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DE MARRAKECH

N° 32 - Du 15 sept. au 30 nov. 2013

Journal d’humeur et d’information

La Tribune

Another Editions - 194, rue Mohamed El Beqal - Guéliz - 40 000 Marrakech - Tél. : 05 24 42 02 49 - Fax : 05 24 43 90 04 - Directeur de la publication : Jean-Jacques Fourny - 15 Dhs

10, rue Oued el Makhazine Hivernage - Marrakech

B A R

4ème édition du Festival Mondial des Rencontres et Musiques Soufies

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ous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’association Al Muniya de Marrakech organise du 23 au 27 octobre le Festival de Samaâ. Créée en 2006, pour revivifier et préserver le patrimoine culturel et spirituel du Maroc… celui de Marrakech dans son environnement culturel andalous en particulier, l’association est autofinancée par ses adhérents. Un mécénat actif de particuliers et d’entreprises marocaines, qui en dehors du festival, a permis la création d’un salon littéraire mensuel et de soirées conférences… Lire la suite page 26

JACKISBACK P A S T A S

P I Z Z A S

&

B L A B L A B L A

Réservations 05 24 43 38 90 - 06 62 17 82 67

Prix Littéraire de la Mamounia

Un cru sous le signe de l’Amour !

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our la 4ème édition de son Prix littéraire, La Mamounia nous sort le grand jeu et on aime ça ! Avec un jury composé d’écrivains, de femmes et d’hommes des lettres, déjà présents aux précédentes éditions, qui s’est élargit cette année avec de nouvelles recrues de marque : notamment le lauréat du Prix 2012, Mohamed Nedali, l’auteur américain de best-sellers internationaux qu’on ne présente plus, Douglas Kennedy, mais aussi Marc Dugain, auteur à succès plébiscité par les lecteurs… Lire la suite page 20

C’est la rentrée !

Le célèbre écrivain américain Douglas Kennedy, fera partie du jury de cette 4ème édition

Yves Saint Laurent, le film

Les Cavaliers de l’Atlas

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entrée d’école et reprise du business riment avec activités extra scolaires et cours du soir pour les plus grands. Retrouvez le programme et les nouveautés dans notre page spéciale, que vous soyez danseuse, écrivain en herbe, tennisman, cavalier, ou tout simplement en recherche de détente et de décompression... Lire la suite page 12

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e premier film consacré à Yves Saint Laurent a été tourné à Paris en juillet et à Marrakech en août. Réalisé par Jalil Lespert, on y retrouve Pierre Niney, dans le rôle du couturier disparu, et Guillaume Gallienne, dans celui de Pierre Bergé, homme d'affaires et compagnon du créateur… Lire la suite page 54



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SOMMAIRE 04 : _______________________ CITY-BUZZ 12 : _______________________ SPÉCIAL RENTRÉE 16 : _______________________ ASSOCIATION 18 : _______________________ ECOLOGIE 20 : _______________________ culturoscope 26 : _______________________ WEB CINE MUSIQUE 28 : _______________________ 1001 NUITS 31 : _______________________ DECO 32 : _______________________ MODE & SEDUCTION 39 : _______________________ LOISIRS 41 : _______________________ SPORT 43 : _______________________ FOODING 51 : _______________________ SORTIR 54 : _______________________ LE SAVIEZ-VOUS

Quelques dates À retenir 27 septembre : Journée Mondiale du Tourisme. 15 octobre : Aïd El Kebir. 17 octobre : Journée Internationale pour l’élimination de la pauvreté. 5 novembre : 1er jour de l’An Hégire 1435 (nouvel An musulman). 6 novembre : Anniversaire de la Marche Verte. 13 novembre : Fête de Achoura. 18 novembre : Fête de l’Indépendance. MARRAKECH : • 21 septembre : 3ème édition du TEDx Marrakech au Riad El Fenn, avec plusieurs conférences autour des trois disciplines qui façonnent le futur – et qui sont l’acronyme de TED- : Technologie, Entertainment et Design. www.tedxmarrakesh. com • 25 au 29 septembre : 61ème Congrès international des femmes chefs d’entreprise au Palais des congrès du Grand Mogador Palace. • 28 septembre : 4ème édition du Prix Littéraire de La Mamounia. • 1er au 6 octobre : 30ème édition du Marrakech Poker Open au Casino du Palace Es Saadi qui accueille le Word Poker Tour. • 10 au 16 octobre : 3ème édition du “Come To My Home”, festival nomade et solidaire qui invite, dans plusieurs lieux de la ville, une centaine d’artistes de tous horizons autour d’expositions de peinture, ateliers créatifs, spectacles de poésie et de musique, rencontres culturelles et artistiques… www.cometomyhome.ma • 23 au 27 octobre : 4ème édition du Festival de Samaâ, rencontres des musiques soufies au palais Dar El Bacha. • 31 octobre au 3 novembre : Salon International d’Optique au Maroc au Palais des congrès, avec les dernières tendances dans le monde d’optique lunetterie. www. siom-expo.com • 11 au 14 novembre : 6ème édition de Pure Life Expérience, salon du tourisme «expérienciel» au Palais des congrès. CASABLANCA : • 13 au 22 septembre : 14ème édition de L’Boulevard à la Fabrique Culturelle des Abattoirs. Groupes de musique underground marocains, graffiti, street art, compétitions de sports de rue… www.boulevard.ma • 19 au 21 septembre : 2ème édition de E-Commerce.ma, le salon du paiement électronique,

du e-commerce et du digital marketing à l’Office des Changes de Casablanca. www.salon-ecommerce.ma • 23 au 26 octobre : 5ème Pollutec, salon international des équipements, technologies et services liés aux problèmes de l’environnement. www.pollutec-maroc.com • 27 octobre : 6ème Grand Marathon International de Casablanca. www.casablanca-marathon.com • 31 octobre au 2 novembre : 6ème Marocuir, salon international et rendez-vous incontournable des décideurs du marché du Cuir. www.marocuir.ma • 19 au 21 novembre : 5ème Medit, le salon international sur les technologies de l’information et de la communication. www.med-it.com/casa • 20 au 23 novembre : 8ème Salon International de l’Electricité, de l’Eclairage, de l’Electrotechnique et de l’Automation Industrielle à la Foire internationale de Casablanca. www.elec-expo.com • 22 au 24 novembre : Espace Zen, le salon du loisir et de l’équipement de la maison, au Paradise à Aïn Diab. www.espacezen-maroc.com EL JADIDA : • 2 au 6 octobre : 6ème Salon du Cheval à l’Hippodrome Lalla Malika, avec pour thème principal cette année “Le cheval vecteur de rayonnement du Maroc”. www.salonducheval.ma SALE : • 23 au 28 septembre : 7ème Festival International du Film de Femmes. www.fiffs.ma TANGER : • 18 au 22 septembre : 14ème édition du Festival Tanjazz. www.tanjazz.org • 7 au 12 octobre : 11ème édition du Festival du Court-métrage Méditerranéen. www.ccm.ma AGADIR : • 23 au 28 septembre : 7ème édition du Festival Issni N’Ourgh international du film amazigh. www.festivalissninourgh.com Erfoud : • 31 octobre au 3 novembre : 3ème édition du Salon International des Dattes du Maroc, sous le thème “Le palmier dattier une dynamique en marche”. salon-datte.com

la Tribune également dans les kiosques Si vous ne trouvez pas votre Tribune de Marrakech dans les 300 points de distribution habituels, Vous pouvez toujours vous la procurer dans les meilleurs kiosques de Marrakech, casablanca, Rabat, Essaouira et Agadir pour seulement 15 DHS

À chacun sa rentrée…

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arrakech. Septembre. La rentrée. La figue de Barbarie a fleuri sur les étals des marchands ambulants, à chaque carrefour, chaque coin de rue, ravivant le parfum de vieux souvenirs. Karmouss, Handia, Aknari… Autant de promesses d’extase suspendues à la pointe des épines. Les doigts trop confiants n’ont qu’à se raviser, seuls ceux des vendeurs semblent être homologués –apprivoisés- pour passer sans dégât la barrière des barbelés. Mais dedans, le goût acidulé d’une chair pulpeuse, constellée de graines, éveille par bribes d’autres mémoires rescapées du trou noir de l’oubli. La figue de barbarie est à la rentrée ce que la madeleine est à Proust -les échardes en plus. A chacun sa madeleine, sa figue, son lot de douceur et de barbarie. À chacun sa rentrée.

Littéraire à La Mamounia, elle affiche une 4ème édition qui gagne en maturité. D’illustres noms du monde des Lettres -dont Marc Dugain et Douglas Kennedy SVP !ont rejoint le club des onze du Jury. Mohamed Nedali, Lauréat du Prix 2012, en fait partie. Il a troqué les frissons de l’attente du verdict contre, on l’espère, la jouissance qui, au fil des lignes, le confortera dans son vote. Quant à Douglas Kennedy, retrouvera t-il dans les écrits de nos compatriotes un écho des obsessions de nos chers voisins algériens (en juin, il était invité au Festival de la littérature d’Alger)… Le choix sera épineux : élire le vainqueur parmi les 7 romans, disparates, n’est pas une mince affaire. Verdict, le 28 septembre.

LA TRIBUNE DE MARRAKECH : Publication éditée par la Sarl Another éditions Maroc. R.C. : 26 171. - Patente : 45191132. I.F. : 06520612. - CNSS : 7399464 Bureaux : 194-197, rue Mohamed El Beqal, résidence Firdaous, Guéliz, 40.000 Marrakech, Maroc. info@anothereditions.com Tél : 05 24 44 97 09 Fax : 05 24 42 21 28 Dossier de presse : 07/14. Dépôt légal : 2007/0118. ISSN : 2028-2079. Tous droits de reproduction réservés (titres, textes et photos).

Mystico-spirituelle. Parce que Marrakech est l’héritière d’une culture andalouse universelle, parce qu’elle est “Sanctuaire de Dieu”, le Festival Samâa questionne son héritage soufi pour mieux appréhender l’avenir des pratiques religieuses au Maroc. L’artistique épouse le spirituel : “L’histoire est notre mémoire et la littérature, notre liberté.” Transcenderont-ils les alcôves de l’égo, pour que se joue la partition du “concert spirituel du ciel”… Cinématographique, elle restitue le mythe de celui qui a définitivement révolutionné le monde de la Mode. Yves Saint Laurent méritait bien un film. C’est chose faite, le tournage vient d’avoir lieu à Marrakech. Plus qu’à attendre 2014 pour revenir sur les jeunes années du couturier, quand, à tout juste 21 ans, il prend la succession de Christian Dior, puis fonde avec Pierre Berger sa propre maison de couture… Studieuse, puisque c’est la rentrée des classes. D’ailleurs, du vieux souvenir des bancs d’école, on a tous quelques traumatismes qui traînent… Mais rassurezvous, là on vous parlera de formations pour “jobs cool”. Avant d’enchaîner sur une flopée d’idées de loisirs, car il est plus que recommandé de prolonger l’effet vacances kisscool… Quant aux figues de Barbarie, délicieuses en cette saison, si vous n’en avez pas goûté, c’est encore le moment ! Et puisse votre rentrée être à la hauteur de vos pensées.

Membres Fondateurs : Mouna Anajjar, Jean-Jacques Fourny. Directeur de la Publication : Jean-Jacques Fourny. jjf@anothereditions.com Directrice Générale Associée & Rédactrice en Chef : Mouna Anajjar. mouna@anothereditions.com Assistante DG : Rajaa Chrif. assistante@anothereditions.com Rédaction : Marie André-Carton, Soufiane Chakkouche, Stéphanie Jacob, Mélanie Polatova, Michel Roussel, Stéphane Roux, Katia Sahli, Yasmin Verdès, Reda Zaireg. redaction@anothereditions.com Publicité : Astrid Le Gendre. Tél : 06 61 52 43 46. astrid@anothereditions.com. Direction Artistique : Habiba Machrouh. da@anothereditions.com Photographe : Othman Zine. Impression : Direct Print, Casablanca.


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Le premier semestre touristique à Marrakech fait le bilan

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e mois d’août a été pour la majorité des hôteliers une période faste, après un mois de juillet frileux en terme de fréquentation, le mois sacré du Ramadan n’étant pas la bonne occasion pour les hébergements de faire le plein. Les chiffres ont donc été revus

à la baisse, mais le bilan des six premiers mois de l’année 2013 reste lui positif, avec de belles perspectives pour la rentrée. Malgré les températures habituellement chaudes d‘un été à Marrakech, touristes étrangers et nationaux ont choisi la Ville Rouge pour ses nombreuses

piscines et parcs aquatiques. Le taux d’occupation moyen, toutes nationalités confondues, arrive à 53 % pour les mois de janvier à juin 2013, soit un gain de 9 points par rapport à l’année précédente. Marrakech sait, un peu plus chaque année, enrichir ses offres et répondre à tous les budgets. “All inclusive” pour les familles aux revenus moyens, grandes enseignes internationales pour ceux qui préfèrent donner une touche luxe à leurs vacances. Ok, 53 % c’est encore en dessous des 65 % de taux d’occupation visés. Il reste encore beaucoup d’efforts à faire, surtout pour les professionnels du tourisme, autres que les hôtels, qui eux ne goûtent pas tous aux douces saveurs de ce vent d’optimisme qui souffle sur la ville. Comptons sur les nouveaux marchés cibles de Marrakech comme la Russie, la Chine, la Pologne et le Brésil, pour atteindre les objectifs ! S.J. Conseil Régional du Tourisme Marrakech : 05 24 38 52 61

Accidents routiers : Marrakech, la mauvaise élève

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u niveau national, les quatre premiers mois de l’année 2013 dénombrent 2.774 accidents faisant 400 morts et 4.137 blessés. Des chiffres impressionnants, et pourtant en sensible baisse par

rapport à l’année précédente. Mais pas à Marrakech. La région voit son taux d’accidents en perpétuelle augmentation, malgré un code de la route efficace et des contrôles de police omniprésents… Le dernier bilan

annuel pour 2012 recense, pour Marrakech-Tensift-Al Haouz, une augmentation de 4% du nombre de tués sur la route. En ville, les accidents sont plus nombreux qu’en campagne, mais provoquent moins de morts et de blessés. Le dernier accident dans la région, en date du 16 août dernier, a fait 10 morts et plus de 26 blessés. Vitesse, faute d’inattention, véhicule en mauvaise état ? Le camion, chargé de passagers en route pour un moussem, a chuté dans un oued près de Chichaoua. Un bilan peu glorieux, dont l’humain est la principale cause. S.J.

Le "Made in Morocco", une nouvelle marque de militantisme

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e Label National de l’Artisanat du Maroc, encore à l’état de projet, est un des nombreux champs d’action financés par le Millennium Challenge Account Maroc. Objectif, lutter et éliminer la pauvreté en créant de nouveaux

emplois et en augmentant à long terme les revenus des artisans. Mais aussi, instaurer une juste politique salariale et la sécurité au travail. L’action “Vision 2015” impose la labellisation comme moyen de préserver la notoriété de la production artisanale au

Maroc, avec en ligne de mire, l’export. Trois niveaux sont établis pour adhérer au Label, avec des exigences différentes à additionner, entraînant une volonté de progression. La phase actuelle de promotion fait suite aux sessions de sensibilisation menées par le Ministère de l’Artisanat à Marrakech et à Fès, autre haut lieu de la production artisanale au Maroc, au profit de partenaires locaux. Fin 2013, tout devra être bouclé par l’événement de clôture du projet. La “Vision 2015” c’est aussi une trentaine de marques-labels. A la fin de l’année 2013, dix seront effectives, dont le premier label régional des produits de l’artisanat, celui de Marrakech. S.J.

Serge Dive ou la “Pure Life” attitude Serge Dive est fondateur et organisateur de salons autour du voyage de luxe. En 2008, il crée le concept “Pure life expérience”, qui a donné vie à une communauté de passionnés et de professionnels du voyage et de l’hôtellerie, qui se réunissent lors d’un congrès annuel à Marrakech. Ils étaient 200 en 2009, du 11 au 14 novembre prochain, ils seront 450 exposants. Puisqu’il y est si difficile de pénétrer dans leur sérail, nous sommes allés questionner le fondateur de ce concept singulier pour en savoir un peu plus… La Tribune de Marrakech : Comment est né le concept “Pure Life” ? Serge Dive : Après avoir survécu à deux crises cardiaques consécutives, mon père m’a demandé de l’emmener faire un safari, et à son retour, il m’a dit que ce voyage avait changé son regard sur le monde de façon positive... Le consommateur a pris conscience de sa mortalité, il veut vivre de vraies expériences pour se développer personnellement. C’est ainsi que j’ai compris que le but d’un voyage était de nous transformer. Le monde du voyage vient de vivre trois étapes : jusqu’aux années 90, les destinations étaient les pays, puis nous sommes entrés dans une époque où les destinations étaient incarnées par les grandes enseignes hôtelières : Banyan Tree, One & Only, Mandarin Oriental… Et depuis les années 2007/2008, la nouvelle destination est devenue l’expérience vécue, qui prime sur le nom ou l’adresse de l’hôtel. C’est une tendance internationale que l’on retrouve dans les attentes des clients. T.D.M. : Comment définissez-vous l’expérience “Pure Life” ? S.D. : Quand la crise économique est arrivée, les gens n’avaient plus envie de bling bling ou de voyage classique, mais plutôt de vivre de vraies expériences. L’idée de “Pure Life” consiste à voyager comme on le faisait au XIXe siècle : découvrir, explorer… raconter une histoire à son retour. Trekking, safari, croisière en goélette… vivre des expériences qui sortent de l’ordinaire, avec une connotation de développement durable et de protection de l’environnement. Au retour de nos vacances, nous nous connectons avec notre entourage en racontant notre histoire. Le conte est un lien essentiel pour les sociétés. T.D.M. : Pourquoi avoir choisi Marrakech pour l’organisation de votre événement depuis 5 ans ? S.D. : Marrakech est un endroit qui se réinvente en permanence. Elle faisait partie des destinations “Hippy trail” dans les années 70, comme Goa ou Katmandou, toutes les stars y sont venues, certaines s’y sont installées. Et elle est restée fidèle à elle-même, grâce aux intellectuels qui la fréquentent, à toutes ces personnes qui sont venues y recommencer une nouvelle vie… Elle a su conserver sa magie. Sans oublier qu’à 3h de l’Europe, c’est la destination la plus exotique et “transformationnelle” ! Et à force d’y revenir, nous vivons une histoire d’amour avec Marrakech, dont notre événement fait fièrement la promotion à l’international. M.P. www.purelifeexperiences.com

Un traité décisif signé à Marrakech

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topique", "événement historique", "un grand pas accompli". C'est en ces termes que la presse, partout dans le monde, qualifie le Traité pour malvoyants, signé à Marrakech le 28 juin dernier. Fruit d'une décennie de négociations, ponctuée de refus et de bâtons (rompus) dans les roues, ce traité vise à faciliter l'accès des malvoyants aux livres, en audio ou en braille, en réduisant les droits des maisons d'édition. Une victoire pour quelques 300 millions d'aveugles dans le monde qui ne disposent, à ce jour, que de 7% des ouvrages produits. A ce propos, Stevie Wonder avait promis de venir chanter en Live une fois le traité ratifié. Promesse tenue. R.Z


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Ladies first !

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ien sûr, on va parler de parité au Palais des congrès de Marrakech, du 25 au 29 septembre, où doit se tenir le 61ème Congrès international des femmes chefs d’entreprise. D’autant que la nouvelle constitution marocaine incite à "l’intégration de la femme dans le développement en tant que levier de croissance et de création de valeur." Mais là, gentlemen, si vous êtes les bienvenus, vous serez en minorité parmi les 800 participants attendus de 70 pays, alors vous êtes priés de rester tranquilles... Organisé par l’AFEM, l’Association des Femmes Chefs d’Entreprise du Maroc, présidée par Laila Miyara

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Berrada, ce congrès féminin compte bien donner davantage de visibilité aux dirigeantes m o n d i a l e s au travers de tables rondes, séances plénières et ateliers, autour d’un thème principal : "Femmes entrepreneurs (tiens, on ne dit pas entrepreneuses ?) des valeurs sûres pour une performance durable." Comme l’a indiqué la présidente de l’AFEM, le Maroc compte 12.000 femmes à la tête d’entreprises, soit environ 10% du nombre général. Après avoir

C’est arrivé sur la terre Monde Le ridicule ne tue pas

été accueilli -depuis 1950- à Los Angeles, Saint Peters- bourg, Amsterdam, Madrid, Paris, Milan ou Londres, c’est Marrakech qui a été choisie pour abriter cette 61ème édition. Mais oui, évidemment ! Nous avons une First Lady à Marrakech… M.R. AFEM : 06 61 31 42 62

Last but not least

ls sont jeunes et pêchus, dynamiques et sympathiques, et depuis un an, l’équipe de Last Resa a le vent en poupe. Tout d’abord spécialisés dans la gestion locative (d’où leur nom), ils ont très vite dû répondre à des demandes de location longue durée, puis de vente et d’achat immobiliers. Aujourd’hui, ils se sont spécialisés dans les biens “originaux”. “On ne s’intéresse qu’aux produits atypiques, des lofts, des duplex, des maisons

modernes… précise Rodolphe Boudehen, à la tête de l’agence. Même si nos clients ont des petits moyens, nous leur trouvons des produits originaux, que ce soit dans la déco ou l’architecture. Concernant le haut de gamme, nous privilégions les villas contemporaines.” Terrain, bureau, appartement… Tout y est, tant que cela sort de l’ordinaire ! M.P. Tel : 05 29 80 16 25

Hassan Miftah n'est plus...

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3 ans, dont 43 au sein du groupe mythique Jil Jilala, qu'il avait rejoint vers la moitié des années 70. Hassan Miftah, mandoliniste du groupe, a rendu l’âme le 26 août dernier, après plusieurs jours d'hospitalisation à Marrakech, laissant derrière lui trois générations de deuil. De la musique gnawa au reggae, en passant par le folk ou le rai, nous rendons hommage à cet explorateur des sonorités qui a porté le Maroc partout où il allait… Reposes en paix. R.Z

chiffres

Par : Michel Roussel

Si nul n’est sensé ignorer la loi, il y en a quand même certaines qui méritent réflexion, tant elles frisent le ridicule. Jugez-en par ce petit florilège, sélectionné un peu partout dans le monde. Aux Etats-Unis, dans l’état de l’Iowa, il est interdit pour un homme de boire plus de trois gorgées de bière lorsqu’il qui se trouve au lit avec une femme. Sous peine de poursuites ! OK, mais qui va poursuivre ? Au Canada, les trotteurs pour bébés sont strictement interdits depuis 2004, après qu’une étude ait déterminé que le trotteur ralentissait le développement moteur de l’enfant. En cas d’infraction, les parents peuvent même se retrouver en prison pour six mois avec une amende à la clé qui peut grimper jusqu’à 100.000 euros. Ça fait un peu cher le trotteur ! En Suisse, il est interdit de tirer la chasse et de prendre une douche après 22h si l’on vit en appartement. Mieux vaut donc ne pas subir une débâcle intestinale après un dîner trop copieux… En France, une loi qui remonte à plus de trois siècles, toujours en vigueur, interdit d’appeler son cochon Napoléon… ça risque de vexer l’empereur ! Au Danemark, il est obligatoire de vérifier que personne ne se trouve sous les roues de la voiture avant de démarrer ! Ah bon ? A New York, une loi ancestrale interdit aux hommes de se retourner sur une femme dans la rue et de la regarder avec concupiscence. En cas de non respect, ils seront dans l’obligation de porter des œillères… Vous avez dit concupiscent ? A Singapour, il est défendu de mâchouiller un chewing-gum, sauf s’il présente des vertus thérapeutiques et s’il a été prescrit sur ordonnance. Ben voyons… Enfin, au Malawi, il est interdit de "péter" dans l’espace public : si, si, c’est une vieille loi coloniale de 1929 qui proscrit la pollution de l’air. En silence peut-être ?

Angleterre Au poil !

Les Japonais ont inventé le collant à poils, et ça fait fureur, parait-il. En réalité, il s’agit de décourager toute tentative d’agression sexuelle, il faut bien avouer que les gambettes poilues ce n’est pas très sexy… Et voilà que les Britanniques se lancent dans le manteau de fourrure à poils humains ! Ça devrait plaire aux associations de protection animale qui s’élèvent toutes contre la fourrure ! Une marque laitière s’est lancée dans une campagne de communication destinée aux mâles, et pour ce, elle a fait confectionner un manteau avec un million de poils de torses masculins. 200 heures de travail pour tisser les poils entre eux, et on ne sait pas le nombre d’heures pour récolter la fourrure sur ces messieurs. Le prix du manteau est affiché à 2.940 euros -c’est tellement moins cher qu’un vison en solde-, mais le manteau demeure pour l’instant un exemplaire unique, seulement utilisé pour les photos d’une pub qui incite les hommes à boire du lait chocolaté. Je ne vois pas très bien le rapport, mais cela dit, ça pourrait bien donner des idées aux créateurs de tous poils pour leurs prochaines collections automne-hiver. Why not, tant que ce sont des poils de torse…

Italie Mais tu as changé de tête ?

Non, il ne s’agit pas d’un simple relookage chez le coiffeur, mais vraiment d’un changement radical de tête, je veux dire d’une greffe de tête humaine. Sergio Canavero, le neurologue italien mondialement connu pour avoir "réveillé" une femme plongée dans un coma végétatif depuis plus de deux ans, affirme qu’il serait possible de greffer des têtes humaines d’ici deux ans. My God! Bien sûr, il faut trouver un donneur en état de mort cérébrale, de corpulence identique et de même sexe que le receveur. Ensuite, il faut "décapiter" simultanément donneur et receveur et "recoller" tout ça en reconnectant la moelle épinière et tout et tout… Et si ça marche, prévoir une très, mais très longue convalescence au patient qui a reçu sa nouvelle tête, avec les traitements antirejet pour le greffon, un suivi psychologique pour qu’il s’adapte à son nouveau physique, sans oublier les séances de kiné pour réapprendre à bouger. On peut louer les avancées de la science, mais bon, tant que ce n’est pas urgent, moi, je vais garder ma tête bien sur mes épaules ! Et même pas en rêve je vais l’offrir à quelqu’un d’autre !

Espagne 100 étages à pied

Il est magnifique cet immeuble futuriste de 200 mètres de haut. Construit dans la petite station balnéaire de Benidorm, il est même considéré comme l’une des plus belles réussites architecturales d’Espagne et devrait être inauguré sous peu. Sauf que les concepteurs de l’édifice ont "oublié" d’y intégrer des ascenseurs. En réalité, au début, c’était prévu. Mais les plans ont changé et les constructeurs se sont quelque peu embrouillés, ce qui fait que les ascenseurs ne sont plus apparus dans les modifications. On a augmenté le nombre d’étages au gratte-ciel sans penser que le locataire de l’appartement 269 -c’est le nombre exact- devrait tout se farcir à pied. Vue sublime depuis le haut, mais mieux vaut ne pas avoir oublié sa baguette de pain au rez-de-chaussée.


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Après les sachets, les boîtes métalliques

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nited Canister Corporation (UCC) est la nouvelle filiale de la Société Impériale des Thés et Infusions (SITI) du groupe Baroudi. SITI, bien connue pour ses emballages cousus

de thé haut de gamme, élargit son offre export avec les boîtes métalliques pour le conditionnement du thé. La famille Baroudi affiche ainsi sa position de leader mondial marocain de la filière. Une

stratégie initiée par l’un des fils du président et fondateur, Mustapha. En effet, Amine rejoint le groupe en 2000 et devient vice-président, avec un objectif : développer l’international. Treize ans plus tard, le bilan est plus que positif. Les quatre frères Baroudi ont permis à cette entreprise familiale, fondée en 1979, d’atteindre les sommets de l’export sur les cinq continents, comme soustraitant des grandes marques internationales de thé. La bonne nouvelle, tout ce petit monde est installé dans la zone industrielle de Sidi Ghanem à Marrakech. S.J. UCC/SITI, Amine El Baroudi Tel : 05 24 38 85 00 ZI Sidi Ghanem www.siti-tea.com

Quand le luxe innove

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es clusters du Ministère de l'Industrie et de la CGEM sont chargés de stimuler les marchés à haut potentiel de croissance. Celui de Marrakech, le cluster Ménara, concerne les produits du luxe dans l’agroalimentaire et la cosmétique. Quelque vingt noms du haut de gamme sont réunis pour de futurs projets collaboratifs. Exemple, la Société impériale des thés et infusions, choisie pour ses incessantes recherches de nouveaux produits. Pas encore de financements concrets, mais c’est l’objectif. Des entreprises phares de l’innovation, qui pourront à terme mettre en commun leur expérience et partager les lumières des experts. S.J. CGEM Région du Tensift, Youssef Mouhyi, Tel : 05 24 31 13 80 Av. Allal El Fassi, entrée 6 N°13, Daoudiate - www.cgem.ma

DES CHIFFRES, ET ENCORE DES CHIFFRES ! Par : Yasmin Verdès • 93 millions de DH pour un nouveau marché de gros de poissons à Marrakech, financé par un programme américain d'aide au développement (Millenium Challenge Corporation). L'infrastructure ultramoderne, qui s'étend sur une superficie de 3 hectares, a été inaugurée le 4 septembre dernier par le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch. (Source : aufaitmaroc.com) • 48 heures, pendant lesquels des passagers du vol easyJet à destination de Bâle-Mulhouse, le 12 août 2013, ont été bloqué à Marrakech en raison de plusieurs problèmes techniques. Ils comptent attaquer la compagnie aérienne en justice, estimant que les 400 euros d’indemnisation proposés sont insuffisants. (Source : tourmag.com) • 4 puits et un forage, via les sous-écoulements des oueds, assurent l’alimentation en eau potable d'Amizmiz. Une capacité insuffisante et vulnérable aux effets de sécheresse qui a causé un sévère rationnement dans les robinets de plusieurs quartiers de la commune en août dernier. (Source : leconomiste.com) • 12,3 %, c'est la part détenue par Marrakech sur l’ensemble des ventes immobilières marocaines au 2ème trimestre 2013, selon le dernier baromètre de Bank Al-Maghrib et l’Agence nationale de la Conservation foncière, du cadastre et de la cartographie. (Source : libe.ma) • 300 clients et une centaine de véhicules ont été évacués à temps par le personnel du McDonalds marrakchi (route de Casa) suite au violent incendie survenu le 26 août dernier. Si aucune victime n'est déclarée, de gros dégâts matériels sont à déplorer. (Source : map.co.ma)


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La magie de Sidi Bel Abbas

Il y a des lieux où le temps s'écoule autrement qu'ailleurs. L'instant présent se remplit de toute la force de son passé. C'est le cas de la cour, le jass, devant le mausolée de Sidi Bel Abbas situé dans le nord-ouest de la Médina. La zaouia, au cœur de laquelle se trouve la tombe du Saint Patron de Marrakech, est aussi l'endroit où perdure un système étonnant depuis des centaines d'années. La cour devant le mausolée de Sidi Bel Abbas

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n 1145, Sidi Bel Abbas avait 16 ans et s'installait à Marrakech. Esprit fort et libre-penseur, sa vie n'était pas réservée qu'aux bonnes paroles et aux prêches, elle l'était surtout au don et au partage avec les plus démunis et tout particulièrement les handicapés. Son pouvoir lui a permis de défier les princes, mais sa force, elle, a défié les siècles puisqu'encore aujourd'hui, le don et le partage sont pratiqués dans le même esprit. Chaque jeudi, le grand coffre, qui se trouve dans la grande salle du catafalque (quba), est ouvert, et les offrandes comptées et réservées. Chaque dernier samedi du mois, l'argent récolté est scrupuleusement redistribué à quelque 2.000 personnes.

Chaque jour, le pain est distribué et chaque vendredi, la viande est partagée. Les personnes qui reçoivent ces sommes sont handicapées et dans le besoin. Ils sont tous inscrits et tout est comptabilisé. Le montant par mois semble faible, allant de 50 à 200 DH, mais cela permet de payer une facture. Et tout cela se fait minutieusement et professionnellement sans qu'aucun statut ou papier ne gère cette communauté et ces rituels. Tout se passe dans le plus grand respect de l'autre. Cela est certainement dû aussi à la personnalité de son étonnant Moqqadem, Kamal Tebbaa, le Gardien dans le sens le plus vrai, du mausolée. Il est responsable de la gestion, du fonctionnement de cette

structure et de l'entretien du lieu. Mais il ne s'arrête pas à cette mission, professeur de Mathématiques à la Faculté des Sciences, il est présent auprès des jeunes et les soutient dans leur apprentissage scolaire ou supérieur, il les implique dans toutes les tâches liées à l'animation de cette grande communauté. Et ça marche ! Les plus vieux prennent en charge les plus jeunes. Pour continuer dans ce sens, avec l'engagement de gens bénévoles, deux petites salles ont été aménagées pour pouvoir y dispenser des cours, y faire des jeux et toutes sortes d'ateliers créatifs. La vie continue à Sidi Bel Abbas, vouée à l'échange et au partage, une vie presque secrète tant elle est discrète, et pourtant, ouverte à tous. Dans la salle au sol recouvert

de tapis et aux murs décorés d'étonnantes horloges, les cinq prières sont faites chaque jour, sauf le vendredi, menées par l'un des Talba (aveugles érudits). Et si vous ne pouvez pas aller confier vos secrets et vos rêves à la vieille oreille du Sidi, laissez-vous imprégner de la lumière qui court sur les fresques et tuiles vernissées, laissez-vous emplir de la magie et de la paix des sourates chantées par le Goor (aveugles non lettrés), du vaet-vient des chariots et des mendiants et laissez-vous emporter par les perspectives des portes enchâssées qui fuient sur les derbs. M.A.C. Mausolée de Sidi Bel Abbas, Médina Kamal Tebbaa : 06 60 54 46 03


c’est la rentrée !

Des écoles pour des jobs super cool Ça y est, les vacances c’est fini ! Il va falloir reprendre le chemin de l’école, du collège ou de la fac. Bon, ce n’est pas si grave… On va retrouver les copains, et puis les prochaines vacances, c’est bientôt. En attendant, on se concentre, un peu de sérieux pour reprendre les études.

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uestion études justement, Marrakech propose un panel très varié, que ce soit un cursus classique à la fac -sciences éco, droit, lettres, médecine et même une licence de cinéma apparue à Cadi Ayad il y a deux ans-, ou plus spécialisé dans les écoles privées, sans oublier les différentes filières de l’ESAV qui préparent les étudiants aux métiers du cinéma et du graphisme, avec, cette rentrée, une nouvelle licence en Design éco-durable. Mais de plus en plus de jeunes, bac en poche ou non, ont l’envie de s’orienter vers de nouveaux horizons et embrasser des carrières plus originales, plus rares et parfois très tendance. Là encore, il y a le choix. Nous

avons fait une petite sélection d’écoles -non exhaustive- qui devrait permettre aux plus récalcitrants de trouver leur bonheur loin des études classiques. A l’école en énergétique chinoise Zhong Fu, vous ne deviendrez ni sorcier chinois ni médecin, en revanche, vous allez acquérir des techniques comme l’acupressure -pression digitale thérapeutique-, la moxibustion -une technique de stimulation par la chaleur- ou encore, l’homéopathie ou l’iso thérapie. Autant de moyens thérapeutiques inspirés des médecines traditionnelles indienne, tibétaine ou chinoise, associés aux connaissances de la science et de la physiologie occidentales.

Pour les chanceux de l’Ecole Américaine…

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l’Ecole Américaine de Marrakech, le programme scolaire inclut des activités culturelles, sociales et sportives pour les élèves de tous les niveaux : arts plastiques, musique, danse, art dramatique, sports récréatifs et

compétitifs, sports d’équipe ou individuels, services communautaires, préparation à des compétitions internationales de débat (Model UN), … Ces activités extrascolaires permettent aux élèves de se perfectionner dans des domaines qu'ils ont déjà découverts, ou d'explorer de nouveaux centres d’intérêt. Ils développent ainsi des habiletés qui leur seront utiles dans leurs études futures, et bien au-delà. Tout cela en complément d’un programme scolaire trilingue (anglais, arabe et français), qui permet aux diplômés de poursuivre leurs études dans des universités nationales ou étrangères, principalement aux Etats-Unis, au Canada, en Europe ou au Moyen-Orient. M.P. Route de Ouarzazate, Km 9 Tel : 05 2432 98 60 www.asm.ac.ma

côté cours… P. 12

Quatre ans d’études en sept séminaires de trois jours, avec à la clé, un diplôme de praticien en énergétique chinoise qui vous permettra d’ouvrir un cabinet de consultation ou, pourquoi pas, de proposer vos services dans les entreprises. Prochaine rentrée en janvier 2014, mais attention, les places sont limitées. Mettre le feu aux dancefloors de la ville n’est pas à la portée de tout à chacun. Il faut être DJ pro ! Et pour ça, il faut faire des études, eh oui ! C’est à la DJ Academy que ça se passe, une école dédiée aux métiers du DJing et de production musicale, créée par DJ Mouss, avec initiation pour les débutants, perfectionnement pour les amateurs et de formation très pro pour maîtriser toutes les facettes du métier sous la houlette de DJ stars comme Mouss ou DJ Van. Seize semaines pour la formation “Basic pro” aux platines de l’école, avec des stages en entreprises -comprenez les bars et clubs de la ville. Sympa non ? A la sortie, un certificat de compétences professionnelles (CCP), si vous avez obtenu 14 sur 20 à l’examen final. En cas d’échec, possibilité d’un examen de rattrapage. Vous ne deviendrez peut être jamais David Guetta, mais au moins le boulot ne manque pas de tonus ! Artisan, on l’est le plus souvent de père en fils à Marrakech. Mais comment s’y prendre quand on n’a aucune notion des réalités de

la vie professionnelle ? A l’Institut des Arts Traditionnels de Marrakech, on entre sur concours –niveau Bac requis-, pour suivre deux ans d’études qui forment les jeunes à la menuiserie et ferronnerie d’art, ou à la maroquinerie, avec un accompagnement en informatique, gestion, marketing ou Histoire de l’Art, parmi d’autres matières, histoire de donner à ces futurs artisans les clés pour qu’ils soient performants sur les nouvelles technologies et les procédés modernes de fabrication. “L’idée c’est que les jeunes puissent monter leur propre entreprise et entrer de plein pied dans l’univers du boulot”, explique Hassan Ibrahimi, le directeur. Enfin, si vous voulez vous orienter vers le domaine du bien-être, il y a à Marrakech la SPA Business School, c’est deux ans d’études pour devenir SPA praticien thérapeute ou dix mois pour obtenir un diplôme de management en hôtellerie de luxe. Avec stages dans les différentes adresses de la ville. Praticien Zhong Fu, artisan, DJ ou manager spa… Voilà des jobs sympas ! M.R. - Ecole Zhong Fu : 06 14 34 79 36 - DJ’s Academy : 05 24 30 18 36 - Institut des Arts Traditionnels de Marrakech : 05 24 49 27 50 - SPA Business School : 05 24 35 56 57

Tu parles bien la France !

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ierre Verger donne des cours particuliers à domicile, mais aussi en entreprise. Ce sont des cours pour tous niveaux et tous âges qui s'adressent à des particuliers, enfants ou adultes, et à des entreprises, pour l'amélioration de l'accueil, ou le perfectionnement des commerciaux en entretien. Création de CV, correction de textes, préparation aux examens… Bref, tout ce qui touche à la langue de Molière ! M.P. A partir de 150 DH l’heure (en fonction de la distance du domicile ou de l’entreprise). Tel : 06 62 42 42 33

Habla Español ?

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our apprendre l'espagnol, l'Institut Cervantes de Marrakech propose, d'octobre à décembre, une panoplie de cours : pour les enfants (8-11 ans) et adolescents (1215) ; et des cours généraux pour adultes, spécifiques à l'hôtellerie et au tourisme, à la préparation
des examens DELE et à la formation de professeurs… On retrouve aussi les cours d'arabe dialectal pour les étrangers.
 Y.V. Début des cours : mercredi 2 octobre. Inscriptions : du 2 septembre au 1er octobre. Bd. Mohamed V – Tel : 05 24 42 20 55


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c’est la rentrée !

côté loisirs… P. 14

Une rentrée qui bouge !

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1 • Chez Art Academy, la rentrée s’annonce rythmée : des profs sont arrivés de Londres, de France et des Etats-Unis pour un programme haut en couleurs. Pour les femmes : Pilates, barre au sol, Zumba avec prof certifiée, Oriental, axé brésilien, “Beachbody workout”, Yoga et Gym du mieux-être, Capoiera… Pour les enfants, un nouveau département Musique : cours de chant, guitare, solfège, piano, et même violon ! Mais aussi, des cours de théâtre en français, ou "Acting" pour apprendre l'anglais en s'amusant. Evidemment, toujours un très large choix de danse, que Mounia Dadi, la maîtresse des lieux, affectionne particulièrement. C’est d’ailleurs elle cette année qui s’occupe personnellement des tous petits. Du 23 au 27 septembre, les cours d’essai sont à volonté et les 100 premiers inscrits se voient offrir une carte de cours gratuits ! Infos et inscriptions : 05 24 43 18 49 / 06 11 07 42 42

Et on fait bouger les neurones !

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arie André Carton reprend elle aussi ses ateliers d’écriture. Ouverts à tous, sans critère d’âge, de talent ou de style, ces ateliers sont des espaces d’expression et de créativité dans lesquelles Marie guide les plumes avec douceur et passion. Les thèmes annoncés pour l’automne : “écrire une histoire pour enfants”, “écrire une tranche de vie”, “Fragments” et “lecture-écriture pour libérer sa créativité”… Et le samedi, des journées consacrées à l’écriture sont organisées dans la campagne, route de l’Ourika, vous n’avez plus qu’à demander le programme ! M.P. Tel : 06 73 73 44 29

© Paula Lobo Photography

4 • Chez Elite Danse, le programme est tout aussi dynamique pour cette nouvelle rentrée : Hip Hop et Break Danse pour enfants et ados avec Amine, et pour vous mesdames, il n’y aura qu’à choisir entre danse orientale, pilates, danse contemporaine, tribal fusion, salsa, zumba, danse africaine ou samba ! Pour les plus zen, les cours et stages de yoga sont toujours animés par Olivia Marchand-Rey, tandis que Patricia Plasco anime les séances de méditation… Sans oublier la nouveauté cette année, un atelier mensuel de danse libre animé par Soad. Tel : 06 44 22 20 59 • Amélie Elbaz reprend ses cours de yoga dans une toute nouvelle salle, non loin du lycée Victor Hugo, la nouveauté pour cette rentrée étant la reprise des cours de barre au sol. Parquet et miroirs vont combler les velléités de danseuses… Et dès le mois d’octobre, Marie-Odile Baroudi reprend ses cours de yoga le jeudi soir. Tel : 06 67 47 73 78

5 • Dance Attitude annonce ses journées portes ouvertes les 18 et 21 septembre, avec des cours d'essai de toutes les activités. Ce sera l’occasion de découvrir les nouveaux locaux, l‘école ayant fait peau neuve : plus grande pour accueillir cinq nouveaux profs et plein de nouvelles activités : arts plastiques en anglais (initiation ludique à l'anglais), “zumbatomic” (la zumba kids à partir de 5 ans), cirque, magie, théâtre, percussions, Kung Fu, “ragga jam” (dancehall)… en plus des activités déjà existantes comme le modern jazz, la danse classique, ou encore le karaté. A noter : une promo sur la Zumba “opération perte des kilos de l'été”, un forfait mensuel de 3h par semaine à 400 DH au lieu de 700 DH avec 3 profs certifiées en basic 1 et 2. www.danceattitude.info • Les Cavaliers de l’Atlas ont déménagé à Bab Atlas, dans un très beau domaine de 6 hectares où de nouvelles installations attendent les cavaliers. Les abonnements reprennent pour la rentrée, toujours en

formule trimestrielle ou à la carte (900 DH les 10 cours) avec possibilité de laisser chevaux et poneys en pension. Tel : 06 72 84 55 79 • Une rentrée tennistique avec les profs de Tennis4All qui déménagent à 20mn du centre, sur la route de l’Ourika, et créent la toute nouvelle Atlas Tennis Marrakech Academie … Du mini tennis pour les 4-6 ans, une école pour les enfants et du perfectionnement pour les adultes. A vos raquettes ! Tel : 06 11 54 66 35 • Ce sera Journée Portes Ouvertes au Club Junior de l’Atlas Golf le samedi 21 Septembre de 14h à 18h. Le programme comprend des activités toujours plus diverses comme la musique, le théâtre, les arts plastiques, la danse, les jeux d’échecs et bien d’autres….. De 3 mois à 17 ans, garderie, centre aéré et activités extra-scolaires, sans oublier l’école de golf, juste à côté ! Tel : 05 24 37 35 60 M.P.

Les rendez-vous mieux-être de Terre des Etoiles

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e Camp Lodge Terre des Etoiles est le lieu idéal pour ces thérapies énergétiques, nouvelles et ancestrales, que sont la sophrologie, l’acupressure, le yoga, l’hypnose, l'ostéopathie et le shiatsu. Ces rendez-vous essentiels pour affronter la rentrée sont proposés par des thérapeutes et praticiens professionnels, qui nous guident sur la voie de l’épanouissement. Partir à la rencontre de soimême dans l’immensité du désert d'Agafay, en alliant la force du corps et de l’esprit... Voilà un programme séduisant ! Le 19 septembre, ce sera la soirée “Méditation solstice d'automne” avec Suzanne Berson, praticienne en bio-énergie et harmonisatrice énergéticienne. Les 21 et 22 septembre, place au week-end “QI gong et sophrologie” encadré par Eric Hajjar, ostéopathe et praticien de médecine traditionnelle chinoise, et la sophrologue relaxologue Hassania Bejgana. Un week-end de recentrage et de relaxation grâce, entre autres, à des exercices de respiration, pour apprendre à déstresser, se relâcher, se recentrer et finalement, lâcher prise… Du 28 octobre au 1er novembre, un stage de 5 jours de QI gong, avec Isabelle Donzallaz Redon, Professeur diplômée. Au programme : les bases préalables du Qi gong, mais aussi des exercices de tai chi, marche consciente dans le désert, et

méditation sous la voûte étoilée… Les 2 et 3 novembre un weekend placé sous le signe de l’hypnose et du développement personnel avec Maija Disseau et Sylvia Azzolin. Enfin, les 7 et 8 décembre, un week-end pour apprendre la cuisine nutritionnelle avec Rajaa Chbani et découvrir le pouvoir des plantes avec Anne-Marie Pujol, des Fleurs de l’Atlas. M.P. Tel : 05 24 44 73 75 - www.terredesetoiles.com


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association

j’ai rêvé d’un autre monde… P. 16

Mangez solidaire !

Les noms de tous les bienfaiteurs à l’entrée du restaurant

Q “

uand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que lui donner du poisson”… Ce proverbe japonais, Nora Belhacen en a compris tout le sens, en soutenant financièrement des

mères célibataires pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’elle prenne conscience qu’elle les aiderait davantage en leur donnant du travail. L’association Amal est née, afin de soutenir les femmes issues de

milieux défavorisés (anciennes petites bonnes, mères-filles, analphabètes…) en leur assurant une formation à l’art culinaire marocain. La vente des produits élaborés par ces femmes apporte un soutien financier certain, et leur formation leur permettra de trouver un travail dans le meilleur des cas. Et pour apprendre à cuisiner, rien de tel qu’un vrai restaurant ! L’Association Amal est installée dans une villa du quartier Semlalia où un menu du jour est servi chaque midi : salades marocaines, tajine, jus de fruits frais, dessert… Vous pouvez goûter leur cuisine traditionnelle sur la terrasse ou dans l’un des salons, pendant que les enfants jouent dans un espace spécialement conçu pour eux. Outre la dégustation sur place (compter entre 50 et 60 DH pour un bon repas copieux), l’association propose un service traiteur, et bientôt, des cours de cuisine et de pâtisserie marocaine. En plus d’une formation par des professionnelles, ces femmes se voient offrir des classes d’alphabétisation en arabe, mais aussi, des notions de français et d’anglais. Les bénévoles et les dons sont toujours les bienvenus, pour les autres, il suffit d’aller au restaurant, et de se régaler de bonnes recettes marocaines, histoire de manger solidaire ! M.P. Angle rues Allal Ahmed & Ibn Sina (entre Chez Paul et l’hôpital Ibn Tofail), Semlalia Tel : 05 24 44 68 96

Une lueur d’espoir qui brille, qui brille !

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ans de luttes et beaucoup de succès" résume le parcours de l'association Lueur d'Espoir. Fondée en 2005 par des étudiants de la Faculté de Médecine de Marrakech pour venir en aide aux malades nécessiteux, l'association a depuis diversifié ses champs d'intervention : en plus de fournir des médicaments au patients démunis, elle organise des campagnes de consultation, de dépistage et de sensibilisation, cours de secourisme, animations et ateliers artistiques, journées de développement personnel, gestion partielle du centre d'addictologie de Marrakech, etc. Tout un panel d'activités dont s'occupent les différents comités de l'association, épaulés par des bienfaiteurs, et dont bénéficient chaque semaine quelques centaines d'individus. Le mois de Ramadan a été l'occasion de lancer un vaste

programme de Ftours collectifs -incluant Subsahariens, hospitalisés, orphelins et familles démunies-, de mettre en place une campagne de dons en faveur de 500 familles du Haut-Atlas, ainsi que les premières pierres d'un projet d'école dans un village isolé, en partenariat avec l'Association des Amis du CHU Mohammed 6, fondée par des médecins et professeurs de médecine. Comme l'entraide appelle l'entraide, ont vu le jour, successivement à Marrakech, d'autres branches de l'association Lueur d'Espoir, notamment à Casablanca, Rabat, Paris et Djibouti. En espérant voir se constituer au fil des ans un réseau qui rendra la lueur d'espoir beaucoup plus brillante. R.Z. Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech Sidi Abad Tel : 06 03 91 36 31 www.lueurdespoir.org

Appel à la solidarité

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ertains d’entre eux vivent depuis 20 ans dans cette ancienne école où Feu Hassan II les avait logés, juste en face de Dar El Bacha. Livrés à euxmêmes, ils gravissent seuls les escaliers qui les séparent de leurs habitations à l’étage. Pourtant, ces 15 résidents sont handicapés moteur et se déplacent dans des fauteuils roulants, ils n’ont ni

revenus, ni subventions... La Fondation El Koutoubia pour les Handicapés a été créée en 1995, à la mort de Mme de Breteuil qui prenait soin des gens à mobilité réduite dans son foyer “Cheshire”, situé autrefois dans un local près de la Koutoubia. Le Président de l’association, Hassan Mounassir -lui-même handicapé depuis l’enfance, après avoir été

victime de la polio- tente tant bien que mal de trouver de l’argent pour améliorer les conditions de vie des résidents. Sébastien Pallade, voisin du foyer, à force de passer du temps avec les résidents, est devenu le trésorier de l’association, et il a eu l’idée d’ouvrir un restaurant solidaire au sein du beau et grand jardin. Pour réhabiliter l’endroit, il a collecté des fonds : une cuisine a

été construite grâce à une poignée de généreux qui ont fait des dons en argent et en matériel. Le restaurant est donc prêt à accueillir ses hôtes, midi et soir, pour goûter une cuisine marocaine familiale, et ainsi participer à l’amélioration des conditions de vie des résidents de la Fondation. Seul problème, l’autorisation d’exploitation du restaurant qui se fait attendre…

On espère que celle-ci devienne rapidement effective car ce beau projet permettrait aux résidents de cette ancienne école de gagner de l’argent, juste de quoi survivre, se nourrir, vivre dans des locaux salubres et conserver leur dignité. Tout coup de pouce est donc le bienvenu ! M.P. Tel : 06 45 90 07 81


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Citizen Power ! Save Marrakech fait le buzz Non seulement le groupe Save Marrakech fait le buzz sur la toile en dénonçant les divers abus qui dégradent la Ville Rouge, poubelles qui débordent, trottoirs squattés anarchiquement par les commerçants, ordures jetées dans la palmeraie, gaspillage de l’éclairage public, affichage publicitaire clandestin…, mais il mène des actions concrètes comme cette récente opération "Marrakech propre", qui a mobilisé la conscience et l’énergie des citoyens marrakchis en les incitant à nettoyer les lieux publics jonchés de déchets.

C

réé par Zineb Laraki en décembre 2012, Save Marrakech comprend aujourd’hui près de 2.000 membres. Saâd Alami en est aujourd’hui l’administrateur. "En dénonçant les dysfonctionnements, les négligences, les abus en tous genres, aussi bien des autorités que des sociétés en charge de la gestion de la ville, sans oublier le manque de civisme d’un trop grand nombre, nous voulons réveiller l’esprit de citoyenneté de chacun et placer les responsables devant leurs responsabilités", explique Saad. Des appels au civisme qui commencent à se faire entendre, puisque la Maire de Marrakech a déjà réagi plusieurs fois sur la page Facebook qui relaie quotidiennement les actions du groupe. Une réunion a même été organisée avec Save Marrakech au

cours de laquelle le groupe a pu expliquer à Mme la Maire ses objectifs, lui faire part de ses attentes, et aborder les sujets phares du ramassage des ordures, de l’éclairage public ou de l’affichage clandestin. "Pour les déchets, nous voyons une petite amélioration, poursuit Saad Alami et des mesures ont été prises pour l’enrayement de l’affichage sauvage puisque tous les panneaux clandestins ont été supprimés et que l’une des personnes concernées a été sanctionnée d’une forte amende." Parmi les projets, Save Marrakech compte créer un collectif d’associations citoyennes qui serait le seul interlocuteur des autorités et des sociétés en charge de la gestion de la ville. "Il y a tant de choses à faire, ajoute Saâd, mais il faudrait avant tout changer les comportements quotidiens devenus

banals, trouver des solutions : l’insécurité qui monte, les ordures, le gaspillage, l’occupation sauvage du domaine public ou encore la corruption à tous niveaux... Nous continuerons de mobiliser les citoyens marrakchis et notre priorité est d’éveiller les consciences quant au civisme qui se perd." Il a raison Saâd Alami. Mais il faudrait aussi que cessent les querelles qui commencent à faire trop de bruit et déstabilisent le groupe, que les membres de Save Marrakech accordent leurs violons dans le seul intérêt de la ville. Parce que si les instruments d’un orchestre sont désaccordés, l’harmonie fait vite place à la cacophonie. M.R. Facebook : groupe Save Marrakech

Fin de l’opération “Marrakech Propre”

I DID IT Opération “Marrakech Propre” Par : Mélanie Polatova

Tout commence avec le groupe facebook “Save Marrakech” : l’indignation des citoyens vis à vis de la catastrophique gestion des déchets dans la Ville Rouge, les a poussés à s’exprimer sur cette page depuis plusieurs mois. Ils sont aujourd’hui 2.000 à poster des photos dénonçant tous les disfonctionnements de la ville, et parmi eux, Nadya Chamor, de l’agence Nadav, qui a mis en place l’opération "Marrakech Propre” au mois de juillet.

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e rendez-vous a été donné à 10h un samedi matin -à coup de messages facebook, affiches et flyers distribués en ville par des Segway- sur un terrain vague en face des Jbilets (derrière l’Institut Français). Il fait très chaud, une tente caïdale a été installée avec un système de distribution d’eau fraîche (pour ceux qui ne jeûnent pas). Nous sommes une centaine, mais moins de la moitié résistera à la chaleur… Oh, surprise : Tecmed, la société de ramassage de déchets, à l’origine même de l’insalubrité de certaines rues, a mis des hommes sur le terrain pour donner un coup de main à la population. Mar-Eco, qui recycle cannettes et plastiques, est aussi de la partie, les sponsors Bouderka et Nadav distribuent des tee-shirts et casquettes, il y a même une pelleteuse pour les amoncellements importants ! Nadya a réussi son coup, en quelques heures, le terrain a subi un joli rafraîchissement, dans la joie et la bonne humeur (concert de guitare sous la tente) malgré l’écrasante chaleur. “Ce premier événement est avant tout la réussite d’une belle action citoyenne, claironne Nadya, épuisée mais heureuse d’avoir pu mettre en place un tel événement en si peu de temps. Nous ne souhaitons pas nous substituer à la Ville, ni à Tecmed, nous voulons donner l’exemple afin que chacun prenne ses responsabilités. L’événement sera réitéré plusieurs fois par an, dans le but d’être médiatisé (2M est venu filmer notre opération). Parallèlement, je souhaite mettre en place des ateliers de sensibilisation dans les écoles marocaines et françaises.” Toutes les bonnes volontés sont donc invitées à se joindre à l’action "Marrakech propre", car plus nous serons nombreux, plus fort sera le message. Nadya a créé son propre groupe, “Opération Marrakech Propre”, qui prépare une nouvelle journée de ramassage à la rentrée… A suivre !


allez les verts… P. 19

LA TRIBUNE AIME

Les "jeunes reporters Marrakchis" au service de l’Environnement

Ils étaient près de 2.000 élèves de 230 lycées à travers tout le Royaume à participer à la 11ème édition des Jeunes Reporters pour l'Environnement. Cette saison 2012-2013 a récompensé 7 reportages écrits et 6 photographies, sur les respectivement 130 et 302 en compétition.

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endant un mois, ces jeunes talents ont été mis en lumière partout dans le pays, avec une cérémonie de clôture à Marrakech, le 25 juillet dernier. A cette occasion, les participants au concours, élèves au lycée Ibn Sina, ont reçu le Prix de la créativité pour leur photographie intitulée “Douleur suivie d’espoir”, et dans la catégorie reportages écrits, le jury national les a désignés “Coups de cœur” avec “D’un cimetière pour les morts à un jardin accueillant des vivants”. Sara et Hanane ont choisi pour thème de leur photographie primée le contraste du noir et blanc d’un terrain vague où les palmiers se meurent avec le rouge d’un tractopelle et le vert d’une jeune pousse replantée par un personnage qui apparait à la fois désolé et engagé pour l’avenir. C’est d’ailleurs un point essentiel soutenu par ce programme, demander à ces jeunes une vision positive de solutions. Il ne s’agit pas simplement de dénoncer un fait, mais aussi de s’intéresser aux travaux engagés tous azimuts pour y remédier. Ces lycéens, entre 12 et 18 ans, se sont mis dans la peau de journalistes pour mener leurs investigations à travers

des thèmes inspirants, comme le littoral, les déchets, les énergies, l’eau… avec comme sujet vedette pour cette édition, les espaces verts en ville et en campagne. Les médias locaux ont quant à eux joué les animateurs d’ateliers de formation. En effet, les élèves participant au concours ont reçu les précieuses techniques de photographes et journalistes professionnels pour réaliser leurs reportages écrits et photographiques. Grâce à la FEE au Danemark, la Foundation Environmental Education, ce travail sort de nos frontières pour concourir au niveau européen, aux côtés de 25 pays. Le reportage écrit arrivé premier dans la catégorie des 15-18 ans est celui des cinq lycéens de Nador, sur la forêt de Kebdana. Depuis dix ans, avec cet événement, la Fondation Mohamed VI pour la Protection de l'Environnement, présidée par SAR La Princesse Lalla Hasnaa et le ministère de la Jeunesse impliquent les jeunes pour remédier aux problèmes environnementaux et les intègrent au débat. Pour ce programme volontaire des Jeunes Reporters pour l'Environnement, la ville de Marrakech arrive en tête, ex aequo avec Tanger, du

nombre de lycées et d’élèves adhérents à cette initiative. Les travaux primés cette année sont à admirer jusqu’à fin septembre au jardin Arsat Moulay Abdeslam de Marrakech, pour l’exposition itinérante “Un autre regard sur l’environnement”, avant de rejoindre les murs d’un lycée marrakchi, adhérent au programme. S.J. www.jeunesreporters.org.ma www.fm6e.org


Prix Littéraire de la Mamounia

Un cru sous le signe de l’Amour !

Pour la 4ème édition de son Prix littéraire, La Mamounia nous sort le grand jeu et on aime ça ! Avec un jury composé d’écrivains, de femmes et d’hommes des lettres, déjà présents aux précédentes éditions, qui s’est élargit cette année avec de nouvelles recrues de marque : notamment le lauréat du Prix 2012, Mohamed Nedali, l’auteur américain de best-sellers internationaux qu’on ne présente plus, Douglas Kennedy, mais aussi Marc Dugain, auteur à succès plébiscité par les lecteurs, Alain Mabanckou écrivain franco congolais dont l’ensemble de l’œuvre a été couronné en 2012 par l’Académie Française… Du beau monde donc, dans ce jury où la francophonie se conjugue au pluriel. La sélection, quant à elle, n’est pas en manque de VIP, et nous emmène dans un voyage à travers l’amour dans tous ses états. Comme chaque année, on y retrouve, mêlés, des écrivains de renom et de nouveaux talents. Alors à vos pronostics, et rendez-vous le 28 septembre pour le résultat !

- "Un Amour fractal", Ghizlaine Chraibi – Juste pour Lire

Ito jeune femme de Fractalie, divorcée, un enfant, se remarie, avec Momo Le Bo pour le meilleur et surtout pour le pire."La Fractalie est une contrée burlesque, sur la Planète Terre, dont le code civil a été inspiré par le Marquis de Sade et Sun Tzu lorsqu’ils habitaient ensemble car ils s’entendaient bien sur le partage des tâches ménagères." Le ton est donné, ce livre vous emmènera dans les profondeurs d’un couple qui se déchire sans jamais entrer dans le sordide ou l’apitoiement. Ghzal tbarkelah ! (Comme on dit en fractalien). K.S.

- "Analphabètes", Rachid O. - Guallimard

Analphabètes est un roman de confluences, qui oscille entre le langage parlé et l’écrit, qui mêle, sans jamais trancher, l’autobiographie, le roman, et toujours, dans le dépoté, les angoisses de Rachid O., l’écrivain devant un livre qu’il n’arrive pas à écrire, et les péripéties d’un Rachid narrateur qui vagabonde dans une ville au gré de ses rencontres. "Analphabètes", se laisse deviner, l’auteur ne débite pas une histoire, il fait une place au lecteur pour le laisser errer avec lui à l’intérieur de son livre et de sa vie. K.S.

- "Le Bonheur Conjugal", Tahar Ben Jelloun - Guallimard

Tahar Ben Jelloun réussit, dans ce livre, le double défi de l'écrivain : Se vivre et faire vivre le lecteur dans l'altérité. Les descriptions de l'handicap plongent dans les trivialités de la

vie quotidienne. Quant au mariage, background du roman, il y est présenté comme institution figée ; succession de clauses que deux parts doivent remplir, pour une durée dont la détermination s'en va s'amenuisant. Le bonheur ? Il y fait office de figurant secondaire. R.Z.

- "L’Épreuve de la passion", Mamoun Lahbabi – Afrique Orient

Ce livre relate l'histoire d'une recherche de la passion, toujours frôlée de près. Dans ce livre, Mamoun Lahbabi se fait recenseur des faits, gestes et discours enfermant Lamia dans une nébuleuse de codes : entre couples préfabriqués de clichés et de médisances, mondanités et ennui existentiel, révolte, tantôt silencieuse, tantôt explicitée, la poursuite de la passion passe par l'abandon des règles établies pour un jeu plus complexe. Lamia en fait la récolte. R.Z.

- "Infidèles", Abdellah Taïa – Le Seuil

Plusieurs voyages se croisent et se consument à travers une langue crue et une poésie brute. Le voyage de l'enfance qui se perd, un cheminement de violence et d'amour vers l'ultime. Le roman d'une mère et de son fils à travers le Maroc, sa misère et ses geôles, l'Egypte et Bruxelles, où le lecteur est emmené sur une route sans retour. Une écriture à plusieurs voix qui ne dit que l'essentiel, sans aucun compromis au langage, comme ses personnages qui n'en font aucun à la société. M.A.C.

- "Ombres sur l'amandier", Amina el Alaoui – Casa Express

Les premières pages de ce roman plongent le lecteur dans la vie quotidienne de la maison d'une famille fassie. Intrigues, amours, jalousies, relations de maîtres à esclaves se mêlent à l'histoire, celle qui secoue le Maroc. L'histoire commence le jour où Fès tombe sous le protectorat français et nous conduit dans les montagnes du Rif où combat la résistance. Le premier tome d'une saga à la manière d'un roman fleuve, à lire tranquillement dans un fauteuil. M.A.C.

- "Amour nomade", Youssef Amine Elalamy La Croisée des Chemins

C’est une sorte de conte philosophique que nous livre Youssef Amine Elalamy dans son dernier roman "Amour nomade". On se perd parfois dans les méandres du désert que le lecteur explore au gré de ses rêves et de ses fantasmes, mais on se laisse surprendre par la poésie de l’écriture, une toile de mots, de couleurs et de questions auxquelles il nous est donné la liberté de répondre. C’est sur le sable que le héros Tachfine écrit son histoire, entre errances et fragments de vie, l’amour, les regards, la faim, la soif… "Amour nomade" aurait pu s’écrire au pluriel, parce qu’il s’agit d’un peu de chacun d’entre nous. Mais tous, comme un seul homme, ne traversons-nous pas le même désert ? M.R.


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Les rencontres littéraires d’Elsa Soltès Après avoir travaillé 10 ans à New York dans la restauration, puis 10 ans à Marrakech dans l’hôtellerie (dont quelques années dans le beau Riad Tarabel), Elsa Soltès nous reçoit aujourd’hui au Salon du Grand Café de la Poste. Passionnée d’écriture et de littérature, elle s’est vue décerné une belle “carte blanche” pour organiser des rencontres avec ses auteurs marocains préférés. Grâce à elle, nous aurons bientôt l’occasion de discuter avec Tahar Ben Jelloun dans de moelleux sofas… La Tribune de Marrakech : Comment vous est venue l’idée de ces rencontres ? Elsa Soltès : J'aime lire et écrire, et je trouvais que ce salon était idéal pour recevoir des écrivains et discuter avec eux. Je ne choisis que des auteurs marocains ou évoquant le Maroc, d'expression française. Ce sont des rencontres avec les auteurs, des amis ou des clients qui me font découvrir les ouvrages d'esprits éveillés et talentueux dont le regard lumineux sur ce pays me touche et m'inspire. J’ai d’abord écrit à Mahi Binebine, qui a accepté mon invitation sans hésiter et a été notre premier invité. Il y a eu beaucoup de monde, à tel point qu’il m’a dit ne jamais avoir signé autant de livres ! Puis, nous avons eu la chance de recevoir Mohamed Nedali et Fouad Laroui, encore des rencontres qui ont dépassé mes espérances, des échanges sincères et authentiques avec des personnages généreux qui ont offert au public de riches et improbables conversations. T.DM. : Comment se déroulent ces rencontres ? E.S. : Je lis l'œuvre de l'auteur, j'écoute les entretiens disponibles, je m'informe, puis je prépare égoïstement les questions qui m'intéressent. On choisit avec l’auteur les passages du livre qui seront lus, puis je laisse l'audience se régaler de sa présence... Une signature conclut toujours les rencontres pendant que tous poursuivent la discussion

autour de petites assiettes de partage. Les lecteurs qui assistent à ces rencontres viennent de tous horizons et ont en commun le plaisir d’apprécier toutes les nuances que les auteurs apportent. Je suis à chaque fois émue de tout ce qui s'échange, que ce soit dans l'admiration des talents ou la confrontation des idées. Les auteurs sont aussi passionnants que ce pays. T.D.M. : Vous offrez au Grand Café de la Poste une teinte particulière en instaurant ce salon littéraire… E.S. : Le Grand Café de la Poste est une institution à Marrakech, il doit vivre avec son époque. Le Maroc actuel vit un peu son ”temps des lumières”, ce sont les prémices d'une nouvelle liberté d'expression qui offre des regards pertinents, parfois provocateurs ou incisifs, souvent avec une note d'humour, toujours dans une bienveillance et une affection envers le peuple marocain. Mais il n’y a pas que la littérature, le lieu a une âme qui appelle cette vocation culturelle : nous allons aussi programmer des soirées Live orientées blues et jazz, ainsi que des événements autour des cigares, des fromages affinés et des grands vins… M.P. Prochaine saison : Dominique Eddé, Hassan Bourkia, Tahar Ben Jelloun… Programme sur Facebook : Le Grand Café de la Poste Marrakech ou au 06 71 32 00 22

Club de lecture effervescent !

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epuis 7 ans, un jeudi par mois, une bande de passionnés de littérature se retrouve, un verre de thé à la main, pour échanger sur ses lectures. Une grande table les accueille, entourés des rayonnages de livres, au cœur de la médiathèque de l’Institut Français de Marrakech. Un léger brouhaha précède les réunions, tout le monde se salue, tout le monde se connaît, ou presque… Il y a ceux qui s’assoient devant, prêts à intervenir, et ceux qui restent derrière pour voir et écouter. Car les échanges ne manquent pas de piquant, de rires, d’ententes cordiales ni de discussions vives et enflammées. Ce qui

caractérise ce club, c’est d’être avant tout un espace d’expression libre et de convivialité où le livre est roi, et la langue de bois bannie. Sous la modération toute en souplesse, mais très attentive, de Hakim Daigham, les partages y sont transculturels, et même si les jeunes sont en minorité, les générations peuvent échanger sur leur vision du monde. Tout est abordé, y compris les plus brûlants sujets de société ou d’histoire. Ici, pas de discours académique, il n’est question que du plaisir de lire et de partager. Que ce soit l’œuvre d’un auteur, un registre littéraire ou une thématique dans le roman, la programmation se réalise en commun, gagnant au passage en diversité, un bon moyen pour suivre les nouveautés de la littérature contemporaine. Vous pouvez vous inscrire à l’accueil de la médiathèque de l'IFM (pour adultes) et ainsi découvrir les prochains titres qui feront débat. En attendant, bonnes lectures ! M.A.C. Prochains rendez-vous (les jeudis, à 18H30) : le 3 octobre, l'œuvre de Laurent Gaudé et le 28 novembre, la trahison dans le roman. I.F.M. : 05 24 44 69 30


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agenda culturel

1- BCK Gallery (Tel : 06 15 64 01 35) Amparo Sard du 11 octobre au 16 novembre 2 - Galerie 3020 Tel : 06 33 27 75 45 Exposition collective jusqu’au 30 septembre Retrouvez les peintres Patrick Carpentier, Oussama Mahassine, Sanae Arraqas, Cécile Desserle, Alain Vaissiere, Rachid Zizi, Abdelaziz Hounti et les sculpteurs Gerard Iffrig et Noureddine rejraji. 3 - Dar Chérifa Tel : 05 24 39 16 09 Le Groupe Terre jusqu’au 30 septembre Les 4 artistes du groupe Terre ont choisi le thème “L’Homme et la terre” pour une exposition de toiles où résonnent les terres ocres de Marrakech.

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4 - Sofitel / Design & Co Tel : 05 24 42 56 00 Morgane Lloret jusqu’au 7 octobre La jeune architecte présente son travail intitulé “Automne Hiver”. Galerie 127 Tel : 05 24 43 26 67 Du 19 septembre au 25 octobre, les œuvres du photographe Bernard Plossu au travers sur le thème “Maroc et autres sites”. Du 1er au 23 novembre, le travail du photographe Hicham Gardaf.

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Palais Badii : laboratoire ARTISTIQUE

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e Musée de la Photographie et des Arts Visuels de Marrakech devrait prendre place en 2016, près des jardins de la Ménara… En attendant que l’édifice soit opérationnel, un espace d’exposition éphémère a été mis en place au Palais Badii, qui se transforme en un laboratoire vibrant, déclinant un programme d’expositions inédit, ainsi que des projets culturels éducatifs et de sensibilisation. Une première exposition de 10 photographes marocains, parmi lesquels Yto Berrada et Hicham Benohoud, inaugure le projet en cette rentrée ; elle sera suivie, en novembre, par celle des clichés de photographes de renom de la célèbre agence Magnum.

5, 6, 7 - IFM Tel : 05 24 44 69 30 • Du 19 septembre au 25 octobre, l’IFM nous emmène en voyage, avec une exposition des œuvres du photographe voyageur Bernard Plossu. • Le 4 octobre à 19h, “Nuit du Cinéma” au théâtre de l’Institut. Les cinéphiles pourront réaliser leur rêve, passer une nuit entière dans une salle de cinéma, autour du personnage mythique de Fantômas. • Le 5 octobre, c’est portes ouvertes au public. Une journée tournée vers les jeunes, qui se termine par un concert de Hoba Hoba Spirit à 20h30. Le groupe marocain de “Hayha Music” possède “un style, un esprit, idéalement métissé entre énergie rock et puissance rythmique marocaine” et s’amuse à mélanger les langues, les cultures, les sons et les rythmes.


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Dans l’atelier de… Mahi Binebine

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a visite de l’atelier de Mahi Binebine au Café littéraire Al Maqam de Tahanaout, se transforme en un déjeuner gourmand et rieur. “Cela fait huit ans que mon atelier est installé ici, chez mon ami Mourabiti. Je resterai jusqu’à ce qu’on me vire… ils me nourrissent tellement bien !” Mahi est un bon vivant, d’une humeur espiègle irrésistible, un artiste qu’on ne présente plus puisqu’il est le plus cher et le plus exporté du Maroc. Mahi est aussi écrivain, il écrit actuellement son 10ème ouvrage. Mais il ne s’attarde pas, trop de sujets le passionnent : nous parlons de Black Jack, de spiritisme, de techniques de peinture, de New York, de l’atelier qu’il a installé à San Diego pour se rapprocher de sa clientèle américaine, des passions de ses filles… Quant à ses projets, ils se tournent désormais

vers les autres, comme le futur Centre Culturel de Sidi Moumen : “avec Nabil (Ayouch, qui a adapté son roman “Les étoiles de Sidi Moumen”), nous avons décidé de faire quelque chose pour les enfants de ce quartier défavorisé, nous ne pouvions pas être les seuls à récolter les bénéfices du livre et du film. Grâce à une vente aux enchères et d’importants dons en argent et matériel, le centre va ouvrir dans quelques mois, il y aura un cinéma, une bibliothèque, des ordinateurs, une salle de musique…” Ça, c’est pour Casablanca. Alors qu’il vient d’organiser une vente au profit d’un orphelinat à Essaouira, il a mis en place à Al Maqam, avec son compère Mourabiti, le programme “Le pied à l’étrier” : “A force de recevoir des œuvres d’artistes en herbe tous les jours, j’ai commencé à sélectionner les jeunes les plus prometteurs -que je surnomme “ceux qui vont bientôt m’enterrer !” (rires)-, et nous les recevons ici en résidence, ils bénéficient de notre expérience et de nos conseils pendant 3 mois avant d’être exposés.” Vous l’aurez compris, la vie et l’œuvre de Mahi Binebine sont prolifiques, et les moments passés en sa compagnie sont tout simplement délicieux… M.P. Al Maqam (Tahanaout) : 05 24 48 40 02 www.mahibinebine.com

Le 18 : vocation culture

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lle est photographe ; il vient de la librairie Les Insolites de Tanger. Elle a un goût sûr ; il est habitué des événements culturels. Laila Hida a rénové un Riad de la Médina, qu’elle a baptisé Le 18, Derb El Ferrane, dont Hicham Bouzid va gérer le programme culturel. Le 18 est un espace immaculé, relevé de meubles Vintage, où l’on passe prendre un thé dans la journée. C’est aussi une maison d’hôtes, un lieu d’échanges et de rencontres, un café littéraire où écrivains et artistes de tous bords sont invités. “L’idée est de créer un carrefour culturel” nous explique Hicham Bouzid, qui va mettre en place, entre autres activités, des expos, des projections animées et des ateliers pour les enfants. “C’est un espace ouvert, ajoute Laila Hida, nous voulons que les artistes prennent possession

des lieux et qu’ils s’expriment librement. Nous n’excluons donc aucun média artistique.” Un samedi sur deux, pour commencer, puis tous les week-ends, des soirées à thème seront organisées, comme des scènes ouvertes, des projections de courts-métrages, ou encore, des spectacles de danse contemporaine. “Nous voulons que le lieu grandisse avec les gens”, tel est le souhait de Laila et Hicham qui attendent leur public et leurs artistes pour construire avec eux la programmation du Riad Le 18. M.P. Ouvert t.l.j. de 10h à 19h. Soirées à thème : 14 et 28 sept., 12 et 26 oct. Programme sur demande : le18marrakech@ gmail.com Derb El Ferrane, Riad Laarouss Tel : 05 24 38 98 64

“Achetons de l’art !”

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’est le souhait de Jean-Yves Barczyk, Marrakchi depuis 15 ans, marchand d’art et autrefois administrateur d’ateliers d’artistes et d’un cabinet d’expertise à Paris. Son crédo ? Accompagner et conseiller les investisseurs dans le vaste et complexe marché de l’art : “Les chefs d’entreprise au Maroc n’ont pas encore le réflexe de dégager un peu d’argent pour constituer une collection, qui deviendra le patrimoine de leur entreprise. L’art est un investissement pour l’avenir, d’autant que la culture est le vecteur de tout”. Jean-Yves a non seulement une expérience certaine dans le domaine, mais aussi un “œil de lynx”, un don qui lui permet de repérer immédiatement le talent. Ainsi, il conseille souvent à ses clients d’acheter de jeunes artistes marocains prometteurs, mais aussi des grosses pointures, que ce soit des tableaux ou des sculptures, l’idée étant d’investir dans l’art. Il a récemment pris sous son aile Abdellah Boukil, dans les œuvres duquel il a tout de suite vu un potentiel et un esthétisme évidents. Il aimerait aussi sensibiliser les grosses sociétés

à l’idée de créer leur propre Fondation d’art, comme les banques et les institutions le font à travers le monde. En attendant, il conseille et guide ses clients particuliers et institutionnels, selon leur budget, et leur sensibilité artistique, bien sûr ! M.P. Tel : 06 61 33 28 66


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the show must go on … P. 26

4ème édition du Festival Mondial des Rencontres et Musiques Soufies Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’association Al Muniya de Marrakech organise du 23 au 27 octobre le Festival de Samaâ. Créée en 2006, pour revivifier et préserver le patrimoine culturel et spirituel du Maroc, celui de Marrakech dans son environnement culturel andalous en particulier, l'association est autofinancée par ses adhérents. Un mécénat actif de particuliers et d'entreprises marocaines, qui en dehors du festival, a permis la création d'un salon littéraire mensuel et de soirées conférences, "Les nuits du Ramadan". Rencontre avec son président, M. Jaâfar Kansoussi. La Tribune de Marrakech : Que représente le Festival de la Samaâ ? Jaâfar Kansoussi : C'est un hommage à la beauté dans ce que l'on voit, on entend et dans l'émotion qu'elle procure. C'est aussi l'opportunité d'être ensemble, car l'individualité écrase la personne. T.D.M. : Pourquoi ce festival se passe à Marrakech ? J.K. : Parce que Marrakech est à l'Orient de l'Occident et en même temps à l'Occident de l'Orient. Parce qu'elle est l'héritière de la culture andalouse dans sa dimension universelle. Parce

qu'elle est "Sanctuaire de Dieu" si l'on reprend l'étymologie de son nom berbère, Amarrakch : "amar" pour sanctuaire et "akch" pour Dieu. T.D.M. : Quel est l'objectif de ce festival ? J.K. : Il a pour mission de rappeler la vérité essentielle de l'homme, à savoir la recherche des clés, ou de la clé, de l'alchimie du bonheur. T.D.M. : Comment les réunions des "Nuits du Ramadan" répondent-elles aux objectifs de l'association ? J.K. : L'association essaie de répondre sur les plans spirituels

et intellectuels à la question : Quel est l'avenir des pratiques religieuses au Maroc ? À travers ces réunions, l'objectif est d'apporter une espérance intellectuelle et promouvoir une attitude de discernement culturel quant aux faits religieux et apporter des éléments de réponse quant à la possibilité de faire coexister ce qui est spirituel et ce qui est artistique. La réponse religieuse, c'est d'abord retrouver l'élan salutaire de certains de nos devanciers qui prônaient que la renaissance se fait par la littérature, les arts ou l'histoire. L'histoire est notre mémoire et la littérature, notre liberté. M.A.C.

(Don’t) roll over Beethoven

Dina Bensaid au piano, Farid Bensaid au violon solo, Benoit Girault conducteur. (2011)

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près plus de 10 ans de compagnonnage avec le public de Marrakech, l’Orchestre Philharmonique du Maroc a fini par s’y faire des habitudes (et des habitués). Ainsi, suivant la coutume annuelle, aura lieu à Marrakech, après Casablanca et Rabat, un concert d’ouverture de saison au Théâtre Royal, le 6 Octobre. Au programme : des pièces de la Jazz Suite n°2 et le concerto pour violoncelle n°1 de Shostakovich, la symphonie n°4 de Brahms, sous la direction de Nicolas Brochot. Tour à tour violoniste -depuis ses 10 ans-, homme d’affaires et

ancien directeur du Festival de Casablanca, premier prix du conservatoire de Paris et diplômé d’ingénierie, Farid Bensaid a fondé en 1996 l’OPM pour combler un vide dans le paysage musical. Depuis, les salles n’ont cessé d’emplir, si bien qu’en 2013, l’OPM se retrouve avec plus de 300 concerts à son compte, au Maroc -principalement Casablanca, Marrakech et Rabat- comme ailleurs, le tout, destiné à quelques 150.000 spectateurs, connaisseurs ou découvreurs. L’apprentissage musical n’est pas exclu de son programme : partenaire de l’Ecole

Internationale de Musique et de Danse, fondée en 2000 à Casablanca, tous deux tracent pour les jeunes générations un chemin musical aboutissant, pour les plus talentueux, à leur intégration à l’OPM. A côté des actions éducatives, deux concours, l’un national, l’autre international, permettent aux jeunes musiciens de faire valoir leur talent musical devant un jury international et de jouer accompagnés par l’OPM. En attendant, retenez cette date ! R.Z. Orchestre Philharmonique du Maroc, Tel : 05 22 42 29 52 www.opm.ma

Au programme : Concerts spirituels, conférences, cénacles nocturnes et une exposition d’arts calligraphiques autour du thème : "Enjeux et Préservation du Patrimoine Islamique". En ouverture, concert avec Karima Skalli et Omar Sarmini au palais Dar El Bacha, et en clôture, concert de Samaâ avec l’ensemble du Madih et du Samaâ de Rabat, sous la direction de Mouhcine Nourche. Plus d'infos sur le site de l'association. Jaafar Kansoussi : 06 61 24 55 42 - www.almuniya.ma

Quatre voix pour une bonne note

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ls sont architecte, danseuse, éditrice ou infirmière. Ils vivent tous et travaillent à Marrakech, mais ce qui les réunit, c’est la passion du chant. Il y a deux ans, ils décident de monter une petite formation musicale autour d’un répertoire éclectique qui va du classique aux musiques traditionnelles, des chants renaissance à la musique sacrée ou des airs folkloriques aux chants populaires. Nota Bene est né, avec la particularité de ne se produire qu’à capella, "Ce qui est très exigeant, comme l’explique Emmanuelle Sarrazin, la mezzo du groupe, parce que du coup, nous sommes tous les quatre solistes et donc personne ne peut se protéger derrière un instrument." Le "quatre voix" c’est à vous couper le souffle -pas le leur en tout cas-, avec Sophie Ripoche la soprane, Cécile Lisri l’alto et Nicolas Bodé la basse. Chaque semaine, ils se réunissent au moins deux fois pour répéter et préparer les petits concerts qu’ils donnent régulièrement à

Marrakech. Bien qu’ils ne soient pas musiciens professionnels, les membres du quatuor ont tous une formation musicale et une expérience de plusieurs années en chant choral. "Nous continuons à prendre des cours de chant, poursuit Emmanuelle, parce que nous ne sommes pas des pros et la voix est un muscle que nous devons entraîner avec des techniques vocales bien précises." Sympas aussi les lieux choisis pour les concerts, à chaque fois magiques ou insolites, comme ce concert donné dans les écuries de la Ferme équestre, cet autre au Beldi Country Club et d’autres chez des amis qui accueillent le public de plus en plus fidèle de Nota Bene. Ce qui veut dire "La bonne note" si je ne m’abuse… Les répétitions ont déjà repris, et le nouveau projet de Nota Bene est d’aller chanter pour les enfants de l’association Al Karam. Encore une bonne note ! M.R. Nota Bene, Emmanuelle : 06 78 35 41 67

Les membres de Nota Bene : Cécile Lisri, Nicolas Bodé, Sophie Ripoche et Emmanuelle Sarrazin


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hôtels, riads, maisons d’hôtes, coup de cœur & tendances … P. 28

Nouveau : Les perspectives silencieuses du Palais Paysan Ci-contre : 1 : la piscine avec vue sur l’Atlas 2 : l’entrée de l’hôtel de nuit 3 : une des chambres de l’hôtel

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e site mérite à lui tout seul le trajet d’une demi-heure qui le sépare de Marrakech : une colline dominant une vallée indomptée, où la verdure fait écho à la terre ocre parsemée d’oliviers. A part quelques troupeaux guidés par leur berger de passage dans l’oued asséché, aucune trace humaine n’est à signaler dans ce panorama époustouflant qui épouse l’Atlas. Le plus spectaculaire réside

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dans la mise en scène de l’arrivée, qui se fait à travers un portique vertigineux au bout duquel le panorama s’offre… à couper le souffle. Les associés belges Horst Reddman et Philippe Taburiaux ont donné vie au Palais paysan, un hôtel de 16 chambres dont le nom antinomique résume à merveille le concept du lieu. Philippe Taburiaux est architecte, il a imaginé ce bâtiment inclassable, aussi contemporain dans ses lignes

Le Taj récompensé

our compléter notre article intitulé “And the winner is…” dans notre numéro de l’été, nous devons citer, parmi la fameuse et tant attendue Hot List 2013 “The best new hotels in the world” du magazine Condé Nast Traveller, le Taj Palace Marrakech. Le magazine référence dans le domaine du voyage, vante le somptueux mélange entre l’Inde et le Maroc, ainsi que l’immensité des chambres et l’authenticité des standards… Nous profitons de ces quelques lignes pour souhaiter la bienvenue à leur nouveau directeur général, M. Dino Van Eeckhaut. M.P. Palmeraie, Bab Atlas - Tel : 05 24 32 77 77

Un bel écrin pour les Riads marrakchis

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que rustique dans son esthétisme. Ludovic Petit est venu apposer sa touche singulière, mêlant sobriété absolue aux matières brutes et teintes audacieuses. Spéciale mention pour le salon cheminée et son sublime patchwork de tapis berbères… Toutes les vitres des chambres embrassent la vallée, et grâce à un astucieux décalage de niveau, chaque terrasse semble posséder le panorama en exclusivité.

40 pages qui s'ouvrent sur l'univers magique de 20 Riads et palais d'hôtes marrakchis, finement sélectionnés (dont la Sultana, Noir d'Ivoire, la Villa des Orangers, le Lotus Privilège), et à travers eux, la magie de la ville, ses habitants, ses souks, ses artisans, son architecture, son raffinement culinaire… Le tout, sublimement illustré par Elan Fleisher, photographe voyageur dont les travaux apparaissent régulièrement sur les guides du Time Out, le Condé Nast Traveller ou GEO, pour ne citer qu'eux. Y.V. Le livre sera édité en octobre 2013. En vente sur Amazon. "The Riads of Marrakech", Elan Fleisher ACC Editions

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Les jardins manucurés plantés d’oliviers et de cactus se parcourent paisiblement, jusqu’à la piscine longiligne dissimulée en contrebas. C’est là que l’Atlas s’impose en toile de fond, pour un moment de silence et de détente privilégié. Le Palais paysan propose des déjeuners piscine aux Marrakchis, histoire de découvrir ce lieu insolite où se déguste la cuisine d’un Chef qui restitue goût et fraicheur dans des assiettes simplement exquises. Plus bas la ferme et ses quelques animaux, et bientôt un potager d’où seront extraits les fruits et légumes du menu. On savoure déjà les agrumes du verger et les œufs beldi de la ferme… Et après le repos et la contemplation, il reste le hammam, le spa, le jacuzzi extérieur, les randonnées pédestres ou à vélo… Et après tout cela, plus aucune envie de retourner à Marrakech ! M.P. Déjeuner-piscine : 385 DH sur réservation (entrée, plat, dessert, transat, serviette). Douar Akrich, km 20 route d’Amizmiz Tel : 05 29 80 16 38 www.lepalaispaysan.com

En mode “Mood Yuzu”

'humeur du Palais Namaskar cette rentrée -clin d’œil à un agrume très populaire en Asie- est foncièrement asiatique. De septembre à novembre, en “Mood Yuzu”, on pourra nourrir corps et esprit pour plus de bienêtre et sérénité. Deux restaurants éphémères seront mis en place : un thaïlandais, du 15 septembre au 15 octobre, puis un japonais, du 16 octobre au 15 novembre, avec la venue d'un grand Chef nippon qui apprendra aux clients à réaliser des sushis et autres spécialités de là-bas. Des brunchs 100% asiatiques seront également organisés tous les samedis. Côté bien-être, on pourra s'initier au feng shui, yoga ou shiatsu… et un programme spécial

sera proposé, du 21 au 27 septembre, à ceux qui désirent se ressourcer en apprenant à se nourrir sainement et à gérer le stress par la méditation. Fred Evrard, professeur d’arts martiaux de renommée mondiale, assurera quotidiennement des conférences et enseignera des exercices qui aideront chaque disciple à adopter les bonnes pratiques. Du 23 au 30 octobre, nous pourrons enfin nous adonner aux bienfaits des massages thaï, ou à la pratique du shiatsu, qui favorise une meilleure circulation de l'énergie… L’idéal pour débuter la rentrée du bon pied et adopter un esprit zen ! M.P. Ces activités sont accessibles à la clientèle extérieure sur réservation : 05 24 29 98 00


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Mon beau tapis !

Du nouveau pour la maison

“Marchand de tapis” est devenu une expression quelque peu péjorative ; la profession souffrant du manque de sérieux de certains commerçants, surtout depuis le boom qu'a connu l’activité touristique, et avec, l’artisanat... Alors, lorsqu'on déniche une bonne adresse, on a envie de la partager !

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ne nouvelle ligne de linge de maison va bientôt voir le jour à Sidi Ghanem : Château Blanc. Cette entreprise familiale ouvrira très prochainement son showroom, où professionnels et particuliers pourront personnaliser leur linge de table, de bain et de chambre, grâce à un atelier intégré. La famille de Mamoun Bensouda, le gérant, lui fournit la matière première importée, tandis que son épouse dessine

les modèles originaux de la nouvelle marque. La création et la production étant maîtrisées sans intermédiaires, les clients se voient assurer un gain de temps et de coût évidents… Percale blanc et de couleur, polycoton, soie, lin, dentelle, éponge, broderies : tout y est ! Et la boutique, quasiment terminée, promet d’être accueillante. M.P. Q.I. Sidi Ghanem Tel : 05 24 33 52 37

Du neuf pour Sissimorocco

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apis Berbères Aït Ouaghrda est une boutique de la Médina, celle d’un grossiste qui travaille directement avec les tribus du Haut Atlas. Karim, son neveu, nous raconte son métier avec passion : “Haj, mon oncle, était un des premiers commerçants à voyager à travers le pays pour acheter et vendre des tapis. Il est originaire de Aït Ouaghrda où il a créé de véritables liens avec les femmes qui lui vendent leurs tapis, un peu comme une entreprise familiale. Il faut savoir que c’est la région qui produit la plus grande quantité de tapis au Maroc, nous en avons fait notre spécialité.” Pendant que son oncle est sur les

routes, Karim nous installe au rezde-chaussée de sa petite boutique (l’étage est consacré à la collection de pièces anciennes), il nous sert le thé et prend le temps de nous expliquer quelles sont les différentes techniques de tissage : il existe des tapis noués, d'autres tissés et brodés (les kilims), et enfin, uniquement au Maroc, des tapis qui mélangent les trois techniques : noués, tissés et brodés. “Chaque génération apporte avec elle des nouveaux motifs, et dernièrement, on a vu apparaître des tapis réversibles. Ces femmes sont des créatrices, de vraies artistes, et nous avons la chance d’être parmi les premiers à diffuser leurs nouveautés.”

Avec l’expérience, Karim a aussi développé un certain attrait pour la déco, il se déplace aux Jardins de la Médina ou au Four Seasons et fait des propositions en fonction des espaces et de la décoration. Cette boutique n’est pas seulement celle d‘un grossiste qui propose les meilleurs tarifs, c’est aussi un lieu où des connaisseurs passionnés nous racontent le Maroc, son Histoire et son patrimoine… Alors, si vous cherchez un tapis, prévoyez du temps pour l’acheter ! M.P. Rue Dar el Bacha Sidi Abdelaziz n°16 (vers le Café Arabe) Tel : 05 24 37 55 11 06 70 33 03 42

Des meubles à l'allure Ferrari…

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rançois aime les belles voitures, mais surtout, les belles peintures ! Son garage, Sport Prestige, est spécialisé dans les marques prestigieuses : Ferrari, Bentley, Lamborghini… Des carrosseries sur lesquelles François passe beaucoup de temps, s’appliquant à leur rendre leur superbe. Utilisant pour ce type de voitures la meilleure qualité de peinture, il s’amuse depuis toujours à repeindre des objets avec son pistolet. Cendriers, chaises, frigo… Tables, meubles de cuisine… tout y passe ! “Il ne faut pas croire que la peinture au pistolet est facile, et qu’on obtient cet effet lisse et laqué comme ça. C’est un art que je pratique depuis 18 ans. Il faut d’abord préparer la matière, la lisser au maximum avant de mettre la première couche de peinture.” L’effet laqué, qu’il soit mat ou brillant, fait mouche, puisque de plus en plus de clients font appel à François pour repeindre leurs meubles. Le choix de couleur, de nuances et d’effets est infini, et le rendu est vraiment impeccable

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n aime ses photos anciennes sérigraphiées sur des coussins, abatjours, pochettes… La boutique de Sissimorocco du Carré Créateur (Souk Chérifia) vient d’être refaite pour présenter sa nouvelle collection dans un écrin tout neuf. Peinture sur coussins, rideaux, vaisselle, accessoires

de mode, comme les babouches revisitées, ou encore les tuniques et châles brodés main... Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, sachez que l’univers poétique de Sissimorocco est désormais en vente sur son site web. M.P. www.sissimorocco.com

A l'ombre, sous des cieux

O et hyper résistant. Son voisin Bruno, de la Galerie Design&Co, lui propose un jour de peindre un masque africain, puis, devant le résultat bluffant, les commandes de sculptures se multiplient. Panthère, crocodile, chien, ou

toute autre forme en résine, se voient transformés en œuvre d’art par le peintre au pistolet ! Ça donne des idées déco tout ça… M.P. N°164 Q.I. Sidi Ghanem Tel : 06 71 91 01 15

n les voit partout ces voiles d’ombrage triangulaires ! Elles se croisent pour créer des cieux géométriques colorés dans les hôtels, restaurants, autour des piscines, sur les terrasses. Elles nous ombragent au Level 5, à la Renaissance, au Four Seasons, au nouveau Sky 5 (555)… Une touche contemporaine qui fait fureur à Marrakech. Insideko qui les installe clé en main, utilise des tissus Serge Ferrari micro perforés qui ne se déforment pas et ont une durée de vie bien supérieure à celle des parasols. La nouveauté cette année, c’est la possibilité de télécommander sa voile pour l’ouvrir et la fermer à sa guise, avec en option, un détecteur de vent ! L’autre spécialité de la maison, ce sont les plafonds tendus : laqués, translucides, satinés, imprimés… Ils viennent par exemple d’en réaliser un de 800m2 au Palmeraie Golf Palace. M.P. Tel : 05 22 23 38 24 - www.insideko.ma


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Nourshems, la petite boutique de Nadia

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côté des vendeurs d’instruments dans la rue Kenaria, une porte s’ouvre sur un univers hétéroclite. C’est Nourshems, la petite boutique que Nadia vient d’ouvrir. Cette psychologue franco-algérienne est née dans une famille dijonnaise de travailleurs manuels : “J’étais l’universitaire de la famille, entre un père menuisier, une mère qui tricote et un frère devenu ébéniste… J’ai très vite pris

l’habitude de confectionner mes vêtements moi-même, et cela fait 20 ans que je fabrique des bijoux, alors quand j’ai décidé de créer ma griffe, tout ceci m’était déjà familier !” Nadia a un univers “fantasmagorique” bien à elle, il est peuplé de mangas, d’elfes, de tissus africains, coupes victoriennes ou seventies, inspirations ottomanes, perses, indiennes… et marocaines, évidemment ! Cette chineuse

invétérée fait appel aux artisans de la Médina pour donner vie à ses créations : des robes trapèze, vestes japonaises, sarouels, ceintures de caftans… le tout dans des tissus indiens, sénégalais, dentelles, satins de soie ou autres motifs colorés. La particularité de Nourshems : un concept qui s'adapte à la morphologie et la personnalité de ses clientes. Lors d’un entretien, elle tente de cerner les envies, les goûts, mais aussi les complexes, puis ajuste ses modèles à chaque cliente, dans des séries limitées, voire pièces uniques selon les matières utilisées. Les sacs "Anamil" et quelques pochettes et bracelets chinés ici et là viennent compléter la jolie petite boutique dans laquelle Nadia organise aussi des ateliers à thème : “Je reçois une fois par mois pour un atelier relooking avec une maquilleuse professionnelle pour donner des conseils à mes clientes, et aussi des aprèsmidi entre copines juste pour échanger, se rencontrer… Le but de tout ça, c’est de passer de bons moments, rire et converser autour d’un thé. Car ce qui me plaît avant tout au Maroc, c’est la dimension humaine…” Une boutique qui vaut le détour, autant pour le shopping que le moment passé en sa généreuse compagnie ! M.P. Offre spéciale rentrée : 20% sur tout le magasin les 28 et 29 septembre ! 18 bis, rue Kenaria, Dabachi (à gauche en arrivant par la rue des Banques) Tel : 06 15 65 00 31

Attaquez la rentrée du bon pied !

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abituée des palaces et chaînes hôtelières luxueuses, Carine Gilbert a été la pédicure podologue du Palace Es Saadi avant d’ouvrir son propre cabinet à Guéliz. Après l’été et pour attaquer la rentrée du bon pied, c’est le moment idéal pour offrir à nos petons une vraie pédicure médicale. La différence avec une pédicure classique ? Carine soigne avant tout nos pieds, elle nous conseille et traite les petits problèmes de cors ou

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ongles incarnés. Le soin dure 1h, après laquelle les pieds retrouvent éclat et souplesse. Carine termine le soin par un massage circulatoire qui allège les jambes les plus lourdes, et polit nos ongles à l’aide d’une peau de chamois pour un aspect brillant naturel… M.P. Pédicure d’1h : 500 DH. Manucure de 45mn : 400 DH. 23, rue Moulay Ali, Résidence Ajiad, Appt 54 Tel : 06 22 71 93 81 www.pedimaroc.com

Bon plan, en toute beauté

usqu’au 30 septembre, le Spa du Palace Es Saadi fait une remise de 20% sur l’ensemble des soins (hors Dior Institut) entre 9h et 14h, avec un accès à la piscine et au parcours de bains Oriental Thermae. C’est le Morning Spa ! Avant de repartir, on fait un stop au Hair Studio pour une ordonnance beauté cheveux : un soin Phyto de 60mn au prix de 670 DH... M.P. Tel : 05 24 33 74 00

Norya nous habille au Jardin

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u départ, ce devait être une boutique Pop Up chaque week-end au Jardin… Et puis Norya s’est souvenue de son adolescence, lorsqu'elle fabriquait ses vêtements, et prenait des cours

de stylisme. Après les pochettes et les sacs à main, elle s’est prise au jeu, et est retournée chiner des tissus aux imprimés et aux couleurs “wouaouh” (n’insistez pas, elle ne vous dira pas où elle les trouve !) : “J'ai un œil de lynx pour les tissus, je repère tout de suite la pièce de folie. Quand je craque pour une étoffe, je ne sais pas encore ce que je vais en faire…” La coupe n’intervient qu’après, elle est toujours simplissime, comme le modèle de gandoura ou de combinaison. Norya ayroN est donc la toute dernière marque de fringues marrakchie, et c’est au 1er étage du restaurant le Jardin qu’on la trouve ! M.P. Ouvert tous les jours de 12h à 16h 32, Souk El Jeld Sidi Abdelaziz Tel : 06 61 29 59 90


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BIENTÔT,

E D * ES C N O NN A LE SUPPLÉMENT PETITES

La Tribune DE MARRAKECH

Pensez à réserver votre espace dès maintenant ! en contactant : commercial@anothereditions.com *BOUTIQUES, riadS, immobilier, spa, restaurants, etc… (UNIQUEMENT RÉSERVÉ AUX PROFESSIONNELS)


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Au rayon nouveautés, le soin lisseur au collagène

ersonnellement, j’adore Hayat ! La responsable de l’institut Naj Nails vaut à elle seule le déplacement : amicale, rigolote, souriante, et surtout, hyper pro, elle vient de s’encadrer d’une nouvelle équipe. Place donc aux nouveautés pour la rentrée, comme le vernis permanent Chris Nails à l’onglerie (250 DH manucure ou pédicure avec pose) et les programmes minceur et redensification du visage avec LPG nouvelle génération (d’ailleurs la 1ère séance et le bilan sont offerts). Pour ma part, j’ai choisi de tester un nouveau soin du visage Thalgo : le “soin lisseur collagène”... Pendant 1h15, l’esthéticienne s’occupe de mon petit minois avec force efficacité. Tout commence par un bon démaquillage, histoire de faire peau nette pour bien faire pénétrer les produits actifs. Nettoyage du visage dans les règles de l’art avec vapeur et extraction de

comédons… C’est la partie la moins sympa mais indispensable dans tout bon soin du visage. Place enfin au produit miracle, le fameux

lisseur de rides au collagène : Le concentré de collagène est d’abord appliqué sur les zones les plus concernées (pâtes d’oie, ride du lion, sourire…), et après un modelage, une feuille de collagène imbibée du sérum marin activateur est apposée sur le visage. 20mn plus tard, le soin est terminé et le résultat est là : mes rides sont visiblement estompées ! Je sors un peu groggy, et m’offre une séance de rire avec Hayat avant de partir… car la beauté n’est pas qu’une question de crèmes, elle passe aussi par la bonne humeur ! M.P. Soin lisseur collagène Thalgo 1h15 : 600 DH. Promo pour les lectrices de la Tribune : l’épilation définitive des aisselles à la lumière pulsée, 1.200 DH au lieu de 3.000 DH ! 3, rue Tarik Ibn Ziad, Guéliz Tel : 05 24 42 04 56

Khash Clothing, en mode gadiri style

© Osho Photograph

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athrin Huschka est une jeune styliste allemande installée à Agadir. Après des études en Allemagne, elle est arrivée au Maroc en 2008 comme responsable textiles et boutique pour le resort Robinson. Il y a un peu plus de 3 ans, Kathrin fabrique un tee-shirt pour elle-même, et sa création a tellement de succès qu’elle se lance dans le concept “khash.shirt”. Khash est d’abord un label de tee-shirt en maille fine,

coton ou polyesther, des coupes amples, déstructurées, des pièces limitées, numérotées, souvent avec des imprimés rigolos, des détails en cuir ou des Swarovskis. Le style est facile à porter, léger, dans un esprit vacances, habillé et destroy à la fois. Puis la marque s’est développée, les collections se sont élargies et diversifiées, avec des robes, des jupes, des accessoires… à la poursuite du concept et de l’attitude de base

de Kathrin : “Open-minded, openhearted, open-worlded, always distinguished - cause arrogance is no way to behave”… Aujourd’hui, la marque Khash est distribuée en Europe et au Maroc, avec déjà une vingtaine de points de vente rien qu’en Allemagne ! La dernière collection de Kathrin reste fidèle à son style décontracté, mais cette fois avec une touche orientale plus marquée, utilisant des détails du Maroc, comme des motifs de carrelages ou de tapis retravaillés numériquement. Pour ses défilés, comme celui de la Fashion Day au Four Seasons, elle utilise aussi des matières et des imprimés qui font référence au Maroc, notamment le sabra ou la sfifa, pour créer des robes plus habillées. Autant vous dire qu’un Khash.shirt va certainement bientôt s’inviter dans votre garde-robe… M.P. En vente au Four Seasons, au Souf Chrifia et au 33 rue Majorelle Hôtel Robinson et Sofitel à Agadir www.kh-khash.com Facebook : khash.urban.style

La petite échoppe d'Art-C

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e créateur Art-C a ouvert l'été dernier une petite échoppe au Carré des créateurs du Souk Chérifia (sous la Terrasse des épices), où pièces uniques se déclinent en pochettes Kilim, sacs en cuir ou en Bogolan, tuniques en mousseline, coton et tissus africains… Un choix éclectique au goût sûr, dans un décor vintage comme on les aime. Y.V. Ouvert 10h30 à 19h. Tel : 06 6 60 03 62 46

La boutique éphémère “Madame à Marrakech”

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erouals en lin, tuniques brodées main, babouches au point de Fès, pochettes en iguane ou en autruche,

petits bracelets, grands sautoirs, bagues baroques, savons à l’huile d’argan, crèmes à la figue de barbarie... Notre consœur Aurore Chafengeon, Madame à Marrakech, invite la création marocaine dans l’ancienne boutique de Pepe Jeans. Vous y découvrirez, entre autres, les collections de Art.Ouarzazate, Velasco Galerie, Chakib Louigat, Paulin Bedou, Hicham El Madi, Le Petit Grain de Méredith, ainsi que les cosmétiques Les Sens de Marrakech et les livres, marquepage et cartes postales des Editions Sarrazine & Co. Mais attention ! La boutique est éphémère : vous avez jusqu’au 30 octobre pour vous faire des jolis cadeaux. M.P. 45, rue de Yougoslavie, Guéliz Tel : 05 24 44 88 86


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Pour une reconquête graphique de la culture marocaine

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icha Kandicha en amazone, une BD sans dialogues esquissant la légende d'Isli et Tislit ou un calendrier affichant, sur chaque page, un personnage ayant marqué l'histoire et la culture marocaine. Ce qui peut avoir l'air d'un fourretout dûment organisé porte un nom et possède une date de naissance : Maures, Février 2012. Marque de t-shirts et de papeterie née d'un constat de Abdellah Smita, son fondateur : la représentation d'une identité nationale est absente du domaine des arts graphiques. Pour y pallier, Abdellah et un

groupe de jeunes graphistes n'ont pas hésité à dépoussiérer quelques figures mythiques, aussi bien issues du folklore que de l'histoire des idées. Leurs designs sobres et esthétiquement travaillés gardent les couleurs de la réminiscence : noir sur blanc. L'influence Pop-Art, subvertissant au passage un Ibn-Battouta ou une Fatima Fihria pour mieux les inscrire dans la contemporanéité a déjà séduit nombre de visiteurs du "The Souk", l'événement

Le Petit Grain de Mérédith…

arty entre mode créateur et culture marocaine dont la 1ère édition avait eu lieu au Jardin l'automne dernier. Dans leur "rayon" Marrakech, notre Guerrab d'anthologie n'a pas échappé à la résurrection : représenté en joker, la ressemblance de son accoutrement avec celui des bouffons de cour est poussée jusqu'au jumelage ! R.Z. Tous les modèles disponibles à la vente sur : www.maures.net

A

près un long parcours dans le milieu de la mode, Catherine Schmitt s’est finalement installée à Marrakech où elle a créé sa ligne de bijoux : Le petit grain de Mérédith. Avec beaucoup de goût, elle façonne des bagues, boucles d’oreille et bracelets en argent ou plaqué or, et distribue des bijoux fantaisie. Pile poil dans la tendance, son style est défini par la finesse de joncs marqués de mains de

Fatma, liens perlés, bracelets brésiliens ajourés de têtes de mort dorées… Ses boucles d’oreille et ses foulards bijoux égayent, toujours dans un esprit raffiné et coloré. Des petits cadeaux aussi faciles que délicats, frais et actuels, à dénicher dans plusieurs points de vente à Marrakech, dont Le Sofitel, La Renaissance, Le Dressing de Stella, 33 Majorelle, et bien d’autres… M.P. Tel : 06 49 86 57 42


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loisirs

bouffée d’air… P. 39

Jnane Tihihit fête ses 10 ans ! C arole et Robert sont tombés amoureux de la campagne marocaine… Ils y ont élu domicile voilà 10 ans, pour ouvrir une ferme d’hôtes unique en son genre, après avoir ouvert Dar Touyir en Médina, en 1997. Jnane Tihihit, non loin du barrage Lalla Takerkoust, reçoit les citadins friands de vie à la ferme. On vient chez ce charmant couple belge pour manger une cuisine issue du potager et visiter les enclos des animaux avec les enfants (ou sans) : vaches, chèvres, lapins, cochons, ânes, canards… Ils sont tous là ! On s’installe dans le jardin et on se fait servir des assiettes composées à 90% de produits cultivés sur place, dont ce fameux fromage au lait de vache -et bientôt de chèvre, grâce à l’acquisition récente de chèvres alpines. Après le festin (on peut aussi opter pour une spécialité belge !), pourquoi pas un petit plouf dans le

bassin d’irrigation qui a vue sur l’Atlas, une balade à pied pour laquelle on se voit remettre une fiche, une randonnée à VTT ou à cheval, avec les Cavaliers de l’Atlas… Et les enfants dans tout ça ? Des ateliers les attendent pour les familiariser avec les joies de la campagne, par petits groupes pendant les vacances, ou avec la classe durant l’année scolaire. On peut aussi rester tout le week-end dans l’un des bungalows, pour s’imprégner complètement de cette délicieuse atmosphère rustique, si propice au lâcher-prise... M.P. Du 15 septembre au 15 octobre, Carole et Robert vous offrent l’apéritif pour trinquer au 10ème anniversaire de leur arrivée dans ce petit paradis. Douar Makfamane, Lalla Takerkoust Tel : 05 24 38 73 52 www.riad-t.com

La halte culturelle berbère de l’Ourika La vallée de l’Ourika recèle des trésors qui méritent d’être redécouverts par les Marrakchis, et découverts par les touristes de tous pays qui la visitent immanquablement quand ils viennent séjourner à Marrakech. C’est le cas de l’Ecomusée berbère, à 37km de la ville, dans le village de Tafza.

N

é en 2009 à l’initiative de Hamid Mergani et Patrick Manac’h, il est l’un des premiers écomusées du Maroc. Véritable musée "vivant", il propose de s’intéresser à la richesse du patrimoine berbère à

travers le savoir-faire et le mode de vie des populations du passé, présentant une fascinante collection de poteries, tissages, tapis, bijoux ou photographies. Le musée est d’ailleurs partenaire de la Maison de la Photographie

de Marrakech. A titre d’exemple, l’importante collection de tapis est un miroir de la femme dans la culture berbère, et représente les différentes phases de la vie de la femme à travers cette "écriture du silence" qui relate dans ses motifs les mariages, grossesses et naissances, chaque tapis devenant le témoin du passé, où, dans un temps lointain, la société berbère était matriarcale. Les poteries racontent l’histoire du mode de vie et de l’alimentation dans une grande diversité de barattes, cruches à lait, pot qui servaient à fabriquer le beurre ou plats à couscous. Les bijoux donnent la mesure de la prospérité des familles, en mettant en valeur le rôle de la femme dans la maison berbère. Diadèmes, colliers, boucles d’oreilles, amulettes, bracelets, bagues, demeuraient la propriété de la femme et lui assuraient sa sécurité

même en cas de divorce, mais permettaient surtout d’identifier les femmes selon des codes tribaux et de savoir à quelle tribu elles appartenaient. Les photographies sont, quant à elles, un témoignage de la vie berbère, des origines de la photo au Maroc jusqu’aux années 60. A noter qu’un documentaire est diffusé aux visiteurs, reportage en couleurs de Daniel Chicault qui date de 1957 et qui présente les tribus berbères du Haut-Atlas de cette époque. L’écomusée contribue aussi à faire vivre le

village de Tafza, crée des liens avec les populations locales et les différents acteurs de la vie culturelle. Espace de partage, il est ouvert à tous ceux qui souhaitent découvrir autrement la vallée de l’Ourika et s’imprégner de l’histoire berbère, que vous racontera Khalid, le jeune guide berbère du musée. M.R. Ouvert de 9h30 à 17h. Entrée : 20 DH, gratuit pour les moins de 16 ans. Tel : 05 24 38 57 21

Un paintball façon Far West

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’est annoncé pour la mi-septembre, à la place de l’ancien centre équestre du Palmeraie Golf Palace : le Western Paintball. Dans un décor de Western, les équipes se défieront selon un scénario de jeu, avec des costumes pour se mettre dans l’ambiance, un saloon, etc. Trois espaces de jeu ont été aménagés sur un terrain de 7.000m2 : une zone de jeu couverte, une autre en plein air et des cabines de tir pour s’entraîner avant la partie… De quoi amuser les petits et grands enfants à partir de 8 ans ! M.P. Tarif : 160 DH l’entrée (50 balles comprises) et 120 DH la recharge de 50 balles. Circuit de la Palmeraie - Tel : 05 24 30 10 10


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il va y avoir du sport… P. 41

Un Champion de boxe à Marrakech !

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e Champion Rachid Jkitou a ouvert sa salle de boxe à Marrakech cet été. Boxe thaï, kick boxing, free fight et boxe anglaise : plusieurs coachs spécialisés,

dont Rachid en personne, encadrent l’entrainement des pros et des débutants. Rachid a commencé la boxe à Nanterre à l’âge de 13 ans, raflant plusieurs titres de Champion de France, en boxe éducative, amateur, puis pro, une ultime catégorie dans laquelle il a participé à 21 combats, avec 21 victoires. Invaincu, il combat également sous les couleurs marocaines, depuis qu’il a élu domicile à Marrakech, il y a d’ailleurs combattu en 2010 sur un ring au beau milieu de la Place Jemaâ El Fna. Quant à son dernier combat en date, il s’est déroulé à El Jadida. Dans la Salle de boxe Jkitou, les cours collectifs ont lieu le soir, la journée étant consacrée au coaching privé. Certains s’y inscrivent pour une remise en forme musclée, d’autres s’entraînent pour devenir de vrais champions. Dans tous les cas, l’ambiance est définitivement placée sous le signe du sport ! M.P. Abonnement mensuel : 350 DH. Enfants : à partir de 8 ans. Ouverte tous les jours. 18, avenue Yacoub El Mansour Tel : 06 08 49 07 96

Ultra Trail Atlas Toubkal #5

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05km dans l’Atlas, huit cols à traverser dont quatre à plus de 3.000m… C’est le programme de cette 5ème édition de l’Ultra Trail Atlas Toubkal. Départ en montée, panoramas à couper le souffle au lever et au coucher du soleil, sentiers sinueux, villages berbères, ponts en pierre, couleurs changeantes à chaque vallée… Les paysages sont à la hauteur de l’effort dans ce Trail réservé aux plus sportifs. Les 3 et 4 octobre, il y aura aussi la possibilité de participer à un marathon

(42km), et à la “Virée d’Ikkis”, un parcours de 26km, plus accessible. Ce dernier vous fera traverser cinq villages berbères, dont celui d’Ikkis, qui retient toute l’attention des trailers de par son architecture semblable à un essaim d’abeilles… Les plus courageux pourront relever le “Challenge” : commencer par le marathon le jeudi et continuer avec la Virée d’Ikkis le vendredi... Amateurs s’abstenir ! M.P. www.atlas-trail.com

QUAND LA TRIBUNE PARLE TRIBUNES Par : Soufiane Chakkouche

Ça y est, les vacances d’été sont terminées, tout le monde ou presque va retrouver le fameux métro boulot dodo, y compris les joueurs du KACM, sauf que le boulot de ces derniers est un jeu, le meilleur des jeux. Quoi de neuf donc chez les Reds ?

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a y est, les vacances d’été sont terminées, tout le monde ou presque va retrouver le fameux “métro boulot…”, y compris les joueurs du KACM, sauf que le boulot de ces derniers est un jeu, le meilleur des jeux. Quoi de neuf donc chez les Reds ? Comme chacun le sait, après une saison plus que réussie, le Kawkab a retrouvé sa place parmi l’élite de la première division. A nouvelle division, nouveau visage. Profitant de la trêve estivale, les responsables du club marrakchi se sont adjugés les services de plusieurs nouveaux joueurs, autant en attaque qu’en défense. Ils sont douze, neuf issus d’équipes marocaines et trois étrangers. Pour les premiers, il s’agit de l’ex international marocain Soufiane El Alloudi qui, n’ayant pas été titulaire avec les Forces Armées Royales la saison passée, a préféré serrer la main tendue vers lui et signer au KACM pour une saison renouvelable. Le deuxième joueur local repris par les Marrakchis est Abderrahim Saidi, en provenance du Wydad Athletic club de Fès. Côté défense, le KACM a jeté son dévolu sur Abderrahmane Laâbi, acheté à l’Association Sportive de Salé. Mohamed Chbihi du Raja Athletic Club de Casablanca, Brahim Ouchrif de l’Olympique Club de Khouribga et Said Rouani du Kénitra Athletic Club sont aussi venus consolider la composition du nouveau Kawkab. Quant à Sahmouni et Ben Didane, ils n’ont fait que rejoindre leur équipe mère après avoir été “prêtés” à Berkane et Beni Mellal. Idem pour le défenseur Jamal Braro, qui a été

formé chez les jeunes du KACM avant de rejoindre l’équipe de Muharraq au Bahreïn. Concernant les étrangers, un Ivoirien dont le nom (Kwakou, Oban Kwakou) le prédestinait à jouer au Kawkab, a intégré l’équipe pour trois ans après une période d’essai, et ce, moyennant 30 millions de centimes pour chaque saison. Un autre Africain a lui aussi répondu présent à l’appel du KACM, il s’agit de l’attaquant camerounais Oto (ne rêvons pas, rien à voir avec la star camerounaise Eto) Bong qui évoluait en Egypte. Toutefois, le plus grand espoir de ces recrutements repose sur le jeune défenseur central franco-marocain Adnane Sarhane, qui jouait pour le club français de deuxième division Châtellerault, on parle à son sujet d’un contrat de 300.000 DH par saison pendant trois ans. Par ailleurs, et logique des résultats oblige, l’entraîneur Hicham Dmii a reconduit son contrat à la tête de l’effectif pour deux ans. Cependant, tout ce petit nouveau monde a besoin de faire connaissance et d’être en symbiose avec les anciens joueurs. D’ailleurs, selon Dmii, c’est l’objectif premier du club. Par ailleurs, à l’heure où nous bouclons, le premier match du Kawkab en première ligue a déjà été joué. Un match pas très concluant, qui a opposé, à Fès, les poulains de Dmii au WAF, et qui s’est soldé par un but partout. Reste donc à espérer que le KACM ne fera pas que se maintenir en première division ou d’y faire bonne figure, car le public bahjaoui a pris goût à la victoire. Les prochains matchs nous le diront. Et d’ici là, dima dima Kawkab.


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les bonnes tables… P. 43

Panna, plus qu’un glacier ! Mamma Mia les pizzas !

Le Mamma Mia : côté restaurant et côté bar

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anna est le premier laboratoire au Maroc de production de glaces entièrement artisanales et 100% naturelles. Dans la pure tradition des glaces italiennes, Panna privilégie la matière première, et cela se sent tout de suite au goût : la prune, le kiwi, le melon donnent vraiment l’impression de croquer dans un fruit ! Les pistaches sont importées de Sicile, la vanille vient de Madagascar, le chocolat est le meilleur du marché. La nouveauté de la rentrée, à côté des glaces, sorbets et tartes glacées, c’est l’arrivée

du snacking à l’italienne dès le mois d’octobre. Paninis, sandwichs et suggestions hebdomadaires, comme le fameux Vitello Tonato, viennent inspirer une sympathique pause déjeuner sur la belle terrasse, idéalement située au Guéliz. A noter également : le petit-déjeuner dès 8h du matin, la livraison à domicile à partir de 2kg de glace, et des parfums qui changent régulièrement (produits de saison oblige !). Vous pouvez aussi déguster les glaces Panna au bô-zin, au Beldi Country Club, au Loft, à la Renaissance… Vous faire installer une vitrine pour

un événement, avec tous vos parfums préférés, ou organiser l’anniversaire de vos enfants chez Panna qui s’occupe de l’animation ! M.P. Ouvert tous les jours de 8h à 22h (minuit le week-end). - Fête des enfants avec jeux et animations les samedi 21 septembre et 12 octobre. - Afterwork les vendredi 27 septembre et 25 octobre à partir de 18h : atelier cuisine et stand Naturom. Route de Targa, angle rue du Capitaine Arrigui Tel : 05 24 43 65 65

Marc Tauch, le nouveau Chef du Four Season

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arc Tauch est né et a grandi au Cambodge. Enfant, il jouait à la cueillette, à la chasse et à la pêche ; des trouvailles qu’il s’amusait à cuisiner lui-même… Après la chute de Phnom Pen et la prise du pouvoir par Pol Pot, il a dû fuir avec ses deux frères. Arrivé en France, Marc a grandi auprès d’un oncle établi en Bourgogne, où il découvre la gastronomie française, et s’amuse

toujours à cueillir des champignons, à pêcher et à cuisiner, pour de grandes tablées familiales, cette fois. CAP en poche, Marc roule ensuite sa bosse, jusqu’à ce qu’il rencontre son maître, Bruno Cirino, second d’Alain Ducasse. Un apprentissage qui lui permet de devenir sous-chef au Château Eza sur la Côte d’Azur, puis à l’hôtel Vernet et au Royal Monceau à Paris. C’est aussi à Bruno Cirino qu’il doit son premier

poste de chef, à la Mamounia. Après les Deux Tours, c’est maintenant au Four Seasons que son talent enthousiasme nos papilles. Marc est passionné par les produits issus de l’agriculture locale et biologique, le potager est donc son lieu de prédilection, il y cultive toutes sortes de tomates, nous fait découvrir des salades insolites comme la riquette (une roquette encore plus goûteuse) et le pourpier… Ses créations sont évidemment inspirées des parfums d’Asie, de la cuisine traditionnelle Basque et de la haute gastronomie française, elles provoquent une véritable explosion de parfums et mélanges aromatiques. Au Four Seasons, il agrémente également la carte marocaine de saveurs libanaises, de quoi nous faire voyager dans des régions dont il maîtrise les meilleurs ingrédients et produits, avec rigueur et perfectionnisme. Marc s’amuse à cuire le poisson à la vapeur dans les feuilles de bananier cueillies dans les allées, il prévoit de servir prochainement l’huile d’olive extraite des oliviers du jardin, ainsi que les grosses dattes, qu’il a déjà repérées sur la terrasse du Solano… On dirait que le Chef est en pleine exploration de son nouveau terrain de jeu ! M.P. 1, Bd de la Ménara Tel : 05 24 35 92 00

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e voisin italien du Loft, Mamma Mia, vient d’ouvrir ses portes. Hauts murs ornés d’affiches anciennes, voûte en pierre, parquets et nappes à carreaux : le décor de la trattoria italienne est planté ! Sans oublier le four à bois d’où sortent de succulentes pizzas préparées devant vous par un pizzaiolo napolitain. Le menu est lui aussi typiquement italien : pâtes fraiches, spécialités

du Chef comme le Risotto ou les Raviolis, Bruschetta, Carpaccio, Gnocchi, Osso Bucco, escalopes… Des plats classiques et bon marché (pizzas entre 55 et 85 DH) qui ont un goût certain de reviens-y. Spéciale mention pour les pizzas, vraiment excellentes, et la déco de Trattoria, comme là-bas, dit ! M.P. Ouvert tous les jours, midi et soir 18, rue de la liberté, Guéliz Tel : 05 24 43 44 54

Le Brunch de l’Atlas Golf c’est reparti !

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onne nouvelle : le Chef Manu Bitard reprend ses fameux Brunchs et leur buffet pantagruélique chaque dimanche à partir du 29 septembre. Et le soir, le Touggana propose une cuisine française inventive et des spécialités du monde entier, sur la belle terrasse ou au piano bar, où l’on peut prendre un verre accompagné de tapas. Tous les jeudis, vendredis et samedis, des soirées musicales sont organisées, pour lesquelles Manu concocte spécialement des suggestions qui varient au gré du marché. M.P. Le Brunch : tous les dimanches de 11h30 à 15h30. 250 DH par personne. 150 DH pour les moins de 15 ans. Route d’Amizmiz (300 m avant Oasiria) Tel : 05 24 37 66 66 - www.atlasgolfmarrakech.com

Des brochettes de nabab

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a Sultana de Marrakech, pour poser le décor, c’est l’un des plus beaux hôtels du monde d’après le magazine Forbes Traveller. L’été persistant est une bonne excuse pour profiter de sa terrasse à 360°, et déjeuner au Grill du jardin suspendu. Version 5 étoiles des traditions culinaires chères à la mythique Place Jamaâ El Fna, la carte de ce "Grilleur de la rue de la Kasbah" est aussi efficacement concise que les prix sont doux. En vedette, les fameuses brochettes, suspendues -comme les jardins-, dont ces gambas à la fraîcheur océanique, tout droit venus de Oualidia (où la Sultana possède sa deuxième signature côté mer). L’immanquable, pour les connaisseurs -ou les curieux de nouvelles saveurs-, la viande de dromadaire, qui provient du seul abattoir aux normes d’hygiène internationales,

celui du Palais Royal. Mention spéciale également aux serveurs, attentifs, comme l’exige ce lieu de standing, mais pas guindés. Du luxe à l’état pur ! S.J. 403, rue de la Kasbah Tel : 05 24 38 80 08


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Merci Maman la FEe !

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lle s’appelle Nadège, elle est jolie comme un cœur et adore faire la cuisine. Sa fille étant un peu difficile en termes de goûts culinaires, et plutôt réfractaire aux légumes -comme bon nombre d’enfants-, elle s’est évertuée à chercher des recettes pour stimuler son palais. “Et comme pas mal de mamans autour de moi se plaignaient de l’absence de cantine et du

manque de temps, je me suis lancée dans cette activité de traiteur pour enfants” nous raconte Nadège, qu’on appelle désormais Maman la fée. “Je me mets d’accord avec les parents, prends note des allergies, puis je prépare des menus les plus équilibrés et variés possible, que je livre dans certaines crèches et écoles. Je me limite à 60 enfants car je mets un point d’honneur à tout préparer moi-même, l’idée étant avant tout que ce soit une maman qui cuisine, pour la dimension affective…” Nadège choisit les meilleurs produits (Marché des saveurs, La Fonda, A.C.E. Marée) et veille aux quantités et apports nutritifs, ainsi qu’à la variété pour sensibiliser les enfants à une alimentation saine et équilibrée et éduquer leur goût. Tartes, pizzas, yaourts maison, crêpes, lasagnes, lapin… Mais aussi des recettes exotiques (curry, wok…) une fois par semaine, du poisson deux fois par semaine, et un dessert élaboré une fois par semaine, le

menu du lendemain étant publié sur Facebook. Bonne nouvelle pour les mamans overbookées : Maman la Fée s’occupe de tout ! M.P. De 6 mois à 8 ans : à partir de 40 DH le repas (plat du jour, laitage et dessert). Tel : 06 73 93 04 65 Facebook : Maman la fée au Maroc

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u lundi au vendredi, une nouvelle formule de déjeuner a été mise en place au Palais Namaskar pour le plus grand plaisir des gourmets. “La Table d'Antoine”, ce sont de véritables échappées

Golf et gastronomie à Al Maaden

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Ci-dessus : 1 : Bruno Oger, Patrice Hardy et Isabelle Forêt, intervenant lors du séjour “Golf et gastronomie” 2 : Vue du Golf Al Maaden

La Table d’Antoine

eux chefs de renom seront les invités du Resort Al Maaden du 3 au 6 octobre pour un séjour “Golf et gastronomie” : Bruno Oger de la Villa Archange au Cannet (2 étoiles Michelin) et Patrice Hardy de la Truffe Noire à Neuilly-surSeine (1 étoile Michelin). Les deux grands chefs régaleront bien sûr les participants, lors des repas et points dégustation qui ponctuent la compétition, mais animeront également des ateliers : “trucs et astuces d’un grand chef”, “tout savoir sur la truffe”… D’autres intervenants animeront des ateliers, comme Isabelle Forêt qui parlera du “vin au féminin”, ou Jean-Claude Ribaut qui parlera des “pièges de la cuisine moléculaire” et autres sujets hautement gastronomiques. M.P. Tel : 06 60 10 52 50/56 www.almaaden.com

belles en plein cœur de la Palmeraie, mettant à l'honneur les produits de saison issus du potager. Un menu extrêmement abordable mêlant salades rafraîchissantes, tartes et légumes du soleil est disponible chaque jour au bord de la piscine ou dans les jardins : Tarte fine aux artichauts, Poivrons rouges marinés à la menthe, le mythique Club sandwich au poulet ou encore, le Thon rouge à la plancha. Une sélection de douceurs sera également proposée par le Chef pâtissier Nicolas : Gaspacho d’ananas, tartes et sorbets aux fruits de saison… Puis, le week-end, place aux Garden Party, avec une déclinaison asiatique le samedi. M.P. 188 DH comprenant une entrée et un plat ou un plat et un dessert (cafés et mignardises inclus). Ouvert du lundi au vendredi, de 12h à 17h. Bab Atlas Tel : 05 24 29 98 76

au Fouquet’s La semaine du “Diamant noir”

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du 16 au 22 septembre

endant une semaine, le Chef Sébastien Bontour rejoindra celui du Fouquet’s, Issam Rhachi, et sa brigade, autour d’un menu qui fêtera la truffe noire du Périgord. Recherchée et prisée dans le monde entier, elle sera à l’honneur pendant la semaine du “Diamant noir”, pendant laquelle un plat de la carte nous fera découvrir ce produit exceptionnel. La Tuber Melanosporum est récoltée de décembre à mars. Son parfum subtil et complexe est un mélange d’odeurs de sous-bois, de terre et d’humus, sublimé de fruits secs torréfiés. Son goût est finement poivré et savoureux… Sa rareté fait

de cette catégorie de truffe un aliment délicat, dont les arômes, ainsi que sa faculté à magnifier tous les aliments auxquels on l’associe, ont en fait le plus beau joyau de la gastronomie française. Du 16 au 22 septembre, à la carte, retrouvez un plat “Diamant Noir”, et le jeudi 19 septembre, à partir de 19h30, rendez-vous pour un dîner dégustation “La Truffe Noire du Périgord à l’honneur”, avec un menu à 4 mains (5 services à 930 DH, apéritif et sélection de boissons comprises). M.P. Rue Djbel Alakhdar Bab Doukkala Tel : 05 24 45 90 40 / 00


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Pierre Jochem, le nouveau chef d’orchestre de La Mamounia

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aire son entrée à La Mamounia, si ce n’est entrer en religion, c’est au moins entrer dans la légende de Marrakech. Pour prendre la direction d’un tel "monument historique", il fallait bien un chef d’orchestre capable de le diriger d’une main de maître. Pierre Jochem est cet homme là. Non seulement le nouveau directeur du mythique palace a l’expérience de plus de vingt cinq ans dans

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la gestion d’établissements de prestige à New York, Londres et en Asie, où il est resté une bonne vingtaine d’années, mais il a été le vice-président et directeur général de l’Impérial New Dehli pendant sept ans. Un autre palace mythique dont il dirigea la réouverture après une longue rénovation. Juste avant de prendre ses fonctions à La Mamounia, il y a quelques jours, Pierre Jochem dirigeait le légendaire Raffles de

Singapour tout en occupant au cours des cinq dernières années les fonctions de vice-président des opérations pour l’Asie Pacifique du Groupe Raffles Hôtels & Resorts. Il faudra sans doute un peu de temps à Pierre Jochem pour connaître les chefs des quatre restaurants de La Mamounia, les soixante dix jardiniers qui entretiennent les huit hectares de jardin, sans oublier l’immense potager, et les quelque huit cents personnes qui composent le personnel. En revanche, il sait déjà qu’il marche sur les traces des personnalités les plus célèbres qui ont foulé les tapis du palace. En fermant les yeux dans les couloirs, il se plaira à imaginer croiser Winston Churchill –qui a donné son nom au bar de l’hôtel-, le général de Gaulle qui n’y a dormi qu’une nuit mais dans un lit fabriqué sur-mesure, puisqu’aucun autre ne convenait à sa grande taille, Joséphine Baker, Edith Piaf, Ray Charles, Elton John, Chaplin ou Marlene Dietrich et quelques chefs d’Etat, Nixon, Reagan ou Chirac… Marhaba dans la légende, Monsieur Pierre Jochem ! M.R. www.mamounia.com

Kebab, Chikka ou Burger ?

uand la World Food débarque dans un Fast Food, cela donne l’Unik. Ce snack, qui vient d’ouvrir à Marrakech Plaza (côté Hassan II), sert des sandwichs américains, comme le classique Cheeseburger, ainsi que d’excellents Kebabs et d’originaux Chiken chikka. Dans son décor noir et orange de fast food hypra moderne -menus affichés sur des écrans, mobilier et équipements high tech…-, l’Unik propose des recettes à base de produits de qualité (Les Maîtres du Pain, le

fromager Meignat, légumes du jour) à toute heure de la journée. Avis donc aux petits creux et aux grosses faims, il y en a pour tous les goûts, et au moins, on ne culpabilise pas en se nourrissant de produits qui ne seraient pas diététiquement corrects... Les fans de sauces se voient proposer 12 parfums pour déguster leurs frites, de la Samouraï à la Blanche, en passant par la Biggy burger, l’Algérienne et l’Harissa, qui viennent toutes de Belgique, royaume incontesté de la frite ! On prend son menu à emporter,

comme dans les grandes chaînes de fast food, ou bien on s’installe dans la salle aux airs de cafétéria américaine, et dès que les travaux de l’avenue Hassan II seront terminés, les plus pressés pourront retirer leur commande en restant dans leur voiture, grâce à un service Drive. M.P. Hamburger à partir de 17 DH, menu dès 32 DH (frites, sandwich et boisson). Marrakech Plaza Avenue Hassan II Tel : 05 24 44 76 75

Chez Pepone : le nouveau Bistro

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la place de l’ancien Melting Pot, Jérôme a installé son nouveau bistro : Chez Pepone. Ce restaurateur nantais a longtemps fréquenté Marrakech avant de tout quitter pour y ouvrir son affaire. Il a alors rencontré Hugues, qui a fait toute sa carrière dans le monde de la nuit, et hop ! Les deux compères nous accueillent tout sourire dans leur sympathique restaurant noir et blanc. Un grand comptoir prolongé d’une cuisine ouverte confère au lieu une réelle convivialité, tandis que la mezzanine, la terrasse et les tables mange-debout offrent plusieurs angles pour apprécier le décor. L’apéritif se prend au bar, où de bons vins français nous font de l’œil sur l’ardoise qui fait face, avant de consulter la carte dont les grands classiques de la cuisine

La Villa Hivernage fait sa rentrée Et c'est avec Thomas, son nouveau directeur, qui nous accueille pour le dîner du mardi au dimanche à partir de 19h30. Nouvelle carte, toujours méditerranéenne, et des soirées à thème qui vous seront bientôt communiquées. Programme à : info.lavillahivernage@gmail.com Tel : 05 24 42 19 69 / 06 64 34 33 56

Des bijoux de pâtisseries

Bistro des Artistes : c’est reparti !

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ohann et sa femme Lamia sont les nouveaux gérants du Bistro des artistes, très joli restaurant à 8km sur la route de l’Ourika. Nouveau concept inauguré en août avec l’arrivée de ce charmant couple : un restaurant & Live bar. Une scène, un très beau piano acoustique blanc derrière lequel Charles entonne

des tubes internationaux, un grand espace bar avec des tables mangedebout, une salle ornée de portraits d’artistes célèbres, et enfin, un jardin pour la belle saison. Yohann, qui est passionné de restauration depuis son enfance, a expérimenté le monde de la nuit (une discothèque à Nantes), mais aussi celui des

bars et restaurants, dont ceux du Club Med qu’il a dirigés pendant quelques années. A Marrakech, au Bistro des Artistes, il veut créer une ambiance “jeune, simple et conviviale”, loin des lieux sans âme et des tarifs inabordables. En effet, la carte est plutôt raisonnable, avec ses menus à 150 et 200 DH, ainsi que ses suggestions à la carte, comme la Pièce de bœuf, le Pavé de saumon, le Risotto aux gambas, le Magret de canard… Avis aux gourmands : la sauce et l’accompagnement sont à volonté. On retient aussi la carte de Mezzés, le Panier de grignotage et l'Ardoise de fromages et charcuterie pour l’apéritif (entre 50 et 90 DH). M.P. Ouvert du mardi au dimanche à partir de 19h30 Km 8 route de l’Ourika, Tel : 02 24 39 02 22 06 62 12 82 35

Bistro sont orchestrés par Jérôme. Filet ou Côte de bœuf, Tartare, plats de pâtes à l’italienne… Sans oublier le plat du jour qui, accompagné de son dessert, n’est facturé que 95 DH (ce jour-là, c’était un copieux Wok de volaille). Midi et soir, on vient profiter de la bonne humeur des patrons, dont la philosophie est la suivante : “Nous, on ne vient pas travailler, on se fait plaisir en faisant plaisir aux autres !” Et Jérôme de préciser : “Je fais à manger ce que j’aime manger !” La note est donnée, Chez Pepone, l’hédonisme est de mise. M.P. Ouvert à partir de 8h pour le petitdéjeuner, déjeuner et dîner, du lundi au samedi. 60, rue de Yougoslavie, résidence Andalous V Tel : 05 24 43 29 00

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ela faisait un moment que nous lorgnions ce bloc blanc sur l’avenue Mohamed V, curieux de savoir ce qu’il contenait… Eh bien, c’est fait, O’Dyafy a enfin ouvert ! Un élégant portier nous ouvre la porte sur un univers précieux meublé de vitrines contenant, non pas des bijoux, comme nous pouvions l’imaginer, mais des douceurs marocaines. O’Dyafy ouvre ici la première succursale d’une franchise qui sera étendue au Royaume, puis à l’international, son concept étant celui de la pâtisserie marocaine travaillée comme un bijou. Plus petite,

plus design, chaque pièce a été réalisée avec un soin particulier, pour obtenir une finition et un goût qui ont demandé pas moins d’une année d’études. Le fer de lance de la marque, ce sont les cornes de gazelle revisitées (à l'instar des macarons chez La Durée ou Pierre Hermé) : couleurs pepsy et parfums originaux, comme la Framboise-gingembre, la Mangue-anis ou la Café-argane, pour apporter une “moroccan touch” aux assortiments à offrir. La boutique propose également une sélection de chocolats belges, le tout dans des packagings très chic, à l’image de la marque 100% marocaine qui compte faire beaucoup de petits. Les heureux événements, comme les mariages et naissances, y trouveront certainement le parfum du bonheur sur-mesure ! M.P. 234, avenue Mohamed V, Guéliz Tel : 05 24 42 26 26 info@odyafy.com


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Un nouveau traiteur à Marrakech

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hef-cuisinier parisien d’origine italienne, Olivier Bearzatto, qui a dirigé plusieurs restaurants dont celui du toit de l’Arche de la Défense en région parisienne, a choisi Marrakech pour installer son deuxième laboratoire de cuisine, Maison Olivier

Bearzatto, à quelques pas du Palais des Congrès, qu’il dirige parallèlement à son enseigne française. Pour cet adepte du 100% fraîcheur, les buffets sont à base de produits frais marinés (saumon, légumes…) et cuisinés le jour-même. Fidèle à ses origines italiennes, son Vitello Tonato est incontournable, tout comme le Tiramisu maison. Autres spécialités, la véritable pizza italienne, gourmande à souhait, et le risotto au Parmesan. Mais il n’est pas nécessaire de se déplacer, puisque tout se commande, et se livre en camionnette réfrigérée. Pour le plaisir de chacun, particulier ou entreprise, Olivier Bearzatto propose aussi des plateauxrepas individuels en coffrets "Illico", "Presto" ou "Piano"… Il prend même le pari de revisiter certains traditionnels marocains, par exemple, le Couscous de la mer et un Tajine "surprise" différent chaque jour. Pour les plus gourmets, il proposera prochainement ses foies gras maison mi- cuits, ses meilleurs jambons (Belotta, Parme, San Daniel), sa mozzarella di Bufala et quelques produits du terroir français. S.R. Tel : 05 24 45 82 40 www.maisonbearzatto.ma

La semaine des vins français au Sofitel

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ans le cadre de son programme international lancé en début d’année, Sofitel propose -dans ses 120 établissements dans le monde- la Sofitel French Wine Week. La semaine du 23 au 30 septembre sera entièrement dédiée aux vins français, afin de célébrer les vendanges qui se déroulent traditionnellement en septembre dans l’hémisphère Nord. Sofitel proposera, à la carte, un large panel de la production hexagonale : Bordeaux, Bourgogne, Languedoc, Loire, Rhône... Dans tous les bars et restaurants de l’hôtel,

vous vous verrez proposer des découvertes de producteurs et des grands crus français, à travers des animations, des dégustations, des “happy hours”… Cette mise à l’honneur des vignerons français, qu’ils soient petits ou grands, et de leurs vins, s’inscrit pleinement dans la stratégie de la marque, qui multiplie dans ses hôtels les événements culturels et gastronomiques, se revendiquant comme un ambassadeur de choix pour la culture française. M.P. www.sofitel.com

Happy birthday Jackisback !

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près une fermeture bien méritée (en août), Jackisback a retrouvé ses aficionados, venus prolonger l’effet vacances au comptoir, il faut dire que les cocktails du "docteur" Fouad, le talentueux chef barman de la maison, valent le détour. Son Mojito, très parfumé, légèrement sucré, a des airs de Havane… Côté assiettes, la nouvelle carte, annoncée pour mi septembre, est en préparation, elle complètera les classiques (Côte de Bœuf, Marmite du Pêcheur, Carpaccio d’artichauts…) et, bien entendu, les fameuses pizzas au feu de bois (et leurs versions miniature). L’établissement fêtera fin octobre sa première bougie. Happy Birthday ! Y.V. Info & Résa : 05 24 43 38 90

L'automne au Jardin

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e Jardin, dans le quartier Sidi Abdelaziz, est un lieu rare où l’on aime se rafraîchir, lorsqu’on est de passage dans la Médina. En septembre, le retour du brunch est annoncé chaque samedi et dimanche (sur réservation), tandis qu’un nouveau menu a été mis en place, avec, au rayon nouveautés, le Tajine de souris d’agneau, ou encore l’Eclair concombre mangue. Pour les habitants de la Médina, bonne nouvelle : Le Jardin assure un service livraison ! Quant à la deuxième édition de "The Souk", elle aura lieu au Jardin en novembre… M.P. Tel : 05 24 37 82 95


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Dîners africains à Jnane Tamsna

Le Four Seasons au temps de la Prohibition… Marco photographié par Othman Zine

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in des vacances n'est pas la fin des haricots. Et nul besoin d'entonner "Summertime" avec nostalgie. Septembre se propose de revêtir les couleurs de l'été... du moins, à Jnane Tamsna. Meryanne Loum-Martin, propriétaire des lieux, ouvre cette rentrée avec un mélodieux concept : des dîners de spécialités sénégalaises et antillaises sur fond de musique congolaise. Une fois, si réussie, peut devenir coutume (et c'est tant mieux) : après une première

édition organisée en guise de test l'été dernier, Meryanne a décidé d'insuffler au concept une régularité mensuelle. Un orchestre constitué de réfugiés accueillis par la Fondation Orient-Occident, étudiants pour certains, se chargera de la musical journey. Au rendez-vous, donc, pour cette rencontre promettant de belles perspectives : découvertes musicales, culinaires et dialogues avec cultures et racines. R.Z.

L’événement, après programmation, sera annoncé ici : facebook.com JnaneTamsna. Tarifs : Formule Apéritif + Dîner à 300 DH. Enveloppe pour les musiciens : 100 DH. Jnane Tamsna, Douar Abiad, La Palmeraie Tel : 05 24 32 84 84 www.jnane.com

du 1er au 6 octobre au Casino du Palace es Saadi Pour la 30ème édition du Marrakech Poker Open, le Casino de Marrakech accueille le Word Poker Tour ! Du 1er au 6 Octobre, pas moins de 20 tournois et satellites dans toutes les variantes du poker, avec un Prix de 100.000 euros pour le très prisé Deepstack, et
300.000 euros pour le Main Event WPT National, sponsorisé par le site PMU.fr qui diffusera la finale en live streaming vidéo… M.P. www.poker-marrakech.com/wpt-2013

Le rêve marocain de Rachid

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mafieux ou autre cliché du monde de la nuit, mais répond plutôt au profil du père de famille rangé- a ouvert sa première affaire en 1990 à Poissy, sa ville natale, après avoir obtenu un BEP cuisine et fait ses classes auprès d’un Chef auvergnat de sa région. Son premier commerce est un snack, qu’il tiendra seul pendant plusieurs années, travaillant 16 heures par jour, avant d’obtenir sa première licence d’alcool pour ouvrir un bar brasserie, puis un

Une rentrée pleine de nouveautés au Lotus Club ! Sur la scène…

Le World Poker Tour

achid El Haoudi est arrivé au Maroc dans les années 2000, il a choisi Tanger pour implanter son affaire, devenue le Club n°1 du Nord : le 555. Un chiffre qui lui a porté bonheur puisqu'une deuxième enseigne a ouvert à Marrakech fin 2012, faisant de ce tiercé gagnant le premier revendeur d’alcool du Maroc. La vie de Rachid est une véritable “success story”, cet homme d’affaire franco-marocain -qui n’a rien d’un trafiquant

ast Call Speakeasy Bar”, c’est le nouveau Pop Up du Four Seasons ! Un bar à cocktail éphémère, caché comme dans le Chicago des années 1920… Marc Vanden Bossche (Fan Wa Nour) s’est inspiré des bars clandestins américains tenus par la mafia pendant la Prohibition, pour redécorer le pavillon Bleu d’Orange. “Last Call Speakeasy Bar” (la vente d'alcool étant interdite, il fallait parler doucement ou “speak easy”) se rejoint discrètement à l’arrière d’une laverie, par une paroi dérobée devant laquelle stationne une réceptionniste à qui il faudra

remettre un code… Le bar, fait de murs tapissés de briques, de poufs et de luminaires, respire le New York de l’époque, avec ses tables de Black Jack, téléphones numérotés sur les tables qui incitent aux conversations secrètes... Côté bar : une carte à cocktails à base de champagne, de gin, de whisky ou de rhum, signée par des barmen londoniens et milanais, et sur la scène officient des chanteurs de jazz, des saxophonistes et des DJ mixant électro swing, musique underground et autres genres. A partir du 26 septembre, le code d’accès sera communiqué tous les jours sur la page facebook du “Last Call Speakeasy bar”, on pourra dès lors accéder au bar clandestin et se vautrer dans un Club en cuir capitonné en se prenant pour Al Capone ou Lauren Bacall… M.P. Tel : 05 24 35 92 00

point “course par course” où les paris se tiennent… D’affaire en affaire, Rachid El Haoudi finit par ouvrir sa première discothèque, le Paname, dans le quartier parisien de Bonne Nouvelle. Mais le Maroc l’appelle, il prospecte dans le Nord d’où son épouse est originaire, et le succès est au rendez-vous avec le 555. Aujourd’hui, Rachid est heureux de l’accomplissement, mais si le chiffre 5 lui a porté bonheur, cela n’enlève rien au mérite du travailleur qu’il incarne depuis sa tendre jeunesse, et qui lui a permis de réaliser son “rêve marocain”, comme il se plaît à dire. Son 555 cartonne, avec une programmation de grosses pointures qui attirent toujours plus de monde et font le succès du lieu. Pendant ce temps, dans son bureau ou en salle, l’infatigable Rachid veille au bon fonctionnement de son établissement, de jour comme de nuit… M.P. Avenue Mohamed VI, Hôtel Ushuaia Clubbing Marrakech Tel : 06 78 64 39 40

Ce sont des spécialistes des grands cabarets parisiens qui ont retravaillé l’agencement du restaurant pour une visibilité optimale. La scène a donc été agrandie, et le restaurant modifié par le décorateur Antoine Van Doorne pour passer de 200 à 300 couverts. Sans oublier un second espace lounge-bar à proximité de la scène pour profiter au plus près du spectacle… La revue “Ohlala” revient avec 4 spectacles inédits signés Mounia Dadi : “Opéra Oriental”, “Lady Burlesque”, “Amor Flamenco” avec chaises, éventails et tambourins, et “Samba” qui respire le Brésil ! Un spectacle encore plus féerique avec l’addition d’effets spéciaux et pyrotechniques mis en place par les experts du spectacle Dushow Paris.

Et dans l’assiette…

Ce sont désormais trois chefs qui orchestrent quatre cartes différentes. Le chef français Jacques Ruivo, qu’on ne présente plus, propose un registre innovant et ludique aux saveurs méditerranéennes. Une cuisinière experte vous fait découvrir une cuisine traditionnelle aux saveurs des régions marocaines, et un sushi-man vous prépare une carte japonaise riche en exotisme ! Enfin, jusqu’à 2h du matin, une carte de tapas est disponible dans les espaces lounge, pour les dîne tard. M.P. Ouvert tous les jours à partir de 19h30. Rue Ahmed Chawki, Hivernage Tel : 05 24 43 79 42 / 06 61 06 61 35 www.lotusclubmarrakech.com


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Au bô-zin, les filles s’emparent Des platines !

Le duo trendy et festif, les BB Girls, Jeannette alias Dj Blonde Platine

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près une carrière de mannequin international, Jeanette, Alias Dj Blonde Platine, officie comme RP et organisatrice d’événements, notamment avec le couple parisien David et Cathy Guetta. Son goût immodéré pour la musique l’amène naturellement au Djing. Son style éclectique s’exprime avec sourire et élégance sur la scène parisienne : “Blonde Party” au Matignon, soirées “Princesses” Chez Castel, “Ladies Club” du Germain, “Only Friends-art & clubbing” au Sens et “The Happy Bazaar” au Très Honoré Bar… Le vendredi 11 octobre, c'est au bô-zin qu'elle vous donne rendez-vous. Save the date ! Pour poursuivre cette rentrée sur du bon son, les BB Girls, duo trendy et festif formé par Benji de la House et Alexandra  T, s'emparent des platines le vendredi 15

novembre. La première est une Djette reconnue dans le milieu musical, elle a rejoint le label français Happy Music en tant que directrice artistique et a été sollicitée pour sélectionner et mixer les compilations les plus en vogue : La Voile Rouge St Tropez, La Brasserie des Arts StTropez et Ibiza Dance Floor… La deuxième est passionnée, depuis son plus jeune âge, de house music, rn’b, funk. Elle a rejoint Benji de la House en 2002 afin de former ce duo de choc complice. La complémentarité de leur style leur a assuré le succès de la compilation “Jet Set Party”, qui a été classée plus de 8 semaines consécutives numéro 1 des ventes chez Virgin… Once again, save the date ! M.P. Route de l’Ourika, Km 3,5 Tel 05 24 38 80 12

Djellabar

new look, 10 ans de moins…

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e Djellabar a profité de l'été pour donner un coup de peps à son espace. Le réagencement agrandit les perspectives pour un effet plus aéré : on peut à présent voir la salle du fond dès l'entrée. Et côté déco, les banquettes sont plus basses, elles gagnent en modernité… Au programme des nouveautés en cette rentrée, une nouvelle carte qui sera au menu d'ici fin septembre, la terrasse et le bar qui vivent au rythme d'apéros à thème et happy hour, et enfin, un week-end par mois, rendez-vous pour des sets de jeunes DJ venus des quatre coins de la planète (Dubaï, Rome, Londres, etc.)… Lifting réussi ! Y.V. Plus d'info : 05 24 42 12 42

Pointbar en continu…

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e Pointbar, jolie maison du Guéliz où il fait bon prendre l'apéro, vient d'élargir sa carte… et ses horaires d'ouverture ! Le service est donc en continu (de midi à 1h du matin), et le menu, signé par Faiçal Zahraoui, le chef, joue la carte brasserie : poisson du jour, pièce du boucher, Pasta al dente... viennent compléter les délicieux tapas maison. On en profite pour saluer l'ambiance sympathique du lieu ! Y.V. Info & Résa : 06 14 55 42 54


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c’est dans l‘air… P. 54

Quoi de neuf sur la planète rouge ? • Après John Boorman en 2012, c'est à l'illustre Martin Scorsese que le Festival International du Film de Marrakech confie la Présidence de son Jury 2013 pour cette prochaine 13ème édition… • Le 21 août dernier, SM le Roi Mohammed VI a personnellement décoré Dominique Serra, créatrice et directrice générale du Rallye Aïcha des Gazelles, en tant qu'Officier du Wissam Al Alaoui (ordre honorifique équivalent de l’ordre national de la Légion d’honneur en France). La prochaine édition de ce rallye raid automobile 100% féminin dans le désert marocain aura lieu du 14 au 29 mars 2014. • Une Jeep Academy s'est installée sur le site de Marrakech Grand Prix. Cette école permanente où l'enseignement est pro, propose, après l'accueil autour d’un petit déjeuner, une rapide session en salle de cours qui vous dévoilera l’univers Jeep à travers ses modèles et les nombreuses aides à la conduite permettant aux 4X4 tout terrain une incroyable polyvalence… Alors prêts pour l’aventure ? www.jeepacademy.ma

• Nespresso sort deux nouveaux grands crus aux saveurs exotiques, repoussant au maximum les limites de l'échelle d'intensité. Graduée initialement de 1 à 10, elle est passée pour la première fois à 11 pour ce Dharkhan, et à 12 avec le Kazaar.Bd Zerktouni (à côté des Négociants) • Le Club du Pacha a profité de l’été pour se refaire une beauté : la scène, la cabine Dj, tout le système sons et lumières, sans oublier le carré VIP… A voir ! • Beaux Ongles a ouvert sa 5ème adresse marocaine au Marrakech Plaza. Les techniciennes asiatiques, expertes en manucure et design, s’occupent de nos mains et pieds : faux ongles en acrylique ou résine, vernis permanent, dessins fantaisie… mais aussi soins du visage et épilations. Le tout, à un excellent rapport qualité/prix. Tel : 05 24 42 36 66 • Deux jeunes femmes marrakchies prennent le pari de transmettre aux touristes les rudiments de la Darija en quelques heures. Creative Interaction, ce sont deux formules de workshops, 90mn ou 3h, pour apprendre l’arabe marocain en s’amusant, grâce à une phonétique

inédite ! Tel : 06 11 03 05 05 info@creative-interactions.com • 200 pages pour être implacable sur l’art plastique au Maroc et ses 100 représentants majeurs, toutes générations et tendances confondues. "100 Artistes plasticiens marocains", en vente dans les grandes librairies du Maroc • Spécialiste du Led et des installations outdoor nec plus ultra (pour professionnels et particuliers), Carré de Prestige Corporation, récemment implanté à Marrakech, compte bien rayonner sur l'Afrique, après le Maroc et la Tunisie… Bravo à son fondateur Anys Ghandoura, et avis aux distributeurs africains ! Contact : 06 59 57 34 65 • L’Hôtel Amani nous annonce l’ouverture prochaine de son caférestaurant littéraire Karma, en plein cœur de l’avenue Mohammed VI. Signé par les jeunes architectes du groupe A17, le lieu abritera une bibliothèque, des salons de lecture, une salle de restaurant et un espace d'exposition, le tout, entièrement non-fumeur SVP ! Othman Knoufi : 06 61 55 61 87

Yves Saint Laurent, le film

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e premier film consacré à Yves Saint Laurent a été tourné à Paris en juillet et à Marrakech en août. Réalisé par Jalil Lespert, on y retrouve Pierre Niney, dans le rôle du couturier disparu, et Guillaume Gallienne, dans celui de Pierre Bergé, homme d'affaires et compagnon du créateur… A leurs côtés, Charlotte Le Bon interprète la mannequin Victoire, et Laura Smet, la muse et créatrice de bijoux, Loulou de la Falaise. Le film, dont le budget tourne autour de 12 millions d'euros, s'intéresse plus particulièrement aux jeunes années d'Yves Saint Laurent quand, à tout juste 21 ans, il prend la succession de

Profession : sourcier

Vus et reconnus… • Bravo à notre sculpteur de pneus marrakchi, Lawcen Iwi (chez la Galerie D&Co), pour son passage sur TF1 en août dans une émission intitulée “A la rencontre de…” • Proclamé rappeur Français du moment, Maître Gims a conquit

du terrain à Marrakech : le 22 août, il a offert un show case au 555, club qui s'érige décidément en boite à surprises ! • L’équipe italienne de Master Chef -41 personnes, dont 3 des plus grands chefs étoilés italiens- était à

Marrakech en tournage les 7 et 8 juillet. C’est la première fois de son histoire que la célèbre émission enregistre un épisode hors d’Italie… 6 candidats, dont une marocaine, ont eu le privilège de suivre les instructions culinaires de notre chouchou des fourneaux, le chef marrakchi Moha.

On murmure QUE… • Marrakech devrait accueillir un Hard Rock Café, le premier en Afrique du Nord, prévu dans le nouveau Menara Mall (ancien Hôtel Royal Mirage), qui devrait également abriter un Hôtel Mövenpick, le deuxième du Maroc après Tanger... • Gilles Bourgignon aurait troqué les fourneaux du restaurant le Bon Marché contre ceux de l'Avenue…

• Nouvelle gérance au Matisse, avec une réouverture annoncée pour le 15 septembre (ouvert le soir uniquement). Tel : 05 24 43 00 39 • Grégoire Debois Frogé serait en train de se préparer pour le Marathon de New York… Notons qu'il s'agit du plus important marathon du monde, qui a lieu chaque année le 1er dimanche de novembre. On est avec toi de tout cœur Greg !

• Emmanuel Balestra, le charmant Directeur des bars de la Mamounia, quitte les palmiers de Marrakech pour un coin de paradis : il s'en va à l'Ile Maurice, où il occupera à partir d'octobre le poste de Directeur F&B au sein du sublime Prince Maurice (Constance Hotels and Resorts)… Tu nous enverras des cartes postales bello  !

Christian Dior, puis comment trois ans plus tard, avec Pierre Bergé, ils créent leur propre maison de couture et révolutionnent la mode de l'époque… Sortie prévue en 2014. Y.V.

C

ontroversés depuis toujours, les sourciers trouvent leur origine dans l’Antiquité, époque à laquelle on les soupçonnait déjà d’être soit des imposteurs, soit de véritables magiciens. Voilà une incroyable profession, qui existe aussi au Maroc, où certains propriétaires terriens font appel à des sourciers avant de creuser leur puits, d’autant que le niveau de la nappe phréatique est de plus en plus profond dans notre région. Olivier Gendrot est l’un d’eux, mais avec une particularité... Tout petit, il s’amusait avec sa maman à faire tourner un pendule pour trouver des sources. Installé à Marrakech où il a fait l’acquisition d’une maison

d’hôtes voilà 15 ans, il a décidé de développer ce don magnétique lorsqu’un ami lui a demandé conseil pour trouver de l’eau sur son terrain. “J’ai alors fait appel à un vieux sourcier que je connais dans la région d’Albi, il est venu chez moi pour m’apprendre cette ancienne méthode basée sur l’observation de la nature et le développement de l’intuition, une sensibilité au magnétisme très particulière qu’il faut aiguiser. Nous avons travaillé plusieurs semaines jusqu’à ce que j’arrive à trouver les sources tout seul”. Après un entrainement intensif, Olivier a cozmmencé à proposer ses services : “Je donne des conseils en recherches d’eau sur n’importe quel terrain, l’endroit le plus adapté pour creuser son puits, l’estimation de la profondeur, du débit et du sens du courant. Et je me trompe rarement !” Olivier rappelle tout de même qu’il ne s’agit pas d’une science exacte, mais qu’on y croit ou pas, en quelques heures, à l’écoute de ses baguettes et de son pendule (tous les sourciers n’utilisent pas forcément les deux instruments, mais ils ont tous à peu près des méthodes similaires), il s’atèle à trouver le meilleur endroit pour creuser, en quête du précieux liquide qui se fait de plus en plus rare… M.P. Tel : 06 62 09 36 29


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