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Montréal en trois aspects
Montréal en trois aspects.
Cette année fut pour moi l’occasion de baigner dans la culture Québécoise. Ne m’attendant pas à une volonté d’indépendance si forte de la province par rapport au reste du Canada, j’ai pu constater à Montréal un véritable engouement pour la francophonie. En effet, l’enthousiasme général constant autour de nombreuses particularités culturelles (artisanat, musique, gastronomie, affirmation de la communauté LGBTQI+ et des religions…) en font une destination très enrichissante en nous confrontant parfois à certains aspects désuets encore présents en France. En guise de présentation de cette année, je choisi d’énumérer plusieurs aspects m’ayant marqué tout au long de mon sejour et pour lesquels j’accorde une importance de premier rang pour mon cursus d’étude:
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La question de l’affirmation des identitées culturelles est très présente cette année. En effet, une révolution douce de réaffirmation et de fierté identitaire est en train d’avoir lieu dans les communautés autochtones du Canada jusqu’alors mis à l’écart dans des reserves. En effet, les minorités autochtones présentent proches de Montréal sont sujettes à une itinérance récurrente et très stigmatisante pour le reste de la communauté. Cette situation m’a amené à travailler sur la question de l’itinérance lors de mon stage chez Architecture Sans Frontières Québec. Mon choix de mobilité s’est orienté sur le Canada en partie pour ses grands espaces naturels, décrit dans Voyage au bout de la solitude de Jon Krakauer, que j’ai pu arpenter durant de longues excursions sur des musiques de Sixto Rodriguez ou Yusuf & Cat Stevens. Cependant la question de l’homme et de la nature m’est apparue d’une toute autre manière. Manière que j’illustrerai avec une partie traitant des initiatives individuelles des montréalais au service d’une ville plus verte et du rapport aux espaces naturels en général.
Le ville de Québec est formé en 1608, il s’agit a fortiori d’une culture encore très jeune. Curieux des savoirs - faire, je me suis plusieurs fois interrogé sur la forme architecturale qui fait patrimoine en si peu de temps. L’exemple auquel j’ai été le plus sensible est celui des granges en bois qui pullulent dans la campagne. Parfait exemple d’une architecture humble et vernaculaire. Outre l’enthousiasme que suscite de tels édifices, j’ai pu m’y interessé par le biai du programme de récupération de matériaux de construction de Architectures Sans Frontières Québec.
La question de l’itinérance à Montréal.
Maison Labre, refuge historique pour les plus démunies au coeur de Griffintown. J’aborde la question de l’itinérance par le biai d’une étude de contexte que l’association Architecture Sans Frontieres réalise. Nous nous posons alors les questions suivante: l’architecture a-t-elle vraiment une valeur ajoutée dans un enjeu aussi complexe? Si oui, par quelles actions ASFQ pourrait faire une différence pour certaines cliencriant : une grande majorité d’entre eux tèles itinérantes?
En premier lieu, l’exploration du spectre du logement informel, transitoire et formel nous amène à réfléchir aux opportunités qu’offrent chacune de ces étapes de formalisation du logement. L’atténuation de l’itinérance à Montréal doit passer par l’étude de ces gestes, formel ou non, permettant la réintégration des individus. On parle de trajectoire de sociabilisation. Cette étude fut l’occasion de me pencher sur le réseau d’organismes travaillant au contact des individus en situation d’itinérance. L’identification des parties prenantes de la thématique de l’itinérance nous permettra de pouvoir établir des parcours usagers afin de déterminer certains in- L’analyse d’études sur la question nous informe sur deux aspects importants de la lutte contre l’itinérance à Montréal: - l’impossibilité de fournir un panorama complet des profils d’itinérants - les moyens mis en œuvre après la prise en charge afin d’adopter une tra- jectoire de socialisation.
Le constat des dénombrements est terstices d’opportunitées.
sont des hommes. Néanmoins, il est important d’apporter une nuance à cette conclusion : Si l’itinérance invisible était mieux évaluer, le nombre de femmes en situation d’itinérance devrait être plus ou moins égal à celui des hommes. Comme nous en avons déjà parlé, il s’agit ici de logement précaire, parfois en échange de relation sexuel, etc… Le fait est que l’itinerance invisible vécue par, majoritairement, les femmes est bien plus complexe puisque’elles parviennent plus souvent à se loger hors des services destinés aux personnes en itinérance, jugé pas assez suffisant pour les femmes.
Le rapport à la nature.
Vue aerienne du Mile End ou nous remarquons la forte présence de végétation. J’ai découvert un rapport à la nature différent de celui d’Europe. L’espace intersticiel présent entre les logements et la route offre à chaque habitant de multiples possibilitées d’appropriation. C’est bel et bien des initiatives individuelle comme montrées à droite qui permettent à Montréal d’être comme ci - dessus. Néanmoins, il semble que cette appropriation soit, selon moi, dans certain cas poussé trop loin. Le principe de proprieté privé est en effet, très souvent poussé à l’extrème comme l’illustre très bien les vues sattelites ci - dessous.
Ruelle - éloge à l’initiative individuelle des habitants pour verdire les rues.
Entre le système de Parcs Nationnaux et la proprieté privée omniprésente, très peu
d’espaces naturels sont accessibles librement. Le lac ci - dessus est privé !
Patrimoine et récuperation de matériaux.
Trois granges en bois s’effondrent au Québec chaques jours. Pourtant ces édifices constituent selon moi un merveilleux témoignage du développement de cette province historique« Le bois de grange sa pousse pas dans les arbre ! »
ment relativement pauvre. Les matériaux utilisés sont de grande qualité et précieusement récuperés par le biai de l’organisme Matériaux Sans Frontières dans
lequel j’ai eu la joie de m’investir.
Aujour’hui les savoirs - faire evoluent, certains perdurent et les granges se ré - inventent perpetuellement au travers d’outils, d’usages et d’inventions.