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1. Présentation des grands axes
L’étude des différentes caractéristiques du marché et des 4 filières des ICC abordés nous amène à tirer des enseignements valables de manière transversale et intersectorielle :
(selon la matrice GMPIN)
• GOUVERNANCE GLOBALE
En partant du principe que le MCJS devrait réguler et faire-faire, il s’avère que le modèle économique dominant et les cadres légaux existants sont peu flexibles, essentiellement tournés vers l’appui à l’offre, et créent un émiettement des acteurs, en concurrence sur un marché faiblement stimulé par la demande.
Les deux pistes prioritaires qui se dégagement sont :
1. L’élargissement des publics et des communautés. avec ce que cela comporte comme capacitation d’intermédiaires, et de managers culturels
2. L’autonomisation et stimulation qualitative des créateurs notamment par une réforme aboutie du régime de droits d’auteurs.
• GOUVERNANCE LOCALE
L’existence de potentiels locaux peu valorisés, montre trois articulations nécessaires :
1. L’appui à la création de collectifs faisant le lien entre culture, éducation et lieux de jeunesse
2. Le besoin d’un référent local, pour cartographier, identifier et valoriser les potentiels pour des acteurs nationaux et internationaux.
3. L’articulation du potentiel culturel avec l’attractivité régionale. Partant des nouvelles orientations des CRI, inscrire cette dimension comme un des facteurs-clés en lien avec l’investissement et le tourisme culturel.
• MARCHÉS LOCAUX
L’une des rares vitrines existantes sont les festivals, salons et autres événements ponctuels. Le potentiel immatériel des régions est sous exploité faute d’interlocuteurs fiables (Mr / Mme Culture de la région) qui servent d’aiguillons ou de stimulateurs pour les demandes (éventuelles) et faute de synergies entre le public, le privé, la société civile et l’université.
Une des pistes retenues :
La création de réseaux régionaux de promotion de la culture sur une base de PPP3 portée par les acteurs les plus dynamiques, peut s’appuyer sur les prérogatives des centres de jeunesse et de culture, des universités, des régions et les CRI pour soutenir une dynamique et un écosystème d’auto-entrepreneurs culturels locaux.
• PROFESSIONNALISATION
De l’ensemble de nos terrains, il s’avère que le besoin de formation est triple :
1. Au niveau des conservatoires (bases théoriques et pratiques) et de la technique (régie).
2. Au niveau de la conception, l’écriture et le développement de contenus créatifs et innovants en lien avec le potentiel local et imaginaire.
3. Au niveau du management culturel et de la valorisation des produits et des projets, y compris dans la levée de fonds et la soumission aux projets internationaux.
• INTERNATIONALISATION
S’il y a un domaine où les stratégies des acteurs sont disparates, c’est bien celui de l’internationalisation:
• Quand la politique d’appui économique des acteurs est installée (livres, arts de scène, audiovisuel), cela crée en même temps de la dépendance chez les plus gros et une quête de partenaires, co-producteurs et relais à l’international chez la plupart.
• Et quand, à côté, les possibilités de développement à l’international sont offertes, par des fonds transnationaux, programmes de coopération ou
autres réseaux, l’appétence pour la mobilité (continentale, vers l’Europe et hors-Europe) est tirée par les fonds et le recrutement.
• Ce qui manque est une capacité à structurer la mobilité, l’accompagner et en faire un levier de développement du secteur, hors frontière, avec moins de frilosité sur la liberté des créateurs.
• NUMÉRISATION
Il y a en même temps une fenêtre d’opportunité et un risque à gérer en lien avec la tendance grandissante à la numérisation.
• Côté risques, la fracture numérique et le besoin de littératie digitale implique en même temps un manque à combler et une opportunité à saisir pour les professionnels pouvant être mobilisés par les régions et administrations locales dans un exercice.
• Côté opportunités, le upgrading de créneaux de gaming, création de contenus et de développement de plateformes est un chantier en lien avec la souveraineté numérique et la capacité à autonomiser les acteurs et à internationaliser les marchés, qui nécessite une stratégie intégrée.