Magazine de la betteraves

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MAGAZINE DE LA BETTERAVES

Une publication de BEJO Zaden B.V

Postbus 50 1749 ZH Warmenhuizen

T: 0226 396 162

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E: info@bejo.com

W: www.bejo.com

Editeurs

Jelger van Weydom

Daniëlle Bruin

Jorien Smak

Kevin van Schaik

Robert Schilder

Ronald Loos

Esther Plevier

Rédacteurs

Jelger van Weydom

Daniëlle Bruin

Jorien Smak

Photographies

Petra Tesselaar

Jurgen van Baar

Marissa Goussard

Jelger van Weydom

Conception

Nathalie España

Mise en page

Nathalie España

Imprimerie

Koopmans’ drukkerij BV, Zwaag

Aucun droit ne peut être tiré de l’information contenue dans ce magazine Bejo. La reproduction d’articles ou de parties d’articles n’est permise qu’avec avec l’autorisation de l’entité Bejo et avec mention de la source.

SOMMAIRE

MAGAZINE DE LA BETTERAVE BEJO

4 LES RISQUES ET LES DÉFIS DE LA PRODUCTION DE SEMENCES DE BETTERAVES

6 SVZ : INNOVATION ET DURABILITÉ DANS L’INDUSTRIE ALIMENTAIRE

8 RENCONTRER DES PRODUCTEURS DE BETTERAVES DU MONDE ENTIER

10 UN TRAVAIL CONTINU SUR DES VARIÉTÉS ROBUSTES ET FIABLES 12 LE VOYAGE DES GRAINES DE BETTERAVE DE

16 INNOVATIONS DANS LE DOMAINE DE LA BETTERAVE ROUGE : LE RÔLE DE LA TECHNOLOGIE AVANCÉE DES SEMENCES

18 INFORMATIONS SUR LES VARIÉTÉS

22 « DANS UN CHAMP DE 1 000 PLANTES, NOUS DEVONS EXAMINER CHAQUE PLANTE UNE PAR UNE. » 24 LES BETTERAVES, UN PATRIMOINE CULTUREL ? 26 LE POUVOIR DE LA BETTERAVE ROUGE

28 BEJO-PARTENAIRE EN LETTONIE : EZERKAULIŅI AGRO 30 SUPERFICIE MONDIALE

32 DÉCOUVREZ LA RÉVOLUTION DE LA BETTERAVE : BEET IT !

33 DES BARQUETTES AUX SACHETS À FOND PLAT

34 LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE STOCKAGE DES BETTERAVES

36 LE MONDE POLYVALENT DE LA BETTERAVE ROUGE

AVANT-PROPOS

Bienvenue dans cette première édition de notre magazine de la betterave. Nous sommes heureux de vous présenter ce guide complet sur tout ce qui concerne la betterave. Cette édition se penche sur les multiples facettes de ce légume-racine dynamique, couvrant tout, des derniers défis en matière de production de semences à l'importance culturelle de la betterave dans les différents coins du monde. Notre objectif est de célébrer la betterave comme une puissance dans le monde des légumes, en offrant des perspectives et des histoires qui inspirent et engagent les professionnels de la betterave comme vous.

Bejo sélectionne avec succès des variétés de betteraves depuis des décennies et les récentes introductions réussies ont mis en évidence notre engagement envers cette culture. Tout le temps que les sélectionneurs de Bejo consacrent à cette culture n'a qu'un seul but : développer de meilleures variétés plus fiables.

La production de semences est la pierre angulaire d'une culture réussie de la betterave, mais elle comporte de nombreux défis. Les professionnels de Bejo sont là pour relever ces défis et atténuer les risques. Grâce à notre longue histoire et à notre expérience en matière de production de semences de betterave, nous garantissons à nos clients un approvisionnement stable en semences de qualité.

Bien entendu, nous ne pouvons pas éviter le sujet du changement climatique dans ce magazine. Avec l'augmentation des températures, la vitesse du cycle de vie et la propagation de la plupart des agents pathogènes dans la culture de la betterave qui augmentent. Cela signifie que les ravageurs et les maladies qui étaient autrefois contenus se développent maintenant dans de nouvelles régions. La recherche en phytopathologie fait partie intégrante de nos efforts pour sélectionner des variétés fiables et résistantes aux maladies.

Depuis de nombreuses années, Bejo investit dans la recherche sur la technologie des semences. Alors que les produits phytosanitaires chimiques ont été la norme pendant de nombreuses années, nous nous dirigeons maintenant vers un paysage législatif favorisant un monde sans produits chimiques. Bejo est déjà capable de fournir des semences propres et saines, mais les agriculteurs ont eux aussi un rôle à jouer en confiant ces semences à des sols sains et équilibrés.

Nous vous invitons à découvrir des articles présentant des producteurs du monde entier et de diverses industries, offrant des perspectives et des approches uniques de la culture de la betterave. En outre, vous trouverez des aperçus des techniques de stockage dans le monde entier. Nous incluons également un aperçu des avantages de sa consommation pour la santé et des présentations de la betterave sur différents marchés.

Nous espérons que vous serez inspirés et nous vous souhaitons beaucoup de succès dans vos activités liées à la betterave.

N'hésitez pas à contacter votre représentant Bejo. Kevin van Schaik, Robert Schilder, Ronald Loos

LES RISQUES ET LES DÉFIS DE LA PRODUCTION DE SEMENCES DE BETTERAVES

UNE CONVERSATION ENTRE JOS DOODEMAN ET JULIEN JOUANNEAU

BEJO PRODUIT DES SEMENCES DE BETTERAVES EN FRANCE, EN AUSTRALIE ET EN NOUVELLE-ZÉLANDE. AVEC DES CULTURES DANS L’HÉMISPHÈRE NORD ET DANS L’HÉMISPHÈRE SUD, NOUS RÉPARTISSONS LES RISQUES AFIN D’AVOIR TOUJOURS UNE CERTAINE QUANTITÉ DE RÉCOLTE. MALGRÉ TOUT, LA PRODUCTION DE SEMENCES DE BETTERAVES RESTE UN DÉFI. LORS D’UNE CONVERSATION AVEC JOS DOODEMAN (SPÉCIALISTE MONDIAL DE LA PRODUCTION DE SEMENCES) ET JULIEN JOUANNEAU (RESPONSABLE DE LA PRODUCTION EN FRANCE), NOUS LEUR AVONS DEMANDÉ QUELS ÉTAIENT LES RISQUES ET LES DÉFIS AUXQUELS ILS ÉTAIENT ACTUELLEMENT CONFRONTÉS.

Changements climatiques

« Il est important de répartir les risques. Après tout, nous travaillons avec la nature et sommes donc tributaires des conditions météorologiques. Et oui, nous assistons nous aussi à des changements climatiques », déclare M. Doodeman. Il poursuit : « Il y a encore dix ans, la Nouvelle-Zélande et l’Australie bénéficiaient d'un climat idéal pour la production de semences de betteraves, mais nous sommes aujourd'hui confrontés à des problèmes liés au changement climatique. Les fortes pluies affectent les opérations standards sur le terrain, ce qui n’est pas souhaitable pour la production de semences ».

M. Jouanneau observe également cette tendance en France. « Les pluies sont plus fréquentes et plus abondantes. En outre, il gèle moins ou pas du tout pendant les mois d’hiver et les vagues de chaleur sont plus fréquentes en été. La production de semences a toujours été un travail risqué, le changement climatique rend le défi encore plus grand. C’est pourquoi nous avons des contacts fréquents avec nos sélectionneurs et nos chercheurs afin de développer des variétés robustes et résistantes aux maladies. »

La France comme pays de production

Malgré le changement climatique et les risques associés pour le rendement, Bejo produit des semences dans l’hémisphère nord, mais uniquement en France. M. Doodeman en explique les raisons : « Il y a deux raisons principales à cela. En tant que Bejo, nous travaillons avec des agriculteurs qui produisent des semences pour nous. Pour cela, des relations à long terme sont essentielles. Une bonne coopération avec des partenaires fiables permet de partager les connaissances en toute confiance. Le partage des connaissances et des expériences aide les deux parties à optimiser leurs productions. La deuxième raison est que le gouvernement français dispose d’un système juridique strict pour garantir l’isolement entre les champs de production. Le vent peut transporter le pollen d’une betterave sucrière, par exemple, dans un champ de betteraves rouges. Cela peut avoir d’énormes conséquences sur la qualité des semences et peut même conduire à la destruction de lots entiers de semences. « En effet, en France, nous disposons d’un système spécial qui garantit que l’isolement entre les champs de production est réglementé », confirme M. Jouanneau. Il poursuit : « Ce système est géré et contrôlé par un organisme appelé SEMAE. Les entreprises agricoles sont tenues de déclarer ce qu’elles cultivent, où elles le plantent et quand elles le font. C’est ainsi que sont déterminées les distances entre les différents champs,

qui peuvent varier entre 5, 10 et parfois même 20 kilomètres, en fonction du risque. Ce système garantit que nous pouvons cultiver de manière contrôlée et empêcher la pollinisation entre les différents champs. Il est important d’ajouter, » poursuit M. Doodeman, « que toutes les sociétés de production respectent les restrictions de la SEMAE. On peut considérer qu’il s’agit d’une sorte d’«accord de bonne volonté ». Ensemble, nous veillons à ce que tous les champs de production soient suffisamment isolés.

Surveillance et ratissage

M. Jouanneau poursuit : « En outre, notre équipe technique a la tâche importante de surveiller et d’examiner continuellement nos champs. De début mars à mi-avril, tous les champs de production sont contrôlés au moins deux, voire trois fois, afin de déterminer s’il y a des plantes dans le champ qui ne sont pas conformes au type. Cela prend beaucoup de temps et, compte tenu de la pénurie de main-d’œuvre actuelle, c’est difficile. Néanmoins, il s’agit d’un processus essentiel pour garder nos champs de production propres. Nous étudions actuellement la possibilité que des drones équipés d’IA puissent nous aider à surveiller les champs et à identifier les plantes qui ne sont pas conformes à leur type. Pour la deuxième année consécutive, nous testons la manière dont un drone peut nous aider dans certains processus. » Le fait de bien gérer tous ces défis et ces risques nous permet de maintenir la qualité élevée de nos semences de production. En effet, l’objectif est toujours de fournir, non seulement la plus grande quantité, mais aussi la meilleure qualité de semences de production. Nous continuons à répondre aux changements de la nature et à préparer l’avenir. Pour ce faire, nous restons en contact étroit avec les sélectionneurs et les chercheurs. C’est pourquoi une « équipe d’experts en betteraves » a été créée dans le but de partager les connaissances et d’apprendre les uns des autres. En unissant nos forces, nous restons informés de ce qu’il se passe sur le marché, nous gardons un œil sur les évolutions climatiques et nous discutons de la manière dont nous pouvons, en tant que Bejo, y répondre.

Lois et réglementations

Des lois et des réglementations strictes ont également entraîné des défis supplémentaires. Jos explique : « En Europe en particulier, les lois et réglementations concernant les pesticides deviennent plus strictes, alors que nous devons toujours faire face à des maladies telles que le mildiou. Nous avons remarqué ces défis dans la production de semences. Jouanneau ajoute : « Le fait que Bejo investisse depuis des années dans les semences biologiques joue en notre faveur. Toutes les connaissances que nous avons acquises ne sont pas seulement utilisées pour les semences biologiques, mais aussi, dans la mesure du possible, pour la production de nos semences conventionnelles. Ce faisant, nous essayons de minimiser l’utilisation de pesticides. Doodeman résume : « Le grand défi est une bonne motivation pour investir dans la culture biologique. Si vous parvenez à produire suffisamment de semences biologiques de haute qualité, vous aurez certainement du succès avec les semences conventionnelles. »

Il est clair que la production de semences de betteraves comporte de nombreux aspects, comme l’a révélé cette conversation avec nos collègues. Bien qu’il puisse s’agir d’une tâche ardue, tous deux s’accordent à dire que « c’est avant tout ce qui rend notre travail très agréable ». Et nous envisageons l’avenir avec sérénité ; Bejo s’est très bien préparé.

JULIEN JOUANNEAU
JOS DOODEMAN

SVZ : INNOVATION ET DURABILITÉ DANS L’INDUSTRIE ALIMENTAIRE

CET ARTICLE VOUS EMMÈNE DANS LE MONDE FASCINANT DE SVZ, UNE ENTREPRISE LEADER DANS L’INDUSTRIE ALIMENTAIRE. L’ENTREPRISE SE CONCENTRE SUR LES APPLICATIONS INNOVANTES ET DURABLES DE LA BETTERAVE ROUGE. SVZ FOURNIT DES INGRÉDIENTS DE HAUTE QUALITÉ À L’INDUSTRIE ALIMENTAIRE MONDIALE. MARCEL VAN BOESSCHOTEN, TECHNOLOGUE DES PROCÉDÉS ET DES PRODUITS CHEZ SVZ, NOUS FAIT PART DE SON POINT DE VUE SUR LE RÔLE CRUCIAL QUE JOUE CETTE PLANTE PUISSANTE. LA BETTERAVE ROUGE EST UTILISÉE POUR UN LARGE ÉVENTAIL D’APPLICATIONS, NOTAMMENT COMME COLORANT NATUREL. NOUS EXAMINONS COMMENT CES APPLICATIONS CONTRIBUENT AUX OBJECTIFS DE DURABILITÉ DE L’INDUSTRIE ET FONT DE SVZ UN LEADER DU MARCHÉ EN RELEVANT LES DÉFIS DE L’AGRICULTURE DURABLE ET EN INTRODUISANT DES MÉTHODES DE PRODUCTION INNOVANTES.

Marcel van Boesschoten, employé chez SVZ depuis 2008, explique que la betterave rouge n’est pas seulement essentielle à leur gamme de produits, mais qu’elle joue également un rôle clé dans leur stratégie de développement durable. « La betterave rouge est polyvalente et présente d’énormes avantages pour notre programme de développement durable », explique M. van Boesschoten. SVZ utilise des techniques d’extraction avancées pour extraire les colorants naturels de la betterave. Ceux-ci constituent des alternatives durables aux additifs synthétiques dans l’industrie alimentaire, ce qui permet d’obtenir des aliments plus sains et plus colorés sans additifs chimiques. Le jus, le concentré de jus ou la purée de betterave rouge sont utilisés dans de nombreux aliments tels que les jus, les produits laitiers et les tortillas.

Chez SVZ, spécialisé dans la transformation des fruits et légumes industriels,

l’accent est mis sur le maintien des propriétés naturelles et de la qualité au cours du processus de transformation. « Ici, l’importance de bonnes matières premières est essentielle ; ce qui n’est pas dans la matière première ne peut pas se retrouver dans notre produit », souligne M. van Boesschoten. L’importance des pratiques de culture durables et de la collaboration avec les agriculteurs locaux pour garantir la qualité en fait également partie, bien entendu. Les défis liés à la transformation sont considérables, notamment en ce qui concerne le maintien des valeurs nutritionnelles et de la couleur au cours de la production. Marcel nous explique comment SVZ relève ces défis : « De la semence au produit fini, c’est un équilibre constant entre la nature et la technologie.

SVZ utilise la betterave rouge non seulement pour sa saveur et sa valeur nutritionnelle, mais aussi pour ses colorants naturels, qui sont une alternative aux colorants artificiels. « Le processus d’extraction du jus combiné aux colorants de betterave rouge est une combinaison fascinante de précision et d’innovation », déclare M. van Boesschoten. Il explique que SVZ améliore constamment ses méthodes pour garantir une qualité et une durabilité optimales. « Nous visons à minimiser notre em-

preinte carbone en utilisant des méthodes de culture spécifiques et en réduisant les déchets grâce à l’utilisation de tous les composants de la betterave. »

Dans le cadre du concept Carte Blanche, SVZ travaille également à la mise au point d’ingrédients végétaux « incolores et sans saveur », un nouveau domaine qu’il explore pour préserver la solidité de la couleur du produit final sans modifier l’aspect visuel de ces produits alimentaires. Au contraire, la valeur nutritionnelle des légumes est exploitée. Cette innovation répond à la demande d’ingrédients naturels qui préservent l’intégrité et l’esthétique du produit final.

SVZ possède des sites de production en Europe (Espagne, Belgique, Pologne) et en Amérique. L’entreprise travaille en étroite collaboration avec les agriculteurs locaux pour optimiser la culture de la betterave rouge et d’autres fruits et légumes, en accordant la priorité à la durabilité et à la qualité. SVZ étudie également des innovations futures telles que l’utilisation de la technologie des drones et de la biotechnologie avancée afin d’améliorer encore l’efficacité et la durabilité de la culture et de la transformation de la betterave rouge. L’entreprise vise à économiser l’eau et à réduire l’utilisation de pesticides chimiques dans ses processus de culture.

L’accent mis sur la betterave est un excellent exemple de la façon dont les cultures traditionnelles peuvent être transformées en composants clés de produits alimentaires modernes et durables. M. Van Boesschoten conclut en soulignant l’importance de la réflexion prospective dans le secteur : « Chaque pas que nous faisons vers des pratiques plus durables est un pas vers une planète plus saine ».

@SVZ, mieux grandir ensemble.

MARCEL VAN BOESSCHOTEN, TECHNOLOGUE DES PROCESSUS ET DES

PRODUITS CHEZ SVZ

Historique :

Marcel a une solide formation en technologie alimentaire, avec des études au niveau MBO et HBO, suivies d’une riche carrière qui l’a mené de la transformation des céréales à l’avant-garde de l’innovation dans l’industrie alimentaire.

Carrière à la SVZ :

Van Boesschoten a commencé en 2008 en tant que développeur de produits. Au cours des années suivantes, il a élargi son champ d’action et, avec ses collègues du département R&D, il a créé un lien essentiel entre les départements de l’agriculture, de la production et de la vente, ainsi qu’avec les clients. Il se concentre sur l’utilisation de matières premières agricoles naturelles telles que la betterave.

La motivation personnelle :

Marcel est passionné par la transformation d’ingrédients naturels en produits sains et écologiques. Il croit fermement à la durabilité et à l’innovation.

RENCONTRER DES PRODUCTEURS DE BETTERAVES DU MONDE ENTIER

BRÉSIL

u Nom : Fabrício Costa Turquete

u Âge : 39 ans

u Localisation : EFFA Agribusiness, à Carandaí/MG

u Cultures : Carotte, betterave rouge, maïs et soja

u Nombre d’hectares : 360 ha irrigués et plus de 450 ha non irrigués

Quel a été le principal objectif de votre entreprise ?

L’accent est mis sur les betteraves rouges et les nouveaux produits laitiers. Notre société cherche à diversifier les investissements tout en les gardant directement liés au terrain.

Avez-vous une spécialité ou une nouveauté ?

Notre investissement le plus récent concerne l’élevage de vaches laitières et de bovins de boucherie.

Quelles sont les variétés de Bejo que vous possédez ?

Boro (180 ha) et Natuna

À quoi ressemblera l’avenir de votre entreprise ?

Nous projetons un avenir positif pour notre entreprise en cherchant toujours à croître de manière responsable et durable. En investissant dans des technologies susceptibles d’améliorer la productivité et la qualité des produits que nous fabriquons.

AFRIQUE DU SUD BRÉSIL

u Nom : Daniel Rodrigo Prodocimo

u Âge : 42 ans

u Localisation : Mococa, État de São Paulo, Brésil

u Cultures : Betterave rouge, oignons, soja, maïs et café

u Nombre d’hectares : Au total, 170 hectares, dont 60 hectares de betteraves rouges et 40 hectares d’oignons. Le maïs et le soja font partie de la rotation de ces cultures.

Quel a été le principal objectif de votre entreprise ?

L’accent est mis sur toutes les cultures que j’ai mentionnées précvdemment.

Avez-vous une spécialité ou une nouveauté ?

Nous n’avons pas de spécialités, car nous ne servons qu’un marché de niche. De plus, en raison de la pénurie de maind’œuvre, il n’est pas possible de diversifier les cultures au-delà de celles que je cultive déjà.

Quelles sont les variétés de Bejo que vous possédez ?

Boro et un peu de Bresko aussi. Mais mon marché principal est la Boro. C’est une variété bien connue sur le marché. J’en sème depuis longtemps, elle me donne beaucoup de sécurité. La Bresko n’est destinée qu’aux marchés qui exigent des betteraves de forme plus arrondie. Non pas que la Boro n’ait pas une bonne forme, mais la Bresko est légèrement plus ronde.

À quoi ressemblera l’avenir de votre entreprise ?

Notre entreprise suit les traditions des générations précédentes. Actuellement, nous avons amélioré notre niveau technologique, par exemple avec un système d’irrigation par pivot, une chambre froide de stockage des betteraves, l’énergie solaire et l’utilisation de semences à haut potentiel productif. Je pense que mon fils poursuivra cette tradition, puisqu’il est en train d’obtenir un diplôme d’agronomie.

u Nom : Jannie Lategan

u Âge : 43 ans

u Localisation : District de Brits dans la province North West d’Afrique du Sud

u Cultures : Nous avons une ferme irriguée et la betterave est l’une des quatre cultures différentes que nous pratiquons. Nous cultivons également du blé, du soja et du maïs.

u Nombre d’hectares : 350 ha

Quel a été le principal objectif de votre entreprise ?

Nous essayons de donner à chaque culture les soins optimaux dont elle a besoin, et nous n’avons pas de préférence. Il est important d’être discipliné dans tous les aspects des besoins spécifiques de la culture, de la préparation du sol jusqu’au jour de la récolte.

Avez-vous une spécialité ou une nouveauté ?

Non.

Quelles sont les variétés de Bejo que vous possédez ?

Je sème de la Boro.

À quoi ressemblera l’avenir de votre entreprise ?

Il faut espérer que nous pourrons suivre le rythme rapide de l’innovation agricole et du développement technologique. Il est important de pratiquer l’agriculture de manière à permettre à la prochaine génération de continuer à donner le meilleur d’elle-même et à la génération actuelle de transmettre ses connaissances et son amour de l’agriculture. Je pense que vous vous sentirez bien et que vous aimerez l’agriculture si vous réalisez que c’est un privilège et non un droit. Dieu nous donne l’occasion de faire l’expérience de sa magnifique création, de la plantation à la récolte des produits qu’il a créés, en passant par les soins qui leur sont apportés.

ROYAUME-UNI

u Nom : Greg Colebrook

u Âge : 32 ans

u Localisation : Greens of Soham, Cambridge, Royaume-Uni

u Cultures : Betteraves, pommes de terre et oignons

u Nombre d’hectares : 800 ha

Quel a été le principal objectif de votre entreprise ?

L’accent a été mis sur la culture de betteraves rouges sur 800 hectares, produisant 40 000 tonnes par an. Le produit est vendu directement aux usines alimentaires et aux marchés de gros en fonction du lavage, de la taille et de la qualité. Nous cultivons également des pommes de terre et des oignons. Notre objectif est de fournir tout au long de l’année des betteraves aux marchés britanniques et européens, en nous spécialisant dans la production de jeunes betteraves.

Avez-vous une spécialité ou une nouveauté ?

Non.

Quelles sont les variétés de Bejo que vous possédez ?

Pablo et Action

À quoi ressemblera l’avenir de votre entreprise ?

À l’avenir, nous prévoyons de continuer à investir dans de nouvelles techniques, telles que le « Zero Wheeling ». Cela a aidé notre entreprise à développer de nouveaux moyens de trier optiquement les betteraves sur le site de lavage.

u Nom : Furkat Khadjimuratov

u Âge : 60 ans

u Localisation : Top Agro seeds, Tachkent, Ouzbékistan

u Cultures : Boro

u Nombre d’hectares : 1-3 ha par producteur

Quel a été le principal objectif de votre entreprise ?

Je suis distributeur de Bejo en Ouzbékistan et je travaille avec Bejo depuis 26 ans. Nos producteurs de betteraves rouges en Ouzbékistan cultivent en moyenne entre 1 et 3 hectares de betteraves rouges avec 400 000 à 500 000 graines par hectare et cultivées sur billons. L’irrigation se fait principalement par sillons, mais l’irrigation au goutte-à-goutte a gagné en popularité depuis son introduction.

Avez-vous une spécialité ou une nouveauté ?

Le marché est principalement axé sur la betterave rouge pour le marché du frais, car elle est une culture populaire dans la cuisine ouzbèke. Elle est consommée principalement en salade, en soupe, ou salée et combinée à d’autres légumes. Au début du printemps, nous sommes en mesure d’exporter des betteraves rouges d’Ouzbékistan vers les pays voisins. Ces betteraves sont cultivées sous des tunnels en plastique.

Quelles sont les variétés de Bejo que vous possédez ?

Nous vendons principalement la Pablo et la Boro, deux marques populaires sur le marché de la betterave rouge. C’est surtout la deuxième rotation de la Boro qui est populaire, les semis commençant en juillet-août et la récolte dans la deuxième moitié d’octobre. L’année dernière, nous avons commencé à introduire la Bresko et la Manolo. Le stockage se fait dans les champs, dans des trous dans le sol et dans des entrepôts.

À quoi ressemblera l’avenir de votre entreprise ?

La croissance rapide de notre population et les possibilités d’exportation nous permettent d’envisager l’avenir avec optimisme.

u Nom : Joost Jonk

u Âge : 40 ans

u Localisation : BioBeta B.V.Zeewolde, Pays-Bas

u Cultures : betteraves rouges et oignons (bio)

u Nombre d’hectares : 350 ha.

Quel a été le principal objectif de votre entreprise ?

Nous cultivons, transformons et conditionnons principalement des betteraves rouges et des oignons biologiques. Nous cultivons également dans le cadre de notre plan de culture ; des citrouilles, des carottes, des panais, des pommes de terre, des brocolis, des pois, des haricots, des céréales et de l’herbe/du trèfle. L’objectif de notre entreprise est de cultiver les produits biologiques demandés par les clients, en respectant les exigences de qualité.

Avez-vous une spécialité ou une nouveauté ?

Les nouveautés qui contribuent à l’objectif principal de notre entreprise sont le robot de désherbage, qui aide à enlever les mauvaises herbes, ainsi qu’un nouveau système de tri par caméra.

Quelles sont les variétés de Bejo que vous possédez ?

Boro (bio), Subeto, Manzu, Bazzu, Rhizu , Pablo, Alto.

À quoi ressemblera l’avenir de votre entreprise ?

Nous souhaitons développer l’agriculture biologique en collaboration avec nos clients. Grâce à nos activités de culture et de transformation, nous souhaitons nous développer avec eux pour rendre le produit biologique accessible à un large groupe cible.

UN TRAVAIL CONTINU SUR DES VARIÉTÉS ROBUSTES ET FIABLES

EN CONVERSATION AVEC JACK VAN DORP ET KATERINA KONTIDOU, SÉLECTIONNEURS DE BEJO

BEJO SÉLECTIONNE AVEC SUCCÈS DES BETTERAVES ROUGES DEPUIS DES DÉCENNIES. DES VARIÉTÉS TELLES QUE PABLO ET BORO SONT CONNUES DEPUIS LES ANNÉES 1990 ET, PLUS RÉCEMMENT, L’ENTREPRISE A ÉGALEMENT INTRODUIT AVEC SUCCÈS DE NOUVELLES VARIÉTÉS. LES SÉLECTIONNEURS JACK VAN DORP ET KATERINA KONTIDOU S’ATTENDENT À CE QU’IL Y EN AIT D’AUTRES. ILS DISCUTENT DE DIVERS SUJETS LIÉS À L’ÉLEVAGE ET SE TOURNENT VERS L’AVENIR : « GRÂCE AUX NOUVELLES TECHNIQUES D’ÉLEVAGE, NOUS POUVONS GAGNER DU TEMPS ».

Van Dorp est responsable de la sélection de l’équipe betterave, qui s’occupe également du céleri, du céleri-rave et du persil carotte. Kontidou est éleveuse junior dans cette équipe. Lorsque vous vous asseyez à la table avec deux sélectionneurs, une question évidente se pose : pourquoi faitesvous de la sélection ? En d’autres termes, quelles caractéristiques souhaitez-vous voir apparaître dans les variétés ? « Fiabilité, robustesse et santé, principalement », énumère M. Van Dorp. « Nous voulons développer des variétés de bonne qualité : avec une bonne forme et une belle couleur interne et externe. Et bien sûr, nous devons tenir compte des résistances et des défis posés par le changement climatique. En outre, le marché s’intéresse de plus en plus aux teneurs, telles que le Brix. »

Résistances

Le fait que les températures mondiales augmentent lentement, mais sûrement, signifie qu’il y a aussi du travail supplémentaire pour la sélection. Par exemple, les maladies telles que les virus et les maladies fongiques peuvent se propager plus rapidement, ce contre quoi les sélectionneurs tentent de se prémunir en ajoutant des résistances aux variétés. Ils accordent une attention particulière à la résistance au virus de la rhizomanie, qui entraîne notamment une décoloration jaune des feuilles et une détérioration des racines.

« Une fois dans le sol, il est pratiquement impossible de se débarrasser de ce virus », explique M. Van Dorp. «Il s’agit d’un problème croissant, les étés chauds accélérant sa propagation. Nous consacrons également beaucoup de temps au développement de la résistance au Cercospora, un champignon qui infecte les feuilles.

Gagner du temps

Le processus de croisement des lignées parentales, d’essais et de croisement des résistances peut prendre cinq à six ans avec les méthodes de sélection traditionnelles. Grâce à la technologie des marqueurs, les sélectionneurs peuvent effectuer des recherches sur l’ADN et faire un choix précoce. Les tests ADN nous permettent de voir immédiatement quelles plantules sont intéressantes pour une étape ultérieure, explique M. Van Dorp : « Comme nous pouvons sauter tout un cycle de tests, le gain de temps est énorme. Nous pouvons obtenir le même résultat en deux fois moins de temps. »

Succès

Le succès mondial de Bejo avec la betterave s’explique également par le fait qu’il s’agit d’une « culture relativement solide ». Elle est résistante et se développe bien sous différents climats. C’est ce dernier point qui plaît particulièrement à M. Kontidou. « Nous travaillons pour une région bien plus vaste que l’Europe, le monde entier fait partie de notre marché. En tant que

sélectionneurs, nous sommes confrontés à de nombreux défis, que nous relevons avec nos collègues. » Le plus grand défi dans son travail est, selon elle, « l’introduction d’une variété qui devient un succès mondial et garantit aux agriculteurs un rendement fiable ».

Les exemples classiques d’introductions réussies sont des variétés comme Pablo, datant du début des années 1990 : une belle betterave uniforme, qui a ajouté de la valeur sur le marché. Boro, datant de 1995, était une variété encore plus performante qui s’est mieux comportée dans des conditions climatiques difficiles.

Ces deux noms désignent les variétés avec lesquelles Bejo a acquis une bonne position sur le marché. Ces dernières années, les sélectionneurs ont dû faire face à des défis supplémentaires, en particulier la lutte contre la rhizomanie. Manzu a été la première variété à présenter une tolérance élevée à cette maladie : une betterave aux caractéristiques similaires à celles de Boro, avec cette résistance comme caractéristique supplémentaire importante. Rhizu, quant à elle, peut être considérée comme la successeure de Pablo.

Dans le cadre de leurs activités, les éleveurs de Bejo travaillent en étroite collaboration avec les représentants de Bejo, mais écoutent également les points de vue de l’industrie, indiquent Van Dorp et Kontidou. « C’est très intéressant pour toutes les parties concernées. Le service des ventes et le service de transformation visitent souvent ensemble des essais dans le monde entier. Les souhaits et les idées des vendeurs et les développements à venir de l’élevage peuvent ainsi être harmonisés de manière optimale. »

Durabilité

Le slogan « Explorer la nature ne s’arrête jamais» figure sur toutes les communications de Bejo. Il fait référence à l’utilisation durable de ressources naturelles limitées. La betterave est une culture qui s’inscrit parfaitement dans

cette ambition durable. Elle est résistante, facile à cultiver de manière biologique et nécessite relativement peu d’engrais et de produits chimiques. »

« Comme les variétés Bejo sont cultivées dans de vastes régions du monde, elles comprennent des zones où la pression des maladies est plus forte », souligne M. Kontidou. « En outre, nos essais se déroulent également dans différents pays ; toutes ces informations sont très intéressantes pour nous et nous aident à prendre des décisions. »

Bien entendu, tout le temps investi dans la betterave à Bejo ne sert en fin de compte qu’un seul objectif pour l’agriculteur : déployer de meilleures variétés plus fiables. Van Dorp, à ce sujet : « C’est un défi de réunir toutes les caractéristiques fortes dans une seule variété, mais nous nous efforçons toujours de sélectionner des variétés robustes qui peuvent être utilisées dans de nombreux domaines et sur lesquelles l’agriculteur peut compter. La récolte ne doit pas être bonne une année et moins bonne l’année suivante, cela ne lui sert à rien. Une bonne récolte doit être la norme.

Les sélectionneurs concluent par un conseil utile : vous cherchez une variété tolérante à la rhizomanie ? Cette caractéristique est déjà cachée dans le nom de la variété. En effet, toutes les variétés se terminant par un « u » possèdent cette résistance.

La production de semences en Nouvelle-Zélande est envoyé en France pour y être nettoyé et modernisé.

LES GRAINES DE BETTERAVE SONT CULTIVÉES EN

FRANCE, EN NOUVELLE-ZÉLANDE ET EN AUSTRALIE.

NETTOYAGE & OPTIMISATION

NOUS ÉLIMINONS LES IMPURETÉS DU LOT ET LE TRIONS PAR FORME, POIDS, TAILLE ET COULEUR.

De cette manière, nous ne sélectionnons que les meilleures semences.

La France et l’Australie ont toutes deux des équipements de nettoyage et d’optimisation.

LA RÉCEPTION DE LA SEMENCE

À BEJO WARMENHUIZEN (NL).

BEJO EST AUTORISÉ PAR LA NAL.

Les laboratoires agréés par le Naktuinbouw (NAL) autorisent les laboratoires d’entreprise à prélever des échantillons et à tester les semences.

ÉCHANTILLONNAGE

NOUS PRÉLEVONS UN ÉCHANTILLON DE CHAQUE LOT DE SEMENCES.

TEST

Tout au long du processus, nous effectuons des tests sur :

LA SANTÉ : présence de bactéries, de virus ou de champignons.

LA QUALITÉ : germination, pureté et autres déterminations des semences.

LA PURETÉ GÉNÉTIQUE : tous les lots de semences sont contrôlés.

LE VOYAGE DES GRAINES DE BETTERAVE DE BEJO

DÉSINFECTION

À l’aide de vapeur, d’eau chaude et d’air chaud, nous désinfectons les graines afin d’éliminer les CHAMPIGNONS pathogènes.

L’ENTREPOSAGE EN MILIEU CLIMATISÉ

Température constante optimale (12°C) et de l’humidité (30%).

AMÉLIORATION

À la demande du client, nous traitons la semence pour obtenir de meilleurs résultats. ENROBAGE : POUR AMÉLIORER LA CAPACITÉ DE SEMIS ET LA VITALITÉ.

EMBALLAGE & ÉTIQUETAGE

LES UNITÉS DE CONDITIONNEMENT VONT DE 10 000 À 500 000 GRAINES.

EMBALLAGE & EXPÉDITION DES COMMANDES

NOUS EXPÉDIONS LES GRAINES DE BEJO DANS PLUS DE 100 PAYS DANS LE MONDE.

LES OBJECTIFS AMBITIEUX DE HAK

LE PRODUCTEUR DE LÉGUMES ET DE LÉGUMINEUSES HAK EST UN NOM FAMILIER AUX PAYS-BAS DEPUIS PRÈS DE 75 ANS. L’ENTREPRISE, BASÉE DANS LE BRABANT-SEPTENTRIONAL, ASPIRE À UN AVENIR ÉQUITABLE ET DURABLE POUR L’AGRICULTURE LOCALE ET S’EST FIXÉ DES OBJECTIFS FERMES À CET ÉGARD. PAR EXEMPLE, HAK VEUT PASSER À LA CULTURE BIOLOGIQUE POUR TOUS LES LÉGUMES ET LÉGUMINEUSES

DES PAYS-BAS D’ICI 2027. JOACHIM NIEUWHOFF, DIRECTEUR DES ACHATS ET DE L’AGRICULTURE, EXPLIQUE CE PLAN.

D’ici trois ans, seule la culture biologique en provenance des Pays-Bas sera autorisée ; pourquoi ce délai très court ?

HAK veut continuer à investir dans la durabilité. Ces dernières années, nous avons déjà certifié nos cultures locales. En route vers PlanetProof, et c’est la prochaine étape. Nous croyons non seulement aux avantages à long terme de l’agriculture biologique, mais aussi qu’elle contribuera de manière significative à la durabilité future de notre entreprise. Nous envisageons d’améliorer les pratiques culturelles néerlandaises ainsi que le cadre de vie, avec des sols sains, une bonne qualité de l’eau et des aliments globalement plus sains.

Êtes-vous sur la bonne voie ?

Nous avons commencé à cultiver des betteraves biologiques et les premières sont maintenant dans les supermarchés. Il ne s’agit pas d’une ligne distincte, mais d’un remplacement des betteraves rouges actuelles. La betterave est une culture robuste qui se prête bien à la culture biologique en raison de son temps de culture re-

lativement court, qui laisse moins de possibilités aux mauvaises herbes, aux ravageurs et aux champignons de l’endommager. En outre, elle s’intègre bien dans les calendriers des producteurs biologiques. Cette année, la betterave sera suivie par les haricots verts, le chou frisé et le chou blanc (choucroute) provenant de la terre hollandaise.

Quels défis devez-vous relever pour atteindre vos objectifs ?

En termes de culture, le plus grand défi réside dans la lutte contre les mauvaises herbes. En semant les cultures plus tard, nous raccourcissons la période de végétation et réduisons le risque d’apparition de mauvaises herbes. Cela pose un problème au niveau de la planification et de la production, car il faudra faire des choix. À l’avenir, la robotisation deviendra un outil important dans la lutte contre les mauvaises herbes.

Quelles sont vos exigences spécifiques en matière de culture biologique ?

Pour nous, cela signifie que nous n’utilisons pas de produits phytosanitaires ni d’engrais chimiques. Les agents verts sous le certificat SKAL sont autorisés.

Quelle est l’importance de la culture de la betterave rouge pour HAK ?

Nos betteraves sont un produit apprécié par de nombreux consommateurs aux Pays-Bas. Il s’agit d’un produit à la recette spécifique et unique qui permet à HAK de se distinguer des autres producteurs. C’est pourquoi les betteraves doivent répondre à certaines conditions : nous ne traitons que des betteraves rouges et rondes de différentes qualités. Les betteraves sont livrées, lavées, triées et doivent être exemptées de corps étrangers, saines et sans taches, c’est-à-dire (pratiquement) sans taches ou points noirs.

En tant que semencier, quel rôle Bejo peut-elle jouer dans la réalisation de vos objectifs ?

Bejo peut nous aider à atteindre notre objectif en conservant des variétés de haute qualité, facilement disponibles et produisant des rendements stables dans des conditions climatiques variables. La consanguinité des différentes résistances (par exemple contre la rhizomanie) reste un outil très important à cet égard. La poursuite de la sélection à la recherche d’améliorations des variétés existantes est donc également une condition préalable à ce sujet. Il est important de continuer à discuter ensemble des nouvelles opportunités sur le marché. Comme Bejo est doué pour la sélection de nouvelles variétés, si HAK peut utiliser ces cultures, nous devons saisir l’occasion de travailler ensemble.

HAK

HAK est un producteur néerlandais de légumes et de légumineuses basé dans la ville de Giessen, dans le Brabant-Septentrional. Fondée en 1952, l’entreprise produit des légumes d’été et d’hiver tels que des haricots verts, des carottes, des choux rouges et des betteraves, ainsi que des légumineuses, telles que des haricots bruns et des pois chiches. Avec ses légumes, HAK vise à promouvoir une alimentation saine. Au moins 85 % des produits sont cultivés dans un rayon de 125 kilomètres autour de Giessen, ce qui permet de réduire au maximum l’impact négatif sur la planète. HAK croit en des pratiques agricoles honnêtes et durables pour l’avenir de l’agriculture locale et de notre alimentation. L’une des conditions essentielles pour y parvenir est de présenter un modèle de revenu attrayant pour l’agriculteur.

u S’engager en faveur de la durabilité et d’une culture locale entièrement biologique d’ici à 2027.

INNOVATIONS DANS LE DOMAINE DE LA BETTERAVE ROUGE : LE RÔLE DE LA TECHNOLOGIE AVANCÉE DES SEMENCES

LE SECTEUR AGRICOLE N’EST JAMAIS FIGÉ, POUSSÉ PAR LA NÉCESSITÉ D’UN DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE LA GARANTIE DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE. DANS CETTE DYNAMIQUE, LA TECHNOLOGIE DES SEMENCES JOUE UN RÔLE CLÉ. C’EST VRAI POUR DE NOMBREUSES CULTURES, ET NOTAMMENT POUR LA CULTURE DE LA BETTERAVE ROUGE. À CE SUJET, NOUS DONNONS LA PAROLE À TROIS SPÉCIALISTES DU TRAITEMENT

BIOLOGIQUE DES SEMENCES CHEZ BEJO. LIESBETH VAN DER HEIJDEN, CHERCHEUSE PRINCIPAL, GERTJAN VAN WESTEN, CHERCHEUR, ET KELLY VAN KOOPEREN, CHERCHEUSE, TOUS DE SEED PATHOLOGY RESEARCH. ILS EXPLIQUENT LES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS ET L’ORIENTATION FUTURE DE LA TECHNOLOGIE DES SEMENCES DANS LA BETTERAVE ROUGE.

La nécessité d’innover dans la culture de la betterave rouge devient de plus en plus évidente. Les producteurs sont confrontés à des défis tels que l’évolution de la réglementation, le changement climatique et la menace constante des maladies. Bejo est à la pointe du développement de techniques avancées de traitement des semences. Non seulement pour améliorer la santé des plantes, mais aussi pour contribuer à une culture plus durable.

Innovation dans la technologie

des semences

Van der Heijden et Van Westen partagent leurs connaissances et leur engagement en faveur de l’innovation. Ils expliquent comment Bejo se concentre sur le développement de techniques qui améliorent la germination et la résistance des semences de betterave rouge. Le « traitement sous vide à la vapeur », une méthode unique mise au point par Bejo pour éliminer les agents pathogènes nuisibles présents sur les semences sans utiliser de produits chimiques, est un élément clé. « Ce traitement change la donne dans la technologie des semences et est le résultat de notre engagement en faveur de la durabilité et de l’innovation », souligne M. Van der Heijden.

Van Kooperen ajoute : « Les semences de betteraves sont désinfectées par des combinaisons de vide et de vapeur. L’utilisation du vide permet de répartir uniformément la vapeur chaude dans le lot de semences. Le développement d’équipements de traitement et la conception de protocoles ciblés sur les

pathogènes des cultures prennent du temps et l’amélioration continue est une partie importante de la recherche. La charge de l’infection dicte l’intensité requise pour le traitement. Une prescription sur mesure pourrait être souhaitable ».

Des recherches sont également menées sur les traitements naturels des semences, qui sont respectueux de l’environnement et ajoutent des nutriments essentiels aux semences. Ces traitements sont conçus pour optimiser l’interaction entre la semence et son micro-environnement, offrant ainsi aux plantes un meilleur départ.

L’avenir des semences de betteraves rouges

En se tournant vers l’avenir, les experts soulignent l’importance de la résilience dans la culture de la betterave rouge. Avec la restriction des produits chimiques, la recherche d’alternatives est plus intense que jamais. Bejo est impliqué dans plusieurs projets de recherche pour le développement d’alternatives, en termes de traitements (de semences) et de « bio-fongicides ». La betterave rouge a été un modèle intéressant pour nos recherches sur les traitements alternatifs car nous avons déjà fourni des semences de betteraves sans produits chimiques pendant deux saisons dans l’Union européenne. Cela est dû au fait que l’approbation de Maxim pour la betterave rouge n’est intervenue qu’en 2022.

« L’orientation est claire : nous nous dirigeons vers un avenir où la protection chimique sera

remplacée par la résilience naturelle », explique M. Van Westen. « L’interdiction des produits phytosanitaires chimiques et la nécessité de cultiver de manière durable exigent une protection intégrée des cultures. Nous sommes capables de fournir des semences propres et saines et des innovations qui confèrent une résilience aux semences sous la forme d’un microbiome riche ou de fongicides biologiques. Les producteurs ont un rôle à jouer dans la prévention des maladies dans les champs en prenant soin de la santé de leurs sols grâce à la rotation des cultures et à un suivi précis. Après tout, des semences et un sol sain sont le point de départ d’une bonne récolte. »

La recherche se concentre de plus en plus sur le microbiome des semences, c’est-à-dire la communauté de micro-organismes qui vit naturellement sur et dans les semences. Bejo étudie comment ce microbiome peut être optimisé pour améliorer la santé des plantes et la résistance aux maladies.

Les travaux de Bejo dans le domaine de la technologie des semences et de la betterave rouge marquent une transition importante dans l’agriculture : l’abandon de la dépendance chimique au profit de méthodes plus durables et biologiques. Pour les producteurs et les partenaires de la chaîne, cette approche innovante offre des perspectives non seulement pour des cultures plus saines, mais aussi pour un avenir dans lequel l’agriculture et la responsabilité écologique vont de pair. Bejo s’engage à développer des technologies qui répondent aux défis d’aujourd’hui, en vue d’un avenir plus durable

RENCONTRER LES EXPERTS

CHERCHEUSE PRINCIPAL (LEAD)RECHERCHE EN PATHOLOGIE DES SEMENCES

u Historique : Liesbeth travaille chez Bejo depuis près d’un quart de siècle, où elle a débuté en tant que chercheuse avant de devenir une spécialiste de premier plan dans le domaine de la technologie des semences. Forte d’une riche expérience en biologie et d’un doctorat en écologie des mycorhizes (cohabitation des champignons et des plantes par l’intermédiaire des racines) de l’université et de la recherche de Wageningen, Liesbeth possède une expertise approfondie dans le traitement biologique des semences et le développement de technologies qui favorisent la résilience et la santé des plantes.

u Vision : « L’innovation dans la technologie des semences est essentielle pour relever les défis actuels de l’agriculture. Notre objectif est de fournir aux agriculteurs des semences qui sont non seulement résistantes aux maladies, mais qui contribuent également à un avenir plus durable. »

CHERCHEUR - RECHERCHE EN PATHOLOGIE DES SEMENCES

u Historique : Gertjan, diplômé en biologie de l’université de Nimègue, a rejoint Bejo il y a près de dix ans. Son travail se concentre sur la recherche et le test de produits biologiques de protection des cultures et sur l’exploration du rôle du microbiome des semences dans l’amélioration de la santé des plantes.

u Vision : « Nous sommes au cœur d’un changement majeur dans l’agriculture, où les produits biologiques joueront un rôle de plus en plus important dans le cadre de la protection intégrée des cultures et de la résilience naturelle. Il est essentiel que nous continuions à innover et à travailler ensemble pour relever les défis de l’avenir ».

CHERCHEUSE - RECHERCHE EN PATHOLOGIE DES SEMENCES

u Historique : Kelly travaille chez Bejo depuis huit ans et a étudié la biologie à Leiden. Elle se consacre principalement à la recherche dans le domaine du traitement sous vide à la vapeur. Elle s’intéresse également à la transmission des maladies, à la fois sur le terrain et dans des conditions plus contrôlées. Ces recherches démontrent le risque d’infection des semences par des pathogènes pour l’implantation de la culture, par exemple la betterave rouge.

u Vision : « La désinfection physique est une méthode qui a fait ses preuves et qui reste très pertinente, en particulier à mesure que les agents chimiques disparaissent. La collaboration entre la désinfection physique (élimination des agents pathogènes) et les alternatives biologiques (renforcement de la résilience) est essentielle. »

DR. LIESBETH VAN DER HEIJDEN
GERTJAN VAN WESTEN
KELLY VAN KOOPEREN

INFORMATIONS SUR LES

WODAN

Wodan est une variété hybride de betterave rouge précoce et résistante à la vrille, idéale pour divers climats. Elle produit rapidement des betteraves uniformes, rondes et lisses avec une couleur interne et externe riche, ce qui la rend parfaite pour les marchés frais et la mise en lots. Ses feuilles robustes permettent des calendriers de plantation souples, et elle convient à la fois à la transformation et à l’extraction de pigments.

RHIZU

Rhizu, avec sa résistance intermédiaire à la rhizomanie, produit des betteraves rondes et régulières, d’un rouge vif et profond, à la peau lisse. Optimisée pour une plantation à haute densité, elle se caractérise par un attachement minimal des feuilles et une racine pivotante, ce qui la rend plus apte à une culture et à une transformation efficaces.

PABLO

Pablo est une variété de betterave rouge lisse et ronde qui excelle dans les plantations à haute densité. Avec sa forme uniforme, sa peau lisse et sa couleur superbe, elle domine le marché pour son adaptabilité aux cycles de production précoces, principaux et tardifs. Résistante à la montaison et à la sécheresse, elle garantit un rendement élevé de betteraves de qualité supérieure, ce qui la rend idéale pour la consommation fraîche, la transformation et le stockage.

MANOLO

Manolo est une variété de betterave rouge précoce très productive, de forme ronde et lisse et de couleur rouge-pourpre attrayante. Cette betterave présente un feuillage robuste, une résistance à la montaison, sans zonage et une excellente adaptabilité aux conditions climatiques défavorables. Elle est idéale pour les plantations à haute densité et a un bon potentiel de stockage.

VARIÉTÉS

BRESKO

Bresko est une betterave mi-tardive aux racines rondes et lisses et à la couleur intense tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Son feuillage robuste et résistant aux maladies, ainsi que son attachement compact aux feuilles, améliorent l’utilisation des racines, ce qui la rend idéale pour la consommation fraîche, la transformation et le stockage. Reconnue pour son excellente saveur et son uniformité, la Bresko est bien adaptée à divers climats et possède un potentiel de rendement élevé.

BAZZU

Bazzu convient aux climats plus continentaux, mais aussi aux climats avec des zones infectées par la rhizomanie en raison de sa résistance intermédiaire. Bazzu est une variété de betterave robuste avec un rendement uniforme, des betteraves uniformément rondes et lisses et une couleur rouge foncé frappante. Avec un feuillage fort et sain et un goût excellent, Bazzu est polyvalente pour les marchés frais, l’industrie et le stockage, offrant une petite attache de feuille pour faciliter la récolte.

BORO

Boro est une variété de betterave rouge à haut rendement, adaptée à des climats et des sols variés, idéale pour le marché du frais. Elle produit des betteraves rondes, rouge foncé, avec un feuillage robuste et sain. Reconnue pour son excellente saveur sucrée, sa betterave lisse et sans anneau, Boro est également préférée pour ses bienfaits nutritionnels en matière de jus. Son feuillage robuste permet une plantation tout au long de l’année et s’adapte bien aux régions chaudes et humides, avec une excellente qualité de stockage.

MANZU

Manzu est une variété de betterave rouge de qualité supérieure avec une résistance intermédiaire à la rhizomanie. Elle est connue pour ses betteraves rondes et lisses ainsi que sa couleur rouge intense. Elle présente un feuillage robuste et érigé, ce qui la rend idéale pour les plantations de printemps et d’été. Conçue pour les marchés frais, l’industrie et le stockage, Manzu allie une excellente saveur à une bonne teneur en sucre et à une bonne résistance aux maladies.

INFORMATIONS SUR LES

BOHAN

Bohan est une variété de betterave robuste et tolérante à la chaleur. Elle est connue pour ses grosses racines rondes et lisses, d’un rouge interne et externe intense, sans zonage. Elle se caractérise par un feuillage robuste et résistant aux maladies, ce qui la rend adaptée à la consommation en frais, à la transformation industrielle ainsi qu’à la culture en bottes. Cette variété s’adapte à différentes saisons et conditions de plantation, garantissant un rendement élevé et un long potentiel de stockage.

TAUNUS

Taunus est une betterave rouge cylindrique connue pour sa haute teneur en sucre et ses qualités de tranchage uniforme, ce qui la rend parfaite pour l’industrie alimentaire. Cette variété présente une couleur interne et externe d’un rouge profond, sans zonage, et des racines lisses idéales pour la transformation. Taunus offre un feuillage robuste, un excellent potentiel de rendement et une forte résistance à la montaison, s’adaptant bien à diverses conditions de culture.

AMARELLY (BEJO 3594)

Une betterave hybride jaune avec une belle couleur interne et externe intense. Excellente forme uniforme avec des feuilles fraîches, vertes et saines. Amarelly conserve sa couleur uniforme même dans des conditions plus stressantes, ce qui signifie qu’elle est bien adaptée à divers climats.

VARIÉTÉS

ASSORTIMENT DE BETTERAVES ROUGES

Betterave ronde

Betterave colorée

= également disponible sous forme de semences biologiques 1-9: une note plus élevée signifie une meilleure évaluation du bien en question

u IR = Résistance intermédiaire

u BNYVV = Virus de la veine jaune nécrotique de la betterave (Rhizomanie)

i Pour plus d’informations, demandez à votre représentant Bejo local ou consultez le site web du pays.

« DANS UN CHAMP DE 1 000 PLANTES, NOUS DEVONS EXAMINER CHAQUE PLANTE UNE PAR UNE. »

LES CHERCHEURS DORA COELHO ET BERBER DE WOLFF

PARLENT DE L’ÉVOLUTION DE LEURS TRAVAUX

DANS L’UNE DES SERRES DE RECHERCHE DE BEJO, DORA COELHO ET BERBER DE WOLFF MONTRENT DES RANGÉES DE BETTERAVES EN POT SUR DES TABLES. OU DU MOINS CE QU’IL EN RESTE. POUR CERTAINES, LES FEUILLES ET LES RACINES SONT TOUCHÉES, D’AUTRES ONT COMPLÈTEMENT DISPARUES. « PERDUES PAR LE CHAMPIGNON RHIZOCTONIA », PRÉCISE BERBER DE WOLFF. CELA MONTRE CE À QUOI LES DEUX PHYTOPATHOLOGISTES SONT CONFRONTÉS : LA LUTTE CONTRE LES PATHOGÈNES (MALADIES DES PLANTES) QUI EST DEVENUE DE PLUS EN PLUS DIFFICILE AU FIL DES ANS.

Coelho et De Wolff font partie de la vaste équipe de phytopathologistes de Bejo, des scientifiques qui travaillent sur la recherche d’ingrédients et de maladies dans les cultures (et sur la manière de minimiser leur impact). Un exemple de leur travail dans le domaine de la teneur en matière : il y a quelques années, dans le cadre d’une vaste recherche sur le goût, ils ont conclu, entre autres, que la teneur en sucre de la betterave (brix) ne permet pas de prédire entièrement le goût sucré ou l’impression générale de la betterave dans un panel de dégustation et que plusieurs composés sont impliqués dans le puissant arôme. Bejo emploie plusieurs phytopathologistes au sein de l’entreprise et l’équipe de Coelho, spécialisée dans la culture de la betterave (entre autres), comprend, outre De Wolff, Marja Seignette en tant qu’assistante de recherche.

Coopération

Lors du développement des variétés, la coopération entre les différents départements de Bejo est cruciale. Les sélectionneurs travaillent sur des variétés sur lesquelles l’agriculteur peut compter (plus d’informations à ce sujet dans l’article de la page 10), l’équipe de vente conseille les clients et identifie

les problèmes qu’ils rencontrent. Il s’agit souvent de pathogènes qui menacent le rendement d’une culture. Les phytopathologistes sont étroitement associés à tous ces processus.

Coelho et De Wolff parlent avec enthousiasme de leur travail et des développements dans leur domaine. En résumé, le phytopathologiste étudie en laboratoire les agents pathogènes responsables des problèmes rencontrés sur le terrain et prodigue des conseils en matière d’identification et de lutte. Il élabore également des protocoles pour tester différents agents pathogènes (champignons, virus, bactéries, insectes, etc.) sur les plantes. En examinant les symptômes ou en effectuant des analyses plus poussées sur des ingrédients spécifiques, les meilleures plantes sont sélectionnées dans le cadre du processus de développement de variétés résistantes aux maladies et de meilleure qualité. Cela peut prendre beaucoup de temps, surtout lorsque nous testons une population de plantes qui sont toutes différentes sur le plan génétique, explique M. De Wolff : « Par exemple, si nous avons un champ de 1 000 plantes, nous devons les examiner une par une pour tirer des conclusions fiables sur le caractère que nous évaluons. Les sélectionneurs bénéficient alors des résultats dans leur travail. »

Nouveaux développements

Les travaux des chercheurs se sont intensifiés ces dernières années en raison des réglementations plus strictes sur l’utilisation des produits chimiques et - nous ne pouvons l’ignorer - du changement climatique. « La hausse des températures accélère le cycle de vie et la propagation de la plupart des agents pathogènes et des insectes (qui peuvent transmettre des maladies) », explique M. Coelho. « Et avec des hivers plus doux, ils survivent également pendant ces périodes jusqu’à la saison suivante ». En conséquence, nous devons également faire face à la mutation des agents pathogènes, à l’évolution de nouveaux agents et à des résistances qui se manifestent plus souvent. C’est pourquoi il est important de tester des variantes de pathogènes provenant de différentes régions et susceptibles d’avoir un impact sur la production locale, d’autant plus qu’en raison de l’augmentation des échanges et des voyages à l’échelle mondiale, les maladies ont tendance à se propager plus rapidement dans de nouvelles régions. Cela signifie que nous devons nous tenir au courant des derniers développements dans ce domaine et adapter nos programmes en conséquence.

Les agents pathogènes bien connus de la betterave sont la rhizomanie (maladie des racines transmise par le sol), Cercospora (maladie des taches foliaires), Rhizoctonia (pourriture des racines et du collet), les nématodes (parasites des racines) et le Phoma (maladie de stockage des semis ou des racines). Mais il en existe d’autres, et de nouvelles variantes se développent en permanence. Votre groupe, qui dispose d’une expertise dans ce domaine, peut-il suivre toutes ces évolutions ? Coelho, en riant : « L’élargissement de l’équipe est toujours le bienvenu, mais je pense que nous allons surtout bénéficier des dernières avancées en matière de diagnostic rapide et des nouvelles technologies d’automatisation de certaines étapes des essais sur les

maladies. Cela peut être utilisé dans les systèmes de phénotypage à haut débit, par exemple, » ajoute M. De Wolff : « Vous pouvez développer un système automatisé qui prend des photos de plantes malades (phénotypage) et leur attribue immédiatement un score en entraînant un modèle à reconnaître les symptômes. Cela peut se faire, par exemple, dans la serre avec des caméras de haute technologie ou dans le champ avec des drones ».

Tous deux, reconnaissent-ils en Bejo un employeur qui voit l’importance d’investir dans ces technologies modernes ? « Absolument », répond M. Coelho. « Bejo s’efforce toujours d’être progressiste et agit en conséquence. C’est indispensable pour réaliser la mission de notre entreprise, qui consiste à produire des variétés durables de la plus haute qualité. La résistance aux agents pathogènes est essentielle à cet égard. Mais avec une équipe de personnes et de chercheurs dévoués par culture, complétée par les capacités de la technologie moderne, toutes les conditions sont réunies pour réaliser cette mission. »

LES BETTERAVES, UN PATRIMOINE CULTUREL ?

IL S’AGIT D’UNE TENDANCE MONDIALE : PROTÉGER LES PRODUITS RÉGIONAUX

UNIQUES DE LA CONCURRENCE EN LES DÉSIGNANT COMME «PATRIMOINE CULTUREL». LE CHAMPAGNE NE PEUT

ÊTRE APPELÉ CHAMPAGNE QUE S’IL EST EFFECTIVEMENT PRODUIT DANS LA RÉGION DE CHAMPAGNE. LE FAIT QUE DE NOMBREUX VINS ET FROMAGES SOIENT ÉGALEMENT

PROTÉGÉS N’EST PAS UNE SURPRISE. MAIS LA BETTERAVE EN TANT QUE PATRIMOINE CULTUREL ? CELA SEMBLE MOINS ÉVIDENT.

C’EST CE QUI SE PASSE ACTUELLEMENT EN AUSTRALIE.

Un groupe de producteurs a invoqué le rôle unique que jouent les betteraves dans la variété de hamburger australien, « The burger with the lot », afin de protéger la culture locale de betteraves.

Qu’est-ce que c’est exactement, un tel « burger with the lot » (ou un burger bien garni) ? La recette complète est la suivante : étaler un peu de mayonnaise sur le pain, recouvrir le burger de fromage, de bacon, d’ananas et d’une tranche de betterave. Ajoutez la tomate et l’œuf, arrosez de sauce barbecue et placez le tout sur le pain. C’est ainsi que l’on obtient le « burger with the lot ».

Il est également connu sous le nom de « Aussie burger ». À notre connaissance, nulle part ailleurs

dans le monde une tranche de betterave n’est utilisée dans les hamburgers, mais il n’y a pas un Australien qui ne sache ce qu’est un « Aussie burger ».

Une combinaison de facteurs a provoqué une pénurie temporaire de betteraves tranchées. Un groupe de producteurs a saisi cette occasion pour souligner l’importance de la betterave dans la « culture du hamburger » en Australie.

En raison des économies d’échelle, de nombreuses petites usines qui transformaient la betterave sucrière dans le monde entier ont fermé ou ont été rachetées par de plus grandes entreprises. L’Australie n’a pas échappé à cette tendance. Au cours des dix dernières années, des usines ont également fermé leurs portes et une partie de la production a été transférée en Nouvelle-Zélande. Les producteurs locaux n’ont évidemment pas apprécié cette évolution.

L’année dernière, le cyclone Gabriella s’est abattu sur la Nouvelle-Zélande, provoquant de graves inondations dans la région de Hawke’s Bay. C’est précisément dans cette région qu’est cultivée une grande partie de la betterave. Les dégâts causés aux cultures ont entraîné une pénurie de betteraves. De quoi donner du grain à moudre aux producteurs australiens qui veulent récupérer leur récolte de betteraves perdue.

Pour les producteurs, il est inconcevable qu’une partie aussi importante de la culture australienne soit mise en péril par l’externalisation vers des pays étrangers. « Les betteraves sont cultivées dans notre immense pays, de la Tasmanie au Queensland, et nous déplaçons ensuite la culture dans une zone de la taille d’un timbre-poste », pense-t-on généralement. Les producteurs se demandent comment le pays a pu se rendre aussi vulnérable.

Le fait que la culture ait été déplacée en Nouvelle-Zélande rend la situation encore plus incompréhensible pour les producteurs. La rivalité qui existe encore dans certaines régions entre les deux pays fait que cette histoire a également suscité beaucoup d’attention de la part des médias.

Bonne nouvelle pour les Australiens : la nouvelle récolte a déjà été mise sur le marché, ce qui a permis de remédier à la pénurie temporaire. Après tout, les Australiens ne peuvent vraiment pas se passer de leur « burger with the lot ».

Même si la betterave est originaire de Nouvelle-Zélande.

LE POUVOIR DE LA BETTERAVE ROUGE

LA BETTERAVE ROUGE EST UN VÉRITABLE SUPERALIMENT, QUI REGORGE DE NUTRIMENTS CONTRIBUANT À UN MODE DE VIE SAIN. DE LA BÉTANINE COLORÉE À UNE FOULE DE VITAMINES, CE LÉGUME OFFRE D’INNOMBRABLES BIENFAITS AU CORPS HUMAIN.

Bétanine : le pouvoir violet

La couleur rouge pourpre intense de la betterave rouge est due à la bétanine, un antioxydant (parmi d’autres) qui aide à protéger les cellules des radicaux libres nocifs. La bétanine possède également des propriétés anti-inflammatoires, qui peuvent contribuer à réduire l’inflammation dans l’organisme.

Acide folique et vitamine C

La betterave rouge est riche en folate, qui est important pour la formation des globules rouges et la santé du système nerveux. Elle est également riche en vitamine C, un puissant antioxydant qui soutient le système immunitaire et contribue à l’absorption du fer.

Les nitrates : la clé d'une meilleure circulation sanguine

La betterave rouge contient des quantités importantes de nitrates. Ceux-ci améliorent la circulation sanguine et abaissent la tension artérielle. Les nitrates sont transformés en nitrites par des enzymes présentes dans la bouche. Cela permet aux veines de s’ouvrir correctement et d’augmenter le flux sanguin vers les muscles. Les muscles sont ainsi oxygénés plus rapidement et plus facilement, ce qui retarde l’acidification. Cela permet également d’évacuer plus rapidement les déchets et de favoriser la récupération. Plusieurs études montrent également que les nitrates contenus dans le jus de betterave concentré améliorent les performances athlétiques des sportifs d’endurance.

Fibres et brix : bons pour la digestion

La betterave rouge est riche en fibres, bonnes pour une digestion saine et pour réguler le cholestérol et la glycémie. La valeur Brix élevée signifie que la culture est riche en sucres naturels, ce qui contribue à un goût plus sucré.

Avantages supplémentaires et bienfaits

La betterave rouge contient également du potassium, du manganèse, du fer, du magnésium et de la vitamine B6. Elle réduit le stress oxydatif, améliore les fonctions cognitives et favorise la détoxification du foie.

Produits à base de betterave rouge

Il existe plusieurs façons de profiter des bienfaits de la betterave rouge pour la santé. Le jus de betterave rouge fraîchement pressé est une source puissante d’antioxydants tels que la bétanine et la vitamine C. Les produits fermentés contiennent des probiotiques et des nitrates. Les poudres de betterave rouge séchée et les suppléments concentrent les nutriments. Le houmous de betterave rouge est une pâte à tartiner saine, riche en fibres, en protéines et en bétanine.

La betterave rouge est une puissance dans le monde des légumes, avec une abondance de nutriments qui contribuent à un mode de vie sain. En intégrant ce légume coloré à votre alimentation, vous profiterez de ses nombreux bienfaits pour votre santé et votre bien-être. Alors, si vous voulez booster votre vitalité, mettez la betterave au menu chaque semaine !

I GROW BORO

BEJO-PARTENAIRE EN LETTONIE : EZERKAULIŅI AGRO

EN LETTONIE, BEJO FOURNIT DES PRODUITS À EZERKAULIŅI AGRO, UN ACTEUR MAJEUR DU MARCHÉ DE LA TRANSFORMATION DES LÉGUMES EN EUROPE DE L’EST. L’ENTREPRISE A ÉGALEMENT REPRIS LA CULTURE DE LÉGUMES DE PLEIN CHAMP TELS QUE LA BETTERAVE, LA CAROTTE, LE PANAIS, LE RADIS ET L’OIGNON. AU TOTAL, EZERKAULIŅI AGRO PRODUIT PLUS DE 5 000 TONNES DE PRODUITS TRANSFORMÉS PAR AN. NOUS AVONS POSÉ QUELQUES QUESTIONS À SA PROPRIÉTAIRE, KRISTĪNE BRUNOVSKA.

Comment est née la combinaison de la culture et de la transformation au sein d’une même exploitation ?

La ferme Ezerkauliņi a été créée en 1997. Au départ, nous faisions tout. Environ 40 cultures différentes, à la main. Au fil des ans, nous avons commencé à nous développer : nous avons acheté des terres, des serres et de nouvelles machines pour traiter les produits. Pour poursuivre notre expansion, nous nous sommes associés à des exploitations agricoles et avons acquis des entreprises. En 2011 et 2012, nous avons également mis en place des installations de production de biogaz afin d’assurer une croissance durable. Tous ces développements nous permettent de produire les volumes nécessaires et d’offrir un large assortiment. Dans nos serres, nous cultivons aujourd’hui des concombres, des tomates, de la laitue et des feuilles d’oignon vert sur 9 hectares.

À quoi ressemble le marché letton ?

La consommation de légumes augmente. Les gens optent pour un régime alimentaire plus sain et choisissent de plus en plus des produits cultivés localement. Ce faisant, ils choisissent les légumes frais disponibles à ce moment-là.

Et plus précisément la betterave rouge ?

La betterave est un légume couramment utilisé en cuisine, tant dans les plats salés que sucrés. Les boissons à base de betterave sont également très appréciées. La plupart de nos betteraves fraîches sont destinées à la consommation du pays : nous en exportons environ 40 %. Pour les betteraves précuites, le pourcentage est légèrement inférieur, 30 % étant destinés à l’exportation.

Quels sont les produits les plus populaires ?

Nous vendons des légumes frais et transformés, sous les marques Ezerkauliņi et Mārupes Siltumnīcas. Ezerkauliņi comprend des légumes verts transformés tels que la choucroute à la betterave, ainsi que la betterave marinée et la betterave à la Coréenne. Notre produit le plus populaire est un paquet de 500 grammes de betteraves cuites.

EZERKAULIŅI

AGRO

u Basée en Lettonie, près de la capitale Riga

u 304 employés • 2 500 hectares de terres agricoles

Depuis combien de temps travaillez-vous avec Bejo ?

Nous achetons des variétés chez Bejo depuis environ 25 ans. Actuellement, nous utilisons notamment Manolo, Bresco, Manzu et Wodan. Il est important pour nous que les betteraves aient une teneur élevée en sucre, ce qui leur confère un goût agréable. De plus, la betterave doit avoir une forme ronde distincte, ce qui évite les pertes lors de l’épluchage. Manolo est une betterave qui répond à ce besoin.

Quels développements envisagez-vous pour l’avenir ?

Outre notre offre actuelle, nous nous intéressons aux betteraves colorées (jaunes) et aux betteraves chiogga dont la couleur est stable. C’est important, car la couleur disparaît parfois à la cuisson. Nous continuerons nous-mêmes à nous profiler comme un fournisseur de produits sains, en mettant l’accent sur la fraîcheur et l’origine locale. En complément, nous proposons également des recettes simples et savoureuses pour inspirer les consommateurs.

u Chiffre d’affaires 26,5 millions d’euros

u Spécialisation : betterave, carotte, radis, panais et oignon.

SUPERFICIE MONDIALE

DÉCOUVREZ LA RÉVOLUTION DE LA BETTERAVE : BEET IT !

UNE CAMPAGNE SAVOUREUSE POUR LA DURABILITÉ ET LA SANTÉ

SAVIEZ-VOUS QUE... AUX PAYS-BAS, LA BETTERAVE ROUGE N’ARRIVE SUR LA TABLE D’UN MÉNAGE SUR TROIS QUE QUATRE FOIS PAR AN ? IL EST TEMPS D’ATTIRER L’ATTENTION SUR CE PRODUIT DÉLICIEUX, SAIN ET POLYVALENT ! C’EST POURQUOI LE CLUB DE LA BETTERAVE A ÉTÉ CRÉÉ EN 2023. IL SE COMPOSE DE PRODUCTEURS, DE SÉLECTIONNEURS DE LÉGUMES ET DE TRANSFORMATEURS DE BETTERAVES.

Ce partenariat a été mis en place pour que la betterave rouge devienne une priorité pour les consommateurs néerlandais de toute la chaîne. En outre, le Beet Club souhaite apporter une réponse pratique et concrète aux questions sociales dans le domaine de la durabilité et les bénéfices sur la santé qu’apporte la consommation de betterave rouge². Cela se fera par le biais de la campagne beet it !

Avec cette campagne, nous motivons les gens à ajouter de la betterave à leur repas préféré. Faites ce que vous faites déjà, mais en version betterave. En d’autres termes : la betterave ! La betterave n’est pas seulement très saine, elle est aussi bénéfique : vous aidez ainsi votre portefeuille, votre corps et la planète. Si vous voulez en savoir plus sur le club de la betterave ou trouver de l’inspiration, consultez le site bietenclub.nl !

La betterave ! Donnez à votre plat une touche de betterave. Impression de l’une des actions : le restaurant pop-up ‘Bar Bietstro’

Photos fournies par ©bietenclub

DES BARQUETTES AUX SACHETS À FOND PLAT

Beetz, un transformateur néerlandais de betteraves rouges biologiques, adopte un nouvel emballage en septembre. Il s’agit de passer des barquettes à un sachet tenant debout. Ce nouvel emballage est destiné aux betteraves rouges râpées, aux cubes de betteraves rouges et aux jeunes betteraves marinées, qui seront vendus au détail aux Pays-Bas.

Ce changement prolonge la durée de conservation de 21 jours, réduisant ainsi le gaspillage en magasin. En outre, la quantité de plastique par emballage est réduite de 50 Le produit étant présenté dans un sachet vertical, il est également plus visible dans les rayons du magasin.

Chez Beetz, on se réjouit de cette avancée. La betterave rouge est un légume très important pour eux et ils espèrent qu’avec cette initiative, la betterave rouge sera présente à la table d’un plus grand nombre de ménages néerlandais.

LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE CONSERVATION DES BETTERAVES

POUR FOURNIR DES BETTERAVES TOUT AU LONG DE L’ANNÉE, UNE PARTIE EST STOCKÉE APRÈS LA RÉCOLTE. IL EXISTE POUR CELA DIFFÉRENTES MÉTHODES DE CONSERVATION, QUI DÉPENDENT DES CONDITIONS CLIMATIQUES DE LA RÉGION ET DU COÛT DE LA MÉTHODE. PAULO CHRISTIANS (DIRECTEUR GÉNÉRAL DE BEJO BRASIL) EXPLIQUE QUELLES SONT LES MÉTHODES UTILISÉES AU BRÉSIL. ENSUITE, RONALD LOOS (AREA CROP MANAGER EASTERN EUROPE CHEZ BEJO) EXPLIQUE COMMENT LES BETTERAVES SONT STOCKÉES EN EUROPE.

Brésil

Au Brésil, les betteraves doivent être disponibles en permanence car elles sont consommées toute l’année. « On pourrait penser que dans un pays aussi vaste que le Brésil, on peut planter des betteraves toute l’année », commence M. Christians. « C’est vrai, mais les périodes chaudes et humides constituent un défi pour les agriculteurs. En conséquence, les betteraves doivent être pulvérisées plus souvent, ce qui entraîne une baisse de la qualité et donc des rendements. » Il poursuit : « Les producteurs peuvent rechercher un meilleur climat, mais les coûts de distribution augmentent alors. C’est pourquoi les betteraves sont également stockées au Brésil. »

Dans la plupart des zones de culture, la saison sèche dure de mars à septembre. C’est la principale période de semis. Les dernières betteraves sont semées en juillet et, avec un cycle de 90 jours de végétation, la production est fraîche de juin à octobre. Si l’offre de betteraves fraîches pendant la saison sèche est élevée, les prix sont automatiquement bas. Par conséquent, en septembre, en fonction du prix, les betteraves sont mises sur le marché du frais ou stockées dans l’attente d’un meilleur prix. En effet, en janvier et février, les prix ont tendance à être plus élevés en raison d’une offre plus faible.

La plupart des producteurs brésiliens stockent les betteraves dans des boîtes en bois ou en plastique, empilées sur des palettes. Il est important que les betteraves restent humides pendant le stockage. Les palettes sont donc stockées dans des entrepôts frigorifiques climatisés. Le sol de ces entrepôts retient l’eau. Des arroseurs sont utilisés pour maintenir l’humidité des betteraves. Il est nécessaire la maintenir entre 85 % et 100 %, avec des températures comprises entre 2 et 5 degrés Celsius. Dans les petites exploitations, on trouve parfois des betteraves stockées dans des sacs de 20 à 25 kilos.

Certains agriculteurs n’aiment pas l’abondance d’eau sur le sol et la boue qui l’accompagne ; ils utilisent donc des sacs tissés lourds. Ces sacs sont ensuite fermés hermétiquement afin que toute l’humidité reste dans le sac. La pièce est rendue encore plus humide par les arroseurs des cellules froides.

« Même dans un pays comme le Brésil, il est donc important de disposer d’une variété de betterave qui se prête bien au stockage. Notre variété Boro, largement utilisée, peut être stockée pendant six mois, voire un peu plus si nécessaire. Nous avons parfois essayé d’autres variétés pour le stockage, mais pour l’instant, Boro reste la préférée des producteurs brésiliens », conclut M. Christians.

L’Europe

En Europe, de nombreuses betteraves sont stockées dans des conditions entièrement contrôlées, par exemple à l’aide d’un système de refroidissement mécanique. Cela permet aux producteurs de stocker leurs betteraves, dans la plupart des cas, pendant une période plus longue. Contrairement à ce qui est courant au Brésil, les producteurs européens essaient de stocker les betteraves dans des conditions sèches. Les betteraves sont stockées dans des caisses ou en vrac. Grâce à un système de ventilation contrôlé, l’air est renouvelé régulièrement sans que les betteraves n’en souffrent. Un système de refroidissement mécanique est un bon moyen de stocker les betteraves. Cette méthode est toutefois coûteuse, surtout en raison des prix élevés de l’énergie ces dernières années. Lorsque le climat le permet, certains pays d’Europe stockent donc les betteraves à l’extérieur, sous la paille.

Pour un stockage correct sous une couche de paille, un monticule uniforme de betteraves est formé sur une surface bien drainée, d’une hauteur maximale de quatre mètres et d’une largeur maximale de cinq mètres. Tant qu’aucune gelée n’est prévue, le tas peut être recouvert de paille (parfois combinée à une petite quantité de terre afin que la paille ne se déplace pas). La paille assure une ventilation égale du tas. Pour une ventilation supplé-

mentaire, un canal d’aération peut également être placé au fond. En cas de gel, il est indispensable de recouvrir les betteraves d’un plastique pour en garantir la qualité. Dans ce cas, il est conseillé d’enlever le plastique dès que la température repasse au-dessus du point de congélation, car il gêne la ventilation.

« Si vous souhaitez stocker des betteraves, je vous recommande de ne pas les récolter par temps chaud et sec. En effet, les betteraves sont ensuite stockées chaudes, ce qui peut avoir un effet négatif sur le climat du tas », explique M. Loos. « Si vous n’avez pas d’autre choix, dans ces conditions météorologiques, vous pouvez humidifier les betteraves dans le tas après la récolte. Cela permet d’obtenir une humidité favorable et de faire baisser la température des betteraves. » Loos poursuit : « Je recommande de récolter avec une arracheuse à pinces. Cette machine réduit considérablement le pourcentage de betteraves endommagées. Il est essentiel que les betteraves entrent en stock sans être endommagées. En outre, la ventilation est importante, c’est pourquoi il faut utiliser un tapis roulant pour faire le tas. De cette manière, vous pouvez trier la terre et les petites betteraves afin qu’elles ne bloquent pas les canaux de ventilation entre les grosses betteraves. »

« Bien que les betteraves soient stockées dans des «conditions non contrôlées », les techniques modernes avec des capteurs intelligents nous permettent de mieux connaître les conditions dans le tas. Il est donc possible de faire de meilleurs choix. En fonction de la variété et des conditions de stockage, c’est en partie pour cette raison qu’il est possible de conserver les betteraves sous la paille jusqu’à six mois.

Bien entendu, la meilleure façon de conserver les betteraves varie en fonction de la situation. Pour obtenir des conseils, vous pouvez toujours contacter le représentant Bejo de votre région.

LE MONDE POLYVALENT DE LA BETTERAVE ROUGE

LES BETTERAVES ROUGES SONT CONNUES POUR LEUR COULEUR ROUGE FONCÉ ET LEUR SAVEUR TERREUSE. ELLES NE SONT PAS SEULEMENT UN COMPLÉMENT NUTRITIF À NOS REPAS, MAIS AUSSI UN INGRÉDIENT POLYVALENT QUI FAIT LE TOUR DU MONDE. DES CHAMPS DES PRODUCTEURS AUX RAYONS DES SUPERMARCHÉS, ELLES SONT ENTRÉES DANS LE CŒUR ET LA CUISINE DES CONSOMMATEURS DU MONDE ENTIER. CE LÉGUME EST COMMERCIALISÉ DE MANIÈRE INNOVANTE ET UTILISÉ DANS DES PLATS TRADITIONNELS AINSI QUE DANS DES SUPERALIMENTS ET DES COSMÉTIQUES MODERNES.

L’Europe : traditionnelle et branchée

En Europe, les betteraves rouges sont traditionnellement consommées en salade ou cuisinées en accompagnement. Avec l’augmentation des tendances en matière de santé, on les retrouve plus souvent dans les jus et les smoothies. Aux Pays-Bas, elles sont utilisées dans les aliments pour bébés, ce qui témoigne de leur valeur nutritionnelle et de leur polyvalence. En Espagne, elle est utilisée dans le « Salmorejo », un plat rafraîchissant qui montre la polyvalence des betteraves dans la cuisine méditerranéenne. En Europe de l’Est, l’accent est mis sur les méthodes traditionnelles de valorisation de cette culture, telles que le borsjt.

Amérique du Nord : snacks et compléments

En Amérique du Nord, elles sont devenues un ingrédient populaire dans les snacks sains. Les chips de betterave séchées et croquantes sont très appréciées par ceux qui recherchent une alternative plus saine aux chips traditionnelles. En outre, les betteraves rouges en poudre sont vendues comme complément alimentaire, souvent ajoutées aux smoothies ou utilisées comme colorant alimentaire naturel.

Amérique latine : colorée et créative

Les betteraves rouges sont très répandues en Amérique latine, notamment au Brésil et au Mexique. Elles sont utilisées dans une grande variété de produits, allant des jus frais, des aliments pour bébés et animaux de compagnie jusqu’aux produits cosmétiques tels que les crèmes, les rouges à lèvres et les fards à joues. Ce légume n’ajoute pas seulement de la couleur et de la saveur aux tortillas, mais est également incorporé dans les enchiladas, les nouilles pour les salades, et même les crèmes glacées, ce qui met en évidence les utilisations culinaires créatives de ce dernier.

Asie : traditionnelle et innovante

Dans les pays asiatiques, elle est souvent utilisée dans les plats traditionnels, mais on observe également une tendance croissante à des utilisations innovantes. En Inde, par exemple, les betteraves rouges sont utilisées dans une variété de currys et de pickles tandis qu’au Japon on la retrouve comme colorant naturel dans les confiseries et les pâtisseries.

De la couleur dans votre assiette

Outre les betteraves rouges, il existe également des variétés colorées telles que les betteraves jaunes, blanches et chioggia. Les betteraves jaunes sont très appréciées des enfants en raison de leur goût plus sucré. Les betteraves chioggia se distinguent par leurs anneaux blancs rosé, parfaites pour les salades. Les betteraves blanches offrent une saveur subtile qui affine les plats. Elles ajoutent de la couleur et de la saveur à tous les repas.

La commercialisation des betteraves rouges montre leur polyvalence. Elles sont non seulement commercialisées fraîches, mais aussi précuites et transformées en cubes, en tranches et en julienne. Des aliments diététiques aux cosmétiques, les betteraves continuent de nous surprendre par la diversité de leurs utilisations et leur popularité durable.

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