Festival art, villes & paysage
HORTILLONNAGES AMIENS 2015
MaDe
Baptiste Marquet _ Antoine Derrien _ Matthieu Blin Alexis Deconinck _ Valentine Bruzzone
L’atelier MaDe est un espace de collaboration né d’une recherche d’indépendance et d’innovation dans la pratique des métiers d’architecte et de paysagiste. A l’image de MaDe, notre vision du paysage est celle d’une construction collective. Les territoires, les hommes, et la complexité de leur relation sont au centre de nos préoccupations. La richesse de la matière paysage et notre intérêt manifeste pour les contextes très différents nous incitent à travailler à toutes les échelles, localement comme au-delà de nos frontières. Nous croyons fermement à une approche non formatée et décloisonnée du projet de paysage car MaDe porte en lui l’idée de Faire : faire avec…, faire à la main… A cheval entre paysage, architecture, agriculture et scénographie, nos questionnements se portent sur les transformations du vivant notamment dans les milieux humides, supports privilégiés des cycles rapides. Nous travaillons sur des dynamiques naturelles, court-circuitons les réseaux, puisons dans des ressources sous-estimées telles que l’eau en ville ou le pourrissement du végétal. Nos collaborations prennent la forme d’un laboratoire du vivant. En tant que concepteurs nous mettons un point d’honneur à la mise en scène de ces recherches et leur communication au public.
Paysagistes DPLG & Architectes DE
32 Bd. Jacques Cartier // 35000 Rennes www.ateliermade.fr // Contact@ateliermade.fr 02 90 56 07 72 // 06 89 90 60 60
Présentation de l’équipe
MaDe
Festival art, villes & paysage
HORTILLONNAGES AMIENS 2015
POP-UP ISLAND Les hortillonnages forment-ils toujours un paysage cohérent?
Enrichir ces typologies en travaillant sur la figure de l’île.
Ayant rompu avec leur destination première, la production maraîchère, ils se cherchent une identité nouvelle afin de protéger et faire revivre leur patrimoine. Cette période d’incertitude concourt à la perte d’une vision globale sur le site : morcellement, privatisations, conflits d’usages…
Le parcellaire des hortillonnages forme des îles très variées. Malgré tout, elles présentent des faciès relativement similaires, tous très horizontaux, dominant l’eau d’un mètre environ. Or, dans l’imaginaire des îles comme dans leur réalité géographique, le relief en dessine les caractéristiques: accès, cavités, vents dominants, côtes escarpées, falaise…
Pourtant, les hortillonnages composent toujours un paysage d’archipel unique en son genre, typiquement amiénois, support puissant d’imaginaire, et désormais évolutif. Diverses typologies d’îles le composent et enrichissent son vocabulaire. Leur parcellaire hérité en façonne l’éclectisme et leurs usages sont désormais la source d’une grande hétérogénéité : huttes de chasse, barbecue dominical, parcelles pédagogiques, maintien d’une activité maraîchère, installations artistiques...
S’inspirant des livres pop-up, le projet consiste à activer, intensifier, amplifier la géographie d’une des îles des hortillonnages en prenant pleinement parti de ses potentiels, afin de créer une nouvelle typologie d’île, jouer sur son image, tout en menant un dispositif de protection de ses berges.
REFERENCES
Marco Casagrande - Sandworm
Julien Salaud - Animaux Stellaires
Note d’intention
Patrice Gardera - Surfrider Foundation
Brick Topia - Map 13
MaDe
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HORTILLONNAGES AMIENS 2015
Le processus Choix d’une île en friche
Redessiner le périmètre de l’île
Diagnostiquer les potentiels
L’opération consiste à déployer cette « greffe » jusqu’à la décliner en une architecture légère. Cette armature évanescente entre terre et eau intrigue, créée une façade nouvelle, propose une diversité de situations, accueille les barques, abrite le visiteur, oriente les vues, en construit de nouvelles… Nous profitons de cette occasion pour épaissir l’écotone* par la mise en place d’une enveloppe qui naît sur le tracé disparut d’une berge effondrée. Cet entre-deux comblé dans un premier temps de branchages issus du jardinage de l’île, véritable piège à sédiments, amorce un processus lent de consolidation de la berge. Par l’utilisation de matériaux malléables (fers à béton et cordes), le principe constructif simple permet une adaptabilité tout assurant une installation en respect avec son milieu. Une attention particulière au site dicte notre architecture : forme de la berge, emplacements des arbres, taille de l’île, micro-topographies, etc. Le faible coût des matériaux utilisés lui permet aussi de prendre rapidement des proportions intéressantes, allant jusqu’à créer des intériorités. Un travail de jardinage de l’île favorise le développement de certaines essences sur d’autres, permet de dégager des vues, de faire réapparaître ponctuellement le « socle », et rend possible un accueil maîtrisé du public. Doucement, l’accroche de l’enveloppe s’hybride à l’île. Les limites deviennent floues, l’Île et la structure se servent mutuellement, de nouveaux jeux de lumières apparaissent, la ripisylve* continue de s’étoffer...
Activer la géographie
Mener une action durable
L’installation, démontable en quelques coups de scie, ne laisse derrière elle qu’une berge consolidée, un écosystème nouveau ayant profité quelques temps de cette présence protectrice. *Ecotone : Zone de transition entre deux écosystèmes voisins, telle que la lisière d’une forêt, une roselière, etc. *Ripisylve : Formations végétales qui se développent sur les bords des cours d’eau ou des plans d’eau situés dans la zone frontière entre l’eau et la terre (écotones)
Note d’intention
MaDe