N°3 Novembre / Décembre 2007
Zidane
un homme d’affaires futé
Pape Diouf
le président avisé de l’Olympique de Marseille
Comment devenir
riche ?
5 bonnes leçons pour prendre l’ascenseur social
J.F Otandault France : 3 euros Zone CFA : 2000 F CFA Europe : 3 euros Canada : 5, 95$ CAN
Fêtes
le pionner gabonais de fin d’année de l’expertise-comptable Quels cadeaux offrir ?
EDITORIAL La réussite par les affaires 1 Passage Savart 75020 Paris Tel 01 43 72 60 06 Fax 01 43 48 01 30 magazinemanagers@yahoo.fr
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET REDACTEUR EN CHEF Mouftaou Badarou REDACTRICE EN CHEF DELEGUEE Nicole Sarr COLLABORATEURS Moussa Kaffo Séverine Laurent Christophe Ligier Arnaud Valette Audrey Pinson Daphné Benoît Yves Martial Médina Koné Momo Louis Moussa Bolly CONSEILLERS A LA REDACTION Christian Levry Daouda Yaya Prince Essonne Mfoulou-Ze MAQUETTE, FABRICATION XLOp6 Artwork REVISION Denise Delamézière Ida Bartoli
Un mental de riche C
omment devenir riche ? Question existentielle pour certains, dérisoire pour d’autres. Mais, comme le dit Donald Trump, magnat américain
de l’immobilier, mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade. Car, « la vue est belle de là-haut ». Nous n’avons pas la prétention, dans ce numéro de Managers, de vous donner des formules mathématiques, des recettes infaillibles permettant de s’enrichir comme au casino. Il s’agit plutôt de vous aider à vous mettre en condition, forger votre personnalité, blinder votre mental, doper votre dynamisme. L’illusion que donne la
PUBLICITE ET COMMUNICATION
réussite de certains, c’est que cela a été obtenu sans peine. On se dit qu’il suffit de sui-
Jérôme de Villiers 06 26 06 81 53
vre leur parcours pour décrocher à son tour la timbale. La vie n’est tout simplement pas
Habib Diallo 06 19 02 24 78
surpasseriez ainsi dans vos efforts. Soyez convaincus une bonne fois pour toutes qu’il
ABONNEMENTS France 1 an: 20 euros Tarif étranger et DOM-TOM: nous consulter
comme cela. Il vous faudra placer le curseur de vos ambitions très très haut; vous vous faut travailler, travailler, pour prétendre à la richesse, sauf cas d’héritage, de donnation ou de gain au jeu. Songez surtout à investir vos économies pour les fructifier, mais ayez une vision globale de ces investissements. Car, les placements à court terme et à rendement immédiat s’essoufflent, le plus souvent, rapidement. Comment devenir riche ? En partageant le même univers philosophique que les riches.
EDITEUR LP MEDIAS SARL Porto-Novo (Bénin)
Certes, le tout n’est pas de faire un copié-collé de leur stratégie, mais cette démarche peut être intéressante si vous ajoutiez votre part d’audace, de détermination et de... chance. Si pour vous, comme pour le riche, « un sous est un sou «, vous êtes sur la
00 229 93 14 79 14 97 44 36 34 97 98 24 03 Dépôt légal à parution ISSN en cours Imprimé en France
bonne voie. Il n’y a pas meilleur dépensier qu’un nanti. Consommateur averti, investisseur futé, il achète bien et place mieux son argent. A toutes et à tous bonnes fêtes de fin d’année. Mouftaou BADAROU, Directeur de la publication
DIFFUSION LP Médias France La rédaction n’est pas responsable des articles proposés par les collaborateurs; ceux-ci assumant le choix de leurs textes et photos.
managers
novembre / décembre 2007
SOMMAIRE
Edito ...........................................................................................................3 A l’affiche ..............................................................................................6 Mention bien à ..............................................................................8 Zinedine Zidane p.12
En couverture ..............................................................................10 Investir ..................................................................................................14 Idée performante ....................................................................16 Se mettre à son compte ...................................................24
Jean-Fidèle Otandault p.20
Idée innovante ...........................................................................30 Manager d’exception .........................................................32 Ça vous intéresse .....................................................................36 Marketing .........................................................................................42 La vie de l’entreprise ............................................................47
Jean Louis Billon p.26
Banques et finances .............................................................50 Bon à savoir ...................................................................................56 Le piratage informatique .............................................. 58
Ismaïla Sidibé p.38
Tapis rouge .....................................................................................66
managers
novembre / décembre 2007
A L’AFFICHE
Pape DIOUF
DR
Sous la présidence de Pape Diouf, l’Olympique de Marseille a déjà accédé, deux fois d’affilé, à la finale de la Coupe de France.
P
résident de l’OM depuis décembre 2004, Pape Diouf, originaire du Sénégal, est arrivé à Marseille à l’âge de 18 ans pour s’inscrire à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, tout en multipliant les petits boulots (maçon, danseur, coursier, éboueur…). Il entra par la suite aux PTT, abandonnant par là même ses études. Il y rencontre Tony Salvatori employé comme lui des Postes, qui le fera entrer comme pigiste à La Marseillaise. Peu de temps après, il est embauché à temps plein, avec pour mission de suivre tous les événements de l’Olympique de Marseille. Douze ans après son entrée au journal, il rejoint le nouveau quotidien national sportif Le Sport, lancé par Xavier Couture. Hélas, l’aventure tourne court et le quotidien dépose le bilan. À la suite de cette déconvenue, il devient agent de joueurs, dont les premiers seront Basile Boli et Joseph-Antoine Bell, tous deux évoluant à l’Olympique de Marseille. Il eut sous contrat des joueurs comme Marcel Desailly, Sylvain Armand ou encore Didier Drogba. Pape Diouf est également l’agent du jeune prodige marseillais Samir Nasri depuis l’âge de 13 ans. En 2003, il rejoint l’Olympique de Marseille comme manager général du club, chargé des affaires sportives. Après le départ de Christophe Bouchet à l’automne 2004, il est nommé président du directoire de l’Olympique de Marseille par le conseil de surveillance du club,
managers
novembre / décembre 2007
au sein d’un triumvirat composé également de Vivian Corzani pour l’administratif et de Philippe Meurice pour les finances. En 2005 il devient président de l’Olympique de Marseille sous l’influence de l’actionnaire majoritaire, Robert Louis-Dreyfus. Pape Diouf, président de l’OM depuis janvier 2005, n’a pas demandé à se retrouver à ce poste. Il y est arrivé par hasard sur demande de Robert Louis-Dreyfus. Début 2007, Robert Louis-Dreyfus ne cache plus son désir de vendre l’Olympique de Marseille. Un repreneur se manifeste en la personne de Jack Kachkar, un homme d’affaire Canadien. Un long feuilleton médiatique va alors se dérouler pour aboutir à la fin du mois de mars par la fin des négociations entre RLD qui demandait 115 millions d’euros pour le club, et Kachkar qui ne pouvait assurer que 85 millions, et qui ne cessait de réclamer du temps supplémentaire pour réunir les fonds. On retiendra de cette épisode toute la sérénité de Pape Diouf qui ne se sera jamais inquiété de l’avenir du club, démontrant toute sa confiance envers Robert Louis-Dreyfus. Sous sa présidence, l’Olympique de Marseille accède deux fois d’affilé à la finale de la Coupe de France (perdue en 2006 face au Paris Saint-Germain et en 2007 face au FC Sochaux), et termine 2e du Championnat de France 06-07, son meilleur classement depuis la saison 98-99.
MENTION BIEN À ...
Ibrahim SALAMI avocat au Barreau de Cotonou
Propos recueillis par Moussa Kaffo
DR
Brillant docteur en droit formé en France, Ibrahim Salami exerce la profession d’avocat au Bénin, tout en assurant des cours à l’université de Cotonou.
managers
novembre / décembre 2007
MENTION BIEN À ... Lionel Zinsou, associé gérant de la banque Rothschild « En dehors de l’Asie, l’Afrique est le continent qui croît le plus : 5% de croissance depuis 7 ans ! ». DR
Q
u’est-ce qui vous a poussé vers la profession d’avocat ? Deux raisons : l’une intellectuelle, l’autre pratique. Intellectuelle d’abord parce qu’on a beau être agrégé des facultés de droit, on n’est que théoricien du droit. La profession d’avocat permet de devenir praticien, de vivre et de pratiquer le droit au quotidien. Et cela est beaucoup plus vivant et plus excitant. C’est carrément un autre univers par rapport à l’enseignement universitaire. Pratique ensuite parce que la profession d’avocat donne un pouvoir considérable de servir les autres. Elle permet de défendre les droits et libertés des citoyens. Je suis convaincu que l’homme n’est véritablement libre que s’il utilise ses propres libertés à accroître celles des autres. Et bien que nos pays se démocratisent, il existe encore de nombreuses zones de non droit où règnent l’arbitraire et la corruption. Il faut mener un combat à la fois quotidien et permanent. Et pour ce faire, la noble profession d’avocat reste un extraordinaire tremplin.
l’Université du Bénin et exercer la profession d’avocat. Ce double projet n’était-il pas réalisable en France ? Si, bien sûr mais pas dans les mêmes conditions. D’abord, j’ai de meilleures perspectives de carrière universitaire en Afrique pour avoir fait mon mémoire de DEA de droit public et ma thèse de doctorat sur l’Afrique, précisément sur le contentieux constitutionnel. Par conséquent, je suis plus utile en Afrique qu’en France. De plus, enseigner à l’Université du Bénin est un rêve que j’ai nourri depuis fort longtemps. J’ai beaucoup de chance de réaliser ce rêve. Lorsqu’on m’a proposer ce poste d’enseignant à l’Université d’Abomey-Calavi, j’ai accepté avant même de connaître la matière, tellement j’avais envie de donner et de recevoir. Ensuite, ma petite expérience dans les cabinets d’avocats tenus par des Africains en France m’a permis de me rendre compte qu’ils traitent essentiellement des dossiers d’Africains. Ce n’est pas grave en soi mais cela prouve une chose regrettable : en France, on est avant tout Noir avant d’être avocat. En Afrique par contre, on s’épanouit mieux professionnellement. Par ailleurs, il y a un avantage inestimable à exercer la profession d’avocat en Afrique : c’est la reconnaissance sociale. Cela vous donne un statut social qui vous fait sortir de l’anonymat. Enfin, retourner travailler en Afrique me permet de donner un sens à ma vie. Cela correspond également à un projet et à une qualité de vie. Ajouté à tout cela que c’est aussi un retour auprès de ma famille dont j’ai été sevré pendant plus d’une décennie, vous comprenez que je ne regrette rien. Au contraire…
« C’est une perte pour l’Afrique que ses cadres ne retournent pas dans leurs pays...»
Pourquoi avoir décidé de rentrer en Afrique après votre formation en France ? Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la grande majorité des expatriés africains souhaiteraient rentrer en Afrique à un moment ou à un autre. Mais c’est une entreprise difficile lorsque certaines conditions minimales ne sont pas réunies. A la fin de mes études, me voici docteur en droit, enseignant à l’Université de Tours depuis six ans, titulaire du CAPA (Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat) et confronté à la question du retour au pays natal. C’est une question prévisible pour tout étudiant africain mais à laquelle on n’est paradoxalement jamais bien préparé parce que la tentation est très forte de rester en Europe. L’option retour au bercail est encore plus difficile lorsqu’on a des attaches familiales (femme et/ou enfants) en France parce qu’il faut penser collectif. Comme disaient certains de mes amis, j’avais tout pour rester en France. Mais chaque fois qu’on me sortait cette phrase, je la convertissais en « j’ai tout pour rentrer en Afrique ». Qu’on se le dise, c’est une perte pour l’Afrique que ses cadres ne retournent pas dans leurs pays. Vous savez, ça coûte très cher de former un cadre et ne pas renvoyer l’ascenseur à l’Afrique, c’est hypothéquer son développement. Mais encore faut-il que nos pays soient en mesure de les recevoir et les réintégrer. Si je suis rentré au pays, c’est parce que j’ai un double projet de retour : enseigner à
A votre avis, que faut-il pour que l’Afrique attire davantage ses cerveaux expatriés ? C’est une question vitale pour l’avenir de l’Afrique. C’est un défi majeur pour le développement. Pour ce faire, il faut que les pays africains créent les conditions d’accueil favorables au retour des cadres. Savez-vous que chaque année, des cadres retournés en Afrique sont obligés de revenir en Occident pour diverses raisons ? C’est une honte pour l’Afrique de ne pas pouvoir garder ses propres talents. Il faut un véritable ministère et des structures d’accueil, un véritable accompagnement pour faciliter leur intégration. Je connais beaucoup de médecins béninois qui sont repartis en France après une tentative de retour. C’est vraiment triste et regrettable.
EN COUVERTURE
Comment devenir riche ?
DR Mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade !
Leçon n°1 Osez Rêver ! Pour réussir, vous devez avoir des rêves et des aspirations. Soyez honnête avec vous-même quant à ce que vous voulez de la vie et à ce que vous voulez en faire. Permettez-vous de rêver et de viser haut ! Toute Invention, toute Réussite, toute Fortune commence toujours par le rêve d’un homme. Quel serait votre rêve le plus cher ? Notez-le et pensez-y souvent, le plus souvent possible...
Leçon n°2 Investissez en vous même. Qu’est-ce que cela veut dire ? Pour mieux vous l’expliquer, permettez-moi de vous livrer une citation : « Chaque fois que nous étudions une carrière réussie, nous découvrons que l’homme qui a ce bonheur pense que tout a commencé le jour où il s’est mis à lire un livre d’édification et de perfectionnement. Ne sous-estimez jamais la portée d’un livre. Les livres sont des instruments qui vous donnent des inspirations, peuvent vous faire prendre une nouvelle voie, et illuminent les jours sombres. » Cette citation a été faite par deux des plus brillants hommes d’affaires du siècle dernier. L’un, William Clément Stone est parti de rien. il possédait l’une des plus grosses fortunes du monde. L’autre, est le célèbre Napoléon Hill. Son livre «Réfléchissez et Devenez riche», s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde entier. Ces 10
managers
novembre / décembre 2007
deux hommes savent donc de quoi ils parlent en matière de réussite. En ce qui me concerne, je connais personnellement plusieurs brillants hommes d’affaires partis de rien. Chacun a commencé par un premier livre de développement personnel. Mais quand on parle avec eux, on s’aperçoit qu’ils possèdent généralement plusieurs dizaines de livres dans leur bibliothèque ! Si vous voulez réussir, investissez en vous-même : lisez de bons livres de développement personnel. C’est le meilleur investissement que vous ferez de toute votre vie.
Leçon n°3 Identifiez bien votre vrai Potentiel. Pour réussir en quoi que ce soit, vous avez d’abord besoin de savoir si vous avez le bon potentiel pour atteindre facilement votre but. Par exemple, si vous voulez être un chanteur solo, mais que vous n’avez que peu de capacités en chant, il vous sera probablement plus difficile de vivre le succès dans ce domaine. Cependant, si vous aimez travailler sur des voitures et que vous avez un talent réel pour fixer des moteurs et des transmissions. Si vous adorez le tunning, si pour vous, le succès serait d’avoir votre propre garage, vous avez le potentiel pour atteindre bien plus facilement ce but. En résumé, pour réussir beaucoup plus facilement, identifiez bien votre vrai potentiel naturel...
EN COUVERTURE
Leçon n°4 Guérissez de vos relations avec l’argent. Pour pouvoir vous enrichir, vous devez avant tout avoir de bonnes relations avec l’argent. Avez-vous entendu dans votre enfance, ou vous arrive-t-il de dire des phrases comme : «L’argent ne fait pas le bonheur», «L’argent ne pousse pas sur les arbres», «L’argent est difficile à gagner «, «Honte à ceux qui s’enrichissent», «L’argent est la source tous les maux», ou d’autres phrases aussi négatives à propos de l’argent ? Vous devez savoir que ces phrases vous culpabilisent et ont créé des peurs inconscientes de vous enrichir. Elles ont peut-être même créé de véritables blocages qui peuvent vous empêcher de vous enrichir. Presque un « auto envoûtement » qui peut vous maintenir longtemps dans le manque d’argent. Pourtant, l’argent est une énergie neutre. Tout dépend de la façon de s’en servir. Si vous gagnez beaucoup et que vous en profitez pour aider aussi les autres, votre argent est utilisé de façon positive. Alors, pourquoi vous en priver ? Selon vous, pourquoi certaines personnes gagnent-elles beaucoup d’argent très facilement ? Tout simplement parce qu’elles se sont libérées de ces blocages. Elles ont fait abstraction de ces idées reçues ou elles ont libéré leur inconscient de cette « pollution anti argent ». Imaginez après un nettoyage de votre subconscient la nouvelle direction que pourrait prendre votre vie dans les prochains jours. Plus de barrières, plus de peurs, ni de honte de gagner librement d’abord de petites et puis de très grosses sommes. C’est pour vous la possibilité de vivre enfin aisément sans craindre de manquer d’argent. Oui, ceux qui se sont enrichis en partant de rien le savent : Le bonheur de ne plus avoir à calculer ou à vous serrer la ceinture pour arriver à la fin du mois, commence par ce travail à faire sur vous même !... Guérissez de vos relations avec l’argent, aimez-le sans l’adorer ni en faire une obsession. C’est une étape clé dans le processus de votre enrichissement. Franck Wenger, Les 101 secrets pour s’enrichir
Leçon n°5
DR Donald Trump, le magnat américain de l’immobilier
Qui n’aimerait pas s’offrir le téléviseur écran plat dernier cri, passer des vacances inoubliables dans un hôtel
luxueux, sur une plage paradisiaque ou à bord d’un yacht tout confort ? Qui ne voudrait pas connaître le bonheur de dépenser sans avoir de la migraine et d’aider son prochain à changer de vie ? Devenir riche n’est pas déplaisant, et il ne faut pas avoir fait de longues études pour cela. Il faut simplement
DR
être fûté. Par exemple : - investissez beaucoup et consommez peu Si vous dépensez tous vos revenus en biens de consommation, il vous en restera évidemment très peu à investir. - faites travailler les autres Utilisez la force de travail d’employés qui s’échineront à votre place. Plus vous aurez d’employés (précaires, ceux qui restent trop longtemps risqueraient de prendre votre place), plus votre fortune sera fortifiée. - achetez moins cher pour revendre cher Dès que vous avez un certain niveau de revenus et que vous êtes digne de confiance, vous trouverez facilement des partenaires qui vous livreront à crédit des marchandises que vous revendrez en obtenant une importante plusvalue. L’argent gagné peut être placé sur des marchés financiers sans risques. - empruntez aux banques sans compter Il n’ya pas mieux que d’avoir la confiance des banquiers et des investisseurs. Vous pourrez par exemple faire fructifier leur argent en rachetant une entreprise au bord de la faillite que vous revendrez après l’avoir redressée. L’opération rondement menée vous assure un joli pactole qui peut servir à racheter une entreprise plus importante. N’oubliez pas cette règle cardinale : il faut toujours investir.
managers
novembre / décembre 2007
11
COMMENT DEVENIR RICHE
Zidane, le roi du biz Par Arnaud Valette
DR
DR
12
managers
novembre / décembre 2007
H
uit millions d’euros débloqués pour l’achat d’une maison de retraite. C’est l’un des derniers investissements juteux de l’ex-star mondiale du foot. La pension pouvant accueillir 80 seniors est située au cap Sicié, à la Seyne-sur-Mer, dans le Var. L’affaire, rondement menée en 2004, vient d’être dévoilée par le mensuel Capital. Pour en conclure l’achat, Zidane a dû monter la SARL ELT-aux initiales de trois de ses garçons : Enzo, Luca et Théo. Les crampons raccrochés, le jeune retraité de luxe est devenu un gestionnaire futé de ses 80 millions d’euros amassés en 17 ans de carrière. Et la belle saga continue avec General (assurances), Grand Optical (lunetier), Canal+, Adidas, Danone et Orange avec lesquels Zidane est en contrat d’image. Un vrai jackpot ! Generali et Grand Optical lui assurent, chacun, 500 000 euros de revenus par an. Sans compter les 500 000 euros annuels tirés de la location de la maison de retraite acquise en 2004, les 2 millions d’euros annuels versés par Adidas et le million d’euros alloué par Danone. Tous ces droits d’image sont négociés avec ces différentes sociétés par la SARL Zidane Diffusion installée à Marseille. Une entreprise familiale qui réunit autour de la star sa soeur Lila, 38 ans, et ses frères Noureddine, 40 ans et Farid 42 ans. Qui a dit que famille ne rime pas avec business ?
DR
L’ex-empereur du foot s’est découvert une nouvelle vocation d’homme d’affaires.
INVESTIR
La franchise
DR
E
n quoi la franchise se distingue-t-elle des autres modes de distribution ? Alors que le commerce électronique, la vente par correspondance ou la vente à domicile se développent, le « magasin «, de l’échoppe à l’hypermarché, demeure le symbole traditionnel du commerce pour le consommateur. Cette façade, qui paraît simple à appréhender, cache pourtant un large éventail de possibilités d’organisation des relations entre fournisseurs, distributeurs et revendeurs. La franchise en est une, parmi de nombreuses autres. Pour mieux la distinguer, il n’est pas inutile de décrire brièvement les différentes formules existantes. Les structures intégrées (succursales, filiales, agences...) reposent sur le principe hiérarchique. Le vendeur est en général un employé du distributeur. Il n’existe qu’un seul centre décisionnel et, bien souvent, qu’une seule entité juridique. Les groupements de commerçants (groupements d’intérêt économique, coopératives) réunissent, au sein de structures communes et autonomes, des entreprises indépendantes qui, par leur adhésion, souhaitent partager leur savoir-faire, organiser des services en commun ou encore obtenir des conditions d’achat plus intéressantes auprès 14
managers
novembre / décembre 2007
des fournisseurs. La franchise s’inscrit, pour sa part, dans un cadre contractuel liant des entreprises indépendantes, au même titre que la distribution sélective (parfumerie...), la concession (automobile...), le courtage, les agents commerciaux ou encore le partenariat et la commission affiliation. Quelle est la définition d’une franchise ? Alors que le règlement communautaire du 30 novembre 1988 en donnait une définition explicite, le règlement n°2790/1999 du 22 décembre 1999, applicable depuis le 1er juin 2000, se contente de renvoyer la définition de la franchise aux lignes directrices du 24 mai 2000 qui l’accompagnent. Selon celles-ci, les accords de franchise consistent en des licences de droits de propriété intellectuelle concernant des marques, des signes distinctifs ou du savoir-faire pour la vente et la distribution de biens ou de services. L’accord de franchise est donc un contrat de distribution qui associe une entreprise, propriétaire d’une marque ou d’une enseigne, le franchiseur, à un ou plusieurs commerçants indépendants, les franchisés. En contrepartie d’une rémunération directe ou indirecte, le franchiseur met à la disposition du franchisé sa marque et/ou son enseigne, ses
produits, son savoir-faire et une assistance technique. La franchise n’est pas définie par un statut juridique particulier : il s’agit d’une relation contractuelle, qui, pour fonctionner normalement, doit comporter un certain nombre d’obligations. Elle se caractérise notamment par : - la propriété ou le droit d’usage de signes de ralliement de la clientèle par le franchiseur : marque de fabrique, de commerce ou de service, enseigne, raison sociale, nom commercial, sigles, symboles, logos ; - la transmission par le franchiseur de son expérience et de son savoir-faire au franchisé. Traditionnellement, le savoirfaire consiste en un ensemble d’informations pratiques non brevetées, résultant de l’expérience du franchiseur. Il doit être testé par celui-ci, et être secret, substantiel et identifié ; - la fourniture par le franchiseur au franchisé d’une assistance commerciale ou technique pendant toute la durée de validité du contrat. Quels sont les différents types de franchise ? Dans un arrêt resté célèbre (28 janvier 1986, Pronuptia), la Cour de justice des communautés européennes a distingué trois types de franchise : - les contrats de franchise de service, « en vertu desquels le franchisé offre un service sous l’enseigne, le nom commercial voire la marque du franchiseur, et en se conformant aux directives de ce dernier » ; - les contrats de franchise de production, « en vertu desquels le franchisé fabrique, lui-même, selon les indications du franchiseur, des produits qu’il vend sous la marque de celui-ci » ; - les contrats de franchise de distribution, « en vertu desquels le franchisé se borne à vendre certains produits dans un magasin qui porte l’enseigne du franchiseur ». Que sont les contrats de partenariat et la commission affiliation ? Ce sont deux formules relativement nouvelles qui peuvent être considérées comme des « contrats cousins « de la
DR
DR
INVESTIR
franchise. Si la franchise est aujourd’hui bien appréhendée par le droit, il en va encore différemment pour ces deux autres formules. . Le partenariat est très proche de la franchise. On y retrouve deux de ses éléments essentiels (l’enseigne et l’assistance technique). En revanche, la transmission du savoir-faire n’y est pas systématique, la collaboration étant le plus souvent organisée entre professionnels possédant au préalable le savoir-faire nécessaire à l’exercice de l’activité en cause (coiffure par exemple). Le partenariat se distingue de la franchise par l’organisation du management qui se veut plus participatif et par la réciprocité de l’intuitu personae qui caractérise le contrat (les deux partenaires se choisissent mutuellement alors qu’un franchisé ne peut remettre en cause son contrat si la personne physique qui dirige le réseau change). . La commission affiliation est particulièrement adaptée au secteur textile. Elle s’y développe d’ailleurs largement depuis quelques années. Si ses fondements sont identiques à ceux d’un contrat de franchise (enseigne, assistance, savoir-faire), elle s’en distingue toutefois par la gestion du stock, qui reste la propriété du commissionnant (franchiseur). La formule présente un double intérêt : elle réduit les risques du commissionnaire puisqu’il n’a pas d’avance de trésorerie à effectuer, le stock ne lui appartenant pas ; elle permet, en outre, au commissionnant de gérer au plus près son réseau et d’adapter son offre à la demande en temps réel via un système informatique intégré. Elle comporte cependant un risque important, celui d’une trop grande immixtion du fournisseur dans la gestion des affaires du commissionnaire (gestion du personnel ou absence de liberté dans la fixation des prix) susceptible d’entraîner la requalification du contrat en contrat de travail.
managers
novembre / décembre 2007
15
IDÉE PERFORMANTE
Les hard discounts
Par Christophe Ligier
Ils sont les champions des prix bas, ils font le bonheur des consommateurs. Mais, à trop vouloir écraser les prix, les hard discounters ne nuisent-ils pas à la qualité des produits ?
DR Né il y a 30 ans en Allemagne, le hard discount Lidl est souvent décrié pour les conditions de travail de ses employés.
16
managers
novembre / décembre 2007
IDÉE PERFORMANTE
2000 maisons individuelles par an. Les magasins Aldi et Lidl sont également imbattables pour leurs premiers prix. Le phénomène du hard discount ébranle les grandes surfaces classiques qui voient leurs parts de marché grignotées par les hard discounters. Des nuits d’hôtel à 20 euros, des robes à 5 euros, comment les hard discounters s’arment-ils pour offrir ces prix de rêve tout en assurant la rentabilité de leurs affaires ?
C
DR
Des procédés bien rodés Premier principe cardinal, éliminer tout ce qui concourt à la hausse des prix : Par exemple à Lidl, la caissière est une femme à tout faire, elle est à la caisse, range les rayons, nettoie le carrelage, etc. Chaque magasin Aldi compte en moyenne huit employés pour vingt-cinq à Monoprix. Le service de sécurité n’est disponible qu’aux heures de pointe. A bord des avions Easyjet, l’hôtesse procède au ménage entre deux vols, les repas et boissons sont payants et les voyageurs débarqués dans des aéroports de seconde zone, aux loyers moins élevés. Le tarif plancher exige bien quelques concessions. Et les clients affluent vers ces compagnies qui affichent un taux de remplissage d’avions de 90% quand les compagnies traditionnelles peinent à faire 60%. La présence d’employés polyvalents et suroccupés limite également le recrutement du personnel. C’est le principe appliqué par les hôtels Formule 1 qui utilisent en
DR
hez les voyagistes et dans la grande distribution, la restauration, les hard discounters sévissent sans retenue. Nombre de voyageurs ont par exemple succombé aux offres alléchantes de Easyjet et de Ryannair, les as du voyage low cost. Jusqu’où iront ces «dégriffeurs» dans les bas tarifs ? Les compagnies qui proposent des tarifs conventionnels pourront-elles résister à ce razde-marée des hard discounters ? S’il est toujours difficile de se prononcer, force est de constater que les low costs poussent partout comme des champignons. Les premiers ont démarré dans l’alimentaire, aujourd’hui, on en trouve dans tous les secteurs : construction, voyages, blanchisserie, hôtellerie, location de voitures, salons de coiffure, bâtiment, etc. C’est à celui qui proposera les plus bas prix. Chose inattendue, dans l’industrie du bâtiment par exemple, l’enseigne Mikit propose des maisons 30% moins chères que celles du marché. Cette entreprise se contente de monter les murs et les toitures. C’est à l’acquéreur d’assurer les finitions : plomberie, électricité, peinture, chauffage... Le procédé est si bien rodé que l’enseigne construit managers
novembre / décembre 2007
17
IDÉE PERFORMANTE
deux femmes de chambre quand un hôtel classique en utilise six. Ainsi, la remise en ordre d’une chambre ne doit pas prendre plus de huit minutes à l’agent d’entretien. Dailleurs, pour diminuer les coûts de construction, ces hôtels sont préfabriqués ailleurs puis montés sur le site d’implantation choisi. Les hard discounts compriment les dépenses en marketing qui sont limitées à la production de prospectus. L’aménagement des magasins est ainsi réduit à sa plus simple expression. Deuxième principal immuable pour les hards discounters, la standardisation de l’offre. Pendant que d’autres grandes surfaces en proposent 15 000, Aldi ou Lidl par exemple s’en tiennent à une centaine de produits, pas plus. Il est évident que commander 100 0000 paires d’une même chaussure revient moins cher que d’en commander 10 000 de 100 paires différentes. Autre astuce des low costs, réduire au minimum les dépenses afférentes à la logistique. Les entrepôts ne sont jamais loin des magasins et les réapprovisionnements sont limitées à une ou deux fois par semaine, quitte à laisser, entre temps, les rayons dégarnis. Qui dit mieux ? DR
DR
18
managers
novembre / décembre 2007
PARCOURS RÉUSSI
Jean-Fidèle OTANDAULT le pionnier gabonais de l’expertise-comptable en France
Par Yves Martial
Jean-Fidèle Otandault est le premier Gabonais inscrit à l’ordre français des experts-comptables, section Ile-de-France. Il a ouvert son cabinet à Evry, au sud de Paris pour matérialiser son credo qui est « de s’épanouir en France afin de servir plus tard le Gabon.
J
FO, qui s’active pour que naisse un ordre d’expertscomptables gabonais, se défend de négliger son Gabon natal. «Les experts-comptables gabonais peuvent aiguiller les entreprises de sorte qu’elles prospèrent et embauchent», soutient celui pour qui «il n’y a pas plus noble tâche que de contribuer au développement de son pays». Le cabinet Otandault, également un centre de formation, propose ses services aux entreprises de la région parisienne en audit, gestion budgétaire et du patrimoine, restructuration ou redressement. Les jeunes chefs d’entreprises le sollicitent pour le montage juridique, fiscal et financier, l’organisation administrative, la mise en place et le suivi de systèmes d’information ainsi que l’établissement d’un business plan. Dans divers secteurs d’activités, en tant que commissaire aux comptes, il a participé aux missions classiques de révision légale jusqu’à l’élaboration de rapports finaux. Jean-Fidèle Otandault aurait pu se contenter de l’aisance matérielle d’un cadre financier au sein de la compagnie pétrolière Total, d’abord au Gabon, puis en Mauritanie et en Suisse. Mais il est homme ambitieux. Après y avoir occupé plusieurs postes de 1996 à 2003, dont celui de directeur financier, l’envie le démangeait de donner une autre dimension à sa carrière professionnelle. Sy Makha du cabinet Ernst and Young de Dakar accepte de le cornaquer pendant le stage de trois ans nécessaire pour se présenter au diplôme français d’expert-comptable.
20
managers
novembre / décembre 2007
En attendant l’examen, JFO, qui voulait accumuler expériences professionnelles et diplômes, décroche la fonction de responsable du département ‘’développement et international’’ au Cabinet audit comptabilité conseil international (ACCI) basé à Paris. Il y restera de janvier 2004 à mars 2005. Avant d’intégrer à la fin de ses études supérieures le groupe Total, à l’époque Elf, l’homme a exercé comme assistant financier à la Banque générale de commerce de Paris et chef de groupe comptable dans un cabinet d’expertise comptable à Bagnolet (France) de 1989 à 1993. Les différents diplômes permettant de passer celui d’expert-comptable en France, il les a obtenus au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM-Intec) à Paris. Grâce à son séjour dans le groupe pétrolier international et à ses nombreux voyages, JFO a parfait sa maîtrise de l’anglais. Il n’est pas rare de le voir parler français avec l’accent anglophone. Marié et père de trois enfants, le premier Gabonais admis à l’ordre des experts-comptables de France propose des chroniques sur le management des ressources humaines dans certaines publications, lorsqu’il ne conçoit pas ou n’anime pas de séminaires dans ce domaine. Un vrai humaniste qui confesse son appartenance à plusieurs associations. Cabinet Otandault - 14, rue du Bois Guillaume 91000 Evry
DR
PARCOURS RÉUSSI
Hervé OYONO un restaurateur self made man
Par Yves Martial
Parti de rien, le jeune Gabonais de 30 ans s’est aujourd’hui constitué un patrimoine immobilier, juste en vendant de la banane frite et des brochettes.
P
our amener Hervé Oyono à se confier à nous, il a fallu le convaincre qu’il peut servir de modèle aux générations montantes. Non pas que le jeune patron de « Sauce Tartare », un fast-food, ne veuille pas dévoiler ses secrets de réussite, c’est qu’il cultive la modestie. Self made man, Hervé possède aujourd’hui «quelques biens» après quinze ans de vente de banane frite et de brochettes. Quand le lycéen de l’époque se lancait l’été 1992 dans un secteur traditionnellement féminin, très peu de personnes pariaient sur sa réussite. «Les débuts ont été difficiles parce que je ne savais rien du métier», confie Hervé, qui a rapidement appris à choisir les bons produits (viande, poulet, poisson et banane). Le matériel, dont le barbecue, lui a été fourni par les membres de sa famille, séduits par sa détermination de se trouver une source de revenus pendant les vacances. Libreville foisonnant de lieux de grillarde, Hervé Oyono bâtit sa notoriété à partir de l’accueil réservé à sa clientèle ainsi que sur une recette, la désormais célèbre sauce tartare. «Les petits bénéfices que je réalisais m’ont donné envie d’aller plus loin, d’ouvrir une cafeteria», révèle Hervé, qui a dû s’imprégner des notions élémentaires de gestion. A l’époque, avec deux frères, il occupait une partie du trottoir peu distant de son actuelle implantation, mettant à profit son réseau de relations : amis, collègues et enseignants. Un accueil chaleureux Lorsqu’il prend les commandes ou quand il est à la caisse, Hervé ne manque pas de lancer un bonjour ou un bonsoir au client. Un code de bonne conduite partagé par ses em-
ployés. Résultat : de longues files d’attente, midi et soir. « Avant que les clients ne me l’aient demandé, j’ai aménagé un espace pourvu de places assises où l’on peut prendre son repas », fait remarquer Hervé qui vient de se faire installer un réfrigérateur débordant de boissons fraîches. Lui qui a contracté le virus des affaires fourmille de projets. Pour diverses raisons, il ne veut rien ébruiter. Surtout que des esprits mal intentionnés lui avaient, un moment, mis des bâtons dans les roues. «Un prestataire m’avait privé de ses services pendant longtemps, sans que nous ayons eu de problèmes au préalable.» Hervé révèle cependant qu’il étudie la possibilité d’ouvrir un autre restaurant à Libreville. Des clients partent en effet de très loin pour Sauce Tartare, situé dans le quartier résidentiel de Sobraga. Hervé, le restaurateur émérite vient d’acquérir un camion pour l’approvisionnement en bananes, depuis l’intérieur du pays, afin de parer à d’éventuelles pénuDR ries que connaît souvent la capitale gabonaise; lesquelles pénuries font naturellement grimper le coût du produit. Les regards parfois condescendants qu’Hervé a essuyé au début ont laissé la place à l’admiration et au respect. Aujourd’hui, il intervient dans des séminaires sur la gestion des petites et moyennes entreprises (PME) et des forums de jeunes leaders, y compris hors du Gabon. S’il garde jalousement la composition de sa recette, l’inventeur de la Sauce tartare travaille, en revanche, à l’émergence d’une classe de jeunes hommes d’affaires. C’est pourquoi il a grandement contribué à la création de l’association Jemag (Jeunes managers du Gabon), dont il est d’ailleurs le président.
L’association Jeunes managers du Gabon vient de dresser le bilan de sa première année d’existence. «C’est un cadre d’échanges et de formation. Les plus anciens apprendront les ficelles du métier aux débutants.» assure son président Hervé Oyono. Les modules portent sur le plaidoyer pour obtenir les financements, la négociation et le placement. Ouvert même aux non Gabonais, le Jemag compte à l’heure actuelle plus d’une centaine d’adhérents (hommes et femmes). Le but visé par ses promoteurs est d’«aider l’Etat à lutter contre le chômage et la pauvreté». L’association se propose de sillonner prochainement le pays afin de recenser les ‘’talents’’ qui éclosent. Le Jemag, qui a prévu une «caisse d’entraide» pour soutenir les initiatives prometteuses des membres, assure vouloir également nouer des partenariats avec des organismes internationaux. 22
managers
novembre / décembre 2007
Se mettre à son compte
DR
Il y a une multitude de métiers permettant de valoriser le travailleur indépendant.
24
managers
novembre / décembre 2007
SE METTRE À SON COMPTE
L
a nouvelle tendance qui se profile progressivement en France est le statut de travailleur indépendant. En effet, de plus en plus de personnes rêvent de se mettre à leur compte mais la création d’une société (avec les emprunts parfois nécessaires, les phases de recrutement, les procédures administratives…) découragent bien souvent les futurs entrepreneurs. Il convient tout d’abord de bien saisir la définition de ce terme aux sens très variés dans le monde du travail. Ainsi entendons nous souvent parler des mots indépendants, freelance, solo, professionnel autonome, à son compte… Autant de domaines d’activités aux situations fiscale, sociale et juridique variées. Selon l’Ursaff, organisme probablement le plus à même de nous donner une définition exacte et précise de cette activité, le travailleur indépendant est celui qui exerce son activité intellectuelle ou commerciale – même à titre accessoire - dans le cadre d’un contrat d’entreprise et non dans celui d’un contrat de travail (en d’autres termes, le travailleur indépendant a des clients alors que le salarié est lié à un patron). Cette personne exerce donc sa prestation directement pour un client. On peut dès lors imaginer que cette dernière n’a en théorie pas de patron, pas d’associé, et pas de salarié.
DR
Nous allons classer ces différents métiers selon 5 catégories majeures : - Agriculteurs - Artistes / Auteurs - Artisans - Commerçants - Professions libérales (qu’elles soient réglementées ou non) Dans tous les cas, et quel que soit la catégorie dans laquelle le travailleur indépendant est susceptible de travailler, il devra procéder à son immatriculation (comme toute personne morale) auprès du Centre de Formalités des Entreprises adéquat, et donc se renseigner au préalable sur le statut qu’il souhaite donner à sa structure. Il existe également un autre moyen d’exercer de manière autonome : le portage salarial. Une société de portage salarial permet à une personne non immatriculée comme indépendant de réaliser des missions en entreprise en toute autonomie, sous le statut de salarié, et de bénéficier de la protection sociale correspondante, dans de nombreux domaines d’activités. Le portage salarial se présente donc comme une alternative au statut d’indépendant et à la création d’entreprise. C’est le concept d’ «indépendant salarié», qui combine l’autonomie du statut d’indépendant à la couverture sociale d’un salarié. La société de portage salarial permet de débuter immédiatement en tant que travailleur indépendant en déchargeant les indépendants salariés des tâches de gestion comptable, juridique et sociale.
Suite à cette définition, nous pouvons en conclure également qu’il y a une multitude de métiers que le travailleur indépendant est susceptible d’exercer. DR managers
novembre / décembre 2007
25
DES HOMMES ET DES AFFAIRES FLORISSANTES
Jean Louis BILLON Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire
Propos recueillis à Abidjan par L.C.
ment les équipements d’intérêt collectif. L’expertise qu’elle met au service des entreprises tout au long des étapes de leur développement, les interventions pertinentes et enrichissantes qu’elle pose auprès du gouvernement et de ses services décentralisés en matière d’économie, de finances et de fiscalité, de commerce intérieur et international, de travail et de questions sociales, d’environnement législatif des entreprises, d’aménagement régional, de tourisme, de transport, d’urbanisme commercial, de formation professionnelle, doivent être la référence pour tout chef d’entreprise. Depuis 2002, je m’emploie donc à mieux faire connaître cette institution par des prises de position et des interven-
P
arlez-nous de la Chambre de commerce et d’industrie ivoirienne. Comment a t-elle vécu la crise politique ? La Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire (CCICI) est une institution qui représente les intérêts des opérateurs économiques auprès des pouvoirs publics, ces entrepreneurs nous ayant donné leur confiance par la voix des urnes. Les missions et attributions de la CCICI font donc d’elle le seul organisme légalement apte à représenter les intérêts commerciaux et industriels, appuyer les opérateurs économiques, participer et agir activement dans le secteur de la formation professionnelle, créer et gérer concrète26
managers
novembre / décembre 2007
DR
« Je suis particulièrement attaché à la bonne gouvernance...» tions fortes, aptes à provoquer un changement dans les démembrements de l’Etat mais aussi dans l’esprit des entrepreneurs. Il est vrai que la crise socio-politique qui a secoué la Côte d’Ivoire a favorisé ces interventions, puisqu’une grave crise économique a immédiatement suivi les événements de 2002, cette crise nécessitant des actions et des propositions concrètes. Même si la Côte d’Ivoire a réussi à se maintenir, avec des indicateurs économiques acceptables, il n’en reste pas moins évident que si aucune stratégie n’est appliquée pour faire redémarrer certains secteurs ou en tout cas les rénover ou les réorganiser, les entreprises ivoiriennes, qui constituent l’essence même de l’économie, ne pourront pas tenir très longtemps. Depuis 2002, je suis donc particulièrement motivé et conscient de l’importance de ma mission au sein de l’institution comme de la nation. Mais ce n’est pas seulement ma fonction de président de l’institution qui m’a fait prendre conscience de ma mission; mes qualités de maire et de conseiller économique et social sont aussi des éléments essentiels de mon
DES HOMMES ET DES AFFAIRES FLORISSANTES
Quels sont les atouts distinctifs de votre groupe SIFCA, comparé aux autres de la sous-région ouest-africaine ? Je ne sais pas si l’on peut parler d’atouts. Je veux plutôt parler de choix, celui d’un mode de gouvernance. Je suis particulièrement attaché à la bonne gouvernance et à l’entreprise citoyenne. C’est ce que j’applique au sein du groupe que je dirige et je crois que ses résultats découlent en bonne partie de ce mode de gestion. Je ne pense pas que la comparaison soit utile avec d’autres entreprises en termes d’atouts. Ce qui importe, ce sont les résultats et l’exemple donné aux partenaires. Quel est votre bilan après cinq ans de mandat à la tête de votre institution ? Je suis fier de l’équipe de cette institution qui, malgré les événements de septembre 2002, a appuyé mon action. Aujourd’hui, on peut dire globalement qu’elle est sortie de sa léthargie et joue pleinement son rôle d’interpellation. Elle a été présente sur tous les grands thèmes économiques afin que les deniers publics sont bien utilisés avec des comptes assainis. En effet, nous avons diminué notre dette, les fournisseurs sont payés régulièrement et nos investissements sont maîtrisés. La CCICI accompagne non
seulement les grandes entreprises, mais également les PME/PMI. En termes de pédagogie, elle continue de former les jeunes de manière remarquable avec les meilleurs résultats au plan national. Elle fait aussi des recommandations à notre ministère de tutelle afin de garantir une meilleure adéquation formation/emploi. Enfin, en termes d’infrastructures d’intérêt collectif, elle a pleinement joué son rôle de gestionnaire. Nous avons également mis en place une politique sociale avec une véritable assurance maladie pour nos agents ainsi que des prêts personnels. Malgré les difficultés économiques, la CCIC a maintenu les prêts scolaires à ses collaborateurs, le restaurant d’entreprise, l’arbre de noël et la décoration du personnel.Tout n’est pas parfait, mais le chemin parcouru en cinq ans, malgré la guerre, doit être considéré.
J
ean louis Billon est né le 08 décembre 1964 à Bouaké, année de la fondation du Groupe SIFCA par son père, Pierre Billon. Après sa Maîtrise en Droit des Affaires obtenue à l’université Paul Valery de Montpellier, il part aux Etats-Unis pour un Master en Gestion à l’université de Miami. Il commence alors à travailler comme simple cadre commercial de la société Grace Cocoa, à l’époque premier transformateur mondial du cacao. En 1995, il quitte les EtatsUnis pour intégrer le Groupe SIFCA au poste de secrétaire général et il en est aujourd’hui le président. Jean Louis Billon est également, depuis 2002, maire de la Commune de Dabakala, ville d’origine de sa famille, située dans le nord de la Côte d’Ivoire. Conseiller au Conseil économique et social et président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Jean Louis Billon qui se considère comme un apolitique est marié et père de trois enfants.
DR
action. Cela m’a permis de réaliser combien la société ivoirienne était en danger et que la crise vécue depuis 2002 était surtout morale. Bien sûr, des problèmes concrets ont été posés, tels l’identification, l’organisation d’élections libres et transparentes, les dossiers fonciers… Ils devront être réglés.
managers
novembre / décembre 2007
27
INDICATEURS
Économie ivoirienne Les signaux passent au vert !
Par Momo Touré.
C
te banlieue de Yopougon au sud d’Abidjan, a accueilli récemment le ministre Konaté Sidiki du tourisme et de l’artisanat, issu des rangs de l’ex–rébellion. De son côté, Charles Blé Goudé et les membres de la Cojep (Congrès panafricain des jeunes patriotes) ont renvoyé l’ascenseur en rendant une visite historique aux habitants de Bouaké.
DR
omment relancer l’activité économique et redonner confiance aux partenaires du développement ? Cette volonté des autorités ivoiriennes s’est manifestée par un encouragement au retour des populations déplacées. Depuis l’éclatement de la très profonde crise ivoirienne en 2002. En effet, depuis avril dernier, l’on assiste peu à peu à un retour des opérateurs économiques à Bouaké, fief de l’ex-rébellion armée. Les banquiers ont été les premiers à retourner sur le terrain. Selon Charles Diby, l’argentier ivoirien, cela répond à un objectif : celui de s’assurer que l’Etat pourra entrer en possession des recettes générées par les entreprises en zones rebelles. Et surtout mettre fin au marché informel qui affecte les activités des sociétés d’Etat. En zones rebelles, l’Etat de Côte d’ivoire perd -si l’on s’en tient aux propos de Charles Diby- enCharles Diby viron trois milliards de F CFA de recettes.
DR
Autre fait marquant un début de renaissance en Côte d’ivoire, la reprise des vols directs d’Air France vers Abidjan. Mieux, l’équipage de la compagnie française passe des nuits à Abidjan. Ce qui n’était plus arrivé depuis 2004. Si l’on ajoute à cela la volonté farouche de la jeunesse d’aller vers la paix, l’année 2008 s’annonce plutôt bien. Le premier pas a d’ailleurs été donné à l’Ouest, à travers le désarmement des jeunes combattants. Au nom de cette paix, gage de retour à la prospérité, la grouillan-
La Côte d’Ivoire reste le premier producteur mondial de cacao avec 1,2 million de tonnes produites par an
28
managers
novembre / décembre 2007
Fait rassurant, les institutions de Breton Woods sont aussi de retour à Abidjan, déterminées plus que jamais à reprendre leur coopération économique avec l’Etat ivoirien. D’où la conduite récente d’une mission conjointe du Fonds Monétaire International, de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de développement à Abidjan. A la suite de cette mission, Abdoulaye Bio Tchané, directeur du département Afrique du FMI, est parti évaluer à Abidjan, les 27 et 28 mai derniers, les secteurs d’intervention de son institution. Toutes ces institutions se sont engagées à aider la Côte d’ivoire à retrouver la croissance économique qui est passée de 1,8% en 2005 à 1,2%. Soit un recul de la croissance de 0,6%. Ce recul se justifierait par un retard de l’application du processus de paix en 2006. Avant toutes ces missions d’institutions financières, le Mouvement des entreprises de France (Medef) s’était rendu à Abidjan en avril dernier, dans le cadre d’une visite de travail, sur l’invitation du ministre ivoirien de l’Economie et des Finances qui a lui-même effectué un déplacement fructueux en mars dernier à Paris où il a pu discuter avec ses interlocuteurs des conditions de normalisation de la coopération économique entre la France et la Côte d’Ivoire, notamment dans les domaines de la production et la distribution d’énergie, du transport ferroviaire, des travaux publics et des assurances. La Banque africaine de développement (Bad), est également prête à retourner sur ses anciennes installations à Abidjan. Dès le retour à une vie politique normale. Chose désormais possible depuis les accords de Ouagadougou. La réhabilitation et la très prochaine ouverture des écoles françaises de Côte d’ivoire ajoutent à ce climat d’apaisement propice aux affaires.
DR
Tous les indicateurs témoignent de la relance économique en Côte d’ivoire. Une embellie qui persiste depuis la signature des accords de Ouagadougou.
Gillette LEUWAT Cosméticienne, Paris XVe
Propos recueillis à Mouftaou Badarou
« Après un an de recherches autodidactiques, j’ai mis au point un shampoing révolutionnaire contre la calvitie »
DR
30
managers
novembre / décembre 2007
IDÉE INNOVANTE
V
ous avez renoncé à une carrière de cadre dans une banque pour vous consacrer aux soins capillaires. Les sceptiques disaient que vous aviez lâché la proie pour l’ombre ! Ce n’était pas une aventure, certains l’ont affirmé à tort. Pour beaucoup de personnes, la réussite dans un secteur passe par une formation académique. J’ai bien effectué une formation professionnelle, mais cela ne m’a donné aucune passion pour la discipline étudiée. J’étais instruite, mais c’était tout. Malgré mon instruction, j’ai utilisé comme tout le monde les produits capillaires grand public et supporté les inconvénients : fièvre, cuir chevelure brûlé, perte de cheveux, etc. La découverte de produits naturels africains a réveillé une certaine passion en moi. J’ai senti le besoin pressant de développer ces produits pour les mettre à la portée d’un grand nombre. D’autant que je suis originaire d’une tribu de guérisseuses camerounaises. A mes débuts, j’avais transformé ma salle de bain en labo. Ainsi, pendant que j’occupais un poste de financier, je faisais mes recherches chez moi. Ayant mis au point un premier produit, une crème shampoing, au bout d’un an, j’ai arrêté le travail de financier pour me lancer à corps perdu dans cette nouvelle passion.
Quelles sont vos perspectives de développement, sachant que vous vous êtes positionnés dans un secteur concurrentiel où feraillent des mastodontes comme L’Oréal ? Notre première arme, c’est la qualité de nos produits destinés à toutes les races. C’est ce qui fait notre notoriété. L’Oréal a beau déployer une campagne de communication d’envergure, nous sommes imbattables dans les soins capillaires ! Notre produit phare par exemple traite efficacement la calvitie. Avant nous, personne n’a élaboré ces genres de traitement (NDLR : en fait, de nombreux produits 100% naturels sont également sur le marché). L’Oréal diffuse plutôt des produits à base de molécules cultivées en laboratoire. C’est ainsi qu’il peut réaliser des marges bénéficiaires très fortes, ses produits étant commercialisés à l’international. En parlant de projets, je dois dire que je prépare un ouvrage sur l’esthétique, afin de mieux communiquer au public ma vision des soins capillaires.
Quelle est la stratégie pour rendre votre institut performant ? L’institut Gillette Leuwat est une structure familiale déclinée en une fondation qui s’occupe de la recherche et de la production. Donc le recueillement initial des produits est effectué au Cameroun et notre fondation les finalise ici et les conditionne en vue d’une commercialisation dans l’espace de soins de l’institut. Nos produits de base sont issus de plantes tropicales prélevées en Afrique, ce qui contribue à la création d’emplois là-bas au pays.
DR
Dogad Dogoui, président du club Africagora « Dans la finance, la haute administration, l’économie, le commerce ou la politique, nombreux sont aujourd’hui ces Africains de la diaspora à se faire une place en France et dans l’ensemble des pays occidentaux ». DR managers
novembre / décembre 2007
31
MANAGER D’EXCEPTION
Hadja Mouye SANOGO L’amazone malienne des affaires Par Moussa Bolly
Présidente nationale de l’Association des femmes entrepreneures du Mali, Hadja Mouye Sanogo s’est bâtie une fortune considérable en déjouant de nombreuses barrières socioculturelles. Portrait d’une amazone admirée et citée en exemple.
«
Au téléphone, vous avez l’impression d’entendre une jouvencelle. Détrompez-vous ! Car, en chair et en os, Hadja Mouye Sanogo est bien une sexagénaire énergique, qui ne badine pas avec les affaires «, assurent ses proches. Commerçante import-export, gérante d’une unité de transforma¬tion de beurre de karité, gérante de grands magasins de vêtements, elle a le sens des affaires et a de qui
tenir. « Je ne suis pas venue dans l’entreprenariat, je suis née entrepreneure. Je travaille depuis le jeune âge puisque ma mère était déjà femme entrepreneure au temps des colons. Elle avait des camions T-45 avec lesquels elle exportait le poisson au Sénégal. J’ai évidemment fait mes premiers pas dans ses magasins au marché de Ouolofobougou raïlda (un quartier de Bamako, NDLR) «, témoigne-t-elle dans un français assez bien articulé. Surprenant de la part de cette autodidacte qui n’a fait en tout et pour tout que sept années à l’école. Les activités économiques ont pris le dessus sur ses études.
DR
32
managers
novembre / décembre 2007
Autodidacte L’entrepreneure en herbe des années 60 va parfaire ses connaissances au cours de ses voyages d’études en Europe, aux EtatsUnis d’Amérique, en Australie et en Asie. Bien que l’environnement des affaires n’était pas encore favorable aux femmes, Hadja va s’y risquer. « Dans les années 60, pour avoir le simple agrément de commerce, il fallait avoir l’autorisation de ton mari et de ton père, se souvient-elle. Ses combats ont aujourd’hui porté leur fruit. Présentement, l’on n’a pas besoin de l’autorisation de son mari pour se lancer dans les affaires. Et Hadja est á la tête d’un « empire « qui emploie une vingtaine de personnes dans ses magasins et unités industrielles. Pour autant, elle ne se repose pas sur ses lauriers mérités. Elle poursuit encore son combat contre les préjugés sociales, car il est toujours très difficile d’être femme entrepreneure dans la société malienne. « Nous sommes condamnées par notre culture, par la société, nos coutumes et par la religion musulmane qui recommande à la femme de suivre son mari, de rester à la maison. Donc, il faut que les mentalités changent, que les femmes aient par exemple accès à la terre et qu’elles soient héritières des biens familiaux au même titre que les hommes «, revendique-t-elle. Sur le terrain, la bataille pour avoir des parts de marché fait rage. « Avec les hommes, c’est de bonne guerre. Ils ne vont jamais vous laisser un marché parce que vous êtes femme. Il faut être
COMMUNIQUÉ
Aquariuss International France a organisé avec succès le Congrès international de la Femme noire à Paris les 15, 16 et 17 janvier 2007. Cet organisme vient de franchir une étape décisive de son développement en nouant des partenariats institutionnels avec le National Council of Negro Women, le Global summit of women aux USA et le sommet Union Africaine/Diaspora Africaine. Avec cette nouvelle identité spécifique, Aquariuss International France est devenu AfricaFemmes Performantes. Cette collaboration d’affaires entre ces différents organismes contribue à propulser l’Afrique dans le concert des nations, non plus en tant que continent assisté, mais en tant que véritable partenaire, avec l’aide remarquable des femmes. le 29 septembre 2007 s’est tenue à Paris une soirée souvenir au cours de laquelle ont été présentés les enjeux et challenges à relever par la femme africaine au prochain Congrès de la Femme noire à Paris en 2008. Les participantes ont également examiné au cours de cette soirée, dite de restitution, l’impact d’une coopération efficace entre les Africaines du continent et la diaspora africaine de par le monde.
RENSEIGNEMENTS / INSCRIPTIONS Africa-Femmes Performantes Centre d’affaires de Créteil 70 Avenue du Général de Gaulle 94022 Créteil Tél. : 08 71 44 64 00
Fax : 01 43 39 94 40
MANAGER D’EXCEPTION efficace et assidue «, explique-t-elle avec un large sourire. Un sourire radieux qui cache une farouche détermination de protéger et de faire prospérer son empire. A côté de ce combat, Mme Sanogo mène un autre non moins important : celui de jouer pleine¬ment son rôle de mère de famille. « Etre à la fois mère de famille, chef d’entreprise et une bonne femme de ménage est un grand défi à relever «, reconnaît-elle. Un chalenge qu’elle a gagné comme beaucoup d’autres. D’où le grand estime et le profond respect que lui vouent tous ceux qui la connaissent. Le sens de la gestion Dans les affaires, les secrets de Tanty Mouye sont la bonne gestion, le savoir-faire et une bonne dose d’attention pour son mari et ses enfants. Sa relève est déjà assurée, car sa première fille suit ses pas depuis sa tendre enfance. Elle gère elle aussi des magasins. « La vie de l’entreprenariat prend toujours le dessus. Il faut avoir un mari compréhensif qui te rejoint dans ton travail et qui te donne des appuis, sinon ça ne peut pas marcher «, ajoute-t-elle, consciente du privilège dont elle jouit dans son foyer. Sous la houlette de Mme Sanogo, près de 8 700 femmes entrepre¬neures, la plupart dans le secteur informel, sont regroupées au sein de l’Association des femmes entre¬preneures du Mali créée en 2003. L’objectif de cette asso¬ciation est de gérer ensemble le secteur informel, l’organiser enfin d’en faire un réel tremplin d’affaires. Il s’agit aussi de réorienter l’informel vers le développement économique du Mali. L’ambition de la présidente de l’Association femmes entrepreneures est d’organiser les femmes par secteur d’activités pour qu’elles puissent pleinement jouer leur rôle dans le développe¬ment socioéconomique du Mali. « Les femmes travaillent dans l’in¬formel où elles sont des actrices à hauteur de 70 %, seulement leurs actions, leurs rôles ne sont pas connus. Ce ne sont pas des actrices déclarées «, regrette t-elle.
La première difficulté à laquel¬le sont confrontées les femmes entrepreneures est l’accès aux financements bancaires, les banques exigeant toujours des garanties hors de portée des femmes, étant le plus souvent exclues de la propriété foncière qui sert souvent de garantie pour les banquiers. « Les femmes constituent 80 % des clients des institu¬tions de micro finance, mais elles ne sont pas outillées et n’ont pas de garantie. Ce n’est pas en empruntant 50 000 ou 100 000 F CFA que la femme se développe. Il faut que les banques accordent des crédits de moyen terme de 1 à 50 millions. C’est cette cause que nous avons plaidée à Koulouba lors de la rencontre du chef de l’Etat avec les acteurs de la micro finance «, souligne Hadja Mouye. S’y ajoutent les problèmes de formation des femmes dans la gestion de l’entreprise, dans la comptabilité rapide et de conser¬vation des matières premières. « Lors d’une de mes visites aux Etats-Unis, j’ai vu que l’arachide était conservée à l’état naturel jusqu’à plus de 15-20 ans alors qu’ici, on ne peut le faire que 2 à 3 ans. Comment peut-on avoir de la valeur ajoutée d’un produit si on ne le conserve pas, on ne l’embal¬le pas et on ne le présente pas bien ? «, s’interroge-t-elle. Comme dans toutes les pro¬fessions, Mouye garde de mau¬vais souvenirs de son parcours de femme entrepreneure. « Je ne suis pas prête d’oublier le jour où les huissiers sont venus prendre tous mes bagages à cause des crédits bancaires «. Mais, il fallait plus pour abattre ce baobab de l’entrepreneuriat féminin et lui faire oublier l’essentiel : « j’ai mon indépendance financière «. C’est cela le fondement de toute émancipation, surtout féminine. Pour promouvoir l’entreprenariat féminin au Mali, Hadja souhaite que l’Etat appui efficacement les femmes entrepreneures en créant un fonds de garantie ainsi qu’une direction spéciale pour la promotion de l’entreprenariat féminin, Car, « tant que les femmes sont pauvres, le pays le sera aussi «, martèle cette amazone malienne des affaires.
Hadja Mouye Sanogo est également une importante négociante de textiles. DR
34
managers
novembre / décembre 2007
ÇA VOUS INTÉRESSE
Le congé parental
Malamine KONÉ :
DISTINGUÉ !
A
ctivité ou formation professionnelle ? Si vous prenez un congé parental, ce n’est évidemment pas pour exercer un autre travail, mais bel et bien pour vous consacrer à votre enfant ! Vous avez cependant le droit d’effectuer une activité professionnelle comme celle d’assistant(e) maternel (le). Vous pouvez aussi en profiter pour faire un bilan de compétences ou encore suivre une formation professionnelle. A défaut d’être rémunéré(e), vous bénéficierez d’une protection en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Interruption ou modification du congé ? Si les temps sont durs, notamment parce que les ressources du ménage ne vous permettent plus de rester chez vous, pas de panique, le congé parental peut être modifié en temps partiel, voire interrompu. Pour cela, adressez à votre employeur, une lettre recommandée avec accusé de réception, expliquant vos motivations, au moins un mois avant la transformation ou l’interruption du congé. Et après ? Rassurez-vous, l’employeur n’a pas le droit de licencier un salarié en congé parental. Sauf pour un motif économique…
V
ous l’avez sans doute appris, Malamine Koné, fondateur de la marque Airness a été désigné meilleur entrepreneur de l’année 2007 par la Jeune Chambre internationale. La JCI est une ONG de 200 000 adhérents de différentes nationalités. Aujourd’hui premier équipementier de la Ligue 1 française de football, le jeune Malien né en 1971 est arrivé en France en 1982. En 1992-1993, il remporte deux fois le titre de champion de France de boxe, catégorie poids moyen. Après son DEUG de droit à l’université DR Paris-Vincennes, un accident de voitu- re le contraint à abréger sa carrière de boxeur. C’est ainsi qu’il lance la marque Airness en 1999 et signe son premier contrat d’équipementier, en 2004, avec un club de Ligue 1, le Stade Rennais. En 2005, sa société réalisait déjà un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros !
Le responsable des services généraux
DR
O
36
managers
novembre / décembre 2007
n fait appel à lui pour gérer la sécurité dans une entreprise voire la restauration ou même le patrimoine immobilier. Véritable homme ou femme à tout faire, il (ellle) peut également superviser l’installation de machines à café, le transport du personnel, la maintenance des ascenseurs, la restauration, le tri du courrier, le nettoyage, etc. Le responsable des services généraux d’une entreprise, véritable chef d’orchestre, coordonne parfois plus d’une dizaine de métiers. Il (elle) doit être capable de concevoir un projet et d’en assurer la réalisation et le bon fonctionnement à partir d’un DR budget qu’il a défini au préalable. Par exemple, un responsable ou directeur des services généraux d’une entreprise peut être chargé de l’aménagement de panneaux solaires pour diminuer les frais d’électricité. Il (elle) doit alors être capable de choisir le moins-disant des fournisseurs afin de réduire les coûts de l’opération. Bref, ce touche-à-tout doit penser à mettre à l’aise les salariés de l’entreprise.
ÇA VOUS INTÉRESSE
La tontine version moderne
L
a tontine est l’idée d’un financier italien, Lorenzo Tonti, en 1653. Au Conservateur, institution financière parisienne, la tontine constitue l’un des meilleurs placements en termes de rendement. Il est rémunéré à 6,85% et permet de doubler son épargne laissée en place pendant 10, 15 ou 20 ans. La tontine connaît aujourd’hui un vif succès dans certaines banlieues françaises où des femmes ouest africaines l’ont introduite. Concrètement, il s’agit d’une entente entre huit, dix ou douze personnes sur la somme à cotiser et l’ordre de redistribution de la cagnotte. En France, certaines cotisations peuvent s’élever jusqu’à 2 000 euros par personne. L’avantage est évidemment la disponibilité immédiate de l’épargne (une somme consistante), qui est perçue sans intérêt. Pour une cotisation de 1 000 euros par exemple, l’épargnant tiré au sort perçoit 10 000 euros, à charge pour lui de laisser 50 ou 100 euros dans une autre cagnotte destinée aux festivités de fin de tontine. Au début très répandue au sein des communautés béninoise, togolaise, malienne, sénégalaise, cette forme de tontine est aujourd’hui pratiquée par les Antillaises, les Indiennes, les Algériennes, les Marocaines et les tunisiennes.
La tontine permet de financer les cérémonies de mariage en Afrique de l’Ouest
DR
Changement de numérotation téléphonique au Sénégal
D
epuis ocotbre 2007, il faudra précéder de : 33 les numéros de téléphone fixe Sonatel, par exemple 820 93 99 devient 33 820 93 99; 77 les numéros de téléphone mobile Orange/Sonatel, par exemple 639 45 63 devient 77 639 45 63; 76 les numéros de téléphone Tigo, par exemple 485 47 95 devient 76 485 47 95.
DR
OFFRE D’EMPLOI
RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT
Le poste de rédacteur en chef adjoint de Managers est vacant. Pour y postuler, vous devez justifier d’une solide expérience dans la presse écrite, d’une bonne culture générale ainsi que d’une parfaite connaissance de l’Afrique et de sa diaspora. Merci de faire parvenir CV, photo et lettre de motivation à l’adresse du magazine.
managers
novembre / décembre 2007
37
CRÉATION D’ENTREPRISE
Ismaïla Sidibé Directeur Général d’Africable
Propos recueillis par Moussa Bolly
Q
u’est-ce qui a motivé le lancement de la chaîne ? Africable a été lancée dans un premier temps pour offrir une chaîne de télévision africaine aux câblo-opérateurs africains. Comme vous le savez, les réseaux MMDS et Câbles ont été crées autour de chaînes de télévisions européennes, surtout françaises (Canal horizons, TF1, France 2, etc.). A l’époque, la plupart des TV nationales africaines n’étaient pas accessibles, car n’étant pas sur satellite. C’est ce vide qu’Africable a voulu combler. Pour nous épauler, nous avons reçu le soutien de certains câblo-opérateurs africains membres de l’association des 38
managers
novembre / décembre 2007
DR
Après Multicanal, dédié aux chaînes étrangères, Ismaïla Sidibé s’est attaqué à un autre défi : doter l’Afrique d’une chaîne panafricaine, en l’occurence Africable, créée il y a trois ans. Il revient ici sur la politique commerciale de la chaîne ainsi que sur son environnement concurrentiel.
câblo-opérateurs (OPTA). L’association des opérateurs privés de télévision d’Afrique créée en 1998 à Lomé (Togo) nous a également tendu la main. Quel est actuellement le nombre de vos téléspectateurs ? Actuellement Africable est diffusée sur 2 satellites. Il s’agit de Intelsat 707 Eutelsat W3 pour l’Europe, le Maghreb et le Moyen Orient ainsi que sur IP aux Etats-Unis. La chaîne est aussi reprise par des relais terrestres MMDS, UHF Câble en mode clair au Mali, au Sénégal, au Burkina, en Guinée Conakry, au Togo, au Cameroun, au Niger, au Gabon, etc.
CRÉATION D’ENTREPRISE
Quel contrat vous lie aux télévisions nationales ? Avec les télévisions nationales, nous avons un contrat de partenariat, d’échanges et de coproduction. Cela nous permet, dans notre module « Afrikinfos », de mettre la partie nationale du JT de chaque télévision partenaire. Cela DR donne environ 15 minutes pour chaque chaîne nationale. Ainsi tout Malien, Burkinabé, Gabonais, Béninois ou Sénégalais, où qu’il se trouve, peut suivre l’actualité de son pays traitée par sa télévision nationale et celle des 10 autres pays le même jour. Comment se positionne Africable dans cet environnement concurrentiel ? Africable est aujourd’hui la seule chaîne de télévision à vocation panafricaine, basée en Afrique et émettant sur 2 satellites (Afrique-Europe) et reprise en mode clair dans les grandes capitales africaines. Nous ne sommes pas les concurrents directs des télévisions nationales, mais leurs extensions sur le continent et dans le monde. Quand nous diffusons en direct le sommet de l’Union Africaine (UA) ou les fêtes nationales d’indépendance, c’est une forme de collaboration directe. Africable est la seule chaîne de télévision qui a permis par exemple aux autres pays de connaître le Gabon, le Cameroun, le Niger… en images. Depuis que Africable existe, l’Africain connaît maintenant mieux son voisin. J’ai vu dans un hôtel, en Afrique, un client faire un scandale car l’hôtel n’avait pas Africable. Cela fait plaisir et c’est compréhensible. Africable a 3 ans tout juste et nous pensons équilibrer les comptes cette année. Etant une chaîne privée, notre stratégie reste classique : Sponsoring, SVA, institutionnel.
« Grâce à notre chaîne, chaque Africain connaît mieux son voisin...»
Olivier Laouchez
I
l est le PDG et co-fondateur de Trace TV qui fête son cinquième anniversaire en mai prochain. Trace TV, dont le siège social est installé en France, est présente dans plus de 80 pays à travers le monde. Chaîne dédiée au R&B, Hip Hop, Rap et musiques afro caribéennes mais également à la mode, Trace TV a un bassin d’audience de 40 millions de foyers. La «première chaîne des cultures et musiques urbaines» s’est durablement installé dans le paysage audiovisuel mondial. Après une tentative avortée de présence sur la TNT (Télévion numérique terrestre), Trace
DR
Notre politique est de diffuser Africable en clair pour que le plus grand nombre y ait accès. En plus clair, le téléspectateur n’a pas besoin de décodeur ni d’abonnement pour recevoir la chaîne. Actuellement, il est difficile de préciser exactement le nombre de téléspectateurs car nous atteignons les Africains aussi bien sur le continent que sur les autres régions comme l’Europe, le Moyen Orient et les Etats-Unis.
TV s’est plus que jamais concentrée sur son credo ( proximité, diversité et interactivité) et sur sa cible de prédilection, à savoir la France multi-ethnique. Pour Olivier Laouchez, son PDG, « Les chaînes ont besoin d’une identité forte. MTV a des problèmes d’audience en France parce qu’ils changent trop souvent de format et de directeurs des programmes. A l’inverse, quand le téléspectateur tombe sur Trace TV, il sait très bien ce qu’il va trouver «. Au début détenue à hauteur de 20 % de son capital par le groupe Lagardère, Trace TV est aujourd’hui totalement indépendante et compte le rester pendant longtemps encore.
managers
novembre / décembre 2007
39
PUBLI INFO
François Ier, une griffe ethnique et contemporaine
« En créant des modèles avec des étoffes africaines, mais selon une coupe occidentale, François Yameogo réussit là une symbiose culturelle entre l’Afrique et l’Europe» .
I
nstallé à Paris, François Yameogo tient à valoriser les étoffes africaines en les faisant porter par des clients fiers. L’Afrique a besoin de créateurs de génie de son genre, qui matérialisent sur le continent l’expérience professionnelle acquise en Europe. Le prêt-à-porter étant un secteur très concurrentiel, François Yameogo, qui s’inspire du couturier japonais Kenzo, est l’un des rares Noirs à avoir acquis ses lettres de noblesse à Paris. Ce créateur passionné a choisi de faire valoir son talent dans la mode féminine car, estime -til , « la femme s’habille plus que l’homme, et il n’est pas rentable pour moi d’évoluer dans la couture masculine «. Sa clientèle est composée d’Européennes et d’Africaines. Pour captiver celles-ci en permanence, François Yameogo s’en va se ressourcer tous les six mois chez lui à Ouaga où il dispose d’un atelier de couture d’où sortent des vêtements en tissu faso danfani destinés à être commercialisés en Europe. François Yameogo veut ainsi contribuer à la lutte contre la pauvreté en Afrique. « Notre continent a surtout besoin de PME performantes, de petits projets porteurs » clame le styliste. Ce chef d’entreprise rompu aux subtilités de la rentabilité prépare ainsi son retour définitif au pays en donnant du travail aux stylistes locaux. 40
managers
novembre / décembre 2007
PUBLI INFO Pour lui, « l’oiseau a beau voler haut, il finit toujours par se percher sur une branche». Même si le secteur est mis à mal par les vêtements chinois moins chers, la griffe François I. se vend bien, car son initiateur a fait le pari de la qualité. A Paris, son staff est constitué d’une secrétaire et d’un commercial qui déploie en permanence une offensive de charme à l’intention des Européennes. La griffe François I séduit également la nouvelle génération d’Africaines nées en Europe mais en quête d’une identitité culturelle à travers leur port vestimentaire. Et justement, en créant des modèles avec des étoffes africaines mais selon une coupe occidentale, François Yameogo réussit là une symbiose culturelle entre l’Afrique et l’Europe.
Paris Diffusion des modèles 226 rue Saint-Denis 2è arrondissement Tel : +331 43 70 65 04 + 331 40 26 88 74 + 336 31 30 36 86 + 336 79 51 35 26
Ouagadougou Atelier Showroom Route de l’hôpital, direction ouest, après le mur de la gendarmerie, première villa à gauche. Tel +226 50 30 74 87
managers
novembre / décembre 2007
41
MARKETING
Marketing
DR
F
amiliarisez-vous avec vos clients Le marketing et les activités connexes permettent à une entreprise, peu importe sa taille, de recueillir de l’information auprès des consommateurs, d’élaborer et de commercialiser des services pour répondre à leurs besoins, et d’évaluer leur degré de satisfaction. Le marketing constitue donc une « interface » entre l’entreprise et ses marchés. Cependant, il n’agit pas seul : il interagit avec les autres fonctions de l’entreprise. Par exemple, le service du marketing peut déterminer les niveaux de prix conjointement avec les services des finances, de la comptabilité et de la production; définir les politiques de service à la clientèle de concert avec le service des ressources humaines, et créer et entretenir l’image de marque de l’entreprise en consultation avec le service des relations publiques. En bref, le marketing comprend la plupart des activités qui se réalisent entre le producteur d’un bien ou le fournisseur d’un service et les consommateurs. C’est aussi un ensemble d’activités de développement des entreprises axées sur le consommateur, dont les besoins sont à l’origine des idées exploitées par l’entreprise et à qui elle vendra ses services.
42
managers
novembre / décembre 2007
MARKETING Logistique commerciale La logistique commerciale comprend traditionnellement quatre éléments de base (les « 4 P ») : le produit/service, le prix, la place/distribution et la promotion/commercialisation. Dans un contexte de service, on peut ajouter trois autres facteurs qui apparaissent importants au consommateur et qui doivent être définis stratégiquement par l’entreprise : le processus ou la prestation (la façon dont le service est fourni), l’environnement physique et le personnel (exécutant les services). Les marchés Tous les marchés évoluent de façon généralement difficile à prévoir; la concurrence s’intensifie; il devient de plus en plus difficile de tracer un profil des marchés ou des segments à viser; de nouvelles tendances se dessinent constamment, comme la particularisation, l’individualisation et le marketing axé sur les relations. Définir les débouchés et évaluer la demande deviennent de plus en plus complexes.
DR
managers
novembre / décembre 2007
43
BRÈVES
L
a gestion d’Alcaltel-Lucent suscite de plus en plus d’interrogations au sein même du conseil d’administration de la société. Il souffle comme un parfum de crise au siège parisien de l’équipementier qui a abaissé, en septembre dernier, ses prévisions de résultat pour la troisième fois. Ce qui a entraîné une chute du titre en bourse; le boulevard de la fusion ressemble progressivement à une impasse financière. Un appel d’urgence à été lancé à la directrice générale américaine Patricia Russo : Tenir compte de la gravité de la situation pour redresser coûte que coûte la barre, sinon elle sera poussée vers la sortie. Le message est si bien passé que celle-ci a déjà annoncé l’amplification de son plan de réduction des coûts, afin de redresser les comptes. D’où de nouvelles réductions d’effectifs en perspective, après les 12 500 suppressions de postes (dont 1 468 en France) déjà annoncées en février dernier. Des lignes de produits pourraient ainsi être mises au placard. Une âpreté managériale qui n’exclut pourtant pas les incessants voyages de la directrice en jet privé, de par le monde, pour aller à la rencontre de potentiels clients. Alcatel-Lucent pèse aujourd’hui moins de 16 milliards d’euros en Bourse. Au moment de leur mariage, Alcatel pesait 18,3 milliards et Lucent 10 milliards fin mars 2006. A moins d’un miracle, les comptes du nouveau groupe resteront déficitaires cette année. Les analystes financiers prévoyaient un profit opérationnel de 1,4 milliard d’euros en 2007, mais les résultats seront plutôt équilibrés,voire même plombés par le coût des restructurations en vue.
BMW Toujours plus loin, toujours plus vite.
L
a nouvelle stratégie du constructeur allemand haut de gamme vise surtout à doper la production grâce à de nouveaux modèles et à améliorer très sensiblement, à moyen terme, la productivité et la rentabilité. En présentant fin septembre à Munich son nouveau plan stratégique pour les années 2008-2020, BMW entend produire et commercialiser
44
managers
novembre / décembre 2007
EADS Aéronautique.
L
ouis Gallois, le président exécutif d’EADS, envisage d’acquérir certains actifs défense du groupe Safran. « Il est clair qu’il existe de fortes synergies entre les activités d’EADS et de l’ex-Sagem, a-t-il déclaré. Si certaines étaient à vendre, nous serions ouverts. Mais il faut qu’il y ait un vendeur. » EADS affiche ainsi clairement son intérêt pour le savoir-faire de la division défense sécurité de l’ex-Sagem. Le groupe Safran, né en 2005 du rapprochement entre le motoriste Snecma et l’électronicien Sagem, pourra tout aussi fusionner avec Thales, les deux entités ayant en commun des compétences dans l’optronique ou la cryptologie. Mais, Thales reste prudent, car la branche téléphonie mobile de Safran est très déficitaire.
dans le commerce, est tenu par les femmes. En outre, elles dirigent 84% des établissements de commerce dans le pays et 95% des restaurants du secteur informel, selon le même rapport. Celles qui ont pignon sur rue sont sont hôtelières, restauratrices, architectes, pharmaciennes, industrielles et même entrepreneures du bâtiment. De l’autre côté, il existe quelque 2 300 femmes entrepreneures plus modestes (coiffeuses, couturières, stylistes, modélistes, transformatrices de produits agricoles) et près de 5 000 femmes micro-entrepreneurs qui se livrent à diverses activités commerciales. Le rapport du PNUD précise que la contribution des femmes au Produit intérieur brut (PIB) du Bénin était de 34,5 % en 1998.
Économie Gabon
L
’économie gabonaise, relativement florissante au regard de celle du reste du continent, reste très dépendante des ressources minières temporaires qui entrent pour plus de 45% (dont 39% pour le pétrole) dans la formation du PNB. Le Gabon apparaît donc comme un pays riche sans que, pour autant, son économie soit celle d’un pays développé. Les variations des cours du pétrole (chute du prix du baril à partir de 1986) ainsi que celles du dollar maintiennent une situation économique difficile dans le pays. La dévaluation du Franc CFA de 1994 n’a guère arrangé les choses, les prix des produits importés ayant dès lors doublé. (1 FF = 100 CFA). En dépit de ces handicaps, le pays enrégistre un bon niveau de développement, les infrastructures routières, scolaires, hospitalières, hôtelières étant de qualité. Le Gabon passe toujours pour un pays à revenu intermédiaire, qui est censé assurer un bon niveau de vie à sa population.
REEBOK Repositionnement.
Économie Bénin Affaires : Les femmes chefs d’entreprise ont le vent en poupe.
E
lles sont dans l’import-export, la restauration, le transport, le bâtiment, l’esthétique, etc. En 1998, l’Association des Femmes Chefs d’entreprise du Bénin en a recensé 250 sur une population de près de 8 millions. Le pourcentage est faible, si l’on ne tient pas compte du nombre impressionnant de femmes ancrées dans le commerce informel et qui brassent des millions de F CFA. Selon le Rapport de 1998 du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), plus de 92% de l’emploi informel,
DR
DR
Equipementier de télécommunications.
davantage de voitures, tout en augmentant à la fois la productivité et la rentabilité. De 1,37 million d’automobiles construit en 2006, le groupe munichois veut atteindre au moins 1,8 million d’unités à l’horizon de 2012 et dépasser largement la barre des 2 millions en 2020. En partie grâce au lancement d’un grand nombre de nouveaux modèles très performants sur le plan écologique : break d’une nouvelle génération, petit tout-terrain, « petite » Rolls-Royce, BMW citadine, nouveau modèle très sportif, etc. En 2012, BMW envisage également de commercialiser au moins 150.000 motos par an. Le constructeur allemand n’exclut pas des acquisitions, sans préciser qui serait sa cible éventuelle, ou le lancement d’une quatrième marque qui complèterait son portefeuille actuel (BMW, Mini et Rolls-Royce). Aucune acquisition ne serait toutefois envisagée au cours des douze prochains mois.
DR
ALCATEL LUCENT
L
’équipementier américain, racheté en 2005 par Adidas à prix d’or (3,1 milliard d’euros), peine à sortir de l’ornière des contre-performances. Déjà en 2005, ses ventes ont baissé de 5%. Pour enrayer la dégringolade, Reebok compte se recentrer sur le sport et la mode, aidé par Adidas qui a mis la main à la poche : 50 millions d’euros en dépenses de marketing : nouveau slogan percutant (Do it your way), parainnage des Marathons de Paris et de Versailles, visibilité aux Galeries Lafayette, contrats avec la NBA et une pléthore de stars :Thierry Henry, Amélie Mau-
BRÈVES resmo, Allen Iverson. Les nouvelles mesures de redressement sont-elles performantes ? Wait and see. D’ores et déjà, Reebok a déjà écoulé cette année 65 millions de paires.
Galeries Lafayette Enseignes du luxe
mobile personnelle. Une quarantaine d’éditeurs de chaînes, de distributeurs, d’opérateurs mobiles et d’industriels avaient répondu à la consultation publique du CSA sur le sujet au printemps dernier. Des incertitudes demeurent sur le coût de déploiement du réseau et la répartition du financement. Dans un premier temps, le réseau s’étendra à une centaine de villes, soit 30% de la population. Toute l’Hexagone pourra être couverte vers 2010, si le marché répond aux attentes des investisseurs. Pour l’heure, on ne sait toujours pas si la TMP sera gratuite ou payante.
te de marchés par les Chinois en Afrique.
Burkina Energie.
L
e groupe Areva conforte sa position dominante au Burkina. Il vient de signer un nouveau contrat
Métal précieux
L
es Galeries Lafayette diversifient leurs investissements. Ils viennent d’ouvrir une grande surface Monoprix Grand Bazar à Lyon puis inauguré le 60 ème grand magasin de la chaîne à Lille, ville d’où elles étaient absentes. L’enseigne a investi 12 millions d’euros dans la location des 10 400 m2 en espérant réaliser 63 millions d’euros de chiffres d’affaires après cinq années d’exploitation.« Les grands magasins du groupe vont bien, avec une croissance des ventes de 7 % à fin août, et 5 % à surfaces constantes, et pour nos navires amiraux parisiens de 8 % à Haussmann et de 10 % au BHV Rivoli. Nous nous devons d’entretenir cette dynamique », estime Paul Delaoutre, le directeur général des Galeries Lafayette et président du BHV. Les Galeries Lafayette envisagent en outre l’ouverture prochaine d’un entrepôt « ultramoderne » de 60 000 m2 dans la région parisienne. L’enseigne a également en vue le regroupement en janvier 2008 des 8 sites du siège parisien sur un site unique, le lancement d’un site marchand en février et, à la fin de l’année 2008, l’ouverture de son deuxième magasin hors des frontières, à Dubaï.
Source : La tribune, quotidien économique français
Chine/Bénin
L
’Empire rouge s’implante durablement au Bénin. Déjà présente dans de nombreux secteurs de
Multimédia La télévision de poche. e décret fixant les normes de la télévision mobile personnelle a été signé fin septembre par la ministre française de l’Economie, Christine Lagarde. Déjà lancé au Japon, en Corée, en Italie, en Allemagne et en Finlande, cet outil tendance est différent des offres de télévision 3G des opérateurs mobiles, qui se limitent à des consommations ponctuelles et individuelles (dites en mode «unicast»). La TMP est en mode «broadcast» d’une chaîne de télévision vers des milliers d’utilisateurs, qui peuvent la regarder depuis un téléphone portable ou tout autre terminal de poche. Les premiers services commerciaux de la «TMP» seront disponibles pour les Jeux Olympiques d’été de Pékin en 2008. Les normes DVB-H et DVB-SH ayant été adoptées, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a lancé fin octobre son appel à candidatures pour sélectionner les chaînes qui diffuseront sur la télévision
46
managers
novembre / décembre 2007
avec la société nationale d’électricité du Burkina Faso ( Sonabel ) portant sur la construction d’un centre national de gestion électrique. Le taux d’électrification au Burkina Faso est de 7 à 8 %. Suite à des programmes de coopération initiés en 2002, certains villages ont été électrifiés grâce à l’énergie solaire et à l’implantation de petits réseaux indépendants alimentés par des petites centrales thermiques. Cette même année, l’augmentation de la demande moyenne annuelle en électricité sur 36 ans au Burkina Faso a été estimée à 4,4 %. C’est donc un marché porteur que le groupe Areva vient de prendre en charge.
Production de diamant De Beers va investir au Kasaï en 2009.
L
e directeur de projets pour De Beers, Anthony Revitt, a informé fin septembre le gouverneur du Kasaï oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji, ancien président de la Fédération congolaise des diamantaires, que le groupe démarrera la production de diamants à partir de 2009 dans cette province congolaise bénie des dieux. Les investissements sud-africains, de grande ampleur, répondent au nouveau plan de développement du Kasaï oriental initié par son truculent gouverneur.
DR
L
DR
in septembre, l’or est monté à son plus haut niveau depuis 1980 à Londres, l’once ayant atteint 739,90 dollars. Le métal jaune reconquiert ainsi son titre de valeur refuge. Et elle pourrait grimper à 800 dollars l’once. Ce regain de confiance dans l’or résulte de plusieurs facteurs. D’abord, la baisse du dollar - tombé à son plus bas niveau historique face à l’euro - rend la devise américaine moins attractive pour les investisseurs, qui s’en détournent au profit de l’or. La dépréciation du billet vert augmente par ailleurs le pouvoir d’achat des investisseurs (hors zone dollar) pour le métal jaune, dont le prix est libellé en dollar. Ensuite, le baril de Brent a atteint un nouveau record historique, à 80,49 dollars, renforçant ainsi les inquiétudes relatives à l’inflation. De fait, l’inflation est repassée au-dessus des 2% en septembre, dans la zone euro, selon une première estimation publiée fin septembre par l’Office statistique européen Eurostat. Or, en période d’inflation, l’or joue traditionnellement un rôle de valeur refuge. Le métal jaune retrouve donc son rôle défensif, qu’il n’avait pas joué au plus fort de la crise des marchés financiers, cet été.
l’économie béninoise, la Chine va prochainement installer plus de 4 000 m2 d’entrepôts en plein centre de Cotonou pour y recevoir des produits uniquement Made in China. Véritables « hubs « de diffusion dans toute l’Afrique de l’Ouest, ces entrepôts constituent un maillon essentiel de la politique agressive de conquê-
DR
DR
F
LA VIE DE L’ENTREPRISE
La vie de l’entreprise Par Daphnée Benoît
DR
Si votre voisin de bureau se montre acariâtre, il faut beaucoup de tact pour décanter la situation.
V
ous bouillonnez intérieurement à sa vue, vous n’arrivez pas à maîtriser votre émotivité, votre voisin de bureau est un un je-sais-tout insuportable, toute discussion avec lui tourne au mélodrame, usez du tact pour dédramiser la situation. Quand le courant ne passe pas entre collègues, les disputes sont inévitables. Attendre que l’autre fasse le premier pas ne sert pourtant à rien. Afin d’éviter les énervements permanents, il faut prendre soi-même les choses en mains et s’adresser à l’autre pour régler le problème.
Bouder ne sert à rien Mais attention aux accusations prononcées de manière précoce. Cela ne suffit pas d’accuser l’autre puis d’espérer une amélioration. En effet, dès que quelqu’un se sent accusé, il est beaucoup moins disposé à gérer ou résoudre un conflit. Concernant les conflits plus profonds, il est conseillé de prendre un conseiller externe qui est étranger au conflit, qui est seul en mesure d’évaluer la situation de façon à peu près objective et qui peut servir managers
novembre / décembre 2007
47
LA VIE DE L’ENTREPRISE
Les deux ont une part de responsabilité Il est par exemple utile, lors d’un moment de tranquillité, de passer les conflits en revue. Pour cela, il ne faut pas hésiter à voir les choses d’une autre position que la sienne et à considérer son comportement de la perspective d’un autre. Cela permet de comprendre bien des choses sur soi et le partenaire dans le conflit. Après, beaucoup de personnes sont vraiment effrayés par leur propre comportement. En effet, celui sur qui tout retombe ne se rend souvent pas compte qu’il contribue lui aussi à ce que l’atmosphère au bureau soit lourde. Il n’y a jamais un gentil ou un méchant. Chacun est en partie responsable du problème. Parfois, c’est le hasard qui résoud les conflits « Un jour, mes collègues me taquinaient en disant que j’étais un type
DR
d’intermédiaire entre les parties. En ce qui concerne des conflits superficiels, il n’est en revanche pas nécessaire d’avoir des explications à n’en plus finir. Il suffit parfois qu’une seule des parties se remette en question. Quand un domino tombe, cela change tout le système. Si une seule personne montre qu’elle est prête à abandonner le combat de coqs au bureau, cela peut constituer le tournant décisif.
assez dominant », se souvient Martin Kirsch un logisticien travaillant à la Défense, près de Paris. « C’est là que j’ai compris que c’était la raison pour laquelle ma collègue évitait de m’aborder directement - elle se sentait menacée par ma façon d’être. » Cette révélation allégea l’atmosphère entre le logisticien et sa collègue. « J’ai pris ça très à cœur. Par exemple, après mes vacances, c’est moi qui vais maintenant directement voir ma collègue et lui demande si tout s’est bien passé. » Un premier pas dans la bonne direction est importante. Les conflits les plus courants ont lieu quand des personnalités différentes se rencontrent. Par exemple, quand quelqu’un a une approche très systématique des choses à faire et qu’il veut d’abord s’y préparer tandis que l’autre veut tout de suite se lancer dans la tâche, la dispute est inévitable. Quand un léger énervement s’est installé, il peut très vite devenir une profonde antipathie pour l’autre si les collègues n’arrivent pas à régler leurs désaccords assez tôt.
DR
La mauvaise ambiance est synonyme d’arrêt de carrière « Je n’ai pas besoin d’expliquer quel effet cela a sur la productivité et l’efficacité des employés », exlique Martin Kirsch. « Une mauvaise ambiance est synonyme de carrière à l’arrêt, cela peut même signifier que quelqu’un doit être renvoyé. En effet, une personne qui ne sait résoudre un conflit d’elle-même semble peu appropriée pour certaines tâches. » Par exemple, avec des querelles permanentes au sein d’une équipe, on compromet sa montée en grade vers des positions avec plus de responsabilités. Le mot clé « capacité à gérer les conflits » n’a jamais eu une aussi grande importance dans le quotidien du travail qu’aujourd’hui. Afin d’assurer des processus de travail sans faille, il faut savoir s’adapter rapidement à de nouvelles conditions. Certaines équipes sont même composées à court terme pour un temps donné. Les querelleurs sont éliminés dès le départ. Car si on doit passer trop de temps à éclaircir les états d’esprit, un projet n’est éventuellement plus rentable parce qu’on investit trop d’énergie dans des choses qui n’ont rien à voir avec lui et que les délais ne peuvent plus être respectés. Et ceci n’est assurément pas bon pour la carrière.
48
managers
novembre / décembre 2007
BANQUES & FINANCES
La levée de fonds Présidents d’association ou d’ONG, porteurs de projets, voici comment entreprendre une levée de fonds. Lorsque vous contactez vos potentiels bailleurs de fonds, tachez de : • Articuler votre cause clairement et de manière concise. • Démontrez responsabilisation et responsabilité, car les donateurs voudront s’assurer que vous êtes capables de bien gérer vos fonds. • Essayez d’inclure vos donateurs dans votre cause: don nez-leur le plus de détails possible, partagez votre vision et impliquez-les. • Diversifier votre stratégie de levée de fonds: Allez à la recherche des fonds dans votre communauté en plus des demandes de fonds faites auprès des organisations et agences hors de votre communauté. Faites campagne au sein de votre communauté Bien que souvent ignorée, la meilleure façon de rassembler des fonds est de le faire au sein de votre propre communauté. Un autre avantage lié aux ressources locales est que cela vous permet d’éduquer les gens dans votre communauté sur vos activités et préoccupations. Cette section vous donnera quelques idées sur différentes initiatives locales qui ont aidé des personnes et organisations à travers le monde à rassembler des fonds. Il y a un certain nombre d’organisations et d’institutions que vous pouvez contacter pour obtenir des fonds : • votre lieu de travail • une organisation où vous faites du volontariat • des écoles, universités et collèges • Les centres communautaires • Les centres religieux locaux • Les oeuvres de bienfaisance locales et/ou nationales • Les entreprises et sociétés locales et/ ou nationales- de mandez des fonds ainsi que des taux de réduction ou des dons en contrepartie des fonds que vous avez déjà pu rassembler • Les compagnies aériennes et agences de voyage demandez à ce qu’on vous offre des billets d’avion sub ventionnés ou gratuits . Lorsque vous rencontrerez vos partenaires communautaires potentiels, tâchez de donner des détails sur les autres entités qui ont 50
managers
novembre / décembre 2007
contribué à votre participation et soulignez tous les efforts qui ont nourri votre préparation. Laissez vos donateurs savoir comment vous et votre organisation planifiez pour mieux servir votre communauté. Une autre merveilleuse méthode pour réunir des fonds est d’organiser des évènements de levée de fonds au sein de votre communauté, tels que: des ventes aux enchères, la vente des objets d’art et d’artisanat, des tirages au sort/ loteries, une vente de livres organisée autours d’un déjeuner, des ventes de charité, des concerts, la vente de tickets pour des soirées dansantes/ un dîner/ une soirée théâtrale/ un film, écrire/vendre des publications, faire du travail en sous-traitance pour le gouvernement ou autres, percevoir des droits d’atelier,etc. En plus de ces initiatives, demandez de l’argent ou des dons en nature aux personnes autours de vous : ami-e-s, collègues, politiciens, les membres de votre famille, les hommes et femmes d’affaires et les personnes pour lesquelles vous avez travaillé. • Que vous fassiez des demandes de dons ou organisiez des évènements, n’oubliez pas de souligner que votre participation à cet évènement vous aidera à mieux servir et contribuer à votre communauté. Organisations de financement Songez à contacter les organisations gouvernementales de développement suivantes : AIDAB (Australie), ACDI (Canada), DANIDA (Danemark), DFID (R.U.), FINIDA (Finlande), NORAD (Norvège), SIDA (Suède). Si vous êtes une femme, vous pouvez également soumettre une demande de financement auprès de certaines organisations qui financent à l’occasion les groupes de femmes. Quelques exemples : La fondation du Commonwealth, Le Fonds mondial pour les femmes, l’Inter American Parliament Group, le Fonds de développement social, le Comité de l’Association mondiale chrétienne, le Fonds de développement des femmes africaines.
BANQUES & FINANCES
Mieux connaître les stock options Par Arnaud Valette
La loi du 31 décembre 1970 a institué les plans d’options de souscription ou d’achat d’actions, inspiré du dispositif des « stock-options plans « pratiqué au États-Unis. En proposant à leurs salariés d’acquérir ou de souscrire des actions de la société à un prix préalablement fixé, ces plans permettent d’associer les salariés, en particulier les cadres, au capital de la société, et de les intéresser financièrement à la gestion de l’entreprise.
1 tions.
/ Les sociétés pouvant consentir des options Toutes les sociétés anonymes et les sociétés en commandite par actions, cotées ou non, peuvent consentir des stock-op-
ture des options, le nombre d’actions nécessaires pour répondre aux demandes présentées par les bénéficiaires. 4/ Les bénéficiaires des options Les bénéficiaires de ces options d’achat ou de souscription peuvent être : - les salariés de la société ou seulement certains d’entre eux (aucune condition d’ancienneté ou de présence dans l’entreprise n’est en principe requise) ; - les mandataires sociaux (PDG, DG, membres du directoire). Les mandataires sociaux non dirigeants sont, eux, exclus du bénéfice des stock-options, sauf s’ils cumulent ces fonctions avec un contrat de travail. Important : les options de souscription ou d’achat ne peuvent pas être attribuées aux salariés ou aux mandataires sociaux détenant plus de 10 % du capital de la société au moment où les options sont consenties.
2/ La procédure de mise en place des plans d’options C’est l’assemblée générale extraordinaire qui autorise le conseil d’administration, ou le directoire, à consentir des options de souscription ou d’achat d’actions. Elle prend cette décision au vu du rapport du conseil d’administration ou du directoire, qui précise les motivations de la mise en place au sein de la société de plans d’options, et propose les modalités de fixation du prix de souscription ou d’achat. Elle doit également prendre connaissance du rapport du commissaire aux comptes. L’assemblée générale fixe le délai d’utilisation de cette autorisation, qui ne peut jamais être supérieur à 5 ans pour les options de souscription d’actions. Elle détermine également les modalités de fixation du prix et le délai 5/ Le prix de souscription ou d’achat pendant lequel les options peuvent être exerLe prix de souscription ou d’achat est fixé le cées. jour où l’option est consentie. DR Les patrons de sociétés sont les plus friands en stock C’est ensuite le conseil d’administration, Pour les sociétés cotées, le prix de souscripoptions. ou le directoire, qui fixe les conditions dans tion ou d’achat ne peut être inférieur à 80 % lesquelles les options seront consenties (nature de l’option, date de la moyenne des cours cotés des 20 séances boursières précéd’ouverture de l’option, choix des bénéficiaires, nombre d’actions dant le jour de la fixation du prix de l’option. offertes, conditions d’exercice de l’option). Il fixe également le prix Pour les sociétés non cotées, l’administration considère que la vade l’option au jour où elle est consentie, selon les modalités détermi- leur de l’action à la date de l’offre doit être fixée selon une méthode nées par l’assemblée générale extraordinaire. d’évaluation qui doit être utilisée également pour déterminer la valeur de l’action lors de la levée de l’option. À noter : le prix d’achat ou 3/ La nature de l’option de souscription est unique et ne peut varier selon les bénéficiaires. Il peut être accordé des options d’achat ou des options de souscrip- En principe, il ne peut être modifié pendant la durée de l’option, sauf tion. Pour les bénéficiaires, les deux formules sont équivalentes. En si la société réalise certaines opérations financières, de nature à revanche, pour la société, les options de souscription lui permettent influer sur la valeur de l’action, qui l’autorisent à en ajuster le prix d’augmenter ses fonds propres sans charge excessive. Mais en cas (incorporation de réserves au capital, réduction du capital motivée d’ouverture d’options d’achat, elle est tenue d’acheter, avant l’ouver- par des pertes par exemple).
VOTRE BANQUIER VOUS CONSEILLE
L’assainissement de la trésorerie
Par Bernard Serre
Vous avez créé une entreprise ? Fort bien. Voici comment avoir une trésorerie saine.
P
our assainir votre trésorerie, vous devez revoir l’utilisation de vos crédits à court terme. Le découvert par exemple, est très générateur d’agios et de commissions pour la banque. Sachez que le taux de votre autorisation d’escompte est indexé sur le taux de base bancaire : 6,6%. Ce qui est exhorbitant, le taux du marché oscillant entre 2 et 3%. Gardez-vous donc de garantir une autorisation de crédit à court terme sur vos biens personnels, sinon, vous courez un grand risque. Vous devez donc : Limiter les crédits à court terme Ils sont onéreux et vous offrent peu de marge de manoeuvre. Le mieux est même de s’en passer puisque, par définition, ce sont des crédits à l’usage restreint dans le temps. Les investisseurs ou les re-
52
managers
novembre / décembre 2007
preneurs fuyant les entreprises qui croulent sous les crédits à court terme, vous avez tout intérêt à disposer d’une trésorerie positive. Une entreprise rentable et à la trésorerie saine attire les investisseurs. C’est connu, l’argent appelle l’argent. Demander beaucoup à votre banque Une fois la situation de trésorerie de votre entreprise assainie, n’hésitez pas à demander à votre banque d’importantes lignes de crédits à long terme, même au-delà de vos besoins réels. La gestion d’une entreprise étant ponctuée d’imprévus, mieux vaut avoir un excédent de trésorerie. Pour en disposer, vous pouvez aussi solliciter plusieurs banques au lieu d’une seule. Car, vous obtiendrez facilement 100 000 euros auprès de trois banques que 500 000 auprès d’une
VOTRE BANQUIER VOUS CONSEILLE Patrick Amoussou-Adéblé, sous-préfet de Chinon (Centre de la France) « Il n’y a rien d’exceptionnel à ce qu’un Noir occupe une place de choix dans la haute fonction publique française ».
seule; le must étant d’avoir des crédits adossés aux créances de vos clients : factures, traites, etc. S’abstenir de toute caution personnelle Dans la sollicitation de toute ligne de découvert, ne donnez jamais votre caution personnelle au banquier, même si celui-ci insiste. Car, si l’aventure entrepreunariale tourne court, vous vous retrouveriez évidemment sur la paille. C’est classique, en cas de liquidation de l’entreprise, la caution personnelle engloutira votre patrimoine et vos économies. La spirale est infernale : les chefs d’entreprise qui se sont retrouvés dans cette position inconfortable ont même perdu leur statut social et... leur épouse. D’autant que, parfois, le banquier
ne se prive pas de couper les crédits à une entreprise en difficulté lorsqu’il est assuré de se faire rembourser sur le patrimoine du manager. A la caution personnelle, préférez toujours des garanties liées à l’exploitation de l’entreprise : factures, traites, nantissements. Ultime précaution, faîtes confirmer par écrit du banquier vos lignes de crédit, avec mention de leur taux et des conditions d’utilisation. Vous vous mettrez ainsi à l’abri d’une rupture abusive de crédit. Car, s’il en venait à cet extrême, votre banquier aurait l’obligation de vous envoyer par lettre reconmmandée un préavis de cessation de crédit d’un durée variant entre 30 et 60 jours. Un manager averti en vaut...
managers
novembre / décembre 2007
53
ECLAIRAGES
Le panier de la ménagère Par Mariama Bakary
Le panier de la ménagère, c’est tout simplement le pouvoir d’achat d’un ménage. Il y a bien évidemment une différence entre l’offre-théorique- et la demande, qui correspond à ce que le client achète effectivement.
D
ans le calcul de l’indice du ce pouvoir d’achat, il n’est pas tenu compte du prix d’achat des logements, l’immobilier n’étant pas considéré comme une dépense importante à prendre en compte alors que c’est, avec la nourriture et l’habillement une dépense obligatoire. On ne tient pas compte, non plus du prix du tabac, des impôts directs (voire les taxes d’habitation, etc.), des cotisations de sécurité sociale, des intérêts bancaires. Enfin, c’est sur l’ensemble des ménages que les statistiques sont évaluées, sans tenir compte évidemment des classes sociales. De quelle ménagère parle-t-on quand on dit « panier de la ménagère «? De celle qui a plus de deux enfants, ou au contraire d’un ménage sans enfant ? Quels sont les magasins choisis pour relever les prix des marchandises ? On devrait tenir compte de la proximité des magasins. Par exemple, le prix de la baguette de pain étant inférieur dans une grande surface que dans un centre ville, il peut pénaliser ceux qui y habitent. Tout le monde ne va pas tous les jours acheter son pain dans une grande surface où ce produit est moins cher. Certes le calcul est fait sur le prix au kilo, donc théoriquement indépendant du type de pain acheté. Mais là encore on néglige les habitudes d’achat, souvent devenues obligatoires. On ignore ainsi 54
managers
novembre / décembre 2007
tout l’aspect marketing mis en place par les fournisseurs. La concurrence est faussée très souvent quand il s’agit de faire ses achats dans une grande surface. En effet, ce qui est proposé à la vente pour les produits les plus courants sont des prix d’appel, mais il est bien connu que le vendeur rattrape la faible marge sur d’autres produits. Or le client est captif, manipulé, car il ne sort pas du magasin pour faire ses achats ailleurs. Comment peut-il alors profiter des autres prix d’appel ? Le pouvoir d’achat dépend également du taux de l’inflation. C’est-à-dire de la perte intrinsèque de la valeur de la monnaie. Celle-ci pourrait être calculée en fonction de l’augmentation de la masse monétaire en circulation. Mais la plupart des achats ne se font plus en monnaie sonnante et trébuchante mais en monnaie scripturale à travers les organismes bancaires.
Omar Bongo Ondimba, le chef de l’Etat gabonais
BON À SAVOIR
L’achat d’un logement Pour trouver un logement à acheter, on peut s’adresser :
A
u vendeur directement par l’intermédiaire des petites annonces « de particulier à particulier ». Une fois l’accord conclu, établir un compromis de vente. Il n’est pas obligatoire mais fortement recommandé de le faire chez un notaire . Celui-ci vérifiera les droits de propriété du vendeur et réunira toutes les pièces nécessaires à la rédaction de l’acte définitif. Frais : aucun. A un agent immobilier Avant toute chose, vérifier que figure bien dans l’agence choisie : le numéro de carte professionnelle de l’agent, le montant de la garantie et les nom et adresse de son garant, les nom, numéro de compte où sont effectués les versements des sommes qu’il reçoit. Ces mentions réglementaires permettent de s’assurer que l’on n’a pas affaire à un intermédiaire douteux. L’agent fait visiter les logements et doit donner tous les renseignements concernant son prix, ses modalités de paiement et les possibilités de crédit. Si la transaction aboutit, il rédige avec l’acheteur une promesse de vente et la transmet au notaire chargé de l’acte de vente. Frais : les frais de commission sont payables lors de la signature de l’acte chez le notaire (aucune somme d’argent ne doit être versée avant à l’agent immobilier). Ces frais peuvent être à la charge du vendeur ou de l’acheteur. Mais attention : si elles sont à la charge du vendeur, elles seront ajoutées au prix de vente, donc c’est toujours l’acquéreur qui doit les supporter ! La commission est proportionnelle au prix de vente du logement et varie selon l’agence immobilière (les tarifs sont libres). A un notaire Le notaire peut être chargé de vendre des logements. Il les fait visiter et en cas d’accord, rédige avec le futur acquéreur une promesse de vente. Frais : le notaire peut prendre des honoraires de négociation, à 56
managers
novembre / décembre 2007
condition : qu’il détienne du vendeur un mandat écrit, qu’il ait bien mis en rapport le vendeur et l’acheteur (rien n’empêche en effet le vendeur de confier la vente d’un logement à un notaire et de faire passer une annonce dans un journal en même temps), que ce soit lui qui rédige ensuite l’acte de vente. Les honoraires sont ajoutés aux frais de vente. Ils sont compris dans les frais d’acte et sont écartés des sommes servant à calculer les droits et la taxe d’enregistrement. Les frais d’acte et accessoires sont à la charge de l’acheteur. A noter : il est également possible de trouver un logement en passant par les ventes aux enchères ou en s’adressant à des marchands de biens (peu nombreux sur le marché). La promesse de vente Elle concrétise l’accord entre le vendeur et l’acheteur. Elle peut prendre la forme : d’un simple échange de lettre, d’une offre de vente signée par le vendeur, d’une offre d’achat signée par l’acheteur. Ces formules sont totalement déconseillées pour des mesures de sécurité. Il faut donc leur préférer les deux formules suivantes : La promesse unilatérale de vente Signée par le vendeur et l’acheteur, elle prévoit un délai de réflexion pendant lequel le vendeur s’engage à vendre son bien à l’acquéreur qui, lui, peut renoncer à l’achat. En contrepartie de cette facilité, l’acheteur devra verser une somme d’argent appelée « indemnité d’immobilisation « (en général 10 % du prix de la vente). Cette indemnité sera déduite du prix de vente si celle-ci se réalise. Dans le cas contraire, elle est perdue pour l’acheteur. Il est conseillé de la verser à un intermédiaire (notaire, agent immobilier) plutôt que de la verser directement au vendeur. Passé le délai de réflexion, l’acheteur doit confirmer par lettre recommandée avec A.R. son intention d’achat. La vente est alors conclue et ne peut plus être annulée.
BON À SAVOIR Le compromis de vente Appelée aussi « promesse de vente synallagmatique «. Le vendeur s’engage définitivement à céder son bien et l’acquéreur à l’acheter. Elle peut toutefois contenir des clauses suspensives (la vente ne devient alors définitive que si les conditions énumérées ont été réalisées) ainsi que la possibilité de se dédire. L’acquéreur verse alors des arrhes qu’il abandonnera s’il ne veut plus acheter, le vendeur devra verser le double des arrhes s’il ne poursuit pas la vente. Attention, s’il s’agit d’un acompte, cela engage définitivement vendeur et acheteur. La clause selon laquelle la vente est définitivement conclue seulement si l’acheteur trouve un acquéreur pour son appartement a été reconnue comme valide lorsque l’acheteur a donné mandat de vente à un intermédiaire. Frais : variables. Si le compromis comporte des clauses suspensives : frais d’enregistrement. S’il ne comporte pas de clauses suspensives, il est considéré comme une vente définitive. Les droits de mutation sont dus dans le mois qui suit sa signature.
dic s’il n’y a pas de gros travaux prévus (ravalement, rénovation...), vérifier l’absence de servitude d’urbanisme (demander un certificat d’urbanisme ), vérifier s’il n’existe pas un droit de préemption de la commune. Attention : depuis le 19/6/97 toute personne qui met en vente un appartement en copropriété doit mentionner, dans la pro-
Quels sont les points à vérifier avant d’acheter ? Pour une maison : vérifier que l’achat comprend « toutes dépendances, tous les fonds de terrain en dépendant, sans aucune exception ni réserve », si le terrain est mal délimité, faire établir un plan par un géomètre, consulter le plan cadastral, vérifier qu’il n’existe pas de servitudes sur le terrain (droit de passage, servitude de vue), faire préciser si les murs sont mitoyens ou privés. demander éventuellement à voir le procès verbal de réception (pour s’assurer que les travaux ont bien été réalisés), et contacter l’assureur pour savoir si des dommages ont été signalés. Pour un appartement en copropriété : consulter le règlement de copropriété (chez le syndic ) pour vérifier que les biens vendus correspondent au lot mentionné dans ce règlement, s’informer sur le montant des charges, demander au syn-
messe (ou compromis) et dans l’acte de vente, la superficie exacte. A défaut, l’acheteur peut demander l’annulation dans le mois suivant la signature de l’acte constatant la réalisation de la vente. Cette disposition ne s’applique pas aux caves, garages, emplacements de stationnement. Si la superficie est inférieure de plus d’un vingtième à celle de l’acte, l’acquéreur peut demander une diminution de prix. A noter : si la promesse ou le compromis a été signé avant le 19/6/97, et que l’acte devant notaire est signé avant le 19/12/97, cette nouvelle mesure ne s’applique pas Se renseigner auprès du notaire sur le montant des frais à payer au moment de la vente. Il faut savoir que l’on aura à payer des droits d’enregistrement, des taxes communales et régionales, les honoraires du notaire. Ces frais sont proportionnels au montant de la vente. Leur importance n’est pas à négliger pour le calcul du budget disponible (compter 10 % en plus). Prévoir un plan de financement. Il faut savoir qu’il n’est pas raisonnable voire impossible d’envisager un achat sans un apport personnel égal à 30 % du prix du logement.
managers
novembre / décembre 2007
57
INFORMATIQUE
Le piratage informatique Le piratage informatique est, de nos jours, un phénomène planétaire. Il a par exemple coûté plus de 419 millions de dollars à l’économie canadienne en 2006 et au moins 18 milliards de dollars à l’économie mondiale.
L
es consommateurs Lorsqu’un consommateur achète un logiciel piraté, il perd du même coup son droit au soutien, à la documentation, aux garanties et aux mises à jour périodiques concues par le fabricant. De plus, les logiciels non autorisés logent très souvent des virus qui peuvent endommager le disque dur ainsi que les fichiers enregistrés dans un ordinateur. L’achat ou la fabrication d’un locigiel piraté constitue une infraction de la loi sur le droit d’auteur. Les éditeurs de logiciels y consacrent beaucoup de temps et d’argent. La situation est plus grave dans les pays en voie d’émergence comme le Bénin (PVE) où le taux de piratage informatique annihile les efforts d’innovation des éditeurs de logiciels locaux. Il n’est pas rare de voir des éditeurs internationaux refuser de s’installer dans un pays à forte concentration de pirates. L’abscence de piratage permet, évidemment, d’amortir les coûts de recherches sur les logiciels et d’en financer très rapidement de nouvelles recherches de perfectionnnement des produits.
Les détaillants La propagation de logiciels piratés fait chuter les ventes des dé-
58
managers
novembre / décembre 2007
taillants ainsi que les recettes fiscales des pays où sévit le phénomène. Elle handicape également la création d’emplois. Le piratage informatique affecte donc un grand nombre d’agents économiques, en dehors de l’éditeur qui ne pourra financer ni de nouveaux programmes ni le développement de son entreprise. Seuls les pirates sont gagnants, qui réalisent des bénéfices indues sur le dos des vrais concepteurs des ordinateurs. Que faire si vous avez acheté de bonne foi un logiciel piraté ? Sachez d’abord que l’achat d’un logiciel vous octroie un permis d’utilisation, c’est-à-dire que vous avez acheté le logiciel contenu dans votre ordinateur. Le reçu du magasin ou la documentation fournie (notices d’utilisation,disquettes ou cédéroms) prouvent que vous êtes le titulaire du permis d’utilisation. Si vous êtes dans votre droit, il faut alors retourner le produit au point de vente et demander son remplacement ou la vérification de son authenticité. Si le marchand refuse, vous pouvez demander un remboursement puis vous rendre chez un distributeur agréé. Si le revendeur refuse le remboursement, adressez-vous au bureau local de protection du consommateur. Autres précautions à prendre Quand vous achetez un logiciel, assurez-vous d’avoir les disques authentiques, les manuels d’instructions, les cédéroms et toute la documentation afférente au permis d’utilisation. Soyez également perspicace : apprenez à reconnaître un logiciel piraté, dénoncez sans état d’âme tout vol de logiciel dont vous aurez connaissance, participez à la sensibilisation du public en parlant de ce phénomène avec vos collègues, amis, familles, etc.
Seyni Oumarou, le Premier ministre nigĂŠrien
INFORMATIQUE
Lutte contre la cybercriminalité
L
e développement des nouvelles technologies de l’information ouvre un nouvel espace. L’espace « informationnel » vient désormais s’ajouter aux espaces terrestre, maritime et aérien, dont la protection et la sécurité entrent naturellement dans le champ des compétences régaliennes de l’Etat. Espace virtuel, par sa structure et la nature même des informations qu’il véhicule, le cyberespace a des incidences concrètes sur la vie quotidienne, notamment en ce qui concerne l’accès à la connaissance, les communications entre les personnes, le commerce, l’exercice de la citoyenneté (vote électronique), l’administration ou le travail en ligne. Toute activité, toute invention humaine porteuse de progrès, peut être aussi génératrice de comportements illicites. La cybercriminalité est l’une des nouvelles formes de criminalité et de délinquance, dont les conséquences peuvent être particulièrement graves pour notre sécurité collective, pour notre économie et, bien sûr, pour les citoyens qui peuvent être personnellement atteints, dans leur personne, dans leur dignité et dans leur patrimoine. Le caractère virtuel des échanges sur Internet favorise le franchissement des barrières de l’illégalité, les internautes ayant le sentiment que les bornes morales ou légales de la vie réelle ne s’appliquent pas au cyberespace, ce dernier leur paraissant totalement «désincarné». La cybercriminalité inclut :
60
managers
novembre / décembre 2007
la diffusion de programmes permettant de commettre une atteinte à un l’intégrité d’un particulier ; les infractions aux cartes de paiements, dont la diffusion de programmes permettant de fabriquer de fausses cartes de paiement ; la diffusion de contenus illicites (pédopornographie, racisme, antisémitisme, etc.) ; les escroqueries par fausse vente sur un site d’enchères en ligne ; Dans cette deuxième catégorie il faut mentionner les infractions sexuelles, et plus particulièrement pédophiles, pour lesquelles Internet permet aux agresseurs « prédateurs » de rentrer en contact avec leurs victimes et de les « séduire » : corruption de mineurs, agressions sexuelles, atteintes sexuelles sur mineur, voire viol ou proxénétisme. Il s’agit d’ailleurs d’infractions pénales pour lesquelles Internet est une circonstance aggravante.
Boni Yayi, le président béninois et son homologue américain Geoge W. Bush
L’INVITÉ DE MANAGERS
Amadou Thidiane KABA « L’impunité est devenue la règle en Guinée Conakry...»
Propos recueillis par Daphné Benoît
Bâtonnier Amadou Thidiane Kaba, avocat au Barreau de Guinée, conseil à la Cour pénale internationale à La Haye (Pays-Bas) et au Tribunal pénal international de Arusha pour le Rwanda.
A
vec le recul nécessaire à un juriste, quels sont vos sentiments par rapport à la crise sociopolitique guinéenne ? Je vous remercie de m’avoir offert l’opportunité de m’exprimer, sur les évènements récents en Guinée du 12 juin 2006, janvier, février 62
managers
novembre / décembre 2007
et mai 2007, et qui ont coûté la vie à plus de 130 compatriotes. On a également enregistré plus de 1500 blessés graves (cf. Rapport Amnesty International). Depuis bientôt une dizaine d’années, la Guinée est confronté à une crise endémique. Ce qui donne très souvent lieu à des manifestations de mécontentements réprimées dans le sang
L’INVITÉ DE MANAGERS par les forces militaires et para militaires. Celles-ci ont à chaque fois eu recours, de manière constante et disproportionnée, à l’usage de la force; y compris celui des armes à feu, des gaz lacrymogènes. Les policiers ont ainsi tiré à balles réelles sur des étudiants, des élèves et sur la population qui manifestait à mains nues. Le Premier ministre Lansana Kouyaté, peut–il relever le grand défi du changement démocratique ? Malgré toute la prudence qui s’impose en la matière, notre réponse est non. Car, tant que le président Conté est à la tête de ce pays, il n’y aura aucun changement démocratique. Quant au Premier ministre il n’est doté d’aucun pouvoir institutionnel lui permettant d’influer la politique du président en faveur du changement démocratique souhaité. L’article 37 et suivants de la Loi Fondamentale confèrent tout le pouvoir au président de la République. Par ailleurs, s’il est vrai que c’est le Garde des Sceaux ministère de la Justice et des « droits de l’Homme » qui est à l’origine de la Loi portant création de la commission d’enquête, force est de constater voire d’admettre qu’il n’aura ni enquête, ni poursuite contre les auteurs des crimes. Car l’impunité est la règle, alors que ces crimes ont heurté la morale individuelle et sociale, provoquant ainsi l’indignation, l’horreur, la répulsion et la nausée. En effet, ce sont des crimes impardonnables, leur châtiment doit être exemplaire pour décourager tous ceux qui seraient tentés à l’avenir de commettre de tels forfaits. S’il n’est pas possible de traduire ces auteurs devant la justice, ce serait alors peine perdue et il serait illusoire de continuer à penser qu’un changement démocratique surviendra de si tôt en Guinée. Lansana Kouyaté ayant été désigné jusqu’à la fin du mandat du Président Conté en 2010, que se passera t–il si les prochaines légisLe Premier ministre guinéen Lansana Kouyaté, répondant à des journalistes. latives donnent lieu à une nouvelle majorité parlementaire ? Ce cas de figure n’aura vraisemblablement aucune incidence, ni sur la fonction, ni sur la durée du mandat du Premier ministre actuel. Dans la mesure où le président de la République qui l’a nommé à cette tâche demeure le seul apte à le garder, ou le démettre de ses fonctions. Et ceci, malgré qu’il ait été nommé dans des circonstances particulières (cf. les évènements récents) ; En effet, ni la Loi Fondamentale guinéenne, ni la Loi organique n’ont prévu cette fonction. Tel était également le cas sous la première République. Elle a été simplement crée par la volonté du président Conté qui y mettra fin à sa guise. Selon d’ailleurs, l’article 37, et suivant de la Loi Fondamentale : « Le Président de la République veille au respect de la Loi Fondamentale. Il assure le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, et la continuité de l’Etat. Il détermine et conduit la politique
de la Nation » ; « Et nomme les ministres qui l’assistent et qui ne sont responsables que devant lui; Il peut les révoquer ». Et enfin « fixe par décret les attributions de chaque ministre… Et peut lui déléguer une partie de ses pouvoirs ». A la lecture de ces textes assez limpides, il est clair que si l’opposition devenait majoritaire aux prochaines législatives, cela n’aura aucune incidence directe, sur la fonction et mandat du Premier ministre actuel. En revanche cette nouvelle Assemblée pourra, aussitôt en fonction, s’atteler à procéder à des amendements, et réformes institutionnelles, absolument nécessaires. A l’effet de rendre la constitution guinéenne conforme à une démocratie réelle, et rendre ainsi possible un développement durable. Car la Loi Fondamentale, telle qu’elle a été conçue et rédigée à ce jour, constitue un lit doré, pour le président Conté. Et le fameux Référendum de 2001 conforte le chef de l’Etat guinéen dans cette position. C’est d’ailleurs, à juste titre que ce référendum a été qualifié de coup d’Etat constitutionnel par le président de l’Assemblée nationale de l’époque qui a été exclu du parti de la majorité Présidentielle (le PUP). Quelle peut-être l’implication de la Cour pénale internationale dans le processus démocratique guinéen ? La Cour pénale internationale a été sollicitée par des associations guinéennes et internationales de défense de droits humains. Elle est compétente pour juger les auteurs présumés des crimes commis lors des événements récents en Guinée. Ces faits sont des « crimes contre l’humanité ». L’Etat guinéen n’a ni la volonté, ni les moyens financiers de mener à bien les enquêtes et les poursuites contre les auteurs présumés de ces crimes et massacres. Et c’est justement pourquoi la CPI peut poursuivre ces auteurs. En on peut lui faire confiance car elle est une juridiction internationale, permanente et indépendante. Les magistrats qui y exercent sont indépendants, et impartiaux. Elle est dotée de la personnalité juridique internationale, et a également la capacité juridique lui permettant d’exercer ses fonctions et d’accomplir sa mission avec succès. Notamment celle de promouvoir la primauté du droit et de lutter contre l’impunité des crimes internationaux pénaux les plus horribles et imprescriptibles. Reliées au système des Nations Unies, les dispositions qui fondent et qui régissent la CPI répondent en effet aux conditions requises pour l’exercice d’une justice égale pour tous, supranationale et neutre. La Cour dispose également des moyens matériels nécessaires, et favorables à la participation des victimes aux procès. Ce qui n’est, et ne sera pas le cas, en Guinée.
managers
novembre / décembre 2007
63
SHOPPING
Faire plaisir à Noël et au réveillon
F
aire plaisir, trouver des idées originales, c’est choisir des cadeaux utiles, attachants, ou encore évolutifs. Par exemple, un beau stylo plume rechargeable ou un joli cadre photo sont des objets qui peuvent être conservés pendant de longues années par leur propriétaire. Privilégiez tant que possible des cadeaux plus respectueux de l’environnement grâce à leur technologie (pour une calculatrice, pour une lampe de jardin, optez pour l’énergie solaire…) ou à leur composition. Et pour éviter les déchets électriques et électroniques, n’oublions
64
managers
novembre / décembre 2007
SHOPPING
pas les piles ou les accumulateurs rechargeables, si le produit offert en est gros consommateur, ce qui est le cas pour les jouets électroniques. Le saviez-vous ? 360 kg, c’est la quantité d’ordures ménagères produites chaque année par un Français. Sous le sapin, pourquoi ne pas offrir des cadeaux “dématérialisés” ? Leur gamme est aujourd’hui très vaste : chèques cadeaux, places de spectacle, d’exposition ou de concert, film ou livre téléchargés légalement, abonnement numérique, bon pour des soins en institut ou des baptêmes en montgolfière… Bien évidemment, ceux qui ont les moyens s’offriront toujours des objets de luxe : chaussures Berluti ou Weston, bijoux, téléviseur Sony, vêtements Francesco Smalto, parfum Christian Dior, lunettes Dolce et Gabbana, MP3 Bang et Olufsen, etc.
managers
novembre / décembre 2007
65
TAPIS ROUGE
Le Congo en fête, Managers y était ...
Par Nicole Sarr
N
ombreux étaient les invités à la célébration du 47è anniversaire de la fête nationale de la République du Congo. Les réjouissances organisées dans le cadre sélect et symbolique de « L’Espace 15 », dans le 15 è arrondissement de Paris ont connu la participation de personnalités politques, artistiques, littéraires ainsi que de nombreux amis du Congo. Tous ces membres de la jet set parisienne ont commémoré l’indépendance du Congo autour d’un buffet garni, en compagnie de l’ambassadeur congolais Henry Lopès accompagné de son épouse. Rendez vous en 2008 pour une fête encore plus haut en couleurs.
66
managers
novembre / décembre 2007
L’ambassadeur du Bénin en France Edgard-Yves Monnou et son épouse en compagnie de l’ambassadeur du Congo en France Henri Lopès.
L’ambassadeur du Gabon en France Jean-Marie Adzié, M. Henri Lopès et un invité, M. Jean-Claude Loemba.
Les deux diplomates posant avec l’écrivain congolais Alain Mabankou.
M. Henri Lopès et un invité.
M. Henri Lopès posant avec un invité de marque.
M. Henri Lopès en compagnie du musicien Manu Dibango.
managers
novembre / dĂŠcembre 2007
67