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‫בס"ד‬

LA FORCE DU PARDON Pourquoi est-ce si difficile?

P´titHebdo

Le

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L’hebdomadaire israélien des francophones ‫המגזין הבינלאומי לדוברי צרפתית‬

No 866 - ‫ שבת שובה‬- ‫וילך‬ 6 Tishrey 5779 | 15 Septembre 2018 Kippour:mar.18&mer.19sept. /9&10Tishrey

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‫״‬...‫״אֵ ל נורָ א עֲלִ ילָה הַ מְ צִ יא לָנּו מְ חִ ילָה ּבִ ׁשְ עַ ת הַ ּנְעִ ילָה‬

‫ג‬ ‫מ‬ ‫ר‬ ‫ח‬ ‫ת‬ ‫י‬ ‫מ‬ ‫טוב ה‬ ‫ה‬


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Chaque année que nous entamons, nous sommes remplis d’espoir et de souhaits que celle-ci soit pleine de brah’a! Avec tant de chaleur et de joies partagées, on a du mal à réaliser qu’il s’agit là d’un véritable jugement, où notre destin est en jeu! A présent, l’heure est venue de demander pardon, avec toute l’humilité nécessaire. Yom Kippour ne s’aborde pas avec autant d’allégresse que Rosh Hashana, et pourtant… On y va tous en confiance, on se blottit dans Ses bras, sachant qu’Il sera suffisamment indulgent pour effacer tous ces écarts commis, consciemment ou pas. Là aussi, on peut parler de fortes retrouvailles. Une journée complète dans un même lieu sacré, tous ensemble, avec cette sensation apaisante de faire partie d’un peuple uni. Tous pour Un, Un pour tous. C’est à cœur ouvert, que nous prions, chantons, pleurons, pensons, à l’unisson, heure après heure, depuis ce doux Kol Nidré jusqu’à cette fameuse Néïla, si puissante… Vivre ces fêtes, depuis Rosh Hashana jusqu'à Simhat Torah en Israël, revêt d’une dimension surréaliste. Certains parleront d’une aventure nationale, d’autres de Guéoula ou de sensation de venue immédiate du Mashiah, d’autres encore de perception de la Cheh’ina…Il y a un peu de vrai dans tout cela. Un certain "Rouah’ hakodesh" dans les rues d’Israël est

réellement palpable, on peut le voir à l’œil nu sur le visage des habitants de cette terre. Les fêtes de Tichrey, en Israël, sont un enchantement à chaque fois retrouvé, avec pourtant, chaque année, un regard neuf, de nouveau-né! Et voilà qu'en quelques jours, l’ambiance change: les préparatifs de Yom Kippour diffèrent réellement de ceux de Rosh Hashana. Côté cuisine, moins de marmites, côté achats, moins de frais: les simples chaussures en toile ou les fameuses crocs feront l’affaire, et nous sommes repartis pour le parcours du combattant, de 48 heures chrono entre prières et jeûne. La tâche est d’autant plus difficile que tout doit se concentrer sur notre volonté intérieure de se faire pardonner. Pardon oui, mais d’abord à lui, à elle, à eux …C’est le seul jour de l’année où le mot "Slih’a", n’est pas une simple politesse, mais impose réellement un face à face sincère. Rien ne pourra être vraiment validé devant le Juge, si l’autre n’a pas accepté notre demande. L’égo en prend peut-être un coup, mais on ne sortira que grandi de cet acte courageux. Finalement, on est tous les Juifs de Kippour, tous au même rang, vêtus du même Talith, blanc et pur, comme cette journée unique qui nous purifie d’elle-même. !‫ טובות ונעימות‬,‫ תזכו לשנים רבות‬,‫גמר חתימה טובה‬

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Dossier spécial

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Par Guitel Ben-Ishay

La force du pardon

P c'est vouloir ouvoir pardonner

aimer

Rivka Kochav ''Je te demande pardon'', voilà des mots qu'il n'est pas toujours évident de prononcer. Cela est vrai aussi au sein de la cellule conjugale. Le pardon entre les époux est une notion fondamentale que nous explorons avec Rivka Kochav, conseillère conjugale, spécialisée dans les familles recomposées et dans l'accompagnement de ceux qui recherchent l'âme sœur. Demander pardon: prendre ses responsabilités Rivka annonce d'entrée la couleur: ''Lorsque l'on a blessé quelqu'un, en particulier son conjoint, il est indispensable de demander pardon. Quelle que soit la profondeur de la blessure, cette démarche est très importante''. Alors, oui, dans notre mode de pensée, le fait de demander pardon est assimilé à un acte de faiblesse. ''C'est parce que cela revient à reconnaître que l'on a fait erreur'', précise Rivka, ''On préfère toujours se trouver des prétextes plutôt que d'accepter d'avoir causé une contrariété ou une blessure''. Et si l'on estime, à juste titre, n'avoir rien fait de mal, les excuses peuvent-elles se transformer en acte de soumission? Pour cette conseillère conjugale, peu importe qui a raison ou qui a tort, le but est de préserver la paix dans le couple. Et pour cela, elle a une recette miracle: la communication. ''Une mauvaise communication est la base de tous les malheurs dans un couple. Si l'un des conjoints a fait une mauvaise interprétation de l'intention de l'autre, alors cela peut être réglé si les deux expriment leur ressenti. - ''Tu m'as blessé(e), j'ai compris que tu…'' – ''Ce n'était pas mon intention, je voulais simplement… mais puisque tu t'es senti blessé(e) alors je te demande pardon''. Même dans un tel cas, la demande de pardon est nécessaire''. Et pas question de parler de soumission: ''Si la communication est bien établie alors nous ne sommes pas dans un rapport de force, mais dans la construction d'un modèle d'amour et de compréhension''. La demande de pardon, nous explique Rivka, est une prise de responsabilité, c'est assumer ce que

nous sommes, nos faiblesses, nos erreurs. ''Ce n'est qu'ainsi que le pardon sera réel et authentique. Demander pardon fait du bien à l'autre, à nous-même et à notre couple''. D'ailleurs, elle insiste sur le fait que c'est la voie royale pour une réconciliation durable et solide.

Ce pardon, doit-il absolument s'exprimer par des mots ou peut-il aussi être imploré par des gestes, des attentions? ''Oui, c'est indispensable: demander pardon se fait par des mots clairs et sans ambiguïté, cela peut être à l'oral ou à l'écrit. Faire un cadeau ou modifier soudainement son comportement ne permettent pas de tourner la page définitivement''. Pourquoi? "Parce que lorsque l'on demande pardon, on signifie à l'autre qu'on a identifié notre erreur et que l'on prend ses responsabilités au regard de cette attitude ou de ces mots qui ont été la source d'une blessure. Et de l'autre côté, pour que la personne puisse pardonner, elle a besoin de sentir cette prise de conscience''.


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Par Guitel Ben-Ishay

Accepter que l'on va se pardonner: un axiome du couple ''Une des bases saines d'un couple est d'accepter l'axiome que tout au long de notre vie commune, nous allons nous pardonner. C'est ce que je transmets aux célibataires que j'oriente pour trouver leur conjoint. Pour pouvoir construire et s'épanouir, alors le couple doit pardonner. Ainsi, il se sert de ces écueils comme des tremplins pour grandir. Je prends souvent la métaphore suivante: ces moments sont comme des pierres sur notre chemin à deux. Elles ne doivent pas être des obstacles à enjamber sur notre route, mais bien les composantes d'un pont qui nous permet d'avancer toujours plus loin ensemble''. Accepter le pardon, c'est accepter les faiblesses de son conjoint: quelle belle preuve d'amour! "Savoir pardonner, c'est vouloir aimer'', scande Rivka, ''Chaque blessure doit être exprimée, la cellule conjugale doit être un havre où les deux conjoints se sentent à l'aise de dire ce qu'ils ont ressenti. Si l'on garde tout pour soi, en se disant que ce ne sont que des petites choses, alors arrivera un moment où la coupe sera pleine. Et là, la réaction ne sera plus gérable''. Le secret, encore et toujours, est donc la communication: "Si on se sent écouté, reconnu dans sa souffrance, alors on aura aucun mal à pardonner et à aller de l'avant''.

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Peut-on / doit-on tout pardonner? ''Cette question est très personnelle. Elle est liée à la spécificité de chacun, à ses sensibilités, au contexte dans lequel on évolue, à notre éducation, notre culture et tant d'autres paramètres''. Rivka refuse de tracer des lignes rouges universelles, chaque personne doit définir les siennes qui seront à respecter. Est-ce que certaines lignes rouges ne devraient pas être ancrées dans la conscience collective, comme la violence par exemple? Là aussi, Rivka émet des réserves: ''Bien entendu, la violence est absolument à bannir du couple. Mais, dans ce domaine aussi, chaque personne réagira à sa façon. Vous pouvez très bien dire à une femme battue, qu'elle ne doit pas accepter, que dès la première fois, elle aurait dû refuser le pardon et partir. Au bout du compte, c'est elle qui décidera de sa conduite, en fonction d'éléments qu'elle seule maîtrise. De l'extérieur, on ne peut pas imposer de limites au pardon, c'est une notion très personnelle et subjective. Vous avez cité la violence dans le couple, mais cela est valable dans tous les domaines de la vie conjugale''. Le pardon dans la cellule familiale: une évidence? Si le couple doit se fixer comme principe de base

de savoir se pardonner, qu'en est-il de la relation avec nos enfants? Rivka distingue deux situations: ''Lorsque l'enfant a dévié et que les parents peuvent lui en vouloir, les cas sont souvent réglés assez rapidement. Dans leur nature, les parents pardonnent à leurs enfants. Tout comme D' nous pardonne le jour de Kippour, même si nous avons mal agi. Nous savons que les erreurs sont inévitables, que nous pourrons parfois être déçus par nos enfants. Ce qui compte, c'est de leur transmettre que nous les aimons et que le plus important n'est pas la chute mais la façon dont on se relève. Là aussi, le but est d'accompagner l'enfant avec amour, pour qu'il transforme son erreur en tremplin''. Le problème devient plus complexe lorsque c'est l'enfant qui a été blessé par l'un de ses parents ou les deux. "Parfois, il s'agit de blessures tellement profondes qu'elles laissent des séquelles et portent à conséquence pendant toute la vie de l'enfant. On comprend alors que le pardon ne sera pas facile à accorder''. La solution vient, une fois encore de la communication: ''Ce qui aidera beaucoup à la démarche, c'est si le ou les parent(s) demande(nt) le pardon de leur enfant pour le mal qu'ils ont pu lui faire. Cette demande peut se faire à n'importe quel stade de la vie, il n'est jamais trop tard. Cela aide à cicatriser la plaie. S'il n'y a pas eu de demande de pardon, alors la plaie restera ouverte et le travail pour l'enfant sera beaucoup plus long et douloureux. Il devra se résigner à ne plus se voir comme une victime de ses parents, afin de pouvoir se construire, s'épanouir et avancer dans sa propre vie''. Alors quelle est la recette clé pour demander et accepter le pardon? La réponse se trouve en réalité dans le déroulement de Yom Kippour: le vidouy (confession de la faute) et la formulation du pardon. Ce n'est qu'ainsi que le pardon pourra être accepté et que les relations seront pacifiées voire renforcées. Et cela est d'autant plus vrai lorsque nous sommes dans la cellule familiale et conjugale. Rivka Kochav, conseillère conjugale, accompagnement pour célibataires Tél: 052-3464661 Mail: rivkakochav@gmail.com


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La force du pardon

e pardon:

donner un sens à sa vie

Maguy Rotenberg Le jour de Kippour, nous implorons le pardon de D'ieu. Il nous est, parallèlement, demandé, de présenter nos excuses à tous ceux que nous aurions pu blesser au cours de l'année. En effet, Kippour permet d'expier les fautes envers le Créateur, mais celles qui ont été commises envers notre prochain, ne peuvent l'être que par une démarche volontaire: celle d'aller vers l'autre et de reconnaitre nos torts. Voilà une chose loin d'être évidente. Nous avons recueilli l'analyse et les conseils de la psychologue Maguy Rotenberg, afin d'aborder cette période du ''pardon'' dans les meilleures conditions possibles.

Le P'tit Hebdo: Comment peut-on faciliter la démarche qui consiste à aller demander pardon? Maguy Rotenberg: Il ne s'agit pas tant de rendre les choses plus faciles que de permettre un processus qui demande du temps. Dans le cas du pardon, comme dans d'autres, les notions de relation à son prochain et à soi-même sont imbriquées. On initie rarement une démarche qui consiste à demander pardon. La raison en est simple: il nous est plus facile de voir les erreurs chez l'autre que les siennes. On a tendance, en effet, à justifier ou à excuser notre comportement plutôt que de nous l'expliquer "en profondeur". Notre démarche vient "d'ailleurs": d'un mal-être ou d'une détresse … et c'est au détour d'un travail que la question du pardon peut se poser ou surgir. Le sentiment de culpabilité ou la colère ou la tristesse nous obligent à nous positionner par rapport à nousmêmes et par rapport à l'autre. C'est là que vont apparaitre les conflits, les incompréhensions et les incertitudes.

Faire la paix est un mouvement double: un besoin de paix intérieure qui consiste, par exemple, à travailler sa culpabilité et un besoin de paix relationnelle qui privilégie l'autre et la relation à l'autre. On peut résumer cette démarche par cette formule qui demande bien entendu à être élaborée: "je voudrais que tu me pardonnes", en sachant que le pardon de l'autre n'est en rien acquis par avance. Lph: Après les attentats de Paris, un proche d'une victime a déclaré à l'adresse des terroristes: ''Vous n'aurez pas ma haine''. Ne pas haïr une personne qui nous a fait du mal, revient-elle à lui pardonner? Et à l'inverse peuton pardonner tout en ressentant des sentiments négatifs? M.R.: Je ne parlerais pas des cas extrêmes comme le viol, l'inceste, le meurtre. Ce sont des sujets qui doivent être traités à part, ils ne peuvent pas être mis sur le même plan que les conflits de la vie de tous les jours, liées à des relations humaines basées sur la morale. Il est vrai que nos Sages nous enseignent que celui qui humilie son prochain en public est assimilé à un criminel, mais nous devons faire la part des choses et graduer les situations. Demander pardon est un acte responsable. Étymologiquement parlant, le mot responsable signifie répondre à une interrogation. En hébreu le mot ‫אחריות‬ dérive de la notion d'altérité – ‫אחר‬. Il s'agit d'une démarche volontaire, responsable, cohérente qui doit engager l'individu tout entier et bien souvent nécessite un travail avec une tierce personne qui par son regard bienveillant permettra à la personne de sortir de l'impasse dans laquelle elle se trouve. Ce faisant la personne retrouvera du sens et un sens à sa vie.


Par Guitel Ben-Ishay

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“Faire la paix est un mouvement double: un besoin de paix intérieure qui consiste, par exemple, à travailler sa culpabilité et un besoin de paix relationnelle qui privilégie l'autre et la relation à l'autre” Lph: Le pardon serait-il donc un moyen de donner du sens à sa vie? M.R.: Le pardon fait intervenir la perception que j'ai de moi-même et celle que les autres ont de moi. Il vient modifier ce regard, faire re-rentrer notre personne dans le mouvement qui lui permet d'avancer dans la vie. Pour y parvenir, on doit mobiliser nos forces résilientes et parfois avoir le courage d'exposer notre vulnérabilité. Le pardon donne du sens parce qu'il permet d'éliminer la rancœur. C'est un formidable marqueur de bien-être, de désir de vivre, d'avancer. Et si notre démarche porte en elle un sens authentique, alors même si le pardon n'est pas

accepté – parce qu'il n'y a aucun engagement à cela – nous serons entiers avec nous-mêmes. Lph: Comment se pardonner à soi-même lorsque l'on a commis une erreur qui nous a pénalisé? M.R.: Nos erreurs envers nous-mêmes sont souvent le résultat d'un conflit entre nos besoins et nos désirs. La solution réside, là aussi, dans la tension entre culpabilité et responsabilité. Nous pouvons nous lamenter sur notre erreur ou essayer d'en tirer les leçons. Cela demande un changement radical de narratif et ce changement nous restitue une histoire cohérente, morale et responsable.

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6 étapes Les du pardon Comment pardonner à ceux qui nous ont déçus, trahis ou blessés? Nous avons posé la question à Gabrielle Rubin et à Nicole Fabre, deux psychanalystes qui ont publié un ouvrage sur le sujet.

Accordés sans douleur pour un mot ou un geste de trop, il y a les pardons ordinaires. Et puis il y a les pardons extraordinaires, ceux que nous avons tant de mal à concéder, après avoir été blessés au plus profond de nous-mêmes. Pardonner à un parent bourreau, à un agresseur ou au chauffard qui a renversé l’un de nos proches implique un cheminement intérieur long et exigeant, difficile à vouloir, dur à parcourir. Acte de courage pour certains, aveu de faiblesse pour d’autres, qui lui préfèrent la vengeance, le pardon va rarement de soi. Pourtant, toutes les victimes qui ont pardonné s’accordent à dire que cette démarche les a libérées, qu’elle a même insufflé une nouvelle énergie dans leur vie. Car le pardon sert avant tout à se libérer soi-même.

Qu’on le demande ou qu’on l’accorde, il est le fruit d’un vrai travail sur soi dont l’issue reste pourtant incertaine: on peut sincèrement souhaiter pardonner sans forcément y parvenir… Le processus opère en partie à notre insu et, surtout, nous ne sommes pas tous égaux devant le pardon. Sa «réussite» dépend moins de l’outrage subi que de la façon dont nous l’avons vécu. Ainsi, deux enfants abandonnés n’auront pas le même destin. L’un pourra aborder la vie comme un combat, l’autre comme une lutte perdue d’avance… Ils auront peut-être pardonné à leurs parents, peut-être pas. Chaque histoire est singulière et il existe autant de pardons que de victimes. Malgré tout, nous avons tenté, avec Nicole Fabre et Gabrielle Rubin, deux psychanalystes qui se sont longuement penchées sur la question, d’identifier les grandes étapes qui jalonnent ce chemin.


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“Qu’on le demande ou qu’on l’accorde, il est le fruit d’un vrai travail sur soi dont l’issue reste pourtant incertaine” Décider de ne plus souffrir Si l’offense ne cesse pas, aucun processus de pardon ne peut s’enclencher. Mais comment y mettre un terme? Face au coupable – un employeur misogyne, un ami qui a trahi sa parole… –, la victime peut perdre ses moyens, paralysée par sa souffrance. La première étape consiste donc à décider de ne plus souffrir, à sortir de la violence subie. Quitte à prendre du champ et à mettre de la distance entre soi et le responsable de sa douleur. Dans les cas particulièrement graves, lorsque notre intégrité physique ou psychique est en jeu, la plainte déposée en justice peut être le seul moyen de franchir cette première étape et de mettre le coupable face à ses responsabilités. Pardonner à un agresseur n’empêche pas de porter plainte car, comme l’a écrit la philosophe Simone Weil, «on ne peut pardonner que ce que l’on peut punir». La justice, rendue au nom de la société, objective la faute, reconnaît la blessure et désigne le coupable, mais seule la victime, si elle le souhaite, peut pardonner. Reconnaître que la faute existe Le passé ne s’efface pas. Inutile de chercher à oublier l’offense. Ce mécanisme de défense enfouit la souffrance, la haine et la rancœur quelque part dans l’inconscient, où leur force destructrice continue d’opérer avec encore plus de violence. Reconnaître l’agresseur comme coupable d’une faute, c’est d’abord une nécessité pour soi, pour vivre. Cela permet, précise la psychanalyste Gabrielle Rubin, de «retourner la culpabilité à l’agresseur et, ainsi, de renouer un lien avec soi-même». Cela pourra aussi nous éviter de développer des maladies psychosomatiques, ou des conduites d’échecs professionnels et affectifs à répétition.

Cesser de se sentir coupable La plupart des victimes se sentent paradoxalement coupables de ce qui leur est arrivé. Tenter de savoir quelle part de nous-même a été blessée va permettre de relativiser ce sentiment et la souffrance qui l’accompagne. Est-ce notre orgueil, notre réputation, notre honneur, notre intégrité physique? Répondre à cette question peut aider à «se disculper, c’est-à-dire à reconnaître que sa responsabilité n’est pas engagée», précise la psychanalyste Nicole Fabre. Il s’agit alors de se détacher de son moi idéal, cette image fantasmée de nous-même et de sortir de la litanie «je suis impardonnable de ne pas avoir agi différemment». Prendre son temps Pardonner, c’est tout sauf passer l’éponge. Un pardon accordé trop vite ne soulagera personne. Il est conseillé d’attendre qu’il s’impose, presque de lui-même, de «laisser passer le temps tout en étant actif dans le processus», explique Nicole Fabre. Un pardon accordé trop rapidement peut être perçu par le coupable comme une absolution. Pardonner sans cette attente serait un leurre pour la victime, qui éprouverait encore du ressentiment, même inconsciemment. Et le danger serait, une fois de plus, que cette illusion de pardon se retourne contre la personne blessée. Redevenir acteur de sa vie Comment savoir si nous avons vraiment pardonné? Lorsque nous ne ressentons plus ni colère ni rancœur à l’encontre de celui qui nous a fait souffrir, «lorsque tout sentiment de culpabilité pour ce qui s’est passé a disparu», ajoute Gabrielle Rubin, on peut considérer que l’on a pardonné. Un autre signe indubitable que le pardon a été accordé est, selon Nicole Fabre, «le passage à l’acte, qui conduit au retour de la mobilité dans sa vie». Le pardon est souvent un acte libérateur dans lequel la douleur se dissout et qui permet à l’offensé de redevenir acteur de sa vie, de ne plus subir, voire de revenir plus fort. Pour Nicole Fabre, «pardonner, c’est s’agrandir, c’est laisser en soi la place pour accueillir l’autre. Le vrai chemin de la libération, c’est de franchir le pas qui permet d’aller audelà du pardon». Source: Psychologies.fr

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Exprimer sa colère Pour pardonner, la victime doit en vouloir à son «bourreau», c’est-à-dire reconnaître sa propre souffrance et accepter qu’elle «sorte». Agressivité, colère, voire haine sont utiles dans un premier temps. Elles sont signe de bonne santé psychique, signe que la victime n’est pas dans le déni et ne porte pas la faute de l’agresseur sur elle. Comme l’explique Gabrielle Rubin, «la haine est un sentiment très violent, que l’on ne peut pas faire disparaître. Si l’on n’est pas capable de la retourner contre son agresseur, on la dirige nécessairement contre soi», au risque de déclencher un processus d’autodestruction. Exprimer directement sa colère, sa haine ou ses reproches à son agresseur est rarement envisageable: le coupable peut ne pas se reconnaître comme tel, ou exercer une emprise trop forte sur la victime pour qu’elle ose l’affronter. Il est

quand même possible de faire un travail de détachement en soi: écrire dans un cahier tout ce qui nous anime, s’ouvrir à une personne de confiance ou encore consulter un psychothérapeute si la situation est trop douloureuse.


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Parasha

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Par Dr Michel Bensoussan

ectures de la Torah le

Yom Kippour

Les lectures de la Torah du matin et de l'après-midi se trouvent dans le livre de Vayikra (Lévitique) aux chapitres 16 et 18, dans la Sidra "Ahare mot". 1. Lecture du matin (6 montées) Première montée: Les fils d'Aharon sont morts à la suite d'une entrée intempestive dans le Saint des Saints. Pour ne pas que cette catastrophe se reproduise, des règles très strictes sont mises en place: seul le grand Cohen pourra pénétrer dans le Saint des Saints et ce, une seule fois par an. Ce jour spécial sera nommé plus tard "le jour de Kippour". Le Cohen devra apporter pour l’occasion un taureau en expiation et un bélier en holocauste. De plus, le Cohen devra porter des vêtements spéciaux: il ôtera ses vêtements dorés habituels, se trempera dans un Mikvé et se vêtira de cinq habits blancs. Il devra aussi prendre deux boucs identiques pour l'expiation des fautes d'Israël Deuxième montée: Après un tirage au sort, un bouc sera désigné "pour Dieu" et l'autre "pour Azazel".

Puis le Cohen sacrifie "son" taureau. Troisième montée: Le Cohen prend des encens et des braises, qu'il mélangera à l'entrée du Saint des Saints. Le nuage ainsi formé recouvre l'arche et les chérubins. Après être sorti, il aspergera sept fois de sang (du sacrifice précédent), en direction du rideau qui le sépare du Saint des Saints. C'est alors qu'il pourra sacrifier le bouc (celui "de Dieu") pour l'expiation des fautes d'Israël. Son sang sera aussi aspergé sept fois. Ainsi, le Cohen expie ses propres fautes et celles de tout le peuple. Quatrième montée: Ensuite, il sortira vers l'autel extérieur. Il aspergera encore sept fois le sang des sacrifices. En apposant ses mains sur le bouc resté vivant (celui de Azazel), le Cohen prononce le Vidouy. C'est la reconnaissance de ses fautes et de celles de tout le peuple. Ensuite, ce bouc sera envoyé vers le désert (ce bouc "émissaire" sera jeté du haut d'une falaise).Le Cohen change à nouveau de vêtements après s'être trempé dans le Mikvé. Il peut ainsi procéder aux deux holocaustes qui restent. Cinquième montée: Sur l'autel ne sont brûlées que les parties grasses du bouc. Le reste de la bête, ainsi que le taureau, sont brûlés à l'extérieur du Temple (ce qui est très rare et rappelle le rituel de la vache rousse). Tout ce cérémonial se déroulera le dix du septième mois (jour de Kippour). Ce jour-là, le peuple dans sa totalité devra jeûner. Car ce jour Dieu pardonnera toutes leurs fautes et les purifiera. Sixième montée: Ce sera un jour férié une fois par an, il sera célébré à jamais. Aharon accomplit tout le rituel comme Dieu l'avait ordonné à Moshé. Le Maphtir: Dans un second Sepher Torah nous lisons, dans la Sidra de Pinhas, les versets relatifs aux sacrifices de Kippour. 2. Lecture de l'après-midi (3 montées) Première montée: (Après avoir sauté tout le chapitre 17, nous entamons le chapitre 18 de la même Sidra.) Le peuple d'Israël devra se démarquer des pratiques idolâtres et immorales des Égyptiens et des Cananéens. Deuxième montée: La liste de toutes les relations incestueuses est détaillée. Troisième montée: L'homosexualité masculine et la zoophilie sont aussi interdites. La terre d'Israël ne supporte pas ces abominations: elle "vomit" les peuples qui les pratiquent. Les individus qui transgressent ces interdits seront retranchés du peuple par Dieu. (La haftarah de Yona est lue ensuite par la personne appelée à cette troisième montée).


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Région Jérusalem 15/09/2018

Dvar Torah

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Par le Rav Adin Éven-Israël Steinsaltz

e Kol Nidré

Crédit photo: Dana Bar Siman Tov

à la Néïla

Le jour de Kippour constitue avant tout un jour d'expiation, de pardon de nos fautes et de nos péchés. En tant que tel, il s'agit essentiellement d'un acte provenant d'En-haut et qui, en principe, ne dépend même pas de notre téchouva, de notre repentir. Certes, la plupart des Sages considèrent que la clémence Divine repose sur un tel repentir. Il n'en demeure pas moins que c'est bien D-ieu Lui-même qui pardonne et purifie les enfants d'Israël de leurs transgressions une fois par an. Au cours de la fameuse confession Al 'Heth, nous récitons plusieurs fois au milieu des différentes prières de la journée et nous comptons toutes sortes de méfaits que nous avons pu commettre. Cette confession contient en vérité un message capital: montrer que, de notre point de vue, nous sommes intéressés par l'expiation et le pardon de D-ieu. Nous souhaitons qu'Il efface toutes nos fautes sans exception, y compris celles qu'au fond de nous, nous aimerions bien préserver et emporter avec nous l'an prochain… Tout cela est vrai de l'ensemble des prières de Kippour. Celle de Kol Nidré, objet d'un impressionnant cérémonial au tout début de la veille au soir, contraste néanmoins par rapport aux autres, car a priori il n'y est point question de péchés. Assurément, selon nombre d'avis, Kol Nidré a pour but d'annuler plusieurs types de vœux que nous avons formulés et que nous n'avons peutêtre pas réalisés: cela aussi est considéré comme une faute. Mais il semble bien que la formulation extrêmement détaillée de Kol Nidré, la répétition du texte à trois reprises, sous-entendent une idée supplémentaire. Tous nos vœux, tous nos serments et toutes les interdictions que nous nous sommes imposées n'ont pas forcément de rapport avec les mitsvot nous incombant. Ils ne correspondent pas non plus, en eux-mêmes, à des transgressions. Il s'agirait plutôt de tous ces engagements que nous avons pris vis-à-vis de nous-mêmes, d'une façon ou d'une autre et dont nous ressentons le besoin d'y renoncer. Et puisqu'il en est ainsi, pourquoi ne pas demander à D-ieu, en ce jour de Kippour, de reprendre à Lui ce fardeau au même titre que celui de tous nos péchés? Il existe bien sûr des vœux spécifiques traités sans aucune ambiguïté par la halakha, la loi juive. Mais la plupart des autres constituent en fait une liste sans fin de décisions qui enchaînent les êtres humains tout au long de l'année. Ces décisions touchent parfois aux rapports entre un homme et son prochain; ailleurs, elles touchent à la personne en seule à seule avec elle-même. Ainsi peut-il

nous arriver de prendre l'engagement d'accomplir tel acte ou au contraire de s'en abstenir, de rompre toute relation avec certains individus ou au contraire de mener telle action dans le seul but de créer un lien avec d'autres. En d'autres termes, Kol Nidré fait écho à toutes les promesses que nous effectuons pendant le cours ordinaire de notre vie, au gré du hasard ou d'un instant donné, d'un moment de tentation, voire d’une crise de colère envers autrui ou envers nous-mêmes. Plus encore - même si l'on s'éloigne ici de la définition exacte des vœux – Kol Nidré évoque aussi notre train de vie dans son ensemble, notre manière d'exister, tout ce que nous voulons, pour nous-mêmes ou pour les autres. Chaque individu s’est imposé à lui-même un certain nombre d'obligations, d'interdictions ou de restrictions même si elles ne correspondent qu'en partie à sa volonté, voire la contredisent. Mais quel que soit son désir profond, il se trouve emprisonné par la routine des actions que lui dictent ces engagements personnels. Avant d’entamer la journée de Kippour, avant de se plonger dans un bilan sévère de nos égarements et des actions auxquelles nous avons failli, vient la prière de Kol Nidré: là, il est question de choses qui n’entrent pas dans la catégorie d’une mitsva ou d’une transgression, mais plutôt de tous ces éléments qui bâtissent notre vie en général. Ces derniers éléments nous ligotent dans un certain cadre car ils ont pris en quelque sorte un caractère de vœux. Les «chaînes» qui nous attachent ne peuvent se comparer à des transgressions mais ce sont elles qui enfreignent notre liberté et nous empêchent d’agir comme nous le devrions vraiment. Le jour de Kippour, où nous devons complètement nous affranchir de la cargaison de tous les péchés et de tous les problèmes qui pèsent sur nos têtes, il nous faut d’abord nous libérer de tous ces fardeaux personnels: à nous de déclarer en général et en public que nous souhaitons renoncer à tous ces «engagements» qui n’ont aucun caractère d’obligation, à tous ces désirs facultatifs, à tout ce que notre vie routinière nous impose. Ainsi, avant de pénétrer notre être dans l’essence de cette journée sacrée, nous avons le devoir de «nettoyer» l’air autour de nous afin que nous puissions aborder ce processus de purification, d’expiation et de téchouva, libérés de toutes les entraves que nous nous sommes nous-mêmes fabriquées. C’est seulement alors, après nous être rétractés de «toute interdiction ou sentence d'anathème


que nous avons pu prononcer contre nous-mêmes, toute privation ou renonciation que, par simple parole, par vœu ou par serment nous avons pu nous imposer», qu’il nous est donné d’entrer dans la quintessence du jour de Kippour et de purifier plus sérieusement notre âme. L’heure de la Néïlla, la prière de clôture (récitée le lendemain avant l’heure de coucher du soleil), affiche deux aspects. D’un côté, malgré les hauts et les bas que nous avons pu connaître au cours de toute la journée, nous ressentons le caractère essentiel de Kippour: c’est ce jour en soi qui apporte l’expiation. Une telle sensation se renforce en nous au fur et à mesure que l’on s’approche de la clôture. Dès lors, nous avons le sentiment de surpasser les détails de telle prière ou demande particulière; c’est bien de l’essence même de la journée dont il s’agit et nous désirons de toute notre âme aboutir à son accomplissement. D’un autre côté, nous souhaitons terminer cette prière de la Néïlla, non pas en état d’affaissement ou de de somnolence mais au travers d’un grand cri et d’un grand appel. Nous ne prions pas seulement la Néïlla parce que les portes de Ciel sont sur le point de se refermer. Nous souhaitons en fait exprimer le désir profond de notre cœur, un désir qui, cette fois, n’est plus celui de se faire pardonner. Certes le texte de la prière précise que «D-ieu tend la main à ceux qui transgressent Sa parole», peutêtre avec encore plus d’emphase que dans les prières précédentes. Mais cette main tendue par D-ieu signifie qu’Il nous donne la possibilité de sortir de l’abîme dans lequel nous sommes descendus et nous nous sommes enfoncés, des eaux tumultueuses dans lesquelles nous sommes tombés ou de la boue dans laquelle nous nous sommes empêtrés, pour prendre alors un nouveau départ. Au-delà de tout cela, nous souhaitons prononcer des mots que nous n’avons pas encore énoncés pleinement et en toute vigueur, des mots qui expriment notre véritable volonté. Lors d’un tel moment, nous mettons de côté nos problèmes personnels, nos propres méfaits ou manquements. Puisque «D-ieu a dissipé nos méfaits comme un brouillard et nos péchés comme un nuage» (Isaïe 44:22), il est temps de passer à la fin du verset: «Reviens à Moi, je suis ton libérateur». Nous devons – en fait, nous désirons – exprimer notre volonté de revenir à D-ieu, non pas au travers de tel acte particulier mais au travers d’une déclaration affirmant à quel point nous sommes attachés à D-ieu et nous voulons être proche de Lui. C’est pourquoi, tous ensemble, d’une seule et même voix, pour conclure la Néïlla nous crions Chéma Israël ainsi que, par sept fois, Hachem Hou Ha-Élokim («L’Eternel est seul D-ieu»). Ce dernier appel évoque tous les aspects au travers desquels «L’Eternel seul est D-ieu»: la rigueur de D-ieu et Sa miséricorde, la révélation et le voilement, la dimension divine au sein de la nature tout comme audessus, enfin notre relation avec D-ieu au plan collectif comme au plan personnel. C’est tout cela qui résume la prière de la Néïlla. D-ieu a pardonné et expié nos fautes, et, pour un jour, nous avons été plus ou moins purs. C’est donc le moment de pousser ce cri de l’enfant, dans une parfaite unité et de toutes nos forces, en révélant ce qu’en vérité, nous n’avons pas encore dit: «Papa, nous voulons revenir à Toi!». 15/09/2018

(Extrait de "Laisse mon Peuple apprendre" paru aux Éditions du Cerf) Traduction: Michel Allouche


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Moussar

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Par Itshak Peretz

Dla miséricorde e la rigueur à

Selon nos Sages, le monde fut créé initialement selon la mida de Din (jugement). Puis D-ieu voyant que le monde, rempli d’imperfections, ne se maintiendrait pas, décida d’y ajouter la “Miséricorde” comme il est écrit: Il ajouta au Din le Ra’hamim. Le pouvoir de réparer Dans nos précédents articles, nous avons expliqué le principe selon lequel la fin est reliée au début, cette réalité pourrait être symbolisée par la figure du cercle, sur lequel on ne peut distinguer ni la fin ni le début. Donc, selon ce même principe, cela explique pourquoi les générations ont la possibilité de réparer les fautes de celles qui les ont précédées. La Torah fut donnée aux fins de raffiner l’homme et ses midot. L'aboutissement, la fin, de notre monde est l’avènement de Mashia’h, le dévoilement du Hessed absolu et de l'harmonie. Ce Hessed, finalité de la création, se trouve être relié au Din, début de la création. De même que le monde devait être créé par l’attribut de Din, lors de la venue du Machia'h le monde sera bel et bien dirigé par ce même attribut et Its’hak Avinou sera appelé comme ‘’notre père’’ tout comme Beth Shammaï, qui correspond à une école de pensée qui s’enracine dans la gvoura et à laquelle on ne se réfère pas de nos jours, deviendra le référent de cette même époque. Au niveau des Pères, la sévérité la plus absolue est symbolisée par Its’hak qui signifie ''il a ri''. Parce que oui, le vrai rire n’est pas abject, bas ou moqueur mais tout simplement l'expression de la joie réelle et profonde d’un juif qui découvre la réalité absolue du monde tel qu’il est vraiment, de son Créateur et de l’infini bonheur de recevoir le flux divin dans toute sa pureté et dans son essence même. Dès la première paracha de la Torah, Bereshit la gvoura s'exprime. Suite à la faute d’Adam, la mort est introduite dans le monde. Y a t-il une gvoura plus terrible que celle-ci? Et comme la fin est reliée au début, la dernière paracha de la Torah vezot haberakha représente le sommet de la réparation, le contre-pendant des malédictions données à Adam mais aussi la promesse d'une vie éternelle. Le concept de berakha est liée, entre autres, à la femme et au shabbat appelés également Malkhout - royauté - qui n’est autre que celle de David Hamelekh Roi Machia'h, dont l’une des fonctions sera de rétablir la vie éternelle. Nous attirons l’attention sur le fait que c’est la femme qui a d’abord désobéit, que cette faute survint juste avant l’entrée du chabbat et l’une des conséquences de cette faute fut l’introduction de la mort.

Puis, pour continuer dans notre raisonnement de relier les premières parachiotes de la Torah aux dernières, la Paracha de Noa’h relate le déluge, c'est-à-dire la mort comme punition collective à une faute collective. ‫נח‬ Noa’h a une guématria de 58 comme ‫אזן‬: l’oreille qui symbolise, selon la Kabbalah, la gvoura.

Elle est le pendant de Haazinou, “prêtez oreille”, ces mots dits par Moshé, sont adressés aux acteurs mêmes du déluge comme cela est mentionné dans le verset ‫נִבְ ְקעוּ ָּכֽל־‬ ‫“ ַמעְ יְ נֹת ְּתהוֹם ַר ּבָה ַואֲרֻ ּבֹת הַ ָּש‬Alors jaillirent les ּ‫ׁ ַמיִ ם נִפְ ָּֽתחו‬ sources de la terre et les fenêtres des cieux s’ouvrirent'', Or les premiers mots de cette paracha sont “prêtez oreille les cieux et je parlerai, et que la terre entende les mots de ma bouche”. Si Moshé prend à témoin le ciel et la terre c'est afin de renforcer l’idée de la réparation de la faute de Noa’h qui faillit à sa mission de sauveteur de l'humanité. En dernier lieu, la troisième paracha de la Torah le'h le’ha: va pour toi, fait référence à Avraham Avinou. Sa réparation sera réalisée par Yossef. (1er tehilim: heureux l'homme qui ne va pas selon le conseil des méchants c’est Avraham, et ne se tient pas dans le chemin des fauteurs, c’est Its’hak ,etc'). Le'h le'ha fait écho à Nitsavim vayelekh: tenez-vous debout et allez. Selon nos sages Nitsavim signifie se tenir vainqueur au jour du jugement de Rosh Hashana, et fait référence à la fois à Its'hak Avinou - la lecture de la torah du deuxième jour de Rosh Hashana, qui introduit les dix jours de techouva, est le passage qui relate le sacrifice d’Its’hak - et également à Yossef Hatsadik: tous les événements majeurs de la vie de Yossef se produisirent à Rosh Hashana. Le travail incroyable de cet homme, qui au sein de l’impureté et de la débauche de l’ancienne Egypte va devenir l’homme saint résistant à la tentation de la faute et par la même sera nommé “le Tsadik”’ et donnera naissance à deux fils Tsadik, alors qu’Avraham enfantera un Tsadik et un Rasha. La joie dans la rigueur

Cette semaine se singularise par la fête de Yom Kippour marquant la fin des dix jours de techouva, le dernier jour du jugement, du Din. Pourtant, nous disent les Sages: “il n’y eut pas de plus grandes fêtes pour le peuple juif que le 15 av (à la suite de 9 beav) et que Yom Hakippourim”. Ce jour du jugement, de Din, est en réalité un jour de joie. Souvenez-vous que ce jour de Yom Kippour, appelé “fête” par nos Sages, est un jour de réparation et de pardon dans son essence. Moshé répara le déluge en interpellant le ciel et la terre afin de les rendre témoins de notre Téchouva.


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Questions/Réponses

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Par Rav Azriel Cohen-Arazi

ERav répond t quand le

Yom Kippour

Question 1: Soit une personne qui, le jour de Kippour, s'apprête par mégarde à boire un verre d'eau, et pour ce faire récite la bénédiction Chéakol, mais qui se rend compte de son erreur avant d'avoir commencé à boire: doit-elle en ce cas avaler malgré tout une petite quantité d'eau afin d'éviter d'avoir prononcé en vain une bénédiction et le nom de D. qu'elle recèle? Réponse: Il faut savoir que selon un grand nombre de décisionnaires l'interdiction de réciter une bénédiction en vain n'est que d'ordre rabbinique, tandis que celle de boire serait-ce une quantité minime d'eau le jour de Kipour est d'ordre toranique. C'est pourquoi la seconde interdiction prenant le pas sur la première, il sera interdit à

cette personne de boire quoi que ce soit du verre d'eau sur lequel elle avait récité la bénédiction de Chéakol. Il est important de noter que même les décisionnaires qui pensent que l'interdiction de prononcer une bénédiction en vain est d'ordre toranique seront aussi d'accord pour interdire à cette personne de boire un peu d'eau de ce verre. En effet, il serait parfaitement illogique d'autoriser la transgression d'un interdit d'ordre toranique pour parer à la transgression d'un autre interdit du même ordre. Cependant, cette personne devra veiller à prononcer la formule qu'il est d'usage de dire lorsqu'on a prononcé par mégarde le Nom de D. en vain, à savoir Baroukh chèm kévod malkhouto léolam vaèd. Question 2: Est-il permis à l'issue du jeûne de Kipour de manger ou de boire quoi que ce soit avant d'avoir fait la Havdala? Réponse: Tout comme à l'issue de Chabbat, cela est interdit. La seule chose qu'il est possible de faire, à la rigueur, est de boire de l'eau. Cependant, mieux vaut, dans la mesure du possible, l'éviter. En effet, bien que le Choul'han Aroukh l'autorise (Orah' Hayim chap. 299 § 1), de nombreux décisionnaires l'interdisent. Il est important de noter deux points qui distinguent la Havdala suivant Kippour de celle suivant Chabbat: - On ne récite pas la bénédiction sur les Béssamim (espèces odoriférantes). - On récite la bénédiction Boré Méoré Haèch uniquement sur une flamme demeurée allumée depuis la veille. Si l'on ne dispose pas d'une telle bougie, l'on devra demander à un voisin pourvu d'une telle bougie de nous permettre d'allumer une flamme à partir de la sienne qui était, elle, allumée depuis l'entrée de Kippour. Sur www.torahacademy.fr vous pouvez poser vos questions au Rav et consulter toutes les autres rubriques de son site.


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Reflexion

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K vous voudriez! Par Rony Akrich

ippour n’est pas ce que

Le cœur de la Haftara du matin de Yom Kippour traite de l’importance des commandements sociaux et sociétaux: la corruption morale-religieuse, l’oppression, l’exploitation des éléments les plus faibles de la société et l’hypocrisie des hommes vis-à-vis de Dieu. L'essence de l'argumentation prophétique contre la duplicité repose d’abord et avant tout sur les épaules d’un monde religieux, hululant son amour du Créateur, désobéissant effrontément à l’ordonnance Divine. Le traitement de la société Hébraïque exige sans ambages la matérialisation des prescriptions concernant l’homme, son alter-ego et la société. Maintes fois réitérée par l’ensemble des Prophètes, certes pour tout le collectif Israël, cette critique ne concerne guère la constance, ou l'observance, sélective des Lois, mais bien une identité morale et une pratique éthique témoignant, à cet instant, d’une totale inconsistance. Ces Principes portent atteinte à l'observance, religieuse ou non, d’un monde de gens, pieux ou non, faisant fi de tout intérêt pour une problématique sociale globale et totale. Accepter l'idée que l’identité morale (Derech Eretz) anticipe la loi (Torah), ne vient en aucun cas exprimer une valeur moindre, il s’agit en fait d’un fondement essentiel de la Loi pouvant établir une relation juste et durable avec le Créateur. L’autre, qui que ce soit et quelle que soit sa vérité, est, et demeure, mon compagnon de route, l’ignorer est une preuve probante de ma médiocrité de gredin. Si le bât blesse entre les hommes, toute alliance avec le Divin sera impossible puisque corrompue et bafouée au point cardinal de son origine. Ainsi, de prime abord, le thème de la Haftara traite des obligations entre l’homme et son prochain et tente de faire entendre la volonté créatrice quant à ses créatures. Ecoutons ces grenouilles de bénitier qui quémandent tout de Lui sans jamais Lui offrir ne serait-ce que le minimum d’eux-mêmes. Causalité d’une raison fourvoyée par des tartuffes! «Pourquoi jeûnons-nous, sans que tu ne T'en aperçoives? Mortifions-nous notre personne, sans que Tu ne le remarques?» (Isaïe 58, 3). Ils argumentent les coquins: comment, nous procédons du culte et rien ne change, rien ne s’améliore? Ils se plaignent et émettent doléances et requêtes: quel est donc le salaire de nos pratiques, de notre foi? En clair, en ce jour si ‘saint’ il ne peut être question

d’octroyer à la Création tout le bon, le bien, le beau: l’Eternel nous est redevable! La liturgie accompagne allègrement ces sentiments, il est pratiquement impossible de trouver un texte où l’homme s’épanche à travers ses projets d’investissement sociaux et sociétaux. La prière, comme son nom l’indique, est une ‘banale’ supplication pour obtenir, santé, salaire, réussite, bien-être et bien d’autres balivernes. Contrairement aux idées reçues et dans la perspective du Prophète Isaïe en ce jour, le prieur se trouve au pinacle de son égocentrisme. «C'est qu'au jour de votre jeûne, vous poursuivez vos intérêts et tyrannisez vos débiteurs. Oui, vous jeûnez pour fomenter querelles et dissensions, pour frapper d'un poing brutal; vous ne jeûnez point à l'heure présente pour que votre voix soit entendue là-Haut.» (Isaie 58, 3 et 4) Raison probante de cette Haftara qui vient bousculer les acquis pour peu que l’on puisse lire et entendre le propos éminent. Elle contrarie tout narcissisme et propose la solution: s’attacher, s’engager, contre vents et marées, à réaliser précisément l’exigence Divine concernant une composition symphonique d’Israël, de l’Humanité, du monde et du cosmos. Bien sûr, si tout commence entre moi et moi-même, tout se poursuit par mes conjugaisons avec mes prochains, ces autres qui ne sont rien d’autre que mes frères. En ce jour et lieu-dit, ils sont venus, tous ne sont pas là mais peu importe, chaque-un va de ses traditions: contrition, fouet, Mikvé, habits blancs, j’en passe et des gratinées. Soudain Dieu s’exclame: «Est-ce là un jeûne qui peut m'être agréable, un jour où l'homme se mortifie lui-même? Courber la tête comme un roseau, se coucher sur le cilice et la cendre, est-ce là ce que tu appelles un jeûne, un jour bienvenu de l'Eternel?» (Isaïe 58, 5) Afin de pouvoir m’accomplir et ainsi offrir à mon environnement le son attendu, nous devons reconnaitre que nous ne sommes point le centre de l’Univers, nous ne sommes guère meilleurs que ces autres, si ce n’est pire. L’égo se projette dans un monde où tout lui serait servi. Il serait le maitre-sujet considérant les sapiens comme des objets-outils souffrant de le voir jouir. En revanche, celui qui intériorise l'idée qu'il n'est pas mieux qu’autrui, jamais ne les exploite mais, bien au contraire, comprend les termes de participation, de partage, de distribution, aide… tout simplement! La morale est intimement liée à la totalité des commandements régissant la société, elle est, ainsi, une manifestation sociale, comme les us et coutumes, le verbe, la civilité etc. Les propriétés du devoir collectif assujettissent tous les individus d’un même groupe, elles sont contraignantes et imposent des nécessités assorties de peines. Pour Emile Durkheim, ‘la conscience morale individuelle est en fait


25 l’écho de la conscience collective en nous’. Les codes sociaux attestent tous, sans exception, un ordre moral qui nous interpelle aux devoirs envers le bien, le bon et le vrai, source d’un verbe Divin pour la défense de la communauté nationale et humaine. Certes, cette gratitude à la tutelle sociale se manifeste dans une déférence au Jugement de Dieu, comme si la conscience du bien ou du mal supposait fatalement un regard sur soi et une raison sensible à ses responsabilités. Il nous faut rester dans les limites de la Morale, être en cohésion avec la Loi et affirmer explicitement notre respect du précepte de protection qu’est l’utilité sociale. Ces notions sont clairement exprimées tout du long des textes toraniques, prophétiques et agiographiques, l’Amour, la Justice et la Vérité sont les fondements essentiels nécessaires à l’élaboration d’une société hébraïque et tolérante. L'objectif de la Mitsva est de servir son Créateur à travers l'assistance fournie aux faibles et aux déshérités, la volonté de rééquilibrer l’harmonie du Monde. Cette finalité touche une dimension plus émérite, elle tend à résoudre l’équation de la fraternité ici-bas: «Si ton frère vient à déchoir, si tu vois chanceler sa fortune, soutiens-le, fût-il étranger et nouveau venu, et qu'Il vive avec toi. N'accepte de sa part ni intérêt ni profit, mais crains ton Dieu, et que ton frère vive avec toi.» (Vayikra 25, 35-36) En clair, le Rambam l’affirme dans son ‘Guide des Egarés’: l'ancrage de traits de caractère moraux et éthiques sont primordiaux au devenir de l’être individuel

et collectif. «Mais voici le jeûne que j'aime: c'est de rompre les chaînes de l'injustice, de dénouer les liens de tous les jougs, de renvoyer libres ceux qu'on opprime, de briser enfin toute servitude;» (Isaïe 58, 6) «Puis encore, de partager ton pain avec l'affamé, de recueillir dans ta maison les malheureux sans asile; quand tu vois un homme nu, de le couvrir, de ne jamais te dérober à ceux qui sont comme ta propre chair!» (Isaïe 58, 7) En conclusion, la pratique des ‘mitsvot’ régissant la seule relation piétiste entre l'homme et Dieu, tout en méprisant les faibles et les opprimés, est clairement en contradiction avec la Parole créatrice et rend caduque l'observance de ‘mitsvot’ vidées de leur essence. Ce n'est pas seulement la cruauté, mais aussi, l'arrogance humaine qui sous-tend les comportements condamnés par le Prophète, une conduite aliénée annihilant toute possibilité de poursuivre la conjugaison entre Dieu et son peuple. Il y aura donc divorce! Mais si l’homme se reprend, alors Yom kippour pourra enfin avoir un sens! «C'est alors que ta lumière poindra comme l'aube, que ta guérison sera prompte à éclore; ta vertu marchera devant toi, et derrière toi la Majesté de l'Eternel fermera la marche.» (Isaie 58, 8)

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J

Par Raoul Spiber

e suis

"un juif de

Chaque année en ce jour tous les juifs se retrouvent. Ils retrouvent au-delà de leurs appartenances politiques, idéologiques et religieuses, un lien profond de fraternité, le sens d'une appartenance à un destin commun, à une histoire commune. Nous, les habitués de la synagogue, il est de notre devoir de faire que ces retrouvailles soient une réussite. Il serait tragique que ceux qui nous retrouvent à Kippour soient mal accueillis, qu'ils aient l`impression d'être jugés ou qu'ils se sentent considérés comme des étrangers par nous, les habitués de ces lieux. Nous devons tout faire pour qu'ils se sentent chez eux dans la maison d'Hachem. Cette rencontre est, pour beaucoup, le seul contact,

Kippour"! la seule occasion de trouver leur place dans le peuple, dans la communauté. Je pense toujours à ce fameux Kippour, en Allemagne, en 1913, où se produisit le retour bouleversant de Franz Rosenzweig. Ce Juif assimilé, promis à une grande carrière universitaire, sur le point de se convertir au christianisme, décida qu'avant de se convertir, il se devait de passer Kippour, à la synagogue, il choisit de célébrer ce dernier Kippour dans une synagogue où il ne connaissait personne: pas de connivence facile, pas de complicité immédiate. Apres cette journée de Kippour qui le bouleversa, il prit sa décision: il ne se convertira pas. Son retour déclencha à lui seul un retour vers l’étude de


“Si effectivement Yom Kippour est pour beaucoup le jour le plus solennel de l'année juive, il n'en est pas pour autant le but ou le sommet” nos textes en Europe occidentale, les Juifs les plus éloignés du judaïsme voulurent soudain en savoir plus sur ce que nos vieux textes ont à nous dire. Son retour et ses ouvrages magistraux ont joué un rôle essentiel dans l'histoire de la pensée juive en occident. Presque tout ce qui s'est écrit en matière de philosophie juive a d'une manière ou d'une autre, une dette envers Franz Rosenzweig et son ouvrage majeur:"L'étoile de la rédemption".

Si effectivement Yom Kippour est pour beaucoup le jour le plus solennel de l'année juive, il n'en est pas pour autant le but ou le sommet. Les célébrations de Rosh Hashana et de Yom Kippour nous amènent à Soukot. En effet, le calendrier des fêtes ne s'achève pas sur Yom Kipour, jour de pardon, jour de jeûne, clôturant pourtant les 10 jours du Retour. Si c'était le cas, cela aurait signifié que l'idéal de la vie juive, serait de vivre dans l'ascèse, dans le renoncement aux plaisirs du monde. C'est justement avec la fête de Soukot et de Chemini Atseret que s'achève la liste des fêtes de l'année dans le texte de la Torah.

Cette période est appelée "zman simh'aténou", le temps de notre joie.

Yom Kippour n'est pas une destination finale, c'est une étape, un jour de retrait où nous recadrons les choses, où avec les privations de Yom Kippour, nous redéfinissons nos priorités, où nous faisons la différence entre plaisirs sains et plaisirs nocifs, vrai amour et prédation.... Durant la période qui suit nous faisons un stage intensif de joie pendant lequel nous devons traduire les leçons apprises entre Roch Hachana et Kippour dans le quotidien.

Les repas pris dans la cabane, le bouquet des 4 espèces, doivent nous rappeler que le monde a été créé pour nous, que nous sommes des invités à la table du Créateur, qu'il convient de Le remercier, de se réjouir avec Lui et de réussir à vivre ce temps sur terre comme un grand moment de fête et de partage avec tous les invités.

Raoul Spiber est enseignant à Hemdat hadarom

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Chana tova et Gmar hatima tova


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Rencontre avec

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L'année de l'unité

Il est le personnage incontournable de ces dernières semaines: Naftali Bennett, ministre de l'Education Nationale. Avec la rentrée des classes, il est, plus que jamais, sous les projecteurs. Dans son emploi du temps chargé, il a tenu à répondre aux questions de LPH, pour s'adresser aux Francophones qu'il affectionne particulièrement.

Le P'tit Hebdo: Que ressent le Ministre de l'Education au moment de la rentrée des classes? Naftali Bennett: J'ai fait ma quatrième rentrée en tant que ministre de l'Education, et je suis chaque année très ému. La rentrée des classes est un point culminant, une journée particulièrement significative, pour chacun des 2600000 élèves qui l'ont vécu mais aussi pour moi en tant que Ministre et que père. J'ai quatre enfants, dont un qui est entré en kita alef, l'émotion était palpable! En tant que Ministre, je suis serein. C'était la première rentrée depuis de très nombreuses années, qui s'est déroulée dans des conditions optimales et sans grève. Tout est beaucoup plus apaisé et organisé dans le système scolaire aujourd'hui. Lph: Vous nous avez habitués à au moins une nouveauté par an, quelle sera celle de l'année scolaire 5779?

N.B.: En effet, nous avons réduit le nombre d'élèves par classe, introduit une deuxième assistante maternelle dans les ganim, augmenté le niveau en anglais et en mathématiques, mis l'accent sur l'enseignement partout du Tana'h, de notre histoire, de nos racines. Tout ceci avec beaucoup de succès. Cette année fonctionneront pour la première fois sur toute l'année, les kaytanot de Hanouka, Pessah et grandes vacances. Nous entendons les dilemmes qui se posent aux parents qui travaillent, c'est pour cette raison, que nous avons réduit les vacances qui correspondent à ces périodes en proposant aux enfants un emploi du temps différent et plus détendu. Par ailleurs, mon ministère mettra un accent très fort sur le développement scolaire dans les périphéries. Nous allouerons beaucoup de moyens au Neguev et à la Galilée. Enfin, je tiens à ce que tous les enfants d'Israël étudie le Tana'h, parce que c'est notre histoire. Le Tana'h appartient à tout le peuple d'Israël et c'est ainsi que chacun doit le


Par Guitel Ben-Ishay

29 S a n s l ' a n n o n c e r, sans convoquer la presse, juste moi et mon chauffeur. Dans ces situations, je peux prendre la température sur le terrain sans masque, sans être préparé. J'entre simplement en salle des profs, dans un cours, je parle avec le chef d'établissement, entre nous, et je m'imprègne mieux des problématiques et des résultats.

ressentir. Je souhaite que cette année 5779 soit placée sous le signe de l'unité dans le système scolaire. Nous pouvons étudier tous ensemble, religieux, laïcs, traditionnalistes. C'est un peu l'esprit français que nous voulons voir ici. Lph: Vous évoquez les Français, s'il y a une caractéristique de l'école qui est dur à gérer pour eux, ce sont les journées qui terminent à 13h30. Où en eston concernant l'instauration de journées longues à l'école? N.B.: Ces journées existent dans un nombre croissant d'établissements, en particulier dans les zones sensibles. Les kaytanot que j'évoquais sont une des réponses à cette question. Lph: Le système scolaire aujourd'hui est-il assez performant au regard de l'intégration des élèves mais aussi des parents olim? N.B.: J'ai donné la consigne aux chefs d'établissement de prêter une grande attention à ces élèves. Les parents aussi doivent être accompagnés par le personnel pédagogique, ils sont confrontés à beaucoup d'incompréhension que nous devons dissiper avec plus de communication. J'accorde une importance particulière à ce sujet, parce que je sais que mieux les Olim seront accueillis et accompagnés, plus les Juifs de France penseront à faire leur alya et la réaliseront.

élèves, les yeux dans les yeux? N.B.: Oui et j'agis dans ce sens. Avec mon excellent directeur de cabinet et des acteurs éducatifs professionnels, nous mettons au point des programmes éducatifs qui s'adresseront directement à chaque élève. Lph: Vous avez insisté sur l'accompagnement que les Olim doivent recevoir au sein du système scolaire. Bientôt, nous voterons pour les municipales, quelle est la position de votre parti, Habayit Hayehoudi au regard des besoins de l'alya de France? N.B.: Avec l'alya de France, nous avons gagné le gros lot. Les Olim de France sont sionistes et patriotes. Je sais que les Juifs français comprennent particulièrement la nécessité vitale de l'Etat d'Israël comme Etat juif, comme foyer fort et sûr pour le peuple juif. La communauté souffre de l'antisémitisme et nous nous tenons aux côtés des Juifs de France pour qu'ils fassent entendre leurs droits de vivre dans la paix et la sécurité. Parallèlement, je suis convaincu que les Juifs français qui font leur alya, ne fuient pas simplement une situation, ils le font véritablement par amour pour la terre et le peuple d'Israël et avec la foi qu'ici c'est notre maison. Que ce soit les élections ou pas, Habayit Hayehoudi sera toujours près des Olim hadashim pour les aider et les soutenir. Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour écouter les dirigeants communautaires et m'entretenir avec eux sur la façon dont on peut améliorer le processus d'intégration des Olim de France. Lph: Quels sont vos vœux pour l'année 5779? N.B.: Je souhaite à tout le peuple d'Israël une bonne et douce année. J'espère qu'elle sera placée sous le signe de la santé, de la joie et de l'unité. Aux membres de la communauté des olim de France, dont certains ont fêté leur premier Rosh Hashana en tant qu'Israéliens, je leur dis: qu'il est bon que vous soyez revenus à la maison! Mazal tov et Hag Sameah!

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Lph: Le secret de votre réussite serait dans votre capacité à établir une relation de proximité avec les personnes que vous rencontrez. Quelle importance accordez-vous aux rencontres informelles, sur le terrain? N.B.: J'aime les gens. J'aime notre peuple. Rien ne peut remplacer un échange direct de regard et une rencontre personnelle. Pendant toute la durée de mon mandat, je m'efforce d'aller chaque semaine sur le terrain, dans un établissement scolaire, à travers tout le pays.

Lph: Finalement, c'est cette attitude que le système s c o l a i re d e v r a i t adopter: parler aux


Evénement

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D à Ashdod! Par Guitel Ben-Ishay

es Francofolies

Pour la première fois en Israël, et dans le cadre de la Saison croisée France-Israël, la 4e édition du Festival de musique Ushpizin, qui se tient à Ashdod pendant les fêtes de Souccoth, reçoit l’un des plus prestigieux festivals de musique en France: Les Francofolies ! Jane Birkin, Amir, Magic System et Raphaël sont les invités du festival qui aura lieu du 25 au 27 septembre prochains. LPH a pu s'entretenir avec Raphaël, à quelques jours de son arrivée en Israël. Raphaël est, depuis près de 20 ans, un artiste reconnu dans le monde de la chanson en France. Il a chanté en duo avec Jean-Louis Aubert ou Alain Bashung. Auteur, compositeur et interprète, ce musicien accompli a déjà sorti plusieurs albums dont "Caravane'', celui avec lequel il a connu la consécration (1.8 millions d’exemplaires vendus, 3 Victoires de la Musique en 2006). Un chanteur bouleversant qui envoute son public par la justesse de ses mélodies et de ses textes. j'apprécie particulièrement. J'aime beaucoup La Rochelle, mais j'ai aussi déjà participé au festival dans sa version en Belgique et en Suisse. Quand on chante à l'étranger, cela prend une dimension tout à fait différente. J'ai eu plusieurs fois l'occasion de chanter en Asie ou en Russie. Bien entendu, le premier public est celui des expatriés, mais on a aussi beaucoup d'amoureux de la culture française. Amener ce vent culturel apporte une fraicheur unique et procure des sensations que j'aime partager avec le public. Lph: Vos modèles dans la chanson sont divers: de Bob Dylan à David Bowie, en passant par Jimmy Hendrix et Barbara. Y a-t-il un style ''Raphaël''? Raphaël: Je ne crois pas qu'il faille catégoriser les artistes. Mes albums sont tous très différents parce que j'aime des styles différents. Je les ai tous composés avec autant de bonheur. Je suis dans le blues, dans le rock, dans la chanson traditionnelle française, dans tout ce qui me plait, même si ce n'est pas uniforme. Un musicien peut faire plein de styles de musique, il ne doit pas s'enfermer dans une case: la musique est un langage en soi et il est merveilleux. Pour ma part, ce côté éclectique me permet aussi de réaliser mon but principal: toucher le maximum de cœurs par ma musique. Le P'tit Hebdo: Vous serez en Israël pour les Francofolies. Est-ce votre premier séjour? Raphaël: En 2006, j'étais déjà venu pour deux concerts dans un club à Tel Aviv. J'avais aimé l'ambiance, le public. Je me souviens particulièrement de la visite que nous avions faite avec mon épouse, à Tsfat. J'ai ressenti beaucoup d'émotions.

Lph: Que nous réservez-vous pour les Francofolies d'Ashdod? Raphaël: Je vais pour la première fois jouer avec le grand pianiste Steve Nieve. Je me réjouis de cette rencontre musicale. Je pense que cela va ouvrir encore de nouveaux horizons pour moi et pour le public. La première partie sera piano et chant et pour la seconde, je pense prendre ma guitare électrique. Je souhaite que ce concert soit ludique, créatif et qu'il procure de la joie au public.

Lph: Que représentent pour vous les Francofolies en Israël? Raphaël: Les Francofolies sont un festival que

Francofolies à Ashdod, du 25 au 27 septembre www.ushpizin.co.il / Tel: 08-9568111 www.culturaccess.com / Tel: 07 33 202 400

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Crédit: David Uzochukwu


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Exclusif

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G B uy

ehor

''Cessons de nous faire peur à nous-mêmes'' Dr. Guy Bekhor est l’un des grands spécialistes actuels du Moyen-Orient. Il est un observateur averti des phénomènes qui se déroulent dans la région et il livre ses analyses pertinentes sur son site www.Gplanet.co.il. Il accorde actuellement une chronique quotidienne dans l’émission du matin Haolam Haboker sur la chaîne Aroutz 13. Outre leur clairvoyance, ses analyses se caractérisent très souvent par un optimisme revigorant quant à la situation et à l’avenir d’Israël dans l’échiquier moyen-oriental, à contre-courant de l’état d’esprit ambiant. Voici sa chronique retranscrite du mardi 5 septembre…

Avri Guilad: Par quel sujet voulez-vous commencer aujourd’hui…l’Unrwa, la proposition américaine de fédération…? Guy Bekhor: Vous vous souvenez, nous avions terminé notre dernière émission avec les mots «ne pas avoir peur». Le président Trump n’a pas eu peur, et ce qui nous semblait encore de la sciencefiction il y a quelques jours - la suspension de l’aide américaine à l’Unrwa – s’est réalisé. Et les cieux ne nous sont pas tombés sur la tête! AG: Les cieux peuvent attendre et tomber plus tard… GB: Pour la population palestinienne, cela ne change rien, puisqu’elle n’a rien reçu de l’Unrwa… AG: Si, il y a quand même l’éducation… GB: Oui, mais Abou Mazen aurait pu le faire également. Je parle de niveau de vie et d’avantages financiers. Ceux qui en pâtiront ce sont les vingtcinq mille employés de l’Unrwa, mais c’est gérable. Une fois de plus, il ne faut pas avoir peur. Nous voulons toujours chercher la tranquillité à court terme. Or, on ne sacrifie pas une stratégie au profit d’une tactique. Qu’importe s’il y aura des protestations, l’objectif est qu’il faut une fois pour toutes faire disparaître la question du droit du retour de la table des négociations. Et tout comme il n’y a pas eu de catastrophe après le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, il n’y en aura

pas sur cette question. L’Unrwa est vouée à disparaître. AG: Mais on ne peut pas dire qu’avec cela nous aurons réglé la question de Gaza. Le fait que l’argent n’arrivera plus là-bas (à l’Unrwa) ne veut pas dire que le problème soit résolu! GB: Oui, mais cette organisation n’existera plus, et la question du droit du retour ne sera plus à l’ordre du jour. AG: Mais les besoins seront toujours là! GB: Je précise. En plus de sa décision sur l’Unrwa, le président Trump passera un coup de fil au président égyptien A-Sissi et lui demandera d’ouvrir complètement le passage de Rafiah qui pour l’instant est ouvert de manière très partielle et sélective… AG: A-Sissi acceptera? GB: Il n’a pas le choix. Il survit grâce aux Américains. Venons-en maintenant à la question de la fédération. Làaussi, on peut résoudre ce conflit en «cinq minutes». Il suffit que les Jordaniens récupèrent à nouveau les zones A de Judée-Samarie et accordent la pleine citoyenneté jordanienne aux habitants arabes de ces zones. Je vous rappelle que les habitants arabes de Judée-Samarie ont été citoyens jordaniens jusqu’au 31 juillet 1988. Ce jourlà, à la télévision, le roi Hussein leur avait annoncé la déchéance de leur citoyenneté et la carte officielle de la Jordanie fut amputée de la rive occidentale du Jourdain. Selon le droit international, cette déchéance collective de citoyenneté est illégale. Ces habitants des zones A doivent donc recouvrer leur citoyenneté jordanienne. Quant aux zones C, elles resteront israéliennes et les zones B seront à responsabilité partagée. AG: Oui, mais les Jordaniens ne veulent pas de ce plan… GB: C’est juste. Mais comme avec l’Egypte, le président Trump doit lever son téléphone et appeler le roi Abdallah II, qui est d’ailleurs haï par une grande partie de sa population d’origine palestinienne, et lui dire: «Ou vous acceptez ce plan, ou bien nous ramènerons votre famille dans la péninsule d’Arabie d’où les Britanniques l’avaient cherchée pour lui accorder le trône de ce pays». Il acceptera. Il y aujourd’hui plus de cinq-mille soldats américains en Jordanie qui sont chargés de protéger la stabilité du royaume. Même Israël est partie prenante. Nous leur fournissons de l’eau, des renseignements, les avions jordaniens passent au-dessus d’Israël pour se rendre en Europe ou aux Etats-Unis. Le royaume jordanien est totalement dépendant de l’Occident. Que


signifie «le deal du siècle»? C’est cesser une fois pour toutes d’avoir peur. AG: Bon, admettons que la Jordanie accepte. Comment s’en sortira-t-elle alors qu’elle connaît déjà des difficultés économiques énormes? GB: Ils recevront des milliards de dollars en contrepartie. Il est possible de reloger des millions de réfugiés palestiniens en Jordanie. C’est la seule solution qui permettra de régler la plupart des problèmes. Depuis des années on nous a enfermés dans un paradigme: ce sera deux Etats ou un seul Etat (binational). N’y a-t-il aucune autre option? Et voilà soudain qu’il en surgit une! Les habitants arabes des zones A voteront au parlement jordanien. Autre changement nécessaire: l’Autorité Palestinienne devra disparaître. Ce fut une erreur terrible commise à Oslo par des gens stupides et irresponsables d’avoir ramené ici la direction palestinienne de Tunis. AG: Je ne dirais pas stupides, mais leurs espoirs dépassaient de loin leur réalisme… GB: Soit. En tous les cas, ils les ont ramenés ici et que constate-t-on? Abou Mazen est devenu un obstacle pour tout, même à un accord sur Gaza. Il faut que l’AP quitte. On peut aussi imaginer une autre solution: une autonomie pour les zones A, où vivent plus d’un million et demi d’Arabes. AG: C’est la solution que propose Moredkhaï Keidar, avec les «mini-émirats» autonomes en JudéeSamarie… GB: Oui, mais lui il parle en termes d’Islam. Moi je dis que ce sont les maires des villes arabes qui contrôlaient

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leur population avant que ces gens ramènent la direction palestinienne de Tunis, qui doivent reprendre les rênes. Il y aura alors autogestion de la population arabe de Judée-Samarie. Personnellement, je préfère l’option jordanienne. La Jordanie à tout à y gagner parce que son PIB par habitant est à peine le dixième de celui d’Israël. Le roi obtiendra la garantie de la pérennité de son pouvoir. Ceci est à mon avis le «deal du siècle» et je pense qu’il n’y en a pas d’autre. AG: Vous ne pensez pas que Donald Trump est en train de s’embourber dans des complications qui vont finir par faire exploser ce rêve? GB: Une fois de plus, il faut cesser de nous faire peur à nous-mêmes. Cela fait 38 ans que j’observe ce qui se passe au Proche-Orient. Nous ne cessons jamais de nous faire peur et d’avertir que tout va aller mal. Même récemment. On nous avait dit «Attention, Trump va se retourner contre nous!» Comme ce n’est pas arrivé, on nous dit maintenant «Attention, si les Démocrates l’emportent, ils se retourneront contre nous!». Il faut comprendre: Israël est une île de stabilité. Même si une autre administration est élue en 2020, elle comprendra que nous sommes le seul élément d’équilibre au ProcheOrient. Et de toute manière, celui qui a peur de l’hiver doit se préparer dès l’été. Nous avons déjà ôté les questions de Jérusalem et du droit de retour, deux acquis historiques, nous avons maintenant deux ans et demi pour régler le reste, et à mon avis, il y aura encore quatre années supplémentaires. Retranscrit par Shraga Blum

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Air du temps

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Par Freddy Eytan

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ans après

les Accords d’Oslo:

La fin des illusions?

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Les Accords d’Oslo sont une sorte de parenthèse énigmatique entre la paix et la guerre, entre le rêve et le cauchemar. Les signataires préféraient l’illusion à la réalité sur le terrain tandis que les opposants dévoilaient la supercherie d’Arafat. Certains fanatiques réagissaient avec violence jusqu’au jour où le Premier ministre Rabin fut assassiné brutalement, lâchement. Depuis, tout a basculé… 25 ans après la signature des Accords d’Oslo, une question fondamentale se pose toujours: le cours de l’Histoire au Moyen-Orient aurait-il totalement changé si Rabin avait poursuivi le processus

d’Oslo? Personne ne peut l’affirmer catégoriquement et celui qui oserait le dire sans hésitation agirait avec une crédulité, une confiance irraisonnée et quelque peu ridicule. Il prouverait qu’il est un simple ignorant des véritables intentions des chefs palestiniens. La méconnaissance des intentions réelles de l’ennemi fut déjà ignorée avant la terrible guerre de Kippour. Elle a été mise à l’épreuve avec Arafat lors de la signature des Accords d’Oslo et durant la Seconde Intifada déclenchée en septembre 2000. Puis, cinq ans plus tard, lors du retrait unilatéral de toute la bande de Gaza et le démantèlement sauvage de 8 000 familles israéliennes du Goush Katif. Le désir ardent d’aboutir à la paix coûte que coûte a bousculé la donne géopolitique mais bouleversa tous les esprits dans les deux camps, israélien et arabe, à Gauche comme à Droite. Le général Yitzhak Rabin, héros de la guerre des Six Jours, avait signé les accords d’Oslo sans aucun enthousiasme, conscient qu’ils seraient tôt ou tard bafoués par Yasser Arafat et ses successeurs. Pour illustrer son immense dilemme et les grands risques encourus, il évoquait comme métaphore le fromage de Gruyère: cet accord comportait des manquements… Rabin a perdu la vie, assassiné par un fanatique juif. Arafat est venu de Tunis avec ses troupes et des terroristes notoires. Accueilli à Gaza et à Jéricho tel un


triomphateur, il s’installa à nos portes en pensant à la conquête par étape de toute la Palestine. Manipulateur et rusé comme un vieux renard, il aurait lancé son Intifada meurtrière et permis au Hamas de commettre des attentats suicides même si Rabin était encore au pouvoir. La gravité des accords d’Oslo réside dans la naïveté sincère des dirigeants de l’époque, en particulier Shimon Pérès et Bill Clinton. Ils pensaient que la page avec les Palestiniens était définitivement tournée et que le ProcheOrient avait enfin changé de visage. Ils avaient mis la charrue avant les bœufs et dans ce TGV de la paix, ils ont brûlé de nombreuses étapes sans s’arrêter dans les stations de la réflexion et de l’évaluation des faits. Le cérémonial a éclipsé la réalité sur le terrain et les vagues d’attentats ont plongé les Israéliens dans l’insécurité, l’anxiété et le désespoir. La vision romantique d’un nouveau Proche-Orient idyllique et d’un marché commun riche et fructueux n’est hélas pas pour demain ni pour après-demain. La solution du problème palestinien, que la communauté internationale exige depuis 1967, est une question complexe, compliquée et unique. Elle ne peut être résolue selon des critères historiques européens. Pour pouvoir résoudre le problème palestinien, chaque camp devrait accepter le compromis mais aussi refuser des décisions extrêmes. Ce n’est pas par une annexion israélienne ou le retrait complet des territoires qu’on réussira à résoudre le problème. Il n’est pas seulement territorial et ne ressemble pas aux litiges que nous avons connus avec la Jordanie et l’Égypte ou entre la France et l’Allemagne. Dans ce contexte, la formule «la terre contre la paix» n’est pas le principal obstacle. L’administration américaine a bien compris les enjeux du conflit. Elle a brisé le rêve des Palestiniens sur deux dossiers épineux: Jérusalem et les réfugiés. Le transfert de l’ambassade des Etats-Unis fut un premier pas qui écarte toute souveraineté palestinienne sur notre capitale éternelle. La fin de l’aide financière à l’UNWRA met un terme à la supercherie qui dure depuis plus de 70 ans sur le problème des réfugiés palestiniens, leur nombre grandissant chaque année et le désir de retourner dans leurs foyers. Il était temps de lancer un nouveau processus de paix en écartant ces deux dossiers de l’ordre du jour. Faire comprendre à tous que Jérusalem est la capitale indivisible de l’État juif et que le problème des réfugiés devrait être réglé par les Palestiniens eux-mêmes et non pas par la communauté internationale. L’Union européenne devrait contribuer à dissoudre l’UNWRA et non plus éterniser le problème des réfugiés. Pourquoi n’a-t-elle pas résolu et indemnisé également les Juifs du Moyen-Orient et du Maghreb chassés par les chefs arabes? Dans le contexte historique du Moyen-Orient, notre devoir est de rapporter les faits et les chiffres et de rafraîchir la mémoire de tous ceux qui prétendent trouver une solution magique au conflit arabo-israélien. 25 ans après l’échec d’Oslo, dissiper toutes les illusions et s’opposer farouchement aux utopies. 15/09/2018

Freddy Eytan, «25 ans après les Accords d’Oslo: la fin des illusions?», Le CAPE de Jérusalem, publié le 2 septembre 2018: http://jcpa-lecape.org/25-ans-apresles-accords-doslo-la-fin-des-illusions/


Confiture de figues à la vanille

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Par les Délices de Coco Préparation

Mettre tous les ingrédients toute une nuit dans un faitout, le lendemain mettre à cuire environ 1h30 à 2 heures sur feu moyen.

Ingrédients

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• 2 kg de figues (enlevez juste les extrémités, couper vos fruits en quatre ou en six) • 500 g de sucre • Jus de 2 citrons • 1 c.à.c. de vanille en poudre ou extrait de 2 bâtons de vanille

Laisser refroidir, mettre dans des bocaux, retourner ces derniers au moins 12h après. A consommer avec du pain grillé le matin ou sur un fond de tarte. A Conserver dans des bocaux au frais.

Bonne dégustation!!! Page préparée by Vanessa Fedida Retrouvez nos recettes sur la page Facebook: "Partageons nos recettes sucrées et salées"


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Publi-communiqué

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Par Guitel Ben-Ishay

Meouhadim Agir pour la sainteté de Jérusalem

Arié King, conseiller municipal Ihoud Leumi à Jérusalem, présente sa liste pour les prochaines municipales. Elle sera sous le signe de l'unité entre les différentes nuances du public religieux de la capitale, qui place en tête de ses préoccupations, la présence juive à Jérusalem et la sainteté de la ville. Cette liste se nomme Meouhadim (Unis). LPH a pu s'entretenir avec Arié King et deux de ses lieutenants: Yonathan Yossef, fils du Rav Yaakov Yossef zatsal et petit-fils du Rav Ovadia Yossef zatsal, et Jérémy Bendesson, choisi pour représenter les Francophones sur la liste. Le P'tit Hebdo: Arié King, vous êtes déjà conseiller municipal. Quel bilan tirez-vous de ce mandat qui s'achève? Arié King: Nous avons pu faire avancer et préserver les dossiers qui étaient importants pour nous. C'est une grande réussite, parce que le maire sortant, Nir Barkat voulait laïciser Jérusalem et a agi contre tout ce qui représente le judaïsme: shabbat, cacherout, main tendue aux Chrétiens, etc. Nous avons réussi à constituer un front dati et haredi contre ces projets. C'est cette union que nous voulons reproduire dans la liste Meouhadim.

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Lph: Pourtant les listes religieuses ne manquent pas à la mairie de Jérusalem, comme Habayit Hayehoudi ou Yahadout Hatorah. A.K.: Ces formations politiques ont facilement été retournées par Nir Barkat, pour servir ses intérêts. Ce que nous voulons, avec Meouhadim, c'est créer d'entrée une union qui fera front. Nous prendrons conseil auprès de nos Rabbanim. Nous avons reçu le soutien du Rav Meïr Mazouz, du Rav Yaakov Ariel et du Rav Dov Lior. Nous serons aussi à l'écoute de toutes les populations de Jérusalem, dans le plus strict respect de la démocratie. C'est pourquoi d'ailleurs, nous avons placé en cinquième position sur notre liste, un Francophone. Lph: Jérémy, pourquoi avoir décidé de rejoindre Arié King? Jérémy Bendesson: Je suis proche d'Eli Ishay et nous avons souvent évoqué des sujets politiques ensemble. Arié King est le plus en phase avec ses idées et il est soutenu par le Rav Mazouz. J'ai saisi l'opportunité qui s'est présentée d'agir de l'intérieur. On ne peut pas rester les bras croisés lorsque l'on constate les dégâts sur le caractère juif et religieux de la Capitale. Lph: Et vous Yonathan, quels sont vos objectifs auprès d'Arié King? Yonathan Yossef: Arié King souhaite obtenir le portefeuille de la construction. Il est le seul qui a construit, contre l'avis des autorités, des quartiers entiers de Jérusalem: Maale Hazeitim,

Nof Tsion, Beit Hanina, repeuplant ainsi de Juifs les rues de notre Capitale. Il est inconcevable que l'on gèle la construction dans les quartiers juifs alors qu'on la poursuit pour les Arabes. Et pourtant cela a été le cas! Mon père, zatsal, a toujours encouragé l'augmentation de la présence juive partout en Israël. Avant son décès, il nous a cité Arié King, comme exemple d'homme politique à suivre. Pour lui, tout cela était plus que de la politique, il s'agissait de la survie de notre peuple, de la Torah à Jérusalem. Je souhaite poursuivre ce chemin. Lph: Pourquoi votre liste aurait-elle du succès quand on sait que la tentative identique d'Eli Ishay, au niveau national, a échoué? A.K.: Jérusalem est à mettre à part du reste du pays. Yahad y avait obtenu beaucoup de voix. Par ailleurs, à cette époque, le concept n'en était qu'à ses débuts. Aujourd'hui, nous visons au minimum quatre mandats et avec les jeux de rotation, Jérémy pourrait siéger aussi. Nous pouvons être un pilote pour les élections nationales. Lph: Soutenez-vous un candidat au poste de maire? A.K.: Pas pour l'instant. A priori, Zeev Elkin, Moshé Léon et le Rav Yossef Deutsch nous paraissent être raisonnables, même si Elkin s'entoure des mêmes que Barkat. Ofer Berkovitch, quant à lui, est le seul que nous ne soutiendrons pas. Il était pendant huit ans le partenaire de Nir Barkat dans la transformation de Jérusalem plus laïque et plus à gauche. Barkat a fait beaucoup de cosmétique pendant ses deux mandats, mais la vie quotidienne des habitants n'a cessé de se dégrader. Nous attendons un virage à 180 degrés. Lph: Quel est votre message aux Francophones de Jérusalem? Jérémy Bendesson: Nous voulons servir tous les habitants de Jérusalem, mais nous savons que les Francophones ont des besoins particuliers. Nous voulons aider les adolescents en créant des structures pour eux dans les quartiers, nous avons aussi un programme pour le 3e âge et nous mettrons l'accent sur l'assistance dans le milieu scolaire. Nous nous préoccuperons des besoins centraux de chacun.


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Tribune

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Par Catherine B.

L oui, mais! es écrans

J'ai dit oui à mes enfants pour qu'ils accèdent aux écrans, mais à ces conditions uniquement.

Je pars du principe qu’une interdiction complète ne fait qu’entretenir l’envie de tout faire en douce. Je vais tenter ici d'expliquer pourquoi j'ai choisi de laisser mes (jeunes) enfants devant un écran (console, tablette....). Je vais le faire sous forme d'interview, pour changer un peu, et répondre à quelques questions qu'on se pose tous. Qu'est-ce que tu entends par écran?

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Par écran, j'entends tablette, télévision, et même console de jeux. Il n'y a que l'ordinateur qu'ils ne touchent pas.

Sais-tu que c'est mauvais? A moins de sortir d'une caverne, ou d'hibernation, tout le monde sait que les écrans, mal utilisés sont nocifs pour notre santé (physique et mentale). Je sais que les "spécialistes" déconseillent leur utilisation avant 3 ans. J'ai respecté cela, en ce qui concerne les tablettes ou consoles. En revanche, je ne leur ai jamais interdit de regarder la télévision avant cet âge, en particulier s'ils étaient sur le pot (ça occupe!). Avec évidemment des dessins animés adaptés, et surtout, interactifs! Des mini épisodes qui nécessitaient que l'enfant reconnaisse les consignes, en levant les bras, ou en frappant dans ses mains.... (Bon, je le cite par acquis de conscience, mais je crois que tout le monde a eu sa dose de Dora l'exploratrice!). Après 3 ans, ils ont fait le choix de leurs dessins animés par affinités, mais dans la plupart des cas, il s'agit toujours de dessins animés à "thème", et toujours interactifs, dans le domaine de la motricité, la science, les maths.... A quoi jouent-ils aujourd'hui? Mon petit dernier ne joue pas. Il regarde sur ma tablette ses dessins animés favoris. Mon grand lui, a une tablette bien spécifique, conçue pour les enfants sur laquelle vous pouvez télécharger des jeux (ou les acheter en "cartouche à insérer"). Tous les jeux sont classés par tranche d'âge, et surtout par thème: Sciences, Maths, Logique, français... Je suis très satisfaite du concept de ces jeux qui demandent réflexion et logique. Sous couvert de s'amuser, l'enfant apprend réellement, de manière ludique. Généralement ces jeux proposent de s'amuser avec leurs personnages favoris. L'enfant peut également enregistrer des vidéos, faire des dessins... Sur la console de jeux, nous choisissons des jeux qui donnent à réfléchir, et qui sont adaptés à son âge. Jeux de course pour la dextérité (et pour faire un peu comme papa), jeu de plateforme pour la réflexion. As-tu des règles concernant les jeux? Bien sûr!! Bien que j'autorise les écrans, je suis bien consciente qu'il faut que ce soit fait de manière responsable (le but n'est pas de lobotomiser notre enfant et le rendre addict) • Ce ne sont pas les enfants qui décident à quel moment ils vont regarder la tablette, ou jouer. Nous sommes


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stricts sur les conditions d'utilisation. Jamais d'écran le matin (hormis un temps dédié aux dessins animés à la télévision). • Lorsqu'ils veulent jouer à la tablette ou à la console, ils doivent demander. • Nous choisissons nous-mêmes les jeux. Nous privilégions les jeux éducatifs. Dans ceux-ci, personne n'est jamais blessé, il n'y a pas de violence gratuite, pas de sang, et surtout pas de mort. Les personnages sont toujours d'apparence "gentille", ou en tout cas, rien qui puisse les effrayer. Le décor et l'atmosphère sont également contrôlés.

• Nous avons défini une limite de temps pour jouer. Hors de question que p'tite tête passe l'après-midi entier à jouer (surtout s'il fait beau dehors, quel gâchis!) • Dès que nous le demandons, il doit arrêter et éteindre sans râler, sous peine de se voir restreindre l'accès la fois d'après. • S'il s'énerve un peu parce qu'il n'y arrive pas, on lui demande de se calmer, ou il arrête de jouer. On lui rappelle que les jeux sont faits pour s'amuser, et non pas pour s'agacer. • On part se promener quelque part, faire un piquenique ou aller piquer une tête? Interdiction d'emmener les tablettes! On PRO-FI-TE, on se salit les mains, on joue dans la terre et on grimpe aux arbres! J'ai fait ce choix ici, de ne pas interdire totalement les écrans, car je pars du principe qu'une interdiction complète ne fait qu'entretenir l'envie de tout faire en douce. Je préfère les accompagner dans la découverte, leur laisser une petite marge de décision, et leur éviter ainsi les erreurs d'une aventure en cachette. (Et j'applique ce principe sur pas mal de sujets à vrai dire). Catherine B. est mère de 4 enfants et auteure du blog Queen of the Tribu Source: Huffingtonpost.fr

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Loisirs

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erusalem J Par Guitel Ben-Ishay

Lions Club

Le foot pour tous! Aaron Gottfarstein, Gabriel Tebol et Stéphane Ankaoua ont donné le coup d'envoi du Jerusalem Lions Club, fin 2015 et depuis ce club de foot ne cesse d'évoluer, de grandir et de surprendre.

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Le foot: un plaisir avant tout ''Dans les grandes villes, les principaux clubs de foot tel que le Beitar, l’Hapoel ou le Maccabi sont des structures de haut niveau, adaptés aux joueurs pour qui le foot prend une place importante dans leur

vie et qui désirent faire carrière dans ce domaine. Chez les francophones, le foot a en général été une passion, un hobby, et les structures de foot israélites en France étaient nettement plus populaires et ouvertes qu’en Israël. Jerusalem Lions Club vient apporter une réponse à cette spécificité'', nous décrit Aaron. Le principe du club est le suivant: dirigé par des Francophones, il s'adresse à tous les enfants entre 5 et 16 ans, francophones ou non. Aaron nous précise: ''les entrainements sont en hébreu et environ 30% de nos effectifs ne sont pas francophones''. Car, pas question de


45 s'enfermer dans un cadre franco-français: l'intégration passe aussi par le sport. Les fondateurs du club sont, eux-mêmes, des diplômés de l'Institut Wingate et sont très introduits dans le monde du sport en Israël. Jerusalem Lions Club sur la carte du foot de la Capitale Depuis sa création, le club accueille un nombre croissant d'enfants: ''de trois groupes nous sommes passés à cinq et la demande ne fait qu'augmenter''. Le club fait partie de la ligue de la mairie de Jérusalem et dispute des matchs avec d'autres équipes de la capitale, dont l'équipe arabe israélienne d'Abou Tor, ''et ça se passe très bien!'', ponctue Aaron. Et cerise sur le gâteau, les Jerusalem Lions ont été sacrés champions de la ligue cette année avec les équipes de kita youd alef et youd beth! Surprise au féminin La grande nouveauté pour cette année vient de l'ouverture d'une section pour filles. ''Nous avons toujours eu une petite demande pour ouvrir un groupe de filles. Depuis la victoire de la France en Coupe du Monde, elle a explosé! Nous manquions de moyens en terrains et en personnel''. Si ce projet a pu se concrétiser c'est grâce au soutien de l'homme d'affaires Laurent Lévy (Optical Center) qui affectionne ce club et ses valeurs.

La rentrée se fera avec une trentaine de filles, ce qui est un chiffre impressionnant! ''Culturellement on associe le sport en général et le foot en particulier aux garçons. Mais il y a des filles qui sont des génies du foot, ce serait dommage de ne pas les laisser exprimer leur talent''. Alors à bas les clichés, le foot est un sport pour toutes et tous, et comme le Jerusalem Lions Club possède une direction religieuse, les entrainements des filles seront assurés par du personnel féminin. Reste pour Aaron et ses compagnons à poursuivre leur action de développement, et ce ne sont pas les projets qui manquent: ''Le soutien de Laurent Lévy nous permet d'espérer pouvoir peut-être intégrer la Fédération Israélienne de football et de devenir un club semiprofessionnel''. Autre nouveauté en vue, la création d'une équipe sénior, 18-35 ans et d'un groupe vétéran, 30-50 ans. Chacun(e) y trouvera son compte pour pratiquer sa passion, passer un bon moment et partager. En effet, le foot n'est pas qu'une histoire de sport: ''On y véhicule de vraies valeurs de dépassement de soi, d'esprit d'équipe. C'est une activité très enrichissante à tous les points de vue pour tous'', conclut Aaron. Pour aller plus loin: Gabriel: 058-6274899 Sur FB Jérusalem-Lions-Club

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Histoire d'une vie

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A

vec 37 ans de retard

A l’âge de 50 ans, un Juif né dans une famille arabochrétienne a célébré sa Bar Mitsvah au Kotel. Fils d’une mère juive et d’un père arabe, A. a épousé une femme arabe et a eu trois enfants. Après avoir étudié la Torah en cachette avec Yad Lea’him, il a décidé de changer de vie. Avec 37 ans de retard, il a célébré sa Bar Mitsvah au Kotel A. n’a pu retenir ses larmes lorsque les participants au minyan, organisé la semaine dernière au petit matin au Mur occidental ont entonné «Siman Tov ou Mazal Tov», l’entraînant dans une danse effrénée. Tout a commencé il y a 50 ans, lors de la naissance d’A. dans une famille arabo-chrétienne de la ville de Nazareth. «Ma mère est juive», raconte-t-il. «Ma grand-mère est née dans une famille juive influente en Pologne et pendant l’Holocauste, les Allemands ont tué ses parents et son frère. Elle s’est cachée sous le lit pendant la sélection et s’est retrouvée seule survivante de sa famille. Ma mère, sa fille unique, a épousé un arabe chrétien et a eu six enfants. Il y a quelques années, une de mes sœurs est revenue au judaïsme et s'est séparée de la famille. Peu après, j’ai également nourri le désir de revenir à la religion de mes ancêtres, mais je ne savais pas comment. Quelqu'un m'a transmis le numéro de l’organisme Yad Lea’him, et c'est ainsi que le lien avec «Abu Khader» s’est créé." Abu Khader est le «nom de code» d'un membre de l’organisme, qui parle couramment arabe et qui accompagne et aide les personnes victimes de l’assimilation depuis plusieurs générations à revenir au judaïsme. A. et Abu Khader ont commencé à étudier les

fondements du judaïsme en secret et, peu de temps après, A. a décidé d'abandonner son mode de vie chrétien. Il a également annoncé son intention de quitter sa femme et ses enfants non-juifs et de revenir de tout son cœur au judaïsme. Peu de temps s’est écoulé entre ce moment et la célébration de sa Bar Mitzvah organisée par Yad Lea’him au Mur des Lamentations la semaine dernière. Un groupe de militants et de volontaires de l’organisme dirigés par Abu Khader l’a accueilli au Mur des Lamentations, l’a aidé à s’enrouler dans un châle de prière et à enfiler les tefilines achetées spécialement pour lui. Il est monté à la Torah avec beaucoup d’émotion et a fêté sa Bar Mistva avec 37 années de retard. Par la suite, le petit groupe s'est rendu au bureau du rabbin du Mur occidental et des lieux saints, le Rav Shmuel Rabinowitz, qui a accueilli A. très chaleureusement. A. est lui-même très ému par son retour au judaïsme. "Je suis conscient que ma famille et les Arabes que je connais pourraient vouloir me faire du mal, mais après avoir obtenu les papiers nécessaires et être devenu officiellement Juif, je ne me soucierai plus de personne et j’afficherai ouvertement mon judaïsme. «De qui et de quoi devrais-je avoir peur», a-t-il lancé fièrement. «Je veux vivre en tant que Juif et je remercie D. de m’avoir donné l’opportunité de revenir à la religion de mes ancêtres, que j’aime tant. Cela fait des années que je souhaite revenir et aujourd’hui je sais que j’ai fait le bon choix. Après ma Bar Mitsva, je suis allé voir ma mère, elle m’a embrassé et m’a dit: «C’est bien. Tu dois vivre là-bas et non ici». A. ne tarit pas d’éloges au sujet de la cérémonie émouvante sur les ruines du Beit Hamikdash. «J’ai senti que le Kotel était «ma» place. Ma vraie maison. Les hommes de Yad Lea’him et tous les autres fidèles qui étaient sur place se sont comportés envers moi comme des frères et m’ont aimé et accepté sans savoir qui j’étais. J’en suis bouleversé encore aujourd’hui». Yad Lea’him a transmis que cette Bar Mitsva était la première organisée par le département spécial de traitement et de réhabilitation des Juifs qui souhaitent revenir vers leur peuple, sous la supervision «d’Abu Khader». Selon le porte-parole, Yad Lea’him fait tout pour rapprocher ces Juifs égarés et les aide dans tous les domaines. «Nous ne renonçons à aucun Juif». www.yadlachim.co.il


Par Francine Kaufmann*

'I ton

de même l’allemand a formé Zeitung, journal, sur le terme Zeit, temps, avec un suffixe courant en allemand: -ung. (Die Zeit, Le Temps, est un hebdomadaire fondé en 1946).

Un journal, c’est ‘iton. C’est sur le substantif ‘èt, «temps», que Eliézer Ben Yehouda a eu l’idée de créer un néologisme pour désigner un «journal». De même que l’anglais utilise le concept de «temps», «time» pour nommer ses principaux quotidiens: le Times de Londres, et le New York Times (fondés respectivement en 1788 et 1851),

‘Iton, «journal» quotidien, est donc un mot hébraïque centenaire, créé par Eliezer Ben Yehouda sur le modèle de ses prédécesseurs anglais.

Le P'tit oulpan

Ivrit bedaka, La minute d'hébreu

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Ben Yehouda a utilisé le mot biblique ‘èt, «temps», en lui ajoutant le suffixe –on: ‘iton, journal, au pluriel ‘itonim, des journaux. Retrouvez La minute d'hébreu sur Ivritbedaka.org.il *Francine Kaufmann est professeure des universités, docteur ès lettres et traductrice.

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Association

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Qualita en 5779 Par Guitel Ben-Ishay

Demandez le programme!

Le commencement d'une nouvelle année est l'occasion de faire un bilan pour aller de l'avant et fixer ses objectifs pour l'année à venir. Nous avons demandé à Ariel Kandel, directeur de Qualita, de conclure 5778 et de nous annoncer 5779 pour cette association, devenue incontournable dans le paysage israélien. Le P'tit Hebdo: Que retenez-vous de 5778? Ariel Kandel: Ce fut une année très chargée. Le travail de Qualita doit être proportionnel aux efforts à fournir pour accompagner les 30000 olim arrivés ces dernières années. Nous avons œuvré à renforcer les associations qui s'occupent de l'intégration, à accompagner les olim dans leur recherche d'emploi, à favoriser leur communication avec la société israélienne et à développer des relations fondamentales avec le secteur public. Lph: Quels auront été les moments forts de cette année écoulée? A.K.: On ne peut pas parler de moments forts. Nous effectuons un travail au jour le jour, qui a quotidiennement une importance. Nous aidons

constamment le maximum de personnes. Notre leitmotiv est de toujours augmenter la quantité de leviers pour aider les Olim. Ce qui existe déjà est de bonne qualité, il faut l'augmenter pour atteindre le maximum d'Olim. Lph: Peut-on dire que Qualita est devenu l'interlocuteur privilégié des autorités publiques lorsqu'il s'agit de l'alya de France? A.K.: A la différence de la France, en Israël, près de la moitié des problèmes de société ne sont pas gérés par les autorités publiques mais par les associations. D'où l'importance d'être très présent sur ce terrain. Qualita a la possibilité aujourd'hui de discuter avec les principaux acteurs publics dans les domaines les plus importants pour les olim: l'éducation, l'emploi et le logement. Nous sommes en contact direct avec les ministères concernés. Au niveau local aussi, nous avons les soutiens de municipalités comme Jérusalem et Tel Aviv, notamment pour le Hub de l'emploi. Lph: Qu'est-ce qui attend Qualita en 5779? A.K.: En tant qu'organisation qui chapeaute toutes les associations qui s'occupent d'intégration, nous souhaitons continuer à agir pour leur donner toujours plus de moyens. Nous avons besoin de beaucoup d'acteurs sur le terrain. Fin novembre, nous organisons un congrès avec tous les acteurs de l'intégration des Olim de France afin de réfléchir aux manières d'agir sur la quantité de l'aide apportée. En second lieu, nous poursuivrons notre combat pour la reconnaissance des diplômes. Nous sommes toujours sur le front concernant celui d'infirmière. Ce n'est pas facile, nous devons rencontrer après les fêtes, le ministre de la Santé. Nous allons ouvrir un second Hub de l'emploi à Tel Aviv grâce au soutien de la municipalité et de la Fondation Drahi. Studio Qualita aussi ouvrira un studio à Tel Aviv dans le but de toucher et de donner la parole à toutes les nuances des Olim de France. Enfin, Qualita souhaite beaucoup de réussite le 30 octobre aux candidats francophones sur les listes municipales. Il n'y a qu'ainsi que nous créerons des pistes d'intégration et que nous encouragerons les nombreux candidats à l'alya en France. A la fin de la Néïla, nous disons ''L'an prochain à Jérusalem'': pour que cela se réalise, nous devons comprendre que les Olim ne viendront que s'ils sont attendus. Les Olim d'Ukraine ou même des Etats-Unis, reçoivent beaucoup plus d'aides que les Français. Pourquoi? Nous devons participer à la mise en place de programmes ciblés pour l'alya de France, ainsi nous réaliserons à grande échelle le rêve millénaire du retour à Sion. www.qualita.org.il


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‫סיפור לשבת‬

‫סיפור ליוֹם ִּכיפור‬

‫ְּב‬

‫טֹוב ְמ ַעט לַ ַּצ ִּדיק‬

‫בשיתוף פעולה‬ ‫עם העלון לצעירים‬ ‫״שלום לעם״‬

‫ּטֹובים!‬ ‫הֹובלַ ת ְּב ֵהמֹות?! ּגַ ם לֹו ַמּגִ ַיע ַּפ ַעם לֵ ָהנֹות ֵמ ַה ַחּיִ ים ַה ִ‬ ‫לְ ָ‬ ‫מּועדֹות ֶאל ָה ִעיר ַהּגְ דֹולָ ה‪ .‬הּוא ֶה ְחלִ יט‬ ‫ֲא ָבל ְּבכָ ל זֹאת‪ֲ ,‬ה ֵרי ָּפנָ יו ָ‬ ‫עֹורר ֶאת ַר ֲח ֵמי ַה ְּב ִרּיֹות‬ ‫ּכִ י ּכְ ֶׁשּיֵ ֵרד ְּבעֹוד ְׁש ֵּתי ַּת ֲחנֹות וְ כִ יסֹו ֵריק‪ ,‬יְ ֵ‬ ‫רּוטה‪ַ ,‬עד ֶׁשּיּוכַ ל לְ ַה ְמ ִׁשיְך ֶאת ַמ ָּסעֹו‬ ‫רּוטה לִ ְפ ָ‬ ‫ְּבאֹותֹו ָמקֹום‪ ,‬יְ ַק ֵּבץ ְּפ ָ‬ ‫ָּב ַרּכֶ ֶבת‪ֵּ .‬ובינְ ַתיִ ם ְּד ָאגָ ה לָ ָּמה?!?!‬ ‫הּוא ִה ְת ַרּוַ ח ַעל ּכִ ְסאֹו ַּב ָּתא ַה ְּפ ָר ִטי ֶׁש ַּב ַּמ ְחלָ ָקה ָה ִראׁשֹונָ ה וְ ִה ְרּגִ יׁש‬ ‫אּור ה‬ ‫יח ים ָה ַר ּכִ ים‪ַ ,‬ה ְּת ָ‬ ‫ּכְ מֹו ָא ָד ם ֶׁש ּזָ כָ ה ְּב ִמ ְפ ַע ל ַה ַּפ יִ ס‪ַ ,‬ה ְּׁש ִט ִ‬ ‫ּומ ַעּנֶ גֶ ת‪ ,‬הּוא נֶ ֱהנָ ה ִמּכָ ל ֶרגַ ע‪,‬‬ ‫ַהּנְ ִע ָימה‪ִ ,‬ה ְׁשרּו ָעלָ יו ֲאוִ ָירה נְ ִע ָימה ְ‬ ‫ָהיָ ה לֹו טֹוב ּכְ מֹו ֶׁשֹּלא ָהיָ ה לֹו ֵמעֹודֹו‪ ,‬הּוא ּכִ ְמ ַעט ֶׁש ָּׁשכַ ח ֶׁשהּוא‬ ‫ְּב ֶע ֶצם ַק ְּב ָצן ֲח ַסר ּכֹל‪.‬‬ ‫יֹור ִד ים‪ ,‬הּוא‬ ‫עֹוצ ֶר ת‪ִ ,‬מ ְס ַּפ ר ֲא נָ ִׁש ים ְ‬ ‫ַּת ֲח נָ ה ִר אׁשֹונָ ה‪ָ ,‬ה ַר ּכֶ ֶב ת ֶ‬ ‫רֹוצה לְ ַמּצֹות‬ ‫ִמ ְׁש ַּת ֵּדל לְ ִה ְת ַרּוֵ ַח‪ ,‬עֹוד ְמ ַעט ּגַ ם הּוא ָצ ִריְך לָ ֶר ֶדת‪ ,‬הּוא ֶ‬ ‫יֹוד ַע ֶׁשעֹוד ְמ ַעט יִ ְצ ָט ֵרְך לַ ֲעבֹד ּולְ ַק ֵּבץ ׁשּוב‬ ‫ּכָ ל ְׁשנִ ּיָ ה ֶׁשל ֲהנָ ָאה‪ֵ ,‬‬ ‫רּוטה ּכְ ֵדי לְ ַה ְמ ִׁשיְך ַּב ֶּד ֶרְך‪.‬‬ ‫רּוטה לִ ְפ ָ‬ ‫ְּפ ָ‬ ‫יסן‬ ‫ַּת ֲחנָ ה ְׁשנִ ּיָ ה‪ .‬הּוא ְמנַ ֶּסה לְ ִה ְת ַעּלֵ ם‪ַ .‬הּכַ ְר ִט ָ‬ ‫ַמ זְ ּכִ יר לֹו ֶׁש ָע לָ יו לְ ִה ָּפ ֵר ד ֵמ ַה ּנֹוחּות ֶׁש ַּב ָּת א‬ ‫וְ לָ ֶר ֶדת‪.‬‬ ‫אֹומר לְ ַע ְצמֹו‪ ,‬לְ ָפחֹות נֶ ֱהנֵ ִיתי ַעד לְ כָ אן‪.‬‬ ‫נּו‪ ,‬הּוא ֵ‬ ‫ּתֹוׁש ִב ים‬ ‫ֵא ֵר ד ְּב ַת ֲח נָ ה זֹו וְ ֶא ֱא סֹף ּכֶ ֶס ף ֵּב ין ַה ָ‬ ‫ִּב ְׁש ִביל ַהּנְ ִס ָיעה ָהלְ ָאה‪...‬‬ ‫וְ כָ אן ָּב ָאה ַה ְּמ ִציאּות וְ ָט ְפ ָחה לֹו ַעל ָּפנָ יו ַמּכָ ה‬ ‫ּתֹוׁש ִבים‪ֹ ,‬לא ּכֶ ֶסף וְ ֹלא‬ ‫ַאכְ זָ ִרית‪ֹ ,‬לא ִעיר וְ ֹלא ָ‬ ‫נְ ִס ָיע ה‪ָ ,‬ה ַר ּכֶ ֶב ת ָע ְצ ָר ה לָ ּה ְּב לֵ ב ַה ִּמ ְד ָּב ר‪ֶ ,‬א ל‬ ‫ַה ְּׁש ָמ ָמה‪ֶ ,‬אל ַהיְ ִׁשימֹון‪...‬‬ ‫***‬ ‫"יֹום ּכִ ּפּור" – ִמ ּלַ ת ֶק ֶס ם ֶׁש ֲע ַד יִ ן ַמ ְר ִע ָיד ה‬ ‫ימ ה ְק ַט ּנָ ה ַּב ּלֵ ב‪ְּ .‬ב כֹחֹו ֶׁש ל יֹום‬ ‫יזֹוׁש ִה י נִ ָ‬ ‫ֵא ֶ‬ ‫עֹור ר יְ ֵׁש נִ ים ִמ ְּׁש נָ ָת ם לְ ָה ִק יץ נִ ְר ָּד ִמ ים‬ ‫ּכִ ּפּור לְ ֵ‬ ‫חֹוׁשב ֵאיְך וְ כֵ ַיצד אּוכַ ל‬ ‫ִמ ַּת ְר ֵּד ָמ ָתם‪ּ .‬כָ ל ֶא ָחד ֵ‬ ‫הֹוסיף ּולְ ִה ְת ַק ֵּדם‪ ,‬לְ ָפחֹות ְּב ַמ ֶּׁשהּו‪ ,‬לְ ִה ְׁש ַּת ֵּפר‪,‬‬ ‫לְ ִ‬ ‫יֹותר‪ .‬וְ כָ אן ַמּגִ ַיע‬ ‫יֹותר‪ ,‬לִ ְהיֹות ֻמ ְׁשלָ ם ֵ‬ ‫לִ ְהיֹות טֹוב ֵ‬ ‫אֹותן ִה ְת ַחּיְ ֻבּיֹות ֶׁשּכָ ל ֶא ָחד ַמּכִ יר‬ ‫ּתֹורן ֶׁשל ַה ִה ְת ַחּיְ ֻבּיֹות ַה ְּפנִ ִימּיֹות‪ָ ,‬‬ ‫ָ‬ ‫ְּב ַע ְצמֹו‪ְּ ,‬ד ָב ִרים ֶׁש ָּב ֶהם הּוא ַחּלָ ׁש וְ זָ קּוק לְ ִתּקּון‪ְּ ,‬וביֹום ּכִ ּפּור הּוא‬ ‫מֹוצא לְ נָ כֹון לְ ַק ֵּבל ַה ְחלָ ָטה ְּפנִ ִימית ֶׁש ֵּמ ַהּיֹום וָ ָהלְ ָאה‪...‬‬ ‫ֵ‬ ‫ּפּורים נִ ִימים‬ ‫ׁשֹואל‪ :‬וַ ֲה ֵרי ּגַ ם ַּב ָּׁשנָ ה ֶׁש ָע ְב ָרה ִה ְר ִעיד יֹום ַהּכִ ִ‬ ‫וְ כָ אן ַה ֵּבן ֵ‬ ‫עֹור ְרנּו וְ ֶה ְחלַ ְטנּו ֶׁש ֵּמ ַהּיֹום וָ ָהלְ ָאה ַּדי‪,‬‬ ‫ַּד ִּקים‪ּ ,‬גַ ם ַּב ָּׁשנָ ה ֶׁש ָע ְב ָרה ִה ְת ַ‬ ‫ּגֹורלִ ּיֹות וְ ִה ְת ַחּיְ ֻבּיֹות ּגְ דֹולֹות‪,‬‬ ‫וְ עֹוד ַּפ ַעם ַּדי‪ ,‬וְ ָהיּו ּגַ ם ָהיּו ַה ְחלָ טֹות ָ‬ ‫אֹותם ַה ַה ְחלָ טֹות? ְמאּום!!!‬ ‫נֹותר ִמּכָ ל ָ‬ ‫ּגְ דֹולֹות ְמאֹד‪ .‬וְ ַהּיֹום‪ָ ,‬מה ַ‬ ‫ּדּוע? וְ לָ ָּמה? ּכִ י ֹלא ַמ ְס ִּפיק ָה ָרצֹון לְ ִה ְת ַחּיֵ ב‪ַ ,‬חּיָ ִבים לָ ַד ַעת ֶאת‬ ‫ַמ ַ‬ ‫ַהּכַ ּמּות וְ ֶאת ַה ִּמּנּון ַה ְמ ֻדּיָ ק‪ ,‬וָ ֹלא‪ ,‬יִ ְמ ָצא ָה ָא ָדם ֶאת ַע ְצמֹו ֵריק ְּבלִ י‬ ‫ּכְ לּום ַּבּיָ ד‪.‬‬ ‫אֹותּה ְמ ַק ֵּבל ָה ָא ָדם ַעל ַע ְצמֹו ֵמ ַהּיֹום‬ ‫טֹובה ִהיא ַה ִה ְת ַחּיְ בּות ֶׁש ָ‬ ‫ָ‬ ‫טֹובה ִהיא לִ זְ ַמן ֻמגְ ָּבל ִּבלְ ַבד‪,‬‬ ‫וָ ָהלְ ָאה לִ ְהיֹות ֲהכִ י טֹוב ֶׁש ֶא ְפ ָׁשר‪ַ ,‬אְך ָ‬ ‫אֹותּה‬ ‫ּכִ י ְּב ֶה ְע ֵּדר ֲהכָ נָ ה נְ כֹונָ ה ַּב ֲעלַ ת ִמ ְׁש ָקל ֲא ִמ ִּתי וְ יַ ִּציב‪ ,‬יְ כֹולָ ה ָ‬ ‫הֹוביל ֶאל ַה ִּמ ְד ָּבר‪ֶ ,‬אל ַה ְּׁש ָמ ָמה‪ֶ ,‬אל‬ ‫ּיּובית ְמאֹד‪ ,‬לְ ִ‬ ‫ַה ַה ְחלָ ָטה‪ַ ,‬ה ִח ִ‬ ‫ַהיְ ִׁשימֹון‪.‬‬ ‫רֹוצה לְ ִה ְת ַק ֵּדם‪ ,‬לְ ַה ִּׂשיג ֶאת ַהּיַ ַעד‪ ,‬לְ ִה ְת ַּפ ֵּׁשר‬ ‫מּוטב לֹו לְ ִמי ֶׁש ֶּב ֱא ֶמת ֶ‬ ‫ָ‬ ‫יׁשית‪ּ ,‬ולְ ַק ֵּבל ְּבלִ ּבֹו ַה ְחלָ ָטה‬ ‫ִּב ְת ִחּלַ ת ַּד ְרּכֹו‪ַ ,‬על ַה ַּמ ֲחלָ ָקה ַה ֲח ִמ ִ‬ ‫ְק ַטּנָ ה ֲא ָבל ִע ְק ִבית‪ַ ,‬ה ְחלָ ָטה ֶׁשֹּלא ְּת ַא ְפ ֵׁשר לֹו לָ ֶר ֶדת ֵמ ָה ַרּכֶ ֶבת‬ ‫ּסֹופית‪,‬‬ ‫ּתֹוביל אֹותֹו ַעד לַ ַּמ ָּט ָרה ַה ִ‬ ‫ְּב ֶא ְמ ַצע ַה ֶּד ֶרְך‪ַ ,‬ה ְחלָ ָטה ּכָ זֹאת ֶׁש ִ‬ ‫לְ ֹלא ַּת ֲחנֹות ְּבלֵ ב ַהיְ ִׁשימֹון‪.‬‬

‫‪15/09/2018‬‬ ‫‪15/09/2018‬‬

‫רּוסיָ ה‪ּ ,‬גָ ר ָהיָ ה ָא ָדם ָענִ י ָמרּוד‬ ‫ַא ַחד ַהּכְ ָפ ִרים ַהּנִ ָּד ִחים ֶׁש ְּב ְ‬ ‫וַ ֲח ַסר ַמּזָ ל‪ֶ .‬את ַה ְּב ָרכָ ה הּוא ִהּכִ יר ַרק ֵמ ַה ְּס ָפ ִרים‪ ,‬וְ ֶצ ֶמד‬ ‫לֹומי‪.‬‬ ‫טֹובה" ָהיָ ה ֶא ְצלֹו ֻמ ָּׂשג ֲח ִ‬ ‫"ּפ ְרנָ ָסה ָ‬ ‫ַה ִּמּלִ ים ַ‬ ‫הּוא נִ ָּסה ֶאת ַמּזָ לֹו ַּב ֲעבֹודֹות ֵאין ְספֹר‪ֻׁ .‬שלְ יַ ת נַ ּגָ ר‪ ,‬עֹוזֵ ר ַסנְ ְּדלָ ר‪,‬‬ ‫זּוטר ‪ֵ -‬אּלֶ ה ָהיּו ַרק ֵחלֶ ק ִמ ִמכְ לֹול ַה ִּמ ְקצֹועֹות‬ ‫ַס ָּבל ָּבכִ יר‪ָּ ,‬פ ִקיד ָ‬ ‫ּמּובן‪ֵ ,‬מעֹולָ ם ֹלא ָר ָאה ִּב ְמלַ אכְ ּתֹו ִס ַימן ְּב ָרכָ ה‪ְּ .‬בנֵ י‬ ‫ֶׁש ָּב ֶהם ָא ַחז‪ ,‬וְ כַ ָ‬ ‫ִמ ְׁש ַּפ ְחּתֹו ִה ְת ַרּגְ לּו לִ ְחיֹות ֵמ ַהּיָ ד לַ ֶּפה‪ַּ ,‬בּיֹום ָהיָ ה ְמ ַחּזֵ ר ַעל ַה ְּפ ָת ִחים‬ ‫ּתֹובב ִּב ְרחֹובֹות‬ ‫ְמ ַב ֵּקׁש ֶאת ַר ֲח ֵמ ֶיהם ֶׁשל ַה ְּב ִרּיֹות‪ַּ ,‬ובּלֵ ילֹות ָהיָ ה ִמ ְס ֵ‬ ‫ַהּכְ ָפר ְמ ַח ֵּפשֹ ְׁש ֵא ִרּיֹות ָמזֹון‪ ,‬אּולַ י ּכַ ָּמה ְּפרּוסֹות לֶ ֶחם ֶׁש ֻה ְׁשלְ כּו‬ ‫לַ ַּת ְרנְ גֹולֹות‪.‬‬ ‫ּכְ ֶׁשּגָ ְדלָ ה ַה ִּמ ְׁש ָּפ ָחה‪ ,‬וְ עֹוד ִמ ְס ַּפר ִּפּיֹות ִה ְצ ָט ְרפּו לְ ֻׁשלְ ַחן ַה ִּמ ְׁש ָּפ ָחה‬ ‫נֹותרּו‬ ‫יח ָה ָאב לְ ַק ֵּבץ‪ַ ,‬ה ִּפּיֹות ְ‬ ‫ַה ַּדל‪ׁ ,‬שּוב ֹלא ָהיָ ה ַּדי ַּב ֶּמה ֶׁש ִה ְצלִ ַ‬ ‫נֹות ָרה ְמ ַק ְר ֶק ֶרת ּכְ ֶׁש ָהיְ ָתה‪ .‬לֶ ֶחם‪ ,‬לֶ ֶחם‪ָ ,‬ק ְראּו‬ ‫עּורים‪ ,‬וְ ַה ֶּב ֶטן ְ‬ ‫ְּפ ִ‬ ‫הֹוׁש ַיע‪.‬‬ ‫ַהיְ לָ ִדים‪ ,‬וִ ֵידי ָה ָאב ָק ְצרּו ִמּלְ ִ‬ ‫ְּבח ֶֹסר ְּב ֵר ָרה ֶה ְחלִ יט ָה ִאיׁש לְ נַ ּסֹות ֶאת ַמּזָ לֹו ִמחּוץ‬ ‫לִ גְ בּולֹות ָה ֲעיָ ָרה‪ .‬הּוא יָ ָצא ֶאל ֶה ָע ִרים ַהּגְ דֹולֹות‬ ‫ּומ ֶהם‬ ‫וְ ָה ְרחֹוקֹות‪ּ ,‬כָ ְך ִּתכְ נֵ ן‪ָׁ ,‬שם ּגָ ִרים ֲאנָ ִׁשים ַר ִּבים‪ֵ ,‬‬ ‫עֹורר ֶאת ַר ֲח ֵמ ֶיהם‪ ,‬יַ ִּׂשיג‬ ‫ֲע ִׁש ִירים ַּוב ֲעלֵ י יְ כֹלֶ ת‪ ,‬יְ ֵ‬ ‫קּופת‬ ‫ְסכּום נִ כְ ָּבד ֶׁשּיַ ְס ִּפיק לְ ִמ ְחיַ ת ַה ִּמ ְׁש ָּפ ָחה לִ ְת ַ‬ ‫ָמה‪ ,‬וְ יַ ֲחזֹר לַ ּכְ ָפר‪.‬‬ ‫ּומיַ ּגֵ ַע‬ ‫ַה ֶּמ ְר ָחק ֶאל ָה ִעיר ַהּגְ דֹולָ ה‪ַ ,‬מ ְצ ִריְך ַמ ָּסע ָארְֹך ְ‬ ‫ילֹומ ְט ִרים‬ ‫חֹוצה ִק ֶ‬ ‫ס‪-‬ס ִיּב ִירית‪ ,‬זֹו ַה ָ‬ ‫ָּב ַרּכֶ ֶבת ַה ְט ַרנְ ִ‬ ‫ֲא ֻרּכִ ים ִּב ָיעף‪ .‬נְ ִס ָיעה ֶׁשּכָ זֹו ּכְ רּוכָ ה ְּב ַת ְׁשלּום‪ ,‬וְ גַ ם זֹו‬ ‫ְּב ָעיָ ה ֶׁש ָּצ ִריְך לַ ֲחׁשֹב ָעלֶ ָיה‪...‬‬ ‫יֹוד ַע‬ ‫ּתֹובב ָה ִאיׁש ֵּבין ָּב ֵּתי ַהּכְ ָפר‪ַּ ,‬ב ַּפ ַעם ַה ִּמי ֵ‬ ‫ִה ְס ֵ‬ ‫יח ֶׁש ֹּלא לִ ְד ּפֹק עֹוד‬ ‫ּכַ ָּמ ה‪ּ ,‬כְ ֶׁש ַה ַּפ ַע ם הּוא ַמ ְב ִט ַ‬ ‫"ה ְחלַ ְט ִּתי לְ נַ ּסֹות ֶאת ַמּזָ לִ י‬ ‫רֹובים‪ֶ ,‬‬ ‫ֶּב ֳח ָד ִׁשים ַה ְּק ִ‬ ‫מֹוד ַיע לְ כָ ל ַה ְמ ַענְ יֵ ן‪ְּ ,‬בעֹודֹו ְמ ַב ֵּקׁש‬ ‫ַּב ֶּמ ְר ָחב"‪ ,‬הּוא ִ‬ ‫ּיּוע לְ ִמּמּון ַהּנְ ִס ָיעה‪.‬‬ ‫ִס ַ‬ ‫ּומיַ ּגֵ ַע‪ֶׁ ,‬שּבֹו ּגַ ם נִ ְפ ַרד ִמּכָ ל יְ ִד ָידיו‬ ‫לְ ַא ַחר ִסּבּוב ָארְֹך ְ‬ ‫ְּבנֵ י ַהּכְ ָפר‪ְּ ,‬בתֹוְך ּכְ ֵדי ֶׁשהּוא ְמ ַב ֵּקׁש ֶאת ֶעזְ ָר ָתם‬ ‫קּופ ת ֵה ָע ְד רּותֹו‪ָ ,‬ה יָ ה ְּב יָ דֹו‬ ‫לִ ְב נֵ י ִמ ְׁש ַּפ ְח ּתֹו ִּב ְת ַ‬ ‫יׁשית‪ .‬נִ ְפ ַרד‬ ‫ַה ְּסכּום ַה ָּדרּוׁש לְ כַ ְר ִטיס נְ ִס ָיעה ָרגִ יל ַּב ַּמ ְחלָ ָקה ַה ֲח ִמ ִ‬ ‫ָה ִאיׁש ְּב ִה ְת ַרּגְ ׁשּות ִמ ְּבנֵ י ִמ ְׁש ַּפ ְחּתֹו‪ֶ ,‬ה ֱחזִ יק ְּביָ דֹו ִמזְ וָ ָדה ַּדּלָ ה ְּובלּויָ ה‬ ‫ּופנָ ה לְ ַת ֲחנַ ת ָה ַרּכֶ ֶבת‪.‬‬ ‫ָּובּה ִמ ְס ַּפר ֲח ָפ ִצים ִחּיּונִ ּיִ ים‪ָ ,‬‬ ‫יֹותר ִמ ַּפ ַעם ַא ַחת‬ ‫טֹור ָדנִ י נִ ֵּקר ְּבמֹחֹו‪ .‬יְ ִד ָידיו‪ֶׁ ,‬שּכְ ָבר ִּב ְּקרּו ֵ‬ ‫יַ ּתּוׁש ְ‬ ‫יׁשית ָּב ַרּכֶ ֶבת‬ ‫ָּב ִעיר ַהּגְ דֹולָ ה‪ִ ,‬ס ְּפרּו לֹו ּכִ י ַהּנְ ִס ָיעה ַּב ַּמ ְחלָ ָקה ַה ֲח ִמ ִ‬ ‫ְמ ֻסּגֶ לֶ ת לַ ֲהפְֹך ֶאת ְּבנֵ י ֵמ ָעיו ֶׁשל ּכָ ל ָא ָדם ִמן ַהּיִ ּׁשּוב ֶׁש ֵאינֹו ָרגִ יל‬ ‫ְּב ִטלְ טּולֵ י ְּד ָרכִ ים‪ַ ,‬ה ַּס ְפ ָסלִ ים ֲעׂשּויִ ים ֵעץ ּגַ ס ִּבלְ ִּתי ְמ ֻע ָּבד‪ַ ,‬ה ַחּלֹונֹות‬ ‫ּנֹוס ִעים ְּב ֻר ָּבם ְמלֻ כְ לָ כִ ים וְ ַח ְס ֵרי‬ ‫חֹודר ַּב ֲע ָדם‪ַ ,‬ה ְ‬ ‫בּורים‪ ,‬וְ קֹר ֵא ִימים ֵ‬ ‫ְׁש ִ‬ ‫ַּת ְרּבּות‪ ,‬וְ ַה ְּקרֹונֹות ְּב ֶע ֶצם ְמי ָֹע ִדים לְ ַמ ַּׂשא ְּב ֵהמֹות‪ .‬וְ ִאּלּו ַהּנְ ִס ָיעה‬ ‫מֹוה ּכִ ְׁש ִהּיָ ה ְּב ֵבית ָמלֹון ְמפ ָֹאר‪ְ ,‬קרֹונִ ית‬ ‫ַּב ַּמ ְחלָ ָקה ָה ִראׁשֹונָ ה ּכָ ָ‬ ‫ימים ִמ ִּקיר‬ ‫יחים ַרּכִ ים ּונְ ִע ִ‬ ‫ְמפ ֶֹא ֶרת ְמ ֻחּלֶ ֶקת לְ ָת ִאים ְּפ ָר ִטּיִ ים‪ְׁ ,‬ש ִט ִ‬ ‫עֹוב ִרים ִמ ָּתא‬ ‫בּוׁשי ְׂש ָרד ְ‬ ‫אּורה ַרּכָ ה ּונְ ִע ָימה לָ ַעיִ ן‪ֶ ,‬מלְ ָצ ִרים לְ ֵ‬ ‫לְ ִקיר‪ְּ ,‬ת ָ‬ ‫ּומינֵ י ְמ ִת ָיקה‪ְּ .‬ב ִקּצּור‪ַׁ ,‬שלְ וָ ה‬ ‫יפים ִ‬ ‫יׁשים ַמ ְׁש ָקאֹות ֲח ִר ִ‬ ‫ּומּגִ ִ‬ ‫לְ ָתא ַ‬ ‫נֹוחה‪.‬‬ ‫וְ ֶׁש ֶקט ּונְ ִס ָיעה נְ ִע ָימה וְ ָ‬ ‫יס ים‪ִ ,‬ה ִּצ יג ְּב ָפ נָ יו ֶא ת ְמ ֹלא ַה ְּס כּום‬ ‫הּוא נִ ּגַ ׁש ֶא ל מֹוכֵ ר ַה ּכַ ְר ִט ִ‬ ‫ֶׁשאֹותֹו ִה ְצלִ ַיח לֶ ֱאסֹף וְ ָׁש ַאל‪ּ" :‬כַ ָּמה ַּת ֲחנֹות אּוכַ ל לִ נְ ס ַֹע ִּב ְסכּום זֶ ה‬ ‫ַּב ַּמ ְחלָ ָקה ָה ִראׁשֹונָ ה?"‬ ‫"ׁש ֵּתי ַּת ֲחנֹות ִּבלְ ַבד!"‬ ‫ ְ‬‫נֹוס ַע‬ ‫ּטֹור ָדנִ י ֹלא ָעזַ ב אֹותֹו‪ְּ ,‬בכָ ל זֹאת‪ֹ ,‬לא ְּבכָ ל יֹום הּוא ֵ‬ ‫ַהּיַ ּתּוׁש ַה ְ‬ ‫יׁשית ְּב ָקרֹון‬ ‫ָּב ַרּכֶ ֶבת‪ָ .‬אז לָ ָּמה ֶׁשּיִ ַּסע ּכְ מֹו ַק ְּב ָצן ַּב ַּמ ְחלָ ָקה ַה ֲח ִמ ִ‬

‫‪50‬‬


46Sinon rien aaa

P ourquoi

les femmes de ménage

préfèrent-elles faire le ménage chez les musiciens ? Parce qu'elles ont un do mi si la sol fa si la si ré !

Q aa u'est-ce qui peut être servi mais jamais mangé ? - Une balle de tennis.

aaaui peut faire le tour du monde et Q

pourtant rester toujours dans son petit coin en silence ? Le timbre!

aaan perse s'achète après de longs U supplices le nouveau iPhone X à plus de 1000€. Il sort du magasin, le met dans la poche arrière de son pantalon et remonte dans sa voiture. Et là, il entend un gros Crac!! - Pourvu que ce soit le col du fémur!!

U n enfant perse demande à son

père: "Papa, je peux regarder la télé?" Le père répond: "Oui... Mais tu l'allumes pas!"

S

ur une petite île perdue au milieu de l'océan, un homme barbu agite désespérément les bras en direction d'un bateau. Sur le pont, un passager demande au capitaine : - Qui est-ce...? - Aucune idée. On passe tous les ans devant son île, et à chaque fois ça le rend fou!

15/09/2018


‫‪Enigme‬‬

‫חידת השבוע‬ ‫אני עוקב‬ ‫אחריך ביום‬ ‫ובלילה אני נעלם‪,‬‬ ‫אני עושה כל מה‬ ‫שאתה עושה‪.‬‬ ‫מי אני?‬ ‫נא לשלוח את התשובה למייל הבא‬ ‫עם תמונה שלכם‪:‬‬

‫‪52‬‬

‫גיליון זה הודפס טרם קיבלנו‬ ‫תשובתכם לחידה של הגליון‬ ‫‪865‬‬ ‫שמות המנצחים של הגיליונות‬ ‫‪ 865‬ו‪ 866‬יפורסמו בגליון ‪867‬‬ ‫‫ילדים! שילחו לנו חידות‪ .‬תודה ‬!‬ ‫‪guitelbenishay@gmail.com‬‬

‫תפילה לילדים לערב יום כיפור‬

‫ויהי רצון מלפני אבינו שבשמים‬ ‫שיתן בלבך אהבתו ויראתו‪,‬‬ ‫ותהיה יראת ה' על פניך כל ימי‬ ‫חייך לבלתי תחטא‪ ,‬ויהא חשקך‬ ‫בתורה ובמצוות‪ .‬עיניך לנוכח‬ ‫יביטו‪ ,‬פיך ידבר חכמות‪ ,‬ולבך‬ ‫יהגה תבונות‪ .‬ידיך יהיו עוסקים‬ ‫במצוות‪ ,‬ורגליך ירוצו לעשות‬ ‫רצון אביך שבשמים‪.‬‬ ‫ותכתב בספר מחילה וסליחה‬ ‫וכפרה לחיים טובים וארוכים‬ ‫בתוך כל צדיקי ישראל‪ ,‬אמן‪.‬‬

‫‪Envoyez la bonne réponse au mail suivant:‬‬

‫‪guitelbenishay@gmail.com‬‬

‫מצאו את ‪ 7‬ההבדלים‬ ‫"יונה והלויתן"‬

‫‪15/09/2018‬‬


‫ם‬ ‫ה‬ ‫ו‬ ‫י‬ ‫ל‬ ‫כ‬ ‫י‬ ‫ן‬ ‫ו‬ ‫פ‬ ‫חיד‬ ‫ו‬ ‫ר‬ ‫י‬ ‫ם‬ ‫כבר כמה שנים עברו מאז יום הכיפורים הראשון?‬ ‫מה קרא לפני ‪ 45‬שנה ביום הכיפורים?‬ ‫מה באמת קרא ביום הכיפורים הראשון?‬ ‫א)‬

‫ל‪-‬‬

‫סי‬

‫דור‬

‫מה עושים רק פעם אחת בצאת‬ ‫יום הכיפורים ועושים ‪ 100‬פעמים‬ ‫בראש השנה?‬

‫אחד הולך לרופא‪ ,‬אבל הוא ממש מפחד!‬ ‫ דוקטור‪ ,‬קודם כל אני רוצה להגיד לך‪ ,‬אני‬‫ממש לא חולה!‬ ‫‪ -‬אל תדאג‪ ,‬אני גם ממש לא רופא!!!‬

‫‪15/09/2018‬‬

‫יום ראשון‪ ,‬חזרה לבית הספר‪:‬‬ ‫בדרך כתוב בשלט ענק‪:‬‬ ‫''האט‪ ,‬בית ספר''‬ ‫‪ -‬מה? הם חשבו שנלך בריצה?‬

‫ילדים! שילחו לנו בדיחות קצרות‪ .‬תודה!‬

‫‪Lph.manou@gmail.com‬‬

‫‪ 3330‬שנה! מתאריך י' תשרי ‪( 2449‬קצת‬ ‫יותר מ‪ 4‬חודשים לאחר מתן תורה בהר‬ ‫סיני)‪ ,‬עד היום י' תשרי ‪!5779‬‬

‫ אני אראה לכם תמונה של מישהו שאוכל‬‫גלידה עם קצפת!‬

‫פרצה מלחמת יום הכיפורים‪ ,‬מדינות‬ ‫ערב פרצו במלחמה נגד ישראל‪ ,‬לרוב‬ ‫בסיני וברמת הגולן‪.‬‬

‫ילדים היום התנהגתם ממש יפה!‬

‫משה ירד עם הלוחות השניות‪ ,‬סימן שה'‬ ‫סלח לעם ישראל על חטא העגל‪ ,‬וסימן‬ ‫לעתיד שהוא יסלח לנו על כל עוונותינו‬ ‫באותו היום‪.‬‬

‫בדיחות‬

‫סל התשובות‬ ‫החתול לא קשור ליום כיפור‪ .‬תרנגולת‬ ‫מהכפרות‪ ,‬לוויתן מהסיפור של יונה‬ ‫הנביא‪.‬‬

‫כי‪-‬תצא‬

‫כי‪-‬תבא‬

‫ניצבים‬

‫וילך‬

‫יש ‪ 5‬תפילות ביום הכיפורים!‬

‫שופטים‬

‫‪5‬‬

‫‪6‬‬

‫‪6‬‬

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Les Z'infos pratiques Jeûne de Kippour Jérusalem Entrée: 18h05 Sortie: 19h16

Tel Aviv Entrée: 18h22 Sortie: 19h18

Netanya Entrée: 18h12 Sortie: 19h17

Ashdod Entrée: 18h21 Sortie: 19h18

Haïfa Entrée: 18h15 Sortie: 19h17

Cours et Conférences Netanya La communauté Sidi Fredj Halimi vous invite samedi 15 sept. 17h05 au cours du Rav Ytshaq Houri. Public mixte. 11, Kikar Haatsmaout 2ème étage.

Jérusalem W i zo A n d r é e S a l o m o n : Re p a s d'ouverture avec couscous traditionnel suivi d'une conf. de M. Laurent Perez, directeur général associé d'Herz en Israël: "L'économie israélienne, Israël terre promise?". Lundi 15 oct. à 12h30, 1 rue Mapou. Insc. 050-7796756 02-6723242.

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Les Matinales de Erev Yom Kippour lundi 17 sept. Rav Breisacher, Rab Léa Elgrabli, Rav C.Toledano. 8 rue Hapisgua. Rens 054-4314827. Prkg gratuit. Paf 30 sh.

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Wizo: Tyoul dans le Shomron en autobus blindé le merc. 26 sept. départ à 8h30. Déjeuner sous la Soucca. Visite du village de Pedouel, yéchiva d’Elon Moré, Mitspé Yossef (vue d’ensemble sur le tombeau de Yossef) et le village des Shomronim visite d’une fabrique de tehina. Paf: 230 sh. Insc. avant le 13 sept. 0545415267

Natanya Wizo: festival du cinéma israélien (sous-titres en français): jeudi 13/09 à 10h: Ushpizin, lundi 15/10 10h Une histoire du cinéma israélien documentaire de Raphaël Nadjari, lundi 29/11 10h: hommage à Ephraïm Kishon. Séance 25 sh. 13 rue Mac Donald. 054- 6474170 Wizo: Cours d'informatique: débutants ou grds débutants PC, smartphones, internet, réseaux sociaux Le mardi à 10h, début des cours le 9 oct. 05490223481 054-7181846. P.A.F. 25 sh/ cours

Jérusalem

Tel Aviv

Concert ''Adon aselihot'': à la Tahana Rishona le jeudi 13/09 à 20h30, orchestre et chanteurs connus tels que Lior Elmaliah', les Frères Solomon,... entrée libre.

Wizo: jeudi 13 sept. à 11 h 30 au 35, King George – 2 ème étage: Portons un toast (haramat cossit) pour la reprise et la présentation de nos activités.

Lundi 17 sept., soirée de slihot en musique, entrée gratuite, sur Kikar Safra à 20h30: chanteurs et orchestre, avec Amir Benayoun, Hanan Ben Ari, Moshé Louk,... tel: 026298059.

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