Architecture Bois Magazine ONLINE N°1 - octobre 2021

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Maison - Écologie - Design - Décoration - Plans - Construction - Numéro 1

ONLINE

À la découverte de la MAISON BOIS

Les indispensables FIXATIONS ÉCONOMIE CIRCULAIRE La filière bois donne l'exemple CHAUFFAGE AU BOIS Cheminées, poêles, inserts, chaudières ? Les constructeurs en GRAND EST




PRÊTS POUR LA VERSION ++ ? CherS lecteurS, bienvenuS sur le magazine ONLINE d’Architecture Bois. Pour une lecture plus agréable, nous vous invitons à basculer vos terminaux numériques afin d’obtenir une vision en page double.


ÉDITORIAL

CHANGER DE PARADIGME

par Maxime Kouyoumdjian-Simonin

Pour respecter les engagements de la France sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement s’est attaqué au plus gros consommateur : le bâtiment. Aussi, les décideurs français ont donné un coup d'accélérateur notable dans le domaine de la transition énergétique des bâtiments. Cela s’exprime de plusieurs manières et à plusieurs niveaux, de sorte que l’on réussisse à faire baisser de 50 % nos émissions de gaz à effet de serre, avant 2050, et ainsi inverser la courbe du réchauffement climatique. C’est de cela qu’il s’agit et ces mesures vont impacter toute la société, du particulier aux professionnels du BTP, ainsi que les bailleurs sociaux. Ces mesures sont aussi décidées pour améliorer le confort et la qualité de vie des habitants. Ainsi, MaPrimeRénov’ est un dispositif qui vise à aider les ménages à la rénovation énergétique de leur logement. Mis en place en janvier 2020, c’est un véritable succès avec, en 2021, près de 430 000 demandes déposées. Toujours dans cette logique de chasse aux passoires thermiques, le législateur a changé le mode de calcul du DPE ( diagnostic de performance énergétique ) et fixé des obligations pour que tous les logements en classe F et G soient classe E, en 2028 ( au plus tard, sous peine de sanctions ), garantissant ainsi un niveau minimum de confort ( isolation thermique et consommation énergétique maîtrisée ). Il est clair que la rénovation énergétique des bâtiments constitue depuis 10 ans un axe prioritaire. Corrélées avec les réglementations pour les bâtiments neufs comme la RT 2012 et la RE 2020, ces mesures visent à rendre la conception d’ouvrage plus vertueuse, à de nombreux égards. Ainsi la RE 2020, en vigueur au 1er janvier 2022, prolongement de la RT 2012, met en exergue la valeur énergétique du bâtiment : le coût carbone des matériaux qui le composent, sa propension à consommer le moins d’énergie possible et produire une énergie verte. Cette évolution dans la réglementation est de pousser plus loin les concepteurs dans l’utilisation de nos ressources locales, de promouvoir les circuits-courts et les matériaux renouvelables. C’est un retour aux sources ! Pourtant, cela apparaît comme un changement de paradigme tant le dernier siècle a vu une consommation irraisonnée et gargantuesque. L'économie circulaire et la gestion des déchets sont donc les chantiers à venir pour réfléchir aux cycles de vie des matériaux, à leurs multiples usages, à leur réutilisation, à leur fin de vie. Penser à la déconstruction en même temps que l’on conçoit les bâtiments, c’est favoriser une économie locale, adaptée et valorisée. La filière construction bois en est un exemple, le dossier de ce numéro vous explique les enjeux de ce cercle vertueux. Je vous donne rendez-vous sur notre site internet www.architecturebois.fr pour d’autres informations sur la construction bois. Bonne lecture. Maxime Kouyoumdjian-Simonin

Fondateur - Rédacteur en chef

Architecture BOIS & dépendanceest une publication de Serum Presse, S.A.R.L. de presse au capital de 15 000 e • RCS de Bordeaux 452 176 787 • Siège social : CC Les Grands Hommes - 1er étage - CS 22029 - 33001 Bordeaux Cedex • Tél. 05 56 50 02 02 - www.architecturebois.fr Directeur de la publication / Rédacteur en chef : Maxime Kouyoumdjian-Simonin : max.simonin@architecturebois.fr • Maquette et Graphisme : Cyril Richard • Journaliste : Claire Thibault • Secrétariat : Julie Bouve : 05 56 50 02 02 Communication : Sarah Barragué • Publicité : 05 56 50 02 02 : Maxime Simonin - Alexandre Chupin • Ont collaboré à ce numéro : Cyrielle Arnaud - Mireille Mazurier - Caroline Chopart - Iris Nelly • Abonnement : 05 56 50 02 02 pour la France métropolaine et l’étranger. Contact pour suivi de commande : 05 56 50 02 02 - E-mail : julie@architecturebois.fr Dépôt légal : OCTOBRE 2021 • N° ISSN : 2678-6368 - Commission paritaire : 0322 K 86254 • Imprimé par Printall AS - Tallinn, Estonie • Diffusion MLP • Prix en France : 6,20 € - BELUX : 7 € - DOM / S : 7.20 € - IT/PORT : 7.20 € CH : 10.50 CHF – CAL/S : 880 XPF – POL/S : 930 XPF – CAN : 10.99 $ CAD – MAR : 68 MAD Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation des articles et/ou illustrations, qu’elle soit intégrale ou partielle, quel qu’en soit le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation expresse de Serum Presse. Les informations ou performances techniques ou toutes autres données relatives aux produits présentés ainsi que les prix mentionnés dans ce numéro sont fournis par les fabricants, distributeurs, constructeurs ou propriétaires et n’engagent que ceux-ci. Ces données ne constituent qu’une base d’information et doivent être considérées comme de la documentation générale sans jamais pouvoir engager la responsabilité de la rédaction ou de la direction de Serum Presse. L’envoi de textes ou photographies implique l’accord de tous leurs auteurs et suppose que ledit envoi a été précédé, préalablement à la parution, de l’obtention de toutes les autorisations éventuellement nécessaires. Ceci est également applicable aux annonceurs qui doivent s’être assurés de l’ensemble de leurs droits eu égard à la législation sur la propriété littéraire et artistique. Sauf accord exprès particulier, les textes ou photos, quel qu’en soit le support, ne sont jamais restitués. La rédaction ne peut être tenue pour responsable de la perte, détérioration ou destruction des textes et photographies qui lui sont adressés. Important : voir nos conditions générales de vente. Si malgré toutes les précautions prises par Serum Presse au regard du droit de la propriété intellectuelle, une ou plusieurs autorisations avaient échappé à Serum Presse, ou à ses partenaires, Serum Presse serait reconnaissante à quiconque en aurait connaissance de bien vouloir l’en informer afin de lui permettre de prendre toutes les mesures en vue de régulariser la situation et de prendre toutes les dispositions qui s’avèreraient nécessaires envers l’intéressé. Photo couverture : © Cyril Richard

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SOMMAIRE ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE BOIS

N°1 ONLINE L’ACTUALITÉ DES ACTEURS EN RÉGION GRAND EST

DOUBLE COQUE MAISON SENTINELLE UN COIN DE PARADIS

LA VIE EN DOUBLE

VILLA ESCARPÉE

EFFET " WAOUH "

CHAUFFAGE AU BOIS : TOUT SAVOIR LES FIXATIONS : POINTES DE TECHNOLOGIE

LOGICIELS : CES COMPAGNONS INVISIBLES DE LA CONSTRUCTION BOIS COHABITAT VERTUEUX

BIENVEILLANTE SOBRIÉTÉ

ÉCONOMIE CIRCULAIRE : LE BOIS ENTRE DANS LA BOUCLE Architecture BOIS


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RENCONTRES

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WOODRISE


© Pascal Lépold

e n i e r ALGUES e S Dessine-moi...

© Cyril Richard

ARCHITECTUREBOIS.FR

NEXT

PNCB 2021

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REPORTAGE

DOUBLE

COQUE Pays-Bas

Le chalet Cabin Anna, livré en kit, est fixé sur des piliers en acier. Il possède deux coques différentes, en guise de murs extérieurs montés sur rails !

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Vidéo : Vivez une immersion en pleine nature grâce à la Cabin Ana.

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E

En 2016, l’architecte néerlandais Caspar Schols a mis au point un chalet évolutif, pour sa mère Anna. Depuis 2020, il est passé à la phase production. Sa nouvelle maison en bois, polyvalente, est une adaptation de son premier jet, qu’il commercialise dans le monde entier. Caspar Schols recherchait un concept qui crée le lien entre l’homme, la nature et l’intérieur. La Cabin Anna offre la possibilité d’ajuster les coques extérieures selon les conditions météorologiques : maison fermée avec terrasse ou véranda ! Sa conception finale a reçu des récompenses nationales et internationales, comme le Radical Innovation Award à New York, le Dirk Roosenburg Prijs à Eindhoven et a été nominée par le site Dezeen dans la catégorie " Petit Bâtiment de l’Année ". « C’était un défi de transformer le design unique pour ma mère en un produit reproductible et abordable. La Cabin Anna, d’une surface de 52 m², terrasse comArchitecture BOIS


La Cabin Anna est conçue pour créer un lien entre l’homme, la nature et l’intérieur.

Ci-dessus : Le concept de Caspar Schols s’adapte à différents types de terrain, partout dans le monde. Ci-contre : Les deux coques coulissent pour créer une véranda au centre ou aux extrêmités de la maison.

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prise, est désormais une maison ou un lieu de travail entièrement habitable qui peut être assemblé et démonté de manière flexible partout dans le monde. C’est fantastique que cela ait fonctionné », se réjouit l’architecte. L’idée de Cabin Anna est née d’un désir de vivre avec les éléments de la nature au lieu de s’en protéger. La maison, fixée sur des piliers en acier, possède deux " coques " différentes comme murs extérieurs, montés sur des rails. La paroi intérieure est constituée d’une charpente en bois et en verre. Elle est séparée de la paroi extérieure couverte en bois.

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En déplaçant les coques, différentes configurations sont possibles, « tout comme vous ajustez vos vêtements à la météo, à votre humeur ou à l’occasion », explique l’architecte. On obtient ainsi une terrasse ou une véranda au centre ou à l’extrémité de la maison. Le design original, baptisé Anna Stay, possède deux coques coulissantes au lieu des quatre d’origine mais ses murs sont plus longs et couvrent plus de surface. Il est aménagé d’une cuisine, d’une douche, de toilettes et d’un espace de rangement. Au-dessus de la cuisine, une mezzanine offre de

la place pour un deuxième lit double. Le deuxième modèle, Anna Meet, dispose de quatre coques mobiles. Les deux modèles ont été construits avec du Mélèze, une essence de bois durable. L’intérieur est réalisé en contreplaqué de Bouleau, pour sa bonne qualité et sa couleur claire. Le chalet, isolé par de la sciure de bois, peut être livré déjà monté ou sous la forme de 26 sections et 14 piliers en acier de 1,5 m de long. À l’aide d’une mini-grue électrique, il peut être construit par trois personnes en cinq jours et démonté en trois jours.


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Ci-dessus : La maison se décompose en 6 sections et 14 piliers en acier de 1,5 m de long. Ci-contre : La charpente en bois, verre et acier permet de profiter de la vue extérieure, sans s’inquiéter des conditions météorologiques.

Toutes les pièces de montage, en bois et acier, peuvent être transportés par voie terrestre ou maritime, puis montés à l’aide d’une mini-grue électrique. Architecture BOIS


Vidéo : Certains choisissent de dormir dans une cabane en pleine nature ; d’autres, dans une nature avec cabane.

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W.C.

Chambre Cuisine

Séjour

Salon

Terrasse

FICHE TECHNIQUE Architecte* : Caspar Schols

Mélèze) et piliers en acier

Localisation : Bois-le-Duc (Pays-Bas)

Revêtement : Bardage en Mélèze, pose verticale

Année de construction : 2020

Isolation : Murs : Sciure de bois 50 mm

Surface habitable : 52 m² (terrasse incluse)

Cloisons : Contreplaqué, Bouleau

Prix : 87 000 € HT

Chauffage/EnR : Poêle à bois + chauffage électrique

Système constructif : Mixte bois (charpente et structure en

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Texte : Iris Nelly - Photos : Tõnu Tunnel et Jorrit’t Hoen

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Vidéo : La Cabin Ana offre différentes dispositions spatiales pour s’immerger dans l’environnement.

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REPORTAGE

UN COIN

DE PARADIS Rhône

Kattie et Gilles sont tombés sous le charme d’une maison bois, lors de vacances en famille dans le SudOuest. Afin de retrouver le goût de ces vacances idylliques, ils décident de faire appel à Maisons booa pour leur projet lyonnais…

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L

L’histoire de ce projet commence bien loin des monts lyonnais. « D’origine toulousaine, j’ai toujours aimé le SudOuest, les pins des Landes et l’immensité des plages. Une année avec ma famille, nous avons loué une maison en bois en pleine nature dans une forêt à Molliet. Cet endroit était magnifique, nous en sommes tombés amoureux ! », raconte Kattie, qui vit aux côtés de Gilles Architecture BOIS

dans cette maison bois. Vivant à Brindas, dans le Rhône, ils décident de faire construire en 2015, une maison en ossature bois " style cabane ", offrant les mêmes prestations qu’une maison de vacances. « Les maisons booa ont attiré notre attention. L’architecture très moderne, épurée, et les matériaux nobles de ces maisons nous ont donné envie. C’est donc pour cela que nous avons sauté le pas et choi-

Ci-dessus : La double terrasse permet de profiter des extérieurs, dans les pièces de vie et de nuit ! À droite : Le modèle woow 4 a servi d’inspiration pour cette maison en ossature bois de style " cabane " qui offre les mêmes prestations qu’une maison de vacances.


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Lorsque l’on ouvre la porte de cette maison, la magie opère : un couloir de nage, de grandes ouvertures sur le luxuriant jardin parsemé de bambous… Quelle belle ambiance cocooning !

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Bois, fer, couleur blanche et matières naturelles, respectueuses de l’environnement, composent cet intérieur bohème chic. si booa. Nous sommes tombés sous le charme du modèle d’inspiration woow 4 pour son style actuel et minimaliste », souligne la propriétaire. Guidé par David, conseiller en construction booa, le couple fait part de ses idées et de ses attentes. «  Il a su nous conseiller pour concevoir la maison de nos rêves tout en respectant les contraintes liées à notre terrain », explique la cliente. Durant la phase de conception, les clients se sont pleinement investis pour imaginer et dessiner leur futur intérieur, sélectionner les matériaux… Au point que Kattie a entrepris une reconversion professionnelle de coach en décoration. « Nous avons eu beaucoup de libertés dans le choix des matériaux et la construction de l’intérieur, afin de rendre notre maison unique et à notre image ». Au-delà de son apparence, la maison est étroitement liée aux valeurs du couple. Éco-responsable et conforme aux dernières normes constructives (RT 2012), elle est entièrement construire en atelier, de son ossature à son bardage, avant d’être acheminée par pans entiers, sur le chantier. Après un montage éclair et un aménagement paysager haut de gamme, la maison sent bon les vacances au Cap Ferret. Pourtant, elle se trouve à 15 km de la place Bellecour, à Lyon. Non loin de la ville, elle demeure le petit coin de paradis de Kattie et Gilles. Architecture BOIS


Ci-dessus : Reconvertie aujourd’hui comme coach décoration, la propriétaire a dessiné elle-même son futur intérieur et sélectionné les matériaux. Ci-contre : Chineuse dans l’âme, elle a su dénicher quelques pépites décoratives et partage sa passion sur son compte instagram : lovely_home_loft.

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Rez-de-chaussée

Étage

Sdb Garage

Chambre W.C.

Sdb Chambre Salon

Cuisine

Séjour Chambre

FICHE TECHNIQUE Constructeur* : Maisons booa - groupe Burger & Cie

+ bardage peint en gris

Localisation: Brindas (69)

Isolation : Dalle : Hourdis en polystyrène

Année de construction : 2015

Murs : Laine minérale de type Ki-fit de Knauf 140 mm

Surface habitable : 125 m²

Toit : Polyuréthane en pose croisée 160 mm au total

Prix : À partir de 1500 €/m² PAD

Cloisons : Laine minérale de type Ki-fit de Knauf 48 mm

Système constructif: Ossature bois en Épicéa

Chauffage/EnR : Poêle à granulés + PAC pour climatisation

Revêtement : Bardage bois Épicéa, pose horizontale faite

Aménagements : Couloir de nage, chauffé grâce à la PAC

en atelier, traitement autoclave couleur marron Texte : Claire Thibault - Propos recueillis par Goodway - Photos : Franck Paubel pour booa

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REPORTAGE

VILLA

ESCARPÉE Canada

Sur ce terrain boisé, longtemps jugé impossible à construire, les architectes ont déjoué toutes les embûches. Une villa de bois, de verre et de béton se fond désormais dans ce paysage escarpé.

À

À l’intérieur, tout est de bois et de verre. Ombre et lumière jouent, évoluent, transformant les lieux au gré des heures et des saisons. La nature jaillit, plein cadre. Sur ce terrain difficile à construire, elle règne toujours malgré la construction de cette villa somptueuse. Les architectes y ont veillé, grâce à une implantation fragmentée du projet : trois blocs, posés sur un petit plateau en contrebas. L’accès à cette villa se fait néanmoins par le haut, seul chemin forestier accessible prolongé d’une passerelle légère. Le premier bloc de la villa, posé à la verticale, compte trois étages. L’entrée et la suite des propriétaires, y sont aménagées. Le niveau intermédiaire accueille un coin bureau/bibliothèque. Le rez-de-jardin abrite un espace détente, sauna et spa, intérieur et extérieur. De l’étage inférieur, on accède directement

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à la forêt. Un deuxième bloc horizontal, construit en béton est adossé à la pente. Il abrite les chambres d’invités. Enfin, prenant appui sur les deux blocs, un troisième volume totalement vitré regroupe les espaces de vie, cuisine, salon et salle à manger. La façon dont s’emboîtent les trois éléments a permis d’aménager deux toits en terrasses. Ils prolongent ainsi les espaces de vie tout en créant de rares plateaux dans l’escarpement menant au lac. Les matériaux utilisés pour la construction de cette villa s’inspire à 100 % du site. L’acier Corten et les cadres en Acajou évoquent les teintes des arbres et du feuillage. Le béton coffré trouve son écho dans les gros rochers, omniprésents sur les lieux. Voir la nature de l’intérieur, c’est toute l’ambition de cette villa. Et elle y parvient, avec élégance et modestie.


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Ci-contre : L’espace de vie s’anime grâce aux cadres de fenêtres en Acajou. Ci-dessous : La villa dispose d’un vaste sauna ainsi qu’un spa extérieur.

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Un soin particulier est porté à la matière, à sa mise en espace et à sa théâtralité. Tout est soigneusement étudié, des premières esquisses aux détails architecturaux et design. Architecture BOIS


FICHE TECHNIQUE Architecte* : Yh2 Architecture (Marie-Claude Hamelin, Loukas Yiacouvakis, Karl Choquette, Étienne Sédillot) Maître d’ouvrage : Alain Bélanger Constructeur : Sébastien Turcot Localisation : Domaine Valdurn, Saint-Faustin-du-Lac-Carré (Canada) Année de construction : 2017 Surface habitable : 300 m² Prix : NC Système constructif : Mixte béton et ossature bois Revêtement : Bardage en acier Corten et bois Acajou + béton coffré Isolation : NC Chauffage/EnR : Cheminée Menuiseries: Acajou Aménagements : Spa et sauna

Vidéo : Bienvenue chez Loukas et Marie-Claude, architectes et fondateurs de Yh2 Architecture.

Texte : Claire Thibault - Photos : Maxime Brouillet

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Étage

Rez-de-chaussée

Étage

Sdb

Chambre Terrasse Chambre

Chambre Salon

Terrasse

Séjour

Séjour

Cuisine W.C.

Sdb

Chambre

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Indispensable ! Un livre exceptionnel sur l’Architecture Bois !

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REPORTAGE

LA VIE

EN DOUBLE Suisse

Cette maison est le rêve de vivre au grand air de la montagne, bien " abrité " comme dans un refuge. L’architecture de la maison s’inspire dès lors des anciennes constructions liées à la transhumance, les " mayens ", caractéristiques de la région à cette altitude.

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D

Dans les Alpes valaisannes, les " mayens " font partie du patrimoine architectural. Ces petites constructions se composent le plus souvent d’un soubassement en maçonnerie et d’une partie supérieure Architecture BOIS

en madriers bois. S’inspirant de ce bâti typique, l’architecte JeanMichel Martignoni a imaginé une relecture de cette architecture vernaculaire « sans mimétisme, ni faux-semblant : une architecture

actuelle ». Deux volumes, implantés soigneusement dans la pente, avec une toiture à deux pans pour chacun, satisfont les besoins des propriétaires pour la partie jour et la partie nuit. La construction est


Ci-dessus : L’élement de liaison en béton vient renforcer la lecture architecturale du projet, cette réinterprétation des " mayens ". Ci-contre : Le bois, utilisé pour construire les kits Kontio, a emmagasiné environ 20 tonnes de CO2, initiant un 1er geste écologique référent.

Vidéo : Visite privilégiée de cette maison bois Kontio

réalisée en madriers de bois massif du fabricant Kontio. En Pin sylvestre, les madriers sont empilés, rang par rang, sur des fondations en béton banché. En façade, un bardage en vieux bois de grange Architecture BOIS


est posé horizontalement. « Il est utilisé pour sa matérialité et non pour imiter une habitation ancienne », précise l’architecte. Le matériau dégage effectivement une certaine sensualité, un caractère à part... Une dynamique que l’on retrouve dans tout le projet. Avec ses façades lisses, ses panneaux intérieurs et ses joints très fins, la technologie Kontio valorise le matériau bois et vivifie l’architecture. Côté intérieur, le bois se marie avec toutes les matières : tissus gris chiné pour le canapé, peau de bête pour le pouf et le tapis, laque blanche pour les meubles dans un style très scandinave. Sans oublier le cuir et le noyer pour ce fauteuil Eames Lounge, aux courbes originales, Architecture BOIS

créé en 1956 par les designers Charles et Ray Eames. Mais le bois sait jouer aussi les contrastes : le salon tout en bois s’oppose à la blancheur immaculée de la cuisine laquée blanc. Comme les volumes intérieurs sont ouverts et que les parois des murs épousent le sol et le plan de travail, l’espace en ressort unifié. « Antidote contre le stress, le bois a des vertus ressourçantes pour l’organisme et le mental. La maison bois massif part de ce constat pour optimiser la relation de ses habitants avec l’environnement », assure l’architecte. Une nouvelle vie s’offre aux habitants de cette maison, une vie harmonieuse et saine, qui se recentre sur l’essentiel.


La maison s’implante soigneusement, dans le respect des courbes de niveau du terrain naturel.

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La structure naturelle et fibreuse du Pin arctique polaire gagne et perd de l’humidité en fonction de la variation de la température et de l’humidité de l’air environnant, maintenant un équilibre hygrométrique idéal dans la maison.

Ci-contre : Dans les maisons Kontio, l’espace de nuit est déconnecté de tous les flux électriques ou électromagnétiques présents dans la partie jour, en appuyant simplement sur un interrupteur. Cette conception permet de prévenir les éventuelles nuisances des ondes. À gauche : Le parquet est réalisé en Pin du Nord. Architecture BOIS


FICHE TECHNIQUE Architecte* : Technica Architecture

Surface habitable : 240 m2

Constructeur* : Ma Maison BoisTM (Kontio)

Prix : NC

Localisation : Haute-Nendaz, Suisse

Système constructif : Madriers en Pin sylvestre sur fondations

Année de construction : 2016

en béton banché

Entresol

Rez-de-chaussée Terrasse

Sdb Cuisine

Sdb

W.C. Sdb

Sauna

Séjour

Salon W.C.

Terrasse

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Dressing

Salon Chambre

Chambre

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Revêtement : Bardage en vieux bois suisse, pose horizontale Chauffage / EnR : PAC par sonde géothermique verticale + poêle en pierre ollaire Tulikivi Menuiseries : Bois, triple vitrage Isolation : Dalle : Laine de bois 170 mm Murs : Madriers massif 160 mm et isolation extérieure en fibre de bois 180 mm Toit : Laine de bois 400 mm Texte : Claire Thibault - Photos : Franck Paubel

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REPORTAGE

MAISON

SENTINELLE Finistère

Sur une parcelle étriquée, une longère hybride dialogue tantôt en douceur, tantôt en contraste, avec son environnement.

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S

" Sentinelle " était marin-pêcheur à Audierne. Depuis les hauteurs du port, il observait la mer. Un siècle plus tard, sa descendante acquiert un terrain singulier d’où l’on peut guetter la mer. Le projet, situé sur une parcelle étriquée à l’entrée du bourg, doit s’implanter sur les Architecture BOIS

limites parcellaires et s’éloigner des constructions voisines. Une bâtisse compacte aurait obstrué la perspective paysagère. La maison est donc fragmentée en trois éléments, chacun parallèle à l’une des directions parcellaires, pour respecter les alignements urbains. La mai-

son principale, une longère, est en contrebas, libérant la pointe d’îlot occupée par des blocs monopentes de faible gabarit. L’une des contraintes principales est d’atteindre une hauteur suffisante, offrant la vue sur la mer, tout en en impactant le paysage a minima. Une toi-


La disposition des fonctions, sur le terrain, est dictée par des considérations bioclimatiques et contextuelles. Page de gauche : Le balcon, en porte-à-faux et soutenu par des tirants d’accastillage, est entièrement désolidarisé de la structure principale pour garantir une étanchéité parfaite. Page de droite : Pour l’ossature bois et la charpente, l’entreprise et l’architecte ont travaillé sur un modèle 3D précis. La découpe du bois, informatisée, ainsi que l’assemblage en atelier ont permis une préfabrication efficace laissant peu de place à l’erreur.

ture à trois pans, couplée à une coupe en gradin, permet d’optimiser les espaces et de réduire le gabarit. D’un côté, la maison présente un pignon traditionnel qui répond aux longères du centre bourg. De l’autre, elle répond aux monopentes et aux appentis avoisinants. Les maté-

riaux utilisés sont multiples pour répondre à la variété de couleurs et de matières environnantes : longère en Red Cedar naturel et couverture mixte ardoise/zinc, appentis et pignon en enduit blanc et couverture bac acier, blocs de liaison en Pin lasuré noir. Ce n’est pas une " interpré-

tation de la maison bretonne ", mais une réponse à un terrain particulier et à un tissu urbain hétérogène. Il en résulte une architecture rythmée offrant des perspectives changeantes, dialoguant soit en douceur, soit en contraste avec son environnement. Architecture BOIS


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Les éléments structurels en bois sont laissés apparents et bruts : mur porteur, passerelle, solivage, arêtiers en lamellé-collé...

Page de gauche : La maille métallique de la cage d’escalier est utilisée par les pêcheurs locaux pour ramasser les " tellines ", des coquillages de la baie d’Audierne. Ci-contre : La charpente à trois pans est supportée par deux arêtiers de très grande portée (13 m), réalisés en lamellé-collé.

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Rez-de-chaussée

Étage

C

M

Garage

J

CM

Sdb Chambre W.C.

MJ

CJ

Chambre CMJ

N

Sdb

Cuisine Chambre

Séjour Salon Terrasse

FICHE TECHNIQUE Architecte* : Aurélien Chen

montants 145 mm

Localisation : Audierne (29)

Toit : Laine de roche en panneaux, double couche croisée

Année de construction : 2020

Deltarock de Rockwool entre chevrons 65 mm + RockPlus Kraft

Surface habitable : 170 m²

de Rockwool avec pare-vapeur intégré entre pannes 200 mm

Prix : 240 000 € TTC

Cloisons : Laine minérale 450 mm entre deux BA13 acoustiques

Système constructif : Mixte ossature bois/maçonnerie

Chauffage/EnR : Poêle à bois, modèle Perla de Novaline +

Revêtement : Bardage en Red Cedar et Pin lasuré noir

panneaux rayonnants

+ enduit blanc

Menuiseries : Soleal Fy et Cy (coulissants) et

Isolation : Dalle : Béton, sur vide sanitaire (hourdis)

Geode MX (verrière), Technal

Murs : Laine de roche double couche croisée entre

Terrasse : Pin autoclave, classe 4

Texte : Iris Nelly - Photos : Chantal Andro/Aurélien Chen

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REPORTAGE

EFFET

" WAOUH " Vosges

La Tanière est un chalet conjuguant modernité, vue époustouflante et omniprésence du bois. Il est le fruit du hasard et de belles rencontres vosgiennes.

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A

Après avoir acquis un terrain exceptionnel sur les hauteurs de Gérardmer – un coup de chance –, ce couple de Belges décide de créer une maison de vacances. Les Chalets Décobois dessine leur projet, dont les éléments incontournables sont : du bois, une grande pièce de vie, du volume sous charpente, de la luminosité, et profiter à chaque instant de la magnifique vue sur le lac, la ville et les forêts alentour. Le constructeur est retenu en raison « de sa créativité, associant tradition et modernité, et de la qualité des matériaux mis en œuvre », raconte le propriétaire. Naît ainsi La Tanière, abritant 4 chambres, 3 salles de bains, une grande mezzanine sous pente donnant sur le séjour de presque 50 m², dont la cuisine ouverte. Les 150 m² habitables sont prolongés par une terrasse bois de 40  m², en balcon sur la vallée, agrémentée d’un bain finlandais (tonneau en Red Cedar, dont l’eau est chauffée à 38  °C, sans jets), complétant un sauna intérieur. Le chalet est monté en ossature bois en Épicéa, la charpente est constituée de Douglas, et le Mélèze brut de sciage a été retenu pour le bardage. L’équipement intérieur, fourni uniquement par des entreprises et artisans locaux, combine tendances actuelles et chaleur du bois. Le couple avoue ne jamais se lasser des séjours passés à La Tanière et du panorama « waouh «, visible depuis chaque espace. Le chalet est mis en location et accueille jusqu’à 12 personnes. Ses prestations haut de gamme offrent aux vacanciers un grand confort. Les personnes à mobilité réduite ne sont pas oubliées, le niveau principal et la terrasse leur étant totalement accessibles. « Nous sommes enchantés du résultat et de la collaboration avec Décobois, qui a su nous accompagner par ses conseils, son savoir-faire, sa patience également ! », nous livre le propriétaire. Une expérience concluante. Architecture BOIS


Ci-contre : La belle hauteur du plafond cathédrale, peu habituelle dans un chalet, permet d’admirer l’ensemble de la charpente.

Le chalet est monté en ossature bois en Épicéa, la charpente est constituée de Douglas, et le Mélèze brut de sciage a été retenu pour le bardage. Architecture BOIS


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L’équipement intérieur, fourni uniquement par des entreprises et artisans locaux, combine tendances actuelles et chaleur du bois. Ci-dessus : La modernité est apportée par l’harmonie des matières et des couleurs avec le bois. Ci-dessous : Le plan de travail de la cuisine illumine la sobriété de l’ensemble des éléments, les deux teintes étant rappelées par touches dans l’espace ouvert.

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Légende Vidéo : Entrez dans cette tanière bois pour découvrir tout le charme des chalets Décobois. Rez-de-jardin

Rez-de-chaussée

Étage

Terrasse

Sdb Sdb

W.C.

Cellier Séjour

Sdb

W.C.

Chambre

Cuisine

Chambre

Garage Salon Chambre

Chambre

Terrasse

FICHE TECHNIQUE Constructeur* : Chalets Décobois

Murs : Laine de bois souple 140 mm + laine de bois rigide 40 mm

Localisation : Gérardmer (88)

+ pare-vapeur

Année de construction : 2020

Toit : Polyuréthane 2 x 80 mm + fibre de bois 30 mm

Surface habitable : 149 m² surface de plancher (loi Carrez)

Cloisons : Laine de bois souple 80 mm

Prix : NC

Chauffage/EnR : Chauffage au sol électrique

Système constructif : Ossature Bois en Épicéa et charpente en

+ poêle à bois + chauffe-eau thermodynamique

Sapin Douglas

Menuiseries : Bois, double vitrage avec volets roulants élec-

Revêtement : Bardage en Mélèze, brut de sciage, pose horizon-

triques

tale et verticale

Terrasse : Pin autoclave, classe 4

Isolation : Dalle : Polyuréthane projeté 100 mm

Aménagements : Sauna, bain finlandais

Texte : Caroline Chopart - Photos : Thomas Devard

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Un devis?



EXTRAIT DU MAGAZINE THÉMATIQUE

CHAUFFAGE AU BOIS En France, le bois, bûches, granulés ou plaquettes, est aujourd’hui la première énergie renouvelable pour se chauffer. Source d’énergie performante, bon marché, généralement issue de forêts locales, elle affiche aussi une combustion de plus en plus propre.

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© MCZ

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EXTRAIT DU MAGAZINE THÉMATIQUE :

QUEL AVENIR À L’AUBE DE LA RE2020 ? La mise en place de la future réglementation énergétique, RE 2020, signe une nouvelle aventure pour le bois, tous secteurs confondus. À commencer par le chauffage. Son avenir se joue désormais entre performances technologiques et préservation de l’environnement.

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PRÉPAREZ

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VOTRE PROJET !

L’impact de la RE 2020 Si l’isolation et la performance thermique du bâtiment ont été ...

© Deville Chauffage

Choisir un système de chauffage est un projet qui se prépare ! Dans une maison neuve conforme à la RT 2012, un appareil à bois répond à l’obligation de recourir à une source d’énergie renouvelable pour couvrir une partie des besoins en chaleur de l’habitation. Si celle-ci fait moins de 100 m², un seul appareil de chauffe suffit. Une plus grande surface nécessite d’installer plusieurs appareils Vidéo : Savoir bien choisir son poêle ou son insert - Une réalisation de ou un complément d’appoint. France Bois Bûche – Flamme Verte - Les Tutos de Peter Attention, le chauffage principal au bois doit obligatoirement être équipé d’une régulation. Dans le neuf ou en rénovation, les paramètres suivants sont incontournables : - disposer d’un conduit de fumée ou pouvoir en installer un ; - disposer d’un espace suffisant pour l’appareil comme pour le combustible (bûches, granulés, plaquettes). Ce dernier est souvent stocké à l’extérieur (abri bois pour les bûches), mais aussi à l’intérieur, en vrac ou en sacs (cellier, salon, garage, sous-sol, cave, silo etc.). S’agit-il d’un chauffage principal ou d’un appoint, ou encore d’un chauffage central pouvant aussi produire de l’eau chaude ? Dans les deux premiers cas, un foyer fermé/insert ou un poêle sont parfaitement adaptés. Pour chauffer l’habitat et l’eau, une chaudière manuelle ou automatique est indispensable.

Pour consulter l’intégralité de notre magazine thématique Chauffage au bois, achetez-le puis téléchargez-le sans plus attendre via notre boutique ou en cliquant sur ce lien. Découvrez dès à présent les thématiques traitées, dans le sommaire ci-après :

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AU SOMMAIRE DU MAGAZINE THÉMATIQUE CHAUFFAGE AU BOIS

1# 2# # 3# Quel avenir à l’aube de la RE 2020 ?

• • • • •

Préparez votre projet ! L’impact de la RE 2020 Le label Flamme Verte L’étiquette énergétique La certification Ecodesign 2022

Quels appareils choisir ? • Dimensionner

l’appareil • La cheminée à foyer ouvert • Foyer fermé et insert • Les poêles • Les poêles à bûches • Les poêles à granulés • Les poêles bouilleurs • Les poêles à accumulation •  La chaudière • Manuelle • Automatique • Quels sont les prix ?

Comment et quels combustibles choisir ?

• Le bois bûche • Le bois compressé • Les pellets ou granulés

4# Notre sélection design

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DOSSIER

LES FIXATIONS POINTES DE TECHNOLOGIE ! CLOUS, VIS, ÉQUERRES, PLAQUES, SABOTS Les fixations, ce sont toutes ces pièces de métal, clous, vis, équerres, plaques, sabots, sans lesquelles les assemblages bois qui composent aujourd’hui les maisons, les immeubles, ou encore les terrasses, ne pourraient voir le jour et, encore moins, traverser le temps.

L

La construction bois est un vaste univers qui regroupe de nombreux systèmes constructifs. Matériau ancestral et traditionnel, voilà le bois  ! Écologique, moderne et, même, extrêmement innovant  ! Ses performances techniques lui permettent de répondre à toutes les exigences… Pour peu qu’il soit bien accompagné. Car la construction bois est avant tout une composition associant éléments et fixations. Sans ces pièces métalliques, dont les dimensions vont de l’insignifiant au démesuré, le bois n’aurait certainement pas gagné une telle importance dans les projets constructifs actuels.

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© WP-COM

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DOSSIER : FIXATIONS

CLOUS, VIS, ÉQUERRES, SABOTS :

LES INDISPENSABLES

Essentiellement métalliques, plus rarement en bois, ces composants sont indispensables pour réaliser des assemblages dimensionnés pour résister durablement et répondre à des règlementations toujours plus pointues. Les fixations métalliques se Ainsi, une vis avec un filetage la construction de maisons indirépartissent en deux catégo- total reprend des charges de 2 t, viduelles et de petits collectifs ries : les fixations de type tige là où une vis avec un filetage jusqu’en R+2. La structure se (clous, vis, boulons, goujons…) partiel ne reprend que 200 kg. compose d’un tramage régulier et les connecteurs de surface Le type de section des élé- de pièces de bois verticales (sabots, équerres, plaques, ments bois (rectangulaire, cir- (les montants), et de pièces culaire, ...), les considérations horizontales en partie haute, crampons…). Ces deux familles se distinguent esthétiques (assemblage visible basse et médiane (les lisses et par leur façon de transférer l’ef- ou non) et les exigences de les entretoises). L’ossature bois fort  : sur l’épaisseur de l’élé- montage (place disponible, faci- doit son succès à sa facilité de ment bois pour les premiers ; lité du montage etc.) sont des fabrication, voire de préfabricapar distribution sur la surface paramètres dont il faut égale- tion, en atelier. En outre, elle de contact de cet élément, pour ment tenir compte. permet une isolation entre les les seconds. montants en insérant l’isolant Le choix du type d’assemblage Fixations et ossature bois dans l’épaisseur de la structure. L ’ossature bois est une technique et de fixations, se fait en foncPour Nicolas Honoré de Simpson tion de la géométrie des pièces traditionnelle et réglementée Strong-Tie, l’ossature bois, en à unir, de leur nombre ainsi que ( DTU 31.2 et Eurocodes ). Elle raison de la contrainte de place, de la sollicitation à transmettre. concerne, à 75 %, le marché de de l’optimisation de la matière, Architecture BOIS


© Xoxoxoxo © Simpson strong tie

Vidéo : Visite du centre d’usinage d’Heco-Schrauben, en Allemagne

et de la reprise d’efforts de charge, nécessite une forme d’assemblage complexe. « Il s’agit d’assembler entre eux de petits éléments, des lisses hautes et basses et des montants de 45 mm de largeur. De ce fait, il y a peu de place, et peu de matière pour planter des séries de pointes ou de vis. Il faut, alors, travailler avec des connecteurs, des équerres, des sabots. Les équerres que l’on emploie n’impressionnent pas : elles mesurent, en moyenne, 40mm de large sur 300 mm de haut. Pourtant, elles sont adaptées à des efforts de reprise de charge importants, entre une et

deux tonnes». Fixations et CLT Le CLT, à l’inverse de l’ossature bois, est un panneau de bois massif plein dont la longueur peut atteindre plusieurs mètres de long, avec des épaisseurs qui varient entre 80 mm et 160 mm en mur et jusqu’à 320 mm en plancher. Des éléments souvent impressionnants. Pour autant, ce sont de grandes surfaces sur lesquelles il est facile d’intervenir. Les professionnels parlent d’assemblages « assez simples », riches en vis, plaques et équerres. Ce système constructif est adap-

té à des projets conséquents, souvent de plusieurs étages, dont les efforts à reprendre sont beaucoup plus importants. « Les reprises de charge pour un bâtiment en ossature bois peuvent aller jusqu’à deux tonnes en soulèvement sur un mur », précise Nicolas Honoré. « Pour un bâtiment en CLT, plus lourd puisque plus grand, on peut se retrouver assez rapidement, avec huit tonnes de soulèvement dans les mêmes conditions ». Conséquences : les assemblages ont, littéralement, grossi pour répondre à ces nouveaux besoins. Sur un bâtiment en CLT, la dimension Architecture BOIS


moyenne d’une équerre dont la fonction est aussi de reprendre les murs, est de 70  mm de large et 500 mm de hauteur. En outre, sur de telles structures, l’évolution touche aussi à la façon d’assembler, car qui dit bâtiments plus grands, dit aussi nombre de fixations plus important. « L’exemple type concerne la pose de planchers en CLT. Il s’agit alors d’accrocher plusieurs éléments reliés les uns aux autres par des languettes de bois, souvent en LVL ou en triply. Pour le poseur, cela signifie des milliers de vis à fixer dans de bonnes conditions et rapidement ». Pour répondre à de telles problématiques, certains fabricants proposent des systèmes de vis en bandes. La visseuse intègre des chargeurs d’une trentaine de fixation et un système de rallonge permettant également de travailler debout. « Aujourd’hui, les chantiers de plusieurs dizaines de mètres carrés sont de plus en plus nombreux. Lorsqu’il s’agit de CLT, le surcoût en matière est compensé par ces nouvelles façons de travailler, par la vitesse d’exécution sur site d’une main d’œuvre qui y passe moins de temps et dans de meilleures conditions de santé. » Fixations et gain de temps Les systèmes constructifs, à l’image de l’ossature bois qui date des années 60, n’ont pas fini d’évoluer. Désormais, les constructeurs sont de plus en plus nombreux à préfabriquer, en atelier, des murs qui arrivent entièrement finis, sur le chantier. Pour accompagner ces évolutions, les fabricants de fixation ont pris conscience que leurs produits devaient aussi être synonymes de simplicité de mise en œuvre et de rapidité d’exécution sur le chantier. Architecture BOIS

© Ema Peter

DOSSIER : FIXATIONS

Vidéo : Présentation de l’entreprise et des services Heco-Schrauben



DOSSIER : FIXATIONS

« Revoir les fixations d’un sabot de charpente pour proposer une version de vis plus massive, 12 mm de diamètre à la place de 4 mm, et être à même de réduire leur nombre de 20 à 4, tout en respectant la même reprise de charge, c’est l’assurance de gagner du temps sur un chantier, d’autant que tous les artisans savent se servir d’une visseuse. Et qui dit gain de temps, dit gain de coûts. » Des fixations visibles ou non L’une des grandes qualités d’une structure en bois est la beauté du matériau. Par souci esthétique, de nombreux projets nécessitent des moyens de connexion invisibles qui intègrent les pièces d’acier à l’intérieur de la membrure de bois. Dans d’autres configurations, les pièces métalliques ou les attaches peuvent être associées à un schéma graphique à prédominance esthétique pour répondre aux demandes architecturales.«  Pour les puristes de la construction bois, nous proposons des clous en bois principalement utilisés pour les liaisons de murs en CLT. Il s’agit juste d’une alternative pour des assemblages tout bois. Une fois le clou dans le bois, il y a une petite reprise d’humidité car le CLT est généralement humide.

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Les éléments se solidarisent et plus rien ne bouge », rappelle Joel Fruhauff de l’entreprise Knapp. Fixations et essences de bois Les résineux (Pin du Nord, Epicéa, Pin maritime, Sapin…) sont des bois stables, avec une densité qui ne dépasse pas 350  kg/m, conformément aux exigences de l’Eurocode 5 qui ne reconnaît pas le préperçage. Les feuillus, comme le Chêne, le Châtaignier ou le Hêtre sont des essences beaucoup plus dures. Leur densité varie entre 400 kg/m3 et 700 kg/ m3. Pour y enfoncer une vis, il faut pré-percer. « Il nous a fallu deux ans de recherche pour mettre au point une vis permettant d’assembler des bois durs sans pré-perçage. C’était une commande d’un fabricant de systèmes constructifs qui travaille beaucoup avec du Hêtre. Aujourd’hui, le produit est certifié et commercialisé sous le nom de " Rapid Hart Wood" », raconte le directeur commercial de Schmid-Schrauben, pour lequel le développement de fixations pour bois feuillus, parallèlement à l’utilisation de ces essences dans le domaine de la construction, est le prochain défi à relever.


© HECO France

Les feuillus, comme le Chêne, le Châtaignier ou le Hêtre sont des essences beaucoup plus dures. Leur densité varie entre 400 kg/m3 et 700 kg/m3. Pour y enfoncer une vis, il faut pré-percer.

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DOSSIER : FIXATIONS

LES VIS,

CES CONCENTRÉS DE TECHNOLOGIE

Les vis sont, de loin, les fixations les plus nombreuses et les plus variées. « Une vis de qualité se reconnaît à son agrément qui valide ses capacités à résister à différentes contraintes. Cet agrément technique est basé sur l’Eurocode 5 - calcul des structures en bois », selon Christian Giacalone de la société Schmid Schrauben. Elles sont réparties en trois familles : - Les vis à filetage partiel : on les trouve en ossature bois, en charpente. Elles ont, pour partie, remplacé les pointes coulées. - Les vis à filetage total : ce sont des vis plus structurelles, auxquelles on demande beaucoup de mécanisme. Beaucoup plus chères, elles deviennent intéressantes en remplacement de connecteurs encore plus onéreux et lorsqu’elles reprennent beaucoup de mécanique. - Les vis spécialisées  : pour la terrasse, pour des assemblages en extérieur, pour des bardages, pour des placages…. Métaux et traitements Une vis, c’est un fil d’acier façonné et traité pour répondre à des applications très spécifiques. Les fabricants utilisent divers aciers, alliages, traitements des métaux et traitements de surface, afin d’obteArchitecture BOIS

© Alaya Maisons Bois

Les vis sont des produits issus des laboratoires de R&D  : rien, dans leur conception, n’est dû au hasard. Les angles, la taille des filets, leur orientation, la qualité des aciers, les fraises, les formes de tête, les empreintes correspondent à un usage très précis.

nir des performances précises en matière de résistance mécanique et de protection contre l’oxydation.« Dans le bois, rappelle Christian Giacalone pour la société Schmid Schrauben, les systèmes constructifs varient d’une région climatique à l’autre. On travaille beaucoup plus avec de la fermette sur les zones côtières qu’avec de la charpente traditionnelle en raison de la prise au vent. Dans

le Jura, les madriers empilés sont privilégiés. En Bretagne, c’est l’ossature bois parce que l’on est sur des régions beaucoup plus humides. Plus il y a de bois, plus le bois travaille. La fixation est adaptée à ces zones climatiques. Mais il peut arriver que l’on nous demande un revêtement très spécifique, comme des fixations en acier zingué nickelé dont le comportement au test du brouillard


Vidéo : La SSL en question

salin est extrêmement performant ». Autre cas particulier, les bardages autoclaves ou en Red Cedar, très acides, qui rongent les pointes de vis en zinc. Seule solution, utiliser des vis en inox. Règlementation sismique et résistance au vent Depuis 2011, la carte sismique de la France a évolué, passant 70  % du territoire en zone sismique. Le DTU 31-2

«  Construction de maisons et bâtiments à ossature en bois « a été révisé en conséquence. «  Depuis, aux extrémités des panneaux ossature bois, les équerres sont fixées sur les montants et dans la dalle, en plus de l’ancrage dans la lisse basse ». Aujourd’hui, tout nouveau bâtiment construit en zone sismique doit être justifié. Cette décision a nécessité de concevoir de nouveaux connec-

Cas particuliers, les bardages autoclaves ou en Red Cedar, très acides, rongent les pointes de vis en zinc. Seule solution, utiliser des vis en inox. Architecture BOIS


DOSSIER : FIXATIONS

© Heco-Schrauben

Comportement au feu En matière de sécurité incendie, la réglementation française impose une tenue au feu de 15 minutes minimum avant effondrement de toutes les habitations individuelles, quel que soit leur système constructif. Grâce à ses caractéristiques, le bois est considéré comme un matériau fiable. En effet, les pompiers sont autorisés à intervenir plus Architecture BOIS

En matière de sécurité incendie, la réglementation française impose une tenue au feu de 15 minutes minimum avant effondrement de toutes les habitations individuelles, quel que soit leur système constructif.

© Xoxoxoxo

teurs à même de reprendre des efforts sismiques. En France, le vent, la neige et les séismes sont trois paramètres essentiels dans le dimensionnement d’un bâtiment, et le choix des fixations. « Le vent est un effort horizontal qui arrive par le côté du bâtiment, comme le séisme. La neige, elle, arrive, par-dessus. Dans la plupart des cas, si un bâtiment tient au vent, il tient au séisme. En Isère et en Haute-Savoie, ce sera l’inverse : si un bâtiment tient le séisme, il tient au vent ».


© Xoxoxoxo

Vidéo : SPAX, le spécialiste de la technique de fixation moderne, présente les propriétés particulières des vis SPAX.

longtemps sous une charpente bois que sous une structure en béton ou acier. Les assureurs n’exigent aucune surprime pour assurer une construction bois contre l’incendie. Les collectivités locales choisissent le bois pour la construction de bâtiments collectifs (maisons de retraite, écoles, crèches, gymnases...).« Depuis toujours, l’entreprise Knapp est spécialisée dans l’assemblage caché », rappelle Joel Fruhauff. « Au-delà de l’esthétique, c’est aussi sa résistance au feu qui y gagne. Le temps de résistance au feu est proportionnel à l’épaisseur de bois autour de la ferrure. Ainsi, pour une demiheure de résistance au feu, il

faut 28 mm de bois autour de la ferrure. Le calcul s’effectue sur une base Eurocode : 7 mm de carbonisation, de pyrolyse, puis 0,7 mm par minute, soit 0,7 X 30 = 21 + 7 = 28mm. Pour une heure : 0,7 X 60 = 42+7 = 49 mm. Dans le cas de nos connecteurs qui sont recouverts sur trois, voire quatre côtés par le bois, il faudra 49 mm à droite, à gauche, en bas. Il est possible de s’en passer en haut lorsqu’un plancher recouvre l’assemblage. C’est alors son épaisseur qui intervient pour la résistance au feu. Plus il y a d’épaisseur de bois, plus la résistance est élevée. Le bois étant un excellent isolant par rapport au feu, cette protection Architecture BOIS


DOSSIER : FIXATIONS

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Les pompiers sont autorisés à intervenir plus longtemps sous une charpente bois que sous une structure en béton ou acier. Les assureurs n’exigent aucune surprime pour assurer une construction bois contre l’incendie. Architecture BOIS

permet à l’acier, comme à l’alu- s’inscrivent largement les vis minium, de ne pas lâcher ». et autres fixations. Les fabricants ne s’y trompent pas, Un cadre prometteur leurs bureaux de R&D dévePartout en France, la construc- loppent des produits de plus tion bois gagne en visibilité, en plus qualitatifs, tandis que les projets d’immeubles n’ont d’autres envisagent d’agrandir jamais été aussi nombreux. Un leurs centres de production. Texte : Mireille Mazurier cadre prometteur dans lequel



DOSSIER

LES LOGICIELS CES COMPAGNONS INVISIBLES DE LA CONSTRUCTION BOIS

Q

Dans le monde de la conception/fabrication, de nombreuses tâches sont dites « assistées par ordinateur ». Logiciels d’architecture, de CAO, CFAO, de calcul, de chiffrage,… de quoi parle-t-on exactement et ces outils sontils bien adaptés à la construction bois ? Qu’il s’agisse de réaliser les structure ou collaborer avec logiciels d’architecture (Alplan, plans d’un projet immobilier d’autres professionnels sur Archicad, Revit…) qui fourou de concevoir un nouveau l’évolution du bâtiment, les nissent les maquettes numémodèle de voiture, le numé- logiciels d’ingénierie assistée riques-mères, et les logiciels rique est aujourd’hui omnipré- par ordinateur (IAO) sont deve- métiers destinés à la production (Séma, Dietrich’s, sent. Pour visualiser un projet nus incontournables. d’habitat en cours de concep- «  Dans la construction bois, Cadwork,…) ». Yoann Quellien, tion, tester la résistance de sa c’est très facile  ; il y a les Cadwork Architecture BOIS


© SweetHome © vertex

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Vidéo : Découvrez toutes les possibilités du logiciel Envisioneer Architecture. Architecture BOIS


DOSSIER : LES LOGICIELS Vidéo : Présentation du C-FASTER : la liaison entre les logiciels Cadwork et Acord

DU COUP DE CRAYON

À L’INDUSTRIALISATION

Les logiciels de Conception Assistée par Ordinateur se sont progressivement imposés dans le secteur de la charpente et de la construction bois, parallèlement au développement des centres d’usinage et de débit des ossatures bois. Selon les éditeurs et les ver- informations transmises depuis ils n’en requièrent pas moins sions, ils permettent le dessin l’ordinateur »,Yoann Quellien, des calculs pointus pour garandes projets en vue de leur pro- Cadwork. tir et optimiser leur dimensionduction en atelier, les calculs La filière bois, c’est à la fois nement. Grâce aux logiciels de de résistance des structures, l’image de la tradition, à travers calcul de structure (Acord/Itech, l’édition de tous les plans et les compagnons. C’est aussi Dietrich’s, A-Doc), il est possible documents nécessaires, l’inté- celle d’une filière très numéri- de dimensionner tous les élégration dans la maquette BIM sée, travaillant avec des robots ments de construction en bois, et la simulation en 3D du rendu haute de gamme. les assemblages pertinents et fini du projet à des fins com- Les produits de structure en de consulter des bibliothèques merciales. bois pour la construction sont de matériaux bois, métal, béton, « Nous avons une grosse clien- très nombreux  : poutres en spécifiques à la construction en tèle de TPE. Certaines n’ont que i, lamibois (LVL), bois massif bois, documents normatifs y deux salariés. Pour elles, investir reconstitué (BMR), lamellé compris. dans un logiciel de CAO-CFAO, collé et CLT. Très performants, c’est essentiel pour survivre et se développer. Elle offre un gain de temps et d’argent dans CAO-FAO-CFAO la mise en plans comme dans CAO : La conception assistée par ordinateur est le la présentation du projet. Une partenaire favori des concepteurs et designers. Elle modélisation 3D donne à voir permet de modéliser en 2D ou 3D un nouveau produit une maison autour de laquelle avant sa fabrication. on peut tourner, sur laquelle on FAO : La fabrication assistée par ordinateur tient davantage peut zoomer, que l’on peut viside la programmation. Elle désigne le script informatique ter… L’étape supérieure, c’est qui va commander une machine-outil pour lui indiquer les la fabrication. On donne les différentes étapes nécessaires à la fabrication d’une pièce. éléments de bois à la machine La FAO est parfois directement intégrée à la solution de qui les taille conformément aux conception. On parle alors de CFAO. Architecture BOIS



DOSSIER : LES LOGICIELS

DES ÉVOLUTIONS

INDISPENSABLES

© cloudinary.com

Certains éditeurs de logiciels de CAO et de logiciels de calcul (Itech-Cadwork) se sont même associés pour que leur clients gagnent encore en rapidité, notamment pour répondre aux appels d’offre. Ainsi, sur un seul logiciel, juste sion du cisaillement. En paral- de flambée des coûts : l’optimià partir du modèle CAO, sans lèle, un autre logiciel, celui de sation des matériaux et des propasserelle visible, il est possible calcul simple permet de vérifier duits annexes, ainsi que la réducde calculer le contreventement le comportement d’un élément tion des temps d’usinage sur les de murs à ossature bois. Les de bois dans un assemblage, par machines. « L’augmentation de charges de vent sont automa- exemple la capacité d’une solive 30 % des coûts sur les matériaux tiquement déterminées pour de plancher à vriller ou à tuiler. simples, comme le bois, est un différentes formes de bâtiment. Autre avantage non négligeable vrai choc pour les professionLes points d’ancrage des murs de cette solution CAO-Calcul, nels de la filière. Le dernier logisont minimisés en analysant dans le contexte actuel de diffi- ciel que nous avons sorti, indél’ensemble du mur et la diffu- culté d’approvisionnements et pendamment de cette actualité, Architecture BOIS


© ascelibrary.org

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Vidéo : Découvrez la présentation du logicel Cadwork Conception.

concerne l’optimisation des panneaux bois. On l’a réfléchi pour utiliser le moins de matière  », Yoann Quellien, Cadwork. Depuis la mise en place de la RT 2012, les constructeurs bois ont également besoin d’outils pour améliorer la performance énergétique des bâtiments. Les logiciels de calcul thermique sont souvent proposés en module

complémentaire. Le calcul des coefficients U et R de toutes les parois (  murs, planchers et toitures ) d’un bâtiment s’effectue sur la base d’un catalogue intégrant des centaines de références. De même, il est possible de vérifier le concept de " paroi perspirante  " (freins-vapeur en place de pare-vapeur) pour éviter les risques de condensation

en tenant compte de différentes coupes de paroi. Il reste ensuite à calculer les coûts via un logiciel de chiffrage. En général, toutes les données fournies par l’architecte dans le modèle en 3D sont transformées en coûts. Elles forment un prédevis. le coût réel ne peut être obtenu qu’à partir des informations fournies en CFAO. Architecture BOIS


DOSSIER : LES LOGICIELS

ET LE BIM

DANS TOUT ÇA ?

Très polyvalents, ces logiciels sont des outils de travail collaboratifs, au sein du bureau d’études de l’entreprise de construction bois. Plusieurs concepteurs peuvent Serge Le Nevé, FCBA. Depuis der directement à la panoplie intervenir sur le même projet deux ans, le Conseil Stratégique de BOIS Construction dès le pour élaborer une maquette de la filière Bois a mandaté premier coût de crayon. « Nous numériques dans les délais plus le FCBA pour enrichir le cata- avons commencé avec un precourts, à partir de différents logue BOIS Construction. « On mier galop d’essai sur les parois ordinateurs. Le BIM vient alors nous a demandés de transfor- en ossature bois. Cet accès faciliter l’acte de concevoir. mer la base de données expri- permettrait aux prescripteurs Le BIM n’est ni un outil, ni mée pour des techniciens de de maitriser tout de suite les un logiciel, mais une méthode la construction, en une base de standards de la filière bois pour de travail entre professionnels données génériques standards éviter les erreurs, la multiplicité autour d’un même projet. Il fait accessible par tous. Elle sera des solutions qui font perdre en appel au collaboratif afin d’obte- bientôt disponible, utilisable et compétitivité… » nir une modélisation 3D d’un téléchargeable par tous les édi- La filière bois est en pleine évoprojet, complétée de toutes les teurs. Et nous avons musclé lution numérique. La montée en données techniques permettant l’outil avec des premières solu- exigences et en performances, la mise en production de chacun tions, bardage-platelage-par- en termes de qualité et de de ses éléments, son assem- quet-menuiserie ». En parallèle, coût des bâtiments, entraîne blage sur chantier, puis son le FCBA collabore avec deux une multiplication des interlocuexploitation tout au long de son éditeurs de maquettes numé- teurs autour d’un même projet. cycle de vie. « Tous les profes- riques mères, Archicad et Revit, Développer le travail collaboratif sionnels qui font de la préfabri- pour faire émerger des dévelop- est la clé de cette métamorcation et qui la maitrisent bien, pements spécifiques au cata- phose  ; les éditeurs en sont font du BIM sans le savoir ». logue. Le propos étant d’accé- bien conscients. Texte : Mireille Mazurier

Vidéo : Autodesk, leader dans le domaine des technologies de conception et de fabrication, vous explique ce qu’est le BIM. Architecture BOIS



DOSSIER

ÉCONOMIE CIRCULAIRE

LE BOIS ENTRE DANS LA BOUCLE La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, promulguée le 10 février 2020, invite à changer nos modèles de production. La filière bois, comme l’ensemble des secteurs du bâtiment, est impactée par ces nouvelles dispositions. Le bois dispose toutefois de certains atouts à faire valoir, même si la filière peut encore progresser sur certains points.

© Pixabay

Vidéo : Vers l’économie circulaire de la filière bois

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© ONF

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DOSSIER : Économie circulaire

L

L’économie circulaire prône un changement de paradigme par rapport à l’économie dite linéaire. Avant, une logique d’extraire, de fabriquer, consommer puis jeter… Demain, une boucle plus vertueuse basée sur les 3R "réduire, réemployer, recycler ". En 2018, le gouvernement français dévoile une première feuille de route pour une économie 100 % circulaire. 50 mesures sont édictées. Les entreprises de tous les secteurs sont appelées à produire mieux, plus durable et local, en utilisant moins de ressources, mais aussi à gérer leurs déchets ou produits en fin de vie. Parmi les mesures phares, renforcer le tri, le réemploi et la valorisation des déchets du BTP, intégrer Architecture BOIS

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l’écoconception et encourager le recyclage. Le secteur étant responsable de plus des deux tiers des déchets en France, soit 247 millions de tonnes de déchets par an, issus principalement des activités de démolition et de déconstruction. Une forêt gérée durablement Dans le secteur du BTP, la filière bois apparaît pour beaucoup comme un modèle d’économie circulaire. La démonstration commence en forêt, par une gestion durable du peuplement. Aymeric Albert, chef de la direction commerciale bois de l’ONF, l’office national qui gère les forêts publiques, nous explique : «  Il y a différentes phases dans la vie d’un

peuplement forestier. En forêt publique, on utilise essentiellement la régénération naturelle des arbres. Par exemple, il nous arrive de couper les arbres les moins robustes, sans replanter, dans une logique d’amélioration du peuplement. Dans la phase de renouvellement, on coupe les arbres petit à petit pour que les plus petits arbres puissent pousser. On se sert des graines sur place, pour créer la génération suivante. Nos coupes ne se font pas en fonction des besoins du marché, mais selon un document de gestion, pour favoriser un développement qualitatif du peuplement, qui nous permettra de valoriser au mieux cette ressource bois et le plus localement possible pour


Le bois récolté suit une boucle de valorisation comprenant trois grands débouchés : le bois d’oeuvre, le bois industrie, l’énergie, qui valorisent chaque partie de l’arbre.

Vidéo : L’économie circulaire : une solution d’adaptation au changement climatique pour les entreprises ?

que toute l’économie du terri- tières et bois de chauffage  ; toire en profite ». voire les produits connexes bois (tels que l’écorce, la sciure, les Rien ne se perd chutes courtes), résultants des Que la forêt soit publique ou précédents débouchés. privée, le bois récolté suit une même boucle de valorisation Un marché de la construction avec trois grands débouchés : le gourmand bois d’œuvre (sciage, placages), « Aujourd’hui, 60 % de la forêt qui utilise la partie la plus noble française approvisionne le marde l’arbre, c’est-à-dire la bille de ché de la construction en bois pied (partie du tronc sans défaut) d’œuvre. Et on exploite seule; le bois industrie qui valorise ment 60 % de son accroissela surbille (partie du tronc, du ment naturel. La forêt française premier défaut aux premières dispose donc d’un solde positif, branches) pour la fabrication, on a plus de bois que ce que l’on entre autres, de panneaux de coupe. Mais il faut se préoccuparticules, d’emballage, de pâte per de demain, maintenant ! », à papier. Enfin, l’énergie qui indique Luc Charmasson, prévalorise les bois de basse quali- sident du Comité stratégique té (issus du houppier de l’arbre) de la filière bois.« 150 millions sous forme de plaquettes fores- d’euros sont affectés à la plan-

tation et au renouvellement de la forêt pour qu’elle s’adapte mieux aux parasites (type scolytes) et au changement climatique. Mais il faut trouver des financements pérennes, en s’appuyant davantage sur les crédits carbone ». De plus, « Là où le bât blesse, c’est que la France n’est pas suffisamment dotée d’usines ou d’ateliers pour produire des produits techniques, comme le CLT, le contrecollé ou l’OSB, valorisant ces produits connexes. Les professionnels vont donc s’approvisionner en Allemagne ou en Autriche ». Dans une logique d’économie circulaire, il faudrait pourtant privilégier les circuitscourts. La filière s’est donc engagée « à développer l’offre Architecture BOIS


DOSSIER : Économie circulaire

en bois français » et « à développer des acteurs industriels de référence et des capacités de transformation au cœur des territoires français », dans son Plan Ambition Bois 2030, présenté en début d’année 2021.

d’installations thermiques et le développement de l’industrie du panneau devraient nous aider à atteindre cet objectif de zéro enfouissement ». En 2012, l’Ademe évaluait à 1 million de tonnes le volume de déchets bois non dangereux exporté L’optimisation du bois chez les et à 1,2 million de tonnes, le industriels volume enfouis. Si la filière s’organise pour valoriser durablement la ressource Un effet cascade " multi-étapes " française, l’optimisation de la L’utilisation " en cascade " de la matière première fait déjà par- ressource bois est pourtant très tie du quotidien de nombreuses intéressante d’un point de vue entreprises. «  Nous avons de environnemental. Elle permet beaux exemples industriels de cumuler les effets de subsfrançais  : le groupe alsacien titution et d’éviter l’émission Siat, par exemple, qui scie ses de gaz à effet de serre. Selon grumes pour ses gammes de l’ONF, 1 m3 de bois-construction construction et d’aménage- utilisé en alternative à d’autres ment, utilise les sciures pour matériaux permet d’éviter fabriquer des granulés de bois 1,6 tonne de CO2. Pour 1 m3 de et brûle les écorces, à la fois bois-énergie utilisé en alternapour produire de l’électricité et tive aux énergies fossiles, on sécher ses produits », indique évite l’émission de 0,5 tonnes Luc Charmasson. Il cite égale- de CO2. Enfin, environ 32 milment les groupes Piveteaubois, lions de tonnes de CO2 sont Monnet-Sève ou encore Ducerf évitées grâce à l’utilisation des Architecture BOIS

vont plus loin encore, qui «  en fabriquant, en plus du bois d’œuvre, des produits industriels comme du CLT ou du lamellé-collé, tout en valorisant leurs produits connexes pour le bois-énergie ». Celle logique d’économie circulaire se retrouve également à l’échelle des constructeurs bois qui optimisent la matière première grâce à des logiciels 3D reliés à des machines de coupe, à commande numérique. De même que les scieurs, ils réutilisent souvent les sciures de bois issues de l’usinage de leurs produits pour chauffer leurs ateliers ou leurs locaux administratifs. Certains valorisent également leurs chutes de bois, par la création de meubles ou de bardages intérieurs décoratifs. Dans cette boucle vertueuse, les produits connexes de l’industrie bois sont donc le plus souvent revalorisés en coproduits pour d’autres industries. Ce qui pourrait être considéré


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comme déchet devient alors ressource. Le bois sur chantier Quid du bois consommé sur les chantiers de construction, tous types de bâtiments confondus ? « Actuellement, le tri sur chantier est conditionné à la place disponible pour accueillir les bennes dédiées. Sur les chantiers difficiles d’accès, on propose aux maîtres d’œuvre, architectes ou entreprises, une benne "  DIB (déchets industriels banals) en mélange ". Ils y mettent les plastiques, cartons, bois, ferrailles puis la benne est acheminée sur les sites de recyclage et triée à la main ou à l’aide de machines. Sur les chantiers où cela est possible, une benne unique pour le bois est proposée. Dans le cas d’un chantier de démolition, ce sera souvent une benne " gravats " et une benne " DIB en mélange " », détaille Patrice Berthommier, président de la filière Palettes

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DOSSIER : Économie circulaire et Bois de la Féderec, fédération professionnelle des entreprises de recyclage. Pour les bâtiments bois, la préfabrication hors-site des structures permet de réduire significativement la production de déchets sur chantier. La conception standardisée optimise la matière première, tandis que les chutes et autres rebus sont gérés directement dans les usines. Pour autant, la loi pour une économie circulaire va faire évoluer la gestion des déchets de chantier, pour tous. Elle introduit deux nouveautés. Tout d’abord, elle réforme le Diagnostic Chantier, qui devient le diagnostic Produit - Matériaux - Déchets. Ce dernier, obligatoire, doit fournir des informations détaillées sur les matériaux d’un chantier, afin de favoriser leur réemploi. L’autre nouveauté est l’instauration d’une REP (responsabilité élargie du producteur) Chantier, à partir du 1er janvier 2022. Les professionnels devront payer une éco-contribution sur le principe pollueur-payeur, afin d’aider à la reprise gratuite des déchets triés, au ramassage et au traitement des déchets et au développement des filières de recyclage. À l’heure où nous bouclons, les décrets précisant les modalités d’application ne sont toujours pas parus. Des déchets bois triés « En 2020, nous estimons le gisement à 6,33 Mt de déchets bois, toute provenance confondue », souligne Patrice Berthommier. « Il faut savoir que nous ne recyclons le bois que depuis une 20e d’années, c’est assez récent. Avant, tout était enfouis », précise-t-il. Ces déchets bois sont répartis en trois classes : A (tous les bois d’emballages : palettes, cagettes, tourets), B (tous les bois autres que l’emballage et tous les bois qui ne sont pas Architecture BOIS

contaminés  : meubles, charpentes, bois non souillés/traités) et C (bois considérés comme dangereux car contaminés ou traités : traverses de chemin de fer, poteaux télécom, bois de classe d’emploi 4 autoclave, menuiseries anciennes traitées au plomb etc.). « Cette classification est un peu ancienne. C’est pourquoi elle est en

cours de révision », nous avertit cependant Patrice Berthommier. « La prochaine sera plus fine, des bois non dangereux (A1) jusqu’aux bois contenant les taux de métaux lourds les plus importants (A4). Nous sommes en pleine concertation avec les recycleurs, les industriels et les énergéticiens pour être plus en adéquation avec la réalité du


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terrain ». Quelle fin de vie ? Actuellement, quelle est la fin de vie pour les déchets bois non dangereux, issus de la filière construction ? « Il s’agit souvent de bois de classe B, recyclés à 80 % dans la production de panneaux de particules. Les 20 % restants partent dans des ins-

tallations thermiques capables de brûler ce type de bois, et de filtrer les particules – les installations 2771 », indique Patrice Berthommier. En revanche, pour les déchets de classe C, la valorisation est plus délicate non seulement par la présence de contaminants chimiques, mais aussi par la présence de bois, en mélange avec d’autres produits

(plastique, verre) sans possibilité de les séparer. « On manque cruellement de débouchés en France. La réglementation interdit l’enfouissement du bois pour pousser au maximum le tri et la valorisation de la matière. Entre 2019 et 2020, nous avons baissé de 5 % le taux d’enfouissement de déchets bois. L’arrivée de nouveaux incinérateurs, Architecture BOIS


DOSSIER : Économie circulaire

Vidéo : La société Dufeu, filiale de Veolia Propreté, nous ouvre ses portes pour découvrir comment s’effectue le recyclage du bois et du composte.

produits bois, soit l’équivalent de 7 % des émissions de gaz à effet de serre annuelles au niveau national. Dans le cadre de cette utilisation "  en cascade ", des marges de progrès existent, notamment en repoussant au maximum la mise en valorisation énergétique ou en enfouissement du bois. François Privat, ingénieur-environnement au FCBA et auteur d’une thèse (Faisabilité du recyclage en boucle fermée des déchets post-consommateurs en bois massif. Génie des procédés. École centrale de Nantes, 2019. Français) sur le sujet, rapporte : «  L’utilisation en cascade des ressources est considérée comme un concept prometteur pour réduire les quantités de déchets à éliminer et augmenter l’efficience d’utilisation des ressources. […] Dans une utilisation en cascade comprenant une seule étape, le bois est transformé en produit et ce proArchitecture BOIS

duit est à la fin de sa vie valorisé en énergie. Dans une utilisation en cascade multi-étapes, le bois est transformé en produit, ce produit est à la fin de sa vie utilisé à nouveau au moins une fois dans une application matière, avant d’être éliminé ou valorisé énergétiquement ». Vers une déconstruction circulaire Plusieurs initiatives vont déjà en ce sens. Elles visent à rendre possible et plus fréquent le réemploi de déchets inertes issus des chantiers de démolition. On peut citer la bourse aux matériaux et déchets de chantier Imaterio, du SNED-FFB, le syndicat national des entreprises de démolition. Ouverte aux particuliers comme aux professionnels, elle se présente sous la forme de petites annonces. Il existe également des expérimentations locales comme celles menées par IDRE, une association située à Pau, qui

milite pour une « déconstruction circulaire ». Les composants réutilisables, repérés en amont sur le chantier de déconstruction, sont démontés soigneusement pour être réutilisés in situ ou sur un autre chantier, sous leur forme originelle ou sous forme de nouveaux produits. Autre initiative française  : le projet Bazed, qui prend le problème à contrepied, avec l’idée de traiter la problématique des déchets à la source et sur du long terme. La démarche vise à concevoir des bâtiments de manière efficiente, pour réduire leur production de déchets, à toutes les étapes de leur cycle de vie. But ultime : concevoir des bâtiments zéro déchet. Le projet recense déjà plusieurs bâtiments exemplaires dont des bâtiments en structure bois. De quoi s’inspirer pour créer le monde de demain. Texte : Claire Thibault


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LOGEMENTS BOIS

COHABITAT VERTUEUX

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ESSONNE

Anticipant la RE 2020, un minicollectif aux qualités environnementales exemplaires accueille un modèle de cohabitation qui a de l’avenir. Voici un an qu’a été inauguré BoHEM, un petit immeuble reposant sur le cohabitat – ou coliving – situé à CorbeilEssonnes, au sud-est de Paris. Destiné à la location, il abrite 8 studios meublés de 20 m² et de Architecture BOIS

nombreux espaces communs, comme une grande cuisine équipée, un salon, une buanderie, le tout sur 240 m² et au calme. Des balcons et une terrasse couverts complètent agréablement les lieux. Sont notamment inclus dans le loyer, l’intendance (linge de lit et de toilette), les charges, l’assurance, le Wi-Fi, l’abonnement télé. Ce mode de vie apparaît aujourd’hui comme

l’une des réponses à la pénurie de logements pour étudiants et jeunes actifs, et représente une alternative à la colocation. Il offre à la fois confort, intimité et convivialité. Green ÉcoPromotion, le promoteur, se caractérise par ses constructions basse consommation et faisant appel aux matériaux biosourcés. Conçu par l’architecte Marc Lafagne, ce pro-


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gramme laisse ainsi la part belle au bois, puisqu’il est omniprésent, hormis le passage menant aux parkings et la dalle béton. L’entreprise SYbois, spécialisée dans l’enveloppe constructive bois, a étudié et assemblé en atelier les 36 éléments constituant le bâtiment, les menuiseries étant intégrées aux murs à cette étape de la production. Ils ont été montés sur site, en moins d’une semaine, en plus des planchers et de la charpente, à l’aide de seulement 4 camions et d’une grue présente uniquement 3 jours sur place, limitant les nuisances pour le voisinage. L’isolation des murs respirants est assurée par de la ouate de cellulose de 170 mm d’épaisseur, de la fibre de bois (40 mm) et de la fibre de verre (45 mm côté intérieur), induisant

Green Éco-Promotion, le promoteur, se caractérise par ses constructions basse consommation et faisant appel aux matériaux biosourcés. un long temps de déphasage (8 à 10 heures pour la ouate de cellulose) ; le confort d’été est amélioré et les besoins énergétiques s’en trouvent fortement réduits. Les VMC double flux participent sensiblement à de faibles besoins en chauffage, la production d’eau chaude étant fournie par un ballon thermodynamique collectif. BoHEM est classé E3C2, pour une consommation énergétique estimée à 40 kWh / m² / an. Le chantier n’aura nécessité que 9 mois de travaux, n’a généré aucun déchet, n’a pas eu recours à une toupie béton et n’a pas utilisé d’eau. Green Éco-Promotion accueille des locataires sensibles à leur environnement et leur a même proposé une mini-formation à la gestion des déchets et l’utilisation d’écoproduits pour les Architecture BOIS

© Sybois



Destiné à la location, BoHEM abrite 8 studios meublés de 20 m² et de nombreux espaces communs, comme une grande cuisine équipée, un salon, une buanderie, le tout sur 240 m² et au calme. besoins ménagers. En outre, le toit-terrasse devrait recevoir à terme des panneaux photovoltaïques, dimensionnés pour répondre aux besoins en eau chaude sanitaire des occupants. Une démarche écologique menée jusqu’au bout. Texte : Caroline Chopart Photos : Daniele Rocco Architecture BOIS


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BATIMENT BOIS

BIENVEILLANTE SOBRIÉTÉ

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ALPES-MARITIMES

Le plus grand immeuble de bureaux en structure bois de France trouve son inspiration à la fois à Venise et dans les choix vertueux de son promoteur, Nexity Ywood. Sans aucune incompatibilité, bien au contraire. Nice aspire à devenir la cité Architecture BOIS

verte méditerranéenne. La ville la plus arborée de France – avec Montpellier – accueille ainsi le Palazzo Méridia. Ce bâtiment tertiaire de 35 mètres de hauteur, en R+9, a été livré début 2020 au sein de l’ÉcoVallée, nouveau cœur économique niçois, côté ouest.

Après la consultation menée par l’EPA Plaine du Var, Nexity Ywood en confie la maîtrise d’œuvre à Architecturestudio. « La maîtrise d’ouvrage souhaitait la réalisation d’un projet bas carbone à énergie positive et en bois. Nous avions l’ambition de créer une filière locale,


Outre les terrasses, de grands balcons filent en périphérie, 90 ouvrants de passage donnent à respirer, une végétation comestible est à portée de main, et un vrai confort intérieur a pris place.

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d’utiliser le maximum de bois un bâti en hauteur. Lifteam, l’ossature. Les circulations périfrançais, de matériaux biosour- en charge du montage de l’ou- phériques sont supportées par cés, afin d’éviter le gaspillage vrage, « s’est avéré un parte- un exosquelette en acier, ce et, également, de porter haut les naire assez remarquable tout dernier rappelant l’esthétique valeurs environnedu célèbre palais mentales », décrit vénitien Ca’ d’Oro. «  Dans ce paysage Marc Lehmann, méditerranéen, avec architecte urbases contraintes, à la niste associé chez fois sismiques mais Architecturestudio. aussi climatiques – Défi relevé puisque fortes chaleurs –, pas moins de nous proposons de 1 600 m 3, soit 900 tonnes d’Épicéa l’ombre, par des ter(fournis par La sociérasses généreuses té Schilliger Bois) et de grands brise– français (Vosges) soleil horizontaux. à 80 %, 20 % d’oriLa vaste maille étiVidéo : gine allemande rée prend son sens Découvrir le projet en compagnie de son architecte et de –, imprègnent les à plusieurs niveaux : son maître d’ouvrage 7 860 m² SDP par sorte de pergola leur omniprésence : murs, struc- au long du chantier, disposant verticale, métallique et blanche, ture poteaux-poutres en BLC, d’un savoir-faire très efficace et elle protège les terrasses et planchers et façade porteuse d’un grand professionnalisme ». leur offre un appui, son apport en CLT, en association avec les Les deux cages d’ascenseurs, d’ombre, la gestion de la lumière. connecteurs Ricon S de Knapp, en béton, servent de contre- Elle porte, en outre, des bacs particulièrement opportuns sur ventements à l’ensemble de et leurs plantations, et affirme

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La vaste maille étirée prend son sens à plusieurs niveaux : sorte de pergola verticale, métallique et blanche, elle protège les terrasses et leur offre un appui, son apport d’ombre, la gestion de la lumière...

une image singulière et emblématique au sein de ce quartier. Cette identité forme une frontière poreuse, une ambiance de bien-être pour les usagers », détaille l’architecte. La végétalisation du terrain, bien qu’exigu, a également suscité de l’attention. Privilégiée, aussi, la qualité de vie intérieure : outre les terrasses, de grands balcons filent en périphérie, 90 ouvrants de passage donnent à respirer, une végétation comestible est à portée de main, et un vrai confort intérieur a pris place. Le traitement de l’air a été particulièrement réfléchi, ainsi que les performances énergétiques : label E+C- (niveau E3C2, le premier projet de ce type à l’obtenir en France). Le Palazzo Méridia a été gratifié de nombreux labels environnementaux (BEPOS Effinergie 2017, BBCA, BDM Argent, entre autres), et du Trophée Fibois dans la catégorie "  Travailler, accueillir ". Comme une sobriété bienveillante dans laquelle baigne chaque plateau, perceptible dès le chantier. « Nous avons nousmêmes ressenti ce bien-être. Ne serait-ce qu’en posant un pied dans le bâtiment, nous n’avions pas froid. Et plus on s’élevait vers le ciel, mieux on se portait. Un bien-être issu de la matière bois, tout simplement », conclut l’architecte. Texte : Caroline Chopart Photos : Antoine Duhamel Architecture BOIS


Vidéo : Découvrez le shortlapse de la construction, réalisé par Devisubox

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RÉGION

GRAND EST LA VIE DES ACTEURS L’ACTUALITÉ DES ACTEURS EN RÉGION

N

haut de gamme avec des envies très spécifiques, comme des piscines intérieures. Nous venons de terminer la future résidence principale, pour un couple de retraités, avec piscine intérieure et ascenseur pour 3 niveaux. C’est un chalet totalement pris dans la pente du terrain. Le stationnement se trouve au dernier niveau, tout en haut tandis que la piscine est au sous-sol. L’habitat a été pensé et adapté pour y vivre le plus confortablement possible les années à venir, d’où la demande d’un ascenseur. Bien que son prix ne soit pas anodin, c’est une demande assez régu-

lière en R+2. Bien que notre cahier de commandes soit bien plein, il faut rester prudent. Je pense que l’activité va bientôt baisser en intensité avec l’arrivée d’un nouveau PLU. Notre commune, à l’image de beaucoup d’autres, souhaite préserver les derniers espaces verts. Les terrains à bâtir sont déjà rares, ils vont le devenir encore plus. Le foncier va devenir un vrai souci pour tous les constructeurs, quel que soit le matériau utilisé. Le but est de recentrer les projets à bâtir en ville, au détriment de la campagne. Certains clients n’hésitent pas à acheter un terrain

© Thomas Devard pour Décobois

Emilien Perrin Co-gérant Chalets Décobois www.chalets-decobois.fr «  Notre activité principale, à Saulxures-sur-Moselotte, c’est la construction de chalets neufs. Depuis un an, la demande est toujours aussi dynamique. Les citadins continuent de venir nous trouver pour réaliser leur rêve de résidence secondaire. C’est une clientèle qui vit à moins de 2 h de chez nous, qui veut faire construire un chalet souvent pour faire de la location saisonnière, mais à terme c’est pour y vivre. Notre clientèle est

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© Thomas Devard pour Décobois

avec de la laine de roche à la place de la laine de bois. Le reste de l’année sera peut-être encore plus problématique. D’autant que tous les prix ont augmenté de 20 % à 30 % pour les bois d’ossature comme les pièces de charpente. Pour les lambris intérieurs, l’augmentation est même de 50 % pour des bois scandinaves ou alpins (Autriche, Italie, Allemagne). Notre bois local est parfait en charpente, mais il présente de gros nœuds inesthétiques en lambris. Notre marge est fortement pénalisée, et nous ne pourrons pas continuer longtemps comme ça. Une fois que

nous aurons honoré tous les chantiers en cours, nous serons obligés de recalculer nos prix. Les chalets signés il y a un an, nous mènent jusqu’à l’automne. Les nouveaux contrats seront établis sur d’autres bases tarifaires. Les conséquences sont déjà là : certains projets ont été reportés. Ces augmentations de prix vont aussi avoir une incidence sur le comportement des organismes bancaire. On redoute de voir les conditions d’emprunt se durcir par rapport à la garantie des prix et aux délais de livraison. La période est délicate, mais il va falloir faire avec ».

© Thomas Devard pour Décobois

déjà occupé, dont ils font raser la maison pour nous demander de reconstruire par-dessus. Mais là encore, les prix de vente sont élevés. Comme tous les constructeurs bois, nous avons des difficultés à nous approvisionner. Les délais se sont beaucoup allongés pour les pièces de charpente. Nous sommes passés de 6 semaines à 3-4 mois pour des bois de Sapin ou de Douglas. Nous avons aussi beaucoup de mal à nous fournir en laine de bois, en panneaux,… pour l’instant, on se débrouille en substituant un produit à un autre, par exemple en isolant


Stéphanie Klinger Directrice commerciale Maisons booa www.booa.fr «  Nous avions pour projet de concevoir une nouvelle collection de maisons Booa. Nos bureaux d’études étaient en pleine réflexion pour aller encore plus loin dans la préfabrication, l’utilisation de ressources locales, le tout recentré sur notre centre de production de Châtenoy, dans le Bas-Rhin. Une évolution logique pour une entreprise qui vient de passer le cap des 10 ans. Mais nous avons accepté un marché important, la réalisation de 1500 m² de bureaux sur trois étages, dans la région de Colmar. Nous avons travaillé sur une conception en 3 D de modules préfabriqués dans nos ateliers. Cette opération nous a pris du temps et des ressources, surtout dans le domaine de la R&D pour mettre au point la préfabrication des éléArchitecture BOIS

ments. Le chantier est presque terminé et l’emménagement devrait être imminent. Nous avons prévu de faire le bilan de cette aventure. Nous pourrons sûrement en retirer quelques idées pour notre nouveau concept d’habitat. Après un début d’année exceptionnel, nous avons atteint, cet été, le nombre de ventes réalisées sur toute l’année 2020. Ce sont les contacts de l’automne dernier pour lesquels les temps de réflexion se sont étalés sur plusieurs mois, avec une recherche de financement et de terrain. Toutes nos agences ont progressé en chiffre de vente et toutes les régions sont concernées. Le profil est sensiblement le même partout : Il s’agit de résidences principales, à bâtir un peu à l’écart des centres-villes. Ce sont des projets qui semblent découler des périodes de confinement, avec des surfaces de maisons plus importantes qu’avant. On nous


© Franck Paubel pour Booa

© Franck Paubel pour Booa

demande, en général, 15  m² de plus, l’équivalent d’une chambre ou d’un grand bureau, le tout agrémenté de terrasse et de jardin. Nous construisons aussi bien en Seine-et-Marne, qu’en Bretagne ou dans tout le Grand Est. Cela donne lieu à des disparités de budgets parfois importantes, mais la qualité est la même pour toutes ces habitations. Entre les maisons construites il y a 40 ans, celles d’aujourd’hui et celles de demain, les besoins ont beaucoup évolué et évolueront encore. Les règlementations thermiques, bientôt énergétique, ont transformé l’habitat. Dans la façon de le concevoir, de le construire et de l’habiter. En ce qui concerne les maisons booa, c’est dans le domaine du chauffage que cette évolution est la plus visible. Une maison bien isolée n’a plus besoin de beaucoup de chauffage. Nous sommes passés par le chauffage au bois, avec poêle et bûches ;

puis par les poêles à pellets, bien moins contraignants à alimenter et à même de réguler la température ambiante. Aujourd’hui, la tendance penche du côté des pompes à chaleur, facile à dimensionner en fonction des volumes et des besoins de l’habitat. Sans oublier leurs capacités à rafraichir. Dans tous les cas, c’est le calcul du coefficient

Bbio de l’habitation qui détermine le chauffage le mieux adapté au bâti. En dépit des difficultés grandissantes à trouver des terrains à bâtir, nous n’avons pas d’intérêt pour le secteur de la rénovation. Ce n’est pas notre métier. Maisons booa est constructeur de maisons individuelles, à raison de 200 chantiers par an, c’est déjà très bien. » Architecture BOIS


© Gérald Grosdemange pour Socopa

Gérald Grosdemange Responsable développement commercial Maisons Socopa www.maisons-socopa.fr « Il y a une grosse évolution de l’immobilier dans sa globalité, construction y compris. L’envie de changement, et pour un habitat sain, perdure. La mise en place de la RE 2020 au 1er janvier prochain interpelle à l’image de la voiture électrique. Habiter une maison saine et à faible impact carbone, c’est faire un geste pour la planète. Les gens y sont sensibilisés ainsi qu’à l’utilisation de bois locaux, les circuits courts d’approvisionnements, et l’origine des fournisseurs. Bien qu’il y ait une pénurie de matériau et une envolée des coûts, la construction bois rassure. La visibilité dont elle fait l’objet dans les médias nous aide beaucoup. D’autant qu’il y a un vrai intérêt à revaloriser les filières locales. Les crises que nous vivons aujourd’hui appellent à un tel mouvement. En ce qui nous concerne, bien Architecture BOIS

que nous fournissant auprès de scieurs de la Forêt Noire, nous sommes tributaires des spéculations d’un marché mondial. Socopa est une entreprise qui a plus de 50 ans. Nous connaissons les tarifs. Nous avons la maîtrise des coûts, avec plus d’une centaine de maisons individuelles réalisées par an, sans compter le collectif. On nous dit aujourd’hui qu’il faut mettre 50 % de plus au m3 de bois ? Passer de 350 €/m3 pour de l’ossature à 700 €, c’est violent. D’autant que ces tarifs sont répercutés sur le prix des logements. Désormais, chaque contrat est signé à un prix convenu, indexé sur l’évolution du coût du btp. La clientèle est consciente des difficultés d’approvisionnement. Certains le vivent aussi dans leur profession. En aucun cas, nous ne cherchons à renforcer notre marge. D’ailleurs, pour quelques chantiers signés l’an passé mais démarrés cette année, nous avons pris les augmentions sur notre marge. Les contrats de l’époque ne


prévoyaient pas cette indexation sur l’indice du coût de construction. Mais aucune entreprise ne devrait agir de la sorte, sous peine de mettre en danger son existence. Alors, entre signer maintenant ou attendre que les prix retombent, à supposer qu’ils le fassent, nos clients potentiels s’interrogent. Est-ce que la future règlementation, la RE 2020 , ne va pas s’accom-

pagner d’un nouveau surcoût du m² ? L’impact carbone tant recherché ne pourra qu’encourager la construction bois. Le confort d’été va reposer sur une conception intelligente et pleine de bon sens : terrasse couverte, débords de toit, brise-soleil orientables, sans oublier, une bonne épaisseur de fibre de bois dans les murs et en toiture. Tout ceci est déjà maitrisé par nos

bureaux d’études. La RT 2012, lors de sa mise en place, avait été autrement contraignante. Reste l’aspect "  maison positive ". Pour nous, ce qui n’existait pas et va devoir être rajouté, c’est une installation photovoltaïque. Techniquement, ce ne sera pas compliqué à mettre en place. Mais, l’impact financier de cette installation doit être pris en compte. »

© Gérald Grosdemange pour Socopa

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Les constructeurs et entreprises de maisons bois de la région GRAND EST sont classés par département. Listes à découvrir : LISTES CONSTRUCTEURS EN RÉGION GRAND EST



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