FLEURY
36 AVENUE MATIGNON - 75008 PARIS | Tel : 01 42 89 42 29 - Email : info@arfleury.com | Web : www.arfleury.com
Brafa in the galleries
Geer van Velde
Geer van Velde (1898 - 1977)
Composition bleue, circa 1951
Huile sur toile 71,5 x 62 cm Signée du monogramme de l’artiste «GvV» en bas à droite Signée «G. van Velde» au dos de la toile
Alchimiste de la lumière, Geer van Velde recourt à la vibration de la couleur et à la matière pour rendre tangible l’espace. Lydia Harambourg
Geer van Velde dans son atelier
Figure sensible et délicate de l’art du XXe
aux compositions en plans fracturés de Serge
siècle, Geer van Velde a contribué de manière
Poliakoff.
déterminante au renouveau de l’abstraction à Paris dans les années d’Après-Guerre.
Composition bleue présente toutes les caractéristiques
des
grandes
oeuvres
Proche un temps du cubisme, sensible à la
produites par Geer van Velde à cette
manière de Van Gogh, Bonnard ou Matisse,
époque, particulièrement recherchées des
Geer van Velde emprunte ce qui nourrit sa
collectionneurs ; une profonde sensation
sensibilité sans jamais suivre un courant.
d’équilibre, de sérénité et d’harmonie se
Également proche de la Nouvelle École
dégage de la composition, l’espace structuré
de Paris sans lui appartenir totalement, il
s’ordonne vers la verticalité, le trait vibre au
compose, dans les années 50, des intérieurs
travers d’un jeu d’aplats colorés et la palette
et des ateliers, sensibles et silencieux, qui
acquiert une autonomie délicate autour des
font écho aux représentations de paysages
bleus-gris, roses et violets clairs.
urbains de Maria Elena Vieira da Silva et
« L’artiste préparait lui-même ses supports. Il lui fallait un fond uni, absorbant …il traçait avec un fusain les grands rythmes et masses, puis couvrait la toile, sur toute la surface, d’une couche fine de blanc de zinc à l’huile appliquée très sèchement sans diluant … » Piet Moget
Exécutée autour de 1951, notre oeuvre
À Cachan, dans l’ambiance intime de son
appartient
des
atelier, qui sied à cette homme pudique
Ateliers et des Intérieurs, période de
et secret, Geer puise son inspiration dans
grand aboutissement pictural chez Geer
le souvenir lumineux des paysages de
van Velde.
Méditerranée qu’il a connu de 1938 à 1944,
aux
nouvelles
séries
lorsqu’il habitait à Cagnes-sur-mer. Au coeur de ces séries et du travail de Geer durant les années 50 : l’espace intérieur,
Là-bas, s’est opérée une métamorphose
intime et serein, au centre duquel une
profonde de sa palette et de sa manière de
fenêtre ouvre le regard vers l’extérieur,
composer. Dans une forme de symbiose, le
au travers d’un jeu subtil entre maîtrise
peintre associe dorénavant les bruns et les
des lignes et tonalités délicates. Fruits de
gris, souvenirs des paysages hollandais de
ses nouvelles recherches, Geer expose ses
son enfance, aux bruns, roses et mauves qu’il
toiles dans une série d’expositions chez
découvre dans le Midi, dans un subtil et
Aimée Maeght, ce qui ouvre la voie de la
délicat jeu de nuances.
reconnaissance à cet artiste jusqu’alors peu exposé.
Fasciné par l’oeuvre de Piet Mondrian qu’il découvre à la fin des années 40, il partage avec
son
compatriote
néerlandais
une
recherche commune vers la structuration de l’espace et l’épure. Pour autant, Geer se dirige progressivement
vers
l’abstraction
sans
l’atteindre totalement, conservant le goût du réel et l’observation du motif, en véritable architecte d’un monde invisible.
FLEURY