GUIDE DE L'HABITAT POLYNÉSIEN 2017

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Édition

MEDIAPOL - Bruno Ayat Tél. : 87 71 77 22 - Fax : 40 822 400 mediapol@mail.pf

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MEDIAPOL - Régis Bissol regis.bissol@gmail.com

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Régie publicitaire 2016 MEDIAPOL Responsable commercial Éric Cannamela 87 78 83 25 - 89 78 83 25

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Cette 8ème édition du Guide de l’Habitat Polynésien vous propose des textes et illustrations largement réactualisés, perpétuant ainsi le dynamisme qui caractérise ce recueil de référence. Le Guide de l’Habitat Polynésien travaille également à un rapprochement avec les différentes institutions présentes dans notre Fenua, pour mettre à leur disposition un outil de communication de qualité. Nous remercions à ce titre, le Haut-Commissariat qui nous a permis d’élargir la diffusion de notre ouvrage et de l’enrichir d’informations utiles complémentaires. Nous tenons enfin à remercier nos annonceurs dont l’intérêt pour notre Guide ne fait que s’accroître au fil des éditions et qui contribuent à son succès auprès de nos lecteurs, avec des offres de produits et services toujours plus diversifiés. Bonne lecture à tous ! L’équipe de MediaPol

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SOMMAIRE ACHETER - LOUER Les métiers de la transaction immobilière ................................................10 Changer d’habitation..........................................................................................14 Les autres formes d’acquisition d’un bien immobilier............................23 Le titre de propriété.............................................................................................29 Les relations Locataire/Propriétaire Les autres formes de location..........................................................................34 Déménager hors Polynésie...............................................................................36

AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT INTÉRIEUR ET EXTÉRIEUR

La configuration et l’agencement de votre intérieur..............................44 Les équipements, l’électroménager et la robinetterie............................62 Le mobilier et les solutions de rangement..................................................80 Les revêtements de sols et de murs..............................................................88 L’éclairage et l’habillage des baies et fenêtres...........................................98 Valoriser vos espaces extérieurs.................................................................. 104

CONSTRUCTION - RÉNOVATION Concevoir sa future maison........................................................................... 124 Le choix des matériaux et du type de construction............................. 129 Démarches et formalités administratives liées à la construction.... 134 Le financement de votre projet.................................................................... 136 Le terrain............................................................................................................... 140 La construction.................................................................................................. 153 Sécuriser son chantier..................................................................................... 194 Piscines et Spas.................................................................................................. 198

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DÉCORATION - AMBIANCE Couleurs et textures......................................................................................... 225 Les effets visuels................................................................................................ 229 L’art s’invite dans votre maison.................................................................... 235 Feng Shui.............................................................................................................. 236 Le Home Staging............................................................................................... 238

CONFORT - SÉCURITÉ La climatisation.................................................................................................. 248 Préserver l’intimité de son habitat.............................................................. 252 La domotique..................................................................................................... 256 L’assurance habitation..................................................................................... 262 Les dispositifs de sécurité............................................................................... 268 Lutter contre les parasites et nuisible........................................................ 270

ÉCO-HABITAT Construire écologique..................................................................................... 280 La gestion de votre énergie........................................................................... 300 La gestion de l’eau............................................................................................ 313 Les solutions écologiques en aménagement, ....................................... 318 équipement et décoration

Sommaire détaillé............................................................................................. 331 Points de distribution du Guide 2017........................................................ 341

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LES MÉTIERS DE LA TRANSACTION IMMOBILIÈRE  L’AGENCE IMMOBILIÈRE

La profession d’agent immobilier est une activité dont l’exercice est réglementé par Délibération n°90-40/AT du 15 février 1990 et son Arrêté d’application n°135/CM du 15 février 1994, modifié par Arrêté n°231/CM du 07 février 2000. Ce cadre réglementaire a essentiellement pour but de protéger les consommateurs. L’agent immobilier doit être titulaire d’une carte professionnelle délivrée par le Président du Gouvernement de Polynésie Française lui permettant d’exercer son activité et garantissant au consommateur que son détenteur satisfait aux conditions nécessaires à l’exercice de cette profession.

notamment procéder à une estimation du bien compte tenu de la réalité du marché et la soumettre à son client.

mentionnée sur la carte professionnelle. A cette garantie vient s’ajouter la souscription obligatoire à un contrat d’assurance Responsabilité Civile professionnelle, avec une couverture de risque jusqu’à 30 M XPF. L’agent immobilier intervient principalement dans les opérations d’achat et de vente d’un terrain, d’une habitation ou d’un fonds de commerce, la location vide ou meublée et la gestion immobilière. Dans toutes ses fonctions, il est soumis au devoir de renseigner et de conseiller ses clients. Il peut

Le titulaire de cette carte professionnelle attribue à ses collaborateurs une habilitation visée préalablement par le chef du service des affaires administratives. La carte professionnelle doit en outre être affichée dans les locaux recevant habituellement la clientèle. Selon la garantie financière apportée par l’agent immobilier, celui-ci pourra ou non percevoir des fonds sur les transactions (en dehors des sommes reçues au titre des locations et de la gestion immobilière). Le cas échéant, cette habilitation est 10

Pour toute mission, un mandat doit être établi. Cet acte écrit a notamment pour but de définir clairement l’objet de la mission et sa durée qui seront obligatoirement mentionnés. Le mandat précise également s’il est attribué de manière exclusive ou non. Le mandat est numéroté et porté sur le registre des mandats tenu par l’agent. Si la signature du mandat fait suite au démarchage de l’agence immobilière, le client bénéficie du délai de rétractation (7 jours à Tahiti et 30 jours dans les îles). Le mandat simple permet au client de confier la mission à plusieurs agences immobilières mais aussi d’effectuer lui-même les démarches de recherche. Au contraire, le mandat exclusif, comme son nom l’indique, ne peut être confié qu’à une seule agence. En outre, lorsque le client trouve lui-même un locataire ou un acquéreur, les honoraires prévus dans le mandat exclusif sont dus à l’agent. Dans le cas d’une vente, la commission fixée par délibération est de 7% jusqu’à 10M et 5% au-delà (Hors TVA). En matière de location, la réglementation locale prévoit désormais que les frais d’agence soient à répartir également entre le bailleur et le locataire.


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 LE NOTAIRE

Le notaire est un officier public et ministériel en charge de l’élaboration, de l’authentification et de la conservation d’actes juridiques (transaction immobilière, testament, constitution de société, cessions de parts sociales etc…). En Polynésie, il est nommé par arrêté en Conseil des Ministres. Il exerce dans le cadre d’une profession libérale. Outre son caractère obligatoire dans certains domaines (transaction immobilière, contrat de mariage etc…) le recours à un notaire permet de garantir la valeur des transactions et une totale sécurité dans les rapports juridiques entre les personnes. En effet, le notaire est chargé de vérifier l’identité et la capacité juridique des signataires, la réalité des informations contenues dans l’acte (identité des vendeurs et acquéreurs, origine de propriété d’un bien, situation hypothécaire du bien, existence de servitudes, règles d’urbanisme, purge des droits de préemption etc…). Il garantit la rédaction d’un acte en conformité avec la loi. L’acte établi devant notaire possède la qualité d’acte “authentique”, ce qui lui donne, notamment en matière de preuve, une force juridique très grande. Enfin, il est couvert par le secret professionnel absolu.

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fixe l’accord des parties sur les conditions de la transaction et notamment le prix de vente, les éventuelles conditions suspensives et la date limite à laquelle doit intervenir l’acte définitif (en général dans les 3 mois qui suivent le compromis). Le notaire s’occupe ensuite des différentes formalités préalables à la signature de l’acte de vente. En général, un dépôt de garantie (le plus souvent 5% du montant total de la transaction) est demandé au futur acquéreur. Si ce dernier renonce à l’achat après la signature du compromis et réalisation des conditions suspensives, cette somme est définitivement acquise au vendeur. Par contre, dans le cas où une des conditions suspensive n’est pas remplie (ex : le prêt bancaire destiné au financement de l’acquisition n’a pas été octroyé), le dépôt de garantie est restitué. Le notaire conserve en son office, les originaux (les minutes) des actes passés devant lui, dont il délivre des copies certifiées conformes à l’original (les expéditions). En France métropolitaine, la rédaction et la conservation des actes sous forme électronique est possible. Du fait de sa connaissance approfondie du marché de l’immobilier, le notaire peut également se positionner en tant que négociateur, en assistant le vendeur ou l’acquéreur dans la recherche et la vente de biens immobiliers. Dans le cadre de cette mission, les émoluments de négociation des notaires sont tarifés par le gouvernement et inférieurs aux commissions perçues par les agences.

La vente d’un bien immobilier passe nécessairement par la signature préalable d’un compromis de vente, appelé aussi avant-contrat ou promesse synallagmatique de vente, qui

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La rémunération du notaire est strictement réglementée par le gouvernement : et ne peut faire l’objet d’une quelconque remise, (sauf dans certains cas et avec l’accord de la chambre des notaires de Polynésie Française). Ce principe garantie l’égalité entre les clients, dans le cadre de cette mission de service public. Les droits d’enregistrement : le taux normal est de 9% pour la tranche allant de 0 à 15 MF.CFP. Au delà, il passe à 11%. Selon la situation de l’acquéreur, des abattements ou exonérations sont prévus : • Première acquisition quel que soit l’âge : le droit d’enregistrement est exonéré et le droit de transcription est réduit de 1%, pour un terrain à bâtir nu, dans la limite d’une superficie de 2500m2 et pour la tranche de prix de 0 à 10MF.CFP et pour une construction, dans la limite de 15MF.CFP. Dans le cas d’une construction, celle-ci doit être achevée dans les 5 ans après l’acquisition du terrain. Le logement doit être réservé exclusivement à usage d’habitation principale pendant les 5 premières années. • Acquisition d’appartement neuf ou à construire : Le taux est ici de 3,75% pour la tranche allant de 0 à 15 MF.CFP. Au delà, il passe à 4,25 %. Le bénéfice de ces taux n’est soumis à aucune condition particulière. • Dispositifs de défiscalisation : les droits d’enregistrements sont exonérés en totalité.


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Ce que les frais de notaire comportent : Taxes perçues par le notaire pour le compte du Pays

Déboursés Sommes payées par le notaire pour le compte de son client

Rémunération Strictement réglementée et fixée par arrêté N° 1376 CM du 3 octobre 2000

Droits d’enregistrement Taxe de transcription TVA

Chambre des Notaires BP 127 - 98 713 Papeete Tél./fax : 40 43 37 39 Email : chambre@notaires.pf Site : www.notaires.pf

Documents cadastraux Renseignements hypothécaires Frais de mainlevée Taxe de publicité immobilière Éventuels honoraires syndic • Émoluments fixes • Émoluments proportionnels • Émoluments de formalités • Émoluments de négociation • Autres actes et services

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Par Unités de Valeur (1 UV = 500 FCFP) Proportionnels à la valeur du bien Par Unités de Valeur (1 UV = 500 FCFP) Proportionnels au prix de vente Honoraires libres (ex : vente de fonds de commerce ou statuts de SCI)

LE NOTAIRE,VOTRE CONSEILLER AU SERVICE DES PARTICULIERS ET DES ENTREPRISES

Votre notaire est à votre disposition pour vous

L’acte notarié a un caractère d’archives publiques.

donner toutes les informations légales concernant la mission que vous lui confiez. Il vous éclaire de façon concrète sur le contenu de l’acte que vous signez.

Votre notaire en garde l’original et remet des copies aux parties ayant signé l’acte.

Votre notaire agit dans le respect de la légalité pour assurer la tranquillité et la sérénité de vos transactions. Ses tarifs sont réglementés.

Juriste confirmé, il vous conseille et vous guide en fonction de votre situation, dans tous les évènements de votre vie de famille et dans celle de votre entreprise.

Il intervient dans tous les évènements importants :

Médiateur, il peut jouer un rôle de médiateur et ses

* de la vie de la famille : Contrat de mariage,

tarifs sont réglementés.

donation entre époux, donation à enfants, changement de régime matrimonial, testament, donation partage,règlement de succession, divorce

Officier public, il est investi d’une mission légale. Les notaires de Polynésie française sont nommés par arrêté en Conseil des Ministres. Ils exercent les fonctions d’officier public dans le cadre d’une profession libérale.

* de l’entreprise : Cession de fonds de commerce, constitution de sociétés civiles et commerciales, baux, transmission d’entreprise, gestion de patrimoine, fiscalité

L’acte authentique signé offre une sécurité juridique. Il fait foi du contenu et des accords passés. Il est couvert par le secret professionnel absolu.

*de votre patrimoine : Expertise et négociation, promesse de vente, acte de vente, cession de parts, crédit hypothécaire, règlement de copropriété, baux

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CHANGER D’HABITATION Vous souhaitez changer d’habitation parce que la famille s’agrandit ou pour vous rapprocher de votre lieu de travail ? Vous devrez inévitablement vous poser certaines questions : dois-je acheter, louer ou construire ? acheter neuf ou ancien ? acheter en nom propre ou en SCI ? en VEFA ? Le Guide Polynésien de l’habitat aborde avec vous toutes ces questions pour vous aider à y voir plus clair.

 ACHETER OU LOUER ? Acheter ou louer ? En dernière analyse, le choix n’est pas aussi évident qu’il n’y parait. Un récapitulatif des avantages et inconvénients s’impose ! Etre propriétaire, c’est avant tout avoir le sentiment d’être vraiment chez soi, avec la possibilité d’aménager, de meubler, d’équiper et de décorer son habitation selon ses propres goûts. En contrepartie, ce statut offre moins de mobilité que la location. Une opportunité d’emploi à l’autre bout de l’île ou à l’étranger ? Une famille qui s’agrandit ? en location, un simple préavis et vous voilà libre de vous réinstaller où bon vous semble. Au niveau financier, le choix résulte d’un calcul comparatif complexe qui doit se faire au cas par cas et sur le long terme. A l’achat comme à la location, les charges de copropriétés sont supportées par l’occupant des lieux. En revanche, il existe des charges et produits spécifiques à chacun des statuts. Vous optez pour la propriété ? Il vous faudra prendre en compte les éléments suivants : • Les frais d’acquisition (Notaire, taxe d’enregistrement, frais de nantissement…) • Le coût des travaux éventuels de rénovation (ravalement de façade…) • Les intérêts du prêt et frais annexes (frais de dossier…) • La taxe foncière De ces coûts, il faudra déduire, le cas échéant, les aides financières du gouvernement liées à l’acquisition et la plus (ou moins) valeur estimée de votre habitation. En cas de cession, cette plus-value sera diminuée des éventuelles commissions d’agence immobilière, des pénalités de remboursement anticipé de votre prêt et des frais de levée d’hypothèque et d’une manière générale, de tous les frais liés à la vente.

Comment prendre en compte le coût de vos travaux ? Il faut distinguer deux types de travaux : • Les travaux réalisés pour augmenter la valeur de votre habitation dans la durée (implantation d’une piscine, aménagement de combles, construction d’une extension... Dans ce cas, intègre ces coûts dans le montant de l’investissement et on procède à une ré-estimation du bien

en prenant en compte la plus-value apportée par ces travaux. • Les travaux de rafraîchissement et d’entretien qui n’augmentent pas réellement la valeur du bien mais permettent simplement de préserver sa valeur initiale dans le temps. Vous optez pour la location ? Le «Charges Comprises» : quel bonheur ! Lorsque

La fiscalité liée à l’activité de location en meublé : Toute personne qui souhaite donner en location une maison ou un appartement meublé(e) est tenue de se faire connaître auprès de la DICP, 1er étage du bâtiment administratif A2, 11 rue du commandant Destremau à Papeete, au moyen d’une fiche d’inscription à la contribution des patentes (accessible sur le site www.impot-polynesie.gov.pf) dûment renseignée, de deux photos et d’une pièce d’identité. Les guichets d’accueil de la DICP sont ouverts du lundi au jeudi de 7h30 à 14h30 et le vendredi de 7h30 à 13h30 en journée continue. Une fois la fiche remplie, vous devrez vous rendre à l’Institut de la Statistique de la Polynésie française (ISPF) afin d’obtenir un numéro T.A.H.I.T.I. (immeuble Uupa – 1er étage – rue Edouard Ahnne – BP 395 – 98 713 Papeete – Tél : 40 47 34 34). Toutefois, dans le cas où vous aurez déjà été ou serez déjà patenté, l’ISPF vous rappellera votre numéro T.A.H.I.T.I. préexistant. A raison de votre activité de loueur en meublé, vous serez alors passible de la patente, de l’impôt sur les transactions et de la CST sur les activités non salariées. Vous serez par ailleurs tenu au paiement de l’impôt foncier sur les propriétés bâties en votre qualité de propriétaire du bien loué. Le loueur en meublé bénéficie d’un régime spécifique en matière de patente car à la différence des autres patentés, la base de calcul de la patente ne comprend pas de droit fixe mais uniquement un droit proportionnel égal à 2 % des loyers annuels. En outre, le loueur en meublé est totalement exonéré du paiement de la patente si le montant de ses recettes annuelles est inférieur à 2 millions de francs CFP. (loyer mensuel inférieur à 166 666 de francs FCP). NB : le seuil de 2 000 000 de francs CFP porte sur les 12 mois de l’année civile, il doit par conséquent être rapporté à la période effective d’activité si la location a démarré en cours d’année. Attention : • L’exonération ne dispense pas de l’obligation de se patenter ! • Le loueur en meublé n’est pas non plus autorisé à rejoindre le régime des TPE (Très petites entreprises) s’il s’agit de sa seule activité patentée. A défaut d’inscription, l’administration peut procéder à une taxation d’office qui consiste en la fixation unilatérale des bases d’imposition par la DICP. Cette taxation d’office est assortie d’un intérêt de retard et d’une majoration de 10%, de 40 % ou de 80 % selon les cas, calculées sur les droits dus.

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 vous êtes locataire, vous payez votre loyer CC, un point c’est tout ! Personne ne vous demandera de prendre en charge une réfection de façade ou autres travaux lourds et coûteux qui peuvent être autant de cauchemars pour le propriétaire. Il faudra éventuellement rajouter les frais d’agence qui seront d’autant mieux amortis que la durée de location est longue. En outre, le montant des loyers étant en principe moins élevés que l’échéance d’un crédit, pour une habitation équivalente, la location génère une épargne disponible qui pourra générer un

produit financier à déduire du montant de la location, si l’on souhaite comparer les deux options. Enfin, la somme correspondant à l’apport personnel que vous auriez dû faire en cas d’acquisition constitue, là encore, un capital qui peut produire des intérêts qui viendront encore alléger le coût de la location. Il vous faudra obligatoirement déclarer à la DICP : • Votre début d’activité dans les30 jours suivants ; • La modification du montant du loyer dans les 30 jours suivants ; • Les loyers annuels au plus tard le 31 mars de chaque année dans le cadre de votre déclaration de chiffre d’affaires à l’impôt sur les transactions ; • Votre cessation d’activité le plus rapidement possible. La mise en recouvrement de l’impôt est fixée chaque année au 31 mai (patente), 30 juin (impôt sur les transactions / CST) et 31 juillet (impôt foncier). Les avis d’imposition sont postés à la dernière adresse déclarée par le loueur en meublé. S’il ne les a pas reçus aux dates précitées, il est dans son intérêt de se manifester auprès de la direction des impôts et des contributions publiques pour en connaître les raisons car le fait qu’il n’ait pas reçu les avis ne fait pas obstacle à l’application des majorations pour non paiement de l’impôt. Pour obtenir des informations sur les modalités de paiement de l’impôt, vous pouvez contacter la Paierie de la Polynésie française au 40.46.71.18 ou par courriel à l’adresse suivante :

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t161006@dgfip.finances.gouv.fr. La Paierie est située dans l’immeuble «Résidence Anne-Marie Javouhey» (après la clinique Cardella). Elle est ouverte au public tous les jours du lundi au vendredi de 7h30 à 15h00.

 ACHETER OU CONSTRUIRE ?

met également d’envisager une maison unique, qui vous corresponde en matière de goût, de besoin et de fonctionnalité. Avec les conseils avisés d’un architecte, vous pourrez définir le mode de construction, l’implantation, l’orientation, le nombre et la distribution des pièces… Si vous disposez de connaissances, d’un savoir faire dans un ou plusieurs corps de métier et que vous êtes disposé à y consacrer beaucoup de votre temps libre, vous pourrez également faire de substantielles économies en réalisant vous même certains travaux. Construire vous permet également de bénéficier des dernières normes en matière de sécurité et de confort (acoustique, thermique…) Financièrement, vous pouvez financer votre construction au rythme de l’avancement des travaux, contrairement à l’achat d’une maison existante, qui nécessite un financement total dès l’acquisition. En outre, vous n’aurez pas à supporter de frais de notaire et d’enregistrement sur la construction.

Vous avez fait la part des choses entre louer et accéder à la propriété et vous avez décidé de devenir propriétaire de votre habitation. La question qui se pose maintenant est : dois-je acheter ou construire ?

Si vous êtes déjà propriétaire d’un terrain nu et que ce terrain vous semble être un emplacement idéal pour accueillir votre projet de construction, votre choix devrait bien évidement pencher fortement vers la construction.

La construction est à l’achat, ce que le sur-mesure est au prêt-à-porter. Cette comparaison met en évidence le principal avantage de construire plutôt que de louer : c’est tout d’abord la possibilité de choisir son emplacement et son environnement. (voir notre chapitre “Choisir son terrain” dans notre dossier CONSTRUCTION / RÉNOVATION). Opter pour la construction vous per-

Si vous avez une idée précise de vos besoins en matière d’habitation, mais que la disponibilité du marché ne correspond pas à ce que vous recherchez, malgré de nombreuses visites, envisager de construire reste la seule solution. En contrepartie de ces avantages, construire n’est pas une entreprise de tout repos. Un chantier pouvant durer plusieurs mois, parfois

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Grâce à cette information rapide et simple, le client pourra en toute sérénité gérer ses factures. Ce nouveau service répond à une demande client, il permet de bénéficier d’un rappel personnalisé en cas d’oubli de paiement de sa facture d’électricité et contribue ainsi à limiter le risque d’interruption de fourniture d’énergie. Ce service est gratuit comme l’ensemble des services d’information des clients par SMS mis en place par EDT ENGIE.


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 au delà d’une année, il faudra d’abord s’armer de patience. Si l’avancement du gros-œuvre semble souvent impressionnant, les délais de réalisation des finitions peuvent souvent se révéler interminables. Pendant tout ce temps, il faudra prendre sur votre temps libre pour vous rendre sur votre chantier et contrôler les travaux, afin d’éviter au maximum les mauvaises surprises. Un mauvais choix au niveau des divers intervenants peut vite transformer votre rêve en cauchemard, et vous coûter beaucoup d’argent.

 ACHETER NEUF OU ANCIEN ? Si investir dans un logement ancien est à priori moins onéreux, l’analyse sur le long terme peut révéler bien des surprises. Avantages et inconvénients… suivez le guide ! Le prix de vente communiqué sur une petite annonce ne correspond jamais au coût total d’acquisition. Selon que vous achetiez neuf ou ancien, la facture finale ne sera pas la même. Acheter neuf …de nombreux avantages ! Acheter neuf vous permet de bénéficier tout d’abord de frais d’enregistrement réduits. Ensuite, les programmes bénéficiant de défiscalisations concernent toujours le neuf, comme la plupart des aides du gouvernement à l’accession à la propriété (ex : PAP, PIL etc…). Les programmes de VEFA (voir plus bas) permettent en outre de bénéficier d’une remise conséquente par rapport au prix auquel serait proposé le logement à la date de disponibilité. Il faudra néanmoins intégrer dans le coût d’acquisition, les intérêts différés payés à la banque à partir du déblocage de la première tranche du prêt jusqu’à la réception du logement. Acheter neuf signifie également la plupart du temps que l’on bénéficie d’une garantie décennale. Cette garantie vous met à l’abri de frais liés à des gros travaux. Vous bénéficiez en outre des dernières normes en vigueur, notamment en matière de sécurité et d’isolation (normes électriques exigeantes, interdiction d’utilisation de certains matériaux dangereux…).

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mode de vie (déplacer une cloison, ouvrir une cuisine…). … quelques inconvénients ! Acheter neuf signifie aussi souvent acheter sur plan. Cela implique un délai d’attente parfois de plusieurs mois, voire jusqu’à deux ans et plus avant de pouvoir y habiter. L’acquéreur se retrouve donc la plupart du temps à cumuler le paiement des intérêts différés sur les premiers appels de fonds avec le loyer ou la traite de son logement actuel.

té de la toiture, problèmes de termites, remontées d’humidité…) ou de mise aux normes, notamment en matière de sécurité. Une inspection rigoureuse, si possible avec un professionnel est primordiale, d’autant que vous ne bénéficiez pas de garantie décennale.

Acheter ancien … quelques avantages ! Outre son prix souvent inférieur à un bien neuf de surface équivalente, le principal atout d’un logement ancien est sa disponibilité. On peut l’habiter ou le louer sans délai. S’il est occupé, on a une parfaite connaissance du rapport locatif et lorsque la vente est conclue, la perception des loyers est immédiate si on souhaite le destiner à la location. Le fait qu’un logement mis en vente soit lié à un bail locatif peut permettre de négocier le prix à la baisse. Enfin, si l’on souhaite habiter dans un environnement précis, tel qu’un quartier ou une commune que l’on apprécie, l’offre en logement ancien sera certainement plus large qu’en neuf. …et des inconvénients parfois importants ! Le principal problème est l’éventualité de devoir faire des travaux lourds de rénovation (étanchéi-

Acheter neuf, c’est enfin souvent la possibilité de choisir les équipements (cuisine, salle de bain…), les matériaux (revêtements de murs et de sol…) et éventuellement modifier le plan initial pour l’adapter à vos besoins et à votre

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Les logements anciens sont en outre exclus de tout programme de défiscalisation ou d’aide à l’accession à la propriété. Vous supportez également des frais d’enregistrement maximum. Autant de points qui diminuent l’attrait de départ pour un logement moins cher.


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L’IMPÔT FONCIER SUR LES PROPRIÉTÉS BÂTIES L’impôt foncier sur les propriétés bâties est un impôt général établi sur les propriétés bâties et biens assimilés situées en Polynésie française. Par biens assimilés, il convient d’entendre les terrains non cultivés, employés à un usage commercial ou industriel (chantiers, lieux de dépôt…), les installations commerciales ou industrielles assimilables à des constructions et les bateaux utilisés en un point fixe et aménagés pour l’habitation, le commerce ou l’industrie. L’impôt foncier sur les propriétés bâties est dû pour l’année entière d’après la situation au 1er janvier de l’année d’imposition. Il est égal à 10 % de la valeur locative (VL) et majoré des centimes additionnels votés par la commune de situation de l’immeuble. La VL est déterminée de manière différente selon que le bien est loué (méthode des loyers) ou non loué (méthode par comparaison ou méthode d’évaluation directe). Elle est diminuée de 25% pour tenir compte des frais divers incombant aux propriétaires.

Les assujettis à l’impôt foncier sur les propriétés bâties sont tenus de respecter les échéances déclaratives suivantes qui dépendent des évènements rencontrés : • Nouvelles constructions ou additions de constructions : dans les 30 jours de l’occupation • Changements des caractéristiques physiques et modification de la valeur locative lorsqu’elle excède 10 % : dans les 60 jours de la réalisation • Constructions louées : avant le 1er janvier de chaque année • Transfert de propriété par vente, cessation, partage ou autre motif : dès la délivrance de l’acte authentique • Démolition : dès la délivrance du certificat de démolition par la mairie du lieu de l’immeuble

Remises et modérations pour pertes de revenus

En cas de vacance de maisons ou de chômage d’établissements commerciaux et industriels, les contribuables peuvent solliciter, sur réclamation adressée au directeur de la Direction des impôts et des contributions publiques (DICP), la remise ou la modération de l’impôt foncier.

La remise ou modération est accordée aux conditions cumulatives suivantes : • Que la vacance ou le chômage soient indépendants de la volonté du contribuable ; • Que la durée totale de l’inoccupation soit de 6 mois consécutifs.

Dépôt de la déclaration : La déclaration fiscale, téléchargeable depuis le site internet www.impot-polynesie.gov.pf, dûment renseignée doit être déposée auprès de la DICP. La DICP est située au 1er étage de l’immeuble administratif A2, 11 rue du commandant Destremau. Elle est ouverte au public en journée continue du lundi au jeudi de 7h30 à 14h30 et le vendredi de 7h30 à 13h30. Vous pouvez la joindre par téléphone au 40 46 13 13 ou par fax au 40 46 13 01

Paiement de l’impôt : L’avis d’imposition, que vous recevrez par courrier postal après le dépôt de votre déclaration, doit être réglé auprès de la Paierie de la Polynésie française. La Paierie de la Polynésie française est située dans l’immeuble Résidence Anne-Marie Javouhey (passage Cardella). Elle est ouverte au public tous les jours du lundi au vendredi de 7h30 à 12h et de 13h à 15h. Vous pouvez la joindre par téléphone au 40 46 70 00.

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 ACHETER EN VEFA La Vente en l’État Futur d’Achèvement (VEFA) est très répandue en Polynésie. Légalement très encadrée, ce mode d’acquisition présente un intérêt certain, que ce soit pour le promoteur ou pour l’acquéreur. Le cadre légal  Le contrat de VEFA : La vente en l’état futur d’achèvement est le contrat par lequel le vendeur transfère immédiatement à l’acquéreur ses droits sur le sol ainsi que la propriété des constructions existantes. Les ouvrages à venir deviennent la propriété de l’acquéreur au fur et à mesure de leur exécution : l’acquéreur est tenu d’en payer le prix à mesure de l’avancement des travaux. Le vendeur conserve les pouvoirs de maître de l’ouvrage jusqu’à la réception des travaux. (CC - Art. 1601-3). Par le contrat de réservation le promoteur s’engage à construire et livrer le bâtiment. Ce contrat mentionne notamment la surface habitable, le nombre de pièces principales, les dégagements et dépendances et fournit un descriptif de la qualité de la construction, des éléments d’équipement et des éléments collectifs. Il mentionne également le délai de livraison du bien. Le promoteur engage sa responsabilité en cas de non respect de ces mentions. Cependant, concernant le délai de livraison, la loi prévoit un certain nombre de causes de suspension de ce délai (ex : intempéries). L’éventail des facteurs pouvant retarder la livraison du bien étant très large, on peut considérer que les délais initialement prévus sont rarement respectés.  La Garantie Financière d’Achèvement : selon le principe de la VEFA, le promoteur doit apporter une garantie financière d’achèvement ou GFA (Code de la Construction et de l’Habitation – Art L.261), donnant à l’acquéreur la certitude qu’en cas de défaillance du promoteur, le financement de l’immeuble est garanti par l’assureur jusqu’à son achèvement.  La Loi Carrez : la loi n°96-1107 du 18/12/1996, dite Loi Carrez, protège les acquéreurs d’un bien dans une copropriété. Elle définit un mode de calcul de la superficie (superficie Carrez), qui correspond à la surface habitable au sol, après déduction de l’épaisseur des murs, de la surface d’occupation des escaliers, des embrasures de portes et fenêtres, des dépendances (garage, places de parking, cave) et dont la men-

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tion est obligatoire sur tous les documents relatifs à la vente. Dans le cadre d’une VEFA, où la loi Carrez s’applique également, la mention de cette superficie est d’autant plus utile que le bien n’est pas achevé à la date de la signature. En l’absence d’une appréciation visuelle, elle constitue le seul élément d’appréciation. Si vous avez acquis un bien dans une copropriété et que la superficie réelle se trouve être inférieure de 5% ou plus à celle mentionnée sur les actes, vous êtes en droit d’exiger, dans un délai d’un an à compter de la signature, une diminution du prix proportionnelle à la différence de superficie constatée. Par contre, aucune augmentation de prix ne pourra vous être demandée dans le cas d’une superficie réelle supérieure à celle prévue dans les actes.  L’obligation de l’acheteur : Sa seule obligation est bien évidemment de payer le prix du bien. La loi prévoit, en cas de retard de paiement, des indemnités. Quel est l’intérêt de la VEFA ?  Pour le promoteur : La VEFA lui permet de financer son projet par avance et de le commercialiser de manière ferme. Le financement se fait par apport des propriétaires, au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Pour le promoteur, c’est une économie sur ses coûts de financement.  Pour l’acquéreur : La VEFA permet, dans une certaine limite de personnaliser son logement (choix des matériaux, agencement intérieur…), d’étaler le paiement du bien, au rythme de l’avancement des travaux, d’obtenir une réduction du prix initial ou des dommages et intérêts, en cas de non respect, par le promoteur, de ses obligations et de renoncer à l’achat pour certaines raisons précises. Les garanties offertes au propriétaire sont nombreuses. Tout d’abord, la garantie d’achèvement et de

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remboursement, qui protège contre les risques de défaillance du constructeur, qui pour ce faire, est légalement tenu de souscrire auprès d’un établissement financier ou d’un assureur, une garantie d’achèvement de travaux. Ensuite, après la livraison du bien, la garantie de parfait achèvement, qui couvre les problèmes de conformité et les défauts de malfaçons qui surviendraient au cours de la première année. La garantie décennale assure le gros œuvre et les éléments d’équipements indissociables du gros œuvre (ex : fondations, toiture…) pendant une durée de 10 ans. La participation de l’acquéreur au financement du projet permet au promoteur de réduire ses coûts et donc le prix de vente du bien. Cette économie se répercute également sur les frais de notaire. Il faudra par contre tenir compte, en cas de financement par prêt bancaire, des intérêts différés, dont le montant augmente au fur et à mesure des appels de fonds par le promoteur. Pendant 12, 24 mois, parfois plus, l’acquéreur devra payer des intérêts qui viendront augmenter le coût de son investissement.

 ACHETER EN SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE (SCI) La SCI est constituée d’un minimum de deux personnes, morales ou physiques, de n’importe quelle nationalité. Ainsi, les associés peuvent être un couple marié ou non, les membres d’une même famille, un groupe d’amis ou un groupe de personnes sans lien particulier qui décident d’acquérir un bien en commun. Principes de fonctionnement Chaque associé reçoit des parts sociales proportionnellement à ses apport en capital. La SCI achète le bien ; elle en est donc propriétaire. Les associés pourront en être les locataires,


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 moyennant un loyer, ou occupants à titre gratuit (principalement le cas dans une SCI familiale). Les associés pourront aussi décider de louer le bien à un tiers. Les loyers seront payés à la SCI. Après déduction des charges (et paiement de l’impôt sur les transactions, le cas échéant), les associés pourront se partager le bénéfice éventuel, ou décider sa mise en réserve (par exemple en prévision du financement de travaux d’entretien, d’extension, ou du remboursement anticipé d’une partie du crédit…). La SCI est régie par des statuts. S’il est recommandé de les faire rédiger par un professionnel (notaire, avocat), il existe un grand nombre de sites en ligne qui proposent des modèles types, qui, moyennant quelques aménagements qui tiendront compte des spécificités propres à chaque cas, pourront servir de base à la rédaction des statuts de votre SCI. Ces statuts mentionnent la dénomination, le montant du capital social (aucun minimum ni maximum prévu par la loi), la durée de la société (99 ans maximum), la répartition des parts et du capital social entre les associés et les règles de fonctionnement. Une clause d’agrément pourra prévoir l’accord préalable des associés pour l’entrée de toute nouvelle personne dans le capital social (y compris au profit d’un descendant d’un associé). La SCI est dirigée par un ou plusieurs gérants, associés ou non. Pour quelles raisons acheter en SCI ? Acheter en SCI peut présenter plusieurs avantages, que se soit au niveau de la souplesse de gestion que sur un plan financier :  Une grande liberté de gestion : l’acquisition d’un bien immobilier est un acte qui implique une gestion à long terme. Des conjoints pourront décider d’acquérir un bien au travers d’une SCI dans laquelle ils auront effectué leurs apports financiers. Ils pourront ainsi librement convenir de la répartition des parts sociales et du pouvoir entre eux. Ils pourront également prévoir la division de l’usufruit et de la nu-propriété des parts sociales : ainsi au décès de l’un d’eux, le survivant pourra hériter de la propriété totale du bien. Dans la gestion proprement dite (encaissement des loyers, entretien…) la tenue d’une comptabilité propre à la SCI permettra une séparation claire avec le patrimoine personnel de chaque associé.

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semble d’un bien possèdent les mêmes droits sur ce bien et se retrouvent en situation d’indivision. Cette situation oblige les quo-héritiers à s’entendre sur tous les actes de gestion et sur la disposition du bien, ce qui signifie qu’aucune vente, location, transformation ne peut se faire sans l’accord de l’ensemble des indivisaires… une source quasi certaine de désaccords ! Si le même bien avait était acquis en SCI, les ayant-droit auraient reçu des parts sociales en proportion de la valeur de leur héritage de ce bien. Ceux-ci pourront par conséquent décider de la répartition du pouvoir au sein de la SCI et chacun pourra aisément décider de sortir de la société en vendant ses parts aux autres associés ou à un tiers (sous réserve du respect de la clause d’agrément).  Pour mieux contrôler une donation : vous pourriez souhaiter faire un don de votre bien, à un membre de votre famille ou autre, tout en voulant conserver le contrôle dans la gestion de ce bien. Dans le cas d’un immeuble acquis en SCI, il vous suffira de conserver un nombre suffisant de parts pour vous assurer un pouvoir de décision prépondérant.  Des avantages financiers : Lors d’une cession de biens le vendeur peut avoir à payer un impôt sur la plus-value. S’il vend un bien en nom propre, il ne sera pas tenu compte du passif et le prix de la vente servira de base au calcul de l’impôt. Dans le cas d’une SCI, le prix des parts tient compte du passif lié au bien et notamment les dettes. La base de calcul de l’impôt en sera diminuée d’autant. Ce principe profitera également à l’acquéreur, car les droits de mutation seront calculés sur les mêmes bases. Quelques contraintes ! Comme toute société, la SCI est soumise à des contraintes administratives. Il y a tout d’abord les formalités liées à la création de la SCI. Ensuite, au moins une fois par an, il faudra réunir les associés en Assemblée Générale, même si la procédure peut être bien moins formelle que pour une société commerciale (ex : en SCI familiale). Si la SCI a pour but la mise en location, il pourra être nécessaire qu’elle soit titulaire d’une patente, avec obligation de déclarer, en fin d’année, le chiffre d’affaires pour le calcul de l’impôt sur les transactions réalisées.

Je réalise l’acquisition d’un bien immobilier via une SCI : suis-je soumis à une imposition spécifique ? La simple acquisition d’un terrain bâti ne constitue pas une activité économique passible des impôts dits commerciaux prévus au code des impôts. Toutefois, l’article 221-1 du code des impôts prévoit que l’impôt foncier est établi annuellement sur les propriétés bâties sises en Polynésie française. La forme juridique du propriétaire (personne morale ou personne physique), est sans influence sur l’assujettissement à cet impôt. C’est donc en sa qualité de propriétaire d’une construction que la SCI sera redevable de l’impôt foncier. Cet impôt se calcule par application d’un taux de 10% à la valeur locative du bien qui a été diminuée d’un quart pour tenir compte des frais divers incombant au propriétaire. Par ailleurs, l’acquisition d’un bien immobilier est soumise aux droits d’enregistrement. A ce titre vous pouvez vous rapprocher de la Direction des affaires foncières afin d’obtenir des informations plus complètes sur ce point.

La Direction des affaires foncières Recette-Conservation des hypothèques Rue Dumont d’Urville, Orovini, Immeuble TE FENUA B.P. 114 - 98713 Papeete Standard : (689) 40.47.18.18 Fax. : (689) 40.47.19.17 Courriel : daf.direction@foncier.gov.pf

www.affaires-foncieres.gov.pf

 Une transmission du bien grandement facilitée : les personnes héritant en22


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LES AUTRES FORMES D’ACQUISITION D’UN BIEN IMMOBILIER  SUCCESSION • INDIVISION • PARTAGE • DONATION

possible de connaitre l’étendue des dettes du défunt. Ces héritiers peuvent alors, chacun sur l’ensemble de sa part d’héritage, choisir entre : • Accepter purement et simplement la succession ; • Renoncer à la succession ; • Accepter à concurrence de l’actif net.

LA SUCCESSION Organiser sa succession par la rédaction d’un testament, la transmission de son patrimoine de son vivant ou encore la constitution d’une SCI, est un acte prévoyant qui permet de protéger ses proches (enfants, conjoints etc…). Avant 2002, année d’instauration d’un régime légal de protection du conjoint, celui-ci était à l’écart des successions. N’étant ni réservataire, ni même héritier privilégié, aucune priorité ne lui était reconnue sur le patrimoine de l’époux. Depuis 2002, Il bénéficie d’un quart au moins de la succession en pleine propriété. De plus, la loi protège le logement familial et en attribue un droit de jouissance au conjoint survivant pour une durée d’un an. Ce droit temporaire peut, sur option, être converti en droit viager d’habitation et d’usage. Il est également possible d’étendre encore la protection de l’époux avec la signature d’un contrat de mariage qui pourra prévoir une clause attribuant au conjoint survivant, le bénéficie de la communauté de biens que les époux ont acquis durant leur mariage. Cette clause n’est pas définitive. Les époux pourront à tout moment changer de régime matrimonial ou prévoir des clauses de partage ou d’attribution. On pourra également prévoir une protection par l’établissement d’un testament, par une donation ou encore par la signature d’un contrat d’assurance-vie.  Qui hérite ? En cas de décès, le patrimoine d’un défunt revient en priorité aux membres de sa famille selon une hiérarchie définie par la loi. Les héritiers ne sont de ce fait pas tous égaux devant l’héritage. Ils sont répartis en quatre ordres, classés selon

Cette dernière option leur permet de protéger leurs biens personnels au cas ou les dettes seraient supérieures à l’actif laissé par le défunt. leur priorité. L’existence d’un héritier appartenant à un ordre excluant de l’héritage toute personne appartenant à un ordre inférieur. Ces quatre ordres sont : • 1er ordre : les descendants du défunt (enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants etc…) • 2e ordre : les ascendants et collatéraux privilégiés ou leurs descendants (père et mère du défunt à égalité avec ses frères et sœurs ou leur descendants, à savoir les neveux et nièces). • 3e ordre : les ascendants ordinaires du défunt (grand-parents, arrière-grands-parents etc…). • 4e ordre : les collatéraux ordinaires du défunt (oncles, tantes, cousins, cousines etc…)  L’ouverture de la succession : La succession s’ouvre au décès d’une personne. Après avoir effectué la déclaration de décès et organisé les funérailles, les héritiers se rendent chez un notaire : • Pour lui transmettre toutes informations qui puissent lui l’aider à recenser l’ensemble du patrimoine du défunt (biens et dettes) ; • Entendre lecture du testament (s’il y en a un) ; • Recueillir ses conseils sur les options qui s’offrent à eux par rapport à l’héritage.  Les options des héritiers : • Les héritiers et légataires universels ou à titre universel : ce sont les personnes désignées par le testament pour recevoir une quotité de la succession. Ils sont tenus, le cas échéant, au paiement les dettes du défunt. Au moment de la succession, il n’est pas toujours

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• Les légataires particuliers : ce sont les héritiers désignés par testament, auxquels le défunt a souhaité léguer une certaine somme d’argent ou des biens désignés. Cette catégorie d’héritiers n’étant pas responsable des dettes du défunt pourront choisir entre : • Accepter la succession pour tout ou partie de ce qui leur a été attribué (sauf mention expresse du défunt qui aurait interdit cette possibilité) ; • Renoncer à la succession.  Quand faire le choix de l’option ? Quelle que soit la catégorie à laquelle il appartient, chaque héritier dispose d’un délai minimum de quatre mois pour faire le choix d’une option. Durant cette période, personne ne peut l’y contraindre. Passé ce délai, les cohéritiers, les créanciers ou plus généralement toutes personnes concernée par sa décision peuvent lui demander par huissier de faire son choix. A partir de la notification, il dispose d’un délai supplémentaire de deux mois pour faire connaitre son choix ou demander une prolongation de délai en justice. Ces délais épuisés et à défaut de choix, il est considéré comme ayant accepté purement et simplement la succession. Si personne n’entreprend d’action pour l’obliger à faire connaitre son choix, l’héritier dispose d’un délai de 10 ans pour faire savoir s’il accepte ou renonce à la succession. Passé ce délai, il sera considéré comme y renonçant. L’INDIVISION


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 Lors d’une succession, les héritiers reçoivent en commun les biens du défunt, dont les parts respectives de chaque héritier ne sont la plupart du temps pas matériellement individualisée en raison de la nature de ces biens : on parle d’indivision. Selon la loi, “nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision”. En conséquence, tout propriétaire indivis peut demander le partage. Les héritiers peuvent donc choisir de conserver les biens et rester dans l’indivision ou d’en sortir en vendant les biens ou en effectuant un partage.  Conserver des biens en indivision : Lorsque les héritiers décident de rester dans l’indivision, ils ont le choix entre : • Ne pas organiser l’indivision. On parle alors d’indivision légale ; • Organiser l’indivision. Ils signent das ce cas un convention d’indivision. • L’indivision légale Dans l’indivision légale, un indivisaire ne peut effectuer seul que les actes utiles ou nécessaires à la préservation du bien (souscription a une assurance, entretien ou réparations etc…). Les actes de gestion courante (conclusion ou renouvellement de bail d’habitation ou professionnel, a l’exclusion des baux commerciaux, la vente des biens meubles dans le but de payer les dettes et les charges liées à l’indivision, le l’attribution d’un mandat d’administration et de gestion des biens a l’un des indivisaires) sont décidés à la majorité représentant au moins deux tiers des droits indivis. Les indivisaires ne participant pas à ces décisions doivent obligatoirement en être informés le cas échéant. Les actes représentant un engagement définitif ou sur le long terme, tels que la signature ou le renouvellement d’un bail commercial, la vente du bien, la réalisation de travaux n’ayant pas le caractère urgent de la préservation du bien etc… doivent être pris à l’unanimité. Si un héritier souhaite utiliser un bien indivis (occuper un appartement par exemple), il peut le faire en contrepartie d’une indemnisation au profit des autres héritiers. Le montant de cette indemnisation est fixé à l’amiable par les héritiers. Dans le cas ou aucun accord n’est trouvé, ou si plusieurs indivisaires souhaitent utiliser le même bien, le TGI pourra être saisi par l’intermédiaire d’un avocat.

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Dans le cas ou l’indivision produit des revenus (cas d’un bien en location), ces revenus deviennent indivis. Les héritiers peuvent faire une demande à en bénéficier pour la part de leurs droits respectifs. Dans le cas ou un indivisaire refuse de remettre les clés d’un appartement indivis aux autres indivisaires, il est considéré comme occupant de cet appartement, même si tel n’est pas le cas et peut, à ce titre, être condamné à les indemniser. • La convention d’indivision Il s’agit d’un accord écrit destiné à organiser l’indivision qui contient : • L’inventaire de tous les biens en indivision ; • La part des droits de chaque indivisaire ; • Les accords entre les indivisaires, concernant les modalités l’utilisation des biens par chaque indivisaire ; • Éventuellement, la durée de la convention, renouvelable ou non, durant laquelle aucun indivisaire ne pourra demander le partage. Une durée indéterminée autorise la demande du partage à tout moment. • Si un gérant a été désigné (à l’unanimité), le nom de celui a qui ont été confiés les pouvoirs pour administrer les biens indivis et les conditions dans lesquelles il peut être mis fin à ses pouvoirs. Les indivisaires peuvent, dans le cas où ils estiment que le gérant a fait une faute de gestion capable de compromettre l’indivision, demander sa révocation devant le TGI. SORTIR DE L’INDIVISION Sortir de l’indivision peut se faire de trois manières : • Un héritier sort individuellement de l’indivision, en cédant ou en abandonnant sa part. Une notification doit être faite par huissier aux autres indivisaires, qui ont la priorité pour l’acquisition de cette part. • Tous les héritiers sortent de l’indivision en vendant les biens concernés puis ils se partagent le prix de la vente après paiement des dettes, le cas échéant. Dans le cas d’une convention d’indivision, cette décision requiert l’accord de tous les indivisaires. • Les héritiers procèdent au partage de tout ou partie des biens. Ce partage peut intervenir à tout moment, sauf dans le cas d’une convention d’indivision prévue pour une durée déterminée. LE PARTAGE

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Il existe deux sortes de partage Le partage amiable et le partage judiciaire.  Le partage amiable : Lorsqu’un indivisaire ne fait pas connaître sa volonté d’organiser le partage, par désintérêt, du fait de son éloignement etc… mais qu’il ne s’y oppose pas pour autant, les autres indivisaires peuvent malgré tout et dans le respect de certaines condition, réaliser le partage. Ils doivent dans ce cas procéder, par l’intermédiaire d’un huissier, à une mise en demeure de l’indivisaire passif de se faire représenter pour le partage à l’amiable. Ce dernier aura trois mois pour désigner un mandataire, à compter de la notification. A défaut, les autres indivisaires pourront demander au TGI la désignation de son représentant pour le partage jusqu’à son terme. Lors du partage, si certains héritiers reçoivent des biens dont la valeur ne correspond pas à leurs droits dans l’héritage, l’équilibre du partage pourra se faire par le versement de soultes. L’inégalité dans l’attribution des lots est admise, à condition que chaque indivisaire reçoive au moins les trois quarts de la valeur correspondant a ses droits. Dans le cas ou un indivisaire se voit attribuer un lot dont la valeur est inférieure à cette limite, il pourra, dans un délai de 2 ans après le partage, exercer une action en complément de part, en vue de se voir attribuer un complément en nature ou en numéraires provenant de son ou ses cohéritiers.  Le partage judiciaire : Dans le cas où le partage amiable ne peut se faire, un des indivisaires peut demander un partage judiciaire auprès du TGI. Sa demande doit être accompagnée d’un descriptif sommaire des biens dont il demande le partage, l’exposé des actions qu’il a entrepris pour essayer de parvenir à un accord amiable et ses vœux concernant la répartition des biens. Les cohéritiers pourront à tout moment abandonner la voie judiciaire s’ils arrivent à trouver un accord amiable. Le partage judiciaire s’effectue normalement par tirage au sort des lots, réalisé par le juge ou un notaire. Dans le cas d’un bien impossible à partager (une maison par exemple), le tribunal peut en ordonner la vente aux enchères. Lorsque la situation ne présente pas de problème particulier, le TGI ordonne le partage et renvoie les héritiers devant un notaire qui établira l’acte


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ACHETER - LOUER de partage et procédera aux publications légales. Le tribunal peut se faire assister d’un expert pour évaluer les biens et la détermination des lots. Lorsque la situation est complexe, un notaire sera désigné par le tribunal pour effectuer les opérations de partage, sous le contrôle d’un juge. Le notaire exposera un projet de partage aux indivisaires dans un délai d’un an. En cas d’accord entre eux, le projet de partage sera validé. En cas de désaccord, il appartiendra au juge de trancher.  L’attribution préférentielle : Il est possible pour le conjoint survivant du défunt de demander, avant que le partage ne soit ordonné, qu’un bien de l’héritage en particulier (ex : le logement qu’elle occupait à l’époque du décès) lui soit attribué en préférence aux autres héritiers. Si le conjoint survivant était pacsé, il pourra bénéficier de cette attribution préférentielle sous réserve que le partenaire décédé l’ait prévu dans un testament. Dans le cas ou cette attribution préférentielle porte sur un bien dont la valeur est supérieure aux droits du bénéficiaire dans l’héritage, ce dernier devra verser au comptant (sauf entente amiable) une soulte à ses cohéritiers, destinée à équilibrer le partage. En cas de désaccord sur le principe d’attribution préférentielle, le TGI peut être saisi pour trancher, en tenant compte du principe de priorité du conjoint sur les autres héritiers et des intérêts de chacun.

 DONATION ET DONATION-PARTAGE La donation Si une personne souhaite de son vivant, faire une donation à tous ses enfants, il lui est possible de donner à chacun d’eux une somme d’argent. Dans ce cas, à son décès, la part qui leur reviendra sera déterminée en fonction de la valeur du bien donné ou du bien acquis grâce au don au moment du règlement de la succession. De ce fait, si l’un des enfants a investi la somme donnée de façon prospère, il sera pénalisé à la succession. La donation-partage La donation-partage permet à toute personne de régler de son vivant, tout ou partie de sa suc-

cession entre ses héritiers présomptifs. Il s’agit d’une succession anticipée, puisque le donateur est vivant au moment de l’acte qui procède d’un partage entre ses héritiers. Les avantages d’une donation-partage S’agissant d’une donation anticipée, la donation-partage permet la transmission de l’héritage aux bénéficiaires avant le décès du donateur de manière irrévocable. Le transfert de propriété est immédiat. Le bénéficiaire pourra par exemple nantir ou hypothéquer le bien avec le consentement du donateur, voir le vendre, avec l’accord des parents et des frères et sœurs. Les bénéficiaires peuvent procéder à des échanges entre les biens reçus. Ces échanges ne sont pas soumis à droits de mutation. Contrairement à la donation simple, la valeur des dons est évaluée au jour de la donation-partage et non au moment du décès. La donation-partage ne peut être remise en cause du vivant de son ou ses auteurs. Par contre, en cas de décès du ou des donateurs, un héritier réservataire pourra dans un délai de cinq années, demander une action en réduction, si ses droits n’ont pas été respectés.

 L’USUCAPION L’usucapion (ou prescription acquisitive) est le moyen d’acquérir juridiquement un droit réel, au terme d’une certaine période durant la quel ce droit a été exercé de fait, c’est à dire par une possession continue, (non interrompue, paisible et publique, non équivoque et à titre de propriétaire, pendant une durée qui varie selon le cas. Qui peut usucaper ? Toute personne qui occupe et entretient une terre (y compris le quo-indivisaire d’un terrain qui s’est comporté comme seul propriétaire) peut prescrire. Les délais • La prescription peut être décennale (dite aussi sur titre) si l’occupant a acheté un terrain a une personne en pensant que cette dernière en était propriétaire, ou si l’occupant l’a reçu par testament ou donation, chacun de ces cas devant être suivi d’une occupation de la terre sans interruption pendant au moins 10 ans • La prescription peut être trentenaire si l’occupant n’a pas de titre de propriété mais qu’il

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occupe la terre sans interruption pendant 30 années. La procédure Il est nécessaire de saisir la commission de conciliation obligatoire en matière foncière (CCOMF), en adressant à son président, une requête accompagnée : • Du relevé du compte hypothécaire du propriétaire d’origine et du demandeur ; • De l’extrait du plan cadastral ; • Du procès verbal de bornage ; • De la généalogie et des actes d’état civil. En cas de non-conciliation constatée par la CCOMF, il faudra saisir le juge ou la chambre des terres (TGI) d’une action en usucapion. Enfin, pour rendre la décision du TGI opposable aux tiers, il faudra procéder à son enregistrement et sa transcription au service de la conservation des hypothèques. Plus aucune action en revendication ne pourra alors être entreprise.

Services à consulter pour plus d’information : Division Assistance aux Particuliers : 40.47.19.20 (IMMEUBLE TE FENUA) Recette-Conservation des Hypothèques (IMMEUBLE TE FENUA – 2e ÉTAGE)

 LA REVENDICATION DE PROPRIÉTÉ L’action en revendication de propriété est une procédure visant à la reconnaissance juridique d’un droit de propriété immobilier. Le demandeur devra apporter la preuve de sa qualité de propriétaire, par la production d’un titre de propriété. En cas d’absence de titre ou d’existence de plusieurs titre, il appartiendra au juge d’étudier les présomptions les meilleures et les plus caractérisées et de trancher. Si le demandeur est déclaré être le propriétaire, l’éventuel possesseur du bien a l’obligation de le restituer.

 LE VIAGER Le principe


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La vente en viager consiste à vendre un logement à une personne (le Débirentier) en contrepartie d’un versement périodique d’une rente jusqu’au décès du vendeur (le Crédirentier). Toute personne ayant la capacité juridique peut vendre ou acheter en viager. L’acquéreur peut ainsi acheter un logement sans avoir à verser le prix de vente le jour de l’acquisition. Par contre, il ne pourra occuper ce logement qu’au décès du vendeur. Le vendeur perçoit, en contrepartie de la vente, une rente mensuelle jusqu’à son décès, tout en bénéficiant de la jouissance du logement cédé, à moins qu’il ne le libère dès la vente signée.

vente. De même, la loi dicte que si le décès du vendeur intervient dans les 20 jours suivant la signature de l’acte de vente, ce décès est considéré comme prévisible.

 Le prix de vente : il est fixé librement entre les parties sans qu’il ne puisse excéder la différence entre la valeur vénale du logement (estimation par rapport à sa situation géographique) et la valeur du logement occupé, qui répond à des barèmes (consultables auprès d’un notaire) déterminés principalement par l’espérance de vie du Crédirentier.

 Pour l’acquéreur : un locataire dont les moyens financiers ne permettent pas de se lancer dans une acquisition immobilière classique pourra se tourner vers ce système. Si au cours du contrat celui-ci n’est plus en mesure d’assurer le paiement de la rente, il a la possibilité de revendre le bien. Le nouvel acquéreur paiera un bouquet plus important, mais devra s’acquitter d’une rente qui a été calculée sur la base d’une période de contrat plus longue (c’est à dire à la date de la première acquisition), donc pour une durée totale de versement mois longue.

 Le prix de la rente : à la signature de l’acte de vente, le Débirentier peut régler au comptant une partie de la vente (le bouquet). Ce versement sera déduit dans le calcul du montant de la rente. De ce fait, plus le bouquet est important, moins la rente est élevée. Le Crédirentier peut faire inscrire une clause résolutoire garantissant le paiement des rentes : il peut ainsi être convenu qu’au cas ou un certain nombre de rentes ne sont plus versées par le Débirentier, le Crédirentier reprend son bien. Il peut également être convenu que le bouquet soit conservé par le Crédirentier en cas de résiliation du contrat. Enfin, une clause d’indexation peut également être prévue, fixant la révision automatique du montant de la rente. Cette indexation peut se faire par exemple sur l’indice officiel de l’évolution du coût de la vie.  Qui a la charge des réparations ? Les réparations et l’entretien courant, les factures d’électricité restent à la charge du Crédirentier. La taxe foncière est à la charge du Débirentier. Le Débirentier ne pourra occuper du logement qu’au jour du décès du Crédirentier, sauf dans le cas ou ce dernier a libéré le logement dès la vente.  Les cas de nullité de la vente : le décès futur du Crédirentier doit avoir un caractère imprévisible. Le fait que le Débirentier ne pouvait ignorer la maladie dont était atteint le Crédirentier au moment de la signature de l’acte de vente peut être invoqué par les héritiers du Crédirentier pour une action en nullité de la

L’intérêt de la vente en viager Le viager peut être une solution séduisante pour le vendeur comme pour l’acheteur.  Pour le vendeur : une personne âgée, sans héritier direct, propriétaire d’une résidence principale, percevant une retraite modeste, pourra envisager une vente en viager.

Les risques de la vente en viager  Une rente sans fin : lorsque l’on parle de ce système, on pense évidement au film “Le Viager” dans lequel le Crédirentier, incarné par Michel Serrault, survivait à tous les acheteurs successifs. On pense aussi au pauvre notaire de Jeanne Calment, qui, en 1965 lui avait proposé une rente mensuelle de 2.500 F de l’époque. Le notaire n’a jamais pu profiter de son acquisition. 32 ans après, au décès de la célèbre Crédirentière, le bien lui aura coûté au total plus de deux fois sa valeur. Et c’est bien le principal risque pour l’acquéreur qui doit verser une rente sur une durée incertaine. De plus, lorsque le vendeur est un couple marié, la rente est généralement réversible, ce qui veut dire que la rente doit être versée intégralement au survivant, après le décès d’un époux. Un facteur supplémentaire d’incertitude pour l’acquéreur.  Des travaux imprévus : qui paye ? Dans le système du viager, le vendeur devient locataire de son propre logement puisque l’acheteur en devient propriétaire. C’est donc à ce dernier de payer les travaux incombant habituellement aux propriétaires dans le cas d’une location classique. Il y a cependant possibilité de prévoir une répartition de ces coûts, encore

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faut-il ne pas oublier d’inclure une telle clause dans le contrat de vente.  La révision du loyer : Les contrats de vente en viager prévoient la possibilité d’une révision à la hausse du montant de la rente à chaque anniversaire. Cette révision se fait en fonction d’un indice de référence officiel. (indice des prix à la consommation, indice de référence des loyers, indice du coût de la construction des immeubles à usage d’habitation…). Ces indices n’étant pas fixes d’une année sur l’autre, l’évolution du loyer à long terme est incertain.

 L’usufruit : Dans un viager occupé, qui constitue le cas le plus fréquent, le vendeur conserve le droit d’usage et d’habitation du logement. S’il en conserve l’usufruit, il a tout à fait le droit de louer le logement à un tiers. Dans ce cas, au décès du vendeur, l’acquéreur n’est pas certain de pouvoir occuper les lieux, du fait qu’un locataire puisse déjà s’y trouver.  Des rentes impayées : C’est la question essentielle pour le vendeur, pour qui le principal intérêt du système est la perception de la rente, qui peut constituer un complément de revenu indispensable. Un défaut de paiement d’une ou plusieurs rentes successives peut le placer dans une situation financières délicate. Le vendeur à donc tout d’abord intérêt à sélectionner avec soin l’acquéreur de son logement, mais également à prévoir une clause résolutoire stipulant qu’en cas de non-paiement de la rente, la vente peut être annulée. Si cette clause est systématiquement prévue dans les contrats en viager, le vendeur devra le cas échéant faire constater l’annulation de la vente par le tribunal, après une longue procédure impliquant des frais d’avocat.  Et en cas de faillite de l’acquéreur : Lorsque l’acquéreur, commerçant, artisan ou exerçant une profession libérale se trouve en redressement ou liquidation judiciaire, le vendeur ne dispose plus de recours, la clause résolutoire étant bloquée par la procédure collective de liquidation. Dans ce cas, le vendeur peut se retrouver à ne plus percevoir de rente, avec un acquéreur qui continue d’occuper le logement et ceci pendant plusieurs années…


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LE TITRE DE PROPRIÉTÉ C’est un acte officiel, obligatoirement établi par un notaire (on parle d’acte authentique), permettant de démontrer la propriété d’un bien acheté, transmis par héritage ou par héritage, ou à la suite d’un partage. En cas d’achat, ce document peut être remis au nouveau propriétaire plusieurs mois après la vente, après les formalités d’enregistrement effectuées.

 LE CONTENU DU TITRE DE PROPRIÉTÉ Le titre de propriété et ses annexes contiennent un certain nombre de mentions telles que principalement, le nom du notaire rédacteur de l’acte, les parties à l’acte et leur état-civil, la description du bien, l’origine de propriété, la contenance cadastrale, les servitudes éventuelles dont est grévé le bien, le prix et les conditions de la transaction. Le notaire cette mention renseigne sur le nom et l’adresse de l’office notarial ou l’acte a été signé. La désignation du bien elle est mentionnée dans le titre de propriété de la manière la plus précise possible. Elle renseigne notamment sur la nature (ex appartement, terrain, local commercial etc… avec description physique détaillée) la situation du bien, les droits qui lui sont attachés et qui sont transmis avec le bien. Les références cadastrales du bien la désignation cadastrale est établie a partir d’un extrait datant de mois de trois mois, demandée

par le notaire au service du cadastre qui permet d’entreprendre des recherches sur la situation hypothécaire. Les immeubles par destination il s’agit d’éléments indissociables de l’utilisation du bien et qui doivent à ce titre se transmettre avec lui. Les servitudes accessoirement au bien principal faisant l’objet de la vente, sont éventuellement transmises des servitudes qui permettent son utilisation. Il s’agit d’un droit établi sur un immeuble ou un terrain au profit d’un autre bien (ex : servitude de passage permettant l’accès à une propriété). L’acquéreur ou l’héritier recevant le bien profite de ce droit ou le supporte suivant le cas. Les modifications effectuées depuis la précédente transmission de propriété il est fait mention si le bien a fait l’objet d’une extension ou d’importants travaux nécessitant un permis de construire ou une demande de travaux. Les propriétaires antérieurs le titre de propriété permet de connaître l’identité des propriétaires successifs du bien. La date de l’acte mentionnée au début ou le plus souvent à la fin de l’acte, la date doit obligatoirement figurer dans tout acte notarié, sous peine de nullité.

Les signatures la signature de chacune des parties mais aussi celle du notaire sont indispensables à l’authenticité et la validité de l’acte.

 LA CONSERVATION DU TITRE DE PROPRIÉTÉ Le notaire ayant rédigé l’acte est tenu, pour une durée de cent ans, de conserver dans ses archives l’original du titre propriété (la minute). Après cette période, l’original est confié au service des Archives départementales (Papeete – Tipaerui). En cas de perte ou de destruction, le propriétaire peut, par écrit, faire la demande d’une copie du titre au notaire. Si le nom du notaire rédacteur n’est pas connu, il conviendra d’écrire à la chambre des notaires qui répertorie les minutes des actes et qui en connait le détenteur. Si les titres de propriété ne peuvent être vendus (hors commerce), il pourra être demandé le paiement de frais de recherche et de copie, dont le montant varie en fonction de la taille du dossier. Les titres antérieurs à une vente permettent de remonter dans le temps et connaitre la chronologie des précédents propriétaires du bien. Lors d’une cession, le vendeur abandonne son titre de propriété et le remet au notaire en charge de l’établissement de l’acte de vente. Le notaire pourra remettre à l’acquéreur, avec son titre de propriété, les titres précédents lorsqu’il les a en sa possession, à titre d’information.

LES RELATIONS LOCATAIRE / PROPRIÉTAIRE  LE CONTRAT DE LOCATION (BAIL) Si le contrat de location n’est pas obligatoire, il reste indispensable pour prévenir les litiges entre propriétaires (bailleurs) et locataires. Rédigé par écrit et signé par les deux parties, il doit notamment mentionner les éléments suivant : le nom des parties, le descriptif précis des lieux mis en location (destination, surface habitable, dépendances), le montant du loyer et ses modalités de paiement et les modalités de révision de son montant, le montant des charges, le montant du dépôt de garantie, la du-

rée du contrat et la date d’effet. La signature de ce contrat engage les signataires. Il est donc important de lire attentivement chaque clause du contrat et d’en comprendre le sens et la portée. La plupart du temps rédigé par le propriétaire, ce dernier aura tendance à y faire apparaître les clauses qui lui sont favorables et se dégager de quelques obligations. C’est au locataire de bien analyser chaque point et si nécessaire, de négocier afin de ne pas s’engager sur des obligations trop nombreuses ou trop contraignantes.

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 LOCATION EN MEUBLE OU NON MEUBLE

La location en meublé implique que le logement inclue des meubles et équipements nécessaires pour permettre au locataire d’y vivre de manière convenable. (table, chaises, lit, réfrigérateur, four etc…). Ces meubles et équipement doivent être énumérés de manière détaillée dans un inventaire annexé au bail. Cette énumération garantie au locataire, la bonne mise à disposition de chaque élément de la liste. Elle garantie également au propriétaire, de la bonne restitution de tous les meubles et équipements à la fin de la location.


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 La durée de location en meublé est librement consentie entre les parties. Elle est en général de 12 mois. La durée du bail de location en non meublé est de 3 ans minimum lorsque le bailleur est une personne physique et 6 ans s’il s’agit d’une personne morale. La révision du montant du loyer peut se faire chaque année, à la fin du trimestre qui suit la date d’anniversaire du bail. Le taux de l’augmentation est strictement limité par la loi et redéfini chaque année.

 L’ÉTAT DES LIEUX L’état des lieux est un document annexé au contrat de location constatant, pièce par pièce et de manière détaillée, la liste des éléments d’équipement et de mobilier mis à disposition et le cas échéant, les désordres, dégradations, détérioration, pouvant être constatés, tant au niveau du local et ses dépendance (carrelage cassé, plan de travail rayé, porte cassée, peinture sale,… qu’au niveau du mobilier et des équipements mis à disposition (table ou chaise cassée, four ne fonctionnant pas). Ce document doit être considéré, autant par le propriétaire que le locataire comme indissociable du contrat de location. En effet, dans le cas d’une location en meublé, le Code Civil prévoit qu’en l’absence d’état des lieux, le preneur est présumé avoir réceptionné les équipements en bon état de réparations locatives et doit les rendre tels quels, sauf la preuve contraire.

 LA CAUTION La caution, dont le montant est habituellement équivalent à un mois de loyer hors charges, sert à garantir le paiement du loyer et des charges, l’entretien et, en fin de location, la restitution du logement en bon état. Aucun autre dépôt ne peut légalement être exigé par le propriétaire. Cette somme est effectivement versée par le locataire au propriétaire, qui en dispose à sa guise pendant toute la durée du contrat. A la fin de la location, si aucun problème n’est constaté lors de l’état des lieux de sortie et s’il n’est constaté aucun retard de paiement des loyers, le propriétaire a obligation d’en restituer l’intégralité . En cas de frais engagés pour la remise en état du logement dégradé du fait du locataire, de loyer ou de charges impayées, la caution peut être conservée par le bailleur à hauteur du montant du préjudice. La restitution de la caution au locataire doit in-

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tervenir immédiatement en fin de location, à moins qu’un délai ne soit prévu au contrat.

 LOCATAIRE ET PROPRIÉTAIRE : LEURS OBLIGATIONS En signant le contrat de location, le locataire, comme le propriétaire, s’engagent à respecter un certain nombre d’obligations. Le respect de ces obligations conditionne le bon déroulement de la location et des bonnes relations entre les parties. Les obligations du propriétaire Le propriétaire a l’obligation de mettre à disposition du locataire un logement décent, sans risque manifeste de nature à porter atteinte à la santé ou la sécurité de ce dernier et en conformité avec l’usage d’habitation (équipements en bon état de fonctionnement). Toutefois, un accord entre les deux parties peut prévoir expressément que certains travaux seront exécutés à la charge du locataire, moyennant une réduction de loyer pendant une durée bien définie. Il doit également assurer au locataire, la jouissance paisible du logement. Il doit en outre assurer l’entretien et procéder à toutes les grosses réparations à l’exclusion des réparations locatives, nécessaires au maintien des locaux dans un état assurant des conditions normales de location (sécurité physique et sanitaire). En cas de défaillance du propriétaire, le locataire peut le mettre en demeure d’exécuter cette obligation. Le propriétaire ne peut s’opposer aux aménagements réalisés par le locataire, tant qu’ils ne peuvent être considérés comme une transformation du logement. Il doit, à la demande du locataire, lui remettre gratuitement les quittances de loyers et de charges. Enfin, il a obligation de faire enregistrer, à la charge du locataire, le bail de location aux Services de l’Enregistrement (Immeuble Te Fenua). Les obligations du locataire La première obligation du locataire est de payer le loyer et les charges récupérables (voir plus bas). Il doit user du logement “en bon père de famille”. Il aura d’ailleurs obligation de réparer toute dégradation survenant dans les locaux et effectuer les réparations locatives (ce qui exclu la vétusté, les malfaçons, les vices de construction

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et les cas de force majeure). Il doit recueillir l’accord express du bailleur pour toute transformation des locaux. Il est libre d’aménager le logement à son goût, sans autorisation du propriétaire. Par contre, s’il effectue des transformations (ex : changement de destination d’une pièce, abattement d’une cloison, construction d’une véranda etc…) sans autorisation du propriétaire, ce dernier pourra exiger une remise des lieux dans l’état initial, aux frais du locataire. Il doit laisser exécuter les travaux nécessaires au maintient en état et à l’entretien normal des locaux, ainsi que les travaux d’amélioration des parties privatives ou communes. Il a enfin l’obligation de s’assurer contre les risques locatifs (principalement contre l’incendie et les dégâts des eaux). Le bailleur peut exiger du locataire l’attestation d’assurance dès le début de la location et chaque date d’anniversaire du contrat. A défaut d’être assuré, le propriétaire peut mettre fin au contrat de location.

 RÉPARATIONS ET ENTRETIEN : A LA CHARGE DE QUI ? En matière de réparations et d’entretien, certains coûts sont à la charge du propriétaire ou du locataire. Dans la pratique, au moment de payer la facture, c’est parfois un sujet de conflit entre les parties. En Polynésie, l’arrêté n°1996 CM du 27 décembre 2012 fixe les règles. Le principe est simple : toute réparation ou travaux d’entretien relatif à la


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ACHETER - LOUER structure du logement est bien évidement à la charge du propriétaire, alors que le locataire aura à sa charges les réparations relatives à l’usage courant des locaux et des équipements. Exemple de réparations à la charge du locataire : les parties extérieures dont le locataire a un usage exclusif (jardin, terrasses gouttières), les ouvertures intérieures et extérieures (portes, fenêtres, vitrages, stores…), le maintien des parties intérieures en état de propreté (peinture, revêtements de sol, meubles etc…), les installations de plomberie (joints de robinets, flexibles de douche, tuyaux de gaz, entretien de la fosse septique) installations électriques(interrupteurs, prises de courant, ampoules, fusibles…),. l’électroménager mis à disposition et listé dans l’état des lieux. Exemple de réparations à la charge du propriétaire : l’installation de nouveaux équipements (pour une remise aux normes par exemple), la réfection ou l’entretien de la toiture, du réseau électrique, le traitement

anti-termites, la rénovation du dispositif d’assainissement.

 LES CHARGES RÉCUPÉRABLES Ce sont les dépenses correspondant à l’usage du logement, payées initialement par le propriétaire et qu’il est en droit de récupérer auprès du locataire. (Voir article 1995 CM du 27 décembre 2012). Ce sont notamment : • Ascenseurs et monte-charge : dépenses d’électricité, dépannage ne nécessitant pas de réparations ou fournitures de pièces, visites périodiques… • Eau froide et eau chaude : eau pour la consommation, eau pour l’entretien des parties communes et des espaces extérieurs, les taxes et redevances, les produits nécessaires à l’exploitation, à l’entretien et au traitement de l’eau… • Installations individuelles : entretien de la climatisation, contrôle des raccorde-

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ments et de l’alimentation des chauffe-eau électriques, réglage des mécanismes de chasses d’eau, remplacement des joints… • Parties communes intérieures au bâtiment : dépenses relatives à l’électricité, aux produits d’entretien, balais et petit matériel assimilé nécessaires à l’entretien de propreté… • Espaces extérieurs au bâtiment (voies de circulation, aires de stationnement, abords et espaces verts, aires et équipements de jeux) : dépenses relatives à l’électricité, aux ampoules, engrais, fleurs, entretien courant lié à la coupe, au désherbage, au ratissage… • Hygiène : sacs en plastique et en papier nécessaires à l’élimination des rejets, produits relatifs à la désinsectisation et à la désinfection, entretien et vidange des fosses d’aisances… • Équipements divers du bâtiment : entretien des dispositifs d’ouverture automatique ou codée et des interphones… • Impositions et redevances : droit de bail, taxe ou redevance d’enlèvement des ordures ménagères et d’eau.


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LES AUTRES FORMES DE LOCATION  LA LOCATION SAISONNIÈRE

La location saisonnière est une variante de la location en meublé, caractérisée cependant par quelques différences importantes. Cette forme de location est tout d’abord de courte durée. Normalement au maximum le temps d’une saison, sa durée peut être étendue jusqu’à six mois, en fonction de la région et de la notion de saison qui lui est propre. La location étant la plupart du temps conclue à distance, le locataire s’y engage en principe sans avoir pu visiter le logement. La location saisonnière n’est encadrée par aucune réglementation particulière, si ce n’est pour le propriétaire, l’obligation de fournir au locataire un descriptif détaillé des lieux avant la signature. C’est donc le contrat (dans chacune de ses clauses) qui tiendra lieu de loi entre les parties.

Le descriptif de la location saisonnière Il permet au futur locataire, en l’absence de visite préalable à la signature du contrat de location, de lui fournir un maximum de renseignements. C’est au vue de ce document qu’il pourra décider de s’engager ou non. C’est également ce document qui s’imposera en cas de litige. Il doit principalement comporter : • La situation géographique du logement et un descriptif par rapport à son environnement, selon l’intérêt touristique (proximité d’une plage, d’un parcours de randonnée, des pistes de ski, d’un centre commercial, du métro ou du bus…) • La description du logement lui même (équipements, mobilier, wifi, télévision…)

• Les conditions financières (montant du loyer, des charges, de la caution et puisqu’il s’agit d’une réservation à une date plus ou moins éloignée, le montant de l’acompte de réservation. • La date et heure d’entrée, la date et heure de sortie. La réservation d’une location saisonnière  Comment s’effectue une réservation ? Après avoir étudié le descriptif fourni par le propriétaire, le locataire formalise son engagement en adressant au propriétaire, une lettre de réservation, accompagnée d’un règlement correspondant aux conditions financières indiquées dans le descriptif. Dès réception, le propriétaire envoie le contrat de location saisonnière en deux exemplaires, dont un sera conservé par le locataire et l’autre sera renvoyé au propriétaire après signature par le locataire.  La forme du contrat : Il reprend notamment les termes du descriptif. En outre, le propriétaire a l’obligation d’annexer au contrat, les diagnostics immobiliers (risques naturels et technologiques). En métropole le montant demandé au locataire pour la réservation est en général de 25% du montant total, sans que ce point ne soit réglementé. Le montant de la réservation peut augmenter d’autant que la date d’entrée dans le logement est proche de la date de réservation.  Acompte ou Arrhes ? Le montant versé peut l’être soit à titre d’acompte soit à titre d’arrhes. Cette précision est importante, notamment en cas d’annulation. L’acompte ne permet pas au locataire de se désister. Si le locataire ne se présente pas, le propriétaire peut le contraindre à payer le solde. Dans le cas de versement d’arrhes, ils sont définitivement acquis au propriétaire, mais le locataire ne perd que la somme versée. Le solde ne peut lui être exigé. De plus, dans le cas ou le propriétaire se désiste, il doit non seulement rembourser les arrhes versés par le locataire, mais lui verser en plus la même somme en compensation.  S’assurer en location saisonnière :

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Pour le locataire, l’assurance n’est pas une obligation légale. En revanche, le contrat de location peut tout à fait l’exiger. Dans ce cas, le propriétaire peut se charger d’assurer le bien contre les risques locatifs, pour le compte des locataires successifs et répartit la prime d’assurance dans les charges locatives, au prorata de la durée d’occupation de chaque locataire. Dans la pratique, peu de compagnies d’assurances proposent ce type de contrat aux propriétaires. Plus couramment, le locataire se charge de l’assurance, soit en faisant jouer la clause “villégiature” inclue dans sa Multirisque-Habitation s’il dispose de cette option, soit en souscrivant une assurance dédiée pour la durée de la location.. La restitution du logement en fin de location Un état des lieux de sortie est dressé par le propriétaire et le locataire, puis comparé avec l’état des lieux d’entrée. Lorsqu’il n’y a aucune dégradation, le propriétaire est tenu de rendre le dépôt de garanti immédiatement, si le contrat ne fixe pas de délai de restitution. En cas de dégradation, le propriétaire pourra déduire du dépôt de garantie, sur justificatif (devis ou facture), le montant des réparations ou de la remise en état.

 L’ÉCHANGE DE LOGEMENT

Peux développé en Polynésie, l’échange de logement pour les vacances séduit pourtant de plus en plus de Français, si l’on considère l’augmentation des offres sur les sites d’échange spécialisés dans ce domaine. Apparu aux États-Unis dans les années 50, cette formule de logement pour les vacances a fait son entrée en France vers la fin des années 90. Elle s’est ensuite considérablement développée, sous l’impulsion d’Internet, qui a énormément facilité la rencontre et l’échange entre l’offre et la demande. Si le concept est né aux États-Unis, où la mobilité fait partie de la culture, les Français sont proportionnellement les plus présents sur ces sites, avec une deuxième place mondiale. La France est même la destination la plus recherchée. Pour la Polynésie, destination qui fait rêver dans le monde entier, l’ouverture sur ce marché devrait pouvoir rencontrer un grand engouement, d’au-


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ACHETER - LOUER tant que l’offre hôtelière y est relativement chère. Le principe de fonctionnement Il est très simple : deux partenaires (familles, couples, groupe d’amis…) projettent de partir en vacance, chacune dans la région ou le pays de résidence de l’autre et sur une même période, pouvant aller d’un week-end, pour les destinations proches, à plusieurs mois, pour des destinations plus éloignées. Les sites spécialisés, disposant parfois de quelques dizaines de milliers d’offres rendent la recherche aisée, en tenant compte des critères choisis par les utilisateurs (destination, capacité du logement, environnement, centres d’intérêts touristiques, période d’occupation…). Pourquoi échanger sa maison ? La première raison est l’intérêt financier. Partir de la Polynésie ou y venir coute très cher, à commencer par le billet d’avion. Faire l’économie de l’hôtel et dans une certaine mesure des restaurants, puisque vous pourrez cuisiner dans votre logement de vacance, voilà qui n’est pas négligeable et qui vous permet d’envisager des destinations qui vous semblaient inaccessibles ! Le deuxième intérêt est culturel. En séjournant dans une maison ou un appartement, plutôt que dans un hôtel, vous serez plus en contact avec la population locale, l’occasion de faciliter

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la connaissance les habitudes de vie, les coutumes. L’autre partenaire pourra vous donner des conseils sur des lieux à visiter loin des lieux touristiques habituels, sur des restaurants, des fêtes et manifestations locales. L’occasion d’une véritable immersion culturelle ! Enfin, avoir des occupants dans votre maison pendant vos vacances, vous permet de voyager l’esprit plus tranquille : une maison habitée a un intérêt dissuasif face à d’éventuels cambrioleurs, une fuite d’eau pourra être réparée, alors qu’elle aurait pu faire des dégâts d’ici votre retour. Vous pouvez convenir également que chaque partenaire rende des services réciproques, tel que la relève du courrier, l’arrosage les plantes, nourrir un animal domestique, mettre à disposition leur véhicule… Comment concrétiser votre premier échange ? Si l’idée de confier votre maison à des inconnus vous dissuade de vous lancer, le meilleur moyen de vous convaincre est d’en parler avec une personne de votre entourage qui en a déjà fait l’expérience. Sinon, sachez que vous pourrez trouver de nombreux témoignages sur Internet. Les démarches nécessaires ? En premier lieu, il convient de rendre son logement le plus attrayant possible. Il faut ensuite constituer un “manuel de l’occupant”, récapitulant les spécifi-

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cités de fonctionnement du logement (fonctionnement de certains équipements, code d’accès, plan des commerces les plus proches, liste des recommandations (lieux touristiques, restaurants, calendrier des fêtes et manifestations…). Il faudra enfin s’enregistrer sur un site spécialisé afin de faire connaitre son offre. Avant tout, la communication entre les partenaires est la clé d’un échange réussi. Une fois le contact établi avec une personne intéressée par votre logement, les échanges par mails et appels téléphoniques seront l’occasion de faire connaissance et de se rassurer sur ses appréhensions de départ. Ce concept est basé sur une confiance mutuelle, car si des inconnus occupent votre logement, dites-vous que vous allez occuper le leur. Si d’après les organismes spécialisés dans l’échange de logement, les problèmes rencontrés sont rares, les partenaires pourront par exemple prendre soin de vérifier auprès de leur assureur les couvertures spécifiques aux risques potentiels liés à l’échange et en particulier, s’ils ont convenu de mettre à disposition leur véhicule. Ils pourront aussi sécuriser des objets de valeur ou fragiles, particulièrement s’ils sont attachés. Enfin, si les partenaires sont eux même locataires du logement qu’ils mettent à disposition, ils pourront par principe prévenir leur propriétaire de l’échange.

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DÉMÉNAGER HORS POLYNÉSIE Vous quittez définitivement le territoire pour la métropole ou l’étranger, voici l’essentiel à savoir pour gérer au mieux votre déménagement.

 PRÉPARER SON DÉMÉNAGEMENT

Un déménagement hors Polynésie se prépare plusieurs mois à l’avance. Afin de limiter le volume de l’expédition et donc son coût, Il vous faudra tout d’abord faire le tri entre ce que vous devrez expédier et ce dont vous pourrez vous séparer. Vous devrez ensuite choisir le mode de transport, emballer vos effets personnels et préparer les documents nécessaires aux formalités de transit et de douane. Qu’est ce qu’il faut expédier ? • Les vêtements et accessoires vestimentaires : tenez compte du climat dans le pays de destination. A quoi bon s’encombrer de vêtements que vous n’aurez plus l’occasion de mettre parce qu’ils seront inadaptés à votre nouvel environnement.  Les meubles : souvent lourds et encombrants, ils sont difficiles à manutentionner et à emballer et font vite croître le coût de votre déménagement. Il sera intéressant de comparer le

coût de transport avec le prix d’un meuble neuf à destination (en y soustrayant éventuellement le prix de revente en Polynésie de votre meuble actuel). Pour un meuble à petit prix, il n’y a pas photo ! mieux vaut revendre l’ancien sur place et racheter du neuf lorsque vous serez dans votre nouveau lieu de résidence. De plus, vous n’aurez pas à attendre l’arrivée de votre déménagement pour disposer de votre mobilier.  L’électroménager : vérifiez que les normes électriques soient les mêmes en Polynésie et dans le pays de destination. Pour la France métropolitaine, aucun soucis de compatibilité (220 Volts). Comme pour les meubles, il convient de se poser la question du coût du transport par rapport à une valeur de remplacement de chaque appareil surtout pour l’électroménager volumineux.  Télévision, Hifi et Video : tout appareil électronique comportant un tuner (téléviseur, magnétoscope, certains ordinateurs) doit répondre à une norme bien précise pour fonctionner. Pensez-y et renseignez vous !  Véhicules : Le prix d’un véhicule neuf ou d’occasion et bien moins élevé en métropole qu’en Polynésie. Revendre votre véhicule d’occasion avant de partir vous permettra dans la plupart des cas de racheter un véhicule plus

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récent en France. Tenez compte également que si vous faites partir votre véhicule dans votre déménagement, vous ne pourrez plus en disposer à partir du moment où vos biens auront été remis au transitaire. De même, vous ne pourrez pas en disposer dès votre arrivée, compte tenu des délais de transit en maritime. Concernant les deux roues, leur faible encombrement permet d’envisager de les inclure dans votre caisse maritime.  Les produits spécifiques : objets de famille, cadeaux, objets d’art polynésiens et produits locaux en général... bref tout ce qui est du domaine du souvenir ou ayant une certaine valeur sentimentale… inutile de se poser la questions ! Dans ce cas, ce n’est plus une question de coût. Transport maritime ou aérien ? Un déménagement en aérien est évidement beaucoup plus rapide qu’en maritime pour lequel il faut compter 2 à 3 mois (enlèvement, mise en caisse, transit, dédouanement et livraison à destination), mais son coût est aussi bien plus élevé. De ce fait, l’aérien est plutôt réservé aux déménagements de petite taille. Compte tenu des coûts et du délai d’acheminement propre à chaque mode de transport, vous pouvez également opter pour une solution mixte :


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 une expédition en aérien pour les biens dont vous pourrez difficilement vous passer pour une longue période, le reste pouvant être expédié par voie maritime. Cette solution pourra vous offrir un bon rapport coût/confort. En fret maritime, vous pourrez opter pour un container de déménagement personnalisé ou un container de groupage. Le premier (vous

disposez de 20 ou 40 pieds) est adapté pour transporter du mobilier, toutes sortes d’effets personnels et un véhicule et vous est dédié. Quant au container de groupage, il constitue une formule plus économique puisqu’il regroupera les déménagements de plusieurs clients et vous ne paierez qu’au prorata du volume que vous uti-

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liserez. Le déménageur pourra également vous confectionner une caisse maritime en bois sur mesure, qui pourra contenir la totalité de votre déménagement. Un emballage adéquat Pour faciliter la manutention lors de l’empotage et du dépotage, ainsi que pour assurer une protection optimale de vos biens durant le trans-

port, il convient d’utiliser un emballage adapté à chaque type de bien. La majorité de vos effets personnels pourront être mis dans des cartons. Si possible, essayez de mixer des objets lourds avec des objets plus légers, pour ne pas fragiliser le carton d’une part,

mais également pour rendre la manutention moins laborieuse et pourquoi pas pour protéger certains objets. Par exemple, les vêtements sont relativement légers et pourront servir de protection à un objet fragile tel que de la vaisselle, un vase, du matériel électronique… Les objets de grande taille pourront être emballés dans du papier bulle. Les meubles enveloppés

dans des draps ou des couvertures épaisses, pour éviter les rayures. Les objets plats pourront être disposés entre deux cartons mis à plat... un tableau ou un objet précieux et fragile pourra être disposé dans une caisse en bois confectionnée sur mesure ou mis dans une malle métallique. Dans tous les cas, prenez soin de bien fermer chaque colis avec plusieurs tours de ruban adhésif, ce qui leur donnera également plus de solidité. Pour un acheminement en aérien, vos effets personnels pourront être placés dans des malles, ce qui les protégera et facilitera les manutentions successives. Votre déménageur pourra vous fournir des cartons et vous donnera des conseils pour l’emballage d’objets particuliers. Lors du conditionnement de chaque colis, prenez soin de le numéroter et d’inscrire sur votre inventaire le numéro du colis associé au contenu détaillé et chiffré (pour l’assurance en cas de litige et la douane) Les pièces à fournir Pour l’envoi de vos effets personnels, vous aurez à fournir les éléments suivants : • Un inventaire daté, signé et valorisé (L’inventaire mentionnera les numéros de

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ACHETER - LOUER chaque colis et détaillera leur contenu) ; • Une pièce d’identité ; • Un justificatif de changement de résidence (contrat de travail, ordre de mutation, déclaration sur l’honneur…) • Pour un véhicule, le cas échéant, la carte grise du véhicule et un certificat de non gage. • Si vous avez placé des effets personnels dans des malles fermées (cadenas ou serrure), vous devrez remettre un double de chaque clé au déménageur, au cas où la douane en demande l’ouverture pour inspection.

 CHOISIR SON DÉMÉNAGEUR

Un déménagement pour la métropole ou à l’international est un processus dans lequel interviennent plusieurs métiers (transitaire, Sociétés de transports routiers, compagnies aériennes ou

maritimes…). Pour simplifier vos démarches et assurer un bon acheminement de bout en bout, vous aurez grand intérêt à confier la totalité de cette chaîne à un professionnel expérimenté en déménagement outre-mer qui prendra en charge le déroulement dans son intégralité, avec l’assurance d’une prestation fiable, sécurisée et au meilleur prix. Un professionnel du déménagement vous offrira les meilleurs garanties s’il est implanté à la fois en Polynésie et dans le pays de destination car sa seule responsabilité est engagée depuis l’enlèvement de vos colis jusqu’à leur livraison à destination. Le suivi du processus est également largement facilité par une communication optimale entre les filiales d’un même groupe.

 LA RÉGLEMENTATION

Dans le cadre d’un déménagement, certains biens sont prohibés, Inappropriés, soumis à autorisation préalable ou encore devront faire l’ob-

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jet d’un traitement particulier. Les produits et biens réglementés ou prohibés Parmi les biens devant être refusés par votre déménageur, il faut citer notamment : • Les bijoux, perles noires, pierres et métaux précieux, la monnaie, titres et valeurs • Les animaux vivants (dangereux ou non, protégés ou non) ; • Les produits dangereux (explosifs, produits corrosifs, inflammables,toxiques… ). • Les produits et denrées périssables ; • Les substances illicites. • Certaines variétés végétales : dans le cadre de la protection des végétaux, l’importation de certaines espèces végétales, de terre ou de support de culture est strictement interdite selon le pays de destination. La convention de Washington, la réglementa-


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ACHETER - LOUER tion européenne et les arrêtés du 10 août 2004 notamment, visent à protéger certaines espèce menacées et en interdisent l’exportation de ces animaux ou de produits issus de ces animaux (carapaces de tortue, certains coquillages, ivoire etc…). Certaines espèces végétales sont aussi prohibées. C’est le cas d’essences de bois tel que le santal. Vous pouvez vous renseigner auprès du service des douanes ou de votre transitaire en cas de

doute. Attention, en cas d’infraction, les sanctions sont lourdes. Les armes et munitions nécessitent une autorisation préalable à toute importation. Le Certificat Phytosanitaire Dans le cadre de la protection des végétaux, l’interdiction de certaines espèces végétales, de terre ou de support de culture est strictement interdite selon le pays de destination.

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D’autres espèces sont autorisées, avec ou sans franchise, avec ou sans certificat phytosanitaire. Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter les différentes listes sur le site de la biosécurité du gouvernement de la Polynésie Française, à l’adresse suivante : http://www.biosecurite.gov.pf/exportation/exportation-france.php



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AMÉNAGEMENT ÉQUIPEMENT INTÉRIEUR

EXTÉRIEUR

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LA CONFIGURATION ET L’AGENCEMENT DE VOTRE INTÉRIEUR Vous devez concevoir ou repenser votre intérieur de fond en comble ? Chaque pièce a une fonction qui lui est propre. Cuisine, salle de bains, chambres, salon… des espaces bien pensés contribuent largement au confort de votre habitation. La configuration et l’agencement de vos pièces peut être dicté par le bon sens et l’esthétique, dans certains cas, ce sont avant tout les normes de sécurités qui doivent être prises en considération. Voici tout ce qu’il faut savoir pour faire de votre intérieur le lieu de vie idéal !

L’AGENCEMENT DE VOTRE CUISINE Qu’elle dispose d’un coin repas ou qu’elle s’ouvre sur le salon, la cuisine perd de plus en plus son caractère confiné et dédié à la seule activité culinaire. On la veut confortable, fonctionnelle, sécurisée, facile d’entretien et conviviale. Voici quelques recettes…

et en facilitant la circulation. Idéalement, ces pôles ne devraient pas être séparés de plus de 1,5m l’un de l’autre tout en étant inclus dans un triangle dont le total des côtés n’excède pas 6m.

 L’IMPLANTATION Il n’est pas nécessaire de disposer d’une grande cuisine. Une bonne configuration vous permettra d’optimiser votre espace. Que ce soit en rénovation, où il faudra composer avec l’existant, ou en construction en partant d’une page blanche, il faudra prendre en compte certains principes incontournables.

Le triangle d’activités Dans la cuisine, les activités s’orientent autour la cuisson, le réfrigérateur et l’évier. Ces trois pôles constituent le triangle d’activité. De son implantation dépendra la fonctionnalité de votre cuisine en limitant les déplacements d’un pôle à l’autre

 Le pôle «cuisson» : le principe est d’éviter une implantation dans un angle de la cuisine. Pensez que vous aurez besoin d’espace pour l’ouverture de votre four, la manipulation de vois poêles et casseroles, pour surveiller la cuisson de certains plats. Faites une simulation de toutes ces tâches et après avoir déterminé l’espace nécessaire, réfléchissez à l’emplacement qui vous offrira le maximum de confort et de sécurité.  Le pôle «froid» : il se résume au réfrigé-

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rateur / congélateur. Si l’espace disponible dans votre cuisine ne vous permet pas de respecter le principe du triangle d’activité, il peut être positionné là ou il reste de la place. Un principe à respecter : ne pas coller votre réfrigérateur contre le mur. Un espace d’au moins 5 cm assurera une bonne aération.  Le pôle «lavage» : il comprend l’évier, le lave-linge et le lave-vaisselle. Concernant l’évier, l’idéal est de le positionner sous une fenêtre, afin d’optimiser l’apport de lumière naturelle.

Dans ce cas, il faudra veiller à ce que la robinetterie n’entrave pas l’ouverture de la fenêtre : la meilleur solution restant une ouverture par glissière. Enfin, c’est en toute logique que l’évier trouvera sa place entre le froid et la cuisson : en


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effet, rare sont les aliments qui passent directement du réfrigérateur/congélateur à la cuisson. Ils nécessitent souvent d’être préparés (rinçage, épluchage, déballage, découpe etc…). L’évier représente donc l’étape intermédiaire entre les deux autres pôles. Quand au lave-linge et lave-vaisselle, souvent peu esthétiques, ils seront avantageusement dissimulés dans le placard sous l’évier, ce qui économisera des longueurs de tuyaux d’alimentation et d’évacuation d’eau.  La cuisine linéaire - un bloc : C’est la configuration la mieux appropriée lorsque l’on dispose d’une cuisine étroite et fermée. Ici, les trois pôles d’activité sont situés en long sur un seul pan de mur. Le triangle d’activité sera en fait un triangle plat. Afin de bénéficier d’un maximum de longueur, donc de confort, il

LA CONFIGURATION LINÉAIRE À DEUX BLOCS PARALLÈLES PERMET D’OPTIMISER L’ESPACE DANS CETTE CUISINE ÉTROITE

chacun des murs accueillant les pôles, la circulation n’est en rien gênée. Pensez à un éclairage direct au niveau de chaque pôle d’activité. Enfin, il faut en principe oublier ici l’implantation d’un coin repas.

LA CUISINE LINÉAIRE À UN BLOC

sera préférable de ne pas implanter le bloc au niveau du mur vers lequel vient buter la porte de la cuisine. L’évier sera idéalement situé au centre, entre les pôles Cuisson et Froid. Le mieux est de disposer d’un plan de travail de part et d’autre de l’évier, mais dans le cas d’un espace très limité, on ne disposera que d’un seul plan placé, de préférence entre l’évier et le poste de cuisson. Le long du mur opposé, on pourra par exemple organiser un coin repas : une table (aux coins arrondis), ou dans le cas d’une cuisine très étroite, une tablette dont un côté est fixé au mur par une charnière permettant de la rabattre lorsqu’elle n’est pas utilisée.  La cuisine linéaire - deux blocs

 La cuisine en “L : Vous ne voulez pas faire l’impasse sur un espace “salle a manger” digne de ce nom ? Si vous disposez d’au moins deux murs adjacents, ce qui est très souvent le cas, vous pouvez envisager

 La cuisine en “U” : Adaptée tant aux grandes cuisines qu’aux petites, ouvertes ou fermées cette implantation permet de d’attribuer à chaque pôle d’activité dans un des trois volumes formé par le bloc. Il n’est pas nécessaire de disposer de trois pans de murs : dans une cuisine ouverte sur le salon par exemple, un des trois côtés pourra former la séparation entre les deux pièces. Dans ce cas, un plateau surélevé ou non, débordant d’au moins 30cm côté salon, pourra servir de bar ou de table pour le petit déjeuner ou des repas pris sur le pouce. Côté cuisine, on pourra y implanter l’évier muni d’un plan de travail surplombé de racks de rangement pour vos verres à pied. Vous pouvez également choisir d’y implanter le pôle cuisson, coiffé de l’indispensable hotte aspirante au style design, car elle sera visible du salon. Pour des raisons esthétiques, le réfrigérateur sera idéalement placé à l’opposé du comptoir pour être visible de face.

parallèles :

Cette configuration est indiquée lorsque l’on dispose d’une cuisine en longueur mais également d’une bonne largeur. Elle permet de diminuer la surface du triangle d’activité en disposant un des trois pôles au mur opposé aux deux autres. Les deux blocs forment un couloir central qui doit offrir une largeur d’au moins de 1,20m. Si la cuisine présente une ouverture à une extrémité de

UNE CUISINE EN “L” OUVERTE SUR UN COIN REPAS

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la configuration en “L”. Votre espace repas prendra logiquement place vers le coin opposé au bloc cuisine. Pour conserver tout le potentiel de rangement, des portes de placard spéciales, munies de paniers pivotants, permettent d’utiliser astucieusement le volume intérieur situé dans l’angle du module cuisine.


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 Une des cloisons sépare votre cuisine du salon ? Réfléchissez à la possibilité de supprimer cette séparation pour en faire une cuisine ouverte et déborder sur le volume de l’autre pièce… Quelques dizaines de centimètre en plus pourront faire la différence. Dans ce cas, lune hotte aspirante deviendra indispensable.  Optez pour des revêtements de sols et murs : Clairs, ils apporteront visuellement plus de profondeur, pour des portes de placard lisses qui paraîtront plus grandes et plus généralement, évitez de surcharger lea décoration.  Concernant l’éclairage : Fuillez la solution du plafonnier central qui rapproche-

UNE CUISINE IMPLANTÉE EN “U”

 La cuisine avec îlot central : Esthétiquement, la cuisine avec îlot central est considérée comme le summum. C’est également la configuration la plus fonctionnelle. Elle est cependant réservée aux grands volumes. L’îlot peut s’ajouter à une configuration en L, ou trôner au centre d’une configuration en U particulièrement large. Idéalement, il comporte le pôle cuisson accompagné de son indissociable plan de travail éventuellement complété d’une extension en débordement faisant office de table/bar. L’îlot central peut se révéler indispensable lorsque tous les murs de la cuisine comportent des ouvertures (portes ou fenêtres basses) ne permettant pas d’y adosser le moindre module. Dans ce cas, il gagne en superficie, pour y accueillir les trois pôles d’activité ainsi que des rangements répartis aux quatre côtés. Dans ce cas, la place étant comptée, il faudra faire l’impasse sur certains équipements comme le lave-vaisselle et sélectionner les ustensiles indispensables. Il faudra également privilégier les équipements encastrables et de taille relativement réduites. Il existe également des poêles et casseroles qui s’emboîtent, avec queues amovibles, des récipients à fonds carrés pour un gain de place. Vous pourrez également opter pour des systèmes de rangement coulissants, pour profiter de toute la profondeur de vois placards. Enfin, si votre plan de travail vous parait trop petit,, vous pourrez installer en complément, une tablette coulissante qui pourra se dissimuler dessous.

 LES TYPES DE CUISINES Les cuisines peuvent se classer en 4 catégories principales, en dehors des configurations atypiques. Chaque catégorie nécessite une organisation et des solutions qui leur sont spécifiques.

L’ÎLOT CENTRAL ACCUEILLE ICI LA CUISSON

La kitchenette C’est la cuisine réduite à sa plus simple expression. Elle est traditionnellement implantée contre le mur de la salle à manger, dans un studio ou un petit appartement. Un meuble regroupant le froid, l’évier, la cuisson et quelques rangements, sur parfois moins de 2m linéaire. C’est une cuisine d’appoint, réservée à ceux qui cuisinent peu, où un four à micro-onde remplace souvent le four traditionnel.

ra visuellement les murs, prévoyez en plus des éclairages directs pour chaque poste de travail, une ligne de spots directionnels encastrés dans le plafond qui assurera une lumière homogène dans toute la pièce.

La petite cuisine De par son volume réduit, la petite cuisine doit avant tout jouer la carte de la fonctionnalité. Il faudra évidement faire preuve de ruse pour optimiser l’utilisation de l’espace disponible, mais l’avantage est que tout sera à portée de main lorsque vous cuisinerez. Quelques pistes pour rentabiliser ce volume réduit…  La porte : optez autant que possible pour une porte s’ouvrant vers l’extérieur de la cuisine, ou encore mieux, une porte coulissante ou en accordéon… voire pas de porte du tout. 47

UNE PETITE CUISINE : LES ÉQUIPEMENTS ENCASTRÉS PERMETTENT D’OPTIMISER L’ESPACE


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La cuisine - salle à manger Réunir la cuisine et la salle a manger dans une même pièce peut s’avérer très fonctionnel. Vous pourrez préparer vos repas sans être coupé du reste de votre famille ou de vos invités, vous pourrez surveiller vos enfants appliqués à faire leurs devoirs tout en préparant votre repas… Ce style de cuisine implique cependant de disposer d’un certain volume, d’autant plus si vous disposez d’un espace fermé. En plus des pôles d’activité et des rangements, il faudra pouvoir y caser une table et des chaises. En outre, afin de conserver la fonctionnalité de la cuisine, le coin repas ne devra pas perturber la circulation entre les différentes postes de travail, ni l’ouverture des meubles de rangement. Évitez également d’installer votre espace salle a manger trop près du pôle cuisson pour des raisons de sécurité mais aussi de confort (chaleur dégagée, fumées incommodantes etc…).

La cuisine à l’américaine

Ouvrir sa cuisine sur le salon reste la grande tendance depuis quelques années. Cette configuration apporte de la convivialité dans un style résolument moderne et convient à toutes les tailles de cuisines. Les petites cuisines trouveront bien évidement un grand bénéfice à s’ouvrir sur

CETTE CUISINE ACCUEILLE UN COIN SALLE A MANGER QUI NE NUIT PAS A LA BONNE CIRCULATION DANS LA CUISINE.

un autre espace. La limite entre les deux volumes peut prendre plusieurs formes :  Un muret : en pierre qui s’accordera avec une cuisine de style rustique, ou en briques de verre colorées pour une cuisine moderne aux couleurs vives.

 Un comptoir : dans une configuration de cuisine en “U”, il peut prolonger en largeur le bras contigu au salon.  Une table longue : Elle fera office de petite salle à manger entre la

cuisine et le salon.  Des couleurs différentes : Les pièces pourront se détacher l’une de l’autre par des couleurs et textures de sols et/ou de murs différentes à condition de respecter une bonne harmonie pour garder cet effet de prolongement qui fait tout l’intérêt de la cuisine à l’américaine.  Des niveaux au sol différents : On surélève dans ce cas la pièce la plus petite… question de proportion !  Un faux plafond : Toujours dans la pièce la plus petite…. Cet aménagement permettra en outre d’y encastrer des spots lumineux et d’y installer des panneaux coulissant, si l’on veut transformer occasionnellement la cuisine en espace fermé. En contrepartie de tous ces avantages, cette configuration nécessite de respecter certaines règles :  Un système d’extraction d’air : Ainsi qu’une hotte aspirante deviennent incontournables, pour garantir que les odeurs de cuisine ne viennent pas envahir le salon ;  Sur un plan esthétique, vous devrez veiller à ce que votre cuisine garde un aspect ordonné : optez pour des placards fermés dotés

DANS CET ESPACE OUVERT, LA CUISINE SE DÉMARQUE DU SALON PAR UNE DIFFÉRENCE DE NIVEAU DE SOL.

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de portes lisses et poignées discrètes, plutôt que des étagères qui laissent apparaître une multitude d’ustensiles, de bocaux et autre. Rangez vos appareils électroménagers derrière des portes de placard pour conserver un aspect épuré.

 LE PLAN DE TRAVAIL Un plan de travail fonctionnel conditionne gran-

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fets décoratifs, en faisant par exemple un rappel de la couleur d’autres éléments verticaux de la cuisine telles que les portes de placard.

Les matériaux du plan de travail Dans son utilisation quotidienne, le plan de travail subit de nombreuses contraintes physiques et chimiques contre lesquelles il devra résister. Les caractéristiques du matériaux idéal,

tés propres. Le chêne massif fait preuve d’une grande dureté et d’une esthétique inégalable avec sa teinte dorée. C’est un must en matière de plan de travail. Viennent ensuite le hêtre et l’érable qui restent les variétés européennes les plu adaptées et les plus convoitées. Dans un style plus local, des bois comme l’iroko, le wengé ou le teck apporteront à votre cuisine un côté exotique et une ambiance “zen”. Côté

CET ÎLOT CENTRAL OFFRE UNE SURFACE CONFORTABLE DE PLAN DE TRAVAIL, IDÉALEMENT POSITIONNE PRES DE LA ZONE DE CUISSON.

dement le plaisir de cuisiner. Il se caractérise principalement par ses dimensions et ses matériaux.

Les dimensions de votre plan de travail

Si votre espace disponible le permet, disposer de deux plans de travail se révèle idéal : entre le réfrigérateur et l’évier d’une part et entre l’évier et la cuisson d’autre part. En tout premier lieu, la hauteur du plan de travail, qui est de 90cm en offre standard, est absolument déterminante pour le confort d’utilisation : trop bas, il vous obligera à travailler penché(e), occasionnant des douleurs lombaires. Trop haut, vos bras seront surélevés, produisant des tensions dans les épaules et le cou. La surface doit offrir suffisamment de place pour disposer plats, ustensiles tout en permettant de préparer et réserver les aliments pour leur utilisation ou leur cuisson. Si la profondeur standard est de 60cm, n’hésitez pas, si votre espace disponible le permet, d’aller jusqu’à 70, voire 75cm pour un meilleur confort. En longueur, les standards vont de 1,80m à 3,15m, permettant également de dissimuler la plupart des appareils électroménagers, voire la totalité. L’épaisseur de votre plan de travail participera grandement à l’impression de robustesse. De plus, cet épaisseur permettra d’apporter des ef-

s’il existe, sont une bonne résistance aux chocs, à l’usure, à la chaleur, à l’eau (à tout liquide de manière générale) et aux produits corrosifs. Côté hygiène, il devra être d’un entretien facile. Cerise sur le gâteau, on lui demandera enfin de participer à l’esthétique de la cuisine. Le choix des matériaux est loin d’être restreint. Chacun présente des qualités et des défauts. En voici une présentation complète :  Le bois : Son esthétique est intemporel et son succès toujours au rendez-vous. Moderne ou rustique, massif ou en lamellé-collé, il s’accommode de tous les styles en apportant sa touche de noblesse, de chaleur et de convivialité. Si l’on peut lui apporter une protection supplémentaire (huilé, vernis, vitrifié etc…), quelques essences s’avèrent préférables pour leurs quali50

entretien, une fois traités et huilés, un coup d’éponge suffira.  Le bambou : Matériau privilégié en Asie, que ce soit pour la construction que pour multitude d’objets du quotidien, le bambou s’invite en cuisine après un succès justifié en matière de parquet. Disponible uniquement en lamellé-collé, sa robustesse incomparable en fait un matériau de choix pour le plan de travail. Esthétiquement, il présente des fibres aux teintes très nuancées. Autre atout : le bambou est une plante dont la croissance est très rapide, ce qui permet son exploitation intensive sans grand impact écologique.  Le stratifié : c’est un matériaux résistant à toutes les utilisations parmi les moins coûteux. Il est disponible en surfaces mat ou brillants et surtout dans de grandes dimensions permettant des poses sans raccord ; sa mise en œuvre et son entretien en sont grandement facilité,  Le carrelage et la mosaïque : La large gamme de coloris, motifs et textures du carrelage et de la mosaïque permet la personnalisation sans limite de votre plan de travail, dans tous les styles. La mosaïque se révèle plus coûteuse que le carrelage classique, à l’achat tout d’abord, mais aussi du fait que sa pose nécessite le savoir faire d’un professionnel (carreleur/mosaïste).


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 Relativement peu résistant aux chocs, son choix sera plutôt dicté par des considérations esthétiques. D’un point de vue pratique, si l’entretien des carreaux ne pose pas de problème, les joints restent le talon d’Achile. Ils ont la fâcheuse tendance à accrocher la saleté qui résistera à un simple nettoyage courant. Or, un entretien plus agressif réduira leur durée de vie. La mosaïque, qui présente nécessairement plus de surface de joint est encore plus concernée par le problème d’entretien. Dans tous les cas, optez pour des joints époxy. Concernant les dimensions, si vous avez opté pour un plan de travail standard (profondeur de 60cm), vous éviterez les découpes de carreaux (2 carreaux de 30cm ou 3 carreaux de 20). Mieux, dans les gammes en grès cérame (qui nécessitera l’application d’un hydrofuge), les carreaux peuvent être disponibles en 60cm X 30… du sur mesure pour votre plan de travail.  La pierre naturelle et les ma-

tières minérales : sa robustesse et sa ré-

sistance à l’usure et aux produits chimiques en font un matériau de choix qui, malgré son prix élevé, se révèle être rentable dans le temps. Pour un budget plus contenu, la pierre reconstituée imite à s’y méprendre l’aspect naturel. Référence incontestée en matière de pierre naturelle pour plan de travail, le granit fait preuve d’une très grande résistance aux rayures, aux chocs, aux températures élevées. Parfaitement imperméable, il ne se tache pas. Esthétiquement, vous aurez le choix entre plusieurs teintes naturelles et types de finition : poli, flammé, satiné, on pourra également lui laisser son aspect

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irrégulier pour un style encore plus authentique. Le marbre quant à lui reste idéal pour la pâtisserie, mais il se tache aisément et reste très sen-

sible aux produits chimiques. L’ardoise, lorsqu’elle est suffisamment épaisse, présente une bonne robustesse. Sa surface

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douce au toucher peut être lisse ou irrégulière. Vous pourrez la trouver dans des tons gris anthracite, noir, avec parfois des reflets bleu-nuit ou encore des traces couleur rouille. Pour un entretien d’un simple coup d’éponge, un traitement adapté contre les taches s’impose.  Le béton : il offre une robustesse et une durabilité largement reconnue. Dans sa version béton ciré, ce matériau prend toute son originalité, même s’il peut accueillir différents types de revêtements. A l’origine gris foncé ou très clair, il peut être teinté dans la masse pour des coloris plus vifs, par l’ajout de pigments métalliques naturels (titane, cobalt…) ou synthétiques. Il peut également être coulé d’un bloc incluant l’évier. Le coffrage demandant une très grande précision, l’intervention d’un professionnel est indispensable. Poli à la ponceuse à marbre, son aspect final, qui pourra aller du mat au brillant dépendra du nombre de passages. Son étanchéité et son insensibilité aux taches sera assuré par un enduit de finition à base de polymères.  Le verre trempé : matériau rarement


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT rencontré en plan de travail, il montre pourtant une très grande résistance mais aussi une imperméabilité sans concurrence. D’un aspect très moderne, opaque et de surface claire laissant transparaître un fond de couleur, il est proposé en carreaux dans des dimensions variées dont la mise en œuvre est identique au carrelage.  L’inox : rien de tel pour apporter un look professionnel à votre cuisine. Son entretien aisé contribuant à une hygiène irréprochable en fait le matériau privilégié de nombreuses cuisines de restaurants. Par contre, il se raye relativement facilement. Pour un style tout inox, vous pourrez opter pour un réfrigérateur, un four, une hotte aspirant du même matériau.  Le Corian® : Malgré son coût élevé, rencontre un viv succès. Composé de matières minérales liée par une résine acrylique, il présente une surface dépourvue de porosité. Son gros atout, c’est sa résistance du niveau de celle des pierres naturelles les plus performantes en ce domaine avec une mise en œuvre est très similaire à celle du bois. A l’arrivée, une déclinaison en un centaine de coloris, une grande souplesse de formes, des joints invisibles pour une finition parfaite.

 LA CRÉDENCE La crédence est la partie du mur comprise entre le plan de travail, l’évier ou la cuisson d’une part et les meubles hauts d’autre part. Si cet élément peut largement contribuer à l’esthétique de votre cuisine, son rôle est avant tout de protéger le mur

directement exposé aux éclaboussures (vaisselle, rinçage, préparations culinaires…), même si les contraintes auxquelles elle est soumise ne sont pas comparables à celles subies par le plan de travail. Elle est effectivement moins exposée aux chocs, aux fortes températures et les liquides n’y stagnent pas du fait qu’elle soit sur un plan vertical. De ce fait, tous les matériaux pouvant être utilisés pou un plan de travail (voir plus haut), conviennent parfaitement pour une crédence : qui peut le plus peut le moins. Vous pourrez donc jouer la continuité de matériau et de style avec le plan de travail, ou au contraire, jouer les contrastes entre les plan horizontal et le plan vertical. Le revêtement le plus utilisé en matière de crédence reste le carrelage. Prisé pour son choix presque sans limite de coloris, d’aspects et de dimensions, il se prête à tous les styles. Plus encore avec les carrelages en faïence ou en gré cérame, dans leur parfaite imitation de matériaux tels que le bois, l’ardoise… voire le métal. Dans une cuisine aux dimensions modestes, songez à un revêtement réfléchissant qui agrandira

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visuellement votre pièce. Un miroir ou du verre faciliteront en outre l’entretien de cette zone. Pour un budget plus restreint et une mise en œuvre ne nécessitant pas l’intervention d’un professionnel, vous pourrez porter votre choix sur une peinture, avec quelques précautions. En raison des contraintes qu’elle devra subir, celleci devra être lavable et anti-condensation. Une peinture glycérophtalique (voir dossier Construction – Peinture) ou une peinture acrylique présentant un film protecteur anti-tache et lessivable sera indispensable. Un revêtement peinture vous permettra un choix parmi un nombre de coloris et de nuances illimités. Si vous disposez d’une crédence toute en longueur, celle-ci pourra également faire fonction d’espace de rangement, en accueillant une rangée de crochets pour y suspendre des ustensiles, toujours encombrants dans un tiroir, ou une barre aimantée pour y disposer vos couteaux, ou encore pourquoi pas, une étagère pour vos bocaux d’épices et de condiments.


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AMÉNAGEMENT ET ÉQUIPEMENT

L’AGENCEMENT DE VOTRE SALLE DE BAINS Dans cette pièce, où cohabitent l’eau et l’électricité, l’agencement doit avant tout prendre en compte certaines règles de sécurités. Il faudra en outre veiller à optimiser ce volume souvent réduit pour donner à votre salle de bains tout le confort et la fonctionnalité qu’elle mérite.

 LES NORMES DE SÉCURITÉ

L’eau et l’électricité ne font pas bon ménage. Or, dans cette pièce d’eau, un minimum d’installations et d’appareils électriques sont nécessaire. Afin d’assurer leur cohabitation en toute sécurité, des normes d’implantation et de qualité des matériels électriques ont été définies.

La norme NF 20010 elle défini l’indice de protection des matériels électriques qui doit être indiqué sur chaque appareil par les lettres IP suivies de deux chiffres. Le premier indique l’indice de protection contre les

solides (gradué de 0 pour une protection nulle à 6 pour une protection maximale). Le second chiffre (gradué de 0 à 8), contre l’eau. En dehors des circuits très basse tension, tous les circuits d’éclairage, de chauffage et autres appareils doivent être protégés par un dispositif de disjoncteur différentiel haute sécurité de 30mA, qui coupe automatiquement le courant en cas de fuite.

La norme NF C 15-100 elle dicte les règles à suivre dans les différents espaces de la salle de bains. Pour se faire, elle définit 4 volumes, délimités de manière précise : + Le volume 0 correspond à l’intérieur de la baignoire et l’espace situé en dessous ainsi qu’au receveur de douche. Ici, tout matériel électrique est proscrit. + Le volume 1 correspond au couloir au dessus de la baignoire, courant jusqu’à 2,25m à partir du fond de la baignoire ou du receveur de douche, ou seul un éclairage basse tension (12V)

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est autorisé, le transformateur devant être situé en zone 3. + Le Volume 2 correspond à la zone située jusqu’à 60 cm de la doucHe ou de la baignoire et sur une hauteur au-delà de 2,25m. On peut y installer un éclairage et une armoire de toilette munie d’un éclairage de classe II. + Le volume 3 correspond à la zone située au-delà de la zone 2 et jusqu’à 3 m de la douche ou de la baignoire et sur une hauteur de 2,25 m : on y autorise les appareils de classe I et II protégés des chutes d’eau verticales. + Le reste est situé hors volume et n’est soumis à aucune contrainte.

 LES CONFIGURATIONS DE SALLES DE BAINS

Selon la configuration et l’utilisateur de votre salle de bains, son agencement devra être envisagé différemment. Volume réduit ou généreux,


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carré ou en longueur, salle de bains pour enfants ou pour les parents, Le Guide Polynésien de l’Habitat vous propose quelques solutions pour chaque cas.

Les petites salles de bains  L’agencement : si la configuration de votre salle de bains se présente est toute en longueur, la première solution sera d’implanter les différents installations sur un même pan de mur, de manière à réserver un couloir de passage droit le long du mur opposé et éviter ainsi un passage en labyrinthe. Pour bénéficier d’une douche la plus large possible sans gêner la circulation, on l’installera dans le fond, munie d’une porte coulissante. Si la baignoire reste pour vous indispensable, vous pourrez l’installer à la place de la douche en optant pour un modèle en quart de cercle logée dans un des coins, préservant ainsi un maximum d’espace pour le reste des équipements. En surélevant la baignoire par une estrade dans laquelle seront intégrés des tiroirs, on pourra profiter d’un volume de rangement supplémentaire. • L’ambiance : après avoir optimisé le volume,

quelques astuces permettront d’agrandir visuellement la pièce. Un lavabo et des W.C. suspendus offriront un aspect plus aéré. Une ambiance monochrome dans une teinte claire, un miroir s’étirant sur tout un pan de mur accentueront l’impression d’espace. Si vous optez pour un revêtement en carrelage, choisissez des carreaux de petite taille plutôt que des grands qui nécessiterons immanquablement de nombreuses coupes inesthétiques.

La salle de bain pour les parents Domaine réservé des parents, cette salle de bains PEUT-ÊTRE attenante ou intégrée à leur chambre. Sans renoncer à l’aspect fonctionnel, ici le style et l’esthétique pourront prendre une place de choix.  Une salle de bains intégrée à une grande chambre : véritable suite d’hôtel, la salle de bains intégrée procurera une sensation d’espace favorisant la détente. Partageant le même volume, le design de ces deux zones doit être considéré dans son ensemble. On aura le choix entre l’homogénéité, avec des revêtements et

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couleurs de sol et de murs identiques le tout baigné dans un éclairage homogène. On pourra au contraire, en optant pour une décoration contrastée, donner une indépendance visuelle aux deux volumes, tout en gardant l’avantage d’un espace commun. On pourra accentuer ce contraste par es différences de niveau, avec une salle de bains rehaussée d’une estrade ou implantée sur une dalle surélevée. Un muret à mi hauteur pourra souligner cette séparation, sans nuire à la sensation de volume. On pourra enfin travailler sur les types d’éclairages pour renforcer davantage le contraste.  Une salle de bains attenante à la chambre : Elle pourra revêtir un style qui lui est propre, indépendamment de chambre… Carrelage de sol noir, murs vert pistache, baignoire et vasque en verre, éclairage par fibre optique et robinetterie design pour un esprit résolument moderne, ou revêtement en teck, meubles en bambou, éclairage aisé pour une ambiance zen, votre salle de bains se prêtera à tous les styles et vous pourrez y donner libre court à vos goûts.


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La salle de bains des enfants Si dans une salle de bains pour enfants la sécurité et le confort doivent être placés au premier plan, elle ne doit pas moins revêtir une ambiance ludique qui transformera leur toilette quotidienne de corvée en moment agréable. • La sécurité : lavabo, baignoire, douche équipés d’un mitigeurs thermostatiques mettront vos enfants à l’abri des risques de brûlures. Pensez également à choisir des équipements et meubles aux bords arrondis, toujours moins dangereux que les bords anguleux. La baignoire sera de préférence à fond plat tapissé d’un caoutchouc antidérapant. L’armoire à pharmacie sera placée en hauteur, hors de portée des enfants et si possible fermée à clef. Quant au sol, nécessairement exposé aux éclaboussures, on fuira les carrelages lisses et glissants. Mieux, on pourra opter pour un revêtement caoutchouc présentant un relief antidérapant qui amortira également les chutes sur le sol. • Le confort : les équipements et espaces de rangement des objets qui lui sont autorisés devront être placés à portée de votre enfant. Mais

celui-ci grandit et la salle de bains doit pouvoir évoluer et s’adapter à sa croissance. Positionnez par exemple le lavabo à la hauteur standard et privilégiez des dispositifs amovibles telle qu’une estrade qui servira de rehausseur et pourra être enlevée plus tard. • L’ambiance : il existe toute une gamme d’accessoires de salle de bains adaptée à l’âge de vos enfants, qui donneront une ambiance ludique… rideau de douche, gobelet, porte savon, tapis de bains, linge de toilette… tout ce qu’il faut pour l’inciter à faire sa toilette. Côté revêtement, on optera pour un carrelage sol et murs, étanche et toujours facile d’entretien,avec des couleurs toniques et lumineuses. Attention aux motifs : les goûts de vos enfants changent avec l’âge, dans des délais bien inférieurs à la durée de vie de votre carrelage. Plutôt que d’investir dans un revêtement intégrant des motifs, optez pour des motifs autocollants, pour une décoration évolutive.

La salle de bain commune à toute la famille Bien plus sollicitée, la salle de bains familiale devra répondre aux besoins et exigences des petits

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et des grands. • L’implantation : afin d’éviter son encombrement tous les matins, tout devra être dimensionné en conséquence pour permettre par exemple une utilisation simultanée par deux personnes : cabine de douche et baignoire séparée, meuble double vasques surplombé d’un large miroir… privilégiez une baignoire de petite taille qui mettra moins de temps à se remplir, diminuant ainsi les délais d’attente… Les WC devront autant que possible être implantés dans une pièce séparée pour ne pas augmenter la fréquentation de la salle de bains et préserver l’intimité. Enfin, prévoyez une capacité de production d’eau chaude adaptée au nombre d’utilisateurs. • La sécurité : d’une façon générale, la salle de bains pour toute la famille devra autant que possible présenter le même niveau de sécurité que la salle de bains pour enfants. Concernant la cohabitation, privilégiez le rangement des objets destinés aux enfants vers le bas et tout en haut les équipements électriques, objets ou produits présentant un danger pour les plus jeunes.


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L’AGENCEMENT DE VOTRE CHAMBRE On y passe en moyenne un tiers de notre temps, parfois plus lorsqu’elle comprend un coin bureau ou un espace de détente, la chambre reste un lieu d’intimité privilégié qui nécessite une ambiance personnalisée et soignée dans un confort optimal. L’aménagement de votre chambre dépendra avant tout du volume dont elle dispose. Dans un espace restreint, c’est la gestion astucieuse de la place qui primera. Dans un espace généreux, lorsque l’essentiel est en place, la place disponible pourra être occupée par des activités compatibles avec l’ambiance paisible de la chambre.

des draps, serviettes et chaussures… et fini le nid à poussière sous le lit, qui nécessite un entretien fastidieux ! On peut également occuper de l’espace au dessus du lit par des placards.

La mezzanine Vous pouvez envisager cette solution si vous disposez d’une hauteur sous plafond d’un minimum

luant sur les plans pratique et esthétique offre des effets de styles qui séduisent également les parents.

Le placard encastré Si votre pièce dispose d’un renfoncement d’au moins 60cm de profondeur et de 150cm de linéaire, un placard encastré sera une bonne solution, surtout dans une chambre dont la surface est particulièrement réduite ou il serait impossible d’installer une armoire sans gêner la circulation autour du lit. D’un côté, une penderie disposant d’une tringle haute et une autre à mi hauteur, de l’autre des tiroirs et étagères, vous permettront d’y ranger toutes sortes de

 LA PETITE CHAMBRE Tous les adeptes du Feng Shui vous le diront : une chambre bien rangée, un espace dégagé et aéré favoriseront la détente et des nuits reposantes. Comment conciler ce principe avec celui de faire tenir l’indispensable dans ce volume réduit ? Si le lit est l’élément incontournable de la chambre, il mobilise une surface relativement importante. Heureusement, les astuces ne manquent pas pour optimiser cet espace.

Le lit escamotable Le lit ne sert qu’à dormir. Dans la journée, il devient un meuble encombrant. C’est de ce constat que vient l’idée de le faire disparaître en s’encastrant à l’horizontal dans l’épaisseur d’un faux plafond (système bed-up) ou en basculant à la

de 3 mètres. Le lit sera alors situé à une hauteur de 1,90 ou 2m qui vous permettra de vous tenir debout dans le volume situé en dessous, tout en préservant suffisamment de hauteur pour un couchage confortable. Si la hauteur sous plafond est encore plus importante, une mezzanine vous permettra de quasiment doubler la superficie de la pièce. Solution autrefois principalement envisagée pour les enfants, la mezzanine, en évo-

verticale dans une armoire.

L’environnement immédiat du lit Autre constat, le lit et son utilisation n’occupent pas toute la hauteur sous plafond. Deux solutions s’offrent alors à vous. Le lit peut être surélevé pour intégrer en dessous un coffre à larges tiroirs, créant ainsi un espace de rangement pour

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linge et accessoires vestimentaires. L’avantage par rapport a une armoire, est bien évidement la possibilité d’un aménagement sur mesure qui permettra d’optimiser l’espace en largeur et sur toute la hauteur, du sol au plafond. Compte tenu de l’espace réduit, on privilégiera en toute logique la solution de portes coulissantes ou pliantes en accordéon pour supprimer ou réduire les débattements.


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 LA GRANDE CHAMBRE Si votre chambre offre des dimensions généreuses, vous pourrez songer à y intégrer, d’autres activités qui pourront cohabiter avec l’espace repos. Dressing, salle de bains, bureau, espace détente… autant d’espaces compatibles avec la fonction première de cette pièce.

Le dressing autrefois réservé aux demeures luxueuses, le côté pratique du dressing fait de plus en plus d’adeptes et constitue une plus-valu indiscutable

de pouvoir s’ouvrir sur toute la largeur pour permettre une vue d’ensemble. Vous pourrez également opter pour des portes coulissantes, plus esthétiques et hermétiques, mais qui ne permettent qu’une vue partielle de vos rangements et pour un coût plus élevé. Enfin, les portes battantes nécessitent un débattement toujours synonyme de perte de place. Enfin, si vous souhaitez créer deux volumes distincts dans votre chambre, pour l’implantation d’une salle de bains ou d’un bureau par exemple, le dressing pourra astucieusement remplir une deuxième fonction en servant de séparation partielle ou totale de ces deux espaces.

Le bureau Si vous exercez votre activité professionnelle à domicile, l’ambiance paisible de votre chambre y permettra l’implantation d’un bureau. Un secrétaire ou un meuble informatique complété par quelques étagères… l’espace de travail s’invite dans la chambre sans en alourdir l’atmosphère. Si vous êtes en couple et que vous êtes amené à travailler tard le soir ou tôt le matin, une séparation (cloison ou paravent) préservera le coin couchage du bruit et de la lumière provenant du bureau. Il faudra d’ailleurs prévoir un éclairage localisé du bureau pour ne pas devoir éclairer toute la chambre lorsque l’un travaille et l’autre dort.

Un espace de détente

dans une maison. Selon l’’espace disponible, il pourra être implanté de façon linéaire, sur toute la longueur d’un pan de mur aveugle ou encore former une véritable pièce fermée, autorisant la créations de rangements sur trois cloisons. Un vrai dressing reste le privilège des très grandes chambres. Il consiste en une pièce entièrement dédiée au rangement des vêtements, chaussures et accessoires vestimentaires. Trois sortes de rangements permettent de s’adapter à chaque type de vêtement. La penderie, avec ses cintres bien alignés permet d’y suspendre chemises, pantalons et robes qui restent visibles d’un coup d’œil. Les étagères basses permettront d’y ranger les chaussures, celles du dessus les polos ou les t-shirts pliés. On préférera multiplier des étagères de hauteur moyenne plutôt que d’en avoir peu avec une hauteur plus importante, pour éviter des piles de linge trop épaisses qui ont tendance à s’écrouler. Enfin, les tiroirs dissimuleront des vêtements de petites tailles et accessoires (chaussettes, ceintures, mouchoirs, etc…). Pour les chambres les moins privilégiés par l’espace ou pour les petits budgets, un dressing linéaire pourra être dissimulé derrière un rideau glissant sur un câble tendu qui offre l’avantage

La salle de bains Quoi de plus logique que de fusionner dans une même pièce, ces deux espaces privés. Deux options s’offrent à vous :  Un espace commun : une bonne solution pour faire bénéficier la salle de bains et la chambre d’un volume conséquent. Si à l’origine votre salle de bains est située à l’extérieure de la chambre mais contiguë à cette dernière, vous pourrez envisager la possibilité d’abattre la cloison commune. Cela implique des contraintes techniques qu’il faudra étudier avec soin (déplacement des canalisations, circuit électrique etc…). Abattre un mur porteur peut également s’avérer délicat. En copropriété, ces travaux nécessiteront l’obtention d’un accord. Cette appropriation implique enfin que la salle de bains ne soit pas partagée avec d’autres personnes. + deux espaces séparés : la séparation pourra être symbolique (muret, paravent, surélévation du sol pour l’un des deux espaces, utilisation de revêtements de sol et de murs différents etc…) ou être plus affirmée (une cloison en portes coulissantes, une cloison constituée de placards de rangement etc.).

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Lecture, télévision musique… espace de repos, la chambre invite aussi à la détente…  Une bibliothèque : dans la journée ou le soir, le calme de la chambre vous offrira un environnement idéal pour vous plonger dans vos lectures favorites. Vous pourrez profiter du renfoncement d’un mur en y aménageant des étagères, ou l’intégrer dans une séparation entre deux espaces. Pour les chambres « king size », vous pourrez y installer un véritable meuble bibliothèque.  Un espace multimédia : télévision, Hi-Fi… votre chambre se transforme en home cinéma ou en auditorium. Pour la télévision, plusieurs solutions existent : le classique meuble télé au pied du lit dispose souvent d’étagères permettant d’y ajouter des appareils annexes (lecteur DVD, consoles de jeu…) et d’y ranger vos DVDs tandis que l’écran fixé au plafond sur un support orientable vous permettra de regarder vos films en position allongée. Attention tou-

tefois à disposer d’un recul suffisant. La distance conseillée pour un bon confort visuel est de 4 fois la diagonale de votre écran pour un tube cathodique. En résolution HD, une distance de 3 fois la diagonale suffit. Enfin, attention aux lumières de veille (LEDs) qui peuvent nuire à la qualité du sommeil : le mieux étant de brancher tous les appareils sur une barrette multiprise munie d’un interrupteur qui permettra de couper leur alimentation d’un seul geste après utilisation.


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L’AGENCEMENT DU SALON La convivialité et le confort du salon sont essentiels pour cette pièce dans laquelle vous vous réunirez en famille ou entre amis. Voici comment agencer votre salon et réussir à concilier ces qualités avec ses vocations de lieu de retrouvailles, de lecture ou télévision, de bureau et parfois de salle à manger.

 DÉFINISSEZ LEZ ZONES EN FONCTION DE VOS BESOINS Le coin salon

composé traditionnellement d’un canapé, de fauteuils, d’une table basse et de divers équipements multimédias (télévision, musique…). L’implantation du canapé est en principe lié à l’emplacement et l’orientation de la télévision. Pour garantir un confort visuel optimal, il faudra d’une part veiller à ce qu’aucune source de lumière ne vienne se refléter sur l’écran et d’autre part à bénéficier d’un recul suffisant pour éviter une fatigue oculaire. Idéalement, il est préconisé une distance égale à 2,5 fois la diagonale de l’écran. Le canapé pourra être positionné contre un pan de mur dépourvu d’ouverture. Il pourra au contraire servir à délimiter le coin salon en le plaçant dos à une autre zone. La table basse se place à environ 40 cm du canapé, c’est à dire ni trop près pour ne pas gêner le passage lorsque l’on veut s’asseoir ou se lever, ni trop loin pour garder ce que l’on met dessus à portée de main. Si vous disposez d’un canapé “recliner” il faudra bien évidement prendre en compte le déploiement

du repose-pieds dans l’éloignement de la table. Les fauteuils pourront être orientés de manière à bénéficier d’une lumière latérale, qui apportera un confort visuel lors de vos séances de lecture et évitera que les occupants se trouvent à contrejour par rapport aux occupants du canapé.

La salle à manger si vous ne disposez pas de coin repas dans votre cuisine, votre salle à manger pourra tout naturellement avoir sa place dans votre salon. La logique voudrait que son implantation se fasse à proximité de l’accès à la cuisine, afin d’éviter de traverser tout le salon et éventuellement d’autres zones d’activités à chaque service. La taille de la table, adaptée à l’espace dont vous disposez, devra permettre une circulation aisée toute autour et le recul des chaises lorsque l’on s’assoie ou l’on se lève. Pour un bon confort, un espace minimum d’un mètre est nécessaire

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entre le bord de la table et un mur ou un autre meuble. Les tables rondes, bien que de moins en moins en vogue, évitent de se cogner aux angles et peuvent accueillir plus de convives sans pour autant avoir à jouer des coudes. Elles sont donc recommandées surtout lorsque l’on a de petits enfants, dont la tête arrive à hauteur du plateau, ou que l’on dispose d’un volume modeste. Une table à rallonges permettra de recevoir ponctuellement des invités, sans que la table ne gène par son encombrement le reste du temps.

Le bureau si vous n’avez pas de pièce dédiée, si votre chambre est trop petite pour y implanter un coin bureau ou encore si vous souhaitez un bureau commun pour toute la famille, vous pourrez lui réserver un espace dans le salon. Lieu de travail avant tout, son implantation devra apporter une bonne source de lumière, suffisante


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pour la lecture par exemple. Un éclairage latéral évitera les reflets sur votre écran d’ordinateur ainsi que les ombres ou contre-jours toujours sources de fatigue pour les yeux. Si vous souhaitez un coin bureau discret, vous pourrez opter pour un meuble informatique disposant de casiers, étagères, d’un plateau pour l’imprimante, d’un tiroir plat pour le clavier et la souris. Offrant une bonne ergonomie, ces meubles disposent la plupart du temps de trous à l’arrière, destinés au passage de toute la connectique de vos appareils informatiques, pour une apparence ordonnée.

 TOUTES LES ACTIVITÉS DANS UNE MÊME ZONE OU SÉPARÉES ?

Lorsque vous avez déterminé les activités que vous souhaitez intégrer dans le volume de votre

salon, vous devrez choisir entre conserver un seul et même espace ou différencier visuellement les différentes zones de votre pièce.

Vous souhaitez cloisonner les zones pour mieux les délimiter ? Il existe plusieurs solutions pour séparer deux volumes :  Les cloisons classiques : cloisons en dur (carreaux de plâtre, briques de verre, béton cellulaire…), ou cloisons sèches, plus légères (panneaux alvéolaires…) ces cloisons fixes n’ont d’autre rôle que de séparer deux espaces. S’élevant jusqu’à mi-hauteur, elles délimiteront efficacement sans casser le volume général de la pièce. Pour pouvoir moduler vos espaces en fonction de vos besoins, optez plutôt pour des cloisons amovibles, telles qu’un paravent ou une cloison coulissante.

 Les cloisons utilitaires : cloisonner une pièce peut être l’occasion de créer un espace de rangement supplémentaire, en séparant par exemple deux zones par un placard. En disposant deux placards dos à dos, vous obtiendrez un espace de rangement propre à chaque zone dans une cloison commune. Si une profondeur de 30cm suffit pour une bibliothèque, une penderie nécessitera 60cm. Enfin, dans un espace plus réduit, un cloisonnement à l’aide d’un meuble étagères sans fond vous apportera le côté fonctionnel avec plus de légèreté, en laissant circuler la lumière et en préservant une impression d’espace.  Les rideaux : fixé sur tringles, ces cloisons offrent la modularité d’une cloison coulissante. Une cloison en voilage laissera passer la lumière tout en marquant une séparation. Au contraire, un tissus occultant vous permettra de transformer votre coin télé en salle de cinéma le temps d’un film.  Les cloisons naturelles : pourquoi ne pas opter pour une ambiance naturelle en séparant vos espaces par des plantes d’intérieurs ? Il existe toutes sortes de bacs et de plantes, pour tous les styles, du plus classique au plus design.  Vous préférez jouer l’ouverture ? Dans cette configuration, vous devrez pousser les meubles contre les murs afin de laisser libre le champ visuel. Pour délimiter les zones sans pour autant les cloisonner, vous pourrez par exemple souligner le coin canapé / télévision ou la salle à manger par un tapis. Vous pourrez également jouer sur les différences de niveau par une estrade munie de tiroirs qui offrira en même temps des espaces de rangement supplémentaires. Un éclairage dédié à chaque zone pourra encore démarquer chaque espace.

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LES ÉQUIPEMENTS, L’ÉLECTROMÉNAGER ET LA ROBINETTERIE Bien équiper sa maison est une source non négligeable de confort. Certains équipements subissent une utilisation quotidienne, voire permanente. Il est primordial de faire le bon choix parmi une offre abondante dans laquelle on peut trouver le pire comme le meilleur. Le Guide Polynésien de l’Habitat vous propose un tour d’horizon pour vous aider dans votre sélection.

 L’ÉQUIPEMENT POUR VOTRE CUISINE

Cette pièce regroupe de nombreuses fonctions. De ce fait, les besoins en équipements et appareils électroménagers sont conséquents. Voici tout ce qu’il faut savoir pour ne pas se tromper !

Le froid Combinés ou séparés, le réfrigérateur et le congélateur doivent avoir une capacité adaptée à vos besoins en tenant compte malgré tout de l’espace disponible. Leur classe énergétique pourra faire une différence non négligeable sur votre consommation électrique annuelle. Enfin, un large choix esthétique vous permettra de l’intégrer au style de votre cuisine.  Le réfrigérateur : • La capacité : vous devrez la déterminer en fonction du nombre de personnes composant votre foyer. Si une capacité de 150 L correspond aux besoins d’une personne seule, il faudra ajouter 50 L par personne supplémentaire. En cas de famille nombreuse, rassurez vous… il existe des réfrigérateurs XXL offrant jusqu’à 600 L de capacité !  La consommation électrique :

une directive européenne oblige désormais l’apposition d’une étiquette indiquant la classe énergétique sur chaque équipement électrique. Si vous êtes sensible au domaine de l’écologie, vous pourrez vous reporter à notre chapitre consommation d’énergie dans le dossier Eco-Habitat pour plus d’information. La classe énergétique est désignée par une lettre (de A à G), la lettre “A” représentant la classe la plus sobre. Un appareil de classe “F” par exemple, consomme environ le double d’un appareil de classe A. Pour aller plus loin dans la performance écologique, il existe deux classe supplémentaires : par rapport à la classe “A”, la classe “A+” apporte une économie supplémentaire jusqu’à 13% et 25% pour la classe “A++”. Les appareils les plus performants au niveau de la consommation sont également les plus onéreux. Mais au prix du kW/h sur le Fenua, le retour sur investissement et garanti à moyen terme., d’autant que la production de froid (réfrigérateur et congélateur) doit être assurée 24h/24.

• Le procédé de production du froid existe en 2 systèmes : + le froid statique : la température est variable en fonction de la hauteur, le bas étant le plus froid. Ce système de ventilation assure une certaine homogénéité de température. S’il est sujet à la formation de givre sur les parois, dû à un niveau d’humidité important, il permet en revanche un refroidissement plus rapide après fermeture de la porte. + le froid ventilé : la température est ici bien plus homogène. Les problèmes de givre n’existent plus puisque l’humidité est éliminé 62

par extraction. En contrepartie, les aliments ont tendance à se dessécher et il est préférable de les conserver dans des récipients hermétiques qui garderont l’humidité nécessaire.  Le congélateur : • La taille : elle dépend bien évidement de la périodicité à laquelle vous faites vos courses. Au delà d’une fois par semaine, vous pourrez opter pour un compartiment congélateur plus grand si vous disposez d’un combi réfrigérateur/ congélateur. Si vous avez besoin de plus de capacité, vous pourrez investir dans un congélateur séparé. Souvent plus fonctionnel que décoratif, il pourra être placé dans un cellier ou une pièce annexe attenant à la cuisine, à moins d’opter pour un encastrable.

• Les performances en durée de conservation des aliments : le classe-

ment se fait ici à l’aide d’étoiles : * indique une température de -6° autorisant une conservation jusqu’à 2 jours ; ** indique une température de -12° permettant jusqu’à 4 semaines de conservation ; *** indique une température de -18°, pour une conservation jusqu’à 12 mois. **** identique à la classe précédente mais autorise en plus la congélation.  Les options : Il existe des modèles de combi réfrigérateurs / congélateurs fonctionnent sur deux compresseurs distincts, assurant ainsi une meilleur gestion du froid.


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 Le distributeur de glaçons positionné en façade, évitant l’ouverture du congélateur et une déperdition de froid est une option également intéressante au niveau pratique. AMÉNAGEMENT ET ÉQUIPEMENT

La cuisson Dans sa configuration classique, ce poste est composé d’un four, d’une table de cuisson et éventuellement d’une hotte aspirante. La cuisson représente le pôle d’activité principal de la cuisine et un paramètre essentiel dans la réussite de vos plats. Voici les points essentiels à savoir pour ne pas se tromper !  Le mode de cuisson : Avant même de choisir votre modèle de four et plaque de cuisson, vous devrez faire un choix entre la cuisson au gaz ou à l’électricité. Chacune présente des avantages et des inconvénients. Un petit point s’impose : • La cuisson au gaz : un bouton de réglage (muni d’un allumage intégré) permet de doser la puissance de la flamme qui s’adapte instantanément aux exigences de cuisson qui se révèle d’une grande précision. En Polynésie, ce mode de cuisson est plus

contraignant que dans la plupart des villes de métropole qui disposent d’un réseau d’approvisionnement à domicile. En Polynésie, le gaz n’est disponible qu’en bouteilles nécessitant transport, manutention, installation… Afin de ne pas se retrouver au dépourvu pendant que l’on cuisine. Du coup, le bilan écologique est au final bien moins attrayant que lorsque l’on dispose d’un réseau de distribution public. • L’électricité : si les plaques électriques traditionnelles sont loin d’offrir une précision de cuisson comparable au gaz du fait de leur inertie, d’autres catégories de plaques de cuissons offrent de très bonnes performances sur ce plan. Les plaques de cuisson par induction offrent des records de sobriétés, avec 40% de consommation en moins par rapport à une plaque électrique classique. Ces performances sont encore meilleurs avec la vitrocéramique. Ces plaques sont disponibles en un à quatre foyers.

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Plus récemment, la dernière génération de plaques à induction disposent de foyers de chauffage dont la surface s’adapte à la dimension du récipient à chauffer, pour un minimum de déperdition d’énergie. Comme pour le gaz, la température est rapidement atteinte, que ce soit en

montée qu’en descente, ce qui offre une grande précision, même en cas de cuisson nécessitant des températures différentes successives. Autre avantage : la chaleur étant produite dans le récipient et non plus sur la plaque, la vitrocéramique offre une sécurité totale et une facilité d’entretien incomparable. Les éclaboussures ne chauffent pas et n’accrochent donc pas sur la plaque qui se nettoie d’un simple coup d’éponge. La cuisson par induction est compatible avec une batterie de cuisine classique, à l’exclusion toutefois des revêtements au téflon.

Attention : si les plaques à induction sont plus économiques au niveau du fonctionnement, leur consommation en veille peut par contre représenter jusqu’à un tiers de leur consommation totale. Une astuce toute simple pour contourner ce problème : branchez votre installation sur une barrette multiprise disposant d’un interrupteur que vous pourrez éteindre après chaque utilisation.  Le four : Élément indispensable dans une cuisine digne de ce nom, le four est classé en trois catégories : • Les fours traditionnels : ils fonctionnent par convection naturelle ou par chaleur ventilée ou pulsée. Dans le premier cas, deux résistances sont disposées au dessus et en dessous de la grille. Dans le deuxième cas,, les parois sont munies d’un ventilateur qui permet la diffusion de la chaleur tout autour du plat. Ces fours offrent une excellente qualité de cuisson. En revanche, leur temps de préchauffage est 64

relativement long. De plus, ils disposent d’un unique compartiment de cuisson. Enfin, leur consommation est élevée. Si vous optez pour un four intégrant une fonction d’auto-nettoyage par système de catalyse (absorption des graisses par les parois puis oxydation) ou pyrolyse (carbonisation par chauffage à 500°C, votre intervention se limitera à un coup d’éponge après refroidissement du four. • Les fours multifonctions : ils offrent la rapidité des fours à micro-ondes et la fiabilité des fours traditionnels. Leur convection naturelle combinée à la chaleur tournante permet une cuisson en profondeur. Ils disposent de plusieurs compartiments indépendants et d’un système de programmation permettant une utilisation pour plusieurs plats simultanément : un avantage certain par rapport aux fours traditionnels ! • Les fours à micro-ondes : amoureux de la bonne cuisine, passez votre chemin ! ce four est plus un “réchauffe plat” qu’un véritable four. Il ne permet pas les effets de cuisson qu’autorise un four traditionnel tels que gratiner, rôtir ou dorer. Il est plus associé à une cuisine rapide que traditionnelle. Si son côté pratique et ses dimensions compactes expliquent son succès, le procédé de cuisson agit directement au niveau moléculaire allant jusqu’à en modifier la structure, ce qui génère des radicaux libres dont il n’est plus à démontrer qu’ils constituent une cause de cancer. Une alternative à cet appareil, en utilisation comme four d’appoint est le four cyclone, tout aussi pratique, mais sans aucun danger sanitaire.


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT  La table de cuisson : Son utilisation est quotidienne. Plus sollicitée encore que le four, elle est au même titre, un élément incontournable de la cuisine. Pour pouvoir lui confier la cuisson de vos plats les plus délicats, voici les caractéristiques et les qualités qu’elle devra rassembler. • La taille : si vous disposez de peu de place ou que vos besoins sont modestes, il existe des plaques à 2 brûleurs en dimensions 30 X 50 cm dont l’implantation ne pose pas de problème. Les modèles classiques en 50 X 60 cm disposent de 4 foyers s’intègrent dans les meubles standards dont la plupart sont conçus pour recevoir des plaques dans ces dimensions. Pour les passionnés de bonne cuisine, les cuisinières de 60 voire 90 cm de large comprennent une table de cuisson au gaz arborant jusqu’à 6 brûleurs combinée à un four électrique à chaleur tournante permettant une cuisson plus rapide. • Les matériaux et l’esthétique : l’apparition de matériaux ultra modernes a apporté une amélioration très sensible du design des tables de cuisson, même si les matériaux classiques font toujours recette. Le verre trempé et la vitrocéramique misent sur une parfaite intégration, associés à une crédence en verre, en inox ou en gré cérame, apportant un aspect épuré et résolument moderne. Ils pouront au contraire jouer le contraste avec le plan de travail en pierre d’une cuisine rustique. La fonte émaillée ou l’inox, maintenant disponibles dans des coloris plus attractifs que le traditionnel blanc ou brun, restent quant à eux des matériaux dont la robustesse a fait ses preuves, expliquant leur succès durable, même face aux matériaux dernier cri. Au fil des ans, elles ont intégré des innovations telles que l’allumage “une main”, ou le système de thermocouple qui permet la coupure automatique de l’arrivé de gaz si la flamme s’eteint accidentellement avec un courrant d’air par exemple. Alliant l’esthétique et le fonctionnel, des modèles de tables extra plates permettent une

LA PLAQUE TEPANYAKI

intégration dans l’épaisseur du plan de travail, libérant ainsi un espace sous la table de cuisson pour y loger un tiroir… Résultat : des ustensiles de cuisine vraiment à portée de main. Venu du Japon, les plaques Teppan Yaki offrent un design épuré et un encombrement minimum pour une parfaite intégration. De plus, la cuisson se faisant directement sur la plaque, inutile de sortir vos poêles et casseroles ! Une bordure légèrement surélevée destinée à contenir les jus permet de cuire toutes sortes d’aliments. Les brûleurs, dans sa version gaz ou les résistances dans sa version électrique, sont dissimulés dans l’épaisseur de la plaque faite d’acier inoxydable. Certains modèles disposent même de deux petites hottes aspirantes escamotables sur les côtés. Pour le nettoyage, un chiffon épais humide lorsque la plaque est encore chaude suffira. Dernier argument pour vous décider, ce mode de cuisson est considéré comme un must en matière de diététique.  Les hottes et extracteurs : Cet équipement, qui assure l’extraction des fumées de cuisson est incontournable dans les cuisines ne disposant pas d’une bonne ventilation, ou dans une cuisine à l’américaine où elle préserve le salon des odeurs de cuisine. Dans tous les autres cas, elle apportera tout de même un confort apprécié.

• Les systèmes d’aspiration :

deux systèmes se distinguent : + Les hottes filtrantes : l’air est aspiré, filtré et rejeté dans la cuisine. Ce système de traitement en circuit

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fermé, moins coûteux, est également d’une efficacité limitée qui le destine plus à des cuisines disposant par ailleurs d’une ventilation naturelle acceptable. + Les extracteurs : l’air est ici rejeté à l’extérieur, assurant un renouvellement plus efficace. Ce système est plus onéreux et nécessite un percement dans le mur, pour l’évacuation.

• Les critères pour bien choisir + La puissance d’aspiration : exprimée en m3/h, la capacité d’aspiration doit être d’au moins dix fois le volume de la pièce. + La largeur : les fumées de cuissons ne doivent pas pouvoir s’échapper par les côtés du dispositif d’extraction. La largeur de ce dernier doit donc être supérieur à celle du plan de cuisson. + L’entretien : les hottes à air aspiré nécessitent un entretien bien moins contraignant que les extracteurs. Certaines hottes, munies d’un capteur de saturation vous informe lorsqu’un entretien ou un remplacement du filtre devient nécessaire.


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A SAVOIR

AMÉNAGEMENT ET ÉQUIPEMENT

Comment entretenir votre hotte ? Pensez tout d’abord à couper l’alimentation de votre appareil. • L’extérieur de la hotte : peu importe le matériau à nettoyer… utilisez une éponge douce qui ne provoquera pas de rayure et un produit dégraissant, voire de l’alcool à brûler. • Les filtres : Les filtres à graisse métalliques peuvent passer au lave-vaisselle, en prenant soin d’éviter le contact avec la vaisselle et plus particulièrement l’argenterie. Pour un nettoyage à la main, il est recommandé de les laisser tremper dans une eau chaude mélangée à des liquide-vaisselle avant de les brosser et de les rincer. Ils doivent être parfaitement secs avant leur remise en place. Le nettoyage et le remplacement des filtres dépend évidement de la manière dont vous sollicitez votre hotte. L’entretien sera bien plus fréquent si vous êtes plutôt adepte des fritures que de la cuisson vapeur ! En règle générale, un nettoyage tous les deux mois représente une bonne base. Les filtres à charbon ne peuvent pas être nettoyés. Il est préférable de procéder à leur renouvellement tous les 4 mois. + Le niveau sonore : Il est recommander de choisir un modèle fonctionnant à moins de 60 dB. Au delà, le bruit de votre hotte aspirant devient inconfortable au point que suivre une conversation ou écouter de la musique ou votre radio sera difficile. + L’esthétique : si votre budget n’est pas compté, il existe des modèles aux lignes et matériaux très futuristes qui seront du plus bel effet dans une cuisine ouverte, d’autant plus lorsque votre hotte se situe au dessus du module de séparation entre la cuisine et le salon. • L’implantation et l’utilisation : si vous disposez d’un système de cuisson électrique, la base de votre hotte devra être située à une distance de 65 cm de votre plaque de cuisson contre 70/75 cm pour une cuisson au gaz. Au delà, ses capacités seraient bien moindre. Pour être pleinement efficace, la hotte doit continuer à fonctionner au moins dix minutes après la cuisson pour assurer le renouvellement de la totalité du volume de la pièce au moins une fois.

AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT

Le lavage  Le lave-vaisselle : De plus en plus courant en version encastré, le lave-vaisselle ne fait pas partie des équipements véritablement indispensables dans une cuisine. Pourtant, le taux d’équipement des ménages atteint en métropole une moyenne de 55%, toutes tranches d’âges confondues. Alors, si vous n’êtes pas encore adepte, voici un petit guide pour bien choisir ! • La capacité : elle devra dépendre du nombre de personnes que compose votre foyer mais pourra être reinstreinte en fonction de l’implantation que vous aurez prévu (place disponible, modèle encastré ou non…). • La consommation énergétique : si votre foyer compte 4 personnes et plus, l’utilisation de votre lave-vaisselle sera probablement quotidienne. Choisir une appareil peu gourmand en électricité vous permettra de réalise de substantielles économies à l’année. Il faut savoir que 80% de l’énergie utilisée ici est consacré au chauffage de l’eau. De ce fait, consommation électrique est proportionnelle à sa consommation en eau. Bonne nouvelle : les nouveaux modèles consomment bien moins d’eau qu’il y a une décennie au point d’être plus économiques qu’une vaisselle à la main. Certains lave-vaisselle disposent en outre d’un programme de lavage basse température qui réduira encore de manière sensible votre facture. Pour réduire encore son

UN LAVE-VAISSELLE ENCASTRE

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coût de fonctionnement, veillez à le faire tourner lorsqu’il est à pleine capacité. • Le volume sonore : de manière générale, un lave-linge est très peu bruyant. En dessous de 40dB, il se fera oublier… mieux encore si vous disposez d’un modèle encastrable : la porte du placard en atténuera encore le bruit.  Le lave-linge : A moins de disposer d’une véritable buanderie, cet appareil purement fonctionnel et rarement

esthétique pourra s’intégrer sous le plan de travail de votre cuisine, dans votre garage, ou encore votre salle de bains. Reste à choisir votre modèle. Voici quelques critères pour orienter votre choix :


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT CAPACITÉ

LINGE

6 kg

2 pantalons adulte 4 tee-shirts 1 drap de lit 2 taies d’oreiller 6 torchons 3 petites serviettes

7 kg

2 pantalons adulte 1 pantalons enfant 3 tee-shirts 2 draps de lit 2 taies d’oreiller 3 torchons 3 petites serviettes

8 kg

3 pantalons adulte 3 tee-shirts 2 draps de lit 3 taies d’oreiller 4 torchons 4 petites serviettes

10 kg

3 pantalons adulte 4 tee-shirts 3 draps de lit 6 taies d’oreiller 3 torchons 4 petites serviettes

12 kg

3 pantalons adulte 2 pantalons enfant 6 tee-shirts 3 draps de lit 6 taies d’oreiller 6 torchons 5 petites serviettes

• La capacité de chargement : des mo-

dèles les plus compacts disponibles à partir de 3 kg aux modèles grande capacité jusqu’à 12 voire 15 kg, en passant par les modèles standards de 5

à 10 kg, vous pourrez trouver le lave-linge adapté à vos besoins et à l’implantation que vous lui avez réservée. A titre indicatif, voici à quoi peut correspondre la capacité d’un tambour : + L’efficacité de l’essorage : elle dépend directement de la vitesse de rotation (en T/min). Un modèle performant (1600 T/min et plus) permet d’évacuer la quasi totalité de l’eau contenue dans le linge, diminuant ainsi le temps de séchage… une performance appréciable notamment en saison des pluies, ou l’air saturé d’humidité rend le séchage du linge très difficile. + Le mode de chargement : deux sortes de laves-linges s’opposent par les possibilités de chargement. Les machines à chargement frontal sont munies d’un hublot sur la face avant. Le

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mouvement du linge est créé par la rotation d’un tambour, alternativement dans un sens et dans l’autre. Ce mode de chargement devient évident lorsque l’on prévoit une implantation dissimulé dans un placard. Les machines à chargement par le dessus autorisent une largeur plus réduite qui permet de les loger dans des endroits étriqués. Ici, le linge est “brassé” par un agitateur situé au centre du réceptacle. + Les options pour le confort : une programmation intelligente permettant différents cycles de lavage, un départ différé, un système anti-vibrations pour un niveau sonore réduit ou encore un tambour composé d’orifices plus petits et plus espacés pour réduire l’usure des fibres de votre linge… si votre budget vous le permet, offrez vous un maximum de confort !


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AMÉNAGEMENT ET ÉQUIPEMENT

AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT

Le petit électroménager La cuisine est bien évidement la pièce privilégiée pour le petit électroménager. Cafetière, machine à expresso, grille pain, robot multifonctions, friteuse, cuiseur vapeur, presse agrume, mixeur, bouilloire… L’idéal serait de les avoir tous à portée de main, prêts à fonctionner. Faute de place, ce n’est malheureusement pas toujours possible. On privilégiera ceux d’utilisation quotidienne. Les autres seront dissimulés dans des placards. Pour les appareils qui ne seront pas rangés après leur utilisation, on pourra porter son choix vers des modèles designs que vous pourrez vous permettre d’exposer sur votre comptoir. Si vous êtes équipés de nombreux appareils, pensez à installer des prises en quantité suffisant au dessus de la partie du plan de travail la plus éloignée de l’évier, ce qui vous évitera de brancher et débrancher sans cesse vos appareils surtout avec les mains humides, lorsque vous faites la cuisine.

Évier et robinetterie

Toujours plus fonctionnels, leur design a également évolué au fil du temps. L’évier et sa robinetterie sont les équipements de la cuisine les

plus sollicités quotidiennement. Ici plus qu’ailleurs, il est nécessaire de privilégier la qualité et de choisir un modèle adapté à vos besoins.

térieurs tou en améliorant son esthétique. Dans cette configuration, ses bords peuvent être recouverts par le plan, soit à fleur de plan.

 L’évier :

• L’évier moulé dans le plan, disponible en

• Le type d’implantation : vous aurez le

choix entre trois solutions. Simplement posé, l’évier sera mis en valeur. Dans une version encastrée, il laissera dominer visuellement le plan de travail. Moulé dans le plan de travail, Il jouera la discrétion en apportant un design très moderne. Le timbre d’office se présente sous la forme d’une profonde cuve rectangulaire dont le volume et le poids sont imposants. Simplement posé sur un support en maçonnerie ou sur un meuble relativement solide, il apportera un charme traditionnel. Dissimulé dans une découpe, il offrira un aspect plus moderne.

• L’évier monobloc disponible en une

ou deux cuves et un égouttoir, posé sur un meuble, demeure à ce jour l’implantation la plus commune. Son évolution vers une version encastrable dans un plan découpé sur mesure, réduit les risques d’infiltration par les bords ex68

inox, en pierre de synthèse avec joints invisibles ou du même matériau que le plan de travail joue la carte de l’intégration. un modèle d’esthétique mais aussi d’hygiène.

+ La configuration : autrefois rectangulaires, anguleux et peu commodes à entretenir, leur forme a évolué vers des modèles plus en rondeurs et plus ergonomique, visuellement plus plaisants. Si vous disposez d’un lave-vaisselle, la solution idéale reste une large cuve profonde complétée d’un petit bac qui servira à décongeler ou égoutter les aliments. Dans le cas contraire, il sera préférable d’opter pour configuration double cuve avec égouttoir. + Les options de confort : histoire d’améliorer le confort de votre évier, quelques options existent. La bonde munie d’une grille destinée à retenir les déchets qui pourraient obstruer le siphon, la commande de vidage automatique devant le robinet qui évite e plonger la main dans


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT l’eau sale, un petit plan de travail qui vient couvrir l’évier lorsque ce dernier n’est pas en service, un panier égouttoir qui peut se poser au dessus de la cuve pour la décongélation… + Les matériaux : du plus classique au plus moderne, il y en a pour tous les budgets. L’acier inoxydable reste la solution la plus abordable mais également la plus courante. Porter de préférence votre choix sur un modèle en épaisseur de 0,7 mm ou plus et dans un alliage 18/10, présentant une finition structurée, brossée ou satinée, moins sensible aux rayures et aux taches.

• Le gré émaillé, plus coûteux, offre cepen-

dant un bon rapport qualité/prix. Il connait une évolution esthétique dans des lignes plus fines et un choix de coloris plus large. Il bénéficie de traitements de surface antisalissures. Il reste malgré tout sensible aux chocs qui peuvent l’ébrécher.

• Les résines de synthèses poussent l’es-

thétique encore plus loin. Moulées et tentées dans la masse, le design de ces cuves d’évier n’a plus de limites. Les versions en résines acryliques (avec ajout de quartz ou de granit) apportent un intéressant effet visuel.

• Le Corian® avec les autres matériaux de syn-

thèse en général, reste un must sur le plan esthétique. Facile d’entretien, grâce à une surface lisse, ils permettent de conserver une hygiène très appréciable. Résistants au choc et à la chaleur, leur durabilité fait référence. Teintés dans la masse, ils sont disponibles dans une multitude de coloris. Une parfaite intégration avec le plan de travail sera assurée par un façonnage sur mesure et un rainurage sur un côté en guise d’égouttoir. Reste que toutes ces qualités ont un prix, qui fait de ces matériaux de synthèse parmi les plus coûteux.

• La pierre naturelle apportera à votre évier

le côté unique d’une œuvre d’art. Très résistant aux chocs, vous devrez y manipuler votre vaisselle avec beaucoup de précaution affin d’éviter la casse.  La robinetterie : L’offre en matière de robinetterie est extrêmement large. Il y en a pour tous les goûts, pour tous les budgets. Question qualité, on trouve également de tout : le meilleur et le pire. Voici quelques indices pour ne pas se tromper !

• Les systèmes : ils sont au nombre de trois

et se distinguent par leur niveau de confort d’utilisation. • Le mélangeur, le plus ancien, est équipé de deux manettes séparées, l’une pour l’eau chaude, l’autre pour l’eau froide. On arrive à s’approcher de la température désirée en réglant simultanément leur débit. Ce système manque de précision et le réglage doit se faire à chaque utilisation. Attention aux risques de brûlures. • Le mitigeur est constitué d’une manette unique qui commande la température (à gauche pour l’eau chaude, à droite pour l’eau froide) et le débit (toute en bas pour la position fermée, tout en haut pour le débit le plus fort). Sa manipulation est plus intuitive que pour le mélangeur. Avec l’habitude, on réglera

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très rapidement le débit et la température souhaitée. Certains modèles sont munis d’un économiseur d’eau. • Le mitigeur thermostatique apporte un confort supplémentaire appréciable. Composé de deux manettes de réglage, l’une réglant la température, l’autre le débit, il permet de régler la température avec précision et constance et surtout de retrouver une température identique sans réglage supplémentaire, d’une utilisation à l’autre. Un petit bouton disposé sur la manette de température offre une sécurité supplémentaire. Au delà d’une certaine température, il faut enfoncer le bouton pour pouvoir tourner la manette plus loin. Plus de risque de brûlure, surtout lors d’une manipulation par un enfant. + La qualité : Le poids constitue un premier indicateur sérieux de la qualité d’une robinetterie. Un appareillage léger est rarement gage de qualité. On pourrait presque dire que le poids est proportionnel à la durabilité. La norme NF offre une autre indication de taille. Elle garantie la conformité aux normes en vigueur. Veillez à ce que l’indication NF soit apposée sur le produit. Enfin, il existe un classement E.A.U. (Écoulement maximal, confort Acoustique, résistance à l’Usure) pour les mélangeurs et E.C.A.U. (C pour le Confort lié à la stabilité et la température) pour les mitigeurs, mesurant qui vous donneront toutes les indications sur la performance du produit. + Les options de confort : la douchette flexible permet de nettoyer toute la surface et les parois de votre évier, de rincer votre vaisselle ou vos aliments avec un maximum de confort et en un temps record. Votre robinet pourra également s’ouvrir dès que vous passerez la main dessous, à condition de l’équiper d’un capteur infrarouge à détection de présence. Appréciable pour les économies d’eau, mais également lorsque l’on veut se laver les mains sans salir les manettes d’ouverture de l’eau.


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT

AMÉNAGEMENT ET ÉQUIPEMENT

 LA SALLE DE BAINS

La salle de bains doit être une véritable invitation à la détente. Des équipements confortables, de qualité, au design toujours plus époustouflant participeront largement à cette ambiance relaxante.

LA BAIGNOIRE Se déclinant en de nombreux modèles, elles peuvent être complétées d’options qui la rapprochent parfois d’un véritable petit spa.  Les matériaux : traditionnellement en acier ou en fonte émaillée, la baignoire bénéficie de nos jours de matériaux bien plus légers et tout aussi résistants. Les baignoires en résine et en pierre, quand à elles, restent relativement coûteuses. Dans les modèles en acrylique, le Quaryl® est un matériau récent, cumulant les propriétés exceptionnelles du quartz et de la résine acrylique dont il est composé, ce qui en fait un matériau promis à un bel avenir. Il présente une robustesses extrême (avec jusqu’à 25mm d’épaisseur au niveau du fond), avec une facilité d’entretien grâce à sa surface non poreuse et antidérapante. Il présente également un très bon coefficient d’isolation phonique. D’un point de vue esthétique, sa fabrication par coulage permet une diversité infinie de formes, avec une implantation d’une précision millimétrique. Teinté dans la masse, le Quaryl® offre une exceptionnelle stabilité des couleurs. • Les formes : la baignoire existe dans une grande variété de formes :

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rectangulaire ou ovale dans ses lignes classiques, la baignoire d’angle s’adapte aux petites salles de bains tout en offrant une ergonomie généreuse, surtout dans sa variante en quart de rond. Nue et simplement posée sur le sol, sur pied, encastrée ou encore habillée d’un tablier, l’implantation de votre baignoire renforcera l’esprit de votre salle de bains.  Les options : un système de balnéothérapie complété d’un appuie-tête, d’un spot subaquatique faisant varier la couleur de l’eau pour une séance de chromo-thérapie et de totale détente, les options de conforts s’adaptent maintenant sur de nombreux modèles de baignoires. Pour aller plus loin dans le luxe, vous pourrez même vous laisser tenter par une baignoire à débordement.


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT

LA DOUCHE Bien plus éco-responsable que la baignoire, sur le plan de la consommation en eau, la douche demeure une source de bien être. Sa structure se compose d’un receveur et de rideaux ou parois et d’une ou plusieurs portes.

 Le receveur : disponible dans des dimensions minimum de 80X80 cm, (plus rarement en 70X70 cm) et pouvant atteindre jusqu’à 180cm, le receveur de douche prêt à poser s’adapte à tous les volumes de salles de bains. Evidemment, le confort de votre douche sera avant tout proportionnel à ses dimensions. Disponible dans des formes en quart de rond, carré ou rectangulaire permettant une grande souplesse d’implantation, le receveur est traditionnellement en fonte émaillée ou en céramique avec fond antidérapant. Pour un look plus zen, les receveurs en teck, dont la bonde est parfois dissimulée, sont en outre très agréables sous les pieds. Enfin, le receveur en polystyrène armé s’adapte à toutes les configurations par une découpe sur mesure.  Les rideaux, portes et parois : la paroi en verre clair, dépoli ou teinté, peut être munie d’une porte avec système d’ouverture à battant simple, battant double, coulissante, pivotante, pliable en accordéon. Deux parois disposées en chicane peuvent également remplacer la porte tout en préservant les abords de la douche des éclaboussures. Pour les petits budgets, le rideau de douche reste la solution la

plus économique, mais pour un style qui n’est pas comparable au cachet d’une porte en verre, même si certains modèles offrent maintenant une esthétique tout à fait acceptable. Optez pour un rideau en coton pour éviter qu’il ne se colle à la peau et pour bénéficier d’une es-

un bac à carreler ou une plaque de polystyrène armé avec joint de raccord au mur assure l’indispensable étanchéité. Le sol et les parois sont ensuite recouverts d’un revêtement étanche (carrelage, béton avec enduit hydrofuge). L’écoulement de l’eau jusqu’à la bonde est assurée par

thétique plus agréable. Il séchera également plus vite. Bien entendu, le rideau reste une solution à écarter si vous souhaitez équiper votre douche d’un système à jets hydromassants.  Les styles : autre solution, la douche à l’italienne, très à la mode, joue l’ouverture en se passant de receveur et de parois. Sa facilité d’accès est très appréciable pour les personnes à mobilité réduite, les personnes âgées et les tous jeunes enfants. Montée sur une chape de béton,

une légère pente imprimée par le sol. Si vous ne souhaitez pas vous lancer dans des travaux fastidieux, la cabine de douche intégrale monobloc est équipée d’une colonne d’hydromassage et d’une fonction sauna, le tout géré par un tableau de programmation électronique. Plus massives, leur design progresse dans le bon sens, avec des formes rectangulaires, rondes ou en quart de rond.

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AMÉNAGEMENT ET ÉQUIPEMENT

LE LAVABO Existant dans de nombreuses formes et matériaux, pour tous les styles, le lavabo est devenu un objet qui participe à l’esthétique de votre salle de bains.  Les matériaux : matériau traditionnel du lavabo, la porcelaine continue de séduire, avant tout pour sa durabilité et ses qualités hygiéniques. L’acrylique, moins résistant à l’épreuve du temps, dispose d’un choix plus conséquent de coloris très modernes. Au même titre que l’évier de la cuisine, les matériaux composites tels que Corian® ou minéralite, disposent de nombreux atouts pour séduire : durabilité exceptionnelle, mise en œuvre facile et précise grâce à la possibilité de découpe sur mesure, très design. L’inox brossé offrira une grande facilité d’entretien pour un look moderne. Plus fragile, le verre, dans ses différentes déclinaisons (teinté ou non, clair ou dépoli), apportera par sa transparence une légèreté visuelle à votre salle de bains. Enfin, vous pourrez faire le choix de la durabilité en optant

pour le très esthétique plan tout en béton, recouvert de carrelage ou de mosaïque.  Les formes : le traditionnel lavabo sur pied, disponible uniquement en hauteur standard a su par contre évoluer vers des lignes modernes. Le lavabo suspendu, muni d’un cache pour la plomberie (la plomberie peut également être dissimulée derrière un doublage en placo-plâtre), présente l’avantage de pouvoir se positionner à la hauteur souhaitée, ce qui facilite également son entretien. Ronds ou ovales, les modèles à encastrer s’intègrent à tous les styles de meubles. Le bol à poser, rond ou ovale, est disponible dans de nombreuses couleurs et dans tous les matériaux (verre, pierre, bois traité et verni, porcelaine…). Enfin, le plan à vasque

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intégrée, en matériaux de synthèse, offre par sa configuration monobloc, une facilité d’entretien incomparable. • Les couleurs : le blanc, synonyme de propreté, reste une valeur sûre pour la salle de bains. Pour une touche de fraîcheur, optez pour des couleurs “aquatiques” telles que le bleu ou le vert lagon, associées à la transparence du verre. Pour un look encore plus tendance, il existe même des lavabos en résine, dans des coloris très flashy qui s’illuminent par transparence.

LA ROBINETTERIE  La robinetterie pour la baignoire : le choix pourra se faire ici entre le mélangeur classique, le mitigeur et le mitigeur thermostatique. La robinetterie peut se fixer sur la baignoire, si cette dernière a été percée à cet effet, sur la plage du coffrage lorsque la baignoire est encastrée, sur le mur, si la baignoire y est adossée… Dernière tendance… la robinetterie qui part du sol.

 La robinetterie pour la douche : Le robinet thermostatique qui garantie une température constante est très appréciable dans la douche. De plus en plus prisés, les larges pommeaux posés directement sur le mur ou au plafond, voir encastrés dans un faux plafond et

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permettant de recevoir l’eau en pluie, remplacent peu à peu les colonnes de douche pour un design tout en légèreté. Pour les inconditionnels du massage, la colonne d’hydromassage transformera votre douche en véritable petit espace de soin relaxant. Des buses orientables libérant des jets d’eau continus ou discontinus selon l’option sélectionnée assurent un massage des cervicales jusqu’aux mollets. Pour fonctionner efficacement, cette installation nécessite un fort débit. Avant d’investir, assurez vous que vous disposez d’une pression d’eau, d’un débit d’évacuation et d’un volume de stockage d’eau chaude suffisants.  La robinetterie pour le lavabo : extrêmement sollicitée quotidiennement, optez avant tout pour une robinetterie de qualité. Côté design, une large gamme est disponible dans tous les styles, du plus traditionnel au plus moderne. Le mitigeur thermostatique reste une référence en matière de simplicité d’utilisation et de sécurité par rapport aux risques de brûlures, notamment pour les jeunes enfants. Parmi les options intéressantes, le robinet à capteur infrarouge déclenche l’écoulement de l’eau dès qu’il détecte le passage des mains. Il réduit le gaspillage d’eau et se révèle très pratique pour les tout petits. Les robinets se fixent sur le lavabo (lorsqu’un emplacement y est prévu), sur le plan, derrière le lavabo et pour un côté plus moderne, directement au mur. Cette dernière solution présente en outre l’avantage de réduire son exposition aux éclaboussures et facilite son entretien en éliminant les recoins présents au pied d’un robinet fixé sur plan. Cela implique par contre que la plomberie ait été encastrée dans le mur ou dissimulée derrière un doublage en placo-plâtre. Pour une touche toujours plus Hi Tec, certains modèles de robinets disposent d’un éclairage intégré permettant de colorer l’eau en fonction de la température : rouge pour l’eau chaude, bleu pour l’eau froide.


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 LES ÉQUIPEMENTS POUR VOTRE SALON

Espace de convivialité, le salon est aussi un lieu de détente ou l’on peut partager un bon film ou diffuser une musique d’ambiance à l’occasion d’un repas entre amis. Le Guide Polynésie de l’Habitat vous propose d’éclairer votre choix face à une offre innombrable et des critères très techniques.

LE TÉLÉVISEUR Ultra haute définition, écrans incurvés, smart TV, OLED, Blu-Ray, 3D… le choix de modèles et de technologies parmi les plus récentes incite souvent le consommateur à demander l’avis d’un vendeur, pas toujours de très bon conseil. Voici quelques paramètre à prendre en considération pour choisir au mieux.  La taille de l’écran : Exprimée en cm ou en pouces, la taille de l’écran représente la mesure de sa diagonale. Le marché proposant des dimensions de plus en plus imposantes pour des prix toujours à la baisse relativement à la taille, un écran de 120 cm (47 pouces) est maintenant devenu tout à fait classique. La taille de votre salon et plus généralement de la pièce dans laquelle vous regardez la télévision pourra conditionner votre choix dans la taille de l’écran. En effet, plus l’écran sera grand, plus il nécessitera de distance de recul. Le respect de ce principe permet de diminuer notablement la fatigue visuelle. Si cette distance dépend également d’autres

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critères (la définition de l’écran, la nature de l’émission regardée…), la distance moyenne conseillée pour un confort visuel optimal est de l’ordre de 2,5 fois la diagonale de l’écran. Attention ! Dans la catégorie grands écrans, les entrées de gammes (quelque soit la marque), offrent rarement une qualité d’image satisfaisante. De ce fait, si votre budget n’est pas extensible, préférez pour le même prix, un écran plus petit présentant une meilleure définition d’image.

• La forme de l’écran

Les écrans incurvés (curved) sont apparus avec le développement des modèles UHD (voir technologie d’affichage ci-dessous). Cette forme d’écran au look futuriste n’est en fait rien d’autre que la marque distinctive (purement esthétique) de la technologie UHD. Les écrans incurvés n’offrent aucune amélioration en matière de qualité d’image et leur forme peut même au contraire générer des reflets intempestifs qui nuisent au confort visuel.  La technologie d’affichage : Le marché actuel propose différentes technolo-

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gies d’écrans : ultra haute définition (UHD), high Dynamic Range (HDR), OLED… que se cache t-il derrière toutes ces désignations très techniques ? Quel est l’essentiel à retenir pour faire le bon choix ? + l’ultra haute définition (UHD) a fait son apparition en 2013 sur des modèles haut de gamme et s’est ensuite rapidement démocratisée. On la rencontre sur la plupart des téléviseurs de 101 cm (40 pouces) et plus, en moyenne et haut de gamme. Si l’UHD reprend la technologie de l’écran LCD à rétroéclairage à LED Full HD, l’affichage passe de 1820 x 1080 à 3840 x 2160 pixels, soit de 2 à 8 millions de pixels. La dénomination 4K désigne d’ailleurs cette avancée technologique. Les modèles UHD représentent parmi la meilleure offre en matière de téléviseurs (avec la technologie OLED). Mais ici encore, les modèles représentant l’entrée de gamme disposant d’une dalle


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT

Yune Tung vous accompagne dans tous vos projets avec les plus grandes marques Spécialisée dans l’électricité et l’éclairage qui constituent son cœur de métier, la Société Yune Tung dispose d’une expertise élargie à bien d’autres secteurs : Stockage de l’énergie, les Alimentations Secourues, l’Énergie Solaire, la Climatisation, l’Outillage Professionnel et la Sécurité électrique.

 LES SOLUTIONS ÉLECTRIQUES : elles couvrent le matériel pour la maison, pour l’industrie, pour les immeubles et bureaux, les collectivités, les hôtels et également le matériel pour les réseaux HTA que cela soit en aérien, souterrain voire sous-marin (câbles sous-marins à Bora Bora, à Tikehau etc… ).

 L’ÉCLAIRAGE : Yune Tung s’adresse aux particuliers et aux professionnels, avec des solutions d’éclairage LED répondant à tous les budgets, dans le strict respect des normes. Yune Tung, c’est la garantie d’un accompagnement des projets par une équipe formée auprès des plus grandes marques telles que PHILIPS ECLAIRAGE, OSRAM, BEGA… En référence, c’est la récente réalisation du Front de Mer avec des lanternes à LED de chez PHILIPS ECLAIRAGE qui ont été programmées à l’abaissement automatique par l’équipe de Yune Tung formée par le leader mondial de l’éclairage led. Les résultats sont positifs pour la collectivité puisqu’ à la sortie, c’est une économie du plus de 60% dans la consommation d’électricité en plus de l’amélioration des valeurs d’éclairement, d’uniformité et du confort visuel. La lumière est de ce fait de meilleure qualité.

 LE STOCKAGE DE L’ÉNERGIE : Yune Tung propose des solutions de stockage d’énergie pour les Télécoms et pour les Concessionnaires de Distribution Electrique et de Transport d’Énergie.

 LES ALIMENTATIONS SECOURUES : les onduleurs de la marque APC, EATON, LEGRAND, garantissent une parfaite protection contre les coupures électriques et les variations de tension.

 L’ÉNERGIE SOLAIRE : Fort de son expertise en matière d’énergie, la Société Yune Tung a su adapter son offre à une demande et un réel besoin en matière d’énergie propre et durable, avec les panneaux solaires JA SOLAR complétés de solutions performantes de stockage d’énergie. Là encore, cette société a misé sur des marques réputées telles que FRONIUS (onduleurs), STUDER ou encore ENERSYS (batteries).

 LA CLIMATISATION : avec la marque MITSUBISHI ELECTRIC, Yune Tung propose une climatisation de qualité ainsi que tous les avantages d’une installation par des professionnels agréés. Silencieuse (21 Db en marche), facile d’entretien, économique et écologique (classe énergétique A), bénéficiant d’une garantie de 2 ans sur toutes les pièces,… elle a de quoi convaincre !

 L’OUTILLAGE, les mesures et sécurité électrique : en rapport avec les besoins des métiers du bâtiment et de l’électricité, Yune tung commercialise entre autre la marque CATU qui propose une gamme complète de solutions pour la prévention des risques électriques adaptée à chaque domaine de tension (BT, HTA, HTB), la marque CHAUVIN ARNOUX, spécialisée dans les appareils de mesure électrique portables (multimètres, testeurs de courant, etc….) et la marque HILTI, leader mondial en matière d’outillage professionnel. Une palette de compétences, de produits et de services qui font de la Société Yune Tung un partenaire incontournable pour les professionnels comme pour les collectivités et les particuliers sur le Fenua.

Avec notre équipe, retrouvez le Service, le Choix, la Qualité et le Conseil ! 

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UHD sont la plupart du temps équipés de processeurs dont les capacités sont à la traîne, d’où une interface peu performante entre la TNT HD ou un lecteur Blu-ray et le Full HD rendant une image dégradée. + L’organic light-emitting diode (OLED) est la référence dans les appareils haut de gamme. Par rapport aux écrans LCD, la technologie OLED ne repose pas sur le rétroéclairage, offrant de ce fait des contrastes très élevés et des niveaux de noirs très bas. Si vous disposez d’un budget important, vous apprécierez le haut niveau de définition restitué par cette technologie de pointe, quel que soit le niveau de luminosité. + les Quantum Dots sont des diodes qui assurent le rétroéclairage de modèles d’écrans LCD à LED très haut de gamme de certains fabricants. Présentée sous des désignations commerciales différentes selon les marques (nano cristaux, quantum display, triluminos…), c’est surtout dans la restitution des couleurs que cette technologie se trouve la plus convaincante mais ne garantie pas à elle seule une bonne qualité d’image. + Le Hi Dynamic Range est une technologie toute récente qui offre une progression significative dans les nuances d’images et les niveaux de couleurs grâce à la quantification sur un plus grand nombre de bits des informations relatives à la luminance et à la colorimétrie. Avec l’arrivée en 2016 des tous premiers lecteurs Blu-ray UHD-HDR, la technologie HDR s’est révélée sur le marché. Cependant, les contenus adaptés à cette technologie encore trop peu répandue font encore défaut et n’est pas pour tout de suite. Rien ne sert dans ce cas de se presser pour investir dans cette technologie.  Les options : Certains téléviseurs (et quasiment tous les modèles haut de gamme), proposent des équipements intégrés. Il convient de déterminer l’intérêt que présente pour vous chacune de ces

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options. Voici les principaux équipements et options disponibles sur le marché. + La 3D : les premiers téléviseurs 3D datent de 2010. Réservée au départ aux modèles haut de gamme, elle a ensuite équipé la majorité des appareils produits en 2012 et 2013, pour finalement reculer devant le peu d’intérêt porté par les consommateurs sur cette technologie qui suppose quelques contraintes techniques. Pour profiter d’une image en 3D, vous devrez disposer d’un lecteur Blu-ray 3D, d’un câble HDMI, de support (films) dans ce format… et des lunettes 3D. Si vous faites partie des inconditionnel, chaque fabricant propose dans toutes les gammes, quelques modèles 3D. + La Télévision connectée (Smart TV) : elle vous permettra de naviguer sur Internet, accéder au service de vidéo à la demande (en anglais : VOD – services de location de fims) ou encore télécharger divers applications utilisables sur le téléviseur (jeux, tutoriels...). + La Wi-Fi : Si vous optez pour une Smart TV, cette option vous dispensera de brancher un cable supplémentaire à votre téléviseur. + L’enregistreur de vidéo personnel (PVR) : il permet d’enregistrer les programmes reçus via décodeurs TNT et TNT HD sur un disque dur externe, relié au téléviseur par un port USB. L’enregistrement est lancé d’un simple clic sur le programme désiré. + le Time Shift : vous devez interrompre votre séance cinéma pour répondre à un appel téléphonique par exemple ? Cette fonction vous

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permet de mettre votre film en pause pour enregistrer la suite sur une mémoire tampon. Vous pourrez ainsi reprendre le visionnage à partir d’où vous l’avez interrompu. + Le DLNA : c’est un standard garantissant l’interopérabilité entre divers équipements multimédias, tous devant être certifiés DLNA. Cette standardisation permet une large possibilité de partage des contenus (depuis un ordinateur vers votre téléviseur par exemple).  La connectique : + Les prises HDMI (Hi Definiiton Multimedia Interface) : le câble HDMI, avec ses 19 broches, regroupe à lui seul l’équivalent de 8 câbles audio et 5 câbles vidéo et assure le transport les signaux numériques en haute définition (image et son). S’il est compatible basse définition et prend en charge la partition multi-canal des formats DTS, DTS HD, Dolby Digital,


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Selon le modèle, le nombre de ports USB disponibles varie de 1 à 3. Un minimum de deux semble indispensable + La prise “jack” : principalement destinée à brancher un casque d’écoute, elle peut également servir comme sortie analogique pour relier le téléviseur à un amplificateur.

DolbyTrue HE, il a principalement été conçu pour la transmission Home Cinéma HD. Selon le modèle de téléviseur, le nombre de prises HDMI varie de 2 à 4. Compte tenu de son utilisation très courante avec de nombreuses périphériques, un téléviseur disposant de 3 ports semble être un minimum. + Les ports USB : Vous pourrez y brancher un disque dur externe, un appareil photo, un caméscope, un pendrive.

 Le budget : La gamme de prix pour un téléviseur est très vaste. Si le budget dépend de la taille de l’écran, la définition, les équipements et la connectique, il est cependant possible d’investir dans un matériel de très bonne qualité à un prix relativement correct et inversement. Le prix ne présume pas toujours de la qualité, loin de là. En règle générale, si votre budget est limité, préférez un écran de petite taille disposant d’une

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bonne qualité d’image plutôt que d’un écran de grande taille d’entrée de gamme.

• La consommation électrique

C’est un paramètre qu’il convient de prendre en considération compte tenu du temps passé devant votre téléviseur et l’évolution de la taille des écrans. Au plus l’écran est large, au plus la consommation est importante(environ 60kWh pour un 32 pouces, contre 95 kWh pour un 42 pouces). Si en plus de regarder les programmes télévisés vous naviguez sur internet et partagez des données avec votre ordinateur ou autres équipements multimédias, le temps passé devant votre téléviseur pourra sensiblement s’allonger. Dans ce cas, la performance au niveau de la consommation électrique pourra rentrer en ligne de compte. Bon à savoir : un modèle UHD accuse une consomme moyenne deux fois supérieure à celle d’un modèle Full HD de taille équivalente.


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 L’INSTALLATION AUDIO Que ce soit pour satisfaire votre passion pour la musique, la chanson ou pour optimiser la bande son de vos films, il y de nombreuses bonnes raisons pour investir dans un matériel audio de qualité. Quelle marque ? quelle puissance ? quel type d’enceintes ? Voici quelques réponses…

La taille de votre salon Le volume de la pièce dans laquelle sera diffusée le son est le premier paramètre à considérer. Une mini-chaîne disposant d’enceintes compactes montrera vite ses limites dans un salon de 40m2, où le volume devra être poussé au risque de rendre un son saturé. A l’inverse, un espace réduit avec une installation puissante munie de grosses enceintes risque fort d’être saturée de basses, au détriment des médiums et aigus. Pour un salon inférieur à 15-20 m2, préférez des enceintes compactes mais de qualité et optez pour des enceintes colonne de 3 à 5 hautparleurs pour un salon de 20 m2 et plus.

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Selon la source de lecture (lecteur CD, ordinateur, lecteur réseau, il faudra prêter attention au respect du signal et la protection contre les interférences lors du transport du flux numérique. Prenez également en considération la qualité d’encodage de vos fichiers audio (fichiers Lossless, fichiers HD). Concernant l’amplificateur, si une puissance de 2 X 25 Watts semble être le minimum acceptable, celle-ci doit avant tout être adaptée au volume de votre salon et à vos enceintes. La nature et le nombre des entrées audio, les possibilités de correction acoustique et l’option de commande à distance sont des paramètres à prendre en considération dans le choix de votre installation. S’agissant des enceintes, outre le volume de la pièce d’écoute, celles-ci devront être adaptées à la puissance de l’amplificateur. Leur sensibilité est également un critère de choix : au moins elle est élevée, au plus elles nécessiteront de puissance au niveau de l’amplificateur pour obtenir un niveau sonore donné. Quels que soient les éléments qui composeront votre chaîne, la ligne directrice dans leur choix est l’homogénéité d’un bout à l’autre

Le niveau de performance Le DAC (Digital Analog Converter) est un appareil qui se positionne entre une source numérique (lecteur la ser, MP3, sortie audio d’un ordinateur et l’amplificateur pour convertir les données en analogique. Ce dispositif est indispensable lorsque votre ordinateur (musique numérisée) constitue votre principale source si vous voulez bénéficier d’une qualité audio optimale. 78

de la chaine. Chaque maillon de cette chaîne a son importance. Malgré tout, s’il doit y avoir un élément supérieur que les autres en qualité, il est préférable que ce soit la source plutôt que les enceintes, afin que le signal d’origine soit le meilleur possible. Disposer d’enceintes haut de gamme ne compensera jamais une source de mauvaise qualité ou un amplificateur poussif.

La connectique et les accessoires Le transport du signal est assuré par les câbles de liaison et d’enceintes. Là encore, il en existe de différentes qualités et prix. Leur choix se fera par rapport aux autres éléments d e la chaîne. Un câble haut de gamme pour une installation standard ne sera pas plus adapté qu’un câble basique pour une chaîne ultra performante. Le cas échéant, il peut s’avérer productif au niveau des performances de votre système HiFi audio, de substituer à l’alimentation d’origine un câble d’alimentation blindé de haute qualité. En effet le blindage protégera de la pollution par les ondes électromagnétiques générées par le courant circulant dans l’alimentation qui affectent les connexions entre les différents modules de l’installation et réduira le bruit de fond (souffle). En effet, les signaux audio sont très sensibles à ces interférences. Afin de garantir une connexion optimale, il est judicieux d’utiliser aux extrémités de câbles des fiches bananes. On peut enfin influer favorablement sur la qualité du courant alimentant les différents modules de la chaîne par l’utilisation d’un filtre secteur.


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LE MOBILIER ET LES SOLUTIONS DE RANGEMENT  MOBILIER ET SOLUTIONS DE RANGEMENT POUR VOTRE CUISINE

Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place ! La cuisine comporte de nombreux appareils, accessoires, vaisselle et ustensiles dont vous devrez faire l’inventaire avant de déterminer

bas. Si vous ne disposez pas de cellier ou d’une petite pièce annexe de votre cuisine, prévoyez également des rangements pour le stockage des produits alimentaires. Derrière leur façade esthétique, les meubles de rangement devront multiplier les astuces pratiques pour rendre vos activités en cuisine aussi plaisantes que possible

Les rangements en cuisine ? Il n’y en a jamais assez ! Ici, un mot d’ordre : optimiser ! Voici quelques règles pour y arriver : • Règle n°1 : autant que possible, rangez les

les rangements les mieux adaptés à proximité des postes de travail ou ils seront utilisés, de manière à les avoir à portée de main et limiter vos déplacements. De plus, pour un maximum de confort, les objets les plus couramment utilisés ne devront pas être placés ni trop haut, ni trop

objets à proximité immédiate du poste où ils seront le plus utilisés… ce rangement vous évitera de nombreux déplacements inutiles. • Règle n°2 : les objets les plus fréquemment utilisés devront être rangés en fonction de leur fréquence d’utilisation et leur encombrement. Dans les meubles hauts et bas, les emplacements les plus accessibles devront être réservés aux objets les plus utilisés. Placez les objets lourds et encombrants de préférence dans les meubles bas, pour des raisons évidentes de sé-

DES SYSTÈMES DE RANGEMENT ASTUCIEUX PERMETTENT D’EXPLOITER AU MIEUX LES VOLUMES

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curité (risque de chute lors de la manipulation, surcharge des meubles haut). • Règle n°3 : faites preuve d’astuce en utilisant les moindres recoins ! Voici quelques pistes : Les espaces étroits peuvent être utilisés sur toute leur hauteur en y installant des meubles équipés d’une porte-tiroir permettant d’utiliser le volume disponible dans toute sa profondeur. Dans un espace encore plus étroit, on pourra y disposer un casier à bouteilles fait sur mesure. Vous pourrez exploiter un renfoncement dans le mur pour y implanter une étagère ouverte et y disposer vos bocaux à épices, sel, sucre, poivre, thé, café… bien en ordre. Des étagères à tourniquet permettent d’utiliser tout le volume autrement inaccessible dans meuble en angle. Si vous disposez d’une belle crédence, dont une bonne partie est élongée du pôle de cuisson, vous pourrez y suspendre vos ustensiles de cuisine et vos casseroles en inox, à condition que leur design s’y prête. Dans une cuisine ouverte, vous pourrez fixer en hauteur au dessus du bar, des racks pour y ranger vos verres pied.


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 MOBILIER ET SOLUTIONS DE RANGEMENT POUR VOTRE SALLE DE BAINS

Même problème que pour la cuisine, il n’y a jamais assez de rangement dans une salle de bains : serviettes propres ou en service, linge sale, rasoirs, peignes, brosses, sèche-cheveux, savon, gels douche, dentifrice, brosses à dents, produits de maquillage, médicaments, produits d’entretien… autant d’objets indispensables

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Les étagères ouvertes Très pratiques car elles permettent de tout avoir à portée de vue et de main, les étagères ouvertes nécessitent un ordre rigoureux. Les serviettes propres, par exemple, y seront empilées bien pliées et alignées, à proximité de la cabine de douche. On peut également y disposer des paniers, pour les petits objets : rangés sur leurs tablettes, ils ne laisseront plus rien apparaître du contenu.

souvent vendues dans un ensemble assorti au meuble de lavabo.

Les meubles intégrés à la vasque Ces ensembles d’un style homogène comprennent souvent un miroir et son dispositif d’éclairage, des prises de courant pour le sèche-cheveux ou le rasoir, un meuble bas, des meubles latéraux et une ou deux vasques.

L’armoire Elle résout bien des problèmes de rangement. Étagères, tiroirs, petits casiers, on peut tout y mettre. Elle reste cependant un luxe réservé aux salles de bains de grand volume.

L’armoire à pharmacie On y regroupe les médicaments et consommables pour les soins. Elle doit être hors de portée des enfants et si possible fermée à clé.

Les porte-serviettes qu’il va falloir dissimuler astucieusement pour conserver une esthétique épurée qui apportera un sentiment de propreté. Après avoir fait le tri des objets indispensable dans une salle de bains, il faudra faire l’inventaire des meubles dont on dispose ou que l’on pourra ajouter selon la place disponible. Ici, toutes solutions devront être étudier pour optimiser la capacité de rangement.

Les meubles bas On les implantent généralement sous les vasques. Sur les étagères les plus hautes, on y place par exemple les serviettes et tout en bas, à moins de disposer d’un placard qui leur est consacré, les produits d’entretien, sceau, brosses... Si vous avez des jeunes enfants, ces produits seront bien évidement mis sous clef.

Les colonnes de rangement Elles se logent dans les espaces étroits, mais s’étirent sur toute la hauteur, offrant de nombreux petits volumes de rangement. La plupart du temps, elles sont munies d’une seule porte sur toute la façade qui une fois ouverte, laisse apparaître toutes les étagères. On en trouve dans de nombreux styles et bien 82

Pour y disposer les serviettes en service, on en trouve sous toutes les formes. La grande tendance est l’échelle inclinée (en métal, en bambou…), simplement posée au sol, le haut reposant sur le mur. Suivant sa hauteur, elle offre 3, 4 ou 5 barreaux. On trouve aussi des simples barres qui peuvent être fixées au mur, ou, lorsqu’elles sont munies de crochets plats, peuvent se suspendre sur le chant supérieur d’une porte. Il y a encore les porte-serviettes à deux ou trois barres mobiles fixées au mur sur une charnière par une de leurs extrémités. Existent aussi des ensembles muraux porte-serviettes/étagères présentant un design intéressant. Les anneaux, pourtant très design en version inox ou bois, ne permettent pas d’étaler les serviettes, ce qui rend leur séchage plus long. Enfin, les radiateurs sèche-serviettes, peu répandus dans notre fenua, sont pourtant appréciables, plus particulièrement en saison des pluies, quand le linge a tendance à rester humide.


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 MOBILIER ET SOLUTIONS DE RANGEMENT POUR VOTRE CHAMBRE

Meuble principal de la chambre, le choix de votre lit doit faire l’objet de toute les attentions car il vous engage pour dix ans et plus. Investir dans une literie confortable est primordial pour vous assurer un sommeil réparateur. Vous pourrez également agrémenter son environnement immédiat pour encore plus de confort et d’ambiance.

La literie Un sommeil de qualité est essentiel pour se ressourcer et évacuer chaque nuit le stress quotidien. En matière de literie, un mauvais choix peut entraîner insomnies, mal de dos, allergies et autres désagréments. Matelas, sommier, voici l’essentiel à savoir pour ne pas se tromper !

révèlent leurs faiblesses qu’au bout de quelques mois. Le choix doit donc se faire à partir de critères bien précis :

• Un capiton confortable et agréable :

entourant le cœur du matelas il donne à ce dernier sa douceur et son moelleux. Il peut être synthétique ou naturel (préservant des allergies). Il est recouvert d’une toile (le coutil) dont la souplesse influencera le confort.

• Une bonne indépendance au niveau du couchage : on se retourne en moyenne

quarante fois dans une nuit. Autant d’occasions de réveiller son conjoint. Avec une bonne in-

dépendance de couchage, chacun dort selon ses propres phases de sommeil, sans perturber l’autre, garantissant près d’une heure en plus de sommeil précieux à chacun par rapport à un mauvais matelas. Cette indépendance est assurée

 Le matelas : Comment choisir parmi les dizaines de modèles disponibles dans votre magasin de literie ? S’allonger quelques secondes sur un matelas ne vous donnera que très peu d’indications sur sa qualité et son confort. Certains modèles prometteurs ne

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par trois paramètres : • La largeur : elle doit être idéalement de 160 cm pour un lit 2 places ; • La matière : le latex étant plus ferme que la laine est préférable à ce niveau ; • La densité : une grande fermeté est ici de rigueur ; • Une suspension ferme : pour un bon maintien du dos, le cœur (ou l’âme) du matelas est l’élément primordial. Il peut être : + En mousse : d’un coût abordable, ce sont aussi les matelas dont la durée de vie est la plus courte. En polyéther ou polyuréthanes, ils offrent

différents niveaux de fermeté, les mousses les plus dures étant celles qui offrent le meilleur maintien. + en latex : ils constituent un meilleur choix


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 que la mousse. D’une durée de vie plus longue, ils présentent également une fermeté idéale pour le maintien du dos associée à un moelleux appréciable. Pour un bon compromis entre le confort et la fermeté, il existe des matelas en latex et laine. De fabrication artisanale, les matelas 100% laine sont d’un confort comparable à celui du latex. + à ressorts : ce sont les matelas qui offrent la plus grande fermeté, mais ce sont également les moins confortables. Il en existe trois types. Les matelas à ressorts biconiques représentent l’entrée de gamme. Les matelas multi spires sont constitués de ressorts indépendants offrant une bonne aération et une indépendance de couchage améliorée. Ils constituent la gamme moyenne et sont donc plus chers que le type précédent. Les matelas à ressorts ensachés constituent le haut de gamme, avec une excellente indépendance de couchage, chaque ressort étant enveloppé individuellement dans un sac en tissus. Leur prix sera en rapport avec le confort offert. + Les matelas à mémoire de forme : la mousse à mémoire de forme, issue de recherches menées par la NASA, a fait son apparition dans les années 70. Tout d’abord utilisée pour les fauteuils, elle a ensuite été introduite dans la literie du milieu médical pour se démocratiser enfin et être proposée au public. L’âme du matelas, constitué de mousse viscoélastique qui réagit à la chaleur du corps. Sous l’effet de cette chaleur, les cellules de mousse moulent le corps et permettent une répartition parfaite des zones de pression. Doté d’une excellente résilience, la mousse reprend sa forme initiale pour se réadapter à votre nouvelle position dès que vous en changez. Tout au long du sommeil, les points de pressions sont parfaitement soutenus mais avec une compression minimum, favorisant la détente des muscles et le maintient de la colonne vertébrale. Enfin, il offre une très bonne indépendance de couchage par sa capacité à absorber les mouvements de chacun. • Une taille adaptée : la longueur doit être idéalement supérieur de 20 cm à la taille de l’utilisateur le plus grand. • La densité du matelas : elle se mesure en Kg/m3. Vos besoins dépendent de votre poids et votre taille. Plus ces paramètres sont élevés, plus votre matelas devra être dur. Un matelas offre une bonne durabilité et un excellent maintien lorsque sa densité est égale ou supérieure à 70Kg/m3 (on dit qu’il est ferme). Autour de 30

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Kg/m3, on parle de matelas soft. Le prix augmente avec la densité. Il faudra donc choisir le meilleur compromis entre la durabilité, le confort et le coût. • Les zones de couchage différenciées : réservée à certains matelas de haut de gamme, cette option se caractérise par une densité variable adaptée à chaque partie du corps (tête, haut du dos, bas du dos, jambes, pieds). Cette option n’est bien évidement envisageable que si les deux conjoints n’ont qu’une faible différence de taille.  Le sommier : Si vous vous décidez pour l’achat d’un matelas neuf, il est recommandé de changer également de sommier si celui-ci donne des signes visibles de fatigue. Il en existe deux sortes : • Le sommier à ressorts : il est en principe préconisé lorsque vous optez pour un matelas à ressorts. Cependant, l’ensemble est sujet à un affaissement qui ne procure pas un bon maintien de la colonne vertébrale. Ce choix est contre-indiqué par les chiropracteurs qui lui préfèrent le sommier à lattes. • Le sommier à lattes : contrairement au précédent, il offre une plus grande rigidité et assure un meilleur maintien du corps. N’étant pas recouvert de coutil, il permet en outre une bonne aération sous matelas, ce qui réduit la prolifération d’acariens… un atout sous notre climat !

 AUTOUR DU LIT

Vous avez choisi votre literie ? Vous pouvez maintenant l’accessoiriser pour l’adapter au style de votre chambre ou améliorer le confort et le côté pratique.

La tête de lit Servant à l’origine à protéger le mur contre lequel le lit vient s’adosser, la tête de lit jour de plus

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en plus un rôle décoratif et fonctionnel. Elle peut s’intégrer avec le reste de la chambre en adoptant les mêmes matériaux que le mobilier. Elle peut aussi s’éloigner du mur pour servir de séparation et créer un autre volume (bureau, salle de bains, dressing…). Gagnant en épaisseur, la tête de lit peut également intégrer des volumes de rangements pour les livres et un éclairage, remplaçant ainsi les tables de chevet. Enfin, en y adossant un oreiller, on trouvera un confort suffisant pour les moments de lecture.

Le ciel de lit C’est un véritable toit en tissus fixé en son centre au plafond et suspendu au dessus du lit qu’il vient envelopper. S’il donne une touche de romantisme et une intimité supplémentaire à votre couchage, le ciel de lit s’avère aussi très efficace pour se préserver des moustiques. On choisira un voilage pour moustiquaire afin d’assurer la bonne aération nécessaire pendant toute la nuit.

Le chevet Petit meuble disposé au niveau de la tête, sur les côtés du lit, il doit être accessible sans se lever. Sa surface doit être suffisante pour y accueillir une lampe, un livre, la télécommande de votre téléviseur, une tasse ou un verre, votre réveil-matin… Certains modèles sont munis d’un tiroir ou d’une petite porte, pour y ranger des livres supplémentaires, vos lunettes de lecture et quelques boites de médicaments.


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 MOBILIER POUR VOTRE SALON

Le confort de votre salon contribue à la convivialité de ce lieu de retrouvaille. Canapé, fauteuils, table basse… voici ce que vous devez prendre en considération pour ne pas vous tromper.

Le Canapé et les fauteuils Le canapé est un élément essentiel du salon. On peut y passer de nombreuses heures à s’allonger, regarder la télévision, lire, ou converser en famille ou entre amis autour d’un verre. Ses dimensions, sa forme et son confort devront donc conditionner votre choix.

 Les revêtements : Cuir, tissu ou synthétique ? Chaque matériau présente des avantages et des inconvénients et l’aspect esthétique

faciliter son entretien, on lui offrira un traitement anti-taches au téflon. • Les tissus synthétiques : textile non tissé, l’alcantara se situe entre le cuir et le tissu. Fabriqué à partir de fibres très fines de polyester disposées en nappes et solidarisées par une résine de polyuréthanes, il offre une excellente stabilité dimensionnelle, une bonne résistance aux taches et un toucher qui ressemble à celui de la peau d’une pêche. Il offre l’avantage d’être moins cher que le cuir et se nettoie à l’eau savonneuse. Attention ! Certaines microfibres ne se lavent pas en machine.

Pensez à l’entretien : quel que soit le re Les dimensions : Pour faire votre choix, tenez compte avant tout de l’espace dont vous disposez. Acheter un canapé sur catalogue réserve parfois des surprises. Avant de vous décider, n’hésitez pas à simuler dans votre salon l’implantation de votre futur canapé en y reportant les dimensions annoncées. Si vous ne disposez pas d’un linéaire important, vous pourrez opter pour le très à la mode canapé d’angle ou des fauteuils individuels supplémentaires.

est souvent le critère final pour se décider. • Le cuir : il est maintenant disponible dans un vaste choix de coloris et de finitions. Son entretien se fait à l’aide de crèmes et de laits spéciaux. Correctement traité, il est le revêtement qui résiste le mieux à l’épreuve du temps même s’il réagi mal aux griffes de chats et de chiens. • Le coton : pur coton, ou mélangé à de la laine, c’est le revêtement le moins coûteux. Pour

 L’assise :

• La densité : elle se mesure en Kg/m3 et détermine la dureté de l’assise. A 30 Kg/m3, un canapé garanti un excellent confort. • La résilience : c’est la capacité du rembourrage à reprendre sa forme initiale après utilisation. Outre l’aspect du confort, les coussins qui restent déformés sont aussi moins esthétiques. • Le dossier : son enveloppement doit être généreux afin d’assurer un maximum de confort et sa hauteur doit être suffisante pour garantir un bon maintien du dos. Certains dossiers sont munis de repose-tête individuels, l’idéal pour soulager la nuque.

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vêtement choisi, le canapé déhoussable reste la solution idéale. Que ce soit pour le nettoyer, le changer lorsqu’il est trop usé ou s’il ne va plus avec votre nouvelle déco…  Les options :

• La fonction « recliner » : pour une re-

laxation optimum, certaines banquettes disposent d’un mécanisme de dossier inclinable. Un repose-pieds se relève en même temps que


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT l’on incline le dossier, en offrant une position allongée pour tout le corps, idéale pour écouter sa musique favorite dans le salon. Certains modèles sont à commande filaire. Le mécanisme est alors totalement électrique. Les autres modèles s’actionnent à l’aide d’une petite poignée située sur un côté, reliée par câble à un mécanisme à ressorts. Ces derniers sont à privilégier : moins onéreux, ils peuvent être positionnés loin d’une prise de courant sans avoir des fils qui courent sur le sol. Enfin, les recliners électriques restent en veille (transformateur) et consomment de l’électricité même lorsqu’ils ne sont pas actionnés. • Les convertibles : un invité imprévu ? Vous ne disposez pas de chambre d’ami ? Vous habitez dans un studio trop exigu pour y faire cohabiter un lit et un canapé ? Les canapés-lits offrent maintenant un confort très correct et sont toujours prêts à rendre service en un «clic-clac» ! On devra prévoir un espace suffisant pour le débattement, pour ne pas avoir à bouger les pieds du canapé lorsqu’on doit le déployer. Si vous souhaitez compléter votre canapé-lit d’une table basse, choissez de préférence un modèle à roulettes qui pourra être facilement mis de côté pour offrir l’espace nécessaire en configuration «lit». • Les rangements sous assise : lorsque l’on est toujours à la recherche d’espaces de rangement, le volume situé sous l’assise peut offrir une solution supplémentaire. Certains modèles de canapés disposent d’une assise qui se soulève pour permettre l’accès à un espace aménagé.

La table basse La table basse est indissociable du canapé. Pour boire un verre avec des amis, ou même pour dîner lorsque l’on ne dispose pas de coin repas dans le salon, elle apporte la convivialité à cet espace.

Placée à environ 40 cm du canapé, afin d’assurer une circulation aisée, sa longueur devra idéale-

ment représenter les deux tiers de celle du canapé. La hauteur dépendra de l’usage que vous en ferez généralement. Pour prendre un verre, 30 cm pourront suffire. Si vous y dînez régulièrement, évitez une table

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trop basse qui vous obligera à manger en position courbée : une hauteur de 60 cm semble être dans ce cas une idéal. Il existe de toutes façons des tables basses dont on peut faire varier la hauteur du plateau pour l’adapter à chaque utilisation. Enfin, on pourra opter pour une table munie de deux plateaux : le plan supérieur servira de table alors que le plateau inférieur offrira un espace de rangement (livres, revues, ou pour quoi pas vous bouteilles et verres). Il en existe en différents matériaux. Le verre allège visuellement votre meuble, mais il impose un nettoyage régulier et reste fragile. Le bois donne un aspect convivial mais n’apprécie pas les liquides et se tache. Le métal est plus délicat à intégrer dans une décoration mais reste facile d’entretien. Le rotin ou la très design fibre synthétique nécessitent d’être recouverts d’une plaque de verre pour ne pas retenir les miettes. Si vous avez des enfants en bas âge, choisissez systématiquement un modèle aux formes ovales, ou tout au moins avec des coins arrondis.


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LES REVÊTEMENTS DE SOL ET DE MURS Les revêtements pour vos sols et vos murs participeront grandement à l’esthétique de vos espaces de vie. En outre, leurs caractéristiques devront être adaptés aux exigences liées aux activités de certaines pièces. Le Guide Polynésien de l’Habitat fait le point avec vous !

 LES REVÊTEMENTS DE SOL ET DE MURS POUR VOTRE CUISINE

Si la cuisine gagne en convivialité au fil du temps, elle reste avant tout un lieu de travail ou se succèdent des taches diverses et variées. Ici plus qu’ailleurs, les revêtements de sol et de murs sont soumis à de nombreuses contraintes. Ils devront être parfaitement adaptés à cet environnement particulièrement sollicité. Facilité d’entretien, pour une hygiène indispensable, résistance aux chocs, aux rayures, aux taches, aux agressions chimiques… ces matériaux devront en outre participer au design de votre cuisine.

Les revêtements de sol  Les carrelages : de par sa facilité d’entretien, les carrelages restent le matériau privilégié de la cuisine, d’autant que la diversité de coloris et textures offrent une infinité de possibilité sur le plan du design. Etant données les diverses contraintes, le carrelage de la cuisine devra faire preuve d’une grande résistance (voir notre dossier Construction/les carrelages/classement et normes). Optez pour un modèle anti-dérapant pour éviter les risque de glissade lorsque le sol est mouillé.

Les carreaux de ciment : avec leur 

large palette de couleurs et motifs, teintés dans la masse, ils pourront être posés en mosaïque pour former un véritable tapis incrusté dans le sol, pour délimiter le coin repas.  La pierre naturelle : si sa solidité est à toutes épreuves, sa poUNE CUISINE ENTIÈREMENT CARRELÉE PERMET UN ENTRETIEN FACILE. rosité exige une protection hydrofuge oléofuge exemplaire. Elles peuvent être colorées à volonté, contre l’humidité. Il faudra également prendre avec des inclusions, permettant toutes les fantaisoin d’essuyer rapidement les taches et liquides sies en matière de décoration. afin d’éviter leur absorption. Pour l’entretien, un balai et éventuellement une serpillière humide • Les métaux : l’acier ou l’aluminium se présuffiront. Disponible dans une grande variété de style permettant de nombreux effets décoratifs, elle apportera un design traditionnel unique à votre cuisine.  Le béton : afin d’éliminer tout risque de fissures, la pose nécessite une chape parfaitement plane. Naturellement poreux, il devra être protégé par une cire qui devra être appliquée régulièrement ou par une résine acrylique qui lui donnera un aspect mouillé et brillant. Si vous souhaitez le peindre, il faudra y appliquer une peinture spécifique pour sol. Le béton ciré offre un design résolument moderne. sentent en feuilles ou en dalles de 5 à 15 mm  Les résines époxy : parfaitement d’épaisseur disponibles en surfaces lisses ou étanche, elles font également preuve d’une mieux, embouties, pour un relief anti-dérapant. grande solidité. Elles présente une surface lisse Ces revêtements offrent le style professionnel qui facilite l’entretien et assure une hygiène d’une cuisine de restaurant.

• Les linoléums et revêtements PVC :

ils sont disponibles en rouleaux ou en dalles. Faciles à poser, peut coûteux, faciles d’entretien, ce sont les revêtements les plus économiques. Disponibles dans de nombreux coloris, motifs et thèmes, ils vont maintenant jusqu’à imiter avec un réalisme et un relief bluffant, des matières nobles telles que le parquet ou la pierre. • Le bois massif : vitrifié ou huilé, selon l’essence de bois, les parquets font leur entrée en cuisine pour y apporter un côté chaleureux et zen. Il faudra par contre veiller à choisir un bois adapté à un environnement humide. Enfin, ce matériau n’offre pas les meilleurs garanties d’hygiène.

LE BÉTON CIRE OFFRE UN DESIGN RÉSOLUMENT MODERNE

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• Les stratifiés : ils sont à proscrire en cuisine.

Si leur surface supporte l’eau, il n’en n’est pas de même pour le support qui interdit le lavage à grande eau.

Les revêtements de mur

A l’exclusion de la crédence, dont nous décrivons plus haut les options de matériaux, la peinture reste le revêtement idéal pour les murs de cuisine. Les peintures glycérophtaliques (voir notre dossier Construction/second œuvre/les peintures), qui sont lessivables et résistantes à l’humidité, sont les plus adaptées à cet environnement particulièrement exposé. Si vous disposez d’une cuisine au volume modeste, optez pour une peinture brillante et de couleur claire qui réfléchira la lumière et repoussera visuellement les murs. Pour une ambiance plus soft, les peintures satinées renvoient la lumière de manière plus diffuse tout en étant également moins salissantes que les peintures brillantes.

 LES REVÊTEMENTS DE SOL ET DE MURS POUR VOTRE SALLE DE BAINS La salle de bains est un lieu très sollicité soumis à de nombreuses contraintes. Les revêtements de sol et de murs doivent montrer leur aptitude à l’étanchéité, la sécurité, la facilité d’entretien, tout en satisfaisant les plus exigeants en matière d’esthétique.

Les revêtements de murs et les parois Le carrelage, pour sa facilité d’entretien, reste le revêtement privilégié de la salle de bains, à condition que les joints soient de bonne qualité. Ce matériau bénéficie en outre d’une multitude de modèles, motifs et coloris, pour tous les budgets. Après avoir choisi votre carrelage, l’aspect final pourra encore changer selon le type de pose (droite, en diagonale, en décalé…), la taille des carreaux (unique ou mixte), la couleur et la largeur des joints (apparents ou invisibles). Les carreaux de faïence émaillée, s’ils sont trop fragiles pour le sol, apportent en revanche une étanchéité et une résistance aux agressions chimiques idéales pour vos murs. Le gré cérame, offre une grande résistance aux chocs, pour un style très moderne. Comme la pâte de verre, ses carreaux de petite taille se présentent pré-collés sur plaques de 50x50cm. Le gré émaillé est disponible dans ses imitations parfaites du bois, du bambou, de la pierre naturelle, du métal, de la brique ou du marbre. La pâte de verre, présentée en mosaïque pré collées et très utilisée en piscine, offrira une excellente durabilité et dans ses coloris bleu ou vert, créera une ambiance “aquatique”, renforcée par ses effets de transpa-

ET POURQUOI PAS UN SOL EN MARBRE ?

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rence et de scintillements. La peinture, pour un budget très raisonnable, permet de transformer radicalement l’aspect de votre dalle de bains. Les peintures vinyliques sont les plus appropriées (voir note dossier Construction/Les peintures). Solution écologique, pour une ambiance naturelle, un enduit à la chaux pourra s’appliquer sur du béton, du parpaing ou de la pierre. Pour une déco plus colorée, le tadelakt marocain est une chaux mélangée à des pigments naturels. Si sa mise en œuvre traditionnelle est délicate, il en existe maintenant prêts à l’emploi et d’une résistance parfaitement adaptée aux pièces d’eau. Dans le haut de gamme, les matériaux tels que le marbre, le granit, la pierre ou l’ardoise se paient cher ! Mais rehausser le standing de votre salle de bains ne nécessite parfois que quelques mètres carrés ! Une paroi en verre trempé dépoli ou une cloison en briques de verre, pour créer une séparation, permettront de laisser passer la lumière tout en préservant l’intimité.

Les revêtements de sol Là encore, le carrelage reste le revêtement le plus courant. Pour le sol, on choisira une qualité plus résistante que pour les murs et surtout antidérapant, pour des raisons de sécurité.


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT Si votre salle de bains n’est pas parfaitement rectangulaire ou présente une petite superficie, portez votre choix de préférence sur de petits carreaux, pour éviter au maximum les découpes. Disponibles dans de nombreux coloris, unis ou avec des motifs anciens ou modernes, les carreaux de ciment sont particulièrement robustes. Le gré cérame fait preuve d’une extrême durabilité, ce qui en fait un matériau idéal pour le sol. Il est disponible en petits carrés collés sur une trame pour une pose rapide, ou en carreaux séparés de plus grande dimension. La pâte de verre en mosaïque, également très résistante, s’utilise au sol comme au mur. Son point faible : ses nombreux joints sujets aux salissures, qui rendent l’entretien plus difficile. Elle se présente sous forme de galets collés sur filet apportent un aspect naturel du plus bel effet pour les sols de la salle de bains. Éviter les creux dans les joints afin de ne pas retenir l’eau. Parmi les revêtements les plus récents, le PVC, disponible en rouleaux (la version en dalles n’est pas adapté à une pièce d’eau) pour une pause très facile, nécessite un sol parfaitement plan. Pour des surfaces réduites, il peut être simplement collé avec un ruban adhésif. Il imite d’autres matériaux ou présente toutes sortes de motifs, voire de reliefs qui le rendent antidérapant.

 LES REVÊTEMENTS DE SOL ET DE MURS POUR VOTRE CHAMBRE

Bien moins sollicités que dans la cuisine ou la salle de bains, les revêtements de sol et de murs de la chambre seront plus orientés vers l’aspect ambiance et décoration. Soumis à moins de contraintes techniques, si ce n’est l’isolation phonique et la facilité d’entretien, le choix des matériaux sera bien plus large. De quoi laisser exprimer vos goûts sans modération.

Les revêtements de sols Parquets, carrelages, béton, revêtements végétaux, moquettes… Du plus traditionnel au plus moderne, pour tous les styles, vous trouverez forcément votre revêtement de sol qui vous convient !  Les parquets : Si le parquet massif revêt un charme authentique inimitable, le parquet stratifié a su évoluer rapidement au fil des années, pour offrir, à un coût plus abordable et un système de pose à la portée de tous, un très large choix de style et de finitions. Facile d’entretien dans sa version hydrofuge, le parquet est également un gage de confort. Bon isolant thermique, il n’apporte pas la sensation désagréable de froid en saison fraîche, ni de chaleur en saison chaude. Voici quelques éléments pour vous aider à faire le meilleur choix. • L’épaisseur (de 5 à 12mm) est un critère

important dans le choix d’un stratifié. Plus il est épais, plus il est lourd… et donc plus stable. De plus, une lame épaisse vous donnera une sensation plus proche du parquet massif lorsque vous marcherez dessus. Attention, un parquet plus épais ne présume pas d’une couche d’usure plus épaisse. • La résistance aux contraintes : usure, rayure, poinçonnement, humidité, agressions chimiques… autant de contraintes auxquelles pourront être soumis votre parquet. Contrairement à un parquet massif, la couche d’usure d’un stratifié est relativement fine. Or, une fois la couche d’usure entammée, les couches inférieures se dégradent très vite et l’étanchéité n’est plus assurée. Il sera préférable d’investir dans un parquet offrant une bonne résistance à l’usure et au poinçonnement, surtout si votre chambre dispose d’un accès directe vers l’extérieur. Si votre chambre intègre une salle d’eau, assurez vous que le parquet sur lequel vous avez jetté votre dévolu soit hydrofuge. Enfin, de manière générale, le prix reste un bon indicateur de qualité.

• Do It Yourself ! Si vous faites poser votre

parquet par un professionnel, il vous faudra inclure le coût de la pose dans votre budget. Si vous souhaitez la réaliser vous même, voici quelques indications utiles : + La sous-couche : elle sert essentiellement d’isolant phonique et se pose entre le sol et le parquet. Elle se présente sous forme de plaques 91


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en fibres d’aspect cartonné, que vous devrez tapisser sur toute la surface qui sera couverte par le parquet. Les plaques seront solidarisées entre elles du ruban adhésif. Elles peuvent être ajustées par découpe avec un simple cutter. + Le joint de dilatation : lors de la pose de votre parquet, il est essentiel de laisser au minimum 8mm entre les murs et le bord de la lame. Cet espace est nécessaire lors de la dilatation pour éviter que les lames, par manque d’espace, ne se soulèvent, ce qui les détériorerai d’une part et vous obligerai à refaire toute la pose. + la découpe : elle se fait à l’aide d’une scie spéciale pour la découpe de lames de parquet ou d’une scie circulaire. Il est recommandé de démarrer la pose dans un coin de la pièce et de poursuivre en longeant le mur le plus droit et si possible, ne disposant pas de porte. Au bout du mur, il sera surement nécessaire de couper une lame pour l’ajuster. Si tel n’est pas le cas, il faudra procéder à une découpe de la première lame de la longueur suivante. Il est en effet essentiel que les raccords entre le bout de chaque lame soit décalé d’au moins 30cm par rapport aux raccords de la rangée précédente, afin d’assurer une bonne tenue de l’ensemble. Une plinthe viendra masquer les espaces laissés pour la dilatation. Attention, il vous faudra peut être raboter vos portes d’accès aux pièces, car votre sol initial aura été surélevé de l’épaisseur du parquet et de la sous-couche.

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timité de votre chambre en lui donnant une ambiance chaleureuse.  Les revêtements végétaux : Il s’agit de tissages plats en fibres végétales (coco, jonc de mer, sisal…) sur une sous-couche de latex, de feutre, de jute ou de coton. Comme le parquet, ils apportent une ambiance chaleureuse. S’ils absorbent bien l’humidité, le jonc de mer est le seul qui ne craint pas l’eau. Leur entretien se limite donc comme pour une moquette au passage de l’aspirateur. Si le jonc de mer et le sisal ont un aspect plus raffiné, le coco reste le plus économique. Enfin, rugueux au toucher, ces revêtements ne sont pas les plus agréables pour les pieds nus.  Les moquettes : Agréable sous les pieds, c’est de plus un revêtement peu onéreux et facile à poser qui offre une grande variété de coloris et de motifs. Allergène, propice au développement des acariens, la moquette est cependant déconseillée sous notre climat chaud et humide, sans parler de son entretien délicat et de sa rapidité d’usure.

gnera avec bonheur des couleurs toniques pour style dynamique qui conviendra aux chambres d’enfants. On pourra également modifier la perception de l’espace par des effets visuels. Une chambre tout en longueur, pourra être élargie en optant pour des couleurs claires sur les murs longs et une couleur plus foncée sur le mur du fond. Un plafond plus foncé que les murs aura un effet écrasant. On pourra également peindre un pan de mur d’une couleur plus vive pour attirer le regard et orienter la pièce. Il existe en outre plusieurs techniques d’application pour différents effets de matières (épongé classique, épongé tamponné, essuyé, glacis, crépi, ciré, moucheté, lissé, mouchetis…). Une peinture pourra être complété par des stickers pour un esprit abstrait ou classique. Faciles à coller, vous pourrez compter sur une grande variété de motifs et de thèmes pour donner du relief et du mouvement à vos murs, vos portes voire votre plafond.

 Les carrelages : Là encore, la facilité d’entretien est le premier atout du carrelage. Son infini variété de coloris et de formats permet tous les styles. Ils peuvent même imiter le parquet. Sa fraîcheur peut être un atout apprécié sous notre climat. Par contre sa dureté n’en fait pas le matériau idéal pour les sols de chambre des tout petits.  Le béton : Autrefois considéré comme un matériau sans valeur esthétique destiné uniquement à la construction, ce revêtement peu coûteux fait son entrée dans la chambre. Ciré, teinté ou recouvert de résine, il autorise de nombreux styles. Mélangés à de la poudre de marbre, les bétons cirés offrent un aspect lisse et lumineux et adoptent un style résolument moderne. Recouverts de résine aux teintes foncées, ils souligneront l’in-

Les revêtements de murs  Les peintures : Dans la chambre, la peinture reste le revêtement de mur le plus courant en Polynésie, mais les possibilités offertes par ce revêtement restent trop souvent mal exploitées. Si la finition mate offre un aspect relativement neutre, la finition satinée convient plutôt à des couleurs sobres, associées à un sol en parquet par exemple et sera privilégiée pour une ambiance reposante. A l’opposé une laque souli92

 Les lambris : Posés horizontalement ou verticalement, les lambris offrent un large choix d’essences et de finitions (vernis, lasurés ou peints) pour une ambiance toujours chaleureuse et reposante. Ils se posent facilement et s’adaptent à toutes les configurations. Ce revêtement constitue en outre une solution idéale lorsque l’on veut masquer un mur en mauvais état. Dans une petite chambre, on optera pour des teintes claires pour agrandir visuellement le volume.


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 LES REVÊTEMENTS DE SOL ET DE MURS POUR VOTRE SALON Pour créer une ambiance accueillante dans votre salon, le sol et les murs pourront avoir leur rôle à jouer.

fumez pas, alors vous pourrez opter pour ce revêtement économique et facile à poser.  Les parquets : Matériau traditionnel dont l’aspect chaleureux soulignera plus qu’aucun autre l’ambiance conviviale de votre salon, le bois massif reste encore

reste par contre une alternative économique au parquet lorsque l’on n’a pas d’enfants et que l’on reçoit peu. Il est facile à poser et offre les avantages esthétiques du bois. Attention au déplacement des meubles et aux talons aiguilles !

Les revêtements de sol Au quotidien, le salon est une pièce commune à toute la famille. Lorsque vous recevez, c’est également dans cette pièce que vous accueillez vos invités. La résistance à l’usure et la facilité d’entretien devront être une priorité dans le choix du revêtement de votre sol.  Les moquettes : Si vous êtes en famille nombreuse ou que vous recevez beaucoup, oubliez la moquette, trop peu résistante à l’usure et salissante. Si vous vivez seul, que vous recevez très peu et que vous ne

aujourd’hui un revêtement très apprécié, qui a su évoluer dans la diversité et l’originalité. Avec l’arrivée des bois exotiques (teck, iroko ou encore bambou) à l’aspect très design, tous les styles sont possibles. Quasiment inusables, ils sont par contre très coûteux. Une isolation phonique est à prévoir. Comme la moquette, le stratifié offre peu de résistance à l’usure et au poinçonnement et ne convient pas aux lieux à forte fréquentation. Il

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 Les carrelages : Disponibles dans une grande variété de modèles, de coloris et de tailles, ils présentent l’avantage d’être faciles d’entretien. D’aspect béton ou parquet ancien, ils permettent tous les styles et conviennent à notre climat en apportant de la fraîcheur sous les pieds.  Le béton : Longtemps réservé à la construction, le béton a su évoluer esthétiquement pour conquérir de


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LE TAPIS PEUT-ÊTRE CONFORTABLE ET TRÈS DESIGN.

plus en plus nos intérieurs et le salon ne fait pas exception. Il est maintenant possible de le teinter dans la masse avec un choix étendu de pigments, imitant par exemple la terre cuite. Il peut être mélangé à de la poussière de marbre pour une aspect plus clair et velouté. Le béton ciré, quant à lui, est obtenu par projection d’un mélange minéral teinté sur un béton encore frais. Il offre une résistance inégalable.  Les résines : Sur une chape de béton, une résine pigmentée permettra d’obtenir une surface douce et satinée. Ce matériau instable nécessite pour sa mise en œuvre les compétences d’un professionnel.

 Les peintures : Pour être largement utilisées dans les parkings publics, la grande résistance des peintures de sols n’est plus à prouver. Avec une large gamme de coloris, ce revêtement facile à mettre en œuvre reste le plus économique.  Les revêtements naturels : Seagrass (ou jonc de mer), coco Sisal… ces matériaux sont de plus en plus utilisés dans un contexte où la tendance est à l’écologie. Disponibles en rouleaux de 3 ou 4 m de largeur, ils restent une solution économique et offrent une meilleure résistance que la moquette, avec une facilité de pose équivalente. Le coco reste dans la catégorie des revêtements végétaux le moins coûteux. Le sisal, écru lorsqu’il est pur, peut être teinté ou tissé avec d’autres fibres. Très sensible

LE BÉTON CIRÉ, RÉSOLUMENT MODERNE !

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aux taches, il nécessite un traitement de protection. Le jonc de mer convient parfaitement à notre climat qui lui assure une bonne humidification évitant à ses fibres de se casser.

Le Bolon® est un nouveau revê-

tement en PVC imitant les revêtements naturels avec bonheur. Très résistant à l’usure et aux chocs, ce matériau était avant tout destiné aux lieux publics à fort passage. Il est disponible dans une large palette de couleurs que la lumière n’altère pas. Son entretien est assuré par un simple détachant au pH neutre.


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT  Les tapis : Avec la multiplication d’immeubles d’appartements et de constructions de style moderne, le traditionnel « peue» est peu à peu remplacé par des tapis synthétiques très design. A poil long ou court, ils peuvent apporter une petite touche de fantaisie dans un décor trop sobre, ou casser une grande superficie en faisant un rappel de couleur de votre canapé ou des rideaux. En saison fraîche, avec un sol carrelé, on l’appréciera sous les pieds.

notamment sur la perception des volumes : d’une manière générale, les couleurs claires donnent une impression d’espace, alors que les couleurs foncées rétrécissent les volumes. La finition satinée associée à une couleur unie et douce, reste la plus adaptée à l’ambiance reposante et conviviale du salon.  Les enduits décoratifs : Les enduits décoratifs à la chaux, les badigeons, les stuccos ou encore les tadelakt ont traversé

 Les stickers : En complément d’une peinture de fond, les stickers sont disponibles dans de nombreux motifs, styles et thèmes et permettent de faire vivre vos murs, en rythmant leurs surfaces. Ils peuvent jouer la discrétion en restant dans les tons de vos peintures, ou jouer le contraste. Attention toutefois à ne pas surcharger vos murs et à éviter les mariages malheureux des couleurs.

STICKERS DÉCO POUR DONNER L’AMBIANCE !

Les revêtements de murs Les murs du salons n’étant pas soumis à des contraintes particulières, le choix du revêtement sera ici plutôt affaire d’esthétique.  Les peintures : En Polynésie, où le papier peint est quasiment absent, la peinture reste le revêtement de murs le plus courant. Cependant, malgré la diversité des couleurs proposées par les fabricants, les intérieurs polynésiens restent souvent d’un blanc immaculé. La surface importante offerte par les murs représente pourtant un support de choix pour personnaliser sa décoration et apporter de nombreux effets visuels. Les couleurs influent

les siècles pour revenir en force dans la décoration de nos intérieurs. Leur réalisation requiert un savoir faire artistique autant que technique. La chaux, pierre calcaire réduite en poudre, est utilisée après mélange avec de l’eau. On y ajoute selon le cas de la poudre de marbre, du sable et en fonction de la coloration souhaitée, des pigments. Outre leur fonction décorative, avec un bel effet matière, ces revêtements contribuent à éliminer l’humidité et préserver des moisissures. Pour un style contemporain, le béton ciré offre un pouvoir couvrant qui dispense du travail de préparation du mur. Sa mise en œuvre est assez technique et nécessite des mains expertes. Si l’auto-réalisation vous tente, il existe aujourd’hui des enduits en pot, «prêts à l’emploi», qui offrent un très bel effet béton. 97

 Les lambris : Le lambris est la forme la plus courante du bois en revêtement mural. Il peut être laissé brut ou présenter une finition vernie, lasure ou peinte. Son grand avantage, outre sa simplicité de pose, reste qu’il permet de dissimuler les petits défauts de surface. Posé à la verticale, il agrandira visuellement votre salon. Disposé horizontalement, il surélèvera le plafond. On pourra également en disposer tout ou partie en diagonale pour varier les effets décoratifs. Au niveau de l’esthétique et du style, on pourra également compter sur une grande variété d’essences.


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L’ÉCLAIRAGE ET L’HABILLAGE DES BAIES ET FENÊTRES En matière d’éclairage, chaque pièce a ses exigences. Eclairage direct ou d’ambiance, voici comment dompter la lumière pour l’adapter à chacun de vos besoins. Voici quelques conseils… pour y voir plus clair !

 L’ÉCLAIRAGE POUR VOTRE CUISINE L’éclairage de votre cuisine doit être étudié avec soin pour vous permettre de mener à bien chacune de vos activités dans cette pièce. Type d’éclairage, implantation sur mesure… suivez le guide !

Les types de lampes  Les lampes à incandescence : Les ampoules classiques fonctionnent sur le principe d’un filament de tungstène dont la montée en température provoque l’incandescence. Au fil de son utilisation, le tungstène se fragilise et le filament casse. Elles offrent une durée de fonctionnement qui ne dépasse guerre 1.200 heures d’éclairage. Pour une luminosité acceptable, il faut compter une consommation de 100W. Elles offrent en outre des possibilités trop limitées pour une utilisation en cuisine. Elles pourront être utilisées à la limite pour les plafonniers.

 Les lampes halogènes : Le filament est ici baigné de gaz halogène, qui réduit la dégradation du tungstène et concentre la chaleur pour une luminosité accrue. Leur durée

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de vie atteint 2.000 heures d’éclairage. Leur consommation reste élevée. En utilisation, elles conviennent cependant à l’éclairage des postesdetravailautantqu’àl’éclairaged’ambiance.


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017  Les lampes fluorescentes (néon) : Elles se présentent sous forme de tubes remplis de gaz tels que le mercure ou le krypton qui diffusent une lumière ultraviolette sous l’effet d’une décharge électrique. Les dernières générations présentent un aspect compact, pour une durée de vie avoisinant les 15.000 heures d’éclairage. Leur lumière est moins agressive que les ampoules classiques mais nécessitent un délai de quelques minutes pour obtenir un éclairage optimal. Au niveau consommation, elle permettent une économie moyenne de 70% par rapport à une ampoule classique. Leur indice de rendu des couleurs (IRC) et leur luminosité très douce en font une solution adaptée pour un éclairage direct des divers postes de travail.  Les diodes électroluminescentes

blanches :

Apparues il y a presque 20 ans, les LEDs ont permis la mise sur le marché d’ampoules pour l’éclairage domestique. D’une longévité incomparable, ces ampoules basse tention ne génèrent pas de chaleur. Les modèles récents offrent un rendement lumineux en progrès, pour une consommation affichant des records de sobriété. Disponibles en bandeaux lumineux, spots encastrables, lustres, appliques murales et au plafond, lampes sur pied, plafonniers, ils apporteront une ambiance agréable tout en éclairant chacun de vos postes de travail, tout celà à moindre coût. Leur indice IRC, de 60 à 90 selon la qualité du produit, requiert de choisir vos LEDs avec soin.

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de travail, l’éclairage pourra être assuré par des spots encastrés sous ces meubles.  L’éclairage du coin repas : Disponibles dans une choix infini de modèles dans tous les styles, la suspension reste ici le choix idéal. Equipé d’un variateur d’intensité et d’un système autorisant le réglage de la hauteur, cette solution combine les avantages de l’éclairage direct et l’éclairage d’ambiance. Si votre coin repas comprend une table en longueur, vous pourrez aligner autant de suspension que nécessaire pour couvrir toute sa surface.  L’éclairage d’ambiance : Pour assurer une luminosité douce et homogène dans toute la pièce, privilégiez l’installation de spots répartis sur toute la surface de la cuisine, encastrés dans un faux plafond. Ce dispositif pourra être complété par une lumière diffusée à partir de plans verticaux tels que des placards munis de verre translucides ou colorés et éclairés de l’intérieur ou des appliques murales avec verre dépoli.

 L’ÉCLAIRAGE POUR VOTRE SALLE DE BAINS Dans la salle de bains, le choix de l’éclairage est primordial. Dosé avec précision, il ne doit pas être trop éblouissant, afin de préserver la douceur de votre réveil, ni trop faible, afin de ne pas vous renvoyer une image terne dévalorisante. Préférez à une source unique de lumière trop forte,

L’implantation L’éclairage de votre cuisine doit satisfaire le côté utilitaire en fournissant la lumière nécessaire à chacun de vos postes de travail, mais peut également participer à l’esthétique et l’ambiance en apportant toute sa chaleur et sa convivialité à votre coin repas.  L’éclairage des postes de travail : Il doit être ni trop faible, ni trop fort et se rapprocher de la lumière naturelle pour être à la fois efficace et agréable. L’idéal est de disposer d’un éclairage local pour chaque poste de travail. Il doit être situé devant vous pour ne pas créer une ombre sur le poste de travail et doit être orienté de manière à ne pas créer un éblouissement ou une fatigue oculaire. Vous pourrez opter pour une applique murale munie d’un cache évitant l’éblouissement ou une rampe de spots directionnels. Si vous disposez de meubles situés au dessus de votre poste

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une lumière de moyenne intensité, répartie dans toute la pièce. Des spots basse tension disposés sur toute la surface du plafond, ou encastrés dans un faux plafond, complété d’une lumière indirecte autour du miroir est la solution idéale. Des faisceaux de fibre optique serpentant en dessous d’un rebord de lavabo, de baignoire, ou le long des plinthes, apporteront un style plus moderne. Dans le cas où vous devez vous lever en pleine nuit, songez à une veilleuse à LEDs qui vous permettra de trouver votre chemin tout en préservant votre demi sommeil.

 L’ÉCLAIRAGE ET L’HABILLAGE DES BAIES ET FENÊTRES POUR VOTRE CHAMBRE Si dans la journée, la chambre doit profiter au maximum de la lumière naturelle, le soir, elle doit bénéficier d’un éclairage adapté (lumière d’ambiance favorisant la détente, lumière directe pour la lecture). La nuit, une obscurité totale favorisera votre sommeil. Destinée avant tout au repos, la chambre nécessite un traitement tout particulier dans la maîtrise de l’éclairage.

L’éclairage Si d’une manière générale, l’éclairage participe a l’ambiance d’une pièce quelle qu’elle soit, c’est


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encore plus vrai pour la chambre, où un mélange savamment dosé de lumières directe et indirecte doit procurer une atmosphère intime et paisible, tout en offrant un confort visuel nécessaire par exemple à la lecture ou le travail si cette pièce inclue un bureau.  L’éclairage général : Il apporte une lumière d’ambiance dans toute la pièce, lorsque vous l’occupez sans activité précise. Cet éclairage est traditionnellement composé d’un plafonnier suspendu au centre de la pièce, éventuellement complété d’appliques murales projetant une lumière indirecte sur le mur. Pour une ambiance tamisée et une lumière homogène, vous pouvez opter pour des spots d’intensité moyenne, répartis sur toute la surface du plafond. Et pour une ambiance encore plus soft, pourquoi pas un éclairage en ciel

étoilé ? N’oubliez pas d’installer le système très commode de va-et-viens qui vous permettra de commander la lumière depuis la porte d’entrée de la chambre mais aussi depuis votre lit.  L’éclairage ponctuel : Il a pour fonction de cibler une zone bien précise de la pièce, comme le chevet, le bureau, une commode avec miroir voire un objet décoratif (tableau, sculpture…) pour le mettre en valeur. Pour le chevet et le coin bureau, il doit permettre un bon confort visuel pour la lecture, sans générer le conjoint lorsqu’il dort. Un luminaire relativement puissant (100 Watts), offrant une zone d’éclairage réduite et orientable pourra être installé de chaque côté du lit pour une utilisation au gré de chacun (1 seul côté suffira pour un lit d’enfant).  Les veilleuses : Leur fonction est d’assurer une luminosité suffi-

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sante pour pouvoir circuler dans la pièce sans être ébloui lorsque l’on est dans un demi sommeil ni sans réveiller le conjoint. Sous forme de LEDs ou de faisceaux de fibres optiques, ces petits points lumineux disponibles en plusieurs teintes pourront également apporter une touche décorative. Ils peuvent être disposés sous les rebords du lit, autour de la tête de lit, toujours orientés en éclairage indirect par rapport au lit.

L’habillage des fenêtres Outre leur fonction décorative qui participe à l’ambiance de votre chambre, les rideaux, voilages et stores d’intérieur permettent de préserver l’intimité indispensable à cette pièce mais aussi, le jour, de réguler la lumière naturelle, selon l’intensité désirée.

Les rideaux et voilages Ils se présentent dans des styles unis, texturés ou à motifs. Leur choix devra tenir compte de la couleur de la chambre, du mobilier, du volume de la pièce mais aussi de l’ensoleillement.  Les couleurs : la règle de base est de privilégier les couleurs chaudes dans une chambre sombre, les couleurs froides dans une chambre lumineuse, bien exposée au soleil. Toutefois, les couleurs chaudes ayant tendance à rétrécir visuellement les volumes et inversement pour les couleurs froides, il sera préférable de d’opter pour des teintes claires pour agrandir les petits volumes.  Les motifs : une pièce au plafond bas s’accommodera de rideaux à rayures verticales qui lui rendront de la hauteur. Quand aux tissus grands motifs, resservez les pour une chambre bénéficiant d’un bon éclairage naturel et d’un volume généreux. Pour une ambiance zen, des tissus unis dont les couleurs seront en harmonie avec celle des murs seront à privilégier.


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017  Les rideaux doublés : composés d’un tissu principal et d’une doublure, ils ne permettent pas une occultation totale mais la doublure préserve efficacement des rayons de soleil tout en donnant du volume au rideau. En installant une double tringle qui supportera un voilage, vous préserverez votre intimité tout en laissant la lumière pénétrer.  Les rideaux simples : dépourvu de doublure, ils sont adaptés aux chambres dans lesquelles on souhaite une apport de lumière sans sacrifier l’intimité.  Les rideaux occultants : ils préservent la chambre très exposée à l’ensoleillement grâce aux matériaux parfaitement opacifiant avec lequel ils sont réalisés, permettant une obscurité totale, pour ceux qui souhaitent prolonger leur nuit au delà du lever du soleil. Pour ceux dont le sommeil est troublé par la moindre

AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT

source de lumière, ils permettrons de se préserver de la lueur d’un lampadaire, de la pleine lune ou des phares de voitures.  Les voilages : fabriqués dans une étoffe très fine (batiste, lin, organza…) ils permettent de voir sans être vu, Ils préservent la lumière naturelle tout en assurant l’intimité de votre intérieur, le laissant à l’abri des regards indiscrets. Dans la chambre, ils constituent le complément indispensable des rideaux.

Les stores d’intérieur Autre solution, les stores offrent un style plus actuel. Ils permettent en outre de diriger la lumière plutôt que de la voiler ou l’occulter. Manuels ou automatiques, il en existe de nombreuses sortes et sont largement décrits dans notre dossier Construction/Volets et Stores.

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 L’ÉCLAIRAGE POUR VOTRE SALON Jouer sur la lumière pour affirmer l’ambiance de votre salon nécessite la maîtrise de la lumière naturelle mais aussi de l’éclairage artificiel.

L’éclairage La nature de l’éclairage influence les couleurs et le volume de votre intérieur. Les ampoules ordinaires par exemple jaunissent les murs clairs. Les néons rompent les perspectives et appauvrissent les couleurs. Un plafonnier suspendu au centre de la pièce donnera une atmosphère banale en atténuant les reliefs et la profondeur. L’halogène, qui offre un éclairage efficace, est par contre très énergétivore. Pour garantir une ambiance conviviale, il est indispensable de privilégier la multiplication de sources de lumière d’intensité modérée, plutôt que d’opter pour une seule source trop forte et éblouissante. Il faudra avant tout adapter la répartition de la lumière selon les besoins.  L’espace salle à manger : Ici, un éclairage d’ambiance est suffisant. Placée derrière les convives, la lumière créera un contrejour désagréable pour la personne en vis-à-vis. L’idéal reste l’installation de plafonniers disposés en une ou deux rangées au dessus de la table et dont le nombre dépendra de la longueur de cette dernière. Munis d’abat-jour disponibles en de nombreux coloris et matières (papier, verre, tissus, métal…), ils participeront grandement à la décoration. Il existe des plafonniers réglables en hauteur, qui permettront de changer d’ambiance à souhait.  Le coin salon : + Canapé et table basse : pour se retrouver entre amis autour d’un verre, on privilégiera une lumière indirecte. Des appliques murales diffuseront une lumière tamisée qui garantira une ambiance conviviale et sereine. + La télévision : il n’est plus à démontrer que regarder la télévision dans le noir fatigue les yeux. Pour garantir une bonne visibilité et éviter les reflets de la lumière sur l’écran, un éclairage doux et indirect s’impose. L’incontournable lampadaire muni de son abat-jour placé deux mètres avant l’écran ou des appliques murales avec diffuseur situées derrière soi sont idéaux.  L’espace lecture : Un lampadaire près du fauteuil où vous vous installez pour votre séance de lecture vous garantira


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT un confort visuel appréciable. L’abat-jour permettra de limiter la diffusion de la lumière pour ne pas gêner ceux qui, à proximité, regardent la télévision par exemple.  Le bureau : Il faut éclairer sans éblouir : un spot orientable ou

une lampe de bureau vous offriront une lumière très localisée qui vous permettra de travailler dans de bonnes conditions en évitant les reflets sur l’écran de votre ordinateur et sans nuire à l’ambiance générale du salon.

L’habillage des baies et fenêtres Dans la journée, l’éclairage naturel nécessite parfois d’être modulé. Rideaux, stores, volets… l’habillage de vos baies et fenêtres représente la

solution. C’est en outre l’occasion d’ajouter d’une touche décorative intéressante à votre salon.  Les rideaux et voilages : Comme pour la chambre, les rideaux de votre salon donneront du relief à la pièce tout en affirmant son style. Si les rideaux de couleurs

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conviennent plutôt aux intérieurs modernes, les couleurs naturelles et les écrus s’accordent avec tous les styles. D’une manière générale, le style de vos rideaux devra évidement s’accorder avec vos murs, sols et meubles. Si vous souhaitez préserver votre intimité tout en conservant un maximum de luminosité, un simple voilage sera indiqué. Pour vous protéger des rayons du soleil et de la chaleur, le lin, sans être occultant, reste une matière efficace, qui offre de plus une sobriété appréciable dans une pièce accessible à tous.  Les stores et volets : Les stores et volets représentent un autre moyen de gérer la luminosité, se protéger de la chaleur et préserver son intimité. Tous les types de stores conviennent pour un salon (voir notre dossier « Construction – volets et stores»).


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT

AMÉNAGEMENT ET ÉQUIPEMENT

VALORISER VOS ESPACES EXTÉRIEURS Sous le climat polynésien, l’extérieur de votre habitation constitue un lieu de vie à part entière. Que ce soit au niveau des façades de votre maison, votre terrasse ou encore votre jardin, l’embellissement de vos espaces extérieurs vous permettra d’y passer des moments agréables mais aussi de mieux valoriser votre bien en cas de vente ou de location.

LES FAÇADES Parmi les choix importants à faire lors de la construction de votre maison, le traitement des murs extérieurs n’est pas le moins important. Que ce soit pour rehausser l’esthétique extérieur d’une construction neuve, redonner une seconde vie à une construction qui a subi les assauts du temps ou encore dans un but écologique ou purement décoratif, ce ne sont pas les solutions qui manquent ! Et Il y en a pour tous les goûts !

 LES REVÊTEMENTS DE MURS EXTÉRIEURS

Il existe plusieurs types de revêtements pour vous façades, chacune offrant encore une grande variété. Voici un petit tour d’horizon.

Les enduits L’enduit est primordial pour assurer l’étanchéité de la maçonnerie ainsi que l’isolation phonique et thermique, de votre habitation. Généralement teintés dans la masse, les enduits se déclinent en plusieurs finitions et types de pose.  Les types de pose : • L’enduit projeté constitue l’offre la moins chère. Projeté à l’aide d’une tyrolienne ou d’un compresseur, il présente un fini rugueux. • L’enduit écrasé est un enduit projeté que l’on écrase à l’aide d’une taloche, ce qui a pour effet d’améliorer sa solidité. • L’enduit gratté : après projection, l’enduit est gratté à l’aide d’une règle de maçon. Plus esthétique que les procédés précédents, il est aussi plus fragile.

Les bardages

• L’enduit taloché permet d’avoir une finition lisse. Nécessitant plus de main d’œuvre, son coût est le plus élevé de tous les types de pose.  Les types d’enduits : • Les enduits hydrauliques prennent de manière irréversible au contact de l’eau. Ils ont la capacité de durcir sous l’eau. S’ils sont totalement imperméables à l’eau de pluie, ils restent perméables à la vapeur d’eau et permettent au mur de « respirer ». • L’enduit ciment béton est un mortier à base de ciment dont la pose est réservée pour des supports récents. • L’enduit chanvre et chaux est un liant aérien qui durcit quand il est exposé à l’air. Ses capacités thermiques en font un enduit indiqué pour une utilisation en intérieur. • Le crépi moderne constitué d’un mélange principalement à base de ciment, est le revêtement extérieur le plus utilisé actuellement. • Le crépi naturel (ou crépi à la chaux), dont l’existence remonte à l’antiquité est de moins en moins courant. Il offre pourtant un grand choix de couleurs.

Les peintures de ravalement Destinées aux murs présentant peu de détériorations, ces peintures permettent de rafraîchir une façade, ou d’en changer la couleur.

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Véritable vêtement pour la maison, Le bardage est un système d’éléments de parement qui permet de transformer l’aspect d’une façade en lui apportant une seconde jeunesse.  Le principe de pose : Quel que soit le type de construction sur lequel est envisagé la pose d’un bardage, celle-ci doit s’effectuer selon des principes rigoureux. Supportant mal la rétention d’eau, la première règle est donc de ménager un vide entre le bardage et le mur qui permettra une circulation de l’air. Cette ventilation favorisera l’évacuation de l’humidité générée par des infiltrations ou la condensation. L’étanchéité à l’eau n’étant pas une des fonction du parement, un pare-pluie doit impérativement être disposé entre la lame d’air et le mur pour garantir la protection de la façade contre l’humidité.  De multiples avantages ! Outre sa fonction esthétique indiscutable, le bardage présente de multiples avantages : • Il permet de masquer les irrégularités et la planéité des façades, sans pour autant engager d’importants travaux ; • S’il est de qualité, il offre une forte résistance aux intempéries et aux chocs ; • Sa pose ne présente pas de contrainte particulière en ce qui concerne le support d’origine : Il peut être fixé sur un mur maçonné, en béton ou en brique, sur une ossature bois ou métallique etc… • Il améliore les capacités isolantes de d’enveloppe du bâtiment.


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT  Les matériaux : si le bardage était autrefois constitué de planches de bois présentant une finition plus ou moins aboutie, il existe maintenant une grande variété de matériaux, naturels ou composites : • Le bardage bois se posent sur tout type de support. S’il a un rôle décoratif indiscutable, ses

BARDAGE EN BOIS

capacités isolantes en font un matériau de choix. Il se décline en plusieurs techniques : • Les lames de bois massif ont un avantage avant tout esthétique, mais selon l’essence choisie, elle pourront offrir une résistance naturelle aux intempéries (pin douglas, red cedar, mélèze…). Un traitement thermique pourra également apporter une plus grande durabilité et stabilité à des bois moins résistants (pin maritime, épicéa…). Une peinture ou une lasure donneront une touche personnelle. • Les lames en lamellé-collé présentent un aspect et une durabilité similaire au bois massif, tout en éliminant les contraintes de dimensions puisqu’il s’agit d’un assemblage de lames collées sous pression. Elles nécessitent en revanche un traitement de surface. • Les lames en bois composite ressemblent fortement au bois massif de par leur esthétique et leur texture. Fabriquées à partir d’un mélange de fibres de bois recyclées et de résines, elles sont imputrescibles, ne se fissurent pas, offrent une excellente stabilité dimensionnelle, une très bonne durabilité et une résistance aux rayons UV. Leur coût est bien évidemment à la la mesure de leurs prestation. • Les bardeaux bois sont de petites plaque (tavaillons) découpées en différents formats qui permettent de protéger les façades mais aussi les toitures contre les intempéries. • Les panneaux de contreplaqué offrent un style très contemporain. Il s’agit de feuilles de

bois collées entre elles. Les panneaux peuvent être découpés pour s’ajuster au support. Afin de limiter la quantité de chutes, il est nécessaire d’élaborer un plan de pose. L’utilisation en extérieur nécessite des caractéristiques adéquates. • Le bardage en ardoise est intéressant pour son esthétique, sa grande durabilité et son coût. Naturelle à l’origine, l’ardoise est aujourd’hui également proposée en fibres-ciment, offrant après traitement minéral à forte pigmentation, une grande durabilité et une large variété de coloris et de textures. • Le bardage en lames de fibre et ciment est un mélange homogène de ciment, sable et cellulose offrant une solidité et durabilité à l’épreuve des conditions climatiques les plus rudes ainsi qu’une grande résistance à l’humidité et aux insectes. Ce matériau est disponible en une vingtaine de teintes ou proposé en « prête à peindre ». Il existe également sous forme de panneaux. • Le bardage en zinc présente une esthétique indémodable. Il ne requiert aucun entretient, offre une durabilité traversant les générations et fait preuve d’une parfaite résistance au feu. Il protège également de la foudre et des rayonnements électromagnétiques. • Le bardage en cuivre offre de bonnes performances sur le plan de isolation et de la longévité. Très esthétique, ce matériau est décliné en une grande variété de couleur. C’est enfin un matériau parfaitement recyclable. • Le bardage en aluminium prélaqué offre une finition parfaite, sans fixation apparente. Insensible à l’humidité, il fait preuve d’une grande durabilité. • Le bardage en PVC est un profilé constitué d’une lame en PVC cellulaire, recouverte d’une couche de finition en PVC offrant une grande résistante aux chocs et déclinée en une vingtaine de couleurs. • Le bardage en terre-cuite se décline en tuiles, panneaux ou briques et dans un large éventail de couleur et d’aspect. Il offre un excellent confort thermique, en atténuant les variations de températures, notamment par temps chaud. S’il est résistant à toutes les conditions climatiques et au feu, le point faible de ce matériau est sa vulnérabilité aux chocs. 105

• Le bardage en pierres minces (d’une épaisseur n’excédant pas 30mm) nécessite un dispositif de fixation en acier inoxydable, ou de clips sur des profils horizontaux spécialement conçus, qui assurent un remplacement aisé en cas de détérioration. • La canne de bambou, utilisée à l’origine pour la confection de palissades ou de brise-vue est utilisée depuis peu pour l’habillage des façades. Espacées de celle ci par quelques dizaines de centimètres, les cannes de bambou n’ont d’autre fonction que de protéger l’habitation du soleil et donc de la chaleur. Devant une baie vitrée, les bambous constitueront une véritable persienne. Léger, le bambou n’en n’est pas moins robuste et résistant au vent… une solution parfaitement adapté à notre climat !

Les parements Les parement vous offrent le charme de matériaux traditionnels et nobles tels que la pierre, la pierre de taille ou la briquette et peuvent rehausser l’esthétique d’une construction banale, en lui apportant une touche d’authenticité.

Il existe une grande variété de parement en pierre naturelle ou en brique, pouvant être utilisé pour couvrir un mur entier, ou comme ornement sur des piliers, en contours de fenêtres ou de portes, ou encore sur les angles de chaque façade. Attention de ne pas utiliser de parement en plâtre, sensible à l’humidité et donc inadapté pour un usage extérieur.

Les végétaux Les plantes grimpantes peuvent se révéler très esthétiques et jouent un rôle d’isolant, évitant le contact direct des rayons solaires sur les murs. Elles contribuent également à améliorer la qualité de l’air et à réguler l’humidité. Ces façades végétalisées peuvent par contre constituer un refuge pour les insectes, araignées, scolopendres…


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT

AMÉNAGEMENT ET ÉQUIPEMENT

 LES ORNEMENTS POUR  LES AUTORISATIONS AGRÉMENTER VOS ADMINISTRATIVES Vous souhaitez simplement repeindre votre faFAÇADES çade ? effectuer un ravalement ? Qu’il s’agisse d’éléments en pierre, de bandeaux horizontaux, d’encadrement d’ouvertures ou de plinthes, de corniche, il existe un grand nombre d’éléments rapportés, capable de modifier l’aspect initial ou le style de votre habitation. Ces imitations de formes architecturales peuvent être créés à partir de matériaux composites ou plus traditionnels.

changer totalement son aspect ? Avant de vous engager, renseignez vous sur les autorisations éventuelles exigée pour certains travaux.

vous faudra obtenir un accord préalable, allant de la simple déclaration de travaux au permis de construire, selon le cas. Renseignez vous auprès de votre mairie.

Selon le lieu d’implantation de votre maison

s’il s’agit simplement de rafraîchir la peinture de votre façade en conservant la couleur initiale, vous n’aurez pas besoin d’entreprendre de démarche particulière.

si votre habitation se trouve en zone urbaine et en bordure de la voie publique, vos travaux pourront par exemple nécessiter la mise en place d’un échafaudage sur le domaine public. Dans certains lotissements, il peut exister des limitation et des règles concernant les façades (couleurs, matériaux etc…). Renseignez vous

En revanche, si les travaux envisagés impliquent une transformation de l’aspect de la façade, il

auprès de chacun des organismes concernés (mairie, syndic etc…).

Selon l’importance des travaux

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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT PUBLI-R E POR TAGE

2017

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EPPV

Les stores sur mesure d’EPPV

Encore des nouveautés en 2017 !

La fabrication sur mesure de stores intérieurs et extérieurs, manuels ou motorisés, verticaux, vénitiens, californiens ou bannes, autant à la confection qu’à la rénovation, est un des cœurs de métier d’EPPV. En 2015, la société a investi 150 000 euros dans l’acquisition de deux nouveaux outils de production pour des stores haute couture... mais sans coutures disgracieuses et à un tarif défiant toute concurrence !

Plus de coutures à vos stores !

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n 2015, EPPV a investi 150 000 euros dans l’acquisition de deux nouvelles machines qui vont révolutionner la fabrication des stores en Polynésie. En effet, la première, une machine de coupe, permet une finition irréprochable au niveau de la découpe des tissus, de quelque nature qu’ils soient. Et la seconde, une machine à souder T300, est extraordinaire : plus de coutures à vos stores ! La machine soude les ourlets plats, ourlets jonc serré, chevauchements, ourlets poches et beaucoup d’autres aussi. Il est possible de réaliser autant de soudures droites que courbes. Avec ces deux nouveaux outils, EPPV devient incontestablement le chef de fil du store en Polynésie ! Voici la T300, la machine à souder qu’EPPV vient d’installer dans ses locaux à Fare Ute.

Des toiles de qualité irréprochable

Encore du nouveau... Le store clé en mains pour les stores intérieurs ! our la fabrication sur mesure des stores intérieurs

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usqu’à présent, en stores intérieurs, EPPV proposait des stores californiens avec tissu opaque ou transparent dans une grande variété de coloris ou des stores vénitiens en lames alu 25 mm ou lames en bois 35 ou 50 mm. L’entreprise complète son offre avec des stores droits conducteurs spécifiques intérieurs sans câbles, avec motorisation en option et la possibilité de camoufler le support d’accroche pour un meilleur rendu esthétique. En une seule toile, il est possible d’aller jusqu’à 2 m 50 de large. Ces stores intérieurs sont de plus fabriqués avec une toile qui est un véritable bouclier thermique pour une meilleure isolation de votre maison. ●

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ou extérieurs, EPPV vient directement sur les lieux afin de fournir une estimation des travaux à effectuer la plus juste et la plus précise possible... et cela gratuitement ! Après avoir pris en compte la disponibilité du site et le degré d’urgence du projet, un échéancier est mis en place afin de respecter au mieux les délais souhaités de réalisation. Dans les ateliers de Fare Ute, les équipes d’EPPV passent alors à l’action ! Une fois terminé, le store sur mesure est installé par les livreurs/poseurs. ●

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ous les textiles sélectionnés par EPPV, que ce soit pour la fabrication des stores conducteurs, des stores bannes (avec son best seller le store droit et sa toile screen) ou des stores californiens répondent à des exigences techniques sévères afin de vous assurer une excellente protection solaire, durable dans le temps, avec un résultat autant esthétique que fonctionnel. Résistance à la déchirure, à la pression de l’eau, à la rupture, solidité des coloris à la lumière et aux intempéries... Toutes les toiles distribuées chez EPPV ont été sélectionnées pour leurs propriétés hautement techniques. Les systèmes de protection solaires que la société réalise sur mesure sont disponibles dans de grands formats, jusqu’à 12 mètres par exemple pour les stores bannes avec des bras articulés de 1 m 50 à 3 m 50 puis sur commande jusqu’à 5 mètres. ●

Les films solaires ou décoratifs

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Dans le show room dédié aux stores, vous pourrez voir la qualité irréprochable des toiles extérieures qui entrent dans la fabrication des stores EPPV.

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nti-chaleur, anti UVA jusqu’à 99%, les films solaires sont idéals pour tout vitrage exposé directement au soleil. Ils se placent directement sur le verre et sont particulièrement efficaces pour protéger des rayons UV les objets placés en vitrine. Selon le modèle de film choisi, jusqu’à 75% de l’énergie solaire est rejetée vers dehors et la vue sur l’extérieur est conservée. Les films décoratifs sont idéals pour les bureaux ou encore les salles de bains afin d’isoler visuellement les occupants des pièces. Que vous souhaitiez un film solaire ou un film déco, EPPV se charge de leur pose !


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT

LA TERRASSE

froideur est un atout sous notre climat. Côté entretien, un traitement anti-mousse la mettra à l’abri du verdissement (caractéristique de l’exposition à la végétation) et du noircissement dû à la pollution. Enfin, le procédé de fabrication de la pierre naturelle (extraction, découpe, polissage) ne requiert que peu d’énergie et ne génère qu’un faible impact sur l’environnement.

Constituant le prolongement de votre intérieur, votre terrasse devra affirmer son espace tout en assurant un minimum d’harmonie, surtout si elle se situe dans la continuité visuelle des baies vitrées. Son style devra en outre s’intégrer au jardin dont elle représente l’espace intermédiaire avec votre maison.

 LES MATÉRIAUX DE SOL POUR LA TERRASSE Le style de votre terrasse dépendra principalement du matériau que vous aurez choisi pour le sol. Bois, pierre naturelle ou reconstituée, béton, carrelage…

Le bois Son aspect convivial et son toucher agréable en font un matériau de choix pour la terrasse. Peu glissant sous la pluie, le bois n’est pas non plus brûlant au soleil. Sa pose sur lambourdes garanti

un bon écoulement des eaux de pluies. Autant d’atouts sous notre climat. Rapide à poser, il s’adapte aux terrains en pente et peut même, en rénovation, recouvrir un matériau existant et se démonter en cas de besoin. Sachez que d’une manière générale, les réalisations exposées aux intempéries et au soleil nécessitent au moins un bois de catégorie 3. Les lasures permettront de protéger le bois tout en faisant ressortir ses veines. Le coût élevé de certaines essences est largement justifié par leur durée de vie. Les essences exotiques, qui restent les mieux adaptées pour l’extérieur, sont imputrescibles et offrent une résistance qui leur permet une longévité de 50 ans et plus. L’incontournable teck fait preuve d’une extrême résistance à l’eau, grâce aux huiles naturelles qu’il contient, ce qui en fait le bois idéal pour les terrasses exposées aux assauts climatiques.

Le bois rectifié est une alternative à l’utilisation des bois exotiques. La rectification vise à donner plus de résistance et de stabilité au bois, en le chauffant à une température qui modifie sa structure moléculaire. La résistance ainsi obtenue lui offre une durabilité comparable à celle des bois exotiques de classe 1, pour un coût bien inférieur. Outre l’intérêt économique, le bois rectifié représente un enjeu écologique. Le procédé est neutre pour l’environnement (pas d’utilisation ni de production de matières toxiques) et il peut être réalisé avec des essences exploitées localement. Solution moins coûteuse, les caillebotis en pin offrent par contre une durée de vie limitée et sont sujets à déformation. Les dalles en dimensions courantes de 50 X 50 cm sont assemblées par emboîtement sur un géotextile qui les isole du sol qui doit être plan et stable. Le bois composite sera apprécié dans nos îles pour son imputrescibilité et sa résiste aux termites, aux champignons et à l’usure. Composé pour deux tiers de sciures de bois issus du recyclage et d’un liant en résine polymère, il peut prendre diverses formes et coloris. Enfin, il offre une excellente stabilité dimensionnelle, permettant un assemblage précis.

LE PLANCHER COMPOSITE EST IMPUTRESCIBLE ET RÉSISTE AUX TERMITES

La pierre naturelle Authentique et indémodable, la pierre naturelle offre une élégance et une durabilité qui feront oublier son prix. Elle s’adapte à toutes les configurations et peut présenter une surface rugueuse ou lisse, selon l’endroit auquel on la destine. Sa 108

La pierre reconstituée Si votre budget est restreint, la pierre reconstituée reste une alternative économique à la pierre naturelle. Dérivé de béton constitué d’un mélange de calcaire broyé, de ciment blanc et de chaux, elle présente l’aspect de la pierre naturelle mais aussi ses caractéristiques techniques, notamment au niveau de sa résistance à l’humidité et sa durabilité. Elle est proposée en dalles prêtes à poser, avec une surface brute ou polie et dans de nombreuses teintes. Sa fabrication par coulage dans un moule permet l’imitation de nombreux matériaux : ardoise, granit, marbre, terre cuite… mais son imitation la plus inattendue reste le bois, dont elle peut reprendre l’aspect en laissant de côté les contraintes d’entretien et les risques de déformation.

Le béton La résistance dont fait preuve ce matériau, sa facilité d’entretien et son coût abordable ont amené à étendre son usage de la construction à l’aménagement et la décoration. Si l’on peut se contenter d’une simple chape que l’on agrémentera d’une peinture spécifique pour sol, sa mise en œuvre peut aller bien au-delà. Les bétons décoratifs vont plus loin dans la recherche de l’esthétique en offrant une grande diversité d’aspects, de formes et de teintes pour un style sur mesure, permettant de structurer aisément les différents espaces : • Le béton imprimé : il s’obtient par application et talochage de matrices reprenant la forme de pavés ou de dalles, sur du béton frais et teinté. On applique en finition un traitement d’imperméabilisation et de fixation des couleurs. • Le béton désactivé : un désactivant est ici pulvérisé, retardant la prise du béton frais en surface. La surface est ensuite lavée à l’eau sous forte pression, laissant apparaître les granulats. L’aspect final dépend du calibre et de la couleur de ces granulats, de la teinte du béton, de la


AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT forme de la matrice et la profondeur à laquelle le désactivant agit. • Le béton balayé : des stries parallèles sont marquées dans le béton par balayage mécanique ou manuel s’effectuant en début de prise. L’esthétique mais aussi l’adhérence s’en trouvent améliorées. • Le béton coloré : grâce à l’ajout de colorants (pigments de synthèse, oxydes métalliques…) dans un mélange de ciment gris et de sable fin, le béton coloré dans la masse peut prendre toutes les teintes.

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Les carrelages

Parmi les carrelages, le gré offre une très grande dureté et une excellente résistance aux facteurs climatiques. En finition, il se décline en grès émaillé, grès étiré, grès brut, grès cérame, grès cérame pleine masse, grès cérame rectifié, grès cérame lappato. Le grès cérame se fait à base d’argile, de quartz et de feldspath, cuit à 1.200°C. Ses nuances de couleurs proviennent de la nature de la terre, des colorants ajoutés mais aussi de la technique de fabrication. Il imite aussi des matériaux naturels tels que la pierre, le marbre, le bois, le métal, le tissu et le cuir. Imperméable, il est aussi extrêmement solide et résistant à l’usure et aux taches. La pose est facilitée par un poids relativement faible, avec une épaisseur de seulement 12mm. En revanche, on pourra lui reprocher d’être glissant lorsqu’il est mouillé et lorsqu’il offre une surface antidérapante, son entretien devient plus difficile. Enfin, contrairement aux dallages, le carrelage nécessite un support dur, plan et sain.

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 LES GARDE-CORPS Le garde-corps est avant tout un dispositif de sécurité qui doit obéir à des normes au niveau de ses caractéristiques techniques. Mais si sa présence s’impose lorsque votre terrasse ou votre balcon est située en hauteur (en étage, en RDC d’une construction sur pilotis…), il peut également constituer un élément décoratif participant grandement à l’esthétique de votre extérieur.

Les normes de sécurité La norme NF P01-012 dicte les règles concernant les garde-corps situés à l’extérieur des bâtiments. Elle définit notamment leur hauteur, qui doit être au minimum de 1m. Si son épaisseur dépasse 50cm, cette hauteur peut être ramenée à 0,80 m. Autre directive : si le garde-corps ne présente pas de surface pleine dans sa hauteur, l’écartement des éléments verticaux ne peut être supérieur à 11 cm. Les éléments horizontaux, quant à eux, ne pourront présenter un écartement supérieur à 11 cm, pour ceux situés


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT

CE GARDE-CORPS REPRÉSENTE UN TRÈS BON COMPROMIS ENTRE SÉCURITÉ ET ESTHÉTIQUE

jusqu’à 45 cm du sol et 18 cm pour ceux situés au dessus. Enfin, le garde-corps ne doit pas présenter de surface horizontale pouvant servir de marchepied en dessous d’une hauteur de 45 cm. Ces dispositions visent à protéger plus particulièrement les enfants.

Des garde-corps pour tous les styles

Pour réaliser un compromis entre les normes de sécurité et l’esthétique, les gardes corps ne manquent pas d’ingéniosité et s’adaptent à tous les styles. Il en existe deux catégories : les gardecorps minces et les maçonnés.  Les garde-corps minces : rentrent dans cette catégorie les garde-corps en structure bois, aluminium ou acier qui sont d’une épaisseur inférieure à 20cm. La main courante peut être cylindrique, semi cylindrique, carrée, rectangulaire. Elle se situe dans le prolongement

des éléments verticaux ou décalée vers l’intérieur ou l’extérieur. En bois, en inox, en alu… le choix du matériau pour la main courante dépendra beaucoup de celui utilisé pour les éléments verticaux du garde corps. Les poteaux, cylindriques, tournés ou carrés, en métal ou en bois, sont fixés contre l’épaisseur de la dalle (à l’anglaise) ou sur le plat (à la française), sur platine ou encastré dans un sabot. Le remplissage : tubes fins, câbles inox, panneaux en verre feuilleté permettent de satisfaire aux impératifs de sécurité tout en préservant la vue, dans un style très design. Plus traditionnel, le bois ou les fer forgé autorisent tous les motifs.  Les garde-corps maçonnés : il peut s’agir d’un simple muret plein surmonté ou non d’une main courante en bois, inox ou aluminium. Il peut aussi intégrer une jardinière dans son épaisseur lorsqu’il est constitué d’un double muret. Son inconvénient est qu’il est plein et masque la vue sur toute sa hauteur. Autre solu110

tion, la balustrade : composée de balustres plus ou moins larges et espacées, surmontées d’une main courante maçonnée, elle offre une esthétique plus aérée.

 L’ÉCLAIRAGE DE LA TERRASSE

Si sa fonction première est d’y voir clair la nuit tombée, l’éclairage permet aussi de mettre en valeur votre terrasse. En Polynésie plus qu’ailleurs, cet espace aéré est un véritable lieu de vie qui joue tour à tour le rôle de salle à manger et de salon. De manière générale, on préférera plusieurs sources lumineuses de faible intensité plutôt qu’une seule lumière puissante et aveuglante, qui de plus écrasera l’espace. Pour le coin repas et le coin salon, un éclairage d’ambiance assuré par un ou plusieurs plafonniers complété par des sources diffuses que l’on répartira en périphérie, sur les végétaux alentours par exemple. Vous pouvez aussi créer de


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 la couleur pour égailler vos repas en utilisant des bougies, des photophores ou des lampions aux teintes vives qui créeront des jeux de lumière sur vos murs et votre plafond. Si vous souhaitez lire sur votre terrasse, l’éclairage d’ambiance s’avérera probablement insuffisant ; un lampadaire nomade que vous disposerez à proximité de votre siège apportera l’éclairage nécessaire à votre confort visuel.

 LES STORES DE LA TERRASSE

Pour profiter de votre terrasse même aux heures les plus ensoleillées de la journée, les stores allient maintenant efficacité et esthétique. Les stores de terrasses sont décrits dans notre dossier «Construction : stores extérieurs»

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moulée ou tressée façon rotin, ou en fibre de verre, les matières synthétiques résistent aux intempéries, sont faciles d’entretien et autorisent les formes les plus originales. Leur design résolument moderne, qui les destine autant aux espaces intérieurs qu’extérieurs remporte un énorme succès.  Les métaux : la durabilité et la solidité du fer forgé en font un matériau de choix pour le mobilier extérieur pour un look très authentique. Sous notre climat, son principal ennemi reste l’humidité. On lui préférera donc une finition époxy qui lui offrira plus de résistance. Dans un look très contemporain, l’acier galvanisé et l’aluminium s’associent avec bonheur au bois ou au verre. Ils sont en outre résistants à la rouille et leur entretien est moins fastidieux.  La toile : en coton ou synthétiques, ten-

deux arbres ou deux poteaux et d’y prendre place en essayant de garder l’équilibre : ces hamacs très tendance offrent même deux places avec un appuis-tête dans la même matière pour les après-midi de lecture où bon vous semble.  La chaise longue : également destinée à se prélasser, elle a plutôt la faveur des amateurs de bronzage. Mais son siège offrant différentes

inclinaisons, permet tout en profitant du soleil, de déguster son cocktail préféré, de se plonger dans son roman favori ou d’opter pour une sieste.  Le parasol : dans toutes les tailles, formes et couleurs, les parasols représentent une solution économique pour profiter de son espace extérieur à l’abri du soleil. Aux modèles en plastique qui s’envolent au moindre coup de

 LE MOBILIER ET LES ACCESSOIRES DE TERRASSE Le mobilier Pour les coins salon et repas de votre terrasse, le choix dans les matériaux ne manque pas :  Le bois : c’est un matériau qui s’adapte à tous les décors. Il est convivial et apporte une pointe d’exotisme à votre terrasse. Les essences exotiques (avec en tête l’incontournable teck), imputrescibles et résistantes, sont idéales en usage extérieur. Matériau en plein essor, le bambou offre une alternative moins coûteuse aux essences exotiques.  La vannerie : les fibres végétales telles que l’osier ou le rotin autorisent les formes arrondies. Léger, ce matériau donne des meubles faciles à déplacer. En contrepartie, ils ne conviennent pas aux terrasses exposées aux vents forts. • Les matières synthétiques : en résine

dues sur une structure en bois, bambou ou aluminium, les fauteuils et chaises en toiles offrent un confort appréciable et une grande facilité d’entretien. Pliables, légers, ils sont idéaux pour les petits espaces et peuvent aisément se déplacer de la terrasse à la piscine par exemple.

Les accessoires  Le hamac : il existe maintenant des hamacs en toiles synthétiques imputrescibles et dans de nombreux coloris sur un support en aluminium. Plus besoin de tendre son hamac entre

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vent, préférez les modèles en toile de coton et structure en bois pour une démarche écologique et une esthétique passe-partout. Les structures métalliques ne s’intègrent pas dans tous les styles mais offrent l’avantage de supporter des toiles en acrylique, plus lourdes, mais bien plus rapides à sécher. Les modèles à bras déporté permettent d’avoir une vue plus dégagée, mais nécessitent un pied plus encombrant. On les réservera pour les grands espaces.


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT matériaux ne manque pas pour mettre en valeur vos allées de jardin.  Le bois : vous pouvez tout à fait envisager de réaliser vos allées à la manière d’un deck : Le passage sera surélevé par rapport au sol d’une hauteur que vous pourrez faire varier par la dimension des lambourdes et de l’épaisseur des planches. Vous pourrez dans ce cas envisager un garde-corps décoratif, avec des poteaux en bois reliés par une corde.

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LE JARDIN

Dans nos îles, le climat permet de vivre dehors toute l’année. Le jardin constitue ainsi un véritable espace de vie, ou de nombreuses activités s’organisent dans leur zone respective.

 LES ALLÉES DE JARDIN

entre lesquelles vous aurez à vous déplacer (piscine, massifs de fleurs, potager, verger, fare pote’e, barbecue…). Pour relier ces différentes zones, la règle est de privilégier les lignes les plus directes. Une allée trop tortueuse incitera à marcher à côté et rendra plus difficile la tonte de votre pelouse. D’une manière générale, la largeur de vos allées devra être proportionnelle à la taille de votre espace. Pour desservir les zones les plus fréquentées, elle devra au minimum permettre le passage de deux personnes qui se croisent.

Les matériaux Bois, béton, pierre, gravier, sable… le choix des

Des allées bien pensées permettent de circuler d’une zone à l’autre de votre jardin en préservant le gazon et les plantes.

Le parcours Pour dessiner le parcours de vos allées, vous devez d’abord déterminer les différentes zones

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Mais le bois peut également s’utiliser sous une autre forme : les copeaux de bois se mélangeront à du gravier, des éclats d’ardoise, des galets… Contrairement aux revêtements de dalles, les concassés permettent de drainer les eaux de pluies. A réserver toutefois aux terrains plats, sous peine d’un ravinement au fil du temps.  Le béton : comme pour les terrasses, les bétons décoratifs (colorés, désactivés, imprimés…) autorisent une grande liberté de styles


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AMÉNAGEMENT - ÉQUIPEMENT (aspect granuleux, roche, pierre taillée. Vos allées pourront ainsi être le prolongement de votre terrasse, de votre plage de piscine, ou marquer leur territoire par des formes et teintes radicalement différentes, plus en harmonie avec les couleurs du jardin.

réalisé avec ce revêtement. La forme de leurs côtés, ondulée ou à encoche, permet un assemblage et un blocage par emboîtement. Pour un passage non carrossable, un simple lit de sable en sous-couche suffira. Pour une allée de garage, une fondation devra être réalisée en fonction des charges à supporter. Les pavés autobloquants sont disponibles en plusieurs formes et coloris.  Les pas japonais : ces dalles de formes

 Le gravier : le gravier n’est plus simplement ce concassé grisâtre et triste que l’on voit souvent. Les graviers décoratifs (concassé de marbre, granit, pouzzolane, pierre de Moorea…) apportent de la couleur à vos allées pour un coût raisonnable et une mise en œuvre à la portée de tous. Signalons également le rôle drainant de ce revêtement. Pour garantir que votre gravier ne se dispersent pas de façon inesthétique sur les côtés de vos allées au fil de vos passages, mais aussi pour éviter les projections lorsque vous passez la tondeuse, vous pourrez border vos allées de galets ou de pics en bois semi enterrés dont la hauteur hors sol permettra de contenir le concassé dans son couloir.  Les pavés autobloquants : la place Toa’ta est une belle vitrine de ce qui peut être

géométriques ou non, à l’aspect de pierres naturelles donnent un côté très zen à votre jardin. Simplement posées sur une surface plane, elles sont suffisamment épaisses pour ne pas rompre sous vos pas. Leur grand atout : vous pourrez les déplacer aisément pour changer vos parcours.

 L’ÉCLAIRAGE Les allées de jardin Des petits spots encastrés dans le sol permettent de signaler des marches d’escalier ou dessiner un chemin. Il existe maintenant des spots au-

tonomes, alimentés par des capteurs solaires et encastrés dans des pas japonais, ou des torches fonctionnant également à l’énergie solaire que l’on pourra disposer sur les bords d’une allée.

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Dans ce magazine de l’habitat, nous allons vous présenter l’interview d’un petit aventurier qui s’est lancé dans la création de sa propre entreprise alors qu’il est également salarié. • Bonjour Titipa, pourrais tu nous présenter ta petite entreprise et nous raconter comment TAHITI GREEN WORKS à été créée ?

Oui alors peu après la naissance de mon petit garçon “KEONA”, j’ai créé cette petite entreprise en octobre 2012 sous la forme juridique d’une EI en TPE. Sa désignation commerciale est “ Tahiti Green Works “ c’est une petite entreprise spécialisée dans le domaine des espaces verts.

• Alors si je ne me trompe, Titipa vous êtes gérant d’entreprise tout en étant salarié pour une entreprise locale.

Oui effectivement je suis employé chez NAUTISPORT en tant que responsable de Showroom depuis 2006. Nautisport c’est mon premier grand challenge dans ma vie. Là aussi c’est une sacrée aventure, je me plais énormément dans le JOB. Mais voilà en 2012, J’ai décidé de sortir d’un confort de vie et de préparer un futur. Après j’ai choisi le domaine de l’espace vert car pour moi c’est la première idée qui est arrivée dans ma tête. Et j’avoue qu’avec du recul ce n’est pas le domaine le plus facile. Par contre je me fixe les mêmes objectifs que pour NAUTISPORT c’est à dire chercher à être le numéro 1 du marché de l’espace vert.

• Alors comment fais tu pour concilier tes DEUX de vies professionnelles.

Alors la journée je suis à 100% pour le domaine du Nautisme et la Nuit je travaille sur le développement de mon entreprise. Je me suis composé une bonne équipe de travail qui assure le travail sur le terrain. Nous disposons donc d’un petit service administratif et financier et un service de production qui assure la commercialisation de nos prestations et nos produits.

• Quels services proposez-vous à votre clientèles?

L’ensemble de nos prestations sont consultables sur notre site internet :

www.tahiti-green-works.com

Nous avons pour objectif de devenir le numéro 1 de l’espace vert en Polynésie donc nous proposons : • Un service d’aménagements paysager qui consiste à créer des espaces vert inexistants ou de modifier des espaces afin de répondre aux attentes de nos clients. • Un service d’installation de systèmes d’arrosage CLABER afin d’assurer le bon développement des végétaux, nous posons et nous entretenons un système d’arrosage adapté au budget et répondant aux contraintes de terrain. • Un service d’élagage avec deux agents certifiés arboristes grimpeurs. Prenez note que dans ce domaine la responsabilité du client peut être engagée s’il devait y avoir un incident durant le chantier. Donc il est très important pour un client de savoir avec qui il travaille. • Un service d’entretien espace vert comprenant 3 agents qui s’occupent des entretiens gazon, haies, arbustes massifs et déchets verts • Un service d’évacuation de déchet vert. Lorsque vous n’avez pas le temps d’évacuer vos déchets nous pouvons le faire pour vous. • Un service de location de matériels. Si Vous souhaitez vous occuper vous même de votre jardin vous pouvez nous louer du matériel chez TAHITI GREEN WORKS…. • Un service de vente d’accessoires de Jardin : Pots, coupes de fleurs, fontaines. Egalement de la vente de terre.

• Comment perçois-tu le développement économique dans ce secteur ?

Je suis très optimiste sur le développement du domaine des espaces verts en Polynésie. Je trouve réellement qu’il font partie d’un confort et d’un mode de vie que même le gouvernement souhaite mettre en place. Si vous regardez autour de vous vous verrez qu’ils sont mis en valeur par la création de beaux espaces verts. Donc forcément, cela va motiver nos populations qui sont soucieuses d’améliorer leur cadre de vie et donc cela va forcément donner du travail aux entreprises locales. Après la concurrence est rude et je me suis aventuré dans un domaine ou le marché du « black » est bien implanté chez les particuliers ce qui fait que sur le marché, il peut y avoir des écarts de prix importants entre deux prestataires. Maintenant il y a de la place pour tout le monde après à chacun sa politique de gestion. On verra bien ce que deviendra la société dans 20 ans.

• Que dirais tu à tous les lecteurs ?

Je tiens à remercier toute notre clientèle qui nous fait avancer tous les mois et par la même occasion un grand merci à mes équipes de travail. Si vous souhaitez rejoindre notre réseau client visitez notre site INTERNET un formulaire de contact est à votre disposition et je suis personnellement joignable au 87 76 63 74.

Un grand merci à tous. Titipa

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La mise en scène des végétaux Répartis dans le jardin, des spots d’ambiance permettent de créer des jeux d’ombre et de lumière. Ils pourront par exemple mettre en valeur un massif de fleurs. Placé au pied d’un arbre et dirigé vers la cime, il lui donnera de la hauteur et redessinera le feuillage.

 LES BASSINS ET FONTAINES

Rien de tel qu’un point d’eau pour apporter une atmosphère de calme et de fraîcheur à votre jardin. Voici un petit point pour réussir l’intégration de vos bassins et fontaines.

Les bassins

De formes libres ou préformés, les bassins sont de véritables écosystèmes miniatures dont l’im-

plantation nécessite un minimum de précaution.  Les types de bassin : les bassins préformés en PVC ou fibre de verre offrent une profondeur moyenne de 50 cm pour une surface allant de 1 à 4 m2. Ils sont vendus prêt à poser, ce qui facilite leur installation. Le bassin en formes libres est plus technique mais autorise toutes les formes et dimensions, pour un style plus paysagé. Il est réalisé à l’aide d’une bâche imputres-

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cible en matières synthétiques venant tapisser le fond d’un trou dont les formes définiront celles du bassin et sur laquelle on dispose des galets. Le bassin peut présenter plusieurs marches de niveaux différents, ou prendront place diverses plantes décoratives. Pour garantir une eau limpide, vous devrez intégrer un système de pompe et de filtration, qui assurera également un mouvement de l’eau pour que votre bassin ne devienne pas un gîte à moustiques.


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 • L’intégration : pour en profiter au quotidien, il vous faudra implanter votre bassin dans un endroit bien en vue, sans pour autant qu’il ne gène la circulation. On l’orientera de manière à ce qu’il bénéficie d’un ensoleillement mesuré, pour garantir une lumière suffisante à la végétation sans favoriser l’évaporation de l’eau. On évitera la proximité avec certains végétaux dont les feuilles ou les fleurs viendront polluer l’eau au premier coup de vent. Quant à la taille, elle devra rester proportionnelle à celle de votre jardin.

Les fontaines Si sa forme traditionnelle avec jet d’eau et vases à débordement reste intemporelle et séduit toujours, un tout autre style marque la tendance actuelle : la fontaine en mur d’eau, avec son style « zen », évoque les jardins japonais. Elle est composée d’un muret en pierres le long duquel

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siester ou discuter entre amis… un véritable lieu de détente et de convivialité ! Pour rester dans un style polynésien en ligne avec une démarche écologique, tout en offrant un côté design, pensez à la toiture en tuiles de bois !

 LE BARBECUE

Quoi de plus agréable et de plus convivial qu’une grillade partie dans le jardin les jours de beau temps ? Modes de cuisson, styles… il en existe pour tous les goûts !

Les modes de cuisson  Les barbecues à combustion : la cuisson s’obtient par la combustion de bois ou charbon de bois ;  Les barbecues à gaz : la cuisson se fait directement au contact de la flamme (gaz en bouteille) ou à travers des pierres réfractaires.  Les barbecues électriques : la cuisson se fait par la chaleur d’une résistance. `

Les styles de barbecues Il existe des modèles fixes ou mobiles.  Les modèles fixes : en brique, en pierre ou en béton, les plus fonctionnels possèdent un bac récupérateur pour les cendres, une cheminée qui assure une bonne évacuation des fumées, un plan de travail qui permet toutes les préparations sur place et un espace pour stocker le bois ou le charbon.  Les modèles mobiles : la plupart du temps en tôle émaillée, aluminium ou inox, les plus légers sont composés de pieds supportant une cuve dans laquelle brûlera le bois ou le charbon et d’une grille dont la hauteur réglable permet un meilleur contrôle de la cuisson. Des modèles sur roulettes, plus volumineux et plus sophistiqués et à gaz, proposent des options tourne broche, réchauffe plat, tiroirs de rangement etc…

ruisselle l’eau dans un murmure apaisant, d’un receveur située à sa base et d’une pompe qui remonte l’eau en circuit fermé. Elle est souvent complétée d’un spot orienté vers le muret qui la mettra en valeur la nuit tombée.

 LE FARE POTE’E

Fait d’une structure parfois très élaborée traditionnellement en bois et couverte d’une toiture en pandanus, le fare pote’e prend place au fond du jardin ou en bord de mer. Il présent tous les atouts d’une terrasse, mais son indépendance par rapport à la maison lui donne un caractère plus intimiste et paisible. A l’abri du soleil et de la pluie, tout en profitant d’un espace très aérée, on peut y lire, déjeuner,

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CONCEVOIR SA FUTURE MAISON  L’ARCHITECTE

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Le diplôme d’architecte est l’aboutissement de longues études au cours desquelles a été acquis un large champ de connaissances indispensables à la concrétisation d’un projet de construction. Tout au long de sa carrière, une formation continue lui permet d’actualiser ses compétences en suivant notamment l’évolution des matériaux et des techniques de construction. L’encadrement légal de cette profession facilite la relation de confiance indispensable à sa mission entre l’architecte et son client.

Le cadre légal L’exercice de cette profession est réglementé et implique d’être inscrit au tableau de l’Ordre des Architectes (voir liste des architectes agréés – source : ordre des architectes de Polynésie française). Les missions que vous confiez à votre architecte, sur lesquelles il engage sa responsabilité et sa réputation, font l’objet d’un contrat écrit mentionnant de façon claire les obligations mutuelles des parties et notamment l’étendue de la mission et les délais précis de réalisation, le montant de sa rémunération et son calendrier de paiement. Votre architecte est soumis à un devoir de conseil et d’assistance. A la conception, il doit vous aviser de la faisabilité de votre projet (sur un plan technique et budgétaire), ou des risques qu’il comporte (état du sol et du sous-sol, impact sur le voisinage). Durant la réalisation, il doit vous orienter sur le choix des intervenants, sur les caractéristiques des matériaux utilisés (leurs avantages, leurs inconvénients ou s’ils sont tout simplement inadaptés à votre construction). A la réception de votre maison, il doit le cas échéant

vous alerter sur les malfaçons, les défauts apparents et détails de réalisation non conformes au projet initial. Si quelle que soit la superficie de votre future habitation, son intervention n’est pas obligatoire en Polynésie, faire appel à un architecte pour une mission intégrant l’ensemble de ses domaines de compétences vous offrira une garantie de qualité, de performance et par conséquent d’économies à long terme.

son intégralité. Sa capacité d’écoute, sa créativité et son savoir-faire technique dans la conception du projet, la transparence dans la détermination du coût de l’investissement et sa rigueur dans le suivi du chantier sont autant de qualités qui permettront à votre rêve de prendre forme dans les meilleures conditions.

La mission de l’architecte Le rôle de l’architecte est avant tout d’être à l’écoute de vos besoins, de vos goûts, de votre mode de vie et de l’évolution prévisible de votre famille, afin de concilier au mieux vos souhaits avec votre budget et les contraintes techniques liées au projet. Pour mieux vous aider à définir l’implantation de votre maison, la disposition et les dimensions de chaque espace, l’agencement des volumes intérieur et l’aspect extérieur. Concilier au maximum vos attentes, les contraintes techniques et votre budget. Son domaine de compétence est vaste : outre l’élaboration des plans du projet architectural (disposition et volume des différentes pièces, agencement intérieur, aspect extérieur…), il pourra intervenir à toutes les étapes, depuis le choix du terrain en passant par les démarches administratives (obtention du permis de construire), les expertises (faisabilité du projet), la conception, la détermination du budget, les appels d’offre, le suivi du chantier, la coordination des intervenants jusqu’à la réception des travaux. L’architecte mènera sa mission avec d’autant plus d’efficacité qu’on lui aura attribué la conduite du projet dans

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 LA CONCEPTION DE VOTRE PROJET Concevoir votre maison n’est pas seulement une question de design. Encore faut-il intégrer les contraintes, qu’elles soient naturelles, administratives ou pratiques. Une maison fonctionnelle, parfaitement intégrée à son environnement et en adéquation avec vos capacités financières, voilà la base d’un projet réaliste.

Les contraintes naturelles  Topographie : Adapter avant tout votre construction à votre terrain. Dans la conception d’une construction, il faut partir du principe que quelle que soit la configuration du terrain, son remodelage n’est jamais adapté. Un bon projet de construction doit donc s’adapter à la topographie du terrain et non l’inverse, ce qui revient à dire que le terrain naturel (avant la construction) et le terrain dans sa configuration définitive (après chantier) devraient, dans l’idéal, être identiques. Des terrasses peuvent cependant être créées lorsqu’elles rendent possible l’implantation de volumes habitables ou de surfaces de cultures.


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Outre cet aspect technique, votre projet devra également prendre en compte les paramètre pratiques et esthétiques (accès facile pour les véhicules, au jardin, intégration au paysage). En Polynésie, faute de place en plaine, l’offre de terrains constructibles se situe de plus en plus fréquemment en montagne, ce qui implique des

configurations en pentes plus ou moins fortes. Cependant, la construction sur un terrain pentu n’implique pas nécessairement un terrassement. En limitant les remblais et déblais, la structure naturelle du terrain est autant que possible res-

pectée, ce qui a en outre une incidence positive sur le coût du terrassement. Pour s’adapter aux diverses configurations possibles de terrain, il existe quatre types d’implantation d’une construction : • Posée (sur un terrain plat et terrassé) • En surplomb (soit en porte-à-faux, soit sur pilotis)

• En cascade (présentant une succession de niveaux ou demi niveaux suivant l’inclinaison du terrain) • Encastrée (pouvant aller jusqu’à une construction semi-enterrée) Le terrain constitue la base dans la conception de votre maison. C’est en fonction de sa confi-

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guration, de sa nature et de toutes ses aspects particuliers, que vous bâtirez une habitation durable, fonctionnelle et agréable à vivre. Sur un terrain en forte pente, un relevé topographique permettra de concevoir au mieux les cheminements et accès des véhicules. En réservant une aire de stationnement à proximité de la voie publique, au même niveau et directement accessible depuis la construction principale, on limitera le recours coûteux aux murs de soutènement, et on évitera une rampe d’accès en forte pente, ou des voies carrossables présentant une emprise trop importante qui réduisent la surface disponible du terrain, augmentent les coûts de réalisation et pénalisent l’intégration paysagère du projet.  L’orientation de votre maison : Tenir compte des vents dominants et de l’ensoleillement. Déterminer l’orientation idéale de votre maison vous permettra de d’optimiser l’utilisation de l’éclairage naturel, aux bonnes heures de la journée et de bénéficier d’un maximum de confort thermique tout en maîtrisant votre consommation énergétique, notamment celle liée à la climatisation.


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Il faudra donc, autant que possible adapter son projet aux divers aspects climatiques récurrents, en déterminant les caractéristiques liées à chaque saison. De par la position géographique de la Polynésie, notre climat est de type tropical maritime humide composé d’une saison chaude (été austral - de novembre à avril) où l’humidité est très présente et d’une saison fraîche (hiver austral - de mai à octobre) avec une humidité plus réduite. Il faut noter que si les îles de la Société connaissent un cycle des saisons très marqué, toutes les îles de la Polynésie ne sont pas impactées de manière uniforme, du fait de la large amplitude de latitude sur laquelle s’étendent nos archipels. A noter également que l’impact des conditions fortement dépressionnaires (tempêtes tropicales, cyclones) étant aléatoire (notamment en raison des vents tournants), il sera difficile d’intégrer des solutions propres à ces conditions particulières, au niveau du choix de l’orientation de votre construction. Tenez compte des vents dominants En Polynésie et notamment sur la Société, la saison fraîche est également celle qui offre

le plus d’ensoleillement. Les vents fréquents peuvent être un atout pour atténuer l’action du soleil sur votre maison. Une ventilation naturelle traversante sous toiture orientée dans le sens du vent dominant permettra de renouveler la masse d’air contenue dans les combles, qui se réchauffe au contact de la tôle brûlante, ce qui favorisera l’évacuation de la chaleur. En saison chaude et par temps pluvieux, cette ventilation pourra être occultée, pour éviter un apport important de l’humidité contenue dans l’air . Dans ces conditions, la climatisation permettra de rafraîchir et d’assécher l’air à l’intérieur de l’habitation. Tenez compte de l’exposition au soleil Si dans l’hémisphère sud le soleil se lève toujours à l’est et se couche toujours à l’ouest, la façade la plus exposée au soleil est au nord, contrairement à l’hémisphère nord. Pour profiter pleinement de la lumière naturelle, on adoptera de préférence l’orientation suivante : Au nord, les espaces occupés en permanence dans la journée (séjour, terrasse couverte, bureau…) Au sud : les espaces ne nécessitant pas ou peu

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de climatisation (entrée, atelier, garage) À l’Est : les chambres et cuisine pour profiter de la lumière du soleil levant et de plus de fraîcheur le soir. A l’Ouest, les chambre, pour profiter de la lumière du soleil couchant. En optant pour une habitation compacte, on réduira les surfaces sols/murs/toiture exposés au soleil, ce qui aura pour effet de diminuer la capacité de réchauffement. On pourra également compter sur des occultations fixes (arbres, buissons, murs, montagne, butte…) et modulables (volets, stores…) servant de brise-soleil, pour réduire le réchauffement selon l’heure de la journée et la saison (soleil bas en saison fraîche, haut en saison chaude). Ces occultations permettront d’envisager de grandes ouvertures, assurant un maximum de luminosité par temps couvert et journées courtes tout en préservant une bonne capacité de ventilation.

Les contraintes administratives :  Les règles d’urbanisme : Le Service de l’Urbanisme – Section Études


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maison. Le coût moyen au m2, selon le type et la qualité de construction, vous permettra d’estimer notamment la superficie de votre future maison.

et Plans - participe à l’élaboration du schéma d’aménagement général, qui devrait être prochainement réformer et s’appeler schéma d’aménagement et de développement durable. Il participe également à la réalisation du plan de prévention des risques (PPR), du plan général d’aménagement (PGA), du plan d’aménagement de détail (PAD). L’obtention du permis de construire est conditionné par le respect des règles établies par ces différents plans en ce qui concerne la constructibilité du terrain, implantation par rapport aux limites voisines, aux voies privées et emprises publiques, l’implantation par rapport au bord de mer dans le cas d’un terrain remblayé… Les règles d’urbanismes doivent donc impérativement être intégrées dans votre projet.  Le règlement et le cahier

des charges de lotissement : si votre terrain fait partie d’un lotissement, il est la plupart du temps régi par un règlement de lotissement et/ou un cahier des charges dont le but est d’assurer une certaine homogénéité au niveau des différentes constructions. Ce document de droit strictement privé est un contrat qui tient lieu de loi entre les parties. Vous pourrez vous en procurer copie auprès du notaire qui en est détenteur. Il vous faudra vous assurer que votre projet respecte ces règles de construction et de fonctionnement du lotissement. Dans l’idéal, il est préférable d’en prendre connaissance avant de signer la promesse de vente afin de détecter d’éventuelles règles trop contraignantes qui pourraient remettre en cause votre projet dans sa conception. Vérifiez notamment la surface et la largeur de façades constructibles, les travaux qui peuvent être imposés (clôtures, plantation etc…). Vérifiez les règles d’implantation des constructions, leur destination etc…

Les contraintes financières et pratiques  Votre budget : C’est bien évidement le premier paramètre à prendre en compte dans la conception de votre

 Les Vis-à-vis : Outre les contraintes administratives (voir plus haut), tenez compte des ouvertures des habitations voisines et de la vue sur votre habitation depuis la voie publique pour garantir autant que possible la préservation de votre intimité.  Les ouvertures : Les fenêtres et baies vitrées permettent un apport de lumière mais aussi une ventilation indispensable sous notre climat polynésien. Au façades Est et Ouest, les plus exposées à un ensoleillement direct, on privilégiera des surfaces vitrées plus petites, des avancées de toits qui protègent les vitrages des rayons solaires etc… L’emplacement des portes dépend du schéma de circulation et de desserte entre toutes les pièces et entre l’intérieur et l’extérieur de l’habitation. Mais attention ! chaque ouverture réduit l’emplacement disponible pour la répartition de votre mobilier. Un petit schéma sur lequel vous indiquerez la disposition de votre mobilier vous permettra de déterminer l’emplacement de chaque ouverture.  La superficie : La superficie de votre maison dépendra du nombre d’occupants et de votre mode de vie. Si vous cuisinez peu, ne prévoyez pas une grande cuisine. Vous aimez les endroits aérés, privilégiez une grande terrasse. Si vous êtes un jeune couple, prévoyez que la famille va PEUT-ÊTRE s’agrandir. Prévoyez un nombre de chambres en tenant compte de cette évolution.  Les volumes : La hauteur standard des plafonds est d’environ 2,50m. Aller au delà de cette hauteur peut vous permettre par exemple la création d’une mezzanine. Cependant, aux périodes chaudes et humides, quand le recours à la climatisation est le plus fréquent, sachez que la consommation évoluera en fonction du volume à refroidir. La puissance du dispositif de climatisation devra d’ailleurs être adapté au volume à refroidir.  L’agencement des pièces : Il doit répondre à une logique. On privilégiera la fonctionnalité et l’intimité en concevant des zones distinctes : les pièces de nuit (chambres, Salles de Bain) et zones parents/enfants, les 128

pièces de jour (cuisine, salon…) avec des zones service/agrément. L’entrée de la maison donnera plutôt un accès direct aux pièces de jour et notamment la cuisine. La ou les Salles de Bain se situeront à proximité des chambres. L’accès au garage ne se fera pas par le couloir qui dessert les chambres. Le wc sera placé entre les zones jour/ nuit et pourra ainsi être accessible aux visiteurs sans préjudice pour l’intimité des chambres. Une salle de bain commune aux parents et aux enfants sera placée entre les chambres, plutôt que dans la chambre des parents.  Les dimensions des pièces : Tenez compte du mobilier que vous souhaiterez disposer dans chaque pièce, des ouvertures (portes, fenêtres, baies vitrées). Étudiez soigneusement le sens d’ouverture des portes et fenêtres et la surface de dégagement nécessaire.  Les couloirs : Si la surface attribuée aux couloirs doit être la plus limitée possible (surface de passage et non habitable ayant le même coût au m2 qu’une surface habitable), ils peuvent par exemple permettre de séparer les zones jour/nuit et préserver l’intimité des chambres et Salles de Bain.  Les escaliers : Si une construction à étages réduit les dépenses liées à la climatisation, les escaliers réduisent la surface et le volume habitable. Profitez autant que possible de l’espace sous-escalier pour y intégrer des rangements. Pensez aussi qu’avec l’âge, un escalier peut vite devenir éprouvant.  les placards : C’est bien connu, on n’a jamais assez de volume de rangement. Chambres, cuisine, entrée… les placards sont indispensables. Prévoyez-en autant que possible. Concernant leur accès, les portes battantes donnent un accès total mais un dégagement d’au moins 1m est nécessaire. En accordéon, le débattement est plus faible, mais l’accès au volume du placard n’est pas total. Coulissante, aucun débattement, mais la moitié du placard est cachée.  Les pièces de travail ou de loisir : Vous travaillez à votre domicilie ? vous devrez songer à prévoir un bureau, un atelier… vous aimez la lecture, le bricolage ? Pourquoi ne pas profiter de combles aménageables ou d’un sous-sol pour y intégrer un espace dédié à vos activités ou vos loisirs ?


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

LE CHOIX DES MATÉRIAUX ET DU TYPE DE CONSTRUCTION  LES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION Matériaux de murs ou de toiture, l’offre ne manque pas. Du choix de ces matériaux dépend non seulement la qualité de votre habitation, mais également son coût. Chaque matériau a en effet des caractéristiques (mécanique, thermique, acoustique, esthétiques, de durabilité) qui lui sont propres. De plus, le coût de fourniture et de mise en œuvre peut varie sensiblement d’un matériau à l’autre.

résistance au feu. C’est également un matériau sain, notamment par rapport à l’humidité. Les éléments usinés s’assemblent facilement et rapidement et proprement sur chantier. En dépit du prix du bois élevé en Polynésie, sa facilité de mise en œuvre et sa faible demande en main d’œuvre en fait un matériau compétitif. Il offre enfin le charme de l’authenticité.

Les matériaux pour les murs :  Le bois : ce matériaux fait son retour en force dans le domaine de la construction, du fait de sa capacité naturelle d’isolation (10 fois supérieure à celle du béton) et son excellent

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017  La pierre : plus chère que la brique ou le béton, elle est également plus difficile à mettre en œuvre. Sur notre fenua, faute de choix, de ressources et en l’absence de véritable filière d’exploitation, l’utilisation de la pierre, principalement de la pierre de Moorea, se limite souvent à la construction de murs, murets, qui s’intègrent parfaitement avec le style traditionnel polynésiennes. La durabilité de la pierre est incomparable.

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

 Le béton, ou parpaing, également appelé agglo est un matériau composé de graviers, de sable, d’argile et d’eau. Sa production demande peu d’énergie, d’autant que le parpaing est aussi fabriqué sur le Fenua. Si l’on ajoute ses bonnes capacités isolantes (thermique et phonique), le parpaing se révèle être un matériau intéressant au niveau environnemental, robuste et peu coûteux.

CONSTRUCTION RÉNOVATION

 Le béton cellulaire : en Métropole, il est fréquemment utilisé en construction. Il est constitué d’un mélange de sable, de chaux, d’eau et d’air. Léger, facile à mettre en œuvre, il se caractérise par une grande robustesse et une résistance au feu et à l’humidité ainsi que par une bonne capacité d’isolation.

 L’ossature bois/acier : particulièrement appréciée dans le segment des maisons basse consommation, elle offre pour un coût compétitif, une souplesse architecturale permettant de faire évoluer la construction en fonction des besoins.

Les matériaux pour la toiture :  La brique : si comme la pierre, la brique en terre cuite reste un matériau de construction traditionnel, en Métropole, un nouveau matériau est de plus en plus présent sur les chantiers. La brique “mono mur”. Il s’agit d’une brique dont la présence d’alvéoles lui confèrent une excellente capacité d’isolation. Cette atout écologique, associée à une excellente résistance mécanique, permet la réalisation d’un mur porteur sans isolation rapportée. Insensible au feu, la brique mono mur est un excellent régulateur thermique, réduisant ainsi les besoins en climatisation.

 La tôle : c’est le matériau de couverture le plus répandu en Polynésie, avec comme argument, un faible coût, une grande facilité de pose, une grande résistance au feu et une légèreté qui dispense de la réalisation d’une charpente très solide. De plus, les fabricants ont comblé les lacunes associées à ce matériaux au niveau de la rouille et de la corrosion. Une tôle de qualité

CONSTRUCTION AVEC OSSATURE METALLIQUE

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peut maintenant afficher une durée de vie de 20 à 50 ans. Pourtant, si la tôle convient bien pour couvrir un garage ou un bâtiment annexe, elle n’est à l’origine pas destinée aux habitations. Elle n’offre en effet aucune isolation, ni thermique, ni phonique. Pour éviter la surchauffe, il faudra, soit prévoir une isolation sous toiture, soit une ventilation naturelle traversante efficace au niveau des combles. Reste le bruit de la pluie en cas de forte averse… La tôle est disponible en plusieurs modèles, qui vont de la simple tôle ondulée, à la tôle imitation tuile.  La tuile de terre cuite : en Métropole, c’est le matériau de couverture le plus courant. Sa solidité, son esthétique et un large choix, parmi environ 150 modèles de différentes formes (canal, plate, grand moule…) et couleurs (allant de l’orange clair au noir), une grande longévité (avec un entretien régulier)… autant de qualités qui ont séduit les deux tiers de propriétaires de maison. La tuile canal est adapté aux toits à faible pente que l’on rencontre dans nos îles. Plus lourde, elle nécessite cependant une charpente solide.


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION

inconvénient étant une faible longévité (5 / 6 ans), ces matériaux sont remplacés depuis quelques années par le Palmex, une imitation synthétique du pandanus, présentant une durée de vie 3 à 4 fois plus longue et bénéficiant d’un traitement le rendant plus résistant au feu que son original d’origine végétal.

CONSTRUCTION RÉNOVATION

 LE TYPE DE CONSTRUCTION  La tuiles de bois : son côté traditionnel séduit de plus en plus, mais son utilisation reste encore plus répandue dans les réalisations publiques et à caractère touristique (poste de Papeete, Gare maritime, hôtels… Elle offre une excellente isolation thermique et phonique.  L’ardoise : c’est une pierre naturelle offrant une très bonne résistance. Relativement coûteuse à l’achat, elle reste un bon investissement de long terme (au delà de 100 ans pour une ardoise de bonne qualité). A l’instar de la tuile, l’ardoise est lourde et nécessite une charpente robuste.  Le pandanus : son charme exotique et sa bonne capacité en isolation thermique en fait là encore un matériau de choix pour nos structures hôtelières et les fare pote’e. Leur principal

CONSTRUCTION BOIS MASSIF EN RONDINS

Le type de construction est caractérisé d’une part par la technique de conception et d’autre part par la technique de construction mais aussi par l’organisation des volumes le style architectural.

La technique de conception : vous pouvez opter pour un plan type (souvent le cas lorsqu’on s’adresse à des constructeurs de maisons individuelles à prix abordable) ou pour un plan type auquel vous apporterez certaines modifications dictées par vos goût personnels, à l’aide d’un professionnel. Vous pourrez également choisir une conception sur plan par un architecte.

La technique de construction : une maison individuelle pourra être traditionnelle, industrielle (maison préfabriquée) ou en bois, avec des coûts de construction très variables d’un type de maison à l’autre et selon le choix des matériaux utilisés. La maison traditionnelle est une construction dont les fondations sont en béton armé, les murs en brique ou en parpaing creux. Un charpente en bois supporte une toiture traditionnelle ou non. La maison industrielle utilise des éléments fabriqués industriellement, puis assemblés et montés sur le chantier. Cette technique standardisée permet de réduire les coûts et présente un bon rapport qualité/prix. La maison bois peut elle même se décliner en plusieurs techniques de construction :  L’ossature bois : Une trame régulière de pièces de bois horizontales et verticales servira à soutenir les planchers et la toiture. L’espace entre chaque montant est habillé de plaques. C’est de loin la technique la plus utilisée en construction bois.  Le bois massif : en rondins (fustes), en madrier demi-rond, en 132

madrier plat… la technique de construction en bois massif empilé est une technique très ancienne à laquelle il faut ajouter parpaing de bois, d’invention très récente.  Les panneaux en bois : très répandu en Allemagne et en Autriche, cette technique présente le même aspect et les mêmes possibilités de finition (bardage, crépi, brut ou peint pour l’extérieur et multiples possibilités de finitions pour l’intérieur) que la maison à ossature bois, tout en offrant des performances thermiques identiques à la construction en bois massif. Elle offre une très bonne stabilité dans le temps.  Les poteaux-poutres : à la manière des colombages alsaciens ou normands, cette technique est basée sur l’utilisation de poteaux verticaux dont la fonction est de soutenir des poutres horizontales. L’assemblage se fait par emboîtement maintenu par des clés ou chevilles en bois, ou des boulons. Cette trame ainsi formée est comblée à l’aide de béton, de pierre ou de ou de madriers.  L’organisation des volumes : La maison de plain-pied (sans étage, avec combles perdus) convient bien aux grands terrains et lorsque la hauteur maximale pourra être limité par des contraintes réglementaires (ex : cahier des charges d’un lotissement). Si vous disposez d’un terrain dont la superficie est relativement réduite, une maison a étages sera judicieux. Vous pourrez ensuite opter pour une façade droite, en L, en U, pour la création d’un patio au cœur de votre maison. Vous pourrez choisir entre un garage accolé à la construction principal ou indépendant etc…  Le style architectural : l’architecture de style néoclassique, victorienne, de style français… les styles architecturaux ne manquent pas. Mais peu de styles sont adaptés à notre Fenua. En Polynésie, c’est l’architecture moderne des habitations (corps du bâtiment simplifié, dépouillé de toute ornementation, disposant de nombreuses et larges ouvertures, toits de faibles pentes) qui remplace les habitations légères (souvent faites en auto-construction) et côtoie l’architecture plus traditionnelle et végétale des hôtels (avec l’utilisation massive de bois, de pandanus...) qui souhaitent préserver pour leurs touristes un style authentique.


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION

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CONSTRUCTION - RÉNOVATION

LES DÉMARCHES ET FORMALITÉS ADMINISTRATIVES LIÉES A LA CONSTRUCTION  LES AUTORISATIONS DE TRAVAUX IMMOBILIERS

CONSTRUCTION RÉNOVATION

Les articles LP. 114-6 à -7 et D.114-8 et D.114.9 du Code de l’Aménagement de la Polynésie Française, réglementent la réalisation de travaux immobiliers. Toute exécution de travaux ou tout autre projet de nature à modifier l’état des lieux est soumise à une autorisation préalable (permis de terrassement, permis de construire ou autorisation de lotir).

Le test de percolation L’arrêté n°1506/CM du 29/12/1997 rend obligatoire pour tout nouveau projet de construction, la réalisation du test de percolation préalablement à toute demande de permis de construire. Il s’agit d’une analyse portant sur la composition du sol, son coefficient de perméabilité et la profondeur de la nappe phréatique et du roc. Ces paramètres permettent de calculer la capacité de charge hydraulique du sol (vitesse à laquelle s’infiltre l’eau dans le sol) et la détermination des couches peu perméables, perméables et peu perméables). Toutes ces données permettront de déterminer le système d’épuration adapté.

Le permis de terrassement Il est obligatoire si le terrassement nécessite un déplacement ou une manipulation d’un volume de matériaux supérieur à 60m3, en délai ou en remblai, à moins que ces travaux soient liés à un projet de construction faisant l’objet d’une demande de permis de construire. Dans ce cas, la demande de terrassements est intégrée à la demande de construction.

Le permis de construire Il est obligatoire pour tout ouvrage, maritime, terrestre, souterrain ou fluvial. Les travaux d’entretien courant, de réparation ou de rénovation ne sont pas soumis au permis de construire, sauf s’ils modifient le gros œuvre, l’aspect extérieur ou la destination des ouvrages. Lorsque l’ouvrage dépasse une surface de 600 m2 de plancher ou nécessite l’aménagement d’un terrain de plus de 3.000 m2, le dossier de demande de permis de construire doit être établi ou visé par un homme de l’art, organisme ou toute personne compétente pour le garantir.  Où s’adresser pour une

demande de permis de construire ?

Lorsque la commune dans laquelle seront exécutés les travaux dispose d’un Plan Général d’Aménagement (PGA) et des moyens d’instruire la demande, cette dernière est obligatoirement déposée en mairie. Dans le cas contraire, la demande PEUT-ÊTRE déposée soit auprès du maire de la commune concernée, soit au Service de l’Urbanisme. Lors du retrait du dossier de demande auprès de la mairie ou du Service de l’Urbanisme, une fiche donnant la liste des pièces nécessaire à la constitution de ce dossier est remise au déclarant, en fonction du type de travaux envisagés. Le PGA défini les règles générales et les servitudes d’occupation des sols, sur une commune ou un groupe de communes, en fonction du caractère de la région, du site, de l’agglomération, les nécessités d’ordre général ou local. Chaque commune disposant du PGA est divisée en zones d’urbanisme et zones naturelles, en fonction de leur utilisation potentielle. Actuellement, les communes dotées d’un PGA en Polynésie sont Papeete, Pirae, Arue, Mahina, Punaauia, Paea, Papara, l’île de Moorea, Huahine, Tahaa, Maupiti, les îles des Gambiers, Ua Pou, Fakarava, Nuki Hiva et Hiva Oa. Lorsqu’une propriété est située le long du domaine public maritime (bord de mer) et que la mise en place d’une clôture est envisagée, une demande de permis de construire est requise. Il est nécessaire de vérifier la délimitation du domaine public auprès de la Direction de l’Équi-

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pement préalablement à la demande de permis. Si la clôture doit empiéter sur le domaine public, une autorisation d’occupation temporaire du domaine public doit être obtenue de la Direction des Affaires Foncières préalablement à toute demande de permis de construire. A défaut, l’auteur s’expose à de lourdes sanctions, pour atteinte au domaine public maritime.  Qui délivre le permis

de construire ?

Celui-ci est délivré gratuitement par le ministre en charge de l’urbanisme, sur avis du maire et du chef du Service de l’Urbanisme, qui vérifient la conformité du projet avec les règles d’aménagement et d’urbanisme.  Le devoir d’information des tiers : L’article A. 116-9 du Code de l’Aménagement de la Polynésie Française prévoit que information des tiers est obligatoire. Dans la pratique, le bénéficiaire du permis doit poser un panneau affichant de manière lisible depuis l’extérieur du terrain, les mentions obligatoires (numéro et date de permis, le nom du bénéficiaire, la nature et la destination des travaux, et, le cas échéant le nombre d’étage que comporte la construction. Ce panneau devra resté installé durant un mois à compter de la notification de l’autorisation de construire à l’intéressé. Si cette obligation n’est pas respectée, tout opposant au projet pourra exercer une action en annulation du permis auprès du tribunal administratif. Parallèlement à cette publicité, l’autorisation de travaux immobilier fait également l’objet d’une publication au J.O.P.F. et à la mairie pendant une durée d’un mois.  L’indivision est-elle un

obstacle à l’obtention d’un permis de construire ?

Si le demandeur justifie d’un droit de propriété indivis sur le terrain concerné par la demande de permis, une demande de permis peut être déposée, sous réserve qu’une procédure de sortie d’indivision ne soit engagée devant les tribunaux. Le cas échéant, il faudra attendre le jugement pour déposer la demande.


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION Si un autre quo-indivisaire exerce un recours pour motif sérieux dans les 4 mois consécutifs à la date de délivrance, le permis peut être retiré par l’autorité qui l’a délivré.  Quels sont les délais

d’instruction d’une demande de permis de construire ?

L’autorité compétente pour instruire une demande dispose d’un délai d’un mois (en matière d’habitation) pour faire connaitre, le cas échéant, son opposition à la réalisation des travaux ou notifier les prescriptions auxquelles est subordonnée la réalisation desdites travaux. Sans notification dans ce délai, les travaux peuvent être réalisés, sous réserve d’avoir effectué les formalités de publicité.  Quelle est la durée de validité

d’un permis de travaux ?

La durée de validité des permis de travaux immobiliers est de 2 ans à compter de sa délivrance. Le permis est en outre périmé si les travaux sont interrompus pendant plus d’un an. Sur demande par écrit, déposée à la mairie dans les deux mois avant l’expiration du délai de validité du permis initial, celui-ci peut être prorogés une fois, pour une période d’une année, après vérification par l’administration qu’aucune nouvelle réglementation d’urbanisme ne s’oppose à la réalisation de la construction.  Quelles sont les sanctions ? Si aucun permis de construire n’a été délivré, l’administration, saisie d’une plainte émanant d’un particulier, dispose d’un délai de 3 ans à compter de la fin des travaux pour saisir le tribunal correctionnel. L’article D.117-1 et -2 du Code de l’Aménagement de la Polynésie Française prévoit plusieurs sanctions : amendes, peine d’emprisonnement et obligation de remise des lieux en leur état initial. En outre, un particulier ayant subi un préjudice manifeste du fait de la construction sans permis (obstruction de la vue, éboulements, problème d’écoulement des eaux de pluie…) peut demander réparation du préjudice en saisissant le Tribunal de Première Instance. Enfin, une construction faite sans permis ne pourra obtenir de certificat de conformité. Or, sous peine de sanctions allant de 2 à 4 mois d’emprisonnement et d’une amende de 200.000 à 1.000.000 de francs CFP, l’occupation ou la location d’une construction est strictement interdite sans avoir au préalable obtenu ce certificat constatant la conformité des travaux

effectivement réalisés avec ceux prévus dans la demande de permis, notamment au niveau de l’assainissement, de l’implantation, de l’aspect et du raccordement aux voies et réseaux. Une demande de permis de régularisation est toujours possible, mais n’empêchera pas les poursuites et sanctions éventuelles pour le défaut d’autorisation préalable. En outre, les travaux. Enfin, une construction illicite sera néanmoins soumise à l’impôt sur les propriétés bâties.

L’autorisation de lotir Elle concerne les constructions de lotissements., c’est à dire la division d’un terrain en plus de 5 parcelles sur une période inférieure à 10 ans, ces parcelles étant destinées à recevoir des constructions. Dans les cas particulier de partage, donation partage, partage successoral ou sortie d’indivision, ces opérations devront respecter les prescription minimales du plan d’aménagement, plus particulièrement pour ce qui concerne la forme et les dimensions des parcelles ainsi que les emprises réservées à la voirie et aux accès.

La déclaration de travaux : un procédure simplifiée Certain ouvrages bénéficient d’une procédure simplifiée concernant la demande d’autorisation (la déclaration de travaux), voire d’une exemption d’autorisation de travaux immobiliers) en raison de leur faible importance. La déclaration de travaux concerne les construction n’ayant pas effet de changer la destination d’un bâtiment existant et dont la surface au sol n’excède pas 20 m2. L’exemption de permis de construire concerne des ouvrages tels que : • Les clôtures dont la hauteur n’excède pas 2m, à l’exception de celles qui doivent être réalisées en bordure du domaine public ; • Les constructions non habitables, abris de jardin, locaux techniques, dont la surface au sol ne dépasse pas 6m2 et dont la hauteur n’excède pas 2,5m au dessus du sol ; • Les terrasses dont la hauteur au dessus du sol n’excède pas 0,60m ; • Les piscines dont la superficie du bassin n’excède pas 50m2, à l’exception de celle réalisées dans un sol ayant fait l’objet d’un remblai ou d’un déblai, ou devant être confortée par la réalisation d’un mur de soutènement ; • Les éoliennes dont la hauteur du mât et de la nacelle au dessus du sol est inférieur ou égale

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à 12 mètres. L’exemption de la procédure d’autorisation n’exclue pas, pour les ouvrages qui en bénéficient, l’obligation de respecter les règles d’implantations définies au code de l’urbanisme ou au plan d’aménagement.

Le dossier joint à la déclaration de travaux comprend :

• Un plan de situation du terrain ; • Une représentation de l’aspect extérieur de l’ouvrage et ses dimensions ; • Un plan masse faisant apparaître l’implantation de l’ouvrage vis-à-vis des limites de propriété ; • Une coupe de l’ouvrage réalisée en son point le plus haut. • Lorsque l’édification des constructions envisagées y est subordonnée, les accords de voisinage, contrats ou décisions selon le cas.

La démolition d’une construction existante en vue d’une reconstruction Il n’existe aucun permis de démolition. Lorsque l’on souhaite démolir une construction existante pour en construire une nouvelle, que ce soit à l’emplacement exact ou non de l’ancienne, seul une nouvelle demande de permis de construire est nécessaire.

 L’ATTESTATION D’ACHÈVEMENT DES TRAVAUX Cette attestation est signée par l’entrepreneur général, l’architecte ou les diverses entreprises intervenues sur le chantier. Elle permet d’informer l’administration de l’achèvement des travaux en conformité avec l’autorisation d’urbanisme accordée. Elle doit impérativement être effectuée dès la fin des travaux. Elle déclenche un contrôle sur le terrain par une commission qui donnera son accord pour l’obtention du certificat de conformité.

 LES DÉMARCHES AUPRÈS DU SERVICE DES CONTRIBUTIONS

Les constructions nouvelles, les reconstructions (puisqu’elles sont assimilées à des constructions nouvelles), les additions de constructions régulièrement déclarées bénéficient en matière d’impôt foncier sur les propriétés bâties, d’une exonération totale de 5 ans, suivie d’une exoné-


CONSTRUCTION RÉNOVATION

GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 rations partielle (-50%) les 3 années suivantes. A partir de la 9ème année, elles sont imposées en totalité. L’impôt est calculé par rapport à la valeur locative. Les propriétaires ou personnes imposables sont tenues de souscrire et d’adresser à la DICP une déclaration sur imprimé spécial revêtu du visa du maire, dans les trente jours de la date d’occupation de l’immeuble. Cette déclaration, qui doit être accompagnée du certificat de conformité. Comporte l’identité du propriétaire, la situation des biens, la nature des travaux entrepris, la description de l’immeuble et sa destination et sa valeur vénale. Lorsque l’immeuble déclaré comprend plusieurs locaux susceptibles d’être imposés distinctement, les propriétaires ou personnes imposables, sont tenus de joindre à la déclaration, un état descriptif de division. Doivent être également déclarés à la DICP, dans les soixante jours après leur réalisation, les modifications de valeur locative des immeubles bâtis, ainsi que les changements de caractéristiques physiques (aménagements intérieurs ou extérieurs) dès lors que ces changements sont susceptibles d’entraîner une augmentation de valeur locative d’au moins 10%. La déclaration doit comporter l’identité et l’adresse du propriétaire, la nature des modifications ou changements intervenus, le lieu de situation et l’adresse géographique de l’immeuble et si l’immeuble fait l’objet d’une location, le montant du loyer et des charges locatives et l’identité du locataire En cas de démolition d’une construction, il est également nécessaire d’informer la Direction des Impôts et des Contributions Publiques de la démolition afin de ne plus être assujetti à l’impôt sur les propriétés bâties, pour la part concernant la construction démolie.

 LA RÉCEPTION DES TRAVAUX

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

L’obtention de la conformité ne présumant pas de la qualité de la construction, la réception des travaux est une étape cruciale au cours de laquelle le maître d’œuvre vérifie leur bonne exécution. C’est donc le moment, le cas échéant, de formuler des réserves ou faire jouer les garanties. La réception des travaux se matérialise par la signature d’un procès-verbal, qui sera signé par chacune des parties intervenantes.

La procédure : la réception des travaux doit impérativement intervenir avant la remise des clés et votre entrée dans les lieux. Sur convocation par le maître d’œuvre ou le constructeur, les différents intervenants se rendent sur le chantier afin de constater le bon achèvement des travaux et leur conformité par rapport au projet. Dans le cas ou vous avez signé un contrat avec plusieurs entrepreneurs, vous pouvez procéder à des réception de travaux séparées, pour la pour la partie des travaux qui concerne chacun d’eux. Si pour diriger les travaux vous avez fait appel à un architecte ou à un maître d’œuvre, vous pourrez procéder à une réception globale. Sachez en outre que si vos connaissances en matière de construction son insuffisantes, vous pourrez vous faire assister par un professionnel du bâtiment pour vous aider vérifier la qualité et la conformité du chantier.

Les contrôles : La réception des travaux requiert de votre part une grande vigilance. Contrat en main (avec toutes ses annexes et la notice descriptive des travaux), vous devrez tout d’abord visiter l’habitation en détails et vérifier que tous les travaux exécutés sont bien conformes aux caractéristiques définies dans le contrat (nature des matériaux, qualité de la robinetterie, revêtements de sols et de murs, luminaires, disposition des prises électriques, surface des pièces etc…). Il faudra également vérifier le fonctionnement

de tous les équipements (ouverture et fermeture des portes, fenêtres, baies vitrées, robinets, chauffage, système d’aération, éclairage etc…)

La rédaction du procès-verbal : Le détail des constatations doit être porté avec soin sur le procès-verbal et notamment les réserves éventuelles, les défauts de conformité constatés par rapport à votre projet initial, les malfaçons et désordres apparents. La rédaction de ce document constitue la base quant aux recours éventuels que vous pourrez exercer. Si les défauts ne sont pas signalés par écrit, vous êtes présumé les avoir acceptés. Si vous avez choisi de vous faire assister par un professionnel, sachez que celui-ci engage sa responsabilité. Le procès-verbal de réception des travaux est enfin daté, signé et établi en autant d’exemplaires que de signataires.

Le cas du refus de réception : vous pouvez juger que les travaux réalisés ne sont pas totalement achevés, non conformes ou comportent trop de défauts ou de malfaçons. Dans ce cas, vous pourrez refuser la réception des travaux. Vous pourrez alors définir, en accord avec les intervenants concernés, une nouvelle date de réception des travaux. Dans l’impossibilité de trouver un accord, vous devrez alors saisir le juge des référés pour demander l’achèvement des travaux, la mise en conformité ou la réparation des malfaçons. Services à contacter pour plus d’information : Service de l’Urbanisme : 40.46.80.23 (www.urbanisme.gov.pf) Direction des Affaires Foncières : 40.47.18.18 (www.daf.pf) Division Cadastre : 40/47.18.64 Direction de l’équipement : 40.46.80.17

LE FINANCEMENT DE VOTRE PROJET  L’EMPRUNT AUPRÈS D’UN ETABLISSEMENT DE CRÉDIT

Pour financer un projet de construction ou l’acquisition d’une habitation, il est souvent nécessaire de recourir à un emprunt. Il est d’ailleurs indispensable de connaître votre capacité de

financement (capacité d’autofinancement + capacité d’emprunt) avant même de concevoir votre projet, car votre budget constitue la première limite à vos ambitions de propriétaire.

Votre capacité de remboursement Convaincre votre banquier de vous prêter de

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l’argent pour financer tout ou partie de votre projet immobilier devient de plus en plus difficile. Sa décision dépendra de plusieurs paramètres qui devront lui donner un maximum de garanties quant à votre capacité de remboursement.  Votre apport personnel : vous avez épargné pendant de longues années et dispo-


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

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CONSTRUCTION RÉNOVATION

sez d’un certain capital ? Vous pourrez cumuler toute ou partie de cet épargne avec le montant du crédit qui vous sera accordé pour augmenter le budget relatif à votre projet. Avant de décider d’affecter la totalité de votre épargne au financement de votre habitation, n’oubliez pas que

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

basant sur cette capacité de remboursement. Un prêt supplémentaire ne pourra vous êtes accordé si le montant total de vos échéances mensuelles dépasse votre capacité de remboursement.  L’évaluation de votre acquisition : de plus en plus, les établissements prêteurs n’hésitent pas à se rendre sur place (terrain ou construction existante) pour contrôler que le prix d’acquisition du bien faisant l’objet de la demande de crédit est en adéquation avec les prix du marché. En effet, votre bien sera le plus souvent gagé, en garantie du prêt et en cas de défaut de paiement menant à une saisie de votre habitation, la banque doit s’assurer que la revente du bien pourra rembourser le capital restant dû, les intérêts et frais accessoires de votre crédit.

Les modalités d’emprunt

dans un tel investissement, il existe toujours des imprévus qui viennent s’ajouter au coût initial : on opte en cours de chantier pour une robinetterie ou un carrelage plus coûteux, on rajoute des équipements, le chantier se prolonge au delà des délais et les premières échéances du crédit commencent à arriver etc…). Vous pourrez également connaitre une période sans revenus (à la suite d’une perte d’emploi)… Il sera PEUT-ÊTRE judicieux de conserver un certain capital pour y faire face. Dans la majorité des cas, l’apport personnel est exigé par l’établissement de crédit et se situe généralement autour de 20%. En contrepartie de cette garantie, votre banque pourra vous faire bénéficier d’un taux d’emprunt plus avantageux et accepter de vous prêter un capital plus conséquent.  Votre revenu disponible : il est constitué de toutes vos ressources (salaire, pension de retraite, revenu de loyers etc…) diminuées de vos charges (mensualités des crédits en cours, loyer, pension alimentaire…). Votre capacité de remboursement sera ensuite évaluée à un tiers de votre revenu disponible. La réglementation visant à combattre le surendettement a limité la possibilité d’emprunter en se

Contracter un crédit immobilier vous engage sur une durée pouvant aller jusqu’à 25 ans. Les principales caractéristiques d’un crédit peuvent changer d’un établissement à l’autre et en fonction des garanties que vous pourrez apporter à votre banquier. Le coût du crédit peut sensiblement varier en fonction des conditions du prêt.  Le capital : c’est le montant total mis à disposition par la banque pour le financement de votre projet.  la durée du crédit : suivant le montant de votre apport personnel, le montant emprunté et l’âge du bénéficiaire, la duré du crédit pourra aller de 7 ans à 25 ans.  les mensualités : c’est la somme que vous devrez rembourser chaque mois à date fixe (l’échéance). Les mensualités sont la plupart du temps constantes, c’est à dire identiques d’un mois à l’autre pendant toute la durée du crédit. La mensualité est constituée d’une portion du capital (le capital remboursé) et des intérêts calculés pour un mois sur le capital restant à rembourser après l’échéance précédente. De fait, le montant du capital remboursé augmente à chaque échéance et la part d’intérêt diminue d’autant, ce qui donne une échéance constante. Il existe également un système de mensualités

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progressives (plus rare), dont le montant augmente chaque année, selon les paramètres prévus dans le contrat de prêt.  Les intérêts différés : il peut être prévu dans votre contrat de prêt un déblocage du capital en plusieurs fois, en fonction de l’état d’avancement des travaux par exemple. C’est notamment le cas dans le cadre d’une acquisition en VEFA (voir notre dossier VEFA). Le contrat de prêt peut prévoir un paiement mensuel des intérêts différés ou, plus rarement, une capitalisation de ces intérêts qui seront rajoutés au montant du capital initial prêté.  Le taux nominal d’intérêt de l’emprunt : il s’agit du taux brut, avant frais de garanties et les assurances.  Les frais de dossier : ils sont en général de 1% du montant mis à disposition, avec un minimum de 50.000 XPF. Ces conditions peuvent varier d’une banque à l’autre.  L’assurance Décès/invalidité (ADI) : elle est destinée à couvrir le paiement du capital restant à rembourser si l’emprunteur venait à décéder ou à être victime d’un handicap conduisant à une perte de son emploi par exemple. Elle est exigée par les banques pour toute obtention de crédit. Selon le montant emprunté et l’age de l’emprunteur, la compagnie d’assurance pourra exiger de l’emprunteur, la réponse à un questionnaire d’ordre médical ou qu’il se soumette à un bilan médical plus ou moins poussé.  Les pénalités de

rembourssement anticipé : si, au fl du

temps, votre épargne vous permet de rembourser le solde du crédit par anticipation, ou si, du fait de la vente de votre bien, vous devez solder le crédit avant son terme, il est généralement prévu une pénalité de remboursement anticipé. Son montant est couramment fixé à 3% du montant du capital remboursé par anticipation, mais ce taux peut être négocier (de préférence avant la signature du contrat) jusqu’à 2%, voir 1,5%.

Le dossier de demande de prêt Un certain nombre de documents vous seront demandés pour la constitution du dossier de demande de prêt :


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION • Un justificatif de revenu (en principe les trois derniers bulletins de salaire, ou tout justificatif de rémunération tel qu’un bilan pour les commerçants et professions libérales) ; • Un certificat de travail ; • Une copie de pièce d’identité en cours de validité ; • Un justificatif de résidence (facture EDT, certificat de résidence, bail, facture d’eau) ; • Un relevé d’identité bancaire ; • Les trois derniers relevés de compte bancaire ou postal (si l’organisme prêteur est un autre établissement) ; • Le montant de l’apport personnel ; • Le questionnaire d’assurance complété par l’emprunteur ou chaque quo-emprunteur ; Et, suivant le cas : • Le compromis de vente, les plans et le descriptif du projet (dans le cas de l’achat d’un logement neuf) ; • Le compromis de vente ou un document du notaire attestant du prix de vente du bien et donnant son descriptif (dans le cas d’une habitation ancienne) ; • Le permis de construire, les plans, les devis, le contrat de construction.

 LES AIDES TERRITORIALES POUR L’ACCESSION A LA PROPRIÉTÉ Dans le cadre de la construction d’une maison individuelle ou de

l’acquisition d’un logement neuf, individuel ou collectif et exclusivement à usage d’habitation principale, toute personne physique qui bénéficie d’un prêt immobilier auprès d’un établissement de crédit en Polynésie peut bénéficier, sous certaines conditions, d’une aide financière du territoire dans la limite d’une aide unique par personne seule ou par ménage, non cumulable avec un autre dispositif local d’aide au logement ou de défiscalisation (hormis, le cas échéant, les exonérations partielles ou totales de droits d’enregistrement ou de transcription).

Les conditions d’éligibilité • Le bénéficiaire doit être une personne physique; • À la date de la demande, il ne doit pas être propriétaire d’un bien immobilier bâti à usage d’habitation, que ce soit en nom propre, ou au travers d’une SCI. • Le ménage ne doit pas dépasser un revenu mensuel moyen dont le plafond dépend de sa composition, à savoir : -> 3 fois le SMIG brut pour une personne seule ; -> 3 fois le SMIG brut + 50.000 F pour une personne seule avec une personne à charge ; -> 3 fois le SMIG brut + 100.000 F pour une personne seule avec deux personnes à charge ; -> 4 fois le SMIG brut pour une personne seule avec plus de deux personnes à charge ; -> 4 fois le SMIG brut + 50.000 F pour un couple avec une personne à charge ; -> 4 fois le SMIG brut + 100.000 F pour un coupe avec plus d’une personne à charge,

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Le revenu mensuel moyen du ménage étant la moyenne de l’ensemble des revenus nets perçus (à l’exclusion des prestations familiales) au cours des 12 mois précédant la date de dépôt de la demande d’aide.

Les conditions relatives au projet

 Le bénéficiaire s’engage à : • Construire un logement aux normes para cycloniques ; • Prévoir des équipements de matériels destinés à la production d’énergie à partir d’une source d’énergie renouvelable ou entrant dans un processus de réduction de la consommation d’énergie dont la liste est énumérée à l’arrêté n° 976 CM du 01/07/2009 modifié) ; • Réserver le logement exclusivement à son habitation principale pendant une période de 5 ans suivant le versement de l’aide.

Le montant de l’aide Le montant de l’aide est fixé à 20.000 F/m2 de surface habitable, dans la limite de 2.000.000 F. Il est versé intégralement : • Soit directement au bénéficiaire, après notification de l’organisme prêteur, du premier déblocage du prêt, dans le cadre d’une habitation à construire ; • Soit auprès d’un notaire exerçant en Polynésie Française, après notification par la banque, de la signature du contrat de prêt et de la non-rétractation des signataires dans les délais légaux.


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Les animaux errants : Ils peuvent être à la

LE TERRAIN

foi source de danger (plus particulièrement pour les enfants) et de nuisances sonores. Prêtez-y attention lorsque vous circulez dans le voisinage. Le cas échéant, renseignez vous auprès des services de la commune pour les animaux qui se montreraient menaçants. Les insectes et autres nuisibles : certaines zones de nos îles, par exemple en fond de vallées (plus ombragées et plus humides), sont favorables à la prolifération des moustiques, des cent pieds etc… D’autres zones sont connues pour abriter la désormais célèbre fourmi de feu. Autant de nuisances et de dangers qui pourront vous faire regretter votre choix.  Les contraintes liées à la configu-

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ration du terrain et à la nature du sol :

 CHOISIR SON TERRAIN

Après de multiples recherches, vous visitez enfin le terrain de vos rêves ! Pour vous assurez que ces rêves ne se transforment pas un jour en cauchemars, il vous faudra prendre soin de conforter votre choix par quelques précautions et une étude attentive. Une belle vue sur Moorea ou sur un magnifique lagon ? C’est déjà très bien, mais c’est loin d’être suffisant pour se décider. Le choix d’un terrain vous engage parfois pour la vie, ou en tout cas, pour de nombreuses années. Ce que votre terrain peut vous offrir maintenant doit orienter votre choix, mais il va falloir aussi anticiper les évolutions possibles de votre futur environnement.

Les points essentiels à étudier avant de vous engager :  La proximité des réseaux : le prix du terrain vous semble raisonnable en rapport à sa superficie ? Sachez cependant que si vous ne disposez pas à proximité des réseaux électrique, téléphonique ou d’approvisionnement en eau, leur mise en place peut considérablement venir alourdir votre investissement. Concernant le réseau d’eaux usées ou pluviales, vous devrez vous raccorder au réseau public s’il existe. Sinon, vous devrez opter pour une installation d’assainissement individuel.  La proximité des services : habiter près de commerces, d’établissements scolaires et de services de santé et ne pas avoir à faire plusieurs kilomètres pour faire ses courses, déposer ses enfants à l’école, ou en cas d’urgence, se rendre chez son médecin, c’est du stress en

moins au quotidien, des économies sur les frais de transport (et donc aussi un plus en terme d’écologie !).  L’accessibilité : songez que lorsque vous y habiterez, vous aurez à emprunter le chemin de desserte de votre terrain plusieurs fois par jour. Il est essentiel qu’il puisse être emprunté par un véhicule classique, car même si vous disposez d’un véhicule tout terrain, ce ne sera peut être pas le cas de vos visiteurs.  Les dangers potentiels : a proximité d’une rivière : en cas de forte pluie, la rivière peut déborder de son lit et occasionner des inondations, endommager votre clôture ou votre habitation, emporter une partie de votre terrain. Un enrochement sera PEUT-ÊTRE nécessaire pour sécuriser la zone à risque. Au pied de la montagne ou d’un talus : avec les pluies successives, les talus s’effritent lentement, jusqu’au jour où un glissement de terrain ou un bloc de roche qui se décroche en amont vient endommager votre habitation.  Les nuisances : n’hésitez pas à venir sur votre futur terrain à différentes heures de la journée, en semaine et le week-end. Par exemple, un endroit peut être calme la semaine et bruyant le week-end, calme la journée et bruyant le soir, ou inversement. Soyez attentif aux différentes sources de bruits (trafic automobile sur la route à proximité de votre terrain, aboiement de chiens, comportement des voisins, proximité avec des commerces tels que menuiserie garage automobile etc…)Les nuisances olfactives : L’air peut être pollué par la présence d’une décharge publique ou d’une activité industrielle.

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• La pente : une pente de 5% (soit un dénivelé de 50 cm pour 10m) n’est pas forcément perceptible pour un œil non averti. Pour mesurer rapidement la pente moyenne de votre terrain, il vous suffit de disposer d’une planche de bois bien droite de 2m et d’un niveau. Positionnez votre planche de manière parfaitement horizontale, dans le sens de la pente, en faisant reposer sur le sol l’extrémité de la planche située en amont. Mesurez l’écart en cm entre l’extrémité en aval et le sol. Multipliez cette mesure par 50, vous obtiendrez la valeur de la pente en pourcentage. Selon la configuration de la construction pour laquelle vous opterez, une forte pente pourra nécessiter des travaux de terrassement importants (grand volume de décaissement) qui nécessiteront à leur tour d’autres aménagements (soutènement, enrochement, gunitage…). Attention aux surcoûts !!! • La nature du sol : un sol trop meuble (marécageux, remblai récent) ou non homogène pourra avoir un impact sur le coût de la construction et plus particulièrement sur les fondations qui devront être adaptées. A savoir : l’existence sur le terrain de plantes hydrophiles pourra se révéler être une bon indicateur de la présence d’eau en sous sol. Des arbres anormalement penchés pourront suggérer des mouvements de terrain.  La vue : c’est bien souvent l’effet déclencheur du « coup de cœur ». Si vous disposez d’une belle vue depuis le terrain que vous convoitez, elle ne doit pas vous détourner des autres points essentiels cités plus haut.


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Sachez de toute façon qu’une belle vue se paie : elle rentre largement en ligne de compte dans le prix du terrain. Il faut donc relativiser son importance par rapport à son coût ; d’une part, une fois votre maison construite, vous ne profiterez de la vue que depuis quelques endroits. De plus, on fini souvent par « s’habituer » à une belle vue et à ne plus vraiment y prêter attention. Enfin, une vue banale pourra être compensée par une superficie plus grande (pour le même prix). Vous pourrez également envisager divers aménagements et travaux d’embellissement de votre jardin (clôture, allées de jardins, massifs de fleurs, bassins…) et créer un environnement immédiat des plus agréables, qui vous fera oublier ce qui se trouve au delà.  La superficie : assurez-vous en premier lieu que vous disposerez de la superficie suffisante pour, d’une part, que votre terrain soit déclaré constructible et, d’autre part, que vous puissiez y implanter votre construction, si vous avez déjà un projet en tête, en tenant compte de l’orientation, du respect des distances avec les propriétés voisines etc…). Vous devrez également vous renseigner sur l’existence d’une servitude de passage et le cas échéant, s’assurer qu’elle ne constituera pas un obstacle au niveau de l’implantation de votre future maison.

Attention : si vous ne disposez pas d’un réseau public de collecte des eaux usées, il vous faudra songer à une installation d’assainissement individuelle qui devra répondre à des normes de taille et de distance par rapport à votre construction et aux limites de votre terrain. Tenez-en impérativement compte avant tout engagement d’achat.  L’exposition au soleil et au vent : si vous envisagez une construction bioclimatique (voir notre dossier Eco-Habitat), votre habitation sera dans sa forme et son orientation largement influencée par les paramètres climatiques que sont le vent et le soleil. Vous serez en outre amené à opter pour une technologie basée sur les énergies renouvelables. De l’exposition de votre terrain au soleil et au vent dépendra grandement l’efficacité de votre projet en terme de confort thermique et de production énergétique.

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 La disponibilité et la constructibilité : avant de vous engager sur l’achat du terrain, il vous faudra vérifier qu’il soit constructible immédiatement. Dans le cas d’un lotissement non encore aménagé, par exemple, il se peut qu’il faille attendre plusieurs mois avant de pouvoir déposer un permis de construire. Dans le cas d’un terrain isolé, il faudra vérifier auprès des services de l’urbanisme, que le terrain se situe en zone constructible ou en zone protégée impliquant des règles particulières pouvant entraver votre projet. Le Plan Général d’Aménagement vous donnera toutes ces indications. • L’indivision : problème bien connu en Polynésie, l’indivision naît de la transmission d’une terre à plusieurs héritiers. Pour que la terre puisse être vendue, il faudra parvenir à un consentement unanime des propriétaires, ce qui peut demander… des années !  L’évolution de l’environnement du terrain : il vous faudra autant que possible desceller tous les indices qui pourront vous permettre de prédire l’évolution possible à moyen et long terme de l’environnement de votre terrain. Les services de la commune de votre futur lieu de résidence pourront vous renseigner sur les projets de constructions et d’aménagements qui pourraient avoir un impact positif ou négatif sur le bien que vous convoitez.  Les impacts positifs : la construction, l’agrandissement, ou la rénovation d’une route située sur votre itinéraire pourra faciliter ou rendre plus agréable l’accès à votre terrain, ou raccourcir vos trajets quotidiens. La construction d’une école ou d’un centre commercial, à condition qu’ils ne soient pas proches au point de générer des nuisances sonores, pourront également constituer une plus-value comme nous l’avons vu plus haut.  Les impacts négatifs : votre terrain vous offre une superbe vue sur la mer ou sur Moorea. Mais le terrain situé en aval est constructible. Que deviendra cette vue lorsque votre voisin aura construit. Les règles d’urbanisme permettent-elles de construire sur deux étages ? Si c’est le cas, la vue dont vous bénéficiez aujourd’hui et qui vous aura coûté si cher, risque d’être fortement compromise et le terrain dévalué d’autant.

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Un terrain en lotissement ou isolé ?

Lorsque vous souhaitez acquérir un terrain, il vous faudra choisir entre un terrain isolé et un terrain situé en lotissement. Chacun présente des avantages et des inconvénients. Un point pour bien orienter votre choix. • Le terrain isolé : une parcelle est dite isolée lorsqu’elle est située hors lotissement, à savoir qu’elle ne provient pas de la division d’une même terre en plus de cinq lots. L’attrait principal d’un terrain isolé réside dans la liberté de conception de votre construction. Les seules contraintes à ce niveau sont dictées par la réglementation en matière d’urbanisme. Par contre, les inconvénients sont multiples : • Il offre un faible niveau de garanties au niveau de la constructibilité : en tant qu’acquéreur, il vous faudra rechercher certaines informations auprès de l’administration, telles que la constructibilité, l’existence de servitudes etc… En l’état, votre terrain ne sera PEUT-ÊTRE pas prêt à accueillir votre maison. Les travaux de préparation du terrain devront être sérieusement estimés (Terrassement, sécurisation des talus…) ; • Les raccordements en eau, électricité, assainissement et téléphone vous incomberont tant au niveau des démarches que financièrement. Il faudra donc intégrer ces frais de viabilisation dans l’enveloppe globale de votre investissement. • Le terrain en lotissement : l’avantage certain du terrain en lotissement est qu’il est « clé-en-main ». Vous êtes certain qu’il est constructible, viabilisé, parfaitement accessible. Il est également borné, donc pas de surprise non plus au niveau de la superficie. Par contre, en plus des contraintes dictées par l’urbanisme, tout lotissement, dans le souci d’une certaine homogénéité dans les constructions, défini un règlement qui lui est propre.


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LA CONSTRUCTION EN LOTISSEMENT IMPLIQUE LE RESPECT DE CERTAINES RÈGLES

Il est en principe plus contraignant que les règles d’urbanisme puisqu’il peut restreindre votre projet par des obligations concernant l’implantation, la hauteur, les matériaux utilisés, les couleurs extérieures. Cela ne laisse que peu de place à une construction réellement personnalisée.

 LE BORNAGE Le bornage d’un terrain a pour but de fixer de manière précise et définitive la limite séparative avec les terrains alentours. Dès l’instant ou des propriétés sont contiguës, ou simplement séparées par un sentier privé, un ruisseau ou un ravin, le bornage peut être demandé par l’un des propriétaires par exemple lorsqu’il ne connaît pas les limites de son terrain ou qu’il pense que son voisin empiète dessus. Lorsqu’il existe une clôture entre les propriétés, un bornage peut aussi être demandé, sauf si celle-ci a été mise en place en accord entre les parties. A noter : • Si votre maison et celle de votre voisin sont accolées, le bornage est inutile. • Si votre terrain est voisin d’un domaine public, la limite est fixée par l’Autorité Publique. Attention ! Si votre terrain a déjà fait l’objet d’un bornage réalisé par un expert géomètre, il s’impose à l’ensemble des propriétaires concernés, sauf s’il peut être démontré que les bornes ont été déplacées. Déplacer les bornes d’un terrain est une infraction pénale, relevant du tribunal correctionnel.

Vous pouvez réaliser votre bornage avec votre voisin ou recourir à un expert géomètre qui est le seul professionnel légalement habilité à effectuer cette opération. Dans le cas où il est fait appel à un expert celui-ci confirme sa mission par écrit et si les parties sont d’accord avec les limites qui ont été déterminées, des bornes ou autres repères sont posés sur le terrain. Il dresse enfin le procès verbal du bornage, signé par lui et les propriétaires des terrains concernés. Le bornage qui n’a pas été fait contradictoirement est sans valeur à l’égard de la partie qui n’a pas signé l’accord. Dans le cas d’un bornage amiable, si l’une des parties ne veut pas signer le procès-verbal, celui-ci ne lui est pas opposable. Pour le lui rendre opposable, il est nécessaire d’obtenir une décision judiciaire en exerçant une action en bornage. Selon l’art. 646 du Code Civil, les frais du bornage sont supportés par toutes les parties. Selon la doctrine, les frais liés à l’achat et la pose des bornes sont supportés pour moitié par chaque

LA BORNE EST SOUVENT REMPLACÉE PAR UN FER TORSADE PEINT EN ROUGE A SON EXTRÉMITÉ 143

partie. Les frais d’arpentage et de mesure quant à eux doivent être supportés au prorata de la surface des terrains faisant l’objet du bornage. Les parties doivent s’accorder pour le règlement de l’expert. Les frais de bornage devront être payés quel que soit le résultat exprimé par l’expert géomètre.

LE GÉOMÈTRE EST LE SEUL PROFESSIONNEL LÉGALEMENT HABILITÉ A EFFECTUER LE BORNAGE Lorsque toutes les parties sont d’accord, le bornage se fait à l’amiable. A l’inverse, l’une des parties peut être réticence à s’entendre sur la réalisation de cette opération, le plus souvent parce qu’elle ne souhaite pas assumer la part des frais qui lui incombent, ou parce qu’elle craint que la délimitation officielle lui soit défavorable. L’autre partie peut dans ce cas avoir recours à la justice, par l’action en bornage. La prescription trentenaire si elle est invoquée, peut bloquer l’action en bornage


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 LE TERRASSEMENT Les travaux de terrassement représentent la phase initiale essentielle à tout chantier. Ils ont pour objectif de préparer le sol naturel à l’implantation de la construction et sont effectués d’après le plan de terrassement établi par l’architecte, sur la base d’un lever topographique. Le plan de terrassement renseigne sur les dimensions de la construction et des fouilles. Il fait apparaître les niveaux du terrain dans sa forme naturelle, les niveaux des fonds de fouilles et des parties en sous-œuvre (partie enterrée de la construction, tranchées de canalisations). Il indique également l’altitude du rez, qui est le niveau « zéro » de la construction. Afin de situer la construction sur le terrain, le plan indique également les limites de la propriété. S’il y a lieu, sont également indiqués les courbes de niveaux, le réseau des canalisations existantes et le niveau estimé de roches. Les travaux de terrassement varient donc d’un chantier à l’autre puisqu’ils dépendent de la configuration du terrain, du volume des parties en sous-œuvre et de la nature du sol. La configuration du terrain pourra imposer un décaissement

(mise à niveaux de l’ensemble du terrain par rapport au niveau de référence de la construction) et des remblais (comblement de fossés, création de terrasses sur des terrains en pente). Les volumes correspondants aux parties de la construction situés en sous-œuvre devront être excavés. Enfin, la nature du sol pourra nécessiter un renforcement des fondations (nécessité de remblais, de fondations plus profondes ou plus larges) : en effet, si un sol compact et uniforme ne pose aucun problème de stabilité pour la construction

(fondations superficielles), il en est autrement lorsque le sol est trop meuble ou n’est pas homogène ; une construction établie sur un sol constitué d’une partie de roche et d’une partie plus meuble est sujette à désordres, faute d’adapter les fondations à cette configuration. La terre collectée lors du décapage (terre végétale) sera conservée en vue du regarnissage du terrain à la fin du chantier. La terre extraite lors du décaissement et de l’excavation (terres stériles) sera stockée sur place et ne devra être éva-

L’EXCAVATION (FOUILLES) CONSISTE À ENLEVER LA TERRE POUR LAISSER PLACE AUX PARTIES ENTERRÉES DE LA FUTURE CONSTRUCTION

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

CONSTRUCTION - RÉNOVATION cuée que lorsque tous les remblais nécessaires à la mise en forme finale du terrain auront été effectués. Le stockage de la terre devra donc se faire dans une zone située en dehors de la voie d’accès au chantier et de circulation des engins de travaux, de la zone de stockage des matériaux et de l’emplacement des diverses tranchées à creuser (réseau d’eau, d’électricité).

Les étapes du terrassement :  L’évacuation des eaux : en présence de ruissellement de pluie ou de source, il sera nécessaire, dès le début du terrassement, de les évacuer, par le réseau d’égout public, un fossé ou une partie en aval du terrain. A savoir : Le propriétaire du terrain voisin situé en aval ne peut interdire l’évacuation des eaux de pluie et de drainages. Mais il pourra vous demander de participer aux frais liés à leur évacuation.  Le piquetage: il convient de repérer avant tout les limites du terrain, à l’aide des bornes posées par le géomètre. Le piquetage est effectué selon les directives du terrassier qui mettra éventuellement le matériel nécessaire à disposition. Pour le nivellement, un point de référence situé en dehors de la zone de travaux sera déterminé en fonction de la nature du sol, des écoulements et de l’accessibilité visuelle depuis le chantier. Il sera porté sur le plan de terrassement. Pour avoir une meilleure idée de l’implantation, on peut effectuer au sol un traçage des contours, à l’aide de poudre de plâtre.

SOUTÈNEMENT PAR ENROCHEMENT

construction prévoit des pièces en sous-sol.  Le remblaiement : la terre stérile extraite lors du décaissement et de l’excavation est utilisée pour le comblement des trous, des fossés, pour constituer des terrasses et de ce fait contribuer à la mise en forme définitive du terrain. Il faut tenir compte de l’effet de foisonnement (la terre, une fois enlevée est plus aérée, donc plus volumineuse) qui implique d’augmenter l’épaisseur du remblai pour compenser le tassement qui va s’effectuer avec le temps.

Selon la nature et l’épaisseur du remblai, la stabilisation peut prendre jusqu’à 10 ans.  Régalage : c’est la touche finale apportée par le terrassier dans sa mission. Le régalage consiste à aplanir le terrain de sorte qu’il ne ressemble pas à un champ labouré mais plus à un jardin prêt à accueillir un beau gazon.

A savoir : la terre stérile non utilisée sera évacuée du terrain. Cherchez autour de vous une personne intéressée pour la récupérer (pour un remblai par exemple) en échange de la prise en charge du coût de son transport.

La stabilisation du terrain

 Le décaissement : (nivellement) consiste à mettre le sol au(x) niveau(x) conforme(s) au plan de terrassement. Le volume décaissé peut être très important lorsque le sol naturel est pentu et que la construction est sur dalle, contrairement à une construction sur pilotis, ou la longueur de ces derniers peut compenser la pente naturelle du terrain.

 Le mur de soutènement : Réalisé en béton armé et constitué d’une fondation (la semelle, qui offrira une résistance au basculement) sur laquelle s’élève un mur destiné à retenir la terre, il est la solution contre les éboulements et les glissements de terrain sur une route ou un chemin situé en contrebas. Particulièrement adaptée lorsqu’une hauteur importante est nécessaire, cette technique peut aussi être mise en œuvre pour la création de terrasses en remblai : une manière efficace d’augmenter la surface plane d’un terrain à l’origine pentu. Compte tenu des contraintes importantes auxquelles il est soumis (poussée du terrain), il est fortement recommandé de faire appel à un

 L’excavation (fouilles) : Il s’agit ici d’enlever la terre pour laisser place aux parties enterrée de la future construction. Pour assurer une bonne assise des fondations, les fonds de fouilles seront creusés en fonction de la nature du terrain et du poids de la construction. Le volume de terre excavé peut être important s’il la

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bureau d’étude, pour garantir un ouvrage correctement dimensionné. Les murs de soutènement doivent en principe être drainés. L’eau retenue derrière le mur exerce une pression qui s’additionne à la poussée de la terre sur l’ouvrage. Des interstices, pouvant consister en des sections de tubes en PVC disposés transversalement, permettent l’évacuation de l’eau. Et parce que bordant une route il joue également un rôle d’une clôture, il pourra être agrémenté de revêtements divers qui amélioreront son esthétique : enduit et peinture, pierres de parement…  L’enrochement : Il consiste à empiler à sec des rochers naturels pouvant atteindre un diamètre d’un à deux mètres. Cette technique est une alternative au mur de soutènement qui ne manque pas d’atouts, outre son esthétique qui garantie une intégration harmonieuse dans le paysage : • L’enrochement offre une grande solidité : le poids conséquent des roches permettra de retenir un grand volume de terre sans nécessiter d’être maçonnées ; on préférera pour cette raison une roche dense qui offrira un bon rapport poids/volume. • Sa structure aérée offre une bonne perméabilité. L’évacuation de l’eau se fait aisé-

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ment à travers les jointures, diminuant la poussée exercée sur l’ouvrage. • Sa mise en œuvre, à l’aide d’une pelle mécanique est aisée : il en résulte un prix de revient compétitif. L’enrochement enfin réalisé, il pourra offrir des plateaux ou des niches qui seront autant de supports pour y disposer des plantes et aller encore plus loin dans l’intégration. Pour des raisons évidentes de transport (coût et impact sur l’environnement), le choix se portera sur de la roches d’extraction locale.  Le gunitage : Cette technique consiste à projeter sous pression, un mélange ciment/sable sur un talus ou un affleurement rocheux, avec un canon (d’où le nom gunitage, de l’anglais «gun»). Ce bétonnage, indiqué dans le cas d’instabilité superficielle des talus et affleurements reste inefficace contre un glissement de terrain ou une roche gravement atteinte.

L’opération se fait en quatre étapes : • Le nettoyage : afin de préparer le talus

à la mise en œuvre de la couche de béton, il convient d’effectuer le débroussaillement de 148

la végétation, souches et racines incluses et d’injecter un désherbant en prévention de la repousse qui pourrait avec le temps endommager l’ouvrage. • Le re-profilage : cette étape consiste à donner à la surface à guniter, une pente (idéalement de 45°), qui optimisera l’action du béton. Cette mise en forme sera également l’occasion d’enlever la couche superficielle de terre qui a tendance à facilement s’effriter, ainsi que les rochers trop découverts, qui menacent de se détacher. Le sol doit au final présenter une surface stable. • La mise en place du grillage : Un grillage galvanisé qui servira de support au béton est apposé et ancré sur toute la surface à guniter. Des barbacanes en PVC permettront l’évacuation de l’eau qui s’infiltrera derrière l’ouvrage pour limiter la poussée.

• Le béton peut enfin être projeté sur le grillage, en épaisseur moyenne de 8 cm,

après avoir obturé préalablement les barbacanes avec du papier, pour éviter que le béton ne soit projeté à l’intérieur. Afin d’assurer un minimum d’intégration avec le paysage, le béton peut être coloré dans des teintes évoquant la nature (rouge terre, vert…).


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

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CONSTRUCTION RÉNOVATION

GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017  La végétalisation : Ce procédé consiste à réaliser une couverture végétale des talus dont la fonction première est d’éviter les effets de ravinement par les eaux de pluies. Si le principe est simple, le choix de végétaux adaptés conditionne son efficacité. La végétalisation reste alors le meilleur moyen de protection contre l’érosion superficielle. Si son coût est bien inférieur au gunitage par exemple, il faut savoir par contre que le couvert végétal ne s’adapte pas à tous les terrains et sera difficile à concevoir par exemple sur un talus présentant une surface rocailleuse. S’agissant de végétaux, cette protection nécessitera de plus un peu d’entretien et une irrigation en saison sèche. A sa fonction de protection vient s’ajouter un avantage esthétique qui ne peut faire que l’unanimité. Il n’y a qu’à passer devant cette portion de talus végétalisé en haut du Taharaa pour s’en convaincre : fini les cicatrices disgracieuses qui défigurent nos collines… et les tagueurs n’ont qu’à passer leur chemin ! En plus de l’esthétique, c’est aussi la nature qui regagne du terrain ; une solution qui profite donc à notre environnement !

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intégration avec le style de la maison et du jardin, sa construction peut compter sur des matériaux et des procédés variés. En lotissement, assurez vous que votre choix soit compatible avec le cahier des charges.

La haie Constituée d’arbres ou d’arbustes, d’essences identiques ou variées, elle s’intègre au jardin. Si le coût de sa réalisation peut être nul, elle demande par contre de l’entretien : certaines variétés de plantes nécessitent d’être taillées régulièrement sans parler de la corvée de ratissage des feuilles. Pour jouer pleinement son rôle protecteur, une haie de plantes épineuses reste efficace. Quelle

que soit la variété choisie, il faudra veiller à bien planter serrer ; préférez donc des variétés qui ne développent pas un feuillage trop large. Enfin, la haie pourra n’avoir qu’un rôle esthétique, pour cacher une clôture disgracieuse en parpaing brut, ou un grillage guerre plus décoratif et qui laisse entrevoir votre maison depuis l’extérieur de la propriété.

La clôture en bois

 LES CLÔTURES

Si la clôture sert avant tout à délimiter votre propriété et à la protéger contre les intrusions, elle peut également avoir un rôle esthétique non négligeable. C’est d’ailleurs le premier élément visible lorsque l’on se rend chez vous. De votre maison, de votre jardin ou de votre piscine, la clôture vous préservera des regards indiscrets et si vous ne disposez pas d’une vue panoramique, elle constituera votre horizon. Pour assurer son

Comme la haie, elle joue la carte du « naturel ». Le choix du bois est le point déterminant de la réussite d’un tel ouvrage pour des raisons techniques tout d’abord, mais aussi pour des considérations esthétiques : • Les raisons techniques : humidité, intempéries, UV, champignons, termites et autres xylophages, les dangers ne manquent pas. Le bois, à l’exclusion de la plupart des bois exotiques bien plus coûteux, doit être traité contre le pourrissement par une lasure hydrofuge, fongicide. Il doit également être protégé contre les xylophages par un insec-

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ticide. Ces traitements devant être renouvelés régulièrement, il conviendra d’effectuer un léger ponçage afin d’éviter qu’une superposition des couches successives de lasure n’empêchent le bois de respirer. • Les considérations esthétiques : le dessin de la fibre et la couleur varient sensiblement d’un bois à l’autre. Il faudra rechercher une harmonie avec le style de votre propriété, en rappelant des éléments de votre maison ou du jardin (détails architecturaux, bois utilisé pour la terrasse ou la plage de la piscine etc…). Les clôtures en bois peuvent être constituées de lames (d’une épaisseur d’environ 2cm), de rondins ou moitiés de rondins. L’assemblage peut se faire verticalement (clôture travées),

horizontalement (clôture à lisse) ou en croisillons. Les lames peuvent être plus ou moins espacées, voire se chevaucher, pour assurer une totale occultation. Elles peuvent comporter des motifs, être ajourées, dessiner des formes irrégulières. Pour réduire les risques de pourrissement aux pieds des poteaux, on évitera leur contact avec le sol en les séparant d’un pied en métal. De plus, un espace entre le sol et le bas de la clôture doit permettre à l’eau de s’écouler.


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La clôture en PVC D’un entretien facile (au jet d’eau et à l’éponge), elle reste par contre assez fragile mais sa résistance à l’air marin en fait un matériau adapté pour une réalisation en bord de mer. Vendue en kit et en panneaux prêts à assembler, elle se décline en un large choix de profilés.

La clôture en fer forgé : le fer forgé est le plus souvent réalisé sur un muret en pierre. Ses qualités esthétiques sont indiscutables, d’autant que la variété des motifs offre de vastes possibilités de décorations. Le fer forgé présente une très grande solidité et durabilité, mais demande un entretien régulier, notamment pour le préserver de la rouille. Côté budget, le coût dépendra fortement de la qualité, mais reste en général très élevé.

La clôture maçonnée

Esthétiquement, elle présente un aspect un peu trop « plastique », notamment en blanc et en beige, pourtant les deux seuls coloris qui résistent au temps. Cependant, le PVC peut maintenant imiter le bois à la perfection, grâce à une nouvelle technologie qui consiste en l’application d’un film acrylique inaltérable. Reste que le PVC a un impact négatif sur l’environnement.

Avec la pierre, outre le type (naturelle ou reconstituée) il faudra choisir la technique de pose (avec ou sans joints) et le degré de finition (une seule, deux ou les trois faces du mur).

La clôture grillagée : le grillage métallique (en acier inox plastifié la plupart du temps) est proposée sous forme de treillis (mailles) en rouleaux. Posé, il est maintenu par des poteaux en fer ou en béton. Ses atouts restent son coût avantageux, sa simplicité et sa rapidité de mise en œuvre. Les inconvénients sont si nombreux que cette solution est plutôt envisageable pour délimiter un terrain de manière provisoire. Il n’est pas esthétique, ne présente pas de garantie sérieuse face à l’intrusion et n’assure pas non plus l’intimité que peut offrir une clôture pleine. Plastifié de couleur verte, il pourra toujours être masqué par une haie de végétaux. On pourra également y suspendre quelques pots de fleurs de taille modeste…

L’ESTHETIQUE INCOMPARABLE DE LA PIERRE DE MOOREA

 La pierre de Moorea : matériau noble «Made in Fenua», elle a le vent en poupe ! Remplaçant ici et là avec bonheur l’éternel mur en parpaing, sa teinte brune incomparable se marie avec bonheur à la végétation. On pourra opter pour un mur régulier de hauteur fixe, ou jouer sur les niveaux, aménager dans son épais-

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seur des paliers où prendront place des bacs à fleurs… Un muret pourra servir de support à une clôture en bois noble. La pierre de Moorea reste un must en matière de clôture. Attention ! Le coût de réalisation étant proportionnel à son volume, il dépendra de sa longueur, de sa hauteur mais également… de son épaisseur !!! A savoir : si l’aspect écologique vous interpelle, sachez que l’extraction à outrance de la pierre de Moorea commence à poser de sérieux problèmes d’environnement dans l’île sœur, avec notamment un impact important sur l’équilibre des lagons… à méditer !  La pierre de rivière : gris sombre et d’aspect lisse, mais moins onéreuse, la pierre de rivière n’a pas autant de cachet que la pierre de Moorea mais reste une bonne alternative pour qui souhaite un mur en pierre naturelle. Son extrême dureté lui offre en outre une excellente durabilité.  Le parpaing : comme pour le grillage métallique, le faible coût de revient est mis en balance avec une esthétique discutable. Il n’y a qu’à voir autour de l’île ces imposants remparts en parpaings bruts qui bordent la route et contrastent avec le paysage naturel. Pour un coût supplémentaire, il pourra être enduit et peint (en crépis par exemple) ou agrémenté de pierres de parement… Sinon, le recours aux végétaux (plantes grimpantes) pourra lui apporter un certain attrait visuel tout en le préservant de l’inspiration des tagueurs !!!


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LA CONSTRUCTION  LES MATÉRIAUX

Revêtements de murs et de sols

 Les peintures : Que ce soit au niveau de la qualité, de la facilité de mise en œuvre ou du choix dans couleurs et les effets décoratifs, les grands fabricants de peinture ont énormément fait progresser ce revêtement qui cumule les fonctions protectrice et décorative. Une bonne peinture se reconnaît à sa grande résistance, sa souplesse, sa facilité d’adhérence, d’emploi et d’entretien et son faible impact sur l’environnement. Comment s’y retrouver parmi les différents types de peintures ? Un point s’impose !

- Les composants de base

Le liant, le solvant et les pigments constituent les trois composants de base, dont les qualités et le dosage déterminent les capacités de la peinture. • Le liant : C’est le composant principal qui en séchant, formera le film de revêtement. Les produits naturels d’autrefois (huile, chaux, albumine…) ont été remplacés par des résines synthétiques (acryliques, vinyliques, polyuréthanes…) • Le solvant : Il permet de conserver le liant à l’état liquide. En s’évaporant, il permettra à la peinture de sécher. Pour les peintures à l’huile, le white spirit est le plus courant. Les peintures en phase aqueuse utilisent l’eau.

• Les pigments : Ils donnent à la peinture sa couleur, sa consistance et son opacité.

Les types de peintures

Les peintures se classent en trois familles qui se distinguent par le liant qui entre dans leur composition.

- Les peintures à l’huile

(glycérophtaliques, polyuréthanes) • Les peintures glycérophtaliques : leur liant est traditionnellement de l’huile de lin, ou plus récemment l’alkyde (résine synthétique). Ce type de peinture offre une excellente tenue dans le temps avec une bonne résistance aux chocs et une insensibilité à l’humidité. De ce fait, elles sont lessivables et donc facile d’entretien. Ces avantages en font des peintures adaptées pour les Salles de Bain et les cuisines. Esthétiquement, elles ont un rendu plus décoratif que les autres peintures. Par contre, leur utilisation nécessite un support parfaitement propre, lisse et droit. Sa mise en œuvre délicate demande une parfaite maîtrise. Leur temps de séchage est net-

tement plus long que les autres peintures et son odeur de solvant est très désagréable. Le nettoyage des pinceaux et des taches à l’aide de white spirit en fait une peinture écologiquement préjudiciable ! • Les peintures polyuréthanes : elles sont souvent employée pour les sols. Aussi résistantes que les époxys, elles peuvent s’appliquer sur les sols en béton et même les carrelages.

- Les peintures en phase aqueuse (acryliques et vinyliques)

• Les peintures acryliques : l’huile est ici remplacée par une résine acrylique hydrosoluble, ce qui permet un nettoyage des pinceaux à l’eau claire. Elles s’appliquent sur presque tous les types de supports, avec une mise en œuvre aisée qui en fait un produit de plus en plus prisé par le particulier. Elle offre une bonne adhérence en milieu humide et une meilleure résistance au choc, au cloquage, à la moisissure et aux taches. De plus, elles ne dégagent pas d’odeur et sèchent très rapidement. Contenant peu, voir pas de solvant et moins d’ammoniaque, elles ont un impact très faible sur l’environnement. • Les peintures vinyliques : à la différence des peintures acryliques, elles ne contiennent pas de résines élastiques, sont légèrement plus fluides et moins opacifiantes. Elles ne supportent pas l’humidité et ne sont donc pas lessivables. Elles sont réservées pour une utilisation intérieure.

- Les peintures spécifiques

Il s’agit d’un terme global regroupant d’une part, toutes le peintures adaptées à un support particulier tel que le bois qui nécessite d’être protégé

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 des moisissures et insectes ou le fer exposé à la rouille et d’autre part, les peintures qui offrent un effet visuel particulier. Les sous-couches, quant à elles, sont des peintures de préparation, par opposition aux peintures décoratives. Elles sont destinées à offrir une bonne surface d’accrochage à la peinture de finition, en évitant l’application d’une couche de finition supplémentaire plus coûteuse. Il existe une autre dénomination empruntée par les fabricants. Il s’agit des peintures «bâtiment» qui sont destinées aux murs, plafonds t sous-couches, des peintures «finition», à savoir les peintures acryliques ou laquées et enfin les peintures «spécifiques» dont nous avons parlé plus haut.

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- Les types de finitions Mat, satiné, brillant ou laqué… Si le choix de finition est avant tout une affaire de goût, chacune d’elles présente avantages et inconvénients.

• La finition mate. D’un aspect velouté, feutré, les peintures mates ne retiennent pas la lumière et offrent l’avantage de gommer les petites imperfections du support (surface irrégulière). Elles sont très salissantes. On les réservera par exemple pour les plafonds et les chambres d’adultes • La finition satinée. Elle offre une luminosité qui adoucie la matière qui en fait un revêtement adapté aux pièces à vivre comme le salon ou les chambres. Sa facilité d’entretien la destine également aux lieux de passage tels que les entrées ou couloirs. • La finition brillante. Elle crée un effet miroir et renvoie la lumière en agrandissant les volumes. Sa simplicité de nettoyage en fait un revêtement idéal pour les pièces exposées comme les cuisines et Salles de Bain. Le brillant peut être obtenu par une peinture acrylique ; il est alors

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reposant pour les yeux. Les peintures glycéro renvoient un brillant plus agressif. Dans tous les cas, elles accentuent les irrégularités de surfaces. • La finition laquée. La véritable finition laquée résulte d’un procédé très minutieux consistant en plusieurs applications successives de peinture entre lesquelles est effectué un ponçage. Le résultat final offre une profondeur et une luminosité bien supérieures à une peinture brillante. Ce procédé ne supporte aucun défaut. La luminosité est telle que la moindre irrégularité créera une ombre du plus mauvais effet. Le support doit absolument être préparé avec infiniment d’attention.  Les carrelages : Un carrelage se défini d’abord par ses qualités mécaniques. Avant d’être beau, il doit être adapté à son lieu de destination, en fonction des diverses contraintes auxquelles il sera exposé. L’esthétique vient ensuite : matières, couleurs,

finitions, tailles, formes… de quoi recréer tous les styles et toutes les ambiances.

- Les classifications qualitatives

Les carrelages offrent en performances pouvant être très différentes d’un modèle à l’autre. Toutes les pièces de votre habitation ne sont pas exposées à la même fréquence de passage, donc à l’usure. Pour s’y retrouver, le classement PEI détermine cinq classes selon la résistance à

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l’abrasion et la destination à laquelle les carrelages sont adaptés. D’autre part, la norme UPEC offre une mesure de précise des performances face aux différents facteurs de risques. • Le classement PEI (Porcelain Enamel Institute). Il mesure la résistance de l’émail

à l’abrasion répartie en cinq classes : PEI I : elle désigne les carrelages destinés à des lieux soumis à un trafic et à une abrasion très faible (Salles de Bain, chambres, salles à manger et séjour à condition qu’elles ne soient pas accessibles depuis l’extérieur) ; PEI II : elle concerne les lieux soumis à une fréquentation normale, sans piétinement (mêmes pièces que la classe PEII) ; PEI III : elle désigne les carrelages destinés aux endroits soumis à un trafic courant et une action abrasive moyenne (entrées, dégagements etc…) ; PEI IV : elle concerne les milieux exposés à un trafic soutenu (cuisines…) ; PEI V : elle regroupe les carrelages destinés à des milieux exposés à un trafic élevé (locaux professionnels, lieux publics…).  La norme UPEC. Propriété du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), la norme UPEC défini la résistance à l’Usure (abrasion, marche) et au Poinçonnement (talons, pieds de chaises ou de meubles), la tenue à l’Eau et la sensibilité aux agents


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION Chimiques. Chacune de ses caractéristiques est mesurée par un indice qui détermine la destination du revêtement :

Résistance à l’usure :

• U2 : pour les locaux privatifs à fréquentation normale • U3 : pour les locaux collectifs à fréquentation normale • U4 : pour les locaux collectifs à forte fréquentation

Résistance au poinçonnement : • P2 : pour les locaux à mobilier mobile en usage normal • P3 : pour les locaux sans restriction de trafic ni de mobilier • P4 : pour les locaux soumis à toutes sortes de charges, fixes ou mobiles

Tenue à l’eau :

• E1 : locaux secs à l’entretien occasionnel humide • E2 : locaux humides ou à l’entretien usuel par voix humide • E3 : locaux humides en permanence et entretien à grande eau.

offre une très grande dureté et une excellente résistance aux facteurs chimiques et climatiques. En finition, il se décline en grès émaillé, grès étiré, grès brut, grès cérame, grès cérame pleine masse, grès cérame rectifié, grès cérame lappato. • Le grès cérame : sa fabrication se fait à base d’argile, de quartz et de feldspath, cuit à 1.200°C. Ses nuances de couleurs proviennent de la nature de la terre, des colorants ajoutés mais aussi de la technique de fabrication. Il imite aussi des matériaux naturels tels que la pierre, le marbre, le bois, le métal, le tissu et le cuir. Imperméable, il est aussi extrêmement solide et résistant à l’usure et aux taches. la pose est facilitée par un poids relativement faible, avec une épaisseur de seulement 12mm. En revanche, on pourra lui reprocher d’être glissant lorsqu’il est mouillé et lorsqu’il offre une surface antidérapante, son entretien devient plus difficile. • Le grès étiré : d’un aspect plus rustique avec une texture plus grossière que le grès cérame et une dimension de carreaux parfois irrégulière, il adopte un mode de fabrication

• C0 : utilisation exceptionnelle de produits ménagers • C1 : utilisation occasionnelle • C2 : utilisation normale • C3 : utilisation fréquente de produits particuliers

Terrasses (accessibles depuis l’extérieur) ; U4 P2 E3 C1

Les matières

Les carrelages peuvent être classés en quatre catégories principales, en fonction de la matière première dont ils sont constitués. - Le grès : C’est un matériau céramique qui

- La terre cuite. Parce qu’il convient autant aux styles traditionnels que contemporains, le carreau de terre cuite fait partie de ces revêtements de sol qui restent intemporels. Fabriqués de façon mécanique ou artisanale, ils offrent une très grande résistance à l’usure est leur esthé-

SOL EN TERRE CUITE

tique s’adapte à tous les types d’intérieur. En contrepartie, ce matériau très poreux se tache facilement. Après la pose des joints, il nécessite un traitement hydrofuge. Enfin, les carreaux de grand format sont fragiles.

Tenue aux agents chimiques :

Il en résulte pour les maisons individuelles, les valeurs minimales suivantes par destination : Entrées : U3 P2 E1 C1 Cuisines : U3 P2 E2 C2 Salles de Bain : U2 P2 E2 C1 Séjour : U3 P2 E1 C1 Escaliers : U3 P2 E1 C1

très uniforme. L’entretien, extrêmement facile, se fait à l’eau savonneuse. Le carreau de ciment souffre par contre d’une image trop classique et un peu désuète.

- La mosaïque. Assemblage de petits car-

différent. Il est constitué d’un mélange d’argiles et de matières minérales, qui, une fois étiré, est cuit à 1.300°C. Il peut avoir différentes finitions : brut, émaillé… Il s’utilise en revêtement de sols ou de murs.

- Le ciment : Ces carreaux sont constitués de

couches successives d’un mélange de sables et de ciment complété de poudre de marbre et d’oxydes métalliques colorés pour la décoration. Ils offrent une dureté comparable à la pierre, une très bonne résistance à l’usure et aux taches. Ils sont appréciés pour leur aspect très décoratif. L’utilisation de moules permet d’apporter des effets en surface. Leur pose nécessite des joints extrêmement minces, ce qui donne une étendue

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reaux multicolores (les tesselles) la mosaïque revient à la mode. On la trouve sous forme de céramique, marbre, pâte de verre, verre, travertin (roche calcaire). En émaux, les carreaux sont juxtaposés en formant un dessin et liés avec du ciment. La mosaïque offre une excellente tenue à l’usure, aux taches et à l’humidité, ce qui en fait un revêtement parfaitement adapté aux cuisines, Salles de Bain et sanitaires. En carreaux pré collés sur une trame, la pose de vient relativement aisée, ce qui réduit le coût de main d’œuvre. L’entretien se fait avec de l’eau et du savon. Les joints restent le point faible de ce revêtement, tant au niveau de la résistance que de l’entretien.

Les styles de pose Il existe plusieurs types de pose. De l’une à l’autre, pour un même carrelage, le rendu pourra être très différent. Une manière de plus d’affirmer son style. Parmi toutes les poses possibles, on notera principalement : • La pose droite : C’est la pose la plus clas-


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 sique. Elle se fait parallèlement aux murs. Les carreaux étant parfaitement alignés en long et en large, les joints forment un quadrillage ; • La pose en diagonale. Les carreaux sont

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que des marches d’escalier ou pour marquer un passage. Elle permet de faire ainsi l’économie d’une découpe fastidieuse. On pourra grandement jouer sur l’écartement des morceaux de carreaux et donc sur la largeur des joints.  Les parquets Avec trois techniques de pose, cinq types de

En sa défaveur, sa pose est plus délicate qu’un parquet flottant, son prix de revient est élevé. Il nécessite également une finition et un entretien (huile, vernis…). Enfin, avec l’humidité, ses dimensions ont tendance à augmenter : un problème à prendre au sérieux sous notre climat ! • Le parquet contrecollé : Il comporte

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LA POSE DROITE

ici posés de manière rectiligne avec un angle de 45° par rapport aux murs. Les carreaux restent alignés en longueur et en largeur. Le quadrillage est là aussi rectiligne ; • La pose décalée (dite en joint de pierre). Elle est comparable à la pose d’un mur de briques. Les carreaux sont posés en rangées, avec un décalage d’un demi carreau par rapport à la rangée voisine. Cette pose peut être droite ou en diagonale ; • La pose à bâton rompu. On la retrouve souvent dans les poses de parquets. Elle implique des formats rectangulaires, que l’on pose en équerre ; • La pose en pipe. Elle est composée de deux formats, un petit entouré de quatre grands. Le décalage créé par le petit carreau permet au même motif se répéter sur toute la surface de la pièce ; • La pose en chevrons. Elle nécessite des carreaux spécialement conçus à cet effet. De forme rectangulaire, ils sont biseautés au niveau de leurs largeurs pour leur donner une forme de chevron ; • L’opus. Il est composé de plusieurs formats de carreaux (jusqu’à 7 !), ce qui permet toutes les fantaisies de motifs. • L’opus insertum. Constituée de carreaux cassés en formes aléatoires, cette pose est très pratique pour des petites superficies telles

POSE EN OPUS ROMAIN

parquets différents, trois finitions possibles, un choix parmi quelques dizaines d’essences de bois aux qualités différentes, sélectionner la solution la plus adaptée n’est cependant pas si compliquée qu’il n’y paraît.

- Les types de parquet

Massif, contrecollé, stratifié ou à mosaïque collé ? Un petit point pour s’y retrouver ! • Le parquet massif : C’est le parquet par excellence ! Fait de bois brut dans une même essence (chêne, châtaigner, érable, pin, frêne, hêtre, ou pour les milieux humides : tech, kambala, wengué, bambou), il peut être posé collé, pour les parquets minces ou cloué, pour les plus épais. Extrêmement résistant et d’une durabilité centenaire, le parquet massif offre un aspect authentique inimitable s’adapte avec bonheur à toutes les pièces de la maison.

LE PARQUET MASSIF

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trois couches de matériaux différents posées perpendiculairement, qui lui apportent une meilleure stabilité que le bois massif au niveau dimensionnel. Moins noble, il est aussi moins cher que le parquet massif. Verni en usine, il ne nécessite pas de finition une fois posé. • Le paquet stratifié : Ce n’est pas un parquet dans le vrai sens du terme, puisqu’il n’est pas fait de bois, même s’il en offre l’aspect. Constitué d’un matériau composite, il présente plusieurs atouts. Son entretien est simple, sa pose est aisée puisqu’il est toujours flottant et son coût est bien inférieur à un parquet en bois massif. Possédant tous un système de pose autobloquant, ils offrent une économie supplémentaire (pas de colle et facile à poser sois même). Habituellement plus bruyant que le véritable parquet, cet inconvénient tend maintenant à s’amenuiser avec l’arrivée des matériaux de

LE PARQUET STRATIFIE EST RELATIVEMENT FACILE A POSER


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION sous couches de plus performants à ce niveau. Il reste enfin le parquet le moins solide du marché. • La feuille de plaquage : C’est un nouveau revêtement qui se situe entre le stratifié et le bois. Il est constitué en sous couche de matériaux composites et d’une couche supérieure de 2mm d’épaisseur de plaquage de bois. Sans être un véritable parquet, il cumule l’aspect authentique du bois et les avantages mécaniques et économiques du stratifié. • Le parquet à mosaïque collé : Il est composé de fines lamelles de bois assemblées selon différents motifs en plaques carrées. Disponible en de très nombreuses essences, d’un bon rapport qualité/prix et permettant une disposition personnalisée, ce type de parquet n’autorise qu’une pose collée.

Les types de pose Cloué, collé ou flottant ? Un point sur les avantages et inconvénients : • Les parquets cloués : Les lames ce ces parquets, nécessairement plus épaisses que pour une pose flottante, sont clouées sur des lambourdes disposées en quadrillage, espacées l’une de l’autre de 40 cm et vissées sur la chape. Ce type de pose, indispensable dans les pièces sujettes aux remontées d’humidité, autorise la circulation de l’air sous le plancher, permettant d’un part au bois de respirer et d’autre part, de recevoir les différents réseaux de tuyauterie et de câblages. L’ensemble ainsi posé surélève le niveau du sol parfois jusqu’à 10 cm (épaisseurs de la lambourde plus du parquet) : attention aux ouvertures de portes. Les lames peuvent être clouées sur les lambourdes par le dessus : cette pose est plus rapide, mais les têtes de clous alors apparentes pourront nuire à l’esthétique. De ce fait, elles seront de préférence clouées par la base de la languette qui sera dissimulée par la lame voisine. Un espace de 2 cm entre les murs et les lames périphériques, que l’on masquera avec une plinthe, permettra au bois de se dilater sans se soulever. • Les parquets collés : Une colle est appliquée directement sur le sol (non poussiéreux et plan) ou sur un isolant, lui même préalablement collé sur le sol. Les lames sont ensuite disposées. Ce type de pose autorise tous les supports

(dalles, béton, carrelage), mais si le sol n’est pas parfaitement plan, un ragréage sera nécessaire. • Les parquets flottants : Un isolant est posé sur le sol. Les lames de parquet sont, ensuite collées entre elles et simplement posées sur l’isolant. Un espace de dilatation d’1 à 2 cm doit également être respecté entre les murs et les lames périphériques. Ce type de pose, à la portée de tous, peut être effectué avec une grande facilité sur tous les sols à condition qu’ils soient lisses : carrelage, dalle béton, moquette, ancien parquet…

Les types de finition Si le parquet est la plupart du temps vendu brut, la finition conditionnera l’entretien et l’esthétique finale. Vitrifié (verni), huilé, ciré ou brossé ? Le choix de finition implique deux paramètres principaux : l’entretien et la protection. Un petit point s’impose !

• Le parquet huilé : Son principe réside en un film non gras qui pénètre le bois et enrobe les fibres en mettant en valeur le bois. D’un aspect mat ou satiné, il offre un aspect très contemporain. La dégradation se répare avec une nouvelle application. Son entretien doit être régulier mais il reste simple : un dépoussiérage suivi d’un nettoyage avec un savon adapté. Attention à l’eau claire qui fait grisailler le bois, ce qui impliquerait un ponçage. Les taches se nettoient au savon noir naturel. L’eau de lavage doit être enlevée. Selon le bois, une nouvelle application est conseillée tous les trois à six mois. Après séchage, on procédera à un lustrage.­ • Le parquet ciré : C’est un traitement naturel d’une grande qualité esthétique mais

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moins résistant que le vernis. En durcissant, la cire forme une couche protectrice qui comble parfaitement les pores du bois. Cette finition conserve l’aspect naturel du bois, pour un style très traditionnel. Les traces de chocs peuvent être réparés sans intervenir sur toute la surface du parquet. L’entretien se fait par un nettoyage à sec ou par application d’une couche de cire après dépoussiérage. Comme pour le parquet huilé, l’eau fait grisailler le bois ce qui rendrait un ponçage nécessaire. En cas de tache, il est indiqué d’effectuer un ponçage local suivi de l’application d’une nouvelle couche de cire. • Le parquet vitrifié (ou vernis) : Consistant en un film mince, transparent et imperméable, d’aspect brillant (pour un style résolument moderne), satiné ou mat (pour un style plus contemporain) il offre une très bonne résistance. Moins esthétique que l’huile ou que la cire, cette finition reste ce-

pendant économique. En cas de détérioration, il peut être rénové par ponçage sur l’ensemble de la surface. L’entretien reste très simple. Après dépoussiérage, il est nettoyé avec une serpillière légèrement humide. Une lotion spéciale peut en ralentir l’usure tout en lui redonnant son éclat. • Le parquet brossé : Pour les amateurs d’authenticité qui ne jurent que par les vieux parquets chargés d’histoire, la finition brossée consiste à creuser le bois en surface en enlevant les veines les plus tendres par un traitement adapté. Il souligne la veinure en lui donnant du relief. Le parquet peut ensuit être verni. Ce traitement améliore la résistance aux impacts.


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Quelles essences pour quelle pièce ?

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Comme pour le carrelage, le choix d’un parquet, avant les considérations esthétiques, se fait par rapport à ses qualités mécaniques. La fréquentation de la pièce à laquelle le parquet est destiné, son accessibilité par l’extérieur son exposition à l’humidité. Autant de paramètre à prendre en compte avant de se lancer ! • La fréquentation des pièces : Un principe à retenir : plus le trafic est intensif, plus il y a d’usure. Pour les pièces très sollicitées un parquet épais s’impose. Dans les zones de faible passage, n’offrant pas d’accès direct depuis l’extérieur, on pourra opter pour un bois tendre ou mi-dur (classes A et B) d’une épaisseur de 2,5 à 3,2 mm. Dans les espaces plus fréquentés, toujours sans accès direct de l’extérieur, on choisira dans les mêmes classes de bois, des épaisseurs plus conséquentes (allant jusqu’à 7 mm). On écartera par contre les stratifiés, dont la couche d’usure est bien inférieure aux parquets en bois massif. • L’accès direct des pièces depuis l’extérieur : Les pièces offrant un accès direct depuis l’extérieur sont en plus exposées aux facteurs d’abrasion et de poinçonnement (cailloux sous les chaussures, talons…). Le choix d’une essence de bois dur reste ici essentiel et on se tournera vers les bois de classe C, toujours avec une épaisseur adaptée au trafic. • L’exposition à l’humidité : Pour les espaces exposées à l’humidité, comme les Salles de Bain et les cuisines, les parquets en bois massifs d’origine exotique (teck, merbau, doussié, ipé, bambou), sont par nature les plus adaptés, même si certains bois européens (frêne, hêtre, pin maritime, épicéa, peuplier), à condition de bénéficier d’un traitement spécifique, offrent une bonne résistance en milieu humide.

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A savoir : parmi les bois importés, nous citerons tout particulièrement le bambou (classe B - bois mi-dur), le teck (classe B - bois mi-dur) et le merbau ou kohu (Classe C - bois dur) qui ont l’avantage de convenir à tous les espaces, y compris en milieu humide.

Portes, fenêtres, baies et vitrages

- Les styles  Les portes : Portes d’entrée ou portes intérieures, les critères de choix diffèrent. Les premières devront privilégier la sécurité et l’isolation thermique, l’esthétique et l’isolation phonique.

On en rencontre trois sortes : • Les portes pleines : d’aspect massif, ce sont les plus sécurisantes ; • Les portes semi-vitrées : elles laissent plus de place à l’esthétique que les portes pleines. Elles offrent un aspect plus accueillant, sans pour autant abandonner leur rôle sécuritaire ; • Les portes vitrées : d’aspect plus léger, elles privilégient nettement l’esthétique et se veulent plus conviviales.

- Les éléments et normes de sécurité.

• La porte d’entrée

Donnant sur l’extérieur de votre habitation, elle devra constituer un rempart contre les intrusions, sans sacrifier l’esthétique ni le confort. Et si l’on se réfère aux statistiques, elle reste le passage favori des cambrioleurs.

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On le sait, une porte est difficilement invulnérable. Le principe est de donner du fil à retordre aux intrus, en multipliant les handicaps. Pour offrir un maximum de sécurité, votre porte d’entrée devra répondre à certains critères normalisés qui font l’objet d’un label. On recense trois points sensibles : • la serrure : les modèles anti-effraction sont classés en trois catégories, en fonction de leur temps de résistance face à l’intrusion (Label A2P1, A2P2 et A2P3 offrant des temps de résistance respectifs de 5, 10 et 15 minutes) ; • le blindage : les structurent de renforts peuvent être disposés dans toute la porte ou seulement dans son encadrement.


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 • le vitrage : enfin, pour les portes vitrées, il existe des modèles anti-effraction, avec également trois niveaux de résistance à l’intrusion (R1, R2 et R3, offrant un temps de résistance de 5,10 et 15 minutes).

- Les matériaux : Le choix du matériau

CONSTRUCTION RÉNOVATION

conditionnera la sécurité offerte par votre porte d’entrée mais aussi son style :

• l’acier : l’arme absolue en terme de sécurité, la porte en acier n’est pas toujours un must sur le plan de l’esthétique et de la convivialité. • le bois : chaleureux, intemporel, le bois reste une valeur sûre avec toutes sortes de styles possibles. Pour la sécurité, on privilégiera le bois massif, dans des essences résistantes. Leur inconvénient restant un coût élevé ;

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

• Le PVC : il reste une solution économique qui ne manque pas d’efficacité au niveau de la sécurité : avec des profilés disposant de renforts en acier galvanisé, les portes en PVC garantissent une bonne résistance aux effractions. Elles offrent aussi une bonne tenue face aux UV et aux écarts de températures ;

PORTE COULISSANTE EN APPLIQUE

• L’aluminium : les portes en aluminium présentent un design moderne. Inoxydable, l’aluminium résiste aux intempéries et ne craint pas la corrosion. Contrairement au PVC,

PORTE COULISSANTE A GALANDE

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ce matériau est disponible dans un large choix de coloris ; • Les matériaux composites : en grande partie composés de fibre de verre, les portes


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION en composite résistent mieux aux chocs que l’acier, tout en offrant des qualités d’isolation thermique bien supérieure à celles du bois. L’entretien est aussi simple que pour le PVC. • Le verre : seul ou associé à un autre matériau (bois, PVC, aluminium…), le verre donne à la porte d’entrée une esthétique indiscutable et un style convivial. Pour la sécurité, le vitrage anti-infraction s’impose !

- Les portes d’intérieur

Elles jouent un rôle important dans le style

et l’esthétique de votre intérieur. Libérées des contraintes de sécurité, le choix des portes intérieures est bien plus large que celui des portes d’entrée.

- Les types d’ouvertures : Il existe 4 types d’ouverture

• La porte battante : c’est de loin la porte la plus courantes en aménagement intérieur. Elle s’ouvre selon un axe vertical constitué de gonds fixés au dormant. A un vantail, son sens d’ouverture sera soit vers la droite soit vers la gauche. Le sens d’ouverture choisi dépendra de la configuration de la pièce. A deux vantaux, elle pourra s’ouvrir dans les deux sens. Elle présente comme avantages d’être facilement démontable et remplaçable. Il suffit de la déloger de ses gonds en position ouverte. Elle offre une ouverture facile et un passage bien dégagé. Elle nécessite par contre un débattement important qui constitue autant

de place perdue. A un battant, elle n’autorise qu’un sens d’ouverture. Dans une petite pièce, il sera parfois nécessaire de prévoir une ouverture vers l’extérieur. • Les portes coulissantes en applique et à galandage : très esthétiques, elles s’ouvre en glissant contre la cloison (en applique) ou en se dissimulant dans son épaisseur (à galandage), de sorte qu’aucun espace de débattement n’est nécessaire. A galandage, c’est la plus esthétique : ouverte, elle se dissimule totalement dans

rail, qui se replient l’un sur l’autre en accordéon. Le débattement est très faible puisqu’il correspond à la largeur d’un vantail. Selon le nombre de vantaux, elle peut offrir un large passage. La fermeture se fait par clip ou serrure classique. Idéale en rénovation, c’est la solution la plus simple à mettre en œuvre et aussi la plus économique. On peut l’utiliser pour la fermeture des petites pièces (sanitaires, petites Salles de Bain) ou des placards. Esthétiquement, le choix des coloris et des styles reste restreint. • La porte pivotante : c’est le type de porte le moins courant. D’une esthétique résolument moderne, elle joue la carte

l’épaisseur du mur et peut comporter jusqu’à quatre vantaux sur rails, ce qui autorise une ouverture sur une grande largeur. Ce système nécessite des travaux importants au niveau de la maçonnerie. C’est donc une solution préférable en construction plutôt qu’en rénovation, à moins d’être intégré dans une nouvelle cloison. Par exemple, on souhaitera pouvoir fermer une cuisine à l’américaine pour l’isoler du salon, ou séparer à l’occasion, la salle à manger du salon ou encore isoler une salle de bain intégrée à la chambre du coin repos. Coulissante en applique, elle est guidée par son rail le long du mur et reste visible lorsqu’elle est ouverte. Si l’on fait l’économie d’une zone de débattement, le mur qui reçoit la porte doit rester dégagé. D’une mise en œuvre plus simple que pour le galandage, cette solution reste avantageuse en rénovation. • La porte pliante : elle est composée de plusieurs vantaux en PVC suspendus à un

de la discrétion : fermée, elle peut se fait oublier en se confondant avec le mur lorsqu’elle adopte la même finition. Mais elle peut adopter une esthétique plus recherchée et devenir un large miroir ou une cloison translucide éclairée de l’intérieur, apportant une lumière diffuse. L’ouverture se fait sur un axe vertical (pivot invisible) centré, ou excentré sur la droite ou sur la gauche. Pour une touche encore plus Hi Tec, il existe des systèmes d’ouverture automatiques ou par simple pression. Facile à mettre en œuvre, cette solution reste peu onéreuse en auto-réalisation. Le principal inconvénient se situe au niveau de la largeur de passage : lorsque le pivot est centré, celle-ci est équivalente à la moitié de la largeur du panneau. Pour offrir un large passage, le panneau doit être dimensionné en conséquence, ce qui implique qu’une zone de débattement proportionnelle soit sacrifiée.

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- Les modèles : Il existe trois modèles de

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portes définis selon leur aspect, leur mode de fabrication et le matériau dont elles sont faites. • La portes isoplane : composée d’un cadre en bois massif ou en MDF, d’une âme alvéolaire ou pleine et d’une paroi en contreplaqué, en fibre ou en MDF, tous ces éléments étaint solidarisés la plupart du temps par collage à chaud. • La porte postformée : d’un coût très avantageux, elle est fabriquée en matériaux agglomérés liés et moulés sous presse et recouvert d’un contreplaqué de finition en PVC. Fournies lisses ou avec un aspect bois nervuré, comportant généralement des moulures, la personnalisation se fait au niveau de la peinture ou de la lasure. • La porte affleurante : elle est générale-

ment plane, sa vocation étant de se confondre avec la cloison qui l’accueille. Son type d’ouverture peut être battante mais elles restent le modèle privilégié des portes pivotantes. La porte et son cadre ne comportent pas de décalage et son axe d’ouverture (paumelles) est de préférence invisible pour se confondre avec la cloison lorsqu’elle est fermée.

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

- Les matériaux :

• Le bois : le plus courant en matière de portes d’intérieur, son coût dépend largement de ses formes, simples ou travaillées, de sa structure et de l’essence utilisée. Toujours très esthétique et performant en matière d’isolation thermique et phonique ce matériau offre toujours un choix d’essences, de teintes et de finitions extrêmement variés. • L’aluminium : son design et son poids plume expliquent sa popularité. Sa légèreté en fait un matériau de choix pour les ouvertures de grande largeur. Il se prête volontiers au mélange avec d’autres matériaux tels que le verre ou le bois. En revanche, ses capacités isolantes ne sont pas sont point fort. • Le verre : son grand intérêt est de laisser circuler la lumière d’une pièce à l’autre : un atout pour les pièces dépourvues de fenêtres. Un verre dépoli permettra en outre de

conserver l’intimité. Enfin, certains verres constituent de bons isolants thermiques et acoustiques. Très lourd, il nécessite par contre une huisserie et un ancrage adapté et n’autorise pas, contrairement à l’aluminium, de grandes dimensions. Sauf à utiliser un verre anti effraction, la porte en verre est exposée au risque de bris : attention aux courants d’air ! 164

 Les fenêtres : Une fenêtre se caractérise principalement par son mode d’ouverture dont le choix dépendra de la configuration de l’habitation et des pièces mais également des critères esthétiques et de sécurité qui lui sont propres.

- Le mode d’ouverture. Il en existe dix :

• La fenêtre fixe : sa seule vocation est de laisser pénétrer la lumière à l’intérieur de l’habitation. Ne disposant pas de système d’ouverture, elle est moins coûteuse qu’une fenêtre ouvrante. Elle est indiquée pour les ouvertures situées trop en hauteur pour être accessibles. • La fenêtre coulissante : elle s’ouvre en faisant glisser le vantail mobil contre un fixe. L’avantage est l’absence de débattement. Elle est donc appréciée devant l’évier de la cuisine ou pour des pièces de faible volume. Mais l’ouverture ne peut représenter que la moitié de la largeur totale de la fenêtre. Si elle n’est pas accessible de l’extérieur, son entretien n’est pas aisé. Enfin elle n’offre pas une très bonne résistance au vent et son étanchéité nécessite une installation de qualité.

• La fenêtre à la française : c’est le système classique, à un ou deux battants, s’ouvrant vers l’intérieur sur un ou deux axes verticaux. Elle nécessite un débattement et lorsqu’elles sont ouvertes elle condamne dans la largeur de chaque ventail, les portions de mur contre lesquelles ils s’ouvrent. • La fenêtre à l’anglaise : comme à la française, mais avec une ouverture vers l’extérieur. Son débattement n’est donc plus un problème. Elle ne convient pas pour les zones


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 exposées au vent qui risque de rabattre les vantaux et de briser les carreaux. Enfin, sa fermeture nécessite de se pencher vers l’extérieur, ce qui peut être dangereux pour les enfants. • La fenêtre à galandage : elle présente les avantages d’une fenêtre coulissante classique, en permettant toutefois une ouverture sur toute la largeur de la fenêtre qui glisse et disparaît dans l’épaisseur du mur. Les murs donnant sur l’extérieur étant souvent porteurs, ce mode d’ouverture est difficile à envisager en rénovation. • La fenêtre oscillo-basculante : elle s’ouvre comme une fenêtre à battant sur un axe vertical ou sur un axe horizontal (ouverture par le haut). Ce système, qui permet l’aération de la pièce sans offrir une grande ouverture, est sécurisant pour les familles avec des jeunes enfants. • La fenêtre à soufflet : l’ouverture, de faible amplitude, s’effectue par rapport à un axe horizontal, par le haut et vers l’intérieur. Elle reste intéressante lorsque vous ne disposez pas de place suffisante pour une ouverture à la française. • La fenêtre basculante : elle s’ouvre vers l’intérieur dans sa partie haute et vers l’extérieur dans sa partie basse. C’est un mode d’ouverture peu utilisé en Polynésie et pourtant intéressant sous notre climat. L’air chaud montant est évacué par le haut alors que l’air frais rentre par le bas. De plus, la zone de débattement relativement réduite est située dans la partie haute et n’est pas vraiment gênante pour le volume intérieur. • La fenêtre à l’italienne : c’est un mode d’ouverture que l’on retrouve dans de nombreux fare polynésiens. Elle s’effectue vers l’extérieur et par le bas sur un axe horizontal situé sur la traverse haute. La zone de débattement est située à l’extérieur. • La fenêtre à guillotine : elle est composée d’une partie haute qui reste fixe et d’une partie basse mobile qui s’ouvre en glissant verticalement sur la partie haute. Comme tous les systèmes glissants, elle présente l’avantage de ne pas nécessiter de zone de débattement. Pour disposer d’une bonne d’ouverture, cette fenêtre doit être relativement haute puisqu’elle ne s’ouvre que sur la moitié de sa surface.

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

- Les matériaux. On rencontre principa-

lement trois matériaux pour les fenêtres ainsi qu’une variante mixte : • Le PVC : Le cadre ouvrant, le bâti et le cas échéant les croisillons sont fabriqués en PVC renforcés par une structure métallique. Ne nécessitant pas de travaux particuliers pour s’adapter sur une un bâti existant, notamment en bois, la fenêtre en PVC est une solution avantageuse en rénovation, avec un temps de pose très court. Elle offre une bonne isolation thermique et acoustique, une excellente résistance aux UV, aux chocs, aux intempéries et ne nécessite aucun entretien. Si le PVC reste le matériau le moins coûteux, attention toutefois aux premiers prix qui n’offrent pas toujours les mêmes garanties en terme d’isolation ou de résistance. Ce matériau s’adapte à de nombreux modes d’ouverture. Esthétiquement, le PVC ne dispose pas d’une gamme de couleur étendue et ne rentre pas dans la catégorie des matériaux nobles. • L’aluminium : il apporte un design moderne à vos fenêtres et offre un vaste choix de coloris. Sa légèreté et sa résistance en font le matériau le plus adapté pour les baies vitrées et les fenêtres de grand format. Il autorise une structure très fine laissant plus de surface au vitrage. Il ne rouille pas et ne nécessite aucun entretien, il est de plus entièrement recyclable. Son prix se situe entre le PVC et le bois. • Le bois : matériau traditionnel pour les fenêtres, le bois permet désormais la réalisation de grands formats avec l’arrivée du lamellé-collé. On appréciera son esthétique et un choix parmi de nombreuses essences, dont certaines ne requièrent aucun traitement particulier (hydrofuge, fongicide, insecticide…). Il reste le matériau le plus performant en terme d’isolation acoustique et thermique. C’est aussi le matériau écologique par excellence. Il nécessite par contre une lasure qui devra être renouvelée tous les deux ans (plus ou moins, en fonction de l’exposition à la pluie et au soleil). • Le mixte bois/alu : bois à l’intérieur, aluminium à l’extérieur, ce type de fenêtre fait son apparition sur le marché métropolitain avec un avenir prometteur. Il cumule l’esthétique et les qualités isolantes du bois, avec la 166

bonne tenue aux intempéries, la facilité d’entretien, le choix des coloris et la résistance de l’aluminium qui autorise des structures très fines permettant un maximum de surface vitrée. Cette variante reste évidemment la solution la plus onéreuse.

 Les vitrages : Le vitrage est un élément essentiel de vos fenêtres, baies vitrées et portes. Son choix dépend des qualités requises en terme d’isolation thermique et phonique, de sécurité et de confort. Ces qualités dépendent elle-même du dispositif et du type de verre utilisés.

- Les types dispositifs • Le simple vitrage : à épaisseur totale équivalente, le simple vitrage présente une meilleure isolation phonique qu’un double vitrage.

Par contre, un double vitrage à isolation renforcée le surpasse ce premier à ce niveau. Très utilisé en intérieur, apprécié pour sa luminosité et sa variété de couleurs et de finitions, on emploie alors du verre trempé plus résistant et plus sécurisant. • Le double vitrage standard : composé de 2 vitres séparées d’une lame plus ou moins épaisse (8 à 16mm) d’air ou de gaz (argon, krypton), l’ensemble étant solidarisé par un joint périphérique étanche. C’est cette lame qui confère au dispositif, ses qualités d’isolant thermique (50% supérieur au simple vitrage). • Le double vitrage asymétrique : il cumule le rôle d’isolant thermique (par la présence d’une lame d’air) et d’isolant phonique (améliorée de 20% par rapport au double vitrage standard avec des verres d’épaisseurs différentes). Ces performances seront encore améliorées en remplaçant d’une part la lame d’air par du gaz et d’autre part, un des deux verres par du verre feuilleté contenant une résine acoustique.


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION • Le double vitrage à isolation renforcée : disposant d’un pouvoir isolant quatre fois supérieur à celui d’un vitrage simple et trois fois supérieur à celui d’un double vitrage standard, ses performances résultent de l’application d’une fine couche transparente d’un matériau faiblement conducteur (oxydes métalliques à base d’argent, de zinc ou d’étain) qui fait obstacle aux transferts thermiques entre l’intérieur et l’extérieur. • le double vitrage de sécurité : La vitre intérieur du double vitrage standard est remplacé par un verre feuilleté, qui consiste en deux plaques de verre collées entre elles par un film en polyvinyle de butyral offrant une grande résistance. En cas de casse, les débris de verre restent collés au film. Il existe différents niveaux de protection.

- Les vitrages spéciaux. Il existe plusieurs types de verres présentant des qualités spécifiques : • Vitrage feuilleté : à l’épreuve des chocs, il est composé de plusieurs feuilles de verre entre lesquelles s’intercale un film extrêmement résistant lui donnant une excellente solidité. Il s’agit d’un vitrage anti-effraction. • Vitrage armé : adoptant le même principe que le vitrage feuilleté, une grille métallique remplace les films en polyvinyle de butyral. Il constitue également un rempart contre les effractions. • Vitrage trempé : soumis en usine à très haute température, ce traitement lui confère une très bonne résistance aux chocs thermiques. • Vitrages Hi-Tec : en matière de vitrage, le futur est déjà là : avec l’arrivée des verres autonettoyants, opacifiants, électrochrome et à store intégré, le confort n’a plus de limite ! + Le verre autonettoyant : comme son nom l’indique, il ne nécessite pas d’entretien, grâce à un revêtement spécial combinant la technologie de photocatalyse et des propriétés hydrophiles. Les rayons ultraviolets provoquent une réaction qui dégrade les dépôts organiques se trouvant sur la surface extérieure de la vitre qui seront emportées par l’eau de pluie. Ce procédé est encore plus appréciable pour les fenêtres dont la surface extérieure est difficile d’accès.

+ Le verre opacifiant : reprenant le même principe d’un verre feuilleté, le film à haute résistance est ici remplacé par un film à cristaux liquides, couplé à un dispositif électrique qui fera réagir le film. Le circuit éteint, le verre est translucide. Il permet d’être à l’abri des regards extérieurs tout en laissant passer la lumière. Sous tension, le vitrage retrouve presque instantanément sa transparence. + Le verre électrochrome : également parcouru par un courant électrique, il présente l’intérêt de pouvoir régler l’intensité de la lumière que l’on souhaite faire pénétrer à l’intérieur. Lors de la mise hors tension, il garde la même opacité que celle sélectionnée, limitant de ce fait la consommation électrique. + Le vitrage avec store intégré : le principe est simple, puisqu’il s’agit d’un double vitrage à l’intérieur duquel prend place un store à commande électrique. Il offre les avantages du double vitrage en terme de performances thermiques et acoustiques. Le store, protégé de la poussière, ne requiert aucun entretien.

LE VITRAGE AVEC STORE INTEGRE

Volets et stores Esthétiques et fonctionnels, les volets et stores se plient en quatre pour votre confort !  Les volets : Au-delà de leur esthétique, les volets ont avant tout une fonction de premier plan pour la sécurité. Ils constituent un obstacle supplémentaire face aux intrusions et préservent des regards extérieurs. En cas de cyclone, ils protègent les vitrages. Ils ont enfin un rôle de confort : fermés, ils sont parfaitement occultant et remplacent les rideaux. Mi-clos, ils laissent circuler l’air toute en assombrissant la pièce. Quel type d’ouverture choisir ? Quel matériau ? Suivez le guide ! 167

FENÊTRE AVEC VOLETS

- Les types d’ouverture • Les volets battants : c’est le système classique, à deux battants qui s’ouvrent vers l’extérieur et se rabattent sur les murs de la maison. Très rare en Polynésie, c’est le plus rencontré en métropole ou ils existent en battants pleins, plus isolants ou ajourés (lames horizontales inclinées vers le bas), permettant de laisser passer l’air et la lumière. • Les volets pliants : reliées entre elles par des charnières, leurs lames se plient pour se ranger de part et d’autre de la fenêtre contre l’épaisseur des murs. Ouverts, ils jouent la discrétion mais n’offrent aucune sécurité. • Les volets roulants : ce sont les plus rencontrés dans notre fenua. Équipés d’un système anti-arrachement, anti-crochetage ou anti-soulèvement, ils offrent une excellente résistance pour une sécurité appréciable. Ils sont également le système pour un fonctionnement motorisé. La pose peut s’effectuer en façade : le caisson dans lequel s’enroulent les lames est disposé à l’extérieur au dessus de la fenêtre. Moins esthétique, cette configuration permet un maximum d’ouverture et de luminosité. La pose peut également se faire en tableau. L’enroulement est situé à l’intérieur (le caisson et les lames viennent contre la fenêtre), ou à l’extérieur (dans le plan de la façade). En construction, le caisson peut disparaître dans la maçonnerie pour une parfaite intégration. En rénovation, la pose en façade permet d’équiper n’importe quelle fenêtre. • Les volets coulissants : leur design est très apprécié. Ils peuvent être pliables (les vantaux se plient l’un derrière l’autre en suivant un rail), ou à galandage (les vantaux sont guidés le long du mur à l’extérieur) et peuvent être équipés d’une motorisation. Très esthétiques, ils sont aussi les plus coûteux.


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- Les systèmes de fonctionnement

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• les systèmes manuels : à sangle, l’actionnement du volet s’effectue par traction et relâchement. Le système est simple mais les points de contact de la sangle réagissent mal aux charges lourdes en provoquant une usure rapide. A manivelle, l’ouverture se fait à deux mains. Contrairement au système à sangle, le volet ne se referme pas lorsque l’on

relâche la manivelle, ce qui permet une ouverture partielle. Mais l’ouverture est longue et le mécanisme, sujet à l’usure est assez complexe à réparer. Par tirage, sur une poignée posée directement sur la lame la plus basse du volet, l’actionnement se fait à la force du bras de l’intérieur ou de l’extérieur. Au plus le volet est lourd, au plus l’ouverture est difficile. • les systèmes motorisés : l’ouverture et la fermeture se font par commande avec ou sans fil, par simple pression d’un bouton. Pas besoin d’ouvrir votre fenêtre pour l’actionner. Certaines installations offrent un dispositif de détection d’obstacles qui évite de faire forcer le moteur, un système de verrouillage

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- Les matériaux

à l’ambiance de votre pièce.

• Le bois : ses qualités d’isolant thermique et acoustique en font un matériau privilégié pour les volets. Son esthétique s’adapte autant au style moderne que traditionnel. Très exposé, ils nécessitent un traitement contre l’humidité, les insectes et les champignons. Concernant l’essence, on s’orientera vers des bois durs. Pour une meilleur sécurité, on jouera sur l’épaisseur. Certains fabricants proposent même des volets roulants dans ce matériau. • L’aluminium : ce matériau offre une excellent rigidité qui autorise son emploi pour les volets de grandes tailles. Il ne demande aucun entretien, ne craint pas la corrosion (adapté pour le bord de mer) et son design est résolument moderne. En fait, l’aluminium ne présente pas vraiment d’inconvénient. • Le PVC : son prix fait oublier ses inconvénients : moins esthétique que le bois ou l’aluminium, il est en outre déconseillé pour les volets de grandes tailles à cause de son manque de rigidité. Il offre par contre une bonne résistance aux intempéries et se révèle idéal en bord de mer. Attention aux couleurs foncées, qui absorbent la chaleur et peuvent créer des déformations par dilatation.

 Les stores : Avec eux, oubliez la sécurité ! S’ils vous protègent, ce n’est que du soleil et des regards. Mais ils vous donnent également l’occasion d’exprimer vos goûts en terme de décoration. Intérieur ou extérieur, il existe des modèles de stores pour tous les types d’ouvertures.

- Les composant de stores intérieurs : et même de fermeture automatique en fonction de l’ensoleillement. Si la motorisation est idéale pour les volets roulants, elle reste possible pour les trois autres types de volets.

Ils n’ont pas besoin d’armatures. On les actionne à l’aide d’une cordelette ou d’une chaîne. En bois, toile, tissus, PVC ou aluminium, ils remplissent la même fonction que les stores extérieurs : ils préservent l’intimité, modulent la luminosité, tout en participant à l’esthétique et 168

- Les composants de stores extérieurs :

Leur structure est plus complexe que celle des stores intérieurs et la qualité de leur toile est à prendre en considération, compte tenu de leur exposition. - La structure : les stores extérieurs sont composés principalement d’une armature métallique (bras fixes ou mobiles) et d’une toile. Cet ensemble peut être complété par un dispositif d’éclairage intégré aux bras. Une armature de qualité offrira une très bonne résistance au vent et permettra des réalisations dans de grandes dimensions. Les stores fixes disposent d’un tube à enroulement situé dans un caisson sur la partie haute de l’ouverture et d’une coulisse de guidage. Pour les stores mobiles de la coulisse de guidage est remplacée par des bras articulés, actionnés par manivelle ou par moteur. - La toile : la toile idéale doit protéger efficacement contre le soleil, résister aux déchirures et être imperméable, tout en conservant son esthétique dans le temps. En coton, elle offre une protection solaire correcte, une résistance moyenne au vent. Elle craint les UV et absorbe l’eau (ce qui favorise sa détérioration). Mais son principal défaut est son poids qui nécessite une structure solide donc volumineuse. En polyester, la protection solaire est satisfaisante et elle offre une excellente résistance au vent, qui faibli cependant avec le temps à cause de sa mauvaise tenue aux UV. Son étanchéité résulte d’un traitement de surface relativement efficace.


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION En toile acrylique, la protection solaire est très efficace et elle résiste bien au vent. Teintée dans la masse, elle offre une excellente durabilité. Enfin, un traitement de surface lui donne une excellente imperméabilité. En toiles micro perforées, la protection solaire est excellente. La résistance au vent est bien supérieure aux autres matériaux. Elle offre une excellente tenue aux UV. Elle est parfaitement imperméable grâce à un enduit hydrophobe.

Les lamelles sont disponibles en différentes largeurs (de 16 à 50 mm), dans des matériaux rigides tels que le bois, le PVC ou l’aluminium. Baissé, il offre la possibilité de doser la luminosité on l’orientant vers le haut ou vers le bas, jusqu’à offrir une occultation complète. • Le store californien : constitué de larges bandes verticales orientables vers la droite ou la gauche et fixées sur un rail permettant de les faire coulisser sur les côtés. Le sens des bandes autorise ici l’utilisation de matériaux souples tel que le tissus.

• Le store bateau : c’est le store bon marché ! Fait d’un tissu composé de plis d’une vingtaine de cm de large, il permet une grande variété de style en offrant une lumière tamisée. Il est entièrement lavable. Son ouverture se fait à l’aide d’une cordelette ou électriquement.

LE STORE BATEAU

- Les modèles de stores extérieurs LE STORE CALIFORNIEN

• Le store vénitien : c’est le plus courant. Avec ses lames horizontales orientables à l’aide d’une tige que l’on tourne, l’ensemble peut également se remonter à la auteur souhaitée et rester en position grâce à un système composé de deux cylindres crantés qui bloquent la cordelette. Il peut être fixé sur la partie haute de l’encadrement ou au plafond.

• Le store japonais : très design, il consiste en plusieurs panneaux qui coulissent l’un derrière l’autre et s’apparente beaucoup à une cloison coulissante. Outre sa fonction de store, il peut d’ailleurs séparer deux pièces ou fer un volume de rangement. Tous les matériaux et coloris sont permis ! Dans sa forme traditionnelle, avec un encadrement et des croisillons en bois exotique avec un remplissage en shoji, il apportera une touche zen à votre pièce.

LE STORE VENITIEN

LE STORE JAPONAIS

- Les modèles de stores intérieurs

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• Le store à toile fixe : dépourvu de mécanisme de replis, il est destiné à couvrir de manière permanente un espace, pour protéger du soleil et de la pluie (pergola, deck…). L’espace ainsi créé peut même être fermé (par des parois amovibles, une haie d’arbustes …) créant un espace de vie extérieur pour un budget contenu. • Le store vertical : intégré dans l’encadrement de l’ouverture et muni d’un enrouleur peu volumineux, sa toile se déploie verticalement, guidée par des coulisses latérales. Il n’empêche pas la pose de volets. C’est le plus discret des stores extérieurs. Disponible en de nombreux coloris, il permet des largeurs jusqu’à trois mètres. • Le store banne : très répandu notamment sur les terrasses et les balcons, il peut être à bras télescopique ou articulés, permettant un déploiement supérieur à 4 mètres. Il peut être actionné avec une manivelle ou équipé d’un moteur. Il peut se fixer sur la façade extérieur, ou sous le plafond. Il existe différents modèles offrant une protection plus ou moins performante. • Le store à bras droits : installé sous la partie haute de l’encadrement, ses bras fixés sur les cotés, il s’incline manuellement ou électriquement. Il rempli parfaitement son rôle de protection contre le soleil et les regards extérieurs. A angle droit, il apporte de l’ombre à votre pièce. Entièrement déplié, il apporte une obscurité totale.


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support rigide (contreplaqué) ainsi qu’une bonne aération sous toit.

LE STORE BANNE

Toiture : couverture et étanchéité  Couvertures de toiture :

• Les tôles

C’est le type de couverture le plus courant en Polynésie. Son prix avantageux et sa simplicité de pose ont fait sa popularité. On les trouve maintenant dans différents matériaux et styles.

- Les matériaux

• La tôle galvanisée : très utilisée en son temps, elle est depuis quelques années largement remplacée par la tôle alu/zinc, bien plus résistante ; • La tôle alu/zinc : alliage de zinc, d’acier, d’aluminium et de silicium, elle offre une meilleur résistance à la corrosion que la tôle galvanisée, pour un prix toujours attractif. Outre sa version de base, la tôle pré laquée est recouverte intégralement d’une mince couche de peinture qui vient encore renforcer sa résistance, pour une durée de vie de 20 ans et plus. Comme la tôle galvanisée, son principal défaut est sa faible qualité d’isolant thermique et phonique. Une isolation, dont il faudra tenir compte dans le budget, s’avère donc indispensable ; • La plaque asphaltée : feutre composé de fibres organiques recouvert d’un mélange de bitume et de granulat (asphalte), cette plaque est proposée en forme ondulée ou imitation tuile. Sa durée de vie est comparable à la tôle alu/zinc. Elle est indiquée pour les toits peu pentus. D’un point de vue écologique, produire de l’asphalte consomme moins d’énergie que l’acier. Relativement peu coûteux, ce matériau nécessite par contre un

• La plaque ondulée bitumée (onduline) : présentée en longueur de 2m, elle est disponible en rouge ou vert. Adaptée aux couvertures de petites dimensions, elle offre une bonne isolation thermique et acoustique. Elle est de plus insensible à la corrosion. Sa mise en œuvre est facilitée par son poids contenu. Si son rapport prix/prestations est très correct, sa durée de vie reste limitée à une dizaine d’année.

LA TÔLE NERVURÉE

• Les tuiles

- Les styles

• La tôle ondulée : c’est de loin la plus fréquente et la moins chère. Ses formes arrondies atténuent efficacement le bruit de chute de pluie. • La tôle emboutie imitation tuile : elle présente tous les avantages de la tôle et offre l’esthétique de la tuile sans toutefois l’égaler. Elle est proposée en plusieurs coloris. • La tôle nervurée : très résistante, elle convient aux couvertures de grandes dimensions. Avec ses nervures hautes, elle assure

• La terre cuite : existant dans de nombreux coloris (ocre, paille, brun, silvacane…), la tuile gallo-romane donne à votre toiture un cachet authentique et une esthétique indiscutable. Elle dispose naturellement d’excellentes qualité d’isolation thermique et phonique. Sa durabilité est également exceptionnelle. En revanche, elle nécessite la pose d’un écran étanche à l’eau et perméable à l’air. Une bonne circulation permanente de l’air pour éliminer les risques de condensation en sous face est également indispensable. Enfin, son poids conséquent devra être soutenu par une charpente adaptée en terme de résistance. Au bout du compte, le coût global de ce matériau et de sa mise en œuvre est élevé. • Le bois : le bardeau de bois est très prisé pour son esthétique et ses performances au niveau de l’isolation thermique et acoustique.

LA TÔLE ONDULEE

également une bonne protection contre les infiltrations. Cependant, les surfaces entre les nervures étant planes, cette forme de tôle n’atténue pas le bruit de la pluie.

LA TÔLE IMITANT LA TUILE 171

LA TUILE ROMANE


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CONSTRUCTION RÉNOVATION

Un traitement autoclave permet de renforcer sa résistance. S’il est en général garanti 10 ans, sa durée de vie peut sans problème atteindre le double. Le red cedar reste une des essences les plus adaptées pour la couverture. Son prix est à peine plus élevé que le pandanus, pour une durée de vie bien supérieure. Attention toutefois en milieu très humide, au développement de mousses et champignons. Un traitement anti-termites est également nécessaire. • Le fibrociment (Rustic Share) : tout en imitant le bois, ce matériau offre une durée de

CONSTRUCTION - RÉNOVATION cyclones, grâce à son système de clips breveté Palmex qui augmente la résistance aux vents. Garanti 20 ans par le fabriquant canadien, sa durée de vie est nettement supérieure à celle du matériau naturel.

• L’étanchéité LA TUILE ASPHALTEE

Les matériaux naturels :

• Le pandanus : ce matériau naturel local offre une bonne isolation thermique tout en s’intégrant avec bonheur dans nos paysages. Sa durée de vie limitée, qui ne dépassant guerre 6 ans reste son point faible. De ce fait, il reste sur le long terme un investissement onéreux.

L’étanchéité est un élément essentiel de la toiture. Si certains matériaux de couverture assurent efficacement cette fonction (tôle ondulée, tôle nervurée…) il en va autrement par exemple pour les couvertures en tuiles ou pour les toitures-terrasses en béton.

Les écrans

Il existe deux sortes d’écrans pour l’étanchéité des toitures en pente.

LE BARDEAU DE BOIS

vie qui lui est supérieure, grâce notamment à une meilleure résistance à l’humidité et aux UV. En outre, il n’intéresse pas les termites. Par contre, si vous devez intervenir sur votre toiture, sachez que c’est un matériau très fragile qui peut casser sous vos pas. • Le bitume : la tuile asphaltée est proposée en différentes épaisseurs qui conditionnent sa résistance. Elle est composée d’un feutre organique avec un revêtement d’asphalte mélangé à des granules céramiques offrant un grand choix de coloris. Offrant une bonne résistance à l’humidité et au feu (grâce à un traitement ignifugeant), elles apportent aussi une bonne isolation phonique. Son coût de base est comparable à celui de la tôle mais le support en contreplaqué nécessaire à sa pose et le produit bitumeux assurant l’étanchéité occasionnent un surcoût non négligeable. Enfin, sa durée de vie ne va guerre au-delà de 15 ans et ses faibles prestations en isolation thermique rendent nécessaire la pose d’un faux plafond disposant d’une bonne ventilation naturelle adéquate.

• Le niau : moins cher que le pandanus, sa durée de vie est aussi moitié moins longue. Son aspect est encore plus authentique que le pandanus.

- Les matériaux synthétiques

Le Palmex : fabriqué à base de résine polymère qui le dispense de tout entretien, cette bonne imitation du pandanus offre une excellente isolation thermique et phonique. Les modèles ignifugés satisfont à toutes les exigences en matière de sécurité incendie. Enfin, il peut affronter les

• Les toitures végétales

Il existe ici deux catégories de matériaux : les matériaux naturels et les matériaux synthétiques imitant les végétaux. LE PALMEX IMITE PARFAITEMENT LE PANDANUS

172

• Les écrans souples : Indispensable pour les toits à pente particulièrement faible, l’écran souple se déroule sur la charpente avant la pose de la couverture. Plusieurs matériaux sont disponibles : • Le feutre bitumé avec une bonne résistance au vent reste un matériau très utilisé malgré son poids. • Le polyéthylène micro perforé, bien plus léger et plus souple est plus facile à mettre en œuvre.


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION

173


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 Cependant, étant imperméable à la vapeur d’eau, il nécessite une ventilation efficace en sous face. • La micro fibre, solide et légère, garantie une excellente durabilité et une mise en œuvre aisée. Elle présente en outre l’avantage d’être en même temps imperméable à l’eau et très perméable à la vapeur d’eau. • Les écrans rigides. Pour les régions très exposées au vent et à la pluie, la pose d’un écran rigide s’avère nécessaire. Ils peuvent être constitués de panneaux de particules ou de contreplaqués. En théorie, ils devraient être complétés par un écran souple.

CONSTRUCTION RÉNOVATION

• Le bitume

Matériau issu du pétrole, le bitume entre couramment dans la fabrication des membranes d’étanchéité, souvent additionné avec des polymères qui en améliorent la durabilité et la résistance aux écarts thermiques. Ses qualités exceptionnelles en font une solution idéale pour l’étanchéité des

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

pérature à l’intérieur de l’espace recouvert (y compris une toiture en tôle ou un container maritime exposés en plein soleil). Elle constitue une protection de premier ordre sous notre climat.

toits plats, très exposés à l’eau stagnante. Présenté en rouleaux, il est appliqué sur une couche primaire adhérant au béton. Lorsque deux couches sont mises en œuvre, on réduira le coût de l’investissement en posant une membrane de base sous une membrane de finition. Ces deux couches seront ensuite fusionnées au chalumeau.

• La membrane d’étanchéité

Il existe une membrane d’étanchéité élastomère acrylique qui s’applique au rouleau ou au pistolet sur n’importe quelle surface, plane ou non. Outre la fonction d’étanchéité, cette membrane permet la réflexion d’une grande partie des rayonnements infrarouge et ultraviolet, abaissant très fortement la tem-

• Les matériaux d’isolation :

Ils sont classés en cinq familles :

Isolation thermique et phonique  L’isolation thermique : Disposer d’une isolation offrant une excellente performance thermique couplée à une ventilation efficace est le gage d’un confort et d’une économie énergétique appréciables. Si l’isolation d’une maison concerne toutes les parois (murs, portes, fenêtres, planchers, plafond et toiture), la résistance thermique des combles est primordiale. En Polynésie, avec un fort ensoleillement, ce sont avant tout la toiture et les parois vitrées qui sont impliquées dans l’élévation de la température intérieure. Un isolant performant est celui qui offre une excellente résistance thermique. C’est cette résistance qui va protéger votre intérieur du réchauffement du soleil (ou de la fraîcheur nocturne pour ceux qui habitent en altitude). C’est autant d’énergie qui n’est pas consommée pour maintenir votre maison climatisée. Qu’est-ce qu’un pont thermique ? Quel isolant choisir ? Où isoler en priorité ? Isoler par l’intérieur ou l’extérieur ? Autant de questions auxquelles il convient de répondre pour s’assurer une isolation réussie !  Les ponts thermiques :

MEMBRANE D’ÉTANCHÉITÉ EN BITUME

aux planchers à poutrelles ou aux dalles en béton.

Un pont thermique peut se définir comme un point faible dans la résistance thermique globale d’une construction. Des composants spécifiques permettent de les corriger.

- Catégories de ponts thermiques • Les ponts thermiques ponctuels : il s’agit d’une interruption très localisée de l’isolation, due à des structures qui interrompent la surface isolante. • Les ponts thermiques de liaison (ou linéiques) : Ils se situent principalement aux jonctions des murs et des planchers (bas, intermédiaires, hauts et rampants).

- Les isolants minéraux : • Les laines minérales : en France, ce sont les matériaux les plus mis en œuvre. Composée à plus de 90¨% de fibres minérales, son homogénéité est assurée par des liants organiques. Elles contiennent également des additifs qui réduisent la formation de poussière et l’absorption de l’eau. Dans cette catégorie, on trouve la laine de roche (basalte porté à 1500 °C puis transformé en fibres par force centrifuge. La laine de verre est produite à partir de sable et de verre recyclés en utilisant le même procédé que la laine de roche. • Le verre cellulaire : à base de silice et de verre recyclé additionné de carbone, ce mélange crée une réaction chimique qui forme des micro-cellules à l’intérieur du matériau. Son excellente résistance à la compression en font un isolant particulièrement adapté aux toitures-terrasses.

- Les rupteurs thermiques : Ils sont desti-

nés à corriger les ponts thermiques en assurant la continuité de l’isolation des murs. Ils se présentent sous différentes formes selon qu’ils sont destinés 174

ROULEAU DE LAINE DE ROCHE


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

CONSTRUCTION RÉNOVATION

• L’argile expansé : présentée sous forme de billes d’aspect lisse obtenues par chauffage à 1000 °C de granules d’argile crue, sa capacité isolante relativement limitée provient de l’air contenue dans sa structure poreuse. • La vermiculite : les paillettes de vermiculite (sorte de mica) sont cuites à 900 °C et augmentent de 10 fois leur volume en prenant la forme de petits grains qui emprisonnent de l’air, ce qui leur confère leurs propriétés isolantes. Ce matériau peut être utilisé en vrac en isolation de planchers, de combles et en rénovation, de parois creuses. • La perlite : à base de roche siliceuse broyée et chauffée à 1000 °C, sa fabrication est très similaire à la vermiculite. Comme cette dernière, elle peut être utilisée en vrac ou mélangée à du béton ou du mortier pour obtenir un matériau allégé.

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

- Les isolants synthétiques

• Le polystyrène expansé : plastique alvéolaire fabriqué à partir de styrène expansé au pentate et à la vapeur d’eau, il prend l’aspect de petites billes soudées entre elles présentant une structure à pores ouverts. La dernière génération de polystyrènes (Ultra Th) offre des performances thermiques appréciables. • Le polystyrène extrudé : plus compact que le polystyrène expansé, sa fabrication sous pression avec addition d’un agent d’expansion lui donne une structure à pores fermés. A épaisseur égale, il est plus isolant. Sa bonne résistance à la compression en fait un matériau communément utilisé sous les dalles béton. Leur principal inconvénient reste la toxicité des gaz qu’ils émettent en cas d’incendie.

176

• La mousse de polyuréthane : isolant à alvéoles fermées c’est un excellent isolant qui permet son utilisation en faible épaisseur.

- Les isolants à composante végétale :

• Le fibragglo : il est proposé sous forme de panneaux rigides en fibres de bois compressées et enrobées de ciment. Ses capacités isolantes limitées en font une solution d’appoint en fond de coffrage ou en sous-face de plancher. • La fibre de bois résineux : hydratée et transformée en pâte, cette matière est ensuite compressée en panneaux puis séchée. Sa capacité isolante est meilleure que le fibragglo mais reste inférieure aux isolants minéraux et synthétiques. Elle peut donc servir d’isolant complémentaire ou principale pour les murs, les plafonds et les toitures. Son coût est élevé.


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION

POSE EXTÉRIEURE D’UN BARDAGE BOIS

• Le liège : réduit sous forme de granules par broyage, il est ensuite soumis à une température de 300 °C. Sous l’action de la vapeur d’eau, les granules de matières augmentent de volume et se collent entre elles sous l’action d’une substance contenue naturellement dans ce matériau. L’air encapsulé dan sa structure micro cellulaire lui donne une capacité isolante très correcte. En vrac, il servira à isolation des planchers, alors qu’en panneaux il sera utilisé pour doubler les murs. • La fibre de cellulose : issue du recyclage de papier journal broyé puis ignifugé, ce matériau est présenté en vrac (granules) ou en panneaux semi-rigides de différentes épaisseurs. Son pouvoir isolant est comparable au liège expansé ou au verre cellulaire (voir plus haut). On l’utilise pour l’isolation au niveau des murs et de la toiture. • Le chanvre : c’est de la tige de cette plante que l’on extrait deux matières distinctes. La partie non fibreuse de cette tige est utilisée sous forme de granules en isolation des planchers et des toitures. La partie fibreuse est défibrée puis calibrée : c’est la laine de chanvre. On la trouve en vrac, en panneaux (avec addition de fibres de polyester) ou en rouleaux. Ses capacités isolantes sont comparables à la fibre de cellulose.

• Le lin : les fibres les plus courtes de cette plante sont transformées en laine puis traitées contre les insectes et le feu. Elles sont ensuite reliées entre elles par des fibres de polyester pour se présenter en rouleaux ou en panneaux semi-rigides dans des épaisseurs variables. Utilisable pour l’isolation des planchers, murs et toitures, son pouvoir isolant est comparable au chanvre, à la fibre de cellulose, au liège expansé ou au verre cellulaire et à peine inférieur à la laine de roche. • La laine de coton : tirée de la fibre du cotonnier que l’on traite en protection contre les insectes, les moisissures et le feu, elle est présentée en vrac ou sous forme de panneaux semi-rigides ou de rouleaux. Son excellente capacité d’isolation est comparable à la laine de roche et aux isolants synthétiques de dernière génération.

• Les isolants thermo réflectifs :

Constitués de plusieurs couches de différents matériaux séparés par des feuilles en aluminium, ces isolants de faible épaisseur tiendraient leurs performances des propriétés réfléchissantes des différentes couches. En fait, même avec des conditions optimales de mise en œuvre, le pouvoir isolant de ces revêtements égale à peine celui des isolants traditionnels, ce qui en fait des isolants complémentaires plutôt que principaux.

- Les isolants d’origine animale :

• La laine de mouton : traitée contre le feu et les insectes, elle est disponible en vrac, en rouleaux ou panneaux semi-rigides. Son pouvoir isolant est excellent (comparable à la laine de coton). • La plume de canard : mélangée à de la laine de mouton et d’un liant à base de polyester, on les trouve en rouleaux utilisables pour l’isolation des combles et des murs. Ses capacités isolantes sont celles de la laine de mouton. 177

LA BRIQUE MONOMUR


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 A savoir : des solutions dont les capacités d’isolation promettent d’être 4 à 5 fois supérieures aux matériaux courants sont en phase expérimentale. Ils reposent sur le principe de la mise sous vide partiel d’une structure en panneaux composites enveloppé d’un film étanche.

• L’isolation… de fond en comble !

CONSTRUCTION RÉNOVATION

Pour transformer votre habitation en véritable boite hermétique, des solutions devront être mises en œuvre au niveau des murs, des planchers, de la toiture et des surfaces vitrées. - Les murs : Ils peuvent être isolés par l’intérieur, l’extérieur ou par isolation répartie. • l’isolation par l’intérieur : c’est le procédé d’isolation le plus courant. Il peut se faire par trois moyens : + à l’aide d’un complexe isolant (plaque de plâtre revêtue d’une couche isolante en polystyrène ou en laine et directement collé au mur avant application d’un enduit et d’une bande de jointement pour masquer les joints) ; + par des panneaux de laine minérale fixées au mur par des points de colle, qu’une cloison de doublage en carreaux de

CONSTRUCTION - RÉNOVATION plâtre ou en brique viendra recouvrir. + par une couche isolante recouverte d’un parement en plaques de plâtre, en panneaux de bois ou en lambris.

• L’isolation par l’extérieur : utilisé principalement en rénovation, il permet d’atteindre un niveau d’isolation très satisfaisant en éliminant en grande partie les ponts thermiques. Des panneaux isolants en polystyrène sont fixés sur une ossature en bois ou métallique avant d’être recouverts d’un enduit assurant l’étanchéité. Modifiant l’aspect extérieur de l’habitation, ce mode d’isolation n’est pas très utilisé. • L’isolation répartie : elle est assurée par des blocs en terre cuite (Monomur®) ou en béton cellulaires offrant des qualités isolantes qui dispensent de la mise en œuvre d’un procédé d’isolation rapportée.

- Les planchers : Selon leur nature et ce qu’ils

recouvrent, les planchers peuvent être isolés de différentes manières. • isolation rapportée en sous face du plancher : difficile à mettre en œuvre lorsque le vide sanitaire présente une hauteur limitée, ce mode d’isolation présente en outre l’inconvénient de créer un pont thermique en périphérie de la dalle ;

POSE D’UN PLANCHER ISOLANT

178

• isolation par entrevous à languettes : Les entrevous en polystyrène expansé assurent une isolation thermique sans interruption tout en servant de coffrage pour le coulage de la dalle de compression ; • isolation par couverture du plancher et dissimulation sous dalle flottante : les isolants doivent ici résister à la compression (ex : polystyrène extrudé). Ce procédé d’isolation permet surtout, dans les froids, une installation de chauffage par le sol.

• Les combles : L’isolation des combles est

différente selon qu’ils soient aménagés ou non. En Polynésie, les combles perdus sont de loin les plus courants. Il existe trois manière de les isoler. • l’isolation sur surface plane : deux couches d’isolant sont disposées sur un plancher à poutrelles. Afin d’éliminer les ponts thermiques aux jointures des bandes, la deuxième couche est disposée perpendiculairement à la première qui est munie d’un pare-vapeur. • l’isolation sur solivage apparent : une première couche d’isolant d’une épaisseur légèrement inférieure à celle des solives et munie d’un pare-vapeur est disposée entre ces dernières. Une deuxième couche est disposée perpendiculairement à la première.


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 • l’isolation sur plafond suspendu : une ou deux couches d’isolant sont posées sur un plafond accroché à un plancher en bous ou à une charpente.

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

à poutrelles et entrevous : ils ne présentent pas de problème au niveau de l’isolation phonique en raison de leur masse importante ; • Les planchers en bois : ils isolent beaucoup moins du bruit que les dalles en béton. Une première solution consiste à remplir les espaces entre les solives de laine minérale et à les dissimuler en sous face par un parement qui constituera le plafond de l’étage inférieur. Une autre solution consiste à désolidariser le plancher de la structure porteuse en y intercalant une couche isolante qui évitera la propagation des vibrations du plancher.

Les artisans pour la structure et le gros-œuvre  Le maçon : Pour une construction neuve, le maçon est le premier à intervenir sur le chantier après préparation du terrain. Il a en charge le gros-œuvre ; en suivant les plans, il réalise les fondations, coule la dalle, monte les murs porteurs et les cloisons,

CONSTRUCTION RÉNOVATION

• L’isolation phonique des combles :

ISOLATION DU TOIT

• Les baies vitrées : Le verre est un matériau

aux qualités isolantes médiocres. Si l’utilisation du double vitrage (voir notre dossier Portes, fenêtres et vitrage) améliore les performances à ce niveau, celles-ci restent très en dessous des performances que l’on peut obtenir au niveau des murs et des planchers. Pour contribuer à isoler l’intérieur d’une habitation de la chaleur des rayonnements du soleil, les systèmes d’occultation extérieurs (stores, volets) restent des solutions très acceptables.

- Isolation phonique

• L’isolation phonique des murs et des cloisons : Les performance d’isolation acoustique d’un mur sont liées à sa masse volumique (kg/ m3). Plus elle est importante, plus les performances sont élevées. • Les murs de façade : étant donné leur masse, les murs de façade disposant d’une bonne isolation thermique satisfont en principe à des exigences normales au niveau acoustique. Pour des exigences particulières, il faudra avoir recours à des isolants tels que la laine de roche ou les isolants synthétiques qui réunissent de bonnes performances au niveau thermique et phonique. • Les cloisons intérieures : leur isolation phonique doit parfois être renforcée par des carreaux de plâtre de 10 cm d’épaisseur, ou par une combinaison de plaques de plâtre de faible épaisseur et laine de verre.

• L’isolation phonique des planchers : Les dalles en béton et les planchers préfabriqués

Pour des combles perdus, une isolation thermique par laine minérale d’une épaisseur de 20 cm avec une plaque de plâtre en sous face offre une isolation phonique satisfaisante. ­

• L’isolation phonique des baies vitrées : Le principe du rapport entre la masse volumique et les performances acoustiques s’applique également pour le simple vitrage. Mais pour des raisons d’isolation thermique, la solution d’un simple vitrage épais doit être abandonnée au profit d’un double vitrage. Les caractéristiques des différents types de vitrages sont exposés dans notre dossier «Construction Portes, fenêtre et vitrages».

 FAIRE APPEL A UN ARTISAN

Un artisan du bâtiment a bénéficié d’une formation théorique et pratique sur un domaine précis durant laquelle il a eu l’occasion d’approfondir tous les aspects de son métier. Cette qualification garantie en principe des prestations de qualité. De plus, en tant que professionnel de proximité, il a en général une très bonne connaissance des spécificités et savoir-faire locaux. Il fait preuve d’une grande capacité d’adaptation quant à vos besoins, votre budget et vos priorités. Sur un chantier, chaque artisan œuvre dans son domaine en interaction avec des artisans représentant d’autres corps de métier. Chacun d’eux pourra, par expérience, vous recommander des artisans avec lesquels il a eu l’occasion de collaborer sur d’autres chantiers et dont il aura apprécié la fiabilité. Pour savoir à qui vous adresser pour intervenir sur un domaine particulier, il est indispensable de connaitre l’étendu des compétences de chacun d’eux.

180

pose les planchers. Son rôle est donc essentiel : de lui dépendent la qualité et la pérennité de l’enveloppe et de la structure (hormis dans le cas des constructions bois) mais aussi le bon déroulement du chantier dans son ensemble, puisqu’il devra par exemple intégrer dans son ouvrage, les réservations pour la plomberie et l’électricité. Il peut également intervenir pour la réhabilitation ou la restauration de constructions anciennes. Il peut aussi réaliser des ouvrages légers tels que des murs de clôture, des murets, poolhouse etc…) Il maîtrise enfin la mise en œuvre des matériaux servant à la finition de l’enveloppe du bâtiment (mortier, ciment, plâtre etc…) et réalise les enduits extérieurs et intérieurs. Faire appel à un maçon peut être un bon choix lorsque vous disposez déjà d’un plan (réalisé par vous même ou un architecte) et que vous souhaitez conserver la maîtrise du chantier. Si vous souhaitez par exemple intervenir dans la réalisation d’une partie du gros œuvre, le maçon pourra en assurer l’autre partie. En cours de chantier, ils sera aisé de réaliser des modifications, en comptant sur sa plus grande souplesse de travail, en comparaison avec un constructeur. Le gros œuvre est un domaine ou les prix peuvent sensiblement varier d’un prestataire à l’autre. Il ne faudra pas hésiter à étudier plusieurs devis, en prenant en considération le prix mais aussi la qualité de la prestation.


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

CONSTRUCTION - RÉNOVATION  Charpentier bois : Le charpentier est en charge des éléments porteurs (ossature bois, plancher et charpente) qui constituent la structure du bâtiment et as-

cloisons), l’aménagement (escaliers, placards, les escaliers, les parquet). A partir des plans, il sélectionne le bois, le débite aux dimensions souhaitées, réalise la finition (ponçage, vernis, lasure etc. ) et l’assemblage. Il peut également réaliser l’agencement de cuisines (placards et plans de travail), de Salles de Bain ou de tout autre espace de vie. S’il travaille traditionnellement le bois (et les matériaux composites) pour la fabrication des éléments de menuiserie, il utilise de plus en plus des matériaux tels que l’aluminium, le PVC ou encore le verre.

surent sa stabilité. Il est capable de concevoir une charpente sur mesure avec des combles habitables ou non, créer des ouvertures dans le toit (velux, chien assis). Sa connaissance des différences essences de bois lui permet de sélectionner la plus adaptée pour chaque utilisation (selon la résistance, la classe de risque etc…). Il sélectionne également les pièces de bois qu’il façonne en atelier. Sur le chantier, il gère le levage, l’assemblage des éléments de charpente. Il maîtrise également la réalisation de l’isolation et l’habillage de la charpente (pose de lambris par exemple).

 Le carreleur-mosaiste : C’est un professionnel de la finition qui intervient en neuf, en restauration ou en création. Il fournit et met en œuvre les revêtements céramiques sur sols et murs, principalement dans les Salles de

tection contre les intempéries. Les techniques de pose varient selon le matériau de couverture (tôle, tuile, ardoise, pandanus etc…). Il Il intervient enfin dans l’entretien et la rénovation de la toiture.  L’électricien : L’électricien détermine l’emplacement des des divers éléments de l’installation électrique, pose les tableaux électriques, les supports, les prises, il tire les câbles et les fils, installe les équipements d’éclairage et luminaires, la climatisation,

Les artisans pour l’aménagement et les finitions  Le menuisier agenceur : Le menuisier fabrique, ajuste et met en œuvre des éléments de second-œuvre tels que fermetures sur le bâti de la construction (portes, fenêtres, volets), la structure intérieure (les

Bain, cuisines et terrasses, mais également au niveau des piscines, des murs extérieurs. Il maîtrise pour ce faire, le façonnage et la pose d’une grande diversité de matériaux, du grès cérame ou émaillé à la faïence, en passant par l’ardoise, le marbre, la terre cuite, la pâte de verre, la lave émaillée etc…. Il intervient après le maçon et le plâtrier et travaille en coordination avec le plombier, l’électricien et le peintre.  Le couvreur : Le couvreur, comme le maçon et le charpentier, intervient sur l’enveloppe de la construction. Il assure la mise hors d’eau du bâtiment, en réalisant la toiture qui garantira l’étanchéité et la pro181

en s’appuyant sur les plans et les schémas de montage et les normes de sécurité en vigueur dont il doit avoir une parfaite connaissance. Il contrôle l’ensemble de l’installation et s’assure de sa complète sécurité avant la mise sous tension. Il peut également effectuer l’installation d’antennes, d’équipement photovoltaïque, d’alarmes et de surveillance. Il assure l’entretien et la maintenance de toutes ces installations.


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION

Association Centre Label et Contrôle Electrique Le CLCE est une association « loi 1901 » constituée en décembre 2010 après un long travail de réflexion entre la CCISM, l’EDT, les Bureaux de Contrôle et les Électriciens.

RÔLE ET MISSIONS FONDAMENTALES DU CLCE

CONSTRUCTION RÉNOVATION

Reconnaissance de la capacité des installateurs électriques à respecter la norme NFC 15-100 sur leurs installations. La norme NFC 15-100 est une norme obligatoire en Polynésie Française conformément à la délibération n° 92-26 AT du 27 février 1992. L’application de la norme est un gage de sécurité pour le propriétaire d’une installation.  Encadrement des branchements électriques d’habitation. Tout établissement recevant du public a une installation vérifiée par les Bureaux de contrôle mais en ce qui concerne les habitations, aucune obligation de contrôle n’est appliquée à l’heure actuelle sur le Territoire. Ce contrôle initial devrait être un préalable avant toute mise sous tension d’une habitation, comme pratiqué en Métropole et en Nouvelle-Calédonie par l’intermédiaire des organismes CONSUEL (France) et COTSUEL (Nouvelle-Calédonie). En France, le CONSUEL (Comité National pour la Sécurité des Usagers de l’Électricité) est une association reconnue d’utilité publique chargée du visa d’attestations de conformité des installations électriques des habitations neuves ou entièrement rénovées. Les locaux professionnels, tertiaire, industriels, artisanaux, commerciaux sont aussi concernés. L’obtention de ce visa est une obligation afin que le propriétaire obtienne le branchement définitif de son installation. D’ailleurs, le CONSUEL et le COTSUEL ont collaboré à la réflexion et la mise en place des actions du CLCE. Par conséquent en Polynésie Française, en l’absence d’organisme de ce type, une personne construisant une maison neuve n’aura aucune garantie que son installation électrique soit correcte du point de vue sécuritaire. Face à cette carence d’encadrement des installations d’habitation, le CLCE s’est donc engagé une démarche de Labellisation, afin de mettre en avant les électriciens soucieux du respect de la norme NFC 15-100 sur leurs installations. Il est à préciser que le Label CLCE n’est pas obligatoire selon la réglementation. C’est une demande volontaire de l’Entreprise d’électricité générale qui soutient la démarche du CLCE, à savoir principalement l’application correcte de la norme NFC 15-100 sur les installations d’habitation.  Sensibilisation du Grand Public et renforcement de la réglementation Le CLCE tente avant tout de sensibiliser le Grand Public aux dangers d’une installation électrique mal conçue qui peut aller jusqu’à la mort d’une personne par électrocution. Ce devrait être une nécessité d’exiger de son électricien une installation aux normes ! Autrement, afin de vérifier si son installation est aux normes, un propriétaire peut faire appel à un Bureau de Contrôle afin que ce dernier puisse attester de la conformité de l’installation. La sécurité concrète des installations électriques d’habitation ne pourra se faire que par le renforcement de la réglementation et un encadrement strict de celles-ci.

FOCUS SUR LE CONSUEL Comité National pour la Sécurité des Usagers de l’Électricité : association « loi 1901 » et reconnu d’Utilité Publique, référent incontestable en matière de sécurité électrique.

Quelques dates… 1964

A l’origine, la filière électrique et quelques groupements de consommateurs s’inquiètent de l’insuffisance de la qualité d’un grand nombre d’installations électriques. De son côté, EDF voyait un intérêt à créer une frontière claire entre l’installation électrique et le réseau de distribution. C’est ainsi que l’idée de créer une association, tripartite, est née en 1964. La mission du CONSUEL : mettre en œuvre toutes les études et actions en vue d’assurer la sécurité des personnes et la conservation des biens.

1972

Des sinistres majeurs poussent rapidement les pouvoirs publics à officialiser le dispositif par la publication du décret interministériel de 1972, en étendant l’intervention du CONSUEL à toutes les installations neuves pour les logements et les locaux à réglementation particulière. L’attestation de conformité devient obligatoire.

2010

Le décret est de nouveau modifié. Il étend le dispositif aux installations de production de l’électricité, notamment photovoltaïques et installations extéLe décret est modifié, il étend le dispositif aux rénovations des installations rieures. électriques avec mise hors tension et, sur la base du volontariat, l’étend aux installations mises en sécurité.

2001

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

Label électricité CLCE :

sécurité garantie !

Lors de la construction ou de la rénovation de votre habitation, faites appel à un électricien labellisé CLCE respectant les normes en vigueur : c’est pour vous la garantie d’une installation sécurisée.

Liste des élecriciens labellisés au 15/11/2015 Enseigne

AB Froid Elec A.E.S Electricité Alain Elec Anthea Areso EURL Bennett Charles Gilles Elec Froid Cegelec Fenua Cool Elec Engie-Cofely Dogba Services Domotec E.2.M EGS Electricité ELEC 220 Electricité Michel Electric Pro ERDT Formula JLD Electric LG Polynésie Pacific Elec Général Poly Réseaux Concept Qualitech Electricité SGEP Tearatai Uira Techni-Elec Techno Froid Tehuritaua & Fils Tema Wes Elec Poenaiki 987 Elec

(Valable 3 ans et reconductible sous conditions) Représentant Téléphone E-mail Bax de Keating Arnaud Michon Nicolas Bisiaux Alain Picard Jean-Marc Mousset Laurent Bennett Charles Bygorre Gilles Dock Frédéric Choune Manutahi Pierson François Dogba Raoul Chougues Gilles Martinez Martial Palanque Serge Herlemme Mickael Latchoumane Michel Joly Raymond Lalandec Patrick Penilla y Perella François Duarte Jean-Luc Liao Georges Taaroatua Lucien Optu John Agius Bernard Tribut Damien Kong Yek Fhan Christian Heitz Bertrand Lanvin Jérôme Tehuritaua Marc Tauhiro Temaramanui Butscher Wesley Oberlin Valentin Watanabe Otis

87 77 64 94 87 34 34 87 87 70 90 36 87 70 31 88 87 70 73 42 87 74 38 25 87 72 80 35 40 41 41 41 89 71 34 47 40 50 35 35 87 73 81 03 87 78 15 35 87 70 18 90 87 77 78 11 87 74 73 09 87 76 15 59 87 77 80 86 87 77 09 83 87 77 16 80 87 77 25 15 89 71 41 74 87 78 35 69 87 34 63 24 87 73 13 93 89 78 07 70 87 72 59 21 87 78 64 85 40 80 04 05 87 77 36 21 87 78 77 57 89 72 78 31 87 78 87 81 87 78 43 22

arnaudbax@icloud.com aes@mail.pf alain.electahiti@gmail.com antheaeurl@gmail.com contactareso@gmail.com charles.bennett@mail.pf bgml@mail.pf courrier@cegelec.pf fenuacoolelec@gmail.com info@cofely.pf dogba.services@gmail.com gilles.chougues@mail.pf martial_martinez@yahoo.fr egs-elec@mail.pf m.herlemme@gmail.com electricitemichel@gmail.com jolyjr@mail.pf erdt@mail.pf formulatahiti@gmail.com jldelectric@mail.pf lgpolynesie@mail.pf pacificelecg@gmail.com polyreseauxconcept@gmail.com agius.bernard@mail.pf sgep@mail.pf kyfc@mail.pf bert.heitz@mail.pf secretariattechno@hotmail.fr matelec@mail.pf tema.elec@mail.pf b.weselec@gmail.com poenaiki.ent@mail.pf elec987@yahoo.fr

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Infos + Retrouvez cette liste aux adresses suivantes : • CCISM • Agences EDT • Service de l’Urbanisme • Bureaux d’architecte • Fournisseurs de matériel électrique et Assureurs Ou sur www.ccism.pf et www.edt.pf Ou par téléphone au 40 47 27 28 Pour les électriciens, faites votre demande de label à la CCISM, pôle Entreprises


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CONSTRUCTION RÉNOVATION

 Le plombier :

En installation neuve ou en rénovation, le plombier – installateur sanitaire calcule les volumes et débits des réseaux d’eau et de gaz, en fonction de l’utilisation. Il dessine, prépare et met en place les tuyauteries et canalisations d’arrivée et de sortie jusqu’aux équipements (chauffe-eau, robinets, WC, douches…). Après installation, il effectue la mise en fonctionnement et les réglages. Une fuite d’eau ou de gaz pouvant engendre des dégâts importants et parfois dangereux, le travail du plombier s’effectue dans le respect de normes et règles professionnelles très strictes au niveau de la sécurité et sur un plan sanitaire. Dans un logement ancien, il peut aussi assurer l’entretien, la maintenance et la mise aux normes des réseaux et équipements. Il est capable de conseiller dans le choix d’installation sanitaire. Certains travaux nécessitent de sa part des compétences dans d’autres domaines (par exemple : la maçonnerie pour l’installation d’une douche).  Le plâtrier-plaquiste :

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

Le plâtrier intervient après le gros œuvre dans l’aménagement des espaces intérieurs, le montage des cloisons, des escaliers maçonnés, réalise les plafonds en plaques de plâtre ou en brique. Ce métier a beaucoup évolué ces dernières années, avec le développement des carreaux et plaques de plâtre, des cloisons alvéolaires, métalliques ou en bois. En finition, il lisse les surfaces brutes des murs et plafonds, avant l’intervention du peintre. Il peut également intervenir dans la décoration en créant des volumes et formes décoratifs (par moulage), ou, au moyen de stucs et autres enduits décoratifs, imite la pierre ou le marbre.  Le peintre en bâtiment :

en rouleaux, moquette, parquets flottants, mosaïque collée, carreaux pvc, dalles en LINOLÉUM, tissus…) dont il détermine la quantité nécessaire en tenant compte des mesures de la pièce et de sa forme, afin de minimiser les chutes.  Le serrurier-Métallier : L’artisan serrurier-métallier maîtrise le travail des métaux ferreux (acier inox, fer pur) ainsi que les métaux non ferreux (aluminium, laiton, cuivre, bronze), mais aussi des matériaux composites et de synthèse. Il trace des formes sur le métal avant de le découper, créant ainsi des pièces qu’il assemblera pour réaliser son ouvrage.

Le peintre intervient dans un domaine dont les prestations sont à la fois techniques et décoratives, donnant de la couleur à votre maison, tout en assurant sa protection. Après avoir préparé les supports à peindre, afin qu’ils présentent une surface lisse et saine, il effectue les mélanges, en respectant les dosages et l’harmonie des couleurs. De sa dextérité et sa connaissance des différentes techniques d’application dépendra le résultat final. Outre les travaux traditionnels de peinture, il pourra vous apporter de précieux conseils sur la personnalisation de l’habitat et vous aider à définir les teintes et matières en harmonie avec vos goûts et votre cadre de vie.  Le solier-moquettiste Cet artisan intervient après le maçon et le plâtrier. Pour la pose de revêtements au sol et sur les murs, il maîtrise les techniques propres à une grande diversité de revêtements (linoléum 184

De ce fait, il intervient dans un large éventail de travaux : maison à ossature en acier, charpente métallique, véranda, escaliers et rampes métalliques, grilles, portails, portes de garage, fermetures, serrures, blindages, rampes, garde-corps, grilles de protection, volets roulants, brise soleil, stores… Il réalise également des ouvrages forgés, que ce soit dans un but utilitaire et/ou artistique.


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L’artisan des équipements techniques  Le domoticien : C’est le spécialiste de l’informatique et l’électronique appliquées à l’habitat. Il maîtrise toutes les techniques permettant de commander à distance divers équipement en les programmant, afin de rendre votre maison “intelligente”. Les champs d’application

ment à distance de la climatisation), le confort visuel en adaptant l’éclairage en fonction de la luminosité naturelle (ouverture et fermeture de stores à une heure définie), ou encore le confort acoustique.

Il en assure également la maintenance et intervient en cas de panne.

 Le monteur en installations

Il n’est pas toujours évident de faire la part des choses lorsque vient le moment de sélectionner un entrepreneur ou des artisans pour construire ou pour effectuer des travaux dans son habitation. S’il n’existe pas de solution miracle offrant la certitude de faire le bon choix, il est en revanche possible de mettre toutes les chances de son côté.

thermiques :

Sur le Fenua, le confort thermique passe plus par la climatisation que par le chauffage. Et si la production d’eau chaude reste essentielle,

BIEN CHOISIR SON ENTREPRENEUR OU SON ARTISAN

 Définir vos besoins : Avant de choisir le ou les intervenants sur votre chantier, il faut tout d’abord définir avec précision les résultats souhaités. Définissez le ou les différents métiers auxquels font appel la mise en œuvre de l’ensemble des travaux envisagés. N’hésitez pas à constituer un véritable cahier des charges détaillé. Les devis qui vous seront proposés en fonction de ce descriptif n’en seront que plus précis.

vont de la sécurité au confort, en passant par la gestion de la consommation énergétique et la télécommunication. Le principe est d’automatiser des gestes de la vie quotidienne, ou de prévenir l’usager en cas de problème. Dans le domaine de la sécurité, son objectif est avant tout d’assurer la protection des personnes et des biens (systèmes d’alarme anti-intrusion, anti-incendie). Il assure le confort thermique (ex : déclenche-

un plombier sera en mesure de répondre à vos besoins dans ce domaine.  Le technicien en réseau

de communication :

Il effectue la pose et le câblage des réseaux numériques ou analogiques destinés à l’acheminement des communications jusqu’à l’abonné. Ses connaissances permettent d’assurer la conformité, la sécurité et la performance des câblages.

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 Entrepreneur tous corps d’état ou artisans ? Votre choix pourra avant tout se faire en fonction du type de travaux que vous envisagez. Pour une construction, ou pour de gros aménagements nécessitant le recours à plusieurs corps de métier, vous pourrez opter pour un maître d’œuvre ou un entrepreneur tous corps d’état qui gérera le chantier dans son ensemble et engagera sa propre responsabilité lorsqu’il fera appel à un ou plusieurs sous-traitants. Dans le même cas, vous pourrez également choisir de gérer vous même votre chantier, en faisant appel à divers artisans. Mais si cette solution est plus économique, elle nécessite une certaine connaissance technique et du temps pour sélectionner les différents intervenants, comparer les devis, assurer la logistique et le contrôle du chantier.


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION travaux. N’hésitez pas à pousser votre recherche en consultant des photos d’anciens chantiers réalisés par cet entrepreneur, voir en vous rendant sur place si possible. Souvent, les bons artisans prennent en photo leurs réalisations et disposent d’un véritable “book” qui répertorie les réalisations qui mettent en avant leur compétence et leur savoir-faire.

CONSTRUCTION RÉNOVATION

Lorsque vous rencontrez l’entrepreneur ou l’artisan pour une visite à votre domicile, dans le but d’établir un devis, soyez attentif à sa capacité à proposer des solutions ; s’il est réellement qualifié, il saura anticiper les problèmes en vous proposant des solutions adaptées. Si l’entrepreneur accepte d’établir un devis sans visiter les lieux, ce n’est pas un bon gage de sérieux et d’autant moins que le travaux sont importants.

Si à l’inverse vous devez entreprendre de petits ouvrages (réalisation d’une terrasse, pose de carrelage, pose d’un parquet flottant, installation d’une cabine de douche…), vous pourrez plutôt vous orienter vers le choix d’un artisan spécialisé dans le type de travaux envisagés.  Sélectionnez vos prestataires et rencontrez les : ce sont les étapes indispensables à la réussite de votre chantier. Vous devrez tout d’abord vous assurer que chaque prestataire est en règle vis-à-vis de l’administration : Il doit être immatriculé au Registre du Commerce et disposer d’une Patente. Vérifiez également que l’artisan est assuré pour

l’exécution du type de travaux que vous lui demandez. Exiger une assurance responsabilité professionnelle (garantie décennale) est indispensable pour les travaux de construction ou les travaux d’aménagement et de rénovations si vous souhaitez vous prémunir contre les multiples problèmes potentiels liés à ces travaux. Selon l’importance des travaux, sélectionnez si possible des entreprises de taille, qualifications et garanties adaptées. Essayez autant que possible de vous renseigner autour de vous et vous faire recommander ou déconseiller un entrepreneur sur la base de son expérience, par une personne qui aurai fait appel à celui-ci pour des

 Un devis est indispensable : La comparaison attentive entre différents devis vous permettra de définir la meilleure offre en terme de qualité/prix. Un devis digne de ce nom doit comporter : • La date de rédaction ; • Le nom et les coordonnées de l’entreprise ; • Le nom du client ; • Le lieu où seront exécutés les travaux ; • Le détail : désignation, quantité (nombre d’heures de main d’œuvre, mètre linéaire, m2, m3) prix unitaire et total de chaque prestation, matériau, matériel mis en œuvre ; • Les frais de déplacement s’ils sont facturés ; • Le montant total (HT/TVA/TTC et taux de TVA) ; • L’indication du prix d’établissement du devis s’il est payant ou de la mention “devis gratuit” dans le cas contraire ; • La durée de validité de l’offre Attention à un devis trop élevé ou trop bon marché ! Accordez une attention particulière à la description des matériaux mis en œuvre, aux engagements de délais, de finition et de conformité avec votre projet. Comparez les différents prix proposés par rapport à un niveau de qualité comparable. Fouillez les devis présentant un montant global, sans détail des prestations ni des fournitures et matériaux).

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 En cas de dépassement de devis : après exécution complète des travaux, l’entrepreneur peut vous présenter une facture définitive dont le montant est supérieur à son devis initial. Si ce supplément de prix est justifié par des travaux supplémentaires ou la mise en œuvre de matériaux/équipements plus coûteux que vous lui avez demandés en cours de chantier (auquel cas, il aura pris la précaution d’obtenir votre accord sur le supplément de prix), vous êtes tenu de payer le montant de la facture définitive. Dans le cas contraire, c’est le montant initialement prévu dans le devis qui sera dû.  Surveillez le chantier : il faudra tout d’abord veiller à ce que le nombre d’ouvriers indiqué sur le devis soit réellement affecté au chantier, afin d’éviter tout dépassement de délais ou des travaux bâclés. Vérifiez également que les matériaux et matériels mis en œuvre respectent les standards de qualité prévus sur les devis. Vérifiez régulièrement l’état d’avancement du chantier. N’effectuez de règlements qu’en fonction de cet avancement, pour éviter que le chantier ne soit abandonné avant la fin des travaux. Prévoyez le paiement du solde après avoir vérifié la conformité des travaux avec votre cahier des charges et le devis.

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 En cas de chantier non achevé : Conformément aux dispositions de l’article 1134 du Code Civil, l’artisan a obligation de réaliser les travaux prévus au contrat. Dans le cas contraire l’article 1144 du Code Civil vous autorise à demander au Tribunal, par voie de référé, l’autorisation de faire réaliser la fin de ces travaux par un autre intervenant et aux frais de l’entrepreneur défaillant. L’article 1147 du Code Civil, vous permet de demander des dommages et intérêts, si le retard ou l’inexécution des travaux jusqu’à leur terme vous a porté préjudice.

L’Auto-construction Construire sois même sa maison peut être une aventure passionnante, notamment si vous disposez de bonnes connaissances et des des qualités de bon bricoleur. Si ce choix présente des atouts, il faudra, avant de se lancer, bien en considérer les risques.  Les avantages de

l’auto-construction :

Si l’économie réalisée sur la main-d’œuvre reste la principale motivation pour l’auto-constructeur, réaliser sois-même sa maison apporte également la satisfaction d’avoir construit soi•même sa demeure et donc, la possibilité d’habiter une maison unique. Si l’on opte pour une construction en bois, la possibilité de faire appel à un constructeur en kit permet également de simpli-

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fier sensiblement la complexité du chantier.  Les risques de

l’auto-construction :

La réussite de votre chantier dépendra en grande partie de vos compétences dans les nombreux domaines de la construction, que ce soit la maçonnerie, l’assainissement, la plomberie, l’électricité, la toiture etc… Les travaux que vous réalisez vous-même ne sont pas garantis contre la malfaçon, contrairement à une construction réalisée par un professionnel. En outre, on a souvent tendance à sous-estimer le volume de travail et le temps que prennent un chantier. Il faudra également voir large au niveau du budget. Vous ne pourrez pas compter sur un engagement de devis d’un entrepreneur et courez le risque de mauvaises surprises liées aux surcoûts des imprévus.

• Préparer votre projet

Même si vous êtes un bricoleur confirmé, vous devrez planifier avec soin et précision votre projet, que ce soit au niveau du budget que des étapes de la construction, afin d’optimiser votre productivité et limiter au maximum les mauvaises surprises : • Pourrez-vous consacrer à votre projet toutes vos journées, quelques heures par jour, seulement les week-end ? La durée du chantier pourra s’allonger sensiblement en fonction du temps dont vous pourrez disposer.


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• Vous disposez de compétence dans tous les domaines ? seulement en maçonnerie ou en charpente ? Pourrez-vous compter autour de vous sur de l’aide ponctuelle ? de personnes expérimentées ? • Votre planning ne risque t-il pas d’être perturbé par des contraintes climatiques ? Avezvous choisi la bonne saison pour lancer votre chantier ? • Certaines normes sont exigées, comme par exemple dans une installation électrique. Êtes-vous certain de disposer d’une source d’information fiable vous permettant de respecter ces préconisations ?

• Faites-vous assister !

N’hésitez pas en premier lieu à consulter des forums de discussions dédiés à l’auto-construction sur internet. Vous pourrez vous faire une idée des différents problèmes rencontrés et des solutions proposées. Faites-vous également conseiller ou assister de professionnels ou de connaisseurs dans votre entourage lorsque vous doutez de vos capacités pour un domaine particulier. Vous pouvez aussi limiter votre intervention aux domaines que vous maîtrisez parfaitement en laissant à un sous-traitant, les réalisations dans les domaines qui vous sont méconnus, ou né-

cessitant un investissement spécialisé trop onéreux difficile à amortir sur un seul chantier.

LES NOUVEAUX CONCEPTS DE CONSTRUCTION  La maison en kit : La maison en kit (ou préfabriquée) est une maison dont les éléments sont réalisés en atelier ou usine avec de multiples possibilités concernant les procédés de fabrication (. A l’aide le plus souvent du DAO (dessin assisté par ordinateur), les matières premières sont découpées et prémontées pour former les différents éléments qui seront assemblés sur le chantier. Le terme “en kit” ne doit pas vous donner l’idée que vous devrez nécessairement mettre à l’épreuve vos talents de bricoleurs. S’il est possible de monter sa maison en kit soit même, dans la majorité des cas, ces constructions sont proposées pour un prix clé en main. Si l’idée qu’un habitat solide et durable est plutôt associée à la pierre, la maison en kit semble malgré tout promise à un bel avenir. Loin de se situer dans une offre bas de gamme, ce concept de construction bénéficie désormais de produits novateurs, de grande qualité, parfois orientés écologie, tout ceci à des prix très compétitifs.

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 Les atouts de la maison en kit

sont principalement :

• Une logistique simplifiée : le transport de l’ensemble des matériaux s’effectue en une seule fois; • Un gain de temps sur le chantier ou la rapidité d’assemblage des éléments permet une économie importante de main-d’œuvre ; lorsque l’on sait que, pour une maison traditionnelle ce poste représente 40% voire plus du coût final (contre environ 15% pour une maison en kit), on mesure mieux le potentiel d’économie ; • Les matériaux utilisés sont produits à l’aide des procédés industriels normalisés et précis, ce qui permet une diminution importante du risque d’erreur dans la mise en œuvre sur le chantier, ou peuvent intervenir jusqu’à 10 corps de métiers.  Les inconvénients : la maison en kit ne représente pas pour autant une solution parfaite : • Il existe pratiquement autant de procédé de fabrication différent qu’il existe de fabricant : si ce dernier disparaît du marché et que votre maison présente un problème, il ne sera pas toujours aisé pour un artisan d’intervenir sur une construction non traditionnelle, ayant fait appel à une technologie spécifique.


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APPARTEMENTS CONTENEURS POUR ETUDIANTS (LE HAVRE)

• En l’absence de véritables normes dans les procédés de fabrication, le choix entre les multiples offres du marché reste encore une affaire complexe.  La maison-conteneur :

lide, résistant au feu et dispose déjà de par sa structure, d’un toit, d’un plancher et de quatre murs ! De là à le détourner de son utilisation première et imaginer de le transformer en habitation, il n’y avait qu’un pas. A Londres, au bord de la Tamise, le premier quartier de maisons container a ainsi vu le jour, of-

Outre une grande facilité de transport et de stockage, le container maritime est un module présentant des caractéristiques très recherchées dans le domaine de l’habitation ; il est très so-

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frant à des étudiants, la possibilité de loger dans des appartements de 30m2 pour un loyer moitier prix que celui d’un logement en banlieue. A Tahiti, il est possible d’avoir un container “dernier voyage” de 20 ou 40 pieds, pour un prix de 250.000 F.CFP à 600.000 F.CFP dédouané, ce qui représente une bonne base d’habitation pour un prix très attractif. Le container, une fois livré, nécessite des aménagements, que ce soit en électricité, plomberie mais aussi en isolation, car à l’état brut, il n’est absolument pas adapté à un usage d’habitation. La découpe des parois pour créer les ouvertures (porte, fenêtres, baies vitrées) ainsi que la pose de menuiseries représentent un travail substantiel, mais tout à fait à la portée d’un bricoleur expérimenté. Les possibilités de combiner plusieurs containers pour en faire une habitation plus grande sont infinies. On peut ainsi par exemple créer des modules ayant chacun sa fonction (garage, chambre, cuisine…) avec un aménagement et une finition adaptés. Un fois l’aménagement intérieur terminé, votre conteneur pourra être peint, habillé, recouvert de matériaux qui lui apporteront un caractère plus noble. Un habillage en bois par exemple, lui donnera l’aspect d’une véritable construction tout en apportant un bon complément d’isolation. Mais si vous ne vous sentez pas capable d’une telle tâche, il vous sera toujours possible de faire appel à une entreprise du fenua pour vous aménager un petit nid confortable. oût de revient du produit fini dépendra bien évidement du niveau de finition et du choix des matériaux d’aménagement.


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SÉCURISER SON CHANTIER Que ce soit la construction d’un immeuble d’appartements ou d’une simple maison individuelle, les risques liés aux chantiers sont nombreux. Les accidents du travail recensés par la CPS relatifs aux chantiers de construction montrent que ce secteur d’activité est très exposé. Il est essentiel pour le responsable du chantier de pouvoir identifier les différentes source de danger afin d’y remédier ou de les atténuer.

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Particuliers : la sécurité peut engager votre responsabilité ! Si les responsabilités dans un grand chantier (BTP) sont clairement définies, la responsabilité du propriétaire d’une habitation individuelle faisant appel a des intervenants pour réaliser des travaux est moins connue. Pourtant, elle peut être engagée dans certaines circonstances.

Lorsqu’un particulier fait construire ou réaliser des travaux, deux options s’offrent à lui : • Il recrute une équipe d’ouvriers : dans ce cas, outre l’obligation de les déclarer à la CPS, le propriétaire aura en charge de veiller à la sécurité de ces personnes au même titre que le gérant ou l’exploitant d’une entreprise de construction ;

• Il fait appel à une entreprise régulièrement immatriculés : dans ce cas, c’est le chef d’entreprise ou le gérant qui seront en charge de la sécurité et de la déclaration de main d’œuvre auprès de la CPS. Cependant, s’il est prouvé qu’il ne pouvait ignorer les manquements de l’entreprise qu’il a choisi aux règles de sécurité (dans le cas où il visite régulièrement le chantier et qu’il a pu constater lui même des carences en la matière sans rien entreprendre pour y mettre fin), ou à la déclaration de main d’œuvre (un devis anormalement bas peut être une indication de l’existence d’ouvriers non déclarés), sa responsabilité peut également être engagée pénalement.

 L’IDENTIFICATION DES RISQUES ET LA CONDUITE DU CHANTIER

En matière de risques, il existe un socle de prévention commun à tous les chantiers, qui concerne les risques de chutes de hauteur, les risques liés à l’hygiène et aux conditions de travail ainsi que les risques relatifs à la manutention.

Le travail en hauteur Pour limiter les risques de chute liés au travail en hauteur, L’accès au bâtiment doit se faire autant que possible de plain pied, ou à défaut, par des passerelles munies de garde-corps latéraux avec lisse, sous lisse et plinthe dont la résistance et la largeur devront être adaptées aux besoins. Le cas échéant, l’accès aux étages se fera de préférence par des escaliers définitifs. Leur mise en œuvre devra donc se faire au fur et à mesure de la construction. Un déblaiement régulier de tout ce qui peut constituer un obstacle ou une gène à la circulation (décombres, gravats…) ainsi qu’un éclairage suffisant des zones de circulation renforceront la sécurité. S’il y a création de trémie, balcons ou terrasses en hauteur, Ceux-ci devront être sécurisés par des gardes-corps ou protections grillagées en attendant la pose des éléments définitifs. Concernant les travaux de façades, la mise en place d’un échafaudage de pied commun à tous les corps de métiers intervenant, à montage et démontage en sécurité (MDS) ou tout au moins conformes à la norme ou admis à la marque NF (Norme Française) limitera là encore le danger.

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L’hygiène et les conditions de travail

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La préparation d’un chantier pour les ouvriers vise d’abord à le rendre viable et accessible dans les meilleurs conditions et par tous les temps. Pour ce faire, un plan d’installation du chantier définissant les différentes zones (stockage, circulation et cantonnement), la réalisation des voies de raccordement à la voie publique, et pour les chantiers les plus conséquents, la mise à disposition d’eau potable, ainsi qu’une fosse et vidange d’eaux usées contribueront à assurer une bonne hygiène et des conditions de travail acceptables. Il sera également nécessaire de définir les besoins du chantier en puissance électrique et de réaliser avant le début des travaux, une installation électrique aux normes comprenant une armoire principale de chantier alimentant les coffrets électriques secondaires, cette installation devant être vérifiée périodiquement par une personne compétente ou un organisme habilité.

Les manutentions Toutes les dispositions devront être prises pour limiter autant que possible la manutention manuelle Selon l’estimation des poids, volumes et

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quantités de matériaux et fournitures, des outils de manutention adaptés (grue à tour, grues mobiles, ascenseurs ou monte-charges de chantier, chariots, diables etc…) devront être mis à disposition. Pour une bonne gestion des flux, il faudra également définir des zones de livraison et de stockage des matériaux, fournitures et déchets ainsi qu’un schéma de circulation, en sens unique et en marche avant. Ces zones et sens de circulation devront être adaptées à l’évolution du chantier, tout au long de son avancement.

Chaine plastique rouge et blanche, cône de signalisation, piquet de chantier, piquet porte lanterne, fardier fluorescent, ruban de signalisation panneaux de signalisation de chantier… ces équipements et fournitures permettent une bonne visibilité du balisage des zones de passage, stockage, manutention et informent sur les risques.

 LES MATÉRIELS ET ÉQUIPEMENTS RELATIFS À LA SÉCURITÉ

Dans un chantier, ou les ouvriers et les véhicules et engins se côtoient, il est essentiel d’être vu. Il existe des parkas et gilets de signalisation de couleur jaune vif et munis de bandes rétro-réfléchissantes qui permettent une très bonne visibilité des personnes.

Concernant les risques spécifiques à chaque activité, Ceux-ci peuvent être atténués voire supprimés par des équipements et matériels adaptés :

Les clôtures de chantier Plots béton ou plastique, portillons, système anti-levage de clôtures… ces équipements permettent de sécuriser un chantier en limitant son accès aux seules personnes autorisées et en définissant les accès et les zones sécurisés.

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La petite signalisation

La haute visibilité

L’hygiène et la propreté L’hygiène du personnel et la propreté du chantier peuvent être assurer par diverses fournitures : chiffons industriels, crèmes lavantes, gels nettoyants, sacs poubelle, sacs à gravats, trousse de secours spéciale BTP…

Le levage et l’arrimage Les sangles et élingues de grande resistance permettent l’arrimage et le levage des matériaux.


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Les protections du corps La tête, les mains, les pieds, les voies respiratoires, les yeux, les oreilles… sur un chantier, le corps est très exposé à des risques divers.  La tête : les casque de chantier, casquette anti-heurt permettent une bonne protection de la tête.

 Les mains : Il existe différents gants adaptés à chaque milieu (sec, humide, produits corrosifs etc…) et à chaque activité (conducteur machines, maintenance, maçon carreleur, charpentier couvreur, plaquiste, plâtrier, électricien, plombier, menuisier serrurier etc…).

 Les voies respiratoires : les masques anti-gaz et anti-poussières permettent une protection efficace contre les aérosols, les particules fines, particules toxiques ou les poussières (plâtre, bois, laine de verre…)

 Les yeux : selon l’activité, des lunettes de protection à branches ou des lunettes masque mettront à l’abri de projections diverses (produits chimiques, poussières de plâtre, sciure etc…)

 Le conduit auditif : certaines activités de chantier (utilisation d’un marteau piqueur, d’une scie…) nécessitent une protection des tympans par un casques antibruit ou bouchons d’oreilles jetables, selon le niveau de bruit généré.

 Le corps : certaines tâches nécessitent le port d’une protection intégrale du corps. Il existe par exemple des combinaisons jetables adaptées aux travaux de peinture, de pose de matériaux isolants ou la manipulation de produits chimiques.

 Les pieds : Les chaussures de sécurité sont munies d’embouts de protection, de semelles anti-perforation et résistantes à la chaleur, aux huiles et hydrocarbures. Ces chaussures sont souvent imperméables à l’eau et antistatiques.

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PISCINES ET SPAS A plus d’un titre, une piscine est toujours synonyme de rêve : esthétiquement, elle constitue une plus value indiscutable pour votre maison. On ne lui conteste pas non plus son caractère convivial. Quant à son utilisation, des inconditionnels du bronzage au bord de l’eau aux plus sportifs, chacun à coup sûr y trouve son plaisir. Mais une piscine, c’est également un investissement à long terme. Un investissement financier bien évidemment, dans lequel il conviendra, outre le prix de votre piscine, de prendre en compte les coûts d’aménagement et d’entretien. Un investissement en temps également, car c’est au prix d’un entretien rigoureux que votre piscine gardera tout son charme et que vous pourrez pleinement en profiter. S’offrir ce rêve est donc un projet qui doit être mûrement réfléchi. Pour vous aider dans cette tâche essentielle, le Guide de l’Habitat vous présente la piscine sous tous ses aspects.

 DÉFINIR VOTRE PROJET En matière de piscine, les erreurs sont difficiles à rattraper et coûtent très cher. S’engager dans cet investissement requiert une réflexion approfondie. Vous devrez faire un choix parmi les différentes techniques de construction, mais également au niveau du style, de l’implantation, des matériaux mis en œuvre, des procédés de traitement de l’eau… De plus, une piscine, ce n’est pas qu’un bassin et vous passerez probablement plus de temps autour que dedans. Etudier avec soin l’intégration de votre piscine dans son environnement est l’une des clés de réussite de votre projet. Une règle avant tout : à chaque maison sa piscine ! Alors, il faudra ou-

blier la piscine « coup de cœur » trouvée dans votre magazine spécialisé préféré et définir avec méthode VOTRE piscine idéale.

Définissez vos besoins Pour quelle activité ? Une forme rectangulaire et allongée conviendra à la pratique de la nage sportive alors qu’un bassin plus destiné

aux enfants pourra adopter des formes moins géométriques, tout en mettant un accent sur la sécurité. Si vous voulez privilégier la convivialité, vous opterez pour de larges plages, qui pourront accueillir table et chaises pour vos repas, transats pour les moments de détente et pourquoi pas un fare pote’e…  Pour quelle fréquentation ? Vous devrez par exemple adapter votre système de filtration et le traitement de l’eau selon le nombre d’utilisateurs et la fréquence d’utilisation.

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Définissez votre style Détournez vous des effets de mode. Rappelez-vous que votre piscine est un investissement à long terme ; en matière de style, la sobriété et la simplicité résisteront en général à l’épreuve du temps. Si vous avez des jeunes enfants, pensez à l’impact qu’auront sur leur sécurité, les différents aménagements envisagés. Évitez d’opter pour un bassin démesuré, couvrant une trop grande partie de la surface disponible. Là encore, pensez que votre piscine ne sera pas qu’un lieu de baignade, mais que divers activités pourront s’organiser autour. N’oubliez pas l’intégration ! Votre piscine devra

autant que possible s’intégrer à son environnement immédiat que sont la maison et le jardin pour former un ensemble cohérent sur le plan esthétique et fonctionnel. Si une maison aux lignes modernes s’accorde en général avec tous types de piscines, dans les autres cas, il faudra chercher un harmonie en jouant sur les formes du bassin, les matériaux : par exemple, une piscine aux lignes courbes agrémentée d’une large plage immergée et de margelles en pierre naturelle trouvera avec bonheur sa place au côté d’une maison couverte en tuiles ou près d’une clôture en pierre. Sur un terrain irrégulier, l’accent sera mis sur le décor alors que sur un terrain plat, c’est plutôt le bassin qui sera privilégié.


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les parois verticales du bassin. On y place une armature en fer qui se prolongera jusque sur la chape afin de permettre la solidarisation de l’ensemble lors du coulage du béton qui constitue l’étape suivante qui reste la plus délicate. C’est cette véritable « coque monobloc » ainsi formée qui assure résistance et étanchéité. L’étanchéité du béton traité est ensuite renforcée par l’application d’un enduit hydrofuge sur toute la surface intérieure de la piscine.

Définissez votre budget Si votre budget n’est pas extensible, sachez qu’il vaut mieux privilégier l’équipement et l’intégration plus que la taille. Et selon l’expression «Small is Beautiful », une piscine de taille modeste mais mise en valeur dans un décor tel un véritable paradis en miniature n’aura rien à envier à un bassin démesuré, aux abords tristes et aux allures de piscine municipale. Pour un budget contenu, une piscine hors-sol entourée d’un large deck vous offrira un rapport prix/plaisir digne d’intérêt, d’autant que la construction du deck pourra intervenir plus tard, en fonction de vos disponibilités. Vous pourrez jouer entre la taille du bassin et le type de structure pour rester dans vos objectifs de coûts. Côté équipement, vous investissez sur du long terme : mettez y le prix et misez sur la qualité !

 LES TYPES DE STRUCTURE

 Le béton projeté (gunite) : Par rapport au béton coulé, ce procédé permet absolument toutes les fantaisies dans les formes. C’est l’arme absolue pour les piscines paysagées. Avec en moins les contraintes de rigidité liées au coffrage, elle s’adapte à tous les terrains, avec une mise en œuvre rapide. La structure de renfort est constituée d’un squelette en ferraillage, (bien moins coûteux en matériaux que le coffrage) qui épouse les formes désirées, sur lequel est projeté le béton à l’aide d’un canon à ciment. Cette opération de projection à grande pression appelée gunitage (Voir le procédé dans notre dossier Terrain - sécurisation des talus) nécessite moins d’eau que le béton coulé et isole l’air ce qui réduit à néant les risques de fissures liés à la rétractation. La finition est assurée par l’application de résine époxy, ou de la pâte de verre.  La maçonnerie renforcée : L’atout de cette technique reste le coût. On retrouve ici les mêmes bases que la construction de maison : les parois verticales sont montées en parpaing sur une chape armée d’une épaisseur

de 15cm. Des poteaux en béton armé disposés dans les angles puis sur tout le contour à intervalles réguliers et un chaînage périphérique haut servent de renfort à la structure. Pour les bassins dont la profondeur va au-delà de 130cm, un renfort supplémentaire par ceinturage armé en bas et à mi-hauteur des parois verticales est nécessaire. La finition est assurée par application d’un enduit sur toute la surface intérieure du bassin. Cette structure n’étant pas étanche en l’état, un revêtement en liner permettra d’y remédier.

Les piscines industrialisées  Les structures en panneaux : Les panneaux de béton : droits ou courbes, ils permettent de nombreuses formes de bassins. Leur poids réduit autorise une mise en place manuelle. Un mortier situé entre les panneaux assure l’étanchéité, autorisant ainsi un revêtement de carrelage. Les panneaux en acier galvanisé (ou en aluminium) : droits ou cintrés, les quatre extrémités repliées en angle droit (en bas pour l’appui, en haut pour les margelles et sur les côtés pour leur assemblage l’un à l’autre), ces panneaux offrent à la foi suffisamment de rigidité pour garantir la solidité de l’ensemble et de souplesse pour absorber la poussée éventuelle du terrain. Ils sont stabilisés par des jambes de force à chaque jointure, un renfort en béton à la base de la structure et un chaînage en haut sur lequel reposera en partie les margelles. Cette structure requiert un revêtement en liner qui en assure l’étanchéité.

Les structures en béton Maître incontesté des formes libres et du «sur mesure », le béton vous permet toutes sortes de fantaisies : courbes sensuelles, profondeurs variées, plages immergées, large choix de revêtements… tout ce qu’il faut pour recréer l’ambiance d’un bassin naturel, avec quasiment pour seule limite votre imagination. Les techniques de construction faisant appel au béton requièrent le savoir faire d’un professionnel qui dispose d’une connaissance parfaite de ce matériau. Il en existe trois techniques.  Le béton coulé : Cette technique nécessite en premier lieu, la réalisation d’une chape de propreté d’une épaisseur de 5cm. Un coffrage en bois dessine ensuite

CONSTRUCTION D’UNE PISCINE EN MACONNERIE RENFORCEE

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Sa forme, presque toujours rectangulaire jouera sur ses dimensions pour s’intégrer à son paysage. Les dimensions les plus classiques (4x8m) pourront s’étirer sur la longueur (4x9m voire 4x10) pour affirmer une vocation sportive ou pour prendre place près d’une maison tout en longueur. Car si par sa forme classique elle s’adapte à tous les styles de maison, ce sont ses dimensions qui conditionneront son intégration : un grand bassin (5x10m ou 5x11m) aura un effet écrasant sur une maison de petite taille, tandis qu’un petit bassin ressemblera à une pataugeoire au côté d’une maison imposante. Vous pouvez également tirer profit d’un effet

 Le coffrage perdu : Constitué de panneaux alvéolaires en polypropylène (appelés panneaux de coffrage), ce type de réalisation s’accommode plutôt de formes rectangulaire bien qu’il permette des arrondis. Assemblés par vissage, ces panneaux sont ensuite renforcés par un ferraillage vertical, complété d’un ferraillage horizontal pour le radier. Du béton est ensuite coulé dans les panneaux. Le radier en béton est enfin réalisé. Cette construction n’étant pas d’un seul tenant, un revêtement liner en assurera là encore l’étanchéité.  Les madriers de bois : Assemblée à l’horizontal à la manière d’un chalet, enterrée, semi enterrée ou hors sol, la construction en madriers (le plus souvent en pin traité à l’aide d’un système de traitement sous pression – l’autoclave) ne nécessite pas de radier et peut se contenter d’un fond en sable tassé. L’indispensable liner assure bien évidement l’étanchéité. Pour un prix très contenu, cette structure ne permet que des formes droites ou à pans coupés.  Les structures monocoques : Moulées en usine, ces piscines présentent une très excellente rigidité. Elles sont constituées par superposition de couches de fibre de verre (pour la rigidité et le maintien de la forme du bassin) et de résine synthétique, qui assure la cohésion de l’ensemble. La finition (lissage) et l’étanchéité sont assurées par un gel coat qui demande à être renouvelé tous les 10 ans. Leur point fort reste l’extrême rapidité de mise en œuvre et leur prix ; du «prêt-à-poser» ! Elles reposeront sur un radier en béton ou un lit de gravier avec géotextile imputrescible.

 LES STYLES ET IMPLANTATIONS La piscine traditionnelle Traditionnelle par sa géométrie, ses proportions, ses dimensions, elle se distingue par sa sobriété qui lui donne un charme intemporel. A l’opposé de la piscine paysagée et sans prétendre ressembler à un bassin naturel, sa simplicité sera mise en valeur par un environnement où chaque détail comptera. Le choix des matériaux (margelle, plage, revêtement intérieur…), les jeux de niveaux (escaliers, murets en pierre…) lui ôteront de son coté trop classique pour lui donner une personnalité unique en participant à son intégration.

amplificateur ; dans un environnement fermé, bordé par exemple de petits murets en pierre ou d’une haie, votre piscine semblera plus grande que si elle était posée au beau milieu d’une vaste pelouse dégagée. Côté jardin, sa géométrie s’accommodera avec bonheur d’un paysage aux formes rectilignes et anguleuses, beaucoup moins d’un jardin à l’anglaise où les formes

UNE VOCATION RESOLUMENT SPORTIVE POUR CETTE PISCINE TOUTE EN LONGUEUR

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CONSTRUCTION - RÉNOVATION courbes prédominent. Enfin, sa forme et ses dimensions classiques en font une piscine adaptée aux systèmes de construction standardisés les plus abordables.

La piscine hors sol Son implantation ne requiert pas de gros travaux aussi bien au niveau du terrassement que du montage. Elle convient donc parfaitement pour des endroits difficilement accessibles aux engins de chantiers ou pour des jardins déjà aménagés que l’on veut préserver du chaos généré par un chantier de grande envergure.

Elle nécessite seulement un sol stable, compact, sans irrégularité et surtout parfaitement horizontal. En cas de terrain en pente, il faudra de ce fait décaisser la partie haute plutôt que remblayer la partie basse, les remblaies étant sujets à un tassement compromettant l’horizontalité de l’assise du bassin. Posée sur un sol naturel, les petites irrégularités pourront être compensées par une couche de sable, ou une dalle de béton avec un revêtement imputrescible. Compte tenu de la simplicité et la rapidité de mise en œuvre, la piscine hors sol, rigide (en résine ou en bois) ou gonflable (toile en PVC armé), convient aux budgets serrés et aux impatients. En l’état, l’intégration n’est pas son point fort : ici

plus qu’ailleurs, c’est l’aménagement de se ses abords qui créera le lien avec son environnement : une piscine en madriers de bois entourée d’un deck se prolongeant jusqu’à la terrasse de votre chalet, sur lequel prendront place chaises longues, tables basses parasols et bacs à fleurs formeront un ensemble cohérent et indissociable.

 Côté traitement : son faible volume et sa position hors sol facilitent le réchauffement de l’eau qui favorise notamment la prolifération des virus, bactéries, levures et algues : elle demande donc un entretien plus attentif que les piscines enterrées (voir notre dossier « Traitement de l’eau »). Des produits adaptés aux piscines hors sol sont diffusés de façon permanente au moyen d’un petit dispositif flottant. Pour les très petits volumes, on pourra se passer de filtration à condition que l’eau soit renouvelée régulièrement, ce qui ne dispense pas de la traiter. Pour de plus grands volumes, la filtration est effectuée par un filtre à cartouche, à sable ou à diatomées. L’aspiration de l’eau est assurée par un skimmer, flottant ou intégré dans la structure.

La piscine à débordement C’est avant tout pour son esthétique indiscutable que l’on choisi une piscine à débordement, qui se montrera la meilleure complice des paysages panoramiques et des relief accidenté. Le débordement est réalisé le plus fréquemment

sur un côté (tourné vers la vue panoramique le cas échéant), mais peut se concevoir sur deux, trois côté, voire sur tout le tour de la piscine. Compte tenu de la parfaite horizontalité requise 203

pour obtenir un débordement uniforme, la difficulté de réalisation s’accroît avec le nombre de côtés où se fera le débordement. Son charme ne doit pas faire oublier non plus le côté très technique de son fonctionnement.

La partie de l’eau située en surface se déverse par le débordement. Ce principe, loin de n’avoir qu’une fonction esthétique, tient en fait le rôle du skimmer : en se déversant dans le réservoir tampon situé à l’extérieur du débordement, l’eau de surface entraîne avec elle une grande partie des polluants qu’elle contient. L’eau ainsi déversée est récupérée en totalité pour être filtrée et redirigée vers le bassin. Pour pouvoir remplir parfaitement cette fonction, le débit généré doit être suffisamment important pour engendrer une épaisseur d’eau d’au moins 3mm au dessus du débordement. Le volume ainsi déversé est en outre sujet à variations. Il augment par exemple lors de l’entrée d’un baigneur dans le bassin et

diminue lors de sa sortie. Lorsqu’il sort, le volume de débordement diminue pour compenser le volume qu’occupait le baigneur dans le bassin


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et il y a risque que la pompe de filtration tourne à vide. Ces variations sont donc régulées par un réservoir indépendant. La taille de ce réservoir régulateur doit être proportionnelle à la taille du bassin, ou en tout cas, au nombre de personnes susceptibles d’utiliser le bassin en même temps, sachant que chaque baigneur peut en moyenne faire varier le débit du débordement de +/- 60 litres. Concernant le traitement, il faut enfin noter qu’un déversement brutal permanent de l’eau dans le réservoir tampon (imposé par des contraintes esthétiques par exemple) peut entraîner son appauvrissement en gaz carbonique. Hors, ce gaz contribue à l’équilibre du pH et des bicarbonates. Un dispositif d’injection de gaz carbonique devra donc être prévu pour compenser ce phénomène.

La piscine paysagée Vous avez dit… Intégration ? Ici, pas de place pour la géométrie, la nature seule dicte ses règles ! La piscine ne s’intègre plus : elle devient le paysage ! Faisant en principe appel à la technique de béton projeté (gunite), la seule à autoriser toutes les fantaisies dans les formes, les volumes mais aussi une implantation dans les endroits les plus inattendus, ces réalisations sont de véritables reconstitutions de paysages naturels avec tout ce qu’ils peuvent comporter de magique et de paradisiaque.

CETTE PISCINE REPRODUIT UN MOTU MINIATURE POSÉ SUR LE LAGON

Les effets décoratifs ne manquent pas pour imiter une nature exotique ou sauvage : des rochers naturels ou reconstitués, posés ci et là, donnant une irrégularité « naturelle » aux contours du plan d’eau, une cascade qui surgit de nulle part, des escaliers en pierre, des plages immergées. On peut également compter sur différentes textures et couleurs de revêtements : un enduit mélangé à du sable fin et voilà le lagon de Moorea dans votre jardin ! Mais bien sûr, comme pour tout ce qui concerne la décoration, il faut s’abstenir d’en faire trop !

La piscine biologique Si son esprit et son esthétique la range plutôt dans la catégorie les piscines paysagées, quoiqu’elle puisse aussi prendre une apparence « design », son mode de fonctionnement très particulier, qui s’inscrit pleinement dans la logique du développement durable, en fait une piscine vraiment à part. On parlera plus justement de baignade, de bassin ou d’étang de baignade plutôt que d’une piscine qui évoque trop le traitement chimique de l’eau.

PISCINE BIOLOGIQUE

Baignade biologique, naturelle, écologique, plusieurs qualificatifs pour une même technique : un traitement naturel de l’eau, effectué en premier lieu par un filtre à sable et relayé par des bactéries et plantes aquatiques situées en bordure de bassin, sur une zone de lagune faisant office de véritable local technique. Les zones de baignade et de lagune doivent idéalement être de superficie identique. 204


CONSTRUCTION - RÉNOVATION C’est cette proportion qui permettra d’assurer un traitement suffisant. Cette contrainte technique est cependant largement compensée par l’avantage esthétique que peut apporter la présence de ces plantes en donnant à l’ensemble un charme naturel. Afin de préserver les plantes des assauts des baigneurs, cette lagune doit être physiquement distincte de la zone de baignade. Ces deux zones sont le plus souvent délimitées

GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 table séance de massage, sa vocation est sans conteste la relaxation nerveuse, articulaire et musculaire. Mais son design participe, comme Construit en béton, à la manière d’une piscine pour la piscine, à l’esthétique et au caractère paysagée ou en préfabriqué, portable ou en- convivial de son environnement. castrable, intérieur ou extérieur, le spas (ou Pour les sportifs, il existe même des spas de jacuzzi, du nom son créateur) s’apparente plus nage, qui sont équipés de jets dont l’orientation à une piscine miniature qu’à une baignoire de et la puissance permettent la nage à contre coubalnéo ; l’eau est conservée et non remplie et rant. Selon le style, la capacité, les possibilités

par un muret immergé, dont la hauteur reste à une trentaine de centimètres en dessous de la surface, pour permettre la circulation de l’eau de la zone de baignade vers la zone de filtration. Cet ensemble est associé à un mouvement créé par des fontaines ou des cascades qui aère l’eau et en garantie l’oxygénation indispensable. Comme pour une piscine classique, le skimmer assure le nettoyage de surface. Reposant sur le principe de création d’un écosystème assurant l’auto-régénération de l’eau, le bassin biologique est par définition un milieu vivant, qui dépend d’un équilibre permanent. Côté budget, elle n’est pas à la portée de tous et son entretient réclame une attention particulière, mais elle offre une eau de baignade dépourvue de produits chimiques (odorants et irritants pour la peau et les yeux), qui vous garantira une sensation de douceur et de bien être inégalable. Quant à la présence de moustiques, aucune crainte, l’eau étant en perpétuel mouvement ne peut leur servir de gîte.

vidée à chaque usage, ce qui implique filtration et traitement. Équipée d’un système d’injection d’eau sous pression et d’air pulsé, permettant une véri-

 LES SPAS

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offertes au niveau des programmes de massage, le nombre de buses et les options fournies, les prix s’étendent de 400.000 CFP à plus de 3.000.000 CFP.


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L’implantation Intérieur ou extérieur : le spa peut trouver sa place n’importe où, mais l’installation en extérieur requiert un modèle spécifique, qui devra résister aux variations climatiques et muni d’une protection adaptée de la partie électrique. Les modèles d’extérieur sont également dotés d’une couverture amovible qui maintient la température de l’eau, limite son évaporation et la préserve d’une certaine pollution.

Posé ou encastré

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Les modèles encastrables pourront s’intégrer dans le sol (d’une grande chambre ou d’une terrasse par exemple). Les modèles portables sont posés sur un sol aménagé pour pouvoir supporter leur poids en ordre de marche.

Les style

tant les techniques de réalisation en béton, avec par exemple un revêtement en carreaux de pâte de verre. Bordé de rochers naturels ou reconstitués, avec une petite plage en pente douce pour son accès, le spa prendra l’apparence d’un trou

Les options Quelques options peuvent venir augmenter le confort et le côté convivial de votre jacuzzi. Les places peuvent être en position assise ou allongée, munies de repose-tête. Certains modèles disposent d’un éclairage intégré, d’un système audio (voire vidéo) étanche, de diffuseurs de senteurs (aromathérapie). Pour les plus conviviaux, un bar peut même s’intégrer sur le côté du spa.

La température de l’eau

Les spas consistent le plus souvent en des éléments préfabriqués encastrables dans le sol. Mais ils peuvent revêtir l’apparence d’une véritable piscine paysagée miniature, en emprun-

d’eau naturel. A la manière d’une piscine hors sol, les modèles portables pourront être entourés d’un deck ou d’un muret en pierre. Enfin, le spa peut également s’intégrer à une piscine.

Le réchauffement de l’eau est effectué par un dispositif électrique couplé à la pompe de filtration. Avec une température de l’eau située entre 35 et 39°C, l’utilisation du spa est fortement déconseillée aux très jeunes enfants, aux femmes enceintes, aux diabétiques et aux personnes souffrant d’insuffisance cardiaque, la chaleur augmentant le rythme du cœur.

Le traitement de l’eau Avec une eau nettement plus chaude que celle d’une piscine, un faible volume et une déperdition de dioxyde de carbone due aux remous, les conditions idéales pour le développement de germes et bactéries sont réunies, ce qui fait de la désinfection une constante priorité. On préférera le brome au chlore car inodore, non irritant et d’une meilleure résistance à la chaleur. D’autres solutions existent : on retiendra notamment le procédé à l’oxygène actif, sans effet pour l’utilisateur et à l’ozone dont l’efficacité suppose une filtration continue qui devra être compensée par un traitement complémentaire en cas d’interruption du fonctionnement.

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La filtration Elle s’effectue le plus communément par filtre à cartouche, choisi pour son volume peu encombrant. Si le temps de filtration varie selon la fréquentation, il doit être au minimum de 8 heures par jour. Certains modèles sont conçus pour filtrer en continu. Le volume total du bassin est entièrement recyclée en 10 minutes.

A savoir ! Si votre budget est limité, sachez que la pâte de verre supporte bien le mélange avec des revêtements moins onéreux. Vous pourrez ainsi réaliser une frise en mosaïque sur la partie haute des parois et utiliser un enduit lisse en dessous de la ligne d’eau.

2 cm et d’une épaisseur de 3 mm, disposées en plaques de 30 x 30 cm et déclinées en deux systèmes de pause : • Les carreaux collés à l’endroit sur un filet des-

adhésive transparente. Ces plaques sont appliquées et ajustées une à une sur les parois enduites de colle à mortier et incrustées à l’aide d’une taloche en bois. Après séchage (24h), l’adhésif est retiré. Reste là aussi à effectuer les joints. Ici, chaque carreau est en contact direct avec la colle et non solidaire l’un de l’autre : l’adhérence est meilleure et en cas de décollement, seuls quelques carreaux seront concernés. Leur principal inconvénient reste la fragilité des joints. Dans un milieu trop acide ou sous l’effet d’un nettoyage trop agressif, ils se détériorent et servent de gîte pour les algues. Les carreaux pourront finir par s’enlever, signe que les joints doivent être refaits.  Les enduits lissés : Ici encore, ce revêtement ne concerne que les bassins en béton. Il s’agit d’un mélange de ciment blanc, de marbre pulvérisé et d’additif d’hydrofuge (qui renforcera l’étanchéité). Appliqué en une couche d’environ 2 cm d’épaisseur épousant les formes de la piscine et devant former une surface par-

tiné à être scellé avec de la colle à mortier. Le joint est ensuit réalisé avec soin. La pose est relativement simple, mais en cas de décollement par remontée d’eau, celui-ci se fera par plaques entières et non quelques carreaux.

faitement lisse, sa mise en œuvre nécessite la main d’œuvre d’une équipe qualifiée, ce qui en fait une solution plus onéreuse que le revêtement en liner. Une fois lissé, la surface de l’enduit est adoucie par un brossage qui lui donnera en outre un aspect brillant.

La pâte de verre se présente en tesselles de 2 x

 LES MATÉRIAUX POUR LA PISCINE Les revêtements de bassin Le choix du revêtement de votre piscine est à considérer avec la plus grande attention. Sachez qu’il aura un impact significatif sur le coût de votre investissement, une large influence sur l’esthétique de votre future piscine et qu’il conditionnera dans certains cas la parfaite étanchéité du bassin. La durée de vie d’un revêtement, c’est à dire de la préservation de ses caractéristiques esthétiques et son étanchéité, qui peuvent être grandement altérés par une mauvaise qualité de l’eau, les procédés de traitement chocs répétés et les nettoyages agressifs. Petit tour d’horizon des principaux matériaux…

 La mosaïque en pâte de verre : Ce revêtement nécessite un support étanche et n’est indiqué que pour les réalisations en béton. Beaucoup plus onéreux que les revêtements en PVC, montrant une excellent résistance aux agents chimiques et à l’épreuve du temps, la pâte de verre permet un choix très étendu tant au niveau des couleurs que de l’aspect (unis, transparents, flammés, avec une surface plane ou bombée). L’utilisation de carreaux taillés permettra en outre la réalisation de motifs les plus fins. De quoi exprimer librement toute votre créativité.

• Les carreaux collés à l’envers, sur une feuille 207


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Donnez une seconde jeunesse à votre piscine !

Votre piscine est vielle, elle fuie ou tout simplement plus à votre goût, FENUA PISCINE a la solution. Le revêtement polyester sera la solution au problème, nous garantissons une étanchéité fiable et résistante capable de s’adapter quel que soit le support utilisé à l’origine béton, tôle, pvc, enduit silico marbreur ou bois, notre solution technique répond à tous vos besoins. Ce procédé a fait ces preuves depuis prés de cinquante ans. Rénover une piscine peut prendre différents aspects, du changement de l’étanchéité à l’agrandissement du bassin, de la rénovation du réseau a sa transformation complète. Au fil des années des piscines mal entretenues, abandonnées, trop peu utilisées ou subissant des mouvements de terrain, s’usent et perdent l’efficacité de leur étanchéité ou leur revêtement ; Rénover un bassin nécessite un savoir-faire important et une capacité d’adaptation, car aucun chantier n’est identique au précédent. La plus part des clients souhaitent une rénovation de bassin souvent suite à des problèmes récurrents (fuites, pannes, etc.).

ATTENTION AUX SOLUTIONS MIRACLES :

ainsi trop souvent certains ont tendance à proposer systématiquement un changement d’étanchéité pour des problèmes de fuites. Les problèmes de fuites sont vastes et peuvent avoir une multitude de causes, seule une étude complète pourra vous aider à solutionner votre problème. Notre technique de rénovation utilisant le polyester propose également des temps de chantier plus courts puisque la rénovation d’une piscine simple et traditionnelle de 8x4m, par exemple, ne prend que 4 jours. A noter d’ailleurs que la technique s’applique également sur des supports neufs, juste après le gros œuvre par exemple. Outre ses qualités d’étanchéité, l’intérêt de cette technique est qu’elle permet d’épouser toutes les formes des bassins, du plus petit au plus grand, de l’angle droit à la courbe.

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Elle permet aussi d’agrandir un bassin, de créer une forme, de remonter un fond, etc. le tout en préservant le cas échéant les pierres ou les plages existantes. Le polyester, qui se présente sous forme de résine semi-épaisse et visqueuse, est appliqué mécaniquement ou manuellement sur de la fibre de verre déroulée sur le support existant. Une finition en gel-coat vous assurera un rendu parfait.

Déplacement sur toute la Polynésie. FENUA PISINE se déplace systématiquement chez vous afin de prendre toutes les mesures nécessaires et d’établir devis. Bien entretenue, la piscine désormais comme neuve, ne bougera plus pendant au moins dix ans car le polyester ne s’use pas. Alors que l’étanchéité des bassins est généralement exclue des garanties décennales, FENUA PISCINE offre à ses clients 10 ans de garantie sur l’étanchéité Une étude sera faite sur place, une explication sur la mise en œuvre vous sera donnée et suite au rdv un devis détaillé vous sera transmis sous 48 heures.


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teinte peut apporter un charme définitivement contemporain, elle n’est cependant pas toujours bien accueillie, notamment par les jeunes enfants pour qui, se baigner dans une eau très sombre peut être source d’angoisse. Les tons beiges ou gris donneront un aspect plus naturel en évoquant la pierre. Enfin, un récent procédé de mise en œuvre de liner soudé sur place autorise même des motifs en mosaïque. Pour choisir votre couleur, pensez encore à l’intégration par rapport aux margelles et aux abords de votre bassin. Sachez enfin que l’eau peut éclaircir ou légèrement modifier la teinte de votre liner. Les traitements chocs de l’eau pourront progresExistant en blanc, dans des nuances de gris ou couleur sable, les enduits lissés peuvent également être teinté dans la masse. La teinte voulue est alors intégrée lors du mélange. L’entretien se fait de préférence à l’aide d’un robot qui évitera la formation d’algues. En rénovation, l’enduit pourra servir de support à un carrelage pourvu que l’étanchéité ait été conservée.  Les liners : Le liner en polychlorure de vinyle (PVC) est un revêtement réalisé sur mesure. Il se pose sur un tapis en feutre disposé sur le fond du bassin. Il adhère mécaniquement aux parois du bassin après aspiration de l’air emprisonné. La mise en eau viendra conforter cette adhérence. Les coloris sont disponibles en différentes tonalités de bleu, beige ou gris. On peut également jouer l’originalité en adoptant un revêtement blanc ou noir. Si cette dernière

LE TURQUOISE DE L’EAU SE MARIE TRES BIEN AVEC CETTE MARGELLE AUX TONS ORANGES sivement éclaircir la teinte d’origine et les galets de chlore jetés directement dans le fond pourront former des tâches par décoloration du liner.  Les membranes armées : Rentrant dans la catégorie des liners, les membranes armées offrent une résistance à l’usure double et une meilleure tenue face à l’agression des traite-

ments chocs, ce qui en fait un revêtement adapté aux réalisations destinées à une fréquentation intensive. Sa pose diffère du simple liner : constitué d’une armature en polyester pris entre deux membranes en polychlorure de vinyle, ce type de revêtement n’est pas préfabriqué ; les soudures sont effectuée sur le lieu de pose. Autorisant des formes plus complexes, se posant sur tout type de support, les membranes armées constituent un revêtement de choix en rénovation de bassins.  Les résines polyester stratifiées : Cette technique consiste en l’application de couches alternées de résine polyester et de fibre de verre sur le béton brut de votre bassin. Le séchage donnera une coque semi-rigide dont l’étanchéité sera assurée par une finition basée sur l’application de deux couches de gel-coat. Le grand avantage de ce procédé est l’absence de restriction en ce qui concerne la forme du bassin, au même titre que la technique du béton projeté. D’une durée de vie de 10 ans, cette étape de finition devra être renouvelée. Une décoloration au niveau de la ligne d’eau ainsi que la formation de cloques pourront progressivement survenir après les traitements chocs répétés de l’eau.  Les peintures : Bien que la peinture de piscine soit le revêtement le moins onéreux et le plus facile à mettre en œuvre, elle est relativement peu utilisée car elle nécessite un gros entretien et doit être refaite fréquemment. Les peintures se classent en deux grandes familles : les peintures «ciment» et les peintures «plastiques» : • Les peintures «ciment» peuvent être intéressantes pour vérifier la parfaite étanchéité de l’enduit hydrofuge des bassins en béton avant la pose d’un carrelage bien plus onéreux. En cas de défaut dans l’étanchéité, celui-ci pourra être corrigé avant la pose définitive du carrelage. Ces peintures nécessitent la pose préalable d’un enduit hydrofuge.

LE LINER EST REALISE SUR MESURE. ICI, IL SUIT PARFAITEMENT LA FORME DE L’ESCALIER

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• Les peintures «plastique» sont à base de caoutchouc ou de résine synthétique (acrylique, époxy ou polyuréthane) qui leur confère une élasticité et une fonction imperméabilisante. Ici, le support ne doit pas avoir été traitée ou contenir de produit hydrofuge. Sur une coque


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION polyester, le gel coat doit être éliminé par ponçage avant son application en double couche. Autant que possible, l’application de la peinture ne doit pas se faire par temps humide ou sous forte chaleur. La mise en eau de la piscine pourra être effectuée après polymérisation (plus ou moins une semaine suivant les produits).

Les plages et terrasses En matière de piscine, la plage désigne les abords immédiats du bassin destinés à circuler ou s’allonger. Elle peut s’étirer sur la largeur pour se transformer en terrasse sur laquelle pourront s’organiser repas, séances de bronzage sur transats, ou toute activité ludique. Elle pourra être agrémentée de plantes, de spots ou projecteurs (pour l’ambiance nocturne).. Pour remplir pleinement son rôle, la terrasse de piscine devra être implanté de manière à profiter d’un ensoleillement maximum (quitte à y installer des parasols, une tonnelle ou un fare pote’e pour offrir une zone ombragée). La vue sur la maison, le jardin et le panorama devront être préservés autant que possible. Les matériaux employés dans la construction

des plages et terrasses de piscines participent grandement au style, au caractère et à l’esthétique de votre piscine. On y emploie communément le bois, la pierre naturelle ou de synthèse et le béton.  Le bois : Incontestablement l’un des

matériaux les plus rencontrés pour les plages de piscines il s’adapte au style moderne ou traditionnel. Même mouillé, il présente l’avantage de ne pas être glissant, contrairement au carrelage par exemple. Un atout incontestable en matière de sécurité. Soumis aux intempéries et à un environnement humide, seuls les bois de classe 4, adaptés au milieu humide permanent, sont ici envisageables, associés à un traitement approprié. Le pin, à condition d’être traité en autoclave, représente la solution la moins onéreuse. Côté esthétique, le cèdre rouge (un peut tendre malgré tout), ou des bois exotiques tels que le célèbre teck, l’ipé du Brésil (très dur et très foncé), l’iroko, LE BOIS EST L’UN DES MATÉRIAUX LES PLUS RENCONTRES le doussié, ou encore POUR LES PLAGES DE PISCINES le moabit naturelleFaite de pierre broyée liée avec un ciment blanc ment imputrescibles sont parfaitement en adjonction de colorants, la pierre reconstiadaptés à cette en- tuée peut ensuite être moulée sur de la pierre vironnement. Pour naturelle qui lui laissera l’emprunte de sa surface des considérations irrégulière, pour un aspect plus authentique. Elle écologiques, on pré- peut être avantageuse sous bien des aspects ; férera bien sûr l’em- disposant d’un excellent rapport prix/prestaploi de bois exploités tions, faisant preuve d’une bonne résistance, elles ont également l’avantage de ne pas ablocalement. sorber la chaleur… un énorme atout sous notre soleil polynésien.  La pierre : Incontournable lors-  Le béton imprimé : qu’il s’agit de donner à votre piscine un style « bassin traditionnel » évoquant ceux que l’on trouvait dans nos villages, la pierre prend naturellement place autour de votre piscine, en margelle, en plage et en terrasse. Naturelle ou reconstituée, elle se décline en de nombreux aspects et couleurs, qui assurera un parfait accord avec le caractère de votre maison. Pensez sécurité et confort ; portez de préférence votre choix sur une surface anti-dérapante et Il offre l’esthétique des matériaux traditionnels d’entretien facile. en y associant les tous les avantages du béton (Prix, très bonne résistance à l’usure, bonne tenue à aux fortes chaleurs, facilité de mise en œuvre).

Le principe est simple : le béton est coloré dans

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CONSTRUCTION RÉNOVATION

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 la masse et l’aspect de la surface (taille du motif et relief) est donné par l’emprunte d’un moule. Imitant le pavé, la pierre, le bois… les possibilités sont étendues. En utilisant plusieurs formes d’empreintes, les différentes surfaces (zone de passage, plage, terrasse…) peuvent s’affirmer.

 LES ASPECTS TECHNIQUES

CONSTRUCTION RÉNOVATION

L’eau

Maintenir une eau claire et saine dans une piscine relève d’une lutte constante contre de nombreuses sources de pollution, mettant en œuvre une action chimique – le traitement ou désinfection - et une action mécanique - la filtration – avec pour but de conserver un équilibre indispensable entre le potentiel Hydrogène (pH), l’alcalinité (TAC) et la dureté de l’eau (Titre Hydrotimétrique ou TH). Enfin, sous notre climat, la chaleur et la pluie constituent des facteurs favorisant la pollution ou le déséquilibre de l’eau qu’il conviendra de ne pas sous-estimer.

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

concerne tous les types de piscines à l’exception des bassins naturels dont le traitement particulier est assuré par les plantes. Il repose sur le contrôle de trois paramètres, à l’aide d’une trousse de contrôle colorimétrique : • Le pH (pour potentiel Hydrogène) mesure l’acidité ou la basicité de l’eau, sur une échelle allant de 0 à 14, avec un point neutre à 7,0 qui correspond à l’eau pure. Pour une piscine, cette mesure doit être idéalement située entre 7,2 et 7,6 pour assurer le meilleurs compromis entre l’efficacité des produits de traitement tels que le chlore, les floculants d’une part et la préservation de la peau d’autre part. L’équilibre du pH est cependant très précaire car il dépend de l’alcalinité et la dureté de l’eau. • Le TAC (pour Titre Alcalimétrie Complet)

le gaz carbonique présent dans l’eau car il est joue un rôle dans la conservation du bicarbonate de calcium qui en son absence se transforme en tartre. Une déperdition de gaz carbonique s’opère lorsque celle-ci est agitée (lors de la baignade, chute d’une cascade, jets des appareils de nage à contre-courant, balnéo, systèmes de débordement…) • Le th (pour Titre Hydrotimétrique) mesure la dureté de l’eau, c’est-à-dire sa teneur en sels de calcium et en magnésium. Pour éviter l’entartrage, sa valeur doit se située entre 10 et 20°f. En dessous de cet intervalle, il y a risque de corrosion et au dessus de 25°f, il y a risque d’entartrage, conduisant à un dépôt sur les parois de la piscine.  La filtration mécanique :

 Les facteurs polluants : Les facteurs de pollution sont classés en deux catégories :

• Les déchets organiques :

• Provenant des baigneurs (crèmes solaires, prod. cosmétiques, cheveux, poils, sueur) • Naturels (feuilles, herbe, pollens, insectes, terre)

• Les micro-organismes :

• Provenant des baigneurs (bactéries, virus, champignons) • Provenant de l’eau elle-même (algues, mousse, champignons) Les déchets organiques nourrissent les micro-organismes qui sont ensuite transportés par les baigneurs.  Le traitement Le traitement chimique

mesure l’alcalinité de l’eau, c’est-à-dire sa teneur en carbonates et bicarbonates, qui constitue un véritable « matelas » permettant d’absorber les variations du pH. Sa valeur acceptable se situe entre 10 et 30°f. Il existe des produits permettant d’élever le niveau d’alcalinité en maintenant celui du pH. Dans le même temps, il est essentiel de préserver 214

La filtration s’effectue plutôt la journée, où les risques de pollution sont les plus importants. On la prolongera la nuit lorsque l’équilibre de l’eau n’est plus assuré et nécessite un traitement particulier. Le temps de filtration augmente avec la température de l’eau. Le système de filtration est composé de quatre


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION dispositifs complémentaires et indissociables : • Le skimmer : chargés de récupérer, par aspiration, tous les éléments polluants se trouvant en surface, en principe, un skimmer suffit pour un bassin de moins de 50 m2, au-delà deux sont nécessaires. Le choix de l’implantation est important pour optimiser son action. • La pompe : elle aspire l’eau pour l’entraîner vers le filtre. Afin d’assurer une protection des éléments électriques contre la pluie et l’humidité, elle doit être placée dans un local technique. • Le filtre : Il existe 3 types de filtres :

> À sable : de loin le plus courant sa popularité tient à son coût abordable, même s’il est aussi le moins efficace. Sa finesse de filtration est de 30 à 40 microns, mais peut cependant être améliorée par l’ajout de floculants dans le skimmer (10 à 15 microns). L’entretien s’effectue par simple inversion du sens d’arrivée d’eau; > À cartouche : il est composé de plusieurs éléments plissés. Il est efficace pour retenir des éléments de 15 microns et plus. Son entretien s’effectue en retirant le filtre et en enlevant les saletés au jet d’eau ; > À diatomées : il s’agit d’une poudre présentant un très grand pouvoir filtrant. Son efficacité incomparable assure une finesse de filtration de 1 à 3 microns. L’entretien se fait en procédant de la même manière que le filtre à sable; • Les jets de refoulement : ils renvoient l’eau filtrée dans le bassin et créent un courant qui pousse les polluants vers les skimmers qui se situent en principe en face.  L’entretien : La filtration et le traitement doivent être complétés par un filtrage manuel et l’entretien régulier des différents dispositifs mécaniques. • L’entretien des filtres : il doit être effectué très régulièrement. (pour leur entretien, voir plus haut « La filtration mécanique » ; • Le nettoyage des parois : il est conseillé

d’effectuer de manière hebdomadaire, le nettoyage des parois à l’aide d’une brosse, pour éviter la fixation des algues et donc diminuer le recours aux traitements chocs.

quelques cm d’eau courante chlorée situé sur le passage des baigneurs avant l’accès au bassin.

• Le nettoyage de la ligne d’eau : les matières grasses (huiles solaires…) se trouvant en surface, une partie se dépose sur les parois au niveau de la ligne d’eau. La poussière et les saletés en suspension dans l’eau finissent par s’y coller. Pour enlever cette bande de saleté, il existe des produits dégraissants qui peuvent être appliqués avec un chiffon. • La récupération des déchets à l’aide de l’épuisette : munie d’un manche télescopique, elle permet de récupérer les feuilles et les insectes flottant à la surface, ou se trouvant dans le fond du bassin. Cette opération soulage la filtration mécanique (skimmer et filtre) et augmente sa durée de vie. • Le contrôle les skimmers et paniers de réception : ils sont en première ligne pour la récupération des divers polluants de surface et toutes les saletés retenues dans leurs paniers Il permet de se débarrasser de tout ce qui a pu se coller aux pieds en marchant dans le jardin (herbe, terre etc…).

doivent être vidés régulièrement, d’autant plus souvent que votre piscine est entourée d’arbres. Le niveau d’eau de la piscine doit en outre permettre une semi immersion du skimmer pour qu’il puisse remplir sa fonction. L’emploi d’un robot : celui-ci peut soulager les tâches manuelles d’entretien. Il nettoie le fond (et les parois pour certains modèles) de la piscine par aspiration des impuretés. • La vidange du bassin : la bonde de fond sert à vidanger le bassin pour un nettoyage de grande ampleur, pour effectuer des travaux ou pour une absence de longue durée. À titre préventif, une douche et un pédiluve peuvent diminuer l’apport de pollution dans le bassin : • La douche : elle permet d’éliminer la sueur, une bonne partie des crèmes solaires, la terre et les herbes collées aux pieds ; • Le pédiluve : il s’agit d’un bac rempli de 215


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION

L’éclairage

Si, le soir venu, vous souhaitez prolonger vos moments de détente autour et dans la piscine, un éclairage judicieux du bassin et des abords vous assurera une sécurité appréciable ainsi qu’une ambiance conviviale en lui donnant un tout autre aspect.  L’éclairage du bassin : On rencontre principalement deux systèmes d’éclairage :

CONSTRUCTION RÉNOVATION

• Les projecteurs subaquatiques,

incandescents, halogènes ou à LED (diodes électroluminescentes). Les projecteurs incandescents sont les plus courants. D’un diamètre de 20 à 30 cm, ils sont munis d’une ampoule de 300 watts qui assure un éclairage sur une dizaine de mètre avec un champ de 90°. On peut y fixer une lentille de couleur pour changer l’aspect de l’eau. Les projecteurs halogènes, d’un diamètre de 10 cm offrent une meilleure luminosité avec une consommation contenue (de 75 à 150 watts). Ils éclairent également sur une dizaine de mètres, mais dans un champ réduit à 30°. Compte tenu de leur faible diamètre, on les retrouve dans les marches d’escaliers, dans les angles. Là encore, des lentilles permettent de jouer sur les couleurs. Enfin, les projecteurs à LED ne consomment que quelques watts tout

en offrant une grande luminosité. Ils ont une durée de vie de plus de dix ans. Ils nécessitent un adaptateur pour être fixé sur une paroi. Ils peuvent enfin être couplés à un dispositif électronique, qui permet de faire varier la couleur et l’intensité de la lumière.

• La fibre optique : Sa souplesse permet de

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l’installer autour de la piscine, le long des bords extérieurs ou sous les margelles, pour mettre en valeur le bassin, ou à une cascade, une fontaine pour des jeux de lumière du plus bel effet. On en distingue deux sortes : la première diffuse de la lumière sur toute sa longueur, pour une utilisation hors de l’eau, tandis que l’autre s’éclaire au bout de la fibre et peut être utilisée dans l’eau.  L’éclairage des abords : Purement


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION

esthétique, l’éclairage des abords de votre piscine n’a pas pour but de recréer l’ambiance diurne mais privilégie plutôt l’éclairage indirect et les jeux d’ombres pour mettre en valeur un élément du paysage (un arbre, une cascade, une fontaine, des rochers, un mur en pierre, la terrasse où s’organise le dîner…) Orientés vers l’extérieur de « la scène » ou vers le haut, la lumière des projecteurs sera renvoyée par une haie d’arbustes, le feuillage d’un arbre ou par un mur, avec un effet tamisé, préservant de l’éblouissement.

CONSTRUCTION RÉNOVATION

La sécurité  Les barrières de protection :

Obligatoire en métropole, ce dispositif reste l’exception en Polynésie. Pour répondre aux normes, elles doivent être suffisamment hautes pour ne pas être franchies par des enfants de moins de cinq ans. La porte d’accès doit être munie d’un système de fermeture qui leur soit inaccessible.

 Les couvertures de sécurité : Pour être efficace il ne doit pas permettre son actionnement par un enfant.

 Les systèmes d’alarme : Ils se déclenchent lorsque quelqu’un tombe à l’eau. Etant donné qu’il peut falloir très peu de temps à un enfant pour se noyer, ce dispositif ne doit pas dispenser de la présence d’un adulte.

 Les revêtements de sol : Évitez les revêtements de sol glissants, spécialement pour la plage de la piscine, qui reste souvent mouillée par les plongeons et la circulation des baigneurs qui sortent de l’eau.  Les règles de prudence,

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L’ALARME DE PISCINE DETECTE LES MOUVEMENTS A LA SURFACE DE L’EAU


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dictées par le bon sens :

• Les jeunes enfants ne doivent pas être laissés sans surveillance. Cette surveillance ne doit pas être confiée à un enfant, qui ne saura pas nécessairement détecter les dangers ou les comportements à risque des jeunes baigneurs ; • Les plus jeunes doivent être équipés d’une bouée, même sous surveillance ; • Les plongeons aux endroits peu profonds sont à proscrire (risques de fracture au niveau des cervicales ; • Les courses autour du bassin sont source de chutes (sur la plage, ou pire, sur les bords des margelles. • Les temps de digestion doivent être respectés.

Sous un aspect technique, le fonctionnement d’une cascade ou de jets d’eau devra être limité au temps d’utilisation de votre piscine et ce pour deux raisons : d’une part, les mouvements brusques de l’eau entraînent une perte de CO2 qui perturbe le pH (voir notre dossier Entretien de l’eau) et d’autre part, vous réaliserez une économie sur votre consommation électrique.  L’enrochement :

Pour joindre l’utile à l’esthétique, un enrochement aux abords de la piscine peut abriter le local technique et en partie immergés, les skimmers, les buses de refoulement ou un système d’éclairage subaquatique.

• Côté sécurité : Les rochers peuvent former

 LES ELEMENTS DE DÉCORATION L’environnement de la piscine Escaliers, murets en pierre, jardinières, cascades, jets d’eau, enrochement, pontons, les éléments décoratifs ne manquent pas pour offrir à votre piscine un environnement invitant à la relaxation et au jeu. Afin qu’ils forment un ensemble harmonieux et agréable, il convient d’en étudier l’impact avec soin avant de… se jeter à l’eau.

Une roche naturelle présente d’origine sur votre terrain peut nécessiter d’être retaillée pour s’adapter à votre projet. Elle peut en outre comporter des arêtes coupantes qui constituent une source d’accidents. Elle réclame en outre un enrobage de résine ou d’enduit, sous peine de voir se former des mousses et algues, qui à terme viendront polluer l’eau de baignade. Les rochers artificiels, en matériaux composites moulés sur site, constituent une bonne alternative. D’une part, le procédé de béton projeté (gunite) sur une armature métallique permet une réalisation sur mesure, parfaitement intégrée, avec des formes libres.

 Cascades et jets d’eau : Recréer le spectacle naturel d’une chute d’eau au bord de son bassin offre un attrait visuel qui constitue un pas vers la piscine paysagée. La nuit, elle se prête volontiers à des jeux d’eau et de lumières. Mais pour séduire, son débit doit offrir un mouvement suffisant, sous peine de verser dans le ridicule. Son attrait est également sonore ; son chant est connu pour sa vertu apaisante, pourvu qu’il ne soit pas trop fort. Ici, il faudra par contre éviter un débit trop important.

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des «plateaux» qui pourront servir de plongeoirs. Il est important que Ceux-ci soient situés tout au bord du bassin et à un endroit où la profondeur de l’eau est suffisante pour permettre un plongeon en toute sécurité.

 La végétation : Si elle contribue largement à l’embellissement du paysage alentour, elle est également source de pollution pour l’eau. Pour ne pas accroître l’entretien de l’eau et assurer un maximum de confort, il est souhaitable de prendre quelques précautions. Les arbres devront être éloignés de quelques mètres du bassin afin que les feuilles n’y tombent pas. Les arbustes à fleurs sont également un facteur de pollution. On évitera de les placer dans les abords immédiats. Une large plage, s’interposant entre votre gazon et le bas-


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CONSTRUCTION RÉNOVATION

sin évitera d’une part que les baigneurs n’emportent sous leurs pieds des brindilles qui finiront dans l’eau et rendra la tonte de votre gazon moins problématique par rapport à la propreté de votre bassin. Enfin, les bouées gonflables et les ballons supportent mal le contact avec des plantes à épines.  Les ponts et pontons : Le pont : élément incontournable des jardins japonais, le pont peut également trouver son intérêt au sein d’une grande piscine paysagée. Outre son aspect esthétique et la sérénité qu’il symbolise, il peut revêtir un aspect fonctionnel. Il permet par exemple de circuler d’un bord à l’autre d’un bassin tout en longueur ou sinueux, en évitant ainsi de le contourner. Il peut permettre l’accès à un îlot isolé au centre de la piscine. Selon sa largeur, il pourra même accueillir tables et chaises, pour un déjeuner suspendu au dessus de l’eau.

CONSTRUCTION - RÉNOVATION

lement, le choix du matériau de revêtement du bassin n’influe guerre sur la couleur de l’eau. Sa teinte reste donc le paramètre essentiel. Un revêtement blanc donnera une eau d’un bleu clair cristallin. La couleur sable influera de sa nuance jaune, transformant le bleu en un vert émeraude. Quant au gris, il lui offrira une couleur plus naturelle, comparable aux effets d’un revêtement en pierre, en s’éloignant du bleu

 L’influence de l’environnement :

classique des bassins. Une eau plus profonde apportera également une teinte plus sombre. Le bleu ne s’exprime d’ailleurs pas que dans sa couleur traditionnelle ; la palette s’étend du

• Les ombres : Les arbres, la maison, un mu-

bleu très clair, presque blanc au bleu marine qui donne un effet de profondeur au bassin en évoquant la haute mer, en passant par le turquoise « lagon ». Le vert, dans sa nuance « bronze » offre une parfaite intégration à la végétation. A l’extrême, le noir partage les opinions. Il fascine ou il repousse ! Ici, l’eau perd sa transparence. Sa surface se transforme en miroir reflétant le paysage.

Les plages et margelles

• Le ciel : bleu, gris ou blanchâtre, sa couleur

influence largement celle de l’eau. Sous un ciel orageux, l’eau prendra une teinte argentée alors que par temps clair, la teinte bleue se renforcera.

• Le soleil : il éclaircie la teinte de l’eau. Avec

un revêtement en pâte de verre, il génère un bel effet de scintillement.

• Le ponton : véritable plage flottante, il peut

se détacher du bord pour se transformer en îlot. Selon sa taille et sa stabilité, il peut servir de plongeoir, de bain de soleil, voire de coin repas comme sur une terrasse, mais avec un sentiment de liberté plus grand encore. Sa taille devra rester proportionnelle à celle du bassin, dans un souci d’esthétique d’une part, mais aussi parce qu’il constitue autant de surface en moins pour la baignade. Pour des raisons de sécurité, le choix se portera là aussi sur un revêtement anti-dérapant.

La couleur de l’eau C’est assurément l’élément esthétique essentiel de la piscine. La couleur de l’eau dépend d’abord de celle du revêtement, puis l’environnement s’exprime dans son reflet, lui donnant des nuances en perpétuel changement.  L’influence du revêtement : Mise à part la pâte de verre, qui offre un effet de scintil-

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ret, un pont sont autant d’éléments qui peuvent ombrager la piscine et apporteront des nuances sombres. Il est donc essentiel de penser à son exposition lors de l’étude d’intégration de votre bassin.

Constituant les abords immédiats du bassin, les plages et margelles représentent des éléments esthétiques et fonctionnels de premier ordre pour la piscine.


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CONSTRUCTION - RÉNOVATION  Les plages : Il s’agit de la surface servant à circuler autour de la piscine entre lesquelles s’interpose la margelle. Elle peut marquer son territoire en adoptant un revêtement différent de la margelle, ou au contraire jouer l’unicité et se confondre. Le bois et la pierre restent les revêtements les plus prisés. Dans tous les cas, un matériau antidérapant et imputrescible est de rigueur. Selon le style de piscine, la plage peut aussi s’aventurer en pente douce jusque dans l’eau. Alors revêtue d’un mélange de ciment et de sable, elle vous offre un coin de lagon dans votre jardin. La plage immergée nécessite cependant une circulation de l’eau adaptée. La faible profondeur entraîne une rapide montée en température qui favorise la prolifération des algues. Outre l’inconvénient esthétique, celles-ci rendent le sol glissant.

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 Les margelles : Elles constituent le cadre du bassin. Faites le plus souvent en pierre reconstituée (à base de poudre de pierre), on les trouve dans des teintes variées, les plus classiques restant dans des nuances de beige. Les margelles reposent en partie sur le chaînage de renfort situé en haut des parois de la piscine. Existant généralement dans une largeur de 30 cm et dans une longueur de 50 cm, elles sont posées bord à bord, dans un alignement parfait et reliées par un joint de même teinte d’environ 1 cm. Elles sont généralement arrondies pour des raisons de sécurité et pour offrir un maximum de confort lorsque l’on s’assoie dessus les pieds dans l’eau. Enfin, elles offrent une pente légèrement ascendante en direction du bassin pour éviter un drainage des eaux de pluie vers l’eau de baignade.

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Cependant, pour donner un côté plus «sauvage», notamment dans les piscines paysagées, elles peuvent être anguleuses, voire irrégulières, imitant un trou d’eau naturel.

 Guide de l'Habitat Polynésien



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DÉCORATION - AMBIANCE

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DÉCO INTÉRIEURE ET AMBIANCE

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DÉCORATION - AMBIANCE

Vous venez de prendre possession de votre nouvelle habitation. Votre prochaine étape sera d’y apporter votre touche personnelle. Si vous avez construit, vous avez déjà surement une base qui vous convient, car vous avez pu choisir vos matériaux et couleurs de sols et murs. Si vous avez acheté un logement ancien, vous ne pourrez pas forcement vous permettre de tout changer. Il faudra composer avec l’existant et l’adapter au mieux à vos préférences. Mais attention, si « à chacun ses goûts », la décoration obéit à certains principes qu’il convient de ne pas ignorer.

COULEURS ET TEXTURES Si les couleurs ont un impact très fort sur ce que nous ressentons, (le vert est une couleur appaisante, le rouge une couleur énergique etc…), les textures peuvent avoir également un impact important sur l’espace. Maîtriser l’association des couleurs entre elles mais aussi des couleurs et textures, c’est l’assurance d’une décoration réussie.

 LA ROUE CHROMATIQUE Outil de base pour une association de couleurs réussie, la roue chromatique est en principe composée de trois couleurs primaires (le rouge,

le bleu et le jaune) qui sont équidistantes et forment un triangle, trois couleurs secondaires (mélange de deux couleurs primaires : vert, orange, violet) situées entre les couleurs primaires également de manière équidistantes et six couleurs tertiaires (mélange d’une couleur primaire et d’une couleur secondaire voisine : jaune /vert, jaune/orange, bleu/vert, bleu/violet, rouge/ orange, rouge/violet), situées entre les couleurs primaires et secondaires.

 LES PALETTES DE COULEURS

De la roue chromatique, on déduit les palettes de couleurs que l’on peut classer en plusieurs catégories :

Les palettes harmoniques

C’est une association de couleurs voisines sur la roue chromatique (ex : jaune/orange/rouge, jaune/vert/bleu, bleu/violet/rouge etc…). De telles associations sont faciles à réaliser et le résultat est toujours une réussite ;  Les palettes complémentaires contrastées : plus délicates à réaliser, ces palettes se composent de couleurs situées à l’opposé les unes des autres sur la roue chromatique (violet/jaune, rouge/vert, bleu/orange). Ces associations sont réussies lorsque l’on joue sur les proportions : une des deux couleurs domine, l’autre apparaissant en petite quantité (ex : un coussin rouge-violacé sur un canapé vert-jaune).  Les palettes complémentaires décalées : plutôt que de choisir des couleurs opposées comme dans la palette précédente, on choisira ici une couleur de référence que l’on associera aux deux couleur voisines de la couleur opposée pour former une palette tricolore (ex : rouge/jaune-vert/bleu-vert). Ces mariages sont très subtils et plus délicats à réaliser, mais lorsqu’ils sont réussis, l’effet est garanti !

CET ABAS-JOUR ET CES COUSSINS ORANGE VIF, COMME ACCENTS DE COULEUR QUI RÉVEILLENT CETTE DÉCO NEUTRE ET PAISIBLE.

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DÉCORATION - AMBIANCE

DÉCO INTÉRIEURE ET AMBIANCE

UNE PALETTE NEUTRE MARRON/BEIGE/GRIS ANIMÉE PAR DES TEXTURES CONTRASTÉES.

 Les palettes monochromes : le principe est de choisir une couleur déclinée en différents tons. On peut parler d’un camaïeu. La subtilité d’une telle association résidera dans l’utilisation de textures différentes pour accompagner les différentes tonalités d’une même couleur. Pour donner de l’animation aux palettes monochromes, on pourra les compléter avec des accents de couleur sans en abuser. Par exemple, un fauteuil orange vif va réveiller une pièce déclinée en bleus.  Les palettes neutres : il s’agit d’une association parmi ces couleurs qui ne font pas partie de la roue chromatique, mais qui restent incontournables en décoration. Noir, blanc, gris, beige, marron, crème… ces couleurs apportent un source apaisante, pour une ambiance zen réussie… Là encore, l’utilisation d’un accent de couleur donnera vie à la pièce.  Les palettes froides : elles se composent de couleurs situées autour du bleu (couleur froide par excellence). Ces couleurs apportent un effet visuel intéressant. En effet, elles ont tendance à repousser les murs, d’autant plus lorsqu’elles auront été choisies dans des tons clairs… une bonne solution pour « agrandir » une petite pièce.

 Les palettes chaudes : association de couleurs situées autour de l’orange (orange, rouge-orangé, rouge jusqu’au rouge-violacé ou au jaune-vert). A l’inverse des couleurs froides, les couleurs chaudes rétrécissent les volumes. Ces palettes conviennent donc plutôt pour de grandes pièces.  Les palettes vives : vert acide, magenta fruité, les couleurs vives apportent un sentiment d’énergie, au point qu’une telle association serait déconseillée dans une chambre, où elle ne serait pas propice au repos.

 LES TEXTURES ET MOTIFS Avec les couleurs, les textures et les motifs sont deux autres paramètres à ne pas négliger pour la réussite de votre décoration intérieure. Lin, cuir, tissus, sisal, laine, soie, bois, pierre, LINOLÉUM, moquette, résine, caoutchouc, béton… chaque texture absorbe ou renvoie la lumière de manière différente des autres, au point de créer des variations de couleurs et d’ambiances qui apporteront une touche subtile et indispensable à votre déco.

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L’utilisation des motifs devient de plus en plus tendance. Nos intérieurs sont de plus en plus décontractés, voire « fun ». Pour ne pas se tromper, il convient, avant de se lancer dans le choix de motifs, de sélectionner un tissu dont l’association avec votre sol fonctionne bien et qui servira de thème central à la composition d’une palette de couleurs et de textures, quitte à repeindre vos murs dans la couleur de fond du tissu sélectionné. Le lien ainsi créé entre les couleurs et les textures sera complété par le choix des motifs.

 LES SOLS Le sol d’une pièce est l’élément de base à partir duquel vous pourrez créer toute votre déco. Vous disposez d’un sol neutre ou plutôt coloré ? Voici quelques possibilités de combinaisons, pour un intérieur réussi !

Les sols neutres Parquet, pierre, ardoise, sisal… ces matériaux de sol naturels ne manquent pas de caractère et offrent une base neutre (noir, blanc, gris, marron, beige etc…) à votre déco.


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DÉCO INTÉRIEURE ET AMBIANCE

les sols blancs un bon support pour une ambiance zen…  Avec une palette neutre : un sol en pierre couleur ivoire ou un parquet blanchi, du voilage crème, des rideaux fond crème à motifs beiges, des fauteuils en tissu beige, un grand canapé recouvert de lin blanc et garni de coussins en soie vert jade. Un ton grège pour les murs, du blanc pour les boiseries et le plafond… une combinaison élégante qui dégage une ambiance sereine.  Avec une palette froide pour une ambiance rafraîchissante : une moquette et des murs blanc polaire, les boiseries bleu ciel, des rideaux en lin bleu denim, des fauteuils et banquettes en tissus bleu ciel et des coussins en cuir beige chamois clair pour la touche animal… une déco qui évoquera le calme revigorant de la banquise.  Avec une palette chaude : un sol en jute blanc cassé, des murs jaune paille, des boiseries couleur sable, des rideaux en lin d’un orange poil de chameau avec des motifs éléphant ou giraffe vert clair, des voilages orange aurore, des fauteuil en cuir orange brûlé et des coussins en lin orange très clair… pour une ambiance coucher de soleil sur la savane africaine !  Avec une palette vive : un sol en laine, des murs jaune mimosa, des rideaux citron vert et motifs fleurs jaune vif, des voilages vert tilleul, des fauteuils et une banquette en tissus uni vert printemps, des coussins vert menthe et motifs fleurs bouton d’or… pour une déco aux airs de jardin printanier !

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lesquels ressortiront des rideaux en tissu violet, un voilage pêche, des fauteuils et banquette en tissus pervenche, coussins à rayures vert d’eau et vert bouteille… pour une pièce fraîche et animée.

Les sols couleur terre cuite

Leur aspect rustique leur donne un côté accueillant.  Avec une palette neutre : un sol en tomette, des murs coquille d’œuf, des boiseries acajou, des rideaux rouille avec motifs ocre, un voilage beige, des fauteuils en cuir dans les tons feuille morte et coussins ocre… pour une ambiance des plus rustiques  Avec une palette froide : un sol en carreaux imitation marbre rouge ou une moquette gingembre, des murs bleu givré, des rideaux en tissu uni vert sauge et un voilage muguet, pour accueillir un canapé et des fauteuils en cuir bleu ardoise et des coussins en soie gris perle… pour un contraste chaud et froid.

Les sols brun ils peuvent aussi convenir dans n’importe quelle pièce de la maison.  Avec une palette neutre : parquet en bambou brun clair, des murs jaune paille, des rideaux aux tons pelure d’oignon aux motifs ce-

risier en fleur et voilage pêche, des fauteuils et un canapé gris perle… pour une ambiance japonisante.  Avec une palette chaude : un parquet brun foncé, des murs jaune maïs, des rideaux brun roux aux motifs jaune paille, des fauteuils et une banquette en cuir chamois… pour un voyage dans les grandes plaines d’Afrique.  Avec une palette froide : une moquette ou un carrelage brun foncé, des murs et boiseries blanc cassé, des rideaux en coton camaïeu autour de l’indigo, un voilage aigue-marine, une banquette cuir ou microfibre bleu persan, des coussins bleu marine et motifs oiseaux blancs … pour planer entre ciel et terre.

Les sols gris et noirs le gris, couleur neutre par excellence, fonctionnera avec toutes les autres couleurs tandis que le noir, associé au blanc reste un classique indémodable dans la décoration intérieure.  Avec une palette neutre : un carrelage gris marbré, des murs dans un ton argile, des rideaux à rayures gris souris, gris tourterelle et gris étain, un voilage blanc, des boiserie gris tourterelle, des fauteuils et un canapé cuir grège, des coussins en soie gris anthracite… pour un décor très design.

Les sols beige et crème la base neutre par définition.  Avec une palette neutre : un sol en carrelage beige texturé, des rideaux en lin au ton vanille avec petits motifs feuilles mortes, des murs vert lichen, feront ressortir des fauteuils en cuir terre de sienne et coussins tissu uni ocre, pour une ambiance automnale.  Avec une palette chaude : un sol en fibre naturelle et un mur grège, rehaussés par des rideaux aubergine avec motifs blanc, un voilage blanc, des fauteuils et une banquette fushia rayures rouge foncé, des coussins violet rayures parme… pour une déco exotique.  Avec une palette froide : un sol en pierre couleur crème, des murs vert d’eau, sur

LES SOLS GRIS APPORTENT UNE BASE NEUTRE INCOMPARABLE POUR VOTRE DÉCO

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DÉCORATION - AMBIANCE  Avec une palette vive : un carrelage noir texturé imitation ardoise, des boiseries taupe, des murs beige clair, des rideaux en lin vert opaline, des voilages vert d’eau, contrastant avec des fauteuils et un canapé en microfibre orange carotte et des coussins en satin vert pomme… pour un design très tendance.

Les sols de couleur Avec le large choix de matériaux disponible sur le marché (carrelage, linoléum, moquette, caoutchouc) les sol en voient de toutes les couleurs.  Les sols rouge : ils donneront de l’énergie à n’importe quelle palette de couleurs. • Avec une palette neutre : une moquette rouge à motifs beige, des murs vanille, des rideaux prune et des voilages parme, des

fauteuils en cuir vanille et coussins en lin chocolat, un canapé cuir chocolat et des coussins en lin vanille…une véritable coupe de glace ! • Avec une palette chaude : une moquette rouge brique, un mur rose bisque, des rideaux orange corail et un voilage papaye, des fauteuils et un canapé cuir orange roux avec coussins en coton safran… pour une ambiance chaleureuse.  Les sols vert : cette couleur s’adapte à toutes les ambiances. Il existe un ton vert pour chaque pièce, chaud ou froid, apaisant ou vivifiant.

• Avec une palette froide : une moquette

vert lagon, un mur couleur sable, des rideaux bleu marine à petits motifs marins blancs et voilages aigue-marine, des fauteuils vert avocat et coussins jaune citron… pour un clin d’œil à nos îles du pacifique.

• Avec une palette vive : un carrelage ci-

tron vert, des murs jaune fleur de souffre, des rideaux pistache et voilage menthe à l’eau, des fauteuils et un canapé en cuir grenadine et coussins rose pêche… pour une déco tonique !  Les sols bleu : le bleu apporte la fraîcheur dans une ambiance paisible. • Avec une palette froide : une moquette bleue outre-mer, des murs sable, des rideaux à rayures blanches et bleuet, un tifaifai pervenche et motifs lavande… pour une chambre fraiche et calme. • Avec une palette vive : un carrelage bleu égyptien au sol, des murs carrelés couleur lavande, baignoire, douche et lavabo blancs, meubles gris tourterelle… pour une salle de bain tonifiante.

LES EFFETS VISUELS  MODIFIER L’ESPACE AVEC LES COULEURS Une chambre trop petite, une pièce trop étroite, un plafond trop bas… sachez que l’on peut dans une certaine mesure, corriger visuellement le volume d’une pièce par la couleur.

Vous souhaitez agrandir une pièce étriquée ? Comme nous l’avons vu dans les palettes de couleur, les palettes froides dans les tons clairs ont le pouvoir d’agrandir le volume d’une pièce : Un vert lagon, un bleu pastel, un gris clair ou un parme… lorsque vous avez choisi votre couleur, déclinez là dans un léger camaïeu et appliquez votre palette à toutes les surfaces et éléments de décoration (murs, sol, plafond, rideaux, tapis, mobilier etc…). N’encombrez pas votre pièce d’objets inutiles ou de mobilier trop volumineux pour laissez apparaître un maximum de surface de sol et de murs.

Vous souhaitez élargir une pièce étroite ? choisissez pour les murs les plus longs une couleur froide et claire, en contraste avec une couleur

chaude et sombre sur les murs les plus courts. Pour modifier les perspectives, essayez des murs clairs associés à un sol et un plafond foncés.

Vous voulez réhausser un plafond trop bas ? Optez pour une couleur chaude et foncée pour les murs associé à une couleur froide et claire pour le plafond. Cet effet sera encore accentué si votre sol est plus foncé que les murs. Si vous souhaitez un peu de fantaisie, des rayures fines et unies dans le sens verticale, groupées par endroits ou sur tous les murs, leur donneront plus de hauteur.

Vous désirez créer une illusion de profondeur ? Choisissez une couleur pour vos murs. Vous peignez un des murs de la même couleur mais dans un ton plus vif, en laissant de chaque côté, une bande verticale large de 20 cm de la même couleur que les murs voisins. Illusion d’optique garantie !

 LES MIROIRS

Votre intérieur manque de luminosité, votre plafond vous semble bas, votre couloir paraît étriqué, votre chambre trop petite ? Il ne sera pas 229

pour autant nécessaire d’entreprendre de gros travaux ! Les miroirs seront PEUT-ÊTRE la solution à votre problème… ses capacités réfléchissantes lui donne une faculté incomparable d’accroitre le volume et la luminosité d’un pièce… Un atout non négligeable dans de nombreux intérieurs ou chaque mètre carré compte ! De plus, il en existe une très grande variété de tailles, de formes, d’encadrements qui pourront en faire un objet très décoratif, histoire de joindre l’utile à l’agréable… Il vous reste simplement à mettre le bon miroir au bon endroit !

Pour accroître les volumes un miroir restitue visuellement le volume qu’il réfléchit : pour optimiser la sensation de volume, il faudra le disposer à un endroit ou il n’y a aucun obstacle en vis-à-vis. Idéalement, il doit refléter le mur qui lui fait face, doublant ainsi le volume. On pourra également l’installer en vis-à-vis d’un couloir ou d’une ouverture sur une autre pièce, pour accentuer encore l’effet de profondeur.

Pour apporter de la luminosité parce qu’il restitue toute la lumière qu’il capte, le miroir est un parfait outil pour intensifier la luminosité d’une pièce. Positionné face à une fenêtre, il apportera à la pièce un supplément de lumière naturelle en la réfléchissant le jour. La nuit tom-


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 Un miroir pour

bée, ce sont les sources de lumière artificielle qui seront amplifiées.

décorer… tout simplement !

Des miroirs pour toute la maison  Le grand miroir posé au sol : Un miroir aux dimensions généreuses posé au sol dans le sens de la hauteur et adossé au mur avec une légère inclinaison qui augment visuellement la hauteur de la pièce.  Dans une salle à manger : À la manière de nombreux restaurants, un miroir peut être positionné à côté de la table de la salle à manger. Ainsi, le coin repas peut bénéficier d’une lumière suffisant, même avec une source d’éclairage plus douce. Positionné au dessus d’un buffet, il apportera de la profondeur au meuble lui-même.  Dans la cuisine : En guise de crédence, dans une cuisine étroite et ne bénéficiant pas d’un éclairage naturel généreux, le miroir donnera de la profondeur et de la luminosité à votre cuisine. Attention, si vous ne voulez pas voir le désordre se réfléchir dans votre crédence, vous devrez maintenir votre plan de travail rangé !  Dans la chambre : Au mur, disposé à hauteur de fenêtre et avec un encadrement approprié, le miroir pourra donner l’illusion d’une ouverture sur l’extérieur. En habillage pour les portes coulissantes de placard, ils bénéficient d’une grande superficie pour exprimer leur talent et agrandiront la chambre d’autant plus. La clarté qu’ils renverront donnera un effet dynamisant au réveil.

 Dans la salle de bain : Au dessus d’un lavabo, le miroir renverra l’éclairage là où vous en avez le plus besoin. Dans une petite salle de bain, deux miroirs disposés sur des murs en vis-à-vis donneront un effet d’infini qui agrandira la pièce.

 Dans l’entrée : Très utile pour jeter un dernier coup d’oeil à sa tenue avant de sortir il ne doit pas être placé face à la porte d’entrée pour éviter le contre-jour, mais plutôt sur un des murs de côté. Il donnera également de la dimension à votre entrée.

 Dans un couloir étroit : Un grand miroir qui s’étend sur toute la hauteur sur un des murs latéraux donnera l’illusion de doubler la largeur du couloir. Ne surtout pas disposer le miroir au fond du couloir, ce qui accentuerait l’impression de longueur et donc le rendrait visuellement encore plus étroit.  Dans les toilettes : L’idéal est d’en disposer face au lavabo pour le côté fonctionnel et dans le fond pour agrandir la pièce ! Évitez d’installer le miroir face aux WC ! Ne disposez pas de miroir en vis-à-vis avec le miroir du lavabo… pour éviter un effet de désordre pas classe du tout !  Un miroir sur une facade : Pas commun en extérieur, un miroir disposé sur une façade peut tout aussi bien agrandir un petit jardin, un patio ou une terrasse. 231

Sur un large mur, plutôt qu’un grand miroir, vous pourrez disposer plusieurs miroirs, de même tailles ou non, de même forme ou non, de même style ou non, alignés ou décalés, pour privilégier la déco plutôt que le fonctionnel. Pour un esprit 100% déco, un miroir patchwork perdra sa fonction première en misant sur les jeux de lumières. Il apportera du mouvement dans un intérieur au design strict ou sobre. Son côté fun sera apprécié dans les pièces destinées à recevoir (salon, salle à manger).

Pour un mélange de style, dans un intérieur au décor moderne, optez pour un miroir ancien, pourquoi pas simplement posé sur le sol, adossé à un mur ! Il apportera une touche de charme… Vous êtes particulièrement satisfait de la déco d’une pièce ? Mettez là encore plus en valeur avec un grand miroir au cadre discret, qui saura se faire oublier en se contentant de renvoyer cette image flatteuse !


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 LES TROMPE L’ŒIL MURAUX Existant sous la forme de stickers muraux, de papier peint ou directement peints à la main, le trompe l’œil est une représentation destinée à donner l’illusion de réalité, notamment par la maîtrise de la perspective traduisant un effet 3D. Un trompe l’œil peut représenter une simple fenêtre donnant sur un paysage, une alcove dans un mur ou encore une fresque sur tout un pan de mur. Outre son intérêt artistique, selon le réalisme et la scène représentée, le trompe l’œil peut littéralement changer les volumes d’une pièce en donnant par exemple l’illusion d’une ouverture sur un autre espace.

L’ART S’INVITE DANS VOTRE MAISON

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Ils n’ont d’autres fonctions que de décorer, participer à l’ambiance et apporter une émotion, les objets et œuvres d’art se font de plus en plus présents dans nos intérieurs. Ils participent à la déco à thème d’une pièce ou au contraire se cottoient sans lien entre eux comme le témoignage de voyages aux quatre coins du monde, ou encore reflètent un attachement à un artiste en particulier.

 LES GALERIES D’ART En Polynésie, s’il est relativement aisé de pouvoir côtoyer des artistes, les galeries d’art rassemblent des œuvres diversifiées et permettent de faire un choix parmi de nombreux auteurs. Régulièrement, des vernissages y sont organisés. L’artiste y est présent et c’est l’occasion de le questionner sur ses œuvres. Pour être régulièrement informé des dates de ces expositions, il suffit prendre contact avec les galeries pour leur demander de vous envoyer une notification par la poste ou par Email. Certaines galeries sont plutôt orientées

vers la peinture et la sculpture contemporaine. D’autres galeries se sont spécialisées dans l’art traditionnel Polynésie ou plus généralement océanien… l’occasion de dénicher la pièce rare ! Galerie des Tropiques Angle Boulevard Pomare et Rue Cook, Face Place Toata Tél. : 40 41 05 00 Peinture / Sculpture

Ganesha

Centre Vaima • 2ème étage, Papeete Art océanien Tél. : 40 43 04 18

ANUANUA

Centre ville ) Uturoa, Raiatea Tél. : 40 66 12 66 Peinture / Sculpture

L’atelier des Artistes

Olivier LOUZE

Hotel Méridien • Punaauia • Dernier étage Tél. : 40 47 07 69 Peinture / Sculpture

Galerie Baie de Cook • Paopao Moorea Tél. : 87 77 96 86 Peinture

Galerie Au Chevalet

 LA PEINTURE

Avenue Pomare V • Fariipiti • Immeuble Lifont Tél. : 40 42 12 55

Galerie Winkler

17 rue Jeanne d’Arc, Papeete Peinture / Sculpture / Poterie Tél. : 40 42 81 77

Nos îles représentent une source d’inspiration inépuisable pour de nombreux peintres qui expriment ou ont exprimé leur talent dans des styles très variés. Citons principalement : • Jean-Luc Bousquet – Peinture surréaliste, • Michèle Dallet, • Christian Deloffre – Peinture expressionniste • Louis Devienne • Philipe Dubois • Jean Duday • Gilles Fraysse • Gotz • Pierre Kienlen • Gisèle Ledoux – Style onirique et symbolique • Gilles Le Guen • Olivier Louzé - Portraits • André Tauhiro Marere Style figuratif et abstrait

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DÉCORATION - AMBIANCE • Benilde Menghini

tasses, plats divers… chaque pièce est une véritable œuvre d’art !

Style figuratif (huile et aquarelle)

• François Ravello • Raimiti Ravello • Jean-Louis Saquet • Jean Shelsher • Alain Sidet • Myriam Stroken – (huile et aquarelle) • Laure Tome • Yrondi

 LA POTERIE

Peter Owen, dont l’atelier est situé sur le motu de Faie à Huahine, est bien connu pour ses magnifiques créations décorées par sa femme Ghislaine, qui mélange symboles traditionnels et contemporains, pour un résultat résolument moderne.

Sur Pirae – Hamuta, Manua Poterie vous propose des réalisations très colorées gravée de motifs très polynésiens. Vases, assiettes, bols,

A Bora Bora, l’atelier de Myriam Prokop, situé entre le Bloody Mary’s et le centre Aqua Safari / Moana Tours/Tiki Bar vous propose des poteries très fleuries aux couleurs vives et fraîches.

 L’ART POLYNÉSIEN ET OCÉANIEN

Sculpture sur bois, sur pierre, sur nacre, dans de l’os ou de la corne, les supports naturels ne manquent pas. L’art marquisien notamment, bénéficie de deux grandes expositions annuelles, avec le Heiva des artisans (Heiva Rimai) à Pirae, de mi juin à mi juillet et le salon des Marquises en mai, à Papeete. En sculpture sur pierre dans un registre traditionnel, nous citerons Guy Tihoti. Sur Pirae – Quartier Walker, dans la vallée de Hamuta, L’atelier Prokop est bien connu pour ses magnifiques gravures sur nacre.

 LA SCULPTURE

La sculpture a de plus en plus d’adeptes et prend une place grandissante dans le paysage artistique de notre fenua. Parmi les artistes les plus connus dans ce domaine, citons Teva Victor, Jonathan Mancarelli pour la sculpture sur pierre, Claude Morlot, Xavier PROIA ou encore et Woody, à Moorea, pour la sculpture sur bois.

Sculpteur de Pierre vivant à Tahiti & Bora Bora Originaire de Bora Bora, « la perle du Pacifique », Teva a grandi au beau milieu de la nature sur un petit îlot. Né d’un père explorateur et d’une mère hôtesse de l’air, les voyages et toute l’ouverture d’esprit qui va avec ont bercé son enfance. « Dès l’âge de 18 ans, je n’ai cessé de sculpter pour le plaisir sur mon îlot à Bora Bora. À partir de 2001 je commence à toucher à la pierre, et, même s’il faut déployer beaucoup plus d’effort pour arriver à finaliser une œuvre, c’est le coup de foudre ! Ce coté immuable, qui traversera les temps, m’a tout de suite plu : rappelant ainsi que la nature est plus forte et qu’elle sera toujours là par•delà nous...» Il sculpte « in situ » sur des rochers en pleine brousse ou faisant partie d’un enrochement. Le travail du Basalte est beaucoup plus difficile et physique que le travail du bois. Teva VICTOR expose chaque mois de décembre à « la Maison de la Culture » de Papeete, la capitale de Tahiti (Polynésie Française) et laisse ses œuvres à la vente toute l’année, chez lui à Punaauia.

Sur Rendez-vous uniquement. Tél : +689 87 76 20 21 ou tevavictor@gmail.com

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LE FENG SHUI Pour un habitat paisible et harmonieux

Discipline séculaire nous venant de chine, le Feng Shui a pour finalité de favoriser la circulation de l’énergie, le «Chi», dans notre environnement de vie. La base de cette théorie est la coexistence des deux forces contraires «Yin» et «Yang», dont l’équilibre devrait assurer un sentiment de bien être, de sécurité, de bonheur et de sérénité. Si ses nombreuses règles en font une discipline relativement complexe, qui peut nécessiter de faire appel à un professionnel, la connaissance de quelques bases vous permettra d’améliorer sensiblement l’ambiance dans votre habitat. Le Feng Shui a pour but de préserver l’équilibre entre deux forces qui s’opposent :

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• Le yin est associé aux caractéristiques et éléments suivants : féminin, eau, humidité, passif, impair, descendant, courbe, ancien, obscure, intérieur (la maison), froid, lunaire… • Le yang est associé à tous les éléments opposés : masculin, feu, sécheresse, actif, pair, ascendant, rectiligne, jeune, lumineux, extérieur (le jardin), chaleur, solaire…

Le Feng Shui est axé sur le respect de trois principes : 1 – La propreté et l’ordre : le principe que le désordre empêche la bonne circulation des énergies nous engage tout d’abord à nous défaire du superflu en effectuant un tri dans les affaires et objets que nous accumulons dans le temps. Une fois ce tri effectué, tout ce qui est conservé doit être ordonné, dans un espace propre et bien aéré. 2 • Une luminosité étudiée : l’idée est ici d’assurer un apport de lumière dans tous les endroits d’une pièce. On privilégiera bien évidement la lumière naturelle. Des miroirs disposés judicieusement pourront relayer cette lumière dans les parties les plus sombres, de manière à obtenir une luminosité uniforme. Lorsque vous ne bénéficiez plus de la lumière du jour, un éclairage principal sera si besoin complété par des systèmes d’éclairage localisés. Dans la chambre, le séjour ou la salle de bain, qui sont des lieux de détente, cette lumière devra être de préférence être tamisée, c’est-à-dire un équilibre entre la lumière vive (Yang) et l’obscurité (Yin). Dans un bureau, une bibliothèque ou la cuisine, un apport de lumière localisé plus soutenue sera nécessaire pour soulager la vue lorsque vous y travaillez. 3 • L’équilibre et l’harmonie : l’équilibre des énergies se fera par un mélange judicieux de matériaux et de couleurs «yin» et «Yang». • Des matériaux tels que le bois ou le métal sont rattachés au «Yang», alors que les tissus, le verre et de manière générale les matières douces sont «Yin». • Les tons pastel sont «Yin». Les couleurs vives sont «Yang». Les pièces où l’on souhaite favoriser la détente seront décorées dans des couleurs claires. En ce qui concerne l’aménagement, dont l’enjeu est d’assurer la bonne circulation du «Chi», on peut retenir quelques principes simples :

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DÉCORATION - AMBIANCE • Le séjour : idéalement, cette pièce est composée de deux accès, l’un près de l’entrée, l’autre assurant la distribution sur les autres pièces. Les canapés et fauteuils ne doivent pas être orientés le dos vers les accès. Quand aux poutres, piliers, mezzanines et meubles imposants, ils entravent la bonne circulation des énergies. N’hésitez pas à les peindre dans des couleurs claires pour alléger visuellement la pièce. • La cuisine : le plan de travail ne devrait pas vous faire tourner le dos à la porte. Concernant l’implantation des postes de travail, ils suivent la même logique que les recommandations habituelles (voir notre dossier «espaes à vivre : la cuisine») : la cuisson doit être éloignée du froid et l’évier doit être idéalement séparé de la cuisson, par le plan de travail, l’élément «Eau» ne devant pas directement côtoyer l’élément «Feu». • la chambre : évitez la présence d’installations électriques dans l’environnement immédiat du lit. Les téléviseurs, ordinateurs et autres appareils électroniques ne sont pas non plus indiqués dans cette pièce, car les ondes électromagnétiques ne sont pas compatibles avec le sommeil. Pas plus que les plantes vertes, qui favorisent le «Yang» et déséquilibrent le «Chi» par leur action dynamisante. Enfin, le lit, élément essentiel de la chambre, ne doit pas être disposé face à un miroir, car les ondes négatives émanant du corps durant le sommeil seraient susceptibles d’être renvoyées à l’occupant. • la salle de bain : cette pièce génère beaucoup d’énergie, dont la circulation dans le reste de l’habitation sera grandement favorisée si elle n’est pas située proche de l’entrée, ni au fond d’un couloir. Des couleurs claires et apaisantes suggèreront la propreté et la fraîcheur. • la terrasse : les bruits conditionnant également l’ambiance, rien de tel que le ruissellement mélodieux d’une fontaine pour favoriser la relaxation. …Et pour ceux qui ne croient pas aux effets bénéfiques du Feng Shui, il est de toute façon marquant de voir à quel point sa pratique rejoint en de nombreux points d’autre disciplines (Home Staging, implantation des postes de travail dans la cuisine…). Il reste enfin que la plupart des règles dictées par le Feng Shui font tout simplement appel à la logique et au bon sens.­


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World Of Feng Shui TAHITI est honoré de présenter chaque année les Extravaganzas de Lillian TOO, des formations pratiques et des séminaires en Polynésie Française. Lillian TOO est une Maitre en Feng Shui de renommée mondiale, un auteur de best seller sur le Feng Shui et fondatrice de la franchise World Of Feng Shui qui est représenté dans de nombreux pays. Reri Chevalier est la propriétaire de World Of Feng Shui TAHITI et l’experte consultante en Feng Shui officiel de la franchise en Polynésie Française. Comme son mentor Lillian TOO, Reri croit fortement au concept que le Feng Shui peut faire la différence dans la vie d’une personne. Elle en fait la promotion en donnant des classes de Feng Shui et des conférences. Les cours sont variés, du cours de débutant au cours avancés afin de devenir des professionnels en Feng Shui également.

La boutique World Of Feng Shui TAHITI se situe dans l’Immeuble LE BIHAN au 1er étage local A1.

Heures d’ouverture : Lundi : fermé Mardi : de 9h à 14h30 Mercredi : de 9h à 12h30 et 14h30 à 16h Jeudi : de 9h30 à 14h30 Vendredi : de 9h30 à 12h30 et 14h30 à 16h30

Immeuble Le Bihan, 1er étage Local A1, 98716 Pirae Tél. : 40 82 78 78 -worldoffengshuitahiti@gmail.com World Of Feng Shui Tahiti 237


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LE HOME STAGING  Valorisez votre bien immobilier pour mieux le vendre

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Vendre votre habitation, c’est vous séparer du lieu où vous aurez vécu une période plus ou moins longue et qui porte inévitablement l’emprunte de vos goûts en matière d’agencement et de décoration. De ce fait, la valeur sentimentale que vous lui accordez est loin de favoriser votre objectivité en ce qui concerne les points pouvant éventuellement constituer un obstacle à la vente elle-même ou qui pourraient donner lieu à une négociation à la baisse du prix auquel vous avez estimé votre bien. Le Guide de l’Habitat vous propose un petit tour d’horizon qui vous permettra, avec un budget contenu et un peu de bon sens, de mettre au mieux en valeur votre maison ou votre appartement et ainsi de pouvoir espérer le vendre plus vite, plus cher ! Et n’oubliez pas de prendre des photos, avant… et après… effet garanti !

 POURQUOI LE HOME STAGING ? Le constat est là : neuf fois sur dix, l’achat d’un bien immobilier est réalisé sur un coup de cœur. Il ne faut dans ce cas guerre plus de deux minutes pour que la décision soit prise. Autant dire que la première impression doit être la meilleure possible. Dites vous bien que des détails qui vous échappent par la force de l’habitude, sauteront aux yeux de vos visiteurs ! Il convient donc de procéder avec rigueur et méthode pour ne rien laisser au hasard.

Si cette technique a été définitivement adoptée aux Etats-Unis (où elle est née) et au Canada par exemple, elle commence sa timide apparition sur notre fenua. Pourtant, la crise aidant, les biens mis à la vente s’accumulent dans les pages de petites annonces et les vitrines des agences immobilières. Devant cette situation de concurrence toujours plus forte, il devient plus que jamais essentiel de se distinguer par rapport aux biens de même catégorie. Appliquer le Home Staging selon ses règles précises garanti dans la plupart des cas une vente plus rapide et au meilleur prix. Enfin, que vous réalisiez votre home staging vous-même, ou que vous fassiez appel à un professionnel, le résultat sera toujours largement positif, d’autant que, souvent, il sera possible d’en financer une partie en vendant des meubles et objets que vous ne souhaiterez pas conserver. Home staging et décoration : deux démarches différentes ! Le home staging n’entre en aucun cas dans le domaine de la décoration. Il s’y oppose même dans le sens où il est plutôt question de plaire au plus grand nombre en apportant une neutralité qui aidera l’acheteur potentiel à se projeter sans obstacle dans ce lieu.

 LES PRINCIPES DU HOME STAGING Que souhaiteriez-vous voir si vous visitiez une propriété en vue de l’acheter ? Le principe des principes, en matière de Home Staging, c’est précisément de savoir répondre à cette question ! Une impression d’espace, une bonne luminosité, une propreté irréprochable… voici les étapes qui vous permettront de proposer votre bien sous ses meilleurs aspects !

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Rangez Dans cette étape, le but est d’éliminer de chaque pièce de votre habitation tout ce qui l’encombre ou le personnalise.  Préparez votre déménagement : si vous vendez votre logement, vous devrez de toute façon faire vos cartons. Le Home Staging vous engage à le faire tout simplement AVANT la vente. Dégager vos pièces et vos placards permettra au futur acheteur de mieux apprécier l’espace disponible. De plus, un déménagement est toujours une bonne occasion pour faire le tri dans vos affaires, ce qui allègera d’autant vos cartons.  Retirez les objets trop personnels : les objets exposés sur vos étagères, vos meubles ou vos murs ont dans leur grande majorité un caractère très personnel et devront à ce titre disparaître. Des photos de famille encadrées, jusqu’aux dessins de vos enfants ou autres pense-bêtes couvrant votre réfrigérateur, en passant par les tonnes de livres et de bibelots en tous genres sous le poids desquels plient vos étagères… il faudra faire place nette.  Optimisez la sensation d’espace et la luminosité : optez pour un agencement minimaliste qui montrera pour chaque espace, tout son potentiel en terme de volume. Pour la circonstance, ne gardez que l’essentiel, c’est-à-dire les éléments strictement nécessaires évoquant la fonction de chaque pièce. Ne conservez pas de meubles trop encombrants (armoires, bibliothèques, buffets, grandes tables et chaises massives…). Eliminez les meubles accessoires (table d’appoint, malle de rangement, vitrine d’exposition d’objets décoratifs, poufs etc…).Profitez-en pour faire un point sur les meubles abimés voire cassés dont vous souhaitez vous séparer définitivement. Retirez également les objets à vocation purement décorative. Réfléchissez également à la possibilité de retirer des portes (accès salon / salle à manger ou salon / cuisine par exemple) pour agrandir visuellement l’espace. Conservez ces portes dans une pièce annexe (garage, cellier…) et indiquez à l’acheteur potentiel, lors de la visite, que les portes sont disponibles et pourront être remises en place.


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DÉCORATION - AMBIANCE  Eliminez les obstacles à une bonne circulation : circuler dans votre habitation ne doit pas ressembler à un « parcours du combattant ». Pour préserver un aspect fonctionnel de votre logement, mieux vaut éviter d’avoir à contourner un canapé imposant pour traverser votre salon, ou encore pénétrer dans une pièce par une porte qui ne s’ouvre pas entièrement à cause d’une armoire placée trop près derrière. Chaque pièce doit pouvoir disposer d’un «couloir» le plus possible en ligne droite.

Récurez Pour être attirante, votre habitation ne doit pas seulement être bien rangée. Elle doit être d’une propreté irréprochable.  Nettoyez

jusque dans les moindres détails : lors d’un nettoyage

courant, certains éléments sont la plupart du temps négligés, par manque de temps ou simplement parce qu’on n’y prête plus attention - traces de doigts autour des interrupteurs, poignées et encadrements de portes, joints de carrelages encrassés, dessus et dessous de

meubles, climatisations poussiéreuses… Pour cette grande occasion, il faudra être méticuleux.  Il existe pour vous assister

quelques produits multi-usages capables d’accomplir de véritables petits miracles : • La pierre d’argent : délicatement parfu-

mée à la citronnelle, les éléments qui la composent sont entièrement naturels, ce qui en fait

un produit écologique. Son efficacité n’est plus à démontrer. C’est un produit idéal pour l’entretien de l’argenterie, du cuivre, du chrome, de l’inox (robinetterie et éviers), de l’aluminium, de l’acrylique, de la vitrocéramique, du carrelage, du PVC…

• Le bicarbonate de soude : nettoyant

idéal pour les surfaces destinées à être en contact avec les aliments (évier, plan de travail, four, réfrigérateur, congélateur… ), c’est LE produit de nettoyage pour la cuisine. Mais il conviendra également pour apporter une nouvelle fraîcheur à votre moquette ou vos tapis et redonner brillance à vos cuivres et à votre argenterie. 239

• Le vinaigre blanc : Parfaitement indiqué

pour nettoyer les vitres, les joints de carrelage de salle de bain noircis par la moisissure, la cuisinière. C’est enfin un antibactérien et désinfectant puissant, que l’on utilisera avec bonheur pour le réfrigérateur et les sanitaires. + Eliminez les odeurs : vous êtes certainement tellement habitué aux odeurs de votre habitation que vous ne les distinguez plus. Il vous faudra demander de l’aide à une personne extérieure pour les détecter et en identifier la source et en venir à bout.

Souvent, une bonne ventilation des pièces permet d’éliminer une grande partie du problème. Mais vos rideaux, moquettes, tapis, housses et coussins sont inévitablement imprégnés et nécessiteront un passage à la machine à laver ou un shampoing. Songez que c’est encore plus vrai lorsque vous disposez par exemple d’une cuisine ouverte, partageant un même espace avec votre salon. La fumée de cigarette et les animaux domestiques peuvent également générer des odeurs fort déplaisantes pour vos visiteurs. Là encore, le bicarbonate de soude pourra venir à votre secours puisqu’il se révèle être un désodorisant de premier ordre pour le réfrigérateur,


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 l’évier, le local à poubelles, les sanitaires mais également pour vos moquettes et tapis... + N’oubliez pas l’extérieur de votre habitation : le seuil d’entrée de votre maison doit inciter à pénétrer à l’intérieur. Le palier, le paillasson, la porte d’entrée (ne négligez pas l’encadrement, la poignée, les vitres…) doivent être dans un état et une propreté irréprochables. La terrasse et les passages qui contournent la maison devront être nettoyés au jet d’eau. Le Kärcher est tout indiqué pour le nettoyage des dalles extérieures. Côté jardin, une pelouse tondue, outre l’aspect de propreté, l’agrandira visuellement. Si vous avez une piscine, veillez à la transparence et la propreté de l’eau, à l’état des margelles… La clôture et le portail sont les éléments où se posera le tout premier regard de vos visiteurs. Taillez les haies, désherbez les bordures intérieures et extérieures…

Réparez

tion. Là encore, faire visiter votre maison de fond en comble par une personne proche, en simulant la visite d’un acheteur, vous aidera à mettre le doigt sur ce que vous ne voyiez plus mais qui sautera aux yeux de l’acquéreur potentiel. Certaines tâches mineures peuvent être entreprises par vous-même : changer une ampoule, huiler une porte qui grince, reboucher des trous dans les murs… Si le bricolage n’est pas votre point fort, d’autres travaux peuvent nécessiter de faire appel à un professionnel : remplacer du carrelage cassé, rénover un parquet, raboter une porte qui ferme mal, réparer une fuite d’eau, réparer ou réviser un chauffe-eau, revoir le circuit électrique, remplacer une gouttière cassée… Bref, autant de détails qui peuvent nuire au confort ou à la sécurité au quotidien et dont l’acheteur n’aura nullement envie de s’occuper. Ce sont également autant de prétextes pour faire baisser le prix de votre bien en invoquant un coût de réparation qui sera rarement sous-évalué. Ce qui veut dire que même si vous devez faire intervenir un professionnel, les réparations seront toujours avantageuses par rapport à ce que vous pourriez perdre lors de la négociation avec l’acheteur.

DÉCO INTÉRIEURE ET AMBIANCE

Cette étape consiste à traquer toutes les petites dégradations dont on remet chaque jours la réparation au lendemain et dont on finit par s’accommoder jusqu’à ne plus même y prêter atten-

DÉCORATION - AMBIANCE

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Rafraîchir Murs, sols, plafonds et meubles… il s’agit ici de redonner un nouvel éclat à votre habitation, avec pour seul mot d’ordre : Neutralité !  L’élément clé pour créer un

décor neutre, ce sont les couleurs :

une ambiance neutre passera principalement par le choix des couleurs. En restant sur des tons clairs, à partir du blanc vers les gris, les beiges ou l’ivoire, vous apporterez à vos surfaces une luminosité optimale qui agrandira visuellement les volumes et révèlera une atmosphère apaisante. L’élégante sobriété de ces tonalités les rend intemporelles et fera l’unanimité en matière de goûts. Enfin, leur neutralité s’harmonisera parfaitement avec tous les styles de meubles et d’objets de décoration.  Rafraîchir vos murs : si vos murs présentent des couleurs trop vives ou une surface en mauvais état (tâches, cloques, traces divers), il vous faudra songer à les repeindre pour les rafraîchir et leur donner de la neutralité. Vous en profiterez pour reboucher les trous dans les murs et remplacer les éventuelles plinthes détériorées.


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

DÉCORATION - AMBIANCE Si vous optez pour un papier peint, abstenez vous de choisir des motifs avec une originalité trop marquée. Là encore, seuls des motifs légers aux tons neutres restent acceptables.  Rafraîchir vos sols : vous pourrez conserver le même revêtement en le rafraîchissant, dans le cas par exemple d’une moquette ou un tapis sale, si elle ne présente pas trop d’usure et si les motifs et la couleur ne remettent pas en question la sobriété de la pièce. C’est également une option envisageable pour un parquet rayé ou tâché : un simple ponçage et l’application d’un produit de finition lui redonneront l’apparence du neuf. Autre exemple : le carrelage de votre salle de bain ou de votre cuisine est en bon état mais présente des motifs qui ne sont plus actuels, vous n’êtes pas obligé d’en changer ; il existe des peintures pour carrelage qui représentent une solution bien plus économique et bien moins fastidieuse à la portée de tous. Dans d’autres cas, vous devrez songer à remplacer le revêtement. C’est peut être ici l’occasion pour passer en revue chaque pièce et se demander si le revêtement actuel est le mieux adapté compte tenu des contraintes liées à chaque espace. Ce point est largement développé dans nos chapitres « Revêtements de sols » de notre dossier « Espaces de vie ». Rappelez-vous qu’un parquet flottant peut se poser sur n’importe quel support. Sur le carrelage de votre salon, sur la moquette de vos chambres, ce revêtement peut se révéler judicieux pour dissimuler un revêtement à l’aspect désuet ou en mauvais état, sans se lancer dans des travaux laborieux, salissants et coûteux.

se rendre compte au mieux de leur potentiel et analyser comment pourra s’organiser sa vie dans ce nouveau lieu. Si vous ne lui offrez pas la possibilité d’accéder et même de circuler librement dans chaque pièce, vos chances de vendre votre bien sont sérieusement compromises. Ce principe d’autant plus essentiel pour les espaces que l’on traverse pour accéder à d’autre pièces (le salon, les couloirs…)  Mettez en valeur le potentiel de chaque volume : tenez-vous à l’entrée de chaque pièce et prenez le temps d’analyser chacune d’elle en fonction de sa fonction et de ses points forts. A partir de là, il faudra déterminer si les meubles et objets qui s’y trouvent constituent un ensemble suffisant capable d’évoquer son utilisation et si à l’inverse, certains éléments ne sont pas superflus. Ensuite, il vous faudra mettre en valeur ses

 Recherchez l’équilibre dans

l’occupation de chaque espace :

disposez vos meubles de manière équilibrée, entre les meubles de grands et petits volumes ou les meubles hauts et bas. Les meubles disposés plutôt le long des murs agrandissent visuellement l’espace. Ce principe est encore plus vrai pour les meubles hauts ou volumineux que l’on évitera de disposer au centre.

Retravaillez le détail Les chambres d’hôtels de luxe sont sur ce plan, une très bonne source d’inspiration. Ce sont souvent de parfaits exemples d’une mise en scène neutre, sobre et très aboutie dans le détail… et c’est normal ! Ce sont des lieux de passage, accueillant de nombreuses personnes aux gouts très variés et souvent très exigeantes. Ces espaces sont conçus pour plaire au plus grand nombre… et c’est justement toute la philosophie du Home Staging !

Pour leur aspect sobre, évoquons enfin les revêtements en fibres végétales (jonc de mer, sisal…), qui sont en outre bien placés dans la tendance éco-déco actuelle.

Redisposez Revoir la disposition des meubles que vous avez choisi de conserver pour la mise en scène de vos espaces intérieurs constitue une étape clé du Home Staging, à effectuer dans chacune des pièces de votre habitation.  Étudiez l’accessibilité et la circulation : vos pièces doivent être parfaitement accessibles et la circulation doit être aisée. Mettez vous encore une fois à la place de l’acheteur qui voudra visiter toutes les pièces en détail pour

points forts. La fenêtre de votre chambre offre une belle vue ? laissez-là accessible en disposant votre lit sous une autre fenêtre avec une vue moins flatteuse ou un contre un mur aveugle. Votre salon bénéficie d’une belle luminosité naturelle, n’occultez pas les ouvertures par un habillage trop assombrissant. N’hésitez pas encore une fois, à faire appel à des yeux extérieurs, objectifs et intransigeants. N’hésitez pas à modifier la disposition des éléments jusqu’à ce que vous ayez le sentiment d’avoir obtenu la mise en scène idéale.

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 La petite touche décorative : une fois que vous aurez obtenu une certaine neutralité dans tout votre intérieur, il sera judicieux de lui donner un peu de mouvement en mettant en scène, toujours avec parcimonie et sobriété, quelques objets décoratifs. Un vase, quelques bougies, un tapis, un petit meuble, un couvre lit… pourront apporter la petite touche colorée à votre lieu de vie.La sobriété jusque dans le détail : n’hésitez pas s’il le faut, à remplacer des poignées de portes ou de placard, en préférant des matériaux et des formes classiques.


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017  Les voilages et rideaux : ne négligez pas ces éléments qui peuvent complètement changer l’ambiance d’une pièce. Exposez toujours des rideaux propres, en bon état et aux couleurs et motifs sobres. Si vous préférez laisser certaines ouvertures sans rideaux ni voilages, pour une question de luminosité ou de vue, il est conseillé d’en retirer les tringles et de reboucher les trous. Lors d’une visite, ouvrez les rideaux en grand pour laisser entrer un maximum de lumière naturelle.

DÉCO INTÉRIEURE ET AMBIANCE

 Les miroirs : un grand classique de la mise en scène : c’est bien connu ; rien de tel qu’un miroir pour donner une impression de volume à

une pièce de petite dimension… à condition que cette pièce ne soit pas trop chargée ou désordonnée ! Mais à ce stade, vous aurez déjà fait le nécessaire à ce sujet… Le miroir, judicieusement orienté peut également servir à augmenter la luminosité naturelle dans votre pièce.

VOS ESPACES INTÉRIEURS Chaque pièce a des fonctions qui lui sont propres et donc des exigences particulières en matière de Home Staging. Nous allons voir les spécificités de chacune des pièces à vivre. Dans votre projet, Il ne faudra cependant pas négliger les pièces

DÉCORATION - AMBIANCE

annexes (débarras, garage…), qui devront être traitées avec la même rigueur et les mêmes objectifs que les pièces principales.  L’entrée : Cet espace est avant tout un lieu de passage et d’accès vers les autres pièces de la maison. Votre entrée donnera au visiteur sa première impression sur votre intérieur. Elle doit être la plus lumineuse possible ; lors d’une visite, les stores ou les rideaux resteront ouverts et si l’apport de lumière naturelle n’est pas suffisant (absence de fenêtre, porte d’entrée dépourvue de vitrage, il faudra renforcer la luminosité par un éclairage artificiel soutenu.

Il faudra également dégager cet espace de tout ce dont on a souvent l’habitude de l’encombrer : chaussures, parapluie… «Vestibule » ne signifie pas «vestiaire » ! L’accès à toutes les pièces ne doit comporter aucun obstacle. Si vous disposez d’une entrée spacieuse, vous pourrez envisager d’y disposer un meuble bas, recouvert d’un tissus ou d’un napperon, décoré d’un vase ou de bougies, pour apporter un côté accueillant, sans jamais perdre en sobriété.

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 Le salon : C’est l’espace à vivre par définition, où l’on se retrouve en famille, où l’on reçoit … et où l’on passe le plus de temps. (Voir notre dossier « Espaces à vivre – Le Salon »). Pour cette raison, soyez sûr que le futur acquéreur y accordera une attention toute particulière. Synonymes de convivialité, le volume, la luminosité et la sobriété sont plus que jamais à l’ordre du jour. Après avoir sélectionné vos meubles pour n’en garder que ce qui est nécessaire à votre mise en scène, vous devrez veiller à travailler l’ambiance. Des meubles trop sombres peuvent alourdir l’espace. Vous pourrez par exemple recouvrir

un buffet d’un tissu clair, assorti à d’autres éléments du salon. Votre canapé « chocolat » pourra être garni de plaids ou de coussins d’un beau beige clair… Attention : pas de couleurs criardes ni de motifs lourds ! Si votre salon fait également office de salle à manger, de bureau… réfléchissez sur la meilleure répartition possible des espaces dédiés à chaque fonction, en tenant compte de l’aspect visuel mais également de l’accessibilité aux différentes zones. Ensuite, essayez de délimiter visuellement chaque espace, par la position des meubles, par un tapis, par différents types d’éclairages…


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

DÉCORATION - AMBIANCE Si vous arrivez à obtenir un salon lumineux, spacieux et dont chaque zone est parfaitement identifiée au premier coup d’œil, l’exercice est réussi !  Les chambres : A l’opposé du salon, qui est le lieu privilégié de réunion, la chambre est un lieu privé, qui autorise toutes les libertés en matière de décoration. C’est donc souvent dans cette pièce que le travail de « dépersonnalisation » sera le plus significatif. Dans ce lieu dédié au repos avant tout, l’ambiance doit inviter à la détente. Pour cela, elle doit offrir une bonne luminosité naturelle, une impression d’espace, dans des couleurs et des matières apaisantes. Après n’avoir retenu que l’indispensable en matière de mobilier (lit, armoire, chevets…) pour alléger l’aspect visuel, la chambre doit être débarrassée des objets trop personnalisant (photos, tableaux, bibelots) mais aussi de tout ce qui ne suggère pas le repos (télévision, meuble secrétaire, ordinateur…). Avant la visite d’un potentiel acquéreur, le lit devra être fait avec soin, aucun vêtement ne devra traîner, la penderie et les étagères devront être ordonnées (linge plié, aligné sur les étagères ou rangé sur des cintres et regroupés par couleurs). Pensez à renouveler l’air en aérant largement vos chambres. Les chambres d’enfants offrent souvent un aspect désordonné (jouets étalés dans toute la pièce, posters, dessins tapissant les murs, bureau…). Il faudra négocier avec l’occupant et pour les plus jeunes, leur expliquer que la situation est transitoire et qu’il pourront bientôt reprendre leurs marques dans une nouvelle chambre. Effectuez un tri avec chaque enfant ; le but étant de définir les quelques jouets et objets dont il aura du mal à se passer. Pour les ranger, n’hésitez pas à investir dans un coffre ou une malle spécialement conçue pour cela. Le bureau doit être ordonné et le plus dégagé possible. Les photos, posters et dessins collés aux murs seront retirés pour ne pas surcharger et donc rétrécir visuellement la pièce. Vous pouvez laisser un ou deux cadres discrets au mur, un ou deux livres sur le chevet… juste ce qu’il faut pour suggérer une chambre d’enfant, qui pour le reste, obéit aux mêmes règles que celle des parents.  Les salles de bain : Une salle de bain doit évoquer la détente, la propreté et la fraîcheur… Le sol, les murs, La baignoire, le lavabo, la robinetterie, le rideau ou

les parois de la cabine de douche, les toilettes, le porte savon, la grille d’aération… tout doit être d’une propreté irréprochable. La poubelle doit être vidée. Si vous avez l’habitude d’étendre votre linge dans cette pièce, rangez provisoirement votre séchoir et ne mettez pas de linge à sécher le temps de la visite. La corbeille à linge doit être fermée et si elle ne dispose pas de couvercle, elle doit être vide. La cuvette des toilettes doit être baissée. Si vos piles de serviettes sont disposées sur des étagères visibles, veillez à ce qu’elles soient bien alignées. Faites place nette autour de votre lavabo et de la baignoire ou dans votre cabine de douche. Pour la mise en scène, inspirez-vous des Salles de Bain d’hôtel : serviettes propres disposées pliées sur le porte-serviettes. Un savon neuf sur le porte-savon. Quelques bougies peuvent être disposées autour sur le rebord de la baignoire, sur un meuble bas… Une plante verte apportera une fraîcheur visuelle. Pensez également à disposer d’un bon éclairage ; maquillage oblige ! Enfin, une touche de modernité constituera un vrai «plus» : étudiez la possibilité de remplacer votre douche par une baignoire. Songez au sèche-serviette. Remplacez votre rideau de douche s’il n’est pas en parfait état et pourquoi ne pas opter pour une porte de douche, bien plus moderne ! Réétudiez également les revêtements de votre sol et de vos murs ! Jouez avec des couleurs relativement sobres mais fraîches ! Le vert-pistache, le violet, le vert-menthe sont très à la mode ! Le bleu clair ou le vert lagon évoquent l’eau…  La cuisine : La cuisine redevient un lieu de vie à part entière. Si l’on considère le succès des émissions culinaires auprès d’un public de plus en plus nombreux, la tendance devrait encore s’affirmer. C’est dire combien cette pièce mérite toute votre attention. Ici, l’ordre et la propreté doivent prévaloir, quel que soit la configuration de votre cuisine (voir notre dossier «Espaces à vivre - La Cuisine »), même si l’ordre était déjà une nécessité absolue pour une cuisine « américaine », du fait qu’elle soit ouverte sur le salon. • La propreté : sols, murs, évier, robinetterie, plan de travail, four, crédence, réfrigérateur… tout doit être d’une propreté parfaite. Cela suppose également l’élimination des odeurs de cuisine et de vos animaux domestiques, si vous en avez. Le jour où une visite est programmée,

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ne cuisinez pas de plats pouvant générer des odeurs (fritures, épices…). En revanche, l’odeur d’un pain qui cuit dans le four sera très agréable et masquera les petites odeurs qui auraient pu subsister dans votre cuisine.

• L’ordre : L’intérieur de votre réfrigérateur

ne doit pas être encombré. L’extérieur doit être débarassé des autocollants, pense-bête, aimants… La poubelle doit être vide, la vaisselle doit être rangée dans les placards et la litière du chat, son panier et son bol de croquettes doivent disparaître de la cuisine. Si vous disposez d un comptoir, laissez-le aussi net que possible. Rangez vos bocaux et le petit électroménager dans vos placards.

UN PETIT TOUR A L’EXTERIEUR De l’aspect extérieur de votre bien dépend la première impression qu’en auront les acquéreurs potentiels. Commencer une visite sur une note positive est un atout essentiel pour espérer conclure une vente. Si ce qu’ils voient depuis la rue ne les engage pas entrer, vos efforts pour concevoir un intérieur idéal auront été vains. Dans le cas d’une maison, contrairement à une copropriété, où la marge de manœuvre est assez restreinte, l’aspect extérieur de votre habitation ne dépend que de vous… alors, au travail !  La vue depuis la voie publique : Ayez le sens du détail ! Le trottoir, le caniveau, doivent être nettoyés et débarrassés des détritus, feuilles, mauvaises herbes et si besoin, lavés à grandes eaux. Votre clôture doit être examinée avec soin : éliminez là encore les mauvaises herbes. Vérifiez également l’état de votre clôture (grilles et grillages exempts de rouille, palissade à repeindre ou à revernir). Dans le cas de haies, celles-ci devront être taillées. Une hauteur de 1,80 m assurera l’intimité tout en préservant le sentiment d’espace. Elaguez les arbres trop volumineux qui pourraient complètement masquer la vue sur votre bâtisse. Inspectez également le portail. Lubrifiez, le cas échéant les endroits qui grincent. Enfin, entreposez provisoirement vos poubelles hors de vue.  Les façades et la toiture : Il sera peut être judicieux de refaire la peinture de vos façades (ou d’appliquer un produit de finition, dans le cas d’une maison en bois).


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Ce sera d’ailleurs l’occasion de faire disparaître cette peinture verte, bleue ou rose comme on en rencontre beaucoup à Tahiti. Misez sur la sobriété avec le blanc ou un beige clair. Vérifiez également l’état des ouvrants : des vitres non cassées ni fêlées et propres, des poignées en bon état visuel et de fonctionnement. Enfin, vérifiez l’aspect de votre toiture (couverture en bon état et propres, gouttières sans fuites, parfaitement fixées et exemptes de feuilles…).  Les balcons et terrasses : Votre terrasse (ou votre balcon) devra être traitée avec autant de soin qu’une pièce intérieure. Propreté irréprochable du sol et des balustrades que vous pourrez laver à grandes eaux, voire avec un Kärcher. Le mobilier ne devra pas être trop imposant pour ne pas alourdir l’aspect visuel. Il devra en outre être propre et en bon état. Si vous disposez de stores, veillez à ce qu’ils soient en parfait état de marche, avec une toile propre et en bon état. Si ce n’est pas le cas et que vous en envisagez le remplacement, profitez-en pour choisir une couleur et des motifs qui feront l’unanimité. Pour les terrasses les plus généreuses, quelques

DÉCORATION - AMBIANCE

plantes en pots ou jardinières pourront aider à la mise en scène. Etudiez également une solution d’éclairage qui pourra mettre en valeur l’ensemble (voir notre dossier « Espaces de vie : La terrasse »)  Le jardin : les allées de jardin, le seuil de la porte d’entrée. Un gazon tondu, exempt de feuilles, de fleurs ou de fruits tombés à terre, des allées propres et bien dessinées, aux bordures soigneusement désherbées, des haies bien taillée, des arbres élagués pour un espace aéré, un jardin provisoirement débarrassé des jouets des enfants et des outils de jardinage, un mobilier de jardin parfaitement nettoyés et judicieusement mis en scène pour inspirer le calme et la détente ; de quoi donner à votre extérieur des allures de véritable petit parc. Si vous avez une piscine, l’eau devra être d’une limpidité irréprochable. Le fond du bassin sera nettoyé de toutes ses feuilles. Vérifiez également la propreté de la ligne d’eau, des margelles, de la plage…  … et si vous êtes dans

une copropriété. L’environnement compte pour beaucoup dans l’opinion générale que l’on peut se faire d’une

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habitation. Etudiez donc le parcours que vous devez emprunter dans les parties communes pour vous rendre chez vous (parking, hall d’entrée de l’immeuble, escaliers, ascenseur…). Même si vous ne pouvez envisager de travaux sur les parties communes (soumis à approbation en assemblée générale des copropriétaires), sachez par contre que vous pouvez demander l’intervention du syndic de votre copropriété lorsque vous constatez un dysfonctionnement les équipements collectifs et la gestion des services courants. Une ampoule à remplace­­­­r dans un couloir, un ascenseur défectueux, une cage d’escalier ou un local à poubelles mal entretenue, des cartons entreposés par vos voisins dans les parties communes, une piscine dont la pureté de l’eau est discutable, des habitants peu respectueux qui jettent des mégots de cigarettes sur votre terrasse… Le jour d’une visite, rien ne vous empêche enfin, de prendre exceptionnellement en main la propreté des parties communes situées aux abords immédiats de votre appartement.


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 ON PASSE A LA VENTE La communication

Vous vous êtes donné beaucoup de mal pour que votre habitation ne manque pas d’atouts pour séduire. Une communication réussie doit mettre en avant, toujours avec sobriété, les avantages qu’offre votre maison par rapport aux autres biens disponibles sur le marché.

Certains documents officiels (l’acte d’acquisition avec le plan et superficie, les rôles d’imposition à la taxe foncière et le cas échéant, l’attestation de garantie décennale, le règlement de copropriété, les justificatifs de charges de copropriété…) pourront appuyer vos réponses ; rassemblez-les dans un dossier, pour les avoir à disposition le moment venu.

Si vous avez choisi de passer une annonce, que ce soit sur Internet ou dans la presse spécialisée, rédigez un descriptif qui suscitera la curiosité et l’envie de visiter votre habitation. Évitez les lieux communs et les superlatifs trop « tape à l’œil » qui attireront la méfiance, voire l’indifférence des lecteurs. N’en rajoutez pas non plus, pour ne pas risquer de décevoir l’éventuel acquéreur lors de la visite. La précision dans le descriptif permettra de limiter le nombre d’appels et de visites aux personnes dont les attentes correspondent aux caractéristiques de votre bien, dont les principales sont : le type d’habitation, le type d’implantation (plain pied, en étage, en modules…), la surface habitable et le nombre de pièces, le lieu ou elle se situe (commune, quartier, bord de mer, bord de route, montagne…), la superficie du terrain et les équipements extérieurs éventuels (fare pote’e, piscine…). Ne rédigez pas une annonce trop longue, décrivez l’essentiel, mais évitez les abréviations qui pourraient nuire à la compréhension ou rendre la lecture fastidieuse.

Si vous avez des animaux, essayez de vous organiser pour qu’ils ne soient pas là lors de la venue de votre visiteur, dans la mesure ou vous ne savez pas si ce dernier aime les animaux ou n’y est pas allergique. Si vous avez de jeunes enfants, organisez-vous si possible pour les faire surveiller, afin de consacrer pleinement votre attention à la visite. Enfin, adoptez une apparence soignée et sobre pour suggérer à votre visiteur l’image d’une personne qui soigne aussi sa maison.

Les annonces illustrées de photos sont bien sûr beaucoup plus consultées. Des photos réussies, permettent en outre de focaliser l’attention sur les points forts de votre bien (Une large terrasse, une belle vue, un grand salon lumineux…)

La préparation d’une visite Une visite bien préparée renforcera la bonne impression d’ensemble qu’aura le futur acquéreur. Cette préparation se fera sur la manière dont vous accueillerez vos visiteurs, mais aussi sur les informations que vous lui communiquerez sur votre bien. Vous devrez être prêt à répondre à des questions aussi nombreuses que variées.

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 Guide de l'Habitat Polynésien



GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

CONFORT - SÉCURITÉ

CONFORT SÉCURITÉ

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

CONFORT - SÉCURITÉ

LE CONFORT  LA CLIMATISATION Si la climatisation apporte un confort indispensable sous notre climat polynésien, elle a en contrepartie un impact important sur notre facture d’électricité mais aussi sur l’environnement. Voici quelques éléments pour bien choisir et bien utiliser votre climatisation…

Quel système ? Il existe trois systèmes différents de climatisation. Monobloc, split et centralisé :

moins d’effectuer des travaux spécifiques pour la traversée de gaine, incompatibles avec son déplacement. Peu onéreux, il représente une solution pour une utilisation ponctuelle, d’autant que son niveau sonore le rend inconfortable. En version fixe (window), le monobloc est ins-

CONFORT ET SÉCURITÉ

 Le climatiseur Monobloc : constitué d’un seul élément, ce climatiseur individuel peut être mobile ou fixe. Dans le premier cas, sa puissance frigorifique reste limitée, mais il présente l’avantage de pouvoir être déplacé d’une pièce à l’autre. Sa performance est encore diminuée par le fait qu’il nécessite une ouverture (porte ou fenêtre entrouverte) pour l’évacuation de l’air chaud, à

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tallé dans une ouverture donnant sur l’extérieur, encastré dans un mur ou dans une fenêtre.  Le climatiseur Split : comme son nom l’indique, ce système est constitué de deux unités reliées par une liaison frigorifique (tuyauterie servant à véhiculer le fluide frigorigène).


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CONFORT - SÉCURITÉ

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

CONFORT - SÉCURITÉ sante, 9.000 BTU pour moins de 30 m2, 12.000 BTU jusqu’à 40 m2 et 18.000 BTU jusqu’à 60 m2.

CONFORT ET SÉCURITÉ

Climatisation et écologie

L’unité placée à l’intérieur transporte la chaleur à l’extérieur, tandis que l’élément extérieur se charge d’évacuer cette chaleur par un système à air ou à eau. L’élément le plus bruyant du système se trouvant à l’extérieur, le split offre un confort sonore bien supérieur au monobloc : une qualité appréciable dans une chambre par exemple.  La climatisation centralisée : idéale lorsqu’il s’agit de climatiser plusieurs pièces, la climatisation centralisée peut se faire par deux systèmes : le multi-splits et le système gaîné. Le multi-splits est indiqué en rénovation, pour équiper indépendamment plusieurs pièces en climatisation sans générer de travaux importants. Ce système est composé de plusieurs unités intérieures, raccordées à un élément extérieur unique pouvant être composé de 1 à 4 compresseurs. Les unités intérieures peuvent être distantes de l’unité extérieure d’une vingtaine de mètres, ce qui confère à ce dispositif une grande souplesse d’installation et un gain de place conséquent. En revanche, les raccordements entre l’unité extérieure et les unités intérieures sont apparents. Le système gaînable fonctionne à l’aide d’une unité intérieure dissimulée dans les combles ou le faux plafond et raccordée par un réseau de gaines dans lequel circule l’air pour une diffusion aisée dans toute l’habitation par des bouches encastrées dans le faux plafond.. Ce système apporte un gain de place important et une grande

discrétion, pour un coût bien inférieur à un système multi-splits.

Quelle puissance ? Une climatisation sous-dimensionnée, c’est-àdire offrant une puissance insuffisante, fonctionnera à plein régime et augmentera sensiblement votre consommation d’électricité pour une efficacité moyenne. A l’inverse, une installation sur-dimensionnée n’alourdira pas votre facture EDT, mais votre investissement aura été plus coûteux que nécessaire. Dans tous les cas, une mauvaise estimation coûte cher ! Évaluer vos besoins est donc essentiel avant d’investir. Mais une étape préliminaire encore plus importante est de réduire ces besoins autant que possible.  D’abord réduire vos besoins : une isolation performante de votre habitation, la protection des vitrages contre le rayonnement direct du soleil (store, volets…), le bon choix pour la température intérieure… autant d’éléments qui permettront de réduire vos besoins et donc la puissance nécessaire de votre système de climatisation.  Calculez vos besoins : la puissance idéale se situe à environ 100 W par m2. (env. 130 BTU), avec une isolation correcte et une exposition limitée des vitrages aux rayons directes du soleil. Pour une surface inférieure à 20m2, une puissance frigorifique de 7.000 BTU sera suffi-

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 Les fluides écologiques : les climatiseurs utilisent des fluides appelés « frigorigènes » pour la production de froid. En 1990, les CFC représentaient un quart des émissions de gaz à effet de serre. Ce fait a conduit à leur interdiction, pour être remplacés par les HFC (sans chlore), qui ne pèsent aujourd’hui que pour 2% dans le total de ces émissions. Le R407C est particulièrement utilisé dans les systèmes de production de froid positif (>0°C), dont la climatisation domestique, remplaçant l’ancien fluide R22 qui avait un impact négatif sur la couche d’ozone (fluide chloré). Le R410A, encore plus performant, offre un meilleur rendement, avec un impact bien moindre sur la couche d’ozone (fluide non chloré), ce qui le destine autant à des applications en climatisation domestique que dans le domaine de l’industrie.  La climatisation solaire : pas pour la Polynésie ! La climatisation solaire pourrait représenter une solution écologique, mais la particularité de notre climat fait que la saison des pluies, qui est la plus chaude est également celle durant laquelle l’ensoleillement est le plus faible. Les besoins les plus importants se situent donc dans la période à laquelle la source d’énergie (et donc la capacité de production de froid) se fait le plus rare. Si l’on ajoute à cela une faible rentabilité (rapport entre la surface des cellules nécessaire et la surface à climatiser), la climatisation solaire est loin d’être une solution satisfaisante !

Ne négligez pas l’entretien ! Un entretien régulier de votre climatisation permettra d’optimiser les performances de votre installation et d’assurer un espace intérieur sain. Il est essentiel de maintenir les filtres en parfait état, en enlevant régulièrement les poussières et les pollens qui s’y accumulent. L’évacuation de l’eau de condensation doit également être vérifiée. Certains modèles sont composés d’un filtre à charbon actif dont la périodicité de remplacement est en général indiquée par le constructeur. Si cet entretien courant peut être effectuée par vos soins, certaines opérations plus techniques relèvent du savoir faire d’un professionnel : l’entretien du circuit du fluide frigorigène, la vérification de la pression du circuit et des débits d’air etc… Souscrire à un contrat de maintenance


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

CONFORT - SÉCURITÉ

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

CONFORT - SÉCURITÉ construction ! mais à quel prix… et encore faudra t-il tomber sur cette perle rare !  Un terrain encaissé ou voisin d’un immeuble : ce terrain autorise une vue plongeante depuis les alentours. Si une toiture à large débords permet de préserver l’intérieur, une clôture, même haute ne suffira pas à protéger votre espace extérieur !  Anticipez l’évolution potentielle

de votre environnement immédiat : renseignez-vous sur les possibilités de

s’avère être la meilleure solution pour garantir un fonctionnement optimal de votre installation.

 PRÉSERVEZ L’INTIMITÉ DE SON HABITATION Outre certaines dispositions légales ou réglementaires, il existe des solutions pour s’assurer une parfaite intimité par rapport aux voisins ou aux passants, que ce soit à l’intérieur de votre maison ou dans votre jardin.

CONFORT ET SÉCURITÉ

Les dispositions légales et réglementaires Chacun est libre de construire jusqu’aux limites de son terrain. Cette liberté est limitée par le principe de respect du voisinage. Dans le but de préserver un minimum d’intimité, face à une urbanisation qui se densifie, la loi (articles 678 et 679 du Code Civil) prévoit une séparation entre les constructions : • D’au moins 1, 90 m lorsqu’une construction a une vue droite sur le terrain voisin ; • D’au moins 0,60 m lorsqu’une construction a une vue oblique ou de côté sur le terrain voisin. Le Code d’Aménagement de la Polynésie Française prévoit également le respect de distances entre les constructions, par rapport à leur hauteur ainsi qu’une taille minimum pour qu’une parcelle soit constructible. De plus, dans certains lotissements ou quartiers résidentiels, le règlement peut prévoir une taille minimum des lots supérieure aux prescription légales, permettant ainsi de limiter davantage les problèmes de vis-à-vis .

Le choix de votre terrain L’intimité de votre habitation dépend tout d’abord de l’environnement et de la configuration de votre terrain. Si vous n’avez pas déjà choisi le lieu de votre future construction, vous ne regretterez pas d’avoir intégré ce paramètre dans votre quête du terrain idéal. Selon la situation géographique et la superficie d’un terrain, les possibilités de préserver son intimité ne sont pas les mêmes :  Un terrain en montagne : accroché à la montagne, offrant une vue imprenable sur la mer, un tel terrain vous préserve du regard extérieur sur au moins un des quatre côtés de votre terrain. En orientant la façade principale de votre habitation vers ce côté, il vous sera facile d’isoler votre intérieur des points de vue alentours. Il vous restera à aménager des solutions pour garantir l’intimité de votre jardin par rapport à vos voisins éventuels de droit et de gauche. Un bon choix !  Un terrain en plaine : le plus souvent, le terrain en plaine se trouve bordé par d’autre terrains, construits ou non, d’un chemin d’accès ou encore d’une route. Cette configuration oblige souvent à ériger une clôture relativement haute et sur les quatre côtés. Difficile également d’envisager une construction sur deux niveaux car la clôture ne préserve de la vue extérieur que le RDC. C’est loin d’être la solution idéale !  Un terrain sur une butte : une vue imprenable sur 360°… l’intimité est assurée et toute liberté est offerte dans la conception de la 252

construction sur les éventuels projets en cours concernant les terrains nus voisins du votre. Vous achetez un terrain sans aucune constructions autour, puis un immeuble résidentiel de six étages se construit après quelque temps sur le terrain voisin, offrant votre propriété à la vue d’une vingtaine d’appartements. La situation peut vite virer au cauchemard !  La taille du terrain : une maison perdue au milieu d’un terrain boisé de 1 ha, voilà la garantie d’une grande intimité ! Malheureusement, dans nos îles, le prix du m2 permet difficilement d’envisager un tel luxe. Sans aller jusqu’à 1 ha, gardez présent à l’esprit que si vous devez installer une clôture haute tout autour de votre terrain, au plus la surface de ce dernier sera petite, au plus la sensation d’être « enfermé » se fera sentir.

La conception et l’implantation de votre habitation Selon la configuration et la situation géographique de votre terrain, vous pourrez concevoir une maison et envisager une implantation permettant de renforcer l’intimité de vos espaces de vie. • Une configuration en « U » autour d’une terrasse ou d’un patio central avec une orientation vers la mer, permettra d’organiser un espace de vie extérieur à l’abri de tous les regards. C’est également une bonne configuration pour l’implantation d’une piscine ! • Si vous n’avez que deux côtés continus de votre propriété concernés par les problèmes de vue depuis l’extérieur, une configuration en « L » pourra suffire à résoudre le problème. • Pour un voisinage situé sur deux côtés opposés à votre terrain, une configuration en « H » avec une orientation appropriée assurera la discrétion nécessaire.


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CONFORT - SÉCURITÉ

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

Les aménagements Si vous n’avez pas pu trouvé le terrain idéal, ou que vous avez privilégié d’autres critères pour votre construction, ou encore que vous avez investi dans une habitation déjà construite, il vous reste de nombreuses solutions d’aménagement pour préserver votre intimité.  Préservez votre espace intérieur : • Les voilages : ils permettent la journée, d’occulter la vue depuis l’extérieur vers l’intérieur sur une fenêtre ou une baie vitrée, tout en laissant entrer la lumière naturelle. Ils permettent par contre de voir depuis l’intérieur vers l’extérieur.

• Les rideaux : ils permettent de renforcer

l’occultation, notamment la nuit, lorsque l’inté-

CONFORT - SÉCURITÉ

étant permanente, la seule solution lorsqu’on souhaitera laisser rentrer plus de lumière sera d’ouvrir la fenêtre ou la baie vitrée. Cette solution sera indiquée pou préserver une pièce d’un apport trop important en lumière plus que pour assurer l’intimité. • Les vitrages translucides : ils permettent de laisser passer la lumière du jour et d’occulter la vue depuis l’extérieur mais aussi depuis l’intérieur. On pourra les réserver pour des ouvertures ou il y a besoin d’intimité sans que la vue vers l’extérieur ne soit utile (ex : vis-à-vis donnant sur votre salle de bain).

Préservez vos terrasses et balcons Votre terrasse ou votre balcons représentent une extension de l’intérieur sur l’extérieur de votre habitation. Sous notre climat Polynésien, la terrasse devient une véritable pièce à vivre,

peut s’adosser à votre maison pour couvrir une terrasse existante, ou être auto-portée et indépendante pour contribuer à l’ambiance d’un salon de jardin. Les lisses qui constituent sa toiture laissent passer le jour dans un axe vertical mais masquent toute vue plongeante de biais. Pour encore plus d’intimité, elle peut servir de support à des plantes grimpantes. • Le store horizontal : Il en existe avec de grandes superficies et de très sophistiqués avec détecteur de pluie et de vent qui se replient automatiquement dès que les conditions climatiques risquent de l’endommager. • Le vélum : à l’origine, grande pièce de tissus en guise de plafond, utilisée dans les arènes romaines, cette toile en PVC ou en acrylique est maintenue par des câbles et barres fixes et peut se replier si besoin.

CONFORT ET SÉCURITÉ

CE TERRAIN EN HAUTEUR, SANS VIS A VIS, OFFRE DES CONDITIONS IDÉALES POUR PROFITER DES ESPACES EXTÉRIEURS ET D’UN INTÉRIEUR LUMINEUX TRÈS OUVERT. rieur de la pièce est éclairé et qu’un voilage n’est plus suffisant. • Les stores intérieurs : à lames horizontales ou verticales, ils permettent d’occulter la vue depuis l’extérieur et depuis l’intérieur, tout en gardant la possibilité d’orienter les lames pour moduler la lumière et autoriser la vue depuis l’intérieur vers l’extérieur.

• Les vitrages teintés : Il permettent d’occulter la vue depuis l’extérieur vers l’intérieur. Cependant, la teinte assombrie l’intérieur ; la teinte

où s’organisent les repas, la lecture et pourquoi pas la sieste… Le prix de la liberté offerte par cette pièce ouverte est que la terrasse n’est pas forcément protégée de la vue par des murs ou par une toiture. Il faudra donc selon le cas, organiser une protection horizontale mais aussi verticale, contre les vues plongeantes depuis les surplombs.  Les protections horizontales :

• La pergola : véritable véranda ouverte, elle 254

 Les protections verticales :

• Les stores en toile : fabriqués dans des

tissus très résistants, ils peuvent être pourvus d’un système d’enrouleur et offrent une grande modularité (totalement ouvert, à mi-hauteur, totalement fermé) et un grand choix de coloris et de motifs. Ils peuvent en un éclair mettre votre balcon ou votre terrasse à l’abri des regards indiscrets. Il existe des stores latéraux qui permettent d’être totalement à l’abri des regards extérieurs.


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CONFORT - SÉCURITÉ

délimiter une zone particulière (un coin barbecue, une piscine, un chemin d’accès etc…). Si le droit de clôturer sa propriété est reconnu par l’article 647 du Code Civil, il existe cependant des limites à respecter (hauteur, matériaux mis en œuvre etc…), qui peuvent varier selon la localisation (ex : règles propre à un lotissement, à une commune…).

L’INTIMITÉ DE CETTE PISCINE EST ASSURÉE PAR LA CONFIGURATION ENGLOBANTE DU BÂTIMENT

• Les brise-vues : ces panneaux souples sont

parfait pour cacher vos espaces en rez-de-jardin. En toile, en PVC, en polyester ou en matériaux naturels, leur fixation est simple et rapide.

• Les panneaux occultants : panneaux

rigides plus résistants que les brise-vues, en bois ou en matériaux composites, ils sont aussi parfaitement opaques et peuvent créer un véritable espace privatif.

• Les panneaux à lames orientables :

sur une terrasse ces panneaux offrent les mêmes avantages que des panneaux occultants en position sont totalement fermée, avec en plus, la possibilité d’orienter les lames pour recevoir de la lumière en restant à l’abri des regards. Il existe

des modèles à lames verticales ou horizontales.

• Les canisses naturels : à l’origine utilisé

comme brise-vent, les canisses peuvent faire office, à moindre coût, de brise-vue pour une touche naturelle et sauvage. Par contre, les canisses sont relativement fragiles. • Les treillis en bois ou PVC imitant le bois : constitués de lattes croisée à l’oblique, ils forment une sorte de grillage qui peut servir de brise-vue en complétant le dispositif avec une toile ou un voilage. Utilisé seul, il laisse passer la lumière entre ses croisillons et on peut aisément y accrocher quelques petits pots de fleurs pour un côté plus nature.

Préservez votre espace extérieur A moins de disposer d’un terrain en hauteur, à flanc de montagne ou isolé sur une butte, il vous faudra installer une clôture. Dans ce domaine, les solutions ne manquent pas (Voir notre dossier « LE TERRAIN – CLÔTURES »). La clôture, qu’elle soit constituée d’un mur maçonné, de treillis, de palissades ou encore de grillage, est un moyen de délimiter de manière permanente les contours d’une propriété ou de

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La mise en place d’une clôture requiert une déclaration préalable de travaux, à l’exception de toute clôture ne constituant pas un ouvrage (ex : une haie végétale). Mais attention : si une clôture constituant un ouvrage peut être implantée en limite de propriété, les clôtures végétales doivent tenir compte de certaines contraintes. Les plantations de basse tige (hauteur inférieure à 2m) doivent être distantes de 50 cm à l’intérieur de la limite séparant deux propriétés. Les plantations de haute tige (ex les arbres), doivent se situer à une distance minimale de 2m de la limite, ce qui peut sensiblement réduire la superficie utilisable du terrain. De plus, ces clôtures nécessitent un entretien. Tenez compte des servitudes : si votre terrain comprend une servitude, ll est bien évident que la mise en place d’une clôture devra se faire de manière à ne pas constituer une obstruction à ce droit de passage. Outre la clôture en limite du terrain, vous pourrez imaginer des séparations entre différentes zones. Cette solution peut être inintéressante par exemple pour délimiter une piscine, un coin barbecue, un fare pote’e… surtout si votre clôture en limite de terrain n’occulte pas la vue depuis l’extérieur (clôture inférieur à 1,80m, clôture grillagée etc…). Une solution économique et efficace pour assurer l’intimité de votre jardin consiste à installer une clôture légère (grillage) en limite de terrain, doublée d’une haie située à l’intérieur du terrain, le long de la clôture distant à environ 50 cm, allant à une hauteur de 2m.


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 LA DOMOTIQUE La domotique s’installe petit à petit dans notre quotidien. Technologie relativement nouvelle, elle reste encore souvent mal comprise. Pourtant, ses applications ne manquent pas dans des domaines très concrets et l’avenir semble

CONFORT - SÉCURITÉ

la gestion de l’énergie, la sécurité et la communication. Intégrer cette technologie à votre habitation vous permet d’en optimiser la gestion, y compris en votre d’absence. Applicable à tous les équipements électriques, la domotique permet la commande a distance de la température, de la lumière, des volets roulants, des systèmes d’alarme, de votre matériel audio-visuel etc…  Des applications nom-

breuses et variées !

Les applications de cette technologies sont très nombreuses et revêtent plusieurs aspects : le confort, la gestion de l’énergie et de l’eau, la sécurité et la communication prometteur dans ce domaine. Qu’est ce que la domotique ? Comment cela fonctionne ? Que faut-il en attendre ? Un point s’impose !

La domotique, Qu’est-ce que c’est ?

au confort :

C’est le premier aspect relatif à la domotique appliquée à l’habitat. Il regroupe les applications suivantes : • Le confort thermique, avec la régulation de la température ambiante (ventilation, climatisation, chauffage). Une climatisation qui se déclenche à distance ou à des heures programmées pourra vous permettre d’optimiser votre confort thermique tout en contrôlant votre facture.

CONFORT ET SÉCURITÉ

La domotique a pour fonction l’automatisation et l’intercommunication des divers équipements d’une habitation dans le but d’accroître le confort et la sécurité de ses occupants. On lui associe principalement les fonctions telles que le confort,

 Les applications liées

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• Le confort visuel et acoustique.

La domotique permet de gérer l’ambiance lumineuse en fonction des heures de la journée, de la météo, de la musique que vous diffusez, de la pièce dans laquelle vous vous trouvez ou encore de votre activité.

• L’assistance dans les tâches courantes avec entre autre la gestion des appareils

électroménagers et électroniques, la gestion de l’ouverture et la fermeture des volets, des stores horizontaux et verticaux, l’aide aux personnes à mobilité réduite. Pour nos seniors ou pour toute personne dont la mobilité est réduite, certains gestes ou certaines tâches courantes peuvent se révéler très contraignantes. Dans ce domaine, la domotique peut se révéler d’une aide inestimable. La lumière qui s’allume automatiquement à l’aide de capteurs de présence pourra éviter de se cogner à un meuble ou de chuter dans un escalier en pleine


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CONFORT - SÉCURITÉ nuit. Commander de nombreux appareils depuis son fauteuil ou son lit à l’aide d’une simple télécommande est un confort qui peut grandement améliorer le quotidien et la sécurité d’une personne, la rendant plus autonome.  Les applications liées à la

gestion de l’énergie et de l’eau : • La gestion de l’eau (arrosage automa-

tique, commande de la robinetterie) • L’économie d’énergie (gestion heures pleines/heures creuses, de la lumière, du chauffage, de l’électroménager etc…) L’objectif est ici d’éliminer les sources gaspillage… les enfants qui laissent la lumière de leur chambre allumée alors qu’ils n’y sont pas, la climatisation trop forte aux heures les plus fraîches de la journée ! A l’aide de capteurs de présence, les lumières des pièces inoccupées s’éteindront automatiquement. Il sera également possible de démarrer votre climatisation à distance, avant votre arrivée, pour profiter immédiatement de la fraîcheur dans votre intérieur sans avoir à la laisser tourner toute la journée pendant votre absence. Il existe des systèmes capables de couper la climatisation d’une pièce lorsque une fenêtre ou une porte est restée ouverte. Autre exemple : des volets roulants peuvent se lever ou se baisser en fonction de la position du soleil, afin de garder un maximum de fraîcheur dans votre maison en réduisant votre consommation électrique liée à la climatisation. Concernant la gestion de l’eau, si vous programmez l’arrosage de votre jardin à certaines heures et que la pluie se met à tomber à l’heure prévue, en reliant votre système d’arrosage automatisé à une station météo, celui-ci pourra être différé ou annulé. Enfin, la domotique pourra vous permettre de suivre en temps réel votre consommation d’eau ou d’énergie, vous offrant ainsi la possibilité de rectifier certaines habitudes de consommation si besoin, sans attendre la surprise d’une facture salée !

Les applications liées à la sécurité  On citera principalement :

• La gestion des systèmes d’alarmes

d’intrusion, de vidéosurveillance, des digicodes, des interphones, des détecteurs de mouvements… Les cambriolages nous concernent tous ! La maison connectée ne manque pas de ressources

pour vous prémunir des intrusions (alarmes, caméras, simulateurs de présence…). N’attendez pas d’avoir été victime d’un cambriolage et si vous en avez l’occasion, concevez votre réseau domotique dès la construction de votre habitation. En installant des détecteurs au niveau des portes et fenêtres, par exemple, vous pourrez être informé d’une intrusion et une société de surveillance pourra intervenir dans les meilleurs délais. Vous pouvez également opter pour le déclenchement d’une simple sirène, qui selon les statistique suffira a faire fuir les cambrioleurs dans 95% des cas. Une autre solution plus élaborée est de simuler votre présence. En faisant croire aux intrus que vous êtes à votre domicile, selon des scénarios sur mesure (déclenchement aléatoire de lumières, de radio, de télévision ou de musique…) Quand aux caméras, elles peuvent via Internet vous permettre de visualiser en temps réel ce

qui se passe chez vous et notamment en cas de détection de mouvement ou de bruit ou toute autre anomalie. Une maman pourra également surveiller la chambre de son enfant sur un écran depuis la cuisine. On pourra également garder un œil sur une personne âgée ou non autonome. Un artisan doit venir intervenir à votre domicile pendant votre absence ? vous pourrez désactiver l’alarme a distance et la réactiver après son départ, lui ouvrir votre portail, votre porte d’entrée… • La détection de fumées, de fuite de gaz d’eau, de panne d’équipement de froid ou congélation. En cas de fuite de gaz, départ de feu ou inondation, des détecteurs vous permettront d’être prévenu instantanément par une alarme sonore, par SMS sur votre mobile ou encore par courriel. Certains systèmes pourront même couper l’ali257

mentation de gaz, ou d’eau, limitant ainsi les conséquences d’une fuite.

Les applications liées à la communication / multimédia • La disponibilité de vos données numériques (musique, films, photos, jeux, livres numériques…) depuis n’importe quelle pièce de la maison. Pour votre musique, par exemple, chaque pièce dispose d’un petit clavier qui vous permettra de sélectionner une source audio, que ce soit votre médiathèque personnelle, la radio hertzienne ou la radio disponible sur internet). Des enceintes également disposées dans chaque pièce, pourquoi pas intégrées dans les murs ou dans le faux plafond assureront la diffusion du programme sélectionné. Et comme la domotique n’a de li-

mite que votre imagination, vous pourrez sélectionner une musique d’ambiance en fonction des heures de la journée, d’un évènement particulier, des saisons et renforcer cette ambiance sonore par une ambiance lumineuse adaptée. Vos données vidéos (film, album photo numérique, navigation internet) seront selon le même principe disponibles sur tous les écrans de la maison (télévision smart TV, ordinateur, tablette, smartphone etc…).  Une offre parmi plusieurs

technologies :

En domotique, il existe trois familles de systèmes : filaire, sans fil ou courant porteur. Votre choix parmi ces systèmes se fera selon plusieurs critères, selon, votre type de logement, selon que vous soyez propriétaire ou locataire ou encore que vous soyez en construction, en rénovation, ou que vous ne souhaitez pas faire de travaux.


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CONFORT - SÉCURITÉ

La Poste polynésienne, partenaire numérique des entreprises En réponse à la décroissance du courrier, la Poste polynésienne opère un positionnement sur le numérique qui lui permet de s’affirmer comme l’opérateur de confiance et de proximité unique des Polynésiens et des entreprises du fenua, en s’engageant dans des solutions digitales simplifiant leur vie. La solution de coffre-fort numérique Digiposte est à la proue de cette nouvelle politique commerciale de la Poste polynésienne, ainsi que l’explique son responsable marketing et commercial, Jean-Victor LUSSAN : Qu’est-ce que Digiposte ? « Il s’agit d’un coffre-fort numérique qui est mis à disposition des particuliers gratuitement et permet de recevoir des documents directement, promesse de simplicité. Alors qu’aujourd’hui les personnes se connectent à un Selfcare, retiennent entre 15 et 20 mots de passe différents, ce point centralisateur va agréger tous les documents des différents émetteurs, c’est-à-dire des différentes entités qui peuvent envoyer des factures, des convocations, des relevés, etc. » Quels sont les avantages de Digiposte ? « Il y a deux cibles : le particulier qui va utiliser le coffre et les émetteurs. Pour ces derniers l’avantage réside dans la réduction des coûts, puisqu’ils passent du papier au numérique, donc tout ce qui est lié au papier (l’impression, la mise sous pli, la fourniture, l’affranchissement) est remplacé par un coût de stockage dans le coffre-fort numérique. L’émetteur prend en charge ce coût de stockage pendant la durée qu’il souhaite – 1 an, 5 ans, 10 ans par exemple et même 50 ans pour des fiches de paye. Au-delà de cette durée, le document est décomptabilisé de l’espace de stockage de l’abonné, qui peut le supprimer ou le conserver. L’émetteur bénéficie aussi d’un affichage de son logo dans Digiposte, qui lui permet de promouvoir sa marque auprès de l’ensemble des usagers du coffre-fort numérique. Quant au particulier, il dispose d’un espace de stockage gratuit de 5Go à vie. Il peut y mettre tous ses documents personnels, en plus de ceux qui sont envoyés par les émetteurs et qui arrivent automatiquement dans son coffre. » Quelle est la différence avec un Selfcare ? « Il faut souligner que dans Digiposte les documents appartiennent à l’abonné et que l’entreprise qui les émet ne peut pas y accéder. C’est aussi l’un des avantages pour le particulier, le fait qu’il ait cette relation avec La Poste et que même s’il résilie ses contrats avec son fournisseur, tous ses documents restent dans son coffre-fort numérique Digiposte. Alors qu’avec un Selfcare classique, lorsque le particulier résilie le contrat avec son fournisseur, il perd son Selfcare, tous les documents et l’historique qui sont dedans. Les entreprises ont PEUT-ÊTRE une première impression de perdre la relation directe avec leurs clients, mais elles vont vite s’apercevoir que Digiposte renforce leur image et leur performance en réduisant les coûts générés par l’entretien et la mise à jour de leur Selfcare. Il est d’ailleurs possible de consulter son coffre Digiposte directement à partir du Selfcare de l’émetteur si ce dernier en possède un et le souhaite. » Quelles garanties sont présentées ? « Nous travaillons avec La Poste en France métropolitaine, ce qui offre des garanties de viabilité dans le temps et le service Digiposte est déjà bien lancé avec plus de 1,6 million de comptes actifs. Une start-up qui se positionnerait sur ce secteur-là ne présenterait pas une telle garantie de pérennité du service. Nous existons depuis 150 ans et cette position de confiance nous permet de proposer ce type de solution. »

CONFORT ET SÉCURITÉ

Et au niveau légal ? « Au niveau légal, nous nous appuyons toujours sur La Poste et sa filiale Docapost qui dispose des infrastructures techniques pour héberger les documents. Docapost est labellisée « Tiers Archiveurs » et « Coffre-fort Électronique » par la Fédération nationale des tiers de confiance.» Que préfigure ce positionnement sur le numérique de la Poste polynésienne ? « Nous nous positionnons en tant qu’interlocuteur unique des entreprises qui souhaitent envoyer des documents à leurs clients finaux. Nous sommes à même aujourd’hui de faire de la composition, c’est-à-dire de la mise en forme de documents et de gérer ensuite la vie de ces documents, qu’ils soient papiers ou numériques. Une entreprise nous envoie ses données brutes, nous les mettons en forme, nous sommes capables de produire des documents papier, de gérer la relation imprimeur, ou de faire des documents PDF qui sont ensuite envoyés vers un coffre-fort numérique Digiposte, ou vers d’autres types de services, comme des services d’archivage à valeur probatoire proposés par la Poste polynésienne en partenariat avec Docapost. »

Comment Digiposte simplifie le traitement du courrier :  Les émetteurs envoient les documents électroniques dans Digiposte.  L’abonné dispose d’un espace d’archivage sécurisé pour classer, stocker et retrouver facilement ses documents électroniques.  L’abonné dispose d’espaces de partage pour mettre ses justificatifs à disposition de tiers choisis.  L’abonné dispose de 5Go de stockage gratuit à vie. 258


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

CONFORT - SÉCURITÉ

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

CONFORT - SÉCURITÉ per en domotique. Cependant, vous devrez choisir votre équipement en tenant compte du fait que vous pourrez être amené à changer un jour de logement. En toute logique, le choix des équipements se portera sur une installation facilement transférable. Si vous êtes propriétaire, le choix entre les différentes technologies est bien évidement plus large, mais avec une mise en œuvre plus conséquente. Si vous n’envisagez pas de vous lancer dans des travaux, il faudra définitevement mettre de côté une solution filaire.  Le type de lo-

gement

Déterminez votre profil

CONFORT ET SÉCURITÉ

 Vous envisagez une installation

en construction, en rénovation ?

Ce paramètre est décisif pour le choix du type d’installation. Une installation filaire implique une anticipation lors de la construction ou de la rénovation. Si votre budget est serré, vous pourrez procéder en deux étapes : après avoir déterminer vos besoins en domotique, vous pourrez mettre en place les circuits de gaines, voire de câbles, qui vous permettront ensuite de compléter votre installation dès que votre budget vous le permettra.

Vos besoins en matière de domotique seront liés au type d’habitation à équiper. • La maison : toutes les fonctionnalités de la domotique décrites plus haut lui sont applicables, que ce soit en intérieur (gestion du confort thermique, des ouvrants, de l’éclairage, de la vidéo surveillance etc…), ou au niveau des espaces extérieurs (jardin, piscine, garage, portail, boite aux lettres). • L’appartement : la gestion des parties et installations communes aux occupants de l’immeuble n’est pas du ressort individuel de chaque occupant. La domotique se concentrera sur l’intérieur, ou elle offrira les mêmes applications que pour l’intérieur d’une maison  Vous êtes locataire

ou propriétaire ?

Etre en location n’exclue pas de pouvoir s’équi-

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 L’OFFRE TECHNOLOGIQUE Les offre en systèmes filaires Elles s’appuient sur un support de communication par fil et sont essentiellement représentées par la technologie KNX composée de capteurs et d’actionneurs reliés à un bus de donnée leur permettant de communiquer entre eux.

Les offres en systèmes sans fil Elles s’appuient sur un support de communication radio. Malgré l’existence de nombreuses incompatibilités entre les différentes offres sans fil, certaines présentent un niveau de fiabilité et de fonctionnalité tout à fait satisfaisant. Certaines offres se distinguent par la fonctionnalité de “retours d’état” : une fois l’action exécutée, la confirmation d’exécution est renvoyée. C’est un gage de fiabilité qui conditionne la bonne gestion des périphériques du réseau domotique.

Autant le système filaire ne dispose que de peu d’alternative face à la technologie KNX, les offres en systèmes sans fil ne manquent pas : Zwave, RF433, Zigbee, EnOcean, Communication infrarouge, 6lowPAN


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CONFORT - SÉCURITÉ

Les offres en système courants porteur en ligne (CPL) La communication par courants porteurs en ligne permet la création d’un réseau informatique en s’appuyant sur le réseau électrique de l’habitation. Sa fiabilité est principalement conditionnée par la qualité du réseau électrique de l’habitation. Son principal atout, cette technologie ne nécessite pas de piles, pas plus que d’onde radio. En offre, citons x10 pour le système le plus ancien de la domotique grand public (résidentiel) qui n’a pas connu de réelle évolution depuis 20 ans et Wattlet, offre très récente dans ce domaine, qui couvre les besoins basiques d’une installation domotique.

des fonctions au fil du temps. Définissez de façon claire et précise vos besoins. Si vous disposez de très bonnes connaissances informatiques et plus généralement techniques, vous pourrez éventuellement songer à réaliser l’installation vous même.

 Domotique : pour quel budget ? Ne cherchez pas à tout prix à intégrer toutes les fonctionnalités disponibles en domotique à votre propre réseau. Certaines applications peuvent se révéler inutiles ou “gadget”. Misez dans un premier temps sur les applications rentables (gestion de l’énergie et de l’eau) et indispensables à votre sécurité et à votre confort, quitte à rajouter 261

Sinon, faites vous assister par un professionnel de la domotique. Gardez la maîtrise de votre projet en restant en ligne avec les besoins que vous aurez préalablement défini tout en restant ouvert aux suggestion d’un expert que vous prendrez le temps d’analyser.


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CONFORT - SÉCURITÉ

LA SÉCURITÉ  L’ASSURANCE HABITATION

Une habitation représente un bien de grande valeur constituant souvent l’élément principal du patrimoine. Incendie, dégâts des eaux, excès climatiques, vol… les menaces sont nombreuses et peuvent vous coûter très cher, à moins d’être bien assuré. Voici l’essentiel à savoir pour profiter de votre toit l’esprit tranquille…

Pourquoi s’assurer ? Que vous soyez propriétaire (occupant ou non) mais aussi locataire, il est essentiel de souscrire à une assurance habitation (MRH pour Multi Risque Habitation) dans le but de garantir les locaux, leur contenu et la responsabilité civile de ses occupants. Si elle n’est pas obligatoire sur le plan strictement légal, elle est par contre fortement recommandée et sera de toute façon exigée du locataire par le propriétaire (clause de résiliation de bail pour défaut d’assurance), ou, le cas échéant, du propriétaire par son établissement bancaire prêteur (condition d’obtention du prêt).

Les éléments de votre contrat :  Les conditions générales : ce sont les conditions de base applicables dans tous les contrats. Elles énumèrent notamment de manière explicite les risques exclus de la garantie.  Les conditions particulières : elles définissent les éléments spécifiques à votre contrat et notamment les garanties pour lesquelles vous avez opté.

CONFORT ET SÉCURITÉ

Contre quels risques êtes vous assuré ?  Les garanties de base : un contrat MRH comporte les garanties de base couvrant notamment les risques d’incendie, d’explosion et les conséquences de la foudre.  La garantie Responsabilité Civile : cette garantie essentielle est la plupart du temps automatiquement intégrée au contrat. Elle couvre principalement votre responsabilité, ainsi que celle des personnes ou animaux dont vous êtes civilement responsable, lorsqu’elle est engagée dans des dommages causés à des tiers

(visiteurs, voisins…). Par contre, elle ne couvre pas les dommages que vous causez à vous même ou à vos proches. Ce risque devra être couvert par un contrat spécifique.  Les garanties sur option : elles permettent d’étendre la couverture à de nombreux risques et principalement (liste non exhaustive) :

+ L’option « dégâts des eaux », qui couvre les dommages causés suite à une fuite d’eau (canalisation, infiltration dans la toiture, débordement d’égout…)

lade (baie vitrée ouverte située aux étages d’un immeuble par exemple) ou l’agression de l’occupant de l’habitation cambriolée. Ceci exclus donc à priori les vols effectués par les membres de la famille et d’une manière plus étendue les personnes vivant dans l’habitation de l’assuré. Les dégradations diverses (vandalisme, dégâts causés par l’effraction) peuvent faire l’objet d’une extension de couverture. La couverture peut également être étendue aux dépendances de l’habitation principale (abris de jardin, fare pote’e…).

+ L’option «catastrophes naturelles »,

qui couvre les dommages matériels causés directement par le vent, la pluie lorsque l’événement climatique est identifié par les services météorologiques comme étant un cyclone ou une tempête. Cette option exclue généralement les bris de glace, qui font l’objet d’une couverture spécifique.

+ L’option « bris de glace », qui couvre le

bris des vitres des fenêtres, baies vitrées, portes intérieures et extérieures, cloisons vitrées, vérandas et mobilier en verre.

+ l’option « cambriolage, vol, vandalisme » : le vol doit avoir été commis par effraction, par l’usage d’une fausse clé, par esca-

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+ l’option « dommages électriques »,

qui couvre les dommages subis par les appareils et installations électriques (matériel informatique, multimédia, TV, Hi-Fi, réfrigérateur…)


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CONFORT - SÉCURITÉ

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dus à la foudre ou une surtension, possible notamment lors du rétablissement du courant après une coupure générale. • Les garanties annexes : elles couvrent des risques secondaires : protection juridique, loyers impayés…

CONFORT ET SÉCURITÉ

Comment est défini le montant de votre prime d’assurance ? Le prix de l’assurance dépend de nombreux éléments, tels que la surface habitable, le nombre de pièces, certains éléments particuliers (piscine, véranda, système d’alarme et niveau de sécurité…), la valeur du contenu à assurer, la situation géographique, le type de construction (en dur ou traditionnel, type de charpente etc…) et d’une manière générale, tout ce qui peut faire varier les risques couverts par votre assurance. Pour avoir une couverture parfaitement adaptée à vos risques, il est donc indispensable de respecter deux règles essentielles :  Renseignez votre assureur avec précision : en donnant une description détaillée de votre habitation et des éléments que vous souhaitez couvrir par votre assurance, vous éviterez une surévaluation du risque et donc de la prime. D’autre part, en cas de sinistre, il sera

CONFORT - SÉCURITÉ

plus facile d’estimer votre préjudice. Enfin, si vous donnez une description entraînant une sous tarification de votre prime d’assurance, votre assureur pourra s’en prévaloir en cas de sinistre et vous dédommager en conséquence.  Tenez compte de l’évolution de votre habitation : procédez de manière régulière à la réévaluation du capital assuré (achat de nouveaux meubles, équipements multimédia et informatiques…) Signalez également tout changement pouvant avoir une incidence dans le calcul de votre prime d’assurance (changement de statut Propriétaire/locataire, affectation de locaux à usage professionnel, aménagements, création de pièce, extension de l’habitation…)

Comment économiser sur votre prime d’assurance ? Il est d’abord essentiel de faire un inventaire et une évaluation des biens que l’on désire assurer, afin d’éviter de payer une prime calculée sur un montant de couverture surévalué. Vous pouvez ensuite entreprendre des mesures pour diminuer les risques (système d’alarme, détecteurs de fumée, coffre fort etc.). La diminution du risque pourra souvent permettre une diminution de la prime d’assurance. Vous pourrez 264

aussi augmenter la franchise de votre assurance. Vous devrez cependant déterminer une somme dont vous pourrez facilement disposer en cas de sinistre. Enfin, certaines compagnies d’assurances tiennent compte du cumul des différents contrats d’assurance (habitation, automobile…) pour déterminer le montant de votre prime. Renseignez-vous auprès de votre assureur !

Quand et comment résilier votre contrat d’assurance habitation ? Un contrat d’assurance est généralement souscrit pour 1 an, avec tacite reconduction. Si vous souhaitez changer d’assurance, vous pouvez mettre fin au contrat à la fin de chaque période


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 en notifiant votre intention par lettre recommandée en respectant le délai de préavis indiqué sur votre contrat, qui ne peut être supérieur à 2 mois. Prenez soin de faire coïncider la date de fin de votre contrat actuel avec la date de début de votre nouveau contrat afin que votre logement reste assuré sans interruption. Si vous êtes propriétaire et que vous vendez votre logement, vous pourrez résilier le contrat avant son échéance, en fournissant à votre assureur l’acte de vente. Si vous êtes locataire et que vous résiliez votre bail, vous pourrez également résilier votre contrat d’assurance habitation avant son échéance, dès que votre bail de location prend fin.

 LES DISPOSITIFS DE SÉCURITÉ Les alarmes

cine. Ce système est composé d’un module qui centralise les données et le cas échéant, lance le déclenchement du signal avertisseur, les détecteurs placés en nombre suffisant et de manière judicieuse affin d’assurer la couverture de toute la zone à surveiller, d’un dispositif destiné à donner l’alerte (sirène, appel téléphonique) ou une lancer une action déterminée (déclenchement d’un dispositif d’arrosage en cas d’incendie, allumage de lumières destinées à simuler une présence en cas d’intrusion etc…). Il existe principalement trois catégories d’alarmes, classées selon la nature du danger à surveiller : • Les dangers pour les personnes (alarme anti-feu, anti-agression, détecteur de mouvement de l’eau dans une piscine) ; • Les risques pour les biens (alarme anti-effraction) • Les défaillance dans une installation. Les dispositifs électroniques analysent les variables dans l’environnement à surveiller et les comparent en permanence aux paramètres

programmés correspondants à une situation normale. Dès qu’une ou plusieurs variables se situent en dehors de ces paramètres, l’alarme se déclenche. Les organes de détection varient selon la nature des variables à contrôler. Pour une effraction par exemple, le dispositif sera composé de détecteurs de mouvement (par exemple des faisceaux infrarouge, ou de détecteurs volumétriques. L’alarme, selon la nature du risque à surveiller, se déclenchera instantanément (alarme anti-incendie), ou après un délais, pour laisser le temps à une personne autorisée de composer son code de désactivation par exemple. Ce dispositif, peut dans certains cas être regroupé dans un seul boitier (monobloc). Le réseau de communication d’une alarme peut être filaire ou par réseau hertzien (le fil est alors remplacé par une antenne radio et un émetteur-récepteur). Les dispositifs de télésurveillance peuvent aussi gérer des appels téléphoniques afin de donner l’alerte, au propriétaire ou à une société de gardiennage par exemple.  Les alarmes anti-intrusions

se décomposent en deux catégorie de détecteurs :

• Les détecteurs périmétriques, qui surveillent les périmètre de la zone surveillée, ce qui permet l’occupation du lieu à protéger par des personnes autorisées, plus destinés à protéger des intrusions lors de la présence des occupants (la nuit par exemple) ; • Les détecteurs volumétriques, tels que des détecteurs infrarouges, permettant de détecter tout mouvement à l’intérieur du volume à surveiller (intéressant en cas d’absence). Ces deux catégories peuvent d’ailleurs se compléter pour renforcer la sécurité des lieux. Si vous ne disposez pas d’un nombre suffisant de capteur pour chaque pièce de votre habitation, vous pourrez privilégier les endroits où l’intrusion sera la plus facile (une porte ou une fenêtre facile à fracturer), ou une pièce où se trouvent des objets de valeurs etc…).

CONFORT ET SÉCURITÉ

L’alarme est un dispositif de surveillance la plupart du temps électronique, assisté ou non par informatique, qui permet détecter et signaler un événement tel qu’une effraction, un incendie, ou encore la chute d’un petit enfant dans une pis-

CONFORT - SÉCURITÉ

Les détecteurs de fumée En Métropole, depuis le 8 mars 2015, tout lieu d’habitation doit être équipé d’au minimum un détecteur de fumée normalisé. Aucune sanction ne vient actuellement appuyer cette obligation. Si en Polynésie, aucune réglementation n’oblige son installation dans les logements privés, le dé-

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CONFORT - SÉCURITÉ tecteur de fumée reste un dispositif de sécurité capable de sauver des vies. Ce détecteur doit permettre de détecter les fumées dès le début d’un incendie et d’émettre immédiatement un signal sonore suffisant pour permettre de réveiller une personne endormie. Il existe des détecteurs spécialement conçus pour les personnes sourdes, émettant un signal lumineux ou disposant d’un dispositif vibrant. Le détecteur doit être comporter le marquage CE et être conforme à la norme européenne harmonisée NF EN 14604. Les détecteurs utilisant l’ionisation sont interdits en raison de leur caractère radioactif. Pour assurer une efficacité maximale, le détecteur doit être installé de préférence dans la circulation ou le dégagement (palier, couloir) desservant les chambres. Lorsque le logement ne comporte pas de circulation ou dégagement, comme dans un studio par exemple, le détecteur doit être installé le plus loin possible de la cuisine et de la salle de bain. Il doit être fixé solidement en partie supérieure, à proximité du point le plus haut et à distance des autres parois ainsi que des sources de vapeur (fumées de cuisson et vapeur d’eau). Dans les logements comportant plusieurs étages, il est prescrit d’installer un détecteur par étage. Dans les logements présentant une grande superficie, l’installation de plusieurs détecteurs soigneusement répartis est également recommandée. Votre dispositif d’alarme peut, ponctuellement (départ en vacance par exemple) ou en permanence être renforcé par la souscription à un contrat de surveillance avec une société de gardiennage, qui pourra intervenir sur chaque alarme lorsque vous êtes absent.

• Les coffres-forts à emmurer : de petite taille, ils trouvent leur place dans un mur, sous un escalier ou dans la cave. • Les coffres-forts à sceller : contrairement au coffre à emmurer, le coffre à sceller est protégé sur ses 6 faces.  L’armoire forte de sûreté : Suivant la valeur à protéger, il est nécessaire de choisir un coffre en fonction de la valeur « garantie assurable » donnée par les compagnies d’assurances. Pour protéger des documents confidentiels des regards indiscrets, on choisira une armoire forte. De structure robuste, munie d’une serrure de sûreté et d’une combinaison, l’armoire forte répond à tous les risques de vandalisme et d’indiscrétion.

Les coffres forts Dernier rempart contre l’assaut des cambrioleurs, le coffre-fort permet également de mettre vos documents et objets précieux à l’abri d’un incendie. On appelle meuble de sécurité, tout meuble spécialement étudié pour protéger ce qu’il renferme contre tous types d’agressions extérieures. On choisira un meuble de sécurité en fonction du risque encouru : vol, indiscrétion et incendie.  Les coffres forts. Pour protéger des valeurs ou des documents contre le vol, on choisira un meuble de sécurité type coffre-fort. Il en existe différentes sortes :

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 L’armoire réfractaire. Pour protéger des documents contre l’incendie, le choix se portera sur un matériel blindé de type armoire réfractaire. C’est un meuble comportant la protection d’une armoire forte alliée à une défense thermique pour la protection des documents papier.


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CONFORT - SÉCURITÉ

 L’armoire réfractaire ignifugée

pour l’informatique. Il s’agit d’un meuble comportant la protection d’une armoire réfractaire, associé à un caisson intérieur supplémentaire étanche pour la protection contre l’incendie, l’humidité, les rayonnements magnétiques, des supports conventionnels et disquettes informatiques. A retenir : Prenez des photos de vos objets précieux, appareils onéreux (écran LCD, ordinateur, matériel Hi-Fi etc…) et conservez-les avec les factures de ces appareils si possible ailleurs qu’à votre domicile ou dans un coffre résistant au feu. Ils constitueront un élément essentiel pour déterminer la base de remboursement par l’assurance en cas de sinistre.

 LUTTER CONTRE LES NUISIBLES ET PARASITES DE L’HABITAT Il est commun de rencontrer dans nos habitations des petites bêtes dont la présence n’est pas désirée. Si ces intrus sont souvent plus nombreux lorsque la végétation est très présente, en fond de vallée ou encore au pied de la montagne, l’habitat urbain n’est pas épargné. Si certain d’entre eux sont simplement gênants, d’autres sont vecteurs de maladies, favorisent les allergies ou provoquent des dégâts dans le logement. Il est donc essentiel de savoir les identifier afin de mettre en œuvre les traitements appropriées.

placards, les canalisations, les fissures, derrière le réfrigérateur, le four, les conduits d’aération etc… C’est la nuit qu’ils sortent de leur planque pour se nourrir de tout ce qui peut traîner. Pas un débris de nourriture ne leur échappe.

Quelques mesures permettront de ne pas favoriser leur apparition : • Supprimer tout ce qui peut leur servir de nourriture en gardant votre habitation la plus propre possible, avec une attention toute particulière pour votre cuisine ;

• Gardez autant que possible vos sacs poubelles bien fermés (plus particulièrement la nuit) et jetez vos sacs le plus souvent possible, quitte à utiliser des contenants plus petits (sacs de 30L au lieu de 50L par exemple) ; • Évitez les sources d’humidité (ex : fuite de tuyauterie) ; • Obturez les fissures et trous dans les murs et les dalles ; … Et si l’invasion a déjà commencé :

CONFORT ET SÉCURITÉ

Identifier les nuisibles et parasites Insectes rampants, insectes volants, acariens, scolopendres, rongeurs, termites… les nuisibles et parasites ne manque pas sur notre Fenua. Un petit point s’impose pour savoir comment en venir à bout !  Les insectes rampants

• Les cafards (blattes) : ces insectes dont la taille varie de 1 à 4 cm, fréquentent principalement les endroits chauds et humides. Notre climat favorise donc sa prolifération. Durant la journée, ces insectes demeurent dans les recoins des

• Évitez de manger dans les chambres. Vous éviterez ainsi la multiplication les lieu propices à leur apparition ;

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• Les traitements ne résistant pas au lavage, il est essentiel en tout premier lieu de nettoyer et désinfecter toutes les surfaces (aspirateur,


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CONFORT - SÉCURITÉ

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 serpillière avec chlore etc…). Si vous utilisez un aspirateur, prenez soin de jeter le sac qui pourrait contenir des œufs. • Déposez ensuite dans toutes les pièces contaminées un insecticide de manière à faire des barrages au niveau des endroits de passage (plinthes, placards sous éviers et lavabos, en bas des murs autour de la maison). Selon la durée d’action de l’insecticide employé, un nouveau traitement pourra s’avérer nécessaire, car les produits n’agissent pas sur les œufs, qui, selon les espèces peuvent éclore jusqu’à 50 jours après la ponte. Certains traitements ayant un mode de lutte différent (répulsif ou contaminant), il convient de ne pas associer plusieurs produits.

CONFORT - SÉCURITÉ

de transmission de maladies et de parasite. A titre préventif, il est recommandé de procéder à un traitement anti-puces (local ou par voie orale) de vos animaux domestiques et notamment vos chiens et chats et effectuer un passage fréquent de l’aspirateur sur les tapis, moquettes, fauteuils et planchers. Si vous constatez des signes de leur présence, il conviendra de passer l’aspirateur avec insistance sur les tapis, moquettes, fauteuils, banquettes, les sols en général, derrière et sous les meubles. Lavez les draps, oreillers, coussins et d’une manière générale tout ce qui peut être lavé. Appliquez ensuite un insecticide (poudre ou aérosol) dans l’environnement immédiat de vos animaux (panier, coussins) et traitez l’ensemble des pièces avec un insecticide approprié. Il sera là aussi nécessaire de renouveler le traitement, afin d’éliminer les puces dont les œufs auraient pu éclore après le premier traitement.

• Les fourmis sont des insectes dont les es-

pèces les plus courantes mesurent entre 3 et 5 mm. Elles sont attirées dans les maisons par tous les produits sucrés (confiture, miel, chocolat etc..). Elles sont bien évidemment utiles pour débarrasser l’habitation d ‘autres insectes morts qu’elles rapportent à leur nid. Si l’on prend soin de ne pas laisser traîner de nourriture, de bien refermer les emballages, les fourmis se feront oublier. Cependant, l’apparition récente de la fourmi de feu sur notre fenua et sa progression

CONFORT ET SÉCURITÉ

Dans un immeuble résidentiel, un traitement global nécessitera l’intervention d’une entreprise de désinsectisation.

• Les puces : insecte dont la taille se situe entre 1 et 3mm. Dépourvue d’ailes, elle par contre munie de puissantes pattes antérieures lui autorisant des sauts allant jusqu’à 15 cm. La puce vit sur ses hôtes (le chien, le chat, mais aussi l’homme) et se nourrit de leur sang. Des animaux domestiques qui se grattent et se mordillent, des rougeurs présentant un point rouge foncé en leur centre et qui démangent sont des indices de sa présence. La puce peut provoquer des réactions allergiques et constitue un vecteur 272

constituent un problème bien plus préoccupant. Si vous constatez la présence de fourmis, vous devriez pouvoir repérer facilement leur nid en suivant la longue file de centaines d’individus jusqu’à sa source. Il vous suffira de déposer un appât près de ce nid et sur leur parcours. L’appât sera ensuite transporté dans la fourmilière et empoisonnera la colonie. Vous pouvez également pulvériser à l’entrée du nid, de l’insecticide à longue durée d’action.  Les insectes volants

• Les moustiques : dengue, chikungunya, zika, paludisme… nous l’avons vécu très récemment, le moustique peut être responsable de véritables catastrophes sanitaires et économiques, bien au delà de la simple démangeaison cutanée. C’est dire l’importance de l’enjeu ! ici plus qu’ailleurs, mieux vaut prévenir que guérir !

Le meilleur moyen pour limiter la prolifération des moustiques consiste à éliminer les gîtes, c’est à dire tout ce qui peut créer un réservoir d’eau stagnante autour de l’habitation. Gouttières bouchées, vieux pneus, gamelle du chien, noix de coco éventrée… la chasse aux gîtes à moustiques requiert une grande vigilance ! C’est également une question de civisme : si votre voisin proche est négligent sur ce plan, vous risquez d’en subir vous aussi les conséquences. Reste encore que, aidés par le vent, les moustiques peuvent parfois parcourir de grandes distances !


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CONFORT - SÉCURITÉ Si malgré toutes les précautions que vous aurez pu prendre, votre maison est envahie de moustiques, vous pourrez toujours envisager une pulvérisation dans votre jardin et aux abords immédiats de votre habitation. Vous pourrez vous protéger à l’extérieur en utilisant des répulsifs naturels (la citronnelle est très efficace), des produits anti-moustiques (tortillons, aérosols etc…), ou en portant des vêtements qui vous protégeront. A l’intérieur de votre habitation, l’utilisation de diffuseurs électriques reste un moyen efficace et peu incommodant.

• Les mites : ces petites papillons beiges ou

gris, mesurant de 1 à 2 cm sont connus pour faire des trous dans les textiles qui restent rangés

longtemps dans les placards et pour « grignoter » certains aliments (biscuits secs, chocolat etc…). Le plus sûr pour vos textiles est de les entreposer dans des housses hermétiques, ce qui est assez fastidieux et peut revenir cher, selon le volume de linge à protéger. Il existe en outre des insecticides efficaces contre les adultes, mais aussi les larves, présentées sous forme de cassettes que l’on dispose dans les armoires et placards contenant du linge. Certains répulsifs naturels (fleur de lavande ou huile essentielle de cèdre) restent des solutions alternatives efficaces.

Ces insectes véhiculent en outre toutes sortes de microbes et peuvent contaminer les aliments laissés à l’air libre. La présence de mouches (et d’asticots) de façon durable dans une cuisine est souvent signe d’un manque d’hygiène et il est donc indiqué de nettoyer méticuleusement et régulièrement les surfaces sensibles (plan de travail, évier, cuisinière, réfrigérateur etc…) à l’aide de chlore, de vider les poubelles le plus fréquemment possible ou encore de ne pas laisser de nourriture hors d’un réfrigérateur ou d’un garde manger.  Les scolopendres Le cent-pied reste la bête noire sur notre fenua. Sa piqûre est très douloureuse et peut parfois être mortelle en cas d’allergie ou pour des jeunes

enfants ou encore des personnes âgées. A moins d’établir un barrage permanent d’insecticide tout autour de votre maison, ou d’effectuer ré-

• Les mouches : ce sont les insectes les

plus courants dans une habitation. Les femelles cherchent de la matière organique sur laquelle elle va pondre plusieurs dizaines d’œufs qui donneront après quelques jours des asticots.

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gulièrement une désinsectisation de masse de votre jardin, vous ne serez pas à l’abri de le rencontrer un jour chez vous. Reste l’arme ultime ! si vous en avez la possibilité (il faut disposer d’un jardin) et l’autorisation (règlement de lotissement), la poule est un prédateur redoutablement efficace du cent-pied, qui vous garantira une protection optimale !  Les termites Les termites représentent la deuxième cause de sinistre au niveau de l’habitat, derrière les catastrophes naturelles. Sur notre fenua, le climat tropical humide (forte pluviométrie, fort taux d’humidité dans l’air, températures élevées) favorise le développement de ce fléau qui de plus est endémique des Dom-Tom.


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CONFORT - SÉCURITÉ

On prendra soin de préparer le terrain. Cette tache consiste en plusieurs opérations :

Il existe principalement deux familles de termites pouvant s’attaquer aux bois de construction :

• Les termites de bois sec, dont les besoins

en eau sont faibles (l’humidité d’un bois sec leur suffit) ; • Les termites souterrains, dont les besoins en eau sont importants et qui restent de manière permanente en contact avec le sol ou une source d’humidité. Une colonie peut être constituée de plusieurs centaines de milliers d’individus. Leur aliment principal est la cellulose, qu’ils trouvent dans le bois, le papier ou tout autre déchet végétal. Sensibles à la lumière, les termites peuvent dévorer le bois en ne laissant qu’une mince pellicule intacte à la surface d’une pièce de bois attaquée. Problématique lorsqu’il s’agit de dormants de portes ou de fenêtre, ou encore de meubles, ces attaques peuvent devenir dangereuses lorsqu’il est question de charpente, de planchers ou autres structures porteuses. Les termites peuvent en outre dégrader d’autres matériaux dont ils ne s’alimentent pas (gaines de fils électriques, PVC) juste parce qu’ils se trouvent sur leur passage. Ces dégradations peuvent conduire à de graves sinistres (courts circuits, fuites de gaz etc…)

• Le traitement du sol et des remblais

avec des produits spécifiques . Au niveau architectural, la construction devra être réalisée de sorte que l’accès aux bois d’œuvre par les termites venant du sol ne soit pas possible. Une construction bois par exemple doit reposer sur une dalle ou des pilotis en béton compact ou en maçonnerie de bonne qualité, ne présentant pas de fissure interne qui pourrait créer un chemin pour les termites. Pour franchir cet obstacle, les termites devront construire des galeries en surface qui seront aisément détectables. Le traitement préventif anti-termites le plus sûr avant construction reste le termifilm, qui apporte une protection durable aux constructions neuves contre les agressions venant de l’extérieur. Positionné entre le sol et le bâti, son procédé de fabrication résulte du greffage de matières actives dans du polyane. Ce procédé garantie une absence de rejet de ces matières actives et de ce fait, une préservation de l’environnement. Le traitement adapté de toutes les pièces de bois mises en œuvre pour la construction fait également partie des mesures incontournables si l’on veut préserver durablement sa construction. Attention ! un point souvent négligé dans les constructions bois : les éléments en bois fabriqués en atelier ou en usine pour être ensuite assemblés sur le chantier nécessitent parfois des

 Une surveillance régulière Au cours de la vie de la construction, il conviendra de surveiller tout signe de présence des termites ou mieux, faire contrôler votre habitation par une entreprise spécialisée, au moins une fois tous les 5 ans. Des techniques permettent de détecter la présence d’une colonie, même sans indice apparent. Compte tenu des coûts que peuvent générer la détérioration d’une construction et le traitement curatif, prévenir coûtera infiniment moins cher que guérir.

Traitement curatif Un traitement curatif est une opération complexe et technique qui requiert l’intervention d’un professionnel.  Un traitement curatif contre

les termites de bois sec nécessite :

• L’élimination des parties attaquées. Selon le degré de détérioration, une pièce de bois pourra être renforcée ou devra être remplacée ; • L’injection sous pression d’un produit de préservation dans des trous de forage, selon un protocole précis ; • L’application sur toutes les pièces de bois, attaquées ou non, d’un produit spécifique ayant une action anti-termites.  Un traitement curatif contre

les termites souterrains requiert : • Un traitement des sols extérieurs, par création d’une tranchée autour de l’habitation puis traitement de la terre déblayée avant comblement de la tranchée avec cette même terre ou par forage et injection d’un produit anti-termites spécifique, à intervalles réguliers ; • Un traitement des sols intérieurs adapté aux possibilités d’intervention ; • Un traitement des fondations si possible ; • l’élimination des pièces de bois trop détériorées ou trop infestées ; • Traitement des parties en bois par injection et pulvérisation de produits anti-termites. Dans un soucis de protection de l’environnement

CONFORT ET SÉCURITÉ

Traitement préventif lors de la construction

 L’assainissement (enlèvement et destruction des débris organiques et matériaux issus du chantier contenant du bois ou du papier (vieux bois, souches d’arbres, bois de coffrage, sacs de ciment…) ; • La pose d’un drainage si celui-ci s’avère nécessaire ;

perçages ou des ajustement qui sont effectués lors de l’assemblage. Le perçage d’une pièce de bois traitée constitue une véritable porte d’entrée pour les termites ; un traitement local doit donc être appliqué après tout perçage ou découpage et avant l’assemblage. On prendra également soin de mettre en œuvre, autant que possible, des bois naturellement résistants.

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

CONFORT - SÉCURITÉ les substances toxiques qui étaient utilisés dans la lutte anti-termites ont été progressivement remplacées par des pyrithrinoïdes de synthèse (non toxique pour l’Homme et non polluant pour l’environnement) et la technique des appâts a fait son apparition : il s’agit de pièges composés d’un attractant, installés sur le passage des termites. Les ouvriers rapportent la nourriture à la reine qui sera empoisonnée. Les pontes s’arrêtant, la population n’est pas renouvelée et la termitière disparaît progressivement après quelques mois.  Les rongeurs Le rat représente l’un des principaux réservoirs des leptospires, qui se développent de préférence dans les milieux chauds et humides où elles peuvent survivre pendant plusieurs mois. C’est dire si la Polynésie est un terrain propice à son développement.

se faire sentir après plusieurs jours. IL faudra quelques semaines pour éliminer une colonie nombreuse. ATTENTION ! L’utilisation du raticide nécessite des précautions : • Il doit être conservé hors de portée des enfants ; • Il ne doit pas être entreposé avec des aliments ou boissons afin d’éviter une confusion ; • Conserver le produit dans son emballage d’origine. Ne pas le mettre dans un bocal par exemple, ou il pourrait être confondu avec un aliment. • Conserver les animaux domestiques à l’écart du raticide. Déposer le raticide dans un endroit inaccessible au animaux domestiques, sous peine de d’empoisonnement.  Les acariens

Le rat est le champion incontesté de la reproduction : 5 portée par an, chaque portée pouvant être constituée de 5 à 10 petits, qui pourront à leur tour se reproduire dès 3 mois !!! Autant dire que si vous constatez leur présence chez vous, il n’y aura pas de temps à perdre pour réagir ! Excellent nageur, il vit le jour dans les canalisations, les caniveaux, les égouts et sort la nuit pour se nourrir. Pour éliminer un groupe de rats, il faudra composer avec un adversaire intelligent, méfiant et doté d’une excellente mémoire. Un raticide ne peut avoir un effet immédiat, sous peine de n’exterminer qu’un ou deux individus qui « testeront » la nourriture empoisonnée. En effet, si le poison agit trop vite, le reste du groupe se méfiera et se détournera du piège. Les raticides sont donc composés d’un anticoagulant (dont le principe est de détruire la vitamine K), provoquant une hémorragie interne chez l’individu qui en consomme. L’effet peut

Ces hôtes indésirables, pour la plupart invisibles à l’œil nu, ont une durée de vie de 6 semaines, mais se reproduisent très rapidement, surtout en milieu chaud et humide. Ils sont sont responsables de nombreuses allergies et sont à l’origine de presque la moitié des cas d’allergies. Ils sont également impliqués dans les maladies respiratoires (asthme) et dans des affections cutanées et oculaires. Lorsque l’on sait qu’ils se nourrissent de micro-particules (peau, cheveux etc…), on comprend pourquoi la literie constitue leur terrain favoris. On les trouve également dans tout ce qui peut constituer un nid à poussières (fauteuils, rideaux, tapis, moquettes, peluches…). Certains choix et habitudes peuvent diminuer le risque d’héberger des acariens, même s’ils ne peuvent pas être totalement absents, quel que soit le niveau d’hygiène et de précaution : • Préférez un sommier à lattes plutôt qu’un sommier à ressorts ; • Optez pour un matelas en matériaux synthétiques (avec housse antiacariens) ; • Pour vos sols, préférez un sol carrelé, un parquet hydrofuge ou encore u lino-

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léum plutôt qu’une moquette ; • Évitez l’utilisation de tapis : • Mettez vos linges et vêtements à l’abri de la poussière dans des armoires bien fermées ; • Débarrassez vous des vêtements dont vous ne vous servez plus depuis des mois ; • Au moins une fois par semaine, passez l’aspirateur ou la serpillière (avec de l’eau chlorée), enlevez la poussière des meubles à l’aide d’un chiffon humide qui évitera de simplement déplacer la poussière ; • Lavez régulièrement vos draps à 60° ; • Aérez vos pièces et votre literie quotidiennement et laissez si possible entrer les rayons du soleil pour lutter contre l’humidité.

Qui doit intervenir ? Si vous habitez un immeuble et que vous êtres locataire ou copropriétaire et que vous constatez la présence de cafards, puces, souris, rats ou autres nuisibles dans votre logement ou votre cellier, renseignez vous auprès de vos voisins afin de déterminer s’ils rencontrent le même problème ou si votre cas est isolé. Dans le premier cas, vous devrez adresser une réclamation collective, en précisant l’identité des signataires et les numéros de logements concernés, à votre syndic ou votre bailleur qui aura obligation d’intervenir. Dans le deuxième cas, vous devrez prendre vous-même les mesures qui s’imposent pour lutter contre ces nuisibles. Si vous habitez une maison individuelle, que vous soyez locataire ou propriétaire, c’est à vous qu’il appartient d’organiser cette lutte. Seule exception, la lutte contre les termites qui s’attaquent à la structure de l’habitation est à la charge du propriétaire. En revanche, locataire se doit de signaler au propriétaire la présence de termites dès qu’il en a connaissance.


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Si le concept d’éco-habitat a fait son apparition il y a un peu moins de cinquante ans, une récente prise de conscience massive des enjeux climatiques et économiques a généré une formidable impulsion dans ce domaine, au point de faire naître un nouveau marché de produits et solutions éco-responsables et de révolutionner la réglementation et les normes en matière de construction.

40% de l’énergie totale et engendre 25% des émissions de gaz à effet de serre, prenant ainsi la troisième place après les secteurs du transport et de l’industrie. En Polynésie, force est de constater que l’habitat en général est loin d’être adapté à notre climat, que ce soit dans l’implantation dans son environnement en tenant compte des paramètres bioclimatiques, au niveau de la conception architecturale ou encore le choix et la mise en œuvre des matériaux. De plus, en amont, la quasi-totalité de la production élec-

trique est générée par groupes électrogènes fonctionnant au gazole. Comparativement, la part de l’énergie photovoltaïque est infinitésimale. Un comble, pour une région qui bénéficie d’une durée moyenne d’ensoleillement aussi importante. En outre, les matériaux de construction locaux sont très peu exploités. Il y aurait pourtant matière à créer de nombreux emplois, sans compter que le transport des matériaux importés vient encore alourdir l’impact sur l’environnement. Le Guide de l’Habitat Polynésien vous propose un tour d’horizon du concept d’éco-habitat.

LA PRISE DE CONSCIENCE DES EFFETS DUS AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES A CONTRIBUE AU DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR L’Éco-HABITAT­­­­.

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Les changements climatiques majeurs qui se déroulent sous nos yeux sont maintenant reconnus par toute la communauté scientifique. L’impact de l’activité humaine sur la production de gaz à effet de serre est indiscutable. Notre modèle occidental, qui gangrène le reste de la planète, est fondé sur la production d’énergie à partir de systèmes impliquant eux même pour leur fonctionnement l’utilisation d’énergies fossiles génératrices de gaz à effet de serre qui mettent en péril la biodiversité et notre santé. En France, le secteur du bâtiment dans son ensemble consomme un peu plus de

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CONSTRUIRE « ÉCOLOGIQUE »  LE CONCEPT D’ÉCO-CONSTRUCTION Une des principales fonctions d’une habitation est d’offrir à ses occupants un confort thermique optimal. En Polynésie, où peu de constructions présentent une conception adaptée au climat local, ce confort thermique ne peut être obtenu, la plupart du temps, qu’au prix d’un impact significatif sur l’environnement. L’éco construction vise à limiter cet impact écologique, tout en préservant les fonctions essentielles d’une habitation. Les moyens à mettre en œuvre devront se traduire par une parfaite intégration de la construction dans son environnement, une sobriété énergétique et un maximum de fonctionnalité et de bien-être pour ses occupants. • Réduire avant tout les besoins énergétiques ! Avant même de parler d’énergie renouvelable, la première démarche à entreprendre dans la conception d’une habitation écologique est la mise en œuvre de tous les moyens qui pourront permettre la réduction des besoins énergétiques. En effet, l’énergie la plus écologique est celle qui n’est pas consommée. Lorsque tout a été exploité sur ce plan, il ne restera que peu d’énergie à produire pour satisfaire les besoins.

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• Faire appel aux énergies renouvelables ! Si les performances énergétiques ont été optimisées en amont, l’énergie produite couvrira probablement la plus grande partie des besoins. Certaines constructions performantes ont même atteint l’autonomie énergétique (construction passive), voire produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment. On parle alors de construction à énergie positive. • Agir à tous les niveaux ! Les moyens pour parvenir à un tel niveau de performance couvrent plusieurs axes : l’étude du site d’implantation, l’intégration des caractéristiques climatiques, une étude poussée de la forme architecturale et le choix des matériaux de construction à mettre en œuvre. La réussite du projet est conditionnée par la cohérence entre ces paramètres essentiels.

 UNE IMPLANTATION RÉFLÉCHIE L’impact sur l’environnement Vous envisagez de construire en montagne sur un site isolé ou au contraire sur un terrain proche d’une agglomération ? le simple choix de la situation géographique de votre future habitation pourra faire varier significativement l’impact sur l’environnement de manière immédiate mais également sur le long terme. Une implantation sur site isolé ? la transformation d’une terre naturel ou agricole en terrain bâti impacte de façon immédiate l’équilibre de l’écosystème nécessaire à la régénération de notre planète. En repoussant les sites agricoles et en les éloignant des lieux de consommation, le préjudice sur le plan écologique est encore accentué. Enfin, la viabilisation d’un site isolé, outre un coût

financier plus important, aggravera également l’effet négatif au niveau environnemental. Sur le long terme, une habitation éloignée des infrastructures (commerces, écoles, structures médicales…) génère un allongement des temps de transports, ce qui engendre une consommation énergétique supplémentaire. Un site en adéquation avec le projet Bien choisir son site d’implantation implique une harmonie avec son projet. Cela sous-entend l’utilisation autant que possible des matériaux disponibles localement et une exploitation optimale des ressources liées au climat. Une forme 280

architecturale, un choix des matériaux mis en œuvre et des solutions en terme de production d’énergie intimement liés au lieu d’implantation sont les ingrédients d’une construction écologique aboutie.

 LE CONCEPT DE CONSTRUCTION BIOCLIMATIQUE Le défi de la construction bioclimatique est d’assurer le confort de ses occupants avec un minimum d’énergie. En adaptant l’habitation sur le plan de son orientation, sa forme architecturale et la nature des matériaux mis en œuvre afin, le projet dans son ensemble tirera le meilleur parti du climat et de la topographie. La notion de confort thermique Si la vie et notamment l’activité du métabolisme

assurant les fonctions vitales, est possible dans une plage de température ambiante relativement étendue, la véritable sensation de confort thermique nécessite à ce niveau des conditions optimales. Cet état d’équilibre thermique entre le corps et son environnement direct dépend bien évidement du métabolisme de chacun mais également de la température et de l’humidité ambiante, de la température des parois de l’habitation et des mouvements de l’air. Notre corps cherche à se maintenir à une température interne avoisinant 37°C. Outre les apports de calories par l’alimentation, notre corps connaît des échanges permanents de chaleur avec


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son environnement immédiat. Ces échanges s’opèrent par quatre processus différents :  L’évaporation : en s’évaporant, la transpiration absorbe de l’énergie et rafraîchi la surface de la peau. En Polynésie, ce processus est largement contrarié lors de la saison chaude. En effet, le fort taux d’humidité sature l’air ambiant et empêche l’évaporation.  La convection : ce phénomène d’échange de chaleur est provoqué par l’écart de température entre un fluide (l’air ambiant ou de l’eau) et le corps. Au plus cet écart est important, au plus la convection est grande. En outre, la vitesse de déplacement de l’air (le vent) amplifie ce mécanisme.  La conduction : elle se fait lorsqu’il y a contact direct entre deux corps de températures différentes.  Le rayonnement  : le transfère thermique est ici de nature électromagnétique. Il ne nécessite par conséquent aucun élément intermédiaire. L’énergie se propage dans l’espace, en ligne droite jusqu’à son absorption par un solide. C’est notamment par ce phénomène que le soleil réchauffe la terre. En situation de confort thermique, ces échanges réduits au minimum assurent l’équilibre des besoins du corps sans faire intervenir les mécanismes naturels désagréables (le frissonnement contre le froid, la transpiration contre le chaud). Les paramètres Bioclimatiques En Polynésie, la chaleur et l’humidité sont deux sources d’inconfort. Avec notre climat tropical, le refroidissement par évaporation est rendu difficile du fait du taux important d’humidité dans l’air. En saison des pluies, qui est aussi la saison la plus chaude, le rafraîchissement qui devrait s’opérer la nuit est souvent entravé par une masse nuageuse conséquente. Enfin, lorsqu’il pleut, le sol restitue une partie de la chaleur absorbée, provoquant une important évaporation. Il en résulte un véritable phénomène de sauna que nous connaissons bien. Pour assurer notre confort thermique, le recours à la climatisation semble être la seule issue. Elle rafraîchi l’air tout en réduisant l’humidité relative. La climatisation pèse néanmoins très lourdement sur notre facture d’électricité et de ce fait sur notre environnement, d’autant plus qu’elle est trop souvent associée à des habitations mal isolées. Pour comprendre comment la conception bio-

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climatique peut nous permettre d’atteindre un confort thermique acceptable sans recours à la climatisation, il faut d’abord étudier comment chacune de ses composantes influe sur notre habitation. La température ambiante est principalement influencée par le soleil, le vent, la nature du sol, la végétation et enfin l’altitude.  Le soleil : Le rayonnement du soleil est responsable de l’élévation de la température à la surface de la terre. Sa capacité de réchauffement dépend de la composition et de l’épaisseur de l’atmosphère terrestre qu’il doit traverser pour atteindre notre sol.

L’INTENSITÉ DU RÉCHAUFFEMENT A LA SURFACE DE LA TERRE DÉPEND DE L’INCLINAISON DU SOLEIL QUI VARIE DANS LA JOURNÉE.

 L’influence de la composition de l’atmosphère : une partie du rayonnement émis est réfléchi vers l’espace (+/-35%) par les nuages, la poussière en suspension dans l’atmosphère, l’océan et le sable blanc. Une autre partie des rayonnements est diffusée dans toutes les directions lors de la traversée de l’atmosphère, en rencontrant notamment les molécules d’air. La vapeur d’eau, le dioxyde de carbone et l’ozone absorbent quant à eux 15% de ce rayonnement.

couche à traverser est plus épaisse qu’au milieu de la journée. Durant l’année, le basculement de la terre fait varier son inclinaison par rapport au soleil, créant ainsi les saisons. Outre son rôle de réchauffement, le soleil nous apporte la lumière indispensable à la vie et à nos activités diurnes. Enfin, cette lumière assainie l’habitat en réduisant le développement des acariens, bactéries et moisissures favorisé par l’obscurité et l’humidité.  Le vent : Au niveau de l’habitat, le mouvement d’air est essentiel sur deux plans. La ventilation garantie d’une part un renouvellement de l’air pollué par diverses sources (respiration, cuisine, émanations toxiques des matériaux…). La ventilation agit également au niveau des températures. Le transfert de chaleur par convection est plus important lorsque l’on accélère la circulation de l’air contre la surface d’un corps. On met instinctivement ce phénomène à profit lorsque l’on souffle sur un aliment trop chaud. Au contact d’un corps chaud, un échange de chaleur se fait de ce corps vers l’air environnant qui absorbe ainsi de cette chaleur. Par la ventilation, l’air froid remplace cet air chargé en calories et peut à son tour absorber de la chaleur supplémentaire du corps qui se refroidi ainsi plus vite. On parle alors de convection forcée. Concernant l’air, une autre donnée est essentielle  : sa teneur en vapeur d’eau varie en fonction de sa température ; plus l’air est chaud, plus il peut contenir d’humidité.

 L’influence de l’épaisseur

de l’atmosphère :

l’atmosphère représente un écran dont l’épaisseur est un facteur de variation de l’intensité de rayonnement que recevra la surface de la terre. Or, cette épaisseur dépend de l’inclinaison de la terre par rapport au soleil. Elle varie donc durant la journée  : le matin et le soir, la 284

TOITURE EN PANDANUS ISOLANT ET VENTILATION NATURELLE : UNE RECETTE EFFICACE EN TERME DE CONFORT THERMIQUE.


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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 Les déplacements d’air qui favorisent le refroidissement permettent donc dans un même temps de diminuer l’humidité ambiante. Dans notre climat, ou, la chaleur et l’humidité sont les principaux ennemis du confort, une bonne ventilation est donc essentielle et l’exploitation du vent devra être largement pris en considération au niveau de la conception de l’habitation.

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LES SOLS VÉGÉTALISES RÉDUISENT LE RÉCHAUFFEMENT DE L’AIR PAR ÉVAPOTRANSPIRATION

La nature du sol et la végétation Dans une même zone climatique, certains paramètres peuvent avoir une influence au point de créer un microclimat dans un lieu donné. La température ambiante dépend notamment de la nature du sol et la végétation présente dans l’environnement immédiat  La nature des sols : il existe trois types de sols ou surfaces réceptrices : • Les sols végétalisés : couverts d’herbes, d’arbres ou d’arbustes, ces sols réduisent le réchauffement de l’air par évapotranspiration. • Les sols minéraux : naturels (roche, sable, terre nue…) ou aménagés (béton, goudron, concassés, pavés, carrelage…), ces sols stockent la chaleur aux périodes d’ensoleillement pour la restituer ensuite rapidement. • Les étendues d’eau : elles stockent également la chaleur mais la restituent plus progressivement (la mer est un régulateur thermique). La température de nos lagons oscille dans l’année entre 23 et 26° alors que les températures extrêmes moyennes au sol sont de 20 et 32°.  La végétation environnante : elle se présente sous deux formes :

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• La végétation recouvrant le sol : un

sol recouvert d’herbe autour de la maison évite la réflexion du rayonnement solaire (réverbération) en plus de limiter le réchauffement grâce à l’évapotranspiration, contribuant ainsi à un apport de fraîcheur. Pour les terrasses, le bois reste un matériau adapté à notre climat : Il ne stocke que très peu de chaleur et ne causent aucune réverbération vers les baies vitrées, contrairement aux sols en carrelage par exemple. • La végétation haute : les arbres peuvent constituer un écran naturel qui préservera l’habitation du rayonnement direct du soleil et rafraîchira l’air (évapotranspiration). Les arbres suffisamment hauts peuvent même permettre d’ombrager la toiture une partie de la journée,

ce qui, dans le cas d’une couverture en tôle par exemple diminue considérablement le réchauffement de l’habitation. Les arbres massifs peuvent par contre nuire à la ventilation lorsqu’ils sont situés devant la construction et dans l’axe des vents dominants. L’altitude et le relief La température varie en fonction de l’altitude, avec une chute d’environ 0,7° par 100 m d’élévation. De plus, dans une île haute comme Tahiti, plus on s’élève dans la montagne, plus on s’éloigne de l’océan qui ne joue plus son rôle de régulateur thermique. De ce fait, les écarts de températures sont donc plus importants entre le jour et la nuit en altitude que sur le littoral. Quant au relief, il peut influer sur l’exposition aux vents. Le flanc d’une montagne pourra offrir une protection total contre les vents dominants. Au contraire, une vallée orientée dans l’axe du vent formera un couloir très exposé avec même des phénomènes d’accélération.

 LA FORME ARCHITECTURALE ET L’ORIENTATION DE L’HABITATION L’architecture d’une habitation doit tout d’abord intégrer les fonctionnalités qui déterminent son confort, tel que la circulation à l’intérieur du bâtiment, la qualité de la vue vers l’extérieur, la luminosité… L’exposition au soleil et aux vents

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dominants aux différentes heures de la journée servira de base pour l’agencement des pièces les unes par rapport aux autres ainsi que pour l’orientation de l’habitation selon la température ambiante souhaitée dans les différents espaces. Une architecture qui préserve du soleil Outre l’influence des qualités mécaniques du matériau (voir «les matériaux de construction et d’isolation»), le comportement du rayonnement solaire sur une surface dépend notamment de sa superficie et de son inclinaison par rapport au soleil :  La superficie : le rayonnement intercepté par une surface est strictement proportionnel à sa superficie. Une maison disposant d’un Rezde-jardin et d’un étage sera donc moins exposée au réchauffement qu’une maison de plein pied, pour une même surface habitable. En effet, la superficie du toit sera divisée par deux. Les parois verticales extérieures présenteront également une surface moindre si la construction offre une bonne compacité.  L’inclinaison : une surface perpendiculaire au rayonnement du soleil interceptera 100% de ce rayonnement direct, une surface inclinée à 45% en interceptera 70% tandis qu’une surface inclinée à 90% n’interceptera que les rayonnements diffus. Un toit offrant une forte pente sera donc moins exposé aux rayons lorsque le soleil est au zénith, c’est-à-dire lorsqu’il est le plus chaud. La forme architecturale la plus rencontrée sur notre Fenua est de type plain pied, offrant une


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ÉCO-HABITAT surface de toit important avec une inclinaison faible. Cette configuration, parce qu’elle capte un maximum de chaleur, est totalement inadaptée à notre climat.

 LES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ET D’ISOLATION

 Une architecture qui capte le vent : Une différence fondamentale entre un climat chaud et sec et notre climat tropical chaud et humide réside dans l’amplitude entre les températures diurnes et nocturnes. Dans un climat sec, cette amplitude est plus prononcée. La stratégie de rafraîchissement sera alors de ventiler la nuit pour absorber la fraîcheur dans les parois et tenir l’habitation fermée le jour pour préserver de la chaleur extérieure et profiter de la restitution de la fraîcheur absorbée la nuit par ces parois. Dans notre climat, l’écart de température trop faible oblige à adopter une autre stratégie. L’inertie thermique des parois n’ayant ici que peu d’effet, on privilégiera une ventilation qui se fera de jour comme de nuit. Pour optimiser la ventilation à l’intérieur de l’habitation, on créera un flux transversal par des ouvertures d’un côté et de l’autre de l’habitation et situées dans l’axe du vent dominant. La toiture étant la principale source de réchauffement, la ventilation des combles ne doit pas non plus être omise. Toujours dans l’axe des vents dominants, des ouvertures de part à d’autre de la toiture permettront une convection forcée rafraîchissante. Pour optimiser cette convection, la surface des sorties d’air sera légèrement supérieure à celle des entrées, ce qui entraînera une accélération des flux. Sous notre climat, les ouvertures servant à la ventilation sous toiture doivent pouvoir se moduler jusqu’à s’occulter complètement en cas d’avis de vent fort ou de cyclone.

La démarche d’éco construction implique un choix de matériaux en fonction de leur impact global sur l’environnement. Si chaque matériau mis en œuvre doit être performant du point de vue des économies d’énergies auxquelles il contribuera durant toute sa période d’utilisation, il faudra également prendre en compte l’impact écologique de sa fabrication, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à l’obtention du produit fini, son transport sur le lieu de mise en œuvre, son traitement en fin de vie, que ce soit son recyclage ou sous forme de déchet. Enfin, il devra préserver la santé des occupants durant, une fois l’habitation en service. Nous connaissons les problèmes rencontrés avec l’amiante, la présence de plomb dans les peintures, de colles toxiques dans certains panneaux bois etc… Des matériaux écologiques et sains Le matériau cumulant le plus de qualités du point de vue écologique devrait être à la fois à faible énergie grise, recyclable, non polluant et issu d’une matière première renouvelable.  Des matériaux à faible énergie grise : L’énergie grise se définit comme la prise en compte du bilan énergétique d’un matériau dans sa globalité, c’est à dire la somme de toutes les énergies liées à sa vie, depuis l’extraction des matières premières nécessaires à la production du matériau fini jusqu’à son recyclage en fin de

vie, ce qui intègre le transport des matières premières, leur traitement et leur transformation, la production du matériau fini, sa commercialisation, son transport jusqu’à son lieu de mise en œuvre, sa mise en œuvre et sa maintenance durant son utilisation. Sur un plan strictement énergétique, le choix entre les matériaux pouvant être mis en œuvre pour une même utilisation devrait se faire par comparaison entre l’énergie grise consommée et l’énergie économisée durant toute la vie de l’habitation du fait de son emploi. A titre comparatif, voici l’énergie grise de quelques matériaux, calculé pour la France Métropolitaine. Pour la Polynésie, la majorité des matériaux étant importé, il faudra notamment y rajouter l’incidence du transport du matériau fini jusqu’à notre destination, ou dans le cas d’une production locale, le coût énergétique du transport des matières premières importées : • Laine de chanvre : 0,05 MWh/m3 • Fibres de lin : 0,05 MWh/m3 • Laine de mouton : 0,05 MWh/m3 • Ouate de cellulose : 0,15 MWh/m3 • Bois : de 0,1 à 0,6 MWh/m3 • Laine de bois : 0,22 MWh/m3 • Parpaing creux : de 0,27 à 0,41 MWh/m3 • Laine de verre : de 0,3 à 0,8 MWh/m3 • Laine de roche : 0,3 à 0,8 MWh/m3 • Béton (cellulaire) : 0,5 MWh/m3 • Tuile terre cuite : 0,5 MWh/m3 • Brique mono-mur : 0,68 MWh/m3 • Béton (bloc) : 0,7 MWh/m3 • Polystyrène expansé : 0,7 MWh/m3 • Brique pleine : 1,2 MWh/m3 • Tuiles béton : 1,4 MWh/m3 • Plaque de plâtre : 1 45 MWh/m3 • Béton armé : 1,85 MWh/m3 • Bois lamellé collé : 2,2 MWh/m3 • Bois aggloméré : 2,2 MWh/m3 • PVC : 13 MWh/m3 • Acier (recyclé) : 24 MWh/m3 • Acier : 60 MWh/m3 • Cuivre : 140 MWh/m3 • Zinc : 180 MWh/m3 • Aluminium : 195 MWh/m3 Du fait de la prise en compte du transport des matières premières et de matériaux finis dans le calcul de l’énergie grise, l’utilisation de matériaux locaux aura un impact positif par rapport à l’utilisation de matériaux d’importation.

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INSTALLATEURS AGRÉÉS 2016-2017 REPRÉSENTANT TEIXEIRA José MAITIHE Rodolphe TERE Philippe ALLO PLOMBERIE BLANCHARD Michael ART CUISINE CHANZY Ricky MERCIER Mickaël TERIIPAIA Georges VAHAPATA Christophe CEGELEC BERNARDINO Hammana DOMINGO Wilfred TAHAIA Emile TEIKIEHUUPOKO Bernard CLIMATECH VOIRIN Alfred ENTREPRISE ARAVETUPU WILFRID ARAVETUPU Wilfrid YEE ONE Robert ENTREPRISE MAHEAHEA ANDREW MAHEAHEA Andrew ENTREPRISE MAI HEIARII MAI Heiarii ENTREPRISE POENAIKI OBERLIN Valentin ENTREPRISE TINORUA PAMATAI TINORUA Pamatai EPTP SARL DÉRÉDEC Jonathan GF PLOMBERIE FORTIA Gilles HERVÉ ATOUSERVICES MENETRIER Hervé IPS PLOMBERIE ADAM Pierre Antoine

TÉL 87 77 88 38 87 74 25 71 87 77 74 92 87 77 83 85 40 80 06 81 40 80 06 81 40 80 06 81 40 80 06 81 40 41 41 41 40 41 41 41 40 41 41 41 40 41 41 41 87 70 15 61 87 31 36 33 40 57 70 54 87 76 94 81 87 79 55 34 87 78 87 81 87 32 08 41 87 25 76 63 87 74 33 66 87 38 20 07 87 71 90 81

ENSEIGNE KPU COMPAGNIE MARE O SERVICES MARQUISES ELECTRICITÉ & FROID PLOMBERIE ETIENNE PLOMBERIE P’TIT FRÈRE POLYNÉSIE FROID PSC

SERTEC SOGEQUIP

TECHNOFROID TONNELLIER Sylvain TYA SERVICES

REPRÉSENTANT MAIHI Patrick TERIITEMOEHAA Benjamin PETERANO Joseph WANG CHEOU Etienne WANG CHEOU Daniel TUAHU Jean-Marie AMO Ioane PAOFAI Vaiarii SAINT-DENIS Paul BASLY Yannick AIRIMA Rimona MENDIONDE Claude DELACOURT Olivier DUTASTA John HOPUARE Victor LAI MINK Frédéric MARITERAGI Manarii TIHOTITAHI Karlson PAOFAI William SALVADOR MEDEL Emmanuel TONNELLIER Sylvain LEFEVRE Tya

TÉL 87 77 92 85 87 76 51 90 87 70 13 05 87 77 94 67 87 77 94 67 87 74 66 96 40 82 13 37 40 82 13 37 87 21 81 96 87 21 81 96 87 21 81 96 87 77 27 74 40 54 15 54 40 54 15 54 40 54 15 54 40 54 15 54 40 54 15 54 40 54 15 54 87 75 67 63 87 78 59 57 87 73 49 22 87 77 32 58

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ENSEIGNE 1-2-3 PLOMBERIE AAA PLOMBERIE

288 LABEL GAZ-Guide de l'Habitat A4-02.indd 1

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GAZ & ÉNERGIE SOLAIRE : LE DUO GAGNANT ! Lors de la construction ou la rénovation d’une habitation, nous recherchons le meilleur compromis énergétique pour notre habitation. Deux énergies ont le vent en poupe aujourd’hui : le gaz (butane et propane) et l’énergie Solaire. Pourquoi cet engouement dans nos fare ? Economies d’énergies, impact environnemental réduit, confort en eau chaude : l’association gaz et panneaux solaires forment une combinaison énergétique performante et écologique. Le couplage d’une solution photovoltaïque, d’un chauffe-eau au gaz et d’un chauffe-eau solaire en est une parfaite illustration !

> LE GAZ : L’INDISPENSABLE ÉNERGIE DU QUOTIDIEN Le gaz dispose de nombreux arguments qui expliquent son développement. Compétitif, performant et modulable, il est l’allié de vos économies d’énergie. Côté usage, il trouve naturellement sa place dans la maison : production d’eau chaude et cuisson, sèche-linge, et à l’extérieur : barbecue, flambeaux... Une utilisation multiple pour garantir le bien-être et le confort de toute la famille.

> LE GAZ : UNE ÉNERGIE COMPÉTITIVE

> L’ÉQUIPEMENT SOLAIRE : L’ÉLECTRICITÉ EN « AUTO CONSOMMATION »

Sachez que le gaz est l’énergie la plus économique sur la Polynésie française. Ainsi, en moyenne sur l’année 2014, le kWh de gaz était de 20 XPF/kWh. À titre d’exemple, pour l’utilisation d’un sèche-linge gaz, à raison de 2 cycles de séchage par semaine (6Kg), le budget mensuel est de 544 XPF*, contre 1.418 XPF* pour la même application fonctionnant à l’électricité.

Les panneaux solaires photovoltaïques s’inscrivent comme une solution idéale pour produire de l’électricité chez soi. D’une part, il s’agit d’un mode de production respectueux de l’environnement, qui permet, d’autre part, de réaliser d’importantes économies. Il est, en effet, possible en Polynésie française de l’utiliser pour ses propres besoins en auto consommation et de revendre le surplus de la consommation non consommée (voir encadré).

*Selon tarifs en vigueur au 01/01/15.

PANNEAUX PHOTOVOLTAIQUES RÉSEAU ÉLECTRIQUE

CHAUFFE-EAU SOLAIRE Installation en réseau avec réservoir de gaz de 100 kg Circuit électrique ONDULEUR

TABLEAU ÉLECTRIQUE COMPTEUR EDT DE CONSOMMATION ET RÉINJECTION

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Le solaire, ça coûte cher ? FAUX

Prenons l’exemple d’une famille de 4 personnes habitant dans une maison de 150 m2 et consommant environ 6000 kWh par an. En prenant en compte le prix du kWh actuel, leur facture d’électricité annuelle s’élève à plus de 23 000 Fcfp TTC suivant la puissance votre abonnement. Avec une augmentation du prix de l’électricité en moyenne 3 % par an depuis ces 5 dernières années, cette somme s’élève à plus de 5 520 000 Cfp sur 20 ans !

En équipant sa maison de 10 panneaux photovoltaïques de 260 WC chacun (soit un générateur solaire de 2,6 kWc), d’une valeur d’environ en moyenne de 780 000 Fcfp, produisant chaque année 3 640 kWh, et en auto consommant 80 % de cette production (soit 2 912 Kwh/an), la famille n’aura besoin d’acheter que 3 088 kWh/an au réseau. Sa facture d’électricité annuelle pourra être réduite de 48 % environ, et seras alors de 11 053 Fcfp /mensuelle soit une économie de 2 867 280 Fcfp sur 20 ans !

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 Les matériaux recyclables : Offrir une seconde, voire plusieurs vies consécutives à un matériau a pour effet de diminuer l’impact énergétique à long terme. Le recyclage d’un matériau demandant moins d’énergie que la fabrication d’un matériau primaire. Outre l’économie d’énergie réalisée, le recyclage permet de réduire le volume des déchets dont le processus de dégradation peut être long ou le processus d’élimination polluant. Enfin le recyclage limite l’extraction des ressources naturelles (matières premières).  Les matériaux non polluants : Les pollutions rencontrés dans une habitation et pouvant porter atteinte à la santé de ses occupants sont nombreux et variés. Que ces soient les moisissures et germes pathogènes dont le développement est favorisé par l’humidité et pouvant provoquer des allergies ou maladies infectieuses, les microparticules et microfibres en suspension dans l’air, responsables de maladies graves de l’appareil respiratoire tels que la silicose ou les cancers (problème rencontré par l’utilisation de l’amiante maintenant proscrite), les substances gazeuses, émanant la plupart du temps de matériaux chimiques présents dans certains isolants, colles, produits de finition et de décoration, connus sous le nom de COV – Composés Organiques Volatils, à l’origine d’affections graves (cancers, effets mutagènes, effets neurotoxiques), les matériaux lourds, le plus connu étant le plomb (mais aussi certains produits de traitement du bois tels que le cuivre, l’arsenic, le chrome) et enfin les rayonnements ionisants (produits radioactifs recyclés pour rentrer dans la composition de certains matériaux de construction)… les pièges ne manquent pas !

 Des matériaux renouvelables : L’utilisation d’un matériau non renouvelable conduira inexorablement vers son épuisement, en passant par une hausse significative de son prix du fait de sa raréfaction. Un matériau s’inscrivant dans une logique durable devra nécessairement être renouvelable. Ces matériaux sont principalement d’origine animale, tels la laine de mouton pour l’isolation, ou végétale e bois, comme le bambou, la fibre de chanvre ou encore la fibre de coco. Le renouvellement des ressources renouvelables est lui même conditionné par une gestion responsable en amont. Si d’un point de vue écologique, l’utilisation du bois comme matériau de construction est une démarche satisfaisante, encore faut t-il que les forêts dont il est issu soient gérées de manière à ne pas conduire à l’épuisement des ressources. Ainsi, chaque année, 13 Millions d’Hectares de forêts en zone tropicale disparaissent, soit la superficie totale des forêts en France. Il en résulte des bouleversements écologiques, ayant un impact à l’échelle planétaire sur le climat, l’économie et la société en général.

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A savoir : Le label F.S.C. offre une garantie au niveau de la traçabilité du bois : le F.S.C (Forest Stewardship Concil), créé en 1993 défini lui-même son but, qui est « de promouvoir une gestion des forêts du globe qui soit responsable du point de vue environnemental, socialement bénéfique et économiquement viable ». Outre la traçabilité du bois depuis sa forêt d’origine jusqu’au magasin, le logo FSC garantie des conditions de travail décentes pour les populations locales, une coupe sélective (1 arbre par essence et par hectare), la protection de zones hébergeant des espèces rares et menacées, pour le maintien de la diversité biologique, la restauration des zones dégradées par l’exploitation des forêts, le contrôle de l’érosion et des dommages liés à la construction du réseau routier et enfin l’exclusion de la plantation d’arbres génétiquement modifiés. Des matériaux performants Les matériaux se distinguent par leurs propriétés physiques, plus particulièrement les propriétés thermiques dont la prise en compte est essentielle dans une approche écologique de l’habitat. Ces propriétés sont intimement liées à la performance énergétique de la construction dans sa globalité. En saison des pluies, caractérisée par une forte chaleur et une humidité très présente, le confort thermique est largement compromis. L’enveloppe de l’habitation devra présenter des caractéristiques offrant une protection maximale contre la chaleur venant de l’extérieur, secondée par une ventilation naturelle qui participera au


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LE PANDANUS EST UN MATÉRIAUX ISOLANT NATUREL, NÉCESSITANT PEU DE TRANSFORMATION ET DISPONIBLE LOCALEMENT : UN TRÈS BON BILAN ÉNERGÉTIQUE PAS ASSEZ EXPLOITE !

rafraîchissement des espaces intérieurs.  Les propriétés thermiques des matériaux se définissent par leur conductivité thermique, leur capacité thermique, leur

diffusivité thermique et leur effusivité thermique :

• La conductivité thermique est la capa-

cité de transmettre la chaleur par conduction, rayonnement ou convection. Moins elle est important, plus le matériau est isolant. Cette propriété est

où la climatisation reste le seul recours, l’utilisation de matériaux isolants permet de réduire la consommation d’énergie liée à cette climatisation.

• La capacité thermique est l’aptitude à

stocker et à restituer les calories. De tels matériaux jouent le rôle de régulateur thermique, en lissant les fortes amplitudes de températures entre le jour et la nuit. Si notre climat à basse altitude n’est pas caractérisé par une amplitude thermique prononcée, l’habitat situé en altitude peut trouver un certain intérêt à exploiter la bonne capacité thermique offerte par certains matériaux.

• La diffusivité thermique représente

la capacité à transmettre une variation de température dans un temps le plus court. Cette caractéristique s’accroît avec la conductivité du matériaux et décroit avec sa capacité thermique. Une diffusivité élevée permettra à la chaleur de traverser plus rapidement l’épaisseur du matériau.

• L’effusivité thermique

mesure la rapidité d’absorption de la chaleur par un matériau. Un forte effusivité permet au matériau d’absorber une grande quantité d’énergie sans accuser de réchauffement significatif. Des revêtements intérieurs présentant une forte effusivité (carrelage, marbre) seront indiqués comme revêtement intérieur contre notre climat chaud. UNE MAISON A OSSATURE ET COUVERTURE BOIS REPRÉSENTE UNE EXCELLENTE BASE POUR UNE ENVELOPPE PERFORMANTE

fondamentale car une faible conductivité thermique constitue une protection contre la chaleur extérieure. Dans un espace où la ventilation n’est pas possible et

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017  Les comportements spécifiques face aux rayonnements solaires : Outre leurs propriétés thermiques, les matériaux offriront un comportement spécifique face aux rayonnements solaires qui seront réfléchis, absorbés et/ou transmis en fonction des caractéristiques de leur surface.

• L’absorption est une capacité intimement

liée à la manière dont nous percevons les couleurs. Un matériau paraît noir lorsqu’il absorbe la totalité les rayons. A l’inverse, il paraît blanc lorsqu’il les réfléchi (le blanc étant la combinaison de toutes le couleurs spectrales visibles). Ainsi, la perception d’une couleur dépendra des rayons absorbés et réfléchis par le corps observé. Une teinte claire indiquera une faible absorption et vice versa. Lorsque l’on sait que l’absorption du rayonnement solaire par un matériau se transforme en chaleur qui se transmet plus ou moins vite dans toute sa masse, jusqu’à parfaite répartition, on comprendra qu’une toiture en tôle blanche, ou un mur de façade peint en blanc limitent l’absorption des rayons, donc de la chaleur. Sous

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dépend de l’opacité du verre (et notamment sa teneur en fer). Quant aux matériaux translucides, leur masse irrégulière transmet la lumière en la diffusant. Au niveau de l’enveloppe d’une habitation, les baies et fenêtres constituent des points faibles dans la lutte contre le réchauffement du volume intérieur, le rayonnement direct pouvant atteindre le plancher et les murs intérieurs qui en absorberont la plus grande partie. Une étude méticuleuse de l’orientation de l’habitation par rapport à la course du soleil, ainsi que des systèmes d’occultation modulables représentent des solutions satisfaisantes pour minimiser ces inconvénients. A Punaauia par exemple, de nombreuses habitations ont étés construites en privilégiant une vue imprenable sur Moorea. Le résultat est une forte exposition des baies et fenêtres aux rayons du soleil lorsque celui ci décline dès le milieu de l’après midi. Le recours à la climatisation ainsi qu’à une occultation des ouvertures (rideaux, volet roulant) devient de ce fait incontournable, sous peine de transformer l’espace intérieur en étuve… un mauvais point au niveau écologique.

phénomène est par exemple exploité pour le revêtement extérieur inférieur des avions de lignes. Le métal poli réfléchi l’énergie thermique émise par le tarmac brûlant durant le stationnement, préservant ainsi l’intérieur de l’avion du réchauffement. En construction, les surfaces polies extrêmement réfléchissantes ne sont pas utilisées notamment à cause de l’éblouissement gênant qu’elles pourraient provoquer. Une enveloppe performante Selon le climat, le choix des matériaux de construction et d’isolation répond à une stratégie plus ou moins complexe selon les performances thermiques recherchées pour les différentes parois de l’habitation. Sous notre climat, si l’on opte pour une climatisation naturelle (par hyperventilation), la stratégie reste relativement simple : il s’agira d’obtenir une enveloppe isolante qui préservera de la chaleur générée par le rayonnement solaire, associée à une ventilation permanente (jour/nuit), sans spécialement rechercher une inertie thermique, qui nécessiterai pour jouer pleinement son rôle, un écart de température important entre le jour et la nuit.

UNE TOITURE CLAIRE ABSORBE MOINS DE CHALEUR. CETTE OPTION DEVRAIT ETRE PRIVILÉGIÉE SOUS NOTRE CLIMAT CHAUD ET ENSOLEILLE

notre climat, le choix d’une teinte claire sera à privilégier pour la surface extérieur de l’enveloppe (toiture et murs). Inversement, un revêtement foncé au fond d’une piscine permettra de capter des calories qui réchaufferont l’eau, pour compenser la baisse de température due au vent, ou à l’altitude le cas échéant.

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• La transmission est une capacité caracté-

ristique des corps transparents. Ici, le rayonnement n’est ni réfléchi, ni absorbé. Il est transmis avec une altération plus ou moins importante. Dans le cas du verre, la perte de transmission due à l’absorption, la réflexion ou la convection

• La réflexion représente le comportement

du rayonnement solaire qui n’est ni absorbé, ni transmis. Le rayonnement réfléchi par un matériau ne provoque donc pas de réchauffement. Outre sa couleur (claire ou foncée), la texture (polie ou dépolie) du matériau influe sur la réflexion qui sera soit diffuse, soit spéculaire. Une feuille d’aluminium finement polie se comportera comme un miroir et réfléchira un rayon unique (réflexion spéculaire) alors qu’un mur à surface rugueuse peint en blanc réfléchira le rayonnement dans tous les sens (réflexion diffuse). Ce

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En ville, en appartement, où cette stratégie reste difficile à mettre en œuvre, le recours à la climatisation reste la seule solution. L’enveloppe devra offrir une isolation qui permettra de minimiser le recours à cette climatisation.  Pourquoi isoler ? L’isolation thermique joue le rôle de barrière à la déperdition thermique. Dans le cas de notre climat chaud, il s’agit de faire barrage à la transmission de la chaleur de l’extérieur vers l’intérieur, que ce soit par conduction, convection ou rayonnement des flux de chaleur générés par le


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rayonnement solaire. La transmission thermique peut se faire par plusieurs points d’entrée : • À travers les parois elles mêmes (murs, toiture, vitrage…), de manière plus ou moins rapide en fonction des matériaux utilisés. • Par les ponts thermiques, qui correspondent à des points faibles ou la conductivité thermique est importante. Les ponts thermiques se situent souvent au niveau des jonctions des parois entre elles, entre les murs et planchers. La déperdition thermique est très variable selon la technique de construction. • Par manque d’étanchéité à l’air (au niveau des huisseries par exemple). Dans une stratégie adaptée à notre climat tropical qui repose sur un refroidissement par ventilation pour favoriser l’évacuation de chaleur par convection, ce mode de déperdition n’est toutefois pas préjudiciable. Il est plus critique si le rafraîchissement est assuré par un climatiseur.  Comment fonctionnent les isolants ? Lorsque l’enveloppe de l’habitation est exposée aux rayonnements du soleil (direct, diffus et réfléchis), les calories qui atteignent les différentes parois passent au travers par conduction sont restituées à l’intérieur par rayonnement. La caractéristique d’un isolant est sa faible conduc-

tivité thermique, qui ralentit la transmission de la chaleur de l’extérieur vers l’intérieur. Le vide est le meilleur isolant qui soit puisqu’il ne permet des échanges thermiques que par rayonnement. De tout nouveaux isolants utilisant une structure sous vide permettent une efficacité jusqu’à 10 fois supérieure à un isolant classique. Les isolants courants sont constitués d’alvéoles de très petits volumes destinés à compartimenter l’air et à freiner ainsi les transferts par conduction et rayonnement. Plus l’isolant est épais, plus les cellules et les parois intercellulaires sont nombreuses et plus il est efficace.

cause de leur toxicité (surtout en cas d’incendie). En fin de vie, le recyclage ne peut être effectué et leur élimination représente un danger sanitaire et environnemental. Seules les fibres de polyester (polystyrène expansé ou extrudé, polyuréthanes…) ne représentent pas de danger lors de l’utilisation puisqu’elles ne dégagent pas de composés organiques volatils (COV). Mais les bilans carbone et énergie grise restent très médiocres. Notons cependant que leur capacité isolante est excellente, avec une conductivité thermique de 0,032 à 0,038 W/mK.

 Les matériaux d’isolation rapportés peuvent être mis en œuvre au niveau de la construction comme de la rénovation : Contrairement aux matériaux d’isolation répartie, les matériaux d’isolation rapportés n’ont qu’une fonction isolante.

partir de matières minérales (silice, roches volcaniques, argile…) auxquelles peuvent être ajoutés des produits issus du recyclage tel que le verre. La matière première est abondante mais les procédés de fabrication impactent lourdement le bilan carbone et énergie grise. Le potentiel de recyclage dépend largement des matériaux qui leurs sont associés. Dans cette catégorie, les laines minérales (laine de verre et de roche) sont les plus couramment utilisées. Elles se présentent en rouleaux ou en panneaux semi-rigides, mais également en vrac. Leur capacité isolante est comparable à celle des fibres polyester mais nécessitent une forte densité pour assurer un confort thermique correct en saison chaude. Du point de vue de la santé, il y a risque d’inhalation des fibres en suspension dans l’air.

• Les isolants synthétiques issus de

l’industrie du pétrole, ne sont pas à considérer comme des produits répondant à une logique environnementale, même s’ils sont la plupart du temps composés de matières recyclées. En effet, leur production nécessite beaucoup d’énergie, produit une grande quantité de dioxyde de carbone et représente une importante source de pollution. Leur utilisation reste problématique à

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• Les isolants minéraux sont produits à


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 Celles-ci peuvent également causer des irritations de la peau. Les liants utilisés dans la fabrication peuvent incommoder les personnes sensibles et notamment les asthmatiques. Le verre cellulaire est composé d’une pâte de verre broyée (fabriquée notamment avec du sable siliceux) à laquelle on ajoute de la poudre de carbone avant passage au four. Le volume comporte ainsi une multitude de cellules étanches renfermant un gaz inerte. La capacité isolante est bonne à moyenne (de 0,037 à 0,06 W/mK). Sur le plan sanitaire, seuls les bitumes utilisés pour le collage à chaud présentent une toxicité potentielle, notamment lors de la pose ou en cas d’incendie. Ici encore, les bilans carbone et énergie grise sont élevés. Le recyclage reste problématique pour les produits collés ou bitumés et pour lesquelles aucune filière adaptée n’existe. Enfin, leur coût est élevé. La mousse minérale en panneaux moulés adopte un processus de fabrication similaire au béton cellulaire. Mélange de sable siliceux, de ciment, de chaux et d’eau, on lui ajoute de la poudre d’alumine comme facteur moussant. Ce matériau est stable et ne génère pas d’émanation. Les bilans carbone et énergie grise restent moyens. La capacité d’isolation reste correcte avec une conductivité thermique de 0,045 W/mK.

• Les isolants d’origine végétale

présentent pour la plupart des avantages certains sur le plan écologique. La ressource est abondante et renouvelable, le bilan carbone est excellent puisque la matière première fixe le dioxyde de carbone, il ne nécessitent que peu d’énergie grise, ils sont sains (sous réserve qu’ils ne comportent pas d’additifs toxiques) et sont entièrement recyclables en fin de vie.

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Citons notamment : • Les fibres de bois sont produites à partir de chutes de bois de résineux. Elles peuvent être utilisées en vrac ou transformées en pâte pour se présenter en panneaux. Ses capacités d’isolation thermique sont très bonnes : de 0,038 à 0,042 pour les fibres en vrac et de 0,038 à 0,055 pour les panneaux. Ici encore, la pollution est principalement générée par les liants et produits adjuvants (bitume, fibres polyester…). • La laine de bois est présentée en panneaux fabriqués à partir de fines lanières de résineux enrobées de ciment, de chaux hydraulique ou de plâtre. Ce matériau ne présente pas de bonnes

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LE LIÈGE EST UN EXCELLENT ISOLANT NATUREL

performances au niveau de l’isolation thermique (de 0,08 à 0,1 W/mK) et reste plutôt destiné à servir de solution complémentaire en association avec d’autres isolants, d’autant qu’il offre un bon comportement au feu et une très bonne stabilité dans le temps. • Les copeaux de bois sont associés à de l’argile qui les rend imputrescible. C’est un matériau performant au niveau de ses qualités d’isolation thermique, avec une conductivité de 0,04 à 0,05 W/mK. Avec un bilan carbone et énergie grise exceptionnels, il constitue un matériau de choix au niveau des solutions d’isolation écologique. Sa sensibilité au feu implique de l’associé à un parement coupe-feu. • Le liège se récolte sur le chêne liège dont il constitue l’écorce. En tant qu’isolant, il se présente sous forme de granules (pour le remplissage isolant en vrac), de panneaux de liège expansé (pour l’isolation des sols ou des toitures-terrasses, grâce à sa résistance à la compression et son insensibilité à l’humidité), ou de coques (pour l’isolation de canalisation). Sa capacité d’isolation est bonne pour le liège expansé : de 0,034 à 0,042 W/mK) et moyenne pour le liège naturel en granules. Si comme tous les isolants d’origine végétale la matière première est renouvelable, elle est dans le cas du liège relativement limitée, ce qui contribue à un prix particulièrement élevé qui incite à réserver son utilisation là où sa grande résistance à la compression sera nécessaire. • Le chanvre produit deux types de fibres. Les fibres longues, que l’on utilise également pour les tissus ou les cordages, sont employées pour les isolants en panneaux ou en rouleaux. Les fibres courtes sont utilisées en isolant en vrac ou granulat pour les bétons allégés. Au niveau de l’isolation, ses capacités sont comparables au liège naturel par exemple (pour le vrac) et aux panneaux de fibre de bois semi rigides (pour la laine de chanvre). Un excellent bilan

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carbone, une faible énergie grise, une source renouvelable, un recyclage aisé et une culture sans pesticides ou autres produits chimiques en font un matériau particulièrement écologique. Il n’a aucun impact connu sur la santé autre que le danger des gaz dégagés par les produits bitumés en cas de combustion. • Le lin est très proche du chanvre dans ses caractéristiques thermiques et techniques.

PANNEAU EN FIBRE DE COCO

A noter par ailleurs les risques potentiels d’exposition aux bactéries responsables de l’asthme, qui implique une mise en œuvre assurant une parfaite étanchéité à l’air et écartant tout risque d’humidité. La fibre de coco : une filière à exploiter localement ! En panneaux, en rouleaux ou en vrac, la fibre de coco est un excellent isolant. Facilement inflammable à l’état naturel, elle nécessite un traitement aux sels boriques pour améliorer son comportement au feu. Elle contribue à une réduction significative des niveaux sonores. Elle est écologique et recyclable. Elle fait preuve d’une excellente stabilité dimensionnelle. Au niveau thermique, ses capacités isolantes sont comparables à celle de la laine de verre.

• La ouate de cellulose est en fait issue du recyclage du papier et notamment des journaux (gâche lors de l’impression, journaux neufs invendus). Le papier est broyé et mis sous forme de flocons pour être ensuite traité contre les moisissures et le feu. Le produit fini offre des bonnes qualités d’isolation, avec un excellent bilan carbone et l’énergie grise la plus faible dans la catégorie des isolants industrialisés sous sa forme en vrac, qui est cependant élevée pour les panneaux. La ressource existe sur la Polynésie et ne demanderai qu’à être valorisée, d’autant qu’une unité de production de ouate de cellulose ne représente pas un investissement lourd.


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 Les matériaux d’isolation Répartis, ils remplissent une double fonction. Si les matériaux de structure lourds (béton, pierre…) ont pour fonctions la stabilité structurelle, la protection à l’eau et la résistance à l’usure, les isolants ont pour rôle principal de s’opposer au passage des calories. Il existe cependant des matériaux dont les qualités structurelles et thermiques permettent de remplir les fonctions de structure tout en étant auto-suffisants du point de vue des exigences thermiques. Il s’agit des murs à isolation répartie, qui ne concernent bien évidement pas la rénovation mais uniquement la construction neuve ou les extensions de constructions. De manière générale, les mono-murs de terre cuite, de béton cellulaire ou de blocs de béton allégé offrent une durabilité exceptionnelle et un excellent comportement au feu. Leur composition en matières homogènes et inertes facilite leur recyclage. Ils font preuve d’une excellente résistance mécanique et leur mise en œuvre est relativement aisée. Au niveau de la santé, ces matériaux sont exempts de fibres et d’émanations toxiques. Ils offrent un excellent comportement à l’humidité lorsqu’ils sont associés à des matériaux de finition correctement sélectionnés (enduits, peintures…). Sur le plan écologique, outre la facilité de recyclage commune, l’impact diffère selon les matériaux :  Les mono murs de terre cuite : la brique est constituée d’un mélange de terre et d’eau auquel on ajoute avant cuisson des granules de sciure, de carton ou de polystyrène issu du recyclage qui lui confèrent sa porosité. Les matières

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MONO MUR DE TERRE CUITE

premières ne sont donc pas renouvelable mais restent abondantes. La cuisson (à 1000°C durant 8 heures) affecte lourdement le bilan carbone et l’énergie grise. Enfin, ils offrent une très bonne performance au niveau de l’isolation, surtout sous notre climat chaud.

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 Les mono murs en béton cellulaire : mélange de sable, de ciment, de chaux, de gypse et de poudre d’alumine (agent d’expansion) stabilisé à 180°C en autoclave, le béton cellulaire offre un bilan carbone et énergie grise moins mauvais que la brique de terre cuite tout en restant élevé. Hormis la poudre d’alumine, qui le compose à 1%, les matières premières restent abondantes. La capacité d’isolation est inférieure à celle de la majorité des matériaux d’isolation rapportés mais reste suffisante pour notre climat.

 Le parpaing en bois massif : Avec ses éléments de dimensions réduites et son poids contenu, son transport et sa mise en œuvre sont aisés. Il permet de valoriser de nombreuses essences et notamment celles qui n’autorisent que des sections de longueur limitée. Sa fabrication est simple et il offre une résistance mécanique exceptionnelle. Il permet un assemblage d’une grande souplesse au niveau de la modularité (principe du Lego).  La structure en double madriers : Cette structure constituée de deux épaisseurs de bois massif permet une isolation renforcée d’une efficacité exceptionnelle par le remplissage du vide central (entre les deux épaisseurs de bois) avec un isolant en vrac. Ce système permet de conserver une bonne isolation avec une épaisseur de bois moindre LE BLOC DE BÉTON CELLULAIRE que pour l’utilisation du par OFFRE DE BONNES PERFORMANCES paing en bois massif. Sous EN TERME D’ISOLATION. notre climat, si cette structure peut éventuellement se  Les mono murs en blocs de béton allégé : ce matériau est fabriqué à base de pierre ponce concassée, d’argile ou de verre expansé mélangé avec du ciment. Les bilans carbone et énergie grise diffèrent selon les matières premières utilisées puisqu’il est sensiblement plus élevé pour l’argile et le verre expansé que pour la pierre ponce du fait de la cuisson.  Les murs en bois massif : Très bon isolant thermique grâce notamment à sa diffusivité exceptionnellement faible, le bois massif transmet la chaleur environ 8 fois moins vite que le béton à épaisseur égale. Sous notre climat, qui ne connaît pas de températures extrêmes, le bois massif se passe sans problème d’isolation rapportée. Du point de vue écologique, son bilan est exceptionnel (voir encadré « Le bois : un matériau écologiquement exemplaire »). Il conviendra d’opter pour une essence adaptée à la forte humidité de notre région. En mode de construction on distingue notamment : LE MADRIER BOIS

STRUCTURE EN MADRIER

justifier pour des constructions situées très en hauteur, une structure en simple madrier sans isolation supplémentaire s’avère suffisante pour assurer un déphasage thermique jour/nuit.

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LE BOIS : UN MATÉRIAU ÉCOLOGIQUEMENT EXEMPLAIRE ! En construction, le bois est le matériau qui répond le mieux aux exigences dictées par la nécessité de protéger notre environnement. Un bilan carbone exceptionnel : durant sa croissance, un arbre capte du dioxyde de carbone (CO2) puis stocke le carbone en rejetant l’oxygène. Une tonne de bois peut ainsi absorber 500Kg de carbone qui reste retenu tant que le bois n’est pas brûlé ou composté. L’arbre constitue donc un véritable aspirateur à carbone. Arrivé à maturité (de 10 à 50 ans selon les espèces), cette absorption de carbone se réduit considérablement. De ce fait, le couper pour replanter un nouvel arbre permet de reconstituer le potentiel d’absorption du carbone. Une énergie grise relativement contenue : d’autant moindre lorsque l’on utilise des essences locales, l’énergie nécessaire depuis son extraction en forêt jusqu’à sa mise en œuvre est de loin la plus faible comparativement aux autres matériaux de structure. Un matériau sain : lorsque le choix de l’essence est adapté à l’utilisation, le bois ne nécessite pas de traitement et reste un matériau parfaitement sain qui participe dans l’habitation au bienêtre et à la santé des occupants par ses fonctions de régulation de hygrométrie. Un matériau non polluant : après son utilisation, le bois ne génère pas de déchet. Il peut être entièrement recyclé, être utilisé pour produire de l’énergie. Des ressources croissantes : en Europe, la forêt progresse chaque année de 30.000 ha, soit une réserve supplémentaire de bois de près de 100 millions de tonnes, tandis que son exploitation, tous usages confondus n’est que de 40 millions de tonnes. Un impact économique et social positif : la production, la transformation et l’utilisation du bois constituent le moteur de nombreuses activités à l’échelle locale. Enfin, le potentiel de développement de la filière reste immense.

Les parois vitrées fenêtres et baies vitrées remplissent plusieurs fonctions essentielles. Elles permettent la transmission de la lumière naturelle vers l’intérieur, autorisent la vue vers l’extérieur et participent au dispositif d’aération naturelle qui est essentiel dans la conception d’éco-habitat adaptée au climat de nos îles. En contrepartie, ces surfaces constituent un point critique au niveau de l’isolation thrmique de l’habitation. Matériau transparent par excellence, le vitrage transmet la majeur partie des rayonnements solaires, donc de la chaleur, vers l’intérieur. A ce niveau, plusieurs paramètres entrent en ligne de compte pour déterminer les risques de surchauffe des volumes intérieurs : UNE FENÊTRE DOUBLE VITRAGE

 La superficie du vitrage : plus elle est grande, plus le phénomène de serre sera important ;  L’orientation des façades et notamment celles comportant des surfaces vitrées : si les risques de surchauffe du volume intérieur augmentent avec la superficie du vitrage, ils dépendent également de l’orientation des façades où les surfaces vitrées sont situées, de leur angle par rapport au rayonnement solaire, de la performance des vitrages et des occultations. L’orientation des façades comportant des parois vitrées. Les façades situées à l’Est sont expo-

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sées dès le lever du soleil, celles situées à l’Ouest le sont en fin d’après midi. Ces façades sont exposées d’autant moins longtemps que le débord du toit est large et apporte une occultation croissante à mesure que le soleil monte dans le ciel.  L’angle du vitrage : avec le rayonnement solaire. Les vitrages transmettent d’autant moins la chaleur que l’angle qu’ils forment avec les rayonnements du soleil est important. Si l’habitation ne présente pas de façade plein Est ou plein Ouest, une moins grande quantité de chaleur sera transmise par le vitrage. Il faudra également tenir compte de la réflexion au niveau des sols extérieurs entourant l’habitation. Si la chaleur transmise est plus faible, du fait que les rayonnements sont indirects, elle constitue malgré tout un facteur de réchauffement non négligeable et il conviendra de choisir avec soin les revêtements de ces sols (voir plus bas).  La performance du vitrage : Compte tenu de son importance dans l’habitation, le vitrage fait l’objet d’une constante évolution technique visant à améliorer ses qualités thermiques. La technique du double vitrage par exemple permet une légère diminution de la transmission de la chaleur à l’intérieur de l’habitation. La lame d’air située entre les deux vitres offre une conductivité thermique inférieure à celle du verre (0,025 W/m.K contre 1 W/m.K pour le verre). Le bilan reste cependant insuffisant pour écarter les risques de surchauffe à l’intérieur de l’habitation et l’occultation des vitrages reste indispensable.  L’occultation des baies

PEU COMMUNS EN POLYNÉSIE, LES VOLETS CONSTITUENT POURTANT LE SYSTÈME D’OCCULTATION LE PLUS PERFORMANT CONTRE LE RAYONNEMENT SOLAIRE


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 et fenêtres : Intercepter les rayonnements du soleil avant qu’ils n’atteignent les surfaces vitrées reste la meilleure stratégie pour éviter la transmission de leur chaleur à l’intérieur de l’habitation. Vo-

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m) disposés à l’est et à l’ouest et suffisamment éloignés des façades constituent un bon rempart contre les rayons directs du soleil des premières et dernières heures de la journée, en permettant toutefois à la

bitation par rapport au rayonnement qu’il reçoit est nettement influencé par la nature des occultations. Les occultations les plus performantes de ce point de vue sont les dispositifs extérieurs, avec en tête les volets qui laissent passer un minimum de rayonnement avec un facteur solaire de 0,10. Viennent ensuite les stores extérieurs (0,15) plus efficaces que les stores incorporés aux vitrages (0,25), eux même plus performants que les stores intérieurs (0,45) et les rideaux. Les stores extérieurs situés à bonne distance des vitrages présentent en outre l’avantage de laisser passer les rayonnements diffus, assurant la clarté nécessaire à l’intérieur de l’habitation, sans générer de surchauffe.

LES DÉBORDEMENTS DE TOITURES PERMETTENT DE DIMINUER LE TEMPS D’EXPOSITION DES FAÇADES ET DE LA DALLE EXTÉRIEURE AU RAYONNEMENT DIRECT DU SOLEIL DURANT LES HEURES LES PLUS CHAUDES DE LA JOURNÉE.

lets, stores, pergolas… il existe de nombreuses solutions, sans oublier l’occultation naturelle que peut constituer la végétation environnante.

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• La végétation haute peut s’utiliser comme système d’occultation. N’étant pas modulable, il convient d’étudier soigneusement son impact sur le microclimat avant de se lancer dans la plantation de vos végétaux favoris. • Les arbustes de hauteur limitée (2 ou 3

lumière diffuse de pénétrer à l’intérieur de l’habitation et sans gêner la circulation de l’air indispensable à la ventilation. • Une végétation plus basse (crotons, auti…) positionnée en bordure de dalle, réduira l’absorption des rayonnements solaires par le sol, mais aussi leur réflexion sur les vitrages.

• Les systèmes d’occultation :

le facteur solaire du vitrage, qui est la proportion de rayonnement qui pénètre à l’intérieur de l’ha-

UN TOIT A FORTE PENTE CAPTERA MOINS LES RAYONS DU SOLEIL AUX HEURES LES PLUS CHAUDES DE LA JOURNÉE. UN ATOUT SOUS NOTRE CLIMAT !

Les débordements de toitures permettent de diminuer le temps d’exposition des façades et de la dalle extérieure au rayonnement direct du soleil durant la plage horaire où ils apportent le plus de chaleur. Cette plage horaire est d’autant plus grande que les débordements sont importants. Dans la même logique, si l’on dispose d’une terrasse dont le revêtement de sol est très conducteur ou réfléchissant, celle-ci devra être couverte en prolongeant la toiture. Enfin, pour compenser en partie la perte de luminosité due aux diverses occultations, on privilégiera des couleurs claires pour les revêtements des murs et sols intérieurs, afin qu’ils renvoient un maximum de lumière. Les toitures c’est la surface de l’enveloppe extérieure qui reçoit la plus grande quantité de rayonnements solaires. De plus, elle est exposée durant les heures où le soleil est au plus haut, ce qui correspond aux périodes de la journée ou la chaleur

CHARPENTE EN BOIS

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ÉCO-HABITAT rayonnante est la plus forte puisque les rayons du soleil traversent l’atmosphère terrestre à la verticale. Pour optimiser les performances thermiques d’une toiture, il faudra agir sur cinq paramètres essentiels : la pente du toit, les matériaux de couverture et leur couleur, les matériaux de charpente, l’isolation de la toiture et la ventilation sous toiture.  La pente du toit : L’angle formé par le rayonnement et la surface réceptrice aura un impact directe sur l’intensité du rayonnement. Plus l’angle est important, moins le pourcentage d’interception du rayonnement est élevé. Si un angle de 90° intercepte 100% du rayonnement, une toiture à 45° n’intercepte plus que 70% De ce fait, une toiture très pentue augmentera l’angle d’incidence par rapport aux rayonnements directs durant les heures les plus chaudes. Une pente orientée vers l’ouest ne sera pas exposée aux rayonnements directs en début de matinée, comme une pente orientée vers l’est ne sera pas exposée en fin d’après midi. Outre l’impact positif sur l’intensité du rayonnement reçu, une toiture à forte pente favorisera également la ventilation des combles.  Les matériaux de couverture : Sur le Fenua, le matériau de toiture préféré est incontestablement la tôle pour sa facilité de pose et son coût abordable. D’un point de vue performance, ce matériau facilite la transmission de chaleur par la forte conductivité thermique du métal. Il faut donc préserver le confort thermique par la mise en œuvre de matériaux isolants, si l’on exclut le recours à la climatisation. Dans une démarche de construction écologique, ce matériau n’est donc pas si bon marché qu’il n’y paraît, à court ou long terme. De plus, les métaux requièrent une énergie grise très importante. Si l’on opte toutefois pour ce matériau, il faudra opter pour des teintes les plus claires possibles et des surfaces polies plutôt que des surfaces mates, afin d’optimiser la réflexion des rayonnements solaires. Le bois, les couvertures végétales comme le pandanus et les toitures végétalisées cumulent plusieurs atouts : ce sont des bonnes barrières contre la transmission de la chaleur, leur mise en œuvre ne nécessite pas le recours à une isolation entre la toiture et la zone habitable (une ventilation transversale sous combles suffit à y maintenir une température acceptable) et ces matériaux peuvent être issus d’une extraction

et d’une production locale, ce qui constitue un atout au niveau énergie grise.  Les matériaux de charpente : Dans le cas d’une couverture en tôle, peu isolante, le choix des matériaux de charpente est prépondérante. Une charpente métallique présente une forte conductivité thermique et formera un pont thermique entre la couverture et l’intérieur, même en cas d’isolation sous toiture, alors qu’une charpente en bois offrira un excellent coefficient d’isolation.  L’isolation de la toiture : Elle peut se faire par l’intérieur, sous le rampant ou au niveau du plafond. Pour une isolation par l’extérieur, l’application d’une membrane élastomère acrylique, particulièrement indiquée sur une couverture en tôle, renforcera l’étanchéité tout en favorisant la réflexion de la majeure partie des rayonnements. L’isolation de la toiture n’est pas toujours nécessaire pour préserver le confort thermique. Une couverture végétale (bois, pandanus…) associée à une ventilation efficace des combles et pourquoi pas l’utilisation d’arbres au feuillage dense à proximité de l‘habitation constitue un dispositif efficace et écologiquement très satisfaisant.  La ventilation des combles : Le renouvellement de l’air sous la toiture permet d’évacuer l’air chargé des calories absorbées par le phénomène de convection en le remplaçant par de l’air plus frais qui pourra potentiellement absorber des calories supplémentaires et rafraîchir les combles. Une bonne ventilation de cet espace ou la chaleur s’accumule rapidement constitue dans la recherche du confort thermique, un dispositif efficace et primordial. Les sols Leur nature influence de manière significative le microclimat. Au centre de Papeete, ou le béton et le bitume constituent l’essentiel de la surface au sol, la chaleur y est captée. Lorsqu’il pleut, cette chaleur provoque une évaporation que l’on peut voir s’élever du sol et former un effet de sauna. Une alternance de pluie et de soleil devient vite désagréable puisque le mécanisme de transpiration/évaporation qui garantie le refroidissement de notre corps se trouve contrarié par 299

la saturation en humidité de l’air ambiant. Si la nature des sols environnants a son importance, la protection des sols de l’habitation rentre également dans la stratégie de maintien du confort thermique.  Les sols environnants : Lorsqu’ils sont couverts de végétation, la réflexion des rayonnements sur les parois de l’habitation est sensiblement réduite. Le mécanisme l’évapotranspiration de l’herbe permet en outre la limitation du réchauffement durant la journée. Ces calories qui ne sont pas absorbées durant la journée, ne seront pas restituées durant la nuit, ce qui contribue au rafraîchissement. Côté jardin, des allées en caillebotis plutôt qu’en ciment, ou encore en soupe de corail ou sable blanc (ressource locale à énergie grise limitée) permettront de limiter l’inertie thermique du sol et la restitution de chaleur.  Les sols de l’habitation : Une construction sur pilotis ou une terrasse en deck permettront de bénéficier des atouts du bois qui stocke très peu de calories et ne génère pas de réverbération vers les murs et les baies et fenêtres. Même dans le cas d’une construction sur dalle en béton, il n’est pas nécessaire d’investir dans une isolation onéreuse des planchers. Une stratégie efficace consiste à mettre en œuvre divers procédés d’occultation qui protégeront la partie extérieur de la dalle et des murs des rayonnements du soleil, limitant ainsi l’accumulation de calories. Débordement généreux des toitures, pergolas, stores horizontaux, végétation aux abords de l’habitation… les solutions ne manquent pas !

LA PERGOLA PERMET DE RÉDUIRE L’EXPOSITION AU SOLEIL DE LA DALLE EXTÉRIEURE ET D’ÉVITER L’ACCUMULATION DE CHALEUR.


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LA GESTION DE VOTRE ENERGIE Gérer efficacement l’énergie de votre habitation dans une démarche écologique s’étudie sur deux axes. Le premier axe est la recherche de solutions pour limiter vos besoins énergétiques et de ce fait, votre consommation. Une fois vos besoins déterminés, le deuxième axe consiste à définir les moyens à mettre en œuvre pour produire l’énergie nécessaire de la manière la plus écologique possible.

 LIMITER VOTRE CONSOMMATION : LES ÉQUIPEMENTS BASSE CONSOMMATION Votre choix pour les équipements de votre habitation aura un impact direct et significatif sur vos besoins en production d’énergie. Les équipements basse consommation, souvent plus onéreux à l’achat, permettent à court, moyen et long terme de substantielles économies sur votre facture d’électricité. De plus, en limitant vos besoins énergétiques, Ceux-ci pourront être couverts en grande partie voir en totalité par des dispositifs de production écologiques et économiques. L’investissement dans ces dispositifs sera également réduit d’autant que vos besoins seront limités. De nombreux équipements basse consommation existent dans de nombreux domaines. Suivez le Guide !

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Les équipements poste par poste

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ment classique, voire par six par rapport à un équipement vétuste.  L’éclairage : ce poste pèse pour environ 15% de la consommation totale d’une maison. Du plus gourmand au plus économe, on trouve la lampe halogène, la lampe à incandescence classique, la lampe fluorescente (tubes fluorescents et Lampes Basses Consommations ou fluocompacte) très économique, avec un consommation divisée par 4 et d’une durée de vie 10 fois supérieure à une lampe classique. Pour aller plus loins encore, les dernères générations de LED battent tous les records de sobriété et de longévité… Un investissement vite rentabilisé et très satisfaisant sur le plan écologique.  Le lavage : une habitation dotée de tous les équipements relatifs au lavage (lave-linge, lave vaisselle et sèche linge), ce poste représente jusqu’à un tiers de la consommation électrique totale, répartie en 2/5e pour le lave-vaisselle, autant pour le sèche-linge et 1/5e pour le lave-linge. Le taux d’ensoleillement en Polynésie ne nécessite pas la plupart du temps l’utilisation d’un sèche-linge… quant au lave-vaisselle, de nombreux ménages semblent pouvoir s’en passer sans aucun problème… de quoi diminuer la part du poste lavage de manière très significative !

 La production de froid : il s’agit incontestablement du poste le plus important au niveau de la consommation d’énergie dans une habitation. Avec un fonctionnement permanent, le réfrigérateur et le congélateur consomment jour et nuit, durant toute l’année et représente en moyenne un peu plus d’un tiers de notre consommation totale. Opter pour un équipement basse consommation vous permettra de diviser cette dépense par trois comparativement à un équipe-

 La classe énergétique : un paramètre incontournable Comparer la consommation électrique d’un appareil à l’autre n’a jamais été aussi facile. A ce niveau, la transparence est assurée par l’étiquette Energie, rendue obligatoire dès 1995 pour les réfrigérateurs et les congélateurs, puis étendue aux appareils de lavages et à l’éclairage.

L’ÉTIQUETTE DE CLASSE ÉNERGÉTIQUE

En plus des informations concernant entre autre la capacité et le volume sonore, l’étiquette Energie fournit une indication précieuse pour qui souhaite suivre une démarche écologique : le rendement énergétique, mesuré sur une échelle de A (plus économe) à G (moins économe). Il faut retenir qu’un appareil de classe F accuse une consommation double de celle d’un équipement de classe A. La consommation d’énergie en kWh/an est également indiquée. Pour connaitre son coût annuel de fonctionnement, il suffit de multiplier ce chiffre par le prix du kW correspondant à la tranche la plus haute dans laquelle se situe votre consommation totale. Des habitudes simples pour réduire encore votre consommation Vous pourrez encore optimiser la sobriété de vos équipements en adoptant des habitudes bien plus efficaces que contraignantes.  Le froid : parce qu’il constitue le poste le plus important de votre

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 consommation, il doit faire l’objet d’une attention particulière.

• Le réfrigérateur et le congélateur :

l’ouverture, c’est que les joints de la porte sont étanches ; + Installez votre appareil dans un endroit frais et en tout cas à l’abri des rayons de soleil. Évitez par exemple de le mettre dans votre garage s’il dispose d’une couverture en tôle sans isolation. Évitez également la proximité avec votre four. L’augmentation de sa consommation sera très sensible dans un environnement plus chaud de seulement quelques degrés. + Anticipez la décongélation de vos aliments afin de ne pas avoir recours à un four micro-ondes par exemple pour l’accélérer.  L’éclairage : + Bien évidemment, utilisez autant que possible l’éclairage naturel. Disposez par exemple votre plan de travail (cuisine, bureau, atelier de bricolage…) près d’une fenêtre. Cependant, dans un endroit exposé aux rayons du soleil, il sera préférable d’occulter une surface vitrée et d’allumer une lumière plutôt que d’avoir recours à la climatisation pour compenser le réchauffement généré. + Adaptez la puissance de l’éclairage à vos besoins, sans pour autant sacrifier le

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+ évaluez vos besoins en terme de température et ajustez la programmation en conséquence pour éviter que le thermostat ne fasse tourner votre appareil plus souvent et plus longtemps que nécessaire. + N’y introduisez pas d’aliments encore chauds : en plus de générer une condensation excessive, la température à l’intérieur du réfrigérateur monterait et le thermostat déclencherait la production de froid ; + Couvrez vos plats cuisinés : cela évitera d’une part que vos aliments se dessèchent et que l’humidité forme du givre sur les parois de votre réfrigérateur. Le dégivrage augmente la consommation ; + Ne pas laisser la porte trop longtemps ouverte pour éviter la déperdition de froid et le déclenchement du thermostat ; + Vérifiez l’étanchéité de la porte. Lorsque vous venez de fermer la porte de votre réfrigérateur, essayez de l’ouvrir de nouveau. Si elle offre plus de résistance à

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confort visuel. Un éclairage d’ambiance nécessite une moindre puissance et s’accommode de lampes basses consommation alors que l’éclairage de votre plan de travail ou de votre coin lecture devra être plus soutenu. + Éteignez vos lampes lorsque vous quittez durablement une pièce ; + Équipez les zones de passage (couloirs et escaliers) de va-et-vient ou de détecteurs de présence.  Le lavage : second poste en terme de consommation, quelques bon geste pourront soulager votre budget. + Afin de ne pas prolonger le temps de séchage dans votre sèche-linge, ne disposez dans votre appareil que les textiles ayant subi préalablement un essorage maximum dans le lave-linge, deux fois moins gourmand en énergie. + Ne surchargez pas votre sèche-linge. À l’opposé, ne le faites pas non plus tourner pour un volume de linge trop faible. La charge maximum est toujours indiquée sur la notice d’utilisation. + N’ayez recours à votre sèche-linge que lorsque l’air ambiant est saturé d’humi-


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dité (saison des pluies) et que vous ne disposez pas d’un espace couvert ventilé. Préférez le cas échéant une exposition au soleil, bien plus écologique et hygiénique. + Optez pour un lave-vaisselle dont la capacité sera adaptée à vos besoins. S’il est sur-dimensionné, il consommera plus d’eau que nécessaire. Sous dimensionnés, il nécessitera plusieurs cycles de lavages pour nettoyer toute votre vaisselle, avec une consommation accrue ; + Optimisez la charge de votre lave-vaisselle qui consomme autant plein que vide. + Si votre appareil dispose d’une option « Economique », pour un cycle de lavage court, sélectionnez là avec une température à 50%. Votre consommation sera réduite de moitié par rapport à un cycle long ; + Vérifier l’approvisionnement en sel de votre lave-vaisselle afin d’assurer l’efficacité du lavage. + Privilégiez des lessives à basse tempé-

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rature : un cycle de lavage à 30° consommera trois fois moins d’énergie qu’à 90°. + Si vous devez utiliser un sèche-linge, sélectionnez en amont la vitesse d’essorage maximale de votre lave-linge, ce qui vous permettra de réduire le temps d’utilisation de l’appareil le plus énergivore, voire de ne pas l’utiliser du tout ; + Sans surcharger votre lave-linge, utilisez autant que possible sa capacité maximum dans un soucis de rentabilité.

 PRODUIRE UNE ÉNERGIE ÉCOLOGIQUE Lorsque toutes les solutions ont été mises en œuvre en amont pour réduire les besoins en énergie de votre habitation, Ceux-ci devront idéalement pouvoir être couverts en totalité par le recours aux énergies renouvelables telles que l’énergie solaire thermique, photovoltaïque et éolienne, dont la production peut être assurée par des installations à l’échelle domestique maintenant très démocratisées.

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L’énergie solaire thermique et photovoltaïque Le soleil constitue une source d’énergie propre, renouvelable, inépuisable et particulièrement abondante en Polynésie, capable de couvrir l’intégralité des besoins d’une habitation en production électrique, production d’eau chaude, voire en climatisation.  L’énergie photovoltaïque : • Comment ça marche ? Il s’agit ici de la transformation de la lumière du soleil en électricité. Pour se faire, l’installation comprend : • Un panneau (ou photopile) composé de plusieurs cellules photovoltaïques reliées entre elles (en série ou en parallèle) et qui transforment les radiations solaires en courant électrique disponible sous forme d’une tension continue. Une cellule classique est composée de deux semi-conducteurs en silicium cristallin, de types différents (l’une excédentaire et l’autre déficitaires en électrons), qui produisent le courant au niveau de leur jonction sous l’effet des photons (lumière


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parvenant du soleil). Si la tension qui en résulte est indépendante du niveau d’éclairage (constante à 0,5 V), il n’en est pas de même pour l’intensité. En fin de compte, la puissance produite (tension x courant) est de ce fait proportionnelle à l’éclairage reçu, pour atteindre jusqu’à 170 W/m2 (soit un rendement de 17%) pour une tension de 24 V. Il existe un autre type de cellule (dite à couches minces) dont le rendement est inférieur (100 W/m2). • Un onduleur vers lequel cette tension est dirigée pour être convertie en une tension alternative de 230 V et d’une fréquence compatible avec le réseau publique de distribution (50Hz). • Un compteur, disposé en sortie de l’onduleur permettra de chiffrer l’énergie électrique non consommée et injectée dans le réseau public. A la différence d’une installation de production

électrique autonome (pour sites isolés), la question du stockage de l’énergie ne se pose pas, excluant ainsi l’utilisation de batteries. Une cellule classique est composée de deux semi-conducteurs en silicium (mono ou poly cristallin) de types différents (l’une excédentaire et l’autre déficitaires en électrons), qui produisent le courant au niveau de leur jonction sous l’effet des photons (lumière parvenant du soleil). Si la tension qui en résulte est indépendante du niveau d’éclairage (constante à 0,5V), il n’en est pas de même pour l’intensité. De ce fait, la puissance produite (tension x courant) est en fin de compte proportionnelle à l’éclairage reçu, pour atteindre jusqu’à 170 W/m2 (soit un rendement de 17%) pour une tension de 24 V. Il existe un autre type de cellules (dites à couches minces). D’un rendement moindre (100W/m2), elles présentent cependant deux avantages : elles sont moins sensibles aux variations de luminosité (appréciable en saison des pluies) et peuvent se présenter en panneaux souples. Et déjà des modules «nouvelle génération» ! Dans un proche l’horizon, des lentilles seront couplées aux panneaux pour concentrer la lumière sur les cellules et en accroître le rendement, avec 305

un effet amplificateur très significatif (jusqu’à 1.000 fois). Pour rester dans le futur, on évoque aussi des peintures photovoltaïques, encore au stade expérimental, qui seront capables de capter la lumière classique mais également les infrarouges. Malgré un rendement annoncé de 80 W/m2, cette technologie permettra d’augmenter de manière significative la surface d’exposition (toiture, murs intérieurs et extérieurs), sans pour autant sacrifier l’esthétique. Il est cependant bien trop tôt pour se prononcer sur ses inconvénients éventuels.

• Pour quelle durée de vie ?

Selon le fabriquant et le type de panneau, la durée de vie d’une installation se situe entre 20 et 30 ans, de quoi assurer la rentabilité de l’investissement. La garantie de puissance indiquée sur la documentation technique donne une indication en pourcentage sur les conditions de dégradation des performances avec le temps. Il conviendra d’intégrer ce paramètre pour un calcul précis de rentabilité à long terme. Cet indicateur est d’autant plus important pour une installation en site isolé, ou la couverture des besoins en électricité ne dépend que des énergies renouvelables. Le tableau ci-dessous résume les caractéris-


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 tiques des types de panneaux présentés.

• Quel impact sur l’environnement ?

veaux panneaux. Nous tenons là une solution promise à un bel avenir sur le plan de la production d’énergie dans une démarche écologique.  L’énergie solaire thermique : La production d’eau chaude sanitaire par le chauffe-eau solaire demeure l’application la plus fréquente de l’énergie solaire thermique.

• Comment ça marche ?

Ici, la chaleur du rayonnement solaire est captée pour chauffer l’eau. Certains dispositifs, qui permettent également de capter les rayons infrarouges garantissent une efficacité même par temps nuageux. Cette application fait appel à trois types d’installations :

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La fabrication des panneaux solaires nécessite bien évidement de l’énergie, qui sera compensée durant l’utilisation sur une période de 6 à 48 mois selon le type, soit un temps bien inférieur à la durée de vie d’un panneau. L’impact sur l’environnement se révèle donc positif dans le temps : une fois la dette énergétique compensée, l’installation continue à produire durant de nombreuses années sans préjudice écologique. En Allemagne, la logique est poussé jusqu’au bout puis que certaines usines produisant des panneaux photovoltaïques fonctionnement elles-même avec cette source d’énergie. L’impact écologique est de ce fait encore réduit. Enfin, les panneaux sont facilement recyclables en fin de vie, pour servir à la fabrication de nou-

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LE CHAUFFE-EAU SOLAIRE MONOBLOC


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• Le chauffe-eau solaire monobloc :

c’est le plus simple, puisque comme son nom l’indique, toute l’installation est intégrée en un seul bloc. Le branchement d’arrivée d’eau froide est effectué à l’entrée du circuit et l’eau chaude est récupérée à la sortie du ballon. L’eau chaude circule par phénomène de thermosiphon. Le principe repose sur la dilatation des fluides avec la hausse de température. La dilatation induit un rapport poids/volume décroissant, ce qui permet au fluide de monter tout seul vers le

ballon qui réinjecte un volume équivalent d’eau froide dans le circuit de réchauffement. Lorsque la source de chaleur disparaît, la circulation s’arrête. Facile à poser, son esthétique pose pro-

blème, à moins de disposer d’un toit en terrasse ou il pourra se faire oublier. Enfin, par temps frais, la déperdition thermique est importante. Pour un prix compétitif, le monobloc, sous notre climat tropical, reste un bon rapport prix/performance.

• Le chauffe-eau solaire à thermosiphon en deux parties : il se distingue du

monobloc par le seul fait que le ballon échangeur est séparé du reste de l’installation pour être installé à l’intérieur de la maison, à un niveau obligatoirement plus élevé que le panneau. Tout comme le monobloc, son esthétique reste très moyenne mais son coût reste encore satisfaisant.

• Le chauffe-eau solaire à circulation forcée : ici, la circulation de l’eau est assurée par une pompe électrique. Le grand avantage est l’absence de contrainte pour l’emplacement du ballon qui peut être dissimulé (en sous-sol, dans le garage etc…). Plus commode, il est aussi plus coûteux.

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Il existe également deux types de capteurs pour une application domestique • Les capteurs plans : à l’exception de l’Asie, ce sont les plus couramment rencontrés. Ils sont constitués d’un bac étanche contenant un radiateur et recouvert

CHAUFFE-EAU A CAPTEUR TUBULAIRES

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 d’un vitrage et utilisent le principe de l’effet de serre pour accroître la température du fluide jusqu’à 70°C et plus. Les différents modèles sur le marché sont loin de présenter un même niveau de qualité. Il faudra notamment être attentif : + à la qualité du châssis, dont les matériaux devront résister aux effets du climat + à la qualité de fabrication et au rendement de l’absorbeur (radiateur) + à la robustesse du vitrage qui devra opposer une grande résistance aux agressions extérieures et notamment climatique. + à la capacité du verre à réduire la déperdition thermique, qui dépend de la technique de traitement utilisée lors de sa fabrication. • Les capteurs tubulaires : très populaires en Asie (inventés en Chine il y un peu plus de 30 ans), c’est le système le plus performant pour la production d’eau chaude, à tel point qu’il devrait à terme gagner la bataille face aux capteurs plans y compris en Europe où son utilisation progresse. Il faut distinguer deux types de tubes : à circulation d’eau, dans lequel l’eau circule directement en thermosiphon et à caloduc ou chaque tube fonctionne comme une sorte de pompe à chaleur miniature. Ce dernier est le plus performant mais aussi le plus cher. Empruntant tous les deux la technique du « thermos » leur donnant une forte capacité à conserver la chaleur, qui, ajouté à leur grande capacité à l’absorber, lui offre un rendement excellent en garantissant des températures très élevées.

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dans la fabrication, la plupart des installations utilisent des mélanges sans aucun danger pour l’environnement.  Le traqueur solaire : Cette installation de conception particulièrement simple, permet d’optimiser votre intallation photovoltaïque. Partant du principe que l’angle de réception des rayons solaires a un impact significatif sur la capacité d’absorption de l’énergie, le traqueur solaire orientera vos panneaux de manière à leur offrir le meilleur angle d’exposition sur une plage horaire la plus étendue possible, à l’aide de détecteurs qui calculent de manière permanente la position des panneaux la plus efficace. Le résultat ? un accroissement du rendement jusqu’à 50%. Le côut d’un traqueur solaire étant bien moindre que celui d’un panneau, inutile de dire que le retour sur investissement est assuré rapidement. Attention : les traqueurs solaires peuvent pour certains modèles résister à des vents jusqu’à 150 Km/H. En cas de cyclone, selon sa force, il faudra veiller à protéger votre installation des rafales.

• Pour quelle durée de vie ?

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Généralement comprise entre 20 et 30 ans, la durée de vie d’un chauffe-eau solaire PEUT-ÊTRE prolongée par une bonne maintenance, en remplaçant le cas échéant les éléments défectueux. Les tubes on l’avantage de pouvoir être remplacés individuellement, sans même avoir à couper le circuit. Ils offrent, malgré les apparences, une solidité comparable à celle des capteurs plans. Le retour sur investissement pouvant être espéré sur une moyenne de 12 ans. Une bonne qualité permettra un abaissement des coûts de maintenance et une rentabilité plus rapide.  Quel impact sur l’environnement ? Mis à part quelques rares installations pour lesquelles des CFC (gaz à effet de serre) entrent

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L’énergie éolienne La production électrique éolienne peut être classée en trois catégories : le grand (puissance >350kW, le moyen (puissance entre 36 et 350kW) et le petit éolien (< 36kW). C’est cette dernière catégorie qui concerne les applications domestiques. Comme pour le solaire, l’installation éolienne vise à réduire le coût de la consommation électrique ou à atteindre l’autonomie énergétique. L’application pour une maison individuelle fait appel à des unités de production dont la puissance fournie va de 1 à 10kW. En matière d’énergie renouvelable, la production d’une installation est soumise aux aléas du climat. En site isolé (en montagne, sur un motu ou sur un atoll par exemple), où cette production dépendra exclusivement des conditions climatiques, il convient de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ; la solution éolienne peut et doit être couplée à une installation faisant appel à une source différente d’énergie renouvelable (photovoltaïque, hydraulique..).  Comment ça marche ? Le principe d’une installation éolienne repose sur la transformation de l’énergie cinétique du vent en énergie électrique. Les éoliennes do-


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ÉCO-HABITAT mestiques sont composées d’une hélice à 2 ou 3 pales et d’un diamètre allant de 4 à 10 mètres, montée sur un générateur, l’ensemble étant disposé tout en haut d’un mât d’une hauteur de 8 à 18 mètres reposant lui-même sur des fondations. La hauteur de mât la plus utilisée est de 12 mètres, car elle constitue la limite maximum pour laquelle il n’est pas requis de permis de construire. Sous l’action du vent, l’hélice se met en rotation, entraînant le générateur qui produit alors un courant disponible en continu qu’un alternateur convertira en courant alternatif.

• Les types de générateurs :

il en existe deux, inspirées du grand éolien : + La génératrice «synchrone» est composée d’un rotor jouant le rôle d’aimant produisant une tension découlant de la variation du champs magnétique et dont la fréquence est liée à la vitesse de rotation de l’hélice. + La génératrice « asynchrone » est dotée d’un multiplicateur de vitesses qui fait tourner l’axe du générateur plus vite que l’axe de l’hélice. Son autre avantage est de produire une tension de fréquence constante quelle que soit la vitesse de rotation de l’axe de l’hélice. Ce dernier type de générateur n’est disponible que pour les modèles d’éoliennes dont la puissance se situe au-delà de 5 kW. En pratique, la majorité des éoliennes installées sont équipées de générateurs synchrones.

• Les structures de mâts : il en existe deux

familles qui se décomposent elles même en deux structures différentes : + Les mâts haubanés : ils existent en structure treillis ou tubulaire ; + Les mâts autoporteurs : ils se déclinent également en structures treillis ou tubulaire. Pour le choix du mât, le critère «coût» ne doit pas rentrer en compte. Le mât tubulaire haubané offre le grand avantage de pouvoir être couché au sol, soit pour le protéger d’un vent trop fort, ou pour éviter le recours à une nacelle pour accéder

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UN MAT D’ÉOLIENNE AUTOPORTEUR EN STRUCTURE TREILLIS

au générateur lors des visites d’entretien. Encore faut-il disposer que votre terrain présente un espace libre suffisant pour cette opération.  Comment déterminer la meilleur implantation ? La fréquence des vents, les obstacles pouvant générer des turbulences (constructions environnantes, forêts, collines…) sont des paramètres clés pour la détermination de l’implantation d’une telle installation et la rentabilité de l’investissement, le potentiel de production d’énergie étant intimement lié à la force du vent qui détermine la vitesse de rotation de l’hélice. Si des vents trop faibles offrent un rendement médiocre et des vents trop fort risquent d’endommager l’installation, des vents moyens et réguliers constituent les conditions optimales pour le fonctionnement d’une éolienne à usage domestique.

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 Quel impact sur l’environnement ? Tant qu’aucun dispositif de stockage d’énergie n’est requis, l’impact écologique reste faible. Par contre, lorsque le stockage s’avère nécessaire, notamment pour des installations autonomes, en site isolé, celui-ci est assuré par des batteries dites « à décharge profonde ». Elles sont prévues pour être chargées et déchargées en continu sans subir de dommage. Elles sont données pour un certain nombre de cycles de charge et de décharge. En fin de vie (environ 10 ans), ces batteries constituent autant de déchets extrêmement nuisibles à l’environnement. Sachez cependant qu’il est possible de redonner une seconde voire une troisième vie à votre batterie par un procédé de régénération disponible sur le territoire et maintenant bien maîtrisé.

 Guide de l'Habitat Polynésien


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GESTION DE L’EAU

Dans une habitation, la gestion de l’eau dans une démarche éco-responsable peut se faire à deux niveaux : la récupération d’eau de pluie et l’eau potable distribué par le réseau public.

 LA RÉCUPÉRATION D’EAU DE PLUIE Le volume d’eau de pluie pouvant être récupéré avec une installation adaptée est loin d’être anecdotique, surtout en ce qui concerne nos îles, où, selon les données climatiques, une toiture présentant une pente courante peut capter jusqu’à 100 m3 par an pour une surface au sol de 100 m2. Ce “don du ciel” non négligeable peut servir à plusieurs utilisations sous réserve d’une stratégie adéquate, du captage à la distribution, en passant par le stockage et la filtration… voici ce qu’il faut savoir pour une installation réussie ! L’eau de pluie : pour quelle utilisation ?  L’utilisation extérieure : Pour une utilisation destinée à l’extérieur, la récupération d’eau de pluie nécessite une ins-

tallation dont la mise en œuvre est relativement simple. Composée d’une cuve hors sol et d’un système de filtration grossier simplement destiné à retenir les impuretés de grande taille tel que les feuilles. Cette eau est réservée pour des usages limités comme l’arrosage du jardin, le nettoyage d’une terrasse ou autres espaces bétonnés extérieurs, le lavage d’un véhicule ou encore le remplissage d’appoint d’une piscine. Dans ce dernier exemple, un remplissage complet nécessiterai une filtration plus fine et un traitement renforcé.

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 L’utilisation intérieure : Les utilisations en intérieur sont plus étendues. Cela implique un niveau d’équipement plus complexe et donc plus onéreux. On préférera d’abord une cuve enterrée équipée d’une pompe de relevage. La filtration devra être affinée afin d’éliminer les particules, bactéries et odeurs, pour permettre l’alimentation des WC et du lave-linge ou encore l’entretien des sols. La distribution nécessitera en outre un réseau distinct du réseau public.


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 Les éléments de votre installation Une installation de récupération d’eau de pluie implique plusieurs éléments qui seront déterminants pour son efficacité et donc sa rentabilité.

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Attention : la récupération d’eau de pluie est proscrite sur les toitures terrasses, a fortiori si elles sont accessibles.

Le volume des cuves pour une utilisation en habitation individuelle va en général de 100 à 15.000 litres. Déterminer la capacité idéale de votre cuve n’est pas simple car elle dépend de plusieurs paramètres :

Le captage de l’eau de pluie ne nécessite aucune installation particulière puisqu’il est assuré par des éléments existants de l’habitation : le toit, les gouttières et les descentes. de paramètres tels que l’exposition à la pluie, la superficie du toit, la pente mais également le matériau de couverture du toit. Sur ce plan, les matériaux les plus performants sont les tuiles, les ardoises et le zinc, qui sont relativement peu utilisés en Polynésie. Viennent ensuite la tôle ondulée galvanisée qui représente le matériau le plus utilisé dans l’habitat local, le béton et le plastique.

ÉCO-HABITAT

Ces premières eaux de « lavage » ne seront pas récupérées dans votre cuve de réserve d’eau, mais envoyés vers les égouts. 90% de l’eau de pluie sont ainsi récupérés, les 10% restant servant au nettoyage permanent du système (autonettoyant). Le cuivre, l’aluminium, le bois (rendement moyen, coloration de l’eau et apport de bactéries), les matériaux végétaux (très faible rendement, coloration de l’eau, nombreuses impuretés) ainsi que les matériaux synthétiques et les goudrons sont fortement déconseillés. Quant au plomb et l’amiante, ils sont rigoureusement interdits pour leur nocivité.

L’unité de stockage est constitué d’une cuve dont les critères de choix porteront sur la capacité, le type d’implantation et le matériau.

• La capacité

 Le captage :

• Le toit : La quantité d’eau captée dépendra

 Le stockage :

• Les gouttières et descentes de gouttières : les gouttières récupèrent l’eau captée

par la couverture de toiture pour les diriger vers les conduits de descente. Obtenir une eau de qualité implique ici un choix judicieux des matériaux et un entretien régulier des éléments de captage. Ici, les matériaux sujets à corrosion sont bien sûr à écarter. Parmi les matériaux admis les plus couramment rencontrés nous pouvons citer le zinc, le PVC et l’acier inoxydable. La fonte, également recommandée, est bien plus lourde et coûteuse. Concernant l’entretien, la mise en place d’une grille de filtration en haut des descentes de gouttières, la crapaudine, empêchera les feuilles, cadavres d’animaux (rats, insectes) dans la cuve de stockage. Si votre habitation est entourée de végétation, un nettoyage périodique des gouttières et de la crapaudine s’impose, afin d’éviter une obstruction qui réduirait l’efficacité de votre installation.

LA CUVE POLYÉTHYLÈNE EST LA SOLUTION DE STOCKAGE LA MOINS COÛTEUSE ET OFFRE UNE GRANDE FACILITÉ D’INSTALLATION.

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• En amont, il faudra déterminer la capacité de collecte qui dépend notamment de la pluviométrie, la surface du toit, le matériau de couverture utilisé. En Polynésie, les fortes pluies sont concentrées sur la période de décembre à mars (75% du volume annuel en 4 mois). Pour satisfaire aux besoins durant la longue saison sèche, il faudra disposer d’une capacité conséquente qui permettra de stocker un maximum de l’eau captée durant la courte période pluvieuse. • En aval, il faudra estimer vos besoins selon l’utilisation que vous en ferez (jardin, piscine, intérieur). L’arrosage de votre jardin utilisera environ 10 litres/m2 et par an. Si vous disposez d’une piscine, il faudra compter une consommation supplémentaire annuelle de 3.000 litres. L’utilisation pour les besoins de la maison (WC, lavage…) encore 3.000 litres. Il faudra enfin tenir compte que le fond de cuve n’est pas utilisable et doit être déduit de la capacité réelle de stockage.


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

ÉCO-HABITAT  Le matériau et le type d’implantation :

• La cuve en polyéthylène : elle repré-

sente la solution la moins coûteuse et offre une grande facilité d’installation. Sa légèreté facilite également son transport et sa manipulation. Enterrée, elle encaisse sans désordre les mouvements de terrain. Contrairement à ce que l’on peut entendre, il n’y a aucune migration des particules de polyéthylène vers l’eau. Par contre, ce matériau ne neutralise pas l’acidité naturelle de l’eau de pluie, ce qui augmente les risques de corrosion au niveau des canalisations. Des parpaings placés en fond de cuve permettront au ciment alcalin qu’ils contiennent de neutraliser en partie l’acidité de l’eau. Sa grande résistance aux rayons solaires lui confère une durée de vie d’environ 25 ans. Notez enfin que ce matériau est recyclable. • La cuve en béton : son installation est bien plus onéreuse qu’une cuve en polyéthylène, mais sa durée de vie est de plusieurs dizaines d’année. Le béton étant composé de ciment alcalin, la neutralité de l’eau est assurée à son contact. Pour éviter les fuites dues aux micro-fissures, les parois intérieures seront imperméabilisées avec un enduit qui devra être renouvelé environ tous les 5 ans. Le béton étant moins lisse que le polyéthylène, il aura tendance à accrocher les impuretés : l’intérieur devra être entretenu fréquemment. • La citerne souple : faite en tissu haute technologie hyper-résistante, traitée anti-uv, disponible en différents coloris, la citerne souple permet de stocker l’eau à l’abri de la lumière et de l’air, lui offrant une stabilité durant 3 ans. Elle élimine également tout risque de contamination. Pour la collecte de l’eau, elle est couplée à un récupérateur d’Eau de Pluie. Etant souple, elle ne doit pas être enterrée. D’une durée de vie moyenne de 20 ans, elle représente LA solution de stockage d’eau pour les sites isolés tels que les atolls. • Le réservoir métallique : Ce type de réservoir assure une très grande durabilité et donc un très bon investissement sur le long terme. Jusqu’à 200 m3, Il peut être installé directement sur un lit de sable et ne nécessite donc aucun ouvrage de maçonnerie., ce qui réduit d’autant le coût de l’investissement et les délais de montages (quelques jours seulement). L’étanchéité est assurée par un liner.

 Le traitement de l’eau de pluie : Selon le degré de purification nécessaire, il existe plusieurs procédés de traitement de l’eau. Il est même possible de rendre potable une eau de pluie récupérée.

• L’osmoseur :

disponible sous forme de kit composé d’un filtre à sédiment, d’un filtre à charbon actif, d’une membrane et d’une cartouche supplémentaire de filtration au charbon actif, son principe est de soumettre l’eau à une forte pression pour ensuite la filtrer à l’aide de la membrane dont les pores sont calibrés pour retenir les particules indésirables en laissant passer les molécules d’eau. Ce procédé est le plus efficace en matière de purification d’au puisqu’il permet d’éliminer 99% des impuretés, y compris les bactéries., ainsi que les odeurs. Revers de la médaille, la filtration est tellement fine que l’eau est aussi délestée de ses sels minéraux. Une cartouche reminéralisante est donc nécessaire pour compenser cet inconvénient. Autres points négatifs, la membrane est relativement onéreuse, même si elle ne se change que tous les deux ans et l’eau filtrée effectivement utilisable ne représente qu’un quart du volume total d’eau injectée dans le dispositif.

• Le filtre à charbon actif :

il s’agit d’une cartouche que l’on dispose dans un réceptacle fixé au tuyau. Il traite principalement les mauvaises odeurs de l’eau mais élimine aussi certains polluants tels que les pesticides et hydrocarbures. Contrairement à l’osmoseur, les im-

micron puis d’un filtre à charbon actif. C’est la diminution du débit d’eau qui indique que le filtre nécessite un nettoyage. Un simple passage sous l’eau froide en brossant légèrement l’élément de filtration suffit alors. Le filtre calibré à 5 microns doit être changé en moyenne chaque année, mais ce dispositif est donné pour un traitement supérieur à 20m3, soit plusieurs années de consommation. Il constitue donc une solution économique.

• La stérilisation par ultraviolets :

en éliminant 99% des microbes et algues, la stérilisation est particulièrement efficace dans le traitement des micro-organismes contenus dans l’eau. Ce procédé autorise une utilisation en intérieur et un remplissage d’appoint d’une piscine. Il est composé d’une rampe d’ampoules qui se fixent simplement sur la canalisation. Les ampoules nécessitent un remplacement annuel.  La potabilisation de l’eau de pluie : elle est possible sans raccordement au réseau public. Le dispositif idéal se compose en chaine d’un filtre calibré à 5 microns destiné à éliminer les particules, un filtre à charbon contre le goût et les odeurs indésirables, un stérilisateur ultraviolet, pour le traitement des virus, bactéries et champignons. Pour un investissement réduit, cette solution permet d’obtenir une eau de bonne qualité avec bien évidement, la préservation des sels minéraux.

FILTRATION A CHARBON ACTIF

puretés retenues par cette filtration ne sont pas évacuées, ce qui implique un changement régulier du filtre qui reste cependant peu onéreux.

• Le filtre céramique :

il s’agit d’une cartouche intégrant un filtre calibré à 5 microns, complété d’un filtre calibré à 1

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 La distribution de l’eau de pluie : Lorsque l’unité de stockage est enterrée ou qu’elle est hors sol mais ne dispose pas de robinet, il est nécessaire d’installer une pompe de relevage pour alimenter les canalisations de votre habitation. Il existe deux systèmes, en fonction du type de cuve.


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

• Le surpresseur, indiqué dans le cas de cuves hors sol, permet d’injecter sous pression, l’eau de la cuve dans la canalisation. • La pompe immergée est adaptée pour les cuves enterrées.

 L’EAU POTABLE Selon un rapport annuel de 2016, seulement neuf communes de Polynésie ont distribué de l’eau potable durant l’année 2015. Si l’on constate une nette amélioration par rapport à 2014, cet accès a l’eau potable ne concerne donc encore que 58% de la population de notre Fenua. Les communes en vedette sont Papeete, Pirae, Arue, Mahina, Faa’a, Punaauia et Bora Bora, avec des résultats conformes à 100%, suivies de très près par Papara et Tumaraa avec respectivement 99% et 98% de résultats conformes. Il s’agit pour les communes de se conformer aux exigences du Code Général des Collectivités Territoriales qui fixe au 31 décembre 2024 l’échéance pour la distribution de l’eau potable sur tout le territoire. En attendant cette échéance, de nombreux foyers doivent opter pour un dispositif de traitement de l’eau du robinet, ou pour l’eau conditionnée.

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 L’eau en bouteilles : Elle est disponible en conditionnement verre ou plastique (pour l’eau importée) et uniquement plastique pour l’eau produite localement, Au niveau sanitaire, le conditionnement en verre reste préférable. Il a en effet été démontré que la chaleur occasionnait une migration de particules cancérigènes du plastique vers l’eau, de sorte que l’eau d’une bouteille laissée dans un véhicule exposé au soleil doit être considérée comme toxique. Sur un plan écologique, l’importation de bouteilles d’eau sonne d’emblée comme une absurdité dans la mesure où il existe une production locale et que l’on connaît l’impact d’un tel transport sur l’environnement. Concernant la production locale, reste le problème du traitement de l’emballage plastique.  L’eau en bonbonnes : d’une capacité d’un peu moins de 20 litres, son conditionnement plastique résistant présente l’avantage, contrairement à la bouteille classique, d’être réutilisable et donc de réduire le volume de déchets. Ce relatif avantage d’un point de vue écologique est malgré tout compensé par la dépense d’énergie pour le conditionnement, le transport et la livraison à domicile, ainsi que pour le fonctionnement de l’installation de réfrigération qui

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L’eau conditionnée On la trouve en bouteille en magasin ou en bonbonnes avec la possibilité d’une livraison à domicile.

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lui est spécifique. L’eau du robinet L’eau qui arrive à votre robinet est véhiculée via le réseau hydraulique public. Si d’un point de vue écologique, ce mode d’acheminement est le meilleur, la Polynésie n’offre pas encore les meilleurs garanties sur le plan sanitaire selon les communes. Pour avoir une eau potable toujours disponible, il existe diverses solutions de traitement.  La chloration de l’eau : Ce traitement s’effectue en amont sous le contrôle de la commune. En Polynésie, pas de problème de tartre ni de calcaire. Le traitement consiste simplement à la chloration de l’eau. La toxicité du chlore est cependant de plus en plus admise et il semble en outre qu’au niveau du Fenua, il existe un problème de surdosage. D’après la communauté scientifique compétente en matière de bio électronique, si la grande majorité des bactéries responsables des maladies infectieuses sont défavorisées par le traitement


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ÉCO-HABITAT au chlore, celui-ci crée par contre des conditions électrochimiques qui favorisent le développement des virus. Une consommation régulière et prolongée d’une eau chlorée modifie de manière progressive certaines caractéristiques du sang et transforment le corps en un terrain favorable au développement de cancers et apportent une plus grande sensibilité aux virus. De ce fait, la chloration de l’eau traite les risques immédiats mais entraîne des risques à long terme. Lorsque l’on sait que l’investissement pour un tel procédé de désinfection est de loin le moins coûteux (à court terme tout au moins), on comprendra mieux ce choix. Une solution qui pourrait minimiser les désavantages liés à l’utilisation de chlore serait d’effectuer une désinfection primaire par l’ozone ou les ultraviolets. Une dose minime de chlore suffirait alors à protéger l’eau dans le réseau de distribution (où les sources de contamination existent), jusqu’au consommateur.

 Le traitement par ozone : Efficace contre les virus et les protozoaires, l’ozone révèle une plus grande capacité de purification de l’eau que le chlore. D’un point de vue écologique, si la production de ce gaz nécessite un processus gourmand en énergie et un investissement conséquent, sa décomposition naturelle en oxygène ne génère aucune pollution de l’eau. De plus, l’ozone étant produit sur place, un tel traitement ne requiert pas de transport de produits toxiques, ni de conditionnement générant des déchets. Requérant des compétence techniques et un investissement conséquent et donc et peu rentable à petite échelle, ce mode de traitement est particulièrement destiné à des collectivités de taille importante.  La stérilisation par ultraviolet : Nécessitant peu d’investissement, l’utilisation de ce procédé est aussi peu onéreux, ce qui en fait une solution très économique. Le rayonnement ultraviolet présente des capacités biocides. L’exposition de l’eau à ce rayonnement permet de

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rendre les bactéries inactives, sans pour autant les éliminer. De ce fait, la consommation doit se faire immédiatement après le traitement, avant une possible dissipation de cette action. L’efficacité du processus dépend également de la densité des particules en suspension dans l’eau qui peuvent faire barrière au rayonnement. Selon cette densité, une exposition plus ou moins important sera nécessaire. D’un point de vue écologique, aucun stockage de produit chimique n’est nécessaire et il n’est constaté aucune altération des qualités de l’eau.  La micro-filtration : Disposant d’une filtration calibrée à 0,2 microns, la micro-filtration se révèle efficace pour l’élimination des bactéries. Il en est autrement pour les virus, dont la taille est inférieure à la capacité de rétention des filtres. Le système étant très basique, l’investissement de départ est extrêmement faible. Par contre, à l’utilisation, il faudra intégrer le coût de renouvellement régulier ds cartouches filtrantes.


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LES SOLUTIONS ÉCOLOGIQUES EN AMÉNAGEMENT, ÉQUIPEMENT ET DÉCO

Adopter une démarche écologique au quotidien ne signifie pas, loin s’en faut, renoncer au confort de votre habitation ou à vos goûts en matière de style ou de décoration, fussent ils modernes. L’écologie est plutôt synonyme de redécouverte de matériaux naturels, traditionnels qui savent nous séduire, avec de multitudes de formes, textures, couleurs et odeurs, contrastant avec les nombreuses substances toxiques qui envahissent notre quotidien et menacent non seulement l’environnement, mais également notre santé et notre bien être. Sols, murs, mobilier, déco… de nombreuses solutions existent pour vous accompagner dans votre démarche éco-citoyenne !

 LES REVÊTEMENTS DE SOLS ET DE MURS Les sols  Les sols en bois : Faute de filière de production et d’exploitation des essences de bois locales, l’importation de bois réduit de manière significative l’intérêt écologique de ce matériau. Mais il reste un exemple sur ce plan. Il est entièrement recyclable, affiche un bilan carbone et énergie grise incomparable et sa transformation ne génère pas de déchets. Ses performances en matière d’isolation thermique et phonique sont exceptionnelles.

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Parquets : pas toujours écologique ! Attention ! Certains parqués sont fabriqués en Chine, à partir d’essences originaires de France. Peux onéreux, leur coût est plutôt écologique avec un bilan énergie grise peu attrayant. Si un parquet de fabrication française génère un transport (tous moyens confondus, de l’extraction au produit fini) de 2.800 Km, un parquet d’essence française fabriqué en Chine et commercialisé en France aura nécessité un total de 37.000 Km, soit une consommation de carburant et une émission de gaz à effet de serre multipliée par 17 !


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ÉCO-HABITAT Côté déco, le bois offre de nombreuses essences, textures, teintes, finition et types de pose, capables de répondre à toutes les exigences en matière de style et d’ambiance. Et d’un point de vue écologique : Parquets en bois massif ou contrecollés ? Lorsque l’on sait que les contrecollés exigent un processus de transformation du bois plus long et qu’ils nécessitent l’utilisation de colles toxiques et autres produits de vitrifications parfois très douteux, le choix est vite fait ! Sur la longévité aussi, le bois massif dispose d’une couche d’usure bien plus importante que le contrecollé qui ne dispose que de 2 à 3 mm, qui correspond à un maximum de trois ponçages en rénovation. Que les inconditionnels du contrecollé se rassurent ! Il existe des gammes “écologiques”, certes moins répandues, dotées de couches de bois plus épaisses et exemptes de colles nocives et de formaldéhyde. Issu d’un procédé de traitement par chauffage, le bois rectifié permet d’adapter n’importe quel essence de bois aux contraintes d’humidités, pour une utilisation dans une salle de bain ou une cuisine. Ce traitement nécessite de l’énergie, mais encore 12 fois moins bien moins grande quantité que pour la fabrication du PVC par exemple. Dans le cas d’une utilisation d’essences locales,

l’économie significative sur le coût écologique du transport compenserait l’énergie impliquée dans la fabrication. Encore une filière à créer et développer localement ! Il existe enfin des traitements de protection écologiques, notamment en ce qui concerne les parquets neufs. Le sel de bore, mélangé avec de l’eau, a prouvé son efficacité contre les insectes xylophages et champignons, sans produire d’odeur ni d’émanation. Il existe également des vitrificateurs biologiques, ou des huiles de finition (huile de lin) et des cires répondant aux exigences écologiques, qui donneront à votre parquet un fini irréprochable et rendront son entretien plus aisé.

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• Les sols en bambou

Les parquets et decks ne sont pas tous des plus écologiques. Certains bois, souvent les moins onéreux, subissent de nombreux traitements (chimiques notamment). Le conditionnement du produit fini (générateur de déchets), le type de pose et le traitement entrent également en compte dans l’évaluation de l’impact écologique. Les revêtements bois les moins préjudiciables pour l’environnement sont le chêne et le châtaigner, avec des traitements réduits et un cycle de pousse bien géré. Mais à ces essences onéreuses, il existe une alternative.


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 Le bambou est une plante de grande valeur sur un plan écologique : il pousse sans irrigation et sans intervention de pesticides. Après qu’il ait été coupé, le plant repousse toujours, avec un cycle de croissance très court (maturité à 4 ans) comparativement aux arbres exploitables, ce qui en fait le matériau renouvelable par excellence. Ses racines contribuent à la stabilité des sol dans des régions ou la déforestation et l’agriculture ont appauvri la terre et favorisé son érosion. Sa coupe s’effectue avec du matériel léger et les usines de transformation (qui ne nécessite ni carburant ni électricité) sont implantées à proximité des forêts. Une énergie grise qui a donc pour seul véritable maillon faible, le transport du matériau fini à l’exportation. Les déchets de la transformation sont recyclés (comme combustible par exemple). Certains fabricants garantissent en outre des parquets dépourvus de substances chimiques, acides ou résines synthétiques, affichant ainsi un taux de COV (composés Organiques Volatils) inférieur au seuil défini par les normes européennes déjà très strictes. Au niveau des qualités mécaniques, le bambou offre une stabilité dimensionnelle, une résistance à l’humidité et une dureté qui n’ont rien à envier aux bois les plus performants. Sur le plan esthé-

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tique, l’aspect du parquet en bambou dépend de la couleur, de la disposition des lattes et de la finition. Le bambou est naturellement clair, mais

deuxième cas, aucun nœud n’apparaît puisque ce sont les longueurs entre les nœuds qui sont exploitées. Il présente alors un aspect proche du

LE SOL EN LIÈGE OFFRE UN CONFORT ET UN DESIGN INCOMPARABLE

on peut obtenir une teinte foncée par un traitement à haute température qui fera carboniser les sucres contenus dans la fibre. La pose des lattes peut se faire dans le sens horizontal ou vertical. Dans le premier cas, les nœuds caractéristiques du bambou apparaissent sur toute la longueur de la lame par intervalles de 15 à 20 cm. Dans le

LE BAMBOU APPORTE UNE AMBIANCE ZEN : ICI EN PARQUET ET PAREMENT DE MURS

parquet en bois. Le vernis peut être brillant ou satiné.

• Les sols en liège

Le matériau brut est prélevé sur le chêne liège dont il constitue l’écorce. Si son cycle de disponibilité est relativement long (10 à 15 ans) il n’en demeure pas moins un matériau renouvelable. Léger, imputrescible, pourvu de qualités isolantes (thermique et phonique) exceptionnelles, il constitue un matériau écologique de choix pour les sols, d’autant qu’il peut également être issu du recyclage des déchets générés par la production de bouchons qui sont alors broyés et agglomérés (à l’aide de subérine, résine non toxique elle-même extraite du chêne). Le procédé de transformation est sans impact sur l’environnement : l’écorce est simplement bouillie et tranchée pour se présenter en lames ou en dalles. En fin de vie, il est entièrement recyclable. L’exploitation du liège comme matériau de revêtement permet enfin de protéger le chêne qui constitue un patrimoine naturel exceptionnel, l’industrie du bouchon se portant de plus en plus sur des matériaux plastiques.

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Le choix de la sous-couche et de la colle aura son importance dans la qualité écologique du matériau. Une colle sans solvant permettra de fixer les dalles de liège sur un support en fibres de bois denses assez épais. Pour obtenir une belle finition, on appliquera plusieurs couches

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

ÉCO-HABITAT d’huile dure (de 3 à 5 selon les lièges), suivi après séchage, de 2 couches de d’huile-cire voire de cire-résine dure. Le liège a une résistance moyenne au poinçonnement. Attention aux meubles lourds et aux talons aiguilles ! A savoir ! Certains revêtements présentés comme étant du liège résultent en fait d’un mélange douteux de polyvinyle de chlore et d’additifs tels que des agents assouplissants, plastifiants ou encore des colles et vernis toxiques !!!

• Les sols en fibres végétales

Il existe plusieurs fibres d’origine végétale dont les qualités et notamment leur résistance, en font des matériaux de choix en revêtement de sol. Ils offrent un aspect traditionnel très adapté à notre Fenua. • Le jonc de mer Des matériaux de revêtement de sol en fibre végétale, le jonc de mer reste assurément le plus adapté à notre climat humide. La grande résistance de ses fibres et sa facilité d’entretien en fait également un revêtement adapté aux

riaux originaires d’Asie, l’impact écologique se situe essentiellement au niveau du transport à l’exportation. Malgré cela, le jonc de mer reste un matériau écologique à plus d’un titre ; la fibre végétale ne nécessite aucun traitement, elle est bien évidemment entièrement biodégradable et son support est constitué de latex, qui est lui aussi un produit naturel. Son exceptionnelle durabilité est également à prendre en compte sur le plan écologique, même si elle est souvent proportionnelle au prix. Le jonc de mer existe en plusieurs coloris (herbe sèche, avec une teinte légèrement dorée,

• Les sols en carreaux de terre cuite

L’intemporel carreau de terre cuite est un matériau écologique incomparable en terme de durabilité. On les obtient principalement à partir d’argile et de sable. A la foi dur et poreux, ce matériau fait preuve d’excellentes qualités isolantes et d’une très bonne inertie thermique. Si le procédé de cuisson à haute température (1.100°C) pèse assez lourdement sur le bilan carbone et énergie grise, la terre cuite n’en demeure pas moins un matériau écologique du fait de sa durabilité exceptionnelle et sa non toxicité. Sa pose peut se faire en utilisant un mélange de la chaux et de sable plutôt que des colles polluantes, aussi bien en sous couche que pour les joints. D’un point de vue esthétique, on pourra compter sur un aspect authentique, avec une touche méditerranéenne et sur des teintes allant de l’ocre, au brun soutenu, en passant par les beiges et rouille.

LE JONC DE MER OFFRE UNE GRANDE RÉSISTANCE. IL EST BIEN ADAPTE A NOTRE CLIMAT HUMIDE

zones à fort passage. En amont, la pousse se fait sans engrais ni pesticide et après sa récolte, le tissage des fibres est encore souvent effectué artisanalement et contribue à maintenir un emploi local. Là encore, comme tous les maté-

ou teinté en noir) et styles de tressage. Pour conserver sa brillance et sa souplesse, il doit être régulièrement humidifié, sous peine de devenir cassant et se détériorer. Sensible aux tâches, il n’est pas indiqué comme revêtement pour les sols de cuisines. • La fibre de coco Voilà un matériau dont le nom sonne comme une opportunité en matière de développement et de valorisation de ressources locales… il reste également une manière de maintenir les populations dans leurs îles en créant une production délocalisée. La transformation de fibre de coco constituerai pour notre fenua, une activité à haute valeur environnementale, économique et sociale. Imputrescible, antibactérien, son épaisseur lui procure une résistance à l’usure adaptée aux pièces et zones de passage fréquent de la maison. Il n’est cependant pas adapté à un environnement trop humide comme une salle de bains. Le produit fini est disponible en 1 cm d’épaisseur et en plusieurs tissages. En chevron,

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 tissé serré pour une plus grande solidité, en damier ou bouclé pour une plus grande finesse de motifs. Lorsqu’elle est neuve, la fibre offre une teinte brun noisette, qui va s’éclaircir avec le temps. Le dossier, fait en latex, assure un produit fini totalement naturel. Côté budget, la fibre de coco est comparativement meilleur marché que le jonc de mer. • Le sisal et le chanvre Bien moins courant que le jonc de mer ou la fibre de coco, ces deux matériaux ne manquent pourtant pas d’atout. Un atout écologique tout d’abord puisque leur croissance ne nécessite que très peu de ressources naturelles, avec un rendement à l’hectare incomparable. Leur culture ne nécessite aucun produit chimique tels que les pesticides, herbicides ou engrais. Leur transformation en produit fini représente également une opportunité de valorisation de la main d’œuvre dans les pays dont ils sont originaires. D’un point de vue technique, la résistance de leur fibre garantie une grande durabilité et résistance à l’usure.

ÉCO-HABITAT

• Le linoléum Eh bien non ! malgré son aspect « synthétique, le linoléum (le vrai) est un revêtement parfaitement biodégradable, entièrement issu de matières naturelles et renouvelables. Principalement composé d’huile de lin (qui lui donne son nom) obtenue à partir des graines écrasées, qui viendra imperméabiliser une toile de jute sur laquelle on appliquera enfin une résine de pin, de farines de bois et de liège. Comme pour le sisal et le chanvre, le lin ne nécessite pas de produits chimiques pour sa culture. Sa fabrication se passe d’adjuvants, de colles, de colorants de synthèse ou autre substances écologiquement incompatibles. De plus, seS propriétés antibactériennes sont avérées.

LA FIBRE DE COCO EST UN MATÉRIAU IMPUTRESCIBLE ET ANTIBACTÉRIEN

ÉCO-HABITAT

Bénéficiant d’une excellent étanchéité, d’une bonne résistance à l’usure, au poinçonnement et même à la chaleur d’une cendre de cigarette, ce revêtement se décline dans une gamme étendue de couleurs et motifs, jusque dans son imitation de la tomette de terre cuite ou de carreaux de mosaïque. A savoir : pour ne pas se tromper, il faut garder à l’esprit que des revêtements de sol en gomme présentant une surface lisse sont abusivement appelés linoléum. Fabriqués à base de PVC, l’impact écologique de leur fabrication (utilisation de pétrole, émission de gaz à effets de serre, non biodégradable) est à l’opposé d’une démarche écologique.

• La moquette

Matériau d’origine animale, renouvelable à l’infini, la laine vierge de mouton offre une sensation de confort qui ne peut se comparer aux vulgaires moquettes synthétiques. Pour mériter son titre de matériau écologique, son dossier devra être exempt de mousse synthétique, dont les diverses substances entrant dans la composition (solvants, agents plastifiants, formaldéhyde et autre…) sont source d’émanations de COV néfastes pour la santé. La moquette écologique est adossée à une toile de jute, son assemblage avec la laine se faisant avec du latex naturel. On sera également attentif aux colles employées pour la pose. Les colles bio (à base de latex par exemple), dépourvues de solvant et d’adjuvants toxiques garantiront un environnement sain et une parfaite biodégradabilité en fin de vie. Les murs et plafonds Sans sacrifier l’ambiance à laquelle un revêtement mural peut contribuer, il existe une multitude de revêtements qui méritent le label écologique. Enduits décoratifs, peintures, bois… il y en a pour tous les goûts et tous les styles !  Les enduits décoratifs : Composés d’un liant (chaux, plâtre ou argile, de charge (du sable le plus souvent) et d’eau qui sert de diluant, les enduits peuvent s’appliquer, avec une accroche suffisante, sur tous les supports minéraux. Qu’ils soient à la chaux, à l’argile ou au plâtre, ces enduits naturels et traditionnels offrent une esthétique incomparable…

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mais pas seulement ! Il apportent une protection des murs tout en assurant leur respiration essentielle pour le maintient d’un intérieur sain. Une large palette d’aspects est rendue possible en modulant la granulométrie et les proportions de charge et de diluant, mais également par l’ajout de colorants voire d’agrégats tels que la pierre ponce ou le quartz.

• Les enduits à la chaux

Ils s’obtiennent par cuisson du calcaire à +/900°. Cette opération provoque l’évacuation du dioxyde de carbone contenu dans le calcaire, qui sera cependant réabsorbé par réaction chimique lors de la mise en œuvre. La chaux aérienne se solidifie au contact de l’air et offre un enduit plus souple et plus poreux, donc plus perméable à la vapeur d’eau que la chaux hydraulique. Elle participe de ce fait à l’évacuation de l’humidité, contrairement aux enduits synthétiques. Elle sera utilisée dans des finitions comme les badigeons ou tadelakt. Le badigeon à la chaux peut être utilisé dans toutes les pièces de la maison. Il protège de l’humidité en favorisant le cheminement de la vapeur d’eau. Dans la cuisine et la salle de bain, il doit cependant être ciré (cire végétale), pour être lavable, ce qui limite la porosité de l’enduit et donc ses qualités perspirantes. Le tadelakt est réalisé à base de chaux de Marrakech et de pigments. Il est enduit « serré » au galet de rivière et savon noir, ce qui lui confère une surface très lisse et étanche. Il perd de ce fait les qualités perspirantes de l’enduit à la chaux brut.

• Les enduits au plâtre

Réalisé à base de gypse, le plâtre est lui aussi un matériau écologique à plus d’un titre. Il est très abondant, sa fabrication nécessite une faible énergie grise et il ne génère aucun déchet. Sa mise en œuvre est facilitée par l’absence LE LINOLÉUM NATUREL DANS UNE LARGE DÉCLINAISON


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

ÉCO-HABITAT

et leur porosité permet au support de respirer. Sur le plan de l’utilisation, elles font preuve d’un pouvoir couvrant performant et d’un temps de séchage de quelques heures. Pouvant être colorées par des pigments naturels d’origine minérale tels que l’ocres, la terre de sienne, l’argile verte… ou végétale, les teintes vont du blanc au noir, en passant par le bleu outremer, l’ocre jaune ou l’ocre rouge. Ces teintes peuvent être renforcées par l’ajout d’oxydes métalliques tels que le fer ou l’aluminium. Les métaux lourds tels que le plomb ou le mercure sont bien évidemment à bannir.

de retrait volumique, un séchage rapide, des bonnes qualités d’adhérence et une réutilisation aisée. C’est également un matériau perspirant, avec d’excellentes propriétés hygrométriques. Il est enfin ignifugé.

• Les enduits à l’argile

régulateur hygrométrique exceptionnel, non toxique, agréable et facile à mettre en œuvre, ce matériau naturel offre un rendu très esthétique, même si la palette de couleurs reste encore limitée. A l’argile peut s’ajouter du sable et des fibres végétales ou encore des éclats de nacre qui renforcent la structure, limitent le retrait lors du séchage et donnent des effets de matière très esthétiques. L’argile est en même temps un isolant thermique et phonique et un régulateur hygrométrique efficace. Elle contribue à apporte une atmosphère fraîche. C’est un matériau disponible en grande quantité, économique et recyclable à l’infini. Sa mise en œuvre ne nécessite aucun produit chimique ni cuisson, son durcissement se faisant en séchant. C’est l’enduit disposant du meilleur bilan au niveau de son impact écologique global.

 Les peintures : Constituées parfois pour plus de la moité de solvants auxquels on ajoute des pigments chargés en métaux lourds, des conservateurs, des biocides, des fongicides, des insecticides, des agents anti-UV, des accélérateurs, imperméabilisant, anti-mousse… les peintures de synthèse glycérophtaliques ou acryliques sont à l’origine des tristement connus Composés Organiques Volatils qui polluent l’intérieur des habitations et constituent une menace sérieuse à la sante des occupants. Lorsque l’on songe que les surfaces d’une maison pouvant recevoir de la peinture (murs, cloisons, plafonds…) représentent environ 400 m2 pour une habitation de 100 m2 de surface au sol, on comprend mieux l’enjeu dans le choix d’une peinture. Il existe des peintures naturelles, reconnaissables à la mention « NF Environnement » fabriquées à base d’essences d’écorces d’agrume, d’huile de lin, de lavande ou encore de romarin. Elles se diluent à l’eau, ne présente aucun risque de nocivité ni de pollution

 Le bois : Dans son utilisation en revêtement mural et de plafond, la forme la plus couramment rencontrée est le lambris, dont le principe est l’assemblage de lames rainurées. Les différents sens et styles de pose (horizontal, vertical, en chevron, à joints rompus…) ainsi que le type de finition (brut, lasurés, peint, vernis…) en font sensiblement varier l’aspect et le rendu esthétique. Adaptable à toutes les pièces, il présente l’avantage de pouvoir dissimuler les petits défauts de surface d’un mur. La pose, rapide, s’effectue sur une ossature constituée de tasseaux qui permettent de laisser une lame d’air entre le lambris et le mur ou d’y disposer un matériau isolant. Des papiers résistants en toile de riz ou à base de cellulose, représentent une alternative moins onéreuse et tout autant capables de dissimuler un mur comportant des imperfections.  Le liège : Dans une utilisation murale, le liège est moins dense que lorsqu’il est destiné au sol. Il se présente en dalles de faible épaisseur à coller… avec une colle écologique bien sûr !

• Les enduits prêts à l’emploi

Comme les solutions de facilité ont souvent un revers, certains enduits à base de chaux comptent parfois dans leur composition des liants, résines et autres additifs de synthèse visant à permettre une mise en œuvre sur le ciment, le parpaing ou encore le plâtre. Ces enduits perdent donc leur précieuse perméabilité, sans parler du résultat esthétique souvent discutable.

PIGMENTS POUR ENDUITS DÉCORATIFS

325


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

ÉCO-HABITAT Le mobilier Le mobilier écologique peut être constitué de matériaux naturels, organiques ou issus du recyclage et fabriqué selon des procédés éco-responsables.  Le bois : Encore et toujours ! Ses qualités sur le plan environnemental n’étant plus à démontrer, le bois reste très présent dans l’habitat écologique. Sous certaines formes, le bois recèle cependant quelques pièges qu’il vaut mieux connaître pour ne pas se tromper lorsque l’on veut privilégier des matériaux véritablement écologiques :

• Les panneaux de mélaminé (formica) :

 LE MOBILIER, LES ACCESSOIRES ET L’ÉCLAIRAGE

ÉCO-HABITAT

Parce que la démarche écologique ne peut qu’être menée jusqu’au bout, le Guide de l’Habitat Polynésie vous propose quelques solutions pour meubler, équiper et éclairer votre habitation dans le respect de l’environnement.

il s’agit de panneaux de fibres de bois agglomérés et recouverts d’une mince feuille de résine synthétique à base de mélamine thermocollée. Le mélamine est un dérivé de l’ammoniaque, gaz toxique. Leur exceptionnelle dureté et rigidité, leur résistance à la chaleur et aux produits chimiques expliquent le succès des résines mélamine. La demande croissante de matériaux écologiques et sains devrait précipiter leur disparition.

MOBILIER EN BOIS MASSIF

326

• Les panneaux tri-plis : ils sont constitués

de trois couches de bois massif, le sens du fil de la couche du milieu étant perpendiculaire aux deux autres pour assurer une bonne stabilité dimensionnelle. Les trois couches sont assemblées par collage et la valeur écologique du produit fini dépend largement du type de colle utilisé, qui est malheureusement la plupart du temps une colle à base d’urée-formol.

• Les contreplaqués : constitués de plusieurs feuilles de placage épaisses de 1 à 5 mm et collées selon le même principe que les panneaux tri-plis. Là encore l’utilisation de colles nocives ne permettent pas de satisfaire aux critères correspondant à un matériau écologique.

• Les MDF et HDF : ce sont les panneaux les

plus chargés en colles urée-formol. Ils sont donc à écarter, malgré leurs qualités techniques.

• Le bois massif : pour respecter entièrement

la démarche écologique, le bois massif servant à la confection du mobilier devrait être éco-certifié et issu d’une exploitation locale. En Polynésie, nous n’en sommes malheureusement pas encore à disposer de cette option ! Le produit fini doit en outre être garanti sans formaldéhydes et sans composés organiques volatils. Il existe des colles à bois non chimiques (colle à la caséine, au latex naturel…) qui permettent de remplir ces conditions. Enfin, si vos meubles doivent être lasurés, vernis, cirés ou huilés, choisissez également des produits de finition biodégradables et écologiques.


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

ÉCO-HABITAT  Le bambou Canapés, fauteuils, chaises, lits, buffets, tables, plans de travail … le bambou remplace avantageusement le teck dont l’utilisation est de plus en plus montrée du doigt en raison de la déforestation irraisonnée qu’il engendre. Le bambou s’inscrit dans la tendance actuelle d’un mobilier naturel, écologique et zen. Naturellement résistant à l’humidité, le bambou convient parfaitement à notre climat et s’entretient avec un simple chiffon humide. Le verni empêchera les taches de pénétrer. Lorsque ce dernier est altéré, il peut être remplacé par de l’essence de

LE BAMBOU S’INSCRIT DANS LA TENDANCE ACTUELLE D’UN MOBILIER NATUREL, ÉCOLOGIQUE ET ZEN

lin qui donnera une nouvelle fraîcheur à votre meuble. Utilisé dans sa forme tubulaire brute pour un côté très exotique, on pourra jouer sur différents diamètres pour multiplier les styles à l’infini. En lamellé-collé (avec des colles

écologiques) et pourquoi pas avec une finition laquée, le bambou offre des formes et coloris acidulés ultra design !  Le rotin : Cette fibre offre une telle esthétique que l’on voit apparaître depuis peu une offre croissante de mobilier en rotin synthétique, il faut le dire, bien plus résistant aux assauts du climat. En effet, le rotin naturel nécessite une couche de verni contre le ternissement dû aux rayons UV et supporte mal l’humidité, pas plus que l’air trop sec qui le rigidifie et le rend cassant. Enfin, le diamètre des fibres étant constant, le rotin offre assez peu de possibilités au niveau du style. Il n’en demeure pas moins un matériau écologique et résistant.  La jacinthe d’eau : Son exploitation en matériau d’ameublement est une véritable chance pour l’écosystème et l’économie des sites où elle pousse. Sa croissance et sa multiplication est telle que la vie sous-marine est menacée ; elle forme un véritable tapis végétal à la surface, privant les organismes vivants de la lumière du soleil et empêchant la circulation des bateaux sur les fleuves. Elle contribue également à maintenir des emplois dans les pays de production. La jacinthe d’eau offre une fibre de grande qualité.

 Les matériaux issus du recyclage : Si ces matériaux ne sont pas écologiques par nature, la démarche qui consiste à leur donner une seconde vie ne manque pas d’intérêt sur ce plan, puisqu’elle différant la production de déchets. Opter pour du mobilier en matières plastiques ou métal recyclés ou autre matériaux non biodégradables issus du recyclage reste de ce fait un choix écologique.  Les matériaux de revêtement et les teintures : Au niveau du mobilier, l’attention doit également être portée sur les tissus de revêtements. En effet, certains tissus synthétiques font l’objet de traitements chimiques (anti-tache, anti-froissement…) néfaste pour la santé. Choisissez plutôt parmi les nombreux revêtements écologiques tels que le coton, la laine, la soie, le lin, le latex naturel, qui peuvent de plus être colorés par des teintures parfaitement écologiques. Les accessoires  Les rideaux : En lin, coton, chanvre ou en soie, il existe des rideaux pour tous les styles.

• Le lin : sa pousse est rapide et ne nécessite

pas d’engrais chimiques ou autres produits toxiques. En fin de vie, le tissus est entièrement

LE LIN – DANS SA COULEUR ÉCRU NATURELLE

327


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 biodégradable. A l’état brut, le lin présente une teinte écrue qui lui donne un aspect authentique et noble. Il peut cependant prendre toutes sortes de teintes pour s’intégrer à n’importe quel style de décoration, rustique ou moderne. Ce tissu apporte une ombre rafraîchissante grâce à ses fibres aérées. S’il se froisse facilement, il ne se déforme pas avec le temps et ne peluche pas, contrairement à certaines fibres synthétiques.

• Le coton bio : Le coton doit nécessairement

revêtir un label pour être qualifié d’écologique. En effet, le coton non issu de la filière bio nécessite pour sa production un quart de l’ensemble des pesticides utilisés sur notre planète alors que la surface consacrée à sa culture ne représente que 3% des surfaces cultivées.. De plus, il doit être blanchi au chlore ou autre produits chimiques extrêmement polluants. Autre point noir : pour sa teinture, des métaux lourds tels que le plomb ou le chrome sont communément employés. Enfin le coton se place en troisième place des cultures consommatrices d’eau d’irrigation. Le coton biologique ne nécessite pas d’engrais chimiques ni pesticides pour sa culture qui consomme aussi beaucoup moins d’eau. Sa teinture se fait sans ajout de métaux lourds. Le procédé de blanchiment n’utilise pas de chlore. Outre les atouts écologiques, le coton bio présente des risques d’allergie nettement moins élevés et offre une souplesse et une douceur bien supérieure au coton classique.

• Le chanvre : Contrairement au coton, il ne

nécessite pas de label pour être qualifié d’écologique puisque sa culture ne nécessite aucun engrais, pesticide, fongicide ni insecticide. C’est également une plante qui se renouvelle très rapidement. Le chanvre est très absorbant et compte parmi les fibres naturelles les plus résistantes qui existent. Il est naturellement antibactérien et antifongique.

• La soie : Fine et légère, elle est agréable au

toucher. C’est une fibre textile d’origine animale et plus particulièrement issu du cocon produit

ÉCO-HABITAT

par le ver à soie. Le traitement consiste en un étouffage des cocons en étuve (70°) puis un trempage dans de l’eau bouillante. Naturellement saine, la soie n’en subit pas moins une transformation ou peuvent intervenir des polluants chimiques et métaux lourds. L’offre de soie bio existe mais reste encore bien trop rare.  Les stores intérieurs : bambou, bois, paille, lin… les matériaux écologiques pour les stores ne manquent pas. Comme pour tous matériaux d’origine végétale, les procédés de transformation, de traitement et de coloration seront déterminants dans les qualités écologiques des produits finis.  La vaisselle : saladiers, plats, bols, assiettes, couverts… le bambou laqué aux teintes acidulées arrive en force sur le marché du design ! Sa solidité et sa légèreté, allié à une valeur écologique qui n’est plus à démontrer font de ce matériau une excellente alternative à la vaisselle classique. En version jetable, les couteaux et fourchettes en bois remplacent avec bonheur les matières plastiques. Pour les gobelets, la fécule de cellulose est également naturelle et biodégradable. L’éclairage  La lumière naturelle : quoi de plus écologique que la lumière du soleil ? En éco habitat, la logique voudrait que l’on exploite autant que possible la lumière naturelle pour l’éclairage intérieur. Cependant, comme nous l’avons vu plus haut, notre climat polynésien impose de se protéger des rayons du soleil, en favorisant notamment l’ombrage apporté par la végétation et les occultations des surfaces vitrées. Le confort visuel est donc difficilement compatible avec le confort thermique. De plus, durant les longues journées pluvieuses de notre saison chaude, la luminosité ambiante est parfois insuffisante pour garantir un bon confort visuel. Certaines dispositions permettent malgré tout de gérer au mieux cette ressource gratuite :

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• Les occultations modulables : les oc-

DE MAGNIFIQUES STORES ALLIANT ECOLOGIE ET DESIGN !

cultations doivent protéger du rayonnement direct et réfléchi et non du rayonnement diffus. Lorsque qu’une surface vitrée n’est plus exposée aux rayons directs du soleil, son occultation (volet, store, rideau) doit pouvoir se dissimuler pour que la lumière diffuse puisse entrer. Certains stores peuvent être couplés à des capteurs qui permettent de moduler automatiquement

328

l’occultation selon les variations de la luminosité extérieure dans la journée.

• Les cloisons intérieures : pensez aux

briques de verre ou au verre dépoli. Ces matériaux permettent de transmettre de la lumière vers une pièce moins exposée tout en conser-

vant son intimité. Un autre moyen pour laisser circuler la lumière est de disposer de cloisons de hauteur limitée.

• Le revêtement des surfaces intérieures : la lumière qui pénètre à l’intérieur

de l’habitation ne doit pas être absorbée par les

cloisons ou le sol. On privilégiera donc des revêtements de murs et de sols clairs (idéalement blanc) qui réfléchiront la lumière tout en agrandissant visuellement les volumes intérieurs.

• L’agencement des espaces : les postes nécessitant une bonne luminosité pourront être disposés sous une fenêtre : le plan de travail de votre cuisine, votre coin bureau, votre espace de lecture…


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 La lumière artificielle : Complément indispensable de la lumière naturelle, il existe des sources d’éclairage basse consommation. Plus chères à l’achat, elle offrent en revanche une durée de vie bien plus longue (au moins 10 fois) et leur utilisation ne requiert par contre que 20% de l’énergie nécessaire pour une ampoule classique.

• Les LEDs : Les lampes à diodes électrolu-

minescentes (ou LED pour light emitting diode) font leur révolution ! Les récent progrès réalisés dans la fabrication de ces ampoules leur ouvrent les portes de nos habitations. D’une durée de

vie de 100.000 heures et plus, elles permettent également de grandes économies d’énergie, avec une consommation d’environ 1W/h. Les LEDs constituent une véritable révolution dans la technologie de l’éclairage. Une faible consommation, une source non polluante (absence de mercure, pas d’émission d’infrarouges ou d’ultraviolets), une forte luminosité et une direction du faisceau parfaitement contrôlable (contre la pollution lumineuse), une durée de vie élevée (pour une diminution des coûts de maintenance), des couleurs vives et saturées sans utilisation de filtre, une grande robustesse et résistance aux vibrations, un fonctionnement dans une plage de températures étendues et extrêmes, les LEDs omniprésents dans l’éclairage automobile et les feux de signalisation ont depuis une dizaine d’année pénétré un marché plus large (illumination et décoration intérieure, créa-

329

tion d’ambiance). Aujourd’hui, cette technologie tend à s’imposer dans toutes les applications d’éclairage (commerces, éclairage extérieur, enseignes lumineuses, éclairage résidentiel…)..

• Les halogènes Très Basse Tension (TBT)

leur éclairage se rapproche de la lumière naturelle. Elles offrent un rendement supérieur aux ampoules traditionnelles (à incandescence), pour une consommation bien moindre : une ampoule halogène de 35W en basse tension (12V) fourni un éclairage équivalent à une ampoule classique de 100W. Il ne faut bien évidemment pas les confondre avec les ampoules halogènes classiques qui consomment 25 fois plus que les modèles TBT.



GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

SOMMAIRE DÉTAILLÉ

S O M M A I R E D É TA I L L É ACHETER – LOUER ES MÉTIERS DE L LA TRANSACTION IMMOBILIÈRE L’agence immobilière ....................................................................................... 10 Le notaire............................................................................................................................... 12

- La rémunération du notaire est strictement réglementée par le gouvernement - Les droits d’enregistrement - Le notaire, votre conseiller............................................................... 13

HANGER D’HABITATION C Acheter ou Louer ?................................................................................................... 14

Vous optez pour la propriété ? Comment prendre en compte le coût de vos travaux ? Vous optez pour la location ? La fiscalité liée à l’activité de location en meublé Il vous faudra obligatoirement déclarer à la DICP

Acheter ou Construire ?................................................................................... 16 Acheter neuf ou ancien ?............................................................................... 18 Acheter neuf Acheter ancien L‘impôt foncier sur les propriétés bâties.............................. 19 Acheter en VEFA............................................................................................... 20 - Le cadre légal

• Le contrat de VEFA • La garantie financière d’achèvement • La loi Carrez • L’obligation de l’acheteur

Quel est l’intérêt de la VEFA ? • Pour le promoteur • Pour l’acquéreur

Acheter en Société Civile Immobilière (SCI)

Principes de fonctionnement Pour quelles raisons acheter en SCI ? ..................................... 22 - Une grande liberté de gestion - Une transmission du bien grandement facilitée - Pour mieux contrôler une donation - Des avantages financiers

Quelques contraintes !

ES AUTRES FORMES D’ACQUISITION L D’UN BIEN IMMOBILIER Succession – Indivision - Partage – Donation

La succession

............. 23

- Qui hérite ? - L’ouverture de la succession - Les options des héritiers - Quand faire le choix de l’option ?

L’indivision............................................................................................................... 26

- Conserver des biens en indivision

Sortir de l’indivision Le partage............................................................................................................... 26

- Le partage amiable - Le partage judiciaire - L’attribution préférentielle ............................................................. 27

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

SOMMAIRE DÉTAILLÉ

Donation et donation-partage

Usucapion (prescription acquisitive)

Revendication de Propriété Le Viager.................................................................................................................................. 28

- Le prix de vente - Le prix de la rente - Qui a la charge des réparations ? - Les cas de nullité de la vente ....................................................... 28

- La donation - La donation-partage - Les avantages d’une donation-partage

- Qui peut usucaper ? - Les délais - La procédure

Le principe

L’intérêt de la vente en viager

- Pour le vendeur - Pour l’acquéreur

Les risques de la vente en viager

- Une rente sans fin - Des travaux imprévus - La révision du loyer - L’usufruit - Des rentes impayées - Et en cas de faillite de l’acquéreur

E TITRE DE PROPRIÉTÉ L Contenu du titre de propriété................................................................ 29 La conservation des titres de propriété ES RELATIONS LOCATAIRE / PROPRIÉTAIRE L Le contrat de location (bail) Location en meublé ou non meublé L’état des lieux................................................................................................................ 32 La caution Locataires et propriétaires : leur obligations

Les obligations du propriétaire Les obligations du locataire

Réparations et entretien : à la charge de qui ? Les charges récupérables ........................................................................... 33

ES AUTRES FORMES DE LOCATION L La location saisonnière..................................................................................... 34

Le descriptif de la location saisonnière La réservation d’une location saisonnière La restitution du logement en fin de location

Guide L’ HABITAT de

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 Guide de l'Habitat Polynésien

L’échange de logement

Le principe de fonctionnement .....................................35 Pourquoi échanger sa maison ? Comment concrétiser votre premier échange ?

DÉMÉNAGER HORS POLYNÉSIE Préparer son déménagement ............................................................... 36

332

Qu’est ce qu’il faut expédier ? Transport maritime ou aérien ? Un emballage adéquat......................................................38 Les pièces à fournir Choisir son déménageur................................................................................ 39

La réglementation

Les produits et biens réglementés ou prohibés Le Certificat Phytosanitaire


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

SOMMAIRE DÉTAILLÉ

AMÉNAGEMENT ET ÉQUIPEMENT - INTÉRIEUR ET EXTÉRIEUR LA CONFIGURATION ET L’AGENCEMENT DE VOTRE INTÉRIEUR La cuisine...........................................................................................................................................44 L’implantation Les types de cuisines ...............................................................................................47 Le plan de travail ...........................................................................................................50 La crédence ............................................................................................................................53 La salle de bains ...............................................................................................................54 Les normes de sécurité Les configurations de salles de bains La chambre .................................................................................................................................58 La petite chambre La grande chambre ..................................................................................................59 Le salon ..............................................................................................................................................60 Définissez les zones en fonction de vos besoins Toutes les activités dans une même zone ou séparées ? . 61 LES ÉQUIPEMENTS, L’ÉLECTROMÉNAGER ET LA ROBINETTERIE La cuisine...........................................................................................................................................62 Le froid La cuisson ..................................................................................................................................63 Le lavage......................................................................................................................................66 Le petit électroménager ....................................................................................68 Évier et robinetterie La salle de bains ...............................................................................................................70 La baignoire La douche .................................................................................................................................71 Le lavabo.....................................................................................................................................72 La robinetterie Le salon.................................................................................................................................................74 Le téléviseur L’installation audio ......................................................................................................78 LE MOBILIER ET LES SOLUTIONS DE RANGEMENT La cuisine.....................................................................................................................................80 La salle de bains................................................................................................................82 La chambre...............................................................................................................................83 Le salon..........................................................................................................................................86 LES REVÊTEMENTS DE SOL ET DE MURS La cuisine.....................................................................................................................................88 La salle de bains................................................................................................................89 La chambre...............................................................................................................................91 Le salon..........................................................................................................................................93 L’ÉCLAIRAGE ET L’HABILLAGE DES BAIES ET FENÊTRES La cuisine.....................................................................................................................................98 La salle de bains............................................................................................................. 100 La chambre Le salon....................................................................................................................................... 102

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VALORISER VOS ESPACES EXTÉRIEURS LES FAÇADES Les revêtements..................................................................... 104 Les ornements........................................................................... 106 Les autorisations administratives LA TERRASSE Les matériaux de sols..................................................... 108 Les gardes-corps.................................................................... 109 L’éclairage......................................................................................... 110 Les stores........................................................................................... 112 Le mobilier et les accessoires LE JARDIN Les allées............................................................................................ 114 L’éclairage......................................................................................... 115 Les bassins et fontaines.............................................. 118 Le fare pote’e............................................................................... 120 Le barbecue


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

SOMMAIRE DÉTAILLÉ

CONSTRUCTION / RÉNOVATION CONCEVOIR SA FUTURE MAISON

L’architecte................................................................................................................................................................... 124

Le cadre légal La mission de l’architecte

La conception de votre projet

Les contraintes naturelles

Les contraintes administratives ................................................................................................... 127

Les contraintes financières, techniques et pratiques

- Topographie - L’orientation de votre maison ............................................................................................ 125 - Les règles d’urbanisme - Le règlement et le cahier des charges de lotissement ................................ 128 - Votre budget - Les vis-à-vis - Les ouvertures - La superficie - Les volumes - L’agencement des pièces - Les dimensions des pièces - Les couloirs - Les escaliers - Les Placards - Les pièces de travail ou de loisir

E CHOIX DES MATÉRIAUX L ET DU TYPE DE CONSTRUCTION Les matériaux de construction

................................................................................................... 129 Les matériaux pour les murs Les matériaux pour la toiture ......................................................................................................... 130

Le type de construction

......................................................................................................................... 132

La technique de conception La technique de construction

ÉMARCHES ET FORMALITÉS ADMINISTRATIVES D LIÉES A LA CONSTRUCTION Les autorisations de travaux immobiliers

................................................................. 134 Le test de percolation Le permis de terrassement Le permis de construire L’autorisation de lotir ............................................................................................................................... 135 La déclaration de travaux : une procédure simplifiée La démolition d’une construction en vue d’une reconstruction

L’attestation d’achèvement des travaux Les démarches auprès de la DICP La réception des travaux

..................................................................................................................... 136

La procédure Les contrôles La rédaction du procès-verbal Le cas du refus de réception

E FINANCEMENT DE VOTRE PROJET L L’emprunt auprès d’un établissement de crédit

.............................................. 136 Votre capacité de remboursement Les modalités d’emprunt ..................................................................................................................... 138

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

SOMMAIRE DÉTAILLÉ

Le dossier de demande de prêt

Les conditions d’éligibilité Les conditions relatives au projet Le montant de l’aide

Les aides territoriales pour l’accession à la propriété................................ 139

E TERRAIN L Choisir son terrain ........................................................................................................................................... 140 Le bornage................................................................................................................................................................... 143 Le terrassement.................................................................................................................................................... 146

Les étapes du terrassement ............................................................................................................. 147

La stabilisation du terrain

- L’évacuation des eaux - Le piquetage - Le décaissement - L’excavation - Le remblaiement - Le régalage

- Le mur de soutènement - L’enrochement ................................................................................................................................ 148 - Le gunitage - La végétalisation ........................................................................................................................... 150

Les clôtures

La haie La clôture en bois La clôture en PVC ......................................................................................................................................... 151 La clôture grillagée La clôture en fer forgé La clôture maçonnée - La pierre de Moorea - La pierre de rivière - Le parpaing

LA CONSTRUCTION Les matériaux ......................................................................................................................................................... 153

Revêtements de murs et de sols

- Les peintures - Les carrelages .................................................................................................................................. 154 - Les parquets ...................................................................................................................................... 156

Portes, fenêtres, baies et vitrages

- Les portes ............................................................................................................................................ 158 - Les fenêtres ........................................................................................................................................ 164 - Les vitrages ........................................................................................................................................ 166

Volets et stores ................................................................................................................................................ 167

- Les volets - Les stores ............................................................................................................................................. 168

Toitures : couverture et étanchéité .......................................................................................... 171

Isolation thermique et phonique

- Couvertures de toiture

• Les tôles • Les tuiles • Les toitures végétales............................................................................................................. 172 • L’étanchéité

- L’isolation thermique ................................................................................................................. 174 - Les ponts thermiques • Les isolants minéraux • Les isolants synthétiques...................................................................................................... 176 • Les isolants d’origine animale............................................................................................ 177 • Les isolants thermo réflectifs • L’isolation… de fond en comble ! .................................................................................. 178

Faire appel à un artisan............................................................................................................................ 180

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

SOMMAIRE DÉTAILLÉ

Les artisans pour la structure et le gros-œuvre - Le maçon - Le charpentier bois ..................................................................................................................... 181

Les artisans pour l’aménagement et les finitions

- Le menuisier agenceur - Le carreleur-mosaiste - Le couvreur - L’électricien - Le plombier ........................................................................................................................................ 184 - Le plâtrier plaquiste - Le peintre en bâtiment - Le solier-moquettiste - Le serrurier-métallier

L’artisan des équipements techniques ................................................................................ 185

- Le domoticien - Le monteur en installations thermiques - Le technicien en réseau de communication

Bien choisir son entrepreneur ou son artisan - Définir vos besoins - Entrepreneur tous corps d’état ou artisan ? - Sélectionner et rencontrez vos prestataires .................................................. 188 - Un devis est indispensable - En cas de dépassement de devis.......................................................................... 190 - Surveillez le chantier - En cas de chantier non achevé

L’auto-construction

- Les avantages de l’auto-construction - Les risques de l’auto-construction

• Préparer votre projet • Faites vous assister ! .................................................................................................. 191

Les nouveaux concepts de construction La maison en kit Les atouts de la maison en kit Les inconvénients La maison-conteneur .............................................................................................................................. 192

SÉCURISER SON CHANTIER L’identification des risques et la conduite du chantier............................. 194

Le travail en hauteur L’hygiène et les conditions de travail .................................................................................... 196 Les manutentions

Les matériels et équipement relatifs à la sécurité

Les clôtures de chantier La petite signalisation La haute visibilité L’hygiène et la propreté Le levage et l’arrimage Les protections du corps....................................................................................................................... 197

- La tête - Les mains - Les pieds - Les voies respiratoires - Le conduit auditif - Les yeux - Le corps

ISCINES ET SPAS P Définir votre projet.......................................................................................................................................... 198

Définir vos besoin

- Pour quelle fréquentation ?

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GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

SOMMAIRE DÉTAILLÉ

Définir votre style Définir votre budget ................................................................................................................................. 199

Le structures en béton Les piscines industrialisées

Les types de structures

Les styles et implantations

............................................................................................................... 202 La piscine traditionnelle La piscine hors-sol ....................................................................................................................................... 203 La piscine à débordement La piscine paysagée .................................................................................................................................. 204 La piscine biologique Les spas ......................................................................................................................................................................... 205 L’implantation.................................................................................................................................................... 206 Posé ou encastré Les styles Les options La température de l’eau Le traitement de l’eau La filtration............................................................................................................................................................ 207

Les matériaux pour la piscine

Les revêtements de bassin Les plages et terrasses............................................................................................................................. 211 Les aspects techniques............................................................................................................................. 214 L’eau L’éclairage............................................................................................................................................................... 216 La sécurité.............................................................................................................................................................. 218 Les éléments de décoration............................................................................................................... 219 L’environnement de la piscine La couleur de l’eau....................................................................................................................................... 220 Les plages et margelles

DÉCORATION INTÉRIEURE ET AMBIANCE OULEURS ET TEXTURES C La roue chromatique......................................................................................................................... 225 Les palettes de couleurs Les textures et motifs....................................................................................................................... 226 Les sols ES EFFETS VISUELS L Modifier l’espace avec les couleurs............................................................................. 229 Les miroirs Les trompe l’œil muraux.............................................................................................................. 234 ’ART S’INVITE DANS VOTRE MAISON L Les galeries d’art La peinture La poterie............................................................................................................................................................ 235 La sculpture L’art Polynésien Le Feng Shui................................................................................................................................................... 236 E HOME STAGING........................................................................................................................... 238 L Valoriser votre bien immobilier pour mieux le vendre Pourquoi le Home Staging Les principes du Home Staging On passe à la vente.............................................................................................................................. 245

337


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

SOMMAIRE DÉTAILLÉ

CONFORT ET SÉCURITÉ LE CONFORT La climatisation..................................................................................................................................................... 248

Quel système ? Quelle puissance ?.................................................................................................................................. 250 La climatisation et l’écologie Ne négligez pas l’entretien !

Préserver l’intimité de son habitation

La domotique

L’offre technologique

Les dispositions légales et réglementaires................................................................ 252 Le choix de votre terrain La conception et l’implantation de votre habitation Les aménagements............................................................................................................................... 254 Préservez vos terrasses et balcons Préservez votre espace extérieur........................................................................................... 255 La domotique qu’est-ce que c’est ?..................................................................................... 256 Les applications liées à la sécurité........................................................................................ 257 Les applications liées à la communication / Multimédia Déterminez votre profil.................................................................................................................... 260 Les offres en systèmes filaires Les offres en système sans fil Les offres en système courants porteur en ligne (CPL)................................ 261

LA SÉCURITÉ L’assurance habitation

Pourquoi s’assurer................................................................................................................................... 262 Les éléments de votre contrat Contre quels risques êtes vous assuré ? Comment est défini le montant de votre prime d’assurance ?...................... 264 Comment économiser sur votre prime d’assurance ? Quand et comment résilier votre contrat d’assurance habitation ?

Les dispositifs de sécurité

Les alarmes......................................................................................................... 268 Les détecteurs de fumée Les coffres forts................................................................................................. 269

Lutter contre les nuisibles et parasites de l’habitat

Identifier les nuisibles et parasites....................................................................................... 270 - Les insectes rampants - Les insectes volants....................................................................................................................... 272 - Les scolopendres.............................................................................................................................. 273 - Les termites

• Traitement préventif lors de la construction.............................................................. 274 • Traitement curatif

- Les rongeurs......................................................................................................................................... 275 - Les acariens

Qui doit intervenir ?

338


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

SOMMAIRE DÉTAILLÉ

ÉCO-HABITAT CONSTRUIRE ÉCOLOGIQUE Le concept d’éco-construction.......................................................................................280 Une implantation réfléchie

L’impact sur l’environnement Un site en adéquation avec le projet

Le concept de construction bioclimatique La notion de confort thermique Les paramètres bioclimatiques.................................................................................284 Le sol et le végétation.................................................................................. 286 L’altitude et le relief

La forme architecturale et l’orientation de l’habitation

Une architecture qui préserve du soleil

Les matériaux de construction et d’isolation...........................................287 Des matériaux écologiques et sains Des matériaux performants..........................................................................................290 - Les propriétés thermiques des matériaux..................................................291 - Les comportements spécifiques ........................................................................292 face aux rayonnements

Une enveloppe performante

- Pourquoi isoler ? - Comment fonctionne les isolants ?..................................................................293 - Les matériaux d’isolation rapportés

Les matériaux d’isolation.................................................................................................296

- Les mono murs de terre cuite - Les mono murs en blocs de béton allégé - Les murs en bois massif - Le parpaing en bois massif - La structure en double madriers

Les parois vitrées.......................................................................................................................297

- La superficie du vitrage - L’orientation des façades et notamment celles comportant des surfaces vitrées - L’angle du vitrage - La performance du vitrage - L’occultation des baies et fenêtres.....................................................................298

Les toitures Les sols..................................................................................................................................................299

LA GESTION DE VOTRE ENERGIE Limiter votre consommation : les équipements basse consommation....................................................................................................................300 Produire une énergie écologique .............................................................................304

L’énergie solaire thermique et photovoltaïque

- L’énergie photovoltaïque - L’énergie solaire thermique ................................................................................... 306

L’énergie éolienne....................................................................................................................310

LA GESTION DE L’EAU La récupération d’eau de pluie.......................................................................................313

L’eau de pluie, pour quelle utilisation ? - L’utilisation extérieure - L’utilisation intérieure

Les éléments de votre installation........................................................................314

339


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

SOMMAIRE DÉTAILLÉ

- Le captage - Le stockage - Le matériau et le type d’implantation............................................................315 - Le traitement de l’eau de pluie - La potabilisation de l’eau de pluie.....................................................................315 - La distribution de l’eau de pluie

L’eau potable..............................................................................................................................................316

L’eau conditionnée - L’eau en bouteilles - L’eau en bonbonnes

L’eau du robinet - La chloration de l’eau - Le traitement par ozone.............................................................................................317 - La stérilisation par ultraviolet - La micro-filtration

LES SOLUTIONS ÉCOLOGIQUES EN AMÉNAGEMENT, ÉQUIPEMENT ET DÉCO Les revêtements de sols et de murs....................................................................... 318

Les sols

Les murs et plafonds

- Les sols en bois - Les sols en bambou....................................................................................................... 319 - Les sols en liège................................................................................................................. 320 - Les sols en carreaux de terre cuite.................................................................... 321 - Les fibres végétales - La moquette

- Les enduits décoratifs.................................................................................................. 324 - Les peintures........................................................................................................................ 325 - Le bois et le liège

Le mobilier, les accessoires et l’éclairage....................................................... 326

- Le bois - Le bambou............................................................................................................................. 327 - Le rotin et la jacinthe d’eau - Les matériaux issus du recyclage - Les matériaux de revêtement et les teintures

Le mobilier

Les accessoires

- Les rideaux - Les stores ................................................................................................................................ 328 - La vaisselle

L’éclairage

- La lumière naturelle - La lumière artificielle..................................................................................................... 329

340


GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017

ANNONCEURS

Points de distribution NOM

Tél

Page

100% LED

40 83 03 83

277

ACE

40 50 85 00

119 - 121 - Marque page

AIR FROID

40 42 60 59

249

ALARME SCORPION

87 77 78 05

265

ALL FREIGHT POLYNESIA

40 53 41 41

40

AMOUY

40 50 46 46

266 - 267

AQUA DESIGN

40 43 88 63

217

AXA

40 46 16 16

263

BANQUE DE POLYNESIE

40 46 66 66

21 - 43

BANQUE DE TAHITI

40 41 70 00

15

BATIPOL API

40 80 04 80

45 - 113 - 266

CAROVOG-BATIR

40 50 34 04

Couv - 322 - 323

CCISM

40 47 27 31

288 - 289

CHAMBRE DES NOTAIRES

40 43 37 39

13

CLCE

40 47 27 28

182 -183

CUISINE PLUS

40 43 24 00

49

DECOBAT

40 48 33 43

133

DICP

40 46 13 13

9

EDT

40 86 77 86

4 - 17 - 126 - 227

ELECTRO TAHITI

40 42 44 09

63

ENERTECH

40 50 30 25

303

EPPV

40 50 34 44

8-42-107-122-222-246-276-330

ETHIK

40 50 73 00

4ème de couv - 30 - 31

FAAA MATERIAUX

40 83 20 00

152

FARE DISCOUNT

40 83 98 00

224

FENG SHUI

40 82 78 78

236 - 237

FENUA PISCINES

87 223 221

208 - 209

FENUA TRANSPORT

40 53 41 46

40

FENUAMA

40 54 34 50

282 - 283

GONDRAND

40 54 31 52

37

GREPFOC

40 500 640

6-7

GUILLOUX

40 42 83 49

131

GUMMI WERK

40 83 57 83

Marque page

HERVE MATERIAUX

40 42 81 67

279

IMAGINE PROMOTION

40 42 92 92

11

INSULTEC

87 77 25 10

173

INTERMAT

40 54 10 50

125 - 127

INOX DESIGN

40 42 15 31

111

341


ANNONCEURS

GUIDE DE L’HABITAT POLYNÉSIEN 2017 IVEA

40 54 27 27

79

JL PISCINES

40 53 19 47

200 - 201

L’ATELIER DU DECOR

40 48 00 84

232 - 233

LE DOCK DE L'HABITAT

40 45 22 47

2ème de couv - 85

MAHIKEA

89 78 19 86

271 - 285

MAISON NEUVE DE TAHITI

40 54 90 30

189

MR BRICOLAGE

40 50 65 50

223

MULTIPOSE

40 54 90 30

149

OPT

40 41 42 84

5 - 258 - 259

PACIFIC ALU

40 42 42 24

159 - 160 - 161

PACIFIQUE HABITAT

87 77 83 46

212 - 213

PAMATAI HILL

87 73 75 30

24 - 25

PLAFOND PEINTURE TAHITI

40 534 400

94 - 95

PLOMBERIUM

40 500 444

73

POLYBAT

40 50 51 52

POLYBOIS

40 50 83 50

POLYTOL

40 50 64 44

170

QUINCAILLERIE NAHOATA

40 54 59 89

186 -187

ROTOPOL

40 50 38 38

312

SAGA POLYNESIE

40 533 326

195

SIN TUNG HING

40 508 500

119 - 121

SIOU LEE

40 42 89 05

90

SOCIMAT

40 54 96 30

55 - 175

SODIMEC

40 50 19 00

99 - 247 - 253

SODIVA

40 46 39 00

301

SOMAC

40 501 950

179

SOMALU

40 500 300

137 - 165

SOMASOL

40 500 329

137 - 307

SOMATECH

40 50 69 50

137 - 193

SOTAPOR

40 42 52 61

55

SPM

40 43 64 60

230

SUNZIL

40 54 85 85

309

TAHITI GREEN WORK

89 76 63 74

116 - 117

TAHITI HOME WORK

89 76 63 74

144 - 145

TAHITI PROJECT BETON

40 43 52 48

123

TECHNIBOIS

40 43 94 40

281

TROPICAL PISCINES

40 43 13 65

123

VAXELAIRE

40 42 77 79

51

WOODY - Intérieur Design

87 76 01 02

81

YUNE TUNG

40 50 89 89

74 - 251 - 261 - 305 - 329

141 3

ème

342

de couv - 295

Guide L’ HABITAT de

P

O

L

Y

N

É

S

I

E

Vous souhaitez paraître dans le prochain Guide de l’Habitat Polynésien ? Contactez Éric au 87 78 83 25 ou au 89 78 83 25

N


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VIERGE

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VIERGE

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