Impactéco 7

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Sommaire

Impact

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04 ZAPPING

25 btp

34 marketing / communication

Un appel d’air pour redonner des couleurs au BTP

Lèche-vitrine garanti

- La mer de Corail sous surveillance - « Femmes d’initiative », deuxième édition - Zodep : investir en terres coutumières

27 commerce

35 médipôle

11 SOCIAL

28 tourisme

06 ACTU INSTITUTIONS

- Employeurs, utilisez Odeweb - Humanis, l’engagement durable

12 SE FORMER Un campus des grandes écoles pour rayonner

14 Interconsulaire

- La CMA voit plus grand - Un plan stratégique pour l’agriculture - CCI : qui fait quoi à VKP ?

15 les conseils du notaire

- Bioattitude.nc fait son show - Espace Salonique : voyage au-delà des sens

- Aircalin améliore la desserte Asie

30 entretien avec... - Olivia Bretegnier installe les grandes écoles

31 économie

Une logique calédonienne pour le logipôle

36 décodage 37 actualité réglementaire - Vu dans le JONC - En janvier 2014, n’oubliez pas

38 reprise d’entreprises

Protection sociale : cotisation ou impôt ?

32 sur le web Changement de braquet pour Can’l

VEFA : retour sur l’ordonnace du 20 juin 2013

17 développement durable Les déchets verts enfin compostés

18 tendance nickel Eramet ne lâche rien... mais tend la main

20 dossier

2013 : Les faits économiques marquants

ISSN Dépôt légal : 2270-1400 Directeur de publication : Claude Dahan - Rédactrice en chef : Elisabeth Auplat - Rédaction : Marie Jeanne Stevaux, Aurélie Cornec, Amélie Rigollet, Frédéric Huillet, Myriam Grandcler, Sandrine Chopot - Photographie de couverture : Marc Le Chélard - Photographies intérieures : Marc Le Chélard, Patrick Chalas, Niko Photos, DR - Corrections : Point Virgule - Maquette & mise en page : Christelle L’Haridon - Régie publicitaire : ACP 16 rue d’Austerlitz - BP 4763 - 98847 Nouméa Cedex - Tél. 24 35 20 - acp@lagoon.nc Responsable publicité : Brigitte Suhami Tél. : 78 88 05 - Impression : Graphoprint Normandie 1 rue Martial Danton - Nouméa


ZAPPING à une exposition solaire. Autre nouveauté, www. meteo.nc analyse les risques d’incendie, particulièrement importants en saison estivale.

EvRP, la Cafat accompagne

Dès le 1er janvier 2014, les entreprises de moins de 11 salariés devront mettre en place le processus d’évaluation des risques professionnels (EvRP). Afin d’aider ces petites structures à se mettre en conformité avec la réglementation, la Cafat propose des dispositifs d’accompagnement et de formation. Un conseil, une question ? Un numéro vert est à la disposition des chefs d’entreprise : 05 04 05

Sans titre-2 2

©Medef-NC

En septembre dernier, le comité exécutif de l’organisation patronale a élu sa nouvelle présidence, qui reste collégiale. Chacun des quatre coprésidents a en charge un secteur spécifique. Relations sociales : Dominique Lefeivre - Emploi et formation : Yves Lefèvre - Economie et fiscalité : Daniel Ochida - Protection sociale : Eric Durand.

Il l’a dit... Roch Wamytan, président du congrès, au sujet de l’analyse du Medef-NC sur les dépenses publiques et des propositions en faveur de la relance de l’activité économique : « Ce travail pourrait tout à fait aboutir sur des mesures concrètes, notamment la maîtrise des dépenses publiques. Par ailleurs, cela ne sert à rien de charger les entreprises avec un système fiscal qui s’alourdit de plus en plus. » Impact éco n°7 / Décembre 2013

Le projet était dans les cartons depuis un certain temps. Aujourd’hui, le chantier de la clinique de Nouville est en phase de démarrage. Les travaux sont prévus pour une durée de 42 mois. Cette nouvelle infrastructure ultramoderne regroupera les trois cliniques privées actuelles : Magnin, Baie-des-Citrons et Anse-Vata. L’ouverture est programmée pour le second semestre 2017.

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Medef-NC, mandature 2013-2015

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Trois cliniques en une

Le Fulton est prêt

Le mois dernier, l’immeuble Fulton, dans le quartier de Ducos le Centre, a été inauguré. Issu d’un partenariat entre AG2R la Mondiale et le groupe le Centre, ce complexe de bureaux nouvelle génération couvre huit étages et propose 9 000 m2 d’espaces de travail, à la vente ou à la location.

Les nouveaux billets CFP arrivent !

500 F, 1 000 F, 5 000 F et 10 000 F : les billets nouvelle version seront mis en circulation dès le 20 janvier prochain. Les anciennes coupures pourront être utilisées jusqu’au 30 septembre 2014. Au-delà, il faudra aller les échanger auprès de l’IEOM, Institut d’émission d’outre-mer. Pour plus de renseignements, il suffit de se rapprocher de l’institut : tél. 27 58 22

Toujours plus d’infos sur www.meteo.nc

Depuis sa mise en ligne, le site météo France de Nouvelle-Calédonie n’a cessé d’évoluer. Outre les prévisions grand public, du lagon ou de la région Pacifique ainsi que la progression des cyclones dans notre zone, le site propose désormais l’index UV. Indice international préconisé par l’Organisation mondiale de la santé et l’Organisation météorologique mondiale, il indique l’intensité du rayonnement ultraviolet avec les risques liés

Match en cuisine

La saison 2 du concours Match en cuisine a démarré le 4 décembre dernier et se clôturera le 1er janvier 2014. Le principe : douze candidats viennent s’affronter lors de cinq rencontres culinaires, mais au final, un seul sera déclaré vainqueur. L’encadrement cette année est assuré par sept professionnels de la gastronomie calédonienne : un chef référent, cinq chefs invités tour à tour et un chef « grand frère culinaire ». L’émission est diffusée chaque mercredi soir à 20 h sur NC 1ère.

Un projet au Vanuatu ?

Dans le cadre d’une convention de coopération entre la France, la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu, certains projets structurants de développement économique peuvent bénéficier d’un financement. Le seuil minimum est fixé à 15 000 euros, soit 1 800 000 FCFP ou vatus. Pour les programmes de 2014, les investisseurs avaient jusqu’au 16 décembre pour se manifester et remplir leur formulaire via le site du gouvernement, www.gouv.nc

Dans quelques jours, les soldes

Les soldes d’été se dérouleront du 8 au 29 janvier. Si la durée a été quelque peu raccourcie cette année, trois semaines au lieu de quatre, c’est avant tout pour alléger les contraintes d’organisation des commerçants (le premier samedi étant trop proche du 1er janvier).

Le chiffre du mois : 11 100

Plus de 11 100 retours de voyages de Calédoniens ont été recensés en août dernier, soit une très forte hausse (52,2 %) qui s’explique en grande partie par le changement de calendrier scolaire. Source : Isee, Institut de la statistique et des études économiques.


ZAPPING

Voyageurs, que contiennent vos bagages ? Parce que la Nouvelle-Calédonie bénéficie d’une protection naturelle contre bon nombre de fléaux sanitaires, certains produits, notamment alimentaires, sont purement et simplement interdits à l’importation pour le particulier. Le voyageur lambda, d’ici et d’ailleurs, a tout intérêt à se familiariser avec cette réglementation avant son départ, ou son retour sur le Caillou. Texte : Marie Jeanne Stevaux - Illustration : Davar

L’objectif de cette mesure est bien sûr de préserver au maximum tout un territoire avec sa population, son agriculture et son environnement. Dès leur entrée en Nouvelle-Calédonie, les voyageurs, sous peine de sanctions et de poursuites, sont donc vivement invités à signaler les marchandises visées auprès du Sivap, le service phytosanitaire représenté à l’aéroport international de La Tontouta. D’ailleurs durant tout vol à destination de Nouméa, une fiche déclarative et informative est distribuée à chaque passager. Parmi les produits prohibés, il s’agit essentiellement d’aliments à base de viande, mais aussi de végétaux.

Mieux vaut prévenir que guérir

Ainsi, pas question de rapporter dans ses bagages plats faits maison, viande, saucissons, foie gras, jambon, ni même fruits frais ou encore fromages artisanaux. En effet, comme l’explique le Sivap dans l’une de ses brochures « les charcuteries à base de porc peuvent être porteuses d’un virus, le syndrome dysgénésique respiratoire porcin, dont le territoire est indemne à ce jour. Le risque est que les déchets de ces

produits, tels que la peau d’un saucisson, donnés aux porcins les contaminent ». Les fruits frais, quant à eux, transportent facilement des œufs ou des larves d’insectes piqueurs comme la mouche méditerranéenne ou la mouche orientale des fruits. Leur introduction mettrait en péril toute une filière d’exportation, « avec des coûts supplémentaires pour les producteurs de fruits et de légumes alors contraints d’utiliser des pesticides ». Idem pour la viande, elle aussi vecteur de nombreux virus et maladies. La seule solution pour les combattre réside dans un traitement maîtrisé par la chaleur. Les préparations faites maison, telles que les conserves, ne donnant aucune garantie de la destruction des virus, font donc partie de la liste des produits prohibés et seront voués à la destruction, inexorablement, dès l’entrée sur le territoire. Les plantes et boutures, lorsqu’elles ne sont pas traitées, représentent une grave menace pour le patrimoine végétal calédonien avec, entre autres, la prolifération d’insectes et de parasites nouveaux. Aussi, leur importation est-elle également interdite pour le particulier. Quant aux animaux ou espèces protégées par la convention de

Washington (lire encadré), leur introduction en Nouvelle-Calédonie est soit interdite, soit soumise à la présentation d’un certificat Cites sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore menacées d’extinction. Source : Sivap – Direction régionale des douanes

Quid des produits à la sortie ? Certains voyageurs seront peut-être tentés de rapporter un souvenir unique de Nouvelle-Calédonie, comme des coquillages, du corail ou des orchidées. Avant de franchir le pas cependant, il vaut mieux avoir pris toutes les informations en amont par le biais de la DAF. En effet, certaines espèces, vivantes ou non, sont protégées par la convention de Washington, également appelée Cites. Signée en 1973, elle regroupe aujourd’hui près de 180 Etats, dont la France, et vise à réglementer le commerce international d’espèces en danger. A titre d’exemple, l’exportation de coquilles de bénitiers est réglementée (six pièces et trois kilos maximum), le corail, vivant ou mort, n’a pas le droit d’être ramassé, le nautile ainsi que la fougère arborescente locale sont des espèces protégées et transporter une carapace de tortue est strictement interdit. En ce qui concerne les achats dans les curions d’objets en bois en provenance du Vanuatu, un permis d’origine est nécessaire afin de pouvoir effectuer les formalités d’exportation auprès de la DAF. Pour en savoir plus sur les démarches, tél. 23 24 30 – service Cites.

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ACTU INSTITUTIONS

La mer de Corail sous surveillance Au Congrès international des aires marines protégées (Impac) à Ajaccio en octobre dernier, Anthony Lecren, membre du gouvernement en charge entre autres, du développement durable, a annoncé la création avec l’Australie du « parc marin de la mer de Corail ». Il devrait constituer la plus vaste aire marine du monde gérée durablement... Texte : Myriam Grandcler - Photo : gouvernement

Avec ses 1 740 000 km2 abritant une biodiversité exceptionnelle et de vrais potentiels halieutiques et minéraux, la zone exclusive économique (ZEE) calédonienne n’en demeure pas moins un espace de non-droit. Pour gérer de manière optimale cet immense espace marin océanien essentiellement situé en mer de Corail, la Nouvelle-Calédonie et l’Australie ont annoncé au cours de la troisième édition de l’Impac à Ajaccio leur intention de créer le « parc marin de la mer de Corail », la plus vaste aire marine du monde avec 2,3 millions de km2 (1 400 000 km2 pour la Nouvelle-Calédonie et 900 000 pour l’Australie). La création devrait être actée au cours du sommet Océania 21 qui aura lieu du 28 au 30 avril prochain.

Un cadre légal adapté pour la conservation et la gestion durable

« Notre intention est de créer dans l’espace de la mer de Corail un zonage de sorte à définir un cadre législatif permettant de mettre en place des politiques de protection et de réglementation concernant les activités économiques qui s’y déroulent », indique Anthony Lecren. Autrement dit, dans le cadre d’une gestion intégrée visant à créer les conditions d’un développement durable au sein de cet espace maritime, trois types de zones juridiquement encadrées en délimiteront les contours : des zones réservées au développement économique durable, « sans pour autant occulter le potentiel d’exploitation des ressources minérales des grands fonds », des espaces où les activités humaines seront restreintes et d’autres zones sanctuarisées pour la conservation de l’environnement. Afin de définir quel type de zone appliquer à un espace donné, un diagnostic est en cours, avec l’appui technique de l’Agence des aires marines protégées. Il se nourrit de nombreuses enquêtes, de concertations entre les institutions, les organismes scien-

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Impact éco n°7 / Décembre 2013

tifiques, les acteurs économiques liés à cet espace et la société civile, mais aussi d’études scientifiques, notamment des informations collectées par le programme ZoNéCo depuis 1990. La gestion d’un tel espace nécessite évidemment des moyens considérables. Si l’Australie peut financer elle-même ce magnifique projet, la Nouvelle-Calédonie a-t-elle les moyens de ses nobles ambitions ? « Aujourd’hui, nous avons très peu de moyens financiers disponibles », reconnaît le membre du gouvernement. Cependant, l’élargissement du parc marin au Vanuatu, aux îles Salomon et à la Papouasie-Nouvelle-Guinée permettrait, au-delà de l’idée évidente d’apporter « une cohérence à la gestion » en incluant les états limitrophes « de cet espace non cloisonné » qu’est la mer de Corail, d’avoir accès aux subventions d’organismes financiers, Banque mondiale, Banque asiatique de développement, la Nouvelle-Calédonie n’y étant pas éligible. « Nous sommes également

en contact avec des fondations environnementales très intéressées par le projet », conclut Anthony Lecren. Affaire à suivre.

Cinquième comité de pilotage NC 2025 Le Schéma d’aménagement et de développement de la Nouvelle-Calédonie NC 2025 mis en place dans le cadre de l’accord de Nouméa vient d’attaquer la dernière ligne droite avant les consultations institutionnelles. Réuni au haut-commissariat le 4 octobre, le cinquième comité de pilotage a pris acte des « propositions d’orientations et de moyens » déclinées dans 22 politiques publiques.



ACTU INSTITUTIONS

« Femmes d’initiative », deuxième édition Entre septembre et novembre derniers, la Maison de la femme de la Province sud lançait la seconde édition du concours Femmes d’initiative. L’objectif reste le même qu’en 2012 : soutenir et favoriser les initiatives économiques portées par des femmes dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire. Texte : Aurélie Cornec - Illustration : Province Sud

Ce concours d’entrepreneuriat s’adresse à toutes les femmes de la province Sud. Le comité de sélection élira trois candidates dans chaque secteur d’activité. « La Province entend soutenir et favoriser l’esprit d’entreprise incarné par des femmes dans les trois secteurs : primaire (agriculture, sylviculture…), secondaire (transformation) et tertiaire (services). À cet effet, la deuxième édition du concours Femmes d’initiative destiné à récompenser les trois meilleurs projets dans chacune des catégories a été mise en place du 16 septembre au 30 novembre 2013 », explique l’institution. Pour y participer, l’entreprise doit répondre à différents critères : avoir été créée depuis plus de six mois et moins de trois ans, son siège social localisé en province Sud, nécessiter ou avoir nécessité moins de trente millions de francs CFP d’investissement et représenter l’activité principale de la candidate.

3,3 millions en jeu

Les neuf lauréates seront donc récompensées dans trois catégories à hauteur de 600 000 francs pour les premiers prix, 300 000 francs pour les deuxièmes et 200 000 francs pour les troisièmes. « Pour la première édition en 2012, la Maison de la femme, en partenariat avec l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique) et Initiative-NouvelleCalédonie, avait reçu 91 dossiers provenant de femmes de toutes les communes de la province Sud qui portaient des projets de création d’entreprise », précise la Province. L’annonce des résultats aura lieu le 7 mars 2014, à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Une belle façon de célébrer les femmes entrepreneurs qui contribuent grandement au développement économique du territoire et ne sont que rarement mises en lumière.

Tous les secteurs représentés 8

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En 2012, la première édition du concours avait reçu pas moins de 91 candidatures provenant de toutes les communes de la province Sud : 6 dans le secteur primaire, 19 dans le secteur secondaire et 66 dans le secteur tertiaire. Les

lauréates ayant remporté les premiers prix de chaque secteur exerçaient des activités bien différentes : compostage et élagage, maintenance électrique et électronique ou encore importation de pompes à insuline.



ACTU INSTITUTIONS

Zodep : investir en terres coutumières Valoriser les terres coutumières pour faire face à la cherté du foncier. C’est l’objectif visé par le dispositif Zodep (zones de développement prioritaires), voté à l’unanimité au congrès le 5 mars 2012. Initiée par le gouvernement, cette démarche s’insère dans la politique de rééquilibrage voulue par l’accord de Nouméa. Texte : Amélie Rigollet – Photo : Marc Le Chélard

de l’économie, du commerce extérieur, du logement, du développement durable, s’est alors saisi du dossier de valorisation des terres coutumières. Les acteurs ont répondu en nombre puisque le gouvernement, les coutumiers mais aussi l’État, les provinces, les communes, les bailleurs sociaux, les banques et cabinets de défiscalisation se sont regroupés au sein d’un premier comité de pilotage le 12 octobre 2012. Unique organe décisionnel, ce comité est à l’origine de la création des trois premières Zodep sur la Grande Terre.

Anthony Lecren, membre du gouvernement en charge de l’économie, du commerce extérieur, du logement, du développement durable

Les terres coutumières représentent 27 % de la superficie du territoire. Conformément à l’article 18 de la loi organique du 19 mars 1999, elles sont régies par la loi dite des 4 « i », à savoir des terres inaliénables, insaisissables, incommutables et incessibles. Faute de moyens et de dispositions légales, elles sont restées à l’écart du développement économique jusqu’à aujourd’hui. Désormais les terres coutumières sont au cœur des problématiques liées au développement, face à une flambée des tarifs fonciers.

Une démarche collective

Sollicité par les coutumiers, Anthony Lecren, membre du gouvernement en charge 10 Impact éco n°7 / Décembre 2013

de ces lotissements. La troisième zone en cours se situe au Mont-Dore, dans la tribu de Saint-Louis. Infrastructures publiques, maisons pour les habitants de la tribu et habitations en location pour les personnes extérieures sont attendues. Une zone industrielle et commerciale pourrait également voir le jour. Enfin, un comité de pilotage prévu en début d’année 2014 devrait faire rentrer les îles Loyauté dans la danse avec la création d’une quatrième Zodep à Lifou.

de moyens et de dispositions légales, « Faute les terres coutumières sont restées à l’écart du développement »

Développer l’économie locale

La Zodep Nord, créée en août 2013, concerne Poum, Pouébo, Belep et Ouégoa. Les quatre maires souhaitent créer une « zone bleue » consacrée au développement des activités de la pêche. En perspective, la création d’un laboratoire des produits de la mer. En parallèle, une « zone verte », située à Ouégoa, accueillerait les projets destinés à valoriser les produits de la terre. Le comité porte actuellement le projet de création d’un dock et de logements aidés. Située à l’embouchure de Ponérihouen, la Zodep Est devrait voir la création de 20 à 30 logements. Accessibles à l’achat pour les habitants de la tribu, ils seraient proposés en location aux enseignants et infirmiers. Des zones commerciales et des infrastructures publiques devraient accompagner la construction

Zodep, quèsaco ? Les Zodep ont été lancées à titre expérimental dans le cadre du schéma d’aménagement de la Nouvelle-Calédonie à l’horizon 2025. Les projets s’insérant sur les zones de développement prioritaires doivent répondre à quatre objectifs : l’habitat individuel et collectif, le développement économique, l’implantation d’infrastructures publiques et la valorisation des terres. Pour attirer les investisseurs, le gouvernement se réserve, par arrêtés, la possibilité de délivrer des avantages fiscaux pour tout projet en Zodep.


soCIAL

Employeurs, utilisez Odeweb !

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!

Parmi ses services en ligne, la province Sud propose Odeweb, offres et demandes d’emploi sur le web. Avec ses deux volets, l’un pour les demandeurs d’emploi, l’autre pour les entreprises, l’objectif est de simplifier certaines dĂŠmarches en matière de recrutement.

Qu’il s’agisse de consultation d’annonces pour les uns, de dĂŠpĂ´t d’offres pour les autres, les demandeurs d’emploi ainsi que les employeurs ont la possibilitĂŠ d’utiliser un service en ligne, Odeweb. Conçu par la Defe*, opĂŠrationnel depuis aoĂťt 2012 après une phase de tests avec un panel de chefs d’entreprise, ce dispositif, entièrement dĂŠmatĂŠrialisĂŠ, contribue Ă faciliter les dĂŠmarches tout en restant toujours informĂŠ. Pour l’un ou l’autre volet – candidats et entreprises – une première ĂŠtape est impĂŠrative : crĂŠer son compte sur le site Internet de la province (onglet : dĂŠmarches en ligne).

Texte : Marie Jeanne Stevaux - Illustration : Defe

Pour les offres du Sud

Un code d’accès avec mot de passe sera ensuite attribuĂŠ Ă chaque intĂŠressĂŠ. ÂŤ Le dispositif s’adresse aux employeurs de tout le territoire, Ă condition que l’offre d’emploi soit situĂŠe exclusivement en province Sud. Par ailleurs, avec ce dispositif, l’entreprise dĂŠjĂ inscrite au SEP service emploi placement peut aisĂŠment dĂŠposer son offre d’emploi satisfaisant ainsi une des conditions exigĂŠes par la loi sur l’emploi local Âť, explique Bernard Builles, le directeur de la Defe. A l’heure actuelle, une centaine d’entreprises a dĂŠjĂ utilisĂŠ Odeweb, plutĂ´t

des structures avec un service RH et majoritairement du secteur des services. Le taux de placement est estimĂŠ Ă 50 % ÂŤ Odeweb est un outil innovant, accessible Ă tout moment, 24 h sur 24 y compris le week-end et mĂŞme Ă partir d’une tablette. Dans un deuxième temps, nous allons faire ĂŠvoluer l’application avec la mise en ligne d’une CV-thèque, Ă destination des recruteurs Âť, conclut le directeur. Pour en savoir plus, une brochure explicative est disponible Ă la Defe, Ă Ducos Le Centre. * Direction de l’Êconomie, de la formation professionnelle et de l’emploi

Humanis, l’engagement durable ImplantĂŠ depuis 1990, Humanis intervient dans la retraite complĂŠmentaire, la prĂŠvoyance et l’action sociale. Lors de l’inauguration des nouveaux locaux de l’agence locale, Michel Keller, prĂŠsident du groupe, et Jean-Paul Lecam, directeur gĂŠnĂŠral dĂŠlĂŠguĂŠ, ont rappelĂŠ les liens forts avec la NouvelleCalĂŠdonie. Texte : Marie Jeanne Stevaux - Photo : Marc Le ChĂŠlard 6 700 salariĂŠs, 84 agences, près de 700 000 entreprises adhĂŠrentes et 10 millions de personnes protĂŠgĂŠes : Humanis est l’un des plus grands groupes de protection sociale aujourd’hui. ÂŤ Notre structure, Ă but non lucratif, est pilotĂŠe par les partenaires sociaux. Nous intervenons sur le champ de la retraite complĂŠmentaire obligatoire, Agirc-Arrco, mais ĂŠgalement de la santĂŠ, la prĂŠvoyance ou l’Êpargne. Nous avons crĂŠĂŠ des ouvertures en dehors de l’Hexagone, comme ici. C’est grâce Ă ce territoire que nous nous sommes intĂŠressĂŠs aux expatriĂŠs et Ă l’international Âť, tenait Ă rappeler Michel Keller. ÂŤ Alors que la PolynĂŠsie française n’a pas de retraite complĂŠmentaire obligatoire, ici, tous les salariĂŠs y sont affiliĂŠs depuis 1995 Âť, prĂŠci-

sait à son tour Jean-Paul Lecam. L’agence calÊdonienne compte onze collaborateurs et vient d’inaugurer ses nouveaux locaux dans la galerie NoumÊa-Centre. Cet espace professionnel de 376 m2 permet d’optimiser l’accueil de ses adhÊrents. Avec plus de mille visites par mois,  un chiffre impressionnant , la proximitÊ est l’un des points forts de l’agence.  Il s’agit surtout de personnes qui ont besoin d’être accompagnÊes pour monter leur dossier de retraite , indiquait Stephan Hurel, responsable de la dÊlÊgation locale. Pour l’activitÊ prÊvoyance, Humanis couvre les salariÊs de 200 entreprises calÊdoniennes. Enfin, le groupe met à disposition de ses adhÊrents des aides : bourses, assistance handicap, logements pour personnes dÊpendantes. En

Marc Keller, prĂŠsident du groupe Humanis

apportant une participation financière auprès du FSH, Humanis va pouvoir rĂŠserver 18 logements durant 15 ans au bĂŠnĂŠfice de retraitĂŠs dans des situations fragiles. ÂŤ Un projet novateur ici qui mĂŠrite d’être saluĂŠ Âť, concluaient de concert Michel Keller et Jean-Paul Lecam. * Fonds social de l’habitat

Impact Êco n°7 / DÊcembre 2013

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SE FORMER

Un campus des grandes écoles pour rayonner Un campus des grandes écoles sera créé à Nouville. HEC, Sciences Po, les Mines et Télécom ParisTech y développeront des programmes de formation continue. À niveau égal à celui de la métropole, ces diplômes permettront de hisser les compétences des décideurs calédoniens et de rayonner dans la région Asie Pacifique. Texte : Frédéric Huillet - Photo : Marc Le Chélard

Derrière l’ETFPA de Nouville, non loin de l’université, poussera un campus des grandes écoles gorgé de grandes ambitions. « Nous voulons délivrer des formations structurantes, de haut niveau, dans les domaines du management, des affaires publiques, de la communication, des médias, du numérique, des mines, des télécoms et de l’agronomie », a souligné Sonia Backès, en charge de l’enseignement supérieur au gouvernement. La Nouvelle-Calédonie serait donc défaillante en compétences ? « On a toujours besoin de progresser et de se remettre à niveau », répond-elle diplomatiquement. Paris viendra donc à Nouméa pour hisser les savoirs. Les budgets de formation continue respireront mieux avec des cursus exonérés de billets d’avion et de frais étudiants. Les professeurs en déplacement seront moins coûteux que de futurs diplômés longtemps expatriés.

Pas au rabais

Cette proximité permettra aussi d’adapter les formations. « Nous sommes venus avec une feuille blanche », a prévenu Nicolas Pejout, directeur de la formation continue et membre du comité exécutif de Sciences Po. Son passage éclair à Nouméa, en novembre dernier, visait à cerner les besoins et à adapter les programmes aux spécificités régionales. Car la dimension Asie Pacifique est essentielle dans le formatage des compétences. « En devenant la base de grandes écoles métropolitaines dans notre bassin, la Nouvelle-Calédonie gagnera en visibilité et en attractivité », espère Sonia Backès. Des partenariats avec les grandes institutions et les entreprises australiennes ou néo-zélandaises sont aussi envisagés tout comme des enseignements en anglais. Pour autant, s’adapter n’est pas dévaloriser. Agnès Chauveau, la directrice exécutive de l’école de journalisme de Sciences 12 Impact éco n°7 / Décembre 2013

Po s’est élevée contre cette notion de diplôme « au rabais ». Les exigences et le label de la grande école ne sauraient être bradés.

Sans attendre

Dès mars 2014, les Mines et Télécom ParisTech visiteront Nouméa avec cette même feuille blanche formatrice de haut niveau. Sous la conduite d’Olivia Bretegnier, la directrice d’OBA et initiatrice des formations HEC sur le territoire*, ils étudieront la faisabilité et les opportunités de partenariats avec la Nouvelle-Calédonie. De son côté, le gouvernement a déjà inscrit 10 millions de francs à son budget primitif 2013 pour les études de faisabilité et de construction du campus des grandes écoles. Et sans attendre les murs qui seront confiés à la SIC, des formations continues Sciences Po sont envisagées dès juillet 2014. Quant à la formation initiale, son instauration sera négociée ultérieurement en partenariat avec l’État, le gouvernement et l’université de la Nouvelle-Calédonie.

Une formation Essec en 2014 Texte : Marie Jeanne Stevaux

C’est une première en Nouvelle-Calédonie : à partir du 2 avril 2014, les cadres et agents de maîtrise calédoniens auront la possibilité d’accéder à une formation de l’Essec, Ecole supérieure de commerce et de management. Intitulée « management opérationnel », elle se déroulera en alternance sur une période de dix-huit mois avec à la clé un titre de niveau II. Le contenu portera essentiellement sur les ressources humaines, les outils de gestion ou encore la négociation. Ce nouveau dispositif et les modalités d’accès ont été présentés à la CCI début décembre par le coordinateur des programmes outremer de l’école, et Devenir, société de formation et de conseil RH, aujourd’hui partenaire de l’Essec en Nouvelle-Calédonie. * Lire aussi l’entretien avec Olivia Bretegnier page 30



INTERCONSULAIRE

Texte : Marie Jeanne Stevaux - Photo : Patrick Chalas-Canc

Un plan stratégique pour l’agriculture Le président de la CMA était entouré de Cynthia Ligeard, présidente de la province Sud, et de Sonia Backès, membre du gouvernement

La CMA voit plus grand Afin de répondre aux besoins du suivi du tissu artisanal, extrêmement dense en NouvelleCalédonie, la Chambre de métiers et de l’artisanat a entrepris des travaux de rénovation de son siège social avenue James-Cook, route de Nouville. Les nouveaux locaux ont été inaugurés fin novembre. Du côté du Centre de formation d’apprentis Lucien-Mainguet, les travaux d’extension avancent à grands pas et devraient s’achever au second semestre 2014 : 3 600 m2 de nouvelles surfaces qui permettront d’accueillir plus d’apprentis dans de meilleures conditions. Chaque année, 400 jeunes en moyenne, de la première à la troisième année, toutes sections confondues sont formés au CFA. Sur la zone d’activité Panda, les ateliers artisanaux sont en cours de construction. À terme, une vingtaine de locaux seront proposés à la location, intégrant un espace de services partagés. Enfin, le choix du projet d’architecte a été arrêté pour la construction de la future antenne CMA à Koné. Pour ces trois projets, CFA, Zac Panda et Koné, un programme d’investissements d’un montant de 1,6 milliard a été voté par la chambre consulaire. Rappelons que l’artisanat calédonien en 2012 représente : • 11 945 entreprises artisanales • 17 000 actifs : 5 115 salariés, 386 apprentis et 5 000 conjoints d’artisans • un chiffre d’affaires de 40 milliards de francs CFP • 250 métiers

Après avoir adopté son plan stratégique pour la mandature 2013-2017, la Chambre d’agriculture souhaite aujourd’hui sensibiliser les acteurs et décideurs calédoniens sur la nécessité de mettre en place des politiques agricoles cohérentes et innovantes pour les quatre ans à venir. Si l’un des objectifs est d’inscrire l’agriculture dans les débats des élections provinciales de 2014, il s’agit avant tout de prendre conscience du rôle prépondérant de tout un pan de l’économie calédonienne et d’associer les professionnels du monde agricole coûte que coûte, tout au long des décisions. Renforcement de la sécurité alimentaire, accroissement de la compétitivité, augmentation des besoins tout en préservant les ressources naturelles figurent parmi les points clés du programme. Toujours dans cette même volonté, les élus consulaires ont d’ores et déjà transmis à l’ensemble des instances les attentes et propositions du monde agricole. Trois engagements sont ainsi attendus : l’incitation à l’installation de nouveaux agriculteurs avec un accès au foncier, la garantie d’un revenu pour les professionnels ainsi que la mise en place d’une politique agricole permettant de « produire plus et mieux ». Par ailleurs, à l’instar de la filière bovine, la Chambre d’agriculture souhaite qu’une charte soit étendue à l’ensemble des filières agricoles. Cette démarche, construite à partir d’un diagnostic partagé, permettrait de construire à la fois des contrats d’objectifs et de moyens, tout en sollicitant les professionnels. Aujourd’hui, les 35 élus de la Chambre d’agriculture représentent 2 700 agriculteurs et éleveurs sur l’ensemble des trois provinces.

Qui fait quoi à VKP ? La CCI, en partenariat avec la CMA et la cellule Koniambo, a réalisé un guide d’informations utiles sur les différents partenaires des entreprises de la zone VKP, Voh-Koné-Pouembout. Destiné aux porteurs de projet ainsi qu’à tout chef d’entreprise confirmé, ce document recense non seulement les coordonnées des différents organismes mais aussi les différents outils et services mis à disposition. Pour répondre au mieux à leurs besoins, six catégories ont été mises en avant : accueil et accompagnement – financement – formation – obligations sociales et fiscales – développement de la zone VKP – usine du Nord. Le document est en ligne sur le site de la CCI, www.cci.nc, de la CMA, www.cma.nc, et sur celui du guichet unique VKP, www.guichet-unique-vkp.com

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les conseils du notaire

VEFA : retour sur l’ordonnance du 20 juin 2013 Par Maître Jean-Daniel Burtet, notaire associé à Nouméa et membre du Groupe Monassier.

Pour ce numéro du mois de décembre centré sur les faits marquants de l’année 2013, il apparaît intéressant de faire un point sur un sujet passé totalement inaperçu du grand public, mais lourd de conséquences pour l’ensemble des professionnels de l’immobilier, constructeurs et promoteurs notamment : la vente sur plan ou VEFA, désormais obligatoire. DR

En effet suite à la parution « subite » d’une ordonnance métropolitaine en date du 20 juin 2013 portant actualisation du droit civil, diverses dispositions juridiques sont entrées en vigueur en Nouvelle-Calédonie. Ces mesures concernent ce que l’on appelle les ventes sur plan, ou VEFA. La vente en l’état futur d’achèvement (VEFA) sur le territoire ne faisait l’objet d’aucune règlementation jusqu’à la parution de cette ordonnance. Cependant les notaires du territoire, pour assurer une plus grande sécurité juridique, ont toujours mis en place des VEFA « contractuelles », calquées sur les règles métropolitaines. Malheureusement l’ordonnance du 20 juin 2013 ne reprend que partiellement les textes métropolitains et de nombreuses précisions doivent maintenant faire l’objet de textes locaux.

Ce qui change déjà :

- l’obligation de donner une garantie d’achèvement (alors que ce n’était que facultatif) ; - l’obligation de signer des contrats préliminaires de réservation et non des « compromis » ; - l’interdiction pour le promoteur d’en caisser des fonds de la part des acquéreurs avant signature de la vente.

Ce qui est à venir :

- la définition de ce que sera la garantie d’achèvement obligatoire ; - la fixation du plafonnement légal des appels de fonds sur le paiement du prix en fonction de l’avancement du chantier ; - la création éventuelle d’un « secteur protégé habitation » avec des règles plus strictes. Dès l’instant où le constructeur d’une habitation, y compris d’une simple villa, procure, directement ou indirectement

le terrain ou le droit de construire, la VEFA devient obligatoire, alors que jusqu’à présent était établie une vente du terrain nu, puis un contrat de construction. En effet, la loi considère dans ce cas que l’opération est globale, qu’elle s’apparente de fait à une promotion et que l’acquéreur doit bénéficier des protections instaurées par la VEFA. Le non-recours à la VEFA entraîne la nullité des actes signés : vente du terrain, contrat de construction, prêt bancaire ; le tout étant en outre assorti de sanctions pénales. Pour les opérations de promotions classiques (acquisition d’un appartement sur plan), rien ne change. Pour les « terrains procurés », la situation est bien plus complexe : pour un dossier d’un particulier qui achète, sur les conseils de son constructeur, un terrain au prix de 7 millions de F CFP, et réalise une construction de

15 millions de F CFP, le montant des frais d’acquisition passe de 770 000 F FCP à 2 420 000 F CFP. Si les parties ne procèdent pas à la signature d’une VEFA, les services fiscaux seraient fondés à mettre en œuvre un redressement fiscal ayant pour assiette le prix formé du foncier et de la valeur des constructions, outre les éventuelles pénalités. Des difficultés se posent également pour les dossiers en défiscalisation (que les opérations soient privées, sociales ou organisées au travers de sociétés civiles d’attribution) puisque dans ces situations, bien souvent, le constructeur est également l’apporteur du terrain. Nous ne saurions trop conseiller à chacun de prendre l’attache d’un notaire avant d’engager son projet immobilier pour éviter de mauvaises surprises.

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Développement durable

Les déchets verts enfin compostés La première structure industrielle de compostage des déchets verts verra le jour en 2014 à La Coulée. Une étape supplémentaire est franchie dans la volonté de CSP-fidelio de multiplier les possibilités de valorisation des déchets. Le compost « made in NC » sera accessible à tous, avec une norme 100 % écolo. Texte : Frédéric Huillet - Photos : Patrick Chalas C’est du gagnant-gagnant pour tout le monde. Pour la première fois, la Nouvelle-Calédonie va fabriquer son propre compost à une échelle industrielle. Quatre partenaires s’associent dans ce projet qui verra le jour à la déchetterie de La Coulée courant 2014. La CSP-fidelio captera les déchets verts et se chargera du broyage. La société Terre & Vie produira le compost et le conditionnera en sacs. Le clan Djawari, propriétaire coutumier du terrain attenant à la déchetterie, mettra à disposition sa parcelle pour l’activité et sera prioritaire pour les emplois induits. Enfin, la mairie du Mont-Dore apportera son soutien à la nouvelle filière. Les déchets verts collectés sur la commune seront la principale source d’approvisionnement. L’objectif est de produire 1 500 tonnes de compost par an sans produits chimiques et disponibles à la vente aux particuliers.

Broyeur surpuissant

Le choix de La Coulée pour ce centre pilote n’est pas un hasard. Le Mont-Dore est en effet la commune qui produit le plus grand volume de déchets verts par habitant dans le Grand Nouméa. En y ajoutant au

Des partenaires unis dans un projet gagnant-gagnant pour la préservation de l’environnement.

besoin une partie de ceux des communes environnantes, l’unité de compostage disposera d’un volume suffisant pour assurer sa pérennité et ses débouchés. Pour l’heure, les partenaires attendent le feu vert de la Direction de l’environnement où a été déposé le dossier d’ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement). Mais, d’ores et déjà, CSPfidelio a investi 80 millions dans l’achat d’un broyeur de dernière génération,

capable de déchiqueter même des souches et de séparer les fragments métalliques (grillage ou clous par exemple). Il pourra par ailleurs traiter d’autres déchets tels que bois de déconstruction et palettes pour alimenter les futures filières de biomasse.

25 ans à ne pas rejeter La CSP a célébré ses 25 ans le 23 novembre dernier. La société en charge de la collecte et du traitement des déchets du Grand Nouméa a ouvert les portes de ses centres « pour découvrir les métiers, les sites, et les coulisses de la gestion des déchets ». Collecter, trier, traiter, valoriser et innover étaient ses cinq maîtres mots durant cette journée durant laquelle les visiteurs ont découvert l’autre face de leur poubelle grâce à des visites organisées à Ducos et Gadji. A priori peu séduisantes, ces visites ont tout de même reçu un accueil favorable du public qui a permis à la CSP-fidelio de multiplier les messages de sensibilisation. Le tri et la valorisation de nos déchets constituent un enjeu d’avenir. La mise en œuvre de nouvelles filières en est l’illustration.

La CSP-fidelio a investi 80 millions dans l’achat d’un broyeur de dernière génération, capable de déchiqueter de gros déchets verts comme des souches et de rejeter les morceaux de métaux.

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tendance nickel

Malgré des pertes de 2,5 milliards de francs par mois, la SLN n’est pas à vendre et ne cèdera rien. Le PDG d’Eramet l’a affirmé avec force tant au sujet de la centrale à charbon de Doniambo que pour ses perspectives définitivement calédoniennes sans autre actionnariat. Mais le groupe est prêt à aider son « partenaire » du Nord dans une stratégie pays. Texte : Frédéric Huillet - Photo : Niko Photo

Remonté, incisif et parfois irrité. Patrick Buffet a délivré des messages déterminés à l’issue du conseil d’administration de la SLN, le 21 novembre dernier. Le PDG d’Eramet ne cèdera sur aucun sujet ni ambition extérieure. « De cœur et d’origine calédonienne depuis 133 ans », le groupe industriel affirme son ancrage durable et luttera « de toutes ses forces » contre la crise du nickel.

Face à des stocks plombés par les exportations indonésiennes vers la Chine et des cours au plus bas, la rentabilité de la « Vieille Dame » appartient au passé. « Nous perdons 2,5 milliards chaque mois », déplore le patron d’Eramet qui envisage les années 2014 et 2015 comme extrêmement difficiles. « La crise est beaucoup plus grave que nous l’imaginons, mais nous allons faire face en améliorant notre compétitivité », promet-il sous l’ombre potentielle de suppressions d’emplois.

L’annonce en septembre dernier au LME, London Metal Exchange, est tombée comme un couperet : le coût du projet de l’usine métallurgique du Nord a fait un bond d’un milliard de dollars US, soit environ 80 milliards de francs CFP, portant le budget global à 6,3 milliards de dollars US. Ces chiffres officiels ont été communiqués par Kenny Ives et Peter Johnston, tous deux responsables de la branche nickel de Glencore-Xstrata, propriétaire du projet à 49 %. Pour Ivan Glassenberg, directeur exécutif du géant suisse, la pilule reste difficile à avaler. « Nous avons toujours su que c’était un projet cher, un projet à problèmes », a-t-il déclaré. Par ailleurs, les prévisions de production pour 2013 ont été revues à la baisse (4 000 tonnes de nickel contenu au lieu de 16 000 tonnes) et les pronostics pour 2014 tablent sur 34 000 tonnes au lieu de 50 000. Réaction d’André Dang, grand patron de la SMSP, « il s’agit d’un projet calédonien, que nous détenons à 51 % ». Malgré les déclarations de GlencoreXtrata, « rien ne changera ».

© KNS

Eramet ne lâche rien... mais tend la main

Trop chère l’usine du Nord ?

Centrale sanctuarisée

À charge à Pierre Gugliermina, le directeur général de la SLN, de mettre en œuvre un plan accepté par tous (y compris les syndicats) afin de ne pas rejoindre la nouvelle liste des mineurs du nickel qui ont déposé leur bilan. À charge aussi à l’homme fort de Doniambo d’activer la prochaine centrale électrique au charbon de l’usine à l’horizon 2018. « La centrale s’est sanctuarisée » a martelé Patrick Buffet. Ce sera le seul investissement définitif d’Eramet pour ces prochaines années alors que d’autres projets extérieurs attendront. Il faut aussi préparer l’avenir du gisement Pernod par traitement hydrométallurgique. « Les discussions avec Vale et la Province sud avancent très bien », se félicite Patrick Buffet. Le plan stratégique d’Eramet/SLN dépasse déjà les 50 ans.

Schéma nickel pays Le PDG d’Eramet, Patrick Buffet, ne cèdera sur aucun sujet ni ambition extérieure. La SLN affirme son ancrage durable en Nouvelle-Calédonie et luttera « de toutes ses forces » contre la crise du nickel.

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Et rien ne sera cédé. « Pourquoi changer l’actionnariat de la SLN ? » s’est interrogé le patron d’Eramet en regardant Édouard Duval, représentant de la

grande famille du groupe, présent à Nouméa. « Pour combler certains appétits ? » Ce message fort répond au souhait de prise de majorité, via la STCPI, chez la « Vieille Dame ». La poignée SLN s’est refermée sur ses 56 % de titres miniers et ses fours calédoniens. Elle s’est néanmoins ouverte à l’intention de ses « partenaires » du Nord. Patrick Buffet s’est déclaré disposé à aider la SMSP à honorer ses contrats internationaux en lui vendant du minerai pour le deuxième four de Posco, en Corée. Car un « schéma nickel pays » est vivement désiré par le PDG d’Eramet, en toute « solidarité ». Des discussions « cordiales » ont été entamées avec André Dang. La politique pays et ses rapports de force sont amorcés pour de longs mois.



Dossier

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2013 : les faits économiques marquants

Chute du cours du nickel, fin des grands chantiers de construction, ralentissement des investissements : l’année 2012 a mis fin à l’embellie économique dont bénéficiait la NouvelleCalédonie. L’année 2013 suit fidèlement ses pas. Le nickel continue à dégringoler, les entreprises n’investissent plus, les banques prêtent moins, et les Calédoniens réduisent leur consommation. La faute, entre autres, au ralentissement économique mondial et aux échéances électorales de 2014 qui ne rassurent pas. Retour sur les événements clés qui ont marqué cette année passée.

Vie chère : un sujet récurrent particulièrement épineux en 2013 La vie chère est une composante de la vie insulaire, surtout en Nouvelle-Calédonie. Parmi tous les outre-mer, on y relève les plus grands écarts de prix avec ceux de la métropole. En mai 2013, le ras-le-bol s’est cristallisé en grève générale pour réclamer la mise en place de mesures contre la vie chère.

Texte : Myriam Grandcler - Photos Marc Le Chélard

En amont de la grève générale annoncée par les syndicats calédoniens pour mai, le gouvernement décide le 23 avril la création d’un observatoire des prix afin de faire jouer la concurrence. Dès sa mise en service en juillet, il est chargé de collecter les prix de 10 000 produits de référence dans les points de vente de plus de 350 m2. Or, « les mesurettes » prises par les institutions ne font pas reculer le front syndical contre la vie chère qui lance le 15 mai une grève générale. Après 12 jours de blocage, un protocole contre la vie chère comportant 14 engagements est signé : baisse de 10 % des prix de 500 produits de première nécessité dès le 24 juin, gel des prix des produits et services (sauf alcool, tabac, denrées sucrées), mesures effectives dès octobre, jusqu’au 31 décembre 2014.

Prix en baisse, colère des commerçants

« Le gel des prix décidé en réaction aux pressions syndicales est, sans conteste, le fait économique qui a le plus marqué les chefs d’entreprises en 2013, affirme Catherine Wehbé, directrice du Medef-NC. Cette intervention dans notre économie de marché, qui va à l’encontre des principes économiques, met les entreprises en difficulté, fragilise les emplois, sans pour autant que les réformes de modernisation qui s’imposent aient été engagées », conclut la directrice du Medef-NC, pointant la réforme globale de la fiscalité. À ce sujet, le protocole prévoit également la mise en place au mois de juillet 2014 de la tant attendue TGA, deux fois votée par le congrès en 2012, mise de côté et

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Dossier finalement adoptée par le gouvernement le 5 novembre. Fixée à un taux de 6 %, elle est censée remplacer cinq autres taxes sans perte de recettes fiscales (certains affirment plutôt 7 %). Fin juin, le congrès adopte une autre loi qui attendait dans les cartons depuis quelques années : la loi antitrust. Elle permettra, entre autres, d’exercer un contrôle des concentrations, facteur de situation monopolistique en lien direct avec la vie chère et d’interdire à toute entreprise de détenir plus de 25 % de parts de marché sur son secteur. Le 2 octobre, la loi obtient l’aval du Conseil constitutionnel. Et pour chapeauter le tout, le 2 octobre les députés ont adopté à l’unanimité la modification de la loi organique afin que la NouvelleCalédonie puisse mettre en place une autorité locale de la concurrence.

Dès le mois de juillet, les prix commencent effectivement à baisser. Or, certaines mesures ne seraient pas encore mises en place, selon une enquête menée par l’UFC-Que choisir d’octobre. Notamment l’obligation du double étiquetage des fruits et légumes, que seul un commerce sur cinq appliquerait. Quant aux tarifs bancaires, l’Assemblée nationale a voté le 2 octobre un nouveau dispositif qui devrait conduire à l’alignement des tarifs calédoniens sur ceux pratiqués par la métropole. Si les banques n’arrivent pas à trouver un accord, le haut-commissaire pourra les fixer par arrêté. 1 Taxe générale sur les activités 2 Indice des prix à la consommation, Isee

L’analyse de Monique Jandot, ex-présidente de la CGPME « Il faut souligner la baisse d’activité générale cette année. Les difficultés du BTP qui entraînent des licenciements importants et des dissolutions d’entreprises, mais aussi la baisse significative du cours du nickel qui engendrera des pertes de ressources pour la NouvelleCalédonie en 2014, avec toutes ses conséquences. Et, ce qui serait un fait très marquant, ce serait la confirmation d’une croissance zéro comme annoncé. »

Annus horribilis pour le BTP La fin des grands chantiers (les deux usines métallurgiques, l’aéroport, les commandes de logements sociaux en baisse...) a sérieusement mis à mal le secteur du BTP. Depuis l’année dernière, les professionnels affirment avoir essuyé une perte de 20 milliards de francs de chiffre d’affaires et licencié plus de 1 500 personnes. Pour relancer un secteur exsangue et éviter d’autres licenciements, ils réclament depuis 2012 une loi de défiscalisation locale accordant aux investisseurs des exonérations fiscales sur le logement social et intermédiaire. Dans

sa besace spéciale lutte contre la vie chère, le gouvernement a inclus un projet de loi dans ce sens. Le 30 août, le texte a été présenté une première fois devant le congrès avant d’être finalement accepté en deuxième lecture le 15 novembre, après moult rebondissements, au grand soulagement de toute une profession. D’autant plus que de grands chantiers ont été signés pour 2014 : pôle de santé privé à Nouville (10 milliards), projet de rénovation et d’extension des lycées échelonné sur 5 ans, programme de constructions dans les

Zodep (zones de développement prioritaire) et sur terres coutumières... D’autres projets devraient prochainement voir le jour : le Néobus, l’hôpital de Koné, le grand barrage sur la rivière de la Ouinné, dans le Grand Sud (24 milliards à partir de 2017). Autre sujet de satisfaction du secteur : l’adoption le 5 novembre d’un avant-projet de loi visant à modifier la taxe communale d’aménagement (TCA), un poids financier qui constitue un frein aux lourds investissements.

Thierry Cornaille, directeur de la SIC Le lancement de la rénovation urbaine de Saint-Quentin, marqué par la signature en mai 2013 d’une convention entre la SIC et l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU). Ce projet intercommunal représente un investissement de 30 milliards de francs pour les 10 prochaines années. Avec la construction de 800 logements, 4300 m² de commerces et services, un parc, un transport en commun en site propre, ce nouveau quartier va apporter au territoire des avancées majeures aussi bien au niveau de l’habitat, du cadre de vie, de l’emploi, de la formation, des transports et des espaces verts.

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2013 : les faits économiques marquants

Mine-métallurgie : le secteur a mauvaise mine Au LME , la bourse londonienne des métaux, l’année 2012 s’est achevée sur un cours du nickel très bas. Conjugué à une baisse du dollar, il a fait perdre à la SLN 4,133 milliards de francs. Cette tendance baissière s’accentue au cours de l’année 2013 marquée par la naissance de l’usine du Nord, la montée en puissance de l’usine du Sud et des pertes financières considérables pour les opérateurs miniers. « Je suis contrarié par la situation actuelle du nickel, lâche Pierre Gugliermina, directeur général de la SLN. Par le fait qu’en dépit d’une forte augmentation de la demande de nickel, les cours au LME sont en chute libre à cause de l’essor des capacités de production à l’échelle mondiale et l’émergence de stocks de minerai en Chine constitués suite à l’annonce par l’Indonésie d’un ban au 1er janvier 2014. » Depuis le début de l’année, le nickel est le métal non ferreux qui affiche le plus important recul avec des cours aux alentours de 14 000 dollars la tonne sur l’année, alors qu’elle a atteint des pics à 54 000 dollars en 2006 et 2007. C’est dans ce contexte que l’usine de Koniambo effectue ses premières coulées techniques de nickel le 10 avril, tandis que les premières coulées officielles débutent le 19. Cet événement historique lance la phase de production du massif de Koniambo. D’autre part, « pour échapper aux crises » du minerai au cours très volatil, termes d’André Dang, la SMSP

et son partenaire sud-coréen Posco signent le 7 mai un accord d’extension qui prévoit l’augmentation de la capacité de production de l’usine de Gwangyang, passant de 30 000 à 54 000 tonnes de nickel contenu par an. Cet accord permettra à la SMSP de valoriser du minerai qui ne peut l’être localement, de pérenniser l’activité minière et de s’assurer plus de ressources financières.

Enfin une « fiscalité nickel » ?

À ce sujet, pour répondre aux demandes réitérées des partis politiques et des syndicats, le gouvernement adopte le 4 juin un avant-projet de loi du pays qui crée une taxe sur l’exportation de minerai. Une fois en place, « la contribution minière métallurgique », à laquelle devraient être soumis Vale et KNS, sera destinée à l’alimentation d’un fonds au profit des générations futures. Cette bonne nouvelle pour le pays – qui doit encore être validée par le Conseil d’État puis le congrès – n’oc-

culte en rien le tollé soulevé par la SLN à l’annonce fin 2012 du remplacement de sa vieille centrale au fuel de Doniambo par une usine à charbon. Tout au long de l’année, les associations environnementales se sont mobilisées pour tenter d’infléchir les pouvoirs publics sur ce projet qui fera exploser la note carbone du pays. À leur demande, l’État constitue une commission d’experts dont les conclusions rendues le 15 octobre retiennent l’option charbon. De son côté, Vale NC qui tablait sur une production de 26 000 tonnes en 2013, multiplie les incidents techniques. Le 14 novembre, l’opérateur minier est contraint de stopper l’activité de son usine jusqu’à la fin de l’année suite au détachement d’une partie de son émissaire marin. Les experts n’attendent pas une amélioration de la situation avant 2016.

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BTP

Un appel d’air pour redonner des couleurs au BTP

Après de multiples péripéties, les professionnels du secteur du BTP peuvent enfin souffler : le 15 novembre, la loi de défiscalisation locale a finalement été votée en seconde lecture par le congrès. D’une durée de deux ans, elle devrait relancer un secteur qui tourne au ralenti. Texte : Myriam Grandcler - Photo : Marc Le Chélard

Le 12 novembre, plus de deux cents professionnels du BTP ont manifesté leur rasle-bol devant le congrès. Et pour cause : la loi sur la défiscalisation locale destinée à soutenir la construction de logements sociaux et intermédiaires soumise au vote le 30 septembre par le congrès a fait l’objet d’une seconde lecture sur requête du FLNKS. Sous la pression de la mobilisation, la loi est finalement adoptée le 15 novembre. C’est une bouffée d’oxygène pour le secteur qui suffoque depuis deux ans. « La fin des grands travaux et de la défiscalisation métropolitaine conjuguée au ralentissement de la construction des logements sociaux explique l’état dans lequel se trouve le bâtiment aujourd’hui, indique Daniel Ochida, coprésident du Medef-NC. Nos entreprises ont déjà licencié plus de 1 500 personnes, nos carnets de commandes sont vides et de nombreuses entreprises en faillite appartiennent à ce secteur », se désole-t-il. Mais le plus révoltant pour ces professionnels c’est que le pays manque sérieusement de logements intermédiaires et sociaux. « Relancer le bâtiment est en parfaite adéquation avec un besoin criant en logements. Il ne s’agit pas uniquement

de faire plaisir aux entrepreneurs qui n’ont pas de boulot », lance-t-il. Avec pour résultat une vraie tension du marché locatif, des prix des loyers qui s’envolent et des milliers de demandes de logements sociaux non satisfaites (7 000 environ). D’ailleurs, la défiscalisation locale fait partie du package mis en place par le gouvernement pour lutter contre la vie chère afin d’encourager l’offre de logement locatif à loyer modéré.

Protéger les entreprises des faillites et maintenir l’emploi

Les professionnels du bâtiment attendent de la défiscalisation locale qu’elle leur ouvre de nombreux chantiers concernant les logements intermédiaires essentiellement portés par des investisseurs privés, véritable levier économique. Cette reprise de leur activité leur permettrait de ne pas avoir à licencier car le secteur est un gros pourvoyeur d’emplois (trois fois plus que celui des travaux publics). D’autre part, cette loi qui comporte également un texte sur la VEFA (vente en l’état futur d’achèvement, voir encadré) va pouvoir permettre

aux organismes sociaux, SIC, FSH, Sem Aglo, de débloquer les projets de construction publics mis en attente le temps que la loi soit votée. « Seule l’initiative privée peut relancer rapidement le bâtiment. Il n’y a que ça qui marche partout ailleurs », conclut Daniel Ochida.

Le couac de la VEFA Lors du transfert des compétences de droit civil et de droit commercial, un véritable couac est survenu à propos de la VEFA, empêchant les opérateurs sociaux de bénéficier d’exonérations des droits d’enregistrement et de taxes diverses auxquelles ils avaient droit jusqu’ici. Face à l’explosion des budgets de construction, « entre 30 et 200 millions de plus au lieu des 10 habituels », précise le directeur du FSH Stéphane Yoteau, les projets lancés ont été stoppés.

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commerce

Un show-room pour Bioattitude Texte : Sandrine Chopot - Photos : Marc Le Chélard

Désireux d’être encore plus proche des Calédoniens, www.bioattitude.nc, leader de la vente en ligne de produits bio, aborde fièrement sa cinquième année en ouvrant un show-room, situé au 1 rue Anatole-France, quai Jules-Ferry à Nouméa (face au casino Johnston). « En participant à des salons, on s’est rendu compte qu’avant un premier achat, les clients ont parfois besoin de voir le produit sachant qu’ils ne vont pas trouver le même dans un magasin classique. Pouvoir jeter un petit coup d’œil sur le produit a un côté rassurant », explique Pascale Bastien-Thiry, cogérante. Ce show-room n’est pas un magasin, mais un espace de découverte, de conseils, de rencontres et d’événements.

Un espace convivial

Le commerce en ligne local est assez nouveau en Calédonie. Aussi, certaines personnes ont encore besoin d’être guidées. « Au show-room, les clients

peuvent se faire aider pour créer leur compte, se faire expliquer le paiement sécurisé », précise Pascale Bastien-Thiry. Au travers d’un achat bio, les consommateurs recherchent souvent des conseils sur les labels, l’utilisation des produits, etc. Un contact direct au show-room va permettre de conforter un choix ou de mieux comprendre les caractéristiques d’un produit. Ce nouvel espace a également pour vocation d’être un lieu de rencontre avec les futurs parents pour la création de leur liste de naissance, pour les aider à faire les choix les plus sains pour leur bébé et son environnement. Enfin, il va permettre de programmer des événements. « Le 29 octobre dernier, nous avons invité les responsables de crèches à venir découvrir en avant-première notre nouvelle gamme de jouets de Noël », conclut-elle. Avec ce nouveau show-room, www.bioattitude.nc confirme sa volonté de garder du lien avec ses clients.

Espace Salonique : voyage au-delà des sens

Texte : Sandrine Chopot - Photo : Marc Le Chélard

Ouvert fin septembre, niché au 4 rue de Salonique, en haut de la place des Cocotiers, l’Espace Salonique regroupe un institut de beauté et une boutique, entièrement dédiés au bien-être. En franchissant les portes de l’Espace Salonique, vous pénétrez dans un havre de paix où tout n’est que luxe, calme et volupté. Dans une ancienne villa, au décor épuré, vous trouverez d’abord une boutique consacrée aux produits exclusifs de la marque française de soins cosmétiques La Sultane de Saba : masque rituel à la canne à sucre, élixir de la mariée à l’eau de rose et fleur d’oranger, huile de carotte, crème anti-âge à l’or… Pour tester les produits, direction l’institut de beauté, qui propose une carte de soins et massages, inspirés des rituels de beauté de l’Orient mais aussi de l’Inde, de la Polynésie, du Japon, de Bali. « La Sultane de Saba a pour vocation de proposer à ses clients un voyage authentique à travers une vingtaine de senteurs différentes », explique Séverine Pequeux, cogérante.

quinzaine de fragrances originales et délicates sont déclinées. Présentées dans une boîte en étain, ou dans un élégant verre contemporain, fabriqué à la main avec un mélange de sable, de soude et de chaux, ces bougies sont conçues pour durer entre 18 et 100 heures… le tout à prix doux ! Qui a dit que luxe et respect de l’environnement ne pouvaient cohabiter dans une harmonie magnifiquement parfumée ?

Des bougies éco-luxe

L’Espace Salonique propose également une gamme de produits de la marque australienne Ecoya : produits pour le corps, parfums d’ambiance, diffuseurs à bâtonnet… sans oublier la pièce maîtresse de la collection : les bougies parfumées écologiques. « Toutes les bougies sont entièrement biodégradables. Elles sont produites soit avec de la cire naturelle de soja, soit d’huile de palme, sans additifs dérivés du pétrole. Les mèches sont fabriquées avec du coton sans plomb », souligne la cogérante. Lotus, citronnelle-gingembre, pois de senteur-jasmin, zest de citron, sapin… plus d’une Impact éco n°7 / Décembre 2013

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TOURISME

Aircalin améliore la desserte Asie Le 16 octobre dernier, Air France et Aircalin ont signé un nouvel accord de partenariat sur cinq ans, plus adapté aux besoins des deux compagnies. Cet accord impulse quelques changements avec, entre autres, de nouvelles connexions internationales via le Japon. Texte : Sandrine Chopot - Photo : Marc Le Chélard

Depuis le 27 octobre dernier, Aircalin assure un vol quotidien sur le Japon et le programme de vols à destination de Tokyo Narita a été modifié. Jusqu’à présent, avec un départ à midi de Nouméa, et une arrivée en soirée à Tokyo, les possibilités de connexions vers d’autres destinations étaient très limitées. « En rationalisant notre programme de vols grâce à cet accord, nous proposons de multiples options de connexion à l’aéroport de Tokyo entre Nouméa et l’Europe pour les passagers calédoniens », explique Didier Tappero, directeur général d’Aircalin. Avec une arrivée le matin, les passagers peuvent désormais bénéficier d’une correspondance avec l’A380 d’Air France, mais également de connexions internationales avec des vols partenaires comme KLM, Finnair ou Alitalia. « Ce qui multiplie par trois l’offre de sièges vers Paris au départ du Japon », poursuit-il. De nouvelles possibilités de 28 Impact éco n°7 / Décembre 2013

correspondances s’ouvrent également vers les destinations asiatiques, faisant de ce fait pleinement jouer à l’aéroport de Narita son rôle de hub.

Optimisation

« Ce programme vise une meilleure performance économique d’Aircalin en optimisant l’offre de sièges disponibles ce qui améliorera le taux de remplissage », précise Didier Tappero. Pour optimiser le taux d’occupation de leurs avions, les deux compagnies optent pour le « free flow ». Si jusqu’à présent, Air France achetait un volume de sièges sur chaque vol à un prix déterminé, « avec ce nouvel accord, il n’y a plus d’engagement de la part d’Air France mais une plus grande flexibilité pour chacun des partenaires puisque chaque compagnie va pouvoir puiser dans le stock de l’autre transporteur », précise le directeur général.

Engagements mutuels

« Nous nous réjouissons des liens historiques entre Air France et la NouvelleCalédonie, qui se trouvent réaffirmés et consolidés par ce nouvel accord-cadre après onze ans de partenariat avec Aircalin », ont déclaré Frédéric Gagey, président-directeur général d’Air France et Bernard Deladrière, président du conseil d’administration d’Aircalin. Dans le cadre de ce nouvel accord, les deux compagnies s’engagent à développer les partenariats sur l’Europe à partir de Nouméa avec Air France, à maintenir la garantie de sièges disponibles pour les passagers calédoniens d’Aircalin à destination de Paris à partir de Tokyo sur les vols Air France, et à soutenir activement la promotion touristique de la destination Nouvelle-Calédonie sur les marchés en France métropolitaine et en Europe.



entretien avec

Olivia Bretegnier installe les grandes écoles Ses airs sages sont studieux bien que souriants. Elle pense avant tout aux grandes écoles. Après son succès avec HEC, Olivia Bretegnier courtise Sciences Po, les Mines et Télécom Paris Tech. Au profit des cadres calédoniens et de leurs voisins. Texte : Frédéric Huillet - Photo : Marc Le Chélard

Que proposez-vous ? Olivia Bretegnier : En lien avec HEC, nous proposons cinq types de CESA (certificat d’enseignement supérieur des affaires) qui sont reconnus par la conférence des grandes écoles et délivrent exactement la même formation qu’à Paris. En 8 ans, d’abord avec PromoSud puis avec OBA, nous avons formé environ 800 dirigeants et cadres d’entreprises calédoniennes, toutes provinces confondues, et délivré 250 CESA à 120 chefs d’entreprise et 130 managers. En plus, nous sommes délégués d’HEC pour la zone Asie-Pacifique.

Ce qui fonctionne avec HEC peut aussi fonctionner avec d’autres grandes écoles.

Comment est née votre société OBA* ? Olivia Bretegnier : Après des études d’expertise comptable en métropole, j’ai travaillé pour Renault et Nestlé dans le domaine du contrôle de gestion. Puis, je suis revenue en Nouvelle-Calédonie où PromoSud m’a confié le suivi d’une cinquantaine d’entreprises partenaires comme chargée d’études, directrice adjointe et enfin directrice. J’ai mis en place des dispositifs de formation pour les chefs d’entreprise et managers calédoniens. C’est ainsi que le partenariat avec HEC s’est créé. Et, après avoir suivi moi-même un Executive Master HEC à Paris, j’ai quitté PromoSud pour monter OBA. 30 Impact éco n°7 / Décembre 2013

Cette expérience réussie de HEC est-elle à l’origine de l’idée d’un campus des grandes écoles à Nouville ? Olivia Bretegnier : Mon expérience sur le campus de HEC et les échanges avec les professionnels de tous secteurs d’activité m’ont beaucoup appris. Sachant que les formations diplômantes des grandes écoles ont besoin d’être adossées à un campus, je me suis aperçue que les Calédoniens sont attente en termes de formations structurantes, à tous les niveaux et dans de nombreux domaines. Ce qui fonctionne avec HEC peut aussi fonctionner avec d’autres grandes écoles. Quels sont les autres champs de compétence recherchés ? Olivia Bretegnier : Après le management général, je pense aux affaires publiques pour les élus et les hauts fonctionnaires, au journalisme, aux sciences et à l’ingénierie. Il y a un vrai besoin. Certains stagiaires regrettaient qu’il n’y ait pas de spécialisation spécifique à leur domaine. Après ces retours d’expérience, j’ai donc contacté Science Po, les Mines et Telecom Paris Tech. Des écoles qui sont déjà venues ou viendront bientôt à Nouméa. Olivia Bretegnier : Avec le soutien du gouvernement, il s’agit de mener une

étude de faisabilité et d’opportunité pour quantifier de façon précise les besoins de formation de haut niveau en Nouvelle-Calédonie. Il faudra aussi adapter le contenu aux spécificités calédoniennes sans pour autant réduire le niveau. On ne va pas piocher dans le catalogue de formations des grandes écoles et le dupliquer ici. Le public n’est pas le même. On va s’adapter au tissu économique et à l’environnement régional. Avec aussi une ouverture vers nos voisins... Olivia Bretegnier : Absolument. Notre objectif est de toucher l’Australie et la Nouvelle-Zélande en proposant des formations en anglais au sein de ce campus et dans ces pays. La Nouvelle-Calédonie pourra rayonner dans sa région avec des professeurs de grandes écoles venus de Paris. *OBA : Déléguée HEC Paris pour la Nouvelle-Calédonie et la région Asie-Pacifique.

Le « must » HEC à Nouméa Début décembre, les CESA de HEC ont pris de l’ampleur. La société OBA a lancé un master international dont l’enseignement sera délivré pour moitié en Nouvelle-Calédonie et pour l’autre moitié, en anglais, sur les antennes HEC de Paris, Shanghai ou Doha. Baptisé « Must » comme management d’une unité stratégique, il permettra de capitaliser la formation calédonienne à hauteur de 50 % puis de l’enrichir afin d’obtenir un diplôme de niveau bac+5. D’ores et déjà, plus de 30 dirigeants calédoniens se sont positionnés pour suivre ce cursus qui débutera en juin 2014.


économie

Protection sociale : cotisation ou impôt ? Par le biais de ses commissions, le Medef-NC planche sur plusieurs dossiers visant à améliorer l’emploi, la compétitivité et la croissance. C’est dans le cadre de travaux présentés au congrès que l’organisation patronale a fait en novembre des propositions de réforme de la politique de santé. Eclairages avec Eric Durand, coprésident, et Catherine Wehbé, directrice du Medef-NC. Texte : Marie Jeanne Stevaux - Illustration : Medef-NC

« Il faut changer notre modèle de politique de santé par le biais de financements différents. Même si les choses avancent, il n’y a plus de temps à perdre », déclare d’entrée Eric Durand, en charge de la protection sociale et par ailleurs vice-président de la Cafat. Avec cinq régimes en faveur des salariés dont le Ruamm*, gérés par l’organisme de protection sociale et en grande partie financés par les cotisations patronales, une rationalisation du système s’impose aujourd’hui. Premier constat, la nécessité de dissocier le principe d’assurance et celui de la solidarité : le premier s’inscrit dans la relation employeur-salarié et relève exclusivement de cotisations sociales versées en majorité par l’employeur et complétées par le travailleur, le deuxième relève du registre politique. Le Medef-NC mène aussi une réflexion sur ce qui dépend de la cotisation sociale, et ce qui pourrait être rattaché à l’impôt : minimum vieillesse, prestations familiales, longue maladie. Comme l’explique la directrice de l’organisation patronale Catherine Wehbé, « s’il est normal que les accidents du travail ou les maladies professionnelles, soient soumis à cotisations, d’autres régimes, comme les allocations familiales, devraient être englobés dans une politique fiscale raisonnée de la puissance publique ».

Réduire les charges pour relancer la compétitivité

En clair, selon le Medef-NC, ce n’est plus à l’entreprise de financer ce volet solidarité, de plus en plus lourd dans la balance des charges et par ricochet sur le coût du travail et la compétitivité. Un autre constat soulevé par l’organisation patronale, la défaillance du financement public dans certains régimes En exemple, l’assurance maladie ou Ruamm*, notamment à cause

des contribuables, deux critères : un taux très bas, applicable sur une assiette la plus large possible, en somme sur tous les revenus (salaires et capitaux). « Nous ne sommes pas restrictifs quant à l’assiette,: tous les revenus doivent être taxés de la même façon », conclut Eric Durand. Un dossier à suivre de très près… * Ruamm : régime unifié de l’assurance maladie et maternité

Les travaux de la commission patronale au congrès de la prise en charge à 100 % des personnes en longue maladie. « Cette partie s’apparente elle aussi à la solidarité et non à l’assurance. Pour environ 18 % des personnes concernées par la prise en charge à 100 %, le poids sur le régime est de plus de 50 % à l’heure actuelle ! Il est impératif de trouver des solutions pérennes à la fois de réduction des coûts de la santé et de financement », précise Eric Durand. Sur le régime des prestations familiales, c’est une question d’organisation de gestion. « A ce jour, il existe trois dispositifs pour une même prestation : pour les non salariés, le secteur privé et la fonction publique. Pour nous, c’est par excellence le régime qui relève de l’impôt », renchérit Catherine Wehbé. Le Medef-NC préconise fortement de créer une nouvelle recette fiscale : une CSG, contribution sociale généralisée. Pour assurer un rendement efficace sans pour autant nuire au pouvoir d’achat

Croissance et compétitivité (7 mai 2013) Une croissance portée par les investissements - La compétitivité de l’économie, une nécessité absolue pour lutter contre la vie chère - Le nickel - Le plein emploi pour lutter contre les inégalités Concurrence et vie chère (17 mai 2013) Respect des règles, contrôle des pratiques commerciales - Protectionnisme et niveau des prix en Nouvelle-Calédonie Prélèvements obligatoires et dépenses publiques La dépense publique (20/9/2013) - Pour une fiscalité optimale et moderne - Protection sociale – financement (31/10/2013) - Revenus et inégalités - Focus sur la politique de santé Aménagement du territoire Transport et énergie - Logement

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sur le web

Changement de braquet pour Can’L Internet, téléphonie, télévision, le fournisseur d’accès Can’L vient de revoir entièrement son offre. Résultat : une gestion des abonnements simplifiée, davantage de lisibilité, une harmonisation du débit, ainsi qu’une baisse des tarifs pour les clients. Cette refonte a été présentée lors du salon du multimédia en novembre dernier. Texte : Marie Jeanne Stevaux - Illustration : Can’l L’idée de revisiter de fond en comble l’offre des produits Internet est partie d’une volonté stratégique : s’adapter davantage aux besoins des clients tout en poursuivant une politique de baisse des tarifs. « Durant longtemps, la logique des fournisseurs d’accès était de proposer des tarifs en fonction du débit c’est-à-dire deux, quatre, six ou huit mégas. Cette situation était devenue de plus en plus complexe étant donné que le réseau est entièrement géré par l’OPT et que nous sommes tributaires des données fournies. Aujourd’hui, Can’L a décidé de changer d’optique en gardant à l’esprit la satisfaction du client », explique Cyrille Darmon, directeur commercial. Depuis quelques semaines maintenant, Can’L a supprimé la limitation de débit tout en

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installant différents paliers selon le volume utilisé par l’abonné.

Une nouvelle mouture depuis novembre Ainsi, depuis début novembre, trois forfaits Internet « sec » ont fait leur apparition : limité à trois ou six gigas, ainsi qu’un accès illimité. « Un avantage pour le client puisque cela permet également de baisser les prix. La première formule, ADSL Starter, est accessible à 2 490 F TTC par mois, hors abonnement OPT. La deuxième option est à 4 590 F TTC par mois, et pour 5 900 F TTC par mois, l’abonné bénéficie d’un accès illimité », précise-t-il. L’option téléphonie VoIP pour la mé-

tropole et les autres pays du monde vient en supplément, respectivement 210 F et 700 F de plus par mois. L’autre nouveauté de Can’L concerne les offres Multiplay qui passent désormais de deux à quatre packages « Internet, téléphonie et télévision (Go TV) ». En fonction de l’option choisie, le tarif mensuel hors abonnement téléphonique OPT va de 5 490 F TTC à 11 490 F TTC par mois. « Sur le bouquet GO TV, une trentaine de nouvelles chaînes ont été par ailleurs rajoutées comme HD1, une filiale de TF1, NRJ12, quatre chaînes cinéma et séries OCS, des chaînes de cinéma, de musique, éducatives, même Wallis Première… Ainsi, Multiplay Platinium, la plus complète, plus de 90 chaînes TV et services, la téléphonie et l’Internet illimités ! » conclut-il.


communiqué

de la fédération des journalistes freelances

La presse indépendante en sursis Depuis plus de deux ans, la Cafat via le Ruamm a lancé une véritable chasse aux sorcières contre les maisons d’édition indépendantes calédoniennes. En se basant sur une interprétation du Code du travail, la Cafat estime que tous les journalistes du territoire devraient être salariés. Or, la patente pour exercer en tant qu’indépendant existe. Les journalistes et les éditeurs demandent une modification immédiate du Code du travail par une loi du pays. Une demande entendue par une partie de la classe politique. Voilà une situation qui devient ubuesque. Depuis deux ans, les journalistes indépendants (ou freelance) du territoire sont « invités » à rencontrer les agents du Ruamm pour un audit plutôt particulier : expliquer leur méthode de travail avec les différentes maisons et en retirer la preuve que ces derniers sont des « faux patentés » au regard du Code du travail calédonien. Sous couvert d’anonymat, une journaliste raconte : « Quand j’ai refusé de donner des informations précises, notamment sur mes facturations et de répondre aux interrogations qui relevaient du secret professionnel, la personne en charge de l’enquête m’a clairement précisé qu’elle pouvait déclencher un contrôle... J’ai quand même eu l’impression de répondre à un véritable interrogatoire, d’être dans la totale illégalité alors que j’ai plusieurs clients et surtout de tirer à boulets rouges sur ces derniers. » Depuis, les journalistes freelance se sont organisés et ont monté une Fédération des journalistes indépendants de Nouvelle-Calédonie. Ils ont entamé des démarches auprès de la Fédération internationale des journalistes pour défendre leur droit à l’indépendance. Les maisons d’édition soutiennent de manière pleine et entière cette démarche et c’est ensemble, via une lettre commune envoyée à tous les groupes politiques que la profession de presse calédonienne réclame en urgence une modification du Code du travail permettant aux journalistes calédoniens d’exercer en tant qu’indépendants.

Une raison politique ?

Cette modification passe par une loi du pays qui supprimerait alors le « lien de subordination » du Code du travail, lien sur lequel se base la Cafat pour effectuer ses nombreux contrôles. Des maisons d’édition se retrouvent aujourd’hui sur la corde raide et dans l’obligation d’envisager une fermeture pure et simple. « C’est une situation qui est totalement hallucinante pour nous, explique la FJF-NC. Comment expliquer que l’on s’en prenne aux journalistes indépendants qui par essence ont déjà plusieurs clients alors que le système fonctionne, qu’il satisfait l’ensemble des acteurs ? Doit-on s’interroger sur des raisons plus politiques pour cette chasse aux sorcières ? Ce sont les questions que nous nous posons aujourd’hui. On finit quand même par avoir le sentiment que l’on tente de tuer la presse indépendante calédonienne, au mieux, de la museler. »

La Cafat effectue actuellement des contrôles sur plusieurs maisons d’édition, estimant qu’un journaliste qui facture ne peut proposer que des articles « clés en main », sans discussion préalable avec le client, ni réunions, ni retouches de l’article par le client. Des arguments et une méthode de travail qui sont bien sûr de l’ordre de l’impossible et totalement contraires à la pratique du métier. Le journalisme est une profession qui demande à ceux qui l’exercent beaucoup d’autonomie et d’être avant tout force de proposition et de discussion avec leur employeur ou leurs clients, tout en ayant la souplesse de pouvoir également répondre à des commandes, notamment quand on parle dejournalisme d’entreprise, l’une des presses les plus représentées sur le territoire.

À ce jour, plusieurs sociétés faisant notamment travailler un nombre important de journalistes, ont fait l’objet d’une enquête ou ont été redressées par la Cafat ces deux dernières années. Ces redressements, de l’ordre de 5 à 17 millions auront pour conséquence directe la liquidation des dites sociétés. Les sociétés d’édition et l’ensemble des publications de Nouvelle-Calédonie, moteur de l’économie, font travailler près de 100 journalistes indépendants, près de 20 photographes et emploient plus de 50 salariés.

Impact éco n°7 / Décembre 2013

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MARKETING COMMUNICATION

Lèche-vitrine garanti Élément déterminant dans l’accroche de la clientèle, une bonne vitrine doit inciter le consommateur à pousser la porte de la boutique. Pour avoir un impact, la devanture nécessite un vrai travail de réflexion. Conseils pratiques. Texte : Sandrine Chopot - Photos: Marc Le Chélard Pour Adré, étalagiste, « une vitrine, c’est un ensemble de formes et de proportions qui doit éveiller un sentiment de plaisir. C’est la première publicité d’une boutique. Elle doit mettre en valeur les produits et séduire le client en quelques secondes pour lui donner envie de pousser la porte du magasin et l’inciter à découvrir l’intérieur ». Excellent outil marketing, elle permet aussi de communiquer sur une offre, une nouveauté, de développer les ventes d’un produit en particulier et de nourrir l’image et la notoriété d’un point de vente. Pour cela, elle répond à des règles d’agencement très précises.

Vitrine, un choix éclairé

La mise en valeur des produits exposés en vitrine passe avant tout par l’éclairage. Plus qu’une option de décoration, il doit attirer le regard du passant, mettre en valeur un produit, créer une ambiance chaleureuse et accueillante et donner envie d’acheter. Selon le type de produit, le syndicat de l’éclairage conseille une lumière plutôt diffuse pour les jouets, dirigée pour le prêt-à-porter ou bien encore intensive pour les bijoux. 34 Impact éco n°7 / Décembre 2013

Thème et décoration

« Les thèmes ne sont pas forcément importants. La vitrine est guidée par le message que l’on veut adresser au client. L’essentiel est d’avoir des fils conducteurs (saison, fête, nature, sport, couleurs) en fonction du produit que l’on souhaite mettre en avant », explique Adré. Composée comme un tableau, la recherche de l’harmonie des couleurs et des formes est essentielle. « Il faut éviter de faire des présentations trop rectilignes, trop plates, trop sombres », poursuit-elle. Enfin, l’univers de la décoration doit être cohérent avec les produits vendus. À titre d’exemple, le blanc, symbole d’hygiène et de propreté, sera plus conforme à une boutique d’alimentation alors qu’une boutique de prêt-à-porter misera sur des couleurs variées, des meubles chatoyants.

Agencement

L’erreur la plus répandue chez les commerçants est de vouloir trop en mettre. Trop de choix tue le choix ! Le rôle d’une vitrine n’est pas de présenter l’ensemble d’une collection. « Il faut éviter de vouloir tout mettre sur les mannequins », précise Adré.

En fonction du message à délivrer, certains vont choisir de présenter leur catalogue produits sous forme d’écrans (agences immobilières) tandis que d’autres préfèrent créer des ambiances épurées (prêt-à- porter de luxe). L’essentiel étant de trouver des éléments de décoration qui symbolisent le produit. « Le choix des supports est très important car ils apportent du volume », rajoute-t-elle.

Durée de vie

Elle varie de quinze jours à un mois maximum. « Une belle vitrine à thème, agencée avec différents supports de présentation (objets de décoration, meuble, kakémono) peut rester entre 3 à 4 semaines. Une vitrine plus simple doit être changée toutes les 2 semaines », conclut Adré. En fonction des événements (St-Valentin, Pâques, Noël), votre vitrine devra se caler sur la période des ventes. Pour un résultat parfait, l’idéal est de faire appel à un professionnel !


Médipôle

Une logique calédonienne pour le logipôle La construction du logipôle, la base logistique du médipôle pilotée par le CHT, va débuter ces prochaines semaines. Les entreprises calédoniennes sont invitées à répondre aux appels d’offres des différentes prestations. Elles ont été exposées début novembre lors d’un Rendez-vous de l’économie de la CCI. Texte : Frédéric Huillet - Photos : Niko Photos

Il ne faut pas rater le train. « J’espère en votre collaboration », a lancé Jacqueline Bernut, présidente du conseil d’administration du CHT, aux chefs d’entreprises réunis le 6 novembre dernier dans l’auditorium de la CCI. La construction du logipôle, le bâtiment logistique du médipôle, va entrer en phase de construction. De nouveaux besoins se profilent pour le CHT : équipements informatiques et généraux, matériel biomédical, travaux de construction et d’équipement... Il devra être opérationnel en 2017, dans le même calendrier que l’hôpital de Koutio. Sans lui, rien ne pourra fonctionner car il comprendra les services de restauration, de laverie ou encore l’approvisionnement en médicaments. D’où cette rencontre avec les décideurs calédoniens afin de solliciter leur savoir-faire et leurs innovations. À l’image du médipôle, le logipôle tient à privilégier les entreprises locales et à leur offrir des opportunités de développement.

Impératifs de progrès

Philippe Dunoyer, membre du gouvernement en charge du dossier, l’a du reste souligné. « Nous sommes dans une démarche calédonienne. De la construction, au second œuvre et à la maintenance, chaque entreprise du territoire peut trouver sa place et progresser dans son niveau de compétence. » Son exposé sur l’avancée des travaux du médipôle a illustré cette

« Chaque entreprise du territoire peut trouver sa place et progresser dans son niveau de compétence », a insisté Philippe Dunoyer, en charge du suivi du médipôle.

volonté. Début 2014, 650 personnes travailleront sur le chantier dont près de 95 % issues d’entreprises locales. Avec toujours des impératifs incontournables : certification haute qualité environnementale, impératifs de sécurité, chantier vert et donc respect de l’environnement, adoption de normes antisismiques, délais et budgets respectés... Le logipôle et le médipôle s’inscrivent dans la même démarche de progrès pour l’industrie du BTP.

Informatique cruciale

D’autres compétences devraient en profiter. Les différents directeurs de service

Les entreprises calédoniennes sont invitées à répondre aux appels d’offres des différentes prestations du logipôle. Beaucoup de décideurs étaient présents, le 6 novembre dernier, au rendez-vous de l’économie de la CCI.

du CHT ont exposé leurs besoins. Il faut concevoir des chariots automatisés pour acheminer les repas, la lingerie et les produits pharmaceutiques. Qui saura organiser un stockage de matériel clair et facilement accessible ? La partie cuisine devra s’adapter au nombre de lits occupés et de personnel sur site afin d’éviter le gâchis de nourriture. Les matériels de chambre comme le mobilier général devront répondre à des standards afin d’opérer des réparations ou des changements dans les meilleurs délais. Sans oublier l’informatique, la zone cruciale du médipôle et du logipôle. L’hôpital et son intendance seront pilotés par claviers. La haute technologie se concentrera dans des interconnections entre téléphonie, transmission de dossiers des patients depuis les cabinets de consultation, équipements biomédicaux et automates d’approvisionnement. Le renouvellement de ces équipements, leur adaptation aux dernières évolutions et leur maintenance seront primordiaux. Les appels à candidatures sont déjà lancés. D’autres suivront. L’ensemble de l’économie calédonienne peut en tirer profit car le médipôle comme le logipôle sont des investissements sur le long terme. Impact éco n°7 / Décembre 2013

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décodage Code de commerce

A quoi correspond le 1,50 % de prévoyance complémentaire ?

Douane

Couverture sociale

Faut-il passer une annonce pour une fin de location-gérance ?

Cadres et assimilés

Par Marie Jeanne Stevaux

Oui, depuis la publication du décret 2007-431 du 25 mars 2007, paru au Jonc du 26 avril 2007. Ce texte, qui codifie la partie réglementaire du code de commerce, rend applicable sur le territoire un article R 144-1 : « Les contrats de gérance définis à l’article L. 144-1 sont publiés dans la quinzaine de leur date sous forme d’extraits ou d’avis dans un journal habilité à recevoir les annonces légales. La fin de la locationgérance donne lieu aux mêmes mesures de publicité. » Ces formalités de publicité sont importantes : la première fait courir un délai de six mois pendant lequel le loueur est solidaire du paiement des dettes du locataire, la seconde, qui annonce la fin de la location-gérance, rend immédiatement exigibles les dettes du locataire-gérant, en matière d’exploitation du fonds.

Tout employeur est tenu de verser pour chacun de ses cadres et assimilés une cotisation de 1,50 % du plafond de Sécurité sociale, à sa charge exclusive, et devant être affecté en priorité à la couverture d’avantages en cas de décès. L’employeur choisit librement l’organisme de prévoyance et les conditions du contrat. En l’absence de contrat il sera tenu de verser aux ayants droit du cadre décédé une somme égale à trois fois le plafond annuel de la Sécurité sociale en vigueur au moment du décès, soit 112 644 euros (environ 13,5 millions de francs) pour 2014.

Est-ce que ma cotisation au Ruamm va être calculée en fonction du nombre de personnes à ma charge ? Pas du tout. La cotisation couvre toute une famille, sans majoration. Le Ruamm garantit au cotisant et à sa famille (conjoint, concubin, partenaire de Pacs, enfants à charge) le remboursement des frais de santé, en fonction de la formule choisie partielle ou complète. L’intégration partielle couvre uniquement le remboursement des soins pris en charge à 100 % : les opérations, la longue maladie ou encore les évacuations sanitaires. La couverture complète, quant à elle, concerne toutes les autres dépenses de soins y compris les consultations, analyses, radios à des taux de 40 % à 100 %. Enfin, une adhésion facultative, appelée « prestations en espèces », permet, dans certaines conditions, d’être indemnisé en cas d’arrêt maladie, d’accident, de maternité et d’invalidité. Il ne s’agit pas d’un remboursement des soins en liquide, comme certains pourraient le penser, mais bien d’indemnités. Par ailleurs, une fois souscrite, cette option devient définitive et ne peut être résiliée.

Comment revendre un véhicule importé en franchise lors d’un changement de résidence ? Le régime de franchise des droits et taxes entraîne un délai d’incessibilité de cinq ans. D’ailleurs, sur la carte grise la mention « non transférable pendant cinq ans » est apposée. La seule solution pour vendre son véhicule avant terme est de s’acquitter du montant des droits et taxes, calculés sur la valeur d’importation. Avant la vente, il suffit de se présenter aux services douaniers avec une photocopie de la carte grise ainsi que du document d’importation pour pouvoir régler ce qui est dû.

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ACTUALITé réglementaire Par Marie Jeanne Stevaux

Vu dans le JONC...

L’info entreprises avec le Medef-NC Pourquoi négocier dans la branche ?

Produits sucrés exclus du gel des prix Afin de ne pas encourager leur consommation, les boissons et produits sucrés sont exclus du dispositif de plafonnement des prix. Il s’agit des sodas, des confiseries et des chocolats additionnés de sucre. (Arr. 2013-3021 du 29 octobre 2013 – JONC 8965 du 7 novembre 2013)

Crèches et périscolaire, bientôt des aides ? Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a adopté l’avant-projet de loi du pays portant exonération des cotisations sociales pour les établissements d’accueil petite enfance et périscolaire. Ce texte comprendrait une exonération de 100 % au cours des années 2014 et 2015 et d’un abattement de 75 % à partir du 1er janvier 2016 pour les salariés. En attente de parution au Journal officiel de la Nouvelle-Calédonie.

A la hausse Le BT 21

Malgré une baisse considérable des indices « matériel » (-0,7 %), « câbles électriques » (-2,8 %), « bois de charpente » (-2,5 %) et « laminé marchand en acier » (-1,0 %), le BT21 est en hausse de 1,3 % sur les douze derniers mois, d’octobre 2012 à octobre 2013. En cause, les augmentations du prix du gazole (+1,7 %) et des postes « revêtement de sol synthétique » et « sanitaires » (+1,1 %)

Les interdits bancaires

Selon une étude de l’IEOM, Institut d’émission d’outre-mer, au 2e trimestre de cette année, 6850 personnes physiques et 855 personnes morales étaient en interdiction bancaire, soit une hausse de 10,8 % et de 8,8 % par rapport à la même période 2012.

A la baisse

Les produits alimentaires

Avec un recul des prix de 1 % en octobre, l’alimentation affiche une nouvelle baisse d’un mois sur l’autre, une tendance qui se confirme depuis juillet. Sont concernés les légumes et fruits frais, avec respectivement une diminution de 12,3 % et de 10,7 %, ainsi que la volaille avec -0,8 %. Cependant, le prix des poissons et des crustacés est en hausse avec 4,3 %, les légumes préparés (surgelés et conserves) coûtent un peu plus cher (+1,2 %). L’indice des prix à la consommation est stable en octobre.

La négociation de branche est indispensable au maintien de la cohérence économique et sociale d’un secteur ou d’un groupe d’activités. Elle permet, de prendre en compte des améliorations qui soient compatibles avec les contraintes des activités concernées. Cette négociation structure les équilibres entre les revendications sociales et les contraintes environnementales qui s’imposent aux activités visées par le champ de la branche ; que ces contraintes soient techniques, économiques ou juridiques. Les accords de branche vont porter sur les conditions d’emploi et de travail, telles que la durée de travail (temps partiel, annualisation du temps de travail, cycles, etc.), les classifications (définition des métiers et des compétences), la formation par la création notamment de CQP, certificats de qualification professionnelle, ou encore les salaires minimums conventionnels qui servent de référence et de repère aux entreprises. Ces accords de branche sont le fruit d’une négociation : ils se concluent entre les organisations syndicales de salariés et les organisations d’employeurs d’un même secteur professionnel, c’est-à- dire qu’ils relèvent d’une même convention collective. Retrouvez chaque mois dans cette rubrique un conseil parmi les questions les plus fréquemment posées au service juridique du MedefNC dont 60 % des entreprises adhérentes ont moins de 10 salariés. Et pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter le site Internet de la fédération des entreprises : www.medef.nc

En janvier 2014, n’oubliez pas... Le 20 IRVM, impôt sur le revenu des valeurs mobilières

Déclaration et paiement pour les obligations, bons de caisse, emprunts, jetons de présence et autres rémunérations d’associés.

Le 31

Le règlement de votre patente

ainsi que le versement de la CES, contribution exceptionnelle de solidarité.

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reprise d’entreprises COMMERCE Prix : 8 MF

Description : 80% des parts, société de produits alimentaires

SERVICE Prix : 30 MF Description : Affaire de reprographie

Informations Détails Secteur d’activité Service Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise Localisation Nouméa Chiffre d’affaires Entre 100 et 200 MF Personnel Salarié Entre 15 et 20 Type de cession 100 % des parts Raison de la cession Retraite Informations complémentaires Bonne rentabilité

Informations Détails Secteur d’activité Commerce Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise Localisation Nouméa Chiffre d’affaires Entre 50 et 100 MF Personnel Salarié Inférieur à 5 Type de cession 80 % des parts Raison de la cession Retraite Informations complémentaires Vente gros et demi-gros

Commerce Prix : 33 MF

Description : Commerce de décoration artisanal

BÂTIMENT Prix : 70 MF

Description : Travaux de revêtement de façade Informations Détails Secteur d’activité Bâtiment Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise 20 ans Localisation Nouméa Chiffre d’affaires 50 MF Personnel Salarié Inférieur à 5 Type de cession 100 % des parts Informations complémentaires Matériel d’exploitation récent

Informations Détails Secteur d’activité Commerce Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise Localisation Nouméa Chiffre d’affaires Inférieur à 50 MF Personnel Salarié Néant Type de cession 100 % des parts Informations complémentaires Niche d’activité. Bonne renommée.

SERVICE Prix : 80 MF

Description : Société de transport et livraison de marchandises

Commerce Prix : 70 MF

Description : 2 boutiques. Prêt à porte féminin Informations Détails Secteur d’activité Commerce Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise Localisation Nouméa Chiffre d’affaires Supérieur à 60 MF Personnel Salarié Inférieur à 5 Type de cession 100 % des parts Informations complémentaires Spécialisée sur créneaux porteur. Bonne rentabilité.

Informations Détails Secteur d’activité Service Forme Juridique SARL Ancienneté de l’entreprise Localisation Nouméa Chiffre d’affaires Entre 100 et 150 MF Personnel Salarié Entre 10 et 15 Type de cession 100 % des parts Informations complémentaires

CP N 2004-81T Garantie SGCB

38 Impact éco n°7 / Décembre 2013

30 route de la Baie des Dames Ducos Nouméa - Tél : 24 14 41 Gsm : 79 36 60 / 76 99 67 Email : actionentreprises@lagoon.nc www.action-entreprises.com




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