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L’hebdomadaire israélien des francophones

‫בס"ד‬

OPERATION SHLOMO, 28 ans après Témoignages de Gadi Yevarkan et Routy Touretzky

‫המגזין הבינלאומי לדוברי צרפתית‬

N o 9 03 - ‫ב ה ע ל ו ת ך‬ 12 Sivan 5779 | 15 Juin 2019

,‫לשון הרע‬ !‫לא מדבר אלי‬ )‫ א׳‬,‫''ו ְַּתדַ ֵּבר ִמרְ יָם וְַאהֲ רֹן ְּבמ ֶֹׁשה'' (במדבר יב׳‬


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URBAN PLACE - Jérusalem URBAN PLACE - T e l A v i v

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5 | Edito | 15/06/2019

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Par Avraham Azoulay La plus grande épreuve pour un grand champion comme Nadal, ce n'est pas de gagner une finale de tennis. Le plus difficile, à mon avis, après 12 victoires à Roland Garros, c'est le lendemain. Comment appréhender la nouvelle routine? Comment reprendre l'entrainement en restant motivé, redémarrer de nouvelles compétitions, pour remonter, peu à peu, encore une fois jusqu'au plus haut de l'échelle? C'est un peu ce que l'on ressent après Shavouot. On a fini de compter 49 jours. On a vécu de grands moments, on a été comblés, on a étudié, prié, écouté attentivement les 10 Commandements. Et là, on doit reprendre un rythme presque routinier, sans remise de trophée en fin de journée. Heureusement les infos sont là pour nous aider à reprendre très vite conscience du quotidien: le peuple élu va, une fois de plus réélire, malgré lui, une nouvelle Knesset. Le plus étonnant, côté politique, ce sont les jeux de rôle, dans les deux grands partis. Bleu Blanc prévient: "Nous ne sommes pas de gauche! Bibi vous a fait croire ça aux dernières élections. Nous tendons la main aux électeurs de droite." La peinture est fraiche et c'est à coups de slogans détartrants que ‘’Le Club des 4’’ tente d'effacer cette étiquette fort gênante à leurs yeux. Ils vont crier à qui veut l'entendre, qu'ils sont pour la plupart du centre ou même, en cherchant bien, de droite, pragmatique bien sûr.

A droite, c'est l'inverse. Voici que les journalistes du camp national pointent du doigt Netanyahou. Ils mettent en doute ses positions et le bousculent sans pitié, l'accusant presque d'appartenir au camp du parti qu'il a voulu intégrer en dernières minute: Avoda. La chasse aux sorcières a commencé avec cette question qui trotte dans toutes les têtes: ''Mais qui est de droite''? Et surtout, ''le maitre de tous les temps de la politique israélienne, voire internationale, le roi Bibi, est-il remplaçable?''

Le peuple est agacé de devoir supporter 100 jours de campagne et de batailles dans la boue. Même l'oncle Trump n'a pas dissimulé son mécontentement quant au "balagan" en Israël. S'il avait une lampe d'Aladin, il ferait sûrement le vœu de se retrouver le lendemain du 17 septembre, et de nous présenter enfin son plan du siècle, qu'Abou Mazen a déjà qualifié de "mort-né". La dernière énigme du jour: Ayelet Shaked! Va-t-elle prendre la tête du camp sioniste religieux et rassembler, au-delà de tous les egos, une droite religieuse qui, unie, pourrait enfin créer une surprise à deux chiffres et une véritable alternative? L’Etat d’Israël est en éternel devenir, tout sauf un long fleuve tranquille. Cela reste un privilège incontestable pour nous de vivre sur cette terre, notre plus beau trophée.


6 | Dossier spécial | 15/06/2019

Gadi Yevarkan ''L'Etat d'Israël est un miracle'' Par Guitel Ben-Ishay Le 12 sivan 5751, il y a tout juste 28 ans, l'opération Shlomo était lancée. Celle-ci a été préparée pendant un an entre les autorités israéliennes et éthiopiennes et a permis à près de 15000 Juifs de la communauté Beta Israël de faire leur alya. Les Juifs avaient été, au préalable, rassemblés des différents villages à Adis Abeba près de l'ambassade israélienne. La plus grande école juive du monde y a été créée, 5000 enfants ont commencé à apprendre l'hébreu pour faciliter leur intégration. L'opération de sauvetage a été dirigée par le Commandant Amnon Lipkin Shahak et organisée conjointement par le Shabak, le Mossad et des combattants de l'unité Shaldag, alors sous les ordres de Benny Gantz. Pendant près de 36 heures, une trentaine d'avions, militaires et civils, ont fait des allers-retours entre Tel Aviv et Adis Abeba. Le record du nombre de passagers dans un Boeing 747 a même été battu: 1086 passagers sont montés à bord et ils étaient 1088 à l'arrivée, deux bébés étant nés en chemin! Parmi ces 15000 olim se trouvait Gadi Yevarkan, élu député (Bleu Blanc) lors des dernières élections et qui a ému tout le pays le jour de son investiture, en embrassant les pieds de sa mère venue assister à l'événement. Il nous raconte comment, alors jeune enfant de 10 ans, il a vécu cette opération puis son chemin pour devenir député à la Knesset. Le P'tit Hebdo: Quels souvenirs gardez-vous de la vie en Ethiopie? Gadi Yevarkan: Nous vivions entre Juifs, dans un village, une vie juive très riche. Chaque personne qui

arrivait de l'extérieur devait se tremper au mikvé avant d'entrer. Nous étions très respectueux de la tradition. Nos parents ne nous envoyaient pas à l'école par

peur de l'assimilation. Seul un enfant par famille, détecté avec un certain potentiel était envoyé à l'université. Les autres se voyaient confier des tâches en fonction


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«Avec mes yeux d'enfants, je me disais que c'était vrai: Jérusalem, Israël étaient vraiment recouverts d'or» de leurs capacités, au sein de la communauté. Surtout, ce que je retiens de mon enfance en Ethiopie, c'est l'omniprésence de Jérusalem. Depuis notre naissance, on nous parlait de Jérusalem, du rêve d'y arriver un jour. Je pense que c'est le premier mot que chaque bébé juif éthiopien disait. Pour nous, Jérusalem était la chose la plus importante au monde. Lph: Souffriez-vous d'antisémitisme? G.Y.: L'Ethiopie est devenue le pays qu'elle est grâce aux Juifs. Lorsque le Roi Shlomo a envoyé des représentants des 12 tribus dans cette contrée – les Beta Israël – ils y ont construit un pays florissant. La religion de Moshé et d'Israël était adoptée par tous jusqu'à l'arrivée des Chrétiens. Ces derniers ont contraint les gens à choisir entre la conversion ou la mort. Dans une scène identique à celle de Massada, tout un groupe de Juifs a préféré se jeter d'un rocher plutôt que de se convertir. Une femme enceinte a réussi à échapper. Je suis l'un de ses descendants. A partir de la fin du 15e siècle, les Juifs d'Ethiopie ont vécu des agressions, des pogroms, on a cherché à les exterminer. Leurs terres leur ont été confisquées, ils ont dû, comme en Europe de l'est, trouver des occupations professionnelles différentes. Ils y ont aussi excellé et on a voulu leur enlever cette réussite. Lph: Définissez-vous les Juifs d'Ethiopie comme sionistes? G.Y.: Le sionisme est un mouvement contemporain. Les Juifs d'Ehtiopie voulaient monter en Israël depuis des centaines d'années, animés par l'attirance vers la terre de nos Pères, des 12 Tribus, en suivant nos textes. Déjà en 1862, un groupe organisé de Juifs éthiopiens a essayé de

monter en Israël. Dans les années 1970, des jeunes ont décidé de partir par le Soudan. Nous savions que c'était une possibilité mais personne n'avait jamais tenté. A cette époque, ces jeunes ne savaient même pas que l'Etat d'Israël existait déjà! Ils pensaient y arriver et créer l'Etat. Lph: Lors de l'opération Shlomo, vous avez 10 ans à peine. Comment avez-vous réagi lorsque l'on vous a annoncé que vous partiez vous installer en Israël? G.Y.: J'étais tellement heureux! J'ai exigé de nouveaux habits pour partir. Je ne pouvais pas concevoir d'arriver à Jérusalem sans un costume neuf. Vu mon entêtement, ma mère m'a acheté un costume blanc comme la neige. J'étais fier. Le jour de l'opération, nous avons attendu plusieurs heures et je me suis assis sur un chewing-gum. J'ai pleuré à chaudes larmes lorsque j'ai vu mon beau costume taché... Lph: Comment s'est déroulé le trajet vers Israël? G.Y.: Nous sommes partis la nuit. On nous a rassemblé, nous étions plus de 1000 personnes, hommes, femmes, enfants, bébés. On nous a ordonné de garder le silence total. Il n'y avait pas un bruit, pas un bébé n'a pleuré. C'était impressionnant. Certains sont montés dans les Boeing, d'autres dans les Hercules de l'armée. Avant l'atterrissage, j'observais Israël de l'avion et toutes ces lumières la nuit m'ont ému. Avec mes yeux d'enfants, je me disais que c'était vrai: Jérusalem, Israël étaient vraiment recouverts d'or. A la descente de l'avion, ma mère a embrassé la terre, moi aussi. Puis j'ai prié. Pour moi, c'est le jour le plus émouvant de ma vie, plus encore que celui où j'ai été élu député. Lph: Comment s'est déroulé votre intégration? Avez-vous été parfois déçu ou en colère face à l'accueil qui vous a été réservé ou aux contestations de votre judaïté? G.Y.: J'ai eu une très belle enfance, tout simplement parce que je vivais en Israël, ce qui était l'accomplissement d'un rêve. Au niveau personnel, je n'ai jamais subi de racisme. Mais, nous avons été choqués d'abord de voir qu'il existait des Juifs blancs et que tous ne respectaient shabbat! Ceux qui ont contesté notre judaïté, sont des ignorants. Comment peut-on

émettre de tels avis en se basant sur la couleur de la peau? La communauté Beta Israël respectait la hala'ha la plus stricte. Lph: Et vos parents, comment se sont-ils sentis? G.Y.: La génération de mes parents s'est contentée du fait qu'ils étaient enfin arrivés en Israël. Ma mère ne demandait rien de plus. Chaque fois qu'elle entre à la maison, elle embrasse la terre puis la mezouza. Un amour pur et puissant pour la terre d'Israël, c'est tout. Lph: Devenir député à la Knesset, est-ce un rêve d'enfant? G.Y.: Toute ma vie, tout ce que j'ai fait, j'ai voulu que ce soit dans l'intérêt de l'Etat d'Israël. Je veux faire du bien à mon pays, à mon peuple et être partenaire de sa construction et de son développement. Je veux agir pour qu'enfin on ne regarde plus les hommes en fonction de leurs origines, nous sommes un seul peuple. Je souhaite que le plus de Juifs possible dans le monde s'installent en Israël. Il reste encore beaucoup de Juifs en Ethiopie qui attendent que l'Etat leur ouvre ses portes. Je veillerai à ce que les engagements dans ce sens soient tenus. Lph: Dans votre discours d'investiture, très remarqué, vous avez rappelé l'histoire des Juifs d'Ethiopie et dénoncer les rejets dont ils ont fait et font encore l'objet dans notre société. Malgré tout, avez-vous trouvé votre place en Israël, est-ce la maison dont vous avez rêvé? G.Y.: Sans hésiter, Israël est ma maison, elle est celle de notre peuple. Comme dans toutes les familles, il y a des disputes, des débats, mais nous restons une famille. Nous devons agir sur les plans de l'éducation, de la compréhension mutuelle, c'est la mission que je me fixe, en tant que député maintenant. Il y a beaucoup de points sur lesquels nous pouvons nous améliorer. Mais je sais reconnaitre les bienfaits et remercier. L'Etat d'Israël est un miracle, il est le bouclier de tous les Juifs dans le monde. Il est difficile de contenter toutes les tendances, mais nous devons agir en ce sens et je suis persuadé que nous arriverons à résoudre les problèmes.


8 | Dossier spécial | 15/06/2019

Ruthy AntohunTuretzky Faire disparaitre les peurs, les préjugés et la méconnaissance Par Shraga Blum Ruthy Antohun-Turetzky avait 5 ans lorsqu’elle et sa famille sont montées en Israël dans le cadre de l’Opération Shlomo. Elle est aujourd’hui très active pour présenter la communauté juive d’Ethiopie au grand public et notamment à la jeunesse. Avec son mari Yossi, d’origine anglaise, elle habite un yishouv appelé Kerem Reïm en Binyamin. Ils vont notamment publier une bande dessinée qui retrace l’histoire de cette communauté si particulière. Son action auprès de la jeunesse a été récemment récompensée par l’obtention de la distinction «Roua’h Tzion» dans le cadre du Prix du Sionisme au nom d’Irwing et Cherna Moskowitz. Elle a bien voulu répondre aux questions de LPH. Le P'tit Hebdo: Ruthy, avez-vous des souvenirs de ce voyage à destination d’Israël? Ruthy Antohun-Turetzky: Non, presque rien. Je me souviens juste

que nous étions très serrés dans l’avion!

Lph: Toute la famille est-elle montée en même temps? Ruthy: Oui, nos parents et les six

enfants.

Lph: Comment viviez-vous en Ethiopie? Ruthy: Sur le plan matériel nous étions assez aisés. Mon père avait


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des terres et des employés. Nous possédions des moutons, des chèvres, des vaches et des poules.

Lph: Comment s’est passée votre scolarité en Israël? Ruthy: Je me souviens que les enseignants et l’équipe pédagogique voulaient aider, mais de manière naturelle, j’avais souvent le sentiment d’être une étrangère. Il y avait des choses que je ne savais pas faire ou comment faire. Je ne me souviens pas exemple de mon premier Pourim en Israël, je ne savais ce que signifiait se déguiser, car Pourim n’existait pas en Ethiopie (ndlr: les Juifs en Ethiopie n’ont pas connu la Torah orale, donc les fêtes fixées par les rabbanim). Lph: Tous les membres de votre famille se sont-ils bien intégrés en Israël? Ruthy: Oui, D.ieu merci, dans l’ensemble, pour nous, tout s’est bien passé.

Lph: Notez-vous une évolution positive dans la manière de se comporter envers les Juifs d’origine éthiopienne? Avez-vous vécu des situations de racisme ou de discrimination? Ruthy: Oui, bien sûr. Certes, ce n’est pas la majorité, mais je me suis parfois heurtée à des réactions désagréables. On nous fait parfois ressentir que nous sommes différents. C’est parfois dans l’air mais dans l’ensemble on ne peut pas se plaindre. J’entends parfois des cas par la radio ou la presse. Lph: Que faudrait-il à votre avis changer ou améliorer concernant l’attitude face à la communauté éthiopienne? Ruthy: Mon mari et moi avons édité une bande dessinée intitulée

«Un voyage en Ethiopie – Sur les traces des Beita Israël». Je pense que grâce à ce livre, qui circulera beaucoup dans les écoles, les peurs, les préjugés et la méconnaissance finiront par disparaître. Plus les gens connaîtront notre histoire et notre culture, plus ils seront ouverts envers nous. Nous voulons montrer que nous sommes partie intégrante de l’aventure israélienne et que depuis la lointaine Ethiopie et coupés du reste du monde juif nous avons toujours rêvé de Jérusalem. Il y a encore pas mal de gens pour qui ceci n’est pas toujours évident. Lph: A qui s’adresse principalement ce livre? Ruthy: Il s’adresse d’abord aux enfants, mais les messages qu’il contient sont valables également pour les adultes. À propos de notre communauté, puisque vous êtes un média francophone, sachez que notre bande dessinée parle aussi du Prof. Yossef Halévy, orientaliste et linguiste français, que l’Alliance Israélite Universelle avait envoyé en Ethiopie il y a 150 ans environ afin de faire connaissance avec notre communauté. Grâce à ses écrits, nous savons comment les Juifs éthiopiens vivaient à cette époque. Nous serions d’ailleurs heureux de savoir s’il a eu des descendants! Lph: À part ce livre, organisezvous d’autres activités pour faire connaître la communauté juive d’Ethiopie? Ruthy: Oui, depuis quelques années, mon mari et moi faisons des représentations théâtrales pour les enfants sur ce même thème de Yossef Halévy. Je me trouve dans mon village en Ethiopie, et arrive un «étranger» blanc, qui découvre peu à peu cette communauté, son histoire et ses coutumes. Par ailleurs, nous organisons aussi des discussions et tables-rondes avec des adultes et des jeunes. Nous y parlons de tolérance, de lutte contre les préjugés de l’acceptation de l’autre, et nous nous servons de notre exemple de couple «à deux couleurs» pour enseigner ces valeurs. Lph: Avez-vous encore d’autres projets dans ce domaine? Ruthy: Oui. Nous avons encore beaucoup de rêves! Nous voulons publier plusieurs livres, notamment l’un qui retrace la vie de Yona Bogala, militant associatif dans les

années 1960. C’est lui qui avait pris la suite des travaux du Dr. Yaakov Feitelowitz qui avait été l’élève direct du Prof. Yossef Halévy. L’histoire de Yona Bogala est méconnue du grand public et nous voulons la faire connaître. Formé par le Dr. Feitelowitz dès son plus jeune âge, Yona s’est consacré à la communauté juive éthiopienne notamment comme éducateur et créateur d’un réseau scolaire juif en Ethiopie. Et évidemment, nous cherchons des sponsors pour sortir les livres que nous voulons présenter au public israélien, y compris en français! Lph: Ya-t-il des organisations ou associations qui vous soutiennent? Ruthy: Non, mon mari et moi agissons de manière totalement autonome. Lph: Est-ce votre activité principale? Ruthy: Elle occupe une grande place dans notre vie, mais au quotidien nous sommes tous les deux dans l’enseignement. C’est le vendredi, le shabbat, les fêtes ou en soirée que nous profitons de déployer cette activité.

Lph: Dernière question: êtes-vous confiante pour l’intégration de la communauté juive éthiopienne en Israël? Ruthy: Il y a encore beaucoup à faire mais nous pensons que grâce à des actions telles que la nôtre, surtout auprès de la jeunesse, nous arriverons à faire tomber les barrières qui résistent encore. Depuis que j’ai reçu le Prix Moskowitz, nous recevons énormément de réactions avec des messages de félicitations mais aussi d’encouragement pour poursuivre cette mission. Nous sommes optimistes sur les effets de notre action, et comme le dit un proverbe en langue amharite: «Peu à peu, l’œuf finira par marcher». Les choses ne se font pas en un jour, l’essentiel est la direction! Page Facebook: ‫רותי ויוסי טורצקי‬


10 | Dossier spécial | 15/06/2019

Le gardien de son frère Aider les olim d'Ethiopie Par Guitel Ben-Ishay La communauté de la synagogue Maalot à Jérusalem se mobilise depuis près de 30 ans pour venir en aide aux olim des pays en difficulté. Avec à sa tête un francophone, Freddy Sisel, en Israël depuis 41 ans maintenant, l'équipe de bénévoles du Vaadat Klita de Maalot ne ménage pas ses efforts pour apporter une aide tant spirituelle que matérielle à ces nouveaux arrivants. Le P'tit Hebdo: Dans quelles circonstances la vaadat klita de Maalot a-t-elle commencé à fonctionner? Freddy Sisel: Nous avons commencé notre action avec l'arrivée massive des Juifs de l'ex-URSS. Certains logeaient, au début, dans des hôtels près de notre synagogue. Nous avons décidé de leur apporter notre aide, là où ils en avaient besoin. Ainsi, nous leur avons fourni un soutien matériel mais aussi spirituel avec la construction d'un beth hamidrash pour leur communauté. Cette alya russe s'est assez rapidement

intégrée dans la société israélienne, puisqu'il s'agissait, pour la plupart, de personnes avec un niveau d'études élevé. Il n'en allait pas de même avec la vague arrivée d'Ethiopie lors des différentes opérations de sauvetage et notamment l'opération Shlomo. Les olim d'Ethiopie ont d'abord été placés dans le quartier de Guivat Hamatos puis ils se sont répartis à Jérusalem dans quatre communautés: une à Pat, une à Ir Ganim, une à Névé Yaakov et une à Talpiot. Nous avons cherché le meilleur moyen pour les aider dans leur intégration.

Freddy Sisel

Lph: Quelle aide leur apportez-vous? F.S.: Notre principale activité envers la communauté d'origine éthiopienne est de préparer les filles et les garçons à leur majorité religieuse. Chaque année, ce sont plus de 60 enfants que nous accompagnons jusqu'à la bar/bat mitsva. Nous leur donnons des cours et nous les emmenons en excursions dans des endroits du pays qu'ils n'ont pas l'occasion de découvrir. Ainsi, comme notre synagogue se situe près de la maison du Président, nous y avons été reçus avec notre groupe d'enfants. Nous les emmenons aussi sur le Tombeau de Rahel, par exemple. Une fois par an, au mois de juin, nous organisons une cérémonie au Kotel pour célébrer ces bar/bat mitsva, suivie d'un repas dans notre synagogue. Ainsi, il y a quelques semaines, nous avons fêté notre 14e promotion. Lph: Procurez-vous également une assistance aux adultes? F.S.: Nous tentons de leur venir en aide matériellement. En particulier, nous apportons une assistance aux mères qui élèvent seules leurs enfants, par l'envoi de colis de vivres.


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de bus et surtout, de plus en plus, suivent des études universitaires. Plusieurs sont aujourd'hui avocats. L'évolution est lente mais certaine.

Des cours sont aussi dispensés dans les synagogues de la communauté éthiopienne. Lph: Vous agissez sur le terrain depuis 14 ans. Sentez-vous une évolution dans l'intégration de la communauté éthiopienne? F.S.: Beaucoup des personnes dont nous nous occupons ont fini par trouver un emploi. Les femmes font, en général, des ménages et les hommes sont gardiens. Ce ne sont pas les métiers dont on peut rêver mais cela leur permet de vivre dignement, et c'est déjà une évolution en soi. On note aussi une évolution dans ces orientations professionnelles: beaucoup passent le permis pour être chauffeur

Lph: La société israélienne accepte-t-elle mieux aujourd'hui les personnes de couleur ou cela représente-t-il toujours un sérieux obstacle? F.S.: Sur ce plan là aussi, on sent que les choses changent, mais très lentement. La couleur de la peau demeure un obstacle important à l'entrée dans la vie active et à l'intégration des personnes issues de l'alya éthiopienne. Les discriminations existent, certains milieux n'acceptent pas du tout les Ethiopiens. Notre société n'est toujours pas suffisamment ouverte aux différences. Mais malgré ces difficultés réelles, le niveau de vie des olim d'Ethiopie est en augmentation et nous constatons que la nouvelle génération a beaucoup moins besoin d'aide que les précédentes. Lph: Comment peut-on participer à vos actions envers cette communauté? F.S.: Notre action se base entièrement sur le bénévolat. Alors, bien entendu, nous avons toujours besoin de personnes volontaires pour nous aider à agir de façon optimale pour le bien de ces enfants qui préparent leur bar/bat mitsva ou de leurs parents qui traversent des difficultés. Pour aller plus loin: Freddy Sisel: 054-5672242


12 | Parasha | 15/06/2019

Un Résumé de la Sidra

Behaalotekha Par Dr Michel Bensoussan Notre Sidra est construite en trois parties différentes. Un peu comme une montagne, la première partie continue de décrire un ordre parfait de l'ensemble du peuple, une ascension vers une grande spiritualité. Le sommet lui, est constitué de deux versets (délimités dans le Sepher Torah par deux signes distincts). Ces deux versets, constituent à eux seuls, selon le Talmud, un «livre» à part entière. Ils sont chantés dans toutes les communautés, au moment de la sortie de la Torah dans les synagogues. La troisième partie, est une grande «dégringolade»!! Le peuple se plaint. Il faute, Dieu se met en colère, tout se dérègle! Tout se passe comme s'il fallait, pour le peuple d'Israël, ne pas se satisfaire du confort d'une vie spirituelle, «au sommet de la montagne» mais surtout se confronter aux nombreux problèmes de la vie active, et redescendre sur terre en vue de l'entrée en Israël!

«Tout se passe comme s'il fallait, pour le peuple d'Israël, ne pas se satisfaire du confort d'une vie spirituelle, «au sommet de la montagne»»

Première montée: Aaron, qui n'a pas participé à l'offrande des chefs de tribus, se voit honoré par la fonction d'allumage de la Ménorah. Toute la tribu de Levi est sanctifiée: ils seront entièrement rasés et lavés. Devant tout le peuple, Moshé les consacre au service divin. Deuxième montée: Les Levi ont en effet la fonction de remplacer les premiers-nés, sous l'ordre des Cohanim, au Temple. Ils sont «soulevés» symboliquement par Moshé puis par Aharon. Dès l'âge de 25 ans ils seront formés et instruits, et ils prendront leurs fonctions à l'âge de 30 ans. Troisième montée: Un an après la sortie d'Égypte, le peuple fête dans le désert la fête de Pessah. Certaines personnes impures sont peinées de ne pouvoir participer à la fête. Dieu ordonne alors de célébrer un «deuxième Pessah», un mois après, pour que toute personne qui ne pourrait participer à la fête de Pessah puisse le faire alors. Quatrième montée: Dès l'inauguration du Michkan, une nuée le recouvrait pendant la journée. La nuit, la nuée prenait l'aspect d'un feu. Cette nuée résidait en permanence. Mais dès qu'elle se déplaçait, c'était le signe que tout le peuple devait lever le camp et poursuivre son voyage dans le désert. Deux trompettes en argent sont construites pour indiquer, à l'aide de sons différents, la réunion du peuple, le départ du campement, ou pour intercéder auprès de Dieu, en cas de guerre, ainsi que lors des fêtes. Cinquième montée: Après tous ces préparatifs, le peuple d'Israël entame le début de son périple vers la terre d'Israël. Cela faisait treize mois qu'ils étaient au pied du mont Sinaï. Le 20 Iyar le campement, très bien organisé, se met en route. Yitro, beau-père de


général. Puis, «sans transition» la Torah retombe dans les problèmes bassement matériels: le peuple se plaint. Dieu envoie un feu qui les brûle! Le peuple veut manger de la viande, des pastèques et regrette déjà l'Égypte! Moshé est désappointé. Il sent qu'il ne peut plus diriger ce peuple. Dieu lui adjoint soixante-dix sages qui l'aideront dans sa tâche ingrate, la direction du peuple d'Israël.

Moshé, ne suit pas le peuple vers Israël, il préfère retourner à Midyan. Sixième montée: Elle débute par les deux fameux versets qui constituent à eux seuls, selon la tradition, un livre de la Torah à part entière. Le premier verset décrit le départ, le second l'arrivée. Comme un mouvement de va-et-vient, de rapprochement et d'éloignement qui scandent en fait non seulement les rapports entre Dieu et son peuple, mais la vie en

Septième montée: Pour assouvir les envies de viandes, Dieu envoie des cailles. Le peuple les dévore sans retenue. Nous voilà bien loin de l'élévation spirituelle du Sinaï. D'un extrême nous sommes passés à l'autre. D'anges, les voilà descendus plus bas que des bêtes! Dieu les punit à nouveau. L'endroit est nommé: «les tombeaux de l'envie»! Myriam et Aaron médisent à propos de leur frère Moshé. Myriam est frappée de lèpre. Moshé prie pour sa guérison. Le peuple arrive dans le désert de Parane. Retrouvez les commentaires de Michel Bensoussan sur son blog: divretorah.com


14 | Moussar | 15/06/2019

Quand la vie s’élargit.. Par Rav Daniel Epstein

«Mais la vie ne nous est pas due, elle nous est offerte et chaque instant est un don gratuit»

Les épreuves de la vie peuvent-elles nous enseigner le sens d’un verset? Elles le peuvent et le doivent, c’est le sens littéral du mot Mikra qui signifie l’appel. Appel mystérieux adressé à chacun de nous, appel à l’éveil de notre vie qui trop souvent s’enlise dans la routine et se prend pour un acquis, allant de soi. Mais la vie

ne nous est pas due, elle nous est offerte et chaque instant est un don gratuit pour lequel les mots de la prière "Modim ana’hnou lach" sortent de notre bouche sans que nous en mesurions la portée et l’actualité. La vie vient de m’enseigner le sens exact et littéral-le Pechat- d’un verset de Tehilim 4: "Ba-tsar hir’havta li": littéralement: dans l’étroit tu m’as élargi. C’est un verset qui a servi de titre aux conférences que j’ai récemment consacrées à Etty Hillesum, jeune juive hollandaise assassinée à Auschwitz à l’âge de 29 ans. Son journal, publié sous le titre de "Une vie brisée" et en hébreu "ha chamaym chebetochi" retrace un véritable itinéraire spirituel qui mène d’une vie chaotique à une construction de soi culminant dans un dialogue quotidien avec le Créateur et un total dévouement à Ses créatures persécutées. Document unique rédigé alors que l’étau se resserre autour des Juifs de Hollande occupée, soumis chaque jour à de nouveaux décrets leur interdisant de voyager en tramway, de s’approvisionner librement, ou même de s’asseoir sur les bancs publics, avant de les entasser dans des wagons à bestiaux. C’est dans ces circonstances que le monde intérieur d’Etty Hillesum connut un élargissement prodigieux. L’espace intérieur- ha mer’hav ha- penimi-, c’est bien ce que nous appelons le cœur. C’est dans ce lieu enclos dans l’étroitesse de notre poitrine que se dissimulent nos expériences intimes, le noyau le plus secret de notre personne, la nekouda penimit dont parle le S’fat Emet. Ce lieu échappe au regard, aux limitations de l’espace et du temps. Il nous rattache à l’humanité, aux générations passées et futures. C’est là que passe l’éternité, comme le dit la bénédiction: Beni sois Tu… qui a implanté en nous une vie infinie: ‘hayé olam. Selon les circonstances de notre vie et la façon dont nous y réagissons, cet espace est susceptible de se contracter ou de se dilater. La tristesse, la peur, la colère, la haine, le contractent, alors que la joie, l’espoir, l’amour, le dilatent. Pour les juifs d’Amsterdam confinés dans le camp de Westerbork avant leur déportation à Auschwitz, l’espace extérieur et intérieur rétrécissait de jour en jour.


Dans le journal d’Etty Hillesum se mène un combat quotidien contre le désespoir et pour la vie, la beauté de la Création, l’amour du Créateur et des Créatures. Rien ne prédisposait cette jeune femme sensible à un tel combat. Née et éduquée dans une famille ignorant tout de la tradition, passionnée de littérature russe, de psychologie et de spiritualité, elle dut murir très rapidement et se tourner vers ses ressources intérieures pour affronter le Mal et accueillir en elle le Créateur exilé du monde par la cruauté humaine. Elle trouva en elle-même le secret de la prière et de la transformation de soi en un Sanctuaire ouvert à tous. Ses derniers mots confiés à une carte postale glissée du train qui les emportait elle et les siens vers le camp de la mort étaient une phrase traduisant Tehilim: Dieu est ma chambre haute- Hachem mivtsari. Notre cœur, cet organe sensible et vulnérable, marque les limites concrètes de notre espace intérieur. Certes, comme le dit Blaise Pascal, nous ne sommes rien dans l’infini, mais nous pouvons nous ouvrir à l’infini dans l’amour et la gratitude pour la vie qui nous est donnée. Je viens d’en recevoir le signe. Une défaillance cardiaque m’a confié en urgence aux mains d’anges de vie et de compassion qui m’ont ouvert à nouveau les portes de la vie. Pour moi, ce fut un rappel salutaire. Alors que l’actualité nous présente la laideur des combats politiques, j’ai pu constater qu’existent ces sanctuaires de dévouement et de compassion où s’effacent les frontières qui nous divisent. "Dans l’étroit Tu m’as élargi". Au sens littéral, mes artères qui avaient dangereusement rétréci se sont élargies et la vie jaillit comme un chant de louange au Créateur de la vie, à Ses bons anges et aux plus proches des proches, ma compagne de vie sans laquelle ces lignes n’auraient pu être écrites, mes chers enfants et petits-enfants et tous mes compagnons de route. Qu’ils soient ici remerciés.


16 | A la table de Shabbat | 15/06/2019

Prière Par Rav Shaoul David Botschko

Maïmonide, dans son Livre des commandements1 considère que la prière est une obligation journalière qui fait partie des 613 commandements de la Thora. Cette obligation est déduite du verset2: «Vous servirez Dieu.» Ainsi, pour lui, par la prière, l’homme témoigne de la toute-puissance d’Hachem. En L’implorant, il reconnaît que c’est Lui qui est le dispensateur de toutes les bénédictions. Ses regards sont tournés vers Lui comme un esclave se tourne vers son maître pour quémander sa nourriture. Trois fois par jour, l’homme manifeste qu’il reconnaît que Dieu est le Roi de l’univers. Na‘hmanide, dans ses notes sur le Livre des commandements, n’accepte pas cette vision: non, dit-il, la prière n’est pas une obligation. Le caractère de contrainte prive cette relation avec Dieu de sa chaleur et de sa spontanéité. Il va plus loin encore: si, pour «l’Aigle de la synagogue», la prière est un

mouvement ascendant, de l’homme vers Dieu, pour Na‘hmanide, c’est un mouvement descendant de Dieu vers l’homme3: «Mais certainement, la prière n’est en aucune manière une obligation. C’est un fait de la bonté et de la charité divines qu’Il nous répond chaque fois que nous L’implorons.» Nous, les hommes, ne pouvons influencer Dieu. De quel droit le louerions-nous? Toutes nos paroles seront insuffisantes et à la limite même du blasphème. Le silence est notre seule parole possible. Pourtant notre âme, créée à Son image, désire passionnément se rapprocher du Créateur. Oui, nous répond-Il dans Sa bonté. Je vous autorise à Me louer et plus encore Je vous écoute et tiens compte de vos supplications. Mais, poursuit Na‘hmanide, il existe néanmoins une prière obligatoire; elle est déduite d’un verset de notre paracha: «Et lorsque vous irez en guerre dans votre pays contre les ennemis qui vous oppriment, vous sonnerez les trompettes et par vos suppliques, vous vous amènerez au souvenir d’Hachem qui vous sauvera de vos ennemis.» De ce passage, dit Na‘hmanide, on apprend que «lors d’un malheur qui s’abat sur la communauté, on doit s’adresser à Lui par les prières et par la sonnerie des trompettes ainsi que le roi Salomon s’exprimait: lorsqu’il n’y aura point de pluie, lorsque le pays sera frappé par la famine ou par une épidémie ou encore par une invasion de sauterelles ou si des ennemis attaquent vos villes, vous vous tournerez vers cette maison et vous implorerez le Tout-Puissant4.» Ainsi, la prière, pour Na‘hmanide est partie intégrante de la foi et de la confiance en Dieu. La prise de conscience de cette omniscience est obligatoire. Aussi Na‘hmanide rejoint-il Maïmonide. Mais si pour ce dernier la prière de tous les jours doit être le cri de l’esclave, Na‘hmanide réserve cette prière-là pour les circonstances graves, exceptionnelles: «lorsque vous irez en guerre...» Tous les jours, la prière est une occasion magnifique de rencontre que Dieu nous offre dans Sa Bonté. 1- Commandement positif n° 5. 2- Exode xxiii, 25. 3- Ramban, note sur le Livre des commandements, commandement n° 5. 4- Ibidem. Extrait de l'ouvrage du Rav Shaoul David Botschko ''A la table de Shabbat'' Pour se procurer l'ouvrage: hesder2@gmail.com, 02-9972023


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18 | Le Kling du mois | 15/06/2019

L’évolution des philosémites De Yitro à Orde Wingate Par Rav Elie Kling Non, je n’irai pas. C’est vers mon pays et ma patrie que j’irai. C’est par ces mots aussi fermes qu’inattendus que Yitro compte bien mettre fin à l’échange que vient d’entamer avec lui son gendre Moïse. Inattendus parce que rien ne laissait supposer que le prêtre de Midyan, lui qui il y a quelques mois à peine avait abandonné son respectable statut de chef spirituel de la nation midyanite pour rejoindre un peuple d’esclaves fraichement affranchis et errant dans le désert, refuserait de suivre Israël jusqu’au bout de son parcours! Cela fait presqu’un an que les Hébreux campent aux pieds du Sinaï. Arrivés Roch Hodech Sivan , 6 semaines après être sortis d’Egypte, il leur faudra attendre plus de onze mois, jusqu’au 20 Iyar, pour voir

enfin se lever la nuée, signe du départ tant attendu. Entre temps, ils auront entendu les 10 Paroles, dansé autour du Veau d’Or, reçu les secondes Tables, pris connaissance des termes de l’Alliance, construit un Mishkane, organisé 2 recensements, étudié les nouvelles lois, appris à se rassembler par tribus, sous leurs drapeaux, autour du Tabernacle. Durant toute cette période, Yitro était à leurs côtés, apportant son importante contribution à l’organisation du campement . Et comme me disait un de mes amis convertis «il fallait bien que ce soit un goy qui vienne mettre un peu d’ordre dans votre balagan!» C’est donc tout naturellement que Moïse va voir son beaupère et lui annonce l’imminent départ: «Nous partons vers l’endroit que Dieu nous a promis. Viens avec nous…» L’invitation aurait dû n’être qu’une formalité, le refus de Yitro va créer l’évènement! Moïse insiste: «ne nous laisse pas tomber! Tu connais notre situation et ton aide nous est précieuse. Mais le récit biblique nous laisse sur notre faim. La réaction de Yitro n’est pas mentionnée. On ne saura donc jamais s’il s’est laissé convaincre ou s’il s’est obstiné à rentrer chez lui. Toujours est-il que si on retrouvera bien la trace des enfants de Yitro près de Jéricho dans le livre des Juges, en revanche, on n’entendra plus jamais parler de lui. Pour Rachi et le Midrash, il se serait contenté de faire un aller-retour pour tenter de convertir le reste de sa famille. Mais il faut bien avouer que cette thèse est difficilement compatible avec le très tranché «c’est vers mon pays et ma patrie que j’irai!» qui sousentend plutôt un retour définitif à la case départ et qui fait d’ailleurs irrémédiablement penser au fameux «quitte ton pays et ta patrie» d’Avraham. Sauf que le patriarche fit, lui, le trajet en sens inverse, ce qui le mènera vers la terre d’Israël! Qu’est-ce qui peut bien motiver ce refus de poursuivre la route du peuple d’Israël jusqu’à sa terre? Notre homme est prêt à sacrifier statut et honneur pour embrasser la foi d’Israël et étudier sa Thora. D’ailleurs, pour Rabbi Elazar Hamodai, c’est précisément en ayant eu connaissance du don de la Thora qu’il se décida à rejoindre Israël. Mais dès qu’il s’agit de s’affirmer en tant que nation se dirigeant vers sa terre, Yitro se souvient qu’il en a déjà une, bien à lui. En d’autres termes, le plus sympathique non juif de l’histoire biblique a du mal avec la reconnaissance de la dimension nationale du peuple hébreu. Si le judaïsme est une religion, d’accord. Mais s’il prétend se définir comme une nation, c’est différent. Bien des siècles plus tard, un autre grand défenseur des Juifs l’exprimera dans une formule restée


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célèbre. Le 23 décembre 1789, le comte Stanislas de Clermont Tonnerre s’adresse à l’Assemblée: «il faut tout refuser aux Juifs en tant que nation et tout leur accorder comme individus». Le deal est posé: si vous désirez que l’on vous traite avec bienveillance, sans discrimination, il vous faut renoncer à votre identité nationale et réduire le judaïsme à une simple «confession». C’est ainsi que prit naissance le concept de citoyens français (ou allemands ou américains) de confession israélite, que les Juifs s’empressèrent d’adopter, tant leur soif d’égalité et leur besoin de sortir des ghettos physiques ou moraux dans lesquels on les parquait depuis si longtemps était grande! Mais parallèlement au réveil national de la conscience juive au 20ème siècle, les philosémites se réconcilièrent progressivement avec la notion de nation juive. Si le cas de Balfour est le plus connu, il n’est pas le seul. Prenez Orde Wingate, par exemple. Arrivé en 1936 en Palestine avec la 5ème division britannique, ce capitaine écossais qui ne se séparait jamais de sa Bible, de son revolver et de sa fiasque de whisky, est d’emblée séduit par la cause sioniste. Alors que la révolte arabe devient de plus en plus menaçante, il parcourt le pays en relisant les prophéties bibliques et décide de recruter et de former quelques jeunes en corps d’élite de la Hagana. Les dirigeants de l’armée de défense semi-clandestine sont d’abord très sceptiques: a-t-on jamais vu un non juif soutenir avec une telle fougue notre cause nationale? «Mais pourquoi donc gaspillez-vous tant de temps et d’énergie à courtiser vos ennemis et

dédaignez-vous l’aide d’un ami véritable?», lance-t-il un jour, furieux, à Moshé Sharett qui s’était lui aussi montré méfiant. Finalement les Juifs acceptent l’aide du bouillant capitaine. Si Yitro aida les Hébreux du désert à organiser leurs tribunaux, Wingate enseignera aux jeunes bâtisseurs d’Israël l’art des combats de commando. Ses «escadrons de la nuit» deviendront les futurs cadres du Palmah’. En 6 mois, il révolutionne la pensée militaire des défenseurs du Yichouv. Un de ses premiers cours est basé sur la tactique militaire de notre père Avraham, pendant l’attaque contre les 4 puissants rois qui avaient capturé Lot: en relisant avec eux le chapitre 14 de Béréchit, il conclut: «nous devons apprendre à attaquer la nuit, à utiliser des escouades légères et à exploiter au maximum l’effet de surprise. Avraham n’était pas seulement le chantre du monothéisme. Il fut aussi un excellent stratège militaire!» Le jeune Moshé Dayan est présent et retiendra la leçon. Les défenseurs non juifs d’Israël ont parcouru un chemin énorme depuis l’époque de Yitro. Trump et ses millions d’électeurs évangélistes soutiennent la nation juive renaissante sur sa terre et dont Jérusalem est la capitale politique et religieuse, quelles que soient par ailleurs leurs arrière-pensées eschatologiques. L’antisémitisme racial du siècle précédent et la renaissance de l’Etat juif ont définitivement enterré le deal de Clermont Tonnerre. J’ai bon espoir que même les dirigeants du rabbinat français finiront bien par s’en rendre compte un jour… Arrêtez-moi si je dis des bêtises….


20 | Revue de presse |15/06/2019

HD

LPH INFO REVUE DE PRESSE Par Shraga Blum

Extraits de la presse israélienne Yuli Edelstein: «La situation sur le Mont du Temple ne peut plus durer» (Srugim)

Le président de la Knesset a évoqué une question Photo by Yonatan Sindel/Flash90 épineuse qui est celle de la situation qui prévaut sur le Mont du Temple concernant les Juifs. S'exprimant lors de cérémonie de Yom

Yeroushalaïm à la Knesset, Yuli Edesltein a appelé à un "changement radical de politique pour le Mont du Temple": "Notre génération ne supportera plus une situation où sur le Mont du Temple, précisément sur le Mont du Temple, les émeutiers musulmans font ce que bon leur semble alors que les Juifs, qui ne demandent qu'à visiter ce lieu vivent une situation insupportable. C'est illogique, immoral, anti-démocratique et anti-juif. Cela doit changer et le plus tôt sera le mieux". Une décision scandaleuse de la part de la compagnie El-Al (Aroutz 20) La compagnie aérienne El-Al a licencié l'hôtesse de l'air qui avait Photo by Moshe Shai/Flash90 dispersé les membres du groupe islandais antisémite Hatari, dans leur vol de retour après l'Eurovision. Considérant que cette hôtesse les avait délibérément séparés dans l'avion et installés en queue d'appareil pour se venger de leur attitude durant le concours, les membres du groupe islandais ont menacé de porter plainte en justice contre la compagnie aérienne. Dans le but d’éviter un nouveau scandale provoqué par ce groupe sulfureux et provocateur, El-Al a préféré sanctionner son employée, après audition. Le groupe Hatari avait pris un vol Tel-Aviv – Londres sur les lignes ElAl alors qu’il appelle par ailleurs au boycott d’Israël! La technologie israélienne sur le meilleur tank au monde (Israel Defense) Le système «Me’il Roua’h» développé par les industries israéliennes Rafael Ltd équipera les nouveaux tanks Abrams M-1A2C utilisés par l’armée américaine. Ce tank est considéré par les experts militaires comme le meilleur au monde à l'heure actuelle. Le système «Me’il Roua’h» permet Photo by Rafael Ltd


de détecter très tôt des tirs de missiles antichars, les intercepter et les détruire. Ce système a fait ses preuves lors de l'Opération Tsouk Eitan et a permis de sauver la vie de membres d'équipages de tanks de Tsahal. L'Allemagne a également acquis ce système pour ses chars Léopard. Selon les experts, le char qui se rapproche le plus de l'Abrams M-1A2C est le "Barak" israélien qui sera opérationnel dès 2020. Nethanel Felber, le miraculé de l'attentat de Guivat Assaf (Aroutz 7)

Le 14 décembre dernier, lors de l’attentat de Guivat Photo by Flash90 Assaf, deux soldats trouvèrent la mort et un troisième, Nethanel Felber, était très gravement blessé A son arrivée à l'hôpital Hadassa à Jérusalem, les médecins ne donnèrent pas beaucoup d'espoir à la famille, tant la blessure du jeune homme, touché en pleine tête, était grave. Six mois plus tard, grâce aux médecins et aux prières, Nethanel Felber est là. Il entame un très long travail de rééducation, avec de lents mais réguliers progrès, même s'il n'est pas du tout certain qu'il recouvrera toutes ses facultés. Cependant, toute l'équipe dévouée qui l'entoure ainsi que sa famille sont conscients du miracle qui s'est produit et font preuve d'optimisme. Les visées de l'Iran en Judée-Samarie (Israël Hayom)

Le général Yahia Rahim Safavi, membre des Gardiens de la Révolution et conseiller militaire de l'ayatollah Khamenei a révélé que l'Iran cherche à introduire de la technologie de fabrication de missiles en JudéeSamarie pour armer les organisations terroristes 'palestiniennes' présentes sur le terrain. Il a reconnu que cette politique n'avait pas encore été couronnée de succès, mais que l'objectif d'armer les organisations 'palestiniennes' en Judée-Samarie est en tête des priorités de l'ayatollah. "Le soutien à la cause palestinienne est l'un des principes de base de la Révolution islamique et il se poursuivra jusqu'à ce que le régime et le mouvement sioniste aient disparu" a indiqué le général iranien. Des propos qui mettent encore plus en évidence les dangers de la création d’un Etat ‘palestinien’ en Judée-Samarie.

En direct d’Israël sur Lph Info:

www.Lphinfo.com


22 | Air du temps | 15/06/2019

Le phénomène des collaborateurs contre le Hamas Par Yoni Ben Menahem Depuis 1996, date des attentats spectaculaires perpétrés par des «bombes humaines», le Shin Beit, des unités spéciales de l’armée et de la police des frontières, ont réussi à pénétrer au sein des cellules des terroristes du Hamas. Ainsi, le 5 janvier 1996, Israël élimine l’ennemi public numéro un, celui qu’on appelait «l’ingénieur», Hiyé Hayash, l’artificier du Hamas responsable de nombreux attentats dans les bus et restaurants à TelAviv et Jérusalem. Le 22 mars 2004, un hélicoptère de Tsahal tire plusieurs missiles sur la voiture de Cheikh Yassin, le chef spirituel du Hamas. Un mois plus tard, Abdel Aziz Rantissi, l’un des cofondateurs du Hamas est également assassiné.

Récemment, lors de la dernière escalade dans la bande de Gaza, Tsahal a mené une opération ciblée contre Hamed Hamdan al-Khodari. Il était propriétaire de plusieurs bureaux de change dans la bande de Gaza et les utilisait pour transférer depuis l’Iran d’importantes sommes en liquide, au Hamas, au Jihad islamique palestinien et à d’autres groupes terroristes. Ces attaques ciblées prouvent que les méthodes d’action des services du renseignement israélien gagnent chaque jour du terrain dans la bande de Gaza. Le Hamas est surtout fort inquiet par le phénomène de la collaboration des Gazaouis avec Israël.

Les chefs du Hamas utilisent le mois du Ramadan pour rechercher les collaborateurs et les punir. Le Hamas a été très surpris de l’ampleur du fléau lors de la découverte, le 16 décembre 2018, d’une unité de commandos de l’armée israélienne opérant dans la région de Khan Younes. Tsahal et ses différents services et unités ne peuvent sans doute opérer, ou cibler ponctuellement et avec précision, sans les renseignements fournis par des agents et des collaborateurs palestiniens travaillant pour eux sur le terrain. Soulignons qu’Israël réussit à utiliser des agents à Gaza malgré les lourdes punitions imposées par le Hamas. Les collaborateurs sont traduits en justice par un tribunal martial et sont exécutés sur le champ ou pendus en place publique. Le Hamas utilise donc le mois de Ramadan à son avantage pour jouer sur les sentiments religieux des collaborateurs d’Israël. Le 17 mai 2019, le site du Hamas, Al-Majd, a appelé tous ses collaborateurs à se repentir et à revenir dans le giron du peuple palestinien. Apparemment, ce qui dérange le Hamas, c’est la méthode sophistiquée utilisée par les services de renseignement israéliens pour recruter des agents et des collaborateurs dans la bande de Gaza sans toutefois qu’ils ne laissent d’empreintes digitales, et sans même savoir s’ils travaillent pour l’État d’Israël. Un autre site du Hamas, Al-Risalah, a publié le 19 mai 2019 un article de Rami Abou Zubaydah intitulé «Soyez sur vos gardes contre tout recrutement clandestin!». L’article détaille les différentes méthodes utilisées par les services israéliens pour recruter des habitants de Gaza. Tous ceux qui croient innocemment qu’ils ne transmettent aucune information pouvant servir l’État d’Israël. Les personnes recrutées transfèrent ces informations via les réseaux sociaux ou par le biais de sites de recherche et d’entreprises. Selon l’auteur de l’article, les services israéliens recrutent par la ruse des agents et les paient généreusement pour leur collaboration. Ces agents palestiniens pensent travailler pour l’un des organes suivants: 1. Une chaîne de télévision ou un site d’information; 2. Un institut de recherches; 3. Une organisation d’aide humanitaire;


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4. Une organisation internationale;

5. Une campagne positive sur Internet.

La campagne est menée par un tiers en utilisant des slogans «agréables à l’oreille»… La méthode du «courrier involontaire» ou de «l’agent involontaire» n’est pas nouvelle. Les services de renseignement israéliens ne sont pas les seuls à l’employer. Plusieurs services secrets l’utilisent également. Celle-ci est compliquée et difficile à découvrir si elle est planifiée et organisée minutieusement à l’avance.

Contrairement au recrutement d’agents et de collaborateurs par les services d’espionnage, l’espion involontaire et malgré lui, ne sait rien, en réalité, de sa vraie «mission» et fait son travail en toute innocence. Par conséquent, lorsqu’il est démasqué, il est évidement sous le choc le jour où ses ravisseurs l’informent qu’il travaillait sans le savoir comme agent au profit d’Israël. Il est possible que les services israéliens aient davantage recours à cette méthode pour pouvoir recruter des agents. Le choix de la méthode a été pris à la suite d’une vague d’arrestations menées par l’appareil de sécurité du Hamas à Gaza pour localiser le réseau des collaborateurs qui avaient aidé la fameuse unité des forces spéciales de Tsahal dans la région de Khan Younès.

«Le renseignement humain» dans la terminologie des

services secrets est une méthode efficace de collecte d’informations précises. Pour obtenir le maximum de crédibilité dans les renseignements et accomplir des missions en temps réel on ne peut uniquement compter sur des moyens électroniques ou visuels ou sur des informations publiées dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Seuls des agents sur le terrain peuvent créer une image complète du renseignement permettant de pénétrer dans le sacro-saint des organisations terroristes à Gaza. Parfois, de simples informations innocentes fournies par un «agent involontaire», à son insu, sont la cause du succès d’une opération de renseignement. L’auteur de l’article sur le site Al-Risala met en garde les habitants de Gaza pour ne pas donner d’informations gratuites sur les réseaux sociaux pouvant servir à l’ennemi israélien.

Cependant, selon certains experts chargés de cybersécurité, il est très facile de faire «tomber dans le piège» les titulaires de comptes Facebook et Twitter car la tentation à l’appât du gain est grandissante. Yoni Ben Menahem, «Le phénomène des collaborateurs contre le Hamas», Le CAPE de Jérusalem, publié le 28 mai 2019: http://jcpa-lecape. org/le-phenomene-des-collaborateurs-contre-lehamas/




26 | Publi-reportage | 15/06/2019

Se sentir bien chez le médecin Le défi relevé de la Maccabi Par Guitel Ben-Ishay Inauguré le 1e février, le nouveau centre de la Maccabi, ‘’Lev Haïr», situé à Guivat Morde’haï, est remarquable par les services qu’ils proposent, ses plages horaires d’ouverture très larges et l’ambiance détendue qui y règne. Adi Navé est la directrice de ce centre mais aussi de ceux d’Har Homa, Kiryat Yovel et Guilo. Elle nous décrit en détail ce nouveau dispensaire, moderne, adapté à tous et qui s’inscrit dans la ligne de la Maccabi qui cherche sans cesse à optimiser ses services afin que chaque patient se sente bien chez le médecin. Une patientèle de plus en plus nombreuse

La koupat Holim Maccabi attire une patientèle de plus en plus nombreuse à Jérusalem. Chaque année, le nombre de nouveaux adhérents augmente et ce n’est pas par hasard. La caisse a entrepris une véritable politique de conquête de la capitale en proposant des services de qualité, une disponibilité appréciable et un personnel proche des malades. A la tête du département de Jérusalem Sud, Adi Navé, nous confirme cette tendance: ‘’La Maccabi a ouvert 21 nouveaux centres de soins dans tout Jérusalem. Notre but est d’être présent partout, afin d’offrir les services médicaux au plus près de chaque population’’. Lev Haïr: un symbole de cette expansion

Le 1e février dernier ouvrait le centre Lev Haïr. La Maccabi s’implantait ainsi dans le quartier de Guivat Morde’haï, répondant à une véritable demande. «Ce nouveau centre est idéal sur plusieurs plans’’, nous décrit sa directrice, ‘’D’abord son emplacement: situé juste au-dessus du périphérique Begin et au niveau de l’échangeur de Guivat Morde’haï, il est très facile d’accès. Ensuite, la variété des services est unique et la décoration a été pensée pour rendre agréable chacune des visites de nos patients’’.

Un coup d’œil sur les services proposés sur place achève de convaincre de la spécificité du centre Lev Haïr. Une pharmacie est ouverte sur place de 8h à 21h, le laboratoire de 7h à 9h30, les infirmières reçoivent tous les jours et une grande équipe de médecins généralistes et spécialistes (pédiatres, gynécologues, orthopèdes, dermatologues, etc.) consultent. «Nous proposons aussi un service d’urgence sans rendez-vous entre 7h et 21h’’, détaille Adi Navé, ‘’des spécialistes auscultent, sans frais, les patients et évitent ainsi, dans la plupart des cas, une visite aux urgences ou dans des centres comme Terem». Depuis son ouverture, le centre Lev Haïr accueille des personnes de tout Jérusalem, qui y trouve les réponses médicales qu’elles attendent. Toujours plus loin pour satisfaire le patient Adi Navé insiste sur un point caractéristique de la Maccabi: «Nous cherchons toujours à fournir à nos patients, le service qui leur est le mieux adapté’’. Ainsi, chaque détail est pensé en fonction de la population du quartier où se trouve le centre. ‘’Nous savons aussi qu’il est important pour les olim de pouvoir s’exprimer dans leur langue maternelle chez le médecin. Cela contribue à leur bien-être. C’est pourquoi, dans tous nos centres, on trouve des médecins, généralistes ou spécialistes, francophones’’. La Maccabi ne compte donc pas s’arrêter là. Un nouveau centre ouvrira prochainement rue Hizkiyahou Hamele’h et un centre consacré aux soins d’urgence devrait aussi voir le jour. On n’arrête pas le mouvement! Pour toute information supplémentaire, en français: 058 663 41 20 - french@mac.org.il Bit.ly/CarolAz



28 | Publi-communiqué | 15/06/2019

ByLee Jewelry

Les bijoux dans la tradition juive, ont une grande signification et un attachement particulier aux valeurs juives. Les bijoux en or bordés de gravures orientales, représentent les Juifs d’Afrique du Nord et l’influence de la culture Arabe. Ils nous rappellent les joies de nos vies, telle que la cérémonie du Henné qui précède celle du mariage, cérémonie la plus importante de la vie juive. Sous la Houpa,chaque Hatan prononce ces mots à sa femme:

‫הרי את מקודשת לי בטבעת זו כדת משה וישראל‬

Tu m’es bénie par cette bague par la LOI de Moïse et d’Israël. La matière qui connecte le spirituel et le matériel, est l’alliance! L’or que nous portons à notre main, nous rappelle que nous avons trouvé notre Mazal, que nous avons fait une alliance sous la houpa, entre notre conjoint et D.ieu. Il n’y a rien de plus beau que de rendre les gens heureux, le jour de leur plus bel évènement. Nous avons donc décidé d’en faire le but de notre vie. Le bijou est le reflet de la personne. C’est une œuvre d’art créé pour la personne, il doit la représenter. Le bijou est un produit personnel, malheureusement aujourd’hui standardisé, nous remettons donc au goût du jour le «sur mesure», sans pour autant en faire un service de luxe. Nous sommes spécialisés dans le bijou personnalisé et avons mis en place un nouveau concept qui

permet à tous nos clients de créer le modèle dont ils ont toujours rêvé, en 3D avec l’aide de nos spécialistes. De plus, nous répondons à un problème que nous voyons beaucoup paraître, notamment dans le domaine du bijou envers la population francophone: La variation des prix en fonction de si le client est français ou non. Notre manière de procéder est simple; le client peut choisir et modifier à volonté le produit choisit en ligne sur notre site et recevoir un/des devis. Si le client est intéressé, il pourra soit venir dans nos locaux à Ramat-gan et s’asseoir avec un de nos spécialistes qui construira son modèle 3D en sa présence, ou prendre un rendez-vous en vidéo conférence En quoi nous répondons au problème évoqué plus haut? Du fait que nous n’avons aucun stock ou de frais exponentiels comme un magasin etc.., nous garantissons une marge basse et fixe sur tous nos modèles, ainsi que sur tous les services proposés sans se soucier de l’origine de notre client. Nous voulons vous rendre heureux, Vous voulez rendre heureux vos proches, Quoi de mieux qu’un bijou? Pour toutes les occasions: Bar Mitzva, Naissances, Fiançailles, Anniversaire, Fêtes des mères, Mariage, Henné ou simplement pour vous faire plaisir… Créez le bijou qui VOUS représente. Vous créez le bijou dont vous rêvez, BYLEE le conçoit. ByLee Jewelry Jabotinsky 35 Ramat-Gan 050-261-4153 www.bylee-j.com


15/06/2019 | P’tit Oulpan | 29

Ivrit bedaka, La minute d'hébreu

MA NICHMA’ Par Colette Allouch* Lors des cours de traduction, on insiste beaucoup sur les différences de culture et sur le fait qu’il faut en tenir compte et ne pas se contenter de faire du mot à mot. En voici une nouvelle preuve. Deux Israéliens se rencontrent: Chalom, ma nichma’? Si l’on traduisait littéralement cela voudrait dire «Bonjour, qu’entendons-nous?» Ma veut dire «que» et nichma’ est la forme passive, le binyan nif’al, du verbe chama’, «écouter, entendre». Cela ne veut rien dire pour un Français qui les écouterait. Alors que deux Français qui se rencontrent, se diront: «Bonjour, comment ça va?» littéralement: chalom ekh

habriout? Comment vas la santé? Habriout, la santé. Et l’Israélien se dira alors «pourquoi pose-t-il une question si intime?». Chalom, ma nichma’? doit donc se traduire par «Bonjour, quoi de neuf?». Et c'est l'expression la plus courante en hébreu, pour se dire bonjour. Chalom, ma nichma’? «Bonjour, qu’entendonsnous?». Ah pardon, «Bonjour, quoi de neuf? Chalom, ma nichma’? Retrouvez La minute d'hébreu sur Ivritbedaka.org.il * Colette Allouch est lexicographe et auteure de plusieurs dictionnaires de référence.


30 | Association | 15/06/2019

Le Hub de Qualita Toujours plus près de vos besoins Par Guitel Ben-Ishay Le Hub de l'emploi de Qualita, dirigé par Eva Cohen, propose une large palette de services afin d'aider les olim à comprendre et appréhender le marché du travail israélien et ainsi trouver un emploi qui leur convient. Avec deux centres, un à Jérusalem et l'autre à Tel Aviv, cette structure entend servir les olim de tout le pays. Pour ce faire, elle se déplace aussi lors des ''Hub Tours'', du nord au sud qui permet, le temps d'une journée, de mettre à disposition d'un plus grand nombre d'olim, les services localisés dans les deux hubs. Aujourd'hui Qualita pousse le concept encore plus loin. Eva Cohen nous explique. Le P'tit Hebdo: Vous vous tournez vers les olim d'Ashdod et des environs avec une offre inédite, le dimanche 16 juin. Laquelle? Eva Cohen: Lors des Hub Tours, nous nous sommes aperçus que les olim avaient besoin d'approfondir ce qu'ils y trouvaient, par des ateliers plus ciblés. En effet, les services d'orientation professionnelle, de placement ou de reconnaissance de diplômes doivent être

enrichis par la gamme d'ateliers que nous proposons sur place, dans les Hubs. Ces derniers permettent aux chercheurs d'emploi de réellement apprendre comment chercher du travail en Israël et trouver un poste adapté à leur profil. Nous avons donc estimé indispensable d'offrir aux olim d'Ashdod et alentours, dans un premier temps, la possibilité de suivre ces ateliers. Ainsi, en partenariat avec la mairie d'Ashdod et en particulier le responsable municipal de projet olim, Gad Bokobza, nous avons organisé une journée au Hub Merkaz, à Tel Aviv. Les participants, inscrits au préalable, seront pris en charge gratuitement, depuis Ashdod, par autobus jusqu'à Tel Aviv. Une fois sur place, ils pourront profiter d'une journée riche en enseignements et en outils pour trouver un travail en Israël. Lph: Quels sont les ateliers qu'ils pourront suivre? E.C.: Nous leur dispenserons les deux principaux ateliers pour une recherche d'emploi réussie: comment chercher du travail en Israël et comment adapter son CV. Les participants repartiront avec des connaissances indispensables et un CV rédigé en hébreu et répondant aux exigences du marché du travail et du poste convoité. En participant à cette journée, les olim mettent véritablement toutes les chances de leur côté pour réussir dans leur démarche de recherche d'emploi. Lph: A qui s'adresse cette journée? E.C.: A tous les olim d'Ashdod et de la région. Les places étant limitées, il est indispensable de s'inscrire via le site internet du Hub. Lph: Cette journée pour les olim vivant dans le sud sera-t-elle renouvelée pour ceux des autres régions du pays? E.C.: Oui, il s'agit en effet d'un pilote appelé à être réitéré pour les autres régions du pays. Au sein du Hub nous prenons la mesure de la nécessité de nos services. Notre dernière journée portes ouvertes à Tel Aviv a été un franc succès. Les olim ont besoin de cet accompagnement dans leur recherche d'emploi, à la base de la réussite de leur alya. C'est pourquoi, Qualita développe sans cesse ses services pour être au plus près des besoins et des demandes des olim, dans tout le pays. Journée au Hub Merkaz, départ d'Ashdod le dimanche 16/06. Renseignements et inscriptions: www.hubemploi.org.il


15/06/2019 | 31


Clafoutis aux deux Saumons et Citron vert

32 | REGION JERUSALEM | 08/06/2019 32 | 15/06/2019

Par Inbar Lilah Coriat (La fabrique gourmande) Préparation

Ingrédients

• 2 œufs + 2 jaunes • 25 cl de lait ou lait de soja ou d’amande • 25 cl de crème liquide ou bien crème de coco (se marie très bien avec le saumon et le lime ) • 20g de maïzena ou bien 1 cuillère à café +1 cuillère à soupe • 1 filet de saumon cuit ou cru coupé en dés • 5 tranches de saumon fumé • Zestes de 2 citrons verts • Jus d’1/2 citron vert • Sel Poivre Page préparée by Vanessa Fedida Retrouvez nos recettes sur la page Facebook: "Partageons nos recettes sucrées et salées"

Beurrer un moule ou des ramequins individuels. Tailler le saumon et le saumon fumé en petits dés. Laver et râper la peau des 2 citrons verts. Dans un saladier casser les 2 œufs, ajouter les 2 jaunes et fouetter. Verser le lait et la crème et incorporer la maïzena, les zestes de citron ,le jus d’un demi-citron, sel pas trop, poivre du Moulin. Mélanger bien le tout jusqu’à obtenir une préparation lisse et homogène. Tapisser le fond du moule des deux saumons coupés en dés. Verser délicatement l’appareil sur la garniture. Enfourner et laisser cuire 35 à 40 mn jusqu’à ce que le dessus ait une belle couleur dorée. Servir tiède accompagné d’une bonne salade.

Bon appétit!!


15/06/2019 | 33


‫סיפור לשבת‬ ‫בשיתוף פעולה‬ ‫עם העלון לצעירים‬ ‫״שלום לעם״‬

‫‪34 | 15/06/2019‬‬

‫ָּפ ָר ַׁשת ְּב ַה ֲעלֹו ְתָך‬

‫ַה ֶּשׁ ֶקט ֶׁש ְּב ֵלב ַה ְּס ָע ָרה‬

‫אּולם ַה ַה ְר ָצאֹות ֶׁשל ֵּבית ַה ֵּס ֶפר‪,‬‬ ‫ַה ֶּשׁ ֶקט ַה ָּדחּוס ֶׁש ָּשׂ ַרר ְּב ַ‬ ‫ֵה ִע יד ְּכ ֶא ֶל ף ֵע ִד ים ַע ל ַה ֶּמ ַת ח ָה ַר ב ֶׁש ּבֹו ָה יּו ְׁש רּויִ ים‬ ‫ֹלׁש‪-‬מאֹות ַצּיָ ִרים ֶׁש ִּסּיְ מּו ֶזה ַע ָּתה ַמ ְסלּול‬ ‫ֵ‬ ‫ּנֹוכ ִחים‪ִּ .‬כ ְׁש‬ ‫ַה ְ‬ ‫ּמּודים ְמ ָפ ֵרְך ֶּבן ְׁשנָ ַתיִ ם ְּת ִמימֹות‪ִ ,‬ה ְת ַא ְּספּו ַל ַּת ֲחרּות‬ ‫ִל ִ‬ ‫יֹותר ְּב ֵבית ַה ֵּס ֶפר‪.‬‬ ‫ּטֹובים ְּב ֵ‬ ‫ֶׁש ִּת ְק ַּבע ִמי ֵהם ְׁשנֵ י ַה ַּצּיָ ִרים ַה ִ‬ ‫'בּוז‪-‬אר' ֶׁשל‬ ‫ֶ‬ ‫בֹוּה ְל ֻא ָּמנֻ ּיֹות ַה ְמ ֻכּנֶ ה ַּגם ַה‬ ‫ֵּבית ַה ֵּס ֶפר ַה ָּג ַ‬ ‫עֹולם‪.‬‬ ‫יֹותר ָּב ָ‬ ‫ּמֹוסדֹות ַהּיֻ ְק ָר ִתּיִ ים ְּב ֵ‬ ‫ָּפ ִריז‪ ,‬נֶ ְח ָׁשב ְל ַא ַחד ַה ָ‬ ‫כּות ית‬ ‫ּזֹוכ ים ַּב ַּת ֲח רּות יִ ְז ּכּו ִּב ְפ ַר ס ָה ֲא ַק ֶּד ְמ יָ ה ַה ַּמ ְל ִ‬ ‫ַה ִ‬ ‫רֹומ א‪.‬‬ ‫ּמּוד ים ָל ֲא ָק ֶד ְמ יָ ה ַה ָּצ ְר ַפ ִּת ית ֶׁש ְּב ָ‬ ‫ּוב ִמ ְל ַּג ת ִל ִ‬ ‫ְ‬ ‫ַה ַּת ֲח רּות נִ ְפ ְּת ָח ה ָּב ֶא ָח ד ְל ַמ אי ‪ְ 1798‬ל ֶמ ֶׁש ְך ַא ְר ָּב ָע ה‬ ‫ֳח ָד ִׁשים‪ֶׁ ,‬ש ְּב ֶמ ֶׁשְך ֶּפ ֶרק ַה ְּז ַמן נִ ְת ַּב ְּקׁשּו ַצּיָ ֵרי ֵּבית ַה ֵּס ֶפר‬ ‫יעים ר ַֹגע‪ִ ,‬ש ְֹמ ָחה וְ ַׁש ְלוָ ה‪.‬‬ ‫ּיּורים ַה ַּמ ִּב ִ‬ ‫ְל ַצּיֵ ר ִצ ִ‬ ‫כּותית‪ ,‬נִ ְב ֲחר ּו‬ ‫ּיּורים ֶׁש ֻה ְּגׁשּו ֶאל ַהּו ֲַע ָדה ַה ַּמ ְל ִ‬ ‫ִמּתֹוְך ‪ַ 300‬ה ִּצ ִ‬ ‫ֹׁופ ִטים‬ ‫ּיּורים ֶׁש ָעלּו ִל ְׁש ַלב ַה ְּג ָמר‪ֶ .‬ח ֶבר ַהּש ְ‬ ‫ְּכ ֶע ְׂש ִרים ִצ ִ‬ ‫סֹורים ֶׁש ְּב ָצ ְר ַפת ָאמּור‬ ‫רֹופ ִ‬ ‫ּטֹובי ָה ֳא ָמנִ ים וְ ַה ְּפ ֶ‬ ‫ַה ֻּמ ְר ָּכב ִמ ֵ‬ ‫ּזֹוכים‪.‬‬ ‫ּיּורים ַה ִ‬ ‫ָהיָ ה ִל ְבחֹר ַע ְכ ָׁשו ֶאת ְׁשנֵ י ַה ִּצ ִ‬ ‫אּולם ָהיָ ה נִ ָּתן ַל ְחּתְֹך ְּב ַס ִּכין ַּכ ֲא ֶׁשר‬ ‫ֶאת ַה ֶּשׁ ֶקט ֶׁש ָּשׂ ַרר ָּב ָ‬ ‫ואלנְ ִסיין ְמנַ ֵהל ֵּבית‬ ‫ֶ‬ ‫ז'ֹוּפה וַ‬ ‫ֶ‬ ‫רֹופסֹור‬ ‫ָע ָלה ֶאל ַה ָּב ָמה ְּפ ֶ‬ ‫יה ם‬ ‫רֹופסֹור ַה ְמ ֻכ ָּבד ָס ַקר ְּב ִא ִּטּיּות ֶאת ְּפנֵ ֶ‬ ‫ַה ֵּס ֶפר‪ַ .‬ה ְּפ ֶ‬ ‫ּופ ַתח ִּב ְד ָב ָריו‪" :‬יֵ ׁש ָלנּו ַהּיֹום ַה ָּכבֹוד‬ ‫ֶׁשל ַה ִּמ ְׁש ַּת ְּת ִפים ָ‬ ‫ּטֹובים‬ ‫יהם ֶׁשל ְׁשנֵ י ַה ַּצּיָ ִרים ַה ִ‬ ‫ְל ָה ִסיר ֶאת ַהּלֹוט ֵמ ַעל ְּפנֵ ֶ‬ ‫יֹותר ְּב ַמ ֲחזֹור ֵּבית ַה ֵּס ֶפר‪ַ .‬ה ַּצּיָ ר ָה ִראׁשֹון‪ :‬הּוא ּפֹול ְּפיֶ ר‬ ‫ְּב ֵ‬ ‫אס ַקל‪ַ .‬א ֶּתם נִ ְק ָר ִאים ַל ָּב ָמה‬ ‫נּואה‪ַ ,‬ה ַּצּיָ ר ַה ֵּשׁנִ י‪ֲ :‬אנַ טֹול ַּפ ְ‬ ‫ֶּג ָ‬ ‫כֹותי ְל ֶר ֶגל ַה ְּז ִכּיָ ה‪"...‬‬ ‫ַה ֶּמ ְר ָּכ ִזית‪ִּ .‬ב ְר ַ‬ ‫רֹופ סֹור‬ ‫ְׁש נֵ י ַה ַּצ ּיָ ִר ים ַה ּנִ ְר ָּג ִׁש ים ָע לּו ַל ָּב ָמ ה ְּב עֹוד ְּפ ֶ‬ ‫ּיּורים ִּב ְפנֵ י ְק ַהל ַה ִּמ ְׁש ַּת ְּת ִפים‪.‬‬ ‫ואלנְ ִסיין ִה ִּציג ֶאת ַה ִּצ ִ‬ ‫ֶ‬ ‫וַ‬ ‫אסי ַה ְמ ַב ֵּטא ר ַֹגע‪ַׁ ,‬ש ְלוָ ה‬ ‫ַה ִּצּיּור ָה ִראׁשֹון ָהיָ ה ַה ִּצּיּור ַה ְּק ַל ִ‬ ‫בֹוּה‪ָׁ ,‬ש ַמיִ ם ְּת ֻכ ִּלים‬ ‫וְ ִש ְֹמ ָחה‪ .‬נֹוף נִ ְפ ָלא ֵמרּומֹו ֶׁשל ַהר ָּג ַ‬ ‫זֹור ַחת‬ ‫ּוב ְרוָ ִזים ְל ָבנִ ים ְמ ַׁשּיְ ִטים ּבֹו‪ַ ,‬ה ֶּשׁ ֶמׁש ַ‬ ‫וַ ֲא ַגם ָּכחֹל ַ‬ ‫ּושֹדֹות ַה ְּפ ָר ִחים ֶׁש ִּמ ָּס ִביב ִמ ְׁש ַּת ְּל ִבים ִּב ְׁש ַלל ְצ ָב ִעים‬ ‫ְ‬ ‫אס ַקל‪ָ :‬ז ָכה‬ ‫"ה ִּצּיּור ַה ֵּשׁנִ י ‪ֶׁ -‬של ֲאנַ טֹול ַּפ ְ‬ ‫ְס ִביב ָה ֲא ַגם‪ַ .‬‬ ‫ֹׁופ ִטים‪,‬‬ ‫ַּב ָּמקֹום ָה ִראׁשֹון ִמ ֵּבין ַה ְּשׁנַ יִ ם!" ִה ְכ ִריזּו ֶח ֶבר ַהּש ְ‬ ‫כּותית ָענַ ד ְל ַדׁש ִּב ְגּדֹו ֵס ֶמל ַה ַּמ ְר ֶאה ִּכי‬ ‫ּונְ ִציג ַהּו ֲַע ָדה ַה ַּמ ְל ִ‬ ‫יֹותר ְּב ֵבית‬ ‫ָז ָכה ַּב ָּמקֹום ָה ִראׁשֹון ְּב ַת ֲחרּות ַה ַּצּיָ ר ַהּטֹוב ְּב ֵ‬ ‫ַה ֵּס ֶפר‪.‬‬ ‫לּוא ְלס‬ ‫ַ‬ ‫ַּבּש ָּׁורה ָה ִראׁשֹונָ ה ֶׁשל ַה ִּמ ְׁש ַּת ְּת ִפים יָ ַׁשב ֶאנְ ִרי‬ ‫סֹורים‬ ‫רֹופ ִ‬ ‫וְ ָח ַרק ִׁשּנַ יִ ם ְּב ַז ַעם‪ֶ .‬אנְ ִרי‪ְּ ,‬כ ַא ְחיָ נֹו ֶׁשל ַא ַחד ַה ְּפ ֶ‬ ‫ֹׁופ ֶטת‪ִ ,‬צ ָּפה ֶׁש ִּצּיּורֹו‬ ‫ַה ְמ ֻכ ָּב ִדים ֶׁש ָהיָ ה ָח ֵבר ַּבּו ֲַע ָדה ַהּש ֶ‬ ‫יע ִאם ֹלא ַל ָּמקֹום ָה ִראׁשֹון‪ְ ,‬ל ָפחֹות ַל ָּמקֹום ַה ֵּשׁנִ י‪.‬‬ ‫יַ ִּג ַ‬ ‫ָה ֻע ְב ָּדה ֶׁש ְּשׁ ֵכנֹו ָה ַא ְדמֹונִ י ִמ ַּמ ֲע ַמד ַה ֵּבינַ יִ ם ָז ָכה ְל ַה ָּכ ָרה‬ ‫יע ַל ָּמקֹום ָה ִראׁשֹון‪ֶ ,‬ה ֱע ִב ָירה‬ ‫ּכֹה ְר ָח ָבה ְּב ִצּיּורֹו‪ ,‬וְ ַאף ִה ִּג ַ‬ ‫אֹותֹו ַע ל ַּד ְע ּתֹו‪ ,‬וְ הּוא ִצ ָּפ ה ִל ְר אֹות ֶא ת ַה ִּצ ּיּור ַה ֵּשׁ נִ י‪.‬‬ ‫ְל ַד ְעּתֹו ַה ִּצּיּור ֶׁש ָּשׁ ַלח ַלּו ֲַע ָדה ָהיָ ה יָ ֶפה ְל ֵאין ֲערְֹך ֵמ ַה ִּצּיּור‬ ‫ָה ִראׁשֹון ֶׁש ֻה ַּצג‪ַ ,‬אְך הּוא ִצ ָּפה ִל ְראֹות ֶאת ַה ִּצּיּור ַה ֵּשׁנִ י‬ ‫צּורת ַה ְּז ִכּיָ ה‪.‬‬ ‫וְ ִל ְראֹות ַה ִאם יֵ ׁש ַט ַעם ְל ַע ְר ֵער ַעל ַ‬ ‫ֹׁופ ִטים ֶאת‬ ‫ֹיאּה ַּכ ֲא ֶׁשר ֵה ִסירּו ַהּש ְ‬ ‫יעה ְל ִש ָ‬ ‫ַה ִה ְת ַר ְּגׁשּות ִה ִּג ָ‬ ‫ׁשֹובב‬ ‫ֵ‬ ‫ַהּלֹוט ֵמ ַעל ַה ִּצּיּור ַה ֵּשׁנִ י‪ֻּ .‬כ ָּלם ִצּפּו ִל ְראֹות ִצּיּור ְמ‬ ‫ּומ ְק ִרין ַׁש ְלוָ ה‪ַּ ,‬כ ֲא ֶׁשר ְל ַמ ְר ֵּבה ַה ַה ְפ ָּת ָעה ָהיָ ה ַה ִּצּיּור‬ ‫ֵעינַ יִ ם ַ‬ ‫כּורים‬ ‫ִּכ ְמ ַעט ָהפּוְך ִמן ַה ִּצּיּור ָה ִראׁשֹון‪ָׁ .‬ש ַמיִ ם ֲאפ ִֹרים וַ ֲע ִ‬ ‫ׂשּופים ִמ ִּצ ְמ ִחּיָ ה‪ֶּ ,‬ג ֶׁשם ַז ְל ָעפֹות‬ ‫ִ‬ ‫נִ ְראּו ֵמ ַעל ַק ְצוֹות ָה ִרים ֲח‬ ‫קֹוצף‬ ‫ֵ‬ ‫ׁשֹוצף וְ‬ ‫ֵ‬ ‫סֹוער‬ ‫ֵ‬ ‫ּוב ָרק ַמ ְב ִריק ַּב ָּשׁ ַמיִ ם‪ַ .‬מ ָּפל‬ ‫נִ ָּתְך ַא ְר ָצה‪ָ ,‬‬ ‫רּוח ֲח ָז ָקה ְמנַ ְענַ ַעת‬ ‫נִ ָּתז ְל ָכל ֵע ֶבר וְ נִ ָּתן ְל ַה ְב ִחין ְּבנָ ֵקל ִּכי ַ‬ ‫יחים ַה ְמ ַע ִּטים ֶׁש ִּמ ָּס ִביב‪ַ ,‬הּכֹל ִצּפּו ְל ִצּיּור‬ ‫נִ ְמ ָרצֹות ֶאת ַה ִּשׂ ִ‬ ‫ַה ַּמ ְק ִרין ר ַֹגע וְ ַׁש ְלוָ ה‪ ,‬וְ ִהּנֵ ה ִּב ְמקֹום זֹאת ָז ָכה ִצּיּור ַה ַּמ ְק ִרין‬ ‫ֻּכּלֹו ְס ָע ָרה?! ַאְך ַאף ֶא ָחד ִמן ַה ַּצּיָ ִרים ֹלא ָח ַׁשב ְל ֶר ַגע‬ ‫ַל ֲחֹלק ַעל ַּד ְע ָּתם ֶׁשל ֶח ֶבר ַה ַּצּיָ ִרים ַה ָּמ ֳע ָר ִכים‪ ,‬וְ ַר ַעם‬

‫ֶׁשל ְמ ִחיאֹות ַּכ ַּפיִ ם‬ ‫ּומּיָ ד‬ ‫אּולם‪ִ .‬‬ ‫נִ ְׁש ַמע ָּב ָ‬ ‫ְל ַא ַחר נְ ִתינַ ת ַה ְּפ ָר ס‬ ‫נִ ְד ֲחקּו ֻּכ ָּלם ִל ְלחֹ ץ‬ ‫יהם ֶׁשל ְׁשנֵ י‬ ‫ֶאת יְ ֵד ֶ‬ ‫ַה ַּצּיָ ִרים ַהּנִ ְר ָּג ִׁשים ‪,‬‬ ‫לֹומר ִּכ ְמ ַע ט‬ ‫ֶא ְפ ָׁשר ַ‬ ‫ֻּכ ָּל ם‪ ,‬חּוץ ֵמ ֶא נְ ִרי‬ ‫ּזֹוע ם ֶׁש ִח ָּכ ה ַר ק‬ ‫ַה ֵ‬ ‫ַל ִה ְז ַּד ְּמנּות ָה ִראׁשֹונָ ה ְּכ ֵדי ְל ַה ִּגיׁש ֶאת ַט ֲענָ תֹו ִּב ְפנֵ י ַח ְב ֵרי‬ ‫יטה ַעל ַה ֲענָ ַקת ַה ְּפ ָרס‪.‬‬ ‫ַהּו ֲַע ָדה ֶׁש ֶה ְח ִל ָ‬ ‫סֹורים ַה ְמ ֻכ ָּב ִדים" נָ ַטף ֶאנְ ִרי ֲח ַל ְק ַלּקֹות‪,‬‬ ‫רֹופ ִ‬ ‫ידי ַה ְּפ ֶ‬ ‫"יְ ִד ַ‬ ‫יכם ַהּנְ בֹונֹות ְל ַג ֵּבי ְּב ִח ַירת‬ ‫טֹות ֶ‬ ‫"ש ַֹמ ְח ִּתי ִל ְראֹות ֶאת ַה ְח ָל ֵ‬ ‫ָ‬ ‫אכה זֹו ִל ְבחֹר‬ ‫לֹומר ֶׁש ַרק ַּב ֲעבּור ְמ ָל ָ‬ ‫ַ‬ ‫ּיּורים‪ֶ ,‬א ְפ ָׁשר‬ ‫ַה ִּצ ִ‬ ‫ּיּורים‬ ‫ימים ֶאת ַה ִּצ ִ‬ ‫ּומ ְר ִׁש ִ‬ ‫ּיּורים ּכֹה ַר ִּבים ַ‬ ‫ִמּתֹוְך ָׁש ָלל ֶׁשל ִצ ִ‬ ‫מֹות ֶכם‪"..‬‬ ‫רּוׁשים ַצּיָ ִרים ַר ֵּבי ַמ ֲע ָלה ְּכ ְ‬ ‫יֹותר ְּד ִ‬ ‫ּטֹובים ְּב ֵ‬ ‫ַה ִ‬ ‫עֹודדֹות‪ ,‬וְ ַה ַה ְר ָּג ָׁשה‬ ‫ֶח ֶבר ָה ֳא ָמנִ ים ִהנְ ֲהנּו ְל ֶע ְברֹו ְּב ָפנִ ים ְמ ְ‬ ‫ִה ְת ַח ְּז ָקה ְּב ִלּבֹו ֶׁשל ֶאנְ ִרי ֶׁש ֶּזהּו ַה ְּז ַמן ַה ַּמ ְת ִאים ְל ָב ֵרר ֶאת‬ ‫יתי ָש ֵֹמ ַח‬ ‫ׁשּות ֶכם‪ָ ,‬היִ ִ‬ ‫"ּב ְר ְ‬ ‫אס ַקל‪ִ .‬‬ ‫יצד ָז ָכה ֲאנַ טֹול ַּפ ְ‬ ‫ָה ִענְ יָ ן ֵּכ ַ‬ ‫יהם ְק ַב ְע ֶּתם ִּכי‬ ‫ּקּולים ֶׁש ַעל ִּפ ֶ‬ ‫ְמאֹד ָל ַד ַעת – ַמ ֶהם ַה ִּשׁ ִ‬ ‫אס ַקל ָז ָכה ַּב ָּמקֹום ָה ִראׁשֹון?! ֲהֹלא נִ ְת ַּב ַּק ְׁשנּו‬ ‫ִצּיּורֹו ֶׁשל ַּפ ְ‬ ‫ְל ַצּיֵ ר ִצּיּור ַה ַּמ ְק ִרין ר ַֹגע וְ ַׁש ְלוָ ה?!"‬ ‫ידי‬ ‫"ה ֵּבט יְ ִד ִ‬ ‫ואלנְ ִסיין‪ַ ,‬‬ ‫ֶ‬ ‫רֹופסֹור וַ‬ ‫"אנִ י ַא ְס ִּביר"‪ֵ ,‬ה ִׁשיב ְּפ ֶ‬ ‫ֲ‬ ‫ַעל ַה ִּצּיּור‪ָ ,‬א ְמנָ ם ְס ִביבֹו ְס ָע ָרה‪ַ .‬אְך ַּב ֶּס ַלע ְל ַמ ְר ְּגלֹות‬ ‫ילה‬ ‫יֹוׁש ֶבת ִצּפֹור ַה ַּמ ֲא ִכ ָ‬ ‫ּובתֹוכֹו ֶ‬ ‫ֹיח ָק ָטן ְ‬ ‫ַה ַּמ ָּפל יֶ ְׁשנֹו ִש ַ‬ ‫יע ר ַֹגע‬ ‫יה ְּבתֹוְך ַה ֵּקן‪ .‬זֹו ֵאינָ ּה ָח ְכ ָמה ְל ַה ִּב ַ‬ ‫ּגֹוז ֶל ָ‬ ‫ְּבנַ ַחת ֶאת ָ‬ ‫גּוע ִמ ָּס ִביב‪ַ ,‬ה ָח ְכ ָמה ִהיא ִל ְמצֹא ֶאת‬ ‫וְ ַׁש ְלוָ ה ַּכ ֲא ֶׁשר ַהּכֹל ָר ַ‬ ‫סֹוער ִמ ָּס ִביב‪ָ .‬ל ֵכן ִצּיּור ֶזה ָז ָכה‬ ‫ֵ‬ ‫ַה ַּשׁ ְלוָ ה וְ ָהר ַֹגע ַּגם ְּכ ֶׁש ַהּכֹל‬ ‫ַּב ָּמקֹום ָה ִראׁשֹון‪ִ ,‬מּשּׁום ֶׁשהּוא ַמ ְד ִּגיׁש ֶאת ַה ֶּשׁ ֶקט ֶׁש ְּב ֵלב‬ ‫ַה ְּס ָע ָרה‪"...‬‬ ‫***‬ ‫ְּב ָפ ָר ָׁש ֵתנּו‪ִ ,‬מ ְס ַּתּיְ מֹות ַה ֲה ָכנֹות ֶׁשל ַעם יִ ְש ָֹר ֵאל ֶאל ֶא ֶרץ‬ ‫יִ ְש ָֹר ֵא ל‪ֶ .‬א ת ַמ ֲה ַל ְך ַה ַּמ ָּס ע ֶׁש ּנִ ְמ ַׁש ְך ְּכ ַא ְר ָּב ִע ים ָׁש נָ ה‬ ‫"על ִּפי ה" יַ ֲחנּו‪ ,‬וְ ַעל ִּפי ה'‬ ‫ּתֹורה ַּב ָּפסּוק‪ַ :‬‬ ‫ְמ ָת ֶא ֶרת ָלנּו ַה ָ‬ ‫ֹלקי ֻמ ְפ ָלא‪,‬‬ ‫קּופה ָז ָכה ְל ִלּוּוי ֱא ִ‬ ‫אֹותּה ְּת ָ‬ ‫יִ ָּסעּו"‪ַ .‬עם יִ ְש ָֹר ֵאל ְּב ָ‬ ‫ַּכ ֲא ֶׁשר ָזכּו ְל ַענְ נֵ י ַה ָּכבֹוד‪ַ ,‬ל ָּמן‪ ,‬וְ ִל ְב ֵא ָרה ֶׁשל ִמ ְריָ ם‪ַ .‬ל ְמרֹות‬ ‫עֹולם ִמ ָּס ִביב ָרצּו ְל ִה ָּל ֵחם ָּב ֶהם‪ָ ,‬מ ְצאּו ַעם‬ ‫ֶׁש ָּכל ֻאּמֹות ָה ָ‬ ‫ּנֹורא ֶׁשּבֹו‬ ‫יִ ְש ָֹר ֵאל ֶאת ָהר ַֹגע וְ ֶאת ַה ַּשׁ ְלוָ ה ַּדוְ ָקא ַּב ִּמ ְד ָּבר ַה ָ‬ ‫קּופ ה ֲא ֻר ָּכ ה ָּכ ל ָּכ ְך‪ַ .‬עם‬ ‫ָ‬ ‫נָ ְס עּו ְּב ֶמ ֶׁש ְך ְּת‬ ‫יִ ְש ָֹר ֵאל ִהּוּו ֶאת ַה ֶּשׁ ֶקט וְ ֶאת ָהר ַֹגע‬ ‫יב ם‬ ‫עֹולם ֶׁש ִּמ ְּס ִב ָ‬ ‫ְּב ָכל ַס ֲע ַרת ָה ָ‬ ‫דּותם‬ ‫ִּב ְזכּות ֱאמּונָ ָתם וְ ַע ְב ָ‬ ‫ְל ב ֹו ֵר א ָה ע ֹו ָל ִמ י ם ‪,‬‬ ‫ַּכ ֲא ֶׁשר ָא ָדם ַמ ֲא ִמין ִּכ י‬ ‫ַה ַּק ָּב"ה ַמנְ ֶחה אֹותֹו‬ ‫ַל ָּמקֹום ֶׁש ֲה ִכי טֹוב‬ ‫ַּב ֲעבּורֹו‪ ,‬נֶ ֱע ָל ִמים‬ ‫לֹו ָּכל ַה ְּס ֵפקֹות‪.‬‬ ‫וְ ַג ם ְּכ ֶׁש ַה ּכֹ ל‬ ‫ס ֹו ֵע ר וְ ר ֹו ֵגׁש‬ ‫עֹולי‬ ‫ְּב ִמ ְׁש ֵ‬ ‫ַה ַח ּיִ י ם ‪ ,‬ה ּוא‬ ‫ֶאת‬ ‫מ ֹו ֵצ א‬ ‫ימ י‬ ‫ַה ֶּשׁ ֶק ט ַה ְּפ נִ ִ‬ ‫ַה ּמ ּו נָ ע ִּב ְז כ ּות‬ ‫ָה ֱאמּונָ ה‪.‬‬


n e i r n o n i S 2 Une femme qui passe au feu rouge, se fait arrêter par un policier: - Votre permis svp! - Oh mais ça fait 15 ans que je roule sans permis! - Comment ça? Alors, montrez-moi votre assurance! - Si j'en avais une je vous l'aurais montrée! Mais j'ai volé cette voiture ce matin, d'ailleurs si vous voulez savoir, j'ai enfermé le vrai propriétaire de la voiture dans le coffre! - Ça suffit! Il appelle son chef et lui raconte tout. Le chef arrive: - Chère Madame, votre permis svp! Elle le lui tend gentiment. - Permis en règle.Votre assurance svp? Elle la lui présente. - Parfait! Ouvrez votre coffre svp! Le coffre est vide! - Eh bien cela est bizarre, mon agent m'a raconté que vous n'aviez pas de permis, pas d'assurance et que vous déteniez quelqu'un dans votre coffre! - Ah! Et il serait même capable de vous dire que j'ai brulé un feu aussi!!! Un homme entre dans un bar et dit à la serveuse: - Une 16 s'il vous plaît! La serveuse lui répond: - Une 1664? Le monsieur lui dit: ''Non, une 16 pour m'assoir''.


‫‪Enigme‬‬

‫‪36 | 15/06/2019‬‬

‫המנצחים במקום הראשון‪:‬‬

‫חידה‬

‫לא היו עוד מנצחים‬

‫גד ותהילה שוקרו‪,‬‬ ‫ירושלים‬

‫בפעם הקודמת החידה היתה‪ :‬הוא גדל וקטן בלי שמישהו רואה אותו‪ ,‬אין הוא אש‪ ,‬אך מים‬ ‫בהחלט יכולים לחסל אותו‪ .‬מה זה?‬ ‫תשובה‪ :‬צמא‬

‫‫ילדים! שילחו לנו חידות‪ .‬תודה!‬ ‪guitelbenishay@gmail.com‬‬

‫חידת‬ ‫השבוע‬

‫אנחנו שני ירקות‬ ‫יש לנו את אותן האותיות בשמותינו רק‬ ‫בסדר שונה‪ .‬מי אנחנו?‬

‫נא לשלוח את התשובה למייל הבא עם תמונה שלכם‪:‬‬

‫‪Envoyez la bonne réponse au mail suivant guitelbenishay@gmail.com‬‬

‫"ו ִה ֵּנה ִמ ְריָם‪ְ ,‬מצ ַֹר ַעת‪"...‬‬ ‫ְ‬ ‫(במדבר יב'‪ ,‬י')‬

‫מצאו‬ ‫את ‪7‬‬ ‫ההבדלים‬


‫‪15/06/2019 | 37‬‬

‫חידון‬ ‫‪1‬‬ ‫‪2‬‬

‫מנורת הזהב נבנתה ב''מקשה אחת''‪ .‬מה שורש המילה ''מקשה''‪.‬‬ ‫מה ניתן להבין מזה לגבי אור המנורה?‬

‫‪5‬‬

‫''‬

‫משה אומר ליתרו‪'' :‬והיית לנו ל‬ ‫עיניים‬

‫‪3‬‬ ‫‪4‬‬

‫לפרשת בהעלותך‬ ‫אוזניים‬

‫חכמה‬

‫באיזה הקשר המספר ‪ 70‬מוזכר בפרשה?‬ ‫מי יוצא דופן‪ :‬קישואים‪ ,‬מלפפונים‪ ,‬אבטיחים‪ ,‬בצלים‪ ,‬שומים?‬

‫מי מכונה בפרשה‪'' :‬עניו מאוד מכל האדם''?‬ ‫אהרון הכהן‬

‫יתרו‬

‫משה רבנו‬

‫באותו תאריך‪ ,‬יב' בסיון‪ ,‬לפני ‪ 28‬שנה‪ ,‬התחיל המבצע‬ ‫''שלמה''‪ :‬ישראל שלח ‪ 40‬מטוסים לאתיופיה לעיר‬ ‫אדיס אבבה‪ ,‬כדי לתת לעלות לארץ ל‪ 14.310‬יהודים!‬ ‫בחוקותי‬

‫במדבר‬

‫נשא‬

‫בדיחות‬

‫בהעלותך‬

‫‪Photo Flickr / GPO‬‬

‫שלח‬

‫ל התשובות‬ ‫ס‬

‫פעם איש הלך ברחוב ונפל בבור‬ ‫הוא התפלל‪'' :‬תעשה לי נס!''‬ ‫ואז עונים לו‪'' :‬כמה סוכר?''‬

‫משה‪.‬‬

‫‪5‬‬

‫איש נכנס למכונת קפה ויצא בנס‬ ‫תודה לאפרים בן‪-‬ישי משילה‬

‫חוץ מהמלפפונים‪ ,‬כל הירקות האלו‬ ‫מופיעים בפרשה כשעם ישראל התלונן על‬ ‫האוכל שלו!‬

‫‪4‬‬ ‫‪1‬‬

‫בכל דבר‪ ,‬צריך מאמץ‪ ,‬זו עבודה קשה‪.‬‬ ‫המילה קושי‪ ,‬קשה‪ ,‬כי כדי לגלות את האור‬

‫בהנהגת עם ישראל‪.‬‬ ‫‪ 70‬זקנים ביקש משה לאסוף כדי לעזור לו‬ ‫עיניים‪.‬‬

‫‪Lph.manou@gmail.com‬‬

‫‪2‬‬

‫ילדים! שילחו לנו בדיחות קצרות‪ .‬תודה!‬

‫‪3‬‬

‫ שמעון‪ ,‬למה ברחת מחדר הניתוח? היית‬‫חייב לעבור את הניתוח הזה!‬ ‫ כי האחות אמרה‪" :‬תהיה חזק אל תתרגש‪,‬‬‫זה בסך הכל ניתוח פשוט!"‬ ‫ נו‪ ,‬ואז‪ ,‬למה ברחת?‬‫‪ -‬כי היא דיברה אל המנתח!‬


38 | 15/06/2019

Informations Jérusalem Cérémonie d'inauguration de la rue HaRav Avraham Hazan, Rabbin de la Police et des prisons, Fondateur du Keren Hatechouva, à l'entrée de l'hôtel Leonardo-Plaza le 21 Sivan (24/06) à 16h45, en présence du Maire de Jérusalem, Moshé Léone. Nouveau pour vos enfants: Tsourba, l’étude de la Torah adaptée aux enfants. Inscriptions au 1700-500-777

Cours et Conférences Jérusalem Etudes bibliques - cours hebdo. de Rony Akrich à la mémoire du Dr Philippe Eliahou Ben Pnina Touitou zal à 20h30 tous les dimanches soirs. Beth Hamidrash Lev Hanoun - Shimon Ben Hamou 24 - Har Homa. Public mixte 16/06 de 8h30 à 17h30: Colloque Annuel B’nai B’rith Robert Gamzon, ‘Israël, un Etat Juif dans l’arène internationale’. PAF 110 sh (collation, boissons). 3 Keren Hayessod. 077201-0563 /02-566-5608 /bb.rgamzon. jeru@hotmail.com Le Moadon 18/06 à 15h: Conférence d’Albert Guenoun sur le thème ‘les symboles dans la torah et la pratique dans la vie quotidienne’. Synagogue Kiryat Hana David. 10 Rehov Yotam

02/07: B’nai B’rith Robert G a m z o n o rga n i s e u n Tiyoul de solidarité dans des localités proches de GAZA. PAF 180 sh. Re ns . 0 2 -5 6 7 -0242 o u b b . rga m zo n . j e r u @ hotmail.com

Netanya 17/06 à 19h30: Bnai Brith Loge Bonei Israël, Conférence Rachel I s ra ë l , Psyc h a n a l yste ‘ L e p o sttrauma de l'enfant et de l'adulte: est-il transgénérationnel’. PAF 100 sh (buffet). Sea-Park Hôtel - David Hameleh 7. 058-648-9588 / 050-6425070

Tel-Aviv 17/06 à 20h30: Houg Benno Gross - conférence du Rav et peintre Yoël Benharrouche sur le don de la thora et la prophétie. 5 rue Brener

Les infos pratiques Un séjour pour la Néchama: Voyage à Ouman du 27 au 30 Juin avec la Rabbanite Simha Benchaya. Réservation au 00972-2-500-2721 /052-767-6773

Jérusalem 23/06 et 24/06 de 17h à 20h: Exposition-Vente de peintures à l’huile réalisées par les dames de l’Atelier d’Evelyne. 4 rehov Shushan. 058-795-5448

Détente

Wizo Dona Garcia 17/06 à 19h30: soirée cabaret au profit des enfants maltraités, avec la participation de Déborah Benasouli et Mark Ben au Blue Hall – Kikar Hamusika. PAF 160 sh. 058-768-5585 ou 054-553-8218

La pièce de théâtre ‘Un air de famille’ d’Agnès Jaoui et Jean Pierre Bacri sera en tournée en Israël sous la direction de Chantal Cohen. Le 20/06 à Tel-Aviv et le 23/06 à Jérusalem. Réservation: 073-216-0486

19/06 à 20h: Soirée musicale de l ’a s s o c i a ti o n O R I M , a v e c l a participation de la Rabbanite Yemima Mizrahi et de la famille Wach. Merkaz HIBBA – Harav Herzog 75. 052-4852800


15/06/2019 | 39

Rav Haïm Dynovisz et son équipe organisent un Tyoul le 30/06 sur Kivré Tsadikim (Méron, Tsfat, Tibériade, Rabbi Akiva, Rabbi Meyer). Départ 8 h 3 0 , reto u r 2 0 h . PA F 1 1 0 s h . Chimchone: 054-318-9655 Concerts de Musique au Zappa: 20/06 Amir Benayoun, 22/06 David Broza, 25/06 Galy Atari, 26/06 Eviatar Banay, 27/06 Ariel Zylber. Réservation au *9080

Netanya 16/06 Spectacle musical ‘Le temps d’un Violon’ Campus Francophone. 0733-202-400 ou www.culturaccess. com 19/06: Ezra-El a le plaisir de fêter l’été et la musique à Gaash. Départ 10h, retour 21h. PAF 200 sh adh /220 sh non adh. Rés Josette 050-528-2923 W I ZO 2 0 / 0 6 à 1 7 h : i nte r m è d e théâtral, les élèves de l'Atelier de théâtre de Déborah Kalfa: ‘les contes du guetto de Chelm’. PAF. 40 sh. Public féminin et enfants. 13 MAC DONALD. 054-450-0996 ou 054-647-4170

Tel-Aviv Concerts de Musique au Zappa: 19/06 Chalom H'anoh', 20/06 Ariel Zylber, 30/06 Ychay Ribo avec Ehoud Banay et Youval Dayan. Réservation au *9080

Kikar Hamusika KikarHamusica est un concept unique au monde qui propose de la Musique "Live" tous les jours de la semaine de 12h à 23h, vendredi à 10h, MotseiShabat à 20h30, hors Shabbat et fêtes, près de nos restaurants: KinorBakikar 029944902, Nah’man 02-9920540, Blue Hall Music 02-6256488, Andalucia 02-6266306, Piccolino 02-6244186, Gourmandises 02-5667222.

13/06 à 21h Sihara Musique Israélienne ethnique. Blue Hall Music à 22h Beat coin - Pop & rock classics 14/06 à 12h Duo Nah’man Solomon Musique israélienne 15/06 à 21h Amir Shreiber et le Gros' Haisraeli - Musique israélienne. Blue Hall Music à 22h Dov Hammer - Blues 16/06 à 21h Jazzic - Jazz. Blue Hall Music à 21h Raz Sekeles & the Jazzbirds - Blues, Jazz & Funk 17/06 à 21h Manly Quartet Musique classique. Blue Hall Music à 21h Noam Yadgar - All time classics 18/06 à 21h Trio Bossa Giba Perelman: Musique brésilienne. Blue Hall Music à 21h Kelim shlovim - Ehud manor tribute 19/06 à 21h Spirit - Pop-music RNB. Blue Hall Music à 21h Saadya&Moshe - Folk acoustique


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42 | 15/06/2019

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44 | Côté psy | 15/06/2019

Tout ça pour une bougie d'anniversaire! Par Laurence Bernheim Tout ça pour une bougie d'anniversaire, a dû se dire sa maman en sortant. "C'est un enfant adorable", me dit la maman d'Ariel, dix ans. La douceur du visage de l'enfant me confirme ces mots maternels. "Mais parfois, il se met en colère sans que l'on comprenne pourquoi. Et ça se passe souvent avec des histoires de copains. Sa réaction est alors totalement démesurée par rapport à l'événement". Là, je comprends facilement qu'un stress profond est à l'origine d'une telle réaction récurrente, stress qui fait sortir l'"enfant de ses gonds", ou plus exactement, qui l'éloigne de la douceur de sa vraie nature. Et c'est parti pour "L'INVESTIGATION AU SEIN DE SON INCONSCIENT", en toute facilité, ‫ב"ה‬, grâce au test musculaire. Vingt minutes plus tard, nous avons les éléments

nous permettant de comprendre "l 'histoire". Mais ce ne fut pas sans étonnement, je dois dire, surtout pour sa maman, qui assiste en "live" aux révélations de l'inconscient de son fils. Ce qui la surprend le plus, c'est quand je lui annonce que le stress d'origine est un stress physique, conséquent d'un vécu à l'âge de un an pile de l'enfant! "A-t-il été malade, a -t -il fait une chute''? je demande. Rien de tout ça. Alors je cherche ce qui aurait pu faire mal à un "petit bout" d'un an tout juste. Et là, une intuition, ‫ב"ה‬... Alors, je tente une "assertion" en direction de l'inconscient de l'enfant: " bougie du gâteau d'anniversaire "


Et là, bingo!! Réponse musculaire positive, ne laissant aucune place au doute.

colère, comme il l'aurait fait assurément avant!"

Vraiment pas de quoi en faire une histoire...

Voilà, un profond changement pour cet enfant, qui, sans l'intelligence de ses parents de l'emmener en soin, aurait continué à porter cette colère (qui n'aurait pas disparu toute seule, car conséquence d'un stress profondément ancré, mais qui au contraire, ce serait amplifiée...) toute sa vie.

On a dû souffler puis apposer un bisou tendre sur cette petite main potelée, et dire au p'tit bout de choux: " C'est rien, ça y est!!!".

Et malgré la douceur de son Être, il aurait régulièrement "explosé", sous le regard plein d'incompréhension des siens...!!

La maman, abasourdie, n'en a aucun souvenir. On peut la comprendre: c'était il y a 9 ans, et c'était en soi, aux yeux des adultes témoins de la scène, un tout petit incident.

Mais non, ça "n'y était pas"...! Ce stress est resté vivant et actif jusqu'au jour du soin. On a alors pu l'identifier, le dissoudre, et là alors cette fois, "oui, ça y était vraiment".

A peine une heure pour se sortir d'un tel mécanisme!!

‫ב"ה‬

Pour preuve, le message audio de sa maman, qui me dit en substance:

Laurence Bernheim, 054 700 73 61, laucain@aol. com

"Mon mari et moi avons constaté beaucoup de changements depuis la séance. Notre fils est beaucoup plus calme. Tout à l'heure par exemple, il s'est énervé, mais n'est pas du tout entré dans une

Psychothérapeute Recherche et dissolution des conflits originels et annulation des croyances entravantes.


46 | Education | 15/06/2019

Education en Israël Un choc pour les francophones L'Alya est un lot de défis divers et variés. Les différences de culture entre la société française et la société israélienne, ainsi que les facultés d'intégration et d'adaptation qu'elles impliquent, en sont un exemple probant. C'est particulièrement le cas dans le domaine de l'éducation, où parents comme petits et grands sont confrontés à des différences notables. Zoom sur les contrastes les plus essentiels. Au préalable, précisons que le but du présent article n'est pas de porter un quelconque jugement sur ces différences, mais de les souligner et d'apporter des conseils afin de s'y adapter. La principale différence entre les mentalités française et israélienne réside sans doute dans le degré de proximité que les élèves entretiennent à l'égard de leurs professeurs. Si en France, la distance est le socle du respect, tel n'est pas le cas en Israël, où l'on considère que la proximité n'enfreint pas le respect dû au professeur. Cette proximité a pour corollaire une absence de limites disciplinaires claires entre les élèves et leurs professeurs. Ainsi, si

l'élève francophone avait l'habitude de l'existence de certaines limites imposées par le personnel enseignant, celui-ci a soudainement le sentiment d'être affranchi de toute autorité. Conséquence: tous les débordements semblent permis, les sanctions tombent et celles-ci semblent injustifiées. Cette différence est particulièrement flagrante lorsque l'enfant connaît des limites claires dans son foyer et qu'il se retrouve face à un flou disciplinaire dans son établissement scolaire, en compagnie de camarades israéliens qui eux, connaissent tacitement ces limites et ne sont pas sanctionnés. Par conséquent, il y a lieu de souligner ces différences à l'enfant afin qu'il n'en pâtisse pas. La seconde différence résulte également de cette notion de proximité. En effet, si en France, les parents n'entretenaient pas de lien constant avec les professeurs, en Israël, non seulement ce lien existe, mais les professeurs attendent des parents qu'ils entrent en contact avec eux. À défaut, ils interprètent cela comme un manque d'attention des parents vis-à-vis de la scolarité de leur enfant. Par exemple, il est recommandé d'appeler le professeur principal de temps à autre, même en soirée, si des questions surgissent. Le professeur portera une attention particulière aux progrès de l'enfant le jour suivant. La règle d'or en la matière est qu'il faut à la fois montrer un intérêt pour la scolarité de l’enfant mais aussi souligner notre volonté de collaborer avec le professeur. En outre, les parents ne doivent jamais hésiter à encourager et congratuler les professeurs pour leur travail.

Concernant la troisième différence, il n’est pas rare de constater que lors des réunions avec le personnel enseignant, certains parents francophones mettent l’accent sur les sanctions ordonnées à leurs enfants, souvent afin d’émettre des contestations quant à leur fondement. Or, si le système scolaire francophone mettait l’accent sur les sanctions, tel n’est pas le cas du système scolaire israélien, qui ne comprend pas toujours le fort intérêt des parents quant à ce sujet et qui tend à se focaliser sur l’avenir de l’enfant et sur les futurs dispositifs qui pourraient être mis en place afin de le faire progresser. Il y a lieu de prendre conscience de cette différence afin de ne pas voir dans l’attitude de l’école un manque de considération vis-à-vis des contestations des parents. Association Lemaan’ha, aide aux enfants en difficultés spirituelles et émotionnelles. Confidentialité assurée. Nina.lemaanha@gmail.com, 02-3727093.


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