Antoine Sonnery-Cottet - Portfolio 2015

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Antoine Sonnery-Cottet

Portfolio version 5.0

Septembre 2015


www.asc-archi.jimdo.com

2010 / 2015


Antoine Sonnery-Cottet

Portfolio

Confectionner le projet, pour tendre vers l’architecture

Septembre 2015


PORTRAIT Antoine Sonnery-Cottet 2 Chemin Louis-Burgy, 1212 Grand-Lancy Canton de Genève, Suisse +33 (0) 629 989 310

asonnerycottet@gmail.com FORMATIONS 2015

Titulaire du diplôme d’état d’architecte Soutenu le 18 Juin 2015, mention TB et félicitations du jury

2014/2015

Mémoire de fin d’études, Mention Recherche « Expérimenter l’immeuble en bois, entre exigences environnementales et architecture » - Soutenu le 18 Juin 2015, obtenu mention TB

2013/2015

Master à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Fd Domaine d’étude : Eco-conception des Territoires et des Espaces Habités

2013

Titulaire de la Certification en Langues de l’Enseignement Supérieur Anglais - Université Blaise Pascal - Niveau B1

2010/2013

Titulaire du diplôme d’études en architecture Licence à l’ENSA-CF

2010

Baccalauréat Scientifique (S) Ecole internationale Massillon Notre-Dame (Clermont-Ferrand) - Mention Bien

2010

Permis de conduire (B)

Logiciels informatiques

Dessin à la main

Maquettes

AutoCAD

Photoshop

ArchiCAD

Sketchup

Illustrator

Revit

Artlantis

InDesign

3DS


AUTRES

ARCHITECTURE

EXPERIENCES PROFESSIONNELLES 2014

Stage de « Mise en situation professionnelle » 2 mois / Hugo FRANCK Architecte / Royat

2013

Stage de « Première pratique » 1 mois / Bruno BRUN Architecte / Clermont-Ferrand

2012

Stage de « Suivi de chantier » 2 semaines / BOGACZ Architectes / Clermont-Ferrand

2011

Stagiaire chez « Mouraire et Ressouche, Architecte Urbanisme » 2 jours / Riom

2012

Salarié chez MICHELIN, pôle logistique, gestion transports 2 mois / La Combaude / Clermont-Ferrand

2011

Salarié chez MICHELIN, centre de service administratif 2 mois et 2 semaines / Cataroux / Clermont-Ferrand

VOYAGES (D’ETUDE) 2014 2014 2013 2012 2011 2007

Croatie, Ville de Rijeka et Zadar, 1 semaine Italie, Ville de Venise (Biennale d’architecture), 1 semaine Belgique, Ville de Liège, 1 semaine Nantes, Ile de Nantes, 1 semaine Portugal, Malageira (Evora), 1 semaine Allemagne, Ville de Dresde (Saxe), 1 semaine

ACTIVITES ANNEXES Depuis 2010

Pratique du football en club (Clermont ASPTT)

Depuis 2009

Filleul de la fondation « Un avenir ensemble » Je suis suivi par l’ordre national du Mérite français

Autres :

Dessin (1 an), Youseikanbudo (1 an), Théâtre (1 an), Natation (attestation 600m nage libre)

DISTINCTIONS/PRIX 2015

Major de la promotion ETEH, domaine d’étude de l’ENSA-CF

2014

Concours Archi-Culture 2014 : lauréat 1er prix (22 concurrents)

2014

Concours « Habiter le paysage en limousin 2014 » : lauréat 2e prix

Autres :

Triple vainqueur du Cross de Massillon Notre-Dame 2003 ; 2004 ; 2006 (course à pied)


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Villa Mairea, Alvar Aalto architecte, 1939-1940


SOMMAIRE L’ARCHITECTURE, MES CONVICTIONS

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PFE / HABITER LE PAYSAGE DU SIGILLON

............ 10

La promenade suspendue de Gannat

MEMOIRE / L’IMMEUBLE EN BOIS

............ 30

Entre exigences environnementales et architecture

LE COURS BEAULIEU DE L’ÎLE DE NANTES

............ 32

« Une alternative à Chemetoff »

A LA RECONQUÊTE DU CEVENOL

............ 38

Territoire du Haut-Allier

LA MAISON CANOPÉE

............ 44

Concours archi-culture 2014, Projet Lauréat

CONCEVOIR LE « PETIT ENSEMBLE » Un habitat participatif à Saint-Pourçain sur Sioule

MICRO-PROJETS Concours, design, premiers pas d’architecte

............ 50

............ 58

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L’ARCHITECTURE, MES CONVICTIONS Etre architecte au XXIème siècle Mes convictions dans l’acte de concevoir l’architecture prennent naissance non pas dans des considérations directement spatiales mais plutôt par un chemin détourné qui aura quoi qu’il arrive des conséquences sur les espaces et la forme de l’architecture projetée. Il s’agit de questionner en premier lieu non pas l’architecture ellemême mais l’acteur dont la mission est de lui donner vie : l’architecte. Cet individu est selon moi directement concerné par les enjeux de notre société et dont le plus incontournable aujourd’hui est celui du changement climatique. Le travail que je développe pour le mémoire est la parfaite illustration de mes convictions en matière d’écoresponsabilité, l’architecte se devant selon moi de prendre conscience de son rôle dans l’élaboration du monde de demain. En effet, si paradoxalement cet acteur est (ou est censé être) le plus qualifié pour édifier, ce n’est pas à lui que sont confiés l’immense majorité des projets de construction. En outre, si cette situation est potentiellement préjudiciable pour l’environnement, l’exclusivité du recours à l’architecte peut être un moyen pour lui de servir de valeur d’exemple pour les autres constructeurs. C’est ainsi que pour moi la question du rapport qu’entretiennent la conception et les enjeux environnementaux est décisive dans le développement de mes projets d’architecture. J’ai très tôt pris conscience que faire de l’architecture c’était faire un acte d’une certaine gravité, tant sur le plan humain (« Un mauvais logement on le fait pour cent ans », Paul Chemetov) qu’environnemental. Cette prise de conscience constitue ma principale

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clé d’entrée dans l’exercice de la profession. Elle pose des bases, fixe un cap qu’il ne faudra pas quitter, constitue un angle d’attaque tout à fait à même d’être ardemment défendu par le concepteur. L’urgence énergétique grandissante fait que cette situation va perdurer. Une telle clé n’est en outre pas directement une composante de l’architecture au sens de la conception spatiale par le dessin, mais elle aura quoi qu’il arrive une incidence directe sur la forme générée (aussi bien au sens de la volumétrie que de la spatialité). Les incidences de ce cap à suivre sur les composantes du cheminement amenant à la spatialisation concernent tous les aspects de ce processus. D’abord mon attention au site de projet, dont le regard sera plus focalisé sur certains aspects plutôt que d’autres, ensuite l’ordre suivant lequel je vais disposer la hiérarchisation des différents enjeux que j’aurais identifié, et enfin mes choix de spatialisation qui seront plus ou moins dictées par des données objectivables, liées au climat. Les conséquences formelles sont donc le résultat de cette prise de conscience sur ma démarche même d’architecte, qui se trouve non plus neutre mais « orientée » sur une sorte de principe primaire qu’il convient de respecter pour être à même de dépasser les attentes du maitre d’ouvrage, et ainsi remplir ma mission d’architecte. Mais cette clé ne suffit pas à faire un bon projet d’architecture. En outre, je développe depuis quelques temps (sans forcément m’en rendre compte au début) une approche spatiale basée sur l’idée que concevoir un projet, c’est avoir déjà conscience de comment et avec quoi il sera construit. La construction devient ainsi une phase du processus qui fait intégralement partie de la conception, dès le début de la spatialisation. C’est ainsi que pour moi, faire de la conception c’est déjà se préoccuper des questions structurelles, des questions d’assemblage et des effets qu’engendrera la structure sur l’espace (échelle, proportions, matérialité, lumière). La notion de structure devient ainsi essentielle pour la caractérisation du vide spatial et la notion de tectonique que je commence à explorer avec le mémoire également. Cette attention traduit et confirme une approche de l’architecture plus Kahnienne que Corbuséenne.

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Un fragment du parcours du Sigillon Ce ruisseau, tombé dans l’oubli au fil des années et pourtant parcourable sur la totalité de sa longueur, est comme un lien (potentiellement très qualitatif) entre les différents lieux à 10de - Gannat. enjeux


HABITER LE PAYSAGE DU SIGILLON La promenade suspendue de Gannat Le projet constituant le projet dit « de fin d’études » constitue un détail aux échelles architecturales d’un projet urbain d’envergure portant sur la ville de Gannat, dans l’Allier (03). Ce projet urbain prend naissance dans une reconsidération contemporaine des deux cours d’eau qui serpentent depuis toujours dans la ville, l’Andelot et le Sigillon, sans réellement parvenir à la structurer en profondeur. Ces cours d’eau et leurs abords, parcourables aujourd’hui à pied, semblent tombés dans l’oubli depuis une cinquantaine d’années (traitement digne d’un réseau d’égouts à ciel ouvert...). Or ces rivières traversent des secteurs à enjeux de la ville de Gannat, et notamment certains quartiers d’habitation. Leur requalification, qui s’appuie simplement sur une valorisation de ce qui est « déjà-là », est le point de départ du projet. Il s’agit de questionner le développement de la ville sur elle-même, en intégrant la question de la proximité (en suivant le Sigillon on parcourt Gannat en 15 minutes). En outre, il s’agit d’envisager le projet urbain d’une façon contemporaine, en prennant en compte le potentiel de l’héritage des villes. L’aménagement du Sigillon nous sert d’outil pour requalifier la ville suivant un axe Est/Ouest. Il constitue une base solide pour questionner le développement des quartiers limitrophes, de part et d’autres des deux rives. - 2015

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_Master plan de l’intervention (2035)

_Perspective de l’intervention au niveau du cimetière 12 -


Repenser la ville par ses cours d’eau Le ruisseau est donc réaménagé sur toute sa longueur, en quatre étapes. Une attention particulière est portée sur les ambiances, tantôt faisant intervenir un sentiment d’intériorité, avec la force présence du mur, tantôt profitant d’un recul de ce dernier, laissant la possibilité de créer des liens visuels avec le grand paysage gannatois. Les bienfaits de l’intervention, correspondent à un premier temps de développement. Ils sont ensuite diffusés, avec un travail sur des micro-transversalités Nord/Sud, aux quartiers limitrophes. Le secteur qui sera à l’origine du projet de PFE est situé au coeur du parcours. Il a été choisi grâce à l’existance d’un paradoxe entre l’intervention urbaine sur le Sigillon, et le jardin Delarue (le seul parc public de Gannat). Aujourd’hui en effet une contradiction est lisible entre ce jardin (qui est en réalité une impasse) et le Sigillon, qui le borde sur l’arrière : ces deux espaces ne communiquent pas. De plus, au Nord, plusieurs parcelles fond l’objet d’une requalification. L’implantation d’une nouvelle opération bâtie (de l’habitat principalement) sera l’occasion donner une nouvelle ampleur au jardin public en l’ouvrant sur la ville et en l’intégrant pleinement dans une logique globale.

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T0

T1

T2 14 -


T3 Stratégie additionnelle Je défends l’idée qu’envisager un développement de la ville est une opération qui s’effectue par étapes, de façon additive, dans le but ultime de parvenir à une cohérence globale, en particulier dans les territoires ruraux. Il s’agit d’envisager le projet urbain dans le temps, comme si chaque intervention posait les bases d’un prolongement possible, comme si chaque nouveau projet faisait écho au précédent. Aménager l’espace c’est donc travailler au décloisonnement du territoire, c’est défendre une culture de l’espace ouvert, c’est opérer des relations plutôt que de chercher à construire des objets, dans une recherche de continuité. Ainsi, pour parvenir à prendre sa place au sein de cet écosystème sensible, à habiter le paysage du Sigillon, j’ai prévu de mettre en place un programme de galerie publique, ouvert à tous les Gannatois. Il se déroulera de manière progressive, par un phasage en trois temps. Le projet envisage donc une démarche sur le long terme, avec une stratégie additionnelle qui propose d’ajouter, au fur et à mesure des possibilités foncières et financières, des fragments urbains qui se répondent. L’objectif est de parvenir à une cohérence globale pour l’échéance 2035. - 15


_Perspectives urbaines

D

« ensifier plutôt que consommer des terres arables, mettre en scène un cours d’eau ancestral chargé d’histoire et support d’un renouveau pour Gannat... Comme un fragment de nature au coeur de la ville, les berges du Sigillon et leur ambiance bucolique exaltent l’imaginaire du promeneur qui les aura découvertes. Les formes s’insèrent dans ce tissu fragile, et proposent d’habiter l’espace, de mettre en scène le cours d’eau, de le structurer afin qu’il se révèle enfin. Habiter ce paysage, le dévoiler, l’investir, ne faire qu’un avec celui-ci, telle est l’ambition du projet. Le facteur temps est décisif, car c’est par une prise de conscience collective du potentiel des berges qu’il sera progressivement possible de les révéler, puis de les habiter. La fine promenade d’aujourd’hui devra s’épaissir, prendre de la consistance, accepter l’arrivée du public venu la contempler. Les premiers habitants formeront une communauté, et vivront dans un lieu où se développera un sentiment d’appartenance, comme un fragment urbain clairement identifiable dans Gannat. »

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_Coupe sur un jardin suspendu

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Temps 2

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1. Galerie publique au temps 2 (promenade haute) 2. Jardins suspendus et leurs alcoves 3. Jardin partagé 4. Promenade basse 5. Parvis de l’immeuble 6. Hall d’entrée traversant 7. Salle commune 8. Buanderie commune 9. Local matériel jardinage 10. Local bricolage partagé 11. Structure des garages préexistants, (usage pour stationnement ou bricolage individuel, en location) 12. Cuisine d’été, barbecue 13. Parking 12 vélos 14. Parking 6 poussettes 15. Parking 6 motos/scooters 16. Places de stationnement extérieures 17. Garages supplémentaires pour continuer le système de location existant 18. Voie piétonne vers le terrain de rugby

2 Plan Rez-De-Chaussée au temps 2

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_Tout ce qui est au dessus de 3m est léger, aérien, filigrane

Un bardage en bois qui exprime la planche

Du béton de site pour les piliers de la galerie

_Un rez-de-chaussée minéral, qui exprime la massivité 20 -

La pergola est construite en éléments de métal réemployés de l’usine Elamduc de Gannat

Pierres de l’ancien abattoir réemployées


Arbres du jardin Delarue et du parc privé

Galerie qui sert de « socle » au paysage Potager de l’immeuble (ouvert à tous les gannatois)

Une atête dorsale en béton qui partitionne les espaces, sur laquelle se greffe une structure en bois

Le béton est utilisé là où il est strictement nécessaire. Il prend la forme d’une arête dorsale, qui confère de l’inertie au bâtiment, le contrevente, et accueille espaces servants et gaines techniques. La structure en bois, qui prend appui sur le béton, est constituée de poteaux et de poutres en lamellé-collé ainsi que de solives en bois massif. Les façades du bâtiment sont porteuses. Elles sont en murs à ossature bois assemblés chez le charpentier de Gannat.

_Structure et revêtement

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_Croquis perspectif : l’expression du bois est réservée aux logements, qui sont traités comme des cabanes...

_MODE D’HABITER 1 Ces logements bénéficient d’un lien direct avec la végétation du jardin Delarue, ils sont pensés comme des cabanes dans les arbres. Ils jouissent d’une vue sur la rivière et la promenade du Sigillon en contre-bas, dont ils peuvent entendre le bruit par ricochement sur les murs en pierres sèche. Ils bénéficient également d’une sensation de fraicheur agréâble en été, du fait de la présence d’un réel micro-climat tout le long du cours d’eau et de sa promenade.

_Logements « à la proue » 22 -


_Photo de maquette - éch. 1:20 La tectonique de la structure au service des intentions spatiales. Ici dans l’entrée, les éléments de poutraison accompagnent la perspective et le cadrage sur la végétation d’en face.

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_Photo de maquette - éch. 1:20

_MODE D’HABITER 2

Traversants, ces appartements sont baignés de lumière le matin et le soir, la vie à l’intérieur s’adapte à la course du soleil. Le matin on peut ainsi déjeuner dans le séjour, ou sur la terrasse Est en saison estivale. Le soir, la lumière accompagne le temps du repas et illumine la salle de bains et la coursive.

_Logements « à la poupe » 24 -


Le matin

Le soir - 25


_Elévation Ouest

_Coupe longitudinale

Cuisine d’appoint

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_Anatomie de l’articulation toiture/enveloppe zinc, en façade Nord Profils de zinc à joints debouts (entraxe 30cm), adaptés à la surface importante de la toiture et à sa pente (6%), profils invisibles depuis le sol : ils ne contrastent donc pas à l’écriture fine du contexte.

Chéneau encastré

Caisson chevronné, isolant laine de chanvre, ép. 35cm

Poutre lamellé collé (Douglas) section 24x8,5cm (registre du squelette)

Profils de zinc qui s’assemblent par emboitement - entraxe 30 cm, épaisseur 1mm, hauteur entre 125 et 320 cm (maximum autorisé : 6m)

Complément d’isolation extérieur, fibre de bois haute densité, ép. 20cm Mur à ossture bois (registre de plaques)

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_Elévation Est

_Coupe sur la galerie publique et le bâtiment d’habitation

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_rapport de prĂŠsentation complet : www.asc-archi.jimdo.com/projet-s10

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Immeuble de six logements, Graam architectes, Montreuil, 2012


Mémoire de « fin d’études »

EXPERIMENTER L’IMMEUBLE EN BOIS Entre exigences environnementales et architecture Partant du postulat que la France doit réagir face à la crise du logement et qu’il est nécessaire de porter des politiques ambitieuses quant à la qualité environnementale des projets sans oublier les enjeux architecturaux, le mémoire émet l’hypothèse que la conception et la construction d’immeubles en bois peut être une piste intéressante dans l’optique de construire rapidement et intelligemment les immeubles dont nous avons besoin. Au centre de cette réflexion se situe l’architecte, seul concepteur à réellement disposer de la vision globale du processus de conception et des savoir-faire conceptuels indispensables au projet. A travers l’étude concrète de différents cas d’immeubles contemporains en bois ainsi qu’un intérêt pour les acteurs de leur genèse et leurs habitants, le mémoire tente d’éclaircir la réalité de ce qui fait l’intérêt de ce type de construction dans le contexte d’aujourd’hui tout en comparant ces données aux positionnements théoriques d’architectes reconnus ayant utilisé le matériau bois. Mention recherche : EXPRIMER L’ENVELOPPE FINE Un complément à ce mémoire, qui s’intéresse à l’association des domaines du « penser « et du « faire » dans le processus de conception. Il s’agit d’étudier l’influence que peut avoir la personne chargée de réaliser l’ouvrage lorsqu’elle intervient sur la conception même du projet. J’aborde ce thème par la mobilisation du charpentier de Gannat pour le PFE et une réflexion sur l’enveloppe « fine » ou « légère » d’un projet, ses possibilités d’expression. _version numérique du mémoire : www.asc-archi.jimdo.com/mémoire 2015

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_Intentions

_Plan masse

Ilot ouvert Portzamparc

- Promenade Europa -

- Axe Charles de Gaulle -

Beaulieu : centre commercial rĂŠorganisĂŠ

Place Beaulieu


LE COURS BEAULIEU DE L’ILE DE NANTES « Une alternative à Chemetoff » Victime d’une urbanisation trop rapide dans les années 60 à 70, l’axe Charles de Gaulle sur l’île de Nantes est chaotique. L’espace public est rongé par les diverses voiries et espaces intermédiaires des grands ensembles qui le bordent, et la diversité des gabarits du bâti rendent l’espace illisible. La récente restructuration des circulations est un échec : ne prennant pas position sur la ville de demain en créant un boulevard urbain partagé par tous les modes de circulation, l’Atelier Nantes a réalisé un espace difficilement parcourable, aussi bien pour les automobilistes que pour les cyclistes. Enfin, l’immense centre commercial Beaulieu est pensé avant tout pour la voiture, et souffre d’un mauvais rapport à l’espace piéton. On regrette le manque d’espace appropriable, et ce à toutes les échelles. Un des objectifs de ce projet est de redessiner l’espace public afin qu’il s’adapte à la nouvelle dimension européenne que veut se donner la ville de Nantes et mettre le piéton, véritable monopolisateur d’espace sur cet axe, au centre du projet. 2013

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_Plan RDC

_Coupe longitudinale

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_Maquettes 1:50


IMMEUBLE DE 23 LOGEMENTS Entre Beaulieu et Europa

Conformément au plan masse qui découle du projet urbain, dans une volonté de donner une nouvelle place publique à la ville de Nantes, le projet de logements vient tisser du lien entre un « avant », la place, et un « arrière », nouvel espace public végétalisé dans la continuité du boulevard Europa (initié par Portzamparc). De part une orientation Est/Ouest, le bâtiment est favorable à une typologie de logements traversants ou en angle, et prend donc la forme d’une barre conformément au gabarit initial, et dont la hauteur n’est pas en contraste avec les bâtiments mitoyens (R+5). C’est au cours de ce projet que j’ai réellement pris conscience de la responsabilité de l’architecte dans l’acte de bâtir. En effet, comment limiter l’impact environnemental du projet sans nuire à l’architecture ? N’est-il pas possible de lier éco-responsabilité et spatialité ? Pour fournir un début de réponse, j’ai pour la première fois choisi de concevoir une structure en béton avec remplissage en murs à ossature bois, un premier pas vers mon approche de l’architecture, qui ne cessera de s’affirmer au fil des années. 2013

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_Coupe transversale

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_Perspective depuis Beaulieu

_Plan R+2

_ElĂŠvation Est

_Maquette 1:200

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_Carte du territoire des Gorges de l’Allier


A LA RECONQUETE DU CÉVENOL Tous en gare ! Le territoire du Haut-Allier est en pleine réflexion sur un projet de Parc Naturel Régional qui devrait être effectif à l’horizon 2014/2015. Le projet s’inscrit dans cette nouvelle dimension que développent les élus du département. Les gorges de l’Allier forment un territoire sauvage qui apparait particulièrement enclavé, loin des pôles urbain attractifs et dynamiques. La géomorphologie abrupte des gorges ne favorise pas le désenclavement, et la vallée disparait totalement du paysage depuis les plateaux mitoyens. Or, au coeur de la vallée serpente le mythique Cévenol, ancienne liaison Paris/Marseille, aujourd’hui menacé d’extinction par manque de rentabilité. Par quel moyen ce train peut être au centre d’une éco-mobilité nouvelle, pionnière du développement des villages des gorges de l’Allier ? 2013

_Coupe

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_Plan RDC

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_ElĂŠvation Nord


Gare de Nouveau-Monde Le projet prend place dans les villages de Nouveau-Monde et Chapeauroux, respectivement en Haute-Loire et Lozère. Deux villages donc, mais trois entités si l’on ajoute le site de la gare de Chapeauroux situé un peu à l’écart des villages. L’objectif est d’abord de désenclaver ce site mis à l’écart alors qu’il a de grandes qualités paysagères de par sa situation de belvédère. Ensuite vient la réhabilitation de deux maisons abandonnées en giteétape pour les marcheurs, puis d’une troisième qui accueille une station transversale (location de voiture, vélo...). C’est seulement à l’horizon 2040, que vient s’implanter le seul bâtiment neuf du projet. Il s’agit d’un édifice regroupant un restaurant, un commerce, et un syndicat d’initive du Parc Naturel Régional, accompagné d’une salle de réunion et de bureaux. 2013

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_Elévation Sud


Plan masse de Nouveau-Monde (43) Le village est réinvesti avec l’implantation de deux projets phares de l’intervention territoriale : le musée du train (1), et la maison du Parc Naturel Régional (2). C’est l’occasion de réhabiliter la gare, et d’en faire une plate-forme multi-modale. 42 -


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_Plan Masse 44 -


LA MAISON CANOPÉE Edifice Culturel Universitaire Concours archi-culture 2014, projet lauréat (1er prix)

Le premier projet de Master consistait en la création d’un ERP à vocation culturelle au coeur de la ville de Clermont-Ferrand. L’exercice a ce semestre fait l’objet d’un concours interne entre les vingt-cinq étudiants du groupe, projet lauréat (1er prix). La commande constituant la future Maison Université Culture fait état d’une volonté affirmée par le maitre d’ouvrage d’un édifice ouvert sur la ville et ses acteurs, en continuité directe avec l’espace public et le tout public, donc clairement identifiable et en lien avec le territoire. Les effets attendus de la transformation sont une nouvelle fonction urbaine en tant qu’extension du centre ville de ClermontFerrand. Le site d’intervention est une grande parcelle au centre de ClermontFerrand, aujourd’hui contaminée par un parking. L’objectif initial était de réhabiliter un bâtiment des années 1960, qui a toujours été une Fac de Géologie mais qui aujourd’hui est dans un état qui restreint fortement sa transformation en ERP. La parcelle d’intervention m’est cependant apparue bien plus intéressante que le bâtiment à réhabiliter. En effet, elle jouit de nombreuses porosités visuelles sur les rues adjacentes, elle-mêmes porteuses de nombreux flux piétons et routiers. Elle bénéficie d’un bon ensoleillement général et, élément qui a fondé le projet : elle est encaissée de plusieurs mètres. 2014

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_Maquette 1:250

_ElĂŠvation Sud

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_Coupe sur la salle de spectacles


_DĂŠtails, structure

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48 _DĂŠtails


UN PROJET URBAIN À SAINT-POURÇAIN Géométrie et espaces publics _Master Plan

Il est surtout question ici d’habitat et d’espaces publics, la problématique du logement occupant une grande place dans les apports de ce semestre. Les projets ont été développés en binôme, les visuels présentés ici sont issus dans leur grande majorité de ma propre production. La réflexion à l’échelle urbaine concerne un secteur particulier de l’agglomération de Saint-Pourçain. Lors de l’analyse est ressorti un fait évident : les vides que constituent les espaces publics de la ville sont démeusurés et bien mal utilisés. Tout est pensé pour la voiture, il n’y a aucune qualité pour le piéton. Nous autres concepteurs étant appelés pour créer du logement, c’est en réalité sur les espaces publics que nous allons nous attarder. La zone de projet urbain est significative pour la question de l’espace public. En effet, le site est constitué de trois vides urbains de forme géométriquement caractéristiques, avec chacun leur statut et leur histoire propre. L’objectif a été de densifier ces vides afin de réduire la surface dédiée à l’espace public offert jusqu’à présent à la voiture en implantant des programmes neufs judicieusement choisis. La quantité d’espace redistribuée au piéton est ainsi bien plus adaptée pour une utilisation quotidienne. 2014

_Coupe sur la place Saint-Nicolas

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Logement de mesdames Caillaud, Maquette 1:20ème, 2014


CONCEVOIR LE « PETIT ENSEMBLE » à Saint-Pourçain sur Sioule Le projet consiste à développer collectivement une petite opération de logement participatif à partir d’une coopérative d’habitants fictive. Chaque binôme de concepteurs concoit ainsi un logement dans le détail pour un couple d’habitants, et vice-versa. L’objectif est de parvenir à un maximum de qualité pour les appartements, le site d’intervention est une petite parcelle dans SaintPourçain, l’opération de logements prend place dans deux bâtiments : une ancienne grange déjà présente sur le site et réhabilitée et un bâtiment neuf. La méthodologie de conception laissait une grande place au travail en maquettes, et plusieurs concours entre étudiants-concepteurs eurent lieu pour déterminer tantôt l’aspect structurel des bâtiments, tantôt leur enveloppe. Pour notre part, le logement que nous avions à concevoir était destiné à un couple de femmes, avec le désir d’avoir un enfant prochainement. L’une des deux étant psychologue, elle désirait un cabinet afin de recevoir des patients. Lors du choix de la morphologie du logement, cet espace a été positionné directement en dessous de l’appartement afin qu’il puisse potentiellement devenir une extension de ce dernier, si la famille devait s’agrandir encore. Malheureusement, les clientes voulaient une cuisine refermable... 2014

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_Perspective du bâtiment neuf

_Concepts

_Coupe de l’appartement développé au 1:20ème 52 -


_Intégration de la charpente

_Perçée sur le séjour

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_Photos de maquette (1:20ème)


_Coupe AA’ sur la salle de bain

B

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B’ _Plan 54 -


_Coupe BB’ sur la salle de bain

A’

Une salle de bain, dans le détail Comme un véritable projet dans le projet, la conception poussée d’une salle de bain est l’occasion d’approfondir la notion de mesure. La maquette au 1:10 ème devient alors décisive pour appréhender les volumes, les matières, les lumières... - 55


#MICRO-PROJETS

_Les lames de mĂŠtal forment un brise soleil contenu dans un plan unique

_Vue 3D 56 -


_Photo (chantier non terminé)

PERGOLA FERREIRA à Lempdes (63) Ce petit projet est une commande issue d’une simple discussion avec des particuliers. La demande fait état d’une pergola alliant métal et bois, tout en étant adaptée à l’auto-construction. La réponse met en oeuvre le métal comme un brise soleil, et le bois comme un brise vue. La finesse des lames métalliques permet d’exprimer le brise soleil dans un « plan » unique d’à peine 10 cm d’épaisseur, qui confère un aspect aérien à l’objet.

2014

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_Plan Masse

_Plan RDC

_Coupe transversale CC’ 58 -


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UNE MAISON, TROIS GÉNÉRATIONS Concours Habiter le paysage en Limousin 2014, projet lauréat (2e prix)

Dans une logique d’extension urbaine raisonnée, le projet vient redensifier le bourg de Favars, jusqu’alors constitué d’habitat diffus. Il tire pleinement profit du terrain en le sous-divisant en 4 parcelles séparées par une nouvelle voie transversale faisant office de rue piétonne. Cette dernière relie les monuments marquants du village que sont l’église, une fontaine ancestrale et la tour du château. Le projet se positionne en haut de la pente afin de libérer un maximum de terrain bien orienté. Il se dédouble en deux volumes distincts reprenant l’archétype de la maison, tout en étant reliés entre-eux par un troisième volume parallélépipédique ouvert sur le jardin. En cas de vente de la maison, il suffit de cloisonner ce dernier afin d’obtenir deux habitations séparées.

_Maquette 100e - 59


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Antoine Sonnery-Cottet 2 Chemin Louis-Burgy, 1212 Grand-Lancy Canton de Genève, Suisse +33 (0) 629 989 310

asonnerycottet@gmail.com - 61


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