[ N°7 | AVRIL 2015 ] UNE PUBLICATION DE LA
RENCONTRE
PARTENARIAT
Patrick Laurent dans nos murs
Sans Canal Fixe
Patrick Laurent débute sa carrière comme professeur de philo, avant de devenir scénariste pendant une trentaine d’années. Il se consacre désormais à la littérature et son premier roman Comme Baptiste a été publié chez Gallimard en 2013. Le deuxième sortira prochainement chez le même éditeur. Les mots ont toujours accompagné Patrick Laurent, il est normal qu’il en fasse le thème de cette rencontre. D’une écriture l’autre : du scénario au roman Le scénario, qu’est-ce que c’est ? De l’écriture ? De l’écriture technique ? Mais qu’est-ce que l’écriture technique ? Et quels rapports entretient-elle avec celle du roman ? Écoutons ce qu’il a à dire sur ce vaste sujet...
Projection bimestrielle dans la bibliothèque, en partenariat avec Sans Canal Fixe mardi 14 avril 2015 à 18h30.
Il Castello de Massimo D’Anolfi et Martina Parenti (Italie, 2011, 88 minutes, VOST) Aéroport de Malpensa, Milan. Au fil de quatre saisons, le récit dévoile une structure labyrinthique : une ville faite d’espaces aseptisés où les marchandises cohabitent avec les personnes, où l’orientation est mise à l’épreuve. Un lieu de départs et d’arrivées, de contrôles systématiques, d’interrogatoires et d’exercices. Mais aussi des personnes, qui ont fait de ce « château » leur domicile. Un film choral, symbole de notre présence dans ce monde.
Programme de la soirée - vendredi 10 avril 18h00 : rencontre avec Patrick Laurent 19h45 : projection en salle du film Sunset boule- Entrée libre vard de Billy Wilder (1950), suivi d’un échange Projection gratuite avec Patrick Laurent
DVD
Cinéma Asiatique Pour faire suite au Festival International du Cinéma Asiatique, La bibliothèque des cinémas Studio vous propose une sélection de 18 films asiatiques en vente au prix de 19 euros, pendant les horaires d’ouverture. Vous y trouverez, entre autres : Black Coal de Yinan Diao, Chine, 2014, 1h46 Après l’assassinat d’un ouvrier dans une mine, dont le corps est dispersé en Mandchourie, on charge l’inspecteur Zhang de mener l’enquête. Celui-ci est blessé après avoir retrouvé les suspects et il abandonne l’affaire. Cependant, cinq ans plus tard, on assiste à deux autres meurtres, en relation avec la femme de l’ouvrier. Zhang reprend du service comme agent de sécurité, mais s’intéresse sans doute de trop près à la dangereuse veuve… Dans la lignée des grands films policiers américains, ce film a reçu à Berlin trois prix et douze nominations, notamment l’Ours d’Or pour le réalisateur et celui d’Argent pour l’acteur masculin.
mère et son beau-père, Shoumik, responsable d’une brigade de la police de Bombay. Un samedi, alors que Kali passe la journée avec son père, elle disparaît… Ce film est un excellent polar dramatique et prenant, au scénario tortueux et aux personnages ambigus. Il présente en outre un très intéressant portrait de la société indienne des grandes villes, très différent mais très complémentaire de celui offert par The Lunchbox. On y retrouve de façon très vivante les difficultés et les petites combines de la vie quotidienne, l’univers de la rue, l’habitat, sans oublier la place de la femme et les relations sociales.
Paris-Delhi-Bombay, 78mn, livret de 20 pages, Cd audio Éditions du Centre Pompidou L’objet de cet album est de faire entendre, à travers ses principaux Ugly de Anurag Kashyap, Inde, 2013, instruments, quelques exemples, parmi les 2h05 plus représentatifs, de la musique indienne. Rahul et Shalini, les parents de Kali, 10 ans, Une plongée en apnée dans la musique sont divorcés. La fillette vit désormais avec sa indienne contemporaine !
EN BREF
LE BLOG
Afin de rendre le fonds documentaire de Encore plus de rubriques à découvrir sur le la bibliothèque accessible aux personnes blog de la bibliothèque déficientes visuelles, nous venons de faire biblistudio.wordpress.com l’acquisition d’une loupe électronique. Elle est disponible à l’accueil de la Bibliothèque.
MAGAZINES
So Film
Lancer une nouvelle revue en 2012, période difficile pour la presse papier à l’heure du tout numérique, était un pari audacieux. Le groupe So Press (fort du succès de son expérience avec So Foot) et l’éditeur de livres et de DVD Capricci (dont les animateurs Thierry Lounas, Emmanuel Burdeau et François Begaudeau sont également au comité de rédaction de So Film), partenaires étonnants mais efficaces, ont relevé le défi avec succès. Ils ont réuni de fines plumes, des personalités diverses : des rédacteurs des Cahiers du cinéma, mais aussi des écrivains, des scénaristes, des réalisateurs. So Film n’est pas une copie des Cahiers du cinéma, on est dans le récit journalistique plus que dans l’analyse critique. L’idée : prendre sontemps et de la distance pour raconter des histoires. La parole est donnée à des invités dans des entretiens de fond souvent surprenants (12 pages pour Abdellatif Kechiche), hors promo (13 pages pour Quentin Tarentino). Des rencontres improbables sont provoquées : Albert Serra et Alexander Sokourov échangent sur le thème de la figure du pou-
voir et des dictateurs à travers leurs films. Des personnages hors-norme racontent leurs vies extravagantes ayant inspiré des scénarios (comme celui du Big Lebowski des frères Coen). De grands reportages à l’étranger rendent compte de pratiques culturelles et économiques peu connues (Pakistan, Maroc, Nigéria, Mexique…). Un cahier critique choisit un petit nombre de films mais les met en valeur dans des articles solides et argumentés. Certains reprocheront le manque de point de vue sur le cinéma, sur les choix de mise en scène des réalisateurs, leur vision du monde ou des articles dans l’air du temps. Une chose est sûre, la lecture du magazine est assez jubilatoire avec des articles provocateurs – celui sur les frères Coen s’intitule « c’est plus cool d’avoir un film culte que de collectionner les oscars ». On trouve également des rubriques régulières et originales : « Faut-il tourner avec un(e) ex ? » ou un « Top 10 » insolite, très loin du box-office. Drôle, léger mais sérieux quand il faut, souhaitons une longue vie à ce magazine qui renouvelle agréablement un type de publication qui ne doit pas disparaître.
VIDÉO EN POCHE
My Sweet Pepper Land Film de Hiner Saleem | Franco-allemand Sortie : avril 2014 | durée : 1h34
Baran débarque dans un village perdu au milieu de montagnes inhospitalières, au carrefour de l’Iran, de l’Irak et de la Turquie. Officier de police fraîchement muté, il tente de lutter contre Aziz Aga, patron de la pègre locale. Govend (touchante Golshifteh Farahani), l’institutrice du village, belle et rebelle, a fui une famille trop pressée de la marier. Le film démarre sur une scène de pendaison dont le grotesque souligne l’absurdité des lois nouvellement votées. Elles font office de mascarade dont Aziz et sa bande n’ont que faire. Les maigres institutions en place ne luttent
pas pour imposer les règles. C’est pourtant ce que veut faire Baran. Dans ce pays gouverné par les hommes, une poignée de femmes se bat pour leur liberté. Certaines le font fusil au poing, d’autres en s’opposant à la pression d’une certaine moralité. Le sujet est grave, même si on devine une histoire d’amour en filigrane. Il traite de la corruption, de la guerre, du poids des traditions dans une région – le Kurdistan – où le droit, et plus particulièrement celui des femmes, est une notion lointaine. Pourtant, le ton utilisé par Hiner Saleem n’est pas dramatique. Malgré des situations tragiques, l’ensemble se voile d’une certaine légèreté (trop peut-être pour certains) et l’humour noir n’est jamais
loin pour décrire les situations saugrenues qui égrainent le film. En plus de la beauté de ce coin du monde méconnu, ce film est à découvrir aussi pour la richesse de sa galerie de portraits.
Nouveau dans notre catalogue* •La Fabuleuse histoire de Monsieur Riquet de Jean Périssé
*La bibliothèque des Studio dispose du catalogue Vidéo en poche, qui vous propose un choix de films trop rares sur les écrans (fictions, documentaires, films d’animation). Le principe : contre 5 euros, vous repartez avec le film sur votre clé USB - liste des films disponibles : www.videoenpoche.info/index.php Le cinéma à lire | n°7 avril 2015 2 rue des Ursulines, 37000 Tours | http://biblistudio.wordpress.com