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DE MARRAKECH

N° 34 - Du 15 février au 15 avril 2014

Journal d’humeur et d’information

La Tribune

Another Editions - 194, rue Mohamed El Beqal - Guéliz - 40 000 Marrakech - Tél. : 05 24 42 02 49 - Fax : 05 24 43 90 04 - Directeur de la publication : Jean-Jacques Fourny - 15 Dhs

RACE OF MOROCCO

MARRAKECH BIENNALE #5

I

l est loin le temps où le Grand Prix de Marrakech fut écarté du calendrier mondial de la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile), où les immortels septiques vrombissaient et brandissaient le son de l’échec. L’édition 2014 va bel et bien démarrer, et en pole position, car elle se déroulera du 11 au 13 avril. Lire la suite page 36

D

u 26 février au 31 mars, l’art envahit l’espace public de Marrakech, qui ainsi se positionne, pendant plus d’un mois, à l’avant garde de la création artistique. “Où sommes nous maintenant ?”, le thème de la 5ème Biennale de Marrakech s’inscrit dans la préoccupation contemporaine de notre société. Lire la suite page 19

Nicole Kidman était par ici…

L DERNIERE MINUTE DERNIERE MINUTE l’heure même où nous mettons sous presse, nous apprenons de bonne source (ouf, ça vous a mis l’eau à la bouche ?) que le gagnant est… tic tac tic tac… le Carré Eden, qui ouvrira ses portes au début du printemps. 60 locaux commerciaux, avec 50 enseignes aussi bien nationales qu’internationales, comme H&M, Starbucks, Nespresso, Carrefour Market, Marwa, Bigil… (Nous vous gardons des surprises pour le prochain numéro). Lingerie, parfumerie, sport… la galerie marchande s’étend sur trois étages et l’offre commerciale sera complète. Les résidences seront livrées au printemps également, mais il faudra attendre le second semestre pour l’ouverture de l’hôtel.

A

e tournage de “Queen of the Desert”, le nouveau film de Werner Herzog, avec Nicole Kidman et Damian Lewis (Homeland), a débuté à Merzouga le 19 décembre 2013, première scène du film. Il s’est poursuivi au Maroc en janvier, jusqu’à début février ; Londres et la Jordanie seront les prochaines étapes. “Nous en avons terminé avec les prises de vues du désert... On se dirige vers Marrakech.”, pouvait-on lire sur un post sur le net le 24 décembre. Et en effet, c’est bien dans un palace de la ville Rouge que Nicole Kidman a été aperçue au moment où nous nous apprêtons à boucler cette édition.


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QUELQUES DATES A RETENIR 20 février : Journée Mondiale de la Justice Sociale. 8 mars : Journée Internationale de la Femme. 16 au 22 mars : 21ème Rallye Maroc Classique. Rallye de régularité pour voitures de collection et prestige, de Rabat à Marrakech, en 7 étapes. 14 au 29 mars : 24ème édition du Rallye Aïcha des Gazelles. Rallye 100% féminin et navigation à l’ancienne dans le désert marocain. 20 mars : Journée Internationale de la Francophonie. 22 au 30 mars : 9ème Transmarocaine. Course de 6 jours entre Ouarzazate et Marrakech. @MARRAKECH : 21 et 22 février : Arrivée des équipages du 17ème Raid 4L Trophy, et grande soirée de remise des prix à Marrakech (voir notre article page 36). 26 février au 31 mars : Marrakech Biennale 5 (voir notre Dossier Spécial page 19). 1er et 2 mars : 11ème édition d’Officine Expo au Palais des Congrès du Palmeraie Golf Palace de Marrakech. Salon de référence de la pharmacie Sud-méditerranéenne. 3 au 9 mars : “On marche” Festival International de danse contemporaine (lire article page 27). 19 au 22 mars : “La Cristallographie : Histoire, Art et Applications”, organisée par la Faculté des Sciences Semlalia, dans le cadre de la semaine scientifique et culturelle de l’étudiant. 11 au 13 avril : Race of Morocco - Marrakech Grand Prix (voir notre article page 36). @CASABLANCA : 13 au 23 février : 20ème édition du Salon International de l’Edition et du Livre à l’Office des foires et expositions. 5 au 8 mars : 5ème édition de Piscine Expo Maroc à l’Office des foires et des expositions. Salon unique en Afrique et au Maghreb dédié aux professionnels du secteur des piscinesspa, bien-être et espaces verts. 12 au 15 mars : 3ème édition du Salon Marocotel, foire pour promouvoir l’industrie du tourisme au Maroc, à la Foire internationale de Casablanca. 19 au 23 mars : 15ème édition du Médical Expo, sur le thème “Le Salon Arabo-Africain Santé et Développement”, à la Foire internationale de Casablanca.

Où sommes-nous maintenant ?

O

n aimerait bien pouvoir vous répondre. Une question qui retentit comme l’heure du bilan. D’où sommes-nous partis ? Où sommes-nous arrivés ? Qu’avons nous cru, aimé, fait, vécu, transmis... A questions métaphysiques, existentielles, essentielles, superficielles, réponses claires, torturées, contrastées, alambiquées, sereines... Celles qui s’affûtent au gré des interrogations. Et ça continuera jusqu’à ce que l’élagage fasse trembler les branches. Ou pas ! André Gide disait “Croyez ceux qui cherchent la vérité, doutez de ceux qui la trouvent ; doutez de tout, mais ne doutez pas de vous-même”. Lorsque l’on transpose cette quête individuelle à celle d’une société où les enjeux politiques -et touristiques- sont énormes, elle devient alors indissociable des initiatives culturelles. C’est ce qu’une Biennale comme celle de Marrakech tente de faire, se frayant au passage une place au milieu des autres manifestations internationales du genre. Pour son 5ème anniversaire, la Biennale se questionne :

“Où sommes nous maintenant ?”. Et invite un art international et hétérogène à offrir au public un miroir XXL de ses propres interrogations. Il en ressort une expression engagée, majoritairement sur fond d’explorations identitaires et d’incertitudes face à l’avenir. Mais pas que cela. C’est du 26 février au 31 mars, allez-y, impossible de rester impassible. Pour le Grand Prix de Marrakech, qui revient du 11 au 13 avril, il est bien loin le temps des grandes angoisses, celui où le Race of Morocco se voyait rayé du calendrier mondial du sport auto. Cette année, c’est en pole position qu’il se place. Même Sébastien Loeb est attendu sur le circuit. “Where are we now?” Et voilà qu’à nouveau, cette chanson de Bowie revient en boucle me hanter la tête… Je le revois, tête grise, inquiète et statique, répétant d’une voix monocorde cet air mélancolique, “Where are we now?”. J’espère que l’humeur est passagère… En attendant, je vous dis “enjoy the art, enjoy the ride!” (“Savourez l’art, savourez l’aventure !”).

@EL JADIDA : 26 février au 1er mars : 3ème Solaire Expo au Parc d’Expositions de l’Office des changes. @FES : 12 au 19 avril : 8ème édition du Festival de la Culture Soufie de Fès, sous le thème “Nourritures spirituelles”. Conférences, concerts et expositions, pour découvrir les différentes formes spirituelles et artistiques soufies. @M’HAMID EL GHIZLANE : 14 au 16 mars : 11ème Festival International des Nomades, sous le thème “Les nomades et l’eau”. 3 jours au cœur des dunes, avec conférences, débats, ateliers et expositions… @TAFRAOUT : 28 février au 2 mars : 4ème Festival des Amandiers, un rendez-vous économique, culturel et artistique entièrement dédié au développement et à la sauvegarde de la culture de l’amandier, organisé lors de la floraison des amendiers. @TETOUAN : 7 mars au 9 mars : 2ème édition du Festival Universitaire du court-métrage, placée sous le thème “Vers un cinéma universitaire renouvelé”.

SOMMAIRE CITY-BUZZ _________________________________________________________ 04 ASSOCIATION _______________________________________________________ 12 ECOLOGIE __________________________________________________________ 15 CULTUROSCOPE ____________________________________________________ 17 SPECIAL BIENNALE _________________________________________________ 19 THE SHOW MUST GO ON ______________________________________________ 27 1001 NUITS _________________________________________________________ 29 DECO ______________________________________________________________ 30 MODE & SEDUCTION _________________________________________________ 32 LOISIRS ____________________________________________________________ 34 SPORT _______________________________________________________________ 36 FOODING ___________________________________________________________ 38 SORTIR _____________________________________________________________ 44 LE SAVIEZ-VOUS _____________________________________________________ 46

Membres Fondateurs : Mouna Anajjar, Jean-Jacques Fourny. - Directeur de la Publication : Jean-Jacques Fourny. jjf@anothereditions.com - Directrice Générale Associée & Rédactrice en Chef : Mouna Anajjar. Tel : 05 24 44 97 09, mouna@anothereditions.com - Assistants DG : Rajaa Chrif, Hamza Chafik. Tel : 05 24 42 02 49, assistante@anothereditions.com - Rédaction : Soufiane Chakkouche, Pascale Fontesse, Sylvie Gassot, Stéphanie Jacob, Michel Roussel, Katia Sahli, Yasmin Verdès - Ont participé à ce numéro : Marie André-Carton, Mélanie Polatova, Nathalie Rigoulet - Marketing & Publicité : Bénédicte Bataille. Tel : 06 61 52 43 46, benedicte@anothereditions.com Marketing : Hafed Aziz. hafed@anothereditions.com - Direction Artistique : Habiba Machrouh. da@anothereditions.com - Photographe : Othman Zine - Impression : Direct Print, Casablanca - LA TRIBUNE DE MARRAKECH : Publication éditée par la Sarl Another éditions Maroc - R.C. : 26 171. - Patente : 45191132. - I.F. : 06520612. - CNSS : 7399464 - Bureaux : 194-197, rue Mohamed El Beqal, résidence Firdaous, Guéliz, 40.000 Marrakech, Maroc info@anothereditions.com. Tél : 05 24 44 97 09 - Fax : 05 24 42 21 28 - Dossier de presse : 07/14 - Dépôt légal : 2007/0118 - ISSN : 2028-2079. - Tous droits de reproduction réservés (titres, textes et photos).


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UN NOUVEAU WALI A MARRAKECH

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prè s m a int e s f u i te s et spéculations médiatiques, la liste

officielle des nouveaux walis et gouverneurs nommés par SM le Roi Mohammed VI vient d’être publiée par le Ministère de l’Intérieur. Et c’est Monsieur Abdeslam Bikrat qui a été choisi pour remplacer Mohamed Faouzi (désormais Wali Inspecteur général de l’administration territoriale) au poste de Wali de la région Marrakech-TensiftEl Haouz et Gouverneur de la préfecture de Marrakech. Ce quadragénaire à l’allure sportive avait occupé plusieurs sièges

au sein de l’administration étatique, le dernier est celui de Gouverneur de la préfecture de Salé. Plusieurs chantiers colossaux attendent le nouveau Wali, notamment ceux de la planification urbaine, de la lutte contre l’habitat insalubre, de la création de l’emploi ou encore de la redynamisation de l’économie de la région. La tâche est donc à la hauteur du poste, pourvu qu’il la mène à bien. Quant à nous, on lui souhaite la bienvenue. S.C.

CASA-KECH, LE TRAIN EST EN MARCHE ui n’a jamais connu ces interminables moments d’attente dans un train arrêté au milieu de nulle part, attendant de croiser un autre train avant de reprendre son long et lent voyage ? Qui n’a jamais connu les retards de la ligne ferroviaire reliant la Cité blanche à la Cité Rouge ? Et bien, dans trois ans, quand la ligne du futur sera franchie, ce présent là ne sera que passé, car le trajet CasablancaMarrakech en train passerait de 3h15mn à 2h30mn. En effet, le 23 janvier dernier, SM le Roi Mohammed VI a donné le coup d’envoi du projet de doublement complet de la voie entre Settat et Marrakech (actuellement en voie unique). Cette judicieuse initiative va permettre de réduire le temps de voyage de 45 minutes, mais aussi d’améliorer la régularité des trains, d’augmenter leur fréquence et de renforcer la sécurité de leurs passagers et des populations mitoyennes à la voie ferrée. Selon les responsables de l’ONCF, à terme, l’offre journalière entre la capitale économique et la capitale touristique atteindra 60 trains, contre 18 aujourd’hui. Par ailleurs, le projet s’accompagnera de la construction de deux viaducs de 350 m de long, et de 60 ouvrages d’art

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C’EST ARRIVE SUR LA TERRE Par : Michel Roussel

INCROYABLE MAIS... VRAI ! MAROC Ce n’est pas le veau d’or mais presque Une fermière d’une petite bourgade près de Fès a eu la surprise de sa vie : une de ses vaches a donné naissance à un veau à deux têtes ! Un évènement qui booste le tourisme de la région si l’on en juge par les centaines de badauds qui défilent depuis au village pour voir le drôle d’animal. “Je n’ai pas eu peur, raconte la propriétaire du veau, j’ai simplement pensé qu’il s’agissait de l’œuvre de Dieu.” En réalité Dame Vache a dû au départ attendre des jumeaux, mais la nature a fait les choses autrement en réunissant dans le bestiau deux têtes sur un seul corps… Ne me demandez pas comment fait l’animal pour avancer si chacune des têtes choisit une direction différente, hein…

ETATS-UNIS Haut les mains ! Fini le tracas des paiements quotidiens, du genre est ce que ma carte va passer ? Ou j’ai oublié mon portefeuille à la maison… Dans quelques jours, un nouveau moyen de règlement va être commercialisé. Il vient d’être dévoilé à Las Vegas : le Pulse Wallet. Un système révolutionnaire qui ne nécessite ni carte, ni chéquier ni même billet de banque, mais seulement nos propres veines, grâce à une technologie biométrique qui scanne la paume de votre main ! Comme chaque individu possède un schéma de veines unique, son scannage rend le moyen de paiement hyper sécurisé : “Vous êtes votre propre portefeuille, sécurisé avec une clé que seul vous possédez”, indique le site de la marque. C’est-à-dire qu’on va payer ses achats seulement en mettant la main devant la caisse équipée du scanner. Ben voilà, moi qui n’ai jamais un centime en poche…

ITALIE C’est la queue qui parle qui remplaceront enfin les dangereux passages à niveau. Autre avantage de cette ligne, les futures plateformes logistiques de Sidi Ghanem et Sidi Bouathmane seront desservies. Et ce n’est pas tout, lors de ce déplacement, le Roi s’est aussi enquis de visu du projet de “requalification urbaine des emprises ferroviaires du site de la gare de Marrakech”. En des termes à peine plus simples, il s’agit de construire un nouveau pôle urbain multifonctionnel et multiservice autour de la gare à la belle gueule. Se déployant sur un foncier de 39 ha, dont 465.000 m² de surface couverte, et structuré en 5 tranches, ce projet sera réalisé et livré progressivement sur une période s’étalant entre

2017 et 2022. Il comportera à terme, des résidences, des commerces, des hôtels (oui encore des hôtels !), des bureaux et des espaces verts (enfin des espaces verts !). De plus, pour pouvoir concrétiser tous ces plans, les activités industrielles actuelles de la gare, comme le frêt et la maintenance, seront délocalisées vers le site de Sidi Ghanem et celui de Sidi Bouathmane. Et pour ceux que la vitesse financière intéresse, sachez que le train de la nouvelle ligne roulera à 1,8 milliard de DH et le projet de réaménagement du site de la gare mobilisera quelques 3 milliards de DH. A cette allure, le train risque de doubler l’autoroute. S.C.

Une étude très sérieuse vient de donner ses conclusions en Italie : les chiens ne remuent pas seulement la queue quand ils sont heureux !!! Le professeur Georgio Vallortigara explique que nos amis les chiens sont capables de décoder le battement de la queue de leurs congénères et qu’ils comprennent de cette façon s’ils doivent rester sur leurs gardes ou simplement s’ils manifestent de la joie. Nos canidés envoient donc des signaux à leurs copains en battant de la queue vers la droite ou la gauche selon les messages qu’ils souhaitent délivrer. Je ne sais pas comment vont s’en sortir les races auxquelles on a coupé la leur… Reste l’aboiement quand même ! Ah, bah voilà qui va révolutionner le cours de l’histoire du monde.

SLOVAQUIE S’envoyer en l’air pendant les bouchons On en rêve tous dans les embouteillages, mais c’est Stefan Klein, un ingénieur slovaque qui l’a fait : l’Aeromobil, le premier prototype de voiture volante. Elle ressemble un peu à un avion aux ailes repliées, mesure 6m de long et ne pèse que 450kg. Le moteur, d’habitude utilisé sur les ULM et les drones, est suffisant pour la propulser en mode avion, la faire décoller à 130km/h et la faire passer à 200km/h dans les airs, avec une autonomie de 700km, en ne consommant que 15 litres d’essence par heure. Et si on reste sur la route, on peut atteindre les 160km/h avec une consommation de 7,5 litres aux 100km. Pas mal non ? Je préfère ne pas connaître le prix, et puis il faudra passer du code de la route au code aérien… Mais on a le temps, sa commercialisation n’est pas prévue avant 2020.

Du renouveau permanent dans l’air n bien joli nom donné à ce nouveau projet, inauguré par SM le Roi Mohammed VI, “Marrakech, cité du renouveau permanent”... En clair, amener la ville au rang des grandes métropoles internationales, avec des objectifs à long terme, grâce à un programme structurant étalé de 2014 à 2017, dont le budget est de 6,3 milliards de DH. On commence par le développement urbain, entre mise à niveau des routes et des avenues que l’on connaît, le

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nouveau système informatique de régulation de la circulation, le transfert de la gare routière et programme d’acceues. On parle aussi d’intégration urbaine, avec deux nouveaux hôpitaux publics et deux centres de santé. Et du côté de l’éducation, dix huit nouveaux centres d’enseignement et huit à réhabiliter. Au programme également, six nouvelles piscines municipales, de nouveaux marchés, des mosquées et des écoles coraniques. Passons à la culture, avec une future cité des arts

populaires, la réhabilitation du Théâtre Royal et de la Zaouiya El Kettania, un musée du patrimoine immatériel et un autre sur la civilisation marocaine de l’eau. En marge, l’ONMT et la région viennent de signer une convention au bénéfice d’un Fonds régional de promotion touristique, pour 400 millions de DH, qui a deux grands objectifs, le renforcement des liaisons aériennes et la promotion des grands événements de Marrakech. Début janvier 2014, c’est aussi le lancement du projet

d’aménagement de l’espace du citoyen Mhamid, pour 189 millions de DH. Un quartier qui aura un jour son théâtre en plein air, une salle omnisports, des terrains de foot et de rugby, une bibliothèque, un conservatoire de musique et une mosquée. Mais aussi, une crèche, un espace de jeux pour enfants, une maison des associations, un foyer pour personnes âgées... En résumé, pas mal de pain sur la planche... S.J.


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DES CHIFFRES, ET ENCORE DES CHIFFRES ! Par : Yasmin Verdès • 14 C’est le nombre d’éditions que comptera le Festival International du Film de Marrakech en 2014, qui donne déjà la couleur de sa programmation, en annonçant que c’est le Japon qui sera à l’honneur du 5 au 13 décembre prochains. (Source : www.telquel-online.com)

DEBUT D’ANNEE PROMETTEUR POUR LE MARCHE DE L’IMMOBILIER… Le marché de l’immobilier semble reprendre des couleurs en ce début 2014. Un point de vue partagé par deux professionnels du secteur, respectivement promoteur et agence immobilière.

• 3,6 millions d’euros viennent d’être investis par la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) pour participer à l’expansion de Citruma (société propriétaire de la marque de jus Marrakech) et pour appuyer son plan de développement qui vise à augmenter la consommation de jus. (Source : www.lnt.ma) • 17 février, à 10h du matin, sera la date d’ouverture de la billetterie du Marrakech du Rire 2014, et l’événement, lui, se déroulera du 11 au 15 juin prochains à Marrakech. (Source : www.madein-marrakech.com) • 1,79 million de touristes ont visité Marrakech en 2013, soit une hausse des arrivées de 15% par rapport à 2012. La progression des nuitées est elle de 13% (5,74 millions). Et pour tout le Maroc, 2013 a vu défiler quelques 10 millions de touristes, générant 59 milliards de DH de recettes, soit 2% de plus par rapport à 2012. (Source : www.webmanagercenter.com) • 2h08mn04 chrono, c’est le temps qu’il a fallu à l’éthiopien Robi Deribe Milka pour boucler l’épreuve de 42,195 km et remporter, côté hommes, la 25ème édition du Marathon International de Marrakech, disputée le 26 janvier dernier. Côté femmes, c’est aussi une éthiopienne, Tolwak Meseret Kitata, qui s’est emparée du titre, avec un chrono de 2h31mn08. (Source : www.lematin.ma)

Le Palmier Rouge Pour Jemel El Alaoui, qui commercialise l’ensemble résidentiel Le Palmier Rouge, “la pression fiscale en Europe et notamment en France n’y serait pas étrangère”. Bon exemple de success story, ce petit ensemble situé dans la Palmeraie à 10mn

Emile Garcin

Première scène de “Queen of the Desert”, le nouveau film de Werner Herzog, avec Nicole Kidman et Damian Lewis, à Merzouga le 19 décembre 2013.(voir la Une de ce numéro).

Beaucoup d’optimisme aussi chez Emile Garcin, qui voit l’avenir de Marrakech aussi rose que ses murailles. “L’année qui débute semble placée sous de très bons auspices et janvier a été un mois fructueux en terme de ventes immobilières…

de Marrakech, comporte 19 villas de luxe, avec de vastes espaces de vie lumineux et des piscines individuelles. Sa configuration et ses installations communes se prêtent bien à la vie en famille, les enfants pouvant évoluer en toute liberté dans ce domaine clos et sécurisé. Comme dans un hôtel, une conciergerie est

à la disposition des résidents pour répondre à toutes leurs demandes, de l’organisation des loisirs à la gestion des tracas d’entretien.

Il faut dire qu’Emile Garcin est une agence spécialisée dans les propriétés de charme et de prestige, qu’elle propose en exclusivité. Notre positionnement est clair, nous n’offrons que des maisons de caractère et c’est cela qui séduit notre clientèle”, précise Séverine de Freycinet,

responsable de l’agence de Marrakech. A signaler également qu’un nouveau département de location saisonnière vient d’être créé au sein de l’agence. P.F. Emile Garcin : Bd Allal El Fassi, Imm. 12 Tel : 06 61 60 42 00

Le Palmier Rouge est commercialisé par Mur & Prestige Tel : 06 60 02 89 63 06 60 02 86 6 www.lepalmierouge.net


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ABDELLATIF MIRAOUI, UN PRESIDENT PAS COMME LES AUTRES Tout le corps professoral, administratif et estudiantin vous le dira, depuis qu’Abdellatif Miraoui est aux commandes de Cadi Ayyad, l’université a fait un bond de géant et a vu naître plusieurs projets constructifs et révolutionnaires. Portrait d’un président pas comme les autres.

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e Curriculum vitae de ce monsieur au traits sérieux ne tient pas en deux pages, tant les titres et les postes cumulés y foisonnent, en voici les plus “importants”. Mais avant tout, commençons par le début, par la naissance. Abdellatif Miraoui a vu le jour dans la petite ville de Fkih Ben Salah (Maroc) en 1962. Quelques années plus tard, il quitte sa terre natale pour la France où il décroche un doctorat en sciences de l’ingénieur à l’université de Franche Comté en 1992. Boulimie du savoir oblige, en 1999, il passe et valide son diplôme d’Habilitation à Diriger des Recherches (le très convoité HDR), et depuis, il cherche et,

le plus souvent, il trouve. Ses activités de recherches concernent essentiellement le traitement et la gestion des énergies renouvelables et de la pile à combustible, ainsi que la modélisation et l’optimisation des chaînes de traction. Plusieurs titres plus tard, tels que “Chevalier de l’ordre des palmes académiques” de France, “Docteur Honoris Causa” de l’Université de Cluj-Napoca en Roumanie, “Senior Member” de la société savante américaine IEEE ou encore “Lauréat du mérite de l’invention” à Bruxelles, il pose livres et bagages à Marrakech en 2011 pour diriger avec brio l’Université Cadi Ayyad. Toutefois, cette présidence n’est pas la

seule responsabilité qu’il exerce actuellement. Il est aussi professeur des universités de technologie de Belfort Montbéliard en France, membre du comité national des universités de France, expert au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche de Roumanie, membre de plusieurs comités scientifiques de journaux et de congrès internationaux, et on en passe… La vraie question qui se pose est, quand est ce que le bonhomme se repose ? Il faut attendre le prochain numéro de la Tribune de Marrakech pour la réponse, car le président nous a promis une interview exclusive. Carrière à suivre… S.C.

LA TETE DANS LES ETOILES

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es interactions entre le soleil et la lune, les nuits d’étoiles filantes, l’observation des comètes, les éclipses, ou encore la pollution lumineuse… Tels sont les sujets parmi beaucoup d’autres sur lesquels se penche l’association 3AM qui regroupe les astronomes amateurs de Marrakech et de sa région. Des astronomes de tous âges, qui pourront aller s’asseoir sur les bancs d’une école originale, l’Ecole Internationale d’Astrophysique de l’Oukaïmeden, entre le 5 et le 10 mai, à condition d’y être inscrit avant le 10 mars parce que les places sont limitées à une trentaine

de personnes. Au programme de cette 5ème édition, de nouveaux enseignements et de nouvelles thématiques autour de la physique des relations soleil-terre dédiés aux jeunes chercheurs marocains, aux astronomes en herbe et aux étudiants. “Il y a un intérêt croissant pour une meilleure compréhension des interactions soleil-terre et en particulier en ce qui concerne les évolutions de la météo de l’espace, explique un responsable de l’Observatoire Universitaire Cadi Ayyad, partenaire de l’école. Un intérêt scientifique évident, mais aussi une prise de

conscience de la fragilité de nos infrastructures terrestres et spatiales face aux effets ravageurs de la météorologie de l’espace.” Superbe cette école, qui va nous précipiter au milieu des tornades, tempêtes et autres cyclones et nous faire comprendre comment ça se passe là haut dans les étoiles. M.R. Inscriptions avant le 10 mars sur le site web d’OISA (Okaïmeden International School of Astrophysics) : www.ucam.ac.ma marrakechastro/oisa

Université Cadi Ayyad, meilleure université du Maghreb. Qui dit mieux ?

es efforts du président de l’Université Cadi Ayyad (UCA pour les intimes) et de son équipe, ont finalement payé. Après l’introduction du projet UC@ Mooc qui consiste à mettre à disposition des étudiants de l’université les cours à l’avance sur internet ou DVD (un concept qui, rappelons le, a révolutionné le rapport enseignant-étudiant et a surtout permis de suivre les cours dans des conditions acceptables et d’éviter les problèmes de sureffectif que connaissent la majorité des amphithéâtres de nos universités), UCA vient de s’adjuger la place de meilleure université du Maghreb et d’Afrique du nord, et par conséquent du Royaume. Ce constat émane du classement mondial des universités des pays Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et des économies émergentes, réalisé par Thomson Reuters, et qui s’intitule “The Times Higher Education (THE)

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World’s First Ranking of Universities in Brics and Emerging Economies”. Sur les 700 universités en lice représentant 22 pays, UCA occupe la 83ème place, bien avant l’université chinoise de Shanghai (88ème place) et juste après l’université thaïlandaise de Chiang Mai. La position de l’UCA est donc plus qu’honorable, elle est historique, car jamais égalée par une autre université marocaine, et ce, dans l’histoire de l’enseignement du pays. Toutefois, certaines voix se sont élevées pour dénoncer les critères et les variables pris en compte pour effectuer cette évaluation, et qui biaisent l’étude. Ainsi, certains statisticiens pointent du doigt le fait que ce classement favorise les universités anglophones et les institutions de grande taille. Tant mieux, car cela veut dire, que l’université marrakchie aurait pu grappiller encore quelques places dans ce classement. S.C.


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Tourisme : and the winner is…

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’est la première édition d’un évènement qui touche le secteur du tourisme au Maroc : l’élection de la personnalité qui a fait “l’actualité touristique” nationale en 2013. Organisé par Tourisma Post, le portail spécialisé dans le tourisme marocain, cette élection, ouverte à tous les internautes, a connu un succès considérable, avec une moyenne de 2 à 3.000

votes par jour. 14 candidats-parmi lesquels un seul Marrakchi : Abdellatif Kabbaj, et une seule femme : Nadia Roudies du Ministère du Tourisme étaient en lice pour décrocher le titre de “Personnalité touristique de l’année 2013” et remporter le trophée créé par le designer Hicham Lahlou. And the winner is… : le nouveau patron de l’ONMT (qui en a pris les rênes l’été 2013), Abderrafie Zouiten, un expert de l’aérien et du tourisme, qui a mis en place la restructuration de l’Office et une nouvelle stratégie de promotion du secteur, avec la prévision d’augmenter les arrivées de 8% sur les 3 prochaines années. Félicitations à ce grand Monsieur du tourisme dont les efforts ont fait de Marrakech une priorité pour l’économie du pays et pour la vie de tous les citoyens marocains. Il vient d’ailleurs de signer avec le président du CRT Ahmed Touizi et la maire de la ville Rouge Fatima Ezzahra Mansouri, au cours d’une cérémonie présidée par SM le Roi, la création d’un fond régional de promotion touristique d’un montant de 400 millions de DH, dans le cadre du projet “Marrakech cité du renouveau permanent”(voir notre article en page 4). “Une première étape, a-t-il annoncé, vers plus de proximité avec la région, les autorités locales, les élus et les professionnels.” M.R.

LA GRANDE TENDANCE DU COACHING La Tribune de Marrakech : Quelle est votre définition du coaching ? Nabila El Forkani : C’est, en résumé, offrir un accompagnement professionnel personnalisé qui garantit des résultats concrets et mesurables par rapport aux objectifs recherchés. T.D.M. : Quelles sont les qualités d’un bon coach ? N.F. : Tout d’abord, ne jamais porter de jugement de valeur sur l’objectif du client. Pour être efficace, il est essentiel de garder une certaine distance. Nous sommes l’œil extérieur qui permet une vision générale optimale de la situation. Il faut biensûr aussi avoir une écoute active et être passionné par le sujet. T.D.M. : A qui s’adresse le coaching ? N.F. : A tout le monde, car il agit sur tous les domaines de la vie. Le chef d’entreprise se fait coacher pour devenir le meilleur manager possible et ainsi accompagner le développement de son business. Mais la femme au foyer peut, elle aussi, faire appel à un coach, si elle souhaite mener sa vie comme elle l’entend, se développer, donner plus à son entourage et à elle même. Le coaching peut vraiment servir à tout le monde. S.J. Nabila El Forkani : www.referenceone-conseil.com

Allo 141 bobo

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e fameux numéro national gratuit des services mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR) fonctionne à Marrakech et sa région, depuis le 1er février 2014. Accident de la route ou domestique, il suffit de composer le 141, sur le fixe ou le portable. Médecin et infirmier débarquent, on l’espère rapidement, pour procéder aux premiers

soins. Un hélico est même prêt à décoller si nécessaire. Comme il faut bien un hic à toute bonne nouvelle, à la question “c’est gratuit ?”, on s’entend répondre “pour l’instant”. Que cache ce “pour l’instant” ?... L’avenir nous le dira. En attendant, on note, on sauvegarde et on espère ne jamais en avoir besoin. S.J.


association

j’ai rêvé d’un autre monde… P. 12

TOUT UN VILLAGE AUTOUR DE LA DAME DE TAMADOT

chetée en 1998 par Sir Richard Branson lors de l’une de ses expéditions en montgolfière, la Kasbah Tamadot est située aux pieds de l’Atlas à une heure de route de Marrakech, derrière le village d’Asni. Mais la famille Branson ne souhaite pas seulement ouvrir une maison d’hôtes : elle veut également s’impliquer dans la vie locale, aider les populations qui vivent autour de la propriété et améliorer leur niveau de vie. Eve Branson, la mère de Sir Richard crée alors la Fondation Branson. “Nous avons pris contact avec les autorités des communautés locales,

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explique Eve Branson, pour proposer aux villageois de travailler à la Kasbah. La plupart d’entre eux n’avait jamais travaillé dans un hôtel, parlait peu le français et encore moins l’anglais.” La Fondation met alors en place une sorte de petite école, prodigue des cours d’anglais et de français et forme les villageois aux tâches à réaliser dans un hôtel, avant de les embaucher. “Nous employons aujourd’hui 120 personnes”, ajoute Mme Branson. La Fondation a également participé à la création d’entreprises, comme un atelier de tapis ou une maison de l’artisanat, qui sont tenus et gérés par les habitants voisins de la Kasbah. Les visiteurs peuvent voir comment les artisans travaillent et acheter leurs produits. Grâce aux villageois, à leur savoir-faire, à leur professionnalisme encadrés par la Fondation, la Kasbah Tamadot a cumulé en quelques années les meilleures récompenses du tourisme national, entre dans le top 10 des meilleurs hôtels d’Afrique classés par Condé Nast, reçoit les Awards du meilleur petit hôtel du monde et du Maroc, et se classe dans le choix des voyageurs, catégorie “détente” et “luxe & spa”. C’est aujourd’hui l’une des plus exceptionnelles destinations de la région de Marrakech. M.R. Contact : 05 24 36 82 00

BRAS LONG ET BALLON ROND

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uand on ne fait pas partie d’une fédération. Quand on n’habite pas les quartiers chics. Quand on a 15 ans et des rêves de gloire plein la tête… la route peut être longue. Nourredine Benjermoun et les six autres bénévoles de l’Association Sportive Union Ménara Marrakech (ASUMM) le savent. Ils ont tous une famille à nourrir et des horaires de travail, pourtant une énergie bien tenace pour éviter aux enfants de leur quartier de tourner en rond. Et c’est par le ballon que cela passe. Ils sont déjà 120, âgés de 10 à 26 ans, à former les équipes minime, cadet et junior de l’association. Quand Nourredine emménage à Massira, son passé d’entraîneur du quartier militaire de Guéliz fait très vite le tour. Sollicité pour renouveler l’expérience, il s’entoure de ses amis -fils d’ancien joueur de l’équipe nationale, ancien gardien, anciens joueurs régionaux- et

encadre les jeunes dans une ambiance sportive conviviale, qui les éloigne des tentations de la rue. Reste maintenant à trouver la même volonté auprès de ceux qui décident. Les beaux terrains de foot gazonnés à Marrakech ne sont pas pour eux, alors ils s’entraînent sur la terre battue. Quand ils sollicitent l’aide de la commune pour 20 ballons, ils n’en reçoivent qu’un ou deux. Dommage, car pour Nourredine “ces jeunes ont d’énormes talents, qu’ils pourraient mettre au profit du football marocain. Malgré les obstacles, on a du souffle, on se bat, mais on a besoin d’aide. Pas d’argent, mais du matériel et nos entrées sur des terrains dignes de ce nom, comme El Harti ou Moulay El Hassan”. A bon entendeur... S.J. Nourredine Benjermoun : 06 70 57 57 67 benjermoun35@hotmail.com

LE SHOW DES ETUDIANTS MARRAKCHIS

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e qui est sympa avec l’association Attakadoum de Marrakech (en français “le progrès”, c’est qu’elle a été créée par des jeunes pour des jeunes. L’idée, c’est de développer des activités culturelles et sportives, de favoriser les échanges entre les jeunes et d’organiser des spectacles pour venir en aide aux personnes défavorisées et aux personnes âgées. Le geste est généreux, d’autant que les jeunes impliqués prennent du temps sur leurs études, comme Mohamed, étudiant à HEM : “Nous sommes sensibles à la détresse des plus démunis et à la solitude de certains de nos anciens, explique-t-il, et l’association nous permet de faire quelque chose d’utile. Mais aussi, l’association veut faire la promotion des jeunes autour d’échanges et de rencontres entre des passionnés de danse, de musique et de culture et des professionnels pour pouvoir

créer des événements amusants.” Du coup, certains se sont mis à la danse, d’autres au chant ou à la musique et d’autres encore ont appris comment cracher du feu, ou jouer les acrobates… “En plus, nous avons découvert de vrais talents qui ne demandaient qu’à émerger, et c’est une belle façon de stimuler la création artistique chez les étudiants de Marrakech.” Les jeunes ont déjà présenté un spectacle de danse à Almazar, un autre à dar Ataqafa pour les personnes âgées. Ils ont aussi été remarqués par les dirigeants d’une marque automobile et ont participé à la promotion d’une nouvelle voiture… Prochains spectacles : une grande “Battle danse” le 25 février à l’IFM et un autre qui va s’inspirer des sept saints de Marrakech, entre danse et théâtre, au mois de mai. A ne pas rater. M.R. Attakadoum : 06 11 96 03 32


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allez les verts… P. 15

ORDURES MENAGERES : A quand une véritable traçabilité ?

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l’heure du lancement par SM le Roi Mohamed VI du projet ambitieux “Marrakech cité du renouveau permanent”, qui comprend tout un volet environnement, il est également question d’attribuer un contrat de gestion du ramassage à de nouveaux concessionnaires en mars prochain. Si l’on ajoute à cela la prolifération d’actions civiles qui ont pullulé ces derniers mois pour nettoyer la Ville Rouge, on pourrait se dire que toutes les énergies sont réunies pour assurer la propreté de Marrakech et préserver son environnement… Sauf qu’il suffit de faire un tour sur la route de Tamansourt pour constater que les 90.000 tonnes d’ordures ménagères, produites annuellement par la population, s’étalent à ciel ouvert sur des kilomètres de terre souillée par leur décomposition. Nous avons souvent tendance à oublier qu’au delà de la pollution visuelle qu’occasionne des déchets amoncelés dans des poubelles débordantes, il y a

celle, encore plus grave car effective, de nos sols… même si les ordures sont à présent hors de notre vue. En assurer le ramassage est certes une étape primordiale pour maintenir la propreté de nos quartiers, mais se préoccuper de leur devenir est un devoir de citoyen responsable de la terre qu’il laisse en héritage à ses enfants. Dispersées dans la nature, les ordures ménagères sont une nuisance. Et pourtant, elles peuvent être une source de richesse : pour cela, il suffit de les trier. En 2009, le Conseil communal annonçait la mise en place du tri sélectif pour les deux années à venir. Force est de constater qu‘on en est toujours loin. Il existe néanmoins des initiatives méconnues et des prestataires rôdés à cette pratique. Ainsi la société Progrès Action Citoyenne, qui regroupe cinq partenaires tous recycleurs (verre, plastique, métal, papier et huile), a

signé un accord avec plusieurs hôtels de Marrakech, comme le Royal Mansour, le Sofitel, l’Amanjena, le Club Med et même l’aéroport de Marrakech. Dans ce cadre, elle fournit différents réceptacles pour recueillir les déchets, forme le personnel au tri, se charge du ramassage et de l’acheminement vers les entreprises qui recyclent. Elle a également créé un projet pilote de “Maison Verte” en milieu rural, un espace dans le village est réservé à la collecte de tout ce qui est recyclable, les habitants apportent leurs déchets, ils sont pesés et valorisés par des points qui, une fois cumulés, donnent droit à différents lots qui vont du cahier d’écolier à la cocotte minute. Une initiative qui a remporté un grand succès auprès de la population. Basée à Agadir, la société Progrès Action Citoyenne a implanté un dépôt à Marrakech. Bien que d’autres intervenants revendiquent cette démarche éco-responsable, dans les faits, Progrès est aujourd’hui la seule structure de ce type au Maroc qui assure

une véritable traçabilité du traitement des déchets. Malheureusement ses capacités ne sont pas suffisamment développées pour intervenir davantage sur le territoire. On peut se demander pourquoi cette pratique est si isolée et qu’est ce qui retient les entrepreneurs de notre ville de se lancer dans cette nouvelle économie verte. Quand on sait que les ordures ménagères au Maroc sont constituées de plus de 60% de déchets organiques et que leur taux important d’humidité en ferait un compost particulièrement utile à toute forme de culture dans un pays qui souffre de pénurie hydrique, cela paraît dommage que personne ne s’intéresse à ce volet économique du développement durable… P.F. Progrès Action Citoyenne : progres.action.citoyenne@gmail.com Collecte Marrakech : 06 71 37 48 43


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expos, livres, portraits… P. 17

LA NOUVELLE CAVERNE D’ALAIN BABA

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onne nouvelle pour les dévoreurs de livres et les gargantuas d’images, le paysage culturel de notre ville vient de se doter d’une nouvelle librairie, elle se nomme L’Ivre d’Images. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il s’agit plus de mots que d’images, car ce lieu est avant tout une librairie, qui propose quelque 6.000 ouvrages multidisciplinaires, tous d’occasion. Et ce ne sont pas les occasions qui manquent pour les bibliophiles, car parmi ces livres, on peut dénicher de très

anciennes œuvres datant du début du XVIIe siècle. Côté événements, le propriétaire des lieux, Alain Rolës, ancien journaliste à TF1, RTL et Le Parisien, nous promet “d’inviter un écrivain tous les mois pour une séance de dédicace. On invitera des auteurs étrangers connus et reconnus, mais aussi beaucoup d’écrivains marocains, car le but de cette initiative est d’encourager les romanciers locaux”. Et pour corroborer ses dires, Alain nous annonce que la première séance de dédicace aura lieu le samedi 1er mars à 19h avec le très prometteur Soufiane Chakkouche pour son roman policier (le premier polar 100% marocain) “L’inspecteur Dalil à Casablanca”. Côté images, à côté des livres, le visiteur pourra admirer et/ou acheter plus de 200 photographies anciennes (en tirage original) du Maroc, retraçant une période qui s’étale entre 1870 et 1960. De plus, des gravures du XIXe et des affiches publicitaires du XXe seront aussi mises en vente. Bref, L’Ivre d’Image est un vrai magasin de curiosités, une vraie caverne d’Ali Baba. Y.V. 10 rue Sourya, Guéliz (du lundi au samedi) Tel : 06 36 03 56 26

SUR LA GAMME D’UNE SOURATE La maison d’édition marrakchie Sarrazines & Co nous offre “Sur la gamme d’une sourate”, un livre de partages, d’échanges et de beauté. Une alternance de poésie et de peinture qui résonne en voix croisées sur les cordes de nos sensibilités les plus intimes. De quoi sommes-nous faits ? De nos rencontres, des paysages humains qui font notre géographie intime, notre itinéraire de mortel.” Ainsi commence la préface de Lyonel Trouillot de ce livre qui nous emmène à la rencontre des poésies de Monique Mesplé-Lassalle et des peintures de l’artiste Nourredine Daifallah, tous deux dans l’acte d’écrire pour en extraire une œuvre d’art. L’intensité du rythme calligraphique prolonge la force et l’émotion du texte en une suite de regards croisés sur l’altérité et le rapport à l’autre. Ponctuation, respiration sont les outils qu’ils emploient l’un et l’autre pour travailler la matière dans un corps à corps à l’humanité. Si Nourredine Daifallah efface la trace du calligraphe par des formes et taches ocre, rouge et noire, Monique Mesplé-Lassale travaille à se “laisser écrire la trace de l’autre en soi.” Car la volonté de l’éditrice, Emmanuelle Sarrazin, est bien de gommer les frontières, les nationalités, les étiquettes, par ce faceà-face tout en résonance entre ces deux artistes, et nous ouvrir une fenêtre sur l’universalité. Son choix s’est porté sur Monique Mesplé-Lassalle, “car si le français est sa langue, elle l’utilise comme un Calame qui lui permet de transcrire ses rencontres avec l’ailleurs. Dans ce recueil, beaucoup de ses poèmes sont ancrés dans la terre marocaine, encrés des troubles, interrogations, émerveillements de

La nouvelle galerie de Jnane Tamsna

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ffrir une escale hors du temps dans un jardin de 3 hectares où tout est cultivé sur un mode ancestral, voilà l’invitation bucolique de Meryanne Loum Martin. Pour ceux qui souhaitent échapper à la frénésie de la ville et venir écouter les oiseaux au milieu des palmiers et des oliviers en profitant de la piscine et du wifi, Jnane Tamsna propose une formule déjeuner détente, avec au menu une cuisine fraîche et saine composée autour des produits récoltés dans le domaine. Comme Meryanne est aussi une chineuse et une amoureuse de l’art, elle vient d’ajouter à sa palette une toute nouvelle galerie, dans le jardin face à la piscine, où elle présente une sélection d’objets de décoration et de meubles d’inspiration orientale et qui sert ponctuellement d’écrin à des expositions d’artistes venus de différents coins du monde. Dans ce cadre, elle nous donne rendez-vous à partir du 26 février avec Nic Fiddian Green, célèbre sculpteur anglais aux têtes de chevaux monumentales. L’une de ses œuvres gigantesques de 6 tonnes trône à Marble Arch, non loin du Speakers’ Corner, le

UN TRESOR DECOUVERT DANS LA MEDINA

es amoureux d’architecture et des arts en général peuvent désormais visiter un nouveau lieu dans la médina de Marrakech, la douiria Mouassine, qui vient d’ouvrir ses portes au public. Joyau de l’architecture privée de Marrakech des XVIIe et XVIIIe siècles, cette ancienne maison d’habitation appartenait à la même famille depuis les années 50, ce qui a permis de la conserver dans un relatif bon état, malgré les dégradations inévitables du temps. Elle appartient aujourd’hui à Patrick Manac’h et Hamid Mergani qui sont aussi les propriétaires de la Maison de la photographie, et qui ont entrepris depuis 2002 une lente et exceptionnelle restauration en suivant les conseils de Xavier Salmon, qui n’est autre que le directeur des Arts graphiques du Louvre à Paris. “Nous avons engagé et formé une équipe spéciale de restaurateurs parmi lesquels des artisans et de jeunes potiers de la vallée de l’Ourika, explique Patrick Manac’h, pour redonner à ce décor son faste d’antan, témoignage de l’art de vivre et de recevoir à Marrakech.

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la découverte et de la perte des certitudes.” M.A.C. “Sur la gamme d’une sourate”, un livre dédié à l’art pour réveiller nos sensibilités, disponible en librairie dès le mois de mars. Editions Sarrazine & Co, Emmanuelle Sarrazin, 06 78 35 41 67 sarrazinesandco.com

coin des orateurs londoniens. Pour la toute première fois, Fiddian Green exposera ses dessins, un événement du monde artistique à ne pas manquer et qui dégagera une saveur toute particulière au cœur de ce joli jardin botanique. P.F. Douar Abiad, La Palmeraie Tel. 05 24 32 84 84 www.jnane.com

Fait rarissime, la restauration a révélé sous les repeints et les plâtres, la gamme chromatique d’origine et les pigments naturels qui donnent à ce trésor d’architecture une lumière exceptionnelle.” La douiria va accueillir des expos d’arts décoratifs marocains, comme des tapis de selle, des œuvres gravées de Delacroix au Maroc, des voiles de mariée… Outre la visite des lieux qui vaut vraiment le déplacement, le coup d’envoi des premiers évènements c’est la Biennale 2014, avec l’expo d’une artiste japonaise qui travaille sur des jeux de lumière et la présence de l’écrivain espagnol Jesus, qui viendra lire en arabe quelques contes des “Mille et une nuits”. Quelle meilleure façon de découvrir la renaissance d’un trésor caché de la médina ? M.R. Ouvert tous les jours sauf le vendredi de 10h à 18h. Visite : 30 DH. 5 Derb El Hammam, Mouassine, Médina Tel : 05 24 38 57 21


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Du 26 février au 31 mars

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u 26 février au 31 mars, l’art envahit l’espace public de Marrakech, qui ainsi se positionne, pendant plus d’un mois, à l’avant garde de la création artistique. “Où sommes nous maintenant ?”, le thème de la 5ème Biennale de Marrakech s’inscrit dans la préoccupation contemporaine de notre société. La réponse des artistes présents s’articule autour du questionnement de leur identité et exprime leur inquiétude face à l’avenir incertain du monde. Leur discours artistique est engagé et ne peut laisser indifférent le public, car ils lui offrent un miroir où se reflètent ses propres interrogations. Même si le spectateur est néophyte en matière d’art contemporain, sa curiosité sera aiguisée par

l’originalité des performances, la Biennale 5 ne lui propose pas un rôle contemplatif devant une œuvre esthétique mais elle le met au cœur d’une réflexion multimédia sur son devenir. La majorité des œuvres a été produite in situ et s’intègre au contexte de Marrakech et de sa région, de son histoire et son patrimoine polyculturel, berbère, juif, romain, arabo-musulman, africain, hispanique, en faisant appel aux compétences et aux savoir-faire ancestraux locaux. Quatre disciplines sont présentées dans cette 5ème édition : Les Arts visuels et sonores sous la direction de Hicham Khalidi,

l’exposition principale s’intègre dans les thématiques de pluralité, de changement sociopolitique, de contradiction et de patrimoine, posées par l’héritage unique de Marrakech et la situation culturelle contemporaine. La grande majorité des œuvres présentées dans l’exposition principale a été créée pour des sites spécifiques et s’inspirent du contexte de la Cité Rouge. Sculptures, performances, installations sonores et vidéos investiront les sites historiques du Palais Badii, Dar Si Said et Bank Al Maghreb ainsi que le Théâtre Royal. Venus des quatre coins du monde, la liste des artistes invités est prestigieuse et l’exposition prometteuse.

Le Cinéma et la Vidéo, sous la direction de Jamal Abdennassar, Fondateur du festival Casaprojecta. Ce volet mettra en valeur les créations contemporaines de l’Afrique du Nord dans un dialogue avec les autres régions, notamment l’Afrique subsaharienne et le Moyen-Orient. Les projections et tables rondes se dérouleront au Cinéma Le Colisée et à L’blassa -l’immeuble art déco situé Place de Liberté au Guéliz, qui reprend vie grâce à l’événement- et seront accompagnées d’une carte blanche à la légendaire Cinémathèque de Tanger. La Littérature, sous la direction de Driss Kssikes : lectures, ateliers, tables rondes, performances et rencontres sont au programme

et se tiendront à Dar Cherifa, au Théâtre Royal et Place Jamaâ El Fna. En marge de ces performances littéraires, des troubadours joueront les rabatteurs de public, et des artistes en herbe exposeront leurs interprétations visuelles des œuvres lues. Et, grande nouveauté de cette édition, les Arts vivants sous la direction de Khalid Tamer, qui nous promet des performances alliant le spectacle et l’art, surgissant au détour d’une rue, pour donner vie à l’espace public et offrir aux habitants, passants et spectateurs une nouvelle expérience de la ville. Avec l’intervention de Bouchra Ouizgen, Philippe Allard et M’Barek Bouhchichi, Sandrine Dole, Les Scotcheurs éclairés…

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ILS NOUS L’ONT DIT 1&4 - Max Bouffental : “L’artiste engage des forces pour conquérir le terrain occupé par la xénophobie, la standardisation, l’internationalisme.” 2 - Saout radio : “Des créations sonores dans les taxis à la place des CD de chikhates ou du Coran.” 3 - Jelili Atiku : “Je suis mon œuvre avec le vêtement comme langage et ici je me sens totalement amazigh. ” 5 - Hicham Benhayoun : “Marrakech, pour moi, à l’image du Maroc, a la tête à l’envers.”

OU EN ETES-VOUS ? UN MOMENT AVEC ALYA SEBTI

AMINE KABBAJ, CHEF D’ORCHESTRE A la veille de son coup d’envoi, nous avons demandé à son Vice Président Exécutif, l’architecte Amine Kabbaj, où en était maintenant la Marrakech Biennale et comment se profilait son avenir. toujours été un carrefour entre l’Orient, l’Afrique et l’Occident, il faut préserver et valoriser ce rôle de passerelle. TDM : Quels sont les principaux enjeux de la Biennale de Marrakech ? AK : Faire de Marrakech une plate-forme pour la culture contemporaine en Afrique et dans le monde Arabe ! Je suis très honoré d’avoir été désigné pour diriger cette aventure passionnante. Considérée comme un porte-drapeau du métissage culturel, cette Biennale est l’aboutissement du travail intense et sans relâche d’une équipe totalement investie par la volonté de favoriser les rencontres et les échanges entre les cultures et les civilisations, comme autant de moyens pour s’élever contre la haine et l’intolérance. Marrakech et le Maroc en général ont

TDM : L’avenir de la Biennale de Marrakech est-il rose ? AK : L’organisation de ce type d’événement tient souvent du miracle… Je tiens d’abord à rendre hommage à Vanessa Branson pour avoir initié à Marrakech cet événement exceptionnel et l’avoir supporté pendant dix ans, y compris financièrement. Sans elle, il aurait été impossible de pérenniser notre Biennale. Pour cette 5eme édition, nous avons bénéficié très tôt du Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce qui a hissé notre événement et a aidé à la levée de fonds. Qu’il s’agisse des responsables d’institutions nationales

ou locales, d’entreprises privées ou d’ org anismes internationaux, il m’est impossible ici de remercier chacun nommément, mais qu’ils sachent qu’à travers leur participation à la promotion de l’art contemporain, ils ont permis à Marrakech et à l’histoire de notre pays de profiter d’une belle mise en lumière. Aujourd’hui la Marrakech Biennale trouve sa place dans le concert des biennales internationales, de Buenos Aires en Argentine à Gwangju en Corée, en passant par les biennales nordaméricaines, européennes et du Moyen-Orient. Mais c’est un événement sans but lucratif qui a besoin d’un soutien accru de la part de l’Etat et des institutions nationales afin de pouvoir continuer à rayonner dans le monde.

Directrice artistique de la Biennale de Marrakech depuis 2012, considérée comme un porte-drapeau du métissage culturel, Alya Sebti est une pionnière dans la promotion de l’art contemporain au Maroc. TDM : Une cinquantaine d’artistes participent à cette 5ème Biennale, comment ont-ils été sélectionnés ? AS : Chaque commissaire de discipline a proposé un sélection de participants en fonction de leur approche artistique selon le thème de cette édition “Où sommes nous maintenant ?”. Chacun des artistes a ensuite effectué un voyage de recherche à Marrakech, afin d’intérioriser sa compréhension du thème et de s’imprégner de l’histoire, de l’architecture et de la topographie des lieux. 90% des œuvres ont été réalisées sur place. TDM : Les projets présentés sont séparés en 3 catégories principaux, parallèles & partenaires à quoi cela correspond-il ? AS : La production des projets principaux est entièrement

financée par la Biennale, à l’issue de celle-ci, ils seront d’ailleurs détruits, en accord avec les artistes, puisqu’ils ne doivent faire l’objet d’aucune transaction commerciale. Autour de la programmation officielle, gravitent 10 projets parallèles que nous ne finançons pas mais qui sont sélectionnés méticuleusement par le comité artistique, parmi les institutions et les spécialistes les plus éminents dans la culture contemporaine au Maroc et à l’étranger. Enfin nous accueillons une trentaine de projets partenaires indépendants, afin de mettre en avant les initiatives locales et régionales les plus actives et représentatives.


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TOUTE LA VILLE VIT AU RYTHME DE LA BIENNALE EXPOSITION PRINCIPALE : PALAIS BADII, DAR SI SAID, BANK AL MAGHREB & THEATRE ROYAL PALMERAIE > ARTS VISUELS ET SONORES Jnane Tamsna MAX BOUFATHAL - France ESAV Musée de la Palmeraie MOHAMED AREJDAL - Maroc MOUNIRA AL SOLH - Liban MUSTAPHA AKRIM - Maroc PAMELA ROSENKRANZ - Suisse PATRICK WOKMENI - Cameroun RANDA MAROUFI - Maroc SAADANE AFIF - France Dar SANDRA NIESSEN - Canada Takafa SAUD MAHJOUB SHEZAD DAWOOD – Grande Bretagne TALA MADANI - Iran WAFAE AHALOUCH EL KERIASTI - Maroc Institut WALID RAAD - Liban Français YASSINE BALBZIOUI - Maroc YOUNES RAHMOUN - Maroc ERIC VAN HOVE - Belgique Institut GABRIEL LESTER - Hollande Cervantes HAMID EL KENBOUHI - Maroc HAMZA HALLOUBI - Maroc Maison de la HASSAN KAHN & NAHAR MARZOUK Riad Photographie HIBA, GHITA & ZINEB KHAMLICHI Denise Masson L’BLASSA HICHAM BENOHOUD - Maroc Café IMAN ISSA - Egypte Fondation Dar de la Poste Riad Star Dar Bellarj Cherifa JELILI ATIKU - Nigéria KADER ATTIA - France Mamounia Théâtre Royal KATARINA ZDJELAR - Serbie The Pearl Jamaâ El Fna KATINKA BOCK - Allemagne Sofitel BANK KEREN CYTTER - Israel AL MAGHREB KHALED SABSABI - Lybie LILY REYNAUD DEWAR - France Café SAOUT RADIO: YOUNES BABA-ALI & ANNA RAIMONDO- Maroc & Italie Clock >COMMISSIONS SPECIALES ARTS VISUELS ET SONORES : • FREQ-OUT : UN PROJET DE PERFORMANCE SONORE COMMISSIONNE PAR CARL MICHAEL VON HAUSSWOLFF (1956, LINKÖPING, SE) ET JACOB KIRKEGAARD (1975, ESBJERG, DK) • SINGING MAPS AND UNDERLYING MELODIES : UNE PERFORMANCE MUSICALE COMMISSIONNEE PAR CLARA MEISTER (1981, MUNICH, DE) EN COLLABORATION AVEC S.T.I.F.F., KAMARSTUDIOS ET DES MUSICIENS MAROCAINS.

CIRCUIT DES GALERIES > > > > > > > > > >

VOICE GALLERY - 05 24 33 67 70 NOIR SUR BLANC - 05 24 42 24 16 GALERIE 127 - 05 24 43 26 67 BCK GALLERY - 05 24 44 93 31 GALERIE TINDOUF - 05 24 43 09 08 MATISSE ART GALLERY - 05 24 44 83 26 DAVID BLOCH GALLERY - 05 24 45 75 95 RE GALLERY - 05 24 43 22 58 YAKIN & BOAZ CHEZ KARIM TASSI - 05 24 45 77 09 DAR KOUM - 05 24 44 67 39

DAR SI SAID

PA PALAIS PALAIS BADII BADII DII

INFOS PRATIQUES :

Billetterie, plans, programme complet ainsi que les articles à l’effigie de l’événement seront disponibles dans les bureaux de représentations de la Biennale. Vous pourrez trouver toutes les informations utiles dans cinq sites : - “L’BLASSA’’ à Guéliz, Rue de la Liberté. - BUREAU DE LA BIENNALE à Bab Laksour. - KARMA CAFE à l’Hôtel Amani sur l’Avenue Mohammed VI. - HENNA CAFE en Médina. - CAFE CLOCK à la Kasbah. LES TARIFS : DAY PASS : 100 DH. DAY PASS SPECIAL ETUDIANTS, PROFESSEURS ET STAGIAIRES DU PROGRAMME EDUCATIF : 10 DH. Les day pass donnent accès à tous les événements de la Biennale de 9h à 19h. Info : marrakechbiennale.org/tickets.


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MARRAKECH BIENNALE #5 L’BLASSA, THE PLACE TO BE

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ET L’EDUCATION DANS TOUT ÇA ? L’Université Cadi Ayyad, l’ESAV et le British Council s’associent à la Biennale dans le cadre d’un programme éducatif qui présente l’art comme un secteur pourvoyeur d’emploi.

C 1 1 : Photo de Hassan Hajjaj, prise sur la terasse du Kechmara pour le Marrakech MAG. 2 : Le projet Tribune de Marrakech et MAG pour la Biennale, “Pimp My Garbage”. 3 : L’armure “Zobra” de Si Mohamed Fettaka.

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a Biennale redonne vie à un immeuble art déco abandonné au cœur de Guéliz, en le transformant en “L’Blassa“ (en français, la place), point névralgique de l’événement, qui regroupe des projets des plus détonants. En collaboration avec le Kechmara, le café de la Biennale, pop art, décalé et joyeux, accueillera les visiteurs de 10h à 18h, au cœur de l’installation “Salon” de Hassan

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Hajjaj, dans une ambiance maroco-londonienne. Installation vidéo, projection permanente, à tous les étages de L’Blassa il se passe quelque chose. Formule labo pour African Faber, qui explore les rapports entre culture traditionnelle et nouvelles technologies. “Pimp my Garbage”, ou comment faire l’art avec nos ordures par le collectif Zbel Manifesto, qui met en avant la richesse de

la matière contenue dans les déchets post consommation. Tout un appartement enfoui sous les ordures : installations, vidéo, ambiances sonores et olfactives, œuvre artistique collective incitant le visiteur à une réflexion autour de la pollution, du tri sélectif et des possibilités de valorisation des déchets. Ou encore “Zobra”, du marocain Si Mohamed Fettaka, nom de l’armure exposée, qui se met en mouvement avec la projection d’une vidéo du parcours de ce chevalier intemporel à travers les rues de la ville. Sa protection de fer le préservant à la fois de la violence de notre société et le mettant à nu, dit-il, car elle efface son identité pour ne révéler que son être essentiel. P.F. Ouverture du café de Hassan Ajjaj le 24 février Immeuble à l’angle de la rue de Yougoslavie et de la rue de la Liberté – Guéliz

SAVEUR MINT

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l était une fois, Jean Féline, Florence Devereux et Hermione O’Hea, tous trois attachés, chacun à sa façon, à l’art et au Maroc. De cette histoire est né Mint Collective, leur collectif londonien, basé

à Marrakech depuis fin 2013, qui offre, dans le quartier de la Kasbah, résidence à des artistes venus des quatre coins du globe. On découvrira donc lors de cette 5ème Biennale, à

L’Blassa (au dessus du Café de Hassan Hajjaj), les œuvres d’une trentaine d’artistes, que complètent celles du Collective Awiiily et de Laila et Hicham du 18 (l’espace alternatif où Mint organise des show case une fois par mois). Si le focus est mis sur le son, avec notamment du jam, on retrouvera aussi des performances, des installations, de la vidéo, de la peinture... Prochaine étape pour nos trois jeunes gens, pouvoir rester à Marrakech, continuer avec des résidences plus longues, et surtout, faire travailler ensemble artistes marocains et étrangers. Pur esprit artistique ! S.J. Mint Collective, Jean Féline 06 38 58 04 03

’est la directrice opérationnelle, Alia Radman, qui veille sur le volet éducatif de cette 5ème Biennale. On peut dire que c’est un peu son bébé, tant Alia s’est impliquée dans le programme afin d’offrir aux étudiants une véritable opportunité d’orienter leur choix professionnels vers ce secteur créatif et pourvoyeur d’emploi qu’est l’organisation d’événement artistique. Une quinzaine d’étudiants ont intégré l’équipe de la Biennale cette année. Chacun d’eux fonctionne en binôme avec un responsable de département, investi d’une fonction de véritable assistant. Sélectionnés selon leurs compétences particulières et leur aspirations, ces stagiaires pas comme les autres participent à toutes les phases de l’événement. Issus des départements Tourisme et Langues étrangères de l’Université ou de l’Ecole de cinéma, cette expérience leur ouvre le vaste panel des opportunités professionnelles

qui peuvent exister dans le domaine de l’art. «Contrairement aux idées reçues, il n’est pas nécessaire d’avoir une formation artistique pour travailler dans ce secteur, explique Alya Radman, l’art contemporain regroupe de multiples disciplines qui engagent des compétences variées. Pour nous, c’est une collaboration très précieuse, les étudiants partagent leur connaissance de Marrakech avec les acteurs de la Biennale, issus de différents horizons, leur permettant de mieux s’intégrer dans le paysage environnant. Cet échange de regards est un enrichissement réciproque.» A l’issue de la Biennale, les étudiants recevront une lettre de recommandation et un certificat signé par l’ensemble des partenaires de cette initiative éducative et profiteront d’une formation au British Council pour apprendre à faire un CV et se préparer aux entretiens d’embauche. P.F.

LES RENCONTRES LITTERAIRES DU CAFE DE LA POSTE

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endant toute la durée de la Biennale, les rendezvous littéraires se passent tous les samedi du mois de mars, de 18h à 20h, au Salon du Café de la Poste. Une belle occasion de découverte, de rencontre et de débat avec écrivains, photographes, sociologues ou historiens.

- 1er mars : Conférence de Leïla Shahid sur “L’importance de la littérature aujourd’hui” et dédicace de ses deux derniers livres. - 8 mars : Rencontre avec le photographe Jaimal Odedra pour un voyage au cœur de l’Inde et dédicace de son livre “Through the Eyes”. - 15 mars : Conférence de Hamid Triki sur “Le patrimoine culturel marocain et sa conservation”. - 22 mars : Retour avec Zakya Daoud sur le rôle de la femme dans l’islam. Rencontre, lecture et signature. - 29 mars : Soumaya Guessous dédicacera son dernier ouvrage “Nous les femmes, vous les hommes”.


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MARRAKECH BIENNALE #5 P. 24 Du 20 février au 3 mars, à La Mamounia

Churchill-Glaoui, une rencontre exceptionnelle à Marrakech

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’exposition-événement qui réunit à La Mamounia les œuvres de Winston Churchill et Hassan El Glaoui nous replonge dans les pages de l’histoire du Maroc. “Je me satisfais aisément du meilleur” disait Churchill. Voilà sans doute un principe qu’il aimait mettre à exécution en séjournant si souvent à La Mamounia, associant pour toujours son nom à celui du palace de légende. L’amitié qui lia le premier ministre britannique et le Pacha de Marrakech dura vingt ans. Qui mieux que Churchill, artiste lui-même, pouvait convaincre ce farouche seigneur de laisser son fils s’adonner à la peinture plutôt que de suivre des études classiques ?

Il a fallu deux ans de travail, d’innombrables démarches et toute la passion pour l’art des équipes de La Mamounia, afin de parvenir rassembler à Marrakech les huit toiles de Churchill et les dix sept de Glaoui. En choisissant d’organiser cette exposition pendant la période de la Biennale d’art contemporain, La Mamounia érige une passerelle symbolique entre hier et aujourd’hui, nous rappelant au passage que l’art est intemporel et qu’il porte l’histoire des hommes bien au-delà de leur vie. P.F. Arset El Maach – Tel : 05 24 38 86 00

VERONIQUE RISCHARD, LA FEE DES ARBRES

es arbres de Véronique Rischard, que l’on retrouve exposés à la Villa M, .semblent tout droit sortis d’un univers féerique tant son travail est fin et poétique, presque immatériel. Est-ce la grande musique qui a soufflé dans leurs branches ce vent de magie ? Véronique Rischard

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a débuté son parcours artistique dans le monde lyrique comme assistante metteur en scène à l’Opéra de Paris. Eprise de liberté, elle a pu laisser cours à son inspiration, en créant des opéras pour enfants, de ses dessins de story-boards sont nés des créations purement artistiques, des arbres à fées, que son encre de chine étire vers le ciel, comme si sa plume était celle d’un oiseau reconnaissant. P.F. Villa M : 18, rue Iman Malik Guéliz Tel : 06 13 01 86 17

ET TANT D’ART… ouvelle expo du couple Chérifa et Jean-Pierre Grosse, mariés à la ville comme sur la toile. A l’occasion de la Biennale, ils exposent leurs dernières œuvres sous l’égide de la galerie Design and Co, au Sofitel de Marrakech, du 26 février au 31 mars, avec un vernissage le 3 mars. Explosion de couleurs et de joie de vivre pour Chérifa, à l’image d’une artiste amoureuse de la vie, scènes de la vie quotidienne pour Jean-Pierre, plus classiques mais tout en tendresse et sensibilité… L’exposition est baptisée “Et tant d’Art”, un clin d’œil qui offrira les plus belles émotions à tous ceux qui aiment les couleurs du Maroc. M.R. Tel : 05 24 33 50 47

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ciné, web, musique, danse… P. 27

“ET MAINTENANT DANSEZ !” DU 3 AU 9 MARS, 9ème EDITION DU FESTIVAL “ON MARCHE - NAMCHI”

© Thibault Gregoire

de la danse contemporaine. Du 3 au 9 mars, sa 9ème édition investit une nouvelle fois les lieux culturels de la ville et ses espaces publiques : Complexe Dar Takafa Daoudiates, Institut Français de Marrakech, ESAV, Place Jamaâ El Fna, Le 18, Bab Doukala…

Il est plus facile aujourd’hui de déplacer les professionnels jusqu’à Marrakech qu’à Lyon ou Montpelier, qu’ils soient artistes, critiques, directeurs

de scène, ou programmateurs de festival, ils viennent de partout dans le monde pour participer à cet évènement”. Le chorégraphe Taoufiq Izzediou et l’équipe de la

compagnie Anania ne se sont donc pas battus pour rien ces dix dernières années, car le Festival “On marche Namchi” est devenu, au fil du temps, un grand rendez-vous

A ne pas manquer le 4 mars, la communion assurée entre le public de la Place Jamaâ El Fna et la chorégraphie du Turc Ziya Azazi qui explore de manière contemporaine la danse soufie traditionnelle et rituelle des derviches tourneurs, faisant entrer le spectateur dans un univers vertigineux et d’une rare beauté. Tournoiement incessant du corps, ondulations magnifiques des robes, il l’embarque totalement dans cette superbe recherche à la fois spirituelle et chorégraphique. Un programme riche dans son ensemble qui présente aussi les créations pleines de sens et souvent engagées des chorégraphes marocains. A voir au Théâtre Dar Takafa,

le 6 mars, le “Rev’illusion” de Taoufiq Izzediou qui fait écho au printemps arabe, gestes et mouvements apparaissant comme des stratégies insolentes. Le 8 mars, “Ha” de la Marocaine Bouchra Ouizguen, une évocation de “l’être voilé”, tentative d’effacement de la frontière du dehors et du dedans, une chorégraphie entre transe et agitation, car dans la langue arabe, les mêmes mots caractérisent l’extase mystique et la folie. Le 7 mars, carte blanche à l’espace casablancais Darja de Meryem Jazouli, avec notamment le projet d’un groupe de 15 jeunes ados de l’association Initiatives Urbaine, avec Zoheir Atbane à Bab Doukala. Et le 9 mars, tous les artistes du Festival “On Marche” célébreront la Biennale en “100 pas ou presque”, qui les mèneront de la Place Jamaâ El Fna à la Banque du Maroc. P.F. Information sur tous les spectacles : onmarchefestival@gmail.com

Un concert d’opéra pas comme les autres...

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e 28 mars prochain, dans le cadre de sa “saison musicale”, le très élégant Es Saadi Garden & Resort reçoit le contre ténor Rachid Ben Abdeslam, accompagné de la soprane Hasnaa Bennani et de la pianiste Rita Saher. Ce trio très talentueux d’artistes marocains offre une sélection d’airs et de duos parmi les plus connus de Gluck, Haendel, Pergolèse, Mozart et Scarlatti… Auréolé de succès internationaux tout comme sa prestation remarquable dans “Giulio Cesar”

au MET de New York, premier marocain et arabe à chanter à l’Opéra, Rachid Ben Abdelslam a ce ton de voix rare en Europe qu’est le contre-alto, situé entre le ténor et l’alto. Né au Maroc en 1970, Rachid est le benjamin d’une famille de 11 enfants. Son père, le compositeur Mohamed Benabdeslam, sa sœur Ghita à la carrière de chanteuse internationale et sa tante Bahija Idrissi, lui ont sans doute insufflé le goût de la musique dès le biberon. Sa carrière démarre lorsqu’il est admis dans la

troupe de l’opéra national de Lyon. Il participe ensuite aux plus importantes manifestations mondiales de chants comme le Festival d’art lyrique d’Aix-enProvence, celui des musiques baroques de Beaune, le théâtre des Champs Elysées, la tournée mondiale avec l’Académie e u r o p é e n n e à N e w - Yo r k , Londres, Paris, Lausanne… P.F. Es Saadi Garden & Resort : rue Ibrahim El Mazini, Hivernage Tel : 05 24 33 74 00

Rachid Ben Abdeslam accompagné de la soprane Hasnaa Bennani et de la pianiste Rita Saher


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hôtels, riads, maisons d’hôtes, coup de coeur & tendances… P. 29

J’ai testé : LA CHAMBRE 123 DE L’HOTEL ROYAL PALM

LA TORTUE DE RETOUR AU MANZIL

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lle nous manquait Manzil la Tortue (la maison de la tortue en français) ! Fermée depuis quelques mois, la maison d’hôtes vient de rouvrir ses portes grâce à Fouad Housni qui en a confié la direction à Jalal et Isabelle. Manzil la Tortue c’est un de ces lieux magiques qui échappent à toute classification. Un lieu à part, chaleureux et surtout authentique, où on vous reçoit comme à la maison, avec une cuisine “belle à regarder et bonne à manger”, du genre familial sans chichis. Des villas d’hôtes de quatre chambres, ambiance “désert”, des tentes caïdales éparpillées dans le parc de 2ha, avec vue imprenable sur le Haut Atlas, et bien sûr, la piscine de 400 m2… Tout ici est conçu pour offrir un vrai dépaysement, histoire de vous ressourcer dans un environnement naturel, au beau milieu des abricotiers, des citronniers et d’une centaine d’oliviers dont

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a porte de la chambre 123 à peine franchie, et voilà que les sommets enneigés de l’Atlas s’invitent au milieu du salon à travers la grande baie vitrée. La terrasse-salon offre une vue splendide sur le golf qui s’étend aux pieds de la montagne et la piscine a l’accent mauricien qui rappelle les lagons de l’océan indien. Sobriété, élégance et confort, trois mots qui résument bien l’impression qui se dégage en découvrant les vastes espaces de cette suite sénior aux couleurs chaudes et à la bonne odeur de bois de cèdre. Télévisions grand

écran dans la chambre et le salon, machine expresso avec un choix de différents cafés et thés, interrupteurs sensitifs qui gèrent tout le système électrique, et bien sûr, un lit king size, avec pas moins de sept oreillers moelleux où s’enfoncer avec bonheur. Prolongée par un grand dressing, la salle de bain est en marbre brun et donne le choix entre une douche et une immense baignoire carré. Ici, le luxe n’est pas affaire d’ostentation mais de détails : Selhams à disposition, brosse à habits et chausse-pied au long manche en bois, séchoir puissant, coiffeuse bien éclairée,

jusqu’au kit de manucure à la lime parfaite qui polie si joliment les ongles… Comment ne pas se sentir choyé ! Sous la houlette de Philippe Jourdin, chef multi étoilé, la carte du room service propose une véritable cuisine gastronomique, le petit déjeuner, servi dans son coffre en bois, se déguste avec délice, et le service, plein d’attentions discrètes et de gentillesse, vous enveloppe de bien-être. P.F. Domaine Royal Palm : Km 12, route d’Amizmiz Tel : 05 24 48 78 00

on pourra parait-il bientôt déguster l’huile bio. C’est Ahmed, le chef jardinier qui veille sur le parc, mais aussi sur le jardin aromatique dont les menthes, romarin, thym, origan, lavande et autres pélargoniums viendront parfumer les plats cuisinés, sans oublier le vrai jardin potager juste derrière le poulailler et le clapier. Le petit truc en plus, ce sont les cours de cuisine familiale marocaine et même la possibilité de faire un stage de cuisine 100% végétarienne. Zen, zen, Manzil la Tortue, qui n’a qu’une idée en tête : offrir du bien-être à ses hôtes. Génial pour un séjour de quiétude absolue, et pourquoi pas, y aller passer la journée, puisque ce n’est qu’à une quinzaine de kilomètres de Marrakech, sur la route de Ouarzazate. Ça vaut le détour ! M.R. Tel : 06 61 95 55 17 www.manzil-la-tortue.com


NOUVEAU SHOWROOM ET DESIGN SUR-MESURE

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vec l’inauguration de leur nouveau showroom à Sidi Ghanem, les Artisans Créateurs offrent une très belle vitrine au savoir-faire artisanal développé depuis 2007 par

Samir Khouidssi, fondateur de l’entreprise. “Créer c’est raconter une histoire”, dit-il. Cette histoire démarre ici par une rencontre entre design contemporain et tradition artisanale. Qu’il s’agisse

de mobilier, de dinanderie, d’ébénisterie, de menuiserie, de ferronnerie d’art ou de décoration, tout est créé et conçu dans les ateliers attenants au showroom. Des modèles au design unique, réalisés à la main par les artisans, voilà le secret de la qualité des produits et de la rapidité des délais d’exécution. Vous rêvez d’un modèle original fait rien que pour vous ? Les Artisans créateurs vous proposent une idée, un dessin, un design et réalisent votre meuble, luminaire ou objet de décoration exactement selon votre goût. P.F. 342, QI Sidi Ghanem Tel : 05 24 33 57 42

Les grands noms du design à petits prix

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ans les nouveautés déco, une bonne surprise pour 2014 avec l’arrivée au Maroc de Retrofurnish, site de vente en ligne lancé par des

passionnés belges en 2010, qui propose une très large sélection de reproductions de modèles phares du design des années 20 à 80 d’une trentaine de grands noms du design, dont Jean Prouvé, Le Corbusier, Florence Knoll, Sori Yanagi, Eileen Moray Gray... Louise Poumaere, architecte d’intérieur et designer diplômée de l’Institut Supérieur des Arts Appliqués de Paris a choisi Marrakech, sa ville d’adoption, pour installer son bureau d’exposition. Gérante et représentante de retrofurnish.ma, Louise aurait pu se contenter de lancer le site internet qui cartonne en Europe, mais elle a souhaité offrir aux personnes séduites l’opportunité de venir voir la qualité des meubles entièrement confectionnés à la main (excepté bien sûr les moulages résine et plastique) avec des

cuirs, tissus et marbres made in Italie et différentes essences de bois en provenance du Canada. Les amateurs sont donc invités à Sidi Ghanem pour découvrir quelques belles pièces choisies parmi le large panel de meubles design de Retrofurnish. Si vous choisissez de commander online, sachez toutefois qu’il vous faudra patienter entre 8 et 10 semaines pour être livré, tout simplement, car toute fabrication est lancée à la commande, une attente dérisoire pour des modèles de renom 70% moins chers que les originaux ! Louise tient aussi à disposition des professionnels de l’hôtellerie un catalogue off line alléchant et prépare déjà une ligne de mobilier d’extérieur pour l’été. N.R. 278 Q.I Sidi Ghanem (en face restaurant le Zinc) Tel : 06 61 31 55 62 www.retrofurnish.ma

Le Drom part en tournée

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ors d’un voyage à Barcelone, Hicham Bnoussina, designer et décorateur d’intérieur, tombe sur la “Cow Parade”, un défilé de vaches sculptées en résine et customisées par différents artistes. Il a alors

l’idée d’organiser au Maroc une “Drom Parade”. Pourquoi le dromadaire ? “Il est un des symboles du Maroc, en arabe on l’appelle le vaisseau du désert, il transporte les gens, les époques, sa forme est inspirante, et se prête parfaitement à la création artistique.” Depuis, son idée prend vie, et le Drom en résine, sculpté par Hicham Bnoussina et stylisé par son épouse Yasmina Khetib (artiste touche-à-tout), fait sa vedette lors d’évènements et s’expose, comme au dernier Festival du film de Marrakech, entièrement relooké en machino. Et prochainement, on le retrouvera au Festival Gnaoua d’Essaouira, transformé en gnaoui. K.S. hichambnoussina.com Tel : 06 61 14 90 08

A CHACUN SA LUMIERE… es lampes de Nathalie Rigoulet diffusent une lumière douce, une lumière d’ambiance, où se mêlent les matériaux récupérés ça et là : laine, papiers japonais, plumes, fil de fer, perles… A l’instar de ses mobiles et tableaux en fil de fer, elles sont toutes différentes : “Chaque lampe est un coup de cœur qui rebondit sur l’envie du moment”, nous dit-elle. Son

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geste créatif obéit à l’inspiration de l’instant, faisant de chaque œuvre une pièce unique. A l’écoute pour des commandes particulières, l’artiste propose même de récupérer d’anciennes “carcasses”, pour les revisiter, les rafraîchir, leur redonner une seconde vie… A bon entendeur. Y.V. Tel : 06 19 37 55 97 nathalierigoulet.blogspot.com


visions d’intérieurs… P. 31

RENDEZ-VOUS A LA FERME DE ZANZIBAR

Couleur de Terre

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’artisan créateur Hicham El Madi s’est fait ces dernières années une belle renommée dans le Royaume, ses créations toujours aussi originales puisent leur énergie dans des matériaux recyclables qu’il s’amuse à détourner, mais pas seulement : dans ses nouveaux ateliers installés dans la ferme de Zanzibar, il dessine, imagine et met au point des prototypes en bois, pneu, cuivre, aluminium, cuir, céramique... Il n’a pas hésité à investir dans de nouveaux automates et autres machines qui lui permettent, secondé par ses artisans, de réaliser des pièces de toute beauté, à la fois modernes,

ethniques, dont certaines modulables et inspirées des savoir-faire marocains. Ce doux mélange séduit particuliers, hôtels, riads et showrooms pour lesquels il réalise meubles, luminaires, miroirs, céramiques, du sur-mesure qui mérite bien un petit tour dans ses ateliers où il vous accueillera avec grand plaisir… Une occasion unique de suivre toutes les étapes de fabrication, c’est passionnant ! Hicham expose aussi ses créations chez My Art et Madame à Guéliz, bonne visite. N.R 6 route de l’Aéroport Tel : 0661159380 hichamelmadi@gmail.com

oufiane Tiglyene a lui aussi choisi La Ferme de Zanzibar pour installer son nouvel atelier de céramique, juste à côté de celui de Hicham El Madi, un joli nid de créateurs se préparerait-il dans le coin ? Nous suivrons ça de près... Soufiane est déjà un vieux routard de la céramique, il a fait ses premières armes dans le métier aux côtés de Charlotte Barkowski en 1998. L’œil vif et avisé, le regard juste, il peaufine ses connaissances, suit des formations et sait s’entourer des meilleurs Maâlems. Associé dans la société Loun Céramique ces dernières années, il choisit il y a plus d’un an de faire cavalier seul et de vivre pleinement sa créativité. Pièces uniques, commandes particulières pour les hôtels -Mamounia, Amanjana,…-, décorateurs, architectes, tels qu’Agnès Emery… et vous, peut-être ! Soufiane se prête aussi volontiers aux défis en réalisant à la demande des prototypes. Ses créations aux lignes simples, tantôt mates, brillantes ou craquelées, mettent en scène des expérimentations réussies avec de nouvelles techniques d’émaillage. Certaines pièces dévoilent des motifs dessinés par Soufiane, de petites bribes d’histoires à découvrir. Vous êtes invités à venir visiter les locaux de Couleur de Terre, et

rencontrer Soufiane, à moins que vous l’ayez déjà découvert la saison dernière sur 2M comme coach dans Bladi design ! N.R 6, route de l’aéroport (sur la gauche) Tel : 06 61 39 08 32 couleurdeterre@yahoo.fr


Le Spa du Four Seasons se refait une beauté

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raichement débarquée à Marrakech, Verena Lasvigne-Fox, la nouvelle directrice du spa du Four Seasons, nous arrive tout droit de Paris, où elle dirigeait le Spa du célèbre palace le George V. Elle gère également, en qualité de Directrice Régionale, les 16 Spas de l’enseigne en Europe. Verena a débuté sa carrière au Georges V, derrière le desk de la réception. “Ce métier m’a passionné, j’adorais la relation qui s’instaurait avec les clients”. En 2006, elle est nommée meilleure réceptionniste de l’année. Et en 2010, on lui confie la direction du Spa. “C’était pour moi un beau challenge, je me suis totalement immergée en testant quotidiennement tous les soins et les thérapeutes, je le fais toujours régulièrement, car il est important de comprendre ce que peut ressentir le client. Chaque soin doit être

une expérience mémorable, physique, bien sûr, mais surtout émotionnelle.” En fonction depuis le 1er février, Verena a déjà apporté sa touche de douceur au spa, des tons plus chauds et une décoration d‘inspiration marocaine. “Je suis si heureuse d’être à Marrakech. J’y ai découvert une culture ancestrale des soins du corps, je veux préserver toute son authenticité mais aussi développer des rituels de soin qui intègrent nos gammes de produits, en particulier Natura Bissé dont les effets sur la peau sont magnifiques”. La sérénité qui se dégage de cette jeune femme souriante et épanouie est contagieuse, elle transmet d’emblée l’envie d’aller s’allonger dans une cabine et se laisser dorloter… P.F. Four Seasons Hôtel & Resort Tel : 05 24 35 92 00

UNE NOUVELLE ADRESSE POUR NOS BAMBINS

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ax & Jan, le duo de créateurs trendy signe une nouvelle collection pour enfants de 0 à 10 ans et ouvre un mini Maktoub dans la médina. Avec le style hippie chic qui est leur marque de fabrique, ils revisitent les vêtements traditionnels du Maroc : gandouras, tuniques, sarouels, jabadors, en les adaptant aux plus petits avec des matières douces et des couleurs joyeuses. Tout comme son grand frère, Maktoub Junior est un concept store et invite aussi de jeunes créateurs à intégrer le petit monde des enfants. Joykech leur a dédié

une ligne de bijoux, avec des plumes, des perles et des petits messages rigolos. Romane et Charlie proposent des objets de décoration multicolores et plein de trucs sympas pour égayer leur chambre. Barrettes, robes et fichus, l’Etoile de Jasmin accessoirise les petites filles et les habille avec de jolies créations pleines de fraîcheur faites à la main dans les associations féminines de villages d’Aourir et d’Amaragh, situés au sud du Maroc. P.F. Mouassine N° 198 - Medina Tel : 05 24 38 16 51


belle & zen… P. 33

“SOIR DE MARRAKECH”

AU PANTHEON DES PARFUMS

Soir de Marrakech”, le premier parfum 100% marocain vient de faire son entrée à l’osmothèque de Versailles en France, le seul conservatoire mondial qui archive plus de 3.000 parfums et qui retrace l’histoire de la parfumerie au fil des siècles. Un lieu unique, voué à la mémoire des odeurs, sorte de bibliothèque olfactive qui recense et rassemble les parfums d’autrefois comme les actuels, et qui permet de retrouver la trace de certains grands parfums disparus et les faire renaître. Création de l’unique nez marocain et marrakchi Abderrazzak Benchaâbane, “Soir de Marrakech” entre donc dans le saint des saints et vient prendre place au milieu des raretés historiques que contient

l’osmothèque, comme le Parfum royal des rois Parthes décrit par Pline l’Ancien au 1er siècle, des eaux médiévales de toilette du XIVe siècle comme “L’eau de Hongrie” d’Elisabeth de Pologne, des poudres du XVIIIe siècle comme “La poudre de Chypre”, “L’eau de Cologne Impériale” créée par Guerlain pour Eugénie de Montijo en 1853 ou encore “L’eau de Cologne”, créée pour Napoléon en 1815 pendant son exil à Sainte-Hélène. L’entrée du premier parfum marocain dans les collections de cette prestigieuse institution est une consécration internationale pour le Maroc qui fait entrer par la grande porte son art de vivre dans l’univers feutré du marché du luxe. M.R.

RESTONS ZEN !

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près quelques mois de pause pour raison familiale, Joëlle Lavialle reprend du service. La sophrologie est une méthode qui a fait ses preuves pour agir en douceur sur nos structures physiques, mentales et émotionnelles ; des exercices associés de respiration et de visualisation sont une aide précieuse pour gérer et dépasser angoisses, traumatismes

et stress. Joëlle accueille désormais ses patients au 281, rue Abidjan, en face de la pharmacie Assif du Boulevard Allal El fassi... Au printemps, Joëlle reprendra aussi ses sorties rando sophro, avis aux amateurs ! N.R. Tel : 06 61 28 62 42 facebook.com/joellelavialle

PLEINS PHARES SUR ACCESSOIRES FUN A PRIX FOUS

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epuis sa reprise en 2012, l’enseigne populaire Bigdil, leader au Maroc de l’accessoire à petit prix, a concentré ses efforts autour d’une offre plus qualitative. Relocalisés et relookés par Dragon Rouge, la célèbre agence de design parisienne, les magasins ont élargi leurs gammes avec de nouveaux produits venus d’Europe mais aussi issus de créateurs marocains. On y trouve toujours des accessoires fun à des prix plancher, mais aussi la collection de plage, principalement en provenance d’Inde, qui reste le point fort de la marque, elle a même été étendue avec un vaste choix de paréos et de très jolies robes aériennes, en voile de coton, à porter tout l‘été. Mais Bigdil “nouvelle version” propose aussi toute une sélection de produits et accessoires de mode plus sophistiqués comme des sacs bijoux ou des colliers de créateurs. Les prix restent tout à fait abordables dans une fourchette qui va de 30 à 500 DH.

Après avoir inauguré son 29ème magasin au Morocco Mall fin 2013, Bigdil ouvrira bientôt un nouveau point de vente à Marrakech au cœur du Carré Eden. P.F. 149, avenue Mohamed V Tel : 05 24 42 08 54


bouffée d’air… P. 34

LE TOUR DU MAROC EN MOBYLETTE !

i vous cherchez une idée d’escapade originale qui mélange aventure et bonne humeur, le Marobylette Tour pourrait vous séduire… Accessible à tous, la mobylette est ludique ; piste ou goudron, elle permet de passer partout en prenant le temps d’admirer le paysage. “C’est un formidable vecteur de rencontre avec la population locale qui se reconnaît dans ce moyen de transport à la portée de tous.” C’est ce qu’a constaté Mani, motard aguerri et amoureux du Maroc -dont il connaît toutes les pistes-, qui est à l’origine de ce nouveau raid de découverte original. “La mobylette est parfaitement adaptée au pays, elle offre une expérience différente des circuits touristiques classiques. Les étapes vont de 90 à 160km par jour, chacun peut les vivre à son rythme et

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s’arrêter déjeuner où il veut. Ce raid est encadré par nos équipes qui disposent d’une voiture de sécurité, et le parcours est balisé mais les participants sont libres. A 17h, tout le monde se retrouve pour passer la soirée au bivouac que nous montons chaque jour sur un site privilégié. C’est un genre de vacances idéal pour les familles avec

des ados, par exemple, ils ne s’ennuient pas et une grande complicité se développe entre les parents et les enfants.” Déclinées sur 3 ou 6 jours, dans des zones géographiques variées qui vont des dunes désertiques du Lac Iriqui aux flans de l’Atlas ou aux falaises rocheuses de la côte Atlantique, les formules peuvent être adaptées aux envies de chacun, il suffit de constituer un groupe de dix personnes et de choisir la région que l’on souhaite visiter. Le raid Marobylette est également accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à un kit stabilisateur très robuste adapté à l’arrière du cyclomoteur. P.F. Informations : www.marobylette.com

DES ATELIERS POUR MAITRISER SES IMAGES

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ohammed Kamal est un garçon méthodique. Après avoir effectué ses études à Londres et exploré la photographie sous tous ses aspects pendant quinze ans d’itinéraire professionnel en Europe, il décide de rentrer à Marrakech pour valoriser son expérience en créant sa propre société de production photo : Fotokam. Dix ans plus tard, après avoir capturé ou composé des images dans tous les contextes

existant, ici et ailleurs -mode, p u b l i c i té , a rc h i t ecture, événementiel, cinéma, sport…-, Mohammed ressent le besoin de transmettre son acquis. A une époque où, pour la majorité, la photographie ne se résume plus qu’à un clic sur un téléphone, il a envie de partager ses connaissances techniques : “Une photo doit raconter une histoire. Pour que celle-ci soit intéressante, il faut respecter certaines lois : composition, cadrage, lignes droites… Il

faut aussi savoir apprivoiser la lumière, contrôler l’exposition, l’obturation, la profondeur de champs, l’angle de vues. Aujourd’hui, avec le mode automatique des appareils, c’est l’ordinateur qui définit la qualité de la photo, mais une prise de vue réalisée en mode manuel est un tout autre plaisir, c’est une photo intime, une expression artistique créée par le regard personnel du photographe.” FotoKam vient donc de lancer “Foto Worshops”, des ateliers qui proposent 24 heures de formation réparties sur un mois, avec trois différents modules en fonction des niveaux : débutant, amateur et professionnel. Un groupe de cinq personnes minimum est requis pour démarrer un module, parlez-en autour de vous ! P.F. Atelier d’un mois (2 séances de 3 heures par semaine), compter 2.500 DH/personne. Informations : contact@fotokam.net Tel : 06 63 58 04 58

LOUKA PARMI LES 100 MEILLEURES STATIONS DE SKI DU MONDE !

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uf, les fans marrakchis des sports de glisse sont rassurés, quelques flocons de neige sont enfin venus blanchir les cimes de l’Oukaimeden. Les professionnels de la station de sports d’hiver respirent : la saison ne sera pas boycottée par la météo ! D’ailleurs la station a fait son entrée au top 100 des meilleures stations de sports d’hiver du monde. Un classement qui vient d’être révélé par la chaîne américaine CNN, où l’on découvre que l’Oukaimeden devance même des stations de renommée mondiale comme La Saulire en France, Valluga St Anton en Autriche, The Cliff Big White au Canada, Squaw Valley aux USA ou l’Hidden Valley de Cortina en Italie. Seules deux stations africaines apparaissent dans le classement, l’Oukaimeden (à la 86ème place), et Either One de Tiffindell en Afrique du Sud -la première station qui monte sur le podium CNN étant Avoriaz en France. Plus haute station d’Afrique avec ses 3.000m d’altitude, l’Oukaimeden est selon CNN “l’un des endroits les plus “bizarres” au monde pour pratiquer le ski ou le surf

sur neige”, ajoutant qu’il y a des télésièges mais que les amateurs de ski y accèdent souvent à dos de mulet… J’invite les journalistes américains à venir visiter l’Oukaimeden qui propose tout de même un certain nombre d’équipements -télésièges, remontées mécaniqueset des pistes pour skieurs de tous niveaux, avec de belles descentes réservées aux plus aguerris. Ce qui est sympa surtout pour les Marrakchis, c’est que dès les premiers flocons, en une heure ou deux seulement, ils peuvent y aller afin de “passer la journée à la neige”, sur les pistes ou sur les transats des bistrots terrasses, ou déjeuner Chez Juju, l’incontournable resto de la station. Enfin, Louka abrite aussi chaque année les championnats nationaux de ski, et son enneigement moyen la rend praticable en général jusqu’à la fin mars. Quant aux mulets, il y en a en effet quelques uns, qui se baladent dans les ruelles de la station et qui servent aux villageois pour transporter d’encombrants paquets. Mais c’est aussi ça le charme de l’Oukaïmeden. Right ? M.R.

SYMPA, NON ?

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’école de ski de Villars en Suisse a généreusement offert des tenues complètes aux moniteurs de l’Oukaimden qui sont désormais habillés chaudement à ses couleurs. Une initiative de Giancarlo Polli, citoyen suisse résidant partiellement à Marrakech, qui a établi la liaison et rapporté les équipements. Souhaitons que cette chaleureuse coopération helvético-marocaine se développe dans l’avenir.


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Du 11 au 13 avril :

LE RACE OF MOROCCO EN POLE POSITION

Une course écolo et solidaire dans le désert de Marrakech…

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Il est loin le temps où le Grand Prix de Marrakech fut écarté du calendrier mondial de la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile), où les immortels septiques vrombissaient et brandissaient le son de l’échec. L’édition 2014 va bel et bien démarrer, et en pole position, car elle se déroulera du 11 au 13 avril. Cette année donc, la course revêt un dessein de confirmation, et dans ce secteur sportif, pour confirmer, il faut sans cesse innover. Alors quoi de neuf Président ? Aly Horma, Directeur général de Marrakech Grand Prix nous ouvre le capot. TDM : Après une édition 2013 plutôt réussie, quelles sont les nouveautés sur le paddock cette année ? AH : Tout d’abord, l’édition 2014 est exceptionnelle par sa date, parce qu’en se déroulant du 11 au 13 avril, elle permet à Marrakech d’ouvrir la saison, c’est à dire que le Circuit Moulay El Hassan sera le premier événement du calendrier FIA WTCC 2014. C’est aussi une année particulière par ses participants, puisque le constructeur Citroën, après plus de 30 ans en Rallye (WRC), rejoint le WTCC. Enfin, en marge du Grand Prix, Marrakech accueillera le Conseil Mondial de la FIA, qui réunit les décideurs du sport automobile mondial. Des personnalités telles Bernie Ecclestone (gérant des droits commerciaux de la Formule1), Stefano Domenicali (Patron de Scuderia Ferrari), Christian Horner (Directeur de l’équipe Red Bull Racing), Jean Todt (Président de la FIA), Michel Boéri (Président de

L’Automobile Club de Monaco), et les présidents de plus de 50 fédérations automobiles à travers le monde sont attendues sur le Circuit durant l’événement. En termes de programmation, le programme suivra globalement les grandes lignes de 2013, avec de nouvelles animations comme des “sports extrêmes” pour le public, un parc jeux vidéo avec compétitions ou des simulateurs sur le Paddock. TDM : Qui sont les grands pilotes mondiaux qui ont déjà confirmé leur participation à la course ? AH : Cette année, c’est la légende Sebastien Loeb avec ses 9 titres de Champion du monde des rallyes qui sera la grande star de 2014. Dans son rétroviseur, on verra le Français Yvan Muller (4 fois champion du monde WTCC 2008, 2010, 2011 et 2013), l’Anglais Robert Huff (champion du monde WTCC 2012) ou encore l’Italien Gabriele Tarquini (champion du monde

WTCC 2009), sans oublier notre champion local Mehdi Bennani. TDM : Vous vous attendez à combien de spectateurs durant les trois jours de la compétition ? Et quel sera l’impact médiatique de l’événement ? AH : Selon nos estimations, nous tablons sur 100.000 spectateurs sur les 3 jours, et je pense qu’on va les atteindre, au vu de l’affluence du public l’année précédente. D’ailleurs, pour pouvoir les accueillir, le circuit va subir un réaménagement considérable pour mieux contrôler les flux. On installera de nouveaux gradins à la chicane qui connaît le plus d’action pour permettre plus d’espace de vues au public. Quant à l’impact médiatique, il sera certainement plus fort que pour les précédentes éditions, car la course qui ouvre le Championnat WTCC est toujours très médiatisée. S.C.

e top départ de cette course atypique sera donné le 22 février. Depuis quatre ans, la Nomadsrun réunit des sportifs de tous niveaux, amoureux de grands espaces. A pied ou à vélo, pour un 70, un 50, un 20 ou un 10 km, la centaine de participants a le choix du niveau et de la difficulté. Mais tous apprécient le parcours dans le désert d’Agafay. Au départ de ce lieu magique, La Pause, ils enchaînent dénivelés, canyons, oueds asséchés, sable et terre, dans un décor qui marie contraintes sportives et beauté des paysages. Ceux qui le souhaitent en font une compétition contre la montre, alors que d’autres suivent

la course à leur rythme, ravitaillés, sur tout le parcours, d’eau et de fruits secs. Les plus rapides mettent en moyenne quatre heures pour parcourir les 50km. A l’arrivée, détente et déjeuner sont au programme entre coureurs, familles et amis. Le premier mot d’ordre de ce trail étant solidarité, l’édition précédente a permis la reconstruction et la réouverture d’une école du douar Lmik. Deuxième mot d’ordre, l’écologie, les organisateurs font donc tout pour limiter son impact sur la nature. Que des bonnes raisons pour s’essayer à la course. S.J. nomadsrun.info

6.000 KM EN 4L, ÇA C’EST DU SPORT !

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’est en 1997, grâce à JeanJacques REY, pilote auto et moto et dirigeant de Desertours, leader français du Raid Aventure depuis 25 ans, que le premier 4L Trophy voit le jour. Chaque année, les équipages -un pilote et un co-pilote- parcourent quelque 6.000 kilomètres sur les routes de France, d’Espagne et sur les pistes du Maroc, destination finale, avec un but : favoriser l’accès à l’éducation aux enfants du sud Marocain, relayé par l’association Enfants du désert. Aux commandes de la mythique Renault 4, chacun des équipages doit distribuer les fournitures scolaires récoltées avant le départ. Ici, pour gagner, il n’est pas question de vitesse mais d’orientation. Parti de France le 13 février, le 17ème 4L Trophy va débouler à Marrakech le 23 février, avec ses 1.300 mythiques Renault 4. C’est une formidable aventure humaine, où s’engagent des étudiants dans un esprit de solidarité et d’entraide. “Nous savons par exemple qu’en

2013 le passage du rallye aura permis l’ouverture de trois salles de classe dans le sud marocain, racontent Maxime et Jack, qui se mettent au volant de leur vieille 4L pour la 3ème fois, sans compter la distribution de plusieurs tonnes de matériel scolaire et la remise de plus de 40.000 euros provenant des collectes effectuées par les équipages.” Un rallye sportif et humanitaire -c’est même l’événement humanitaire étudiant n°1 en Europe- qui se place également sous le signe de la protection de l’environnement puisque, cette année encore, dix équipages bénéficient d’une bourse attribuée par “Deloitte-4L Eco-Challenge” dans l’idée de réduire l’empreinte écologique du rallye, installer des puits, des panneaux solaires, des éoliennes, et planter des arbres. Sport, humanitaire et écolo en plus… Sympa ce rallye. M.R. www.4ltrophy.com


il va y avoir du sport… P. 37

LA CHRONIQUE FOOT Par : Soufiane Chakkouche

Mohsine Moutaouali de Casablanca célèbre avec ses coéquipiers leur victoire de la finale Semi Coupe du Monde des Clubs de la FIFA entre le Raja Casablanca et l’Atletico Mineiro au stade de Marrakech le 18 Décembre 2013 (Photo par Lars Baron / Bongarts / Getty Images)

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ajour, Metwali, L3askri… Ces noms qui ne disaient rien aux autres et qui commencent à parler aux uns, ont fait vibrer tout un peuple. Pour les autres : ce sont les noms de quelques joueurs de l’équipe marocaine du Raja, vice championne du monde des clubs. Mais au-delà du résultat, il y a la manière, une manière qui fait défaut dans le championnat national. Pourquoi donc ce jeu digne d’un Barça et plus fort qu’un Mineiro est hors jeu dans la Botola ? Marrakech y est peut être pour quelque chose. La Tribune De Marrakech refait le match. Qui l’eut cru ? Le cru footballistique marocain de cette ancienne fin d’année 2013 fût enivrant. Le verre ? Raja la verte, La bouteille ? La pelouse du stade de notre Cité Rouge. Les scènes de liesse de joie qui ont suivi chaque performance de cette équipe étaient hautes en couleur, d’autant qu’il y avait la manière, ou plutôt le jeu, du beau jeu, jamais vu dans notre terne Botola. Qu’est ce qui explique alors les défaites du Raja contre des équipes modestes comme le Difaa ou le Hassania, alors que ces mêmes joueurs peuvent battre haut la main une formation comme celle d’Atletico Mineiro ? Les observateurs et les joueurs sont unanimes : l’infrastructure sportive et d’hébergement qu’offrent Agadir, et surtout Marrakech, y est pour beaucoup. Mais avant de fouler le gazon du stade de Marrakech, ou toucher du bout des orteils les 5 étoiles du Kenzi Menara Palace, revenons brièvement sur les faits. Entrée en compétition par la petite lucarne,

le Raja a taclé tous les pronostics en remportant ses trois premiers matchs, s’assurant ainsi une place historique en finale de la Coupe du monde des clubs. Ce fut l’exploit, le rêve, l’hystérie dans ces rares moments où l’Histoire se drape de folie. Cependant, de retour au championnat marocain, la dure réalité était de retour, le niveau de jeu du Raja a baissé d’un cran et six crampons. Une bonne partie de l’explication à ce déphasage qualitatif se trouve dans les équipements proposés par le nouveau terrain de Marrakech. En effet, selon certains joueurs du Raja et le président de la FIFA, Joseph Blater, ce stade répond à toutes les normes internationales et sa pelouse permet aux joueurs d’exprimer leur talent sans biais. La deuxième raison à ce succès, évoquée par le staff rajaoui, est le confort des installations d’accueil de Marrakech. Le Raja avait choisi le fastueux hôtel Kenzi Menara Palace comme lieu de résidence et de détente, ce qui, selon les préparateurs physiques, a permis aux joueurs de bien récupérer après les matchs. L’ancien sélectionneur de l’équipe nationale marocaine, Eric Gerets, le disait, c’est à Marrakech que les exploits peuvent être atteints, le Raja l’a confirmé. Reste à espérer que la prochaine équipe qui remportera le championnat marocain, et par la même se qualifiera à la prochaine Coupe du monde des clubs 2014 (qui se déroulera aussi au Maroc), le reconfirmera. L’avenir nous le dira… D’ici là, pour la première et dernière fois “Dima Dima Raja”, parole de Koukabi.


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QUE LE SPECTACLE COMMENCE !

e nouveau dîner spectacle du Riad Lotus Privilège, promet d’être une aventure qui ne vous laissera pas indifférent.

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Ce très beau riad, qui abritait, murmure-t-on, les amours du pacha Sektani et ses concubines, a totalement été remanié, les superbes suites ont été sacrifiées pour accueillir exclusivement un dîner spectacle, pensé et conçu comme un parcours merveilleux, scénarisé, à travers tous les délices qu’offre notre tradition. Pourquoi parcours ? Et bien, parce

que votre dîner a été pensé pour être vécu comme une expérience en plusieurs actes. Dès votre arrivée, vous serez accueilli par un colosse drapé dans un burnous flamboyant -tout le personnel est habillé par le créateur Karim Tassi-, ce mystérieux guide éclairera vos pas à la lumière d’une torche, jusqu’à une antichambre, étape olfactive du voyage, qui vous imprègnera de senteurs enivrantes. Puis, vous découvrirez le magnifique patio du riad, où vous attendra un apéritif au son envoûtant des genbris d’une troupe de gnaouas de l’extrême

sud du Maroc. Après cette introduction en douceur, vient l’installation à vos tables : nouvelle ambiance musicale Qanoun, calme et tranquillité, pour débuter votre dégustation de mets de choix. Trois menus marocains sont au programme, pour une gastronomie originale et raffinée -coquelets aux coings, tajine aux cardons…- qui n’occulte personne, puisqu’à ce voyage gustatif s’ajoute un menu végétarien et un autre kasher. Enfin, le clou de l’expérience, le spectacle. Des danseuses orientales venus d’horizons lointains, Kathy, la zingara finlandaise, vous transportera par la beauté de sa chorégraphie voluptueuse, Nirtan, l’Espagnole inspirée, vous fera virevolter comme elle fait tourner ses voiles. Espérons que cette aventure sera à la hauteur de l’énergie mise en œuvre pour la réaliser. Et que le spectacle commence ! K.S. 9 derb sidi benhamdouch, Medina Tél : 05 24 38 73 18

Brasserie chic au restaurant français de La Mamounia

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ller s’attabler au très élégant restaurant de La Mamounia pour déguster des palourdes gratinées, une terrine de foie gras aux artichauts ou encore un pot-aufeu de canard avec ses légumes du potager, voilà une expérience raffinée devenue accessible pour notre bourse. Le restaurant français du Palace mythique lance en effet un nouveau menu, avec des plats savoureux compris entre 150 et 350 DH et des vins français servis au verre. Quand aux desserts, disons qu’il suffit de citer le Mont Blanc aux marrons pour que les gourmands

OUI POUR LE K

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e l’ancien Karobase, il ne reste que le K et quelques tables ça et là. Deux jeunes nouveaux gérants, Stéphane et Nouredine (Stef et Nono pour les intimes) viennent de reprendre en main les fourchettes de ce resto-bar bien trop longtemps vidé de ses bipèdes. Et qui dit nouvelle gérance, dit nouveau cuistot, nouvelles formules et menu frais. Stéphane nous promet des suggestions uniques à table, et à petits prix, comme les délicieuses fondues suisses ou les bagels façon K. Oui K, car pour faire court, dorénavant pour les intimes (ceux de Stef et Nono comme ceux venus d’ailleurs), le Karobase se nommera à la 22ème lettre de l’alphabet arabe. A en croire Stef, le K le jour et le K la nuit, seront

comme le jour et la nuit. Le jour levé, on préfèrera boire un verre ou/et manger dehors, sur l’une des rares terrasses ensoleillées du Guéliz, une sorte de calme dans le vacarme. La nuit tombée, on préférera boire des verres dans un indoor tamisé en cherchant le vacarme, le doux vacarme qu’est la musique. Car, selon la nouvelle équipe, des groupes et des Dj’s se produiront régulièrement à l’avenir. Enfin, à Marrakech, cet endroit est l’un des seuls, surtout pour les plus basanés, où on peut siroter un bon vin à une terrasse de jour comme de nuit. Et rien que pour cela, OUI pour le K. S.C. Angle rue du Capitaine Lamure et rue du Drâa Tel : 05 24 42 28 08 06 71 37 92 96

LA NOUVELLE CARTE DU BON MARCHE gastronomes décrochent sans plus tarder leur téléphone pour une réservation immédiate. P.F. Carte brasserie dès le 24

février, ouvert tous les soirs de la semaine et du jeudi au dimanche pour le déjeuner. Arset El Maach Tel : 05 24 38 86 00

UN CAFE TRES… FRIENDLY !

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mateurs de pancakes à vos marques ! Depuis septembre dernier, s’est ouvert au Guéliz (dans une rue parallèle à celle des Vieux marrakchis) le Café O2, spécialiste de ces petites crêpes du pays de l’oncle Sam. Vous pouvez les déguster à

toutes les sauces, généreusement arrosées de sirop d’érable, agrémentées de morceaux de fruits ou fourrées au fromage et aux œufs. Les formules petitdéjeuner sont ici très abordables, et pour votre pause déjeuner, laissez-vous tenter par le burger ou

le club sandwich. Ce café-terrasse à l’ambiance agréable et sans chichis (le wifi est un plus, la série des numéros des Inrockuptibles aussi), on le doit à trois frères franco-libyens, obligés de quitter leur pays -et leur café O2 tripolitain, qu’ils ont tenu pendant 10 ans- pour un autre, idéalement à mi-chemin entre leurs deux pays d’attache, la France et la Libye. Marrakech signe le début de cette nouvelle aventure, et leur Café 02 marrakchi, celui d’un accueil toujours souriant, grâce à leur bonne humeur contagieuse. Un état d’esprit sincèrement friendly. A vous de tester ! K.S. 23, rue Tariq Ibn Ziyad Guéliz Tel : 05 24 44 96 67

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ouvelle carte avec des prix plus doux pour ce restaurant cosy de la rue la Liberté, et une nouvelle formule déjeuner à 110 DH. Le Bon marché, tenu par Christian Baer, a fait peau neuve depuis que Max a repris la direction des fourneaux. Les herbes aromatiques et les primeurs bio proviennent toujours de la ferme du maître des lieux, mais c’est l’inspiration du jour qui s’invite dans les assiettes. “Je fais mon marché tous les matins, raconte ce chef bordelais rompu à tous les secrets de la cuisine du Sud-Ouest, et je compose mes formules autour des produits qui m’ont séduits.” Ainsi, l’ardoise du jour nous propose de frais filets de rouget en mille feuilles,

une fricassée de girolles napée sur un œuf poché ou encore une escalope de foie gras aux framboises. On trouve aussi sur la carte une délicieuse soupe de poissons maison et un dos de colin aux petits légumes croquants qui est devenu le chouchou de la clientèle. Difficile aussi de résister aux desserts, toujours maison, disons que le sorbet à la bergamote est le choix le plus judicieux pour conjuguer diététique et gourmandise. La carte des vins, enfin, mérite le coup d’œil, avec sa sélection rare de grands vins de Bordeaux. P.F. 34, rue de la liberté, Guéliz Tel : 05 24 43 31 43 www.lebonmarche.ma


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UNE BONNE TABLE ART DECO

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a Villa Makassar est à elle seule un savoureux voyage dans le temps et l’histoire de l’Art Déco. Au gré des vastes espaces de ce palais d’hôte entièrement imaginé par Fouad Graidia, le maître des lieux, on passe de la pénombre à la lumière, de la pierre du Sinaï, importée du Caire, aux mosaïques de marbre inspirées

d’un motif de l’école de Vienne… Le tout, ponctué d’objets rares et précieux, chinés par Fouad aux quatre coins du globe. Après trois années de succès, l’idée a germé d’ouvrir une table aux hôtes extérieurs, et c’est dans ce même souci d’excellence que le propriétaire est parti à la recherche de son maître des fourneaux. Quelques essais plus tard, il découvre Houssam Filali, formé auprès d’ingénieux chefs français et belges dans les plus grands établissements de Fès. Sa maestria s’est également aiguisée auprès d’un chef d’état Africain -dont il préfère taire le nom- qui lui a demandé, tout au long de ses deux années de service, chaque jour un plat différent. Sûrement sa meilleure école. Choisissant lui-même les produits frais du marché, le Chef exprime ses talents autour de deux cartes : l’une, gastronomique méditerranéenne, et l’autre, traditionnelle marocaine. Des plats qui se dégustent à l’envi, dans la salle de restaurant où trône un canapé Hugues Chevalier, ou dans le patio près de la piscine extérieure. La terrasse, quant à elle, accueillera dès les beaux jours des Live de Jazz. Soyez au rendez-vous ! S.J. Formule du jour, le midi : 250 DH/personne. Possibilité de prendre des cours de cuisine. 20, derb Chtouka, Kasbah Tel : 05 24 39 12 26 www.villamakassar.com

BON PLAN : UN PETIT SNACK COMME ON LES AIME

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i vous êtes à la recherche d’une cuisine rapide et de qualité, vous serez séduit par Le Carré Blanc.

Snack à l’hygiène irréprochable, tout y est bon, des pizzas, aux salades, en passant par l’incontournable Chawarma, vos papilles se régaleront sans que cela ne fâche votre portefeuille ! Petits prix donc, mais sans pour autant lésiner sur la qualité, ici tout est fait maison, et les produits sont choisis avec soin, l’huile d’olive provient des fermes des propriétaires, l’Amlou est amoureusement préparé par une coopérative de femmes, la viande est hachée sur place ; et lorsque vous dégusterez les Chawarmas sachez qu’ils sont faits à base de filets, marinés et embrochés maison. Ouvert de 7h à 1h du matin, on y vient à toute heure, pour les lève-tôt, les formules petit-déjeuner sont complètes et variées. Bref, un petit snack comme on les aime à découvrir très vite. K.S. 7-9 rue Draa, Guéliz Tel : 06 77 69 93 60

Cours de cuisine sur le toit

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es Jardins de la Médina vient d’ouvrir sa toute nouvelle école de cuisine. Le principe reste le même : les cuisinières de l’hôtel passent un moment avec leurs élèves autour de quelques recettes marocaines traditionnelles et faciles à réaliser. Ce moment de convivialité se vit désormais dans une cuisine fonctionnelle et confortable, exclusivement dédiée à la “classe”, située sur le toit terrasse de l’hôtel. On note aussi une nouvelle terrasse ombragée pour des siestes tranquilles, une nouvelle carte au restaurant, ainsi qu’une carte des vins qui propose pas moins de 15 des meilleurs crus marocains au verre. C’est certainement en partie pour toutes ces nouveautés que ses clients ont récompensé l’hôtel de charme du Prix Traveller’s Choice (catégories Hôtels Maroc et Hôtels Luxe) pour la deuxième année consécutive. Félicitations ! M.P.

Les classes ont lieu de 10h à 12h30, sur réservation, et sont suivies d’une dégustation des réalisations. 750 DH). 21, Derb Chtouka, Kasbah Tel : 05 24 38 18 51

Une nouvelle escale sensorielle AU CARRE EDEN

ervi dans 700 restaurants étoilés du monde, initiateur d’épopées gourmandes en association avec des chefs prestigieux, Nespresso a su imposer ses arômes dans le monde exigeant de la

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gastronomie. Yannick Alleno, le célèbre chef aux 3 étoiles Michelin -qui dirige la restauration du Royal Mansour- a même su conjuguer avec brio les saveurs du café Grand Cru Indriya au foie gras, aux oursins et aussi à un pavé viande. Début mars, cette signature d’excellence des grands crus de café ouvrira une nouvelle escale au Carré Eden. Ce bel écrin de 40m2 abritera toutes les composantes de l’univers Nespresso. Avec l’espace dégustation qui leur est réservé, les visiteurs pourront à la fois découvrir les 22 Grands Crus de la marque mais aussi les machines à café et les derniers accessoires, le tout dans une ambiance relaxante et chaleureuse. P.F. Ouverture annoncée en mars. Ouvert du lundi au dimanche de 10h à 22h. Carré Eden : avenue Mohamed V www.nespresso.com


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LA BRETAGNE GASTRONOME S’INVITE AU NAMASKAR

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n novembre dernier, Hicham Oulhouss, le chef du Palais Namaskar était parti faire découvrir les spécialités du Maroc aux fins palais bretons, dans le cadre de la collaboration du palace Marrakchi avec le prestigieux hôtel Agapa de Perros Guirec. Du 17 au 23 mars, Guillaume Anor, le jeune chef étoilé de son restaurant gastronomique Le Bélouga, vient rendre la politesse à son confrère marocain. Une semaine de fusion g a stro n o mi q u e p endant

Si tu ne vas pas à Oualidia, Oualidia viendra à toi... Pas question d’avoir des oursins dans les poches quand il s’agit d’aller déguster ceux du Golf Royal. Car ici, on nous annonce un arrivage tout en fraîcheur tous les jeudis. L’araignée et de belles soles sont également de la partie. Réservez auprès de Michel au : 06 61 45 55 38

laquelle on pourra peutêtre déguster un lobe de foie gras confit à la gelée de canard, un turbot cuit sur l’arrête, joliment accompagné d’artichaut farci, d’une polenta et de fine roquette, une selle d’agneau au vert tapis de pommes de terre Monalisa et pousses d’épinard tombées, ou d’autres délices dont il a le secret. A découvrir donc dans l’ambiance envoûtante de ce palais idyllique. P.F. Route de Bab Atlas Tel : 05 24 29 98 00

VILLA OSCAR un nouveau parfum d’Italie

u nouveau sur la route de l’Ourika, depuis le 20 décembre, la cuisine fraîche toute en couleurs d’Olivier Bearzatto a trouvé le cadre convivial et chaleureux qui convient à sa générosité. La brise méditerranéenne qui souffle sur les fourneaux de cet amoureux des produits “très bons” fait pousser dans les assiettes des saveurs très abouties, qu’elles soient d’inspiration italienne ou provençale. La Maison Bearzatto, reconnue depuis 20 ans comme l’un des grands traiteurs parisiens, a trouvé légitimement sa place dans le paysage marrakchi. Aujourd’hui, son restaurant, la Villa Oscar, permet de découvrir toute sa palette gustative en

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famille dans une atmosphère animée par les artistes qui se produisent tour à tour sur la scène aménagée à cet effet. Si la qualité de la cuisine est au rendez-vous, les prix restent toutefois très raisonnables, il faut compter de 250 à 300 DH pour un dîner comportant une entrée, un plat et un dessert. La Villa Oscar est ouverte le soir, ainsi que le dimanche midi et nous vous recommandons tout particulièrement le buffet spécial d’Olivier Bearzatto : pour 180 DH, vous aurez droit à de délicieuses pâtes préparées devant vous et aux meilleurs produits et spécialités d’Italie. P.F. Route de l’Ourika, Km 8 Tel : 06 97 85 33 83 06 61 40 67 79


itinéraire noctambule… P. 44

LE FAFA’S CLUB, OU QUAND LA GASTRONOMIE SE MELE A L’HISTOIRE…

’est la nouvelle “place to be” de Marrakech, le Fafa’s Club, que vient d’ouvrir Driss Segueni au Palais Soleiman. Une carte internationale avec quatre entrées, quatre plats et quatre desserts, dans un décor très théâtral imaginé par le scénographe français Christian Siret, dont on connait le talent pour avoir beaucoup travaillé avec le cinéaste De

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uvert depuis un mois seulement, on parle déjà beaucoup de ce nouveau petit club de l’Hivernage, avec sa déco tout en lumière et ses murs revêtus de LED. Lounge, chill out ou pop dance, l’ambiance musicale évolue tout au long de la soirée. Les cocktails aux noms évocateurs et aux saveurs multiples reflètent l’originalité de Sami, le concepteur du lieu, qui nous promet l’inauguration de son restaurant Le Miroir Magnifique pour les tous premiers jours d’avril. P.F. Le Miroir : 2, rue Ohed Hivernage Tel : 06 06 54 47 06

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Broca ou encore pour le célèbre “Molière” d’Ariane Mnouchkine. Ici, les cuirs et les velours se mêlent aux voiles irisés, jouent du drapé, mélangent les styles dans une ambiance “décadente chic” pour donner aux lieux le côté chaleureux souvent absent des demeures palatiales d’autrefois. L’idée de Driss Segueni, le propriétaire du palais, c’est “de recréer l’atmosphère onirique de l’un des plus beaux palais du

Marrakech d’autrefois”. Le Fafa’s Bar, en hommage à son papa Mustapha disparu en 2006, redonne vie à l’âme du palais devenu au fil des années un lieu de fêtes et de culture où s’est pressée la société marrakchie et internationale. En ouvrant un premier restaurant en 2008, Driss Segueni, diplômé de l’Ecole hôtelière de Lausanne, avait souhaité faire de Soleïman l’une des meilleures tables de la Ville Rouge, en mettant aux fourneaux des tabakhates, ces femmes dépositaires des secrets de la haute cuisine marocaine. Pari réussi. Le Fafa’s Bar, s’ouvre désormais à la gastronomie internationale, sans faire d’ombre au restaurant de spécialités marocaines : ensemble, ils s’apprêtent à faire revivre les mille secrets que les événements de l’Histoire ont scellés dans les murs du Palais Soleïman. M.R. Tel : 06 00 66 66 16

CUBAN CIGAR BAR

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longez vous dans l’ambiance festive des soirées cubaines dès l’heure de l’apéritif, en sirotant un Mojito, où l‘un des nombreux cocktails proposés par Abdel, le sympathique

propriétaire de ce nouveaux lieu aux couleurs de la Havane. Dans la cave à cigares du Hemingway Room, vous trouverez bien sur des Cohiba, si chers à Fidel Castro, mais aussi des Partagas, des Romeo & Juliette, bref tout un choix de cigares aux arômes uniques, issus de la terre de Cuba. Envie de dîner en vous laissant porter par les rythmes latino et deep house du DJ résident ? Qu’à cela ne tienne, le Hemingway Room vous propose une carte simple qui marie plats classiques et spécialités plus épicées. Voilà donc une nouvelle adresse à essayer sans tarder. P.F. 4, rue Badre, Rés. Les Etoiles, Guéliz Tel : 06 27 62 50 37 05 24 42 20 00

NASDAROVIE !

MIROIR, O MON MIROIR

e Mariinski accueille les noctambules dans un décor rouge et or, fait de tentures et de moulures. Nasdarovié ! Ici la fête se célèbre en russe. Danseuses, performers, Dj internationaux, entre cabaret et le night club, la nouvelle boîte du Palmeraie Golf Palace vous

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emmène jusqu’au bout de la nuit dans une atmosphère qui n’est pas sans rappeler celle du très hype club parisien Le Raspoutine. P.F. Tel : 06 61 15 11 89 (Du jeudi au dimanche, de 23h30 à 5h30)

Rio - Marrakech, embarquement immédiat FLORIAN SAILER AU BÔ-ZIN

e restaurant spectacle avec son show à la brésilienne qui cartonne à Casa, Agadir et bientôt Rabat, a élu domicile au

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Pacha, depuis le 28 décembre dernier. La Churascaria Marius est le plus grand des restaurants de la chaîne : il peut accueillir 320 personnes,

et la clé du succès de ce dîner brésilien festif, on le doit à Mehdi Hsissen. La soirée s’enflamme au rythme d’un live band et d’un DJ, tout le monde s’installe autour d’une grande table en croix où viennent se produire des danseuses de salsa, mais aussi des acrobates, des jongleurs, des cracheurs de feu. Le menu est fixe, pour 349 DH vous avez droit à une entrée, suivie de viande, poulet ou poisson grillés et accompagnements, le tout à volonté, sans oublier le dessert. Le spectacle lui est non stop de 21h30 à 1h du matin. P.F. Réservation : 06 31 03 03 03

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’il y a une date à ne pas manquer en cette saison, c’est celle du 21 mars au bô-zin, car Florian Sailer -on a pu l’écouter à la cultissime soirée

Club Sandwich, chez Maxim’s, au Queen Club (en 2012), Chez Castel…- s’empare des platines. Y.V. Réservations : 05 24 38 80 12


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c’est dans l’air… P. 46

LE CAFE CHANTANT, OU LA JOIE DE CHANTER ENSEMBLE… Depuis un an, le 3ème jeudi de chaque mois, Daniel et Eveline Vaucheret font régner la joie et la bonne humeur à la Rôtisserie de la Paix, se transformant en maîtres enchanteurs, invitant les amateurs de chanson française à fredonner pour pousser la chansonnette, ou à danser.

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es anciens professeurs d’anglais ont enseigné à Marrakech dans les années 80, avant d’être mutés sous d’autres latitudes, mais c’est notre belle ville qu’ils ont choisie pour passer leur retraite. “Nous avons beaucoup voyagé, raconte Eveline, et partout, nous avons rencontré des amateurs, ou même des professionnels, avec lesquels nous sommes montés sur scène, pour partager notre passion du chant et de la musique.” Il faut dire qu’Eveline est une véritable chanteuse lyrique, qui a fait ses classes au conservatoire et s’est longtemps produite en concert. Daniel, lui, est plutôt un amateur éclairé, avec une belle voix profonde à la Jean Ferrat et un humour tonitruant. C’est lui qui a tenu

à rajouter au répertoire du Café Chantant des parodies aux textes insolents, qui égratignent parfois la politique française. Ces rendez-vous du “chanter ensemble” sont préparés très sérieusement, répétitions hebdomadaires avec Felix, le pianiste rwandais, qui prépare aussi un master en géologie. Au programme du Café Chantant, des chansons à texte ou rythmées, des belles mélodies, des chansons lyriques… Le répertoire d’Eveline et Daniel comprend 120 titres différents, qu’ils interprètent soit en duo, soit en solo, entraînant toute l’assistance qui chante avec bonheur. Ils animent bénévolement ces soirées très conviviales, pouvant réunir jusqu’à cinquante personnes. Le ticket d’accès est à 30 DH, destiné à financer les photocopies des textes distribués à chaque participant et le cachet du pianiste, le tarif des consommations démarre à 20 DH. P.F. Chaque 3ème jeudi du mois Prochain rendez-vous, jeudi 19 mars Rôtisserie de la Paix, rue de Yougoslavie Infos : 06 65 90 86 14

ON EN PARLE… • Grâce au nouveau chef vietnamien du Bistro Thai, on peut désormais se réchauffer avec de vrais Bo Bun, Phô et autres soupes nourrissantes et parfumées du sud-est asiatique. Le curry thaï est également excellent et les sushis qui ont fait la réputation de l’établissement restent biensûr toujours au menu. Résa : 05 24 45 73 11 • Le Four Seasons met son bar éphémère, Le Last Call Vintage Sports Club, aux couleurs du sport : grands écrans, carte raffinée de sandwichs italiens, pizzas, burgers et même une carte de membre pour les clients les plus fidèles, qui pourront ainsi parier sur les matchs… Tandis que chaque jeudi de 18h30 à 20h30, l’élégant lobby prend lui l’accent italien pour célébrer l’art de l’apéritif avec le Chef Francesco Montano et le Sommelier Federico Colombo : cocktails

classiques de l’âge d’or du Harry’s Bar ou encore le célèbre Negroni, cocktail milanais fait de Campari, de gin et de vermouth le tout accompagné de tavoletta, de charcuterie, de fromage, légumes, pizzette, cicchetti, stuzzichini. Tel : 05 24 35 92 00 • Un nouveau concept “before” pour ce cabaret oriental mitoyen de l’Hôtel Sémiramis, bien connu des Marrakchis, qui se transforme en lounge bar à partir de 20h. Un groupe Live pas mauvais du tout, un excellent son, des tapas espagnols et des consommations à des prix très abordables… Le Mazazik rencontrera-t-il son nouveau public.? Pourquoi pas, si celui-ci peut y commencer une soirée de fête sans se ruiner. Tel : 06 59 40 00 00 06 49 12 01 20

AVIS AUX LECTEURS !

EX-MARRAKCHIS, QUE DEVIENNENT-ILS ? FATIMA TARGA : TOP CHEF DU SOFITEL THALASSA SEA&SPA D’AGADIR C’est à Marrakech, au Café de la Poste avec Cyril Lignac, puis au Riad du Club Méditerranée, que cette ravissante jeune femme à la ligne mannequin a longtemps exercé ses talents avant d’embarquer pour Agadir.

F

atima Targa y dirige à présent les fourneaux du Palais des Jardins, au Sofitel Sea & Spa : un espace design de 55 couverts, chic et convivial, qui lui ressemble. Prestigieux par son décor noir et lumineux, ce palais marocain new age, havre d’élégance, serein et majestueux, offre une cuisine subtile. Réalisée à 100% par une équipe de femmes, la brigade de cinq talents accueille Fatiha Ouahyb d’Agadir et Habiba de Ouarzazate, que la chef a formées à partir de la notion, non pas d’épices, mais d’aromates. En témoignent les jardinières de romarin, coriandre ou marjolaine qui participent au décor du restaurant et où Fatima puise l’inspiration de sa carte. Orchestrés autour de la notion d’herbes : persil, coriandre, sauge, estragon, ciboulette…, les plats les plus traditionnels s’habillent de modernité. “Dîner ici, confie la chef, c’est comme se retrouver à la table de ta grand-mère avec le fameux Treed en plat signature. Mais dans une approche complètement revisitée, allégée par l’influence des aromates.” Une démarche qui ourle de fraîcheur et de finesse la tradition culinaire marocaine. L’assiette s’habille d’élégance avec une exigence bien-être jusqu’au sans gluten. Elle réinterprète le Seffa d’agneau, la Tanjia de bœuf où la Pastilla avec du homard aux pousses de fenouil. Son esprit d’aventure se

teinte d’audace savoureuse : “Je n’ai jamais peur d’essayer de nouveaux mélanges, et du sucré-salé, pour l’énergie avec pour obsession le produit frais d’exception. Nous avons les meilleurs producteurs d’agneaux et d’huile d’argan, … En cuisine, mon secret, c’est la patience ! Il faut savoir prendre du temps, toujours mijoter à feu doux avec peu de matières grasse, exclusivement de l’huile d’olive.” Une cuisine bien-être qui sublime le poisson vapeur, le risotto de quinoa et les légumes croquants. Alors, pour un dîner presque parfait, Fatima Targa recommande : “Un gaspacho de tomate au basilique, une salade mêlée au balsamique et aromates avec un poulet thym et moutarde et un carpaccio d’ananas.” Une explosion de saveurs minceur appréciée par les accros du Spa de ce somptueux hôtel distingué World Luxury Award 2013, comme des amateurs de gastronomie de haut vol. Sourire ravageur et main de fer sous une toque de velours, Fatima Targa ouvre même sa cuisine aux amateurs pour y partager son tour de main. Chapeau l’artiste ! S.G. Le Palais des jardins, Sofitel Thalassa Sea & Spa Agadir Tel : 05 28 38 80 00

NOTE LECTEUR

Yann forever

V

ous avez quelque chose à nous raconter ? Une envie de sujet ou de rubrique, un coup de cœur ou un coup de gueule à exprimer… des photos à partager… Nous ouvrons une fenêtre pour vous, si vous désirez être publié, et serions heureux de recevoir vos commentaires par mail. N’hésitez pas à nous contacter sur info@anothereditions.com

Nous n'oublierons jamais le sourire de Yan Allamand, ni sa gentillesse. Le directeur du Nouss Nouss laisse un grand vide dans le cœur de ceux qui ont eu chance de le connaître. Nous ne garderons de lui que l'image radieuse d'un homme généreux, chaleureux et joyeux, toujours aux petits soins pour ceux qu'il accueillait. B.B, M.G, J.B.L.


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