ATOUTCARPE N°8 Mars-Avril- Mai
Exclusif Interview de Xavier Paolozzi
Dossier Barrage • Environnement & Postes • Stratégies, Appâts • Matériel
A découvrir • JC Product innove • Carnet de route du vadrouilleur
Récits • Lac du Grand Fontenay • Rainbow Lake
Exclu Ouvrage: Extrait Passion Carpes / Carp Virus Propagation
o t i d E
L
es mois avancent et l'équipe du magazine s'améliore au fil des numéros. On souhaite vous apporter un mag avec un contenu varié et nous tenons ainsi à remercier les auteurs: la Team JC Product, Alexis Carelle, Tony Marandon, Nicky Hedin, Xavier Paolozzi, Davy Carp Angler, Jonathan Lacher, Franck Devillers, Nicolas Cavril, David Desclaux, Anthony Prezelin, Nathan Seguin. Par la même occasion, merci à tous les partenaires qui soutiennent le mag. L'équipe vous souhaite une bonne lecture. https://www.facebook.com/atout.carpe.mag https://issuu.com/atout.carpe.magazine
Sommaire P6. JC Products innove P9. Enduro Carpe Track Fish P11. La pêche en barrage
P19. Rainbow P24. Interview exclusif Xavier Paolozzi P36. Lac du Grand Fontenay P42. Carnet d'un vadrouilleur P45. Adapter ses montages P48. Reussir un speed Fishing P50. Exclu Ouvrage P57. Portrait d'un lecteur P58. Rubrique Vidéos
Jérôme Claisse dévoile l'évolution de son entreprise. Une société simple, sérieuse avec une installation novatrice qui œuvre avant tout pour les pêcheurs. Elle est à l'image de l'apprentissage du vélo : Essais, premiers tours de roues, gamelles pour laisser place au bonheur de la découverte des nouveaux horizons.
L'aventure débute dans un garage en 2009. Avec deux amis passionnés par la confection d’appâts, les véhicules sont définitivement chassés des lieux pour laisser place aux bonnes effluves émanant du travail avec un matériel rudimentaire. Nulle chimie, ni recette romancée à rallonge, les premiers résultats ne se font pas attendre et les demandes affluent rapidement. Les bras ne fournissent plus. Une commande est formulée à saint ciprinus : passage aux 35h journalières. Suite logique, la création de JC PRODUCT est déposée en 2010. Le groupe d'amis maintient le rythme avec du matériel plus adapté en conservant comme objectifs : la simplicité, la qualité et la fraîcheur. Une naissance récompense l'investissement de l'équipe. La hot fait désormais des ravages parmi les poissons
locaux. Les essais continuent pour étayer la régularité quelle que soit la saison. Le foie, les fruits rouges, les associations d'épices et bien d'autres composants sont passés en revue. La satisfaction des pêcheurs environnants est un réel plaisir, moteur dans le maintien du cap. 2013 signe une nouvelle marche de franchie. La « famille JC PRODUCT » se constitue avec une joyeuse bande de pêcheurs, potes, passionnés. La gamme évolue vite avec l'élaboration de dip, pop up, stick mix et nouvelles billes. La ligne directrice est conservée : tous les produits sont rigoureusement choisis avant insertion dans les recettes. Perlinpinpin est banni, le terroir est privilégié. Nombre de farines sont issues de producteurs locaux. Certains éléments sont même broyés en dernier lieu lors de l'assemblage des mix. La ceinture des stocks est serrée au maximum. La fraîcheur est ainsi optimale. Les spicy (évolution de la hot), mistery (petit bonbon sucré légèrement épicé) et madrag (thon, krill, épices) constituent les références de la marque. La liste peut paraître maigre. Les phases de test permettent de développer une bouillette toute les deux ans. Tout comme l'esprit de la « famille » lors des ajustements, elles sont vraiment torturées dans le but d'être les plus abouties possible. Pour exemple, la gestation
de la prochaine avoisine actuellement les 12 mois. Seuls les éléphants font mieux. Les résultats sont parlants mais perfectibles. Une saison est de nouveau nécessaire avant sa commercialisation.
2014 marque l'entrée en compétition. Oups… On ne sait pas faire. Une année de réflexion et de travail plus tard, JC PRODUCT s'offre la marche centrale des championnats de France jeunes en 2015. Vice champion de région en 2016, la porte des championnats de France s'ouvre de nouveau. Extrait du carnet de pêche : « Grande réflexion pour les années à venir : rifles obligatoires afin de parfaire la chance au tirage au sort. »
En 2016, la contrainte des normes sanitaires s'immisce dans l'aventure avec l'effet d'un tronc dans les rayons. Sous la sollicitation, les méninges rougeoient pour générer une idée farfelue. L'atelier de JC PRODUCT évolue vers la transparence littérale. En effet, les clients peuvent désormais assister à la confection des produits. Rien n'est caché, tout est partagé… même les odeurs dont les vêtements s'imprègnent. Le réseau partenarial s'étoffe également en 2016. Des associations et magasins distribuent maintenant la gamme complète. Ce petit bout d'aventure vous est dévoilé avec plaisir. Si la curiosité vous pousse en région centre, passez nous rendre une petite visite. Nous échangerons entre passionnés.
A Bientôt, la « famille » JC PRODUCT. When dreams come true.
Enduro Carpe TrackFish Auteur: Carelle Alexis
Tous les carpistes savent à quel point il est important d’entretenir nos belles rivières… C’est pour cela que David Vidart, créateur de l’équipe Track Fish a eu l’idée de créer l’enduro Track Fish, qui, pour lui et toute son équipe est un évènement très important. Depuis son plus jeune âge, David voulait créer des parcours de nuit dans le domaine public, plus particulièrement sur la Seine. En 2013 il ouvre un parcours de nuit sur 2 kilomètres de Seine sur la commune de
David avec une carpe du secteur de nuit
Barberey St Sulpice (Aube). Après avoir effectué quelques sessions de pêche sur ce parcours, il voyait bien que le poisson se faisait rare. Il cherche alors une solution pour enrichir ce secteur en carpes (communes, miroirs et koïs). C’est pour cela qu’il décide de faire un enduro qui aura pour but d'aider l'Aappma de Troyes à réempoissoner se secteur de nuit grâce au bénéfice récolté. En 2015 s’est déroulée la 1ère Edition de l’enduro qui a eu lieu à la Ballastière de Clerey dans l’Aube, dans une bonne ambiance et une bonne entente entre les équipes et les organisateurs. Ceci a permis de dégager un bénéfice de plus de 1400 euros et donc de pouvoir relâcher 400 kg de carpes sur le secteur de nuit Seine.
En 2016 s’est déroulée la deuxième Edition qui a eu lieu le weekend du 10 juin 2016 sur le même site que lors de la 1ère Edition, et toujours dans une bonne ambiance. Ceci a de nouveau permis de relâcher 400 kg de carpes, soit un total de 800kg d’un poids de 3 kg à 7 kg sur 2 ans.
Pour la 3ème Edition l’équipe Track Fish a décidé de changer de lieu pour aller sur un lac privé de 16 ha dans l’Aube, sur le Domaine de Rumilly. L’Edition se déroulera du 28 avril au 1 mai 2017. Toute l’équipe espère que l’enduro aura le même succès que les 2 années précédentes afin d’enrichir à nouveau le parcours de nuit Seine, mais aussi le parcours de nuit du canal de la Haute Seine.
LA PECHE EN BARRAGE
ENVIRONNEMENT - POSTES APPATS - STRATEGIES MATERIEL
La pêche en barrage est une pêche très particulière par la taille des barrages, sa morphologie, ses profondeurs parfois extrêmes ainsi qu’une localisation très compliquée des poissons, sans parler des postes en pente et dangereux… Et c’est tout cela qui me passionne ! J’ai pêché mon premier lac de barrage en 1993 et depuis 23 ans je ne pêche que quasi exclusivement les lacs de barrages.
Auteur: Tony Marandon
PRESENTATI ON
Les lacs de barrages ont été construits pour avoir des retenues d’eau pour fabriquer de l’électricité par le courant qui passe par les turbines. Lors de la construction de ces derniers, on construit le barrage sur une rivière existante, et on inonde la rivière, bien souvent on coupe les arbres qui bordaient la rivière mais à hauteur d’hommes pour éviter que des branches ou arbres s’y accumulent trop lors de montées des eaux. Les barrages sont vidés ou baissés tous les 10 ans (pour les barrages avec un mur supérieur à 20 m) ou 20 ans ou plus pour les barrages plus petits par EDF pour vérifier que le barrage est toujours étanche en détectant d’éventuelles fuites. Avec l’avancée technologique il n’est plus nécessaire de baisser les barrages au maximum, mais on préfère faire une visite subaquatique. Aussi, les barrages ont quelques fois beaucoup de marnages (montés et descente des eaux), sur certains barrages le niveau peut monter ou descendre de 2 m en 24h et d’autres moins soumis aux montées des eaux et sont quasiment stables et d’autres baissent en automne et remontent en début de saison. Il est important de savoir si le barrage que vous souhaitez pêcher est stable ou à un marnage important cela influence beaucoup sur le déplacement des poissons.Les poissons des barrages sont quasiment toujours des poissons qui proviennent de la rivière car les rivières sont relativement poissonneuses et les rempoissonnements sont assez rares en
soi. La pêche des carnassiers est la pêche reine dans les lacs de barrages. Le biotope des barrages est souvent aussi plus riche que la rivière elle-même, obstacles, bordures de rochers ou maisons effondrées font des zones d’alimentation riche en nourriture naturelle (écrevisses). On peut aussi trouver dans certains barrages, une grande concentration de moules, dressennes ou encore de vers de vase.Le fait de ne pas vider les barrages permet aussi à une excellente croissance pour une densité de carpes souvent inférieure à la normale.
Postes
Pour trouver un poste à carpe il faut comprendre le fonctionnement d’un lac de barrage ; il y a d’un côté l’entrée de la rivière peu profonde et de l’autre côté le mur du barrage où la profondeur est maximale, on peut avoir un lac de barrage avec 10 m de profondeur au barrage comme 100 m ! On peut trouver dans les lacs de barrages des anciennes routes qui permettaient de construire le barrage, il peut y avoir 2-3-4 routes à des différentes profondeurs (surtout dans les barrages de plus de 40m de profondeur).
En barrage il y a les postes visibles: pointes, baies et obstacles sortant de l’eau mais il y a souvent beaucoup plus de choses à découvrir quand le niveau est bas (anciennes maisons, ponts immergés...).
Aussi, une pointe n’est pas forcément dans le prolongement logique qu’on pourrait penser…Regardez la pointe de droite ; qui aurait pu penser qu’elle part complètement perpendiculaire de la berge ?
Aussi, souvent ce sont les prairies qui ont été inondés avec encore les limites des terrains visibles par la rangée d’arbustes mais cela peut aussi être des murs de pierre…
Pour aborder les lacs de barrages, il faut absolument récupérer le plus d’informations sur les fonds avant de préparer sa session. Grâce à internet on peut quasiment tout trouver comme photo avec un niveau très
bas, je passe des dizaines d’heures à fouiller le web français et étranger pour trouver les photos qui permettront d’avoir une idée très précise de ce qui se cache en dessous et de partir le plus confiant possible. Un bateau est indispensable pour arriver au poste car les embarcadères se trouvent la plupart du temps à l’entrée de la rivière voir au barrage. Vu les grandes profondeurs et les obstacles invisibles, la dépose de vos lignes en bateau ainsi que l’amorçage est aussi un point crucial, pécher précis c’est pêcher juste. Selon les obstacles vous êtes souvent obligés de combattre les poissons en bateau, mais n’oubliez pas de porter un gilet de sauvetage et d’allumer une lumière avant de partir! Si vous devez pêcher un lac de barrage et que vous ne trouvez pas sur le web d’obstacles ou de
choses particulières dans le fond, comment choisir son poste ? J’ai une règle ; je commence toujours en amont (entrée de lac), en amont la profondeur est peu élevée (2-5m), et la berge en face est assez proche du fait de l’entrée du lac, vous pourrez vite pêcher toutes les zones (sa bordure-dans le lit-bordure opposée) et je suis sûr de trouver l’essentiel de la nourriture naturelle et des poissons qui se rapprochent naturellement du courant et s’il se met à pleuvoir, la rivière va se colorer et va emmener beaucoup de nourriture et les carpes seront en appétit (attention aux obstacles dérivants = coule bannière). Si les résultats ne sont pas convaincants, vous devez descendre vers le lac jusqu’à trouver des poissons plus mordeurs (et aussi moins pêchés par des postes aussi moins accessibles). Quand les lacs montent la tendance des poissons est de remonter en amont et l’inverse. J’ai remarqué aussi sur les lacs de barrages qui montent et descendent régulièrement, que les poissons font moins le « yoyo » lors de montées et de descentes du lac. Vous pouvez soit construire un amorçage pour passer votre session entière sur le même poste ou être itinérant, je préfère de loin la 2ème option.
Strategies
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ans les lacs de barrages, il y a souvent des poissons à prendre un peu partout (hors pendant la fraie où les poissons se rassemblent dans les zones en amont peu profondes). Il y a aussi beaucoup de poissons résidents dû au fait que les poissons ne parcourent pas des kms pour s’alimenter qui restent dans un secteur bien précis, et ce toute l’année. Ma pêche est une pêche active où je vais vers les poissons, cela a beaucoup d’avantages ; les poissons de barrage sont assez craintifs ; il peut devenir compliqué de faire une deuxième prise au même endroit, d’où le fait de changer de spot régulièrement ou de poste. Aussi, vous pêchez que des postes où vous prenez les poissons par surprise (contrairement à un coup fixe de jour en jour), mais il faudra aussi changer de poste tous les 24 à 48 h pour arriver toujours sur un poste nouveau. Cela permet aussi de se remotiver et d’effacer les dernières 24h sans rien prendre, la confiance d’un nouveau poste est importante pour le moral. Il faut pour cela, un minimum de matériel et aller à l’essentiel ; un bateau de 2,80 m minimum pour chaque pécheur, plusieurs batteries pour le moteur électrique ou si possible (et autorisé) un bateau thermique (au-dessus de 4 chevaux il faut un permis), un échosondeur, une tente qui se plie très rapidement et peu d’intendance.
Entre le moment où je décide de changer de poste et de pour tout charger dans le bateau, cela ne dépasse pas 40 min chrono (si possible vous pouvez laisser les cannes montées). Personnellement je ne tends pas mes cannes avec le moteur électrique car les batteries sont gardées pour changer de poste très rapidement et de plus cela fait faire du sport ! L’air de rien si vous tendez les cannes à 150 m pour une semaine, ça ne fait pas loin de 10 km à la rame…Pour les spots de pêche, les carpes en barrages sont quasiment toujours très près des berges, parfois dans 50 cm d’eau, je me rappelle d’un poisson pas loin de 18 kg pris dans 30 cm ! Les carpes naviguent très près des berges car la nourriture est concentrée (écrevisses) et les abysses ont très peu de nourriture (hormis moules ou dressenes sur les obstacles). Les poissons suivent des dénivelés pour se nourrir, il faut sonder et trouver des zones de plat, j’ai remarqué après toutes ces années que les carpes préfèrent s’alimenter sur du plat que sur des pentes. Tout éboulis de pierres, d’obstacles dans le fond doit être prospecté. Je ne pêche qu’en spot, 4 cannes sur chaque spot pour prendre 4 carpes. Cela évite aussi de concentrer mes lignes au même endroit ce qui en cas de prise, ferait fuir les autres carpes.
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Materiel
iveau matériel, les lacs de barrages ne vous pardonneront rien ! Il faut pêcher avec un fil de 35 ou 40 centièmes en corps de ligne, avec une tête de ligne en nylon pour les fonds coupants par les pierres qui sont faites pour résister à l’abrasion, même si des morceaux sont râpés en fin de combat, vous la remplacez et ça repart.
Pour raccorder mon nœud de tête de ligne et mon nœud de leadcore, je n'en ai qu’un ; le nœud Mahin. Attention ce nœud doit être fait parfaitement, il doit être refait jusqu'à temps d’être parfait, sinon la sanction sera immédiate !
Une tresse en tête est ligne est souvent déconseillée car la tresse ne tient pas du tout sur les pierres coupantes (je me suis vu couper une tresse de 30 kg…sans avoir eu le temps de ferrer !). Mon bas de ligne est constitué de fluorocarbone en 40 ou 45 centièmes de 25 à 40 cm. En hameçon, prenez un hameçon fort de fer à partir du N°4 qui tiendra le choc des rushes les plus puissants. N’hésitez pas à pêcher avec des plombs style grip pour tenir aux pentes et pour avoir un ferrage idéal, je ne descends jamais en dessous de 150 à 170 gr, les bouches des poissons se nourrissant dans les pierres ont une bouche très dure à piquer. Pour parfaire le montage, j’utilise du leadcore de 45 lbs, pas spécialement pour une meilleure présentation, mais cet élément va permettre aussi d’être solide contre les pierres jouxtant le poisson (mais avec ou sans je n’ai jamais fait plus de poissons avec en barrage), comme vous pouvez mettre un long anti emmeleur.
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Appats
es graines sur les poissons de barrage s’avèrent redoutables comme le maïs ou le tiger nuts ou le mélange de petites graines (mais attention aux poissons blancs sinon ça risque l’enfer). Je préfère pêcher à la bouillette, de fabrication maison avec un bon pourcentage de farine de poissons solubles, qui vont libérer les acides aminés solubles qui seront d’un attrait redoutable, et avec une pêche de 24 h sur un poste, il faut des appâts 100% efficaces.
Les carpes de barrages sont assez sensibles aux arômes aussi, je vous conseille de fabriquer sur le même mix, 2 parfums différents, vous constaterez qu’il y en a toujours un qui est supérieur. Ne descendez pas en dessous de 20 ou 24 mm car les brèmes, chevesnes et autres indésirables risqueront de vous empêcher de dormir ! Je pêche rarement en bouillettes boostées car en barrage les poissons se méfient énormément quand une odeur est trop présente sur un appât, je pêche avec absolument la même que celle d’amorçage, il ne faut éveiller aucune suspicion. Quand je fabrique des bouillettes dès qu’elles sont roulées je les aplatis à l’aide d’une planche pour qu’elles soient plates et tiennent les pentes, aussi la cuisson est raccourcie ce qui me permet de ne pas trop avoir d’évaporation des arômes ou solubilisation d’acides aminés de mes appâts.
Je pêche principalement avec des bouillettes flottantes car elles se présentent mieux sur des cailloux au fond, et je dois absolument avoir un appât visuel et qui a tendance à bouger plus que celles d’amorçages quand les carpes arrivent sur le spot. Je commence toujours avec 2 bouillettes normales et 2 bouillettes
flottantes et je finis la plupart du temps à 3 ou 4 cannes en flottante. Les montages équilibrés sont aussi très intéressants surtout sur un tapis de graines. N’oubliez pas les gaines de protection pour les écrevisses. Vous en trouverez qui se mettent en place en 3s chrono et qui ne bougeront pas d’un poil.Le Frolic est une des meilleures choses qui m’accompagne partout. Le pellet aussi est un excellent attractant mais moins spontané. Attention aux poissons blancs et silures qui raffolent du Frolic… J’amorce généralement avec 10 à 25 bouillettes dans un carré de 3m2 et je mets une demi-poignée de Frolic et le tour est joué. N’oubliez pas de pêcher avec des coules bannières, d’éviter de tendre à des distances déraisonnables pour que les pêcheurs de carnassiers puissent aussi profiter pleinement des lieux. Anticipez que sur un poste qui sera souvent en pente, les accidents ne sont pas rares, vous devez être prudent, les roches sont très glissantes dès qu’il pleut. Aussi, en vous installant sur des zones plates, soyez encore plus méfiants de l’eau qui monte. Aussi, gardez une marge pour la hauteur d’eau qui peut monter pour votre rod pod (généralement les lacs de barrages se remplissent la nuit et baissent la journée). Pêcher en barrage une fois, c’est y retourner à vie ; la tranquillité des berges, la liberté de pêcher à l’emplacement désiré, les combats violents et toutes les petites choses qui sont difficilement descriptibles feront de vous une personne qui sera en symbiose avec la nature et les différents usagers. A bientôt Tony .
Rainbow Lake
Auteur: Nicky Hedin
J
e n'ai jamais été vraiment attiré par les lacs privés en France. Non pas que j'ai quelque chose contre eux mais ce n'est tout simplement pas dans mon intérêt. Vivant en Espagne il y a des eaux intéressantes avec des beaux spécimens. Aussi, je n'aime pas l'idée d'être «mis» dans un endroit et ne pas être en mesure de quitter mon poste si les poissons ne sont pas là, alors que c'est juste de la malchance. Les lacs privés, que j'ai essayé auparavant, ont tous été de forme ronde, où la personne qui lançait le plus loin serait assuré de capturer un poisson. Mais en 2015, j'ai reçu l'invitation de mon très bon ami Eric Smith afin de le rejoindre lors de son voyage en octobre 2016 à Rainbow. Nous avons tous entendu les histoires de ce domaine fantastique, sur les Records du Monde et les belles carpes étonnantes. Alors bien sûr, je n'ai pas eu besoin d'y réfléchir longtemps pour dire OUI! et le remercier. J'étais prêt pour 15 jours de pêche, mais les attentes n'étaient pas vraiment si élevées. Eric Smith a eu deux records du monde au lac, il m'a demandé ce que je souhaitais. Je sais que Rainbow tient des vrais monstres, mais tout ce que je pensais, c'était d'y aller sans pression, juste à capturer quelques carpes, peu importe la taille vraiment. Bien sûr, nous voulons tous attraper une grosse carpe, j'ai dit à Eric, que si je pouvais juste obtenir une + 25kg je serais plus que heureux et si elle est fait moins le plaisir serait la aussi.
Nous sommes arrivés au lac et les températures étaient autour de 25-28 degrés et les prévisions météorologiques la première semaine indiquent des températures qui nous incitent à aller dans une piscine plutôt qu'un voyage de pêche. D'après ce que les gens m'ont dit, Rainbow devrait se pêcher le mieux quand le temps ne change pas trop, aussi longtemps que les températures ne changent pas trop, nous serions dans de bonnes conditions, mais les pronostics disaient que la pluie et les températures plus basses viendraient à la fin de la première semaine. Tout le monde attendait le changement climatique et ce qu'il pourrait apporter. Le premier jour à Rainbow, j'ai passé mon temps à trouver des spots, nous étions au poste 16, appâts mises sur les tâches et après 24 heures, j'ai finalement commencé à pêcher dessus. La pêche n'était pas facile du tout, pas beaucoup de prises autour du lac en général, bien sûr certains avaient fait une bonne pêche, mais la plupart des postes étaient sans captures ou très peu. Ce n'était pas exactement ce à quoi je m'attendais, en raison de la période de l'année et le temps et ce que les gens avaient dit au sujet du lac à cette période de l'année. Avant d'aller à Rainbow, j'avais fait quelques recherches sur Internet sur ce célèbre lac, visionné beaucoup de vidéos des pêcheurs.... Ma tactique était simple, pêche avec boilies. Pas de particules pas de groundbaits, juste boilies. En pensant que les gros poissons veulent des protéines,
donc boilies. Je n'ai pas dit que vous ne pouvez pas attraper de gros poissons sur des particules, des tigers.... bien sûr que vous pouvez. La première nuit après 24 heures de pêche, j'ai eu mon premier poisson, 14 kilos commune. J'étais vraiment satisfait de cette capture, même si ce n'était pas la plus grande. Il est toujours agréable de sortir un poisson quand vous êtes dans un nouvel endroit. La première
l'eau. En arrivant en bateau, j'ai fais le maximum pour le libérer. Il remonta en surface. Je pouvais voir qu'il était grand, un +25 kg, c'est sûr (je n'ose pas y penser comme plus grand poisson car cela me rend triste ...).A ce moment la, le poisson était rentré à moitié dans l'épuisette et l'hameçon se décrocha. Celui-ci étant toujours en surface devant moi, j'ai tenté de glisser sous lui le filet lentement mais
semaine, j'avais plus ou moins un départ toutes les 24 heures, sur la même canne qui pêchait dans le petit canal. Celui-ci était assez difficile, constitué de nombreux arbres et d'obstacles dans l'eau. La plupart des départs étant la nuit, cela a rendu la tâche un peu plus difficile. J'ai perdu un très gros poisson après 3 jours de pêche, dans le canal la nuit. D'abord, libre de ses mouvements le poisson a ensuite tourné à gauche dans quelques buissons et dans des arbres sous l'eau. La ligne était accrochée à des branches suspendues au-dessus de
le poisson a commencé à se déplacer hors des branches et loin de moi. J'étais si frustré, si proche d'avoir une très grande beauté après seulement 3 jours de pêche. Quand je suis arrivé à mon poste, Eric m'a demandé ce qui se passait et je lui ai expliqué. Il me dit la phrase suivante: "C'est Rainbow, bienvenue!". Les deux prochains jours qui suivaient, j'avais toujours en tête ce gros poisson que j'avais perdu, mais j'avais beaucoup de jours devant moi, alors tout était possible pour changer la donne.
La première semaine finit, le temps change maintenant avec la pluie, nuageux ainsi que la baisse des températures pendant la nuit. Le temps parfait pour la pêche et j'etais impatient de ce changement. Mais au lieu d'aller mieux, la pêche tournait vraiment au ralenti pour moi. Lundi soir, j'ai eu un poisson et puis je n'ai rien obtenu les 4 prochains jours. Une des cannes était dans le canal où l'eau était peu profonde, les 3 autres cannes étaient toutes sur des endroits profonds. La dernière semaine, j'ai choisi un endroit pour une des cannes à seulement 30-40 mètres de là où nous étions assis, pas d'îles ou d'arbres ou quoi que ce soit. C'était un secteur avec des plateaux différents, mais on m'a dit que ce n'était pas vraiment un endroit où vous vous attendez à avoir un départ. Quoi qu'il en soit j'ai déposé mon montage dans 6 mètres de profondeur et je me suis dit que si j'avais un départ là-bas, il faudrait être un monstre. La dernière nuit était douce et
brumeuse, j'ai eu des difficultés à dormir cette car nous allions partir le lendemain et je n'arrêtais pas de me remémorer le gros poisson que j'avais perdu la première semaine. J'avais en tête la capture d'un poisson semblable pour me consoler. Après avoir été réveillé à plusieurs reprises, un détecteur émet 2 bips. Je ferre et je prends contact avec le poisson qui me semble lourd. En quelques secondes, j'étais dans le bateau, mais le brouillard était si épais que je ne pouvais rien voir à un mètre. Il n'était pas possible d'utiliser le moteur électrique pour se rendre au poisson, à cause de la mauvaise visibilité que le brouillard avait provoqué. Soudainement le poisson est coincé. Le sondeur ne m'a rien montré sur le fond, mais il devait y avoir une petite souche ou quelque chose que je n'avais pas vu. J'ai fais le maximum pour le libérer, tirant la ligne, la canne sous l'eau mais rien ne semblait aider, la ligne était coincée. Ma tête tournait, non pas encore, perdre un beau poisson....
Je ne pouvais plus sentir le poisson, donc je pensais peut-être que le bas de ligne est coincé dans une souche sur le fond et le poisson a disparu. J'ai décidé d'abandonner, je laisse tomber la canne dans le fond du bateau et aller tirer avec toute ma force afin de libérer le montage du fond. Au moment ou j'allais tirer sur le fil autour de mon bras, j'ai senti le poisson se déplaçer et j'ai paniqué! Rapidement, j'ai enlevé le fil de mon bras. J'avais la ligne dans ma main gauche et je pouvais vraiment sentir le poisson se déplaçant en dessous de moi maintenant. Regardant ma canne dans le bateau, avec le snagleader et Mono 0,70mm, qui s'est emmêlé. Je décide de tirer la ligne de nouveau avec mes mains et tout à coup le poisson était à la surface. Heureusement, je l'ai eu dans le
filet au premier essai. J'étais choqué! Une énorme commune, plus grande que mon filet! Je n'avais jamais vu quelque chose de cette taille avant. J'étais un homme heureux. Le brouillard était si lourd que je ne pouvais pas voir à plus d' 1,5 mètres devant moi. Après quelques minutes dans le bateau regardant autour, soudainement j'ai pu voir une lumière. En arrivant, Eric me demande comment ca c'est passé. Je sors du bateau en poussant un cri de joie avec le poisson dans le filet. Il a deviné que j'avais capturé un spécimen. Lorsqu'il a mit le poisson dans le sac, Eric m'a regardé et m'a dit: "Je pense que tu as ton poisson de +25 kg!" 37,30 kg qui a été capturé sur un NUTTY CRUNCH dur hookbait 20mm et une GLM pop-ups. Je ne pouvais pas être plus heureux!
Interview
d'unglobe-trotteur
X A V I E R
P A O L O Z Z I
Vincent:
Bonjour Xavier, merci d'accorder du temps pour cet interview. A travers plusieurs questions, nous souhaitons mieuxte connaître et pour les plus jeunes certainement te découvrir. Xavier:
BonjourVincent, le plaisirest partagé. Je te remercie de me laisserune place dans ton magazine pourexprimerla passion qui est la mienne depuis....30 ans maintenant ! Vincent:
Peux-tu te présenter auxlecteurs du magazine? Comment est venue l'envie de pêcher la carpe? Xavier:
Je suis un pêcheur passionné...vraiment ! c’est à dire que c’est la pêche qui m’est tombée dessus quandj’étais tout petit ! Je dis cela, car contrairement à beaucoup de personnes dans ma famille, ne pêchaient : ni mon père, ni mon grandpère...la pêche est souvent une pratique qui se transmet dans le cadre familial, moi, c’est vraiment par attirance pour l’eau et ce qu’ily avait dedans ! J’ai commencé à pêcher au coup, puis le carnassier. Je me suis intéressé tôt à la carpe, en lisant les articles de Jo Nivers et Henri Limouzin dans « La pêche et les poissons ». J’ai eu la chance d’accompagner les prémices de cette pêche dite « moderne », grâce à Henri Limouzin qui nous présentait les exploits d’anglais à St Cassien..c’était en 84 je crois.... Mes premiers livres de la carpe s’appelaient Carpe Fever de Kevin Maddocks, et « Carp’passion » de DidierCottin. Cela fera donc presque 30 ans que je pêche la carpe « spécifiquement »...que le temps passe vite..Et pourtant, je reste toujours aussi passionné : curieux, motivé, quelque soit la saison, l’endroit, je suis content d’être au bordde l’eau tout simplement. Pourautant je ne suis ni nostalgique ni « tourné » sur le passé, mais bien au contraire, très content du temps présent et de ce que je vis dès que je peuxêtre au bordde l’eau !!
Vincent:
On va remonterdans le temps et évoquerquelques bons souvenirs dans les années 90, si je te parle des étangs du Brionnais à quoi penses-tu? Xavier:
Cela me rappelle effectivement les années 90, en 1996 pourêtre plus exact..c’était lors du tournage d’une vidéo qui a fait le tour du monde de la planète carpe de l’époque. En effet, à l’époque il n’y avait guère que la presse « papier » qui distillait les informations sur notre pêche. La vidéo a été une petite révolution pour démocratiser notre passion, d’autant plus que la sortie de cette vidéo s’est accompagnée de plusieures diffusions nocturnes dans la fameuse émission « histoires naturelles » sur TF1. Cette vidéo a propulsé ma notoriété ainsi que celle de Léon. C’était un belle expérience. Je retiens que notre pêche a réellement décollée à cette époque.
Vincent:
Comment es-tu "arrivé" dans cette vidéo avec Rod Huchinson, Léon Hoogendjik et Malcom Roberts? Vous vous êtes connus où? Xavier:
J’ai connu Léon en 1994, lors du SAPEL, car j’écrivais pour le magazine « Carpe Magazine » et Christian Gustin, le rédac chefde l’époque nous avait présenté. Ily avait à l’époque Allaistair Bond, qui s’occupait de la distribution des cannes Rod Hutchinson. Ilavait dans la gamme les fameuses IMX, et préparait la sortie des non moins célèbres « Dream Maker» qui ont connu le succès que l’on connait aujourd'hui.
Rod je l’ai connu au bord de l’eau, nous pêchions dans la région sud de Paris. A l’époque, sans internet, je ne connaissais pas cette superstarqu’était Rod. Mais comme Rods’est toujours comporté comme une personne simple et humble, il m’a tout naturellement parlé , montré ses appâts, ses montages, et m’a laissé son adresse pour que l'on reste en contact... chose que j’ai entretenue...pendant 20 ans. Rodest une immense personnalité de la carpe, mais c’est avant tout un grandhomme.
J’ai passé beaucoup de soirées, au borddes rivières, gravières et autres grands lacs à discuter et à refaire le monde... N’ayant pas eu de père pour accompagner mon apprentissage, Roda été en quelque sorte ce père spirituel« made in Carpe »... un grandmerci Rod! Vincent:
On avance un peu dans le temps et évidemment on parle de la vidéo "RodHutchinson & la dream-team Techniques et Stratégie - Pêche de la carpe " avec ta présence, Rod Hutchinson, Rob Hughes, Simon Crow, Steve Briggs, Mally Roberts, Tim Paisley. Quels sont tes souvenirs du tournage au Lac? Xavier:
La Dream Team c’était une idée de Rod..encore une fois il était le pionnier : Son but c’était de réunir des pêcheurs de pays et d’horizons différents pour communiquer l’image de marque de Rod Hutchinson, car Rodsavait avec beaucoup de lucidité, que le monde de la carpe changeait et qu’il fallait rajeunir l’image de sa marque. Ilsavait aussi que la planète carpe élargissait ses frontières bien au delà de l’Angleterre et de la France, et qu’il fallait des pêcheurs « globe trotter » capables de prendre des carpes un peu partout pour mieux communiquer...
Je me suis retrouvé dans cette team..comme dans un rêve...imaginez, j’avais comme « partenaire » : Rob Hugues, Steve Briggs, Simon Crow..mais ily avait aussi d’autres pêcheurs super pointus comme Martin Clark, ou le hollandais John Van Eck. Avec eux nous avons pas mal baroudé : Afrique du sud, Roumanie, Orient, Der , St Cassien, Madine..J’ai appris beaucoup sur la localisation, les stratégies d’amorçage. .
Tim Paisley par exemple est un expert de l’amorçage au Spod: ilsait amorceravec précision et régularité pourfaire rentrer les poissons sur son coup et les maintenir sans les gaver. Quand je parle de régularité, je veux parler 24H/24.. c’est impressionnant à voir. Simon, et Steve sont des pêcheurs tenaces, capables de prendre des poissons alors que personne d’autre ne prend rien sur un plan d‘eau... ils savent « lire » ce qui se passe sous l’eau je présume. Martin Clark, lui est un pêcheur ultra méticuleux : il fait des montages très pointus et discrets. Il a pris la plupart des plus grosses carpes en Angleterre... c’est une machine de pêche une fois qu’ilest en action : ilne parle plus ! Les anglais pêchent différemment des français : ils pêchent souvent seuls, pourêtre à 100% dans leurpêche. Alors que les Français eux, privilégient le coté « social» et prennent souvent place à plusieurs surun même poste. A cette époque être testeur c’était être un privilégié : nous testions des produits qui sont devenus des best sellers : le mulberry florentine, ou le MCmix... Pour ce qui est du tournage de Madine, j’en garde forcément un excellent souvenir, même si les conditions de pêche étaient ultra compliquées : en plein été, en plein cagnard, des postes pas forcément préparés... on s’est un peu cassé les dents... notamment à vouloir insister à la bouillette puis Steve Briggs a eu l’idée de pêcherà la tiger, plutôt assez près du bord, en sortie d’herbier...Bingo ! Si vous regardez bien cette vidéo, de l’époque, je testais des Dream maker très spéciales ; des « Turbo » que Sir AllastairBOND m’avait monté..plus pourme faire plaisir que par une totale confiance en la réussite du montage ! En effet, j’avais demandé de monter les cannes avec des anneaux de ...50MM !!! Ce qui était énorme pour l’époque... vous connaissez la suite... .
Vincent:
Surcombien de vidéos peut-on te voir? Xavier:
Je ne sais pas..car pour la carpe j’en ai fait plusieures, dont certaines pour TF1, puis d’autres supports...mais c’est vrai que je ne sais plus...une dizaine ? J’ai un excellent souvenir d’une vidéo tournée en Belgique avec mon ami DavidTartaglione. On avait fait une très belle pêche malgré la pression existante sur ce plan d’eau, et tout cela dans la bonne humeur ! J’ai aussi tourné quelques autres vidéos sur la pêche du Brochet, qui est l’une des autres pêches que j’affectionne comme la pêche en mer. J’aurais adoré tourner avec les caméras subaquatiques, comme l’a superbement fait Danny Fairbrass. Je trouve cela magique et génial! .
Vincent:
Le matériela évolué au fildes années, ily a maintenant de nombreuses marques surle marché, ton avis? Xavier:
Xavier: Le matériel a beaucoup évolué, notamment au niveau des carbones des cannes. Je trouve que les cannes sont vraiment de très bonnes factures aujourd'hui ; offrant un rapport poids/ nervosité, qui permet de dépasser facilement la barre mythique des 100M même pour un pêcheur moyen. Bon après, ilest vrai qu’ilfaut savoiramorcerà cette distance.. Toute la partie « électronique » également : les Gps, les sondeurs, les bateaux amorceurs...J’ai encore un vieux anatec catamaran qui doit dater de 1996...et il fonctionne encore très bien ... Mais ilest vrai qu’ilest dépassé... cela fera partie de l’un de mes renouvellements pour 2017 : je pense craquer pour un modèle plus complet, et plus précis : je me laisserai bien tenter par ceux équipés des échosondeurs couleurs et GPS . Il faut savoirévolueravec son temps.
Vincent:
Que penses-tu de la pêche de nos jours, tout le marketing qu'ily a autour de cette pratique? Vivons heureuxvivons caché? Xavier:
Je pense que le marché de la carpe est très clairement devenu une part importante des ressources et du chiffre d’affaire de la pêche. Certaines marques d’ailleurs sont même exclusivement sur cette pratique. Et donc, ily a forcément des dérives liées à ces enjeux économiques. Avec internet, on voit jaillir des team, de partout, des testeurs, team member, qui pourune casquette, ou un tee shirt jurent leurs grands dieuxque la marque qu’ils revendiquent est la meilleure au monde... cela fait partie des « mauvaises évolutions »... Le plus déplorable pourmoi, c ‘est surtout le virage que prendla pratique : le carpiste est la proie de toutes les jalousies, de toutes les bêtises. J’ai un exemple concret : en septembre dernier, avec mon ami Jocelyn, nous avons souhaité nous attaquer à un beau lac alpin : Le lac d’ Aiguebelette pour ne pas le nommer. Afin de faire les choses correctement nous nous sommes acquittés du timbre de pêche, du permis « bateau » ??, et oui si on a un bateau, ..on paie...quandon est carpiste ! Pour pouvoir pêcher la nuit il fallait aussi « réserver » un poste « carpiste » bref beaucoup de démarches « administratives, pour un plan d‘eau dit « public ». Et au final? nous nous sommes retrouvés « parqués », dans un endroit ou les pêcheurs de carnassiers passaient et trainaient leurs leurres juste a 50M du bord... Les baigneurs et autres canoës naviguaient sur nos cannes... Au final, nous n’avons pû pêcherque la nuit..et avons replié le matin. Tout ca pourdire quoi ? le carpiste est devenu une vache à lait, facile à parquer, à abuser... Alors que les pêcheurs de carnassiers ont de plus en plus de place et de droits... pour illustrer mes propos : les pêcheurs au float tube n’ont pas besoin euxde permis bateau... et n’ont pas non plus de distance de pêche limitée. Vive la libertédans le public.. !
Quand on pense que pour pêcher au Der il faille désormais « réserver » un poste, parfois 2 ans à l’avance... ? et on parle du domaine public ??? Alors privé ou public ? je ne rentrerai pas dans la polémique, mais personnellement j’ai fais mon choix : les deux !!! Car iln’y a pas que des bons publics..ou de mauvais privés... ily a juste le choixde chacun à faire en fonction de ses attentes. Vincent:
Tu voyages beaucoup à l'étranger pour ton travail, tu arrives à faire quelques sessions? Xavier:
Oui, je voyage beaucoup, mais dans le cadre de mon travailje n’ai pas le temps libre et nécessaire pour tremper mes lignes partout où je vais, surtout que la plupart du temps, c’est surtout pour tester du matérielde montagne en trek, dans des régions montagneuses... Parcontre j’ai vécu 6 ans au Brésilet là, j’ai pû prendre le temps de découvrirqu’ily avait bien des carpes dans ce beau pays tropical. Des carpes comme chez nous, communes, miroir, fully... et des carpes amours. Les brésiliens ne pêchent pas la carpe, ils se focalisent sur des poissons bien plus gros comme des tambaqui, ou des Pacu : des espèces de gros piranhas qui peuvent dépasserles 40KG. J’ai eu la chance d’en piquerquelques uns à la bouillette carnée..surma canne à carpe ça déménage !
Vincent:
Est ce qu'un jour, on pourra te revoirdans une vidéo? Xavier:
OUI OUI, car j’aime beaucoup communiquer, et puis cela reste toujours un peu un défi : faire mordre un poisson dans un cadre donné et un temps imparti..c’est un peu mon coté compétiteur qui ressort.J’adorerai refaire une vidéo sur les grands fleuves parexemple ! Vincent:
Si tu avais des conseils à donner aux jeunes et aux moins jeunes qui commencent à pêcherla carpe , que dirais-tu? Xavier:
Aller à la pêche sans objectif « quantitatif » mais uniquement « qualitatif » et émotionnel: se faire plaisiret préservernotre belle nature, à qui on oublie souvent de rendre hommage et de respecter.
Prendre soin de ses montages : qu’ils soient simples, mais bien « montés » pourne pas casser à la moindre sollicitation. Et qu’ils ne blessent les bouches des carpes. Et enfin, penser à bien s’équiper d’un bon tapis type « craddle » toujours dans l’objectif de préserver nos poissons. Relâcher un poisson sous prétexte de pratiquer le No kill, c’est bien..mais le relâcher en pleine forme, c’est beaucoup mieux ! Je vois trop de jeunes pêcheurs qui parfaute de budget ne s’équipent pas de ce type de matériel..et de bons appâts : je suis convaincu qu’ un bon appât en petite quantité prend10Xplus de carpes qu’une tonne d’appâts moyen.
Vincent:
L'interview touche à sa fin , je fais du hors sujet, si je te dis que j'ai un maillot de Pinturicchio dédicacé avec mon prénom lors d'une visite à un entrainement en 2001 pourmes 20 ans, tu as mieuxlol? Xavier:
AHsacré veinard!!! alors soyons plus clairavec nos lecteurs... ils'agit en plus de l’un de mes joueurs préférés de l’époque : Alessandro DelPiero !! Mais, je crois que j’ai aussi une belle collection, car grâce à mon passage au Brésil j’ai pû avoir accès à quelques joueurs assez sympas : Neymard, Ronaldhino, Rai, Zico, ... et le ROI !!!
Vincent:
Alors ? tu en dis quoi ? lol
Xavier, je te remercie infiniment d'avoir répondu à toutes les questions. Les lecteurs vont être ravis d'avoir de tes nouvelles ainsi que ton sentiment sur l'évolution de la pêche à la carpe. Je te souhaite bonne route avec ton vélo. Xavier:
Un grandmerci, oui tu fais allusion à l’un des mes autres hobby, qui reste un moyen sympa de découvrirdes endroits parfois reculés....toujours à la recherche de lieuxoù je pourrais tendre mes lignes !
Carnet du vadrouilleur
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Pour ma première participation dans le mag Atout Carpe, je vous emmène sur le domaine d Halatte (Jurassik Carpe) . Au cœur de la Picardie plus précisément dans l'Oise sur la commune de Verneuil en Halatte, Jurassik Carpe ce n'est pas moins de 100 hectares d'eau répartis sur 3 étangs de 7,16 et 77 hectares . Et c'est sur ce dernier que j'ai effectué ma session pour Carpe Vadrouille .
Sur les 3 plans d'eau la population de poissons est bien représentée et chaque année depuis la reprise du domaine de gros empoissonnements sont réalisés par les propriétaires. Ceux ci viennent s'ajouter au cheptel déjà présent avec des poissons de toute beauté. Vous pouvez avoir au bout de la ligne des communes, miroirs, cuirs, fully, de magnifiques kois ainsi que des amours blancs et des esturgeons . Vous ne serez pas dérangés par les nuisibles car les 3 plans d'eau n'ont ni silures ni poissons chats . L'étang de 7 hectares est très sauvage et possède une île, 5 postes y sont disposés ce qui donne plus d'un hectare par pêcheur. Les fonds sont constitués en grande partie de sable et de cailloux et sur les bordures des joncs et roseaux sont présents. Les profondeurs varient de 1 à 4 mètres . L'étang de 16 hectares possède 14 postes mais seulement 10 pourront être occupés afin de pouvoir changer selon les résultats obtenus au cours de votre session . Sur celui-ci les
fonds sont constitués de sable et de cailloux et les profondeurs varient de 1 à 5 mètres . Vous pouvez y pêcher la pleine eau ou alors les bordures sauvages d'en face avec des joncs et des roseaux. Le plus grand, celui de 77 hectares possède 24 postes et comme sur le 16 hectares seulement 16 postes peuvent être occupés en même temps . Ces profondeurs varient de 1.5 à 6 mètres et deux îles sont présentes . Les embarcations sont indispensables sur celui ci car il y a une forte densité d herbiers aux périodes de fortes chaleurs .
On y trouve une grosse densité de poissons blancs donc prévoyez d'y pêcher avec des appâts de gros diamètres pour être le moins embêté possible.
Arrivé à la barrière du domaine c'est au chalet qu'il faut aller signaler son arrivée où un rappel du règlement vous est fait et ensuite on vous emmène sur votre poste que vous aurez préalablement réservé par mail ou par téléphone au gérant du domaine . On vous explique les différentes
limites de votre poste et les spots productifs récents. Le domaine met en location plusieurs barques, moteurs, batteries, aquascopes et plus récemment des échos sondeurs . Durant votre séjour, les batteries sont changées chaque matin quand un membre du domaine passe sur
votre poste prendre des nouvelles des prises récentes . A l'accueil vous pouvez aussi vous restaurer au restaurant ou passer commande la veille pour venir les récupérer. Un service de pain frais livré sur le poste est en place avec précommande la veille ou dès votre arrivée . Il y a également un magasin de pêche ou l'on
retrouve tout le matériel nécessaire pour la pêche et un stock d'appâts composés de graines et pellets et bouillettes.
Je tiens à remercier Mr Guillaume Plet et son équipe pour l'accueil et leur disponibilité durant mon séjour. Pour plus de renseignements sur Jurassik Carpe n'hésitez pas à aller voir sa fiche sur www.carpevadouille.com
Adapter ses montages Auteur: Franck Devillers
Chaque terrain de jeux que nous pêchons à une nature de fond différente. Pour réussir sur ces différents sites, le mieux est d’utiliser le bon montage. Pour cela un minimum de préparation et de réflexion sont nécessaires.
Commentchoisir sonmontage ?
Si vous connaissez le lieu que vous pêchez, il sera facile de déterminer le montage qui conviendra. Par contre, si vous découvrez un nouveau terrain de jeu, il faudra se renseigner de la nature du fond et plein d’autres choses qui vous permettront d’identifier le montage qui correspondra à la situation rencontrée. Pour ce faire, le plus simple est de se rapprocher de l’association qui gère les lieux ou bien des pêcheurs locaux, qui pourront vous renseigner. Les fonds les plus souvent rencontrés et les plus communs sont soit du gravier, du sable, de la vase et parfois des fonds herbeux. Il faudra se poser la question par rapport au substrat, comment l’esche va se présenter sur le fond et quels matériaux composeront votre montage.
Lesfondsgraveleux.
Sûrement les meilleurs fonds pour la pêche et les plus simples à aborder. Dans ce cas, vous pouvez vous permettre de présenter de différentes façons votre esche. Un montage classique équipé d’un plomb se rapprochant de la couleur du fond, devrait vous permettre de pêcher discrètement sans éveiller la méfiance de dame carpe. Un montage flottant agissant comme un leurre peut se révéler aussi très preneur. Concernant les matériaux qui composeront votre montage, un large choix se proposera à vous. Bas de ligne tresse ou fluorocarbone, à vous de voir. Concernant l’hameçon il faudra être méfiant. Ce type de fond à tendance à abîmer plus vite la pointe et rendre inopérant votre hameçon.
Lesfondssableux. Les fonds sableux sont très souvent visités par notre cyprin favori. Ils représentent pour la carpe des endroits de confort, ou la nourriture naturelle est disponible. En début de saison, lorsque le soleil commence à être généreux est que les bancs de sable se trouvent dans des profondeurs moyennes, les carpes aiment se tenir dans ces endroits. Pour les montages à utiliser en présence de bancs de sable, plusieurs solutions se présenteront. Ces fonds n’interdisent pas une présentation de montage plus qu’une autre. Les montages simples en tresse feront l’affaire, mais les fluorocarbones seront aussi du meilleur effet. Une
présentation décollée de l’esche avec un montage flottant ou équilibré, lorsque les poissons sont difficiles, peut-être très prenante.
Lesfondsherbeux.
Les herbiers sont de manière générale assez facilement repérable lorsqu’ils arrivent jusqu’en surface. Parfois, il arrive que des herbiers de différentes
natures ne soient pas détectés à première vue, car ils recouvrent le fond. Difficile dans ce cas de les localiser : Bien souvent, c’est en remontant les montages que leur présence est détectée. Un montage classique, posé sur le fond est alors peu visible ou encore très mal présenté. Une des solutions consiste à trouver de petites trouées et déposer son montage à l’intérieur. Une autre solution envisageable : Il suffit d’enfermer le
montage complet (plomb, bas de ligne, esche, petit amorçage) dans un sac soluble. Ce procédé permettra une présentation optimale à condition d’utiliser une esche flottante ou équilibrée.
Lesfondsvaseux.
Ce type de substrat jouit d’une mauvaise réputation, d’autant plus en été. Malheureusement, la vase est souvent délaissée et peut s’avérer source de résultats. A ce moment-là, le choix et la confection de votre montage prendront toute leur importance. Un montage inadapté ne sera pas pêchant et la bredouille se profilera à l’horizon. Le montage sera la plupart du temps de type flottant ou équilibré, ce qui permettra de présenter un appât décollé se promenant au dessus du fond et évitant ainsi l’enfouissement de l’esche.
CONCLUSION
Si dans un premier temps, il est plus simple de se limiter à un ou deux types de montages pour en maîtriser toutes les utilisations, il sera par la suite intéressant de les faire évoluer pour s’adapter encore mieux aux situations rencontrées. Dans le cas de présence de nuisibles, il faudra diminuer la longueur du bas de ligne et protéger votre esche à l’aide d’un « blindage ». Le bas de ligne sera rigide et protégé. Dans le cas de l’utilisation d’un montage souple, il y a de grandes chances que vous soyez en présence d’un magnifique tricot que vous aura confectionné écrevisses ou poissons chats. Maintenant à vous de jouer en fonction des fonds.... A bientôt Franck
REussir un SpeedFishing Lorsque le temps vous manque et que l'envie de pêcher se fait ressentir, une seule solution le « Speed Fishing». Dans cet article je vais vous expliquer comment obtenir un maximum de touches en un temps restreint.
Auteur: Nicolas Cavril
Bien connaître son secteur de pêche
Quand je vous parle de speed fishing (ou pêche rapide pour les moins anglophones d'entre nous) je veux vous parler de pêche qui dure entre 1h à 12 heures aussi bien de jour comme de nuit. Je pratique généralement cette pêche en automne et hiver lorsque les jours raccourcissent et deviennent plus froids mais ça marche également toute l'année. Tout d'abord il vous faudra trouver votre secteur et bien observer l’activité et pour cela le mieux est de choisir un endroit à proximité de chez vous. Pour ma part , je vais régulièrement me promener avec ma famille au bord d'une gravière ce qui me permet d'observer l'activité puis discuter avec les pêcheurs présents pour avoir un maximum d'informations. N'hésitez surtout pas à sonder lorsque vous avez un peu de temps, connaître son terrain de jeu sur le bout des doigts est un atout non négligeable.
Un amorçage pour mieux réussir
Pour avoir le maximum de chance j'effectue un amorçage à court terme, en général je prépare le poste quelques jours avant la pêche à heure régulière. Je passe tous les jours devant ce plan d'eau ce qui est vraiment un plus et seulement 10 minutes me suffisent pour amorcer 2 spots, le premier composé uniquement de graines et sur le suivant un mélange de billes coupées et pellets mélangés, 1 kilo sur chaque spot et le tour est joué. Etre prêt rapidement
Le jour J il faut être opérationnel le plus rapidement possible c'est pourquoi je prépare tout mon matériel la veille comme cela il n'y a plus qu'a faire feu le lendemain matin. Pour ce type de pêche je ne prends que deux cannes, un gain de temps pour moi et également cela évite un coup trop onéreux pour l'amorçage. Mes lignes sont déposées rapidement avec un léger amorçage afin que le poisson vienne le plus rapidement sur le montage. Avec cette technique, il m'arrive régulièrement d'avoir des touches dans la demie heure qui suit la dépose des lignes ce qui récompense du travail effectué au préalable. Si vous suivez ces quelques
conseils, vous pourrez profiter de la pêche de la carpe même en ayant un emploi du temps serré. En ne négligeant pas le repérage et l'amorçage le poisson répondra régulièrement présent pour votre plus grand plaisir.
Exclu
Prêt pour une nouvelle semaine Ouvrage: Passion Carpes / Carp Virus Propagation Sortie prévu fin 2017 - Auteur: David Desclaux Extrait du chapitre "Dames Carpes aux 4 saisons"
Lamagiedel'hiver Obnubilé sur la bannière disparaissant ainsi morte dans la brume telle le pont Capilano dans le brouillard de Vancouver, je ressens le poids du silence qui réside glacé sur la berge. Nos terrains de jeux figés par le givre sont comme paralysés, nous communiquant ainsi le « vide autour ». Seul, abusé par le calme, j’essuie une brise gelée dans une attente qui semble…interminable. Jambes serrées, capuche armée, je peux que légèrement sentir la chaleur du « mug café » compressé entre mes mains. Pourquoi suis-je là ? Pourquoi rester ? Seuls ceux qui ont pratiqué la pêche de la Carpe en hiver pourront vous le dire. Saisir une canne blanche à la main dans un tableau de rêve et combattre l’unique Dame qui entrera dans le triangle est une émotion très particulière. Êtes-vous prêts à enflammer l’hiver ?
Ötzi pour Miroir…
Même si la pêche de la Carpe reste délicate en période hivernale, elle n’en demeure pas moins intéressante bien au contraire. Effectivement, les conditions climatiques rencontrées sont très difficiles à affronter et votre corps est mis à rude épreuve. Mieux vaut être bien équipé
quand vous comptez passer de longues heures au bord de l’eau sans que le thermomètre affiche une valeur positive. Les sous pantalons, grosses polaires et combinaisons seront de précieux alliés, sans compter des chaussettes et chaussures conçues pour les « grands froid » sous peine
de voir votre moral descendre si bas que vous plierez bagages avant même d’avoir passé la première nuit. Le bonnet reste l’accessoire vestimentaire le plus important car la tête nous fait perdre à elle seul la plus grosse partie de chaleur produite par notre corps. Pour vous assurez de vivre une pêche d’hiver dans les meilleures conditions possible, pensez toujours à détenir dans le fond du Carryall, des vêtements de rechange, juste au cas où…
Pour les moins téméraires, il est préférable d’effectuer de courtes sessions sur les journées les moins froides et les plus ensoleillées. Vous voici désormais avec le strict minimum pour oser combattre ces journées d’hiver. Mais qu'en est-il de nos chers Cyprins…
La conclusion de ces deux facteurs en découle logiquement. En eau froide, la Carpe s’alimente peu et moins fréquemment, limitant ainsi ses déplacements. Il va s’en dire qu’il est primordial de connaître son lieux de pêche et de tendre les lignes là où les Carpes prospèrent. Ici, il n’y a pas de place au « p’tit bonheur la chance ».
Le choix du spot…
A l’inverse de l’été, en hiver, la température des couches de surface est plus froide que dans les profondeurs, il est donc plutôt conseillé de s’orienter sur des secteurs un peu plus profonds. Ca c’est la théorie, cependant comme vous avez pu le remarquer ces dernières années, on ne peut pas dire que nous subissons des hivers extrêmement rudes, du moins dans bons nombres de régions françaises. Si vous consacrez un peu de temps à l’observation, il n’est pas rare, sur un hiver relativement doux, de remarquer la présence d’herbiers sur une baie peu profonde exposée plein sud.
La Carpe en hiver… A cette période de l’année, la température de la masse d’eau atteint son niveau le plus bas (5°c en moyenne) ayant ainsi des conséquences directes sur le mode de vie des Carpes. Primo, la nourriture naturelle présente dans l’eau est fortement réduite et secundo, le temps de digestion des Carpes est beaucoup plus lent qu’à la belle saison.
Une Miroir parfaitement piquée par -4°c au cœur de l'hiver
Si de plus celle-ci se trouve à l’abri des vents dominants, il y a fort à parier que cette zone soit visitée par nos chers Cyprins. Réchauffée plus rapidement par les rayons de soleil, cette couche d’eau offre confort et nutrition transformant ainsi cette petite baie en spot prometteur. Il est donc tout à fait possible de capturer des Carpes dans très peu d’eau, même au cœur de l’hiver. Cela dit, il ne suffit pas de placer ses montages sur ces différents secteurs pour espérer prendre du poisson. Il est important d’adapter ses montages et
pas que ! Pour toucher la Dame de l’hiver, il ne suffit pas d’être au bon endroit au bon moment…
Stratégie hivernale… En eau froide, non seulement les Carpes réduisent leurs activités mais se montrent également quelque peu tatillonnes. Sa digestion étant plus lente, son cycle d’alimentation se voit plus espacé. Ajouter une consommation réduite, et ce, sur un laps de temps très court, et vous voilà confronté à résoudre l’équation hivernale.
Réveil sur le « miroir ». La magie opère dès le petit matin en hiver.
son amorçage à la situation afin de mettre toutes les chances de capture de notre côté. En hiver, les touches se font rares. Il est préférable que chaque Carpe saisissant votre appât se pique dès la première aspiration de l’esche, ce qui nécessite quelques modifications de nos pièges, mais
Après quelques observations, j’ai pu remarquer que la courte période où les Carpes étaient en activité se répétait quasiment aux mêmes heures, dans les mêmes zones et sur des conditions climatiques semblables. Il est tout à fait possible d’effectuer un amorçage préalable,
à condition de ne pas avoir la main trop lourde afin de ne pas gaver les poissons et d’espacer ceux-ci en fonction du rythme d’alimentation des poissons. Même si la bouillette reste l’appât roi, l’hiver est la période la plus propice à l’emploi des graines comme le maïs doux et le chènevis ainsi qu’à celle du ver de terre et de l’asticot ! En effet, contrairement à l’été, la baisse d’activité des autres poissons en hiver font de ces derniers des appâts terriblement efficaces ! Pour ma part, si je ne devais pas avoir recours aux bouillettes, je préfèrerai de loin utiliser les asticots et le maïs doux, qui reste pour moi des valeurs sûres en eaux froide ! J’y
subissent une très forte pression de pêche, se montrent particulièrement hésitantes à engamer l’appât. C’est un peu l’image de nos Carpes d’hiver, qui à cause du refroidissement de l’eau se trouvent un peu au ralenti et restent sur place devant nos offrandes. Nombreux sont les poissons qui aspirent l’esche et la recrachent sans se faire piquer. L’utilisation d’un bas de ligne court, d’environ 8 cm, confectionné d’une tresse plongeante dotée d’une grande souplesse relié à un plomb In-line, permet de piquer automatiquement un poisson qui sollicite votre appât. En effet, la distance hameçon / plomb étant très courte, la Carpe sera directement ferrée à
Une attraction visuelle créée par la Fluorescéine.
reviendrai un peu plus tard, parlons des appâts plutôt classiques. En ce qui concerne les esches flottantes, je préfère utiliser un montage In line légèrement modifié. Si vous visionnez des vidéos subaquatiques disponibles sur la toile, prenez le temps d’analyser le comportement des poissons. Beaucoup d’entre eux, visiblement des Carpes qui
l’aspiration. Le seul problème que l’on rencontre avec ce type de montage est qu’il accentue le risque de décrochage lors du combat (combinaison plomb fixe + bas de ligne court = augmentation du risque des décroches). Pour contrer ce phénomène, il suffit de légèrement agrandir le logement du plomb dans lequel votre émerillon raccordant le bas de ligne doit être inséré.
De ce fait, votre émerillon devient donc légèrement sous-dimensionné au plomb. En procédant ainsi, votre plomb devient semi-fixe et coulissera sur la bannière dès qu’il sera soulevé par le poisson piqué. Si vous souhaitez tester ce montage très efficace en hiver ou même sur les poissons méfiants pour cause d’une forte pression de pêche, je vous conseille d’utiliser les plombs en forme de poire qui se prêtent à merveille à ce montage. D’une part, sa forme est parfaite pour une utilisation en association avec des PVA Bags et d’autre part, le poids est concentré sur l’avant du plomb, ce qui renforce l’auto ferrage. Esché d’une Pop up et placé dans un sac soluble garnit de pellets de diamètre 6mm sur un poste auparavant amorcé, ce montage s’avère redoutable en hiver. Pour l’emploi des bouillettes denses, la technicité du montage reste très simple si vous utilisez des agrafes porte-plomb. Il vous suffit de placer sur un bas de ligne de grande souplesse, à une distance de 7cm, voir 8cm de l’hameçon, une simple chevrotine de 10grs qui servira de plomb intermédiaire afin d’obtenir un prépiquage. Tout comme sa variante en Inline, ce montage assure une piqûre parfaite dans la lèvre inférieure du poisson. Quand la nature du fond le permet, j’utilise de préférence les bouillettes denses. Celles-ci sont systématiquement passées par la case « trempage au Dip » afin de booster les billes d’eschage ; ce qui augmente fortement leur attractivité. Associé à un stick de billes crushées et une poignée de bouillettes de petit diamètre, cette dernière titillera le sens olfactif d’une Carpe en maraude. Les Boosters sont
hyper puissants et agissent comme stimulateur d’appétit. Certains offrent même une stimulation visuelle exceptionnelle en associant dans leur composition, des couleurs vives et de la fluorescéine, créant ainsi un véritable nuage traçant et attractif autour de l’appât. Des innovations qui nous offrent une chance supplémentaire de mettre un poisson au sec…en hiver !
Asticoteur gustatif… Pour la pêche des poissons blancs, l’asticot reste l’appât incontournable tellement son attractivité est importante. Et c’est bien là le problème, lorsque l’on souhaite pêcher la Carpe à l’asticot. C’est une offrande tellement hypnotique qu’il disparaît de notre cheveu, dévoré par les autres poissons blancs. Mais en hiver, l’activité de ces derniers tourne à bas régime et il devient possible d’utiliser les asticots pour rechercher les Carpes.
Un appât tortillant… ou pas !
Les asticots peuvent s’utiliser vivants ou morts, chaque option a ses avantages et inconvénients. Les asticots vivants offrent plus d’agitation sur le coup mais peuvent rapidement quitter la zone de pêche et inversement pour les morts, qui eux, auront
l’avantage de rester toujours près du montage au détriment d’une attraction visuel. Dans les deux cas, il est impératif de faire des rappels réguliers dans l’amorçage en fonction du cheptel et l’activité alimentaire des poissons. Quand le choix se présente, je préfère avoir recours à l’utilisation des asticots vivants. Même si ils ont l’inconvénient de s’enfuir, ils restent néanmoins plus attractifs. Il est donc préférable d’avoir recours à un amorçage très précis ! Les chaussettes solubles à petites mailles (micromesh) ainsi que l’amorçage au feeder semblent plus efficaces. Là encore, le montage nécessite quelques modifications car les asticots vivants auront vite fait d’emmêler votre bas de ligne rendant le montage inopérant. Les montages trop souples sont à bannir, il demeure primordial d’utiliser des matériaux plus rigides comme la tresse (25Lbs) et le fluorocarbone (de diamètre 40mm). Très difficile à escher sur le cheveu, le « Maggot clip » est un précieux allié. Quoi de plus appétissant pour une Carpe, que de voir une belle bouchée d’asticots compressés se tortillant dans tous les sens ? A la réflexion, la bouillette et l’asticot sont deux appâts extrêmement appréciés par nos Cyprins, alors pourquoi ne pas opter pour une combinaison … détonnante !
Cocktail explosif !
La pêche de la Carpe en hiver est aussi technique que passionnante et toutes les combinaisons sont possibles. Si vous croyez en ce que vous faîtes ; que vous en êtes convaincus ; vos montages méritent d’être déposés sur le fond. Quoi de plus gratifiant en hiver que de ferrer une
Carpe déjouée sur une approche où le cœur était à l’ouvrage ? Arrêtez-vous 30 secondes et pensez à une des fois où vous avez mis tout ce que vous aviez. Non, pas cette fois là ! Celle où vous avez mis au point une stratégie et une approche différente. Celle où vous avez conçu pour l’occasion, un bas de ligne et un montage unique, dans l’intime conviction que celuici vous conduirait à la réussite ! Ca vous revient ? Je suis persuadé qu’au moment où cette Carpe est repartie dans son élément, qu’en plus d’une émotion particulière pigmentée d’un zeste de fierté, vous vous êtes dit que cette fois, ce n’était pas la chance qui était présente. C’était juste vous et vos croyances… il suffisait d’y croire ! Osez ! Une des combinaisons que je préfère pour pêcher la Carpe en hiver est l’association bouillette / asticots. Niveau conception du montage, rien de bien difficile. Il suffit de remplacer votre stop appât par un « micro Maggot clip ».
Micro Maggot Clip en guise de stop appât.
Monter sur votre cheveu une bille de 14 ou 20mm, charger le Maggot clip d’une bonne dizaine d’asticots et passez le dans la boucle du cheveu. Refermez et faîtes pénétrer la pointe et la courbure du fermoir dans la bouillette ; le tour est joué ! Pour parfaire le piège je passe quelques bouillettes au « Boilie Crush » afin d’obtenir des particules très fines, j’y
ajoute une belle poignée d’asticots et quelques gouttes de booster. Je mélange délicatement le tout jusqu’à obtenir un mélange assez collant pour concevoir des
pour la présentation d’un montage sur un amorçage de maïs et bouillettes broyées, voir même des billes de petits diamètres. Ces approches m’ont permis de belles captures en période hivernale, mais il est forcé de constater que l’hiver reste une période délicate et qu’il faut souvent s’armer de patiente pour espérer enregistrer un départ.
Une bouchée séduisante qui ne laissera pas Dame Carpe indifférente.
boules compactes. Cette préparation peut être ainsi utilisée comme telle (en boule d’amorçage), en stick, ou être incorporée dans un sac PVA. Ce joli cocktail en séduira plus d’une, du moins si Dame Carpe est en activité alimentaire ! Cela fonctionne aussi bien en remplaçant les asticots par du maïs doux. Petite différence qui nécessite une légère modification, est que le maïs est une esche beaucoup plus fragile. Il est préférable d’avoir recours à l’utilisation des « Corn Stop ». Ces petits stop bouillettes en plastique imitation maïs, sont parfaits
Irrésistible sur un amorçage au maïs !
Alors oui, c’est vrai, l’hiver n’est pas la saison la plus favorable pour traquer Dame Carpe, mais dès lors vous goûterez à la magie des pêches hivernales, vous irez aussi loin que supporte votre corps pour trouver au bout d’une canne gelée… le contact ! Pour toutes les saisons, et bien plus en hiver, chaque Capture est un trophée à savourer. À méditer…
La magie d’un combat hivernale au petit matin…
PORTRAIT D'UN LECTEUR Apprentissage En plan d’eau comme beaucoup de pêcheurs font, je sonde à l’aide d’un marqueur ensuite je prépare tous mes montages et esches. Mon montage fétiche en plan d ’eau est le D-RIG que je réalise moi même. En esche tout dépend du fond et des conditions Bonjour, je me présente Prezelin Anthony climatiques mais sinon beaucoup en j’ai 24 ans, je suis de la Flèche originaire montage bonhomme de neige. Pour du Mans dans le département de la l'amorçage, j’opte toujours pour la Sarthe. Je pêche depuis l’âge de 14 ans, bouillette, je ne pêche jamais ni amorce à la graine. En rivière je fais j’ai commencé à pêcher le petit poisson des pré-amorcages, le avec une « gardonnette » (canne à pêche) lundi et le mercredi et le comme on disait à l’époque, ensuite la vendredi je pêche mais pêche à la truite et carnassier en même temps et à la carpe depuis bientôt 3 ans. toujours à la même heure. En esche, je J’aime beaucoup prendre des photos de pêche en général avec une bille simple ou double et aussi avec une bille plus deux paysages quand je pêche. faux maïs. Je fais un stick de bouillettes et un chapelet de 4-5 billes. Pour mon bas de ligne, un montage simple avec un hameçon de 4. Mon but Je souhaite lier passion et travail. Je regarde beaucoup de vidéos sur internet, je lis et m’inspire de ça. Je parle beaucoup de Découverte de la pêche de la carpe pêche et beaucoup de personnes que je J’ai : découvert cette pratique grâce à mon connais me font la remarque. C’est mon but oncle qui pêche depuis des années . Il m’a et j’y arriverais. proposé de pêcher la carpe et je me suis dit qu’il fallait des stages, des expériences professionnelles vu le matériel qu’il faut. Mais non il ne faut pas cela donc j’ai dit oui sans problème. En plus beaucoup de personnes pratiquent la pêche de la carpe. Quand j’ai vu des poissons "énormes", je me suis dit je veux pêcher des "monstres".
La rubrique Vidéos by Nathan Seguin Les + : vidéo très bien expliquée car il détaille comment il fait ! Les - : il ne présente pas trop la gamme Rapido ce qui est dommage pour ceux qui ne la connaissent pas ! https://youtu.be/znCiogmKcg4
Les + : poissons magnifiques Les - : il n'y a pas de parole c'est dommage. Les poissons sont mals pris et les photos de mauvaises qualité.
https://youtu.be/hwGV0COjsTY
Les + : il explique bien et montre un peu son matériel au début de la vidéo. Les - : il parle trop vite. https://youtu.be/eGMqLrPfvlk Les + : ils parlent bien des appâts qu'ils utilisent. Ils prennent le temps de parler et d'expliquer. Les - : dommage qu' ils ne montrent pas la fin des combats! Ils devraient mentionner le nom de la marque au début au lieu de montrer le sachet ou le seau. https://youtu.be/dl49V7WZwLg