COLLECTION
T E N D A N C E S • C R É AT I O N S • D É C O • A RT D E V I V R E • H I G H - T E C H • É VA S I O N S
INTÉRIEURS
ARTY Réinventez votre déco !
INSPIRATIONS
Des chambres d’exception TENDANCE
NUMÉRO SPÉCIAL
Comment l’art influence le design • Rencontres de designers, d’artistes et d’architectes • Les galeries incontournables • Créations uniques et séries limitées • Le design au musée • Salles des ventes Couv-DH57-3.indd 1
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Nos 20 coups de cœur de l’année !
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1899 - 2014
115 ans plus tard, nous rendons à la Tour Eiffel sa couleur d’origine. En 2014, la marque Roca a été choisie pour la rénovation complète des espaces sanitaires de la Tour Eiffel. Ce projet a été inspiré par le rouge vénitien d’origine présent lors de l’inauguration du monument. Si nous sommes parvenus à relever ce défi, pourquoi ne pas nous soumettre le vôtre?
Leader en innovation et design d’espaces de salles de bains dans plus de 135 pays.
Nous serons heureux de vous aider avec le même dévouement. Série Diverta en porcelaine coloris rouge vénitien. Édition spéciale pour la Tour Eiffel. Robinetterie Esmai.
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ÉDITO
Un supplément d’âme
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©Thomas Ledoux
’est une immense plaque de verre peinte d’un rouge violent qui semble flotter au sol, « une forme simple et fluide, inspirée d’une feuille d’arbre », selon le créateur de Leda, Jean-Marc Bustamante. C’est une œuvre d’art qui bouleverse en jouant de nos sens et de nos perspectives. L’émotion provoquée par Leda, nous l’avons d’une autre manière ressentie face à des pièces de design remarquables, telles les appliques Wall Piercing de Ron Gilad présentées dans une scénographie éblouissante sur le stand Flos, au salon de Milan en 2010. Jouant également des pleins et des vides, cet objet aux lignes fluides et légères semble prendre vie, apposé sur un mur. Fonctionnelle et sujette à répétition industrielle, cette création n’est pas une œuvre d’art, mais son supplément d’âme est une source d’émerveillement au sein d’un intérieur. S’il est donc un point commun entre art et design, c’est le bonheur ressenti jour après jour à contempler une création avec ses singularités, son empreinte et son message laissé par son créateur. Leur différence première ? La réponse est apportée à sa façon par Constantin Brancusi qui définissait ainsi l’art : « Ce qui a vraiment un sens dans l’art, c’est la joie. Vous n’avez pas besoin de comprendre. Ce que vous voyez vous rend
heureux ? Tout est là. » Une création design rend heureux à sa façon par son souffle esthétique mais aussi par sa façon de nous simplifier le quotidien en se rendant utile chaque jour. Sa compréhension est dès lors évidente. Cependant, les chemins parfois transversaux de l’art et du design nous ont semblé mériter un fil rouge décliné au sein de ce numéro. L’occasion également d’inaugurer une nouvelle rubrique, « Côté arts », dont nous avons remis les clés à Balthazar ThéobaldBrosseau, créateur et rédacteur en chef d’Oazarts ! Nous avons été séduits non seulement par le regard acéré et la plume de ce jeune homme âgé de 17 ans mais également par sa passion avertie pour tous les registres de la création, du moment qu’ils sont pertinents. Une passion pleinement partagée par l’équipe de Design@Home parce que, au-delà de meubles et d’objets, nous présentons des créations légitimes qui nous émerveillent et qui nous enthousiasment. Très belle année créative, joyeuse et merveilleuse à toutes et à tous !
Nicole Maïon Directrice de la rédaction nmaion@beemedias.fr
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SOMMAIRE 6 AVANT-PREMIÈRE
10 Personnaliser 12 Respirer 14 Partager 18 Bouger 19 Rêver 20 Tribune 22 Rencontre Artcurial 24 Les 20 coups de cœur de la rédaction
30 INTÉRIEURS
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30 Le fonctionnel en tête d’affiche Un appartement polonais de 110 m2 est aménagé sous le signe du confort épuré. 38 New York Perché au 54e étage dans l’Upper West Side, un penthouse accueille une collection d’œuvres d’art rares. 46 Une histoire brésilienne Un intérieur accueille une collection de photographies contemporaines. 52 Out of Africa Une certaine idée du foyer à l’africaine, en version ultra-contemporaine. 56 Galerie londonienne Un exemple d’intérieur familial londonien.
62 TENDANCE
62 Quatre salons arty Donnez du style à votre salon et, surtout, soyez créatif ! 72 Les must-have de la saison Face au raz de marée de produits hightech, mieux vaut prendre le temps d’élire l’équipement qui correspond à ses envies mais aussi à son mode de vie. 76 Quand l’art s’invite sur la table Depuis toujours, les artistes ont créé pour les arts de la table et collaboré avec de grandes manufactures de porcelaine et de cristal. 80 10 lits d’exception Un lit est une somme de détails et de fonctionnalités, autant le choisir avec soin. 88 En mode solo Le fauteuil revient comme pièce majeure de la déco. 96 Restez de marbre ! Le marbre se pose sur la scène design contemporaine.
102 ARCHIMANIA
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102 Vaisseau contemporain C’est un étrange navire que livre Frank Gehry à la fondation Louis-Vuitton. 104 Inspiration et respiration Un village de travail de Timothy Oulton. 105 Just imagine Les rêves architecturaux de Vasily Klyukin
106 DESIGN ADDICT
106 Le grand cross-over Les designers arpentent les territoires de l’art pour mieux asseoir notre présent. 112 Frères ou faux amis ? Une création design peut-elle être aujourd’hui considérée comme une œuvre d’art ? Réflexion de six artistes et designers. 122 Le renouveau des galeries Les galeries à Paris, oscillant entre art et design, témoignent d’une vitalité réconfortante. 128 L’Éclaireur Ambassadeurs de talents 130 Le design muséographié 132 Le design, une place de choix au Centre Pompidou Rencontre de Marie-Ange Brayer. 136 Icône et descendance La Red and Blue Chair, machine à s’asseoir 138 Making of Arty traits de Matali Crasset 140 Victor Vasilev, les pleins et les vides Entre l’architecture et le design, Victor Vasilev trace sa ligne artistique. 144 Mathilde de l’Ecotais, l’immersion dans l’image Une artiste photographe, entre architecture, design et scénographie. 146 Talents à suivre Mark Braun, au service de la matière 148 Rééditions Sélection de pièces rééditées.
151 CÔTÉ ART 151 Stohead
154 DO IT YOUR STYLE
158 Le dressing-room met vos parures en scène Plus qu’une zone de rangement, le dressing-room est un espace qui reflète votre personnalité. 162 Comme en fait son lit, on se couche Solo, duo, rectangulaire, rond, français ou king size, les variantes de lits sont infinies. 166 Bain de minéralité Au bain, le marbre fait son come-back. 170 Le luxe personnalisé selon Antonio Citterio Le designer signe pour Axor une collection de prestige
172 EVASION
172 Bien-être naturel 174 Circonvolutions design 175 Pleins feux sur le W 176 Suites thématiques 95-165 Abonnement 177 Carnet d’adresses
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Designer d’origine française, Emmanuel Babled travaille entre les Pays-Bas et l’Italie à la création de mariage entre le verre soufflé de Venini et les marbres blancs de Carrare. Il livre ici une table paisible par ses courbes organiques et forte dans sa composition minérale, dans une volonté de traverser tranquillement le temps. À découvrir en galerie ou, en mars, au PAD. Galerie Yves Gastou, collection Quark, création Emmanuel Babled.
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©THOMAS DHELLEMMES
Personnaliser
EN PLEINE REFLEXION
Un miroir-paravent : Samuel Accoceberry s’amuse avec l’espace pour le séparer, l’agrandir, en fonction de nos besoins. Autoportante et articulable, la structure en bois soutient au choix un miroir fumé ou un grand miroir clair. Roche Bobois, Angle, création Samuel Accocceberry, prix sur demande.
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SURVEILLANCE MATERNELLE
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UNE OBLIGATION AGRÉABLE
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EN PRISE DIRECTE
Co-créateur du lapin Nabaztag, Rafi Haladjian continue de nous faciliter le quotidien avec des objets connectés intelligents… et apaisants. Mother Sense est constitué d’une base, sorte de maman numérique, et de ses petits Cookies, des capteurs à qui chaque utilisateur assigne un usage propre : surveiller la température d’une pièce, informer sur le volume d’eau de la maison consommé dans la journée, mais aussi alerter d’un appel ou surveiller le sommeil quand l’un d’entre eux est glissé sur l’oreiller. Chaque Cookie communique via une fréquence radio avec sa « maman », elle-même connectée directement sur la box de la maison via une connexion Ethernet. L’ensemble des données de cette surveillance en douceur de la maisonnée est accessible sur smartphone. Sense, Pack Sense Mother et 4 cookies, 290 €
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Le Chess Hotel a pensé à ses clients ultraconnectés… L’aménagement signé de l’architecte Vincent Bastie et la décoration intérieure de Gilles & Boissier intègrent l’appareillage choisi chez Niko. À la clé, une discrétion absolue des interrupteurs sur les murs, mais aussi et surtout des prises chargeurs USB pour charger aisément ses smartphones et tablettes. Les particuliers peuvent tout autant choisir un design fusionnant avec leur décoration murale. Niko, prise chargeur USB Mysterious, prix sur demande.
COUP
DE CŒUR
Indéniablement, cet objet cache bien son jeu et surtout sa fonction. Il s’agit en effet d’un détecteur de fumée dont l’installation s’effectue vite et sans vis ou perceuse puisqu’il intègre une bande adhésive. Toute la surface à choisir en version tissu ou métal sert d’interrupteur pour arrêter les alarmes. Ne reste plus qu’à jouer avec la palette de coloris disponible. De quoi joindre l’utile à l’agréable sachant qu’en mars 2015 le détecteur de fumée sera obligatoire dans nos intérieurs ! Jalo Helsinki, détecteur de fumée Kupu, création Harri Koskinen, 40 €
LE CHAUD PERSONNALISÉ
UN MUR DE NUAGES
Caleido ne cesse de revisiter le principe de radiateur en sculptures au sein de nos intérieurs. Ce modèle ne fait pas exception avec ses ondulations ultra-graphiques, même si ce radiateur est en acier au charbon. Une pièce que l’on personnalise en le commandant dans une large palette de coloris, du pastel aux couleurs primaires, pour les adeptes des dominantes vives ! Caleido, radiateur Ripple, création Antonio Bullo, 1 980 x 1 476 x 120 cm, à partir de 2 973 €
Le principe de dalles de cuir au mur personnalisable proposé par Cuir au Carré se développe au gré du concept de « demi-mesure ». Des formes rondes des losanges aux lignes adoucies qui, superposées, sont autant de paysages graphiques soulignés par des jeux d’optique. Nombreux dégradés de surface et coloris disponibles. Cuir au Carré, gamme Nuage, création Éric Gizard, à partir de 215 €, le mètre carré.
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PARIS / JANUARY 23-27, 2015 / SEPTEMBER 4-8, 2015 PARIS NORD VILLEPINTE
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INFO@SAFISALONS.FR ORGANISATION SAFI, FILIALE DES ATELIERS D’ART DE FRANCE ET DE REED EXPOSITIONS FRANCE / SALON RÉSERVÉ AUX PROFESSIONNELS / DESIGN © BE-POLES - IMAGE © FRANÇOIS COQUEREL
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PETIT COCON De cette baignoire-îlot se dégage une impression de douceur qui invite au relâchement. Son ovale en Silkstone (nouveau matériau composite) dessine une coquille protectrice au toucher velouté et à effet mat. Pleines d’ergonomie et rassurantes, ses lignes sculpturales s’intègrent aussi facilement dans l’espace qu’un modèle encastré grâce à des dimensions compactes. Une pièce maîtresse dans un projet de salle de bains aux volumes modestes ! Kos, baignoire Muse, 170 x 85 x 57 cm, prix sur demande.
UN (TRÈS) BEL OBJET DE REMISE EN FORME
AUTONOME COUP
DE CŒUR
PROFONDEURS DE NOIR
Quoi de plus efficace qu’un espalier pour entretenir sa forme au quotidien et sans sortir de chez soi ? Allié à un miroir de 2,45 m de haut par 90 de large, celui-ci s’intègre dans le décor avec une élégance consommée. Ses deux barres en acier et bois coulissent verticalement pour s’adapter aux mouvements et s’associent à un banc, un tapis de sol et des élastiques pour pratiquer tous les exercices. Boffi, Origine, création Alessandro Andreucci et Christian Hoisl, à partir de 2 819 €
VOYAGE HIVERNAL AboutWater, la marque née de l’alliance de Boffi et de Fantini, se positionne sur le créneau de la créativité. Avec son dessin net, la robinetterie AL23 s’inspire des fontaines et des équipements industriels pour offrir une maniabilité parfaite. Décliné en noir ou blanc. AboutWater, mitigeur monocommande lavabo AL23, création Piero Lissoni, à partir de 351 €
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Une étagère de verdure qui se gère toute seule. Comme le cycle naturel d’irrigation dans la terre, les tablettes de la structure nourrissent fleurs et plantes. Il suffit de poser les pots sur la surface, cette dernière absorbant par capillarité l’eau nécessaire, le tout alimenté par un réservoir d’eau d’une capacité de plusieurs litres. Pikaplant, Pikaplant One Vertical Garden, 120 x 30 x 185 cm, prix sur demande.
Pour raconter l’hiver et ses senteurs de résine et d’épices, la maison Diptyque a fait appel à un collectif de jeunes artistes, Qubo Gas. Associant techniques traditionnelles et informatiques, ces derniers ont composé des paysages oniriques qui habillent chaque bougie au gré de traits subtils sur un fond chromatique changeant au fil de la combustion. Diptyque, bougies parfumées Épice, Hiver et Résine, 190 g, 55 €
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RITUEL STYLISÉ
© LISA KLAPPE
Lors d’un séjour éducatif en compagnie des créateurs néerlandais Wieki Somers et Chris Kabel en Lettonie, Marcis Ziemins, étudiant à la Design Academy Eindhoven, a choisi de réinterpréter le rituel traditionnel du sauna. De ce projet est née une installation puis un prototype déclinant le principe du sauna au gré de ses quatre éléments : le feu, l’eau, la terre et l’air. Un résumé en miniature de ce rituel, avec l’emploi du granit, du basalte et du cuivre, le système de chauffage étant dissimulé sous le bloc de granit. Au-delà de la fonction, l’ensemble compose selon son créateur « un objet qui se veut calme et qui incite à la méditation ». Marcis Ziemins, Smallest Sauna on Earth.
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L’EMPREINTE DE SAVOIR-FAIRE GRAIN DE RAFFINEMENT
© FRANCIS AMIAND
LES 20 ANS D’UNE MASCOTTE
Pour un écrin d’exception à l’édition limitée de sa grande cuvée, Krug s’est associé avec l’orfèvre Christofle. À la clé, un étui en métal argenté est ajouré sur chaque côté où des écritures composent des empreintes digitales évoquant l’histoire propre à chaque bouteille. Un fourreau que l’on conservera pour le transformer en photophore. Krug, coffret Krug par Christofle, 1500 €
Dans les années 1920, les esturgeons furent introduits en Aquitaine pour y produire du caviar. Le domaine de Huso réintroduit le caviar d’Aquitaine en produisant le caviar de Neuvic au sein de sa ferme piscicole. Au final la déclinaison de la délicate complexité de l’Acipenser Baeri, espèce sibérienne vivant en eau douce… et une expérience gustative raffinée de premier choix. Caviar de Neuvic, Caviar Signature , à partir de 69 € ; Caviar Réserve, à partir de 175 €
EFFET VERTICAL
Pour ses 20 ans, Anna porte un grand masque tribal haut en couleur. La petite œuvre signée Alessandro Mendini bénéficie ainsi d’une série spéciale et limitée pour conforter son statut d’objet sculpture sur la table. Dans les faits, tire-bouchon, Anna G. est chargée également d’histoires, sa figure très anthropomorphique ayant été inspirée des traits de l’artiste et designer Anna Gili. Best-seller vendu à plus d’un million et demi de pièces, Anna G. a depuis suscité une jolie famille d’objets. L’édition commémorant cet anniversaire est proposée dans un emballage spécial de forme triangulaire, illustré de quelques esquisses d’Alessandro Mendini Alessi, tire-bouchon Anna G, 20th anniversary, 75 €
TROIS EN UN Après la P7340, un modèle de cuisine très masculine dessinée par Porsche Design Studio, Poggenpohl et le studio qui présente le résultat de leur nouvelle collaboration. La P7350 affiche une rupture avec les lignes horizontales de la cuisine traditionnelle au gré de façades et corps biseautés. Au-delà de l’architecture magistrale, l’ensemble se distingue par la finition complexe d’un profilé en aluminium supplémentaire, effet inox. Poggenpohl, cuisine P7350, création Porsche Design Studio.
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Loin d’être une simple friteuse, cet intelligent appareil est également un multicuiseur pour mijoter ses plats mais aussi un mini-four pour y préparer directement ses gateaux comme ses pizzas. DeLonghi, Multifry, 200€
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LE CHIC À LA FRANÇAISE
À l’aune de Lewis Carroll, Claude Chabrol ou Modigliani, le créateur Christian Ghion nous présente une Alice particulièrement séduisante. Prenant le contre-pied des cuisines laboratoires, par trop minimalistes, qui font aujourd’hui la tendance, ce modèle au caractère affirmé incarne une certaine idée du chic à la française. En témoigne ainsi la sobre élégance des pieds de l’îlot, de la table basse et de la commode, revisitant de manière contemporaine et épurée le style Louis XV. Un parti pris qui permet de tisser un lien fort entre cuisine et salon. On apprécie également la douceur de la corniche galbée, des gorges ourlant les meubles bas et des poignées déliées sous les éléments suspendus. En laque mate et soyeuse, les façades se déclinent en 14 coloris. Arthur Bonnet, Alice, création Christian Ghion, prix sur demande.
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Le billet d’Oscar Caballero
Chroniqueur gastronomique, ancien membre de l’Académie internationale du vin.
DESIGN À DESSEIN / À BOIRE ET À MANGER
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’est la même et une autre : depuis 125 ans, qu’il pleuve ou qu’il tonne, la chaise pliante ne plie pas. Elle trône toujours aux terrasses des cafés. Mais cette chaise Bistro – le brevet de 1899 lui donne le simple nom de Simplex – est actuellement le résultat de l’évolution de l’industrie. À nos antioxydants, des anticorrosion pour elle, de l’acier allégé. Si l’on dit même que les chaises échangent sur Fessebook. Du pareil au même pour un lièvre à la royale, la royauté attribuée à l’éparpillement des chairs pour faciliter la tâche du roi édenté. Le plat s’appelle toujours pareil, et cependant ni son odorat, ni sa texture, ni sa saveur n’ont rien à voir avec ce qu’on servait sous le même nom voici un siècle. On ne parle de design culinaire que depuis peu : le terme, si galvaudé d’autre part, désigne à dessein l’enseignement de Marc Brétillot à l’École supérieure d’art et de design de Reims, par exemple. Mais, comme les œnologues qui doivent faire comprendre leur différence avec un œnophile, le design culinaire n’est pas le dessin d’un bel objet de table, mais la recherche de sensations et d’émotions à travers le mariage de l’art et de l’industrie. Il y en a toujours qui détestent les indications de comment manger tel ou tel plat, imposition d’une certaine cuisine aujourd’hui. Et cependant, il n’y
a pas toujours eu une façon de manger le poisson, de découper les volailles, d’ordonner le service d’un pot-au-feu ? La texture est dans le texte : le Spread That !, outil à tartiner en bronze et titane de Glop Studio, innove dans le jeu de paume car il profite de la chaleur de la main pour la transmettre au beurre juste sorti du frigo. Voilà un outil qu’à la différence visuelle ajoute la déférence utile. Design, donc. Au siècle passé, el Bulli proposait de sentir des fragrances de sous-bois pour compléter la dégustation du plat. Ou bien, pour un premier service d’hiver, un verre à bourgogne donnait à boire une variation sur le sang du lièvre qu’on dévorait royalement à côté. Plus tard, à Paris, Anne-Sophie Pic a instauré le besoin d’avoir du nez pour manger. Au pif, chez elle, s’établit une sorte de typologie odorante : des affinités olfactives. Une excuse pour se demander pourquoi est-il d’usage de sentir les arômes d’un vin tandis que l’olfaction d’un plat ne l’est point ? Si dans un dîner en ville sentir l’assiette sera aussi impoli que de humer la maîtresse de maison, au restaurant, pourquoi pas ? Dans le pire des cas, le geste peut vous épargner une digestion difficile, dans le meilleur vous anticiper le plaisir.
SCÉNARIO GUSTATIF L’artiste et designer Noma Bar bouscule les perspectives en jouant des pleins et des vides. En témoigne son coffret de dégustation pour la maison Mumm qui joue deux images en une seule : un motif rouge et blanc, laqué, alternant trois flûtes et trois bouteilles. Une fois les images de bouteilles stylisées déployées sous la forme de plateaux, le coffret se transforme en espace scénarisé de dégustation. G. H. Mumm, coffret G. H. Mumm Art of Pairing avec magnum de G. H. Mumm Cordon Rouge, édition limitée, 1 500 €
L’IVRESSE DU CUIVRE C’est la centaine d’eaux de vie qui composent l’assemblage du cognac de la maison Hennessy qui a inspiré la création par Tom Dixon de cette carafe miroitant de mille feux. Le designer britannique a fait appel au procédé de tessellation afin que les facettes de cuivre entrent en écho avec le cristal taillé. Hennessy, carafe Hennessy X.O exclusive collection by Tom Dixon, 190 €
CAFÉ CHIC Le café enveloppé d’un habit de cuir… Tel est le principe de la collaboration de Krups avec le maroquinier français Vignes autour de cinq machines à grains Barista gainées de cuirs d’exception entre croco, veau et galuchat. Étonnant. Krups, machine à grains Barista, série limitée Couleur Café, le modèle gainé de cuir, à partir de 2 500 €
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UNE QUESTION DE PERCEPTION
Un piétement travaillé, délicatement fini par un miroir qui vient gentiment troubler notre perception de l’espace… et qui a créé la sensation au dernier Salon de Milan. De quoi jouer sur les sensations autour d’un dîner Tonelli Design, table Bakkarat, création D’ Urbino-Lomazzi, prix sur demande.
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Bouger
Clara Scremini Gallery : Path, Maria Bang Espersen
DE TOUTE BEAUTÉ
CMYK LAMP pending light Dennis Parren © Dennis Parren
Clara Scremini Gallery : Bowl, 2009, Frantisez Vizner
RÉVÉLATEURS D’ÉPOQUE
« Du beau, rien que du beau » disait Baudelaire. Et le thème de cette 9e Biennale de design ne serait pas pour lui déplaire : Les sens du beau. Durant un mois la Cité du design mais aussi de nombreux lieux de la métropole de Saint Etienne accueillent ainsi 55 expositions. A ne pas manquer, en ouverture le 11 mars : la première parade Design dans la ville ! Un pari dans cette événement : être accessible à tous, professionnels comme grand public, avec des parcours spéciaux pour les familles. Biennale internationale de Saint-Etienne, du 12 mars au 12 avril.
INCLASSABLE
Pour sa 16e édition, l’Observeur du design 2015 présente 150 produits ou services labellisés , dont une vingtaine couronnés des fameuses Etoiles. Révélateurs des changement des modes de vie et de ce courant marqué de personnalisation, voire de customisation, on remarque particulièrement cette année parmi les projets primés un accent mis sur des produits en kit, à customiser ou à fabriquer soimême (de l’électronique au mobilier). Dans nos favoris, on notera la ConnectLed BW1.1, ampoule détecteur de fumée Wi-Fi, ou le fauteuil bridge Stacked de l’atelier de design
A l’heure où le marché des compacts est en berne, les constructeurs cherchent la martingale. Après l’idée d’hybride, Panasonic propose un photophone... ou plutôt un appareil photo communicant au regard de ses caractéristiques. Capteur grand format, une optique Leica haut de gamme, l’image est reine et dédiée aux photographes mais aussi aux amateurs de vidéos puisquz l ‘appareil filme en 4K La bestiole est également un smartphone fonctionnant sous android avec toutes les caractéristiques propres à ce type de téléphone. En effacant les frontières des typologies classiques, cet appareil est à sa façon inclassable. Panasonic, Lumix CM1, 899e
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DÉCOUVERTES Printemps design Comme chaque année, le Pavillon des Arts et du Design accueillera les amateurs et collectionneurs d’Arts décoratifs du XXe et siècle et de design contemporain en rassemblant des galeries françaises et internationales. Parmi les 75 exposants, pour ceux spécialisés en design contemporain e, ce sera l’occasion de retrouver les galeries Gosserez, Protée, Alexandre Guillemain, Negropontes, Joachim Franco, Torri, Carpenters Workshop, Thomas Pheasant et la première participation de la Galerie d’En Face. On n’oubliera pas aussi pour la céramique et le verre contemporain de passer voir les stands de Sèvres, et de Clara Scremini. PAD, du jeudi 26 au dimanche 29 mars, Jardin des Tuileries, Paris. ON Y COURT !
C’est lui qui lance les hostilités… et les sorties des nouveautés : d’année en année, cet événement devient un incontournable dans le milieu du mobilier : L’IMM de Cologne se tiendra du 19 au 25 janvier MAISON ET OBJET tiendra son édition d’hiver du 23 au 26 janvier : et ce sera l’occasion de fêter les 20 ans de ce salon de référence. Tandis que Nendo sera sacré Créateur de l’année, la thème du « Made » sera décliné dans diverses exposition, mettant en lumière le talent des artisans mais aussi celui des scientifiques.
Rêver
RENCONTRES AU SOMMET Vacheron Constantin – manufacture horlogère suisse qui va fêter ses 260 ans – vient de signer avec l’École Boulle un partenariat impliquant, dans un premier temps, quarante-cinq étudiants en art et en design. Dans le cadre de leur projet de diplôme, une partie d’entre eux plancheront sur des propositions d’écrin de luxe pour des montres de haute horlogerie, tandis que d’autres imagineront des visuels de cadrans de la collection Métiers d’art Fabuleux Ornements. Une occasion incroyable pour ces futurs professionnels, et un travail que nous sommes impatients de suivre !
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Henri GRIFFON © CHRISTOPHE BRACHET
ART ET DESIGN:
Big Easy, Ron Arad
DE MÊMES ENJEUX ?
Président du VIA (Valorisation de l’innovation dans l’ameublement) et du Codifab (Comité professionnel de développement des industries françaises de l’ameublement et du bois), il est également collectionneur et amateur d’art. Autant dire qu’Henri Griffon porte un regard averti sur l’univers tant du meuble et du design que de l’art… et différencie de manière claire et implacable les champs d’intervention de l’artiste et du designer.
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e visiteur de l’exposition Jeff Koons au Centre Pompidou passant de la boutique d’objets cadeaux aux salles du musée peut repartir avec un Balloon dog acheté pour quelques dizaines d’euros ; plus chanceux mais pas mieux inspiré, le milliardaire collectionneur sortira de chez Christies avec la même sculpture en série très limitée plus grande avec des couleurs variables et cela pour quelques dizaines de millions d’euros. Bien sûr, les deux objets n’ont rien de semblable sauf le sujet. Jeff Koons, premier diffuseur de son œuvre, est un grand artiste. Sur cette même logique, Ron Arad, créateur du Big Easy, fabrique dans son atelier des pièces uniques en titane ou carbone et dans le même temps, produit le même siège en grande série dans des matériaux moins coûteux (du tissu au plastique). Ainsi, les prix d’achat s’étagent de plusieurs dizaines de milliers d’euros pour les premiers à quelques centaines d’euros pour les seconds. La démarche est exemplaire et Ron Arad, sans aucun doute, est un grand designer. Entre Jeff Koons et Ron Arad, les vocations sont différentes. Le premier crée des œuvres de l’esprit, elles alimentent le marché de l’art en espérant laisser une trace dans l’histoire de la sculpture mondiale. Au même titre que MichelAnge ! Soyons optimistes… Ces sculptures sont sans utilité particulière mais suscitent des passions qui justifient « le prix du désir ». En revanche, Ron Arad a pour objectif de créer des pièces utilitaires. Il s’exerce sur des matériaux
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coûteux et démonstratifs mais, à terme, il produit en série dans les usines appropriées. Il y a une volonté réelle de démocratiser sa création. Lorsque Pierre Paulin (1927-2009) était interrogé sur la relation art et design, il souriait en ajoutant : « … c’est la porte à côté ». Le design est une discipline récente, quarante ou cinquante ans d’existence au maximum. L’art remonte à la nuit des temps. La légitimité du design vient de la demande industrielle. L’objectif est de produire des séries. Dans les pays anglo-saxons, le terme est rarement utilisé seul. On parle de design graphique, de design automobile, de design aéronautique, de design mobilier, etc. L’aboutissement est d’industrialiser et si possible d’atteindre cette combinaison du succès de faire beau, utile et pas cher. Critères qui permettent parfois d’inonder le monde… L’artiste peut aussi avoir cette envie dominatrice mais elle profite seulement à quelques-uns, et il y aura toujours moins de Picasso que de cafetières Alessi ou de verres Perrier dessinés par Martin Szekely. Il faut pourtant signaler que la visibilité, la reconnaissance populaire flattent l’artiste contemporain. Si autrefois la rareté était synonyme de prix élevés, aujourd’hui, l’acheteur innocent aux poches pleines a besoin de s’identifier à quelques références visuelles et ostentatoires. Cela explique le besoin de certains artistes de produire et de reproduire. Ce phénomène est-il durable ? Rien n’est moins
Balloon Dog, Jeff Koons
sûr. Mais la mondialisation du marché de l’art, jamais testée avant la fin du xxe siècle, amplifie le mouvement. Cette logique marchande transforme parfois l’artiste en industriel. Andy Warhol (1928-1987) a d’ailleurs appelé son atelier Factory. Jeff Koons est son fils spirituel. Il faut garder raison, le marché de l’art mondial représente environ 45 milliards de dollars. Peu de chose en comparaison de secteurs industriels comme l’automobile, la cosmétique, l’aviation ou même les chiffres européens de l’ameublement. Le designer participe à la réussite de nos industries. Son rôle évolue rapidement. Aujourd’hui, il est devenu sociologue. Il s’intéresse à la morphologie des individus ; il organise le recyclage de ses produits. Il est le maillon d’une vaste chaîne dont la finalité est le confort, la sécurité, la facilité d’usage, l’économie de moyens pour le consommateur. Avant tout, le designer doit être professionnel : savoir s’adapter et accepter avec lucidité les contraintes d’une entreprise, être raisonnable en se pliant aux lois du marché. A contrario, l’artiste se doit avant tout de rester un homme libre capable du pire et du meilleur toujours en quête de ce que Simone Weil (1909-1943) appelait l’apesanteur et la grâce. Si l’art et le design sont présents dans nos espaces de vie, l’art est le supplément d’âme qui restera éternellement alors que les espaces de vie sont faits pour évoluer selon les époques et au gré des modes.
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ARTCURIAL
LA PIONNIÈRE FRANÇAISE Opportuniste ou audacieuse ? En pleine FIAC, Artcurial organisait en octobre la première vente aux enchères exclusivement dédiée à Ron Arad… conclue par un record du monde. Rencontre avec Emmanuel Berard, directeur du département design. Nathalie Degardin
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l’angle de l’avenue Montaigne et des Champs-Élysées, difficile de manquer cet hôtel particulier parisien dédié à l’art. D’une élégante convivialité, ce bâtiment néoclassique rénové par Wilmotte accueille depuis plus de dix ans une librairie spécialisée, un café… et les collectionneurs du monde entier à l’affût des ventes publiques d’Artcurial. En 2002, quand la maison de ventes aux enchères se crée, elle affirme délibérément sa stratégie de pionnière en dédiant pour la première fois un département entier au design : « On a séparé le design des Arts déco, ce qui ne se faisait pas ailleurs, en
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faisant démarrer ce secteur aux années 1950 », nous précise Emmanuel Berard. Dès le départ, Artcurial s’est ainsi forgé une place bien à elle sur le marché : « Aujourd’hui il n’y a pas une vente design sans que l’on soit au courant, nous sommes devenus une référence internationale. » Un rôle de défricheur de tendances que la maison soigne particulièrement : première à créer un département de bandes dessinées en 2005, puis d’art urbain dès 2006, à des moments où ces disciplines n’étaient pas visibles sur le marché. Depuis sa création, l’activité design est stable, autour de 5 % du chiffre d’affaires total, ou plutôt suit fidèlement la croissance de
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Lot 63, bibliothèque Maison de la Tunisie, Charlotte Perriand
celui-ci : à titre d’exemple, Artcurial affichait un résultat de 100,5 millions d’euros en 2005, 178,1 millions d’euros en 2013. Mais au-delà des résultats financiers, le design est un département fort en image : de la même façon que certains artistes contemporains décident de se passer de galeries, les cotes des créateurs se construisent lors des ventes aux enchères. Quelles sont précisément les missions d’Artcurial ? Très pragmatique, Emmanuel Berard explique : « On est avant tout un prestataire de services. On nous contacte pour vendre des collections privées ou dans le cas d’appels d’offres.
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Rencontre
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Bibliothèque Restless, Ron Arad
On met en place la vente : c’est-à-dire que l’on réunit des pièces, on va les chercher pour créer un lot cohérent, structuré ; on construit littéralement la vente. On authentifie, on estime la valeur, on cherche le prix le plus juste possible en fonction du nombre d’exemplaires restants, de l’état de conservation, on met en place une histoire, une communication, on édite un catalogue, on conçoit une mise en scène avant la vente. » Quatre ventes sont organisées chaque année par le département design : deux dites de « prestige » et deux événements dits « Intérieurs du xxe siècle », avec des pièces authentiques, vintage, qui ciblent une clientèle plus jeune, plus locale (à 60 % française). Emmanuel Berard déclare : « On rassemble des collectionneurs qui recherchent des pièces précises qui manquent à leur collection, par exemple telle pièce du mobilier français des années 1950, comme des acheteurs qui s’intéressent à l’objet pur, à son esthétique avant son pedigree, qui vont acheter un fauteuil pour luimême. Une création design n’est pas vraiment une œuvre d’art puisqu’elle résulte d’une commande, c’est concret, honnête : elle dit ce qu’elle est, un fauteuil, une table… avec une part créative. » Et il constate globalement qu’ils ont davantage affaire à des collectionneurs qu’à des acheteurs
qui viendraient spéculer : « La culture du design mondiale ! » Très coté sur le marché, le designer est récente, on en parle depuis les années 1980. » avait déjà établi des records, mais pas dans le Pour le design comme pour l’ensemble des cadre d’une vente le concernant uniquement. départements, 70 % des acheteurs viennent Si, aux côtés de Marc Newson, il se porte plutôt de l’étranger. Ils viennent acquérir – en étant bien sur le marché des enchères du design bien sûr certains de leur authenticité – des contemporain avec ses meubles-sculptures, pièces jamais vues avant sur le marché, qui réunir 20 pièces à vendre était un défi : ne sont souvent jamais sorties des collections, l’intégralité des lots a été écoulée le 27 octobre par définition des séries limitées : « C’est ce qui en quelque trente-cinq minutes, avec un record excite les collectionneurs. » Et c’est ce qui sort de la du monde pour la bibliothèque Restless, vendue confrontation de la vente en public. Les grandes 373 800 euros, alors qu’elle était estimée entre 150 000 et 250 000 euros. Mais de tendances du secteur se retrouvent « On fait tels succès en design contemporain naturellement dans les ventes : « On fait l’ajustement entre l’offre et l’ajustement restent quand même loin derrière la demande par la confrontation sur entre l’offre et les « French Masters » : en mai un prix, à la différence d’un face-àla demande » dernier, Artcurial réalisait aussi un record mondial, en adjugeant face avec une galerie : on retrouve le 241 300 euros une table de à 1 design italien, les collections vintage. On a la chance qu’au niveau international les Jean Prouvé : « C’était une belle surprise, on créateurs français soient très recherchés. » Depuis l’avait estimée entre 400 000 et 600 000 euros, le départ, Artcurial se pose d’ailleurs comme en espérant qu’elle monterait à 800 000 euros. » spécialiste de l’école du design d’architectes Mais d’autres ventes peuvent apparaître des années 1950. Dans cette structure de audacieuses pour justement faire sortir des 130 personnes, les décisions se prennent vite : noms nouveaux sur le marché ; Artcurial s’est « On avance sur des coups d’audace. On programme ainsi occupée en février dernier de la vente des des ventes, parfois on a les pièces seulement un mois 365 céramiques du projet « L’Usage des jours » avant. On ose : comme pour Ron Arad, une première de Guillaume Bardet.
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COUPS DE CŒUR DE LA RÉDACTION
Chaque année, une vague de nouveautés nous submerge, des meubles aux luminaires en passant par les objets et accessoires. Nous avons passé en revue nos multiples coups de cœur de l’année 2014 pour n’en retenir que 20… 20 créations utiles, faciles à vivre et surtout d’une véritable singularité créative. Chloé Courant et Nathalie Degardin
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•••1 LA MODE AU TAPIS Le célèbre fabricant de tapis fait main Tai Ping a invité Han Feng à penser une collection de neuf tapis. Effet de reliefs et textures au rendezvous, comme en témoigne ce tapis Xiang, ou « arôme » en chinois, en soie et laine qui reprend la forme plissée des foulards de soie de la créatrice de mode chinoise. Tai Ping, tapis Xiang III, création Han Feng, 1 875 euros, le mètre carré. •••2 LIGNE DE FLOTTAISON Preuve étant que tout objet de la mémoire collective peut être source d’inspiration, cette collection d’élégants vases en verre soufflé se distingue par ses bouchons flotteurs en hêtre, peints à la main de couleurs bigarrées. Une très jolie réhabilitation de l’univers de la pêche
traditionnelle… à usage domestique ! Roche Bobois, vases Les Pescadous, création Margaux Keller, de H. 27 à 102 cm, de 222 à 700 € •••3 PROLONGEMENT D’ESPACES À l’heure où l’espace est précieux, l’intelligence de cette pièce nous séduit en combinant plateaux plaqués d’orme ou de rouvre, avec des poufs revêtus de tissu ou de cuir. Living Divani, pouf et table basse Upland, création Massimo Mariani, chez My Design, à partir de 1 995 € •••4 ARTY Pratique, avec ses multi-niches à profondeur variable, cette bibliothèque n’en est pas moins détonante au milieu du salon ! Roche Bobois, bibliothèque PIXL, création Fabrice Berrux, 1 104,50 €
•••5 BIEN DODU Un canapé rondouillet qui vous accueille avec bonne humeur et vous fait oublier votre stress ! Le revêtement en tissu Techno 3D est une exclusivité de la marque. Roche Bobois, canapé Bubble, création Sacha Lakic, 3 867 € •••6 PRÉSENCE ÉVIDENTE Depuis plus de vingt ans, Forestier s’entoure des designers les plus innovants pour concevoir des luminaires et des objets aussi intelligents qu’élégants. Parmi les nouveautés de cette année, l’une des dernières créations d’Arik Levy pour la maison : un bougeoir d’une personnalité folle qui s’impose avec sa base en marbre enserrée d’anneaux en cuivre. Forestier, Layers, création Arik Levy, à partir de 195 €
•••7 OPTIMISATION Cette année, Minotti a revu le système d’assise Andersen : on garde le minimum chic et confortable de la structure et de l’assise, on soulève légèrement la base du sol et on l’incline doucement. Minotti, fauteuil Loveseat Andersen, à partir de 2 905 € •••8 COUTURE C’est un charmant fauteuil de taille modeste à l’assise ample et rembourrée, imaginé par Patricia Urquiola herself. Le petit plus ? Un tissu nid d’abeilles qui lui confère son esprit modeux tandis que son piétement est en plastique haute résistance. Kartell, fauteuil Clap, création Patricia Urquiola, à partir de 412 €
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•••9 MAGIQUE C’est un hymne au savoir-faire artisanal… Le créateur de mode Maurizio Galante a imaginé cette assise habillée de fines lanières de cuir bicolores tressées à la main. Une pièce magnifique qui invite au toucher. Driade, fauteuil Rikka, création Maurizio Galante, chez Made in design, 1 540 € •••10 CONFIDENCES ENTRE AMIS Un boudoir contemporain symbolisé dans un sofa, qui passe du salon à la terrasse et vice versa, et ce sans aucun complexe. Chairs and More, collection Jujube, prix sur demande.
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•••11 NÉORÉTRO Simple avec son caisson en chêne massif, ce buffet joue en même temps la carte de l’élégance avec sa façade en PMMA finition or, bronze ou argent, qui miroite subtilement. Turrini, buffet Echo, 2 390 € •••12 BICHROMIE Alors que mode et design ne cessent de se croiser, la créatrice suédoise Anna von Schewen s’amuse avec les habillages de ce canapé dont le revêtement laisse entrevoir par une fente horizontale les coussins colorés situés en dessous. Un jeu de bichromie et un confort qui nous avaient séduit à Milan et qui
sont désormais commercialisés. Zanotta, canapé Undercover, deux places, création Anna von Schewen, chez Made in design, 4 495 € •••13 PIÈCES ORIGINALES Un superbe travail de mariage du bois, de la porcelaine et du grès présenté lors de l’exposition proposée par le concept-store Condensed, tout en délicatesse et modernité. Galerie Joseph Turenne x Condensed, création Samuel Accoceberry, prix sur demande. •••14 UNE HISTOIRE D’OPTIQUES C’est l’univers de la photographie qui a inspiré Jean
Nouvel pour ce luminaire dissimulant trois sources lumineuses. On pivote à l’instar d’un objectif et l’on définit l’éclairage ponctuel qui s’ajoute à la lumière indirecte et à la lumière d’ambiance. In fine, un totem dont le corps en aluminium s’impose. Artemide, lampe de table Objective, création Jean Nouvel, 679 € •••15 UN SOUFFLE DE POÉSIE Imaginée comme une petite montgolfière illuminée, cette lampe à poser en verre soufflé existe également en finition nickel ou laiton. Fabbian, Aérostat, création Guillaume Delvigne, prix sur demande.
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•••16 LÉGÈRETÉ INTELLIGENTE Ses lignes structurent l’espace et insistent sur l’activité. Inspiré par les fils électriques reliant les pylônes, Michael Anastassiades a imaginé cette suspension dont la légèreté se fait architecturale. Un minimalisme qui n’empêche pas ce luminaire de pouvoir être contrôlé à distance via une appli dédiée en Bluetooth. Flos, String Lights, création Michael Anastassiades, à partir de 778 €
•••17 DANS LA NUANCE Comme un gros gâteau gonflé, au parfum de votre choix, vous sélectionnez la couleur de la coupole en verre soufflé, avec la douceur de la base en chêne. Brokis, lampe Muffin, création Lucie Koldova, Dan Yeffet, chez Galerie Bensimon, petit modèle 670 € ; grand modèle, 990 € •••18 VENU D’AILLEURS Elle fait de l’effet avec ses vagues ondulées. Révélée en 2013 et
commercialisée cette année, la Mini Libera est un ovni sympathique posé sur votre table. Existe en suspension. Lucente, Mini Libera, création Brian Rasmussen, version halogène, 402 € ; version led, 546 €
pris en compte notre souci de compacité dans les habitats urbains avec une version plus compacte. Knoll, Lounge Collection, canapé trois places, création Edward Barber & Jay Osgerby, 7 180 €
•••19 URBAIN Il y a un certain esprit de nonchalance dans ce canapé mais le confort et les détails, telles les doubles piqûres, traduisent le savoir-faire de la maison Knoll. Le duo Barber & Osgerby a également
•••20 LUXE ASSUMÉ Un canapé version XXL, au dossier haut et capitonné, sensuel et ludique pour un confort optimal ! Living Divani, canapé Lipp, création Piero Lissoni, chez My Design, à partir de 5 596 €
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LE FONCTIONNEL EN TÊTE D’AFFICHE Cet appartement polonais de 110 mètres carrés a été aménagé sous le signe du confort épuré. Point de multiplications de pièces mais des valeurs sûres du design, affichées en guest star. Capucine Colin - foto&mohito
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nna Maria Sokołowska, à la tête de l’agence Dragon Art Design Studio, et Marta Piatkowska ne se contentent pas de clamer la célèbre formule de Mies van der Rohe, « Less is more », mais elles l’appliquent avec soin pour chacune de leurs réalisations. En témoigne le dernier projet de ces deux architectes polonaises qui se sont employé à métamorphoser deux petits appartements rassemblés en un seul intérieur de 110 mètres carrés. Objectif ? Concevoir un appartement sous le signe de l’optimisation de l’espace dans un esprit de simplicité atemporelle, mais aussi, et surtout, que celui-ci soit adapté à la structure familiale qui l’habite, à savoir un couple et ses deux enfants, un garçon et une fille. L’entrée de l’appartement reflète le parti pris défini en matière d’aménagement intérieur : peu de pièces mais de belle facture, les systèmes purement fonctionnels étant intelligemment dissimulés derrière des parois coulissantes. Ainsi, une mosaïque signée Bisazza revêt
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intégralement un pan de mur et se reflète dans le miroir situé en face. Le vaste espace de vie regroupant salon, cuisine et salle à manger est, quant à lui, occupé par deux éléments décoratifs et fonctionnels distinctifs que sont la solution de rangement imaginée par le créateur belge Filip Janssens et l’enchevêtrement de lianes sur lesquelles s’accroche la suspension Aim de Ronan et Erwan Bouroullec pour Flos. Deux pièces qui font sensation au sein d’un ameublement discret, puisant dans l’éventail de créations scandinaves, tels les fauteuils About a Chair édités par Hay ou les assises de BoConcept. Les trois chambres sont agencées selon la même philosophie entre un papier peint graphique et la beauté brute mais fluide des lampes Aplomb de Luca Pevere et Paolo Lucidi pour Foscarini. De même, la palette chromatique joue des neutres, relevée de quelques notes bleues. Une certaine idée de la sophistication révélée par une apparente simplicité travaillée en fait dans les moindres détails.
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C’est le fauteuil Smartville intégrant la collection urbaine menée par BoConcept en collaboration avec Smart qui trône au sein du salon de cet appartement… très urbain !
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À CHACUN SA TOILETTE • Alors que côté féminin, c’est une baignoire qui a été implantée, la salle de bains masculine intègre plutôt une douche, le tout assorti de revêtement céramique choisi chez Marazzi, tant pour le mur en version argentée brillante que pour le sol. Le même modèle de radiateur sèche-serviettes choisi chez Cordivari apporte la touche noire dédiée à l’univers des hommes de cet intérieur. LE BAIN DE CES DAMES • Robinetterie choisi chez Dornbracht et vasques et plans de toilette chez Duravit… Ce sont les mêmes fabricants qui ont été élus pour équiper les deux salles de bain avec, cependant, une différence de taille du côté de la gente féminine : la présence d’une baignoire tandis que le carrelage au sol a été choisi chez Porcelanosa TÉLÉTRAVAIL • Un discret coin bureau a été aménagé au sein de la suite parentale avec un modèle de l’assise About a Chair déjà très présente dans l’espace de vie.
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La suite parentale est axée également sur la sobriété chromatique. Seules la reproduction Renaissance du papier peint et, surtout, la beauté brute et épurée de la suspension en béton Aplomb, de Luca Pevere et Paolo Lucidi pour Foscarini font office de singularité décorative magistrale.
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Le grand espace de vie de cet appartement polonais se distingue par deux pièces phares : la suspension Aim de Erwan et Ronan Bouroullec et le système de rangement du créateur belge Filip Janssens.
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ESPACE CULINAIRE • Réalisée sur mesure et démarquée par un pan de mur peint en noir laqué, la cuisine est axée sur l’intégration discrète d’une batterie de rangements, seuls les équipements électroménagers choisis chez Siemens affichant leurs lignes brillantes et épurées.
CHOIX DÉMULTIPLIÉ • Les assises About a Chair éditées par Hay ont été multipliées dans cet intérieur tant pour composer la salle à manger que pour assurer des fauteuils d’appoint dans les chambres. Leur revêtement a en revanche été différencié d’une pièce à l’autre. ambres.
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Une fresque murale de Bisazza est l’élément décoratif majeur de l’entrée, l’image étant dupliquée sur le pan de mur-miroir en face.
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Si la démesure est au rendez-vous dans ce penthouse luxueux, aucun effet tapageur n’a été orchestré, de manière à savourer la vue sur New York comme sur la collection d’œuvres d’art de ses propriétaires.
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NEW YORK - NEW YORK Perché au 54e étage d’un building dans l’Upper West Side, ce penthouse dispose non seulement d’une vue sublime sur New York mais a également été aménagé pour accueillir une collection d’œuvres d’art rares. Capucine Colin
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u 54e étage d’un building sur Broadway, ce penthouse aménagé par Wayne Turett et les équipes de son cabinet d’architectes est une ode à la transparence. Serti de baies vitrées du sol au plafond, cet intérieur immaculé a été orchestré pour s’effacer au profit de la collection d’art de son propriétaire et de la vue exceptionnelle sur New York, étourdissante et magnifiée. L’objectif était d’optimiser l’espace pourtant immense pour compenser la surface alors disponible de la précédente résidence des
propriétaires, une immense villa en banlieue new-yorkaise. La multiplication d’espaces de rangement s’avérait à cet égard une nécessité, mais ils ont été conçus de façon à être totalement invisibles derrière des panneaux laqués. Il s’agissait également de penser à la scénographie adéquate pour mettre en valeur l’impressionnante collection d’œuvres d’art. Si les murs blancs étaient adaptés par leurs dimensions à l’accrochage des tableaux, des cloisons de séparation ont été agencées de manière à valoriser les sculptures d’art asiatique, au sein
de niches dédiées. Autant d’éléments qui ne nécessitaient guère de meubles de forte personnalité, qui auraient étouffer les œuvres et leur observation. Le mobilier surdimensionné choisi respecte la dominante chromatique du penthouse au sein des zones de vie. Seule une attention portée sur les textures des matériaux et revêtements souligne le caractère luxueux de cet intérieur de prestige entre marbre et jeux de texture des peintures, le plafond en blanc laqué brillant reflétant les œuvres et la lumière new-yorkaise.
UNE DOSE DE MARBRE • Réalisée sur mesure par le cabinet Turett Collaborative Architects, la cuisine ouverte sur le salon a été revêtue de panneaux en marbre, un élément alimentant le jeu de textures qui singularise cet intérieur.
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La hauteur de plafond du penthouse a permis l’accrochage des tableaux de grande taille, lesquels, au demeurant, sont les uniques notes de couleur dans cet intérieur immaculé.
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SÉRÉNITÉ BOUDDHISTE • D’une superficie de quelque 465 mètres carrés, le volume de cet intérieur a permis de créer des murs de séparation en béton, travaillé de façon texturée. À la clé, un rythme assuré mais également des niches pour exposer la collection d’art asiatique des propriétaires qui transmet, qui plus est, un supplément de sérénité.
BULLE DE VERRE • Une pièce consacrée au bureau a été aménagée au sein même de la zone de vie, comme dans une boîte de verre, afin de profiter encore et toujours du panorama sur New York.
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Il n’y a pas de pièces de design renommées dans ce penthouse mais un mobilier contemporain choisi pour ses dimensions, son confort et également sa discrétion, afin de ne pas détourner le regard de la vue new-yorkaise comme des œuvres d’art.
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INTÉGRATION DISCRÈTE • Seules les suites bénéficient d’un aplat de couleur au gré du linge de maison, tandis que les équipements high-tech, du système d’enceintes encastrées à l’écran plat intégré dans des placages de bois, ont bénéficié d’une installation réalisée sur mesure afin de se faire les plus discrets possible.
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À l’instar de tout musée, l’éclairage indirect a été travaillé avec soin, du plafond au sol, afin de valoriser les œuvres.
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UNE HISTOIRE BRÉSILIENNE L’architecte brésilien Diego Revollo et son équipe ont imaginé un intérieur accueillant une collection de photographies contemporaines et racontant de façon fonctionnelle une histoire unique en son genre. Capucine Colin- Cabinet Diego Revollo
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’est un homme d’image qui s’est adressé à Diego Revollo pour repenser son pied-à-terre à São Paulo. Ayant d’ores et déjà découvert plusieurs réalisations de l’architecte, le propriétaire, un acteur brésilien, lui donna carte blanche pour métamorphoser cet appartement de 70 mètres carrés en un espace ouvert et confortable. « Chaque projet est toujours à mes yeux unique et doit avoir sa propre identité. À partir de l’existant, j’essaie dès lors de construire une “histoire” avec mon client. » Le schéma narratif était ici d’autant plus aisé à mettre en scène que le propriétaire souhaitait mettre à l’honneur sa collection de photographies. S’appuyant sur la nécessité d’optimiser l’espace et de jouer sur l’image, tout en restant dans un budget raisonnable, Diego Revollo et son équipe ont imaginé un intérieur aux volumes optimisés de façon contemporaine, en y introduisant également la prédilection de l’architecte pour les matériaux bruts tels le béton et le bois, animés par une palette de couleurs réparties avec réflexion. Murs et sols en béton contrastent ainsi avec des aplats de pourpre et de jaune d’une pièce à l’autre,
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du tapis violet du salon à la cuisine réalisée sur mesure. Les meubles pourpres de cette dernière s’associent au plan de travail d’un jaune éclatant qui se prolonge dans l’espace dînatoire sur la table de la salle à manger. « Le choix du mobilier et des objets était orchestré autour du fonctionnel. Le grand canapé en forme de L contraste avec la taille de l’appartement, mais il prouve qu’il n’est nullement nécessaire de se contenter de petits meubles sous prétexte d’un espace restreint : avec près de 4 mètres sur le côté le plus large, le format en L occupe les deux parois de la salle pour dès lors laisser le centre de la pièce libre et offrir la sensation d’une pièce plus vaste et confortable. » Quelques pièces iconiques prennent place de façon naturelle, à commencer par les chaises DSW des Eames ou encore la Wiggle Side Chair de Frank Gehry dont le carton est en totale harmonie avec l’utilisation de matériaux bruts. S’y ajoutent harmonieusement des créations contemporaines telles la sculpturale Chair One de Konstantin Grcic ou la petite lampe Trash Me en pulpe de papier de Victor Vetterlein pour &Tradition. Un accessoire qui souligne le côté fonctionnel et brut de cet aménagement contemporain.
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Sous le regard captivant d’une photographie d’Adriana Duque, le salon de cet appartement brésilien joue des contrastes entre matériaux bruts et pièces de design, à l’instar de l’iconique Wiggle Side Chair ou de la récente petite lampe Trash me.
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De largeur réduite, la zone de vie mise sur quelques pièces de design choisies avec soin, tels le fauteuil Paulistano de l’architecte brésilien Paulo Mendes da Rocha et les chaises DAW des Eames, dont la blancheur entre en contraste avec le béton et les touches pourpres des rideaux et tapis.
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DÉJEUNER ARTY • C’est une petite toile délicate de James Kudo qui offre un brin de poésie sur la table de la salle à manger, d’un jaune étincelant.
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Prolongée par un espace salle de bains, la chambre est ponctuée d’une photographie surdimensionnée d’un escalier en colimaçon qui renforce la perspective et fait allusion à un point de fuite imaginaire.
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OUT OF AFRICA Prestigieuse, cette résidence genevoise conçue pour un homme d’affaires sénégalais est un véritable manifeste pour mettre en scène de façon radicale une certaine idée du foyer à l’africaine, en version ultra-contemporaine : un vrai refuge, néanmoins en prise avec l’extérieur, décliné sous le thème du design. Capucine Colin - Stefan Antoni Associate
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lle a été sujette à tous les superlatifs dans la presse suisse et hexagonale lors de sa mise en vente à un prix record de plus de 71 millions de francs suisses. Au-delà du chiffre vertigineux, cette résidence bénéficiant d’un accès direct sur les bords du lac Léman se distingue par une architecture radicale. Telle était d’ailleurs l’exigence principale exprimée par son propriétaire sénégalais auprès du cabinet sud-africain Saota, dirigé par Stefan Antoni. Ce dernier et son équipe avaient déjà conçu pour cet esthète féru d’architecture contemporaine et de design trois résidences, à Paris, au Sénégal et au Cap. À l’instar des précédentes, la résidence genevoise a été pensée selon une certaine idée d’esthétique africaine contemporaine. En clair, plus que les murs, c’est le toit qui trace l’idée de refuge de la bâtisse abritant la résidence principale et une maison annexe réservée aux invités. Un toit aux angles acérés délimite le cœur de la maison, conçu sous une forme triangulaire et ouvert sur l’extérieur grâce à de vastes baies vitrées. Un esprit de transparence, décliné par un ascenseur en verre desservant les étages supérieurs qui abritent les multiples chambres, mais aussi le sous-sol, accueillant les pièces de bien-être entre piscine intérieure, sauna, hammam et salle de sport.
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À la clé, une figure architecturale surprenante, déclinée de façon sophistiquée au sein des pièces au moyen de matériaux d’exception, à commencer par le marbre, omniprésent. Une telle architecture devait en effet être assortie d’un aménagement intérieur pensé de façon aussi radicale, mais traité de manière contrastée. « En raison de la forme irrégulière de la zone d’habitation principale, les meubles aux formes organiques ont été spécifiquement choisis pour adoucir la sensation de l’espace », explique Mark Rielly, en charge du projet au sein du cabinet Saota. Les immenses volumes du living sont orchestrés autour d’un foyer central tout en rondeur, mais aussi et surtout autour des canapés Arne d’Antonio Citterio pour B&B Italia. Ces derniers, choisis pour leurs formes curvilignes, ont été disséminés dans différentes configurations au sein de l’immense espace pour apporter une note de douceur et de convivialité, reprise par le reste de la décoration intérieure avec, en point d’orgue, toujours cette petite touche africaine, au fil des multiples tapis en peau de Nguni parsemant le sol en marbre. Le côté inattendu et la volonté constante de créer la surprise n’en sont pas moins omis, avec une sélection de créations décoiffantes chez Moooi, à l’instar de la Horse Lamp du collectif Front Design, qui se dresse de l’autre côté de la baie vitrée, comme pour surveiller les rivages du lac Léman.
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GALERIE LONDONIENNE Les architectes d’intérieur Staffan et Monique Töllgard ont appliqué leur idée d’un intérieur convivial et familial au sein de leur propre appartement londonien. L’occasion d’y exposer leurs coups de cœur en matière d’art mais également de design. Capucine Colin - Mary Wadsworth et Yiannis Katsaris
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n large couloir tout en longueur où défilent peintures et sculptures… Plus qu’une entrée, c’est une galerie arty qui inaugure ce vaste appartement londonien. Telle était l’une des principales idées de ses propriétaires qui se sont chargé de son aménagement. Et pour cause, Staffan et Monique Töllgard, architectes d’intérieur, ont profité de leur nouvel intérieur pour appliquer leur vision d’une maison où la modernité se met au service de la convivialité et de la fonctionnalité. À la venue de leur premier enfant, tous deux ont décidé de déménager et ont succombé pour cet appartement avec ses hauts plafonds, ses vastes espaces à vivre et la sensation d’une grande boîte blanche minimaliste, héritée de la rénovation du lieu, vingt ans auparavant, par l’architecte moderniste David Chipperfield. À la clé, une toile de fond idéale pour l’habiller de meubles à la forte personnalité mais
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aussi pour accueillir la collection d’œuvres d’art du couple. Baigné de lumière naturelle, l’appartement est réparti sur deux étages, le premier consacré aux espaces de vie et le second aux trois chambres.En dépit des origines suédoises de Staffan Töllgard, point d’esprit nordique résumé à la déclinaison multiple de bois naturel ni d’icônes du design scandinave, mais de vastes aplats de gris sombres relevés de couleurs vives et printanières et des pièces de maestros, telle la lampe Taccia des Castiglioni ou des créations d’Antonio Citterio. Du mobilier plus récent signé par des créateurs, tel Marcel Wanders ou Bruno Rainaldi, prend également place aux côtés de généreux canapés choisis chez Flexform et B&B Italia, tandis que tapis, coussins et voilages venant de chez Nani Marquina et Marimekko réchauffent les grands volumes où une atmosphère cool, sans tapage et chaleureuse règne.
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Orchestrée par ses propriétaires, également designers et architectes d’intérieur, une certaine nonchalance chaleureuse émane de cet intérieur londonien où l’esprit de famille se conjugue avec le goût des belles choses.
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UN SALON À VIVRE • Le salon est un résumé de la simplicité fonctionnelle de cet intérieur. Les systèmes de rangement ne sont pas en reste mais choisis avec une forte personnalité à l’instar de la bibliothèque pivotante Ptolomeo, de Bruno Rainaldi pour Opinion Ciatti, tandis que les lignes épurées d’une table basse d’Antonio Citterio chez Flexform se marie avec la vaste Ronde Chair de Vladimir Kagan.
DOUCEUR COSY • Un voile léger court tout au long du mur pour ajouter un surplus de douceur côté salon. Un vaste canapé confortable signé Flexform prend place à côté de la lampe iconique Taccia des Castiglioni, éditée chez Flos et posée sur une table choisie chez JNL.
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Le couloir d’entrée de cet intérieur londonien s’articule comme une galerie d’art où sont exposées sculptures et peintures du couple Töllgard. Le tout est éclairé par une salve de luminaires Artemide.
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Pas de portes mais des accès directs de liaison entre salon et salle à manger qui permettent de bénéficier d’un flot de lumière sous l’égide de la sublime lampe Tripod de Mariano Fortuny, dont la déclinaison de motifs est reprise sur le tapis de la salle à manger choisi chez Nani Marquina. 60
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FRENCH TOUCH • Le concept de galerie arty n’empêche pour autant pas les solutions fonctionnelles, à commencer par un buffet de rangement choisi chez Ycami au côté duquel se tient l’imposant miroir Caadre, de Philippe Starck, pour Fiam. DÉJEUNER FAMILIAL • Principale intervention lourde menée par Staffan et Monique Töllgard, la rénovation de l’espace cuisine choisie chez Pedini se prolonge par un espace déjeunatoire. Lieu joyeux et coloré, la fonction est présente mais discrète, l’électroménager Miele étant dissimulé derrière des panneaux coulissants.
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QUATRE SALONS ARTY Abstraction graphique, art brut, surréaliste ou pop art… Donnez du style à votre salon et, surtout, soyez créatif ! Anne Swynghedauw
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Un tableau de Mondrian ou de Jackson Pollock vus au musée? Ils ont influencé la peinture abstraite. Et pourquoi pas chez vous ?
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ABSTRACTION GRAPHIQUE
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PRIMAIRES • Le designer Benjamin Faure a conçu cette applique sans éléments superflus. Trois couleurs, trois disques animent un pan de mur, éclairé par l’unique source lumineuse aimantée qui se déplace selon ses besoins. La Corbeille Éditions, applique Spotlight, en métal laqué époxy, diam. 23 et 26 cm, 3,50 m de câble électrique, 340 € 1
2 ABSTRACTION PICTURALE • Couleurs délavées sur fond teinté toile de lin… Quand le tapis rivalise avec le tableau, on retrouve la sensibilité des gestes d’un peintre. Tai Ping, tapis Spectrum, création Yasmina Benazzou, collection Chroma, sur mesure tufté main, en laine, prix sur demande.
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3 SCULPTURAL • Tabouret ou table basse ? À vous de choisir ! Devenu élément de décoration incontournable du salon, il renoue avec les formes basiques du socle. Minotti, table Cesar, création Rodolfo Dordoni, polyuréthane laqué brillant, 18 couleurs, H. 45 cm, diam. 36 cm, 597 € 4 CRÉATIVES • Ces assises confortables ne sont pas comme les autres ; les formes, s’imbriquant les unes dans les autres, font partie de la nouvelle tendance des canapés déstructurés. Ligne Roset, canapé Confluences, création Philippe Nigro, L. 145 x H. 83 x l. 148 cm, à partir de 3 449 €, selon la composition.
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5 LUDIQUES • Pour la boutique Bazartherapy, ce duo de créateurs a créé une série de tables avec un procédé numérique d’inclusion d’image… À faire réaliser aussi sur commande, histoire de s’amuser avec les couleurs et les motifs ! Ich&Kar, tables basses Penrose, plateau stratifié pleine masse, pieds en hêtre tourné, finition glossy, quatre tailles de 155 € à 385 €, l’une.
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MINIMALISTE Inspiré par le quadrillage du papier millimétré des scientifiques, ce fauteuil dessine une coque asymétrique d’une grande légèreté, incrustée de cristal Swarovski. Moroso chez Silvera, fauteuil Paper Planes, création Doshi & Levien, tissu Kvadrat, L. 94 x H. 109 x P. 76 cm, 3 924 €
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ART BRUT De ce courant artistique inventé par le peintre Jean Dubuffet, on aime les matières naturelles, les volumes simples et les couleurs de la terre. Une évidence.
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1 RADICAL • La marque de design finlandais joue la confrontation du verre soufflé et du béton. Le résultat ? Une lampe bien conçue et vraiment éclairante… Iittala, lampe Leimu, création Magnus Pettersen, deux tailles, diam. 20 x H. 30 cm, 474 € ; diam. 25 x H. 38 cm, 526 € 2 VINTAGE • On reconnaît l’élégante signature du designer Noé Duchaufour-Lawrance pour ce fauteuil en cuir super enveloppant. Un clin d’œil aux années 1970 ! Bernhardt design, fauteuil Cinéma, création Noé Duchaufour-Lawrance, L. 82 x H. 73 x P. 90 cm, prix sur demande. 3 JEU DE CONSTRUCTION • Marbre noir et blanc, bois, cuivre et laiton doré sont associés et créent de jolis contrastes. Forestier, bougeoirs Totems, création Arik Levy, prix sur demande selon la composition. 4 TERRESTRE • Ce tapis haut de gamme évoque tour à tour les strates d’un magma géologique, les méandres d’un paysage montagneux. Du grand art ! Pinto Paris, tapis Lynthos, sur mesure noué main, en laine chaîne et trame en coton, 60 000 nœuds au m2, prix sur demande.
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5 FRAGILE NATURE • Ces petites tables d’appoint mettent en valeur la richesse et la finesse du placage en bois de bout (coupe transversale). Ligne Roset, tables basses Alburni, création Lucidi Pevere, MDF plaqué chêne, piétement acier laqué noir, diam. 45 à 60 x H. 32 x 40 cm selon le modèle, à partir de 539 €
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INDOOR ET OUTDOOR Version cuir, il joue la carte du confort et de la souplesse ; version fibre végétale hydrofuge, il résiste aux intempéries. C’est un vrai « tout terrain » ! Zanotta, canapé Parco, création Emaf Progetti, coussins en plumes d’oie, sangles élastiques, structure en acier chromée, L. 204 à 285 cm x H. 89 cm x P. 87 cm, à partir de 3500 €.
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T R A P PO
Avec Andy Warhol, Martial Raysse, le pop art a été adopté dans la vie quotidienne dont il s’est inspiré depuis les années 1960. Que vivent les couleurs !
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GÉOMÉTRIE COLORÉE • Véritable festival de couleurs, ce tapis crée des variations picturales dignes d’un tableau. Ligne Roset, tapis Divines Couleurs, création Carmen Stallbaumer, tufté main, en laine, 250 x 200 cm, 1 251 € 1
2 COLLECTOR • À tout juste 50 ans, l’enseigne célèbre son anniversaire avec une série de produits qui déclinent le logo créé à cette occasion. Habitat, coussin en coton imprimé, 45 x 45 cm, 15 € 3 MACRAMÉ • Fruit d’un travail d’orfèvre artisanal, ce fauteuil rend hommage à la préciosité d’une maille en métal dorée, ajourée et à la fabrication en petite série. Personal Editions, fauteuil Bon Bon Chair, création Marcel Wanders, prix sur demande. 4 BELLE BOBINE • Cette lampe est conçue à partir d’un dérouleur de câble industriel et sublimée avec humour par la couleur. Un beau détournement d’objet, à l’italienne… Zava Design, lampes Arianna, création Paolo Ulian et Caterina Di Michele, métal chromé, chez Les Eclairagistes, diam. 30 cm, 120 €
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5 RÉÉDITION • Véritable icône du design depuis les années 1970, cette chauffeuse est l’élément de base qui compose la banquette modulable aux formes sinueuses. Steiner, chauffeuse Chromatique, tissu en laine et mousse polyuréthane, L. 82 x H. 106 x P. 91 cm, à partir de 1 185 €
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MODULABLE On peut composer ce canapé sur mesure à l’infini ou presque, selon la taille de la pièce, grâce aux éléments indépendants de 30 cm. Roche Bobois, canapé trois places Rythme, design Studio Missoni Home, L. 240 x H. 67 x P. 98 cm, 3 990 € Remerciements : tableau Changha Hwang, sculpture Gilles Cenazandotti, suspension Ozone.
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SURRÉALISME Salvador Dalí, André Masson ont insufflé une pensée poétique, symbolisée par le rêve, la volupté, l’étrangeté. Amoureux des univers oniriques, ce salon est donc pour vous ! 1 FÉERIQUE • En rupture avec le classicisme de la maison, ce lustre atypique est réalisé sur commande. Sa conception innovante a donné naissance à deux déclinaisons : lampe à poser et applique murale. St Louis, lustre Apollo, création Godefroy de Virieu et Stefania Di Petrillo, cristal clair et coloré, 15 lumières, H. 88 x diam. 88 cm, 21 000 €
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2 POÉTIQUE • Ce coussin est issu d’une collection qui rend hommage à Jean Cocteau, dont le monde fantasque fait encore rêver. Roche Bobois, coussin L’Endormie, satin de coton, face brodée, dos sérigraphié, 50 x 70 cm, 120 € 3 VILLES IMAGINAIRES • Les tours de Moscou ou de New York sont interprétées par le prisme de la porcelaine, excellent diffuseur de la lumière. Beau&Bien, lampes Smoon City, création Sylvie Maréchal & Lode Soetewey, trois modèles, 100 % porcelaine de Limoges, 100 % LED, H. 37 à 50 cm, à partir de 1 436 € 4 FANTASMAGORIQUE • Artiste inclassable, Piero Fornasetti a travaillé toute sa vie sur des motifs devenus cultes. Celui-ci est une déclinaison chère à son créateur. Fornasetti, guéridon Bocca, plateau imprimé laqué et peint à la main, chez L’Éclaireur, diam. 36 cm, 600 €
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5 ÉPURÉE • Cette méridienne a été le point de départ de la création d’une collection de textiles. Par sa neutralité, elle magnifie les motifs et les couleurs. Bernhardt Design, méridienne, création Kiki van Eijk et Joost van Bleiswijk, cuir lisse et acier chromé, L. 190 x H. 74 x P. 77 cm, prix sur demande.
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IRRÉEL L’univers blanc illustre parfaitement le mouvement surréaliste. On a choisi le cuir capitonné ou lisse, pour un parti pris intemporel. Poltrona Frau, fauteuil Chester, création Renzo Frau, canapé Quadra, création Studio Cerri & Associati, prix sur demande.
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LOISIRS NUMÉRIQUES
DE LA SAISON Face au raz de marée de produits high-tech, mieux vaut prendre le temps d’élire l’équipement qui correspond à ses envies mais aussi à ses goûts et à son mode de vie. Écran plat, enceinte nomade, barre de son, système multiroom, tablette, liseuse et même caméra connectée à notre bien-être… sélection de onze produits au design soigné et utiles au quotidien. Nicole Maïon
RAISONNABLE • La hi-fi façon nomade.
SOUS CONTRÔLE • Sous ses airs d’objet déco à la tendance design scandinave, cette caméra HD permet de surveiller à distance son intérieur. Détectant tout mouvement ou bruit suspect, elle alerte, enregistre et stocke les vidéos. Mais surtout, l’objet est bardé de capteurs pour mesurer la température, l’humidité et les niveaux de C.O.V à l’intérieur de la maison. Withings, Withings Home, 200 €
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L’IMAGE REINE • C’est la nouvelle technologie reine en matière d’image. Le rendu de couleurs éblouissant et des écrans Oled s’explique, en résumé, par le fait que chaque pixel de la dalle produit sa propre lumière. LG commercialise désormais des modèles de téléviseur Oled… et Ultra HD. À la clé, une image renversante qui joue les stars dans le salon au point d’en oublier le design élégant du téléviseur. Ne reste plus qu’à choisir entre les deux diagonales disponibles, 65 et 77 pouces. LG, écran 65EC970V, à partir de 7 000 €
Si les enceintes portables sont légion, celles signées de grandes marques de hifi beaucoup moins. Bowers & Wilkins vient de sortir sa première enceinte nomade assortie des qualificatifs propres à un produit de haute volée. De la taille d’un livre, cette enceinte Bluetooth intègre les technologies de la maison pour un rendu sonore de qualité. L’ergonomie travaillée est assortie d’un jeu de messages sonores signés par la compositrice Mira Calix, associé aux commandes et réglages. L’entourage en caoutchouc renforce sa protection tout en ajoutant une note distinctive à son design plutôt élégant. Bowers & Wilkins, enceinte T7, 350 €
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PAROLES ET MUSIQUE Son design est révélateur non seulement en matière de parti pris esthétique mais également en termes de fonctionnalités. Jouant des angles, des pleins et des vides, cette barre sonore diffuse un son qui s’épanouit dans l’espace afin de proposer une immersion sonore de qualité. Composé de cinq haut-parleurs et d’un caisson de basse qui peut s’intégrer en continuité à l’arrière, l’ensemble bénéficie d’une interface tactile pour piloter son home cinéma. Focal, barre de son Dimension, à partir de 999 €
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SALLE DE CONCERTS • Devialet nous avait déjà stupéfiés par les premiers amplis présentés il y a quatre ans : l’innovation au service du son et du design, l’association numérique et analogique affine magistralement l’équipement pour une restitution sonore sans compromis. La maison française continue de nous surprendre avec son Ensemble. Associé à une paire d’enceintes, ce système haute-fidélité intègre la technologie SAM qui ajuste de la manière la plus fine le signal sonore fourni par l’ampli aux enceintes. En clair, un rendu fidèle adapté à la musique originelle. Pour amateurs de hi-fi esthètes ! Devialet, Devialet Ensemble, 6 990 € D’UNE PIÈCE À L’AUTRE • Ce système multiroom sans fil diffuse la musique d’une pièce à l’autre avec 2 types d’enceintes connectées en wifi : Omni 10, dédiée aux petites pièces, et Omni 20, avec ses 60 W, pour les plus grandes. Elles sont compatibles avec des formats audio haute définition et le tout existe avec un adaptateur sans fil pour les systèmes audios. On les répartit dans chacune des pièces pour y diffuser des play-lists distinctes ou passer la musique d’un lieu à l’autre en touchant juste le bouton dédié. Harman Kardon, enceinte Omni 20, 299 € ; Omni 10, 199 € ; adaptateur, 129 €
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PUISSANCE DE FEU • Sept haut-
MINI-BABEL • Dotée d’un écran tactile
HIER ET AUJOURD’HUI • La micro-
parleurs réunis dans un rectangle aux lignes minimalistes… Cette enceinte sans fil met en valeur le son et avant tout le son. Connecté wifi, Bluetooth, Airplay, DLNA, elle lit un joli spectre de formats audios, à commencer par des formats haute définition, tel le FLAC. De la haute résolution audio, en résumé. Sony, enceinte sans fil SRS-X9, 700 €
Carta E-Ink anti-reflets de 6,8 pouces, cette nouvelle liseuse numérique se singularise par son étanchéité. En clair, à la plage ou dans son bain, on plonge dans son roman sans se soucier des accidents potentiels. En prime, une capacité de stockage de 3 000 livres. Kobo, liseuse Aura H20, chez Fnac, 180 €
chaîne n’est plus démodée à partir du moment où les équipements se préoccupent de musique dématérialisée. Cette chaîne compacte se connecte aux ordinateurs, centrales multimédias ou appareils mobiles pour piocher dans la bibliothèque musicale, en wifi, Bluetooth ou par NFC, sans compter l’accès à des services, tel Spotify. De quoi lire des fichiers audio en haute qualité. La vieille collection de CD pourra tout autant retrouver sa place grâce au lecteur CD. Denon, CEOL N9, 599 €
DEUX EN UN • Pourquoi devoir faire
LA COURBE DU SON • Prônant le principe d’écran incurvé, Samsung décline à sa façon la tendance organique en matière de créations design. Parmi ses nouvelles collections de téléviseurs, cet écran incurvé en ultra-haute définition disponible en 55 et 65 pouces veut garantir une immersion optimisée dans l’image. Déclinant ce principe côté son, la société coréenne propose également une barre de son… incurvée qui décline la courbe de l’écran sous le cadre de ce dernier. Huit haut-parleurs indépendants associés à un caisson de basse sans fil pour renforcer l’expérience immersive. De quoi faire son cinéma. Samsung, écran UE55HU8200, 1 959 € ; barre de son HW-H7501, 599 €
des choix ? Le netbook comme la tablette répondent à des usages et des contextes différents. Confort d’écriture d’un côté, surf et usage multimédia de l’autre. Donc autant miser sur un équipement hybride, l’écran se détachant du clavier pour se transporter en ardoise nomade. Doté d’un écran de quelque 10 pouces, le nouveau modèle en matière de tablette hybride d’Asus avec son clavier mécanique s’inscrit dans l’univers Android tout en bénéficiant d’une interface propre à Asus. Un produit deux en un au prix plus que raisonnable dans sa catégorie. Asus, Transformer Pad, TF103, à partir de 249 €
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Depuis toujours, les artistes ont créé pour les arts de la table et collaboré avec de grandes manufactures de porcelaine et de cristal. Peintres, sculpteurs, architectes ou designers s’expriment avec leur propre style, associant innovation et savoir-faire. Anne Swynghedauw
LES GRANDS NOMS DE L’ART
Certaines œuvres d’artistes sont éditées par de grandes marques, avec l’accord de leurs descendants, et font revivre l’histoire de l’art.
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•••1 ONIRIQUE Le comité Jean Cocteau a réédité en série limitée à 1 000 exemplaires des céramiques de l’artiste réalisées entre 1957 et 1963 dans les ateliers de Madeline-Jolly à Villefranche-sur-Mer. La signature et les motifs rayés sont incisés sur fond d’engobe bleu gris (barbotine argileuse). Roche Bobois, en terre cuite, plat, diam. 45 cm, 520 € ; vase, H. 50 cm, 550 € •••2 GRAPHIQUE Ce vase est édité d’après un lavis à l’encre de Chine de Pablo Picasso, une partie de la collection réunie avec l’accord de Claude Picasso et de Christine Pinault. Marc de Ladoucette, vase Danseur et musicien, en porcelaine de Limoges, H. 37 x diam. 16 cm, 485 € •••3 POÉTIQUE La belle légende d’Orphée et Eurydice est sublimée par cet artiste éclectique un peu à part que fut Jean Cocteau. Les silhouettes colorées sont émaillées sur fond d’engobe blanc (barbotine argileuse). Roche Bobois, plat en terre cuite réédité, série limitée à 1 000 exemplaires, signature incisée, diam. 45 cm, 550 €
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•••4 AVANT-GARDISTE Inspirée du tableau de Pablo Picasso La Joie de vivre, au musée d’Antibes, cette assiette fait partie d’une collection de 10 pièces où se côtoient des œuvres choisies du grand maître. Marc de Ladoucette, assiette en porcelaine de Limoges, diam. 27 cm, 250 € •••5 MOBILE IMMOBILE La manufacture française a mis à disposition son savoir-faire pour créer un service en porcelaine, grâce aux collections des œuvres de l’artiste de 1940 et 1950 sélectionnées par la Calder Foundation, présidée par Alexander S. C. Rower. Bernardaud, collection Calder, coffret de 6 assiettes à dîner, limité à 3 000 exemplaires, 397 € •••6 CLIN D’ŒIL Avec de l’humour et une imagination débordante, Piero Fornasetti a raconté sur une série d’assiettes un monde imaginaire, à partir des motifs empruntés à l’histoire de l’art, au surréalisme, à la nature, à la commedia dell’arte. Fornasetti, collection Tema e Variazioni, assiette imprimée en porcelaine, diam. 26 cm, chez l’Éclaireur, 135 € •••7 FANTAISISTE Barnaba, fils du grand artiste Piero Fornasetti, a repris le flambeau. Il ajoute aux innombrables archives de son père des thèmes plus actuels, perpétuant la tradition de ce portrait devenu une icône des arts de la table. Fornasetti, collection Tema e Variazioni, assiette imprimée en porcelaine, diam. 26 cm, chez l’Éclaireur, 135 €
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•••1 BAROQUES L’inclassable designer et artiste Marcel Wanders nous transporte dans son univers, raffiné, sophistiqué, un brin décalé, mais toujours magique ! Christofle, collection Jardin d’Éden, ensemble de 36 couverts en métal argenté, 2 270 € •••2 DOUCE LUMIÈRE Produit phare de la marque, ce bougeoir est revisité par le designer Philippe Starck. Il fait partie des objets emblématiques de couleur rouge, en édition numérotée, mis en exergue pour les 250 ans de la manufacture. Baccarat, bougeoir Harcourt Our Fire, pied en cristal clair et abat-jour en cristal rouge métallisé, H. 32,5 cm, 835 € •••3 FLUIDITÉ ET TRANSPARENCE Reconnue dans le monde entier, l’architecte Zaha Hadid, en quête de nouvelles expériences, a collaboré avec le grand maître verrier pour la création de ce vase. Elle a façonné des formes organiques et mouvantes en un geste architectural et artistique. Lalique, vase Manifesto, en cristal noir, H. 45 cm, 13 500 € •••4 TOURBILLON Adepte de la simplicité, des tensions parfois radicales, l’architecte Odile Decq a dessiné cette coupe à partir d’une feuille d’acier pliée, comme cisaillée dans la matière, pour atteindre une forme en mouvement. Alessi, corbeille Twist Again, en acier noir, diam. 29 cm, chez Silvera, 120 € •••5 ABSOLUE PURETÉ Pour cette carafe créée d’après les formes des calandres de la célèbre automobile, Lalique fait renaître le design italien de 1925 d’Ettore Bugatti. Lalique, carafe en cristal incolore, édition numérotée, H. 27 x diam. 12 cm, 1 500 €
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PALIMPSESTE • C’est une alcôve dans l’alcôve… Tel est le principe de cette tête de lit qui forme un véritable cocon protecteur. Garnie de mousse HR, elle offre un confort que décline le revêtement de cuir soulignant les lignes de la structure. Roche Bobois, lit Kasuka, création Maurizio Manzoni, 184 x 100 x 234 cm, 3 968 €
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LITS D’EXCEPTION Un lit est une somme de détails et de fonctionnalités qui incite à le choisir avec soin. De quoi se laisser séduire par l’audace des créateurs et le travail attentionné des artisans autour de ces 10 pièces rivalisant de confort et de douceur… d’un chic ultime. Chloé Courant
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PERSONNALISABLE • Le choix est libre, de la tête de lit tapissée tissu ou cuir au cadre plaqué chêne, laqué blanc ou tapissé. Reste toujours l’âme d’un lit qui s’intègre en toute simplicité dans les univers les plus différenciés, sans fausse note et avec le souci du confort en prime. Cinna, lit Cineline, création Pagnon & Pelhaître, à partir de 2 534 €
CONFIGURATION D’ESPACE • Composant la tête de lit, des panneaux laqués satinés configurent de manière claire et structurée l’espace dédié au lit. Un effet sobre et chic. Ligne Roset, lit Lumeo, création Peter Maly, tête de lit, à partir de 1 107 € ; cadre, à partir de 1 682 €
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DOUCEUR TRIOMPHANTE • Quand le luxe allie effet sculptural et douceur… À la forte personnalité, ce lit combinant les cuirs Poltrona s’installe au centre de la chambre en toute majesté… tout en arrondissant les angles ! Poltrona Frau, lit Mamy Blue, création Roberto Lazzeroni, prix sur demande. 1
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HAVRE DE REPOS • Plus qu’un lit, c’est une oasis de paresse… Aux volumes généreux, cet ensemble est doté d’une tête de lit double, chacun des éléments bénéficiant d’un système indépendant de réglage en hauteur. Illustration de la proposition enrichie en matière de confort personnalisé… Poliform, lit Bolton, création Giuseppe Viganò, chez RBC, prix sur demande. 2
SCANDINAVE • Un placage chêne et une tête de lit en feutre gris clair… C’est toute la simplicité scandinave qui est au rendez-vous avec ce lit aux lignes sobres. BoConcept, lit Lugano, 1 422 € (hors matelas). 3
POURSUITE NATURELLE • La tête de lit se métamorphose en console de façon instinctive… Ultra-graphique, cette création de Rodolfo Dordoni répond cependant à un besoin essentiel : avoir à portée de main un support pour poser un livre ou d’autres objets. Cassina, lit Sled, prix sur demande. 4
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LES PETITS DÉTAILS • Les lignes légèrement obliques de la tête de lit rembourrée tissent un discret dialogue avec le décrochage des pieds en alliage d’aluminium. Autant de petits détails qui témoignent de la précision employée autour de la réalisation de ce lit d’une apparente simplicité. Zanotta, lit Agio, à partir de 2 640 €
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SUBTIL • Telle une étole légère, sa tête de lit semble s’offrir pour vous envelopper aux premières heures de la nuit. La finesse très féminine de ce lit est soulignée par le côté glamour du revêtement en cuir. B&B Italia, lit Alys, création Gabriele et Oscar Buratti, à partir de 5 606 €
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©MICHEL GIBERT. PHOTO NON CONTRACTUELLE. REMERCIEMENTS : WWW.SEBASTIENKITO.COM
CHÂTELAIN • Son ampleur et ses habits de cuir font de ce lit un concentré de sophistication. Semblant tout droit extirpée d’un grand hôtel, sa tête de lit se singularise par des motifs surpiqués tandis que ses retours latéraux sont en nubuck. Rien que cela ! Roche Bobois, lit Cherche Midi, création Éric Gizard, L. 262 x H. 120 x P. 229 cm, 6 474 €
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COURTOIS
Des formes rondes, de la profondeur, mais pas trop : juste de quoi être parfaitement à l’aise. Grâce à sa forme minimale et à ses diverses possibilités de finitions et de coloris, le fauteuil Confident s’intègre à tous les intérieurs. Living Divani, fauteuil Confident, à partir de 2 500 €
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Pour les uns, il symbolise la pause individualiste, pour les autres, le signe d’un besoin de retour sur soi : à côté des canapés XXL et des berceuses en duo, le fauteuil revient comme pièce majeure de la déco. Une bouffée d’air frais pour les designers qui déploient leur imagination afin que chacun trouve son siège distinctif ! Nathalie Degardin
ESPRIT CLASSIQUE
Pour les adeptes du fauteuil club ou des lignes simples, les designers révisent les formes classiques au salon, mais jouent la carte contemporaine dans les textures.
INTEMPOREL Une structure légèrement décollée du sol pour éviter un effet imposant, et laisser place au confort encadré : une icône du design revisitée avec un respect de la filiation. Ligne Roset, fauteuil Hudson, création Didier Gomez, à partir de 2 092 €
POSÉMENT Les lignes simples, profondément contemporaines, inspirent l’élégance et le confort et valorisent la noblesse du cuir. Cappellini, fauteuil Cap Chair, création Jasper Morrison, prix sur demande.
HAUTE TECHNOLOGIE Né de la rencontre du savoir-faire artisanal de Poltrona Frau et de la technologie d’Audi, Luft est un fauteuil dessiné par Walter Maria de Silva, directeur du Groupe Volkswagen design, en association avec un design Audi : un profil sculptural et un agréable effet de suspension de l’assise au-dessus du sol. Poltrona Frau, fauteuil Luft, prix sur demande.
RASSURANT Un fauteuil aux proportions imposantes, .Cassina, 8_0, création Piero Lissoni, prix sur demande.
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L’ANTICONFORMISTE
Sans céder sur le confort, les designers font vibrer les lignes et les couleurs.
UN ZEST TROPICAL
LE TONIQUE
Dans la collection Fjord, comme un clin d’œil à Jacobsen, Patricia Urquiola s’amuse avec douceur à casser les lignes iconiques du fauteuil Egg pour jouer la carte de l’enveloppe et, ici, de la couleur. Moroso, fauteuil Fjord, 2 664 €
Un esprit incurvé dans un corps citronné : le tissu Breeze de Kvadrat frappe l’œil, ainsi que la ligne courbe travaillée jusqu’aux acccoudoirs. Fost, fauteuil Lime, création FurnID, chez Maison M, 2 545 €
ULTRAMODERNE Il fera son petit effet, soyez-en sûr, au milieu du salon, comme une sculpture ou un ready made interrogatif, et une pièce de choix : il a reçu le prix du Good Design Award 2013. Soft Line, fauteuil Rio, création Busk et Hertzog, chez UareDesign, 954 €
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ESPRIT HAUTE COUTURE
L’ENVOL
Un ruché est une étoffe froncée ou plissée qui sert d’ornement sur un vêtement. Inga Sempé décline cette idée de parure sur une structure en bois, en jouant visuellement sur le matelassage. Ligne Roset, fauteuil Ruché, prix sur demande.
Une première collaboration de Cécile Maia Pujol avec Roche Bobois pour ce fauteuil Papillon aux formes généreuses, décliné en 21 coloris. Roche Bobois, fauteuil Lady B, prix sur demande.
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UN RIEN MINIMAL
Pour les puristes, au service de la ligne principale, les designers s’ingénient à ôter le superflu: pas d’accoudoirs, un travail de l’assise, pour assurer la fonction en même temps que l’esthétique
ÉLOGE DE LA COURBE On imagine le trait de Karim Rashid, ou plutôt le coup de pinceau, qui semble avoir donné naissance à cette assise, tour à tour chaise longue ou fauteuil pivotant une fois la partie basse repliée. Bonaldo, Dragonfly, chez Lomi, 1 709 €
BERCEUSE Le rocking-chair réduit à sa version la plus simple, mais pas la moins design. Korb, rocking-chair, 449 €
EN PORTE-À-FAUX C’est l’hommage de la génération montante, représentée ici par Céline Lhuillier, avec le savoir-faire du tapissier Yannick Vidon Gerlier, au grand maître, Jean Prouvé : le travail du piétement porteur, « la béquille », est en chêne massif, avec en soutien un cadre en métal pour une asymétrie esthétique. Vidon Gerlier, fauteuil Hommage, prix sur demande.
JUSTE CE QU’IL FAUT Pour ceux qui n’aiment pas se perdre dans des dossiers trop hauts, ou pour ne pas aspirer trop d’espace à un coin salon, il suffit d’une structure subtilement suggérée, comme un liseré gansé, au service d’un dossier blanc tapissé. Frag, fauteuil Aileron, création Christophe Pillet, prix sur demande.
RIEN QUE POUR SOI Plus qu’un fauteuil, c’est un concept : en tournant l’enveloppe, on se construit son nid et un espace privé où s’asseoir, lire, travailler. Campeggi, Tuttomio, création Emanuele Magini, prix sur demande.
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SO LAZY
Pour ceux qui aime s’étendre ou s’enfoncer dans des coussins douillets ou des volumes généreux, les designers déclinent les épaisseurs chaleureuses sans pour autant sacrifier la forme.
BIENHEUREUX Une structure tubulaire épurée accueille de gros coussins de laine Kvadrat colorés : le fauteuil Paffuta réchauffe une pièce et réconforte. Discipline, fauteuil Paffuta, création Luca Nichetto, chez Milliashop, à partir de 2 463 €
DÉCONTRACTÉ Une première collaboration entre Roche Bobois et Stephen Burks, à travers la collection Traveler. Avec sa structure en hêtre et ses sangles de cuir sellier, le fauteuil Américain réinterprète le mobilier traditionnel des États-Unis. Roche Bobois, fauteuil Traveler Américain, 8 601€
BON COMPROMIS Quand on hésite entre le fauteuil et le sofa pour s’étaler, la méridienne est l’option adéquate. Cappellini, Peg Sofa, prix sur demande.
DOUILLET Un vrai cocon, accueillant et généreux, comme le design de l’Espagnole Patricia Urquiola. Le revêtement en tissu intérieur est lié au cuir du dossier par un système Zip. B&B italia Tabano, à partir de 4 950 € (prix selon revêtement).
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BIMATIÈRE La touche de cuir extérieure donne un cadre fin à ce gros volume bonhomme et tout doux. Zanotta, fauteuil Arom, création Noé Duchaufour-Lawrance, chez Made in design, 2 775 €
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ESPRIT DANDY
De la décontraction et du maintien, ces fauteuils portent le dossier haut et le cuir enveloppant.
WWWW De la démesure et du confort avec cette création de Jean-Marie Massaud. Un haut dossier, dans une conception classique. Poltrona Frau, fauteuil Grantorino, prix sur demande.
ROYAL Une structure en bois de hêtre vient conforter le charme du cuir largement déployé, avec un je-ne-sais-quoi de primitif intrigant. Frag, Heta, création Philippe Bestenheider, prix sur demande.
CONJONCTION DE RELAXATION Une coque en plastique incurvée tapissée de cuir, un appui-tête en bois de chêne recouvert de laine mérinos : il y a une certaine prestance dans ce fauteuil… et en même temps un appel fort à la détente ! B&B Italia, fauteuil Almora, création Doshi Levien, prix sur demande.
VALEUR SÛRE Dévoilée cette année cette révision du classique Metropolitan insiste sur la base élargie et intègre les coussins directement dans l’assise, et propose un appuie-tête réglable. B&B Italia, fauteuil Metropolitan 14, création Jeffrey Bernett, prix sur demande.
SÉCURISANT Il donne envie de se lover dans son creux, qui donne naissance à des accoudoirs naturels, et pourtant il fait l’effet d’un trône ! Pouf en option. Leolux, fauteuil Darius, création Jan Armgardt, pour les revêtements en cuir, à partir de 2 110 €
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ESPRIT DANDY
De la décontraction et du maintien, ces fauteuils portent le dossier haut et le cuir enveloppant.
LARGESSE De la démesure et du confort avec cette création de Jean-Marie Massaud. Un haut dossier, dans une conception classique. Poltrona Frau, fauteuil Grantorino, prix sur demande.
ROYAL Une structure en bois de hêtre vient conforter le charme du cuir largement déployé, avec un je-ne-sais-quoi de primitif intrigant. Frag, Heta, création Philippe Bestenheider, prix sur demande.
CONJONCTION DE RELAXATION Une coque en plastique incurvée tapissée de cuir, un appui-tête en bois de chêne recouvert de laine mérinos : il y a une certaine prestance dans ce fauteuil… et en même temps un appel fort à la détente ! B&B Italia, fauteuil Almora, création Doshi Levien, prix sur demande.
VALEUR SÛRE Dévoilée cette année cette révision du classique Metropolitan insiste sur la base élargie et intègre les coussins directement dans l’assise, et propose un appuie-tête réglable. B&B Italia, fauteuil Metropolitan 14, création Jeffrey Bernett, prix sur demande.
SÉCURISANT Il donne envie de se lover dans son creux, qui donne naissance à des accoudoirs naturels, et pourtant il fait l’effet d’un trône ! Pouf en option. Leolux, fauteuil Darius, création Jan Armgardt, pour les revêtements en cuir, à partir de 2 110 €
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ESPRIT NATUREL
Un retour aux sources traduit par un choix de matières claires, intemporelles, subtilement travaillées et associées pour donner une touche rustique tout en restant ultra-design.
RETOUR AUX FONDAMENTAUX Une housse épaisse apaisante reliée à un cadre en bois, un principe simple, qui met à l’honneur les matières. Ton, fauteuil Dowel, prix sur demande.
ÇA BALANCE C’est l’assise en lanières de cuir tissées qui donne son caractère particulier à cette chaise à bascule. Crassevig, Dondolo, prix sur demande.
ATEMPORELLE Elle a de la présence, cette bergère à la structure en chêne, l’assise intérieure est en lin, pour l’extérieur, divers revêtements sont au choix. Bleu nature, bergère Cocoon, prix sur demande.
TRÈS FRAIS Le choix du rotin pour un cadre doux et naturel, esthétique dans son principe de repli, avec ce fauteuil Cane-Line à l’assise moelleuse. Cane-Line, fauteuil Nest, 494 €
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Traversant les siècles avec noblesse, le marbre se pose sur la scène design contemporaine comme un matériau de choix. Que ce soit pour mettre en scène un mobilier ou parer le plus petit accessoire, il est davantage sublimé dans le mariage des matières. Nathalie Degardin MARBRE ET VERRE
Comme un exercice de style, le marbre sert de révélateur à la légèreté du verre, sa gravité se mariant parfaitement à des formes rondes et douces. DOUCE LUEUR • Inspirée des lampes à huile, cette lampe s’allume en tournant délicatement la petite clé. Micomoler, lampe Quinqué, 654 €
POÉTIQUE • Une boule de marbre sur laquelle se pose un voile de verre : comme à leur habitude, les vases de Vanessa Mitrani défient les conventions. Vanessa Mitrani, vase Gravity, au 107 Rivoli, 370 €
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INVERSION STYLISÉE UNE LARGE BASE EN MARBRE QUI SERT DE DESSERTE, SURMONTÉE D’UNE ANSE EN VERRE QUI ACCUEILLE LE PLATEAU : CE CONTRASTE MET EN VALEUR LA NOBLESSE DES MATÉRIAUX. BONALDO, TABLE BASSE RIBBON, CRÉATION MAURO LIPPARINI, CHEZ PANIK, 2 350 €
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CONFRONTATION LE PLATEAU EN MARBRE BLANC POSÉ SUR UN PIÉTEMENT ORGANIQUE EN CRISTALPLANT APPORTE UNE NOTE D’ÉLÉGANCE EN GARDANT L’ESPRIT DE DOUCEUR DES COURBES. DRIADE, TABLE DIDYMOS, CRÉATION ANTONIA ASTORI, CHEZ MADE IN DESIGN, 5 778 € 98
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MARBRE ET BOIS Avec le bois, le marbre se pose… en s’opposant ! Contraste de couleur, de finesse, renversement des rôles entre structures et plateaux, les associations se révèlent dynamisantes.
JEU D’ÉQUILIBRE • Cette console qui semble en apparence instable, par un effet d’obliques savamment étudié, comporte quatre plateaux de marbre reliés entre eux par des pieds ronds en cèdre. Maison Philippe Hurel, console Skeleton, création Fabrice Ausset, prix sur demande.
COMPOSITION STRATIFIÉE • À la base, un socle en marbre Arabescatto supporte un disque en laiton, transition délicate vers un support en bois brûlé, le tout chapeauté par un abat-jour en drop paper. Galerie Negropontes, lampe Boréale, création Hervé Langlais, série limitée à 8 exemplaires, prix sur demande.
ORGANIQUE • Encastré sur un socle en marbre statuaire, un plateau en pin d’Oregon se déploie comme une corolle nervurée. Maison Philippe Hurel, table basse Webwood, création Fabrice Ausset, prix sur demande.
UNE QUESTION DE SOBRIÉTÉ • Sur un simple cadre en noyer canaletto ou en frêne teinté wengé vient se poser le plateau en marbre Calacatta Oro, brillant à bord biseauté. Poltrona Frau, table Bolero, création Roberto Lazzeroni, prix sur demande.
ASSEMBLAGE • Avec Fiorile, Poltrona Frau décline une série de petites tables aux formes géométriques toutes différentes, avec des plateaux différents. Ici, le marbre joue la carte du contraste avec le piétement en frêne massif teinté wengé. Poltrona Frau, table Bolero, design Roberto Lazzeroni, prix sur demande.
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MARBRE ET MÉTAL Comme une touche qui ancre l’élément dans le présent, le métal vient subtilement souligner la majesté intemporelle de l’élément minéral.
LE SOUCI DU DÉTAIL • C’est le petit disque en cuivre qui donne toute sa prestance à ce bougeoir en marbre. Chunk, Menu, chez Maison M, 69 €
EN DUO • Un piétement solide et imposant en marbre blanc sur lequel repose un plateau en acier extrêmement fin : c’est le contraste qui fait toute la force de cet ensemble de deux tables. Studio Macura, table Kamen, prix sur demande.
MOUVEMENT DU SOLEIL •
DE PAR NATURE • Ginger & Jagger fonde sa ligne éditoriale sur du design organique, et est distribuée dans le monde entier. Récemment, la maison Dior a fait appel à la marque portugaise pour son aménagement intérieur. Sur ce piétement en métal en forme de branchage, le plateau en marbre semble presque en lévitation. Ginger & Jagger, console Primitive, prix sur demande.
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Appuyée sur un solide socle en marbre, la structure en aluminium et acier verni couleur bronze supporte un disque lumineux qui coulisse pour s’ajuster à la hauteur désirée. Roche Bobois, lampe Soledad, création Elsa Pochet, prix sur demande.
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EN NOIR OU BLANC CETTE ANNÉE, CASSINA MISE SUR LES MARIAGES EN PROPOSANT UNE SÉRIE DE TABLES QUI COMBINENT L’ALUMINIUM ET LE VERRE, OU L’ALUMINIUM ET LE MARBRE, NOIR OU BLANC. CASSINA, SÉRIE DE TABLES 194“9”, CRÉATION PIERO LISSONI, CHEZ AMBIENTEDIRECT.COM, 1 580 € DESIGN@HOME
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VAISSEAU CONTEMPORAIN
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C’est un étrange navire toutes voiles dehors que livre Frank Gehry à la fondation Louis-Vuitton. Un bâtiment à la fois ouvert sur l’extérieur et protecteur, qui trouve naturellement sa place au cœur du Jardin d’acclimatation. Nathalie Degardin
Paris, Ville Lumière, seraitelle en passe de devenir Ville d’Art ? Entre la réouverture du musée Picasso et de celui de la Monnaie de Paris, ou la prise en charge de la fondation des Galeries Lafayette par Rem Koolhaas, l’ouverture du Centre d’art contemporain de Louis Vuitton était the place to be de l’automne. Et à juste titre ! À la fois spectaculaire et apaisé, le batiment déploie une douzaine de verrières qui épousent les
formes incurvées des coques en acier. De loin comme de près, les promeneurs contemplent les reflets et les effets de miroir de ce vaisseau fantomatique : « À l’image d’un monde qui change en permanence, nous voulions concevoir un bâtiment qui évolue en fonction de l’heure et de la lumière, afin de créer une impression éphémère de changement continuel », explique Frank Gehry. Si la construction semble se dresser du sol avec légèreté, elle s’appuie aussi sur
un sol excavé, structurant un double niveau. L’un est ouvert sur un rez-de-bassin, l’autre accueille un patio, où le public accède à une sublime installation de miroirs d’Olafur Eliasson, point d’orgue de la déambulation (une exposition lui est consacrée jusqu’en février 2015). Si le spectacle est déjà à l’extérieur par la transparence des toitures de verre – les fameux « icebergs », selon le terme propre à Frank Gehry –, à
l’intérieur, inversement, l’accès à un panorama est assuré à partir de terrasses aménagées. Dans un principe de circulation libre, sereins, les amateurs d’art parcourent tranquillement les onze galeries d’exposition (soit une surface de 3 800 mètres carrés), réparties entre les étages, de salles immenses à d’autres plus petites, plus intimes. Fondation Louis-Vuitton, 8, avenue du Mahatma-Gandhi, bois de Boulogne, Paris 16e.
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INSPIRATION ET RESPIRATION Un village aux rondeurs avenantes, conçu selon des principes écologiques, accueille les séminaires d’inspirations des designers de Timothy Oulton. Nathalie Degardin
En Chine, au beau milieu d’un jardin de litchi, se dresse le Dome Home, situé au centre d’un village de sept maisons, toutes rondes. Totalement réalisé en bois, le bâtiment circulaire a été conçu selon les normes exigeantes des maisons
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passives allemandes. Construite sans colonnes ni piliers, sur un principe d’agencement artisanal de quatre-vingts panneaux, la structure en bois massif est exceptionnellement étanche, avec des fenêtres triple vitrage, et elle participe à l’atmosphère
naturelle de l’endroit. Au cœur de ce jardin de bambou et d’arbres fruitiers, de fougères comestibles et de légumes, Timothy Oulton a voulu bâtir un lieu différent, où ses équipes de designers puissent échanger dans un cadre ouvert, qui « libère l’énergie créatrice ».
Le mobilier, lui aussi, a été adapté à la situation, tel le canapé Shabby de la marque, et fait écho, dans ses courbes et sa légèreté, au dôme construit. Même la cuisine en marbre a été conçue sur mesure pour s’accorder au mur circulaire.
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JUST IMAGINE Certes, Vasily Klyukin construit, mais il rêve aussi : il s’inspire d’œuvres d’art renommées pour poser ses visions en 3D. Just amazing ! Nathalie Degardin
Ce n’est pas un jardin secret que cultive Vasily Klyukin, mais un « Dream Domain » : un carnet où il imagine les villas les plus folles et les plus originales, en partant du principe qu’un amateur d’art pourrait très bien exposer sa résidence comme une
véritable pièce de sa collection personnelle. Il s’empare ainsi d’Andy Warhol ou de Piet Mondrian pour imaginer des constructions extravagantes, qui sont de véritables explosions de formes et de couleurs, et il nous fait voyager dans son
imaginaire loufoque et gai. Pour la villa Mondrian, il est parti du célèbre tableau de 1921, Composition II en rouge, jaune et bleu, afin de dessiner la façade de la résidence à l’identique : « Ce n’était pas facile d’en reprendre la couleur et les formes pour que
tous les murs du bâtiment soient harmonieusement combinés, qu’ils restent esthétiques quel que soit l’angle de vue. J’ai voulu que la maison ne perde pas la logique résidentielle, je peux très bien imaginer la disposition intérieure de cette villa. »
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DESIGN ET ART
CROSS-OVER
Dans leur quête éperdue de la forme parfaite, les designers arpentent les territoires de l’art pour mieux asseoir notre présent. L’œil aux aguets, ils revisitent, compilent et recyclent. Tout y passe : peinture, sculpture, installation et même photographie. Laurent Montant
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«
eux qui ne veulent imiter personne ne créent jamais rien », soutenait bec et ongles Salvador Dalí. Les designers l’ont bien compris et se nourrissent de tout. S’ils cherchent souvent l’inspiration dans le travail de leurs pairs, il est fréquent qu’ils la trouvent dans l’œuvre d’artistes. Conscients de l’extraordinaire réservoir de formes laissé dans le sillage des avant-gardes, fascinés par les univers singuliers d’un Buren, d’un Koons ou d’un Hirst, ils n’hésitent pas à y puiser matière à création. Un tour d’horizon suffit à s’en persuader. En particulier lorsque celui-ci embrasse des mouvements artistiques dont les acteurs majeurs ont, dès l’origine, largement investi les territoires de l’objet. Le surréalisme en tête. Juste retour des choses, on ne compte plus les designers à s’être
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emparés des automatismes, collages et autres associations insolites mis au point dans les années 1920 par Breton et sa bande : Vincent Darré, bien sûr, mais aussi Front Design, Jake Phipps, les frères Campana… Jusqu’à Philippe Starck, dont la production est émaillée de références manifestement surréalistes : du siège « Ceci n’est pas une brouette » à la décoration du restaurant Le Dalí à Paris, sans oublier ses miroirs mous baptisés « L’Oreille qui voit ». L’affaire est entendue et s’amplifie même du côté du Nouveau Réalisme, mouvement hexagonal des années 1960 auquel les designers empruntent la méthode, parfois le discours, se réappropriant aujourd’hui des objets hier détournés au bénéfice de l’art. Au point de s’y méprendre ! Comme devant cette compression de fourchettes et de couteaux, qui n’est
pas plus une sculpture de César que cette accumulation d’ampoules n’est l’œuvre d’Arman, ou ce monolithe bleu un monochrome signé Yves Klein. Nous sommes bien dans le champ du design, la compression est une table de Toni Grilo pour Christofle, l’accumulation une suspension signée Jean Pelle, et le monochrome une armoire d’Hervé Van der Straeten. Autre centre d’attraction : l’abstraction, dont la géométrie aiguisée pointe ses lignes à angles droits dans des bibliothèques ou des tables. Et cela ne date pas d’hier. En leur temps, les époux Eames et Charlotte Perriand tâtaient déjà du carré avec autant de bonheur qu’aujourd’hui Piero Lissoni. Là, c’est la radicalité de Malevitch qui est à l’honneur, ici, la palette d’Ellsworth Kelly… un peu partout les couleurs primaires de Mondrian, dont la
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EXCELLENTS PIXELS Ce canapé d’angle est recouvert d’un tissu Arty or (viscose/polyester en 132 cm de large, 147 € le mètre) et émaillé de coussins parés de tissu Rebelle or et Mutine or (100 % lin, 110 € le mètre) et Séquence marais (viscose/lin/coton, 96 € le mètre). Sonia Rykiel Maison pour Lelièvre.
MONDRIAN AU TAPIS Si l’on ne compte plus les meubles, objets, imprimés… qui reprennent la célèbre grille de Piet Mondrian et de Theo Van Doesburg, c’est, à notre connaissance, la première fois que celle-ci est mise au tapis… par un fabricant néerlandais, naturellement ! Arte Espina, Coloured Cubes, 2014, acrylique dans la technique tufté main, 170 x 240 cm, 529 €
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grille parcourt mille créations design. Parmi les autres gisements identifiés, citons encore le land art, le pop art et l’op art, ou encore l’arte povera. Issus de ce courant italien, les sculptures, dispositifs ou installations de Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto ou Mario Merz résonnent désormais en écho dans la production de Benjamin Graindorge, Tejo Remy ou Nacho Carbonell. Et que dire du concept de « ready-made », élaboré par Marcel Duchamp en 1913, si ce n’est qu’il s’enracine dans le paysage domestique à coups de créations compilant des objets préexistants, à la façon de la Bucket Floor Lamp éditée par Moooi. Ses trois dimensions aidant, la sculpture invite aussi les designers à se tailler une « côte » artistique. Mais sans rien renier d’eux-mêmes, à l’image de Fabio Novembre, qui fait… du Fabio Novembre, même quand il convie les formes organiques et perforées de Henry Moore dans
son canapé Divina. À côté de clins d’œil plus ou moins appuyés à Alexander Calder, Anish Kapoor ou Richard Serra, les hommages à Brancusi s’empilent au point de concurrencer en hauteur la Colonne sans fin du sculpteur. Le dernier en date est signé Hervé Langlais et Perrin & Perrin pour la galerie Negropontes. Plus surprenant, la photographie commence elle aussi à capter l’intérêt des designers. Sans craindre de tomber dans le cliché, Mieke Meijer, Michael Breschi ou Adrien De Melo revendiquent ainsi en chœur l’héritage industriel mis en boîte dans les années 1950 par Hilla et Bernd Becher, figures tutélaires de la photographie allemande. Preuve encore, Stéphane Maupin, dont le
tapis Blow-up reprend les façades d’immeubles photographiées de front par Stéphane Couturier ! L’art inspire les designers, c’est un fait. Reste que le phénomène n’est pas univoque et que la réciproque est vraie. Depuis plusieurs années, on voit ainsi des peintres, sculpteurs et autres installateurs agréger par touches nombres d’icônes du design à leurs univers plastiques. Magnifiées par les uns (Guido Bagini, Heidi Wood), détournées par les autres (John Armleder, Bertrand Lavier), ces icônes prennent la pause et se laissent remodeler par des artistes qui, tout en leur offrant une nouvelle jeunesse, leur confèrent une véritable valeur de signe. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »… nul ne semble y échapper !
PAS SI SEAU ! À la manière des ready-made de Marcel Duchamp (en particulier Roue de bicyclette, actuellement visible au Centre Pompidou), le duo déjanté de Studio Job crée ce lampadaire, rencontre improbable mais lumineuse entre un tabouret et un seau. Moooi, Bucket Floor Lamp, création Studio Job, 2012, papier, chêne massif, acier plaqué or, poignée en porcelaine, 48 x 170 cm, 2 108 €
CARRÉ NOIR ET CARRÉ ROUGE La bibliothèque Codex, créée par Piero Lissoni pour Morelato, est entièrement réalisée en frêne, avec structure teintée en noir et portes revêtues de Formica rouge. Ce réticule géométrique de pleins et de vides fait écho aux peintures abstraites de Kasimir Malevitch. Morelato, Codex, création Piero Lissoni, 2014, 232 x 38 x H. 189 cm, frêne et Formica, 9 500 €
Tête coupée à la Brancusi, un côté liquide à la Dalí, ce guéridon de Mattia Bonetti, baptisé « Bubblegum », évoque encore le guéridon Traccia de Meret Oppenheim ou la sculpture Table d’Alberto Giacometti. Un pur condensé d’histoire de l’art ! Éditions David Gill, Bubblegum, création Mattia Bonetti, 2014, bronze patiné noir ou acrylique et verre, 250 x 130 x H. 75 cm, série limitée à 8 ex. + 4 ex., prix sur demande.
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PATÈRE NOSTER
DRÔLES D’EFFETS
Pétrie de l’esprit des « Vega » de Vasarely (la Vega-Zett-2 en particulier), la suspension Queen’s brille de mille feux qui renvoient aussi la lumière des robes en métal que Paco Rabanne concoctait dans les années 1970. Segno di Leonardo, Queen’s, création S. Deponte et P. Gaeta, 2006, aluminium, diam. 60 ou 90 cm, 1 180 ou 1 500 €
RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
La maison Darré est un laboratoire de l’imaginaire qui n’a vraiment rien d’une prison. Vincent Darré, son fondateur, s’y réapproprie tout à la fois Dada et Dali, Calder et Miro… un « œil cacodylate », toujours aux aguets d’un passé à redécouvrir. Maison Darré, papier peint Collage, 61 x 690 cm, le rouleau, 300 €
© Alexia S.
COMPLÈTEMENT DARRÉ
© Raw Color
Le duo Ich&Kar décline le motif du pavage de Roger Penrose (un mathématicien) sur du papier peint, des tables basses ou de la papeterie. Ici, il en fait le motif de patères, jouant avec des effets visuels proches de ceux de l’op art. Bazartherapy, patères Penrose, création Ich&Kar, 2014, stratifié pleine masse aspect glossy, 7,5 x 7,5 cm, les trois, 65 €
Au terme d’une réduction d’échelle et d’un jeu sur les structures, Mieke Meijer propose une transposition de certains bâtiments industriels photographiés par les époux Becher sous forme de mobilier. Exemple, Gravel Plant, un bureau-étagère issu de la série de meubles Industrial Archaeology. Mieke Meijer, Gravel Plant, 2010, chêne, acier, verre, MDF et linoléum, 140 x 100 x H. 190 cm, prix sur demande.
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DRÔLES D’EFFETS
Pétrie de l’esprit des « Vega » de Vasarely (la Vega-Zett-2 en particulier), la suspension Queen’s brille de mille feux qui renvoient aussi la lumière des robes en métal que Paco Rabanne concoctait dans les années 1970. Segno di Leonardo, Queen’s, création S. Deponte et P. Gaeta, 2006, aluminium, diam. 60 ou 90 cm, 1 180 ou 1 500 €
RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
La maison Darré est un laboratoire de l’imaginaire qui n’a vraiment rien d’une prison. Vincent Darré, son fondateur, s’y réapproprie tout à la fois Dada et Dalí, Calder et Miró… un « œil cacodylate », toujours aux aguets d’un passé à redécouvrir. Maison Darré, papier peint Collage, 61 x 690 cm, le rouleau, 300 €
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COMPLÈTEMENT DARRÉ
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Le duo Ich&Kar décline le motif du pavage de Roger Penrose (un mathématicien) sur du papier peint, des tables basses ou de la papeterie. Ici, il en fait le motif de patères, jouant avec des effets visuels proches de ceux de l’op art. Bazartherapy, patères Penrose, création Ich&Kar, 2014, stratifié pleine masse aspect glossy, 7,5 x 7,5 cm, les trois, 65 €
Au terme d’une réduction d’échelle et d’un jeu sur les structures, Mieke Meijer propose une transposition de certains bâtiments industriels photographiés par les époux Becher sous forme de mobilier. Exemple, Gravel Plant, un bureau-étagère issu de la série de meubles Industrial Archaeology. Mieke Meijer, Gravel Plant, 2010, chêne, acier, verre, MDF et linoléum, 140 x 100 x H. 190 cm, prix sur demande.
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AL DENTE
Christophe Goutal renouvelle le genre surréaliste à grand renfort de calembours visuels. Cette lampe Spaghetti, éditée en 2010 à 100 exemplaires, pose en deux coups de fourchette l’univers popu et chaleureux de l’italien du coin. Il conto, per favore : Artaban, Spaghetti, création Christophe Goutal, 2010, 22 x H. 42 cm, 550 € FONDS MARINS
La table Abyss de Mattia Bonetti flirte avec le kitsch nacré (en l’occurrence celui des lampes à décor marin des années 1960-1970), dont Jeff Koons, actuellement célébré à Beaubourg, s’est fait une spécialité dans certaines de ses œuvres sculptées. Éditions David Gill, Abyss, création Mattia Bonetti, 2004, bronze coulé, base peinte, plateau en aluminium nickelé, 250 x 130 x H. 75, 8 ex. + 4 ex., prix sur demande.
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VIVA LES « VEGA »
Émergeant des murs contemporains dans un jeu de lignes et de volumes dynamiques, l’étagère Big Jim reprend le principe des Vega de Victor Vasarely, dont l’artiste disait : « Elles semblent respirer lourdement comme des pulsars nés d’une explosion gigantesque. » Gonflé ! Ellips, Big Jim 175, création A. et N. Lawrenz, 2004, contreplaqué de bouleau, 175 x 32,5 x H. 175, 1 365 €
DESIGN CIBLÉ
Atypyk se poste sur le même pas de tir que Jasper Johns et décline, en tapis 100 % laine, les fameuses cibles du peintre américain à l’origine, avec Robert Rauschenberg, d’un art 100 % pop. Chevalier Édition, Aim, création Atypyk, 100 % laine, diam. 200 cm, chez House O’ Luv, à partir de 3 168 €
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HOMMAGE
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BÉTON COMPRESSÉ
Fruit d’une collaboration entre l’entreprise Eternit et le designer Nicolas Le Moigne, le Trash Cube permet, à partir de chutes de béton compressées à la César, de recycler une tonne de matière par mois. Eternit, Trash Cube, création Nicolas Le Moigne, 2010, 100 €
RÉGÉNÉRATION DES TISSUS
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DANS LE MILLE
Deux doigts des « expanding paintings » de Damien Hirst, une touche des Cibles de Jasper Johns, ce miroir Lollypop pourrait tout aussi bien avoir inspiré en retour les Cibles de l’artiste normand Jérôme François. Ralph Pucci, miroir Lollypop, création Hervé Van der Straeten, 2012, diam. 96 cm, miroir 26 cm, prix sur demande. 5
© Tonatiuh Ambrosetti et Daniela Droz
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La collection de buffets en bois Legato est inspirée par les œuvres de l’artiste Ellsworth Kelly. Ce modèle, à la personnalité légère en raison notamment de la forme particulière de ses portes, fait aussi penser aux toiles de Mark Rothko… en version horizontale. Casamania, Legato, création Claesson, Koivisto et Rune, 2014, latté plaqué frêne, portes en MDF teinté, différentes dimensions et couleurs, prix sur demande.
BUTIN GOURMAND
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César a tout compressé : des voitures, du tissu, des bijoux mais aussi des couverts, comme dans sa Copper Compression de 1960. On a dit de lui qu’il était la « locomotive médiatique » des Nouveaux Réalistes. À juger la table de Toni Grilo, le designer franco-portugais n’a pas manqué le train ! Christofle, collection From, table basse, création Toni Grilo, 2006, prix sur demande (édition limitée à 5 exemplaires).
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Entre accumulation (façon Arman) et compression (façon César), le fauteuil Rag, amas de vêtements sanglés, évoque les œuvres de l’artiste américain Derick Melander et surtout certaines installations de Michelangelo Pistoletto. Il est pourtant griffé Tejo Remy, un ancien de Droog Design. Droog Design, Rag Chair, création Tejo Remy, 1991, chiffons et sangles en métal, prix sur demande.
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MIROIR FROISSÉ Réflexion de Mathias Kiss sur le pli et la déformation de matériaux rigides. Galerie Armel Soyer. ©Gilles Pernet
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ART ET DESIGN Protéiforme, polysémique, en constante évolution, le design ne cesse de susciter des débats sur sa définition et sur ses domaines d’intervention. Si les frontières entre les disciplines sont poreuses et que l’on conçoit qu’un créateur puisse être pluridisciplinaire, soit à la fois artiste et architecte ou designer, une création design peut-elle être aujourd’hui considérée comme une œuvre d’art ? Explorations de six artistes et designers. Nathalie Degardin
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erions-nous à l’aube d’une révolution culturelle, comme l’espère Deyan Sudjic dans son essai Le Langage des objets ? Une réaction face à un trop-plein de biens matériels, une saturation vis-à-vis de l’obsolescence programmée ? Ou un retour à soi, à ce qu’on aime, à ce qu’on est, qui ne se traduit pas par un égocentrisme, mais par un désir de singularisation, un simple besoin de retrouver ses repères, loin de la conformité à la masse, dégagé de l’appartenance à la marque comme signe de distinction ? Dans cette tendance, le mouvement du slow made reconnecte aux gestes du savoir-faire, et c’est ainsi que l’on retrouve des connexions entre design et artisanat qui, si elles ont toujours existé, étaient peut-être moins avouables et avouées. Avec, pour pendant, une création design qui se dirige vers de petites séries, voire du sur-mesure. Il n’y a qu’un
pas à franchir pour passer de la pièce unique à l’œuvre d’art, et les designers contemporains l’ont compris, et à nouveau saisissent cette opportunité qui, à bien y réfléchir, a toujours été à leur portée, si l’on considère l’histoire et les créations d’avant 1950. Besoin de s’exprimer, d’expérimenter, de se confronter à un modèle autre qu’industriel, qu’ils ne renient pas nécessairement… Un souffle de liberté les anime : objets explorant le faux-semblant, interrogation de l’esthétique et de la fonctionnalité, jusqu’à nos modes de production dans un design en apparence engagé autour de matériaux recyclables et recyclés, éloge de la lenteur dans des créations vouées à la contemplation… Ce questionnement de l’être, de la société, de nos émotions, les artistes contemporains s’en emparent depuis des décennies. Des premiers ready-made aux performances, sans oublier l’atout du nu-
mérique, ils ont élargi leur champ est-il seulement question ici d’oud’action grâce à la multiplicité des vrir de nouveaux marchés ? Tant supports possibles. Derrière « art pour l’art, qui explose de propocontemporain », les frontières entre sitions avec l’internationalisation les genres deviennent floues. Entre des échanges, que pour le design, minimalisme, exploration des sens où l’on s’interroge sur la tentation à satiété, humour, cynisme, kitsch, de créer de la valeur propre, de la rareté dans la multiplicité. les foires d’art contempoCe qui interroge, puisqu’à rain connaissent le succès. Les l’origine le design a vocaEt, signe des temps, ces événements intègrent de frontières tion à être reproductible, à entre les l’inverse de l’art. plus en plus de sections design : on pense à Art disciplines Alors comment comBasel/Miami, Art Paris Art deviennent prendre les liens ou les divergences entre ces deux Fair, Art + Design à Singafloues disciplines ? Comment pour. Et il était temps ! Déjà, passe-t-on de la pièce les écoles qui forment les unique à l’œuvre d’art ? jeunes pousses ont associé art et design dans leur cursus, Comment designers et artistes les musées intègrent des pièces regardent-ils cette distinction ? design dans leurs collections, les Qu’est-ce qui les réunit derrière le éditeurs consacrent des chapitres statut de « créateur » ? Nous avons au design dans leurs encyclopédies livré ces interrogations à quelquessur l’art, et les ventes aux enchères uns, tous confrontés à la création multiplient les records. C’est alors unique, et loin de fermer le débat, que l’art et le design se rejoignent leurs réflexions l’ouvrent plus largesur des enjeux économiques. Mais ment dans ces pages.
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This is not a Love Song, 2014. Didier Faustino © ADAGP Photo : Felipe Ribon
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Didier Faustino L’ART QUESTIONNE, LE DESIGN RÉPOND À DES QUESTIONS Architecte et artiste, Didier Faustino ne se considère pas comme designer, ou seulement dans le sens anglo-saxon du terme, plus large, celui de concepteur.
À
Bordeaux, Didier Faustino n’a pas hésité à créer une Biennale d’art et d’architecture. Et ce rapprochement se comprend parfaitement quand on observe son travail : en interrogeant le rapport du corps à l’espace, il se positionne à la croisée des disciplines dans ses créations. Et garde cette ligne quand il crée un mobilier aux dimensions ubuesques pour l’exposition « Memories of Tomorrow » ou lorsqu’il imagine un double fauteuil pour des amoureux (Love Seat, FRAC du Nord-Pas-de-Calais/Dunkerque). Qu’à cela ne tienne, Didier Faustino bouscule les regards, cherche à livrer des expériences sensorielles, et pas seulement visuelles, quand il diffuse en regard d’une sculpture lumineuse une spatialisation sonore moqueuse qui chuchote « Méfiez-vous des architectes » (« Des corps et des astres », lors des Journées européennes du patrimoine 2014 à la Villa André-Bloc, à Meudon). Il est avant tout un créateur qui interroge les comportements, les limites, les perceptions, et se pose dans le « design critique », qui ne propose pas des solutions, mais plutôt des questions, comme en témoigne sa participation à l’ouvrage collectif Strange Design. Du design des objets au design des comportements, paru en septembre chez It Éditions. Comment définiriez-vous les rôles respectifs de l’art et du design ? On n’est plus dans une époque où l’on compartimente les choses : les réflexions sur l’espace et la forme rendent les limites de la création plutôt floues. Le plus petit dénominateur commun entre l’art et le design est aujourd’hui un accès à un environnement de médias incroyables, on peut presque tout faire : on est
plus dans la réflexion que dans la fabrication. Mais je dirais que l’art questionne, et que le design répond à des questions. Le prototype est l’« édition 1 » en art et en architecture ; en design, il est quand même voué à la quantité. Selon vous, une création conçue en pièce unique ou en série limitée peut-elle être encore enregistrée comme une création design ou devient-elle une œuvre d’art ? Ce n’est pas parce que c’est une pièce unique que c’est éligible au statut d’œuvre d’art, c’est le mode de raisonnement par rapport au monde. La question de la manufacture n’a rien à voir avec l’art. On peut faire du design de manière artisanale. À quel moment et pourquoi une création design devient-elle pour vous une œuvre d’art ? On en revient à la question du sens, de l’éligibilité : même si le design tend à être conceptuel, cela reste une question de milieu, de contexte, identifié comme une affaire de spécialistes. Par exemple, est-ce qu’une chaise des frères Bouroullec peut être considérée comme une œuvre virtuose ? Est-ce qu’elle peut prétendre à un statut ? Qu’est-ce qui différencie l’objet de luxe de l’œuvre d’art ? C’est la virtuosité contre l’idée : il y a une réflexion derrière l’œuvre d’art, le luxe garde la notion d’usage en plus de l’esthétique. De quelle manière les courants artistiques inspirent-ils des créations design, à l’image de votre création Love Me Tender ?
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Love Me Tender est un objet qui reprend des codes de la chaise : j’avais l’idée d’explorer pourquoi les architectes faisaient tous des chaises à un moment de leur parcours. J’ai repris les poncifs de la production tubulaire pour créer un objet surgonflé, dangereux, qui interroge le geste de s’asseoir, on doit faire attention, on est dans un acte de réflexion quand on s’assied dessus. Elle a été éditée ensuite, mais elle a dû être reproportionnée pour pouvoir l’être. En sens inverse, les créations design peuvent-elles inspirer de nouvelles démarches artistiques ? Le design, c’est l’air du temps, et la contemporanéité peut inspirer, et il y a une dynamique d’époque, les frontières deviennent poreuses, les limites de l’art sont plus floues dans les foires, les galeries, les expositions. Si l’on veut être un peu critique, on peut se dire que c’est le marché qui cherche une nouveauté, une lassitude face à la production, comme si la considération de pratiques liées à ce repoussement de limites justifiait des coûts extraordinaires. C’est un phénomène aussi lié à la spéculation, c’est normal. Et en même temps, c’est une nébuleuse qui interroge les rapports entre contemplation et usage, entre regard et appropriation. En tant que révélateur des modes de vie et des problèmes de la société, le design peut-il bousculer le regard, à l’instar d’une œuvre d’art ? Là où le design deviendra art, c’est quand il sera capable de faire en sorte que l’on réfléchisse sur le monde, et non pas juste qu’on l’illustre.
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Assise Déforestation, la base bleue symbolise le marquage des gardes forestiers des arbres qu’il ne faut pas abattre.
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David Elia L’ IMPORTANCE DE LA DIMENSION NARRATIVE Artiste designer, ou designer artiste ? David Elia a fondé le studio Da Gema pour éditer des créations un rien subversives… dont certaines ont déjà rejoint des collections publiques et privées.
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rtiste designer, David Elia vit le métissage des cultures depuis sa naissance : d’origine libanaise et uruguayenne, il a grandi entre la France, les États-Unis et le Brésil, a étudié l’architecture dans le Rhode Island et le design à la Domus Academy de Milan. Collectionnant les distinctions, il a travaillé un temps au Brésil avec les frères Campana, avant de fonder Da Gema, un studio de design qui édite aussi en petite série. Dans sa collection Stray Bullet, que ce soient les tables, les chaises ou les bibliothèques, avec des impacts de balles coincés dans les vitrines, il évoque la violence urbaine ordinaire des quartiers nord de Rio. Comment définiriez-vous les rôles respectifs de l’art et du design ? L’art interroge le spectateur dans tous ses rapports avec l’univers. Dans le design, il y a une recherche centrée à la fois sur les aspects esthétiques, fonctionnels, techniques et environnementaux de l’objet, mais aussi sur ses finalités culturelles, sociales et économiques. Le but de l’art est différent de celui du design, qui en premier lieu doit être fonctionnel. Si une chaise ou un bâtiment n’a pas de finalité utilitaire, qu’il est conçu simplement dans un but artistique et esthétique, cela n’a pas de sens. Selon vous, une création conçue en pièce unique ou en série limitée peut-elle être encore enregistrée comme une création design ou devient-elle une œuvre d’art ? Lorsqu’une pièce est fabriquée en très peu d’exemplaires, voire en pièce unique, cela devient comme une œuvre d’art, dans la mesure où l’on retrouve une dimension authentique de
« fait main ». Des caractéristiques qui souvent peuvent se perdre si ces créations sont produites dans une démarche industrielle. À quel moment et pourquoi une création design devient-elle pour vous une œuvre d’art ? Quand la dimension narrative devient plus importante que la préoccupation esthétique et fonctionnelle. Ou bien quand le « fait main » est intentionnellement omniprésent. Qu’est-ce qui différencie l’objet de luxe de l’œuvre d’art ? L’objet de luxe est quelque chose d’usuel, qui a une fonction utilitaire et qui s’insère dans le marché commercial du luxe. L’œuvre d’art, de nos jours, peut être aussi perçue comme un objet de consommation de luxe, définie par son prix. Cela peut devenir comme une forme de « consommation du divertissement ». Il y a beaucoup d’ambiguïté sur ce sujet. De quelle manière les courants artistiques peuvent-ils inspirer des créations design ? Il est important pour un designer, ou pour un architecte, d’avoir une certaine sensibilité et/ ou une capacité à basculer de l’art au design. Tel Oscar Niemeyer, qui était un grand architecte et qui faisait aussi beaucoup de dessins de paysages inspirant le design de ses bâtiments. Il disait d’ailleurs que son travail était inspiré par les lignes de l’horizon que tracent les montagnes au Brésil ainsi que par les courbes du corps de la femme. Autre exemple, Burle Marx, un grand paysagiste brésilien, qui était aussi engagé dans l’art à travers ses peintures modernistes, lesquelles devenaient en quelque sorte
comme des études préalables pour ses projets de jardins. Il y a également le travail d’Alessandro Mendini avec la chaise Proust. Mendini s’est inspiré d’une peinture pointilliste de Paul Signac, notamment pour l’étude de la surface de sa chaise. Les créations design peuvent-elles inspirer de nouvelles démarches artistiques ? Dans l’histoire de l’art, il y a eu des artistes importants qui se sont lancés d’une manière ou d’une autre dans des créations de meubles, notamment Donald Judd. L’artiste américain Richard Artschwager, lui, créa intentionnellement des meubles sans aucune fonctionnalité. Autre exemple, le Chinois Ai Weiwei, avec ses créations aux tabourets, en hommage au passé et aux traditions qui disparaissent de la vie quotidienne chinoise. Doris Salcedo, l’artiste colombienne qui utilise souvent des chaises en bois dans ses créations, évoque d’ailleurs à propos de son travail : « Je ne travaille pas le bronze ou le marbre, mais des matériaux plus ordinaires. Ils vous montrent à quel point l’être humain peut être fragile. Je parle de la fragilité d’une caresse passagère. Si nous étions capables de comprendre cette fragilité inhérente à la vie, nous serions peut-être de meilleurs êtres humains. » Le design peut-il bousculer le regard, à l’instar d’une œuvre d’art ? Oui. Je trouve que l’œuvre d’art bouscule le regard en tant que révélateur de mode de vie et de problèmes de la société, surtout quand ça touche à l’inconscient collectif des gens. Pour le design, c’est aussi valable, en tenant compte d’une démarche qui est encore plus tangible, c’est-à-dire à travers des objets fonctionnels.
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Julian Mayor TOUT PEUT ÊTRE UNE SOURCE D’INSPIRATION
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Il manie la conception 3D comme le fer à souder : les créations sculpturales de Julian Mayor sont à son image, à la croisée des époques et des disciplines.
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u’il utilise le cuivre, la fibre de carbone, l’acier, la fibre de verre, les créations de Julian Mayor sont de véritables sculptures, et associent dessin, haute technologie et gestes artisanaux, tel le fauteuil Fernando en cuivre soudé, qui mélange habilement des contours géométriques et des surfaces courbes, renforcés par la brillance. « Je m’intéresse beaucoup à la façon dont un ordinateur comprend et reproduit les phénomènes naturels, ainsi qu’aux différences et aux similarités de la perception du monde entre une machine et un homme. » Designer, sculpteur, artiste, ce Londonien explore une « géométrie organique », à travers une déclinaison en petite série de créations magistrales. La galerie Armel Soyer le représente en France. Comment définiriez-vous les rôles respectifs de l’art et du design ? L’art concerne le fait de questionner, le design celui de donner des réponses.
À quel moment et pourquoi une création design devient-elle pour vous une œuvre d’art ?
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Cela dépend totalement des personnes. Certains apprécient les aspects techniques de fabrication, tandis que d’autres sont plus intéressés par la façon dont une création entre dans une chronologie historique. Je pense donc que cela dépend vraiment des personnes, et de l’humeur dans laquelle vous êtes. Parfois, vous utilisez quelque chose et vous vous émerveillez de son utilité, à d’autres moments, vous pouvez l’observer et juste apprécier combien elle change votre idée de la beauté. Qu’est-ce qui différencie l’objet de luxe de l’œuvre d’art ? Si vous regardez une œuvre d’art comme un produit de consommation, et je pense que tout le monde le fait à un certain degré, c’est aussi un objet de luxe. Mais vous n’avez pas besoin de posséder quelque chose pour l’apprécier. De quelle manière les courants artistiques peuvent-ils inspirer des créations design ? Tout peut être une source d’inspiration. Je trouve, personnellement, que les travaux de Franz West et de Richard Deacon sont très
inspirants. Mais visiter une usine de fabrication et observer de nouveaux procédés de fabrication peuvent également être des sources d’inspiration ! En sens inverse, les créations design peuvent-elles inspirer de nouvelles démarches artistiques ? Je pense que des mouvements comme le futurisme et le pop ont été fortement influencés par la culture des biens de consommation qui les entourait. Les artistes ont tendance à être assez sensibles à ce qui se passe autour d’eux, à une micro et macro échelle. Peut-être le postmodernisme a-t-il anticipé Internet ?! En tant que révélateur de mode de vie et de problèmes de la société, le design peut-il bousculer le regard, à l’instar d’une œuvre d’art ? Je ne pense pas que le design devrait trop déranger les perceptions, il fait ce qu’il peut, mais il introduit habituellement quelque chose de nouveau, si vous êtes assez attentifs et curieux pour l’étudier.
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© YANN DERET
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Mathias Kiss JE TRAVAILLE EN RÉACTION À DES FORMES
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Designer ? Designer d’intérieur ? Plasticien ? Difficile de « classer » Mathias Kiss. Une seule certitude, cependant : son travail questionne inlassablement les délimitations de l’espace.
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priori, c’est un homme de passerelle entre Arts décoratifs et art contemporain, mais à bien y regarder Mathias Kiss aime brouiller les pistes. Il s’est formé auprès des Compagnons, et de cette période il retient dans son inspiration une vision panoramique, une conception architecturale de l’art. Avec son studio Attilalou, fondé avec Olivier Piel, il explore depuis 2002 des scénographies qui sont de vraies installations contemporaines. Il en va ainsi de véritables sculptures spatiales, qui investissent le sol et le plafond, comme Banquise ou la banquette Igloo, un travail déstabilisant de détournement des angles, à travers un Miroir froissé. Il y a toujours un jeu de dérèglement des sens, une ouverture de l’espace vers une autre dimension, une interrogation sans relâche sur la dualité entre ce qu’on voit et ce qui est. Avec son cadre spatio-temporel bien à lui, Mathias Kiss tendrait à nous faire accroire qu’il est un designer du virtuel. Comment définiriez-vous les rôles respectifs de l’art et du design ? Quels sont leurs points de convergence et de divergence ?
Personnellement, je ne me reconnais pas dans le design qui est plus souvent un dessin et une diffusion à grande échelle d’un « produit » utilitaire, je reste attaché à la démarche plus qu’au résultat, je travaille en réaction à des formes plutôt que je n’essaie d’en créer. Selon vous, une création conçue en pièce unique ou en série limitée peut-elle être encore enregistrée comme une création design ou devient-elle une œuvre d’art ? Ce n’est pas que le nombre qui classe l’objet, mais aussi le discours présenté et le pourquoi, ce qui pousse un artiste à faire et à assumer une chose qu’a priori personne n’attendait… À quel moment et pourquoi une création design devient-elle pour vous une œuvre d’art ? Ce n’est pas moi qui le dis, mais c’est malheureusement souvent son prix, parfois sa rareté, et parfois, ça m’échappe… Qu’est-ce qui différencie l’objet de luxe de l’œuvre d’art ?
Le discours ! Le « pourquoi on le fait » ! Ne pas être dans le défi technique ou un niveau de qualité ; une œuvre reflète une pensée ou une émotion, une feuille morte peut en être le support ! De quelle manière les courants artistiques peuvent-ils inspirer des créations design ? Les courants artistiques inspirent tous les domaines, tout le temps, en réaction, avec rejet ou récupération. En sens inverse, les créations design peuventelles inspirer de nouvelles démarches artistiques ? Oui, mais le design est censé répondre à une demande dans l’air du temps, refléter l’époque ou l’anticiper, l’art va plus loin, il provoque… En tant que révélateur de mode de vie et de problèmes de la société, le design peut-il bousculer le regard, à l’instar d’une œuvre d’art ? Évidemment, à leur échelle, l’entourage, la vision et le toucher parlent au corps et à l’esprit de façon consciente ou inconsciente…
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Chantapitch Wiwatchaikamol/Satellite Dreams II et Saloon Vert © Galerie Jousse Entreprise, Paris.
Florence Doléac LE TERME ‘DESIGN ’ EST SALI. LE TERME ‘ART’ FAIT ENCORE RÊVER
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Elle a fait partie des happy few qui ont fondé les Radi Designers, après l’ENSCI. Depuis, Florence Doléac se consacre en solo à son travail créatif, entre design et art.
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on travail est tour à tour impertinent et plein d’humour, mais jamais dépourvu de poésie. Qu’elle habille une chaise avec une traîne de feutre pour une œuvre qu’elle baptise avec malice La Chaise mise à nu, ou qu’elle découpe une calebasse en dents de scie pour en faire une suspension menaçante (Gueule de loup), Florence Doléac scrute nos gestes et nos habitudes à la loupe, les réenchante par-ci, les bouscule par-là, nous poussant à retrouver nos codes de l’enfance pour décrypter des objets simples et multiples, des installations-mises en scène du quotidien qui n’auraient pas déplu au sociologue Erving Goffman. Entre un salon qui devient Saloon sous la pression de billes de billard XXL transformées en pouf – et qui vaut au passage le prix ArtDesign d’Art Paris Art Fair à la galerie Jousse – et une exposition hommage à Mathieu Matégot, elle explore les espaces de rencontre entre l’art et le design, questionnant notre rapport aux choses matérielles, la fonctionnalité, et par là même le concept d’inutilité. Un travail qui a intégré de nombreuses collections privées et publiques.
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Comment définiriez-vous les rôles respectifs de l’art et du design ? L’art se contemple, et le design peut se contempler et s’utiliser. Mais les deux sont passibles d’exprimer leur vénalité, leur gratuité, bref, leur vulgarité. Une création conçue en pièce unique ou en série limitée peut-elle être encore enregistrée comme une création design ou devient-elle une œuvre d’art ? Pour moi, si elle est fonctionnelle, une création, même unique, peut être enregistrée comme création design. Je dirais qu’il y a du design d’auteur, plus situé dans la forme spectaculaire, l’évocation de scénarios d’usages, d’objets étranges voire critiques, et du design anonyme, souvent produit en grande série, et qui peut parfois provoquer une véritable révolution dans le quotidien, tel l’ordinateur. À quel moment une création design devientelle pour vous une œuvre d’art ? Quand son usage transcende le fonctionnalisme de base.
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Qu’est-ce qui différencie l’objet de luxe de l’œuvre d’art ? La symbolique. De quelle manière les courants artistiques peuvent-ils inspirer des créations design ? Les images sont stockées dans notre cerveau. Par la mémoire sélective et le mystère des connexions synaptiques. Les créations design peuvent-elles inspirer de nouvelles démarches artistiques ? Idem, c’est le même phénomène. Le design peut-il bousculer le regard, à l’instar d’une œuvre d’art ? Si « ce sont les regardeurs qui font les tableaux » (Duchamp), peut-on penser que les usagers font le design ? La production de design fait penser que c’est lui qui manipule les usagers, le marketing a pris le dessus. Le terme « design » est sali. Le terme « art » fait encore rêver, malgré la spéculation. Mais on peut encore bousculer le regard dans l’art et le design. Citons Duchamp : « Le grand ennemi de l’art, c’est le bon goût. »
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Biennale internationale de design de Saint-Étienne, mars 2015, musée d’Art moderne et contemporain - « After BrunoTaut », création Lee Bul, 2007 © Watanabe Osamu © Mori Art Museum / Courtesy
Benjamin Loyauté L’OPPOSITION ENTRE ART ET DESIGN EST UNE ARLÉSIENNE
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Il est inclassable et le revendique : commissaire d’exposition, historien, chercheur… L’activité de Benjamin Loyauté ne se réduit pas à une fonction, mais embrasse le design et l’art. Il livre ainsi une réflexion ouverte, construite sur l’observation, les rencontres, et surtout sans doxa.
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o-commissaire de la Biennale internationale de design de Saint-Étienne, Benjamin Loyauté considère qu’il est un metteur en scène qui scénarise un propos avec les codes de l’art dans ses expositions design : « Les passerelles sont dans la manière de montrer : je m’approprie les objets, je ne les détourne pas, je les fais rentrer dans mon univers, tout en respectant le propos du designer. Je dessine la forme et le fond de mon exposition. » Il ne se place pas dans une opposition design versus art, c’est la méconnaissance de l’histoire du design et de notre culture qui, selon lui, ont monté cette opposition dans les discours.
Comment définiriez-vous les rôles respectifs de l’art et du design ? L’opposition entre art et design est une arlésienne. Ce n’est pas obsolète sur la forme, mais sur le fond. J’ai présenté une installation d’Eliasson qui utilisait des produits d’un groupe industriel allemand. J’en ai conclu qu’un artiste a le droit de faire du design, alors pourquoi un designer n’aurait pas le droit de faire de l’art ? On est dans une société de dualisme, et je me sens
plus proche de la pensée asiatique, qui imagine des espaces distincts avec leurs intersections : c’est l’ouverture d’esprit, la zone de débat ! Nous sommes façonnés par notre héritage grécoromain et cette opposition de la raison et de l’émotion : l’émotion fait peur, on la relie à l’art, et on associe la raison au process, à une idéologie. Un objet de design en reste un dès qu’il a une valeur d’usage. Il a aussi une valeur symbolique. Dissocier l’art du design reviendrait à quantifier cette valeur symbolique ! Une création conçue en pièce unique peut-elle devenir une œuvre d’art ? C’est la conjoncture qui fait l’œuvre d’art. Derrière une pièce unique, il y a des considérations économiques sous couvert de restriction idéologique : avec un statut d’œuvre d’art, on acquiert aussi un statut économique. Et l’objet de luxe versus l’œuvre d’art ? L’objet de luxe est produit par une entreprise, et est destiné à une frange de la population. Inversement, si tout objet de luxe n’est pas une œuvre d’art, toute œuvre d’art est-elle un objet de luxe ?
L’œuvre d’art fait partie de l’univers du luxe : parfois, elle n’existe pas sans lui, si on pense aux mécènes et aux collectionneurs. On peut aussi penser que l’objet de luxe s’approprie les oripeaux de l’art. Ce qui est intéressant, c’est d’éduquer le collectionneur, car il achète souvent en fonction du prix et non de l’incidence historique des objets. Les courants artistiques inspirent-ils des créations design ? Ils influencent le design, et l’inverse est vrai, c’est la porosité des deux mondes. Le design peut-il bousculer le regard, à l’instar d’une œuvre d’art ? Il y a des créateurs de meubles, et des designers qui font bouger les choses, par exemple en créant un pavillon flottant pour récupérer les résidus de pétrole dans la mer. Et ces mêmes créateurs de meubles n’en sont pas moins des auteurs : le designer mobilier fait corps avec la société, mais il n’est pas social ; il en exprime l’affect, mais c’est uniquement décelable avec le recul des années. Dans « design », il y a le dessin et le dessein. Les objets sont des transmetteurs d’idées.
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Malgré une conjoncture économique difficile, les galeries à Paris, oscillant entre art et design, témoignent d’une vitalité réconfortante ; certaines depuis peu, d’autres, les pionnières, œuvrent depuis des années. Leur vocation ? Révéler ou confirmer le talent des designers, diversifier leurs activités. Visite guidée. Anne Swynghedauw
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ans le prolongement des Arts décoratifs, l’art et le design se côtoient et sont même indissociables. Les artistes designers, qui choisissent la filière de production de pièces en petites séries, sont représentés par les galeries, dans un marché de l’art qui n’a cessé d’évoluer au profit des ventes effectuées en majorité sur les salons et les foires internationales (Art Basel, The Salon : Art + Design, à New York). Le PAD (Paris Art+Design), dont les deux sessions se tiennent à Paris et à Londres, deux fois par an, confirme la tendance. Pourtant éclectique, il démontre la présence importante des galeries françaises et fait la part belle au design du xxe siècle et au design contemporain. Face à la difficulté du marché, à la concurrence internationale, rien ne semble
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tarir la passion du design des galeries et des acheteurs (et c’est une bonne chose !). L’œuvre unique, la pièce éditée et numérotée attise la curiosité des collectionneurs les plus fervents. Dénicher ce qui est rare, tel est l’enjeu. C’est ce que propose depuis dix ans la foire internationale Design Miami ; en décembre 2014, une sélection de 35 galeries triées sur le volet exposaient et représentaient pour la plupart le design du xxe siècle. « Car en temps de crise, on se réfugie dans des valeurs sûres », dit-on. Certaines pièces sont élevées au rang d’œuvre d’art par leur rareté ; il est maintenant difficile de trouver de l’exceptionnel, l’offre semble se réduire comme une peau de chagrin. À Londres, où le marché est plus florissant, ! Mais Paris les prix s’envolent reste LA destination prisée des collectionneurs.
Avec l’engouement du modernisme – et les grands noms du design tels que Jean Prouvé ou Charlotte Perriand étant devenus rares et chers –, les galeries cherchent à se démarquer. Fidèles au poste dans l’acquisition, la vente ou l’expertise des œuvres, elles se sont lancées dans la production et l’édition. Pierre Staudenmeyer, décédé en 2007, associé à Gérard Dalmon, fut l’un des pionniers. Fondateur de la galerie Néotu, il a propulsé dans les années 1980 bon nombre de jeunes designers dans l’aventure de la production et de l’édition de pièces uniques ou de séries limitées. D’autres ont débuté avec un stand au marché aux puces de SaintOuen, comme Philippe Jousse en 1950 ! Il est aujourd’hui une référence et se concentre à la fois sur les expositions vintage et d’art contemporain, dans deux lieux distincts de la capitale. Quant à
François Laffanour, de la galerie Downtown, il rachète des lots entiers de mobilier Jean Prouvé chez Emmaüs en 1975, « pour presque rien ». Il est devenu l’un des spécialistes du mobilier d’architecte du xxe siècle. Face aux foires et salons internationaux, les galeries sont une vitrine pour les collectionneurs, les architectes ou les décorateurs. Elles sont aussi des lieux d’exposition (gratuits et ouverts à tout public !) et un vaste champ d’investigation de la création. La galerie Kreo en fait une règle d’or, laissant aux artistes une liberté totale dans leurs choix de matériaux, de formes, de dimensions. Elle se limite à l’édition de pièces à 12 exemplaires, principe qu’elle appliquait à l’art contemporain, dans les années 1980. Une façon d’exprimer tout ce que la production industrielle ne permet pas de faire.
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GALERIE BSL
Cabinet mural Kineticism IV, création Charles Kalpakian, Corian laqué wengé, miroir, série limitée, 2012 ; tabouret Sculptural Hand-Carved 180°, création Carol Egan, frêne blanchi, 2012. Galerie BSL.
D’entrée, la galerie séduit par sa créativité. L’espace de l’ancien atelier à peine retouché de noir mat est habité par une « sculpture-spirale séquencée » de 110 m2 en Corian qui se déploie du sol au plafond, signée du designer Noé Duchaufour-Lawrance. Dans ce bel écrin, Béatrice Saint-Laurent, la fondatrice, expose depuis 2010 les pièces de collection de Nacho Carbonell, Djim Berger, Benjamin Graindorge, Éric Jourdan ou Mathieu Lehanneur. Mais aussi des luminaires de Gino Sarfatti, Gae Aulenti ou Ettore Sottsass… ainsi que des bijoux de créateurs. Elle explore les limites entre art contemporain et design, et le lien qu’elle tisse avec les artistes donne naissance à des propositions innovantes et surprenantes. Forte de son succès, la galerie BSL a ouvert en septembre 2014 un second espace, rive gauche, présentant des artistes plus internationaux afin de perpétuer le dialogue entre art, design et architecture. Comme l’écho d’un design toujours exceptionnel. Galerie BSL, 23, rue Charlot, 75003 Paris / 10, rue Bonaparte, 75006 Paris.
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EN ATTENDANT LES BARBARES Depuis trente ans, la galerie est l’éditeur de Garouste & Bonetti. Elle collabore régulièrement avec des artistes designers tels qu’Andrée Putman, Éric Jourdan, Christian Ghion, Arik Levy, Éric Robin ou Éric Schmitt. C’est à travers l’édition et de nombreuses expositions thématiques que la fondatrice, Agnès Standish-Kentish, a fait évoluer l’esprit singulier d’un design unique, proche de l’art décoratif, balayant les décennies sans prendre une ride. Fan des années 1990, elle exprime aussi haut et fort, un peu à contre-courant, toute la modernité du mobilier de cette époque. Sa prochaine exposition en dit long sur ses partis pris audacieux. Elle questionne sur la problématique de l’existence d’un design spécifiquement masculin au travers des pièces réalisées en petites séries de six designers, Mattia Bonetti, Christian Ghion, Éric Schmitt, Éric Jourdan, Olivier Gagnère et Éric Robin. À voir absolument ! « Masculin Pluriel(s) », du 19 mars au 23 mai 2015. En attendant les barbares, 35, rue de Grenelle, 75007 Paris. Guéridon trois plateaux, création Éric Robin, piétement fer forgé, plateaux recouverts de feuille d’or blanc, 2014, En attendant les barbares.
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GALERIE GOSSEREZ
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Marie-Bérangère Gosserez fait partie du cercle des galeries très pointues et accessibles. Après un parcours dans le marché de l’art, elle ouvre sa propre galerie en 2010 afin de promouvoir le design contemporain. Dans une filiation proche de celle de Pierre Staudenmeyer, et avec la complicité d’Éric Jourdan, elle se consacre au suivi du processus de fabrication – en France et en exclusivité – de pièces uniques ou de petites séries créées en synergie avec les designers. Elle se démarque radicalement de la production industrielle. En termes de savoir-faire ou de typologie, elle rejoint, non sans une certaine satisfaction, la tradition des Arts décoratifs. Sa clientèle ? « Les décorateurs sont les prescripteurs, ils passent commande, adaptent leurs pièces. Les particuliers viennent aussi à la galerie par curiosité pour y trouver du renouveau. » Ses designers ? Éric Jourdan, Valentin Loellmann, Os & Oos, Élise Gabriel et Grégoire de Lafforest constituent le noyau dur de la galerie, révélant leur personnalité créative. Galerie Gosserez, 3, rue Debelleyme, 75003 Paris.
Lampe Olab, création Grégoire de Lafforest, contreplaqué de noyer, métal laqué, verre soufflé, édition galerie Gosserez, limitée à 36 exemplaires.
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Chaise longue Rio, création Oscar et Anna Maria Niemeyer, en imbuia (bois exotique), cannage traditionnel, 1978, galerie James.
GALERIE JAMES Jeunes collectionneurs, Paul Viguier et Candice Fauchon ont créé la galerie James, après avoir débuté au marché Serpette de Saint-Ouen. La galerie est remarquée et sélectionnée au PAD 2013 pour y avoir exposé du mobilier du designer brésilien Joaquim Tenreiro (1906-1992), totalement méconnu en France. Elle crée la surprise dans un marché en constante évolution. Son atout est d’avoir misé avec intelligence sur un marché de niche : le design brésilien des années 1950 et 1960 est sorti de l’oubli grâce aux jeunes galeristes. « Ces designers sont les grands absents de l’histoire du design. Ma stratégie est de montrer sporadiquement de belles choses plutôt que d’achalander un lieu avec des pièces moins intéressantes », raconte Paul Viguier. La galerie James est présente sur les salons internationaux – elle sera entre autres au PAD à Paris et à Londres en 2015 –, où elle montre des pièces rares et exceptionnelles. Elle expose d’autres grands noms du design brésilien, comme Oscar Niemeyer, Sergio Rodrigues, Geraldo de Barros. Elle cherche aussi à confirmer le talent des designers contemporains. Une autre voie en cours d’évolution pour la galerie, dans la continuité du modernisme brésilien. Galerie James, 22, avenue Trudaine, 75009 Paris.
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COURTESY GALERIE KREO. © FABRICE GOUSSET
Un ensemble de lampes qui témoigne de la diversité des formes des luminaires de cette époque des années 1950.
GALERIE KREO Producteur, éditeur, lieu d’exposition, depuis 1999, la galerie Kreo explore le design sous toutes ses formes. Aux commandes, le couple Clémence et Didier Krzentowski encourage les designers dans leur création, fait évoluer leur réflexion dans le temps, aux frontières de la fonctionnalité de l’objet : « Nous produisons en édition limitée, 50 à 60 pièces différentes par an, avec un réseau spécifique de fabrication. C’est un nombre très important, même si au final toutes les pièces ne sont pas montrées. Les designers sont choisis selon leur écriture personnelle et sans compromis ! » Parmi eux, François Bauchet, Ronan & Erwan Bouroullec, Pierre Charpin, Konstantin Grcic, Hella Jongerius, Alessandro Mendini, Jasper Morrison, Marc Newson, Studio Wieki Somers, Martin Szekely et Maarten Van Severen. En hommage au cinéma italien, la prochaine exposition propose de revivre la grande épopée du luminaire italien et français, des années 1950, 1960 et 1970, avec plus de 120 lampes, suspensions entre autres, de Gino Sarfatti et Arteluce, maison qu’il dirigea de 1945 à 1973. « La Luce Vita », à partir du 13 janvier. Réédition du livre The Complete Designers’ Lights II, édité par C.et D.Krzentowski chez JRP/Ringier, en vente à la librairie Artcurial. Galerie Kreo, 31, rue Dauphine, 75006 Paris /14A Hay Hill, W1J 8NZ London, UK.
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INÉDIT - L’Éclaireur revisite à sa manière l’histoire du design, mais avec des pièces sortant des sentiers battus, à l’instar de ce canapé créé dans les années 1940 par le créateur et écrivain allemand Otto Schultz.
AMBASSADEURS DE TALENTS
Revisitant le concept de boutique, Martine et Armand Hadida en fondant l’Éclaireur et ses six concept-stores invitent le design et l’art. À la clé, autant d’expositions de créateurs révélés et singuliers. Rencontre avec Armand Hadida, un « ambassadeur de talents ». Nicole Maïon
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l y a du spirituel dans la structure de bois s’entrelaçant au cœur de la boutique de L’Éclaireur Sévigné. Une chapelle arrêtant le regard avant de nous laisser poursuivre notre déambulation parmi les présentoirs de vêtements et les pièces de design exposées. Réalisée à la main, l’installation est signée Arne Quinze, ancien designer ayant quitté les friches industrielles pour rejoindre les champs de l’art. Une structure qui illustre la vision décapante de Martine et Armand Hadida. Depuis trente-cinq ans, ils ont métamorphosé le principe même de boutique de
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mode au sein de leurs huit concept-stores pour y confronter les univers créatifs, de la mode au design, en passant par les nouvelles technologies et l’art, désormais. S’étonner, s’émerveiller, bousculer et partager… Tels sont les moteurs qui font du concept L’Éclaireur une source d’expériences hors normes. Autant dire que le regard d’Armand Hadida sur les croisements entre art et design est particulièrement affûté. Le concept de L’Éclaireur reposait à l’origine sur l’idée d’abolir des frontières entre
mode et design. Avec le développement des événements autour de l’art par L’Éclaireur, souhaitez-vous également abolir les frontières entre art et design ? C’est même plus simple que cela, il est question d’abolir les frontières tout court, de s’autoriser à naviguer sans aucune contrainte et d’éviter d’appartenir à une seule famille. La mode, noyau par lequel nous sommes arrivés, fait d’ores et déjà partie intégrante de l’univers artistique. Notre regard s’est au fur et à mesure élargi au design et, chemin faisant, à l’art.
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Mais comment a jailli l’idée d’exposer des Comment définiriez-vous votre action par pièces de design et des créations artistiques rapport à celle des galeristes ? Un artiste ne sait pas se vendre. Il a besoin dans des boutiques de mode ? Le négoce consiste à recevoir des clients et, d’être représenté et d’être interprété à trade temps en temps, à vendre des produits. vers des galeries et des gens qui sont comme C’est une activité trop pauvre aujourd’hui. nous un peu hors normes. Nous nous préPlus qu’une simple boutique, nous avons sentons ainsi comme des ambassadeurs de donc imaginé un espace de communication talents que nous repérons, et nous partageons des choses qui restent encore à découen réunissant des gens autour d’un message. Cette nouvelle façon de recevoir des clients vrir avec notre public. Notre devoir à ce titre a permis notre envol. La boutique du futur est d’étonner, de surprendre, parfois même au prix de choquer. est un lieu où l’on présente des expressions artistiques, à comComment définiriez-vous les mencer par notre activité première, qui est et sera toujours la Un artiste frontières entre art et design ? mode, mais qui n’est plus le seul ne sait pas Un designer, s’il a sa place, est axe. Avec les nouvelles technose vendre. déjà en soi un artiste. Néanmoins, mode de réflexion et d’action logies, nos outils de travail sont Il a besoin son est toujours le même face à un plus intelligents et adaptés à notre d’être même cahier des charges. L’artemps, et nous permettent, qui représenté tiste, quant à lui, refuse toute idée plus est, de conjuguer une liberté commerciale et ne se compromet totale et de nous amuser à intéet d’être grer la communication au sein de interprété pas. Il n’y a donc pas de confusion entre artiste et designer. Prenons l’espace. Nous sommes ainsi toul’exemple d’Arne Quinze. J’avais jours sollicités quant à l’utilisation rencontré Arne à Stockholm alors de nos outils de travail pour présenter des idées et des mises en scène dans qu’il présentait des objets de design. Or, nos lieux. Il n’y a donc pas de frontières, mais depuis quelques années, Arne a coupé tout un terrain de jeu qui nous permet d’informer lien avec le monde du design et sa partie industrielle. Il s’est ainsi imposé comme aret de communiquer sur nos coups de cœur. tiste, un artiste qui refuse tout lien avec le doComment choisissez-vous les créateurs maine industriel. Il a d’ailleurs conçu L’Éclaique vous exposez au sein des galeries de reur Sévigné de manière artistique, avec une réalisation à la main. L’Éclaireur ? Nous faisons en sorte de privilégier des créateurs qui ne sont pas trop galvaudés sur La notion d’artisanat est de plus en plus prégnante en matière de design. Sans notion le marché. En déco comme en mode, il y a un effet de industrielle, cela n’entretient-il pas le flou répétition, on trouve toujours les mêmes pro- entre les deux genres, art et design ? duits. Ce n’est pas juste, tant il y a d’artistes Il y aura toujours les deux étiquettes, mais cela qui méritent d’être découverts. Il en est de peut être peu clair pour le consommateur. Le même côté vintage : sont toujours présentées travail artistique n’ira cependant pas au-delà les mêmes grandes figures du design, comme de quelques pièces. Prouvé ou Jacobsen, dont les créations font l’objet de répliques sur Internet et de copies. Devant être un reflet de la société, mais Nous présentons donc des créateurs dotés également questionner et parfois apporter d’une certaine intégrité artistique et qui ont des réponses, le design de plus en plus bousune empreinte personnelle. Ce sont d’ail- cule, voire déstabilise. En témoignent les leurs les mêmes critères de choix que nous créations qui jouent sur le regard, au gré de avons pour sélectionner nos créateurs de faux-semblants ou de jeux de perspectives. mode. Nous avons ainsi exposé Arne Quinze N’est-ce pas également une des missions à l’époque où il n’était pas encore très connu. propres à l’œuvre d’art que de déstabiliser Arne, à l’instar de Vincenzo De Cotiis, que et d’interroger ? nous soutenons également, a son propre C’est juste. Les deux formes d’expression permettent d’utiliser les mêmes codes. Mais ADN avec une véritable singularité.
c’est en termes de diffusion et de distribution qu’elles se distinguent. Quid de l’entrée du design sur le marché de l’art, avec parfois, à la clé, des prix records ? L’art est un business extraordinaire et il y a évidemment des intérêts économiques… Or, tout n’est pas séduisant, tout n’est pas artistique et certaines œuvres sont surévaluées. Je peux avoir plus de vibration pour un beau design que pour une œuvre d’art trop facile. Mais rien n’est plus facile que de donner un prix. En revanche, j’ai besoin d’être interpellé, d’être en émoi et d’entrer en connivence avec un artiste qui a retenu mon regard. Je ne suis pas un grand connaisseur en matière d’art contemporain, mais je ne veux pas être un public facile. J’ai beaucoup de respect pour le travail de l’artiste et les créations qui m’émeuvent et me touchent À Miami, je suis comme un enfant, j’aime user mes semelles dans les galeries et les salons. J’aime être en attente pour entrer en communication avec des artistes. C’est le plus beau cadeau, et si en plus on peut le partager…
LES RESSORTS DE LA CRÉATION Un travail exceptionnel sur les matériaux précieux, des créations à la personnalité forte mettant à nu leur processus de fabrication… L’univers des pièces de design de Vincenzo De Cotiis, présenté par L’Éclaireur, illustre la singularité des choix de Martine et Armand Hadida.
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LE DESIGN MUSÉOGRAPHIÉ © VITRA DESIGN MUSEUM. PHOTO THOMAS DIX
En digne successeur des Arts décoratifs, le design prend son envol, entrant progressivement dans les musées privés ou publics européens. On lui consacre des expositions thématiques, voire un musée entier. Itinéraire discret d’un courant muséographique. Anne Swynghedauw
Dans un bâtiment signé Alessandro Mendini, le musée Alessi retrace l’histoire de la marque au travers de ses archives. On y découvre des objets du quotidien, des dessins, des maquettes, dans un festival de couleurs et de gaieté rendant hommage au design des années 1980.
Dans la continuité des Arts décoratifs Au fil du temps, les collections des musées évoluent par le biais de prêts, d’acquisitions, de dons ou de legs. À Paris, au musée des Arts décoratifs, la muséographie des œuvres est rythmée par décennie et regroupée en cinq départements chronologiques. Dans un parcours pédagogique remarquable, on y découvre l’histoire du mobilier, mais aussi la céramique contemporaine, souvent ignorée. À Saint-Étienne Métropole, le musée d’Art moderne et contemporain, seconde collection publique de design en France après celle du Centre Pompidou à Paris, s’enrichit
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d’acquisitions récentes (neuf pièces des années 1950 de Mathieu Matégot) ; il les diffuse grâce aux expositions hors les murs, comme en témoigne Histoire des formes de demain à la Cité du design à Paris, en 2014. À Vienne, en Autriche, au musée des Arts appliqués/ Art contemporain (MAK), l’Art nouveau fait corps avec le design et l’art dans un concept global au sein du même bâtiment. Afin de permettre une visibilité constante des œuvres, les salles sont rénovées successivement. Elles sont modifiées à cette occasion pour une meilleure lecture ou pour révéler une période de l’histoire des Arts décoratifs,
comme la galerie des chaises Thonet, mises en scène en ombres chinoises, et dont le designer Robert Stadler a conçu une réinterprétation de l’un des modèles. Relié à l’architecture contemporaine Si le design a été longtemps élitiste, il s’est largement démocratisé. On lui accorde une place conséquente dans les musées ; il gagne de l’espace, il est l’objet de toutes les attentions. Mais on ne présente pas le design comme une autre œuvre classique mais plutôt comme de l’art contemporain. C’est une tendance de fond qui bouleverse
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Devenu iconique, le vase Savoy, création d’Alvar Aalto (1936), présenté à l’exposition Seconde nature qui lui est consacrée au Vitra Design Museum.
© AL VITR A E VG XAN DE BIL DE SIG D-K R VO N M UN N U ST, VEG SEU M BO E NN SAC , , 20 K, 14
La chaise 107 (2011) est une interprétation de Robert Stadler de la célèbre chaise n°14 (1859) de Michaël Thonet. Elle a été mise en scène au MAK à Vienne au cours d’une exposition consacrée au designer autrichien à l’automne 2014.
© VITRA DESIGN MUSEUM. PHOTO, JÜRGEN HANS, VG BILD-KUNST, BONN, 2014
© THONET
Le célèbre fauteuil Paimio n°41, créé par Alvar Aalto (1932), dans l’exposition Seconde nature qui lui est consacrée au Vitra Design Museum.
les codes muséographiques. Associé à l’architecture, le design est exposé désormais avec son enveloppe extérieure dans sa globalité. Couleurs, parcours, scénographie, signalétique… Tout contribue à valoriser l’objet en lui donnant du sens. Avec les collections permanentes, les expositions thématiques, conservateurs et commissaires offrent un contenu toujours plus riche à un large public. En Allemagne, le Vitra Campus fait figure d’exemple quant à la valorisation du design. Il rassemble en un même lieu, l’unité de production, l’édition, la muséographie et un complexe d’architecture contempo-
raine dont les bâtiments sont signés Sanaa, Herzog et de Meuron, Zaha Hadid, entre autres. Fondé en 1989, sous l’impulsion d’Alexander von Vegesack et de Rolf Fehlbaum, le Vitra Design Museum, l’un des plus importants musées de design au monde, est un bel écrin de l’architecte Frank Gehry. Conçu comme le musée d’un collectionneur privé, au rythme de petites expositions exclusives, d’Erich Dieckmann ou de Ron Arad, il a acquis depuis 1990 une solide réputation autour de sujets de renommée internationale, tels que Charles et Ray Eames, Frank Lloyd Wright ou encore Luis Barragán.
À Londres, fief du design, le dynamisme économique de la ville contribue à la prospérité des musées. La collection du Design Museum, constituée de plus de 3 000 objets, raconte l’histoire de la production industrielle du mobilier, de l’éclairage, des appareils ménagers et de la technologie des communications qui ont façonné le monde moderne. En 2016, le Design Museum change d’adresse : il sera installé dans l’ancien Institut du Commonwealth à Kensington, bâtiment classé resté vacant pendant plus de dix ans et réhabilité par l’architecte John Pawson.
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LE DESIGN, UNE PLACE DE CHOIX
AU CENTRE POMPIDOU
© GÉRALDINE ARESTEANU
Au cours de cet entretien accordé à Design@Home, Marie-Ange Brayer n’a de cesse de rappeler le fil de l’histoire : les avancées d’aujourd’hui ont pour fondements les recherches d’hier à la croisée des disciplines. Elle révèle avec passion et délicatesse les changements opérés, des Arts décoratifs au design expérimental. Elle nous détaille aussi la magistrale collection du Centre Pompidou. Rencontre. Anne Swynghedauw
Vous êtes en poste depuis juillet 2014 en tant que conservatrice en chef du service design et prospective industrielle du Mnam/Cci. Expliquez-nous quelles sont vos fonctions au sein du Centre Pompidou ? Le Centre Pompidou est le plus grand musée d’Europe toutes collections confondues. Soit plus de 100 000 pièces ! Il est constitué de plusieurs importantes entités dont le Mnam (musée national d’Art moderne) et le Cci (Centre de création industrielle), réunis en 1992. C’est la transversalité entre les disciplines, art contemporain, arts graphiques, de-
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sign, architecture…, qui caractérise le Centre Expliquez-nous en quoi consiste une collecPompidou depuis son ouverture en 1977. Le tion permanente de design ? croisement de l’art, du design et de l’archi- Le président du Centre Pompidou, Alain tecture s’est concrétisé vers 1930 à travers Seban, a décidé, après l’ouverture d’une noul’Union des artistes modernes avec Robert velle galerie de photographies, de lancer le Mallet-Stevens, favorisant les échanges. Puis projet d’une galerie consacrée à l’architecl’association Formes utiles a ouvert le design ture et au design. C’est une très bonne nouà un large public, organisant des expositions velle pour le Centre Pompidou et son public. dans le cadre du Salon des arts ménagers dès La collection du Centre Pompidou retrace 1949. Le mot « design » dans les années 1960 la formidable épopée du design de 1905 à n’était pas d’usage, le terme généaujourd’hui, soit plus de 400 desirique était celui d’« esthéticien gners et 5 000 pièces ! Une collection industriel ». Depuis la création La transdis- doit être représentative tout autant ciplinarité qu’être singulière. Il convient aussi du Cci en 1969, la prospective industrielle a marqué la collec- est ainsi au d’être prescripteur, entre autres à tration du Centre Pompidou vers de cœur de nos vers des productions, des commandes nouveaux territoires en constante activités. passées à des architectes ou des évolution. La transdisciplinarité designers. La collection rend compte est ainsi au cœur de nos activités. aussi d’une diversité internationale, Dans ce contexte, mes fonctions ouverte sur le monde, l’Europe du sont d’enrichir une collection qui traverse Nord, le Brésil, les pays du Maghreb, ou entout le xxe siècle, de la valoriser sur un plan core le Japon. Elle réunit des fonds modernes scientifique à travers des expositions, mais à travers Charlotte Perriand, Pierre Chareau, aussi de développer la recherche en lien Eileen Gray ou, encore, Prouvé. Dans l’aprèsavec les écoles de design, les universités, en guerre, on peut citer les importants fonds France et sur un plan international, tout en recueillis auprès de donateurs d’Ettore Sottveillant à préserver cette interdisciplinarité, sass Jr., de Serge Mouille, Michele de Lucchi, Richard Sapper ou encore Philippe Starck. féconde et fondatrice.
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L’installation de David Trubridge est l’une des premières acquisitions du Centre Pompidou à caractère environnemental. Composée d’une lampe Sola de 130 cm de diamètre en contreplaqué de pin et rivets aluminium (achat du Centre), elle peut être associée à deux lampes Icarus wing en polycarbonate. (Don du diffuseur Moaroom en 2012).
La chaise C2, créée par Patrick Jouin en 2004, est un objet monobloc, une métaphore végétale. Elle est issue du procédé de stéréolithographie ; dans une cuve de résine, un rayon laser vient polymériser la matière liquide, la solidifiant aux endroits souhaités. (Don du fabricant Materialise MGX, 2010). Collection du Centre Pompidou.
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La collection est bien entendu au plus près de la création actuelle à travers des approches plurielles. C’est aussi, et surtout, une matrice pour la recherche, une source pour de nouveaux savoirs et de nouveaux modes de connaissance du monde contemporain.
loir s’affranchir des limites de leur domaine ou les artistes à puiser dans le champ du design un renouvellement de leur création, une autre forme de « narration » de l’objet.
Quels sont vos objectifs concernant le département design ? Quel lien faites-vous entre l’art et le design ? Alain Seban et Bernard Blistène, en lien avec On a tendance à oublier que, à certaines Frédéric Migayrou, m’ont confié la mission de époques, art, design et architecture formaient sédimenter la collection à travers l’acquisition une pensée commune, comme dans le cou- d’éléments processuels, de la contextualiser rant moderniste, théorisé par le Bauhaus et dans un environnement en constante mutation Walter Gropius, dans les années 1920, reven- et de développer la prospective en lien avec les diquant une approche globale de la création technologies numériques. Exposer n’est pas où les arts appliqués étaient essentiels ! En seulement présenter de manière statique des revanche, le design italien est davantage issu objets mais aussi les documenter à travers le du mouvement futuriste. Dans l’après-guerre, processus de l’exposition. Une exposition est aussi une véritable source d’inforla Biennale de Venise de 1964 de savoirs pluriels, de qui consacre le pop art a été une Le design est mations, compréhension de l’objet dans sa onde de choc, propulsant la culture populaire dans le monde de l’art, ce qui repousse globalité avec les moyens qu’offre continuella muséographie : textes, photos, de l’architecture et du design qui lement les vidéos, maquettes, prototypes, devient alors un objet d’expérimendessins. tation, un outil de contestation, de frontières de critique sociale… Certains créason champ De nouvelles thématiques vontteurs ne se sont jamais résolus à d’action elles être augmentées, notamchoisir entre art et design ou archiment avec les nouvelles technolotecture, ainsi Gaetano Pesce et ses expérimentations sur de nouveaux matériaux. gies, le numérique ? Tout à la fois artiste, designer, pédagogue, Les évolutions technologiques, les préoccupaBruno Munari conçoit des Machines inutiles tions environnementales génèrent de nouveaux ou reconstitue des Objets imaginaires ! Le desi- scénarios. On parle aujourd’hui de matériaux gner et théoricien Andrea Branzi, avec Archi- intelligents, d’objets connectés. L’accent se zoom, voit alors dans l’objet de design un outil déplace de l’objet vers le comportement qu’il critique pour repenser une ville d’où l’architec- induit. Dans cette dimension expérimentale, ture a disparu. Ensuite, le Studio Alchimia et l’art n’est jamais bien loin, que ce soit chez Memphis, avec Sottsass et Mendini, au début Droog Design ou Dunne & Raby, ou encore, en des années 1980, feront exploser le carcan des France, chez Didier Faustino. En 2012, l’expodisciplines, faisant valoir, au-delà de la rationa- sition Multiversités créatives défrichait de noulité de l’objet, une approche libératoire. Men- veaux territoires dans les domaines de l’archidini déclare : « Peu importe de savoir si l’on est tecture, du design, des nouvelles technologies en train de faire de la sculpture, de l’architecture, et de l’innovation sociale. Elle présentait pour de l’art appliqué, du théâtre ou autre ! » Dans le la première fois les recherches de Neri Oxman, nouvel accrochage de la collection, Une his- qui dirige un laboratoire de recherche au MIT, toire. Art, architecture, design, des années 1980 à au croisement de l’architecture, du design et nos jours, le design se donne dans les années des neurosciences, et qui vient de réaliser des 1980 comme un signe culturel dans un monde objets en matériaux « vivants », comme des global. Aujourd’hui, les métiers se sont sectori- prothèses du corps. Dans la mouvance de ces sés, n’autorisant pas forcément la transversalité. recherches, certains designers ont conçu des Pourtant, nombreux sont les designers à vou- objets en étroite collaboration avec des scien-
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tifiques s’inspirant, pour le fauteuil Bone Chair (2006), de Joris Laarman, de la croissance des os dans l’organisme, et en France, pour la chaise Solid C2 (2004), de Patrick Jouin, de processus biologiques. Ces deux œuvres font partie de la collection du Mnam. La prospective témoigne-t-elle de ces avancées ? Je dirais oui, car de nombreuses expériences voient le jour dans l’hybridation des process. La notion industrielle s’étend aujourd’hui à la production d’objets uniques, non standards, jouant avec la complexité des échelles, de l’objet, de l’architecture ou de la ville. Certains designers parlent d’« artisanat digital », hybridant techniques traditionnelles de tissage ou de céramique avec des processus numériques de conception et de production ; la Knotted Chair (1996), de Marcel Wanders, en est un bel exemple. Votre définition du design ? Pour Andrea Branzi, le design est ce qui « repousse continuellement les frontières de son champ d’action ». Au-delà de l’objet, je dirais que le design se définit par sa capacité d’intervention sur le réel, à transformer son environnement lorsqu’il est à même de s’approprier la complexité du présent. BIOGRAPHIE Née en 1964, historienne de l’art et de l’architecture, Marie-Ange Brayer est pensionnaire à la Villa Médicis, Académie de France à Rome. Pendant dix-huit ans, elle dirige le Frac Centre, qui développe une collection sur l’architecture dans sa dimension utopique et expérimentale. En 1999, elle fonde avec Frédéric Migayrou, ArchiLab, Rencontres internationales d’architecture d’Orléans. En 2002, elle est, avec Béatrice Simonot, commissaire du Pavillon français de la VIIIe Biennale internationale d’architecture de Venise. En 2008, elle est commissaire associé de la 3e Biennale internationale d’art contemporain de Séville pour l’exposition Youniverse (commissaire général, Peter Weibel). En 2013, elle est commissaire avec Frédéric Migayrou de la 9e édition d’ArchiLab, « Naturaliser l’architecture ». Marie-Ange Brayer a publié de nombreux articles sur l’art contemporain, le design et l’architecture et donne régulièrement des conférences en France et à l’international. Depuis juillet 2014, elle est conservatrice, chef du service Design et prospective industrielle au Mnam-Cci, Centre Pompidou à Paris.
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La collection est bien entendu au plus près de la création actuelle à travers des approches plurielles. C’est aussi, et surtout, une matrice pour la recherche, une source pour de nouveaux savoirs et de nouveaux modes de connaissance du monde contemporain.
loir s’affranchir des limites de leur domaine ou les artistes à puiser dans le champ du design un renouvellement de leur création, une autre forme de « narration » de l’objet.
Quels sont vos objectifs concernant le département design ? Quel lien faites-vous entre l’art et le design ? Alain Seban et Bernard Blistène, en lien avec On a tendance à oublier que, à certaines Frédéric Migayrou, m’ont confié la mission époques, art, design et architecture formaient d’enrichir la collection à travers l’acquisition une pensée commune, comme dans le cou- d’éléments processuels, de la contextualiser rant moderniste, théorisé par le Bauhaus et dans un environnement en constante mutation Walter Gropius, dans les années 1920, reven- et de développer la prospective en lien avec les diquant une approche globale de la création technologies numériques. Exposer n’est pas où les arts appliqués étaient essentiels ! En seulement présenter de manière statique des revanche, le design italien est davantage issu objets mais aussi les documenter à travers le du mouvement futuriste. Dans l’après-guerre, processus de l’exposition. Une exposition est aussi une véritable source d’inforla Biennale de Venise de 1964 de savoirs pluriels, de qui consacre le pop art a été une Le design est mations, compréhension de l’objet dans sa onde de choc, propulsant la culture populaire dans le monde de l’art, ce qui repousse globalité avec les moyens qu’offre continuella muséographie : textes, photos, de l’architecture et du design qui lement les vidéos, maquettes, prototypes, devient alors un objet d’expérimendessins. tation, un outil de contestation, de frontières de critique sociale… Certains créason champ De nouvelles thématiques vontteurs ne se sont jamais résolus à d’action elles être augmentées, notamchoisir entre art et design ou archiment avec les nouvelles technolotecture, ainsi Gaetano Pesce et ses expérimentations sur de nouveaux matériaux. gies, le numérique ? Tout à la fois artiste, designer, pédagogue, Les évolutions technologiques, les préoccupaBruno Munari conçoit des Machines inutiles tions environnementales génèrent de nouveaux ou reconstitue des Objets imaginaires ! Le desi- scénarios. On parle aujourd’hui de matériaux gner et théoricien Andrea Branzi, avec Archi- intelligents, d’objets connectés. L’accent se zoom, voit alors dans l’objet de design un outil déplace de l’objet vers le comportement qu’il critique pour repenser une ville d’où l’architec- induit. Dans cette dimension expérimentale, ture a disparu. Ensuite, le Studio Alchimia et l’art n’est jamais bien loin, que ce soit chez Memphis, avec Sottsass et Mendini, au début Droog Design ou Dunne & Raby, ou encore, en des années 1980, feront exploser le carcan des France, chez Didier Faustino. En 2012, l’expodisciplines, faisant valoir, au-delà de la rationa- sition Multiversités créatives défrichait de noulité de l’objet, une approche libératoire. Men- veaux territoires dans les domaines de l’archidini déclare : « Peu importe de savoir si l’on est tecture, du design, des nouvelles technologies en train de faire de la sculpture, de l’architecture, et de l’innovation sociale. Elle présentait pour de l’art appliqué, du théâtre ou autre ! » Dans le la première fois les recherches de Neri Oxman, nouvel accrochage de la collection, Une his- qui dirige un laboratoire de recherche au MIT, toire. Art, architecture, design, des années 1980 à au croisement de l’architecture, du design et nos jours, le design se donne dans les années des neurosciences, et qui vient de réaliser des 1980 comme un signe culturel dans un monde objets en matériaux « vivants », comme des global. Aujourd’hui, les métiers se sont sectori- prothèses du corps. Dans la mouvance de ces sés, n’autorisant pas forcément la transversalité. recherches, certains designers ont conçu des Pourtant, nombreux sont les designers à vou- objets en étroite collaboration avec des scien-
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tifiques s’inspirant, pour le fauteuil Bone Chair (2006), de Joris Laarman, de la croissance des os dans l’organisme, et en France, pour la chaise Solid C2 (2004), de Patrick Jouin, de processus biologiques. Ces deux œuvres font partie de la collection du Mnam. La prospective témoigne-t-elle de ces avancées ? Je dirais oui, car de nombreuses expériences voient le jour dans l’hybridation des process. La notion industrielle s’étend aujourd’hui à la production d’objets uniques, non standards, jouant avec la complexité des échelles, de l’objet, de l’architecture ou de la ville. Certains designers parlent d’« artisanat digital », hybridant techniques traditionnelles de tissage ou de céramique avec des processus numériques de conception et de production ; la Knotted Chair (1996), de Marcel Wanders, en est un bel exemple. Votre définition du design ? Pour Andrea Branzi, le design est ce qui « repousse continuellement les frontières de son champ d’action ». Au-delà de l’objet, je dirais que le design se définit par sa capacité d’intervention sur le réel, à transformer son environnement lorsqu’il est à même de s’approprier la complexité du présent. BIOGRAPHIE Née en 1964, historienne de l’art et de l’architecture, Marie-Ange Brayer est pensionnaire à la Villa Médicis, Académie de France à Rome. Pendant dix-huit ans, elle dirige le Frac Centre, qui développe une collection sur l’architecture dans sa dimension utopique et expérimentale. En 1999, elle fonde avec Frédéric Migayrou, ArchiLab, Rencontres internationales d’architecture d’Orléans. En 2002, elle est, avec Béatrice Simonot, commissaire du Pavillon français de la VIIIe Biennale internationale d’architecture de Venise. En 2008, elle est commissaire associé de la 3e Biennale internationale d’art contemporain de Séville pour l’exposition Youniverse (commissaire général, Peter Weibel). En 2013, elle est commissaire avec Frédéric Migayrou de la 9e édition d’ArchiLab, « Naturaliser l’architecture ». Marie-Ange Brayer a publié de nombreux articles sur l’art contemporain, le design et l’architecture et donne régulièrement des conférences en France et à l’international. Depuis juillet 2014, elle est conservatrice, chef du service Design et prospective industrielle au Mnam-Cci, Centre Pompidou à Paris.
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Créé en 2006 par Louise Campbell, le fauteuil Veryround Chair en acier découpé au laser dessine une trame à l’effet léger grâce à la géométrie des cercles qui s’entrecroisent. Il est édité en 9 exemplaires numérotés et signés, vernis de couleurs différentes. (Don de l’éditeur Zanotta, Collection du Centre Pompidou)
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La Red and Blue Chair Avec ses faux airs enfantins, la Red and Blue Chair a révolutionné le concept de chaise. Près d’un siècle après sa création, les designers multiplient les hommages. Laurent Montant
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TABLEAU EN 3D • Avec son jeu savant de verticales, d’horizontales et d’obliques, la Red and Blue Chair livre les codes de construction du néoplasticisme. Les couleurs primaires à la Mondrian identifient chacune des parties du siège et leur fonction spécifique. Cassina, Red and Blue Chair, création Gerrit Thomas Rietveld, 1918, hêtre teinté noir, bois multiplis laqué, 2 295 €
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ans sa version originelle de 1918, la Red and Blue Chair est en bois naturel. Gerrit Thomas Rietveld, son créateur, la hisse au rang de manifeste avant-gardiste lorsque, cinq ans plus tard, il lui applique les couleurs emblématiques du mouvement « De Stijl ». Déclinant en trois dimensions les théories néoplasticiennes de Theo Van Dœsburg et de Piet Mondrian, l’ébéniste hollandais – formé à l’école paternelle – joue avec le bleu, le rouge et le jaune pour accentuer l’architecture fondue au noir de son siège. Avec deux planches et quinze lattes pour tout support, la géométrie radicale de la Red and Blue Chair est alors loin d’emporter l’adhésion. Il faudra attendre 1973 pour que l’éditeur italien Cassina décide de la produire en série ; comme si un demi-siècle de recul avait été nécessaire pour assimiler la rupture esthétique constituée par cet objet. Car c’est bien une remise en cause profonde du concept de chaise que Rietveld opère en réduisant son siège à ses plus simples éléments : l’assise et la structure. Remarquables aussi, les lignes verticales et horizontales imbriquées qui
prolongent son squelette au-delà des points de fixation et cristallisent l’infini en une forme finie. Ainsi que l’architecte de la maison Schröder l’exprimera en 1957, l’objet a vocation à « séparer, limiter et amener à échelle humaine une partie de l’espace illimité ». Une véritable sculpture, en somme… la fonction en plus. Reste que si cette icône criante de modernité rompt avec l’historicisme, elle ne fait pas pour autant table rase du passé. Dans ses obliques, certains décèlent une parenté avec les chaises à palabres africaines, les chaises longues des transatlantiques ou encore la « Sitzmaschine » de Josef Hoffmann (quasi contemporaine, il est vrai). D’autres voient dans ses traits aiguisés et son dossier l’influence de Frank Lloyd Wright et de Charles Rennie Mackintosh. Ce qui ne fait pas de doute, c’est que de nombreux designers s’emploient aujourd’hui à revisiter le mythe, le prolongeant d’autant. Une revanche pour Rietveld, auquel on reprochait le manque de confort et le caractère peu accort de sa chaise. À quoi le designer répondait invariablement : « S’asseoir est une activité, si vous êtes fatigué, allongez-vous ! »
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Icône & Descendance
FEU SACRÉ
Photo Kristina Hrabetova and Jaroslav Moravec
Pris d’une folie incendiaire, Maarten Baas brûle les pères (ici Rietveld) dans une ordalie par le feu où nos rêves d’objets se consument. La collection Smoke est inspirée par la série de sculptures « Jour d’Après », réalisée par Arman dans les années 1980. Studio Baas & den Herder, collection Smoke, Red and Blue de G. T. Rietveld, création Maarten Baas, 2004, prix sur demande.
GRILLE DE LECTURE
Jan Plechac passe les icônes à la radiographie. Résultat, des objets qui semblent sortis d’un logiciel de CAO, à l’instar de cette chaise Icons flottant dans l’espace, entre fantasme et réalité. Jan Plechac, Icons, acier, prix sur demande.
JEU D’ENFANT • Mario Minale, qui n’a rien perdu de son âme d’enfant, souligne la dimension « jeu de construction » de la Red and Blue, dont il
Courtesy galerie GP&N Vallois, Paris
propose une version en Lego à destination des petits. Les grands applaudissent et l’en remercient. Droog Design, Red Blue Lego Chair, création Mario Minale, 2004, briques Lego, édition limitée à 5 exemplaires, prix sur demande. ENTRE RIETVELD ET DALI • Julien Berthier réinvente la Red and Blue d’après un croquis qu’il a réalisé de la main gauche. Le prototype obtenu a ensuite été confié à un menuisier qui l’a réalisé en cinq exemplaires. L’objet évoque aussi les montres molles de Dali. Julien Berthier, Left-handed Rietveld Chair, 2007, bois laqué, édition limitée à 5 exemplaires, prix sur demande. DEUX EN UN • La Sweetch18 est un objet « deux en un » qui se transforme en un clin d’œil : soulevez le centre et vous obtenez un fauteuil, abaissez le dossier et vous aurez une table. Elle affirme ainsi clairement sa différence avec la Red and Blue Chair, dont elle s’inspire ouvertement ! Cerekapery, Sweetch18 Chair, création Benoît Lienart, 2010, bois mélaminé et acier, prix sur demande.
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COURTESY GALERIE THADDAEUS ROPAC - © CHARLES DUPRAT
ARTY TRAITS
À la frontière entre design et art contemporain, Matali Crasset construit une œuvre personnelle empreinte d’« esthétique relationnelle ». Son dessin soutient ses projets, sans jamais prendre le pas sur l’intention originelle. Laurent Montant
À
designer hors du commun… pratique du dessin singulière ! « Je dessine peu, chez moi, c’est plutôt l’intention qui fonde le projet, prévient Matali Crasset. À la différence de la plupart de mes pairs, le dessin ne me sert pas de tremplin pour attraper des formes et des idées au vol. » Si, dans le processus créatif de la designer, le dessin n’est pas nodal, convenons que son rôle est pour le moins pluriel. D’un côté, en marge et en amont de son activité, Matali dessine pour
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le plaisir. Dans ce cadre spécifique, le dessin lui offre de véritables « bouffées d’oxygène », qu’elle restitue sous forme de parenthèses enchantées, de narrations aériennes et détachées portant le doux nom de « soft fictions ». « Une soft fiction, précise-t-elle, est un monde parallèle, une sorte de bulle, une zone de non-droit volontaire dans laquelle la création peut enfin s’affranchir des codes actuels et repartir, en quelque sorte, de zéro. » Pour spéculatives qu’elles sont, ces échappées belles aux allures de pages d’écriture automatique n’en donnent pas moins, en aval, de la
cohérence à des projets préexistants. Parfois, des bribes de fiction hypnotiques viennent ainsi se loger dans des objets, des scénographies ou des architectures en cours de conception, comme autant d’éclats de rêves incarnés. Sans lien avec ses univers fantasmés, Matali produit aussi, directement à l’appui de ses réalisations, des croquis et des schémas qu’elle jette sur le papier pour synthétiser un point clé, préciser une idée ou mémoriser un détail. Au fil du temps, ces fragments crayonnés forment un corpus qui documente le projet et guide
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COURTESY GALERIE THADDAEUS ROPAC - © CHARLES DUPRAT
Making of
NATURE ET SCULPTURE Arbre-lampe, fauteuil-souche… ces sculptures fonctionnelles en contreplaqué de Matali Crasset séduisent par leur géométrie parfaite et leurs terminaisons colorées. Lorsqu’en 2008 elles furent exposées à la galerie Thaddaeus Ropac, en regard des peintures abstraites de Peter Halley, celui-ci déclara : « Le travail de Matali me fait songer à l’art avant-gardiste des années 1960. » Pensait-il aux « Stacks » de Donald Judd ? Nous, oui ! Galerie Thaddaeus Ropac, Nature morte à habiter, création Matali Crasset.
la designer dans ses réflexions. Mais rien de plus, car Matali se défie du dessin qui trop définit : « Dessiner, c’est choisir, et choisir, c’est renoncer, un dessin trop tôt exécuté peut figer les choses. » Pour éviter de fermer prématurément le champ des possibles, elle tente ainsi de conserver longtemps sur l’écran de son esprit l’image mentale du projet en devenir. Une représentation malléable autour de laquelle elle tourne, forte d’une gymnastique cérébrale qu’elle pratique depuis de nombreuses années comme on pratique un art martial ou une
discipline. « Lorsque dans ma tête le projet est arrêté, lorsqu’il répond à l’usage ou au rituel envisagé, lorsqu’il possède enfin le supplément d’âme escompté, je le sais », confie celle qui, dans les années 1990, fit ses armes au sein de l’agence parisienne de Philippe Starck. Reste ensuite à donner corps au projet, à lui conférer forme, matière et couleur afin, notamment, d’autoriser les échanges avec l’équipe, le client ou le fabricant : « Ma génération est passée de la main à la machine. À la différence de designers plus jeunes, je n’utilise jamais la 3D pour créer,
parce que l’ordinateur produit par nature de l’image désincarnée, une esthétique froide et sans âme. Mais pour formaliser, je travaille avec des logiciels, comme Illustrator ou SolidWorks. » Quoi qu’en dise Matali, du papier à l’écran, du rêve à la réalité, sa pratique du dessin architecture une méthodologie qui ne laisse rien au hasard. Parce que le chemin compte autant que le point d’arrivée, ses dessins font sens au même titre que le projet finalisé. Ce n’est pas un hasard si certains d’entre eux peuvent s’acquérir en galerie !
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et les vides les pleins
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Entre l’architecture et le design, Victor Vasilev trace sa ligne artistique… si épurée qu’elle en serait presque radicale. Cet adepte de la recherche formelle revendique des créations résolument minimalistes et fonctionnelles. Nathalie Degardin
N
é en Bulgarie, Victor Vasilev passe son adolescence en Israël avant d’étudier à Milan et à Copenhague. Mais ce jeune trentenaire décide de poser ses valises dans la capitale lombarde : « Je suis tombé amoureux de l’Italie dès le premier jour, quand je suis venu à Florence pour étudier la langue. C’est une histoire d’amour difficile, car le pays a de sérieux problèmes, mais les émotions ne sont jamais rationnelles ! La vie est plus importante que votre profession, et mon histoire n’est pas une exception. Vous pouvez développer des idées de qualités à tous les coins de la planète. » Et des idées, non seulement il n’en manque pas, mais il collectionne aussi les distinctions depuis trois ans : Chicago Athenaeum of Design ‘Good Design Award’ en 2012, ADI Design Index en 2013, et Interior Innovation
Award Imm Koln en 2013 et 2014. Dans son travail, on repère très vite, comme un leitmotiv, la répétition d’une même forme, avec un changement subtil, tel un thème récurrent. C’est particulièrement visible dans les bibliothèques CTline pour Boffi ou Buvka pour Living Divani. Un design entièrement tourné vers la forme, qu’il revendique pleinement : « Les deux projets, Buvka et CTline, ont été inspirés par le contexte urbain de la vie moderne. Ces solutions formelles sont en relation avec l’art de Sol LeWitt et de Richard Serra. Leur approche de l’espace et de la composition a été une leçon très importante pour moi. » Et il va plus loin dans sa démarche : « J’ai été formé comme architecte et designer, et je pense que vous pouvez le remarquer en regardant mes produits de très près. Ils ressemblent plus à de
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Confidences
MDF ITALIA, CANAPÉ GRAFO.
l’architecture domestique qu’à de simples objets. Ici, en Italie, les jeunes architectes comme moi ont beaucoup de temps libre et j’essaie d’utiliser mon imagination en design d’objet. » GÉOMÉTRIE DE L’ESPACE Au-delà de la répétition rythmée des lignes, dans ses systèmes de rangement ou même ses vasques, on observe un principe d’imbrication de plusieurs éléments, comme dans les tables B2 et B3 conçues pour Living Divani. Ses créations sont épurées au maximum pour garder la ligne essentielle, certaines semblent en lévitation dans un savant équilibre entre les pleins et les vides, avec lesquels il joue, en adepte de la géométrie dans l’espace. « Pour ce qui est des couleurs et des matériaux, je dois avouer que je suis un ennuyeux minimaliste. Mon
appartement est blanc, et je suis toujours habillé d’aller plus loin. Puis est venue la table B2, en noir. Les décorations sont des distractions instantanément populaire, et cette année, c’est au inutiles. » Il revient sur sa rencontre avec tour de la B3. » Living Divani, « la première société à me Quel que soit le domaine d’application, donner la chance de développer mes idées. Au Victor Vasilev garde le même cap. Pour Boffi, il simplifie le lavabo, en départ, j’avais dessiné le système « Mes créations « réduisant » les surfaces qui le Buvka pour les murs blancs de ressemblent composent, tel l’A45, conçu à mon bureau. Un ami l’a vu et plus à de partir d’un angle interne à 45 ° – m’a encouragé à le montrer à « Les idées simples doivent avoir des des professionnels du design. l’architecture noms simples » – et accompagné Carola Bestetti, le manager de domestique produit de Living Divani a reçu qu’à de simples d’un petit plan. Et il jongle avec les matériaux dans une équation ma présentation et m’a rappelé. objets » fonctionnelle et économique : La compagnie est connue pour d’autres types de meubles, mais elle a vraiment CristalPlant, PaperStone, Corian… « Chaque aimé l’idée et a décidé de prendre le risque de le matériau a un potentiel. C’est au designer de lui présenter au salon de Milan en 2011. Le public donner la chance de l’exprimer à son meilleur. l’a apprécié et nous avons décidé ensemble Les produits sont développés de concert avec la
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société, et les décisions doivent être prises par les deux parties. Nous ne créons pas de l’art, aussi le coût final doit être pris en considération. » Même s’il avoue être peu à l’aise dans les phases de négociations financières avec un client. LIGNE CONTINUE Architecte et designer, Victor Vasilev passe d’une discipline à l’autre dans une continuité loin d’être surprenante tant son design d’objet ressemble à son design d’espace : il recherche, par exemple, des solutions d’optimisation des rangements dans les murs, ne serait-ce qu’en incrustant en leur sein des étagères, comme un système de bas-
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relief. Joueur pragmatique, il utilise des effets de lignes et du blanc pour agrandir l’espace, pour souligner la lumière ou mettre en valeur par contraste des matériaux nobles ou des coins fonctionnels. Avec toujours en tête ce même mot d’ordre de gommer le superflu. Ses plus grands défis en tant que créateur ? « J’aimerais être capable de regarder mon travail avec le regard d’un étranger ! Vous vous investissez vraiment émotionellement dans chaque projet, et c’est un risque potentiel d’erreur. Je suis jaloux des collègues qui travaillent en duo, car ils arrivent à avoir un point de vue double. » Mais il ne rêve pas de projet spécifique : « Chaque opportunité est une chance de prouver la qualité de vos idées. »
1-MDF ITALIA, ÉTAGÈRE MAMBA. 2-BOFFI, RANGEMENT CTLINE. 3-LIVING DIVANI, RANGEMENT BUVKA. 4-BOFFI, DUE C. 5-LIVING DIVANI, B3. 6-ANTRAX IT, FLAPS.
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L’immersion dans l’image
MATHILDE DE L’ÉCOTAIS
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En créant des univers uniques, cet artiste photographe donne à son œuvre une nouvelle dimension, entre architecture, design et scénographie. Rencontre. Anne Swynghedauw
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vec Mathilde de l’Écotais, peu de préambule ! On est dans le bain ! Elle nous parle en toute liberté du dernier projet qu’elle vient de livrer pour la piscine du spa de Caudalie, marque de cosmétiques. Directe et nuancée, elle raconte cette incroyable aventure photographique dans laquelle « les perspectives sont effacées ; l’eau est image et l’image est dans l’eau… On ne sait plus très bien où l’on est… ». Le fond du bassin de 12 mètres est issu d’un procédé qui transforme la photo en un revêtement sur plaques d’aluminium. On se baigne dans une image macroscopique d’ailerons de fugu (poisson japonais) ! La magie opère ! Pour le second projet, autre œuvre immersive, Mathilde de l’Écotais a imaginé un environnement fondé sur la lumière bleutée dans une exposition permanente. Une infinité de fines bulles de champagne sur 17 mètres, une vidéo avec apparition du portrait de la fondatrice, Louise Pommery, se répondent dans une scénographie magistrale. Le bleu de
Prusse, couleur emblématique de la marque, est aussi la couleur de la technique ancienne qu’elle a remise au goût du jour, le cyanotype. Associée aux moyens qu’offre le numérique, l’émulsion est badigeonnée au pinceau et réagit à la lumière. On oublierait presque que c’est de la photo… Ces deux projets marquent un tournant dans sa carrière déjà riche en expériences. Forte de ses influences artistiques, comme le peintre américain Jackson Pollock, l’univers de Gustav Klimt ou le peintre brésilien Nelson Dias Lopez, elle vit l’art au quotidien depuis son enfance, grâce à sa mère antiquaire et à son père journaliste et écrivain. Reporter photographe pendant dix ans pour l’AFP, celle qui déniche au marché de son quartier les légumes, stars de ses photos, celle qui joue avec le hasard d’une tranche de concombre fraîchement coupée, modèle le fragile et l’éphémère. « Les produits de la terre dictent le parcours photographique et il faut parfois travailler dans l’urgence, capter la matière
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LA PISCINE DU SPA DE CAUDALIE, MISE EN IMAGE DU BASSIN PAR MATHILDE DE L’ÉCOTAIS. © RODOLPHE CELLIER.
et la lumière au bon moment ! J’aime faire ce que je n’ai jamais fait ; c’est une source d’innovations pour chacun de mes projets », explique-telle. Alors, photographe culinaire ou non ? Mathilde n’aime pas beaucoup les étiquettes ; elle est une artiste avant tout, une alchimiste qui opère dans son appartement parisien où elle a installé un laboratoire de recherche permanente. En portant un regard singulier sur la sphère très fermée de la photo culinaire haut de gamme, Mathilde de l’Écotais est reconnue pour avoir sorti la cuisine de la cuisine. On se souvient encore du succès du Grand Livre de cuisine, d’Alain Ducasse en 2003, ou de Planète Marx, à propos du chef Thierry Marx en 2005. Si le numérique lui octroie des expériences nouvelles pour les formats, la taille des tirages, la définition de l’image, c’est pour mieux approcher la vie dans son essence. Considérant que la photo est œuvre d’art dès sa conception, dès l’instant décisif du déclic, Mathilde de l’Écotais s’exprime avec la même exigence en trois dimensions ou sur une image
plane. Comme dans les cuisines, elle crée des revêtements issus de la photo pour les placards, par un procédé particulier pour l’impression qui lui permet d’obtenir une belle qualité de dégradé. L’espace de la cuisine devient une œuvre d’art, unique et numérotée. « L’image est partout et constitue notre environnement immédiat. Et j’aime égayer ce qui est triste, donner vie à la neutralité. » Si l’immersion est une vraie découverte qui lui offre des champs infinis de création en trois dimensions, Mathilde mène de front toutes ses activités de directrice artistique et de photographe. Son dernier
LE BAR POMMERY N°12, MISE EN IMAGE ET EN LUMIÈRE DE MATHILDE DE L’ÉCOTAIS, VIDÉOS, PHOTOS DANS UNE AMBIANCE BLEUTÉE INTENSE.
livre ? Paris Marx, paru chez Flammarion, qui est réalisé avec un collectif de jeunes photographes et raconte les bonnes adresses de Thierry Marx dans la capitale. Sa prochaine exposition ? À Bercy Village, du 5 février au 31 mai 2015, où elle exposera de grands tirages, des vidéos dans des tonneaux… À découvrir absolument !
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Mark Braun
AU SERVICE DE LA MATIÈRE
L’automne a été résolument français pour Mark Braun : avec un service de table pour Petite Friture et un fauteuil pour La Redoute, le designer allemand reste fidèle à son éclectisme et signe pour la grande distribution comme pour des petites maisons d’édition. Nathalie Degardin
© SARAH ILLENBERGER
Nomos Glashuette, montre Metro.
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lors qu’il n’a pas encore 40 ans, il a rem porté nombre de prix, travaille avec des marques prestigieuses à l’international et hante les galeries. Pour autant, Mark Braun affiche un enthousiasme et une fraîcheur intacts, en proposant des objets d’usage quoti dien, qui suscitent l’envie instinctive de les tou cher. Dans des formes simples, le matériau est mis en valeur, de la douceur de la porcelaine de sa lampe Bell à la pureté du cristal de la carafe et des verres du set Fortune Drinking, habile ment soulignée par un point doré qui l’inscrit dans un design contemporain et non intem porel. En tant que créateur, son challenge est de « célébrer la complexité de produits essentiels ». Sa marque de fabrique ? « Purifier » à l’extrême l’usage du matériau, que ce soit le bois, comme
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dans le set Turn qu’il vient de créer pour E15, la des fauteuils cocons pour La Redoute aux sus porcelaine ou l’acier. Un design volontairement pensions Bell en porcelaine ou Lingor en métal : minimaliste, avec juste un soupçon de raffine « J’aime les formes rondes à cause de leur élasticité, à ment ou d’humour pour se garder d’être aus vrai dire de leur force pure. Elles permettent de souligner les détails d’un produit, comme un tère. « J’aime jouer avec les archétypes « J’aime et les signes avec lesquels les gens sont jouer avec les point doré, le bec d’une carafe, ou juste qualité d’une matière. » En France, il familiers. C’est un défi d’“upgrader” ces archétypes lacollabore régulièrement avec la Gal concepts purs et essentiels de façon à et les signes lery S. Bensimon, et participe à des ce qu’ils aient un design contemporain et ne soient pas que de simples objets. avec lesquels projets de la Granville Gallery. « Il y En soulignant les caractéristiques et la les gens sont a une certaine approche du design en France que j’apprécie et qui correspond qualité des matériaux, ces concepts sont familiers » à mon style. Il y a une scène design bien mis en valeur, et les produits acquièrent leur unicité. » Dans son travail, outre la diversité, vivante, avec un fort potentiel, des enseignes et des on note une présence forte de la rondeur : du set designers ; je n’ai aucun doute sur le fait que, dans les Join en céramique conçu pour Petite Friture à la années à venir, il y aura plus de produits français et subtile montre Metro pour NOMOS Glashütte, plus de marques françaises à suivre. »
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Seconde jeunesse Corps industriel
Quand l’histoire redevient présent… Sélection de pièces nouvellement rééditées.
Chloé Courant
Tout a débuté au milieu des années 1980 par une visite chez un fabricant de ressorts en acier à São Paulo. La vue des bobines d’acier a immédiatement inspiré Paulo Mendes da Rocha, qui y vit la figure d’un corps allongé. L’architecte moderniste brésilien, récipiendaire du prix Pritzker, a imaginé cette chaise longue entièrement réalisée en acier, de la structure en barres d’acier noir à l’assise en feuille d’acier qui s’articule autour de la colonne vertébrale. Objekto, chaise longue PMR, création Paulo Mendes da Rocha, 4 260 €
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Rééditions
Rationaliste
C’est une pièce de référence en matière de courant rationaliste, en contraste avec l’art nouveau. Dessinée en 1929, cette lampe à poser marque l’empreinte de Jacques Adnet, architecte et décorateur, adepte de lignes géométriques et légères. Une belle œuvre à laquelle Roche Bobois, en collaboration avec Lumen Center, redonne vie au gré d’une 6e réédition à l’occasion de son 85e anniversaire. À la clé, des finitions exclusives « or sequin » et une base en marbre blanc de Carrare. Roche Bobois, lampe à poser Quadro, création Jacques Adnet, édition limitée à 250 exemplaires, prix sur demande
Héritage
Xavier Bourdery, fondateur de Yota Design, poursuit son travail d’exploration de l’histoire du design pour notre plus grand bonheur. Il édite ainsi pour la première fois ce fauteuil conçu en 1955 par René-Jean Caillette. Un siège qui témoigne de la vision moderne en matière d’ébénisterie de cette figure du design français. Une forme aux lignes pures, une assise enveloppante sur une structure en chêne ou noyer massif. Yota Design, fauteuil RC5501, création René-Jean Caillette, prix sur demande.
Roue iconique
Fondateur du design scandinave, Hans Wegner est célébré pour le centenaire de sa naissance. La réédition de pièces par PP Møbler permet d’apprécier son travail au-delà de la célèbre Wishbone. Créée en 1953, la Peacok témoigne des formes organiques prisées par le Danois. Rembourrée de fibres naturelles et recouverte de cuir et de tissu, cette réédition offre une vision de la construction en arche du dossier originel. PP Møbler, Peacock Chair, création Hans Wegner, à partir de 13 000 €
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Sixties revisitées
Après des études en architecture dans la lignée de son père, l’architecte Carlo Scarpa, Tobia Scarpa s’est orienté vers le meuble avec son épouse, Afra, en concevant des pièces modernes dans la lignée de Le Corbusier. La collection Bastiano répond à leur volonté de créer en 1960 des sièges privilégiant un certain art de vivre décontracté et confortable. La nouvelle réinterprétation de cette collection par Knoll offre des proportions plus généreuses, mais le juste équilibre entre structure rigide et coussins moelleux est toujours au rendez-vous. Knoll, collection Bastiano, création Tobia Scarpa, fauteuil, 3 480 € ; canapé 2 places, 4 962 € ; canapé 3 places, 5 400 €
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STOHEAD
Ultimate Visual Stimul, technique mixte sur toile, 130 x 180 cm, 2014 © Courtesy Galerie LE FEUVRE
Sa passion pour le trait le fait évoluer, en 1999, du graffiti au calligraffiti, dont il est le précurseur. Ce qu’aime Stohead, c’est le mouvement, la ligne qui s’enroule, se fracture et revient. Marqueur, pinceau ou bombe aérosol, il impacte. Toile, papier ou mur, il compresse, aligne, entasse des mots qui vibrent et qui inventent son art et sa vie. Depuis deux ans, c’est la galerie Le Feuvre à Paris qui suit de près l’artiste allemand. Balthazar Théobald-Brosseau et Elias Adda
À 14 ans, tu découvres le graffiti, en 1999, tu fais ta première exposition avec les Getting Up : te souviens-tu de tes premières impressions devant cet univers vandale ? Je n’en ai aucune idée, j’ai développé le graffiti vandale avant de me faire une idée du graffiti classique new-yorkais. J’ai trouvé des bombes
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dans le garage d’un voisin, et j’ai ensuite commencé à tester. En Allemagne, dans les années 1970-80, le mouvement des punks indépendants faisait déjà des choses dans le même style, avec des pochoirs, etc. Et puis ma vraie première action graff a consisté à écrire des phrases stupides sur le mur. J’avais 12 ans.
En réalité, j’ai découvert le vandalisme avant même de découvrir le graffiti. (Rires.) Avec les Getting Up, tu as peint des murs immensément grands dans toute l’Europe. En quoi cela a-t-il accéléré la découverte de ta « décomposition du trait » ? Cela m’a aidé à différents niveaux et dans
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Struggle, technique mixte sur toile, 100 x 100 cm, 2014 © Courtesy Galerie LE FEUVRE
plusieurs disciplines. C’est fou, on était quatre types, on devait apprendre à se coordonner, à faire des compromis, chacun apportait beaucoup aux autres, moralement et par ses techniques. C’est une période très importante, un grand pas, un grand moment pour moi. Quelles sont tes sources d’inspiration ? Tout ce qui me touche personnellement. J’ai joué dans un groupe de punk hardcore et j’ai été DJ, je suis intimement connecté à la musique ; si j’avais abandonné la peinture, je serais sûrement musicien. Les mots que j’utilise en peinture sont comme des battements. Il faut avoir le feeling,
savoir comment les lettres interagissent pour avoir une approche fine et précise. Qui sont les artistes emblématiques de la calligraphie ? Niels Shoe Meulman ? J’adore eL Seed, il a vraiment le pur style arabe. Je suis en train d’apprendre, je voudrais parvenir à écrire en anglais avec le style arabe, aller à l’essentiel, aux lignes caractéristiques de la calligraphie arabe transformée par la pratique de l’écriture anglaise. Niels Shoe Meulman, je l’ai rencontré plusieurs fois. Il appelle son travail « Calligraffiti ». Il y a quelques années, j’ai sorti un livre que j’ai appelé Urban Esthetic Calligraffiti.
Oui, ce sont des artistes que j’apprécie et dont j’aime le travail. Mais je ne parle pas trop des autres, je préfère me concentrer sur ce que je fais, ça me permet de ne pas me perdre, de suivre une ligne directrice. Tout en gardant en tête que ces artistes servent cet art, servent à lui donner une visibilité. Tu as un rapport très charnel avec le trait, la ligne. Tu parles de renaissance, de danse, c’est très physique ? J’aime m’amuser avec les lignes, les pousser jusqu’au bout, ne pas faire de simples lettres. J’essaye d’inventer un style, d’apporter ma
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Ephemeral, technique mixte sur toile, 140 x 100 cm, 2014 Courtesy Galerie LE FEUVRE
ma propre culture dans celle du graffiti. Les gens me qualifient de graffeur classique, alors j’essaye de changer ma manière de travailler. Et j’aime cette renaissance permanente. J’ai besoin de développer des nouveautés. Mon travail s’organise en plusieurs étapes. J’essaye de capturer le moment éphémère. Je représente ce que je vois tous les jours dans mon atelier. Quand je lave mes outils, des formes incroyables apparaissent l’espace d’une seconde et tout d’un coup disparaissent. Quand je peins, j’ai l’impression de danser. Il y a tellement de « swing ».
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C’est une danse et une méditation à la fois. C’est un grand mouvement composé de plein de petits. Les œuvres sont préméditées. Je ne suis pas un artiste chaotique qui fait les choses sans réflexion. Gardes-tu un secret dans ton studio ? Quelque chose que tu ne montres pas ? Oui, j’ai un Banksy, je le garde précieusement.
Créé par Balthazar Théobald-Brosseau, lycéen passionné par la culture, OAZARTS ! est un magazine d’art contemporain et d’art urbain, qui observe comment des artistes, galeristes et collectionneurs fabriquent une époque « chacun à leur manière ». Disponible dans les galeries parisiennes. Facebook : OAZARTS !
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FAUSSE NONCHALANCE Ranger sans en avoir l’air, c’est le raffinement suprême de ces tablettes suspendues modulables où tout se pose et s’accroche librement, sans schéma prédéfini. Tout tient aux parois doublant le mur. Perene, Dolce Vita, agencement présenté en mélaminé beige cendré satiné et brillant. Façade tiroir en carbone brillant.
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Le dressingroom met vos parures en scène Ostentatoire ou calfeutré, style bohème ou maniaque, esprit boutique ou cabinet secret… Plus qu’une zone de rangement, le dressing-room est un espace qui reflète votre personnalité. Notre sélection exemplaire pour tout bien classer. Laurence Zombek
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e confondons pas placard et dressing. L’intérêt du sur-mesure est de pouvoir adapter Bien davantage qu’une zone de la configuration du dressing aux dimensions rangement fonctionnelle, le dressing et aux formes de la pièce. Dans un angle, en est un espace à soi. On ne se contente sous-pente, en mezzanine ou en îlot central, pas de l’ouvrir pour prendre quelques tout est possible. Les concepteurs, revendeurs affaires, on y pénètre rituellement chaque jour des marques spécialisées, maîtrisent les catalopour choisir sa tenue, essayer une robe, un gues techniques et les logiciels de planification costume, se « dresser », se parer, se coiffer, qui établissent instantanément un devis détaillé s’équiper, se transformer, se regarder, se poser au fil des adaptations et modifications que vous apporterez au projet. et se déshabiller en fin de journée. Pour jouir de ce confort, mieux Le dressing est Évidemment, ce type de réalisation vaut allouer au lieu un minimum aussi un havre personnalisée n’a rien de commun de 5 ou 6 m2, plus n’est jamais intime, un lieu avec un acte d’achat classique. À l’instar d’une cuisine ou d’une trop. Logiquement, le dressing se de mise salle de bains sur mesure, la quasituera à proximité de la salle de en style lité relationnelle et la confidentialité bains et de la chambre, constituant la partie privative de votre logement. Si l’on ne de votre concepteur sont cruciales dans cette peut pas transformer une pièce existante, les étude : vous devrez lui livrer des détails de votre architectes ne manquent pas d’imagination vie personnelle, vos préférences de styles, vos pour réaménager les cloisons, créer un couloir, habitudes quotidiennes, vos horaires, vos maériger des parois ou des estrades et faire naître nies, vos lubies les plus irrationnelles… cette nouvelle pièce au bon endroit. Ils sauront Le dressing a pour première fonction le stocaussi évaluer la taille requise en fonction du kage des vêtements, parures et autres accesvolume de vêtements à suspendre, du nombre soires à porter sur soi. Mais ce cabinet est aussi un havre intime, un lieu de mise en style, de et du type d’effets à plier dans les tiroirs.
mise en condition, où l’on se prépare à passer de la sphère privée à la scène publique. On s’y change dans tous les sens du terme. Si vous partagez cet espace avec votre moitié, séparez bien vos zones respectives : à chacun ses affaires. Que vous soyez bohème ou maniaque, une panoplie d’accessoires de rangement dédiés vous aideront à classer vos effets, tout en respectant votre ordre : tiroirs dédiés, porte-cravates, portepantalons, présentoirs à chapeaux, étagères à chaussures, coffre-fort à bijoux, plateau pour sacs à main, vitrines à lingerie, tablettes coulissantes, miroir basculant amovible, boîtes de tissu ou gansées de cuir… Au-delà des aménagements pratiques, l’intérêt d’une solution personnalisée est aussi de pouvoir créer une ambiance qui vous sied. Le rôle des éclairages est à cet égard déterminant. Choix de l’emplacement, des dimensions, des formes, de la composition, des matières, des coloris, des finitions, des luminaires… Pratiquement tout dans la composition du dressing peut être réalisé à la carte. Avec des prix eux aussi sur mesure, dépendant d’autant de facteurs… à partir de 1 500 euros et jusqu’à – facilement – 15 000 euros le mètre linéaire.
DANDY L’élégant se retrouvera dans ce système de portants, qui oublie les caissons au profit d’étagères et de coulissants placés en toute liberté. Jamais ne se lassera-t-il de parfaire la mise en scène de ses couvre-chefs. Rimadesio, Zenit, création Giuseppe Bavuso, structure aluminium brown, étagères et tiroirs en mélamine mélèze carbon.
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CLINIQUE
Grâce à son système d’étagères, fonds et équipements modulaires, le système Ubik organise le rangement aux mesures d’une pièce. Ces éléments sont disponibles en mélaminé 5 finitions : chêne naturel, wengé, noyer, pin blanc et chêne brown. Lavable et résistante à l’humidité et aux égratignures, cette finition est durable. Pour clore l’espace, des panneaux sont proposés en verre brillant 6 couleurs et en miroir blanc et fumé. Poliform, Ubik, création CR&S Poliform, chez Silvera Poliform.
SEMI-MOBILE Cette structure indépendante du mur trouve ses points d’accroche au sol et au plafond : une modularité « ouverte » basée sur des montants aluminium verticaux où s’accrochent librement des éléments mobiles, coulissants ou amovibles. Notez les tiroirs et dessertes roulantes en cuir régénéré finition castor et les portes verre Rete, inclusions de résilles en alu, inox ou bronze. Rimadesio, Zenit, création Giuseppe Bavuso, structure en aluminium brown, accessoires en cuir régénéré finition castor et mélaminé mélèze carbon.
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CAMOUFLAGE
Chaque chose à sa place. Vous êtes pointilleux et aimez disposer précisément chaque objet à l’emplacement ad hoc ? Ce système permet de réaliser des largeurs d’armoire par intervalles de 10 cm et des hauteurs jusqu’à 337,8 cm pour planifier jusqu’au plafond avec les innombrables variantes de boîtes et casiers. Hülsta, Multi-forma II, finition laqué blanc.
Même dans un vaste volume, on veut tirer profit de chaque centimètre. Jusqu’au plafond, dans les angles, en sous-pente, les recoupes en biais des côtés et des dos en hauteur, largeur et profondeur se poursuivent par des aménagements sur mesure à l’intérieur. Hülsta, Multi-forma II, finition laqué sable.
Presque inaperçu, ce concept de garde-robe ménage à la fois la vanité et l’intimité. Le luxe des panneaux coulissants surdimensionnés, en verre brillant, est annonciateur, mais non révélateur, des beautés qu’ils renferment. L’aspect miroir et la vaste surface ont en outre un effet d’optique agrandissant. Lema, Armadio al Centimetro, porte unie en différentes finitions, ici avec panneau en verre laqué.
VESTIAIRE
Les mêmes finitions qui habillent un dressing peuvent se décliner ailleurs dans l’habitation. À la base, un corps d’armoire en épi composé, classiquement, d’étagères, panneaux muraux, montants intermédiaires, façades et côtés extérieurs. Les profondeurs sont ajustées selon la destination de lieu et d’usage, ici un vestiaire dans l’entrée. Interlübke, Collect, création Rolf Heide et Peter Kräling.
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RITUALISÉ Monsieur à gauche, madame à droite, le couple peut cheminer de concert devant ce dressing linéaire d’un classicisme rassurant qui aligne les objets chronologiquement au fil du rituel matinal. Interlübke, Collect, création Rolf Heide et Peter Kräling, 28 laques de base + nuances personnalisées mates et brillantes.
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SOBRIÉTÉ
Votre élégance est la discrétion. Fermés ou béants, les panneaux coulissants régissent le spectacle apaisant d’un univers costumier bien tenu. Dans le meuble îlot, des casiers en bambou livrent un accès direct aux objets du quotidien. Perene, Écrin d’élégance, agencement en mélaminé tramé clair structuré. Profils aluminium.
SUREXPOSÉ
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Une scène bien montée où aucun élément n’est là par hasard. Dans la fosse d’orchestre, le lit offre un contrepoint apaisant à la structure flottante en arrière-plan où cohabitent une bibliothèque et une garde-robe. Perene, Bulle de pureté, noyer tabac structuré, façade coulissante en verre transparent, profils laqués blanc.
Noyer, palissandre, teck ou, comme ici, mongoy… Ce fabricant lombard a son chic pour travailler les essences de bois précieux, avec le concours de Piero Lissoni. L’approche sur mesure du concept Storage s’illustre par cette composition d’angle où alternent des modules ouverts et fermés, et cette vitrine îlot avec encadrement laiton bruni. Les personnalisations internes sont multiples. Porro, Storage + Acquario, création Piero Lissoni.
LES CONSEILS DE L’ARCHITECTE PIERRE-HENRI BOUCHACOURT (PH2B) ET DE L’AGENCEUR FREDDY BOLTEAU (JAMES EBÉNISTE) P.-H. B - Au-delà du fonctionnel, il faut penser au confort d’un dressing. Les équipements ont évolué : des ralentisseurs pour ne pas faire claquer les portes et tiroirs, des tringles basculantes pour que la penderie vienne à soi, des porte-chaussures télescopiques… et toute une série de supports spécifiques, car les accessoires vestimentaires se sont multipliés, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Ensuite, il faut soigner l’éclairage. Le minimum est qu’il s’allume automatiquement quand on arrive. De plus en plus, il y a une vraie mise en scène, avec des spots orientés, des jeux de leds à l’intérieur des vitrines… Quand on a 15 cravates Hermès ou 10 paires de Louboutin, c’est un plaisir de les contempler comme dans une boutique. Les sonorisations font partie des nouvelles demandes : intégrer des baffles de manière invisible dans les dressings pour pouvoir suivre une musique ou une émission en passant d’une pièce à l’autre.
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F.B. - L’intérêt du sur mesure par rapport à aux dimensions standard est que l’on exploite tout le volume disponible, sans place perdue, quelles que soient les asymétries, les pentes ou les courbes. Cela autorise des designs uniques. Autre caractéristique, le choix des matériaux qui, dans notre cas d’agenceur ébéniste indépendant, est sans limite. Ensuite, nous travaillons les aménagements techniques à la carte. Là aussi, tout est envisageable, par exemple des tiroirs sur mesure en sycomore, gainés de cuir à l’intérieur avec une façade en verre éclairée par des leds. En termes de matières, nous recherchons ce que le client souhaite et il effectue son choix parmi les échantillons trouvés. Enfin, le ferrage des portes est l’extrême luxe en termes de sur mesure. A la place des charnières, nous faisons par exemple dessiner des pivots, adaptés à façon selon les angles d’ouverture, pour pouvoir être intégrés de façon complètement invisible dans les portes.
CPRATIQUE
Pour un accès pratique et une visibilité immédiate du contenu, ce dressing répartit rationnellement l’espace dans de simples niches ouvertes. Évolutif selon votre interprétation grâce aux perçages sur toute la hauteur, permettant de modifier la répartition des tablettes. Archea, chêne de Ferrare clair et façades blanc brillant.
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SOBRIÉTÉ
Votre élégance est la discrétion. Fermés ou béants, les panneaux coulissants régissent le spectacle apaisant d’un univers costumier bien tenu. Dans le meuble îlot, des casiers en bambou livrent un accès direct aux objets du quotidien. Perene, Écrin d’élégance, agencement en mélaminé tramé clair structuré. Profils aluminium.
SUREXPOSÉ
CANALETTO
Une scène bien montée où aucun élément n’est là par hasard. Dans la fosse d’orchestre, le lit offre un contrepoint apaisant à la structure flottante en arrière-plan où cohabitent une bibliothèque et une garde-robe. Perene, Bulle de pureté, noyer tabac structuré, façade coulissante en verre transparent, profils laqués blanc.
Noyer, palissandre, teck ou, comme ici, mongoy… Ce fabricant lombard a son chic pour travailler les essences de bois précieux, avec le concours de Piero Lissoni. L’approche sur mesure du concept Storage s’illustre par cette composition d’angle où alternent des modules ouverts et fermés, et cette vitrine îlot avec encadrement laiton bruni. Les personnalisations internes sont multiples. Porro, Storage + Acquario, création Piero Lissoni.
LES CONSEILS DE L’ARCHITECTE PIERRE-HENRI BOUCHACOURT (PH2B) ET DE L’AGENCEUR FREDDY BOLTEAU (JAMES EBÉNISTE) P.-H. B - Au-delà du fonctionnel, il faut penser au confort d’un dressing. Les équipements ont évolué : des ralentisseurs pour ne pas faire claquer les portes et tiroirs, des tringles basculantes pour que la penderie vienne à soi, des porte-chaussures télescopiques… et toute une série de supports spécifiques, car les accessoires vestimentaires se sont multipliés, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Ensuite, il faut soigner l’éclairage. Le minimum est qu’il s’allume automatiquement quand on arrive. De plus en plus, il y a une vraie mise en scène, avec des spots orientés, des jeux de leds à l’intérieur des vitrines… Quand on a 15 cravates Hermès ou 10 paires de Louboutin, c’est un plaisir de les contempler comme dans une boutique. Les sonorisations font partie des nouvelles demandes : intégrer des baffles de manière invisible dans les dressings pour pouvoir suivre une musique ou une émission en passant d’une pièce à l’autre.
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F.B. - L’intérêt du sur mesure par rapport à aux dimensions standard est que l’on exploite tout le volume disponible, sans place perdue, quelles que soient les asymétries, les pentes ou les courbes. Cela autorise des designs uniques. Autre caractéristique, le choix des matériaux qui, dans notre cas d’agenceur ébéniste indépendant, est sans limite. Ensuite, nous travaillons les aménagements techniques à la carte. Là aussi, tout est envisageable, par exemple des tiroirs sur mesure en sycomore, gainés de cuir à l’intérieur avec une façade en verre éclairée par des leds. En termes de matières, nous recherchons ce que le client souhaite et il effectue son choix parmi les échantillons trouvés. Enfin, le ferrage des portes est l’extrême luxe en termes de sur mesure. A la place des charnières, nous faisons par exemple dessiner des pivots, adaptés à façon selon les angles d’ouverture, pour pouvoir être intégrés de façon complètement invisible dans les portes.
PRATIQUE
Pour un accès pratique et une visibilité immédiate du contenu, ce dressing répartit rationnellement l’espace dans de simples niches ouvertes. Évolutif selon votre interprétation grâce aux perçages sur toute la hauteur, permettant de modifier la répartition des tablettes. Archea, chêne de Ferrare clair et façades blanc brillant.
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LES PLUS BEAUX INTÉRIEURS DESIGN Un numéro à ne pas manquer !
Disponible chez votre marchand de journaux 099 AUTO PROMO DH .indd 99
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LITERIE DE LUXE
Comme on fait son lit, on se couche Solo, duo, rectangulaire, rond, français ou king size, les variantes de lits sont infinies. Cadre, matelas, sommier, tissus, pieds… en literie, tout est sujet à la personnalisation morphologique et esthétique. Laurence Zombek
L
ongtemps, la literie a été le parent pauvre de l’équipement domestique français. C’est en voyageant que l’on a découvert le confort nocturne des Anglais, Allemands, Suisses et Américains. Emblématiques du standing hôtelier, les literies des palaces font référence aujourd’hui pour qui aspire à retrouver chez lui la même opulence vespérale et l’ambiance raffinée qui l’accompagne. Pas simple, pourtant, de trouver la bonne literie. C’est sans doute la partie de l’ameublement la plus technique, en raison du nombre et de la diversité des composants, et l’échelle de valeurs y est toute relative, puisqu’en plus des goûts esthétiques et des habitudes interviennent des critères culturels, morphologiques, sensitifs, voire biologiques (allergies, transpiration). Le confort (fermeté ou élasticité), les matières, les dimensions, les formes, les tissus, les technologies… autant de points susceptibles d’être personnalisés. Sans oublier toutes les combinaisons croisées entre le matelas, le sommier, le surmatelas, les multizones, les lits à une place ou deux, plus les accessoires (oreillers, traversins, linge de lit).
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ROMANTIQUE Le pionnier des suspensions à ressorts haut de gamme (Air Spring, Pullman…) a travaillé avec la créatrice de lingerie Chantal Thomass pour des parementages (amovibles) et des têtes de lit capitonnées éminemment évocateurs. Tout un poème, jusqu’aux pieds de lit en forme de bottines… Treca, collection Secrets d’alcôves, modèle Poème, coloris buée, matelas climatique Indiscrète, motif jacquard corset et poignées nœud. Dimensions à la carte, prix sur devis.
Naturel ou techno ? Dans le haut de gamme, deux écoles techniques s’opposent (comme toujours, en France, on reste manichéen !) : les tenants du tout naturel et ceux de la haute technologie. Les seconds font usage des innovations mécaniques et physiques pointues tandis que les premiers ne jurent que par les matières végétales et animales. C’est oublier que toute matière – même le pétrole et les matériaux composites – est issue de la nature, et qu’à l’inverse, dans le mobilier, aucune matière végétale, minérale ou animale n’est utilisée brute, sans aucun traitement, pas même le bois ou la laine. Quoi qu’il en soit, les préférences restent tranchées : crin de cheval, plumes, grains de blé, chanvre, lin pour les uns, ressorts biconiques, zones de confort motorisées, anti-acariens, mousse à mémoire
de forme pour les autres. Au-delà de ces choix radicaux, la fabrication à la pièce et le soin des finitions sont les points communs brandis par tous les acteurs de la literie de luxe. Le béotien en la matière s’initiera en tâtant différents matériaux de matelas et de sommiers, c’est-à-dire en les essayant simplement et en les comparant (la plupart des boutiques et showrooms vous en laissent le loisir). Une fois ces technologies traduites en sensations, on peut opter pour les unes ou les autres et s’occuper de la partie esthétique, le plus égayant, compte tenu de l’étendue des possibilités. Philippe Starck, Ron Gilad, Patricia Urquiola, Chantal Thomass… les créateurs ne s’y trompent pas, le lit est porteur de rêves qui vont au-delà du simple songe d’une nuit.
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SCANDINAVE
Le coutil vichy est le signe de reconnaissance de ce sellier suédois qui fabrique à la main des lits premium sur commande. Ses sommiers sont en pin, ses matelas composés de crin, de coton, de lin, de laine et de deux étages de ressorts indépendants de 8 à 13 cm. Hästens, Proferia indoor 9303, 180 x 200 cm avec surmatelas, différents degrés de fermeté, en 160 x 200 cm, à partir de 16 940 €
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CLIMATISÉ
APESANTEUR
Les différentes technologies à comparer
L’été, la face gel, en fibres à mémoire, offre un confort tempéré, et l’hiver, l’autre face en viscoélastique garnie de laine, soie et alpaga antistatique assure un confort « chaud » enveloppant. Un fabricant spécialisé dans les sommiers et matelas à zones de soutien différenciées. André Renault, Emma, 140 x 190 cm, 808 € ; sommier PX 20, 140 x 190 cm, à partir de 750 € ; tissu déco Milan Corail, avec dosseret Dublin, 140 cm, 530 €
Les douillets, inconditionnels du latex à mémoire de forme, ne quitteront plus ce matelas enveloppant à sept zones d’accueil et soutien morphologique ultra-délassant. Thermosensible, il s’assouplit progressivement avec la chaleur du corps. Coutil antibactérien. Pirelli, Luna, 140 x 190 cm, de 700 à 4 000 €
LE MATELAS ABSORBE 2/3 DES EFFORTS MÉCANIQUES Mousse : prix bas à très élevés, fermeté selon la densité, matière synthétique (polyester, polyuréthane haute résilience, polyuréthane viscoélastique à mémoire de forme). Latex : prix élevé, moelleux, hypoallergénique, bien aéré car alvéolé, donc évacue l’humidité, dense et ferme, élastique (latex naturel issu de la sève de l’hévéa ou latex synthétique). Ressorts : prix moyen, soutien dynamique, bonne aération, lourd, non pliable (ressorts ensachés indépendants, multispires ou ressorts biconiques).
BALDAQUIN
SO CHIC !
Le garnissage : mousse, laine, coton, ouate, soie, fibres de bambou.
• • •
Le coutil (toile à matelas) : double face été et hiver, antibactérien (ions d’argent), antistatique, anti-acariens…
LE SOMMIER ABSORBE 1/3 DES EFFORTS MÉCANIQUES, SON CHOIX EST CORRÉLÉ AU TYPE DE MATELAS À lattes : fermeté (va avec les matelas en mousse ou en latex), lattes apparentes ou sommier tapissier à lattes recouvertes. À ressorts (ensachés, sur plots, suspension Pullman de Treca) : souplesse, aération. Électrique : TPR = tête et pieds relevables. Multizones
• • Privilégiant les matières naturelles (crin de cheval, laine, lin, coton bio, latex végétal…), Le Lit National réalise ses lits sur mesure et à la main dans ses ateliers du Pré-SaintGervais. L’entreprise entretient des partenariats avec des maisons de confection (Arpin) et des designers. Ici avec l’éditeur Le Déan Prieur, l’ébéniste basque Gurea et le brodeur breton Le Minor. Le Lit National, Etxe, prix sur devis.
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•
Le confort anglais interprété par l’esprit français de Christophe Delcourt, cela donne ce lit d’une élégance inédite. Il concilie l’épais moelleux d’un matelas à ressorts ensachés (réalisé à la main), un sommier mince à encadrement tapissé comme la tête de lit, et des pieds métalliques thermolaqués. Savoir Beds, N°2, création Christophe Delcourt, tissu Larsen Atmosphere compris, 22 364 €
• •
Le surmatelas : une couche de confort supplémentaire ! Et amovible pour l’hygiène et pour moduler les expériences.
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CLIMATISÉ
APESANTEUR
Les différentes technologies à comparer
L’été, la face gel, en fibres à mémoire, offre un confort tempéré, et l’hiver, l’autre face en viscoélastique garnie de laine, soie et alpaga antistatique assure un confort « chaud » enveloppant. Un fabricant spécialisé dans les sommiers et matelas à zones de soutien différenciées. André Renault, Emma, 140 x 190 cm, 808 € ; sommier PX 20, 140 x 190 cm, à partir de 750 € ; tissu déco Milan Corail, avec dosseret Dublin, 140 cm, 530 €
Les douillets, inconditionnels du latex à mémoire de forme, ne quitteront plus ce matelas enveloppant à sept zones d’accueil et soutien morphologique ultra-délassant. Thermosensible, il s’assouplit progressivement avec la chaleur du corps. Coutil antibactérien. Pirelli, Luna, 140 x 190 cm, de 700 à 4 000 €
LE MATELAS ABSORBE 2/3 DES EFFORTS MÉCANIQUES Mousse : prix bas à très élevés, fermeté selon la densité, matière synthétique (polyester, polyuréthane haute résilience, polyuréthane viscoélastique à mémoire de forme). Latex : prix élevé, moelleux, hypoallergénique, bien aéré car alvéolé, donc évacue l’humidité, dense et ferme, élastique (latex naturel issu de la sève de l’hévéa ou latex synthétique). Ressorts : prix moyen, soutien dynamique, bonne aération, lourd, non pliable (ressorts ensachés indépendants, multispires ou ressorts biconiques).
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SO CHIC !
Le garnissage : mousse, laine, coton, ouate, soie, fibres de bambou.
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Le coutil (toile à matelas) : double face été et hiver, antibactérien (ions d’argent), antistatique, anti-acariens…
LE SOMMIER ABSORBE 1/3 DES EFFORTS MÉCANIQUES, SON CHOIX EST CORRÉLÉ AU TYPE DE MATELAS À lattes : fermeté (va avec les matelas en mousse ou en latex), lattes apparentes ou sommier tapissier à lattes recouvertes. À ressorts (ensachés, sur plots, suspension Pullman de Treca) : souplesse, aération. Électrique : TPR = tête et pieds relevables. Multizones
• • Privilégiant les matières naturelles (crin de cheval, laine, lin, coton bio, latex végétal…), Le Lit National réalise ses lits sur mesure et à la main dans ses ateliers du Pré-SaintGervais. L’entreprise entretient des partenariats avec des maisons de confection (Arpin) et des designers. Ici avec l’éditeur Le Déan Prieur, l’ébéniste basque Gurea et le brodeur breton Le Minor. Le Lit National, Etxe, prix sur devis.
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Le confort anglais interprété par l’esprit français de Christophe Delcourt, cela donne ce lit d’une élégance inédite. Il concilie l’épais moelleux d’un matelas à ressorts ensachés (réalisé à la main), un sommier mince à encadrement tapissé comme la tête de lit, et des pieds métalliques thermolaqués. Savoir Beds, N°2, création Christophe Delcourt, tissu Larsen Atmosphere compris, 22 364 €
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Le surmatelas : une couche de confort supplémentaire ! Et amovible pour l’hygiène et pour moduler les expériences.
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SOBRIÉTÉ
Votre élégance est la discrétion. Fermés ou béants, les panneaux coulissants régissent le spectacle apaisant d’un univers costumier bien tenu. Dans le meuble îlot, des casiers en bambou livrent un accès direct aux objets du quotidien. Perene, Écrin d’élégance, agencement en mélaminé tramé clair structuré. Profils aluminium.
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Une scène bien montée où aucun élément n’est là par hasard. Dans la fosse d’orchestre, le lit offre un contrepoint apaisant à la structure flottante en arrière-plan où cohabitent une bibliothèque et une garde-robe. Perene, Bulle de pureté, noyer tabac structuré, façade coulissante en verre transparent, profils laqués blanc.
Noyer, palissandre, teck ou, comme ici, mongoy… Ce fabricant lombard a son chic pour travailler les essences de bois précieux, avec le concours de Piero Lissoni. L’approche sur mesure du concept Storage s’illustre par cette composition d’angle où alternent des modules ouverts et fermés, et cette vitrine îlot avec encadrement laiton bruni. Les personnalisations internes sont multiples. Porro, Storage + Acquario, création Piero Lissoni.
LES CONSEILS DE L’ARCHITECTE PIERRE-HENRI BOUCHACOURT (PH2B) ET DE L’AGENCEUR FREDDY BOLTEAU (JAMES EBÉNISTE) P.-H. B - Au-delà du fonctionnel, il faut penser au confort d’un dressing. Les équipements ont évolué : des ralentisseurs pour ne pas faire claquer les portes et tiroirs, des tringles basculantes pour que la penderie vienne à soi, des porte-chaussures télescopiques… et toute une série de supports spécifiques, car les accessoires vestimentaires se sont multipliés, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Ensuite, il faut soigner l’éclairage. Le minimum est qu’il s’allume automatiquement quand on arrive. De plus en plus, il y a une vraie mise en scène, avec des spots orientés, des jeux de leds à l’intérieur des vitrines… Quand on a 15 cravates Hermès ou 10 paires de Louboutin, c’est un plaisir de les contempler comme dans une boutique. Les sonorisations font partie des nouvelles demandes : intégrer des baffles de manière invisible dans les dressings pour pouvoir suivre une musique ou une émission en passant d’une pièce à l’autre.
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F.B. - L’intérêt du sur mesure par rapport à aux dimensions standard est que l’on exploite tout le volume disponible, sans place perdue, quelles que soient les asymétries, les pentes ou les courbes. Cela autorise des designs uniques. Autre caractéristique, le choix des matériaux qui, dans notre cas d’agenceur ébéniste indépendant, est sans limite. Ensuite, nous travaillons les aménagements techniques à la carte. Là aussi, tout est envisageable, par exemple des tiroirs sur mesure en sycomore, gainés de cuir à l’intérieur avec une façade en verre éclairée par des leds. En termes de matières, nous recherchons ce que le client souhaite et il effectue son choix parmi les échantillons trouvés. Enfin, le ferrage des portes est l’extrême luxe en termes de sur mesure. A la place des charnières, nous faisons par exemple dessiner des pivots, adaptés à façon selon les angles d’ouverture, pour pouvoir être intégrés de façon complètement invisible dans les portes.
PRATIQUE
Pour un accès pratique et une visibilité immédiate du contenu, ce dressing répartit rationnellement l’espace dans de simples niches ouvertes. Évolutif selon votre interprétation grâce aux perçages sur toute la hauteur, permettant de modifier la répartition des tablettes. Archea, chêne de Ferrare clair et façades blanc brillant.
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Confidences
la lettre et l’esprit
Bi polaire
Ich & Kar
Capucine Colin
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Directeurs artistiques ? Designers graphiques et objets ? Le duo Ich& Kar affiche depuis vingt ans une liberté de ton rafraîchissante. Rencontre avec Hélèna Ichbiah, femme de lettres et de lignes. Nathalie Degardin
Q
Rien n’indique que cette maison au Franche, souriante, Héléna Ichbiah feuillette cœur de Montreuil soit bien l’atelier du avec nous les 9 volumes de leur book pour célèbre duo. En même temps, rien ne commenter leur parcours. Pour elle, un travail leur ressemble tant : car Ich & Kar, c’est d’identité visuelle est bien plus que la création avant tout une affaire de famille, non seulement d’un logo ou d’un monogramme. « Il faut limiter parce que Héléna Ichbiah et Piotr Karczewski la paresse que l’on peut trouver dans le branding, forment un couple dans la vie privée, mais aussi trouver l’univers de la marque avec son code, c’est parce que le studio-atelier est à l’étage, au cœur un ensemble bien plus riche. On met en forme de la maison. Sur les étagères et les bureaux, une histoire, un univers, c’est en cela que l’on est des prototypes de vases, de figurines jouxtent designers. On travaille en équipe avec le client ; plus des post-it couverts de notes, des planches on est dans son histoire, plus ça fait sens. » tout droit sorties de vieilles grammaires d’école Il en est ainsi de leur collaboration avec Sketch, primaire, des posters, des dessins de caractères salon de thé londonien le jour, club la nuit. « On voulait retrouver la marque très : une mine d’idées et de projets, de british des dandys qui vont au club, l’énergie à revendre, et une sensation Unt remavec une touche d’humour élégante. de dictionnaire à ciel ouvert, comme quidellut si les mots prenaient magiquement aligni do- On recherchait la note décalée de ces personnes oisives, qui n’ont pas forme dans la maison. lenti aeta de problème particulier. » Chaque Quand elle travaille, Héléna Ichbiah tiatur, élément, chaque détail est soigné, nous dit adorer plus que tout « faire asperspel- personnalisé et inscrit dans un des listes, des catalogues de mots à cadre cohérent ; du menu inséré la Prévert ! » Pour elle, la manière lam in dans un livre au coffret d’invitation, d’exprimer l’idée fait partie de l’idée, d’où l’importance de créer de véritables tout est travaillé dans la subtilité, mélangeant champs sémantiques pour cerner l’univers des un univers vintage des années 1920-1930 et clients. Et ils sont légion : de Londres à New un ton surréaliste. Des sacs en papier aux York en passant par le Mexique, le duo est petites histoires décalées imprimées sur les consulté dans le monde entier. Lui est plutôt torchons, Ich & Kar travaille une déclinaison dans la sculpture, la vidéo, elle, recherche la dont la force est de ne jamais être répétitive, et patte, la graphisme, l’identité visuelle à inventer c’est en cela qu’on peut concevoir leurs objets qui fait sens, et va donner une cohérence à la de communication comme autant de séries communication de ses clients. « En tant que limitées. « «J’aime les signes de reconnaissance, designers, et designers graphiques, notre direction mais cela doit être léger, comme un clin d’œil artistique est un travail sur « l’image d’une idée ». » familier. Quand le ton est donné, je trouve sympa
de figurines Chapeau, chaque petite famille d’objets, chaque conception graphique fait partie de leur vocabulaire de designers. Une patte inscrite jusque dans le béton, avec Particule 14 lors de la dernière Biennale du design de Saint-Étienne. Répondant à la thématique générale de l’empathie («Faire du design, c’est de toute Hôtel, restaurant, édition, chocolatier mexicain, façon faire un geste d’empathie » ), la grande particularité du duo est de travailler ils proposent le Mur des Jubilations : « Soyons honnêtes, même s’il est revisité actuelautour de la gastronomie, jusqu’à lement, le béton est un matériau triste inventer sa propre gamme de jus Unt rempour la majeure partie des gens. Il n’y a de fruits et de confiture. Mais cette quidellut que les bobos qui arrivent à rendre beau appétence pour la bonne chère va un truc horrible! Alors pour l’exposide paire avec le goût des matières. aligni Sérigraphie sur une ardoise pour dolenti ae- tion, on s’est dit : autant faire un mur qui fasse du bien ! » Avec ses déclil’identité visuelle d’India Mahdavi, riaes erepnaisons de rires gravés, comme un papier peint Like Wood travaillé ta id mi, fou rire qui se propage, ce clin d’œil pour recréer le toucher du liège, ils simpoenthousiaste fonctionne, et une fois ont à cœur le choix des supports, rumquam de plus, vient prendre le contrepied la qualité de l’impression, créant de véritables objets designés. Pour leur rerupta tia- de l’image classique suscitée par la partenariat avec la Tools Galerie, tur, aspers- matière. Déjà en 2008, alors lauréats du WallPaper Lab, ce duo de magile défi était de taille : « On voulait pellam in ciens réinventaient ludiquement les donner une vraie identité à la galerie, murs et habillaient la nuit de poésie, que les cartons d’invitation créent une petite collection, qu’ils parlent de chaque exposition avec une collection de papiers peints à encre sans la raconter, comme si le carton était en fait une phosphorescente qui s’alimente de la lumière énième pièce de chaque événement. » Utilisant le naturelle ou artificielle. bois, ou le carton en fonction des thématiques Et ils sont encore au cœur d’une première, présentées, jouant sur des effets de miroir… Ils lors de la Paris Design Week, du 12 au 15 transposent l’univers de chaque exposition sur septembre, en participant à Little Robert, un même format, inventant, à la manière d’un quatre jours de vente privée inédite en France, work in progress, une série limitée en édition qui réunit de l’excellence transversale, des bijoux, des parfums, des céramistes… spéciale. Ainsi, de l’assiette So hot pour le Paris des chefs – qui blanchit avec la chaleur – à la série de se permettre des surprises, de pouvoir changer un langage » : ainsi le packaging gourmand de la boîte de petits macarons tranche-t-il avec le sac vintage qui l’emporte. « On va jusqu’au bout du processus, comme pour donner une nouvelle vision aux produits laitiers, avec la Milk Factory ou jongler avec les codes du cadre dans les signalétiques. » Pour leur collaboration avec l‘hôtel-restaurant Troigros de Roanne, « j’avais envie que le menu participe de l’expérience, que la carte fasse partie du décor, et on a travaillé sur un accord de couleurs. »
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COCON D’ILLUSION Traversé de zébrures et de sillons plus ou moins prononcés, ce revêtement s’inspire des veines aléatoires du marbre et propose de mixer les formats pour créer des jeux optiques, avec une pose en damier faussement désordonnée. Au sol, du grès cérame. Au mur, de la faïence. Trois couleurs et six types de surfaces… Italgraniti Group, White Experience, format 20/60 x 120 cm, 20 x 120 cm, 10/20/30/60 x 60 cm, à partir de 53,60 €
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Bain de minéralité Au bain, le marbre fait son comeback depuis que l’antique roche métamorphique s’est muée en matériau design. Naturelles ou artificielles, ses veines graphiques twistent le décor. Claudine Penou
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roid ? Lourd ? Affecté ? Mortifère ? Le marbre 2.0 revient en majesté et fait mentir les clichés. Dans l’univers de la salle de bains, la pierre et l’eau reforment depuis peu un duo tendance. Exit la surface polie à l’extrême héritée des traditions classiques. L’approche actuelle opte pour les effets de matière. Les finitions de surface privilégient la rugosité sensorielle d’un toucher texturé au lustre clinquant d’un brillant lissé. Associé au bois, au verre ou aux « solid surface », comme le Corian, le parement s’affiche désormais brut de carrière. Même si des gisements ultra-colorés existent, les rendus les plus en vogue se déclinent dans
des camaïeux adoucis gris, blancs et noirs qui ne manquent pas de cachet. Domptée par la main de l’homme qui l’exploite et la façonne, la matière se révèle, sublimée. Le travail artisanal se pique d’innovation et les blocs de minerai se font vasques à poser ou baignoire-îlot emprunts d’une sculpturale beauté. Parmi les plus luxueux gisements, les marbres de Carrare ou de Calacatta tapissent les pièces pour créer des cocons rocheux pleins de sérénité : sols et murs sont traités en total look façon tapisserie plutôt qu’en petites touches. Par sa provenance et ses caractéristiques, chaque pierre est incomparable. Répétées à l’infini mais toujours uniques, les veines sont des
signatures qui parcourent le décor en dessinant des obliques pleines de dynamisme. De ces lignes graphiques naissent des tracés aléatoires qui renforcent l’idée de naturalité. Les apparences sont pourtant trompeuses. Le marbre a changé non seulement d’aspect, mais aussi de statut. De matière, il est devenu motif depuis que céramique et matériaux de synthèse jouent les faussaires, allégeant sensiblement le poids du revêtement et… celui du coût. De faible épaisseur et proposés dans des formats de plaque XXL allant jusqu’à 3 mètres, ces carreaux industrialisés facilitent la mise en scène de trompe-l’œil presque aussi vrais que nature. Bluffant.
MIX & STEAM Ce hammam est une ode au bien-être et au mariage des matériaux. Habillée de marbre de Carrare, une colonne diffuse la vapeur et accueille un bol en acier aux reflets cuivrés qui évoque le geste rituel du bain turc, tandis que les stries verticales du décor effet pluie scarifient les parois vitrées, comme un écho au plaisir de l’eau, à savourer sur les bancs de teck. Pomme de douche avec chromothérapie. Effegibi, Topkapi, création Rodolfo Dordoni + Michele Angelini, 190 x 130 x 220 cm, 4,5 kW. SYNTHÉTIQUE
Extra-plat, chaque receveur de la série Marmol est une pièce synthétique unique, car les motifs reproduits sur la pierre varient à chaque impression. À choisir à la carte dans un esprit de personnalisation. Surface traitée anti-glisse et anti-bactérienne. Syan freg, Aquasilk SL Marmol, 215 x 120 x 2,5/3 cm.
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MARBLEOUS
Animé de contrastes intenses, ce carrelage en grès cérame fin coloré dans la masse imite à la perfection le précieux marbre blanc veiné de Calacatta. Disponible en trois formats XL jusqu’à 60 x 120 cm, avec des listels grands et petits pour donner à la pose un effet géométrique sophistiqué et six coloris, en brillant ou naturel. Marazzi, EvolutionMarble Calacatta.
LIGHT, MAXI EFFETS
En finition mate ou polie, ces carreaux XXL en grès cérame pleine masse affichent une épaisseur mini avec maillage encollé au dos qui permet de les poser directement sur l’ancien revêtement : l’idéal en rénovation pour habiller ses murs de faux marbre ! Pour pose murale uniquement. Porcelanosa, collection XLight, NVY, 100 x 300 x 3,5 mm, le carreau de 3 m2 selon la finition.
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FUSION
Taillée d’un seul bloc dans un marbre statuaire, cette vasque-totem est une œuvre d’art aux formes pures. Sur son flanc finement sculpté, un plateau fonctionnel en bois se greffe, apportant sa note contemporaine. Luce di Carrara, lavabo Monolithos, Création Lorenzo Damiani.
RIGOUREUX
Caractérisé par des lignes rigoureuses, ce longiligne lavabo affiche une cuve inclinée qui facilite l’évacuation des eaux. La zone de dépose latérale en Corian et les deux robinets encastrés soulignent l’interaction possible entre technologie et artisanat de qualité. Milldue, Puro, création Michele Marcon, 252 x 47,3 cm.
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SALLE DE BAINS
LE LUXE PERSONNALISÉ SELON ANTONIO CITTERIO Pour sa troisième collaboration avec la marque de robinetterie Axor (la première, Axor Citterio, date de l’an 2000), Antonio Citterio signe une collection de prestige rassemblant ligne de robinetterie et d’accessoires. Primeur est donnée à l’ergonomie et à la personnalisation. Françoise Marchenoir pas être un casse-tête pour l’utilisateur qui arrive du bout du monde dans un hôtel… », précise en souriant le maestro. Cette collection complète affiche 37 produits de robinetterie de vasque, baignoire et douche, murale, à poser, mélangeuse ou mitigeuse avec joystick, associant au passage la technologie Select de Hansgrohe pour la douche, pour sa superbe simplicité. Mais en plus de la robinetterie, c’est une ligne d’accessoires au même design sobre et intemporel du tube plat aux angles arrondis qui est développée, s’alliant facilement à toute autre ligne. Douze accessoires, porte-savon, porte-verre, tablettes, etc., alliant le verre au chrome, se posent seuls ou coulissent sur une barre double ; un concept ingénieux, modulable, facile à installer et extensible, permet de rallier
tous les utilisateurs de la salle de bains. Si les accessoires sont la signature d’une salle de bains, cette collection en est le somptueux aphorisme. Enfin, cette collection de robinets et accessoires décline six finitions (chrome, aspect or, rouge doré, chrome noir, nickel ou bronze), brillantes ou brossées (ces dernières étant obtenues par PVD – Physical Vapor Deposition –, procédé moins nocif que l’abrasion chimique et plus résistant aux rayures). Ces demandes spéciales sont traitées par Axor Manufaktur, un atelier intégré à la marque Axor. À la clé, « de multiples solutions d’aménagement et une personnalisation modulable de la salle de bains », explique Philippe Grohe, directeur de la marque Axor. Axor Citterio E et Axor Universal Accessories seront disponibles dès janvier 2015.
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our ce designer alliant le classicisme des formes à l’évidence de la fonction, le design est une partie intégrante de la culture industrielle et il en est indissociable. Une telle ligne de produits résulte d’un long processus collectif, car au service de la forme il y a une technologie élaborée par la puissance de l’industriel partenaire. Cette collection luxueuse par sa qualité et son esthétique se veut au service de l’ergonomie. Ce qui prime pour Antonio Citterio, c’est la facilité d’utilisation d’un produit, en particulier dans la salle de bains ; s’il choisit les manettes à croisillons, c’est pour leur évidente utilisation par un maniement simple, intuitif pour tous pardelà les cultures. « Un module de douche ne doit
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Rencontre
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BIEN-ÊTRE NATUREL
On dirait une sculpture monumentale qui reprendrait des codes du land art : bienvenue à Grotto sur Bernyk Island pour une séance de sauna pas comme les autres ! Nathalie Degardin
A
u nord de Toronto, au lac Huron, une bâtisse en bois fait corps avec la falaise et offre une vue unique sur ce paysage bleuté, repéré par National Geographic pour être l’un des endroits au monde où les couchers de soleil sont les plus spectaculaires. Havre de détente ultime, ce sauna n’est pas féerique seulement par sa
localisation, mais aussi par sa forme organique au possible : des successions de lignes de courbes courent le long des parois de cèdres, à l’images des strates géologiques du site. C’est l’impression étrange de rentrer dans une grotte tout en bois, comme un habitacle à la fois primitif et sophistiqué. Loin des clichés habituels, l’espace est baigné de
lumière naturelle grâce à la présence de deux hublots, l’un sur le toit, qui donne un puits de lumière, l’autre sur le mur, qui ouvre la vue sur le lac sans pour autant créer de déperdition d’énergie dans ce lieu voué à la sudation. Une réalisation conçue par Partisans, qui a su mettre en forme les projections folles des propriétaires des lieux.
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CIRCONVOLUTIONS DESIGN
On ne change pas une équipe qui gagne : après Brême, Karim Rashid signe l’aménagement du Prizeotel de Hambourg. Nathalie Degardin
C
omme dans le jeu vidéo Blob où des petits personnages apportent de la couleur à une ville sinistre et grise, on imagine aisément Karim Rashid claquant des doigts pour diriger, comme par magie, des volutes de peinture se déplaçant sur le sol et les murs et illuminant l’espace de leurs courbes douces et colorées. Sur sept étages, 216 chambres, espaces restaurant, lounge, buffet et business
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composent une partition de bleu, de vert et révèlent des formes douces et ronronnantes. Fi des armoires dans les chambres, les murs s’ouvrent pour laisser apparaître le contenant mis en valeur par des bleus vifs sans être outrageants. En réponse à ce joyeux chambardement, le mobilier s’arrondit à son tour, des fauteuils-cocons verts aux tabourets de bar, contrebalancés par la présence malicieuse de la chaise Poly que le designer a imaginée pour
Bonaldo. Avec sa forme très géométrique et ses plis bien tracés, disséminée dans l’hôtel, l’assise apporte un point d’équilibre apaisant. C’est gai sans être exubérant, sympathique sans être bonhomme, avec le juste équilibre qui crée une ambiance design attrayante, avec ce soupçon de formes régressives qui donne à l’hôtel la note type, et non le sentiment exaspéré d’être dans une énième réinterprétation pseudo personnalisée des années 1970.
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PLEINS FEUX SUR LE W Grand, coloré et clinquant : au cœur de Beijing, l’hôtel W s’inscrit dans la démesure ambiante et donne le vertige. Nathalie Degardin
C
’est une paroi de verre qui défie la nuit de tous ses feux : le W Beijing Chang’an Hotel s’inscrit magistralement dans la cité chinoise, et pour accueillir son lot de voyageurs internationaux, il lui fallait être à la hauteur de
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cette imposante silhouette, une fois le seuil franchi. Les designers d’AB Concept ont ainsi eu de quoi s’enthousiasmer. Spectaculaire à l’extérieur, la lumière occupe un rôle central à l’intérieur, depuis une suspension sculpturale aux 26 000 leds dans l’atmosphère bleutée du
bar, dans un dédale de courbes qui structure le volume. Parmi les. 349 chambres, les suites avec spa arborent des têtes de lit surmontées de vastes panneaux lumineux. Pour se remettre de leur nuit hype, les clients profiteront de l’espace détente, conçu comme un cocon rassérénant.
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SUITES THÉMATIQUES À deux pas des Gobelins, l’hôtel La Demeure révèle une déco riche en surprise, dans un esprit de pension chic et de personnalisation du service. Nathalie Degardin
L
a déco de la Demeure, nouveau refuge de la rive gauche, un hotel 3 étoiles de la famille Cauet, a été confiée à Flavie + Paul, un duo de jeunes designers : scénographes, créateurs de mobilier et d’objets, ils ont abordé ce projet dans un souci de personalisation, en totale cohérence avec les services proposés et
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la volonté de retrouver une atmosphère « Pension de famille » avec les codes d’un chic à la française. Le mobilier se veut fonctionnel, de la tête de lit à la penderie réduite à la plus simple expression, pour laisser place à une atmosphere enveloppante, une fois les voilages aux degrades corails tirés, comme pour imprégner la chambre des couleurs chaudes d’un coucher
de soleil. Les suites Cinéma, Gourmandes et Là-Haut proposent aux visiteurs un vidéoprojecteur et grand écran pour se faire une toile depuis son lit, à partir d’une selection de films cultes ou un salon de dégustation. Hôtel La Demeure 51 Bd Saint-Marcel 75013 Paris, Tél. 01 43 37 81 25
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AVANT-PREMIÈRE
Arthur Bonnet, www.arthur-bonnet.com Alessi, www.alessi.com B&B Italia, www.bebitalia.com Caviar de Neuvic, www.caviar-de-neuvic.com Clara Scremini Gallery, clarascreminigallery.com/ DeLonghi, www.delonghi.fr G.H.Mumm, www.ghmumm.com Krug, www.krug.com/fr Krups, www.krups.fr Mariage Frères, www.mariagefreres.com Miele, www.miele.fr/ Poggenpohl, www.poggenpohl.com Steiner, www.steiner-paris.com Loewe, www.loewe.tv Tonelli, www.tonellidesign.com Caleido, www.caleido.fr Cuir Au Carré, 01 43 55 34 20, www. cuiraucarre.com Niko, www.niko.eu/frfr/niko/home Sense, https://sen.se Steiner, http://www.steiner-paris.com/ Vacheron-Constantin, www.vacheronconstantin.com Marcis Ziemins, www.ziemins.com Artcurial, www.artcurial.com/fr/
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Brokis, www.brokis.cz Chairs and more, www.chairsandmore.it Guillaume Delvigne, www.guillaumedelvigne.com Fabbian, www.fabbian.com Forestier, 01 40 36 13 10, www.forestier.fr Kartell, www.kartell.com/fr Knoll, 01 44 18 19 99, www.knoll-int.com Flos, www.flos.com Gallery S. Bensimon, www.gallerybensimon.com Galerie Jospeh Turenne, www.galerie-joseph.net Living Divani, www.livingdivani.it Lucente, www.lucente.eu Made in design, www.madeindesign.com My Design, 06 15 18 33 30, contact@m-ydesign.fr Roche Bobois, www.roche-bobois.com Tai Ping, 01 42 22 96 54, www.tapingcarpets Maison Turrini, www.turrini.fr Minotti, www.minotti.com
TENDANCE 4 salons arty
Beau&Bien : http://www.beauetbien.fr Benjamin Faure : http://www.benjaminfaure.fr/ Bernhardt design, ww.bernhardtdesign.com Cappellini, cappellini.it/en Cinna, www.cinna.fr
Forestier, http://forestier.fr L’Éclaireur, www.leclaireur.com Habitat : http://www.habitat.fr Ich&Kar, www.ichetkar.fr Iittala : https://www.iittala.com La Corbeille Editions, 01 64 03 95 52, www. lacorbeille.fr Ligne Roset, www.ligneroset.fr Minotti, www.minotti.com Moroso, ww.moroso.it Pinto Paris, 01 40 13 00 00, www.pintoparis. com Poltrona Frau, www. poltronafrau.com Roche Bobois, HYPERLINK «http://www. roche-bobois.com/»www.roche-bobois.com Silvera, www.silvera.fr St Louis, www.saint-louis.com/fr Steiner, www.steiner-paris.com Tai ping, 01 53 45 90 65, taipingcarpets.com Zanotta, www.zanotta.it
Loisirs numériques
Bowers & Wilkins, www.bowers-wilkins.fr Devialet, fr.devialet.com Focal, www.focal.com/fr Harman Kardon, www.harmankardon.fr LG, http://www.lg.com Samsung, 01 48 63 00 00, www.samsung.fr Sony, www.sony.fr Withings, www.withings.com
Quand l’art s’invite sur la table
Alessi, www.alessi.com/fr Baccarat, www.baccarat.fr Bernardaud, www.bernardaud.fr Christofle, http://eu.christofle.com/eu_fr/ Fornasetti, http://fornasetti.com Gien, www.gien.com Lalique, http://www.lalique.com/fr_FR L’Éclaireur, www.leclaireur.com Marc de Ladoucette, http://marc-de-ladoucette.com/fr/ Pinto Paris, www.pintoparis.com/fr Roche Bobois, www.roche-bobois.com Virebent, www.virebent.com
10 lits d’exception
B&B Italia, www.bebitalia.com/fr BoConcept, www.boconcept.com/fr-fr Cassina, http://cassina.com/fr Cinna, www.cinna.fr Ligne Roset, www.ligneroset.fr Poliform, www.poliform.it Poltrona Frau, http://poltronafrau.com/en Roche Bobois, www.roche-bobois.com Zanotta, www.zanotta.it
En mode solo
B&B italia, www.bebitalia.com Bleu nature, www.bleunature.com Bonaldo, www.bonaldo.it Campeggi, www.campeggisrl.it Cane-Line, www.cane-line.fr Cappellini, www.cappellini.it
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Chevalier Édition, www.chevalier-edition.com Christofle, http://eu.christofle.com/eu_fr/ Droog Design, www.droog.com Éditions David Gill, www.davidgillgalleries.com Ellips, www.ellipsdesign.com Eternit, www.eternit.at/39.0.html Maison Darré, www.maisondarre.com Mieke Meijer, http://miekemeijer.nl Moooi, www.moooi.com Morelato, www.morelato.it Ralph Pucci, www.ralphpucci.net Segno di Leonardo, www.segno.mi.it
Vitra Design Museum,
Fabrice Ausset, www.fabriceausset.net Bonaldo, www.bonaldo.it Cassina, www.cassina.com Ferm Living; www.fermliving.com Ginger & Jagger, ricardo@gingerandjagger.com» Maison Philippe Hurel, http://www.philippehurel.com Maison M, 25, rue de Bourgogne, 75007 Paris Micomoler,http://www.micomoler.com Vanessa Mitran, 107 rue de Rivoli 75001 Paris Galerie Negropontes, 60 rue de Verneuil 75007 Paris, tel. : +33 9 54 30 05 50, www. negropontes-galerie.com Poltrona Frau; http://poltronafrau.com Roche Bobois, www.roche-bobois.com Studio Macura, www.studiomacura.com
Art et design, frères ou faux amis ?
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Restez de marbre !
Benjamin Loyauté, www.benjaminloyaute. com David Elia, www.designdagema.com/en Didier Faustino, http://didierfaustino.com Florence Doléac, www.doleac.net Julian Mayor, www.julianmayor.com Mathias Kiss, www.mathiaskiss.com
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En attendant les barbares, 01 42 22 65 25 www.barbares.com Galerie BSL, 01 44 78 94 14 « www.bsl.com Galerie Gosserez, 06 12 29 90 40, www. galeriegosserez.com Galerie James, 06 27 49 51 69 http://james-paris.com Galerie kreo,. 01 53 10 23 00, www. galeriekreo.fr L’Éclaireur, www.leclaireur.com
Artaban, www.artaban.com Arte Espina, www.arteespina.com Casamania, www.casamania.it
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Conception -Direction artistique : Jean Marie Colrat Régie publicitaire /Bee media régie Directrice de publicité : Angélique Mermet, amermet@beemediasregie.fr Tél. : 06 23 24 06 68
Directeur de la publication : Thibault Leclerc Rédaction : Éditeur délégué : Laurent Lyard Directrice de rédaction : Nicole Maïon nmaion@beemedias.fr Chef de rubrique : Nathalie Degardin Ont collaboré à ce numéro : Capucine Colin, Chloé Courant, Pauline Lefort, Françoise Marchenoir, Laurent Montant, Alexandra Voeung (rédactrice-réviseuse).
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