Impactéco 5

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Sommaire

Impact

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04 ZAPPING

20 dossier

36 décodage

conflits entre associés : par où la sortie ?

37 actualité réglementaire

- La défiscalisation très encadrée - Coup de pouce pour jeunes pousses

25 btp

- Vu dans le JONC - En octobre, n’oubliez pas

10 SOCIAL

27 commerce

06 ACTU INSTITUTIONS

Retraite obligatoire : les réflexions se poursuivent

12 SE FORMER BTS assistant de gestion : une grande première dans le Nord

Celeco-BTP : un baromètre béton

- Biomonde : un nouveau mode de consommation - Hype un concept store avec vue sur mer

28 tourisme - Le Château Royal a repris son blason

14 Interconsulaire

30 entretien avec...

- George Lai Tham : « Nous travaillons à perte »

- Une journée pour l’entreprise à Koné - Le marché Broussard est en ligne - Deux projets pour la CMA

38 reprise d’entreprises

31 économie Quels salaires en Nouvelle-Calédonie

15 les conseils du notaire La société civile immobilière, un outil aux intérêts multiples

17 développement durable

32 sur le web à la dimension net économie

34 marketing / communication

La province des Îles fait la révolution verte

Organiser un événement d’entreprise : les clés du succès

18 tendance nickel

35 médipôle

La revégétalisation par MKM

Le sang et les médicaments sous pression

ISSN Dépôt légal : en cours Directeur de publication : Claude Dahan - Rédactrice en chef : Elisabeth Auplat - Rédaction : Marie Jeanne Stevaux, Aurélie Cornec, Amélie Rigollet, Frédéric Huillet, Myriam Grandcler, Sandrine Chopot - Photographie de couverture : Marc Le Chélard - Photographies intérieures : Marc Le Chélard, Patrick Chalas, Niko Photos, DR - Corrections : Point Virgule Maquette & mise en page : Christelle L’haridon - Régie publicitaire : ACP 16 rue d’Austerlitz - BP 4763 - 98847 Nouméa Cedex - Tél. 24 35 20 - acp@lagoon.nc Responsable publicité : Brigitte Suhami Tél. : 78 88 05 - Impression Artypo - 16 bis route de la Baie des Dames - Ducos


Erratum Erratum Dans notre n°4, nous avons publié un article sur

Dans notre n°4, nous avons publié un article sur lala création Promosud d’une d’une nouvelle nouvellecomcomcréation par Promosud pagnie (p°30) dans dans lequel lequel ilil est est écrit écrit pagnie aérienne (p°30) «« qu’Air n’ayant pas pas marqué marquéd’intérêt d’intérêt qu’Air Calédonie n’ayant pour l’adossement àà une une autre autrepetite petite pour le projet, l’adossement compagnie locale est recherché compagnie recherché ».». Cette Cette inforinformation donnée par Promosud mation Promosud aa été été vérifiée vérifiée aà posteriori auprès de lala direction posteriori direction d’Air d’AirCalédonie Calédonie et s’avère s’avère inexacte. Air Calédonie et Calédonien’aurait n’auraitjamais jamais été contactée contactée dans été dans lele cadre cadre de dece ceprojet. projet.

Concours top chef 2013

Marie-Andrée Picabon (Pocquereux randonnées), Christophe Langé (Lézard Home) et Tania Riobé (Oasis 56) sont les lauréats de la deuxième édition du concours culinaire. Organisée par la CCINC et financée par la Province sud, l’opération consiste à mettre en avant les meilleurs talents après une formation de quatre semaines.

©CMA

ZAPPING

Un autre regard sur l’artisanat

Pour fêter ses 30 ans d’existence, l’Union professionnelle artisanale a organisé une exposition à la mairie de Nouméa en juillet dernier, en présence de Jean-Pierre Crouzet, le président de l’organisation nationale, et d’Alain Grizet, le président de l’Assemblée permanente des CMA. Photos et objets sur le thème de la découverte des métiers et du commerce de proximité ont permis au grand public de se familiariser avec les nombreuses facettes des métiers manuels. L’UPA-NC est l’une des trois organisations patronales : depuis 1983, elle s’investit dans sa mission de représentation des petites entreprises et défend les intérêts économiques et sociaux de l’artisanat et du commerce de proximité. Elle compte aujourd’hui 600 adhérents.

Le commerce en fête

La traditionnelle quinzaine commerciale Bravo l’été se déroulera cette année du samedi 26 octobre au dimanche 17 novembre. Plus de 250 commerçants de la Grande Terre et à Lifou participeront à l’opération. Au programme, un jeu et de nombreux cadeaux. Bravo l’été est une initiative du syndicat des commerçants.

Trois en un pour L@goon

Télévision, Internet à haut débit et téléphone illimité vers 100 destinations : depuis le 1er juillet dernier, l’opérateur L@goon propose une offre « Découverte », en partenariat avec Canalsat. Pour 5 500 francs par mois, hors OPT, le particulier bénéficie de deux boxes : la première pour recevoir le bouquet de télévision Canalsat, la deuxième est réservée à la connexion Internet. Les frais d’accès et les dépôts de garantie sont offerts et les accès aux réseaux sociaux illimités. Pour en savoir plus, il suffit de se rendre sur le site www.lagoon.nc

Black Pearl en ville

Indispensable, le 911 NC

Trouver un médecin, une pharmacie ou un centre médical, apprendre les gestes qui sauvent ou encore afficher tous les numéros de secours, 24 h/24 et 7 jours sur 7 : c’est le 911 NC. Cette nouvelle application pour Smartphone a été conçue par l’agence One Shot. Pour pouvoir l’utiliser, il faut d’abord la télécharger, via le site www.911.nc

Une station d’épuration

Début août, l’AFD, Agence française de développement, et la Calédonienne des eaux ont signé une convention de prêt d’un montant de 7,5 millions d’euros, soit près de 900 millions de francs CFP. Ces fonds sont destinés à financer une partie de la construction de la future station d’épuration située entre Magenta et la baie de Sainte-Marie.

Il l’a dit...

Pour mieux guetter les prix

Afin de pouvoir comparer les prix des produits contrôlés, conformément au protocole de fin de conflit de lutte contre la vie chère, les consommateurs peuvent désormais consulter un site Internet spécifique : www.observatoiredesprix.nc. Selon le gouvernement, à l’initiative de ce nouvel outil, « chaque surface de plus de 350 m2 aura l’obligation de transmettre ses données chaque semaine ». La liste de tous les produits concernés est également accessible. 4

Impact éco n°5 / Octobre 2013

Après celui sur les hauteurs de Nouville, l’association Black Pearl a ouvert son deuxième restaurant de cuisine traditionnelle, « Perle d’Eram* » en ville, rue de Sébastopol, à la place du 988. Réputée pour son dynamisme et son esprit d’initiative, Black Pearl se positionne aujourd’hui comme un professionnel de la gastronomie locale. En utilisant des produits pays, ignames, taros, bougnas, poisson et autres spécialités, sa cuisine se veut celle du « destin commun » et cible une clientèle cosmopolite, touristes, mais aussi Calédoniens. *Maré en verlan

Jean-Pierre Crouzet, président de l’UPA nationale :

Bouloup’ sur le net

Toute l’actualité de la commune en un seul clic : Boulouparis a désormais son site Internet. Au sommaire, tourisme, animation, jeunesse ou encore l’information sur les tribus environnantes et la mairie. Le tout, en photos sur fond de musique ! Pour en savoir plus, www.boulouparis.nc

« La voix de l’entreprise artisanale doit être écoutée. La représentativité de l’UPA calédonienne a autant de valeur que celle des autres organisations patronales. »


ZAPPING

Une nouvelle carte bleue pour s’envoler Les Calédoniens sont de plus en plus nombreux à passer au paiement numérique. Entre 2004 et 2011, le nombre de cartes bleues délivrées par les banques a doublé. Une tendance qui n’a pas échappé à la Banque de Nouvelle-Calédonie (BNC), initiatrice en juillet dernier d’une nouvelle carte de paiement, en partenariat avec Air Calédonie International (Aircalin). Texte : Amélie Rigollet - Photo : BNC

De par leur isolement géographique, les Calédoniens consacrent un budget conséquent pour sortir de leur île afin de voyager dans les pays voisins. En couple, entre amis ou en famille, les séjours permettent de s’évader pour mieux rentrer. Alors que les habitudes de mode d’achat des habitants du Caillou passent de plus en plus par la carte bleue, la BNC s’est rapprochée de la compagnie aérienne locale Aircalin pour lancer la carte Visa Aircalin classic ou premier. Ces solutions de paiement présentant plusieurs avantages, à la fois pour le client et le commerçant.

Payer en plusieurs fois

Alors que la Visa Aircalin comporte les caractéristiques habituelles d’une carte bleue (paiement de ses achats en magasin, retrait au distributeur…), elle offre en

« d’un programme complet d’assurance et d’assistance au voyage ».

Facilités pour le commerçant

Si la Visa Aircalin a de quoi séduire le consommateur, les avantages pour les commerçants sont également de mise. Ainsi, l’agence de voyages, après s’être équipée d’un TPE adapté, accède à un

(…) la possibilité de régler ses « Ellebilletsoffred’avion en plusieurs fois » plus la possibilité de régler ses billets d’avion en plusieurs fois (appelée solution « Split » en anglais). Pour cela, il est nécessaire que le détenteur de la carte achète au moins un tronçon de vol Aircalin. Autre avantage de taille, éviter la contraction d’un crédit d’achat pour le client puisqu’il pourra s’acquitter de sa dette en quatre fois sur une période de trois mois maximum. D’autre part, le client bénéficie

moyen de paiement unique. En moins d’une minute, les transactions sont facilitées et garanties. En effet, sur ce dernier point, le commerçant bénéficie d’une sécurité de règlement puisque la BNC assure l’avance de trésorerie. « L’achat pourra s’effectuer directement en agence Aircalin ou dans les agences de voyages équipées », précise Émilie Gorin, chargée de communication à la BNC. En effet, les

agences de voyages ne faisant pas partie du réseau Aircalin devront s’équiper d’un terminal de paiement électronique (TPE) doté de la solution paiement en plusieurs fois (PNF). Pour conclure, il est à souligner que la carte Visa Aircalin signe le premier partenariat commercial du territoire entre une agence bancaire et une compagnie aérienne.

Plus près de l’Asie Dès le 27 octobre prochain, Aircalin lancera son nouveau programme de vol. Un planning d’hiver comportant un changement de taille. Les liaisons aériennes avec l’Asie et l’Europe étant de plus en plus demandées, Aircalin va proposer à ses clients un vol par jour entre l’Europe et Nouméa, via trois grandes capitales asiatiques : Tokyo, Osaka et Séoul. Enfin, les horaires vont évoluer afin de répondre davantage aux besoins des voyageurs.

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ACTU INSTITUTIONS

La défiscalisation très encadrée Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault l’avait promis à la mi-juillet. Il l’a confirmé lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie. La défiscalisation sera maintenue mais « mieux maîtrisée ». La concertation sera privilégiée avec l’instauration de groupes de travail chargés d’élaborer un nouveau cadre. Texte : Frédéric Huillet - Photo : Marc Le Chélard

« Il ne s’agit pas de faire de l’argent pour de l’argent. » La petite phrase glissée par Jean-Marc Ayrault lors de sa visite sur le territoire a fait mouche. Les chefs d’entreprise ont poussé un « ouf » de soulagement en recevant l’assurance que la défiscalisation sera maintenue. Mais ils ont aussi entendu les propos du Premier ministre sous forme de mise en garde. « Les outils de défiscalisation seront mieux encadrés et mieux maîtrisés si l’on veut qu’ils soient utiles. La réglementation de la profession de monteur en défiscalisation, c’est déjà tout un programme, doit être particulièrement orientée vers l’essentiel : l’investissement. » On ne saurait être plus clair face à certaines dérives passées.

Groupes de travail Car pour être « utile », la défisc oubliera certainement les 4x4 de luxe. Jean-Marc Ayrault a promis « un encadrement des investissements de renouvellement et des investissements dans le secteur des transports, la hausse des taux de rétrocession aux exploitants et la mise en place d’une concertation en matière de logement social. (…) C’est une recherche d’efficacité », a-t-il assené devant les acteurs économiques calédoniens. La poule aux œufs d’or aurait-elle perdu des plumes ? « J’aimerais bien savoir ce qu’il y a derrière les propositions qui ont été faites », s’est inquiété le président de la CCI. Et pour en savoir plus, André Desplat souhaite « être présent dans les groupes de travail afin d’attirer l’attention sur les problèmes spécifiques des collectivités d’outre-mer ». Le Medef-NC, sur la même ligne, souhaite aussi s’impliquer dans cette démarche d’encadrement.

Menace

Plus tôt, dès la mi-juillet, le président de la Fédération des entreprises d’outre-mer 6

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« Les outils de défiscalisation seront mieux encadrés et mieux maîtrisés si l’on veut qu’ils soient utiles », a promis le Premier ministre qui souhaite un effort particulier sur le logement social.

(Fedom), Jean-Pierre Philibert, avait averti les investisseurs calédoniens. « La défiscalisation sera renforcée, c’est-à-dire mieux contrôlée. Et nous devons également réfléchir à d’autres dispositifs à titre expérimental », avait-il anticipé. Selon lui, cette expérimentation devrait durer deux ans et les conclusions seront tirées en 2015 lors de la préparation de la loi de finances 2016. Mais en arrière-plan se profile une menace. Les partisans de la suppression de la défiscalisation au profit de dotations d’État monteront à nouveau au front lors de l’examen de la loi de finances pour 2014, à la rentrée de septembre. Visiblement, les groupes de travail qui seront mis en place ont du pain sur la planche. Avec l’espoir de convaincre tout en limitant la casse des champs d’application de la défiscalisation.

Défisc locale Le gouvernement a anticipé les freins de Matignon en créant un système de défiscalisation calédonien visant à favoriser la production de logements. Attendu par les entreprises du BTP, il vise à instituer un crédit d’impôt en faveur de ceux qui investissent dans un logement neuf et le destinent à la location auprès de ménages à revenus intermédiaires. Ce dispositif prendra fin au 31 décembre 2015. De même, la réduction des droits et taxes sur les opérations immobilières à caractère social sera étendue aux organismes privés.



ACTU INSTITUTIONS

Coup de pouce pour jeunes pousses Avoir une idée est la base de la création de toute entreprise. Mais parfois, il est nécessaire de recevoir de l’aide. Ainsi la Province sud, en partenariat avec l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie), a concrétisé le 27 juin son dispositif Créajeunes. Par Amélie Rigollet – Photo : Isabelle Louveau

« En Nouvelle-Calédonie, nous comptons trois fois plus d’entreprises qu’en métropole eu égard au nombre d’habitants. C’est une logique liée à notre esprit d’entreprise indépendante », remarquait Gil Brial, troisième vice-président de la Province sud, lors de la signature le 12 décembre dernier d’une convention de partenariat avec l’Adie dans le cadre du dispositif CréaJeunes. Opérationnel depuis 2007 en métropole, ce programme de formation et de suivi dans la création d’entreprise a déjà permis le lancement de cinq cents petites sociétés. Alors le 27 juin dernier, la Province sud a décidé de passer la vitesse supérieure en lançant concrètement le dispositif. Neuf jeunes porteurs de projet, entre 18 et 32 ans, sont alors entrés en stage durant six semaines au sein de l’Adie. Une période destinée à acquérir les bases de la gestion d’une entreprise et définir plus en détail son projet.

Stage intensif

Le stage offrait également une mise à l’épreuve de ses compétences et de sa motivation. Au programme : étude de marché, veille concurrentielle, enquêtes, réalisation de business plan, comptabilité, gestion.

créer leur entreprise. « Ce stage très intensif m’a permis de mettre des chiffres sur mon activité. Grâce à l’Adie, je vais pouvoir lancer ma société dès novembre », se réjouit Géraldine Mohr, future traiteur apéritif. Même chose pour Grégory Salaun, porteur d’un projet de création de rôtisserie à Dumbéa-sur-Mer. Les trois autres futurs chefs d’entreprise évoluant dans des

à l’Adie, je vais pouvoir lancer ma « Grâcesociété dès novembre »

« Nous insérons beaucoup de cours collectifs mais aussi de travail personnel », souligne Isabelle Louveau, responsable du dispositif Créajeunes au sein de l’Adie. Ce module, dispensé par les bénévoles de l’association, offre les outils nécessaires en amont du lancement de son entreprise. Au final, cinq jeunes sur neuf ont terminé la formation. Et deux d’entre eux sont prêts à

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secteurs différents de la restauration, auront quant à eux besoin d’un peu plus de temps avant de se lancer. Une deuxième session de formation a débuté le 29 août dernier. « Cette fois-ci, des indemnisations seront proposées aux stagiaires », note Isabelle Louveau. Le dernier stage de l’année est d’ores et déjà prévu pour le 31 octobre. Pour tout renseignement, n’hé-

sitez pas à vous rendre chaque mardi matin aux réunions d’information de l’Adie ou contacter l’association via son numéro vert au 05 05 55.

Soutenir les projets S’adressant aux jeunes de 18 à 32 ans, Créajeunes permet d’accompagner les porteurs de projet sans qualification ni expérience professionnelle probante. Ce dispositif s’inscrit parfaitement dans la démarche de la Province sud « Agir pour la jeunesse », veillant à une plus grande insertion dans le monde professionnel. La Province sud va ainsi y investir dix- neuf millions de francs sur une période de deux ans et demi. La Direction de l’économie, de la formation et de l’emploi (Defe) de la Province sud a également participé à la mise en œuvre de cette démarche.



soCIAL

Retraite obligatoire : les réflexions se poursuivent Alors qu’en métropole et dans les départements d’outre-mer, les travailleurs indépendants cotisent au RSI, caisse de retraite obligatoire, aucun régime n’a été mis en place en NouvelleCalédonie. Un groupe de travail porte cet important dossier depuis 2008 et aujourd’hui une enquête révèle qu’un peu plus de la moitié des indépendants serait favorable à une retraite obligatoire. Texte : Marie Jeanne Stevaux

Alors qu’un complément de pension a été mis en place fin 2011 pour les salariés qui n’ont pas assez cotisé durant leur vie active, les travailleurs indépendants de Nouvelle-Calédonie quant à eux n’ont toujours pas leur propre caisse de retraite. C’est également le cas en Polynésie française et à Wallis-et-Futuna. Par ricochet, ce qu’on appelle la pension de réversion, cette partie de la retraite attribuée au conjoint en cas de décès de l’assuré, n’existe pas non plus. Les chambres consulaires et l’UPA*, par le biais d’un groupe de travail, planchent sur le dossier depuis plus de cinq ans maintenant, en se positionnant comme forces de proposition auprès des instances calédoniennes. La dernière réalisation en date est une enquête menée courant 2012 auprès d’un échantillon de 1 000 travailleurs indépendants, tous domaines confondus. Cette étude a permis de dresser un état des lieux sur l’âge, le statut ou encore les revenus moyens, et surtout de recueillir leur avis sur le projet de retraite par répartition. Cependant, elle est aussi venue souligner un manque crucial d’information, notamment dans le secteur artisanal.

retraite, qui permet d’accéder à une rente, l’assurance-vie, où l’on place son épargne en bénéficiant d’un avantage fiscal, ainsi que le plan épargne entreprise, pour une structure qui emploie au moins un salarié. Selon les chiffres de l’enquête, 14 % des travailleurs indépendants ont déjà souscrit à un contrat retraite, 40 % ont effectué un placement dans un produit d’épargne ou d’assurance-vie. Il n’y a pas encore de chiffres pour le plan épargne entreprise, le dispositif étant trop récent sur le territoire. Autre point mis en exergue par le sondage : 54 % des travailleurs indépendants se disent prêts à verser une cotisation d’environ 20 000 F par mois pour un montant moyen de retraite espéré autour de 100 000 F. En attendant, le travail de réflexion se poursuit. *Union professionnelle artisanale

Ainsi, 21 % des artisans sondés ne se soucient guère de leur future pension, 61 % ne savent pas comment anticiper, enfin, plus inquiétant, un artisan sur cinq est convaincu qu’il existe déjà une caisse de retraite obligatoire. Les seuls dispositifs en vigueur actuellement sont une cotisation volontaire à la Cafat, à condition d’avoir été salarié durant cinq ans, ainsi que des plans par capitalisation auprès d’une banque ou d’une compagnie d’assurances : le contrat 10 Impact éco n°5 / Octobre 2013

DR

Un placement dans 40 % des cas

Qui est pour, qui est contre ? Selon l’étude, 26 % des artisans seraient aujourd’hui intéressés par un régime de retraite obligatoire, contre 21 % de commerçants, industriels et prestataires de services. Les professions libérales adhèreraient au principe seulement à 4 %. Sur l’ensemble des personnes consultées, 22 % sont encore hésitantes par manque d’intérêt et 28 % sont hostiles au projet, soit parce qu’elles ont déjà prévu leurs vieux jours, soit parce qu’elles ne sont pas convaincues par l’utilité du système.



SE FORMER

BTS assistant de gestion : une grande première dans le Nord Volonté forte de la Province nord, un BTS (brevet de technicien supérieur) assistant de gestion PME/PMI a été mis en place en juillet dernier. Les petites et moyennes entreprises de la région présentent en effet d’importants besoins dans ce domaine. Texte : Aurélie Cornec - Photo : Daniel Wilicki

Le BTS assistant de gestion PME/PMI a été inauguré à Touho le 1er juillet dernier. « Suite à un recensement de ses besoins économiques, la Province nord a constaté une croissance importante du nombre de petites et moyennes entreprises ainsi qu’un manque de compétences dans le domaine de l’assistance de gestion. Elle a donc souhaité proposer cette formation dans le Nord et c’est le Greta - Groupement d’établissements publics - qui l’a mise en place, grâce aux ressources dont nous disposons », explique Daniel Wilicki, conseiller en formation continue pour le Greta. En partenariat avec le centre de formation Anselmo Tiahi et les lycées de Touho et de Poindimié, cette formation représente le premier BTS sous tutelle de l’Éducation nationale proposé en province Nord. Parmi cinquante candidats, treize jeunes ont été retenus, tous originaires du Nord. Ces étudiants souhaitaient poursuivre leurs études, mais étaient pour la plupart confrontés à des difficultés logistiques pour

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s’inscrire à Nouméa. « La mise en place de ce BTS constitue ainsi une réponse de proximité », affirme Daniel Wilicki. Après 1 400 heures de formation théorique et 14 semaines de stage, les étudiants passeront leur diplôme en novembre 2014. À l’issue de leur formation, les titulaires du BTS assistant de gestion PME/PMI pourront postuler pour différents emplois : assistant de direction, assistant de gestion PME/PMI, assistant commercial ou encore secrétaire de direction.

Un poste clé dans la gestion de l’entreprise Le titulaire de ce BTS exerce sa mission auprès du chef d’entreprise d’une PME ou d’un cadre dirigeant. Il en est le collaborateur direct, polyvalent et autonome. Il participe à la gestion opérationnelle de l’entreprise dans ses dimensions administrative, comptable, commerciale, humaine… Il

contribue par ailleurs à l’amélioration de l’efficacité de la société en optimisant son organisation. Il joue également un rôle déterminant dans la pérennité de l’entreprise par l’anticipation des besoins, l’accompagnement du développement et la participation au contrôle de l’activité. « L’assistant de gestion PME/PMI représente le bras droit du chef d’entreprise, en le secondant de façon très large : recrutement, management, comptabilité, etc. », résume le conseiller du Greta. Les futurs diplômés vont ainsi apprendre, durant un an et demi, à être organisés, autonomes, rigoureux, à avoir le sens des responsabilités ou encore à faire preuve d’un esprit d’initiative, d’analyse et de synthèse. Un beau challenge attend donc ces étudiants, d’autant que cette première promotion de BTS est déterminante. En effet, si l’essai est concluant, d’autres formations de niveau 3 pourraient voir le jour en province Nord.



INTERCONSULAIRE Marie Jeanne Stevaux - Photos : CCI-CMA

Une journée pour l’entreprise à Koné Le 10 octobre à Koné, la CCI, en partenariat avec la Province nord, a organisé une journée pour l’entreprise. Porteurs de projets, mais aussi dirigeants confirmés du Nord mais également du Sud étaient donc attendus à la salle Au Pitiri afin de découvrir et de redécouvrir les aspects de la vie de l’entreprise. Institutions et divers organismes liés à la vie de l’entreprise étaient là pour accueillir le public : l’Adie, Initiative Nouvelle-Calédonie, l’Icap, les trois chambres consulaires, des banques, ainsi que la Cafat, les services fiscaux ou encore l’Agence française de développement, pour ne citer qu’eux. Conçu selon une formule d’échanges avec ces professionnels, ce rendez-vous a permis aux porteurs de projets ainsi qu’aux entreprises en développement de rencontrer des interlocuteurs privilégiés. Pour que les porteurs de projets des tribus ou personnes non motorisées puissent y assister, la CCI avait même mis en place un service de ramassage de bus : Poum-Koné, OuégoaKoné et Canala-Koné. Rappelons que grâce à ses agences, la CCI-NC est présente à Bourail, Koumac, Koné. Des permanences sont également assurées à La Foa et à Poindimié.

Deux projets pour la CMA Mieux accompagner les porteurs de projets et les entreprises artisanales du Nord en leur assurant davantage de proximité et en mettant à leur disposition toute l’information nécessaire, c’est tout l’objectif de la future antenne CMA de Koné. Sur un terrain de 30 ares du lotissement Les Cassis, Pont-Blanc, le nouveau bâtiment de 750 m2 comprendra également un espace d’exposition et de formation. Il sera implanté à proximité des locaux de la CCI Pont-Blanc. Lors de l’assemblée générale de la Chambre de métiers et de l’artisanat, une autorisation de programme et de crédits de paiement a été votée pour cette opération à hauteur de 310 millions de francs. Le démarrage des travaux est prévu pour le second semestre 2014. Quant au deuxième projet, celui d’un village artisanal sur la zone d’aménagement concerté Panda, à Dumbéa, la Secal, promoteur, a confié l’opération à un cabinet d’architectes. Le programme prévoit près de 3000 m2 de docks, 214 m2 de bureaux. Le coût global est estimé à près de 600 millions de francs. La livraison est prévue mi-2014.

Le marché Broussard est en ligne Si la plupart des Calédoniens connaissent le fameux marché Broussard organisé chaque samedi dans la halle de Ducos de six heures à midi, peu d’entre eux savent que l’événement est une initiative de l’association du même nom. Aujourd’hui, il a son site Internet, ce qui lui permet de mieux valoriser ses actions de promotion de produits locaux, agricoles, agroalimentaires et ceux issus de l’artisanat d’art. Ainsi, www.marchebroussard.nc affiche son agenda, avec l’organisation de marchés broussards dans les communes partenaires, l’actualité de l’association, les rendez-vous à ne pas manquer ainsi que le produit et la recette du mois. Par ailleurs, un espace de présentation est réservé à chaque nouvel adhérent et la liste des producteurs fait l’objet d’un onglet à part. Pour rappel, l’association a été créée en 2011 sous l’impulsion de la Province sud. Tous ses adhérents sont signataires d’une charte de bonnes pratiques.

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les conseils du notaire

La société civile immobilière, un outil aux intérêts multiples Par Maître Jean-Daniel BURTET, notaire associé à Nouméa et membre du Groupe Monassier

Par ses caractéristiques juridiques, la société civile immobilière (SCI) est un mode d’organisation du patrimoine immobilier qui permet une détention de biens, stable, pérenne et concertée, à plusieurs. Son intérêt est aussi économique quand il s’agit, pour l’entrepreneur, de protéger ses biens ou, pour des parents, de transmettre équitablement leurs biens.

La SCI, un outil optimisé de gestion du patrimoine

La SCI, un outil d’investissement sécurisé Qu’il s’agisse de réaliser un investissement locatif, d’acheter une résidence secondaire à plusieurs ou d’envisager la transmission de son patrimoine immobilier, le recours à la SCI peut souvent être indiqué. Évidemment, le fonctionnement d’une société n’est pas sans frais : la création et l’immatriculation de la SCI, la tenue des comptes ou encore l’organisation d’assemblées générales entraînent des dépenses. Mais, surtout, le maniement de la société s’accom-

pagne de responsabilités et d’obligations que le gérant et tous les associés doivent prendre soin d’encadrer par avance dans les statuts. Si ces derniers peuvent être rédigés par simple acte sous seing privé et enregistrés, il est toutefois préférable, pour l’assurance d’une bonne articulation des règles de la société et des régimes matrimoniaux, de dresser un acte authentique. Celui-ci est d’ailleurs obligatoire lorsque les associés apportent un immeuble. Plus que jamais, le recours à un notaire permet de traduire en droit les objectifs recherchés et de sécuriser l’investissement. La loi impose à la SCI de tenir une comptabilité. Plus simple que celle qui incombe aux sociétés commerciales, elle nécessite tout de même de dresser un bilan annuel et de faire approuver les comptes par les associés. Cela entraîne le coût d’un recours à un expert-comptable et les éventuels frais de fonctionnement d’une assemblée générale. La comptabilité retenue dépend étroitement du régime fiscal que les associés auront choisi : impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés. Ce choix difficile fera l’objet d’un prochain article.

DR

Longtemps utilisée pour investir en toute confidentialité, la société civile immobilière (SCI) d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec la société écran d’hier. Elle est devenue un outil de gestion et d’organisation des patrimoines immobiliers que familles, couples et professionnels peuvent désormais s’approprier. En effet, les opportunités juridiques et fiscales liées à la SCI peuvent répondre, sur mesure, aux besoins et objectifs poursuivis. Ainsi, des parents désireux de transmettre leurs biens immobiliers à leurs enfants y verront un outil de gestion et de planification plus efficace que l’indivision. En assumant la gérance de la société, un parent garde le contrôle du bien

(travaux, aménagement, location). Par le biais du démembrement croisé des parts sociales, le couple de concubins ou de pacsés se protégera des conséquences du décès de l’un et s’organise d’ores et déjà pour continuer à jouir du bien acquis en commun. Autre exemple, en logeant un bien dans une SCI, le professionnel organise sa protection face aux poursuites de ses créanciers. Et surtout, en choisissant le régime fiscal adéquat, les investisseurs optimisent leur placement et leurs revenus.

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e DÉC. 2013 :

ÈRE règlementé

NOUVELLE FILI

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DĂŠveloppement durable

La province des ĂŽles fait sa rĂŠvolution verte Piles, accumulateurs, batteries, huiles usagĂŠes, la province des ĂŽles vient de donner son feu vert pour collecter les dĂŠchets dangereux. Lifou et Tiga sont les deux premières Ă pouvoir bĂŠnĂŠficier d’un rĂŠseau de collecte mis en place par l’Êco-organisme Trecodec. Texte : Sandrine Chopot - Photos : Trecodec

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Après la province Sud en 2008, la province Nord en 2011, c’est au tour de la province des Iles de rĂŠglementer les dĂŠchets polluants. ÂŤ L’objectif est d’avoir un service ĂŠquitable dans tout le pays sous forme de convention ou de rĂŠglementation Âť, explique Angèle Armando, responsable opĂŠrationnelle et administrative des filières de dĂŠchets recyclables Trecodec.

Tiga et Lifou

Le 1er juillet dernier, l’Êco-organisme et la province des Iles ont signĂŠ une convention annuelle, renouvelable par tacite reconduction, sur Lifou et Tiga. ÂŤ Le programme d’action prĂŠvoit l’organisation de la collecte et du traitement des piles, accumulateurs, batteries, et huiles de vidange. Les pneumatiques et vĂŠhicules hors d’usage (VHU) feront l’objet d’opĂŠrations ponctuelles Âť, prĂŠcise Angèle Armando. Concernant la rĂŠpartition des coĂťts financiers, les frais liĂŠs

les frais seront rĂŠpartis Ă 50/50 entre la Province des ĂŽles et Trecodec Âť, poursuit-elle.

Organiser le tri et la collecte

Pour Trecodec, la première phase de l’opĂŠration a consistĂŠ Ă informer les entreprises et particuliers sur la mise en place de ce nouveau dispositif. ÂŤ Afin de sensibiliser la population au tri des dĂŠchets, des affiches ont ĂŠtĂŠ traduites en langue vernaculaire. Cette annĂŠe, nous allons lancer, le ÂŤ pack ĂŠcole Âť. Il s’agit d’un kit composĂŠ d’une mini-batribox, d’une affiche, de magnets et notes explicatives que nous remettrons aux ĂŠtablissements scolaires sur demande ou lors de nos interventions Âť, souligne Angèle Armando. Sans la mise en place de points d’apport volontaire, pas de tri ! Trecodec s’est donc chargĂŠ de trouver les sociĂŠtĂŠs et points relais afin de mettre en place les contenants adĂŠquats. ÂŤ Soixante points de collecte sont aujourd’hui rĂŠpartis entre Lifou et Tiga. La majoritĂŠ est destinĂŠe Ă

Les dĂŠc dĂŠchets hets sont collectĂŠs et tr traitĂŠs aitĂŠs par des opĂŠr opĂŠrateurs ateurs par partenaires tenaires

Un engouement des populations LancĂŠe en juillet 2012 par Trecodec, l’opĂŠration de collecte des piles auprès des ĂŠtablissements scolaires a rencontrĂŠ un vif succès en province des ĂŽles. Elle a permis de collecter près de deux tonnes de piles, sur un total de cinq tonnes. ÂŤ Lors de la dernière FĂŞte de la science, nous avons notĂŠ une forte attente de la population pour trouver des solutions en matière de gestion globale de leurs dĂŠchets Âť, commente Angèle Armando.

L’objectif est d’avoir un service  Êquitable dans tout le pays sous forme de convention ou de rÊglementation. 

au fret maritime seront entièrement pris en charge par l’institution. De son cĂ´tĂŠ, l’Êcoorganisme assurera la totalitĂŠ des coĂťts de transports locaux, sur les ĂŽles et la Grande Terre, ainsi que le traitement des dĂŠchets. ÂŤ La voie maritime sera utilisĂŠe pour rapatrier les dĂŠchets sur NoumĂŠa qui seront ensuite acheminĂŠs vers les filières classiques. Les points d’apport volontaire n’auront aucun investissement Ă faire. Sur le volet communication et investissement des contenants,

la collecte des piles. Tous les Êtablissements scolaires et les instances administratives ont ÊtÊ ÊquipÊs de leur bac à piles , rajoutet-elle. Quant aux batteries et huiles de vidange, elles pourront être dÊposÊes dans les garages ou stations-service habilitÊs. D’ici la fin de l’annÊe, une convention devrait être signÊe avec les Îles de MarÊ et OuvÊa. Pas de doute, le tri des dÊchets est bien l’affaire de tous !

Impact Êco n°5 / Octobre 2013

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tendance nickel

La revégétalisation par MKM Depuis le début de son activité en 2000, la société Maï Kouaoua Mines (MKM) fait office d’exemple en matière de réhabilitation des mines. Sur ses concessions du Mont-Dore, en baie N’Go, la mine orpheline Ada est le terrain de jeu de Ludmilla Taaviri, chargée du suivi environnemental du groupe MKM. Le point avec cette spécialiste. Par Amélie Rigollet – Photo : Niko Photos

via un suivi des données relevées sur le terrain. EMR, quant à lui, relève les pluviomètres pour évaluer les quantités d’eau déversées. « Nous organisons des réunions hebdomadaires pour nous mettre au point avec eux sur des directives communes et rectifier les dysfonctionnements ». Même démarche avec EMR en ce qui concerne les verses. « Sur les trois verses identifiées, deux ont déjà été gérées tandis que la dernière est en cours », relève Ludmilla Taaviri, satisfaite. Pour chaque verse, il faut compter en moyenne entre deux à trois ans de travail. Une démarche de longue haleine qui a également son coût. Rien que pour la verse Ravine, d’une surface de près de 14 000 m2, MKM a déjà engagé 8,7 millions de francs pour la revégétalisation.

« Sur la soixantaine d’hectares environ que représente la mine Ada, actuellement exploitée par MKM, cinq hectares font l’objet de travaux de réhabilitation », lance d’emblée Ludmilla Taaviri. Depuis le 1er avril, début de son activité au sein du groupe, la jeune femme est quotidiennement sur le terrain pour pérenniser la réhabilitation entreprise depuis treize ans. Gestion des eaux, des verses, actions de revégétalisation et démarche environnementale sont menées de front.

Trio de choc

Travaillant main dans la main avec la Dimenc (Direction de l’industrie, des mines et de l’énergie), MKM s’est également rapproché depuis trois ans du bureau d’étude EMR (Environnement de la Mine au Récif), spécialiste en ingénierie environnementale et minière. « Nous travaillons avec eux sur l’ensemble de nos actions », précise Ludmilla Taaviri. A partir d’un 18 Impact éco n°5 / Octobre 2013

Gestion des eaux, des verses, actions de « revégétalisation et démarche environnementale sont menées de front » cahier des charges d’exploitation des mines, des zones de préservation ont été identifiées. « A chaque décapage (retrait de la partie végétale pour accéder au minerai, ndlr), nous réalisons un passage pour l’évacuation des eaux de pluie », précise-t-elle.

Gestion des eaux et des verses

Par ailleurs, un système de décantation permet de filtrer les eaux de pluie avant leur évacuation naturelle vers les creeks. « Des décanteurs ont été mis en place un peu partout sur le site », ajoute-t-elle. Un système demandant un entretien régulier

Protéger l’environnement

Au-delà des actions de gestion des eaux et des verses, MKM effectue également des rapports administratifs relatifs aux actions menées en faveur de la protection de l’environnement sur site. « Cela nous sert surtout à réaliser une gestion interne efficace », assure Ludmilla Taaviri. Cinq à six pellistes environnementaux réalisent des travaux sur site. Des actions qui vont de la création de trous, la construction d’enrochements, le placage de drains ou la création de ceintures de cailloux.



Dossier

Conflits entre associés : par où la sortie ? Marie Jeanne Stevaux - Photos : Marc Le Chélard

20 20 Impact éco n°5 / Octobre 2013


DR

Des associés qui ne s’entendent plus, des problèmes de trésorerie, de gestion, de communication interne… Autant de situations qui peuvent entraîner des conflits et à la longue mettre l’entreprise en péril. Mais avant que chaque protagoniste ne sorte la hache de guerre, des solutions existent en amont. Et, quand plus rien ne va, le recours à la médiation est une alternative. Itinéraire d’un long fleuve pas toujours tranquille.

« Mieux vaut prévenir que guérir... » Pas si simple dans le monde des affaires, mais c’est pourtant ce que recommandent tous les spécialistes de la création d’entreprise, a fortiori lorsqu’il s’agit d’une société de type SARL. Être conseillé par un professionnel au stade de la mise en place du projet coûte toujours moins cher qu’un conflit ouvert, dont les conséquences peuvent être la perte de temps, d’énergie, d’argent et plus grave encore, d’emplois. « La SARL, bien plus que d’autres formes de société, est d’abord basée sur la personnalité des associés. C’est ce qu’on appelle dans le jargon juridique « l’affectio societatis ». Avant de s’engager, quelques précautions sont primordiales afin d’éviter des situations qui pourraient vite dégénérer. D’abord, il vaut mieux bien connaître son futur partenaire et définir le rôle ainsi que les missions de chacun au sein de la société car le cadre est très strict. Nous rencontrons des confusions au niveau de la terminologie gérant-associé. Souvent, les associés sont aussi gérants avec les mêmes pouvoirs de gestion et de décision, ce qui peut engendrer des tensions… et déboucher sur la dissolution de la société si le conflit s’enlise. D’où la nécessité de bien se renseigner en amont auprès de professionnels », explique Lisa Sanchez du cabinet La Juridique.

Soigner les statuts, impératif !

Autre point crucial, la rédaction des statuts : tel un mode d’emploi, ils fixent les règles du jeu entre les associés et les gérants, la société et les tiers. Avant de les signer, il vaut mieux avoir bien assimilé comment ces rapports s’articulent ainsi que les solutions qui pourraient être mises en place en cas de mésentente. Car si des problèmes

conflictuelle. Ainsi, la procédure des cessions de parts ou encore de démission d’un gérant doit être clairement rédigée. En cas de mésentente, on ne peut pas abandonner ses parts pour sortir de la société et c’est un point que beaucoup de chefs d’entreprise ignorent », précise-t-elle. Idem pour la répartition des parts, qui doit être avant tout équitable et pas simplement égalitaire.

Les associés sont souvent démunis « et ne parviennent pas toujours à gérer la

situation et si aucun ne lâche prise, cela peut mettre des années, un peu comme dans un divorce quand les deux parties se déchirent

»

surviennent, le premier réflexe sera d’aller les consulter. Autant ne pas les prendre à la légère au niveau du contenu : leur rédaction est non seulement un acte indispensable, mais une précaution supplémentaire. « Il arrive que certains aspects aient été minimisés voire oubliés, ce qui complique les choses, surtout dans une situation

« Lorsqu’un associé apporte tous les moyens financiers, il n’a pas forcément la majorité des parts. Parfois, c’est un prêteur, puisque la somme non apportée en capital lui sera remboursée par la société. Le savoir-faire et les compétences peuvent aussi peser leur poids dans la constitution d’une société », précise la juriste. Impact éco n°5 / Octobre 2013

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Dossier Quand argent et famille s’en mêlent

Comme dans tout partenariat, des divergences peuvent surgir au fil des années et le conflit s’accentue souvent lorsque les affaires sont moins florissantes. Les différends peuvent être lourds de conséquences d’un point de vue financier et nuire à la bonne marche des affaires. « Les associés sont souvent démunis et ne parviennent pas toujours à gérer la situation et si aucun ne lâche prise, cela peut mettre des années, un peu comme dans un divorce quand les deux parties se déchirent », conclut la juriste. Même constat du côté de la Chambre de métiers et de l’artisanat, la mésentente entre associés découle la plupart du temps de statuts mal conçus. « Parmi les situations récurrentes, il y a bien sûr le blocage des décisions, dans le cas d’une association à 50-50, mais pas uniquement. Mais nous rencontrons aussi des cas de conflits dans les entreprises familiales, l’éclatement du couple par exemple, qui viennent impacter directement l’activité. Dès lors

que le «conflitDèsestlorsinstallé, l’entreprise est en danger... » que le conflit est installé, l’entreprise est en danger : outre son image écornée lorsque les différends sont connus des clients, fournisseurs et partenaires, les efforts des dirigeants sont concentrés sur autre chose que l’opérationnel aussi longtemps que dure une éventuelle procédure. De ce fait, il est intéressant de proposer un retour au dialogue par la médiation », explique Alexia Basset, directrice des services de développement économique.

Sortir du conflit par le haut

Alternative à des procédures parfois longues et toujours très coûteuses, surtout pour les TPE, le processus de la médiation vise à structurer une nouvelle relation de communication, recadrée et apaisée avec l’aide d’un professionnel. « Le conflit entre des associés, c’est d’abord une histoire humaine, mais le tout est d’en sortir d’une manière constructive et non destructive. 22 Impact éco n°5 / Octobre 2013

Dans la plupart des cas, les différends émanent d’une mauvaise compréhension, de besoins non reconnus, ce qui engendre une grande souffrance. Et au final, les conséquences peuvent être dévastatrices à tous les niveaux. La médiation apporte une nouvelle perception des choses et vise à recréer un lien pérenne rapidement : elle se rapproche du processus du palabre »,

expliquent les spécialistes Béatrice Levasseur et Gérard Joyault du cabinet Orase. Là où la conciliation impose des solutions, la médiation reste avant tout une démarche volontaire : elle accueille l’expression de la difficulté des personnes en conflit, puis les accompagne pour que chacune trouve son chemin et qu’ensemble, elles choisissent les solutions qui


leur conviendront le mieux. Les médiateurs, au nombre de 17 en Nouvelle-Calédonie, sont tous des professionnels des relations humaines formés aux techniques de communication et de management : écoute, neutralité et impartialité sont les qualités indispensables. Par ailleurs, ils

viable », soulignent-ils. Selon les chiffres, dans 60 % des affaires contentieuses, les deux parties acceptent de négocier et sur ce même pourcentage, près de 90 % des dossiers débouchent sur un accord amiable. « Lorsqu’un protocole est trouvé, nous assurons un suivi durant trois mois avec

Si le rôle du médiateur n’est pas de « résoudre le conflit, il reste un facilitateur de relations humaines et aide les parties à trouver une solution viable » sont tenus à la plus stricte confidentialité sur tout ce qui se dit, y compris devant un juge, si tel était le cas. « Si le rôle du médiateur n’est pas de résoudre le conflit, il reste un facilitateur de relations humaines et aide les parties à trouver une solution

une possibilité d’évaluation. Depuis que nous exerçons, nous n’avons jamais eu à le mettre en place. La médiation, c’est un peu le développement durable de la relation humaine ! » concluent-ils.

DR

Conflits entre associés : par où la sortie ?

Un nouveau service pour les entreprises Afin d’éviter l’enlisement d’un conflit dans l’entreprise, CMA, CCI et Chambre d’agriculture ont mis en place un service de médiation en partenariat avec le cabinet spécialisé Orase. Dans un premier temps, vous serez reçu gratuitement par un médiateur professionnel lors d’un entretien de conseil et d’orientation. Ensuite, si vous êtes toujours intéressés par la démarche, vous pourrez bénéficier d’un service de médiation, voire une formation, à un tarif préférentiel. Pour en savoir plus, il suffit de vous rapprocher de votre organisme consulaire.

Trois questions à … Véronique Chodzko, juriste libérale Un gérant peut-il démissionner à tout moment ? Oui et sans même avoir à justifier d’un motif légitime : il n’y a aucune disposition dans le Code de commerce relative à la démission du gérant, ce qui signifie que les statuts l’organisent librement. Pour se prémunir contre une démission intempestive qui mettrait la société en péril, les statuts peuvent prévoir un préavis ainsi que l’obligation d’aller jusqu’à la fin d’un exercice social. Dans ce cas, la décision de démissionner doit respecter ces clauses statutaires, à défaut, elle constitue une faute du gérant. Une SARL peut-elle fonctionner sans gérant ? Ce n’est pas possible. En revanche, en cas de conflit, les associés peuvent refuser de prendre le relais. Cela n’empêchera pas le gérant de démissionner, mais il devra notifier à tous les associés sa démission puis convoquer une assemblée générale d’urgence pour désigner un nouveau gérant. La rédaction d’un rapport de gestion pour la période allant jusqu’à la fin de ses fonctions est une autre obligation. Le gérant associé peut-il contraindre les autres à lui racheter ses parts ? Certainement pas. Si les associés ne souhaitent pas acquérir les parts, elles peuvent être proposées à un acquéreur extérieur, agréé par les autres associés. En cas de refus, les associés ont un délai de trois mois, qui peut être renouvelé une fois, pour racheter les parts. La société peut également, avec le consentement de l’associé cédant, décider, dans le même délai, de réduire son capital du montant de la valeur des parts de cet associé et de racheter ses parts au prix déterminé dans les conditions statutaires.

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BTP

Celeco-BTP : un baromètre béton Depuis plus de vingt ans, la Cellule économique du BTP (Celeco-BTP) analyse le marché et développe ses outils d’anticipation. Elle est devenue un instrument prévisionnel essentiel pour l’ensemble des acteurs du secteur. Et déjà, elle prévoit un nouveau BTP vert pour les prochaines années. Texte : Frédéric Huillet - Photo : DR

Le BTP sera écologique ou ne sera plus. En témoignent les entreprises métropolitaines du secteur qui, à 53 %, travaillent aujourd’hui sur la maîtrise énergétique. Cette révolution, née du Grenelle de l’environnement, a bouleversé la profession. La Nouvelle-Calédonie ne peut rater ce train d’avenir. « Nous devons anticiper », martèle Alain Azaïs, secrétaire général de Celeco-BTP*. « Notre objectif étant de rapprocher les entreprises et l’administration sur les problèmes du BTP, nous proposons une analyse du présent et une visibilité sur le devenir de la filière. »

Réglementation énergétique

Une échéance cruciale approche en effet à grands pas. Dès 2014, une réglementation énergétique pour toute nouvelle construction devrait voir le jour en NouvelleCalédonie. « Cela impliquera de profondes modifications dans les méthodes. De nouveaux métiers et donc de nouveaux savoirfaire apparaîtront dans l’isolation et la maintenance. C’est une chance pour le BTP », prédit Alain Azaïs. Réunis en assemblée générale le 21 août dernier, les partenaires de Celeco-BTP ont établi une stratégie sur la période 20132016. La première année, ils souhaitent consolider les cœurs de métier en participant, notamment, à la rédaction du projet de réglementation énergétique confié à la Dimenc (Direction de l’industrie, de la mine et de l’énergie). Cette même année, la Cellule économique souhaite s’impliquer dans le transport en commun en site propre envisagé pour le Grand Nouméa.

Outils d’analyse

Cette implication dans les innovations sera poursuivie en 2014-2015 en développant la variété des services offerts et en favorisant la transversalité des métiers. Enfin, sur la période 2015-2016, l’accent sera mis sur le développement de l’expertise. « Au final, nous voulons favoriser l’emploi et la

Dès 2014, une réglementation énergétique pour toute nouvelle construction devrait voir le jour en Nouvelle-Calédonie.

formation. Ce sera une des nouvelles missions de Celeco-BTP », souligne son secrétaire général. Pour gagner en efficacité, la cellule a développé de nouveaux outils d’analyse et d’information. La base de données Prométhée offre un baromètre de l’activité de la filière en traduisant la commande publique ou privée en chiffre d’affaires potentiel. Une note de conjoncture trimestrielle est publiée sur le site de la Cellule afin de dégager les grandes tendances du marché. Sur ce même site, l’ensemble des appels d’offres en cours sont accessibles. Une

analyse des investissements de l’ensemble des collectivités peut aussi être consultée afin d’anticiper entre les projets réalisés et ceux à venir. Enfin, dans le cadre de la démobilisation de l’usine de Vavouto, Celeco-BTP présente chaque mois une prévision des chantiers en cours et à venir. * Celeco-BTP (Cellule économique du BTP) est une association paritaire regroupant l’ensemble des acteurs de la filière : les trois provinces, le gouvernement, l’État, la ville de Nouméa, les opérateurs sociaux (SIC, Secal, FSH), la Fédération du BTP-NC, le Medef-NC, la CCI, l’Ordre des architectes, le Syndicat des bureaux d’études, le Syndicat des promoteurs constructeurs...

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commerce

Biomonde : un nouveau mode de consommation Texte : Aurélie Cornec - Photos : Patrick Chalas

Ouvert en novembre dernier, la boutique Biomonde, située place des Cocotiers, propose différentes gammes de produits bio : épicerie, boissons, cosmétiques, crèmerie, fruits et légumes. Les produits transformés sont importés depuis l’Europe, les fruits et légumes proviennent de Nouvelle-Zélande et de Nouvelle-Calédonie.

Biomonde : une coopérative née en 2008

Le réseau Biomonde compte 180 magasins en France métropolitaine ainsi qu’à La Réunion et depuis peu en Nouvelle-Calédonie. À la différence des franchisés, les gérants des magasins Biomonde gardent leur indépendance et leur ancrage local. « Nous sommes adhérents à la coopérative Biomonde. Un système égalitaire puisque chaque

magasin possède une action de la coopérative. Cette adhésion permet d’avoir accès à des conditions d’achat privilégiées avec chacun des fournisseurs », explique Frédéric Pratelli, le gérant. Avec un bel espace de 180 m² et un large choix de produits, la boutique Biomonde a rapidement su séduire les consommateurs. « Notre clientèle est plutôt féminine, habitant Nouméa et le Grand Nouméa », précise Frédéric. Des produits de qualité et à un coût raisonnable, une recette gagnante pour ce nouveau commerce de proximité. « Nos objectifs sont de mettre en avant des produits bio issus de sélections rigoureuses, d’offrir un large choix (plus de 3000 références), des prix étudiés au plus juste et des produits frais locaux labélisés Bio Pasifika. Nous proposons aussi des produits en vrac pour faire baisser le prix au kilo et réduire les emballages », conclut le gérant.

Hype : un concept store avec vue sur mer Texte : Aurélie Cornec - Photos : DNC PHOTO

Catégorie de magasin encore méconnue en Nouvelle-Calédonie, le « concept store » Hype a ouvert ses portes le 2 mai dernier. Située sur la Promenade de l’Anse Vata, la boutique propose à ses clients toute une gamme d’articles raffinés destinée aux femmes : du prêt-à-porter avec des marques comme Zadig et Voltaire, Vanessa Bruno ou Isabel Marant, des objets de décoration et d’art de la table, des bougies et savons parfumés, du linge de maison… Hype vend également des accessoires, des bijoux fantaisie ainsi que des petits meubles – fauteuils, tables, poufs en bambou laqué notamment. « La nouvelle boutique Hype est une fusion entre le magasin Ylang Ylang qui était situé à la galerie du Palm Beach et Hype Déco en centre-ville », explique Géraldine Alquier, la gérante.

Une clientèle nouvelle

Les clientes qui fréquentaient les deux anciennes boutiques se sont déplacées jusqu’à la Promenade et le magasin a par ailleurs gagné une nouvelle clientèle. « Nous accueillons des touristes australiens et néo-zélandais, ainsi qu’une clientèle nouvelle : de jeunes mamans qui viennent se balader et apprécient le cadre agréable de la boutique », précise Géraldine. Aux 90 m² de surface de vente, aménagés avec élégance, s’ajoute en effet l’imprenable vue sur le lagon. Un argument de taille pour séduire une clientèle exigeante. Impact éco n°5 / Octobre 2013

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TOURISME

Le Château Royal a repris son blason Fleuron de l’hôtellerie calédonienne dans les années 70, à l’enseigne Club Med durant vingt ans, puis Tera plus récemment, le Château Royal vient de reprendre sa marque. Avec une politique commerciale révisée et des projets en cours, le complexe hôtelier veut afficher une meilleure identité.

Le Château Royal, c’est… • Un hôtel 3 étoiles • Trois restaurants et salon de thé • Un bar lounge • Un bar café-concert • Un spa : parcours aquatonic et soins esthétiques • Trois espaces séminaires • Un parc destiné aux événementiels • Un site Internet : www.complexechateauroyal.nc • Des prestations haut de gamme • Des activités touristiques

Texte : Marie Jeanne Stevaux - Photo : Château Royal

Sous l’enseigne Tera depuis février 2011, le Château Royal a mis fin au contrat de gestion de l’hôtel en février dernier pour devenir « Château Royal Beach Resort & Spa ». « Initialement prévu pour 15 ans, le contrat a été résilié pour diverses raisons. Aujourd’hui, nous avons repris le nom d’origine ainsi que la gestion de l’ensemble du complexe : l’hôtel, les trois restaurants, les espaces de conférences et ceux de détente et de loisirs. Ce qui nous permet de mettre en place une politique commerciale globale, devenue prioritaire », explique Pascal Lafleur, président de la société gestionnaire CNCT*. Ainsi, l’objectif visé est non seulement de rationaliser la coordination du site, mais surtout d’afficher une vision claire du produit et des prestations auprès de la clientèle et des tours-operators. « Il s’agit pour nous de vendre un site tout entier, avec une seule

28 Impact éco n°5 / Octobre 2013

image, et non plus un hôtel d’un côté, des restaurants, des salles de séminaires ou un spa de l’autre », souligne-t-il.

Une nouvelle feuille de route

Depuis quelques mois, diverses actions ont été mises en œuvre : une communication renforcée avec, entre autres, la nouvelle mouture du site Internet, une brochure à destination des professionnels du tourisme et de l’hôtellerie et une stratégie commerciale diversifiée auprès de la clientèle locale et internationale. « Nous ciblons aussi une clientèle séminaire, d’Australie ou de Nouvelle-Zélande, à l’instar des hôtels australiens qui organisent depuis de nombreuses années ce type d’événements. Et pour la partie détente et loisirs, nos prestations seront à la hauteur de leurs attentes. » Parmi les projets en cours, la rénova-

tion du parc attenant est déjà en marche. D’une surface d’un hectare et demi, le parc arboré sera mis à disposition de la clientèle de l’hôtel et de la clientèle extérieure, avec la possibilité d’organiser des événements en plein air : expositions, soirées privées, et, pourquoi pas, des journées de cohésion pour les entreprises. Une activité de yachting charter, reliée à l’hôtel mais pas uniquement, est aussi inscrite sur la feuille de route du complexe. « Nous voulons faire venir une nouvelle clientèle haut de gamme, en sortie à la journée ou pour des croisières de plusieurs jours. C’est pour nous une façon de participer au développement du tourisme. J’aimerais que le Château Royal soit une référence et redevienne le fleuron du tourisme et de l’hôtellerie calédonienne », conclut Pascal Lafleur. *compagnie Nouvelle-Calédonie tourisme



entretien avec

George Lai Tham : « Nous travaillons à perte » Les boulangers sont dans le pétrin. Selon George Lai Tham, président du syndicat des boulangerspâtissiers, la profession travaille à perte sur la production de pain blanc et a enregistré 130 suppressions d’emplois depuis 2006. Si le prix de la baguette n’augmente pas, de nombreuses enseignes baisseront le rideau. Texte : Frédéric Huillet - Photo : Marc Le Chélard

Comment se portent les boulangeriespâtisseries ? George Lai Tham : Notre secteur est sinistré. Le prix de vente de notre pain blanc est en dessous de sa valeur réelle. En métropole, le prix de la baguette est supérieur à celui pratiqué en Calédonie, de l’ordre de 20 à 30 %. Et en plus nous n’avons pas de baguette industrielle et proposons une qualité supérieure. Nous n’avons rien à envier à la métropole. Ici, le pain est fabriqué de manière artisanale, avec des farines de qualité, même pour les grosses boulangeries très mécanisées. Quelles sont ces charges ? G.LT : Depuis 2006, les coûts du blé, du salaire minimum et des charges de fabrication n’ont jamais été répercutés sur le prix de la baguette. Et pourtant, ils ont beaucoup augmenté. Et comme nos marges sont contrôlées dans un marché très concurrentiel, ils ne permettent pas de pérenniser une entreprise. D’autant que les boulangeries ont investi massivement depuis quatre ans dans du matériel de pointe très cher. On estime entre 2,5 et 3 milliards de francs le montant de ces investissements qu’il faut bien rembourser. Pourquoi ne pas avoir augmenté vos prix avant ? G.LT : Parce que nous sommes confrontés à la problématique de la vie chère. Mais si on gèle les prix, on ne tiendra pas. Il y a trois ans, nous achetions la farine entre 100 et 110 francs le kilo. Aujourd’hui, c’est entre 119 et 123 francs. C’est 50 % plus cher qu’en métropole. Si on y ajoute les investissements et les frais salariaux, nous sommes dans le rouge. D’accord pour participer à la lutte contre la vie chère, mais nous ne pouvons pas aller plus loin. La 30 Impact éco n°5 / Octobre 2013

George Lai Tham : « Nous sommes confrontés à la problématique de la vie chère. Si on gèle les prix, on ne tiendra pas. »

preuve avec 130 emplois qui ont été supprimés depuis 2006. Pour survivre, vous ne pouvez plus compter que sur la baguette ? G.LT : Oui. Il faut nous diversifier pour lutter face aux importations. Aujourd’hui, nous fabriquons les pains spéciaux qui étaient importés. Nous proposons des pâtisseries et de la sandwicherie qui nous permettent d’amortir les coûts. Sans eux, on coule. C’est notre seule voie de sortie. Pourtant, certaines boulangeries, dites « de qualité », ne désemplissent pas avec des pains de qualité ? G.LT : On ne parle pas du même produit. Ce sont d’autres farines qui ne correspondent pas au pain blanc. Nous, nous travaillons

aux côtés des familles moins favorisées, comme avec le pain kilo que nous avons dû diminuer à 750 grammes, puis avec l’éco pain. Mais on le fabrique à perte malgré les subventions du gouvernement. Quant aux boulangeries que vous appelez de qualité, elles sont toutes à vendre. Que vous faudrait-il pour vous en sortir ? G.LT : Nous avons 600 emplois à sauver. Une petite augmentation de 5 francs par baguette serait déjà un premier pas. Et il faudrait réduire la différence de prix entre les grandes surfaces et les commerces de proximité.


économie

Quels salaires en Nouvelle-Calédonie ? En juin dernier, l’Institut de la statistique et des études économiques de Nouvelle-Calédonie (Isee) publiait les résultats de son étude réalisée entre 2007 et 2010 sur les salaires des Calédoniens, tous secteurs d’activité confondus. Retour sur les lignes forces de leurs conclusions.

Texte : Amélie Rigollet

Alors que le contexte économique international malmène la stabilité de nombreux pays, la Nouvelle-Calédonie a connu une période favorable concernant l’évolution des salaires entre 2007 et 2010. De manière générale, ces derniers ont augmenté plus rapidement que l’inflation. En effet, le salaire net médian s’élève à 204 000 francs CFP par mois, fruit d’une hausse de 0,6 % par an en francs constants (c’est-àdire corrigés de l’inflation). Interrogée sur la question, Corinne Vanreux, chef du service études diffusion, rappelle « les coups de pouce donnés aux petits salaires sur la période (hausse du SMG (salaire minimum garanti) et du SMAG (salaire minimum agricole garanti), revalorisation des bas salaires) et la conjoncture favorable aux négociations salariales ». Avec près de trois emplois salariés sur quatre, le privé a mieux bénéficié des hausses de salaires sur la période 2007-2010 : en francs constants, +1,7 % par an, contre -0,7 % dans le secteur public. La baisse dans le secteur public est liée aux nombreuses embauches effectuées pendant la période, souvent au profit de jeunes contractuels.

Des salaires plus élevés

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L’augmentation des salaires a surtout profité aux bas salaires des ouvriers et employés, représentant sept emplois sur dix. Ce constat fait écho auprès des salariés permanents, à savoir ceux restés chez le même employeur durant au moins 23 mois, puisque leurs salaires ont gagné 3 % par an de pouvoir d’achat. D’autre part, l’industrie est le secteur le plus rémunérateur. Il enregistre un salaire médian de 231 000 francs CFP par mois, soit 36 % supérieur à celui des services ou de la construction. Le secteur des services, quant

à lui, est à la genèse des deux tiers des créations d’emplois. « Et malgré ces embauches massives, pourtant structurellement défavorables aux salaires, la rémunération médiane s’est accrue de 1,4 % par an en francs constants », c’est-à-dire corrigés de l’inflation. Ainsi, le salaire médian du secteur tertiaire est de 170 000 francs CFP par mois. Cette situation s’explique par le développement des activités de service à haut niveau de qualification dans les secteurs bancaire, scientifique, technique, ou de communication et d’information.

Pouvoir d’achat salarial : où en est-on ?

L’étude de l’évolution des salaires entre 2007 et 2010 a permis à l’Isee de dresser un bilan du pouvoir d’achat des salariés. Il faut tout d’abord rappeler qu’un salarié du public reçoit une rémunération deux fois plus élevée qu’un salarié du privé (335 000 F CFP contre 177 000 F CFP). « Une différence expliquée par un effectif plus qualifié dans le secteur public et une indexation et des versements de primes spécifiques. Néanmoins, à catégorie socioprofessionnelle comparable, les écarts de salaires sont relativement modérés », remarque Chloé Biddiscombe, conseillère technique du département étude. Dans le secteur privé, le pouvoir d’achat

des salariés présents en entreprise sur deux années consécutives a gagné 4,2 % par an contre 2,4 % par an pour les agents de la fonction publique.

Les secteurs les plus «rémunérateurs observés sont l’industrie et les services. »

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sur le web

À la dimension net économie En conférence à la CCI et à l’université début août, le spécialiste métropolitain Christophe Legrenzi a rappelé l’évolution et les enjeux du numérique aujourd’hui. Si la net économie sonne comme une révolution à l’échelle mondiale, les entreprises calédoniennes ont tout intérêt à en tenir compte. Détails. Texte : Marie Jeanne Stevaux

Le numérique crée des richesses

Aujourd’hui, la net économie a envahi la planète

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tout entière et, telle la Révolution industrielle au XIXe siècle, chamboule les visions à la fois macro et microéconomiques. Développement de nouvelles activités, rentabilité améliorée, création de richesse et de valeur ajoutée, le numérique est un facteur que l’entreprise doit aujourd’hui intégrer dans sa stratégie de performance et de compétitivité. Selon l’expert métropolitain Christophe Legrenzi, en conférence à l’auditorium de la CCI fin juillet, « les entreprises qui ont revu leur fonctionnement en intégrant la dimension numérique sont deux à trois fois plus performantes et les business modèles porteurs de fortes valeurs ajoutées… à condition de mettre en place un niveau de gouvernance optimum avec une vraie stratégie ainsi qu’un schéma directeur ». Pour lui, la Nouvelle-Calédonie est encore dans une sorte

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Avec 350 millions d’ordinateurs et 1,6 milliard de téléphones vendus chaque année dans le monde, l’outil informatique est venu révolutionner l’économie tout entière ces trois dernières décennies. Par ailleurs, 75 % de la population active dans les pays développés en sont des utilisateurs au quotidien et un employé passe plus de 50 % de son temps de travail devant un ordinateur. Autres chiffres vertigineux : le chiffre d’affaires d’Amazon se situe autour de 60 milliards de dollars et de 50 milliards pour Google. Chaque minute, 600 sites Internet voient le jour et la Chine, avec une stratégie à 360°, prépare déjà ses « champions » pour le futur.

d’âge d’or, mais elle doit faire les bons choix pour saisir les opportunités du numérique. « Toute entreprise, quelle que soit son activité peut y aller et c’est un sacré challenge », concluait-il.



MARKETING COMMUNICATION

Organiser un événement d’entreprise : les clés du succès Séminaire, convention, salon… Organiser un événement corporate peut sembler a priori assez simple. Détrompez-vous ! Qu’il ait une fonction commerciale ou non, il nécessite une préparation rigoureuse. Voici quelques règles d’or pour faire de cet événement un moment unique et inoubliable. Texte : Sandrine Chopot - Photo : Pop Events

À l’origine d’un événement, on trouve souvent une impulsion du genre : « Et si on organisait un salon pour booster les ventes ? » Avant de vous jeter à l’eau, commencez par vous poser quelques questions : quels sont vos objectifs, quelle est la cible visée, quel résultat souhaitez-vous atteindre ? Une fois le brief défini, place à la méthodologie.

Les incontournables

Pour Jennyfer Jurion, responsable de l’agence événementielle Pop Events, « la décoration, la restauration, l’animation sont les éléments clés de réussite d’un événement ». Code couleur, projection de vidéo, repas à thème, animations (jeu, sketch)... autant de paramètres dont il vous faudra tenir compte en fonction du thème (fil rouge) de l’événement. Bien en amont de l’événement, pensez à réserver un lieu. Assurez-vous également que la capacité d’accueil de la salle est bien proportionnée au nombre de participants attendus et qu’elle correspond au type d’événement programmé. « Le choix du site est très

important. Faire une soirée avec 100 personnes dans un lieu qui peut en accueillir 600 n’est pas du tout adapté », poursuit la responsable.

Définissez une date

À proscrire les périodes de vacances scolaires, la dernière semaine du mois et certains jours comme le mercredi. Pour réunir vos salariés, privilégiez les heures de travail en journée. À l’inverse, pour des événements grand public (salons), misez plutôt sur les week-ends. Et n’oubliez pas de vérifier quels sont les grands événements programmés le même jour.

À chaque public sa formule

Il existe un panel de type d’événements (salon, congrès, convention, séminaire, foire…) et chacun d’entre eux n’a pas la même vocation. En fonction de la cible, de vos objectifs, du message à faire passer, à vous de faire le bon choix. N’oubliez pas de communiquer sur l’événement : affiche, carton d’invitation, publicité,

dossier de presse, réseaux sociaux… autant de supports d’information à envoyer bien en amont de la manifestation.

Bien choisir l’animateur

Pour une convention en interne, faites appel à une personne extérieure à l’entreprise. Son rôle est de donner le signal de départ, d’animer, de rythmer les échanges et enfin de clôturer le débat. À l’inverse, pour un salon professionnel, la présence de vos salariés sur le stand est préférable.

Le jour J : soyez au top

Quelques jours avant l’événement, prévoyez de faire une répétition. Le jour même, soignez l’accueil (badges, hôtesses), respectez au plus près le programme annoncé. Pensez à laisser une trace de l’événement aux participants : goodies, documentation de présentation… L’événement terminé, ne vous reposez pas sur vos lauriers ! Prévoyez d’envoyer, dans la semaine qui suit, un compte rendu à l’ensemble des participants. Chefs d’entreprise… vous voilà parés ! 34 Impact éco n°5 / Octobre 2013


Médipôle

Le sang et les médicaments sous pression L’ancêtre de la transmission de documents trouve une nouvelle jeunesse. Un réseau pneumatique sera installé à tous les étages du médipôle pour faciliter le transport de prélèvements d’analyses, d’ordonnances et de médicaments. Les cartouches circuleront en silence mais à grande vitesse dans des tuyaux sous la conduite d’un logiciel hyper sophistiqué. Texte : Frédéric Huillet - Photos : Niko Photos

On avait presque oublié son existence. Tout juste des images en noir et blanc dignes d’un film désuet. Pourtant, le réseau pneumatique remonte à la surface et grimpe à nouveau les étages. Car tout ne peut être transmis par Internet. Une prise de sang, un besoin en médicament, la dernière ordonnance du médecin : tous ces éléments nécessitent une transmission rapide et efficace. Au lieu de mobiliser du personnel, le médipôle a prévu un transport ultra rapide grâce à un réseau pneumatique. Plus de trois kilomètres de tuyaux vont assurer le lien entre les services. Des cartouches d’une trentaine de centimètres de long véhiculeront les prises de sang à la vitesse de sept mètres par seconde. Quatre turbines propulseront l’air dans les tuyaux vers cinquante-quatre stations de réception.

Comme un réseau de trains

Le réseau ressemble à un plan de bus ou de trains avec ses quatre lignes et ses vingtsix aiguillages. L’infirmière n’a plus qu’à déposer son prélèvement ou sa demande dans une cartouche équipée d’une puce électronique. Une fois installée dans la station, l’ordinateur pilotant seul le système reconnaît la destination. Les tubes de 160 millimètres de diamètre l’absorbent, quel que soit l’étage. Aucune intervention humaine dans la conduite n’est nécessaire. Le logiciel gère les flux, dans un sens comme dans l’autre et quel que soit l’étage. Et pour des transports plus fragiles comme les échantillons atomiques, il régule la puissance vers le bas. Tout est paramétré. Ce nouveau système pneumatique est souvent appliqué en Europe pour la gestion des transports de fonds de stations-service d’hypermarchés et de péages. Il réduit les risques de braquage. Il prouve aussi son utilité dans le domaine hospitalier en offrant un gain de temps et d’argent dans les transports urgents.

Le réseau ressemble à un plan de bus ou de trains avec ses quatre lignes et ses vingt-six aiguillages

Partenariats

Pour le médipôle, KLT (Koutio lots techniques) a remporté le marché qu’il soustraite avec son partenaire Aerocom qui est chargé du logiciel de gestion. Ce dernier a confié à la société calédonienne Cipac la mission d’installer le réseau pneumatique en lien avec l’entreprise de plomberie TPF. Pour cette dernière, le défi est formateur car une nouvelle technicité d’assemblage est indispensable au bon fonctionnement du circuit, au millimètre près. Aucune colle ne doit freiner le parcours des cartouches. Les raccordements des coudes et des aiguillages impliquent un savoir-faire très pointu. Le marché pneumatique illustre une nouvelle fois la collaboration d’entreprises calédoniennes avec le groupe Vinci via KLT, maître des lots techniques. Les ingénieurs du géant français veillent à la qualité des prestations et contribuent à la montée en technicité des entreprises calédoniennes. Jusqu’à la maintenance qui pourra ainsi être confiée à l’arrivée au prestataire calédonien.

Des cartouches d’une trentaine de centimètres de long véhiculeront les prises de sang à la vitesse de sept mètres par seconde. Quatre turbines propulseront l’air dans les tuyaux vers cinquante-quatre stations de réception.

L’infirmière n’a plus qu’à déposer son prélèvement ou sa demande dans une cartouche équipée d’une puce électronique. Une fois installée dans la station, l’ordinateur pilotant seul le système reconnaît la destination.

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décodage

Contrat de vente

Commerce international

Par Marie Jeanne Stevaux

À quoi servent les Incoterms ? En matière de commerce international, importateurs et exportateurs ne savent pas toujours que les pratiques utilisées dans leurs pays respectifs peuvent être différentes. Ce qui peut provoquer des malentendus, des litiges voire des procès. Abréviation de l’anglais « International Commercial Terms » (termes du commerce international), les Incoterms ont été créés par la Chambre de commerce internationale. Ces codes, en anglais ou en français, sont des éléments clés dans la rédaction des contrats internationaux de vente. Ils définissent les responsabilités des parties pour le transport et le dédouanement de la marchandise. Depuis leur mise en place initiale, l’évolution du commerce international a entraîné des mises à jour régulières. La première version date de 1936 et la dernière de 2011. Les Incoterms sont utilisés par bon nombre de professionnels, tels que les transitaires et entreprises spécialisées dans l’import-export. Si vous souhaitez l’acquérir, il est disponible à la CCI-NC.

Quelle est la différence entre des arrhes et un acompte ? Lors d’une commande ou de la signature d’un contrat de vente, il n’est pas rare de devoir verser une certaine somme d’argent. Selon qu’il s’agit d’arrhes ou d’acompte, les engagements sont néanmoins différents. Ainsi, les arrhes sont imputables sur le prix total et les deux parties peuvent se désengager. Ce qui signifie, pour l’acheteur, qu’il perd l’argent versé et, pour le vendeur, qu’il rend le double de la somme reçue. L’acompte, quant à lui, est totalement différent : ni l’acheteur, ni le vendeur n’ont la possibilité de se dédire sans s’exposer à des sanctions avec dommages et intérêts.

Retraite complémentaire

SARL

Peut-on créer une SARL avec un euro ? Le capital à un euro est uniquement une accroche publicitaire, mais il est vrai que le dépôt d’un capital minimum n’existe plus depuis la loi Dutreil de 2003. Le montant est fixé librement par les associés dans les statuts. Cependant, l’entreprise, quelle qu’elle soit, a toujours besoin de fonds propres et plus le capital sera petit, plus la crédibilité, notamment par rapport à son banquier, le sera également. Par ailleurs, en cas de liquidation d’une entreprise qui se trouverait rapidement en état de cessation de paiements du fait d’une capitalisation excessivement faible, la responsabilité de ses dirigeants serait totalement engagée.

Pourquoi un gérant minoritaire doit-il cotiser à la CRE ? Justement parce qu’il est minoritaire et donc affilié, comme les salariés, au régime général Cafat et à celui de la retraite complémentaire, la CRE. En cas de non-respect de cette obligation, les pénalités sont de l’ordre de 0,9 % par mois de retard et cet oubli risque de vous coûter fort cher. En revanche, les gérants majoritaires relèvent du Ruamm, régime unifié d’assurance maladie, et ne sont donc pas concernés par les cotisations de retraite obligatoire. Ce qui ne doit pas les empêcher de penser à leurs vieux jours !

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ACTUALITé réglementaire Par Marie Jeanne Stevaux

Vu dans le JONC... Code de commerce Certaines dispositions concernant le droit des sociétés et les pouvoirs d’enquête en matière de droit à la concurrence ont été étendues à la Nouvelle-Calédonie. L’entrée en vigueur de ce texte date du 30 juin dernier. Décret 2013-563 du 26.06.13 (JONC n° 8932 du 30.07.13)

Intéressement Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a approuvé l’avant-projet de loi du pays sur l’intéressement. Ce texte prévoit de rendre la mesure obligatoire pour les entreprises de 50 salariés et plus, et de porter le plafond des sommes exonérées de charges sociales versées aux salariés à 20 % au lieu des 12 % actuellement prévus par le Code du travail.

Groupement d’employeurs Avis favorable également pour l’avant-projet de création de groupements d’employeurs. Cette entité juridique, association ou coopérative à but non lucratif, aurait pour objectif d’aider les petites structures à faire face aux exigences du marché en termes de compétitivité.

En octobre, n’oubliez pas... Le 31 Impôt sur le revenu

Paiement du solde sur les revenus perçus en 2012.

L’impôt sur les sociétés

Déclaration de résultats si exercice clos au 30 juin.

Contribution exceptionnelle de solidarité

Paiement sur les revenus d’activités imposées en BIC (bénéfices industriels et commerciaux), BNC (bénéfices libéraux) et bénéfices agricoles ainsi que sur les revenus fonciers.

Taxe sur les spectacles

Déclaration et paiement (sauf cercles et maisons de jeux)

A la hausse Les produits agricoles

28 000 tonnes, c’est ce que représente la production agricole en 2012 toutes filières confondues, soit une évolution de 12 % par rapport à l’année précédente. Fruits et légumes ainsi que céréales ont progressé de pratiquement trois tonnes à eux seuls.

A la baisse

La création d’entreprise

En 2012, 5 200 structures nouvelles ont vu le jour contre 5 213 l’année précédente. Cette variation, même faible, annonce un tassement d’activité, signe d’un ralentissement économique. Le secteur de la construction continue à être affecté.

L’info entreprises avec le Medef-NC La période d’essai Comme elle n’est pas automatique, la période d’essai doit expressément être prévue au contrat de travail, CDD ou CDI. Cette phase de test réciproque permet : • à l’employeur d’évaluer l’aptitude professionnelle du salarié ; • au salarié d’apprécier la nature et les conditions attachées à son emploi. Durant cette période, le contrat peut être rompu par l’une ou l’autre des parties sans motif, sans préavis, sans formalité et sans indemnité. La durée de l’essai doit apparaître clairement dans le contrat : elle dépend de la nature et de la durée du contrat (CDD de plus ou moins de six mois ou CDI) et du statut du salarié (employé-ouvrier, agent de maîtrise ou cadre). L’article 38 de l’AIT, accord interprofessionnel territorial, fixe les durées en fonction de la nature des contrats et du statut du salarié. Sur les possibilités de renouvellement, certaines conventions collectives ont pu fixer des dispositions différentes de celles de l’AIT. Il est donc indispensable de consulter la convention collective applicable à votre entreprise. Retrouvez chaque mois dans cette rubrique un conseil parmi les questions les plus fréquemment posées au service juridique du MedefNC dont 60 % des entreprises adhérentes ont moins de 10 salariés. Et pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter le site Internet de la fédération des entreprises : www.medef.nc

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reprise d’entreprise COMMERCE Prix : 50 MF

Description : Vente de spa pool

bâtiment Prix : 70 MF

Description : Travaux de revêtement de façade Informations Détails Secteur d’activité Bâtiment Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise Localisation Nouméa Chiffre d’affaires Entre 100 et 200 MF Personnel Salarié Entre 15 et 20 Type de cession 100 % des parts Raison de la cession Retraite Informations complémentaires Bonne rentabilité

Informations Détails Secteur d’activité Commerce Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise Localisation Nouméa Chiffre d’affaires Entre 50 et 100 MF Personnel Salarié Inférieur à 5 Type de cession 100 % des parts Raison de la cession Retraite Informations complémentaires Marque à forte notoriété. Activité stable. Possibilité d’acquérir l’immobilier.

Commerce Prix : 30 MF

Description : Vente de téléphones portables.

CHR Prix : 39 MF

Description : Service de gamelle Informations Détails Secteur d’activité CHR Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise 15 ans Localisation Nouméa Chiffre d’affaires Entre 100 et 200 MF Personnel Salarié Entre 10 et 20 Type de cession 100 % des parts Informations complémentaires Bien situé. Parmi les leaders du secteur. Forte notoriété

Informations Détails Secteur d’activité Commerce Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise Localisation Nouméa Chiffre d’affaires Entre 50 et 100 MF Personnel Salarié Néant Type de cession 100 % des parts Informations complémentaires Une boutique et 15 points de vente sur tout le Territoire.

Commerce Prix : 140 MF Commerce gros Prix : 70 MF

Description : Production horticole Informations Détails Secteur d’activité Commerce Forme Juridique SCA Ancienneté de l’entreprise Localisation Païta Chiffre d’affaires Inférieur à 50 MF Personnel Salarié Entre 5 et 10 Type de cession 100 % des parts Informations complémentaires Immobilier sur grand Nouméa inclus. Foncier de 2ha

CP N 2004-81T Garantie SGCB 38 Impact éco n°5 / Octobre 2013

Description : Commercialisation d’équipements, de logiciel de mesure, de positionnement et de guidage. Informations Détails Secteur d’activité Commerce Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise Localisation Nouméa Chiffre d’affaires Entre 150 et 250 MF Personnel Salarié Entre 5 et 10 Type de cession 100 % des parts Informations complémentaires Acquisition de l’immobilier possible

30 route de la Baie des Dames Ducos Nouméa Tél : 24 14 41 - Gsm : 79 36 60 / 76 99 67 Email : actionentreprises@lagoon.nc www.action-entreprises.com




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