Reconnaître les principaux ravageurs et maladies des oignons

Reconnaitre les principaux ravageurs et maladies des oignons

Dans cette brochure, nous avons présenté les meilleures informations portées à notre connaissance. Bejo Zaden B.V. ne pourra pas être tenue, de quelque manière que ce soit, comme responsable d’éventuels dommages, pertes ou troubles, en relation directe ou indirecte avec les informations contenues dans cette brochure ou avec les recherches qui en sont la base.

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Avant-propos Cher lecteur, La présente brochure décrit les principaux ravageurs et maladies touchant les oignons.

Elle fournit également des informations sur les méthodes de prévention et de contrôle de ces ravageurs et maladies.

Il est primordial de reconnaître les maladies et ravageurs des oignons et d’anticiper leur développement. La performance technique de la culture dépend en partie de la prévention et de la mise en place efficace d’une stratégie de gestion des ravageurs et des maladies. Divers ravageurs et maladies peuvent affecter les oignons en plein champ comme lors du stockage.

Ils ont souvent une influence négative sur le rendement, la durée de vie et la qualité.

Nous nous sommes engagés dans un processus de développement continu de nouveaux hybrides toujours de meilleure qualité, présentant de meilleures tolérances aux ravageurs et aux maladies. Contactez votre représentant pour obtenir davantage d’informations sur les variétés et les conditionnements. Une autre source avantageuse d’informations est représentée par notre catalogue de produits et notre site Web: www.bejo.com.

Cette brochure ne fournit aucune information sur les agents de protection des cultures.

Faites appel à votre fournisseur de pesticides pour connaître les traitements autorisés et le délai d’attente correspondant.

Nous espérons que cette brochure vous sera utile et nous vous souhaitons des récoltes saines et fructueuses.

Bejo Zaden B.V.

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Table des matières

Avant-propos 3 Maladies fongiques Maladie des taches pourpres (Alternaria porri) 6 Aspergillus (Aspergillus niger) 7 Pourriture du collet (Botrytis aclada (syn. Botrytis allii)) 8 Rouille de la feuille (Botrytis squamosa) 10 Colletotrichum (anthracnose) (Colletotrichum circinans) 11 Pourriture fondamentale – fusariose du plateau (Fusarium oxysporum f.sp. cepae) 12 Penicillium (Penicillium spp.) 13 Faux mildiou (Peronospora destructor) 14 Mildiou (Phytophthora porri) 16 Rouille (Puccinia allii) 17 Racine rose (Pyrenochaeta terrestris) 18 Pourriture blanche (Sclerotium cepivorum) 19 Stemphylium (Stemphylium vesicarium / botryosum) 20 Charbon (Urocystis cepulae / colchici) 21 Maladies bactériennes Pourriture des oignons d’origine bactériologique (Erwinia carotovora subsp. carotovora) 22 Pantoea ananatis (Pantoea ananatis) 24 Sour skin (Pseudomonas cepacia) 25 Graisse de l’oignon (Pseudomonas gladioli pv. alliicola) 26 Maladies virales Bigarrure jaune (OYDV – Potyvirus) 27 Virus des taches jaunes de l’iris (IYSV – Tospovirus) 28

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Infections causées par des ravageurs Mite de l’oignon et du poireau (Acrolepiopsis assectella) 29 Taupins (Agriotes spp.) 30 Charançon de l’oignon (Ceutorhynchus suturalis) 31 Mouche de l’oignon (Delia antiqua) 32 Mineuse de la feuille d’oignon (Liriomyza cepae) 33 Thrips (Thrips tabaci) 34 Nématodes Nématode du bulbe ou de la tige (Ditylenchus dipsaci) 36 Nématode des racines (Pratylenchus penetrans) 38 Déficiences Carence en magnésium Carence en manganèse

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Dommages physiologiques Dommages causés par la grêle Brûlures dues au soleil Éclatement Écailles aqueuses

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Chimère (mutant)

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Notes 47

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Maladie des taches pourpres (champignon) Alternaria porri

Ce champignon est présent dans toutes les régions de production d’oignons. Il est plus virulent dans des conditions climatiques chaudes et humides.

Symptômes De petites lésions aqueuses blanches au centre peuvent être observées sur les feuilles.

Au fur et à mesure que les taches s’élargissent, se forment des anneaux de 1 à 3 cm se couvrant de fructifications rose pourpre. Les bords des taches foncent jusqu’à devenir rouge puis violet, entourées d’une zone jaune. Lorsque les taches se rejoignent les unes les autres, elles attaquent la feuille entière, la rendant cassante et la faisant mourir. Les feuilles adultes sont les plus vulnérables à ce champignon.

Développement et infection Le champignon peut survivre dans des débris végétaux et les amas de déchets, points de départ pour attaquer les plantes. Les spores se forment pendant les nuits humides et fraîches, sur des feuilles détrempées pendant plus de 12 heures. Lorsque la feuille ou les débris de feuille s’assèchent. Les spores sont disséminées sur les feuilles alentour par la voie des airs. Les premiers symptômes se remarquent 1 à 4 jours après le début de l’infection. La température optimum pour cette maladie est de 25°C. Les bulbes aussi sont vulnérables aux attaques.

Prévention et traitement Respecter la rotation des cultures sur le modèle extensif. S’assurer que les feuilles ne restent pas humides pendant de trop longues périodes grâce à un bon drainage et une plantation moins dense. Eviter une irrigation excessive. Des fongicides peuvent être utilisés pour combattre la maladie. Les conditions climatiques et le temps que les feuilles prennent pour s’assécher doivent être pris en compte.

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Aspergillus (champignon) Aspergillus niger

Comparable au Penicillium, l‘Aspergillus (moisissure noire) pose surtout problème pendant le stockage, le traitement et le transport.

Symptômes Une masse noire de spores se forme sous la peau séchée, bien souvent invisible de l’extérieur. Les spores peuvent être présentes sous chaque écaille. Les écailles infectées commencent par présenter une apparence aqueuse, puis un champignon blanc et duveteux apparaît sur lequel des sclérotes noires se développent rapidement. À un stade avancé, les bulbes vont se flétrir.

Développement et infection Aspergillus est un champignon commun souvent présent dans les régions à climat chaud et sec. On le trouve aussi sur de nombreux produits animaux et végétaux. Il peut survivre sur des plantes ou des animaux morts ou blessés, sur des fruits ou autres produits agricoles.

En règle générale, l’infection a lieu au champ. L’humidité constante sur les feuilles pendant au moins 6 heures est la condition nécessaire à l’infection. Dans le champ, aucun symptôme n’est visible sur les plantes, à part une petite décoloration noire au niveau du collet.

Le champignon s’infiltre dans le bulbe par le collet et attaque les écailles. Tout dommage ou éraflure des écailles externes et des racines permet au champignon d’entrer dans l’oignon.

C’est surtout lorsque la température est supérieure à 28°C que le problème se pose.

La moisissure noire est souvent suivie par une infection secondaire entraînant la pourriture des bulbes. Les bulbes peuvent également se dessécher et flétrir.

Prévention et gestion Éviter tout dommage et toute maladie des feuilles, susceptibles de permettre au champignon d’attaquer l’oignon. Éviter d’endommager les bulbes lors de la récolte, au moment du stockage ou pendant le transport. Maintenir la température (< 15 ºC) et l’humidité (<76% Humidité relative) à un faible niveau pendant le stockage et le transport.

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Pourriture du collet (champignon)

Botrytis aclada (syn. Botrytis allii)

La pourriture du collet est un problème sérieux pour la culture de l’oignon dans le monde entier. La maladie émerge durant le stockage et le transport et peut causer des pertes considérables.

Symptômes Les bulbes ont généralement un collet mou. La coupe transversale d’un bulbe montre que les écailles deviennent brunes, grises ou noires à partir du collet. Parfois une pourriture blanche grisâtre est visible. La pourriture du collet peut pénétrer le bulbe par sa base plate ou les tissus endommagés et dissémine partout les symptômes de la maladie. A un stade plus avancé, le bulbe se recroqueville et se couvre d’une pourriture grise, agrémentée parfois de larges sclérotes.

Développement et infection Le champignon hiberne sous forme de sclérotes sur des déchets végétaux pourris ou dans le sol. Au printemps, les sclérotes émettent des spores en formant des conodies (spores sexuées) facilement dispersées par le vent. Ces spores peuvent infecter la plante et rester latents. Parfois aucun symptôme n’est perceptible durant la saison de croissance de la plante. La maladie se propage principalement en période humide. Le moment critique se situe entre la maturation de la plante et la récolte. Une culture qui mûrit rapidement et reste suffisamment sèche pendant la récolte est moins sujette à la pourriture du collet pendant le stockage car le champignon ne peut plus s’infiltrer dans le bulbe par le collet lorsque ce dernier est bien sec. Le champignon se manifeste au stockage lorsque les oignons ne sont pas suffisamment matures ou lorsqu’ils conservent l’humidité au moment de la récolte.

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Prévention et traitement Enlever les amas de déchets ou bien les couvrir. Eviter tout dommage ou éraflure sur la feuille qui pourraient servir de porte d’entrée à la pourriture du collet. Respecter les doses de nitrates pendant et surtout à la fin de la période de culture. En effet, un plant à croissance trop rapide aura une maturation médiocre. Récolter au bon moment : lorsqu’il fait sec et qu’environ 50 % du feuillage est mort. Ne pas couper les feuilles trop bas, ce qui pourrait endommager la plante. Avant stockage, trier et enlever les bulbes endommagés et ceux à collet épais. Après la récolte, sécher les oignons aussi vite que possible. Un séchage forcé est meilleur qu’un séchage en plein air. S’assurer de la circulation et la ventilation d’air dans le local de stockage afin d’éviter la condensation.

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Rouille de la feuille (champignon)

Botrytis squamosa

Les différents types de Botrytis représentent une source majeure de pathogènes en oignon et ce champignon est présent dans toutes les régions de production. Le Botrytis est aussi la cause de la pourriture du collet.

Symptômes Le Botrytis s’identifie par ses petits points blancs à halo vert clair sur des feuilles saines.

Aux premiers stades de la maladie, on ne peut distinguer ces points ni de piqûres d’insectes, ni d’impacts de grêlons, ni de dommages mécaniques. La feuille se casse à angles droits lorsque les lésions se rejoignent, entraînant la mort de la feuille.

Développement et infection Ce champignon apparaît surtout vers la fin de la période de croissance et sévit surtout sur des feuilles à maturité. Des conditions fraîches et humides lui sont très favorables. Les cultures à feuillage dense sont particulièrement vulnérables car elles restent humides plus longtemps. Le champignon peut survivre dans le sol pendant l’hiver sur des débris de plantes ou sous forme de sclérotes. Les amas de déchets peuvent aussi être source d’infection .

Prévention et traitement Il s’avère nécessaire de mettre en place un calendrier de traitements préventifs (sous forme de vaporisation) et de s’y tenir. Faire disparaître ou, au moins couvrir les amas de déchets réduit les risques d’infestation par les spores. Respecter la rotation des cultures.

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Colletotrichum (anthracnose) (champignon)

Colletotrichum circinans

Symptômes Le Colletotrichum attaque surtout les oignons blancs. Des fructifications noires en forme de cercles sont apparentes sur les oignons secs.

Développement et infection Ce champignon survient vers la fin de la saison de croissance et continue de se développer durant le stockage. Le champignon peut rester dans le sol pendant plusieurs années sur des débris végétaux. Pendant la saison chaude et humide, les spores sont disséminées aux alentours et peuvent infecter l’écaille extérieure. Après l’infection, de nouvelles fructifications apparaissent assez rapidement, encore plus productives en spores.

Prévention et traitement Après la récolte, le séchage des oignons doit être forcé jusqu’à ce que l’écaille extérieure soit complètement sèche. S’assurer que le sol soit bien drainé et que la culture soit exempte de maladie. Respecter la rotation des cultures. Cultiver les oignons jaunes ou rouges dans les régions à problèmes en remplacement de l’oignon blanc.

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Pourriture fondamentale – fusariose du plateau

(champignon) Fusarium oxysporum f.sp. cepae

La fusariose du plateau est un problème considérable, notamment dans les régions subtropicales. Elle peut aussi se développer dans les régions tempérées lors d’étés chauds.

Symptômes Les premiers symptômes sont le jaunissement du limbe des feuilles qui se tord. Les feuilles meurent en partant de la pointe. Il arrive que la plante tout entière se vrille pendant les premiers stades de l’infection. Les racines infectées tournent au brun noir et pourrissent.

Lors du développement du champignon, des spores blanches deviennent visibles sur le plateau racinaire qui, contrairement à la pourriture blanche, ne contiennent pas de sclérote.

A la coupe transversale d’un bulbe, le plateau racinaire et la partie basse des écailles apparaît aqueux de couleur gris pâle.

Développement et infection La fusariose du plateau est un champignon inhérent au sol pouvant survivre pendant plusieurs années par le biais de chlamydo-spores. La température optimale du sol pour le développement de la maladie est d’environ 25°C. Quelques symptômes apparaissent lorsque la température est inférieure à 15°C. La plante peut être infectée à n’importe quel stade. Des dommages au niveau des racines ou du bas du bulbe, par exemple les galeries des asticots de la mouche de l’oignon, augmentent les risques d’infection. La maladie peut infecter des parcelles voisines par les machines ou encore les bulbilles. Pendant le stockage, la fusariose du plateau continue à se développer et s’étend à toute l’aire de stockage.

Prévention et traitement Dans les zones infectées, ne cultiver que les variétés tolérantes à la fusariose du plateau. Respecter le cycle de rotation des cultures tous les 4 ans ou plus peut réduire considérablement les risques d’infection. Limiter la durée de stockage, même pour les éléments se prêtant à un stockage à long terme. Dans tous les cas, conserver à une température inférieure à 4°C.

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Penicillium (champignon) Penicillium spp.

Cette maladie apparaît surtout pendant le stockage et le transport.

Symptômes Des points aqueux de couleur jaune pâle apparaissent sur les oignons. Une pourriture bleu-vert recouvre rapidement le bulbe. La coupe transversale d’un bulbe montre que les écailles sont aqueuses et de couleur brun-gris. Les bulbes se ramollissent et une pourriture humide est susceptible de se développer. Les bulbes infectés sentent le moisi.

Développement et infection Penicillium est un champignon commun qui compte de nombreuses plantes hôtes.

Ce champignon se trouve aussi sur la nourriture tel que le pain. Le champignon se développe mieux en conditions chaudes et humides. L’infection apparaît souvent après un dommage ou une éraflure. En conditions humides, le champignon peut aussi attaquer le bulbe.

Prévention et traitement Eviter les dommages pendant la récolte. S’assurer que les oignons sont complètement séchés après la récolte. Stocker les oignons à une température inférieure à 5°C dans des conditions d’humidité très faible.

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Contamination primaire

Faux mildiou (champignon) Peronospora destructor

Le faux mildiou est présent dans la majorité des régions de production d’oignons.

Le faux mildiou apparaît surtout en temps humide et frais et affecte la qualité et le rendement de la récolte.

Symptômes Les premiers symptômes qui apparaissent sont des points de forme ovale et de couleur verte. Un duvet de spores gris virant au pourpre recouvre ensuite les feuilles atteintes.

D’autres champignons tels que l’Alternaria sont susceptibles d’infecter les feuilles malades.

Le feuillage se colore de noir. Les bulbes infectés peuvent conduire à des pertes lors du stockage.

Développement et infection Le champignon fait surface en conditions humides avec une température optimale de développement située entre 15 et 20°C. L’infection peut causer des dommages importants et irréparables dès ses débuts. Si les conditions de développement de l’infection restent favorables pendant une période prolongée, la maladie s’étendra sur une surface importante du champ. Les plants infectés finissent par mourir prématurément, ce qui conduit à une réduction de la récolte. Les bulbes infectés peuvent aussi créer des pertes lors du stockage. Le champignon peut rester dans le sol et survivre sur les débris de plantes, les tas de déchets ainsi que dans les espaces de stockage. De plus, les oignons qui hivernent ainsi que les bulbilles de la première année peuvent être source d’infection.

Les spores du champignon sont disséminées par les gouttes de pluie et le vent. Les spores germent ensuite et infectent les feuilles dès lors qu’il pleut, pendant la rosée du matin et lorsque l’humidité est importante (RH>95 %). Dès lors que le champignon est présent sur la plante, il se développe systématiquement et peut continuer à produire des spores.

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Contamination secondaire provenant de bulbilles de secondes années

Prévention et traitement Ne pas planter de bulbilles de 1ère année infectés. S’assurer du broyage des debris de culture, du labour du sol, et de la couverture des tas de déchets. Ne pas irriguer de manière excessive. Respecter la rotation des cultures toutes les 3 ou 4 années, et plus si possible.

Mener à bien les traitements préventifs et les traitements chimiques lorsque les conditions climatiques sont favorables au champignon.

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Mildiou

(champignon) Phytophthora porri Symptômes Ce champignon forme de petits points clairs sur la feuille. La taille de ces points grossit rapidement lorsque le temps est humide et frais (< 15°C). Les lésions partent du bord supérieur de la feuille pour rapidement progresser sur la totalité de la feuille, recouvertes par une zone aqueuse de couleur verte. Les parties infectées de la feuille deviennent blanches et parcheminé, caractéristiques typiques du champignon et finissent par mourir.

Ce champignon est la cause de la pourriture de l’oignon lors du stockage.

Développement et infection Les spores du champignon sont présents dans le sol et viennent au contact de la plante lors des fortes pluies lorsque les gouttes rebondissent sur le sol. Une fois qu’ils sont présents sur la feuille, les spores ont besoin d’eau pour se développer. Les eaux mortes sont particulièrement propices au développement des spores. Les points blancs font leur apparition environ 14 heures après la contamination. La maladie va de pair avec un sol appauvri, compressé et peu drainé. Les poireaux sont les hôtes idéaux de ce champignon.

Prévention et traitement Eviter les flaques d’eau dues à l’irrigation.

Respecter la rotation des cultures sur le modèle extensif, de façon à réduire la potentialité des infections par le sol.

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Rouille (champignon)

Puccinia allii

Symptômes Des amas de rouille marron formés de spores se forment des deux côtés de la feuille. Le tissu de la feuille autour des amas de spores prend une teinte jaune pâle. Plus tard dans la saison, des spores brun foncé (téliospores) peuvent se former. Les dommages causés aux oignons de semis sont surtout cosmétiques, mais si l’infection touche l’ail et les ciboules, les pertes (tant en quantité qu’en qualité) peuvent être importantes.

Développement et infection La rouille peut hiverner sur les poireaux et l’ail (débris de plantes) et infecter de nouveaux vecteurs de propagation au printemps. Les taches marron de rouille sont des spores. Ces spores sont disséminées par le vent et peuvent entraîner de nouvelles infections. Humidité relative élevée, températures modérées (10-21 °C), forte densité de plantation, grande quantité d’azote, peu de potassium sont autant de facteurs favorisant ce champignon.

Les cultures les plus âgées sont les plus vulnérables.

Prévention et gestion Une bonne hygiène est très importante. Jeter tous les restes des plantes infectées.

L’infection peut être retardée par l’application de substances renforçant le feuillage.

Le gel va stopper le développement de la rouille, mais ne va pas détruire le champignon.

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Racine rose (champignon)

Pyrenochaeta terrestris

La maladie des racines roses est un problème important pour les oignons. Dans les régions tropicales et sub-tropicales, cette maladie peut réduire le rendement des cultures de manière considérable.

Symptômes Les plants gravement infectés par la maladie des racines roses paraissent souffrir d’un manque d’eau ou d’une déficience de nutriments. Les racines des bulbes infectés deviennent d’abord rose clair. Selon l’intensité de l’infection, la couleur rose foncé jusqu’à devenir pourpre, voire rouge. Par la suite, les racines se recroquevillent et meurent. Une décoloration rose ou pourpre peut aussi être visible sur la peau des oignons blancs.

Développement et infection Le champignon reste dans le sol sous la forme de spores latents ou dans des débris végétaux de plantes-hôtes. L’infection a lieu lorsque les racines des oignons rentrent en contact avec le champignon. Comme la maladie des racines roses n’attaque pas la base du bulbe, la plante continue de développer de nouvelles racines qui sont infectées à leur tour. Lorsque les plantes sont gravement infectées, il reste peu ou pas de racines entraînant un retard de croissance et une baisse des rendements. La maladie des racines roses ne se poursuit pas au cours du stockage.

Prévention et traitement Ne cultiver que des variétés tolérantes au champignon dans les parcelles infectées.

Respecter la rotation des cultures dans un calendrier sur 4 à 6 ans en utilisant des variétés moins sensibles.

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Pourriture blanche (champignon)

Sclerotium cepivorum

La pourriture blanche est l’un des champignons les plus importants et les plus nocifs. Il cause des dommages dans toutes les régions de production d’oignons.

Symptômes Les feuilles recouvertes de mycélium blanc jaunissent. Lorsqu’une plante infectée est déracinée, un épais tapis de mycélium recouvre les racines et le plateau racinaire du bulbe. De nombreuses petites sclérotes noires se développent sur les parties infectées. La pourriture blanche peut détruire complètement et rapidement la plante.

Développement et infection Le champignon de la pourriture blanche peut rester dans le sol, sur des débris végétaux ou sous forme de sclérotes. Les sclérotes peuvent hiberner dans le sol pendant plusieurs années et germer dès la reprise d’une culture d’oignon (ou d’une plante apparentée). La pourriture blanche s´auto-dissémine rapidement d’un système racinaire à l’autre. Le travail de la terre est source de dissémination du champignon dans le champ. Le champignon est ensuite facilement disséminé d’une parcelle à l’autre par l’intermédiaire des machines, des caisses à claire-voie, des bottes et du matériel végétal. De plus, les bulbilles âgés d’un an qui ont été cultivés dans un sol infecté sur une parcelle donnée transfèrent automatiquement l’infection aux nouvelles parcelles utilisées. La pourriture blanche n’est pas la cause de dommages importants lors de la première année d’infection, mais elle empêche l’arrivée à maturité de nombreuses plantes les années suivantes à cause des sclérotes qui sont susceptibles de se multiplier à grande vitesse.

Prévention et gestion Il est difficile de contrôler la pourriture blanche étant donné que les sclérotes peuvent survivre jusqu’à 20 ans dans le sol. Il est donc impératif d’empêcher l’infection de démarrer. Respecter de solides protocoles d’hygiène dans l‘exploitation. Eviter de contaminer le sol des autres parcelles par les machines. Bien repérer les parcelles infectées permet de prévenir la dissémination du champignon vers des parcelles saines. Inspecter les vecteurs de propagation (les bulbilles d’oignon par exemple). Si la maladie est détectée pour la première fois sur une parcelle, enlever et détruire autant de plants infectés que possible afin d’empêcher la dissémination de l’infection dans la parcelle entière. Inonder ou chauffer par le soleil (en régions subtropicales) les parcelles infectées peut aider à réduire le nombre de sclérotes.

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Stemphylium

(champignon) Stemphylium vesicarium / botryosum Stemphylium est un pathogène secondaire présent à travers le monde. Les régions chaudes sont plus touchées que les autres.

Symptômes Les premiers symptômes sont très similaires à ceux de l’Alternaria. L’attaque démarre par des petits points aqueux variant du jaune clair au brun. L’étape suivante voit le développement de taches allongées brun clair au centre, brun plus foncé sur les côtés.

Ces taches se rejoignent pour assombrir l’ensemble de la feuille; à ce stade, les fructifications noires sont clairement visibles.

Développement et infection L’infection commence souvent par les feuilles adultes. Les tissus endommagés ou morts suite à des piqûres d’insectes ou des champignons sont autant de portes d’entrée pour le Stemphylium. La maladie apparaît dans diverses circonstances et peut causer des dommages considérables lorsque le temps est chaud et humide.

Prévention et gestion Un bon contrôle des insectes et des autres maladies est essentiel afin de prévenir l’affaiblissement des tissus. Il existe divers fongicides susceptibles d’empêcher cette maladie de causer trop de dommages. Si les températures sont élevées, ne pas irriguer les cultures présentant une légère infection au Stemphylium.

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Charbon (champignon) Urocystis cepulae / colchici

La maladie du charbon est un problème pour les oignons ayant été semés par semis direct dans les zones de climat tempéré.

Symptômes Se caractérisent par des stries ou des points noirs, légèrement gonflés qui apparaissent au moment de la germination sur les lobes et les premières feuilles. Les stries et les points se fendent ensuite pour évacuer un grand nombre de spores très légères facilement disséminées. Les plants infectés souffrent d’un retard de croissance. Certains meurent en quelques semaines en cas d’infection extrême. Les symptômes restent visibles pendant toute la saison et finissent par infecter le bulbe. Les lésions sur le bulbe sont la porte d’entrée d’agents pathogènes secondaires entraînant la pourriture de celui-ci.

Développement et infection Les spores du champignon peuvent survivre dans le sol pendant 15 ans. Elles sont extrafines et facilement disséminées par le vent, l’eau, les machines et les plants déjà malades.

D’une manière générale, les jeunes feuilles sont les plus sensibles à la maladie. Les infections prennent effet pendant les 3 premières semaines après le semis, lorsque les jeunes plants émergent du sol infecté. Une fois qu’un plant a été infecté, la maladie se propage sur les feuilles en formation. Les spores germent à une température située entre 10 et 22°C, avec une activité décroissante lors de températures supérieures à 22°C. Prévention et traitement Sur les parcelles infectées, ne pas utiliser de bulbilles vulnérables à la maladie.

L’utilisation de bulbilles sains peut réduire le risque au minimum.

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Pourriture des oignons d’origine bactériologique (bactérie)

Erwinia carotovora subsp. carotovora

La pourriture bactériologique affecte différents types de cultures potagères. Elle peut réduire le rendement des cultures d’oignons de façon considérable, aussi bien dans le champ qu’au cours du stockage.

Symptômes Erwinia peut infecter les plants en plein champ. Les feuilles se flétrissent et dessèchent ensuite. La coupe transversale d’un plant montre que le centre du jeune bulbe est gras, visqueux et dégage une odeur nauséabonde. Les écailles sont molles et aqueuses. Un liquide jaune pâle puis brun finit par envahir le bulbe tout entier. Les bulbes infectés sont mous. Un liquide malodorant et visqueux coule lorsque l’on presse un bulbe malade.

Développement et infection Les bactéries responsables de ces problèmes sont présentes dans le sol, à la surface de l’eau ou sur des débris végétaux.

L’infection s’infiltre toujours par des blessures causées par: - Des dommages créés par les insectes.

- La grêle ou de fortes pluies ou encore un vent violent.

- En cas de pluie prolongée, les feuilles baignent dans une flaque d’eau et sont détrempées, la tige se remplit d’eau et commence à pourrir.

- Les zones déjà infectées par d’autres champignons tels que le faux mildiou ou toute sorte de pourriture de la feuille.

- Des blessures infligées lors de la récolte ou de traitements. Des feuilles coupées trop tôt ou trop court peuvent aussi servir de porte d’entrée à l’infection.

Les bactéries pénètrent généralement le bulbe par le biais de plis sur le collet, mais ce n’est pas toujours le cas. L’eau est nécessaire au développement de l’infection. Plus il fait chaud et plus l’infection progresse rapidement. Les bactéries deviennent inactives à une température inférieure à 3°C.

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Prévention et traitement S’assurer que le sol ait une bonne structure, un bon drainage et ne soit pas compacté.

Contrôler les insectes et tous les autres pathogènes. Eviter une croissance trop rapide du feuillage. Ne pas donner trop d‘azote car une plante ayant un excès de sève est plus fragile et plus vulnérable aux intempéries comme la grêle, la pluie et les vents violents. Ne pas irriguer de façon excessive lorsque le bulbe est développé. Penser à coucher les plants de façon mécanique s’ils ont été endommagés par de la grêle tardive pour s’assurer que l’eau ne stagne pas sur les feuilles. La culture doit être totalement sèche avant de récolter. Toute blessure doit être évitée dans la mesure du possible. Les oignons doivent être stockés dans des conditions les plus fraîches et sèches possibles.

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Photo: Department of Plant Pathology and Plant-Microbe Biology, Cornell University

Pantoea ananatis (bactérie)

Pantoea ananatis

Tout comme la pourriture, cette bactérie peut également entraîner l’apparition de symptômes sur les feuilles. La bactérie est surtout présente dans les régions chaudes et peut causer une diminution notable des rendements.

Symptômes Les plants succombent déjà à l’infection dans les champs. Les premiers symptômes sont visibles sur les feuilles internes les plus jeunes. Elles présentent des lésions aqueuses s’étendant rapidement sur toute la feuille. Des stries et taches blanches apparaissent sur la feuille. Ensuite, l’infection s’étend au bulbe, où les écailles infectées deviennent molles et aqueuses. Les écailles infectées sont de couleur jaune pâle à brun. Si le bulbe est déraciné, les feuilles se séparent aisément de celui-ci et un liquide épais s’écoule des feuilles et du collet. Une infection secondaire due à Erwinia apparaît également souvent.

Développement et infection La bactérie survit dans les débris végétaux, certaines mauvaises herbes et peut être transmise par des thrips. Cependant, on ne sait pas vraiment quelles plantes sont des plantes-hôtes de la bactérie. L’infection a lieu de la même façon que pour Erwinia.

Prévention et gestion Assurer un bon contrôle des populations de thrips et de mouches de l’oignon. L’élimination des mauvaises herbes permet également de réduire les populations de bactéries. Lors de la rotation des cultures, faire des essais et limiter l’utilisation des plantes-hôtes des bactéries au strict minimum.

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Sour skin

(bactérie) Pseudomonas cepacia Symptômes Les jeunes feuilles sont plus sensibles à cette maladie. Souvent attaquées en plein coeur, elles tournent rapidement au brun clair. Un duvet humide de pourriture se développe par la suite. La première caractéristique après récolte est un collet mou. L’écaille extérieure devient humide d’un jaune clair délavé puis un liquide visqueux brun envahit l’extérieur du bulbe. Une odeur âcre typique se dégage du bulbe.

Développement et infection Les bactéries partent des feuilles, suivent l’axe foliaire jusqu’au collet du bulbe en formation, où elles restent à l’état latent. Les premiers symptômes apparaissent lors du développement au champ. Si le collet n’a pas été complètement séché pendant ou après la récolte, la maladie converge vers le bulbe via le collet et infecte la majeure partie des écailles extérieures. Les bactéries peuvent ensuite infecter la totalité du bulbe très rapidement, surtout en période chaude.

Prévention et traitement Se reporter à Erwinia. Appliquer les mêmes mesures à toutes les infections bactériennes.

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Graisse de l’oignon (bactérie)

Pseudomonas gladioli pv. alliicola

Symptômes Au début, peu de symptômes extérieurs sont visibles sur le bulbe. Les seules caractéristiques sont un collet plus mou qu’habituellement. Les écailles au centre de l’oignon (concerne 1 ou 2 écailles) sont molles et apparaissent comme si elles étaient cuites. Les écailles deviennent marron. Les bulbes infectés dessèchent et se recroquevillent. Les bactéries affectent aussi les jeunes plants en plein champ. Les feuilles se flétrissent et finissent par mourir. En plein champ, on distingue difficilement les symptômes de la graisse de l’oignon de ceux d’Erwinia.

Développement et infection L’infection se propage de la même façon que celle d’Erwinia. Les bactéries progressent depuis les tiges des feuilles jusqu’au collet puis aux écailles. Ensuite, les bactéries se fraient un chemin jusqu’à la base du bulbe via les écailles infectées. Les bactéries continuent d’infecter les écailles encore saines à partir du plateau racinaire. Lorsque l’on presse un bulbe infecté, le coeur glisse de son enveloppe. Ce phénomène est appelé ‘graisse de l’oignon’. A température ambiante, les bulbes infectés pourrissent en 10 jours.

Prévention et traitement Se reporter à Erwinia. Appliquer les mêmes mesures à toutes les infections bactériennes.

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Bigarrure jaune (virus) OYDV - Potyvirus

Symptômes On retrouve la bigarrure jaune dans le monde entier. Les premiers signes de la maladie sont visibles sur les plus jeunes feuilles. Les feuilles prennent une couleur gris pâle et des stries jaunes se forment autour des veines des feuilles. Le feuillage se courbe, s’assouplit jusqu’à s’aplatir ou s’effondrer. Les plants d’échalotes et les bulbilles d’oignons infectés présentent les symptômes les plus marqués : les plants restent de petite taille, leur feuillage se strie, jaunit, s’enroule et se courbe complètement.

Développement et infection Le virus est disséminé par des insectes tels que les pucerons (de la pomme de terre par exemple). Si un puceron attaque un plant infecté, il peut transférer le virus à des plants sains par sa trompe (transfert non persistant). Le virus ne se transmet pas par les semences. Le virus de la bigarrure jaune de l’oignon est apparenté á celui de la bigarrure jaune du poireau. Toutefois, il lui est difficile d’infecter les poireaux. L’oignon, l’échalote, l’ail et les narcisses sont de bonnes plantes-hôtes.

Prévention et gestion Éliminer tous les pucerons. Ôter les plants infectés des éléments de plantation à propagation végétale des variétés d’Allium. Ne pas cultiver d’oignons à proximité d’autres variétés d’Allium.

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Virus des taches jaunes de l’iris (virus)

IYSV - Tospovirus

Symptômes Le virus des taches jaunes de l’iris est lié au virus des taches bronzées de la tomate. Il se manifeste par une ou plusieurs taches en forme de diamant, avec un cœur vert aux contours pâles. Le virus n’est pas mortel pour la plante mais l’affaiblit, la rendant plus vulnérable à d’autres facteurs de stress.

Développement et infection Le virus est transmis par les thrips du tabac (Thrips tabaci), lorsqu’ils attaquent la feuille.

Une fois qu’ils ont attaqué une plante infectée, ils vont porter le virus pendant tout le reste de leur vie. Le virus peut survivre sur diverses plantes-hôtes comme les oignons à survie hiémale, les iris, les alstroemeria et les poireaux, ainsi que les thrips infectés.

Prévention et gestion Un contrôle efficace des thrips est essentiel. Des conditions de culture optimales et le contrôle des mauvaises herbes peuvent également jouer un rôle fondamental dans la limitation de la population des thrips et de l’infection.

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Mite de l’oignon et du poireau (insecte) Acrolepiopsis assectella

Symptômes La larve de la mite du poireau se nourrit de la substance verte de l’épiderme des feuilles, ne laissant que les nervures apparentes, créant des aires transparentes (fenêtres). Des cavités se créent dans la feuille, dues à une dégradation naturelle de la membrane. Une deuxième génération de chenilles peut creuser et dévorer le bulbe entraînant des pourritures secondaires du collet dues à des champignons. On remarque généralement la première attaque dans les rangs extérieurs du périmètre du champ.

Développement et infection La mite de l’oignon est un papillon discret. En général, il y a 3 générations par an, parfois 4. La deuxième génération est la plus ravageuse. La mite pond ses oeufs de couleur blanc cassé directement sur la feuille. Au bout d’environ 8 jours, les oeufs éclosent pour donner naissance à une larve vert clair qui creuse immédiatement une galerie dans la feuille.

Les chenilles sont présentes de la mi-Mai jusqu’à la mi-Septembre, avec une courte interruption en Juin. La mite de l’oignon a une préférence pour les étés chauds et secs.

Tout comme les oignons, d’autres membres de la famille des allium sont les plantes-hôtes de cet insecte.

Prévention et contrôle A notre connaissance, il n’existe aucune mesure préventive. Effectuer un traitement chimique dès que les feuilles sont endommagées.

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Taupins (insecte) Agriotes spp.

Symptômes Mort des semences en cours de germination et des jeunes plants.

Développement et infection Le taupin adulte (Elateridae) pond ses œufs dans des herbages rudes. Les taupins se trouvent fréquemment dans les zones qui servaient à la culture des herbages ou de leurs graines. Si ces herbages sont labourés et que par la suite la parcelle est utilisée pour la culture de l’oignon, les taupins présents dans le sol peuvent causer d’importants dommages aux racines et aux jeunes plants. Il peut s’écouler de 3 à 5 ans avant que les larves ne deviennent des taupins adultes.

Prévention et gestion Contrôler la population de taupins adultes afin de limiter le nombre de larves. Il existe une méthode à base d’appâts pour attirer les taupins. Ce test peut alors être utilisé pour déterminer le meilleur moment pour appliquer le traitement. Pour détecter la présence de taupins, il est possible de prélever un échantillon de sol et de le tester.

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Charançon de l’oignon (insecte) Ceutorhynchus suturalis

Symptômes Le charançon de l’oignon creuse des galeries dans les feuilles et y pond ses œufs. Lorsque les larves deviennent adultes, elles prennent une couleur orange. Les dommages causés par les charançons sont similaires à ceux de la mite de l’oignon, mais ils creusent plus de galeries et mangent par zones. En outre, il n’y a qu’une génération de charançon par an.

Prévention et gestion À notre connaissance, il n’existe aucune mesure préventive. Effectuer un traitement chimique dès que les feuilles sont endommagées.

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Mouche de l’oignon (insecte) Delia antiqua

Symptômes Perte sèche de plants.

Développement et infection La première génération de mouche de l’oignon vit du début du mois de Mai jusqu’à mi-Juin.

La femelle adulte pond ses oeufs sur les jeunes plants au ras du sol. Les larves émergent des oeufs et dévorent les feuilles entraînant la mort des jeunes plants. Les larves se déplacent alors vers les plants voisins et ainsi de suite. La seconde génération, de Juillet à Septembre peut endommager le bulbe ce qui créé des portes d’entrée pour d’autres agents pathogènes. La larve se chrysalide après un certain nombre de semaines. La chrysalide est de couleur rouge tirant sur le brun. Selon la zone climatique, se développe 2 à 5 générations de mouches par an.

Prévention et traitement Utiliser des graines traitées insecticide pour combattre la première génération.Répandre un maximum de mâles stériles afin de s’assurer que la majorité des œufs ne seront pas fécondés ou ne produiront pas de larves.

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Mineuse de la feuille d’oignon (insecte)

Liriomyza cepae

Symptômes La larve de l’insecte, petite et grise, creuse des galeries dans les feuilles. Les mineuses, de couleur blanchâtre à vert clair, creusent des méandres irréguliers. La taille de la galerie est proportionnelle à celle de la mineuse. Les dommages causés par une seule larve sont insignifiants tandis que ceux causés par un grand nombre d’individus peuvent affaiblir considérablement, voir détruire un jeune plant. Les feuilles déjà infectées sont plus susceptibles d’être endommagées par les intempéries et autres pathogènes.

Développement et infection La femelle adulte creuse dans l’épiderme de la feuille pour y pondre ses oeufs. L’éclosion des larves se fait au bout de quelques jours. Les larves passent par différents stades avant de devenir un asticot adulte. C’est surtout lors du dernier stade que l’asticot est visible au dos de la feuille. Il la quitte ensuite afin de se chrysalider. Deux générations peuvent se développer au cours d’une seule saison. Le collet et le dessus de l’oignon sont surtout endommagés par la croissance et le développement de la seconde génération.

Prévention et traitement La mineuse compte de nombreuses plantes-hôtes en plus des mauvaises herbes.

L’enlèvement des débris végétaux et le contrôle des mauvaises herbes réduit les risques d’infection.

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Thrips (insecte)

Thrips tabaci

Symptômes L’infection débute par des points vert pâle sur la feuille, qui s’ouvrent ensuite et prennent une couleur gris-argenté. Le thrips (larve) est parfois visible : petit insecte allongé brun pâle, se trouvant principalement sur les aisselles de la feuille, dans les tissus les plus jeunes des feuilles internes. Des dommages cosmétiques peuvent avoir lieu sur le collet et sur les écailles externes charnues.

Développement et infection Les thrips hibernent sur les bulbes sous forme de larves (sur les déchets de cultures ou dans le sol) ou encore sur toute autre plante-hôte. Une infestation prend généralement des proportions explosives, surtout en période chaude et sèche. Une augmentation de la température moyenne de 15 °C à 20 °C entraîne la multiplication par deux de la population.

La population se répartit comme suit : 1-3 % thrips adultes, 15-30 % larves, 60-75 % œufs.

Le développement du stade d’œuf au stade adulte prend parfois moins de deux semaines.

Les « fenêtres » dans les feuilles sont les dommages causés par les thrips qui grattent et sucent les tissus, qui deviennent blancs puis gris et meurent. Le risque d’infection secondaire par des bactéries ou des champignons est accru suite aux dommages secondaires. En outre, les thrips peuvent également transmettre le virus des taches jaunes de l’iris.

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Prévention et gestion Puisqu’il est difficile de contrôler les thrips lorsque la température atteint 25 °C, un lancement précoce du contrôle des ravageurs (à partir d’une température du sol de 11,5 °C environ) est primordial. Un contrôle au début de la saison est recommandé après un hiver doux ou un printemps précoce. Inspecter régulièrement les tiges d’un certain nombre de plantes et/ou utiliser des bandes adhésives bleues entre les plantes pour déterminer la taille de la population. Avant de débuter les mesures de contrôle, penser aux facteurs tels que les parcelles voisines de plantes-hôtes (oignons) et/ou bas-côtés en train d’être tondus. Il est essentiel de choisir le moment adéquat. Appliquer le traitement lorsque la température est inférieure à 25 °C et que l’intensité lumineuse est faible, étant donné que les insectes évitent la lumière trop forte. Une culture saine avec une bonne croissance résistera mieux aux dommages causés par les thrips. Comme les thrips vivent également dans de nombreuses mauvaises herbes, contrôler efficacement les mauvaises herbes peut permettre de réduire considérablement la pression infectieuse. Des précipitations régulières contribuent à une réduction temporaire du nombre de thrips. Enterrer le matériel (infecté) peut aussi réduire le problème pour les années suivantes. Adjuvants, colles pour insectes et appâts peuvent participer au contrôle des thrips difficiles à atteindre.

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Nématode du bulbe ou de la tige (nématode) Ditylenchus dipsaci

Symptômes Les feuilles des jeunes plants s’enroulent et se déforment. Ensuite les plants infectés se développent mal et bleuissent. Les feuilles s’épaississent et leur structure se fragilise. Les bulbes infectés sont opaques et cireux au toucher. Les écailles internes gonflent davantage et présentent une structure blanche et spongieuse. Les racines pourrissent, tout comme les plants. Les plants et bulbes infectés dégagent une odeur typique.

Développement et infection Au début de la saison, sous terre, les larves envahissent les jeunes tissus des plants en pleine germination. Le nématode peut aussi s’introduire dans les parties supérieures de la plante en passant par le stomate de la plante ou en utilisant la pluie ou l’irrigation comme voie d’entrée. Le nématode se nourrit de la substance des cellules en utilisant les enzymes cassant les parois entre les cellules. Une fois adultes, les femelles pondent entre 200 et 500 œufs. Le nématode de la tige compte une large gamme de plantes-hôtes. Le nématode de la tige est doté de l’exceptionnelle faculté de pouvoir rester en dormance dans de la matière organique sèche. Même en l’absence de plante-hôte, le nématode de la tige peut survivre des années dans le sol.

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Prévention et gestion Cultiver sur un sol exempt de nématodes et utiliser du matériel de plantation sain. Nettoyer les machines et les outils, éviter de déplacer un sol infecté afin de ne pas disséminer les infections existantes. Les endives, les carottes, le blé et l’orge empêchent la multiplication des nématodes et résistent aux dommages qu’ils causent. Détruire les matériaux infectés et s’assurer qu’ils ne restent pas sur la parcelle.

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Photo: M. Putnam, Oregon State University Plant Clinic.

Nématode des racines (nématode) Pratylenchus penetrans

Le nématode des racines est un problème à l’échelle internationale. Ce nématode bénéficie d’un grand nombre de plantes-hôtes. En plus de causer des dommages directs, il interagit également avec d’autres pathogènes du sol.

Symptômes Les symptômes habituellement présentés sur les plants infectés par les nématodes des racines sont un mauvais développement ainsi qu’une zone racinaire mal développée manquant de poils absorbants. Des taches creuses sont souvent visibles sur les racines.

Ces lésions ont une forme irrégulière et au début, sont de couleur pâle, qui fonce petit à petit.

Développement et infection Le nématode des racines envahit toutes les parties souterraines de la plante. Il concentre ses attaques sur les jeunes racines. Le nématode passe de cellule en cellule en perçant chacune d’elle. Le contenu de la cellule est transformé en nourriture. De six à dix semaines après le début de l’infection, beaucoup de nématodes quittent la plante et se retrouvent dans de nombreuses zones du sol. Certains restent derrière le tissu nécrotique de la plante.

Ils peuvent supporter les éléments climatiques et peuvent facilement survivre jusqu’à la saison de culture suivante. Après l’accouplement, les femelles pondent leurs œufs dans et sur les racines. La première étape de la larve [mue] a lieu dans l’œuf. À ce moment-là, ils peuvent déjà pénétrer dans les tissus. En fonction de la température et de la variété de la plante-hôte, le cycle de vie du nématode dure de 20 à 92 jours. La température idéale pour un développement optimal de la population est comprise entre 20 et 30 °C. Les principaux problèmes ont lieu sur les sols les plus légers.

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Photo: Plantenziektenkundige Dienst Wageningen

Prévention et gestion Un contrôle efficace du nématode des racines est difficile. Étant donné qu’il dispose d’un grand nombre de plantes hôtes, la rotation des cultures n’a qu’un effet limité. La betterave sucrière, les épinards et la betterave rouge sont de mauvaises plantes-hôtes. Les tagètes ont un effet fortement antagoniste sur les populations de Pratylenchus. Un sol en jachère peut jouer un rôle pour limiter l’infection.

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Carence en magnésium (déficience) Symptômes Les plantes présentent une croissance lente. Une carence en magnésium peut avoir pour résultat la mort des plants les plus faibles. Une décoloration peut affecter les feuilles les plus vieilles en jaunissant sur toute leur surface. Cette chlorose peut causer le brunissement puis la mort.

Prévention et gestion Répandre ou pulvériser du sel d’Epsom peut aider à lutter contre cette carence en magnésium.

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Carence en manganèse (déficience) Symptômes Le Manganèse est le catalyseur de l’oxydation et des réactions de réduction dans le tissu de la plante. Cet oligo-élément joue un rôle très important dans la production de chlorophylle.

Une déficience en manganèse se manifeste souvent par l’apparition de stries jaunes sur la feuille. La croissance des plants est ralentie, le développement du bulbe est tardif et le collet s’épaissit. La déficience en manganèse apparaît principalement dans les sols légers et crayeux ainsi que lorsque les conditions climatiques sont froides. Il n’est pas évident de distinguer la déficience en manganèse de la bigarrure jaune. Il est fort probable qu’une déficience en manganèse ait des répercussions les années suivantes. C’est tout particulièrement le cas des cultures très vulnérables à la déficience en manganèse comme les oignons, le persil, les pommes de terre, les radis, les épinards, le maïs et les betteraves rouges.

Prévention et gestion Il est difficile d’augmenter le taux de manganèse dans le sol. Il est donc recommandé de traiter le manque de manganèse par des engrais foliaires. Ce système est très efficace sur les jeunes cultures. Certains agents de protection des cultures commercialisés contiennent du manganèse.

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Dommages causés par la grêle (physiologique) Symptômes Les dommages liés à la grêle sont seulement visibles sur le côté exposé. Les dommages sont de couleur jaune ou blanche et peuvent ensuite servir de porte d’entrée aux bactéries et aux champignons. Les conséquences sont plus sérieuses quand les plantes ont beaucoup de feuilles. Des dommages plus sérieux peuvent entrainer un retard dans la formation des bulbes.

Prévention et gestion En cas de dommage, vaporiser un fongicide sur les oignons. Ce traitement peut également être combiné à l’application d’oligo-éléments, afin de favoriser la cicatrisation et éviter tout affaiblissement supplémentaire de la plante. Si la grêle tombe juste avant la récolte et avant que les feuilles ne meurent, il est recommandé d’aplatir mécaniquement le feuillage afin d’éviter que l’eau ne vienne remplir les cavités des feuilles. Il vaut mieux aplatir le feuillage à l’aide d’un conduit rotatif en plastique afin de ne pas endommager les feuilles et de réduire le risque de maladies bactériennes. Les bulbes d’oignon qui ont été endommagés par la grêle présentent une durée de stockage limitée.

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Brûlures dues au soleil (physiologique) Symptômes Une tache pâle et dentelée est visible sur la partie externe de l’oignon.

Développement et infection Si le temps est chaud, les oignons qui ont déjà été déterrés peuvent être brûlés par le soleil.

Des oignons non récoltés sont moins vulnérables puisque le sol a un effet rafraîchissant.

Les jeunes oignons déterrés sont tout particulièrement susceptibles d’être brûlés par le soleil mais la couleur plus foncée des oignons rouges et des échalotes les rendent également vulnérables. Les brûlures sont pâles et le tissu devient mou et glissant.

Prévention et gestion S’il est impossible d’éviter de déterrer les oignons par une journée chaude et ensoleillée, alors il est conseillé de ne pas les déterrer aux heures les plus chaudes de la journée. Ne pas laisser trop longtemps les oignons déterrés sur le champ sans les couvrir. Au moment du stockage, faire baisser la température des oignons le plus rapidement possible.

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Éclatement (physiologique) Symptômes Le plateau de l’oignon éclate et prend un aspect rappelant le liège, similaire aux fentes de croissance des pommes de terre. Les symptômes sont comparables à ceux d’une dose d’azote trop importante ou donnée trop tardivement. Les oignons présentant ce type d’éclatement sont invendables.

Prévention S’assurer que le sol présente une bonne structure et que les plants émergent de manière uniforme, afin que les oignons subissent le moins de stress possible. Une croissance lente et uniforme contribue à limiter le nombre d’oignons éclatés. Ne pas utiliser de régulateurs de croissance.

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Écailles aqueuses (physiologique) Symptômes Ecailles externes et peaux rugueuses et poisseuses se développant pendant la croissance.

Ce problème peut apparaître lorsqu’une période d’intenses précipitations suit une période de sécheresse pendant le développement du bulbe.

Prévention et gestion Une prévention des dommages sur les collets est essentielle. Ne pas récolter lorsque les conditions climatiques sont très humides et s’assurer que les collets sèches rapidement et entièrement.

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Chimère (mutant) Symptômes Des stries vertes pâles ou jaunes sont visibles sur une partie de l’oignon ou sur un certain nombre de feuilles situées du même côté. En règle générale, ces marques ne sont visibles que sur le quart ou la moitié de la largeur et sur toute la longueur de la surface de la feuille.

Ces symptômes peuvent être interprétés comme une infection virale mais sont en fait la marque d’une maladie génétique localisée (mutant).

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Notes

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