Q E Y
A S
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J’ai fait, sous le nom d’Anne Queyras, des études de philo, des stages dans la presse, des bébés, et, pendant plus de dix ans, des pubs, des reportages, des articles et des journaux pour quelques entreprises du CAC 40. Puis, l’intime et le besoin de sincérité sont venus me chatouiller, rêveillant une promesse d’enfant : «quand je serai grande, je serai artiste peintre ! » Alors, pendant cinq ans, sous le nom d’Anne Queyras-Louail, j’ai peint, j’ai sculpté et j’ai dessiné, compulsivement, éprouvant traits et techniques en célébrant l'art, le printemps, l’amour, le langage, l’homme… J'ai fait quelques expos, trouvé un public… Mais dehors, le ton montait : il y avait la misère grandissante, il y avaient les boucs émissaires qu’on agitait dans mon pays à la faveur des élections présidentielles. Il y avait les morts en Syrie et ce terrible sentiment d’impuissance qui me devenait intenable… l’Histoire, je le craignais, se répétait. J’étais indignée et j’avais besoin de faire œuvre de vigilance. Je me suis suis installée dans le rôle de témoin. Mais d'abord, j’ai secoué mon nom dans tous les sens pour savoir où je me trouvais. Les lettres sont tombées exactement dans l’ordre qu’il fallait : ARySQUE. ARySQUE croque l’actu, à l’encre et au vernis à ongles. ARySQUE blogue… et ARySQUE aimerait bien qu'on l'invite dans des pages qui sentent l'encre.
LES DESSINS DU BLOG
Parus sur le blog d’ARySQUE, le 22 mai 2012
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Parus sur le blog d’ARySQUE, les 29 mai et 2 avril 2012
Parus sur le blog d’ARySQUE, les 26 et 27 avrll 2012
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Parus sur le blog d’ARySQUE, les 21 et 22 mai 2012
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Parus sur le blog d’ARySQUE, les 13 juin et 1er avril 2012
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Parus sur le blog d’ARySQUE, les 22 et 24 mai 2012
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Parus sur le blog d’ARySQUE, les 7 et 16 mai 2012
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Parus sur le blog d’ARySQUE, le 18 mai 2012
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Parus sur le blog d’ARySQUE, les 13 et 16 avril 2012
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Parus sur le blog d’ARySQUE, les 1er et 21 avril 2012
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Paru sur le blog d’ARySQUE, le 28 mars 2012
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LES PICTURALES
et quelques exemples de chroniques
Censeurs, je vous hais !
Paru sur le blog d’ARySQUE, le 13 juin 2012
Le 3 mai dernier, jour de la liberté de la presse, le dirigeant de la chaîne de télévision tunisienne Nessma, était condamné pour avoir diffusé Persepolis. Depuis hier soir, le couvre-feu est tombé sur Tunis., parce qu’une exposition a offusqué quelque esprit resserré, quelques bruyants empêcheurs de la pensée errante. Silence radio sur le printemps arabe. Le contexte est ce qu’il est dans cette partie du monde : soumis à des fondamentalismes fort éloignés de l’aspiration des fidèles musulmans, mais suffisamment prosélytes pour couvrir toutes les autres voix. Les prosélytes se défient toujours de l’art. Dans la main de l’artiste, ce sont des mots et des images en liberté qui aiment à emprunter les chemins de traverse. La main de l’artiste touche l’homme là où il pleure, là où il rit, là où il vibre, là où il vit. La main de l’artiste, c’est l’homme réellement : une créature instable, en devenir, un être riche de mots en cascade, d’esprit en escalier… un démiurge que le doute fait rebondir.
Que n’avez-vous compris que rien ne pouvait empêcher la pensée de divaguer, que dans la main de l’artiste, le besoin de liberté ne se dit pas seulement sur le fond, mais également dans la forme ? Cette absolue nécessité explose en volutes entrelacées dans les pierres des mosquées ! Votre cœur est trop sec.Vous n’avez pas senti comme l’arabesque centrifuge et exaltée, mille fois répétée, reproduit aussi bien qu’un Van Gogh l’ivresse d’un champ de blé. L’artiste a dans la main la quintessence du désir : celui qui fait que l’homme, toujours, tend le cou et dresse la tête pour voir plus loin - derrière l’horizon - et qu’il invente, par plaisir ou par besoin, ce que ses yeux ignorent. Pour faire des mondes émouvants, démiurges. Pour créer Dieu. C’est cela qui vous dérange. Plus que tout, je crains l’obscurantisme. Etouffer la culture c’est asphyxier l’humain. Censeurs, je vous hais ! 31
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A long terme : l'eau
Paru sur le blog d’ARySQUE, le 28 mars 2012
Dès la première semaine du printemps, la sécheresse s’annonce en Europe. Déjà, les agriculteurs s’inquiètent et font appel à la solidarité nationale. L’eau, matière précieuse, élément fondamental, source de vie. De ce côté-ci du globe, la situation reste pour le moment exceptionnelle : pour l’essentiel, c’est au sud que l’eau manque le plus cruellement, au sud de l’Asie et en Afrique notamment. L’agriculture absorbe les deux tiers de la consommation mondiale d’eau : rien ne pousse sur une terre aride et les pratiques agricoles intensives n’arrangent pas les choses… 40 % des surfaces terrestres sont sous la menace de la désertification et 1,2 milliards d’hommes n’ont pas accès à l’eau potable.
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ÉPURATION MÉTHODE SYRIENNE phases 1 & 2. Paru sur le blog d'ARySQUE, le 8 juin 2012
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CONTAGION MALIENNE Paru sur le blog d'ARySQUE, le 8 juin 2012
À LA FRONTIÈRE DES PAYS EN CRISE Paru sur le blog d'ARySQUE, le 31 mai 2012
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CRIMES CONTRE L'HUMANITÉ EN SYRIE Paru sur le blog d'ARySQUE, le 29 mai 2012
Mais, je hais l'Homme. Je hais sa lourdeur, son arrogance et sa courte vue. Je hais ses mots en système, son imagination régressive. Je hais les statues abattues, les livres brûlés, la censure et la poudre à canon. Je hais les murs barbelés, les fenêtres barreaux. Je hais les Talibans et les inquisiteurs. Je hais haïr, mais je hais quand même. Je hais le tyran, le prosélyte et l'égocentrique. Je hais les corps qui s'affrontent, mutilent et exterminent. Je hais celui qui ne sait pas voir ce qu'il y a de promesse dans une vie.
J'aime l'Homme. J'aime sa grâce, sa subtilité, sa hauteur de vue. J'aime la magie de ses mots, son inventivité sans limite. J'aime les statues de Pâques, les arabesques, la calligraphie chinoise et les feux d'artifice. J'aime les noms graphés : "liberté, j'écris ton nom". J'aime Bach et j'aime Prince. J'aime aimer et aimer encore. J'aime l'enfant qui veut tout savoir et l'ancêtre qui sait qu'il ne sait rien. J'aime nos corps qui se frottent et se hument, se touchent et se caressent. J'aime celui qui sait inventer Dieu pour réunir les hommes.
Celui-là n'est pas digne d'être appelé Homme. Il n'est que singe hurlant sur son frère pour lui prendre caverne, femelles et quelque bon point d'eau. Dans chaque massacre, dans chaque silence complice, il y a l'agonie de l'humain. Ma propre agonie.
Sauvons la Syrie. 40
ARySQUE
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