PORTFOLIO Revire Benjamin Architecte d’État
“Le meilleur apprentissage pour un architecte, c’est de voyager, de voir des choses directement.” Alvaro Siza
Revire Benjamin Architecte d’État SOMMAIRE
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Du Territoire à l’Outil / diplôme de fin d’etude d’architecture Sous la Rotonde / workshop d’expérientation constructive Boïschtalla / penser en chantier, le futur de l’Écomusée La maison des Lamy / construire avec l’existant Lofts en long / la lumière de la cinquième façade Sauvetage Zollinger / récupération d’une charpente d’exception Voyage d’Orient 2.0 / tour d’Europe à vélo sur les traces du Corbusier Illustrations & carnets / pratique personnelle du dessin
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Du Territoire à l’Outil / diplôme de fin d’etude d’architecture
“Du Territoire à l’outil” a été pensé et abouti avec Baptiste Martin et Forster Thomas. Nous sommes tous les trois réunis sous le nom de ForMaRev. Ce projet a été pour nous l’occasion de mettre en œuvre notre volonté de lier nos pratiques personnelles à la démarche de projet. Nous avons ainsi pu apporter de la profondeur à une action localisée et de la sensibilité dans une vision à différentes échelles du projet. C’est à la suite d’un arpentage à vélo du territoire rhénan que nous avons découvert l’Écomusée d’Alsace dans le Bassin Potassique, au Nord de Mulhouse. Rapidement, notre démarche nous a permis de nous intégrer aux réflexions sur ses futurs développements. Il était en effet important pour nous de penser le projet en analysant le contexte local de l’écomusée, cela afin de comprendre ce qui constitue les pratiques de ses habitants ainsi que les représentations qu’ils se font de leur
territoire familier. Puis, c’est en replaçant le Bassin Potassique dans son contexte plus large du Rhin Supérieur que nous avons été amenés à aborder les questions de la métropolisation en marche et en particulier du devenir des milieux ruraux et périurbains. En croisant les problématiques de ces différentes échelles, nous avons proposé la mise en place d’un lieu de revalorisation des savoirs-faire traditionnels pour nourrir les réflexions et les pratiques locales, s’attachant à répondre aux enjeux des territoires ruraux à la recherche de plus d’autonomie. L’architecte doit créer les conditions d’une solidarité organique. Il faut construire ensemble pour tisser du lien entre les Hommes et bâtir un territoire plus résilient.
“Comment passer de la consommation à la construction partagée d’un territoire rural ?”
Collage conceptuel
Espaces Tests Agricoles
AxonomĂŠtrie du nouveau quartier
Festival de construction
Centre de documentation
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Sous la Rotonde workshop d’expérientation constructive
La mise en place pratique du projet de fin d’étude, “Sous la Rotonde” c’est deux mois de résidence à l’Ecomusée d’Alsace. Nous avons bénéficié d’une carte blanche constructive de l’Ecomusée d’Alsace. Cette aventure nous a amené à réaliser des installations architecturales lors d’un workshop d’expérimentation constructive que nous avons organisé avec le collectif ETC pendant l’été 2015. Maniant à la fois le crayon et la scie égoïne, ces deux mois sur le terrain étaient pour nous la suite logique d’un projet papier. Construire à l’échelle 1, comprendre les techniques du bois, apprendre aux côtés des artisans, mettre en place un réseau de circuit-courts, s’essayer au réemploi, élaborer une pensée collective du chantier, apprendre auprès de bénévoles septuagénaires, réinterprétrer les détails de colombages, tout ça fait partie de notre pensée de projet. “Penser avec la tête et les
mains” est aujourd’hui l’un des tournants que nous souhaitons amorcer pour faire évoluer notre pratique d’architecte. Afin de retrouver une légitimité perdue auprès des gens, des constructeurs et des artisans, l’architecte doit mettre au centre du chantier ses compétences pour fédérer et générer un engouement collectif. Il doit par ce processus faciliter une appropriation et une intégration du projet par tous. L’architecte doit créer les conditions d’une solidarité organique. Il faut construire ensemble pour tisser du lien entre les Hommes et bâtir un territoire plus durable.
Détail d’assemblage du plancher
Les bénévoles en chantier
DÊtail d’assemblage du banc
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Boïschtalla / penser en chantier, le futur de l’Écomusée
Le Boïschtalla est l’aboutissement et la poursuite du diplôme et des deux mois de résidence à l’Écomusée d’Alsace. Nous avons pu traduire rapidement le diplôme d’école en un dossier de projet opérationnel grâce à une pensée en amont proche du réel. Afin de renouveler l’offre de l’écomusée et de lui redonner sa place centrale au cœur des pensées patrimoniales et régionalistes, le Boïschtalla est un festival spécifiquement pensé pour et avec l’Écomusée d’Alsace. Basé sur un cycle en deux temporalités, le festival développe, selon une problématique actuelle, soit un événement lié à la construction, soit au paysage ou à la culture. Grâce à ce trinôme elle conserve l’étendu de son offre et ouvre aux jeunes créateurs un espace de réflexions et d’expérimentation. Dans un premier temps l’Écomusée fait appel à un grand nom de l’Architecture pour édifier selon le thème choisi un bâtiment embléma-
tique répondant aux besoins de fonctionnement du musée. Enfin le festival expose différentes propositions liées au concours d’idées thématiques. Ainsi l’Écomusée se dote d’un outil lui permettant de moderniser son offre et de continuer à être un lieu où l’on vient s’informer, apprendre et découvrir le patrimoine alsacien.
Carte des maisons récupérés par l’Ecomusée
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La maison des Lamy / Construire avec l’existant
Cyril Dion soutient que “l’écologie c’est d’abord un truc de pauvre car il faut faire avec ce que l’on a”. Ce projet tente de trouver une issue à cette maxime. La famille L. n’a pas beaucoup d’argent. Mais ils ont du temps, de la patience, et un sacré brin de folie. Identifier clairement un programme, permettre au couple d’exprimer en espace leurs besoins et envies, conseiller ces autoconstructeurs sur la norme et la technique, anticiper les évolutions possibles, établir les limites du réel, phaser le chantier, relever l’existant, penser la déconstruction pour réemployer les matériaux sains et bâtir durable, telle était la recette de cette première expérience professionnelle en autonomie. Ce jeune couple, bientôt parents, souhaite agrandir une maisonnette dans le fond d’une cour à Clermont-Ferrand. Vétuste et étroite, il a fallu penser un projet simple et compact mais surtout penser avec l’existant. C’est à
dire le bâtiment qui existe mais aussi les déchets de la déconstruction, les circuits de réemploi de matériaux de deuxième main, ou “l’économie du disponible”. En totale collaboration avec eux, nous avons établi différentes propositions afin de convaincre la copropriété de la viabilité de l’extension. Puis le permis du projet a été déposé avec succès à l’architecte des bâtiments de France et à la mairie. Aujourd’hui le chantier d’auto-construction est en cours.
05
Loft en long / la lumière de la cinquième façade
Les villes du Nord de la France produisent des tissus urbains constitués de parcelles en longueur. Avec la densification des centres anciens, les rez de chaussées alloués aux commerçants, et l’étroitesse des bâtis existants, l’habitat est de plus en plus contraint. Néanmoins, c’est souvent dans la contrainte que l’on innove. Ce projet commandé par un couple de retraités a pour finalité l’aménagement en appartements d’un local de stockage au dessus d’un commerce en ville. Des contraintes supplémentaires donnent au projet son identité atypique : un accès en fond de parcelle était à préserver et l’impossibilité d’ouvrir sur les côtés oblige à penser la cinquième façade. Le parti-pris a donc été de créer un jardin d’hiver au centre du projet pour offrir aux deux logements un volume aux qualités semblables à un extérieur, en complément des percements zénithaux. La suite du travail
a consisté à l’élaboration d’un dossier de projet remis aux propriétaires pour les guider dans les phases de chantier. Aujourd’hui le toit est terminé et la phase d’aménagement intérieur du volume doit commencer dans les prochaines semaines.
Perspectives
Phasage de projet
Coupes transversales
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Sauvetage Zollinger / récupération d’une charpente d’exception
Première action menée de concert avec Formarev et l’Atelier des Chauds, le sauvetage de cette charpente a permis de fédérer un groupe d’amis architectes, menuisiers, charpentiers, ébénistes, artistes, étudiants sensibles à la question architecturale et patrimoniale. Pour faire face à la disparition des fermes du tissu urbain du Neuhof à Strasbourg, nous avons recensé les fermes existantes dans le quartier. Nous nous sommes particulièrement penchés sur le cas d’une d’entre elles pour une double raison : la disparition programmée par un promoteur et sa qualité. Nous sommes rentrés en contact avec le promoteur pour exposer notre désarroi face à la destruction de cette bâtisse d’exception. Le corps de ferme est soutenu par une charpente de type Zollinger formée par de petites sections de bois. Cette technique présente de nombreux avantages: volumétrie préservée, entièrement démontable et
remontable, autoporteuse et autostable, nécessite peu de manutention lourde. En présentant, un dossier explicatif ainsi que différentes lettres de soutien d’associations du patrimoine nous avons pu mobiliser, nous avons mis en place un plan de démontage juste après la phase de désamiantage de la ferme. Grace à une mobilisation bénévole et citoyenne du groupe d’amis ainsi que de certains voisins, la moitié de la ferme a été démontée. Aujourd’hui un projet de remontage est à l’étude dans le cadre d’une scénographie sur l’agriculture contemporaine à l’Écomusée d’Alsace.
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Voyage d’Orient 2.0 / tour d’Europe à vélo sur les traces du Corbusier
“Le meilleur apprentissage pour un architecte, c’est de voyager, de voir des choses directement.” Alvaro Siza exprime ici la nécessité d’aller découvrir le monde, d’être en prise avec. Voyage d’Orient 2.0 est un projet d’aventure à vélo à travers l’Europe sur les traces de l’architecte Le Corbusier. Non pas pour rendre hommage, ou marcher dans ses pas mais simplement parce qu’il a écrit et tracé une voie à 25 ans qui paraissait particulièrement riche et complet. Berlin – Dresde – Prague – Vienne – Bratislava – Budapest -Belgrade – Braçov – Bucharest – Constanta – Edirne – Istanbul- Mont Athos -Tessalonique – Meteora – Delphes – Athènes – Kavala – Patras – Brindisi – Matera -Naples – Rome – Florence – Bologne – Parme – Bergamo – Lugano – Berne – Chaux-de-fond… Voyage d’orient 2.0 regroupe pour cette aventure deux jeunes architectes. Nous souhaitions
à la sortie de nos universités, continuer d’apprendre en voyageant. Nous inscrire dans l’histoire «du grand tour» c’est réaliser une sorte de voyage initiatique, qui fut si formateur pour le futur architecte de la cité radieuse. Dépassant une simple réflexion binaire «avant/après», qui n’est qu’un des aspects de cette aventure,Voyage d’orient 2.0 s’articule autour de cinq thématiques qui nous permettront d’organiser notre regard durant le périple : Avant/Après, les Monuments, l’Espace du Nomade, les Nouvelles Architectures Vernaculaires; le Paysage Européen. Ce sont 6 mois passés à explorer, comprendre, remettre en cause, dessiner, découvrir. Aujourd’hui une partie de notre travail est en cours d’écriture. D’autres envies s’esquissent mais Voyage d’Orient continue sa route tant que nous raconterons nos histoires et qu’il resurgira dans nos projets,nos dessins.
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Illustrations & carnets / pratique personnelle du dessin
La pratique du dessin est primordiale dans ma pensée de l’espace. Le dessin d’observation est un outil qui me permet d’analyser, de comprendre, de voir plus en profondeur. C’est aussi un moyen pour faire émerger, partager et archiver des idées, des concepts, des espaces, des paysages, des atmosphères. Le croquis d’observation connecte le dessinateur au moment présent, fait entrer en soi le sujet dessiné. Ainsi je conserve mieux les moments vécus s’ils ont cette intensité de concentration que nécessite le croquis. C’est une méthode pour intérioriser l’instant de telle manière qu’il puisse resurgir plus tard au travers d’une pratique sensible de l’urbanisme, de l’architecture ou du design. Le carnet est le support du dessin, il est omniprésent. C’est devenu aujourd’hui une hygiène de vie, un outil quotidien.
Istanbul
Mont Athos
Météora
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