Attention, chutes vertigineuses ! Ne pas se laisser prendre au piège… Ou alors se laisser emporter par ces pièges et se laisser prendre par la surprise… À chaque fois, une surprise différente… qui vous fera sourire ou pleurer. Flottez dans les émotions et les sentiments forts des personnages, Avec le courage de se sacrifier, jusqu’à la peur de sortir de chez soi… Alors, au plaisir !
Victoria (3èE)
PrĂŠfaces
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Amusez-vous en lisant ce recueil. Il est simple, court et très amusant. Lisez attentivement cette recette : - une pincée d’humour ; - une touche de bonne humeur ; - un bol de suspense ; - saupoudrés de beaucoup de mystère. Mélangez le tout et… obtenez de délicieuses nouvelles !
Nawal (3èE) et Cie
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Venue l'an dernier pour animer l'atelier Poésie j'ai récidivé cette année pour l'atelier Nouvelles avec autant de plaisir et d'enthousiasme, mais aussi avec une petite pointe d'inquiétude, cette inquiétude qui saisit tous ceux et celles qui prennent la plume, ou le clavier, pour écrire. La Nouvelle est un genre difficile, la Nouvelle courte, comme ici, très difficile. Il faut exprimer en un minimum de mots, une situation, des sensations, une progression qui tend vers une chute généralement imprévisible. Une concision de mots et de style. Tout un art ! Et cet art les jeunes auteurs des classes de 3e l'ont ressenti et intégré pour en rendre toute la saveur. Qu'ils en soient félicités. Ce fut un bonheur pour moi, cette année encore, de participer à l'élaboration de ce recueil, de voir éclore différentes formes d'écritures, et de les suivre dans leur cheminement dont nous avons toujours quelque chose à apprendre. Merci à toutes et tous et, qui sait, peut-être retrouverons-nous les noms de certains d'entre vous, d'ici quelques années, en tête d'un livre !... Annie Mullenbach-Nigay, auteur.
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Des nouvelles à savourer, à dévorer paisiblement, au déjeuner, en collation, au dîner, comme bon vous semblera. Vous entrerez dans des univers variés, où des personnages attachants vous emmèneront par la main dans des récits époustouflants. Vous serez à la fois étonnés, interloqués, ravis, stupéfaits… Laissez-vous donc emporter, le temps de votre lecture, par ces nouvelles recettes narratives que les élèves de 3è ont inventées ou réinventées, sous l’œil attentif d’Annie Mullenbach-Nigay, qui a su leur transmettre le goût d’écrire. Quelques ingrédients, des pincées de conseils distillés au fil des pages, et voici nos élèves promus cordons-bleus des mots ! Lisez au pas, prenez le temps de goûter chaque récit, chaque phrase car la pépite est toujours au fond, n’est-ce pas ? Non, pas de temps à perdre ! Pardon : pas une miette à perdre…. Vous vous en lécherez les doigts. Sinon, la chute vous échappera… Agréable lecture estivale à tous ! À vous de tourner la page1…
Les professeurs de français.
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Nous remercions vivement le professeur d’arts plastiques, Monsieur Willy Jean-Jacques, pour sa précieuse contribution à la page de couverture.
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Nouvelles
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À bout de souffle
C'est une sensation étrange qui s'empare de tout mon être, une impression de bien-être accompagnée d'une persistante inquiétude. Un état second qui engendre une vision trouble. J'aperçois des gens autour de moi mais je les vois flous, de plus en plus flous. Plus je m'obstine à ouvrir les yeux, plus je les vois sombres. Les reflets des couleurs se fondent dans des tons bleu marine et noirs. Mes gestes sont lents et amples, chaque mouvement est une épreuve. J'essaie de parler, d'exprimer ce que j'ai, ce que je ressens mais je ne peux pas le dire. J'ai un masque sur le visage, il me permet de respirer. Il me gêne beaucoup et je veux le retirer. Mais j'ai bien compris qu'il m'est indispensable. Ma respiration est contrôlée et mon espérance de vie est limitée. Sur le ventre, sur le dos, sur le côté, je ne sais comment me tenir. Je n'ai plus aucun repère, ni du temps, ni de l'espace. Il fait froid, c'est insupportable. Je tremble et je commence à avoir la chair de poule. Je frissonne de tout mon corps, je claque des dents, je grelotte. J'essaie de bouger pour me réchauffer mais rien à faire, le froid persiste. On me fait comprendre que j'ai un problème qui peut être grave. Je n'ai pas compris d'où il venait : au cerveau, à l'aorte, peut-être aux oreilles. Je ne comprends pas ce qu'on me dit. Je dois rester calme, décompresser et ne pas m'agiter. Ma force s'anéantit peu à peu sous un poids insupportable. Un poids sur le dos que jamais je n'avais ressenti. J'ai de moins en moins d'air, je crois que c'est la fin. Je me sens de plus en plus oppressé et de plus en plus lourd. Soudain, la lumière revient, les couleurs réapparaissent, je sors de l'eau et le soleil me réchauffe. Cette plongée était extraordinaire.
Nawal et Thomas (3èE)
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Confidence
« En rentrant chez moi, je vais manger mon plat préféré, les pâtes à la carbonara, comme tous les lundis. J'adore cette odeur, qui me monte au nez en sortant du four. - Bah ! Nous, je crois qu'on va manger du poisson pané-haricots verts, comme tous les midis. De toute façon, c'est toujours pas bon à la cantine ! - 11H45 ! Je dois vous laisser les potes ! Mon père m'attend dans la voiture, maman n'aime pas attendre, et les pâtes non plus ! » En entrant dans la voiture, le « bonjour » de papa n'est pas celui habituel. J'ai tout de suite senti un mal-être chez lui, je n'ai pas eu la force de lui dire quoi que ce soit. Arrivé à la maison, j'ai bondi de la voiture en sentant cette odeur délicieuse que j'avais tant décrite à mes amis J'ai tout de suite couru vers la porte. Comme tous les midis, la table était mise avec amour, les couverts de chaque côté de l'assiette, à même distance, les jolies serviettes pliées en rond comme le fait maman. Après le repas, j'ai couru dans la chambre pour parler à maman. « Et tu sais quoi, ce matin ? J'ai eu une super note : 14/20 ! En cours d'anglais, j'ai croisé le regard d'une fille nommée Estelle ! Elle était si jolie avec ses magnifiques yeux bleus, ses petites joues roses et ses cheveux bouclés qui me font penser au soleil. Elle est si belle ! Oh ! Il est déjà 13h10 ! Je n'ai pas vu l'heure passer ! Je dois y aller, bisous. » Je sentis le regard ému de maman sur moi. Après une bonne après-midi à l'école, je suis rentré à pied, ne voyant pas papa à la sortie. En ouvrant la porte, une chose m'a frappé : Papa pleurait! Je n'avais encore jamais vu Papa pleurer. J'ai pris le temps de le consoler mais je ne comprenais toujours pas pourquoi il était si triste. Je suis retourné dans ma chambre. « Je ne comprends pas pourquoi papa est si triste, je sais que tu as déjà essayé de le consoler mais cela n'a pas marché. J'ai revu cette fille, je crois que je suis amoureux.» Je suis resté à regarder ta photo, dommage que tu ne sois plus là pour me soutenir, pour me voir grandir, tu me manques tellement… JE T'AIME MAMAN ! Marie (3èE)
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Cortège
La jungle, cet endroit hostile, singulier, peuplé d'animaux aux fourrures étranges, tous ces fauves qui rugissent pour s'exprimer, ma mère m'y emmenait souvent, à chaque saison. Elle aimait ce genre d'endroit, cette jungle colorée, moi ça m'intriguait. Toutes ces plumes qui virevoltaient, j'aurais aimé les ramasser. Il faisait chaud, tellement chaud que mes mains étaient devenues moites. La nuit tombait rapidement. Soudain, j'entendis un gros bruit assourdissant, une sorte de coup de marteau venu du ciel. Le tonnerre ! Un tonnerre suivi d'une lumière aveuglante, une vive lumière blanche. « Maman, viens, on va voir les girafes ? » Je fis quelques pas avec elle au milieu de ce ballet de lumière et de ces coups de tambour. J'aperçus des girafes à la démarche étrange. Il y avait des autruches aussi, sorties de nulle part, nullement effrayées par ce tonnerre éclatant. Je pressai la main de ma mère, à la fois émerveillée et inquiète devant ce spectacle magnifique. Puis, soudain, la savane fut plongée dans le noir. Plus d'éclair, plus de tonnerre, plus de bruit, tous ces animaux avaient disparu. Je n'y voyais plus rien jusqu'à ce qu'un éclair surgisse brutalement, laissant apparaître une belle girafe élancée, à la peau parfaite, la plus belle girafe que je n'avais jamais vue. Je regardai ma maman, et là je vis ses mains s'agiter, puis j'entendis un tonnerre d'applaudissements : le créateur était sur le podium avec la mariée, le fleuron de son défilé de mode.
Bénédicte, Mylène et Véronique (3èE)
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Éternellement
J'entends un bruit, je me rue dans le salon. Je ressens une présence derrière moi. Je me retourne et j'aperçois une ombre. Je tente de me rapprocher de l'interrupteur. Je m'arrête... Mon souffle se coupe... J'ai peur. Le téléphone se met à sonner. Je décroche, la peur au ventre. Le téléphone grésille, je ne perçois pas tous les mots mais... distinctement j'entends : « Je suis là ». Cette voix m'est familière mais je ne sais pas à qui elle appartient. Angoissée, je raccroche. La télévision s'allume et laisse apparaître des millions de petits points noirs et blancs. Je prends la télécommande, je change de chaîne : partout des points noirs et blancs. Ils se déplacent, s'éloignent, reviennent et finissent par former un visage que je reconnais... le sien ! Tout à coup, j'entends le robinet de la salle de bain. Je monte l'escalier, je pénètre dans la pièce, je me penche pour couper l'eau. Je me relève. Dans le miroir placé face à moi, j'aperçois une scène de guerre. Un tank avance droit devant le clan ennemi et fait comprendre aux soldats que leur vie va basculer. J'aperçois un homme sur le terrain. Un soldat braque une arme sur lui. J'entends un coup de feu. Je me réveille en sursaut. Je m'appelle Julie, j'ai trente-quatre ans, mon mari est décédé à la guerre, il y a deux ans. Laura, Maëlyss, Malou et Mélissa (3èA)
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Four roses for Lucienne C'était un beau dimanche matin, un jour de printemps, des fleurs émanait un doux parfum sucré. Les fleurs... Charlotte les détestait, plus particulièrement les roses. Pour la seule et unique raison que chaque année et ce, depuis déjà quatre ans, elle déposait une rose sur la tombe de sa mère, Lucienne. Elle avait été assassinée, on ne sait pourquoi ni comment... « Affaire classée », ces mots résonnaient encore dans la tête de Charlotte. Cette année, comme chaque année, elle avait déposé une rose sur la tombe de sa mère, puis était rentrée seule. Son père, Henry, était déjà parti au travail, il n'était que huit heures. Épuisée, elle s'assoupit sur le sofa. Quand, soudain, le téléphone sonna. Comme tirée de ses rêves, elle se réveilla en sursaut, et décrocha. Une voix inconnue, mais étrangement familière dit alors : « Au secours Henry ! Sauve-moi ! À l'aide ! Henry...BIP BIP BIP...» Cette voix, oh mon Dieu ! Cela faisait tellement longtemps qu'elle ne l'avait pas entendue. Sa mère! C'était la voix de sa mère! Elle attendit le retour de son père, pétrifiée, et crut sombrer dans la folie. Lorsque qu'il revint, ils écoutèrent ensemble l'enregistrement sur le répondeur. Euphorique, Henry retira la cassette et ils se dirigèrent vers le commissariat de police. En chemin, le père observa plus attentivement la cassette et se mit à pleurer. Charlotte découvrit alors un de ces rares moments où son père laissait couler les larmes sur son visage. Elle la regarda à son tour et se mit à pleurer aussi. Sur cette cassette, une date : le 10 mai 1993, le jour de la mort de sa mère.
Mathilde, Meggan et Mélanie (3èD)
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Glycines Irlande, 25 janvier 1930, à bord de ma Ford grise, en route pour mon destin, vers ce lieu mystérieux qu'est la contrée des Glycines. Quelques jours plus tôt, j'étais encore dans mon petit appartement, sous les combles d'un immeuble, dans la belle ville de Dublin, quand je reçus un appel d'un notaire, un certain M. Houston. Avec sa voix étrange, il me parut apeuré, comme si je tenais sa vie entre mes mains, il me dit de le rejoindre au plus vite dans son étude. Je me rendis donc, quelques heures après, là-bas, en espérant trouver la raison de son appel mystérieux. En y arrivant, j'éprouvais un sentiment de malaise, une sensation étrange. Je me remis vite de mes émotions en le voyant apparaître, lui, un chauve à lunettes, petit, mais d'une corpulence imposante. Il m'accueillit chaleureusement, en m'appelant par mon prénom alors qu'il m'était totalement inconnu. Mon arrivée le fit changer brutalement d'expression. Un sourire narquois apparut sur son visage: « Monsieur, vous voilà enfin; je n'espérais plus vous voir ! Venez vite dans mon bureau. » Il m'annonça que j'avais hérité du château ainsi que de la contrée des Glycines mais ne me parla pas de la manière dont était mort mon oncle. Cette personne inconnue, que l'on nommait mon oncle, j'ignorais tout de lui. J’étais pourtant sûr que mes parents étaient des enfants uniques. Mais je fis tout de même le déplacement, et c'est ainsi que je me suis retrouvé dans cette lointaine contrée. Quand je suis arrivé sur les lieux, toutes les personnes que j'ai rencontrées n'avaient aucun renseignement sur la famille de Baskerville. J'en suis certain : il y avait un château dans ce village, on en voit encore l'emplacement sur le sol. J'ai perdu la notion du temps depuis que je me suis mis à la recherche de cet endroit. Je l'ai trouvé, mais le lieu me parut hostile pour un château : les marais. En entrant, je découvris avec stupeur que cette demeure possédait encore du personnel, celui-ci effectuait ses tâches habituelles. Dès que mon regard croisa celui du majordome, je crus le reconnaître, et je découvris en effet qu'il était à l'étude de Me Houston. Je m'avançai pour lui demander des explications quand il partit dans la pièce voisine. Je décidai de le suivre. Lorsque j'entrai dans cette salle, mes yeux se posèrent sur une magnifique femme qui ressemblait en tous points à celle représentée sur l'immense tableau du hall d'entrée. Elle m'invita à m'asseoir auprès d'elle pour discuter. Nous échangeâmes de longues paroles pendant plusieurs heures. Tout d'un coup, je me sentis las, je me levai pour aller me reposer. Je fis quelques pas mais soudain, pris de vertiges, je m'évanouis. Je me suis réveillé dans mon appartement, le journal à la main, avec une étrange impression d'avoir déjà vécu ce moment. Je posais machinalement mes yeux sur la première page du journal : « Aujourd'hui 25 janvier 1930 »... Marion, Méryem et Lucile (3è B)
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Grand amour
Aujourd'hui, c'est le grand jour. C'est leur première rencontre. Devant son grand miroir, Sandrine se prépare pour l'occasion. Elle s'égare un instant dans la rêverie, puis se regarde dans tous les angles, sourit et prend plusieurs poses. Il ne pourra que tomber sous son charme. Elle attache ses cheveux blonds et plonge son regard dans l'œil bleu, de l'autre côté du miroir. C'est Alice, sa meilleure amie, qui lui a parlé de lui, il y a de cela deux semaines... Elle lui a dit: « Vous êtes vraiment faits l'un pour l'autre, à vous regarder. » Et aujourd'hui, elle va le rencontrer et faire sa connaissance. « Si tu savais à quel point il est mignon... » Elle rêve de ses yeux magnifiques... Seront-ils bleus ou verts? Elle rêve de leurs instants ensemble, ineffaçables... Et peut-être sera-t-il avec elle devant le feu de la cheminée, cet hiver... Sandrine et Alice ont projeté de se retrouver au parc, et de là elles iront le retrouver. Sandrine a insisté pour qu'Alice l'accompagne, elle n'oserait pas y aller seule... La lumière du soleil de printemps l'éblouit. Elle dit au revoir à sa mère. Et elle s'en va. Aujourd'hui, tout lui semble beau, même parfait. Elle salue les passants avec gaieté, on lui dit qu'elle est pressée, elle répond qu'elle le savait déjà. Le soleil du printemps la caresse, l'odeur des arbres fleuris l'enivre... Soudain, elle sent son cœur battre la chamade, elle a tellement hâte ! Alors elle commence une course folle à travers la ville. Elle la voit défiler, cette ville qu'elle connaît si bien, et elle ne s'arrête qu'à bout de souffle. Elle reprend sa marche vers une nouvelle vie... Mais qui sait ? ... Peut-être que son cœur ne chavirera pas devant ses beaux yeux... Qui sait ? Mais elle préfère ne pas se poser de questions. Elle préfère être optimiste. Elle préfère se rappeler que ses yeux vous retournent le cœur, selon Alice. D'ailleurs, c'est elle que Sandrine aperçoit au loin. Elle s'élance en criant son nom : « Hé, calme-toi! On t'entend dans toute la rue... » Sandrine s'excuse rapidement. Long rire des deux filles. « Tu as l'argent? 17
- Évidemment!! Tu crois peut-être que j'avais oublié ça ?! » - On ne sait jamais... » Puis elles se remettent en marche vers leur destination finale. « Ne t'excite pas comme ça... - Facile à dire ! » Soupir d'Alice. Sandrine ne tient pas en place. Elle se demande ardemment ce qu'elle va lui dire en premier... C'est très important, les premiers mots. L'attitude aussi. « Sandrine..., arrête de marcher, on est arrivées ! - Ah ! Oui... » Maintenant, les derniers pas qui les séparent sont faits. Premier regard... Ses yeux sont verts, finalement. Sandrine ne sait pas pourquoi, mais elle s'y attendait. « T'as vu ? Il est vraiment mignon, pas vrai ? Au fait, il s'appelle Félix.», lui glisse son amie, tandis qu'il tourne la tête, gêné. Ce qu'il est mignon... « Enchantée, Félix. » dit-elle en prenant le chaton dans ses bras. « Je sens qu'on va bien s'entendre. »
Victoria (3èE)
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Grand amour à Berlin
Durant la Seconde Guerre mondiale, une jeune femme du nom de Cornélia, infirmière depuis quelques années, errait dans les rues de Berlin et aperçut un homme blessé par les bombardements. Elle l'emmena dans un entrepôt désaffecté transformé en hôpital. Quelques minutes après l'avoir examiné, une attirance mutuelle les incita à se rapprocher. Ils parlèrent longuement tous les deux, et se trouvèrent de nombreux points communs. Plusieurs mois passèrent, Cornélia et son patient se marièrent. En 1961, très vite leur vie fut transformée par la construction d'un mur. Malgré le combat des jeunes mariés, ils furent malgré tout séparés par ce mur. Ils s'étaient promis de ne jamais s'oublier, et de s'attendre. Chacun de leur côté, ils décidèrent de mettre en place un plan pour démolir ce mur afin de se retrouver. Les années passèrent, le combat fut difficile mais ils ne baissèrent jamais les bras. En 1989, ce fut la joie dans les rues de Berlin grâce à la démolition du mur. Les jeunes mariés purent enfin se retrouver, après tant d'années pendant lesquelles ils avaient été séparés.
Cindy et Lucie (3èD)
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L'amour égaré Un voyageur de commerce, à peine guéri d'une forte grippe, se perdit sur un chemin de terre. Sa voiture tomba dans un ravin, il s'en sortit de justesse et se dirigea vers une maison, une petite et effrayante maison. Cependant, ne sachant pas quoi faire, ne voyant aucune autre propriété aux alentours, il décida avec courage de sonner à la porte. Il attendit un moment, puis une jeune femme à la chevelure d'un blond étincelant lui ouvrit. Elle avait un visage dont notre voyageur tomba fou amoureux mais il ignorait si cet amour était réciproque. Après lui avoir raconté ce qui s'était passé, la jeune femme l'invita à entrer et lui proposa de boire quelque chose. Comme il était fatigué, elle lui demanda de rester et lui donna à dîner et un lit. Avant de s'endormir, le voyageur pensa à sa pauvre mère qu'il avait laissée seule à Mystic Falls, cette femme qui l'avait tant aidé, cette femme qui l'avait tant aimé. Il se rappela ses huit ans, dans les champs, confectionnant un pendentif pour la fête des mères, il en était fier et sa mère aussi. Repensant au passé, il s'endormit très vite. Le lendemain matin, il se réveilla de bonne humeur, ayant passé une bonne nuit réparatrice. Il descendit les escaliers et la jeune femme l'attendait sur le canapé. Malgré l'amour qu'il lui portait, il dut lui annoncer son départ. Après avoir été mise au courant, elle lui demanda de rester encore une nuit : il partirait le lendemain avec la voiture de la jeune femme puis la lui ramènerait quand il voudrait. Le jeune homme accepta et alla chercher du bois pour la cheminée. La femme appela la mère du voyageur, lui expliqua ce qui était arrivé à son fils et lui demanda de venir le chercher le plus vite possible. Le voyageur revint trois heures plus tard et alla se coucher exténué. Trois ans plus tard n'ayant plus aucune nouvelle de sa mère, l'homme avait décidé de rester avec la jeune femme. Ils vendirent la maison à un jeune couple qui aima tout de suite cette petite maison. Ils apprécièrent l'aspect campagnard avec un beau jardin, mais le puits qui se situait au fond du jardin commençait à tomber en ruine. Avant de le reboucher ils décidèrent d'y puiser un peu d'eau. À leur grande surprise, ils découvrirent au fond du seau un pendentif.
Antony (3èD)
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L'anonymat
Un père et sa fille de deux ans roulaient dans la campagne, la nuit. Ils roulaient sur des chemins de terre, sans éclairage. La fille n'arrivait pas à dormir et pleurait. Distrait par ses pleurs, le père vit un virage, il tourna trop tard, et percuta un arbre. L'airbag du père ne s'étant pas déclenché, sa tête percuta le volant et il perdit connaissance. Une demi-heure plus tard, quand le père se réveilla, il ne vit pas sa fille, elle avait disparu. Il sortit de la voiture, appela à l'aide, mais il n'obtint pas de réponse. Il abandonna sa voiture et décida de partir à sa recherche. Quelques kilomètres plus loin, il aperçut une maison, de type très ancien, elle était entourée de terres non cultivées. Il traversa cette terre boueuse. Une fois devant la porte d'entrée, il vit qu'elle était entrouverte. Il frappa en attendant une réponse : rien. Il n'entendait pas de bruit, il décida donc d'entrer. Il avait froid et faim, il chercha dans toutes les salles de quoi se nourrir et se réchauffer, il ne trouva rien au rez-de-chaussée. Il monta à l'étage et découvrit une chambre avec un lit de bois abîmé et un matelas ancien. Il décida de s'y asseoir pour réfléchir. Fatigué, il s'endormit. Tout à coup, il entendit un bruit qui le réveilla. Il descendit rapidement de l'étage, pensant trouver de l'aide. Il ne vit rien et s'imagina que c'était un craquement du plancher. Il s'apprêtait à sortir quand il aperçut une petite lumière qui provenait des escaliers conduisant à la cave. Il descendit cet escalier, ouvrit une vieille porte... Surpris, il tomba sur les genoux : il venait de découvrir sa fille en compagnie d'un homme. Un jeune homme d'une vingtaine d'années, habillé de noir. Le père commença à lui poser des questions. Comme l'homme était très menaçant, il comprit que c'était un ravisseur. Le père courut vers sa fille, prêt à se battre avec lui. Mais le kidnappeur sortit son pistolet et tua le malheureux. Ce jeune homme était stérile, il avait enlevé la fille pour l'adopter car il rêvait d'avoir un enfant. Cette fille vécut dans l'anonymat et ne découvrit jamais son père biologique.
Thibaut (3èB)
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L'élu
Quand je me mets à l'unique fenêtre de mon logement, ou même quand j'entrouvre les rideaux, il y a toujours un homme qui m'épie de l'autre côté de la cour, même aux heures les plus insolites. Un matin, je me levai pour aller à l'école. C'était le jour où ma classe devait ouvrir une certaine capsule assez spéciale. Il y a cinquante ans de cela, on avait enfermé dans celle-ci des dessins d'anciens élèves de cette école. Après le discours de l'ancienne directrice, Madame Freeman, des personnes nous distribuèrent les enveloppes contenant les dessins. En ouvrant la mienne, je découvris avec étonnement le mien. Ce n'était pas un dessin mais des rangées de chiffres, des centaines et des centaines de chiffres alignés les uns à la suite des autres. C'est à ce moment là que j'ai commencé à entendre des chuchotements incessants. Le soir en rentrant, je me posais des questions sur ces rangées de chiffres. Plus tard, je compris alors que ces chiffres correspondaient à des dates, mais quelles dates ? Je ne savais pas. Après avoir fait maintes recherches sur Internet, je compris que les dates correspondaient toutes à des évènements tragiques, avec le nombre de victimes ainsi que leurs localisations exactes. Je remarquai qu'à la fin de cette rangée de nombres il y a avait ces trois lettres, «TLM ».....Après plusieurs recherches, je compris que la dernière date était la fin du monde et que « TLM » signifiait « Tout Le Monde ». L'homme qui m'épiait tous les jours à ma fenêtre n'était autre qu'un envoyé du tout puissant et il attendait l' élu, et l'élu c'était moi........ Mélinda (3èD)
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L'esprit vagabond
Le village de Caritot est un petit endroit paisible où j'avais décidé d'habiter. C'était un village assez mystérieux car le soir une autre facette apparaissait. Des chats sortaient de nulle part, on entendait des bruits assourdissants. Au début, je ne dormais pas, la peur me paralysait littéralement. Le lendemain, cela recommençait, c'était incessant ! Les années passèrent et, un jour, un homme que je ne connaissais ni d'Adam, ni d'Ève, arriva chez moi pour me parler des bruits mystérieux qui hantaient ce village la nuit . « Entrez ! » lui dis-je. Il s'avança et me dit d'un air apeuré : « Bonjour monsieur Duquenhem ! - Bonjour monsieur Duchamp, comment allez-vous ? - Bien merci, cela fait maintenant quelque années que vous êtes dans notre beau village de Caritot, il est temps pour vous de savoir toute la vérité sur ces nuits étranges ... » Je fus surpris et je ne croyais pas qu'il savait ce qu'étaient ces choses étranges. Je l'écoutai attentivement. Monsieur Duchamp me raconta donc que jadis ce village était festif. Toutes les nuits la joie et la bonne humeur régnaient : bals, concerts ... Mais un jour un homme qui se faisait appeler Jacques Bardisot, oublia son cigare allumé en sortant de la salle de spectacle. Avec le vent nocturne, les cendres se déposèrent sur les rideaux de scène, et tout prit feu ! Ce fut la panique, les hommes poussaient leur femme pour échapper au feu causé par Jacques Bardisot … Il y eut très peu de survivants. Depuis ce jour, personne ne sait ce qu'est devenu Jacques Bardisot. On dit aussi que tous les chats qui errent dehors sont les esprits des femmes et des enfants morts lors de cet incendie. La légende de ce village dit que Jacques Bardisot s'est jeté dans les flammes en hurlant après y avoir précipité sa famille, d'où ces bruits assourdissants. Après ce que je venais d'entendre, une seule chose me tracassait ! J'entendis un bruit dans ma chambre, une voix d'homme, et là je me posai cette question ! : « Qu'étaient devenus tous ces hommes ? ! »
Madani (3èD)
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L'homme
Cela faisait déjà une semaine que j'avais emménagé dans cet appartement au cinquième étage, chambre 22B. Dès mon arrivée, le voisinage m'avait semblé très chaleureux. Le bruit courut très vite qu'une nouvelle résidente, moi Lucie Nelson, avait emménagé. Le lendemain matin, comme j'avais pour habitude de déjeuner sur mon balcon, je m'y suis installée. C'est là que je le vis pour la première fois, assis derrière sa fenêtre et qui me regardait fixement. C'était un homme d'une quarantaine d'années. Le soir même, en allant fermer mes volets, je vis le même homme assis au même endroit qui me fixait toujours de ses yeux vides. Je pensais que c'était probablement un hasard mais le fait se reproduisit chaque heure, de chaque jour, de chaque semaine, de chaque mois... Je finis par ne plus ouvrir mes volets, par ne plus sortir mais la sensation d'être épiée persistait. Je ne dormais plus, ne pensant qu'à lui ; j'étais terrorisée et devenais paranoïaque. Mais, un jour, je pris sur moi, je décidai de sortir : il était là. À peine eus-je mis un pied dehors que je le vis. Il était toujours là, assis à sa fenêtre et me regardait de ses yeux qui me semblaient terrifiants. Je pris la fuite... rentrai chez moi, et n'en sortis plus. Je m'assis, réfléchis et, prise de panique, je décidai d'appeler la police. Le lendemain, on me convoqua au commissariat. Il était là. Lorsqu'il se retourna pour me regarder, je vis autre chose qu'un regard froid, je vis un regard que j'avais aimé dans ma petite enfance puis perdu : un regard aimant... « Papa ? ! »
Alexis, Antoine, Maxime et Ziad (3èA)
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L'homme mystérieux
Ce soir-là n'était pas un soir comme les autres. Il était environ 23 heures quand je m'apprêtai à aller me coucher. Lorsque, tout à coup, le téléphone sonna. Je le décrochai : une voix familière souhaitait parler à ma mère. Sur le moment, je ne compris pas ce qui se passait, puis je raccrochai. Deux jours passèrent. J'aperçus discrètement par la fenêtre un homme dont je n'arrivais pas à distinguer le visage. Il observait toutes les activités de ma mère. Cet homme se livrait à cet espionnage depuis quelque temps, cela me préoccupait beaucoup. Depuis la disparition de mon père, j'avais remarqué que ma mère avait un comportement inhabituel. Un mercredi après-midi, ma mère et moi sommes allés faire des courses dans un supermarché non loin de chez nous. Dans le magasin, j'aperçus l'homme mystérieux et je le perdis de vue. Tout à coup, les lumières s'éteignirent et j'entendis un cri de femme dans le rayon où ma mère se trouvait. Après quelques instants, le courant fut rétabli, je courus dans le rayon mais je ne vis plus ma mère... elle avait disparu. Mon premier réflexe a été de retourner le plus vite possible chez moi. En montant les escaliers de mon immeuble, je croisai un homme qui descendait les escaliers en courant. En ouvrant ma porte, je découvris ma mère allongée sur son lit : elle était morte. J'ai directement appelé la police. À leur arrivée, je leur expliquai que ma mère avait été enlevée dans le magasin, puis avait été assassinée chez moi. Pendant quelques jours je me sentis très seul, je n'avais plus de père, enfin je crois. Plus de mère.... Je n'avais plus de famille... QUI EST L'ASSASSIN ? Alexandre, Jean-Marc et Yoahann (3èB)
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La chambre rouge Il faisait un temps d'orage pendant que nous nous promenions, Audrey, ma femme et moi Philippe. Nous étions dans une forêt étrange car nous étions tombés sur un os suspendu à un arbre, nous l'avions très rapidement examiné. Ma femme, qui était médecin, l'avait identifié : un tibia fêlé avec du sang séché. Le temps empirait avec des averses incessantes. Des coups de tonnerre retentissaient. Il fallait vite s'abriter et, à ce moment-là, nous avons aperçu une maison au beau milieu de la forêt. Nous nous sommes précipités afin de nous y réfugier. J'ai frappé à la porte d'entrée, mais sans succès. Donc, nous sommes entrés. La maison était composée d'une décoration lugubre comme celle d'une maison de chasseur : il y avait des fusils, des têtes d'animaux ; des filets pendaient sur les murs, des peaux d'animaux étaient posées à terre comme tapis. Un homme apparut. Les présentations étant faites et les excuses acceptées, nous nous sommes assis sur des chaises. Jacky, notre hôte, nous offrait à boire pendant que nous discutions. Je me suis absenté un instant pendant qu'Audrey parlait avec Jacky. Quand je suis revenu, il n'y avait plus personne ! « Audrey, Jacky ! Où êtes-vous ? » Personne ne m'ayant répondu, je sortis et rappelai une seconde fois. « Audrey! Audrey! Où es-tu ? » À ce moment-là un cri retentit : « Aaaaaarghhhh ! » J'étais désemparé et courus vers le sous-sol d'où provenaient les bruits. Dans ma course, j'aperçus un corps dans une fosse. C'était celui d'une femme avec une jambe amputée : elle était morte. J'arrivai devant cette fameuse pièce d'où provenaient les cris, et je surpris Jacky en train de peindre les murs inachevés avec le sang d'Audrey étendue et blessée. Une rage m'envahit, je courus sur lui avec son arme ramassée à terre. Nous nous sommes battus comme des lions. Je sortis de cet affrontement terrible plein de rage et victorieux. Je voyais Audrey se vider de son sang, elle me fit un faible signe pour que je m'approche et que j'entende ses dernières paroles : « Je t'aime. À bientôt mon amour, merci pour ton courage, tu es l'homme de ma vie ! » Après ce qu'elle m'a dit, je devins fou de tristesse et de rage ! ! ! Un mois plus tard, la chambre était complètement rouge.
Alexandre, Clément et Guillaume (3èB)
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La marque sur le mur
Un voyageur de commerce, à peine guéri d'une forte grippe, se perdit sur un chemin de terre. Sa voiture tomba dans un ravin, il s'en sortit de justesse et se dirigea vers une maison. C'était une maison abandonnée au beau milieu de la forêt. Elle avait une grille de fer, des fenêtres cassées, des tuiles éparpillées partout dans la cour. Il vit une porte et entra. L'intérieur était sombre, tout était cassé, des éboulements empêchaient l'accès à l'étage. Le voyageur avait peur, il tremblait. Tout à coup, il entendit un bruit venant de l'étage, il sortit, monta sur le toit et passa par la fenêtre. Il vit une silhouette sombre, il s'approcha et vit une personne en train de manger un cadavre. Il sortit son pistolet et lui tira une balle en pleine tête : c'était le début du cauchemar. Il vit un journal à côté du cadavre : c'était un journal noir qui parlait d'un laboratoire secret enfoui sous la terre et qui faisait des expériences sur les êtres humains. À la fin du journal il y avait une inscription : « Rapporter ce journal au docteur Praxis ». Valentin (3èA)
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Le chemin de mon destin
Aujourd'hui, comme tous les jours, je me suis rendue sur mon lieu de travail. Arrivée à un croisement de rues, un chauffard, qui roulait trop vite, n'a pas eu le temps de freiner et a embouti mon aile droite. Je suis descendue de ma voiture, tremblante de peur, en criant: « Il faut faire un constat ! » C'est pendant qu'il remplissait les papiers du constat et qu'il écrivait ses nom, prénom, adresse que j'eus un grand flash. C'était lui, l'homme que j'avais tant aimé durant mon adolescence à Termignon. Mais j'avais dû le quitter, à mon grand regret, lorsque ma mère avait été mutée dans le sud à Valras. J'avais passé de si belles années à ses côtés ! Cette séparation brutale avait été le drame de ma vie. Le constat rempli, il repartit sans même me regarder. Après quelques minutes, je repris le volant et démarrai en trombe. J'étais anéantie. Comment avait-il pu m'oublier ? Arrivée au bureau, je pris le constat pour le compléter. Je m'aperçus alors que Yoann avait rempli la partie qui m'était réservée. Il se souvenait donc de moi : mon nom, mon prénom, ma date de naissance étaient inscrits. À la place de mon adresse, il avait noté : « Adresse malheureusement inconnue. » Sous sa signature, je pus lire : « Encore une fois, je n'ai pas osé te regarder, tu m 'as encore échappé et pourtant, depuis tant d'années, je ne t'ai pas oubliée ! Je t'aime et je t'aimerai toujours. » Toute excitée, j'étais en train de composer le numéro de portable inscrit sur le constat, quand mon réveil sonna ...
Alexandra, Benjamin, Bilal et Josépha (3èA)
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Le coup de fil mystérieux
Un dimanche matin de bonne heure, un jeune homme reçut un coup de téléphone appelant au secours. C'était une voix de femme. C'était la voix de sa femme. Elle disait de venir la chercher, qu'elle était dans le noir et qu'elle manquait d'air. Cinq ans auparavant, il s'était marié avec sa fiancée. Peu de temps après, ils avaient appris qu'il était stérile. Un jour, elle lui avait laissé une lettre disant qu'elle avait rencontré quelqu'un, qu'elle n'avait plus de sentiments pour lui et qu'elle ne reviendrait pas. Ce dimanche-là, après ce coup de fil mystérieux, il partit faire un tour en ville pour se changer les idées. Par hasard, il rencontra son ami d'enfance. Ils décidèrent d'aller prendre un verre au bar et pour rattraper le temps perdu, il invita son ami à dîner la semaine suivante. Le soir du dîner, ils commencèrent à discuter de leur vie. Son ami visita la maison, et vit des photos du jeune homme avec sa femme. Surpris, il demanda au jeune homme le prénom de celle-ci. Il lui répondit « Sandrine », mais lui avoua qu'elle l'avait quitté pour un autre homme. Son ami prit conscience que c'était sa femme qu'il avait épousée deux ans auparavant et qui avait disparu du jour au lendemain sans explication. À ce moment-là, ils comprirent qu'ils avaient épousé la même femme et qu'elle les avait abandonnés tous les deux. « Crois-tu que nous la reverrons un jour ? » demanda l'ami. L'homme eut un sourire mauvais, et pensa : bien sûr qu'ils ne la reverraient jamais, à deux mètres sous terre et avec une balle dans la tête, elle ne risquait pas de revenir même si parfois il entendait sa voix qui le poursuivait jour et nuit au téléphone et qui le rendait fou...
Amélie, Laureen et Mathilde Gerster (3èB)
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Les marques sur le mur
Un jour d'automne à Paris, un meurtre fut découvert. Deux inspecteurs très compétents avaient été chargés de l'affaire. Arrivés sur le lieu du crime, ils découvrirent le corps devant un mur sur lequel était écrit « T,A,B,I,S,L,E,L ». Les inspecteurs s'interrogeaient sur le sens de ces lettres, quand ils eurent l'intuition que cela se renouvellerait. Deux jours plus tard, les inspecteurs comprirent enfin le sens de ces lettres : « BASTILLE ». Ils furent appelés à la place de la Bastille où ils trouvèrent dans une ruelle un nouveau corps, encore une fois au pied d'un mur sur lequel étaient inscrites de nouvelles lettres, sûrement significatives du lieu d'un nouveau meurtre : « D,O,C,N,O,R,C,E ». Immédiatement, l'un des deux inspecteurs comprit qu'il s'agissait de la place de la Concorde. Ils s'y rendirent mais ne découvrirent rien et ils demandèrent une ronde des policiers pendant la nuit. Et cette même nuit, les deux inspecteurs furent réveillés par un appel téléphonique de leurs collègues. Un corps avait été trouvé. Ils y allèrent et découvrirent le corps pendu le long du mur sur lequel était encore inscrit un message : «E,S,Y,L,E,E ». Cette fois, aucun doute, le message était clair. C'était : l'Élysée. Le premier ministre devait s'y rendre dans la matinée, ils appelèrent du renfort et s'y rendirent mais c'était déjà trop tard. Le meurtre avait été commis et, cette fois-ci, un lieu était indiqué partout, sur les voitures et sur les murs du palais de l'Elysée avec comme message : « C'est la fin », ainsi que l'adresse d'un bâtiment non loin de là. Les inspecteurs, une fois sur le lieu, entrèrent dans un appartement : trois corps étaient étendus sur le sol. Partout, des photos du lieu des meurtres et des victimes étaient affichées et encore le même message : « C'est la fin ».
Adam, Joévin et Quentin (3èD)
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Les ruines circulaires
David est un jeune homme curieux, parfois trop, voulant tout savoir et tout faire. Il habite dans une petite maison avec sa mère, rarement présente, tout ce qu'il y a de plus normal jusque-là. À côté de chez lui se trouve une forêt, immense et très dense et qui possède ce quelque chose de mystérieux qu'on n'arrive pas à expliquer. Un soir, en revenant du lycée, il décida d'explorer la forêt, et après de nombreuses heures, il rencontra des ruines, comme des dolmens, mais encore plus étranges, disposées en cercle. Et il se disait : « Il y a peut être quelque chose à trouver ! » Et il décida de chercher. Tout à coup, il toucha ce qui semblait être un hiéroglyphe, mais très étrange. Ensuite, ce qui se passa changea sa vie à jamais. Le sol se mit à trembler, à fondre sous ses pieds. Il fut pris de panique, mais une force mystique l'empêcha de sortir de ce cercle, qui se déformait sous ses yeux. Tout devint trouble, de plus en plus étrange. Soudain, il tomba, il tomba à travers le sol, en chute libre. Il pensa que c'était la fin. Enfin, il retomba sur le sol, doucement, étrangement, mais tout avait changé... Il se trouvait dans une prairie, verte, presque parfaite. David était étourdi, allongé par terre sur cette herbe douce, apaisante. Il ne s'en rendit pas tout de suite compte car il crut qu'il délirait mais dans ce ciel bleu azur se trouvait non pas un, mais deux soleils éclatants. Après une bonne demi-heure de questions, d'affolement et de délires, il vit au delà de la prairie une forme dans les cieux qui s'élevait des arbres lointains, avançant rapidement. Au départ, David pensa que c'était les secours qui arrivaient, mais bientôt, le cauchemar continua. Cette forme devenait bien visible, même trop, et l'on pouvait maintenant distinguer ce que c'était, et cette vue, horrible, montrait bel et bien un dragon. Un dragon énorme comme une maison et rouge, d'un rouge rubis. Puis le dragon fondit sur lui avec une vitesse impossible et tenta de le saisir, sûrement pour le repas du soir. David eut le temps d'éviter ses griffes effrayantes mais fut violemment blessé à l'épaule. Le dragon fit volte-face et réussit à le saisir. Puis, dans sa douleur, David perdit connaissance. David se réveilla, non pas dans un monde extraordinairement étrange, mais chez lui dans son lit. Il se dit qu'il avait fait un cauchemar horrible, mais remarqua cette vilaine cicatrice à l'épaule. Alors, rêve ou démence ? Hubert (3èD)
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Ma vie vue d'en bas Je m'appelle Roberto, et j'ai une maîtresse. Elle s'appelle Jessica et bientôt ce sera l'anniversaire de notre première rencontre. Elle est belle, très belle même. Je dois dire que j'ai de la chance de l'avoir croisée. C'était un dimanche, il y avait du soleil et ses cheveux brillaient, ils étaient blonds à l'époque (entre-temps, elle les a teints en brun). J'étais seul et malheureux, elle a complètement flashé sur moi. Elle m'a emmené chez elle et depuis j'y suis resté ! Je l'aime. Et elle aussi je crois : tous les soirs, je dors avec elle, mais elle m'envoie dans le garage dès que son mari, Georges, rentre tard du travail (elle tient à ce que ça reste secret entre nous). Jessica a de belles formes, je peux le dire, j'en ai connu des filles dans ma vie, et même des hommes. Tous les après-midi, je pars faire un jogging avec elle, ensuite on va au restaurant. Je suis gâté avec Jessica ! Elle me cajole ; ensuite vers dix-huit heures, on s'assoit dans le clic-clac, on regarde le film du samedi soir et on se fait des câlins jusqu'à l'arrivée de son mari. Je m'appelle Roberto. J'ai des poils roux, la queue en panache et je suis un Scottish Terrier. Caroline, Elisa, Lilya et Mélodie (3èE)
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Rendez-vous galant
Bonjour, je m'appelle Thierry. Je vis au 7 de la rue Pompadour, à Bourg-en-Bresse. J'ai 36 ans, je suis marié. Devant chez moi, il y a une petite allée avec un joli petit arbre entouré de ses jolis petits arbustes. Tous les jours, une personne vient, ou plutôt une jeune femme. Elle est très jolie, attentionnée. Elle est blonde, a de jolis yeux verts, une petite bouche et un joli grain de beauté à côté de son nez bien dessiné. Elle a toujours un bouquet à la main, comme si elle avait un rendezvous. Certaines fois, elle n'est pas seule, elle est accompagnée. Elle vient à toute heure, de tout temps, printemps comme été, nuit comme jour, enfin bref, souvent. Dès qu'elle me voit son visage s'assombrit comme si je lui faisais de la peine. Ah oui, c'est vrai, j'ai oublié de vous dire : le 7 rue Pompadour, c'est un cimetière.
Cyril et Maxime (3èE)
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Rêve d'hiver
Tout commence en 1969, dans la ville de Buleleng où vivait une pauvre famille composée du père Lee, de la mère Young, de son frère Tchang et de la petite dernière Sue à peine âgée de huit ans. Balinais d'origine, ils n'avaient jamais voyagé dans d'autres pays. Sue passait le quart de son temps à rêver d'une vie meilleure, et le soir, avant de dormir, elle se mettait au lit et commençait à penser à un paysage enneigé malgré la chaleur de son pays. Un soir, elle pensa tellement fort à un voyage en Alaska pour y voir la neige, que le lendemain elle raconta son rêve à sa famille. « Maman, Papa et Tchang j'aimerais vous parler. - Oui, nous t'écoutons, Sue, dit Young. - Depuis longtemps j'ai un rêve : partir en Alaska pour voir un paysage enneigé. - Mais c'est impossible, nous n'avons point d'argent et tu veux que l'on parte à l'autre bout du monde ! ? - Oui, je sais, mais j'en rêve depuis que je suis toute petite ! - Non, nous n’avons pas assez d'argent, on ne peut pas, je suis désolé, dit Lee, les larmes aux yeux, désolé de ne pas pouvoir réaliser le rêve de leur fille. - Alors, j'irai toute seule, je trouverai de l'argent pour réaliser mon plus grand rêve. » Peu de temps après, Sue décida de partir. Le lendemain ses parents, apeurés de ne plus voir leur fille, décidèrent de partir à sa recherche. Tchang, qui était resté dans leur maison, attendit plus d'une semaine des nouvelles de ses parents et de sa sœur. Après un mois après, elle revint, déçue, car elle ne pensait pas qu'il faisait si froid en Alaska. Sue revint chez elle où il y avait une lettre qui les attendait, son frère et elle. En découvrant cette lettre, ils furent envahis de chagrin. « Nous avons la tristesse de vous annoncer que pendant la recherche de leur fille Sue, Young et Lee ont péri dans une avalanche... » Pour la suite, Sue et Tchang furent séparés et Sue se sentit coupable du décès de ses parents. Elle retint de cette mauvaise aventure de ne pas désobéir.
Marine, Marylène et Morgane (3èD)
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Rêve en blanc
Je suis enfin arrivé en Finlande, je sors de l'aéroport et découvre, émerveillé, des flocons qui tombent du ciel. Je me baisse, prends une poignée de neige dans ma main et la regarde fondre. « Mathieu! » Je me retourne. Une odeur bizarre m'arrive aux narines, des ombres passent. « Oui ? » Je ne vois personne, pourtant cette voix m'est familière. Je me dirige vers un taxi, qui m'accompagne jusqu'à mon hôtel. Je dépose mes bagages dans ma chambre, je vais à la fenêtre et tire les rideaux. En regardant ce paysage somptueux, je regrette que Julie n'ait pu venir. Je décide de me promener et d'aller louer des skis et mon forfait. Je prends l'ascenseur. J'appuie sur un des boutons et entends encore cette voix : « Mathieu, réveille-toi! » Je suis seul dans cet ascenseur. Je ressens un picotement dans mon bras. Je me demande si je deviens fou puisqu'il n'y a personne avec moi. « Mathieu, réveille-toi, c'est moi ! » J'ouvre les yeux, je vois tout en blanc et toujours cette voix. « Tu m'entends ? Tu me vois ? » Puis je tourne la tête et vois Julie, émue, qui crie: « Il est sorti du coma ! Appelez les médecins ! »
Enola, Fan, Laurine et Wided (3 èA)
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Soirée arrosée
Lundi matin, il faisait beau. Je faisais mon jogging matinal. Je travaille depuis 25 ans .Il y a 10 ans, j'aimais une femme à la folie. Aujourd'hui, je suis célibataire. De tristes souvenirs me remontent depuis le jour où elle m'a quitté. Je courais dans le parc en écoutant du jazz. Je regardais les arbres, les personnes âgées lancer des bouts de pain aux canards près du lac. Soudain, je vis une personne assise sur un banc qui me parut familière. Je m'arrêtai et je l'observai. Étrange. C'est comme si je l'avais connue. Ça y est ! Je me souviens, c'est Élisabeth, la femme que j'ai aimée. Je m'assis près d'elle et je lui dis: « Bonjour Élisabeth, tu te souviens de moi ? - Gérard ! C'est toi ? - Ça fait si longtemps! 10 ans à attendre. ! Mais, dis-moi, qu'est-ce que tu es devenue ? - Je me suis mariée avec un homme beau et charmant. - Moi, je suis célibataire. » Nous nous sommes revus plusieurs fois. Elle m'avait appris que son mari était steward donc il était souvent absent. Je lui donnai rendez-vous un soir pour un jogging. Ah ! J'aimais faire du jogging avec elle, surtout le soir quand il n'y avait personne : « Et si on allait près du lac ? - Pourquoi pas ? » dit-elle. Nous marchâmes vers le lac. C'était sympa. Nous arrivâmes près de l'eau puis nous commençâmes notre jogging nocturne. Nous courions en nous tenant la main. Je ne la regardais pas trop, elle me regardait tout le temps. Puis, à un moment, elle ne prêta pas attention à moi et j'en profitai pour la pousser dans l'eau par un effet de surprise. Je m'arrêtai et je la vis en train de se débattre, puis elle se noya. Je n'avais pas oublié qu'elle ne savait pas nager. Depuis son enfance, elle éprouvait une peur panique de l'eau. Mais je n'avais surtout pas oublié qu'elle m'avait quitté, elle que j'aimais à la folie.
Francis, Guillaume et Jonathan (3èE)
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Un amour retrouvé
Après l'attentat du onze septembre où je pensais avoir perdu Antoine qui rejoignait son père dans l'une des deux tours, je perdis espoir de le revoir en vie après quatre mois sans nouvelles. Le mois suivant l'arrêt de mes recherches, je reçus une lettre de lui m'expliquant les causes de son départ précipité. Anéanti par la catastrophe, il avait quitté New-York pour tenter de se reconstruire dans une ville dont il ne souhaitait pas me dire le nom. Respectant son souhait, j'essayais de l'oublier : en vain. Trois ans plus tard, mon médecin me décela une tumeur au cerveau. Il me conseilla de me rendre à l'hôpital de Seattle où le plus grand neurologue de l'État exerçait. Après m'avoir installée dans une chambre, l'infirmière me dit qu'un interne allait s'occuper de moi. Mais cet interne … c'était mon Antoine ! Dès l'instant où il entra dans la chambre, il me reconnut : « Mélina ! C'est bien toi ? - Antoine ! » dis-je encore sous le choc. En silence, nous échangeâmes de longs regards. Il rompit le silence, en lisant mon dossier. Après avoir vu le neurologue, Antoine fit tout pour que l'on puisse m'opérer le plus rapidement possible. L'intervention chirurgicale eut lieu, mais je devais rester durant six mois pour suivre un traitement de rayons avant une seconde opération. Je signai la décharge pour pouvoir sortir quand Antoine me dit timidement : « Veux-tu rester à Seattle durant ces six mois ? Mon colocataire est absent. » J'acceptai car ainsi nous pourrions rattraper le temps perdu, et rien ne me retenait à NewYork Les six mois passèrent très vite. Nous eûmes l'impression de ne jamais avoir été séparés. La vieille de la seconde opération, il m'avoua qu'il n'avait jamais cessé de penser à moi, chaque semaine, chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde durant ces trois longues années. Le lendemain, Antoine m'accompagna jusqu'à l'entrée de la salle d'opération. Le chirurgien s'approcha de lui et lui chuchota : « Je dois vous dire qu'il y a une chance sur deux qu'elle ne se réveille pas. » Cassandra et Irina (3èB)
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Un appel sanglant
Un dimanche matin ordinaire, il y avait cet homme ordinaire. Il faisait ses activités normales à vrai dire. Puis, sur le téléphone récemment acheté pour remplacer son ancien téléphone automatique qui lui posait trop de problèmes, il reçut un appel et répondit, croyant que c'était son boulanger qui l'appelait, pour sa commande. Mais non, une petite voix dit : « Au secours ! Au secours ! Il est fou ! Il l'a fait ! » La peur l'envahit, ainsi que le sentiment de connaître la vérité. Il raccrocha. Un deuxième appel retentit. Il répondit et entendit la même chose et, à la fin, la voix dit : « Venez m'aider au 143 rue Bidon. » Naïf, il s'y précipita. C'était un quartier plutôt lugubre et froid. Il frappa à la porte, rien. Il entra, vit plusieurs corps à terre. Une immense odeur de décomposition recouvrait la pièce. Alors, il avança plus loin. Il avança de plus en plus lentement, pétrifié de peur en enjambant les corps. Il entendit encore: « Au secours ! Au secours ! » Il vit dans une pièce un énorme appareil contenant toutes les adresses et tous les numéros des habitants de la ville. Il le débrancha et il entendit toujours l'appel au secours. Il se retourna, vit sur les murs des traces de sang et plusieurs photos de différentes personnes. Il comprit alors que tous ceux qui étaient accrochés aux murs étaient des proies. Se retournant vers la fenêtre, il vit une petite fille sale, cheveux ébouriffés, tenant un ours en peluche dans sa main. Il lui dit: « Bonjour petite, sais-tu où nous sommes ? Et qui es-tu ? » La petite fille disparut, puis un énorme cri retentit dans toutes les pièces et il partit en courant. En rentrant chez lui, il débrancha son téléphone.
Étienne, Maxime et Quentin (3èD)
38
Un clou, une rose
Notre histoire parle d'un homme admirable, avec une belle famille et une femme merveilleuse. Un homme, dont personne ne soupçonnait aucune méchanceté contrairement à sa femme qui avait toujours l'air angoissée, inquiète, mais de quoi...? Un beau jour, au journal télévisé, un avis de recherche apparut pour vols à l'étalage, meurtres et bien d'autres méfaits affreux que l'on ne pouvait connaître. L'homme vit alors la photo de la personne recherchée et reconnut sa propre femme mais pas sous le même nom : à la télévision, elle s'appellerait Natalia Simonova alors qu'elle était mariée sous le nom de Nathalie Simone. Tout de suite, l'homme eut des doutes et se mit à la surveiller de près, très près. Il s'aperçut rapidement que le soir, aux alentours de minuit, une heure du matin, elle n'était plus dans son lit. Il la suivait très discrètement jusqu'à la cave, et là, cachée derrière un vieux meuble poussiéreux, il y avait une boîte. Une boîte sur laquelle était écrit : « Trophées de mes ex », une boîte dont personne, pas même son mari, ne connaissait l'existence jusqu'à ce soirlà. Elle ouvrit cette boîte et prit dans ses mains trois gros clous avec des noms gravés par ordre alphabétique: « Arnaud », « Bernard », « Christian » et même « Damien ». Or, le mari se nommait Edward. Il comprit vite qu'il serait le prochain et pas le dernier... Le lendemain, il offrit trois roses à sa femme. Heureuse, elle se mit à chercher un vase en dessous du buffet. L'homme s'empressa d'aller chercher un marteau et les gros clous de sa femme avec lesquels elle avait tué ces trois pauvres hommes, il revint vers elle et sans qu'elle eut le temps de se retourner, il se passa quelque chose d'horrible, mais quoi...?
Dylan (3èD)
39
Une journée mouvementée à Desthimore.
C'est dimanche à Desthimore, je suis réveillé par un appel anonyme : « - Allô ? dis-je, la voix toute ensommeillée. - Paul... Paul, aide-moi, s'il-te-plaît, s'exclame la voix, une voix féminine et vaguement familière. J'ai besoin d'aide, rejoins-moi dans les bâtiments désaffectés à l'ouest de la ville, celui en face du... » Le téléphone s'interrompt. Abasourdi, je prends un moment pour retrouver mes esprits. Il faut que je rappelle. « - Allô ? me répond une voix nonchalante. - Bonjour, quelqu'un vient de m'appeler au secours avec ce numéro, que se passe-t-il ? - Je ne comprends pas ce que vous dites, je vis seul, personne n'a pu appeler. » Il raccroche. Intrigué, je pars alors à la recherche du lieu décrit. Après avoir cherché pendant quelques heures, je tombe par hasard sur un grand saule pleureur en face d'un bâtiment désaffecté. À l'entrée de l'immeuble, j'observe les lieux. Je remarque une échelle, des objets anciens et... des traces sur le mur. En me dirigeant vers celles-ci, je constate qu'il s'agit de traces de sang, et que ces traces mènent à un escalier délabré. Je repense alors à l'échelle vue dans l'entrée, me précipite vers elle, la saisit, et monte au premier étage où j'aperçois une forme suspecte cachée sous un drap à l'autre bout de la pièce. Mon cœur se serre, j'ai le souffle court, j'ai un mauvais pressentiment. J'avance vers la forme. Intrigué, je soulève le drap imbibé de sang. C'est un homme. Il est jeune et défiguré. Un bruit me fait sursauter. Me dirigeant vers la fenêtre brisée, j'entraperçois une silhouette de femme courant à toute vitesse... C'est elle, Victoire, la femme que j'avais rencontrée sur internet.
Victime ou meurtrière… ?
Déborah et Louise (3èB)
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Une mort épuisante
John marchait en direction de George Washington Street. Il rentrait d'une soirée bien arrosée en discothèque avec ses amis. À proximité d'une ruelle sombre, un homme l'interpella et lui demanda de l'aider à porter un carton trop lourd pour lui. John le suivit jusqu'au fond de la ruelle. En attrapant le colis, il fut surpris de sa légèreté. John se retourna et vit l'homme qui le menaçait d'un couteau. « Qu'est-ce que vous me voulez ? - Donne-moi ton portefeuille ! - Je... Je ne l'ai pas. - Dépêche-toi, je ne rigole pas ! » John, effrayé, recula jusqu'au fond de la ruelle, trébucha sur le carton, tomba en arrière. Il se releva brusquement et s'adossa au mur. L'homme s'approcha et brandit son arme vers John. Ce dernier tourna la tête. Il ressentit une vive douleur à la poitrine, posa la main contre son torse et sentit un liquide chaud. Il y avait du sang sur sa main. À bout de force, il tenta de se retenir contre le mur et y laissa une traînée rouge. Sa vision se brouilla... « Coupez ! - C'était super, on la garde ! » John se releva, s'essuya la main sur son jean, et rejoignit le metteur en scène. « Je vais me coucher, je suis éreinté ! Se faire tuer vingt fois dans la même journée, c'est épuisant ! »
Alexis, Clovis et Julien (3èE)
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Plumes variées : Des lectrices et lecteurs 2 inspirés…
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Avec l’aimable autorisation des auteurs.
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Nous les avons toutes lues avec intérêt, sans ennui. C'est bien observé ou bien imaginé, d'un intérêt soutenu, avec ce qu'il faut de suspense pour retenir l'attention. Une bonne progression dans l'action. […] Tous ces élèves ont de l'imagination, les sujets sont variés. Bravo, il faut les conforter dans le sens de l'écriture. Ça sera peut-être un atout pour leur futur métier. Denise et Maurice (94) J'ai lu ces proses avec intérêt et beaucoup de plaisir. La plupart sont vraiment inattendues. Bien rédigées, il en ressort toute l'application dont les auteurs ont fait preuve dans leur élaboration. C'est réjouissant (et réconfortant) de voir que notre langue française est ainsi maniée et donc défendue. Ce qui m'a le plus frappée, en tout cas, c'est leur originalité et leur variété. Le moins que l'on puisse dire c'est que l'on ne s'ennuie pas à leur lecture. J'adresse donc, […] un grand bravo aux différents auteurs et mes félicitations aux professeurs qui sont à l'origine de cet atelier. Françoise (93) J'ai lu avec grande attention toutes ces nouvelles. Elles sont toutes très bien construites et l'épilogue surprend, amuse ou émeut (cf."Confidence"). Deux nouvelles me sont apparues comme assez semblables : "Ma vie vue d'en bas" et "Grand Amour". En tout cas, bravo aux écrivains en herbe et encouragements pour les œuvres à venir. Serge (93) C'est un très beau travail d'écriture, surtout pour des Troisièmes. […] J'aime bien "À bout de souffle" et sa structure narrative avec un début plein de poésie qui tourne à l'angoisse et qui prend, dans cette angoisse, le lecteur en otage. D'une manière générale, l'écriture est très contemporaine comme dans le "Rêve en blanc", avec une très belle chute ou le " Rendez-vous galant", écriture concise, simple, donc très travaillée avec une chute à vous couper le souffle. Dans "Eternellement" où on sent un véritable travail sur la phrase, les mots. Voilà, dans tous les cas, c'est un très beau travail […] avec l'écrivaine. Au vu de ce que j'ai lu, les élèves ont dû prendre du plaisir à travailler ensemble, à plusieurs, ce qui n'est pas évident en classe. Philippe (75) [Recueil] très beau et très intéressant à lire. […] La fin de la lecture a quelque chose de surprenant. Marie-Georges (95)
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Félicitations à tous ces jeunes écrivains qui jouent si bien de leur plume et leur imagination. Qu’ils continuent à aimer et à faire aimer notre belle langue. Françoise (95) Je suis encore toute étourdie de ma lecture ;; ces textes de collégiens me vont droit au cœur, avec une mention spéciale pour "Confidence". Mais quelle imagination et quel sens de la chute chez tous ces jeunes auteurs ! Avec juste ce qu'il faut de candeur qu'ils ont encore à leur âge. Bravo les jeunes et merci. Marielle Taillandier, auteur de nouvelles (75) Merci Annie de m’avoir permis de lire ces nouvelles des 3e ; ces talents me fascinent par leur expression et originalité. Oui, il y a des chutes maîtrisées qui surprennent. Paul-André Ducharme, poète (Québec) Je crois que les "jeunes" aiment écrire. Plus tard parfois ils n'osent plus peut-être parce qu'ils ont l'impression que l'écriture est un habit trop grand pour eux ? Merci pour ce partage. Régine Foucault, poète (France)
Bravo à cette nouvelle "cuvée" d'auteurs, poètes autant que nouvellistes. Des talents à suivre, à poursuivre... Jean Calbrix, poète et auteur de polars (France)
Émouvantes, surprenantes, déroutantes… et surtout très justes ! Ces nouvelles m’ont agréablement surprise, l’action y gouverne et les chutes sont très pertinentes. Bravo à ces jeunes collégiens, surtout qu’ils continuent !! Dominique, auteur (France)
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Table des matières Préfaces
p.1
Les élèves Annie-Mullenbach-Nigay Les professeurs
p.3 p.5 p.7
Nouvelles
p.9
À bout de souffle Confidence Cortège Éternellement Four roses for Lucienne Glycines Grand amour Grand amour à Berlin L’amour égaré L’anonymat L’élu L’esprit vagabond L’homme L’homme mystérieux La chambre rouge La marque sur le mur Le chemin de mon destin Le coup de fil mystérieux Les marques sur le mur Les ruines circulaires Ma vie vue d’en bas Rendez-vous galant Rêve d’hiver Rêve en blanc Soirée arrosée Un amour retrouvé Un appel sanglant Un clou, une rose Une journée mouvementée à Desthimore Une mort épuisante
p.11 p.12 p.13 p.14 p.15 p.16 p.17 p.19 p.20 p.21 p.22 p.23 p.24 p.25 p.26 p.27 p.28 p.29 p.30 p.31 p.32 p.33 p.34 p.35 p.36 p.37 p.38 p.39 p.40 p.41
Plumes variées : Des lectrices et lecteurs inspirées…
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Ces nouvelles sont aussi Ă dĂŠguster sur les sites suivants : http://www.anniemullenbach-nigay.fr/atelier-nouvelles/ http://www.isjm.fr/
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