Murmures 23

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Magazine gratuit Le magazine de la culture et du divertissement – www.murmures.info N°23 Novembre / Décembre 2007

Henri Dès

Musique

sur tous les fronts !

Mandryka,

Bédé

en vert et pour tous

Filmar,

Cinéma

le festival caliente

Culture découverte Evasion dans les oasis du Sahara tunisien !

ICATION OLLECTIF

De Tozeur à Djerba, des paysages à couper le souffle


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Impressum UNE PUBLICATION DU COLLECTIF

Murmures Magazine – Version 23 Novembre / Décembre 2007 Paraît 6 fois par an. Imprimé sur du papier écologique. Murmures n’est responsable que du contenu rédactionnel. Helvetic'Arts / Murmures Case Postale 54 CH - 1211 Genève 28 Tél. : ++41 22 / 796 23 61 Fax : ++41 22 / 796 23 69 info@murmures.info www.murmures.info www.helveticarts.com Compte Postal : 17-614254-0 Impression : Atar / Vernier Directeur de Publication : David Margraf Rédactrice en Chef : Katia Margraf Rédacteur en Chef adjoint : Carlos Mühlig Responsable Publicité : David Margraf Création / Réalisation / Mise en pages : Corrections : Katia Margraf, Yamine Guettari, Antoine Bianchi Website : Ashtom (webmaster@murmures.info) Distribution : Carlos Mühlig (distro@murmures.info) Contact Rubriques Société : Véronique Julier (societe@murmures.info) Sortir : Carlos Mühlig (sortir@murmures.info) Musique : Antoine Bianchi (musique@murmures.info) CD :Thomas Bourquin (cd@murmures.info) Cinéma : Yamine Guettari (cinema@murmures.info) Art / Théâtre : Katia Margraf (theatre@murmures.info) Voyage : Katia Margraf (voyage@murmures.info) Technologie : Carlos Mühlig (hardware@murmures.info) Jeux Vidéo : André Kurz (games@murmures.info) Bédé : Vincent Gerber (bede@murmures.info) Livre : Katia Margraf (livre@murmures.info) Manga / Animé : Pauline Hausmann (manga@murmures.info) Rédacteurs & Collaborateurs Nathalie Najm, Christian Couturier, Christian & Christel Hamm, Jonathan Henault, Bertrand Cavaleri, Ricardo Diges, Eliane Bernard, Claude Sadois, Stéphane Perrone, Jenifer Cross, Boris Henry, Mathieu Goulin, Janie Mouthon, Chloé Dethurens, Carole-Lyne Klay, Daniel Wuilemin, Myriam Genier, Philippe Lüthi, Christelle Genier, Jeremy Haldemann, Ali Azam, Thierry Loriot, David Cherix, Binh Huynh, Rachid Guettari, Xavier Jacquet, Stéphanie Krieger, Greg Borel, Franck Potvin, Nicolas Guerin, Thierry Rod, Dimitra Meintassis, Mara Morariu, Selsa Maadi, Victor Theurer, Pierre-Alain Surdez, Lucien Vuille, Nikki Raeber, Jean-Yves Crettenand, Valentine Pache, Joel Espi, Sarah Layani, Max Menevault, Julien Suter, Mary Pellet, Sivan Altinakar, Pascal Widmer, Adrien Wyssbrod, Mélanie Labbé, Cyril Bron, David Turchany, Monia Thoeni, Emmanuelle Agabu, Joelle Michaud, Fabrice Praz, Imma Abbet, Nicolas Fortini, Jeoffrey Rambinintsoa, Sébastien Frochaux, Aude ZamofingMonnat, Nadja Hofmann, Rosa Capelli, Pablo Michellod, Maud von Bergen, Christophe Guillaud, Bertrand Cassegrain, Maxine Bucher Remerciements A tous les rédacteurs et collaborateurs du magazine. Ainsi que: [Musique] Warner Music, Sony BMG, EMI, Universal Music, Disques Office, Musikvertieb. [Cinéma] Buena Vista, Rainbow Vidéo, TTP Films, Warner Home, Universal, Dinifan, Impuls, Xenix, 369 Vidéo, Wild Side Video. [Jeux Vidéo] Allsoft, IFREC, ABC Software, Koch Media, Waldmeier, Sony Computer, Ubi Games, Gametime, Microsoft, Thali, MPE, ActiveSoft, PRFact, Consoles-Otaku [Manga/Bédé] Mabell, Dybex, Kaze, Tokebi, Delcourt, Glénat, Soleil, Pika, Manga Distribution, Beez, Humanoïdes, Casterman, Dargaud, Fluide Glacial, Paquet, Nocturne, Ankama, Kami, Anima. [Livre] Favre, Picquier, Pocket, Points, Calmann-Lévy, Presses de la Cité, Albin Michel. [Technologie] Dell, Pioneer, Toshiba, Samsung, JVC, Lenovo, Cowon, Medion, Archos, Mio Technologie, Canon, Puma, Olympus, Pinnacle Systems, TomTom, Epson, IBM, Microsoft.

Édito Murmuriennes, Murmuriens, Voilà la fin de l’année qui arrive. Une certaine froideur aussi. Si les feuilles tombent, elles prennent aussi parfois la forme de pages et se tournent. Si c’est le cas de celles qui forment ce magazine pour nous faire partager le plaisir de la découverte, c’est aussi le cas d’une certaine image que l’on avait de la politique (et de la Suisse), où celui qui allait trop loin se faisait promptement remettre en place. L’action amenait réaction, selon le principe premier (et pommier) de la dynamique des forces. Mais les forces en présence aujourd’hui répondent-elles toujours à la logique ? Mais ce magazine ne traite pas de politique, il ne fait que murmurer. Ainsi, plutôt que les problèmes, notre rédaction a choisi de se pencher sur les jeux de société. Se rassembler autour d’une table, retrouver le plaisir du jeu en famille ou entre amis, voilà un divertissement qui manquait encore à l’appel. Vieux comme le monde, les jeux de société ont toujours survécu au développement de la technique, de l’informatique surtout qui d’une certaine manière les a concurrencés, menacés même. Seulement, il y a un charme à avoir son partenaire de jeu / coéquipier / ami en face de soi que l’écran d’ordinateur ne rend pas. Cette chose qui s’appelle le contact humain direct et qui repose sur du concret plutôt que les promesses miroitantes mais un peu mensongères du virtuel (pardon, j’ai dit que j’arrêtais de parler de ça...). Et surtout, c’est plus pratique pour manger des gâteaux et des biscuits en même temps... Comme quoi, interprété correctement, du pain et des jeux, ce n’est pas forcément négatif. Alors face au climat actuel, réchauffons-nous avec ce récit de voyage de Tunisie, réchauffons-nous avec le festival Filmar sur les films d’Amérique du Sud, réchauffons-nous avec l’humour philosophique de Mandryka, réchauffons-nous avec les ‘Mille soleils splendides’ de Khaled Hosseini, réchauffons-nous avec cette association romande promouvant l’intégration des étrangers par l’enseignement du français, réchauffons-nous avec toutes ces pensées d’ici et d’ailleurs qui ne nous font pas peur. Au sein de nos pages, elles seront toujours les bienvenues. Les dernières feuilles ne sont pas encore tombées, il en reste une bonne soixantaine entre vos mains qui dureront jusqu’à Noël. Profitez-en et surtout n’oubliez pas que le vilain troll qui fait peur aux enfants (et aux plus grands...) ne peut rien contre la diversité de la culture, et la culture de la diversité. Alors, prenez bien soin de vos jardins, et cultivez, cultivez... Vincent Gerber

Sommaire Société

2>5

Livres

37 > 38

Sortir

8

Jeux de société

40 > 41

Musique / Lives & Previews

9

Voyage

42 > 46

Musique / Interviews 10 > 19

Abonnement

47

Musique / CD’s

20 > 22

Technologie

48 > 49

Cinéma / Interviews & Articles

23 > 27

Games

50 > 56

Cinéma / DVD’s

28 > 33

Bédé

57 > 59

Manga / Animé

61 > 64

Théâtre

35

Et bien d’autres encore qui sont trop nombreux pour tous les nommer ! Et une ola pour Services Concept ! Merci à tous ainsi qu’aux lecteurs, abonnés, distributeurs et toutes les personnes qui participent de près ou de loin à l’existence du magazine. Merci !

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Société

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Clinique de la Source Si OR1 vous fait davantage penser au prochain lancement d’un vaisseau spatial sur Neptune, c’est que vous n’y êtes pas ! OR1, entendez ‘OR One’ par les spécialistes, ce n’est pas de la science-fiction mais la toute dernière technologie en matière de salle opératoire, prête à être lancée sur orbite par la Clinique de la Source à Lausanne. En effet, fin septembre, Murmures a été convié à venir découvrir ce que le présent réserve de mieux pour nous ‘réparer’ et ça promet ! commandes permet de relier tous les dispositifs médicaux entre eux et de gérer par exemple les messages d’alerte depuis un seul écran. L’autre avantage est que le chirurgien et l’infirmière vont pouvoir intervenir sur les paramètres des appareils sans s’éloigner du patient grâce à des commandes tactiles et vocales. Ceci va apporter un confort ergonomique supplémentaire à l’équipe du bloc opératoire, mais va également accroître la sécurité des patients. Qu’est-ce exactement qu’OR1 ? Il s’agit d’un nouveau concept venu des EtatsUnis et réalisé à la Clinique de la Source par une société allemande : Karl Storz. L’innovation réside dans le fait que ce système centralise le contrôle et les commandes de tous les appareils d’une salle d’opération, permettant ainsi la gestion des données et des images opératoires pour la constitution du dossier médical, ainsi que la transmission de l’ensemble des données du patient. Véritable centre de communication ‘high-tech’, OR1 est doté d’une technologie qui lui permet d’être relié à d’autres salles d’opération dans le monde par visio-conférence, téléphonie et acquisitions d’images en haute définition ! Véritable première en Suisse, cette salle d’opération va fortement influencer la sécurité du patient, la précision des interventions et la formation du personnel des blocs opératoires ! Concrètement qu’est-ce que cela change ? Par rapport à un bloc traditionnel, l’énorme avantage du système OR1 est d’intégrer toutes les fonctions d’une salle d’opération sur une interface de contrôle unique. Cette centralisation des

Ce qui frappe quand on entre dans cette nouvelle salle d’opération, c’est la disposition circulaire des écrans et la suspension de la plupart des appareils montés sur des bras télescopiques. Ceux-ci peuvent être positionnés de manière personnalisée en fonction des interventions et peuvent être commandés par simple toucher tactile sur écran. Les possibilités de pré-réglages de configuration des appareils permettent de raccourcir les durées de préparation et du temps opératoire. A quoi sert de rajouter des outils de télécommunications dans une salle d’opération ? C’est probablement ce qui m’a le plus impressionnée dans les démonstrations d’OR1. En quelques clics, nous avons été connectés à une salle d’opération en Belgique ! Imaginez que vous vous trouvez au bord de la table d’opération et qu’autour de vous trônent quatre-cinq écrans du genre grand plasma de salon ! Vous recevez à quelques centimètres de vos yeux des images d’une qualité éblouissante qui vous présentent soit une vue de la salle d’opération avec laquelle vous êtes relié, soit une vue des gestes de votre collègue chirurgien ou encore de la caméra endoscopique. Vous plongez ainsi en haute-définition dans les

entrailles d’un patient, à l’autre bout de la planète, avec une précision d’images à couper le souffle. Equipé par des micros et haut-parleurs d’une très grande qualité, vous êtes alors en mesure d’échanger vos impressions comme si vous étiez à côté d’une autre équipe de spécialistes. Mais ce n’est pas tout, non seulement vous pouvez voir et parler avec une équipe d’un bloc opératoire à l’autre bout du monde, mais vous avez également la possibilité d’interagir sur les images reçues en zoomant sur un détail qui vous intéresse. Vous pouvez également montrer à votre collègue une zone en l’entourant avec votre doigt sur l’écran tactile. Le cercle est alors automatiquement reproduit sur l’image des écrans de l’autre équipe avec un gros plan sur le détail qui vous intéresse. C’est tout simplement génial ! Ceci fait rêver parce que c’est un formidable outil de formation et de travail en réseau. Consulter un spécialiste de l’ablation des ovaires à Berlin lorsque vous pratiquez cette intervention dans votre bloc opératoire à Lausanne, c’est désormais possible. Celui-ci pourra vous guider dans votre intervention, partager vos images et vous rendre attentif à un détail, etc. L’autre intérêt est de pouvoir constituer des archives des interventions utiles pour le patient et son suivi, mais également utiles pour les professionnels de la santé en formation. Toutes ces images sont stockées et sont consultables depuis n’importe quel poste informatique. Le chirurgien et le patient peuvent ainsi quitter la salle avec le CDROM ou le DVD de l’intervention. Ce n’est pas aussi romantique que le DVD de nos vacances aux Bahamas, mais c’est sûrement aussi utile pour notre santé ! www.lasource.ch Véronique Julier

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Société

Français en Jeu ! Dans des quartiers de la périphérie lausannoise comme la Bourdonnette, Bellevaux, à Renens, Moudon, Morges ou Montreux, mais aussi en plein centre de Lausanne, l’association ‘Français en Jeu’ propose des cours de français à des adultes immigrés venus d’horizons divers.

Données par des enseignants bénévoles, ces leçons gratuites s’adressent à tous ceux qui cherchent des horaires souples (le matin, le soir ou le mercredi) dans des groupes réduits où l’on peut librement s’exprimer et étudier dans une ambiance d’encouragement. Chacun peut donc y trouver le rythme qui correspond à son niveau de connaissance de la langue. Aussi, ‘Français en Jeu’ met à disposition de ses apprenants, dans des locaux de Lausanne, une bibliothèque où ils peuvent retrouver des livres, des méthodes de français, des cassettes audio et des ordinateurs. Les cours de l’association sont destinés aussi bien aux mères au foyer qu’aux employés ou aux personnes qui cherchent à améliorer leur français pour changer d’emploi ou afin d’entreprendre, par la suite, des études. La gratuité des cours et le bénévolat font partie des principes de ‘Français en Jeu’, qui accueille bien souvent des apprenants qui n’ont pas les moyens financiers nécessaires pour faire des études. On y retrouve des gens originaires

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du monde entier, venus à Lausanne pour travailler ou à travers le regroupement familial. Certains vivent en Suisse depuis longtemps, d’autres viennent d’arriver. Quelques-uns parlent déjà le français et ont eu accès à une bonne formation dans leurs pays, d’autres commencent à peine à déchiffrer notre alphabet. Dans tous les cas, les cours leur permettent d’entrer en contact avec la culture suisse et favorisent aussi les échanges interculturels. ‘Français en Jeu’ a commencé ses activités en 1991, avec des cours qui avaient lieu dans des villes de la Riviera vaudoise. Un an après, d’autres cours ont été mis en place à Renens, puis à Lausanne. Dans les années suivantes, les activités menées par l’association se sont élargies en fonction des besoins des apprenants. Ainsi, on peut suivre des ateliers ECLER pour améliorer les compétences à l’écrit, des cours semi-intensifs de trois mois ou des cours de préparation au DELF, comme dans d’autres écoles de langues. Les enseignants bénévoles ont de l’expérience en matière de formation d’adultes et leurs réflexions à propos de l’enseignement du français ont donné


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Nouvelle loi (LEtr) La nouvelle loi sur les étrangers (LEtr) qui entrera en vigueur le 1er janvier 2008, veut faire de l’apprentissage des langues nationales un élément essentiel pour promouvoir, entre autres, l’égalité des chances et la participation à la société. Le Conseil Fédéral a adopté en août 2007 une série de quarante mesures qui vont dans ce sens. L’inscription dans le droit d’un devoir d’intégration à travers une langue commune avec le reste de la population pourrait-elle se transformer un jour en obligation de connaître le français, l’allemand ou l’italien lorsqu’on veut résider en Suisse ? L’article 4 de la loi exprime déjà cette possibilité, en parlant de l’intégration comme d’un processus basé sur la réciprocité auquel les étrangers doivent participer activement, et l’apprentissage d’une langue nationale, au même titre que le respect de l’ordre juridique et la participation à la vie économique, est désormais considérée comme indispensable pour les candidats à l’intégration.

lieu à des initiatives originales comme ‘La Ville en Jeu’, méthode d’apprentissage pour les débutants, composée d’une série de supports visuels destinés à représenter les éléments principaux d’une ville.

organisent des ateliers d’informatique, des cours d’alphabétisation, d’orientation sociale et professionnelle, ainsi que des ateliers pour comprendre l’école en Suisse. ‘Français en Jeu’ partage des locaux avec l’une des associations CIFEA, ‘Lire et Ecrire’, qui dispense des cours de lecture et d’écriture aux adultes qui ont été faiblement scolarisés. Subventionné par la ville de Lausanne, le dispositif CIFEA prend les devants en matière d’intégration linguistique et culturelle, depuis bien d’années, avant que les lois n’en fassent une priorité.

Actuellement, ‘Français en Jeu’ fait partie, avec quatre autres associations, du dispositif CIFEA (Communauté d’Intérêt pour la Formation Elémentaire des Adultes) dont l’objectif est la lutte contre l’exclusion sociale. Dans la pratique, les associations qui font partie de la CIFEA

Parmi les mesures favorisant l’intégration inclues dans la nouvelle loi sur le séjour et l’établissement des étrangers, la connaissance d’au moins une des langues nationales apparaît comme un sujet incontournable dans le débat politique sur l’immigration. Certes, l’apprentissage d’une des

langues utilisées en Suisse ne peut qu’améliorer la situation des immigrés, simplifier leur accès au travail, aux formations ou aux soins médicaux, rendre plus faciles les démarches administratives et permettre aux parents de suivre le parcours scolaire de leurs enfants. Les avantages sont bien entendu nombreux, aussi bien pour les immigrés que pour le reste de la société suisse, qui comprendra et acceptera mieux des gens venus d’autres cultures s’il n’y a pas de barrière linguistique à franchir. Cependant, l’apprentissage et, plus tard, l’immersion dans une langue étrangère demeure un processus complexe qui bouleverse souvent le contexte social et affectif de ceux qui ont dû quitter leur pays, ou qui ont choisi de s’en éloigner. Il est essentiel d’offrir à la population migrante des lieux d’échange et de passage d’une culture à l’autre, pour que la nécessité d’apprendre une langue ne représente plus une contrainte pour obtenir ou conserver un permis de séjour, mais soit davantage considérée comme une démarche consciente d’intérêt personnel et d’enrichissement individuel. Les associations comme ‘Français en Jeu’ et la CIFEA peuvent justement offrir le terrain neutre qui favorise cette volonté d’intégration. Association Français en Jeu Place Pépinet 2 1003 Lausanne tél : 021 329 04 49 www.francaisenjeu.ch La Ville en Jeu, par Anne Bottani, Chantal Hoffmann, Carine Kolb et Isabelle Vincent, Loisirs et Pédagogie 2006 Inma Abbet Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007


La carte du vieux diplo its Din os, bles Salut les p’t e r mes trou rt o p p u s s lu tentiels pouvant p ements exis Un soir, n e rs e v le u o b s et le écida émotionn els que je suis d ans e lt e C le , e oqu eltes, s de n otre ép aradis des C eau , j’ai P , n lo a v A dans l’ de rejoindre remie rs pas p s e s. m t n a v et les autre e im barque . A a j’ e u q d e s ge n s e ssa g e a ve c m r ie rn e d fait la liste n u u r. u r adresse r tions d ’amo ra la c é L’envie de le d t e v o ya e c o m p te s es éc rits ren m e règlement d d ir n e v u in , le so es . L e lendema bes lointain m li s e s s n a de Avalon d t pou r jouir n e s ré p n o t , éc ris Ami Helvète légendes ! tes futu res s amitiés, odoplus Mes vivante L e vieux Dic

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in os les p’tits D Magazine Mu rmu res le 54 C ase posta e 28 1211 Ge nèv



Sortir

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Dieter Meier’s Ojo de Agua Dieter Meier est surtout connu pour le duo électronique qu’il forme depuis plus de vingt ans avec Boris Blank, Yello. Mais Dieter Meier a bien plus d’une corde à son arc : artiste contemporain et réalisateur expérimental depuis les années 1960, patron de la firme américaine Euphonix depuis plus de dix ans, ce touche-à-tout s’est lancé depuis quelques années dans la production et le commerce de produits bio, dont plusieurs vins qui sont aujourd’hui distribués en Suisse romande.

idéal pour le vin : on peut produire sans utiliser de produits chimiques et sans craindre des intempéries ou des épidémies trop graves. C’est fondamental pour pouvoir réussir un vin bio.’

Ojo de Agua est à la fois le nom du domaine acquis par Dieter Meier dans la Mendoza (région vinicole d’Argentine) et celui de son magasin-restaurant à Zurich, près de la célèbre Bahnhofstraße. C’est encore le nom des vins et autres aliments de production biologique certifiée qu’il produits dans le premier et commercialise dans le second… Malbec, Cabernet Sauvignon ou assemblage, ses différents vins rouges sont aromatiques et fruités, et ils accompagnent particulièrement bien les viandes rouges et les fromages. Le bœuf est d’ailleurs la seconde production du domaine : on peut le déguster au restaurant de Zurich, en carpaccio, roastbeef ou tartare, dans un cadre simple et chaleureux. Il est recommandé de réserver ! Dieter Meier l’artiste est connu pour ses œuvres absurdes mais ambitieuses, souvent réalisées sur de très longues périodes. On pourrait donc penser que c’est le temps nécessaire à la vinification qui l’a attiré vers cette nouvelle entreprise, mais il ne le voit pas de cette manière-là : ‘Le seul thème commun entre mes différentes activités, c’est la rencontre,’ nous confie-t-il en dégustant un dessert typiquement argentin. ‘Sans la rencontre avec un conservateur de musée intéressé par mes premières œuvres, je n’aurais pas eu la carrière artistique que j’ai aujourd’hui. Sans Boris Blank, je n’aurais pas tenté ma chance dans la musique, du moins pas de cette manière. Sans la rencontre avec

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S’il peut être satisfait, Dieter Meier n’en est pas pour autant comblé : il continue de lancer de nouveaux projets. ‘On vient de finir un nouvel album de Yello, qui sortira début 2008. Et je prépare une exposition en ville de Zurich. D’autre part, j’espère élargir ma gamme de produits bio, grâce à une nouvelle rencontre : un jeune entrepreneur qui veut produire du rhum et du café bio. L’Argentine pourrait fournir de bonnes conditions aux cultures nécessaires.’

tous les gens qui travaillent dans mon ranch, Ojo de Agua n’aurait pas le même intérêt pour moi.’ ’Mon art est volontairement dépouillé de tout sens. Pour moi, la quête du sens est ce qui rend la vie insupportable, et je la trouve superflue. Pour profiter de la vie, il est important de faire des choses sans but. Mais il faut aussi être en bonne santé, vivre dans un monde propice à profiter du ‘non-sens’ de la vie : c’est pour ça que je me suis lancé dans la production de produits bio de qualité.’ Dieter Meier est particulièrement heureux de son implantation en Argentine : ‘Le temps est

En Suisse romande, on peut notamment acheter les vins d’Ojo de Agua sur www.invinis.com (ou par téléphone au 022 788 49 80). Le magasin-restaurant de Dieter Meier se trouve à l’Œttenbachgaße 13 à Zurich. Il est ouvert de 10h à 21h en semaine et de 10h à 17h le samedi. On peut réserver au 044 210 47 00. www.ojo-de-agua.ch AB



Musique

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Henri Dès Voilà trente ans qu’Henri Dès fait chanter les petits (et parfois les grands) sur ses airs de folk enjoué. Le hasard faisant bien les choses, son fils, Pierrick Destraz, a justement choisi cet anniversaire pour publier ‘Du Fils au Père’ (éd. Favre), une biographie vue de l’intérieur qu’il consacre au parcours étonnant de son ex-moustachu de père. A quelques jours d’intervalle sortait le ludique ‘Henri Dès en BD’ (éd. Delcourt) et un nouvel album studio, ‘Gâteau’ (ça ne s’invente pas !), offrant en bonus une compilation des quatorze titres les plus emblématiques d’un répertoire en or. Cette triple actualité est commentée par l’intéressé lui-même.

‘Du Père au Fils’, la biographie que vous a consacré votre fils, est sortie il y a quelques jours. Comment vous a-t-il présenté ce projet ? Très simplement. Je trouvais cette idée de livre intéressante, parce qu’elle privilégie un regard différent sur mon parcours et ma vie. L’ouvrage est accompagné d’un CD reprenant huit chansons de votre période ‘adulte’. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour les ressortir ? Il s’agit de huit chansons sympas qui témoignent de ce que je voulais faire à un certain moment de ma carrière. Une partie de mon public me demandait depuis trente ans de les rééditer. Ethiquement parlant, je me suis refusé à le faire plus tôt. Je ne voulais pas que des parents ou des enfants achètent un album pour adultes en pensant qu’il s’agirait d’un disque pour enfants. Comme le livre de Pierrick n’est pas destiné à être lu par mon public traditionnel, j’ai pensé qu’il s’agissait du bon moment pour ressortir ces titres.

Henri Dès, comment trouvez-vous les thèmes de vos chansons ? C’est difficile à dire. J’essaie de me poser en tant qu’observateur des choses et des gens. Le quotidien de mes propres enfants m’a beaucoup inspiré pour mes premiers albums. Aujourd’hui, je regarde simplement vivre mes petits-enfants. La majorité de vos textes sont écrits à la première personne. Pourquoi ce choix ? Je conçois que l’on puisse trouver étrange qu’une personne de mon âge privilégie le ‘je’ dans ses chansons. Pourtant, ce ‘je’, je ne le revendique pas. C’est à l’enfant qui écoute mes disques et qui chante les paroles avec moi de le revendiquer. Après trente ans de carrière, qu’est-ce qui maintient encore votre enthousiasme intact ? L’envie de trouver de nouvelles choses à dire. Je garde encore ce même plaisir à l’écriture. De plus, le fait de conserver un équilibre parfait entre ma

CONCOURS

vie privée et ma vie professionnelle me permet de continuer à exercer sereinement ce métier. Un public d’enfant est-il plus difficile qu’un public d’adultes ?

Thomas Bourquin

Parlons maintenant de la BD. Quelle part avez-vous pris à la réalisation de cet album ? J’ai suivi le projet de loin. Guy Delcourt a pris des dessinateurs de la maison. J’ai refusé de sélectionner moi-même les douze chansons qui seraient adaptées en bande dessinée. Je ne pouvais tout simplement pas me résoudre à faire un choix ; chacune de mes chansons est libre d’exister.

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avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Disques Office

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Il s’agit de deux publics très différents, que l’on ne peut pas comparer. L’enfant n’aura pas l’impolitesse de l’adulte qui, lorsqu’il s’ennuie, applaudit mollement ou quitte la salle avant la fin d’un spectacle. L’enfant préfèrera s’inventer une histoire.

Gagne un exemplaire du CD d’Henri Dès ‘Gâteau’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info

10

A noter qu’Henri Dès sera en concert le 1er décembre à l’Arena de Genève. Les billets se sont tellement bien vendus qu’une date supplémentaire a déjà été ajoutée : le 2 décembre.

Henri Dès Gâteau Disques Office


presents

THE CAT EMPIRE

FR. 16. NOVEMBER 2007 Rohstofflager Zurich

AIR

TU. 27. NOVEMBER 2007 Volkshaus Zurich

THE BLACK DAHLIA MURDER, JOB FOR A COWBOY, THE RED CHORD

TU. 27. NOVEMBER 2007 Rohstofflager Zurich

BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB

TH. 29. NOVEMBER 2007 Rohstofflager Zurich

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SO. 02. DECEMBER 2007 Rohstofflager Zürich

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+ STILL REMAINS

BETTE FROST

TH. 06. DECEMBER 2007 Rohstofflager Zürich

MACHINE HEAD

FR. 07. DECEMBER 2007 NEW: Volkshaus Zurich

CARNIVORE

MO. 10. DECEMBER 2007 Rohstofflager Zürich

TINARIWEN

SO. 16. DECEMBER 2007 Rohstofflager Zürich

THE DUBLINERS

SA. 19. JANUARY 2008 Schutzenhaus Albisguetli Zurich

ALTER BRIDGE

FR. 01. FEBRUARY 2008 Rohstofflager Zurich

THE AUSTRALIAN PINK FLOYD SHOW

SA. 09. FEBRUARY 2008 Volkshaus Zurich

JIMMY EAT WORLD

WE. 13. FEBRUARY 2008 X-Tra Zurich

NIGHTWISH

FR. 29. FEBRUARY 2008 Hallenstadion Zurich

TRIVIIUM, DRAGONFORCE, ARCH ENEMY, SHADOWS FALL

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Le nouveau projet de Maynard Keenan – un chef d’oeuvre !

«Daughtry» Le plus fort impact du 1er album d'un groupe rock de toute l'histoire de la musique américaine ! www.sonybmg.ch


Musique

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MiNa Jaël Krebs et Luk Zimmermann, la chanteuse et le guitariste de Lunik, sortent ‘Playground Princess’, le premier album de leur nouveau projet, MiNa. Douceur et mélancolie sont au programme de ce voyage musical acoustique.

Jaël : On n’a pas cherché la perfection avec cet album. Si on entendait des bruits venant de l’extérieur, si la guitare n’était pas bien accordée, ce n’était pas grave. D’où vient le nom MiNa ? Luk : Il n’y a pas une grande histoire là-derrière. On a cherché quelque chose qui sonnait bien. Jaël : On voulait un nom féminin car on avait en tête l’image d’une petite fille qui joue de la musique. Que signifie le titre ‘Playground Princess’ ? Jaël : C’est en rapport avec la manière assez fraîche et simple dont on a fait l’album. MiNa, c’est notre terrain de jeu. Lunik, c’est une grande machinerie : beaucoup de gens vivent de ça. Il y a parfois un peu de pression. Là, c’était plus décontracté. Concernant le mot ‘princess’, il collait avec l’image de la petite fille. Luk : La princesse, c’est MiNa. Parlez-nous de la pochette.

Comment est né MiNa ? Jaël : On était en train d’écrire des morceaux pour Lunik et certains ne correspondaient pas au son du groupe. Cela faisait trois ans qu’on pensait faire un autre projet. On voulait composer davantage de chansons folk et calmes, sans basse, ni batterie. Lunik n’est pas mort : ce sont juste deux projets différents. Si on joue sur scène avec Lunik des morceaux acoustiques, Jacob, Chrigel et Cédric n’ont plus rien à faire (rires) ! Que pensent-ils de MiNa ? Luk : Ils ont aussi leurs projets personnels et ils jouent dans d’autres groupes. C’est bon de faire autre chose à côté et de revenir à Lunik enrichis par ces expériences. Jaël : On s’est donné rendez-vous tous les cinq en mars, et on espère qu’on sera inspirés. Luk : Je pense que, dans deux ans, on va sortir un nouvel album de Lunik. Il y a tout juste une année vous publiiez ‘Preparing to Leave’ avec Lunik, et maintenant

CONCOURS

vous sortez déjà un nouvel album. Vous travaillez beaucoup ! Jaël : On est accros au travail tous les deux, mais c’est parce qu’on aime ce qu’on fait. On a encore beaucoup de chansons qui n’ont pas été enregistrées. Et Luk travaille avec d’autres groupes et sur des musiques de films. Sur ‘Playground Princess’, les morceaux sont plutôt tristes. Pourquoi y a-t-il toujours cette tendance dans votre musique ? Luk : C’est nous. On n’est pas tristes, mais on est définitivement mélancoliques. Jaël : Pour moi, être mélancolique, c’est bien. Je n’aime pas les gens qui marchent aveuglément dans la vie, sans penser à ce qui se passe autour d’eux. Les chansons de cet album sont très dépouillées. Pourquoi tant de simplicité ?

Jaël : Cette pièce avec tous ces objets, c’est comme quand on est petit et qu’on entre dans le grenier rempli de jouets de ses grands-parents. La chanson ‘What It Means to You’ ressemble beaucoup à ‘Black Horses and the Cherry Tree’, de KT Tunstall. C’était voulu ? Luk : Non. Mais c’est très difficile de faire quelque chose de complètement nouveau. Jaël : Cela arrive parfois : on pense qu’on a une bonne idée, et on s’aperçoit que quelqu’un l’a déjà eue ! Y aura-t-il un autre album de MiNa ? Jaël : On n’en a pas encore discuté, mais je pense que oui. Jaël et Luk seront en concert à l’Amalgame d’Yverdon le 14 décembre. Les autres dates de leur tournée sont sur leur site. www.minaduo.com

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Gagne un exemplaire du CD de MiNa ‘Playground Princess’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Sony BMG

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Myriam

Luk : Avec Lunik, on a fait des morceaux très travaillés, avec beaucoup d’instruments. Là, on revient à la simplicité, avec la voix au centre.

MiNa Playground Princess Sony BMG


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Musique Solange la Frange Paléo, un mardi. Le soleil tente tant bien que mal d’assécher les tonnes de boue qui jalonnent le chemin du festivalier en quête de nourriture, de boisson ou de musique. Cette météo a l’avantage qu’on repère facilement les artistes : ils sont (plus ou moins) propres ! Rencontre avec Julie (voix), Tristan (clavier et machines) et Luca (basse), les membres immaculés de Solange la Frange.

Peut-on vous comparer aux Chicks on Speed ? Julie : Pas du tout. Souvent les gens nous rapprochent, mais les Chicks on Speed sont beaucoup plus dans le trip ‘eighties’, combis fluo et tout ce qui va avec. Nous, on utilise des couleurs flashy, mais ça n’a rien à voir avec les années 80. On ne fait pas de ‘vintage’ non plus. Luca : On est plus proches de l’état d’esprit de groupes comme les Raptures ou LCD Soundsystem. Une dernière question : votre EP s’appelle ‘Reykjavik’ mais, dans la chanson, on entend beaucoup de noms de villes différents. Pourquoi avoir retenu cette localité ? Vous aimez l’Islande ? Tristan : En fait, on a choisi ce nom pour que Björk nous remercie [NdR : elle joue le lendemain au Paléo] (grosse rigolade générale). Julie : En fait, on a toujours été plus attirés par les pays nordiques. Tristan : Et on trouvait aussi que Reykjavik, ça sonnait mieux que New-York.

Montreux, Paléo, Hors-Tribu, Pully for Noise et plein d’autres dates encore : vous êtes très présents sur scène en ce moment. Ça se passe bien ?

Les remixes vous plaisent ? Y en a-t-il un qui dépasse l’original ?

Tristan : Il ne nous manque plus que Avenches, mais on n’a pas été invités… Pourtant on aimerait bien y jouer (rires) !

Julie : Mais il n’y en a pas un qui soit ‘meilleur’ que l’original. C’est intéressant de voir ce que d’autres artistes retiennent dans un morceau pour en fabriquer un nouveau.

Julie : En fait, on n’est pas vraiment en tournée. On fait beaucoup de dates mais la tournée proprement dite aura lieu plus tard, pour la sortie de notre album, prévue pour début 2008. Pour l’heure, vous venez de sortir un EP, ‘Reykjavik’, qui comporte un certain nombre de remixes du même morceau. Comment sont-ils arrivés là ? Julie : Il y a de tout. Certains morceaux nous ont été proposés par les artistes, d’autres par le label. On connaît la plupart des musiciens qui ont remixé nos morceaux, comme Kid Chocolat, qui est notre producteur, ou les Luluxpo. 14

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Après l’entretien, les Solange la Frange se dirigent vers le Club Tent pour aller voir leurs potes des Mondrians. Puis viendra leur tour de monter sur les planches pour agiter les nombreux popotins des spectateurs venus les voir jouer sur la scène FMR. Il s’en est fallu de peu pour que l’ambiance surchauffée ne suffise à sécher la boue accumulée sous les pieds des festivaliers.

Tristan : Les remixes sont très bons. On apprécie vraiment ces collaborations.

En plus d’être musiciens, vous produisez de surcroît votre propre ligne de vêtements… Julie : On est un peu hyperactifs. On a fait une série d’été pour le Montreux Jazz Festival, sur le thème de la musique. Tristan : Enfin, on a découvert le thème après coup ! Julie : Et notre stand a été dévalisé ! On a du réimprimer des T-shirts. On fait tout nous-même. Tristan : On apprécie la philosophie ‘do it yourself’. On fait aussi le Pully for Noise, avec ultra:studio, avec une autre collection.

On retrouvera notamment Solange la Frange à la Cave du Bleu Lézard (Lausanne) le 19 décembre, pour les vêtements et un concert ! www.solangelafrange.ch Sébastien Frochaux


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Deep Metal Mechanic Attention ! Le troisième album de Deep Metal Mechanic peut exploser à n’importe quel instant. Ses composants font de ce nouvel opus une véritable bombe à retardement. L’armée suisse s’est bien gardée de tout nous dévoiler, mais les deux experts ‘terroristes du son’ de Deep Metal Mechanic nous racontent tout…

commanditaires et les responsables des conflits armés sans même se salir les mains et sans approcher la violence. Donc, finalement, nous avons un visuel autant violent qu’un groupe de metal maculé de sang… On peut retrouver Deep Metal Mechanic sur plusieurs pubs, films, DVD de sports extrêmes. C’est un côté que vous souhaitez développer ? Gilles : En fait, notre musique intéresse assez les gens qui sont dans ce domaine, et du coup on propose ce qu’on fait… Mais on n’a pas forcément envie de composer de la musique sur mesure et de répondre à des commandes très précises. On n’a pas envie de prendre le temps pour ça. La musique qu’on fait est très facile à utiliser avec de la vidéo, et du coup on ne propose que les titres déjà existants.

Je trouve cet album plus incisif que ce que vous avez fait par le passé. Laurent : C’est vrai que nous avons un peu augmenté nos exigences. Nous avons un peu plus serré les dents quand on enregistrait les guitares… En fait, on s’est inspiré de tous les événements qui nous entouraient, afin de mieux exprimer notre hargne du moment. Gilles : Notre style s’est peut-être affiné. Notre identité devient plus claire à force de travailler les morceaux. Je pense qu’on sait un peu mieux ce qu’on veut, ce qu’on a envie d’écarter. Ça peut donc être plus incisif, ou violent, mais on veut garder notre identité. On continue à trouver des traits qui nous sont propres, le genre de choses qui font que tu peux reconnaître Deep Metal Mechanic parmi tous les autres groupes. Justement, on connaît plusieurs groupes qui ont une formation identique à la vôtre, à savoir un mec aux machines et un guitariste pour arriver à un résultat électro-rock, voire metal, mais votre musique est bien particulière, puisqu’on peut la reconnaître parmi mille autres. Gilles : Je pense qu’on a une façon de travailler bien à nous. Généralement, Laurent trouve des riffs, qu’il m’apporte, et moi j’ai une oreille assez

CONCOURS

neutre et, n’étant pas guitariste, j’ai un avis très personnel sur ce qu’il joue. Du coup, je ne prends pas forcément les choses les plus évidentes, les plus faciles. On fait nos choix, qui sont plus portés par la sonorité du riff que par l’avis du guitariste qui va se demander si c’est trop compliqué, assez mélodique, ou trop évident. En gros nous n’avons aucun complexe à utiliser des parties de guitares très simples mais très efficaces, alors qu’avant je pense qu’on se posait trop de questions.

Laurent : Deep Metal Mechanic est tout à fait le style de musique pour coller dans un film. Il y a les ambiances sonores, les rythmes, et il n’y a pas de paroles… C’est parfait pour l’action, si on y réfléchit ! www.deepmetalmechanic.com MV

Deep Metal Mechanic évolue dans un univers visuel très particulier : des cols blancs armés de mallettes dans des lieux impossibles, une image à la limite du terrorisme financier… D’où vient ce délire ? Laurent : On a une certaine volonté de se dépareiller des groupes qui restent dans leur standard et qui donnent une image déjà vue. Depuis le début, on s’est penché sérieusement sur l’image et, justement, c’est toujours à partir d’un visuel qu’on commence à composer. Gilles : Oui – en plus on fait une musique plus ou moins violente, en tous cas très énergique, et on fait paraître ça à travers la froideur de notre image. Si tu regardes les guerres actuelles, elles se font souvent pour des intérêts économiques, et il y a toujours des gars en cols blancs, qui sont les

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Musique

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Division Kent Deux ans après ‘Monsterproof’, leur premier album, qui a rencontré un joli succès en Suisse alémanique et à l’étranger, Division Kent sort ‘Gravity’, un disque dans l’ensemble plus accessible et plus réussi que son prédécesseur. On y retrouve notamment les producteurs Gareth Jones (Depeche Mode, Nick Cave, Indochine) et Peter Scherer (Laurie Anderson, David Byrne). Rencontre avec Andrea, la moitié féminine de ce duo électro. les groupes de la fin des années 1970 et du début des années 1980. On a d’abord travaillé sur les morceaux à deux, Sky et moi, mais ensuite on a eu le plaisir de collaborer avec des producteurs qui savent mieux que personne comment équilibrer les différents instruments et la voix pour faire le type de musique qu’on avait envie d’entendre.

Sur ce nouvel album, on trouve des sonorités plus pop, voire new-wave, ou même punk, en plus de votre côté trip-hop et ambient. On est très intéressés par le mélange des guitares électriques avec l’électro, et on aime beaucoup

Division Kent est aussi un groupe de scène. Comment est-ce que vous faites pour restituer les ambiances de vos morceaux en live ? En fait, pour la tournée qui va suivre, on sera un véritable groupe. L’électro restera présente, mais moins que sur l’album. On va aussi reprendre des morceaux de notre premier disque, et les adapter

à notre nouveau son. Et j’ai pris l’habitude de chanter différemment en concert qu’en studio, avec plus d’énergie. Est-ce que c’est facile d’être une artiste internationale quand on vient de Suisse ? A l’étranger, les gens ne font pas vraiment attention à ça… Grâce à Internet, on peut toucher des gens un peu partout, même là où notre disque n’est pas encore distribué. En revanche, en Suisse, c’est parfois un problème. On manque de médias importants qui mettent en avant des groupes originaux. C’est ça qui permet à d’excellents artistes, comme Digitalism ou Sophie Hunger, qui est pourtant suisse, de se faire connaître du public à l’étranger. www.division-kent.com AB

Digitalism Rencontre avec Jens et Isi, du duo électro allemand Digitalism, qui seront à la Reitschule (Berne) le 15 décembre après un passage au Hive (Zurich) le 8. Jean’s et T-shirts griffés Daft Punk : difficile d’imaginer que ces deux compères tout droit sortis d’un film de Gus Van Sant sèment la terreur sur les dancefloors avec leurs beats ravageurs !

Vous avez fait une série de remixes incroyables (Depeche Mode, Daft Punk, The Prodigy…). Encore un artiste ou un groupe que vous rêvez de remixer ?

Comment tout a commencé ?

Isi : On découvre chaque jour de nouveaux groupes qu’on adore…

Isi : On s’est rencontré la première fois dans un magasin de musique, il y a sept ans. Tous les trois mois, le boss organisait une fête. Vu qu’on avait un peu le même style, qu’on était de la même génération, il nous a proposé de mixer ensemble. Ça a tout de suite collé.

Jens : Certains sont vraiment bons, mais ils ont malheureusement déjà disparus ! Tous vos comparses, comme Justice ou Simian Disco Mobile, ont une identité visuelle très forte. Quelle est votre marque de fabrique sur scène ?

Votre musique en quelques mots ?

Isi : Pour notre nouveau live on aura une toute nouvelle mise en scène. Vous pourrez découvrir ce qui est spécial avec Digitalism !

Isi et Jens : Electro-indie-techno-rock-loud-music. Un croisement entre Franz Ferdinand et Prodigy ! Quelles ont été les influences de votre album ?

Plutôt DJ-set ou live ?

Un petit avant-goût ?

Isi : Toute la musique que notre génération écoute depuis les années 80. J’ai même commencé par mixer du hip-hop.

Isi : Le live est très différent. Tu es sur la scène, plus dans la foule : tu as plus de sensations.

Jens : No comment ! Mais on a gardé notre esprit : on fait tout disjoncter sur scène !

Jens : Tu te laisses juste aller ; tu t’exposes au public ; c’est plus intime et plus fort. On fait 90% de live maintenant.

www.digitalism-music.com

Jens : Et beaucoup de punk. On a été aussi très influencés par les bandes originales de film.

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Fabrice

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Division Kent Gravity Sony BMG

Digitalism EMI


Avec le soutien de la République et canton de Genève


Musique Athlete Des morceaux rock mélodieux agrémentés de touches électro, c’est la musique telle que la conçoit le quatuor britannique Athlete. A l’occasion de la sortie de leur nouvel album, ‘Beyond the Neighbourhood’, le claviériste du groupe, Tim Wanstall, répond à nos questions.

d’essayer des choses, ce qu’on n’aurait pas pu faire si on avait loué un studio à Fr. 2000.- par jour. Vous rencontrez un beau succès en Angleterre. Qu’en est-il dans le reste du monde ? On a vendu beaucoup de disques chez nous, mais on est plutôt anonymes. Ce n’est pas pour être connus qu’on fait de la musique. En Europe, on joue devant cent ou deux cents personnes ; aux Etats-Unis, au Canada et en Australie, devant mille spectateurs. On est un groupe un peu ‘underground’, ce qui nous plaît beaucoup. Que signifie ce Neighbourhood’ ?

Parlez-vous français ? ‘Un petit peu’ (en français). Je n’ai pas pratiqué cette langue depuis l’âge de dix-huit ans. J’ai acheté des DVD pour m’y remettre, mais je n’ai pas encore commencé. J’avais un bon niveau à l’école. En tout cas du point de vue anglais, ce qui ne veut pas dire grand-chose (rires) ! Quelles sont les différences entre ‘Beyond the Neighbourhood’ et votre précédent opus, ‘Tourist’ ? Ce nouveau disque est plus énergique. ‘Tourist’ était assez sombre. A l’époque, on commençait à faire des tournées. Il fallait s’habituer à quitter nos familles et nos amis. On exprimait le fait que nos proches nous manquaient. Maintenant, on s’est habitué à cette vie. L’autre différence, c’est qu’on a poussé les guitares. Les touches électroniques sont aussi plus présentes. Vous composez beaucoup de ballades. Pourquoi ? Sur ce disque, il n’y en a pas autant que sur ‘Tourist’. Nos trois albums sont très différents. Notre force, c’est d’écrire des chansons pop

CONCOURS

avec des mélodies très marquées. Ce n’est pas quelque chose qu’on se force à faire : cela vient naturellement.

the

Avez-vous déjà joué en Suisse ? Après le succès de ‘Tourist’, avez-vous ressenti de la pression ? Non. Sans doute parce qu’on a fait l’album seuls dans notre studio. On a pu rentrer à la maison chaque soir et prendre le petit-déjeuner en famille le matin. On a pris du plaisir sans se dire qu’on enregistrait le successeur d’un double album de platine. Les chansons sont venues facilement. On n’a pas réfléchi à quel type de disque on voulait.

On a joué dans un petit club à Zurich. L’atmosphère était super et le public aussi. A l’époque, on avait dit à notre maison de disques qu’on aimerait jouer dans les autres régions de Suisse, mais – je ne sais pas pourquoi – cela ne s’est jamais fait. J’espère que cette fois-ci on en aura l’occasion. www.athlete.mu Myriam

Vous avez donc bénéficié d’une certaine liberté. Est-ce toujours le cas dans le milieu de la musique ? Pendant l’enregistrement, on a vu un représentant de la maison de disques seulement deux ou trois fois. Notre label compte des artistes comme Blur et Radiohead, à qui personne n’impose rien. Il ne se soucie pas de savoir si on est un groupe à la mode : il s’intéresse aux artistes qui ont une chance de durer. De plus, en enregistrant dans notre propre studio, on a pu prendre le temps

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‘Beyond

Il reflète l’évolution de nos textes. Avant, on écrivait sur notre vie, sur nos sentiments. Avec ce troisième album, c’est peut-être la première fois qu’on parle d’autre chose que de notre petit univers. Les paroles traitent de l’environnement, de problèmes qui concernent le monde, toutes ces choses dont on parle au petit déjeuner ou au pub avec des amis.

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titre,

Athlete Beyond the Neighbourhood EMI


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Michel Fugain Nous rencontrons Michel Fugain à la fin de sa tournée des festivals, alors qu’il prépare les répétitions pour sa tournée des salles, prévue pour cet hiver. On le trouve enthousiaste, impulsif, attachant, loin de son image télévisuelle actuelle et proche de la folie inventive de sa grande période avec le Big Bazar. Sur votre dernier disque, vous avez mis en musique des textes d’auteurs de votre génération, comme Françoise Hardy, Adamo ou Allain Leprest, alors que Kent ou Thiéfaine collaborent plutôt avec la nouvelle génération. C’est votre manière de réagir à un certain ‘jeunisme’ ambient ? J’ai envie de dire : les jeunes, on s’en fout ! J’écoute Bénabar, par exemple, et il fait de très bons textes, mais sa musique c’est une redite de ce qui se faisait il y a cinquante ans. Tu vois des jeunes qui te disent qu’ils font du rock, et ils sont là (mime quelqu’un qui joue des accords très vite sur une guitare en tirant la langue)… Pose ta guitare un moment, mon gars, et joue-moi juste une note, mais fais-la vivre, quoi ! En bref, je trouve que la nouvelle génération manque d’originalité et de passion. Beaucoup se contentent 6.11.2007 de refaire Ins_Alternative_Bank_210x148_DVDs

des trucs qu’ils ont entendus, et sont contents de se retrouver labellisés ‘hip-hop’ ou ‘punk’, ou ‘tektonik’. Moi, ça ne m’intéresse pas. Comment est-ce que vous abordez un nouveau spectacle, comme celui que vous présenterez cette saison ? C’est chaque fois différent. Je ne pense pas que le public a envie d’entendre mes états d’âme, donc mon but, sur scène, c’est de trouver la part d’universalité dans ce que je fais. Cette fois, je veux aussi rendre hommage à tous ceux qui font ce métier. Avec Pascal Légitimus, qui me met en scène, on a fait de moi une sorte de personnage, qui agit et réagit en fonction des chansons, n’hésite pas à en interrompre une pour en lancer une autre. Résultat : il y aura près de cinquante morceaux 15:24 par Uhrconcert ! Seite 1

Des concerts en Suisse sont prévus, mais les dates ne sont pas encore connues. www.michelfugain.com AB

L’AUTRE ÉDITION DVD

Découvrez la richesse du cinéma du Sud et de l’Est www.trigon-film.org Tél. 056 430 12 30

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Cd R.E.M. Live

Warner Quel visuel atroce ! Comment se fait-il que personne ne s’étonne jamais de la pauvreté graphique des pochettes du groupe d’Athens ? Peut-être ces considérations d’ordre bêtement esthétique perdent-elles de leur pertinence à l’ère du baladeur numérique et des téléchargements tous azimuts. Tant que la musique reste bonne ! R.E.M., en vingt-sept ans de carrière, a écrit quelques-unes des plus belles chansons folk

Zedrus Mes amis sont des ports !

ZamZam Les mille visages rock du siècle dernier. Ce double-live, enregistré au Point Theatre de Dublin en 2005, devrait convaincre les plus sceptiques qu’il y a une vie après ‘Losing My Religion’ et ‘Everybody Hurts’. Certains des vingt-deux titres n’avaient été que rarement joués sur scène et sont présentés ici dans des versions irréprochables. Dommage que Mike Mills, bassiste et seconde voix, chante comme une chaussette ! www.remhq.com Thomas Bourquin

Y’qat music ‘Zedrus’, vous connaissez cambouis, il utilise un gros mot comme une caresce Suisse, plus exactement se et une gentillesse comme une claque. Un poète à part entière si l’on parvient à s’ouvrir à son style. ce Genevois ? Moi pas. Alors je me suis mis à écouter son Ecoutez bien les paroles, car on croit entendre des album. En voici un drôle de mots alors que c’en est d’autres qu’il chante. En‘zozo’. Il allie habilement les fin, pour ceux que cela intéresse de lire ce que dit sujets graves avec une musique festive. On se pose Zedrus, les textes sont à l’intérieur du livret. des questions en écoutant une musique qui ne nous www.zedrus.ch abrutit pas. Il jongle avec les mots comme le font Pierre-Alain comiques et chanteurs depuis un bon moment. Son plus ? Il n’a pas peur de mettre les mains dans le

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Watermelon Une rapide lecture du livret force la constatation suivante : les musiciens de ZamZam, Sébastien Gendre et Loris Mazzarolo, savent plutôt bien s’entourer. On retrouve ainsi les noms connus de Karine Novelle (ex-Cranky Jam) à la seconde voix et aux chœurs sur certains titres, de Denis Favrichon à la basse et la contrebasse, de Claude Lander (Studio Taurus) à l’orgue et au mixage et de Raphael Jonin (Pascal Obispo, M, Johnny Hallyday) au mastering. Qu’en est-il de la musique ? Si le duo alterne ritournelles tendres ou romantiques (‘Rien’, ‘Les violons’, ‘Léa’) et airs un peu plus entraînants (‘33’, ‘Cotons dentelles’), l’ensemble des titres, plutôt calmes et relativement peu dynamiques, reste très (trop ?) homogène. Un disque donc à réserver aux vrais amateurs de tendres mélodies intimistes. www.zamzam.ch Thomas Bourquin


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Cocoon My Friends All Died In A Plane Crash

Pierre Lautomne

Sober & Gentle

Les choses premières Disques Office Selon le dossier de presse, Pierre Lautomne est ‘un chanteur bio’. Ne comprenez pas par là que l’artiste propose une musique compostable, loin de là. Sur quelques simples accords de guitare sèche qui frisent légèrement, l’homme nous laisse percevoir ses douces fêlures, partageant quelques souvenirs de voyages ou un quotidien faussement simple. Son chant généreux au grain chaud est merveilleusement porté par une instrumentation en grande partie acoustique (ukulélé, guitare hawaïenne, dobro, contrebasse) variant subtilement d’un titre à l’autre. ‘Les choses premières’, titre éponyme mettant en valeur l’harmonica magique de Guillaume Lagger, semble résumer à lui seul cet album intimiste et chaleureux : un texte qui parle à l’âme, une musique qui va droit au cœur.

Disons-le tout de suite, cet album n’inspirait rien de bon. Finaliste heureux de la dernière édition du concours CQFD des Inrocks, encensé par Le Monde, Rock & Folk et toute la presse branchée parisienne, Cocoon semblait mettre tout le monde d’accord un peu trop facilement. Et pourtant, difficile d’y résister. On est charmé dès les premiers arpèges de ‘Take Off’, ballade faussement naïve sur laquelle Mark

et Morgane (doubles sous prozac des excellents Kings Of Convenient) chantent à l’unisson un texte quelque peu sordide. Ambiances cotonneuses mais jamais étouffantes, sobriété des arrangements, simplicité géniale des mélodies, les qualificatifs manquent pour souligner tout le bien que l’on pense de cette musique. Grand disque et coup de cœur du mois ! www.myspace.com/listentococoon Thomas Bourquin

Mendelson Personne ne le fera pour nous liFe liVe / ReC-Son Si l’on cherchait une preuve de plus de la surdité des maisons de disques, le dernier double album de Mendelson n’aurait pas besoin des ‘Experts’ pour emplir ce rôle. Aucune n’a daigné soutenir cette parution, laissant le groupe vendre ses CDs sur son site internet. L’acquéreur avisé ne regrettera pas son geste. Quinze morceaux de longueurs inégales, à la profondeur commune : celle des textes de

Pascal Bouaziz. Glissant langoureusement au milieu d’un climat spleenétique, la voix (qui fait penser à Bashung) articule des mots pleins d’une violence intérieure et triste, mais belle... La nostalgie est aussi de la partie, mais déclinée au futur, tandis que l’humour, acide, évite à l’ensemble de sombrer dans l’outre-déprimant. Un disque qui mérite qu’on fasse l’effort d’y entrer. mendelson.free.fr SF

Pascal Auberson Kélomès Icare Productions / Disques Office On s’étonne que Pascal Auberson, incessant malaxeur de sons, furieux tritureur de mots, sculpteur de pâte humaine devant l’Éternel, ne se soit pas plus tôt frotté à ces ‘machines absurdes’ qui font se rencontrer tous les extrêmes, de la musique à la technologie. Tout samplé, tout séquencé sur son nouveau CD, ‘Kelomès’, il nous fait un peu trop souvent penser à des expériences similaires tentées et réussies par Kent, William Sheller, Yves

CONCOURS

Simon ou encore Alain Bashung – on retrouve d’ailleurs Christophe Calpini, avec Pierre Audétat, aux manettes – dans un style qu’il aurait pourtant dû inventer lui-même. Sur scène à Vidy, en octobre, dans son élément vital, hors du temps, il est quand même parvenu à nous les faire oublier, et à nous rappeler à la poésie du monde. www.pascalauberson.ch AB

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Cocoon My Friends All Died In A Plane Crash Sober & Gentle

www.pierrelautomne.com Thomas Bourquin

Richard Hawley

Lady’s Bridge

Mute Richard Hawley, guitariste de classe internationale et ancien musicien de tournée pour Pulp, confirme son goût pour les chatoyantes ballades pop en général et Roy Orbison en particulier. L’homme de Sheffield aime ainsi à mêler guitares délicieusement fifties, et arrangements délicats de cordes. Inévitablement, le tout flirte très souvent avec tous les clichés kitsch inhérents au genre : chœurs féminins quelque peu envahissants, ambiance un peu trop feutrée, lyrisme pompier. Et pourtant, l’ensemble tient joliment la route. Il faut dire que Richard Hawley possède un atout de taille : une voix impeccable de baryton sonore. Un chant à mi-chemin entre Neil Diamond, Edwyn Collins et Jarvis Cocker, qui justifie à lui seul l’achat de cet album élégant. www.richardhawley.co.uk Thomas Bourquin

Mendelson Personne ne le fera pour nous liFe liVe / ReC-Son

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Cd

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Amaree Amaree

Favez

Chet Records / Groove Attack ‘I don’t wanna be a loser in love.’ Notre instinct de compétition n’est pas mauvais s’il est utilisé dans la bonne discipline. Et la discipline en question, la chanteuse anglaise y consacre toute son inspiration. En effet, chaque chanson de son album parle d’amour : les doutes sur les sentiments de l’autre (‘Wrong Side Of Love’), l’omniprésence du sentiment (‘Something Special’) ou encore le manque après

la séparation (‘Wish I Never’). Guitare et piano composent une soul efficace mêlant pop, r’n’b et rock. Parmi ses influences, on retrouve Tina Turner, Gladys Knight, Sade, Bill Withers et Eurythmics. Son producteur dit de sa voix qu’elle est un mélange entre Millie Jackson, Skin de Skunk Anansie et Janis Joplin. Bref, une femme dont on tomberait volontiers amoureux… Amerie ? Non. Amaree ! www.amaree.com Pablo Michellod

Asa Asha Naïve Née à Paris où elle passera deux ans, Asa retournera dans son pays, le Nigeria, à Lagos, jusqu’à ses vingt ans. C’est ensuite qu’elle reviendra sur les traces de sa naissance, pour lancer sa carrière artistique… Asa sort son premier album ‘Asha’, dont le cinquième titre ‘Fire On The Mountain’ passe déjà sur les radios. Dès la première chanson, on sent cette voix à la fois suave, douce et posée, qui nous entraîne tout au long de l’album. La plupart

des morceaux sont en anglais et quelques-uns dans la langue de son pays. Dans sa façon de chanter, on sent toute la richesse de l’Afrique et une volonté de se faire entendre… Onze titres qui sonnent tous comme une note positive, une envie de partage, une soul nigérienne toute en subtilité. C’est un premier album sublime, qui s’écoute et s’écoute encore, sans lasser.

Bigger Mountains, Higher Flags Gentlemen Records Ce ‘Bigger Mountains, Higher Flags’ n’est pas seulement (et d’assez loin) le meilleur album de Favez : c’est aussi l’un des meilleurs albums de rock de l’année… 1997. On peut se demander pourquoi un groupe qui peut (enfin ?) se permettre de réussir des morceaux aussi variés et aboutis que ceux qu’il enchaîne ici avec efficacité (surtout dans la deuxième moitié du disque, avec une mention spéciale aux deux derniers titres) se sent encore parfois la tentation de donner dans l’hymne teenager un brin ringard et trop vite lassant. On n’en est certes plus très loin, mais pour atteindre les hauts sommets qu’il se promet, Favez devrait encore lâcher un peu de lest du côté de la nostalgie facile… On pourra notamment suivre son ascension au Nouveau Monde, à Fribourg, ce 22 décembre. www.favez.com AB

www.asamusic.net Carole-lyne Klay

Ketak

Vivre libre ou mourir

Sick Swan

Dom Poisened Phontastic Multi instrumentiste, auteur, compositeur, arrangeur, Dominique Bollinger publie un premier EP en solo qu’il situe à la croisée du rock et d’une folk délicate à la Suzanne Vega. C’est pourtant du côté de chez Jeff Buckley que l’on devine les influences les plus marquées. Le riff d’ouverture et les cassures rythmiques de ‘The Preacher’ ne sont ainsi pas sans rappeler l’énergie désespérée de ‘Nightmares By The Sea’, enregistré par l’Américain peu

CONCOURS

avant sa mort. Dom ne se limite pourtant pas simplement à imiter un modèle et parvient à se construire un style tout personnel reposant avant tout sur l’emploi constant d’oxymores musicaux. ‘Poison’, dont l’ouverture est martelée au piano sur une rythmique presque jazzy, force ainsi avec bonheur la cohabitation entre guitares éthérée ou dissonantes. www.poprockdom.com Thomas Bourquin

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Gagne un exemplaire des titres mentionnées ci-dessous en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à trois par abonné pour ce numéro. Merci à Naïve et Mendelson

Asa Asha Naïve

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Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007

Ketak Vivre libre ou mourir Sick Swan

Ancien membre du groupe 18 Sang C de Vevey, Ketak sort son premier album solo. Après notamment ‘Tous les mêmes’, l’album de son groupe sorti en 2002, et la compil’ ‘Mode de vie’, sortie en 2003, il revient avec un opus sombre dont il a produit tous les titres avec +2+, excepté un titre produit par Pharaon Prod avec, comme invités, Person, N.Y. ou encore Robert Roccobelly, pour ne citer qu’eux. S’ouvrant sur un extrait de chanson soul et ponctué de répliques de films, l’album traite de la rue, de la prison, de violence, de justice (‘Mr le juge’), mais aussi de nostalgie (‘Back Inna Days’) et d’amour (‘Lettre à cœur ouvert’). Plusieurs productions, composées de chœurs féminins, sont planantes. Du rap qui se veut hardcore et grave comme la voix de Ketak. www.myspace.com/ketak1978 Pablo Michellod


Cinéma

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9ème édition du Festival Filmar en América Latina

Du 9 au 25 novembre à Genève, Lausanne, Bienne, Ferney, Gex Anomalie météorologique sans rapport avec l’effet de serre, une forte vague de chaleur est annoncée du 9 au 25 novembre prochain. Ce courant d’air chaud qui revient tous les ans à la même période nous provient du continent sud-américain et vient envahir les salles de cinéma romandes et de France voisine. Plutôt étonnant, mais très agréable, il faut le reconnaître. hommage cette année) au titre cocasse de ‘El Baño del Papa’ (‘Les toilettes du Pape’). Mais avant cela, la fête aura déjà commencé avec un prémisse plutôt original. En effet, le 4 aura lieu l’organisation d’une parade déguisée pour annoncer l’événement. Un passage à ne pas manquer !

C’est la neuvième fois que le Filmar vient présenter un vaste panel de productions cinématographiques d’Amérique latine. Lancé à la toute fin des années 90 par un groupe d’étudiants en collaboration avec l’IUED de Genève (Institut Universitaire d’Etudes sur le Développement), le festival a fait son bout de chemin pour devenir une référence en Suisse romande. Contrairement à une certaine tendance politique trop actuelle, Filmar prône l’ouverture. Ouverture à l’univers sud-américain tout d’abord, dont les productions ne parviennent qu’en de trop rares occasions jusqu’à nos salles obscures. Mais ouverture internationale et interrégionale aussi par des diffusions de films en France et dans d’autres cantons romands. C’est l’une des grandes originalités du festival que de proposer cette extension géographique et de ne pas se limiter à la seule ville de Genève d’où est originaire le projet. La fête commence officiellement le 9 novembre. L’ouverture se fait avec la projection à l’Alhambra d’un film d’Enrique Fernandez (à ne pas confondre avec Emilio Fernandez, à qui le festival rend

CONCOURS

Mais revenons à cet esprit d’ouverture. Celui-ci se retrouve encore au niveau des genres de films présentés. On peut s’en douter vu le nombre de projections programmées. Avec plus de cent titres en projection, Filmar ne se cloître pas au sein d’un style unique. Entre aventure/action, drame, romance et conflits politiques, tous les genres se confondent, passant sans mal de l’émotion aux rires et à la fête (avec une place particulière offerte à la musique cette année). On comprend que, même si les problèmes, la misère et les injustices qui touchent le continent sud-américain inspirent beaucoup d’auteurs, le festival se limite pas à cet aspect-là. Parmi les trois thèmes forts de cette année se découvre une ouverture sur le cinéma cubain, avec notamment un hommage rendu à Fernando Perez. Une rétrospective de son oeuvre ainsi que la projection de son dernier film ‘Madrigal’ aura lieu à cette occasion. Le deuxième regard se montrera plus large, avec un panorama porté sur le cinéma latino-américain récent. Au sein de celui-ci, on ne peut manquer de citer le film ‘XXY’ récent lauréat du prix international de la critique lors du dernier festival de Cannes. Enfin, le thème de l’écologie aura aussi sa place; et on n’en attendait pas moins d’un festival affichant l’IUED et Greenpeace comme partenaires. Le programme propose un ensemble de films autour du thème de la gestion (bonne ou mauvaise) des ressources naturelles pratiquée par les politiques en Amérique latine. Deux collaborations franco-bolivienne, ‘Abya Yala es nuestra’ de Patrick Vanier et ‘La voie d’un peuple’, traitent notamment des nationalisations

opérées en Bolivie par Evo Morales. Ce thème centré autour de documentaires sur les ressources naturelles sera aussi l’occasion d’un des prix du public (autre grande nouveauté de cette édition), offert par Greenpeace. Le second prix sera attribué par Helvetas, aussi partenaire de l’événement, et récompensera l’une des œuvres de fiction. Qui dit festival dit aussi invités. J’ai déjà cité Patrick Vanier et Fernando Perez, mais ce ne sont que deux noms parmi la vingtaine de personnalités présentes dans le cadre du Filmar. Acteurs, réalisateurs et autres membres de l’industrie du cinéma latino-américain feront face au public, par leur propre personne cette fois, pour présenter et discuter de leurs œuvres. Connaissant l’esprit chaleureux qui les anime, on peut s’attendre à un lot de belles rencontres.

Soy Cuba de Mikhail Kalatozov

Alors que l’on fête les quarante ans de la disparition du Che, la culture sud-américaine est, elle, plus vivante et remplie d’histoires que jamais. Filmar est là pour vous en faire partager quelquesunes, en nous plongeant au cœur de celle-ci afin d’y entrevoir à travers l’œil de la caméra une autre vision du quotidien de ces gens que celui auquel nous sommes accoutumés. C’est aussi et surtout la présentation d’un cinéma différent dont les œuvres ne parviennent que rarement jusqu’à chez nous. Ainsi, beaucoup de films projetés au cours de ces trois semaines le seront pour la première et unique fois en Suisse. Véritable vitrine culturelle, Filmar nous dit : installez-vous, observez et profitez de ces moments d’évasion si précieux. En un mot : voyagez. www.filmaramlat.ch Vincent Gerber

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Gagnez des invitations pour ce festival en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci au comité d’organisation du Filmar En América Latina.

Invitations Filmar En América Latina

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Cinéma L’homme sans âge

De Francis Ford Coppola, avec Tim Roth, Alexandra Maria Lara, Bruno Ganz Pathé Films tainement créer la polémique mais aussi sûrement marquer un nouveau jalon de l’histoire du cinéma comme l’a fait en son temps ‘Apocalypse Now’.

Après près de neuf ans, Francis Ford Coppola est enfin de retour sur le grand écran et réalise un coup d’éclat avec ‘L’homme sans âge’. Non content d’être réalisateur et scénariste, il a également produit son film, ce qui lui a permis de suivre son idée pour mettre les gens devant le fait accompli comme il le dit lui-même. Un choix radical qui va cer-

You, the living

Le pari est osé, d’autant que l’idée initiale est un peu saugrenue... Wendy Doniger, professeur de langues et religions indiennes à l’Université de Chicago, attire l’attention de Coppola sur le livre éponyme de l’auteur roumain Mircea Eliade. Ce roman aux traits autobiographiques raconte l’histoire fantastique de Dominic Matei, vieux linguiste roumain d’avant-guerre qui se trouve foudroyé un jour d’orage. Suite à cet accident, l’homme se réveille à l’hôpital, vivant et surtout... rajeuni. Ses capacités intellectuelles sont également surhumaines et lui permettent de reprendre ses recherches sur l’origine des langues. Cette amorce pourrait laisser présager un simple film de science-fiction, pourtant il n’en est rien ! Réalisée avec des moyens financiers moindres et une équipe largement recrutée en Roumanie où s’est tenu le tournage, l’œuvre est très personnelle. Elle s’interroge sur les origines de l’humanité, son devenir dans un contexte mondial – la Roumanie du film est en

Un film de Roy Andersson, avec Jessica Lundberg, Elisabet Helander ‘You, the living’ est une tragédie comique, poignante et parfois même plus réaliste que la vie elle-même ! Elle a été primée au Festival International du Film Fantastique de Neuchâtel et représentera la Suède aux Oscars 2008 dans la catégorie ‘meilleur film étranger’. Le réalisateur, Roy Andersson nous y dépeint la vie telle qu’elle est réellement ; avec ses joies, peines, drames et petits malheurs de tous les jours, accompagnés d’une énorme touche de cynisme et d’humour. Pour illustrer sa vision de la vie, il nous présente une cinquantaine de petites histoires, tournées dans une atmosphère particulière, une musique entraînante et l’apparition récurrente d’une trompette (dont je vous laisserai vous-même découvrir le rôle clé). Les personnages dont il représente l’existence sont des gens communs, comme vous et moi. Ce ne sont pas des célébrités, ni des tops models et c’est ce qui donne au film une dimension si réaliste et humaine. Ces histoires vous forceront

En conclusion ce retour de Coppola n’est pas un come-back mercantile, mais bien un nouveau pas dans sa réflexion cinématographique et personnelle. N. Naromov

Look Now !

Andersson nous rappelle que, même si nous avons tous des rêves et désirs différents, en fin de compte, nous avons tous le même but : être heureux. Et que pour y parvenir, nous avons besoin les uns des autres. Il réussit donc a soulever un des problèmes principaux de la société actuelle : les difficultés de communication entre les gens, que ce soit au sein d’un couple, d’une famille, au travail ou tout simplement au bistrot. Le manque de communication entre les personnages est parfois tellement important qu’on se croirait dans la fameuse pièce de Ionesco, ‘Les Chaises’. A vous donner des frissons ! La vie et la mort sont des choses compliquées, mais heureusement qu’une arme, dont Roy use à merveille, existe : l’humour, sans lequel la vie serait parfois vraiment terrifiante ! Alors n’oubliez pas de sourire de temps en temps !

Gagne des places pour le dernier Coppola ou des places de cinéma pour philosopher sur la vie avec Roy Andersson en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Pathé Films et Look Now !

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Cette fresque, le terme s’impose de lui-même, est à la fois intimiste et ouverte sur le monde, tant les références cinématographiques y sont nombreuses. La caméra statique participe à l’ambiance très vintage de la toile, tout comme la musique. Pourtant la scénographie présente une touche résolument novatrice. Le goût du détail participe également à l’ambiance incroyable du film, ainsi les acteurs qui parlent des langues anciennes ont appris leurs répliques à l’aide de spécialistes sollicités pour l’occasion ! Acteurs qui portent l’ensemble à merveille, malgré la complexité des rôles, oscillant avec délice entre noirceur et fraîcheur.

à vous plonger dans un flot d’émotions, de souvenirs semblables et d’intenses réflexions sur la vie ainsi que son côté ironique.

CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des places disponibles

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pleine occupation Nazie – et la destinée personnelle d’un homme amoureux des femmes et de ses recherches.

C’est une métaphore du train de la vie mais avant tout une belle leçon de philosophie que nous donne Andersson ! Après avoir vu ce film, on remet ses priorités en question (travail, argent, notoriété) et on réalise que finalement, on a de la chance d’avoir des amis, une famille, un compagnon et des connaissances à qui parler. Il serait peut-être temps de contacter un ami que l’on n’a pas vu depuis longtemps et de l’inviter à prendre un café ou même d’aller au cinéma par exemple, qu’en pensez-vous ? Mara Morariu

Invitation L’homme sans âge

Invitation You, the living


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Lust, Caution

De Ang Lee, avec Wei Tang et Tony Leung Chiu Wai

Se déroulant dans la Shanghai sous occupation japonaise de la seconde guerre mondiale, ‘Lust, Caution’ illustre les limites du patriotisme quand les désirs du cœur s’en mêlent. Wei Tang, qui interprète la jeune Wang Jiazhi, exprime les tourments d’un personnage qui balance entre le devoir et son honneur. Le spectateur va découvrir Jiazhi en mondaine prise dans une intense partie de mah-jong. Les pions volent prestement des mains des femmes alors qu’elle manœuvre pour être la plus subtile et obtenir des informations utiles sur les maris. Ce jeu est une habile métaphore de l’adresse et de la stratégie nécessaires pour naviguer dans les eaux de duplicité du monde

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de l’espionnage que Jiazhi va découvrir. Elle va d’ailleurs bien évoluer entre la jeune étudiante naïve qu’elle était et la vamp manipulatrice qu’elle est devenue. Wei Tang a si bien sur marquer ces deux caractères qu’on se demande parfois si on a affaire à la même actrice. Ce changement se devine d’abord lorsqu’elle se porte volontaire pour jouer dans une pièce de propagande pour soutenir la résistance chinoise à l’envahisseur japonais : sa performance est si passionnée qu’elle émeut aux larmes son partenaire et tout le public. Ses talents d’actrice vont se confirmer lorsqu’elle accepte de jouer les Mata Hari pour piéger Yee (le beau Tony Leung, épatant dans un rôle à contre-emploi), premier collaborateur des services secrets japonais. Mais cela lui demandera plus que sa loyauté indéfectible, elle devra aussi sacrifier sa vertu pour jouer les séductrices et être crédible en femme mariée cherchant une aventure. C’est la grande qualité de ce drame de nous faire ressentir la douleur de la transformation de Jiazhi, son corps auparavant pudiquement caché s’affichant nu à une fenêtre, ses épaules lourdes de la culpabilité de son honneur perdu. Car lorsqu’elle

arrivera enfin dans le lit du collaborateur, il se révèlera un amant cruel affectionnant le coït bestial, lors de scènes à l’érotisme très cru. Ang Lee maîtrise toujours autant son cinéma, livrant une magnifique reconstitution, avec des personnages très riches psychologiquement. Mais le film n’est pas exempt de défauts : le rythme s’étire en des longueurs que tout le monde ne tolérera pas, mettant en place un puzzle complexe qui peut dérouter. Cela reste néanmoins un très bon moment de cinéma, primé du Lion d’Or à la Mostra de Venise, qui constitue une bonne suite à la filmographie du Taiwanais. Jenifer Cross

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Dvd

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Angel

The Mission

De François Ozon, avec Romola Garai, Sam Neill et Charlotte Rampling Film Coopi / Impuls

De Johnnie To, avec Anthony Wong, Francis Ng, Simon Yam TF1 Vidéo / 369 Club Johnnie To est sans conteste le pape du polar made in HK et ce film est un peu celui qui révéla au monde le potentiel de ce réalisateur prolifique. Autant dire tout de suite qu’il devra donc nécessairement trôner dans la ‘DVDthèque’ de tout cinéphile qui se respecte. ‘The Mission’ arrive à redéfinir les règles du film de gangster en épurant au maximum son scénario. Un parrain de triades qui a manqué de se faire tuer embauche cinq professionnels pour assurer sa sécurité, mais évidemment un de ces tueurs à gages va retourner sa veste et chacun devra lutter pour sa survie. Sur cette base simplissime, To sublime le genre grâce à un casting de choix (Anthony Wong, Simon Yam et Francis Ng) et une mise en scène alerte qui propose de superbes tableaux, rappelant la science du cadrage de Leone. Seul bémol, l’atroce musique au synthé cheapos, malheureusement symptomatique du ciné HK, qui plombe certaines scènes. Niveau bonus, une interview de Johnnie To de quinze minutes (en fait deux entretiens différents mis bout à bout) qui permet de faire mieux connaissance avec lui et ses choix dans ce film. Il y confirme son souci de varier le rythme, tout en gardant une certaine distance ironique.

Le film, inspiré du roman écrit par Elisabeth Taylor en 1957, se situe dans l’Angleterre du début du vingtième siècle. Une jeune fille, Angel Deverell, vit au-dessus de l’épicerie que tient sa mère. Elle n’a qu’un rêve, devenir une grande romancière. Après divers refus, elle reçoit un courrier de Théo, un éditeur londonien, qui accepte enfin de la publier. La vie rêvée d’Angel peut démarrer. Elle va découvrir le grand amour en la personne d’Esmé, un jeune peintre aux amours féminines multiples, au talent non reconnu de son vivant,

qu’elle épousera plus tard. Avec son caractère tempétueux, elle va bousculer l’ordre établi de la bourgeoisie londonienne. Angel est heureuse, elle a même acheté ‘Paradise’, la maison qu’elle rêvait d’habiter quand elle était enfant. Mais un jour, tout va chanceler. Son mari va partir à l’armée. Il en reviendra, comme tous les hommes qui y sont allés, changé et bouleversé à jamais. Un film à conseiller à tous ceux qui aiment les histoires d’amour… qui ne peuvent pas bien finir, Ozon prenant le contrepied des love story romanesques. Pour ce qui est des bonus, il n’y a rien de rien, et c’est dommage. Mais le film de F. Ozon se suffit à lui-même. Pierre-Alain Surdez

Miss Potter De Chris Noonan, avec Renée Zellweger, Ewan McGregor Ascot Elite Home Entertainment Décidément la Texane plaisait à raconter à son petit frère, elle ne rêve Renée Zellweger aime à que d’une chose : se faire éditer et vendre ses se glisser dans la peau de livres. Sa rencontre avec l’éditeur Normal Warn jeunes femmes anglaises ! va bouleverser sa vie : d’une part il va la publier Après Bridget Jones, la voilà et ainsi la rendre célèbre et surtout riche, lui qui tient le rôle phare dans permettant ainsi de vivre comme bon lui semble, la biographie de Beatrix et d’autre part il va prendre son cœur. Voilà une Potter, figure reconnue de la magnifique histoire d’amour tout en simplicité ! littérature enfantine qui a vécu au début du siècle Ici pas d’effets spéciaux ni de rebondissements à passé dans l’Angleterre victorienne. A une époque la chaîne, juste un joli conte qui donne envie de où la morale attendait d’une femme de la bonne se replonger dans les histoires de Jeannot Lapin, société qu’elle se marie et tienne sa maison, Miss Madame Piquedru et Tom Chaton. Un pur bonheur Potter était une indépendante qui refusait ces pour les romantiques et un vrai film de Noël. conventions sociales. Dessinant depuis toute petite Katia Margraf des aquarelles pour illustrer les histoires qu’elle se

La nuit au musée De Shawn Levy avec Ben Stiller, Bill Cobbs, Owen Wilson 20 th Fox / Videophon Quand Larry Daley (Ben vivants et vivre toutes sortes d’aventures palpitanStiller), père divorcé un peu tes ! Si on n’évite pas les leçons de vie typiques paumé, accepte un job de des comédies américaines de ce style, il n’en gardien de nuit au musée reste pas moins qu’on se marre tout du long. J’ai d’histoire naturelle, il pensait spécialement aimé le coup du squelette du dinoavoir trouvé une planque bien saure qui, comme un chien, adore courir après un tranquille. C’est donc un sacré os ! Il faut dire aussi que les effets spéciaux sont choc quand il découvre que tout ce qui est exposé particulièrement réussis et que les acteurs se fondent de leurs rôles, notamment Owen Wilson en prend vie à la nuit tombée ! Quand Attila, la tête de l’île de Pâques, les hommes des cavernes ou encowboy hargneux ou encore Ricky Gervais en dicore une armée de Romains miniatures sortent de recteur de musée. Une comédie familiale comme leurs vitrines, c’est vite la pagaille ! Franchement on les aime qui fera rire petits et grands ! drôle et bourré d’anachronismes bien pensés, ce Katia Margraf film nous transporte dans notre enfance, à cette époque où on aurait adoré voir nos jouets devenir 28

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Yamine Guettari

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Crime City

Re-Cycle

De Baltasar Kormákur, avec Forest Whitaker, Julia Stiles et Jeremy Renner Warner Home Video

De Danny et Oxide Pang avec Angelica Lee et Qiqi Zeng Asian Star / Dinifan Les jumeaux Pang sont un peu la contrepartie chinoise des réalisateurs d’horreur japonais comme Hideo Nakata, tenants de la récente tradition des films d’épouvante asiatiques. Révélés au public par le thriller horrifique ‘The Eye’ (bientôt adapté par Hollywood comme c’est devenu la pitoyable coutume), les frères continuent sur leur lancée avec leur belle égérie Angelica Lee (sous son vrai nom Lee Sinje) à l’affiche de cet étrange ‘Re-Cycle’. Le film commence classiquement avec force effets pompiers (musique stridente, silhouettes cachées…), la fameuse romancière Ting-Yin voyant des phénomènes bizarres entourer la création de son nouveau livre, un bouquin d’épouvante, genre dans lequel elle débute. Au fur et à mesure de son avancement, elle va se rendre compte que l’univers qu’elle crée et la réalité se chevauchent, avant qu’elle ne bascule complètement dans une étrange dimension. ‘Re-Cycle’ est un espèce de ‘Silent Hill’ asiatique dont la grande qualité est l’univers onirique glauque et fascinant qu’il dépeint. Malgré quelques effets faciles pour faire peur (type ‘Jack in the box’), et un message contestable sur l’avortement (même si les réalisateurs s’en défendent), ce film est à découvrir.

Ce n’est pas tous les jours qu’on a la possibilité de regarder un film islandais, le pays étant plus connu pour ses volcans que pour sa production cinématographique. Mais vu le titre et le casting, ce film passerait facilement pour un bon petit film indépendant américain, ce qui est un compliment. On y retrouve un Forest Whitaker égal à lui-même en enquêteur d’une compagnie d’assurances solitaire et désabusé. Alors qu’il vérifie la mort d’un homme qui avait une police d’un million au bénéfice complet de sa sœur, il va mettre le doigt sur une arnaque plus

étrange qu’il ne le pensait. La sœur en question (la très douée Julia Stiles dans son premier rôle de mère) paraît cacher quelque chose, tandis que son mari est une brute inquiétante. Ce bon film noir nous emmène dans une ambiance glauque et décrépite : les paysages sont mornes et glacées, les maisons des ruines sales et pourrissantes, les gens rudes et peu loquaces. La morne Islande se prête à ça, Kormákur américanisant suffisamment le tout pour que ça colle, comme on l’apprend dans le trop court making of de douze minutes. Un très bon direct to DVD, qui brille par la psychologie de ses personnages, pas très reluisants et donc terriblement humains. Yamine Guettari

Hyper tension De Mark Neveldine et Brian Taylor, avec Jason Statham, Amy Smart et Jose Pablo Cantillo Ascot Elite Home Entertainment On pouvait croire que derie et de l’inattendu. Jason Statham surcaricature puis les tonitruantes années son rôle du ‘Transporteur’, prenant plaisir à se ba80 Hollywood avait fait le lader à moitié à poil les trois-quarts du film, tout tour de la question des acen mettant des coups dans tout ce qui se présentioners, ces films d’action te. La montée des symptômes d’empoisonnement pétaradants à gros budgets permet aux réalisateurs d’expérimenter tout un tas à base de fusillades, pourde filtres visuels et sonores complètement barrés suites en voiture et bastons (on se croirait dans un trip aux champignons) et survitaminés, généreusement saupoudrés d’effets de créer des situations jamais vues s’enchaînant pyrotechniques. ‘Hyper tension’ vient tout remettre sur un train d’enfer (on notera en particulier la en cause. Partant sur un postulat à la fois débile scène culte de Chinatown, je n’en dis pas plus). et malin, la nécessité du tueur à gages Chev CheUn OFNI jouissif et rafraîchissant qui ne se prend lios de garder un taux d’adrénaline élevé afin de pas au sérieux. survivre à son empoisonnement par un gang rival, Yamine Guettari le film va exploser toutes les limites de la bizarre-

Pirates des Caräibes 3 : Jusqu’au bout du monde De Gore Verbinski avec Keira Knightley, Johnny Depp, Orlando Bloom Buena Vista Home Entertainment La nouvelle franchise qui carConfrérie pour contrecarrer la menace. Mais comtonne livre sa troisième partie me chacun cache des objectifs personnels (sequi aurait dû censément être courir Jack, lever une malédiction, regagner son la dernière. Mais le succès honneur…) les quiproquos, et donc les combats, aidant, un numéro 4 est en se multiplient. Grandiose mais un peu longuet par bonne route même si Keira et moment, ce très grand divertissement passe bien Orlando se refusent à contile cap du DVD grâce à une somptueuse image et nuer. En effet, les grandes questions trouvent un son DTS qui casse la baraque. La version simenfin des réponses dans ce film. On découvre ce ple offre un bêtisier comme bonus alors que l’édiqu’est devenu Jack (au terme d’une scène de létion collector vous ravira avec des précisions intégende complètement surréaliste), on apprend que ressantes sur les costumes, la musique de Zimmer le Hollandais Volant sert maintenant la Compagnie et la confrontation Keith Richards / Johnny Depp. des Indes et décime la piraterie mondiale pour son Yamine Guettari compte, et nos amoureux tentent de convoquer une réunion des Neuf Seigneurs du Tribunal de la 30

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Yamine Guettari

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Concours réservé aux abonnés dans la limite des places dipsonibles.


Dvd Frédéric Recrosio, conteur de l’ordinaire Le comique valaisan est aujourd’hui sur tous les fronts : ‘journaliste dégagé et sans opinion’ les lundis à 12h45 à ‘L’édition spéciale’ sur Canal +, chroniqueur pour Stéphane Bern au ‘Fou du roi’ les mardis sur France Inter et pour Martina Chyba à ‘Scène de ménage’ sur la TSR, l’homme a trouvé le temps d’écrire un nouveau spectacle solo intitulé ‘Aimer, mûrir et trahir avec la coiffeuse’ qu’il présentera dans toute la Suisse dès le 17 janvier. Nous l’avons rencontré à Lausanne. préoccupation. Si tu fais des trucs sur des questions qui te préoccupent, il y a de grandes chances que tu les fasses bien. J’ai longtemps été frustré, frustré, frustré de façon terrible et puis tout d’un coup, c’est devenu possible. A un âge, j’ai donc fait un peu n’importe quoi. Ces lendemains qui ne chantent pas du tout, je les ai vécus. Ses grosses questions sur l’absurdité de tout ça, je me les suis posées. Quand j’ai compilé toutes ces histoires, je me suis rendu compte qu’il ne s’agissait pas du tout d’histoires de cul mais d’anecdotes sexuelles. Elles parlent de la condition masculine, du désenchantement qui vient lorsqu’on mûrit, mais surtout de cette liberté qu’on a en tant qu’adulte et dont on ne sait pas du tout quoi faire. Hommes et femmes réagissent-ils pareillement aux mêmes anecdotes que tu racontes ?

Ton précédent spectacle, ‘Rêver, grandir et coincer des malheureuses’, traitait du difficile éveil à la sexualité pendant l’enfance et l’adolescence et privilégiait les anecdotes banales aux histoires spectaculaires. Pourquoi ce choix ? Ce spectacle a été écrit comme un témoignage. Je crois qu’un témoignage sincère a toujours une certaine valeur. Dans la sexualité, il semblerait que l’on vit tous un peu les mêmes déboires. Pour cette raison, je me suis consciemment limité dans l’écriture du spectacle à ne raconter que ce qui m’était arrivé d’ordinaire. J’aime creuser uniquement là où les choses sont banales et plates. Les gens peuvent s’identifier ainsi plus facilement aux histoires que je leur raconte.

Les filles rient beaucoup entre elles et c’est pareil pour les garçons. Les couples fonctionnent un peu différemment. Quand tu rigoles, tu te dénonces parce que tu reconnais ton conjoint dans l’anecdote que je raconte. Parfois, ça peut être un rire jaune. Si la sexualité reste un tabou pour le spectateur, ça peut être indélicat pour lui de vivre ce momentlà avec sa demoiselle. Certaines personnes vivent de petits malaises.

Pourquoi as-tu choisi de traiter de ta vie sexuelle dans ton spectacle ? J’ai choisi de traiter de ce thème parce qu’il correspond vraiment à ma grande et sincère

CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Ris un peu avec ce spectacle de Recrosio en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Disques Office

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Ton spectacle évite l’écueil de la vulgarité gratuite. Comment choisit-on le ton juste à l’écriture ? Aborder la sexualité de façon sincère évite de tomber dans tous les travers de ce genre d’humour. Si je parle de la configuration de mes attributs sur scène, c’est uniquement pour illustrer cette angoisse que tu as à l’adolescence d’être moyen ou approximatif. Je me suis trouvé une fois à l’apéro avec des amis de mes parents. Je leur ai raconté une histoire sexuelle qui est très bien passée parce que j’avais fait très attention aux mots que j’avais employés. La vulgarité divise. Je me suis dit que si je pouvais raconter cette histoire aux amis de mes parents, c’est que le ton était juste. Après quatre cents cinquante représentations de ton spectacle, dirais-tu que ta vision de la femme a évolué ? C’est surtout moi qui me suis un peu transformé. Tu ne peux passer ton temps à déconstruire les travers masculin et les reproduire par la suite sans te sentir un peu con. Ton prochain spectacle abordera-t-il le thème de la sexualité à l’âge adulte ? Oui. Je parle du couple, cette entité étrange, et du sentiment. Je m’interroge beaucoup sur l’exclusivité. Peut-on n’aimer qu’une personne ? La question de la tentation est toujours là. Le spectacle s’appelle ‘Aimer, mûrir et trahir avec la coiffeuse.’ J’ai remarqué que l’on trompe toujours avec une coiffeuse, plus rarement avec une architecte. www.recrosio.ch Thomas Bourquin

Frédéric Recrosio Rêver, grandir et coincer des malheureuses Disques Office


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Grey’s Anatomy, saison 3 De Shonda Rimes, avec Ellen Pompeo, Patrick Dempsey et Katherine Heigl Buena Vista Home Entertainment Il y a des succès qui prennent mode. Pourtant le cadre est déjà vu (un hôpital et un peu froid, le timide, la peau de vache) et un même leur auteur de court. son personnel) et le point de vue utilisé (mélanger équilibre subtil entre comédie, drame et intrigues Lorsque Shonda Rimes écrit les problèmes éthiques et techniques liés à la sentimentales. Une recette qui va s’épanouir dans le scénario de cette série et la pratique de la médecine et les affaires familiales et cette excellente saison trois qui voit les couples se propose à ABC, qui décide de de cœur des docteurs) popularisé avec succès par faire et se défaire, le doute s’installer chez certains, l’utiliser pour combler un trou Urgences depuis des années. Alors qu’est-ce qui fait la maladie en toucher d’autres. Ce coffret est donc la différence ? Sans doute une bonne alchimie entre dans sa grille de mars, elle ne indispensable, même si on regrettera qu’on ne s’attend pas une seconde à ce que les aventures du des personnages bien délimités (le gentil beau gosse, puisse en dire autant des médiocres bonus. Dr Meredith Grey deviennent la nouvelle série à la l’allumeuse, la bosseuse féministe, le perfectionniste Yamine Guettari

Lost, saison 3 De J.J Abrams, Jeffrey Lieber et Damon Lindelof, avec Evangeline Lilly, Matthew Fox et Josh Holloway Buena Vista Home Entertainment Après une première saison qui répondre à de nombreuses questions (principaleAutres, un making of d’une heure un peu court avait instantanément propulsé ment sur les Autres) et nous offrent un final remais éclairant, le suivi d’une journée de tournage le show comme un must see, tentissant. En outre, les personnages continuent qui montre que c’est pas une partie de plaisir, la seconde saison avait un peu à être étoffés avec de nombreux flash-backs qui un bêtisier rigolo, quelques commentaires audio dispensables : la profusion est telle que chacun y refroidi son public à cause d’un vont changer nos perspectives sur pas mal d’entre rythme mollasson et du peu de eux (Locke et surtout Sun), et le triangle amoutrouvera son compte. De quoi patienter avant les reux Kate / Sawyer / Jack qui devient un carré avec révélations proposées. Fort heureusement il n’en deux prochaines saisons, puisque les créateurs est rien pour cette troisième fournée qui redore l’apparition de la délicieuse Juliet. Les bonus sont assurent qu’il y en aura cinq au total. le blason de la série. Les auteurs ont choisi de assez intéressants avec un exposé complet sur les Yamine Guettari

CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne des vacances avec les Autres dans la saison 3 de ‘Lost’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Buena Vista Home Entertainment

Lost Saison 3

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Dvd

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24 heures, saison 5

Scrubs, saison 5

De Robert Cochran et Joel Surnow, avec Kiefer Sutherland, D.B. Woodsid, et James Morrison 20 th Century Fox / Videophon

De Bill Lawrence, avec Zach Braff, Sarah Chalke et Donald Fairson Buena Vista Home Entertainment Alors qu’aux Etats-Unis, la septième et dernière saison de Scrubs vient juste de s’achever, nous recevons l’intégrale de la cinquième saison. Fan de la première heure, je me suis jeté dessus comme la misère sur le pauvre monde afin de retrouver l’équipe déjantée de l’hôpital du Sacré-Cœur : notre héros J.D, rêveur et gaffeur dont les trips éveillés égaient les épisodes, son pote Turk, brillant et vantard chirurgien, la sexy et névrosée Elliot, l’infirmière je-sais-tout Carla, l’arrogant Dr Cox, le démoniaque Dr Kelso, le psychopathe concierge, etc. En entrant dans sa cinquième saison, la série a atteint un statut établi et elle n’échappe par à un certain essoufflement. La complète loufoquerie fait place à de la comédie plus classique et on creuse plus les personnages en les confrontant à des situations difficiles (le besoin impérieux de Carla d’avoir un enfant avec Turk, J.D et Elliot deviennent titulaires et doivent à leur tour former des internes, Cox va devoir gérer une grave erreur de diagnostic…). Mais cela reste quand même très drôle et les fans ne seront pas déçus. On retrouve en bonus les classiques scènes alternatives et effacées ainsi que quelques petites interviews.

Après dix-huit mois de silence, Jack Bauer refait surface et va devoir reprendre du service à la CAT (Cellule Anti-Terroriste). Les personnes informées de sa disparition et qui savent qu’il est encore vivant sont tuées les unes après les autres. En revenant sur le devant de la scène, il doit faire face à une bande de terroristes russes, capables de tout, surtout du pire. Un complot s’organise pour atteindre les deux gouvernements, russes et américains, mais dans les hautes sphères politiques, certains hauts placés

ne seraient-ils pas mêlés à toute cette histoire ? Qui sait, peut-être même la présidence est liée à ce complot... Rien que pour une des dernières scènes de la saison cinq, le regard d’une femme envers son mari dans le dernier épisode, ce DVD vaut la peine d’être regardé. Le coffret contient divers bonus : quatre documentaires (une heure et quart environ) ; une visite guidée du décor servant de lieu de retraite présidentielle au président Logan dans cette cinquième saison et des scènes coupées avec la possibilité de les intégrer dans les épisodes. Et sachez, pour ceux qui aiment cette série, que la saison six arrive sur Canal + le 22 novembre. Pierre-Alain Surdez

Heroes, saison 1 De Tim Kring avec Hayden Panettiere, Adrien Pasdar, Milo Ventimiglia Universal Pictures La série tant attendue en retrouvent au main de monsieur tout le monde. Ils DVD est enfin sortie et nomchercheront à comprendre ces changements qui breux seront les fans conquis les affectent sans connaître les conséquences que par ce coffret de l’intégrale ceux-ci vont avoir sur leur entourage et même sur le sort du monde entier ! Un coffret agréablement de la première saison. Pour ceux qui ne connaîtraient rempli avec des commentaires audio sur douze pas ce savoureux mélange épisodes, le pilote en version inédite, le making entre ‘X-Men’ et ‘Lost’, on of ou encore des scènes coupées, voilà quelquesdécouvre au fil des épisodes le quotidien d’indiuns des nombreux bonus disponibles dans ce cofvidus en apparence ordinaires dont la vie bascule fret à la sauce purement science-fiction made in lorsqu’ils découvrent qu’ils possèdent des pouvoirs USA. Effets spéciaux renversants, intrigues à tiroir, extraordinaires. Voler, lancer du feu, se téléporter quelques histoires sentimentales pour faire bon dans le temps, s’accaparer les pouvoirs des autres poids, cette série fait déjà l’unanimité. ou traverser la matière, tant de pouvoirs différents Carlos Mühlig qu’on a vu dans d’autres séries de super héros, se

The Unit, saison 1 De David Mamet, avec Dennis Haysbert, Regina Taylor, Scott Foley 20 th Century Fox / Videophon Une série de plus dans la sauver pour ne pas compromettre la couverture de masse, me direz-vous ? Eh l’unité. Dès le premier épisode, on entre assez vite bien, en fait, il faut dire que dans l’histoire et on s’attache aux personnages, The Unit, sans révolutionner notamment Jonas Blane, interprété par Dennis le genre, arrive à se démarHaysbert, un acteur charismatique que l’on a déjà quer un peu des autres par vu dans ‘24 h chrono’. La série alterne habilement son contexte : ni policière, ni les missions des militaires avec les histoires famicomique, ni SF, cette série nous plonge dans l’uniliales sur la base et cela ajoute un petit plus à des vers d’une unité des forces spéciales américaines. scénarios finalement pas très recherchés. Si l’on L’histoire raconte d’une part les missions ultrasepeut reprocher un côté franchement patriotique et crètes des militaires luttant principalement contre typiquement américain, on arrive à passer outre, le terrorisme, et d’autre part l’incidence de leur vu que cela se passe dans les forces spéciales mode de vie sur leurs familles, laissées dans une américaines. De manière générale, les épisodes quasi ignorance des activités de leurs maris et pèsont indépendants les uns des autres, mais le derres. Ces derniers, entraînés pour pouvoir résister nier de cette première saison se termine en queue à tout stress et réagir dans toutes situations, sont de poisson et donne bien envie de voir la suite envoyés dans des missions variées, allant d’une assez rapidement ! Au final donc une série qui se filature à un désamorçage de bombe, le tout dans laisse regarder avec plaisir. la plus grande discrétion. Si la mission échoue et Katia Margraf le soldat est capturé, personne ne viendra pour le 34

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Yamine Guettari

CONCOURS

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dans la limite des stocks disponibles Torture du terroriste avec Jack dans cette saison 5 de '24 Heures Chrono' ou Observe la vie d’un commando d’élite avec la saison 1 de 'The Unit' en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à 20 th Century Fox

24 Heures Chrono Saison 5 20 th Century Fox

The Unit Saison 1 20 th Century Fox


Théâtre

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La cuisine d’Elvis

de Lee Hall, mise en scène de Gaëtan Fragnière Il est difficile de parler de théâtre-rock et pourtant, s’il y a une pièce qui pourrait s’en approcher, c’est peut-être ‘La cuisine d’Elvis’. Cette pièce se jouera de mi-novembre à midécembre au Théâtre des Trois P’tits Tours à Morges. L’occasion d’aller ou de retourner au théâtre cette année encore. De plus, cela peut faire office de pèlerinage en ce trentième anniversaire de la mort du King. Car Graceland, ça fait un peu loin ! Et un billet de théâtre c’est bien moins cher et plus divertissant.

‘La cuisine d’Elvis’ est une comédie déjantée à l’humour insolent et cru qui met en scène une famille anglaise. Il y a Jill, quatorze ans, boulimique, qui cuisine sans cesse pour un jour espérer réveiller son père, ancien sosie d’Elvis, devenu tétraplégique à la suite d’un accident de voiture. Ce pauvre Dad qui est coincé dans son fauteuil roulant avec pour seule occupation se prendre pour Elvis… dans sa tête. Face à Jill, il y a Mam, trente-huit ans, anorexique, qui refuse de vieillir et s’offre une deuxième jeunesse avec Stuart, jeune pâtissier au beau corps. Tout cela peut sembler pathétique et loufoque, pourtant l’oeuvre de Lee Hall est empreinte de réalisme. Car ‘La cuisine d’Elvis’ c’est aussi l’histoire d’une fille, Jill, qui a une histoire d’amour à sens unique avec son père resté silencieux et une histoire d’amour tendue avec sa mère où le tabou et l’intimité n’existent plus. De plus, l’arrivée de Stuart n’arrangera en rien les choses. A vingt-trois ans, Gaëtan Fragnière signe sa première mise en scène. Plus habitué à être sur les planches, il a souhaité descendre de la scène pour voir ce que cela fait, pour ‘tenter l’expérience’,

CONCOURS

Quelques mots sur l’auteur Cette farce sociale est signée par Lee Hall, né en 1967 à Newcastle-upon-Lyne, en Angleterre. Il vit aujourd’hui à Hollywood. Depuis le début de sa carrière, Lee Hall a écrit pour le cinéma, le théâtre, la télévision et la radio. En 1998, il écrit ‘Spoonface Steinberg’, joué au National Theatre de Londres l’année d’après. Elle fut adaptée à la radio et la télévision anglaise. Son plus gros succès est sans doute ‘Billy Elliot’ dont il est le scénariste. Parmi ses nombreuses pièces radiophoniques, la plus célèbre reste ‘I Luv You Jimmy Spud’, récompensée par plusieurs prix et portée à l’écran en 2001 sous le titre ‘Gabriel & Me’. Ses adaptations de pièces de Büchner et Brecht, créées dans les théâtres les plus prestigieux de Londres, ont montré le talent de Lee Hall. En 2005, il écrit le scénario de ‘Pride and Prejudice’.

comme il dit. C’est Antoine Jaccoud, dramaturge et auteur lausannois, qui lui a conseillé de lire cette pièce de Lee Hall. Emballé sans même l’avoir lu, il propose le projet au Trois P’tits Tours. Passionné de rock depuis toujours, Gaëtan cherchait un spectacle qui lui permettait, d’une manière ou d’une autre, de lier ses deux passions. ‘Même si les parties ‘rock’ sont infimes dans l’entier de la pièce, cela ne l’empêche pas d’être complètement rock’n’roll. Le rock, aujourd’hui, c’est devenu aussi une esthétique, une attitude, mais si finalement le propos est toujours là c’est tant mieux’. La pièce peut parfois faire penser à une émission de télé réalité, un peu à la The Osbourne Family. On ne sait jamais ce qui est mis en scène et ce qui ne l’est pas. La frontière entre le réel et la fiction est constamment flouée et c’est au spectateur de choisir ce qu’il veut. Au théâtre, c’est différent, cela ne marche pas de la même manière, car on est justement au théâtre et que forcément ce n’est pas la réalité. Le spectateur sera plus confronté à sa propre réalité, à ses propres pulsions. A lui alors de faire le tri, de les accepter ou de les ‘refouler’.

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Gagne deux invitations pour la pièce en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse.

‘La cuisine d’Elvis’ Mise en scène de Gaëtan Fragnière Avec Lucia Calviño, Pierre Nicolas, Nathalie Prod’hom et Yvan Schwab. Au Théâtre des Trois P’tits Tours à Morges les 16, 17, 22, 23, 24, 25, 29, 30 novembre et 1, 6, 7, 8 décembre. Je-ve à 20h30, sam 19h00, dim 17h. www.troispetitstours.ch Gaetano Converso

Invitation La Cuisine d’Elvis

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Livres

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Joseph Incardona Joseph Incardona est né en 1969. Il publie son premier roman ‘Le cul entre deux chaises’ en 2002. Depuis, il a publié un second roman et deux recueils de nouvelles. Inconstant, angoissé, maniaco-obsessionnel, il a les qualités de ses défauts. Multipliant les changements d’adresse et les réexpéditions de courrier, il a fait sien l’adage voulant que ‘celui qui a le cul entre deux chaises n’a pas besoin de chaise’. Pourquoi avoir choisi la fiction ? Je voulais être journaliste. J’ai travaillé au ‘Courrier’. Chaque fois que j’écrivais, on me barrait : ‘Tu racontes une histoire’. On m’a suggéré de faire autre chose. Ma vocation, ce n’était pas le journalisme, mais écrire des histoires. Au début, j’ai écrit sur moi. Un jour, j’ai compris, l’effet de distanciation. La fiction permet une meilleure vision de la réalité (meilleure appréhension) qu’une description. Au télé journal, les gens ne pleurent pas, alors qu’ils vont pleurer devant un long métrage de fiction. La littérature est subversive. C’est pour ça que les livres font peur. Céline écrivait que tu dois tordre le bâton dans l’eau pour qu’il paraisse droit. Il ne suffit pas d’enregistrer.

Pourquoi as-tu quitté Genève ? Je n’avais pas encore assez de maturité dans l’écriture. J’ai présenté des manuscrits à plusieurs éditeurs, mais j’avais vite fait le tour. Il y a beaucoup plus de maisons d’édition à Paris. Je devais me confronter à une autre réalité. Je devais trouver un éditeur. Et je trouvais qu’il n’y avait pas assez de dynamisme en Suisse romande, pas assez d’ambition. Au salon du livre de Paris, on parle très peu de la Suisse. Ton écriture est celle du présent, de l’instantané ? Un actor studio littéraire. Les personnages révèlent des aspects psychologiques dans l’action, dans une manière de parler. Les dialogues donnent de l’information dans la tension. Je n’aime pas entrer dans des descriptions. J’aime donner quelques indications brèves, pour se faire une idée de l’espace dans lequel évoluent les personnages, créer une atmosphère. Le lecteur complète. Une écriture cinématographique ?

Bibliographie Le cul entre deux chaises 2002 Editions Delphine Montalant /  Pocket 2005 Dans le ciel des bars 2003 Editions Delphine Montalant /  Pocket 2006 Taxidermie 2005 Finitude Banana Spleen 2006 Editions Delphine Montalant toujours une volonté politique. Je vais donner une opinion sur le monde qui va se situer politiquement quelque part. L’espoir d’avoir un rôle social. Ça va être lu, et avoir un certain impact. Quand on lance un caillou, il va quelque part. Tu dis quelque chose et cela engendre quelque chose. Plus l’artiste est connu, plus il a de responsabilités. Les opinions de Johnny Halliday ont un impact sur beaucoup de gens. On vit une époque dans laquelle, nous devons affirmer des choses. Dans ’Le cul entre deux chaises’, André Pastrella cherche à se positionner. Déjà par rapport à lui-même et par rapport aux autres. Il se cherche à tous les niveaux. Est-ce que tes livres cherchent à enlever certains complexes ?

Dans ‘l’homme à la peau de serpent’, le comportement du personnage de Marlon Brando face aux juges te permet de comprendre sa psychologie. J’appartiens à la famille des écrivains qui sont dans le vécu. Le style découle de l’expérience de la vie. L’accès à une certaine maturité, c’est ça qui permet d’être un écrivain crédible.

Nous sommes une génération qui n’a plus envie d’être dans un pays qui roupille. Pour André Pastrella, la Suisse n’est pas une carte postale. Les gens ne connaissent pas la Suisse. Beaucoup sont persuadés que nous sommes issus d’une société confortable, qui n’a rien à dire. J’aimerais faire sauter ce verrou, faire exploser tout cela, mettre la main dans la culotte d’Heidi.

Quels sont les thèmes traités dans tes livres ?

Qu’est-ce qui est important dans l’écriture ?

L’amour et les nouvelles perspectives de la sexualité. Depuis que le SIDA est apparu, il est difficile de faire l’impasse sur cette maladie. Le SIDA a changé les rapports. Parler de sexualité aujourd’hui, ce n’est pas comme avant. Je suis dans mon époque, je me sens très contemporain.

La phrase à venir… Cyril

Qu’est-ce que permet la littérature ? Exorciser. Ça permet de rendre les choses plus concrètes, d’évacuer. Derrière la littérature, il y a

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Gagne un exemplaire de ‘Dans le ciel des bars’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Pocket

Dans le ciel des bars Joseph Incardona éd. Pocket

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Livres

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Kyôshû – nostalgie du pays

Mille soleils splendides

Nicolas Ducret et Pascal Greco éd. Infolio Munis l’un d’un appareil photographique moyen format, l’autre d’un appareil instantané, les deux jeunes auteurs suisses sont partis à la découverte de la capitale japonaise. Fascinés par ce pays si lointain, ils en reviennent avec des images plein les yeux. ‘Kyôshû – nostalgie du pays’ a l’originalité de présenter deux visions du pays, dans deux formats de photo-

Khaled Hosseini graphies et sur deux papiers différents. Loin d’un documentaire sur le pays, les images sont artistiques et nous font découvrir une ville grâce à de petits détails croisés en chemin. Au livre s’ajoute un DVD contenant un film de dix-sept minutes. Sur une musique électro réalisée par le DJ romand Kid Chocolat, il nous emmène à cent à l’heure à travers les rues, dans le métro, dans les salles de pachinko… Un beau voyage. Katia Margraf

La doctrine des bonnes intentions Noam Chomsky

éd. 10x18 Né au Pays de l’Oncle Sam, cet activiste radical qui se place à l’ultra-gauche de l’échiquier politique est un authentique rebelle de longue date qui se paie le luxe d’enseigner dans un des plus prestigieux établissements des Etats-Pourris d’Amérique : le Massachusetts Institute Of Technology ; MIT pour les intimes. Cette nouvelle bombe intellectuelle anti-Bush et anti-ricaine tout court est construi-

te sous la forme d’un long entretien avec son interviewer habituel David Barsamian. C’est sur plus de deux cent pages que le linguiste d’origine hébraïque nous apporte ses érudits éclaircissements sur l’histoire contemporaine, la politique institutionnelle étasunienne ainsi que les options diplomatiques prises par certains. N’oubliez jamais que la connaissance est une arme ! Christian Hamm

Le dernier magicien Megan Lindholm

éd. Pocket Parmi les sans-abri de Seattle, il en est quelques-uns qui possèdent le Don. Le Magicien est l’un d’eux : il lit en ceux qui lui parlent à cœur ouvert et les réconforte d’une parole apaisante. La ville s’occupe de lui et lui s’occupe de la ville mais ce paisible équilibre se retrouve bientôt menacé. Une chose grise s’insinue partout, tel le brouillard, et ses racines sont plus profondes

et plus proches du Magicien qu’il ne peut le croire… Megan Lindholm, plus connue sous le pseudonyme de Robin Hobb, signe ici un conte de fée métropolitain d’une grande originalité. Son héros, plein de doutes et de tourments, nous émeut et cette Magie sensitive, cette ville qui palpite de vie, sont autant d’invitations à l’évasion et à la poésie. Ce roman brillamment écrit est une petite merveille ! Pauline Hausmann

éd. Belfond Khaled Hosseini, qui a connu un succès international avec son premier roman ‘Les cerfsvolants de Kaboul’, confirme avec ce deuxième livre son talent de narration. Dans un style direct et simple, ‘Mille soleils splendides’ raconte l’histoire de deux Afghanes à Kaboul des années 60 à aujourd’hui. Mariam a été forcée d’épouser Rachid, un homme de trente ans son aîné auquel elle doit se soumettre sans un mot. Quand il prend Laila comme deuxième épouse, Mariam est d’abord jalouse avant de la percevoir comme alliée. Se liant d’amitié, elles vont tenter ensemble de fuir l’Afghanistan, leur mari et la guerre. S’inscrivant dans un contexte historique, ‘Mille soleils splendides’ offre un aperçu de la société afghane, de la vie quotidienne à Kaboul et surtout de la situation des femmes. Katia Margraf

Waylander III, Le héros dans l’ombre David Gemmel

éd. Bragelonne A l’automne de sa vie, Waylander, devenu un riche propriétaire terrien, n’aspire qu’à la paix. Mais des pillards ont massacré un village lui appartenant. Il les poursuit, les tue et sauve l’unique prisonnière survivante. Pendant ce temps son ami Matze Chaï se fait attaquer par d’horribles monstres sur le chemin du palais de Waylander. Dans la cité en ruines de Kuan Habor le portail fermant les mondes a perdu de son pouvoir. Des créatures maudites sont de retour pour le reconquérir dans le sang et la terreur. Seul l’homme gris et des héros malgré eux vont tout tenter pour repousser ce nouveau fléau. Pour cela il faut résoudre une ancienne énigme des légendaires combattants kriaz-nors et tuer un sorcier qui ne peut mourir. Un seul mot à dire : superbe suite et fin d’une trilogie réussie. Janie

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Gagne un exemplaire d’un des livres suivants en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci aux éditions Belfond, 10x18 et Pocket

Mille soleils splendides Khaled Hosseini éd. Belfond

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La doctrine des bonnes intentions Noam Chomsky éd. 10x18

Le dernier magicien Megan Lindholm éd. Pocket


LE BON CHOIX POUR REUSSIR VOTRE CARRIERE

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Jeux de société ‘Addict’ le grand quiz interactif de BD2 Games Nombre de joueurs : dès 2 personnes Age : dès 12 ans Matériel nécessaire : 1 lecteur DVD relié à un écran But du jeu : être le premier à répondre à cinq questions justes pour chacune des six catégories Ce quiz explore des catégories très diverses à la portée de tous. Il alterne aléatoirement des questions de connaissances académiques (géographie, art, histoire, science, etc) et plus populaires (actualité, cinéma, loisirs, musique, etc). L’originalité du jeu est de nous proposer les questions d’une manière interactive qui mélange des séquences visuelles et auditives. Un lancé de dé détermine le mode de question auquel vous serez soumis : ‘Chasser l’intru’ consiste à trouver la réponse juste parmi quatre propositions ; ‘Casse-tête’ invite

à découvrir un personnage, un lieu, etc, sur une image déformée ou à tester vos capacités d’observation ou de mémoire ; ‘Audio-quiz’ propose un extrait sonore (film, musique, bruit) à identifier ; ‘Défi’ invite tous les joueurs à répondre au plus vite à une question de culture générale ; ‘Choixmultiple’ propose quatre images ou séquences parmi lesquelles une seule est correcte. ‘Top chrono’ consiste à répondre à la question dans un temps relativement court. Pour tester ce jeu, nous avons formé deux équipes mixtes de joueurs entre vingt-deux et cinquante ans. Il aura fallu aux meilleurs (plutôt des très ‘bons’) environ une heure pour gagner la partie !

• Qualité des séquences vidéo et sonores qui permettent de ne pas s’ennuyer même quand ce n’est pas à notre tour de répondre.

Les – • Le DVD ne passe pas bien sur un PC, le menu pour dérouler les questions plante régulièrement. A utiliser de préférence sur un lecteur DVD de salon. • Les extraits sonores sont souvent issus de films US dont les doublages mettent en désarroi les adeptes des VO. • Le plateau de jeu n’apporte pas grand-chose et le dé (au demeurant un peu gros) invite les joueurs à rester autour d’une table. Toutefois, rien n’empêche de s’adapter autrement.

• La convivialité du jeu, la facilité des règles et l’accès aisé pour des joueurs de niveaux et d’âges différents.

‘Addict’ est un nom un peu prétentieux, dans la mesure où même s’il a conquis nos testeurs à l’unanimité, il n’a pas éveillé de besoin d’y jouer toute la nuit. C’est un excellent divertissement entre amis ou en famille qui est aussi une bonne idée de cadeau de Noël.

• Les fonctions de joker et de défis qui contribuent à mettre du rythme et de l’ambiance à la partie.

Véronique Julier

Les +

Dinox Bienvenue dans le monde de la préhistoire ! Partez à la rencontre de l’Eoraptor et côtoyez l’énorme Vulcanodon sans oublier le terrible Tyrannosaures ! Nous remontons le temps avec ce jeu de société instructif et de découverte sur le monde des dinosaures, qui compte un DVD interactif et quatre squelettes de différents dinosaures à construire. Et en bonus il y a vingtdeux autocollants de dinosaures.

Le but du jeu est d’être le premier à construire son dinosaure tout en répondant à quelques-unes des mille cinq cent questions du DVD. Tu découvriras ces dinosaures comme tu ne les as jamais vus, avec des questions telles que ‘Combien un T-Rex peut-il avaler de dino-burgers ?’ ou encore ‘Un Stégosaure peut-il tomber amoureux ?’ La préparation de jeu

est simple et la règle incluse dans le DVD est facile à comprendre, même pour les petits. Il y a trois types de questions : des questions ’écoute’ pour lesquelles il faut écouter attentivement ce qui est dit ; des questions ‘regarde’ pour lesquelles il faut bien regarder le film ou la photo ; et finalement des questions ‘connaissances’, les plus difficiles, pour lesquelles la réponse ne se trouve pas dans ce qui est dit ou montré. Toutes les questions sont lues à haute voix, pas besoin de lire l’écran, et elles sont toutes à choix multiple, ainsi petits et grands peuvent y jouer. A chaque bonne réponse tu gagnes un os du dinosaure que tu auras choisi en début de partie. Et chaque bonne réponse reçoit une explication. On peut prolonger la partie grâce aux cartes de dinosaures et se lancer des défis. Il y a aussi plus de cent minutes de reportage vidéo.

CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne un exemplaire du jeu ‘Addict’ ou ‘Dinox’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à BD2 Games

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Dinox est prévu pour des enfants à partir de cinq ans, mais les adultes peuvent aussi participer, c’est un jeu pour toute la famille. Une partie dure environ cinquante minutes et se joue tout seul ou à quatre ; il est aussi tout à fait possible de jouer en équipes si on est beaucoup plus. Ce jeu a été fabriqué en collaboration avec une véritable paléontologue. Les superbes images du jeu sont tirées de la série animée ‘Marche avec les dinosaures’ de la BBC. Dinox a été nominé jeu de l’année 2007. J’ai juste un petit bémol : Les dinosaures en plastique sont un peu difficiles à construire pour des petits enfants. Et le temps de chargement entre les images et les questions est un peu long. Mais cela mis à part, on prend beaucoup de plaisir à découvrir ces dinosaures tout en jouant. Alors en route pour l’aventure et amusez-vous bien ! www.bd2games.com Janie

Addict

Dinox


Cocktail Games Voilà déjà quelques années qu’une nouvelle société se démarque en proposant des jeux aux graphismes séduisants et facilement transportables grâce à leur boîte en métal. Nous avons eu l’occasion de tester quatre jeux parmi leur large gamme, qui sont ‘Unanimo’, ‘Kezako’, ‘Tchin Tchin’ et ‘Vitrail’. Tout d’abord, ‘Unanimo’ est un jeu d’association où chacun dispose d’un crayon et d’un papier et doit noter huit mots en rapport avec une image tirée au sort. Le but n’est pas de trouver des mots différents des autres joueurs, mais que tout le monde trouve les mêmes. Ce système donne vite des parties très amusantes, où celui qui ne trouve pas le même mot que les autres est montré gentiment du doigt. ‘Kezako’, quant à lui, fera appel à votre imagination en reprenant l’idée d’un ‘Dessinez c’est gagné’, mais en remplaçant le papier et le stylo par des petits bâtons et des pièces rondes. Ce jeu, pas facile à prendre en main, se joue avec deux ‘dessinateurs’ et un public dont les idées ne manquent pas de fuser. C’est un très bon jeu

Suisse Toy

pour des soirées animées entre amis. Attention, il s’appellera ‘Kiproko’ dès le mois de novembre. Il y a aussi le jeu ‘Tchin Tchin’ qui vous propose de faire travailler votre mémoire et votre réactivité. Chacun des joueurs est un personnage d’une certaine nationalité. Au moment où une carte de jeu est retournée, les joueurs concernés par la carte, soit celui qui est du pays représenté, celui qui est du pays d’origine de la boisson et celui qui est représenté sur la carte, doivent dire le plus rapidement possible ‘Santé!’ dans le langage du personnage représenté, en faisant le geste propre à la boisson. Celui qui gagne est celui qui l’a fait le plus vite. Enfin, nous avons testé ‘Vitrail’ qui demande aussi rapidité et réflexion. Dans ce jeu, chaque participant va devoir recomposer une combinaison avec les quatre cartes qu’il a en main. Celles-ci sont ‘translucides’, permettant ainsi de masquer certains points de couleurs pour obtenir la

combinaison souhaitée. Le premier à y parvenir gagne une carte ‘Vitrail’ et le gagnant est celui qui en a le plus à la fin du jeu. ‘Vitrail’ fait cogiter vos méninges et est des plus drôles une fois pris en main. Au final, avec ces quatre jeux testés nous avons pu passer de très bonnes soirées. Il est vrai que par leur originalité ils demandent un petit temps d’adaptation, mais cela permet de prendre encore plus de plaisir une fois qu’on a compris le truc. www.interlude-games.com/ cocktailgames.php Farkas

3-10 octobre 2007, Berne

Il y a quelques jours s’est achevé ‘Suisse Toy’, huitième salon du jeu et du hobby à Berne. C’est le plus grand qui ait lieu en Suisse et il a inauguré cette année le ‘Suisse Toy Award’ décerné par l’Association Suisse des Jouets. Le premier grand événement de ce salon est donc l’attribution du ‘Suisse Toy Award’, prix qui récompense les jouets dans les huit catégories suivantes : ‘Babydreamarticles’ (0-3 ans), ‘Preschool’ (4-6 ans), ‘Learning & Creativity’ (pour expérimenter et apprendre), ‘Girls’ (pour les filles), ‘Boys’ (pour les garçons), ‘Outdoor’ (pour l’extérieur), ‘Electronics’ (avec des composants électroniques) et enfin ‘Grown-up’ (dès 40 ans). Au-delà des catégories, le mode de désignation est particulièrement intéressant. Pour chacune d’entre elles, le choix des jeux et l’évaluation ont été faits par les joueurs cibles, eux-mêmes aidés par un jury d’experts. Cela conjugue ainsi deux approches : d’un côté le plaisir et de l’autre une attention certainement plus grande aux éléments entourant le jeu, comme sa solidité, son adaptation à l’âge indiqué, etc. Au final, il sera possible pour les futurs consommateurs de reconnaître dans les grandes surfaces les jeux primés par un ‘Suisse Toy Award’. En effet, grâce à un sigle et une indication de la catégorie dans laquelle le jeu a été primé, le choix de l’acheteur, rendu difficile par les nombreuses possibilités en rayon, sera facilité.

Mais le ‘Suisse Toy’ ce n’est pas seulement des nominations, c’est aussi une grande exposition de jeux où l’on pouvait découvrir les dernières nouveautés que proposaient pas moins de deux cents cinquante exposants sur une surface de plus de trente mille mètres carrés. On retrouvait entre autres ‘Lego’, qui fête cette année ses cinquante ans en Suisse, montrant des modèles de 1957 ainsi que les derniers modèles de l’univers ‘Bionicle’. La société ‘Monopoly’, quant à elle,

dévoilait la dernière version suisse. On pouvait aussi apercevoir ‘Rex Metall SA’ qui présentait des outils parfaitement adaptés au modélisme, permettant de travailler le bois, le métal et le plastique. En plus des expositions des producteurs de jeux, on a pu également voir un stand pour le championnat suisse de billes ou encore la fédération d’aéromodélisme suisse. Celle-ci a attiré petits et grands, émerveillés devant les modèles réduits évoluant aussi bien sur terre que dans les airs et sous l’eau. Enfin, une halle entière était dévouée aux jeux vidéo. Le prochain salon ‘Suisse Toy’ aura lieu du mercredi 1er octobre au dimanche 5 octobre 2008. www.suissetoy.ch David Turchany Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007

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Voyage Sud tunisien – entre désert et oasis s’installe en nos En ce mois d’octobre, alors que la grisaille e du Jérid, uvert contrées, nous sommes partis à la déco uest de sud-o au t ndan s’éte e cette région semi-désertiqu rtant impo un c’est ’, attier ier-d ‘palm e arab la Tunisie. En reuse savou la ment centre de production de dattes, notam Parsemée de variété ‘deglet nour’ ou ‘doigt de lumière’. région offre la , salés lacs eurs plusi de et oasis s nombreuse saisissant ages pays des et une grande diver sité culturelle ipale princ la ur, Toze rt, dése du s porte de beauté. Sise aux de point le est et e ville du Jérid, vaut la peine qu’on s’y balad n. régio la dans s rsion excu s départ idéal pour de nombreuse al. ation intern port aéro un te comp ville A noter que la Ksar Rouge Nous posons nos bagages au confortable hôtel touristes qui à hes calèc des d’une bord à ons mont puis nous palmeraie, la  : visite ière sillonnent les rues de la ville. Prem nd sur s’éte elle car -ci, celle de e parti ou du moins une elles parc s petite environ mille hectares. Divisée en milliers de ues quelq e abrit elle x, locau rs appartenant aux agriculteu de tés varié eurs plusi t uisen prod qui s arbre quatre cent mille ntir gara de afin que, dattes. Nous apprenons avec surprise des arbres se un bon taux de production, la pollinisation  : ici, l’ouvrier trielle indus ine mach sans et ent, ellem fait manu et ! Sans somm ’au jusqu grimpe, pieds nus, le long du tronc d’autant nant, ssion impre très C’est lle ! cordage et sans éche ne sont n actio e que certains ouvriers que l’on voit en plein dattes, des plus en , eraie palm plus très jeunes. Dans la

és à l’ombre des diver s fruits et légumes sont également cultiv n. La balade jasmi le telles , fleurs les er oubli palmiers, sans ombragé en in chem est très agréable, nous suivons un petit grignotant des dattes. l’architecture Retour en ville où nous pouvons apprécier de briques rées déco sont ns maiso les typique de la région : et faites aux en saillie dessinant des motif s en relief très origin peintes sont s porte les et d’un mélange d’argile et de sable la vie dans nt prése si ier palm le oliser en vert, pour symb nous s, ruelle de inthe des habitants. Petit tour dans le labyr de ie, poter de ents, vêtem de ques flânons devant les bouti , les lles !) gaze de s corne les , (miam s ienne tunis pâtisseries leur échoppe vendeurs nous invitent à venir jeter un œil dans aussi !’, mais u gazo le Et lle ! gaze la à coups de ‘viens voir, er. insist trop sans portera vers les Notre première excursion dans la région nous Sahara. Nous du ux oasis de montagne et les paysages roche viaire pour ferro nœud aoui, Metl à nous rendons tout d’abord centres cinq des it extra phate phos le nt porta trans les trains rre déma que ville petite miniers alentours. C’est de cette qui e, roug rd Léza du bord à tique touris également le circuit es anné les dans fut le train royal des souverains de Tunisie style son dans uré resta nt vingt. Aujourd’hui, parfaiteme aller-retour de d’origine, il effectue presque chaque jour un ifiques gorges, magn deux heures vers Seldja, traversant de

Train Lèzard Rouge

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Le sentier est quelque Tozeur Au escarpé. peu dans té sculp et, somm contre le ciel la roche, un immense bouquetin se dessine fente et nous e minc une rs trave à ons pass Nous bleu azur. ons d’une jouiss nous d’où arrivons sur un plateau rocailleux s et aul’oasi e, villag au nouve le s, ruine vue imprenable sur les ée journ la me delà de la plaine et du chott El-G harsa. Com les et e doré lueur d’une gné trois oasis de touche à sa fin, tout est impré La journée se pour suit en direction des C’est vraiment exceptionnel. Aux portes couleurs ressortent de plus belle. ika. Cheb et erza Tam s, Midè sont que agne mont contemplation, nous empruntons construits par Nous arrachant à notre de l’Algérie, ces oasis étaient des avant-postes source qui sort d’une fissure petite la leur système l’escalier nous menant à un point d’eau. Un jeune les Romains pour défendre le limes saharien, dans jeter se pour agne donnés suite de la mont ues brassées pour se quelq de fortification. Les trois villages ont été aban y faire été reconstruits vendeur de souvenirs vient sent en chœur. croas aux importantes inondations de 1969 et ont uilles greno des s que plus bas. La première sur rafraîchir, tandi ns le cours suivo nt calme et reposant. Nous notre route est Midès. En C’est extrêmeme s parois, haute les rs trave à age frayé un pass grimpant dans les ruines, d’eau qui s’est qui nous iers palm de bordé et dallé in chem un nous jetons un coup pour retrouver n, c’est raiso bien nt point de départ. Ils avaie d’œil à la palmeraie en ramène à notre soit ! qui belle s la plus contrebas, c’est toujours sans doute l’oasi ce voir de nant ssion impre journée d’excursion nous mènera dans le concentré de végétation Notre deuxième fin à perte de vue. Nous beau grand erg oriental, des dunes de sable au verdoyante ètres de Tozeur, pour kilom -cinq vingt à a, Neft par milieu du désert ! Mais passons re oasis de Tunisie, célèb plus Corbeille, la le plus impressionnant voir la fameuse t d’une corbeille. La plutô ou te, cuvet d’une nous attend en haut : nous qui se love au fond ur , ressemblant à Toze avec un labyrinthe Midës arrivons sur une saillie ville la surplombe ns en briques. un vertigineux de ruelles et des décoratio rocheuse qui offre une vue plongeante sur rt de sable dése le ville, la de s Aux porte étals ici pour canyon. Plusieurs vendeurs ont installé leurs lement ortab Conf bras. les tend nous aux colorés, rnes vendre entre autres des fossiles et des minér mode 4x4 nquables roses installés dans des s, nombreux dans la région, ainsi que les imma onné chevr s guide des par s ecœur nous piloté pour des sables et toute sorte de souvenirs. A contr e ronné goud route la ns quitto nous un te où on boit redescendons et marchons jusqu’à une buvet prendre la piste tracée dans le sable. accrochée resse forte ienne l’anc rant admi en he ment la à thé e épique ! nos véhicules C’est le début d’une randonné au flanc de la montagne. Puis nous récupérons du Parisétape une sur ait croir se On de rent sépa et parcourons les huit kilomètres qui nous prenant un un troupeau de Dakar, notre chauffeur Tamerza. En chemin, nous croisons tout la trouille fiche nous à ir plais malin . devant nous dromadaires qui traverse tranquillement la route e ou en collin de erza Palace, en grimpant à flanc Joli spectacle ! Un repas nous attend au Tam raides ! très s pente des nt enda onie avec le desc un hôtel quatre étoiles construit en parfaite harm  ! nties gara tions Emo sur ifique vue paysage offrant une terrasse avec une magn au bord de la llés Insta s. l’oasi et s ruine en e villag ien l’anc Nous traversons un petit lac salé d’être en plein piscine, nous savourons le buffet, émerveillés asséché, le chott el Ghar sa, au désert ! milieu duquel se dresse un immense penser à nous arrêtons rocher dont la forme fait En repartant en direction de Chebika, nous nous Puis hé. Cascade, un un dromadaire couc , au bord de la route pour admirer la Grande Sahara culier parti bien site un nons i rocheuse pour atteig mince filet d’eau qui semble jaillir de la paro épisode de Star d’un age tourn de lieux des un ment environne arroser le canyon. Une source dans cet r dans ce village construit en de vraiment Wars. C’est intéressant de flâne chose ue quelq est lle, soit-e t dû endurer petite si , si aride papier mâché. Et surtout, on s’imagine ce qu’on arriver à la une chaleur par rt, dése surprenant ! Nous reprenons la route pour du milieu dit que c’est les acteurs, perdus au ment été égale a is’ angla troisième oasis de montagne, celle dont on nt patie ‘Le , leurs D’ail  ! comme nous le écrasante ues quelq A ie. Tunis la de la plus belle de toutes. Et avec raison, n régio les ruines de tourné en partie dans cette beau au coin un ons trouv prouvera notre balade. Nous traversons nous là, de s de montagne. centaines de mètre l’ancien village qui était construit à flanc

rt et canyons, qui sont inaccessibles autrement. Entre dése s de touristes les paysages qui s’offrent à la vue des horde dides, avec splen t emen simpl amassés dans le train sont tout . Le train sable ur coule uses roche is paro ntes d’impressionna aux gens ettre perm fait plusieurs haltes sur son chemin pour dans la re perd se et es gorg les de faire quelques pas dans . rama pano du tion contempla

CONCOUR S

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Voyage attendre le milieu des dunes où nous nous installons pour scorpions ni que coucher du soleil. Nos guides nous assurent nous en alors ges, para les ni vipères ne traînent dans , ces beau c’est me Com peu. un er balad nous profitons pour Et vent ! le par tées dunes qui s’étendent à perte de vue, sculp ère derri ment lente e tomb soleil le d ce calme ! Et alors quan chatoyantes, ça l’horizon et que le ciel se pare de couleurs une expérience Voilà e ! en devient tout simplement sublim e ! unique en son genr main, direction Nous quittons la région de Tozeur le lende rsons l’immentrave nous faire, ce Pour . route Djerba, par la érid, cette El-J chott se ancienne mer intérieure, en grande partie asséchée. Traversée par une longue route goudronnée, elle s’étend sur des kilomètres, brillante de mille cristaux de sel sur lesquels, au loin, se dessinent des mirages. Après le désert de sable, ce désert de sel est imChott El-Jérid pressionnant. On raconte été englouties qu’autrefois des caravanes et des armées ont que la traine imag On oits. endr par ce sol très instable par s. repo tout de être pas it versée ne deva un paysage Avant d’arriver à Djerba, nous traversons de collines faite est ata Matm de n régio la ent : encore différ ont élu ants habit les Ici ts. dénudées et de cratères béan roche la dans ées creus ns maiso des dans , domicile sous terre ules canic des lors tendre qui offrent un peu de fraîcheur on envir te comp ata Matm de re estivales. Le village berbè uses fame ses pour é réput est et ants habit mille huit cent visiter une qui maisons troglodytes. Nous avons pu en à e d’hôt bre propose même une cham qui souhaite goûter à ce mode de vie tellement éloigné du nôtre.

Tozeur En fin d’après-midi, bord nous arrivons au véhicules en de la mer et un bac nous transporte avec nos Destination a. Djerb de l’île sur moins de quinze minutes t idéal, clima d’un ant jouiss plan ier prem de ale internation toutes de s hôtel des s, l’île offre des kilomètres de plage que ainsi pies théra sso thala de es catégories, des centr ailleurs, Par ives. sport ivités d’act s bilité possi ables d’innombr rassemblant un le Parc Djerba Explore, un vaste complexe en plein air et e musé un ique, islam d’art e village, un musé quatre cents de plus une ferme aux crocodiles comptant t agréables plutô s heure ues quelq er individus, permet de pass ant ! cultiv tout en se

merveilleux en Au final nous avons passé quelques jours tout l’hiver, le nt Tunisie. A cette époque de l’année, et dura plein été qu’en s tandi d, chau ent temps est parfait, agréablem gréable. désa très nir deve peut sud d gran le la chaleur dans eurs vend les même va, L’accueil est chaleureux partout où l’on ins certa que nts ngea déra aussi pas dans les souks ne sont ent affich erces comm petits de plus en plus De le craignent. récient que des prix fixes, ce qui plaira à ceux qui n’app tunisienne e cuisin La n. ciatio négo la de moyennement le jeu eau, tels l’agn de avec plats de coup beau tant comp e, est bonn au four emps longt cuit au (agne que l’agneau à la gargoulet te trouve on Mais . cous cous le re enco ou ) terre dans un plat en nt souve osent prop s facilement des plats diver s et les hôtel s ieuse délic les ant pass en noter A des buffets bien garnis. es, qui sucré très , aines -afric nord nt ueme typiq s pâtisserie feront à coup sûr des accros ! isme Tunisien, à Un grand merci à l’Office National du Tour Palace. e Ulyss npick l’hôtel Ksar Rouge et au Möve Katia Margraf

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Chebika



Voyage Week-end à l’observatoire dans le Val d’Anniviers Souvent vacances riment avec dépenses et transhumance, alors qu’en Valais se trouve une petite merveille accessible à tous, le Val d’Anniviers. Situé juste au-dessus de Sierre, la vallée abrite un véritable microcosme avec fenêtre sur l’univers. Ainsi, grâce à son climat favorable, qui lui assure nombre de nuits dégagées, la étoiles de par commune de Saint-Luc a les yeux rivés sur les des planètes. r sentie son et ue nomiq son observatoire astro diat. immé Départ du Rhône et Après une montée sinueuse qui vous éloigne in et les Cerv le vous offre un panorama grandiose sur mètres 1’650 à t-Luc Sain à ez sommets enneigés, vous arriv hes attac des ger présa nt laisse es indic ues quelq d’altitude où ulaire funic le et nue conti cosmiques du lieu. L’ascension s de dénivelé franchit en quelques minutes les 500 mètre ervatoire l’Obs qui séparent le village de la Tignousa et de François-Xavier Bagnoud. se découpent Vous voilà à tutoyer les sommets environnants qui chatoyant. scule crépu du ciel de magnifiquement sur le fond s mieux étoile les i parm rne noctu rsion l’excu faire Avant de usa Tigno la ent, eusem vaut avoir l’estomac bien rempli. Heur ence comm Tout rt. couve ieux délic un offre en plus du gîte pour continuer par une assiette valaisanne, de circonstance, êtes enfin vous calé, fois Une avec une délicieuse raclette. le ciel uvrir déco et nuit la de eur fraîch la prêt à affronter de faire ce pour se et ses splendeurs. L’observatoire dispo 60 de ope télesc un re : matiè la en ce qui se fait de mieux coupole, et une centimètres de diamètre, imposant sous sa l’animateur, éric, Fréd sse. belle lunet te accessible sur la terra planètes, les par ant pass en leuse nébu vous guide d’étoile en nt au utilisa en toujours prêt à répondre à vos questions, qui ction proje de salle la par besoin les ressources offertes lis remp yeux les C’est 3D ! en ciel le voir permet même de moins ou plus lit votre de Voie Lactée que vous retrouverez tard... selon votre courage. par le soleil Au réveil, les montagnes à nouveau éclairées ner sur la déjeu votre z prene vous que vous attendent, alors qu’il faut ie raph terrasse. Après l’astronomie, c’est la géog pouvez vous es, enfilé hes marc réviser. Les chaussures de moins néan mais ires, stella ons rinati pérég reprendre vos pas ue chaq A tes. alpines, et partir sur le Sentier des planè ce de elle l’éch à ... ètres kilom de n vous engloutissez un millio moins les même er motiv quoi de san, valai e système solair seront même à aguerris à la marche ! Les plus récalcitrants

cours d’arguments lorsqu’il s’agira de découvrir près de Neptune, l’hôtel du Weisshorn qui du haut de ses 2’337 déguster en mètres domine la vallée et surtout permet de régal ! Un lles. myrti aux toute sérénité sa fameuse tarte la nature, la Pour revenir sur Terre, mais rester près de détendre et se pour ités ortun région offre quantité d’opp à cheval, es balad les r teste ez pourr vous i s’amuser. Ains du VTT faire in, terra dévaler les pentes en trottinette tout votre ner termi pour s bisse les r ou plus simplement longe cipant parti en seigle de pain du e uvert déco la par balade les familles à sa fabrication. Le tout avec des forfaits pour dans cette eur bonh son er trouv de un chac qui permettent à pléiade d’activités. niviers vous Lorsque le versant de Saint-Luc du Val d’An restera la vous il – ble ? aura lassé – est-ce réellement possi village petit Ce entz. Grim de côté du possibilité de traverser son en titué fleuri, tout comme la route qui y mène, est cons sorte , lation circu la à les essib centre de chalets anciens inacc de bulle hors du temps. Magique. Encore plus loin, il est possible de pousser la découverte jusqu’au barrage de Moiry et à son incroyable lac turquoise, accessible également par le car postal. La montagne à l’état pur lorsque votre tour autour du lac vous amène au pied du glacier, loin du tumulte de la vallée rhodanienne. Les plus courageux organiseront de là leur équipée les chemins de à la cabane de Moiry et s’aventureront sur teurs profitempla conte plus les que alors , haute montagne un verre à la ront ront d’exercer leur art avec talent et sirote buvet te. s : proposer des C’est là le véritable attrait du Val d’Annivier puisque chacun tous, à s ssible acce activités extraordinaires le au groupe y trouve la formule qui lui convient, de la famil e. Reste ntiqu roma le coup le d’amis sportifs en passant par de la fond le vers re scend rede jour un ir devo un seul regret... e. vallée et le quotidien après cette parenthès www.sierre-anniviers.ch

N. Naromov

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Technologie iLife ‘08 / iWork ‘08 iLife ‘08 et iWork ‘08 succèdent à leurs versions ‘06 respectives sous des apparences toujours très semblables. Pourtant, une fois passé leur emballage économique, on découvre deux suites logicielles très différentes, même si elles bénéficient d’une même intégration avec la plateforme Mac OS X. Il y a bientôt deux ans, iLife ‘06 avait séduit alors qu’iWork ‘06 décevait. Qu’en est-il aujourd’hui ? en ligne avec laquelle iLife se veut intégrée, est en revanche plus décevante. Souvent lente et coûteuse (des services semblables sont généralement offerts par les fournisseurs d’accès) malgré des efforts d’amélioration, elle s’avère moins indispensable qu’elle n’y paraît au premier coup d’œil. Autre bémol, la refonte complète d’iMovie ravira les nouveaux utilisateurs mais sans que les anciens y trouvent leur compte. Il est d’ailleurs possible qu’ils n’y aient pas droit, celle-ci nécessitant un processeur G5, ou Intel, pour tourner. iLife est un pilier central du système Mac, et le logiciel est installé d’origine sur les machines neuves. Les mises-à-jour, très abordables (Fr. 109.- pour la version mono-utilisateur sans rabais), ne sont protégées par aucun numéro de série, ce qui témoigne du contrat de confiance entre Apple et ses clients. Les outils proposés s’adressent à tous les hobbyistes de l’informatique : composition musicale (GarageBand), diffusion de podcasts ou de blogs (iWeb), montage vidéo (iMovie et iDVD) et gestion de photos (iPhoto) s’y retrouvent sous une forme épurée mais efficace, bénéficiant d’interfaces très intuitives. .mac, l’offre de services

iWork avait étonné à sa sortie : on trouvait déjà Keynote supérieur à PowerPoint en tout point, mais Pages peinait à trouver son public, hésitant entre un

www.apple.ch AB

Pentax Optio S10 Petit nouveau de la gamme des compactes numériques chez Pentax, l’Otpio S10 réunit dans un design sobre et agréable, des performances remarquables qui en font un appareil photo très intéressant pour sa catégorie. Avant même de l’avoir allumé, nous sommes ravis par la taille de l’écran LCD de 2,5 pouces, soit 6,35 cm de diagonale, ainsi que par sa finesse, 2 cm d’épaisseur, nous permettant de l’emporter facilement dans sa poche en soirée ou en promenade. Résumons les caractéristiques de base de cet appareil : il est doté d’un capteur 10 méga pixels, un zoom optique 3x rétractable, un stabilisateur d’images s’appliquant aussi pour les vidéos, une sensibilité allant jusqu’à 3200 ISO et d’un déclenchement rapide en 0,02 secondes, selon les conditions de test Pentax bien sûr. Rentrons un peu plus dans les détails avec quelques points qui méritent des éclaircissements, comme la possibilité d’enregistrer ses vidéos au format DivX qui, pour les novices, est à la vidéo ce que le format MP3 est à la musique. Il y a du coup moyen d’enregistrer 50 minutes de vidéo en VGA (640 x 480 pixels) sur une carte d’1 Go.

un mode de ‘Suivi par anticipation des sujets en mouvement’. C’est une option pratique qui fonctionne relativement bien. En appuyant à mi-course sur le déclencheur, elle permet à l’autofocus de verrouiller la mise au point sur le sujet en mouvement et d’attendre le moment opportun auquel nous prenons la photo. Cet appareil photo numérique offre donc un bon rapport qualité/prix. C’est sans dire qu’il convient parfaitement à un usage courant, que ce soit pour un coucher de soleil en vacances ou un instant de vie en famille. www.pentax.ch

Nous retrouvons, parmi les seize modes scènes classiques préconfigurés dans l’appareil, tels que ‘Fleur’, ‘Paysage’, ‘Portrait’ ou ‘Nocturne’, 48

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Word trop dépouillé et un logiciel de mise en page trop contraignant. Il manquait aussi un équivalent à Excel, manque aujourd’hui comblé par Numbers. Pages s’est étoffé, séparant astucieusement son approche ‘traitement de texte’ de son approche ‘mise en page’. Apple, qui semblait en retard avec iWork ‘06, se remet donc à l’heure avec cet iWork ‘08. Le prix est le même que pour iLife, mais cette suite n’est fournie qu’en démo sur les machines neuves et requiert un numéro de série. Elle est d’ailleurs moins clairement intégrée avec .mac et Mac OS X. Elle ne conviendra pas aux secrétaires et comptables qui maîtrisent toutes les subtilités de la suite Office, mais les autres y trouveront une alternative bon marché très séduisante lorsque se posera la question de la mise à jour vers Office 2008 en début d’année prochaine.

Andrek


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Archos 605 Wifi

L’une des marques les plus intéressantes sur le marché des baladeurs multimédia est bien décidément Archos qui s’en sort haut les mains. Toujours à la recherche de la meilleure technologie pour ses appareils nomades, elle offrira aux utilisateurs de ce type de lecteurs multimédia un modèle qui proposera des possibilités quasi-illimitées d’accès au contenu musical, cinématographique, Internet, etc. En effet, avec l’Archos 605 Wifi, prévu pour cette fin d’année,

le divertissement n’a plus de limites : acheter ou louer des films, des émissions TV ou des chansons, streamer le contenu de son PC sur sa télé, surfer sur Internet ou enregistrer facilement ses programmes TV préférés, l’Archos 605 Wifi saura le faire sans aucun problème. Décliné en quatre versions, l’Archos 605 Wifi est accessible à tout type de budget. Par exemple, celui avec une mémoire flash de 4 Go avec lecteur de carte SD intégrée (compatible SD, SD HC, mini SD et micro SD avec adaptateur) permet d’étendre la capacité de stockage jusqu’à 20 Go ; et pour avoir encore plus de mémoire de stockage, des modèles avec 30 Go, 80 Go et 160 Go sont aussi disponibles pour un maximum de divertissement entre nos mains ! En tout cas, quel que soit le modèle choisi, l’écran tactile de 4,3’’, d’une résolution de 800x400, vous offrira la meilleure qualité d’écran du marché pour que vous puissiez lire tout type

de formats audio et vidéo, même les plus récents. Autant de fonctions qu’Archos propose, en laissant le libre choix à chacun d’adapter son baladeur à l’utilisation qu’il décide d’en faire ! www.archos.com Carlos Mühlig

Pentax K100D Super avec SmcDA 18-55mm optiques supersoniques. Des objectifs à la fois plus rapides et plus silencieux qui permettront à la marque de se mettre en avant, tout comme l’ont fait Nikon et Canon.

Il est connu que certaines marques ont la fâcheuse tendance à contrarier l’utilisateur qui s’intéresse à un reflex d’entrée de gamme car elles ne fournissent pas toujours la qualité attendue par rapport à un modèle déjà sorti avant, classé dans la haute gamme. Pour certains ce détail est très logique mais lorsque qu’on voit que d’autres marques proposent des nouveautés technologiques aux appareils d’entrée de gamme, on peut se po-

ser quand même la question, pourquoi les autres ne le font pas ? Pentax, l’un des seuls, fournit au K100D Super, par exemple, quelques technologies haut de gamme comme un nouveau stabilisateur mécanique, le même que celui du modèle SemiPro K10D, et un système autofocus de qualité sur 11 points ‘Safox VIII’, pour un modèle d’entrée de gamme ! Autre particularité pour le modèle K100D Super, c’est qu’il est compatible avec les nouvelles

Le 18-55 mm livré en kit est comme on dit ‘de bonne facture’ et nous offre une qualité d’image satisfaisante pour un appareil reflex d’entrée de gamme. Au niveau de la précision, elle est honnête, même si nous ne pourrons pas reprocher un vignettage important, c’est-à-dire, un assombrissement des bords de l’image. Par contre, le rendu colorimétrique est clinquant et les couleurs sont joliment saturées. La balance des blancs tire parfois sur le jaunerouge en intérieur mais elle est arrangeable avec n’importe quel outil de retouche d’images. Puis, dernier détail qui a son importance, c’est surtout la gestion du bruit électronique de l’appareil qui a fait des progrès et les images sont facilement exploitables à 800, voire 1600 ISO. En somme, c’est un appareil qui, utilisé avec intelligence, vous rend des excellentes prises d’images avec une qualité largement exploitable ! www.pentax.ch Carlos Mühlig

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Games

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Naruto Ultimate Ninja 2

The Sims 2 Castaway

Skate

Quelques années après sa sortie au Japon, trois ans pour être exact, Atari a finalement décidé d’éditer Naruto Ultimate Ninja 2 en Europe, et ce, pour le plus grand plaisir des fanatiques de cette saga. Ce jeu est en fait l’adaptation sur nos consoles du manga homonyme paru pour la première fois en 1999 au Japon. Il nous permet de retrouver, ou de découvrir pour certains, un univers de ninjas avec ses innombrables croyances. Cette aventure s’offre à nous de deux manières. Soit en mode ‘Combat’, permettant d’affronter les trentedeux personnages de la série dans des duels d’une grande vivacité, et ce, dans plus de seize arènes. Soit en mode ‘Solo’, qui donne un style RPG à ce jeu en permettant à Naruto de faire de multiples rencontres et d’effectuer de nombreuses quêtes dans le village de Konoha et de ses entourages. Notons que le gameplay a été légèrement modifié, il permet des combats encore plus agités et passionnés que son prédécesseur. Cela va sans dire que les adeptes de cette tête blonde ne pourront que s’amuser avec ce jeu.

Après que les Sims ont pu acquérir des animaux, qu’ils ont obtenu leur permis de sortir et par la suite qu’ils ont déménagé en milieu urbain, voici qu’ils se retrouvent naufragés de leur escapade maritime sur une île tropicale déserte. Vous l’aurez donc compris, il va falloir leur apprendre à vivre dans la nature et à évoluer dans un milieu où il n’y a pas de magasin pour s’acheter à manger. En récoltant tout ce qui traîne sur l’île, vous allez être capable de construire des abris, fabriquer des outils et des meubles, créer des vêtements, pêcher, chasser, etc. En gros, vous avez le choix entre vous installer confortablement sur l’île ou trouver un moyen pour rejoindre la civilisation.

N’ayons pas peur des mots, Skate peut devenir la nouvelle référence des jeux de skate sur console. Il possède une réalisation acceptable qui se démarque surtout par son approche du skateboard, notamment grâce à un système de commandes qui au début peut paraître difficile, mais une fois maîtrisé, permet de tout enchaîner de manière fluide par rapport aux autres jeux de skate. Qui pour la plupart sont sortis il y a quelques mois déjà et pour lesquels il fallait avoir une vingtaine de doigts à sa disposition pour enchaîner des tricks. Au niveau de la durée de vie, elle n’est pas grande mais elle offre tout de même une surface de jeu très riche en sports à découvrir, en skateurs à rencontrer, ou en défis à relever. Certains modes multijoueurs permettront aussi à plusieurs personnes de s’affronter à tour de rôle sur une console ou simultanément sur le Live. La bande son du jeu a été aussi bien travaillée, produisant fidèlement le bruit de la planche selon la surface sur laquelle on circule. Tout cela accompagné des morceaux musicaux aux sons punk-rock comme Les Ramones ou Nirvana.

Sans pour autant casser la baraque graphiquement, cette sixième adaptation de la série The Sims sur PS2 s’en sort, mais aurait pu être plus travaillée. La jouabilité reste quant à elle plus ou moins identique que celle des versions précédentes, donc accessible au grand public. Les adeptes des Sims qui ont un penchant pour Lost ou Koh Lanta y trouveront sûrement leur compte.

GENRE : Combat / Aventure ÉDITEUR : Atari DÉVELOPPEUR : Cyber Connect 2 TESTÉ SUR : PS2

GENRE : Simulation ÉDITEUR : Electronic Arts DÉVELOPPEUR : Electronic Arts TESTÉ SUR : PS2 EXISTE AUSSI SUR : Wii, PSP et NDS

www.cc2.co.jp/naruto2/

www.foundthesims.com Andrek

réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles

Gagne ‘The Sims 2 Castaway’ sur PS2 ou ‘Skate’ sur Xbox 360 ou des t-shirts Skate en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à ABC Software

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www.skate.ea.com Carlos Mühlig

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CONCOURS

GENRE : Sport ÉDITEUR : Electronic Arts DÉVELOPPEUR : Electronic Arts TESTÉ SUR : Xbox 360

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The Sims 2 Castaway Electronic Arts

Skate Electronic Arts


«‰» a and «P «PllayS yS Station» tatiio on on» n» are a reg ar regiist ste ster t ed d trrad rade ra ad a d m mar ma mark arks o a off Son So on ny Co C mpu mput m mp putte p err Ente nter ter te errtain e tain in m ment men me ent e nt IIn Inc nc. iis s a re rreg eg e giste ste s tere te red ed e d tr trad ttra rad rra ad a de emar ema em mar ma m arrk a ks s of S So on nyy Co orpo orp rrpo po p ora rati rat atttiion a on. o n. All n Alll rrig Al righ igh iig gh hts s res eser e serrve ved. vved ed Fo Fol F olklor kllo llor ore™ ™ © 200 2 7 Sony 20 Sony Com mpu mp m pu p uter t te Ente E En nte tertai te r nm nmen ment Inc. m c Publi ub ubl blished hed d byy Sony Sony Com omp pute uter E En nte ttert ert er e rrttainm inm nm n men ent e nt Eu n Euro Eur E uro u rro ope pe. pe. e D Deve Dev eve ev e velope l lo lop db byy Gam G eR Re epu publ pub ubl ub blic b iic. c.. Fo c Folk F olk o lklo lore llor rre e is is a tr trad adem ade a dem d emar em ark a rk ko off Sony nyy Comp n Comp Com puter ute ter E Ent n nttert erta rta rt taiinm inme nme n nm me m en ntt Euro urop rop ro ope o e.. All ll rig iight ghts rreserv serrved ed. d.. d


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The Orange Box Half-Life 2 : Episode One and Two, Team Fortress 2, Portal Dans son ensemble, The Orange Box suscite un intérêt très positif malgré les images peu attrayantes mises en avant sur la pochette. Sans équivalent sur le marché du jeu vidéo, cette compilation regroupe l’intégrale des aventures des Gordon Freeman avec deux bonus pour le moins singuliers : Team Fortress 2 et Portal. Des jeux qui vous proposeront un total d’environ quarante heures de jeu, sans compter bien évidemment les heures passées en LAN ou sur le Live. Au niveau du jeu, on peut dire simplement que l’ambiance est réussie, ainsi que les pistolets anti-gravités ! La gestion de la physique est très intéressante et les séquences à bord de véhicules sont très appréciables pour tout joueur d’action, même si

se faisaient jadis pour les ordinateurs. Au contraire, les deux autres jeux proposés s’en sortent bien car finalement ils sont appréciables par leur difficulté du jeu et leurs nombreuses prises de tête, surtout pour le jeu Portal qui est à déguster en solo. Et pout terminer, quoi dire de plus de Team Fortress qui se décide d’apparaître en plein succès de Halo 3 ? Nous dirons tout simplement, qu’il souffre pour l’instant de quelques défauts techniques qui l’empêchent de tenter d’attaquer Halo 3 sur le terrain du multijoueur sur Xbox 360 !

parfois quelques épisodes sont interminables. Par contre, il est vrai qu’au final les deux suites de Half-Life manquent d’originalité pour un jeu sur console Xbox 360 et nous font penser aux jeux qui

GENRE : Action ÉDITEUR : Valve Software DÉVELOPPEUR : Valve Software TESTÉ SUR : Xbox 360 http://orange.half-life2.com Carlos Mühlig

The Legend of Zelda : Phantom Hourglass Que tous les fans de Link, et je sais que vous êtes nombreux, se préparent à faire chauffer leur stylet avant de se plonger dans cette aventure dorénavant disponible sur DS. Cette version ressemble beaucoup à la version GameCube ‘The Wind Waker’. Link va devoir secourir Tetra qui a disparu au bord d’un mystérieux navire fantôme errant à travers les îles de la région. Afin de mener notre héros à l’accomplissement de sa quête, vous allez être sollicité tant au niveau du poignet que de la matière grise. Si le premier permet de courir, naviguer, manier l’épée et le boomerang, la seconde est indispensable pour résoudre les multiples énigmes auxquelles vous allez faire face. Même si les développeurs ont fait preuve d’originalité quant à la résolution de ces dernières, le niveau de difficulté du jeu a été revu à la baisse comparé aux versions précédentes, lui permettant ainsi de s’ouvrir à un public plus large. Vous allez donc aider Link et son coéquipier Linebeck le marin à traverser des mers, visiter des îles inconnues, explorer des temples et combattre les monstres qui s’y trouvent, ceci en partie dans le but de libérer des esprits indispensables à la suite de votre quête.

CONCOURS

GENRE : Action / RPG ÉDITEUR : Nintendo DÉVELOPPEUR : Nintendo TESTÉ SUR : NDS www.zelda.com/phantomhourglass Andrek

réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles

Gagne ‘The Orange Box’ sur Xbox 360 ou PC, ou ‘The Legend of Zelda : Phantom Hourglass’ sur DS ou des t-shirts Zelda en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à ABC Software et à Waldmeier

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Alors que l’écran du bas est utilisé pour les déplacements et les actions de Link, vous pouvez suivre sa localisation sur une carte éditable sur l’écran du haut. Le style Cel-shading des personnages donne l’impression qu’ils ont été pris tout droit d’un manga et placés directement dans cet univers 3D. Bref, un Zelda qui comme les autres mérite que l’on s’y attarde.

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The Legend of Zelda : Phantom Hourglass Nintendo

The Orange Box Valve Software



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Heavenly Sword

Folklore

Warhawk

Ce jeu est basé sur l’histoire de Nariko, une héroïne au destin maudit qui s’avère être l’ultime espoir de son clan afin qu’il ne connaisse pas l’extinction que le tyrannique roi Bohan lui réserve. Ce dernier est à la recherche d’un précieux trésor nommé Heavenly Sword qui est protégé par le clan de Nariko. Cette épée procure un pouvoir sans égal à celui qui la brandit, toutefois, elle a été conçue par une divinité qui se nourrit de la vie de tout mortel qui s’en sert.

Un mystérieux coup de téléphone, une lettre d’une mère décédée, une série de meurtres non résolus, voici les événements qui vont réunir Ellen, jeune demoiselle à la recherche de sa mère disparue dix-sept ans auparavant, et Keats, journaliste pour un journal traitant du monde de l’occulte. Leurs destins vont se croiser à Doolin, un petit village irlandais qui cache un passage pour le ‘Netherworld’, un monde féerique dans lequel se retrouvent les âmes des morts.

Warhawk est un jeu de combats aériens, terrestres et motorisés qui se joue exclusivement en ligne ou en réseau local, il a malheureusement été délesté de son mode solo quelque temps avant sa sortie. Le concept est donc de choisir un des quatre modes de jeu en ligne, ‘Deathmatch’ en solo ou en équipe, ‘Capture du drapeau’ ou ‘Zone’, puis de sélectionner une des cinq cartes proposées et en fin de compte, de se plonger dans des combats très dynamiques et chaotiques pouvant réunir jusqu’à trente-deux joueurs.

Entre deux scènes de combats où Nariko se retrouve à combattre des dizaines voire des centaines de guerriers grâce à Heavenly Sword, d’impressionnantes cinématiques nous guident à travers une guerre qui n’est pas gagnée d’avance. Les actions sont essentiellement des coups à donner, mais différents combos deviennent disponibles au fur et à mesure que l’aventure progresse, permettant à ce titre de ne pas paraître autant répétitif que nous pourrions le croire durant la première heure de jeu.

Ce titre est un mélange de jeu d’action et de jeu de rôle dans lequel la progression peut se faire avec chacun des deux protagonistes en parallèle. Ces derniers vont devoir faire leur enquête entre les deux mondes, tout en s’appuyant sur l’aide des villageois ainsi que de nombreuses créatures, qui, une fois capturées, vont pouvoir être contrôlées afin de les protéger.

S’il fallait trouver une devise à ce jeu, ce serait incontestablement : ‘Je tape sur tout ce qui bouge et j’aime ça !’

Cette aventure est graphiquement très intéressante, les ambiances de chaque royaume sont envoûtantes, la Sixaxis est utilisée à bon escient, les personnages charismatiques, c’est finalement un jeu agréable que nous livrent les développeurs japonais de Game Republic.

GENRE : Action ÉDITEUR : Sony DÉVELOPPEUR : Ninja Theory TESTÉ SUR : PS3

GENRE : Action ÉDITEUR : Sony DÉVELOPPEUR : Game Republic TESTÉ SUR : PS3

www.heavenlysword.com

Ce jeu est orienté arcade et permet de piloter un Warhawk, sorte de mélange entre un vieux coucou et un avion futuriste, de conduire diverses jeeps armées ou chars, ou simplement de se déplacer à pied pour mieux appréhender ses ennemis, que ce soit avec des armes classiques ou, voyons les choses en grand, un lance-flamme. Ce jeu de combat se prend facilement en main et offre de belles scènes d’action. Le tout est très fluide, notamment à cause de graphismes qui auraient pu être plus travaillés. C’est finalement un jeu assez fun que nous avons là et qui peut le devenir encore plus en jouant avec son groupe d’amis.

GENRE : Action ÉDITEUR : Sony DÉVELOPPEUR : Incognito TESTÉ SUR : PS3

www.folklore-game.com Andrek

Andrek www.warhawk.com Andrek

CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne ‘Heavenly Sword’ sur PS3 ou ‘Folklore’ sur PS3 ou ‘Warhawk’ sur PS3 en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Sony

Heavenly Sword Sony

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Folklore Sony

Warhawk Sony


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Playstation Press-Day ‘Petit papa Noël, quand tu descendras du ciel avec tes jouets par milliers, n’oublie pas ma PS3…’ Eh oui, Noël s’approche tout doucement déjà et il est temps de commencer à faire sa liste de cadeaux si on veut que le Père Noël vous amène une console tant désirée ! Nous avons peut-être trouvé pour vous les jeux qui pourraient attirer votre curiosité pour cette fin d’année. En effet, lors de la journée presse organisée par Playstation nous avons eu l’opportunité de voir en avant-première les jeux qui auront un succès pendant ces fêtes de fin d’année. Pour les grands comme pour les petits, cette fin d’année s’annonce riche en nouveautés, les unes plus spectaculaires que les autres !

L’une des découvertes très impressionnantes, graphiquement parlant, c’est ‘The Eye of Judgement’ sur PS3. C’est un concept plus moderne que ce qui est déjà connu dans les jeux de cartes magiques. Ce concept associe l’expertise de Hasbro dans le domaine des cartes à jouer et collectionner à la puissance du système de la console nouvelle génération avec sa nouvelle caméra USB. Ce jeu a vraiment été conçu pour satisfaire des joueurs aux compétences et surtout au tout public qui aurait du mal à comprendre les jeux de cartes classiques. C’est un concept unique aux graphismes époustouflants, facile à jouer et à comprendre qui attirera certainement des nouveaux adeptes à ce jeu, déjà bien connu dans notre planète ! Mais pour ceux qui auraient besoin des jeux de pure action, il y a aussi le nouveau ‘L.A.I.R’. Un jeu très impressionnant au niveau du graphisme qui vous emporte dans une guerre pour la paix et pour lequel vous devrez vous battre à cheval sur votre dragon sauvage qui a suivi pour l’occasion une formation pour disputer des combats mortels dans l’air et au sol et qui est capable de tuer des milliers d’ennemis en les écrasant, en les brûlant ou en les déchirant avec ses griffes. Des sensations incroyablement réalistes qui en surprendront plus d’un à condition

d’avoir une télé HD, bien entendu ! Et pour ceux qui chercheraient un jeu de pure aventure galactique, nous pouvons que conseiller le nouveau ‘Ratchet & Clank’. Dans ce nouvel opus, Clank revient à l’écran en tant que personnage jouable tandis que Ratchet dispose d’une gamme renouvelée et perfectionnée de capacités et de mouvements qu’il pourra utiliser dans des nouveaux univers qui comprennent des galaxies entières, une cité majestueuse perchée dans les nuages et un parc d’attractions aux dimensions cosmiques. Des personnages innovants et très détaillés dignes de ceux des plus ambitieux films d’animation.

Rumble’ revient pour cette fin d’année. Un jeu qui amusera encore une fois vos soirées en étant simple et drôle. Troisième épisode de la série à grand succès, les petits monstres restent fidèles à la formule gagnante et nous proposent grâce à l’utilisation des boutons colorés des célèbres buzzers Buzz, des jeux d’adresse et de vitesse très simples à comprendre. On ne peut que se poser la question : A quand le jeu pour la PS3 ?

Pour terminer cette belle aventure des jeux modernes, nous ne pouvons pas nous arrêter sans vous conseiller un jeu convivial et amusant qui réunira tous les membres d’une famille ou des amis pour une belle soirée. Cette fois encore c’est sur PS2 que le jeu tant attendu Buzz ‘Monster

Vous l’aurez compris, pour cette fin d’année, Playstation nous proposera comme à son habitude des jeux pour tous les goûts et surtout pour toutes les consoles Playstation. A vous de choisir et j’espère pour vous que le Père Noël vous apportera tous les jeux dont vous aurez rêvés et que vous aurez commandés ! www.playstation.ch Carlos Mühlig

CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne ‘Buzz Junior : Monster Rumble’ sur PS2 ou ‘Eye of Judgement’ sur PS3 ou des Boosters et une Themedeck ‘Eye of Judgement’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Sony et à Carletto

Buzz Junior : Monster Rumble Sony

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Eye of Judgement Sony

Boosters

Themedeck


Bd

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Nikita Mandryka Le goût de la philosophie potagère Le Concombre Masqué de Mandryka a marqué de son sillon le champ fertile de la bande dessinée. Bien qu’éclipsé durant plusieurs années, l’heure de la retraite au vert n’avait pas pour autant sonné. Le célèbre légume n’a pu se laisser aller à végéter. A l’instar des grands héros de notre temps, le justicier bio a remis son masque pour un come back vitaminé, juste à la sortie du bain. Morceaux choisis d’une interview forte en rires et remplie de bonne humeur. commencé, en 67-68, il y avait très peu d’albums publiés. Quand on n’en vendait pas soixante mille, ce n’était pas bon. Maintenant, un éditeur qui en vend trois mille il est content. Donc douze mille c’est pas mal. Chez Dargaud ils sont contents, ils font la suite. (rires) C’est vraiment bien pour quelque chose qui est tellement en dehors de tous les styles. Un peu à ce propos, on peut lire sur votre site : ‘La BD n’existe pas, parce qu’elle ne passe pas à la télévision’. Est-ce que ce n’est pas sa chance quelque part ?

© Vincent Gerber

Comment se passe la création d’une histoire du Concombre Masqué ? En fait, je procède par association d’idées, comme pour une analyse sur le divan, ou comme le faisaient les surréalistes. Sur le divan on est censé raconter n’importe quoi : je fais pareil. Et quelque chose se passe, c’est-à-dire que je découvre des choses sur moi. Ma réflexion se répercute sur l’histoire mais aussi sur moi-même. J’arrive comme ça à écrire des histoires dont le sens m’échappe. Au début je ne sais pas du tout où je vais. Je pars dans l’histoire, et au fur et à mesure que j’invente les choses, je découvre la suite. Si on prend l’exemple du nouvel album, je voulais raconter la suite du bain de minuit, où avec Zaza ils reviennent dans l’usine et s’attaquent aux problèmes. Mais j’ai voulu faire un prologue. Il devait faire huit pages au départ… et maintenant il en fait déjà trente-deux ! Donc j’ai introduit un moment le rat qui dit ‘mais ça suffit le prologue là, ça fait déjà trente-deux pages !’ (rires) Et donc le prologue va faire environ quarante pages. Vers la fin de l’album, le rat dit [petit jeu de mots contextuel en passant... Ndlr] : ‘voyez ! Il reste plus que six pages !’ ‘Ah, merde ! Bon, ben la suite ce sera pour le suivant !’ (rires) Comment a été accueilli ‘Le bain de minuit’ ? Il a bien marché. En trois mois on en a vendu douze mille. A notre époque, c’est pas mal. Quand j’ai

Tout à fait ! Seulement c’est en train de changer. Elle commence à être reconnue culturellement – ce qui est un grand danger car elle devient normative. Alors que, justement, c’est le fait qu’elle soit dans la marge, qu’elle soit non acceptée, que les parents disent ‘il ne faut pas en lire !’ (rires), c’est là où repose sa liberté. Le dessinateur est souvent frustré. Son travail n’est pas reconnu comme artistique ou culturel. C’est considéré comme de la sous-littérature. Le problème, c’est que s’il devient reconnu, il est cuit ! Sa liberté disparaît, il doit se conformer. Il y a une contradiction ici. Je suis pris

© Mandryka

que les enfants comprennent et trouvent drôle, avec des petits personnages à la Walt Disney. Que le lecteur moyen qui veut juste se marrer se marre, avec des jeux de mots et des calembours. Mais derrière, le type qui veut réfléchir, qui veut quand même un peu se libérer l’esprit, il trouve lui aussi matière pour développer sa propre pensée. J’ai appris que récemment un astéroïde s’est vu baptiser ‘Mandryka’. C’est la réalisation d’une des expressions du concombre : vous êtes passé du bocal au global ! (Rires) Oui, c’est cela. Justement, c’est encore un de ces jeux de mots qui révèlent une vérité un peu plus tard ! Cette histoire d’astéroïde est assez formidable. Au début je n’y croyais pas, je pensais que c’était une blague... En fait, le type qui l’a découvert est un passionné de BD. Il habite pas loin de chez moi d’ailleurs, il m’a invité à prendre un verre une fois. Il a ainsi nommé plusieurs autres petites planètes par rapport à la BD, comme l’astéroïde ‘Marsupilami’. Le concombre va faire une grande découverte dans le prochain album...

© Mandryka

dedans d’ailleurs. Je sais que c’est une industrie, donc j’essaie de faire des albums qui marchent, mais il faut que j’arrive à trouver ma liberté làdedans, en passant entre les gouttes. Je ne fais pas passer mes messages de façon trop explicite, parce que ça va choquer le lecteur. Il va me dire ‘qu’est-ce que c’est cette horreur !’ Il va rejeter… et après je ne peux plus manger ! (rires) C’est pour ça que je fais en sorte que le concombre soit lisible à plusieurs niveaux. J’essaie de faire une histoire

Oui ! On va enfin savoir ce que c’est que le bretzel liquide ! J’en ai fait quelque chose qui… [Par mesure de prévention, la rédaction de Murmures a décidé de ne pas révéler à la face du monde le secret de cette substance dangereusement subversive. Sa composition reste consignée jusqu’à nouvel ordre au cadre sécurisé de la newsletter glabougneuse.] www.leconcombre.com Vincent Gerber Murmures Magazine N°23 – Novembre / Décembre 2007

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Bd Bruxelles Métropole, T.1 : Ville Haute Di Giorgio / Santander Caravelle Urbaine Après deux ans d’absence, Mélina revient à Bruxelles auprès de sa famille. Seulement, à peine a-t-elle retrouvé sa mère qu’elle apprend la triste nouvelle : accusé à tort du meurtre de sa femme, son frère risque la guillotine. Convaincue de son innocence, sa sœur va mener l’enquête. Quant au meurtrier, ce Jack l’Eventreur bruxellois, il poursuit son œuvre, faisant nuit après nuit de nouvelles victimes selon un plan bien précis. Elles sont magnifiques. Il n’y a pas d’autres mots pour décrire les cases de cet album qui se démarque graphiquement de la production BD actuelle. Pour sa première réalisation, Pablo Santander prouve qu’il a du talent au bout de son crayon. Son dessin, très précis et travaillé, garde la sensibilité du crayonné tout en ayant la finesse d’un dessin d’animation (que l’ont aurait

séquencé). Bien entendu, il y a derrière les traits l’apport de l’informatique, mais la machine ne fait rien toute seule, n’est-ce pas ? Son style s’exprime avant tout par le jeu de lumières. Alors que beaucoup auraient choisi une ambiance sombre, on assiste ici à des cases lumineuses et claires, à des effets d’éclairages saisissants auxquels on est peu habitués. Avec ce thriller au sein d’une Bruxelles victorienne magnifiée, les éditions Caravelle démontrent quelle place est la leur au sein du groupe Glénat. Dommage cependant que l’éditeur n’ait pas choisi de sortir du format traditionnel pour ce diptyque, car le nombre limité de pages oblige l’histoire à accélérer alors que le lecteur aurait volontiers été tenu en haleine plus longtemps. Quand notre regard se montre ainsi happé par les cases chatoyantes, la page blanche de fin est difficile à supporter. Vincent Gerber

Football Football Bouzard

Poisson Pilote / Dargaud Vous qui vous levez tôt le dimanche pour regarder Téléfoot, voilà un album de BD que vous vous devez de posséder. Aisément transportable du canapé au siège des WC, il ne vous quittera même pas pendant la pub. Et pour peu que vous pratiquiez ce noble sport, il trouvera sans peine sa place au milieu des chaussettes sales et autres protège-tibias (je ne parlerai pas des ‘slips pleins de m...’) qui peuplent votre sac. Bien connu des lecteurs de Fluide Glacial, Bouzard nous entraîne au milieu des effluves de gazon et de transpiration virile. Après lecture, la règle du hors-jeu n’aura plus de secrets pour vous, vous saurez enfin à quoi sert la coupe Intertoto, et les dessous des démêlés entre Raymond Domenech et Gérard Houllier vous seront révélés. En bonus, vous retrouverez l’ambiance de la coupe du monde

CONCOURS

2006, alors que vous dormiez devant des matchs où les buts étaient encore moins nombreux que les joueurs contrôlés positifs au test anti-dopage. Une trentaine de strips parus dans Libération à cette époque sont inclus dans le livre, et la Nati en prend pour son grade (mais elle n’est pas la seule). Les autres planches ont quant à elles d’abord été publiées dans le magazine So Foot. Cerise sur le point de penalty, ceux qui ne connaissent rien au foot, voire qui n’aiment pas ça, riront eux aussi en lisant Football Football, car on peut être, comme Bouzard, fan de ballon rond tout en ayant assez de recul pour ne pas en faire une religion. Et pour les vrais passionnés, sachez que la couverture existe en quatre coloris, suivant le club que vous supportez au quotidien. Manchester, OL, OM, Saint-Etienne, Nantes, le Brésil ou la Nati, faites votre choix.

Le voyage des Pères, T.1 : Jonas David Ratte

Paquet Un père et ses fils vaquaient tranquillement à leurs occupations, sans rien demander à personne. Dans ces cas-là, vous pouvez être sûr qu’un type sorti de nulle part va venir vous déranger. C’est bien ce qui arrive à Jonas, sauf que la personne venue les interpeler sur la plage alors qu’ils pêchaient s’appelle Jésus – et ce n’est pas tout fait le premier venu… Les deux fils de Jonas ne sortiront pas indemnes de cette rencontre avec le futur messie. Quand ce dernier quittera la ville, le vieil homme se rend compte que ses garçons lui ont emboîté le pas… Adultes ou pas, en juif de bonne famille qu’il est, Jonas n’entend pas les laisser aussi facilement quitter la demeure familiale. Il prend donc la route, vite rejoint par d’autres pères ne voulant pas voir leur descendance partir à la suite du premier endoctrineur venu. Seulement, en cours de route, la réputation de ce Jésus grandit et ses partisans deviennent toujours plus nombreux. Et si c’est eux qui avaient raison ? Des pères, des fils… reste à savoir lesquels sont les plus sains d’esprit ! Entre deux ‘Toxic Planet’, David Ratte se change des idées brumeuses et polluées pour partir à la découverte des paysages aussi ensoleillés qu’ensablés de Palestine. Conversion réussie (c’est le cas de le dire) pour l’auteur, car ce ‘road-movie biblique’ retient l’attention. Son graphisme rondouillard s’associe bien à l’humour franc qui ressort du texte. Raconter l’histoire du point de vue des pères des apôtres et des autres fidèles de Jésus, voilà une idée aussi originale que prometteuse. Vous n’êtes pas féru de religion ? Pas grave, ‘athée’-vous d’y jeter un coup d’œil quand même... Vincent Gerber

SF

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Bruxelles Métropole T.1 : Ville Haute Di Giorgio / Santander Caravelle Urbaine

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Football Football Bouzard Poisson Pilote / Dargaud

Le Concombre Masqué : Le Bain de Minuit Mandryka Dargaud


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À la minute...

CH confidentiel, T.2 : Nom de code : Voltaire Ceppi

Le Lombard / Troisième vague Lundi 26 juin, Genève : une prostituée, Anna Paccio, est retrouvée morte dans une chambre de l’hôtel Voltaire. A ses côtés, un homme, Gilberto Guzulo, gît également sans vie. Suicide ? Meurtre ? Mise en scène ? C’est la question que va se poser la B.E.R. (Brigade des Enquêtes Réservées), chargée de résoudre l’affaire. Ou du moins de démêler cet indescriptible désordre puisqu’il semble avoir un lien entre l’incident de l’hôtel, un petit gigolo devenu propriétaire d’une boîte de nuit réputée et un homme d’affaires possédant des intérêts en Afrique. ‘CH confidentiel : Nom de code : Voltaire’ est le deuxième tome d’une série originale qui devrait en comporter six. Je dis originale car Ceppi nous offre avec beaucoup de conviction une section de policiers suisses qui nous change des policiers américains ou français que l’on croise habituellement dans la BD. Son plus grand mérite est d’arriver à nous faire croire à cette unité qui n’existe pourtant pas dans la réalité. Ce groupe de flics, membres de cette section particulière, est composé d’hommes et de femmes avec tout ce

que cela suppose de qualités et d’imperfections, ce qui a l’avantage de les rendre profondément humains. Intervenant sur des dossiers non résolus, ils sont en droit de lutter contre les criminels par tous les moyens... et ce ne sont donc pas des enfants de cœur ! A la lecture de ce second tome et ce malgré tous les éléments positifs, on ressort pourtant avec un avis mitigé. Ceppi semble avoir disposé d’une bonne intrigue et effectué un minutieux travail de recherche pour rendre sa série des plus réalistes. Mais l’auteur suisse nous fait perdre le fil trop souvent avec une intrigue bien trop complexe pour un lecteur non avisé. On se doit de revenir plusieurs fois en arrière pour faire un lien entre les différents événements de l’affaire, trier les renseignements, tirer ses propres conclusions... Bref, les lecteurs coutumiers de la collection Troisième Vague, qui ont l’habitude des scénarios complexes à la Desberg, devraient pouvoir s’y retrouver. Quant aux autres, une attention toute particulière à la lecture voire une relecture s’impose. Mais rassurez-vous : le tome 2 est déjà plus abordable que le premier ! Mélanie

Secrets : L’écorché T.1 & 2 Pellejero / Germaine / Giroud Dupuis Empreinte(s) ‘Secrets’, ce sont des histoison esprit. Car Tristan sent depuis l’enfance que res portant un regard autour quelque chose d’étrange se trame autour de ses du thème des mystères de parents. Mais la recherche de la vérité dépasse vite ce que ses proches pensaient savoir... familles : ces non-dits qui les hantent, qui les divisent, C’est une effusion de sentiments qui ressort de voire les rassemblent par erl’histoire en deux tomes que nous proposent reur... ou par dessein. Germaine et Giroud. Aussi simple qu’elle aurait Cette histoire est celle de Tristan, pu être, les auteurs sont parvenus à faire ressortir de son enfance malheureuse causée par une l’inattendu tout en restant clairs et cohérents. Les malformation de la mâchoire qui l’empêche de personnages attachants apportent une grande parler et l’oblige à garder un col de protection émotion qui constitue le corps du récit. Le dessin autour de la bouche. C’est lui, l’écorché. Dans de Pellejero se montre lui particulièrement adapté une France qui a laissé de côté les idéaux de la à l’histoire. On retrouve un effet de peinture et Commune de Paris pour aborder le vingtième un jeu de couleur autour du rouge qui s’adapte siècle, le garçon est initié par ses parents adoptifs au personnage de Tristan, comme si on voyait au métier de boucher. Il découvre ainsi le labeur et l’histoire à travers ses yeux – ce qui est le cas le quotidien du (bas) peuple de la capitale. d’une certaine manière. Des yeux qui en expriment beaucoup, tout ce que la bouche ne dit pas Devenu jeune homme, Tristan se découvrira un don probablement. pour la peinture. Cette occupation lui permettra de se sublimer, de faire oublier son côté ‘monstrueux’ Un magnifique diptyque qui vient embellir la pour permettre au beau qui sommeille en lui de collection Empreinte(s) des éditions Dupuis ; une ressortir. Il deviendra reconnu, admiré – mais cela collection qui continue de nous proposer des ne représente que des dérivés d’amour, toujours. œuvres originales sachant sortir des limites et du classique de la bande dessinée. A recommander. Ce succès n’apaise en rien ses souffrances ; non celles de sa mâchoire, mais bien celles de Vincent Gerber

Réédition en un volume de ‘A la recherche de Peter Pan’ dans la collection ‘Signé’ du Lombard. Comment ? Vous aviez oublié que la Suisse inspire des chefs-d’œuvre ? La Genevoise Marine Bourgeay signe le scénario de ‘Michelle : Les mystères de l’Est’, une BD d’espionnage avec un dessin à l’ancienne (publiée aux éditions Paquet). Non au pessimisme ! Le blog du Spirou écolo, c’est chaque jour des nouveaux dessins humoristiques sur des mesures vertes. Du bon esprit ! www.spirou.com/blogecolo

Nouveau venu au sein des magazines de bande dessinée, ‘Cargo Zone’ propose une vision éclectique décalée de la bande dessinée. N°3 en kiosque ! www.cargozone.eu

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Secrets : L’écorché T.1 & 2 Pellejero / Germaine / Giroud Dupuis collection Empreinte(s)

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Manga

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Kim Young Oh Parmi les auteurs présents à la Japan Expo, nous avons eu le plaisir de rencontrer l’auteur de Banya et Highschool. Peux-tu te présenter ? Bonjour, Kim Young Oh. J’ai participé à un concours et j’ai été sélectionné. Et… je suis célibataire [rire]. Je me suis formé tout seul et je suis donc autodidacte. C’est sans doute pour cette raison que ça m’a pris beaucoup de temps pour évoluer et m’améliorer As-tu des sources d’inspiration ? Au niveau des auteurs coréens, Yoon tae- ho et Huh Young man. J’aime aussi des comics comme Hell boy ou Spawn Banya et High school sont assez orientées combat/action et plutôt pour un jeune public. Ne te verrais-tu pas faire une série plus ‘adulte’ ?

Ne t’arrive-t-il jamais d’écrire tes propres scénarios ? En fait j’ai écrit la deuxième partie de Highschool et Banya. Mais en le faisant, je me suis aperçu que je ne pouvais pas me concentrer comme je le souhaitais sur le dessin. J’aimerais vraiment travailler avec un bon scénariste, et obtenir une meilleure mise en scène. En fait, j’ai beaucoup de plaisir à être à la fois auteur et dessinateur. Mais c’est vraiment de la cupidité personnelle. Aimes-tu qu’il y ait un nombre important de personnages dans tes séries ? Au début, j’avais prévu une histoire vaste avec énormément de personnages et finalement, j’ai dû retirer certains personnages. En fait comme le bouclage des séries se fait dans des délais assez courts, créer trop de personnages est quasiment mission impossible.

As-tu préféré faire High school dans un univers contemporain ou banya dans un univers heroic fantasy ? J’ai une préférence pour l’heroic fantasy. Je peux dessiner tout ce que je veux. Comme les monstres ? J’adore dessiner les monstres. En fait, c’est plutôt les personnages principaux le problème. (rire) Selon toi, une bande dessinée doitelle toujours comporter des éléments humoristiques ? En fait, pour moi, une bande dessinée doit toujours être à la fois amusante et intéressante, même si elle ne doit pas pour autant être comique. Mais c’est très important qu’elle soit amusante. Sur quoi travailles-tu en ce moment ? Actuellement, je travaille sur ‘gui’ (qui peut être traduit par spectre). Le héros principal de l’histoire erre à la poursuite de spectres. Cette série sera d’ailleurs plutôt sérieuse.

Oui pourquoi pas, si on me propose un bon scénario

Jeoffrey Rambinintsoa

Park Jin Hwan

Est-il important qu’il y ait toujours une touche comique dans Archlord ?

C’est durant la Japan Expo que nous avons eu la chance de rencontrer Park Jin Hwan, l’auteur du manhwa Archlord (éditions Tonkam) dont le sixième tome est prévu pour le 20 novembre. Peux-tu te présenter ?

Comment travailles-tu sur Archlord ?

Je m’appelle Park Jin Hwan. C’est la première fois que je viens en France et j’espère que vous avez aimé ma série ! (rire)

Tous les quinze jours, j’envoie mes planches. Je me repose un peu après le bouclage. Après, pendant trois ou quatre jours, je travaille sur le scénario, le story board, puis je dessine… je ne dors pas suffisamment

Comment es-tu arrivé dans le milieu ? Je n’ai pas vraiment de formation. Je suis un autodidacte qui s’est fait en imitant des dessins. J’ai travaillé ensuite pendant cinq mois dans un studio sur des animés mais ça ne me plaisait pas. Avant Archlord, j’ai travaillé sur un webzine heroic fantasy et une bande dessinée éducative. Archlord est ma troisième ou quatrième série

Cela n’a pas été trop dur d’adapter un jeu vidéo ? Non ce n’était pas difficile car on m’a laissé extrêmement libre pour concevoir ma BD. Concentres-tu ton travail plutôt sur le character design ou les décors ? Je n’ai pas vraiment de préférence ou de priorité. La conception des personnages, le cadre, tout est aussi important.

Oui, c’est très important. Une bonne bande dessinée doit allier l’humour, l’émotion, la tristesse. Tous les aspects sont importants. As-tu eu des difficultés à gérer les différents personnages ? Oui, c’est maintenant un peu difficile. Mais depuis le début, j’espère écrire une série dont les personnages ont tellement de caractère que même l’auteur n’arrive pas à les gérer et que les personnages écrivent eux même l’histoire. Des projets ? Je suis en train de préparer une série basée sur l’action qui s’appelle ‘Breaker’. Un mot pour tes lecteurs ? Je les remercie et je souhaite qu’ils continuent à apprécier la bande dessinée coréenne. Jeoffrey Rambinintsoa

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Archlord 1

Highschool 1

Gagne un exemplaire de ‘Archlord 1’ ou de ‘High School 1’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Tokebi

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Manga

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L’académie Alice 1 Tachibana Higuchi

Peace Maker Kurogane 1

Glénat

Nanae Chrono

Mikan et Hotaru sont les meilleures amies du monde. Mais un jour, Hotaru se voit forcée d’intégrer une école pour surdoués. Malgré les difficultés, Mikan est bien décidée à entrer elle aussi dans la très fermée Académie Alice et elle s’embarque pour Tokyo et des aventures pleines de magie. A mi-chemin entre Harry Potter et Alice au Pays des Merveilles, ce manga

nous entraîne dans un univers magique et plein de surprises. L’héroïne, candide et naïve, est une véritable boule d’énergie qui permet au scénario de soutenir un rythme rapide. Les personnages sont gentiment déjantés et attachants. Les dessins se prêtent bien à l’ambiance douce du monde de l’enfance sans négliger une bonne dose d’humour. On s’amuse beaucoup et petits et grands se laisseront emportés dans les péripéties de Mikan. Pauline Hausmann

Accords parfaits Natsuki Takaya Akata / Delcourt Vous êtes parfois triste et déprimé ? Si oui, alors quoi de mieux que de vous lancer dans la lecture de ce recueil d’histoires de l’auteur du manga culte ‘Fruits basket’. Vous y retrouverez des histoires d’amour fraîches qui ne manqueront pas de vous émouvoir. Bien qu’elles soient écrites à des moments différents de son parcours (et donc parfois inégales), on y voit

bien à chaque fois cette capacité qu’a l’auteur à doser un humour léger et des sentiments profonds. De plus, elle ne tombe jamais dans un excès de mièvrerie lorsqu’elle partage avec nous ces histoires de jeunes gens amoureux. Alors n’hésitez plus à découvrir les œuvres de Natsuki Takaya (si ce n’est pas encore fait). Vous aurez toujours l’agréable surprise d’avoir un énorme sourire sur le visage après la lecture de l’un de ses mangas ! Sivan

Daydream 1 Saki Okuse / Sankichi Meguro

CONCOURS

affaires paranormales pour la mairie et grand phobique des fantômes, Misaki se lance dans l’exorcisme. Mêlant paranormal, enquête et action, ‘Daydream’ mise aussi sur le côté sulfureux de Misaki Saiki. Les séances d’exorcisme se font en petite tenue et notre médium n’hésite pas à user d’un fouet ensorcelé pour mater les plus récalcitrants. Le scénario est peu original mais les dessins de Sankichi Meguro rattrapent cette faiblesse. Pauline Hausmann

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Gagne un exemplaire de ‘Peace Maker Kurogane 1’ ou de ‘L’académie Alice 1’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Kami et à Glénat

Peace Maker Kurogane 1 Nanae Chrono Kami

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L’académie Alice 1 Tachibana Higuchi Glénat

Pauline Hausmann

Yapou, bétail humain, tome 1 Shôzô Numa et Tatsuya Egawa

Panini manga ‘Il existe deux façons de voir notre univers : par les yeux des morts et par ceux des vivants’. Seuls les médiums sont capables de percevoir les deux. Misaki Saiki, médium et reine des dominatrices dans un club SM, n’a aucune envie de se mêler du monde des morts ; mais l’appât du gain émousse bien vite sa résolution. Accompagnée de Sôichirô, en charge des

Kami En 1864, quelques mois après l’incident d’Ikedaya où le shinsengumi affronta les partisans du Sonnô Jôi, Tetsu a grandi et mûri, mais le sort de Suzu, dont il a tué le mentor, le hante. C’est donc un Tetsunosuké plus adulte que l’on retrouve dans ce premier tome, inaugurant un nouveau cycle. L’histoire, laissée en plan à la fin du cinquième volume de ‘Peace Maker’, reprend de plus belle et Nanae Chrono semble décidée à enfin nous en révéler davantage sur le passé de ses personnages. L’ambiance est sensiblement différente par rapport à ‘Peace Maker’, plus aboutie aussi, tout en conservant un excellent équilibre entre humour et action. De nouveaux personnages amènent un peu de sang neuf et la promesse d’une nouvelle dynamique dans le récit. On attend déjà le deuxième tome avec impatience !

Kami

Voici un titre qui va ravir tous ceux en manque de manga subversif et extrême. On découvre ici que dans des millénaires, la race humaine est gouvernée par les femmes blanches, que les classes inférieures sont réduites à l’état de meubles vivants, et que ce qui reste du Japon en est le lieu ‘de culture et d’élevage’. Les ennuis commencent lorsque, lors d’un voyage temporel, une jeune fille noble de ce futur s’écrase dans les années 1960 et y rencontre un couple de jeunes étudiants. On peut en être certain, ce manga pour public averti ne sera pas du goût de tout le monde, mais il n’en reste pourtant pas moins une œuvre majeure traduisant le malaise de toute une société après une guerre et une occupation qui achèvera d’ôter toute masculinité à cette nation pensant descendre des dieux. Sivan


LE 12 DÉCEMBRE AU CINÉMA


Animé

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Haruka, La légende des huit guerriers, partie 1 Anima / Beez Akane, une jeune lycéenne, tombe dans un autre espacetemps. Dans lequel les quatre divinités protectrices du pays de Kyô ont été scellées par un démon. Akane apprend qu’elle est la prêtresse du Dragon et qu’elle seule peut sauver Kyô. Pour cela, elle pourra compter sur ses huit gardiens, tous de beaux et jeunes hommes. Ce titre exploite les ficelles du shôjô-fantastique comme l’a fait Fushigi Yugi. Le

graphisme des personnages et le scénario sont corrects sans être originaux. L’histoire évolue dans un monde rempli de mythologie et de traditions chinoises. Les paysages sont magnifiques et la musique accompagne bien ces images. De plus, l’apparition de Mini-Tengu relève le niveau d’humour. La légende des huit guerriers est sans prétention et les treize épisodes du premier coffret passent assez vite. Léa

Hinamizawa, le village maudit, 1 à 4 Anima Un village isolé, des meurtres, des disparitions mystérieuses, une salle remplie d’instruments de tortures… Les énigmes qui entourent le hameau d’Hinamizawa sont sombres et nombreuses. Keiichi se retrouve plongé dans des aventures sordides et dont son groupe d’amies semblent être la clé. Le scénario de cet anime est un peu particulier. En effet, à chaque nouveau chapitre, l’histoire recommence à son point de départ sans être toutefois la même, et à chaque nouveau cycle, un aspect différent du scénario est abordé. Visuellement, c’est magnifique, Hinamizawa sortant des studio ayant produit Fruits Basket, et la musique est tout simplement

splendide, signée par un des maîtres du genre : Kenji Kawai ! On ne s’ennuie pas une seconde et le perpétuel recommencement de l’histoire entretient le mystère plus qu’il ne le gâche. Pauline Hausmann

Saint Seiya – Hadès, vol. 1 & 2 Masami Kurumada TF1 / AB Vidéo Eté 2003. La ‘communauté Saint Seiya’ se nourrit d’épisodes vieux de plus de dix ans et de figurines toujours plus anciennes. Sans mot dire, Toeï lance sur la chaîne japonaise Sky Perfect TV un épisode qui fera l’effet d’une bombe. Saint Seiya ressuscite dès lors durant treize épisodes d’une série, ‘Hades Jyuunikyuu Hen’. L’histoire raconte la dernière

CONCOURS

bataille de nos héros qui les conduira jusqu’en enfer pour sauver Athéna des griffes d’Hadès. Par contre, l’éditeur ne nous présente ici que la version française stéréo, sur deux épisodes par DVD. On regrettera encore l’effet ‘16/9 écrasé’ des jaquettes, copies non conformes de leurs grandes sœurs nippones. Les fans attendront un éventuel coffret avec la VO, tandis que le grand public se ravira de ces versions françaises. Franck

Fullmetal Alchemist The Movie Dybex Souvenez-vous ! A la fin des cinquante et un épisodes que comptait la série TV ‘Fullmetal Alchemist’, Edward Elric se retrouvait projeté à Munich, dans notre monde, tandis qu’Alphonse récupérait enfin son corps mais perdait tout souvenir des voyages avec son frère. Le film commence deux ans après ces événements. Nous sommes en Allemagne en 1923 et Ed étudie la fuséologie en compagnie d’Alphonse Heiderich, un jeune homme ressemblant beaucoup à son petit frère. C’est une époque troublée. Le pays connaît une inflation vertigineuse et le début de la montée au pouvoir du nazisme. Une société secrète veut ouvrir un passage et utiliser le monde de l’alchimie afin de prêter main-forte à Hitler pour son putsch du 8 novembre. Edward fera tout pour empêcher cet obscur dessein. Pour ce film, nous retrouvons toute l’équipe de la série TV. Le graphisme des personnages est toujours aussi bon et cela fait plaisir de voir Edward un peu plus mature. Par contre, certaines scènes sont le fruit malheureux de l’animation classique et des images de synthèse, donnant un résultat qui fait un peu grincer des dents. La B.O., signée Michiru Oshima, reprend certains thèmes de la série et colle toujours aussi bien avec l’action. L’histoire manque malheureusement un peu de punch et l’on se dit qu’un film n’était pas le meilleur support pour terminer cette série. On regrette aussi la présence trop discrète de certains personnages (le Colonel Mustang ou Winry) et le peu d’alchimie. Cependant, malgré ces quelques faiblesses, les studios Bones nous offrent ici une fin écrite avec intelligence, bien dans l’esprit de la série. Le parallèle entre notre monde et celui de l’alchimie est intéressant et je vous conseille de regarder attentivement les personnages secondaires, vous risquez de reconnaître certaines têtes. Un film qui ne se contente pas d’une histoire mais cherche à faire passer un message, un épilogue certainement très attendu par tous les fans de cette excellente série. Pauline Hausmann

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Gagne un exemplaire de ‘Haruka’, de ‘Hinamizawa 1’ ou de ‘Saint Seiya – Hadès’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Anime Virtual, à Beez et à Anima

Haruka, La légende des huit guerriers, partie 1 Anima / Beez

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Hinamizawa, le village maudit 1 Anima

Saint Seiya – Hadès TF1 / AB Vidéo


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