Assises du Tourisme qui se sont tenues à Saïdia en juillet. Si les offres se multiplient dans la ville ocre à tous les niveaux, la faisant toujours caracoler en tête dans la course touristique, il est en effet nécessaire de prévoir un personnel non seulement plus nombreux, mais surtout plus compétent et plus qualifié, ce qui, aux dires de la majorité des touristes interrogés, n’est pas encore tout à fait à la hauteur de l’image que souhaite se donner la ville impériale.

e Groupe international GLOBAL Refund, leader mondial dans la détaxe touristique (80% de part de marché), se dote désormais d’une filiale marocaine, Global Refund Maroc SA. Présent dans 40 pays à travers 4 continents, le groupe gère 12 millions de transactions par an (environ 30.000 touristes remboursés par jour). La détaxe touristique, appelée aussi “Tax Free Shopping” ou “Remboursement de la TVA”, propose aux non-résidents d’un pays, de récupérer une partie de la TVA sur les achats effectués dans ce dit pays. Le réseau comprend 700 enseignes à travers le Royaume (aéroports et points de sortie du territoire en coopération avec la BMCE). Les agences disposent d’une équipe chevronnée prête à assister les personnes désireuses d’appliquer les bénéfices de la détaxe, mais aussi d’une technologie de pointe adaptée aux besoins des affiliés, leur permettant d’effectuer toute opération, d’une manière fluide et intelligente, et ceci pour une meilleure gestion de leurs achats.

Global Refund Maroc S.A Tél. : 05 20 42 01 60 www.globalrefund.com

IMMOBILIER VERS PLUS DE PROFESSIONNALISME… n groupe d’agents immobiliers de la région de Marrakech Tensift Al Haouz a reçu une formation en juillet dernier. Au programme : les transactions immobilières et commerciales, la médiation, les procédures d’urbanisme et le régime de financement immobilier. Le gouvernement entend en effet moderniser la sphère immobilière tant sur le plan légal qu’en terme de pratiques professionnelles. L’objectif est de s’adapter aux changements actuels tout en encadrant le métier d’agent immobilier. Le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’espace a délivré des certificats aux agences concernées. Dans le même esprit de clarté, la société d’aménagement Al Omrane a conçu un showroom à Tamansourt pour présenter l’avancement des travaux de la ville nouvelle… A suivre !

C’est arrivé sur la Terre Incroyable mais… vrai ! ETATS-UNIS Les non-voyants au volant Une voiture qui pourrait être conduite par les aveugles : c’est le défi que relèvent des étudiants de l’université Virginia Tech grâce à une subvention de 3.000 dollars qui les aide à développer ce projet incroyable mais vrai ! Les non-voyants pourraient donc prochainement se mettre au volant d’un buggy équipé d’un volant connecté à un moniteur qui calcule les distances grâce à un laser. Un logiciel est également mis en place pour dire au conducteur à quel moment il doit tourner le volant. Le siège conducteur quant à lui est équipé d’une veste vibrante qui donne au pilote les indications pour accélérer ou ralentir. Reste à trouver la solution pour avertir les non-voyants des indications diffusées par les nombreux panneaux de signalisation, et de les prévenir de la présence du gendarme qui guette derrière son arbre…

amoureuse d’un… tapis volant ! Et elle compte bien épouser l’attraction foraine (une machine de foire) sur laquelle elle est montée plus de 3.000 fois et pour laquelle elle fait 260 km dix fois par an ! "Je l’aime autant qu’une femme peut aimer son mari, explique t-elle à ses amis médusés, et je sais qu’on sera toujours ensemble". C’est à l’âge de 13 ans qu’Amy comprend son amour pour la machine : "J’ai instantanément été attirée vers lui, ajoute –t-elle, sexuellement et mentalement, et ça m’a fait flipper parce que je me doute bien que ce n’est pas très normal de ressentir des sentiments pour une attraction de fête foraine, mais je ne fais de mal à personne et je ne peux pas m’en empêcher". En attendant les épousailles… ! Amy dort avec une photo de sa dulcinée collée au plafond de sa chambre et se promène avec ses vieux boulons et écrous, histoire de se sentir plus proche de sa machine. Heu… ! Oui…

CHINE C’est à s’arracher les cheveux Huan Xin, un coiffeur de Pékin prépare le 60ème anniversaire du parti communiste chinois en construisant une réplique de la place Tian’anmen avec les cheveux de ses clients. Depuis des mois, le figaro chinois collectionne en effet les cheveux qu’il coupe, après les avoir lavés et teints, tout ça pour reconstituer en maquette les bâtiments de la fameuse place. Huan Xing s’était déjà fait remarquer l’année dernière après avoir confectionné de la même façon une réplique du stade olympique de Pékin. A noter que la réalisation de la Porte de la Paix céleste a déjà nécessité 11 kilos de cheveux !

ANGLETERRE Suivez le guide Un guide vient d’être édité pour mettre en garde les touristes contre certaines lois pour le moins curieuses qui régissent les comportements dans différents pays du monde. Ainsi, en Floride par exemple, il est interdit aux femmes célibataires de faire du parachutisme le dimanche. (On ne sait jamais, elles pourraient croiser une cigogne !!!). En Suisse, il est interdit de tirer la chasse d’eau après 22H ! (Ya qu’à le faire avant). Au Portugal, il est interdit d’uriner dans la mer. (Faudrait encore pouvoir le prouver !). A Milan en Italie, une loi stipule qu’il faut sourire tout le temps, sauf lors de funérailles et de visites à l’hôpital. (C’est pas tous les jours donc…). A Hong Kong, la femme d’un homme adultère a l’autorisation légale de tuer son époux à mains nues et la maîtresse de celui-ci de la manière qui lui plaira. (Peut-être la population est-elle trop importante ?).

ETATS-UNIS Ah l’amour ! Amy Wolfe vit une petite vie sans histoire : elle est organiste dans une église de Pennsylvanie. Sauf qu’elle est tombée

EMBARQUEMENT IMMEDIAT a compagnie aérienne low cost Ryanair lance dès ce mois d’octobre 4 nouvelles liaisons entre Madrid et le Maroc. Les villes desservies sont Nador, Tanger, Fès et Marrakech. Ces nouvelles liaisons aériennes vont permettre à la compagnie irlandaise d’atteindre les 4 millions de passagers par an au départ de Madrid, tout en sachant qu’elle assure déjà 33 dessertes depuis la capitale espagnole et qu’elle a transporté 25 millions de voyageurs en 2008. La filiale de la RAM, Atlas

Blue a quant à elle décidé de remettre en service cet automne la ligne LilleMarrakech. Selon le président de l’aéroport français de Lille Lesquin, le retour de cette ligne devrait se faire soit par Atlas Blue, soit directement par la RAM.

L’aventure c’est l’aventure avec l’UTAT

’UTAT, (Ultra Trail Atlas Toubkal), est un parcours de plus de 100 km à pied au départ de la station de l’Oukaimeden où un camp accueillera les participants le 1er octobre. Plusieurs passages à plus de 3.000 mètres sont prévus, dont le passage du col Tizi N’Tarharate, ainsi que l’ascension du point culminant de l’Afrique du nord, le Toubkal, qui culmine à 4.167 mètres ! Le Trail traverse des dizaines de villages berbères d’une authenticité rare au milieu d’une culture ancestrale préservée… Le long d’oueds ombragés, de pistes pierreuses, de forêts de conifères, de vallées luxuriantes, ce par-

cours exceptionnel promet d’exalter les participants. Et pour une aventure moins longue, un deuxième parcours d’environ 45 kilomètres vient s’ajouter au premier plus éprouvant. Quant aux accompagnants qui n’ont pas le niveau pour le trail, les gravures rupestres de l’Oukaimeden et les spots d’escalade sauront les divertir le temps que les aventuriers reviennent au camp pour déguster un inoubliable couscous lors d’une fête donnée au village en leur honneur. Avis aux amateurs !

Inscriptions sur www.traildutoubkal.com

CITY-BUZZ

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UNE NOUVELLE CLINIQUE VETERINAIRE POUR NOS AMIS LES BETES

e docteur Lamrani, et son presque homonyme et confrère le docteur Lamrini , viennent d'ouvrir sur 360 m2, le 1er juillet dernier, la nouvelle Clinique Yasmine flambant neuve et répondant aux normes européennes. Composée d'un chenil, pour le réveil post-opératoire, avec cages chauf-

fées et assistance respiratoire, de 2 salles de consultation pour les diagnostics et tout autre examen rapide ou approfondi (ophtalmologique, cardiaque, endoscopique, radiographique), d'une salle de préparation pré-opératoire avec prémédication de l'animal à l'isoflurane avant anesthésie… La clinique est également en pourparlers en vue de l'acquisition d'un local mitoyen pour le traitement des équidés. L'isolation phonique et thermique respecte par ailleurs le voisinage. Les NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) -reptiles, hamsters, faucons, cigognes- sont également traités. La clinique vient par ailleurs d'accueillir un appareil d'analyse de sang gracieusement offert par un mécène, tout comme l'aquarium de la salle d'attente, cadeau d'Animal Planet. L'idée d'une banque de sang est à l'étude…

Complexe Ben Tachefine, immeuble D (sur le Bd Prince Moulay Abdellah) - Tél. : 05 24 45 86 96

Madonna se prépare pour le Marathon des Sables au Maroc... a presse américaine a annoncé que Madonna se préparerait activement pour la 25ème édition du Marathon des Sables au Maroc, qui aura lieu en Avril 2010. D’après les premières rumeurs, elle aurait déjà demandé à son staff de libérer son agenda pour le mois d’avril... Et pour relever le défi des 250 kilomètres en 6 jours, la star conjuguerait séances de travail musculaire et régime drastique. Un proche a déclaré : “Elle a toujours été en grande forme, mais elle aborde désormais des choses d’un tout d’autre niveau. Et elle s’y consacre avec beaucoup de sérieux !” ...A 51 ans, la madone est apparemment toujours dans la course, malgré son malaise il y a quelques semaines lors d’un concert. Run Madonna, run !

Un clic et c’est acheté ! ’est Marrakech qui abritera pendant 3 jours la conférence internationale ICEP’09 dédiée au commerce et au paiement électronique. Universitaires, chercheurs ou chefs d’entreprises seront invités à débattre autour du commerce et du paiement en ligne, et de toutes les solutions d’avenir susceptibles de faciliter aussi bien les emplettes de la ménagère que les achats plus conséquents proposés dans le monde entier par de plus en plus d’entreprises innovantes. The International Conference on e-Commerce and e-Payments se tiendra dans la ville ocre les 25, 26 et 27 septembre. Que les Marrakchis se rassurent : malgré l’avancée fulgurante des technologies modernes, rien ne remplacera le charme du traditionnel marchandage dans les souks.

LA JACKSONMANIA A MARRAKECH près la disparition brutale au début de l’été du roi de la pop, Marrakech, comme de nombreuses métropoles du monde, s’est prise de Jacksonmania. Pas un restaurant à la mode, pas un lounge ou une discothèque qui ne diffusait en boucle les tubes de Mickael Jackson. Abdel, jeune artiste casablancais, sosie de la star, a rendu de nombreux hommages à son idole par le biais de spectacles improvisés dans différents endroits de la ville, sans compter les séances de photos où les fans se battaient presque pour un cliché souvenir. “It was not so bad“… Il parait qu’il reviendra à Marrakech après le Ramadan, mais pour un vrai spectacle cette fois. Abdel, évidemment, pas Michael qui brille quelque part là haut parmi les étoiles…

COMME UN POISSON DANS L’EAU médailles pour 2 champions marrakchis : c’est le résultat des championnats d’été du Maroc de natation qui se sont déroulés en août dans la ville ocre. Younes Taleb, 22 ans, a décroché 2 médailles d’or pour le 50 mètres brasse et le 100 mètres brasse, et Karim Mouchairq 2 médailles de bronze pour la même discipline et une médaille d’argent pour le relais 4X100 mètres en quatre nages. En attendant les championnats d’hiver qui se dérouleront à Casa, les jeunes jouent aussi au foot –au Club Raja de Sidi Youssef Ben Ali en 3ème division- : Younes rêve même de devenir Marouane Chamakh, le Marocain qui joue chez les Girondins de Bordeaux. Marrakech n’est pas peu fière de “ses“ jeunes champions.

CITY-BUZZ Loyers en baisse : enfin ! a bouge du côté des loyers à Marrakech ! Voilà une information qui va réjouir –non pas les propriétaires qui se sont fait une raison face à la crise- mais les locataires qui voyaient d’un mauvais œil les prix des loyers flamber depuis quelques années. A titre d’exemple, un appartement de 3 pièces sur le boulevard Mohammed VI peut se négocier aujourd’hui aux alentours des 9.000 DH alors qu’il était tout à fait impossible de s’y installer il y a encore deux ans pour moins de 13 voire 14.000 DH. A Guéliz, un appartement “tout confort“, avec clim et piscine dans la résidence, trouve preneur entre 4.500 et 5.500 DH par mois au lieu des 7.000 DH d’il y a deux ans. Grâce à une clientèle étrangère de plus en plus nombreuse qui ne souhaite pas relayer l’inflation, une clientèle locale qui serre les cordons de la bourse, et une offre locative de plus en plus élargie, la baisse du prix des loyers semblait inévitable. Hamdoulillah !

Des chiffres… et des chiffres Par Fabrice Pontégnier

ème

m e i l l e u re d e s t i n a t i o n d e s investissements directs étrangers en Afrique, le Maroc se classe derrière l’Afrique du sud et l’Egypte. (Source : The Financial Times)

32,9% de baisse sur les investissements directs étrangers (IDE) dans l’immobilier au Maroc au 1er trimestre 2009. (Source : saidia.colonie-maroc) +20% pour le financement de la communication de la Ville Rouge : en hausse en 2009 (116 millions de DH en 2008). (Source : ministère du Tourisme)

60% de touristes français à Marrakech : baisse au profit des espagnols, anglais et… russes. (Source : magharebia.com)

20 restaurants, c’est ce que comptera le complexe Almazar à côté du Mégarama, ouverture en décembre 2009. (Source : emarrakech)

pérature dépasse 32° à Marrakech. (Source : meteofrance.com)

70 mètres de hauteur pour la Koutoubia, ce qui en fait le monument culminant de la Ville Rouge. (Source : marrakech.costasur.com)

45.000 places assises, telle sera la capacité du nouveau stade de Marrakech dont l’inauguration est prévue pour décembre 2009. (Source : mairie de Marrakech)

58.000 tonnes

de thé vert chinois importées au cours de l’année 2008. Le Maroc maintient sa position de 1er importateur de ce produit au niveau mondial. (Source : aujourdhui.ma) Par Oued Side Story (Location de bureaux équipés, Domiciliation siège social & Création de sociétés) 55, bd Mohamed V - Guéliz Tél. : 05 24 43 34 94 www.ouedsidestory.com

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Infos urbaines...

BIENVENUE MADAME LA CONSULE ès ses prises de fonction au début du mois d’août, la nouvelle Consule Générale de France a visité Marrakech, de la place Jamaâ El Fna aux Palais Badii et Bahia, la Medersa Ben Youssef, les jardins de la Ménara, les Tombeaux des rois Saâdiens… “Tous ces sites témoignent d’une profondeur historique incontestable, explique Chantal Chauvin, et mes premières impressions sont excellentes. Je suis venue à Marrakech il y a longtemps, je connais également Rabat et Casablanca, et j’ai toujours suivi avec attention les relations entre la France et le Maroc, marquées par une confiance exceptionnelle et un dialogue dense et régulier.“ Avant de devenir la représentante de la France à Marrakech, Mme la Consule était à New York où elle occupait le poste de Consule Générale Adjointe, après avoir servi dans de nombreux postes à l’étranger, au Sénégal, au Gabon, en Israël et en Italie. “Pour tenter de faire ressentir la différence entre New York et la Ville Rouge, je voudrais reprendre une citation tirée du livre d’Anne-Marie Corre “Le

Roman de Marrakech“ : “A New York, puissance géométrique, symétrique, électrique, on s’agite. A Marrakech, on médite. Il y a comme une sensation d’abandon, quelque chose de plus fort que l’action. S’arrêter, savourer, absorber, s’imprégner, se laisser aller à penser, sans fil et sans filet, c’est la “Marrakech addiction““. Parmi les priorités que la nouvelle Consule s’est fixées en ce début de mandat, “Le travail en étroite concertation avec les autorités marocaines locales avec lesquelles ce Consulat a toujours entretenu d’excellentes relations“ et, bien

entendu, le souhait de rencontrer la communauté française dans toutes ses composantes –ils sont tout de même 5.400 inscrits officiellement sur les registres, sans compter les quelques 1,5 millions de touristes français qui passent par Marrakech chaque année. En ce qui concerne la délivrance de visas pour les Marocains, Mme la Consule tient à rappeler que c’est la France, qui, de très loin, est le pays de l’Union Européenne à délivrer le plus de visas à des ressortissants marocains. “152.000 visas ont été accordés en 2008 au Maroc par les services consulaires, avec un taux d’acceptation des dossiers de 86%.“ Bien qu’elle soit déjà victime de la “Marrakech addiction“, Chantal Chauvin, loin de se laisser piéger par la “sensation d’abandon“ décrite par Anne-Marie Corre, montre sa volonté d’agir pour répondre au mieux aux attentes des Français qui ont choisi de s’installer ici. Ce qui ne l’empêchera pas de se laisser envoler dans les méandres de la méditation lorsque les ors du soleil couchant enflammeront les remparts de Marrakech.

"SEX AND THE CITY 2" :

Rumeur de tournages... Autoroute vers l’Oukaïmeden ? Carrie Bradshaw et Mister Big à Marrakech !!! 117 le nombre de jours par an où la tem-

C’est dans l’air ! ne autoroute qui relierait Marrakech à l’Ourika et à l’Oukaïmeden ? Info ou intox ? En réalité c’est une ONG nipponne qui travaille depuis plusieurs années autour du mont Toubkal qui affirme qu’un groupe japonais a soumis cette proposition audacieuse au gouvernement marocain. L’autoroute serait suspendue à l’aide de supports métalliques grâce aux dernières techniques de suspension autoroutières, de façon à respecter l’environnement et à éviter tout dynamitage des montagnes. Les Japonais auraient réclamé une longue concession d’exploitation et l’exclusivité du transport touristique pour l’une de

ous venez de croiser Sarah Jessica Parker, ou plutôt Miss Carrie Bradshaw, parée d'une "sublissime" robe Dior et d'une jolie paire d'escarpins Christian Louboutin, dans l'un des restaurants les plus courus de la Ville Rouge ? ...Non non, vous ne

leurs filiales. En tous cas, la ballade promet d’être aérienne !

rêvez pas. La plus fashion des newyorkaises, ses copines délurées Samantha, Miranda et Charlotte, ainsi que son électrique Mister Big devraient venir tourner la suite de "Sex and the city" à Marrakech avant la fin de l’année... Le tournage, qui a commencé le 1er septembre dans l'Upper East Side de Manhattan, devait se poursuivre à Dubaï. Mais les autorités des Emirats Arabes Unis seraient opposées à ce qu'un film comportant le mot "sex" dans son titre soit tourné dans la ville émiratie. Côté casting, plusieurs rumeurs annoncent déjà Victoria Beckham ou encore Katie Holmes en guest stars. Mais Difficile d'en dire plus, il nous faudra patienter jusqu'en juin 2010, date de sortie du film, pour le découvrir. En revanche,

d'après notre source, les protagonistes de la série à succès devraient séjourner à l'Amanjena et tourner au Mandarin Oriental. Et devinez la suite… ? Notre docteur préféré, Samir, ferait même une apparition dans le film... Mais, silence, on tourne !

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La Brigitte Bardot marrakchie !

rrivée au Maroc par Tanger, il y a vingt ans, Helga Heidrich d’origine allemande, atterrit à Marrakech… un peu par hasard. Atterrée par l’état critique d’un mulet en plein souk, elle le fait désatteler sur le champ

et le ramène, par Honda, dans son jardin du centre ville. Prise de pitié, elle sollicite la SPANA, fait soigner l‘équidé et finit par l’acheter pour qu’il s’ébatte en toute liberté. En 1995, cette femme de cœur loue un terrain vierge au Douar Ahmed Belhaj, sur la route de Ouarzazate. C’est là qu’elle accueille chiens abandonnés, ânons -qu’elle nourrit au biberon-, mulets, chevaux, singes, dromadaires… ou tout autre animal en détresse. “Ils ont tous le droit de vivre, même s’ils souffrent d’un handicap” se défend Helga, heureuse de pouvoir prévenir la maltraitance des animaux au tout venant et sensibiliser les gens, et les enfants en particulier, à la souffrance animale. La vaccination contre la rage, pour les hommes et les animaux, est une tâche qu’elle place

en priorité. Naguère, financée par des capitaux propres, Helga s’est vue dernièrement aidée par la Fondation Brigitte Bardot ou encore la SPA France . 5.000 euros par mois lui sont nécessaires pour subvenir aux besoins journaliers des bêtes. A la recherche de financements dans le monde entier, Helga préconise la tutelle de parrains internationaux, prêts à allouer mensuellement une somme à la fondation. Pour les remercier, les membres participeront à une grande tombola annuelle, dont le gagnant se verra offrir une semaine, tout frais payés, dans un hôtel de la Ville Rouge.

Fondation Helga Heidrich SOS animaux Tél. : 06 61 14 52 15 www.hh-sos-animaux.com

UN CADEAU DE MARIAGE… SOLIDAIRE ! uel est le plus beau jour de la vie ? Le mariage bien sûr ! Eh bien, pourquoi ne pas partager tant de bonheur avec les autres ? Marrakech Dreams, une agence française qui organise dans la Ville Rouge des mariages à la carte et nombre de fêtes depuis 2007, propose une idée pour le moins originale : les mariages solidaires. C’est très simple : il

s’agit d’organiser une collecte de dons au profit d’une association de votre choix, à l’occasion de votre mariage. Et il suffit d’un clic. C’est même plus facile que d’aller choisir le cadeau sur une liste, ce qui n’empêchera pas vos invités de le faire quand même ! Tout d’abord il faut choisir l’association que l’on souhaite aider, ensuite il faut créer un

espace personnel de collecte où les proches pourront faire leurs dons… Le tour est joué. Et voilà surtout une façon généreuse de partager votre joie avec vos amis et de faire de ce grand jour un moment de solidarité.

contact@marrakechdreams.com www.marrakechdreams.com www.aiderdonner.com/mariagesolidaire

O N G

C O M M E R C E

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E Q U I TA B L E

81% de réussite pour les collégiens DE TERRE DES JEUNES ’il est un coup de chapeau à donner à une association, c’est bien à Terre des Jeunes Marrakech qu’il faut le faire : en effet, l’association établie à Tasseltant a vu ses efforts couronnés de succès puisque le taux de réussite des jeunes qu’elle encadre tout au long de l’année a atteint pour l’année scolaire 2008-2009 le niveau exceptionnel de 81%, bien au dessus de la moyenne nationale. Des résultats qui font honneur à l’équipe socioéducative et aux professeurs qui sont impliqués depuis des années dans la lutte contre la déperdition scolaire qui demeure, hélas, encore un véritable fléau dans le monde rural. Depuis le début de l’année, ce ne sont pas moins de 15 tonnes de den-

rées alimentaires et de vêtements qui ont pu être distribués aux jeunes en situation précaire grâce à de nombreux donateurs marocains et étrangers, ce qui a permis à Terre des Jeunes d’offrir aux collégiens et lycéens démunis toutes les conditions matérielles nécessaires à une telle réussite : nourriture, vêtements mais aussi livres, cahiers, stylos, ordinateurs –fournis par l’INDH- et même des vélos qui ont enrayé les risques de l’abandon scolaire. Chapeau bas !

Terre des Jeunes Commune de Tasseltant, km 6 Marrakech Tensift Tél. : 05 24 38 68 29 Présidente : Nadia Bensouda

Pure Thaï Réservations 05 24 40 66 18

Cuisine espagnole RĂŠservations 05 24 40 66 18

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Allez les verts…

MOUNDIR ZNIBER : Voitures en partage… Avis aux amateurs ! Eveilleur de consciences Rencontre avec Moundir Zniber, Marrakchi engagé dans un combat acharné et quotidien pour l’éveil des consciences écologiques ; et ce, depuis la première heure...

“Plutôt que d’attendre d’improbables améliorations des modes de transport traditionnels, nous avons pensé que le meilleur canal pour faire bouger les choses à l’ère du développement durable était la création d’un site internet de covoiturage au Maroc” , explique avec aplomb Othman Filali, créateur avec Younes Mellouki du site cocovoiturage.com. Pour l’heure, rares sont les Marrakchis inscrits sur le site, mais Younes et Othman ont bien l’intention de développer leur service dans la Ville Rouge. Toucher les grandes entreprises nationales et groupes scolaires privés ayant des antennes dans tout le pays, puis intervenir directement dans certaines écoles de tourisme et d’artisanat à Marrakech, font

partie des actions au programme des deux hommes, décidés à convaincre de l’utilité du covoiturage. Voyager à plusieurs permet de partager le coût du voyage par le nombre de passagers et de polluer d’autant moins. Chacun peut désormais s’inscrire sur le site pour déposer une proposition de trajet détaillée, qu’il soit ou non pourvu d’un moyen de locomotion. Deux demandes peu-

vent aussi s’entendre avec un peu d’imagination : le site propose notamment le “taxipartage“. Autre nouveauté de taille par rapport à ses homologues européens, cocovoiturage.com est d’usage entièrement gratuit ; et selon le principe des portails communautaires, il permet de créer son propre profil. Tisser des réseaux de connaissances et de confiance limite les risques de mauvaises rencontres. Au total 500 personnes sont déjà inscrites ; les trajets au sein de Casa et Rabat et entre ces deux villes ont les faveurs des internautes. Ils ont aussi été nombreux à s’inscrire pour réaliser des voyages entre Casa et Marrakech et Casa et Agadir. www.cocovoiturage.com

News écolo express News écolo express News écolo express News écolo express

VERS UN MAROC PLUS "GREEN" ET RESPONSABLE.... l La 1ère édition de "Pollutec Maroc" se

La Tribune de Marrakech : Quelles sont l’activité et la philosophie de votre société Maroc Dômes ? Moundir Zniber : Nous sommes la première agence marocaine à avoir adopté une démarche de responsabilité sociale et environnementale. Notre objectif est de tirer le meilleur de la communication pour apporter une valeur ajoutée durable, dans le respect de l’Homme et de la nature. Nous sommes convaincus que le développement durable s’inscrit à l’heure actuelle comme un bénéfice fondamen-

tal, nécessaire et urgent pour la société, et qu’il constitue pour l’entreprise un facteur de croissance et de pérennité. Maroc Dômes adapte les méthodes de communication traditionnelles aux nouveaux enjeux liés à la communication sur les thématiques du développement durable : maîtrise de ses problématiques, veille sur les nouveaux modes de consommation, anticipation du contexte réglementaire et approche transversale de la responsabilité sociétale des entreprises. C’est dans cette optique que nous organisons le Festival Africain sur l’Ecologie et le Développement Durable, certifié par la Commission Européenne. T.D.M. : Quel bilan pouvez-vous faire de la 2ème édition du festival qui a eu lieu en mai dernier ? M.Z. : Cette 2ème édition a dépassé de loin nos expectatives, nous avons fait planter des arbres à plusieurs ministres marocains devant les télévisions. Toutes les filiales du groupe Chaâbi ont signé une convention de respect de l’environnement, avec un suivi sur les 15 prochaines années. Nous avons pu avoir un écho extraordinaire à l’international, avec en vue l’organisation d’une même plateforme à Dakar... T.D.M. : Quels sont les chantiers sur lesquels vous allez axer votre prochain festival ? M.Z. : Pour orienter notre festival vers un côté plus pratique, nous avons créé en

parallèle un cabinet de conseil en stratégie et déploiement de politique en développement durable. 1er en son genre, Gaia propose d’adapter les principes du développement durable à la réalité africaine et proposer une palette de solutions et de services adaptés, afin de permettre aux principaux acteurs économiques et politiques de pouvoir amorcer leur mutation vers une économie positive.

déroulera à la Foire Internationale de Casablanca, du 22 au 24 octobre. Ce 1er salon du genre au Maroc portera sur les domaines des équipements, technologies et services de l’environnement, il présentera un grand choix en termes de techniques et méthodes de prévention et de traitement des pollutions, en conformité avec les normes marocaines en la matière. www.pollutec-maroc.com

T.D.M. : Quelles sont les mesures actuellement adoptées en matière d’écologie et de développement durable au Maroc ? M.Z. : Nous pouvons dire qu’aujourd’hui commence doucement à naître un peu de curiosité, d’intérêt, mais pas encore de réelle politique ou stratégie globale de développement durable au niveau national.

l Le Maroc s’est récemment doté d’un programme de traitement des déchets ménagers grâce à un prêt de 3,33 milliards d'euros accordé par la Banque Mondiale pour financer la 1ère phase (2008-2012). Ce programme vise l’amélioration de la qualité de la collecte, la création de décharges

T.D.M. : Selon vous, à quel stade en est l’éveil de la conscience écologique à un niveau mondial ? M.Z. : De part le monde aujourd’hui, on voit se profiler une nouvelle tendance, une réponse à une crise majeure, due à un système économique capitaliste mondial qui n’a jamais pris en compte le fait que les ressources naturelles soient limitées. Cette nouvelle tendance se dessine autour d’un système économique “Vert” qui allierait préservation de l’environnement, équité sociale et business. Il est clair que dans le futur, si l’Homme désire conserver son mode de vie et son équilibre, il sera obligé de prendre en compte tous ces paramètres et adopter un nouveau système économique et social, écologique et durable. Cela n’est plus une

histoire d’être prêt ou pas, c’est une histoire de survie. Nous sommes confrontés aujourd’hui à une crise économique et écologique, qui a pour porte de sortie un système construit sur la base de la gestion intelligente et durable des ressources naturelles planétaires, comme un droit et un patrimoine commun à l’humanité toute entière. www.festival-ecologie.com

contrôlées des déchets ménagers dans toutes les villes, la réhabilitation des décharges existantes ou leur fermeture ainsi que l’organisation et le développement des filières de tri, recyclage et valorisation. A suivre… (MAP) l Un pacte efficacité énergétique,

baptisé "Je m'y engage", a été signé au mois de juin à Rabat, entre le ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, et plusieurs secteurs gouvernementaux, établissements publics et entreprises concernées. Ce pacte constitue un engagement collectif pour faire face aux contraintes et relever les défis en matière d'économie d'énergie. Quand on vous dit que ça bouge… (MAP)

l En Egypte, on produit son gaz soi-

même ! Grâce à l’invention révolutionnaire d’un ingénieur indien, le gaz peut être gratuit et non polluant ! Le système est simple : nourries par les déchets organiques, les bactéries se développent et produisent du méthane et du CO2. On mélange les ordures organiques -épluchures, restes de repas, etc- avec de l’eau dans la machine. Et un mince tuyau en plastique achemine le gaz produit jusqu’à la cuisine. A raison de 2 kg de déchets par jour, le foyer dispose quotidiennement de 2 heures de gaz ! Cette machine est actuellement expérimentée au Caire pour être ensuite étendue progressivement à plusieurs foyers, à la ville comme à la campagne.

CULTUROSCOPE Rencontre littéraire avec Yasmina Khadra ohamed Moulessehoul, alias Yasmina Khadra, s’est invité dans les salons du Sofitel à Marrakech en juillet dernier, lors d’une conférence de presse sur son dernier ouvrage “Ce que le jour doit à la nuit”, sorti en septembre 2008. Détendu et jovial, l’ancien militaire devenu écrivain nous a confié qu’enfant, il souhaitait devenir poète et écrire en Arabe… c’est Albert Camus, et plus particulièrement “l’Etranger”, qui le convainquirent de devenir romancier et d‘écrire en français. “Une langue qui m’offre à chaque coup de plume, un nouveau voyage !”. D'abord officier supérieur de l’armée algérienne, Mohamed choisit comme pseudonyme un double prénom féminin, pour échapper à une forme d'autocensure perceptible dans ses premiers textes, mais aussi pour rendre hommage à son épouse (Yasmina et Khadra sont ses 2 premiers prénoms) et au courage des femmes algériennes. Né en 1955 dans le Sahara algérien d’un père infirmier et d’une mère nomade, Yasmina intègre à neuf ans une école militaire. En 1978, promu sous-lieutenant, il rejoint les unités de combat, et publie, sous les drapeaux, des nouvelles et autres romans policiers. En 2000, après 36 ans de vie militaire, il quitte l’armée et se consacre pleinement à sa passion, l’écriture. Ses romans, “A quoi rêvent les loups“, “L’écrivain“, “L’imposture des mots“, “Cousine K“, sont aujourd’hui traduits dans 25 pays. Dans ses livres, Yasmina Khadra évoque “son Algérie natale”, sa beauté, mais aussi la fureur qui y sévit au nom de Dieu… Il s’interroge sur l’homme, “fantôme passager de la vie”, plus enclin à semer la haine et la discorde que l’amour et l’équité. “Les Hirondelles de Kaboul“ et “L’attentat“ (largement primé) sont les 2 premiers

volumes d’une trilogie consacrée au dialogue de sourds qui oppose l’Orient et l’Occident. La trilogie aborde à l’unisson le problème de la violence, dans une écriture lyrique et dépouillée, alliant beauté et insoutenable. Elle “s’achève” avec la parution des “Sirènes de Bagdad“ (2006). Le dernier roman de Yasmina Khadra : “Ce que le jour doit à la nuit”, Chez Julliard

Ecoulé à plus de 122.000 exemplaires, le dernier opus de Yasmina Khadra avait reçu le prix du roman France Télévisions et s’était classé 21ème meilleure vente de l’année 2008, installant ainsi l’auteur algérien parmi les valeurs sûres de la littérature francophone. Il sera adapté pour le cinéma et la télévision par le cinéaste français Alexandre Arcady, et le tournage aura lieu en Algérie en janvier 2010. Cette histoire raconte l’itinéraire, des années 1930 à nos jours, d'un garcon algérien au destin jalonné par les tragédies. A l'âge de 9 ans, le père de Younes, paysan ruiné, l'arrache à sa mère pour le confier à son oncle, notable d’Oran. Marié à une pied-noire, l'oncle rêve de lui offrir une vie meilleure. Les yeux bleus de Younes et son physique d’ange l’aident à se faire accepter par cette communauté aisée de province. Rebaptisé Jonas, il grandit parmi de jeunes colons dont il devient l’inséparable camarade. Jusqu’au jour où revient au village Emilie, une jeune fille splendide qui va devenir la vestale de nos jeunes gens. Naîtra ainsi une grande histoire d’amour qui mettra à rude épreuve la complicité fraternelle des 4 garçons, écartelés entre loyauté, égoïsme et rancune, que la guerre d’indépendance va aggraver. La révolte algérienne sera, pour Younes-Jonas, sanglante et fratricide. Il refusera de laisser détruire l’amitié exceptionnelle qui l’unit à ces jeunes pieds-noirs ; il ne pourra tourner le dos à cet oncle et à cette tante qui lui ont offert une vie meilleure ; mais jamais il n’acceptera non plus de renoncer aux valeurs inculquées par son père : la fierté, la déférence envers ses ancêtres et les coutumes de son peuple, le respect absolu de la parole donnée, et, ce, quitte à mettre en péril l’amour déchirant qu’il a pour Emilie.

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expos, livres, portraits...

“L’Arc“ : science fiction “made in Morocco“ octobre 2013. Centre Kennedy. C’est le jour du lancement de la navette spatiale Arrow. A son bord, 13 passagers sont en route pour une nouvelle planète habitable NW 55. Parmi eux, Mehdi Bennix, premier marocain à voyager dans l’espace… L’histoire de “L’Arc“, 1er roman de Mohammed Suerte Bennani, chirurgien de profession, est avant tout un prétexte pour décrire la condition humaine et l’absurdité du monde qu’elle s’est construite. Mais le contexte est brûlant d’actualité. Car la Nasa est bel et bien à la recherche d’une planète de substitution, et pour cause, la Terre est appelée à disparaître bien plus tôt que prévu… Mohammed Suerte Bennani s’est donc amusé à utiliser de funèbres prévisions bien réelles pour écrire un ouvrage de science-fiction plus vrai que

concerts, projections, ainsi que des formations, colloques ou séminaires.

Plus de renseignements auprès de Fan Wa Nour Tél. : 05 24 33 69 60

Leila Alaoui par Othman Zine

de faire don de 3 œuvres créées lors de son séjour. Une enrichira la collection permanente de la fondation et les deux autres seront vendues pour promouvoir l’auteur. La philosophie du lieu est de fournir aux créatifs des conditions optimales pour que leurs travaux soient l’écran d’une création contemporaine marocaine variée… Artsat prévoit aussi des expositions,

2EME FESTIVAL ART CONTINU DE MARRAKECH Du 23 au 25 octobre ncouragé l’an passé par le succès du 1er rendez-vous sur les arts visuels, Oussama Laftimi, directeur artistique et fondateur du festival, offre 5 espaces d’exposition, dont le Théâtre Royal et la place du 11 novembre, aménagés sous forme d’un itinéraire artistique dynamique et interactif. 40 artistes contemporains du monde entier, vidéastes, photographes, créateurs d’installations et perfor-

mers artistiques, présenteront de l’art digital au travers d’une vingtaine d’installations. Le 25 Octobre, un bus “atelier de peinture”, le “Walking Colors Workshop”, s’arrêtera sur plusieurs places publiques où des enfants doués produiront des dessins, ensuite scannés et illustrés par le groupe TOM14.com. “Nous aimons tout ce qui a trait à l’ordinateur” , nous précise Oussama Laftimi le sourire aux

lèvres ! A l’issue, une distribution d’ordinateurs portables, en coopération avec la fondation OLPC, se fera auprès des enfants brillants, issus de familles pauvres. “One Laptop per Child” est encouragée par des enseignants du Media Lab du Massachussets Institute of Technology (MIT). Rendez-vous sur le site…

nature. Un humour subtil et une imagination débordante qui promettent à ce chirurgienécrivain casablancais un bel avenir littéraire.

L’Arc aux éditions Velours, en vente dans les meilleures librairies.

LEILA, PHOTOGRAPHE D’ART ENGAGÉE

Une villa Médicis à Marrakech ituée aux abords de Marrakech, la Fondation Arsat, une résidence d’artistes, vient de s’installer dans une vaste maison ancienne, au milieu d’un parc de 5 hectares. Peintres, sculpteurs, architectes, écrivains, musiciens… pourront y être logés dans de ravissantes chambres meublées -6 sont disponibles pour le moment ; une capacité d’accueil qui augmentera prochainement dans un bâtiment annexe. Blanchis, “chauffés“ et aidés aux tâches ménagères pour environ 120 DH par jour, les artistes ont également accès à un grand ateliersalon de 400 m2, ainsi qu’à tous les espaces communs de la maison et du parc… En contrepartie, il est demandé à chaque artiste

"A 10 ou 12 ans, je regardais déjà au cinéma de petits films indépendants", Leïla Alaoui tient son amour de l’image de ses plus jeunes années, sans autres raisons que son goût propre. Née à Paris d’un père marocain et d’une mère française, Leila a grandi et étudié à Marrakech avant de partir faire ses études à New York et d'y rester 8 ans. Elle se destine au cinéma puis bifurque vers la photographie. La photo-documentaire devient l'une des deux passions de la jeune femme. L'ouvrage "No Pasara" montre ces Marocains qui veulent quitter le Royaume pour une vie meilleure outre-mer et affrontent le mur-frontière. "Le

Maroc manque de photographes engagés, juge Leila, or l’impact réel des dénonciations par les médias et les artistes peut être très fort dans ce pays". Pour avoir côtoyer nombres de photographes de mode à New York, elle s'éprend aussi du portrait. "J’admire beaucoup le travail de Richard Avedon avec ses magnifiques portraits sur fond blanc", explique-t-elle. Aujourd’hui, la jeune femme publie un nouvel ouvrage intitulé "40" pour les 40 portraits d’artistes plasticiens et visuels marocains contemporains qu'il renferme. Un recueil, unique en son genre, suscité, à son retour au Maroc, par l'effervescence que connaît le monde de l'art. "40" a été réalisé au grès des rencontres et il se veut plus représentatif qu’exhaustif. "40", Leila Alaoui, ed. CGEM. Préface de Serge Lutens et textes de Leila Belabbes - Pour l'obtenir : www.leilaalaoui.com

Oussama Laftimi : 06 74 92 38 76 www.artcontinu.com

Mohamed El Baz

Abdelkebir Rabi

CULTUROSCOPE

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expos, livres, portraits...

Arts in Marrakech, ou l’éloge de la création contemporaine et du métissage culturel. Une biennale internationale haute en couleurs ! La 3ème édition de Arts in Marrakech (AIM), biennale internationale et transversale initiée par Vanessa Branson et Abel Demoussi en 2005, se tiendra cette année du 19 au 23 novembre. Et la manifestation, consacrée à la création contemporaine sous toutes ses formes, promet d’être placée une fois encore sous le signe de l’innovation, de l’inspiration et de l’intrigue… uverture prévue au Musée de Marrakech, avec une exposition principale organisée par Abdellah Karoum (Commissaire d’expositions et fondateur de L’Appartement 22), “L’œuvre et le lieu“, qui investira également le Théâtre Royal, Dar Chérifa et des espaces urbains, pour se prolonger au musée jusqu’au 19 janvier 2010. Pendant 5 jours, AIM Biennale présentera en avant-première les travaux de 23 artistes et 6 nouvelles productions, parmi lesquelles les œuvres de Francis Alÿs, Yto Barrada, Faouzi Bensaïdi ou Loredana Longo… Tandis que la Ville Rouge offrira aux visiteurs, dans de nombreux lieux privilégiés – le Musée de Marrakech, le Théâtre Royal, la place Jamaâ El Fna, le Riad El Fenn, Kssour Agafay, le centre culturel Dar Chérifa, le Riad Maggy, le Café du Livre, les galeries d’art marrakchies, ou encore l’université Caddi Ayyad et l’Ecole Supérieure des Arts Visuels-, des conférences, débats, expos, soirées

littéraires ou projections de films et de documentaires en présence d’un certain nombre de sommités marocaines et internationales du monde des arts et de la culture. Du côté de la littérature, le programme sera cette année placé sous la houlette de Simon Prosser, le directeur des éditions Hamish Hamilton & Penguin (la plus ancienne maison d’édition londonienne créée en 1931 par Jamie Hamilton) et d’Abdellah Taïa, le jeune écrivain marocain le plus décrié du moment, auteur de “L’armée du salut”, “Une mélancolie arabe” et “Mon Maroc”. Le programme cinématographique a été confié à Vincent Mellili, directeur de l’ESAV, la seule école des Arts Visuels d’Afrique, à Alan Yentob, directeur créatif de la BBC, et à Stuart Corner, directeur du film à la Tate Moderne, la première galerie britannique d’art moderne. Conférences, débats avec de célèbres réalisateurs, projections et symposium sur “le documentaire,

Apprendre un art vivant

Elèves du cours de théâtre jouant "la Maison de Bernarda Alba" F.G. Lorca. ntre jouer et s'instruire, l'épanouissement d'un enfant peut aussi passer par l'art vivant. En Scène ! est l'un des rares organismes privés à Marrakech à proposer des ateliers artistiques. Cette année, le lieu s’est agrandi : 900m2 pour accueillir des spectacles grâce à une scène et une salle de répétition en dessous. Début octobre, le centre offre des activités pour tous les âges : du théâtre, entre impro et face caméra, en passant par les danses latino, hip hop ou orientale pour se défouler, jusqu'à la musique. "Attention apprendre à jouer ou à danser ne vient pas tout seul, il faut du travail!", souligne Samia Charkioui, présidente de En Scène !. La concentration, l'organisation de sa pensée, l'aisance corporelle, l'imagination, l'assurance en

public, l'élocution (en français seulement) sont autant d'aptitudes qui s'exercent dans la pratique des arts vivants et notamment du théâtre. Cependant Samia Charkioui précise, "les parents viennent souvent en me demandant ce que va apporter à leur enfant l'un de nos ateliers, je leur réponds que s'il prend réellement plaisir à l'activité, alors c'est qu'il a déjà pris tout ce qu'elle avait à offrir." Inscriptions : Ateliers hebdomadaire 350/550 DH par mois.

En Scène ! : 134 ZI Sidi Ghanem (Après le pont, 1 ère à gauche, immeuble Callson Maroc) Contact : Rachid Hajbi Tél. : 06 61 49 34 18 E-mail : contactenscene@voila.fr www.marrakech-enscene.com

regard sur la réalité, ou comment les cinéastes s’approprient les réalités”. Sur la place Jamaâ El Fna, place au théâtre avec un spectacle mis en scène par Julien Fisera et Laurent Berger. Et c’est au Théâtre Royal qu’Issac Julien présentera son film

“Western Union : small boats” (une installation vidéo sur les migrations et l’espoir d’une vie meilleure), avec débat à la clé… Yto Barrada, quant à elle, fera sa “ G u e r r i l l a en Gardening” Médina, avec des installations végétales aux messages forts… Tandis que la galerie londonienne Sketch Gallery Foundation inaugurera “Taverna especial” -sorte de café-cuisine nomade- à Dar Chérifa, avec spectacles, performances et projections. Enfin, Maggy Perry (journaliste londonienne) a prévu au Riad Maggy une “Tea Party” autour des herbes

et épices et de la pharmacologie traditionnelle marocaine, sous fond de poésie et de contes anciens… Croisement des artistes, des cultures et des arts, AIM Biennale restera fidèle à sa vocation première : promouvoir la création contemporaine et favoriser la rencontre d’artistes, tout en initiant de subtiles métissages entre les cultures du monde entier, et en éclairant en particulier le talent, la créativité et l’originalité marocains… Evénement ! Prix des billets : 2.000 DH pour le programme complet et les after-parties et 300 DH pour l’accès par journée entrée gratuite pour les étudiants et citoyens marocains - nombre de billets limité.

Plus d’infos et enregistrement sur :

DE LA MODE A LA SCULPTURE… n s’attend à croiser Noureddine Amir au moment des défilés de mode, pelote d’épingles à la main en train de rajuster tel ou tel pli d’une robe surprenante… Créateur marocain parmi les plus intéressants de sa génération, Noureddine met cette fois son sens de la créativité au service de l’Art : il s’agit de sculptures. Intrigué par le jeune homme, Lucien Viola, propriétaire de la Galerie Rê, lui offre dès la mi-novembre d’exposer ses œuvres inédites. “Au départ, on avait pensé exposer Noureddine dans le sens de ses créations de mode, explique Lucien Viola. Mais, à part organiser un défilé, on ne savait pas très bien comment faire. C’est alors que Noureddine m’a proposé de sortir de son terrain habituel, la mode, pour s’essayer

en tant que sculpteur. L’idée m’a tout de suite paru formidable, et je suis heureux d’organiser cette grande première.“ Autant d’œuvres signées Amir, confectionnées dans des matières très différentes comme les tissus, le bois ou le métal, viendront confirmer le talent –parfois rebelledu styliste. Mais si on connaît les créations d’Amir, on ne sera pas plus étonné que ça : chaque robe n’est-elle pas le reflet d’une créativité hors du commun ? Chaque création vestimentaire n’est-elle pas déjà une sorte de sculpture… ? Galerie Rê. A partir du 15 novembre. Résidence Al Andalous III, angle Rue de la Mosquée et Rue Ibn Toumert n° 3, Gueliz Tél. : 05 24 43 22 58

Si on chantait…

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CINEMA / WEB / MUSIQUE

FRANCIS GOYA : “Ma guitare c’est ma seconde épouse“ lors donc Francis Goya, vous êtes le guitariste français le plus célèbre du monde ? “Non non non… , s’esclaffe le musicien, je suis Belge mais je me soigne“. Le ton est donné ! Francis Goya, installé à Marrakech depuis peu, a déjà quantité de projets : la création d’une école de musique et bien sûr des concerts, à La Mamounia s’il vous plait, les 25, 26, 27 décembre et les 1 er, 2 et 3 janvier 2010. “ J’ai bourlingué partout dans le monde avec ma guitare, explique Francis, et j’ai découvert Marrakech en tant que touriste. J’ai tout de suite aimé cette ville, ses gens… et comme on parle français ici, je me suis dit pourquoi ne pas y poser mes valises ? D’autant qu’il y a vraiment la possibilité de faire quelque chose, c’est comme ça qu’est née l’idée de l’école.“ Une école de musique donc en projet, mais avec une particularité : “je veux une école instrumentale, poursuit le guitariste, pour que les élèves puissent s’amuser rapidement et apprivoiser leur instrument, guitare, piano, violon ou batterie pour commencer, sans toutes les contraintes et la rigueur de l’apprentissage de la musique.“ Dès la fin du Ramadan, Francis part à la recherche

des profs et va mettre tout en place pour que l’école puisse ouvrir début 2010. En fait, Francis a dès son plus jeune âge souhaité devenir un professionnel : “je fais partie d’une famille d’artistes, un père pianiste, un grandpère violoniste et une maman danseuse classique, alors la musique était mon univers. Comme tous les ados je rêvais de monter sur scène et de jouer dans un groupe de rock. Un jour la chance m’a souri : je suis allé à un festival de musique et j’ai été très impressionné par un groupe. A ce

moment là, je me suis dit que jamais je ne serai à la hauteur… et un miracle s’est produit, parce que c’est ce même groupe qui cherchait un guitariste et qui m’a engagé. C’est comme ça que j’ai commencé”. Une carrière aujourd’hui de renommée internationale, plus de 50 albums enregistrés qui cartonnent partout, en France, en Pologne, en Russie, en Estonie… Francis est un homme comblé, mais pas question de retraite à Marrakech : “la musique c’est ma vie, et la guitare ma seconde épouse. C’est aussi pour ça que je veux aider, comme je l’ai fait au Cambodge où, grâce aux concerts, nous avons pu construire une bibliothèque pour des enfants défavorisés, des salles de classe et même un orphelinat. Ici à Marrakech, j’aimerais que cette école permette aux gens de sortir de leur quotidien, qu’ils puissent s’exprimer par le biais d’un instrument ; et pourquoi pas de découvrir de nouveaux talents…“ En attendant, Francis part en octobre pour les pays de l’Est, la Russie, l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie où il doit donner de nombreux concerts. Avant de revenir à Marrakech qui l’attend pour fêter en musique cette fin d’année.

LE WEB MAROCAIN AU SERVICE DU LIVRE Notre site coup de cœur : Livremoi.ma

arre d’écumer en vain de rares et immuables librairies francophones ? Acheter un livre autre que les grands classiques ou les œuvres à la mode serait illusoire ? Irréel ? …Presque : virtuel. Livremoi.ma, pro-

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L’ESAV de Marrakech s’ouvre à l’international

2 étudiants en 3ème année de l'ESAV, tournage d'un projet de Khalil Zghayou en mars 2009.

e sera la 4ème rentrée scolaire pour l’ESAV de Marrakech. 4ème promotion d’étudiants à venir étudier les arts visuels et les métiers du cinéma. Si jusque là le concours ne retenait que des candidats africains, en majorité marocains, il s’ouvre dorénavant à Paris, outre les 9 villes d’Afrique. "Il nous est apparu important que les étudiants puissent se mesurer, explique Vincent Mellili, le directeur de l’école. Ouvrir le concours aux étudiants fran-

çais va permettre une nouvelle dynamique, une véritable émulation par la mixité culturelle et sociale." La rentrée 2009 verra également une 2ème promotion d’étudiants graphistes destinés à devenir des professionnels sur toute la chaîne de la création à l’image. Une sélection aura lieu en novembre pour les étudiants candidats aux masters mis en place cette année, dans les filières de la réalisation et de la production. Bagage nécessaire : un bac + 3, et pour le master en réalisation, des élèves issus d’écoles de cinéma devant présenter une réalisation achevée. Pour le master production, les jeunes viendront d’écoles de commerce ou seront issus de filières juridiques ou économiques. Première école destinée aux métiers de l’image et du cinéma sur la terre d’Afrique, l’ESAV de Marrakech accueillera cette année plus de 150 élèves.

"Peut-on mettre le titre en un peu plus gros !" e département design graphique de l’ESAV, l’école du regard, présente du 30 octobre au 26 novembre le travail graphique de Cédric Gatillon. 80 affiches organisées par séries, réalisées en France, en autres pour le Théâtre 13 et le Théâtre de La Renaissance… seront accompagnées de collages de recherches et de sérigraphies éditées pour l'occasion. Une exposition qui met le doigt sur une problématique qui est au cœur du travail du graphiste : la relation entre le client et ce dernier. Alors, si "d’aucuns trouveront le titre de cette exposition quelque peu irrévérencieux...", là n’est pas l'intention de Cédric : "ce titre est davantage un hommage malicieux à mes clients, sans qui les travaux exposés n’auraient finalement jamais existé…".

SAPHO :

Izia”

SYMPHONIES UNIVERSELLES ! ’est dans un petit café de la Médina que nous avons rencontré Sapho, élégante, hiératique, battant la mesure d’un coup d’éventail en dentelle expert. Quelques mots échangés, et déjà une complicité s’installe, comme par magie… Chanteuse depuis la fin des années 70, Sapho naît à Marrakech et y vit jusqu’à l’âge de 16 ans. Elle s’installe ensuite à Paris, s’inscrit aux cours d’art dramatique d’Antoine Vitez, tout en grattant sa guitare et ses carnets secrets… Ce qui lui vaudra son pseudo emprunté à la poétesse Grecque. “Le balayeur du Rex”, son 1er album solo s’ensuit… “Janis”, voit le jour à Londres trois ans plus tard ; des tonalités rock alternatif et révolté, saupoudré d’une griffe Doors et Janis Joplin. Et puis entre 1981 et 1983, Sapho, l’engagée, s’exprime dans 3 opus qui dénoncent le racisme et le machisme. C’est sur la scène du Bataclan, en compagnie d’un groupe de gnawa, qu’elle fait partager ses racines judéoarabes. Elle choisit pour l’occasion la diva Egyptienne Oum Kalthoum comme tête de proue et lui rend un hommage mérité. “Chanteuse du monde”, Sapho poursuit avec “La traversée du désir”, en arabe, français et anglais, puis le “Jardin andalou” aux sonorités arabo-andalouses. La cause israélo-palestinienne la démange…

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Les P’tites

B ombe

et c’est au Moyen-Orient, à Gaza, Bagdad et Nazareth qu’elle se produit. “Orients”, en collaboration avec l’orchestre de Nazareth -composé de 20 musiciens musulmans, juifs et chrétiens-, se décline alors naturellement. Elle revient aujourd’hui sur les devants de la scène artistique, avec “Universelle”, son 13ème album. Musiques arabo-andalouses incluant 2 titres en marocain, arrangements argentins, guitare flamenca, blues francophone, sonorités rock, Sapho est universelle et le prouve dans ce disque riche de l’ensemble de ses identités. Ses mots chantés dressent une “passerelle” entre tous ces mondes culturels ou spirituels. Et à notre “artiste sans frontières” de conclure : “Ma clef ? …Picorer l’essentiel en abandonnant le superflu”.

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SPECIAL MAMOUNIA

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La Mamounia, ou la renaissance d'un mythe... Combien de temps un lieu mythique peut-il se permettre de fermer ses portes et se faire désirer, sans pour autant disparaître des esprits... ? La Mamounia s’est autorisée 3 ans. Le légendaire palace de la Ville Rouge, ayant subi un vaste programme de rénovation orchestré par le célèbre décorateur français Jacques Garcia, rouvre enfin ses portes le 29 septembre à 9h09 précises. Retour, à travers ce dossier spécial, sur les fondements d'un mythe oriental qui se conjugue à nouveau au présent. l était une fois La Mamounia, ou plus précisément "Arset el Mamoun", les jardins que le sultan Sidi Mohamed Ben Abdellah offrit à son fils Moulay Mamoun pour son mariage. Le prince choisit d’y construire un petit pavillon. On est alors au XVIIIe siècle. 200 ans plus tard, sous protectorat français, la compagnie des chemins de fers marocains, qui possède le site, décide de la construction d’un hôtel exceptionnel. La tache est confiée à Henri Prost, urbaniste du général Lyautey, et à l'architecte Antoine Marchisio. Nous sommes en 1923, La Mamounia voit le jour. L’ensemble allie architecture arabo-andalouse et style Art Déco de l'époque, reflétant la magie d'un luxe jamais pris en défaut. L’hôtel s'inscrit rapidement dans la légende ; et il n'est guère de noms célèbres qui n'aient foulé les riches tapis de La Mamounia : de Winston Churchill, qui y établissait ses quartiers d’hiver, en passant par Franklin Roosvelt, le Général de Gaulle, Charlie Chaplin, ou encore Alfred Hitchcock qui y réalisa "L'homme qui en savait trop"... Au

fil des années, la réputation de Marrakech et de La Mamounia attira l’attention de nombreuses autres personnalités -têtes couronnées, chefs d'états, stars du cinéma, noms du showbiz...-, parmi

elles, les Rolling Stones, Dalida, Jacques Brel, Nelson Mandela, Kirk Douglas, Nicole Kidman, Silvester Stallone, Richard Gere, Michel Platini, Jacques Chirac, Versace... Et la liste est longue !

CE QUI A CHANGE Une rénovation empreinte de nouveautés… l Le nombre de chambres est

passé à 136 contre 171 auparavant. Elles ont été relookées, agrandies, et parfois transformées en suites. l La discothèque a disparu, faisant place à un Spa de 2.500 m2

baie vitrée donnant sur le parc. l Un jardin potager de 2,5 ha a été planté derrière le Menzeh, au fond du parc. l Les chambres et suites se sont dotées d'équipements et accessoires High-tech : écrans plasma, branchements d'IPods, boutons de contrôle de l'éclairage à distance, etc. l La piscine a été remodelée. Devenue carrée, elle rappelle singulièrement le bassin de la Ménara. l Le parc a gagné une allée de 20 espèces de cactus différents qui ne sont pas sans évoquer le Jardin Majorelle.

…mais fidèle au mythe qui déborde sur l'extérieur avec plusieurs salons de massage en plein air. l L'aile royale a été transformée en un Riad sur 3 niveaux, avec un patio et sa fontaine, abritant le Restaurant Marocain au rez-dechaussée et au 1er étage, et sa terrasse bar au dernier niveau. l L'ancien squash a été remplacé par une salle de fitness avec des tapis roulants placés face à une immense

l La silhouette générale de l'hôtel reste fidèle aux dessins de Prost et Marchisio, avec la large façade côté rue et le grand parc au dos. l Le Casino, resté ouvert tout au long des travaux, n'a connu aucune rénovation. Seul son accès direct par l'hôtel a été supprimé. l Le célèbre Bar Churchill a été rajeuni, mais son esprit et son nom sont restés identiques.

Le succès menant, le palace, qui possédait à l'origine 100 chambres, sera agrandi successivement -en 1946, 1950 et 1953-, pour proposer jusqu'à 180 chambres. En 1986, sous la houlette d'André

Paccard, La Mamounia subit d'importants travaux, comprenant la création d'un étage supplémentaire, pour offrir 171 chambres, 56 suites et 3 villas. En 2000, c’est au tour d’Alberto Pinto d’ajouter sa touche personnelle avant que Jacques Garcia ne s’attaque au sujet après la fermeture du 1er juillet 2006. Longue de 3 années, sa période de rénovation a impliqué la vente aux enchères, le 21 mai dernier, de la quasi-totalité des objets du palace. Tables, lampes, commodes, fauteuils, guéridons, vaisselle... ont quitté ces murs mythiques qui leurs avaient conféré la quintessence de leur valeur, pour quelques 3 millions d’euros. Aujourd’hui, la réouverture tant attendue de La Mamounia restitue à la Ville Rouge ce qui lui appartient : une pièce majeure de l'histoire, un rêve des milles et une nuits, la magie des parfums et des couleurs... La Tribune de Marrakech a poussé ses mystérieux remparts pour vous faire découvrir en avant-première le nouveau visage du légendaire palace oriental. Suivez le guide...

LA MAMOUNIA EN CHIFFRES 1.500 ouvriers ont travaillé simultanément au plus fort de la rénovation.

28.000 m de marbre utilisés. 11.000 m de bois sculpté pour orner les plafonds, et par2

fois les murs.

20 espèces de cactus viennent s'ajouter aux 900 autres plants : palmiers, oliviers centenaires, arbres, arbustes...

2.500 m alloués exclusivement au Spa. 777 employés, soit un ratio de 4 employés par client. 216 lits, avec 136 chambres (30 à 45 m ), 71 suites dont 7 2

l Le salon d'honneur est large-

ment comparable au précédent, avec ses peintures orientalistes qui ornaient ses murs.

suites d'exception (55 à 212 m2), et 3 Riads avec 3 chambres, salons marocains, piscine privative, terrasses… (700 m2).

88.000 DH pour une nuit dans l'un des 3 Riads privatifs. 4 magnifiques restaurants qui feront le bonheur des épicuriens. Le Marocain : cuisine marocaine entre traditions et modernité. Ouvert pour le dîner uniquement. Le Français par Jean-Pierre Vigato : cuisine française contemporaine, pour déjeuner et dîner. L’Italien par Don Alfonso : cuisine italienne contemporaine, ouvert pour le dîner. Le Pavillon de la piscine : cuisine méditerranéenne en buffet, avec petit déjeuners et déjeuners.

bars pour 5 expériences différentes à vivre : le Bar

Marocain, situé au 2ème étage du restaurant marocain, le Bar Italien dans la Galerie Majorelle, le Bar Churchill au sein de la Galerie Mamounia, le Bar de la piscine, et Le Menzeh, glacier et pâtissier niché au centre des jardins de La Mamounia.

SPECIAL MAMOUNIA "A La Mamounia, ma modernité c’est la tradition…"

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LE TEMPS PASSE, LA MAMOUNIA DEMEURE...

Rencontre avec Jacques Garcia Renouant avec les fastes heures de son passé, La Mamounia retrouve, sous l’impulsion du décorateur français Jacques Garcia, toute sa grandeur d’antan. Le style Garcia se mélange subtilement à l’architecture arabo-mauresque, pour une profusion de lumière et de couleurs, avec de belles perspectives, révélant colonnes en marbre, matériaux nobles, tissus, passementeries, et bois truculents... Rencontre avec le maestro d'une partition harmonieuse.

Avec 86 ans d'existence, le visage de La Mamounia a beaucoup évolué mais sa structure est restée la même.

"Il était une fois La Mamounia… Cela sonne comme un conte surgi du fond des âges. Et cependant, quoi de plus neuf, de mieux ancré dans notre monde qu’un tel havre de vie, de repos, d’abondance et de plaisir ? Allier ainsi le Merveilleux de la modernité au meilleur de la tradition, c’est le privilège de lieux devenus si rares qui ont su demeurer fidèles à leur mythe". Jacques Garcia ”Quand j’ai découvert La Mamounia il y a près de 40 ans, elle résonnait de cette élégance début de siècle. Celle-là même qui berça les nombreux séjours de Wiston Churchill dans les années 30 et 40. Pour le jeune voyageur que j’étais alors, La Mamounia incarnait une authentique notion de dépaysement ; elle éveilla chez moi une passion sans limites pour l’Orient qui n’a eu de cesse de me poursuivre depuis…", se souvient le décorateur Jacques Garcia avant de poursuivre. "J’y retournais pendant les quinze années qui suivirent, jusqu’en 1987, date à laquelle La Mamounia fut agrandie et les surfaces doublées. Soudain, elle semblait avoir perdu son caractère intime ; la magie qui opérait alors à travers le mystère des volumes avait dis-

Jacques Garcia par P.Y. Hervy Vaillant

paru, gommant la puissance de la culture et de l’artisanat marocains". Quand Jacques Garcia se voit confier la charge de relustrer les lieux en 2006, il fait instamment appel aux artisans marocains, qui maîtrisent, de père en fils, des traditions vieilles de 5 siècles. "L’artisanat c’est l’expression de la transmission du Toujours. Je suis contre la rupture, car l’évolution de l’homme dans la rupture ne peut mener qu’aux fondamentalismes que l’on connaît" , explique Jacques Garcia. "Aussi, il ne s’agissait pas, à mes yeux, de créer un décor mais de reprendre les pièces les unes après les autres pour redistribuer les espaces intérieurs et renouer avec la magie orientale. Recréer des patios inspirés de l’Alhambra,

ouvrir des perspectives sur le parc, révéler les décors traditionnels dans une nouvelle palette chromatique... et renouer, au contact du travail des artisans, avec la richesse de la culture marocaine. Prenez les zelliges par exemple –ces mosaïques et marqueteries de carreaux de faïence que l’on plaque sur les murs et qui courent au sol–, ils font revivre à eux seuls les traditions hispano-mauresques qui ont bercé l’histoire du Maroc. J’ai aussi une fascination pour les plâtres sculptés et ces jeunes hommes qui les cisèlent de dentelles calligraphiées comme ils parlent…", conclut le décorateur "Les avant de ponctuer. Marocains sont un peuple fier –et ils ont bien raison ! Aussi, j’espère leur avoir apporté, à travers cette rénovation de qualité, une raison supplémentaire d’être fier de leur culture et savoir-faire".

1- En 1914, La Mamounia n'existait pas encore. Seuls les jardins Arsat el Mamoun étaient là, plantés d'oliviers et de fontaines. Deux symboles forts, que Jacques Garcia et l'équipe dirigeante du palace ont retenus pour la décoration actuelle. Au cœur du parc, un pavillon se lovait, première construction des lieux. 2- En 1935, La Mamounia connaît alors ses "années folles". Elle montre sa silhouette aux lignes sobres et sûres. A l'intérieur, nombre d'européens s'amusent, oubliant un tant soit peu l'approche d'une guerre imminente. 3- En 1986, La Mamounia s'offre une rénovation totale. André Paccard lui donne son nouveau visage en un temps record (5 mois), grâce aux moyens considérables mis en œuvre et au concours de plus de 3.000 bâtisseurs, tous corps de métiers confondus. La nouvelle décoration allie la fantaisie du style Art déco aux fastes de l'artisanat marocain. 4- 2009, La réouverture de la belle se fait en grande pompe. Par esprit d'équilibre, Jacques Garcia ajuste les perspectives et ajoute une autre entrée faisant face à celle du Casino. Le décorateur opte pour le style arabo-andalous, s'appuyant sur la richesse des traditions marocaines.

Par Marie Le Fort

L'autre homme de la situation :

Didier Picquot, chef d'orchestre Didier Picquot succède à Robert Bergé, il est le nouveau Directeur Général de La Mamounia. Entrevue avec un homme à l'étonnant parcours.

ifficile d'amener Didier Picquot à parler de lui, surtout à quelques jours de l'ouverture de La Mamounia. Il n'a d'yeux que pour sa dame. "Dans une vie professionnelle, il y a peu d'opportunités semblables ; gérer un hôtel mythique comme La Mamounia est une chance exceptionnelle, en faire la réouverture est encore plus rare", explique-til. Le constat a d'autant plus de poids que l'homme n'est pas aisé-

ment impressionnable ; en atteste sa carrière internationale remarquable. 18 ans en Asie, 16 en Amérique du Nord, Didier Picquot a dirigé l'ouverture du Shangri-La Hotels & Resorts, le Hyatt Regency Hotel de Montréal, le Pierre à New York... Il prend même les rênes du Ritz, à Paris, en 1989. Avant de se saisir de La Mamounia, il était à la tête du Lyford Cay Members' Club, un Resort exclusif et confidentiel aux Bahamas. Ses nombreuses expériences n'ont pas usé sa passion : "Aujourd'hui, nous sommes comme des parents qui auraient acheté le cadeau de Noël de leur enfant au mois d'août", s'amuse le directeur général. Car il est l'heure d'offrir le cadeau, "l'étape créative s'achève. Dommage... c'était amusant", ajoute-t-il. Le cadeau, en l'occurrence, n'est autre que ce palace de luxe dont tout le monde guette la réouverture... "Du temps pour assouvir la palette de ses émotions", ainsi Didier Picquot définit-il le luxe.

SPECIAL MAMOUNIA Un seul mot d’ordre : Le Voyage Sensoriel La Mamounia, la sensualité s'empare amoureusement de tout notre être pour ne plus le quitter. Vue, odorat, ouïe et toucher entrent en douce extase. Le palace oriental n’a eu de cesse de peaufiner ses attraits, allant jusqu'à faire appel aux meilleurs "éveilleurs des sens", pour ranimer les nôtres avec délicatesse et raffinement. Le maître mot c’est le voyage sensoriel. Le parcours de l’hôte est ponctué d’attentions, afin de lui offrir confort et bien-être suprêmes. Dès l'entrée, un profond parfum à base de cèdre et de dattes, créé spécialement pour l'hôtel, embaume l'air. Il a été conçu par l'un des plus célèbres nez du monde, Olivia Giacobetti (voir l'interview page 26). La conciergerie et la réception ont été placées en retrait, avant le lobby, pour libérer le passage. De nombreuses

alcôves, recoins et moucharabiés sont aménagés pour un jeu entre intimité et

séduction. Plus qu'un palace, la nouvelle Mamounia se veut une résidence à l'es-

a principale nouveauté de la nouvelle Mamounia réside dans son Spa de 2.500 m2, où de nombreux espaces privatifs préservent l’intimité de la clientèle. Au delà de son aspect grand luxe, on y propose des soins innovants et signatures de renom. "Un massage, un bon brushing, c'est un cadeau que l'on s'offre à soi-même", s'enthousiasme Marianne Nielsen, Directrice de l'espace. Elle a imaginé un ensemble où l'on peut "laisser libre cours à tous (ses) fantasmes de luxe". Le résultat en reflète toute la démesure : le Spa compte 2 hammams traditionnels, un jacuzzi, une piscine

intérieure chauffée, 8 cabines multitraitements, 4 cabines de massages extérieurs, etc. L'espace homme est construit en symétrie à l'espace femmes, dans des tadelakts aux teintes profondes. Shiseido et Maroc Maroc soignent corps et cheveux ; La Ric bichonne mains et ongles ; Jean Michel Faretra, le haïr designer, sculpte le cheveu... Marianne Nielsen sait toutefois que la magnificence du lieu et les grands noms à eux seuls ne suffisent pas : "il n'y a rien de plus important que le personnel". Elle a donc sélectionné et formé avec soin son équipe. "Il y a de nombreuses machines, notamment amincissantes, à la mode... mais rien ne remplace la main et la sensibilité d'un masseur."

des douceurs régressives à souhait

prit "maison", un cocon de luxe... Chemin faisant, une musique d'ambiance saisit l'oreille. Imaginée par Time for Play, elle se décline selon les espaces et les moments de la journée. L'œil s'accroche à son tour sur les caftans chatoyants des hôtesses. 170 tenues différentes ont été dessinées et réalisées pour le personnel, toutes sur-mesure, avec un style propre à chaque espace. "Nous avons travaillé pour La Mamounia comme l'on concevrait les costumes d'une pièce de théâtre", explique Patricia Castre, styliste et coordonatrice de Terre et Ciel Conseil. Le périple des sens continue : aux restaurants, dans les chambres, au Spa… Tout s'accorde pour graver dans les esprits une identité sensuelle, propre à La Mamounia . Un effet "Madeleine de Proust" à l’orientale.

près avoir sillonné le monde, Fabrice Lasnon, 40 ans, a pris la direction des fourneaux de La Mamounia. Originaire de Normandie, notre chef aura passé 5 années dans plusieurs restaurants étoilés en France (Le Varin à Rouen, Au Pressoir à Paris, Le Belvédère en Corse...), avant de poursuivre son aventure culinaire à la Nouvelle Orléans, Londres, Madère et au Caire. Il rejoint ensuite l’hôtel The One & Only Royal Mirage à Dubaï, y ouvre le restaurant marocain Tagine, effectuant pour l’occasion de nombreux voyages au Maroc pour y recruter le personnel et sélectionner les produits. L’Orient le fascine et le conduit à Istambul, où il se voit confier la direction des cuisines du prestigieux Ciragan Palace Kempinski, une expérience qui se prolonge naturellement au légendaire hôtel Adlon Kempinski à Berlin. Le Globetrotteur aux multiples influences décrit aujourd’hui sa cuisine comme étant “à la fois légère et épicée, émouvante, et dans l’air du temps de la gastronomie française et orientale.” A La Mamounia, Fabrice chapeaute une équipe de 110 personnes en cuisine, tout en veillant à faire respecter

saveurs et régularité des accords des mets signés par 2 grands chefs extérieurs, Jean-Pierre Vigato (Apicius Paris) pour la carte du Restaurant Français, et Don Alfonso (2 étoiles Michelin) pour l’Italien. “J’adapte les cartes des chefs consultants à l’univers marocain, et je conserve aussi une part de création gastronomique dans mon travail. Il arrive qu’on soit 5 ou 6 à s’enfermer pour discuter du pourquoi et du comment d’un plat pendant une heure !” Une expérience enrichissante qui demande en plus à Fabrice de faire preuve de minutie et d’imagination, “D’abord nous ne trouvons pas ici tous les ingrédients utilisés en Europe. Nous sommes aussi très dépendants des marchés de frais de Casablanca et des Domaines Royaux pour la viande.” Pour le restaurant marocain, notre chef collabore avec le chef à demeure, Rachid Agouray, en vue de revisiter par des soupçons d’Occident cette cuisine familiale. On l’aura compris, la tâche confiée à notre homme est de taille. Mais Fabrice, qui a rejoint La Mamounia depuis septembre 2008, est fin prêt pour l’aventure.

Il faut goûter la petite mousse au chocolat en verrine au buffet du midi, près de la piscine, pour saisir la place tenue par la pâtisserie à La Mamounia. Richard Bourlon, jeune pâtissier-confiseur-chocolatier et glacier, l'identifie avec justesse. "Par la pâtisserie nous rappelons l'enfance de chacun". Ainsi, le restaurant français propose des confiseries aux souvenirs régressifs : caramels mous, guimauve coupée au ciseau, crêpes… Les 18 chefs pâtissiers ne jouent pas pour autant la facilité. "Le sucre est d'abord un exhausteur de goût. Nous préférons privilégier le goût propre des produits comme les fruits", détaille Richard Bourlon. Un goût privilégié dans les douceurs vendues au Menzeh.

Le potager de La Mamounia : La note de fraicheur en plus

leurs d'ail, aubergines de Florence, le nouveau potager de La Mamounia recueille de bien curieuses espèces. Le coup de chaleur de l'été achevé, les résidents peuvent à présent attester que les 12 espèces de tomates de La Mamounia reprennent bien des couleurs. Grâce aux 2,5 hectares de cultures au fond du parc, chaque restaurant peut offrir quotidiennement un plat à base des légumes du jardin. Pour ce faire, à 6h30, quand les clients dorment encore, sept vestes blanches traversent le parc pour aller à la cueillette des légumes et fruits de saison qui atterriront dans leurs assiettes.

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SPECIAL MAMOUNIA OLIVIA GIACOBETTI Parler au delà des mots Olivia Giacobetti ne dit pas "mon nez" mais "ma truffe" : elle est parfumeuse. Pour La Mamounia, l'élégante jeune femme aux yeux verts a réalisé deux fragrances surmesure, une pour l'hôtel et une seconde pour le Spa. l'Atlas et une goutte de bois de rose. Pour le SPA, la chaleur d'une fumée de bois d'eucalyptus, d'épices et d'encens blanc.

livia a découvert ce qui allait devenir son futur métier à 9 ans grâce au film "Le Sauvage" de Jean-Paul Rap-peneau. A 17 ans seulement, elle entrait déjà dans les ateliers de Robertet à Grasse. Devenue l'un des meilleurs nez du monde, elle collabore avec de grandes maisons parisiennes comme L'Artisan Parfumeur, Diptyque ou Hermès, dès 24 ans. Indépendante, elle n'a jamais voulu s'attacher à l'une d'entre elles. Elle a ainsi créé sa propre société, Iskia, en 1991. Interview.

La Tribune de Marrakech : Y a-t-il un fil conducteur, une partie commune à tous les parfums que vous avez réalisés pour La Mamounia ? Olivia Giacobetti : Je souhaitais que les parfums soient présents sans rien imposer. Dans ce lieu extrêmement luxueux, j'ai choisi des senteurs simples et essentielles, issues de la culture marocaine. Des odeurs rondes et chaleureuses, travaillées avec délicatesse. T.D.M. : Quelles sont les senteurs que vous avez privilégiées pour caractériser et évoquer La Mamounia ? O.G. : Pour l'hôtel, j'ai imaginé un parfum qui semblerait faire partie du lieu depuis toujours. La simplicité d'un bois de Palmier Dattier, la douceur d'une datte mêlée à la chaleur du Cèdre de

T.D.M. : Qu'est ce qui vous a inspiré pour réaliser ces senteurs ? O.G. : Au Maroc, j'ai lu que la coutume voulait que l'on offre une datte et du lait en signe de bienvenue, j'ai trouvé ce symbole magnifique ! D'autre part, le Palmier Dattier, appelé "Arbre de vie", est considéré comme le prince, le tout premier du monde végétal. Né en Orient, il est l'arbre sacré des oasis car il apporte l'ombre. T.D.M. : Techniquement, et par étapes, comment avez-vous procédé pour effectuer ce travail ? O.G. : Comme pour tout nouveau projet, je recherche avant tout de la cohérence. Pour La Mamounia, j'ai cherché un lien entre la terre du Maroc, l'univers du palace et le travail de Jacques Garcia. J'aime partir de très peu, d'un petit accord, comme d'un noyau. Après, je l'habille. J'ai besoin d'une idée de départ excessivement précise, les mots m'aident à définir la forme du parfum, son tempérament, ses couleurs... Ensuite, je construis les fondations, comme une épine dorsale. T.D.M. : Quelles sont les contraintes inhérentes à la réalisation d'un parfum d'ambiance ? O.G. : J'aime que le parfum soit vraiment singulier tout en faisant partie du lieu. Je cherche à trouver la note juste pour que le lieu semble naturellement parfumé. Un parfum peut influencer une atmosphère, il peut épouser le style, le souligner ou bien être totalement en décalage pour l'enrichir ou l'alléger.

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"Ma Mamounia" : Récits (très) personnels d'une jeune testeuse sachant (nouvellement) tester...

“24 h dans la vie d'une femme”... à La Mamounia 10h, j'arrive intimidée par les lieux. Mes hauts talons vacillent délicieusement sur les tapis. A peine assise sous une alcôve, on me tend déjà lait aux amandes et dattes énormes dont je m'empiffre discrètement en me léchant les doigts. Un grand sourire sur jambes me mène jusqu'à ma chambre et me présente une multitude de boutons auxquels je ne comprends guère grand chose, toute émer-

veillée de la magnificence des pièces. C'est une suite exécutive ! Je m'oublie dans un fauteuil en terrasse et admire le parc. Je suppose qu'il est midi, j'ai déjà perdu la conscience du temps et je me dirige vers le restaurant français. Il est ouvert. Je scrute longuement la carte avant de me laisser tenter par un filet de rougets sur toast et le mythique mille

feuille Mamounia. Après les mignardises de fin de repas, je traine ma toute jeune corpulence jusqu'à un transat au bord de la piscine où l'on me sert un jus d'oranges dans un verre si grand que j'en abandonne la moitié.

Les heures passent (de toute évidence) si j'en crois le soleil déclinant. Vient le moment de me présenter dans le salon des soins en terrasse. J'ai demandé un massage Shiseido relaxant. Les mains de Khedir sont presque aussi chaudes que les serviettes qu'il me dépose délicatement sur toute la surface du corps à un moment du massage... Je dis bonjour aux portes en sortant, légèrement décalée. Il est temps d'aller recharger mes batteries. Je m'attable donc pour dîner au restaurant marocain où de grandes lanternes ont été posées un peu partout à même le sol. Le Tajine au poulet s'accompagne d'un couscous. Je reconnais bien là la générosité de l'es-

prit marocain : abondance de biens ne nuit pas... La nuit est tombée depuis longtemps sur le parc illuminé, je m'en vais rejoindre les profondeurs moussantes de ma baignoire. Mon colossal lit m'accueille tous coussins dehors. Ils occupent presque la moitié du lit ! Au petit matin, Je me réveille doucement et descends au pavillon de la piscine. Dans l'air encore frais du matin, je m'extasie devant la profusion de délices. Ma gourmandise s'égaye. Un dernier petit tour dans le parc où j'aperçois le grand potager, et il est à nouveau 10h. Je dois partir. Je pose le pied sur le goudron, j'ai la sensation de revenir à la réalité. Dure réalité...

Codes et attitudes du luxe, version Mamounia ! près mes 24 heures passées dans le faste du somptueux palace, où profusion et abondance n'ont de raison d'exister que conjuguées à élégance et raffinement, une question me vint

à l'esprit : que veut dire le mot Luxe au juste ? Magnificence, opulence, richesse... ou encore, excès, débauche... Les termes pour le définir abondent. Voltaire disait "Le superflu, chose très nécessaire". Une phrase paradoxale qui, apposée au contexte de La Mamounia, prend son sens et se décline en extravagances de bon aloi, toutes superflues, et tellement nécessaires... • Les expressions chics. On dira "vêtements d'image" plutôt qu' "uniforme". On parlera de "déplacements collégiaux" plutôt que de "groupes". • La paresse. Pouvoir commander

toutes les lumières de sa suite depuis une petite console sur sa table de nuit. • La distinction. A La Mamounia, on ne promène pas ses hôtes avec les sempiternelles Mercedes mais avec des Jaguar et des Rang Rover. • La privatisation. Tous les espaces publics du palace peuvent être partiellement, voire entièrement, privatisés sur demande. • L'attention. Les serveurs guettent le niveau d’eau de mon verre, et ceux de mes voisins de table, et les remplissent dès que ceux-ci baissent... même de manière

J'AI TESTE Ma sélection des produits de beauté Difficile de quitter le palais enchanteur. Je me console comme je peux avec le lot de produits de beauté que m'a gentiment offert la directrice du Spa. J'ai testé pour vous. Verdict :

• Le Sérum contour des yeux "Nutriperfect", Shiseido Benefiance. Hydratant et apaisant, il offre immédiatement une sensation de fraicheur agréable, mon contour de l'œil semble lisse et plus ferme. Mes cernes ? Disparues ; et mon teint terne aussi ! Pour l'aspect plus jeune et raffermi, je vous en reparlerai après la cure... • La "Hand crème" de La Ric. Une pure merveille : hydratée immédiatement, ma peau reste douce longtemps sans aucune sensation graisseuse. En plus, il suffit d'une petite noisette pour couvrir toutes les mains. Pas étonnant lorsque l'on sait que cette marque autrichienne se veut "La" spécialiste des soins des mains. • Soin correcteur lèvres parfaites, Shiseido Benefiance. Très épais et couvrant, il est difficile de faire glisser ses lèvres l'une contre l'autre après application. Cependant la sensation apaisante est réelle et la crème laisse un petit goût sucré sur les lèvres...

Mille et une nuits

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Hôtels, riads, maisons d’hôtes… coups de cœur & tendances

Chambre (adaptable) d’hôtes…

chambres et 22 lits. Une étrangeté qui ne se justifie non pas par la taille des chambres mais par la diversité des clients de Handioasis. Cette jeune maison d’hôtes marrakchie reçoit valides aussi bien qu‘handicapés, et adapte les chambres à chaque individu quel que soit le degré de son handicap. José, anciennement chargé du secteur handicap dans une société de matériel médical, et Carole, ancienne

infirmière à domicile, ont su créer un établissement simple et coloré. Là, les personnes handicapées retrouvent souvent des forces et de l’allant. “Un homme qui n’était jamais remonté à l’étage de sa maison depuis son accident s’est décidé à le faire à son retour !”, annonce fièrement Carole, car Handioasis n’est pas synonyme d’immobilité. Visites de la Médina, des jardins Majorelle, sortie au Hammam, ballade en quad, excursions

validées par José à l’Oukaimeden ou dans la vallée de l’Ourika sont autant d’activités au programme. Tout est organisé à la demande pour 250 à 300 DH l’excursion. L’enthousiasme des deux créateurs de cette maison d’hôtes pas comme les autres se montre souvent communicatif : un petit restaurateur de montagne a ainsi remplacé leurs escaliers d’accès par une rampe. Au delà de leurs chambres d’hôtes, Carole et José sont également impliqués dans la vie citoyenne de Marrakech avec la création de l’Association Tassoultante pour les personnes à mobilité réduite. Ils prévoient de plus de lancer une franchise Handioasis dans le nord et le sud du Royaume, et sur la côte.

Km 7, Route de l’Ourika Tél. : 05 24 38 00 45 ou 06 15 76 11 89 www.handioasis.com

LES JARDINS DE KESALI : DESTINATION PURETE u premier plan, une allée de roses odorantes au bout de laquelle une architecture rectiligne s’impose. Nous sommes accueillis par de larges baies vitrées qui entourent cette maison d’architecte, faite d’espaces immaculés ouverts sur les jardins. La piscine, rectiligne elle aussi, est ceinte d’oliviers, et plus loin, des alignements de plantes aromatiques mènent à la ruche. Le charme des Jardins de Kesali réside dans le contraste établi entre l’architecture contemporaine et le mode de vie très rustique. Oum keltoum, la maîtresse des lieux, a fait le choix de servir une cuisine marocaine authentique, produire elle-même du miel et de l’huile d’olive, utiliser uniquement les légumes de son potager bio, et prodiguer des soins naturels au spa, afin de proposer à ses hôtes un séjour placé sous le signe de la nature. Les

chambres ont également de beaux arguments, étant aussi spacieuses que lumineuses, avec une mention spéciale pour les suites blanches aux touches orientales épurées. Quant au bar africain dissimulé sur la terrasse, il fait bon y regarder le soleil se coucher en toute intimité…

UN RIAD EN SENTEURS

Formules déjeuner-piscine : 250 DH. Hammam-enveloppement-déjeuner : 500 DH. Hammam-massage-déjeunerpiscine : 840 DH.

Km 6,5 route de l’Ourika Tél. : 05 24 37 57 96 ou 06 61 34 00 08 www.lesjardinsdekesali.com

e charmant Riad que Nadège et son mari Emmanuel ont restauré et aménagé en maison d’hôtes, Dar Ma Ward, est un écrin douillet et convivial. Caves à vins, petite bibliothèque, choix de cigares, naturel du personnel ; la finesse des détails se paye le luxe de la discrétion pour 1.250 à 2.550 DH la nuit. Intimiste, avec seulement 3 chambres et 2 suites, l’endroit respire le calme. Le cadre se prête souvent aux lunes de miel. Le patio, au centre, planté de verdure, dispose sur le côté d’un bassin. Etroit, profond d’à peine 1 mètre, il permet de se rafraichir à l’abri des regards. Chaque chambre porte un nom d’épice ou de fleur -Zafrane, Yasmine, Qerfa, etc.-, et le parfum qui lui correspond. Les matériaux et la

décoration accomplissent, d’autre part, l’harmonie de l’ensemble. Les portes en bois d’origine sont de pures merveilles, “traditionnellement, elles sont très basses pour obliger l’hôte à s’incliner en signe de respect”, explique Emmanuel. Le jeune couple habite en rez-de-patio, et s’ils sont toujours disponibles, ils savent tour à tour se tenir en retrait ou offrir de bons conseils selon l’attitude de leurs invités. En contact avec plusieurs autres riads au Maroc, ils aident volontiers à organiser expéditions et voyages. Mais… pourquoi partir ? Sans doute pour mieux revenir…

Derb El Khettara n°5, Kâa Al Machrâa, Zaouia, Médina Tél. : 05 24 37 86 00 ou 06 61 46 88 97 - darmaward.com

Es Saadi Gardens & Resort PALACE D’ART Mme Elisabeth Bauchet Bouhlal, Directrice Générale du Es Saadi Gardens & Resort, est une femme férue d’art contemporain marocain. Entretien. D’où vous est venue l’envie de réaliser des expositions d’art contemporain dans le Palace ? Nous somme une famille qui a toute entière la passion de l’art. Le palace exhalait, dès sa construction, l’artisanat marocain dans ce qu’il a de plus varié et de plus beau. Cependant nous avons vite réalisé qu’il y avait plus ; l’artisanat débouche sur l’art lui même. L’élément déclencheur a donc été notre rencontre avec Kamal Lahabadi, céramiste d’art, originaire de Fès. Il a élaboré une immense fresque en céramique pour l’entrée du palace. Comment choisissez vous les artistes que vous exposez ? Ce sont les rencontres avec les artistes qui dictent nos choix. Nous préférons exposer les œuvres originales des artistes marocains contemporains plutôt que d’exposer des reproductions d’œuvres orientalistes. L’art, culture marocaine vivante, est véritablement l’une des vocations du palace qui le rend différent des autres. Quelles sont les réactions de votre clientèle à la vue des œuvres ? Ils sont ravis. L’exposition les flatte beaucoup. Nos clients étrangers ont l’impression d’apprendre, de découvrir quelque

Jean-Alexandre, Henriette Bauchet et Elisabeth Bauchet Bouhlal

chose. Il y en a même qui vont acheter ensuite des peintures dans des galeries d’art de Marrakech. Quelles sont les prochaines expositions prévues ? La rentrée se fera sur le thème de “l’arbre source de vie”. Bien sûr, l’entrée est accessible aux nonrésidents. En novembre, nous inviterons la célèbre conteuse traditionnelle algérienne Nora Aceva sur le thème des contes libertins du Maghreb… Et nous avons bien d’autres projets à venir !

Rue Ibrahim El Mazini, Hivernage Tél. : 05 24 44 88 11 www.essaadi.com

Mille et une nuits

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Hôtels, riads, maisons d’hôtes… coups de cœur & tendances

GALLIA : un des plus vieux hôtels de la Ville Rouge

Marie Louise Galland ui se cache derrière l'un des premiers hôtels de la Ville Rouge, conçu au début du XXe siècle ? Marie Louise Galland qui en hérita de sa tante et mère adoptive Maria Dolores. Arrivée d'Oran à 19 ans, Maria Dolores "échoue" à Casablanca où elle est recueillie par les propriétaires d'un certain Hôtel Gallia… C'est en leur souvenir qu'elle baptisera son établissement marrakchi du même nom. Créé en 1929, l'Hôtel Gallia de Marrakech n'est que la première affaire de cette redoutable bâtisseuse. Suivront le Café de France (alors simple baraque en bois), le cinéma Eden dans la Médina, ainsi que l'Escale au cœur d'un grand jardin derrière l'Hôtel Tazi. ` Aujourd'hui, l'hôtel, qui n'a rien perdu de son charme, dispose de 19 chambres, réparties sur un ensemble de deux Riads. Son toit jouit d'un solarium baigné de verdure. Une succession de terrasses, courant tout autour, offre à ses hôtes une vue à 360° sur la vieille ville.

En 1972, Marie Louise hérite de l'hôtel et du reste des affaires de sa tante, dont L'Escale, qui déménagera en 1973 au Guéliz, rue de Mauritanie, suite à la promulgation d'un décret interdisant la vente d'alcool en Médina. A l'évocation du Maroc d'antan, Marie Louise s'émeut, les souvenirs se bousculent : elle y est née et y a suivi toute sa scolarité. A sa majorité, elle atterrit à Paris pour étudier la puériculture. Son diplôme d'infirmière en poche, elle rentre ventre à terre, non loin de Beni Mellal, à l'hôpital de Khouribga où elle intègre le service chirurgie, avant de s'installer à Marrakech. Nostalgique de cette époque, elle effeuille ses souvenirs... Ses échappées d'une journée à Essaouira, ses weekends à Oualidia, ou ses journées dans la vallée de l'Ourika. Elle se souvient encore des bals, ceux de la police, des pompiers, des aviateurs, qui se déroulaient alors place de l'horloge, au croisement du Café des Négociants et de l'Hôtel de la Renaissance. Tout le monde se connaissait et s'y retrouvait, en toute simplicité ! Tous les dimanches, Le Bagatelle, point de ralliement, prenait le relais, ainsi que La Taverne, ou encore le Café de la Paix… "Marrakech sans voiture ? C'était le rêve !". Ce que Marie Louise aimait le plus, c'était ses promenades sans fin dans la ville, à humer les orangers en fleur… Hébergement + petit-déjeuner continental ou marocain : compter 500 DH à deux.

Hôtel Gallia : 30, rue de la recette, Médina Tél. : 05 24 44 59 13 ou 05 24 39 08 57

ON S'EVADE… ET ON OUBLIE TOUT A L’AMANJENA Offre exclusive Marocains et résidents au Maroc chante à tout Marocain –citoyen ou résident. A vous l’hébergement dans un pavillon surclassé (s’il vous plaît !), avec un délicieux petit déjeuner continental, un massage déridant… et un dîner romantique à la clé !!! Compter 6.000 DH par nuit. La durée minimum de séjour est de 2 nuits. L’offre est selon disponibilité et valide en dehors de certaines dates. ous rêviez de vous éclipser le temps d’un weekend (ou plus) en amoureux dans un somptueux

resort de luxe sans devoir voyager trop loin… Ça tombe à pic, L’Amanjena propose une formule pour le moins allé-

“Il va y avoir du sport“

A LA VILLA 55 ette magnifique maison d’hôtes, installée au beau milieu de la Palmeraie, vient allonger la liste des villas de charme qui entourent déjà l’impériale cité. Une chambre et 5 suites aux superficies impressionnantes (certaines font 200 m2 dont 100 m2 de jardin privatif !) sont articulées autour d’espaces où la couleur impose sa suprématie. Dans cette maison intime, authentique et moderne à la fois, les repas et le service sont personnalisés, ainsi que les activités sportives

qui représentent un des atouts maîtres du lieu. Le propriétaire, fou de cyclisme, a mis 8 VTT et 8 vélos de course à la disposition de ses clients. Un équipement et un encadrement professionnels qui invitent à l’exercice, à la contemplation et à la bonne humeur… La Palmeraie s’offre à nous pour des pauses piscine, sport ou détente.

Formule déjeuner-piscine : 180 DH.

Tél. : 05 24 328 079

Plus d’informations et réservations : 05 24 40 33 53 www.amanresorts.com

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Visions d’intérieurs...

Par Corentin Huon de Penanster

LIP à l’heure marocaine…

…Mais qui est Paul ?

Par Hicham Lahlou IP, créateur Français de montres depuis 1867, a compté Napoléon, Jean Mermoz, de Gaulle, Bill Clinton… parmi ses acquéreurs. Le Prince François de Baschmakoff a signé quant à lui la première collection de la marque ; Roger Tallon, la suivante, et Prisca Briquet, la dernière en 2000… Et c‘est maintenant au tour de Hicham Lahlou de prendre le relais, tout en distribuant et développant, d’une manière exclusive, la marque sur le territoire marocain. Ses premières créations, très design, seront dévoilées le 1er octobre, en avantpremière mondiale au Maroc, à la Villa des Arts de Casablanca. Franco-marocain, né en 1973 à Rabat et diplômé d’Architecture d’intérieur à Charpentier Paris, Hicham Lahlou est à la tête de 1852 & Co, son agence de design, spécialisée dans l’architecture d’intérieur et l’identité visuelle.

delà des frontières marocaines. Hicham a par ailleurs écrit le premier livre sur le “design made in Morocco”, et vient de lancer en parallèle le blog sous le même label. Un échantillon de sa griffe -le fauteuil “Nomad I”, la table “dynamic square” le pouf “Fès”, ou encore la théière “Koubba”- est visible dans le livre “In the arab world… now” des éditions Enrico Navarra, aux côtés de Jean Nouvel, Ron Arad, Andrée Putman, Karim Rashid, Zaha Hadid… Ses collections, “Dar” et “Almodovar”, vont quant à elles être présentées au 10 ème anniversaire de “l’Observateur du design” d’octobre à mars 2010, à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris….

©Fred.Charpentier

Initiateur du design industriel et urbain au Maroc, il a par exemple signé le mobilier de la ville d’Agadir -bancs, kiosques, luminaires, abris bus, poubelles… et peut se targuer d’être le premier designer du cru à avoir été édité par des grandes marques au

Les montres LIP sont en vente chez Iroko Home au Méga Mall à Rabat ou sur www.watchme.ma

lain Gilles, Nicolas le Nocher, Eric Raffy ou encore S.L Moon sont les talentueux concepteurs des nombreux éléments de la toute nouvelle collection " Qui est Paul ?", disponible chez Art Now à Sidi Ghanem. Tables, fauteuils, chaises longues, poufs, conçus tout en rondeurs, se déclinent dans une douzaine de coloris terre et feu ; pour la piscine, les espaces verts ou l'intérieur. Les designers ont joué sur le respect de la nature tout en transmettant une émotion

pour la sélection des plus beaux cuirs bien tannés se bonifiant avec le temps… et d'une grande connaissance du marché. Le duo s'impose en maître, proposant également un vaste panel de coloris (or, argent…) et une conception robuste "faite main" -structure en hêtre, montage sur ressorts, coussins en plumes, doublés de crin de cheval. Intemporel, le club se marie avec tous les styles classiques et même contemporains.

ANTALYA : du talent pour la maison

ntalya, le pro de l'ameublement au Maroc pour particuliers et professionnels, est déjà présent à Casablanca, Rabat et Agadir. A Marrakech, leur show room s'étale sur 3.000 m2 au cœur de Sidi Ghanem. Tous les pôles de la maison sont abordés, et dans tous les styles : contem-

porain épuré, baroque, ethnique, traditionnel… même l'outdoor déploie son chapelet de canapés, fauteuils, tables…, en tressage synthétique, résistants aux intempéries, ou en rotin naturel pour les espaces extérieurs couverts. La lumière, quant à elle, peut vous être proposée sur-mesure

136, ZI Sidi Ghanem Tél. : 05 24 33 52 19 www.antalya.ma

240, ZI Sidi Ghanem Tél.: 05 24 33 54 26

ADEPTE DU CLUB ?

Pour plus d’info : www.hichamlahlou.com www.designmadeinmorocco.org

selon les couleurs ou la hauteur de plafond de votre intérieur. Les miroirs, en bois, résine, et entre autre mosaïque, se déclinent aux différents styles exposés ; tout comme les bibelots d'agrément. Les tapis, eux, sont en bouclette ou en "boucharouite" ; et les rideaux s'exécutent sur-mesure grâce au large choix de tissus exposés. L'arrosage étant souvent laborieux, des plantes artificielles les remplaceront à s'y confondre... La visite se termine par celle d'un appartement entièrement agencé et meublé pour que les éléments découverts en magasin s'impliquent dans un savant stylisme et déclenchent l'inspiration.

par une métamorphose à l'infini. Fait à partir de bouchons en plastique recyclés, broyés et mélangés à du polyéthylène neutre, l'un des modèles se pose en parangon de la "récup". Des pots -réceptacles à verdure, éclairés ou non- se juxtaposent à l'infini, sous la forme d'une rocaille, ou pour délimiter un univers… Chacun signe là l'esprit qu'il souhaite révéler.

ontrairement à ce que l'on pourrait penser, le "fauteuil club" est bien français… C'est Jacques-Emile Ruhlmann qui, à la fin du XIXème siècle, le remet au goût du jour. Le siècle s'égraine offrant un nouveau modèle revisité à chaque décennie. Depuis 20 ans, Patrick dirige en France un atelier qu'il consacre à la conception de ces illustres fauteuils. A la hausse des prix du cuir, c'est au Maroc qu'il débarque. Sa rencontre avec Walter, propriétaire d'un show room de tissus et d'accessoires pour la maison à Sidi Ghanem, leur fait bénéficier l'un l'autre d'un savoir-faire vieux de 20 ans, doublé d'une maîtrise parfaite

Compter 7.500 DH pour les petits modèles, et 8.500 DH pour les grands.

Draz and Co (Patrick Bejannin et Walter Schopphoven) Tél. : 05 24 33 63 79 ou 06 61 31 96 96

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Visions d’intérieurs...

Par Corentin Huon de Penanster

LE 280 COTE COUR Chapeau la lumière !

artine a toujours exercé en hobby la création d'abat-jour. Renseignée sur une demande croissante dans ce domaine au Maroc, elle y débarque et enrubanne ses structures de métal qui emballent déjà ! Pour se démarquer des conceptions classiques, elle

brode perles, rubans, plumes… et se perfectionne chez le célèbre brodeur français Lesage. Dans son atelier de Sidi Ghanem, elle reçoit ses clients, jauge les tissus -ils doivent contenir 70% de matières naturelles- et élabore ses gabarits en couture ou sur PCV (polyphane). La passementerie vient d'Europe ou est conçue à la pièce chez les artisans de la Médina. Plafonniers, lampes de chevet, appliques ou lampadaires sont visibles dans son espace show-room, situé derrière le Café Cosaque. Philippe Deltour, artiste peintre, y a exposé ses toiles en avril dernier. Offrir son lieu à d'autres talents, c'est aussi sa philosophie !

280 ZI Sidi Ghanem Martine Millot Tél. : 05 24 33 55 67 ou 06 72 15 41 40

Descamps pour dormir sur ses deux oreilles

e tout nouvel espace Descamps propose une farandole de produits pour la maison. Parures de lit, draps housse (jusqu'à 200x200cm) et housses de couette (jusqu'à 240x260cm) se partagent les rayons avec les "mousseuses" -serviettes éponges moelleuses

avec EKO ROTIN

ous sommes en 2000, l’émission Capital de M6 vient de mettre les pleins feux sur la destination "Marrakech" et le regain d'intérêt pour les Riads… Toufik Belaffari est alors installé à Paris depuis plus de 20 ans, exerçant son métier d'architecte d’intérieur après des études dans la prestigieuse école des Beaux Arts de Genève. A cette même époque, un de ses clients désirait acquérir une maison à Ibiza ; mais la mode des Riads finit par le détourner de la chaleureuse île blanche au profit de la mystérieuse Ville Rouge. Il s'empresse dès lors d'envoyer son décorateur en repérage pour lui dénicher la maison de ses rêves. C’est ainsi que Toufik Belaffari revient au pays et redécouvre, subjugué, l’artisanat marocain : une source d’ins-

basses, poufs…) ou fabriqués surmesure, d'après croquis, photos… Chaque élément accueille son coussin Sunbrella -référence mondiale en matière de résistance aux intempéries et aux tâches intempestives. Pour ceux qui aiment la fantaisie, les meubles se vernissent dans toutes les couleurs ou se peignent avec un revêtement "spécial extérieur"… Ecologique, le rotin n'encourage pas la déforestation.

310, QI Sidi Ghanem Tél. : +212 (0)5 24 33 55 88 www.moon-garden.com

et autres barboteuses rivalisent d'élégance. A découvrir !

Rue du capitaine Arighi Résidence Firdaouss (derrière Acima Guéliz et à côté de Marithé François Girbaud) Tél. : 05 24 43 23 23 ou 06 61 81 21 20

LE STYLE BELAFFARI

Rotin "sur-mesure" à Marrakech

oon Garden , professionnel du mobilier de jardin en rotin synthétique, résistant aux intempéries et aux températures extrêmes, lance en exclusivité sa toute nouvelle collection en rotin naturel, Eko Rotin. Cette gamme complémentaire, destinée aux espaces "semi-extérieurs" (terrasse et jardin abrités) ou intérieurs, est conçue sur place, à Marrakech, à partir d' une liane de rotin importée d'Indonésie. Les modèles classiques ou contemporains sont disponibles au show room (canapé, fauteuils, repose-pieds, tables,

en coton-, qui offrent un panel de plus d'une douzaine de coloris tendances (cacao, beige, gris, orange, fushia, bleu turquoise…), ainsi que des peignoirs nid d'abeille ou éponge et des pyjamas pour l'été ou l'hiver. Le Jacquard Français déploie plus d'une trentaine de nappes imprimées ou unies (en 250x175 et 175x175cm) assorties de serviettes et chemins de table. Esteban, parfume la maison de moult fragrances en spray ou concentrées à imbiber sur des mini céramiques fantaisies. Chez Lothantique, les savons Méli Amélie fleurent bon la verveine, la rose, la lavande ou le chocolat… ou se présentent sous forme de coquillages roses ou camés… Le petit Descamps ravit aussi les enfants : entièrement brodés en satin de coton ou percale, les gigoteuses, pyjamas, peignoirs

piration inépuisable se révèle à lui. Difficile d'y résister. A son tour, il élit domicile à Marrakech… 10 ans plus tard, ses créations peuvent se targuer d'avoir récemment fait partie de la sélection Galeries des Lafayette où le Maroc était à l’honneur. C’est l’occasion pour nous de découvrir, ou de redécouvrir, son style tour à tour ethnique ou asiatique, mais toujours profondément marqué par cette touche orientale traditionnelle qu'il affectionne tant. Le bois est sculpté, ajouré, cérusé… ; les tissus nous transportent en Inde ; les meubles, sont souvent édités en pièces uniques. Sa référence absolue se remarque au Ksar Char Bagh pour la fabrication et la réfection de ses meubles en bois. A son actif désormais, villas privées, Riads, restaurants

Khalid El Ouardi vous accueille midi et soirs 7/7 jours Carte-menus à partir de 110 dhs

412, derb Sidi Messaoud, Bab yacout( Bab Doukkala) Médina de Marrakech Tel : +212(0)5 24 37 53 04 Réservations : +212(0)6 61 25 50 30 www.ilove-marrakech.com/riaddesmers riaddesmers@yahoo.fr

ou encore, hôtels. Après l’Océan Vagabond d’Essaouira, c'est celui de Dakhla, actuellement en construction, qui portera bienM.P. tôt sa signature.

88-90 Avenue Mohamed VI, résidence Ménara, n°15 - Guéliz Tél. : 05 24 44 96 53 www.toufikbelaffari.com

MODE ET SEDUCTION

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Par Mélanie Polatova

Rencontre avec Salima Abdel-Wahab, une tangéroise inspirée Entre culture gnaoua, motifs kilim, matière jean et forme sarouel, Salima Abdel Wahab nous invite à découvrir un Maghreb très Rock’n Roll. La styliste tangéroise, loin des diktats de la mode et des sentiers battus, a ouvert son show-room à Marrakech sur son univers fashion 100% ethnique. Rencontre.

La Tribune de Marrakech : Qu’y a t-il à l’origine de cet univers pluri-ethnique qui est le vôtre ? Salima Abdel-Wahab : C’est inconsciemment un mélange de respect et de curiosité envers d’autres cultures. Ma philosophie est basée sur la rencontre et la communication des ethnies, à un niveau cosmopolite et sans frontières. T.D.M. : Quels sont les stylistes que vous considérez comme vos mentors ? S.A. : J’aime les créateurs qui me surprennent, qui proposent un univers nouveau. Mais je ne me restreins à personne en particulier : j’aime la douceur de Chanel, comme l’élégance de Lacroix ou encore l’audace de Galliano, la sobriété de Yamamoto et tant d’autres singularités de tant d’autres créateurs… J’admire, par-dessus tout, les artistes qui ouvrent un chemin. Les précurseurs sont mes mentors. T.D.M. : De Tanger à Marrakech, il n’y a qu’un pas et pourtant un monde les sépare… Le choix de Marrakech pour vos nouveaux show room et boutique est-il anodin ?

S.A. : L’année dernière, on m’a fait une proposition que je ne pouvais pas refuser. Il s’agit de “L’Art de Vivre Oriental“ (c.f. notre article page 40), un Riad qui ouvrira prochainement ses portes dans le Mellah et qui accueillera entre autres notre boutique Salima Abdel-Wahab et bien d’autres surprises, dans un cadre entièrement revu et corrigé par le maître des lieux Peter Bergman, propriétaire du Riad Ifoulki. T.D.M. : Qui est la femme/l’homme qui porte du Salima Abdel-Wahab ? S.A. : Je sculpte et imagine la construction d’un habit qui correspondrait le mieux aux différents profils d’aujourd’hui. Dans ce sens, je dirais que j’oriente mon travail vers la psycho image, j’aime aussi le bien-être dans un habit, le confort de la matière et le jeu de la “transformabilité“ que je peux lui donner. Je dirais que ce sont des gens qui veulent se sentir libres dans leur façon de vivre.

Contact show-room Marrakech Christiane : Tél. : 06 18 29 90 18

Caftans en location onne nouvelle : la boutique Yas & Izia, qui avait déjà eu la bonne idée d’importer les collections Anti-Flirt et Cia Maritima, met désormais à notre service la location de caftans ! Du 36 au 44, du plus basique au plus original, les caftans signés Jamila pour Belliny Couture sont d’excellentes alternatives à l’achat onéreux d’une tenue pour une soirée. A la dernière minute, vous pouvez faire votre choix parmi ses caftans 3 pièces et ses robes de soirée au style oriental revisité… Entre 500 et 800 DH les 24h de location avec une caution de la valeur de la tenue. Galerie Jakar – 55, avenue Mohamed V - Tél. : 05 24 42 13 63

Afrikissime c’est chic !

ostalgique, Agnès Borelli a voulu ramener à Marrakech un peu d’Afrique de l’Ouest, région où elle a longtemps vécu avec son mari. Le résultat, Afrikissime, est un charmant appartement entièrement teinté des couleurs et des rythmes africains. Bénin, Ghana, Togo… autant de pays à l’artisanat riche et étonnant. Les luminaires sculptés dans de la calebasse séchée en témoignent, ainsi que de très élégantes

nappes et rideaux en coton brodé. Le wax, fameux tissu coloré dont les africaines se vêtissent, occupe une bonne partie de la boutique. Traditionnel ou revu par des créateurs, il s’utilise en mode et en déco ; Agnès, pour sa part, s’est amusée à le transformer en sacs de plage et draps de bain. Spéciale mention pour les objets en verre soufflé de la créatrice tunisienne Sadika Keskes qui se dotent d’une place de choix dans la boutique. Afrikissime, ce sont aussi des idées cadeaux très abordables qui feront leur effet, car n’oubliez pas : l’Afrique, c’est tellement chic !

1, ave Mohamed VI, Résidence Ali, entrée D, 2ème étage Tél. : 05 24 42 07 23

Showroom Tassi Marrakech +212 5 24 33 52 11 Créateurs & Couturiers Paris +33 1 44 17 96 49 344 Z.I Sidi Ghanem Marrakech www.karimtassi.com karimtassi@yahoo.fr

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Belles et zen...

Photos mmmmarrakech.com

UNE SECONDE PEAU TOUT EN FLUIDITE…

ancées en octobre 2004, les 2 collections annuelles de Créazen, en coton, taffetas, satin, lin, mousseline,

organza, velours et flanelle de soie, sont ultra féminines et entièrement conçues au Maroc. Une autre collection, plus spécifique au "Ramadan", vient de les compléter : des tenues idéales pour sortir et recevoir, comme ce pantalon en lin blanc qui revisite l'esprit des 3 continents -Asie Maroc et Europe-, à assortir avec des hauts différents en fonction du moment de la journée. A la tête de ce concept, Sophie Rouault qui exprime désormais sa véritable passion, la mode, à Marrakech, sa ville d’adoption ! Ses couleurs oscillent entre rose, pourpre, violine… qu'elle associe à des broderies qu'elle dessine elle même. Son but ? Parer une silhouette de pied en cap, et parfois même sur-mesure, sans oublier l'accessoire qui fait tout… Le tout, minutieusement saupoudré de conseils de pro ! La villa de l'Ô à Essaouira, La Maison des Oliviers, ou encore Le Beldi Country Club à Marrakech, arborent déjà ses uniformes exclusifs… A découvrir.

Vêtements, livres, ET CETERA

Créazen - Sophie Rouault : Prêt-à-porter et accessoires 32, Galerie de la Liberté, Guéliz Tél. : O6 71 08 24 35 ou 05 24 43 22 33 www.creazenspirit.com

MAROCollection by Karim Tassi u 6 mai au 6 juin dernier, les Galeries Lafayette et la Maison de l’Artisan du Maroc ont organisé l’opération “MAROCollection“, sous la direction artistique de Karim Tassi (créateur franco-marocain). La promotion de la création marocaine du design et de l’artisanat, au sein des vitrines du célèbre grand magasin du boulevard Haussmann et de ses espaces vente, était à l’honneur. L’image d’un Maroc nouveau, à travers une merveilleuse alliance entre un design créatif et un artisanat traditionnel, a largement primé. Le jeune designer revisite l’artisanat, tout en s’inspirant du savoir-faire de son maître à penser, l’Artisan. Une parfaite communion qui pérennise encore davantage le développement artisanal. Riche d’une véritable synthèse pluriculturelle, Karim Tassi a mis en scène l’ensemble des vitrines et espaces vente, sous une

“Je déborde d’idées, il va falloir faire du tri !“. Un trop plein qui a inspiré a Célia Isel le nom de sa boutique de vêtements : Et Cetera. Ouverte depuis le 14 juillet, l’enseigne vend pour l’heure des vêtements et accessoires des marques Pépé Jeans et Kifkif ; elle devrait en proposer d’autres rapidement. Jeans, larges T-shirt floqués pour les hommes, accessoires surprenants, petites robes et tops fleuris en soie chez les dames, toute la famille trouvera son bonheur puisque les enfants ont aussi leur coin à eux. A leur intention, Célia va bientôt proposer des T-shirt vierges à décorer, vendus avec une trousse de peinture adaptée. La

jeune femme tient cette attention pour la petite enfance de ses années d’enseignement en Ethiopie, et plus récemment à l’école Majorelle. Dans le même esprit, la jeune propriétaire imagine encore associer à la rentrée 2010, les livres aux vêtements. Deux étagères remplies pour les adultes et un petit espace réservé à la lecture enfantine à l’étage seront au programme ; “Je veux faire de cette boutique un espace où l’on se sent bien !”, lance-t-elle joyeuse.

Et Cetera : entre l’hôtel Diwan et le café Boule de Neige, Guéliz Tél. : 06 50 51 25 57

L’accessoire tendance de la rentrée ! ’est dans les méandres secrets de la Médina, dans la boutique Le Fil d’Or de l’un des brodeurs les plus réputés de la place, Abdelali Chabi, que nous avons déniché une ligne de “sacs bijoux“ tout aussi craquants les uns que les autres. Une collection de pochettes du soir, sacs baguettes et mini bourses, tous cousus de charme, nés de la richesse des symboles berbères et orientaux. La belle palette chromatique de Shantungs, le velours dans tous ses états et autres cotons rares

dominance de 3 couleurs : le bleu Majorelle, pour “l’oasis”, l’or pour “l’orient” et le noir, synonyme de “chic parisien”. Monochrome, chacune des vitrines explorait les facettes marquantes de la vie marocaine, à l’instar du hammam pour le bien-être, de la calèche marrakchia pour le shopping

en Médina, (silhouette mode signée Salima Abdel-Wahab) ou du salon marocain pour l’art de vivre (silhouette mode conçue par Saïd Mahrouf. La méridienne et la table basse sont de Layalits).

Karim Tassi : ZI de Sidi Ghanem 344 – Tél. : 05 24 33 52 11

composent idéalement les matières de 12 modèles, quasiment uniques, sur lesquels viennent délicatement s’apposer fibules touaregs, khmissates, bijoux berbères, pièces de cuivre ciselées ou encore passementeries. Une série limitée qui s’étoffera au fil des mois et au grès de l’inspiration de sa mystérieuse créatrice… Summum du chic original, à découvrir ! Compter entre 600 et 1.500 DH.

10, Souk Semmarine Tél. : 05 24 44 59 19

SEBASTIEN GERMES Créatif en grande pompe !

Samparely : des bijoux sans pareil… e qui interpelle au premier abord, ce sont les couleurs… celles des bois exotiques, des pierres semi-précieuses, des perles, de la nacre, des turquoises, des malakites… Voilà pour la matière première. Quant au design et au taillage, ils sont l’œuvre du joaillier Samuel Partouche, bijoutier depuis quatre générations, assisté par son épouse Solange qui participe à la création des modèles. Ce duo nous livre une griffe de bijoux fantaisie vraiment originale, des pièces que l’on ne peut trouver nulle part ailleurs, les matériaux étant importé d’Asie pour la plupart. Le design, lui, fait la part belle aux symboles culturels que nous aimons tant, comme la main de Fatma… Mais ce qui rend les créations Samparely vraiment uniques, c’est aussi le fait qu’elles soient déclinées dans tous les formats : Bagues, bracelets, colliers ou pendentifs

réateur de t-shirts, sweats, coussins… qu'il brode et sérigraphie au sein d'un collectif parisien, Sébastien Germès suit en parallèle l'ESIM (Ecole Supérieur des Industries de la Mode) qu'il achève en 3 ans au lieu de 5. "Faire des choses par lui-même" l'exhorte à débouler à Casa à 21 ans. Un atelier spécialisé dans la chaussure lui prodigue les rudiments du métier et le pousse en 8 mois à mener sa propre collection. Dernièrement à Marrakech, Sébastien s'entiche d'un atelier de maroquinerie qu'il acquiert et dans lequel il explose sa créati-

Votre féminin sont inventés et réinventés dans des tailles mini ou XXL, afin que chaque femme puisse trouver le bijou qui lui correspond. Samparely est exposé dans certaines boutiques d’hôtels (Sofitel, Club Med…) et au show room de Sidi Ghanem, en compagnie de créations de sacs, de porte clés, de vêtements en maille : une mine

EN VENTE CHEZ LES MEILLEURS MARCHANDS DE JOURNAUX d’idées cadeaux pour les copines et un peu pour soi aussi !

ZI de Sidi Ghanem

vité. Une ligne de chaussures en cuir végétal -tanné à partir d'écorce de bois- et aux propriétés anti-allergiques, inspirée du chausson de danse, fait partie de ses réalisations. Sacs, chapeaux, cravates, portefeuilles… s'y déclinent aussi. Sébastien et Camille, son associée, designent en ce moment une gamme de chaussures pour enfants. Le duo est en négociation avec des partenaires internationaux pour un développement à grande échelle… à suivre pas à pas !

ZI de Sidi Ghanem Tél. : 06 15 12 76 44

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Bouffées d’air...

Echappez-vous… Notre itinéraire pour A LA DECOUVERTE DE L’OR une journée loin du tumulte marrakchi ROUGE… Si vous êtes tentés en cette fin d’été par un petit break motorisé de quelques heures autour de Marrakech, voici un itinéraire à réaliser sur une journée et qui devrait vous permettre de vous évader loin des tumultes marrakchis.

remière étape : prendre la direction de la Vallée de l’Ourika, située à environ 35km. Cette route, assez directe, vous permettra de découvrir de nombreux artisans (peintres, ébénistes, ferronniers..) mais aussi de très nombreuses pépinières… à des prix abordables. Après un petit stop au marché de légumes de Tnine l’Ourika, plusieurs options se présentent à vous. Soit vous partez dans la Vallée de l’Ourika (cul de sac à 35km), et là vous pourrez, en plein pays berbère, goûter à la fraîcheur des terrasses et des nombreux jardins bio-aromatiques qui bordent cette route jusqu’aux 7 cascades de Setti Fatma situées à 1.500m. Très prisée en

été, la vallée de l’Ourika mérite effectivement une visite, mais attention à l’afflux de touristes à certaines périodes. Pour les plus solitaires, reste l’option d’aller jusqu’à la station de ski de l’Oukaimeden (2.600m), endroit magique pour un pique nique ou encore l’observation des rapaces… ou des troupeaux en transhumance. Autre solution à Tnine, prendre à droite, direction Tahanaoute par une petite route ravissante qui longe les contreforts de l’Atlas. A Tahanaoute, n’hésitez pas à faire une escale ludique dans le site magique de Terre d’Amanar et ses fameuses et spectaculaires tyroliennes. En poursuivant votre chemin vers Lalla Takerkoust, vous emprunterez une petite route

(N°6034), charmante, avec une vue imprenable sur l’Atlas. Moins bucolique mais tout aussi spectaculaire sera votre passage près de l’une des plus grandes mines de phosphate à ciel ouvert du Maroc. En arrivant à Lalla Takerkoust, avec son barrage édifié sous le protectorat, il vous sera difficile de résister à la baignade dans un très beau lac artificiel de 7km de long ! Pêche, chasse, kayak ou quad, autant d’activités vous y seront proposées. Pour les plus contemplatifs, sachez que les auberges avec ou sans piscine vous proposeront des menus à tous les prix et aux qualités très variées elles aussi. Pour le retour à Marrakech (42km) par la route directe via Tamesloht, n’hésitez pas à vous arrêter dans le très authentique village d’Oumnast et ses magnifiques casbahs. Côté pratique, partez avec votre plein d’essence mais sachez que cette balade n’excède pas les 140km. S.R.

lottie dans les contreforts de l’Atlas, la vallée de l’Ourika abrite en son sein un trésor inestimable… "l’or rouge", qui est plus connu sous le nom de safran. C’est aux premiers rayons du soleil que la récolte s’effectue, de façon à recueillir la Crocus Sativus à l’aube de son épanouissement. La cueillette doit être journalière et exclusivement manuelle, s’agissant de fleurs éphémères et particulièrement fragiles. Cette espèce de crocus ne vit que 48 heures et sa floraison s’étale sur 3 semaines seulement… Une très courte saison durant laquelle La Safranière Tnin l’Ourika nous propose de visiter ses domaines et découvrir cette fleur au pistil si précieux. Patiemment récoltées, ces fleurs rares et élégantes sont à l’origine de l’épice la plus chère au monde. Comme tout trésor, le safran répond à des étapes de fabrication strictes. Après la récolte, les femmes se réunissent pour l’émondage, opération qui consiste à éplucher les fleurs une par une avec le plus

M.P.

Entrée 10 DH symboliques ou un livre de poche.

Ferme Boutouil Takateret Km 34, Tnin l'Ourika - Tél. : 05 22 48

FORME ENFANTS es activités destinées aux enfants se développent petit à petit à Marrakech. Canal forme, le centre de bien-être et de remise en forme que l’on ne présente plus, participe ainsi au mouvement avec une nouvelle formule : “Kanal Kids“, offrant danse, cours de fitness collectifs, natation… aux enfants de 7 à 15 ans, les mercredi après-midi et samedi matin. Dans un climat ludique adapté aux petits et aux ados, les activités viennent toute l’année renforcer leur condition physique. Des compétitions et des spectacles seront, par ailleurs, organisés en fin d’année. Les programmations ont été conçues pour répondre à des objectifs pédagogiques définis afin de développer une intelligence de groupe et un esprit sportif. Mais plus que tout, l’enfant crée également, au contact des autres, un premier réseau social par la camaraderie. Inscriptions en septembre. Début des cours, le 1er octobre.

Le Flouka l

grand soin. Leurs délicats pétales violets renferment un précieux pistil composé de 3 stigmates rouges qui contiennent l’arôme et font toute la valeur du safran. Il faut environ 150.000 fleurs pour produire 1kg de safran séché ! Des quantités qui se comptent en dizaines d’heures d’un patient ouvrage. Cultivée pour la première fois dans les provinces grecques, cette poudre aromatique noble et rare originaire du MoyenOrient est très recherchée en gastronomie. Le safran colore et parfume les mets les plus raffinés, il est utilisé dans nombre de recettes et s’achète pour cela à prix d’or… Son goût unique, fait d’arômes de cèdre, de poivre, et de notes florales lui vaut le titre de roi des épices. Un souverain qui a trouvé une place de choix dans la vallée de l’Ourika, où la safranière organise des ateliers découverte à partir du 30 octobre. Une idée d’escapade vraiment originale, en pleine nature, pour toute la famille, avec la possibilité de déjeuner sur place et de participer à des ateliers culinaires.

L’endroit qui vous séduira par sa cuisine du marché et sa situation exceptionnelle au bord de l’eau, face au Toubkal.

53, avenue Abou Bakker Essadik Tél.: 05 24 33 95 80/81 www.marrakechcanalforme.com

l Différentes

formules à partir de 180 dhs Nouvelle carte de saison

On Danse au milieu des dunes Juste après l’Auberge du Lac au barrage Lalla Takerkoust Réservations 06 64 49 26 60 - 06 61 18 74 72 leflouka.com

n stage de danse orientale et danse-thérapie, “Corps féminin et féminité”, aura lieu dans le désert marocain du 14 au 22 novembre. Organisé par l’agence de voyages marrakchie Terres et Voyages avec Annie Nganou, la danseuse chorégraphe camerounaise basée à Bruxelles, ce stage est exclusivement dédiée aux femmes et sera accompagné par des musiciens professionnels. “Le travail de danse et les activités autour (création de contes, chant, jeux…) sont faits de façon à ce que chacune puisse en retirer quelque chose d’essentiel pour la suite de son chemin de vie...”, explique Annie Nganou dont le désir est que les femmes de toutes origines et de tous âges puissent vivre un véritable moment de partage.

Plus d’infos : www.daamu.com ou www.terresetvoyages.com

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Bouffées d’air...

Par Mélanie Polatova

LE SEGWAY : fun et écolo ! vant tout, on l’aime parce qu’il est écologique... Cet engin électrique aux allures martiennes a été importé des Etats-Unis pour divertir les touristes tout en leur faisant découvrir les plus jolis coins de notre petite ville. Sur ce 2 roues pas comme les autres, vous avancez par une simple pression des pieds, un usage d’une grande simplicité qui convient à tous les âges (la seule restriction est le poids qui doit être de 40 kg minimum). Après une initiation d’une demi-heure seulement, le souk, l’Hivernage et la Ménara n’auront plus aucun secret pour les chanceux qui ont l’occasion d’emprunter le Segway dans les rues étroites et les jardins de la ville. Cette ballade à 20 km/h procure une sensation de légèreté et de liberté qui donne envie d’être réitérée régulièrement. Un guide vous fait choisir entre un modèle I2, plus rapide, et un X2, tout terrain qui escalade les trottoirs, puis il

vous accompagne pour des tours allant de 1h à 2h30. Une vraie partie de plaisir ! Groupes de 2 à 9 personnes. Tour de 2h30 à 300 DH par personne.

Rue Oued Makhazine, imm. Lotfi, magasin n°2 (face au Harti) - Tél. : 05 24 43 11 31

L'ART DE VIVRE A L'ORIENTALE EN UN SEUL LIEU

ans la rue du commerce, plus connue sous le nom de rue des épices, en plein cœur du Mellah, une maison de commerçant est en passe d'être transformée en "centre commercial" entièrement dédié à l’orient… Peter Bergman, figure emblématique de la Médina de Marrakech, a voulu recréer dans cette bâtisse traditionnelle l’ambiance et la proximité qui régnaient dans les commerces au siècle passé… On trouvera en un seul lieu échoppes et points de restauration pour chaque moment de la journée. Au Rez-dechaussée, la créatrice de mode Salima Abdel-Wahab a tout naturellement trouvé sa place : une boutique unique où ses vêtements expriment toute la fougue créative

de sa génération (voir notre interview page 37). Elle fait face à une petite échoppe de bijoux anciens et modernes, dans un patio qui donne sur un café et un marchand d’épices. Pendant que vous dégusterez un thé ou un café épicé, le parfumeur, installé dans le coin, concoctera votre fragrance sur-mesure… "J’ai choisi des boutiques et des concepts uniques que l’on ne trouvera nulle part ailleurs", tel est le souhait de Peter Bergman qui inaugurera très prochainement sa maison baptisée L’Art de vivre Oriental. A l’étage, un bar très Fellinien, où la chicha se fume allongé ou assis sur des coussins, ainsi qu’un restaurant à la cuisine fusion raffinée seront ouverts à toute heure. Des expositions de tableaux de jeunes talents côtoieront des œuvres d’artistes plus affirmés… et pour parfaire cette ambiance décalée sur une touche conviviale, une grande table d’hôtes accueillera les clients solitaires pour alimenter l’esprit d’échange et de rencontres si chers à l’instigateur du projet.

A découvrir à partir du mois d’octobre. 88, rue du commerce, Mellah. Tél. : 06 61 42 39 40

Non, vous ne rêvez pas… vous êtes à Manzil la Tortue ! maginez-vous au bord d’une piscine interminable de 40m de long… il fait chaud, vous êtes étendu sur un lit balinais, et vous décidez de vous rafraîchir en vous plongeant dans cette eau cristalline… Comble du bonheur, vous découvrez que la musique est diffusée dans l’eau ! Vous faîtes alors la planche en écoutant une musique zen qui sera plus tard remplacée par les tubes des 40 dernières années, Beatles, Cabrel, Goldmann, U2, Gainsbourg… La musique sous l’eau émet une sorte de vibration sonore qui fait du bien au corps et à l’esprit ; vous vivez un moment de relaxation exceptionnel. Puis, le repas vous attend : après un buffet de salades, on vous sert une plancha de viande ou de poisson que vous faîtes cuire à table ; les desserts sont ensuite à votre disposition tout l’après-midi. Le petit plus : la serviette rafraîchissante et l’assiette de fruits frais… Et non, vous ne rêvez pas ! Vous êtes à Manzil la Tortue, en pleine campagne, au milieu des oliviers, un lieu où l’on voudrait

que la journée ne s’arrête jamais. On aime la formule tout compris et les propriétaires “aux petits soins”... 280 DH la formule piscine, lit balinais, serviette, déjeuner ou dîner, collation et serviette rafraîchissante - Gratuit pour les moins de 6 ans - 120 DH pour les 6-12 ans.

Route de Ouarzazate (piste à gauche après l’école américaine). Réservations au :

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Ça roule pour eux...

par Stéphane Roux

BESOIN DE PERSONNE EN HARLEY DAVIDSON La moto, oui, mais… tour d’horizon des 2 roues ! i le marché de la moto est en train de prendre un véritable essor au Maroc (+150% en 2008), et à Marrakech en particulier, certaines marques profitent pleinement de ce nouvel engouement pour les gros 2 roues. Pratiques, économiques (+/- 6l aux 100km), et désormais fiables, les 2 roues de 125cm3 et plus ont effectivement le vent en poupe. Il suffit pour s’en convaincre de voir en début de soirée le défilé de ces motos aux abords des terrasses de cafés, toutes plus rutilantes les unes que les autres. A ce chapitre, saluons au Maroc la percée commerciale incroyable il y a encore 2 ans de la firme américaine Harley Davidson. Outils de réussite, ces monstres mécaniques aux chromes délirants sont de plus en plus prisés, et ce malgré des tarifs de vente à donner le vertige (jusqu’à 350.000 DH !). Moins ostentatoire, les trails de grosses cylindrées japonais ou européens commencent eux aussi à séduire la clientèle (plutôt quadra) qui les utilise souvent pour s’évader sur les très nombreux chemins de traverses que compte la région de Marrakech. Comptez entre 100 et 150.000 DH pour acquérir une

Electriques, non polluants et silencieux... l’heure où l’écologie n’a jamais été autant d’actualité, et que le pétrole ne cesse d’affoler les compteurs à la hausse, la société marrakchie Tri Atlas Motors a décidé de se lancer dans le grand bain des véhicules électriques. Installée au cœur de la zone industrielle de Sidi Ghanem, elle propose aujourd’hui de petits engins dans la gamme Trelec propulsés par des moteurs électriques non polluants et particulièrement silencieux. Voués à une utilisation professionnelle, ces petits engins au look sympathique mais non immatriculables sont particulièrement adaptés pour circuler au sein de centres hôteliers, hospi-

machine trails de bonne cylindrée (+500cm3). Commercialisées également, les machines plus sportives qui, compte tenu de l’état moyen du réseau routier et de son aspect dangereux, sont vivement déconseillées ou alors à utiliser réellement en “père tranquille”. Revers de la médaille de cet embonpoint, des services après vente souvent médiocres et des stocks de pièces souvent limi-

tés au strict minimum, ce qui n’encourage pas les clients potentiels à franchir le pas. Néanmoins si l’envie de chevaucher un 2 roues vous prend, sachez que le permis est accessible à tous (+18 ans) et que certaines auto écoles de Marrakech proposent des cours de conduite adaptés. Il vous faudra débourser pour un permis moto entre 3.000 et 4.500 DH.

taliers et autres complexes sportifs ou parcours de golfs. Ils peuvent aussi être déclinés selon vos besoins avec des bennes fermées ou iso thermiques. Une prise électrique classique de 220 volts vous permettra de recharger les batteries, offrant ainsi à votre véhicule une autonomie de 80km avec une vitesse maxi de 50km/h. www.triatlasmotors.com

LA TRIBUNE DE MARRAKECH EGALEMENT DANS LES KIOSQUES

MAPPY POUR NAVIGUER Si vous ne trouvez pas votre Tribune de Marrakech dans les 300 points de distribution habituels, littéralement dévalisés après chaque distribution...

Naturellement, les tracés précis de quasiment toutes les routes marocaines sont proposés ; et cerise sur le gâteau, l’utilisateur pourra également y découvrir des fiches du fameux Guide du Routard ou encore une plateforme de mise à jour régulière, histoire de remettre au placard le sketch de Gad Elmaleh et son fameux GPS marocain… Commercialisé dans

Vous pouvez toujours vous la procurer dans les meilleurs kiosques de Marrakech, Casablanca et Rabat, pour seulement 15 DHS.

près des débuts timides, les systèmes de navigation commencent (enfin) à envahir le Maroc. Dernier petit nouveau à être proposé à la vente, Mappy, affilié aux Pages Jaunes, qui est le leader de la cartographie en France. Distribués au Maroc par société Tigmikali, les systèmes de navigation Mappy affichent les plans des 5 plus grandes villes du Royaume dont Marrakech. Pour cette dernière, saluons la véracité des infos fournies même si parfois la mise à jour des plans de circulation en ville n’arrive pas à suivre le rythme des nombreux bouleversements de la Ville Rouge…

LEADER EQUIPEMENT 4x4 et S.U.V

les grandes enseignes, comptez entre 2.500 et 3.000 DH selon le matériel retenu et les éventuels accessoires supplémentaires.

MARRAKECH - AGADIR Tout doucement mais sûrement… ans notre feuilleton sur l’état routier du Royaume, nous sommes heureux de vous apprendre qu’aux 50km d’autoroute ouverts en ce début d’année pour le contournement de Marrakech par l’ouest, la société des Autoroutes du Maroc annonce une fin des travaux pour le 1er semestre de 2010 ! Ainsi, les travaux de creusement du tunnel montagneux situé au niveau de Zaouiat Ait Mellal (province de Chichaoua) étaient déjà terminés au début de l’été ! Cet ouvrage respectable d’une longueur de 546m a nécessité une enveloppe de 268,5 MDH. La livraison de

MARRAKECH Z.I Sidi Ghanem, 141 - Route de Safi Tél. : 0524 33 56 38 GPS : N31°40'05”.7 - W008°02'20”.5

CASABLANCA Km 12, Bvd Chefchaouni, Q.I. Sidi bernoussi, 13 Tél. : 0522 66 44 44 GPS : N33°37’46.9” - W007°30’06.2”

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l’autoroute Marrakech-Agadir (230 km) devrait permettre de relier ces 2 pôles touristiques du Royaume en 2 heures maxi alors qu’il en faut plus de 3h30 aujourd’hui.

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Les bonnes tables...

THAI WOK

Le bô-zin nous embarque pour de nouvelles escales gourmandes !

L'Asie en "direct live"

ham, Aziz et Tony constatent que les meilleurs moments entre amis se déroulent en cuisine. Autour du chef Pee, spécialiste de la cuisine thaïe, vietnamienne et japonaise, ils recréent ce même esprit. Conçu avec des produits frais du potager et élaboré avec des ingrédients et une palette d'environ 38 épices -cannelle, piment frais ou séché, anis étoilé, safran, ail séché-, chaque plat est une explosion des papilles. Le Calanga, les feuilles de citronnelle… proviennent d'Asie. Le reste, d'un maraîcher local. "Le choix des légumes est important pour la

cuisson et le résultat dans l'assiette". Salades et brochettes, sautés de bœuf et de poulet, Phat thaï (nouilles sautées) et woks que l’on compose soi-même font partie de la farandole du menu... Tout comme les sushis et les californian rolls. Pour le déjeuner, les spécialités nippones rivalisent avec les brochettes thaï, ou s'accompagnent de Samoussa -sorte de briouates fourrées à la viande et aux légumes. En dessert, les perles de tapioca ont macéré dans du lait de coco, le riz gluant se sert avec des mangues, ananas ou bananes… Le tout, dans un décor capitonné aux tons beiges, noirs et or. Le quatuor propose aussi de livrer à domicile en une demiheure… 71, rue de Yougoslavie – Tél. : 05

et été, le bô-zin s’est doté d’un nouveau Chef, qu’il est allé chercher aux… Seychelles ! Jean-Luc Fauvel est un globetrotteur qui se plaît à voyager dans les cuisines des quatre coins du monde. “C’est avant tout l’aventure humaine qui m’intéresse, nous raconte t-il, mais aussi tout ce que je peux apprendre dans les autres cultures culinaires”. Après avoir obtenu un macaron Michelin aux côtés de son mentor le chef Luc Pasquier au Château de Chailly en Bourgogne, et avoir été noté 16/20 au Gault et Millaut, Jean-Luc Fauvel a succombé à l’appel du voyage… La Croatie, l’Angleterre, les Seychelles, et aujourd’hui le Maroc, sont les étapes d’un périple gastronomique enrichissant. Il suffit d’ouvrir la nouvelle carte du bô-zin pour s’en apercevoir : sashimi de saumon mariné au basilic et ses petits légumes croquants… Rouleau de printemps tiède “à sa

telle la savoureuse sauce du filet de bœuf au miel de l’Atlas et vinaigre balsamique. Les desserts jouent sur la même note entre douceur caramel et nougat glacé. Côté prix, un repas complet coûte entre 220 et 353 DH, tandis que la formule du midi affiche 130 DH.

tout comme le macaron aux fruits rouges et sa glace yaourt et fromage blanc. Jean-Luc Fauvel aime les saveurs asiatiques et la cuisine légère… et le résultat est tout en finesse, à l’image de l’établissement qui nous invite pour de nouvelles escales gourmandes.

Réservations au : 05 24 38 80 12 - bo-zin.com

i certains d’entre vous continuent de se demander où est donc passé Mirgon... ? Qu’ils se rassurent ! La plus ancienne pâtisserie de Marrakech a bel et bien rouvert ses portes, passant du Guéliz au quartier industriel de la Ménara. Ses fidèles sont venus nombreux à la

fête d’inauguration, le 17 juin, témoigner leur sympathie à Marcel Mirgon, entouré de toute son équipe… Pour les autres, ils seront ravis de découvrir le nouveau visage de la maison, et son esprit “usine” issu de l’architecture industrielle des années 50… où, outre les recettes traditionnelles qui ont fait la renommée de Mirgon, ils pourront enfin apprécier de nouveaux mets sucrés et salés au cours des dégustations organisées sur place chaque mois. Du 6 au 8 octobre,

on vient donc se délecter de la gamme salée, parfaite pour les réceptions et cocktails. Du 3 au 5 novembre, la Chantilly sera dans tous ses états : avis aux amateurs de Paris-Brest, Saint Honoré, Vacherin et Baba au rhum… Et du 15 au 17 décembre, les entremets et petits fours de soirée sauront vous mettre en condition festive pour une fin d’année en beauté ! Commandes par e-mail à toute heure : contact@mirgon.com et service de livraison à domicile pour Marrakech et ses environs.

Rue El Ikha, Quartier Industriel de la Ménara Tél. : 05 24 44 78 30 ou 06 10 77 06 96

yellow suB

4, rue Badr, Guéliz Tél. : 05 24 43 00 39

La Ville Rouge dans le pétrin… français a baguette et le béret, voilà bien ce qui caractérise le bon Français dans l’imagerie populaire. A Marrakech, il y avait déjà Les maîtres du pain dont le savoir-faire question baguette n’est plus à démontrer. Deux autres boulangeries ouvrent leurs portes : au Café Elite de Guéliz, où le boulanger chef est allé étudier les pétrins en France ; et bientôt, l’enseigne

façon”… De quoi ouvrir l’appétit pour déguster la suite ! …Encore faut-il pouvoir choisir entre le croustillant de poulet en feuille de brique et sa sauce au Saté et la roulade de soles et de SaintJacques sur une fine ratatouille. Les amateurs de desserts salueront la tarte caramélisée aux figues, accompagnée de sa délicieuse confiture au thé vert et d'une glace caramel fleur de sel,

PATISSERIE MIRGON, un retour en grandes pompes !

Un bout de TOSCAne à Marrakech écor colossal et épuré, le restaurant La Tosca, situé tout près du Katsura, offre un refuge aux amateurs de cuisine méditerranéenne. Les épais murs blancs protègent les convives du tapage extérieur, toute concentration acquise à leur assiette. Et il y a lieu ! Le très italien Franco Tibs et ses quatre amis proposent une cuisine entre France et Italie. Nice, Antibes et Monaco ont ainsi déjà vu s’installer plusieurs de leurs restaurants. Les mets de la carte comme la tapenade, les poivrons grillés, ou les pâtes au pistou faites maison, ne surprendront pas nécessairement les palais avertis. Le pari relevé par La Tosca serait plutôt d’offrir des saveurs traditionnelles aux goûts suaves et harmonieux. Le chef français a ainsi choisi d’adoucir ses plats par des mélanges sucré-salé,

bien connue des Français, Paul, qui s’installe tout près de l’hôpital civil Ibn Toufaïl. Chez Elite, le pain est déjà en vente sous toutes ses formes, au sésame, aux olives, au fromage et la baguette, la vraie, croustillante, dorée à souhait, celle que l’on dévore avant même de rentrer chez soi. Chez Paul, on annonce une ouverture pour décembre, avec les fameux sandwichs et le pain qui se mange sans faim… A noter que chez Elite, les étals de pâtisserie –française elle aussi- ne laissent pas de marbre !

peace love &

rocK’n roll marraKech BAR & RESTAURANT

82 avenue Hassan II - Gueliz - Marrakech - 06 72 56 98 64

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Les bonnes tables...

KAN YAMA : L’Entrecôte à Marrakech !

onsieur Ouazzani, originaire de Fès et résidant en France depuis plus de vingt ans, vient de s’installer à Marrakech en famille. Amoureux de cuisine, ce fin gourmet s’entiche d’un local et fait appel à Emmanuel Pillot, un architecte d’intérieur rattaché à l’agence d’Elisabeth

Drapeau (conceptrice de l’hôtel Les Jardins de la Koutoubia), pour le relooker. Le résulat est cousu de charme : une salle zen aux teintes naturelles, dotée d’une mezzanine, et une terrasse idéale pour les beaux jours, accueillent un savant assemblage de meubles et matériaux en bois, métal et plastique, dans des camaïeux de gris et blancs. L’entrecôte, accompagnée de sa célèbre sauce, de pommes allumettes et d’une salade verte aux noix, est le menu préconisé ! Les salades -niçoise, césar, chèvre chaud, saumon…- satisferont néanmoins les végétariens. Les plats du jour, comme cette délicieuse fricassée de poulet, casseront quant à eux la routine. En dessert, la crème brûlée maison est un must !

UNE EQUIPE QUI GAGNE !

Menu entrecôte : 160 DH. Formule midi (entrée, plat ou plat et dessert) : 120 DH. Ouvert tous les jours, sauf le dimanche.

22, rue Moulay Ali, Guéliz Tél. : 05 24 42 14 94

runo Montier et Philippe Charot, deux amis de longue date, opérateurs en France dans la distribution des produits de nouvelles technologies, aspirent à une meilleure qualité de vie. Passionnés par le Maroc, ils vendent l’affaire et se dirigent bille en tête vers le sud. Une étude de marché qu’ils commandent leur révèle un créneau dans l’agroalimentaire et plus particulièrement le dessert fruité. En 2 ans, 6000 m2 d’usine s’érigent à Sidi Ghanem. Début 2007, les 4 références (pomme poire, fraise, banane et miel, sans adjonction de

BONS BAISERS D’ITALIE…

sucre), sous le label Vitafruit, sortent des chaînes de fabrication et inondent les rayons de la grande distribution. Les boissons Bofruit et Vitafruit en 200 ml et 1 litre ne tardent pas à se décliner. Fort de leur succès, l’entreprise lance en 2008 une gamme baby food vitameal, en pots individuels, certifiée halal. 42 références facilitent la vie des mamans. Leur secret ? 2 laboratoires, dirigés par Rachid Nachet, se consacrent aux analyses bactériologiques (analyses sur produits avant lancement) et physico-chimiques (recherches et innovation). Ne tournant qu’à 30% de sa capacité, l’équipe a les yeux rivés sur l’export. La Mauritanie, l’Algérie, les Emirats Arabes Unis savourent déjà leurs arômes…

Agro-Food Industrie : 102, route de Safi, Quartier Industriel Sidi Ghanem Tél. : 06 61 43 04 20 www.agrofoodindustrie.com www.baby-food-halal.com

Vos restos préférés à domicile,

ça simplifie la vie ! avi du succès rencontré lors de l’ouverture du Lotus Club l’an passé, Réda Benjelloun récidive en proposant, à partir du 25 octobre prochain, un nouvel espace raffiné dans le nouveau “quartier culinaire” de Marrakech (en face du restaurant Kan Yama et pas loin du Thaï Wok) : L’Ultimo Bacio (Le dernier baiser), un nom aux sonorités dramatico-romantiques qui n’est pas sans rappeler le superbe film italien de Gabriele Muccino… La cuisine

italienne y sera donc à l’honneur, mais retravaillée d’une manière simple, avec toutes les saveurs des meilleurs ingrédients que recèle l’Italie. Légumes grillés ou farcis, saupoudrés de basilic, parmesan… Tomates fraîches, spaghettis aux moules et poireaux, risotto aux champignons et antipasti sont, entre autres, les quelques mets qui offriront un voyage gustatif initiatique dans les principales régions de la célèbre botte. Le décorateur Antoine Van Doorne a

drapé l’espace de voilages et nappages blancs, pour un effet illuminé, tout en laissant une large place aux couleurs nationales de l’Italie –le rouge et le vert. Et petite touche finale, une projection de la “dolce vita” nous plongera, quant à elle, au cœur de la Rome du début des années soixante… “Ma que magnifico” !

Angle rue Tarik Ibn Ziad et Moulay Ali Tél. : 05 24 42 13 00

as toujours motivé pour sortir… encore moins pour faire la cuisine ! Et une fois que nous avons fait le tour de la pizza et du nem à emporter ou livrés à domicile, il ne nous reste plus grand-chose à nous mettre sous la dent… Heureusement, Food In a mis en place un joyeux concept de livraison en accord avec divers restaurants connus de la ville. Vous trouverez la liste des cartes sur leur site web. Ensuite, il suffit de choisir et de lancer la commande par téléphone. Encore mieux : vous pouvez commander dans plusieurs restaurants à la fois et vous faire livrer des plats italiens, français et asiatiques en

même temps, histoire que tout le monde soit content… A savoir : le Yellow Sub, le 16 café, la Tosca, le Bombay, le Tatchibana, la Table du Marché, ou encore le Chat qui Rit, font partie de l’aventure ! De quoi égayer nos soirées de grande flemmardise… Forfait livraison Marrakech centre : 35 DH sur la base d’un restaurant, plus 25 DH par restaurant supplémentaire. Délai de livraison : 20 à 50 mn. Tarif et délai supplémentaire pour la Palmeraie et la Targa. De 10h à minuit.

Tél. : 05 24 33 94 60 www.foodinmarrakech.com

FOODING

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51 Les bonnes tables...

Chiche + Duret = Azar… Une équation débridée !

lors que Marcel Chiche vient de fêter les 10 ans du “successfull” Comptoir Darna, son fils Gregory poursuit la fabuleuse aventure à Marrakech, avec un lieu profondément oriental et définitivement contemporain : le Azar. A l’origine de ce resto-bar-club aux allures futuristes, il y a une rencontre. Les Chiche, père et fils, partant d’une envie de créer un nouveau temple de la fête made in Morocco, cherchaient le créatif fou et audacieux qui pourrait donner vie à leurs idées les plus “délirantes”. Ils ont trouvé leur homme, Younès Duret, premier designer marocain à avoir reçu le Prix de l’innovation à la Biennale de Saint-Etienne en 2006. Le Azar est le premier restaurant sur lequel il appose sa griffe. Un concept global, qui se distingue tant par son architecture lumineuse que par son design sonore. Côté déco, des murs en zellige 3D, une mezzanine

dorée à l’ambiance “Kubrickienne”, et un passage secret caché derrière la bibliothèque pour tout accès au VIP… Des notes d’humour décalé qui ne retirent rien à la fonctionnalité des espaces, tous pensés comme une symphonie géométrique et conceptuelle. Le Club au sous-sol, dominé par des têtes de chameaux dorées, accueillera des DJ et des Live Band, tandis qu’un mixologue concoctera des cocktails moléculaires… Bizarre, vous avez dit bizarre ? Oui, très bizarre et surtout, terriblement amusant. “Ecofriendly” aussi puisque la consommation d’énergie a été scrupuleusement étudiée pour être plus économique. Dernier argument de choc : un Chef directement “importé” du Liban délectera nos papilles d’une cuisine des plus raffinées de son pays. Apéritif, mezzés, dîner, Before ou dancefloor, toutes les étapes de la soirée se succèderont dans les différents espaces du Azar, sans jamais créer de rupture. Comme dans les dédales de la Médina, c’est la surprise à chaque coin de rue… Bienvenue dans un monde débridant !

Rue de Yougoslavie - Guéliz - Marrakech Réservations : Tél. : 05 24 43 09 20 contact@azar-marrakech.com

NICOLAS VOIT ROUGE…

élèbre pour ses vins et spiritueux en France depuis 1822, Nicolas a également été la 1ère enseigne à vendre les vins en bouteille, et à créer de nombreux évènements autour de cet ancien breuvage, tels le “Beaujolais nouveau”. Au Maroc, la marque a ouvert sa première franchise à Casablanca en 2005 ; puis très rapidement une seconde a suivi à Rabat.

Aujourd’hui, c’est un 5ème magasin qui vient d’éclore à Marrakech, en plein cœur de l’Hivernage. Sur 200 m2 s’étalent plusieurs références en vins, Champagnes et spiritueux que complète une sélection d’objets autour du vin pour des idées cadeaux.

Résidence Bouroud, Ave Mohamed VI Tél. : 05 24 43 13 14

Des pâtes, des pâtes… oui mais des pâtes fraîches ! i vous êtes un aficionado des pastaparties, vous allez être gâtés avec l’arrivée à Marrakech d’un véritable artisan, fabricant de pâtes fraîches ! Tiberina vient effectivement de s’installer dans le quartier industriel de Sidi Ghanem, où cette petite entreprise produit une multitude de pâtes fraîches selon les recettes traditionnelles italiennes. Si Tiberina fournit en majorité les restaurants, sachez qu’en tant que particulier, vous pourrez également savourer des tagliatelles, spaghettis et autres raviolis proposés par cet artisan respectueux des bonnes recettes de jadis.

534, quartier industriel Sidi Ghanem Tél. : 05 24 33 56 09

La boutique qui dit “Cheese”... Ça y est, Eric Meignat, l’authentique maître fromager affineur qui “hébergeait” ses fromages dans l’épicerie fine du Guéliz La Noblesse des Saveurs, ouvre enfin sa propre boutique avenue Mohamed VI, à la place du magasin de prêt-à-porter I Love Paris. Charcuteries et fromages fermiers au lait cru de vache, de chèvre et de brebis y seront, entre autres, largement présentés... “Cheese” !

Eric Meignat - Maître Fromager : 06 61 40 65 71

SORTIR

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Itinéraire d’un noctambule...

De la Deep house décalée et chic…

Freak N’Chic au bô-zin e la deep house extrêmement groovy et fraîche comme on aime, du son décalé, chic et sexy... C'est ce qu'organise Cyril, une fois par mois au bô-zin, à partir d'octobre. Précision : les sets enflammeront le dancefloor ; le maître des lieux, en fin connaisseur, a signé une exclusivité pour le Maroc avec Freak N'Chic, le label parisien montant du moment sur la scène house. Pour l'histoire, Dan Ghenacia, le fondateur du label Freak N'Chic et des soirées du même nom, s'est progressivement hissé au top ten des djs français les plus "bankable". Il s'est forgé un style à part, une deep house empreinte de culture pop, grâce à ses tournées et résidences dans les clubs mythiques : le Space et le DC 10 à Ibiza, la Fabric à Londres, le Batofar à Paris, le Tenax à Florence et le Back to Basics à

LE RETOUR DE TORI ...Chante rossignol, chante !

Vos rendez-vous groovy, save the date : l 1ère soirée : le vendredi 2 octobre, avec DJ TERRY. l 2ème soirée, le jeudi 5 novembre, avec DJ Dan Ghenacia, fondateur du label Freak N'chic !!! l 3ème date : le jeudi 3 décembre, avec DJ Dyed Soundorom.

Leeds... Et c'est au bô-zin, à Marrakech, que dès la rentrée se poursuit l'histoire. Dan Ghenacia "himself" et ses autres non moins célèbres DJs viendront pour la première fois au Maroc nous faire vibrer lors d'une série de soirées, toutes programmées le 1er jeudi du mois, à l'exception de la première qui aura lieu le vendredi 2 octobre !

Informations et réservations : 05 24 38 80 12 - bo-zin.com

n la croyait partie pour toujours. Tori, la voix la plus magique de Marrakech s’était tue depuis quelque temps. Mais ce n’était que pour revenir en force : depuis le début de l’été, Tori est sur toutes les scènes de la ville : elle a fait un carton à Oasiria, animé les soirées de l’African Chic juste avant le Ramadan, et chante désormais tous les soirs au Yellow Sub. Mais le must, c’est qu’elle sera la chanteuse vedette de La

Mamounia dès sa réouverture. “Je traverse une période de chance, dit-elle, et je suis heureuse de pouvoir faire ce que j’aime avec des gens que j’aime.“ Ce n’est pas tout : côté carrière, les astres semblent eux aussi s’être penchés sur la chanteuse. Une grande maison de disques parisienne serait intéressée à l’idée de produire la future star. “Nous avons travaillé avec Bruno Cheno, mon pote de toujours, qui a cru en moi depuis le départ, poursuit Tori, Bruno a composé pour moi plusieurs chansons. Il a compris mon univers et mis son talent à ma disposition, c’est vraiment super…“ Côté cœur aussi ça plane pour elle : “Oui j’ai fait une belle rencontre et je suis sur un petit nuage, mais chut… Je ne vous en dirai pas plus.” Mais comme nous sommes des journalistes consciencieux, nous avons tout appris... Oui, il est canon, et il s’appelle Simo !

Un “Sky BAB“ immaculé i le BAB HOTEL nous apprend que l'ouverture de son Sky BAB est imminente : elle est prévue pour septembre... le mystère qui rôde autour de ce nouvel espace à l'heure où nous bouclons n'en est pas moins tari. On peut cependant vous en annoncer la couleur et vous livrer quelques petites confidences soutirées aux discrets concepteurs. Code couleur : blanc... Et oui le blanc, couleur de prédilection du BAB HOTEL, domine pour cet espace contemporain qui reprend les lignes architecturales de l'hôtel. Le Sky BAB réutilise également le principe de division des espaces, cher à la création d'ambiances différentes et intimes : chaises longues, généreuses banquettes, lit de massage... en feront ainsi le lieu idéal pour

en mosaïques blanches. Dj, musique Lounge, cocktails insolites... Youssef annoncera les dates sur son Facebook. Il n'y a plus qu'à le supplier de bien vouloir vous accepter comme ami...

Photo James Muriel

La nouvelle exposition du BAB HOTEL : "The caravans of Colours", par le célèbre photo-

La Tribune de Marrakech vous propose de retrouver toute l’actualité des sorties de la ville : restaurants, Lounges et pianos-bars, musique Live, programmation de DJs dans les célèbres clubs de Marrakech et galeries photos... sur www.infobar.com Et téléchargez-y aussi, gratuitement, votre Tribune, au format pdf.

Exit chill-out, Welcome Rose Bar Un renouveau au supplément d’âme...

bronzer à l'abri des regards, se reposer, prendre un verre ou encore se faire masser. A partir de 18h, changement d'ambiance : Youssef Gourad rehausse le blanc avec ses happy hours et happenings, organisés autour d'un bar tout

graphe allemand Jaico. Angle Bd Mansour Eddahbi, Rue Mohamed El Beqal Tél. : 05 24 43 52 50 www.babhotelmarrakech.com

Le Sub Fait son show e Pacha a transformé son Chill-Out en un bar au nom fleuri et féminin, le Rose Bar, comme pour conférer à cet espace jusque là “sous-exploité” le petit supplément d’âme qui en fera une étape nocturne à part entière… Pour opérer cette singularité, les propriétaires et leur équipe on fait appel à leur archi chouchou, l’effervescent Imaad Rahmouni, qui a relooké la terrasse en l’habillant de voilages blancs et en la dotant d’un bar central à ciel ouvert à faire rougir les étoiles… La salle intérieure, plus intimiste, a elle revêtu des allures romantico-baroques avec ses imposants lustres et son éclairage tamisé. Si ce lieu que l’on appelle déjà Pachito (petit Pacha) est désormais idéal en Before ou After Crystal (le restaurant du Pacha signé par les Frères Pourcel), ou encore en Before Club (avant d’attaquer le dancefloor), il l’est tout autant pour passer une soirée

Photos Jean-Bernard Yaguiyan

Le Psyché

e Yellow Sub, resto chic et cool du Guéliz aux allures néo hippie que l'on ne présente plus, décide de jouer la carte des ambiances multiples dès l'automne. Des formules spéciales ont été imaginés pour faire vivre son espace bar, le Psyché, situé à l'entrée du restaurant : des apéros-tapas seront ponctués de happenings aux thématiques inépuisables, comme cet "apéro manucure", idéal pour ceux qui n'ont pas eu le temps de passer chez l'esthéticienne avant leur "after work"... Dans l'enceinte même du restaurant, l'ambiance

musicale 70's fera plus souvent place au Live -déjà initié avec beaucoup de succès l'été dernier avec le duo Yvan & Jean-Marc ou encore Tori. Plein feux sur la scène : une estrade a été aménagée pour accueillir encore plus d'artistes et organiser des mini concerts aux styles variés, ou des bœufs improvisés. L'ambiance promet de battre son plein, seule la dégustation d'un Sub Burger (à tomber !) ou d’un cheese cake maison peuvent vous en détourner ! Pour ceux qui aspirent à plus d'intimité, reste l'option de privatiser la mezzanine. Austin

Power, l'énigmatique icône du lieu, se fera une joie de vous y accueillir pour un voyage déluré dans le temps...

82 avenue Hassan II - Guéliz Résevations : 06 72 56 98 64

entre amis sous le signe de la détente. Les tapas s’y dégustent allégrement sur fond de musique Lounge et Deep House... Et si l’envie de céder à une gourmande régressive vous prend, un mélimélo de bonbons ou une barbe à papa feront amplement l’affaire ! ...Et puisqu’un supplément d’âme ne peut se passer de la magie du son, Ludovic Schorpion, le maître des lieux, et son équipe inspirée Noemi et Othman, prévoient dès la mi-septembre des soirées exclusives, parfois ponctuées de Lives ou de sets de DJ... D’ailleurs, on murmure qu’un concept de soirées très 80’s est en cours de gestation, avec déguisements, tubes qui ont bercé notre adolescence... et paillettes. Mais ça, il ne faut pas le répéter !

Zone hôtelière de l’Aguedal, Boulevard Mohamed VI Tél. : 05 24 38 84 00 www.pachamarrakech.com

Photos mmmmarrakech.com

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54 Par Georges Colleuil

Le Mejnoun ou le Fou d’amour Majnoun, perdu dans le désert, vit arriver Leila sur un chameau. Fou d’amour il se précipita vers elle et... embrassa le chameau. Ses amis lui dirent : “Que fais-tu ? Ta bien-aimée est sur le chameau !” Et lui de répondre : ”Maintenant pour moi tout est devenu Leila.”

ui se souvient encore de l’histoire de Majnoun et Leila ? La plus belle histoire d’amour jamais vécue… Belle et tragique à la fois comme toutes les grandes histoires d’amour. Cette histoire est devenue l’un des thèmes familiers de la poésie mystique persane et turque, et l’archétype de l’impossibilité de l’amour parfait. Cet épisode du chameau résume l’ultime niveau de l’amour. Lorsque la totalité de l’univers s’inscrit à

l’intérieur d’un grain de sable. Ici Tout est dans Tout, et dans chaque goutte d’eau est contenu l’océan. On est loin du “Un seul être vous manque et tout est dépeuplé” de Lamartine. Le Tarot de Marrakech, créé par Georges Colleuil et Jean-Baptiste Valadié, raconte plus qu’une histoire d’amour ; L’histoire de l’Amour. Chaque Arcane, du Saltimbanque à la Fleur de Vie, développe les étapes qui conduisent l’homme à la conquête de son

humanité. C’est probablement ce processus d’union avec soi-même qui fonde l’union de l’un avec l’autre. Chaque Arcane illustre ce cheminement qui consiste à sortir d’un amour de soi narcissique (Le Saltimbanque), traverser l’inconnu (Le Voile de l’Aube) et, le moment venu, quitter la mère pour rencontre l’Autre (Le Bien Aimé). Tous ces Arcanes symbolisent l’Amour. Et d’autres encore ! Le Marabout, amour de la connaissance ; Le Victorieux ou Les Djinns amour du pouvoir, La croix du Sud, amour universel, etc. Mais si l’Amour est avant tout Sagesse, l’Arcane majeur qui illustre le mieux l’Amour dans le Tarot de Marrakech demeure Le Mejnoun ! Le Fou d’amour !

malfrat, un SDF, un hors la loi, un voyou, un insoumis. Il est insaisissable, inclassable, incassable. Le Mejnoun est tout entier tourné vers l’univers et vers l’amour. Son regard est illuminé. Certains diraient “allumé“ ! Le sourire qu’il affiche est très différent de celui du Mat. Le sourire du Mat est cynique, ironique, “j’menfoutiste“, provocateur, moqueur comme le chant du merle... Le sourire du Mejnoun est réjoui, comblé, ravi. Ravi comme si on l’avait ravi des territoires de la médiocrité et qu’un Djinn bienveillant, s’étant emparé de son âme, l’avait conduite vers les terres radieuses du Promis ! Le Mejnoun est “endjinné“ nous dit l’étymologie. C’est-à-dire frappé, possédé par les Djinns.

Pour quoi le fou d’amour est-il un authentique sage ? Parce qu’il a dépassé le besoin d’être aimé. Il ne souffre pas du sentiment d’insécurité propre aux hommes en général. Cela ne l’empêche pas d’avoir d’immenses chagrins lorsque l’être qu’il aime ne l’aime plus, mais son chagrin n’est pas une plainte, il se transforme en un chant universel, que les hommes se transmettent ensuite de générations en générations… Le chagrin n’est pas le désespoir. Le fou d’amour ne connait pas le désespoir car il est fou d’amour pour l’amour, il aime l’amour et l’amour jamais ne l’abandonne.

Toute la pensée occidentale prône le triomphe de la raison sur la folie. La folie d’amour n’échappe pas à cette règle. La passion se

Le Mejnoun du Tarot de Marrakech a droit au chagrin mais il est libéré du besoin d’être aimé, et encore plus du besoin d’être préféré. Il souffre pourtant d’insécurité. Les hommes ne lui font pas de place au sein de leur communauté. Lorsqu’il n’est pas carrément rejeté ou enfermé, on se moque de lui…Comme d’un handicapé. Le Mejnoun, comme d’ailleurs Le Mat du Tarot de Marseille, n’est inscrit dans aucun parti, n’appartient à aucune association ou confrérie, il ne cotise à aucune caisse, si ce n’est à la caisse d’insécurité sociale… Le Mat et Le Mejnoun se ressemblent sur certains points mais sont aussi très différents sur d’autres points. A eux deux ils ratissent large. Le Mat est rebelle à la société, c’est un contrebandier, un

ramène à la passivité comme le rappelle l’étymologie de ce mot (en latin patio = passif). Les passionnés, les fous d’amour n’ont pas leur place dans des sociétés où la valeur essentielle demeure la stabilité émotionnelle. Dans “1984” de George Orwell, deux crimes sont passibles de la peine de mort dans d’atroces tortures : “penser par soi-même“ et “tomber amoureux“. Dans la société occidentale, ces deux notions sont antagonistes. Si tu tombes amoureux, tu ne peux plus penser par toi-même ! A l’inverse, en Orient, la folie d’amour est une clé d’accès à l’unité divine, à l’expérience cosmique. Le fou

d’amour est plus proche de Dieu que n’importe qui.

Km 4, route d’Amezmiz - Marrakech - Tél. : +212 (0)524 38 04 38 - www.oasiria.com

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