sommaire 4 LA TRIBUNE 7 LE ZAPPING
L’ACTUALITÉ 8 Chantier Nord-Sud Les opéras du MET 9 Les fêtes de la SaintMartin
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LE DOSSIER 10 Les enjeux de Biarritz Océan 22 Harearen joan-jinak
LA VILLE 24 Vie quotidienne Le prix de l’eau Questionnaire Agenda 21 27 Rencontres Des danseurs Malandain 28 Mémoire Le musée de la Mer 29 La vie des conseils de quartier
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LA VIE ASSOCIATIVE
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31 Le mot des associations
AGENDA 32 Les sorties du mois
COURRIER
BIARRITZ magazine
Novembre 2009 | n° 190
N°190 NOVEMBRE 2009
Directeur de la publication Michel Veunac Directrice de la communication Claire Lartigau DOSSIER
LES ENJEUX DE BIARRITZ OCÉAN
Rédactrice en chef Anne-Marie Galé Participation rédactionnelle : A. Rode, S. Vivé, D. Yustède, M. Esteban. Réalisation API® – Maquette Nathalie Gadaud Impression SAI – BP 90 041
L’ACTUALITÉ
LE CHANTIER NORD-SUD DU VERSANT
LA VILLE
LE PRIX DE L’EAU
64201 Biarritz CEDEX – 05 59 43 80 30 Publicité API – C. Vitart – 05 59 52 84 00
23/10/2009 12:35:22
35 L’EXPRESSION DES GROUPES POLITIQUES 38 LE CARNET
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ISSN : 0998-0687 Couverture : P. Le Doaré/Aquarium d’Okinawa. Montage et retouches : ProfilKolor.
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Merci de nous contacter : Service informationcommunication Hôtel de Ville | 64200 Biarritz Tél. 05 59 41 54 34 Fax. 05 59 41 59 61 biarritz.magazine@biarritz.fr
Photos : © DR
la tribune
LE XE FORO DE BIARRITZ
O
ui, je sais, certains opposants, hélas systématiquement critiques, considèrent que cet événement ne sert pas à grand-chose et qu’il est inutilement coûteux. Et bien, ils ont tort. Le Xe Foro qui s’est tenu cette année, à Quito, en Équateur, à l’occasion du 200e anniversaire de l’indépendance de ce pays a été globalement, très réussi et constitue une belle promotion pour notre ville. Au total, 21 pays et 500 participants étrangers étaient présents à Quito. Les thèmes discutés ont tourné autour de la crise mondiale, de ses effets sociaux, de quelques solutions éventuelles, sur la base de rapports rédigés par de grands organismes et fondations d’études français, espagnols et latino-américains. Le succès de cette manifestation tient, de mon point de vue, à cinq raisons essentielles : 1°) La présence de personnalités de haut niveau qui donne une dimension et un éclat particuliers aux débats. L’ouverture a été faite par le président de la République équatorienne, M. Correa, la clôture par le Premier ministre M. Jalkhe. Douze ex-présidents des Républiques latino-américaines étaient là, ainsi que la 1re vice-présidente du Congrès des Députés espagnols, un vice-président du Sénat espagnol et beaucoup d’autres… D’ailleurs, depuis l’organisation du Foro, une année sur deux en Amérique latine, les présidents de la République des pays hôtes ont toujours honoré de leur présence les séances d’inauguration. 2°) La qualité des intervenants est en général
“Le Foro est devenu l’opportunité de contacts, hors des cadres institutionnels.”
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exceptionnelle. La prestation de M. Ocampo, grand économiste et ancien secrétaire général adjoint de l’ONU, celle de M. Marin, ancien commissaire européen et ex-président des Cortes espagnols, sur une « nouvelle architecture financière », celle du ministre De La Iglesia sur les orientations de la présidence espagnole de l’Union européenne, celle de l’ex président du Pérou Toledo sur « l’accès à l’eau pour tous », celle de l’ex-président de Colombie Samper, sur les conséquences sociales de la crise, ont été des temps forts remarquables. 3°) Le pluralisme est le fondement du Foro. La plupart des partis politiques latino-américains étaient représentés, même ceux actuellement en campagne électorale (en particulier le Chili). Le fait que toutes les tendances aient la parole, sans exclusive aucune, est une clé majeure de notre démarche. 4°) Le Foro est devenu l’opportunité de contacts, hors des cadres institutionnels, ce qui lui permet de trouver une place originale, pour faciliter certaines négociations politiques et économiques. Par exemple, le président de la République équatorienne a reçu, en réunion privée, une trentaine de parlementaires colombiens, pour une discussion franche et positive, alors que son pays et la Colombie n’entretiennent pratiquement plus de relations diplomatiques depuis quelque temps. 5°) Le Foro est co-organisé avec des partenaires latino-américains et espagnols dont le nombre croît régulièrement, élargissant parallèlement le rayonnement de l’événement. !!! Qu’est-ce que tout cela a à voir avec Biarritz, me direz-vous ? Il faut vivre les Foros pour comprendre le support promotionnel qu’ils représentent pour notre ville. Les communes d’accueil font des efforts remarquables pour mettre à disposition les hébergements, la restauration, les salles, les transports. La presse nationale et internationale est là pour rendre
compte et citer, citer encore, « Biarritz » dont le nom est indissociablement lié à la manifestation. Notre initiative, au-delà de son caractère politique et culturel évident, rejoint une idée simple sur le développement touristique. Le temps n’est plus où une station comme Biarritz pouvait vivre du seul tourisme estival, qui durait quatre mois, il y a quelques décennies et qui dure, aujourd’hui, deux mois à peine, alors que les investissements nécessaires à la satisfaction du marché deviennent de plus en plus coûteux. Bien sûr, il y a la multiplication des résidences secondaires pour compenser cette diminution de l’activité saisonnière. Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi, pour notre équilibre, aller chercher des clients à l’étranger, notamment en dehors de l’été, dans des pays qui ont d’autres habitudes de vacances et d’autres saisons que les nôtres. L’Amérique latine fait partie de ceux-là, l’Europe du Nord aussi. Trois conditions me semblent commander la réussite d’une politique d’ouverture aux marchés extérieurs : − la notoriété, qui suppose des promotions régulières. La charge en revient pour l’essentiel à l’EPIC « Biarritz Tourisme ». Y contribuent également les manifestations culturelles d’excellence, comme « le Festival des Cinémas et Cultures d’Amérique latine », qui s’est superbement déroulé à Biarritz fin septembre, ou le magnifique Ballet Thierry Malandain qui s’est produit triomphalement en Amérique latine et notamment à Quito, en même temps que le Foro. Tout cela est cohérent et donnera avec de la constance et du professionnalisme, des résultats positifs pour notre ville. − la facilité d’accès de la destination par route, par train, par avion. Ce qui justifie notre soutien ferme à la liaison TGV. entre Bordeaux et la frontière et les efforts importants de l’aéroport, pour accroître les relations aériennes, en particulier avec l’Europe du Nord et la Grande-Bretagne. − Des équipements modernes répondant à la demande des touristes d’aujourd’hui. Beaucoup a déjà été fait dans ce domaine au cours des deux dernières décennies, par les opérateurs privés (notamment les hôteliers) et par la Ville elle-même. Le projet « Biarritz Océan » construit autour du thème de
la connaissance et de la protection de l’Océan et la construction de la Halle d’Iraty, pour salons et foires, se placent directement dans cet objectif. !!! Combien donc coûte à la Ville l’organisation, à Quito, du Foro de Biarritz ? Au total, 55 K€ versés au CMEAL (Centre de management Europe-Amérique latine), association porteuse de l’événement. C’est honnêtement modeste, par rapport au montant global des subventions versées par la Ville (moins de 1 %) et au réel rayonnement international de l’événement. Comment ce résultat est-il possible ? Tout simplement grâce au soutien substantiel de partenaires latinoaméricains fidèles, à l’aide pérenne du Conseil Régional, de la Communauté d’Agglomération, du Conseil Général, toujours présents pour les opérations imaginatives et au financement du gouvernement autonome basque. La manifestation est, en fait, profitable à toute la région, de part et d’autre de la frontière, à la Ville de Biarritz en première ligne bien-sûr, mais pas à elle seule. Elle permet aussi d’aller voir ce qui se passe ailleurs et peut-être de prendre exemple sur des pays, dont l’importante croissance touristique est source d’innovation et de transformation. L’Amérique latine et Quito en font partie. J’ai, en tout cas, la certitude que notre ville doit aller de l’avant, si elle veut rester au niveau des meilleures. Le tourisme change trop vite, les nouvelles destinations deviennent autant de concurrentes, pour que nous ne fassions pas preuve d’esprit audacieux et d’entreprise. Il faut gérer, avec prudence, mais aussi avec ambition, les affaires publiques, pour le bien de la population et la compétitivité économique. De ce point de vue, notre équipe mérite votre confiance.
“Le Foro est non seulement profitable à notre ville mais aussi à toute la région de part et d’autre de la frontière.”
Didier Borotra, sénateur maire
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le zapping d’octobre
1 1 – Ixelles célèbre le jubilé du jumelage avec Biarritz : le bourgmestre d’Ixelles Willy Decoutry, entouré du sénateur-maire Didier Borotra et d’André Labèguerie, adjoint chargé des jumelages, lors des cérémonies qui se sont déroulées fin septembre à la mairie d’Ixelles. © G. Strens 2 – La première réunion "5 + 5" consacrée à l’éducation a rassemblé dix ministres de l’Union européenne et de l’Union du Maghreb Arabe fin septembre à Biarritz. Luc Chatel, ministre de l’Éducation nationale, et Hatem Ben Salem, son homologue tunisien, ont co-présidé le colloque. © I. Palé
4 4 – Festival de Biarritz, cinéma et cultures d’Amérique latine. La Mexicaine Maria Chenillo reçoit l’Abrazo 2009 du meilleur long-métrage pour son film Cinco dias sin Nora. © Photomobile 5 – Foro de Biarritz 2009. De gauche à droite : le sénateurmaire Didier Borotra, Rafael Correa, président de la République équatorienne, et Augusto Barrera Guarderas, maire de Quito. © R. Picotin
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3 – Fin octobre, 1800 éléves se sont retrouvés au lycée André Malraux pour le rendez-vous de Biarritz en forme. © Photomobile
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l’actualité LE MET COMME SI ON Y ÉTAIT ! Après avoir réuni 2 200 spectateurs lors des quatre retransmissions en direct du Metropolitan Opera de NewYork sur grand écran en HD, proposées de janvier à mai 2009, la Ville de Biarritz a décidé de poursuivre cette aventure pour la nouvelle saison du Met, offrant ainsi aux passionnés ou aux néophytes l’occasion d’assister en direct à des représentations uniques, dans un confort et une qualité d’écoute exceptionnels. Le 1er rendez-vous : samedi 19 décembre à 19 h au Casino municipal : Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach avec Anna Netrebko et Joseph Calleja. Suivront à la Gare du Midi à 19 h : le 16 janvier, Carmen de Bizet ; le 6 février, Simon Boccanegra de Verdi ; le 1er mai, Armida de Rossini. Tarif : 18 €, réduit : 12 €, abonnement 4 opéras 60 €, gratuit jusqu’à 18 ans. Service des Affaires culturelles : 05 59 41 57 50 - [biarritz. fr]. Loc. : 05 59 22 44 66.
COLLOQUE INTERNATIONAL CHANTIER NORD-SUD Le Théâtre du Versant, en collaboration avec la Compagnie Acte Sept de Bamako au Mali organise les 18, 19 et 20 novembre la 4e édition de ce colloque, véritable espace de rencontres et d’échanges entre experts et artistes du monde. Placé sous le patronage du ministère de la Culture, avec 17 pays représentés, la plupart des Institutions françaises et internationales qui œuvrent dans le champ des relations Sud/Nord, le Colloque a maintenant ses titres de noblesse. Les principaux acteurs de la vie culturelle de la ville, mais aussi de l’agglomération, participent à cet événement en accueillant des artistes, en présentant des œuvres sur le thème des “interculturalités”. Ainsi, le Centre Chorégraphique National Malandain Ballet Biarritz accueille la Compagnie Fabre/Sénou avec le spectacle « Egble Makou » le jeudi 19 novembre à 19 heures. À voir également au cinéma Le Royal, du 17 au 23 novembre dans le cadre des « rencontres cinématographiques Sud/Nord », le documentaire Nomada Tx. Réser. : 05 59 23 02 30 [theatre-du-versant. com]. 8 BIARRITZ magazine | NOVEMBRE 2009 N°190
Photos : © DR, Photomobile.
BELLE FIN DE SAISON POUR LE MALANDAIN BALLET BIARRITZ Le Malandain Ballet Biarritz revient d’une tournée en Amérique du Sud : Brésil, Argentine, Uruguay, Colombie et Équateur. La compagnie a donné douze représentations du Sang des étoiles de Thierry Malandain souvent couronnées de "standing ovation", au cours desquelles plus de 10 000 personnes ont pu découvrir et applaudir le ballet. Outre la représentation donnée au Teatro Nacional Sucre de Quito en ouverture du Xe Foro de Biarritz, il faut aussi souligner le spectacle offert aux enfants des favelas de Bogota. Suite à cette 1re tournée, la Sociedad de Cultura Artistica du Brésil, le Mozarteum de Buenos Aires, le Centro Cultural de Montevideo et el Alcaldia de Bogota se sont engagés à accueillir de nouveau la compagnie en 2012. En mars prochain, la troupe se rendra au Costa Rica et au Panama. Pour terminer l’année en beauté, les danseurs biarrots présentent une production inédite, le Magnifique-Tchaïkovski suites (CasseNoisette, La Belle aux bois dormant, le Lac des cygnes) les 12 et 13 décembre à 20 heures, au Teatro Victoria Eugenia de San Sebastian, et les 22 et 23 décembre à 20 h 30 à la Gare du Midi. Rens. : 34 943 48 18 18 [kutxanet. net] ou 05 59 22 44 66. [biarritz. fr].
FÊTES DE LA SAINT-MARTIN Les fêtes de la Saint-Martin se déroulent du 13 au 15 novembre. Au programme : un concert mêlant le tango-cancion de Manuel Mateo aux rythmes de cueca, zamba, chacarera du groupe Mundo Nuevo - vendredi 13 novembre, Théâtre du Casino municipal 21 heures ; l’incontournable concours gastronomique de ttoro inter-associations - samedi 14 novembre, Halle aux poissons, 8 heures à 13 heures ; le gala des écoles de danse qui fédère 23 associations et écoles de danse du BAB - samedi 14 novembre, Gare du Midi, 14 h 30 et 20 h 30 ; le déjeuner des Biarrots – dimanche 15 novembre, Bellevue, 12 heures ; les Farfadas qui avec leur dernier spectacle Un poussin = Deux, entraînent les plus jeunes dans leur univers musico-théâtral - dimanche 15 novembre, Gare du Midi, 16 heures. Rens. : 05 59 22 44 66.
Brève de mag >>>> LE FESTIVAL QUI CARTONNE Le 18e Festival cinémas et cultures d’Amérique latine est classé comme un bon cru. Avec quelque 23 000 spectateurs recensés, il enregistre une augmentation de 10 % de fréquentation quand les autres festivals voient leurs chiffres à la baisse. Outre la sélection des films en compétition jugée excellente par les jurys, les tables rondes et débats ont connu un vif succès, et le village a fait le plein comme à l’accoutumée. Le festival prend de la bouteille et gagne en qualité. Abrazo du meilleur long-métrage : Cinco dias sin Nora de Maria Chenillo (Mexique) ; Prix du jury Los paranoicos de Gabriel Medina (Argentine) ; Prix d’interprétation féminine Catalina Saavedra pour La Nana de Sebastian Silva (Chili) ; Prix d’interprétation masculine Daniel Hendler pour Los paranoicos de Gabriel Medina (Argentine) ; Prix du public El cuerno de la abundancia de J. C. Tabio (Cuba) ; Abrazo du meilleur court-métrage Distancias de Matias Lucchesi (Argentine).
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le dossier Présenté aux Biarrots lors d’une grande soirée publique, le projet Biarritz Océan, qui associe l’agrandissement du musée de la Mer et la construction de la Cité de l’Océan, constitue un atout majeur de développement local. Pour mieux comprendre les motivations et enjeux de ce programme ambitieux, il convient de rappeler la relation privilégiée qu’entretient depuis toujours Biarritz avec l’Océan et de mettre en avant la formidable impulsion que la ville va puiser dans cette réalisation. I - BIARRITZ ET L’OCÉAN Au cœur du golfe de Gascogne, entre Cantabrie et fosse de Capbreton, baignée par le Gulf Stream, bénéficiant d’un climat clément et de vagues exceptionnelles, Biarritz a construit sa culture et son économie autour de l’Océan. Des fouilles archéologiques ont révélé une occupation humaine du site de la grotte du cap Saint-Martin à l’ère néolithique. Amateur de poisson et de coquillages, notre ancêtre ne rêvait-il pas de capturer un jour les gros cétacés qui croisaient au large de son belvédère ? Quelques milliers de siècles plus tard, la chasse à la baleine donnait sa devise au petit village, bien avant qu’une jeune aristocrate espagnole devenue impératrice ne lance 10 BIARRITZ magazine | NOVEMBRE 2009 N°190
la vogue de l’Océan et du grand air. La notoriété de la ville était faite. Les nouveaux modes de vie du siècle dernier en accordant une place particulière au tourisme et aux loisirs − bains de mer, thalassothérapie, surf – ont ainsi jeté les bases d’une économie florissante. Et aujourd’hui, si la ville tire de l’Océan ses principales ressources, elle est de facto très concernée et préoccupée par son devenir : les baleines ont depuis longtemps déserté ses rivages, la pollution des côtes est un problème croissant, à cela s’ajoutent des problématiques comme le désensablement ou l’érosion des falaises. Biarritz, qui œuvre depuis longtemps à la protection et à l’équilibre de ses paysages et de ses sites naturels, a donc jugé essentiel d’introduire une dimension océane dans son futur agenda 21 (voir la ville p 25). Mais une telle politique nécessite la mise en place d’outils pédagogiques pour sensibiliser l’opinion, notamment le jeune public, aux mystères de l’Océan, qu’il faut considérer comme un allié incontournable. Telle est l’ambition du projet Biarritz Océan qui associe l’agrandissement du musée de la Mer et la construction de la Cité de l’Océan avec la volonté de diffuser des messages clairs : l’Océan est un être vivant − l’Homme a besoin de l’Océan − la main de l’homme met l’Océan en péril − de l’Homme dépend la survie de l’Océan. Enjeu capital pour l’avenir, le projet Biarritz Océan relève de l’intérêt de tous et devrait séduire le plus grand nombre – Biarrots et visiteurs − dès sa réalisation. Biarritz est culturellement liée à l’Océan, aussi son engagement est évident. Il est essentiel de mesurer la chance de vivre au bord du littoral tout en prenant en compte les contraintes et responsabilités que cela génère. Avec Biarritz Océan, la Ville suscite cette prise de conscience à travers un message culturel et écologique fort. Photos : © Y. Ollier, (Coutant) Aquarium La Rochelle, Aquashot, Balloïde-Photo, I. Palé, Photomobile, Y. Ségalen.
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le dossier QUESTIONS À…
Michel Vigneaux président de la Fédération européenne des réseaux scientifiques et techniques (FER), président du Comité scientifique du Centre européen des risques côtiers (CerCo), membre du comité scientifique qui a réfléchi au contenu thématique de la Cité de l’Océan. Biarritz Magazine : Comment s’est mis en place le comité scientifique pour la muséographie de la Cité de l’Océan et comment a-t-il travaillé pour élaborer le contenu océanographique ? Michel Vigneau : “Le comité de pilotage de la Cité de l’Océan résulte essentiellement des contacts scientifiques et techniques dont disposait Françoise Pautrizel* suite à l’élaboration de sa thèse préparée à l’Université de Bordeaux I sous ma responsabilité. L’Institut de Géologie du Bassin d’Aquitaine (IGBA), que je dirigeais à l’époque, avait des correspondants dans toute l’Europe et les chercheurs de Bordeaux avaient la possibilité de créer des relations avec de nombreux spécialistes, en particulier européens. Si j’insiste sur cette particularité, c’est parce que la connaissance des phénomènes océaniques nécessite l’intervention de nombreuses thématiques afin de maîtriser au mieux les principaux paramètres entrant en jeu. Un conseil scientifique ne peut réunir un grand nombre d’experts, mais il doit disposer des possibilités de joindre à une quelconque réflexion les personnalités susceptibles de bien gérer les paramètres dont la connaissance peut apparaître indispensable à la bonne compréhension d’un quelconque processus. Dans l’état actuel, le comité de pilotage dispose des contacts indispensables avec les réseaux de coopération scientifique et technique européens. En ce qui concerne le contenu, une recherche d’une action pluridisciplinaire a été entreprise de manière à bien dégrossir les processus devant faire l’objet d’études et d’expositions (recherche et formation).” *directrice du musée de la Mer et de la Cité de l’Océan
Btz Mag : Quels thèmes et problématiques seront abordés ? M. V. : “Question délicate. Les thèmes et problématiques à explorer risquent d’être si nombreux que les priorités pourraient courir le risque d’être oblitérées, d’autant qu’elles changent dans le temps ! Il y a lieu de retenir les bases essentielles sur lesquelles des faits particuliers vont se souder. Biarritz dispose de cette originalité de se situer aux confins d’une chaîne de montagnes jeunes donc instables et d’un océan géologiquement récent à l’histoire duquel elle est étroitement associée. Il faut rappeler cette particularité à ceux qui l’ignorent, qui explique la morphologie assez chaotique du sous-sol de la ville. Le golfe de Biscaye possède un certain nombre de caractéristiques plus ou moins originales, comme le gouf de Capbreton qui mérite une certaine attention. Le musée de la Mer dispose de données scientifiques et techniques et, procéder à une valorisation nouvelle de ses richesses dans le cadre des activités de la Cité de l’Océan constitue aussi une priorité. Il y a un choix permanent à effectuer entre toutes les priorités à révéler. En filigrane de toutes les investigations retenues, la notion de risques côtiers constituera un élément essentiel. La récente décision de l’Accord européen du Conseil de l’Europe sur les risques majeurs, de faire de Biarritz le centre de recherche et de formation sur les "Risques côtiers" devrait faciliter les échanges au niveau européen relativement aux questions océaniques.” Btz Mag : Quels sont les messages qu’un tel outil peut véhiculer ? M. V. : “Le message essentiel réside dans l’obligation pour l’homme de maintenir les océans et les mers en parfait état de santé. C’est une question de survie. Cela signifie de procéder aux investigations nécessaires pour encore mieux connaître les milieux océaniques afin d’être en mesure de gérer les processus s’y déroulant. Cela nécessite aussi de protéger ces milieux des actions néfastes de l’homme. N’oublions pas que l’océan mondial est le réceptacle final de toutes les actions se déroulant sur les continents comme des perturbations se déroulant en haute mer. Reste la priorité absolue devant être apportée aux phénomènes côtiers qu’ils soient affectés par des perturbations naturelles ou anthropiques.”
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LE COMITÉ SCIENTIFIQUE DE LA CITÉ DE L’OCÉAN Le Comité scientifique pour la muséographie de la Cité de l’Océan et du Surf (partie océanographie) est constitué par : Michel Vigneaux, professeur océanographie, président de la Fédération des réseaux de coopération scientifique et technique de coopération. Philippe Bertrand, directeur de l’Unité mixte de recherche en environnements et paléo environnements océaniques ; directeur de recherche au CNRS, Université Bordeaux I. Ce laboratoire comprend 5 unités de recherche ECOBIOC : Fonctionnement écologique et biogéochimique des systèmes côtiers GEMA : Géochimie et écotoxicologie des métaux dans les systèmes aquatiques - METHYS : modélisation expérimentale et télédétection en hydrodynamique sédimentaire - PALEO paléoclimats et SEDIMENTOLOGIE : processus de dépôts et construction des corps et systèmes sédimentaires. Il regroupe 150 à 160 personnes parmi lesquelles 60 chercheurs et enseignants-chercheurs et 40 à 50 doctorants, post-doctorants. L’association Océan, représentée par Bérangère Papion et Sabine Becquey, spécialisées dans la médiation scientifique. Cette association assiste les chercheurs de l’Université de Bordeaux pour toute médiation scientifique. Composée de scientifiques, elle sert d’interface entre le monde scientifique et le grand public au travers d’actions de communication et de vulgarisation de résultats et de méthodes scientifiques. En outre, Océan participe à l’élaboration et à l’édition de la Lettre de l’Observatoire de la Côte Aquitaine. Françoise Pautrizel, docteur en océanographie, directrice du musée de la Mer et de la Cité de l’Océan.
II - BIARRITZ OCÉAN Patrick Prouzet, (responsable de la coordination transversale « Approche Systémique et Chantiers » à l’Ifremer et responsable de l’élaboration du Chantier Méditerranée Ifremer au sein de la Direction des Programmes et de la Coordination des Projets) décrit le projet Biarritz Océan comme un grand centre de médiation scientifique, susceptible de reconstituer le chaînon manquant entre les connaissances des hommes de sciences et celles des acteurs de terrain. Un espace qui soit un échange de connaissances et de synthèses rendues intelligibles et lisibles au plus grand nombre par des gens habilités à les traduire. Cette structure qui à ce jour n’existe nulle part en France est composée de trois pôles : un centre d’exposition à thème avec le musée de la Mer – un espace de médiation avec la Cité de l’Océan – un centre de recherches pour répondre aux questions scientifiques avec le Centre de ressources de Biarritz Océan. Ces trois éléments constituant une dynamique au service de la vulgarisation des connaissances auprès du grand public.
public chemine au milieu d’aquariums de tailles variées et à l’issue d’un couloir assez obscur, accède à deux petits aquariums où sont présentés des coraux bioluminescents. Il poursuit avec la grande barrière corallienne indo-pacifique (très colorée et lumineuse) et parvient devant un vitrage panoramique des fonds océaniques où nagent des requins avec des poissons en bancs ou seuls, selon les espèces et le biotope reconstitué. Ce grand bassin aura plusieurs perspectives révélant des facettes différentes en raison de l’aménagement du décor et de l’empoissonnement. * poissons de haute mer
QUESTIONS À…
Françoise Pautrizel, directrice du musée de la Mer et de la Cité de l’Océan. Biarritz Magazine : Pourquoi avoir choisi d’élargir le champ d’exploration du musée de la Mer ? Françoise Pautrizel : “Le musée de la Mer avait besoin d’être agrandi, mais nous souhaitions garder en même temps son originalité qui est son fort ancrage dans le golfe de Gascogne. C’est le seul aquarium qui présente de manière aussi complète les espèces et la vie marine du golfe de Gascogne. Nous avons donc choisi de partir de cet ancrage, de remonter le Gulf Stream, courant bien connu, et d’arriver en zone caraïbes puisque depuis quelques années nous avons mis en place un partenariat avec le Honduras qui est bien connu pour sa façade sur la barrière corallienne caraïbe. Nous poursuivrons le voyage en passant le Cap Horn afin de découvrir la faune aquatique du Pacifique et finir en Indonésie.” Btz Mag : La Cité de l’Océan et le musée de la Mer sont-ils complémentaires ? F. P. : “L’un va présenter des espèces vivant dans les océans et l’autre va s’attacher à montrer que cette grosse machine qu’est l’Océan est aussi vivante et indispensable, non seulement à la vie de ses habitants mais aussi à celle des terriens. L’approche sera ludique, mais très sérieuse, car l’Homme prenant de plus en plus conscience des dangers qui menacent la planète bleue, a envie et besoin d’en savoir plus.”
Le musée de la Mer Logé dans un bâtiment Art-déco exceptionnel, le musée de la Mer dont les collections sont une vitrine de la faune et de la flore du golfe de Gascogne, va trouver dans ses nouveaux aménagements un attrait supérieur sans toutes fois perdre sa spécificité. En effet, Biarritz reste très attachée à un ancrage régional, la scénographie de l’agrandissement est conçue comme une poursuite au voyage “En remontant le Gulf Stream”. Tout le monde connaît ce fameux courant et a entendu parler de son influence. Après avoir vu les poissons du golfe de Gascogne, le visiteur rencontre des variétés pélagiques*, et remonte le Gulf Stream jusqu’aux Caraïbes. Là, il découvre des espèces très diverses, particulières et étonnantes, il traverse ensuite la barrière corallienne pour déboucher devant le lagon des Caraïbes. Puis, il amorce une descente le long de la côte africaine et du Cap Horn avant d’atteindre le Pacifique et l’Indonésie. Le
Btz Mag : Avec la création du complexe Biarritz Océan, le centre de ressources scientifiques du musée de la Mer aura-t-il vocation à se développer ? F. P. : “Le Centre de la mer de Biarritz que nous avions créé en 2003, est une interface entre le monde scientifique et le public. Des programmes plus spécialisés y sont développés et coordonnent des actions menées par un réseau de partenaires, comme le programme sur la connaissance de l’environnement et du milieu marin avec des organismes publics comme MNHN, l’UPPA, le BRGM, des organismes privés ou associatifs et des collectivités, etc, ainsi que le programme sur les risques côtiers puisqu’en 2008, nous avons intégré le réseau des centres spécialisés de l’Accord Eur-OPA risques majeurs. Pour l’avenir nous développerons plus d’actions et de manifestations puisque nous aurons ces deux sites sur lesquels nous pourrons nous appuyer. Ces derniers intéressent vivement les organismes de recherche, car ils ont tous besoin de lieux de médiation scientifique.”
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le dossier Musée de la Mer : voyage le long du Gulf Stream Présentation de la scénographie du musée : l’exploration chemine du golfe de Gascogne jusqu’à l’Océan Pacifique et l’Indonésie.
Golfe de Gascogne
Un aquarium ouvert de plus de 11 m de long représentant un lagon, accueille plus de 220 poissons qui évoluent au milieu des racines de palétuviers.
Océan Pacifique et Indonésie Plus de 20 aquariums avec 150 espèces faune flore du golfe de Gascogne. Le visiteur a démarré son voyage à travers les océans par le golfe de Gascogne (musée actuel).
Le public découvre ensuite les agrandissements du musée avec une première escale : un banc de jeunes carangues nage dans un courant violent comme en situation réelle le long des côtes des Açores.
Caraïbes 12 aquariums avec près de 65 espèces (plus de 300 spécimens). Une douzaine d’aquariums de tailles variées dont certaines de petite taille permettent d’observer des poissons tels que le singulier antennaire. 14 BIARRITZ magazine | NOVEMBRE 2009 N°190
7 aquariums et plus de 320 espèces (près de 1000 individus). Après la Nouvelle-Calédonie et les magnifiques coraux des îles Wallis et Futuna, le visiteur arrive sur un espace aménagé de grands bassins (300m3 et 1500m3). Dans une eau d’un bleu profond, évoluent plusieurs espèces de requins (40 individus), de raies (une trentaine), de barracudas (un banc de 30 individus), et de mérous. Le périple se termine en Indonésie : poissons clowns, anémones multicolores, murènes peuplent les aquariums qui illustrent la fin du voyage.
La Cité de l’Océan Dans un bâtiment moderne, signé Steven Holl, un espace muséographie utilisant toutes les technologies modernes va permettre de se divertir autour d’un thème sérieux : l’Océan. Si l’Océan est un sujet qui suscite la curiosité, c’est aussi un sujet dont la compréhension est diffuse. L’objectif est d’apprendre tout en se distrayant, privilégier le sensible pour accéder aux sens, créer une ambiance pour accéder aux messages, inciter un questionnement pour donner l’envie d’entendre les réponses. C’est pourquoi la Cité de l’Océan donnera la vision d’un océan vivant : comment est-il né ? Comment vit-il ? Comment réagitil confronté au cours de sa vie à des aventures, une évolution… L’Océan est un partenaire et si nous ne prenons pas soin de lui, nous mettons en péril notre propre existence, pas la sienne !
L’ARCHITECTE ET SON ŒUVRE L’architecte de la Cité de l’Océan est le New-Yorkais Steven Holl. Il a réalisé diverses constructions, musées et autres équipements universitaires aux États-Unis, au Japon et en Europe. À Biarritz, Steven Holl conçoit le projet de la Cité de l’Océan et du Surf comme une prise de conscience autour de l’océan. Basé sur deux concepts « sous le ciel sous la mer », le bâtiment s’ouvre sur une vaste place, à ciel ouvert, avec la mer pour horizon. Il reprend en par tie le même principe de transparence qu’à Kansas City, intégrant totalement le paysage environnant. Pour la réalisation du projet, l’agence locale Leibar et Seigneurin est associée au cabinet Steven Holl Architects… NOVEMBRE 2009 N°190 | BIARRITZ magazine 15
le dossier Cité de l’Océan, suivez le guide… Entre Nimbus et Tournesol, la Cité de l’Océan met en scène un sympathique professeur aussi éclairé que passionné qui entraîne le public dans une visite ludo-didactique. La scénographie présentée ci-dessous est encore en cours d’élaboration. Les scientifiques étudient les axes principaux qui seront traduits par les scénographe.
Thème 1 :
Arrivée de l’eau sur la planète. L’eau des océans est d’origine extraterrestre. Cette histoire s’écoute et se voit sur le mur le long de la rampe d’entrée.
Thème 2 :
L’Océan a un corps, une organisation, un squelette. Le visiteur pénétre dans une base sous-marine, un espace interactif où sera révélé ce qu’il y a sous les océans : fonds marins mouvementés, faunes des grandes profondeurs, composition de l’eau de mer, évolution des éléments (température, pression, salinité, lumière…) avec la profondeur, etc.
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À bord d’un bathyscaphe, on découvre le fond du gouf de Cap Breton. Muni de lunettes polarisées, le visiteur va vivre une aventure inattendue tout au long de cette descente dans les profondeurs abyssales.
Thème 3 : rythmes :
L’Océan vit, il a un fonctionnement et des
À partir de supports 3D et d’écrans tactiles, un premier espace va expliquer au visiteur des phénomènes tels que vie et naissance des vagues, relations terre/soleil/énergie, évolution du littoral, le jeu des marées, les courants côtiers, etc.
Thème 4 : L’Océan peut avoir des sautes d’humeur Dans un premier espace, le visiteur va vivre une tempête en direct sur un navire en perdition accompagné du commandant de bord. Sensations garanties ».
Ensuite, dans un espace ludo-scientifique, on racontera l’histoire du sauvetage, on expliquera ce que sont les vagues scélérates et tsunamis, la surveillance des océans par satellite, etc.
Thème 5 : L’Océan a une activité au quotidien Sur un globe interactif, le visiteur verra l’immensité de l’Océan et son fonctionnement à l’échelle planétaire. À base de projection d’images, le globe s’anime et, guidé par un conférencier, le visiteur aura des éclairages sur des zones particulières, comme par exemple la fonte des glaciers ou l’évolution du Gulf Stream. Le visiteur pénètre ensuite dans un grand tube qui va lui permettre de vivre les sensations d’un surfeur : bruit, souffle, images, de superbes vagues l’entraîneront vers les plus grands spots du monde.
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le dossier Thème 6 : L’Océan et l’évolution Des découvertes sont faites presque tous les jours concernant l’évolution du milieu marin. Ici on répondra à de grandes questions comme la naissance de la vie dans l’eau, l’évolution des espèces, leur sélection, leur adaptation environnementale. La baleine symbolise ce thème de l’évolution pour illustrer cet espace.
L’Océan par ses ressources est indispensables à l’homme et à sa survie (transport, pêche, santé, énergie…), mais il y a un revers à la médaille. Films et écrans tactiles montrent ces deux facettes.
Thème 7 : Mythes et légendes : l’Océan a un jardin secret Dans un espace aménagé, des personnages célèbres viendront raconter et expliquer (effet morphing et images virtuelles) des légendes telles que le déluge, l’Atlantide, le triangle des Bermudes et la mer des Sargasses.
Thème 8 : L’Océan, un partenaire
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En deuxième partie de visite, le principe est d’interpeller le visiteur sur les conséquences des actions de l’Homme sur les océans. À partir d’effets spéciaux, le visiteur sera confronté à des scénarios catastrophes. Il comprend par l’émotion que ce n’est pas l’Océan qui est fragile, mais l’homme qui se fragilise par les effets de la pollution et les diverses atteintes à l’Océan.
Expositions temporaires, conférences thématiques, projections de films et plein de surprises, notamment pour les plus jeunes, compléteront la scénographie de la Cité.
QUESTIONS À… Philippe Vidal (photo de gauche), commissaire de l’exposition de la Cité de l’Océan, et Yves Ollier (photo de droite), scénographe de la Cité de l’Océan Biarritz Magazine : Comment définissez-vous votre rôle dans la future Cité de l’Océan de Biarritz ? Philippe Vidal : “Je suis avant tout un concepteur pluridisciplinaire. Je coordonne le travail des intervenants scientifiques et des scénographes. Je vulgarise les informations communiquées par les scientifiques pour concevoir un ensemble interactif et ludi-
fois poétique et fonctionnel, prenant en compte toutes les contraintes techniques inhérentes au lieu, à la sécurité des personnes ainsi qu’au respect des budgets.”
activités pour le visiteur qui peut utiliser toutes les nouvelles technologies qui sont à disposition aujourd’hui : écrans tactiles, tables muti-touch, films de synthèse HD en relief, etc.”
Btz Mag : Pouvez-vous dévoiler quelques grandes lignes de la scénarisation ?
Btz Mag : Qu’est-ce-qui distingue à vos yeux la Cité de l’Océan de Biarritz d’un autre complexe du même type ?
que. Mon crédo : transformer le produit (exposition) en émotion et en plaisir pour faciliter la mémorisation de l’information. L’une de nos priorités est de captiver le jeune public, le public de demain et par son biais, de sensibiliser les visiteurs plus âgés. S’il a trouvé du plaisir en visitant le complexe, l’enfant reviendra avec ses parents.”
P. V. : “La Cité de l’Océan présentera un certain nombre d’informations scientifiques et historiques, sur l’Océan en général, mais encore sur l’Océan lié à Biarritz et à la côte atlantique. Sans dévoiler tous les détails, je peux dire que le fil conducteur est un hommage à l’Océan : qui naît, qui a un corps, des rythmes, des sautes d’humeur ; un être vivant qu’il faut respecter, car il est aussi très fragile. Ce message figurera partout en filigrane dans la Cité de l’Océan… Je dois rajouter que cette réalisation me tient beaucoup à cœur, car je suis Marseillais et la protection de la mer est une valeur à laquelle je suis très sensible.”
Yv e s O l l i e r : “Mon r ôle consiste, en tant que scénographe, à créer un lien qui paraisse évident, un parcours pédagogique en filigrane qui remette en perspective la nature, le sens ou l’histoire des thèmes présentés tout en ayant un aspect ludique. En collaboration avec les commissaires d’exposition, nous avons déterminé l’angle d’approche de la scénographie, nous avons imaginé un parti pris, à la
Y. O. : “Nous avons fait en sorte que le public ne soit jamais passif et qu’il soit le héros des expériences que nous lui proposons. Que les enfants comme les adultes soient comblés par ce que nous leur donnons à expérimenter. Le côté immersif et ludo-scientifique était notre principale préoccupation. Chacune des expériences est différente dans son approche et son univers avec beaucoup d’inter-
P. V. : “À ce jour, je n’ai jamais travaillé sur un concept qui s’apparente de près ou de loin à celui de la Cité de l’Océan. Ce que nous concevons ici est totalement inédit et n’existe nulle part ailleurs. Pour connaître l’Océan, il existe aujourd’hui une grande palette de livres, CD, films, aquariums, etc. Mais où se rendre pour le vivre réellement ? Avec moi, vous embarquerez dans un vrai bathyscaphe* à 1000 m sous l’eau, dans les profondeurs abyssales du gouf de Capbreton…” * petit sous-marins d’exploration
Y. O. : “Ce qui distingue la Cité de l’Océan à Biarritz d’autres complexes du même type, c’est que c’est à ma connaissance le premier lieu qui va aussi loin dans sa préoccupation face aux graves problèmes écologiques que nous risquons de rencontrer, tout en informant sans faire de catastrophisme et qui offre aussi bien un lieu innovant dans sa présentation esthétique et technique, et des sujets forts dans son contenu.”
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le dossier Un centre de ressources Lieu de médiation scientifique, le Centre de ressources scientifiques du pôle Biarritz Océan s’appuiera sur les organismes scientifiques et techniques européens avec pour objectifs : − de mener des activités pédagogiques et de sensibilisation en partenariat avec des lycées, des collèges, des écoles primaires et des centres de loisirs ; d’accueillir et de faire découvrir les milieux aquatiques au sens large aux scolaires et aux étudiants, − de développer des programmes appliqués à la protection des milieux aquatiques, sur l’éducation et la formation aux problèmes du littoral, − de développer des programmes de recherche appliquée en partenariat avec les organismes de recherche aquitains et européens et les collectivités sur l’environnement maritime et sur les systèmes côtiers, − de développer des manifestations : conférences, congrès…
III - UN LEVIER MAJEUR POUR LE DÉVELOPPEMENT LOCAL Enjeu capital pour l’avenir, le projet Biarritz Océan va représenter une nouvelle ressource pour la ville en jouant un rôle moteur aux plans touristique, économique, scientifique et environnemental. Avec 450 000 visiteurs attendus tout au long de l’année, la Cité de l’Océan et le musée de la Mer vont engendrer un supplément d’attractivité, de fréquentation et d’activité. Par ailleurs, la création du Centre de ressources du Pôle Biarritz Océan sera une niche pour la recherche scientifique, dispensant des formations, tel le module Connaissance et gestion des risques côtiers qui abordera les enjeux et des stratégies de défense face aux risques physiques, chimiques et biologiques dans un contexte de changement climatique et d’urbanisation
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croissante des zones littorales. Parallèlement, un BTS technicien du littoral sera délivré au Lycée André Malraux. Le Grenelle de la Mer a posé une question : quel équilibre peut-on trouver entre l’exploitation des ressources contenues dans l’Océan dont l’homme a besoin et l’équilibre naturel de l’Océan ? Comment créer des entreprises, organiser le développement économique sur la thématique de l’océan en s’inscrivant dans le développement durable ? Avec Biarritz Océan, la Ville prend position sur un nouvel espace économique promis à un bel avenir : celui de l’Océan, de sa découverte et de sa protection. Demain, « l’économie de la mer » va se développer et susciter la création de nombreuses entreprises. Biarritz a décidé de ne pas manquer ce rendez-vous d’avenir.
QUESTIONS À…
Christian Mantei, directeur général d’Atout France, l’agence de développement touristique de la France née du rapprochement de Maison de la France, agence de promotion de notre pays à l’étranger, et d’ODIT France, agence d’ingénierie touristique. Audit Cité de l’Océan. Biarritz Magazine : Le projet Biarritz Océan (Cité de l’océan/agrandissement du musée de la Mer) est-il une bonne réponse à la concurrence internationale en matière de tourisme ?
Christian Mantei : “La concurrence entre destinations touristiques s’est considérablement renforcée au cours de la dernière décennie et les initiatives ont été nombreuses pour faire émerger de nouvelles offres ou redynamiser l’attractivité des territoires. Les villes doivent aujourd’hui conforter leur positionnement à partir de projets structurants porteurs de sens et d’image pour la destination et d’une politique d’animation permanente et événementielle visant à susciter l’urgence de la visite auprès des touristes par ailleurs très sollicités. En ce sens, il me semble que la ville de Biarritz a fait le bon choix, comme a pu le faire Bilbao avec le musée Guggenheim à une certaine époque. Elle a su investir dans un projet original et innovant qui lui offrira à terme une envergure et une visibilité élargie sur la place que Biarritz peut tenir sur les thématiques liées à la mer, l’environnement et le respect des grands équilibres de la nature. Ces thèmes sont porteurs de valeurs qui qualifient l’offre et le positionnement de Biarritz aux yeux des futurs visiteurs. Il s’agira par la suite de coordonner le futur ensemble de façon efficace afin d’optimiser les retombées de ces équipements et de mettre en place des actions de promotion et de valorisation complétant l’offre estivale de la station et l’offre de tourisme d’affaires.”
UN CENTRE EUROPÉEN SUR LES RISQUES CÔTIERS Dans le cadre de l’Accord européen sur les risques majeurs, le Centre de Ressources Scientifiques du Pôle Biarritz Océan devient Centre européen sur les Risques Côtiers. Il sera un lieu privilégié où seront abordées des thématiques liées à l’océan, notamment celles qui permettront d’expliquer à un large public les mécanismes du fonctionnement de l’Océan et des littoraux, leur fragilité dans un contexte de changement climatique et d’urbanisation croissante de la bande littorale et la fragilité de leurs habitants (faune et flore marines).
Btz Mag : Pensez-vous qu’il soit un moteur pour l’économie de la région ?
F. P. : “Le projet Biarritz Océan est à la fois un outil de développement touristique et un formidable vecteur pour dynamiser l’image de Biarritz. Ce projet a été conçu dans une perspective de partenariat public/ privé permettant de supporter l’investissement et de développer des synergies favorisant l’attractivité touristique de la destination. Le contenu scientifique du musée, en phase avec les grandes interrogations environnementales et de développement raisonné et durable du monde marin, est garant de la qualité des échanges à venir avec la population locale, les visiteurs de passage ou en séjour, mais aussi et surtout les acteurs scientifiques et économiques que l’on saura mobiliser autour de ce thème. Le projet Biarritz Océan proposera donc des offres complémentaires placées sur le registre du divertissement familial, aux aspérités marketing distinctes et à forte personnalité en raison notamment des partis pris architecturaux retenus. Il doit permettre de séduire une clientèle familiale et jeune, qui sera encouragée à revenir si le contenu est régulièrement renouvelé et si l’expérience du visiteur dans ses composantes − visite, restauration, achats boutiques et services annexe − est satisfaite. Les partenariats et synergies, qui seront engagés à l’occasion de ce projet structurant, doivent donner à Biarritz les moyens d’accroître sa visibilité et ses performances touristiques, complétant en ce sens efficacement l’offre de tourisme d’affaires et de congrès déjà proposée par la ville tout au long de l’année.”
LE POINT DE VUE DE SURF RIDER FOUNDATION Stéphane Latxague, directeur de Surf Rider Foundation, estime que la question environnementale va obliger la population à envisager dans l’avenir un certain nombre de changements d’habitudes, et c’est dans des lieux d’éducation comme la Cité de l’Océan que le grand public pourra mieux comprendre ces enjeux, se les approprier de manière positive. La solution passera aussi par l’éducation des plus petits. Stéphane Latxague espère aussi qu’autour de la Cité de l’Océan se créeront des opportunités pour voir naître des solutions concrètes à ces mêmes problématiques environnementales en permettant à des experts et des scientifiques de se rencontrer. Il souhaite aussi que ce lieu favorise le dialogue entre les différents usagers des océans et les habitants du littoral autour de leur passion commune.
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dosiera
HAREAREN JOAN-JINAK LES ALLER-RETOURS DU SABLE Euskaldunen hondartza desagertzera doa ! zioten tokiko boz batzuek udaberrian. Alarmismo horren kontra agertzen da Didier Rihouey. Bere laborategiak neurtzen duen bezala. Eta bakotxak uda honetan ikusi duen bezala “Le sable disparaît !” Des voix s’étaient élevées au printemps dernier pour s’inquiéter de l’état de certaines plages. “Pas si sûr” répond Didier Rihouey, ingénieur-chercheur à Casagec, laboratoire d’étude spécialisé dans la recherche et l’ingénieurie côtière.
Milady eta Ilbarritzeko hondartzak artifizialak dira. 2006ko azaroan bi hondartz horiek biluztuak izan ziren, arrokak utziz bakarrik. Hori izan zen agintarien abiapuntua ikerketa eskatzeko. Noski higadura fenomenoa handitu egin da. Baina normala da harea guttiago egoitea neguan, udan baino. Uda huntan, Biarritzeko hondartzak ongi hornituak ziren. Udaberrian, olatu ahulagoekin, harea ekarpen naturala gertatzen da. Ziklo hori alda daiteke gero eta tenpesta gehiago gertatzen bada. Depuis ses installations de l’université de Montaury à Anglet, le laboratoire Casagec mène une étude permettant d’analyser l’évolution des plages, à la demande de la Ville de Biarritz (Biarritz magazine de juillet). Une étude engagée en 2007 qui tient compte de la houle, du vent, des courants, de la marée. “Une variation d’épaisseur de sable de 2 m entraîne une modification des vagues qui modifient à leur tour la sédimentation, explique Didier Rihouey. Il y a beaucoup d’interactions et de rétroaction, c’est dynamique. Si le sable diminue à un endroit, on se rend compte qu’il se trouve 300 m plus loin.” Le sable “disparu” au printemps a réapparu cet été !
Neurtzeko molde berri bat
Harea dator eta badoa Lege hori berriz ere agerian uzten dute Casagec laborategiaren ikerketek. “Uste dugularik harea desagertu dela, ohartzen gira 300 metro urrunago zela” dio Didier Rihouey Casagec-eko arduradunak. Herriko Etxeak epe ertaineko ikerketa eskatu dio Angeluko unibertsitatean kokatua den laborategiari (uztaileko Biarritz Magazine). 2007tik 2011ra iraungo du azterketak. Topografia, uhainak, haizeak, itsaslasterrak, mareak duten elgar eragina harearen ibilbidean neurtuko du zehatzki. Biarritzeko hondartzen eboluzioa zientifikoki oinarritzeko ; ezeta bakotxaren perzepzio subjektiboan. “Bi metroko hondar altuera aldaketak ondorioak ditu uhainetan eta ondotik sedimentazioan ; interakzio eta retroakzio ainitz bada, prozesu arras dinamikoa da” zehazten du ikerlariak. “Higadura fenomeno normal, orokor eta mundiala da” oroitarazten du Didier Rihouey-k. Biarritzeren zailtasuna, duna eskasa da. Ez du erreserbarik. Gainera, 22 BIARRITZ magazine | NOVEMBRE 2009 N°190
Eta hortan da nabaritzen klima aldaketaren eragina. Berotasun orokorrarekin, galerna eta ekaitzen frekuentzia eta indarra handituz dioazte. Hala ere urtarrileko tenpestak eragin gutti ukan du hondartzetan. Casagec-ek burutzen duen ikerketaren helburu strategikoa hor da : harea baliabidea atxiki. Eta aldi berean gizakiak eta ondasunak babestu. Jakinez zer inportantzia duen turismoak hiri huntan, erronka nagusi bat da. Horretarako neurketa tresneria originala erabiltzen dute Didier Rihouey eta bere bi ikerketa kideek. Lehen aldikotz Frantzian, bideo sistema bat erabiltzen da. Ez da bideo-zaintza sistema. Oren guziz, 10 minutuz, argazkiak hartzen dira eta 600 argazkiekin, bataz besteko argazkia osatzen. Emaitza, argazki tresna arruntetan obturadorea luzaz uzten delarik bezalakoa da. Argazki horren bidez berehalako neurketak egiten dira, irudi obliko gordina irudi metriko planoa bilakatuz. Biarritzen lau tokitan egiten da hori. Bellevue-n Hondartza Handiarentzat, Golfean Ilbarritzekoarentzat, Edouard VII etxean Miladyrentzat, eta agorrila geroztik Marbella-Euskaldunen itsasbazterean ere. Frantziak izugarriko beranta du itsasertzeko neurketetan, Holanda edo Britaina Handiari konparatuz. Sistema hori, Oregoneko (USA) unibertsitateak sortu du. Orain arte, ezin eskuragarri prezioetan zen. Gaur egun, Casagec laborategiak kolektibitateei zerbitzua merkeago proposatzen die. Biarritzez gain, Angelu, Hendaia, Capbreton edo St-Michel hiriek erabiltzen dute. Pour analyser tous ces mouvements, ces évolutions, Casagec a mis au point des outils de mesures innovants. Un dispositif de suivi vidéo implanté sur le Bellevue et sur les plages de la Milady et d’Ilbarritz photographie et mesure quotidiennement la topographie de l’estran, les zones de déferlement des vagues, les avancées de
ahal dira. Bat da uhaina itsas zabalean haustea. Duela 30 urte modako hautua zen, digak eraikiz. Biarritzen bertan, Guy Petit auzapez ohiak defenditu proiektu erraldoia izan zen Euskaldunen Itsasbazterarentzat. Azken finean utzi izan zena. Besteak beste surflarien onura. Bigarren aukera bat, itsas azpiko arroka surf artifiziala egitea litaike, Australia eta Zelanda Berrian bezala. Didier Rihouey-k ohartaratzen du hemen olatua eta mareak azkarragoak direla, eta holako azpiegituraren tamaina erraldoia izan beharko litaikela. Beste aterabide motak harearen inguruan litaizke. Alde batetik kanpotik ekarraraziz harea. Bainan nun erosi harea ? zer nolako harea, lodia ongi atxikitzen dena edo fina turistek nahiago dutena ? Gainera harearen prezioa garesti da. Bigarren iturria, itsas zabaletik harea hartzea litaike, bere zailtasunekin ere. Dena den, momentuz atzerketa garaia da. “Benetan galtzen ote dugu harea ?” Galdera horri erantzun beharko zaio lehenbizi 2011an. Une fois le bilan scientifique sur l’évolution du trait de côte établi, la décision des moyens de préservation des plages appartiendra aux élus. Elle peut être de deux ordres : soit casser la houle au large avec des digues (solutions à la mode dans les années 1970) ou alors avec un récif de surf artificiel, mais ici ce n’est pas l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. Soit ramener du sable depuis l’extérieur. Mais où l’acheter ? Quel sable et à quel prix ? Si le sable vient de la mer, des questions se posent aussi sur les conséquences de cet apport pour la zone dont on l’extrait. “Mais avant toute chose, il faut savoir si l’on perd véritablement du sable”, conclut Didier Rihouey. Un des multiples chantiers à venir au sein du projet Biarritz Océan. Évolution des fonds entre décembre 2008 et mars 2009.
la mer et les affleurements rocheux. C’est une première en France. Le laboratoire réalise aussi des relevés topographiques et bathymétriques saisonniers. Les résultats seront livrés en 2011 pour une connaissance précise de la dynamique des plages, dont l’objectif est de “préserver la ressource en sable”.
Olatuak nahiko azkarrak Egun guziz egiten den neurketez gain, hiru hilabetero, urtaro bakotxarentzat, azterketa topografiko eta bathimetrikoa egiten dute. Hor ere ez ohiko metodoekin. Biarritzeko hondartzan quad bat kurutzatzen baduzue egun batez, ez segidan hasarretu. Itsas erakustokian den antena, quad horretan den beste antena batekin eta sateliteekin GPS hobetu baten datuak biltzen dituzte : zentimetro heinekoa metrokoa ordez, eta altuera kontutan hartzen duena. Itsas azpiko altuerak klasikoki itsasuntzi eta radar batekin neurtzen dute. Horrela ere Casagec laborategiak uhainen prebisio modeloa eraiki du (bere webgunean aurki daitekena). Lau urtez bilduko diren datu guzi horiekin, beharrezko den gibelapenarekin, hondartzaren prozesu osoa ezagutzeko gai izanen da Casagec. “Gero erabakiak ez ditugu guk hartuko, ez da gure lanbidea, hautetsiena baizik” azpimarratzen du Didier Rihouey-k. Hala ere, harea hobekio atxikitzeko zonbait posibilitate aurreikusten
HIZTEGIA LEXIQUE hondar, harea : sable hondartza : plage uhainak, olatuak : vagues itsaslasterrak : courants marins
itsasertzea : bord de mer higadura : érosion galerna, ekaitza : tempête arroka : rocher, récif
Photos : © I. Palé, CASAGEC.
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la ville
VIE QUOTIDIENNE
EAU POTABLE : TARIFS À LA BAISSE
A
fin de mener à bien et soigneusement la consultation pour le nouveau contrat de gestion de l’eau potable, un quinzième et dernier avenant avait prolongé l’ancienne concession jusqu’au 30 septembre 2009. Cet ancien contrat prévoyait la construction du réseau et des châteaux d’eau, leur entretien et gestion. L’idée pour le nouveau était de récupérer la pleine propriété de l’ensemble afin d’apporter des économies directes évidentes, mais également une équitable concurrence : comment aurait-on fait si l’un des candidats restait propriétaire ? Mais l’affaire n’était pas acquise : l’entreprise estimait que la Ville devait payer. Accompagnée par un excellent cabinet conseil, spécialisé en la matière, elle a finalement obtenu tout ce patrimoine et… gratuitement ! Après qu’au travers d’une deuxième offre un concurrent, VEOLIA, baissait ses tarifs, la société Lyonnaise des Eaux France transmettait à la Ville une offre beaucoup plus intéressante. Elle a donc obtenu le nouveau contrat (affermage), à compter du 1er octobre 2009, avec des tarifs maintenant quasi identiques à nos voisins de Bayonne et Anglet (voir tableau ci-dessous). À noter, à propos de la Ville d’Anglet, qu’elle a signé un contrat du même type avec la même société, il y a un an déjà et que ses tarifs sont logiquement un peu inférieurs, ne possédant ni château d’eau ni station de surpression (mais deux stations de forage, moins coûteuses, tout de même).
Tableau comparatif : €/m3 TTC 2008 1er octobre 2009 Baisse
BIARRITZ 3,69 3,02 - 0,67
ANGLET 3,58 2,97 - 0,61
BAYONNE ------2,96 --------
Ainsi, le tarif biarrot baisse entre 2008 et 2009 de 0,67 €/m3 et, sur la facture moyenne calculée sur 120 m3, entraîne une baisse totale de 80 €/an ! Dans le même temps, la municipalité a été particulièrement exigeante sur les prestations imposées à l’entreprise. Les services municipaux compétents auront donc la charge de contrôler entre autre et notamment pour le Développement Durable : • La suppression en 15 ans des 4 950 branchements plomb, conformément aux délais imposés par la loi, • Le renouvellement de 1 000 ml de canalisation/an, afin de maintenir le réseau en bon état et son déjà exceptionnel rendement 24 BIARRITZ magazine | NOVEMBRE 2009 N°190
de 94 % (on l’estime bon à partir de 80 % à 85 %), • 40 capteurs pré-localisateurs de fuite pour faire encore mieux, • Un renforcement substantiel des analyses sur la qualité de l’eau. Ainsi, Biarritz est dorénavant dotée d’un contrat exigeant avec un excellent tarif, tout cela sous les surveillance et contrôle de la Ville, car déléguer n’est pas privatiser. NB : la loi a prévu qu’à compter du 1er janvier 2010, les tarifs dégressifs des gros consommateurs disparaissent. Ainsi, dès le nouveau contrat (1er octobre), les tarifs uniques (été/hiver) s’appliqueront à tous. La mairie a anticipé et mis en place, dans le cadre de l’Agenda 21 (Développement Durable), des mesures strictes qui entraîneront automatiquement des économies d’eau.
VIE QUOTIDIENNE AGENDA 21
La Ville de Biarritz s’inscrit dans une démarche de développement durable avec l’élaboration d’un Agenda 21 local, un document rédigé, reconnu et validé, après une réflexion sur les activités et les projets de développement durable de la commune. Il fait le lien entre l’action locale et les impacts globaux. Cinq finalités sont mises en avant (Cadre de référence de l’État) : la lutte contre le changement climatique ; la préservation de la biodiversité ; l’épanouissement de tous les êtres humains ; la cohésion sociale et la solidarité ; des modes de consommation et de production responsables. Aujourd’hui, l’Agetnda 21 biarrot entre dans une phase de partage et de concertation avec la population. Dans les prochains jours, la population sera invitée à répondre à un questionnaire qui permettra de mieux identifier ses pratiques et ses attentes en matière de développement durable. Ce questionnaire sera distribué et également disponible en ligne à partir du 15 novembre, sur www. Biarritz. fr. La Ville compte sur la participation de tous : il faut agir ensemble afin de construire un avenir durable pour Biarritz et ses habitants. Chaque avis compte !
LE PORTAIL FAMILLE La Ville met en ligne un portail famille qui propose une gamme de services dédiés à la famille : garderie périscolaire, CLSH, restauration scolaire, etc. Cet espace accessible sur la page d’accueil du site de la ville www.biarritz.fr permet ainsi d’accéder à des services personnalisés concernant : le paiement avec visualisation de la facture ; la demande d’attestation de présence ; la préinscription des enfants ; d’éventuelles modifications mineures des dossiers (changement adresse, tél., etc.).
PROTECTION DE L’HABITAT SOCIAL
Les résidences Mendi Eder, rue Itxaso Eder, et La Milady, rue Iduski Eder, respectivement composées de 19 et 20 appartements, font partie du parc des logements locatifs sociaux conventionnés de Biarritz. Le conseil municipal a voté à l’unanimité le lancement d’une enquête d’utilité publique, car un risque certain de voir ces logements sortir du parc des logements locatifs sociaux existe. En effet, ces résidences, qui appartiennent à une société immobilière de Toulouse, avaient eu, dès l’origine, une affectation locative à caractère social. Or, actuellement, de nombreux appartements y sont vacants et ces résidences ont fait l’objet d’une procédure de dénonciations de conventionnement. La Ville de Biarritz a fait de l’augmentation du parc de logements locatifs sociaux une priorité. C’est ainsi que l’opération Kléber a été lancée. Les obligations de la loi SRU et le contexte immobilier de Biarritz particulièrement difficile, avec une absence de foncier et de terrains urbanisables pour les opérations nouvelles, rendent essentiel le maintien des logements sociaux conventionnés locatifs existants. La procédure de déclaration d’utilité publique votée lors du Conseil municipal permettra de maintenir ces appartements dans le parc des logements locatifs sociaux.
DANS LES ÉCOLES
À L’HEURE DU TRI SÉLECTIF Les ambassadrices du tri interviennent dans toutes les écoles de la commune à raison de 6 séquences (de 1 h à 1 h 30) étalées sur l’année scolaire. Pour compléter cette action, la CABAB et le syndicat Bil ta garbi viennent d’éditer un cahier de texte composé de jeux, de mots croisés et d’informations sur le tri sélectif, qui est remis à chaque élève de CE2, CM1 et cm2. Cette campagne d’information se fait aussi en basque pour les établissements bilingues de la ville avec une ambassadrice bascophone, avec du matériel pédagogique adéquat. Pour accompagner cet effort linguistique, le Bureau de la langue basque de la Ville vient d’éditer, à l’attention des familles, un petit dictionnaire basque-français des mots du tri sélectif dans lequel on apprend que hondakinak signifie déchets et bereiztu, trier…
PORTES OUVERTES DE L’IMMACULÉE CONCEPTION Pour présenter ses nouveautés au niveau de l’enseignement des langues (notamment le basque en classe bilingue) ; de l’accompagnement éducatif et de l’ouverture à la culture, aux technologies et aux sports ; du suivi des élèves, le collège de l’Immaculée Conception organise le samedi 21 novembre des portes ouvertes de 9 h à 12 h. Rens. : 05 59 22 11 02 [immac. btz. free. fr].
LE LYCÉE HÔTELIER À L’HONNEUR La classe BTS Animation et Gestion Touristique Locale 2e année et son professeur de tourisme Rémi Behey, reçoivent le label Qualité du mois dans le cadre de l’opération Initiative Qualité Biarritz. Celle-ci récompense en effet chaque mois, depuis février 2009, une personne, un commerce, une société, qui par son action particulière contribue à l’amélioration de l’accueil à Biarritz. Les 16 élèves de la classe BTS AGTL de 2e année du lycée hôtelier de Biarritz ont spontanément répondu présents à la sollicitation des Affaires culturelles qui étaient à la recherche de guides bénévoles pour les Journées du patrimoine. L e 1 er p r i x d u concours annuel de gâteau basque dans la catégorie Jeunes professionnels, moins de 20 ans (organisé à Cambo) est revenu à Mickaël Minhondo, élève de la SEP du Biarritz Atlantique, en Te r m i n a l e B E P pâtisserie.
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la ville COMMERCES
DANS LA VILLE
DES NOUVEAUTÉS DE LA RUE JEAN BART
COMITÉ DES MAISONS FLEURIES 2009
Le festin nu. Caroline et Nicolas ont créé Le festin nu, une nouvelle librairie indépendante pour mettre en avant des éditeurs indépendants et proposer ainsi les ouvrages qui leur plaisent. À découvrir, des ouvrages « très littérature », jeunesse et des essais de choix assumés. [lefestinnu@live.fr] L’assiette apéro du Kallisté. Une idée bienvenue en ces temps moroses. Le restaurant Kallisté qui allie subtilement les produits de notre terroir aux saveurs corses, propose tous les soirs de 19 h à 21 h, sa formule apéro à 10 € (2 verres de vin + assiette de charcuterie). Rens. : 05 59 24 64 98.
La Ville de Biarritz organise cette année encore, sous la houlette d’AnneMarie Dubecq, adjointe déléguée à l’environnement, au développement durable et aux jardins, le Concours des maisons fleuries récompensant les Biarrots qui embellissent la ville. Le Comité des maisons fleuries constitué de bénévoles, est chargé d’évaluer le fleurissement des participants (environ 200 inscriptions) répartis en quatre catégories : maisons avec jardin ; façades et cours (collectif) ; fenêtres et balcons ; hôtels – restaurants et commerces, il a sillonné, durant tout l’été, les rues de la ville et désigné les lauréats qui seront récompensés lors de la remise des prix (diplôme et/ou lot) dans les salons de l’hôtel de ville le 17 novembre à 18 h.
LA VIE DES CONSEILS DE QUARTIER SAINT-CHARLES – LE PHARE – LAROCHEFOUCAULD Si vous souhaitez rencontrer vos conseillers de quartier afin de leur poser des questions, ou de leur proposer des améliorations pour la vie du quartier et de la ville, une permanence aura dorénavant lieu le premier vendredi du mois au lycée Malraux, salle L1, la prochaine étant le 6 novembre de 17 h 15 à 19 h 15. N’hésitez pas non plus à nous apporter vos témoignages (quelques lignes ou photos) sur une mamie qui vous a laissé un souvenir fort. Ils seront ensuite exposés au Colisée lors de la pièce de théâtre « Je vous salue Mamie ». Pour nous joindre en dehors de la permanence, vous pouvez adresser vos courriers à : Conseil St Charles, Maison des Associations, 2 rue Darrichon. [contact.stcharles@orange]
LE BRAOU RANQUINE AGUILERA, UN QUARTIER DYNAMIQUE Label Park. Après le succès de leur site Labelpark. com, Giovanni Chaffon et Jens Reichart ouvrent un outlet store à Biarritz, un magasin de déstockage de marques surf, skate, snow et lifestyle, situé entre le rond-point du Mousse et celui de la Négresse, un bon plan pour se doter des dernières collections sans se ruiner…
DEUX 5 ÉTOILES À BIARRITZ Dans le cadre de la réforme du classement hôtelier qui a instauré la possibilité pour les hôtels de luxe d’un classement en 5 étoiles, deux établissements biarrots viennentd’obtenir le nouveau label « 5 étoiles » mis en place par la France : l’Hôtel du Palais et le Sofitel Biarritz Le Miramar Thalassa.
ATELIER PRATIQUE DE FENG SHUI Le 18 novembre de 9 h à 17 h se tient à Biarritz un atelier d’initiation au feng shui pour connaître les orientations personnelles favorables pour la qualité du sommeil, du travail et éprouver du bien-être chez soi. Rens. : 05 59 24 02 84 [fabienne@fengshui-creation.com]
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Le conseil de quartier par ses diverses actions veut donner à ses habitants un véritable souffle de vie collectif. Ainsi, grâce à sa commission dynamisme, il fut à l’initiative de la soirée des voisins, particulièrement réussie, organisée dans l’enceinte de l’école du Braou. Le 4 octobre, de nombreux membres étaient également présents à la Fête de l’amitié au Centre Social du Braou. Pour sa prochaine action, la commission dynamisme du conseil de quartier souhaite rassembler ses habitants autour d’une grande action solidaire : Le Téléthon. Venez nombreux nous rejoindre au Parc des Sports d’Aguilera le samedi 5 décembre prochain pour participer à une grande marche aux flambeaux jusqu’au centre-ville au profit du Téléthon. Diverses animations sont prévues au départ et à l’arrivée de cette marche. Le programme complet sera diffusé dans la presse et dans le Biarritzcope de décembre). Nous comptons tous sur votre mobilisation ! La commision Dynamisme
LA NÉGRESSE Le conseil de quartier de la Négresse s’est réuni en octobre dernier. Les conseillers sont venus nombreux, et les responsables ont exposé le travail de leur commission. Michel Veunac, adjoint au Maire, initiateur des nouveaux conseils de quartier, a répondu positivement à notre invitation pour venir aborder les problèmes liés à la circulation. Il nous a informés que l’Agence d’Urbanisme travaillait sur un nouveau plan de déplacement urbain (PDU), et qu’une cartographie du bruit (Directive européenne de juillet 2002) est en cours à la CABAB et sera terminée dans les six mois. Seront prises en compte les nuisances liées à la route, à l’aéroport et au train… Nos réflexions s’inscrivent dans l’Agenda 21. Même si les quartiers n’ont pas pour vocation de devenir autonomes et encore moins de vivre en autarcie, ceux qui mettent en avant simultanément la gestion des ressources et de l’espace, la qualité de vie et la participation des habitants permettent de donner du sens à leur vie quotidienne. Ainsi chaque quartier a un avenir et un rôle à jouer dans la ville et deviendront des « quartiers durables ». Si l’on a six quartiers « durables », on pourra dire que Biarritz est une « ville durable ».
RENCONTRES
DES DANSEURS MALANDAIN Biarritz Magazine a rencontré Nathalie Verspecht et Giuseppe Chiavaro, danseurs emblématiques de Malandain Ballet Biarritz. souhaité travailler auprès d’un seul chorégraphe. La chance a voulu que ça se passe bien avec lui. On s’est bien trouvé. On a réussi à construire un parcours à deux.” Btz Mag : Vous rentrez d’une tournée triomphale en Amérique du Sud. Comment se passent ces tournées ? N. V. : “Durant cette dernière tournée, le plus gros test était de tester son endurance en altitude. Mais on a l’habitude d’écouter son corps, cela fait partie de notre travail, c’est un entretien quotidien. En Amérique du Sud, le public était particulièrement chaleureux et démonstratif.”
Biarritz Magazine : Vous faites partie des plus anciens danseurs de Malandain Ballet Biarritz. Comment définiriez-vous cette collaboration ? Nathalie Verspecht : “C’est ma 13 e saison avec Thierry Malandain. Parce que c’est Thierry. Moi aussi je préfère ne travailler qu’avec lui. Quand on connaît son travail, son mouvement, ça laisse plus de liberté. Avec les années, c’est de plus en plus intense. On est bien avec lui. Tout se fait dans la spontanéité.” Giuseppe Chiavaro : “C’est ma 16e année avec Thierry Malandain et ce n’est jamais la même chose. C’est un parcours très riche de situations, de circonstances, d’expériences. J’ai
Btz Mag. : Comment voyez-vous la suite de votre carrière ? N. V. : “À 33 ans, je ne sais pas jusqu’à quel âge je vais continuer à danser. Je n’y pense pas, je ne me pose pas la question. J’ai juste envie de savourer cette deuxième partie de ma carrière qui est encore meilleure que la première. En tout cas, la suite se passera à Biarritz.” G. S. : “J’ai 36 ans et j’espère continuer à danser jusqu’à 40, même s’il n’y pas vraiment d’âge limite pour un danseur. Chaque année, je me dis que c’est la dernière, comme ça je profite au maximum. En tout cas, je continuerai au sein de Malandain Ballet Biarritz.”
G. S. : “On a la chance de beaucoup tourner à l’étranger. La plus marquante : la dernière qui a duré un mois en Amérique du Sud. Mais l’objectif reste le spectacle, il faut rester en forme pendant un mois entier même si on arrive à garder du temps pour découvrir ces autres cultures.” Btz Mag : Comment vous sentez-vous à Biarritz ? N. V. : “Comme chez moi ! De toute façon, quand on est danseur, on sait qu’on va devoir partir et retrouver un chez soi ailleurs. Et ici, à Biarritz, il y a une qualité de vie très appréciable.” G. S. : “Je ne suis pas né ici, mais c’est chez moi. Même si on garde ses racines, je me sens comme chez moi à Biarritz. En tant que danseur, j’ai la faculté de naître plusieurs fois.”
Photos : © DR, Photo Bernard, I. Palé, O. Houeix.
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la ville MÉMOIRE
LE MUSÉE DE LA MER Aboutissement des efforts et des rêves de quelques visionnaires, le musée de la Mer de Biarritz, érigé en 1933, est aussi un témoin de la passion scientifique d’une époque et de l’éternelle fascination de l’homme pour l’océan.
LE MARQUIS DE FOLIN, UN PRÉCURSEUR Mais l’idée même de créer un musée de la mer à Biarritz est plus ancienne. On la doit au Marquis de Folin, océanographe passionné qui collecta plus de 2 000 échantillons du fond des mers. Dès 1883, il affirme la nécessité de créer à Biarritz un centre d’études sur l’océan. En 1922, la Municipalité retient l’idée d’un musée de la mer dont l’implantation serait située sur l’ancienne esplanade utilisée pour les travaux de la digue du Rocher de la Vierge. Mais c’est grâce à la ténacité d’André Giret, administrateur de l’Inscription Maritime, que l’idée fait son chemin. En 1925, il organise même une cérémonie de la pose de la première pierre du futur bâtiment. Et en 1930, un concours d’architecture est lancé. Le site retenu se trouve près du Rocher de la Vierge dans le bâtiment des magasins de la Ville. Le projet des architectes Hiriart, Lafaye et Lacoureyre est retenu. L’immeuble 28 BIARRITZ magazine | NOVEMBRE 2009 N°190
érigé face à la mer, appuyé sur la falaise, n’en dépare pas le relief. L’établissement ouvre au public le 10 août 1933. Il présente un aquarium à dominante maritime en sous-sol et deux niveaux de galeries pour présenter les collections.
UN SUCCÈS JAMAIS DÉMENTI Résolument moderne, le bâtiment et sa décoration font l’objet de commentaires élogieux dans la presse de l’époque. La façade, de style Art déco, est caractéristique des bâtiments réalisés à l’époque à Biarritz. Une fresque représentant un poulpe, symbole du musée est due à A. Sauvage et au sous-sol la fontaine est signée du céramiste Cazaux. À l’ouverture, les collections sont assez restreintes, mais elles s’enrichissent rapidement de dons et prêts. Le capitaine Mazon, le curé Larre complètent la collection d’histoire locale. Le 7 juillet 1935, le musée de la Mer est inauguré, sous la direction de Paul Arné. Pour ses responsables, l’établissement a pour but de montrer les curiosités de la mer au grand public, mais aussi de faire état des derniers avancements de la science pour les plus érudits. Il a également la vocation d’un musée scientifique, c’est-à-dire la constitution et la conservation de collections de référence, fort utiles aux spécialistes de la classification ou de l’anatomie par exemple.
Le musée de la Mer se révèle un outil touristique de premier ordre. Dès les premières années, le succès est au rendez-vous avec une fréquentation annuelle de 30 000 à 50 000 visiteurs. Le cap des 100 000 est dépassé en 1949. Le succès de l’établissement ne se limite pas au grand public : apr ès la guerre, le Centre d’Études et de Recherches Scientifiques est créé dans un bâtiment jouxtant le musée. Il est équipé de laboratoires. Au gré de l’enrichissement des collections et de l’évolution de la muséographie, le musée de la Mer se transforme progressivement. Tout au long d’un demi-siècle, les galeries sont réaménagées, de nouvelles salles
sont libérées ou créées, des installations complémentaires voient le jour pour des périodes plus ou moins longues (bassin extérieur pour les phoques, volières, vivarium…).
L’ARRIVÉE DES SQUALES Dans les années quatre-vingt, la dégradation et la vétusté du musée rendirent nécessaires d’importants travaux de rénovation. D’autant que les bâtiments ne répondaient plus aux normes de sécurité nécessaires pour l’accueil du public : issues de secours, accès handicapés, ascenseurs… Une réflexion est engagée pour répondre à ces exigences de modernisation tout en conservant l’architecture originale du bâtiment qui constitue un patrimoine unique. Le musée est fermé pour travaux en 1991. À sa réouverture en juillet 1992, les aquariums ont été perfectionnés, des hublots « bulles » complètent certaines vitrines, le bassin des phoques a une vision subaquatique et une grotte avec des squales a été créée. Cette rénovation augmente le succès de l’établissement qui reçoit plus de 250 000 visiteurs par an à partir de cette date.
LE MUSÉE DE LA MER ET BIARRITZ OCÉAN
Pour répondre à une concurrence touristique de plus en plus forte, Biarritz a entrepris la création d’un centre de ressources autour de l’océan : Biarritz Océan. La rénovation et l’extension du musée de la Mer font partie du projet. Elle comprend notamment la destruction des bâtiments municipaux de l’Atalaye et la construction d’aquariums en sous-sol dont un bassin de 1 400 m3. Comme à sa création, le Musée de la Mer de Biarritz sera une référence pour les établissements de ce type en France. PHOTOS : ARCHIVES MUNICIPALES
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L
la vie associative
’ikastola organise son vide-poussette
L’ikastola de Biarritz organise dans ses locaux couverts un vide-poussette le dimanche 29 novembre de 9 h à 18 h. Restauration, buvette et parking sur place. 4 € le mètre linéaire, 2 € la table. Rens. : 06 62 98 94 77 [ikastola64200@hotmail.fr]
ENERGY’S PAYS BASQUE Organise un déplacement en bus à l’occasion du match Girondins Bordeaux/Valenciennes FC le 21 novembre au stade Chaban Delmas. Départ : 14 h 30 du Parc Grammont. Prix : 15 € membres et 18 € non-membres. Possibilité tarif de groupes. Billet stade en supplément (réduction pour les moins de 16 ans). Energy’s Pays Basque prépare également son traditionnel zikiro, le 29 novembre au centre social et culturel du Braou, pour fêter ses 10 ans d’existence : mutxiko à 11 h 30, chants basques et disco avec DJ. Prix du repas : 22 € membres, 25 € non-membres, 13 € pour les enfants de moins de 10 ans. Rens. : 05 59 23 50 14 et 06 82 02 51 98 [nrjpb. com]
CÔTE BASQUE SURF CLUB Les 4 finalistes de la compétition du 12 octobre : 1er Raphael Bégué, 2e Antoine Delpero, 3e Charlie Philipon, 4e Thierry André.
OLDARRA : LA SURPRISE DU CHEF OU LE CHEF SURPRIS Iñaki Urtizberea n’est pas prêt d’oublier son 70e anniversaire. Ses amis lui avaient organisé à son insu un concert à Montauban, la ville qui l’a vu naître. Quel ne fut son étonnement en pénétrant dans l’église SaintJacques, alors que vibrait un « Agur Jauna » solennel interprété par les choristes d’Oldarra..., de découvrir que son public s’était réuni sans que l’information n’ait filtré. On peut deviner l’émotion intense du chef surpris, prié de s’avancer jusqu’au chœur sous les applaudissements. Le concert pouvait commencer…
ENSEIGNEMENT DES MALADES À DOMICILE ET À L’HÔPITAL L’Association pour l’Enseignement aux Enfants Malades (AEEM Pays Basque Sud des Landes) garantit aux jeunes malades ou accidentés le droit à la scolarité. Son action permet : d’assurer une continuité dans les études en dispensant des cours gratuits et personnalisés en étroite relation avec l’établissement scolaire, d’intervenir dès que possible, soit en milieu hospitalier, centre de rééducation ou à domicile, d’apporter un soutien scolaire souple adapté à l’état de l’enfant, dans toutes les disciplines essentielles, de soustraire le jeune à son isolement en lui assurant une présence amicale et enfin de préparer et d’accompagner sa réinsertion dans son milieu scolaire d’origine. Rens. : 05 59 59 84 90.
ACADÉMIE DE DANSE ESPAGNOLE Maria-Pili invite petits et grands à découvrir la danse espagnole tout au long de l’année sous forme de stage, à la semaine ou le week-end. Rens. : 06 32 04 45 43 [mariapili@numericable.fr] [mariapili. fr].
AGIRABCD : DES SÉNIORS POUR DES SÉNIORS
O. K. C. BIARRITZ. : DYNAMISER SA FORME AVEC LE KARATÉ !
Du 4 novembre au 16 décembre, l’association dispense une initiation en informatique pour découvrir Internet. Séances à l’Atabal, le mercredi de 14 h 30 à 16 h, 30 €. Rens. : 05 59 43 90 78.
LE CLUB DES EXPLORATEURS Les Petits Débrouillards propose aux enfants de 6 à 12 ans de nombreuses activités tous les mercredis, hors vacances scolaires, de 14 h à 16 h. Rens. : 05 59 41 13 01 [c.marquestaut@lespetitsdebr]
LA JAB
L’école de foot de la JAB permet de se retrouver à une soixantaine tous les samedis matins à l’Hippodrome des fleurs pour des jeux, des ateliers et des petits matches et de participer à des « tournois » tout au long de cette saison 2009/2010... Photo : © DR.
Un stage de Karaté Défense et de Kobudo va se dérouler au dojo les 7 et 8 novembre sous la direction du meilleur spécialiste de ces deux aspects, Christian Panattoni, C.N. 6e Dan. L’Océanic Karaté Club Biarritz, qui célèbre cette année ses 25 ans, couvre ainsi l’ensemble des facettes de la « voie de la main vide », le Karaté Do. Rens. : 05 59 03 10 78 ou 06 72 94 34 13.
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l’agenda LUNDI 2 NOVEMBRE
Réunion publique sur le thème de l’Océan et Biarritz. Soirée débat avec reportages, films, interventions et témoignages de scientifiques et experts sur les enjeux d’avenir concernant l’Océan et le projet Biarritz Océan. Gare du Midi, 19 h. Entrée libre. Rens. : 05 59 41 54 34.
MARDI 3 NOVEMBRE
Théatre. El Famous Quintette. Théâtre de la Grange : Vincent Ducourau, Philippe Baronnet et Jean-Marie Lebouc, compositeurs et acteurs, nous font vivre un moment d’humour et de musique. Le Colisée, 21 h, 20 €, 18 € et 12 €. Rens. : 06 10 11 43 34.
L’ATABAL
« Va à Lourdes ! », le nouvel Oai Star s’apprête à déferler dans les bacs et sur les ondes ! Douze bombes sonores à l’énergie palpable, inscrites dans le moment présent. 6 novembre, 21 h, 18 € - Carte L’Atabal : 14 €. Java Une pincée d’accordéon, un brin de nostalgie parisienne, un soupçon de hip-hop et quelques rythmiques funky pour soutenir des textes à l’ironie cinglante, versant tantôt dans la chanson réaliste à l’humour décapant, tantôt dans une poésie acerbe et désenchantée. 11 novembre, 21 h, 18 € - Carte L’Atabal : 14 €. The Sorotan Babies. Café concert. Avec Islaia. 27 novembre, 22 h. Entrée libre. Renan Luce après avoir été révélé au grand public avec Repenti, son premier album paru en 2006 et la tournée triomphale qui a suivie, l’artiste revient sur le devant de la scène en 2009 avec la sortie de son deuxième opus Le Clan des Miros. 28 novembre, 21 h, 25 € - Carte L’Atabal : 21 €. Les Ogres De Barback Leur nouveau spectacle s’annonce surprenant, original et riche de jolies idées scénographiques. 4 décembre, 21 h, 18 € - Carte L’Atabal : 14 €. Sergent Garcia (co-production La Dinamo) Vieux de la vieille issu du milieu rock alternatif qui a embrasé l’hexagone dans les années 1980, cela fait très longtemps que Sergent Garcia maîtrise la scène et le son. 5 décembre, 21 h, tarif unique : 17 €. À noter : Une carte d’abonnement au tarif de 20 €, valable un an de date à date, donne droit à 4 € de réduction sur tous les concerts et l’envoi de la programmation à domicile. Elle est gratuite pour les demandeurs d’emploi et les allocataires du RMI. Les étudiants, les jeunes de moins de 18 ans et les détenteurs de la carte 15/20 ans bénéficient de la carte à 10 €. Elle donne également droit à l’accès gratuit au centre de ressources Multimédia.
MERCREDI 4 NOVEMBRE
Danse. Giselle Saint Petersbourg Ballet Théâtre. Musique Adolphe Adam. Livret : Jules-Henri Vernoy de Saint Georges et Théophile Gautier. Irina Kolesnikova et/ou Marina Vejnovets : Étoiles ; Orchestre direction : Vadim Nikitin. Gare du Midi, 20 h 30, 52 € et 47 €. Rens. : 05 59 22 28 86 et 05 59 59 23 79 [entractes-organisations. com]
Rens. : 05 59 41 73 20. Pour la troisième année, L’Atabal propose des cours d’instruments et des ateliers de groupe, basés sur l’apprentissage et la pratique collective (trois élèves maximum). Disciplines enseignées : guitare, basse, batterie, chant, clavier et percussions. Cette année, une classe d’éveil musical est réservée aux plus jeunes (6 à 10 ans) le mercredi matin. En dehors de ces cours, des formations sont également dispensées comme : le traitement de texte, le tableur, photoshop, vidéo (logiciel movie maker), son (logiciel cubase sx) etc. Rens. : 05 59 41 73 22.
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JEUDI 5 NOVEMBRE
Rugby. Biarritz/Racing-Metro. Aguilera, 20 h 30. Rens. : [bo-pb. com]
AUTOUR DES FÊTES DE LA SAINT-MARTIN… Du 1er au 15 novembre : Quinzaine commerciale organisée par l’Espace commercial des Halles de Biarritz. Nombreuses promotions chez les commerçants participants et nombreux lots (week-ends gastronomiques…). 8 novembre : « Grand’messe », à 11 h, avec la participation de la chorale Kantariak et des Ballets Basques Oldarra. à la sortie de la messe, animation, réception, mutxiko accompagné de la Txaranga Orai Bat. 11 novembre : Entrée du musée de la Mer gratuite de 9 h 30 à 10 h 30 pour les jeunes Biarrots (- de 16 ans). Repas des phoques à 10 h 30. 12 novembre : 21 h Championnat de France Élite Cesta Punta Euskal Jaï – Aguilera. Rens. : 05 59 23 91 09 - Entrée générale : 10 € et Jeunes moins de 18 ans : 2 €. 14 novembre : 20h - Gala de boxe à Plaza Berri - 10 combats amateurs dont 2 féminins, 1 combat professionnel avec Julian Gagliardi du B.O. Omnisports en 6 rounds de 3 mn. 10 € - jeunes et licenciés FFB : 5 € - Enfants gratuits. Billetterie à partir de 19 h ou rens. : 06 12 48 90 37 [boboxe64@yahoo.com] 15 novembre : Église Saint-Martin : 11 h « Grand’messe » de la Saint-Martin avec la participation de la chorale Kantariak et des Ballets Basques Oldarra. À la sortie de la messe animation, réception, Mutxiko accompagné de la Txaranga Orai Bat.
UNIVERSITÉ DU TEMPS LIBRE DE BIARRITZ Conférences 12 novembre à 16 h 15 : Les grands collectionneurs au tournant du XXe siècle sur un itinéraire Paris-Londres-New York par Guillaume Coustham, guide-conférencier. 27 novembre à 14 h 30 : Prostate et sexualité par Pierre Reveillard, urologue, andrologue, sexologue. 3 décembre : Les forges de l’Adour, naissance d’une grande entreprise par Jean-Claude Paul-Dejean, agrégé de l’université. 10 décembre : De Byzance au Nouveau Monde : les Vikings par Michel Datcharry, globe-trotter. 17 décembre : Les chapelles du Pays Basque par Odile Contamin, docteur en histoire de l’art. Maison des Associations. Participation non-adhérents : 5 €. Rens. : 05 59 41 29 82 [utlb@free.fr].
VOS EXPOSITIONS
À LA MÉDIATHÈQUE
À L’ATABAL
Du 3 au 28 novembre, à l’occasion du 70e anniversaire de La Retirada, la Médiathèque a choisi de replonger dans le destin de ces hommes, contraints à l’exil et trahis dans leurs idéaux.
Jusqu’au 28 novembre, Monique Courtiade vient présenter son exposition de tableaux dans lesquels elle mélange à la fois la peinture, le tissu et différentes autres matières. Du 27 novembre au 30 janvier Céline Mirailh utilise la peinture par jeu de transparence et affectionne tout particulièrement la technique du trompe l’œil et prépare ses toiles ou contreplaqués avec différentes matières. L’Atabal - de 22 h à 23 h 50. Entrée libre. Rens. : 05 59 41 73 20
Exposition : L’exil des Républicains espagnols, une exposition en deux. La Guerre d’Espagne dessinée par les enfants, une collection de dessins originaux d’enfants réalisés dans les camps de réfugiés (Fonds José Jornet du Musée Mémorial de Rivesaltes. La Retirada, une approche historique proposée par l’Association des Fils et Filles de Républicains espagnols et Enfants de l’Exode (F.F.R.E.E.) d’Argelès-sur-Mer..
[atabal-biarritz. fr].
MUSÉE DE LA MER
Jusqu’au 31 décembre TARA, un œil sur le climat arctique. Exposition retraçant les moments forts de l’expédition à travers photos et vidéos, ainsi que par des panneaux d’explications scientifiques et des bornes interactives - Femmes et mer. Images photographiques réalisées par Ifremer… Des instants de la vie de femmes du monde entier exerçant, un peu partout dans le monde, une activité de petite pêche. Musée de la Mer. Rens. 05 59 22 75 40 [museedelamer. com].
L’ART DE L’ÉROTISME
Jusqu’au 31 décembre le musée Asiatica présente L’art de l’érotisme et du rituel érotique dans les cultures asiatiques. 150 photographies et plus de trente pièces sculptées très rares sont exposées pour la première fois. Rens. : 05 59 22 78 78.
Projections : 7 novembre, 11 h : Mourir à Madrid de Frédéric Rossif. 14 h 30 : Fils de rouge en présence du réalisateur Dominique Gauthier (52’). 14 novembre, 11 h : Un exil espagnol d’Anna Feilloux (53’) en présence de la réalisatrice. 14 h 30 : Remember Spain en présence de la réalisatrice Isabelle Millet et du producteur (52’). 18 novembre, 14 h : Intervention des éditions L’entre deux mers à l’occasion de la parution de l’ouvrage Les républicains espagnols dans la résistance en Aquitaine. En présence de Bernard Larrieu (éditeur). Conte : 21 novembre, à 15 heures à l’Auditorium : Exils d’Espagne, de la retirada à aujourd’hui. Par la conteuse Susana Azquinezer, née à Buenos Aires, qui raconte la saga des anonymes, mais aussi Federico García Lorca, Antonio Machado, Pablo Neruda... Projection & conférence : 27 novembre, 14 h 30 : projection de No pasaran, album souvenir de Henri-François Imbert, suivie de la conférence « L’annulation des sentences franquistes » par Octavio Alberola. Il est l’auteur avec Félix Villagrasa, de Miedo a la memoria : Historia de la Ley de « reconciliación y concordia ». Médiathèque Rens : 05 59 22 28 86. Photos : © DR.
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DU 7 AU 8 NOVEMBRE
Théâtre. Théâtre musical en Mouvement État Dames par les Ateliers 64, sous la direction de Hélène Bonnefoy. Le Colisée, samedi 20 h 30 et dimanche 17 h. Entrée libre. Rens. : 06 82 06 97 57.
SAMEDI 7 NOVEMBRE
VENDREDI 13 NOVEMBRE
Musique. Un drôle d’oiseau : One Man Show de Jean-François Balerdi. « Un feu d’artifice, une leçon d’humour ». Le Colisée, 20 h 30, 12 € et 10 €, 22 € pour les 2 soirs. Rens. : 06 60 63 88 27
[cecile@karakoilproduction.com].
SAMEDI 14 NOVEMBRE
Spectacle. Valérie Lemercier. Ce spectacle a reçu la récompense du meilleur one woman show lors de la cérémonie des Globes de Cristal. Gare du Midi, 20 h 30, 44 €.
Concert. Enfant de la lumière. Dove chanteuse américaine de gospel, jazz, soul et blues et ses musiciens, interprète des chansons originales. Le Colisée, 20 h, 12 € et 8 €.
LUNDI 9 NOVEMBRE
LUNDI 16 NOVEMBRE
Rens. : 05 59 22 44 66.
Humour. Nicolas Canteloup : 2e couche ! One man show. On se délecte d’avance de ses imitations. Gare du Midi, 20 h 30, 55 € et 50 €. Rens. : 05 59 22 44 66. [entractes-organisations. fr]
MARDI 10 NOVEMBRE
Théâtre. Je veux voir Mioussov. Vaudeville russe. À travers une mécanique d’une précision diabolique, Valentin Kataïev dénonce l’ambiguïté des rapports entre pouvoir et célébrité. Gare du Midi, 20 h 30, 30 € à 20 €. [amis-theatre-biarritz. com]
Rens. : 09 52 09 04 65.
Musique. Master Class : Maria Callas. Pièce de T. MAc Nally, avec Marie Laforêt. Gare du Midi, 20 h 30, 47 € et 42 € Rens. : 05 59 59 23 79 et 05 59 22 44 66 [entractes-organisations. com].
DU MERCREDI 18 AU VENDREDI 20 NOVEMBRE Théâtre. Colloque International de Biarritz Chantier Sud Nord. Thème : Les interculturalités. (Voir l’actualité) Théâtre du Versant, C.R.T.I, 20 h 30. Rens. : 05 59 23 02 30 [theatre-du-versant. com].
JEUDI 19 NOVEMBRE
Théâtre. Erendira. Orpheline de père et de mère, la jeune et belle Erendira est élevée par GrandMère, personnage mythique. Gare du Midi, 20 h 30, de 30 € à 20 €.
DIMANCHE 22 NOVEMBRE Animation. Thé dansant. Animé par Alegerak. Casino municipal, salle des Ambassadeurs, 15 h, 8 €. Rens. : 05 59 22 50 50.
MARDI 24 NOVEMBRE
Danse. Danse et musique par la Cie Les Lézards qui Bougent. Rencontres Improbables, une chorégraphie de Sophie Nyss et Émilie Grunti accompagnée du musicien DJ Tucker. Le Colisée, 14 h 30 et 20 h 30, entrée libre. Rens. : 05 59 50 36 60.
MERCREDI 25 NOVEMBRE
Musique. Hélène Ségara. Gare du Midi, 20 h 30, 37 € et 34 €. Rens. : 05 59 22 44 66.
JEUDI 26 NOVEMBRE
Théâtre. Secret de famille. Comédie de Éric Assous. Avec Michel Sardou et Davy Sardou. Gare du Midi, 20 h 30, 52 € et 47 €. Rens. : 05 59 22 44 66 et 05
59 59 23 79 [entractes-organisations. com].
Théâtre. Je vous salue Mamie. Le jour où elle devient grand-mère, Marie se souvient de la sienne. Action culturelle : en parallèle avec ce spectacle, les Biarrots sont invités à venir nous parler de leurs grand-mères. Le Colisée, 20 h30, 19 €, 16 €, 15 €. Rens. : 05 59 24 90 27 et 05 59 22 44 66 [amistheatre-biarritz. com].
Rens. : 05 59 22 44 66 [amis-theatre-biarritz. com].
JEUDI 12 NOVEMBRE
Humour. One Man Show de Jean-François Balerdi. « Et plus si affinités » à voir et à revoir : petit bijou d’humour et de finesse. Le Colisée, 20 h 30, 12 €, 10 € 20 € pour les 2 soirs. Rens. : 06 60 63 88 27. [cecile@karakoilproduction.com].
Sport. Championnat de France Élite Pelote Basque. Cesta Punta Euskal Jaï - Aguilera. Entrée : 10 € jeunes moins de 18 ans : 2 €. B.A.C. et F.F.P.B. Rens. : 05 59 23 91 09.
Colloque. La Compagnie de Caroline Fabre et Norbert Sènou de Bordeaux sera accueillie à Biarritz, à 19 heures, dans le cadre du Colloque international de Biarritz organisé par le Théâtre du Versant..
SAMEDI 21 NOVEMBRE
Concert. Les Galitzine, Antonio Taldéa, le Chœur Orth’en Sol et Anne Mestelan. Chants russes et chants basques. Église Saint-Martin. 20 h 30. Rens. : 06 09 77 98 68.
Portes ouvertes. Collège Immaculée Conception de 9 h à 12 h.
Rens. : 05 59 22 11 02 [immac. btz. free. fr]. Braderie. Aumônerie Mintzaia, de 9 h à 18 h. Rens. : 06 68 67 64 00.
34 BIARRITZ magazine | NOVEMBRE 2009 N°190
PROJECTION DU COURT-MÉTRAGE DE SANTIAGO FILLOL Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval, cinéastes, préparent leur prochain long métrage Low Life. Low Life est un film sur la jeunesse aux prises avec un monde envoûté. Artistes invités de l’ESA des Rocailles, ils invitent, le 17 novembre à 18 h 30, Santiago Fillol à présenter son court métrage, Dormez vous ? 24 mn. À la suite de sa lecture du scénario de Low Life, il a réalisé cette lettre cinématographique, à partir d’extraits de White Zombie de Victor Halperin (1931), Dracula de Todd Browning (1932), Le Diable probablement de Robert Bresson (1977), et Les Amants réguliers de Philippe Garrel (2006). La séance sera suivie d’une rencontre avec les cinéastes.
SAMEDI 28 NOVEMBRE
Musique. Concert de Stéphane Feltrin. Récital de chansons françaises : 1re partie : Stéphane fait son cinéma, 2e partie : Stéphane fait son cabaret. Le Colisée, 20 h 30, 10 €. Rens. : 06 16 20 22 81.
LUNDI 30 NOVEMBRE
Musique. Concert de gala par le Prague Concert Philarmonic Orchestra. Gare du Midi, 20 h 30, de 33 € à 48 €. Le Colisée, 21 h, 12 € et 8 €. Rens. : 05 59 22 44 66.
MERCREDI 2 DÉCEMBRE
VENDREDI 27 NOVEMBRE Musique. The Sorotan Babies. ATABAL (Voir détail).
Théâtre. Café, théâtre et chansons. D’après l’œuvre du poète Jean L’Anselme. Le Colisée, 21 h, 12 € et 8 €. Rens. : 05 59 23 05 75. Musique. Grégoire en concert. Disque d’or et n° 1 en France des téléchargements légaux. Gare du Midi, 20 h 30, 35 € et 31 €. Rens. : 05 59 22 44 66.
Théâtre. Le comique. Comédie de et avec Pierre Palmade, qui nous étonne encore : on le savait amuseur dans l’âme, comique de talent, on le découvre généreux. Gare du Midi, 20 h 30, 52 € et 47 €.
Rens. : 05 59 22 44 66 – 05 59 59 23 79 [entractes-organisations. com].
SAMEDI 5 DÉCEMBRE
Danse. Otango : The ultimate tango show. Références incontournables du « mundillo tanguero », Adrian Veredice et Alejandra Hobert forment un des couples les plus charismatiques de danseurs argentins. Gare du Midi, 20 h 30, 49 € et 44 €.
Rens. : 05 59 22 44 66 et 05 59 59 23 79 [otango. com].
l’expression
des groupes politiques GROUPE DE LA MAJORITÉ MUNICIPALE « LES BIARROTS RASSEMBLÉS »
Réformer, c’est bien ; avec pertinence, c’est mieux !
L
e débat en cours sur la réforme de l’organisation territoriale nous concerne en tant que collectivité comme en tant que citoyen. La réforme est nécessaire, mais les orientations proposées ne sont pas pertinentes et nous orientent sur des voies discutables. Trois points essentiels dans le projet de Loi : un renforcement de l’intercommunalité, la création du conseiller territorial à la place des conseillers régionaux et cantonaux, et la suppression de la compétence générale des départements et régions. Achever l’intercommunalité est une priorité sur laquelle un consensus assez large existe. C’est dans la logique des réformes de 1992 et 1999 et c’est indispensable. En revanche, les autres volets de la réforme partent d’un constat erroné, le supposé « millefeuille territorial » (communes, intercommunalités, départements et régions) qui n’existerait qu’en France. Vision fausse : l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie ont, sous des noms divers, le même type de collectivités et le même nombre de niveaux. Les différences sont ailleurs : d’abord dans le nombre des communes françaises. D’où l’importance, compte tenu de notre histoire, de terminer l’intercommunalité. Ensuite dans les autres grands pays, les échelons forts sont les régions et le bloc communal avec des compétences bien plus importantes qu’en France. Supprimer la compétence générale des régions est donc un contresens. Un exemple voisin parle de lui-même. C’est parce qu’il a des compétences larges que le gouvernement basque a pu réaliser le Guggenheim, équipement culturel qui a fortement contribué à redonner du dynamisme économique à Bilbao, touchée par la crise de la sidérurgie et des industries navales. Un couple fort régions-bloc communal est préférable à un mélange entre gestion départementale et gestion régionale. Les départements sont centrés sur la gestion quotidienne (social d’abord, collèges et routes ensuite) alors que les régions sont axées sur les compétences d’avenir : développement économique, aménagement du territoire, réseau de transport régional. Renforcer les régions, y compris avec des compétences nouvelles comme par exemple l’université, aurait été préférable. Mais la volonté politicienne de réduire le poids de régions trop « à gauche » a prévalu sur la logique de fond. C’est illogique à un moment où l’Etat endetté sollicite sans cesse les collectivités pour financer ce qui ne devrait relever que de lui-même (université, LGV, voirie nationale). C’est un retour en arrière, à contresens des autres grands pays européens, par rapport à la logique de décentralisation. C’est un rendez-vous manqué dans l’évolution de l’organisation territoriale de notre pays.
Guy LAFITE Adjoint au Maire
La LGV, une nécessité
S
’il y a bien un sujet qui divise actuellement notre territoire, c’est bien celui de la nouvelle voie LGV, car sur le principe même d’une ligne à grande vitesse, il semble maintenant que l’unanimité soit de mise.
Comment pourrait-il en être autrement tellement l’enjeu économique est important ? La refuser hypothèquerait gravement l’avenir du Pays Basque déjà isolé. Comment attirer les entreprises chez nous alors que nous sommes, de France, les plus éloignés des centres de décisions ? En effet, alors qu’un Marseillais met 3 heures à rallier Paris, il nous faut 5 heures. Pour nous Biarrots, et notre industrie touristique, c’est là un handicap qu’il nous faudra combler impérativement et de façon urgente. C’est à ce prix que nous pourrons conserver et même améliorer un niveau d’emploi suffisant pour garder nos enfants dans leur pays. La question qui porte la controverse est : faut-il ou non une nouvelle voie ? Si je comprends aisément la réaction des habitants et de mes collègues élus, directement touchés par le tracé de la nouvelle voie, l’élu biarrot et communautaire que je suis n’accepte pas l’idée que c’est aux riverains de la ligne actuelle de trinquer. Cette ligne (vieille de presque un siècle et demi) emprunte un parcours situé dans la zone la plus urbanisée du Pays Basque. C’est un trafic multiplié par 10, soit environ 200 trains qui circuleront dans les quartiers angloye, de la Négresse, Bidart, Guéthary ou de Saint-Jeande-Luz. Les riverains devraient-ils subir le passage de train (fret) qui ne s’arrêterait pas ? Non. La ligne actuelle, au contraire, pourrait servir au transport de passagers pour des trajets urbains ou inter urbains dans l’eurocitée Pays Basque (de Bayonne à Saint-Sébastien). Reliée à des bus cadencés, elle serait un moyen écologique et sûr de se déplacer. Sans un nouveau tracé, on nous annonce sa saturation dans quinze à vingt ans. Voilà pourquoi je suis favorable à une ligne nouvelle qui emprunte un parcours moins urbanisé, en grande partie enterrée, afin de limiter les expropriations, tout en protégeant l’environnement humain et naturel de notre région.
Frédéric DOMÈGE Conseiller municipal
Les jeux en ligne changent la donne
U
ne loi, votée le 9 octobre 2009 en première lecture par l’Assemblée Nationale, va modifier en profondeur une activité économique spécifique de Biarritz : l’ouverture à la concurrence des jeux en ligne. Bien que jusqu' ici, interdits en France, nombreux étaient déjà les joueurs à s’adonner à leur passion sur des sites étrangers. Cela n’était pas sans incidence sur les recettes des casinos traditionnels, déjà touchés par la crise économique. Or, nous savons bien que l’activité du casino de Biarritz pèse notablement sur l’emploi local, tout en abondant substantiellement au budget municipal. D’autant que la concession liant la ville au groupe Barrière, prévoit un prélèvement de 15 % du produit des jeux, soit le taux légal maximum contrairement au casino de Saint-Jean-de-Luz ou d’Hendaye, où la part municipale est de 12 %. Les trois dernières années, l’activité du casino de Biarritz a déjà été marquée par cette concurrence des jeux en ligne à l’étranger. En 2006, le produit des jeux était de 24 406 000 €, en 2007 24 329 000 € (-0,32 %), en 2008 21 755 000 €, (-10,58 %). La part de la ville de Biarritz était de 2 357 000 € en 2006, 2 348 000 €, (-0.31 %) en 2007, et de 2 110 000 € (-10.14 %) en 2008. Tout porte à croire que l’exercice 2009 sera encore plus en retrait, NOVEMBRE 2009 N°190 | BIARRITZ magazine 35
voire pourrait être pour la première fois, en résultat négatif. Cette conjoncture difficile s’est également traduite par une érosion des emplois, passant de 220 à 180, sans aucun licenciement, mais par non renouvellement de départs à la retraite. On voit donc que la nouvelle législation autorisant en France les jeux en ligne ne pourra qu’aggraver le panorama des jeux traditionnels à Biarritz. Et que dire de l’ouverture, à tous les utilisateurs d’internet, d’une banalisation du jeu d’argent propice à de lourdes addictions ?
L’histoire des casinos, et celle des stations balnéaires sont intimement liées. Le Bellevue et le Municipal furent longtemps au cœur de la notoriété internationale de biarritz. Ces établissements étaient le réceptacle de la vie mondaine et aristocratique, mais aussi le cœur de son rayonnement artistique par de riches programmations de théâtre, de musique ou de danse. Avec les jeux en ligne, c’est tout un pan de l’histoire de Biarritz qui risque de s’évanouir. Jakes ABEBERRY Conseiller municipal
GROUPE INDÉPENDANT « MAIDER AROSTEGUY ET DENISE SERVY »
Oui à une baisse des tarifs de l’eau
A
l’heure du renouvellement de la DSP sur la distribution de l’eau et où certains plaident en faveur de la création d’une régie, vrai trompe l’œil, notre analyse est la suivante : La régie n’est pas à même d’assurer un fonctionnement optimal de la gestion de l’eau car : • Les personnes publiques savent investir et construire ponctuellement mais elles ont des difficultés à maintenir sur le long terme l’investissement dès lors que les ressources sont limitées (Ex : universités et hôpitaux) car la maintenance des infrastructures nécessite des investissements en continu. • Les opérateurs privés seront moins efficaces dans leur rôle de fournisseur d’innovation s’ils ne sont pas eux-mêmes amenés à utiliser cette technologie Une partie des marges dégagées par les opérateurs privés est utilisée dans la recherche, et, pour les rendre innovantes, il faut que les élus leur en donnent les moyens. Le service public de la gestion de l’eau recherche une efficacité à court terme et cela entraîne des difficultés de financement des programmes de R et D qui nous le savons bien sont les clés des succès de demain. Les services d’eaux sont des services publics marchands qui doivent être financés avec le prix du m3 et non pas subventionnés ou financés avec nos impôts. C’est une question d’efficacité et de justice fiscale, quitte à proposer des tarifs sociaux aux plus démunis. Choisir une régie ferait artificiellement baisser le prix de l’eau et appauvrirait le service public et ce sont nos impôts locaux qui financeraient demain nos usines. Or l’impôt doit servir à payer les salaires des fonctionnaires, et les investissements qui ne peuvent être financés par l’usage. L’eau, l’électricité et le transport ne doivent pas être financés par l’impôt, car les impôts ne peuvent augmenter indéfiniment et ce que l’on prendra à nos impôts pour les réseaux d’eau, c’est toujours moins d’argent pour les hôpitaux, les crèches, les écoles et les salaires des fonctionnaires.
Maider AROSTEGUY – Denise SERVY Ce mois -ci dans notre blog 100 % culturel, évenementiel et apolitique (biarritz-demain. com), LeTemps d’aimer et Dimitri. 36 BIARRITZ magazine | NOVEMBRE 2009 N°190
GROUPE « UNION DE LA DROITE ET DU CENTRE POUR BIARRITZ » Patrick DESTIZON – Karine DUBOURG – Éric FOUCHER
Pour une autre gouvernance municipale (suite) !
L
e mois dernier nous préconisions pour notre ville des investissements moins nombreux mais plus judicieux, une mutualisation des moyens et des projets avec d’autres collectivités, une plus grande concertation avec les citoyens et les acteurs du développement local. une gestion plus économe des deniers publics, une réflexion plus prospective, un exercice moins autoritaire du pouvoir municipal et une démarche plus qualitative que quantitative. Or force est de constater que l’actuelle majorité municipale n’applique pas ces principes de bonne gestion et les dérives sont à cet égard nombreuses notamment mais pas seulement dans les sociétés d’économies mixtes (SEM). La SEM SOGICOBA qui gère 570 logements sociaux et 70 en construction (Alcédo et Alan Seeger) à Biarritz est écrasée par une dette colossale de 23 483 111 €, en croissance de + 41,5 % par rapport à 2002, qui oblige d’ailleurs la municipalité à envisager un « rapprochement » avec l’office départemental d’HLM, en fait une prise de contrôle La SEM SOCOMIX qui gère l’hôtel du Palais a vu son chiffre d’affaires chuter de – 8,21 % en 2008 et on nous annonce pour 2009 une nouvelle baisse de -12 %. Cela signifie qu’entre les exercices 2007 et 2009 le chiffre d’affaires aura baissé de plus de quatre millions d’euros.. La SEM Société des Golfs de Biarritz a vu son chiffre d’affaires baisser de 3,13 % en 2008 alors que ses charges d’exploitation augmentaient de 0,5 %, ce qui a entraîné un effondrement de son résultat d’exploitation de - 31,3 %. La SEM du Musée de la Mer a accueilli 210 324 visiteurs en 2008 et bien qu’elle n’ait plus aucun emprunt n’a dégagé qu’un bénéfice net comptable de 10 247 € en 2008 ; voilà qui n’augure rien de bon pour le futur « pôle Biarritz Océan » qui, lui, coûte plus de 80 millions d’euros au contribuable. Le Casino Municipal (DSP) a vu de son coté son chiffre d’affaires brut diminuer de 8 % et le nombre d’entrées de 11,7 % entre 2007 et 2008 alors que le climat social dans l’entreprise se dégradait rapidement. Du coup l’ensemble des sommes versées à la ville par la SETB qui gère les jeux à Biarritz a baissé de 327 000 € sur la même période. Pour l’EPIC Biarritz Tourisme, les subventions représentent 45 % des dépenses d’exploitation, ce qui traduit le manque de dynamisme et d’efficacité de cette structure. Et pendant ce temps la dette par habitant se situe désormais 40 % au dessus de la moyenne nationale des villes comparables (1 441 € contre 1 031 €) et les impôts locaux continuent d’augmenter. Ainsi les taux ont augmenté depuis l’année 2000 de 15,4 % pour la taxe d’habitation, de 30,9 % pour la taxe sur le foncier bâti et de 10,42 % pour la taxe sur le foncier non bâti. La façon dont cette ville est gérée ressemble de plus en plus au naufrage du Titanic où pendant que le bateau coulait, l’orchestre continuait de jouer !
PATRICK DESTIZON
www.udecbiarritz.fr – udecbiarritz@hotmail.fr Permanences : lundi après 20h et samedi matin de 10 à 12h sur RDV.
GROUPE « RASSEMBLEMENT POUR LE RENOUVEAU DE BIARRITZ »
Quel avenir pour le foro ? Le 7 octobre Sud-ouest titrait ainsi un article relatant les exploits de notre maire outre atlantique, à Quito aux côtés de Présidents d’Etats Latino Américains. Ainsi, Biarritz, accède-t-elle à une renommée mondiale et son auguste représentant en ressortit-il tout auréolé de gloire, incarnant à lui seul la France et l’Union Européenne l’espace de quelques jours. Pour faire bonne mesure une délégation du Conseil Municipal accompagnait notre cher édile dans cette grandiose manifestation avec Ballet Biarritz pour que la fête soit belle. Biarrots, réjouissez vous, vos impôts font des heureux et grâce à cette manifestation grandiose, le journaliste invité a pu sans ambages affirmer que les thèmes abordés mériteraient un communiqué qui préciserait aux yeux de tous, institutions internationales, gouvernements et médias le point de vue du Foro. Contribuables qui avez reçu vos feuilles d’impôts, réjouissez vous, grâce à vous Biarritz est désormais le phare du monde !.
J.-B. SAINT-CRICQ
http://www.jbsaint-criq.fr
GROUPE « BIARRITZ À CŒUR – ÉLUS DE LA GAUCHE UNIE »
Délégation du service public de l’eau Certains privilèges tombent à l’eau J’ai saisi le Tribunal Administratif de Pau en date du 18 février 2009, afin de mettre fin à une illégalité portant sur le contrat d’affermage pour la distribution de l’eau potable de Biarritz. Ce contrat était entaché d’une double illégalité depuis de très nombreuses années, car la Municipalité ainsi que la SEM des Golfs bénéficiaient jusqu’alors d’un tarif préférentiel : 0,0452 € le m3 pour la commune, soit à peine plus de 10 % du coût réel et 0,2852 € le m3 pour les SEM des Golfs, soit moins de 66 % du coût réel. Les familles Biarrotes payaient donc plus cher l’eau afin de compenser les cadeaux faits à ces deux organismes. J’ai également saisi M. Le Sous-Préfet Qui a confirmé par courrier la justesse de mon point de vue. Au cours du dernier conseil, un miracle s’est produit, car le Maire a reconnu cette double illégalité, constitutif d’une discrimination. L’absence de cette discrimination sur l’actuel avenant permettra dans le futur un tarif plus juste donc moins douloureux pour les Biarrots.
Galéry GOURRET-HOUSSEIN courriel : galery.gourret@wanadoo.fr – blog : www.biarritzacoeur.com
GROUPES « ELKARTU – BIARRITZ CITOYEN SOLIDAIRE » ET « PARTI SOCIALISTE DE BIARRITZ »
Régine Daguerre. Soutenus par leurs équipes respectives, ils entendaient ainsi montrer que sur des sujets aussi importants que l’eau, ils uniront leurs diversités pour en faire une force politique compacte et efficace. Une fois de plus la majorité de droite a manqué un rendezvous décisif : la Lyonnaise des eaux et ses actionnaires, grâce à un quinzième avenant successif, resteront pour 15 ans les bénéficiaires du règlement de nos factures. Veolia (ex Vivendi), Suez (Lyonnaise) et Saur, les leaders mondiaux de l’eau, exercent en France un monopole indécent. Ils détiennent 80 % du marché de la production et de la distribution de l’eau potable. C’est le « cartel » de l’eau, exception française puisque dans le monde seuls 7 à 8 % des marchés sont confiés au privé. Tous les grands corps d’Etat ont dénoncé cette main basse sur le patrimoine commun et sont unanimes pour dénoncer les prix abusifs du privé et les bénéfices faramineux réalisés sur le dos des consommateurs au profit des actionnaires. En 2008 Veolia et Suez ont reversé 38,2 milliards d’euros à ces actionnaires… Où est le service public ? Ce quinzième avenant pose des questions, au premier rang desquelles les trop-perçus encaissés par le délégataire. Puisqu’on nous annonce une baisse sensible n’y avait-il pas là matière à récupérer des sommes indûment facturées aux Biarrots ces dernières années ? Les tarifs de complaisances, appliqués au profit d’entreprises biarrotes et de la SEM des golfs n’appelaient-ils pas un juste retour vers la communauté ? L’occasion était pourtant belle de lancer une réflexion de fond avec nos collègues bayonnais et angloys, d’imaginer ensemble une Régie d’agglomération à échéance 2015-2020 et de profiter du court avenant de 9 ans signé par Anglet et du savoirfaire bayonnais pour lancer ce chantier communautaire. Notre agglomération avait tout intérêt à se doter des outils financiers techniques et humains nécessaires à une régie au lieu de se ligoter totalement avec Suez. La transparence mais aussi une véritable attitude de démocratie locale ne nécessiteraient-elles pas la constitution d’un organisme de contrôle où les consommateurs-citoyens seraient représentés ? La mairie parle d’une « gestion durable de l’eau », pour notre part, élus de « Biarritz citoyen solidaire-Elkartu » et du « Parti Socialiste biarrot », nous aurions été fiers si ce nouvel avenant, qui ligote la ville pour 15 ans, avait comporté un affichage environnemental fort et audacieux, afin que les Biarrots soient en retour payés de leur affermage en percevant les bénéfices d’un engagement au profit du Développement Durable de Biarritz. Mais une fois de plus l’équipe municipale en place a montré son incapacité à faire preuve d’une vision à long terme. Régine DAGUERRE, Peio CLAVERIE & Françoise VIOLLIER elkartu@hotmail.fr – http://biarritz.citoyen.solidaire.over-blog.com
Encore un dégât des eaux Le dernier conseil municipal s’est prononcé sur la Délégation de Service Public concernant la distribution de l’eau. Les groupes représentant la Gauche biarrote se sont exprimés par une déclaration commune confiée pour la circonstance à NOVEMBRE 2009 N°190 | BIARRITZ magazine 37
NAISSANCES
le carnet
BIENVENUE À…
SEPTEMBRE OSCAR JAÏS--VALLIER ■ VALENTIN GANTOU ■ ALICE EMERY ■ RAPHAËL LHERMITTE ■ OSCAR MICHAUD ■ LUMA OLAIZOLA ■ ANTTON GUILLET ■ ANDRÉA LANGLA ■ LUCAS VIDONDO ■ IBAN TRICHÉ-AGUIRRE ■
OCTOBRE OIHANE HIRIGOYEN--POCHULU ■ NOÉ SOUNAC ■ LOLA BELLE GOWER ■ ENEKO MAISONNAVE ■
MARIAGES SEPTEMBRE ET ISABELLE
JEAN-LOUIS JAMAIN ET VIRGINIE ZENG ■ RAYMOND SCHRIJVER ET LAURA BEEM ■ PASCAL BERNUCHON CORPSD’HOMME ■ PAUL SANCHEZ ET LAURENCE REY ■ NICOLAS POLI ET ELSA GAMBARDELLA ■
OCTOBRE
THOMAS TEMPLIER ET JOSEFINA GARCIA GARCIA ■
Charlotte Harcot, née le 4 août.
DÉCÈS SEPTEMBRE
ANDRÉ ARTIGUSSE (1930) ■ GERMAINE CANDELON (1909) ■ MARIE-MADELEINE VILLENAVE (1922) ■ GINETTE HUBON (1933) ■ BERNARD BAÑARES (1925) ■ ROLANDE POMMIER (1920) ■ LOUIS ETCHARRY (1914) ■ PAULE FRANCÈS (1911) ■ LUCIENNE COUINAUD (1909) ■ FÉLICIE OLHARAN (1918) ■ CLAUDE GOÏCOÉTCHEA (1935) ■ IRÈNE DARMAGNACQ (1913) ■ FRANÇOISE VASSEUR-CAZÉ (1948) ■
OCTOBRE MONIQUE
PÉRIÉ (1914) ■ RENÉE CHICHALON (1921) ■ GUY BOCHER (1926) ■ EMMANUELLE FERRANDIS (1967) ■ HORACIO DOS RAMOS PRETO (1942) ■ JACQUELINE ARBONIES (1924) ■ HENRIETTE BELNER (1923) ■ JEANNE CHÉREAU (1916) ■ MARIE-THÉRÈSE SCHANG-JAURÉGUIÇAHAR (1944) ■ HENRIETTE CAVAILLE (1920) ■ BERNADETTE DUGENE (1937) ■
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38 BIARRITZ magazine | NOVEMBRE 2009 N°190
Oihane Hirigoyen--Pochulu, née le 1er octobre.
NÉCROLOGIE…
FÉLICITATIONS À…
BERNADETTE DUGÈNE est décédée à Pau le mardi 6 octobre. Institutrice à l’école Sainte-Marie pendant une quarantaine d’années, elle était aussi choriste de Kantariak (paroisse Saint-Martin). DÉDÉ, DIT LE BASQUE
ou le Père Noël (pour les enfants), le si sympathique tenant de l’Épicerie Basque a fini, le 9 octobre dernier, à 57 ans, de lutter contre sa longue maladie. Nous ne verrons plus sur le pas de la porte de son magasin sa robuste silhouette, sa chevelure et sa barbe grises, ses yeux clairs et doux. Il était ouvert, aimable, généreux, drôle.
Marlène Fagoaga et Anthony Thibaut qui se sont unis le 10 octobre. Photos : © DR.