Octobre
2013
Édito
Me voici de retour dans l’actualité. Pour remplacer la Semaine ARySQUE, j’avais imaginé une formule mensuelle qu’en toute logique, j’avais nommée Un Mois ARySQUE. Finalement, j’ai abandonné ce titre, peu sûre que je suis de décliner la formule chaque mois. Voici donc Octobre ARySQUE dont je ne saurais dire s’il sera suivi de Novembre. C’est qu’en novembre, j’expose à l’atelier et que ce seul fait pourrait bien occuper tout mon temps. Je vous en dis plus à la fin de ce numéro et j’espère bien vous donner envie de grimper dans mes étages. En attendant, retour sur le mois d’octobre, qui n’a pas été fait que de reculades. ARySQUE 3
L’info
Retour sur l’actualité du mois passé. Quelques faits saillants et l’info jour après jour.
Le droit d’aimer Ils étaient une quarantaine, le 12 octobre à Rabat, venus soutenir les trois adolescents actuellement poursuivis au Maroc pour avoir diffusé sur la toile la photo d’un baiser. Certes, on en attendait plus de 2000 qui s’étaient inscrits à cette manifestation sur les réseaux sociaux. Il n’empêche : 40 personnes revendiquant le droit d’aimer et de s’embrasser, c’est toujours ça de pris. Le procès des trois adolescents, prévu pour le 11 octobre, a été reporté au 22 novembre.
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La mer pour tombeau http://arysque.blogspot.fr/2013/10/toute-la-misere-du-monde.html
Chaque année, plus de mille migrants périssent en Méditerranée. Le 3 octobre, plus de 400 ont sombré avec leur rafiot au large de Lampedusa, pour la plupart somaliens ou érythréens. Quelques jours plus tard, une autre coque de noix s’abîmait dans les eaux de Malte. Bilan : 50 morts, en majorité syriens. En réaction, l’Italie traumatisée par le drame de Lampedusa a lancé l’opération “ Mare Nostrum ” pour renforcer la présence militaire en Méditerranée. Objectif : éviter que de tels drames ne se reproduisent. Dans la nuit du 15 au 16 octobre, trois bateaux ont ainsi pu être secourus et 400 naufragés repêchés. En un an, le nombre de demandeurs d’asile en Europe a augmenté de 50 % (+21 % en France). L’Union européenne a annoncé une grande opération de sécurité et de sauvetage de l’agence Frontex qui devrait voir son budget augmenter. En revanche, aucune décision n’a été prise pour faire évoluer le droit d’asile en Europe, alors même que la question des Roms et des réfugiés syriens renforce l’urgence de cette révision. À Lampedusa, le dernier Sommet des dirigeants européens a laissé un goût des plus amers. 7
35 millions d’errants
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Plus de 35 millions de personnes à travers le monde relèvent de la compétence du Haut Comité aux réfugiés (UNHCR) : réfugiés, demandeurs d’asile, apatrides, etc., ils fuient la misère, la guerre ou la répression. Le cas de la Syrie est sur ce point éloquent. Après plus de deux ans de conflit, la guerre a conduit plus de 2 millions de Syriens à quitter leur pays et plus de 4 millions d’errants ont été répertoriés à l’intérieur de ses frontières. Mi-octobre, la France a annoncé qu’elle était prête à accueillir 500 réfugiés syriens supplémentaires.
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Montée des eaux Exit la taxe carbone : la colère bretonne aura eu raison d’une mesure qui avait pourtant été votée à la quasi unanimité sous la mandature de Nicolas Sarkozy. Certes, on peut comprendre qu’en plein “ ras le bol fiscal ”, la mesure tombait mal. Il n’empêche : il va bien falloir trouver une solution pour limiter les émissions de gaz carbonique et autres gaz à effet de serre. C’est en tous cas ce que suggèrent avec force les climatologues du GIEC dans leur Synthèse à destination des décideurs, parue fin septembre et pour le moins inquiétante : réchauffement vraisemblablement supérieur à 2°C d’ici à la fin de ce siècle, constat d’une fonte majeure des glaciers de montagne et de la banquise arctique estivale — dont on n’exclut plus qu’elle ait complétement disparu en 2050 ! —, hausse du niveau de la mer confirmée et amplifiée et, par voie de conséquence, diminution des surfaces habitables et cultivables… Les effet attendus sur notre quotidien ne sont pas des moindres : canicules plus fréquentes et plus longues, tempêtes plus violentes, famines, etc. et, bien sûr, pression démographique accrue. 11
Dégâts collatéraux
http://arysque.blogspot.fr/2013/10/vous-dont-la-maison-ne-pleure-pas.html
Le massacre se poursuit en Syrie et plus personne ne croît encore en une issue positive de la conférence de Genève 2. Les principaux représentants de l’opposition syrienne ont annoncé leur refus d’y participer alors que le gouvernement de Bachar Al Assad avoue y aller à reculons et à condition qu’elle ne porte pas sur la vie intérieur de la Syrie… Autant dire qu’il y a peu à attendre de cette réunion au sommet et la crise des armes chimiques aura finalement été l’occasion de donner à Bachar quelques signes de respectabilité. Dans les faits, pas besoin d’armes chimiques pour massacrer à tour de bras. Nul besoin de molécules toxiques pour que le chaos se propage. Mais la Syrie s’éloigne peu à peu du paysage médiatique de la plupart des pays et l’on y meurt par dizaines ou par centaines, dans le silence, dans l’indifférence de la communauté internationale. Pourtant, les réfugiés syriens échouent jusque sur nos côtes tandis que des dJihadistes de bac à sable élevés dans nos cités partent en Syrie pour s’improviser combattants. Qu’on se le dise : dans un monde globalisé, la Syrie, c’est juste la porte à côté. 13
Gare au front
http://arysque.blogspot.fr/2013/10/la-politique-de-la-honte.html
Sa côte de popularité ne cesse de grimper sur un mode inversement proportionnel, ou presque, à celle de François Hollande. Forte de cette banalisation de son discours, Marine Le Pen a menacé les journalistes et autres trublions qui s’aviseraient de présenter le FN comme un parti d’extrême droite d’un recours en justice. Respectable, le parti de droite dure ne l’est pourtant guère. D’abord, il y a ces militants, parfois hautement situés dans la hiérarchie frontiste, dont le passé dans des groupuscules en rangers et blousons kaki, en dit long sur leur ouverture d’esprit. Ensuite, il y a eu ces révélations pour le moins troubles de Médiapart sur la nébuleuse financière du Front National, révélations que venait renforcer le non remboursement d’une partie de ses frais de campagne : Marine avait, entre autre, utilisé ces fonds pour quelque fête somptueuse chez papa… Enfin surtout, il y a le programme du Front national qui, s’il ne peut être taxé de xénophobe (sa rédaction est habile), n’en sent pas moins une très forte odeur de Révolution Nationale version Pétain : préférence nationale, protectionnisme, etc. Bref, de quoi se faire un peu peur : au-delà du carton aux Municipales qui ne devrait quand même pas souvent dépasser le premier tour, il y a les Européennes tranditionnellement marquées du sceau de l’abstention. Et là, cela risque d’être assez brutal. 15
Jour après jour 2
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L’actu d’ARySQUE Journaux papier, presse en ligne, télé, radio, marketing, réseaux sociaux… Saturée d’infos, ARySQUE réaménage son atelier en cinq colonnes à la Une pour vous plonger dans le chaos médiatique. Homo Mediaticus, installation sur 15 m2 à découvrir le temps d’un week-end. Du 22 au 24 novembre de 14 à 18 h - 14 rue du Marché Popincourt 75011 PARIS. Me contacter pour plus de détails (et le code de la porte) : aqlpeintre@gmail.com
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Les amis d’ARySQUE À voir jusqu’au 21 décembre à l’espace d’art contemporain de Bédarieux dans l’Hérault (34), l’exposition Reliefs intimes réunit quatre artistes contemporains qui travaillent dans la vallée : Nicolas Bexon, Felip Costes, Julian Flynn et Karl Michaelis. Une troublante promenade dans une ancienne bâtisse et son parc que les artistes se sont appropriés avec un plaisir évident et fort communicatif. Exposition ouverte le mardi, de 14 à 18 heures ; le mercredi, de 9 heures 30 à 12 heures et de 14 à 18 heures ; les jeudi, vendredi et samedi de 14 à 18 heures.
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Julian Flynn - www.julianflynn.co.uk
Nicolas Bexon - www.nicolasbexon.livegalerie.com
Karl Michaelis - cubus@offartproduc.com
Felip Costes - www.felipcostes.com
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Toutes les photos de cette rubrique ont été réalisées par Nicolas Bexon, également auteur de l’œuvre ci-contre
« Ceux qui m’aiment prendront l’escalier »
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