La côte

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‫בס"ד‬

P´titHebdo

Le

L'info en ligne sur LPHinfo.com L’hebdomadaire israélien des francophones

‫המגזין הבינלאומי לדוברי צרפתית‬

No 865 -

‫ניצבים‬

28 Elloul 5778 | 8 Septembre 2018 Rosh Hashana: lundi 10 / mar. 11 sept. 1e r e t 2 Ti s h r e y 5 7 7 9

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SI ON CHANGEAIT? Remise en question et conseils ASSOCIATION Ezer Mitsion: Mon enfant, ce héros

‫ש‬ ‫נ‬ ‫ה‬ ‫ט‬ ‫ו‬ ‫לכל בה‬ ‫יש בית‬ ‫ראל‬


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LPH ‫מנכ"ל‬

■ Directeur Général Avraham Azoulay Direction.Lph@gmail.com

Good morning 5779!

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Édito

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Avec le plus grand respect que j'ai pour les 2,3 millions d'élèves qui sont, ''sof, sof'', rentrés à l'école, 167000 d'entre eux me touchent particulièrement. Ce sont, bien entendu, les enfants qui rentrent en kita alef, qui démarrent cette grande aventure de 12 ans d’études jusqu’au bac. Emotion, fierté, et espoir… Rien à dire, ils intègrent ce nouveau monde avec un sentiment particulier. Entre nous, je les envie. Ce mélange de joie, d’inconnu, de peur, de tristesse, le tout avec une ou deux larmes salées …quelle formule merveilleuse! En plus, en Israël! Du miracle pur: combien d'élèves, dans les années 48, rentraient en kita alef? On peut bien parler de véritable Ness! Nous aussi, parents comme grandsparents, avons du mal à cacher notre émotion, que ce soit alef, bet ou même youd bet …nous sommes incorrigibles de sensibilité, surtout chez nous les Francophones! Good morning september! Côté spirituel d’abord, ces bonnes sonneries de chofar dans les oreilles suffirontelles à ranimer nos âmes? A passer en revue tous les faux pas de l’année passée? Côté familial, avons-nous été à la hauteur dans nos multiples rôles? Parent, couple, enfant, frère, sœur… Et côté travail? On se lance dans quel projet cette année? Pour ce qui est des habitudes, va-t-on changer quelques automatismes, prendre de nouvelles

décisions, entamer une révolution, ou tout simplement continuer dans son train- train quotidien? Et une dernière question: et en tant que peuple? Saurons-nous rester vraiment unis sans haine gratuite, ni agressivité instinctive? Notre rôle, en ces jours précédant le Yom Hadin, est de garder en mémoire notre responsabilité d’homme, face à D., de rester debout, fier, loyal envers son prochain et prêt à avancer encore mieux cette année. Et si on cherchait un peu plus à entendre, à s’entendre, se comprendre, s’aimer, à ne plus s’attaquer à chaque tournant? Grace à Rosh Hashana, nous avons l'occasion rêvée de réaliser même un petit pas en avant. Nous somme tous, chaque année, comme au premier jour de la kita alef, face à une nouvelle page blanche, sur laquelle nous avons le pouvoir d’écrire de belles lettres, en noir, en blanc ou en couleur. Le pouvoir aussi d’inverser le cours des choses, de corriger, réparer, avec ou sans crayon. Nous devons d’un coté voir les choses de très près, apprendre à lire entre les lignes, et de l’autre, lever les yeux au loin, vers les autres, vers le monde qui nous entoure pour nous assurer une place dans le livre de la vie. En cette veille de Rosh Hashana 5779, je vous souhaite à toutes et à tous, une vraie h’atima tova, une shana meod tova, très sincèrement.

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Dossier spécial

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Par Guitel Ben-Ishay

Si on changeait?

acisme: Un changement s'impose?

Entretien avec Shlomit Berhanu

Le début d'année est pour nous l'occasion de faire une introspection: qu'avons-nous réussi, qu'avonsnous raté, aurions-nous pu faire mieux? Chacun se pose ces questions au niveau individuel mais il convient aussi de les poser au niveau collectif. En tant que société, sur quel point devrait-on s'interroger, se repentir, s'améliorer? Il y en a un, au moins, qui vient tout de suite à l'esprit: la tolérance envers son prochain, l'acceptation de l'autre, celui qui ne nous ressemble pas, celui qui ne pense pas comme nous. A l'ère des réseaux sociaux, ces défauts sont grossis à la loupe, mais ils existent aussi dans la rue, au travail ou dans notre voisinage. Bref, sans se placer en donneur de leçons, il est évident que nous avons du chemin à parcourir sur ce terrain. Parmi les lanceurs d'alerte dans ce domaine, une femme, d'origine éthiopienne, s'est dévoilée au grand public, il y a quelques semaines. Il s'agit de Shlomit Berhanu. Elle s'est exprimée lors d'un congrès à Herzliya, a raconté son histoire personnelle et celle de tous les Ethiopiens dans notre pays. Et la conclusion est dure à entendre: cette population souffre de racisme au quotidien et se sent souvent rejetée de son propre pays. La vidéo de son intervention est devenue virale: plus d'un million de personnes l'ont visionnée! LPH s'est entretenu avec cette figure montante de la lutte pour une égalité totale des citoyens israéliens dans tous les domaines et pour que chacun, à son échelle, comprenne qu'un changement doit intervenir dans notre société. Un pur produit israélien Shlomit est arrivée en Israël avec sa mère et ses cinq frères et sœurs, quand elle n'avait que trois ans. Elle décrit une enfance ''pas heureuse mais très heureuse. Nous ne manquions de rien. J'ai vécu à Arad jusqu'à l'âge de 12 ans puis nous avons emménagé à Rishon Letsion". Shlomit est consciente du rôle qu'a joué sa mère, de son investissement dans le bien-être qu'elle ressentait enfant. "Elle a travaillé dans différents endroits et nous a toujours donné tout ce dont nous avions besoin: activités extra-scolaires, bonnes écoles, elle a tout fait pour que nous ayons une enfance normale''. Et c'est bien ainsi que Shlomit a grandi, entourée d'amis et scolarisée dans les meilleures écoles. Elle étudie même dans un établissement réservé aux surdoués et sera championne de volleyball. "Ma mère m'a toujours encouragée pour que je donne le meilleur et que je réussisse''. Shlomit devient ensuite conseillère juridique puis assistante parlementaire. Un parcours d'excellence, 100% israélien. Pendant toutes ces années, Shlomit nous avoue ne jamais avoir ressenti qu'elle était différente. ''J'étais la seule éthiopienne mais cela ne me dérangeait et apparemment personne n'en faisait cas autour de moi. Aujourd'hui, avec le recul, je me dis que

certaines scènes que j'ai vécues étaient peut-être du racisme, mais sur le moment je ne m'en rendais pas compte. Je n'ai pas été élevée non plus dans l'idée que je devais me méfier des autres parce qu'ils pourraient avoir un comportement raciste''. ''Un bon Ethiopien est un éthiopien mort" Ce n'est que lorsque Shlomit sort du cocon familial et scolaire qu'elle commence à prendre la mesure de ce qu'est le racisme au quotidien. "J'ai été traitée de ''Kouchit'' (négresse), ou de ''Noire'', mais à chaque fois, je me disais que c'était le fait de personnes isolées. Je n'y attachais pas d'importance''. Le tournant dans sa vie, s'est déroulé, fin 2011-début 2012. A cette période, un scandale aux relents racistes agite la ville de Kiryat Malah'i. De nombreux propriétaires d'appartements ont déclaré qu'ils ne vendraient jamais leurs biens à des Ethiopiens. ''Cet événement a constitué un véritable choc pour moi! Je comprenais alors que le racisme auquel j'avais été exposée, n'était pas qu'un cas isolé de personnes un peu spéciales, mais bien un phénomène répandu et assumé! Ce qui m'a le plus perturbée, c'est quand on a entendu des slogans comme ''Un bon Ethiopien est un éthiopien mort". J'ai compris que, malgré nous, il y avait ''eux'' et ''nous'', que nous n'étions pas considérés comme une part intégrante de la société, de notre société''. Cette prise de conscience est violente et la blessure est


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profonde. ''Mon frère est un invalide de Tsahal, j'ai moimême servi, nous avons tout donné à l'Etat comme n'importe quel autre citoyen. Et nous ne serions pas ''des leurs''?''. Un sentiment de non appartenance Ce sentiment de non appartenance, les Israéliens originaires d'Ethiopie le connaissent bien. Cela a commencé déjà avec le doute que l'on a jeté sur leur judaïté. Le Rav Ovadia Yossef zatsal a, en effet, affirmé avec force qu'il n'y avait pas de question à se poser, que les olim d'Ethiopie étaient bien Juifs. Mais beaucoup d'autorités rabbiniques n'ont pas suivi cet avis. Certains ont été jusqu'à exiger une conversion, afin d'ôter le moindre doute. ''Le judaïsme éthiopien est pur. Les Juifs éthiopiens accordaient une importance suprême à la conservation de

leur religion et de leurs traditions. C'est pourquoi, ils ont toujours vécu entre eux, isolés. Pendant toutes ces années, nous pensions même que nous étions les derniers Juifs sur terre. Et nous rêvions chaque jour du retour à Sion. Quelle douleur de constater que lorsqu'enfin ce rêve si profond se réalise, nous sommes soupçonnés, montrés du doigt et considérés comme ne faisant pas partie du peuple d'Israël…''. Jusqu'à aujourd'hui, il n'est pas facile d'être d'origine éthiopienne lorsque l'on veut occuper certains postes en lien direct avec la religion. Récemment, les vins Barkan ont licencié leurs employés d'origine éthiopienne sous la pression du Badatz qui refusaient de délivrer sa cacherout s'ils continuaient à être embauchés. Finalement, la direction de Barkan s'est rétractée et a rappelé ses employés. Mais, l'affaire a fait grand bruit. Shlomit nous raconte aussi le cas de cette femme éthiopienne, qui occupait la fonction de balanit dans un mikvé au nord du pays. ''Un beau jour, la rabbanout a annoncé que toutes les femmes qui s'étaient trempées sous sa surveillance, devaient recommencer: leur immersion n'était pas valable. Pourquoi? Parce qu'on doutait de la judaïté de la balanit, noire''. Idem pour le mariage, les Juifs d'Ethiopie doivent montrer patte blanche et passent des examens bien plus approfondis que la moyenne. Toujours faire ses preuves ''En fait'', déplore Shlomit, ''quand on est noir, on doit, sans arrêt, dans tous les domaines, faire ses preuves''.

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Par Guitel Ben-Ishay L'un des scénarios les plus redoutés par la communauté originaire d'Ethiopie est celui d'une rencontre avec la police. "Quand il s'agit de nous, la police fait preuve de zèle'', s'étonne Shlomit, ''nous subissons beaucoup plus de contrôles d'identité que la moyenne. Et nous ne méritons pas que l'on s'adresse à nous dans un langage courtois''. Shlomit réfute l'argument selon lequel, si les Ethiopiens sont davantage contrôlés, c'est parce qu'ils constituent une population plus exposée aux problèmes de délinquance. ''Les problèmes de délinquance sont généraux, on ne peut pas les coller à une seule catégorie de la population. Le problème c'est que les Ethiopiens sont souvent regroupés dans des endroits pauvres, où la présence policière est plus élevée et cette proximité quotidienne crée des tensions entre les habitants et la police, surtout lorsque la police ne respecte pas les citoyens qu'elle est censée protéger''. En effet, les chiffres montrent que le nombre d’arrestations chez les jeunes Israéliens d’origine éthiopienne est quatre fois plus élevé que chez les autres jeunes. Globalement, ils sont également plus souvent interrogés et poursuivis.

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Shlomit, elle-même, a subi ce genre de contrôle au faciès: ''Nous étions en shiva pour mon frère. Nous discutions avec un de mes frères près du lieu de la shiva. Des policiers se sont approchés de nous et

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sans aucune raison ni aucune formule de politesse, nous ont demandé nos papiers. Pourquoi? Deux endeuillés? Ils n'ont rien voulu entendre''. En 2016, Shlomit a participé à la rédaction du Rapport Palmor, qui visait à faire des recommandations pour remédier au problème du racisme envers les Ethiopiens. "Sur 53 recommandations'', nous décrit-elle, ''23 étaient à l'attention de la police. Et elle a mis du temps à les accepter''. Une prise de conscience de la part de la police semble émerger récemment puisqu'il est demandé aux agents de suivre avec beaucoup d'attention les dossiers dans lesquels les Israéliens issus de minorités sont impliqués. Par ailleurs, l'une des idées avancées est de favoriser l'enrôlement d'Israéliens originaires d'Ethiopie dans les rangs de la police. Insuffisant pour Shlomit: ''Les Etats-Unis ont été dirigés pendant huit ans par un Président noir. Cela a-t-il mis fin au racisme au sein de la société américaine ou de la police américaine? Non. Mettre des Noirs dans la police ne résoudra aucun problème. Il faut revoir les consignes données aux policiers, la façon dont on les forme''. Combler la déficience par l'éducation Pour Shlomit, la solution réside dans l'éducation. ''Aujourd'hui nous déplorons qu'aucun programme pédagogique complet et officiel ne concerne l'acceptation de l'autre, de celui qui est différent de soi. Il est impensable que dans une société démocratique, cela ne soit pas une priorité de l'enseignement''. Elle rêve de construire une société égalitaire, en commençant dès la maternelle, afin de construire des générations qui seront plus saines, plus ouvertes. Elle n'accuse pas tout le monde d'être des racistes invétérés mais elle déplore que dans l'inconscient collectif, on associe les Noirs à des hommes et des femmes qui seraient moins capables, qui vaudraient moins que les Blancs. ''Quand 93% des reportages dans les médias qui concernent notre communauté, montrent des images négatives, faibles, alors des automatismes de pensée se créent''. Ainsi, on ne trouve quasiment pas d'Israéliens d'origine éthiopienne à des postes de médecins, de directeurs de banque ou de société. ''Nous rencontrons toute une série d'obstacles sur notre parcours. D'abord le niveau scolaire des écoles dans lesquels les Ethiopiens étudient est souvent plus bas que la moyenne. Les tests psychométriques ne sont pas adaptés. Et si, enfin, nous réussissons à traverser tout cela, nous sommes confrontés à un rejet à l'entrée du marché du travail. Ce n'est pas toujours du racisme conscient, mais abreuvés par les clichés et les préjugés sur notre communauté, les employeurs hésitent. Par ailleurs, les études montrent que pour un même poste, un Israélien d'origine éthiopienne touche un salaire 37% inférieur à celui d'un autre Israélien''. Elle reconnaît néanmoins que des changements, certes marginaux, ont déjà eu lieu: dans certaines écoles on célèbre la fête du Sigd, point culminant de la tradition juive éthiopienne. ''On note plus de reconnaissance et plus de compréhension de notre culture. Tout s'acquiert au prix de combats longs et douloureux''. Ce n'est qu'en luttant contre l'image négative de la communauté éthiopienne véhiculée par différents biais au sein de la société que les choses commencent à évoluer.


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Par Guitel Ben-Ishay Un air de déjà-vu Ce que nous décrit Shlomit nous interpelle aussi parce que nous avons une impression de déjà-vu: n'est-ce pas ces mêmes souffrances, ces mêmes sentiments de rejet, ces mêmes combats qu'ont dû mener et que mènent parfois encore les Juifs arrivés

d'Afrique du Nord? ''Tout à fait'', nous répond Shlomit, ''c'est ce qui rend la situation encore plus grave. Les Juifs d'Afrique du Nord ont mis plusieurs générations à être acceptés et considérés comme des citoyens israéliens à part entière. Et notre société n'a pas su tirer les leçons. Beaucoup de gens me disent que c'est ainsi, que chaque vague d'alya a été confrontée à du racisme. Je leur rétorque: pourquoi considérer que c'est la norme? Pourquoi ne pas, tout simplement, décider de tirer les leçons du passé et d'accepter l'autre, tel qu'il est?". Pour ce faire, elle en appelle à la conscience de chacun. ''L'indifférence ajoute au malheur. J'ai déjà été insultée de ''sale négresse'' en public et personne n'a pris ma défense. Je pense que si l'on commençait par ne pas avoir peur d'exprimer sa désapprobation face à chaque mot ou acte racistes, alors on fera avancer les choses dans le bon sens. Le changement

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n'interviendra que si chacun en fait son combat, afin que nous soyons considérés à égalité avec tous les autres citoyens et que nous puissions tous vivre ensemble''. "Nous n'avons pas d'autre maison'' Si Shlomit a décidé de mener le combat contre le racisme dans la société israélienne, c'est qu'elle croit dans son potentiel. ''Israël, c'est notre maison. Nous n'en avons pas d'autre sur terre. J'ai confiance dans la société de notre pays. Je fréquente beaucoup la jeunesse et je vois en elle une volonté sincère d'être plus ouverte, d'être plus à l'écoute pour aider. Mais mon optimisme est vigilant. J'en appelle aux autorités du pays pour qu'elles mettent en place d'un côté des programmes éducatifs et de l'autre un système de dissuasion face aux actes racistes. Aujourd'hui, il existe une unité de combat contre le racisme sous l'égide du ministère de la Justice. Mais elle n'a qu'un pouvoir d'enregistrement des méfaits déjà réalisés et ne possède pas d'autorité coercitive. Il faut prévoir des sanctions et les moyens pour les faire appliquer''. Vivons-nous dans un pays raciste? ''L'Etat d'Israël n'est pas raciste. Il n'y a pas de racisme institutionnalisé. Ceci dit, on ne peut ignorer le racisme répandu dans la vision du monde, la mentalité et inscrit dans notre société depuis la création de l'Etat. Alors en cette période de nouvelle année et de renouvellement, j'appelle de mes vœux une meilleure prise de conscience de cette situation pour que cette année, nous construisions une société plus ouverte, dans laquelle chacun se sente chez lui''.


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atière et esprit

La recette pour un changement réussi Se remettre en question est valable aussi, bien entendu, sur le plan professionnel. Soit parce qu'on se cherche, soit parce qu'il n'est jamais bon de se reposer sur ses lauriers, on a constamment besoin d'être en mouvement, de se poser les bonnes questions, d'appliquer les bonnes méthodes. Puisque la période s'y prête, nous sommes allés à la rencontre d'une experte. Rinat Burg est coach d'entreprise depuis plus de 13 ans. Elle a aidé de très nombreuses personnes à repenser leur affaire, à la faire décoller, à la renouveler et à toujours aller de l'avant. Elle publie, en ce début d'année, un ouvrage, qui est en fait un guide, dans lequel tous les cas rapportés et tous les personnages sont bel et bien réels: ''Al Ko'hot vé Lako'hot'' (Au sujet des forces et des clients). Le P'tit Hebdo: L'ouvrage que vous publiez est le résultat d'expériences compilées pendant vos nombreuses années d'activité? Rinat Burg: En effet, pendant toutes ces années, j'ai pu établir des modèles, recueillir des témoignages, examiner en profondeur des situations. J'ai compilé tout cela dans un livre, au fil duquel je donne ce qui

constitue pour moi la recette du succès d'une entreprise. Il s'agit de la combinaison entre la matière et l'esprit. Lph: Qu'entendez-vous par cela? R.B.: Lorsqu'un client entre en contact avec une entreprise, il est, de fait, exposé aussi à la personnalité de l'entrepreneur, à ses qualités et ses caractéristiques. La matière, c'est donc le produit, le marketing et tout ce qui tourne autour de l'offre faite au client et l'esprit c'est l'empreinte personnelle du chef d'entreprise dans sa gestion et sa relation au client. Ces deux leviers sur lesquels nous avons le pouvoir d'agir s'ajoutent à deux autres fondamentaux: le temps et la réputation. C'est le modèle que j'ai développé: M.a.S.T.e.R (Material, Spirit - esprit, Time – temps, Reputation). Sur ces deux derniers niveaux, nous n'avons que peu ou pas de pouvoir. C'est pourquoi nous devons nous appuyer sur les deux premiers. Il convient de définir nos objectifs à atteindre, qui constituent un monde supérieur et parallèlement d'énoncer toutes les peurs et les obstacles qui se dressent sur notre route vers ces objectifs, soit le monde inférieur. Puis, on apporte une réponse matérielle et spirituelle à chacun des problèmes techniques. Par spirituel, je n'entends pas forcément quelque chose de mystique mais une part de notre personnalité qui s'exprime. Lph: Les changements sont-ils toujours nécessaires pour avancer? R.B.: Le sentiment de la nécessité du changement se ressent au fond de soi. J'ai deux exemples très parlants à ce sujet. Le premier est celui de H'amotal. Elle enseigne en cours particuliers l'hébreu, les maths et l'anglais suivant une méthode qu'elle a développée. Son agenda est rempli à craquer. Elle a une trentaine d'enfants sur liste d'attente et cela l'empêchait de dormir. Nous avons réfléchi à la façon dont il fallait aborder ce changement qu'elle appelait de ses vœux. L'une des options était de former des nouveaux enseignants à sa méthode, de façon à pouvoir répondre à toutes les demandes. H'amotal hésitait: enseigner à des enfants, elle savait faire mais elle craignait de ne pas pouvoir former des adultes. Ce qui l'a aidé à se décider c'est


Par Guitel Ben-Ishay le gain financier. Elle a proposé dix cours de trois heures, à 50 shekels le cours avec comme condition de recevoir à la fin du cours les notes des étudiants pour ainsi avoir sa méthode par écrit. Lorsque cette première vague de formations s’est terminée, il s'est avérée qu'elle était très efficace puisque les nouveaux enseignants parvenaient à des résultats identiques que ceux de H'amotal, avec leurs élèves. Aujourd'hui, elle forme des dizaines d'enseignants à travers tout le pays, et plus pour 50 shekels le cours... La seconde histoire est celle de Yehoudit, femme du hi-tech, qui s'est mise en tête un beau jour de courir un marathon. A l'arrivée, elle s'est dit que si elle était parvenue à courir un marathon sans n'avoir jamais été une joggeuse, alors elle pouvait tout faire. Elle a décidé de réaliser son rêve de petite fille: être rangeuse de maison! Elle a quitté son emploi

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et gagne aujourd'hui presque autant que dans le hi-tech. Elle traverse tout le pays pour faire des conférences, dans lesquelles elle raconte son histoire. Lph: En trois mots, la recette d'un changement réussi? R.B.: Les finances – on veut gagner de l'argent; la réputation – on veut se faire un nom; la mission – on veut aider, avoir un rôle dans ce monde. En fonction de notre personnalité, telle ou telle motivation sera déterminante. Pour mener à bien nos désirs de changement, notre véritable force c'est nous. Au bout du compte, tout ce dont nous avons besoin se trouve en nous. Lph: On dit qu'à Rosh Hashana, tout se décide pour l'année à venir, en particulier la parnassa. Dans le monde des affaires, c'est soi on a la ''brah'a", soit on ne l'a pas? R.B.: Je ne viens pas d'une famille pratiquante mais j'ai fréquenté beaucoup de clients religieux. J'ai été ''contaminée'' par l'habitude de dire toujours ''Beezrat Hachem''. Pour moi, cette expression est très forte. Elle signifie, en premier lieu que c'est D'ieu qui nous envoie ce que nous devons avoir, c'est Lui qui décide. Mais c'est aussi ''avec l'aide du nom, de notre nom'' que nous avançons. Il faut dévoiler notre volonté, nous investir, être capable de trouver les moyens pour mettre en application concrètement nos projets. Tout le monde peut réussir. www.rinatburg.co.il

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Parasha

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Par Dr Michel Bensoussan

Un Résumé de la Sidra: N itsavim

Juste avant l'entrée en terre de Canaan, Moché réunit tout le peuple et conclut une nouvelle alliance avec Dieu. Pourquoi ne pas se contenter de l'alliance déjà conclue au mont Sinaï 39 ans plus tôt? Parce qu'il s'agit tout d'abord d'une nouvelle génération (la précédente est morte dans le désert) mais surtout aussi parce que le peuple rentre enfin sur sa terre. S'installer en terre d'Israël engage davantage Dieu et Son peuple. On dirait aujourd'hui que l'alliance a été "upgradée"! Elle englobe et dépasse l'importance de la précédente. Ça n'est plus seulement un engagement d'ordre spirituel comme au Sinaï mais surtout une vie nationale bien ancrée dans le monde matériel. L'entrée en Israël qui dicte cette nouvelle alliance exige la responsabilité de tous. Chacun doit être "Nitsav": debout, répondant "présent " à l'appel, engagé. C'est à ces "Nitsavim" que Moshé s'adresse. Première montée: Chacun doit se sentir concerné par la nouvelle alliance, hommes, femmes, enfants, et par tous les statuts sociaux. Deuxième montée: Dans cette alliance, le peuple s'engage à se soumettre à la volonté de Dieu, et Dieu s'engage à avoir un rapport particulier et exclusif avec le peuple d'Israël durant toute l'histoire du monde. Troisième montée: Tout acte d'idolâtrie entraînera la malédiction détaillée dans la Sidra précédente. Quatrième montée: Les bénédictions et les malédictions, les guerres, l'exil, aideront le peuple à retrouver le droit chemin. Au bout du compte aura lieu le grand retour du peuple vers Dieu et vers sa terre. Cinquième montée: Ce retour, dans la mesure où il sera sincère et enthousiaste, sera accompagné des plus belles bénédictions. Sixième montée: En fait, malgré l'impression de complexité et l'étendue des lois de la Torah, Dieu exige des choses très simples, concrètes et proches de l'homme. Septième montée: En cas de rupture de l'alliance par le peuple, la terre d'Israël les rejettera tout le temps nécessaire qu'il faudra pour renouveler l'amour et le retour du peuple. L'alliance exige donc un choix permanent entre la bénédiction et la malédiction, entre la vie et la mort. Entre l'exil et le retour. Il faudra toujours choisir la vie.

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Lectures de la Torah à Roch Hachana • Premier jour: (Berechit-chapitre 21- dans la Sidra Vayera), la lecture est divisée en cinq "montées". Le "Yom Hazikaron"' - jour du souvenir - nous rappelons que Dieu s'est "souvenu" de la promesse faite à Sarah et lui donne un fils, Itzhak. Cet enfant

vient après un long travail d'apprentissage de ses parents, Avraham et Sarah. C'est un enfant "miraculeux". Il n'aurait pas du naître puisque sa mère était stérile. Sa naissance et son existence ne vont pas de soi. Il ne pourra se contenter des lois naturelles. C'est en fait le premier enfant, qui doit être pour ses parents bien plus qu'un fils biologique. Il devra élaborer une nouvelle dimension de l'identité d'Israël, à la fois dans la continuité et à la fois en décalage par rapport à ce que ses parents ont initié. C'est donc aussi pour cela que le jour de Roch Hachana, anniversaire de la naissance du premier homme biblique Adam, nous lisons l'histoire de la naissance du premier "enfant" dans la lignée d'Israël. Itzhak est circoncis à huit jours. Il grandit aux côtés de son demi-frère Ishmaël. Cette promiscuité ne plaît pas à sa mère Sarah, qui demande à Avraham de renvoyer Hagar et Ishmaël. Avraham obtempère. Un ange vient sauver et bénir Ishmaël. Avimelekh est le roi philistin de la partie sud ouest de la terre de Canaan. Avraham conclut avec lui un pacte de non agression à Béer Sheva, où il habitera longtemps. • Le second jour (idem-chapitre 22). La lecture est aussi divisée en cinq "montées". Nous lisons la suite de la lecture du premier jour, à savoir la ligature d'Isaac. Décidément, Isaac semble être vraiment "miraculé" puisqu'après avoir échappé à une "non naissance", le voici qu'il échappe à la mort! La valeur de la vie humaine dépasse donc la simple biologie! Cela oblige à découvrir des dimensions autres qui renvoient au divin. Les rapports père-fils seront eux aussi bouleversés: le fils n'est pas la propriété de son père. Tout en le respectant, il devra développer sa propre vie, puisqu'il doit sa vie aussi à Dieu! Avraham sacrifiera un bélier en lieu et place de son fils. C'est une des cornes de ce bélier qui permettra de sonner du chofar pour nous aider à continuer le travail enclenché par nos pères: spiritualité-transmission - et responsabilité personnelle. Retrouvez les commentaires de Michel Bensoussan sur son blog: divretorah.com


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Rosh Hashana

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Par Rav Samuel Elikan

ans la joie…

A la mémoire de Yaakov H'ayim (Jean-Claude) ben Eliahou et Rah'ama Niddam.

I. Se faire juger, c'est mourir intérieurement! Le Talmud (TB Berah'ot 58b) dit que si l'on ne voit pas son ami durant douze mois, on récitera la bénédiction de la résurrection des morts: "barouh' meh'ayé hametim". Le MaharShA (Rav Shmuel Adeles, 1555-1632) explique que c'est parce qu'en douze mois, Rosh HaShana et Kippour sont passés: "puisque chaque année l'homme est jugé à Rosh HaShana et Yom Kippour s'il va mourir ou vivre", et si son ami le voit après cela, étant donné qu'il aura passé un "jugement", on pourra considérer qu'il "fut mort" puis "revint à la vie". Il semble dire ici qu'il y a un aspect de "mort" dans la fête de Rosh HaShana, dans l'idée même de jugement (yom hadin). Yom Kippour nous "ramènerait à la vie", correspondant à la kapara (pardon Divin), alors accordée. Ainsi, l'essence de Rosh HaShana serait le jugement Divin qui serait pour nous comme une certaine perte de vitalité, comme une mort!

Toutefois, comme noté par le Maharal, cette notion de jugement n'apparaît pas dans la Torah (Tifferet Israël, chap. 27); on ne pourrait pas fixer une "fête" (mo'ëd) selon cela – le jugement évoquant peur, crainte et une fête doit être joyeuse! II. L'Automne des pleurs Dans Néh'émia (8, 9) nous lisons l'injonction au Peuple concernant Rosh HaShana: "Ce jour est consacré à l'Eternel, votre Dieu; ne manifestez pas de deuil et ne pleurez point!", comme si le Peuple ressentait naturellement qu'il devait pleurer sa propre mort intérieure… De là, on apprend qu'il serait interdit de pleurer à Rosh HaShana (Ma'asseh Rav, §207; Yeh'ave Da'at II, §69)! En outre, il est de notoriété que le Ari pleurait et disait que quiconque n'éprouvait aucune larme en ce jour – n'avait pas une âme intègre (Shaar HaKavanot 90a). Le Rav Yossef Zoundel Salant (Lettres, p. 113) résout la contradiction en distinguant entre des pleurs naturels, et le fait de se forcer à pleurer, alors interdit. En outre, de nombreux rabbins disent qu'il faut pleurer à Rosh HaShana (durant la prière - H'ida, Shiourei Brah'a §394; Mateh Efraim 582,2). III. Fête ambiguë D'une part, nous sommes heureux, car c'est un jour de fête, fixé par la Torah (cf. Torat Kohanim, par. 11), mais d'autre part, cela reste un jour "tendu", de jugement où il faudrait pleurer?! Pour résoudre cette tension, Rav Netronai Gaon (cf. Tour OH 597) proposa de fêter le premier jour et de jeûner le deuxième (mais son avis n'a pas été retenu). Il reste des "traces" de cette "tension". Ainsi, ce serait pour cette raison, écrit le Mishna Beroura (188,19) que l'on ne dit pas dans la prière de Rosh HaShana - "lessasson oulesimh'a"; le Shoulh'an Arouh' permet (OH 597,2) de continuer l'usage, pour ceux qui l'ont, de jeûner à Rosh HaShana, ou encore l'Agouda (Rosh HaShana IV, 21) tranche qu'on n'a pas le droit de trop manger à Rosh HaShana… IV. Entre libération collective et joug individuel Nos Sages nous enseignent (TB Rosh HaShana 10b) que la joie de ce jour est le fait de la libération des esclaves – nos ancêtres arrêtèrent alors de travailler en Egypte – tout en y résidant encore. Ainsi, les esclaves étaient "libérés" entre Rosh HaShana et Kippour mais ne pouvaient toutefois pas rentrer chez eux (id. 8b). Etat d'entre-deux; de tension entre liberté et joug – entre joie et jugement Divin. Rav Shlomo Kluger (1785-1869) explique que nous fêtons à Rosh HaShana uniquement la délivrance générale du Peuple Juif, assurée; celle, individuelle, attendra Yom Kippour, alors, on connaitra une "résurrection". Ktiva veh'atima tova!


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Torah de vie

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S

Par Rav Yaacov Spitezki

ymphonie pour un nouveau monde

Le judaïsme n'est pas une religion particulariste. Ses valeurs sont universelles. Elles ont été proclamées au Mont Sinaï. Qu'il s'agisse de la dignité humaine, “de la liberté, de la justice et de la paix ” (Charte de l'ONU); de la protection des enfants et de l’importance de l’éducation (UNICEF) et d’une multitude d’autres principes fondamentaux. Oui, la Bible est bien le fondement de notre civilisation. Roch Hachana est beaucoup plus qu’un simple début de l’année, «un premier janvier» marqué par une nuit de réveillon. C’est, selon la traduction littérale de ce terme, la «tête de l’année». Avec le cœur et le foie, le cerveau est ce qu’il y a de plus important chez un être humain. C’est le centre nerveux du corps tout entier. À son niveau le moindre accident a des effets désastreux sur le reste de l’organisme. L’année est semblable à un corps. Chaque jour, chaque instant, est une entité que nous devons apprécier pleinement et ne pas gâcher par des futilités. A Roch Hachana chacun d’entre nous a la possibilité de se changer et de changer le cours de l’histoire. L’occasion nous est ainsi donné de prendre les bonnes décisions qui s’imposent. Celles qui transformeront nos personnalités et rejailliront sur l’ensemble de la société pour faire un monde meilleur. Contrairement à ce que l’on pense communément, cette fête n’est pas l’anniversaire de la création du monde, mais de celle de la création du premier homme, Adam Harishon. Ceci vient nous enseigner que c’est l’être humain qui donne à l’ensemble de l’univers son sens ultime, sa finalité.

TIKUN HAOLAM Tandis que les autres religions fixent le début de leurs calendriers à partir d’un événement important de leur histoire (une naissance, l’Hégire…), le judaïsme voit dans Roch Hachana un événement universel. Les Rabbins du Talmud enseignent que Adam fut créé seul afin qu’il ne puisse pas dire «mon sang est plus rouge que le tien», et aussi parce qu’un individu, seul, peut changer le cours de l’histoire. Le mois de Tichri est d’ailleurs placé sous le signe de la balance. Maïmonide souligne que chaque être humain doit toujours se considérer comme sur la sellette. De quoi donner matière à réflexion avant de prendre une décision. À chaque instant et particulièrement au seuil de la nouvelle année, nous sommes à la croisée des chemins et nous pouvons faire pencher la balance du bon côté. Nous pouvons continuer de végéter, de stagner ou au contraire progresser. Chana vient de la racine hébraïque «répéter» qui évoque le cycle routinier de l’année, le jour et la nuit, l’été et l’hiver. Mais Chana c’est aussi Chinouï, le changement, le progrès, les jours et les mois (hodesh) qui changent. A première vue ce terme implique une contradiction. D’une part, il y a le flot continu de l’existence qui est stable. D’autre part, il y a des évènements voulus qui viennent modifier notre parcours. Nous sommes conscients de ce qui nous arrive vraiment. Mais trop souvent nous n’avons pas le recul nécessaire pour discerner ce qui est intrinsèquement positif. Nous devons donc briser la routine et nous renouveler. Être vraiment nous-mêmes. Nous remettre en question. Répondre aux questions existentielles. En hébreu, Emouna veut dire beaucoup plus que «avoir la foi». Ce mot implique la réflexion et le «travail sur soi». L’art, l’artisanat se dit en hébreu Omanout. Ce terme a la même racine que le mot Emouna. Le Psaume (XXXIV, 9) nous donne le ton: «Réfléchissez, sentez, goûtez et voyez


19 combien l’Eternel est bon». Ainsi nous arrivons à prendre pleinement conscience que D.ieu est «notre Père, notre Roi» RETOUR VERS LE FUTUR L’une des idées centrales de Roch Hachana est que le monde revient au point zéro. Les pendules sont remises à l’heure. Le temps ressemble aux battements du cœur. Chaque pulsation constitue un phénomène à part. Le sang, la vie jaillit à nouveau. En hébreu, paam, signifie «une fois». Chaque instant est unique. Yom veut dire «jour» mais c’est aussi la même racine que Yam, la mer. En effet, à chaque instant nous avons comme un océan de possibilités qui s’ouvrent à nous et nous donnent la force de nous surpasser. Les repères qui nous empêchent de nous noyer sont la Torah et les Mitsvot. Pour les Grecs le temps est cyclique. Alors que dans le judaïsme le temps est linéaire. Il nous invite à progresser, à nous renouveler, à sortir de la routine, à préparer le Kets Hayamim, la venue du Messie. L’existence ne doit donc pas se limiter à un simple «copier –coller». LE CHOFAR: SYMPHONIE D’UN NOUVEAU MONDE La Torah décrit Roch Hachana comme étant le Yom Teroua, le jour de la sonnerie du Chofar. La Bible ne nous prescrit pas l’utilisation d’un ensemble d’instruments mais uniquement celle d’une corne de bélier qui ne produit pas des compositions musicales sophistiquées. C’est en effet, la simplicité, le retour vers la nature, le

retour vers sa propre nature qu’il nous faut rechercher pour faire le bilan en ce Jour du jugement. Un seul «instrument» est utilisé. Ce n’est pas un orchestre qui va interpréter cette «symphonie». Dans un premier temps l’accent est mis sur chaque individu. Celui-ci doit se transformer. Puis il changera la société. Le son du chofar est semblable à un cri poussé du plus profond de notre être. Le chofar est semblable à l’alarme émise par une sirène. Les différentes sonneries évoquent les divers sentiments que nous éprouvons: des soupirs, des sanglots, l’expression de la crainte révérencielle, la proclamation de la Royauté divine. Elles nous invitent à la réflexion, à la sérénité de la méditation. Le son du chofar est d’une grande simplicité. Car effectivement, devant l’ineffable nous ne trouvons pas les mots pour exprimer tout ce que ressentons au plus profond de notre être. La pureté des tonalités émises par cette corne de bélier est pour ainsi dire la symphonie d’un nouveau monde. Une ère de Justice et de Paix pour l’ensemble de l’humanité telle qu’elle a été annoncée par les Prophètes au son du Chofar. Une société qui œuvre concrètement pour les plus démunis. Paix, bonheur, santé et prospérité. C’est ce que nous nous souhaitons tous à l’occasion de Roch Hachana. Lechana Tova OuMetouka Tikatévou!! RAV YAACOV SPITEZKI = 054 23 99 791 SHORASHIM, Le centre pour les étudiants francophones

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A la table de Shabbat

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Par Rav Shaoul David Botschko

a téchouva L

en trois dimensions

«Tu retourneras vers Hachem ton Dieu, tu écouteras Sa voix et tu respecteras tout ce que Je t’ordonne aujourd’hui, toi et tes enfants, de tout ton cœur et de toute ton âme. Hachem ton Dieu reviendra avec les exilés et aura pitié de toi; Il reviendra et te rassemblera de toutes les nations où tu as été éparpillé1.» Ces versets sont un appel que Dieu lance à toutes les générations2: «Revenez vers Moi afin que Je puisse retourner vers vous.» Nombreux3 sont les commentateurs qui ont vu dans ces versets la mitzva, l’obligation de la téchouva (repentir): celui qui s’est éloigné de Dieu a la mitzva de revenir vers Lui. Cette mitzva montre que Dieu n’abandonne pas celui qui trébuche. En exigeant le repentir, Il lui tend la main, car «Il ne désire pas la mort du pêcheur, mais que celui-ci se repente et vive.» En revanche, pour Maïmonide, ce verset

n’indique pas une mitzva. En effet, dans ses Lois relatives à la repentance, il cite un tout autre verset comme source de la mitzva du repentir: «Celui qui a transgressé un commandement de la Thora, que ce soit un commandement positif ou négatif, qu’il l’ait transgressé intentionnellement ou par inadvertance, lorsqu’il revient à Dieu, a l’obligation de se confesser, comme il est dit4: “...ils confesseront leurs péchés.” Lorsque le pécheur se confesse, il doit dire: Ô Hachem, j’ai fauté et péché envers Toi, j’ai commis telle et telle infraction, j’ai honte de mes actes et je m’engage à ne plus jamais les recommencer5.» En choisissant un autre verset comme source de la mitzva du repentir, Maïmonide modifie la nature même de cette mitzva. Pour lui, le repentir n’est pas une obligation de la Thora. La mitzva de téchouva est le mode d’emploi de celui qui a décidé de son propre chef de se repentir. C’est la raison pour laquelle Maïmonide ne dit pas qu’un pécheur doit se repentir, mais que lorsqu’un pécheur «revient vers Dieu» de sa propre initiative, il doit se confesser. Maïmonide pense certainement que le repentir en tant que mitzva n’est pas nécessaire pour intimer à l’homme l’ordre de cesser de fauter. Par exemple, le fait d’avoir transgressé Chabbat ou médit de son prochain n’autorise pas le pécheur à renouveler ces mauvaises actions, les fautes qu’il a commises n’ayant supprimé de la Thora ni les lois sur le Chabbat ni celles concernant la médisance. Nul besoin de téchouva pour ordonner de cesser les mauvaises actions, les lois de la Thora se suffisent. Aussi, pour Maïmonide, le but de la téchouva n’est-il pas de cesser de faire le mal, mais de réparer le mal déjà fait. La téchouva en tant que mitzva est nécessaire pour effacer le passé, pour laver les tâches causées par les fautes. La mitzva de téchouva réside donc dans le vidouy, l’aveu. Lorsqu’un homme, de sa propre initiative, de sa volonté délibérée, désire retourner vers Dieu, Dieu lui offre ce cadeau extraordinaire: par le vidouy il peut effacer le passé. Grâce à la téchouva, le jour du jugement, les infractions qu’il aura commises ne seront pas comptabilisées. Nos Sages6 ajoutent que lorsque le repentir est totalement pur, il a même la faculté de transformer les mauvaises actions en bonnes actions, c’est-à-dire que la puissance du «travail» de celui qui revient vers Dieu peut être si forte qu’elle devient mitzva pour chaque action regrettée. C’est cette idée qu’exprime Maïmonide à la fin du paragraphe où il dit que «le voleur n’est pas pardonné s’il s’est contenté de rendre son larcin». Bien entendu, il doit rendre l’objet volé, celui-ci n’étant pas le sien. Mais la restitution est une condition nécessaire pour être pardonné, elle n’est pas suffisante. Pour être pardonné, il


21 faut encore un labeur, le vidouy, une confession sincère, des prières ferventes et un profond travail sur soi-même. Une lecture attentive de notre verset dans son contexte lui confère un sens qui dépasse l’obligation de revenir vers Dieu et c’est peut-être ainsi que Maïmonide l’a compris. En effet, la Thora situe la téchouva dans un moment de l’histoire: «Et ce sera lorsque se seront réalisés les événements que Je t’ai annoncés, la bénédiction et la malédiction. De là-bas où Je t’ai repoussé, tu reviendras à ton identité7.» Dieu annonce donc qu’après avoir subi bien des souffrances, Israël fera téchouva. Ainsi, notre verset n’est pas une obligation, mais une prophétie et une promesse: le jour viendra, peut-être suite aux persécutions, où Israël prendra conscience de son identité et se rapprochera de son Créateur. Cela fait bien cent ans déjà que la promesse de Dieu de ramener Son peuple sur sa terre se réalise et pourtant l’on ne voit pas qu’Israël ait fait téchouva. Certes, cette affirmation: «Israël n’a pas fait téchouva», est gratuite. Seul Celui qui sait sonder les cœurs et les âmes, qui sait mesurer les mérites des uns et des autres, peut affirmer qu’Israël se rapproche ou s’éloigne de Dieu. Notons aussi que le rav Taichtel, dans son livre Em Habanim Seme‘ha, explique que l’action sioniste de retourner sur la terre ancestrale est une téchouva collective. Rachi, semble-t-il, a devancé notre question en commentant le verset 3 où la Thora dit que Dieu «revient

avec les exilés» au lieu de dire qu’Il ramène les exilés: «Grand sera le jour du rassemblement des exilés et ce sera très difficile comme si Dieu lui-même devait prendre par la main chacun de son endroit pour l’amener en Israël.» Rachi savait donc déjà que le travail du retour ne serait pas un travail de masse, mais un travail «à la pièce». C’est pourquoi le processus, lent et individuel, n’est pas facilement perceptible. Mais finalement, nous savons que Dieu nous emmène les uns après les autres auprès de Lui, dans le sens matériel, Il nous ramène en Israël, au sens spirituel, Il nous conduit au repentir. Ne refusons pas la main tendue. 1- Deutéronome XXX, 2-3. 2- Malachie III, 7. 3- Par exemple Séfer Mitzvot Qatan, mitzva 53. 4- Nombres V, 7. 5- Lois sur la Repentance, 1, 1. 6- Yoma 86b. 7- Deutéronome XXX, 1. Extrait de l'ouvrage du Rav Shaoul David Botschko "A la table de Shabbat" Pour se procurer l'ouvrage: hesder2@gmail.com 02-9972023

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Rencontre avec

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N tout un monde"

"

Par Guitel Ben-Ishay

otre terre,

Rav Yaakov Guedj

Avec l'humour, la poésie et l'érudition qu'on lui connait, le Rav Yaakov Guedj signe son troisième ouvrage: ''Notre terre, tout un monde''. Il y décrit la naissance de nos âmes, le parcours qu'elles effectuent, les mondes qu'elles rencontrent et surtout la relation qui s'installe entre elles et les corps qui les reçoivent.

Le P'tit Hebdo: Pourquoi avoir décidé d'écrire sur les âmes? Rav Yaakov Guedj: Ce qui m'a poussé à écrire, ce sont mes expériences personnelles. J'ai traversé plusieurs tunnels et la Torah a été ma lumière. J'ai senti la présence de D'ieu, le souffle de la vie. Mes plaisirs aujourd'hui sont ma famille et l'étude. Nos sources talmudiques regorgent de références à l'âme et abondent dans le sens de faire la paix entre l'âme et le corps. En réalité, le plus grand et le plus difficile des combats que nous menons est celui contre nous-même. En cette période de Roch Hachana, on conçoit bien la concrétisation de cette lutte. L'ouvrage

évoque donc l'âme, qui parle à la première personne, et donne des lignes directrices, qui s'appuient sur nos textes, pour gagner ce combat. Lph: On connait votre sens de l'humour, vos jeux de mots recherchés et plein de sens. Comment définissez-vous votre style? Rav Y.G.: Je dirais que c'est un style audacieux, dans le sens positif du terme. Je respecte mon lecteur, je pars du principe qu'il a un bon niveau. Mon livre s'adresse, de fait, à un large public. Il est vrai que j'aime le second voire le troisième degré! Certaines phrases peuvent avoir un sens à creuser. C'est aussi dans mon caractère de jouer avec les mots. Mais au-delà, je suis convaincu que chaque lettre d'un mot possède un élément de vie. De la même façon que nos Sages utilisent la Guématria ou les initiales des mots pour en tirer des enseignements, je crois qu'il faut sortir chaque mot de son endormissement. Chaque mot prend un sens différent, suivant la phrase dans laquelle il se trouve, le lieu où on l'emploie, le moment, le public auquel on l'adresse. C'est une façon de vivre chaque détail avec reconnaissance et joie. Je tiens aussi à souligner que ce livre a été écrit à quatre mains. Comme je suis malvoyant, c'est ma fille Judith, qui a écrit sous ma dictée, a réalisé tout le côté technique, m'a assisté pendant toute la réalisation de cet ouvrage. Et comme elle est aussi une artiste, c'est elle qui a fait la couverture du livre. Lph: Pour finir, comment aborder Rosh Hashana? Rav Y.G.: Le premier jour de l'an fixe le début d'un temps, il faut bien démarrer l'année. Mais en réalité, pour nous, chaque jour doit être Rosh Hashana, comme on dit ''Qui renouvelle chaque jour les actes de la Création''. Avec nos sens et notre esprit, nous devons démasquer dans chaque détail quotidien, la signature de D'ieu. Rosh Hashana est un jour optimiste, alors même que nous passons en jugement. Preuve en est le seder, qui est composé de signes qui rappellent la douceur et les bonnes nouvelles. Si nous avons fait notre introspection, alors D'ieu, qui siège sur le trône de la rigueur, lorsqu'Il nous voit le jour de Rosh Hashana, s'assoit sur le trône de la miséricorde. Pour se procurer l'ouvrage: www.ravguedj.com


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Air du temps

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Par Freddy Eytan

L'

étau se resserre autour

des frères ennemis

palestiniens

Les chefs palestiniens du Hamas comme du Fatah sont pris de panique car rien ne va plus chez eux. Dans une course contre la montre, ils devraient décider dans un délai très bref une réconciliation forcée et un règlement imposé. A Gaza, la population étouffée par la mauvaise gouvernance, et asphyxiée par le manque de libertés fondamentales, exige en urgence un ballon d’oxygène humanitaire. Une longue trêve avec Israël, l’ouverture permanente des passages frontaliers, et un second souffle à l’économie. Sortir enfin de la crise et retrouver un salaire et une dignité, ce que les chefs parasites et égoïstes palestiniens refusent de lui offrir depuis 1948. Tandis que l’étau se resserre de plus en plus autour des dirigeants, le bilan sur le terrain est catastrophique sur tous les plans et rien n’a changé depuis la prise du pouvoir par le Hamas. Leur idéologie islamique demeure toujours périlleuse et sans espoir. Elle prouve que l’islamisme est incompatible avec les valeurs démocratiques du monde moderne. Les chefs du Hamas vivent dans la clandestinité, isolés du monde arabe, et écartés par l’Autorité palestinienne, mais supplient l’Egypte, le Qatar et l’ONU d’aboutir rapidement à une trêve. La catastrophe humanitaire les poursuit comme une ombre. Ils demeurent impuissants sans pouvoir se détacher de ce lourd boulet. Lâches et peureux, ils se dérobent par tous les moyens de toute responsabilité. A Ramallah, Mahmoud Abbas ronge son frein, furieux de la conduite des chefs du Hamas, boycotte les pourparlers avec Israël et demeure persona non grata à Gaza. Sa seule bouée de secours demeure la France de Macron qui souhaite prendre part activement au processus de paix mais n’a aucune chance face à la fermeté des EtatsUnis. Abbas s’emporte contre Nétanyahou et Trump et recommence à divaguer en prononçant comme d’habitude des mensonges absurdes et grossiers. Conscient que ses jours à la tête de l’OLP sont comptés, il ira dans quelques semaines pleurnicher devant l’Assemblée générale de l’ONU pour relancer, une fois encore, la création

imminente d’un Etat palestinien. Dans ce contexte, il est scandaleux et révoltant que des députés arabes, membres de la Knesset et payés par le contribuable israélien exigent de l’ONU de condamner l’Etat juif pour avoir pratiqué l’Apartheid. Ces députés traîtres devraient être réprimandés et punis. Leur conduite malsaine dépasse l’entendement. Cela prouve plus que jamais la nécessité et l’importance de la loi Etat-nation.

Cette fois-ci, l’administration Trump et sa dynamique ambassadrice à l’ONU ne permettront plus la supercherie et la désinformation. Mahmoud Abbas devra prouver que ses intentions sont sincères et qu’il est prêt à négocier avec le gouvernement Nétanyahou sans conditions préalables, tout en acceptant la médiation et la feuille de route américaines. Un nouveau refus de sa part et la poursuite des versements de salaires aux familles des auteurs d’attentats accentueront considérablement les pressions des Etats-Unis sur l’Autorité palestinienne et aggraveront les coupures budgétaires. Dans l’attente, des projets économiques sont à l’étude et devraient être présentés aux pays donateurs à Bruxelles. Ils ne seront réalisés que le jour où Mahmoud Abbas décidera de se réconcilier avec les chefs du Hamas.

L’expérience du passé nous enseigne que la solidarité et les efforts communs dans le monde arabe demeurent insignifiants et médiocres. Toutes les tentatives à ce jour ont été vouées à l’échec. Le seul point commun qui unit la Ligue arabe est dans le langage parlé. Toutefois même le discours chez eux demeure incohérent, arrogant et la langue de vipère domine les esprits. Pour l’heure, la politique américaine accorde son violon avec le gouvernement israélien et la coordination demeure parfaite sur tous les dossiers. Mahmoud Abbas pourra toujours se consoler en ayant à ses côtés une insolente jeune fille rousse aux yeux bleus que la presse française a le sacré culot de baptiser la «Jeanne d’Arc palestinienne.»

Freddy Eytan, «L’étau se resserre autour des frères ennemis palestiniens», Le CAPE de Jérusalem, publié le 27 août 2018: http://jcpa-lecape.org/letau-seresserre-autour-des-freres-ennemis-palestiniens/


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Revue de presse

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Ed'Israël n direct

Extraits de la presse israélienne

La France toujours opposée à la construction juive en JudéeS a m a r i e (Aroutz 7) Le Quai d'Orsay a publié un communiqué condamnant l'annonce récente de nouvelles constructions juives en Judée-Samarie. Le communiqué dit entre autres: "Ces décisions, tout comme les destructions de maisons et évacuations de familles palestiniennes en zone C et notamment la zone E-1 font partie d'une stratégie (israélienne) qui menace la possibilité

d'un futur Etat palestinien". Le Quai d'Orsay demande à Israël de "reconsidérer ses décisions" et "d'abandonner définitivement la stratégie de construction dans les 'colonies' afin de préserver la solution des deux Etats avec Jérusalem comme capitale des deux Etats, solution à laquelle la France continue à être fermement attachée". La Liste arabe unifiée saisit l'ONU et l’UE contre la Loi de la Nation! (Aroutz 20)

Photo by Flash90

La Liste arabe unifiée a joint ses efforts à ceux de l’Autorité Palestinienne pour imposer un débat


Par Shraga Blum

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sur la Loi de la Nation lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU. Une délégation de la liste, menée par Ayman Oudeh, a déjà rencontré des représentants de l'ONU et leur ont présenté la loi israélienne comme étant une "loi d'apartheid" qui «nie les droits nationaux des Arabes israéliens» et doit être dénoncée par la communauté internationale. Une délégation de la Liste arabe sera également reçue à Bruxelles au siège de l’Union européenne pour y tenir le même discours et obtenir une condamnation d’Israël. Les réactions en Israël ont été très vives face à cette nouvelle tentative antiisraélienne menée à l’étranger par des élus de la Knesset. Menaces de mort contre Meyer Habib (Israël Hayom)

Le député français Meyer Habib est l’objet de menaces de plus en plus fréquentes – dont des menaces de mort – sur les réseaux sociaux, en raison de sa judéité et de son soutien indéfectible à l’Etat d’Israël. Dernièrement, un pas supplémentaire a été franchi avec l’envoi à son bureau d’une enveloppe contenant une poudre blanche suspecte. Les services de sécurité du Palais Bourbon ont immédiatement fait évacuer l’aile dans laquelle se trouve son bureau en attendant que la police scientifique identifie le produit et effectue des examens sur le collaborateur du député qui avait réceptionné l’enveloppe. Finalement, il s’agissait d’un produit non toxique. L’enveloppe était accompagnée d’un message antisémite formulé de manière extrêmement grossière.

M é d a i l l e s israéliennes aux olympiades internationales des Géosciences (Walla)

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Un groupe de quatre lycéens israéliens a ramené de jolis trophées de Thaïlande où se sont déroulées les 12e Olympiades des Géosciences, domaine composé de quatre matières principales: géologie, météorologie, hydrologie et astronomie. A ce concours, qui comprenait des épreuves individuelles ainsi que par groupe, participaient 152 jeunes venus de 32 pays (sélectionnés dans le cadre d’olympiades nationales). Les quatre jeunes Israéliens se sont particulièrement distingués en remportant une médaille d'or et deux médailles d'argent dans les épreuves par groupe ainsi que trois médailles d'argent et une médaille de bronze individuelles. Dans leurs établissements respectifs, les quatre lycéens étudient les géosciences à hauteur de 5 unités selon un programme mis au point par l'Institut Weizmann de Rehovot.


Education

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N

Par Guitel Ben-Ishay

e pas confondre éducation et enseignement

Rav David Benezra En cette période de rentrée scolaire, nous avons interrogé le Rav David Benezra, enseignant en Kodech et maitre de conférences au Mahon Lev, en physique appliquée. Il nous livre sa vision de ce qui définit l'éducation mise en perspective avec l'école. Le P'tit Hebdo: Est-il juste de parler d'éducation quand on évoque l'école?

Rav David Benezra: Il est vrai que le ministère en charge de l'école est appelé, Ministère de l'Education. A mon sens, c'est une appellation inexacte. Revenons à nos sources, aux textes de la Torah: "véshinantam lévanéh'a", "Et tu l'enseigneras à tes enfants'', dit-on tous les jours dans la lecture du Shema Israël; ou encore: "Shema béni moussar avih'a'', ''Ecoute mon fils, la morale de ton père''.

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On comprend aisément que la responsabilité de la transmission est dans les mains du père. Un éducateur doit s'adresser à l'enfant comme à son fils. Les parents sont à la base de la chaine de transmission. C'est parce que l'on s'est aperçu que tous les parents n'étaient pas en mesure d'accomplir cette mission de façon optimale, que l'on a créé l'école. Celle-ci a été instaurée par Yeoshoua Ben Gamla, alors Cohen Gadol dans le Second Temple (Baba Batra 21 a).

Le système scolaire est né d'une défaillance de la cellule familiale au regard de la tâche de transmission. Mais il faut bien distinguer entre éducation et enseignement. C'est pourquoi, je pense qu'il serait plus juste de dire Ministère de l'Enseignement. Lph: Sur quels niveaux se situe la différence entre éducation et enseignement? Rav D.B.: C'est la différence qu'il faut faire entre le père (Av) et le maître (Rav). C'est dans la chaine des engendrements (Av) que se perpétue l'Identité Nationale d'Israël, alors que le maitre (Rav) met à la disposition de l'enfant–étudiant les moyens qui lui permettront de la concrétiser Le "Rav" ne doit pas remplacer le "Av". Il doit veiller à ce que la relation père-fils soit entretenue et à ne pas écarter le père de sa mission d'éducation. Parallèlement, le père ne doit pas se décharger sur la structure scolaire de sa responsabilité de transmission. L'école donne un savoir, une information mais ne peut pas former l'enfant comme son père. Les parents ont connu leur enfant depuis sa naissance, ils l'ont vu traverser toutes les étapes de son développement. Le maître, quant à lui, n'entre dans la vie de l'enfant qu'à une période donnée de sa vie. De ce fait, il ne maitrisera jamais le tableau dans son intégralité. Lph: Concrètement, comment doivent se répartir les rôles entre la maison et l'école? Rav D.B.: Dans le Gan Eden, il y avait Ets Hah'aïm, l'arbre de la vie et Ets Hadaat, l'arbre de la connaissance. On peut dire que ce dernier représente l'école, la théorie, tandis que la maison représente le premier, la mise en pratique. La maison doit être un lieu où les connaissances prennent vie, un exemple vivant et quotidien, une mise en application de tout ce que l'on apprend. L'enfant écoute ce qu'il voit à la maison. L'école transmet des connaissances, des enseignements exacts, les parents les font se rencontrer avec la réalité. Ils doivent être conscients de leur rôle et savoir qu'ils sont les seuls capables de l'assumer pour leurs enfants. Pour l'enfant, la maison doit être le centre de référence des valeurs à réaliser afin de vivre l'Identité d'Israël. Lorsque le foyer est équilibré, les enfants comprennent que la maison et l'école sont deux mondes qui se complètent.


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Association

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M ce héros on enfant,

Peu après sa naissance, une anémie rare risquant de s'aggraver en leucémie a été diagnostiquée chez Avishay Bedelvayev. Ses parents; Israël et Anastasia espéraient une amélioration, mais alors qu'il avait deux ans et demi les docteurs leur ont annoncé que seule une greffe de moelle osseuse pourrait le sauver. Heureusement, un donneur compatible a été trouvé dans les registres nationaux d’Ezer Mitzion. La greffe a réussi, offrant à Avishay une nouvelle vie. Avishay, diagnostiqué à l’âge de trois mois, a aujourd’hui cinq ans. Sa mère raconte: «il était pale, son taux d’hémoglobine était extrêmement bas. Il a subi des examens et alors qu’il a eu six mois, on nous a annoncé qu’il avait besoin d’une greffe de moelle osseuse». Avishay commença à recevoir des transfusions sanguines régulièrement. Toute la famille a dû s’adapter à la situation et consacrer son temps à aider Avishay dans sa lutte. Le père qui s’est vu dans l’obligation de quitter son emploi raconte; «c'était très dur, toute la famille s’est mobilisée, Ezer Mitzion nous a soutenus également.» Quand Avishay était âgé de deux ans et demi, les docteurs ont jugé qu’il devait subir un greffe de moelle osseuse. Deux semaines après, un donneur compatible a été trouvé dans les registres d’Ezer Mitzion. Il s’agissait de Yaakov Gaon, aujourd’hui Vice-Président de l’Université d’Ariel, et alors, directeur général adjoint de l’organisation Tsohar. Gaon raconte qu’il avait été inscrit dans les registres

quatre ans et demi avant cet évènement, lors d’une campagne nationale, mise en place pour trouver un donneur pour la petite Amit Kadosh. «J’ai reçu un appel de l’association Ezer Mitzion, au début je croyais qu’ils voulaient un don d’argent, mais ils m’ont expliqué que j’avais été identifié comme compatible pour faire un don de moelle osseuse à un enfant atteint de leucémie, j’ai tout de suite dit oui, j’ai eu quelques appréhensions, mais j’ai accepté, évidemment». La greffe a eu lieu le 24 février 2006. "Cela n’a pas été facile", raconte Israël, "c’est éprouvant de voir son fils de deux ans et demi pleurer sans avoir aucun moyen de l’aider, on se sent impuissant". Il y a environ trois mois lors d’une émouvante rencontre Avishay et sa famille ont fait connaissance avec celui qui lui a sauvé la vie- Yaakov Gaon. «Je ne savais pas quoi dire, tout ce que j’ai pu faire c’était prendre dans mes bras l’homme qui a sauvé la vie de mon fils» raconte Israël, et Gaon ajoute: «Je suis heureux de voir Avishay en bonne santé, c’est un heureux dénouement». «C’est bouleversant de voir Avishay en bonne santé, aux côtés de celui qui l’a sauvé» affirme la directrice des registres, Dr Bra’ha Zisser. «L’histoire d’Avishay et de Yaakov illustre l’importance de la solidarité, valeur de base d’Ezer Mitzion». Les registres nationaux de moelle osseuse d'Ezer Mitzion ont été créés il y a une vingtaine d’années et comptent aujourd’hui près d’un million de donneurs potentiels. Jusqu’à ce jour près de 3000 greffes ont été réalisées. Chacun peut aider à sauver une vie, en s’inscrivant dans les registres par l’intermédiaire d’un simple prélèvement de salive et en faisant un don de 180 NIS, afin de financer les tests. Pour que d’autres malades puissent vaincre la maladie et renaître à la vie. Comme Avishay, ils ont besoin de vous. www.ami.org.il *2236


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Seder de Rosh Hashana

Avant le repas de Rosh Hashana, nous avons l’habitude de goûter plusieurs aliments dont les noms ou les saveurs font allusion à une année douce et bénie. Il est bon de penser à la signification des mots dans les “Yehi Ratson”. En voici quelques exemples:

La datte

‫תמר‬

Le miel de datte est l’une des 7 sortes de fruits d’Israël: les “Chivat Haminim”, qui, par la douceur de son goût, nous prédit une année douce. De plus, son nom “Tamar”, trouve une allusion dans le mot “cheyitamou”: que tous nos ennemis, même spirituels soient éliminés, ainsi que toutes nos mauvaises habitudes ou nos mauvaises pensées.

‫ה ֵעץ‬ ָ ‫ּבֹורא ְּפ ִרי‬ ֵ ,‫עֹולם‬ ָ ‫ה‬ ָ ‫מ ֶלְך‬ ֶ ‫ֹלקינּו‬ ֵ ‫א‬ ֱ ‫ּתה ה׳‬ ָ ‫ָּברּוְך ַא‬ On mange la datte puis on récite:

‫ֹותיּנו‬ ֵ ‫יהי ָרצֹון ִמ ְל ָפנֶיָך ה’ ֱאֹלקיּנו ואֹלקי ֲאב‬ ִ ‫מ ַב ְק ֵשי ָר ָע ֵתּנו‬-‫ֹל‬ ְ ‫ְאיּנו וכ‬ ֵ ‫שנ‬ ֹ ‫ֹויבּנו ו‬ ֵ ‫ּתּמו א‬ ַ ‫ֶש ִי‬

La grenade

‫רימון‬

Elle appartient, elle aussi, aux 7 sortes de fruits d’Israël. Certains prétendent qu’elle contient 613 graines, qui symbolisent la multiplication de nos mérites en ce jour de jugement.

‫ֹותיּנו‬ ֵ ‫ֹלקיּנו ואֹלקי ֲאב‬ ֵ ‫יהי ָרצֹון ִמ ְל ָפנֶיָך ה’ ֱא‬ ִ ‫ִהיה ְמ ֵל ִאים ִמצְֹות ָכִרמֹון‬ ְ ‫ֶשנ‬

La COUrge

‫ קרע‬,‫דלעת‬

Son nom rappelle le mot Likroa: nous souhaitons qu’ Hachem efface et annule nos mauvaises actions.

‫מה‬ ָ ‫א ָד‬ ֲ‫ה‬ ָ ‫ּבֹורא ְּפ ִרי‬ ֵ ,‫עֹולם‬ ָ ‫ה‬ ָ ‫מ ֶלְך‬ ֶ ‫ֹלקינּו‬ ֵ ‫א‬ ֱ ‫ּתה ה׳‬ ָ ‫ָּברּוְך ַא‬ On mange la courge puis on récite:

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‫ְּת ְקַרע‬ ִ ‫ֹותיּנו ש‬ ֵ ‫יהי ָרצֹון ִמ ְל ָפנֶיָך ה’ ֱאֹלקיּנו ואֹלקי ֲאב‬ ִ ‫ויקְרּאו ְל ָפנֶיָך ַמ ֲע ֵשיּנו הטובים‬ ָ ,‫רֹע ְגזר ִדינֵּנו‬

L’hariCOt

‫רוביה‬

De par son nom araméen, Roubie, le haricot nous rappelle le mot Ribouï: multiplication, comme notre souhait de multiplier nos mérites aux yeux d’Hachem.

‫ֹותיּנו ֶשיִּרּבו‬ ֵ ‫יהי ָרצֹון ִמ ְל ָפנֶיָך ה’ ֱאֹלקיּנו ואֹלקי ֲאב‬ ִ ‫ַּבָר ָכה ְב ָכל ֲע ָמ ֵלּנו‬ ְ ‫ּבה ה‬ ֶ ‫ותְר‬ ִ ‫ֹותּנו‬ ֵ ‫זכי‬ ִ


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La betterave

‫סלק‬

Le mot selek rappelle le mot Silouk: élimination Qu’Hachem élimine nos fautes en ce jour.

‫ֹותיּנו‬ ֵ ‫ְּת ְלּקו ֲעֹוונ‬ ַ ‫ֹותיּנו ְשיִס‬ ֵ ‫יהי ָרצֹון ִמ ְל ָפנֶיָך ה’ ֱאֹלקיּנו ואֹלקי ֲאב‬ ִ

La CarOtte

‫גזר‬

Guezer en hébreu, encore un jeu de mot où l’on souhaite un bon jugement: ‘’gzar din’’.

‫ְּת ֲע ִביר‬ ַ ‫ֹותיּנו ש‬ ֵ ‫ואֹלקי ֲאב‬ ֵ ‫יהי ָרצֹון ִמ ְל ָפנֶיָך ה’ ֱאֹלקיּנו‬ ִ .‫ֹובה‬ ָ ‫ֶּת ְגזֹר ָע ֵליּנו ָשנָה ט‬ ִ ‫רֹע ְגזַר ִדינֵּנו וש‬

‫תפוח‬ ‫בדבש‬

La pOmme trempée dans Le mieL

Choisir une pomme rouge et douce, la tremper dans du miel, encore deux symboles de douceur pour cette nouvelle année.

‫ֹותיּנו‬ ֵ ‫ֹלקיּנו אֹלקי ֲאב‬ ֵ ‫יהי ָרצֹון ִמ ְל ָפנֶיָך ה’ ֱא‬ ִ ‫ּתוקה‬ ָ ‫ומ‬ ְ ‫ֹובה‬ ָ ‫ְּת ְת ַחֵדש ָע ֵליּנו ָשנָה ט‬ ִ‫ש‬

La tête de pOissOn OU d’agneaU

/‫ראש דג‬ ‫ראש כבש‬

Elle symbolisera la place d’Israël cette année aux yeux du monde, la place de chaque juif qui aspire à être la tête, à aller toujours de l’avant.

‫ִּד ָברֹו‬ ְ ‫ִהיָה ב‬ ְ ‫כּל נ‬ ֹ ‫ׁה‬ ַ‫ש‬ ֶ ,‫עֹולם‬ ָ ‫ה‬ ָ ‫מ ֶלְך‬ ֶ ‫ֹלקינּו‬ ֵ ‫א‬ ֱ ‫ּתה ה׳‬ ָ ‫ָּברּוְך ַא‬ On goute de la tête puis on récite:

‫ִהיה‬ ְ ‫ֹותיּנו ֶשנ‬ ֵ ‫יהי ָרצֹון ִמ ְל ָפנֶיָך ה’ ֱאֹלקיּנו ואֹלקי ֲאב‬ ִ ‫ּבה ְּכָד ִגים‬ ֶ ‫ִפֶרה ונְִר‬ ְ ‫ושנ‬ ֶ ‫ְלרֹאש וֹלא ְלזנָב‬ Chacun rajoutera à sa guise et selon ses habitudes d’autres symboles accompagnés de bénédictions personnelles et collectives pour cette nouvelle année.

‫שנה טובה ומתוקה‬ 08/09/2018

!‫לכל בית ישראל‬


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Elections

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L

Par Guitel Ben-Ishay

iste Maaminim

à Tel Aviv

Enfin une chance francophone à la mairie

Décidément ces élections municipales pourraient bien être celles des Francophones! Une grande partie du mérite en revient à Aleinou, ce mouvement créé pour qu'enfin des Francophones se retrouvent sur des places éligibles lors du prochain scrutin. A Tel Aviv, le pari est rempli. Un candidat francophone sera en bonne place sur la liste Maaminim, composé des partis Habayit Hayehoudi, Yahad, Yahadout Hatorah et le parti du judaïsme de Boukhara. En effet, à ces formations viendra s'ajouter un représentant de l'association francophone, Aides Olim Tlv. Tel Aviv: un défi à relever Lorsque l'on pense à Tel Aviv, on ne considère Haim Goren Mickaël Bensoussan pas comme naturel qu'un parti religieux puisse y avoir une grande influence. Pourtant, pour Haïm Goren, président d'Habayit Hayehoudi sur place et tête de liste Maaminim, ''il est tout à fait possible de relever ce défi. Certaines personnes ont intérêt à présenter Tel Aviv comme une ville laïque. Mais c'est oublier les racines mêmes de la ville. Tel Aviv a été fondée sur une forte identité juive. On voudrait l'ignorer. Aujourd'hui, la ville compte plus de 500 synagogues, une vingtaine d'institutions scolaires religieuses et surtout un grand nombre de personnes croyantes, qu'elles soient religieuses, traditionnalistes ou même non pratiquantes. Ce public refuse l'image collée à Tel Aviv, a le sentiment qu'on le dépossède de sa ville. Nous devons réintroduire plus de culture juive à Tel Aviv''. Et sur ce plan l'alya française, arrivée en masse dans la ville centenaire, ces dernières années, joue un rôle central. Haïm le reconnait: ''Grâce aux Français, de nombreux restaurants sont devenus cachers. Ils tiennent aussi beaucoup à participer à des événements qui les relient à leur identité juive''. C'est pourquoi, la liste qu'il dirige pour les prochaines municipales a tenu à avoir un représentant francophone. Maaminim a décidé de se tourner vers les membres d'une association au cœur de la vie des Francophones de Tel Aviv: Aides Olim Tlv. Faire entendre notre voix dans les lieux de décision Aides Olim Tlv a été fondée par trois personnes que le hessed rassemble: Mickaël Bensoussan, Julia Sitbon et Rina Lavi. L'association porte assistance à tous les Francophones, olim anciens ou nouveaux, dans les domaines où ils se sentent perdus. "Nous aidons bénévolement de très nombreux olim de Tel Aviv'', nous explique Rina, ''Nous leur apprenons même souvent les droits auxquels ils peuvent prétendre, y compris en matière d'activités religieuses. Les budgets

municipaux servent aussi à cela. C'est pourquoi, nous pensons qu'il est Rina Lavi Julia Sitbon indispensable d'avoir une personne qui siège au conseil municipal et qui pourra influencer les arbitrages budgétaires''. Julia, de sa propre expérience, sait à quel point les Francophones ont besoin d'être orientés dans les méandres du système éducatif: ''Il faut de l'aide afin de trouver les établissements qui nous conviennent''. Aides Olim Tlv a déjà prouvé son efficacité sur le terrain à plusieurs reprises et dans plusieurs domaines. Cette mère de famille divorcée, qui, grâce à l'association, a pu récupérer cinq années impayées d'allocations familiales, pourra en témoigner. Et ce n'est qu'un exemple parmi les très nombreuses personnes qui ont trouvé leur salut grâce aux bénévoles d'Aides Olim Tlv. Ce n'est donc pas, par hasard, que c'est au sein de leurs bénévoles, que sera choisi le représentant francophone de la liste Maaminim. Rina et Julia sont proches du Rav Loubart, de Yahadout Hatorah. Par son intermédiaire, elles ont pu faire avancer de nombreux dossiers. Mais cela ne suffit plus. Pour le trio de tête d'Aides Olim Tlv, le passage par la case politique est indispensable. Mickaël Bensoussan est en contact avec les cadres d'Aleinou. Et ces différents réseaux font, de l'association, un vivier de représentants francophones pour la mairie. ''Nous aimons notre ville'', déclare Mickaël, ''Si l'on veut qu'elle se renforce dans son identité juive mais aussi dans sa capacité à intégrer les olim, nous devons organiser notre combat". Le groupe se démène pour informer le public de cette occasion qu'il qualifie d'historique: "Allez voter, prenez 5 minutes de votre temps pour gagner 5 ans de votre vie'', demande Rina, ''si nous ratons cette occasion, qui sait si elle se représentera?". La liste porte bien son nom. Tous croient dans leur chance de réussite. ''Jusqu'à aujourd'hui, il n'y a pas de Francophone à la mairie de Tel Aviv. Pour la première fois, cette option existe et soutenue par des partis solides, qui sauront faire entendre leur voix au conseil municipal''.


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Formation

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L'

Par Guitel Ben-Ishay

Institut

Reidman

Plus qu'une école, une famille

Il y a 30 ans, Sally Reidman débarque en Israël des Etats-Unis. Elle fonde alors l'Institut Reidman pour former des professionnels de la médecine alternative. Ce qui a commencé par des cours de massage est devenu aujourd'hui une école bien installée qui dispense toutes les disciplines de la médecine holistique, dans plusieurs points clés du pays et d'une renommée qui dépasse toutes les attentes de sa fondatrice.

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holim en ont fait une offre quasi systématique. Sally nous l'avoue, elle ne s'attendait pas à un tel engouement. Aujourd'hui, l'Institut Reidman possède six branches: Jérusalem, Tel Aviv, Haïfa, Kineret, Eilat et Beer Sheva et la plus grande bibliothèque de médecine alternative du pays, située à Ramat Aviv. Mais pour l'heure, tous les yeux sont rivés sur les Francophones puisqu'à l'initiative de Florence Halimi, ancienne diplômée, une section spéciale pour eux va ouvrir.

Influencer le monde par des énergies positives C'est avec beaucoup d'entrain et une passion qui n'a pas été écornée par les années, que Sally Reidman répond à nos questions sur les débuts de son institut: ''Lorsque je suis venue en Israël pour la première fois, j'en suis tombée amoureuse. J'ai compris que c'était le meilleur endroit pour créer des énergies positives qui influeront sur le monde. Mes parents ayant traversé la Shoah, je voyais aussi comme une mission de faire d'Israël un pays encore meilleur''. Sally a, déjà aux Etats-Unis, entrepris une carrière dans la médecine alternative et plus particulièrement les massages. A partir de là, elle décide de créer une école qui permettra au plus grand nombre de pratiquer cette médecine et ainsi à un large public de bénéficier de ses bienfaits. ''Le développement de l'institut s'est fait à un rythme naturel. Puis au bout des sept premières années, j'ai compris que ces disciplines étaient très demandées''. En effet, elle constate que de plus en plus de personnes sont déçues par la médecine conventionnelle. Et le mouvement ne fait que s'accentuer puisque l'on estime à 50% aujourd'hui, le nombre d'Israéliens qui se tournent vers la médecine naturelle. Les hôpitaux et les koupot

Un métier d'avenir C'est toujours avec le même objectif que la fondatrice a accepté avec enthousiasme l'idée de Florence: ''C'est un moyen pour aider les olim, influencer ceux qui pensent à faire leur alya, les aider à l'intégration et leur donner un métier d'avenir. Je veux que tous les Juifs du monde puissent réussir en Israël et apporter leurs compétences. Nous devons, tous ensemble, permettre au pays de devenir meilleur''. D'ailleurs l'Institut s'adresse déjà aux touristes puisqu'il est possible d'effectuer une formation raccourcie pendant les vacances d'été et de repartir avec un diplôme de l'institut qui est reconnu dans plusieurs pays. Mais le projet de Sally et Florence va plus loin. Il s'agit de donner des cours en français aux Francophones d'Israël qui souhaitent apprendre un métier, se recycler ou juste pour se faire plaisir. Le rythme des cours est adapté aux personnes dans la vie active. Lors des sessions, les étudiants apprendront aussi le vocabulaire professionnel en hébreu. Florence nous explique que le premier cours qui ouvrira en français sera un cours intensif de quatre mois, de massage suédois. ''Le diplôme est reconnu par toutes les koupot holim et les hôpitaux, les débouchés sont nombreux et il y a beaucoup de possibilités d'évolution''. En effet, le massage suédois est la base de toutes les autres techniques de la médecine naturelle. A partir de là, on peut facilement s'orienter vers les autres types de massage mais aussi les Fleurs de Bach, l'aromathérapie, la médecine chinoise et tant d'autres disciplines que recouvre la médecine naturelle et qui sont enseignées au sein de


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Formation

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Par Guitel Ben-Ishay passion et qui reste en contact avec ses anciens. Le Club permet de créer des liens entre les étudiants, anciens et actuels. Il est aussi un réservoir impressionnant, en 30 ans d'existence, pour se constituer un réseau et prendre les bons conseils. Surtout, comme le dit Florence: ''On fait du bien autour de soi grâce à notre médecine et on se fait du bien à soi-même''.

l'Institut Reidman. Les accords professionnels avec Maccabi Tivi, ou avec la Clalit pour la recherche, sont autant de gages de la réputation de l'école.

Par ailleurs, les cours sont adaptés à tous les publics, comme le précise Florence: ''Pour ceux que la mixité dérange, il y a des rideaux qui séparent les tables de massage, si le professeur est un homme alors il aura une assistante et vice-versa, de telle sorte que chaque sensibilité soit respectée''. Plus qu'une école, une famille

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Outre le fait de prodiguer une formation professionnelle aux multiples débouchés, l'Institut Reidman est une structure dans laquelle les étudiants apprennent avec

Et cela ne s'arrête pas là. L'Institut Reidman est aussi diffuseur de bien-être aux populations qui en ont le plus besoin et pas toujours les moyens de se le procurer. ''Nous organisons chaque année de nombreux soins pour les familles endeuillées, les rescapés de la Shoah ou les soldats. Pendant Tsouk Eytan, nous sommes descendus une dizaine de fois sur la ligne de front, bénévolement, pour masser nos soldats''.

En guise de conclusion, Sally tient à insister: ''Je veux que tous les Israéliens puissent bénéficier de nos traitements. Nous vivons dans un pays où le degré de stress est élevé. La médecine naturelle est idéale pour cela et aide tout le monde, les adultes comme les enfants. Ainsi nous créerons une société plus sereine''. Pour aller plus loin:

Florence: 02-5002450 www.reidman.co.il


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Gâteau Droo ou sorgho Par Lynda Benichou Préparation 1. Prélevez, avec un zesteur, les zestes de l'orange. Réservez. Huilez au pinceau le moule à cake. Préchauffez le four à 210° (th. 7). 2. Dans une grande jatte, mélangez la farine de sorgho et la farine de blé avec 200 g de sucre, les raisins de Corinthe, les zestes d'orange, le fenouil, le miel, la levure et le bicarbonate de soude. Ajoutez l'huile d'arachide et les œufs, le gingembre, la vanille, l'amande amère et la fleur d'oranger.

Ingrédients • 500 g de farine de sorgho • 100 g de farine de blé • 225 g de sucre en poudre • 3 œufs • 1 cuillère à café de bicarbonate de soude • 1 cuillère à café grains de fenouil moulus • 1 cuillère à soupe de graines de sésame • 1 cuillère à soupe de miel • 1 orange • 11 g de levure chimique

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• 16 amandes émondées • 20 cl d'huile d'arachide • 50 g de raisins secs • Quelques gouttes d'amande amère • 2 sachets de vanille • 1 cc de gingembre en poudre • 1 bouchon de fleur d'oranger

* Travaillez énergiquement à la cuillère en bois ou au robot. Versez de l'eau tiède progressivement, jusqu'à obtention d'une pâte homogène et souple. Remplissez à moitié chaque moule à cake de la préparation. 3. Placez les gâteaux dans le four préchauffé à 210°. Au bout de 5 min de cuisson, sortez les gâteaux du four et saupoudrez-les du sucre restant et de graines de sésame. Garnissez de quelques amandes. Enfournez les gâteaux à nouveau et continuez la cuisson 35 min. à 180° (th. 5). 4. Sortez les gâteaux du four et laissez-les refroidir avant de les démouler. Tranchez-les et servez-les accompagnés d'un thé à la menthe.

Bonne dégustation!!! Page préparée by Vanessa Fedida Retrouvez nos recettes sur la page Facebook: "Partageons nos recettes sucrées et salées"


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Tribune

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C régionale? Par Laly Derai

onseillère

Que suis-je allée faire dans cette "galère"? Depuis que je suis née, j'ai été bercée par la politique. Mon grand-père, Felix Scemama, qui possédait un magasin de journaux Avenue de Paris, à Tunis, avant d'immigrer en France, me demandait chaque après-midi d'aller acheter le journal Libération. Ensemble, nous le décortiquions; ensemble, nous critiquions Mitterrand, et Chevènement, et surtout, surtout Valery Giscard D'Estaing! Chez mes parents, idem. Des conversations sans fin sur le rôle de la politique dans le quotidien des habitants d'un pays, sur ses limites, sur ses possibilités. Arrivée en Israël, quelques années avant les accords d'Oslo, cette passion ne m'a pas quittée. Bien au contraire! C'est ici que j'ai compris que la politique peut décider du sort d'un pays, de l'avenir de personnes. Si je me suis lancée dans le journalisme, c'est aussi pour pouvoir enfin parler de coalition, d'opposition, de projets de loi et de motions de censure en dehors du cercle familial. Et puis, il y a cinq ans, je me suis lancée. Le maire de la localité d'Eli, où je vis depuis 2005, m'a proposée de rejoindre son équipe et de siéger au sein du conseil municipal. J'ai dit oui, parce que je sentais que j'avais quelque chose à apporter autour de la table où se décident les choses. J'ai dit oui parce que je savais que de nombreuses personnes n'arrivaient pas à faire entendre leur voix: Olim de France, retraités, utilisateurs des transports en commun, jeunesse pas forcément ''mainstream'', traditionnalistes, non religieux… Ces personnes ont besoin qu'on les écoute d'abord, ensuite qu'on leur serve de porte-parole. Mais surtout, elles ont besoin qu'on prenne en compte leurs besoins spécifiques. Parce que si personne n'est là pour les décrire, pour faire prendre conscience qu'un Olé de France fraîchement arrivé dans un yishouv n'a pas les mêmes besoins qu'un Olé d'Ukraine, pour s'assurer que les enfants qui ne participent pas forcément aux activités des mouvements de jeunesse trouvent quand même leur place au sein de la jeunesse de la localité, eh bien le changement n'arrivera pas! Pendant cinq ans, j'ai aidé du mieux que j'ai pu les habitants d'Eli, francophones et non-francophones,

Crédit photo: Vered Méïri

et j'ai fait entendre ma voix et la leur à chaque occasion. Mais j'ai aussi découvert les limites de cet engagement: dans une localité liée à un conseil régional, la marge d'action est très limitée. Les budgets alloués sont quasiment intouchables et c'est donc à la source que j'ai voulu aller. C'est la raison pour laquelle je me lance aujourd'hui dans une nouvelle aventure qui, je l'espère, portera ses fruits le 30 octobre prochain. J'ai déposé ma candidature au poste de conseillère régional de la Moatsa (région) de Binyamin, au nord de Jérusalem, la plus grande Moasta du pays avec 57.000 habitants. Ce sont tous les habitants d'Eli qui devront décider si je suis à même de les représenter autour d'une table beaucoup plus large, à l'impact bien plus important. Cet engagement bénévole, je le prends parce que je crois profondément que les Olim de France, arrivés comme moi il y a presque trente ans, ou plus récemment, doivent absolument s'impliquer dans la vie politique du pays. Ce message, porté depuis maintenant presque un an par le mouvement Aleinou, dont je suis fière de faire partie, est une bouffée d'air frais pour le paysage francophone israélien. Les Olim de France doivent grimper dans la "galère" politique israélienne pour qu'elle arrive à bon port. Ils doivent s'engager parce que dans ce pays magique, même la politique a quelque chose de sacré… Laly Derai


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Publi-communiqué

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L a pâtisserie Comme moteur d’alya et d’intégration!

De plus, ajoute-t-il, le partenariat entre le Beitar et Planet Chef permet aux jeunes bénéficiaires de profiter d’une prestation complète pendant 6 mois de formation de haut niveau, d’encadrement, de logement, de transports, d’oulpan et de tyoulim... le tout pour un prix très raisonnable grâce au jeu des bourses et des aides! Après deux ans d’existence, le succès de l’école de pâtisserie Planet Chef ne se dément pas: près de 60 diplômés dont les débuts de carrière sont prometteurs. Certains «anciens» sont pâtissiers dans des grands hôtels quand d’autres ont lancé leur activité de pâtissier, traiteur ou d’animation de stages pour enfants...

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Fort de ce savoir-faire, l’école Planet Chef s’associe désormais au Beitar et son programme Matok pour cibler désormais les jeunes olim fraîchement arrivés et les jeunes français éligibles au dispositif Massa. Pour Elie Grob, le Directeur du programme Matok, l’objectif est clair: utiliser la pâtisserie comme une passerelle entre la France et Israël, une manière sûre de réussir son Alya grâce à un métier très demandé en Israël.

La prochaine session se déroulera du 4 novembre 2018 au 10 avril 2019 dans les magnifiques locaux de Planet Chef à Airport City. La formation, dont le programme est conforme au CAP français est toujours animée par Claude Bensimon, le chef pâtissier du Waldorf Astoria de Jérusalem ainsi que par quelques stars françaises de la pâtisserie qui viennent à plusieurs reprises dans l’année faire profiter les élèves des dernières techniques parisiennes! Pour plus d’informations sur l’école Planet Chef, contactez Adam Inbar au 053-708 56 44. Pour toute information relative au dispositif et aide du programme «Matok» du Betar, contactez Élie Grob au 054-596 99 59.


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Hommage

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U

Par José Boublil

n homme immense vient de nous quitter

Jean-Claude Niddam, un Hakham et notre ami

“Imaginer une seconde que le monde vient de perdre un tel homme est extrêmement douloureux” Voilà des mois, plusieurs synagogues se sont mobilisées pour demander au Créateur de redonner la santé à Jean-Claude Niddam. Tous les membres, de tous horizons, ont prié fort pour sa refoua. Mais ces efforts n’ont pas suffi. Il pourrait y avoir un biographe officiel pour Jean-Claude Niddam, ce tsaddik d’une grande importance. Mais par crainte de voir des tas de gens tristes mais trop modestes, je me permets de dire ici quelques mots sur une personne qui, en dépit du trop petit nombre de nos rencontres, était mon ami.

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D’abord, au-delà de toutes ses connaissances, son parcours, on ne peut qu’admirer aujourd’hui les gens d’exception qui sont modestes, souriants avec le monde entier, d’une parole douce, apaisante et juste. Imaginer une seconde que le monde vient de perdre un tel homme est extrêmement douloureux. Pour comprendre la stature aussi, il faut savoir que Jean-Claude a eu des responsabilités considérables en Israël, surtout pour un francophone. En particulier il était chargé des relations juridiques entre les Palestiniens et les Israéliens, surtout au plan du quotidien. A la fois sioniste très engagé, il avait à résoudre au fond, les points les plus difficiles de l’époque: la justice entre deux communautés.

L’expulsion des Juifs des pays arabes L’ a u t r e d o s s i e r considérable qu’il traitait était celui des revendications des Juifs sépharades expulsés, gentiment ou de façon plus brutale, des pays arabes entre 1950 et 1970 environ. Les spoliations de près de 900 000 personnes étaient sous sa supervision, et il demandait à tous d’apporter des dossiers, de montrer cet équilibre entre la vie des Arabes ayant quitté leur ville en Israël et les Juifs d’Afrique du Nord ou du MoyenOrient poussés vers la sortie. Cet enjeu est, lui aussi, considérable dans nos négociations en cours. Je ne connais pas les autres sujets qu’il traitait toujours avec enthousiasme et professionnalisme. Mais je crois que la notion de justice et de morale faisaient partie de ses valeurs essentielles. Enfin, pour ceux qui n’ont pas eu l’honneur de le côtoyer, je veux dire que cet homme forçait l’admiration par une culture sans fin, tant de Thora que Hol. Il parlait l’arabe d’un dignitaire, et son charisme doux impressionnait tous les Arabes à qui il s’adressait. C’était en somme le meilleur représentant qu’on puisse rêver pour le peuple juif. Et il part bien trop tôt pour nous tous. Baroukh Dayan Haemet. Nous sommes sûrs qu’il sera au plus près du trône d’Hachem, mais bien trop tôt. Nous pensons fort à toute sa famille. Jean-Claude, merci d’avoir apporté ton sourire et ta gentillesse à tant de monde. José Boublil

Source: www.coolamnews.com


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Entre nous

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U et positif

n bilan heureux

55 ans de mariage! Parfois au lieu de s'évertuer à changer, il suffit de reconduire chaque année, tout simplement, les recettes qui ont fonctionné l'année écoulée. LPH vous emmène à la rencontre d'un couple qui va bientôt fêter ses 55 ans de mariage! Daniel et Yaël Gal ont toujours le sourire, voilà qui en dit long sur le bonheur que représente ce chiffre. L'an dernier ils ont publié un ouvrage, intitulé ''Nos chemins vers Jérusalem'', qui revient sur cette histoire, leur histoire, celle qui peut nous servir à tous de source d'idées et de réflexion pour amener ou conserver le bonheur dans notre couple. Ils nous délivrent quelques conseils de longévité dans la joie. Souhaitons-leur d'être toujours aussi heureux et ensemble ad 120!

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Crédit photo: Dina Sirat

Le P'tit Hebdo: Comment vous êtes-vous rencontrés? Daniel et Yaël Gal: Nous nous sommes rencontrés en Israël au début de l’été 1963 à Guivatayim. Par bonheur, car Yaël terminait son oulpan. Daniel était déjà en Israël depuis un peu plus de trois ans. Daniel: Quelle rencontre! Vous rendez vous compte! Si nos chemins ne s'étaient pas croisés, Yaël Jacqueline devait rentrer en Australie voir

sa maman et son frère avant de revenir pour une alya définitive. Ce fut le coup de foudre et le mariage eut lieu à Ramat Gan, le 31 octobre de la même année, mes parents ayant fait leur alya début 1963. Lph: Comment entretient-on la flamme quand le couple vit dans un quotidien chargé: travail, enfants, amis, famille, activités, etc?


Par Guitel Ben-Ishay Daniel: Sous la Houpa mon cher et regretté père m’a donné un conseil, un seul, des plus précieux: si tu veux avoir une vie de roi, fais toujours de ton épouse une reine. C'est ce conseil que j’ai essayé, durant toutes ces 55 années, d’appliquer. Mon papa l’avait appliqué, d'ailleurs, avec succès avec ma chère mère. J’ai eu la chance de travailler pendant 40 ans au ministère des Affaires étrangères d’Israël et de représenter notre pays à l'étranger durant de nombreuses années. Pour un diplomate en dehors de son pays, le rôle de son épouse est essentiel: sa mission est multiple et une grande partie de la tâche diplomatique de son conjoint repose sur elle. Je dois avouer que de ce côté, j’ai été comblé. Yaël: J'ai toujours eu une règle d’or (peut-être parce que je suis une enfant de la Shoah): pour moi, toutes les difficultés peuvent être surmontées et dans toutes les situations nous pouvons les transformer en événements heureux et positifs. Pour cela le couple doit avoir une compréhension mutuelle et illimitée. Lph: Quel est pour vous le plus grand danger qui menace un couple? D.G.: Ce qui menace un couple c’est la routine et l’indifférence. Chaque jour est un début, rien, dans la vie d’un couple, ne doit être considéré comme un acquis. Nous sommes les partenaires solidaires d’un même projet: bâtir un foyer solide en Israël C'est pourquoi nous partageons toutes nos activités. Lph: Daniel, vous êtes très actif sur les réseaux sociaux: cela a-t-il changé vos échanges avec votre épouse? Daniel: Certes, je suis actif sur les réseaux sociaux mais c’est une occasion de partager, de se renouveler en étant au courant des activités culturelles à Jérusalem, des nouveaux livres et publications. Les nouvelles technologies sont là et à notre disposition pour nous faciliter la vie et non pas pour en devenir esclaves. Lph: La retraite est-elle une période où le couple doit se remettre en question? Daniel et Yaël: La retraite est aussi l'âge d'or. Pour un couple, c'est une nouvelle page, une nouvelle lune de miel pour peu qu'on ait su préparer ce nouveau chapitre de la vie. Chaque jour est le moment pour prendre de nouvelles décisions, chaque période de la vie.

A vous tous et toutes. Shana tova

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Lph: Si vous ne deviez donner qu'un conseil pour une vie à deux toujours passionnante, aimante et prometteuse: lequel serait-il? Daniel et Yaël: Pour que la vie nous sourie, on peut penser que l'un doit sourire à l'autre. Mais le plus important c'est que les deux sourissent ensemble à la vie.


‫סיפור לשבת‬

‫ש ָנה‬ ‫ָׁ‬ ‫ֹאש ַה ּ‬ ‫סיפור לר ׁ‬

‫ְמ‬

‫כּותית‬ ‫ֲענִ ַיבת ֶחנֶ ק ַמלְ ִ‬

‫בשיתוף פעולה‬ ‫עם העלון לצעירים‬ ‫״שלום לעם״‬

‫יֹוד ַע ֶׁש ֵאּלּו ֵהם ְרגָ ָעיו ָה ַא ֲחרֹונִ ים‪ ,‬וְ יֵ אּוׁש ְמ ַמּלֵ א ֶאת לִ ּבֹו‪ָּ ,‬בזֶ ה ַא ַחר‬ ‫ֵ‬ ‫עּותּיִ ים ְּב ַחּיָ יו‪ִּ ,‬ב ְצ ִעירּותֹו ָהיָ ה ַחּיָ ל‬ ‫זֶ ה הּוא נִ זְ ּכָ ר ַּב ְּמא ָֹרעֹות ַה ַּמ ְׁש ָמ ִ‬ ‫ְּב ִמ ְׁש ַמר ַה ֶּמלֶ ְך‪ָ ,‬מלֵ א ְּב ִא ִיד ַיאל ְּוב ַא ֲה ָבה לְ ַמלְ ּכֹו ַה ֵּמ ִיטיב ֵׁש ֵרת אֹותֹו‬ ‫ֶּב ֱאמּונָ ה‪ַ .‬א ַחר ּכָ ְך ִה ְת ַק ֵּדם וְ ָעלָ ה ְּב ֻסּלַ ם ַה ְּד ָרגֹות‪ִ ,‬ה ְת ָק ֵרב ֶאל ַה ֶּמלֶ ְך‬ ‫אֹוצרֹות נִ ְּתנּו ְּביָ ָדיו‪ ,‬וְ הּוא‬ ‫בּועים‪ַ ,‬מ ְפ ְּתחֹות ָה ָ‬ ‫רֹואי ָּפנָ יו ַה ְּק ִ‬ ‫וְ ָהיָ ה ֵמ ֵ‬ ‫ָע ָשֹה ֶאת ַּת ְפ ִקידֹו נֶ ֱא ָמנָ ה‪ַ ,‬עד ֶׁשּנָ ַפל‪...‬‬ ‫רּועה עֹולֶ ה ְּב ָאזְ נָ יו‪ ,‬הּוא זִ ָהה ִמּיָ ד ֶאת‬ ‫קּוע ְּב ַמ ֲח ָׁשבֹות‪ ,‬וְ קֹול ְּת ָ‬ ‫עֹודֹו ָׁש ַ‬ ‫ּומֹוד ָיעה ַעל ּבֹואֹו‪.‬‬ ‫כּותית‪ ,‬זֹו ַה ְמלַ ּוָ ה ֶאת ַה ֶּמלֶ ְך ִ‬ ‫ַה ִּתזְ מ ֶֹרת ַה ַּמלְ ִ‬ ‫לֹומר‪ ,‬יֵ ׁש ֲע ַדיִ ן ִסּכּוי‪ַ .‬ה ֶּמלֶ ְך‬ ‫עֹוב ֶרת ַה ַּמ ֲח ָׁש ָבה ְּברֹאׁשֹו‪ּ ,‬כְ ַ‬ ‫ַה ֶּמלֶ ְך ּפֹה‪ֶ ,‬‬ ‫יָ כֹול לְ ַה ֲענִ יק ֲחנִ ינָ ה‪...‬‬ ‫ַר ְעיֹון ַמ ְב ִריק ָעלָ ה ְּבמֹחֹו‪.‬‬ ‫"ּב ָּק ָׁשה ָה ַא ֲחרֹונָ ה"‪ ,‬זֹו‬ ‫הּוא ִה ְת ַּב ֵּקׁש ַעל יְ ֵדי ַה ַּתלְ יָ ן לְ ַב ֵּקׁש ֶאת ַה ַ‬ ‫ַהּנִ ֶּתנֶ ת לְ כָ ל נִ ּדֹון לְ ָמוֶ ת‪.‬‬ ‫ַר ַחׁש לַ ַחׁש ָע ַבר ַּב ָּק ָהל‪ֶ ...‬ח ֶבל ְּתלִ ּיָ ה‪ַּ ...‬ד ְעּתֹו ֶׁשל ָה ִאיׁש ִה ְׁש ַּת ְּב ָׁשה‬ ‫ַּבּכֶ לֶ א‪ַ .‬ה ַּׂשר ַהּנִ ּדֹון לַ ָּמוֶ ת ִּב ֵּקׁש ּכִ י יָ ִביאּו לֹו ֶח ֶבל ְּתלִ ּיָ ה ָח ָדׁש‪ֶׁ ,‬שאֹותֹו‬ ‫הּוא ְמ ַב ֵּקׁש לְ ַהּגִ יׁש לַ ֶּמלֶ ְך‪.‬‬ ‫דּודים ָּפ ַסע‬ ‫ַּב ָּק ָׁשתֹו ֻמּלְ ָאה‪ֶ ,‬ח ֶבל ְּתלִ ּיָ ה ָח ָדׁש נִ ַּתן ְּביָ ָדיו‪ִּ .‬ב ְצ ָע ִדים ְמ ִ‬ ‫הֹוׁשיט ְּב ָפנָ יו ֶאת ַה ֶח ֶבל‪ ,‬וְ ָאז ּכָ ַרע‬ ‫ַה ַּׂשר לְ ֶׁש ָע ַבר‪ִ ,‬ה ְת ָק ֵרב ֶאל ַה ֶּמלֶ ְך‪ִ ,‬‬ ‫ַעל ִּב ְרּכָ יו וְ ָא ַמר‪:‬‬ ‫אֹות ָך ְּב נֶ ֱא ָמ נּות‬ ‫ׂשֹור ים ֵׁש ַר ִּת י ְ‬ ‫ֹלׁש ה ֲע ִ‬ ‫"א דֹונִ י ַה ֶּמ לֶ ְך‪ָ ,‬ק רֹוב לִ ְׁש ָ‬ ‫ֲ‬ ‫אֹותָך‪ֶ ,‬את יָ ְׁש ְרָך וְ ֶאת טּוב לִ ְּבָך‪ָ ,‬היִ ִיתי נָ ִתין נֶ ֱא ָמן‬ ‫ִּוב ְמ ִסירּות‪ָ ,‬א ַה ְב ִּתי ְ‬ ‫אתי ֶאת ַּת ְפ ִק ִידי ְּבי ֶֹׁשר‪ּ .‬כָ ל יְ ֵמי ַחּיַ י ִח ַּפ ְש ִֹּתי‬ ‫ִּומּלֵ ִ‬ ‫רּוח‪ָ ,‬ע ִש ִֹיתי ּכָ ל ֶׁשּיָ כֹלְ ִּתי‪,‬‬ ‫ְּד ָרכִ ים לִ גְ רֹם לְ ָך ק ַֹרת ַ‬ ‫דֹומנִ י ּכִ י ּגַ ם ִה ְצלַ ְח ִּתי‪.‬‬ ‫וְ ַ‬ ‫וְ ַדוְ ָקא ּכָ ֵעת‪ ,‬לְ ֵעת זִ ְקנָ ה‪ָּ ,‬פ ַחז ָעלַ י יִ ְצ ִרי ָּומ ַעלְ ִּתי‪.‬‬ ‫אתי‪ָ ,‬עוִ ִיתי‬ ‫ֵה ַפ ְר ִּתי ֶאת ָה ֵאמּון ֶׁשאֹותֹו נָ ַת ָּת ִּבי‪ָ .‬ח ָט ִ‬ ‫ּופ ַׁש ְע ִּתי לְ ָפנֶ יָך ַמלְ ּכִ י‪.‬‬ ‫ָ‬ ‫ַה ְר ֵׁשה נָ א לִ י‪ַ ,‬מלְ ּכִ י‪ָּ ,‬ב ֶרגַ ע ָה ַא ֲחרֹון ֶׁשל ַחּיַ י‪,‬‬ ‫לְ ַב ֵּקׁש ַּב ָּק ָׁשה ַא ַחת"‪.‬‬ ‫"עז ְרצֹונִ י‬ ‫ַה ֶּמלֶ ְך ִהנְ ֵהן ְּברֹאׁשֹו‪ ,‬וְ הּוא ִה ְמ ִׁשיְך‪ַ :‬‬ ‫אֹות ָך ְּב נֶ ֱא ָמ נּות‬ ‫מֹות י ֵׁש ַר ִּת י ְ‬ ‫לָ ַד ַע ת ּכִ י ּגַ ם ְּב ִ‬ ‫וְ ָע ִׂש ִיתי ֶאת ְרצֹונְ ָך‪ .‬יֹום זֶ ה הּוא יֹום ַהכְ ָּת ָר ְתָך‪,‬‬ ‫עֹומד ֲאנִ י לָ מּות‪ָ ...‬אּנָ א‪ַ ,‬קח ֶאת‬ ‫ּכָ ל ָׁשנָ ה ָהיָ ה זֶ ה לִ י לְ יֹום ַחג‪ ,‬וְ ַהּיֹום ֵ‬ ‫ארי‪ָ ,‬אז ֵאלֵ ְך ֶאל ַהּגַ ְרּדֹם‬ ‫ַה ֶח ֶבל ֶׁשאֹותֹו נָ ַת ִּתי לְ ָך וְ ָה ֵדק אֹותֹו ְס ִביב 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ֲא ִ‬ ‫עֹומד לִ ְפנֵ י ַה ֶּמלֶ ְך ַּומּגִ יׁש לֹו ֶאת ֲענִ ַיבת ַה ֶחנֶ ק‪ּ ,‬כָ ְך‬ ‫ּכְ אֹותֹו נִ ּדֹון לְ ָמוֶ ת ָה ֵ‬ ‫עֹומ ִדים ָאנּו ְּברֹאׁש ַה ָּׁשנָ ה‪ּ .‬כָ ל ֶא ָחד ַמּכִ יר ֶאת ֻק ַּפת ַה ְּׁש ָר ִצים ַה ְּתלּויָ ה‬ ‫ְ‬ ‫יטב‬ ‫יֹוד ַע ֵה ֵ‬ ‫חֹוריו‪ֲ ,‬ח ִבילַ ת ַה ַּמ ֲע ִׂשים ַהֹּלא ּכָ ל ּכָ ְך ְמלַ ֶּב ֶבת‪ ,‬וְ ֵ‬ ‫לֹו ֵמ ֲא ָ‬ ‫ֶׁש ְּב ֵעת ַה ִּמ ְׁש ָּפט‪ּ ,‬כְ ֶׁש ַּמ ֲע ָׂשיו יַ ֲעלּו ַעל ּכַ ף ַהּמֹאזְ נַ יִ ם‪ ,‬הּוא זָ קּוק לְ ִמ ָּדה‬ ‫ַר ָּבה ֶׁשל ַר ֲח ִמים ּכְ ֵדי לָ ֵצאת ִמּזֶ ה ְּב ָׁשלֹום‪.‬‬ ‫"א ָּתה ַמלְ ּכִ י!" לְ ַה ְצ ִהיר נֶ ֱא ָמנּות‬ ‫זֹו ַה ִהזְ ַּד ְּמנּות לְ ַק ֵּבל ָמרּות‪ ,‬לְ ַהכְ ִריז ַ‬ ‫ְּביֹום ַה ַהכְ ָּת ָרה‪ ,‬לִ ְרצֹות ֶּב ֱא ֶמת ְּוב ָת ִמים לְ ָׁש ֵרת נֶ ֱא ָמנָ ה ֶאת ַה ֶּמלֶ ְך‬ ‫וְ לַ ֲעׂשֹות ְרצֹונֹו‪ .‬יֵ ׁש ִסּכּוי‪.‬‬ ‫טּוחים ַעל ַר ֲח ָמיו‪,‬‬ ‫וְ ַעם יִ ְש ָֹר ֵאל‪ָּ ,‬בנָ יו ֲח ִב ָיביו ֶׁשל ַה ָּק ָּב"ה‪ְ ,‬סמּוכִ ים ְּוב ִ‬ ‫יֹוד ַע ֶׁש ְרצֹונָ ם‬ ‫יֹוד ִעים ֶׁש ֶּמלֶ ְך ַחּנּון וְ ַרחּום הּוא ַה ַּמּכִ יר ֶאת לֵ ב נְ ִתינָ יו‪ ,‬וְ ֵ‬ ‫ְ‬ ‫טֹובה‪ .‬וְ לָ כֵ ן ִעם‬ ‫אֹותם ְּב ָׁשנָ ה ָ‬ ‫ּופֹוקד ָ‬ ‫לַ ֲעשֹוֹת ְרצֹונֹו‪ ,‬וְ ָחס הּוא ֲעלֵ ֶיהם ֵ‬ ‫לֹוב ִׁשים ִּבגְ ֵדי ַחג‪ ,‬אֹוכְ לִ ים‬ ‫ַה ֲח ָר ָדה‪ַ ,‬ה ַחיִ ל וְ ָה ְר ָע ָדה ְש ֵֹמ ִחים ֵהם‪ְ ,‬‬ ‫תּוקה‪.‬‬ ‫טֹובה ְּומ ָ‬ ‫טּוחים ֶׁשּיִ ּכָ ְתבּו לְ ָׁשנָ ה ָ‬ ‫ׁשֹותים‪ְ ,‬סמּוכִ ים ְּוב ִ‬ ‫וְ ִ‬

‫‪08/09/2018‬‬ ‫‪08/09/2018‬‬

‫אֹות נּו לְ ִה ְת ּבֹונְ נּות ְּב ַמ הּותֹו ֶׁש ל רֹאׁש ַה ָּׁש נָ ה‪,‬‬ ‫עֹור ר ָ‬ ‫ֵ‬ ‫אֹותנּו ִּב ְת ִהּיָ ה‪ִ :‬מ ַּצד ֶא ָחד ְמ ַד ֵּבר ַעל יֹום ַה ִּדין‪,‬‬ ‫ַה ַּמ ֲעלֶ ה ָ‬ ‫ּבֹורא ְּב ִמ ְׁש ָּפט‪ּ ,‬ובֹו ָּב ִאים ּכָ ל‬ ‫עֹוב ִרים לִ ְפנֵ י ַה ֵ‬ ‫יֹום ֶׁשּבֹו ּכֻ ּלָ ם ְ‬ ‫עֹוׂש ֶיהם‪.‬‬ ‫ַה ַּמ ֲע ִׂשים ְּומ ִע ִידים ַעל ֵ‬ ‫ּבֹורא‪ֲ ,‬ה ֵרי ֶׁש ֶח ְר ַדת ַה ִּדין ְמ ַמּלֵ את ֶאת‬ ‫ֵּומ ַא ַחר ֶׁש ֵאין נֶ ְעלָ ם ִמּנֶ גֶ ד ֵעינֵ י ַה ֵ‬ ‫עֹור ֶרת ֶאת ָה ָא ָדם לְ ַׁש ֵּפר ַמ ֲע ָשֹיו‪ַ .‬הּיִ ְר ָאה ְמ ִב ָיאה ֶאת ָה ָא ָדם‬ ‫ַהּלֵ ב‪ְּ ,‬ומ ֶ‬ ‫לְ ִתּקּון ולְ ַק ָּבלֹות טֹובֹות ִמּכָ אן ּולְ ַה ָּבא‪.‬‬ ‫לֹוב ִׁשים ִּבגְ ֵדי ַחג‪ ,‬אֹוכְ לִ ים ְס ֻעּדֹות ַחג‪,‬‬ ‫ֵּומ ִא ָידְך‪ְ ,‬מ ֻד ָּבר ְּב ַחג לְ כָ ל ָּד ָבר‪ְ ,‬‬ ‫ֹאמר לָ ֶהם לְ כּו‬ ‫ּומ ְר ִּבים ְּב ָב ָשֹר וְ יַ יִ ן‪ .‬וְ כַ ְמת ָֹאר ְּב ֵס ֶפר נְ ֶח ְמיָ ה )ח'(‪" :‬וַ ּי ֶ‬ ‫ַ‬ ‫ּוׁשתּו ַמ ְמ ַּת ִּקים וְ ִׁשלְ חּו ָמנֹות לְ ֵאין נָ כֹון לֹו ּכִ י ָקדֹוׁש‬ ‫ִאכְ לּו ַמ ְׁש ַמּנִ ים ְ‬ ‫ַהּיֹום לַ ֲאדֹנֵ ינּו וְ ַאל ֵּת ָע ֵצבּו ּכִ י ֶח ְדוַ ת ה' ִהיא ָמ ֻעּזְ כֶ ם"‪.‬‬ ‫חֹור י ַה ִּׂש ְמ ָח ה ַה ֲח גִ יגִ ית הּוא ַמ ֲע ַמ ד‬ ‫ֶא ּלָ א ֶׁש ַּמה ֶּׁש ִּמ ְס ַּת ֵּת ר ֵמ ֲא ֵ‬ ‫ַה ַהכְ ָּת ָרה‪ְּ .‬ביֹום זֶ ה ‪ֶׁ -‬שהּוא ַהּיֹום ֶׁשּבֹו נִ ְב ָרא ָהעֹולָ ם – נִ ְהיֶ ה ַה ָּק ָּב"ה‬ ‫ּנֹותנֶ ת ֶאת ַה ַּפן‬ ‫לְ ֶמלֶ ְך ְּבפ ַֹעל ַעל ָהעֹולָ ם‪ִ .‬ש ְֹמ ַחת ַה ַה ְמלָ כָ ה ִהיא ַה ֶ‬ ‫ַה ֲחגִ יגִ י לְ יֹום זֶ ה‪ִ .‬מ ַּצד ֶא ָחד זֶ הּו יֹום ִּדין‪ֲ ,‬א ָבל ִמ ַּצד ֵׁשנִ י ַה ֶּמלֶ ְך ַהּטֹוב‬ ‫ּׁשֹופט‪.‬‬ ‫הּוא ַה ֵ‬ ‫"ענִ ָיבה"‪ ,‬זֹו‬ ‫קֹורּה ֶׁשל ָה ֲ‬ ‫יֹומין זֹו ַה ְמ ַס ֶּפ ֶרת ַעל ְמ ָ‬ ‫ַאּגָ ַדת ַעם ַע ִּת ַיקת ִ‬ ‫רּועים ַה ְמ ַחּיְ ִבים‬ ‫מֹוד ְרנִ י ְּב ֵא ִ‬ ‫רֹוּפ ִאי ֶ‬ ‫ָה ֶאלֶ גַ נְ ִטית ַה ְמ ַׁש ֶּמ ֶׁשת ּכִ לְ בּוׁש ֵא ֵ‬ ‫הֹופ ָעה ֶאלֶ גַ נְ ִטית‪ֵ .‬איְך זֶ ה ִה ְת ִחיל?‬ ‫ָ‬ ‫אֹוצר ֶאת ֲאדֹונֹו ַה ֶּמלֶ ְך‬ ‫דּומה‪ִׁ ,‬ש ֵּמׁש ַשֹר ָ‬ ‫ירֹוּפ ִאית ְק ָ‬ ‫ִּב ְמ ִדינָ ה ֵא ֵ‬ ‫ְּבנֶ ֱא ָמנּות ִּוב ְמ ִסירּות‪ָׁ .‬שנִ ים ֲא ֻרּכֹות ִׁש ֵּמׁש ְּב ַת ְפ ִקידֹו‪ ,‬וְ ָע ָשֹה ֶאת‬ ‫אֹוצרֹות ַה ֶּמלֶ ְך נְ תּונִ ים ָהיּו‬ ‫ְמלַ אכְ ּתֹו נֶ ֱא ָמנָ ה‪ּ .‬כָ ל ְ‬ ‫ְּביָ דֹו‪ֶ .‬א ְצלֹו ֻה ְפ ְקדּו ַה ַּמ ְפ ְּתחֹות לְ כָ ל ּגִ נְ זְ כֵ י ַה ֶּמלֶ ְך‪,‬‬ ‫ַּת ַחת ַא ְח ָריּותֹו ַה ִּבלְ ָע ִדית ָהיּו נְ תּונִ ים ּכָ ל ְׂשכִ ּיֹות‬ ‫זֹוה ִרים‬ ‫לֹומים ֲ‬ ‫ַה ֶח ְמ ָּדה ֶׁשל ַה ַּמ ְמלָ כָ ה‪ַ :‬א ְבנֵ י ֵחן וְ יַ ֲה ִ‬ ‫אֹוצרֹות‬ ‫ּוׁשלַ ל ָ‬ ‫ִּב ְׁשלַ ל ּגְ וָ נִ ים‪ּ ,‬כְ לֵ י זָ ָהב וְ כֶ ֶסף ְמגֻ ּוָ נִ ים ְ‬ ‫ּיּומּה ֶׁשל‬ ‫ֶׁשּנִ ְצ ְּברּו ְּב ַמ ְר ְּת ֵפי ָה ַא ְרמֹון ְּב ֶמ ֶׁשְך ְׁשנֹות ִק ָ‬ ‫ַה ַּמ ְמלָ כָ ה ָה ַע ִּת ָיקה‪.‬‬ ‫ִמּת ֶֹקף ַּת ְפ ִקידֹו ָהיָ ה נִ כְ נָ ס ִמ ֵּדי ַּפ ַעם ֶאל ַח ְד ֵרי‬ ‫מֹוציא אֹו‬ ‫רֹוׁשם‪ִ ,‬‬ ‫ׁשֹוקל‪ֵ ,‬‬ ‫ּבֹודק‪ְ ,‬מנַ ֶּקה‪ֵ ,‬‬ ‫אֹוצרֹות‪ֵ ,‬‬ ‫ָה ָ‬ ‫ַמכְ נִ יס לְ ִפי ַהּצ ֶֹרְך ְּוב ֶה ְת ֵאם לְ ַב ָּק ַׁשת ַה ֶּמלֶ ְך‪ְּ .‬בכָ ל‬ ‫ימה‪ָ ,‬היּו ֵעינָ יו ִמ ְס ַּתנְ וְ רֹות‬ ‫ַּפ ַעם ֶׁש ָהיָ ה נִ כְ נָ ס ְּפנִ ָ‬ ‫יק ים‬ ‫ֵמ ָה ע ֶֹׁש ר ָה ַא ּגָ ִד י ֶׁש ֵה כִ יל ַה ַּמ ְר ֵּת ף‪ּ ,‬כִ ְת ֵר י ַה ְּמ לּוכָ ה ָה ַע ִּת ִ‬ ‫ּתֹורי‪ְׁ ,‬שלַ ל ַה ֵּתבֹות‬ ‫ַה ְמ ֻׁש ָּב ִצים ְּב ַא ְבנֵ י א ֶֹדם וְ ִאזְ ַמ ְרּגָ ִדים זָ ֲהרּו ְּבאֹור ִמ ְס ִ‬ ‫ֹלח יָ ד‬ ‫אֹוצרֹות ָק ְרצּו ֵאלָ יו ֹלא ַּפ ַעם‪ַ .‬אְך ֵמעֹולָ ם ֹלא ֵה ִהין לִ ְׁש ַ‬ ‫ּגְ דּוׁשֹות ָה ָ‬ ‫וְ לָ גַ ַעת ְּב ַמה ֶּׁש ֵאינֹו ֶׁשּלֹו‪ .‬נֶ ֱא ָמן ָהיָ ה לַ ֶּמלֶ ְך וְ ֵׁש ַרת אֹותֹו ִּב ְמ ִסירּות‪ֹ ,‬לא‬ ‫ָעלָ ה ְּב ַד ְעּתֹו לְ ָה ֵפר ֶאת ָה ֵאמּון ֶׁשּנִ ַּתן ּבֹו‪.‬‬ ‫ָׁשנִ ים ָחלְ פּו‪ְׁ ,‬שנֹות ֵׁשרּות ֲא ֻרּכֹות ֶׁשל ְמ ִסירּות‪ .‬הּוא ֻה ְרּגַ ל לִ ְראֹות ֶאת‬ ‫אֹוצרֹות‪ .‬וְ יֹום ֶא ָחד ָּפ ַחז‬ ‫אֹותם ָ‬ ‫ְׂשכִ ּיֹות ַה ֶח ְמ ָּדה‪ ,‬לִ ּבֹו ּכְ ָבר ָהיָ ה ּגַ ס ְּבכָ ל ָ‬ ‫ָעלָ יו יִ ְצרֹו‪ ,‬הּוא ֹלא ָע ַמד ַּב ִּפּתּוי‪ְּ ,‬בא ֶֹפן ָּדחּוף זָ קּוק ָהיָ ה לִ ְסכּום ּכֶ ֶסף‬ ‫אֹוצרֹות ַה ֶּמלֶ ְך וְ ִׁשלְ ֵׁשל לְ כִ יסֹו‪.‬‬ ‫ּגָ דֹול‪ֶ ,‬את יָ דֹו ָׁשלַ ח ַּב ַּמ ַעל‪ .‬נָ ַטל ֵמ ְ‬ ‫נֹודע ַה ָּד ָבר וְ ִה ְת ַּפ ְר ֵסם‪ְ .‬מ ִסירּותֹו וְ ֵׁשרּותֹו ַהּנֶ ֱא ָמן ֶמ ֶׁשְך‬ ‫ְּב ֶד ֶרְך ֹלא ֶּד ֶרְך ַ‬ ‫ַע ְשֹרֹות ַּב ָּׁשנִ ים ֹלא ָע ְמדּו לֹו‪ּ ,‬וגְ זַ ר ִּדינֹו נֶ ֱח ַרץ לְ ָמוֶ ת ִּב ְתלִ ּיָ ה‪.‬‬ ‫אֹוצר ִהּכָ ה ּגַ ּלִ ים וְ ִה ְת ַּפ ֵּׁשט ְּבכָ ל ַר ֲח ֵבי‬ ‫ִסּפּור ַה ְמ ִעילָ ה ֶׁשל ַשֹר ָה ָ‬ ‫ַה ַּמ ְמלָ כָ ה‪ַ .‬שֹר ָּבכִ יר ָמ ַעל ְּב ֵאמּון ַה ֶּמלֶ ְך‪ ,‬וְ נִ גְ זַ ר ִּדינֹו לְ ָמוֶ ת‪ֵ ,‬אין זֶ ה ָּד ָבר‬ ‫ֶׁשל ָמה ְּבכָ ְך‪ַ .‬ה ִּצּבּור ִה ְת ַענְ יֵ ן ִּב ְפ ָר ֵטי ַה ְּפ ָר ִטים‪ ,‬וְ ִה ִּב ַיע ָרצֹון לְ ִה ְׁש ַּת ֵּתף‬ ‫הֹוצ ָאה לַ ה ֶֹרג‪.‬‬ ‫ְּב ַמ ֲע ַמד ַה ָ‬ ‫יֹוׁש ֵבי‬ ‫ַה ֶּמלֶ ְך נִ ֵּצל ֶאת ַה ִהזְ ַּד ְּמנּות לְ הֹוכִ ַיח ּכִ י ַה ִּמ ְׁש ָּפט ֶא ָחד הּוא לְ כָ ל ְ‬ ‫נֹושֹא ָּפנִ ים לְ ִאיׁש‪ִ .‬מ ְּב ִחינָ תֹו ָהיְ ָתה זֹו ִהזְ ַּד ְּמנּות‬ ‫ָה ָא ֶרץ‪ ,‬וְ כִ י ֵאין הּוא ֵ‬ ‫יֹוׁש ֵבי ַה ְּמ ִדינָ ה‪ּ .‬כָ רֹוז נִ ְׁשלַ ח‬ ‫מֹורא ִמ ְׁש ָּפט ַעל ּכָ ל ְ‬ ‫ַמ ְת ִא ָימה לְ ַה ִּטיל ָ‬ ‫הֹוד ַיע ּכִ י ְּביֹום ַה ַחג ַה ַּמ ְמלַ כְ ִּתי‪ַ ,‬הּיֹום ֶׁשּנִ ְק ַּבע ְּב ֻח ַּקת‬ ‫לְ כָ ל ַה ְּמחֹוזֹות וְ ִ‬ ‫אֹוצר לַ ּגַ ְרּדֹום‬ ‫יּובל ַשֹר ָה ָ‬ ‫ַה ַּמ ְמלָ כָ ה לְ ִצּיּון ַהכְ ָּת ַרת ַה ֶּמלֶ ְך‪ְּ ,‬ביֹום זֶ ה ַ‬ ‫יֹוׁש ֵבי ַה ְּמ ִדינָ ה ֻמזְ ָמנִ ים לְ ִה ְׁש ַּת ֵּתף‪.‬‬ ‫ְּבכִ ּכַ ר ִעיר ַה ִּב ָירה‪ ,‬וְ כָ ל ְ‬ ‫ֲהמֹונִ ים ֲהמֹונִ ים נָ ֲהרּו לְ ִעיר ַה ִּב ָירה‪ְ ,‬מ ַב ְּק ִׁשים לִ ְצּפֹות ְּבמֹו ֵעינֵ ֶיהם‬ ‫אֹוצר ַה ְמ ֻפ ְר ָסם עֹולֶ ה‬ ‫יֹותר ָּב ִעיר‪ ,‬לִ ְראֹות ֶאת ַשֹר ָה ָ‬ ‫ּטֹובה ְּב ֵ‬ ‫ַּב ַה ָּצגָ ה ַה ָ‬ ‫לַ ּגַ ְרּדֹום‪.‬‬ ‫הּוצא ָה ָא ִסיר ִמ ָּתאֹו‪ ,‬גְ לִ ָימה ְׁשח ָֹרה לְ גּופֹו‪ַּ ,‬ובד ָׁשחֹר‬ ‫קּובה ָ‬ ‫ַּב ָּׁש ָעה ַהּנְ ָ‬ ‫סֹוב ִבים אֹותֹו ַּומ ֲעלִ ים אֹותֹו לְ ַק ְד ַמת‬ ‫ְמכַ ֶּסה ֶאת ֵעינָ יו‪ַ ,‬חּיָ לֵ י ַה ִּמ ְׁש ָמר ְ‬ ‫ַה ָּב ָמה ִמ ַּת ַחת לְ ֶח ֶבל ַה ְּתלִ ּיָ ה‪.‬‬ ‫אֹותם ְרגָ ִעים חֹולְ ִפים מּול ָּפנָ יו ֶׁשל ָה ָא ִסיר ּכָ ל ְמא ְֹרעֹות ַחּיָ יו‪ ,‬הּוא‬ ‫ְּב ָ‬

‫‪50‬‬


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‫‪Enigme‬‬

‫המנצח במקום הראשון‪:‬‬

‫‪52‬‬

‫אהרון בן נעים‪,‬‬ ‫ירושלים‬

‫חידת השבוע‬ ‫מה מצמרר‪,‬‬ ‫מגיע רחוק‪,‬‬ ‫נובע מנשיפה‪ ,‬יוצר‬ ‫מהפכה ו‪ 100‬פעמים‬ ‫חוזר על עצמו?‬ ‫נא לשלוח את התשובה למייל הבא‬ ‫עם תמונה שלכם‪:‬‬ ‫‪Envoyez la bonne réponse au mail suivant:‬‬

‫‪guitelbenishay@gmail.com‬‬

‫המנצחים הבאים‪:‬‬ ‫אודליה כהן‪ ,‬ירושלים‬ ‫אפרת לוי‪ ,‬ירושלים‬ ‫בפעם הקודמת החידה היתה‪:‬‬ ‫דמיין שאתה בחדר חשוך‪,‬‬ ‫איך אתה יוצא ממנו?‬ ‫תשובה‪:‬‬ ‫שהוא יפסיק לדמיין‬

‫‫ילדים! שילחו לנו חידות‪ .‬תודה ‬!‬ ‫‪guitelbenishay@gmail.com‬‬

‫מצאו את ‪ 7‬ההבדלים‬ ‫"יהי רצון מלפניך שירבו זכויותינו כרימון"‬

‫‪08/09/2018‬‬


‫א‬ ‫ר‬ ‫ש‬ ‫ל‬ ‫ן‬ ‫ו‬ ‫ה‬ ‫ד‬ ‫ש‬ ‫חי‬ ‫נ‬ ‫ה‬ ‫מי אני?‬

‫אני כלי נשיפה עשוי קרן בעל חיים‪.‬‬ ‫אני פרי עגול ומתוק הצומח על עץ בצבעים ירוק‪ ,‬אדום וצהוב‬ ‫אני נוזל מתוק שמפיקות דבורים מצוף פרחים‬ ‫אני האיבר העליון בגוף בני אדם ובעלי חיים‪ .‬בו נמצא בד"כ המוח‪.‬‬ ‫אני הזמן המקורב שבו כדור הארץ מקיף את השמש‪.‬‬ ‫‪6‬‬

‫אני בעל חיים ימי הנושם באמצעות זימים‪ ,‬ולו לרוב זנב‪,‬‬ ‫קשקשים וסנפירים המשמשים אותו לתנועה‪/‬‬

‫‪7‬‬

‫אני ו ִּתוּר על רגשי טינה או ְנ ָק ָמה בעקבות מעשה רע‬

‫‪8‬‬

‫הגימטרייה שלי היא גם הסכום של ‪ 5+7+7+9 :5779‬והוא מאוד חזק!‬

‫‪9‬‬

‫האותיות האלו מרמזות אותנו‪:‬‬ ‫ת ח כ ט ש א נ א ס ת א א‬

‫‪10‬‬

‫רק שנינו מוזמנים לסדר של ראש השנה‬ ‫על השולחן‪ ,‬מתוך ‪ 7‬המינים‪.‬‬

‫‪6‬‬

‫שנה‪.‬‬ ‫ראש‪.‬‬ ‫דבש‪.‬‬ ‫תפוח‪.‬‬ ‫שופר‪.‬‬

‫‪Lph.manou@gmail.com‬‬

‫דג‪.‬‬

‫ילדים! שילחו לנו בדיחות קצרות‪ .‬תודה!‬

‫‪7‬‬

‫‪08/09/2018‬‬

‫איך לסכם כל חג?‬ ‫‪ /1‬זוכרים מה קרה לפני ‪ 2000‬שנה?‬ ‫‪ /2‬יאללה בואו נואכל!‬

‫סליחה‪.‬‬ ‫שנה טובה צום קל וחג סוכות שמח!‬

‫‪8‬‬

‫חבר אחד רצה להתקמצן על הודעות סמס‪,‬‬ ‫ושלח לי;‬

‫כח‪.‬‬

‫הבנק שלי יהיה שמן ושאני אהיה רזה!‬

‫‪9‬‬

‫‪ 12‬חודשי השנה! (תשרי חשון‪)...‬‬

‫שהשנה יהיה לי הפוך משנה שעברה; שחשבון‬

‫‪10‬‬

‫בקשה לה' לשנה החדשה; בבקשה ה' תעשה‬

‫תמר ורימון‪.‬‬

‫בדיחות‬

‫סל התשובות‬


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Les Z'infos pratiques Hazkara

C ’est avec grande émotion que nous continuons la tradition de nos parents, Liliane et Jules Taieb za’’l. Inauguration de la fontaine de Tashlich à leur mémoire le 1er jour de Rosh Hashana. Minha 17h45 suivi de Tashlih et distributions de cigares au miel. Synagogue 10 rue Mekor Haïm.

Cours et Conférences

W i zo A n d r é e S a l o m o n : Re p a s d'ouverture avec couscous traditionnel suivi d'une conf. de M. Laurent Perez, directeur général associé d'Herz en Israël: "L'économie israélienne, Israël terre promise?". Lundi 15 oct. à 12h30, 1 rue Mapou. Insc. 050-7796756 02-6723242.

Rabbanite Dina Hadjadj mercredi et samedi 16 h. Collel mamtakeli. Mardi soir synagogue 57 rue Hatsionout avec différents Rabanim. Rens 05333314 39

Le Moadon vous souhaite Shana Tova et vous attend le mardi 9 oct. à 15h pour une rencontre avec Mme Naouri qui nous parlera de son père le Gd Rabbin H. Schilli «Le Rabbin qui aimait marcher». Synagogue Kiryat Hana David 10 rue Yotam.

La communauté Sidi Fredj Halimi vous invite samedi 15 sept. 17h05 au cours du Rav Ytshaq Houri. Public mixte. 11, Kikar Haatsmaout 2ème étage.

Wizo Andrée Salomon: Reprise de l'oulpan d'hébreu pour élèves avancés tous les mardis de 10h à 12h à partir du 9 oct. 1 rue Mapou. Rens. et insc. 054-6816161

Ashkelon

Netanya

Tel Aviv

A la mémoire de Benno Gross (3ème anniversaire de son décès) mercredi 5 sept. à 20h30 table ronde en français suivie d'un débat autour du livre "Les Lumières du Retour" (Orot Ha Techouva du Rav Kook, traduit et commenté par B. Gross). 5 rue Brenner

Jérusalem

B'né B'rith Robert Gamzon, jeudi 6 sept. à 19 h: Grande conférence: «La

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techouva: comment ça marche?» par M. le Grand-Rabbin René Gutman, Grand-Rabbin Émérite de Strasbourg et du Bas-Rhin. 3 Keren Hayessod.

Synagogue Beit Yossef: reprise des cours en français du Rav Eytan Fiszon sur le Sefer Orot du Rav Kook. Tous les jeudis à 20h. 10 rue Mekor Haïm. Nouveau cours de Guémara en Français sur le traité de Soucca chaque matin à partir de 08h15 au Centre Emouna à Baka. Infos: 02-6735985 Cours de Tikva Akoun le Chabath à 16h sur la base du Sefer du Rav Pinkouss "Nefech Haya". 10 rue Mekor Haïm. Rens. 058-4001662

Détente Tel Aviv Wizo: jeudi 13 sept. à 11 h 30 au 35, King George – 2 ème étage: Portons un toast (haramat cossit) pour la reprise et la présentation de nos activités. Wizo: Tyoul dans le Shomron en autobus blindé le merc. 26 sept. départ à 8h30. Déjeuner sous la Soucca. Visite du village de Pedouel, yéchiva d’Elon Moré, Mitspé Yossef (vue d’ensemble sur le tombeau de Yossef) et le village des Shomronim visite d’une fabrique de tehina. Paf: 230 sh. Insc. avant le 13 sept. 0545415267

Natanya Wizo: festival du cinéma israélien (sous titres en français): jeudi 13/09 à 10h: Ushpizin, lundi 15/10 10h Une histoire du cinéma israélien documentaire de Raphaël Nadjari, lundi 29/11 10h: hommage à Ephraïm Kishon. Séance 25 sh. 13 rue Mac Donald. 054- 6474170 Wizo: Cours d'informatique: débutants ou grds débutants PC, smartphones, internet, réseaux sociaux Le mardi à 10h, début des cours le 9 oct. 054-90223481 054-7181846. P.A.F. 25 sh/cours

Jérusalem Siour Slihot avec Voir Israël: dim. 16 sept. 20h30: Le quartier juif de la vielle


ville et le Kotel. Rens. et insc. edith@ voirisrael.com · www.voirisrael.com 054-2307474 052-5655121 Wizo Dona Gracia: atelier de chants dirigé par Deborah Benasouli. Tous Niveaux. Le lundi de 18h30 à 20h. Reprise le 3/9. 1 Rue Mapu. Rens. et Insc. 054-5538218 Wizo Dona Gracia vous propose d'adhérer à son comité de lecture en vue de procéder à l'élection du prestigieux prix Wizo. Rens. et insc. 054-5538218.

Informations Paris Aviva Azan: Séminaire à Paris: "Booster son potentiel", 4 journées du 7 au 10 octobre. Rens.: 054-6360003

Jérusalem Fêtes de Tichri: offices dirigés par Rahamim E. Zini. Salle Mikhléléth Emouna - Dérekh Beth-Lé'hem 104. Res. 050-6233839. Séli'hot chaque matin à l a Syn ago gu e "Atéreth Chimône" 10 rue Yéhouda à 5h15 suivi de Cha'hrit à 06h30.

Aviva Azan: Séminaire à Jérusalem, "Décodage Thérapeutique: guérir autrement et entretenir son capitalsanté." 4 journées du 14 au 17 octobre. Rens.: 054-6360003 La Galerie George 5, 25 ans d’expérience dans l’Art, met à la disposition des artistes sa salle d’exposition. 11 rue Shlomzion Hamalka Mamilla. Rens. Nissim Cohen: 052-2741181

Vacances Casifan: séjour détente à la mer morte Hôtel Hod (bord de mer) du dim. 7 au jeudi 11 oct. 4 nuits 5 jours (1 repas offert à l’arrivée). 2.100 sh/pers. en 1/2 pension. Rens. Gisèle: 09-8827685 Le Rêve Américain, du 15 au 26 oct. hôtels 4*, 10 nuits. Les plus grds studios de cinéma du monde, Hollywood, Las Vegas, les chutes du Niagara, le Ohel du Rabbi, New York, Brooklyn, Times Square, la Statue de la Liberté. Insc. Stéphane 054.30.50.478 /// 01.77.38.44.00 Safari Tanzanie + Zanzibar du 04 au 14 nov, Hôtels et Lodges 4*, 10

nuits en pension complète kasher. 55 Le parc Manyara, le parc Serengeti, le cratère du Ngorongoro, paysage de savane, une faune exceptionnelle, concentration d’animaux sauvages unique au monde. Zanzibar, une histoire de rêve en éco-bungalow sur la plage. Nb de places limites. Insc. immédiate Stéphane 054.30.50.478 /// 01.77.38.44.00 Indochine, du 18 au 29 nov. Hôtels 4*, 10 nuits, Pension complète kasher, Saigon, la vie coloniale, le Mékong, My Tho, les villages de pêcheurs, Phnom Penh capitale royale et influence française, les rizières, les campagnes, le site monumental archéologique d’Angkor. Départ Tel Aviv ou Paris, Inscriptions Stéphane 054.30.50.478 / 01.77.38.44.00 Dernières places! Voyage au Maroc du 15 au 25 oct. avec le Rav Eliahu Abergel Shlita de la communauté Heichal Abraham. Visite des tombeaux des tsadikim, Casablanca, Meknès, Rabat, Agadir, Marrakech.... Cacher Rabbanout Beth Yossef. Hôtels 4 et 5*, pension complète. Prix 8.400 sh. /pers. tt compris. Rens. 052-2741181

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4Sinon rien

Q

u'est-ce qu'un homme sur une branche? Un homme de moins sur terre. Qu'est-ce que deux hommes sur une branche? Un homme de plus sur la branche. Qu'est-ce que trois hommes sur une branche? CRAC...

C'

est un pistolet qui s'approche d'une mitraillette et qui lui dit: - Ça fait longtemps que tu bégayes?

Q

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ui peut faire le tour du monde et pourtant rester toujours dans son petit coin en silence? Le timbre!

Rachel et ses 3 copines d'enfances

non juives discutent:

-Mon fils Robert, dit la première, est curé, quand il entre quelque part on lui dit: "Bonjour, mon Père". La deuxième enchaine: "Mon fils à moi Roger, est devenu évêque, quand il entre dans une pièce on lui dit: "Bonjour Monseigneur". La suivante continue: "Hé ben mon fils Paul, est cardinal, quand il arrive on lui dit: "Bonjour Éminence". Rachel les regarde et leur dit: - Tous ça ce n'est rien, mon fils à moi, Maurice, vous vous rappelez? Eh bien il mesure 2 mètres et pèse 185 kilos, quand il entre quelque part tout le monde dit: "oh, mon D...."


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Les

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ARCHITECTE

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DÉPANNAGE

MODE

Ingénieur Herzel Chouai

Docteur Dépannages

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