Du Territoire à l'Outil

For Ma Rev

Thomas Forster — Baptiste Martin — Benjamin Revire

DU TERRITOIRE A L’OUTIL. Sous la direction de Anne Jaureguiberry & Volker Ziegler

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AVANT PROPOS Se confronter à l’altérité

L

e travail présenté ici est l’œuvre conjointe de trois personnes : Thomas Forster, Baptiste Martin et Benjamin Revire. Dans le cadre de notre projet de fin d’étude en Architecture, nous avions tous les trois l’envie forte de travailler en groupe afin de se confronter à l’altérité1 dans le processus créatif. Quelques voyages à vélo nous ont amené à vouloir travailler ensemble. Nous avons donc choisi de lier nos identités dans un collectif que nous avons appelé ForMaRev.

Travailler à plusieurs est un processus très riche qui oblige chacun à se questionner régulièrement sur luimême afin de s’accorder avec les autres.

C’est une démarche parfois longue et laborieuse car chaque idée est soumise à une lente digestion collective pour qu’elle puisse devenir commune et être mise à l’épreuve du doute. Lors de la digestion, l’idée doit transiter par trois esprits à la mécanique singulière. Elle doit être transmise, décryptée, réinterprétée et partagée à nouveau. Mais si elle passe ce cycle de test, alors l’idée est à la fois portée par trois entités propres mais aussi par la synergie du groupe.

Cette confrontation à l’altérité apporte à la fois de la diversité, de l’intensité et de la densité au projet. Plus que le travail d’équipe, c’est l’émulation qui nous amène à pousser le projet toujours plus loin.

1_ L’altérité, ou « le caractère de ce qui est autre » selon le Robert, est un concept philosophique développé par le philosophe français Emmanuel Levinas, qui aspirait à une alternative de la pensée, plus ouverte et plus créatrice, pour échapper aux modèles du XXème siècle.

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SOMMAIRE

1_NOTICE DE PROJET INTRODUCTION _Démarche de projet PROBLÉMATIQUE _La construction partagé du territoire rural CONSTAT & ANALYSE _Vallée du Rhin _Bassin Potassique _Écomusée d’Alsace PROJET _NEFF un tiers lieu pour le réveil des savoir-faire _Actions locales pour un déploiement territorial _Sous la Rotonde

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2_CARNET DE CHANTIER

EXPÉRIMENTATIONS CONSTRUCTIVES _Le plancher _Le seuil _La tour du feu _L’anamorphose _Les douches _Les toilettes sèches _Le banc

45 47 49 51 53 55 57

3_RECUEIL DE PHOTO

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NOTICE DE Projet

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INTRODUCTION

Démarches préalables au projet

N

otre PFE est né d’une envie d’expérimenter le territoire afin de compléter l’approche architecturale et urbaine que nous avons acquise sur les bancs de l’école. Pour cela, nous avons cherché à parcourir le paysage à échelle humaine: nous avons entrepris l’expérience sensible de traverser le territoire rhénan à vélo.

Les quelques 600 km que nous avons parcourus le long du Rhin nous ont permis de découvrir les spécificités de ce territoire et d’en sentir toutes les aspérités. Le vélo rend possible l’arpentage et l’égarement dans le paysage. C’est un outil simple qui ne coupe pas l’Homme de la nécessaire lenteur pour s’immerger dans une compréhension du territoire. Sans dissiper de précieuses énergies fossiles, il concilie le parcours efficient et l’approche sensible. C’est aussi un formidable outil pour provoquer la rencontre avec l’Autre.

Notre démarche projectuelle vise à appréhender l’imbrication des échelles. De la carte du géographe à la main de l’artisan, ce procédé nous guide dans l’assimilation des approches du territoire pour avoir des visions complémentaires. Il nous permet d’apporter de la profondeur à une action localisée et de la sensibilité dans une vision à grande échelle. Si nous souhaitons passer «du territoire à l’outil» c’est aussi parce que nous pensons que c’est par l’action que l’on fédère les gens. Nous avons pour ambition d’être des «concepteurs» mais aussi des «constructeurs». En étant actifs conjointement, nous appréhendons le

projet avec une idée commune, forgée lors de ces expériences collectives. Cette pratique du terrain collégiale nous lie et pose les bases d’un socle propice à la réflexion à plusieurs.

Notre diplôme est pour nous une porte ouverte sur un désir de pratique de l’architecture se frottant à l’épaisseur du réel. Nous profitons une dernière fois de notre statut d’étudiant pour éprouver nos idées en dehors des considérations professionnelles et des carcans qu’impose la pratique en agence. Clore ce cycle d’enseignement par l’échange et l’expérimentation est une belle ouverture pour les années à venir.

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PROBLÉMATIQUE

La construction partagée du territoire

D

epuis plus d’un siècle, avec l’exode rural et l’industrialisation, la ville a été au centre de l’attention des urbanistes. Dans le même temps, les espaces ruraux se sont fortement transformés. Ils sont devenus principalement des espaces de production agricole. Désertés par ses anciens habitants, un pan de la sociabilité s’est perdu, laissant un paysage tronqué d’une qualité essentielle de la ruralité.

Aujourd’hui, avec le développement des réseaux, on parle de systèmes métropolitains où les villes sont connectées. Ces liaisons marquent en profondeur les espaces ruraux dont l’identité se brouille de plus en plus. Ils deviennent des «entre-deux» métropolitains, des lieux à dominante rurale sous influence métropolitaine.

Ces «entre-deux» sont aujourd’hui des supports de la métropole.

Que ce soit par les stries des infrastructures de déplacement à grande vitesse, par l’étalement urbain des citadins venant loger à la campagne ou encore par une production agricole intensive, ces espaces sont consommés pour un usage principalement extérieur au territoire rural.

Cependant, des initiatives locales persistent et d’autres se créent.

Prises individuellement, elles n’ont que peu de poids face aux centralités urbaines. Ces singularités permettront-elles aux territoires ruraux, par contraste avec les villes, d’être des lieux attractifs et socialement riches ? Ou bien, ces espaces vont-ils continuer à être consommés par les systèmes métropolitains actuels ?

Nous questionnons donc le rapport entre ces «entre-deux» et les pôles métropolitains afin de proposer de nouvelles réflexions sur la façon de les habiter. Pour cela nous avons choisis d’appuyer notre travail sur les particularités du territoire. Nous pensons qu’elles sont les leviers d’actions qui peuvent faire évoluer les espaces ruraux vers une construction partagé d’un territoire.

— COMMENT PASSER DE LA CONSOMMATION À LA CONSTRUCTION PARTAGÉE D’UN TERRITOIRE RURAL ?—

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KARLSRUHE 297 488 hab.

STRASBOURG 274 394 hab.

600 KM À VÉLO

COLMAR 67 257 hab.

FREIBURG 214 234 hab.

BASSIN POTASSIQUE

MULHOUSE

110 755 hab.

BÂLE

166 173 hab.

ZURICH

372 047 hab.

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LA VALLÉE DU RHIN

Entre paysage agricole et polarités métropolitaines

N

otre passage dans la vallée du Rhin nous a permis de nous forger un ressenti sensible sur son identité, son caractère. Une étude géographique nous a ensuite amené à vérifier et compléter ce premier ressenti.

La région du Rhin Supérieur est structurée par des pôles métropolitains (Strasbourg, Bâle, Karlsrhue, Freiburg, Mulhouse et Colmar) reliés par des réseaux de transport et de communication qui strient le paysage. Cependant la majorité du territoire Rhénan est composé d’espaces «d’entre-deux» à dominante rurale où les réseaux sont plus lâches. Ces «entre-deux» sont composés d’un tissu dense de villages et de petites villes constituant une surface artificialisée pour 11% du territoire contre 5% en moyenne en France1.

Ces espaces suburbains servent une population de rurbains, dont les modes de vie liés aux déplacements en voiture et à la consommation de masse ont fortement marqué la transformation du paysage. En effet depuis les années 70, l’augmentation du réseau de transport routier et l’implantation de zones d’activités autour des villages ont transformé les paysages du Rhin Supérieur. Le zoning fonctionnel de cette époque a produit des espaces dont une partie est vouée à l’obsolescence. Ils dégradent les paysages ruraux en bloquant fortement les possibilités de renouvellement urbain.

Le Rhin supérieur est aussi marqué par une plaine agricole.

Notre arpentage nous a fait prendre conscience de son uniformité. En effet, 40% du territoire alsacien est consacré

à l’agriculture dont 39% de ces surfaces sont dédiées à la monoculture de maïs2.

On retrouve cependant des agricultures vivrières, mais elles constituent moins de 10% des terres arables.

Ces espaces ruraux périurbains sont peu considérés dans l’aménagement du territoire suivant le modèle métropolitain, occasionnant des villages-dortoirs et de grands espaces de monoculture. Quel avenir peut-on proposer pour ces espaces «d’entre-deux»? Sont-ils condamnés à rester une dépendance des pôles métropolitains? De quels outils ont besoin aux territoires ruraux pour leur donner plus d’autonomie ?

Nous pensons qu’il est possible d’aller vers une recherche de «résilience» locale, permettant de faire cohabiter les systèmes métropolitains avec un développement raisonné des espaces ruraux périurbains.

1_ Chiffres INSEE : http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=98&ref_id=CMPTEF01105 2_ Les grands enjeux de l’agriculture régionale, chambre d’agriculture d’Alsace, 2012 15

Des initiatives locales dispersées

Un réseau cyclable intense & internationales

Un paysage fortement marqué par son passé minier

Un territoire rural métropolitain

Une agriculture globalisée

Un maillage dense de villes et de villages 16

LE BASSIN POTASSIQUE Un territoire rural particulier

D

urant notre voyage, un espace rompant avec l’homogénéité du territoire de la Vallée Rhénane nous a touché plus particulièrement: le Bassin Potassique. Situé dans périphérie du Nord de Mulhouse, nous avons pu le parcourir aisément grâce au réseau de pistes cyclables qui nous a facilité la découverte du paysage.

Ce territoire garde les traces du passé industriel des Mines de Potasse d’Alsace (MDPA). Le sous-sol, à l’époque riche en minerai de potasse, a approvisionné l’industrie chimique de Mulhouse pendant un siècle. Servant à faire du sel et de l’engrais, la potasse s’est épuisée à la fin du XXème siècle.

Aujourd’hui ce sont les terrils, les chevalements et les cités minières qui témoignent de cette histoire industrielle.

Le paysage social est aussi fortement teinté du paternalisme des MDPA. Les cités minières étaient dotées de nombreux équipements notamment les «Loisirs utiles» qui offraient aux familles de mineurs la possibilité d’autoconstruire et d’entretenir leur mobilier.

Dans le Bassin Potassique s’organise un maillage dense de villes et de villages hérité de la richesse des terres agricoles. La densité est de 211 habitants par km2 contre 117 en moyenne en France4. On y dénombre 12 communes de 900 à 14000 habitants. Il s’étend d’Ungersheim au Nord à Richwiller au Sud et de Berrwiller à l’Est à Ruesliheim à l’Ouest. Sa population totale est de 66000 habitants soit l’équivalent de la population de la ville de Colmar.

Le Bassin Potassique est également un territoire multipolarisé par

les centralités urbaines qui l’entourent: Colmar, Mulhouse, Bâle et Freiburg.

Sous l’influence de ces grandes villes, le paysage est jalonné par de grandes infrastructures qui répondent aux moments pendulaires des rurbains. Il y a 85% des habitants du bassin potassique qui ne travaillent pas dans leurs communes de résidence3. C’est aussi un paysage marqué par des zones commerciales et industrielles qui forment des non-lieux à la sortie des villages.

L’agriculture occupe 40% de la surface du Bassin Potassique et il y a environ 58 % des cultures qui sont céréalières4. C’est un échantillonnage représentatif de l’homogénéité agraire de la vallée rhénane. On note qu’il y a moins de 5% de maraîchage4 destiné à une consommation sans transformation.

Le Bassin Potassique est donc un paysage rural partagé entre 40% de forêt et 40% d’agriculture5. Riche d’un passé minier ayant laissé des traces dans le paysage mais aussi dans la structure sociale, aujourd’hui la population est largement composée de rurbain travaillant dans les métropoles alentours.

3_ Chiffres de 2007 de l’Agence d’Urbanisme de la Région Mulhousienne 4_ Chiffres INSEE : http://insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=15&ref_id=17923#som1 5_ Statistique de Flash Agriculture Régionale - Service Economie Février 2012

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Vosges

Bassin Potassique

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Ecomusée d’Alsace

Mulhouse

F么ret de la Hardt

F么ret Noire

Rhin

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MOYEN ÂGE & RENAISSANCE

MODERNITE INDUSTRIELLE BÂTIR LE XXIe s. EN ALSACE

Paysages et usages

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Apiculteurs

Maintenance

Maintenance

Barbiers & Coiffeurs

Barbiers & Coiffeurs

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Vanniers

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Apiculteurs

BÂTIR LE XXIe s. EN ALSACE

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MODERNITE INDUSTRIELLE

MODERNITE INDUSTRIELLE BÂTIR LE XXIe s. EN ALSACE

Axes structurants

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Vanniers

MOYEN ÂGE & RENAISSANCE

MOYEN ÂGE & RENAISSANCE

Naturalistes

Jardiniers

Apiculteurs Charrons & Menuisiers

Écomusée

Maintenance

Barbiers & Coiffeurs

Cuisiniers

Cordonier

Cordonier

Couturières

Couturières

Scieurs

Forgerons

Jardiniers

Cuisiniers

Cordonier

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Mecaniciens

Agriculteurs

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Jardiniers

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L’ÉCOMUSÉE D’ALSACE

Au cœur d’un échantillon représentatif du bassin potassique

N

os voyages nous ont portés à de nombreuses reprises à l’Ecomusée d’Alsace où nous avons pu rencontrer les acteurs du territoire.

Entre les communes d’Ungersheim, de Pulversheim et de Bollwiller se situent le Carreau Rodolphe, un des derniers grands sites d’exploitations minières encore debout, le parc du Petit Prince, un parc d’attraction récemment ouvert et enfin l’Écomusée d’Alsace (EMA).

L’environnement proche bordant l’EMA est un véritable échantillon représentatif des problématiques soulevées précédemment : on y retrouve une infrastructure routière marquante, des villages dortoirs, de la monoculture, la présence de forêts et une cité minière.

L’EMA tire ses racines de l’Association des Maisons Paysannes d’Alsace fondée par Marc Grodwohl en 1971, archéologue et ethnographe de formation. Le premier chapitre de la vie de l’EMA avait pour but la sensibilisation in-situ du patrimoine constructif alsacien. Devant un constat d’échec de cette démarche, un virage s’est opéré dans l’urgence pour conserver ce patrimoine.

Un deuxième chapitre commence alors avec l’ouverture de l’EMA en 1984. En sauvant 1 maison traditionnelle pour 1000 détruites , l’EMA s’est emparé d’une «identité alsacienne en danger»6 et a été le témoin des mutations modernes du territoire rural et de la construction. C’est dans un contexte de politique favorable à la construction neuve que l’EMA a répondu aux notions inventées par Hugues de Varine et Georges Henri Rivière en 1971. Un Ecomusée doit être un prisme donné aux populations pour comprendre le territoire, un témoin d’une époque, un conservatoire, un laboratoire et une école7.

Le troisième chapitre est un virage touristique et l’ouverture de l’écomusée vers un public large. En 1996, il était le premier musée de France en dehors de Paris avec 380.000 visiteurs.

Aujourd’hui il cristallise ce patrimoine dans une conservation muséale. Outre un cœur de village pittoresque, il propose des ateliers pédagogiques ouverts aux scolaires, des mises en scène de la vie sociale et artisanale de l’époque. Les artisans et les bénévoles de l’EMA sont les gardiens de savoir-faire ancestraux qui perdurent à travers eux, mais sont malheureusement restreints à une médiation touristique. Cette carte postale pittoresque rassemble plus de 70 maisons démontées et remontées au travers de toute l’Alsace. Le choix des maisons s’est fait par l’évolution technologique de la charpente et du colombage. On peut y retrouver des maisons datant du XIIIème au XXème siècle. Au sud de l’écomusée se trouve une friche dans laquelle s’est tenue le festival international de la cabane, avorté en 2008.

L’EMA, par le démontage/ remontage effectué durant ces 30 années en Alsace, a déjà une forme d’ampleur territoriale. Notre intention est de s’appuyer sur cette accroche pour répondre aux enjeux soulevés par les territoires ruraux en lisière des métropoles comme le bassin potassique, sans oublier l’activité touristique et économique de l’EMA.

6_ Marc Grodwolt sur son blog: http://www.marc-grodwohl.com/le-train-fant%C3%B4me-del%C3%A9comus%C3%A9e-dalsace 7_Troisième et dernière version du texte de Georges Henri Rivière, revu et corrigé en janvier 1980.

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Vanniers

Apiculteurs

Maintenance

Barbiers & Coiffeurs

Jardiniers

Cuisiniers

Cordonier

Couturières

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Naturalistes

Jardiniers

Charrons & Menuisiers

Potier

Scieurs

Forgerons

Mecaniciens

Agriculteurs

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«L’écomusée c’est comme une alumette, il ne sert qu’une fois.»

«L’écomusée doit être au centre d’un maillage, ces visiteurs doivent devenir des participants.»

«L’écomusée c’est comme une alumette, «Donner faim, ce n’est pasune gaver.»

«L’écomusée c’est comme alumette, il ne sert qu’une fois.» il ne sert qu’une fois.»

«L’écomusée doit être au centre d’un maillage, «L’écomusée doit être au centre d’un maillage, ces visiteurs doivent devenir des participants.» ces visiteurs doivent devenir des participants.»

«Donner faim, ce n’est pas gaver.»

«Donner faim, ce n’est pas gaver.»

ÉCOMUSÉE DU XXIe

ÉCOMUSÉE DU XXIe

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Pôles thématiques

expérimentation, formation & rechercher

Savoirs, Savoir-faire & arts de vivre

Festival de l’inovation

Artisants: charron, forgeron, potier Bénévoles: scieur, charpentier, maçon, mécanicien, vannier, ...

Fabriquer Construction & artisanat

NEFF

ateliers bois, métal et terre. lieu de fabrication du festival, résidence artisants, workshop, ...

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Animer

Bénévoles: conteur, musicien, danseur, théâtreux, Conservation cuisinier, barbier, bouilleur de cru, ... Pôles thématiques

Savoirs, Savoir-faire & arts de vivre

Inovation Événementiel, cœur du festival, résidence artistique, conférence,...

expérimentation, Rotonde formation & rechercher

Culture & société

Cultiver

Bénévoles: agriculteurs, naturalistes, jardinier, apiculteur, arboriculteur,...

Artisants: charron, forgeron, potier Bénévoles: scieur, charpentier, maçon, mécanicien, vannier, ...

Construction & artisanat

Bénévoles: conteur, musicien, danseur, théâtreux, cuisinier, barbier, bouilleur de cru, ...

Habitants

apprendre

Fabriquer

espace test agricole, paysagisme, experimentation permaculture, Le Grenier Filière bois, ...

nature & paysage

NEFF

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Habitants

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Universités

Événementiel, cœur du festival, résidence artistique, conférence,...

Transmission des savoirs et savoir faire

Culture & société

Rotonde Centre ressource

Bénévoles: agriculteurs, naturalistes, jardinier, apiculteur, arboriculteur,...

NEFF

2017

Cultiver

Archivage des savoirs et savoir faire

espace test agricole, paysagisme, experimentation permaculture, Le Grenier Filière bois, ...

nature & paysage

Le Grenier

2019

Pôle construction & artisanat

Vente des productions internes

La boutique

La scierie

+

Écomusée d’Alsace 2015

Sylviculture Habitants

Centre ressource Archivage des savoirs et savoir faire

artisants

Rotonde Pôle culture & société

Réseau de réemploi

Le stock

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Entreprises

Transmission des savoirs et savoir faire

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2021

Pôle nature & paysage

Filiére bois locale

+

Universités

Mine Rodolphe

Écomusée du XXIe 2025

LES NEFF

Les nouveaux espaces de formations et de fabrications

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epuis notre premier passage à l’EMA, en Avril 2014, nous y sommes retournés de nombreuses fois. Cela nous a laissé le temps de comprendre les rouages de l’EMA. Nous avons pu en cerner les logistiques internes, voir les équipes de bénévoles à l’œuvre et donc rester en dialogue constant avec eux. Notre statut d’étudiant nous rappelant à Strasbourg pour notre projet de fin d’étude et nous a offert l’opportunité de prendre du recul par rapport aux réflexions. Nous avons profité de cette position pour proposer une vision de projet différente et relier à nos réflexions territoriales.

Le projet consiste à créer les conditions nécessaires à l’émergence d’un tiers-lieu favorable à la rencontre et l’échange entre différents acteurs du territoire. Pour cela, il appelle un nouveau public, le participant, au travers de 3 pôles dédiés à la formation, l’expérimentation et la médiation muséale: la NEFF (Nouveaux Espaces de Formation et de Fabrication). Une porosité avec les visiteurs incite le touriste à expérimenter et échanger avec le participant. Cela répond à la fois à des problèmes propres à l’EMA tout en ayant une résonance territoriale pour chaque intervention. Les éléments de projet fonctionnent sur trois plans : l’EMA, le bassin potassique et le Rhin supérieur.

La NEFF s’organise autour de la courée où se croisent par deux entrées distinctes les visiteurs et les participants. Toutes les propositions de projet sont fédérées par des intentions spatiales structurant de grands espaces flexibles pouvant accueillir différents publics en simultané pour provoquer la rencontre entre visiteurs, participants et les multiples acteurs. Les Ateliers ont

pour vocation de mettre à disposition un lieu d’expérimentation pour toutes les universités du Rhin Supérieur. Ils mettent aussi un lieu à disposition pour les habitants locaux leur permettant ainsi de retrouver l’usage des Loisirs utiles autrefois proposé par les MDPA. En face, de l’autre côté de la courée se trouve le stock de matériaux permettant aux étudiants d’expérimenter dans les ateliers.

De l’autre côté, dans la continuité créée par le toit de la halle de l’atelier se situe le centre ressource.

Véritable noyau névralgique de l’écomusée, il est sa mémoire. Stockant le savoirs acquis pendant les 30 années de remontages, il centralise et diffuse les informations récoltées au fil des années. C’est aussi une bibliothèque enracinée dans son temps qui met à disposition les réflexions les plus récentes sur les métiers de la construction, l’agriculture, la sylviculture ou encore l’habitat contemporain.

Le Musée d’hier à aujourd’hui met à disposition un outil permettant à l’EMA de gérer ses collections. Il offre au travers d’un renouvellement d’exposition toute l’étendue des ressources muséales que l’EMA peine à exploiter de nos jours.

Le Grenier met à disposition des Espaces Tests Agricoles pour les jeunes agriculteurs souhaitant expérimenter de nouvelles techniques. C’est aussi un espace de formation autour des thématiques agraire et forestière.

Enfin, la Rotonde reprend son rôle d’événementiel emblématique. On peut y aller pour écouter un concert, voir une pièce de théâtre ou écouter une conférence en plein air.

25

& arts de vivre

Artisants: charron, forgeron, potier Bénévoles: scieur, charpentier, maçon, mécanicien, vannier, ...

Construction & artisanat

Phasage des interventions

Bénévoles: conteur, musicien, danseur, théâtreux, cuisinier, barbier, bouilleur de cru, ...

Culture & société

Bénévoles: agriculteurs, naturalistes, jardinier, apiculteur, arboriculteur,... nature & paysage

Entreprise

Habitants

Transmission des savoirs et savoir faire

Centre ressource Archivage des savoirs et savoir faire

NEFF

2017

2019

Pôle construction & artisanat Filiére bois locale

La scierie

+

Écomusée d’Alsace 2015

Sylviculture

Festival des maisons

2016

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Festival des jardins

2018

Pôle n

formation & rechercher

Fabriquer NEFF

ateliers bois, métal et terre. lieu de fabrication du festival, résidence artisants, workshop, ...

Animer Événementiel, cœur du festival, résidence artistique, conférence,...

Rotonde

Cultiver espace test agricole, paysagisme, experimentation permaculture, Le Grenier Filière bois, ...

es

Universités

Le Grenier

2021

nature & paysage Vente des productions internes

Rotonde Pôle culture & société

Écomusée du XXIe 2025

Réseau de réemploi

La boutique

+

Le stock

artisants

Mine Rodolphe

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Festival des arts

2020

Festival des villages

2023

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Axonométrie

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Les ateliers

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Le centre ressource

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La courée

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Réseaux d’artisans du bassin potassique

Réseau d’université et de formation Kit

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Ecole agricole et horticole

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Lycée agricole Afpa Lycée agricole

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PERSPECTIVES DE DÉVELOPPEMENT

Actions locales pour un déploiement des réseaux territoriaux

S

i les NEFF s’ancre dans son territoire, elle pourra déployer un impact à trois échelles, à partir des interventions localisées à l’Ecomusée : l’environnement proche de l’EMA, le bassin potassique ainsi que la vallée du Rhin supérieur.

Autour de l’EMA, ces répercutions locales se traduisent par la réactivation d’un réseau ferré des MPDA, engendrant un nouvel usage. Ce réseau peut servir à alimenter un stockage de matériaux de réemploi à l’échelle du bassin potassique, dotant ainsi le carreau Rodolphe d’un programme à la hauteur de son architecture. Jadis mine de potasse, aujourd’hui en déshérence et demain mine de matériaux de seconde main, le carreau Rodolphe accompagnera les zones industrielles vouées à l’obsolescence vers une utilisation nouvelle. Ce stockage trouve un relais directement à l’EMA permettant ainsi à l’Atelier d’expérimenter ces matériaux. Grâce aux formations et à la politique de sensibilisation mises en place, les agricultures des environs pourront ainsi prendre conscience qu’il existe d’autres formes d’agricultures plus soutenables.

Dans un développement idéal, à l’échelle du Bassin Potassique, elle permet d’installer une nouvelle gouvernance en réunissant différents acteurs du territoire en un même lieu. L’activation des réseaux de savoir-faire du bassin potassique réunit les artisans du bâtiment, les agriculteurs, les sylviculteurs, etc... Autour de la formation et de l’échange, cela engendrerait une émulsion nécessaire pour une approche

complémentaire et durable du développement territorial. Les NEFF sont un outil tendu aux populations pour une réappropriation du territoire du Bassin Potassique. Se situant dans la lisière entre un monde urbain et les territoires ruraux, elle pourrait ainsi jouer le rôle d’interface. Emmagasinant les problématiques de ces deux univers, les NEFF pourraient devenir plus largement un intervalle riche de la rencontre entre urbain et rural. L’installation d’un lieu à la lisière métropolitaine pourrait établir un rapport de force différent.

À l’échelle du Rhin supérieur les NEFF sont unlieu à disposition des universités et des pôles de formations pour expérimenter. Il faut savoir que ces liens universitaires sont privilégiés depuis le XVème en Alsace mais qu’elles n’ont jamais disposé d’un lieu commun spécifique à la rencontre estudiantine.

En complément à l’apprentissage, lse NEFF offre une professionnalisation possible pour étudiants et permet aux entreprises de rester en prise avec les écoles. Grâce à l’activation d’un tel réseau, des cellules de recherche interdisciplinaire peuvent naître à l’Écomusée, profitant d’espaces à la croisée des structures éducatives et professionnelles. Les NEFF sont l’espace propice à l’imbrication des échelles et de leurs acteurs. Elle est une continuité spatiale mariant le local au territorial.

39

3 ForMaRev 1 Stagiaire 2 Volontaires

6 Juillet

7 Constructeurs

La Ro

e tond

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1 Bénévole Matériaux biosourcés

12 Constructeurs

13 Juillet

Le Pl Solives 60 x 180

Poutres 80 x 250

Liteaux 40 x 40

er anch

Tasseaux 40 x 60

Platelage 25 x 140

3 ForMaRev 1 Stagiaire 7 Volontaires

Matériaux de récupération

Poutres 120 x 120

1 Bénévole

Troncs d’accacia

éfilé Lue17Dau 19 Juillet D

20 Juillet

43 Constructeurs

Matériaux récupération

Poutres 120 x 120

3 ForMaRev 1 Stagiaire 6 Volontaires

10 ETC 20 Volontaires Matériaux biosourcés

Platelage 25 x 140

Tasseaux 40 x 60

è tes S oilet Les T

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s Matériaux biosourcés

Liteaux 40 x 40 Platelage 25 x 140

Matériaux de récupération

Matériaux de récupération

1 Bénévole 2 Artisans

Poutres 120 x 120

Troncs d’accacia

40 Bottes de paille

39 Constructeurs

27 Juillet

Poutres 120 x 120

ur d La To

3 ForMaRev 1 Stagiaire 7 Volontaires

u Feu

uil Le S e

Matériaux biosourcés

Tasseaux 40 x 60

9 ETC 16 Volontaires

Panneaux en Corten

Liteaux 40 x 40

Matériaux biosourcés

Platelage 25 x 140

Tasseaux 40 x 60

Liteaux 40 x 40

Matériaux de récupération

f des La Cle

ps Cham Matériaux biosourcés

Poutres 120 x 120

Plots en béton

Assemblage acier Platelage 25 x 140

1 Bénévole 2 Artisans

Tasseaux 40 x 60

Liteaux 40 x 40

Matériaux de récupération

5 Constructeurs

02 Aout

Poutres 120 x 120

3 ForMaRev 1 Volontaire

14 Aout

1 Bénévole

La Ro

28 10 39 2215 8,3 m³

Participants

Etudiants de l’ENSA Jours de chantier Heures de travail

40

de bois

e tond

lée révé

Tasseaux

Feuilles de métal

SOUS LA ROTONDE

Constuction d’un espace ouvert sur le paysage

N

otre projet est nommé «du territoire à l’outil», car nous avons eu la chance d’avoir une carte blanche constructive à l’écomusée d’Alsace. La Rotonde, construite il y a une dizaine d’années selon le dessin de l’architecte Dominique Laburte, a servi dans un premier temps d’espace d’exposition présentant les travaux de compagnons du devoir. Elle a ensuite accueilli un labyrinthe en terre/paille servant de support à des ateliers pour enfants. Après plusieurs années, cet espace est tombé dans l’oubli et a servi de stockage et d’abri pour des engins agricoles et différents matériaux.

Nous avons remis en état la Rotonde durant l’été 2015 avec l’aide d’une dizaine de participants. La première phase des travaux a consisté à rétablir un lieu propre et propice à différents usages. Dans un premier temps fort nous avons construit une estrade sous la Rotonde pour créer une première accroche vers le paysage. Le premier évènement accueilli par la Rotonde récemment équipée de son nouveau plancher a été un défilé : «Des Habits & Nous», du collectif de couturiers Souen.

Après le grand rangement ont suivi les étapes de projet et de construction. Pour donner un nouveau sens à la Rotonde : plusieurs dispositifs architecturaux ont été conçus pour accueillir 40 personnes lors du chantier participatif. L’enjeu était à la fois de réinventer un lieu pour de futurs festivals et de redonner à l’Ecomusée un espace utilisable dès la fin du chantier.

Nous avons ensuite organisé en synergie avec le collectif ETC un chantier ouvert pour la redécouverte de la friche au Sud de l’Écomusée. Du 20 Juillet au 2 Août nous avons éprouvé nos idées à l’échelle 1. Collégialement nous avons mis en place différents dispositifs pour repenser les parcours dans cet espace délaissé. Lors de cette deuxième phase, entourés d’une équipe de participants de tous horizons, de bénévoles et des visiteurs de l’écomusée nous avons expérimenté les prémisses des réseaux pensés au travers du PFE.

Pendant plus d’un mois, cette quarantaine de constructeurs a transformé, aménagé, testé et habité la Rotonde et son paysage.

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CARNET de Chantier

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LE PLANCHER

L

e plancher de la Rotonde est la première intervention des étudiants de ForMaRev. Sa construction a duré pratiquement trois semaines, réunissant une douzaine de bénévoles.

Le bois utilisé provient d’une scierie voisine et toutes les essences locales ont été sélectionnées pour leurs performances mécaniques, leur durabilité et leur résistance aux intempéries.

Le projet du plancher a donné lieu à une conception collective des détails d’assemblage et de structure.

Aucune fondation en béton n’a été utilisé, et une partie du bois employé dans les appuis au sol provient de la forêt de l’Écomusée d’Alsace.

Ce plancher est un espace polyvalent et flexible. Il peut à la fois accueillir un banquet durant une soirée ou une piste de danse.

On peut également l’imaginer comme une scène, pour des représentations théâtrales ou des évènements musicaux. Ce nouveau sol offre une accroche au paysage doublé d’un espace d’arrêt pour les visiteurs.

Durant le chantier de l’été 2015, il a été le support d’actions tests à chaque soirée : un cinéma de plein air, un bar, une cantine, un dancefloor, un lieu de représentation et de réunion et même un espace propice à la pratique du Yoga.

LA FICHE TECHNIQUE Tasseaux Douglas 40 x 60

Liteaux Douglas 40 x 40 Poutres Douglas 80 x 250

Solives Douglas 60 x 180

Platelage Mélèze 3 x 14

Bille d’Acacia (réemploi)

5 à 12 constructeurs 3 semaine de travail

4000€ de matériaux neufs

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LE SEUIL

L

e projet du Seuil de la Rotonde est un élément signal qui permet de marquer l’entrée. Tout en dialoguant avec le projet de passerelle du Collectif ETC, ce volume suspendu joue avec la symbolique du passage. Visible depuis l’autre côté du canal, il est un signal pour les visiteurs arrivant depuis la gare. Depuis la digue, il interroge par sa forme et sa légèreté. Le Seuil crée une profondeur qui accueille de part et d’autre les visiteurs.

En abaissant un plafond au niveau de l’entrée, il rétablit un espace à l’échelle de l’Homme. Il invite à entrer sous la porte Ouest et donne de l’épaisseur à l’entrée. Reprenant les principes structurels de l’architecture vernaculaire locale, il réinterprète les motifs des colombages alsaciens avec un regard contemporain. Entre poutre treillis et «le Mann», cet élément rend compte de la volonté de l’équipe de constructeurs d’assimiler et de manipuler les savoirs d’antan dans une réponse simple et contemporaine.

LA FICHE TECHNIQUE

Tasseaux Douglas 40 x 60

Liteaux Doulas 2,5 x 40

Cable d’acier ø 2 mm 10 m

4 constructeurs 2 semaines de travail 200€ de matériaux neufs Inspiration et détournement des motifs constructifs alsaciens tel «le Mann» devenu «le Womann» pour cette installation.

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LA TOUR DU FEU

S

i la Rotonde est le lieu symbolique de la rencontre entre le ciel, la terre, et la végétation alors la clairière est le lieu du feu. Partant de ce postulat, un usage était alors tout trouvé pour cet espace circulaire végétal : celui de l’âtre.

Désaxé pour jouer avec la géométrie du cercle et du centre, la Maison du feu offre de l’ombre la journée pour les jours de soleil d’été. C’est aussi une lanterne, signal dans le paysage nocturne de l’Écomusée

Profitant de bois et des plots de récupération, la structure a été monté à la main grâce à un échafaudage avec seulement trois personnes et en l’espace de trois jours. L’appui au sol et la pièce métallique raccordant le bois au béton sont le fruit d’une collaboration avec les forgerons de l’Écomusée.

Utilisant l’ingéniosité des assemblages des maisons alsaciennes, différentes techniques ont pu être expérimentées au travers de la construction : mi-bois, encoche, clé de fermeture.

Le lieu mêle les usages de la cuisine à ceux de la veillée et a rassemblé les constructeurs autour du chaudron à moitié enterré pour de nombreuses soirées. L’élévation du volume fait la transition vers la verticalité des éléments architecturaux voisins : Torony, château d’eau et, plus loin, le carreau Rodolphe.

LA FICHE TECHNIQUE Tasseaux Douglas 40 x 60

Liteaux Douglas 2,5 x 40 Poutres (récupération) Sapin Blanc 120 x 120

Plot de béton (réemploi)

Platine d’assemblage Acier (réemploie)

3 à 8 constructeurs 2 semaine de travail 400€ de matériaux neufs Inspiration de Miyazaki, Fujimori, Le Chapeau à étincelles des maisons traditionnelles Alsaciennes

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LA CLEF DES CHAMPS

L

a Clef des Champs est une anamorphose. C’est un procédé visuel utilisant les lois de la perspective pour former une image visible depuis un unique point de vue : la plateforme.

Ce promontoire offre la réponse à cette énigme spatiale. C’est en rassemblant tout les éléments superposés que l’on peut comprendre les différentes profondeurs : lisière du bois, vestige de cabane, ruisseau.

Une fois perché sur l’estrade, le symbole de l’épi de blé, inspiré d’un motif de colombage, apparait. La Clef des Champs est une porte mentale ouverte sur l’épaisseur du bois et éveille le désir de continuer le parcours à travers le bosquet et sa continuité vers les champs de l’Écomusée. Tel le ponton, l’escalier menant à cette fenêtre imaginaire est axé avec le rayon de la Rotonde rejoignant la passerelle. Installant un systématisme, on comprend alors que le rayon est une des clefs de compréhension de la Rotonde. C’est aussi un procédé permettant de lier le paysage lointain avec l’intérieur, tel un bras imaginaire allant chercher les espaces aux alentours.

L’intention vis à vis des matériaux est semblable à celle de la maison du feu. L’équipe de constructeurs a souhaité mettre en œuvre à la fois le bois de scierie locale mais aussi du bois et métal de réemploi extraits des ruines de cabanes. Cette installation est une manière de faire perdurer l’histoire du site et des anciennes installations.

LA FICHE TECHNIQUE Tasseaux Douglas 40 x 60

Liteaux Doulas 2,5 x 40

Planches Mélèze 3 x 14

Poutres (récupération) Sapin autoclave 100 x100

Feuille de cuivre (récupération)

1 à 2 constructeurs 2 semaine de travail 150€ de matériaux neufs Inspiration de George Rousse, Colombage des maisons alsaciennes

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LES DOUCHES

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’Entre-deux rives, est une cabane construite lors du festival de la maison. Elle amenait alors à traverser autrement la rivière.

Lors de l’été 2015, la réinterprétation de cette cabane ayant un lien fort avec l’eau nous a paru évident pour la création des douches du campement.

En construisant un plancher simple et en installant des parois avec des panneaux récupérés, ce lieu s’est facilement transformé en douches de plein air. Grâce a leur ouverture sur le paysage, elles permettent une véritable expérience sensible, questionnant notre rapport à la nature et à notre propre corps. Bien que lorsque l’on se douche sans que l’on puisse être visibles par d’autres personnes, le fait d’être dans un espace ouvert sur le sous-bois nous change de la salle de bain classique, prise entre quatre murs.

La spontanéité et expérimentation lors de la mise en œuvre de cette installation a permis de lier le groupe dans une expérience constructive simple. Elle a permis d’appréhender plusieurs savoir faire allant de la soudure, à la pose d’un platelage souvent en contact avec l’eau ainsi que l’ajustement d’un réseau d’eau. Les questionnements autour de la gestion des eaux grises ont aussi été un des enjeux majeurs.

LA FICHE TECHNIQUE

Tasseaux Douglas 40 x 60

Liteaux Douglas 2,5 x 40

Planches Mélèze 3 x 14

Panneau d’acier (réemploi)

2 à 6 constructeurs 3 jours de travail 40€ de matériaux neufs Inspiration des installations de RCR

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LES TOILETTES SÈCHES

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fin de répondre aux besoins des constructeurs durant le mois de chantier, nous avons pensé et construit un bloc sanitaire sec. Développé à partir des matériaux que nous avions à disposition sur le site, les toilettes sèches sont conçues à partir de la technique de la paille porteuse. Elle reprend l’imaginaire de la ferme et du monde agricole. Surélevé d’une toiture légère en tasseau, une bâche couvre la paille des intempéries en débordant de 60cm de chaque côté le toit Posé sur un plancher en mélèze et acacia, les murs porteurs ne touchent pas le sol humide de la forêt. Un système a été pensé pour pouvoir changer les bidons simplement et la sciure provient des chantier passé et en cours.

Pensé et dessiné collectivement, de nombreux dessins, tests in situ et discussions nous ont permis d’aboutir à une construction éphémère harmonieuse. Bien ventilée, isolée phoniquement, hors d’eau, facile à monter et démonter, peu coûteuse, cette installation résout une problématique que nous avions réduit aux normes PMR et aux blocs autocad de nos ordinateurs.

L’architecture ne doit-elle pas accompagner tous les usages, même les plus triviaux ?

LA FICHE TECHNIQUE Tasseaux 4x6 Liteaux 2,5 x 4

Platelage 3 x 14

Poutres (récupération) 120 x 120

Bottes de paille (récupération) 80 x 34 x 50

Bille d’Acacia (réemploi)

3 à 8 constructeurs 2 semaine de travail 50€ de matériaux neufs Inspiration des serres agricoles, les champs après la moisson

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LE BANC

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ernière expérimentation avant de quitter le monde de la Rotonde, le banc a été l’occasion de tester des assemblages plus complexes.

Après un mois de résidence à l’Écomusée, le contact des artisans et de l’architecture à colombage nous a donné envie d’aller plus loin dans la pensée d’un objet simple. Nous souhaitions accompagner les différentes installations par du mobilier en lien avec nos réflexions.

Le challenge motivant ce dessein était de réussir à construire un objet élégant et durable à partir de bois de récupération le tout sans vis ou colle. Inspiré des assemblages initiaux de contreventement de la tour du feu, le banc grâce à un système d’emboîtement offre une assise longue de 3m.

Fait à partir de Sapin blanc et de Douglas, le banc réinterprète et s’inspire de la charpente alsacienne.

Encore une fois l’expérimentation in situ et la discussion avec multitude d’acteurs de la construction et l’observation des maisons vernaculaires a permis d’aboutir à la réalisation d’un banc aux qualités multiples.

Refaisant vivre les techniques d’antan et suffisament simple pour être réalisé en petite série, nous espérons pouvoir lancer avec l’Écomusée une dynamique de réflexions autour de leur gamme de mobilier.

LA FICHE TECHNIQUE

Poutres (récupération)

Liteaux (chutes)

Montants (chutes)

1 à 3 constructeurs 5 jour de travail 20€ de matériaux neufs Inspiration de chaises traditionnelles alsaciennes, banc de l’agence Cigüe

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Strasbourg, École d’architecture

For Ma Rev

Imprimé en Septembre 2015 à Strasbourg Reliure à la main par Benjamin Revire

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