4 minute read

Contexte global

Fondamentaux de l’itinérance

Une situation d’itinérance, aussi complexe soit elle, implique trois facteurs : l’individu, le milieu social et l’environnement. Chacunes de ces sphères est, en termes de prise en charge, de la responsabilité d’organismes présent bien souvent depuis les premiers signes précédents l’itinérance (replis sur soi, refus de recevoir du courrier car pas d’adresse fixe, sac a dos lourd, …). Une connaissance fine des organismes en action est essentielle : quel secteur? quel champs d’action? quel potentiel? Il est alors essentiel pour l’architecte de s’inclure parmis ce réseaux d’organisme de première nécessité. La sphère de l’environnement est celle sur laquelle les architectes dispose d’une possibilité d’action. Le cadre physique offert par de nombreuses structures de refuges et d’hébergements constituent bien souvent un minimum 1 . Néanmoins, de nombreuses études démontrent les effets psychosociaux de l’architecture. Nous pouvons ici citer le nouveau champs d’étude que constituent le evidence based design, qui pourrait constituer un répertoire de fondamentaux pour le bien - être en mesurant, entre autre, l’impact des espaces physiques sur les individus.

Advertisement

1 Nous présenterons des exemple de telles structures dans la partie traitant des précédents architectural au service de l’itinérance.

Grand dénombrement à Montréal le 24 Avril 2018 réalisé en partie par des volontaires.

Facteurs de risque

Une période d’instabilité du logement implique plusieurs facteurs économiques et psychosociaux. Mais c’est bel et bien un élément déclencheur, souvent ponctuel, qui amène à une situation d’itinérance (rupture, perte d’emploi, arrêt d’aide financière, …) Le 24 Avril 2018, la ville de Montréal réalise un grand dénombrement en faisant participer la quasi - totalité des organismes de lutte contre l’itinérance du Québec ainsi que plusieures dizaines de bénévoles : ce mouvement a été nommé Je compte MTL 2018. Ces enquêtes, ont permis d’identifier et de hiérarchiser les facteurs principaux qui contraignent les individus à subir un situation d’itinérance.

Le graphique précédent nous démontre sans équivoque la nécéssité d’une approche globale qui répond au différents besoin des usagers concernés. Il nous éclaire donc sur l’importance du réseau d’organismes qui travaillent au contact des personnes à risque ou en situation d’itinérance.

Intervention de la SPVM à Montréal au contact des personnes en situation d’itinérance.

Facteurs explicatifs de l’itinérance à Montréal.

Philosophies d’intervention

Cette brèves interprétations des philosophies d’interventions par rapport à la lutte contre l’itinérance résulte de plusieurs rencontres avec les organismes 1 qui englobent les plus petits acteurs sur le terrain. Il ne s’agit en aucun cas de postures officielles mais plutôt d’approches divergentes que revendiquent ces organismes par le biai de plaidoyers, de choix de financement et de partenariats. Il coexiste au Québec deux philosophies d’interventions par rapport à la lutte contre l’itinérance :

- Celle du Logement d’abord... Autrement appelée Stabilitée Résidentielle avec Accompagnement (SRA) mise au point en 2009 par le gouvernement canadien. Cette politique vise à aider les personnes en situation d’itinérance chronique ou épisodique en les sortant de la rue ou des refuges d’urgence le plus rapidement possible puis à leur fournir, par la suite, le soutient et les services d’accompagnements. Cette politique est, a priori, plutôt portée par les organismes membres du MMFIM.

- Et celle du Traitement d’abord… qui vise une ré - intégration plus progressive dans les logements sociaux avec un soutien communautaire ayant pour rôle d’établir les premiers contact avec les personnes en situation d’itinérance (refuges, maison de transition,...). Cette approche insiste sur l’importance de se pencher sur l’itinérance cachée qui n’est que très peu comptabilisée par l’approche Logement d’abord.

1 On peut compter trois rassemblement principaux, le Mouvement pour Mettre Fin a l’Itinérance à Montréal (MMFIM), le Réseau d’Aide au Personnes Seules et Itinérantes de Montréal (RAPSIM) et le regroupement CONVERGENCE qui comprend les quartres organismes les plus développé de Montréal.

Si la ville de Montréal préconise une approche qui “s’appuie sur un continuum de services préventifs ainsi que des ressources pour soutenir les personnes en situation d’itinérance et favoriser leur sortie de la rue” 2 , le rôle de l’architecte doit, je pense, ne pas être “politisable”. En effet, l’outil que doit être l’architecture au service des organismes et des personnes en situation d’itinérance peut coïncider avec chacune des approches, le long de leurs spectre idéologique.

Projet Jardin Gamelin à Montréal prennant en compte la forte présence de personne en situation d’itinérance.

2 p.13 Plan d’action Montréalais en itinérance 2018-2020

Des modèle de gestion de la pauvreté très différents des standards occidentaux, ici à Madagascar avec les villages du Père Pedro.

This article is from: